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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des attentes des Français sur le nouveau gouvernement.
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Transcription
00:00Qu'en pensent les Français ? Moi, c'est la vraie question que je me pose.
00:03Qu'est-ce qu'ils pensent de ces nominations ? 39 ministres.
00:06Au moment où on leur dit, Catherine, il va falloir vous serrer la ceinture,
00:09on va couper dans les dépenses publiques, on ne sait pas lesquelles, on est bien d'accord,
00:12les impôts vont augmenter, 39 ministres.
00:15Qu'en pensent les Français ? Ils ont répondu à Jean-Michel Decaze à Nantes.
00:19Écoutez leur réaction.
00:21Qu'ils fassent quelques choses sur notre pouvoir d'achat, là.
00:23Je vais à l'école, je suis étudiant et c'est compliqué, c'est compliqué de se loger,
00:27c'est compliqué de tout, les loisirs, de manger, tout ça.
00:31Éviter les augmentations d'impôts pour les petits salaires.
00:35Plutôt taxer les gros salaires.
00:37Donc, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire de ce côté-là.
00:40Les priorités pour moi, c'est l'inflation et le pouvoir d'achat.
00:42Il faut vraiment qu'on trouve des solutions pour qu'on ait un peu moins la corde
00:45de ces retours du coût à la fin du mois.
00:47Et puis, je pense qu'il faut remettre aussi du budget à la racine,
00:52c'est-à-dire au niveau de l'éducation ou même de la sécurité.
00:55La sécurité, on ne peut plus sortir, on a peur, il y en a marre.
00:59Les villes appartiennent à des voleurs, à des gens comme ça.
01:07Et nous, on n'a plus le droit de sortir, beaucoup de femmes ne sortent plus le soir.
01:11Je sors deux fois par mois, la peur au ventre, parfois en attendant l'autobus, c'est la barbe.
01:17Pour ses habitants de Nantes, avec Ravel, qui disaient...
01:20Je ne sais pas qu'il y ait 39 ministres, parce que d'abord, Jacques Chirac, il y en avait 42,
01:25le gouvernement Juppé...
01:27Mais la France n'était pas en faillite, Catherine ?
01:29Non, non, mais je veux dire, en tous les cas, Alain Juppé avait augmenté tous les impôts,
01:34dont des plafonnées, il faut le rappeler, que l'ISF, et ça lui avait valu beaucoup d'ennuis.
01:40Mais non, je veux dire, ce n'est pas ça, le problème.
01:43Aujourd'hui, il y a 39 ministres, parce que c'est une coalition.
01:47C'est une coalition, et qu'il faut, pour tout le monde...
01:50Vous pensez bien que Michel Barnier, il connaît les RPR, il ne connaît personne.
01:54Chez la Renaissance, enfin, la Renaissance s'appelle maintenant EPR,
01:58donc évidemment, on lui a fait des propositions, des suggestions,
02:02il a choisi, mais pas vraiment choisi, parce qu'il a choisi des gens qu'il ne connaissait pas.
02:08D'ailleurs, des gens que personne ne connaît, et qui seront certains.
02:11On en connaîtra certains, et d'autres qu'on ne connaîtra pas,
02:13mais dans chaque gouvernement, il y a des gens qui arrivent et qui partent,
02:16et on ne les reconnaît pas dans leur...
02:18C'est très juste, ce n'est pas un gouvernement...
02:20Sur ce que disent les Français aussi.
02:22Ce n'est pas un gouvernement pour fixer un cas politique,
02:24c'est un gouvernement pour tenter de résister le plus longtemps possible
02:26à une censure à l'Assemblée nationale.
02:28Ça n'a rien à voir.
02:29Sur ce que disent les Français, c'est très bien résumé.
02:31Inflation, pouvoir d'achat...
02:33Sécurité.
02:34Sécurité.
02:35Vous savez, vu l'état des finances publiques françaises,
02:3839 ministres, ce n'est pas ça qui fait malheureusement...
02:43C'est très symbolique, vous avez raison.
02:45La force de l'exemple.
02:46Ce qu'on veut, c'est savoir quelle efficacité va avoir ce gouvernement.
02:48Il pourra entreprendre...
02:49Il n'y a pas du tout une réforme.
