Les Vraies Voix - Émission du 16 août

  • il y a 2 semaines
Les Vraies Voix avec Pierre Clairé, directeur adjoint des études du think tank Le Millénaire ; Aurore Boyard, avocate experte en violences intrafamiliales, spécialiste en droit de la famille, écrivaine ; Jean-Marc Governatori, élu niçois et co-président d'Écologie au centre ; Général François Chauvancy, consultant géopolitique et rédacteur en chef de la revue Défense de l'Union IHEDN ; Dany Dann, vice-champion olympique de breaking aux JO de Paris 2024 ; Thomas Guénolé, politologue.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-08-16##
Transcript
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:00:04Bonsoir à tous, encore une semaine des Vraies Voix de l'été qui se conclut.
00:00:09Ben oui, un vendredi annonciateur de bouchons sur les routes, mais tout va bien, le prix
00:00:14de l'essence baisse, restons positifs.
00:00:17C'est le principe de l'émission, sérieux mais souriant.
00:00:20Venez défier nos éditorialistes sur l'actualité via le standard de Sud Radio 0826-300-300,
00:00:27ici c'est du parlons vrai.
00:00:29Alors nos Vraies Voix ce soir, vous savez, c'est la formule été, donc des fois on
00:00:33s'autorise un petit peu des libertés, alors à distance, mais je suis tellement content
00:00:39de la voir, Aurore Boyard, bonsoir Aurore, je dis à distance oui, parce qu'on va le
00:00:43voir, on appelle ça la visio, vous êtes où exactement Aurore, bonsoir.
00:00:47Bonsoir, je suis à Toulon, dans le sud de la France, et nous avons eu un très très
00:00:52gros orage ce matin, mais maintenant tout va bien, il fait très beau.
00:00:56Oui en fait, je rappelle que vous êtes avocate, experte en violence intrafamiliale, spécialiste
00:01:01du droit de la famille, écrivaine aussi, et je voulais justement que vous nous confirmiez
00:01:06les prévisions de Rémi André, parce que nous, Rémi nous dit des choses, mais vous
00:01:10au moins comme ça vous dites, bah oui, à Toulon c'était le cas.
00:01:13Bon, prête pour débattre, Aurore Boyard, vous avez, alors ils sont en studio tous les
00:01:17deux, un habitué, Jean-Marc Governatori, élu écologiste niçois et coprésident d'écologie
00:01:23au centre, vacances et toujours la veste verte.
00:01:26Ah et comment ? Fidèle.
00:01:27Fidèle à la veste verte et fidèle aux vraies voies.
00:01:30Exactement.
00:01:31Bon, Jean-Marc, il n'y a pas d'élection en ce moment, on est d'accord ?
00:01:35Pas du tout.
00:01:36Non.
00:01:37Bon, il y a des nominations éventuellement, mais bon.
00:01:39Éventuellement.
00:01:40Vous êtes toujours prêt, vous, c'est un peu l'idée, non ?
00:01:42Ah bah le fait est qu'il faut servir le bien commun, c'est ma fonction d'élu.
00:01:45C'est bien, bravo, et puis le petit nouveau, alors je salue Pierre Cleré, directeur adjoint
00:01:52des études du FinTank le millénaire.
00:01:54La première, Pierre, tout va bien ?
00:01:55Très bien.
00:01:56Très bien.
00:01:57Bon, vous savez que vous ont précédé vos amis du FinTank, alors il y a Mathieu Hoque,
00:02:02il y a William T, ils nous ont dit tout le bien qu'ils pensaient de vous, vous avez un
00:02:05petit peu de pression ?
00:02:06Bah, j'espère ne pas les décevoir et ne pas décevoir les auditeurs.
00:02:10Eh ben, on va voir ça, les auditeurs, vous savez, qui vont intervenir dans un instant,
00:02:15le temps pour moi quand même de vous présenter le sommaire de ces vraies voix.
00:02:20Et puis, donc, ce sommet dit de la dernière chance qui se tient à Doha au Qatar, l'enjeu
00:02:26est considérable, éviter une guerre entre Israël et l'Iran.
00:02:30Les Américains, les Égyptiens et les Qatariens tentent de faire adopter par les acteurs du
00:02:35conflit un plan prévoyant un cessez-le-feu et la libération des otages détenus par
00:02:39le Hamas.
00:02:40Hier, après une attaque mortelle en Cisjordanie par des colons, le président israélien Isaac
00:02:45Herzog a dénoncé les actes d'une minorité extrémiste et les Etats-Unis qualifient
00:02:49ces violences d'inacceptables.
00:02:51Bon, nous vous posons la question dans notre grand débat 17h30, Israël va-t-il trop loin
00:02:57dans ses représailles envers le Hamas ? Vous donnez votre avis sur le compte X de Sud Radio.
00:03:03Et puis, autre débat, c'est devenu une habitude, Lucie Casté s'exprime dans les médias et
00:03:08poursuit sa campagne pour occuper le poste de première ministre.
00:03:12La candidate déclarée du nouveau Front populaire propose des personnalités issues de la société
00:03:17civile dans son gouvernement, d'où la question de notre coup de projecteur de 18h40, faut-il
00:03:23opter pour un gouvernement issu de la société civile ? Là aussi, votre avis sur le compte
00:03:29X de Sud Radio, et puis vous nous appelez pour participer au débat au 0826 300 300
00:03:35comme l'a fait d'ailleurs Franck de Bordeaux, écoutons-le.
00:03:38Oui bonjour, c'est Franck de Bordeaux, je voudrais savoir pourquoi est-ce que le parlement
00:03:44ne vote pas une motion de censure pour le gouvernement actuel ? Pourquoi c'est toujours
00:03:48Gabriel Attal le premier ministre et les autres qui sont ministres, alors que le parlement
00:03:53qui est majoritaire pourrait très bien voter une motion de censure et destituer le gouvernement
00:03:58temporaire actuel ? Voilà, merci, salut à tous les auditeurs.
00:04:01Alors voilà, ça c'est typiquement l'intervention, moi, que j'apprécie parce que finalement
00:04:07on fait comme si c'était une évidence, mais ça vaut le coup de se poser des questions
00:04:11et justement, vous les vrais voix, vous avez des réponses.
00:04:13Explications, Jean-Marc Gouvernatori déjà.
00:04:16D'une part, il serait difficile d'exclure en gouvernement qu'il y ait des missionnaires,
00:04:21il y a déjà des missionnaires.
00:04:22Donc la première étape, c'est forcément celle qui fera que le président nomme un
00:04:28premier ministre ou une première ministre pour une durée de vie politique hypothétique,
00:04:32puisqu'à ce moment-là, effectivement, cette personnalité pourrait être recalée
00:04:36par l'Assemblée Nationale, mais qui va se réunir début septembre.
00:04:39Aurore Boyard, on est bien d'accord, on est dans la légalité, c'est ce qu'on appelle
00:04:42une parenthèse républicaine en ce moment.
00:04:45Oui, complètement.
00:04:46Alors c'est vrai que ça fait un peu long maintenant, Emmanuel Macron est comme maître
00:04:50du timing.
00:04:51Il sait aussi qu'il va falloir qu'il se décide extrêmement rapidement, puisque là,
00:04:55c'est un petit peu la trêve estivale, tout simplement, les Français sont encore en vacances.
00:04:59Et par contre, début septembre, il va devoir véritablement prendre une décision, on l'a
00:05:04annoncé peut-être pour fin août aussi, mais c'est la trêve estivale aussi, trêve
00:05:07politique aussi.
00:05:08Oui, il faut l'accepter, à part nous qui travaillons et vous, les auditeurs, peut-être
00:05:13aussi qui nous écoutez dans votre voiture alors que vous revenez du travail, nous sommes
00:05:18aussi ces exceptions, mais beaucoup sont en vacances.
00:05:21Pierre Cléret, rappelons toutefois que nos députés aussi, du coup, sont en vacances.
00:05:27Donc quand notre auditeur nous dit on peut, en fait, c'est tout le monde qui dort en
00:05:31ce moment.
00:05:32C'est tout le monde qui dort et je pense que personne ne s'en plaint véritablement.
00:05:36En plus.
00:05:37On a bien vu que la trêve olympique décrétée par Emmanuel Macron a plutôt convenu aux
00:05:43électeurs et aux Français, ça leur a permis un petit bol d'air, en fait, après des mois
00:05:51difficiles on va dire.
00:05:52Donc non, c'est tout va bien et comme le disait Aurore, oui, ça va se décider le
00:05:5823 août déjà, Emmanuel Macron va commencer à prospecter et on espère qu'un nouveau
00:06:04gouvernement pourrait être formé d'ici la fin août.
00:06:07C'est ça qui est drôle, on se dit finalement c'est bien cette parenthèse du pouvoir Jean-Marc
00:06:13Gouvernato.
00:06:14Effectivement, vendredi prochain, 23 août, Emmanuel Macron réunit les chefs de groupe
00:06:17parlementaires.
00:06:18On va en parler tout à l'heure.
00:06:19Non, non, non, mais allez-y, dites-le.
00:06:21Effectivement, mais à partir de là, donc, il va se donner quelques jours pour réfléchir,
00:06:25pour nommer le premier ministre, mais après il faut encore nommer tout le gouvernement.
00:06:28A mon avis, comme le disait Aurore, c'est pour début septembre.
00:06:32Bon, très bien.
00:06:33Alors, vous connaissez le principe, les auditeurs ouvrent l'émission et notamment notre auditeur
00:06:38fil rouge qui est au 0826-300-300, Hervé, bonsoir Hervé.
00:06:44Bonsoir.
00:06:45Alors, j'aurais tendance à dire que vous êtes résident dans les Hauts-de-Seine, mais
00:06:49que vous êtes plutôt au soleil, là, vous nous avez fait une aurore boyard, vous êtes
00:06:53tous les deux un peu excentrés.
00:06:56Exact, je suis senior parce que je suis en Espagne.
00:06:59Ah, où exactement ?
00:07:00À Salou, dans la région de Paragonnes, à 100 kilomètres au sud de Barcelone.
00:07:06Ah, vous êtes bien, là, vous êtes bien, puis vous êtes du beau, oui, je vais…
00:07:09Oui, il y a eu des orages hier, je vous entendais, il y a eu des orages, mais maintenant c'est
00:07:12terminé.
00:07:13Bon, et du coup, vous passez cette première heure avec nous.
00:07:16Alors, déjà, votre, on l'appelle le coup de gueule, mais oui, allons-y, surtout votre
00:07:22éclairage que vous souhaitiez faire sur Sud Radio, on vous écoute.
00:07:27Écoutez, non, j'ai lu ce matin un article, pour ne pas le citer, dans Le Parisien, j'étais
00:07:32étonné de voir qu'il faut toujours être vigilant, puisque fin juillet, vous avez un
00:07:37personnage qui s'appelle Direc Rion, si je me souviens bien, qui a été mis en examen
00:07:42parce qu'il voulait tuer des Juifs, et il a essayé d'assassiner un chauffeur de taxi
00:07:46qui était absolument pour rien dans l'histoire, mais qui a alors dit non, ce non, il voulait
00:07:50tuer des Juifs, et quand on lit l'article, oui, il veut tuer des Juifs, alors pas, il
00:07:53veut tuer tout le monde, n'importe comment.
00:07:55Et donc, manifestement, il a été radicalisé en prison, et donc il a bien intégré la
00:08:01propagande des frères musulmans, voilà.
00:08:03Oui, en fait, ce que vous nous dites, et c'est très clair, finalement, Hervé, c'est que
00:08:09on est dans un environnement très sécurisé, parce que les chiffres de la sécurité ont
00:08:13été bons pendant les Jeux Olympiques, mais n'oublions pas cette alerte, et d'ailleurs,
00:08:18l'actualité, malheureusement, nous rattrape, puisque en Irlande, on apprend qu'hier soir,
00:08:23un aumônier a été victime d'une agression qui est en train d'être caractérisée comme
00:08:29un acte terroriste.
00:08:31Donc, effectivement, qu'est-ce qu'on peut dire de tout ça, Aurore Boyard ? Il y a toujours
00:08:36cette vigilance, c'est peut-être même ce qui fait que, et il communique souvent là-dessus,
00:08:42Gérald Darmanin dit, ben, regardez, on a la main.
00:08:46Il faut toujours rester vigilant, de toutes les manières, on le voit bien, l'histoire
00:08:50nous le démontre d'ailleurs, puisque malheureusement, c'est un peu un éternel recommencement.
00:08:54Il faut toujours être vigilant, que ce soit sur ce type de violence ou sur n'importe
00:08:59quel autre type de violence.
00:09:00On pense peut-être qu'à un moment donné, ça va mieux, qu'on avance, qu'on gagne,
00:09:04mais non, je pense qu'on ne gagnera pas.
00:09:06C'est vraiment la société elle-même, et on le dit depuis très longtemps, qui génère
00:09:10cette violence, et toute la question toujours, c'est de savoir où on met le curseur.
00:09:16Effectivement, on a une liberté de parole en France, et ça, on ne peut pas l'exclure,
00:09:20et c'est extrêmement bien, on est dans des pays démocratiques, chacun a le droit à
00:09:24la parole.
00:09:25La limite, c'est effectivement pousser au meurtre, pousser des gens à commettre des
00:09:30attentats ou ce genre de choses.
00:09:31On a nos services de police, on a tous nos services de sécurité qui sont sur les dents
00:09:36et qui évitent beaucoup de choses, mais malheureusement, je pense qu'on ne peut pas tout éviter,
00:09:40le risque zéro n'existe pas, mais si chaque citoyen français est vigilant, prône, non
00:09:46pas la violence, mais véritablement l'écoute et le rassemblement, et qu'en fait, on est
00:09:52tous, au définitif, ce sont les extrêmes qui viennent mettre le bazar, on va être
00:09:58très clair, parce que lorsque vous échangez avec les gens, avec monsieur ou madame tout
00:10:02le monde, quand on va faire les courses, ça se passe extrêmement bien, toutes les communautés
00:10:05vivent ensemble en France, ça devient un peu plus délicat aujourd'hui, parce qu'il
00:10:09y a des extrémistes qui influencent les gens.
00:10:11Et finalement, Aurore, vous parlez d'un consensus autour de l'importance de la sécurité qui
00:10:16n'est pas forcément suivi par tout le monde.
00:10:18On a bien compris.
00:10:19Pierre Quéré, par rapport à ce que dit notre auditeur Hervé, je voudrais juste revenir
00:10:25sur la communication de Gérald Darmanin.
00:10:28Il a beaucoup communiqué sur « on a interpellé », il y avait une tentative d'attentat
00:10:32par exemple à Saint-Étienne pour le foot, pour les JO, il en fait aussi un peu une surcommunication.
00:10:38Il en a besoin, il en a besoin, parce qu'on le sait, Gérald Darmanin a des ambitions
00:10:44pour 2027.
00:10:45En fait, il veut à tout prix se démarquer du gouvernement et il veut revenir à ses
00:10:52premiers amours, c'est-à-dire la droite.
00:10:54Et donc, qu'est-ce que les électeurs de droite attendent ? C'est un discours fort
00:10:57sur tout ce qui est sécuritaire, voire l'immigration.
00:11:00Donc, il veut se démarquer de ce gouvernement impopulaire et donc de ce centrisme d'une
00:11:07autoratnique de gauche par nature puisqu'il est centriste.
