Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de Grenoble.
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00:00PUNCHLINE, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
00:11Merci, merci de nous accueillir en ce vendredi soir et sur CNews et sur Europe 1.
00:16Avec moi ce soir Naïm M. Fadel, Louis de Ragnel, Nathan Devers, Arthur Novatrigan, Jean-Sébastien Ferjou,
00:21et Eva Tardy, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police.
00:25On va prendre, si vous le voulez bien, la direction de Grenoble.
00:29Grenoble, où les braqueurs du faugon blindé sont toujours en fuite.
00:32Armée de Kalachnikovs, je le rappelle, ils ont ouvert le feu en pleine rue sur le véhicule, sous les yeux des riverains sidérés.
00:37Ils avaient 7 millions d'euros à l'intérieur du faugon, 7 millions d'euros.
00:42Mais heureusement, les convoyeurs ont réussi à s'échapper, sains et saufs.
00:45En tous les cas, les braqueurs sont toujours recherchés, n'est-ce pas ?
00:49Thibault Marcheteau, vous êtes sur place.
00:51Oui, écoutez Thierry, à l'heure où on se parle, les fugitifs sont encore activement recherchés par les forces de l'ordre.
00:56L'enquête a d'ailleurs été confiée à des enquêteurs lyonnais spécialisés en criminalité, en bandes organisées.
01:02Ils ont à leur disposition de nombreux indices, surtout ces deux voitures laissées sur place par les assaillants,
01:07mais également de nombreux témoignages, puisque de nombreux témoins ont assisté à cette scène de véritable guérilla dans le centre-ville de Grenoble.
01:14J'ai pu d'ailleurs parler avec ces grenoblois plus de 24 heures après les faits.
01:18Ils sont encore sous le choc de cette action qui s'est déroulée sous leurs yeux en plein centre-ville.
01:23Imaginez des tirs, des dizaines de tirs de kalachnikov dans le centre-ville de Grenoble.
01:28Des balles perdues ont d'ailleurs touché une vitrine d'un restaurant, mais également un abribus,
01:32une scène d'une extrême violence à une heure de grand passage sur les grands boulevards de Grenoble.
01:37Certaines personnes ont d'ailleurs été prises en charge en état de choc psychologique par les pompiers de Grenoble.
01:43Eva Tardy, que vous inspire la situation de Grenoble dont on ne cesse de parler ?
01:47Écoutez, une attaque au fourgon en plein centre-ville de Grenoble.
01:50C'est totalement lunaire, la séquence est dingue.
01:52Voilà, c'est digne d'un film de science-fiction, et pourtant c'est bien la réalité en France aujourd'hui.
01:56C'est bien la réalité à Grenoble.
01:58Nous sommes très inquiets sur cette situation actuelle.
02:01La police travaille à interpeller les assaillants.
02:05Mais c'est vrai que ça devient une ville qui devient de plus en plus compliquée,
02:10où une police municipale pourtant n'est pas armée.
02:12Donc là on se pose aussi la question, puisque l'affaire de sécurité, je le disais tout à l'heure,
02:16c'est une affaire collective, c'est une affaire de tous.
02:18Donc la police nationale, bien évidemment, fait son maximum.
02:22Mais il faut que derrière, il y ait aussi l'ensemble des acteurs qui sont impliqués.
02:25Donc là, il est urgent d'interpeller les auteurs.
02:29Et d'agir.
02:30Et d'agir, et de les sanctionner.
02:32D'ailleurs, on a lancé plusieurs fois une invitation au maire de Grenoble,
02:34parce que ce n'est pas la première fois qu'on parle de la ville de Grenoble.
02:36Donc il est le bienvenu s'il souhaite réagir.
02:39Je ne veux pas qu'on stigmatise sur cette ville, mais force est de constater que...
02:43Le procureur de la République de Grenoble a mentionné le fait
02:45que c'est une ville où on a des ébauches de développement de mafia.
