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Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent du budget 2025.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2

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Transcription
00:00Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
00:10Bienvenue sur Europe 1, bienvenue sur CNews.
00:12C'est la dernière ligne droite de votre Punchline Week-end.
00:14Le rendez-vous, vous le connaissez par cœur.
00:16L'équipe qui m'accompagne défine l'âme ce vendredi soir.
00:20Naïmah Mfadel, Louis Loraignel, Nathan Dauvert, Arthur Levatrigan et Jean-Sébastien Ferjou.
00:25On va parler budget, budget, budget, impôts, taxes, économies.
00:29Il va falloir se serrer la ceinture, les amis.
00:31On ne cesse de le répéter, évidemment.
00:33On va revenir sur le budget de l'État, les annonces faites par Michel Barnier.
00:3860 milliards d'efforts à faire.
00:40Augustin Donadieu nous explique tout cela.
00:4440 milliards d'euros d'économies pour l'État et 20 milliards d'euros de recettes
00:48qui ne tomberont pas du ciel, mais bel et bien du portefeuille des Français.
00:53Si vous faites partie des 6 millions d'abonnés à l'électricité bénéficiant d'un tarif fixe,
00:57votre facture va considérablement bondir.
00:59Plus 14% au 1er janvier, soit 175 euros par an en moyenne
01:04pour un couple qui consomme 4,5 mégawattheures par an.
01:08En matière de santé, votre médecin sera moins bien remboursé par la sécurité sociale.
01:1360% du prix de la consultation au lieu de 70.
01:16La part à la charge des complémentaires santé passerait donc de 9 à 12 euros.
01:21Coût estimé de cette mesure pour les mutuelles, 1,5 milliard d'euros.
01:25Votre cotisation va donc augmenter.
01:27Double peine pour les 14 millions de retraités.
01:30Ils devront également participer à l'effort collectif.
01:33La revalorisation de leur pension prévue début janvier est reportée de 6 mois.
01:37Économie attendue par le gouvernement, 3,6 milliards d'euros.
01:41Jean-Sébastien Ferjou, il va falloir se serrer la ceinture.
01:46Ce n'est pas une surprise.
01:48Non, ce n'est pas une surprise parce que des baisses d'impôts non financées,
01:52c'est-à-dire que les gouvernements précédents n'ont pas pris la peine
01:55d'ajuster le niveau des dépenses à celui des recettes,
01:57ça s'appelle tout simplement des hausses d'impôts différées.
02:00D'ailleurs, je trouve ça assez étonnant d'entendre
02:02un certain nombre de gens qui étaient ministres il y a encore peu de temps
02:05venir hurler au scandale parce que les impôts augmenteraient,
02:08mais c'est de facto eux qui ont pris ces décisions-là.
02:11D'autant que le dérapage des finances publiques, il était connu.
02:13Il était déjà évoqué dans un certain nombre d'endroits.
02:16Si on l'évoquait sur Atlantico dès le mois de mars,
02:18j'imagine qu'il y avait d'autres gens à Bercy qui étaient capables de le savoir.
02:22Je ne m'explique pas ce manque de sincérité, de transparence de l'État.
02:26Et dernier point, vous avez retenu l'idée que là,
02:29on va baisser les dépenses publiques, mais est-ce que vous savez
02:31de combien elles vont progresser l'année prochaine dans le budget ?
02:34Elles vont progresser de 2,4 %, parce qu'en fait, quand on parle de baisse,
02:38oui, il y a une baisse, mais on mesure par rapport
02:40à ce que ça aurait été si on ne faisait rien.
02:42Donc là aussi, il y a une entourloupe.
02:43Et pareil, quand on vous parle de baisse des dépenses publiques,
02:45on inclut aussi des choses qui, pour le commun des mortels,
02:48ressemblent à des hausses d'impôts, parce que par exemple,
02:50une exonération, une niche fiscale, vous, vous le voyez comme...
02:53En tout cas, si on vous la supprime, ça va faire monter vos impôts.
