hiver

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Officiant en tant que prêtre de l’église catholique italienne du XVIIème au XVIIIème siècle, le compositeur roux surnommé à l'époque "Prete rosso" (le prêtre roux) et connu essentiellement sous ce sobriquet en Italie, aura comme beaucoup d'autres compositeurs été très vite oublié lorsque le courant artistique qu'il représentait a passé de mode. Et de ce fait, il aura fallu attendre la redécouverte de Bach (qui avait retranscrit pour orgue ou clavecin un certain nombre de ses oeuvres) et surtout le milieu du XXème siècle, après des recherches musicologiques poussées, pour qu'Antonio Vivaldi bénéficie à nouveau d'une grande renommée.

On doit de Vivaldi le concerto pour soliste (l'opposant à l'orchestre), ceci aboutissant à tous les concertos pour violon ou piano dont les siècles postérieurs regorgent. On lui doit aussi la maîtrise compositionnelle pointue actuelle pour les cordes, car la plupart des compositeurs dans l'Histoire de la Musique étaient principalement claviéristes (clavecin, orgue ou piano). Il aura, ua fil du temps, élargi son catalogue d'oeuvres par de nombreuses musiques sacrées, mais aussi des opéras. Ces derniers, comme ce type d'oeuvre très apprécié par le public à l'époque, était extrêmement mal vu par l'église. De ce fait, il n'osa s'y pencher qu'après ses 30 ans, période où il avait déjà cessé définitivement de célébrer la messe (pour des soucis de santé respiratoire).

L'oeuvre la plus connue de Vivaldi demeure son recueil de 4 concertos agrémenté d'annotations en références aux différentes saisons. Quatre recueils de 3 mouvements, soit un mouvement par mois pour fêter l'année complète. Les 4 saisons de Vivaldi reçurent un accueil très chaleureux sitôt l'oeuvre éditée, notamment en France et en Angleterre ou cette musique fut régulièrement jouée dès 1728, soit 3 ans à peine après sa publication. En ce jour d'arrivée d'une fine pluie après des semaines de beau temps, voici le deuxième mouvement de l'Hiver. Un court morceau qui par sa mélodie principale laisse augurer la douceur du printemps avant l'heure, alors qu'un accompagnement de tierces constantes en arpège d'accord représente les petites gouttes de pluie qui rebondissent sur le sol.