Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Loïc Guérin, avocat pénaliste ; Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre ; Evelyne Sire-Marin, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme et magistrate honoraire ; Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06On vous souhaite la bienvenue, nous sommes mardi.
00:00:10Aujourd'hui, bienvenue dans Les Vraies Voix, on est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:00:14Bonsoir Philippe.
00:00:15Bonsoir Cécile.
00:00:16Comment ça va mon cher Philippe ?
00:00:17Toujours en pleine forme, quand on fait Les Vraies Voix avec vous, en plus avec le beau temps, donc c'est parfait.
00:00:21Avec un casting spécial aujourd'hui, vous allez voir, il y a du cerveau aujourd'hui.
00:00:26Il y aura de l'ordre.
00:00:27Oui, c'est sûr, il va y avoir de l'ordre.
00:00:30Je peux vous assurer que le doigt sur la couture ce soir, ça va être obligatoire.
00:00:34Et surtout vous Philippe David, attention parce qu'il ne faut pas dépasser les lignes, je vous le dis ce soir.
00:00:38En tout cas.
00:00:39Moi, je serai à votre place à la place de Philippe Biliger, j'aurais peur parce que première tricherie au qui-sait-qui qui l'a dit avec nos nouvelles Vraies Voix,
00:00:45quand elle va vous faire faire 20 pompes dans le studio, ça va vous faire pleurer.
00:00:48Je vais être d'une loyauté.
00:00:51Tremble carcasse.
00:00:53Allez, chers amis, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:00:58Donald Trump gèle l'aide alimentaire militaire à l'Ukraine.
00:01:03Trois jours après l'intercassion avec Volodymyr Zelensky dans le bureau Oval,
00:01:08dernier acte de son rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine.
00:01:12Alors parlons vrai, est-ce que Zelensky compte encore après sa visite surréaliste à Washington ?
00:01:17Et à la question, pose sur l'aide militaire à l'Ukraine.
00:01:19Trump donne-t-il la victoire à Poutine ? Vous dites non à 59%.
00:01:23Vous voulez réagir au délai Vraies Voix, attendre vos appels au 0826-300-300.
00:01:28Et puis à 18h40, le coup de projecteur des Vraies Voix, Gérald Darmanin veut regrouper les 100 narcotrafiquants
00:01:33les plus dangereux dans une prison spécialement dédiée avec isolement renforcé.
00:01:37La branche française de l'Observatoire international des prisons dénonce de la torture blanche, je cite,
00:01:42une atteinte aux droits fondamentaux.
00:01:44Alors parlons vrai, est-ce que parler de torture dans ce cas vous semble outrancier ?
00:01:48Et à la question, Darmanin a-t-il raison de durcir les conditions de détention des gros trafics en drogue ?
00:01:53Vous dites oui à 93%. Vous voulez réagir encore et toujours au 0826-300-300.
00:02:00Et notre invité, Evelyne Cyr-Marin, sera avec nous, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme
00:02:05et magistrate honoraire. On reste ensemble jusqu'à 19h. On est ravis de vous accueillir au 0826-300-300.
00:02:11A tout de suite.
00:02:14Pour vous présenter nos invités du jour, Philippe Bilger est avec nous. Bonsoir mon cher Philippe.
00:02:17Bonsoir mes amis.
00:02:19On vous souhaite la bienvenue. En voilà un autre magistrat honoraire, bien entendu.
00:02:23Voilà.
00:02:24C'est un bon...
00:02:25Pardon ?
00:02:26Non, je disais un bon.
00:02:27Ah oui, un bon.
00:02:28Un bon magistrat honoraire.
00:02:29Excellent.
00:02:30Excellent et avec lequel j'aurai un débat intéressant.
00:02:34Absolument.
00:02:35Avec d'autres.
00:02:36Oui, avec d'autres.
00:02:37Loïc Guérin est avec nous, avocat pénaliste. Bonsoir Loïc.
00:02:39Bonsoir mes amis.
00:02:40Bienvenue. Et Vincent Desport est avec nous, ancien directeur de l'école de guerre.
00:02:44Bonsoir.
00:02:45Général, comment peut-on vous appeler plus simplement ?
00:02:49Écoutez, appelez-moi Vincent, ce sera très bien.
00:02:51Oui, oui.
00:02:52Ça va pas être facile tout de suite, je vous le dis tout de suite.
00:02:55Mais on va s'organiser.
00:02:58Avec ce numéro de téléphone 0826-300-300.
00:03:00Et c'est Hervé qui est avec nous aujourd'hui. Bonsoir Hervé.
00:03:02Bonsoir Hervé.
00:03:03Bonjour, bonsoir.
00:03:04Bienvenue Hervé. Vous vouliez pousser un coup de gueule sur, vous dites, la peur d'Emmanuel Macron
00:03:09concernant la crise diplomatique avec l'Algérie.
00:03:12Oui, oui. C'est pas au niveau d'un chef d'État d'avoir peur d'une communauté.
00:03:16En plus, c'est significatif s'il a peur d'une communauté dite étrangère.
00:03:20En plus, ce sont quand même des Français, même s'ils sont originaires d'Algérie.
00:03:24Je comprends pas pourquoi il ne veut pas les intégrer, voire les assimiler.
00:03:28Donc c'est grave la conception qu'il a du peuple français.
00:03:32D'autre part, franchement, c'est pas sérieux parce qu'il contredit son premier ministre qu'il a choisi
00:03:40et le ministre de l'Intérieur qui vient juste de dire les choses contraires.
00:03:44Manifestement, l'imposition d'Emmanuel Macron est justifiée par son entourage
00:03:51puisque dans le Figaro d'aujourd'hui, il disait que c'est vrai qu'il avait peur de la communauté algérienne.
00:03:57Non, vous voyez, donc en fait, Macron est bien un multiculturaliste.
00:04:02Moi, je trouve que c'est très dangereux pour la cohésion de la nation.
00:04:07Il n'arrête pas de parler de faire nation. En fait, il ne fait pas nation du tout.
00:04:11Ses accords, c'est ceux de 68 du 27 décembre 1968.
00:04:15Le ministre, c'était un ministre du Général de Gaulle. Je crois que c'était Kouf de Murville.
00:04:19Et en 1994, parce qu'il essaye de s'en sortir, Macron, en parlant de 1994,
00:04:24c'était, je crois que le ministre des Affaires étrangères, c'était Alain Juppé à l'époque.
00:04:28— Hervé, on va faire tourner un petit mot de nos vrais mots du jour.
00:04:34— Je rejoins ce que dit Hervé, mais je ne parlerai pas de peur de la part du président de la République.
00:04:42Il fait des constérations sur la population algérienne en France. Et d'autre part,
00:04:48il constate que par rapport à d'autres pays, eh bien le nombre d'OQTF non acceptés est moindre qu'ailleurs.
00:04:57— C'est dans le Figaro, notamment, où l'entourage du président, évidemment sous le couvert d'anonymat,
00:05:02dit que grosso modo, c'est parce qu'il a peur de soulèvement en France.
00:05:06— « Mon cher Philippe, ça n'est pas dans le Figaro que je cherche la subjectivité de ma pense ».
00:05:12— C'est vrai que c'est dans l'idée. J'avais oublié.
00:05:16— En pif, magazine.
00:05:18— Pas beaucoup d'opinion sur le sujet, si ce n'est que... — Bien dans le micro.
00:05:21— Pardon. Pourtant, je devrais avoir l'habitude. Mais comme quoi, les habitudes se prennent pas facilement.
00:05:26— En l'occurrence, non. Il y a peut-être une question simplement aussi de chasse gardée.
00:05:29C'est-à-dire que le chef de l'État essaie aussi d'exister politiquement. C'est de l'international.
00:05:32C'est la chasse gardée logique du chef de l'État. Il y a peut-être aussi une volonté
00:05:35de remettre un peu chacun dans son jardin ou dans son précaré.
00:05:38— C'est peut-être une stratégie aussi.
00:05:40— Moi, ce que je regrette, c'est qu'on ait encore une fois plusieurs voix,
00:05:43bien que des voix, c'est intéressant à entendre très souvent. Mais on entend plusieurs voix s'exprimer sur le sujet.
00:05:49On a un président Macron qui a de grandes qualités sûrement, mais qui a une tendance à faire cavalier seul.
00:05:54Il l'a fait avec Steinmeier sur l'affaire du projet de négociation, etc. Il dit ça contrairement à Steinmeier.
00:06:03Et là, on a le numéro 1 et le numéro 2 du gouvernement qui s'opposent. Je dis que c'est pas raisonnable.
00:06:08On a un gouvernement, une confiance dans les politiques qui se réduit chaque jour.
00:06:12Ils ne sont pas capables de se mettre d'accord avant de prendre la parole. Ça n'est pas raisonnable.
00:06:16— Et il n'y a pas un côté « bad cop » et « good cop » plutôt sur ce type d'opération, par exemple ?
00:06:24— En fait, je ne crois pas de Cécile, parce que le président, comme vous l'avez dit,
00:06:29rappelle qu'il est le seul maître dans le domaine international. Il l'a rappelé de manière un peu roide,
00:06:36tout de même aussi bien au premier ministre qu'à Bruno Retailleau.
00:06:40— Sur une affaire comme ça, on peut quand même appeler son premier ministre et dire qu'est-ce qu'on va dire.
00:06:43On pourrait être à peu près d'accord sur un sujet. Bon, ça me paraît raisonnable.
00:06:46— Merci, Hervé, pour ce coup de gueule. Allez-vous rester avec nous, mon cher Hervé ?
00:06:50Jusqu'au « qui c'est qui » qu'il a dit, bien entendu. On vous souhaite pendant tout ce temps-là de réviser un petit peu,
00:06:55parce que je peux vous assurer qu'il y a du lourd dans ce studio.
00:06:58— Mais ça va être honnête aujourd'hui, je pense. Avec le général, ça va être honnête. Ça va changer.
00:07:01— Comme je suis fané, en général. Mais on peut pas... — Oui, mais on a le droit de tricher. On l'appellera comme ça.
00:07:06— Alors excusez-moi. Avec un magistrat, un général et un avocat aux pénalistes, s'il y en a qui trichent,
00:07:12vraiment, c'est que vous avez des énormes... Voilà, je vais pas le dire.
00:07:15— Quand on dit Vincent, on a le droit de tricher. Le général, non.
00:07:19— Allez, dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu et puis la réquisitoire du procureur.
00:07:23— Alors Emmanuel Macron, bien sûr. — Emmanuel Macron, bien sûr. Voilà. Ça, c'est du teasing.
00:07:28On n'en saura pas plus. On fait une petite pause. On revient dans un instant.
00:07:31Soyez les bienvenus. On est ensemble jusqu'à 19 h.
00:07:33— Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai.
00:07:36— Sud Radio. — Parlons vrai.
00:07:38— Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:43— Bienvenue dans les vraies voix. On est ravis de vous accueillir encore aujourd'hui jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:07:49Moi, je veux toujours faire un point sur notre chaîne YouTube. Mon cher Maxime...
00:07:52— Ah oui, oui, ça avance. 998 000 abonnés. — Oh là là là là là. C'est un feuilleton, en fait, ce truc.
00:07:59— Le million, le million, le million sur l'avenir. — Je m'en lasse pas. C'est mieux que les feux de l'amour.
00:08:03— Oui, oui. Je peux comprendre, alors qu'il n'y a aucun scénario. — Donc à 19h, ça peut arriver.
00:08:07— Ah non, 999 000 à 19h. Pourquoi ? Mais peut-être dans 2 minutes, 999 000.
00:08:11— Oui, oui. Pour l'instant... — On peut parler aux millions à 19h ?
00:08:14— Oui, on peut imaginer le million à 19h. On ne sait pas, on ne sait pas. En tout cas, autour de cette table, pour aller jusqu'au million,
00:08:20Philippe Bilger est avec nous, Loïc Guérin, avocat pénaliste et général Vincent Desportes qui est ancien directeur de l'école de guerre
00:08:27et qui vient là comme vrai voix pour sa première fois. — Oui, c'est un grand plaisir d'être avec vous.
00:08:31— C'est un grand plaisir. Eh ben on est ravis de vous accueillir. Dans un instant, caporal Félix Mathieu.
00:08:37— Présent. — Les trois mots dans l'actu. De quoi parle-t-on ?
00:08:41— On va parler de l'hommage de l'Assemblée nationale à son ancien président Jean-Louis Debré, de la congrégation des pères de Bétharame
00:08:46qui reconnaît sa responsabilité dans le scandale des violences dans l'établissement des Pyrénées-Atlantiques qu'elle a longtemps dirigé
00:08:52et puis de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui présente un plan de réarmement pour l'Europe et pour l'Ukraine
00:08:59à 800 milliards d'euros, près de 800 milliards en tout cas. En trois mots, hommage, responsabilité et réarmement.
00:09:05— Et tout de suite, c'est notre avocat général préféré.
00:09:08Les vrais voix Sud Radio. Le réquisitoire du procureur Philippe Bilger.
00:09:14— Et c'est un réquisitoire à décharge envers Emmanuel Macron que vous allez faire, monsieur le procureur ?
00:09:18— Oui, parce que le président de la République a dit récemment qu'il voulait réveiller la France et l'Europe sur un certain nombre de thèmes.
00:09:26Le nucléaire, l'attitude par rapport à l'Ukraine et à la Russie et le réveil européen. Et il faut reconnaître qu'il est plausible dans cette volonté, j'allais dire,
00:09:40de redresser, de réveiller aussi bien en France qu'en Europe sur ce registre-là. Je ne dis pas qu'il réussira.
00:09:49Mais je dis qu'il est d'autant plus plausible qu'il faut admettre que, me semble-t-il, sous le contrôle de mes amis, qu'il est le seul.
00:09:58Alors von der Leyen, Félix vient de le rappeler, je pense que le plan qu'elle propose est largement inspiré de la résolution présidentielle française.
00:10:09— Loïc Guérin. — Oui. Enfin j'ai pas l'habitude d'être nécessairement très admiratif de ce que fait le G7 d'État jusque-là, en tout cas en interne.
