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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té ; Guillaume Poitrinal, ancien chargé de la commission Simplification administrative. Désormais chef d’entreprise, cofondateur de la société WO2, promoteur immobilier bas carbone ; Yohann Barbe, porte-parole de la FNSEA.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-13##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Et le retour de l'Enfant Prodige, bonsoir, merci d'être avec nous Philippe David est de retour.
00:00:11Et vous êtes de retour aussi, nous sommes de retour en chœur.
00:00:14Ça s'appelle un binôme.
00:00:15Ça s'appelle un binôme, c'est ça.
00:00:16On part ensemble, on vient ensemble.
00:00:18Oui, vous partez beaucoup ces derniers temps-ci.
00:00:21C'est vrai, c'est vrai.
00:00:22De toute façon, on n'a pas vérifié, notre ami Fic pourra nous le dire, mais c'est pas évident.
00:00:27Je trouve que c'est un peu bizarre.
00:00:29On essaye de susciter l'envie.
00:00:31C'est clair, mais ne repartez pas avant un certain temps.
00:00:35On aime être réclamé.
00:00:37C'est vrai, c'est vrai.
00:00:38Non mais avouez quand même que c'est étrange.
00:00:40Ça pourrait être des week-ends, mais là vous partez, vous êtes en plein temps jusqu'au mardi.
00:00:45Je ne sais pas, un spectre gadget.
00:00:48C'est un binôme, c'est un couple.
00:00:50Oui, c'est un couple même, peut-être.
00:00:53Ah, ah, ah, ah.
00:00:54Ils ont un chien.
00:00:55Ah non, Cécile a des chats.
00:00:58Trois.
00:00:59Et moi j'ai un chien.
00:01:00Un trouble.
00:01:01Oui, un trouble.
00:01:02Bon, on s'en fout.
00:01:05Ce n'est pas l'ASPA, ce n'est pas l'émission de l'ASPA, les amis.
00:01:08En tout cas, même si on adore les animaux.
00:01:09J'embrasse mes petits chatons et les bisous.
00:01:11Quoique autour de la table, je ne suis pas sûr que ce ne soit pas trop animal non plus.
00:01:14Non, non, écoutez, en tout cas, on est de retour.
00:01:17C'est le principal avec vous, c'est le principal aussi.
00:01:20Ce numéro de téléphone 0 826 300 300 que vous connaissez bien.
00:01:23Elle est le sommaire de cette émission à 17h30.
00:01:25Donald Trump nomme Elon Musk à la tête d'un nouveau ministère de l'efficacité gouvernementale.
00:01:31L'homme le plus riche du monde occupera donc ses fonctions
00:01:33aux côtés de Vivek Ramaswamy et un autre fortuné conservateur,
00:01:38le patron de X et de Tesla promet donc une transparence totale.
00:01:42Il entend publier un classement des dépenses gouvernementales les plus terriblement stupides.
00:01:46Alors parlons vrai.
00:01:47Est-ce que mieux contrôler les résultats des administrations vous semblera être une bonne chose ?
00:01:52Est-ce que ce qui se fait aux Etats-Unis est transposable à la France ?
00:01:56Et à cette question, comme avait Elon Musk aux Etats-Unis,
00:01:59un ministère de l'efficacité gouvernementale vous semblerait-il pertinent en France ?
00:02:03Vous répondez oui à 85%.
00:02:05Vous voulez réagir au datant de vos appels au 0 826 300 300 ?
00:02:10Vous pouvez me redire, est-ce que ceci se fait ?
00:02:13Est-ce que ce qui se fait aux Etats-Unis est transposable en France ?
00:02:16Qui c'est qui qui l'a dit par Dieu ?
00:02:18C'est dingue. Je me moque de lui alors que c'est moi qui bafouille tout le temps.
00:02:22Allez, on en parlera avec Guillaume Poitrinal qui est ancien chargé de la commission Simplification Administrative.
00:02:27Et puis, le coup de projecteur à 18h30.
00:02:30La FNSEA et les jeunes agriculteurs appellent à se mobiliser à partir de lundi.
00:02:34Ils redoutent la signature de l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur.
00:02:38Hier, plus de 600 parlementaires français de tous bords ont signé
00:02:42une lettre à la présidence de la Commission Européenne
00:02:44pour s'opposer à ce traité défavorable à l'agriculture française.
00:02:50Il y en a un qui dit un mot, j'appelle ma mère.
00:02:55Alors, parlons vrai. Pensez-vous que cet accord va être signé ?
00:02:59Peut-on sauver les meubles en signant cet accord ?
00:03:01Et à cette question, signature de l'accord commercial avec le Mercosur.
00:03:05Avez-vous peur que nos agriculteurs soient trahis ?
00:03:07Vous dites oui à 98%. Vous voulez réagir ?
00:03:10Le 0826 300 300.
00:03:12Et Yohann Barbes sera avec nous, porte-parole de la FNSEA.
00:03:15On vous souhaite la bienvenue et on est ravis de vous retrouver.
00:03:18On est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:22Voilà, c'est Philippe Bilger.
00:03:24Moi je ferai la culture et vous ferez la grille.
00:03:27Ah, pas mal. Ou l'inverse, la culture.
00:03:32Sauf que bon, c'est la culture des patates, de tout ça.
00:03:35Vous ne voyez pas l'ombre d'une condescendance ?
00:03:38Il y avait un jeu de mots là, j'ai pas compté.
00:03:41Ah, c'est un truc entre vous ?
00:03:43Non, pas du tout.
00:03:45De manière exceptionnelle, Cécile avait coupé agriculture.
00:03:49Voilà, c'est ça.
00:03:50Françoise de Gouin.
00:03:51Ma chérie d'amour, comment ça va ?
00:03:52Bonjour madame.
00:03:53Bien sûr, la seule alliée que j'ai sur ce plateau.
00:03:56Françoise, vous ne nous traitez jamais comme ça ?
00:03:59Eh bien, parce que vous ne le méritez pas, tout simplement.
00:04:02Éventuellement, écoutez-vous, entendez-vous.
00:04:05J'aurai un sévissement.
00:04:07Je vous aime, Philippe Bilger.
00:04:10Jean-Christophe Couville est avec nous, syndicaliste policier.
00:04:13Bonsoir.
00:04:14C'est tout à l'heure.
00:04:15Monsieur Couvaille.
00:04:16Yes.
00:04:17Avec un Y.
00:04:18On pourrait faire un roll à l'américaine.
00:04:20John Christopher Couvaille.
00:04:22C'est chic.
00:04:23Oui, ça ferait chic.
00:04:24Oui, bien sûr.
00:04:25C'est peut-être mieux même.
00:04:26Donc vous avez décidé d'être un policier à chaque fois dans l'émission ?
00:04:29Oui, c'est pour vous surveiller, François.
00:04:31J'adore, parce qu'on s'entend comme la roue en fouet.
00:04:33Allez, 0826 300 300.
00:04:35Et c'est Gilles qui est avec nous, de Seine-et-Marne.
00:04:37Bonsoir, mon cher Gilles.
00:04:39Bonsoir.
00:04:41Bonsoir, Cécile.
00:04:42Bonsoir, Jean.
00:04:44Pardon.
00:04:45Jean-Christophe.
00:04:46François.
00:04:47Jean-Philippe.
00:04:48Non, non, Jean-Christophe.
00:04:49Jean-Christophe, absolument.
00:04:50Il y a deux Philippes.
00:04:51Il y a trop de prénoms ici, vous avez vu ?
00:04:53Appelez-nous Truc.
00:04:55On gagne du temps.
00:04:56Truc et Bilule.
00:04:57Mon cher Gilles, vous vouliez coup de gueule sur la disparition possible de la chaîne C8 ?
00:05:02Absolument.
00:05:03Oui, j'ai essayé de faire ça rapidement.
00:05:05Non, non.
00:05:06Oui, vous avez raison.
00:05:07Faites rapidement.
00:05:08C'est le bon parleur.
00:05:09Je voudrais pousser un coup de gueule parce qu'en fait, la liberté d'expression tout simplement est en danger.
00:05:17On ne s'en rend pas compte.
00:05:18On le prend un peu trop à la légère.
00:05:20Et je suis déçu de voir que les chefs du service public prennent ça plutôt bien.
00:05:26Certains se réjouissent qu'une chaîne disparaisse.
00:05:30Et quand est-ce qu'il faudra s'alarmer ?
00:05:32Quand ce sera notre tour ?
00:05:34Oui.
00:05:35C'est une bonne question.
00:05:36Vous avez raison de poser cette question, Philippe Billard.
00:05:39Il y a d'ailleurs une pétition qui fait beaucoup de signatures.
00:05:42Une pétition qui marche beaucoup depuis 4 jours et qui réclame, évidemment, le changement
00:05:46de défiant de l'ARCOM.
00:05:48D'abord, je ne sens pas du tout que la liberté soit en danger.
00:05:52Si elle est en danger, c'est la concentration et la possession de quelques chaînes par
00:05:56des gens et toujours les mêmes.
00:05:58Mais ce n'est pas simplement tout le groupe Bolloré.
00:06:00Il y en a d'autres.
00:06:01Il y a le groupe BFM avec SAD.
00:06:05Il y a Bouygues également, LCITF1.
00:06:07Je pense que c'est absolument malsain qu'il y ait une telle concentration de la presse.
00:06:12C8 est supprimé parce qu'il y a des cahiers des charges à respecter et que ça a tellement
00:06:16dérapé avec Hanouna.
00:06:18Après, je ne pense pas que ça fasse beaucoup de mal.
00:06:21On aurait pu sanctionner Cyril Hanouna et pas tous ses salariés.
00:06:24Le problème, c'est de vous sanctionner deux fois.
00:06:26Il est sanctionné depuis combien de fois ?
00:06:28Ce qui est dommageable, c'est qu'aujourd'hui, on a une résurgence du chômage.
00:06:33Il faut mettre 400 personnes à la porte.
00:06:35C'est ça, en fait.
00:06:37C'est toutes les boîtes de prod qui travaillaient.
00:06:39Tout ça, parce qu'effectivement, peut-être que des personnes déplaisent à d'autres personnes.
00:06:44Je trouve ça un peu...
00:06:46C'est dommage.
00:06:47Maintenant, il va y avoir un recours administratif au Conseil d'État, je crois.
00:06:51On va voir ce que ça va donner aussi si la loi se prononce.
00:06:53Le chômage, c'est l'argument central de C8, d'ailleurs.
00:06:56Oui, mais entre autres, c'est une chaîne avec une opinion, avec des gens qui travaillaient.
00:07:01Je suis d'accord avec celui de l'opinion, Cécile.
00:07:03Mais il y a une différence entre l'opinion et le délire.
00:07:07C'est-à-dire qu'Anouna, honnêtement, C8 a été...
00:07:10Attendez, je finis.
00:07:11C8 a été remis, a été interpellé plusieurs fois.
00:07:16Plusieurs fois, inlassablement, inlassablement.
00:07:19Mais à ce moment-là, il faut sanctionner l'animateur et pas les autres émissions qui sont autour.
00:07:24Allez, dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:07:26Monsieur le procureur.
00:07:27Il va parler Donald Trump et des présidents français.
00:07:31On en parle dans un instant.
00:07:32Vous êtes la bienvenue.
00:07:33On est ravis de vous retrouver avec Philippe David et toute cette équipe.
00:07:35Et on fait une pause ?
00:07:38Bien sûr.
00:07:39Une pause.
00:07:40Parlons vrai.
00:07:41Parlons vrai.
00:07:42Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:07:46Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:50Les vraies voix aujourd'hui avec Philippe David.
00:07:53Ça va toujours bien.
00:07:54C'est toujours un bonheur de vous retrouver.
00:07:55Mais je le rappelle, pour les rumeurs qui brisent, que nous n'avons pas passé ces quatre jours ensemble.
00:08:00C'est bon.
00:08:01Franchement.
00:08:02On n'a jamais tragalas.
00:08:03On n'a jamais tragalas.
00:08:04Voici cette semaine.
00:08:05Je vais vous dire, c'est là que je me rends compte que vous avez honte de moi.
00:08:08Mais pas du tout.
00:08:09Mais non, c'est pour désamorcer une rumeur.
00:08:12Alors qu'il y a peut-être des gens qui auraient rêvé de dire qu'ils passaient quatre jours avec moi.
00:08:15Oui, je ne passe pas du temps avec elle.
00:08:17Vous avez honte de moi, Philippe.
00:08:18Que nenni, que nenni.
00:08:19Au contraire.
00:08:20Je vous admire et vous adore.
00:08:21Je vous l'ai confirmé en l'aimant.
00:08:23Peut-être qu'il a envie de passer une soirée sympathique aussi avec madame et pas avoir un coup de balai sur la tête.
00:08:29On aime beaucoup, on aime beaucoup madame.
00:08:31Sachez-le.
00:08:32Mais oui.
00:08:33C'est pour ça qu'on peut se permettre...
00:08:34Voilà, c'est ça le problème.
00:08:35Trouple.
00:08:36J'ai dit trouple.
00:08:37Non, mais il y a un sujet.
00:08:38Qu'on peut se permettre de faire des blagues pour lui.
00:08:40Vous le vendez toutes les deux.
00:08:42C'est des bifions, mais plus pour moi.
00:08:44C'est le truc de Brigitte Lahaye.
00:08:46Allez les amis, les amis, les amis.
00:08:48Dans un instant.
00:08:49Philippe Bilger est avec nous.
00:08:51Et Jean-Christophe Kouvi, bien entendu.
00:08:53Et vous au 0826 300 300.
00:08:55Dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:08:57Avec Félix Mathieu qui vient en courant, qui sera essoufflé.
00:08:59Ça va Félix Mathieu ?
00:09:01Ben oui, très bien.
00:09:02Bonsoir, bonsoir à tout le monde.
00:09:03Oh là là, il joue bien la comédie.
00:09:05Disons quoi, parlons-t-on dans un instant.
00:09:07On va parler de Bernard Squarsini, l'ancien grand patron du renseignement français devant la justice.
00:09:12Avec François Ruffin qui lui demande un euro symbolique pour une affaire d'espionnage.
00:09:16On va parler d'agriculture, évidemment, avec cet appel à la mobilisation contre le mercosur dès lundi.
00:09:20Et puis cet Omélie de Mgr Macron pour la réouverture de Notre-Dame.
00:09:25Enfin non, justement, son discours, puisque laïcité oblige.
00:09:28Il va parler devant et non pas à l'intérieur de la cathédrale.
00:09:31On le parlie.
00:09:32Et en trois mots, ce sera espionnage, agriculture et Omélie.
00:09:35On en parle dans un instant.
00:09:36Omélie Wint.
00:09:38C'est assez drôle.
00:09:39Le réquisitoire du procureur.
00:09:43J'ai fait face à Félix Mathieu.
00:09:44Le réquisitoire du procureur.
00:09:46Philippe Bilger.
00:09:48Et M. le procureur voulait requérir quelque part contre les Français ou contre les politiques français.
