Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Loïc Guérin, Freddy Eytan et Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Unité
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-07##
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NewsTranscription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Heureusement qu'on n'a pas attendu de s'habiller aujourd'hui pour la météo du soir, sinon on serait mal.
00:00:11On serait venu nu avec Philippe David.
00:00:12Comment on s'arrange dans cette émission ? Comment elle s'arrange la Ménibus ?
00:00:16Eux, on s'en fout, il est 17h, c'est bon.
00:00:19Voilà, on s'organise, on fait connaissance directe.
00:00:21J'adore, j'adore.
00:00:22C'est la joie du direct.
00:00:23Avec Philippe Bilger, qui sera avec nous dans quelques instants,
00:00:26Françoise Degoy, bien entendu, et Loïc Guérin.
00:00:29En tout cas, ce numéro de téléphone, Aude ?
00:00:320 826 300 300.
00:00:34C'est beau, c'est très beau.
00:00:35C'est bizarre, je crois que c'est le numéro de téléphone que j'ai le plus répété de ma vie, celui-là.
00:00:39C'est vrai, c'est le mien que vous connaissez le mieux, c'est quand même fou l'histoire.
00:00:42Mais je ne sonnerai pas à l'antenne, ne vous inquiétez pas.
00:00:44Non, sinon je serai obligée de vous enfermer dans une cave.
00:00:47Allez, au sommaire de cette émission, le grand débat du soir.
00:00:50Regarde, il a eu un petit souvenir concupissant.
00:00:52Moi, ça dépend ce qu'il y a dans la cave.
00:00:54S'il y a du saucisson.
00:00:57Ne vous inquiétez pas, je déménagerai tout ce qu'il y a avant.
00:01:00Allez les amis, un peu de série au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:04Un an après elle, l'attaque du 7 octobre,
00:01:06l'Elysée assure Israël de l'amitié indéfectible de la France ce week-end.
00:01:11Le président Macron a réclamé l'arrêt des livraisons d'armes utilisées à Gaza.
00:01:15Une honte a réagi Benjamin Netanyahou, jugé en tout cas excessif par l'Elysée.
00:01:21Alors parlons vrai, comment expliquer ces propos à la veille du 7 octobre ?
00:01:25Est-ce que ce rétro-pédalage peut, comme on dit un peu trivialement, rattraper le coup ?
00:01:30Et à cette question, proposition d'embargo sur les armes utilisées par Israël à Gaza,
00:01:34est-ce de la part d'Emmanuel Macron ?
00:01:36Vous dites à 63% provoquant, à 19% maladroit et à 18% légitime.
00:01:41Vous avez un avis ? Vous pensez qu'Emmanuel Macron a commis une énorme erreur ?
00:01:45Ou vous pensez qu'il a parfaitement raison qu'il faut arrêter de livrer des armes à Israël ?
00:01:49Dans tous les cas de figure, Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:01:53Et Freddy Etad sera avec nous, ancien ambassadeur d'Israël en France
00:01:56et directeur du Centre des Affaires Publiques et de l'État à Jérusalem.
00:02:00Et puis le coup de projecteur des vrais voies, les règlements de Compte-Li au trafic de drogue
00:02:04ont déjà coûté la vie à 42 personnes en France au cours des 6 derniers mois de l'année.
00:02:08À Marseille, les dernières victimes de cette violence extrême sont un adolescent de 15 ans
00:02:13poignardé à plus de 5 entreprises avant d'avoir été brûlé vif
00:02:16et un chauffeur de VTC, victime collatérale, abattu par un tueur à gage de 14 ans,
00:02:21recruté sur les réseaux sociaux.
00:02:22Alors parlons vrai, face à des tueurs à gage de 14 ans, sommes-nous désarmés ?
00:02:26Est-ce que vu l'ampleur du désastre, il faut utiliser les grands moyens ?
00:02:30Et à cette question, faut-il une justice d'exception pour les narcotrafiquants,
00:02:34quel que soit leur âge, vous dites oui à 85%.
00:02:37Vous vivez le narcotrafic, vous habitez dans un quartier qui est tenu par les narcotrafiquants.
00:02:42Vous avez fui ce type de quartier, venez nous raconter votre vécu au 0826 300 300.
00:02:47Et pour imaginer des solutions peut-être,
00:02:49Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat police Unité,
00:02:52vous souhaite la bienvenue, Les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:02:56Et Philippe Bilger qui nous vient tout droit de Marseille, le Marseillais.
00:03:00Oui mais heureusement je n'étais pas au milieu de cette tragédie.
00:03:04C'est une ville qui a un charme incroyable, je ne sais pas pourquoi,
00:03:10elle peut être agaçante, mais on la quitte avec beaucoup de regrets.
00:03:15Il y a quelque chose à Marseille qui est étrange.
00:03:20En deux secondes je pensais que vous parliez de moi.
00:03:22On la quitte avec beaucoup de regrets.
00:03:24Vous le savez ma chère Cécile.
00:03:26Comment ça va Françoise de Gouin ?
00:03:28J'adore Marseille, c'est là que j'ai commencé d'ailleurs, il y a quelques années.
00:03:31Il n'y a pas encore de plaque.
00:03:33Il y en aura un jour sur la Canbière, vous verrez,
00:03:37le studio d'une très grande radio de services publics, c'est là que j'ai commencé.
00:03:40J'adore cette ville, je partage tout à fait.
00:03:42Excusez-moi Philippe David, mais allez l'OM, je ne dis rien.
00:03:46Loïc Guérin, avocat pénaliste, bonsoir Loïc.
00:03:51Bonsoir, même amour pour Marseille.
00:03:53J'y vais à peu près une fois tous les deux mois parce que je ne peux pas faire plus,
00:03:56mais de la même manière j'y retourne toujours avec plaisir, je repars toujours avec regret.
00:04:00C'est le soleil déjà pour le soleil.
00:04:02Avec le 0826-300-300, c'est Didier qui nous contacte de Nîmes.
00:04:07Bonsoir Didier.
00:04:08Bonsoir, bonsoir à toute l'équipe.
00:04:10Et votre coup de gueule, mon cher Didier, comment faire des économies ?
00:04:15Moi j'aimerais bien, perso j'aimerais bien savoir.
00:04:18Oui, moi aussi perso j'aimerais bien savoir.
00:04:20Le problème c'est qu'on se rend compte maintenant qu'on a un gros trou dans la raquette au niveau budget.
00:04:26Et puis on va encore faire des nouveaux impôts je pense,
00:04:30même si on dit que ce ne sont pas vraiment des impôts, mais il va falloir renflouer la caisse.
00:04:34Ce ne sera peut-être pas des impôts mais des taxes, ça change tout.
00:04:38Alors la question que je me posais c'est pour la famille Lemaire,
00:04:41parce que ça doit être quand même assez compliqué.
00:04:43J'espère que c'est madame qui gère les finances,
00:04:45parce que monsieur a priori il n'a pas été super super efficace.
00:04:48Alors c'est vrai que le contexte était compliqué quand même.
00:04:52Honnêtement Bruno Lemaire n'est pas comptable des décisions non plus d'Emmanuel Macron.
00:04:56Enfin il n'était que ministre des finances.
00:04:57Non mais je suis d'accord.
00:04:58Et un ministre ça ferme sa gueule.
00:04:59C'est bien ce que je dis.
00:05:01Donc il a les directives d'Emmanuel Macron.
00:05:03C'est-à-dire que s'il n'est pas d'accord sur les directives d'Emmanuel Macron,
00:05:06enfin je veux dire c'est toute l'équipe qu'il faudrait mettre.
00:05:08Ça me fait marrer votre réflexion parce que je vais dans votre sens.
00:05:13J'entends tous les macronistes qui sont aux affaires depuis sept ans
00:05:17nous donner des leçons de bonne gestion, y compris à Michel Barnier,
00:05:20avec une sorte d'arbitrage des élégances du budget.
00:05:23Un budget dont ils ont été quand même en responsabilité,
00:05:26à commencer par Gabriel Attah, le ministre des comptes publics,
00:05:29pendant des années, vous voyez.
00:05:31Donc c'est assez déconsultant.
00:05:33Philippe Bilger ?
00:05:34Il y a eu des événements tout de même qui ont été...
00:05:37Extra-ordinaires.
00:05:39Oui, vous avez raison, Cécile.
00:05:41Donc ça n'excuse pas tout.
00:05:44Et pour Bruno Le Maire, on lui reprend surtout une forme d'assurance,
00:05:48voire d'arrogance qui laissait penser qu'il avait tout parfaitement géré.
00:05:53Or ça n'était pas le cas.
00:05:55Loïc Guérin ?
00:05:56C'est impressionnant d'avoir entendu cette chanson-là depuis 30 ans.
00:05:58Quelle que soit la couleur politique, c'est toujours la même histoire.
00:06:00Au moment des dépenses, si on ose dire que c'est peut-être une bévue,
00:06:03on vous traite de pisse-froid.
00:06:05On prend l'expression d'ailleurs de certains élus, gauche ou droite d'ailleurs.
00:06:08Et puis ensuite, quand la note arrive, c'est toujours vous qui la payez.
00:06:11C'est vrai.
00:06:12C'est vrai.
00:06:13Eh bien, dites donc, sur cette note positive, Didier de Nîmes,
00:06:17j'espère que, en tout cas, vous êtes prêts pour le qui-c'est-qui qu'il a dit,
00:06:20et bien sûr, dans le premier grand débat dans quelques instants,
00:06:23avec Philippe Bilger.
00:06:25Et que va dire le procureur aujourd'hui ?
00:06:27Alors, le procureur ignorait qu'on n'avait pas le droit
00:06:31de faire une minute de silence à la radio.
00:06:34Ce n'est pas qu'on n'a pas le droit, c'est que ça n'est pas possible.
00:06:36Ça n'est pas possible.
00:06:37Vous me l'avez appris, ma chère Cécile,
00:06:40et je vais parler de la mort d'un otage israélien
00:06:44que j'ai appris aujourd'hui.
00:06:46Allez, on fait une petite pause.
00:06:48On est ensemble jusqu'à 19h.
00:06:49Et vous l'avez entendu, le retour de Aude,
00:06:52qui est avec nous dans le studio, 0826-300-300.
00:06:55Et elle aimerait bien vous parler, elle aussi.
00:06:57Allez, à tout de suite.
00:06:58Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:07:00Philippe David, Cécile Domenibus.
00:07:04Et comme tous les lundis, on se réjouit de cette semaine avec vous,
00:07:07tous les jours de 17h à 19h,
00:07:09avec des sujets, en tout cas, qui sont toujours un peu l'actualité,
00:07:13bien entendu, pas toujours sympas.
00:07:16C'est pour ça qu'on a créé une petite disruption avec ce jeu
00:07:20« Qui c'est qui qui l'a dit ? »
00:07:21Absolument.
00:07:22« Qui c'est qui qui l'a dit ? » aujourd'hui qui va être assez compliqué,
00:07:24je dois le dire.
00:07:25Oui, assez compliqué.
00:07:26Vu le niveau des Vraies Voix, ça devrait arriver à s'en tirer pas trop mal.
00:07:30Je le trouve trop aimable, pour être honnête.
00:07:32Je ne dis pas pourquoi, vous ne parliez pas de moi, je suppose.
00:07:34Eh bien, vous avez bien raison, Françoise.
00:07:36Avec nous, Philippe Bilger, Françoise de Goa et Loïc Guérin.
00:07:40Dans un instant, les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu.
00:07:42Bonsoir, Félix.