02:49C'est difficile pour les entreprises de travailler à Grenoble sans se faire raqueter.
02:53Ce qui se passe à Marseille est en train de se déployer à Grenoble.
02:57Il est urgent d'intervenir.
02:59L'État français tient encore mieux, en quelque sorte,
03:02que la Belgique, les Pays-Bas ou d'autres qui sont contaminés par le narcotrafic.
03:06Il est vraiment urgent de réagir avant que ça fasse taille d'huile sur d'autres villes encore.
03:11Justement, Jean-Sébastien Ferjou, vous parlez du procureur de la République.
03:15Il était l'invité de Nelly Denac cet après-midi.
03:18Écoutez son constat.
03:19Il s'était exprimé il y a quelques semaines dans les colonnes du Parisien.
03:22Son constat était accablant.
03:23Écoutez ce qu'il répondait à Nelly Denac cet après-midi.
03:27Le narcotrafic est extrêmement présent à Grenoble.
03:31J'ai expliqué que nous avions connu un été particulièrement dense en fusillades
03:35depuis le début de l'année.
03:36Au début de l'année, nous avons déploré une vingtaine de fusillades,
03:39à balles réelles bien évidemment, dans la ville.
03:42Ce qui est beaucoup.
03:43Et cet été, ça a été particulièrement dense.
03:45À un moment donné, vers le 15 août, il y avait une fusillade quasiment tous les deux jours.
03:48Et ça, je ne l'avais jamais vu.
03:49Il y a toujours eu une tradition de grandes délinquances à Grenoble
03:52avec des épisodes extrêmement violents.
03:54Cet été, par contre, les narcotrafiquants ont commis un grand nombre de fusillades
04:00parce qu'il y a des points de deal extrêmement rémunérateurs sur l'agglomération.
04:06Un gros point de deal peut permettre de générer 30-35 000 euros de chiffre d'affaires jour.
04:12C'est très très important et ça permet de rémunérer de nombreux guetteurs
04:18qui sont rémunérés environ 100 euros par jour.
04:20Et qui sont des étrangers en situation irrégulière,
04:23qui sont des mineurs et parfois même des jeunes filles mineures.
04:26Nathan Devers, le constat du procureur de Grenoble est infaillible.
04:31Oui, alors le constat sur l'augmentation du trafic de drogue,
04:35sur la création de quasi-mafias et sur l'insécurité que ça génère,
04:39oui, tout à fait.
04:40Ensuite, je pense que je mettrais deux nuances.
04:43La première sur la question des braquages de fourgons.
04:46Il faut remarquer quand même qu'à l'échelle nationale,
04:48globalement depuis 20-30 ans,
04:51évidemment que le nombre de braquages de fourgons a diminué drastiquement
04:55par rapport à une époque comme celle des années 70 ou 80.
04:58Ça ne veut pas dire que cette délinquance a disparu,
05:01mais ça veut dire qu'elle s'est déplacée vers d'autres types d'actions
05:05qui sont moins, entre guillemets, dangereuses,
05:06qui demandent moins d'organisation, moins de préparation.
05:09La deuxième, c'est qu'Éric Piolle, je pense qu'il est globalement
05:13assez satisfait de certains aspects de son bilan.
05:16Il faut reconnaître qu'ils ont été récemment,
05:18il y a quelques mois, en mai dernier, couronnés de succès sur un aspect.
05:22C'est qu'il y a une revue qui s'appelle la revue Oxford Economics
05:24qui a classé la ville de Grenoble comme la ville du monde où la qualité...
05:29Oui, on en a parlé, on était même surpris.
05:31On en a parlé sur ce plateau.
05:33Exactement, et je pense qu'Éric Piolle, s'il était reçu sur ce plateau,
05:35alors je ne le connais pas, je ne suis pas dans sa tête,
05:37mais je pense qu'il ne vous dirait pas que son action
05:39en tant que maire de la ville a été entièrement négative.
05:42Maintenant, ce qu'il faut dire...
