Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari avec ses invités débattent du budget de l'État 2025 et de la pression de l'opposition sur le gouvernement de Michel Barnier.
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00:00Il est 18h01 et 30 secondes, nous sommes avec André Valléni.
00:04Bonsoir André.
00:05Bonsoir Laurence.
00:05Avec nous, Yoann Uzail, journaliste à CNews.
00:07Avec Jean-Christophe Coluit, policier.
00:09Merci.
00:09Bonsoir.
00:10Naïmane Fadel, essayiste.
00:11Éric Revel, qui est journaliste.
00:13Alors évidemment, mon petit édito sur le thème de Audiard,
00:16faut pas prendre des enfants pour des canards chauvages.
00:18C'est sûr que là, on assiste à un concours assez drôlissime, mon cher Éric Revel.
00:24Sur le budget.
00:24Ah bah oui.
00:25Non mais alors, il y a ceux qui veulent.
00:26Alors j'ai vu qu'André Valléni a sursauté quand j'ai parlé du bilan des socialistes.
00:29Oui.
00:30Il était un peu sévère.
00:32Un peu caricatural.
00:33On n'a pas tout réussi, mais on n'a pas tout raté non plus.
00:35Oui.
00:35Mais enfin, de là à donner des grandes leçons de morale à la terre en pierre,
00:38je pense que voilà, tous ceux qui ont exercé le pouvoir sont mal placés.
00:40Oui.
00:41Mais là, alors on va juste écouter Jordan Bardella.
00:43Parce que ça c'est intéressant.
00:44Le Rassemblement National qui est un peu l'arbitre des élégances.
00:46Mais qui sait très bien que sur le budget, en l'occurrence, ça va passer par le 49-3.
00:50On est d'accord Yoann ?
00:51Ah oui, ça c'est certain.
00:52Alors écoutons le président du Rassemblement National, Jordan Bardella,
00:54qui dit qu'il ne votera pas ce budget.
00:57Ce budget n'est pas un budget de rupture.
00:59Avec la politique d'Emmanuel Macron depuis 7 ans,
01:01c'est un budget qui fait les poches de la France du travail.
01:03Qui va faire peser sur nos compatriotes, sur les classes populaires et les classes moyennes,
01:07une augmentation des taxes de l'électricité, une augmentation du coût du travail.
01:11Et plus largement, il n'y a aucune réforme structurelle dans ce budget.
01:14Donc le Rassemblement National ne votera pas ce budget.
01:16Parce que précisément le vote ou non d'un budget détermine quels sont les partis politiques.
01:20Qu'ils sont des partis d'opposition ou des partis qui sont dans la majorité.
01:23Dans la majorité, il n'y a rien de plus politique qu'un budget.
01:27Et si, encore une fois, M. Barnier persiste dans la voie de la continuité de la politique d'Emmanuel Macron,
01:32alors ce gouvernement tombera.
01:34Et je me réjouis, en tout cas d'ici là,
01:36que le gouvernement nous ait entendu et reculé sur l'augmentation de l'aide médicale à l'État.
01:39Parce que je pense que c'était assez indécent,
01:41au regard des souffrances et de l'urgence sociale de nos compatriotes.
01:43Alors, Éric Revelle, là aussi, il ne faut pas être dupe.
01:46D'abord, les oppositions ne votent pas le budget.
01:49C'est la règle classique.
01:51Déjà, de base.
01:52Vous parliez de canards sauvages tout à l'heure.
01:53Bardella, pas tort, c'est que les canards sauvages vont être plumés.
01:56Les canards sauvages vont être plumés.
01:58Et donc, ils vont voler un peu moins bien.
02:00Parce qu'il y a quelque chose...
02:01Ils sont plus légers.
02:02Ils sont plus légers, parce qu'il y a quand même quelque chose
02:04qu'il faut absolument éclaircir,
02:06et on en a parlé hier aussi, Laurence.
02:08C'est ce qui va se passer sur l'électricité ou le gaz.