00:10:18Là, en externe, effectivement, il a un boulevard. Et on étendra, parce que je crois qu'il y a plusieurs de nos sujets ce soir qui vont aborder ça.
00:10:23Donc je vais pas trop défleurer le chose. Mais il a un boulevard, lui, à titre personnel. Et je pense que la France a un boulevard, elle aussi,
00:10:30parce qu'il y a un rôle qui va nécessairement être laissé libre. C'est très bien.
00:10:34— Il y a évidemment une nécessité de leadership en Europe. Et je crois qu'il faut que quelqu'un s'en occupe. Mais je suis pas absolument sûr qu'il faut que ce soit quelqu'un.
00:10:43C'est le problème de Steinmeier que j'évoquais tout à l'heure. On aurait bien aimé que ce leadership soit un leadership reconnu par tout le monde.
00:10:51Et là, il y a un problème d'immodestie, je dirais, de la part du président Macron, qui annonce quelque chose.
00:10:58Et Steinmeier lui dit le lendemain « Mais non, c'était pas exactement ça ». Il nous avait fait le coup en février dernier.
00:11:03Et vous vous rappelez, il avait dit « On va envoyer les soldats sur le front ». Pas sur le front, mais du moins en Ukraine.
00:11:08Et en fait, tous ses camarades chefs d'État le lendemain, ils ont dit « Mais non, on n'est pas d'accord avec ça ».
00:11:13Et je crois que son rôle, là, c'est pas tellement d'être le leader en lui-même, mais d'être capable de cristalliser autour de lui une volonté européenne.
00:11:20Donc de faire preuve d'un peu de modestie, il serait plus efficace pour l'Europe et donc pour la France.
00:11:25Allez, tout de suite, les trois mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:11:28Les vrais voix Sud Radio.
00:11:30Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont hommage, responsabilité et réarmement.
00:11:34Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France.
00:11:37L'hommage du président Macron à cet enfant de la Ve République, ancien président chiraquien de l'Assemblée et du Conseil constitutionnel.
00:11:43La congrégation des pères de Bétharame reconnaît sa responsabilité sur les violences physiques et sexuelles dans l'établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques
00:11:50qu'elle a longtemps dirigé, soulagement, nuancé des victimes, on va l'entendre.
00:11:54Et puis la Commission européenne présente un plan de réarmement à près de 800 milliards d'euros.
00:11:58Objectif, améliorer la défense du vieux continent et soutenir davantage l'Ukraine face au gel de l'aide américaine.
00:12:04Les vrais voix Sud Radio.
00:12:08Jean-Louis Debré était un amoureux de la République, un amoureux d'une République qu'il voulait libre et laïque, qu'il voulait ardente, vibrante, vivante.
00:12:19Un amoureux de ses Mariannes auxquelles il était si attaché.
00:12:23C'est même lui qui créa à l'Assemblée notre salle des Mariannes.
00:12:27L'hommage de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brun-Pivet, à l'un de ses prédécesseurs.
00:12:32Jean-Louis Debré mort la nuit dernière à l'âge de 80 ans comme président de l'Assemblée puis du Conseil constitutionnel.
00:12:38Il a mis en musique la constitution rédigée par son père, le gaulliste Michel Debré, greniard de la Chirachi.
00:12:44Son fils s'était fait à son tour un prénom, notamment au perchoir.
00:12:47Par exemple quand il avait pris la pause avec des montagnes d'amendements à l'époque pour dénoncer l'obstruction de la gauche sur la fusion GDF-Suez.
00:12:54137 449 amendements déposés.
00:12:58Chaque député va recevoir cette masse de papier.
00:13:01C'est une volonté manifeste, éclatante de bloquer le fonctionnement des institutions.
00:13:07Après avoir joué un peu parfois les maîtres d'école, il devient le sage en chef président du Conseil constitutionnel.
00:13:13Ici par exemple face à Nicolas Sarkozy en mai 2007 dans la salle des fêtes de l'Elysée.
00:13:17Le Conseil constitutionnel vous a donc proclamé le 10 mai dernier élu président de la République.
00:13:24Parmi les nombreux hommages depuis ce matin, Bernadette Chirac salue un compagnon de toujours de son époux.
00:13:29Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France, salue Emmanuel Macron dans un communiqué.
00:13:34Les députés ont observé une minute de silence tout à l'heure.
00:13:37— Philippe Bilger, vous l'avez bien connu.
00:13:40— Je l'ai connu. Et évidemment, dans une carrière très riche qui a été très largement favorisée par Jacques Chirac,
00:13:49auquel il est demeuré tout le temps fidèle, il y a un rôle qui a suscité, je dirais, une adhésion générale.
00:13:58C'est celui de président de l'Assemblée nationale.
00:14:01— Loïc Guérin ?
00:14:03— Pas beaucoup mieux à dire, si ce n'est qu'effectivement, même au Conseil constitutionnel,
00:14:06je crois qu'il a laissé plutôt une image assez correcte, en tout cas peut-être moins problématique que les images à attendre.
00:14:14— Sur un mot de plus mineur, j'ai eu la chance de voir relativement récemment sa dernière pièce,
00:14:18ou la pièce peut-être l'unique pièce, qui s'appelle « Ces femmes qui ont réveillé la France »,
00:14:22qui est tout à fait intéressante. Et j'ai eu l'occasion, en cette occasion, de bavarder longuement avec lui.
00:14:27Et j'ai remarqué que c'était un homme qui, malgré les postes très importants qu'il avait tenus,
00:14:31était extrêmement agréable, extrêmement jovial, la plaisanterie au bout de la bouche en permanence.
00:14:37Et j'ai trouvé qu'il avait cette capacité à avoir exercé de très grandes responsabilités,
00:14:42et puis de me parler, moi, à hauteur d'homme, ce que je trouvais très sympathique.
00:14:46— En même temps, Vincent, vous n'êtes pas n'importe qui.
00:14:50— Certes, mais je ne suis pas président, hélas, du Conseil constitutionnel.
00:14:54Ça va peut-être venir.
00:14:56— Enfin qu'à un candidat à laquelle vous avez été choisi.
00:15:00— En tout cas, moi, je l'aimais beaucoup. Et je me souviens de cette émission qu'on avait sur Europe 1
00:15:05avec Alessandra Sublet et Guy Carlier, effectivement, et avec Jean-Louis Debré.
00:15:10On s'est bien amusés, à l'époque. En tout cas, merci beaucoup.
00:15:13Et dans l'affaire Nahel, le parquet de Nanterre requiert un procès contre le policier autour du tir.
00:15:18— Oui, un policier qui devrait donc être jugé pour meurtre aux assises.
00:15:21Pour rappel, la mort de Nahel, 17 ans, avait provoqué plusieurs nuits d'émeutes à travers la France.
00:15:25En juin 2023, on va reparler de cette décision.
00:15:28On se renvoie aux assises vers 18 h 15 dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:15:31On sera en ligne avec Éric Henry du syndicat de police Allianz.
00:15:34— Deuxième mot, responsabilité, celle que reconnaît la congrégation des pères de Bétarame.
00:15:39— Oui, la congrégation reconnaît sa responsabilité concernant les violences physiques et sexuelles
00:15:43dans l'établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques qu'elle a longtemps dirigé à Estelle Bétarame.
00:15:47Alors au-delà de ça, elle ouvre la porte à des gestes envers les victimes des réparations.
00:15:51Mais leur soulagement est nuancé, comme on l'entend par exemple avec le porte-parole et lanceur d'alerte du scandale Alain Esquerre,
00:15:57joint par Christine Bouillot pour Sud Radio.
00:15:59— On voit bien que ce qui importe, c'est peut-être de distribuer comme ça la volée d'échecs pour s'exonérer de sa responsabilité.
00:16:07On n'a pas demandé effectivement pardon aux victimes.
00:16:11Certains en profiteraient pour peut-être tourner la page et de reconnaître que la congrégation, elle a vraiment compris.
00:16:21Or, elle est encore dans le mot compassion, accompagnement. Et on n'est pas véritablement dans le pardon franc, sincère et définitif.
00:16:31— Pour rappel, la congrégation des pères de Bétarame, ce sont des dizaines d'établissements dans le monde,
00:16:37dont 10 000 enfants scolarisés. L'enquête, donc, elle, continue. La ligne ouverte au début du mois pour les victimes
00:16:41a déjà reçu une cinquantaine d'appels dossiers signés. Christine Bouillot pour Sud Radio.
00:16:45— Grosse affaire, Philippe Légard. — J'ai toujours beaucoup aimé le ton d'Alain Esquerre.
00:16:49Il continue à dire les choses de manière critique mais toujours respectueuse. J'aime bien cet homme que je ne connais pas par ailleurs.
00:16:58— Le gain. Alors je vais répondre à côté. Mais le sujet précédent, juste pour précision,
00:17:02sauf erreur de ma part, quand on parle des réquisitions du parquet, ça ne signifie pas nécessairement qu'il y aura un procès aux assises.
00:17:07Sauf erreur de ma part, il y a encore le juge d'instruction qui doit se prononcer et, accessoirement, la défense entre les deux.
00:17:12Donc je le dis pour les gens qui écoutent, c'est pas parce que le parquet a décidé d'une chose ou suggère une chose
00:17:17qu'il n'y a que suggérer qu'il y aura nécessairement un procès aux assises. Juste pour précision.
00:17:21— Étrangement, le parquet n'est pas toursuivi. Étrangement. — C'est étonnant, mais ça rassure la défense.
00:17:27— Je trouve que c'est un sujet extrêmement, extrêmement douloureux. Extrêmement douloureux. Et moi, je suis toujours...
00:17:33— On parle de bétarame. — Bétarame. Je sais pas la technicité qui me permet de vous répondre, maître.
00:17:38Oui, je parle de bétarame. Je trouve que c'est extrêmement douloureux. Et ayant été en position d'autorité,
00:17:45moi, je suis toujours très choqué de voir quelqu'un en position d'autorité et qui aurait dû avoir une posture morale,
00:17:51plusieurs personnes probablement, se conduire de manière complètement déplacée envers des gens qui sont responsables.
00:18:01— Et le troisième mot, réarmement. La Commission européenne présente un plan pour accroître la défense des pays européens.
00:18:07— Eh oui. Bruxelles pressée par la nouvelle donne à Washington alors que la nuit dernière, Donald Trump annonçait le gel
00:18:12des aides américaines à l'Ukraine. Face au rapprochement États-Unis-Russies au détriment de Kiev, eh bien la présidente
00:18:17de la Commission européenne Ursula von der Leyen présente ce plan à quasiment 800 milliards pour l'Ukraine et plus généralement
00:18:23pour la défense européenne. — L'Europe est prête à assumer ses responsabilités. Le plan de réarmement de l'Europe devrait mobiliser
00:18:34près de 800 milliards d'euros pour la défense, pour une Europe sûre et résiliente. Nous continuerons bien sûr à travailler
00:18:42en étroite collaboration avec nos partenaires de l'OTAN. C'est le moment pour l'Europe. Et nous sommes prêts à intensifier nos efforts.
00:18:50Cela aidera les États membres à regrouper la demande et à acheter ensemble. Et bien sûr, avec cet équipement,
00:18:57les États membres peuvent augmenter massivement leur soutien à l'Ukraine.
00:19:02— Ursula von der Leyen avec la traduction d'Amélie Bégin pour Sud Radio, la présidente de la Commission selon qui, je cite,
00:19:08« L'Europe fait face à un danger clair et immédiat d'une ampleur qu'aucun d'entre nous n'a jamais connue dans sa vie d'adulte ».
00:19:14C'est ce qu'elle vient d'écrire dans une lettre adressée à chacun des dirigeants des 27 États membres.
00:19:19— Merci beaucoup, Félix Mathieu. Allez, vous restez avec nous dans un instant. On va revenir sur cette information.
00:19:23Donald Trump qui gèle l'aide à l'écraine après une altercation avec Zelensky. C'était la semaine dernière. Un tournant pro-Poutine.
00:19:30— Alors parlons vrai. Est-ce que Zelensky compte encore après la visite surréaliste à Washington vendredi dernier ?
00:19:37Et à cette question pose sur l'aide militaire à l'Ukraine, Trump donne-t-il la victoire à Poutine ? Vous dites non désormais à 60%.
00:19:44Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300. — Allez, avec Philippe Bilger, avec Loïc Guérin et le général Vincent Desportes, on est ensemble.
00:19:51Et bien entendu avec Philippe David jusqu'à 19 h. À tout de suite.
00:19:55— Sud Radio. — Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai.
00:19:59— Les vraies voix Sud Radio, 17 h, 19 h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:05— Et avec un tour de table, c'est presque un gouvernement, j'ai envie de dire, autour de cette table.
00:20:10On a Philippe Bilger d'un côté, ancien magistrat et magistrat honoraire aujourd'hui. Voilà. Donc OK, on a un peu de justice.
00:20:18On a aussi une autre partie de la justice avec Loïc Guérin, avocat et pénaliste.
00:20:22— Qui est malheureusement qu'une autorité chez nous. — Oui, oui, oui. — Pas le pouvoir.
00:20:26— On est vis-à-vis de la défense, après. — Pour encadrer tout ça, on a le général Vincent Desportes, qui est avec nous,
00:20:32ancien directeur de l'école de guerre. Donc je sais pas si on aura appris des choses avant que vous quittiez ce studio.
00:20:38Mais en tout cas, j'espère. — Je vais m'y forcer. — N'hésitez pas. N'hésitez pas. — Je vais m'y forcer.
00:20:43— Bien entendu. Et Philippe David, qui est avec nous. Allez, soyez les bienvenus. 0826 300 300.
00:20:47On est ensemble jusqu'à 19 h, en attendant tout de suite le grand débat du jour.
00:20:50Les vraies voix sud radio. Le grand débat du jour.
00:20:54— Vous devriez remercier le président qui essaye de mettre fin à ce conflit.
00:20:58— Vous n'avez pas les cartes, là. Sans nous, vous n'avez pas les cartes.
00:21:03— Vous jouez avec les vies de millions de personnes. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale.
00:21:10— Ce n'est pas Donald Trump qui a annoncé formellement la suspension de cette aide militaire.