02:56L'État, il le voit, lui, comme une dépense fiscale,
02:58donc c'est considéré comme une baisse des dépenses.
03:01Donc il y a des tas de détails de cet ordre-là dans ce budget-là.
03:04Après, ce gouvernement est bien obligé de faire avec la situation de l'État
03:08qu'on lui a léguée.
03:09Il fallait avoir un certain courage pour y aller et pour accepter la mission
03:14et notamment pour reprendre la succession de Bruno Le Maire.
03:16Tiens, cette petite phrase, là, chez nos confrères de France 2.
03:19On ne sait pas ce que ça veut dire, d'ailleurs, de Bruno Le Maire, là.
03:21« La vérité apparaîtra plus tard », dit-il.
03:24On attend les explications.
03:25On nous a caché quelque chose, Louis de Raquel ?
03:27Je pense que la vérité pourra arriver plus tôt que prévu,
03:30parce qu'il y a un certain nombre de parlementaires
03:32qui demandent à ce que Bruno Le Maire soit auditionné
03:35à l'occasion d'une commission parlementaire
03:37pour savoir un peu ce qui s'est passé
03:38et surtout quel était le niveau de connaissance de Bercy
03:41de la situation que tout le monde semble découvrir aujourd'hui.
03:43Mais je pense qu'il y a eu, un, une volonté de dissimuler
03:48qui était au sein de l'ancien gouvernement
03:50et puis dans un contexte où Emmanuel Macron faisait quand même
03:53des annonces quasiment tous les dix jours.
03:55Il annonçait 1, 2, 3, 4, 5 milliards d'euros à chaque fois
03:58et on ne savait pas très bien comment tout ça allait être financé.
04:01Et puis, il y a une responsabilité de la part de, globalement,
04:04quasiment tous les groupes politiques.
04:05Parce que tous ceux qui demandaient de prolonger les aides pour le carburant,
04:097 milliards d'euros,
04:10tous ceux qui demandaient le prolongement des aides,
04:12aujourd'hui sont les premiers à dire
04:14mais c'est inacceptable, comment est-ce que tout ça est possible ?
04:17Et ce qui est vrai, c'est que quand vous êtes dans l'opposition,
04:20à chaque fois vous vous demandez
04:21est-ce qu'il y a une baisse des dépenses publiques
04:23sur des objets politiques très symboliques ?
04:25Alors c'est important,
04:26mais globalement, il y a assez peu de partis politiques,
04:29à l'exception récemment des Républicains, avec Laurent Wauquiez
04:32qui, lui, appelait carrément à des coupes beaucoup plus franches
04:35sur les dépenses de l'État.
04:37Mais je pense que ça va être un grand moment de vérité
04:40parce qu'on ne peut plus jouer,
04:41on ne peut plus faire comme s'il ne s'était rien passé
04:43et en plus tout ça risque de s'amplifier, de s'aggraver.
04:46On est quand même dans l'attente de la note
04:48qui sera décernée par l'agence de notation Fitch,
04:51ça va tomber dans la soirée.
04:53Et je crains, je pense qu'en fait,
04:56ce projet de loi de finances tel qu'il a été présenté,
04:59c'est le début, c'est l'ouverture d'une période
05:02dans laquelle on ne pensait pas...
05:04Vous savez ce qui nous sauve ?
05:05Mais je pense que c'est vraiment le début
05:07d'une grande crise économique et financière.
05:09Ce qui nous sauve, juste d'abord,
05:10c'est le plan de l'agence de notation.
05:11Paradoxalement, c'est le plan du gouvernement précédent
05:13et c'est le prélèvement automatique.
05:14Puisque la France, grâce au prélèvement automatique,
05:16on avait déjà un très bon taux de recouvrement,
05:18mais là on a un taux de recouvrement record.
05:20C'est quasiment le record mondial du recouvrement de l'impôt.