00:11:11Oui, voilà, mais il veut se démarquer, il espère pouvoir en fait séduire les électeurs
00:11:16de droite pour exister.
00:11:18Jean-Marc Gouvernatori, il a gagné son pari, Gérald Darmanin ?
00:11:21L'information inquiétante et pénible, c'est que dans notre pays, le ministère
00:11:25de l'Intérieur recense chaque jour 1000 faits de violence, chaque jour en France.
00:11:30Le bon élément, c'est que c'est une toute petite minorité, c'est une toute petite
00:11:35minorité qui pollue la vie d'une majorité.
00:11:37Donc, si en fait, on arrivait à cibler et sanctionner correctement cette toute petite
00:11:42minorité, la majorité aurait la paix.
00:11:44Oui, message perçu.
00:11:46Bon, très intéressant votre, pas coup de gueule, mais votre rappel à l'ordre finalement.
00:11:51Hervé, vous restez avec nous, vous intervenez bien sûr au cours de cette émission et vous
00:11:55aussi les auditeurs au 0826 300 300, nos vraies voix sont avec nous.
00:12:00Dans un instant justement, nous parlions de cette actualité, on va la décliner avec
00:12:04les trois mots de l'actu d'Antoine Mazère.
00:12:08Sud Radio, Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai, Sud Radio, parlons vrai, les vraies
00:12:12voix Sud Radio, 17h, 19h, Frédéric Brindel.
00:12:17Nos trois vraies voix ce soir, Aurore Boyard, Jean-Marc Gouvernaterie et le petit nouveau
00:12:23Pierre Cléret du Syntancle Millénaire.
00:12:26Voilà, voilà la dream team du jour, celle qui nous emmène tout doucement au week-end,
00:12:32un week-end patch assez croisé vraiment, mais où il y aura beaucoup de monde sur les
00:12:35routes et vous allez le voir dans les trois mots de l'actualité d'Antoine Mazère, on
00:12:40va en parler.
00:12:41Les vraies voix Sud Radio.
00:12:43Bonsoir Antoine.
00:12:44Bonsoir Frédéric, bonsoir à tous.
00:12:45Alors les trois mots de l'actu, essence, Mpox et invitation.
00:12:50Oui, on commence par le mot essence, enfin une bonne nouvelle pour les automobilistes
00:12:54qui vont prendre la route notamment pour ce week-end du 15 août.
00:12:57Les prix affichés n'ont jamais été aussi bas que depuis un an, les Français avaient
00:13:01pris l'habitude de voir les prix frôler presque les 2 euros à la pompe ces derniers
00:13:04mois.
00:13:05Depuis plusieurs semaines, cela diminue.
00:13:07Prenons l'exemple à Lyon où le diesel est à 1,57 euros le litre et le samplon 95
00:13:13à 1,70 euros, soit 12 euros de moins que si les automobilistes faisaient le plein un
00:13:18an en arrière.
00:13:19Une baisse certes, mais qui reste quand même trop élevée pour Pierre Chasseret, porte-parole
00:13:2240 millions d'automobilistes qui était l'invité ce matin de BFM TV.
00:13:25Le juste prix pour les Français, c'est 1,50 euros, c'est-à-dire qu'on ne peut pas dépasser
00:13:29ce cap-là, ce cap d'1,50 euros que les Français estiment comme être le montant
00:13:34maximal autorisé pour un litre de carburant, donc on n'y est pas.
00:13:37Il est bien évident que cet effort doit être collectif, il doit toucher toutes les branches
00:13:42de la chaîne du carburant pour qu'en bout de fil, l'automobiliste puisse retrouver
00:13:47du pouvoir roulé, donc du pouvoir d'achat.
00:13:50Selon certains spécialistes, les prix pourraient remonter à cause notamment des tensions géopolitiques
00:13:54qui sont actuellement extrêmement élevées.
00:13:56Un durcissement du contexte international aurait un effet direct sur les tarifs du baril.
00:14:01Parmi nos trois vrais voix, nous avons bien évidemment un défenseur du train, il l'a
00:14:07souvent dit, Jean-Marc Governatori, Ecologie au centre.
00:14:10C'est quand même une bonne nouvelle qu'on puisse au moins faire un plein, revenir de
00:14:13vacances, on est d'accord ? On n'est pas dans l'écologie punitive chez vous ?
00:14:17On n'est pas dans l'écologie punitive, mais je rappelle qu'en novembre 2018, il y a eu
00:14:22300 000 personnes dans les ronds-points français, dans la perspective d'un carburant à 1,50€.
00:14:26Et là, dans le meilleur des cas, on est à 1,57€, disiez-vous.
00:14:29Oui, c'est ça !
00:14:30Donc ça reste cher.
00:14:31Cela dit, la solution c'est évidemment le covoiturage, puisque 70% des français se
00:14:35déplacent seuls.
00:14:36Donc je trouve que les 600 000 élus locaux de notre pays devraient faire un travail de
00:14:41terrain et local pour promouvoir le covoiturage dans les immeubles, dans les quartiers, parce
00:14:46que là, vous faites une économie tout de suite de carburant, de coûts, et puis vous
00:14:49réduisez les pollutions, et par conséquent, les maladies et décès de notre pays liées
00:14:54à la pollution de l'air.
00:14:55Oui, c'est intéressant.
00:14:56Moi, ça me fait bizarre, le covoiturage, parce qu'il se passe tellement de choses.
00:15:01Bon, je ne sais pas.
00:15:02C'est une question de culture et d'habitude.
00:15:04Oui, oui, oui.
00:15:05Et puis, je ne sais pas, de sécurité, si ma fille me dit « Papa, je pars en covoiturage
00:15:09avec quelqu'un », je ne sais pas.
00:15:12Vous en pensez quoi, Pierre Cleré ?
00:15:14Non, c'est vrai, ce n'est pas ce qu'il y a de plus sécuritaire, de plus… On n'a
00:15:21peut-être pas l'habitude.
00:15:22Peut-être qu'on a des problèmes sécuritaires aussi, donc en France, on n'est pas habitué
00:15:26à cela.
00:15:27C'est vrai que je l'ai vu dans d'autres pays, on a beaucoup moins de craintes, par
00:15:29exemple.
00:15:30Et au Japon, par exemple, il n'y a pas de problème comme ici, alors qu'ici, quand
00:15:36je rentre à Paris, parfois, je dois faire attention à mon téléphone, par exemple.
00:15:41Donc, ceci explique cela et je pense que oui, c'est dans les coutumes, les mœurs
00:15:47de chacun, en fait.
00:15:48Bon, donc ça, c'est sur le covoiturage lancé par Jean-Marc Governatori, mais avec
00:15:53vous, Aurore, je reviens sur cette histoire d'essence, c'est assez rare quand même
00:15:57pour le souligner parce qu'en général, dès qu'on sait qu'il y a des grands flux
00:16:02de vacanciers, ça grimpe.
00:16:04Oui, alors bon, c'est bien que le prix de l'essence quand même revienne à des prix
00:16:09un peu plus raisonnables.
00:16:10Mais moi, j'aurais tendance à penser aussi que le train et le covoiturage sont des solutions
00:16:15intéressantes qu'on devrait plus explorer.
00:16:18Nous, dans le Sud, par exemple, à Toulon-Coeur, il y a des aires de covoiturage qui ont été
00:16:22créées.
00:16:23Depuis quelques années, d'énormes efforts sont faits, ça fonctionne.
00:16:26D'ailleurs, après, j'entends bien cette question sécuritaire et cette question de
00:16:30confiance, mais sur les réseaux sociaux quand même, quand il y a du covoiturage sur
00:16:34toutes les applis, les gens mettent si ça s'est bien passé ou si ça ne s'est pas
00:16:37bien passé.
00:16:39Je pense qu'on peut quand même arriver à gérer ce côté sécuritaire.
00:16:41Mais moi, pour en revenir au train, il y a quelque chose que je trouve assez déplorable
00:16:45en France, qu'on ne développe pas, c'est le ferroutage.
00:16:47C'est-à-dire qu'en fait, notre problème aussi en France, on va être clair, et là
00:16:51pour des raisons sécuritaires sur les routes, c'est les camions.
00:16:54Et nous, on le connaît bien parce que dans le Var, on a l'Espagne, l'Italie, et donc
00:16:58c'est des camions incessants et je suis très étonnée que nous n'ayons pas les
00:17:02statistiques correspondant au nombre de camions qui sont impliqués dans des accidents sur
00:17:08l'autoroute parce qu'on entend très régulièrement.
00:17:10C'est un débat, mais vous voyez, c'est magnifique, l'essence, ça nous amène sur
00:17:14tellement de questions.
00:17:15Bon, du coup, cher Antoine Mazer, ce soir, on rentre ensemble, un covoiturage.
00:17:20Votre deuxième mot, deuxième mot de l'actu, alors moins réjouissant, Mpox.
00:17:25Oui, hier, on vous annonçait que l'Organisation Mondiale de la Santé avait déclenché l'urgence
00:17:29de santé publique en raison de la propagation du Mpox, cette maladie d'origine d'Afrique
00:17:33qui inquiète l'OMS.
00:17:34Hier soir, on apprenait qu'un cas en dehors du continent africain avait été détecté.
00:17:39C'est en Europe, en Suède, dans la région de Stockholm.
00:17:41Un cas de contamination à la forme la plus grave du Mpox, a déclaré le ministre de
00:17:45la Santé des Affaires Sociales suédois.
00:17:47La personne touchée a été infectée lors d'un séjour dans une région en Afrique.
00:17:51Il est probable que d'autres cas importés de clade 1 soient le cas le plus grave de
00:17:57Mpox dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines
00:18:01soient enregistrés, a répondu l'OMS dans un communiqué.
00:18:04Le virologue Christian Bréchot a affirmé ce matin sur ses news que la mortalité de
00:18:08la variole reste quand même rare.
00:18:09Il y a une mortalité rare dans des populations qui sont fragiles par leur système immunitaire.
00:18:16Le problème c'est la diffusion et là, ce à quoi on assiste actuellement à partir
00:18:22de la République démocratique du Congo, c'est au fait qu'il y a une des souches
00:18:26qui a évolué, qui a une transmission qui semble plus forte entre les humains par des
00:18:31transmissions par la peau mais aussi par voie sexuelle.
00:18:34Dans la République démocratique du Congo, depuis début 2024, on a environ 16 000 cas
00:18:39et environ 550 décès.
00:18:41On rappelle, et il est important de le dire, que des vaccins efficaces existent pour lutter
00:18:45contre le Mpox mais qu'actuellement, il en manque beaucoup en Afrique.
00:18:48Il y a trois jours, Africa CDC a annoncé que quelques 200 000 doses allaient être déployées
00:18:52en Afrique grâce notamment en accord avec l'Union européenne et le laboratoire pharmaceutique
00:18:57danois Bavarian Nordic.
00:18:58Votre troisième mot Antoine Mazère, invitation.
00:19:02Emmanuel Macron convie les présidents des groupes parlementaires et les chefs de partis
00:19:07le 23 août à l'Elysée avant notamment de nommer un premier ministre.
00:19:12L'objectif de cette série d'échanges est de continuer à avancer vers la constitution
00:19:16d'une majorité la plus large et la plus stable possible.
00:19:19Mathilde Panot a réagi sur X après sa défaite aux législatives.
00:19:23Macron veut recevoir les forces politiques du pays le 23 août.
00:19:26Le nouveau Front populaire s'y rendra ensemble pour exiger qu'il respecte le résultat des
00:19:31urnes et nommer Lucie Castex premier ministre.
00:19:34Lucie Castex qui est évidemment conviée et a appris nos confrères de l'AFP auprès de
00:19:37l'entourage d'Emmanuel Macron.
00:19:39Le président ne s'y oppose pas évidemment si c'est une demande collective et que les
00:19:44forces politiques du nouveau Front populaire jugent que c'est utile et que l'échange soit
00:19:49constructif.
00:19:50L'Elysée espère que ces consultations permettront d'aboutir à des accords suffisants pour éviter
00:19:55les blocages politiques à venir et surtout de nommer enfin un gouvernement.
00:19:58Eh bien parfait, j'ajoute que tout à l'heure à 18h40, notre coup de projecteur sera consacré
00:20:05à ce nouveau gouvernement.
00:20:07Nous vous posons la question, est-ce que l'option d'un gouvernement avec des personnes
00:20:12issues de la société civile vous semble intéressante ? Vous n'hésitez pas à répondre
00:20:18à ces questions.
00:20:19Ça sera tout à l'heure à 18h40.
00:20:20Merci Antoine Mazère.
00:20:22Dans un instant, votre premier débat, votre grand débat de 17h30, les négociations pour
00:20:29une trêve à Gaza continuent à Doha avec les médiateurs qataris, égyptiens et américains.
00:20:35L'objectif prioritaire reste la libération des otages et l'acheminement d'aide humanitaire
00:20:41dans Gaza suite à une attaque de colons israéliens en Cisjordanie hier.
00:20:45Les Etats-Unis ont condamné en exhortant les autorités israéliennes à prendre des
00:20:49mesures pour protéger toutes les communautés de tout danger.
00:20:53Dans un instant, nous vous posons la question, hashtag Gaza, hashtag USA, Israël va-t-il
00:20:58trop loin dans ses représailles envers le Hama ? C'est visiblement ce que semble penser
00:21:03la Maison-Blanche.
00:21:04Appelez-nous vous au 0826 300 300 pour participer au débat, donnez votre avis sur le compte
00:21:11X de Sud Radio.
00:21:12On en parle dans un instant avec notre invité d'honneur qui sera avec nous en studio, le
00:21:19général François Chauvency, consultant géopolitique et rédacteur en chef de la
00:21:24revue Défense de l'Union I.H.E.D.N, une référence, vous l'avez compris, il est déjà avec nous
00:21:29en plateau, à tout de suite.
00:21:30Sud Radio, parlons vrai, Sud Radio, parlons vrai, les vraies voix Sud Radio, 17h, 19h,
00:21:38Frédéric Brindel.
00:21:39Nous sommes de retour avec les trois vraies voix ce soir, Pierre Cléret, directeur adjoint
00:21:45des études du Syntancle Millénaire, Aurore Boyard, avocate, expert en violences intrafamiliales,
00:21:51spécialiste du droit de la famille et puis Jean-Marc Governatori, élu écologiste niçois
00:21:55et co-président d'Ecologie au Centre Place au Grand Débat.
00:22:01Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:22:04La Maison-Blanche met en garde de nouveau Israël après une attaque mortelle en Cisjordanie
00:22:10menée par les colons hier.
00:22:12Le président israélien Isaac Herzog a dénoncé les actes d'une minorité extrémiste, je cite,
00:22:17la société israélienne semble de plus en plus divisée sur la politique de riposte
00:22:22du chef du gouvernement Benyamin Netanyahou contre le Hamas dans la bande de Gaza.
00:22:26Au moment où se tient le sommet dit de la dernière chance à Doha pour éviter une
00:22:31guerre entre Israël et l'Iran, les médiateurs américains, égyptiens et catariens tentent
00:22:36d'adopter un plan prévoyant un cessez-le-feu et la libération des otages détenus par
00:22:40le Hamas.