00:21:15C'est une source à la Maison-Blanche. Mais cette information, désormais, est confirmée.
00:21:20Il va y avoir donc une pause dans les livraisons d'armes à l'Ukraine.
00:21:24— Elle va pas tarder à s'interroger sur la pertinence de poursuivre une guerre dans laquelle elle risque de se faire écraser
00:21:31ou d'accepter de plier sous le bras de fer que lui présente Trump et d'aller vers les négociations.
00:21:39— Et donc la décision est trouvée. Donald Trump gèle l'aide militaire à l'Ukraine 3 jours après cet altercation
00:21:45avec Volodymyr Zelensky dans le bureau Oval. Dernier acte de son rapprochement avec la Russie.
00:21:50— Alors parlons vrai. Est-ce que Trump pourrait revenir sur cette pause ?
00:21:54Et à cette question « Pause sur l'aide militaire à l'Ukraine. Trump donne-t-il la victoire à Poutine ? »
00:21:59vous dites non à 60%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:22:04— Philippe Bilger, quand on dit « pause », ça veut dire qu'il y a négociation possible quelque part ?
00:22:09— Oui, sûrement. Mais comme j'ai des contradicteurs qui sont extrêmement compétents dans le domaine géopolitique et militaire,
00:22:19moi, je vais me contenter et très sérieusement, pour répondre à votre question, de dénoncer ce que j'appellerais le facteur moral.
00:22:31Tout de même, même dans la vie internationale, me semble-t-il, et pas seulement en raison de mon ignorance,
00:22:38on a le droit d'évoquer la violation d'une éthique. Et je suis scandalisé par ce chantage extrême que Donald Trump
00:22:49impose à un président Zelensky qui n'est sans doute pas irréprochable – on entend ça partout maintenant –
00:22:57mais qui ne méritait pas un tel traitement. Ce que fait Donald Trump, appuyé par ce vice-président,
00:23:04je trouve que c'est une honte. Et je ne sais heureusement s'il s'agissait de réveiller l'Europe. Heureusement, elle se réveille.
00:23:13— Loïc Guérin. — J'avoue que je suis en rage depuis plusieurs jours. J'ai même du mal à essayer de synthétiser
00:23:19ma pensée tellement que je suis en colère. Pour avoir connu et fréquenté les Américains, je ne les reconnais plus.
00:23:24La direction pour laquelle ils ont choisi d'opter va leur coûter très cher en interne et à l'externe. Pour l'instant,
00:23:30c'est un coup dur pour l'Europe, pour l'Ukraine, évidemment. Mais tout comme Philippe Bilger – je pense que c'est une chance
00:23:35qu'il va falloir qu'on saisisse – maintenant, sur le comportement de cet individu-là qui est à la tête d'un État
00:23:40qui est quand même le premier président américain déjà condamné – c'est quand même pas mal – est à l'aune de son passé,
00:23:45est à l'aune de son passif. C'est rien d'autre que les méthodes d'escroc. C'est une version un peu aseptisée de Poutine.
00:23:51C'est « je viens, je vous braque. Et si je ne réussis pas, eh bien je vous brise ». J'espère. Contrairement aux derniers intervenants
00:23:58qu'on entendait en résumé ou en synthèse qui n'étaient pas identifiés et dont j'aurais bien aimé d'ailleurs par curiosité avoir le nom,
00:24:04ne serait-ce que pour le retenir, le propos quelque peu défaitiste qui est « il la brisera », « oui, ils perdront la guerre »,
00:24:10c'est assez méprisant pour les Ukrainiens qui n'ont pas eu besoin des Américains pour résister aux Russes.
00:24:15Moi, je suis évidemment outré par ce comportement parce qu'effectivement, je pense que c'est un comportement qui est immoral,
00:24:21qui n'a évidemment pas sa place quand on est président de la plus grande nation, la plus puissante du monde.
00:24:29Moi, j'estime que c'est tout simplement une trahison. Une trahison d'abord des promesses de l'Amérique, tout simplement, vis-à-vis du monde.
00:24:37C'est une trahison de l'Amérique depuis qu'elle est née, de ses idéaux. Et puis, c'est une trahison de l'Occident et c'est une trahison de l'Ukraine.
00:24:46Donc, c'est condamnable à tout point de vue. Alors, on me rétorquera, et on aurait raison, que si Kaméla Harris avait été élue,
00:24:54il se serait passé à peu près la même chose. Mais ça ne se serait pas passé de la même manière.
00:24:58C'est-à-dire que ça aurait duré un an, deux ans, et elle n'aurait pas mis l'Ukraine devant une situation qui est absolument ingérable.
00:25:05On voit bien que la position des États-Unis, c'est une position qui est déjà dans les tuyaux depuis très longtemps.
00:25:13Au moins, mais sûrement avant, depuis Obama. Pivot vers le Pacifique. Je suis le premier président du Pacifique.
00:25:21Le rosette des relations entre les Américains et les Russes, initiée par Obama, sans aucun succès d'ailleurs.
00:25:29Donc, il est clair. Moi, je l'écris depuis très, très, très longtemps. Il y a un moment, forcément, où l'Amérique nous lâchera.
00:25:37Et là, elle nous lâche. Elle nous lâche, mais elle nous lâche de la manière la plus ignominieuse.
00:25:42Et en particulier, moi, je lui en veux beaucoup parce que si aujourd'hui, nous n'avons pas cette autonomie opérationnelle qui est indispensable,
00:25:49c'est bien une volonté américaine qui ont construit cette dépendance sciemment à partir de la fin de la guerre froide.
00:25:57— Mais en général, personne n'a mis un revolver sur la tombe des Européens pour qu'ils achètent tous des F-35 plutôt que des Rafales ou des Gripen.
00:26:04— Vous avez raison. Vous avez raison. C'est pour ça qu'ils nous ont roulés sous toute la ligne.
00:26:07— Ou des tornados, hein, pour... — Et que les Européens... Les Européens, mais pas la France.
00:26:11Heureusement, les Européens sont dits « J'achète du F-35, je suis protégé ». On voit bien où ils en sont.
00:26:16Alors ça a été très amusant de voir le Danemark, qui était le meilleur élève, toujours à genoux sous les jupes de l'Amérique,
00:26:21prendre le premier coup dès que Trump a parlé en disant « On va vous prendre le Groenland ».
00:26:26Et d'ailleurs, ils sont rapidement revenus chez nous. Madame la présidente ou la première ministre, je ne sais pas, du Danemark,
00:26:31est allée voir le président Macron pour lui demander de l'aider un peu.
00:26:35Mais si on revient sur ce sujet, moi, je pense que c'est une déception extrêmement profonde et que quoi qu'il arrive, nous allons...
00:26:43Enfin l'Amérique le paiera à court terme. Qui a envie de l'Amérique aujourd'hui ?
00:26:47À qui la statue de la liberté fait envie aujourd'hui ? Eh bien, pas grand monde.
00:26:51Mais le problème, c'est que ça nous impacte aussi, nous, parce que quand même, jusqu'à hier ou avant-hier,
00:26:56nous faisions encore partie d'un seul monde qu'il faut défendre et qui s'appelle l'Occident.
00:27:00— Philippe Béjar, je reviens sur cette intervention de ce journaliste dans le bureau Oval, sur les costumes.
00:27:06L'aspect volontaire d'humilier, finalement, vaut le dimir Zelensky.
00:27:11C'est-à-dire que sur tous les points, finalement, même sur sa façon de s'habiller.
00:27:15— Mais vous avez raison. C'est... Moi, c'est... Comment dire ?
00:27:20On a rarement eu l'occasion dans la vie internationale, dans la vie diplomatique, d'éprouver ce que j'ai ressenti.
00:27:29Et je pense que beaucoup l'ont perçu de la même manière que moi. On a dépassé l'hostilité politique.
00:27:36On est tombés dans un opprobre moral. On a vu cet être vaillant et totalement humilié, mais allant jusqu'au bout de l'argumentation
00:27:49face à un duo malfaisant. Alors je suis très intéressé par ce qu'a dit le général, puisque là, je suis sérieux.
00:27:58C'est en réalité de savoir à partir de quel moment un changement de politique devient odieux et jusqu'à quel niveau on a le droit d'évoluer.
00:28:11C'est quelque chose que vous avez un peu abordé, d'ailleurs, mon général.
00:28:16— Oui. Non mais ce qui est très surprenant, c'est que c'est 80 ans de politique internationale des États-Unis qui sont brisés en quelques jours.
00:28:25Et donc c'est un renversement de valeurs, un renversement des alliances. C'est pour ça qu'on est tous perdus.
00:28:31On nous expliquait l'Amérique défend nos valeurs de démocratie, de liberté. L'Amérique, c'est l'égalité entre les hommes.
00:28:38Et puis tout d'un coup, on passe... C'est assez amusant. Un éditorial du Figaro, ce matin, parlait du bon, de la brute et du truand.
00:28:45Le film Sergio Le Ney est cité. Sergio Le Ney qui dit que dans le monde, il y a deux catégories d'êtres humains.
00:28:51Il y a ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Mais on est dans ce monde-là. On est dans ce monde-là qui nous choque profondément,
00:28:58parce que nous, européens – je veux pas dire occidentaux –, nous sommes profondément humanistes. Nous respectons l'autre.
00:29:04C'est une valeur fondamentale de l'Europe. Et là, le respect de l'autre, l'humanité de l'autre a été bafouée.
00:29:09— Loïc Guérin. Alors pour votre info, c'est notre excellent réalisateur Maxime. Dans le jingle qu'il a fait, le dernier intervenant,
00:29:15c'est le général Jean-Claude Hallard, qui est directeur de recherche à l'IRIS, l'Institut de recherche internationale des stratégies.
00:29:20Il est bien content qu'on ait un tout autre général ce soir auprès de nous. Voilà. Je vais contenter de ce commentaire.
00:29:25Il faut que je le passe un peu dessus. Décidément, ce soir, c'est terrible. Non, un petit commentaire tout de même.
00:29:30Le pseudo-journaliste – parce que c'est un pseudo-journaliste qui est intervenu –, voilà, il faut quand même dire aux auditeurs
00:29:36qui sont pas nécessairement conscients de la chose que c'est rien d'autre que le petit ami d'une certaine Taylor Greene,
00:29:41une sénatrice américaine qui est complotiste, qui est un soutien de Trump depuis toujours, qui est tellement perché,
00:29:48je crois qu'on peut pas dire les choses autrement. Je crois qu'elle est platiste. Enfin, elle est dans toutes les thèses absurdes de la planète.
00:29:54– Elle est allée féliciter jusque sur les réseaux sociaux.
00:29:56– Non, mais elle est complètement abrutie. Enfin, pour dire les choses très franchement,
00:29:58je pense que je lui confierais même pas les clés de ma voiture pour la garer.
00:30:02Donc, elle est sénatrice américaine. C'est pour vous dire le niveau de responsabilité qu'il aurait donné.
00:30:06Cette personne-là est là en embuscade. Enfin, ça n'est pas personne. Ça n'est pas un hasard.
00:30:12Je rejoins tout ce que vous aviez dit, bien évidemment. Mais c'est d'autant plus pour les gens qui s'interrogent
00:30:18sur les réseaux ou ailleurs, sur le caractère spontané ou non, ça plaide quand même assez fortement
00:30:23pour l'embuscade très télégraphié, très télécommandé, puisque cette personne-là n'est rien d'autre, je le dis encore,
00:30:28que le petit ami de Taylor Greene, qui est très clairement le bas du fond du complotisme américain.
00:30:34– Il est quand même courageux, quand même. On peut dire ce qu'on veut sur Volodymyr Zelensky.
00:30:38– Il est extraordinaire. – Il est quand même assez courageux.
00:30:40– Est-ce que vous me permettez de poser une question au général ?
00:30:44– Vous faites ce que vous voulez, Philippe, vous êtes chez vous.
00:30:46– Mon général, la comparaison va être vulgaire et sans doute très grossière.
00:30:50– Vous voulez qu'on vous donne un carré blanc ?
00:30:52– Monsieur le procureur, ça m'étonnerait.
00:30:54– Ça ne tombe pas dans ce qu'affectionne Philippe David. C'est beaucoup plus propre.
00:30:59– Je vous en prie.
00:31:01– Est-ce que vous ne croyez pas que c'est un peu la rançon de ses promesses ?
00:31:05Comme le général de Gaulle, d'une certaine manière, avait mal géré le sort des harkis en Algérie
00:31:11parce qu'il voulait à tout prix tenir la promesse qu'il avait faite de terminer la guerre d'Algérie
00:31:18dans les moins mauvaises conditions possibles,
00:31:21est-ce que Trump n'a pas été ligoté par sa promesse de favoriser une paix dans les plus brefs délais
00:31:28et donc de sacrifier radicalement l'Ukraine au bénéfice du plan russe ?
00:31:34– Vous avez raison, et tout ça dans le sens du complot.
00:31:38Normalement, ce genre de choses, devant les télévisions, on n'affiche pas ces désaccords,
00:31:44on trouve un propos commun, etc.
00:31:48Et là, au contraire, ça a été l'inverse.
00:31:52– Là, c'est la téléréalité.
00:31:54– C'est la téléréalité, et puis ils sont deux contre un.
00:31:57Moi, j'ai vécu longtemps aux États-Unis, je parle anglais,
00:31:59mais je sais bien dans ce genre d'événements, quand vous n'êtes pas natif, c'est quand même très difficile.
00:32:03– Ce n'est pas votre langue maternelle, vous avez la pression.
00:32:06– C'est compliqué, vous avez la pression, vous avez la télé.
00:32:08Pour ce pauvre Zelensky, ça a dû être véritablement affreux.
00:32:14Si vous avez regardé, vous l'avez sûrement regardé, la vidéo de cette Mondiovision,
00:32:19c'était intéressant de voir ce que faisait Trump.
00:32:22Trump, on l'a vu, il n'écoutait pas.
00:32:24Il n'écoutait pas, il y avait un qui parlait, Stéphane, lui, il n'écoutait pas, il réagissait.