05:43On écoute les habitants de Grenoble.
05:44Bien sûr, mais maintenant, ce qu'il faut dire...
05:46Les habitants, ils ont quand même voté aussi pour lui.
05:49Et ce qu'il faut remarquer, en tout cas,
05:51c'est que l'explosion du trafic de drogue,
05:53on l'observe à Grenoble, on l'observe à Marseille,
05:55on l'observe dans le Var, on l'observe dans le Vaucluse,
05:57on l'observe dans les régions parisiennes,
05:59on l'observe absolument partout,
06:00et je pense que c'est quand même une question surtout nationale,
06:03que même avec un maire qui est extrêmement investi sur la question...
06:05Alors, vous avez raison, la pénisse municipale pourrait être mieux équipée,
06:08armée pour réagir aux...
06:09Des caméras dans la ville aussi.
06:11Bien sûr, plus de caméras dans la ville,
06:12mais qu'à la fin des fins, c'est quand même une responsabilité
06:15qui revient aux politiques nationales et pas tellement aux politiques locales.
06:18Alors là, je suis absolument d'accord avec vous, Nathan.
06:21C'est pour ça qu'il faut absolument que l'État reprenne la main
06:25sur la sécurité et la protection des habitants au niveau local.
06:28Je pense qu'il faut arrêter, parce que sinon,
06:30ça dépend tout simplement des maires et de l'idéologie.
06:32Et ça, c'est extrêmement dangereux et c'est injuste.
06:36C'est injuste.
06:37On a vu aussi des habitants qui ont dit
06:39qu'ils n'arrivent plus à vivre, que leur vie était un enfer, etc.
06:43Comme dans d'autres villes, mon cher Jean-Sébastien Ferjou.
06:49Pour connaître, moi-même, j'ai fait de la politique.
06:52Ce qui est navrant, c'est que,
06:55c'est pour ça que je suis pour qu'on oblige au vote.
06:59Sinon, on paye une amende, mais il faut que les gens votent,
07:02parce que c'est quelque chose d'extrêmement important d'aller voter
07:05et après, il ne faut pas se plaindre.
07:06Mais on voit bien que dans le nombre d'inscrits,
07:08le nombre de votants, c'est vraiment extrêmement intéressant de voir.
07:12Moi, je le vois sur certaines villes
07:13où j'ai travaillé comme déléguée du préfet, notamment.
07:17Eh bien, vous aviez 80 % d'abstention, vous vous rendez compte.
07:20Mais au-delà de ça, moi, je pense que la question de la sécurité,
07:23la protection, c'est quelque chose de fondamental
07:26et qu'il doit y avoir une continuité.
07:28Et effectivement, si l'État reprend la main,
07:30eh bien, il y a des vidéoprotections maintenant partout.
07:33Il y a une police municipale adaptée, armée,
07:36parce qu'on ne peut plus faire autrement.
07:38Et ça peut être sous l'égide, notamment des préfets.
07:41Et n'oublions pas qu'il a été nommé un coordonnateur,
07:44je crois, de la gestion urbaine de proximité.
07:47On parle encore...
07:48Non, le ministre délégué en charge de la politique de la sécurité du quotidien.
07:53Voilà, de la sécurité du quotidien.
07:55Donc, s'il veut vraiment avoir en charge cette sécurité du quotidien
07:58et qu'il y ait un continuum entre la police nationale
08:01et la police municipale, il faut reprendre la main.
08:04Et Thibault Marchandot nous le disait,
08:05les braqueurs sont toujours en fuite
08:07et on se dit que s'il y a eu peut-être plus de caméras à Grenoble,
08:10peut-être que ce serait plus facile aussi de les identifier.
08:14Arthur de Patrigon.
08:15Ce qui est sûr, c'est que s'il y a bien une industrie en France
08:18qui est en plein essor et qui cartonne, c'est l'industrie de la drogue.
