Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean Doridot, docteur en psychologie ; Magalie Vicente, communicante politique ; Charles-Henri Carboni, administrateur judiciaire ; Randa Kassis, présidente de la plateforme Astana et auteure de "Le chaos syrien" co-écrit avec Alexandre Del Valle.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-10##
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NewsTranscription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Chers amis, on vous souhaite la bienvenue pour ce nouveau lundi.
00:00:10On vient d'entendre, à l'instant à l'antenne, penser à covoiturer.
00:00:14Mais qu'est-ce qu'on fait avec Philippe David tous les jours ?
00:00:16On covoiture, on compense.
00:00:19D'ailleurs c'est vous qui êtes à la place de la conductrice.
00:00:22Non, pas tout le temps.
00:00:23Si vous êtes à gauche et moi à droite, sauf si on était en Angleterre.
00:00:25Ah bah ouais, une fois on est en Angleterre, une fois on est en France.
00:00:28D'accord.
00:00:29D'accord.
00:00:30Heureuse de vous voir aujourd'hui.
00:00:33Le 10 mars.
00:00:35Oui, bien sûr.
00:00:36On s'en va.
00:00:37On est heureux de vous voir le dimanche.
00:00:39Évitons de parler anglais, parce que si je me mets à parler de tout le mal que je pense de World Rugby,
00:00:43qui nous incite tous les joueurs irlandais à comparaître après les blessures de l'hyperparasite.
00:00:47Arrête de casser vos coups de gun, mais non mais...
00:00:49Non mais j'ai pas cassé, non mais j'ai dit que là, je baissais la pression.
00:00:52Parce qu'on peut évacuer, je peux évacuer avec vous aussi.
00:00:54Ça m'énerve, ça m'énerve.
00:00:57Chers amis, tout à l'heure, une thérapie de groupe, vous voulez en faire partie.
00:01:02Sachez qu'il faudra que vous vous asseyez dans un endroit confortable.
00:01:06Regarde ce qu'il fait !
00:01:07Qu'est-ce qu'il y a ?
00:01:08Il nous nargue !
00:01:09Mais bien sûr qu'il vous nargue.
00:01:10Mais il nous nargue !
00:01:11Il exagère, il est gonflé Maxime.
00:01:12Il est exagère maintenant.
00:01:13God save the Queen.
00:01:14Il est honteux.
00:01:15The King.
00:01:16The King.
00:01:17Moi j'ai envie de dire God save les vrais voix, bien entendu.
00:01:20Oui, bravo.
00:01:21Bien sûr, parce qu'on va retourner dans cette émission.
00:01:23Nous en parlerons bien sûr de ce rugby.
00:01:25Vous savez que la radio Sud Radio est la radio du rugby.
00:01:28Donc les meilleurs commentaires sont chez nous.
00:01:30À part tout à l'heure avec Françoise Degoy et Philippe David.
00:01:34Excusez-moi.
00:01:35Au sommaire de cette émission, le grand débat du joueur à 17h30.
00:01:38Le président Macron a-t-il dramatisé le danger russe au-delà du nécessaire ?
00:01:43C'est la petite musique qui monte dans une partie des oppositions.
00:01:45Par exemple, David Lysnard ou Henri Guaino lui reprochent une posture basée sur la peur.
00:01:50Alors parlons vrai.
00:01:51Est-ce qu'après Marine Le Pen et le Covid, Macron joue encore sur nos peurs ?
00:01:55Et à cette question Ukraine, Macron joue-t-il sur nos peurs ?
00:01:58Je ne peux pas vous donner de score puisqu'il y a une panne mondiale de Twitter.
00:02:02Mais vous pouvez quand même voter si vous y arrivez.
00:02:05C'est un peu compliqué aujourd'hui.
00:02:07Appelez directement Elon Musk pour lui poser la question.
00:02:10Ça sent le hacker quand même, non ?
00:02:12Oui, ça sent un peu le hacker.
00:02:14Magali Vincent sera avec nous, communicante politique et président de l'agence de communication.
00:02:19Et puis, le coup de projecteur des vraies voix à 18h40.
00:02:22Près d'un millier de civils tués à l'ouest de Syrie.
00:02:25L'observatoire syrien des droits de l'homme parle d'un nettoyage ethnique.
00:02:28Des halloweets, des chrétiens semblent avoir été ciblés en représailles
00:02:32après une insurrection des partisans de l'ancien régime al-Assad.
00:02:35Alors parlons vrai.
00:02:36Est-ce que les pays occidentaux ont dû être naïfs en s'allouant à l'arrivée au pouvoir du nouveau régime syrien ?
00:02:42Et à cette question, la Syrie est-elle tombée aux mains des vides islamistes ?
00:02:45Vous pouvez voter sur Twitter, mais surtout vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:02:51Notre invitée sera Randa Cassis, présidente de la plateforme Astana,
00:02:55auteure des livres « Le chaos syrien » co-écrit avec Alexandre Delval.
00:02:59On vous souhaite la bienvenue.
00:03:00Les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:03:04Avec un Philippe Bilger qui commence à se déshabiller.
00:03:06C'est un ton de bonnes nouvelles qui nous monte sur Posterieur.
00:03:09Je ne vais pas donner une minute de joie à la belle oeuvre.
00:03:13Mon dieu, mon dieu.
00:03:14Quel pectoreau.
00:03:15Ralf Vallone.
00:03:16Ralf Vallone fait rien à côté de moi.
00:03:18Non, vous ne connaissez pas, vous êtes trop faible.
00:03:20Je n'ai pas entendu.
00:03:21Ralf Vallone, c'était un grand acteur italien.
00:03:24Ralf Vallone était absolument magnifique.
00:03:26Ah, Ralf Vallone, j'avais compris.
00:03:28Ralf Vallone.
00:03:29Oui, oui, Ralf Vallone.
00:03:30Moi, j'avais compris Ralf Vallone.
00:03:31Dans Thérèse Raquin, il est très bon.
00:03:33Thérèse Raquin, c'est un roman de Zola.
00:03:35C'est de Zola, oui.
00:03:36Non, merci, c'est pas vrai.
00:03:37C'est pas vrai ?
00:03:38J'avais jamais fait le lire.
00:03:39Non, je plaisante.
00:03:40Françoise de Gouin.
00:03:42Françoise de Gouin est avec nous, bonsoir Françoise.
00:03:44Amie de la poésie et de la culture, bonjour.
00:03:46Bonsoir.
00:03:47Nous recevons ce soir Philippe David, un auteur pour son dernier recueil de poésie.
00:03:52J'aime la saucisse.
00:03:54Et notre troisième vrai voix du jour.
00:03:58Un esprit qui soit l'un des autres esprits.
00:04:01Jean Dorido est avec nous.
00:04:03Il y a du boulot, je peux vous le dire.
00:04:06J'ai présumé que l'esprit lui-même est serein.
00:04:10D'abord, on se soigne soi-même avant de savoir soigner les autres.
00:04:13On essaye.
00:04:14Il y a encore du travail à faire.
00:04:15Il est content.
00:04:16Du compliment.
00:04:17Oui, ça fait du bien.
00:04:18Je ne sais pas pourquoi.
00:04:19Vous avez lu cette peste jalouse.
00:04:21Vous avez vu Philippe Bilger qui ne supporte pas que vous fassiez un compliment à quelqu'un.
00:04:24Non, c'est vrai.
00:04:25C'est jaloux.
00:04:26J'ai du mal.
00:04:27J'ai du mal avec les psychologues.
00:04:29J'ai du mal avec les professions qui nous empêchent de faire nous-mêmes ce qu'ils prétendent nous en faire.
00:04:37Vu tous les psychologues qui ont échoué avec Bilger, je comprends qu'il ne les aime pas.
00:04:41Les amis, nous ne sommes pas seuls.
00:04:43Nous sommes habités par Gérald.
00:04:45Bonsoir Gérald.
00:04:47Bonsoir Gérald.
00:04:48Bonjour à toute l'équipe, j'espère que vous allez bien.
00:04:51Vous n'êtes pas psychologue par hasard ?
00:04:54Non, mais j'ai bossé en psychiatrie pendant 10 ans.
00:04:59On a du client à Gérald.
00:05:01J'allais vous le dire, vous avez des clients ici.
00:05:04J'allais vous dire, apparemment il y a plusieurs pathologies.
00:05:11C'est un peu médical aujourd'hui.
00:05:14Vous allez nous parler d'un sujet important.
00:05:16Vous reviendrez sur les fermetures des EHPAD publics de plus en plus nombreux un peu partout en France.
00:05:21Absolument.
00:05:22En fait, on n'a plus le droit des dieux.
00:05:24C'est ce qui me gêne beaucoup.
00:05:26Les EHPAD, j'en parle en connaissance de cause parce que j'habite dans un petit village pas loin.
00:05:30Il n'y a pas, je dirais, pour faute soi-disant de moyens et surtout finances.
00:05:35On ferme de plus en plus d'EHPAD.
00:05:37Et la question est posée, on va mettre où les papys, les mamies ?
00:05:41Parce que tout le monde n'a pas les moyens, je dirais, d'aller dans un EHPAD privé qui coûte très très cher.
00:05:46Donc on préfère fermer des EHPAD.
00:05:49Mais on fait quoi après pour les pépés, les mémés ?
00:05:51On les met quoi ? Dans la rue ?
00:05:54On les met en fauteuil roulant, on les pousse pour que ça aille plus vite.
00:05:58Comme ça, on n'aura plus besoin de les soigner.
00:06:00Et ce qui est dramatique, si vous voulez, c'est que...
00:06:02Je vais aller sur un autre sujet très rapide.
00:06:0443 000 lits d'hôpitaux fermés en France depuis 10 ans.
00:06:08Là, pour les EHPAD, on n'est pas loin, je dirais, de ne plus avoir d'EHPAD public, je parle.
00:06:13Parce que les EHPAD privés, effectivement, attendent avec une grande impatience
00:06:19que les pépés, les mémés ou les gens en âge d'aller dans les EHPAD viennent.
00:06:23Mais quand il faut mettre minimum 2500 ou 3000 euros par mois.
00:06:28Très honnêtement, je ne vois pas qui pourrait...
00:06:30Ce n'est pas la grande majorité.
00:06:32Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est qu'avant, on parlait bien de maison de retraite.
00:06:36Maintenant, on parle d'EHPAD.
00:06:38Pour moi, la maison de retraite, c'était un mot très important.
00:06:41Ça veut dire que vous aviez travaillé...
00:06:42Beaucoup plus humble.
00:06:43Voilà, et vous aviez le droit d'avoir à terminer votre vie dans des conditions correctes,
00:06:49avec des soins corrects, avec une équipe correcte.
00:06:52Là, maintenant, il n'y a plus rien de ça.
00:06:53C'est terrifiant.
00:06:54Il y a beaucoup d'EHPAD qui ont fermé en 2024 dans les Hauts-de-France.
00:06:58Malheureusement, on n'a pas le temps de commenter puisqu'on est très en retard.
00:07:02Vous, vous n'irez pas.
00:07:03Vous êtes trop jeune.
00:07:04Vous irez en psychiatrie, toute l'équipe.
00:07:13Gérald, quand vous dites de vous tous...
00:07:15Vous ne parlez pas de moi, bien entendu.
00:07:16Vous m'excluez de ce clan.
00:07:18Mais je sais très bien que vous êtes jeune et belle.
00:07:22Il est bon, le Gérald.
00:07:26Je suis désolée, mais il s'aime parler, Gérald.
00:07:28Voilà, c'est tout.
00:07:29Je ne sais pas s'il était compétent en psychiatrie.
00:07:33Sur le diagnostic, il faut le faire.
00:07:35Ça fait plusieurs fois que vous commencez à me banner, là.
00:07:38C'est noté, Philippe David.
00:07:40Gérald, vous restez avec nous.
00:07:41On revient dans un instant.
00:07:42A tout de suite.
00:07:43Excellent.
00:07:44C'est Jacques Pessis.
00:07:45Sud Radio.
00:07:46Un million d'abonnés sur notre chaîne YouTube.
00:07:49C'est incroyable, mais c'est vrai, car nous parlons vrai.
00:07:52Continuez ainsi, vous êtes la clé de notre succès.
00:07:55Merci.
00:07:56Sud Radio.
00:07:57Parlons vrai.
00:07:58Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:01Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:04Bienvenue dans les vraies voix, mesdames et messieurs.
00:08:07On a parlé il y a quelques instants avec notre auditeur, Gérald,
00:08:11qui nous a mis, pardon d'être, je vais parler mal, un bordel.
00:08:17Il excite les passions.
00:08:19Là, je peux vous le dire, il y a psychologie, psychiatrie,
00:08:23psychanalyse.
00:08:24On se bat pour savoir ce qui est mieux.
00:08:26C'est ça.
00:08:27Je me demande si je vais rester.
00:08:28Je me sens mal à l'aise.
00:08:29Vous me faites peur.
00:08:30Les amis, autour de cette table, Philippe Bilger,
00:08:32avec Françoise Degoy et notre ami Jean Dorido.
00:08:36Félix Mathieu est avec nous, les trois mots dans l'actu.
00:08:38De quoi parle-t-on ?
00:08:39Bonsoir, Félix.
00:08:40Bonsoir, Cécile.
00:08:41Bonsoir, tout le monde.
00:08:42On va parler de ce plan d'adaptation au réchauffement climatique
00:08:44avec une hypothèse de 4 degrés.
00:08:46Plan présenté aujourd'hui par le gouvernement.
00:08:48On va parler aussi du procès pour harcèlement de l'enseignante Devahel.
00:08:51Et puis de cette collision impressionnante entre un cargo et un pétrolier
00:08:54au large de la mer du Nord.
00:08:5632 blessés, un risque de pollution en cours d'évaluation.
00:08:58En trois mots, réchauffement, harcèlement et collision.
00:09:00On en parle dans un instant.
00:09:01En attendant, Philippe Bilger est avec nous.
00:09:03Les vraies voix Sud Radio.
00:09:05Le réquisitoire du procureur.
00:09:07Philippe Bilger.
00:09:09Et vous voulez requérir monsieur le procureur ?
00:09:11Alors, ça a changé de sujet en dernière minute.
00:09:14Et ça n'a pas été imprimé sur la maternité
00:09:16qui a bouleversé la vie et l'engagement politique d'Aurore Berger.
00:09:18Félix, qui a beaucoup d'influence sur moi,
00:09:21m'a demandé, avec justesse,
00:09:23une inversion de mes sujets.
00:09:25Et donc, j'ai accepté,
00:09:27il y a moins de longs pieds.
00:09:31C'était à quelle heure, s'il vous plaît ?
00:09:33À moins 5.
00:09:35Après, à moins 5.
00:09:37Parle en vrai, il y a marqué.
00:09:39Et donc, c'est un sujet très sérieux
00:09:41qui, manifestement,
00:09:43suscite un intérêt général.
00:09:45Regardez, je vous regarde,
00:09:47je vois vos paroles.
00:09:49On recommence.
00:09:51Non, Aurore Berger,
00:09:53dans un livre,
00:09:55a indiqué à quel point la maternité
00:09:57avait bouleversé
00:09:59sa vie
00:10:01et son engagement politique.
00:10:03Et que pourrait développer longuement,
00:10:05en effet,
00:10:07les bienfaits qu'apporte la maternité
00:10:09à des personnalités
00:10:11qui, avant elle,
00:10:13avant de l'avoir découverte,
00:10:15pouvaient se sentir moins accordées
00:10:17à la vie.
00:10:19Et elle raconte ça très bien dans son livre.