00:32:28Quand Zelensky lui parle de son ressentiment, il dit
00:32:31« Mais qui êtes-vous pour dire que j'ai mon sentiment ? »
00:32:33Et puis il repart dans sa tête de bouledogue complètement fermée,
00:32:36et puis on lui parle de Biden et d'Obama.
00:32:38Là, il l'explose.
00:32:40Mais on voit bien qu'à ce moment-là, il n'a pas de véritable raisonnement.
00:32:45Il réagit comme une bête par rapport à une proie.
00:32:49– Il veut du buzz. – Exactement, il veut du buzz.
00:32:52– Le guérin, et on part en 0826, 300, 300, très court.
00:32:55– Par-delà l'événement lui-même, ça s'inscrit quand même dans une logique d'ensemble,
00:32:58à la fois de Trump et de son administration,
00:33:00parce que le vice-président est dans le même acabit.
00:33:02Il y a plusieurs ministres qui s'étaient très clairement inscrits du pro-russe,
00:33:05à telle enceinte que certains ont bénéficié de subsides de manière assez nette.
00:33:09Donc on peut, sans être complotiste pour le coup,
00:33:11lancer l'hypothèse selon laquelle ce sont des gens qui sont rien d'autre
00:33:14que des gens au perrot russe, d'une manière ou d'une autre,
00:33:18que ce soit pour des subsides ou des avantages ou des approches.
00:33:20Trump vient d'éliminer une partie de l'administration,
00:33:24vous l'avez lue probablement ce matin,
00:33:26qui lutte contre les cyberattaques russes.
00:33:29Là, ça ne s'inscrit plus dans le règlement d'un conflit ukrainien rapide.
00:33:33C'est une volonté délibérée de se rapprocher de la Russie.
00:33:36– Allez, le 08126-300-300, Hervé, qui est avec nous.
00:33:39Hervé ?
00:33:40– Oui, écoutez, moi je suis sceptique sur tout ce que j'entends là.
00:33:44– Ah !
00:33:45– Oui, je suis sceptique parce que vous n'êtes pas sur le terrain
00:33:48et moi j'ai lu que les Russes avançaient péniblement,
00:33:54ils ont fait 200 kilomètres pour prendre 20% du territoire,
00:33:58donc ce n'est pas énorme.
00:34:01Donc moi j'ai plutôt l'impression,
00:34:04si vous voulez qu'on fait un sort malheureux à Trump,
00:34:07qui n'est pas trop excusable sur la forme,
00:34:09je suis d'accord avec vos intervenants,
00:34:11mais franchement je pense que vous faites plus de la morale
00:34:14que de la politique pour le moment.
00:34:16Et je trouve que Zelensky est assez irresponsable,
00:34:18parce qu'en fait ceux qui le soutenaient,
00:34:21c'était quand même les dollars américains
00:34:23et puis les armes américaines.
00:34:26Donc de toutes façons, les Européens
00:34:29n'ont absolument pas la capacité d'intervenir tout de suite.
00:34:33– Alors, vrai sujet, ça c'est quand même une question qui se pose,
00:34:37l'armée russe finalement, en 3 ans de guerre et 15 jours,
00:34:41elle n'a pas avancé tant que ça en Ukraine,
00:34:43elle a des très lourdes pertes ou pas ?
00:34:45– C'est pour ça que le président Trump
00:34:47n'aurait pas dû être aussi méprisant vis-à-vis des Ukrainiens.
00:34:51Parce que ces gens-là, d'ailleurs quand Zelensky a dit à Vance,
00:34:53venez voir, il a dit non, non, moi je vois la télé, ça suffit.
00:34:56Bon, ces gens-là se battent.
00:34:59Quel est le grand différentiel entre les Russes et les Ukrainiens ?
00:35:04C'est le différentiel d'armement qui va du côté russe,
00:35:06mais un différentiel de conviction.
00:35:08Ils se battent pour l'existence de l'Ukraine.
00:35:12Alors oui, l'armée russe est évidemment abîmée.
00:35:15Le problème de l'armée russe, c'est qu'elle est presque en montée en puissance.
00:35:19Entre 2022 et 2024, la production d'armement russe a augmenté de 222%.
00:35:27Ça veut dire d'ailleurs que s'il y a une trêve,
00:35:29elle va davantage profiter factuellement aux Russes qu'aux Ukrainiens.
00:35:34– Allez, les 0826-300-300, Laurent qui nous appelle de Toulouse.
00:35:37Bonsoir Laurent.
00:35:38– Bonsoir Laurent.
00:35:39– Bonsoir tout le monde, bonsoir.
00:35:41Je vous appelle parce que je me sens un petit peu seul dans ma pensée
00:35:46par rapport à tout ce que vous dites.
00:35:49Dans un premier temps, nous en tant que Français,
00:35:53je ne sais pas pourquoi tout le monde parle en tant qu'Européen.
00:35:55On a oublié d'où on venait en fait,
00:35:57on a oublié qui est-ce qui s'est battu pour nous.
00:35:59Moi je ne suis pas forcément un petit-fils de résistance,
00:36:04mais je sais que mes grands-parents ont vécu des temps très difficiles
00:36:10pendant la seconde guerre mondiale.
00:36:13Comment on oublie aussi rapidement le fait d'être Français ?
00:36:18En dix ans, on a perdu ça en fait.
00:36:22Mais d'un autre côté, ce que je trouve très étrange,
00:36:25c'est qu'on pousse les autres à être plus Ukrainiens, plus Ukrainiens,
00:36:29il y a comme on appelle un antagonisme entre ce qu'on veut pour les autres
00:36:33et ce qu'on veut pour nous, que je trouve complètement fou.
00:36:36Et ensuite, je ne sais pas si j'ai été très compréhensible,
00:36:40et d'un autre côté, ce qui m'ennuie aussi,
00:36:46c'est qu'au niveau européen, on a Ursula von der Leyen
00:36:50qui veut faire un grand prêt, un grand crédit.
00:36:53Elle va sortir 800 milliards d'euros pour faire la guerre,
00:36:56ou pour s'armer, pour se préparer,
00:36:59mais elle va prendre d'où cet argent ?
00:37:01Depuis quand l'Union Européenne fait de l'argent ?
00:37:04Qui est-ce qui va payer ?
00:37:06Et dernièrement, si elle fait cela,
00:37:10nous, en tant que pays français,
00:37:13on devra être encore plus sous l'égide européenne ?
00:37:17C'est-à-dire qu'on va perdre notre souveraineté jusqu'au bout,
00:37:20on n'aura plus rien.
00:37:21– Alors, vu ce qu'on a vu sur les 800 milliards,
00:37:23une partie va être prise sur ce qui restait,
00:37:25qui n'avait pas été dépensé du Covid,
00:37:27et il y aura un taux de 1,5% par rapport aux PIB de dépenses militaires
00:37:31qui n'entreront pas dans les 3%, les fameux 3% de Matt Fricht.
00:37:35Mais comme la France est à plus de 5%,
00:37:37elle ne peut rien faire financièrement, là c'est clair.
00:37:40– Alors, juste pour rassurer notre auditeur,
00:37:42autant que je le comprenne,
00:37:43je parle évidemment sous le contrôle de notre général,
00:37:47l'argent européen ne veut pas dire qu'on crée une armée européenne
00:37:51qui prive la France de sa souveraineté,
00:37:53ça permet au niveau européen,
00:37:54qui a quand même plus de force de frappe sur le plan économique,
00:37:57de débloquer des fonds qui vont permettre à chacun des États
00:38:00de souverainement, de lancer son industrie,
00:38:03relancer la protection de nos frontières,
00:38:06qu'il faut quand même en avoir conscience depuis 20 ans.
00:38:08– Vous n'avez pas peur qu'ils achètent tous massivement américains ?
00:38:11– Non, cette fois non.
00:38:12– Vous êtes sûr ?
00:38:13– Bah sûr, personne n'a une boule de cristal.
00:38:15– C'est enregistré ça, attention.
00:38:17– Moi je ne suis pas prêt à parier tant que ça.
00:38:19– On verra, je crois que les Danois et les Allemands ont déjà compris,
00:38:23on en reparlera tout à l'heure avec les Allemands, mais on verra.
00:38:25En tout cas, je l'espère fortement, évidemment.
00:38:27Quoi qu'il en soit, c'est les nations qui vont bien évidemment se rééquiper,
00:38:31il n'y a pas question de souveraineté abandonnée ici.
00:38:33Chaque pays va se rééquiper, et ça fait quand même 20-30 ans qu'on se déséquipe.
00:38:37Donc on se prive soi-même de notre sécurité, et après on pleure sur la souveraineté.
00:38:41La souveraineté, c'est l'armement, c'est la protection de ses frontières
00:38:44et la crédibilité internationale.
00:38:45– Et c'est la France, monsieur.
00:38:46Merci beaucoup, Laurent, en tout cas pour votre témoignage.
00:38:49Merci de nous avoir appelés au 0826-300-300.
00:38:52On garde Hervé. Hervé, vous êtes avec nous ?
00:38:55– Oui, toujours.
00:38:56– Hervé, vous savez que dans un instant c'est le qui, c'est qui, qui l'a dit.
00:38:59– Ça équivaut à un stage commando.
00:39:01On dirait qu'un général des portes n'ira pas le contraire après avoir fait son premier.
00:39:05– Je verrai si je donne la médaille.
00:39:07– Qu'est-ce que vous dites, Hervé ?
00:39:09– Non mais moi j'en ai fait un vrai stage commando, je vous le dis.
00:39:13– Vous l'avez fait où ?
00:39:15– A Belfort.
00:39:17– Ah, près de chez moi.
00:39:19– Oui, non mais ne cherchez pas des amitiés avec Hervé.
00:39:23– De toute façon, je suis fané.
00:39:25– Il est contre vous, de toute façon.
00:39:27– Je l'ai fait comme spectateur dans les douces salopards.
00:39:31– Je regarde un moule de guille passer dans la...
00:39:34– Et méfiez-vous, on a les noms des douces salopards.
00:39:36– C'est dans un instant, à tout de suite.
00:39:38– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:39:41– Vous faites du bien à tellement de personnes.
00:39:43Vous ne pouvez pas vous imaginer, c'est formidable.
00:39:45Il faut que cette édition dure très longtemps.
00:39:47Merci, merci Sud Radio.
00:39:49– Sud Radio, parlons vrai.
00:39:51Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:39:54Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:58Les Vraies Voix jusqu'à 19h avec, autour de cette table,
00:40:02excusez-moi, Philippe Bilger, qui est heureux comme un petit pinceau.
00:40:05– Je ne l'ai pas encore appelé Vincent, mais ça ne saurait tarder.
00:40:09Dans le jeu, je vais tout m'accorder.
00:40:12J'ai complètement changé de registre moral.
00:40:15– Avec Loïc Gring, qui est avec nous.
00:40:17Et Vince, je vais l'appeler Vince.
00:40:19La fille qui part complètement en sucette.
00:40:22Vincent Desportes, qui est avec nous, ancien directeur de l'école.
00:40:26Encore deux, trois émissions, vous vous assurez.
00:40:29On se tapera dans le dos.
00:40:31Hervé, vous êtes avec nous.
00:40:33– Exactement, je suis avec vous.
00:40:34– Et c'est vous qui lancez le jingle.
00:40:38– Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:41– Vous êtes trop lent, Hervé.
00:40:42Recommencez, lancez-le.
00:40:45– Non mais je viens du stade commando, c'est bon.
00:40:48– Allez-y.
00:40:51– Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
00:40:54– On va garder comme ça, on reviendra la prochaine fois
00:40:56avec le lancement du jingle.
00:40:58– Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:41:01– Allez, le quiz de l'actu avec vous, Hervé.
00:41:04Écoutez bien, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:06Trois points.
00:41:07À l'Assemblée, on s'occupe des JO et on laisse les Jeux paralympiques au Sénat.
00:41:11– Alors, c'est un homme politique dont on a parlé en début d'émission.
00:41:17Bonne réponse.
00:41:19– Prix de l'humour politique en 2005.
00:41:21– C'est la phrase qui avait gagné le prix de l'humour politique en 2005.
00:41:25Qui c'est qui qui l'a dit, Hervé ?
00:41:27Ce qui est en train d'être discuté entre Trump et Poutine,
00:41:30c'est l'Organisation de la Défense de l'Europe.
00:41:37Allez-y, les Vraies Voix.
00:41:38C'est un eurodéputé.
00:41:40– Bellamy ?
00:41:41– Non.
00:41:42– Bonne réponse, Raphaël.
00:41:44Ça vous a mis trois points.
00:41:46– J'ai donc triplé mes scores habituels.
00:41:49– Hervé, écoutez, c'est peut-être pour vous, celle-là.
00:41:51Ou pour Philippe.
00:41:53Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:54Trois points.
00:41:55Je deviens l'obsession du Rassemblement National.
00:41:58– C'est pour moi.
00:42:00– Hervé ?
00:42:01– C'est pour moi.
00:42:02– Je ne le vois pas, là.
00:42:03– Retaille.
00:42:04Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:42:05qui a posé des droits d'auteur sur Retailleau, Marlène Sessioti,
00:42:08depuis des lustres.
00:42:10– Moi, je n'ai pas de problème avec l'armée française,
00:42:12mais je ne sais pas où est le général.
00:42:15Parce que, pas de son, pas d'image, il a disparu.
00:42:17Général, vous êtes là ?
00:42:18– J'arbitre.
00:42:19– Qui c'est qui qui l'a dit, Hervé ?
00:42:24L'Amérique du Président Trump n'est plus notre alliée.
00:42:27– Euh…
00:42:30Je ne sais pas juste comment il s'appelle.
00:42:32Le premier secrétaire…
00:42:34– Non, ce n'est pas le premier secrétaire.
00:42:37Il est socialiste, mais ce n'est pas le premier secrétaire.
00:42:39– Hollande ?
00:42:40– Non, ce n'est pas le premier secrétaire.
00:42:43C'est le président du groupe parlementaire.
00:42:45– Une femme qui était ministre de l'éducation nationale ?
00:42:49– Facile !
00:42:51– Enfin ! Boris Vallaud !
00:42:54– Oui, bien sûr.
00:42:55– On n'est pas très connus, vous voyez.
00:42:57– Pas trop connus, on l'aime beaucoup.