00:22:42Pour vous les auditeurs de Sud Radio, cette question, nous vous la posons sur le compte
00:22:47X, dans un instant je vous dis la tendance, la question est la suivante, Israël va-t-il
00:22:51trop loin dans ses représailles envers le Hamas ? Si vous voulez intervenir, 0826-300-300,
00:22:57le standard vous est ouvert, mais attention ne faites pas n'importe quoi puisque notre
00:23:01invité est Général, Général François Chauvency, consultant géopolitique, bonsoir Général.
00:23:07Bonsoir.
00:23:08Bon, où en sommes-nous ? Parce qu'il y a plusieurs choses, il y a cette tension hier
00:23:13dont je parlais, faisait état en Cisjordanie, quand les USA rappellent alors d'Israël,
00:23:21c'est aussi le président israélien, donc les israéliens se disent là, ça c'est
00:23:25hors du plan de riposte.
00:23:28Non mais enfin je crois que déjà que les Etats-Unis n'ont aucun pouvoir aujourd'hui
00:23:31sur ce que font les israéliens en Israël, les israéliens font ce qu'ils veulent.
00:23:37Donc on peut très bien faire pleins de communiqués, dire qu'on n'est pas d'accord, qu'on va
00:23:41prendre des mesures de pression, mais le résultat est que les Etats-Unis et Israël sont des
00:23:46alliés presque privilégiés et que leur accord est tel que malgré toutes les remarques
00:23:55internationales de remise en cause de la politique menée à Gaza ou dans le nord d'Israël ou
00:24:00en Cisjordanie, c'est un peu le sujet qui nous rassemble aujourd'hui, ça n'a aucun
00:24:04effet parce que d'abord ça sera l'axe stratégique israélo-américain qui joue d'ailleurs jusque
00:24:09dans les programmes d'armement communs, on ne peut pas l'oublier.
00:24:13Jean-Marc Gouvernatori, la position aujourd'hui d'Israël vous inquiète-t-elle finalement ?
00:24:19D'une part je veux remarquer que les Etats-Unis ont quand même le pouvoir du niveau des armes
00:24:24et des munitions qu'ils livrent ou pas dans l'Olympe.
00:24:27Vous n'avez pas tort mais ils viennent d'annoncer il y a deux jours qu'ils faisaient 20 milliards
00:24:31de marchés avec Israël à partir de 2028 en munitions et en autres outils militaires.
00:24:36C'est leur décision, c'est leur décision.
00:24:38Donc effectivement le peuple juif, il est tout à fait normal qu'il ait son état et
00:24:42son pays, évidemment que nous y sommes favorables.
00:24:44Le fait est que le 7 octobre 2023, la communauté juive et le pays...
00:24:48Quand vous dites nous, c'est bien sûr votre parti, l'écologie centriste.
00:24:51L'écologie centriste évidemment, par ailleurs ils ont subi une attaque terroriste, ils ont
00:24:55subi un pogrom, donc il était normal qu'il y ait une réaction du gouvernement Netanyahou
00:25:00mais je l'ai dénoncé dans une tribune qui est sortie en octobre 2023 dans Opinion Internationale.
00:25:05Je dénonçais les fautes de Netanyahou, il a été élu sur le fait qu'il défendrait
00:25:09plus que tout autre l'état d'Israël et jamais une attaque sur son propre au sol a été
00:25:13aussi mortifère puisqu'il y a eu plus de 1000 décès.
00:25:18Donc je trouve qu'effectivement Netanyahou aurait dû plus cibler parce que le problème
00:25:23que dit la Maison Blanche, ce n'est pas les attaques contre le Hamas, c'est normal que
00:25:27les terroristes soient attaqués par Israël.
00:25:29Le problème c'est les 40 000 morts dont une partie sont des civils et les civils c'est sacré.
00:25:33Alors effectivement dans une guerre il y a malheureusement des dommages collatéraux
00:25:37mais là il y en a peut-être beaucoup.
00:25:38Aurore Boyard, il y a une inquiétude en plus au niveau régional, il y a des pressions.
00:25:44Est-ce que vous pensez que la société française qui a aussi beaucoup soutenu Israël risque
00:25:53de se fissurer encore plus parce qu'il y a aussi ces courants pro-palestiniens et
00:25:59côté français, ce qui est en train de se passer, d'une certaine manière fragilise
00:26:04l'image d'Israël ou pas ?
00:26:05Alors oui bien sûr parce qu'on le voit bien, il y a une augmentation des actes antisémites
00:26:11en France quand même depuis qu'il y a eu ces événements.
00:26:14Ça c'est une réalité, on le voit, on en parle parfois mais je crois qu'il y a trois
00:26:21fois plus, ça il me semble si je ne dis pas de bêtises, d'actes antisémites en
00:26:25France depuis que ces événements se sont passés.
00:26:28La problématique c'est que nous on parle de tous ces événements-là mais on n'est
00:26:31pas là-bas, on n'est pas israélien, on n'est pas palestinien et que de toutes les
00:26:35façons, comme le général l'a dit, les israéliens ils feront ce qu'ils ont décidé
00:26:39de faire.
00:26:40De toute manière c'est clair et net et nous que peut-on faire ? Pas grand-chose en réalité.
00:26:44Donc si ce n'est qu'effectivement on a des palestiniens sur le sol français, on
00:26:48a des israéliens aussi mais aussi je dirais que ce soit les israéliens ou les palestiniens,
00:26:54il y en a beaucoup qui sont contre cette guerre également, il y en a beaucoup qui n'aiment
00:26:57pas les extrêmes, il y en a beaucoup qui souhaiteraient vivre en harmonie.
00:27:01Mais ce problème on le connaît depuis des décennies tout simplement et on ne va pas
00:27:05le résoudre aujourd'hui.
00:27:06Néanmoins, effectivement, chacun voit Midi à sa porte et chacun estime le gérer comme
00:27:11il doit le gérer.
00:27:12Et franchement nous notre voix, notre avis, elle ne compte pas.
00:27:15Alors c'est très important ce que vous dites, je reviens vers vous Général, on va faire
00:27:19cet aller-retour entre vous et nos vraies voix et nos auditeurs aussi dans un instant
00:27:24où vous allez vous exprimer au 0826 300 300.
00:27:28Qu'est-ce qu'on peut concrètement attendre de ce qui se passe en ce moment à Doha ? Parce
00:27:33qu'il y a cette recherche du cessez-le-feu, on l'a bien dit nous on ne peut rien faire,
00:27:38les américains seuls vous ne l'avez dit rien, mais là il y a quand même des partenaires,
00:27:43l'Asie, l'Egypte, le Qatar, ça c'est du concret, c'est une perspective on va dire optimiste ?
00:27:49Je ne sais pas, il me semble qu'il n'y a pas le Hamas, donc déjà s'il manque un des
00:27:53négociateurs potentiels principales concernés, je ne vois pas comment on peut trouver une
00:27:57vraie solution.
00:27:58Sauf que le Hamas n'est pas un pays mais un mouvement terroriste ?
00:28:01Oui, vous avez tout à fait raison, mais il y a quand même un interlocuteur qui mène
00:28:04la guerre contre Israël aujourd'hui à Gaza, donc même si c'est un mouvement terroriste,
00:28:09c'est une réalité.
00:28:10Donc maintenant, dès lors que tous les acteurs ne sont pas autour de la table, qu'est-ce
00:28:14que vous voulez faire ? Par contre, j'aurais une autre approche, effectivement, même les
00:28:17américains disent que oui c'est un bon pas, on a fait quelque chose au Qatar, on va commencer
00:28:20à discuter pour un cessez-le-feu, mais il faut être sérieux, si je peux me permettre.
00:28:24Le Hamas n'a pas l'intention de négocier, j'ai même l'impression, d'abord j'ai un
00:28:28de mes camarades de confession juive, mais général, qui me disait, mais de toute façon
00:28:33le Hamas a une vision suicidaire, il est plus vers l'orientation, il est là pour détruire
00:28:38Israël, quitte à surtout être martyr.
00:28:41Donc comment voulez-vous négocier avec des gens qui ont des otages, qui ne veulent pas
00:28:45se rendre, malgré tout ce qui se prenne sur eux quand même, parce que ça fait maintenant
00:28:49dix mois que les Israéliens les matraquent, il y a quand même aussi des milliers de morts
00:28:52de combattants du Hamas, on ne change pas la politique de Sinoir, il veut continuer.
00:28:57Il n'est pas là pour négocier, il est là presque pour mourir.
00:29:00Et le problème, il est là avec des gens qui sont extrémistes à ce point-là, au point
00:29:03de sacrifier leur vie au nom du martyr, il n'y a pas de traité de paix qui tienne la
00:29:08route, ni même de cesser le feu.
00:29:10Et je pense que la participation d'Israël, dans ce contexte-là, même s'il y a beaucoup
00:29:13de choses à lui reprocher, ils n'ont pas vraiment le choix, il faut éradiquer autant
00:29:17que possible les acteurs principaux du Hamas, sachant pertinemment qu'on n'irradique pas
00:29:22une idéologie.
00:29:23Mais plus les têtes pensantes seront éliminées, plus on a un espoir peut-être d'avoir une
00:29:29solution de crise, mais je ne suis pas très optimiste.
00:29:31Alors la petite consultation, et je dis bien, il ne s'agit pas d'un sondage, mais la consultation
00:29:37sur le compte X de Sud Radio que nous suggérons aux auditeurs avec cette question, donc Israël
00:29:44va-t-il trop loin dans les représailles envers le Hamas ? Vous dites oui à 60%.
00:29:48Bon, c'est très équilibré.
00:29:50Pierre Cleré, on est tous partis sur le principe qu'il y avait une riposte face à ce qu'il
00:29:58s'est passé le 7 octobre dernier.
00:30:01Cette riposte, pour vous, elle est adaptée à la réalité de la situation encore aujourd'hui
00:30:07ou pas ?
00:30:08Pour moi, pas vraiment.
00:30:11Il faut le dire, Israël a le droit de se défendre, et surtout il y a une menace qui
00:30:17est constante et qui a augmenté vraiment depuis le 7 octobre.
00:30:22Par exemple, on a une peur de régionalisation avec les différents proxys de l'Iran qui
00:30:28peuvent se manifester d'un jour à l'autre et donc ouvrir plusieurs fronts.
00:30:32On a aussi un front aérien avec des attaques directes de l'Iran qui peuvent venir.
00:30:36Après, le problème, c'est que ça me paraît disproportionné par rapport aux objectifs
00:30:41que Netanyahou s'était fixé.
00:30:43Il s'était fixé trois objectifs au départ.
00:30:46Premièrement, libérer les otages.
00:30:48Ce n'a pas été le cas parce qu'il y a encore des otages qui sont retenus par le
00:30:52Hamas.
00:30:53Deuxièmement, en finir avec le Hamas, preuve en est qu'aujourd'hui, les combats continuent.
00:30:59Le général dit que c'est une idéologie avant tout, donc effectivement, on élimine
00:31:03pas l'idéologie.
00:31:04J'ai peur qu'il crée plus de membres du Hamas et plus de fanatiques religieux comme
00:31:10cela, en tapant sans regarder où il tape.
00:31:13Et troisièmement, je dirais, Netanyahou cherche à garantir la sécurité du territoire israélien
00:31:21dans son intégralité.
00:31:23Le problème, c'est qu'aujourd'hui, comme je l'ai dit, on a une peur de régionalisation.
00:31:27On peut avoir des problèmes venant du Hamas, mais aussi de Cisjordanie.
00:31:32On peut avoir le Hezbollah au Liban, on peut avoir même les Syriens tapant sur le Golan.
00:31:38Plusieurs lieux stratégiques où ça peut être un retour de bâton.
00:31:42De toute façon, tout le monde le craint.
00:31:440826-300-300 avec notre auditeur fil rouge du jour, Hervé.
00:31:49Hervé, vous êtes avec nous ?
00:31:51Oui.
00:31:52Réaction ? Votre ressenti ?
00:31:54Alors, Aurore Boyard le disait très bien précédemment, c'est-à-dire nous, côté
00:31:58français, on n'a pas la main, même si au quotidien, on perçoit les enjeux parce qu'il
00:32:05y a une diaspora des deux côtés.
00:32:07Mais vous, comment vous percevez finalement l'attitude d'Israël ?
00:32:12Écoutez-moi, je vais vous dire, je n'ai pas trop confiance dans les chiffres.
00:32:16Je vais vous donner un exemple historique.
00:32:18On a parlé des fusillés de la commune.
00:32:21On a sorti le chiffre de 30 000 morts en une semaine.
00:32:24Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:32:26En fait, il y a des historiens anglo-saxons qui ont fait le comptage, ce qui est déjà
00:32:30pas mal, c'est entre 2 000 et 3 000 morts.
00:32:32D'autre part, s'il vous plaît, il y a un problème de vocabulaire, c'est-à-dire qu'on
00:32:37confond bombardement, massacre et génocide.
00:32:40Il n'y a absolument pas de génocide.
00:32:42La génocide, c'est la volonté d'un État ou d'un groupe, s'il vous plaît, d'éradiquer
00:32:46totalement ce qui n'est pas.
00:32:47Ce n'est évidemment pas le cas.
00:32:48La propagande du Hamas, le Hamas, faut-il le rappeler ? Il faudrait le rappeler tous
00:32:56les jours.
00:32:57Ce sont les frères musulmans qui sont pour l'éradication totale des juifs de la planète.
00:33:03Donc, il faudrait peut-être le dire.
00:33:05En fait, ils manipulent l'opinion publique mondiale en donnant des chiffres qui manifestement
00:33:10s'offrent, on verra dans quelques temps, dans quelques mois, dans quelques années.
00:33:14Mais on ne peut pas avoir conscience, si vous voulez, puisque les chiffres que vous citez,
00:33:18ils viennent d'où ? Ils viennent du Hamas.
00:33:20Moi, à titre personnel, je n'ai pas cité de chiffres.
00:33:23J'ai juste dit qu'il y avait une consultation auprès de nos auditeurs, mais on comprend
00:33:27bien votre point de vue et je reviens.
00:33:29Alors, vous aviez effectivement cette digression sur les chiffres et je vous laisse aux hauteurs
00:33:36de cette digression.
00:33:37Maintenant, moi, je suis très intéressé aussi par ce que vous dites sur les mots,
00:33:41sur la notion de génocide.
00:33:42Alors, justement, Général Chauvency, est-ce que les arguments avancés pour dénoncer
00:33:49un éventuel génocide tiennent ?
00:33:51Alors, en droit international, ça a été déterminé de quoi parle-t-on quand on parle
00:33:55de génocide.
00:33:56Je ne suis pas un expert de droit international, mais je n'ai pas l'impression que nous soyons
00:34:00dans un génocide.
00:34:01En revanche, on est dans des crimes de guerre éventuels, et je dis éventuels, parce que
00:34:05pour revenir à la remarque que vous avez faite tout à l'heure sur les combats, vous
00:34:08êtes toujours...
00:34:09Comme Marc Governatory, en l'occurrence.
00:34:10Excusez-moi, oui.
00:34:11C'est la radio.
00:34:12Vous faites beaucoup de télé, mais du coup, dans le temps, je vous explique.
00:34:16Et en fait, la question, si vous ne voulez pas qu'il y ait une mort civile, on ne se
00:34:19bat pas dans les villes, déjà, et Gaza est urbanisé à 50%.