05:22Donc les créanciers ne sont pas très inquiets
05:24parce qu'ils savent que les gouvernements français
05:26peuvent aller taper encore longtemps,
05:27et il y a beaucoup d'épargne accumulée en France,
05:29donc peuvent aller encore taper longtemps
05:30dans le portefeuille des Français pour rembourser la dette.
05:33Donc elle peut continuer dans l'absolue accroche.
05:34Je ne vous dis pas que c'est souhaitable,
05:35je vous dis juste que c'est pour ça que ça marche.
05:37Arthur de Vatrigan.
05:38Arthur de Vatrigan, on est d'un tour de verre juste après.
05:40Michel Barnier l'avait dit lors de son discours de politique générale,
05:43il faut faire beaucoup avec peu en partant de rien.
05:45C'est le bilan d'Emmanuel Macron, part de rien.
05:47Merci pour Adho Kinkéna.
05:48Ça c'est la réalité.
05:49Donc il va falloir serrer la ceinture,
05:51c'est ce qu'il nous annonce.
05:52Certains vont payer d'autres impôts,
05:54c'est ce qu'il annonce aussi.
05:55Donc c'est faire des efforts.
05:56Sauf que s'il n'y a pas de consentement à l'effort,
05:59vous avez une crise de gilets jaunes.
06:01Et pas forcément les gilets jaunes.
06:02Or quand vous regardez dans les lignes du projet de budget 2025,
06:07il y a des choses qui sont injustifiables.
06:10Comment voulez-vous justifier aux Français de faire des efforts
06:12en mettant 520 millions d'euros pour les JO de 2030 ?
06:16Comment le justifier ?
06:17Comment voulez-vous justifier aux Français de faire des efforts
06:19quand le CNC, le budget du CNC,
06:22passe de 746 millions à 780 millions ?
06:25Donc il augmente.
06:26C'est pas comme si le cinéma français brillait par son honnêteté et sa beauté.
06:28Vous me l'accorderez.
06:29Donc ça, ça fait partie du consentement.
06:31C'est-à-dire qu'on fait des efforts très bien,
06:33mais il y en a qui ne vont pas le faire.
06:34Les hauts fonctionnaires,
06:35est-ce que dans la haute fonction publique,
06:36les notes A+, vous savez,
06:38il y a à peu près 120 000 A+,
06:40et 2 millions de A.
06:41Bon, ils servent à quoi si on fait appel à des McKinsey ?
06:43Comment on justifie la facture McKinsey
06:45et en même temps leur salaire ?
06:46Là, il y a des milliards d'économies à faire.
06:48Et pourquoi eux ne le font pas ?
06:49Et pourquoi les Français le font ?
06:50Le problème, il est là.
06:51Le problème, il est là.
06:52C'est qu'il y a une réalité.
06:53Oui, il faut faire des économies.
06:54Il y a 60 milliards d'euros à trouver.
06:56Mais si les Français ne l'acceptent pas,
06:57ils seront dans la rue.
06:58Et les Français se posent la question
06:59de savoir à quels sous ils vont être mangés.
07:01Nathan Devers.
07:02Pour aller dans votre sens sur le fait
07:04que le consentement à l'impôt est aujourd'hui en question,
07:07moi, j'avais entendu cette déclaration
07:09il y a quelques semaines de Pierre Moscovici,
07:11c'est quand même pas n'importe qui,
07:12qui avait dit que le consentement à l'impôt en France
07:15était particulièrement fragile de manière inédite.
07:18Et je pense qu'une phrase venant de quelqu'un comme lui,
07:20c'est assez intéressant,
07:21parce que c'est une sorte d'aveu.
07:22Bien sûr.
07:23Et en effet, quand on regarde l'histoire de France,
07:25les périodes où le consentement à l'impôt
07:27a été vraiment fragilisé,
07:28soit ça débouche à minima sur des Gilets jaunes,
07:31et on ne va pas faire de référence à la Révolution française,
07:33mais ça peut, si vous voulez,
07:35déclencher des crises politiques bien plus graves.