00:42:59– En fait, je perds un peu mes moyens à cause du général.
00:43:02J'aurai une excuse.
00:43:04– Je méfierai de ce type de déclaration, mon général.
00:43:07– Qui c'est qui qui…
00:43:08Si ce n'est pas ça, une déclaration de guerre.
00:43:10Qui c'est qui qui l'a dit à trois points
00:43:12« la décision américaine est une trahison » ?
00:43:16– Philippe ?
00:43:19– Gérard Philippe.
00:43:20– Édouard Philippe !
00:43:22– Ça compte quand même, ça compte quand même.
00:43:24– Ah non !
00:43:25– Non, mais il a dit Philippe, Édouard Philippe.
00:43:27Gérard Philippe a fait Édouard Philippe.
00:43:29– Oui, mais est-ce que…
00:43:30– Il est mort !
00:43:31– Ah oui, mais justement !
00:43:33– Bon, je demande votre pardon, monsieur le procureur.
00:43:39– Vous bénéficiez d'une indulgence d'origine.
00:43:43– Le parquet n'est pas toujours flexible.
00:43:45– Mon dieu, mon dieu, mon dieu.
00:43:47C'est à qui ?
00:43:48– C'est à vous, Cécile.
00:43:49– Non, c'est à moi.
00:43:50– Qui c'est qui qui l'a dit
00:43:52« il est plus facile de fermer une chaîne de TV
00:43:54que de se battre pour faire revenir Boilems en salle » ?
00:43:57Hervé ?
00:43:59– Gérard Philippe.
00:44:00– Non.
00:44:01– Non.
00:44:02– Non.
00:44:03– Parti juste à côté.
00:44:04– Il a été vice-président de l'Assemblée nationale.
00:44:06– Chenu.
00:44:07– Bonne réponse de Philippe Gérard,
00:44:09qui a percuté au quart de tour.
00:44:10– Ah oui, c'est ça.
00:44:11Qui c'est qui qui l'a dit
00:44:12« 3 points, le vrai danger c'est la Chine et pas la Russie » ?
00:44:16– Hervé.
00:44:17– Oui, je l'ai entendu.
00:44:19– C'était ce matin sur Sud Radio.
00:44:21– Oui, avec Jean-Jacques Brozard.
00:44:23– C'est certainement pas Mélenchon.
00:44:24– Chef de parti, candidat à la présidentielle.
00:44:26– Allez, le nom de famille.
00:44:27– Dupont.
00:44:28– Dupont, voilà.
00:44:30– Non, ce qui est toléré de la part du général, j'y ai droit.
00:44:35– Allez, la dernière.
00:44:38Qui c'est qui qui l'a dit « 3 points, comment peut-on penser qu'on combat le RN
00:44:43en mettant un bulletin LFI dans l'urne ? »
00:44:48– Hervé.
00:44:51– Ce ne serait pas Aurore Berger.
00:44:53– Bonne réponse de Philippe Billiger.
00:44:55Philippe Billiger, on vous attend pour un contrôle antidopage.
00:44:58Parce que là, 12 points, qu'est-ce que vous avez pris ?
00:45:02– Ça tombe bien, je n'ai pas bu à midi.
00:45:05– Ah ben c'est bizarre alors.
00:45:07Écoutez, c'est très simple.
00:45:09Philippe Billiger, 1er, 12 points.
00:45:11Et ensuite, tout le monde était à égalité.
00:45:13– Et ben bravo.
00:45:14– Général Desport, 3 points.
00:45:16Loïc Guérin, 3 points.
00:45:17Hervé, 3 points.
00:45:18– Hervé, bravo, merci.
00:45:19– Bravo Hervé.
00:45:20– Non, ne t'inquiète pas, extraordinaire.
00:45:22– C'est bien, c'est bien.
00:45:23Ce n'est pas facile en plus quand on est au téléphone.
00:45:25– Non, ce n'est pas ça, c'est que je ne voyais pas.
00:45:27C'est une question de moment.
00:45:28– Vous croyez qu'il voyait grand-chose ?
00:45:30C'est pas mieux.
00:45:32– C'est lamentable, il faut se reconnaître.
00:45:34– Non, non, c'est bien, 3 points.
00:45:36– Vous nous avez laissé gagner Hervé.
00:45:38– 3 points, quand on n'est pas ici, c'est eux qui sont lamentables.
00:45:41Je vous le dis tout de suite.
00:45:42C'est scandaleux, alors qu'ils ont les réponses sous les yeux.
00:45:45Surtout du côté de Philippe David.
00:45:47– Non, non, non, moi je suis totalement intègre.
00:45:49– Bien sûr, bien sûr.
00:45:50– Et là, vous avez enlevé les fiches.
00:45:53– Je peux vous faire une confidence.
00:45:55Pour la première citation, j'ai hésité.
00:45:56Jean-Louis Debrand a fait une très drôle aussi.
00:45:58Il n'imagine pas un instant cette île séparée du continent.
00:46:01Il parlait de la Corse.
00:46:03– Merci en tout cas d'avoir joué avec nous Hervé.
00:46:07Vous restez avec nous dans un instant.
00:46:08Le journal, et après la météo avec Rémi André.
00:46:11Et puis le coup de gueule de Philippe David.
00:46:13– « I will shout about America ».
00:46:17– Voilà, c'est ça.
00:46:18Et bien, en français, dans le texte, vous avez 2 heures.
00:46:21– Vous avez 2 heures, à tout de suite.
00:46:22– Sud Radio.
00:46:23– Parlons vrai.
00:46:24– Parlons vrai.
00:46:25– Sud Radio.
00:46:26– Parlons vrai.
00:46:27– Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h.
00:46:30Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:33– Et si vous avez raté le début,
00:46:35vous avez certainement raté les bons mots de Philippe Bilger,
00:46:38ceux de Loïc Guérin ou de Vincent Desportes,
00:46:40ancien directeur de l'école de guerre.
00:46:42Et celui de Philippe David, vous n'allez pas le rater,
00:46:45parce que c'est dans un instant.
00:46:46Philippe David ?
00:46:47– Je ne supporte pas quand quelqu'un,
00:46:50rôle responsable étranger,
00:46:52fait passer mon pays par pertes et profits.
00:46:54Ça, ça m'insupporte.
00:46:56– Très bien, en attendant,
00:46:57vous laissez des messages sur notre répondeur
00:46:59et on les écoute au 0826 300 300.
00:47:01– Oui, bonjour, je suis Myriam,
00:47:04de la ville d'Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône.
00:47:06Personnellement, je travaille depuis l'âge de 17 ans,
00:47:09j'arrive à l'âge de 60 ans,
00:47:12et j'ai l'impression, quand je fais une rétrospective,
00:47:16d'avoir absolument rien vécu.
00:47:19J'ai travaillé pour payer des impôts,
00:47:22j'ai payé des impôts qui m'ont permis de travailler,
00:47:25et du coup, j'ai travaillé pour payer des impôts en plus
00:47:29que je devais payer parce que j'avais travaillé,
00:47:31ainsi de suite.
00:47:33Pourquoi obliger les gens à travailler
00:47:36jusqu'à, limite, leur mort ?
00:47:39Ben, je ne suis pas d'accord.
00:47:41Voilà, je vous souhaite une bonne journée.
00:47:44À très bientôt !
00:47:46– Si Myriam a été obligée de vivre de cette manière,
00:47:50entre les impôts et le travail, je comprends qu'elle soit triste.
00:47:54Heureusement, ça n'est pas la destinée de tout le monde.
00:47:58– Loïc Guérin ?
00:48:00– Alors, on n'est pas le pays qui taxe le moins,
00:48:02on est même peut-être le pays qui taxe le plus.
00:48:04– Oui, ça c'est clair.
00:48:05– Je vais pas avoir du mal à aller contre l'opinion exprimée
00:48:07ou la frustration exprimée.
00:48:09Après, on a aussi, de moins en moins, il est vrai,
00:48:12mais un certain nombre d'avantages dont on ne se rend pas toujours compte,
00:48:14même si une fois encore, il diminue.
00:48:15Les services publics, soient de plus en plus défaillants, malheureusement,
00:48:18existent encore en France, ce qui n'est pas le cas partout.
00:48:20On peut aller dans un hôpital, ne rien payer.
00:48:22C'est assez exceptionnel dans le monde.
00:48:24– C'est vrai.
00:48:25Vincent Desportes ?
00:48:26– J'ai la chance de voyager beaucoup dans le monde,
00:48:28et plus vous voyagez dans le monde, plus vous vous rendez compte
00:48:31que les conditions de la France et des Français sont parfaitement exceptionnelles.
00:48:37Et que ce n'est pas un acquis, et qu'on ne peut offrir ça aux Français
00:48:41qu'à partir du moment où les gens travaillent, il y a de la valeur qui est créée.
00:48:46On a le sentiment, comme la sécurité dont on va reparler,
00:48:50la sécurité internationale, on pense que c'est une donnée.
00:48:52Ça ne l'est pas.
00:48:53Et tout ça, ça se mérite, ça se mérite par le travail.
00:48:56Je crois qu'il ne faut pas oublier.
00:48:58– Et ça se construit.
00:48:59Allez, dans un instant, cher Philippe David.
00:49:01Vous êtes dans les starting blocks, je crois.
00:49:03– Dans les starting blocks, oui.
00:49:04Je n'aime pas quand on parle mal de mon pays.
00:49:06– Oui, et vous avez pris un café numéro 10.
00:49:08– Non, j'en ai pris quatre.
00:49:10– D'accord.
00:49:12– J'étais aussi nerveux que Bilger dans le « Qui c'est qui, qui l'aide ? »
00:49:15Il répondait…
00:49:16– Comment nerveux !
00:49:17– Mais vous répondiez à la vitesse de la lumière.
00:49:19– Réactif, parfaitement réactif.
00:49:20– Il est vrai qu'il a eu plus de points lui tout seul que tout le monde cumulé.
00:49:23– C'est vrai.
00:49:24– Mais vous savez, mon cher Loïc, ça s'appelle le mérite.
00:49:27– Bien sûr, mais je ne l'ai pas critiqué, au contraire.
00:49:29Je suis admiratif.
00:49:30– Si, j'ai vu votre oeil un peu jaloux.
00:49:32– Peut-être.
00:49:33C'est tout à fait autre chose.
00:49:35– Allez, petite pause rapide.
00:49:37Et tout de suite, le coup de gueule de Philippe David dans un instant.
00:49:40– Sud Radio.
00:49:41– Sud Radio.
00:49:42– Parlons vrai.
00:49:43– Parlons vrai.
00:49:45– Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:49:47Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:49:50– Et c'est un plaisir de vous accueillir tous les jours entre 17h et 19h.
00:49:54Toujours avec Philippe David, bien entendu.
00:49:56Autour de cette table, Philippe Bilger.
00:49:58Bien entendu aussi, le pilier de cette émission.
00:50:01Vincent Desportes est avec nous, général.
00:50:03Merci de nous avoir rejoints.
00:50:05Et puis Loïc Guérin.
00:50:06Mais en attendant, c'est Philippe David et son coup de gueule.
00:50:09– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:50:10– Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:50:13Un village qui s'appelle Washington DC, capitale des États-Unis d'Amérique.
00:50:17Pourquoi Washington DC ?
00:50:19Parce que les propos tenus hier soir sur Fox News
00:50:21par le vice-président américain Jeff Evans
00:50:23m'ont semblé pour le moins scandaleux.
00:50:25On écoute ceci.
00:50:41La meilleure garantie de sécurité pour l'Ukraine
00:50:44est de donner des avantages économiques aux Américains.
00:50:47C'est une bien meilleure garantie que 20 000 soldats venant de nulle part
00:50:50qui n'ont plus fait la guerre depuis 30 ou 40 ans.
00:50:53Un extrait d'une vidéo vue plus de 12 millions de fois
00:50:56après le retweet du journaliste italien Antonello Guerrera
00:50:59correspondant à Londres du journal La Repubblica.
00:51:01Et je dois dire qu'en tant que Français, ces propos montrent outré.
00:51:05Comment ne pas penser aux 58 paras du Drakkar
00:51:08tués le même jour que 241 marines américains,
00:51:11l'arme au sein de laquelle a servi Jeff Evans
00:51:13il y a eu 41 ans le 23 octobre dernier ?
00:51:16Comment ne pas penser aux familles des 90 morts
00:51:19et aux plus de 700 blessés français
00:51:21qui sont partis soutenir les troupes françaises américaines en Afghanistan
00:51:24lorsque, après le 11 septembre,
00:51:26les USA avaient activé l'article 5 de la recharte de l'OTAN ?
00:51:29Comment ne pas penser aux familles des 58 soldats français
00:51:33morts au Sahel où nous avons fait la guerre seule ou presque
00:51:35face à l'ennemi comme un djihadiste et à tous les blessés ?
00:51:38Des propos condamnés par le secrétaire à la Défense
00:51:41du shadow cabinet britannique James Cartridge
00:51:43qui a affirmé qu'il était, je cite,
00:51:45« profondément irrespectueux de la part de Evans d'ignorer le service
00:51:48et le sacrifice des Britanniques ces dernières décennies ».
00:51:51Devant le tollé, J. Evans a tweeté
00:51:54« C'est ridiculement malhonnête, je ne parle pas du Royaume-Uni
00:51:57ou de la France dans la vidéo, les deux pays ayant combattu bravement
00:52:00aux côtés des USA les 20 dernières années et même au-delà.
00:52:02Mais de qui parlait-il alors si ce n'est des deux principales
00:52:05puissances militaires à l'ouest du vieux continent
00:52:08qui, contrairement à 2003, font ensemble partie
00:52:11de la « vieille Europe », comme disait Donald Rumsfeld,
00:52:14c'est-à-dire passait la lignée bêtement sur les USA.
00:52:17Et dire qu'il aura fallu attendre 121 ans après la signature
00:52:20de l'entente cordiale pour que Français et Britanniques
00:52:23se retrouvent si proches vis-à-vis des USA.
00:52:26On voit bien le vif d'un certain parler libre
00:52:31qui devient un parler délirant.