00:09:53Pourquoi croit-on que Trump va tenir ses promesses alors qu'on ne le croit jamais des politiques françaises ?
00:09:58Alors quoi qu'on pense de Donald Trump, j'ai l'impression que depuis qu'il est réélu,
00:10:05personne en France ne doute qu'il va tenir ses engagements et ses promesses.
00:10:11Alors que généralement, et l'expérience le prouve,
00:10:15les présidents français, peut-être parce qu'ils sont confrontés au réel,
00:10:20ont une certaine propension à ne pas tenir leurs engagements.
00:10:24Et pour aller très rapidement plus loin,
00:10:27je me demande si ça ne renvoie pas aussi à des différences de personnalités.
00:10:32Un Trump, par exemple, va tenir ses promesses
00:10:36parce que probablement il se considère lui-même
00:10:40comme plus important que l'intérêt du pays
00:10:43qui pourrait exiger parfois qu'on trahisse ses engagements.
00:10:47Tandis qu'en France, même un président socialiste
00:10:51ou un président comme Nicolas Sarkozy
00:10:54est suffisamment soucieux de l'intérêt du pays
00:10:57pour parfois revenir sur des promesses
00:11:00parce que les réalités les rendraient absurdes.
00:11:04Je ne vois pas en quoi vous dites que les gens
00:11:08sont sûrs qu'il va tenir ses promesses.
00:11:10Je pense que les gens sont en train d'attendre, tout simplement.
00:11:12J'ai l'impression, François, que beaucoup le doutent.
00:11:16Mais si vous regardez ses promesses de campagne,
00:11:20vous les avez vues, avec moi, il n'y aura plus de guerre.
00:11:23Et la guerre va s'arrêter en deux jours.
00:11:25La seule promesse, c'est la promesse économique qu'il peut tenir.
00:11:28Tout le reste, c'est du vent.
00:11:30Quand il dit « je vais régler mes comptes, je vais nettoyer l'état profond,
00:11:33je vais nettoyer la justice, je vais mettre la justice au pas »,
00:11:35personne ne peut croire.
00:11:37Pourquoi on n'en parle pas ?
00:11:39Personne ne peut imaginer que le président des Etats-Unis
00:11:41mette en accord ses promesses.
00:11:43Il fait déjà des choses, François.
00:11:45Mais qu'est-ce qu'il fait ? On ne voit rien du tout.
00:11:47Il n'est pas président.
00:11:49Je regarde tout très précocement.
00:11:51Vous auriez dû écouter André Bercoff de Washington.
00:11:53Ok, André Bercoff adore Donald Trump.
00:11:55Je n'ai pas de problème avec ça.
00:11:57J'aime beaucoup André Bercoff.
00:11:59Je ne vois rien, pour le moment, en White and Sea.
00:12:02Déjà, oui, on va voir à partir de janvier.
00:12:04C'est au mois de janvier qu'il prend ses fonctions.
00:12:06Alors, il y a eu beaucoup d'annonces de fêtes, effectivement.
00:12:08Une main ferme, etc.
00:12:10On va voir ce qu'il est capable de réaliser aussi.
00:12:12Parce que dans ce pays, il y a aussi des lois.
00:12:14Encore une fois, il y a ce que les politiques annoncent pour se faire élire.
00:12:19Et après, il y a la réalité aussi.
00:12:21La réalité politique, c'est toujours différent.
00:12:23Il a tous les pouvoirs.
00:12:25Il fait déjà des choses.
00:12:27Qu'est-ce qu'il fait, concrètement ?
00:12:30Vous allez être surpris.
00:12:32Il ne peut rien faire, en plus de ça.
00:12:34Moi, je ne lui fais aucun reproche.
00:12:36J'ai entendu la personne qui va s'occuper de l'immigration
00:12:38qui a parlé de la plus grande déportation.
00:12:40Non, c'est très chèque.
00:12:42En anglais, ça veut dire expulsion.
00:12:44Ce n'est pas la déportation.
00:12:46Quand vous êtes expulsé des Etats-Unis, on dit « you are deported ».
00:12:48Il y a la façon de faire.
00:12:50Heureusement, vous êtes là pour l'anglais.
00:12:52C'est très important.
00:12:54C'est hyper important de le noter.
00:12:56C'est hyper important de le noter.
00:12:58C'est vrai que les gens se foutent dedans.
00:13:00Déportation, ce n'est pas déportation.
00:13:02Excusez-moi, il y a Omélie Winter qui voudrait.
00:13:04Les trois mots dans l'actu.
00:13:08Trois mots, Félix, qui sont espionnage,
00:13:10agriculture et Omélie Winter.
00:13:12C'est Omélie Auton, en ce moment.
00:13:14Et Omélie, oui.
00:13:16L'ancien grand patron du renseignement français,
00:13:18Bernard Squarsigny, devant la justice pour espionnage
00:13:20de François Ruffin au service de LVMH
00:13:22à l'époque du film Merci patron.
00:13:24Les agriculteurs, de nouveau sur les routes
00:13:26et les ronds-points dès lundi.
00:13:28Ils s'inquiètent d'un déferlement de bœuf importé
00:13:30avec l'accord de libre-échange entre l'Europe
00:13:32et le Mercosur, l'Amérique du Sud.
00:13:34Et puis, il n'y aura pas d'Omélie présidentielle
00:13:36lors de la réouverture de Notre-Dame en décembre.
00:13:38Emmanuel Macron va parler devant la cathédrale
00:13:40et non pas dedans.
00:13:42C'est peut-être un détail pour vous.
00:13:44Mais il paraît que pour la laïcité, ça veut dire beaucoup.
00:13:54Si le procès qui s'ouvre aujourd'hui
00:13:56à Paris était un film,
00:13:58ça pourrait s'appeler Le Squal,
00:14:00le député reporter et la justice.
00:14:02L'ancien grand patron du renseignement intérieur,
00:14:04Bernard Squarsigny,
00:14:06comparé dès aujourd'hui et pour plus de deux semaines
00:14:08au tribunal correctionnel de Paris.
00:14:10Une affaire à tiroir avec neuf co-accusés.
00:14:12Il y sera question de trafic d'influence,
00:14:14compromission du secret de la défense nationale,
00:14:16faux en écriture publique.
00:14:18L'ex-directeur central du renseignement intérieur
00:14:20accusé d'avoir profité de ses anciennes relations
00:14:22pour obtenir des renseignements
00:14:24au service de ses nouveaux employeurs privés
00:14:26et notamment l'espionnage de François Ruffin
00:14:28et de son journal Fakir
00:14:30au service du groupe LVMH
00:14:32au moment de son film Merci patron en 2016.
00:14:34Le désormais député
00:14:36apparenté écologiste de La Somme
00:14:38était ce matin chez Jean-Jacques Bourdin
00:14:40sur Sud Radio. François Ruffin réclame
00:14:42un euro symbolique de dommages et intérêts.
00:14:44Vous imaginez si ça avait été l'inverse ?
00:14:46Si c'était moi qui avais fait filer Bernard Arnault,
00:14:48qui avait relevé ses plaques minéralogiques,
00:14:50qui avait surveillé sur l'emploi du temps,
00:14:52installé une top,
00:14:54parce qu'ils ont quand même installé une top
00:14:56à l'intérieur de notre rédaction.
00:14:58La police de la République a été utilisée
00:15:00pour surveiller le petit journal Fakir.
00:15:02Je suis convaincu que les policiers
00:15:04préféraient se consacrer à la lutte
00:15:06contre les violences conjugales,
00:15:08à la répression de la délinquance financière,
00:15:10à la lutte contre le trafic de grog,
00:15:12ou là, puisque c'est les haut-gradés
00:15:14des services de renseignement,
00:15:16à la lutte contre le terrorisme,
00:15:18qui risquait quoi ?
00:15:20Une intervention lors d'une assemblée générale d'actionnaires ?
00:15:22Jamais nous n'avons fait preuve de violence.
00:15:24Le député Picardie-Debout,
00:15:26apparenté écologiste et enseignement LFI,
00:15:28François Ruffin, ce matin
00:15:30chez Jean-Jacques Bourdin, sur Sud Radio.
00:15:32Dans le lot des prévenus,
00:15:34il y a même un ancien magistrat.
00:15:36C'est pas vous ?
00:15:38Les arguments de François Ruffin sont imparables.
00:15:40La réalité, si c'est avéré,
00:15:42ce que je crois,
00:15:44c'est imparable.
00:15:46Qui a peur de François Ruffin ?
00:15:48Qui a peur de Fakir ?
00:15:50Il y a un procès. Pour l'instant, il y a la présomption d'innocence.
00:15:52Il y a 15 jours de procès. On verra à la fin
00:15:54qui fait quoi et si, effectivement, il y a des personnes
00:15:56qui sont impliquées dedans. Pour l'instant, chacun
00:15:58est sur sa défense.
00:16:00Après, encore une fois, la justice va passer.
00:16:02Après, juste, ça rejoint
00:16:04un peu la conversation qu'on avait sur C8.
00:16:06Attention, je veux dire,
00:16:08voilà, le rapport
00:16:10aussi de ces grands groupes,
00:16:12des milliardaires, parce que Bernard Arnault est un grand possesseur
00:16:14aussi de médias en France,
00:16:16et le rapport au journalisme.
00:16:18Attention, la vraie censure, elle est peut-être là.
00:16:20Après, ce n'est pas une question d'argent.
00:16:22Ensuite, c'est une question d'influence aussi.
00:16:24Ça peut arriver à plein d'entreprises
00:16:26qui ne sont pas spécialement des patrons du caca.
00:16:28Non, mais là, je parlais du rapport au journalisme.
00:16:30Vous voyez, Bernard Arnault,
00:16:32François Ruffin, qui est journaliste à la base.
00:16:34Deuxième mot, agriculture.
00:16:36La France se mobilise contre le traité
00:16:38de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur.
00:16:40Hier, plus de 600 parlementaires
00:16:42de tous bords co-signaient un courrier
00:16:44à la présidente de la Commission Européenne pour s'opposer
00:16:46à ce traité de libre-échange avec l'Amérique du Sud.
00:16:48Aujourd'hui, le Premier ministre Michel Barnier
00:16:50est à Bruxelles pour tenter de faire entendre
00:16:52les intérêts de l'agriculture française auprès des instances européennes.
00:16:54La France peut-elle
00:16:56empêcher la signature de cet accord avec le Mercosur ?
00:16:58Pas sûr.
00:17:00Les syndicats agricoles appellent donc à se mobiliser
00:17:02dès lundi. Véronique Lefloch
00:17:04de la coordination rurale déplore
00:17:06la timidité, notamment du chef de l'État,
00:17:08Emmanuel Macron, sur le sujet auprès de la Commission Européenne.
00:17:10Il semble y avoir
00:17:12un double discours puisque
00:17:14tout le monde semble se réveiller
00:17:16à quelques jours de cette décision
00:17:18qui pourrait intervenir
00:17:20et malheureusement en défaveur
00:17:22de l'agriculture française
00:17:24mais aussi européenne.
00:17:26Il semble que les agriculteurs
00:17:28soient abandonnés.
00:17:30On vit un naufrage
00:17:32et il nous faudrait plutôt un plan de sauvetage.
00:17:34On dénonce déjà depuis plus
00:17:36d'un an tout cet agricide.
00:17:38Cela devait déjà être anticipé
00:17:40et on est proche de l'échéance
00:17:42et on n'a pas vu de nouvelles
00:17:44expressions du président de la République
00:17:46vraiment franches depuis.
00:17:48Véronique Lefloch de la coordination rurale
00:17:50avec Alexis Poulin ce midi sur Sud Radio
00:17:52tout à l'heure dans le coup de projecteur des Vraies Voix à 18h40.
00:17:54Nous serons avec le porte-parole de la FNSE
00:17:56à le syndicat à l'initiative de cette mobilisation
00:17:58de lundi prochain.
00:18:00Et le troisième mot homilié, Emmanuel Macron s'exprimera
00:18:02sur le parvis de Notre-Dame lors de la
00:18:04réouverture de la cathédrale.
00:18:06Le 7 décembre, notre soif est
00:18:08grande d'accueillir de nouveau le monde
00:18:10entier sous ses voûtes, explique l'archevêque
00:18:12de Paris. Réouverture 5 ans après
00:18:14l'incendie comme l'avait annoncé Monseigneur
00:18:16Macron.
00:18:26Comme l'avait annoncé le président Macron
00:18:28car c'était l'un des enjeux de la cérémonie
00:18:30d'ouverture figurez-vous. Laïcité oblige.
00:18:32Le chef de l'Etat pouvait-il
00:18:34ou devait-il faire un discours
00:18:36devant l'édifice ou dans
00:18:38l'édifice. Dans l'édifice
00:18:40entre l'ancensoir et l'eau bénite, certains se disaient
00:18:42que ça pouvait poser problème en termes de
00:18:44laïcité. Les organisateurs ont donc
00:18:46coupé la poire en deux avec un discours
00:18:48présidentiel devant Notre-Dame
00:18:50sur le parvis. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:52On vous retrouve après 18h.
00:18:54Et dans un instant, retour aux Etats-Unis où Donald
00:18:56Trump nomme Elon Musk
00:18:58à la tête du ministère de l'Efficacité
00:19:00et Gouvernementale. En France, un tel
00:19:02ministère serait-il utile ?
00:19:04Alors parlons vrai. Est-ce que mieux contrôler
00:19:06les résultats des administrations vous semblerait
00:19:08être une bonne chose ? Est-ce que ce qui
00:19:10se fait aux USA est transposable
00:19:12en France ? Et à cette question,
00:19:14comme avec Elon Musk aux Etats-Unis,
00:19:16un ministère de l'Efficacité
00:19:18et Gouvernementale vous semblerait-il pertinent en France ?
00:19:20Vous dites oui à 86%.
00:19:22Vous voulez réagir au datant
00:19:24vos appels au 0826-300-300.
00:19:26Et nous sommes avec le monsieur Schock
00:19:28de simplification sous le quinquennat de Hollande.
00:19:30François Hollande, Guillaume Poitrinal
00:19:32est avec nous. C'est un chargé de la commission
00:19:34simplification administrative. Merci.
00:19:36Bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:38Est-ce que finalement on fait un faux procès à Elon Musk ?
00:19:40Oh, je sais pas.
00:19:42Je fais pas
00:19:44de politique. Mais en tout cas,
00:19:46ce qui est très intéressant, c'est de voir que cette campagne
00:19:48aux Etats-Unis a beaucoup tourné
00:19:50autour du sujet de la complexification
00:19:52administrative qui s'est
00:19:54opérée aux Etats-Unis comme partout dans le monde.
00:19:56La complexité administrative,
00:19:58c'est le cancer de nos démocraties
00:20:00et de nos économies
00:20:02aujourd'hui.
00:20:04Et là où on n'attendait pas
00:20:06Elon Musk, en fait, Elon Musk prend probablement
00:20:08ce qui va marquer,
00:20:10en tout cas, ce qui doit marquer
00:20:12cette présidence
00:20:14de Trump, c'est-à-dire
00:20:16la simplification administrative.