08:20Et ce qu'on peut dire, c'est qu'elle se développe quand même
08:22beaucoup plus vite dans les villes dirigées par la gauche.
08:25Ça, c'est juste un factuel.
08:27Si vous prenez les chiffres du trafic de drogue en France,
08:30vous êtes entre 3 et 6 milliards de chutes d'affaires.
08:32Ça vous donne une idée de la pieuvre.
08:34Vous avez 5 millions de consommateurs de cannabis,
08:37600 millions de consommateurs de cocaïne,
08:39400 millions de consommateurs de drogue de synthèse MD, d'ecstasy.
08:42Vous avez 231 000 personnes qui vivent de la drogue,
08:46dont 31 000 personnes qui vivent à temps plein de la drogue.
08:49Donc, ça vous donne une idée du marché.
08:51Et nous, on a un État qui fonctionne
08:53comme si on était au corps autant de la French Connection,
08:56par son organisation, par sa vision.
08:58Ce qui est assez effrayant parce que le trafic de drogue,
09:00aujourd'hui, c'est la pointe du capitalisme.
09:02Regardez à Paris, il n'y a presque plus de points de deal.
09:04Vous savez que ça se développe à Grenoble,
09:07à Angers, à Reims, à Annecy.
09:09Dans des villes moyennes aussi.
09:10Dans les villes moyennes. Et pourquoi ?
09:11Parce qu'en fait, dans les grandes métropoles,
09:13à l'exception de Marseille, qui est un peu différent,
09:15c'est que vous vous passez par des livreurs.
09:17Vous vous faites de livrets de la cocaïne aussi rapidement,
09:19aussi simplement qu'une pizza.
09:20Vous avez des groupes Telegram, des groupes WhatsApp,
09:22vous avez des réseaux comme Kaliwit qui ont été enlevés,
09:25ou vous avez des cartes de fidélité, des codes de parrainage.
09:28Quand un livreur vient chez vous, c'est hyper bien packagé.
09:31Ils sont à la pointe du marketing,
09:32à tel point qu'on a vu la Dezen Mafia,
09:34la mafia algérienne de la drogue,
09:37pour expliquer qu'ils n'étaient pas responsables de la mort du VTC.
09:40C'est-à-dire que ces gens-là sont organisés,
09:41ils ont presque un service marketing.
09:42Ça se trouve, dans deux ans, ils vont porter plainte
09:44à la 17e chambre pour diffamation contre un journal.
09:46Non, mais c'est effrayant.
09:47C'est assuré, mais c'est effrayant.
09:48On en rigole, mais c'est...
09:49Vous avez aussi un autre lien qui est l'immigration,
09:51parce que si vous regardez, l'héroïne.
09:53L'héroïne, ça vient de l'Afghanistan,
09:54ça traverse par l'Iran, les Balkans.
09:56Ça arrive où ? Principalement en France.
09:57Là où il y a les diasporas turcs et albanaises.
10:00Reims, Annecy, Dijon.
10:01Les villes où il y a des diasporas étrangères
10:03concentrent du trafic de drogue.
10:05Vous avez un lien avec l'immigration aussi,
10:06notamment des mineurs isolés,
10:07parce que c'est de la main-d'oeuvre pas chère.
10:09À Marseille, les guetteurs, les choufs, comme on dit,
10:11sont des mineurs isolés,
10:12parce que de toute façon, ils ne coûtent rien
10:14et en plus, ils se font prendre.
10:15Ils ne vont pas balancer l'organisation
10:18parce qu'ils ne connaissent rien
10:19et c'est de la main-d'oeuvre avec un beau turnover.
10:21Et une dernière conséquence qui est dramatique,
10:24c'est que, comme tout occidentaux,
10:26c'est quelque chose...
10:28C'est assez unanime,
10:29c'est qu'on a tous besoin,
10:30on cherche tous des questions existentielles.
10:32Le trafic en drogue,
10:33il a compris que son espérance de vie, c'était 30 ans,
10:35à tel point qu'un gamin de 14 ans devient sicario
10:37et prend des dispositions testamentaires pour sa famille.