00:10:21Et d'ailleurs, on la voit
00:10:23lorsqu'on l'a un peu connue
00:10:25avant sa maternité
00:10:27et qu'on la découvre après,
00:10:29ça n'est plus, me semble-t-il,
00:10:31le même être.
00:10:33Et ce qui m'intéresse, c'est qu'elle dit
00:10:35cette évidence que ça change la vie,
00:10:37c'est incontestable, mais même
00:10:39l'engagement politique,
00:10:41parce que probablement, il me semble
00:10:43que ça apporte plus de douceur,
00:10:45d'écoute, d'équilibre,
00:10:47de sérénité.
00:10:49En tout cas, je l'espère.
00:10:51Moi, je trouve qu'on enfonce un peu les portes ouvertes
00:10:53parce que le nombre de femmes politiques
00:10:55qui ont eu des enfants
00:10:57et qui ont changé leur vie par rapport à leurs enfants,
00:10:59moi, j'ai adoré, par exemple,
00:11:01pour le 8 mars, c'est pas ma cam,
00:11:03Agnès Pannier-Runacher, mais elle a fait un truc absolument génial.
00:11:05Les trois femmes
00:11:07que j'admire le plus, c'est la dernière, c'est sa fille.
00:11:09Elle parle de son enfant,
00:11:11qui fait des études de médecine.
00:11:13Moi, je trouve que c'est un peu
00:11:15enfoncer les portes ouvertes, en quoi, oui,
00:11:17la maternité, évidemment, ça change,
00:11:19et évidemment, ça change la vie d'une femme politique.
00:11:21Non, mais je ne prétendais pas innover,
00:11:23ma chère Françoise.
00:11:25C'est pas vous qui prétendiez innover,
00:11:27mais c'est que je ne comprends pas le sens.
00:11:29C'est très net, c'est très intéressant,
00:11:31parce qu'elle n'était pas
00:11:33un monstre, apparemment,
00:11:35avant de tendresse,
00:11:37de velouté,
00:11:39et je pense que
00:11:41ça l'a beaucoup
00:11:43adouci.
00:11:45Jean de Rudeau.
00:11:47Mais c'est toujours intéressant de partager un témoignage.
00:11:49Oui, c'est intéressant,
00:11:51et puis, pour tenter de positiver
00:11:53sur cette intervention,
00:11:55c'est un fait que ça fait plaisir
00:11:57d'entendre des responsables politiques
00:11:59qui parlent positivement
00:12:01de la maternité, c'est un fait
00:12:03qu'il y a une enfance maltraitée en France qui existe,
00:12:05il y a des parents défaillants, des parents maltraitants,
00:12:07et on ne dira jamais assez à quel point
00:12:09c'est sensationnel
00:12:11d'avoir des enfants, de s'en occuper correctement
00:12:13et de leur offrir, bien sûr, le meilleur,
00:12:15et collectivement, on souhaite, justement,
00:12:17que ce pays avance
00:12:19sur le bon chemin pour que nos enfants
00:12:21héritent d'un pays dans lequel il fait bon vivre.
00:12:23Dans le cas de Philippe Igéa,
00:12:25ce que dit Aurore Berger, qui avait l'air d'être
00:12:27assez tournée sur elle-même,
00:12:29c'est ça aussi dans la politique,
00:12:31de sa carrière,
00:12:33de ses envies d'évolution,
00:12:35peut-être que là, effectivement, il sera plus au service
00:12:37de l'autre.
00:12:39Regardez, il n'y a pas que la psychanalyse
00:12:41qui a changé ma vie en bien mieux,
00:12:43il y a aussi la paternité.
00:12:45Non, mais
00:12:47on est d'accord,
00:12:49j'entends tout ce que vous dites,
00:12:51mais la réalité, si vous voulez,
00:12:53c'est que la plupart des femmes politiques qui ont des enfants,
00:12:55eh bien, c'est aussi
00:12:57très compliqué, et vous verrez que
00:12:59c'est très rare.
00:13:01Ce n'est pas ce que je dis, ce qui est intéressant,
00:13:03ce que je dis,
00:13:05c'est qu'Aurore Berger,
00:13:07qui est toujours en taquet,
00:13:09elle montre une faiblesse et une faille
00:13:11due à la maternité, et je trouve ça
00:13:13plutôt élégant de le faire.
00:13:15Vous avez parfaitement compris, mon point de vue.
00:13:17Voilà, c'est ça.
00:13:19Jouez-nous violents, il y a qui sait qui.
00:13:21Mais peu importe, Françoise,
00:13:23il m'a compris.
00:13:25Je vous ai compris.
00:13:27Les trois mots dans l'actu, Félix Mathieu.
00:13:29Les vrais voix Sud Radio.
00:13:31Trois mots dans l'actu, Félix,
00:13:33qui sont réchauffement, harcèlement et collision.
00:13:35Comment gérer une France à plus 4 degrés ?
00:13:37Le gouvernement présente 52 mesures qui vont
00:13:39du risque incendie de forêt au logement,
00:13:41des travailleurs exposés aux canicules,
00:13:43au fond barnier pour les catastrophes naturelles,
00:13:45en passant par l'adaptation de l'agriculture.
00:13:47Le harcèlement scolaire
00:13:49tue, lance l'avocate de la famille
00:13:51d'Evael à l'ouverture du procès de sa professeure
00:13:53de français, 6 ans après le suicide
00:13:55de la collégienne de 11 ans.
00:13:57Et puis cette collision impressionnante entre un
00:13:59pétrolier et un cargo au large du nord-est de l'Angleterre.
00:14:0132 blessés, des flammes visibles
00:14:03de très loin, d'énormes panaches
00:14:05de fumée et un risque pollution
00:14:07en cours d'évaluation.
00:14:09Les vrais voix Sud Radio.
00:14:11Plus 1,5 degrés,
00:14:13ça va déjà pas. Plus 4 degrés,
00:14:15bonjour les dégâts. Ce matin, le gouvernement
00:14:17présentait son plan d'adaptation au réchauffement climatique.
00:14:1952 mesures pour faire
00:14:21face à un scénario à plus 4 degrés.
00:14:23Donc avec cette idée qu'un euro
00:14:25investi dans l'adaptation, c'est 8 euros
00:14:27d'économiser dans la réparation des dégâts
00:14:29futurs. Le fonds Barnier, pour aider les collectivités
00:14:31par exemple, ce fonds Barnier
00:14:33qui permet de faire face
00:14:35aux catastrophes naturelles, il sera porté
00:14:37à 300 millions d'euros.
00:14:39Insuffisant, réagit déjà la Fédération France Assureur.
00:14:41Adaptation en tout cas, c'est
00:14:43le maître mot de la plupart des chantiers.
00:14:45Annoncé ce matin, de la construction de logements
00:14:47à la prévention incendie de forêt, en passant
00:14:49par les protections des écoliers l'été
00:14:51ou des travailleurs exposés lors des canicules,
00:14:53l'agriculture aussi devra s'adapter,
00:14:55explique la ministre de la Transition écologique Annie Espanier-Runacher.
00:14:57Je veux d'abord que nous accélérions
00:14:59l'acquisition des connaissances sur l'impact
00:15:01du dérèglement climatique dans le secteur
00:15:03agricole et que nous adaptions
00:15:05les formations en conséquence.
00:15:07Ensuite, je veux mener un travail
00:15:09avec ma collègue Annie Gennevard
00:15:11pour assurer un accompagnement efficace
00:15:13des exploitations agricoles, des filières
00:15:15et de l'industrie agroalimentaire
00:15:17face aux aléas climatiques,
00:15:19tout en poursuivant la transition de notre agriculture.
00:15:21Annie Espanier-Runacher
00:15:23pour ce nouveau plan d'adaptation au changement climatique
00:15:25qui entend sonner donc la mobilisation
00:15:27sur l'agriculture, mais aussi dans les zones très touchées
00:15:29comme les forêts, les littoraux
00:15:31et puis évidemment les montagnes, qui devront au passage
00:15:33repenser aussi leur modèle économique.
00:15:35Françoise de Gaulle.
00:15:37Juste, je voulais signaler que c'est vraiment très bien,
00:15:39enfin que ça arrive, vous savez qu'aux Etats-Unis,
00:15:41une ville comme Phoenix, en Arizona,
00:15:43commence déjà à réfléchir
00:15:45carrément au déménagement
00:15:47de la ville. Il y a des endroits
00:15:49sur cette planète, dans 50 ans,
00:15:51où on ne pourra absolument plus vivre, peut-être même avant,
00:15:53vous avez vu ce super papier...
00:15:55Phoenix, Vegas, Las Vegas et tout ça...
00:15:57Exactement, vous avez raison, Las Vegas aussi,
00:15:59ce super papier où vous allez avoir les migrations
00:16:01en plus de l'Europe du Sud vers l'Europe du Nord.
00:16:03Vous avez aujourd'hui
00:16:05en Sicile, que je connais bien,
00:16:07ça n'arrive jamais, mais maintenant
00:16:09on est à 50 degrés à Palerme en été
00:16:11ou 50 degrés à Cagliari en Sardaigne,
00:16:13même le vent marin n'arrive plus,
00:16:15donc vous avez même maintenant des vignes
00:16:17qui crèvent sur pied en Sicile
00:16:19et ces plantations, on peut les retrouver
00:16:21en Suède, donc il y a un vrai sujet.
00:16:23Le deuxième mot, harcèlement
00:16:25avec l'ouverture du procès de l'ancienne professeure
00:16:27de français d'Evaël.
00:16:29La collégienne de 11 ans s'était suicidée en 2019.
00:16:31Depuis ce matin, le tribunal de Pontoise,
00:16:33dans le Val-d'Oise, examine la carrière de l'enseignante
00:16:35et entend des témoins. Une professeure
00:16:37de français sérieuse et dynamique
00:16:39selon sa hiérarchie, mais jugée
00:16:41cassante et tranchante par certains anciens collègues.
00:16:43Si la prévenue réfute tout harcèlement,
00:16:45l'avocate des parents d'Evaël,
00:16:47maître Delphine Meillet, n'a aucun doute à ce sujet.
00:16:49Elle les humiliait,
00:16:51elle les stigmatisait, elle en choisissait
00:16:53deux ou trois par classe, tous les ans,
00:16:55dans toutes ses classes, et nous avons
00:16:57malheureusement une infinité
00:16:59de témoignages qui évoquent
00:17:01cette humiliation. Nous souhaiterions
00:17:03que ça serve d'exemple, mais le sujet,
00:17:05c'est surtout que cette enseignante réalise
00:17:07qu'elle a commis des erreurs,
00:17:09réalise qu'elle a commis un harcèlement scolaire
00:17:11à l'égard d'Evaël, et que ce harcèlement scolaire
00:17:13peut tuer. Vous avez une petite
00:17:15fille de 11 ans qui s'est suicidée.
00:17:17Le harcèlement scolaire
00:17:19tue. Maître Delphine Meillet
00:17:21explique aussi au micro de la FP d'ailleurs que l'enseignante
00:17:23sera jugée pour harcèlement moral
00:17:25puisque le délit de harcèlement scolaire n'avait pas
00:17:27encore été créé à l'époque des faits.
00:17:29Jean Dorédo. Oui, non, bah écoutez, c'est une affaire
00:17:31si j'ose dire,
00:17:33espérons qu'elle va faire date,
00:17:35on attend avec impatience, justement,
00:17:37le jugement, parce que c'est un fait,
00:17:39je crois que nous sommes très, très
00:17:41nombreux et nombreux à avoir connu
00:17:43des professeurs humiliants,
00:17:45cassants, il y a des professeurs
00:17:47sensationnels qui vous changent positivement la vie.
00:17:49Oui, oui, bien sûr,
00:17:51et moi j'ai combien de patientes et de patients qui me racontent
00:17:53des personnes qui ont 40, 50, 60 ans
00:17:55qui sont encore traumatisées
00:17:57par les humiliations subies
00:17:59en classe. Mon prof de maths,
00:18:01quand j'arrivais en classe, il me regardait, il me disait, Dominibus,
00:18:03la chasse d'eau pour vous.
00:18:05Non, mais si, mais moi,
00:18:07j'ai entendu un professeur dire à un gamin,
00:18:09votre mère aurait mieux fait de faire
00:18:11une fausse couche, vous voyez, en cinquième,
00:18:13vous voyez, mais des trucs qui sont à vomir,
00:18:15et donc il est urgent
00:18:17qu'il y ait un ménage qui soit fait,
00:18:19parce que c'est un fait, aujourd'hui, un professeur,
00:18:21il est tout puissant dans sa classe, il n'a pas de
00:18:23contrôle, si vous voulez, interne, il fait
00:18:25absolument ce qu'il veut, et vraiment
00:18:27puisse la mémoire de cette
00:18:29jeune Evaelle servir d'exemple.
00:18:31J'apporterai des bémols tout à l'heure.
00:18:33Troisième mot, cette collision impressionnante
00:18:35en mer du Nord. Collision entre un pétrolier
00:18:37et un cargo au large des côtes du Yorkshire,
00:18:39au nord-est de l'Angleterre, avec
00:18:41des panaches de fumée, des flammes
00:18:43impressionnantes, visibles loin, d'ailleurs,
00:18:45autour des deux bateaux, depuis les vaisseaux
00:18:47des secouristes. L'accident a fait
00:18:4932 blessés, tout l'équipage
00:18:51du pétrolier américain, Stan Immatriculate,
00:18:53est en vie, annonce l'armateur du bateau
00:18:55cet après-midi. Le risque
00:18:57de pollution est en cours d'évaluation, évidemment,
00:18:59puisqu'on parle d'un pétrolier, notamment.
00:19:01Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:19:03Je m'en remets pas à la chasse d'eau, là, vous.
00:19:05En attendant,
00:19:07du bonheur, de la joie, puisque
00:19:09c'est le moment pour vous de remporter
00:19:11un très joli cadeau et de jouer avec nous
00:19:13les vraies voix sur ce Sud Radio.
00:19:15Vous aurez aussi la possibilité de jouer aussi dans
00:19:17le Grand Matin Sud Radio, et pour l'instant, c'est chez nous.
00:19:19Pour gagner, donc, un pack Lexone
00:19:21avec des objets design et connectés,
00:19:23des bubble lamps, une lumière
00:19:25douce et apaisante pour créer une ambiance
00:19:27unique, des radios Taïko,
00:19:29des enceintes Bluetooth Mino-T,
00:19:31le MacBank, une batterie
00:19:33sans fil externe, compacte
00:19:35et magnétique. En tout cas, pas mal de cadeaux.
00:19:37C'est facile, le 0826-300-300.
00:19:39Françoise, donnez-moi un chiffre
00:19:41entre 1 et 10 ? Le 7 !
00:19:43Septième appel au standard, vous avez 7 minutes.
00:19:45C'est clair ? Et c'est un joli cadeau,
00:19:47bien entendu, offert par Sud Radio
00:19:49et Lexone. Vous restez avec nous
00:19:51dans un instant, le grand débat du jour.
00:19:53Nous allons revenir sur
00:19:55Emmanuel Macron,
00:19:57qui a, si je retrouve ma feuille,
00:19:59exagéré ou pas sur la menace
00:20:01russe. C'est une question à une
00:20:03partie des oppositions, David Dissnard
00:20:05et Origheno l'accusent d'entretenir la peur.
00:20:07Alors parlons vrai, est-ce qu'après Marine Le Pen
00:20:09et le Covid, Macron joue encore avec nos
00:20:11peurs ? Et à cette question Ukraine-Macron,
00:20:13joue-t-il sur nos peurs ?
00:20:15On n'a pas les résultats Twitter, comme il y a une panne,
00:20:17mais vous pouvez toujours réagir au 0826-300-300.