00:20:18On va en parler dans un instant, vous bougez pas.
00:20:20Merci en tout cas de nous accompagner tous les jours
00:20:22jusqu'à 19h avec Philippe David et nos vrais voix du jour.
00:20:24A tout de suite.
00:20:26Parlons vrai.
00:20:28Parlons vrai.
00:20:30Vraie voix Sud Radio, 17h-19h.
00:20:32Philippe David,
00:20:34Cécile de Ménibus.
00:20:36Bienvenue dans ce
00:20:38comment dirais-je,
00:20:40ce temple de la discussion,
00:20:42du débat. C'est ça, hein ?
00:20:44Ce salon où on cause, en fait.
00:20:46C'est comme à la maison.
00:20:48En fait, c'est tous les jours dimanche
00:20:50autour d'un poulet, c'est ça.
00:20:52La messe en moins.
00:20:54On parle de nourriture, pour une fois, ma chère Cécile,
00:20:56c'est pas notre dedu.
00:20:58Autour d'un poulet, c'est de Philippe David.
00:21:00C'est ça que je veux dire.
00:21:02Ici, il y a deux poulets.
00:21:04Et en plus, ils ont pas de crêpes, les deux poulets.
00:21:06Oui, bon, bref.
00:21:08Allez, tout de suite, soyons sérieux.
00:21:10Le grand débat du jour.
00:21:12Les vraies voix Sud Radio,
00:21:14le grand débat du jour.
00:21:16Une étoile est née, Ellen.
00:21:18C'est un personnage,
00:21:20un gars très spécial, c'est un génie.
00:21:22Pour convaincre, la vérité ne peut suffire.
00:21:24Citation d'Isaac Asimov,
00:21:26l'écrivain préféré d'Elon Musk.
00:21:28Elon Musk entre au gouvernement
00:21:30américain, nommé à la tête
00:21:32d'un nouveau ministère, celui de
00:21:34l'efficacité gouvernementale.
00:21:36Le 47e président des Etats-Unis
00:21:38lui a fixé des objectifs clairs.
00:21:40Démanteler la bureaucratie gouvernementale,
00:21:42sabrer les régulations excessives,
00:21:44couper dans les dépenses inutiles
00:21:46et restructurer les agences fédérales.
00:21:48Et Donald Trump nomme Elon Musk
00:21:50à la tête du nouveau ministère
00:21:52de l'efficacité gouvernementale.
00:21:54L'homme le plus riche du monde
00:21:56occupera donc ses fonctions
00:21:58aux côtés de Vivek Ramaswamy
00:22:00et un autre fortuné conservateur,
00:22:02le patron de X et de Tesla,
00:22:04promet une transparence totale.
00:22:06Il entend bien publier un classement
00:22:08des dépenses gouvernementales les plus stupides.
00:22:10Alors parlons vrai, est-ce que Trump
00:22:12fait un coup de com' avec cette nomination ?
00:22:14Peut-on quantifier une efficacité
00:22:16gouvernementale ? Et avec cette question,
00:22:18comme avec Elon Musk aux Etats-Unis,
00:22:20un ministère de l'efficacité gouvernementale
00:22:22vous semblerait-il pertinent en France ?
00:22:24Vous dites oui désormais à 87%.
00:22:26Vous voulez réagir ?
00:22:28Le 0826 300 300.
00:22:30Il y a notre invité Guillaume Patrynal,
00:22:32ancien chargé de la commission
00:22:34simplification administrative, devenu aujourd'hui
00:22:36chef d'entreprise et cofondateur de la société
00:22:38WO2, promoteur immobilier de bas carbone.
00:22:40Merci d'avoir accepté notre invitation
00:22:42mon cher Philippe.
00:22:44C'est une proposition,
00:22:46en tout cas une nomination qui fait beaucoup parler.
00:22:48Ah oui, mais une nomination qui fait
00:22:50beaucoup parler, je trouve que l'idée
00:22:52de l'efficacité
00:22:54administrative est une très bonne idée
00:22:56et de l'avoir confiée Elon Musk.
00:22:58En effet,
00:23:00on ne réforme jamais
00:23:02un système de l'intérieur.
00:23:04Il faut absolument
00:23:06qu'un regard extérieur se pose
00:23:08sur l'univers qui mérite
00:23:10d'être réformé,
00:23:12qu'un contrôle professionnel
00:23:14vigilant soit opéré.
00:23:16Et si j'ose me placer
00:23:18dans une totale immodestie
00:23:20dans cette optique,
00:23:22combien d'univers où je suis passé,
00:23:24j'aurais aimé avoir
00:23:26le titre de
00:23:28responsable de l'efficacité.
00:23:30Je crois qu'il y aurait eu des choses
00:23:32à faire. Et donc, évidemment,
00:23:34au niveau des Etats-Unis,
00:23:36c'est monumental. Je trouve que c'est
00:23:38une très bonne idée de la part
00:23:40de quelqu'un qui, en plus, a démontré
00:23:42sa capacité d'initiative
00:23:44ailleurs.
00:23:46Moi, je trouve ça complètement délirant, d'abord parce que le système américain
00:23:48n'est pas le même. Donc, c'est pour l'État fédéral.
00:23:50Je suppose qu'il ne va pas aller chercher dans les Etats
00:23:52avec les gouverneurs. Je trouve ça complètement dingue.
00:23:54Vous avez Elon Musk
00:23:56qui est un pur génie, mais vraiment
00:23:58un type qui va donc,
00:24:00qui lui est l'homme le plus riche de la planète, qui lui-même
00:24:02passe des contrats avec cet État.
00:24:04Il faut comprendre que la NASA
00:24:06a totalement sous-traité sa conquête
00:24:08spatiale et sa politique
00:24:10spatiale à Elon Musk.
00:24:12Uniquement à Elon Musk. Cet homme
00:24:14est ministre. Il va être chargé
00:24:16de restructurer
00:24:18des agences gouvernementales,
00:24:20agences avec lesquelles, lui-même, il passe des contrats
00:24:22pour... Est-ce que vous vous rendez compte ?
00:24:24Imaginez, voilà, vous êtes ça.
00:24:26Imaginez Vincent Bolloré, par exemple,
00:24:28ou Bernard Arnault, qui deviendrait,
00:24:30qui serait nommé par Emmanuel Macron
00:24:32ou Michel Barnier, expert,
00:24:34si vous voulez, de la dépense et de l'efficacité.
00:24:36Mais c'est délirant, en fait. En réalité,
00:24:38c'est délirant parce qu'il va le regarder à travers quel prisme
00:24:40est Elon Musk. Est-ce qu'il va
00:24:42regarder les services publics qui sont déjà dépecés
00:24:44aux États-Unis ? Qu'est-ce qu'il va regarder ?
00:24:46La politique écologique, bien sûr.
00:24:48On sait très bien ce qu'il va aller regarder. On sait très bien.
00:24:50Donc cet homme est jugé parti.
00:24:52Il passe des contrats avec un État
00:24:54avec lequel il est lui-même
00:24:56son client.
00:24:58Pour moi, le ministre de l'efficacité gouvernementale
00:25:00en France, ça s'appelle un premier ministre.
00:25:02C'est-à-dire qu'il est là, normalement, pour faire les réformes, pour mener
00:25:04le gouvernement et après rendre des comptes.
00:25:06Il s'est nommé des ministres et qu'ils doivent
00:25:08appliquer une feuille de route.
00:25:10Et surtout, ce qu'on a, nous, on a la cour des comptes.
00:25:12Donc, en fait, c'est pas que un gadget. Ça nous coûte aussi
00:25:14cher, la cour des comptes, parce qu'il y a des gens qui travaillent
00:25:16qui sont quand même bien payés, qui nous sortent
00:25:18effectivement des audits et qui donnent
00:25:20des prescriptions.
00:25:22Et après, on les suit, on les suit pas.
00:25:24Et souvent, en France, on a aussi des organismes
00:25:26d'audits gouvernementaux
00:25:28et souvent, les rapports
00:25:30qui sont faits, ils sont faits pour caler les armoires.
00:25:32Parce qu'en fait, le politique s'en empare,
00:25:34ça fait parler. Pendant ce temps, on fait
00:25:36des moratoires et à la fin, on cale les armoires
00:25:38avec les rapports. Voilà. Donc, en fait, on a tous
00:25:40les outils qu'il nous faudrait en France, sauf qu'on ne s'en sert pas.
00:25:42– Vous pensez, comme Jean-Christophe Kouvik,
00:25:44c'est le Premier ministre
00:25:46qui est celui qui calcule, on va dire ça comme ça,
00:25:48qui contrôle les dépenses
00:25:50publiques, ou vous pensez qu'il faut un monsieur
00:25:52dépenses publiques ? Enfin, il y en a même deux.
00:25:54Comme aux USA, appelez-nous au 0826
00:25:56300 300.
00:25:58– Et avec nous, notre invité Guillaume
00:26:00Poitrinal, qui est avec nous, ancien chargé
00:26:02de la commission en simplification administrative.
00:26:04Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:26:06Alors, oui, je comprends,
00:26:08on comprend tous que l'annonce
00:26:10de ces deux membres du gouvernement
00:26:12puisse faire un petit peu tâche aux Etats-Unis.
00:26:14Quel est votre regard,
00:26:16en tout cas, sur cette nomination ? Même si je sais que vous ne faites pas
00:26:18de politique, bien sûr. – Oui, moi,
00:26:20je ne fais pas de politique, mais
00:26:22il faut bien comprendre qu'en matière de complexité administrative,
00:26:24tout le monde est en conflit d'intérêts.
00:26:26C'est-à-dire que tout le monde est concerné.
00:26:28Si on confie ça à un haut fonctionnaire,
00:26:30on va dire, attendez, le haut fonctionnaire,
00:26:32il est considéré comme jugé parti.
00:26:34On confie ça à un patron,
00:26:36on dit qu'il est jugé parti.
00:26:38On confie ça à un politique, on dit qu'il est jugé parti.
00:26:40Donc, tout le monde est jugé parti en matière de complexité administrative.
00:26:42Ça, c'est le premier constat.
00:26:44Donc, on ne peut pas dire tout de suite
00:26:46Monsieur Musk, écoutez, compte tenu d'eux, etc.
00:26:48Voilà. Après,
00:26:50Monsieur Musk, il va proposer des choses
00:26:52et aux Etats-Unis, c'est une démocratie.
00:26:54Donc, ensuite, ça passe devant le Sénat
00:26:56et devant la Chambre des représentants.
00:26:58Donc,
00:27:00ce n'est pas quelque chose qui va être fait
00:27:02en sous-main.
00:27:04Je ne crains pas le conflit d'intérêts de ce côté-là.
00:27:06Ce qui est intéressant, c'est quoi ?
00:27:08C'est qu'en fait, on a un président
00:27:10de la République qui inscrit
00:27:12cette nécessité de simplification administrative
00:27:14comme étant
00:27:16une des priorités de son mandat.
00:27:18Et moi, j'ai toujours dit qu'il n'y a
00:27:20qu'une seule personne qui pourrait simplifier la France.
00:27:22Tout le monde est d'accord aujourd'hui,
00:27:24et vous l'avez vu dans votre sondage,
00:27:26que la France est un pays aujourd'hui dévoré
00:27:28par la complexité administrative, dévoré
00:27:30par le nombre de responsables
00:27:32politiques, administratifs, dévoré
00:27:34par l'épaisseur des codes, du code du travail,
00:27:36le code de l'environnement, le code
00:27:38de la fonction publique, le code de la santé.
00:27:40Nous sommes aujourd'hui
00:27:42dans une période d'hyperproduction
00:27:44législative et réglementaire, où
00:27:46franchement, on dit que personne n'est censé
00:27:48ignorer la loi, mais personne ne connaît la loi
00:27:50tellement elle est compliquée, tellement elle est devenue
00:27:52complexe. Et donc, on est dans ce système
00:27:54d'embolie, aujourd'hui, de
00:27:56la complexité administrative, qui ralentit, qui empêche.
00:27:58C'est probablement la raison
00:28:00de la crise de l'hôpital. C'est probablement
00:28:02des grandes raisons de la
00:28:04crise de l'enseignement, aujourd'hui, en France.
00:28:06C'est la raison de la lenteur
00:28:08du progrès de nos projets
00:28:10d'infrastructures. Pourquoi est-ce qu'on met
00:28:1230 ans pour faire le métro du Grand Paris ?
00:28:14Tout ça, c'est la complexité administrative.
00:28:16Ça coûte très cher, personne ne paye, mais ça coûte
00:28:18très cher à tout le monde, à la fin.
00:28:20— À votre avis,
00:28:22Guillaume Poitrinal,
00:28:24le fait d'avoir nommé au gouvernement,
00:28:26si je ne me
00:28:28trompe pas, une ministre
00:28:30de la coordination
00:28:32gouvernementale, d'une certaine manière,
00:28:34est-ce qu'on n'aurait pas dû
00:28:36élargir un peu ses compétences
00:28:38pour en faire un ministre
00:28:40de l'efficacité administrative ?
00:28:42Ça n'aurait pas été absurde,
00:28:44non ? — Oui, ça n'aurait pas été
00:28:46absurde. Alors, maintenant, ce ne sont que des mots. Il y a très, très
00:28:48longtemps, depuis très longtemps, nous avons un ministre
00:28:50de réforme de la fonction publique. Il faut quand même le savoir.
00:28:52La réforme de la fonction publique,
00:28:54c'est une
00:28:56bouteille à l'encre. Enfin, ça fait très, très longtemps
00:28:58que, depuis Raymond Barre, en fait, on essaye
00:29:00de simplifier tout ça, on n'y arrive pas.
00:29:02La seule manière d'y arriver, c'est de
00:29:04prendre un étage
00:29:06à l'Élysée, un étage à l'Élysée,
00:29:08car la seule personne qui peut
00:29:10réellement, aujourd'hui, avoir le poids pour
00:29:12le faire, et encore, faudrait-il qu'il ait une assemblée aussi
00:29:14pour le suivre... Enfin, imaginons
00:29:16un président avec une assemblée qui puisse
00:29:18le suivre, un étage complet de l'Élysée
00:29:20qui ne fait que de la simplification
00:29:22littérative, autant sur les
00:29:24questions d'infrastructures, c'est-à-dire le
00:29:26nombre d'autorités, démêler
00:29:28l'enchevêtrement des responsabilités des
00:29:30collectivités locales. Vous connaissez le
00:29:32nombre de collectivités locales ? Tout le monde s'occupe de
00:29:34tout. Et ça, il faut le faire. Il n'y a pas
00:29:36simplement les autorités administratives indépendantes,
00:29:38il y a aussi le nombre de collectivités locales.
00:29:40Et puis, derrière, aller repeigner
00:29:42un à un les articles des codes
00:29:44pour que les choses deviennent compréhensibles,
00:29:46compréhensibles pour tous, mais surtout
00:29:48plus rapides, plus simples à comprendre.