02:11Ce qui va se passer sur la taxe de l'électricité.
02:14Donc, non seulement il va y avoir un rattrapage
02:17et la taxe avant la crise va être mise en place,
02:19mais elle va sans doute être augmentée.
02:20Ça, c'est une fonction supplémentaire
02:22sur le pouvoir d'achat des Français.
02:23Maintenant, pardonnez-moi,
02:25mais Michel Barnier...
02:27OK, lui, il n'a pas le choix.
02:29Qu'est-ce qu'il veut qu'il fasse ?
02:30Il n'a pas le choix.
02:31Il n'a pas de majorité pour faire des réformes structurelles,
02:33même s'il en avait la volonté politique.
02:36Par exemple, quand la Cour des comptes
02:37dit qu'il y a 100 000 fonctionnaires de trop
02:39dans les collectivités territoriales,
02:40vous imaginez, Michel Barnier annonçait
02:42la suppression de 100 000 postes dans les collectivités territoriales.
02:44D'ailleurs, un des gros échecs,
02:46puisque M. Valigny expliquait
02:47qu'ils n'avaient pas tout bien fait mais pas tout mal fait,
02:49un des échecs énormes de la gauche et de François Hollande,
02:53c'est la mise en place de ces grandes régions.
02:55Vous savez, les grandes régions.
02:57Ça, ça a été un gouffre ?
02:58Et les agglomérations, les fonctionnaires territoriaux...
03:02Absolument hallucinant.
03:04Maintenant, trois, quatre chiffres pour vous montrer...
03:06Trois, quatre, ça fait beaucoup,
03:07parce que les autres parlent.
03:08Allez, 3 200 milliards de dettes.
03:10Ça, OK.
03:11150 milliards de déficit budgétaire, là.
03:1480 milliards de déficit commercial.
03:16C'est trop. On est perdus.
03:17On prend l'eau de toutes parts.
03:19Et puis, sur les 60 milliards annoncés...
03:21Vous ne m'en rajoutez pas.
03:22Sur les 60 milliards annoncés par Michel Barnier
03:24entre réforme et augmentation des impôts,
03:26on sait déjà que, sur l'augmentation des impôts,
03:29les 20 milliards ou les 25 milliards,
03:30ils ne seront pas.
03:31Ils ne seront pas. C'est absolument impossible.
03:33Bon, il faudra les chercher ailleurs.
03:35Alors, attends.
03:36Je veux revenir à ce qu'on a entendu,
03:37le rassemblement national.
03:3858 de Gaulle.
03:39Non, mais comparez-toi.
03:40Je veux dire parce que la situation ressemble un peu à celle-là.
03:43Il arrive, il revient au pouvoir
03:45dans une situation budgétaire absolument incroyable,
03:47avec des gens comme Pinet et autres,
03:49et il dit que ce sera ou le miracle ou la faillite.
03:52Je crois qu'il n'y aura pas de miracle cette fois.
03:53Yann Uzay, sur le rassemblement national,
03:55c'est une posture, honnêtement.
03:57Ils savent très bien qu'ils ne vont pas
03:59dégainer la censure sur le budget.
04:01C'est-à-dire qu'ils ne voteront pas le budget.
04:04Oui, ils ne voteront pas le budget.
04:05Mais, à un moment, est-ce qu'ils...
04:08Imaginons, il n'y a pas de 49.3.
04:10Il n'y a pas de 49.3. Ils ne votent pas le budget.
04:12Est-ce qu'ils s'abstiennent ou est-ce qu'ils votent contre ?
04:13Parce que s'ils votent contre, là, ça change tout.
04:15Le budget n'est pas adopté.
04:16Si le gouvernement utilise le 49.3,
04:19il engage sa responsabilité.
04:21Donc, soit on vote pour faire tomber le gouvernement
04:24et le budget n'est pas adopté,
04:25soit on vote pour que le gouvernement reste
04:27et le budget est adopté.
