Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent du dérapage budgétaire.
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00:00Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire agir parce qu'il ne reste plus que 6 minutes
00:03et David Pougeot avec lequel je prépare cette émission.
00:05On met une pression d'enfer dans l'oreillette.
00:07Une pression d'enfer à l'oreillette.
00:08Et comme je vous sens particulièrement en forme ce soir, je suis sûr que ça va vous faire agir
00:13parce qu'on va parler budget. Jean-Sébastien Ferjou, je le regarde, il est sur son téléphone.
00:17Parce qu'il y a plein de gens qui réagissent sur le mercredi.
00:19C'est ça, voilà. Ne faites pas le débat, ne faites pas le débat.
00:24Mais ça n'est pas ce matin, ça n'est pas, ça n'est pas, ça n'est absolument pas ce matin.
00:28Le vendredi dernier, Bruno Le Maire, je peux en placer une ou pas, ce soir ?
00:31Oui.
00:32Demande à Jean-Sébastien.
00:33Oui, j'ai demandé à Jean-Sébastien Ferjou.
00:34Il est au maître de la cérémonie ce matin.
00:35Le vendredi dernier, Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont été entendus devant le Sénat
00:39à propos du dérapage budgétaire, Jean-Sébastien Ferjou.
00:42Et aujourd'hui, c'était au tour d'Elisabeth Borne.
00:44Alors, c'est bien simple, quand on les écoute, hop, hop, hop, c'est pas de ma faute.
00:49Parapluie.
00:50Parapluie. Alors, immense parapluie.
00:53Et David Pougeot a concocté ça aux petits oignons.
00:55On écoute.
00:56Enregis après.
00:57Mais essayez de vous respecter.
00:59Et les réseaux.
01:00Vous respectez évidemment.
01:01Mais c'est le temps de parole, surtout.
01:02C'est le temps de parole.
01:03Écoutez d'abord les réactions.
01:05C'est pas nous.
01:06C'est pas nous.
01:08Je pense que traditionnellement, ce qu'on attend du gouvernement, c'est qu'il prenne
01:12des mesures pour maîtriser les dépenses.
01:15Je crois avoir rappelé que je pense en avoir pris ma part.
01:19Alors, je vous propose quelque chose, monsieur le rapporteur général.
01:21On va prendre dépense par dépense.
01:22Dites-moi.
01:23Faites-moi la liste des dépenses que vous me reprochez ou que vous reprochez à mon
01:27gouvernement.
01:28Le montant.
01:29Et je ne vous parle pas du reproche sur leur nature, mais sur le fait qu'elle serait venue
01:31dégrader la trajectoire et le solde en 2024.
01:34J'étais le chef de cette administration.
01:36Et comme chef de cette administration des finances, j'endosse toutes les responsabilités
01:41de mes services.
01:42Mais il n'y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromper.
01:49Je le dis pour nos auditeurs d'Europe 1.
01:51Vous avez pu écouter Elisabeth Borne dans l'ordre.
01:54Gabriel Attal en deuxième position.
01:56En troisième position, Bruno Le Maire.
02:00Non, mais qu'est-ce que vous voulez dire par rapport à ça ?
02:03Louis de Rugy.
02:05Je vous regardais.
02:06Je vous fixais.
02:07Il n'y a pas de responsable.
02:08C'est pas nous.
02:09Il n'y a pas de responsabilité.
02:10Et par ailleurs, il ne pointe aucun responsable du doigt.
02:14Moi, c'est ça qui me gêne profondément.
02:16Et alors, quand on discute un peu en privé avec les uns et les autres qu'on vient d'entendre,
02:19vous entendez.
02:20Mais alors, allez-y, dites-nous ce qu'il aurait fallu réduire.
02:23Est-ce que quoi qu'il en coûte, tout le monde voulait le prolonger.
02:27L'échec carburant, tout le monde...
02:29Alors, il y a des arguments qui, factuellement, sont vrais.
02:31Mais à un moment donné, la responsabilité politique aussi impose une forme de morale.
02:35Et si vous n'êtes pas d'accord avec la politique que vous êtes en train de mettre en œuvre,
02:39eh bien, vous partez.
02:40Et vous expliquez pourquoi vous partez.
02:42Le problème aujourd'hui, d'ailleurs, c'était un peu les arguments.
02:44C'était de dire, voilà...
02:45Même certains ont dit, je tirais la sonnette d'alarme,
02:49et Emmanuel Macron continuait d'annoncer, toutes les semaines, des milliards de dépenses.
02:53Mais encore une fois, si vous n'êtes pas d'accord avec une ligne éditoriale d'un média,
02:58si vous n'êtes pas d'accord avec la ligne politique,
03:00où vous n'êtes pas d'accord avec vos conditions de travail,
03:03eh bien, vous partez.
03:04Véronique Jacquet, tour de temps rapide, parce que j'aimerais tous vous entendre.
03:07Rapidement, parce que je sais que le temps est compté pour tout le monde.
03:12Il n'y a plus de façon morale de faire de la politique.
03:16Donc, c'est normal, on laisse filer les déficits.
03:18Vous imaginez si une mère de famille gérait son budget comme ça ?
03:21Je n'ai pas d'argent, mais ce n'est pas grave.
03:22Je dépense, je claque, il n'y a pas de cohérence.