00:20:19Magali Vissante
00:20:21est avec nous, communicante politique
00:20:23et présidente de l'agence de communication Lidl.
00:20:25Merci d'avoir accepté notre invitation, bonsoir.
00:20:27Question courte, sommes-nous dans une manipulation
00:20:29émotionnelle ?
00:20:31Oui, permanente. On en parle dans un instant,
00:20:33soyez les bienvenus. Il y a un petit côté psy là aussi.
00:20:35Sud Radio,
00:20:37votre avis fait la différence.
00:20:39Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
00:20:41Depuis plusieurs années,
00:20:43depuis que je me suis rendue compte
00:20:45qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
00:20:47Sud Radio, parlons vrai.
00:20:49Vraie Voix Sud Radio,
00:20:5117h-19h, Philippe David,
00:20:53Cécile de Ménibus.
00:20:55Les vraies voix
00:20:57en pleine psychologie, psychiatrie,
00:20:59aujourd'hui, c'est fou, c'est fou,
00:21:01ça fait remonter des choses.
00:21:03Il se passe un truc, c'est un fait.
00:21:05C'est vrai, c'est pas le cas d'habitude.
00:21:07C'est différent, c'est vrai.
00:21:09En tout cas,
00:21:11Jean, si jamais vous prenez quelque chose pour la consultation,
00:21:13bien entendu, n'oubliez pas de reverser
00:21:15aux enfants pauvres de Cécile de Ménibus
00:21:17et Philippe David.
00:21:19Entre l'URSSAF et l'ACIPAV, je peux vous dire que je reverse
00:21:21beaucoup déjà.
00:21:23C'est pas assez.
00:21:25Tout de suite, chers amis, on vous souhaite la bienvenue
00:21:27le grand débat du jour.
00:21:29Les vraies voix Sud Radio,
00:21:31le grand débat du jour.
00:21:33Françaises, Français, mes chers compatriotes,
00:21:35la France a peur.
00:21:39Et moi, quand j'entends M. Macron hier
00:21:41qui, visiblement, s'ennuie depuis la dissolution
00:21:43ratée qu'il a décidée et qui veut exister
00:21:45en faisant peur aux Français.
00:21:47Vous avez peur de quoi ? Vous avez peur de qui ?
00:21:49Ça marche toujours. La politique de la peur,
00:21:51c'est la meilleure façon de faire obéir les gens.
00:21:53Mais vous êtes un trouillard !
00:21:55Je vous le dis avec beaucoup de conviction,
00:21:57n'ayons pas peur.
00:22:01Et le président Macron a-t-il dramatisé
00:22:03le danger russe au-delà du nécessaire ?
00:22:05C'est la petite musique qui monte dans une partie
00:22:07des oppositions. Par exemple, David Lysnard
00:22:09ou Henri Guaino lui reproche une posture
00:22:11basée sur la peur.
00:22:13Alors, parlons vrai. Est-ce qu'Henri Guaino a raison
00:22:15quand il dit, je cite,
00:22:17la peur, ça marche toujours. C'est le meilleur moyen
00:22:19de faire obéir les gens. Et à cette question,
00:22:21Ukraine, Macron joue-t-il sur nos peurs ?
00:22:23Et comme Twitter Remarche, je vous donne le score.
00:22:25Vous dites oui à 97%.
00:22:27Vous voulez réagir ?
00:22:29Il est 3% courageux, je me soutiens
00:22:31parce que moi je vais dire non.
00:22:33Vous voulez réagir ? Le 0 826 300 300
00:22:35et n'ayez pas peur d'appeler
00:22:37Odette Adorable.
00:22:39Magali Vissante est avec nous.
00:22:41Je ne sais pas si on dit Vitchens ou Vissante.
00:22:43Vissante, très bien.
00:22:45La communiquante politique et présidente de l'agence
00:22:47communication, l'y donne.
00:22:49Merci en tout cas d'être avec nous ce soir.
00:22:51Philippe Bilger.
00:22:53J'ai envie un petit peu de défendre
00:22:55Emmanuel Macron parce que
00:22:57reprocher à un président
00:22:59de faire une politique pour la peur,
00:23:01c'est un peu aussi une banalité
00:23:03impulsive. Je veux dire,
00:23:05Emmanuel Macron, on peut
00:23:07tout lui reprocher, mais
00:23:09là je sais que je suis en accord
00:23:11avec Françoise, donc j'en conclue
00:23:13que je dois avoir raison.
00:23:15C'est le fait qu'en réalité,
00:23:17sur l'Ukraine,
00:23:19il a pratiquement
00:23:21fait un sans faute.
00:23:23Alors j'admets que dans son dernier
00:23:25discours, il a fait
00:23:27non pas une politique pour la peur,
00:23:29non pas un propos pour effrayer,
00:23:31mais il a sans doute exagéré
00:23:33la dramatisation
00:23:35pour deux raisons. D'abord,
00:23:37parce qu'il ne
00:23:39mesure très lucidement
00:23:41le degré de courage
00:23:43collectif du peuple
00:23:45français, qui n'est pas
00:23:47emballé par l'Ukraine et qui
00:23:49commence très sérieusement à être
00:23:51lassé par cette cause
00:23:53qu'il ne comprend plus très bien.
00:23:55Et deuxième élément, c'est qu'il a
00:23:57besoin de rappeler à quel point
00:23:59avec les bouleversements du monde
00:24:01Poutine-Trump, à quel point
00:24:03il y a une injustice,
00:24:05il y a un scandale
00:24:07et de l'autre côté, il y a une victime.
00:24:09Et donc, je
00:24:11serais plus nuancé que l'interrogation
00:24:13de Sud Radio peut
00:24:15laisser apparaître, que je ne critique
00:24:17naturellement pas.
00:24:19Françoise Degoy. Moi je pense, je fais
00:24:21partie des 3%, je pense qu'avec
00:24:23Philippe, alors il fait
00:24:25une séquence parfaite et je trouve que pour la première fois
00:24:27justement, il n'est pas
00:24:29dans sa propre caricature.
00:24:31On n'a pas eu le Macron avec
00:24:33un air guerrier, dramatique,
00:24:35etc. Moi je trouve qu'il a justement
00:24:37essayé de réfréner une forme de
00:24:39dramaturgie. J'entends tout le discours
00:24:41mais c'est le discours du RN.
00:24:43Il faut bémoliser la menace
00:24:45Poutine. Tout le discours consiste
00:24:47à bémoliser Vladimir Poutine.
00:24:49Je ne vois pas où, comment dirais-je Philippe ?
00:24:51Il n'y a pas que l'ARN, Lysnard
00:24:53aujourd'hui, Guénaud aujourd'hui et d'autres.
00:24:55La droite, la droite, le souverainisme, c'est toujours les mêmes en fait.
00:24:57Lysnard, il a raison
00:24:59en général. Non mais
00:25:01c'est la droite et l'extrême droite. On
00:25:03bémolise, on bémolise
00:25:05et on essaie de dériver et de dévier
00:25:07sur l'Algérie, la vraie menace.
00:25:09Moi il me semble quand même, globalement,
00:25:11je ne vois pas où Philippe dit que les gens en ont marre.
00:25:13Moi je vois tous les sondages.
00:25:15Les gens, j'ai vu
00:25:1770% des français qui sont pour qu'on
00:25:19réinstaure le service militaire. Je suis tombé
00:25:21de l'arbre. Le sondage qui est sorti hier, c'est incroyable.
00:25:23Ça veut dire que les gens s'y intéressent.
00:25:25Et Macron est pébicité
00:25:27entre 65 et 70% par les sondages.
00:25:29Donc on ne peut pas utiliser les sondages quand il nous
00:25:31arrange ou quand il ne nous arrange pas.
00:25:33Je crois vraiment que, pour le coup,
00:25:35surtout le reste, il est tellement erratique.
00:25:37Je trouve que vraiment sur l'Ukraine,
00:25:39c'est parfait.
00:25:41Le point de vue du PSY.
00:25:43Pour le coup, c'est un fait.
00:25:45C'est un monsieur qui aime utiliser
00:25:47la peur comme levier. C'est un fait
00:25:49que depuis toujours, son argument
00:25:51majeur c'est la peur. La peur
00:25:53du rassemblement national
00:25:55lors de sa première élection en 2017
00:25:57et de la seconde en 2022.
00:25:59La peur du Covid.
00:26:01Nous sommes en guerre.
00:26:03Là, aujourd'hui, c'est effectivement la peur
00:26:05d'un ennemi russe. Moi, à ma connaissance,
00:26:07je lis la presse, la Russie
00:26:09n'a pas déclaré la guerre à la France.
00:26:11Je n'ai jamais entendu les autorités
00:26:13russes dire qu'elle voulait remonter
00:26:15jusqu'à Paris. Je crois que même dans le projet
00:26:17poutinien, il n'est pas question
00:26:19d'annexer l'Europe
00:26:21de l'Ouest.
00:26:23Et c'est un fait que je lui ai trouvé des airs
00:26:25extrêmement solennels.
00:26:27Effectivement, très anxiogènes.
00:26:29En même temps, si la Russie disait la vérité
00:26:31quand il parle...
00:26:33C'est un fait que
00:26:35depuis toujours, les grandes puissances
00:26:37sur cette terre se font des coups
00:26:39bas, se font des sales coups. On a des espions
00:26:41russes, des espions américains, depuis
00:26:43toujours sur le territoire français.
00:26:45C'est une réalité et c'est vrai que c'est étrange.
00:26:47Et puis, le dernier point, il est vraiment
00:26:49difficile à suivre notre président
00:26:51parce que c'est quand même un monsieur qui a commencé
00:26:53son tout premier mandat
00:26:55en virant le chef
00:26:57des armées. Parce que
00:26:59il n'était pas OK sur le budget militaire
00:27:01nécessaire. Et puis, c'est vraiment
00:27:03la girouette qui tourne dans le sens du vent.
00:27:05Là, tout d'un coup, on n'a pas d'argent pour faire
00:27:07des écoles, pour faire des hôpitaux,
00:27:09pour payer des soignants. Mais là, tout d'un coup,
00:27:11en 15 jours, on va faire des armes.
00:27:13Magali Vicen, vous êtes communicante politique,
00:27:15présidente de l'agence de communication Lidon.
00:27:17On se souvient, il y a quelques temps
00:27:19d'Emmanuel Macron en combinaison de pilote
00:27:21à Istres. On le revoit avec
00:27:23le t-shirt
00:27:25du CPA10, le commando parachutiste
00:27:27de l'air. Une unité
00:27:29de super élite des forces spéciales
00:27:31dans l'Elysée. Est-ce que, quelque part,
00:27:33là, je vais faire de la psychologie,
00:27:35il n'a pas vraiment envie d'être un chef de guerre,
00:27:37quelque part ?
00:27:39Chef de guerre, de toute façon,
00:27:41oui, je pense qu'il l'a toujours et
00:27:43c'est dans sa tête.
00:27:45Vraiment, il faut prendre en considération
00:27:47une chose. Vous savez, Machiavel disait,
00:27:49celui qui contrôle la peur des gens devient le maître
00:27:51de leurs âmes. L'outil de manipulation
00:27:53des masses a toujours été
00:27:55utilisé par les plus
00:27:57puissants. Et après, on est
00:27:59manipulé par la peur en permanence, mais pas
00:28:01que de la part des puissants
00:28:03et des dirigeants. On est aussi manipulé par
00:28:05notre propre peur. C'est aussi pour ça
00:28:07que c'est un levier très efficace
00:28:09pour les politiques aujourd'hui.
00:28:11Et pour quelle raison ? Parce qu'en fait,
00:28:13c'est complètement contraire à la notion
00:28:15de raison. Quand vous êtes sur la dimension
00:28:17émotionnelle et guidé par la peur,
00:28:19vous n'êtes plus dans le champ rationnel.
00:28:21Résultat, vous êtes guidé
00:28:23par votre champ émotionnel
00:28:25qui vous fait complètement allier
00:28:27à la cause qui est défendue.
00:28:29Et là, qu'est-ce qui se passe ? On a peur,
00:28:31sécurité, liberté.
00:28:33Ce sont trois mots qui sont associés
00:28:35quelles que soient les peurs.
00:28:37Pourquoi on utilise la peur ?
00:28:39Parce qu'au motif
00:28:41de votre propre sécurité,
00:28:43on va
00:28:45lancer un certain nombre d'actions
00:28:47pour limiter votre liberté. C'est comme ça que ça
00:28:49fonctionne, le champ de manipulation
00:28:51par la peur.
00:28:53Oui, moi je trouve, j'entends, on connaît tous
00:28:55ces mécaniques de la peur. Elles sont à l'œuvre
00:28:57à chaque fois qu'une dictature accède au pouvoir.
00:28:59C'est pas ça le sujet.
00:29:01Non, mais je vous explique.
00:29:03Je voudrais terminer, soyez sympas.
00:29:05Écoutez, moi je veux bien entendre tout ce qu'on veut.
00:29:07Mais le Covid, oui d'accord, ok.
00:29:09Heureusement que l'Europe a confiné.
00:29:11Heureusement qu'on a eu peur.
00:29:13Mais sérieusement.
00:29:15Heureusement qu'on a eu peur.
00:29:17La France et l'Italie, vous vous en souvenez ?
00:29:19Les Italiens qui ont pris la première vague,
00:29:21ils mouraient comme des mouches. Je suis désolé de vous le dire.
00:29:23Les gens tombaient comme des mouches.
00:29:25Ce procès qui est fait
00:29:27à l'ensemble des
00:29:29dirigeants du monde
00:29:31tout court, y compris des Chinois, des Japonais,
00:29:33sur oui, vous avez joué avec les peurs.
00:29:35Mais heureusement qu'on a eu peur.
00:29:37Heureusement qu'on a pris ce truc-là au sérieux.
00:29:39Mais merci beaucoup.
00:29:41Et sur la légèreté, pardonnez-moi de vous le dire,
00:29:43on peut faire de la psychologie comme ça, et gens,
00:29:45c'est marré, on connaît tout ça.
00:29:47Non mais on connaît tout ça en sciences politiques,
00:29:49on connaît parfaitement.
00:29:51Mais par contre, pardonnez-moi de vous le dire,
00:29:53je trouve quand même que
00:29:55bémoliser à ce point, euphémiser à ce point
00:29:57ce qu'est l'Empire russe,
00:29:59ce qu'est la psyché de Vladimir Poutine,
00:30:01quand tous les jours il teste les limites
00:30:03de l'OTAN, que ce soit en mer du Nord,
00:30:05que ce soit dans les airs, que ce soit dans l'espace,
00:30:07que ce soit dans le cyber-harcèlement,
00:30:09il tue ses opposants ce type.
00:30:11Moi j'étais en Russie le jour où un
00:30:13police cascaya a été abattu au pied
00:30:15de chez elle. Il tue ses opposants.
00:30:17OK ? Il agresse
00:30:19un pays, et on fait de la
00:30:21psychologie sur la peur. Moi je suis désolé,
00:30:23il n'y a pas de peur, il y a une réalité,
00:30:25Poutine est vraiment un danger pour l'Europe. Voilà.
00:30:27Point.
00:30:29Pardon, mais en fait,
00:30:31en quoi parler de la peur, et de la
00:30:33manipulation par la peur par nos dirigeants
00:30:35politiques français, nous ferait dire
00:30:37qu'on est stupides
00:30:39et on n'a pas conscience
00:30:41Je n'ai absolument pas laissé répondre.