04:29Vous comprenez ce que je veux dire ?
04:30Ils vont être confrontés à un choix.
04:31Soit ils feront tomber le gouvernement,
04:33soit ils feront adopter le budget.
04:34Enfin, ils n'auront pas le choix.
04:35Ce sera l'une des deux solutions.
04:37Soit on adopte le budget, soit on fait tomber le gouvernement,
04:39si c'est un 49.3.
04:40Ça ne peut être que l'une de ces deux...
04:42André Valigny, est-ce que ce n'est pas un peu le bal des hypocrites,
04:44cette histoire ?
04:45Oui, bien sûr.
04:46Moi, c'est mon sentiment.
04:47C'est le bal des hypocrites.
04:48Les oppositions de droite comme de gauche
04:50disent que le gouvernement agit mal
04:53et en fait, elles n'ont pas vraiment de solution
04:55pour agir autrement que ce que fait le gouvernement.
04:57Moi, je pense, parce qu'Éric Revelle parlait de 58,
05:00je pense que les grandes réformes...
05:01Moi, je parlais surtout de Fonço Hollande.
05:04Alors, sur la réforme territoriale,
05:05je suis bien placé, sans le dire.
05:07C'est pour ça que je vous interpellais.
05:08Pour en parler...
05:09André Valigny.
05:10Les économies attendues
05:11n'ont pas été au rendez-vous
05:12à cause du fait que les élus n'ont pas saisi
05:16toutes les opportunités qu'on leur donnait.
05:18Parce que moi, j'ai un exemple à vous donner.
05:19Et pourtant, Dieu sait, si je ne suis pas toujours d'accord avec lui,
05:21Laurent Wauquiez, mon président Auvergne-Rhône-Alpes,
05:24a dit, lui, qu'il avait fait des économies
05:26et que la fusion de l'Auvergne et de l'Rhône-Alpes
05:29avait permis de faire des économies.
05:30C'est peut-être la différence...
05:31Des économies d'échelle, des économies sur la gestion,
05:33des économies sur les ressources humaines.
05:35Donc, quand les élus veulent faire des économies,
05:37ils peuvent en faire.
05:38Il faut la volonté politique.
05:40On en revient toujours au même.
05:41Quand je faisais le département de l'Isère,
05:42j'ai fait des économies.
05:43Un tout petit mot, Naïma ?
05:44Sur 58.
05:45Parce qu'après, je veux qu'on décroche les preuves.
05:47Non, mais 58, non, c'est pas le même cas de figure.
05:49Arrêtez.
05:50Ça ressemble de plus en plus.
05:52André, moi, je vais juste parler de la commune
05:54et de l'agglomération ou les intercommunes.
05:58Ça, c'est extrêmement intéressant,
06:00parce que toutes les compétences
06:02qui devaient être communes aux différentes villes,
06:05il devait y avoir transfert au niveau de l'agglomération.
06:07Sauf qu'en réalité, ils ont transféré,
06:09mais ils ont gardé les compétences.
06:11Et tu te retrouves même avec une difficulté.
06:13C'est-à-dire qu'en fait, il y a des bagarres
06:15même au niveau des compétences de chacun.
06:17Tout dépend de la volonté des élus.
06:19Donc en réalité, tu as eu même plus 44 %
06:22au niveau de la fonction publique territoriale
06:24et plus 35 % au niveau de la fonction publique hospitalière.
06:28Donc en réalité, et en plus,
06:30tu as aussi le département et la région.
06:33Le département, il est proche des habitants,
06:35mais la région, c'est tellement éloigné.
06:37Peut-être qu'il faut garder juste la commune et le département.
06:40Bon, voilà, c'était les propositions de Neymaine Fadel,
06:42candidate pour 2027.
06:43On va juste écouter les Français
06:45sur le rétro-pédalage de l'Elysée.
06:47Je le moquais un tout petit peu.