00:34:22Voilà, c'est tout bête.
00:34:24Donc, après, effectivement, par conséquence, vous avez des dommages collatéraux.
00:34:29Et à un moment donné, la question du crime de guerre se pose.
00:34:31Le crime de guerre se pose dès lors qu'on a voulu délibérément tuer des civils.
00:34:35Ça, ça devient un crime de guerre.
00:34:36Ça, c'est une réalité.
00:34:37Mais la question est de savoir, est-ce que les Israéliens ont voulu commettre des crimes
00:34:42de guerre en ciblant délibérément les civils ? C'est ce qui leur est reproché.
00:34:45Et de fil en aiguille, on dit, vous faites un génocide, et ainsi de suite.
00:34:48Voilà.
00:34:49Le mot génocide est un mot extrêmement dangereux à utiliser.
00:34:50Je crois qu'il a été mis en place, inventé, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
00:34:54Alors, je ne me souviens plus de tout l'historique.
00:34:55Mais c'est un mot qui, aujourd'hui, vous le retrouverez aussi dans les guerres en Ukraine.
00:34:59Vous le retrouverez dans tous les conflits, à un moment donné.
00:35:01Vous faites un génocide.
00:35:02Donc, il faut arrêter, peut-être, d'utiliser des mots qui ont des sens juridiques, et qui
00:35:06sont surtout là pour vous inspirer, finalement, un rejet ou une indignation.
00:35:10Et quand on parle de génocide, le premier réflexe qu'on a, on pense les Juifs.
00:35:15On pense à la Shoah.
00:35:16Bien sûr.
00:35:17On ne pense pas à d'autres.
00:35:18Maintenant, on a mis les Arméniens.
00:35:19D'accord.
00:35:20Mais à chaque fois, on est en train aussi, ce que disait très justement votre interlocuteur,
00:35:23finalement, on oriente les opinions publiques avec, finalement, des mots très forts, et
00:35:28qui leur font prendre position, mais légitimement, on dit, ben oui, je m'indigne, je ne suis
00:35:31pas d'accord.
00:35:32Et ça, c'est la difficulté d'expliquer, je dirais, à des opinions publiques, la réalité
00:35:35d'une guerre, des objectifs poursuivis, et de ce qui se passe vraiment, avec toutes
00:35:38les manipulations, aussi au plus haut niveau, pour faire passer telle ou telle chose.
00:35:41Très intéressant.
00:35:42Merci Hervé, au 0826-300-300, mais vous voyez, très important, sur les chiffres, bon, encore
00:35:48une fois, je les mets de côté, laissez-moi cette possibilité, mais vraiment sur la précision
00:35:53des mots, vous voyez, on est tous d'accord avec vous.
00:35:55Jean-Marc Gouvernatori, la région, vous la connaissez très bien, vous l'avez visitée.
00:36:00La crainte aujourd'hui, c'est quoi ? C'est l'Iran ?
00:36:03Ah ben, c'est l'Iran, effectivement, mais vous observerez que l'Iran n'a pas répondu
00:36:08à ce qui s'est passé dans leur pays, par rapport au chef du Hamas qui a été tué.
00:36:11Donc, l'Iran n'a pas tant de moyens que ça, donc, si ce n'est des moyens euros et des
00:36:16menaces.
00:36:17Mais la problématique, c'est l'impact sur le monde qu'il peut y avoir, en tant que,
00:36:21du coup, sur les matières premières, du transport des matières premières, de l'embrasement
00:36:24de la région, qui impacterait les économies mondiales, et par conséquent, les emplois
00:36:28mondiaux et les emplois français.
00:36:29Donc, c'est pourquoi il faudra trouver une solution, un jour.
00:36:33Mais, donc, les solutions viennent souvent de l'intérieur.
00:36:35Donc, ce serait à Israël, d'une part, et d'autre part, aux habitants de Gaza et d'ici
00:36:40sur Zanine, à trouver une solution.
00:36:42Maintenant, il faut que les grands États aux alentours s'en mêlent et apportent des
00:36:46solutions.
00:36:47La Chine, la Russie, les États-Unis, l'Union Européenne et les pays arabes qui sont très
00:36:52riches et qui ont les moyens d'apporter un plan financier qui va remettre en place tout
00:36:56ça.
00:36:57Le Qatar.
00:36:58D'accord avec cette idée, Général Chauvency, que l'Iran est surtout fort dans les maux.
00:37:02Ça fait un peu bizarre de dire ça, mais...
00:37:04Le sentiment aujourd'hui, c'est qu'on peut clamer très fort qu'on va se venger et que
00:37:08au bout d'un certain temps, s'il n'y a pas de vengeance, on devient peu crédible.
00:37:11Voilà.
00:37:12Reprenons quand même ce qui s'est passé le 13 et 14 avril dernier, où, effectivement,
00:37:15il y a eu une attaque en gros de 300, 350 missiles et drones qui ont été un échec
00:37:19complet.
00:37:20Donc, aujourd'hui, je ne dirais pas que les repasades ne vont pas arriver.
00:37:23Je dis simplement que le premier échec veut dire que le deuxième ne peut pas se produire.
00:37:26Donc, où puis-je frapper les intérêts d'Israël en étant sûr que j'ai une victoire, quelle
00:37:32qu'elle soit, qu'elle soit symbolique ou pas symbolique, mais que j'ai une victoire.
00:37:35Et ça peut prendre du temps.
00:37:36Et donc, je crois qu'il ne faut pas exclure que le fait est à un moment donné, pour
00:37:39ne pas perdre la face, l'Iran s'a contrainte de frapper.
00:37:42Mais comment ? On en parlait il y a 15 jours, trois semaines, on a donné différentes hypothèses.
00:37:46Les actes terroristes contre une ambassade font partie d'une réplique potentielle de
00:37:50l'Iran.
00:37:51L'Iran est un état terroriste.
00:37:52On le sait.
00:37:53Il y a eu des attentats iraniens en France.
00:37:56Donc, il y a cette volonté qui date, mais les mollahs n'ont pas changé.
00:38:02La structure des mollahs est toujours là, donc leur manière de fonctionner est toujours
00:38:07la même.
00:38:08N'oublions pas quand même qu'à Villepinte, en 2018, il y a quand même une tentative
00:38:10d'attentat des Iraniens contre des opposants qui faisaient un meeting en France.
00:38:15Donc, il ne faut pas se méfier.
00:38:18On voit l'idéologie là.
00:38:19L'idéologie là.
00:38:20Elle est sûre qu'elle est religieuse pour changer un petit peu.
00:38:21N'oubliez pas que c'est une révolution islamique.
00:38:23En plus, c'est ça le paradoxe.
00:38:24C'est une révolution islamique.
00:38:25Elle est dure en fait.
00:38:26Aurore Boyard, cette crainte finalement, on le sent bien, je pose la question sur l'Iran,
00:38:34la société française, parce qu'il faut aussi le voir de notre côté, elle s'inquiète
00:38:39de tout cela.
00:38:40Le rôle de l'Iran est déterminant.
00:38:44Est-ce que l'Iran est finalement l'opposant qui nous fait peur et qui nous fait dire
00:38:49s'il vous plaît les Israéliens, vous calmez le jeu ? C'est un peu ça le schéma, Aurore.
00:38:55Moi, je pense surtout qu'en France, on n'était plus habitués à la guerre, on n'était
00:38:58plus habitués à ces guerres de terrain, la dernière guerre qu'on a eue finalement
00:39:02sur le territoire français, c'était la seconde guerre mondiale.
00:39:04Je pense qu'aujourd'hui les gens, les Français, entre ce qui se passe entre la
00:39:09Russie et l'Ukraine, entre ce qui se passe maintenant aujourd'hui dans ces pays-là,
00:39:13avec l'Iran qui vient s'en mêler, avec tout ce qui est en train de se passer aujourd'hui,
00:39:17je pense que les gens se disent que la guerre, elle peut revenir aussi chez nous.
00:39:22Elle peut venir, elle peut partir de n'importe où et qu'ils sont un peu inquiets quand
00:39:27même.
00:39:28Et quand on voit l'impact aussi, c'est ça, c'est la réalité aujourd'hui de ce
00:39:32qu'on pensait ces guerres qui étaient terminées, qui aujourd'hui se réveillent, on a l'impression
00:39:37que notre Europe, on a l'impression que tous ces pays avec lesquels aujourd'hui tout
00:39:42est mondial, vous le disiez tout à l'heure, on a l'impression qu'aujourd'hui le monde
00:39:46va peut-être devenir fou, il va peut-être basculer dans une guerre et c'est cette
00:39:49crainte de l'escalade, c'est cette crainte de ces guerres qui peuvent venir, qui peuvent
00:39:52s'inviter chez nous, auxquelles on n'a plus l'habitude et auxquelles finalement
00:39:56on n'est peut-être plus tellement formé parce qu'on a une armée qui est extrêmement
00:39:59spécialisée et ça la guerre en Russie-Ukraine nous l'a démontré.
00:40:04Et je pense que les Français aujourd'hui, ils ont un petit peu peur de toute cette escalade
00:40:08et que ça vienne chez nous.
00:40:09On parle des actes, ce qui nous fait toucher du doigt ça, c'est l'explosion des actes
00:40:14antisémites.
00:40:15Aujourd'hui, il y a des Juifs qui sont en France qui ont peur.
00:40:19Au revoir.
00:40:20Au revoir.
00:40:21Justement, on a un petit peu tenu par le temps, Pierre Cléré, votre point de vue là-dessus,
00:40:28le ressenti, il est très très fort dans notre quotidien sur ce conflit entre Israël
00:40:36et le Hamas.
00:40:37Et il est difficile, comme le dit Ror Boyard, de garder la tête froide.
00:40:41Évidemment, c'est vraiment un sujet qui est propice à une réponse sentimentale.
00:40:50Ça nous touche tous.
00:40:51Et en soi, on le voit très très facilement.
00:40:54C'est un sujet qu'on ne peut pas aborder.
00:40:57Si on l'aborde, on peut être traité de sioniste sur les réseaux sociaux ou bien
00:41:01de pro-je-ne-sais-pas-quoi, c'est très compliqué.
00:41:05Et donc, comme le dit Ror, ça se voit dans la multiplication des actes antisémites qui
00:41:14ont augmenté fortement depuis le 7 octobre dernier.
00:41:17C'est-à-dire, certains ont voulu rapporter le conflit au Moyen-Orient jusqu'en France.
00:41:23Donc, c'est vrai que de plus en plus, c'est quelque chose qui est clivant et qui est dur
00:41:28dans nos existences.
00:41:29En tout cas, l'enjeu est clair et on remercie vraiment très chaleureusement le général
00:41:33François Chauvincy de nous avoir éclairé, consultant géopolitique et rédacteur en
00:41:38chef de la revue Défense de l'Union, IHEDN, c'est ça, précisément.
00:41:43Merci, général.
00:41:44Bon, vous avez beaucoup de travail, on vous laisse, vous allez chez nos confrères de
00:41:47la télévision, justement.
00:41:48Ça, j'ai fini, là.
00:41:49Ah bon, c'est très bien.
00:41:50Voilà une bonne nouvelle.
00:41:51Bon, merci en tout cas à vous.
00:41:53Bon, nous, justement, puisqu'on a parlé de guerre, on va essayer de se détendre, c'est
00:41:57le fameux quiz de l'été qui arrive.
00:41:59On arrive, on arrive.
00:42:01Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
00:42:03Sud Radio, parlons vrai.
00:42:04Sud Radio, parlons vrai.
00:42:05Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:42:10Je le disais en début d'émission, sérieux et souriant.
00:42:14Là, ça va être la partie souriante avec le fameux quiz de l'été, un extrait d'une
00:42:21chanson.
00:42:22Notre auditeur va choisir dans un instant l'une des trois vraies voix avec qui il va
00:42:26faire un double.
00:42:28C'est comme au tennis, on fait un double.
00:42:29Je sais que Jean-Marc Gouvernatori est un excellent tennis-man, enfin, c'est ce qu'il
00:42:33m'a dit.
00:42:34Moi, je n'ai pas joué.
00:42:35On peut jouer quand vous voulez, M. Brindel.
00:42:38Très bien.
00:42:39Très bien.
00:42:40Très bien.
00:42:41Donc, ça sera du deux contre deux.
00:42:42En tout cas, c'est comme avec les frères Lebrun aussi et Simon Gauzy qu'on a reçu.
00:42:45Tiens, d'ailleurs, puisqu'on reçoit cette semaine sur Sud Radio des médailles olympiques,
00:42:50nous aurons tout à l'heure Danny Dan, médaillé d'argent au Breaking Dance.
00:42:53Mais justement, on va aussi danser, mais surtout chanter.
00:42:57C'est parti pour le quiz.
00:42:58Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:43:02Hervé, vous êtes donc avec nous et vous allez devoir choisir.
00:43:05Alors, pour vous aider à choisir, je vous donne le thème.
00:43:08Je vous donne le thème parce qu'on parle de vacances.
00:43:12Là, on a évoqué les départs en vacances, surtout les retours parce qu'on est bien avancés.
00:43:17Et souvent, il y a un problème avec nos animaux.
00:43:19Donc, les chansons vont tourner autour des animaux.
00:43:22Le thème des animaux.
00:43:23Je dis ça, je dis rien.
00:43:24Vous choisissez votre partenaire de double, cher Hervé.
00:43:28D'accord, je crois que je vais prendre Aurore, parce qu'elle me semble bien pessimiste quelquefois.
00:43:34Bon, alors donc, Aurore, qui est en Visio, je le rappelle.
00:43:37Donc, on appellera ça l'équipe Visio.
00:43:40Voilà donc Aurore avec Hervé et Jean-Marc, vous vous retrouvez donc ici en studio.
00:43:46C'est l'équipe digitale contre l'équipe de terrain.
00:43:48Voilà, voilà, c'est ça.
00:43:50En tout cas, merci.
00:43:52Jean-Marc avec Pierre.
00:43:54Alors donc, la première des deux équipes arrivait à quatre bonnes réponses à gagner.
00:43:58Je le rappelle, vous êtes censé répondre assez vite parce qu'il y a des extraits qui sont très identifiables.
00:44:04Le voici, le premier, c'est parti.
00:44:06Maxou, Maxou, Maxou.
00:44:09Vanessa Paradis, très, très bonne réponse de Pierre Cleré.
00:44:12Maxou, Vanessa Paradis, oui, une chanson sur son petit chat.
00:44:16Vous la connaissiez, cette chanson, Hervé, non ?
00:44:18Oui, je la connaissais, mais je ne l'avais pas remise, d'accord.
00:44:24Bon, alors, vous verrez, il y a peut-être des interprètes qui sont moins connus au niveau de leur chanson,
00:44:28mais la voix est quand même identifiable.
00:44:30Donc, Pierre Cleré pour sa première dans les vraies voix, qui est très bon.
00:44:34Il met la pression tout de suite.
00:44:35J'essaie, j'essaie.
00:44:37Deuxième extrait.
00:44:38Une fois dans votre vie, ne vous inquiétez pas quand vous l'avez.
00:44:42Ben oui, Jean-Marc Auvernatori, écoutons, écoutons cette belle chanson.
00:44:47Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux.
00:44:51Ça, ça peut être un slogan de votre campagne, Jean-Marc Auvernatori, non ?