00:30:43Parce qu'en fait, on a une
00:30:45stigmatisation permanente de parce
00:30:47qu'on parle de la manipulation par la peur
00:30:49et qu'on n'est pas forcément sur le même
00:30:51plan qu'Emmanuel Macron, et bien on est
00:30:53pro-Poutine. Ce n'est absolument pas le cas.
00:30:55Et c'est bien là tout le sujet. C'est-à-dire que
00:30:57à un moment donné, on a aussi cette
00:30:59lucidité, et la problématique qui vient
00:31:01c'est cette notion d'infantilisation
00:31:03permanente de la population, de ne pas
00:31:05prendre en compte la menace russe telle
00:31:07qu'elle existe aujourd'hui. Et ce n'est pas parce
00:31:09qu'on va défendre cette notion
00:31:11de oui, on est manipulé par la peur
00:31:13que l'on n'a pas conscience
00:31:15de la menace de Vladimir Poutine.
00:31:17Ah super, dites-le.
00:31:19Vous ne l'avez pas dit au début.
00:31:21Excusez-moi de vous le dire.
00:31:23Il faut qu'elle puisse
00:31:25parler aussi.
00:31:27Qu'est-ce que vous voulez dire
00:31:29par manipulation
00:31:31par la peur ? Je vois mal
00:31:33en l'occurrence, qui
00:31:35manipule ?
00:31:37Par la peur, je le vois encore
00:31:39moins de la part du Président.
00:31:41C'est comme si derrière des discours
00:31:43nécessaires, il y avait
00:31:45en permanence une stratégie
00:31:47de l'intimidation, ou je
00:31:49dirais, d'une tactique qui
00:31:51relève d'une force
00:31:53de fraude démocratique.
00:31:55Comment dirais-je ? Je ne parviens
00:31:57pas à comprendre, et je reprends ce
00:31:59qu'a dit François, à partir
00:32:01du moment où les peurs qu'on évoque
00:32:03sont infiniment réelles
00:32:05à partir de quel moment
00:32:07la manipulation
00:32:09commence, ou la sincérité
00:32:11d'un Président, qui peut exagérer
00:32:13la dramatisation,
00:32:15ou peut-être nous détourner
00:32:17de problèmes au moins aussi importants.
00:32:19Je l'admets, mais ça reste
00:32:21politique. Il n'y a pas derrière
00:32:23un procédé de république
00:32:25psychiatrique, me semble-t-il.
00:32:27C'est une question.
00:32:29Non, excusez-moi.
00:32:31Je n'irai pas jusque-là.
00:32:33Je n'irai pas jusque-là.
00:32:35C'est juste que, si vous voulez,
00:32:37systématiquement, dans les discours
00:32:39du Président, la manipulation
00:32:41par la peur, elle est utilisée.
00:32:43Mais elle a toujours
00:32:45été utilisée par les politiques, et c'est pour ça
00:32:47qu'en tant qu'individu,
00:32:49vous avez, quelque part,
00:32:51le devoir de
00:32:53comprendre, d'avoir cet esprit critique
00:32:55permanent, quels que soient les gens
00:32:57qui sont en face de vous, pour
00:32:59comprendre et avoir cette intelligence émotionnelle.
00:33:01Pourquoi l'intelligence émotionnelle, aujourd'hui,
00:33:03elle revient sur le sujet ? C'est parce que les gens
00:33:05ne comprennent pas ce que c'est que
00:33:07les émotions, pourquoi elles les mettent
00:33:09dans un état comme ça les met, pourquoi
00:33:11cette peur, elle vient. Ils ne savent pas
00:33:13les comprendre et ils ne savent pas les gérer.
00:33:15Et c'est ce qui produit un certain nombre
00:33:17d'adhésions à des discours,
00:33:19à des process, et c'est ce qui
00:33:21permet aux gens de suivre sans raison,
00:33:23c'est-à-dire sans avoir analysé
00:33:25la situation, sans avoir pris le temps
00:33:27de faire leur propre avis
00:33:29et de suivre, en fait, des directions qui sont
00:33:31imposées. Et donc, les politiques utilisent
00:33:33la peur pour faire passer des messages et
00:33:35mettre en place, derrière, des process, petit
00:33:37à petit, pour habituer la population
00:33:39à faire passer un certain nombre de choses et surtout
00:33:41à les accepter.
00:33:43Allez, on part au 0826-300-300.
00:33:45Bonsoir, Gérald.
00:33:47Bonsoir à toutes et à tous.
00:33:49Alors, vous qui avez travaillé en psychiatrie,
00:33:51vous connaissez les névroses, les psychoses,
00:33:53bien évidemment. Votre avis sur
00:33:55ce sujet ? Celle des vraies voix, sûrement.
00:33:57Pauvérine !
00:33:59Alors, moi, j'ai entendu
00:34:01pas mal de choses qui m'ont intéressé.
00:34:03Déjà, Macron utilise toujours la peur.
00:34:05Je vous rappelle quand même une phrase.
00:34:07Au moment du Covid, nous sommes
00:34:09en guerre. Depuis quand
00:34:11on était en guerre avec le Covid ?
00:34:13Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette phrase.
00:34:15Elle faisait flipper tout le monde.
00:34:17Là, en plus, il utilise maintenant
00:34:19des arguments qui sont toujours les siens,
00:34:21c'est-à-dire, on va être envahi
00:34:23par la Russie. Mais depuis quand ?
00:34:25Depuis quand on va être envahi par la Russie ?
00:34:27Mais il n'a pas dit ça, pardon.
00:34:29Je crois qu'il vient de l'anneau frontière.
00:34:31L'anneau frontière, ça peut être la Pologne,
00:34:33ça peut être la Roumanie, sérieusement.
00:34:35Désolé, notre Pologne, c'est l'Alsace et l'Allemagne.
00:34:37Non, mais dans sa tête, c'était l'Ukraine.
00:34:39Je ne suis pas pro-Poutine,
00:34:41soyons très clairs. Je ne suis pas pro-Poutine,
00:34:43je ne suis pas pro-Trump, etc.
00:34:45Maintenant, il y a des guerres de pouvoir
00:34:47qui nous dépassent, d'accord ?
00:34:49Quand M. Macron intervient,
00:34:51il a toujours un discours extrêmement solennel,
00:34:53extrêmement grave,
00:34:55il a toujours des positions, des postures,
00:34:57qui ne me font pas rire,
00:34:59mais qui me font rire jaune.
00:35:01Depuis, justement,
00:35:03l'envahissement de l'Ukraine,
00:35:05il y a des morts,
00:35:07il y a des deux côtés,
00:35:09mais quand il parle de guerre, ça fait peur
00:35:11à tout le monde, dans le sens où il est capable
00:35:13d'envoyer des gamins
00:35:15ou d'une troupe, soi-disant,
00:35:17pour aider l'Ukraine. Déjà, on n'a pas les moyens.
00:35:19Le premier point,
00:35:21il est là. Déjà, la guerre, elle ne peut pas se faire
00:35:23avec la France. On n'a plus d'armée, on n'a plus rien.
00:35:25On peut tenir trois jours, je crois,
00:35:27et encore, même pas. Donc, M. Macron,
00:35:29il me gêne beaucoup
00:35:31dans ses discours
00:35:33parce qu'il veut être un chef de guerre
00:35:35et un chef de guerre, ce n'est pas ça.
00:35:37Un chef de guerre, c'est quelqu'un
00:35:39qui a les moyens, d'une part,
00:35:41de faire peut-être une guerre, au départ,
00:35:43je dirais, morale et psychologique,
00:35:45mais pas une guerre avec des morts
00:35:47tout de suite. Maintenant,
00:35:49je suis complètement effaré
00:35:51d'entendre que la Russie
00:35:53est dangereuse pour l'Europe
00:35:55ou la France. La Russie,
00:35:57elle s'en fout de l'Europe et de la France. Elle s'en fout
00:35:59complètement. Je veux dire que
00:36:01quel est l'intérêt pour la Russie d'envahir
00:36:03la France ou de la détruire ? Macron
00:36:05l'a détruite, la France. Donc, voilà.
00:36:07Ça, c'est un autre sujet.
00:36:09Macron l'a détruit de la France.
00:36:11Après, moi, je ne dis jamais
00:36:13rien, mais c'est vrai que quand on est en période
00:36:15de Covid et qu'on dit « je suis en guerre »,
00:36:17chacun le voit
00:36:19différemment. Moi, je le vois, attention,
00:36:21les hôpitaux vont être saturés, attention, attention,
00:36:23sur des similitudes qui
00:36:25pourraient être, voilà. Mais bon,
00:36:27après, le prisme est toujours un petit peu différent.
00:36:29Et puis, en guerre contre le Covid, ça ne m'a pas
00:36:31scandalisé. Gérard, en tout cas,
00:36:33vous restez avec nous. Merci
00:36:35beaucoup, Magali Vissante,
00:36:37communicante politique et présidente de l'agence
00:36:39de communication Liden. Merci d'avoir accepté
00:36:41notre invitation. Et
00:36:43juste avant le « qui sait qui », qu'il a dit,
00:36:45nous voulions faire un grand, grand plaisir
00:36:47à notre gagnant,
00:36:49à notre jeu, et c'est
00:36:51Joël qui est avec nous, de Mont-de-Marsan.
00:36:53Bonsoir, Joël. Bonsoir, Joël.
00:36:55Bonsoir, Philippe,
00:36:57et bonsoir au vrai monde. Salut,
00:36:59Joël. On sent la joie dans la voix.
00:37:01J'aime cet accent du sud-ouest.
00:37:03C'est chez nous, mon vieux. C'est chez nous.
00:37:05Il y a le montagne en plus.
00:37:07Magnifique. Arrêtez
00:37:09avec les pyrénées. Et vous faites quoi dans la vie, Joël ?
00:37:11Je suis agriculteur.
00:37:13Ah !
00:37:15Et il est équilibré, lui.
00:37:17J'adore, dès qu'on dit agriculteur, on fait
00:37:19« Oh ! »
00:37:21Petit doigt ludique dans les Landes, vous faites du maïs
00:37:23ou du canard, ou les deux ?
00:37:25Les deux, effectivement.
00:37:27Miam, miam, miam.
00:37:31On est en train de regarder ce qu'il y a
00:37:33dans la cagnotte.
00:37:35Vous savez quoi ? Je suis en train
00:37:37de meubler. Je pense que je suis au 3ème étage.
00:37:39J'ai fait la chambre, la salle de bain, j'ai tout meublé.
00:37:41Maxime,
00:37:43notre réalisateur.
00:37:45Bonsoir, Maxime.
00:37:47Est-ce qu'on peut savoir ce qu'a gagné Joël ?
00:37:49Il le saura, mais on est avec
00:37:51haut de standard.
00:37:53On peut lui dire parce que nous, on a l'info maintenant.
00:37:55C'est beau, ça.
00:37:57Vous avez gagné, mon cher Philippe,
00:37:59Maxime, une MacBank.
00:38:01La MacBank, c'est une batterie sans fil externe
00:38:03magnétique, ainsi qu'une enceinte
00:38:05Mino T de chez
00:38:07Lexone. C'est-à-dire que vous allez pouvoir
00:38:09écouter sur votre enceinte
00:38:11avec la batterie
00:38:13Sud Radio en permanence.
00:38:15La batterie, c'est génial.
00:38:17Et sur le tracteur,
00:38:19j'adore. Joël ?
00:38:21Oui, je vous écoute.
00:38:23Merci beaucoup.
00:38:25J'attendais le cri de la joie, moi.
00:38:27Non, je ne vais pas faire
00:38:29le cri de la joie.
00:38:31C'est obligatoire. Allez-y.
00:38:33Youpi !
00:38:35Bravo !
00:38:37Merci, Joël.
00:38:39J'adore. On vous embrasse
00:38:41et on est ravis
00:38:43avec Lexone et Sud Radio de vous avoir offert
00:38:45ce cadeau. Et puis, on vous embrasse très fort
00:38:47dans un instant. Le qui, c'est qui, qui l'a dit ?
00:38:49Et on récupère Gérald dans un instant. A tout de suite.
00:39:07...
00:39:11Bienvenue dans les vrais mots. On est ensemble jusqu'à
00:39:1319h. Enfin, si on sait, c'est pas séparé
00:39:15avant. Parce que là, il y a du débat en rentaine.
00:39:17Il y en a le fils, en plus.
00:39:19Le fils de Jean Dorido, il est trop génial.
00:39:21Qu'est-ce que j'apprends ?
00:39:23Joseph est fort. Quoi, on a moins d'envie ?
00:39:25Il est parfait, mais ça, on le sait.
00:39:27Il est excellent. Ils sont bien joués, Joseph.
00:39:29Franchement... Non, mais il est mieux que le père.
00:39:31Personne n'est
00:39:33parfait, c'est pas vrai.
00:39:35Regarde comme il est beau, en plus
00:39:37de ça, cet enfant. Il est trop beau.
00:39:39Arrêtez !
00:39:41Arrêtez de l'enflatter, comme ça.
00:39:43Non, parce que c'est le vrai sujet.
00:39:45C'est maman, c'est sûr, papa, peut-être.
00:39:47C'est sympa.
00:39:49Sinon, au niveau de l'émission, on n'est pas...
00:39:51Ça va.
00:39:53Parce que la personne sait qui est Joseph.
00:39:55Je vous le dis tout de suite.
00:39:57Il y a d'autres choses dans le studio dont on voulait parler ?
00:39:59La tasse, après Joseph,
00:40:01après d'autres choses. C'est bon, on peut y aller.
00:40:03J'adore.
00:40:05Gérald, c'est à vous de lancer le giggle.
00:40:07Allez, c'est parti pour le quiz
00:40:09Sud Radio et que le meilleur gagne
00:40:11et surtout moi.
00:40:13Le quiz de l'actu.
00:40:15Et ce quiz de l'actu,
00:40:17qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:19La mairie de Paris lutte
00:40:21contre la voiture. Moi, je lutte contre
00:40:23la pollution.
00:40:25Gérald Dalgo ? Non.
00:40:27David Cormand ?
00:40:29Non.
00:40:31Pécresse ?
00:40:33Bonne réponse, Valérie Pécresse.
00:40:35La patronne de la région.
00:40:37Valérie Pécresse, d'accord.
00:40:39Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:41C'est le rôle du Président
00:40:43de la République de faire appel à notre unité.
00:40:45La patrie, ce n'est pas simplement
00:40:47participer à une opération militaire.
00:40:49Gérald ?
00:40:51Oui.
00:40:53Je l'ai sur le bout de la langue.
00:40:55Il est lourd, pourtant.
00:40:57Larcher ?
00:40:59Non.
00:41:01Barreau ?
00:41:03Un peu moins lourd.
00:41:05Il a été Président ?
00:41:07Non.
00:41:09Et Roland ?
00:41:11Il a dit un poil d'avance.
00:41:13Là, je ne permets plus les déloyautés
00:41:15dans ce monde.
00:41:17Il a été excellent,
00:41:19Roland.
00:41:21Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:23Vous ne pouvez pas demander à un peuple de faire la guerre
00:41:25s'il ne veut pas le faire.
00:41:27Moi aussi je l'ai lu, je ne me souviens plus qui c'est.
00:41:29Macron ? Non.
00:41:31On en a parlé tout à l'heure.
00:41:33Macron ? Non.
00:41:35Avec David ? Non.
00:41:37L'autre ?
00:41:39David Douillet.
00:41:41Fin de réponse, Henri Guénon.
00:41:43Je l'ai dit avant.
00:41:45Vous l'avez dit avant François.
00:41:47Je ne l'ai pas entendu.
00:41:49Il l'a dit vraiment ?
00:41:51Arrêtez de parler tous en même temps.
00:41:53Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:55Friedrich Merz va être un allié très structurant
00:41:57pour la France et l'Europe.