07:37Ensuite, il me semble que si on désigne des responsables,
07:39alors il y aura des commissions,
07:40il y aura des journalistes d'investigation
07:42qui vont travailler, qui savent quoi, etc.
07:43Mais on peut dire qu'il y a deux types de responsables.
07:45Premièrement, évidemment, les gouvernements
07:47que nous avons eus ces dernières années,
07:49ces dernières décennies peut-être,
07:50mais surtout depuis 2017.
07:51Vous l'aviez souligné tout à l'heure,
07:53Emmanuel Macron avait été présenté
07:55comme le Mozart de la France.
07:56On n'arrête pas de le dire.
07:57On peut se dire formidable.
07:58Je reviens là-dessus,
08:00mais toujours le même argument
08:01de la part de ces gouvernements,
08:02c'était toujours de vouloir s'arroger
08:04le monopole de la rationalité.
08:05Quand on les critiquait...
08:07Et de la compétence.
08:08Et de la compétence.
08:09Quand on les critiquait,
08:10c'est qu'on était mauvais en économie.
08:11Ce qui est mon cas, moi je ne suis pas économiste,
08:12mais quand il y avait des économistes
08:13qui proposaient d'autres conceptions
08:15de la dépense publique
08:16et de la répartition des richesses
08:17dans ce pays,
08:18on leur riait un peu au nez.
08:19Et deuxièmement,
08:20c'est aussi un problème de culture.
08:21Cette culture du quoi qu'il en coûte,
08:23c'est-à-dire cette culture
08:24d'une forme de démagogie
08:25de la dépense publique,
08:26où on dépense sans chercher à investir.
08:28Dès lors qu'il y a l'expression
08:30d'une colère en France,
08:31au lieu d'essayer de répondre
08:32à cette colère par des solutions structurelles,
08:34ça veut dire des solutions
08:35dont les effets vont se voir
08:37dans le temps très très long,
08:38peut-être d'ici 20 ans, 30 ans,
08:39on essaye tout de suite,
08:40mu par une sorte de course au sondage,
08:42de logique de la communication,
08:44de logique extrêmement superficielle.
08:45On essaye de colmater le problème,
08:47quitte à lourdir la dépense.
08:48Et évidemment,
08:49je suis obligé de revenir à ça,
08:50ce n'est pas parce que je suis obsessionnel,
08:51mais c'est parce que c'était le moment
08:52qui a...
08:53Ce n'est pas ce que j'ai dit.
08:54Tout ces problèmes,
08:55non mais je le sais,
08:56mais c'était le coronavirus.
08:57Le coronavirus,
08:58ça a été vraiment l'intervention,
08:59le paroxysme de ces trois problèmes.
09:01Et quiconque remettait en cause
09:03ce quoi qu'il en coûte fou furieux,
09:05ça a coûté des centaines de milliards,
09:07le coronavirus.
09:08Sans nous protéger.
09:09Exactement, sans nous protéger.
09:10Et pour colmater une paralysie économique
09:12qui était décidée par le politique
09:14et qui ne créait pas de la richesse.
09:15Et évidemment,
09:16quand on est dans cette situation actuelle,
09:18on est vraiment tenté de repenser
09:20à la manière dont le débat public
09:21avait lieu il y a quatre ans
09:22et à la grande superficialité
09:23et à la facilité
09:24avec laquelle les gouvernants
09:25utilisaient des anathèmes
09:26pour discréditer quiconque
09:27remettait en cause leurs choix économiques.
09:29Vous savez, moi j'aime bien
09:30quand on prend le pouls des Français,
09:31quand on leur pose la question,
09:32parce que ce sont eux
09:33qui sont les plus concernés,
09:34les premiers concernés.
09:35Qu'est-ce qu'ils pensent de ce budget ?
09:37Jean-Laurent Constantini
09:38vous a posé la question,
09:39écoutez vos réponses.
09:42Ça m'a inspiré un peu d'inquiétude
09:44pour moi,
09:45pour les autres,
09:46pour tout le monde.