00:07:43Bonsoir, Cécile.
00:07:44Vous n'avez pas de micro.
00:07:45Bonsoir, Cécile.
00:07:46C'est mauvais signe.
00:07:47Je vous le redis.
00:07:48De quoi parle-t-on ?
00:07:49On va parler du ministre français des Affaires étrangères en Israël
00:07:51pour l'hommage aux victimes des attaques du 7 octobre, un an après.
00:07:55On va vous parler aussi du Parlement européen qui réclame 300 000 euros,
00:07:58plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen.
00:08:00Il se faisait rembourser des courses, on va dire assez éclectiques,
00:08:03quand il était eurodéputé apparemment.
00:08:05D'accord.
00:08:06Et puis aussi de ces fermetures de stations de ski
00:08:08qui se multiplient pour cause de réchauffement climatique.
00:08:10En trois mots, ça donne commémoration, facturation et fermeture.
00:08:13C'est dans un instant.
00:08:14Tout de suite, la parole est au procureur.
00:08:16Les Vrais Voix Sud Radio.
00:08:18Le réquisitoire du procureur.
00:08:20Philippe Bilger.
00:08:22Et votre réquisitoire, c'est sur la mort d'un otage israélien détenu à Gaza.
00:08:25Idenj TV.
00:08:27Il y a un an, il y avait la barbarie du 7 octobre.
00:08:31Et pardon de proférer cette banalité,
00:08:34il est hallucinant de penser que ça s'est produit il y a un an.
00:08:39Mais ça a passé à une vitesse vertigineuse.
00:08:44D'ailleurs, puisqu'on n'a parlé que de ça depuis un an.
00:08:47Ce qui est logique.
00:08:49Et en dehors de la barbarie, je crois que Françoise en parlera plus en détail.
00:08:54Eh bien, le hasard a fait que j'ai appris aujourd'hui
00:08:58la mort d'un otage israélien
00:09:01qui était détenu à Gaza, Idenj TV,
00:09:04âgé de 28 ans.
00:09:06Et ce qui m'importait,
00:09:08c'était que ce jeune homme ait mort
00:09:11alors qu'au moment où la barbarie a été commise,
00:09:15alors qu'il aurait pu partir,
00:09:18qu'il aurait pu ne pas être enlevé,
00:09:21il a préféré secourir deux personnes
00:09:24pour qu'elles évitent le pire.
00:09:26Et je trouvais bien, au sein de cette barbarie dont on a la mémoire,
00:09:31de rendre hommage à ce jeune homme
00:09:34qui a apporté un peu de douceur et de solidarité
00:09:39dans un monde terrible.
00:09:42Oui, ça nous rappelle cruellement aussi
00:09:46qu'il reste des otages.
00:09:48Ça nous rappelle cruellement aussi, à chaque fois,
00:09:51ce qu'est le Hamas.
00:09:53Donc, ne pas dénoncer le Hamas
00:09:55et continuer à faire comme si c'était un mouvement politique
00:09:57est une abomination.
00:09:59En réalité, c'est une abomination pour l'ensemble de la communauté humaine.
00:10:02C'est pas simplement une abomination pour les Israéliens,
00:10:05c'est une abomination pour les Palestiniens.
00:10:08C'est très fort de rappeler le parcours de ce jeune homme.
00:10:11Moi, je ne sais pas dans quel état sont les otages.
00:10:14J'espère qu'il en reste le maximum.
00:10:16J'espère qu'ils sont en vie,
00:10:18mais je ne sais pas dans quel état ils peuvent être délabrés
00:10:21moralement, physiquement.
00:10:23N'oublions pas que le Hamas utilise le viol comme arme de guerre.
00:10:26Donc, j'ai beaucoup à la fois d'espoir sur les otages
00:10:29et à la fois je suis frissonnante
00:10:31parce qu'on a toujours peur peut-être
00:10:33de voir dans quel état ils vont revenir.
00:10:35Est-ce que c'est un état qui est rattrapable après
00:10:37pour recommencer une vie ?
00:10:39Est-ce qu'on peut résilier ? Je ne sais pas.
00:10:41Et ça me fait beaucoup de mal.
00:10:43Oui, j'ai lu il y a quelques jours,
00:10:45la date étant symbolique, il y a eu pas mal d'articles dessus.
00:10:47Un article, je crois, dans le Figaro, pour ne pas le citer,
00:10:49qui est assez complet et assez troublant également
00:10:51et qui rejoint ce que vous disiez il y a un instant
00:10:53sur le vécu de certains des otages,
00:10:55de certains des otages féminins,
00:10:57en l'occurrence, et en parlant du viol,
00:10:59qui ont évidemment été victimes de viol,
00:11:01et massivement.
00:11:03Chose intéressante,
00:11:05c'est réhumaniser aussi les victimes.
00:11:07C'est-à-dire ne pas les oublier individuellement
00:11:09et pas se contenter d'un chiffre, d'un nombre,
00:11:11de quelques grandes généralités,
00:11:13mais les remettre une à une
00:11:15devant le grand public,
00:11:17si je puis dire, de manière à ce qu'elles
00:11:19soient encore plus humanisées,
00:11:21qu'on puisse nous-mêmes se les approprier
00:11:23d'une certaine manière avec leurs douleurs
00:11:25et leur parcours de vie, qu'elles aient survécu ou pas.
00:11:27Merci beaucoup, Philippe Bilger,
00:11:29pour ce sujet. Tout de suite, les trois mots dans l'actu,
00:11:31Félix Mathieu.
00:11:33Les Vrais Voix Sud Radio.
00:11:35Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont commémoration,
00:11:37facturation et fermeture.
00:11:39Le chef de la diplomatie française rend hommage
00:11:41aux victimes du 7 octobre, un an après,
00:11:43sur les lieux du festival Noval.
00:11:45France est indéfectiblement attachée
00:11:47à la sécurité d'Israël, assure Jean-Noël Barreau,
00:11:49mais ajoute-t-il, la force seule ne peut la garantir.
00:11:51Le Parlement européen réclame
00:11:53plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen
00:11:55pour des frais de mandat indûment facturés
00:11:57quand il y siégeait. Il se serait fait rembourser
00:11:59des cravates, des balances de cuisine,
00:12:01des bouteilles de vin ou encore un parapluie.
00:12:03Il n'en jetait plus. Et puis, c'est une conséquence
00:12:05directe du réchauffement climatique.
00:12:07Deux nouvelles stations de ski annoncent
00:12:09leur fermeture, le Grand Puy dans les Alpes
00:12:11de Haute-Provence et le Grand Cerf en Isère.
00:12:13Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:17Silence et recueillement en Israël.
00:12:19Un an après l'attaque massive du 7 octobre,
00:12:21le pays revit depuis ce matin ses heures
00:12:23cauchemardesques aux côtés des familles
00:12:25des plus de 1 200 morts et 250
00:12:27les cérémonies ont débuté sur les lieux
00:12:29du festival Nova, là où au moins
00:12:31370 jeunes personnes ont péri.
00:12:33Le ministre français des Affaires
00:12:35étrangères, Jean-Noël Barraud, se trouvait sur place.
00:12:37Il y a un an déjà qu'Israël vit
00:12:39à l'ombre de la guerre.
00:12:41Une guerre qui touche au cœur même
00:12:43de la sécurité d'Israël, à laquelle
00:12:45la France est indéfectiblement attachée.
00:12:47Une guerre dont le lot de souffrance
00:12:49s'alourdit chaque jour.
00:12:51Et notre communauté française en Israël,
00:12:53l'une des plus importantes au monde,
00:12:55n'est pas épargnée par ces souffrances.
00:12:57A nos quelques 180 000 compatriotes
00:12:59d'Israël, je le dis avec force,
00:13:01la France vous aime, la République
00:13:03sera toujours à vos côtés
00:13:05comme elle l'a été dans les premières heures
00:13:07de cette terrible épreuve.
00:13:09Après cette cérémonie sur les lieux du festival
00:13:11Nova, le chef de la diplomatie française
00:13:13est ensuite revenu sur la position
00:13:15de la diplomatie française quant à la
00:13:17guerre à Gaza et au Liban, ses appels
00:13:19au cessez-le-feu avec Washington, ses propos
00:13:21aussi d'Emmanuel Macron en appelant
00:13:23le week-end à l'arrêt des livraisons d'armes,
00:13:25Jean-Noël Barraud a fait une sorte d'explication
00:13:27de texte, cette fois depuis Jérusalem.
00:13:29La force seule ne peut
00:13:31suffire à garantir la sécurité
00:13:33d'Israël, votre sécurité.
00:13:35Les succès militaires
00:13:37ne peuvent se substituer à une perspective
00:13:39politique. Pour ramener
00:13:41enfin les otages
00:13:43auprès de leurs proches, pour permettre
00:13:45enfin le retour des déplacés
00:13:47du Nord dans leur maison,
00:13:49après un an de guerre,
00:13:51le temps de la diplomatie est venu.
00:13:53Jean-Noël Barraud, le ministre français
00:13:55des affaires étrangères en Israël pour ses commémorations
00:13:57du 7 octobre, en France environ
00:13:594000 personnes dont Michel Barnier sont
00:14:01attendus ce soir au Dôme de Paris pour l'hommage
00:14:03organisé par le CRIF, des vidéos
00:14:05et des photos d'otages vont y être diffusées.
00:14:07Excusez-moi mais parler de diplomatie,
00:14:09est-ce qu'on peut négocier avec des gens qui disent
00:14:11que leur but c'est de vous éradiquer ? Parce que c'est
00:14:13ce que le Hamas dit de l'état d'Israël.
00:14:15Est-ce qu'on peut discuter avec des gens qui disent
00:14:17on veut votre mort à vous tous ?
00:14:19J'ai déjà évoqué ce débat
00:14:21avec les vrais voix.
00:14:23Il y a bien un moment,
00:14:25je ne sais pas quand,
00:14:27où il faudra, pardon pour
00:14:29là aussi le poncif,
00:14:31une solution politique.
00:14:33Ça ne va pas durer éternellement.
00:14:35La question d'abord, quelle diplomatie ?
00:14:37Moi je veux bien, Jean-Noël Barraud est très gentil
00:14:39et sympathique, mais ça ne représente
00:14:41absolument rien. La seule diplomatie
00:14:43c'est celle d'Emmanuel Macron.
00:14:45La question est une question de moment.
00:14:47Ce qu'Emmanuel Macron a dit n'est pas
00:14:49si terrible que cela. Mais le problème
00:14:51c'est qu'il l'a dit au mauvais moment.
00:14:53Dire ça deux jours avant le 7 octobre
00:14:55c'est vraiment se prendre absolument
00:14:57les pieds dans le tapis. Donc oui,
00:14:59je suis d'accord avec Philippe, la diplomatie
00:15:01à un moment donné permet
00:15:03d'aller et de
00:15:05rétablir un dialogue quand plus personne ne se parle.
00:15:07Sinon elle n'a aucune raison d'exister. On ne fait pas
00:15:09la diplomatie avec ses amis.
00:15:11Un jour, Yasser Arafat
00:15:13avait dans la charte de l'OFP la destruction
00:15:15d'Israël. Et un jour, il a serré la main
00:15:17de Yitzhak Rabin. Je n'oublierai jamais
00:15:19cela. Et donc ça veut dire que ça peut
00:15:21ré-exister. Un jour.
00:15:23J'ose espérer
00:15:25que peut-être ça existera un jour. Je suis un peu
00:15:27plus pessimiste parce que les individus ne sont pas du tout les mêmes
00:15:29et le contexte pas non plus.