00:41:59C'est facile ça.
00:42:01Roland Lescure.
00:42:03Barraud ? Non.
00:42:05Le cornu ? Non.
00:42:07Macron ? Non, un ancien Premier ministre.
00:42:09Barnier ? Non.
00:42:11Un ancien patron de Beauvau ?
00:42:13Sarkozy ? Non.
00:42:15Non.
00:42:17Valls ? Non.
00:42:19Un socialiste, évidemment.
00:42:21Je ne te permets pas de nous insulter comme ça.
00:42:23La dernière d'il y a dernière,
00:42:25les Etats-Unis ne sont plus tout à fait nos alliés
00:42:27mais ce n'est pas encore un adversaire.
00:42:29Gérald ?
00:42:31Subtile ça, c'est bien.
00:42:33François Bayrou ? Non.
00:42:35Olivier Faure ? Non.
00:42:37Il était ce matin à Sud Radio.
00:42:39Bonne réponse de Gérald.
00:42:41Roland Lescure.
00:42:43Bravo.
00:42:45Bon alors,
00:42:47Jean Dorido aussi,
00:42:49c'est tout le monde à 3.
00:42:51Alors pour une fois que je gagne,
00:42:53qui c'est qui l'a dit les amis ?
00:42:55Bravo.
00:42:57Ça fait plaisir.
00:42:59Malgré la triche de Ménébius,
00:43:01ça va marcher.
00:43:03Elle n'a pas eu lieu.
00:43:05J'en prends le temps.
00:43:07Excusez-moi, j'ai une nuance de langage.
00:43:09Elle n'a pas pu avoir lieu.
00:43:11Elle n'a jamais eu lieu.
00:43:13Never, never.
00:43:15On est nul, on n'a pas réussi à la faire.
00:43:17Jamais.
00:43:19Je n'ai jamais triché avec Philippe Billigier.
00:43:21J'ai toujours parlé dans le micro,
00:43:23devant tout le monde.
00:43:25On n'a jamais triché.
00:43:27Excusez-moi, ça me rappelle une phrase.
00:43:29On a fraudé, parfois.
00:43:31Ça me fait froid dans le dos.
00:43:33La phrase de Cécile.
00:43:35C'est pas vrai, je peux pas vous laisser dire ça.
00:43:37Cécile, c'est le genre de nana,
00:43:39tu lui dis pourquoi est-ce que t'es en retard,
00:43:41et elle te répond, t'as les capes arrivées à l'heure.
00:43:43C'est ça.
00:43:45Je sais, je vous l'ai déjà raconté.
00:43:47Gérald, merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
00:43:49On vous embrasse très fort.
00:43:51Merci Gérald.
00:43:53C'est moi qui vous remercie beaucoup,
00:43:55parce que vous êtes vraiment une super équipe.
00:43:57Je vous attends en EHPAD
00:43:59dans une dizaine d'années.
00:44:01Je veux pas dire, mais il y en a certains.
00:44:03Dans une dizaine d'années ?
00:44:05Mais vous pensez qu'on a quel âge ?
00:44:07Il est excellent.
00:44:09J'adore ce qu'il me confère.
00:44:11Bonne fin de journée.
00:44:13Merci d'avoir été avec nous.
00:44:15Et puis Rémi André pour la météo.
00:44:17Et Philippe David ?
00:44:19On va partir du côté de Bucharest.
00:44:21A pied ?
00:44:23Non, en coup de gueule.
00:44:25C'est Jean-Marie Bordry,
00:44:27Sud Radio.
00:44:29Vous vous rendez compte ?
00:44:31Vous êtes un million à nous suivre
00:44:33sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
00:44:35Continuez à rejoindre la vague du parlons vrai.
00:44:37Et surtout, continuez à écouter Sud Radio.
00:44:39Parlons vrai.
00:44:41Sud Radio, 17h-19h.
00:44:43Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:45Il a dit
00:44:47temps instable.
00:44:49Oui.
00:44:51Il n'y a pas que le temps qui est instable.
00:44:53Philippe David,
00:44:55quand vous parlez à Rémi André...
00:44:57Non, parce que Rémi André, c'est un ancien militaire
00:44:59de la Royal, de la Marine nationale.
00:45:01Donc vous y allez carré,
00:45:03court, bref.
00:45:05D'accord.
00:45:07Quand je faisais des phrases à l'armée,
00:45:09le chef de platoon me disait
00:45:11ça c'est de la tchatche fétide.
00:45:13Qu'est-ce que je vais faire comme vous ?
00:45:15Taisez-vous.
00:45:17Bienvenue dans les vrais mois.
00:45:19Autour de cette table, Philippe Bilger,
00:45:21François Seguin et Jean Doredo.
00:45:23Vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:45:25On vous écoute.
00:45:27Bonjour, ici Arnaud de Vannes.
00:45:29On est lassés de ce double langage globaliste.
00:45:31C'est une duperie lamentable.
00:45:33Quand on parle réarmement,
00:45:35on parle réarmement français.
00:45:37Quand on parle réarmement européen,
00:45:39on sera incapable de se mettre d'accord.
00:45:41Cette Europe-là a prouvé son incapacité
00:45:43depuis plus de 30 ans.
00:45:45Je vous souhaite une bonne journée, une bonne semaine.
00:45:47Merci à Sud Radio de nous laisser parler.
00:45:49Avec plaisir, Arnaud.
00:45:51Malheureusement, le sujet est trop grave
00:45:53pour faire une vanne.
00:45:55Pardon.
00:45:57Ceci étant dit,
00:45:59je ne suis pas d'accord.
00:46:01Si j'ai bien compris,
00:46:03notre ami dit que l'Europe
00:46:05reste faible, qu'elle l'a toujours été.
00:46:07Moi, je crois que Trump va avoir cette...
00:46:11On lui devrait une reconnaissance perverse.
00:46:13Parce qu'au fond,
00:46:15il nous oblige
00:46:17à faire de l'Europe
00:46:19une force.
00:46:21Je pense que c'est obsolète la remarque
00:46:23de notre ami Arnaud.
00:46:25On dira peut-être ça quand ils achèteront des Rafales
00:46:27plutôt que des X35, non ?
00:46:29Je termine.
00:46:31Il a raison.
00:46:33Je sais bien.
00:46:35C'est déjà obsolète.
00:46:37On a un claquement de doigts.
00:46:39Excusez-moi dans un claquement de doigts.
00:46:41C'est pour ça que je voudrais terminer.
00:46:43C'est absolument faux ce que dit Arnaud.
00:46:45C'est-à-dire que l'Europe, ça y est, elle a bougé.
00:46:47Quand vous décidez de sortir
00:46:49les dépenses militaires
00:46:51de la règle des 3%,
00:46:53vous avez dans la foulée
00:46:55le chancelier allemand qui annonce
00:46:57900 milliards d'investissements.
00:46:59Je ne sais pas si vous réalisez ce que c'est.
00:47:01900 milliards d'investissements dans la défense.
00:47:03Ça ne veut pas dire que l'Europe de la défense,
00:47:05on sait qu'elle n'aura jamais lieu.
00:47:07C'est 18 ans du budget français de la défense.
00:47:09Pour l'auditeur, ça ne veut rien dire 900 milliards.
00:47:11Mais si, ça veut dire encore quelque chose.
00:47:13900 milliards, n'exagérez pas.
00:47:15C'est 6% du PIB allemand.
00:47:17Vous prenez les gens pour des ennuis.
00:47:19On a quand même une idée.
00:47:21Je trouve que
00:47:23déjà c'est faux.
00:47:25Et déjà, ça recommence.
00:47:27C'est la première fois que je vois l'Europe réagir comme ça
00:47:29après le Covid.
00:47:31Je suis plutôt d'accord avec notre auditeur.
00:47:33L'Europe, je me rappelle, et j'étais gamin,
00:47:35les partisans de l'Europe
00:47:37nous promettaient une prospérité incroyable,
00:47:39sensationnelle.
00:47:41On allait vraiment prospérer à fond.
00:47:43Les Français n'ont jamais été aussi précaires
00:47:45qu'aujourd'hui.
00:47:47Qui peut le plus, peut le moins.
00:47:49Mais qui ne peut pas le moins, ne peut certainement pas le plus.
00:47:51Et envisager qu'une institution
00:47:53qui a été incapable d'assurer la prospérité
00:47:55de ses habitants, soit capable demain
00:47:57d'agir de façon cohérente
00:47:59et ensemble pour des choses aussi grosses
00:48:01que des confits armés,
00:48:03c'est complètement ubuesque
00:48:05et c'est surréaliste.
00:48:07C'est le cas déjà.
00:48:09C'est le cas déjà.
00:48:11Je relance pas.
00:48:13C'est déjà absolument le cas.
00:48:15Vous avez des usines d'armement qui sont déjà en projet.
00:48:17Et effectivement,
00:48:19l'attribution des marchés publics
00:48:21sur le matériel, et c'est Philippe qui a raison,
00:48:23la règle des 3%,
00:48:25le budget de la défense des 3%,
00:48:27et on va acheter du matériel européen,
00:48:29ça va très bien. Et ça, c'est en marche.
00:48:31Donc ça va, quoi.
00:48:33Merci en tout cas à notre auditeur,
00:48:35bien entendu, Arnaud Devane.
00:48:37Et puis, dans un instant,
00:48:39il va remettre l'église au milieu du village.
00:48:41Je vous le dis, monsieur, madame, monsieur.
00:48:43Direction Bucharest. On a fait Moscou, Washington
00:48:45la semaine dernière. On voyage en ce moment, c'est bien.
00:48:47C'est un gros village, quand même.
00:48:49Tout de suite.
00:48:51Sud Radio.
00:48:53Bercov, qui est très heureux, comme tout le monde,
00:48:55de savoir que vous êtes 1 million
00:48:57à nous suivre sur YouTube.
00:48:59Et puis, venez nous écouter.
00:49:01Bercov dans tous ses états, tous les jours,
00:49:03de midi à 14h, du lundi au jeudi.
00:49:05Et demain, vous serez 2 millions.
00:49:07Et nous, on sera encore plus heureux.
00:49:09Sud Radio. Parlons vrai.
00:49:11Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:49:13Philippe David, Cécile
00:49:15de Ménibus.
00:49:17Autour de cette tête des vraies voix,
00:49:19Jean Dorige...
00:49:21Jean Dorigino.
00:49:23J'adore Jean Dorigine, c'est bien.
00:49:25Jean Dorigine, ce serait joli.
00:49:27Spécialiste, en tout cas docteur en psychologie
00:49:29et spécialiste de l'aide aux sevrages tabagiques
00:49:31et aux imbéciles, c'est ça ?
00:49:33Le sevrage des imbéciles.
00:49:35Le tabac, déjà, c'est beaucoup d'autres choses. Pour le reste, on fait ce qu'on peut.
00:49:37Philippe Bilger et Françoise Degoy,
00:49:39bien entendu. Et dans un instant,
00:49:41Félix Mathieu sera avec nous, bien sûr.
00:49:43Et tout de suite, le coup de gueule de Philippe David.
00:49:45Les vraies voix Sud Radio.
00:49:47Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:49Un village qui s'appelle Bucarest, capitale
00:49:51de la Roumanie. Pourquoi Bucarest ?
00:49:53Parce que ce qui s'y est passé hier est purement et simplement
00:49:55hallucinant et n'a
00:49:57absolument rien à voir avec les méthodes d'un
00:49:59pays théoriquement démocratique.
00:50:01Et ce, depuis des mois. En effet,
00:50:03le 24 novembre dernier, un candidat
00:50:05indépendant, Kalin Jorgescu, est arrivé en tête
00:50:07à la présidentielle, contre toute
00:50:09attente, avec 22,94%
00:50:11des voix, se qualifiant
00:50:13de facto pour le second tour
00:50:15prévu le 8 décembre. Un second tour
00:50:17qui sera annulé deux jours avant celui-ci
00:50:19par la cour constitutionnelle,
00:50:21au motif que, accrochez-vous bien,
00:50:23le réseau social TikTok aurait servi d'outil
00:50:25de campagne en faveur de Jorgescu.
00:50:27Bref, à en croire la cour constitutionnelle roumaine,
00:50:29un réseau social de vidéos
00:50:31aurait fait basculer près d'un quart de l'ère
00:50:33électorat dans la nacelle d'un candidat.
00:50:35Une méthode digne du régime militaire
00:50:37algérien, lorsqu'il annula le second
00:50:39tour des élections législatives fin 1991
00:50:41début 1992, pour la bonne
00:50:43et simple raison qu'il avait été largement
00:50:45battu. Le second tour a donc été
00:50:47annulé, donnant raison à Coluge
00:50:49quand il disait « la dictature c'est
00:50:51ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours ».
00:50:53Mais on n'était pas au bout de nos surprises,
00:50:55puisqu'hier, la candidature
00:50:57de Kalin Jorgescu pour la présidentielle
00:50:59roumaine, saison 2, a été annulée
00:51:01par la même cour constitutionnelle,
00:51:03sans la moindre explication, créant des
00:51:05manifestations et des affrontements, devant
00:51:07le siège de la commission électorale.
00:51:09On reproche à Jorgescu d'être pro-russe,
00:51:11mais le moins qu'on puisse dire est que la cour
00:51:13constitutionnelle roumaine n'a pas oublié la citation
00:51:15du grand démocrate Joseph Staline
00:51:17« Ce qui compte, ce n'est pas le vote,
00:51:19c'est comment on compte les votes » remis
00:51:21au goût du jour par « Ce qui compte,
00:51:23ce n'est pas les candidats, c'est comment
00:51:25on sélectionne les candidats ». On est d'ailleurs
00:51:27en droit de se demander comment se passeront les
00:51:29présidentielles en 2027, en écoutant
00:51:31ceci. « Attendons ce qui va se passer,
00:51:33et pour l'instant, gardons notre sang-froid,
00:51:35et faisons appliquer nos lois, en Europe,
00:51:37lorsque celles-ci risquent d'être
00:51:39circonvenies, et que,
00:51:41si elles peuvent, et votent si on ne les applique pas,
00:51:43conduire, effectivement, à des interférences.
00:51:45On l'a fait en Boumadie, il faudra évidemment
00:51:47le faire, si c'est nécessaire, en Allemagne. »
00:51:49C'était Thierry Breton, juste avant les élections en Allemagne,
00:51:51où les gens ont bien voté, et où donc,
00:51:53on ne revotera pas. Finalement,
00:51:55Bertolt Brecht était visionnaire quand il disait
00:51:57« Puisque le peuple vote contre le gouvernement,
00:51:59il faut dissoudre le peuple. »
00:52:01Alors,
00:52:03vous avez été très
00:52:05clair, mon cher Philippe,
00:52:07mais vous pouvez me résumer,
00:52:09quel est le problème ?
00:52:11Un type arrive en tête au premier tour de l'élection,
00:52:13à deux jours du deuxième tour, on dit « On annule le deuxième tour. »
00:52:15Et là, il présente les candidatures,
00:52:17et on dit « Votre candidature n'est pas validée,
00:52:19pour quelles raisons ? » Il n'y a pas de raisons.
00:52:21C'est circulé, il n'y a rien à voir.
00:52:23Ils n'ont pas donné de raisons.
00:52:25Non, ce n'est pas ça. Ce qu'il a en frein,
00:52:27les règles électorales. Et les règles électorales sont très
00:52:29strictes, et elles portent sur
00:52:31TikTok. Moi, je ne dis pas qu'il y a raison ou qu'il y a tort,
00:52:33il y a l'appel qui a lieu demain, à 17h.
00:52:35Donc, on verra bien.