06:48Et du Parlement qui avait, dans un premier temps,
06:50une augmentation de leur budget,
06:51puis bon, quand même, ils ont été un tout petit peu gênés.
06:54Ils y ont renoncé.
06:55Écoutez la réaction des Français.
06:56Pas dupe, évidemment.
06:59Moi, je pense que l'exemple vient d'en haut, exactement.
07:01Et c'est une bonne chose que l'Elysée montre l'exemple.
07:04L'exemplarité, comme il disait Macron.
07:06L'exemplarité.
07:07Pour une fois, je suis d'accord.
07:08C'est de l'austérité qui se prépare, de toute manière.
07:11Non, je pense que le fait que ça a été régularisé à la baisse,
07:13c'est peut-être une bonne chose aussi
07:15pour les Français aussi, peut-être.
07:17Donc, c'est bien.
07:19C'est aussi plus de la conscience.
07:20La conscience politique, je pense.
07:22C'est plus pour dire, voilà, on fait un effort,
07:24donc essayez de moins vous plaindre, entre guillemets.
07:26Après, est-ce que c'est vraiment ce qu'ils souhaitaient ?
07:29Ça...
07:30Je sais pas si c'est un bon message.
07:31C'est peut-être un peu de paraître
07:35pour rassurer les gens.
07:37Mais bon, je pense pas que ça va aboutir à grand-chose.
07:40Voilà pour ces réactions de Français
07:41recueillis par Stéphanie Roquet dans les bouches de Rhône.
07:44Mais en fait, en réalité,
07:45il n'y a pas de baisse du budget de l'Elysée.
07:48Ils restent au même niveau.
07:49Ils sont isolés.
07:50Il ne suivra pas l'augmentation de l'inflation.
07:53Le budget de 2025...
07:54Les 2 % de l'augmentation de l'inflation ?
07:55... de 2024.
07:56Non, elle est beaucoup moins, l'augmentation de l'inflation.
07:58Oui, comme moi, elle est de 1...
08:00Non, l'inflation sera de 2 %, je crois.
08:031,2.
08:04Et vous voyez augmenter le budget de 2,7.
08:062,5, voilà.
08:07Donc là, ça n'augmentera pas.
08:08Mais on entendait ce jeune homme qui disait
08:11peut-être que ça permettra d'améliorer
08:14le niveau de vie des Français.
08:15On parle de 3 ou 4 millions d'euros.
08:17Ça ne changera absolument rien.
08:18C'est symbolique.
08:19On est uniquement dans le symbole.
08:20Je suis d'accord.
08:21C'est l'exemple.
08:22Mais ça me semble quand même tellement anecdotique
08:24compte tenu des difficultés que nous connaissons par ailleurs.
08:27C'est vraiment...
08:28Oui, mais le symbole...
08:29C'est rien.
08:30C'est le symbole, mais...
08:31André Vallini.
08:32Non seulement le symbole a beaucoup d'importance,
08:34mais en plus, le budget d'Elysée a beaucoup augmenté sous Macron.
08:37Beaucoup.
08:38Quand vous prenez les chiffres Sarkozy-Hollande-Macron,
08:41les dépenses de l'Elysée ont explosé sous Emmanuel Macron.
08:44C'est la Cour des comptes qui l'a dit.
08:45Bon.
08:46Alors ça, Jean-Christophe Couvry,
08:47vous voulez bien récupérer pour la police les budgets ?
08:50On va faire une cagnotte Titchi bientôt
08:52parce qu'on va bientôt rouler sur les jantes.
08:54Non, mais sérieux.
08:55Enfin, je veux dire, c'est normal que tout le monde
08:57se serre la ceinture.
08:59Quand on demande aux Français de se serrer la ceinture...
09:01Quand je regarde, parce qu'en fait, le budget 2025,
09:03c'est un plan d'austérité qui cache son nom.
09:05On va lire un plan de rigueur.
09:07Attendez, l'austérité, c'est autre chose.
09:08L'austérité, c'est autre chose.
09:10C'est les couplaires dans la fonction publique.