00:15:31Il n'y a pas la même densité ni la même
00:15:33texture chez les individus qui interviennent en question.
00:15:35La diplomatie, oui, peut-être.
00:15:37Mais on a quand même en face des individus qui
00:15:39effectivement veulent éradiquer un État, qui s'en revendiquent,
00:15:41qui sont subventionnés, fournis
00:15:43et armés par d'autres puissances
00:15:45qui sont assez peu démocratiques au demeurant,
00:15:47qui règnent sur des peuples qui n'en veulent plus non plus.
00:15:49Il est peut-être temps de culputer quelques dominos
00:15:51avant d'effectivement remettre la diplomatie sur le tableau.
00:15:53Le deuxième mot, facturation.
00:15:55Le Parlement européen réclame plus de
00:15:57300 000 euros à Jean-Marie Le Pen.
00:15:59C'est une affaire distincte de l'affaire des assistants
00:16:01parlementaires, possiblement fictifs en cours
00:16:03de jugement. On en parlait la semaine dernière. Vous savez
00:16:05ce que disait Jacques Chirac sur ce qui vole en escadrille.
00:16:07Alors oui, on l'apprend
00:16:09aujourd'hui.
00:16:11Le Parlement européen réclame, pour être très précis,
00:16:13303 200 euros
00:16:15et 99 centimes à Jean-Marie Le Pen.
00:16:17Oui, je vous le disais, c'est très précis.
00:16:19L'institution lui reproche d'avoir
00:16:21indument facturé des frais de mandat un peu
00:16:23originaux à l'époque où il était eurodéputé.
00:16:27Facture adressée à Jean-Marie Le Pen
00:16:29par le secrétaire général
00:16:31du Parlement européen entre 2009 et 2018.
00:16:33Le fondateur du FN
00:16:35aurait notamment indument fait
00:16:37rembourser des stylos, des cartes
00:16:39de visite, des cravates, un parapluie,
00:16:41des balances de cuisine,
00:16:43des horloges de bourreau, des bracelets
00:16:45connectés, des lunettes de réalité
00:16:47virtuelle ou encore 129
00:16:49bouteilles de vin selon ce rapport
00:16:51de l'Office européen de la lutte anti-fraude.
00:16:53Des balances de cuisine, Philippe.
00:16:55En même temps, je me demande si
00:16:57bon, le Parlement européen est
00:16:59très lent tout de même.
00:17:01Le réclamer,
00:17:03par moment, j'irais jusqu'à penser
00:17:05qu'il y a peut-être un acharnement
00:17:07à l'égard, à l'encontre de la famille
00:17:09Le Pen. Après ça, je sais pas.
00:17:11Mais je pense quand même que...
00:17:13Bon, ok, j'entends Jean-Marie Le Pen,
00:17:15je ne dédouanerai jamais, tout le monde sait à quel point
00:17:17je combats ce mouvement et ce parti.
00:17:19Mais quand même, l'histoire des cravates, etc.
00:17:21J'aimerais bien qu'on n'aille pas fouiller
00:17:23dans les indemnités de représentation des parlementaires
00:17:25il y a encore 5 ans.
00:17:27Avant que tout soit...
00:17:29Je pense que ce qu'on appelle la fameuse indemnité
00:17:31de fonctionnement, je peux quand même
00:17:33affirmer que pendant des années, elle a aussi servi
00:17:35à payer des vacances de députés, etc.
00:17:37Donc, je veux dire, tout le monde a tiré sur la ficelle.
00:17:39Bon, Jean-Marie Le Pen également.
00:17:41Ça ne le dédouane pas.
00:17:43Mais je veux dire par là que ces pratiques,
00:17:45elles doivent se finir. Elles sont finies,
00:17:47mais on parle d'un temps avant.
00:17:49Après, des horloges de bureau, il n'y a rien de dramatique.
00:17:51Une balance de cuisine.
00:17:53Des balances de cuisine.
00:17:55C'est dingue.
00:17:57Je trouve également que c'est un peu tardif.
00:17:596 ans, c'est un peu tardif.
00:18:01Surtout que par définition, les factures sont envoyées avant,
00:18:03les remboursements avant, donc tout ça date un peu.
00:18:05Je ne suis pas du tout sûr que les pratiques
00:18:07soient terminées, même au contraire.
00:18:09Vous vous rappellerez les questionnements qu'il y avait
00:18:11autour de M. Sarkozy, par exemple,
00:18:13sur ses indemnités, le remboursement
00:18:15de ses frais de nettoyage
00:18:17de chemise, par exemple, qui continuent à opérer en tant
00:18:19qu'ancien président de la République.
00:18:21Troisième mot, fermeture de nouvelles stations de ski.
00:18:23Annonce qu'elles ne rouvriront pas.
00:18:25Les habitants de Sems, les Alpes, l'ont décidé
00:18:27lors d'un référendum municipal hier
00:18:29dans les Alpes de Haute-Provence. Ils ne vont
00:18:31pas rouvrir les 24 km de leur station
00:18:33du Grand Puy pour cause
00:18:35de réchauffement climatique. Faute de neige,
00:18:37la station fermait de plus en plus souvent.
00:18:39Elle perdait des centaines de milliers d'euros
00:18:41par an. La municipalité envisage
00:18:43désormais de se diversifier, de proposer
00:18:45pourquoi pas des activités de sport
00:18:47de nature, un lac de pêche ou encore
00:18:49un stade de trail. Mais décidément,
00:18:51autre département, mais même
00:18:53annonce, annonce similaire hier, la communauté
00:18:55de communes, cette fois de la Matheysine.
00:18:57C'est en Isère a aussi décidé
00:18:59d'arrêter les financements de sa station, cette fois
00:19:01de Grand Serre, station qui devrait donc
00:19:03fermer après 85 ans d'existence
00:19:05de sports d'hiver. Il y a quelques
00:19:07jours, on apprenait déjà la fermeture d'une partie
00:19:09du domaine skiable de métabier dans
00:19:11le Jura. Ces annonces se multiplient.
00:19:13Au total, depuis les années 70, on est
00:19:15à 180 domaines skiables
00:19:17qui ont fermé. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:19Et puis dans un instant,
00:19:21on va revenir sur les tensions
00:19:23entre Israël et la France.
00:19:25L'Elysée assure à Israël
00:19:27l'amitié indéfectible de la France.
00:19:29Ce week-end, le président Macron a donc réclamé
00:19:31l'arrêt des livraisons d'armes utilisées à Gaza.
00:19:33Une honte. Donc ça, c'était la réaction
00:19:35de Benjamin Netanyahou.
00:19:37Alors parlons vrai. Comment expliquer
00:19:39ces propos à la veille du 7 octobre ?
00:19:41Est-ce que ce rétro-pédalage,
00:19:43si on peut appeler ça comme ça,
00:19:45peut, entre guillemets, rattraper le coup ?
00:19:47Et à cette question, proposition d'embargo
00:19:49sur les armes utilisées par Israël à Gaza,
00:19:51est-ce de la part d'Emmanuel Macron ?
00:19:53Vous dites à 58% provoquant,
00:19:55à 22% légitime et à 20% maladroit,
00:19:57vous voulez réagir.
00:19:59Venez nous donner votre avis au 0826-300-300.
00:20:01Notre invitée, Frédie Etan,
00:20:03est avec nous, ancienne ambassadeur d'Israël en France,
00:20:05directeur du Centre des Affaires Publiques
00:20:07de l'État à Jérusalem,
00:20:09avec un livre à Adama, Israël,
00:20:11hier et aujourd'hui, aux éditions Balan.
00:20:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20:15Petite question, une petite réponse.
00:20:17Dans cette période, est-ce qu'un président
00:20:19devrait dire ça ?
00:20:21Monsieur l'ambassadeur ?
00:20:23Allez, on fait une petite pause,
00:20:25on revient dans un instant,
00:20:27on aura la réponse.
00:20:29Les vrais voici de radio,
00:20:3117h-19h, Philippe David,
00:20:33Cécile de Ménibus.
00:20:35Même si la période
00:20:37est un petit peu compliquée,
00:20:39l'actualité parfois un peu dure,
00:20:41en tout cas, on essaye de vous donner le meilleur
00:20:43de l'info, avec parfois
00:20:45un peu de légèreté, Philippe Bilger est avec nous.
00:20:47Aujourd'hui, ça va mon Philippe ?
00:20:49Si j'ose dire.
00:20:51Françoise de Gouin est avec nous,
00:20:53Loïc Guérin, pénaliste,
00:20:55est avec nous aussi, et vous pouvez
00:20:57nous appeler, bien entendu, 0826-300-300
00:20:59avec Philippe David.
00:21:01On vous reçoit comme à la maison, jusqu'à 19h.
00:21:03Allez, le grand débat du jour.
00:21:05Les vrais voici de radio,
00:21:07le grand débat du jour.
00:21:09Je pense qu'aujourd'hui, la priorité, c'est qu'on revienne
00:21:11à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes
00:21:13pour mener les combats sur Gaza.
00:21:15La France n'en livre pas.
00:21:17À la présidence de la République, quel que soit le sujet,
00:21:19on a des contradictions permanentes.
00:21:21Et maintenant, notre priorité est aussi
00:21:23d'éviter l'escalade.
00:21:25J'ai un message pour Emmanuel Macron.
00:21:27Alors qu'Israël combat les forces
00:21:29de la barbarie dirigée par l'Iran,
00:21:31tous les pays civilisés devraient se tenir
00:21:33fermement aux côtés d'Israël.
00:21:35Et lorsque nous demandons
00:21:37de cesser le feu, c'est le cas pour Gaza,
00:21:39ça a aussi été le cas
00:21:41pour le Liban la semaine dernière.
00:21:43Il faut savoir dissocier la population libanaise
00:21:45de l'organisation terroriste du Hezbollah.
00:21:47Eh bien, nous tâchons de ne pas demander
00:21:49à cesser le feu tout en continuant à livrer
00:21:51les armes de la guerre. Et je pense que c'est
00:21:53simplement de la cohérence.
00:21:55Tension entre Paris et Tel Aviv,
00:21:57un an après l'attaque du 7 octobre, Emmanuel Macron
00:21:59a donc affirmé son souhait de mettre fin
00:22:01à la livraison d'armes à Israël. Quel impact
00:22:03sur les relations franco-israéliennes ?
00:22:05Alors parlons vrai. Est-ce que la France a
00:22:07encore une politique au Proche et au Moyen-Orient ?
00:22:09Quelle est l'image de notre
00:22:11pays dans la région ? Et à cette question,
00:22:13proposition d'embargo sur les armes
00:22:15utilisées par Israël à Gaza. Est-ce que,
00:22:17de la part d'Emmanuel Macron, vous dites
00:22:19à 59% provoquant, à 21%
00:22:21légitime et à 20% maladroit ?
00:22:23Venez nous donner votre avis.
00:22:25Vous avez une idée ? Vous pensez que c'est
00:22:27maladroit ? Vous pensez que c'est de la provocation
00:22:29à la veille du 7 octobre ? Ou vous pensez
00:22:31qu'il a bien fait ? Venez nous le dire au 0826
00:22:33300 300.
00:22:35Nous accueillons l'ancien ambassadeur d'Israël
00:22:37en France, Freddy Etan, qui est avec nous.
00:22:39Directeur du Centre des Affaires Publiques
00:22:41et de l'État à Jérusalem.