03:25C'est toujours bon, une fois, c'est l'argent gratuit pour le Covid.
03:28Il y a quand même juste une mesure de bon sens à prendre, c'est que...
03:31Alors, bon sens, ça ne va pas faire plaisir à tout le monde,
03:34mais tout simplement, baisser le nombre de fonctionnaires.
03:38Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017,
03:41il devait supprimer 160.000 postes de fonctionnaires.
03:44On a vu qu'ils ont augmenté, je crois, de 160.000.
03:46Il y a quand même des leviers évidents de gérer le budget de l'État en bon père de famille.
03:54Ça n'existe plus, cette dimension-là n'existe plus.
03:56Est-ce que je donne la parole à Jean-Sébastien Fertroux, en troisième position ?
03:59Bon.
04:00Bon, Nathan Devers est en dernière position.
04:03Je voulais dire que Jean-Sébastien ne sera pas d'accord avec quelqu'un.
04:05Voilà, je veux dire Nathan, que tout le monde me parle.
04:07Je suis un peu choqué.
04:08Mais je pense qu'il ne faut pas utiliser ces trois personnes comme des boucs émissaires.
04:12La vérité est que...
04:13Nous, on montre.
04:14Non, mais bien sûr.
04:15Mais je parle de la situation globale.
04:16Ils ne sont pas...
04:17Ils sont responsables, au sens de ce que disait Louis Dragnel.
04:19Ils auraient pu aller claquer la porte, dire je ne suis pas d'accord.
04:22Mais ce qui a été responsable de l'explosion de la dépense publique dans ces dernières années,
04:27c'est une responsabilité collective.
04:29Et à un moment, nous, nous, opinions publiques,
04:31nous devons aussi nous regarder dans le miroir.
04:33Quand on parle du coronavirus, il s'est passé, encore une fois,
04:35ce n'est pas le politique qui a décidé de faire du quoi qu'il en coûte.
04:38C'était une opinion publique qui était hyper favorable à la très large majorité
04:42au fait de dépenser n'importe comment.
04:44Et les rares personnes qui le critiquaient, on les traitait de criminels.
04:46Et on n'est pas obligé de coûter l'opinion publique.
04:48Quand on parle de l'échec énergie, c'est pareil.
04:49Donc, ça veut dire qu'à un moment, on a un politique qui a épousé les sondages.
04:52C'est sa lâcheté.
04:53C'est sa responsabilité.
04:54Mais il faut aussi remettre en cause une forme d'irresponsabilité globale
04:57dans laquelle beaucoup de gens sont rentrés.
05:00Et je vous censure.
05:01Vous avez raison.
05:02Luelle Wakin.
05:03On était dans le cadre d'une commission des finances.
05:06On était supposé réfléchir ensemble.
05:08Mais là, on n'a pas de personnes qui souhaitent réfléchir
05:11puisque personne ne considère avoir fait de fautes.
05:13Et c'est ce qui nous est asséné.
05:15Il n'y a eu aucune faute.
05:16Zéro.
05:17Zéro faute.
05:18À partir de là, je pense qu'il faut passer son tour
05:21et puis attendre que l'enquête se déroule et avoir des éléments d'explication.
05:25Parce que véritablement, il y a eu des fautes.
05:27On le sait, on ne pourrait pas être dans cette situation aujourd'hui
05:29s'il n'y en avait pas eu.
05:30Et il est important de pouvoir comprendre ce qui s'est passé
05:33pour ne pas les reproduire par la suite.
05:35Jean-Sébastien Faure.
05:36Très rapidement, je t'invite par vous.
05:37Vous avez vu ?
05:38Non, mais déjà, je suis d'accord avec Nathan Devers.
05:40Regardons nos responsabilités en place.
05:42Quand les retraites, ça représente la moitié du déficit français chaque année,
05:46il faut là encore être capable de savoir ce qu'on veut.
05:50Mais je pense qu'ils ne sont pas en train de dire qu'il n'y a pas de faute.
05:53En creux, ils sont en train de dire la faute, elle est ailleurs.
05:55La faute, elle est à l'Élysée.
05:56C'est ça qu'ils sont en train de dire.
05:58Quand vous parlez en privé avec les uns ou les autres,
06:01vous comprenez qu'ils disent tous
06:02« Emmanuel Macron se fichait des déficits »
06:04parce que comme le disait Véronique Jacquet tout à l'heure,
06:06il était persuadé de sa théorie du ruissellement.
06:09Mais Bruno Le Maire n'a cessé de faire remonter les alertes.
06:12Et puis les Français, ils pouvaient aussi lire ou écouter les médias
06:15qui parlaient, par exemple, des rapports du Haut Conseil aux finances publiques
06:17qui le disaient en permanence.
06:19Et là encore, pardon de ramener la couverture à moi,
06:21mais si vous vouliez savoir…
06:22Non, mais pardon, mais au mois de mars,
06:23on me disait déjà sur Atlantico que le déficit serait à plus de 6%.
06:26Le problème, c'est que quand vous le dites,
06:27les mêmes qui disent aujourd'hui qu'il n'y a pas de problème,
06:29ils vous disent que c'est parce que vous êtes radical que vous le dites.
06:31Non, c'est juste parce qu'on s'est travaillé.
06:33Merci.
06:34Merci les avignons raccompagnés.
06:35Vous étiez en grande forme pour ce Vendredi soir.