00:29:50Guillaume Praterinale,
00:29:52vous êtes tout à fait
00:29:54aimable. Je connais votre passion pour la
00:29:56simplification, mais la réalité, si vous
00:29:58dites que tout le monde est en conflit intérêt,
00:30:00non, absolument pas. Il n'y a aucune commune mesure
00:30:02entre un haut fonctionnaire qui prend la direction
00:30:04générale des services vétérinaires, si vous voulez,
00:30:06et Elon Musk qui passe des milliards de contrats avec la
00:30:08NASA. Donc ça, c'est le premier point. Je veux bien
00:30:10que vous balayiez ça d'un revers
00:30:12de la main en nous expliquant, en plus, que c'est
00:30:14une grande démocratie. Trump va
00:30:16quasiment tout contrôler. Moi,
00:30:18je vous entends, ça me fait
00:30:20froid dans le dos. Vous expliquez, en gros, que c'est
00:30:22la complexité administrative qui est responsable
00:30:24de la crise à l'hôpital et de la crise
00:30:26dans l'éducation nationale. Mais soyons sérieux
00:30:28quand même, demi-nommés
00:30:30dans l'éducation nationale.
00:30:32Oui, bien sûr.
00:30:34Bien sûr, je sais
00:30:36surtout ce que c'est.
00:30:38Ce que je veux dire par là, c'est que les praticiens, tous les praticiens,
00:30:40nous parlons avec les mêmes êtres
00:30:42humains, mon cher ami. On n'est pas,
00:30:44nous, forcément, des journalistes
00:30:46installés tout le temps les fesses sur un
00:30:48fauteuil. Les praticiens, ils vous disent tous la
00:30:50même chose. Il y a un problème, bien sûr, avec la direction
00:30:52des hôpitaux, mais la réalité,
00:30:54peut-être la babrasse,
00:30:56mais la réalité,
00:30:58c'est le manque. Mais enfin, c'est d'abord le manque
00:31:00du personnel. Écoutez, soyez
00:31:02assez humbles pour connaître.
00:31:04Guillaume Poitrine a resté avec nous, 0826
00:31:06300 300, avec Sylvie qui nous appelle de Courbevoix.
00:31:08Bonsoir, Sylvie.
00:31:10Oui, bonsoir. En fait,
00:31:12bon, à propos des Etats-Unis, je vois bien que selon
00:31:14qu'on aime Trump ou qu'on n'apprécie pas,
00:31:16voilà, on peut avoir des avis partagés.
00:31:18C'est à quoi il veut s'attaquer ? C'est la
00:31:20FDA, le FBI, la CIA ?
00:31:22Alors, attendez, le FDA, c'est la Food and Drug
00:31:24Administration, c'est pour l'industrie pharmaceutique
00:31:26et agroalimentaire. Le FBI,
00:31:28on connaît, mais c'est pour rappeler ce que c'est.
00:31:30Il veut s'attaquer à ça ? Ce serait
00:31:32rentrer dans une discussion trop longue, mais c'est
00:31:34pas les mêmes étages et les mêmes
00:31:36feuilles que chez nous, parce que l'organisation
00:31:38des Etats-Unis ne sont pas comme
00:31:40chez nous. Mais je voudrais juste poser une
00:31:42question concernant, alors,
00:31:44d'abord, effectivement, les médecins, les enseignants,
00:31:46etc., tout le monde le dit, ils croulent
00:31:48sous la paperasse à remplir, tout le monde,
00:31:50les plombiers, tout le monde. Mais moi, j'ai juste une question
00:31:52sur toutes les agences.
00:31:54Il paraît qu'en France, on en a autour de 150
00:31:56avec autant de personnel
00:31:58qu'il faut payer, qui ont
00:32:00leur poste à justifier, etc.
00:32:02Et mon mari travaille en administration centrale, on sait bien
00:32:04de quoi on parle.
00:32:06Et, ben, une question
00:32:08toute simple, est-ce que quelqu'un, là,
00:32:10qui est parmi vous, sur le plateau
00:32:12qui écoute, a l'impression que depuis que
00:32:14l'ARS a été créée, nos services
00:32:16de santé se portent mieux ?
00:32:18Non, ça, on va être unanime.
00:32:20Mais les agences, à quoi ça peut être l'ANS,
00:32:22l'Agence Nationale de la Sécurité
00:32:24Alimentaire, est-ce que vous touchez à ça ? Moi, j'ai
00:32:26beaucoup travaillé avec eux, à l'époque, au ministère de l'Agriculture.
00:32:28C'est des agences très importantes.
00:32:30Il y a agence et agence.
00:32:32Il y a beaucoup d'agences inutiles.
00:32:34Il y en a beaucoup.
00:32:36Restez avec nous, Sylvie. Gilles est avec nous, aussi, de Shell.
00:32:38Bonsoir, Gilles.
00:32:40Gilles, est-ce qu'il faut...
00:32:42Réagissez, d'ailleurs, à ce qu'on dit les vrais voix. Est-ce que vous pensez qu'il faut
00:32:44un Elon Musk en France, pour le même poste
00:32:46et les mêmes fonctions ?
00:32:48Alors, si l'en faut, moi, je dis
00:32:50mais cent fois oui. Mais est-ce que
00:32:52ce sera possible ? Non,
00:32:54parce que la France
00:32:56n'est pas les Etats-Unis.
00:32:58Guillaume, allez-y.
00:33:00Moi, je comprends que
00:33:02le but recherché, c'est de faire des économies,
00:33:04de simplifier des choses, etc. Nous-mêmes, dans la police,
00:33:06par exemple, on demande une simplification
00:33:08des actes. Sauf que, d'un autre côté, il y a l'Europe
00:33:10qui est là, qui nous met des normes.
00:33:12Et donc, d'un côté, le pays français,
00:33:14la France, veut simplifier. Mais, de l'autre côté,
00:33:16on nous impose aussi des normes.
00:33:18Mais, la France met des normes sur les normes européennes.
00:33:20Si vous demandez, vous avez des insulteurs.
00:33:22Nous aussi, on est dans la fonction
00:33:24publique. On serait pour une simplification,
00:33:26etc. Mais, il faut faire, quand même,
00:33:28attention. Parce que, sinon, même,
00:33:30à la fin, dans le droit du travail, il suffit
00:33:32qu'on nous mette le droit du travail du Bangladesh. Et là, ça va encore
00:33:34plus simplifier les choses. Là, c'est sûr qu'il n'y aura plus jamais
00:33:36de droit. Donc, il faut faire attention à ce qu'on fait.
00:33:38Mais, non. Mais, voilà. Ça dépend de ce qu'il faut faire aussi.
00:33:40Voilà. Oui, il y a la simplification.
00:33:42Mais, attention à ne pas tomber,
00:33:44justement, dans le tout venant comme les
00:33:46Etats-Unis. Parce que, franchement, je préfère travailler
00:33:48en France qu'aux Etats-Unis.
00:33:50Guillaume Poitrinal, certains disent que
00:33:52finalement, le choc de simplification, c'est un peu
00:33:54comme les niches fiscales. Il y a toujours un chien
00:33:56prêt à aboyer et mordre derrière.
00:33:58Est-ce qu'on est dans ce cas de figure en France ?
00:34:00Et, dans ces cas-là, est-ce qu'il faudrait un
00:34:02Elon Musk ou une Margaret Thatcher pour
00:34:04taper du poing sur la table un bon coup ?
00:34:06– En fait, il y a toujours, oui.
00:34:08À chaque fois qu'on sortait une mesure
00:34:10avec Thierry Mandon, nous avions
00:34:12des lobbies qui étaient en face.
00:34:14Pas nécessairement des lobbies
00:34:16publics. On nous a souvent dit « Attendez, ça doit être
00:34:18les énards qui ne sont pas contents, les trucs,
00:34:20etc. ». Non, ce n'est pas vrai. Il y a
00:34:22beaucoup d'entreprises privées
00:34:24qui, en fait, tout simplement, vivent
00:34:26de la complexité administrative. Ce sont
00:34:28tous ceux qui vont vous aider ou qui vont aider
00:34:30les entreprises à remplir
00:34:32tel formulaire pour telle autorité
00:34:34qui en a besoin, qui l'ira ou qui ne l'ira pas
00:34:36d'ailleurs. Moi, dans mon
00:34:38métier de promoteur immobilier, la taille,
00:34:40l'épaisseur des permis de construire
00:34:42a été multipliée par 10 en 15 ans.
00:34:44Il y a là-dedans des cotes qui ne sont
00:34:46jamais lues par personne, par aucun service
00:34:48instructeur des permis.
00:34:50Mais on nous dit « Attention, il faut que ce soit bien rempli
00:34:52parce que c'est là où, si vous ne faites pas ça,
00:34:54vous pourrez avoir du contentieux ».
00:34:56Donc oui, il y a énormément
00:34:58de contre-pouvoirs. Il faut un pouvoir
00:35:00central très fort pour réformer
00:35:02un pays, pour le rendre
00:35:04plus simple. C'est ce qu'ont fait nos amis
00:35:06hollandais, c'est ce qu'ont fait les anglais.
00:35:08Et puis, il y a
00:35:10des pays où l'acte d'entreprendre
00:35:12tout simplement, où la vie
00:35:14des gens est plus simple parce que le
00:35:16poids d'administration n'est pas
00:35:18le même qu'en France. En France, on aime bien
00:35:20alimenter, on aime bien rajouter
00:35:22des obligations, des déclarations. On a des textes
00:35:24extrêmement compliqués. C'est ça la réalité
00:35:26de notre pays. Et vous imaginez le
00:35:28réservoir de croissance. Si jamais
00:35:30on arrivait à simplifier ça, ce serait considérable.
00:35:32Ce serait un choc, pour le coup, de compétitivité.
00:35:34– Philippe Bilger, en fait, on a l'impression
00:35:36que dès qu'il y a un problème, on fait une loi.
00:35:38– Oui, mais parce qu'on croit
00:35:40qu'une loi est une action.
00:35:42– Alors qu'on est un pays qui a le record de lois inappliquées.
00:35:44– Non, mais bien sûr.
00:35:46En réalité, tout le monde
00:35:48exige la simplification
00:35:50administrative, mais très peu la veulent
00:35:52réellement. Parce que paradoxalement,
00:35:54ça fait perdre du pouvoir
00:35:56à ceux qui dirigent. – Oui, absolument.
00:35:58– Et certaines entreprises,
00:36:00et permettez-moi de vous dire aussi que certaines entreprises
00:36:02en bénéficient. Parce que le marché français
00:36:04du coup est plus protégé.
00:36:06Vous voyez, il y a beaucoup d'entreprises étrangères
00:36:08qui ne rentrent pas en France parce que c'est trop compliqué.
00:36:10– On vous
00:36:12invitera pour gérer la simplification
00:36:14des vrais bois. – Il y a du boulot.
00:36:16– Ce n'est pas facile, je vous assure.
00:36:18– Non, mais ce qui est compliqué, c'est qu'on demande la simplification
00:36:20et en même temps, les citoyens
00:36:22demandent de la protection.
00:36:24– Mais les deux peuvent aller perdre.
00:36:26– C'est vrai, il y a un sentiment paradoxal.
00:36:28– Tu ne peux pas tout avoir, en fait.
00:36:30Et effectivement, il faut faire attention à ne pas mettre
00:36:32que des petits coups de scalpel
00:36:34plutôt que justement de tronçonner.
00:36:36– C'est l'occasion de dire au revoir. Merci beaucoup
00:36:38Guillaume Poitrinal d'avoir été avec nous.
00:36:40Ancien chargé de la commission simplification
00:36:42administrative et devenu aujourd'hui chef d'entreprise
00:36:44et fondateur de cette société WO2
00:36:46promoteur immobilier bas carbone.
00:36:48Et ça, on aime bien quand c'est bas carbone.
00:36:50– Oui, c'est bien. – C'est bien, c'est bien.
00:36:52– Je n'ai que bac à sable.
00:36:54Oh mais oui, c'est un bac à sable.
00:36:56On dirait Philippe David.
00:36:58– Je vous en prie. – Françoise,
00:37:00faites comme si vous n'aviez aucune chance
00:37:02au qui-sait-qui-qui-l'a-dit.
00:37:04Gilles, vous restez avec nous.
00:37:06Vous êtes notre vrai voix du jour. Vous allez jouer
00:37:08au qui-sait-qui-qui-l'a-dit dans un instant.
00:37:10Et c'est peut-être vous qui allez gagner. Ça se discute pour l'instant.
00:37:12– Oui. – On a simplifié les questions.
00:37:14– Ah non.
00:37:16– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:37:18– J'adore Sud Radio
00:37:20dans la mesure où, là au moins,
00:37:22on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
00:37:24– Sud Radio,
00:37:26parlons vrai.
00:37:28C'est Vrai Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:37:30Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:34– Si vous avez raté le début,
00:37:36c'est très dommage, mais vous pouvez le réécouter
00:37:38en podcast.
00:37:40Vous pouvez podcaster.
00:37:42Vous ouvriez votre petit Twitter, vous allez le trouver.
00:37:44Vous ouvrez votre petit Instagram,
00:37:46vous allez trouver des bouts.
00:37:48Vous allez sur TikTok, vous allez sur Facebook,
00:37:50vous allez sur la chaîne YouTube.
00:37:52– Elle est en forme.
00:37:54– Elle s'est reposée.
00:37:56– Elle s'est reposée, on ne sait pas.
00:37:58– Je ne suis pas du tout reposée, puisque j'ai fait 4 jours de travaux.
00:38:00– Elle a peint.
00:38:02– Elle a peint, entre autres.
00:38:04– On a même mis un commentaire sur Twitter
00:38:06qu'elle faisait sur beaucoup de peintures.
00:38:08– C'est le week-end, moi, monsieur.
00:38:10– Ah, d'accord.
00:38:12– Je retape.
00:38:14Je peux retaper ici aussi.
00:38:16Allez, Gilles, vous êtes avec nous.
00:38:18D'abord, Philippe Bigère, Françoise Degoy
00:38:20et Jean-Christophe Couvis sont avec nous.
00:38:22Gilles, c'est à vous de lancer le jungle.
00:38:26– Et en avant pour le qui fait qui, qui l'a dit.
00:38:28– Bravo !
00:38:30– Le quiz de l'actu.
00:38:32– Oui, très bon, très bon.
00:38:34J'espère une victoire à la clé.
00:38:36– Philippe Bigère, Gilles, ne bougez pas.
00:38:38Un point qui c'est qui qu'il a dit sur le procès
00:38:40des assistants parlementaires du Rassemblement national.
00:38:42Il faut bien justifier cette procédure
00:38:44qui est apparue plus que branlante.
00:38:48– Gilles, bonne réponse de Gilles.
00:38:50– Marine Le Pen.
00:38:52– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:38:54à 3 points.
00:38:56Alors, ce n'est pas un homme politique, c'est un cinéaste.
00:38:58Les femmes mariées devraient remercier les maîtresses.
00:39:00Très souvent, quand on va ailleurs,
00:39:02on est content de rentrer à la maison.
00:39:04– Gilles.