09:12On n'y est pas.
09:13On doit récupérer 60 milliards d'euros.
09:15Deux tiers des efforts, c'est la dépense publique,
09:17donc 40 milliards d'euros.
09:18Un tiers, c'est pour la dépense de l'État, 20 milliards d'euros.
09:20À la fin, c'est encore une fois la fonction publique,
09:23les fonctionnaires qui vont devoir se serrer la ceinture.
09:25L'austérité, les salaires des fonctionnaires diminuent.
09:27C'est ça, l'austérité.
09:28On n'y est pas.
09:29Dieu merci, on n'y est pas.
09:31Ils diminuent quand même puisqu'ils n'augmentent jamais.
09:33En fait, on s'est serré déjà la ceinture.
09:35Pendant 10 à 15 ans, on s'est serré la ceinture
09:37sur les points d'indice.
09:38Là, ils ont été obligés de nous faire un rattrapage
09:40avec l'inflation.
09:42Et là, aujourd'hui, on nous dit, encore une fois, c'est terminé.
09:45Les tassements de grilles vont se faire
09:47parce qu'on augmente le SMIC,
09:48mais justement, les bas salaires des fonctionnaires
09:50vont se tasser, etc.
09:51Et donc, oui, on va être encore le danon de la farce.
09:53Et qui va demander, et on le voit,
09:55quand il y a eu la crise de la Covid,
09:57quand il y a des grands événements, etc.
09:58vers qui on se tourne ?
09:59Le dernier espoir, c'est toujours la fonction publique,
10:01les fonctionnaires.
10:02Et là, on va encore réduire.
10:03Alors, moi, je veux bien qu'on réduise,
10:04mais à un moment donné, on ne va plus pouvoir
10:06donner vraiment ce qu'attendent les Français.
10:07J'entends, Jean-Christophe, mais ce que nous dit Eric,
10:08c'est que la facture d'électricité, c'est pour tout le monde.
10:10La facture de gaz, c'est pour tout le monde.
10:12Ils ont le bon de vous dire.
10:14Mais il y aura, forcément.
10:15Sur l'abonnement, visiblement,
10:17il peut y avoir une hausse sur l'abonnement.
10:18En fait, sur le prix de l'abonnement,
10:20ils vont remettre la TVA de 5,5 à 20.
10:22Le pouvoir d'achat des Français.
10:23Et en réalité, vous allez voir que quand on...
10:25Il y a une note qui a été faite par un organisme
10:27très sérieux, qui montre qu'en réalité,
10:29ce qu'on nous a vendu, 40 milliards de réduction
10:31de dépenses publiques et 20 milliards
10:33d'augmentation d'impôts, c'est plutôt le contraire.
10:35Il y a beaucoup plus d'augmentation d'impôts
10:37cachés qui nous arrivent,
10:39avec des ballons, vous savez,
10:41qui sont lancés, Mme Pannier-Runacher,
10:43qui avait imaginé une augmentation du prix du gaz,
10:45qui a été démentie.
10:47En réalité, vous allez voir...
10:49Il va y avoir un débat au Parlement, quand même.
10:51Non, mais ce n'est pas anecdotique.
10:53Il va y avoir un débat,
10:55ça ne sera peut-être pas accepté.
10:56Peut-être que le gouvernement va revenir dessus,
10:58sous la pression du Rassemblement national,
10:59ou de je ne sais qui.
11:00Il y a un débat, il ne faut pas l'oublier.
11:01Donc, chacun montre ses mots.
11:03Avec tous ces amendements,
11:04il y en a 1700 ou 1800,
11:06avec tous ces amendements,
11:07qu'est-ce qu'il restera des 60 milliards ?
11:08Je demande à voir.
11:09Peut-être quelques dizaines de milliards.
11:11Et puis derrière, n'oubliez pas une chose,
11:12vous avez deux...
11:14Il y a deux chasseurs qui guettent
11:15les canards sauvages d'État.