00:52:39Non, mais dire que TikTok
00:52:41fait voter 23% des gens, c'est dingue !
00:52:43Ce n'est pas le problème. C'est-à-dire qu'à partir du
00:52:45moment où vous avez un réseau social qui s'engage de façon
00:52:47illégale, c'est exactement ce qu'a fait
00:52:49Musk avec l'Allemagne,
00:52:51et ça ne s'est pas passé, parce que finalement,
00:52:53ça s'est fait au détriment de l'AFD.
00:52:55Vous avez tout le week-end de silence électoral,
00:52:57où X a diffusé
00:52:59des plateformes dans lesquelles on voyait
00:53:01des migrants expulsés,
00:53:03mais dans les camps... A partir du moment
00:53:05où vous avez un candidat qui utilise de façon
00:53:07illicite un réseau,
00:53:09eh bien, il est normal que ce candidat
00:53:11soit... Comment dire ? Moi, j'attends l'appel,
00:53:13j'attends l'appel de 17h
00:53:15demain, mais vous ne devez pas dire
00:53:17« Il est tout blanc, c'est génial ! »
00:53:19Je ne connais pas, mais la méthode me semble quand même
00:53:21pour le moins scandaleuse.
00:53:23Je comprends très bien, mais vous mettre ça sur le plan de l'Algérie
00:53:25et du fils, je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:53:27Ils avaient annulé, ils étaient toujours en Algérie.
00:53:29Mais sur le fait, d'accord, ne faites pas un sophisme,
00:53:31ne me dites pas « Tous les hommes sont mortels, hors Socrate,
00:53:33tous les chiens sont mortels »
00:53:35Socrate est mortel, donc Socrate est un chat.
00:53:37Ne faites pas un sophisme, je ne vous parle pas de ça.
00:53:39Je vous dis qu'il n'y a pas de commune mesure
00:53:41entre l'Algérie et la Roumanie
00:53:43aujourd'hui. Il a commis des fraudes.
00:53:45Est-ce que c'est fraude ?
00:53:47Mais ce n'est pas le problème de TikTok, c'est l'utilisation
00:53:49des réseaux sociaux hors du temps légal.
00:53:51Mais sérieusement, Philippe,
00:53:53vous n'êtes pas à faire...
00:53:55C'est-à-dire que si je comprends bien,
00:53:57c'est un fait que ça pose vraiment la question
00:53:59de la capacité des États souverains
00:54:01à réguler
00:54:03le contenu de ces réseaux sociaux.
00:54:05Nous, en France, on a notamment
00:54:07l'ARCOM, alors on en parle beaucoup ces derniers temps.
00:54:09Maintenant, c'est un fait que
00:54:11ça nous pend au nez, on va avoir le souci
00:54:13un de ces jours avec ces réseaux sociaux.
00:54:15On a un problème avec ça.
00:54:17Quand vous discutez avec les Républicains,
00:54:19ils vous disent qu'on ne peut pas, je discutais l'autre jour
00:54:21avec Xavier Bertrand, qu'on ne peut pas organiser le primaire
00:54:23parce qu'on risque de se faire
00:54:25enfumer, tronqué par les Russes.
00:54:27Merci beaucoup Philippe David.
00:54:29Tout de suite, la fois en plus de Félix Mathieu.
00:54:33C'est un chiffre
00:54:35très inquiétant et un record.
00:54:37Plus de 60 000 patrons ont été au chômage
00:54:39en 2024.
00:54:4160 852 chefs d'entreprise
00:54:43sans emploi, soit en moyenne
00:54:45166 de plus au chômage
00:54:47chaque jour, bilan communiqué par l'observatoire
00:54:49GSC de l'emploi des entrepreneurs
00:54:51et la société spécialisée Altares.
00:54:53C'est un record depuis que ces deux entités
00:54:55font cette mesure annuelle en 2015.
00:54:57Ça représente une hausse de 18%
00:54:59sur un an, particulièrement touché
00:55:01par les petites entreprises de moins de 3 salariés
00:55:03le BTP, l'immobilier,
00:55:05les transports, et on ne parle pas
00:55:07que de jeunes entreprises qui
00:55:09venaient de voir le jour. Dans un tiers des cas
00:55:11ces entreprises qui ont mis la clé sous la porte l'année
00:55:13dernière avaient au moins 10 ans.
00:55:15Pour en parler, nous sommes avec
00:55:17Charles-Henri Carboni qui est administrateur judiciaire
00:55:19donc spécialisé dans ces situations
00:55:21de crise. Bonsoir.
00:55:23Bonsoir.
00:55:24Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio
00:55:26Charles-Henri Carboni. Comment ça s'explique
00:55:28ce chiffre ? Est-ce qu'il vous surprend déjà ?
00:55:31Pas du tout.
00:55:33On va essayer de ne pas assommer vos auditeurs
00:55:35avec des pelletés de chiffres, mais
00:55:37juste un facile à retenir.
00:55:39L'augmentation
00:55:41que vous avez constatée sur le chômage
00:55:43des dirigeants entre
00:55:452023 et 2024, c'est plus 18%.
00:55:47Il se trouve que le
00:55:49nombre de défaillances d'entreprises
00:55:51entre 2023 et 2024
00:55:53s'est passé de 57 000
00:55:55à 67 000.
00:55:57J'ai fait le petit calcul rapido,
00:55:59c'est 18% aussi.
00:56:01Il y a une corrélation directe entre
00:56:03les défaillances d'entreprises et la perte
00:56:05d'emploi des dirigeants. Quelques remarques.
00:56:07D'abord, ces dirigeants dont on parle,
00:56:09c'est vraiment très PME-TPE.
00:56:11Si vous faites des comparaisons
00:56:13avec il y a 10 ans, vous verrez que
00:56:15les chiffres étaient beaucoup plus bas.
00:56:17Pourquoi ? Parce qu'on a beaucoup d'auto-entrepreneurs
00:56:19entre-temps et donc quand on parle
00:56:21de patrons, attention à la définition
00:56:23de patron, parce qu'on a patronisé
00:56:25des gens qui étaient avant des salariés.
00:56:27Donc il ne faut pas mélanger
00:56:29les choux et les carottes.
00:56:31Une autre remarque, c'est que
00:56:33si vous parlez
00:56:35des défaillances d'entreprises, si vous êtes
00:56:37anti-Covid en 2018
00:56:39et c'est là que vous allez trouver la vraie raison des défaillances
00:56:41et donc corrélativement
00:56:43des dirigeants, 2018
00:56:45c'est 42 000 faillites.
00:56:47Chaque fois, les trois quarts
00:56:49de liquidation, un quart de redressement judiciaire.
00:56:51On s'occupe plutôt des redressements judiciaires,
00:56:53pas du tout des liquidations. Mais en tout cas,
00:56:55on dit qu'on passe de 42 000 qui était
00:56:57la moyenne habituelle sur les 10 années
00:56:59qui ont précédé. Et avec le Covid,
00:57:01vous arrivez au quoi
00:57:03qu'il en coûte et donc
00:57:052020, 2021, 2022,
00:57:07il y a beaucoup moins de faillites
00:57:09que dans ce qui était normatif à 42 000
00:57:11jusqu'en 2019.
00:57:13Et puis tout d'un coup, vous avez un saut
00:57:15en 2023, 2024. Pourquoi ?
00:57:17Parce qu'en fait, vous êtes en train de rattraper
00:57:19le retard que vous avez accumulé
00:57:21pendant le quoi qu'il en coûte.
00:57:23Et donc, qu'est-ce qui se passe ? Il y a deux facteurs
00:57:25qui se conjuguent et j'en aurais terminé,
00:57:27en tout cas sur la présentation générale.
00:57:29Deux facteurs qui se
00:57:31conjuguent. Petit un,
00:57:33les PGE, il y avait un moratoire
00:57:35de deux ans avant de commencer
00:57:37à les payer. Ça a commencé
00:57:392023, 2024. Et tiens, comme par hasard,
00:57:41c'est là que les défaillances augmentent.
00:57:43Et deuxième chose, vous avez l'URSSAF
00:57:45qui était, je mets
00:57:47les relances et les mises en demeure
00:57:49sous le tapis et j'attends
00:57:51des jours meilleurs. Et donc là, c'est en train de ressortir.
00:57:53Et nous, ce qu'on voit dans les tribunaux de commerce,
00:57:55c'est que depuis
00:57:57quelques mois, depuis un an, six mois,
00:57:59c'est plus fort depuis six mois,
00:58:01les dossiers qui arrivent au tribunal,
00:58:03ce ne sont pas ce qu'on appelle des déclarations
00:58:05d'état de cessation des paiements,
00:58:07c'est-à-dire une démarche volontaire
00:58:09du dirigeant qui vient chercher
00:58:11du secours au tribunal de commerce,
00:58:13mais des assignations URSSAF
00:58:15qui ressortent
00:58:17par wagon en ce moment. Et c'est ça
00:58:19qui vient embouteiller les tribunaux en ce moment.
00:58:21Voilà ce que ces chiffres
00:58:23m'inspirent. C'est ce qu'on aime chez vous
00:58:25Charles-Henri Carboni, c'est la clarté.
00:58:27Il n'y a rien à dire.
00:58:29Il n'y a rien à dire.
00:58:31Non, il a tout dit.
00:58:33Il est un très bon professeur.
00:58:35Merci mille fois.
00:58:37J'espère quand même qu'on n'aura jamais affaire à vous.
00:58:39C'est tout ce qu'on se souhaite, on est d'accord.
00:58:41On est des gentils, nous on aide les gens.
00:58:43Oui, c'est ça.
00:58:45En tout cas, on va se tenir à flot
00:58:47en attendant et on va payer l'URSSAF.
00:58:49Faites-moi penser à ça, Félix, d'ailleurs.
00:58:51On va y s'en charger, si vous oubliez,
00:58:53s'en chargerons.
00:58:55Merci mille fois
00:58:57Charles-Henri Carboni, administrateur
00:58:59judiciaire. Vous restez avec nous dans un instant
00:59:01le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:59:03J'ai parlé de la petite Eva L.
00:59:05Françoise de Gouin. Genou d'Antoine,
00:59:07bien sûr. Jean Dorido.
00:59:09Et l'explosion des agressions sexuelles
00:59:11dans les transports en commun.
00:59:13On en parle dans un instant. Soyez-les bienvenus.
00:59:15Comme tous les jours, en direct, jusqu'à 19h.
00:59:17Sud Radio,
00:59:19votre attention est notre plus belle récompense.
00:59:21Vous êtes vraiment une radio exceptionnelle
00:59:23et merci à vous de donner la parole aux auditeurs
00:59:25puisqu'on en a vraiment, vraiment,
00:59:27vraiment besoin.
00:59:29Sud Radio, parlons vrai.
00:59:31Les vraies voix Sud Radio,
00:59:3317h-19h, Philippe David,
00:59:35Cécile de Ménibus.
00:59:37Les vraies voix,
00:59:39on râle beaucoup, nous, ou pas, les vraies voix ?
00:59:41On râle pas mal, quand même.
00:59:43Pendant la pause.
00:59:45Mais il y a des sérénités, tout le monde.
00:59:47C'est vrai que pendant la pause, on râle beaucoup.
00:59:49Oui, mais on est quand même assez mesurés.
00:59:51On n'est pas dans la caricature du débat
00:59:53de certains plateaux débiles.
00:59:55On râle et certains mangent.
00:59:57On ne râle pas pour râler, on râle parce que...
00:59:59Vous êtes vraiment un faux derche.
01:00:01Vous apportez des bonbons, parce que les fleurs,
01:00:03c'est périssable. Ok, je suis d'accord.
01:00:05Mais vraiment, vous apportez des bonbons,
01:00:07vous distribuez du bonbec partout.
01:00:09Du sucre, encore du sucre.
01:00:11Évidemment, vous lâchez vos copains à l'antenne.
01:00:13C'est dégueulasse.
01:00:15Je vous le dis juste.
01:00:17A croire que j'aurais outé les gens sur un truc hyper grave.
01:00:19Non, mais moi...
01:00:21Moi, j'arrête pas de dire
01:00:23oui, il ne faut pas manger des bonbons, c'est pas bon pour les dents.
01:00:25Et vous nous balancez.
01:00:27Ok, très bien, je le saurai. Je vais le noter dans mes calepins.
01:00:29Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
01:00:31On est convoqués à la table ronde.
01:00:33Le pognon, à la limite,
01:00:35on ne gratterait pas dessus, mais là, c'est pas le problème.
01:00:37Alors quoi ?
01:00:39Vous voulez des terres ?
01:00:41Déjà pas assez pour s'occuper de celle qu'on a.
01:00:43C'est scandaleux.
01:00:45C'est compliqué à expliquer en même pas une minute.
01:00:47D'autres détails,
01:00:49on sait pas, mais...
01:00:51Ce qui est sûr, c'est qu'on en a plein le cul.
01:00:53De l'actualité.
01:00:55Bravo, Maxime, pour ce nouveau jingle.
01:00:57Il a faim, Maxime.
01:00:59C'est le Mozart du jingle.
01:01:01Plus il peut se foutre de nous,
01:01:03plus il s'en amuse.
01:01:05Il est très bon.
01:01:07Il échappe à Rocco Siffredi.
01:01:09Il est gentil.
01:01:11Ne le relancez pas, Philippe.
01:01:13Je sais qu'il est correct.
01:01:15Il trouve que c'est un peu court.
01:01:17Le tour de table de l'actualité.
01:01:19Vous voulez parler du procès suite au suicide
01:01:21de la petite Evaelle, 11 ans.
01:01:23Je suis, d'une certaine manière,
01:01:25très heureux qu'il y ait un procès
01:01:27de l'enseignante, parce qu'on saura
01:01:29exactement la vérité.
01:01:31Évidemment, le suicide
01:01:33de cette petite fille de 11 ans,
01:01:35dans un autre établissement
01:01:37que celui où, disait-on,
01:01:39elle avait été harcelée par l'enseignante,
01:01:41est une tragédie.
01:01:43On n'imagine pas ça.
01:01:45C'est terrifiant.
01:01:47Mais je voudrais non pas
01:01:49contredire l'excellent
01:01:51point de vue psychologique
01:01:53de Jean, tout à l'heure,
01:01:55approuvé par la plupart d'entre vous,
01:01:57sur... Je constate
01:01:59simplement que l'enseignante,
01:02:01là où elle était,
01:02:03c'est absolument les faits
01:02:05et les propos qui lui sont prêtés.
01:02:07Et je voudrais insister
01:02:09sur un point qui est lié,
01:02:11sans doute, à un problème de génération.
01:02:13Moi, j'ai été élevé
01:02:15par une mère que j'adorais,
01:02:17mais, au fond,
01:02:19qui avait des valeurs,
01:02:21des principes assez durs.
01:02:23Je n'en ai jamais pâti.
01:02:25Et je me demande si, aujourd'hui,
01:02:27parfois, on n'a pas
01:02:29de mal à faire le départ
01:02:31entre une éducation scolaire,
01:02:33une autorité,
01:02:35peut-être un peu rude,
01:02:37et, très vite, ce qu'on qualifie
01:02:39d'harcèlement.
01:02:41Moi, je suis un peu inquiet, là-dessus.
01:02:43Je ne dis pas parce que je pense
01:02:45qu'une certaine éducation
01:02:47qui,
01:02:49à la limite, ne fait pas
01:02:51dans la mièvrerie,
01:02:53peut avoir
01:02:55son utilité,
01:02:57même si je n'ai jamais connu
01:02:59et évoqué de manière très ponctuelle.
01:03:01Jean de Rugy.