00:22:43Et avec ce livre, Adama, Israël,
00:22:45hier et aujourd'hui aux éditions de Ballant.
00:22:47Monsieur l'ambassadeur,
00:22:49bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:22:51Philippe Liger.
00:22:53Je ne suis pas persuadé que
00:22:55la France ait un rôle décisif
00:22:57dans ce terrible conflit.
00:22:59On l'écoute, bien sûr,
00:23:01mais ça n'est pas notre
00:23:03pays qui tient les clés.
00:23:05Deuxième
00:23:07élément, je suis frappé de
00:23:09voir à quel point, et Françoise l'a
00:23:11dit tout à l'heure, à quel point
00:23:13Emmanuel Macron
00:23:15n'a pas ce que j'appellerais
00:23:17l'intuition du temps juste.
00:23:19C'est-à-dire que ce qu'il
00:23:21peut dire est acceptable
00:23:23mais il le dit au plus mauvais moment
00:23:25comme s'il manquait
00:23:27de cette décence élémentaire
00:23:29qui fait que par
00:23:31moment on doit se taire et d'autres
00:23:33fois on doit parler. Et dernier
00:23:35élément, je termine,
00:23:37c'est le fait que
00:23:39comme il est dans une
00:23:41sorte de, pas de
00:23:43véritable cohabitation,
00:23:45mais d'obligation
00:23:47de singulariser par
00:23:49rapport à un gouvernement, je me
00:23:51demande s'il ne tombe pas parfois
00:23:53dans une sorte de provocation.
00:23:55Françoise de Gaulle.
00:23:56Alors c'est vrai que, d'abord sur la question
00:23:58est-ce qu'on a un rôle à jouer ? Bien sûr qu'on a perdu
00:24:00une immense influence, mais en matière symbolique
00:24:02en tout cas, on a un rôle très important.
00:24:04La communauté juive est la
00:24:06plus importante en France
00:24:08de tous les pays européens, c'est une des
00:24:10plus importantes communautés juives au monde
00:24:12que nous avons en France et idem
00:24:14l'inverse est vrai également en Israël, la communauté
00:24:16française est très importante.
00:24:18Donc, au moins symboliquement, on va
00:24:20parvenir sur ce qu'on a dit sur Emmanuel Macron
00:24:22le sens du temps, le sens d'à propos.
00:24:24Je ne veux pas donner
00:24:26le point à Benjamin Netanyahou
00:24:28mais il y a quelque chose de très cohérent dans ce qu'il
00:24:30dit, c'est-à-dire qu'à un moment donné
00:24:32où on s'engage
00:24:34dans un combat, en réalité
00:24:36où les Israéliens, on leur demande comme toujours
00:24:38mais ce n'est pas la première fois
00:24:40en 82, quand Israël
00:24:42bombarde aux Irak les débuts de réacteurs
00:24:44tout le monde fait semblant de se récrier
00:24:46mais Israël fait quand même le sale boulot.
00:24:48Je rappelle, c'était un réacteur fabriqué
00:24:50par la France en Irak. Exactement, et donc
00:24:52à un moment donné, on sait très bien que l'Élysée a fermé
00:24:54les yeux aussi là-dessus, donc je veux dire par là
00:24:56qu'on demande aux Israéliens
00:24:58sans leur demander de faire le sale travail
00:25:00je rappelle que l'Iran n'est pas
00:25:02simplement un pays qui déstabilise la région
00:25:04l'Iran nourrit tous les proxys
00:25:06Hamas, Hezbollah, bien sûr
00:25:08il n'y a plus de souveraineté au Liban
00:25:10Emmanuel Macron parle de la souveraineté du Liban
00:25:12enfin, la seule souveraineté du Liban
00:25:14c'est le Hezbollah
00:25:16depuis 1983, donc
00:25:18il a commis une erreur, je pense qu'il le sait
00:25:20maintenant il envoie Barreau réparer
00:25:22la boulette et je vois bien que dans quelques jours
00:25:24on va avoir du Emmanuel Macron
00:25:26de l'autre côté du cheval, c'est évident
00:25:28et le pouvoir que nous avons
00:25:30en tout cas, il est symbolique encore
00:25:32très fort. Loïc Guérin
00:25:34Oui, je suis évidemment en accord avec ce qui vient d'être
00:25:36dit autour de la table, c'est catastrophique
00:25:38son seul rôle aujourd'hui c'est justement
00:25:40théoriquement, en tout cas constitutionnellement
00:25:42tout au moins, d'être au-dessus de la mêlée
00:25:44de donner des grandes indications, il a un travail qui est
00:25:46quand même fortement allégé, donc
00:25:48les maladresses, les inconséquences
00:25:50en même temps s'excusent d'autant moins
00:25:52aujourd'hui qu'il n'a plus que ça à faire
00:25:54et en l'occurrence c'est d'autant plus idiot
00:25:56et d'apaiser aussi
00:25:58ou simplement donner enfin un cap
00:26:00à un pays qui n'en a plus
00:26:02pour mémoire, 99%
00:26:04des fournitures d'armes en Israël
00:26:06se passent sans la France, on pèse 0,2%
00:26:08de nos exportations militaires
00:26:10ce fait en Israël, autant dire qu'on ne pèse rien
00:26:12en termes de fournitures d'armement
00:26:14donc c'est d'autant plus symbolique et donc
00:26:16condamnable cette déclaration que 1,
00:26:18ça ne change rien du tout concrètement
00:26:20et 2, le timing est catastrophique
00:26:22parce que le message qui est envoyé
00:26:24on sait qu'il va être instrumentalisé par les uns et les autres
00:26:26contre Israël et contre ce qu'on devrait
00:26:28normalement défendre assez
00:26:30fortement en ce moment, voilà.
00:26:32Monsieur l'ambassadeur Freddy Haïtan, on a vu
00:26:34la réaction de Benjamin Netanyahou
00:26:36dans des mots où on peut le dire
00:26:38cash, aujourd'hui
00:26:40comment a réagi à froid
00:26:42l'opinion publique israélienne au propos d'Emmanuel
00:26:44Macron et après à ce qu'il faut bien quand même
00:26:46appeler un rétro-pédalage ?
00:26:48Oui écoutez
00:26:50au moment où nous commémorons ce soir
00:26:52d'ailleurs le
00:26:547 octobre le massacre
00:26:56des barbares
00:26:58du Hamas
00:27:00Emmanuel Macron a prononcé
00:27:02une phrase qui
00:27:04avec une maladresse
00:27:06et une phrase aussi injuste
00:27:08vous savez on est
00:27:10les israéliens, l'opinion
00:27:12générale, l'opinion
00:27:14publique est assez
00:27:16révoltée de cette politique
00:27:18parce que
00:27:20je ne vais pas vous rappeler
00:27:22à propos des armes
00:27:24qu'il y a eu un embargo déjà de la France
00:27:26à l'époque du général
00:27:28de Gaulle en 1967
00:27:30mais avant
00:27:32qui nous a fourni la majorité
00:27:34des armes ? Qui a formé
00:27:36ça ? C'est la France
00:27:38Qui nous a fourni
00:27:40une centrale nucléaire ? C'est la France
00:27:42et aujourd'hui
00:27:44en 2024
00:27:46je suis francophile
00:27:48et je suis je dirais
00:27:50très enchanté
00:27:52que une grande
00:27:54partie des français
00:27:56de la France profonde
00:27:58des médias
00:28:00et aussi
00:28:02dans les cercles militaires
00:28:04des anciens combattants
00:28:06comprennent parfaitement
00:28:08qu'est le combat
00:28:10de l'état d'Israël
00:28:12aujourd'hui et on ne met pas
00:28:14à pied d'égalité
00:28:16l'état juif
00:28:18avec des bandes
00:28:20de terroristes comme le Hezbollah
00:28:22et le Hamas
00:28:24Je voudrais dire
00:28:26monsieur l'ambassadeur, je sais très bien que vous avez
00:28:28fait ce rappel historique sur le rôle de la France
00:28:30dans la formation notamment
00:28:32de l'armée
00:28:34j'entends ce que vous dites
00:28:36on a tous fait ça sur l'idée du parallèle
00:28:38moi ce qui me gêne profondément c'est non seulement
00:28:40d'un point de vue géopolitique
00:28:42donner le sentiment qu'il y a une faille
00:28:44et une brèche si vous voulez dans les occidentaux
00:28:46pour faire court face à l'Iran
00:28:48qui se réfugie derrière le paravent des BRICS
00:28:50c'est à dire la Chine, la Russie, etc
00:28:52donc on en parlait avec Cécile l'autre jour
00:28:54là dessus sur la Russie, que va faire la Russie
00:28:56mais ce qui me gêne profondément c'est sur le
00:28:58plan intérieur, c'est à dire que
00:29:00Emmanuel Macron si on met bout à bout
00:29:02si vous voulez tout son comportement
00:29:04le Liban, il ne parle pas du Hezbollah
00:29:06il parle d'Israël dans
00:29:08ses termes, et bien Emmanuel Macron
00:29:10endosse littéralement
00:29:12comment dirais-je, la théorie de LFI
00:29:14et il suffit de regarder
00:29:16la gentillesse entre guillemets de Jean-Luc
00:29:18Mélenchon aujourd'hui à l'égard d'Emmanuel Macron
00:29:20et du coup il nourrit, mais ça
00:29:22monsieur l'ambassadeur vous connaissez cette problématique que nous avons
00:29:24pourtant moi je suis une femme de gauche
00:29:26assumée à 100% mais il nourrit
00:29:28complètement la théorie
00:29:30de LFI
00:29:32et donc il nourrit, comment dirais-je
00:29:34tout ce que charrie en fait
00:29:36LFI, il donne raison, il donne le
00:29:38point finalement à LFI
00:29:40et ça je pense qu'il n'avait pas mesuré
00:29:42et je pense qu'il est en train de s'en rendre compte
00:29:44écoutez je ne peux pas intervenir
00:29:46dans les affaires intérieures de la France
00:29:48mais vous avez le droit de le faire quand même
00:29:50et des leçons
00:29:52et des leçons de morale
00:29:54ni aux français, ni à personne
00:29:56écoutez ce qui
00:29:58on doit savoir
00:30:00c'est que nous combattons
00:30:02contre l'axe du mal
00:30:04nous combattons contre le terrorisme
00:30:06nous combattons contre des
00:30:08islamistes, ce n'est pas
00:30:10seulement un combat d'Israël
00:30:12seulement, c'est un combat
00:30:14avec des alliés, avec
00:30:16le monde libre, avec les occidentaux
00:30:18et ça il faut le comprendre
00:30:20et il n'y a pas de différence
00:30:22comme essaye de faire la France
00:30:24ou le gouvernement français plutôt
00:30:26de faire la distinction
00:30:28entre le Hezbollah politique
00:30:30et le Hezbollah
00:30:32militaire, c'est à dire la milice armée
00:30:34exactement avec le Hamas
00:30:36non, c'est kif-kif comme on
00:30:38dit en arabe, c'est la même chose
00:30:40donc il y a là une situation
00:30:42qu'il faut essayer
00:30:44essayer de mieux comprendre
00:30:46la situation en Israël
00:30:48vous savez il y a quelques minutes
00:30:50les sirènes ont retentis
00:30:52dans tout le pays
00:30:54il y a eu du Yémen
00:30:56un missile
00:30:58supersonique qui a été lancé
00:31:00il a été intercepté
00:31:02en dehors donc des frontières d'Israël
00:31:04parce que nous avons
00:31:06aujourd'hui une défense
00:31:08nous avons ce qu'on appelle
00:31:10dom de fer, mais imaginez
00:31:12imaginez
00:31:14s'il n'y avait pas ce dom de fer
00:31:16quels seraient les dégâts, les pertes humaines
00:31:18par milliers
00:31:20donc il faut aussi être là
00:31:22si Israël est le bastion
00:31:24de l'Occident, si Israël
00:31:26tombe comme disait
00:31:28tout à l'heure
00:31:30l'ancien
00:31:32Premier Ministre Emmanuel Valls
00:31:34et bien c'est l'Occident
00:31:36qui tombera.