10:39Il sait qu'il va mourir.
10:40Sauf que quand il passe par la caisse prison,
10:42là, ça cogite.
10:43Et vous savez ce qui se passe ?
10:44Là, vous avez les islamistes qui débarquent.
10:46Et ça devient un incubateur.
10:47C'est-à-dire qu'en fait, on leur offre une porte de sortie.
10:49Rappelez-vous Mohamed Merah.
10:50Mohamed Merah, il faisait des gofasts avant.
10:52Il n'est pas passé direct par la caisse djihadiste.
10:54Il faisait des gofasts liés avec la pexe et la fice, d'accord.
10:56Mais quand vous les attrapez en prison,
10:59alors peut-être qu'ils vont plus...
11:00S'ils ressortent et qu'ils ne donnent plus de trafic en drogue,
11:02ils deviennent djihadistes.
11:03C'est-à-dire que tu vas mourir,
11:04mais en plus, pour des bonnes raisons,
11:05tu vas aller au paradis.
11:06Vous voyez le niveau, en fait,
11:07et les conséquences ?
11:08On est nés très, très loin.
11:09Je pense qu'on n'a pas pris la mesure encore de ça.
11:11Mais d'autant que, juste d'un mot...
11:13Jean-Sébastien Ferjou.
11:14D'autant que le Hezbollah est un des plus gros cartels au monde.
11:17C'est 20% de la distribution de cocaïne mondiale.
11:19Vous avez raison de le rappeler.
11:20Les liens, ils existent.
11:21Je voulais qu'on écoute Alain Carignan, justement.
11:24Il parle de...
11:25Parce qu'il était maire de Grenoble,
11:26vous le savez, autour de cette table.
11:28Écoutez comment il parle de sa ville.
11:31Écoutez-le bien.
11:32C'est un Far West où seuls les gangsters sont armés.
11:36Puisque le shérif, la police municipale,
11:39n'est pas armée et les peuls s'y refusent.
11:41Là, ce qu'ont vécu les grenoblois,
11:44c'est incontestablement un acte qui les choque beaucoup.
11:48Parce que c'est sur un boulevard, dans le centre-ville,
11:51un matin, en matinée,
11:53avec une balle perdue dans un magasin,
11:55mais on comprend bien qu'elle aurait pu arriver ailleurs.
11:59Donc tout le monde voit bien ce qui peut arriver.
12:01Et si vous voulez,
12:02on a eu il y a quelques semaines la mort,
12:04l'assassinat de Liliane Dejean, en employée municipale.
12:08Et le délinquant qui l'a tuée
12:12a pu partir à pied et disparaître dans la ville.
12:14Là, ils ont pu également disparaître
12:17parce qu'il n'y a pas de réseau de vidéoprotection performant
12:21avec un PC opérationnel
12:23qui permette d'intervenir efficacement.
12:25On est donc dans une situation très difficile.
12:28Eva Tardy.
12:30Juste une petite chose, justement,
12:31quand on explique que tous nos délinquants,
12:33ils se perfectionnent,
12:36ils s'améliorent avec tous les objets modernes qu'ils ont
12:39pour se faire des livraisons, pour échanger entre eux.
12:42Et pendant ce temps, la police complexifie.
12:44La procédure pénale gérée par la police
12:47est de plus en plus complexe et lourde.
12:49On est à une procédure archaïque, complètement préhistorique,
12:52qui nous ne permet pas de marcher à la même vitesse
12:54que les délinquants et que les trafiquants.
12:56Il suffit d'un clic pour se faire livrer du stup
12:59et qu'il faut des mois et des mois de procédure et de papier
13:01pour arriver à une procédure qui va donner quelque chose.
13:05Là, effectivement, le problème,
13:07on est en inadéquation avec l'avancement d'un côté des trafics
13:12et de l'autre, la procédure pénale qui marche à petits pas.