Force est de constater que le XIXème siècle a vu la technique instrumentale considérablement se complexifier, et les compositeurs enrichir leurs oeuvres des nombreuses nouveautés d'écriture. Il était plus que fréquent que les compositeurs soient des instrumentistes doués, capables de remporter divers concours et d'interpréter eux-mêmes leurs oeuvres.
Deux noms sont à particulièrement retenir dans ce domaine d'innovation technique musicale : Liszt et Paganini. L'un au piano, l'autre au violon. Chacun de ces deux compositeurs aura révolutionné la façon d'utiliser l'instrument, en repoussant les limites du possible au-delà de ce qui était imaginable, grâce notamment à une morphologie de main idéalement adaptée. De nos jours, ces deux compositeurs demeurent des références pour la difficulté de leurs oeuvres. Et chacun aura eu ses émules qui auront alors poursuivi dans le chemin nouvellement tracé en y apportant leur propre façon de faire, tel Rachmaninoff.
Serges Rachamaninoff, compositeur russe naturalisé américain, se situe dans l'exacte lignée de Liszt. Ayant appris le piano par son cousin germain Alexandre Siloti, lui-même ancien élève de Liszt, il n'aura eu de cesse d'entretenir l'équilibre riche entre une technique redoutablement précise et un romantisme poussé à l'extrême. Tout comme Liszt l'aura fait à son époque, Rachmaninoff aura beaucoup transcrit pour piano des oeuvres d'autres auteurs, y voyant un excellent moyen de progresser et innover le discours original en lui ajoutant sa propre patte compositionnelle.
Face aux terribles ouvrages de Paganini, Rachmaninoff ne sut résister et a réalisé la Rhapsodie sur un thème de Paganini, une oeuvre concertante pour piano et orchestre, composée de 24 variations sur un thème de Paganini. Il existe une version transcrite pour piano solo par Hermene W. Eichhorn (on ne met jamais assez en avant ceux qui arrangent professionnellement les oeuvres pour les rendre jouables pour piano), notamment la 18ème variation. Celle-ci contient bien le thème de Paganini, mais ce dernier fait corps en toute discrétion à l'harmonie générale du morceau, ce qui a permis à Rachmaninov de mettre en avant sa propre mélodie qui s'y superpose et qui en a fait son succès.
Sans en avoir l'air, cette musique est particulièrement difficile dans ses déplacements d'accords (Rachmaninoff avait des mains gigantesques qui lui permettaient des prouesses que bien peu de pianiste peuvent faire de nos jours), et sous un aspect délicat et accessible elle n'en demeure pas moins une oeuvre de Rachmaninoff retranscrite dans le style, avec tout ce que ça inclue comme "humiliante" complexité théorique (notamment le balancement et superposition du binaire et ternaire) et de dextérité (accords larges, altération des montées d'accords, étendue importante sur le clavier, précision et force simultanés, ...).
Deux noms sont à particulièrement retenir dans ce domaine d'innovation technique musicale : Liszt et Paganini. L'un au piano, l'autre au violon. Chacun de ces deux compositeurs aura révolutionné la façon d'utiliser l'instrument, en repoussant les limites du possible au-delà de ce qui était imaginable, grâce notamment à une morphologie de main idéalement adaptée. De nos jours, ces deux compositeurs demeurent des références pour la difficulté de leurs oeuvres. Et chacun aura eu ses émules qui auront alors poursuivi dans le chemin nouvellement tracé en y apportant leur propre façon de faire, tel Rachmaninoff.
Serges Rachamaninoff, compositeur russe naturalisé américain, se situe dans l'exacte lignée de Liszt. Ayant appris le piano par son cousin germain Alexandre Siloti, lui-même ancien élève de Liszt, il n'aura eu de cesse d'entretenir l'équilibre riche entre une technique redoutablement précise et un romantisme poussé à l'extrême. Tout comme Liszt l'aura fait à son époque, Rachmaninoff aura beaucoup transcrit pour piano des oeuvres d'autres auteurs, y voyant un excellent moyen de progresser et innover le discours original en lui ajoutant sa propre patte compositionnelle.
Face aux terribles ouvrages de Paganini, Rachmaninoff ne sut résister et a réalisé la Rhapsodie sur un thème de Paganini, une oeuvre concertante pour piano et orchestre, composée de 24 variations sur un thème de Paganini. Il existe une version transcrite pour piano solo par Hermene W. Eichhorn (on ne met jamais assez en avant ceux qui arrangent professionnellement les oeuvres pour les rendre jouables pour piano), notamment la 18ème variation. Celle-ci contient bien le thème de Paganini, mais ce dernier fait corps en toute discrétion à l'harmonie générale du morceau, ce qui a permis à Rachmaninov de mettre en avant sa propre mélodie qui s'y superpose et qui en a fait son succès.
Sans en avoir l'air, cette musique est particulièrement difficile dans ses déplacements d'accords (Rachmaninoff avait des mains gigantesques qui lui permettaient des prouesses que bien peu de pianiste peuvent faire de nos jours), et sous un aspect délicat et accessible elle n'en demeure pas moins une oeuvre de Rachmaninoff retranscrite dans le style, avec tout ce que ça inclue comme "humiliante" complexité théorique (notamment le balancement et superposition du binaire et ternaire) et de dextérité (accords larges, altération des montées d'accords, étendue importante sur le clavier, précision et force simultanés, ...).
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