00:31:38Monsieur l'ambassadeur, même en étant
00:31:40aussi lucide que vous l'êtes
00:31:42a-t-on le droit, sans être
00:31:44naïf, d'aspirer
00:31:46à une solution politique
00:31:48et si vous croyez
00:31:50que je n'ai pas tort, comment
00:31:52pourrait-elle advenir ?
00:31:54Écoutez, je crois que
00:31:56le but aujourd'hui, vous savez
00:31:58on est diplomate
00:32:00après les généraux, après la guerre
00:32:02après les batailles
00:32:04qui va régler les affaires ? Ce sont les diplomates
00:32:06donc il faut revenir
00:32:08à des accords
00:32:10mais il faut les respecter
00:32:12il y a eu cette fameuse, comme vous le savez
00:32:14après 2006, il y a eu cette fameuse
00:32:16résolution de l'ONU
00:32:18qui a été adoptée en 1701
00:32:20mais elle a été bafouée
00:32:22par le Hezbollah
00:32:24on a amené de la finule
00:32:26c'est-à-dire des observateurs de l'ONU
00:32:28tout le long de la frontière
00:32:30au nord d'Israël
00:32:32au sud Liban
00:32:34donc qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:32:36parce qu'ils n'étaient pas armés
00:32:38ils n'ont pas été renforcés
00:32:40et pourtant il y a 10 000 aujourd'hui
00:32:42observateurs
00:32:44le général Pellegrini
00:32:48Loïc Guérin
00:32:50et après on part au 0826-300-300
00:32:52On parlait tout à l'heure, c'était évoqué rapidement
00:32:54ici sur l'intervention également
00:32:56de la Russie qui vient perturber tout ça
00:32:58c'est quelque chose que les gens doivent avoir aussi à l'esprit
00:33:00les missiles
00:33:02qu'Israël a neutralisés pour certains
00:33:04sont directement fournis
00:33:06ou vont l'être ou l'ont été par la Russie
00:33:08ce sont des missiles assez sensibles
00:33:10hypersoniques pour certains
00:33:12et qui menacent d'autant plus Israël
00:33:14donc là aussi il ne faut pas être dupe
00:33:16on a des acteurs
00:33:18qui ont comme point commun
00:33:20des dictatures dont leur propre peuple
00:33:22souffre les premiers
00:33:24et qui sont alliés dans l'affaire
00:33:26On ne parle plus sur l'intervention de la Russie, de Poutine derrière
00:33:28qui a tout intérêt à déstabiliser la zone
00:33:30Allez 0826-300-300
00:33:32Didier qui est avec nous
00:33:34Bonsoir Didier, vous voulez une réaction sans doute
00:33:36Les amis, les amis
00:33:38Oui oui tout à fait
00:33:40c'est vrai que ce qui se passe en ce moment c'est vraiment
00:33:42avec Israël c'est vraiment dommageable
00:33:44mais ce qu'il faut surtout c'est qu'il n'y ait pas
00:33:46une importation du conflit
00:33:48sur notre territoire
00:33:50et je vois que certains
00:33:52partis politiques sans les nommer
00:33:54essaient d'orienter ça
00:33:56mais d'une façon négative
00:33:58et on se retrouve maintenant
00:34:00la France divisé en deux
00:34:02ceux qui sont pour ceux qui sont contre
00:34:04mais je pense que personne n'est pour la mort de qui que ce soit
00:34:06et après quand les gens se défendent
00:34:08pensons un peu si c'était
00:34:10nos enfants, nos femmes, nos cousins
00:34:12qui se soient fait
00:34:14tuer le 7 octobre
00:34:16on réagirait comment ?
00:34:18Je suis d'accord avec ce que vous dites, c'est pour ça que je pense que
00:34:20là Emmanuel Macron sur le plan géopolitique
00:34:22commet une erreur de tympo
00:34:24mais il en commet une également
00:34:26je le redis sous le plan de la politique intérieure
00:34:28c'est très important
00:34:30il donne le sentiment qu'il donne raison
00:34:32à la stratégie choisie par Jean-Luc Mélenchon
00:34:34je le rappelle, ça c'est extrêmement
00:34:36dangereux, on rigole pas
00:34:38avec ça
00:34:40Loïc Guérin a dit que la Russie
00:34:42livrait a priori des armes à Lyon, est-ce que vous avez
00:34:44des informations sur une implication ou pas de la Russie ?
00:34:46Oui il y a
00:34:48comme vous le savez
00:34:50l'Iran a fourni des drones
00:34:52aussi à la Russie pour attaquer
00:34:54l'Ukraine d'ailleurs
00:34:56et donc il y a
00:34:58depuis longtemps d'ailleurs
00:35:00il y avait même une centrale nucléaire
00:35:02russe en Iran
00:35:04et donc tout cela nous montre
00:35:06par là qu'il y a
00:35:08des alliés à un autre axe
00:35:10c'est à dire il faut comprendre qu'il y a
00:35:12l'Iran est associé aussi
00:35:14et c'est aligné avec la Russie
00:35:16mais aussi avec la Chine
00:35:18l'Afrique du Sud et le Brésil
00:35:20et donc il y a
00:35:22deux blocs aujourd'hui
00:35:24ce n'est plus la détente
00:35:26c'est plusieurs blocs à la fois
00:35:28donc comment faire
00:35:30à l'époque de la détente
00:35:32et bien la Russie
00:35:34l'ex-Union soviétique
00:35:36n'avait pas menacé
00:35:38par l'arme nucléaire
00:35:40les Américains ou les Français
00:35:42il y avait la détente
00:35:44et par contre l'Iran aujourd'hui
00:35:46c'est à dire
00:35:48un état théocratique
00:35:50des mollahs qui sous la soutane
00:35:52ont un revolver
00:35:54ou un Kalachnikov
00:35:56comme on l'a vu
00:35:58vendredi
00:36:00lors de cette allocution
00:36:02du grand spirituel
00:36:04si vous voulez
00:36:06du spirituel
00:36:08Khomeini et Khamenei
00:36:10qui a lancé un appel
00:36:12à continuer le combat, la résistance
00:36:14et c'est là la différence
00:36:16on menace même
00:36:18par tous les moyens de détruire
00:36:20l'état d'Israël
00:36:22le seul état juif
00:36:24parmi les 54 pays
00:36:26arabo-musulmans
00:36:28de le détruire, y compris
00:36:30par l'arme nucléaire
00:36:32Merci beaucoup
00:36:34Frédéric Tannes, ancien ambassadeur d'Israël en France
00:36:36directeur du centre des affaires publiques
00:36:38et de l'état à Jérusalem
00:36:40avec ce livre
00:36:42et aujourd'hui aux éditions Balan
00:36:44merci monsieur l'ambassadeur d'avoir été avec nous
00:36:46Didier, on vous garde dans un instant pour le
00:36:48qui c'est qui qui l'a dit, on fait une petite pause
00:36:50bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h
00:36:52Les vraies voix Sud Radio
00:36:5417h19, Philippe David
00:36:56Cécile de Ménibus
00:36:58Retour des vraies voix
00:37:00pour ce moment que tout le monde attend
00:37:02puisque c'est un moment où l'attention
00:37:04est à son paroxysme
00:37:06le qui qui l'a dit, alors Didier
00:37:08êtes-vous prêt pour ce qui c'est qui qui l'a dit
00:37:10Et oui, en avant pour la pertinence des propos
00:37:12Oh bah voilà, ça c'est un lancement
00:37:14Les vraies voix Sud Radio
00:37:16Le quiz de l'actu
00:37:18Il va être fort lui je sens
00:37:20Il y a juste un mot, la pertinence, je pense que c'est hors propos
00:37:22mais bon, voilà, c'est pas le but
00:37:24aujourd'hui la pertinence, le qui c'est qui qui l'a dit
00:37:26Vous êtes prêt Didier ?
00:37:28On y va
00:37:30Allez, il faut vous gagner quand même
00:37:32Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points
00:37:34Jean-Luc Mélenchon a impuissanté la gauche
00:37:36Oh ça, ça doit être
00:37:38Monsieur Drey, je pense
00:37:40Oui, bonne réponse
00:37:42Et c'était ce matin sur Sud Radio
00:37:44Le verbe impuissanté
00:37:46ça c'est intéressant
00:37:48Moi j'aime bien l'idéologisme comme ça
00:37:50Ce qu'il veut dire c'est que Didier écoute toute la journée Sud Radio
00:37:52Je dis ça, je dis rien
00:37:54Qui c'est qui qui l'a dit, à 2 points
00:37:56Didier, le rattachement de François Hollande
00:37:58au Nouveau Front Populaire a été
00:38:00une faute politique et morale
00:38:02Euh, Valls
00:38:04Bonne réponse
00:38:06Qu'est-ce qu'il est bon
00:38:08On est en train de se faire plier, j'aurais pas dit Valls
00:38:10Mais il est bon, il est bon
00:38:125 points déjà
00:38:14Qui c'est qui qui l'a dit, 2 points
00:38:16Ça fait 50 ans que la France
00:38:18dépense plus que ce qu'elle gagne
00:38:20Didier
00:38:22Ah bah oui, je sais
00:38:24Marine Le Pen ?
00:38:26Non, Gabriel Attal
00:38:28Bonne réponse de Françoise Degoy qui marque 2 points
00:38:30Gabriel Attal
00:38:32Je suis loin, je suis loin
00:38:34Qui c'est qui qui l'a dit, Didier, à 2 points
00:38:36La tentation ici en France
00:38:38c'est de faire de l'Algérie le bouc émissaire
00:38:40d'un certain nombre de nos problèmes
00:38:42et c'est particulièrement vrai en matière
00:38:44d'immigration, l'Algérie n'a pas
00:38:46apporté cela
00:38:48Rotaïo ? Non
00:38:50Dominique de Villepin ?
00:38:52Bonne réponse de Françoise Degoy
00:38:54qui marque 2 points
00:38:56Je suis encore en retard
00:38:58Bon par contre, Philippe Bilgerlui
00:39:00Ils ont disparu
00:39:02J'écoute avec beaucoup de plaisir
00:39:04Mais qu'est-ce que vous mangez
00:39:06que j'ai pas à manger moi ?
00:39:08Des bonbecs
00:39:10Qui c'est qui qui l'a dit, 3 points
00:39:12sur la demande de Jean-Luc Mélenchon de mettre des drapeaux palestiniens
00:39:14dans toutes les universités
00:39:16Les seuls drapeaux qu'on doit porter dans les lieux publics
00:39:18ce sont des drapeaux français, le reste c'est une propagande
00:39:20qui n'a pas sa place dans ces lieux publics
00:39:22Didier
00:39:24Barnier ? Non
00:39:26Bonne réponse de Françoise Degoy
00:39:28qui engrange 3 points
00:39:30C'est François Hollande
00:39:32Oulala, Loïc Guérin et Philippe Bilger
00:39:34Où êtes-vous ?