02:50Il n'y a pas du tout de boulot, en plus.
02:51Attendez, si, mais si.
02:54Ce qu'on veut de les Français, c'est voir s'ils auraient une efficacité.
02:57Mais je vous donne mon billet pour les raisons qu'on évoquait à l'instant
02:59et que Catherine Ney évoquait très bien.
03:01Comme ce n'est pas un gouvernement de projet politique,
03:04de toute façon, il n'y aura aucune réforme.
03:06Il n'y aura aucune réforme.
03:07Donc, en fait, on ne va pas réduire la dépense publique...
03:10C'est très encourageant ce que vous dites, Eric.
03:11Très encourageant.
03:12On ne pourra qu'augmenter les impôts, c'est tout.
03:15Oui, tout le monde le sait, oui.
03:16Juste, parce qu'il faut quand même faire rire tout le monde.
03:19Non, mais...
03:23Allez, c'est le quart d'heure, Eric Ravel.
03:25Michel Barnier, qui, avec un ton ferme, explique que la situation budgétaire
03:29de la France est très grave.
03:30Très grave.
03:31Et vous avez le nouveau ministre des Finances, Antoine Armand,
03:34qui explique devant un Bruno Le Maire, j'imagine, ravi,
03:37qu'il est très heureux d'hériter du bilan de Bruno Le Maire.
03:39Mais attendez, ça ne fait rire personne, je vois bien.
03:42Non, vous faites un bide, Eric, vous faites un bide total.
03:45En tous les cas, pas le Premier ministre, parce qu'il s'est exprimé
03:48sans lui demander son avis.
03:50Et là, je crois qu'il s'est...
03:52Ah, vous parlez de l'interview au journal du dimanche ?
03:54Ah oui, j'ai joué les coups.
03:56André Vallini, qu'est-ce que vous pensez de ces échanges ?
04:01Moi, je pense que les réformes structurelles,
04:03les grandes réformes de fonds, par définition impopulaire,
04:06ne sont possibles qu'en cas de changement de majorité.
04:09D'accord.
04:10Après des législatives, qui suivent une présidentielle ou pas, d'ailleurs.
04:13En 1981, la décentralisation, elle a eu lieu.
04:16Après la victoire de Mitterrand, les grandes réformes, je le répète,
04:19ne sont pas possibles au long cours, encore moins avec un gouvernement
04:22aussi faible, avec une assise à l'Assemblée nationale aussi fragile.
04:25D'ailleurs, il n'est pas majoritaire à l'Assemblée.
04:27Donc, je crains qu'Eric ait raison et que le gouvernement
04:30se contente, s'il y arrive, de faire voter son budget
04:33et ensuite de gouverner au fil de l'eau.
04:35Ça arrive aussi lorsqu'il y a cohabitation.
04:37Joseph Macescaon.
04:38Parce qu'en 86 et 88, on ne peut pas dire qu'il n'y ait rien eu.
04:41Ah oui, changement de majorité.
04:43Oui, changement de majorité.
04:44Oui, mais il y avait une majorité.
04:45Il y avait une majorité, Joseph.
04:46Là, il n'y en a pas eu.
04:47On ne peut pas dire qu'il n'y avait rien eu.
04:48Louis Dregnel, qui réclame la parole.
04:49Difficile.
04:50Non, je la réclame.
04:51C'est un tour de caliméro.
04:53Vous êtes bien placé, cher Eric.
04:55Allez, Louis, allez-y.
04:56Mais quand vous êtes faible, comme Michel Barnier,
04:58vous ne pouvez pas choisir votre gouvernement.
05:01Il y en a 39, mais s'ils étaient 15,
05:03aujourd'hui, il n'y aurait toujours pas de gouvernement
05:05parce qu'à 15, il n'est pas capable d'avancer
05:07et de former un semblant de coalition.
05:09Très bien. Va pour 39.
05:10Le seul objectif, c'est simplement de sortir
05:12de la période d'arrêt total de la vie politique
05:15et donc d'essayer de créer un semblant de quelque chose.
05:18Ensuite, ce gouvernement tiendra,
05:20tiendra pas, sera renversé.
05:21Moi, je trouve que c'est assez démago
05:22de simplement s'arrêter sur le chiffre 39.
05:25Les Français, ce qu'ils demandent...
