Monstre sacré de la musique allemande, Ludwig van Beethoven était avant tout un homme complexe et passionné, vivant d'espoirs mais souvent trahi par les aléas de la vie. Pour un compositeur de se voir perdre le sens qui lui est le plus indispensable : l'ouïe. En effet, au début du XIXème siècle, une tragédie frappe Beethoven : les acouphènes qui commençaient à s'installer depuis 1796 prennent des proportions telles qu'il tente à diverses reprise de se faire soigner par la médecine de l'époque. Ce qui va considérablement augmenter les dégâts, en le rendant de plus en plus sourd et assujetti par des sons stridents constants de 1802 jusqu'à la surdité totale en 1820. Un véritable cauchemar quel seuls les mélomanes endurant des acouphènes peuvent réellement imaginer.
De plus, dévasté par son ouïe défaillante, Beethoven endurait les coups de canons constants de l'armée napoléonienne, tant et si bien qu'il aurait vécu cloîtré dans sa cave durant des mois la tête sous les coussins, et ratura la dédicace d'origine faite à Napoléon sur son manuscrit de sa 5ème symphonie. En 1802, face au désir de mettre fin à ses jours, Beethoven écrit une lettre pleine d'amertume qui explique son apparente méchanceté et austérité qui lui ont fait une réputation exécrable en tant qu'être humain. Connue sous le nom du "Testament de Heiligenstadt", cette lettre ne fut jamais envoyé et ne fut retrouvée dans ses affaires qu'après sa mort, dont voici un extrait traduit :
"Ô vous, hommes qui pensez que je suis un être haineux, obstiné, misanthrope, ou qui me faites passer pour tel, comme vous êtes injustes ! Vous ignorez la raison secrète de ce qui vous paraît ainsi. […] Songez que depuis six ans je suis frappé d’un mal terrible, que des médecins incompétents ont aggravé. D’année en année, déçu par l’espoir d’une amélioration, […] j’ai dû m’isoler de bonne heure, vivre en solitaire, loin du monde [...] et qui, malgré tous les obstacles de la Nature, [ai] tout fait cependant pour être admis au rang des artistes et des hommes de valeur."
Et cette période où le doute et la dépression l'envahit, mais demeure malgré tout très prolifique en musique. Notamment avec son concerto pour piano n°5, surnommé très probablement, par J. B. Cramer, "Concerto Empereur". "Empereur", pour montrer à quel point ce concerto gouverne les autres, et trône parmi les meilleures compositions que Beethoven ait écrites. Mais ce nom, aux connotations Napoléoniennes avant l'heure, n'a jamais été celui choisi par Beethoven qui lui préférait sobrement "Grand concerto - dédié à son Altesse Impériale l'Archiduc Rodolphe". De ce concerto, voici un extrait du deuxième mouvement transcrit pour piano solo. La ligne mélodique fine et aérienne laisse présager le lyrisme romantique que l'on rencontrera dans les oeuvres pour piano et orchestre à venir, portant à lui-seul la genèse d'un piano plus intimiste et délicat que jamais.
De plus, dévasté par son ouïe défaillante, Beethoven endurait les coups de canons constants de l'armée napoléonienne, tant et si bien qu'il aurait vécu cloîtré dans sa cave durant des mois la tête sous les coussins, et ratura la dédicace d'origine faite à Napoléon sur son manuscrit de sa 5ème symphonie. En 1802, face au désir de mettre fin à ses jours, Beethoven écrit une lettre pleine d'amertume qui explique son apparente méchanceté et austérité qui lui ont fait une réputation exécrable en tant qu'être humain. Connue sous le nom du "Testament de Heiligenstadt", cette lettre ne fut jamais envoyé et ne fut retrouvée dans ses affaires qu'après sa mort, dont voici un extrait traduit :
"Ô vous, hommes qui pensez que je suis un être haineux, obstiné, misanthrope, ou qui me faites passer pour tel, comme vous êtes injustes ! Vous ignorez la raison secrète de ce qui vous paraît ainsi. […] Songez que depuis six ans je suis frappé d’un mal terrible, que des médecins incompétents ont aggravé. D’année en année, déçu par l’espoir d’une amélioration, […] j’ai dû m’isoler de bonne heure, vivre en solitaire, loin du monde [...] et qui, malgré tous les obstacles de la Nature, [ai] tout fait cependant pour être admis au rang des artistes et des hommes de valeur."
Et cette période où le doute et la dépression l'envahit, mais demeure malgré tout très prolifique en musique. Notamment avec son concerto pour piano n°5, surnommé très probablement, par J. B. Cramer, "Concerto Empereur". "Empereur", pour montrer à quel point ce concerto gouverne les autres, et trône parmi les meilleures compositions que Beethoven ait écrites. Mais ce nom, aux connotations Napoléoniennes avant l'heure, n'a jamais été celui choisi par Beethoven qui lui préférait sobrement "Grand concerto - dédié à son Altesse Impériale l'Archiduc Rodolphe". De ce concerto, voici un extrait du deuxième mouvement transcrit pour piano solo. La ligne mélodique fine et aérienne laisse présager le lyrisme romantique que l'on rencontrera dans les oeuvres pour piano et orchestre à venir, portant à lui-seul la genèse d'un piano plus intimiste et délicat que jamais.
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