00:39:06– Un réalisateur.
00:39:10Claude Leloup.
00:39:12– Bonne réponse de Gilles.
00:39:14– Je l'avais, oui.
00:39:16C'est évidemment chez Pascal Praud.
00:39:18– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:39:202 points sur France-Israël.
00:39:22Il est important d'exclure ces équipes nationales
00:39:24qui bafouent le droit international.
00:39:26– Gilles.
00:39:28– Ça, c'est les filles, ça.
00:39:30Allez, Mathilde Panot.
00:39:32– Non.
00:39:34– C'est Clémence Guetty.
00:39:36– Bonne réponse.
00:39:38– Sébastien Delonghi.
00:39:40– Il a bien dit ça ou autre chose ?
00:39:42– Oui, il a dit ça, il en dit des choses.
00:39:44– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:39:46les amis, attention, celui-là vaut 3 points.
00:39:48Je crains que non,
00:39:50nous ne soyons pas au bord d'une révolte sociale dure.
00:39:52Je le souhaiterais. J'aimerais une colère sociale.
00:39:54Gilles.
00:39:56– François Ruffin.
00:39:58– Bonne réponse de Gilles.
00:40:00– 3 points, mais moi c'est pareil.
00:40:02– Non mais Gilles, c'est un malin.
00:40:04– Il est trop fort.
00:40:06– Avant la pub, je ne sais pas si je vais crier.
00:40:08– Non, ce n'est pas ça, c'est qu'il regarde,
00:40:10parce que je suis sûr que sur le louche,
00:40:12il a regardé sur son smartphone.
00:40:14– Si vous ne l'écoutez pas quand il parle,
00:40:16ce n'est pas la peine de lui poser des questions.
00:40:18Question, qui c'est qui qu'il a dit,
00:40:203 points, comité de la H, anti-bureaucratique,
00:40:22j'en ai rêvé et Elon Musk va le faire.
00:40:24– Gilles.
00:40:26– C'est facile.
00:40:28– Valérie Mécresse.
00:40:30– Bonne réponse de Françoise Debois.
00:40:32– Présidente de la région Ile-de-France.
00:40:34– 3 points, qui c'est qui qu'il a dit,
00:40:36à 3 points,
00:40:38sur la revalorisation des retraites,
00:40:40on n'arrivera pas à rafistoler le Titanic,
00:40:42on est en train de planter
00:40:44toutes les générations qui arrivent.
00:40:46Gilles.
00:40:50– Non.
00:40:52– Jean-Luc Mélenchon ?
00:40:54– Non.
00:40:56– C'est Lysnard, David Lysnard.
00:40:58– Bonne réponse de Françoise Debois,
00:41:00qui revient du diable mauvais.
00:41:02– Le maire de Cannes et président de l'AMF.
00:41:04– On y est à combien là ?
00:41:06– Eh bien Gilles Assel, vous avez 6,
00:41:08Jean-Christophe II, Philippe Bilger,
00:41:10– Arrêtez de parler quand on se parle.
00:41:12– Ah pardon, excusez-moi, je n'ai pas entendu.
00:41:14– Ben oui, ne faites pas attention.
00:41:16– Si, je vous demande de vous arrêter.
00:41:18– Arrêtez là.
00:41:20Question, qui c'est qui qu'il a dit,
00:41:222 points, sur la nomination d'Elon Musk,
00:41:24– Oh mince.
00:41:26– Ben oui.
00:41:28– Castemario !
00:41:30– J'avais levé la main avant,
00:41:32mais bon c'est pas grave.
00:41:34– Non, pour le coup c'est celui qui parle.
00:41:36– Ah c'est celui qui parle, ok, maintenant je connais les conneries.
00:41:38– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:41:40on change d'ambiance à 3 points.
00:41:42C'est une chanteuse.
00:41:44J'aime chanter, c'est un exutoire pour moi,
00:41:46c'est une façon de me libérer.
00:41:48Gilles.
00:41:50– Qui est originale là.
00:41:52– Non, elle vient du sud.
00:41:54– Mireille Mathieu.
00:41:56– Bonne réponse de Gilles.
00:41:58– Ah il repasse devant ?
00:42:00– Il repasse devant.
00:42:0218.
00:42:04– La DR des DR, attention, 3 points.
00:42:06– Trop fort.
00:42:08– Qui c'est qui qu'il a dit sur l'hôpital,
00:42:10rien ne se fait dans un claquement de doigts,
00:42:12désengorger les urgences, c'est une obligation,
00:42:14il faut des moyens mais il faut aussi des transformations
00:42:16et elles sont à l'œuvre.
00:42:18– Gilles.
00:42:20– Non.
00:42:22– Le ministre de la Santé.
00:42:24– Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:42:26il l'a dit.
00:42:28– Je l'ai dit moi le ministre de la Santé.
00:42:30– Il a dit Darius Sec.
00:42:32– La messe est dite, 10 points pour Gilles,
00:42:348 points pour Françoise Debois,
00:42:363 points pour Philippe Bilger,
00:42:382 points pour Jean-Christophe Gouvin.
00:42:40Et je dois dire, Gilles, que vous avez tenu la route.
00:42:42– Il a été très fort.
00:42:44– Dès qu'il le fait, s'il le souhaite,
00:42:46les gens gagnent.
00:42:48– Je leur envoie du fluide comme ça.
00:42:50– Je leur envoie du fluide.
00:42:52Je leur envoie les réponses, oui, surtout.
00:42:54– C'était la simplification.
00:42:56– Gilles, bon retour à Chelles.
00:42:58Enfin, je ne sais pas si vous êtes parti de Chelles ou pas.
00:43:00– Chelles que j'aime en tout cas.
00:43:02– On vous fait des gros bisous,
00:43:04vous avez été un super candidat.
00:43:06Merci beaucoup, vous restez avec nous dans un instant.
00:43:08Le journal La Météo et le retour des vraies voix
00:43:10jusqu'à 19h, soyez les bienvenus.
00:43:12– Sud Radio.
00:43:14– Parlons vrai.
00:43:16– Les vraies voix Sud Radio,
00:43:1817h-19h, Philippe David,
00:43:20Cécile de Ménibus.
00:43:22– Les vraies voix du jour,
00:43:24avec vous, bien entendu, au 0826-300-300.
00:43:26Et puis, Philippe Bilger
00:43:28est avec nous aujourd'hui, Françoise Degoy,
00:43:30Jean-Christophe Couville,
00:43:32syndicaliste policier.
00:43:34Et vous, au 0826-300-300,
00:43:36avec Aude, qui vous attend, bien entendu,
00:43:38au Standard, dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:43:40– Eh bien, je vais dire que
00:43:429 ans après le 13 novembre,
00:43:44il y a certaines leçons qu'on n'a toujours pas retenues.
00:43:46– On en parlera dans un instant.
00:43:48En attendant, Richard de Toulouse
00:43:50est avec nous.
00:43:52– Oui, bonsoir. – Bonsoir, Richard.
00:43:54– Eh oui, pour un coup de gueule.
00:43:56– Ah oui, pour un coup de gueule.
00:43:58Stéphane Séjourné,
00:44:00vous n'êtes pas fan de Thierry Breton
00:44:02et pourtant, vous le trouviez
00:44:04meilleur que Stéphane Séjourné.
00:44:06– Thierry Breton, il avait,
00:44:08on va dire, quelques passifs à son actif.
00:44:10Mais
00:44:12c'est un homme
00:44:14qui connaissait l'industrie,
00:44:16qui avait une expérience,
00:44:18qui s'était formé,
00:44:20qui avait
00:44:22une vision de l'industrie
00:44:24et une vision de l'industrie
00:44:26française, quand même.
00:44:28Et monsieur Séjourné,
00:44:30on va dire,
00:44:32il n'a ni la connaissance,
00:44:34ni la formation, ni l'expérience.
00:44:36Je trouve que c'est
00:44:38dramatique d'en prendre pour 5 ans,
00:44:40parce que les commissaires sont inamovibles.
00:44:42Dramatique pour la France
00:44:44de positionner
00:44:46quelqu'un qui n'a pas
00:44:48de référence dans le domaine,
00:44:50si ce n'est quelques idées politiques
00:44:52sur le tout électrique.
00:44:54Et je trouve
00:44:56que c'est
00:44:58pathétique
00:45:00et c'est un peu une honte
00:45:02de l'avoir repositionné.
00:45:04On aurait fait mieux de lui payer une rente à vie
00:45:06que de venir encombrer
00:45:08les couloirs européens de son incompétence.
00:45:10– Excusez-moi, il est très jeune, une rente à vie,
00:45:12ça aurait coûté très cher, Richard.
00:45:14– Il nous coûtera encore plus cher là.
00:45:16– J'espère que Richard
00:45:18n'a pas totalement raison.
00:45:20Bien sûr, les conditions de sa nomination
00:45:22sont par cours un peu
00:45:24irréguliers,
00:45:26trop rapides ici, trop lents là.
00:45:28Et il n'est pas,
00:45:30il ne m'a pas donné l'impression
00:45:32d'être un aigle dans le domaine de l'industrie.
00:45:34En tout cas, il ne l'a quand même.
00:45:36Mais on ne sait jamais,
00:45:38il n'a pas été trop mauvais
00:45:40dans les petits extraits que j'ai entendus
00:45:42où il répondait à certains.
00:45:44– Françoise de Gaulle ?
00:45:46– C'est un grand mystère pour moi,
00:45:48un grand point d'interrogation.
00:45:50L'ascension fulgurante de Stéphane Séjourné,
00:45:52honnêtement, partout où il est passé,
00:45:54c'est-à-dire que ce n'est même pas grave,
00:45:56c'est qu'il est invisible en réalité.
00:45:58Il est passé au quai d'Orsay, vous vous rendez compte quand même
00:46:00que Stéphane Séjourné part
00:46:02d'une conquête de campagne
00:46:04d'Emmanuel Macron en 2017
00:46:06et il a un parcours absolument fulgurant.
00:46:09Moi, je suis très gêné par ça,
00:46:11je ne veux pas la mort du petit cheval
00:46:13et je suis d'accord avec notre auditeur.
00:46:15J'avais beaucoup de désaccords avec Thierry Breton,
00:46:17mais il y a une chose qui est certaine,
00:46:19c'est que Thierry Breton, petit un,
00:46:21a les idées claires, qu'on soit d'accord ou pas,
00:46:23c'est une vraie personnalité.
00:46:25Son départ montre à quel point c'est une vraie personnalité
00:46:27et ça c'est très important.
00:46:29Je préfère un homme de droite
00:46:31qui a une vraie personnalité,
00:46:34qui défend ses convictions,
00:46:36plutôt que quelqu'un d'un espèce de centre-mots
00:46:38qui ondule et on doit.
00:46:40Jean-Christophe Coulé ?
00:46:42Non, moi je n'ai pas d'avis, je ne connais pas la personne,
00:46:44je ne connais pas son cursus, je ne suis pas très qualifié
00:46:46pour décider s'il est à sa place ou pas.
00:46:48En principe, on y met aussi des gens de confiance
00:46:50par rapport à la couleur, j'allais dire,
00:46:52du gouvernement.
00:46:54Je passe mon tour, je ne sais pas.
00:46:56C'est bien de le dire.
00:46:58Merci Richard,
00:47:00en tout cas,
00:47:02de nous avoir fait traiter
00:47:04ce jour-là.
00:47:06C'était vachement bien argumenté,
00:47:08Richard, en plus.
00:47:10Ce n'était pas agressif, moi j'ai trouvé ça...
00:47:12Je suis un peu désabusé,
00:47:14un peu comme vous.
00:47:16Je suis 5% d'accord avec
00:47:18François sur la vision.
00:47:20Désabusé, désabusé.
00:47:22Merci beaucoup, en tout cas, on est ravis de vous avoir eu.
00:47:24A très bientôt. Dans un instant,
00:47:26le coup de gueule de Philippe David.
00:47:28Oui, malheureusement, on est le 13 novembre
00:47:30et certaines leçons n'ont pas été retenues.
00:47:32Vous allez voir pourquoi. On en parle dans un instant.
00:47:34Soyez les bienvenus, 0 826 300 300
00:47:36si vous voulez. Comme Richard
00:47:38commentait l'actualité, on vous attend.
00:47:40Sud Radio.
00:47:42Parlons vrai.
00:47:44Les vraies voix Sud Radio
00:47:4617h-19h
00:47:48Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:47:50Les vraies voix
00:47:52tous les jours de 17h à 19h
00:47:54pour traiter l'actualité,
00:47:56pour traiter l'actualité,
00:47:58donner notre avis, partager
00:48:00cette actualité
00:48:02qui est bien forte en ce moment.
00:48:04Philippe Bilger avec nous, Françoise Degoy,
00:48:06Jean-Christophe Couville, Philippe David,
00:48:08Cécile, ah ça c'est moi.
00:48:10Ça va, c'est plaisant.
00:48:12C'est drôle, c'est drôle.
00:48:14C'est le coup de gueule de Philippe David.
00:48:16Les vraies voix Sud Radio
00:48:18Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:48:20au milieu du village, ou plutôt de nombreuses
00:48:22villes, puisqu'on y trouve entre autres
00:48:24Rotterdam, Lyon et Toulon. Pourquoi ?
00:48:26Parce qu'un homme a été interpellé mardi soir
00:48:28en gare de Toulon après avoir mis des coups de poing au visage
00:48:30et des coups de pied dans les tibias
00:48:32d'une femme de 26 ans dans un train
00:48:34qui circulait entre Marseille et Nice.
00:48:36Si on s'arrêtait là, rien de bien grave.
00:48:38Des coups de pied et des coups de poing dans les transports publics
00:48:40relevant du quotidien dans notre beau pays.
00:48:42Je vous rassure, c'est bien évidemment
00:48:44du second degré pour la première partie.
00:48:46Là où les choses sont beaucoup plus graves,
00:48:48c'est que l'homme a été reconnu par un policier
00:48:50de police secours venu l'interpeller
00:48:52qui a reconnu l'individu qui avait fait
00:48:54le tour des réseaux sociaux en vidéo
00:48:56en tuant à coup de parpaing un SDF à Lyon
00:48:58après avoir commis le même type d'acte à Rotterdam.
00:49:00Un individu qui a pu rentrer
00:49:02en France alors qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt
00:49:04pour un homicide volontaire à Ivry,
00:49:06un soupçon d'homicide à Strasbourg,
00:49:08un autre à Lyon ainsi que des violences
00:49:10volontaires à Dijon. Comment
00:49:12oser dire aux Français qu'ils sont en sécurité
00:49:14alors qu'un individu particulièrement
00:49:16dangereux et multirécidiviste
00:49:18peut rentrer en France comme on rentre
00:49:20dans une épicerie ou chez le coiffeur ?