11:17Il y a la Commission de Bruxelles.
11:19On est quand même sous le coup
11:20d'une procédure pour déficit excessif.
11:23Je veux dire, on est traités
11:24comme si on était la dernière économie
11:26de la zone euro, quasiment.
11:27Et puis, attendez...
11:28Vous savez pourquoi non ?
11:29Parce qu'ils savent qu'on sait prélever l'impôt.
11:30Oui, c'est ça.
11:3199,5 %, on sait prélever l'impôt.
11:34Mais c'est la grande différence
11:36avec la Grèce, mon cher.
11:37Vous le savez parfaitement.
11:38On sait que les Français payent.
11:40On est quand même dans cette seringue-là.
11:43Et puis, il y a autre chose quand même,
11:45même si on passe à travers
11:47des fourches codines pour l'instant,
11:48c'est la sanction quand même
11:49des agences de notation.
11:50Si on augmente le coût du crédit
11:52pour les emprunts d'État,
11:54je peux vous dire que là,
11:55ça va être le sauf qui peut.
11:56Et puis, n'oubliez pas une chose
11:57qui est quand même terrifiante,
11:58c'est que le service de la dette,
12:00c'est-à-dire les AGO de la dette,
12:01sera supérieur au budget
12:03de l'éducation nationale
12:04dans quelques années.
12:05On en est là, si vous voulez.
12:06Miracle ou la faillite,
12:07il n'y aura pas de miracle.
12:08Vous voyez, Laurence,
12:09on parle de la symbolique.
12:10On a beaucoup parlé aussi
12:12de l'aide médicale d'État
12:13qui était en augmentation.
12:15Et là, je crois que le gouvernement
12:16est revenu dessus.
12:18Mais vous vous rendez compte,
12:19on dit qu'on va augmenter
12:21l'aide médicale d'État,
12:22le budget de l'aide médicale d'État,
12:23et à côté, on dit qu'on va baisser
12:25le remboursement des frais médicaux
12:27des Français.
12:28Vous vous rendez compte
12:29de ce que ça fait ?
12:30Oui, mais c'est logique.
12:31S'il y a plus d'immigrés,
12:32le budget de l'AME augmente.
12:33C'est mécanique.
12:34Plus on accueille d'immigrés,
12:35plus le budget de l'AME
12:36augmente au niveau.
12:37Non, parce que le panier...
12:38Excusez-moi, Johan, le panier,
12:39vous vous rendez compte ?
12:40Vous pouvez vous refaire le nez,
12:42vous refaire coller les oreilles,
12:44vous pouvez vous poser un...
12:46Ça, ça va, c'est exclu, ça.
12:47Non, mais aujourd'hui,
12:48on le fait encore.
12:49Donc, vous vous rendez compte ?
12:50Vous pouvez refaire les dents
12:52sans rien payer,
12:53alors qu'aujourd'hui,
12:54il y a des gens qui s'endettent.
12:55Vous imaginez ?
12:56Mais qui ne se font pas soigner
12:57les dents.
12:58Mais qui ne se font pas soigner,
12:59n'y arrivent pas.
13:00Vous voyez, moi, je travaille
13:01avec des moyens.
13:02On voit des personnes âgées aussi
13:03qui ne peuvent pas se refaire
13:04les dents.
13:05Donc, il y a quand même
13:06quelque chose
13:07qui est complètement aberrant.
13:08C'est la pause.
13:09En fait, c'est même
13:10une discrimination.
13:11Il y a aujourd'hui
13:12une discrimination
13:13en défaveur des Français.
13:14On aura l'occasion d'y revenir.
13:15Ça dure jusqu'à quand,
13:16l'histoire du budget ?
13:17Jusqu'à mi-décembre.
13:18Mi-décembre.
13:19Allez, on en parlera
13:20pas tous les jours, promis,
13:21mais on en parlera quand même.
13:22À tout de suite
13:23dans le punchline
13:24sur CNews et Europe.