00:44:57Bon, alors, Hervé, j'ai entendu que vous l'aviez, mais Jean-Marc a été plus rapide.
00:45:01Il était avant moi, il était avant moi.
00:45:03Oui, oui, oui, oui.
00:45:04Bon, ça ne fait jamais que 2-0 et l'équipe gagnante...
00:45:07C'est ça le problème, c'est déséquilibré, quoi.
00:45:09Non, mais non, mais non, mais non.
00:45:10Vous savez, il y a des retournements de situation.
00:45:12On l'a vu pendant les Jeux Olympiques.
00:45:14Qui chante, qui chante ça ?
00:45:16L'oeil bleu noir dans un bruit fementel.
00:45:21Barbara, très, très fort.
00:45:23Pierre, très, très fort.
00:45:26Ça fait 3.
00:45:27J'ai aperçu, j'ai aperçu Aurore qui se disait
00:45:31« Aurore, il va falloir réagir vite. »
00:45:36Oui, mais c'est vrai que je tends l'oreille parce que j'ai l'impression quand même
00:45:40que le son n'est pas forcément à distance.
00:45:45Je pense que c'est moins simple que sur le plateau parce que j'ai déjà fait des quiz sur plateau.
00:45:50Oui, je sais, je sais, je sais, mais bon, écoutez.
00:45:53C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:45:54En tout cas, Hervé et Aurore ont trouvé leur excuse.
00:45:59C'est déjà quelque chose.
00:46:01Bon, alors, justement, justement, c'est la balle de match.
00:46:04Qui chante ça ? On y va.
00:46:07Pas au-dessus des temps, sous la neige.
00:46:11C'est Michel Delpech.
00:46:12Oui, Michel Delpech, Aurore Boyard avec Hervé.
00:46:14Le chanteur.
00:46:15Ben voilà, vous voyez.
00:46:17Je dois passer les oiseaux, va.
00:46:19Et en plus, vous la chantez.
00:46:20Il promène avec son épagnole.
00:46:21Oui, voilà, voilà.
00:46:24Alors, du coup, Jean-Marc Gouvernatoriette aime un peu moins cette chanson sur les chasses.
00:46:28Il préférait la cage aux oiseaux.
00:46:31C'est clair, c'est clair.
00:46:32Bon, vous voyez, Hervé, rien n'est perdu.
00:46:35On y va.
00:46:36Alors là, c'est un petit peu plus difficile.
00:46:38Justement, il y a la place.
00:46:39Si vous êtes fort, c'est pour vous.
00:46:40C'était au début de l'hiver, par un dimanche ensoleillé.
00:46:47Car la brunie exceptionnelle m'y reclairait.
00:46:51Oui, oui, oui.
00:46:52Il fallait aller la trouver.
00:46:53Il lui fallait un conate, celle-là.
00:46:54Oui, oui, oui.
00:46:55À la voix.
00:46:56Et la chanson, c'est Le Petit Guépard.
00:46:58Vous avez entendu le bing, bing, bing.
00:47:00C'était la victoire.
00:47:01Donc, bon, vous ne l'aviez pas à Hervé, celle-ci.
00:47:03Ah non, non, non.
00:47:04Mais je l'ai eue après.
00:47:05Mais c'était trop tard, bien sûr.
00:47:07Oui, oui, oui.
00:47:08Bon, seulement pour l'honneur, pour vous, parce que vous avez perdu Hervé, mais parce
00:47:11que vous êtes notre auditeur et auditeur d'honneur.
00:47:14Est-ce que vous connaissez ce chanteur-là ?
00:47:16Il était où le gentil Tiyouki ?
00:47:18Où il était le gentil Tiyouki ?
00:47:20C'est la Publicité.
00:47:21Oui, oui, d'accord.
00:47:22Oui.
00:47:23Non, non, je le vois très bien, mais bon, je n'ai pas le nom.
00:47:26Evidemment, Monsieur Publicité, il a fait des publicités magnifiques.
00:47:30C'est Richard Gottener, évidemment.
00:47:32Et puis, la dernière, celle-ci, ça peut être aussi l'hymne de campagne de Jean-Marc
00:47:36Governatori.
00:47:37Moi, le gentil dauphin, je n'y suis pour rien.
00:47:41Le normand.
00:47:42Eh oui, le normand.
00:47:43Voilà.
00:47:44Et surtout, surtout, prenez soin de vos animaux, ne les abandonnez pas pendant les vacances.
00:47:50Ça semble tellement évident.
00:47:51Et c'est tellement beau.
00:47:53Un animal.
00:47:54Désolé, Hervé, mais on n'est pas famille.
00:47:56Bon, ce n'est pas grave.
00:47:57Ce n'est pas grave.
00:47:58Ce n'est pas grave.
00:47:59Vous vous êtes bien battus.
00:48:00Vous avez sauvé l'honneur.
00:48:01Bon, allez.
00:48:02Merci et bravo, Hervé.
00:48:03Dans un.
00:48:04Merci.
00:48:05Bonne soirée.
00:48:06Profitez bien de l'Espagne.
00:48:07Et puis, dans un instant, les infos.
00:48:10Sud Radio.
00:48:11Sud Radio.
00:48:12Parlons vrai.
00:48:13Parlons vrai.
00:48:14Sud Radio.
00:48:15Parlons vrai.
00:48:16Les Vraies Voix Sud Radio.
00:48:1717h-19h.
00:48:18Frédéric Brindel.
00:48:19Les Vraies Voix, ce soir, je vous rappelle, je vous rappelle leur présence.
00:48:24Pierre Cleray, pour sa première, et qui est le directeur adjoint des études du Syntancle
00:48:30Millénaire.
00:48:31Aurore Boyard, avocate, expert en violence intrafamiliale et spécialiste en droit de
00:48:35la famille est avec nous.
00:48:36C'est une habituée, Aurore.
00:48:38Et puis, aussi avec nous, Jean-Marc Governatori, qui est élu écologiste niçois et coprésident
00:48:47du parti écologie au centre.
00:48:50Vous allez avec nous, les Vraies Voix, et vous, les auditeurs de Sud Radio, accueillir
00:48:55alors déjà notre Antoine Mazère, qui nous amène chaque jour ses médaillés olympiques.
00:49:00Petite virgule, pas de petite virgule.
00:49:04Allez, on y va.
00:49:05Les Vraies Voix Sud Radio.
00:49:07Antoine Mazère.
00:49:08Bonsoir, Frédéric.
00:49:09Breaking.
00:49:10Alors, on a dit le breaking.
00:49:11Donc ça, c'est l'appellation des Anglais et nous, on a dit breakdance.
00:49:15Oui, il y avait du breakdance au JO et on a eu une médaille.
00:49:18Et oui, notre invité ce soir nous vient tout droit de Perpignan, mais c'est en Guyane
00:49:23où il a découvert sa pratique à l'âge de 15 ans.
00:49:25Il est devenu, il y a six jours, à 36 ans, vice-champion olympique dans la discipline
00:49:30peut-être la plus attendue des Jeux Olympiques de Paris 2004, parce que c'était la première
00:49:33fois qu'on allait pouvoir découvrir le breakdance.
00:49:37Nous sommes ravis de vous recevoir ce soir.
00:49:38Danny Dan, bienvenue dans le studio de Sud Radio.
00:49:39Merci beaucoup.
00:49:40Danny Dan.
00:49:41Donc, on rappelle, vous avez tous un prête-nom, un surnom, c'est ça ?
00:49:46C'est ça, oui.
00:49:47Et Danny Dan, moi, je me souviens, quand je regardais la télé, petit, il y avait un
00:49:50voyant qui faisait peur, il disait « je m'appelle Danny Dan ». Ça n'a rien à voir avec ça,
00:49:54non ?
00:49:55Non, ça n'a rien à voir.
00:49:56Et vu que je ne connais pas, je ne pense pas que c'est…
00:49:57Bon, ben, c'est pas ça.
00:49:58Vous avez eu un précédent qui s'appelait Danny Dan.
00:50:01Qu'est-ce qui vous a inspiré pour ce surnom ?
00:50:02En fait, c'est que je m'appelle vraiment Danny.
00:50:04Et vu qu'il y avait beaucoup de Danny dans la scène, dans le breaking, j'ai voulu me
00:50:09différencier.
00:50:10Donc, j'ai rajouté le Dan grâce à mon meilleur ami et du coup, ça a donné Danny
00:50:14Dan.
00:50:15D'ailleurs, un petit clin d'œil au rappeur Danny Dan qui était…
00:50:16Ah oui, alors, il y en a un, voilà, c'est ça.
00:50:18Bon, moi, je connais un peu moins les rappeurs, mais…
00:50:20Et depuis la médaille, on envisage Danny d'argent.
00:50:22Voilà, voilà.
00:50:23Et puis, vous êtes le premier Dan, évidemment, pour le judo.
00:50:26Enfin, bon, bref, on peut tout faire, Jean-Marc Condrenatori.
00:50:29Laissons la parole à quelqu'un de sérieux, Antoine Hazard.
00:50:32Il y a six jours, du côté de la Concorde, vous remportiez cette médaille, cette belle
00:50:35médaille d'argent.
00:50:36Est-ce que vous avez…
00:50:37Ça y est, vous réalisez ce que vous avez fait ?
00:50:38Vous avez ramené une médaille pour la France et en breakdance.
00:50:40Mais en fait, je réalise petit à petit et c'était grandiose.
00:50:46Déjà, j'ai eu les remerciements du mois.
00:50:48J'ai eu le clin d'œil de Marie-Josée Perreux, qui est mon idole, qui m'a ouvert
00:50:53les bras et qui m'a dit « Bienvenue dans la famille des médaillés ».
00:50:55Ah, ça, c'est beau, ça.
00:50:56Ah oui.
00:50:57C'est beau.
00:50:58Pour moi, l'objectif, c'était de ramener une médaille pour la France, pour la culture
00:51:02du breaking.
00:51:03Et ça, moi, je suis fier.
00:51:04Ce n'est pas l'or, mais est-ce que c'est la plus belle de votre carrière à 36 ans ?
00:51:05Parce que je n'ai que des médailles d'or.
00:51:07Celle-là, c'est une médaille d'argent, mais elle est olympique, donc elle est quand
00:51:12même belle.
00:51:13Il fallait la chercher, donc grâce à l'encouragement de la France, j'ai pu le faire et je suis
00:51:21vraiment fier.
00:51:22Tout le monde s'est posé la question.
00:51:23À la question d'Antoine, je vous ai observé, je vous ai scruté comme si j'étais finalement
00:51:29Big Brother.
00:51:30Il y a une vraie joie chez vous parce que d'aucuns, au moment de décrier l'arrivée
00:51:35du breakdance aux Jeux Olympiques, ont dit « De toute façon, les danseurs n'ont pas
00:51:41la culture olympique ».
00:51:42En vous voyant, je me dis « Si, pour les danseurs, c'est magnifique d'avoir fait
00:51:48les Jeux Olympiques, non ? »
00:51:49Oui, c'est magnifique.
00:51:50Après, le breaking, le battle, c'est vraiment un sport de confrontation.
00:51:55On se prépare un peu comme les boxeurs.
00:51:57Moi, dans ma tête, je pars comme si je partais au combat.
00:51:59C'était de montrer les mouvements qui sont durs à faire, mais assez facilement et se
00:52:06surpasser à chaque fois, donc prendre l'avantage sur l'adversaire.
00:52:08C'est comme un sport de combat.
00:52:10Pour moi, l'objectif, c'était de ça, c'est de battre tout le temps mon adversaire.
00:52:14En fait, un sport de combat est un sport de notes, comme c'est le cas en plongeon, comme
00:52:18c'est le cas en patinage artistique en hiver, ou bien sûr, évidemment, la gymnastique.
00:52:24Et c'est ça qui est difficile à percevoir, parce qu'on a vu vos prestations.
00:52:29Qu'est-ce qui fait que vous méritiez plus que l'autre ?
00:52:32Alors, nous, on est preneurs.
00:52:33C'était la médaille.
00:52:34Mais c'est ça.
00:52:35Avec le règlement, vous étiez totalement en osmose, il n'y a pas eu de souci ?
00:52:38En fait, oui, j'étais en osmose.
00:52:40Après, pour comprendre le breaking, il y a des bases à connaître.
00:52:44Et c'est à nous de montrer, athlétiquement, comment on peut mettre en avant la partie
00:52:49artistique, la partie originale.
00:52:51Et ça, ça se voit directement quand on est connaisseur.
00:52:55Mais quand on n'est pas connaisseur, on arrive quand même à sentir une petite différence
00:52:58par rapport à l'adversaire.
00:52:59Et c'est ce qui a fait que j'ai pu prendre l'avantage.
00:53:03Et surtout, mon point fort, c'est la musicalité, c'est mon rapport avec la musique, c'est de
00:53:07m'adapter à chaque musique, tout le temps, tout le temps.
00:53:09Et vu que je m'entraîne, ça fait maintenant 21 ans que je danse, j'arrive à le faire
00:53:14avec le sourire.
00:53:15Et ça, c'est une de mes plus grandes qualités.
00:53:18Oui, parce qu'on a tous apprécié votre sourire, votre manière de vous comporter.
00:53:22C'était magnifique.
00:53:23Question des vrais voix, Jean-Marc Governatori.
00:53:25Quelle était la différence entre les trois médaillés ? La principale différence qu'il
00:53:28y avait entre les trois médaillés ?
00:53:29En fait, ça s'est joué à quelques détails.
00:53:34En général, dans les compétitions, c'est pas le plus fort qui gagne, c'est celui qui
00:53:38a fait le moins d'erreurs.
00:53:39C'est comme, par exemple, en judo, tu peux être le plus fort, mais il suffit juste que
00:53:42tu glisses un petit peu, l'autre, il te renverse.
00:53:44Et ça y est, il pense, le match est terminé.
00:53:46Je reviens à mon parallèle avec la gymnastique, Danny Dan.
00:53:50En fait, dès qu'il y a une erreur, il y a des quotas et on retire des points.
00:53:53C'est le même principe.
00:53:54C'est à peu près ça.
00:53:55Donc, il y a un curseur, les jurés ont un curseur.
00:53:57On commence tous les deux à 100%.
00:53:59Et du coup, plus on fait des erreurs et plus l'avantage va à l'adversaire.
00:54:04Il suffit aussi que l'adversaire ne fasse pas d'erreurs.
00:54:07Donc, il prend l'avantage petit à petit.
00:54:10Il prend des pourcentages qui sont enlevés ou qui sont mis.
00:54:11Et par rapport à la musicalité, la technique, l'exécution, il y a un pourcentage qui se
00:54:17crée parce qu'il y a neuf juges et l'application comptabilise les points et envoie ce qui a
00:54:23pris l'avantage ou pas.
00:54:24Comme ça, c'est plus clair aussi.
00:54:26Antoine, oui.
00:54:27En plus, pour vous, ça a été une vraie réussite.
00:54:28Au-delà de la médaille, vous avez pris presque plus de 20 000 abonnés sur les réseaux sociaux.
00:54:31On a senti tout de suite qu'il y avait un vrai amour du public français, mais vous
00:54:34aussi, cet amour pour la France, on sent que vous ne l'avez jamais caché.
00:54:38C'est quelque chose qui est très important pour vous.