00:52:34C'est-à-dire à chaque fois, il se laisse emporter
00:52:37par une espèce d'extrémisme de la pensée, si j'ose dire,
00:52:41et du verbe, et après, ils sont obligés
00:52:44de revenir en arrière. J'espère qu'il le fera aussi
00:52:48sur le plan des actes.
00:52:51– Je n'ai aucun espoir sur l'administration américaine telle qu'elle est.
00:52:54En 4 semaines, ils ont déjà plus détruit que 20 ou 40 ans
00:52:57de dictature, enfin 20 ans en l'occurrence du côté russe.
00:53:00Donc j'ai aucun espoir. Le niveau intellectuel est quand même
00:53:03à ras des pâquerettes, il faut être honnête.
00:53:05Ce sont des individus qui sont relativement incultes.
00:53:07Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'ils sachent, comme beaucoup d'Américains
00:53:09malheureusement, placer même l'Europe ou les pays européens
00:53:12sur une carte si on leur donnait. – Et encore moins la France.
00:53:14– Donc espérer de lui qu'il se souvienne que la France a contribué
00:53:17et que c'est une armée qui est autrement plus expérimentée
00:53:20dans l'absolu, dans son histoire, que l'armée américaine.
00:53:23Mais bon, c'est le résultat d'une certaine Amérique malheureusement.
00:53:25– Pourtant il n'est pas inculte. – Vincent Leporte.
00:53:28– On peut quand même se poser la question, c'est un monstre d'inculture
00:53:32de dire quelque chose comme ça. Et c'est ce qui me fait peur
00:53:36parce qu'en gros, comme vous l'avez dit, les dirigeants
00:53:39de la plus grande puissance au monde, de la deuxième puissance nucléaire
00:53:42au monde sont profondément incultes.
00:53:45Quelle est la compréhension globale de la géopolitique
00:53:48du président Trump et de ses acolytes ?
00:53:51Je me pose véritablement la question. Mais c'est bien lui qui aura,
00:53:54il pourrait avoir la responsabilité de tirer éventuellement
00:53:57sur le bouton rouge. Donc c'est tout à fait effrayant.
00:54:01Et on voit bien que ces gens-là parlent d'instinct.
00:54:05Et quand on est à ce niveau de responsabilité,
00:54:08on aimerait bien que la rationalité l'emporte un peu
00:54:11sur l'émotion et l'instinct.
00:54:13– Merci beaucoup Philippe David. Tout de suite l'info en plus avec Félix Mathieu.
00:54:17– Les vraies voix sud radio.
00:54:20– Et dans l'affaire Nahel, le parquet de Nanterre requiert
00:54:23un conseil pour meurtre contre le policier qui a tiré.
00:54:26– Oui, la mort de cet adolescent de 17 ans en juin 2023
00:54:29avait provoqué plusieurs nuits d'émeute à travers la France.
00:54:31Souvenez-vous, des images avaient montré à l'époque un tir à bout
00:54:34portant suite à une course-poursuite dangereuse.
00:54:36Mais à un moment où la voiture conduite par l'adolescent était à l'arrêt,
00:54:39le réquisitoire définitif estime qu'au moment précis des faits,
00:54:42la voiture conduite par Nahel était bloquée dans le flot de circulation
00:54:46et que même si l'adolescent tentait de redémarrer, il n'apparaît pas,
00:54:49je cite, qu'il ait représenté un danger immédiat pour les policiers.
00:54:52Le parquet qualifie donc ce tir à bout portant de prise de risque inconsidérée
00:54:57selon le document que s'est procuré l'AFP.
00:54:59On peut lire aussi, en réalité, selon toute vraisemblance,
00:55:03le déclenchement du tir s'explique essentiellement
00:55:05par l'état de tension extrême dans lequel la scène a eu lieu,
00:55:08mais précisément en sa qualité de fonctionnaire de police expérimentée.
00:55:12Le policier aurait dû conserver son sang-froid.
00:55:14Voilà ce qu'on peut lire dans le réquisitoire.
00:55:17Précisons qu'en revanche, le parquet ne réclame pas de procès
00:55:19pour complicité contre un deuxième policier,
00:55:21comme ça avait été envisagé.
00:55:22En tout cas, le syndicat de police Allianz
00:55:24s'appelle à des manifestations demain à midi et demi
00:55:27pour protester contre ces réquisitions.
00:55:29Nous sommes donc en ligne avec Eric Henry, délégué national
00:55:31de ce syndicat de police Allianz, pour en parler.
00:55:33Bonsoir.
00:55:34Bonsoir.
00:55:35Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:55:37Eric Henry, qu'est-ce qui vous choque dans cette décision du parquet ?
00:55:40Ce qui nous choque clairement, c'est la qualification de meurtre.
00:55:45Ça veut dire que notre collègue aurait eu la volonté de tuer le jeune Nahel.
00:55:52C'est-à-dire qu'il aurait eu cette intention coupable,
00:55:54cette volonté délibérée d'ôter la vie au jeune Nahel.
00:55:58C'est ça pour nous qui est inacceptable.
00:56:00Un policier ne se lève pas le matin avec l'intention de tuer.
00:56:03Un policier se lève chaque matin pour faire son métier,
00:56:07celui de protéger la société, de lutter contre la criminalité et la délinquance.
00:56:11S'il doit faire usage de son arme, comme ça a été le cas,
00:56:14c'est parce que, en une fraction de seconde,
00:56:17il a vu que sa vie était en danger
00:56:21et qu'il n'avait pas d'autre moyen que d'utiliser son arme létale.
00:56:26Vous seriez donc attendu par exemple à ce que le parquet,
00:56:30s'il réclamait un procès, le fasse pour homicide involontaire.
00:56:33C'est ça, si je vous comprends bien ?
00:56:34Causer blessure ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:56:38Ça c'est violence volontaire.
00:56:40C'est ce qu'il vient de dire, violence volontaire avec arme
00:56:43et occasionner la mort sans intention de la donner.
00:56:46C'est ça.
00:56:47C'est un crime aussi.
00:56:49C'est un crime, mais sans le débat moral,
00:56:53sans l'attention coupable qu'il a prévue
00:56:57dans le cadre des réquisitions du parquet.
00:57:01Et c'est tout de même extravagant, si vous le permettez,
00:57:05de plaquer sur une réalité, je dirais brûlante,
00:57:10dans tous les sens du terme, qu'a vécue un fonctionnaire de police,
00:57:14une analyse juridique totalement abstraite
00:57:17qui laisse penser qu'en permanence, il est facile de réagir,
00:57:22par exemple de tirer sur un capot ou sur des pneus.
00:57:26Tout ça, on oppose à une réalité douloureuse et difficile,
00:57:32une abstraction juridique qui n'a aucun sens.
00:57:35– Surtout, il faut quand même dire aux gens que tirer dans les pneus
00:57:37ne sert à rien en fait, ça n'arrêtera jamais une voiture.
00:57:40– Le guérin.
00:57:41– Le guérin.
00:57:42– Alors moi, je ne serais pas nécessairement en accord
00:57:44avec ce qui vient d'être dit, sans surprise.
00:57:46La qualification ne me choque pas plus que ça.
00:57:48Je rappelle deux choses qui me choquent en revanche.
00:57:50Un, il y a plutôt une précision, comme je le disais tout à l'heure,
00:57:53ce sont des réquisitions définitives,
00:57:55donc déjà il y a le travail de la défense,
00:57:57le travail des partis civils,
00:57:59et ensuite du magistrat instructeur,
00:58:01dans la sérénité je l'espère,
00:58:03de décider si oui ou non, ils penchent dans un sens ou dans l'autre.
00:58:05C'est donc la position du parquet, la position du parquet exclusivement.
00:58:08Petit rappel utile quand même.
00:58:10Deuxièmement, ce qui me choque moi en tant qu'avocat,
00:58:13et ce qui devrait choquer d'ailleurs les citoyens,
00:58:15c'est qu'on vient ici débattre d'un réquisitoire définitif
00:58:18qui, et pour en avoir fait l'expérience en implorant le parquet
00:58:21de le communiquer dans d'autres procédures parfois,
00:58:23est couvert par le secret de l'instruction.
00:58:26Ce n'est pas pour rien, c'est un délit d'ailleurs,
00:58:28ça s'appelle du recel du secret de l'instruction,
00:58:30donc toute personne qui en fait usage,
00:58:32donc certains devraient faire très attention avec l'usage qu'ils en font,
00:58:35il n'a pas vocation à être communiqué en dehors du débat à huis clos
00:58:39avec le juge d'instruction.
00:58:41Donc je suis très très gêné,
00:58:43et peut-être que là pour le coup je vous rejoindrai,
00:58:45c'est-à-dire que ce n'est pas un hasard probablement
00:58:47qu'il ait ainsi fuité dans son intégralité,
00:58:49c'est quand même assez exceptionnel.
00:58:50Que le parquet communique, l'article 11 de mémoire le lui permet,
00:58:53s'il pense que ça calme l'ordre public,
00:58:55que c'est nécessaire à l'ordre public,
00:58:57je l'apprécie assez peu d'ailleurs quand il communique comme ça,
00:58:59parce que le juge lui du siège ne peut pas le faire.
00:59:00Mais là en l'occurrence il y a quelque chose qui me choque,
00:59:02et qui devrait je pense choquer le citoyen.
00:59:04– Général Deporte un mot ?
00:59:05– Non, pas de mot, je suis incompétent en droit,
00:59:08et donc je n'en parle pas.
00:59:10– Merci beaucoup en tout cas Éric Henry d'avoir été avec nous,
00:59:14délégué national du syndicat de police Allianz,
00:59:17vous restez avec nous,
00:59:18dans un instant le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:59:22– J'ai parlé d'Aurore Berger.
00:59:24– Très bien, Général vous parlez de quoi dans un instant ?
00:59:26– Alors je parle de service national.
00:59:30– Et avec vous Loïc Guérin ?
00:59:31– Parapluie nucléaire.
00:59:32– Très bien, merci beaucoup Félix Mathieu,
00:59:34et on fait une petite pause, on reviendra dans un instant, à tout de suite.
00:59:38– Sud Radio, parlons vrai.
00:59:42Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:48– Retour des vraies voix avec bien évidemment Cécile de Ménibus,
00:59:51Philippe Bilger qui est en train de contiflorer sur Tinder.
00:59:55– Non, non, je suis dans l'émission.
00:59:57– Non, vous n'êtes pas dans l'émission Philippe Bilger,
01:00:00arrêtez de dire n'importe quoi.
01:00:01– Il ne se prépare pas pour l'émission.
01:00:02– Excusez-moi.
01:00:03– C'est où vous commandez une pizza parce que vous avez faim ?
01:00:05– Je suis dans l'émission, la preuve.
01:00:07– Ou vous êtes sur Tinder, il a raison,
01:00:09ou alors vous commandez un taxi pour partir.
01:00:11– Excusez-moi, Pamela Boum Boum n'est pas dans l'émission.
01:00:14Pamela Boum Boum, ce qu'il y avait sur votre écran, n'est pas dans l'émission.
01:00:17– Non, mais l'émission, L-E-S moins mission.
01:00:20– C'est ça, la preuve.
01:00:22– Vincent Guérin qui avocate…
01:00:24– Vincent Guérin ?
01:00:25– Lloyd Guérin, lycée au footballeur, Vincent Guérin,
01:00:28ce qu'on saurait d'ailleurs.
01:00:29– Qui était exceptionnel.
01:00:30– Lloyd Guérin, exceptionnel, avec bravo qu'il y a le père de récupérateur.
01:00:33– Un bel homme en plus, humainement très sympa.
01:00:35– Qui n'a même pas pris la défense de Philippe Bilger,
01:00:37alors qui est avocat pédaliste,
01:00:39à quel point il est indéfendable ?
01:00:41– Il donne des leçons de concentration, Vincent Guérin.
01:00:43– On va donner une leçon de procédure, la défense parlons dernier.
01:00:46– Et le général des portes, combien de jours de trou pour ça ?
01:00:50– Moi je dirais qu'un jour d'arrêt ferme.
01:00:52– Qu'un jour d'arrêt ferme, direction le MITA.
01:00:54– Claquement !
01:00:55– Allez, soyez les bienvenus,
01:00:57c'est tout de suite le tour de table de l'actu des nos vrais voix.
01:00:59– Mais on est chez les foules !
01:01:00– J'ai une intelligence et un physique très moyen.
01:01:02– Ah bon ?
01:01:03– La table, la table, il y a du sanglier qui vient d'arriver par galère.
01:01:06– Mais attendez, on est à la table ronde quand même, on fait pas un barbecue ?
01:01:09– Le tour de table.
01:01:10– De l'actualité.
01:01:11– Ils sont complètement absurdes ces dingles, mais on les aime.
01:01:14Philippe Bilger, vous vouliez parler de Aurore Berger.
01:01:18– Absolument, parce qu'Aurore Berger a de la mémoire
01:01:22et elle a une espèce d'hostilité rétrospective
01:01:26à l'égard de quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié
01:01:30et dont je continue à louer le talent,
01:01:33mais qui politiquement est un peu en déclin,
01:01:36Gabriel Attal.
01:01:38Et Aurore Berger dénonce une république de l'infantilisation
01:01:43et lorsqu'elle évoque cette république de l'infantilisation,
01:01:47elle met en cause les désistements systématiques
01:01:51qui ont été faits face au RN lors des législatives
01:01:56et elle pointe évidemment la responsabilité de Gabriel Attal
01:02:01qui a préféré faire voter LFI
01:02:04plutôt que s'abstenir ou éventuellement même, face à LFI,
01:02:09faire voter Rassemblement national.
01:02:12Et je trouve qu'elle a totalement raison
01:02:14pour dénoncer même avec retard un front républicain
01:02:18qui a été grotesque.
01:02:20– Loïc Guérin et pas Vincent, ce coup-là.
01:02:23– C'est plus exact, mais c'est dommage d'ailleurs,
01:02:25j'aurais bien aimé, j'aurais bien aimé, jolie carrière.
01:02:28Non mais je suis évidemment plutôt en accord
01:02:30et je trouve effectivement que c'est courageux,
01:02:32un peu en retard, là aussi je suis tout à fait d'accord.