09:47Ça semble,
09:48je ne sais pas,
09:49j'espère qu'on va réussir
09:51à remonter
09:53toute cette catastrophe budgétaire.
09:55Il fallait évidemment
09:57faire quelque chose
09:59face au déficit,
10:01face à la montée de la dette publique.
10:03C'est un peu flou
10:05depuis un petit temps déjà.
10:07Encore après,
10:09je n'ai pas eu tout le temps de regarder,
10:11c'est encore pas très clair
10:13qui va payer à la fin.
10:15On aimerait bien tous gagner notre vie
10:17et pas être taxés.
10:18Je pense qu'à un moment donné,
10:19il faut arrêter de taxer
10:20les gens qui gagnent leur vie
10:22et de prendre à ceux
10:24qui ne font rien.
10:26C'est important de donner la parole aux Français.
10:29En même temps,
10:30les Français,
10:31je me souviens très bien
10:32quand on posait la question aux Français
10:33après l'élection 2017
10:34sur la mesure qui les avait marquées
10:36parmi tous les programmes
10:37qui leur étaient proposés,
10:38c'était la suppression de la taxe d'habitation
10:40convaincue.
10:41Donc,
10:42il ne faut pas venir pleurer
10:43quand vous votez pour quelqu'un
10:44qui a une taxe
10:45qui n'était pas financée
10:46parce qu'elle n'était pas financée.
10:47Et ça avait déjà été dit à l'époque
10:49quand derrière,
10:50vous avez la facture à payer.
10:51C'est comme les boucliers tarifaires.
10:53Moi, je comprends très très bien
10:55la logique qui consiste à protéger
10:56les plus défavorisés
10:58parce qu'il y a dans ce pays
10:59des gens qui vivent en situation
11:00de très grande précarité.
11:01Oui,
11:02il faut savoir les aider.
11:03Je ne suis pas certain
11:04qu'on ait bien taillé
11:05les boucliers tarifaires
11:06parce que c'est loin comprendre
11:07que c'est juste un changement de chiffre.
11:09Vous ne payez plus
11:10à la pompe
11:11ou sur votre facture de fioul.
11:13Vous le payez sur votre feuille d'impôt.
11:14De toute façon,
11:15il y a un moment,
11:16il faut le payer
11:17parce que souvenons-nous-en,
11:18avec tous ces efforts-là,
11:19le déficit cette année
11:20va être de 100 milliards d'euros.
11:22Ça veut dire 100 milliards d'euros
11:23de dettes en plus
11:25qu'il faudra bien payer un jour.
11:27Mais la taxe d'habitation,
11:28ils vont la payer.
11:29Parce qu'elle a été supprimée.
11:31Elle a été compensée
11:32par l'augmentation
11:33assez drastique de la taxe concière.
11:35Et là, qu'est-ce qu'annonce
11:36Madame Vautrin ?
11:37On va recréer un impôt local.
11:39Un impôt local,
11:40c'est la taxe d'habitation
11:41mais avec un nouveau nom.
11:42Donc un, on supprime
11:43la taxe d'habitation.
11:44Deux, on compense
11:45par l'augmentation de la taxe concière.
11:46Trois, on vous remet
11:47la taxe d'habitation.
11:48C'est ça la réalité.
11:49Et avec le même président
11:50à la tête de ça.
11:51On parle du budget de la justice
11:52parce qu'on va écouter
11:53Didier Migaud
11:54qui s'est exprimé.
11:55Le budget augmente.
11:56Le budget augmente
11:57de 110 millions
11:58passant de 10,13 milliards
11:59à 10,24 milliards.
12:00Mais cette enveloppe
12:01reste moindre
12:02par rapport
12:03à ce qui a été programmé.
12:04Il y a une perte
12:05de 500 millions d'euros
12:06par rapport
12:07à ce qui a été programmé.
12:08On écoute Didier Migaud
12:09et on réagit après.
12:10Parce qu'on a parlé
12:11de l'éducation nationale.