00:39:36Je peux pas faire pire
00:39:38Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points
00:39:40Je ne suis pas favorable à un embargo
00:39:42sur les armes vis-à-vis d'Israël
00:39:44parce qu'Israël est attaqué sur 7 fronts
00:39:46Nous pensons tous qu'Israël a le droit
00:39:48de se défendre. Didier
00:39:50Marine Le Pen ? Non
00:39:52Michel Barnier ? Non
00:39:54C'est une députée européenne et ancienne ministre
00:39:56Loado ? Oui
00:39:58J'avais pas compris la question
00:40:04Tu peux faire un décompte ?
00:40:06Vous êtes à 7 points
00:40:08Didier à 5, Philippe Bilger à 3
00:40:10Loïc Guérin à 0
00:40:12Écoutez bien Didier, ça peut être
00:40:14une façon de rattraper Françoise
00:40:162 points
00:40:18Il ne faut pas désarmer Israël
00:40:24Non, c'est une femme
00:40:26Il ne faut pas désarmer Israël
00:40:28C'est une femme... Elisabeth Borne ?
00:40:304ème personnage de l'Etat
00:40:32Bonne réponse de
00:40:34Philippe Bilger qui revient
00:40:36du Gare de Bonvers
00:40:38C'est pas une question de savoir
00:40:40C'est vrai que j'étais en train de chercher
00:40:42Je disais monsieur le Président de l'Assemblée
00:40:44Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points
00:40:46Je pense que le gouvernement
00:40:48ne passera pas l'hiver
00:40:52Didier
00:40:54Moi non plus je crois
00:40:56Éric Coquerel ?
00:40:58Bonne réponse de Françoise de Gouin
00:41:00Éric Coquerel
00:41:02C'est peut-être une fille qui ne passera pas l'hiver
00:41:04Malheureusement non
00:41:06Qui c'est qui qui l'a dit à 1 point
00:41:08L'incompétence financière
00:41:10du Mozart de la Finance
00:41:12Elle se pose aujourd'hui aux yeux de tous
00:41:14Didier
00:41:16Ça c'est quelqu'un de droite
00:41:18Non
00:41:20Bonne réponse de Françoise de Gouin
00:41:22Oh la la la la la
00:41:24Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points
00:41:26Essayez de faire un écart
00:41:28Bah c'est moi
00:41:30Ah non c'est vous
00:41:32Je ne compte pas du tout me taire pendant un an
00:41:34Moi non plus
00:41:36Didier
00:41:38Mélenchon ?
00:41:40Non
00:41:42C'est un député européen
00:41:44Qui s'est mis un petit peu en retrait
00:41:46Bonne réponse de Françoise de Gouin
00:41:48Elle a fait le trou
00:41:50Françoise de Gouin à 14 points
00:41:52Oh
00:41:54Score de parité parfait
00:41:56Entre Philippe Bilger et Didier avec 5 points
00:41:58Quant à Loïc Guérin
00:42:00Sa bonté le perdra
00:42:02Il laisse les autres gagner
00:42:04Parce qu'il est gentil
00:42:06Il défend l'Ecosse perdue
00:42:08Merci Loïc d'avoir laissé gagner
00:42:10Didier bravo
00:42:12Franchement
00:42:14Mais oui c'est pas trop mal
00:42:16Vous avez assuré Didier
00:42:18C'était très bien
00:42:20Vous faites la fierté de cette radio
00:42:22C'est les auditeurs je vous rappelle
00:42:24On est très content de vous avoir
00:42:26Didier on vous embrasse à bientôt
00:42:28Merci à vous
00:42:30N'oubliez pas de nous envoyer des chocolats quand vous avez le temps
00:42:32Pourquoi des chocolats ?
00:42:34Et on vous embrasse
00:42:36Allez on fait une petite pause
00:42:38Le journal, la météo et puis on revient dans un instant
00:42:40Avec le coup de gueule de Philippe David
00:42:42On parle de quoi ?
00:42:44Je vais dire que j'en ai marre
00:42:46J'en ai marre de l'Union Européenne
00:42:48Mais franchement, marre, marre, marre
00:42:50Qui là n'est pas content, on n'a pas compris
00:42:52A tout de suite
00:42:54Avec aux commandes de cette émission
00:42:56Philippe David bien entendu
00:42:58Françoise de Gaulle que vous entendez
00:43:00Philippe Bilger avec Loïc Guérin
00:43:02Afoca pénaliste et vous au 0826 300 300
00:43:04Dans un instant le coup de gueule de Philippe David
00:43:06Ca va râler sur quoi mon cher Philippe ?
00:43:08Oh ça va râler sur l'Europe
00:43:10Et là je suis pas content
00:43:12Mais pas content du tout
00:43:14On verra dans quelques instants
00:43:16En attendant vous laissez des messages sur notre répondeur
00:43:18Il joue bien le mec pas content
00:43:20Ah non mais je le suis pas du tout
00:43:22Vous voyez que je le suis encore moins
00:43:24Allez on écoute vos messages
00:43:26Oui bonjour
00:43:28Je viens d'entendre à l'instant
00:43:30Sur votre chaîne
00:43:32Un reportage
00:43:34Sur les cartes vitales
00:43:36Qu'elles allaient être dématérialisées
00:43:38Donc je tenais à dire
00:43:40Que j'invite
00:43:42Toutes les personnes qui s'intéressent à ce sujet
00:43:44A aller voir des personnes âgées
00:43:46Dans des maisons de retraite
00:43:48Ou des EHPAD
00:43:50Ou même n'importe quelle personne
00:43:52A un certain âge
00:43:54Voir comment à un moment donné
00:43:56On est confronté
00:43:58A des pertes de mémoire
00:44:00Et qu'on doit aller sur un smartphone
00:44:02Taper je ne sais quelle
00:44:04Application
00:44:06Pour obtenir quelque chose
00:44:08Alors qu'une carte c'est simplement
00:44:10Quelque chose que l'on met dans une fente
00:44:12Je remercie
00:44:14Merci beaucoup
00:44:16En fait la carte vitale
00:44:18Vous n'aurez plus de carte
00:44:20Elle sera totalement dématérialisée
00:44:22Donc elle sera sur votre portable
00:44:24Et c'est vrai que si vous n'avez pas
00:44:26C'est bête ça
00:44:28Il y a une forme de modernité
00:44:30Qui laisse sur le côté
00:44:32De la route des gens comme moi
00:44:34Ou des gens qui
00:44:36Ne savent pas
00:44:38Il y a plein de gens
00:44:40Qui ne sont pas adaptés au numérique
00:44:42C'est ça je suis d'accord avec Cécile
00:44:44C'est pas une question d'âge
00:44:46Il y a des gens qui ne se sont pas adaptés au numérique
00:44:48Qui n'ont pas envie
00:44:50Parce que à terme c'est la disparition
00:44:52De toute la matérialité
00:44:54Vous ne pourrez même plus payer
00:44:56Avec un billet dans les magasins
00:44:58L'argent liquide va disparaître
00:45:00Parce que ça permet un meilleur contrôle
00:45:02De toutes les instances
00:45:04Si vous êtes entièrement numérique
00:45:06Qu'est-ce qu'on y gagne et qu'est-ce que la sécu y gagne
00:45:08Peut-être quelque chose
00:45:10Mais on y perd certainement
00:45:12Un sentiment de se décrocher du monde dans lequel on vit
00:45:14On y gagne à la fraude
00:45:16Je suis d'accord
00:45:18Quand vous l'avez sur votre téléphone c'est difficile
00:45:20C'est vrai c'est juste
00:45:22Mais est-ce qu'on ne perd pas
00:45:24Des gens qui se décrochent du monde dans lequel ils vivent
00:45:26Un malaise existentiel
00:45:28Je ne sais pas
00:45:30C'est un peu partout pareil
00:45:32Sur tous les thèmes pareil
00:45:34Ils ont décidé que le monde moderne
00:45:36Allait être purement dématérialisé
00:45:38Par exemple si vous avez une copie de dossier pénal
00:45:40Elle est maintenant envoyée électroniquement
00:45:42Alors ça a ses avantages
00:45:44Vous faites une demande dans les 24h
00:45:46A l'époque c'était 2, 3, 4 semaines
00:45:48C'est au moins une des choses qui fonctionne à peu près
00:45:50Beaucoup de choses fonctionnent à côté
00:45:52Le désavantage en revanche
00:45:54C'est que vous faites peser sur l'avocat
00:45:56Le coût de l'impression
00:45:58Parce qu'on ne peut pas travailler sur tablette uniquement
00:46:00Vous avez toujours besoin du papier pour pouvoir le disperser
00:46:02Et le coût par contre est reporté sur les citoyens
00:46:04C'est un peu le problème
00:46:06C'est un exemple qui ne va pas jusqu'au bout
00:46:08S'agissant de la carte vitale mais il y aura la même difficulté
00:46:10Moi je mets tout sur le compte de Philippe David
00:46:12J'ai bien compris que sur le papier
00:46:14Ca rame
00:46:16Non mais c'est un sujet
00:46:18Ca va être un sujet aussi le papier
00:46:20Regardez le papier, la difficulté qu'on va avoir
00:46:22A un moment donné aussi à avoir du papier
00:46:24J'étais dans un grand magasin
00:46:26Il y a quelques temps à Rome
00:46:28Un grand magasin que vous connaissez tous
00:46:30Maintenant pour les simples meubles
00:46:32Il y a 3 semaines, 4 semaines
00:46:34Parfois 6 semaines d'attente
00:46:36Parce qu'on est en rupture de bois
00:46:38Bois, papier, papier numérique
00:46:40J'ai l'impression que
00:46:42Ca a des avantages
00:46:44Mais si vous êtes obligé de faire du numérique
00:46:46Avec la pollution numérique
00:46:48Avec les fermes de cloud
00:46:50Plus le papier
00:46:52Si ça pouvait supprimer la langue de bois
00:46:54Ce serait bien
00:46:56Je crois qu'il n'y avait que Philippe David qui râlait
00:46:58Dans un instant
00:47:001,3
00:47:02Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h
00:47:04Philippe David, Cécile Domenibus
00:47:06Avec un tour de table
00:47:08Aujourd'hui pour les Vraies Voix
00:47:10Avec une Françoise de Goa
00:47:12Qui parle tout le temps
00:47:14Avec Loïn Guérin qui parle aussi
00:47:16On est pipelette tous les deux
00:47:18Parce qu'on a des trucs à se dire
00:47:20On ne dit pas des choses sur ses voisins
00:47:22Oui mais moi aussi
00:47:24A lui il y a eu deux
00:47:26On le peut durant le débat
00:47:28Mais ils parlent en dehors
00:47:30Et ça c'est la vacherie de Bill Zemmour
00:47:32Au contraire c'est une qualité
00:47:34J'aurais bien aimé vous voir petit
00:47:36Ah moi j'étais toujours avec les cancres
00:47:38Mais oui il n'y a pas d'intérêt
00:47:40Moi j'étais avec les cancres
00:47:42C'est toujours moi qui étais accusé
00:47:44Parfois je disais c'est pas que moi qui fais que des conneries
00:47:46Vous balancez sur les autres
00:47:48J'ai pris des balles
00:47:50C'est pour ça que je vous défend Loïc
00:47:52C'est pour ça que je vous défend
00:47:54Non mais n'importe quoi
00:47:56T'es en train d'en faire un martyr des vrais voix
00:47:58Mais n'importe quoi
00:48:00Regardez son air malheureux
00:48:02Fringant
00:48:04Mais bien sûr
00:48:06Il a pas eu de gâteau
00:48:08C'est vrai qu'on a un peu faim
00:48:10C'est vrai qu'il a effacé un peu vite le paquet
00:48:12Ah merci
00:48:14Oui il a été bloqué
00:48:16Il a été bloqué là-bas par Bill Zemmour
00:48:18Dans sa connexion érotico-intellectuelle
00:48:20Avec Cécile de Mépibus
00:48:22Vous en avez des problèmes vous
00:48:24Allez tout de suite le google de Philippe David
00:48:28Comme d'habitude je vais remettre le clocher
00:48:30Au milieu du village et aujourd'hui
00:48:32C'est un village bien de chez nous
00:48:34Qui fleurbonne aux produits du terroir
00:48:36Et qui à l'image du village gaulois d'Astérix
00:48:38Doit encore et toujours faire face
00:48:40Non pas aux légions romaines
00:48:42Mais aux forcings des lobbyistes, des multinationales
00:48:44Pour faire disparaître
00:48:46Nos traditions culinaires. Pourquoi ?