01:02:35Je crois que le sens du front républicain
01:02:38commence à être un peu perdu,
01:02:41il faut encore prendre de posture politique
01:02:43puisque je suis assez agnostique en la matière.
01:02:45Le comportement en tout cas des députés LFI
01:02:47n'a pas franchement honoré les députés en question,
01:02:49ils n'ont pas franchement œuvré de manière républicaine
01:02:52tant dans leur comportement entre eux
01:02:54que dans leur positionnement politique.
01:02:56Donc c'est vrai que c'est un peu absurde,
01:02:58on est un peu chez les fous que de se dire
01:03:00on a fait un front contre un parti
01:03:02pour en favoriser finalement un autre
01:03:03qui se comporte au minimum pas mieux
01:03:05si ce n'est peut-être pire au Parlement.
01:03:07Donc effectivement c'est un peu absurde.
01:03:08– Vincent Desportes.
01:03:09– Je trouve que ça remet en cause
01:03:11complètement cette idée de front républicain
01:03:13à géométrie variable et il est probable
01:03:18qu'on aura à l'avenir à nouveau la nécessité
01:03:22de recréer un ensemble du centre
01:03:24pour s'opposer aux extrêmes droites
01:03:26ou aux extrêmes gauches.
01:03:28Mais les dernières élections législatives
01:03:31ont dévalorisé en quelque sorte ce front républicain.
01:03:34Voilà, je trouve ça dommage
01:03:36parce que je crois que c'est une notion
01:03:38qui en elle-même est utile.
01:03:39– Loïc Guérin.
01:03:40L'extension du parapluie nucléaire franco-britannique.
01:03:43– Alors je ne suis évidemment pas dans mon domaine
01:03:45pour le coup de spécialité.
01:03:46Donc on aura un invité qui pourra me démentir
01:03:49ou me préciser ou revenir dessus très utilement.
01:03:52On a tous assisté au débat
01:03:54qui a encore lieu d'ailleurs en ce moment.
01:03:56Le retrait américain provoque un vide
01:03:58en termes de sécurité en Europe
01:04:00et donc un questionnement sur notre positionnement
01:04:02et le positionnement de la France en particulier.
01:04:04Et pour la première fois,
01:04:05parce que Souffler en ma part c'est la première fois,
01:04:07bientôt chancelier allemand,
01:04:09a tendu la main aux Anglais et aux Français
01:04:11pour leur demander de se substituer aux Américains
01:04:14sachant que depuis la seconde guerre mondiale,
01:04:16c'est important quand même de garder ça en tête,
01:04:18les Allemands en général ont quand même
01:04:20une approche très atlantiste,
01:04:21en tout cas en matière de sécurité,
01:04:22préfèrent s'équiper parfois
01:04:24quand ils n'ont pas eux-mêmes leur équipement américain
01:04:26ou en tout cas avoir la protection américaine.
01:04:28– En tout cas jamais français.
01:04:29– Alors ils évitent.
01:04:30Il y a une concurrence,
01:04:31les Rheinmetall aiment bien manger nos sociétés.
01:04:33– Et pour les avions,
01:04:34ils aiment bien pomper ce que fait Dassault ?
01:04:36– C'est comme ça,
01:04:37c'est à nous de le savoir
01:04:38et à nous de faire en sorte de ne pas être naïfs, je pense.
01:04:41Mais en l'occurrence ce qui est intéressant
01:04:42c'est qu'à la fois sur le plan géostratégique,
01:04:45on a un nouveau rôle à jouer,
01:04:47il y a des batailles politiques, on a bien compris,
01:04:49les partis chacun tirent un peu la corde
01:04:51pour essayer de dévaloriser le positionnement
01:04:53éventuel du chef de l'État.
01:04:55Ce qui me semble en tout cas ressortir clairement,
01:04:57c'est qu'il n'est pas question pour qu'on comprenne
01:04:59que l'on laisse l'usage de l'arme nucléaire
01:05:02à d'autres que la France,
01:05:03la souveraineté ne semble pas du tout être mise en cause ici,
01:05:05la question est de savoir si les intérêts fondamentaux de la nation
01:05:08incluent ou non la protection de nos alliés.
01:05:11Pour mémoire, là aussi, pour éviter les débats
01:05:14un peu, pardon, mais un peu idiots et court-termistes,
01:05:17Jacques Chirac lui-même,
01:05:19renouvelé d'ailleurs depuis par d'autres chefs d'État par la suite,
01:05:21avait d'ores et déjà inclus la défense de nos alliés
01:05:25dans l'usage potentiel de l'arme nucléaire
01:05:28qui peut être à la fois stratégique ou tactique.
01:05:30Donc il n'y a rien de nouveau en réalité là-dedans
01:05:32si ce n'est qu'on vient se substituer,
01:05:34on devrait se substituer en partie, peut-être en totalité,
01:05:36à la protection américaine qui est à l'évidence plus tellement fiable.
01:05:39– Vous partagez donc, pardon, vous partagez donc l'avis du chef de l'État
01:05:45qualifiant Marine Le Pen d'amateur
01:05:50avec son idée qu'il fallait qu'on garde notre bouton
01:05:54comme si on n'avait pas le droit de le partager.
01:05:56– Alors moi je me méfie beaucoup lorsqu'il s'agit de défense
01:05:59de la souveraineté nationale et que Marine Le Pen prend la parole
01:06:02parce que j'ai quand même le sentiment que ses prises de position
01:06:04sont systématiquement favorables au grand Est.
01:06:07Donc je me méfie un petit peu de ses prises de position sur ce terrain
01:06:09mais indépendamment de ça, c'est vrai, c'est lui qui…
01:06:12– Général Deport, déjà il y a un petit problème,
01:06:14c'est que le parapluie britannique il est sous système de double clé
01:06:17avec les États-Unis donc…
01:06:19– Oui, naturellement, c'est pour ça que le système français
01:06:21est tout à fait intéressant.
01:06:23Alors je crois qu'il y a un long terme et il y a un court terme.
01:06:26Le long terme c'est que si finalement on arrive à avoir une autonomie stratégique
01:06:32de défense pour l'Europe, il faudra bien se poser fondamentalement
01:06:36la question du bouclier nucléaire parce qu'on ne peut pas être à côté
01:06:39d'ensemble de nations comme les États-Unis, la Chine, la Russie
01:06:42qui ont une dissuasion nucléaire et une Europe qui n'en aurait pas.
01:06:46Donc il faudra bien à long terme trouver une solution.
01:06:49Bon, à court terme, la question se pose parce que les Américains,
01:06:55on l'a compris, de Gaulle l'avait compris quand il est arrivé aux affaires,
01:06:58que jamais les Américains ne sacrifieraient New York, San Francisco
01:07:01ou Washington pour Bonn ou Londres ou Paris.
01:07:05Et donc ce bouclier-là, en fait, n'est pas fiable.
01:07:08Et aujourd'hui on en a une preuve très claire.
01:07:11Et donc la question se pose, si on ne veut pas que Poutine
01:07:16pousse ses avantages, si un jour il arrive à le faire,
01:07:18et ce n'est pas impossible, est-ce qu'on peut attendre, nous,
01:07:22que les chars russes arrivent sur le Rhin à Kiel pour commencer à réagir ?
01:07:27On voit bien que non.
01:07:28Donc de fait, effectivement, notre défense commence très au-delà de nos frontières.
01:07:36Et je crois que dans cette affaire-là, il est clair,
01:07:39on se défendra ensemble ou on ne se défendra pas.
01:07:42Maintenant, que l'on maintienne l'adversaire dans l'ambiguïté,
01:07:46c'est dans la nature même de la dissuasion nucléaire.
01:07:50Donc on n'a pas à dire oui pour la Lettonie, non pour l'Italie
01:07:54et un peu pour l'Allemagne.
01:07:56Il faut laisser planer le doute.
01:07:58Et si on ne fait pas ça, il est clair qu'on va vers une prolification nucléaire.
01:08:04C'est-à-dire que l'Allemagne, qui a les moyens en quelques années,
01:08:07n'en doutons pas.
01:08:08– Oui, mais elle n'a pas le droit de le faire par rapport au traité de paix
01:08:10de la guerre de 1945.
01:08:11– Oui, vous avez déjà vu quelqu'un respecter les traités ?
01:08:14Vous vous rappelez ce que disait le général de Gaulle ?
01:08:16– Le Japon, non plus, n'a pas fait l'arme nucléaire.
01:08:19– Vous avez vu les États-Unis respecter le traité de l'Agence atlantique ?
01:08:22On le voit là, non.
01:08:23Et que disait le général de Gaulle ?
01:08:25Le général de Gaulle disait que les traités, c'est comme les roses et les jeunes filles,
01:08:27ça dure ce que ça dure.
01:08:29Et je crois qu'il avait parfaitement…
01:08:31– Qu'est-ce qu'il dit en me regardant ?
01:08:36– Est-ce que c'est la rose qui m'a fait penser à vous, madame ?
01:08:38– Si elle avait regardé Milgère, on se serait posé des questions.
01:08:42Je ne l'ai jamais prétendu.
01:08:44– Allez, les amis, puisque Vincent déporte, pardon, allez-y.
01:08:49– Je crois que si on ne veut pas qu'il y ait une prolifération nucléaire,
01:08:54prolifération nucléaire sur le continent,
01:08:56il faudra bien admettre que notre arme est une arme
01:08:59qui servira à défendre les autres nations.
01:09:01Le problème, c'est le problème de la légitimité de celui qui va décider de tirer.
01:09:05Là, c'est un problème politique et moral qui est très compliqué à régler.
01:09:08– Alors, Loïc Guérin a été très long.
01:09:10Vous vouliez parler du service militaire
01:09:12qui pourrait, selon vous, avoir une descendance, peut-être ?
01:09:15– Oui, alors, un peu plus globalement.
01:09:17Pour l'instant, on parle d'argent, on parle de 800 milliards.
01:09:20Il faut bien comprendre que l'argent est une condition qui est nécessaire,
01:09:23mais est une condition qui n'est pas suffisante.
01:09:26D'abord, en ce qui concerne l'armement, on peut avoir de l'argent,
01:09:29mais aujourd'hui, en Europe, nous n'avons pas les chaînes de production,
01:09:32nous n'avons pas les usines.
01:09:34Autant on peut trouver l'argent facilement,
01:09:36autant pour construire les chaînes de production, c'est long.
01:09:38Et une fois qu'on aura les usines, et ça prend des années,
01:09:40nous n'aurons toujours pas le personnel, les ingénieurs,
01:09:43les contre-maîtres et les ouvriers pour le faire.
01:09:46Donc il ne faut pas oublier cette affaire-là dans l'équation globale.
01:09:51Et il faut aussi des armes, si on en fait,
01:09:53mais il faut des soldats pour les porter.
01:09:55Or, aujourd'hui, nous ne pouvons pas recruter davantage de soldats professionnels.
01:10:01Nous sommes au taquet si on n'accepte pas de descendre trop bas
01:10:05dans la qualité des soldats qu'on recrute.
01:10:08Donc il faudra bien aller trouver de la ressource humaine ailleurs
01:10:12que chez les soldats professionnels.
01:10:14Donc il faudra bien trouver une façon de faire appel aux contingents,
01:10:18comme le fait la Suède,
01:10:20comme le pensent à le faire un certain nombre de pays baltes,
01:10:23comme le pense à le faire l'Allemagne.
01:10:25Donc il faudra forcément rétablir une sorte de service national.
01:10:29Attention, nous n'avons évidemment pas besoin
01:10:31des 800 000 jeunes femmes et jeunes hommes
01:10:33qui constituent une classe d'âge aujourd'hui.
01:10:38Mais il faudra, par les moyens qu'on trouvera,
01:10:41arriver à trouver à peu près 100 000 personnes
01:10:44pour arriver à gonfler les rangs de l'armée.
01:10:47Comment est-ce que les Américains trouvent leurs volontaires ?
01:10:50Par exemple, dans la garde nationale dont nous parlions,
01:10:52ils leur paient leurs études,
01:10:54ils leur paient le système social, etc.
01:10:56Mais nous n'échapperons pas à une certaine forme
01:10:59de remise en vigueur du service national.
01:11:03– Merci beaucoup. – Merci beaucoup.
01:11:05Allez, vous restez avec nous, on est très en retard.
01:11:07Dans un instant, le coup de projecteur des vraies voix,
01:11:09avec Gérald Darmanin, qui veut une prison ultra sécurisée
01:11:12pour 100 narcotrafiquants dénoncés comme de la torture blanche, Philippe.
01:11:17– Alors parlons vrai, est-ce que ce durcissement ne s'impose pas
01:11:20en voyant que certains gèrent leur trafic et même leur évasion
01:11:23en toute tréquilité depuis leurs cellules ?
01:11:25Et à cette question, Darmanin a-t-il raison de durcer
01:11:27les conditions de détention des gros trafiquants de drogue ?
01:11:29Vous dites oui à 94%, vous voulez réagir ?
01:11:32Le 0826 300 300.
01:11:34– Et dans un instant, notre invité Evelyne Sierre-Marin
01:11:36sera avec nous, vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme
01:11:38et magistrate honoraire.
01:11:39On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:11:41– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
01:11:44– Merci de donner la parole, vous êtes une radio engagée,
01:11:46l'information est pertinente.
01:11:48– Sud Radio, parlons vrai.
01:11:50Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
01:11:53Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:11:57– Pour cette émission jusqu'à 19h avec Philippe Bilger autour de cette table,
01:12:01on a accueilli le général Vincent Desportes.
01:12:04Vous reviendrez Vincent ?
01:12:05– Avec grand plaisir, si vous m'invitez.
01:12:07– Je vous appelle Vincent.
01:12:09– Il a été troublé parce que vous aviez dit Vince.
01:12:12– Oui, j'avais dit Vince tout à l'heure,
01:12:14mais j'étais allé un petit peu vite en besogne.
01:12:16Avec Loïc Guérin qui est avec nous.
01:12:18On vous souhaite la bienvenue avec ce numéro, le 0826 300 300.
01:12:21Soyez les bienvenus.