12:12Je voulais qu'on parle
12:13un peu de la justice ensemble.
12:14Versis a pensé
12:15que la justice
12:16doit être considérée
12:17comme une priorité.
12:18Et là, trop fait l'objet
12:19de sous-investissements
12:20et d'abandons
12:21par le passé.
12:22Notre justice manque
12:23cruellement
12:24depuis longtemps
12:25des moyens nécessaires
12:26comme l'ont révélé
12:27les états généraux
12:28de la justice
12:29et qui sont
12:30des moyens nécessaires
12:31pour la justice.
12:32C'est pourquoi
12:33j'ai révélé
12:34les états généraux
12:35de la justice
12:36et si des
12:37efforts budgétaires
12:38importants
12:39ont été consentis
12:40ces dernières années,
12:41je sais que la justice
12:42n'est pas pour autant
12:43réparée.
12:44Et qu'il faut
12:45de longues années
12:46avant
12:47qu'elle ne le soit.
12:48Je crois
12:49qu'on peut arriver
12:50à maîtriser
12:51nos finances publiques
12:52sans sacrifier
12:53le régalien
12:54et particulièrement
12:55la justice.
12:56Je crois
12:57qu'on peut arriver
12:58à maîtriser
12:59nos finances publiques
13:00sans sacrifier
13:01le régalien
13:02et la justice.
13:03La justice,
13:04ça n'est pas
13:05qu'une question
13:06de moyens
13:07et nous pourrons
13:08bien sûr
13:09en débattre,
13:10mais c'est aussi
13:11une question
13:12de moyens.
13:13Jean-Sébastien Ferjou.
13:14Je trouve ça
13:15assez étonnant
13:16de faire ce coup
13:17de rabot
13:18sur le budget
13:19de la justice
13:20parce que,
13:21oui,
13:22il avait augmenté,
13:23mais rappelons-le,
13:24sur 1 000 euros
13:25de dépenses publiques
13:26en France,
13:27il y a 6 euros
13:28qui vont seulement
13:29à la justice.
13:30Quand vous comparez
13:31ces trois postes seulement
13:32sur lesquels
13:33la France investit moins
13:34que la moyenne
13:35de tous les autres pays européens
13:36parce que sinon,
13:37sur tous les postes,
13:38on est ceux qui consacrent
13:39le plus sur l'hôpital public,
13:40sur les commerces,
13:41sur tout ce que vous voulez.
13:42Ces trois postes,
13:43c'est précisément
13:44la justice,
13:45la sécurité intérieure
13:46et les transports.
13:47Est-ce que ça a du sens,
13:48alors qu'il y a
13:49un sentiment d'injustice
13:50ou de mauvais fonctionnement
13:51de la justice,
13:52de faire ce coup de rabot-là ?
13:53D'autant que moi,
13:54je rejoins M. Migaud
13:55sur ce point-là précis.
13:56La justice,
13:57c'est quand même aussi
13:58une question de moyens
14:00quand la consigne officielle,
14:01c'est de ne surtout pas
14:02envoyer des gens
14:03dans les maisons d'arrêt
14:04parce qu'il n'y a pas de place.
14:05Parce que les décisions
14:06que prennent les magistrats,
14:07je ne vous dis pas que certains
14:08ne sont pas inspirés
14:09par leur idéologie,
14:10mais enfin,
14:11il y en a quand même beaucoup
14:12qui se contentent
14:13de gérer la misère.
14:14Donc, je ne comprends pas
14:15la logique qu'il y a
14:16à vouloir être extrêmement martial
14:17au ministère de l'Intérieur
14:18et ensuite,
14:19à ne pas donner les moyens
14:20à la justice nécessaire
14:21qui est la plus pauvre d'Europe.
14:22La plus pauvre d'Europe.
14:23Oui, Regnel.
14:24D'autant plus que j'ai remarqué
14:25que dans le budget
14:29l'aide au développement
14:30a été baissée, je crois,
14:31de 1,3 milliard d'euros
14:33par rapport au budget
14:34de l'an dernier.