01:03:03Écoutez, Philippe, merci de me donner
01:03:05cette occasion de rappeler à quel point
01:03:07il faut faire très attention à ce qu'on pourrait appeler
01:03:09du darwinisme social.
01:03:11Charles Darwin, pour rappel, c'est l'évolution naturelle,
01:03:13c'est la sélection naturelle.
01:03:15C'est-à-dire que vous mettez même des bactéries,
01:03:17des êtres vivants, nous autres homo sapiens,
01:03:19on a l'habitude d'une sélection naturelle.
01:03:21Donc, les plus faibles éléments de l'espèce,
01:03:23ils meurent. Et donc, on sélectionne,
01:03:25comme ça, petit à petit, ne survivent que les
01:03:27plus forts. Et ça, il faut faire très attention
01:03:29de ne surtout pas l'appliquer
01:03:31aux méthodes éducatives, parce que
01:03:33ce que vous évoquez, bien sûr qu'il y a des
01:03:35personnes, on en a parlé même hors antenne,
01:03:37qui ont été humiliées de façon
01:03:39sévère par des professeurs
01:03:41indignes et qui
01:03:43ont réussi à devenir
01:03:45résilientes, ces personnes, et tant mieux.
01:03:47Pour autant, quand une
01:03:49personne est fragile, et
01:03:51Dieu sait qu'on est fragile à 11 ans,
01:03:53comme cette jeune
01:03:55fillette Evaelle,
01:03:57les éléments les plus
01:03:59fragilisés peuvent commettre
01:04:01l'irréparable. C'est ce qui s'est passé pour
01:04:03cette petite fille, pour Evaelle.
01:04:05Et c'est un fait qu'il y a
01:04:07des professeurs, ça existe,
01:04:09qui sont extrêmement cassants, qui sont extrêmement
01:04:11humiliants, qui sont méchants,
01:04:13violents, toxiques, tout ce qu'on veut.
01:04:15C'est absolument indigne,
01:04:17et ça n'est pas normal, ça n'est pas
01:04:19juste. Ce qui est juste, c'est que
01:04:21ces personnes cessent de sévir, et que
01:04:23lorsqu'elles ont commis l'irréparable, elles soient punies.
01:04:25Parce qu'il y a une justice en France,
01:04:27et moi aussi, si j'ose dire, je me réjouis
01:04:29de ce procès, et j'attends
01:04:31la décision de justice, qu'elle soit
01:04:33juste, pour la mémoire de cette petite
01:04:35fille, et de ses parents, à qui je pense
01:04:37profondément.
01:04:38Rappelons quand même que cette petite était
01:04:40non seulement harcelée par les élèves,
01:04:42mais aussi par...
01:04:43Par milliers, parfois.
01:04:45C'est surement décompte.
01:04:47Vous aurez dû la protéger.
01:04:49C'est la faiblesse qui se renforce,
01:04:51parfois.
01:04:53J'entends ce que dit Philippe, je pense
01:04:55que la stratégie, une bonne claque et une bonne
01:04:57humiliation, ça ne marche plus, et je suis très
01:04:59heureuse, très heureuse que nous
01:05:01évoluions. Moi je viens d'un monde
01:05:03d'une génération où on a tous
01:05:05été élevés, et ben c'est pas génial,
01:05:07et j'ai pas du tout envie, c'est pas parce qu'on est mal élevés
01:05:09ou pas, mais je ne...
01:05:11C'est hors de question de mettre des mômes en pension,
01:05:13hors de question de mettre des gifles à des mômes,
01:05:15hors de question de brutaliser des mômes,
01:05:17et c'est pas pour ça que la société va devenir mièvre.
01:05:19Ce n'est pas pour ça qu'elle va devenir
01:05:21mièvre, au contraire, je pense que...
01:05:23Donc moi,
01:05:25ce qui m'inquiète sur le procès,
01:05:27je ne sais pas, je regarde ce procès,
01:05:29il ne faudrait pas non plus que ce soit une vengeance, vous comprenez ce que
01:05:31je veux dire. C'est très émotionnel,
01:05:33une petite fille qui suicide, on met en lien
01:05:35le professeur, je ne suis pas
01:05:37en train de défendre la professeure,
01:05:39mais je veux dire, attention quand même,
01:05:41elle nie, et attention
01:05:43aussi à ne pas condamner,
01:05:45enfin je ne sais pas, mais déjà la culpabilité
01:05:47qu'elle doit ressentir est déjà en soi une punition.
01:05:49Dans ce dossier, est-ce que
01:05:51la professeure, en tout cas,
01:05:53son rôle n'était pas de la protéger,
01:05:55déjà de l'assurer,
01:05:57plutôt qu'de l'humilier en plus.
01:05:59Elle a peut-être
01:06:01un tel honte
01:06:03de ce qu'elle n'a pas fait.
01:06:05La justice va passer, manifestement, il y a des témoignages
01:06:07de gamins qui étaient dans le collimateur aussi,
01:06:09et c'était vraiment récurrent chez cette dame,
01:06:11elle avait des têtes de turc, c'était sa méthode
01:06:13éducative à elle d'humilier les plus faibles.
01:06:15On ne va pas faire le procès.
01:06:17Merci beaucoup Philippe Bilger,
01:06:19la rupture des ligaments croisés d'Antoine Dupont-Fournier.
01:06:21Je vais très vite le genou d'Antoine, parce que c'est notre star nationale,
01:06:23c'est probablement l'un des sportifs avec Léon Marchand
01:06:25les plus adorés. On a souffert,
01:06:27pour lui, vraiment, contre le
01:06:29match d'Irlande, quand on a compris
01:06:31vraiment que ça avait l'air d'être grave, voire très grave.
01:06:336 mois
01:06:35à l'arrêt de la rééducation,
01:06:37énorme, 4 à 5 heures
01:06:39par jour, et je voulais
01:06:41votre avis, parce que moi je pense que c'est un fait de jeu,
01:06:43finalement, finalement, est-ce qu'effectivement
01:06:45il a été chargé par les joueurs
01:06:47irlandais ? En tout cas, je vous demande,
01:06:49je vous pose la question Philippe David.
01:06:51Sachant qu'ils ont blessé un Sudaf
01:06:53un peu dans les mêmes circonstances,
01:06:55j'ai quelques doutes. Faudit en passant.
01:06:57Il a eu de très jolies formules, très
01:06:59vite, je suis beaucoup plus atteint au
01:07:01coeur qu'au genou.
01:07:03Et c'est magnifique.
01:07:05Il pleurait lors de la mi-temps, mais ça a donné
01:07:07un punch à l'équipe de France.
01:07:09Et on en profite pour dire, Maxime, pour ce soir,
01:07:11on y reviendra ce soir avec François Triot
01:07:13et toute son équipe dans les pouvoirs du foot à partir de 20h.
01:07:15Voilà, comme ça vous aurez une analyse
01:07:17complète, Françoise.
01:07:19Jean Dorédo, comment rétablir
01:07:21ce que les politologues appellent
01:07:23un contrôle social positif et efficace ?
01:07:25Bah écoutez, oui, parce que c'est une étude qui vient
01:07:27de sortir de l'Observatoire national des violences
01:07:29faites aux femmes, c'est assez effrayant,
01:07:31le nombre
01:07:33d'agressions sexuelles, de harcèlements sexuels dans les
01:07:35transports explose littéralement,
01:07:37on est à plus 86%
01:07:39en 10 ans
01:07:41de jeunes femmes, elles ont souvent moins de 30 ans,
01:07:43il y a même des mineurs, plus d'un tiers
01:07:45de mineurs, qui expliquent à quel point
01:07:47elles sont harcelées, agressées, et c'est un fait,
01:07:49vous pouvez faire le test autour de vous,
01:07:51je suis complètement effrayé de voir
01:07:53le nombre de femmes
01:07:55autour de moi, quand je leur demande, qui me disent
01:07:57mais Jean, mais oui, bien sûr que j'ai
01:07:59croisé un exhibitionniste dans le métro,
01:08:01un frotteur dans le bus,
01:08:03c'est absolument amurissant, et c'est un fait
01:08:05qu'il nous manque de ce qu'on appelle du contrôle
01:08:07social, c'est-à-dire que les caméras
01:08:09de surveillance, tout ça, c'est très bien, pour autant
01:08:11c'est comment le groupe,
01:08:13la société civile, la collectivité
01:08:15que nous formons, fait corps, et là on peut
01:08:17terminer sur un point positif quand même, parce que c'est
01:08:19un fait, ces jeunes femmes expliquent que
01:08:21pratiquement une fois sur quatre,
01:08:23elles sont 23% à dire qu'elles ont été aidées
01:08:25par des interventions de tiers,
01:08:27dites-moi monsieur, mais ça va pas la tête,
01:08:29arrêtez ça tout de suite, et ça, ça augmente
01:08:31parce que c'était 10% seulement en 2016,
01:08:33donc restons soudés,
01:08:35bravo aux personnes qui osent intervenir
01:08:37pour protéger nos
01:08:39congénères.
01:08:41Vous parlez pas que des frotteurs,
01:08:43vous savez, ce qu'on mettait en cause,
01:08:45c'est pas uniquement des véritables agressions,
01:08:47il y a les agressions sexuelles,
01:08:49il y a tout ça,
01:08:51à différents niveaux,
01:08:53je m'imaginais pas
01:08:55à ce point-là.
01:08:57Merci à tous ceux qui, effectivement, se couragent
01:08:59d'aider celles et ceux
01:09:01On est beaucoup plus qu'on le dit.
01:09:03Absolument, je suis assez d'accord avec vous.
01:09:05En tout cas, merci beaucoup pour ces sujets. Dans un instant,
01:09:07on va revenir sur cette
01:09:09information terrible, près d'un millier
01:09:11de civils tués en Syrie, l'Observatoire syrien
01:09:13des droits de l'homme dénonce un nettoyage
01:09:15ethnique visant
01:09:17chrétiens et halawites.
01:09:19Alors parlons vrai, est-ce que les pays
01:09:21occidentaux ont été naïfs en saluant
01:09:23l'arrivée au pouvoir du nouveau régime syrien ?
01:09:25Et à cette question, la Syrie est-elle tombée dans les mains
01:09:27des islamistes ? Vous dites oui à 98%.
01:09:29Vous voulez réagir ?
01:09:32Et Rhonda Cassis est avec nous,
01:09:34présidente de la plateforme Astana
01:09:36et auteure du livre
01:09:38Coécrit
01:09:40avec Alexandre Deldal.
01:09:42Bonjour, merci d'être avec nous.
01:09:44Est-ce qu'on peut établir un lien entre
01:09:46ce qui se passe, ce qui s'est passé
01:09:48et Ahmed El Chara ?
01:09:50Oui, bonjour.
01:09:52Bonsoir ici, puisque
01:09:54je suis en Jordanie.
01:09:56Bien sûr, il y a un lien entre les deux.
01:09:58Il faut savoir
01:10:00que c'est un véritable pogrom.
01:10:02C'est de toute façon dans l'idéologie
01:10:04d'Al-Jolani et je préfère
01:10:06l'appeler Al-Jolani parce qu'il est toujours
01:10:08Al-Jolani et ce n'est pas parce qu'il a changé
01:10:10son nom. Il y a
01:10:12trois mois, quand ils ont
01:10:14proclamé, autoproclamé
01:10:16président, qu'on doit vraiment
01:10:18être naïf et le croire.
01:10:20Ne bougez pas, on va en parler
01:10:22dans un instant. On va faire
01:10:24un débat. Restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:10:30Ça y est, ça y est, nous y sommes.
01:10:32Vous êtes désormais un million d'abonnés
01:10:34à notre chaîne YouTube Sud Radio.
01:10:36Un grand merci pour votre confiance
01:10:38et continuons de parler
01:10:40vrai sur Sud Radio.
01:10:42Les Vraies Voix Sud Radio
01:10:4417h-19h
01:10:46Philippe David, Cécile Domenibus
01:10:48Et c'est la dernière
01:10:50ligne droite des Vraies Voix ce soir
01:10:52avec Philippe Bilger, Françoise Degoy
01:10:54et Jean Dorido, tout de suite le coup
01:10:56de projecteur des Vraies Voix.
01:10:58Vraies Voix Sud Radio, le coup de
01:11:00projecteur des Vraies Voix.
01:11:02Les plus violents combats depuis la chute
01:11:04de Bachar al-Assad.
01:11:06Face à face à l'attaqué dans le nord-ouest
01:11:08du pays, les forces loyales à l'ancien
01:11:10président syrien et l'armée
01:11:12du nouveau pouvoir islamiste.
01:11:14Prise au piège entre les deux, les civils.
01:11:16Au moins 1000 personnes auraient été tuées
01:11:18ces derniers jours dans l'ouest de la Syrie.
01:11:20Il s'agit des violences les plus meurtrières
01:11:22depuis la prise du pouvoir en décembre dernier
01:11:24par le nouvel homme fort du pays, Ahmad
01:11:26al-Shara, leader du groupe islamiste
01:11:28radical sunnite HTC.
01:11:30C'est vraiment un acte de vengeance
01:11:32contre une communauté qui est considérée comme
01:11:34ayant été le pilier du pouvoir
01:11:36d'al-Assad et également une haine
01:11:38religieuse qui s'exprime puisque
01:11:40pour les islamistes,
01:11:42les djihadistes, les alaouites,
01:11:44ce sont des hérétiques qu'il faut
01:11:46qu'il faut éradiquer.
01:11:48Et près d'un millier de civils tués
01:11:50à l'ouest de la Syrie, l'observatoire
01:11:52syrien des droits de l'homme parle d'un nettoyage
01:11:54ethnique des alaouites et des chrétiens
01:11:56semblent avoir été ciblés en représailles
01:11:58après une insurrection des partisans
01:12:00de l'ancien régime al-Assad.
01:12:02Alors parlons vrai, est-ce que
01:12:04la Syrie peut redevenir un foyer du terrorisme
01:12:06islamiste ? Et à cette question,
01:12:08la Syrie est-elle tombée dans les mains des islamistes ?
01:12:10Vous dites que 98%
01:12:12voulaient réagir, le 0826
01:12:14300 300.
01:12:16Et Rhonda Cassis est avec nous, présidente de la plateforme
01:12:18Astana, auteur du livre
01:12:20Le chaos syrien et co-écrit avec Alexandre Delval.
01:12:22Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12:24Philippe Belger. J'adore les pauses
01:12:26dans les vraies voix parce qu'en ce qui me
01:12:28concerne, j'y apprends des choses qui
01:12:30vont me permettre de briller après.
01:12:32Plus optimiste.
01:12:34Oui, mais plus sérieusement,
01:12:36je me demande si
01:12:38face au bouleversement du monde
01:12:40et notamment dans
01:12:42ces mondes-là, on n'est pas
01:12:44en permanence
01:12:46mal préparé et d'une
01:12:48lucidité très relative.
01:12:50Je pense aux talibans
01:12:52qu'on avait estimés, enfin
01:12:54en tout cas notre ancien ministre,
01:12:56modérés à l'origine et qui
01:12:58sont devenus le pire
01:13:00même par rapport
01:13:02à ce qu'on craignait. Et
01:13:04il y a ce qui se passe en Syrie
01:13:06où évidemment
01:13:08on espérait un tout
01:13:10petit peu à l'origine,
01:13:12enfin quand on ne connaît pas à fond
01:13:14ce milieu comme moi,
01:13:16en se disant là on a quelqu'un
01:13:18qui semble moins idéologue,
01:13:20moins fanatique
01:13:22que dans d'autres pays.