01:12:22Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:12:24– Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:12:29– Je pense qu'il faut taper très fort.
01:12:31Et donc j'ai décidé quelque chose de tout à fait original
01:12:33que personne n'a fait depuis plus de 50 ans dans notre pays.
01:12:35On va mettre les 100 plus gros narcotrafiquants,
01:12:37les mettre dans une prison.
01:12:38– Écoutez, c'est intéressant.
01:12:39– C'est vrai qu'on peut se dire que ça ressemble à une opération de communication.
01:12:42– D'abord, il va falloir les choisir, je ne sais pas lesquels on va choisir.
01:12:45– On sait très bien que la plupart des narcotrafiquants,
01:12:47ils sont sous nos yeux.
01:12:48Donc nous allons prendre d'abord une prison française.
01:12:50On va la vider des personnes qui y sont.
01:12:53Et on y mettra, puisqu'on l'aura totalement isolée,
01:12:55totalement sécurisée avec des agents pénitents,
01:12:57c'est-à-dire particulièrement formés.
01:12:58– À partir du moment où vous les mettez dans une même prison,
01:13:00il y a plusieurs problèmes.
01:13:01Soit il y en a 20 dans la prison.
01:13:03La deuxième solution, il profite de cette promiscuité,
01:13:06du fait d'être tous ensemble pour former peut-être le plus grand cartel de demain.
01:13:12– Et donc le ministre, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
01:13:16veut regrouper 100 narcotrafiquants les plus dangereux
01:13:19dans une prison spécialisée dédiée à l'isotement renforcé.
01:13:22La branche française de l'Observatoire international des prisons
01:13:25dénonce de la torture blanche, je cite,
01:13:27une atteinte aux droits fondamentaux.
01:13:29– Alors parlons vrai.
01:13:30Est-ce que parler de torture vous semble outrancier ?
01:13:32Et à cette question, Darmanin a-t-il raison de durcir
01:13:35les conditions de détention des gros trafics en drogue ?
01:13:37Vous dites oui à 94%.
01:13:39Vous voulez réagir ?
01:13:40Le 0826 300 300.
01:13:42– Evelyne Sirmarin est avec nous, vice-présidente
01:13:44de la Ligue des droits de l'homme et magistrate honoraire.
01:13:47Merci. – Bonsoir.
01:13:48– Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:13:50Philippe Bilger.
01:13:52– Pendant longtemps, tout le monde, je dirais,
01:13:56tous ceux qui s'intéressaient à la chose judiciaire et pénitentiaire
01:14:01dénonçaient cette composition hétérogène dans les prisons,
01:14:06le mélange humain entre les détenus coupables de choses moins graves
01:14:13et ceux qui avaient commis des choses gravissimes.
01:14:16À partir du moment où on faisait ce constat,
01:14:19on a un garde des Sceaux qui, en effet, pour la première fois,
01:14:24a décidé de prendre le problème à bras-le-corps
01:14:28en créant peut-être des établissements spécialisés
01:14:32où on mettra les narcotrafiquants avec un régime bien sûr dur,
01:14:38je l'admets volontiers, mais qui n'a rien à voir avec la torture
01:14:42puisque, pardon, je sais que je vais faire souffrir notre excellente invitée,
01:14:48il faut que le régime pénitentiaire soit plus douloureux que la vie en liberté,
01:14:55sinon les narcotrafiquants vont se multiplier.
01:14:59Et donc, juste pour terminer, j'ai entendu qu'elle est vice-présidente
01:15:04de la Ligue des Droits de l'Homme, institution que je respecte,
01:15:10mais je suggère que les droits de l'homme, ça peut être aussi
01:15:14la multitude qui est offensée, blessée, tuée par les narcotrafiquants,
01:15:19et donc l'établissement prévu ne me gêne absolument pas
01:15:24et « torture blanche » ne m'apparaît pas comme un bon terme.
01:15:27– Avocat de la défense Loïc Guérin.
01:15:29– Alors ce qui me gêne un petit peu, c'est que si je regardais à l'instant
01:15:32les chiffres, on est à 80 000, 85 000 et quelques détenus
01:15:35pour 62 000 places en France.
01:15:37J'ai encore une fois le sentiment, mais une fois encore peut-être
01:15:40que je me trompe, que nos hommes politiques ou femmes politiques
01:15:43nous font un peu dessebrouf, c'est-à-dire qu'on réagit aux faits divers,
01:15:46on arrive avec une énième réforme, et de manière assez intéressante
01:15:50dans le discours qu'on avait là, on vit d'une prison
01:15:53pour mettre de nouveaux détenus qu'on aurait sélectionnés,
01:15:56triés de manière restrictive, et on les met où les autres ?
01:16:01On est déjà en surpopulation carcérale alors qu'on travaille au fond
01:16:05pour mieux gérer la population pénitentiaire,
01:16:08pas de difficultés de principe là-dessus évidemment,
01:16:10mais en revanche ce qui me gêne un petit peu,
01:16:12c'est qu'on a un peu l'impression qu'on nous fait encore un effet d'annonce
01:16:14et que la réalité qui est cachée derrière, c'est la misère terrible
01:16:17de l'administration pénitentiaire française.
01:16:19– Général Desportes.
01:16:21– Écoutez, moi je crois qu'il faut agir sans faiblesse,
01:16:26encore une fois, moi je suis totalement incompétent en termes de droit,
01:16:29mais on ne peut pas à la fois se plaindre du narcotrafic
01:16:32et ne pas prendre de mesures fermes, donc moi je fais partie 94%.
01:16:35– Evelyne Sierra-Marin, vous êtes vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme,
01:16:39est-ce que quelque part il ne faut pas quand même changer le mode de détention ?
01:16:43Parce que quand on voit que Hamra a pu organiser tous ces trafics,
01:16:46un contrat pour faire descendre quelqu'un et son évasion depuis sa cellule,
01:16:50c'est quand même un peu surprenant.
01:16:52– Oui bien sûr, ce n'est pas la Ligue des droits de l'homme
01:16:55qui utilise le mot de torture blanche, mais l'organisation internationale,
01:16:59peu importe, mais on se fonde sur un article,
01:17:05sur un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme de 2009,
01:17:09qui a condamné la France lors d'une affaire où le détenu était à l'isolement,
01:17:16donc c'est à peu près le régime qu'on veut instaurer de façon très pérenne,
01:17:22pendant 4 ans, renouvelable, la même personne sera placée à l'isolement.
01:17:27Et la Cour européenne a dit que sur la longue durée comme ça,
01:17:32c'est ce que veut faire M. Darmanin, c'est quelque chose qui n'est pas supportable
01:17:36pour le détenu, alors ça on peut s'en moquer en se disant,
01:17:40bon c'est des knock-out trafiquants tant pis pour eux,
01:17:42mais également pour les surveillants, et vous regarderez la position
01:17:48du syndicat des directeurs d'établissements pénitentiaires,
01:17:51c'est ce qu'ils disent, ils sont extrêmement réservés en disant,
01:17:55mais comment le personnel pénitentiaire va pouvoir être formé,
01:17:59ça va être une véritable cocotte minute, on va constituer une sorte
01:18:03d'incubateur de mafia, parce que par exemple la prison qui est choisie,
01:18:08là qu'on est sur ça, c'est là où il y a déjà Hamra,
01:18:11donc s'il y en a 99 comme ça, c'est extrêmement dangereux.
01:18:16Donc du point de vue de l'efficacité, ça semble quand même très très dangereux,
01:18:23et deuxièmement c'est un régime qui est tellement dur,
01:18:27encore une fois on peut penser que c'est légitime pour ces gens-là,
01:18:30mais qui est tellement dur, c'est-à-dire des parloirs surveillés,
01:18:34très peu de visites, des fouilles constantes,
01:18:37qu'il nous semble à la Ligue des Droits de l'Homme
01:18:40qu'un juge devrait pour le moins autoriser que quelqu'un pendant 4 ans
01:18:46soit soumis à un régime si attentatoire à la dignité des personnes.
01:18:52C'est l'article 3 de la Convention européenne,
01:18:55traitement inhumain et dégradant, c'est ce qu'a dit la Cour européenne
01:18:58pour l'isolement.
01:18:59Donc voilà, est-ce qu'un directeur d'établissement pénitentiaire,
01:19:03autorité administrative peut décider qu'une personne soit privée
01:19:09à ce point de tous ses droits pendant si longtemps ?
01:19:12C'est la difficulté, et enfin le problème c'est que cette disposition
01:19:18est dans le cadre d'une proposition de loi,
01:19:20le Conseil d'État n'a pas été saisi pour avis,
01:19:23c'est une proposition de loi, il n'y a pas eu d'étude d'impact,
01:19:26c'est-à-dire comment faire, combien ça va coûter, etc.
01:19:31Il y a quand même un problème, si vous voulez, de fabrication,
01:19:34de production de la loi, avec le risque qu'en plus
01:19:37ce soit un cavalier législatif.
01:19:38Donc il y a beaucoup de difficultés, alors vous allez me dire
01:19:41vous critiquez toujours la Ligue des droits de l'homme, etc.
01:19:44Vous n'êtes que critique.
01:19:46Je me retranche un peu derrière l'avis des directeurs
01:19:49d'établissement pénitentiaire avec lesquels j'en ai discuté
01:19:53et d'un certain nombre de magistrats.
01:19:55Il semble que les quartiers actuels, qui sont les quartiers spécialisés
01:19:59dans des prisons déjà très difficiles, soient beaucoup plus adaptés
01:20:05plutôt que créer une sorte de rassemblement de 100 amras
01:20:12en même temps dans le même établissement.
01:20:14Voilà pourquoi on est opposé à cette idée de M. Darmanin,
01:20:18qui n'est pas nouvelle.
01:20:19M. Badinter a supprimé l'EQHS 182,
01:20:22donc c'est absolument pas du tout nouveau,
01:20:25il reprend la même idée.
01:20:27Mais enfin qui a été quand même suivi, vous vous souvenez,
01:20:30par le meurtre de deux personnes,
01:20:32une infirmière et un surveillant pénitentiaire.
01:20:34Et ça a donné le procès Buffet-Bontemps
01:20:37et ensuite l'abolition de la peine de mort.
01:20:39Bontemps étant défendu par Badinter.
01:20:42Donc vous voyez, il y a plein de problèmes.
01:20:44– Philippe Gilles.
01:20:45– D'abord, merci pour votre propos que je trouve intéressant
01:20:52et pas trop partisan.
01:20:55Sur le premier point, je vous rejoins,
01:20:59s'il y a des problèmes psychologiques
01:21:02qui peuvent résulter de ce type de registre pénitentiaire,
01:21:07notamment pour les surveillants,
01:21:09vous avez raison de l'évoquer et il faut y faire attention.
01:21:14Ma deuxième observation, c'est le fait que je vois,
01:21:18je constate avec un grand plaisir intellectuel
01:21:22que vous ne récusez pas le principe
01:21:25d'une obligation d'incarcération distincte et séparée
01:21:30pour les narcotrafiquants.
01:21:32Et dernière observation, comprenez bien,
01:21:35ça n'est pas de mettre ensemble 100 hamas dans une même cilule,
01:21:39c'est, il me semble possible, dans un régime pénitentiaire,
01:21:45de faire en sorte d'appliquer à chacun de ces détenus
01:21:50un régime sévère comme ça a pu exister en Italie
01:21:55sans qu'il y ait des conséquences aussi fâcheuses
01:21:58que celles que vous évoquez.
01:22:00— Oui, je ne sais pas si je peux...
01:22:04— Oui, Alizia, allez-y.
01:22:06— Je ne sais pas si je peux répondre,
01:22:09mais oui, et puis il y a quand même ce problème
01:22:12de l'absence de décision judiciaire
01:22:15pour une atteinte si grave aux libertés.
01:22:17Je pense que ça serait quand même mieux
01:22:19que ce soit déjà le juge d'instruction, le juge des libertés
01:22:21ou le juge de l'application des peines
01:22:23selon le statut du détenu,
01:22:25parce qu'on va mélanger la détention provisoire
01:22:27et l'exécution des peines.
01:22:30Donc ils seront mélangés,
01:22:32et donc il vaudrait quand même mieux déjà,
01:22:35pour préserver quand même un petit peu l'état de droit,
01:22:38que ce soit un magistrat,
01:22:41avec la possibilité de faire un recours
01:22:44devant évidemment la cour d'appel,
01:22:47qui décide contradictoirement,
01:22:49la personne ayant un avocat,
01:22:51de placer ou pas à l'isolement,
01:22:53parce que la question,
01:22:55et le Conseil d'État l'a dit,
01:22:57la question dans un arrêt du 18 novembre 2024,
01:23:00très récent, à propos du régime de l'isolement.
01:23:03Le Conseil d'État, ce qu'il a dit,
01:23:05c'est qu'on ne place pas à l'isolement,
01:23:08donc régime actuel,
01:23:10des détenus dangereux,
01:23:13on ne les place pas à l'isolement
01:23:15en fonction de la nature de l'infraction,
01:23:17mais de leur dangerosité.
01:23:19Et c'est ça qui pose un peu un problème,
01:23:22dans ce que prétend M. Larmatin,
01:23:24c'est que là, finalement,
01:23:26ça va être des personnes qui seront peut-être
01:23:29de très graves délinquants,
01:23:31mais pas nécessairement dangereux.
01:23:33Donc on verra ce que dira le Conseil d'État.
01:23:35C'est pas sûr que juridiquement ça tienne la route.
01:23:37Merci beaucoup Evelyne Sirmarin
01:23:39d'avoir accepté notre invitation,
01:23:41vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme
01:23:43et magistrate honoraire.
01:23:45Merci beaucoup.
01:23:47Vous restez avec nous.
01:23:49Merci beaucoup Philippe Bilger,
01:23:51merci beaucoup Général Vincent Desportes,
01:23:53merci beaucoup Loïc Guérin.
01:23:55Dans un instant on va vous parler emploi
01:23:57avec les agriculteurs,
01:23:59énormément d'agriculteurs aujourd'hui
01:24:01cherchent du personnel
01:24:03et vous allez voir que ça se transforme
01:24:05puisqu'il y a de plus en plus de femmes.