14:35Il faut savoir que le budget
14:36de la justice,
14:37c'est un tout petit peu moins
14:38que le montant total
14:39de l'aide au développement.
14:40C'est à peu près entre 12
14:41et 13 milliards d'euros
14:42le montant annuel.
14:43Ensuite, moi,
14:44ce que je regrette vraiment
14:45dans la présentation
14:46de ce budget,
14:47c'est qu'en réalité,
14:48tout est un peu grignoté
14:49un petit peu partout.
14:50Et on voit que le gouvernement
14:52n'a pas mis un élément
14:53en priorité.
14:54Alors, tout le monde
14:55se réjouit.
14:56Oui, le budget
14:57du ministère de l'Intérieur
14:58est sanctuarisé.
14:59On a l'impression
15:00que c'est quasiment une hausse.
15:01Le budget du ministère
15:02des Armées,
15:03même discours,
15:04ce sont les deux seuls budgets
15:05qui réellement sont préservés.
15:06Et ce que je regrette,
15:07c'est que quand on est
15:08dans une situation
15:09comme celle-là,
15:10il vaut mieux tout remettre
15:11à plat et se dire
15:12on va mener
15:13les réformes structurelles
15:14qu'on n'a pas faites
15:15depuis 50 ans.
15:16Et c'était une opportunité
15:17formidable de se dire
15:18nos priorités du moment,
15:19c'est la police,
15:20le régalien
15:21de manière globale.
15:22Et donc, moi,
15:23j'aurais aimé
15:24qu'il y ait vraiment
15:25une augmentation
15:26du budget de la justice
15:27parce qu'on a beau avoir
15:28Bruno Retailleau
15:29qui affiche
15:30un volontarisme
15:31très fort,
15:32on voit bien...
15:33Mais c'est là où on vit,
15:34est-ce qu'il aura
15:35les moyens de sa politique ?
15:36Mais vous avez beau avoir
15:37un ministre de l'Intérieur
15:38extrêmement fort,
15:39puissant,
15:40tout ce que vous voulez,
15:41si derrière,
15:42le parent pauvre,
15:43c'est la justice,
15:44il ne faudra pas pleurer
15:45ensuite pour expliquer
15:46que la justice
15:47ne condamne pas,
15:48la justice n'a pas
15:49assez de moyens.
15:50On entendra toujours
15:51les éternelles phrases
15:52de lamentation.
15:53Et c'est ça que je trouve
15:54un peu dommage
15:55par rapport à l'ambition
15:56qui a été affichée
15:57par Michel Barnier
15:58de vraiment mettre
15:59le paquet
16:00sur ce pôle régalien.
16:01C'est parce qu'il n'y a pas
16:02de priorité politique.
16:03Il n'y a pas de priorité politique.
16:04Le Haut Conseil National
16:05aux Finances Publiques
16:06avait déjà,
16:07du temps du gouvernement
16:08précédent,
16:09considéré que le plan
16:10n'était pas très crédible.
16:11J'ai l'impression
16:12qu'ils considèrent
16:13que celui-là,
16:14déjà,
16:15ils ont inversé la proportion.
16:16Ils disent que ça sera
16:17deux tiers de hausse d'impôts
16:18et un tiers de baisse de dépenses
16:19qui est la proportion inverse
16:20pour des raisons
16:21de méthodologie,
16:22de calcul différente
16:23de celle du gouvernement.
16:24Mais surtout,
16:25on ne peut pas tout faire.
16:26Donc, il faut savoir choisir.
16:27Et si on veut savoir choisir,
16:28il faut aussi regarder
16:29les ordres de grandeur.
16:30Et les deux postes principaux
16:31de dépenses en France,
16:32ce sont les prestations sociales
16:33et la masse salariale publique.
16:34Les fonctionnaires d'État,
16:35collectivités territoriales...
16:36Et je rappelle
16:37ce qu'a dit
16:38Michel Barnier aussi
16:39en disant qu'on n'a pas eu
16:40beaucoup de temps
16:41pour constituer le budget.