05:26Alors, si c'est démago,
05:27où est-ce qu'ils vont faire des découpes
05:29dans les dépenses publiques ?
05:30Allez, donnez-moi un point de coupe
05:33dans les dépenses publiques.
05:34Non, mais j'aime bien quand on nous dit...
05:36Lesquelles ?
05:37Comment ?
05:38Lesquelles ?
05:39Vous n'êtes pas au gouvernement, Louis Draxel.
05:40Non, je ne suis pas au gouvernement.
05:41Mais donnez-moi une piste d'économie
05:43qui a été évoquée.
05:44On peut renforcer le conditionnement
05:45d'un certain nombre d'allocations.
05:46Il y a plein de choses.
05:47La lutte contre la fraude sociale,
05:48vous l'évoquiez tout à l'heure.
05:49Non, mais il y a des choses qu'on peut faire,
05:51même simplement en luttant contre ceux qui abusent
05:53avec les cartes vitales sur l'UMRR.
05:55On est à 3 000 milliards de dettes.
05:57Je sais bien, Laurence.
05:58On doit trouver 20 milliards d'économies.
05:59D'accord, mais ça, c'est la responsabilité
06:00des politiques.
06:01Ce n'est pas sérieux.
06:02Juste une dernière chose, Laurence.
06:03Ce n'est pas sérieux.
06:04Les gens qui s'attendent à ce qu'il y ait
06:05des grandes réformes,
06:06et je rejoins ce que disait Éric Reuvel,
06:07il n'y aura rien du tout.
06:09Il n'y a pas de majorité absolue
06:11de l'Assemblée nationale.
06:12Allez, Catherine Ney.
06:13Messieurs, Madame Ney parle.
06:14Ils sont condamnés à avancer tout doucement.
06:18Catherine Ney ?
06:19On l'a vu hier soir, il est calme,
06:22il dit qu'il veut gouverner dans la concorde,
06:25la cohésion.
06:26C'est vrai qu'il avait envie d'avoir des gens
06:28dans lesquels il a confiance,
06:30qu'ils ne parleront pas trop.
06:32Pas d'esbrouf, Laura Théby.
06:33Pas d'esbrouf.
06:34Bon, il a aussi averti les Français
06:35qu'il ne serait pas candidat, lui,
06:37en 2000, dans deux ans, dans trois ans.
06:40On verra.
06:41Non, je veux dire là que si…
06:43Il le dit plusieurs fois.
06:44Il le dit plusieurs fois, non.
06:45Non, non, non.
06:46Il l'a dit hier.
06:47Mais je veux dire, ce qui est incroyable,
06:48il arrive et on voit qu'il marche.
06:50On ne sait pas si c'est un tapis
06:51de pommes de banane ou de bon.
06:53Parce que ça éclate de partout.
06:54Et tout le monde s'y met,
06:55médias y compris,
06:56que quoi qu'il fasse, il va rater.
06:58Moi, ça me rappelle quand le général De Gaulle,
07:01enfin là, trouvait que les médias étaient…
07:03Enfin, en général, le média, c'était le monde.
07:05Et il s'en prenait à Hubert Vermeer,
07:07le patron, pour dire, c'est monsieur,
07:09il faut que ça rate.
07:10Tout ce que je fais, ça doit rater.
07:11Mais on a l'impression,
07:12je ne sais pas s'il fera un peu ou beaucoup,
07:14mais déjà, à peine,
07:15déjà, on dit il veut en faire un peu,
07:16mais ça va rater.
07:17Il faut lui donner…
07:18Il faut voir.
07:19Il faut attendre.
07:20On se retrouve dans un mois.
07:21On va dire, est-ce que vraiment,
07:22il a tout raté ?
07:23Est-ce que son discours de politique générale,
07:26c'est vraiment raté ?
07:27C'est un rendez-vous.
07:28Comment ? C'est un rendez-vous.
07:29Vous avez raison de tenser les journalistes.
07:31L'équation, pour l'instant, numérique,
07:34elle est très compliquée.
07:36Et on a du mal à voir
07:37comment on peut lancer des nouveaux projets.
07:39Comme disait André Valigny,
07:40c'est des choses plutôt de début de quinquennat,
07:42début de mandat.

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