00:54:40Jouer ces Jeux-là à Paris, c'était une saveur particulière, j'imagine ?
00:54:42Oui, vraiment, c'était une saveur vraiment particulière.
00:54:45C'était particulier parce que moi, je suis né en Guyane, je suis français et je suis
00:54:50fier de l'être.
00:54:51La France m'a apporté tellement de choses, une grande culture et je suis fier.
00:54:54Donc, j'ai voulu leur redonner la pièce de la monnaie avec ce que je sais faire de
00:54:58mieux, c'est de danser.
00:54:59Et vu que je prends plaisir, je prenais le public, la musique, sur scène, les Jeux,
00:55:06c'est une fois.
00:55:08Le moment, c'était vraiment, je me suis dit, c'est la seule fois.
00:55:10Donc donne-toi à fond, prends du plaisir.
00:55:12Et c'est comme ça que mes adversaires, ils voyaient que j'étais dangereux.
00:55:15C'est que j'arrivais à faire des mouvements compliqués, mais avec une telle aisance,
00:55:19avec un sourire.
00:55:20Et je ne ressentais pas la fatigue parce qu'à chaque fois, je voyais dans les yeux du public
00:55:25une flamme.
00:55:26Et ensuite, ils criaient la France, ils criaient mon nom.
00:55:28Donc, je me disais, donne-toi, donne-toi.
00:55:30Ça vous a vraiment boosté ?
00:55:31Ça m'a vraiment boosté.
00:55:32J'ai pris exemple sur les judokas, en tout début d'épreuve, qui ont fait un retournement
00:55:39de situation par équipe.
00:55:42Et je me suis inspiré de ça.
00:55:44Je voyais vraiment la détermination dans leurs yeux.
00:55:47Donc je me suis dit, là, tu ne peux pas lâcher, maintenant, à Paris, les Jeux, c'est maintenant.
00:55:52La fameuse magie de la dynamique au sein d'une délégation.
00:55:57On va marquer une respiration, on revient, vous, les auditeurs de Sud Radio, vous ne
00:56:01rêvez pas.
00:56:02On revient une nouvelle fois, un médaillé, c'était la promesse, cette semaine, d'Antoine
00:56:07Mazer.
00:56:08Nous sommes avec Danny Dan, médaillé d'argent au breakdance.
00:56:11On revient avec les questions, on a plein de questions à vous poser.
00:56:13A tout de suite.
00:56:24Un vrai plaisir, procurer chaque jour, cette semaine, on fera la même chose la semaine
00:56:30prochaine, cher Antoine Mazer, le défi est lancé, dans les vraies voies.
00:56:33Vous nous amenez nos médaillés olympiques, alors, on a eu de nombreuses disciplines
00:56:39et il y a cette fameuse discipline dont on a tous parlé, légitime ou pas, au JO, pour
00:56:44la première fois, en tout cas, et qui n'y sera pas à Los Angeles, mais peut-être à
00:56:49Brisbane, on ne sait pas encore, peut-être à Brisbane en 2032.
00:56:52Et puis, prenons l'exemple du karaté qui n'y était pas en France, alors qu'il était
00:56:55présent au Japon, à Tokyo.
00:56:57Nous avons la chance d'avoir Danny Dan.
00:56:59Vous nous avez amené, Danny Dan, Antoine Mazer, médaillé d'argent, les vraies voies
00:57:04ont plein de questions à vous poser, Danny, Aurore Boyard notamment, qui commence.
00:57:09Question, Aurore Boyard, pour Danny Dan.
00:57:11Alors déjà, bravo, vous nous faites honneur, et puis les territoires ultramarins, vous
00:57:16les mettez à l'honneur aussi, c'est très bien.
00:57:18Alors, évidemment, on n'arrive pas au niveau auquel vous êtes arrivé, quel est cet exigeant,
00:57:24j'imagine que c'est beaucoup de travail, vous avez fait comment ? Vous vous entraînez
00:57:28seul, si vous pouvez un peu nous expliquer, moi je suis très curieuse de ça, j'adore
00:57:31la danse, moi je suis une passionnée, je vous le dis.
00:57:35Merci.
00:57:36Comment on s'entraîne ? En fait, moi j'ai un coach personnel, c'est un coach personnel,
00:57:42un préparateur physique.
00:57:43Le coach personnel, c'est la personne qui m'aide artistiquement à imaginer, à développer
00:57:49ce que je veux mettre en avant, donc on arrive à peaufiner une espèce de chorégraphie
00:57:55qu'on peut coller et ensuite présenter, ça c'est la première étape d'une création
00:58:03d'un mouvement.
00:58:04C'est la note artistique ?
00:58:05Voilà, c'est la note artistique, et ensuite, il y a le préparateur physique, c'est lui
00:58:09qui va me permettre de tenir ces mouvements sur la durée, avoir un bon cardio, parce
00:58:15qu'en fait pour arriver en finale, il faut avoir 15 passages, 15 passages qui durent
00:58:19entre 30 et 45 secondes, c'est équivalent à un sprint.
00:58:23Donc il faut le répéter 15 fois d'affilée pour arriver à la médaille d'or ou d'argent.
00:58:28Explosivité ?
00:58:29Explosivité, et vraiment garder le son froid, parce qu'on a le cœur qui bat à 10 000 à
00:58:33l'heure, prendre le temps de souffler, parce qu'en fait plus on fatigue et moins on est
00:58:38précis sur nos mouvements, et en fait plus on travaille et plus le cardio augmente et
00:58:43on reste plus précis, on reste précis en fait.
00:58:46Et alors souvent nos athlètes disent, et j'ai aussi un préparateur mental, mais je
00:58:50dirais que c'est vous le préparateur mental, parce qu'en sport évidemment on a une réussite
00:58:57physique et puis chez les artistes on a une réussite énergétique, et vous vous transmettez
00:59:02une énergie assez incroyable, je vous regarde depuis tout à l'heure, vous êtes un personnage
00:59:07fabuleux Danny Dan en fait, et je comprends pourquoi la magie a opéré sur la place de
00:59:14la Concorde, et pourquoi vous nous ramenez une si belle médaille d'argent.
00:59:18Question de Pierre Clairet.
00:59:19Oui, tout d'abord bravo et merci pour ce que vous avez fait pour le pays.
00:59:24J'aurais deux questions si vous m'autorisez.
00:59:27Allez la première, commençons par la première.
00:59:29Comme c'était la première fois que le breakdance était présent aux Jeux Olympiques,
00:59:33je voudrais savoir si pour vous il y avait un avant et un après, c'est-à-dire est-ce
00:59:37que vous sentiez qu'il n'y avait plus une meilleure visibilité pour le breakdance ?
00:59:43En fait, pour moi, déjà je vais répondre à la question d'avant, j'ai un préparateur
00:59:49mental, et par rapport aux Jeux, moi j'avais bloqué ma vie au 10 août, c'est-à-dire
00:59:59à 2028, je ne pensais pas, c'était vraiment je me suis concentré sur le 10 août 2024,
01:00:04parce que je ne peux pas mettre des mots sur quelque chose que je n'ai pas encore vécu,
01:00:09d'abord 2024 et après peut-être 2028 ou 2032.
01:00:12Donc pour moi c'était important de faire une bonne représentation pour 2024, et comment
01:00:19j'ai représenté le breaking, la culture, pour moi je l'ai fait à Oulamins, parce que
01:00:24j'ai pu premièrement ramener une médaille, et ensuite pratiquer, présenter plusieurs
01:00:30aspects du breaking comme il fallait, que ce soit les power moves, les power moves c'est
01:00:34tout ce qui est gymnastique aérien, les footworks ce sont les jeux de jambes qu'on
01:00:38apprend dès le début, les figures en fait, donc j'ai pu les présenter bien comme il
01:00:43faut, la musique, parce que la France on est un pays qui est très musical, nos Jeux Olympiques
01:00:49ont été très musicaux depuis la cérémonie d'ouverture jusqu'au bout, et c'est vrai
01:00:53c'était très important, et très appréciable, et en tant qu'artiste on a une diversité
01:00:58de personnages, de cultures, qui fait que ça j'ai pu le mettre en avant parce que j'habite
01:01:04en France, et ça fait partie de moi, donc pour moi j'ai bien représenté la France,
01:01:09et j'ai eu pas mal de retours de personnes qui m'ont remercié, parce que j'ai représenté
01:01:13la France comme il fallait.
01:01:15En fait c'est ça, c'est ce que dit Pierre Claireté, il y a un avant et un après, parce
01:01:18que ne serait-ce que cette rencontre avec les médias maintenant, alors justement c'était
01:01:23votre première aux Jeux Olympiques, et comme Pierre Claireté c'est sa première, Claireté
01:01:28Pourquoi je dis ça ? Comme Pierre Claireté c'est sa première, vous avez le droit à
01:01:33la deuxième question du coup, c'est normal.
01:01:36Pour tout vous dire, je vis à l'étranger, donc évidemment j'ai suivi vos performances
01:01:41qui étaient admirables, mais j'ai l'impression que dans les médias étrangers qui n'étaient
01:01:45pas représentés sur les podiums pour les hommes et pour les femmes, on parle beaucoup
01:01:49du breakdance de manière assez péjorative avec la performance de Regan.
01:01:56Alors l'Australienne, effectivement, ça c'est important, oui cette question pour
01:01:59le coup je suis content de vous avoir donné la deuxième question, bon on a un petit peu
01:02:02mangé pour Antoine Mazard, Antoine vous nous rappelez ce qui s'est passé peut-être
01:02:06pour reconceptualiser ?
01:02:07Oui exactement, c'est la b-girl comme on dit, c'est b-boy, b-girl, c'est le nom donné
01:02:11au breaker.
01:02:12Regoun, l'Australienne qui a été au cœur d'une polémique, elle a été harcelée quasiment
01:02:16par le monde entier, également moquée par la chanteuse Adèle qui disait se rigoler
01:02:20avec ses amis de cette vidéo, c'est vrai que la question se pose, elle a été harcelée
01:02:24comme on le disait, mais est-ce que nous qui découvrons un petit peu ce sport comme
01:02:28le breakdance, est-ce que sa performance a été peut-être loupée, est-ce que c'est
01:02:32une performance de très haut niveau dans le breaking ou est-ce que justement les gens
01:02:36ont mal compris sa performance, comment est-ce que vous l'avez vécu ?
01:02:38En fait quand j'ai vu sa performance, je me suis dit qu'elle attaque la danse d'une
01:02:44certaine manière, c'est ce qui fait que le breaking est riche, c'est l'originalité,
01:02:51on perçoit la danse d'une manière, on la retransmet de comment on la ressent,
01:02:57sa performance était originale, elle n'a pas été bien notée, c'est pour ça qu'elle a été
01:03:02originale, après elle a un niveau, le continent d'Australie, en termes de niveau en breaking,
01:03:10il n'est pas très élevé, donc elle a été sélectionnée dans son pays, mais son niveau
01:03:16n'était pas très haut, donc c'est ce qui fait que ça a un peu péché en termes de notes,
01:03:23et surtout ça a été la risée des Jeux Olympiques, donc ça a été caricaturé par rapport aux médias.
01:03:29Alors Danida, je vais vous donner cet exemple, vous savez il y avait un certain nageur de Guinée
01:03:35qui s'appelait Eric Mousambani, qui lors d'une édition des Jeux Olympiques, et mon ancien
01:03:40collègue Eric Bénard qui commentait sa course avait eu une crise de rire, c'est-à-dire que
01:03:44le CIO a des quotas pour permettre à des pays où les sports ne sont pas vraiment développés,
01:03:50la pratique de tel ou tel sport, de pratiquer, et ce nageur avait fait rire tout le monde,
01:03:54est-ce que pour l'Australienne c'est le même principe ? Parce que vous vous dites non,
01:03:58elle a essayé de faire quelque chose un peu, est-ce qu'elle n'a pas voulu faire drôle,
01:04:02ou est-ce que c'est parce qu'elle n'a pas le niveau, mais comme c'est le quota et l'universalisme
01:04:06des JO, elle était là ? C'est ça la question en fait. Moi je pense qu'elle a voulu bien faire,
01:04:10présenter quelque chose d'original, après son niveau n'était pas très élevé donc elle ne pouvait
01:04:14pas proposer quelque chose de plus qualitatif, mais pour moi elle s'est vraiment prise au sérieux,
01:04:22après c'est vraiment les médias ils ont mis le point là-dessus, et après il y a cette histoire
01:04:26de breaking, karaté, et ça a joué, ça a... Antoine, c'est la dernière partie, allez-y.
01:04:35Justement on a beaucoup parlé, est-ce que vraiment, certains d'autres qui se sont posé
01:04:39la question, est-ce qu'il fallait enlever le karaté pour mettre le breaking, parce que c'était
01:04:43une nouvelle discipline, certains ont dit que ça n'avait peut-être pas sa place aux JO, certains
01:04:47disent que justement c'est permettre de trouver d'autres gens, des plus jeunes, comment est-ce
01:04:51que vous avez vécu cette petite polémique, parce qu'il faut employer ce mot-là, mais cette petite
01:04:55rivalité avec le karaté, parce que vous, vous n'y étiez absolument pour rien. Oui c'est ça,
01:04:59parce que moi j'ai reçu beaucoup de messages en me disant que mon sport n'avait rien à faire là,
01:05:06en fait ils se sont pris à moi, moi mentalement je suis fort, je suis juste un passionné,
01:05:10un sportif qui veut représenter son pays, donc j'ai été pris à partie, bon ça c'est pas grave.
01:05:17Ça c'est les réseaux sociaux, on a l'habitude, tout devient violence, bon c'est comme ça.
01:05:20Mais par rapport au karaté, ce sont des préférences et des personnes qui adorent le karaté,
01:05:31il y en a qui aiment bien le break, et surtout les personnes qui ont critiqué le break,
01:05:34c'est ces personnes qui ne connaissent pas la culture, qui ne savent pas comment ça se passe,
01:05:38comment la difficulté de faire partie de cette culture, du breaking, et surtout voilà,
01:05:46ils ont caricaturé et donné des mauvais avis là-dessus. Le fait qu'elle ne soit pas médiatisée
01:05:50en France n'a pas forcément aidé pour les français qui ne connaissaient pas, le fait
01:05:54que justement on n'ait pas vu peut-être de reportages, qu'on n'ait peut-être pas vu de
01:05:57compétitions avant en France. Si, il y en a eu Antoine, simplement, il y a des médias qui ont
01:06:03montré, qui ont suivi la préparation, c'est le même principe pour le tir à l'arc, c'est le même
01:06:07principe pour d'autres sports. En revanche, là où je vous suis Antoine, c'est que vous n'étiez
01:06:12pas identifié famille olympique, mais avec votre discours, et malheureusement on doit conclure
01:06:17maintenant, parce qu'on serait resté deux heures avec vous, Dany, Dan, sans problème, mais avec
01:06:22votre discours, on est persuadé aujourd'hui que vous avez cette culture olympique, et nous vous
01:06:26souhaitons évidemment tous, avec votre sport, de pouvoir revenir. En un mot pour la conclusion.