00:49:22Est-ce blasphématoire de dire que les accords
00:49:24de Schengen, qui ont supprimé les frontières
00:49:26intracommunautaires, nous mettent tous
00:49:28en danger ? Comment, en ce 13 novembre
00:49:30de sinistre mémoire, ne pas faire
00:49:32le rapprochement avec des terroristes ayant semé
00:49:34la mort dans les rues de Paris il y a 9 ans,
00:49:36qui étaient venus en toute tranquillité de Belgique
00:49:38et qui ont d'ailleurs pu y retourner en toute
00:49:40tranquillité pour certains ? Comment,
00:49:42alors que l'individu était également recherché
00:49:44aux Pays-Bas, expliquer qu'il a pu
00:49:46passer au moins deux frontières sans être
00:49:48qui est inquiété ou contrôlé
00:49:50de quelque manière que ce soit ? Des questions
00:49:52qui, comme d'habitude, auront pour seule réponse
00:49:54que l'Europe, c'est fabuleux
00:49:56et que revenir au contrôle aux frontières sera
00:49:58une abomination, une vision des choses
00:50:00qui ne doit pas être partagée par les familles
00:50:02des victimes de ce sinistre personnage.
00:50:04Tu as raison.
00:50:06Vous avez raison, pardon.
00:50:08Alors, Schengen,
00:50:10il faut quand même redire,
00:50:12je comprends tout à fait votre colère,
00:50:14Philippe, et moi, ces vidéos sont glaçantes.
00:50:16J'ai pas su regarder jusqu'au bout.
00:50:18Moi aussi, c'est pareil. Je me dis, mais qu'est-ce qu'il fait ?
00:50:20Est-ce que c'est vraiment vrai ?
00:50:22Eh bien, c'est vraiment vrai.
00:50:24Sur Schengen, rappelons quand même que Schengen,
00:50:26c'est quand même d'ailleurs très étonnant
00:50:28que pendant le Covid, moi, j'ai pas mal voyagé
00:50:30quand on avait le droit, parce qu'entre la France
00:50:32et l'Italie, et je me suis rendu compte
00:50:34qu'on avait remis,
00:50:36c'est marrant, pour le Covid, on a remis en place
00:50:38les frontières. C'est-à-dire que vous ne pouviez plus
00:50:40passer d'un aéroport à l'autre
00:50:42sans être contrôlé. C'était dingue, vous étiez contrôlé
00:50:44à Orly, même à Beauvais
00:50:46si vous alliez en Sardaigne, vous étiez contrôlé
00:50:48dans tous les aéroports.
00:50:50On remet Schengen.
00:50:52Schengen, ça n'est pas
00:50:54permanent. Schengen, entre la France
00:50:56et l'Italie, c'est remis, par exemple, du côté
00:50:58de Nice, par exemple. – Je vais vous avouer, j'ai passé
00:51:00six ou huit fois la frontière entre France, Belgique,
00:51:02Belgique, Luxembourg, Luxembourg, France,
00:51:04France, Allemagne, je n'ai pas eu un contrôle.
00:51:06– Non mais ça, bien sûr, je suis d'accord avec vous,
00:51:08mais on est capable de les remettre si jamais
00:51:10il y a une alerte. Pendant les alertes terroristes, Jean-Christophe
00:51:12peut nous le dire. – Moi, je voulais juste saluer
00:51:14ce policier, quel physionomie, c'était incroyable
00:51:16de faire le lien.
00:51:18Et c'est là qu'on se dit, les talents des policiers,
00:51:20M. Kouvis. – Oui, oui,
00:51:22moi j'ai des collègues, même moi, des fois,
00:51:24j'ai tourné avec beaucoup
00:51:26de collègues, il y a des
00:51:28flics qui sentent des choses
00:51:30qui ont un sixième sens, qui tout de suite voient qu'une personne
00:51:32va passer à l'acte, etc. Moi, ça m'a
00:51:34toujours sidéré. – C'est l'âge. – Non,
00:51:36je vous jure, c'est impressionnant.
00:51:38Des vrais chasseurs, entre guillemets, mais nobles,
00:51:40la version noble du chasseur.
00:51:42Et vraiment, je suis toujours impressionné par
00:51:44certains de mes collègues. Et oui, on a un problème
00:51:46avec ces frontières, mais
00:51:48le narcotrafic, c'est ça aussi,
00:51:50à un moment donné, il n'y a plus de frontières,
00:51:52donc du coup, tous les grands
00:51:54groupes ont explosé,
00:51:56les petits dealers peuvent aller faire leur course tout seuls
00:51:58maintenant, etc. Et on voit, justement,
00:52:00qu'on a un problème, mais en fait, on ne résout rien.
00:52:02Aujourd'hui, l'immigration clandestine, c'est un problème.
00:52:04Pourquoi ? Parce qu'on peut traverser les frontières
00:52:06tranquillement, aller et venir.
00:52:08Et oui, un de ces quatre, on l'a vu, effectivement,
00:52:10un commando de Belgique
00:52:12qui part, qui vient faire,
00:52:14commettre un attentat en France, qui repart tranquille,
00:52:16ça va être la même chose, peut-être un jour,
00:52:18venant d'un autre pays, etc. Donc oui, ça nous pose
00:52:20un problème. Maintenant, c'est un problème politique,
00:52:22encore une fois.
00:52:24Et malheureusement, neuf ans plus tard,
00:52:26on est en plein dedans.
00:52:28Et on se dit, mais qu'est-ce que, voilà, comment on peut faire
00:52:30pour améliorer le système ? Encore une fois, tout
00:52:32repose sur les policiers. On ne peut pas tout faire
00:52:34tout seul, ce n'est pas possible. Et oui,
00:52:36on aimerait sécuriser un peu plus nos citoyens,
00:52:38sauf que, encore une fois...
00:52:40Mais encore une fois,
00:52:42je vous dis,
00:52:44un pays souverain, sans frontières,
00:52:46ce n'est plus un pays souverain.
00:52:48Moi, je pense que ce n'est pas mal, la libre circondition.
00:52:50On a le droit
00:52:52de traverser
00:52:54les frontières en ayant des documents
00:52:56de lieu. Mais après, je suis désolé,
00:52:58on a le droit aussi de
00:53:00contrôler les flux. Bien sûr, mais la réalité,
00:53:02c'est que, surtout, quand on veut les remettre,
00:53:04je redis, on les remet. Pendant le Covid, on a
00:53:06remis ces frontières, donc ça veut dire
00:53:08que l'Allemagne les remet
00:53:10de toute façon en ce moment.
00:53:12Ils ont fait chuter l'immigration clandestine.
00:53:14Ce que je veux dire, c'est que c'est assez
00:53:16Schengen, mais pas...
00:53:18C'est une sorte de moule
00:53:20dont on ne pourrait pas sortir. On peut en sortir
00:53:22quand un pays souverain...
00:53:24Les pays sont souverains, puisqu'ils décident de remettre
00:53:26ou pas leurs frontières.
00:53:28Allez, les amis, merci beaucoup,
00:53:30Philippe David. C'est vous, Philippe David ?
00:53:32Vous voulez mes papiers ?
00:53:34Je suis en train de regarder mon fichier.
00:53:36Vous n'avez rien à déclencher.
00:53:38Vous avez faim ?
00:53:40Oui, attendez.
00:53:42Il y a du foie gras.
00:53:44T'as taffé les bagages ? Il y a du foie gras,
00:53:46il y a du cognac. Non mais Françoise,
00:53:48dès qu'il rentre de week-end, je le pèse.
00:53:52D'ailleurs, la balance a explosé. Il est payé au point.
00:53:54C'est drôle.
00:53:56Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:53:58Apporte-moi seulement de quoi lire.
00:54:00C'est un bon livre ? Très mauvais, qu'à l'importance.
00:54:02Je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:54:04Si ma grand-mère avait des roues, ça serait un autobus.
00:54:06Elle a lu un livre dans sa vie
00:54:08et il fallait que ça tombe sur celui-là.
00:54:10Comment vous dire ? J'en ai rien à foutre.
00:54:12Le tour de table de l'actualité.
00:54:14J'adore ces jingles.
00:54:16J'embrasse nos réalisateurs.
00:54:18C'est très très bon.
00:54:20C'est vrai que dans cette actualité parfois lourde,
00:54:22ça fait plaisir.
00:54:24Allez, le tour de table de l'actu des vrais voix
00:54:26avec mon Philippe Bilger. Vous avez remarqué, c'est le mien.
00:54:28Ça me fait plaisir pour une fois
00:54:30que j'ai un petit signe d'appropriation.
00:54:32Je commence et j'allume.
00:54:34Là, on aime la soumission.
00:54:38La signation est donc quittée.
00:54:40C'est très bon.
00:54:42Votre point de vue sur François Ruffin ?
00:54:44Quel week-end ils ont passé ?
00:54:46Comme beaucoup,
00:54:48j'ai écouté François Ruffin
00:54:50ce matin
00:54:52chez Jean-Jacques Bourdin
00:54:54et j'ai été frappé tout de même.
00:54:56Il y a quelque chose chez lui.
00:54:58Il ne sera jamais président en 2027
00:55:00puisqu'apparemment
00:55:02il est prêt à participer à la joute.
00:55:04Mais il
00:55:06proférait des arguments
00:55:08qui me semblaient relativement
00:55:10emprunts de banalité,
00:55:12pas très éloignés de ceux
00:55:14du nouveau front populaire.
00:55:16Mais il les disait avec une sorte
00:55:18d'alacrété chaleureuse,
00:55:20enthousiaste,
00:55:22allègre,
00:55:24qui donnait une fraîcheur
00:55:26à des propos qu'on avait
00:55:28beaucoup entendus. Et il y a trois
00:55:30idées-forces chez lui qui m'ont
00:55:32beaucoup plu. La première,
00:55:34elle n'est pas très originale.
00:55:36Il disait qu'il n'y avait pas de capitaine
00:55:38à la tête de ce pays
00:55:40et peut-être pas d'équipage.
00:55:42Il allait peut-être un peu loin.
00:55:44La deuxième idée me paraissait
00:55:46très intéressante lorsqu'il a dit
00:55:48« Je n'ai rien contre les élites,
00:55:50contre l'élite,
00:55:52mais les élites d'aujourd'hui ne nous
00:55:54touchent plus ». J'ai trouvé ça très fin.
00:55:56Et la dernière idée,
00:55:58elle est classique chez lui, mais elle est
00:56:00très pertinente. C'est l'hommage qu'il a
00:56:02rendu aux travailleurs du quotidien,
00:56:04à tous ceux qui restent dans
00:56:06l'anonymat, qu'on a célébré
00:56:08à une certaine époque, mais qu'on oublie
00:56:10aujourd'hui. – Moi, je trouve que
00:56:12l'étoile de François Ruffin a beaucoup palli,
00:56:14en fait, en réalité. Je pense que
00:56:16François Ruffin avait beaucoup plus
00:56:18d'éclats
00:56:20avant les législatives. Il me semble que
00:56:22sa séquence législative, quand d'un seul coup
00:56:24il se met, on ne sait pas pourquoi, à se retourner contre
00:56:26Jean-Luc Mélenchon, je ne peux
00:56:28pas lui reprocher, mais il fallait se retourner
00:56:30avant, contre Jean-Luc Mélenchon, et ne pas
00:56:32attendre un accord pour
00:56:34éventuellement être élu. Je veux dire, si vous vous retournez
00:56:36contre Jean-Luc Mélenchon, ce que nous avons été
00:56:38très nombreux à faire, c'est le 7 octobre.
00:56:40Vous n'attendez pas les législatives, parce qu'on pensait...
00:56:42– Il est fort, encore. – Oui, parce que
00:56:44vous pensez, en plus, que vous allez être battus, donc il faut
00:56:46trouver un coup. Moi, je trouve que son étoile a
00:56:48palli. Alors, c'est vrai que son discours
00:56:50est fort sur le travail,
00:56:52il a une forme d'humanité, mais il y a
00:56:54quelque chose, quand même, chez lui. Je trouve
00:56:56que, pour le moment, en tout cas, on ne sait plus trop
00:56:58où il est. Il est chez les écologistes, parce qu'il n'a pas
00:57:00pu être ailleurs. Il est en rupture de banque, sans
00:57:02l'être. Je pense que c'est
00:57:04quelque chose qui est passé, en fait,
00:57:06Jean-François Ruffin. À l'intuition, comme ça.
00:57:08– Jean-Christophe Ruffin, c'est... Alors,
00:57:10on peut aimer ou pas, enfin, on peut être de
00:57:12son bord, pas de son bord, etc., mais c'est quand même un
00:57:14personnage, quoi qu'on dise.
00:57:16C'est quelqu'un qui dit ce qu'il fait, qui fait ce qu'il dit,
00:57:20et qui est, en fait, un homme politique.
00:57:22Je crois que c'est le seul homme politique député
00:57:24qui s'engage à vivre qu'avec le SMIC pour savoir ce que c'est.
00:57:26– Mais il reverse tout. – Il reverse tout.
00:57:28Et donc ça, c'est pas forcément mon opinion politique,
00:57:30mais n'empêche que je salue l'homme,
00:57:32parce qu'il va au bout de ses convictions,
00:57:34et il démontre par A plus B
00:57:36ce qu'il en est pour les travailleurs
00:57:38pauvres, entre guillemets. – Il explique
00:57:40qu'il vit avec un SMIC parce qu'il a les moyens,
00:57:42véritablement, avec ses droits d'auteur,
00:57:44de compenser son SMIC, on est d'accord.
00:57:46Mais c'est vrai qu'il donne une grande partie
00:57:48de son émoulement parlementaire.
00:57:50– Du coup, ça serait l'homme de gauche qui se rapprocherait
00:57:52le plus, justement, des gens, entre guillemets,
00:57:54un peu plus en difficulté et pauvres.
00:57:56Que les autres, plus gauche caviar,
00:57:58ou qui nous font des grandes tirades
00:58:00sur l'humanité, je suis désolé.
00:58:02Et quand on voit qu'ils ont passé leur temps,
00:58:04notamment Jean-Luc Mélenchon, toute sa carrière
00:58:06à vivre que de la politique,
00:58:08qu'est-ce qu'on produit ?
00:58:10– Moi, je ne suis pas comme vous, mon cher ami,
00:58:12je ne suis pas critique avec les gens qui vivent de la politique,
00:58:14je suis pour qu'il y ait des spécialistes de la politique.
00:58:16On n'est pas d'accord.
00:58:18– Allez, vous restez avec nous, on revient dans quelques instants.
00:58:20Merci beaucoup pour ce sujet,
00:58:22on reviendra avec Françoise Degoy,
00:58:24le Bataclan, 9 ans après.
00:58:26Et Jean-Christophe Couvy, vous l'avez peut-être vu ce week-end,
00:58:28c'était le départ
00:58:30de la 10e édition du Vendée Globe.
00:58:32On en parle dans un instant, on va tout de suite.
00:58:34– Sud Radio.
00:58:36– Parlons vrai.
00:58:38– Sud Radio.
00:58:40– Parlons vrai.
00:58:42– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:58:44c'est l'épisode de Ménibus.
00:58:46– Les vraies voix, comme tous les jours,
00:58:48avec Philippe David et nos charmants...
00:58:50– Oh oui.