00:48:48Parce que suite à un décret français
00:48:50De juin 2022, on ne pouvait plus vendre
00:48:52De steaks de soja, de saucisses
00:48:54De légumes ou de jambon vegan
00:48:56Mais la cour de justice de l'Union Européenne
00:48:58De l'Union Européenne
00:49:00Ah c'est excellent
00:49:02C'est les meilleures blagues
00:49:04C'est toujours les meilleures
00:49:06De l'Union Européenne a piétiné
00:49:08La volonté de la France et de l'immense majorité
00:49:10Des français attachés à ces
00:49:12Mêmes traditions culinaires
00:49:14En demandant à la France d'annuler ce décret
00:49:16Mais que pèsent 68 millions de français
00:49:18Face aux intérêts des multinationales
00:49:20Qui font l'appui et le beau temps
00:49:22Au sein des institutions européennes
00:49:24Alors rappelons quelques définitions
00:49:26Un steak est, je cite, une tranche de viande
00:49:28De bœuf utilisé comme grillade
00:49:30Un jambon est un morceau du porc
00:49:32Correspondant au membre postérieur
00:49:34Préparé après salage
00:49:36Soit cru et séché, soit cuit
00:49:38Et désaussé ou avec os
00:49:40Enfin
00:49:42Une saucisse est un
00:49:44Promis de charcuterie
00:49:46De chair hachée assaisonnée
00:49:48Et présentée à la vente sous boyau
00:49:50Et donc je tiens à rappeler qu'un steak c'est du bœuf
00:49:52Du jambon c'est du porc et de la saucisse
00:49:54Et comme vous voulez du porc, du canard
00:49:56Du mouton ou du bœuf
00:49:58Mais qu'en aucun cas du jambon, de la saucisse
00:50:00Ou du steak ne sont à base de végétaux
00:50:02Ou de céréales sauf à faire du
00:50:04Wokisme alimentaire
00:50:06Alors soutiens à nos producteurs de bonnes viandes françaises
00:50:08À nos bouchers et charcutiers qui font un travail
00:50:10Merveilleux et comprenez mon coup de gueule
00:50:12Car je n'en peux plus que nos producteurs
00:50:14Soient pris pour des jambons ou même pour des saucisses
00:50:16Et que vu l'ampleur du scandale
00:50:18Je ne pouvais pas m'en battre les steaks
00:50:22J'adore à 100%
00:50:24Votre coup de fringale là
00:50:26Ou à vos coups de coeur
00:50:28À vos coups de ventre
00:50:30Vous avez une conviction
00:50:32Qui s'enracine partout
00:50:34Dans tout votre corps ferme
00:50:36Oui bah ouais j'ai décroché du papier
00:50:38J'ai décroché du papier parce que je suis parti
00:50:40Et si tu veux en imaginaire
00:50:42Avec le jambon du pays
00:50:44Je suis parti sur les énormes entrecôtes
00:50:46Qu'on te sert en France
00:50:48Mais en Argentine quand tu vas en Argentine
00:50:50C'est sublime à Florence
00:50:52T'as des entrecôtes énormes
00:50:54Et en fait je n'ai pas trop écouté votre papier
00:50:56Elle pense qu'à bouffer
00:50:58Non mais vous avez raison absolument
00:51:00Vous qui venez du pays de la saucisse
00:51:02De Montbéliard ou de Bordeaux
00:51:04Ça c'est de la saucisse c'est de la vraie
00:51:06C'est excellent
00:51:08Vous êtes d'accord avec moi ?
00:51:10Bon on a en interaction
00:51:12Des pays qui sont peut-être moins attachés
00:51:14A leur estomac que nous et c'est bien dommage pour eux
00:51:16Mais en général ils viennent nous rendre visite
00:51:18A priori on n'a pas tout à fait tort
00:51:20A leur terroir surtout
00:51:22Mais c'est marrant il a mis très peu de temps à l'écrire
00:51:24Dès qu'il y a de la bouffe
00:51:26Ça vient tout de suite au cerveau
00:51:28Vous êtes d'accord que ça envoyait le steak ?
00:51:30Non ça l'envoyait bien
00:51:32C'est une nouvelle définition du chevillé au corps
00:51:34C'est chevillé à l'estomac
00:51:36C'est tellement chic
00:51:38C'est une nouvelle définition de l'actu des vrais voix
00:51:40Puisqu'elles ont des choses à dire nos vrais voix aujourd'hui
00:51:42Mais on est chez les foules
00:51:44J'ai une intelligence et un physique très moyen
00:51:46La table la table il y a du sanglier qui vient d'arriver par galère
00:51:48Mais attendez on est à la table ronde quand même
00:51:50On fait pas un barbecue
00:51:52Le tour de table de l'actualité
00:51:54Le sanglier qui arrive par galère
00:51:56Moi j'ai tel cru j'en mangerais le goût entier
00:51:58Allez plus sérieusement
00:52:00Philippe Bilger Hauteman Nation secrétaire d'état
00:52:02Dans le gouvernement de Michel Barnier
00:52:04Le pas de vague c'est terminé
00:52:06C'est le détail de l'intégration
00:52:08Et pour vous il a raison
00:52:10Oui j'aime beaucoup Hauteman Nation
00:52:12Et pas seulement parce qu'il est le protégé de Bruno Retailleau
00:52:14Mais d'abord parce que
00:52:16Il a l'air de comprendre
00:52:18Qu'en réalité
00:52:20On ne peut pas lutter légitimement
00:52:22Contre l'immigration clandestine
00:52:24Si en même temps
00:52:26On ne mène pas le combat
00:52:28Pour une meilleure intégration
00:52:30Et c'est ce qu'il va faire
00:52:32Il l'a dit dans un article
00:52:34Il l'a dit dans un entretien
00:52:36Passionnant dans l'opinion
00:52:38Et donc s'il tient ses promesses
00:52:40Tenir les deux bouts de la chaîne
00:52:42C'est fondamental
00:52:44Expulser ceux qui ne doivent pas être ici
00:52:46Mais véritablement
00:52:48Mieux insérer des gens
00:52:50Qui en l'occurrence
00:52:52Peuvent honorer notre pays
00:52:54Parce qu'ils respectent ses lois
00:52:56François de Gaulle
00:52:58Ecoutez moi je ne vais pas commencer à faire des dissertations
00:53:00Philosophiques sur les déclarations
00:53:02D'un ministre délégué
00:53:04Je crois qu'il est ministre délégué
00:53:06A l'intégration
00:53:08Combien j'ai entendu de déclarations de ce type
00:53:10Sous tous les cieux depuis 20 ans
00:53:12On va intégrer, il faut mieux intégrer etc
00:53:14Donc d'un côté vous avez Bruno Retailleau
00:53:16Qui est en croisade quasiment tous les jours
00:53:18Contre l'état de droit
00:53:20Contre
00:53:22En tout cas c'est ce qu'il fait encore ce week-end
00:53:24Dans Figaro Magazine
00:53:26Et en nous explicitant
00:53:28Obligeant d'ailleurs le conseil constitutionnel
00:53:30D'expliquer la différence entre l'état du droit
00:53:32Et l'état de droit que j'ai trouvé assez remarquable
00:53:34Comme explication
00:53:36Bon je n'ai rien contre
00:53:38J'attends juste
00:53:40Qu'il joigne les actes à la parole
00:53:42Ce discours là
00:53:44Je ne vois pas comment vous l'avez trouvé extraordinaire
00:53:46Cet interview là
00:53:48Je l'ai lu 250 000 fois
00:53:50Et y compris dans la bouche de gens de gauche
00:53:52Ca n'a rien à voir avec droite ou gauche
00:53:54On va mieux intégrer
00:53:56Si on est plus dur sur les migrations il vaut mieux entrer
00:53:58C'est du bullshit pour moi
00:54:00On ne l'a jamais fait en même temps
00:54:02Mais si en même temps pas tout le temps
00:54:04Alors une chose
00:54:06Je ne vais pas me prononcer sur le contenu du reste
00:54:08Mais ce que j'apprécie en revanche
00:54:10On attendra effectivement les actes je suis d'accord
00:54:12Au moins sur la terminologie
00:54:14C'est qu'on en revient
00:54:16Et sans en faire cette fois-ci un gros mot
00:54:18Au terme d'intégration
00:54:20On était passé gentiment par petite touche subtile
00:54:22De l'intégration au vivre ensemble
00:54:24C'était ne nous tirons pas dessus
00:54:26L'intégration au moins c'est la bonne nouvelle
00:54:28C'est réaffirmer nos valeurs
00:54:30En être fiers et faire en sorte qu'on puisse y adhérer
00:54:32Valls a fait ça avec le gouvernement Hollande
00:54:34Sarkozy l'a fait aussi
00:54:36Honnêtement
00:54:38Blablabla
00:54:40Est-ce que l'assimilation c'est devenu un gros mot ?
00:54:42Assimilation n'est pas intégration
00:54:44Non, l'assimilation c'est ce qu'on a fait
00:54:46Jusqu'aux années 70-80
00:54:48Est-ce que c'est un gros mot ?
00:54:50On ne sait pas en réalité
00:54:52Je ne sais pas si ça marchait très bien ou si ça ne marchait pas très bien
00:54:54Commençons déjà par l'intégration
00:54:56C'est pas mal l'intégration
00:54:58Si on commence par l'intégration
00:55:00Moi je sais très bien qu'il y a un grand débat sémantique autour de l'assimilation
00:55:02Je ne suis pas pour l'assimilation
00:55:04Parce que l'assimilation ça a donné
00:55:06Parce que l'assimilation donne aussi
00:55:08Une forme de
00:55:10De négation de ses propres racines
00:55:12Et donc une fin d'enrichissement
00:55:14Une forme d'enrichissement
00:55:16Une difficulté
00:55:18D'enrichissement même du pays où on est
00:55:20L'assimilation
00:55:22L'assimilation considère finalement
00:55:24A oublier ses racines
00:55:26Quand les gens qui utilisent l'assimilation
00:55:28Mais non il ne faut pas oublier ses racines
00:55:30Pourquoi ne pas oublier ses racines ?