01:06:31Oui, pour la conclusion, c'est que des personnes portent un mot sur ce qu'ils ne savent pas, sur
01:06:38une image, sur une big girl, et du coup pour eux, le breaking n'a pas sa place dans les
01:06:44Jeux. Après je pense que le breaking, on aurait pu quand même informer le grand public des règles,
01:06:53des règles du breaking, de comment ça se passe, donner un peu plus d'informations. Moi je suis
01:07:00un sportif, j'ai appris très récemment les règles du rugby, pourtant je ne suis pas un grand fan du
01:07:05rugby, mais je me suis renseigné, donc c'est un peu pareil, je pense qu'avec un peu plus
01:07:08d'informations, aller prendre des informations sur le breaking, je pense que ça allait être un
01:07:14peu plus facile. En tout cas, chapeau, parce que vous nous avez convaincus, vous nous avez convaincus,
01:07:19et les vrais voix vous applaudissent. Dany, Dan, merci Antoine Mazer de nous avoir convoqués dans
01:07:26notre studio, après Amandine Bouchard cette semaine, Simon Gauzy, on a eu plein de champions,
01:07:30Elodie Clouvel, Bilal Benhamma aussi, Olivier Krombos, quelle semaine, bravo ! Dans un instant,
01:07:38nous revenons, ce sera le tour de table de nos vrais voix. Les 3 vrais voix sont prêtes pour le
01:07:53tour de table, vous aussi, vous n'hésitez pas à donner votre avis, je vous le rappelle tout à l'heure
01:07:58à 18h40, nous évoquerons la possibilité d'un gouvernement composé de personnalités issues de
01:08:04la société civile. Vous allez sur le compte X pour donner votre point de vue, mais tout de suite,
01:08:09le tour de table.
01:08:24Alors, chers vrais voix, je vous les rappelle ce soir, Pierre Cléré, Aurore Boyard et Jean-Marc
01:08:30Gouvernatori, vous avez, on va dire, chacun deux minutes pour nous porter votre sujet d'actualité.
01:08:36Justement, nous en parlions du sport et des JO, Jean-Marc Gouvernatori, la leçon des sportifs de
01:08:41haut niveau sur le choix des politiques qui gouvernent. Tiens, tiens.
01:08:44En fait, comme les 3 milliards d'êtres humains qui ont regardé les Jeux Olympiques, j'ai été vraiment très
01:08:52impressionné par les prouesses des différents sportifs dans différentes disciplines. C'est
01:08:57incroyable le niveau de compétence atteint. En basket, par exemple, le diamètre est de 45 cm et
01:09:04à 5 m, le basketeur ou la basketeuse parvient à mettre la balle dans le panier alors qu'il est
01:09:09bousculé. C'est énorme. Le golf, c'est pareil, c'est incroyable. Dans ce petit trou, si loin,
01:09:14ils arrivent à mettre la balle. Les gymnastes, quand on voit l'américaine Simone Biles ou d'autres,
01:09:20franchement, les triathlètes, ce qu'ils arrivent à faire physiquement, c'est surhumain. Ce sont des
01:09:25extraterrestres. Et en fait, ils sont parvenus à un tel niveau de résultat, un tel niveau de
01:09:30performance parce qu'ils sont sélectionnés, préparés et qu'ils ont des qualités mentales,
01:09:37physiques et intellectuelles très différentes. Tout à l'heure, grâce à Sud Radio et grâce à vous,
01:09:41on a eu Dan Nidane. On voit que ce n'est pas qu'un physique, le mec. C'est vraiment un type
01:09:48intellectuellement, mentalement. Je vous vois venir sur le parallèle avec la politique. C'est
01:09:52vraiment des sacrés bonhommes. Et donc, quand on voit que les sportifs de haut niveau dans des
01:09:55domaines aussi différents arrivent à presque la perfection et qu'on voit combien les politiques ont
01:10:02d'impact sur des millions de personnes en France ou des milliards de personnes au niveau mondial et
01:10:06qu'ils échouent à ce point en termes environnemental, en termes sanitaires, en termes sociaux, en termes
01:10:12financiers, on se dit que probablement la cause est qu'ils sont mal préparés et mal sélectionnés.
01:10:18Donc je dis que peut-être on pourrait se poser la question de comment nos politiques qui ont
01:10:23tellement d'impact sur le bien commun, sur l'intérêt général et le bonheur des gens,
01:10:28comment ils sont préparés, comment ils sont sélectionnés ? La question se pose et devrait
01:10:32être traitée. Joli clin d'œil. Aurore Boyard, c'est à vous. Alors un thème qui vous est cher,
01:10:3885 féminicides depuis le début de l'année, c'est terrible. Oui c'est terrible et on l'a vu
01:10:45puisque le 85e c'est celui dont on parle, on retient de ce féminicide que c'était une personne
01:10:51qui est intervenue lors des Jeux Olympiques, une jeune femme qui a été apparemment... Voilà donc
01:10:57les Jeux Olympiques se terminent et le lendemain on apprend qu'une jeune femme a été tuée. Voilà
01:11:04donc on a l'impression qu'on nous rabat beaucoup de ce sujet. Moi j'ai quand même fait une règle
01:11:10de trois, c'est-à-dire que si on continue comme ça, à la fin de l'année on sera à 127. Ça veut
01:11:14dire que les chiffres seront en hausse. Pourtant c'est un sujet qui est important, on en parle
01:11:19beaucoup mais est-ce que, je vais rejoindre mon petit camarade, est-ce que véritablement il est
01:11:22bien traité ? Moi c'est mon sujet de prédilection, je le fais, je regrette qu'il y ait des guerres de
01:11:27chapelle extrêmement importantes qui nous empêchent d'être très efficaces sur le sujet. Il y a des
01:11:32avancées, oui, mais on peut mieux faire largement et surtout je pense que là les politiques ont un
01:11:38énorme rôle à jouer également. À montrer l'exemple, il faut arrêter les guerres de chapelle à un
01:11:43moment donné, que ce soit entre les associations. Il ne faut pas aller regarder ce que l'autre fait
01:11:48si ce n'est pour regarder, je dirais, le côté positif et il faut vraiment qu'on mette tous la
01:11:53main dans le cambouis pour s'en sortir et pour que les chiffres baissent invariablement parce
01:11:57qu'on parle de femmes, il y a les impacts, il y a les enfants aussi. Et ça c'est un vrai problème
01:12:01de société et je pense qu'on n'en parlera jamais assez parce qu'il y a des gens qui disent
01:12:05on nous rabat les oreilles avec ça. Non, c'est toute la société qu'il faut changer et c'est un
01:12:10vrai travail qu'on a à faire sur les années qui viennent. Très important, juste une précision,
01:12:15quand vous parlez de chapelle, vous avez parlé des associations mais vous parlez aussi des
01:12:19organisations de force de l'ordre ou des choses ? C'est-à-dire qu'on renvoie ? Non, c'est surtout,
01:12:24si vous voulez, il y a tout un tissu associatif, il y a beaucoup d'associations et malheureusement
01:12:29elles ne travaillent pas forcément toutes ensemble, main dans la main. C'est ça qui nous
01:12:33permettrait vraiment d'avancer. Très important, merci beaucoup Aurore Boyard pour votre tour de
01:12:39table. Nous passons à Pierre Cléré. Pierre Cléré, ce qui vous a interpellé c'est l'Ukraine et
01:12:45l'avancée à Koursk, donc en Russie. Oui, c'est vrai que c'est un thème différent, ça touche moins
01:12:55la vie des Français, mais ce qui m'a marqué cette semaine c'est l'avancée ukrainienne qui s'est
01:13:02trouvée être assez facile parce qu'il n'y a pas eu vraiment de défense qui leur a été opposée et
01:13:08voilà, c'est un renversement complet des rapports de force de ce qu'on connaissait depuis plusieurs
01:13:13mois dans la guerre en Ukraine, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on a un Vladimir Poutine qui a
01:13:18été surpris par cette manœuvre audacieuse qu'en fait personne n'imaginait non plus. Vraiment,
01:13:27on ne pensait pas que l'Ukraine en serait capable et aujourd'hui Vladimir Poutine est quasiment
01:13:33humilié, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on a renversé les tables. Vous pensez que c'est un tournant dans
01:13:39le conflit ? Tournant et encore un peu trop tôt pour le dire parce que ça dépendra aussi de
01:13:43est-ce que l'armée ukrainienne pourra conserver ce territoire acquis en fait et donc
01:13:49ça dépendra s'ils arrivent à garder plusieurs mois et si ça peut leur servir comme une monnaie
01:13:54d'échange lors de négociations futures, alors là oui je pense que ça pourrait être un tournant. Pour
01:13:59l'instant c'est juste, ça permet en fait d'envoyer un hypercute en pleine face à Vladimir Poutine,
01:14:07c'est-à-dire que durant les derniers mois on disait toujours l'Ukraine il y a des problèmes au
01:14:12niveau des ressources, il y a des problèmes au niveau des hommes, il y a une fatigue, il n'y a
01:14:16plus le moral des troupes. Aujourd'hui on voit que c'est pareil pour les russes parce que les
01:14:21russes n'ont pas pu envoyer de renforts, ce n'est toujours pas le cas après 11 jours. Donc c'est un
01:14:28signe très très fort. Merci à vous trois les trois vrais voix pour votre tour de table. Dans
01:14:34un instant nous vous sollicitons aussi et vous les auditeurs également dans un instant ce fameux
01:14:40coup de projecteur. Emmanuel Macron attendra la fin de semaine prochaine avant d'entamer les
01:14:45réflexions pour nommer un premier ministre. Le chef de l'état commencera par inviter les
01:14:49présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au parlement pour une,
01:14:54je cite, série d'échanges le 23 août. Les personnalités issues de la société civile
01:14:59pourraient participer au gouvernement. Lucie Castex l'a elle-même évoquée ce matin. Alors avec tout
01:15:06ce qui est évoqué et tous ces éléments nous vous posons cette question. Faut-il opter pour un
01:15:12gouvernement issu de la société civile ? Vous répondez sur le compte X de Sud Radio et vous
01:15:18nous appelez au 0 826 300 300 pour participer au débat. Vous êtes les bienvenus. Thomas Guénolé,
01:15:25politologue, viendra nous éclairer. A tout de suite. Sud Radio, parlons vrai. Les vraies
01:15:33voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel. Le coup de projecteur ce soir avec nos trois vraies
01:15:40voix. Pierre Cléret, directeur adjoint des études du Syntank le millénaire. Aurore Boyard, avocate,
01:15:45expert en violence intrafamiliale et spécialiste en droit de la famille. Jean-Marc Auvernatorie,
01:15:50élu écologiste nice, soit éco-président d'Ecologie au centre. Ils sont prêts pour débattre avec vous.
01:15:57C'est le coup de projecteur. Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:16:03Ça commence à bouger. Le chef de l'état recevra les forces politiques pour une série d'échanges en
01:16:09fin de semaine prochaine. La nomination d'un premier ministre interviendra dans le prolongement de ses
01:16:14consultations à indiquer l'Elysée dans un communiqué. Lucie Casté poursuit elle sa campagne et évoque la
01:16:21présence de personnalités issues de la société civile dans le gouvernement. Aussi pour ce coup
01:16:26de projecteur, nous vous posons la question sur le compte X. Je vais vous donner le résultat dans
01:16:31un instant. Mais faut-il opter pour un gouvernement issu de la société civile ? Thomas Guénolé vient
01:16:38renforcer notre dream team politologue. Bonsoir Thomas Guénolé. Thomas Guénolé, est-ce que vous
01:16:44êtes avec nous ? Je suis avec vous, oui tout va bien. C'est super, très très bien. Vous avez
01:16:51entendu la question. Thomas, je viens vers vous, mais il y a quand même, à ma gauche, parmi nos
01:16:56vraies voix, un homme politique qui est issu de la société civile. C'est Jean-Marc Governatori qui a
01:17:02été, je crois, en 2007 élu... J'ai été nommé meilleur gestionnaire de France. Meilleur gestionnaire
01:17:08de France. A l'époque, c'était le premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Donc en fait, vous avez
01:17:12quitté la société civile pour vous lancer dans la politique. Qu'est-ce que ça dit, celui qui a
01:17:19une expérience, celui ou celle qui a une expérience dans la société civile, est mieux armé ou pas ?
01:17:24Pour moi, la société civile, ce n'est pas forcément synonyme de qualité. Ce qu'il faut,
01:17:30c'est un gouvernement de personnes compétentes, courageuses et intègres. Qu'elles soient issues
01:17:35de la société civile ou du monde politique, il y a aussi des gens qui sont compétents,
01:17:38intègres et courageux en politique. Donc par exemple, il faut être bon gestionnaire et du
01:17:44coup, quelqu'un qui a géré une entreprise, est-ce qu'il est gestionnaire potentiellement bon d'un
01:17:48état ? Exactement, mais ça dépend de la taille de l'entreprise. Mais le fait est que, vu la
01:17:53situation financière de notre pays, il est capital que pour le moins, le premier ministre ait des
01:17:59compétences dans ce domaine-là et il a conscience que par exemple, notre pays doit emprunter chaque
01:18:04jour 700 millions d'euros. La France emprunte quotidiennement 700 millions d'euros. Donc
01:18:09vouloir encore faire des dépenses somptueuses, ça me paraît aléatoire. Alors justement,
01:18:14Thomas Guénolé, vous êtes dans les petits papiers, vos oreilles traînent partout dans
01:18:22les endroits autorisés, comme disait le regretté Coluche. Est-ce que c'est la tendance ? Parce
01:18:27que Lucie Castex l'a redit ce matin, les personnes issues de la société civile.
01:18:31Ce n'est pas la tendance à l'heure actuelle, non. Ce qui est en train de faire Emmanuel Macron,
01:18:42c'est de voir toutes les coalitions qui seraient possibles pour arriver à avoir non pas un
01:18:47gouvernement en reposant sur une majorité absolue, ça c'est impossible, mais un gouvernement qui
01:18:55serait en majorité absolue et ne censerait pas une majorité absolue pour le censurer, c'est plus
01:19:03précis. Ça coupe un petit peu, la liaison pour l'instant n'est pas bonne. Dans ce qu'on va
01:19:07essayer de faire, Thomas Guénolé, c'est d'assurer, de voir avec la technique. C'est dommage parce
01:19:15que bon, on a bien compris au début que la tendance c'était non. Vous, Aurore Boyard,
01:19:19vous avez bien compris que ce n'était pas non plus la tendance. Vous le regrettez ou pas ?
01:19:24Moi en fait, ce n'est pas question que je regrette ou pas. Je pense qu'il faut qu'on ait un
01:19:31gouvernement qui soit un peu mixte, mais surtout c'est les compétences. On nous a dit qu'il fallait
01:19:37dès le premier quinquennat, on a vu des gens de la société civile qui sont venus. Moi je pense
01:19:42quand même qu'on ne peut pas gouverner un état, il faut quand même avoir des connaissances politiques,
01:19:47économiques, des compétences également sur le plan international. L'histoire aussi est très
01:19:52importante. On ne peut pas gouverner un pays qu'avec des gens de la société civile. Je pense
01:19:56qu'il y a des postes pour lesquels il ne faut pas des personnes de la société civile, d'autres oui.
01:20:01Par exemple, tout simple, le monde judiciaire. Un garde des Sceaux, on doit avoir quelqu'un qui
01:20:08connaît parfaitement le monde judiciaire, mais le monde civil est pénal du monde judiciaire.