00:58:52– Quoi ? Oh oui, j'ai pas fini.
00:58:54– Nos charmants de vraies voix, bien évidemment.
00:58:56– Voilà.
00:58:58– Je ne sais pas ce que je dis dans vos pensées.
00:59:00– Non mais Philippe ne m'écoute pas.
00:59:02Il balance des mots comme ça et il ne m'écoute pas.
00:59:04– Vous allez dire vos charmants quoi ?
00:59:06– Vous ne savez même pas ce que je voulais dire.
00:59:08Écoutez-moi un peu,
00:59:10vous m'entendez en fait.
00:59:12En fait, vous ne m'écoutez pas, vous ne m'entendez pas.
00:59:14Je vais vous faire une crise, Philippe David.
00:59:16– Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:59:18Il y a un sujet depuis ce week-end, un truc énorme.
00:59:20Il y a un truc à changer entre vous.
00:59:22– Je trouve qu'il a changé avec moi.
00:59:24– Une sorte d'étrange Marie Vodaf.
00:59:26– Oui, il y a un truc de Marie Vodaf.
00:59:28Ce n'est pas du trouble, c'est du trouble.
00:59:30Je sens qu'il y a du trouble dans l'air.
00:59:32– Allez, allez, on a très peu de temps.
00:59:34On va finir par vous, Françoise de Gouin,
00:59:36dans quelques instants.
00:59:38La dixième édition du Vendée Globe.
00:59:40Vous voyez, je voulais faire un petit billet,
00:59:42parler de positif, parce que c'est vrai que je baigne
00:59:44dans le négatif, dans la police, donc j'ai envie aussi.
00:59:46Voilà, dixième édition du Vendée Globe,
00:59:48tour du monde à la voile,
00:59:50sans escale, sans assistante, donc en solitaire.
00:59:52Moi, je trouve que c'est les derniers aventuriers du siècle.
00:59:54C'est l'Everest de la mer.
00:59:56C'est une épreuve magnifique.
00:59:58Et en même temps, quand on voit
01:00:00ce qu'il faut passer seul
01:00:02dans le noir,
01:00:04quand il y a la nuit, vous êtes tout seul dans l'océan,
01:00:06perdu, vous dormez
01:00:0845 minutes maximum, plusieurs fois par jour,
01:00:10pendant trois mois pratiquement,
01:00:12vous allez manger des plats lyophilisés.
01:00:14C'est quelque chose
01:00:16qui m'a interpellé.
01:00:18La plus jeune participante,
01:00:20sa première
01:00:22Vendée Globe, elle a 23 ans.
01:00:24C'est Violette d'Orange.
01:00:26Et le plus âgé, c'est Jean Le Cam,
01:00:2865 ans. C'est impressionnant.
01:00:30Je voulais faire mon petit
01:00:32billet d'humeur.
01:00:34C'est 45 000 kilomètres qu'ils vont parcourir.
01:00:36Ils vont passer trois capes.
01:00:38Le Cap de Bonne Espérance, le Cap Levin, le Cap Horn.
01:00:40Trois océans.
01:00:42Atlantique, Indien, Pacifique.
01:00:44Avec des vents différents.
01:00:46Des vents différents.
01:00:48Dimanche, j'y étais pour le départ.
01:00:50Il y avait des milliers de personnes.
01:00:52Un engouement énorme. C'est 11 nationalités.
01:00:54C'est la première fois qu'il y a un Chinois qui participe.
01:00:56Il y a un Japonais qui est une vraie star
01:00:58au Japon. C'est le vrai samouraï
01:01:00de la mer.
01:01:02Je voulais mettre ça en évidence.
01:01:04C'est un petit département de Vendée qui est très dynamique.
01:01:06Il y a 5% de chômage, là où la France
01:01:08en a 7,4.
01:01:10C'est un département fier, très innovateur.
01:01:12Il y a beaucoup aussi de grandes entreprises.
01:01:14Très peu de chômage, dynamique.
01:01:16Je voulais souligner
01:01:18ce petit département.
01:01:20Avec un immense bonheur, la solitude.
01:01:24Moi, je suis fascinée.
01:01:26J'ai eu l'occasion de monter sur ces Imocas
01:01:28parce que c'est des classes Imocas.
01:01:30C'est des bateaux extraordinaires qui vont très vite.
01:01:32Pourquoi ils ne dorment pas ?
01:01:34C'est Marc Thiersenin qui nous avait expliqué ça.
01:01:36Parce qu'ils ont peur, toute la nuit, de se taper une baleine
01:01:38ou de se taper un cargo
01:01:40ou de se taper un conteneur à la dérive
01:01:42qui fout en l'air toute la course.
01:01:44Donc, ils sont en veille permanente.
01:01:46C'est incroyable.
01:01:48Votre tour de table, Françoise de Bois, triste anniversaire.
01:01:50Une pensée quand même, parce qu'on se souvient tous
01:01:52de ce qu'on faisait le jour où on a vu
01:01:54sur nos téléphones portables tomber Charlie.
01:01:56Nous étions en sidération.
01:01:58Je pense qu'il y a eu un chagrin encore plus puissant
01:02:00parce que c'est la même année.
01:02:02On commence l'année avec Charlie,
01:02:04on la termine avec Bataclan.
01:02:06Moi, je me souviens de mon hébétude
01:02:08au petit matin.
01:02:10Le chagrin parce que le 13 novembre,
01:02:12ce sont d'abord les terrasses,
01:02:14c'est d'abord le Stade de France, ce sont les terrasses
01:02:16et ensuite, il y a le Bataclan.
01:02:18Je ne sais pas vous, mais nous comprenons tous,
01:02:20toute la nuit, on suit les éditions spéciales
01:02:22et nous comprenons tous que tout le monde
01:02:24est en train de mourir à l'intérieur du Bataclan.
01:02:26On a quasiment assisté, par procuration,
01:02:28à la mort de 130 personnes
01:02:30et notamment à l'intérieur du Bataclan.
01:02:32J'ai à chaque fois des larmes aux yeux
01:02:34parce que ça me...
01:02:36Je veux y penser.
01:02:38Il y avait des voix supplémentaires dans des familles
01:02:40qui craignaient pour leurs enfants ou d'autres.
01:02:42Avec des téléphones qui ne sonnaient sans réponse.
01:02:44En tant que flics, c'est une plaie béante
01:02:46qui n'est toujours pas refermée.
01:02:48Parce que nous, ça nous a marqué.
01:02:50Effectivement, on était attaqués.
01:02:52On n'était pas prêts, il faut le dire.
01:02:54On ne s'attendait pas à ça.
01:02:56J'ai rentré dans le Bataclan.
01:02:58J'ai rencontré les collègues de la BRX.
01:03:00On est avec le Ramsès, un bouclier,
01:03:02à affronter les terroristes qui avaient des kalachnikovs.
01:03:04Pas habitués.
01:03:06J'ai vu des photos.
01:03:08C'est affreux.
01:03:10Et je me dis, comment pour ressortir indemne
01:03:12de tout ça et de faire une vie normale ?
01:03:14Est-ce qu'on peut faire une pensée pour
01:03:16François Hollande, Manuel Valls
01:03:18et Bernard Cazeneuve ?
01:03:20Comme les policiers, ils sont rentrés.
01:03:22J'en ai parlé un jour avec Hollande.
01:03:24C'est inoubliable ce qu'ils ont vu
01:03:26quand ils sont rentrés dans Bataclan.
01:03:28Mettez-vous à la place des policiers qui sont rentrés.
01:03:30Avec le Ramsès, c'est délirant.
01:03:32Et qui ont gardé leur cap.
01:03:34C'est dingue. Extraordinaire.
01:03:36Merci beaucoup pour ce sujet, Françoise.
01:03:38On a une pensée pour les amis, la famille
01:03:40de toutes ces personnes.
01:03:42L'Info+, c'est Félix Mathieu.
01:03:54Mes amis, me direz-vous.
01:03:56Ces deux hommes s'appellent Joe Biden et Donald Trump.
01:04:02Calmez-vous.
01:04:04Tout s'est bien passé.
01:04:06Ils étaient à deux doigts de sortir la tisane
01:04:08et la petite boîte de gâteau sec.
01:04:14Monsieur le président élu
01:04:16et ancien président, Donald,
01:04:18félicitations.
01:04:20Je me réjouis d'avoir, comme nous l'avons dit,
01:04:22des conditions fluides.
01:04:24Nous ferons tout ce qui est possible pour être sûr
01:04:26que vous ayez tout ce dont vous avez besoin.
01:04:28Bienvenue, bienvenue, lance Joe Biden
01:04:30à Donald Trump
01:04:32qui, lui, ponctue ce petit speech de
01:04:34« Thank you, thank you ».
01:04:36J'exagérerais à peine en disant qu'ils étaient à deux doigts
01:04:38de s'embrasser comme du bon pain.
01:04:40L'ancien et futur président Trump a même répondu
01:04:42sur un ton similaire
01:04:44à son successeur prédécesseur.
01:04:46Merci beaucoup.
01:04:48La politique, c'est dur
01:04:50et souvent, ce n'est pas un monde
01:04:52très agréable.
01:04:54Mais aujourd'hui, c'est agréable
01:04:56et je suis reconnaissant d'une transition
01:04:58si fluide.
01:05:00Elle sera la plus fluide qui soit
01:05:02et j'apprécie beaucoup cela, Joe.
01:05:04Voilà, ça se donne même du Joe, du Donald.
01:05:06C'est pas mal.
01:05:08Cette invitation du président élu, c'est une tradition
01:05:10mais elle n'avait pas eu lieu il y a quatre ans
01:05:12dans les circonstances que je ne vous rappelle pas.
01:05:14Ils ont été impeccables
01:05:16et donc, ils ont eu une contagion positive
01:05:18sur Donald.
01:05:20J'aime bien qu'on en voit ces images au monde.
01:05:22Sérieusement, c'est mieux que
01:05:24Washington,
01:05:26il y a quatre ans.
01:05:28C'est le cinéma,
01:05:30c'est-à-dire que pendant
01:05:32presque un an, on s'insulte, on s'envoie
01:05:34tous les pains dans la figure,
01:05:36on se fait les coups les plus vaches, on fait les poubelles
01:05:38et quand on se voit, on se fait presque des bisous.
01:05:40Ça, ça mène des sincérités de l'instant, Jacques Chirac.
01:05:42Jacques Chirac disait, sachez que
01:05:44dans ces moments-là, on est sincère. Ça dure cinq minutes.
01:05:46Mais c'est des sincérités de l'instant.
01:05:48C'est pas mal.
01:05:50Merci.
01:05:52Merci beaucoup, Félix Mathieu. Dans un instant,
01:05:54retour sur la colère des agriculteurs
01:05:56face à l'accord de l'Union Européenne
01:05:58et du Mercosur. Lundi, la FNSEA,
01:06:00les jeunes agriculteurs, appellent à la mobilisation.
01:06:02Alors, parlons vrai.
01:06:04Pensez-vous que cet accord va être signé ?
01:06:06Peut-on sauver les meubles en signant cet accord ?
01:06:08Et à cette question, signature de l'accord commercial
01:06:10avec le Mercosur, avez-vous peur
01:06:12que nos agriculteurs soient trahis ? Vous dites que
01:06:1498% voulaient réagir
01:06:16le 0826-300-300.
01:06:18Johan Barb est avec nous au porte-parole de la FNSEA.
01:06:20Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06:22Franchement, une réponse très courte.
01:06:24Est-ce que vous êtes vraiment surpris
01:06:26de cette future signature ?
01:06:28Bonsoir. Non, pas surpris,
01:06:30puisque ça fait plusieurs années
01:06:32qu'on en parle, voire plus de dix ans
01:06:34maintenant, mais la réalité, c'est qu'on est
01:06:36surpris de la non-implication
01:06:38du gouvernement français et surtout
01:06:40d'Emmanuel Macron dans ce sujet.
01:06:42On en parle dans un instant. Soyez le bienvenu.
01:06:44Et 0826-300-300, où de vous attend
01:06:46le standard ? A tout de suite.
01:06:48Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:06:50Oui, bonjour Sud Radio.
01:06:52Merci de votre émission, de donner la parole
01:06:54au territoire sur les campagnes.
01:06:56Sud Radio, parlons vrai.
01:06:58Vraie Voix Sud Radio,
01:07:0017h-19h, Philippe David,
01:07:02Cécile de Ménibus.
01:07:04Célébrez-moi jusqu'à
01:07:0619h, mesdames et messieurs, bonsoir.
01:07:08C'est pas comme ça
01:07:10qu'on s'est... Vous avez parfaitement
01:07:12dit. Voilà, c'est ça. Avec un peu d'accent
01:07:14belge pour vous faire plaisir, Philippe. Mais vous n'y avez
01:07:16pas fait assez, aujourd'hui.
01:07:18Je devrais le faire avec Françoise
01:07:20de Gois. J'adore
01:07:22comment vous faites cet accent belge.
01:07:24Et comment ça se fait que vous êtes spécialiste
01:07:26de l'accent belge ? Parce que vous avez vécu
01:07:28en Belgique six ans.
01:07:30C'est pas facile.
01:07:32C'est pas facile.
01:07:34J'ai vécu en Suisse.
01:07:38Vous parlez le flamand, en plus ?
01:07:40Un tout petit peu.
01:07:42Elle ne boit pas de bière.
01:07:44Non, elle n'a pas de défaut.
01:07:46Allez, tout de suite,
01:07:48le coup de projecteur
01:07:50des Vraies Voix, bien sûr.
01:07:52Les Vraies Voix Sud Radio,
01:07:54le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:07:56La signature de l'accord du Mercosur, c'est la fin
01:07:58de l'élevage français-européen. La fin.
01:08:00C'est terminé. Dans six mois, il disparaît.
01:08:02C'est plus compétitif.
01:08:04On travaille à 10 euros de l'heure. Eux, ils sont à 1 euro de l'heure.
01:08:06Aujourd'hui, tel que l'accord
01:08:08est en train d'être négocié avec le Mercosur,
01:08:10la France s'y oppose.
01:08:12C'est des milliers de tonnes de viande qui va débarquer
01:08:14avec des prix défiant toute concurrence.
01:08:16Parce que c'est un accord qui date d'il y a plusieurs années
01:08:18et qui n'impose pas aux agriculteurs
01:08:20comme aux industriels du Mercosur
01:08:22des règles qui sont homogènes avec les nôtres.
01:08:26La FNSEA et les jeunes agriculteurs
01:08:28appellent à se mobiliser à partir de lundi.
01:08:30Après toute la signature de cet accord de libre-échange
01:08:32entre l'Union européenne et le Mercosur,
01:08:34hier, plus de 400 parlementaires français
01:08:36ont signé cette lettre à la présidente
01:08:38de la Commission européenne pour s'opposer
01:08:40à ce traité défavorable à l'agriculture française.
01:08:42Est-ce que la France
01:08:44pèse encore dans les décisions européennes ?
01:08:46Faut-il être prêt
01:08:48à aller au bras de fer avec l'Allemagne ?