16:42Oui.
16:43A qui la faute aussi ?
16:44A qui la faute ?
16:45Pas à lui.
16:46Ils consultent.
16:47Oui, mais ils ont consulté
16:48comme des gens...
16:49Oui, mais enfin bon,
16:50ça a pris du temps.
16:51Donc, évidemment,
16:52on le savait, ça.
16:53En fait, on est toujours
16:54dans une des réformes
16:55contre Thermis.
16:56Alors là, il y a
16:57une urgence de budget,
16:58évidemment,
16:59mais ça n'empêche pas
17:00de penser sur du long terme.
17:01Et c'est vrai que
17:02le garde des Sceaux l'a dit,
17:03il y a une question de moyens
17:04et une question d'hommes.
17:05On passe notre temps
17:06à expliquer qu'il y a
17:07une séparation des pouvoirs
17:08et qu'il y a des hommes
17:09qui jugent,
17:10donc ils sont indépendants.
17:11Mais le problème,
17:12c'est que les hommes,
17:13on ne pose jamais la question
17:14de ces hommes-là.
17:15Et évidemment qu'il y a
17:16une question de moyens,
17:17mais si vous mettez
17:1810 greffiers,
17:19un bureau en or massif
17:20de la magistrature,
17:21je vous promets qu'il ne va pas
17:22être plus efficace.
17:23Donc il faudrait aussi,
17:24en parallèle,
17:25poser la question
17:26de pourquoi il y a une idéologie,
17:27pourquoi cette idéologie
17:28est exponentielle.
17:29Parce que si vous regardez
17:30dans le sceau qui sont syndiqués,
17:31le syndicat de la magistrature
17:32augmente.
17:33Ça représente un tiers
17:34des magistrats syndiqués
17:35et c'est en augmentation.
17:36Et il faudra peut-être
17:37se poser la question
17:38de la réforme
17:39de l'école de la magistrature
17:40ou de la dominisation
17:41de ces magistrats.
17:42Et ce n'est pas indépendamment
17:43du budget,
17:44ça va ensemble.
17:45Dernier mot,
17:46dernier mot, Nathan Devers.
17:48C'est sans doute
17:49un des aspects de la maladie française
17:50qui explique l'augmentation
17:51de la dette,
17:52c'est de croire que
17:53quand il y a un problème,
17:54la solution c'est toujours
17:55d'augmenter le budget
17:56de l'institution en question.
17:57Comme si ça faisait l'économie
17:58d'un changement de doctrine,
17:59d'un changement de mentalité.
18:00Ensuite, moi j'aurais
18:01un désaccord par rapport
18:02à ce que vous disiez,
18:03je ne pense pas qu'on puisse dire
18:04qu'aujourd'hui la justice
18:05soit le parent pauvre du budget
18:06parce que la vérité,
18:07tous les services publics
18:08sont le parent pauvre.
18:09Tout est détouché.
18:10C'est ça le grand paradoxe
18:11de la situation.
18:12C'est qu'on demande aux Français
18:13le message du budget
18:14que ce soit par des taxes,
18:15l'électricité, etc.
18:16Et en même temps,
18:17on leur dit
18:18les services publics
18:19se détériorent année après année.
18:20Est-ce que c'est mal géré ?
18:21Il y a une perte d'argent
18:22en gaspillage
18:23qui est phénoménale.
18:24Et est-ce qu'on a besoin
18:25d'autant de strates ?
18:26C'est-à-dire
18:27la commune,
18:28l'agglomération,
18:29le département,
18:30la région.
18:31Supprimer les régions.
18:32Exactement.
18:33La région et l'agglomération.
18:34Ça a été intense.
18:35Ça a été intense.
18:36On a abordé
18:37beaucoup de sujets.
18:38C'est la fin
18:39de ce punchline week-end.
18:40Je peux fermer ?
18:41Je peux éteindre la lumière ?
18:42Louis de Raguenel ?

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