01:13:24Et j'apprends qu'en réalité,
01:13:26ce ne serait pas lui qui mettrait
01:13:28en œuvre les massacres des
01:13:30Alaouites, mais que ce seraient des bandes
01:13:32en quelque sorte internes
01:13:34qui régleraient leur compte
01:13:36au détriment des chrétiens
01:13:38et des Alaouites. Alors, bien sûr,
01:13:40j'attends avec impatience
01:13:42les analyses
01:13:44de notre invité. En tout cas,
01:13:46je me demande si
01:13:48on ne pêche pas
01:13:50en permanence par un optimisme
01:13:52parce qu'on a tellement
01:13:54connu de déceptions
01:13:56dès qu'une lueur d'espoir
01:13:58arrive.
01:14:00Oui, c'est tellement complexe
01:14:02la Syrie. Aujourd'hui,
01:14:04la Syrie, je vérifiais, mais on le verra avec notre
01:14:06invité, il y a 500 groupes armés
01:14:08en Syrie. Je ne sais pas si on se rend compte
01:14:10exactement de ce que ça représente.
01:14:12Il y a une compétition sourde en plus entre
01:14:14le Nouveau Pouvoir et Al-Qaïda.
01:14:16Il y a aussi dans l'armée,
01:14:18en réalité, du Nouveau Pouvoir, des éléments
01:14:20extrêmement radicalisés qui veulent
01:14:22faire rendre gorge, au sens premier du terme,
01:14:24aux Alaouites. Et tous les Alaouites,
01:14:26d'ailleurs, une histoire, elle nous le confirmera,
01:14:28ne sont pas des pro-Assad non plus.
01:14:30Donc, on est dans une espèce de complexité
01:14:32et c'est vrai que la communauté internationale,
01:14:34elle a été
01:14:36plutôt ouverte sur l'idée
01:14:38d'avoir ce
01:14:40nouveau dirigeant qui promettait de protéger
01:14:42toutes les minorités. A partir du moment où
01:14:44ce massacre a eu lieu, le 6 ou le
01:14:467 mars, c'est terminé.
01:14:48Il a perdu un crédit immense.
01:14:50C'est ça la question. Vous savez qu'en Syrie,
01:14:52je ne sais pas, vous allez me confirmer, je disais
01:14:54un papier ce matin, les fonctionnaires ne sont plus
01:14:56payés depuis 3 ou 4 mois, a priori.
01:14:58Donc, on a en plus une révolte sociale,
01:15:00on a un corps social révolté,
01:15:02on a des minorités effrayées
01:15:04qui se cachent, les Alaouites et les
01:15:06chrétiens, et on a des combattants radicaux
01:15:08qui échappent au Nouveau Pouvoir.
01:15:10Pour compléter ce qui
01:15:12vient d'être dit, une question, si vous voulez,
01:15:14pour tenter d'y voir un peu
01:15:16clair, parce que c'est vrai que quand on n'est pas de
01:15:18ces régions-là, c'est très compliqué à comprendre.
01:15:20Françoise a raison, il y a tellement de bandes armées,
01:15:22tellement de courants différents, qui tous
01:15:24luttent pour le Pouvoir. Maintenant,
01:15:26ce que j'aimerais comprendre, c'est que c'est un fait,
01:15:28manifestement, il y a des populations martyrisées
01:15:30qui sont notamment les Alaouites et les chrétiens.
01:15:32Et c'est vrai que les Alaouites,
01:15:34c'est vraiment la lignée, si vous voulez,
01:15:36de l'Islam, de Bachar el-Assad,
01:15:38et qui sont depuis toujours,
01:15:40je dirais, vraiment en bonne intelligence
01:15:42avec les chrétiens en Syrie.
01:15:44Et du coup, j'aimerais comprendre si ce qui se passe
01:15:46en ce moment, c'est une vengeance du
01:15:48Nouveau Régime, contre
01:15:50finalement les anciens alliés de Bachar el-Assad,
01:15:52ou si c'est effectivement
01:15:54des bandes armées qui sont en train
01:15:56d'essayer de faire tomber l'actuel
01:15:58dirigeant pour prendre sa place.
01:16:00Randa Cassis, avant de
01:16:02répondre à l'ensemble des vrais voix, une question.
01:16:04Quand Kaboul était tombé aux mains des talibans,
01:16:06le département d'état américain et
01:16:08Jean-Yves Le Drian avaient parlé de talibans inclusifs.
01:16:10Quand Al-Djoulani est arrivé au pouvoir
01:16:12en Syrie, notre ministre des Affaires
01:16:14étrangères, Jean-Noël Barraud, avait parlé de
01:16:16gouvernements inclusifs. Même cause,
01:16:18mêmes effets, mêmes erreurs en Afghanistan ou en Syrie ?
01:16:20Oui, tout à fait.
01:16:22Les mêmes erreurs. Et je vois que
01:16:24en France,
01:16:26ils sont toujours en train de commettre des erreurs
01:16:28parce que, je me rappelle très bien, c'est celui
01:16:30Al-Djoulani qui était le leader de Jabhat al-Nusra
01:16:32en 2013. Quand il
01:16:34est, lui, avec son groupe,
01:16:36quand il est entré dans un village chrétien,
01:16:38Maloula, il a
01:16:40massacré ou il a
01:16:42tué, égorgé quelques
01:16:44chrétiens, kidnappé quelques
01:16:46nonnes. Celui-là, le même,
01:16:48qui était,
01:16:50on va dire, pas félicité
01:16:52mais que, à l'époque, c'était
01:16:54le ministre des Affaires étrangères
01:16:56Fabius qui
01:16:58acceptait Djoulani
01:17:00comme un leader et il disait
01:17:02et pourquoi pas Jabhat al-Nusra
01:17:04de prendre le contrôle
01:17:06de la Syrie à la place du gouvernement.
01:17:08Le problème, c'est que
01:17:10les leaders
01:17:12si je peux oser
01:17:14dire leaders, parce que je crois
01:17:16qu'il n'y a plus de leaders en Europe.
01:17:18Mais bon, les présidents qui sont en
01:17:20Europe, ils simplifient beaucoup
01:17:22la complexité
01:17:24de
01:17:26problèmes syriens. Il faut savoir
01:17:28qu'il n'y a pas que les minorités, en fait,
01:17:30halawites ou chrétiennes,
01:17:32il y a aussi les Druzes, il y a les Kurdes,
01:17:34l'euroéconomie,
01:17:36l'auto-administration.
01:17:38Moi, je crois, depuis le début,
01:17:40j'ai toujours
01:17:42parlé, j'ai toujours cru
01:17:44à une autre solution, c'est la solution
01:17:46de l'État fédéral. Parce que
01:17:48pour maintes raisons.
01:17:50La première raison, c'est qu'un
01:17:52pays avec beaucoup
01:17:54de minorités qui font,
01:17:56à l'époque, et avant
01:17:58le début, je parle avant
01:18:002011, le début de la révolution
01:18:02syrienne, il y avait quand même
01:18:0430 à 35 %
01:18:06des minorités ethniques et confessionnelles
01:18:08qui sont laïques.
01:18:10Pourquoi laïques ? Parce que
01:18:12c'était une question
01:18:14de survie. Alors, ils sont
01:18:16laïcs, les Kurdes sont laïcs, les
01:18:18autres aussi sont laïcs, c'est la laïcité
01:18:20qui les protège. Sans oublier
01:18:22qu'il y a aussi des Sunnites
01:18:24qui sont laïques.
01:18:26Plus des Sunnites
01:18:28qui sont beaucoup, même s'ils sont religieux,
01:18:30mais qui veulent aussi séparer
01:18:32la religion de l'État. Alors, tout cela,
01:18:34ça, on parle, tout simplement,
01:18:36on peut arriver à 40-45
01:18:38% facilement en Syrie
01:18:40avant 2011. Après la révolution,
01:18:42bien sûr, ça a été instrumentalisé
01:18:44par un régime
01:18:46qui n'a
01:18:48pas, on va dire, n'a pas fait la différence.
01:18:50Il a tué la laïcité comme il a
01:18:52tué le Sunnite. N'importe qui
01:18:54qui s'opposait à lui, il le tuait.
01:18:56Ce n'était pas un sectaire, mais il tuait ses opposants.
01:18:58Que maintenant, malheureusement,
01:19:00aujourd'hui, on a le même,
01:19:02à peu près, un autre régime,
01:19:04mais qui est, on va dire,
01:19:06il tue les minorités, mais il va
01:19:08aussi tuer le musulman laïc,
01:19:10le musulman, le plus modéré
01:19:12et le moins...
01:19:14C'est vraiment intéressant.
01:19:16Vous dites le régime qui tue.
01:19:18Est-ce que, parce qu'évidemment
01:19:20que sa nouvelle virginité,
01:19:22en tout cas politique, et c'est très bien
01:19:24que vous rappeliez le curriculum vitae
01:19:26de ce dirigeant, bien sûr,
01:19:28mais sa nouvelle virginité politique,
01:19:30il la doit à une seule phrase,
01:19:32nous allons protéger les minorités. Est-ce que vous pensez
01:19:34qu'à partir du moment où il cherche l'aide internationale,
01:19:36c'est vraiment le régime qui a tué,
01:19:38ou bien c'est des bandes à l'intérieur
01:19:40de son armée, parce que c'est le plus important,
01:19:42c'est de savoir qui a commis ces crimes.
01:19:44Parce que ces déclarations ne vont pas du tout dans ce sens.
01:19:46Voilà, c'est ça le sujet.
01:19:48Il a besoin de l'aide internationale. Moi, je vois bien
01:19:50les déclarations de l'ONU depuis ce week-end, etc.
01:19:52Tout le monde est en train de refluer.
01:19:54Donc, soit il est complètement con,
01:19:56bête, je ne crois pas,
01:19:58soit il est débordé. Est-ce qu'il est débordé ?
01:20:00Écoutez,
01:20:02c'est-à-dire,
01:20:04Jolani, on ne peut pas le séparer.
01:20:06On ne peut pas séparer Jolani
01:20:08de ses hommes.
01:20:10Ses hommes, de toute façon,
01:20:12ont fait de Jolani le président
01:20:14actuel. Alors, on ne peut pas les séparer
01:20:16les deux. Bien sûr,
01:20:18c'est tout à fait normal qu'il ne puisse pas contrôler.
01:20:20Il a une idéologie. Bien sûr, il n'est pas si
01:20:22con. Pour lui,
01:20:24il voulait attendre beaucoup plus
01:20:26longtemps, au moins, pour avoir
01:20:28cette virginité. Parce qu'il
01:20:30ne l'a pas. Il ne l'a toujours pas.
01:20:32Mais pour avoir cette virginité,
01:20:34il a besoin de la levée des sanctions.
01:20:36Il a besoin quand même de l'argent pour
01:20:38la majorité
01:20:40économique
01:20:42du pays.
01:20:44Il y a plus de 90%
01:20:46qui sont sous le seuil
01:20:48de pauvreté. Comme vous avez dit,
01:20:50il y a des fonctionnaires qui n'ont pas
01:20:52touché leur salaire. Il faut aussi
01:20:54mettre, j'aimerais bien aussi
01:20:56préciser qu'il y a beaucoup des fonctionnaires
01:20:58à la huit qui ont été virés
01:21:00de leur emploi
01:21:04tout simplement parce qu'ils étaient
01:21:06à la huit. C'est pour cette raison.
01:21:08Alors déjà,
01:21:10il est basé sur un sectarisme.
01:21:12Ce terroriste qui, maintenant,
01:21:14qui essaie d'acheter une virginité,
01:21:16il est basé sur ce sectarisme.
01:21:18Ces hommes, quand ils parlent
01:21:20d'un gouvernement inclusif,
01:21:22moi, je ne vois pas de gouvernement inclusif.
01:21:24Moi, ce que je vois, je ne vois que des hommes.
01:21:26En fait, entre les radicaux,
01:21:28les plus radicaux, moins radicaux,
01:21:30moins, moins radicaux
01:21:32et voilà.
01:21:34Le HTC, c'est
01:21:36un groupe...
01:21:38Ce n'est pas un téléphone.
01:21:40Excusez-moi, je détends un peu l'adversaire.
01:21:42Philippe Bilger a une question.
01:21:44J'ai parfois l'impression que
01:21:46lorsqu'on considère l'état
01:21:48de ces régions et le désordre
01:21:50et les violences,
01:21:52une forme de désespoir
01:21:54pour celui qui observe ça,
01:21:56à votre avis, est-ce qu'il y a
01:21:58des relèves possibles avec
01:22:00des gens bien ? Pardon d'utiliser
01:22:02cette expression
01:22:04un peu passe-passe. Est-ce qu'il peut
01:22:06y avoir de l'espoir dans une génération ?
01:22:08Est-ce qu'il y a des possibilités
01:22:10de remplacement ?
01:22:12Oui, bien sûr.
01:22:14Il y a nous, il y a moi, il y a les autres.
01:22:16Il y a beaucoup de politiques. Je travaille
01:22:18avec les Druzes, les Alaouites, les Chrétiens,
01:22:20les Kurdes pour
01:22:22fonder et pour créer un état fédéral.
01:22:24Ce que nous croyons tous
01:22:26que c'est la solution pour la Syrie.
01:22:28Oui, il y a bien sûr de l'espoir.
01:22:30Sinon, de toute façon,
01:22:32je ne serais pas là en Jordanie.
01:22:34Je ne serais pas allée en Syrie
01:22:36et risqué ma vie que je suis
01:22:38contre Joulanie. Voilà, bien sûr,
01:22:40il y a de l'espoir. On est en train de travailler.
01:22:42C'est pour cette raison... Mais des autres valables ?
01:22:44Non, mais oui, voilà, moi,
01:22:46ce que je souhaite,
01:22:48qu'il ne faut pas encore ne commetter
01:22:50pour l'Europe, je parle
01:22:52certainement, bien sûr, pour les présidents
01:22:54européens, il ne faut pas commettre
01:22:56les mêmes erreurs qu'avant. Il faut
01:22:58nous laisser travailler.
01:23:00Il ne faut pas croire en Joulanie
01:23:02parce que si aujourd'hui, il a acheté
01:23:04cette eau, il est en train d'acheter une virginité
01:23:06qui s'appelle Al-Shara. Dans quelques
01:23:08temps, quand il sera
01:23:10installé profondément
01:23:12et il aura tout le pouvoir en Syrie,
01:23:14eh bien, il n'aura plus, de toute façon,
01:23:16il sera à nouveau
01:23:18un Joulanie, un bon Mohamed Joulanie.
01:23:20Merci beaucoup, Randa Cassis,
01:23:22pour cette pertinence.
01:23:24Présidente de la plateforme Astana,
01:23:26auteur du livre Le chaos syrien,
01:23:28co-écrit avec Alexandre Delval.
01:23:30Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:23:32Merci Philippe d'être là
01:23:34tous les jours. Merci Françoise
01:23:36de Gois, à vous aussi.
01:23:38Jean Dorédo, on embrasse Joseph,
01:23:40bien entendu.
01:23:42Merci Aude, merci Maxime,
01:23:44merci Nelly, merci
01:23:46Justine, merci Félix
01:23:48Mathieu, merci Philippe David.
01:23:50On se retrouve demain.
01:23:52Tout de suite, les vraies voix citoyennes.
01:23:54On va parler d'une belle association de lutte
01:23:56contre le cancer qui s'appelle Hope.
01:23:58On parlera ensuite du football
01:24:00pour les personnes de petite taille
01:24:02et en saturation de handicap.
01:24:04On vous souhaite une très belle émission.
01:24:06En attendant, on se retrouve demain
01:24:08à partir de 17h avec Philippe David et les vraies voix.
01:24:10A demain, salut.