01:08:50Signature de l'accord commercial
01:08:52avec le Mercosur. Avez-vous peur
01:08:54que nos agriculteurs soient trahis ?
01:08:56Vous dites que 98%
01:08:58ne veulent pas réagir. Le 0826-300-300.
01:09:00Notre invité Johan Barb
01:09:02est avec nous, un porte-parole de la FNSEA.
01:09:04Bonsoir, merci d'être avec nous
01:09:06en direct sur Sud Radio. Philippe Bigère.
01:09:08Je le répète,
01:09:10j'ai une grande
01:09:12délection pour les paysans
01:09:14et leur combat.
01:09:16Ça ne suffit pas
01:09:18pour avoir un avis éclairé
01:09:20sur le Mercosur,
01:09:22comme dit Philippe, puisqu'il faut le dire comme ça.
01:09:24J'avais cru comprendre.
01:09:26Je dis Mercosur, après.
01:09:28J'avais cru comprendre que
01:09:30il y a quelques semaines,
01:09:32le président de la République
01:09:34qu'il était formellement opposé
01:09:36à la signature. J'avais entendu
01:09:38la ministre de l'Agriculture
01:09:40dire la même chose.
01:09:42Il paraît que,
01:09:44contrairement à ce qu'on espérait,
01:09:46la France ne s'est pas vraiment
01:09:48engagée au niveau européen
01:09:50et qu'en définitive, elle ne va pas
01:09:52trouver, si elle en avait le désir,
01:09:54les trois États
01:09:56qui lui auraient permis de contester
01:09:58la signature.
01:10:00C'est dramatique pour les paysans français.
01:10:02Et bien,
01:10:04encore une fois,
01:10:06j'apprends, je devine, on le répète,
01:10:08que c'est l'Allemagne qui fait la loi
01:10:10parce qu'elle a tout intérêt,
01:10:12elle, à le signer.
01:10:14Et je regrette qu'alors que l'Allemagne
01:10:16est en situation politique
01:10:18très fragile, pas autant
01:10:20que la nôtre, bien sûr, qu'elle continue
01:10:22à faire la loi sur le plan européen.
01:10:24Je ne sais pas que l'Allemagne,
01:10:26la réalité sur le Mercosur, c'est que la France
01:10:28est très isolée. Et vous voyez
01:10:30des effets de la dissolution, c'est-à-dire que
01:10:32la dissolution, ça enlève absolument
01:10:34toute notre force,
01:10:36même la force d'Emmanuel Macron.
01:10:38Je crois à la sincérité
01:10:40d'Emmanuel Macron quand il y a eu la crise
01:10:42des agriculteurs de dire, il s'était déjà
01:10:44opposé à nouveau au Mercosur, mais là,
01:10:46quand vous êtes aussi faible politiquement,
01:10:48c'est très compliqué d'essayer d'aller
01:10:50vaincre trois ou quatre pays, comme vous dites,
01:10:52d'essayer de demander aux Italiens de sortir
01:10:54de leur neutralité, d'essayer de dire aux
01:10:56Polonais, venez avec nous. On conteste parce que
01:10:58la réalité, c'est que l'Espagne ne veut cet accord,
01:11:00évidemment l'Allemagne,
01:11:02et ça pose la question, mais on le verra
01:11:04avec notre interlocuteur, notre invité,
01:11:06la seule question qu'il faut se poser,
01:11:08est-ce que oui ou non, on sort l'agriculture
01:11:10des traités de libre-échange ? Est-ce qu'on sort ?
01:11:12On ne peut pas échanger des machines-outils
01:11:14contre de la viande bovine,
01:11:16des bagnoles, si vous voulez, contre du blé.
01:11:18C'est impossible. Ce système
01:11:20est dingue. C'est ça qu'il faut
01:11:22sortir absolument.
01:11:24En fait, ce n'est pas le Mercosur, ça va être le Mercodur,
01:11:26dur comme la pilule à avaler pour nos agriculteurs.
01:11:28Aujourd'hui, en fait,
01:11:30il y a des normes internationales du travail,
01:11:32il y a des accords de Paris qui avaient été signés,
01:11:34notamment sur tout ce qui est social
01:11:36et de gouvernance
01:11:38et environnementale, et aujourd'hui, ça va à l'encontre
01:11:40des droits et des intérêts des
01:11:42travailleurs des deux côtés de l'océan,
01:11:44parce que là-bas, ils vont être
01:11:46complètement surexploités
01:11:48et on va bouffer de la merde.
01:11:50C'est ça, en fait. Il n'y aura pas les mêmes normes.
01:11:52Et en plus, en déforestant la forêt amazoyenne.
01:11:54Les Allemands ont déjà fait
01:11:56fermer nos centrales nucléaires
01:11:58pour se protéger, eux, avec leurs centrales de charbon.
01:12:00Ils nous font, encore une fois, la leçon.
01:12:02Il y en a marre.
01:12:04Johan Barbette, avec nous, porte-parole de la FNSEA.
01:12:06Le Premier ministre,
01:12:08pour l'instant, est à Bruxelles,
01:12:10avec cette tribune de 600 parlementaires
01:12:12sous le bras.
01:12:14Est-ce que, sincèrement,
01:12:16vous y croyez encore ?
01:12:18Sincèrement, on y croit encore.
01:12:20Sinon, on ne se battrait plus.
01:12:22Ce qui est sûr, c'est qu'il faut continuer le combat
01:12:24et faire comprendre pourquoi la France
01:12:26est peut-être un peu isolée dans son idée de ne pas
01:12:28signer cet accord Mercosur dans l'État.
01:12:30Et aujourd'hui,
01:12:32nous, agriculteurs français, on se doit d'y croire,
01:12:34puisqu'on s'est battus depuis des années pour améliorer
01:12:36le revenu des agriculteurs et des agricultrices en France.
01:12:38À peine les lois EGalim,
01:12:40j'ai envie de dire, mises en application.
01:12:42Ils voudraient nous créer une concurrence déloyale
01:12:44en important des produits qui ne respectent
01:12:46aucun standard, ni français, ni européen.
01:12:48Donc, c'est juste impossible.
01:12:50C'est intéressant, parce que ce que dit notre ami
01:12:52Jean-Christophe, c'est qu'on a
01:12:54la double peine, en fait. C'est aucun standard social
01:12:56et aucun standard environnemental.
01:12:58Est-ce que vous seriez d'accord
01:13:00pour qu'on lance ce
01:13:02grand chantier qui consisterait à sortir
01:13:04l'agriculture des traités libre-échange,
01:13:06une bonne fois pour toutes ?
01:13:08Ça fait des années qu'on le réclame,
01:13:10bien du côté des jeunes agriculteurs.
01:13:12Et tout le monde l'a demandé.
01:13:14Le seul truc, c'est qu'aujourd'hui,
01:13:16si on sort l'agriculture des traités
01:13:18de libre-échange, il n'y a plus rien à échanger au niveau
01:13:20de la Commission européenne. Donc à chaque fois, on est obligé
01:13:22de brader notre agriculture pour vendre
01:13:24un peu d'industrie. Vous avez évoqué des voitures,
01:13:26vous avez évoqué le nucléaire,
01:13:28on peut évoquer plein de sujets.
01:13:30Mais ce qui est sûr, c'est qu'à chaque fois,
01:13:32on tue des paysans. Et ça, on s'en rend même plus
01:13:34compte aujourd'hui en Europe.
01:13:36Si la France signait
01:13:38comme on peut le craindre,
01:13:40quels seraient véritablement
01:13:42les effets les plus tragiques
01:13:44pour la paysannerie française ?
01:13:46Les effets les plus tragiques,
01:13:48c'est qu'aujourd'hui, on a déjà du mal
01:13:50à produire et à être autosuffisants
01:13:52à tenir la souveraineté alimentaire en France.
01:13:54Donc finalement, on va obtenir une souveraineté
01:13:56européenne et française par l'importation.
01:13:58Et donc, les paysans
01:14:00qui quittent leur campagne,
01:14:02les exploitations qui ne sont plus reprises,
01:14:04vont passer inaperçues puisqu'on aura réussi
01:14:06à remplir le panier de la ménagère
01:14:08avec des produits qui ne respectent aucun standard
01:14:10et surtout qui ne répondent
01:14:12non plus aux volontés
01:14:14du consommateur qui veut des produits sains,
01:14:16durables et de qualité.
01:14:18C'est quelle filière qui est la plus en danger ?
01:14:20Parce qu'il y a le poulet brésilien, il y a la viande bovine argentine,
01:14:22il y a le blé argentin,
01:14:24il y a le sucre de Cannes brésilien.
01:14:26C'est lesquelles les filières
01:14:28les plus en danger de cet accord ?
01:14:30J'ai envie de dire que toutes les filières
01:14:32vont être impactées
01:14:34par des effets dominos.
01:14:36Parce que si vous attaquez sur la partie viande bovine,
01:14:38on pourrait se dire que la production laitière est moins impactée.
01:14:40Mais si, puisqu'à chaque fois qu'on produit un litre de lait,
01:14:42on produit de la viande, donc finalement on sera impacté.
01:14:44Et à chaque fois qu'on va
01:14:46arrêter de la production
01:14:48de poulet en France ou en Europe,
01:14:50ces décès-là ne seront plus consommés sur le territoire.
01:14:52Donc, on va avoir des effets
01:14:54dominos sur toutes les cultures.
01:14:56Et donc, si aujourd'hui FNSE agit d'une seule voix
01:14:58avec leurs associations spécialisées,
01:15:00on est vent debout
01:15:02contre cette signature
01:15:04et surtout le non-respect de la parole d'Emmanuel Macron
01:15:06qui nous avait toujours dit
01:15:08ne pas vouloir signer ce traité de libre-échange dans l'État.
01:15:10Et aujourd'hui, où est Emmanuel Macron ?
01:15:12Alors, c'est ça qui est intéressant
01:15:14et je pense que c'est le principal reproche.
01:15:16Amie Gennevard vous l'avait dit, Philippe Lameau,
01:15:18il l'avait aussi confirmé.
01:15:20C'est le principal reproche qu'on peut faire à Emmanuel Macron.
01:15:22En gros, Emmanuel Macron, il dit non en France
01:15:24et puis il laisse complètement faire
01:15:26à Bruxelles. Il a encore les moyens
01:15:28parce que je rappelle que ce n'est pas lundi qu'on signe.
01:15:30Il faut quand même dire à nos auditeurs, c'est avant la fin de l'année.
01:15:32Avant la fin de l'année, donc
01:15:34c'est la pression sur le Président.
01:15:36On ne peut pas dire non à Paris
01:15:40et ne rien faire à Bruxelles.
01:15:42C'est ça le sujet d'Emmanuel Macron.
01:15:44C'est encore pire que ça.
01:15:46C'est de la fourberie.
01:15:48Moi, je suis petit-fils d'agriculteur.
01:15:50Ma grand-mère,
01:15:52elle a participé à rebâtir la France après la Deuxième Guerre mondiale.
01:15:54Les agriculteurs, c'est ça aussi.
01:15:56Et aujourd'hui, quand on voit des crises
01:15:58comme on a connu avec la Covid,
01:16:00on était dépendants de tout, des masques, de plein de choses, etc.
01:16:02Aujourd'hui, si on a une crise,
01:16:04il y a des guerres, on le voit d'ailleurs, ça se tend
01:16:06internationalement. On ne peut même pas s'autosuffire
01:16:08en France. Il faut au contraire
01:16:10profiter des filières courtes.
01:16:12C'est l'avenir. On parle de l'environnement
01:16:14aujourd'hui et on voit les dégâts.
01:16:16On veut tout décarboner.
01:16:18À côté de nous, on a des agriculteurs qui mériteraient justement
01:16:20que l'on leur donne un coup de main pour manger local.
01:16:22On va faire tout le contraire. On va aller importer de la viande
01:16:24et du blé de l'autre bout de la planète.
01:16:26Et en fait, personne ne comprend.
01:16:28C'est bien parce que l'Europe nous impose
01:16:30des normes sur la voiture électrique
01:16:32et en fait, on peut manger n'importe quoi.
01:16:34C'est ça qui est hallucinant.
01:16:36Vous savez quand même,
01:16:38Yohann, que la majorité des
01:16:40Français sont derrière vous quand même.
01:16:42C'est bien ça qui est...
01:16:44Alors d'un côté, on est contents.
01:16:46Mais d'un côté, ça veut dire que c'est malheureux.
01:16:48Ça veut dire que le gouvernement, une fois de plus, se trompe de voie.
01:16:50Parce que si les Français sont avec les agriculteurs,
01:16:52c'est qu'ils ont compris qu'ils voulaient une alimentation
01:16:54qui soit entre guillemets locale
01:16:56et au moins franco-française.
01:16:58De plus en plus saine, durable, variée.
01:17:00C'est tout ce qu'on peut proposer aujourd'hui.
01:17:02Il est encore temps de sauver l'agriculture française et européenne.
01:17:04Mais pour ça, il faut arrêter de signer
01:17:06des traités de libre-échange.
01:17:08Ils ne prennent pas en compte
01:17:10la problématique agricole européenne.
01:17:12Un tout petit mot sur cette mobilisation lundi.
01:17:14C'est un petit peu partout en France, j'imagine ?
01:17:16C'est un peu partout en France.
01:17:18C'est beaucoup dans l'ensemble des départements français.
01:17:20Plutôt devant des préfectures, des DT.
01:17:22Pour que le gouvernement prenne conscience
01:17:24qu'aujourd'hui, il prend une mauvaise route.
01:17:26Et notamment Emmanuel Macron doit sortir
01:17:28rapidement du bois.
01:17:30C'est-à-dire avant lundi ou lundi au Brésil.
01:17:32Et on entend parler quand même
01:17:34d'une potentielle signature
01:17:36dès mardi.
01:17:38Au moins sur des prêts d'accord.
01:17:40C'est ça qui nous inquiète.
01:17:42Et comment on continue le combat si déjà des choses sont pré-signées.
01:17:44Il a un moyen.
01:17:46On n'a plus le temps.
01:17:48Merci beaucoup Yoann Barbe d'avoir été avec nous.
01:17:50Un porte-parole de la FNSEA.
01:17:52Bien entendu qu'on vous soutient.
01:17:54Notre micro vous est ouvert, vous le savez.
01:17:56Si vous avez envie de parler,
01:17:58parlons vrai ici.
01:18:00Les vraies voix.
01:18:02C'était jusqu'à 19h. Dans un instant,
01:18:04les vraies voix responsables.
01:18:06Merci beaucoup Philippe Bilger, merci Françoise Debois.
01:18:08Merci Jean-Christophe Couville. Dans un instant,
01:18:10on va vous parler de...
01:18:12Réserve.
01:18:14Et puis il y a beaucoup de réserves. Armée de terre, pompiers, marines.
01:18:16La réserve citoyenne et opérationnelle.
01:18:18Dans énormément
01:18:20d'institutions, de grandes maisons.
01:18:22Mais dans les entreprises aussi. On va en parler dans un instant.
01:18:24A tout de suite.

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