01:20:13On a eu un pénaliste, il connaît très bien le pénal, il ne connaît pas le civil. On a besoin
01:20:23d'un technicien à un poste comme garde des Sceaux. Mais par contre, comme Premier ministre,
01:20:26comme ministre de l'économie, on a besoin de quelqu'un qui s'y connaisse parfaitement et qui
01:20:30soit sur les réalités de terrain et qui connaisse aussi la politique. Je pense qu'un gouvernement
01:20:34mixte, ça serait bien mieux, mais avec des gens compétents. Et puis on doit remettre aussi devant
01:20:40ce qu'il disait tout à l'heure mon petit camarade, des gens intègres. Parce que je pense que c'est
01:20:44ça que les Français aussi attendent. C'est qu'on n'ait pas des gens qui ont été condamnés ou des
01:20:47gens qui sont mis à un examen. Mais cette notion d'intégrité, justement, c'est peut-être ce qui
01:20:51transparaît de la société civile parce qu'ils n'appartiennent pas à des accords d'appareil.
01:20:56Alors il y a des exemples. Pape Ndiaye, l'ancien ministre de l'éducation. François Braune,
01:21:01ancien ministre de la Santé. Le moins qu'on puisse dire, c'est que leur passage, eux,
01:21:07issus de la société civile, leur a été finalement reproché. Il leur a été finalement reproché qu'ils
01:21:13n'étaient pas accoutumés à la stratégie politique. Vous, les auditeurs de Sud Radio, sur notre petite
01:21:20consultation, vous nous dites, à la question, faut-il opter pour un gouvernement issu de la
01:21:25société civile ? Vous nous dites oui à 57%. On a retrouvé Thomas Guénolé. Thomas Guénolé,
01:21:33c'est vrai que beaucoup, beaucoup de personnalités issues de la société civile se sont cassées les
01:21:40dents. Même ceux qui nous semblaient être les plus solides, comme un certain Bernard Tapie,
01:21:45par exemple. Alors, bon, déjà, rapidement, sur la question de la société civile. Moi,
01:21:51ma question, c'est immédiatement, mais sur quel programme ? Quelle serait la légitimité
01:21:57automatique de quelqu'un, parce qu'il ne vient pas de la classe politique professionnelle,
01:22:01à être forcément une bonne chose en tant qu'équipe qui ne viendrait, en fait, d'aucun mandat du
01:22:06peuple, d'aucune campagne électorale, d'aucun programme qui aurait été élaboré et ensuite
01:22:12proposé aux Français ? Donc, si j'ai bien compris, l'idée, c'est que si on a fait partie
01:22:16d'associations, d'ONG, bref, de ce qu'on appelle les corps intermédiaires, pouf, on peut arriver,
01:22:20être au gouvernement, on n'a pas fait campagne, on n'a pas fait de programme, on n'a pas été choisi
01:22:25pour ça par les Français, mais c'est quand même plus légitime que la classe politique
01:22:29professionnelle, tellement elle est détestée dans ce pays. Moi, j'avoue que je ne suis pas
01:22:36d'accord avec ça, effectivement, et je rejoins la précédente intervenante qui a dit que la
01:22:40société civile, c'est très bien, mais c'est comme la merde de l'andouillette, c'est-à-dire que c'est
01:22:43bien pour donner du goût, mais il ne faut pas en mettre trop, sinon ça écoeure. Très bien,
01:22:46ça, c'est ce qu'on appelle une image, effectivement. Elle n'est pas de moi, elle est de Pompidou. Oui,
01:22:51oui, oui, oui, oui, d'accord. Évidemment, comme ça, ça vous protège de toute représailles. Bon,
01:22:58réaction, justement, de Pierre Cléret sur ce que dit ce matin, parce que c'est ce qui nous a donné
01:23:07l'idée de ce débat, Lucie Castet. Donc, Lucie Castet fait campagne pour être première ministre
01:23:13et elle dit il faudra y mettre dans ce gouvernement des membres de la société civile. En fait,
01:23:21là, elle va chercher le consensus qui n'existe pas dans les partis politiques aussi. Bien sûr,
01:23:25bien sûr, mais pour moi, c'est contraïctoire, c'est un effet de manchette, en fait, c'est un
01:23:31effet de communication d'une Lucie Castet qui n'a pas de légitimité, qui n'a pas de majorité au
01:23:36Parlement, en fait. Pourquoi c'est contraïctoire ? Parce qu'elle a une majorité relative. Oui,
01:23:40majorité relative, mais elle ne trouvera jamais les 289 députés qui seraient prêts,
01:23:45donc, à aller voter à la confiance. Mais ce que je veux dire, c'est oui, pour moi,
01:23:50c'est contraïctoire, parce que les Français ont voté lors des élections législatives. Ils ont
01:23:55bien élu l'Assemblée, puisque la participation a été très forte. Et donc, qu'est-ce qu'on
01:24:01vote dans cette Assemblée ? On a un retour du fait politique, avec des personnalités comme
01:24:04François Hollande, comme Laurent Wauquiez qui reviennent. Donc, voilà, ça montre bien que les
01:24:09Français veulent ce poids. Vous dites que l'Assemblée nationale est peut-être plus politique
01:24:13que jamais aujourd'hui ? Ben oui, évidemment, et c'est pour ça que je pense que c'est
01:24:16contraïctoire. On voit que les Français veulent du politique. Les Français, donc, voilà. Et les
01:24:22hommes politiques eux-mêmes, en fait, réclament à tue-tête, en fait, oui, nous voulons le
01:24:26parlementarisme, il faut un poids certain pour les partis politiques. Donc, dire cela, ça n'a aucun
01:24:32sens, c'est-à-dire... Pour vous, Thomas Guénolé, il est inconcevable vous donner, par exemple, un
01:24:390% de chance que le prochain Premier ministre ne soit pas quelqu'un issu d'un parti politique.
01:24:47Pour vous, c'est impossible ? Non, non, ce n'est pas ce que j'ai dit, parce qu'on peut parfaitement
01:24:51avoir quelqu'un qui viendrait de la société civile ou qui serait un technocrate, c'est possible
01:24:55aussi, et qui formerait un gouvernement. Ce n'est pas là-dessus que ça se joue. Qu'est-ce que vous
01:25:00appelez un technocrate ? C'est quoi un technocrate ? Un technocrate, c'est un haut fonctionnaire qui est
01:25:06nommé Premier ministre sans avoir de légitimité démocratique qui suit du fait d'avoir été lui-même
01:25:11élu député ou d'être lui-même le chef d'un parti qui aurait gagné en législation. Donc, c'est
01:25:19quelque chose qui s'est produit à plusieurs reprises récemment en Italie. Alors, je voudrais
01:25:23revenir sur un point, je ne suis pas d'accord avec l'intervenant précédent, pardonnez-moi, sur
01:25:27l'idée que les députés réclament plus de parlementarisme. Pas tous en réalité. Vous en avez
01:25:32vraiment beaucoup, en particulier chez les centristes et à droite, qui aimeraient plutôt que soit
01:25:38nommé un gouvernement de technocrate, un gouvernement de gestionnaire, plutôt des profils haut fonctionnaire,
01:25:45expert, etc., pour faire l'énorme plan d'austérité que les mêmes députés pensent nécessaire, mais
01:25:51qu'ils ne souhaitent pas nécessairement assumer devant les électeurs. Et donc, ce serait bien de
01:25:57leur point de vue qu'un gouvernement de technocrate s'occupe de faire ça, soit de passer la potion
01:26:02amère, très amère auprès des Français, puisque comme l'Italie il y a quelques années, nous sommes
01:26:07menacés d'une attaque spéculative massive sur les marchés, sur la dette publique française. Et donc,
01:26:13dans ce contexte-là, l'idée, c'est un grand plan d'austérité par un gouvernement technocratique et
01:26:19après on refera des élections pour refaire des trucs de politiciens professionnels.
01:26:23Thomas Guénolé, je reviens parce que vous n'avez pas fini de répondre, mais sur cette
01:26:29première partie de la réponse, Aurore Boyard, vous pensez quoi de cette idée du haut fonctionnaire,
01:26:36finalement, du technicien qui prend la place de Premier ministre ?
01:26:39Moi, non. Les technocrates, en fait, on l'a vu, parce que moi je suis une femme de terrain,
01:26:45on va être très clair, quand les technocrates sont arrivés, en fait, ils n'ont absolument pas
01:26:50tenu compte des réalités de terrain. Pour nous, et pour dans d'autres domaines, ils ont essayé de
01:26:54faire des économies. Donc moi je suis d'accord que, mais au détriment finalement, et c'est ce que les
01:26:58Français regrettent aujourd'hui, on n'a plus de services de santé, le monde judiciaire c'est
01:27:02quand même assez une catastrophe et tout. Moi je pense qu'il faut un homme politique, un homme
01:27:06politique qui connaisse le terrain, ça c'est extrêmement important. Pourquoi pas un chef de
01:27:11parti, en tout cas quelqu'un du terrain, mais qui est aussi quelqu'un qui connaît parfaitement le
01:27:16terrain et qui va agir dans le sens du bien commun avec les réalités. Alors c'est pas facile, c'est
01:27:22un équilibre à essayer à trouver, mais il y en a qui existent et je ne crois pas que ça pourrait
01:27:27être quelqu'un de jeune. Il faut quelqu'un qui ait de l'expérience. En fait, Jean-Marc Gouvernatori,
01:27:32Aurore Boyard est en train de dessiner un portrait qui pourrait être vous, quoi.
01:27:37Non, parce que vous êtes un chef de parti, vous connaissez du terrain, et finalement votre parti ne gêne personne
01:27:47puisqu'il n'est pas en opposition directe dans l'Assemblée nationale. En fait, il faudrait que ce soit un centriste.
01:27:51Je rappelle que vous êtes écologie au centre, pour les auditeurs. Il faut quand même dire aux millions de
01:27:57personnes qui nous écoutent et qui nous regarderont que l'Assemblée nationale actuelle peut être une
01:28:02chance pour la France parce que le fait qu'il n'y ait pas de groupe qui est la majorité absolue fait
01:28:07qu'on a enfin quitté la monarchie. Puisque jusqu'au 7 juillet 2024, on était toujours en monarchie.
01:28:11Et je pense que la monarchie, c'est très mal.
01:28:13Vous allez fort. On est en démocratie.
01:28:15C'est un homme qui décide. C'est une monarchie républicaine.
01:28:19Vous avez l'art de la punchline, comme on dit maintenant. Mais enfin, on n'est pas en monarchie, on est en démocratie.
01:28:23On était en monarchie républicaine. C'était un homme qui décide. Et là, les parlementaires retrouvent leur fonction.
01:28:28On retrouve enfin une république où le Parlement a de la force. Et le fait qu'ils soient séparés comme ça
01:28:35à groupes plus ou moins égaux, ils vont pouvoir s'écouter et se parler. Et on est plus intelligents à plusieurs.
01:28:40Bon, je reviens à Thomas Guénolé. Donc, la deuxième partie de votre réponse.
01:28:43Cher Thomas, vous nous avez donné finalement le point de vue d'un technocrate.
01:28:48Mais si un technocrate... Enfin non, votre point de vue quant à la possibilité d'avoir un premier ministre technocrate.
01:28:54Mais avec quel gouvernement ? Pas avec d'autres technocrates. C'est là que ça devient drôle.
01:28:58Alors, ça serait quoi ?
01:28:59Si, justement. Ça, c'est la première possibilité. C'est un gouvernement de technocrates gestionnaires qui nous font prendre
01:29:05une bonne grosse saignée de type plan d'austérité. Je reviens pas là-dessus, on l'a expliqué tout à l'heure.
01:29:10Mais ça, c'est quelque chose avec quoi beaucoup de députés seraient d'accord pour ne pas avoir à assumer eux-mêmes
01:29:16de soutenir une telle politique sur la base d'une coalition de partis politiques.
01:29:21Parce que tous les ministres qui feront ça seront cramés à vide.
01:29:25L'autre possibilité, plus probable, ça a été évoqué par M. Governatory, c'est-à-dire qu'il faudra que ce soit le centre...
01:29:32C'est quasiment ça. C'est-à-dire que la seule combinaison viable de majorité relative à l'Assemblée qui,
01:29:391. a plus de députés au total que le Nouveau Front Populaire, c'est-à-dire 195,
01:29:45et 2. qui ne serait pas immédiatement censurée par les deux autres tiers de l'Assemblée Nationale,
01:29:52la seule qui fasse ça, c'est les macronistes plus les députés LR autour de Wauquiez.
01:29:58Et ça, ça fait approximativement 230. C'est au-dessus de la gauche.
01:30:02Donc, il y a une légitimité à être la plus forte majorité relative disponible.
01:30:06Et ça, l'extrême-droite ne censure pas dans la seconde. Donc, ça peut tenir.
01:30:10On revient donc, finalement, tout ça pour ça, à une configuration d'avant la dissolution,
01:30:15sauf que les pertes sèches, les pertes de sièges macronistes sont compensées
01:30:20par le fait d'aller chercher une alliance avec des députés de droite, finalement.
01:30:23Et donc, peut-être...
01:30:24Et on aurait dit beaucoup de bruit pour rien.
01:30:26Voilà. Et donc, peut-être un coup de maître du Président de la République, parce que...
01:30:29Voilà. Mais après, il y aura... Et vous conclurez là-dessus, Pierre Cléret...
01:30:32Je dirais plutôt qu'il a limité la casse, en réalité.
01:30:34Oui, oui. Ça peut être un coup de maître, vu la situation catastrophique.
01:30:39Mais vous avez le mot de la fin, Pierre Cléret. Il faudra faire aussi avec la réaction du peuple,
01:30:43qui devra aussi dire son point de vue.
01:30:45Oui, évidemment. Je pense que oui. Il faudra faire avec ça.
01:30:48Et c'est aujourd'hui... Voilà. On a pu dire, Emmanuel Macron a cassé la majorité,
01:30:53a cassé la Ve République. Aujourd'hui, il y a une réalité qui est complètement différente.
01:30:58Et il faut, évidemment, faire avec cela.
01:31:00Et c'est pour ça que je ne pense pas que, justement, le futur Premier ministre puisse être centriste.
01:31:07Pourquoi ? Parce que, centrisme, c'est associé à Emmanuel Macron.
01:31:11Or, les Français l'ont bien montré lors de trois élections successives, les européennes,
01:31:16les deux tours des législatives. Ils ne veulent pas de cela.
01:31:18Très intéressant. Qu'est-ce qu'il est ?
01:31:20Ou un centriste non-macroniste.
01:31:22Vous revenez à la demande.
01:31:24Non, non. Il vient chez Lyott, par exemple.
01:31:26Oui, voilà. Par exemple. Mais il y en a d'autres, cher Jean-Marc Gouvernatori.
01:31:31Bon, on a bien compris. Merci à Aurore Boyard d'avoir été avec nous pour les vraies voix.
01:31:36A Pierre Cléry, à Jean-Marc Gouvernatori, qui se positionne un petit peu.
01:31:42Et puis, merci à notre expert. Parce que la politique expliquée par vous, Thomas Guénolé, c'est un régal.
01:31:48C'est d'une clarté énorme.
01:31:50Merci beaucoup.
01:31:51Merci à vous tous. Merci à Marie Faye, notre réalisatrice, dans un instant.
01:31:55Les infos.

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