00:55:32Parce que vous apportez
00:55:34Quand vous êtes Charles Aznavour
00:55:36Quand vous êtes Zidane
00:55:38Vous faites le ramadan
00:55:40Et vous apportez quand même quelque chose au pays
00:55:42Moi je ne suis pas pour que nous ne sommes pas
00:55:44Une tribu française et chrétienne
00:55:46Nous sommes un pays ouvert
00:55:48Et nous pouvons absolument
00:55:50Nous métisser et nous enrichir
00:55:52De la différence des autres sans en avoir peur
00:55:54Tous ces destins qui ont apporté
00:55:56Quelque chose à la France
00:55:58Ont oublié d'où ils venaient
00:56:00Non ce n'est pas vrai Zidane n'oublie pas
00:56:02Tous les étés il retourne en Camilie
00:56:04Mais ok ce n'est pas votre idée
00:56:06Mais Aznavour a passé sa vie
00:56:08A se battre pour l'Arménie
00:56:10Qu'est-ce que vous dites ? Alors ça va bien
00:56:12C'est une nation chrétienne mais on peut donner
00:56:14Donc ça doit vous convenir
00:56:16On peut donner d'autres exemples
00:56:18Honnêtement je prends Zidane
00:56:20Je prends le cas des footballeurs
00:56:22Parce que c'est ceux qui viennent en premier
00:56:24Moi je trouve qu'on est riche des différences des autres
00:56:26Pourquoi est-ce qu'on aurait peur ?
00:56:28On ne doit pas avoir peur de la culture des autres
00:56:30C'est impossible
00:56:32Mais nous sommes nous-mêmes
00:56:34Nous sommes le produit de cette culture
00:56:36Philippe Bigère
00:56:38Nos campagnes, nos villes sont le produit de cette culture
00:56:40Notre nourriture
00:56:42Quel est le plat préféré aujourd'hui des français ?
00:56:44C'est le couscous et derrière c'est la pizza
00:56:46En quoi vous avez peur ?
00:56:48En quoi avez-vous peur ?
00:56:50En quoi avez-vous peur ?
00:56:52En quoi avez-vous peur ?
00:56:54De l'identité des autres ?
00:56:56Je n'ai pas peur
00:56:58Mais je lutte
00:57:00Contre la démagogie
00:57:02Qui consiste à dire
00:57:04Que les différences apportent nécessairement
00:57:06Quelque chose
00:57:08Elles apportent quelque chose
00:57:10Lorsqu'elles enrichissent le pays
00:57:12Qui les accueille
00:57:14C'est très rare
00:57:16En quoi ça n'est pas rare ? On enrichit la musique
00:57:18On s'agrège
00:57:20Je vous amène voir n'importe quelle compagnie de danse
00:57:22Vous allez voir l'enrichissement
00:57:24L'enrichissement au niveau de l'art
00:57:26L'enrichissement au niveau de la culture
00:57:28L'enrichissement au niveau de la compréhension de ce qu'est le monde
00:57:30On n'est pas une île la France
00:57:32On est destiné à être
00:57:34Ouvert encore plus
00:57:36Et que vous le vouliez ou pas
00:57:38C'est le mouvement du temps
00:57:40Allez allez
00:57:42Je vois
00:57:44Ça vous emporte
00:57:46On n'a plus le temps
00:57:48Dans un instant Françoise
00:57:50Vous reviendrez aussi sur le 7 octobre
00:57:52Ce moment de bascule bien entendu
00:57:54Le procès pour recel de cadavres à Lyon
00:57:56On en parle dans un instant
00:57:58C'est le tour de table de l'actu
00:58:00De nos vrais voix
00:58:02Les vrais voix tous les jours
00:58:04De 17h à 19h
00:58:06Si vous n'avez pas noté dans votre agenda
00:58:08Arrêtez les rendez-vous
00:58:10Arrêtez les réunions
00:58:12Vous dites que vous avez des choses très importantes à faire
00:58:14Vous vous postez devant la télé
00:58:16Parce qu'on nous voit sur Youtube
00:58:18On est disponible un petit peu partout
00:58:20Et là vous réagissez au 0826 300 306
00:58:22Un peu une réunion chez nous
00:58:24On fait une réunion de 2h
00:58:26On s'engueule
00:58:28Et puis chacun part de son côté
00:58:30En essayant d'avoir persuadé les autres
00:58:32Ça marche pas toujours
00:58:34Mais en tout cas on essaye quand même
00:58:36Deux familles ça prouve vraiment
00:58:38C'est pas toujours sa famille
00:58:40Ça me fait penser à un air de famille
00:58:42Que j'ai revu l'autre soir
00:58:44Bakri forever
00:58:46Mais c'est pas famille je vous aime
00:58:48Non c'est famille je vous aime
00:58:50Mais un peu quand même
00:58:52Si vous pouviez vous casser le soir
00:58:54Même s'il y a quelques différences
00:58:56Le tour de table de l'actu
00:58:58Des vrais voix avec un sujet bien sûr important
00:59:00Puisque cette malheureuse date
00:59:02Anniversaire
00:59:04Françoise de Gaulle le 7 octobre
00:59:06Moi je repense à notre sidération collective
00:59:08On en a tellement parlé
00:59:10Philippe Bilger avait raison de rappeler
00:59:12Qu'on a le sentiment qu'on a fait que ça en fait cette année
00:59:14Et j'écoutais Dov Alfons
00:59:16Le directeur de la publication Libération
00:59:18Ce matin qui disait une chose très belle
00:59:20Il disait en réalité
00:59:22Quand on est juif ou même éloigné
00:59:24Finalement c'est Boris Hilrunnik
00:59:26Qui disait cela aussi
00:59:28J'ai repris une conscience juive avec le 7 octobre
00:59:30Et en fait Dov Alfons disait
00:59:32Moi j'ai la chance d'être journaliste et de travailler
00:59:34Je revis en fait inlassablement cette journée
00:59:36On a l'impression que tous les jours c'est le 7 octobre
00:59:38Et je parlais de la résilience
00:59:40Je parlais de ce point de bascule aussi
00:59:42Car le 7 octobre
00:59:44Entraîne évidemment Gaza
00:59:46Et entraîne ce que nous sommes en train de vivre
00:59:48Et quand je dis Gaza avec compassion
00:59:50Et avec chagrin parce que c'est des êtres humains
00:59:52Qui meurent
00:59:54Je l'entends et je veux quand même
00:59:56Dire que tout cela est le chaos
00:59:58Orchestré par l'Iran
01:00:00Via Hamas, Hezbollah
01:00:02Et les Houthis au Yémen
01:00:04Il ne faut jamais oublier cela
01:00:06Et ce n'est pas faire injure aux palestiniens
01:00:08Ce n'est pas faire injure à l'humanité
01:00:10Que de toujours rappeler
01:00:12Ce point de départ
01:00:14Que politiquement
01:00:16Beaucoup ont tendance à vouloir oublier
01:00:18C'est ce point de départ
01:00:20Et je trouve qu'oublier ce point de départ
01:00:22C'est une faute pour notre communauté humaine
01:00:24Ca n'est pas simplement
01:00:26La question d'Israël, Palestine, Iran
01:00:28C'est une question
01:00:30De notre communauté humaine
01:00:32Est-ce qu'un pays peut accepter
01:00:34D'avoir 1200 personnes égorgées
01:00:36Des femmes violées
01:00:38Aucun de nous pays européens ne l'accepterions
01:00:40J'en ai ras le bol de la morale
01:00:42Que j'entends sur l'état d'Israël
01:00:44Ca m'insupporte
01:00:46Si la France avait subi ça
01:00:48Si l'Espagne avait subi ça
01:00:50Nous aurions une riposte
01:00:52Probablement mille fois plus meurtrière
01:00:54Donc on ne peut pas juger
01:00:56C'est ce que je veux dire
01:00:58C'est une pensée profonde pour eux
01:01:00Et une pensée profonde pour les palestiniens
01:01:02Qui sont les victimes collatérales
01:01:04De Hamas et de la sauvagerie
01:01:06De l'extrême droite israélienne
01:01:08C'est-à-dire surtout de Ben Gvir
01:01:10Et de Netanyahou bien sûr
01:01:12Qui est leur otage politique
01:01:14Mais je veux dire par là
01:01:16Qu'il faut revenir au point de départ
01:01:18Ce n'est pas Israël qui agresse
01:01:20C'est véritablement le Hamas
01:01:22Vous avez raison Françoise
01:01:24Mais ce qui ajoute une forme de désespoir
01:01:26Qui évidemment n'a rien à voir
01:01:28Avec celui résultant de la barbarie
01:01:30Du 7 octobre
01:01:32C'est le sentiment qu'on ne trouvera
01:01:34Jamais une solution
01:01:36Ça c'est très perturbant
01:01:38Je sais que vous dites ça
01:01:40J'en parlais un jour avec les diplomates américains
01:01:42On était à l'ONU et on se disait
01:01:44On va mourir sans avoir une solution
01:01:46Ben on en aura peut-être une
01:01:48Loïc Guérin, le procès pour Rossell de Gadave à Lyon
01:01:50Oui qui est un peu symptomatique
01:01:52Parce qu'en réalité loin d'être une simple anecdote judiciaire
01:01:54Rien que la phrase est terrible
01:01:56Je ne tire pas sur l'ambulance
01:01:58Parce que j'ai beaucoup de respect pour un grand nombre de magistrats
01:02:00Qui essaient de faire ce qu'ils peuvent
01:02:02Même si pour d'autres je pense qu'il faudrait peut-être
01:02:04Qu'ils commencent à se réveiller sévèrement
01:02:06Et je vais venir dans un instant
01:02:08C'est un procès qui en réalité est le symbole d'un échec
01:02:10Puisqu'il y a eu une prescription de fait de crime
01:02:12Qui ont été reconnues par l'auteur
01:02:14L'auteur a reconnu avoir tué
01:02:16Mais la prescription est tombée
01:02:18Parce qu'on n'a pas agi à temps
01:02:20Elle aurait normalement été interrompue
01:02:22Si la plainte des victimes
01:02:24N'avait pas été égarée par la justice
01:02:26C'est pas possible
01:02:28Donc en clair on n'aura jamais de procès pour meurtre
01:02:30On n'aura jamais de procès criminel
01:02:32Il y a combien de meurtres Loïc ?
01:02:34En France ?
01:02:36Il y en a un
01:02:38Mais il a été reconnu par son auteur
01:02:40Les deux fils ont aidé
01:02:42Ils auraient dû être poursuivis
01:02:44Mis en examen pour complicité
01:02:46Et finalement on est réduit à la part congrue
01:02:48On va poursuivre pour recel de cadavres
01:02:50Et la prescription est le résultat
01:02:52De l'échec judiciaire
01:02:54Le dossier a été perdu, ils ont retrouvé la trace
01:02:56De la plainte, pas le dossier mais la plainte
01:02:58Et on ne peut pas interrompre une prescription
01:03:00Alors juste un mot pour Clore
01:03:02Ne vous trompez pas
01:03:04Ne foncez pas sur les chiffons rouges
01:03:06Généralement agités par les politiques de tous bords
01:03:08Qui consistent à dire il faut réformer la loi
01:03:10Elle l'a été en l'occurrence
01:03:12On a multiplié par deux sous Hollande la prescription
01:03:14C'est une erreur
01:03:16C'est un pansement sur une jambe de bois
01:03:18A des affaires qui sont jugées dix, vingt ans plus tard
01:03:20Ce qui est un désastre
01:03:22Parce que même pour la défense c'est impossible d'apporter des preuves
01:03:24Ou de se défendre soi-même
01:03:26Mais c'est un moyen d'enterrer un petit peu le problème
01:03:28Et dire regardez on donne pas plus de moyens en réalité à la justice
01:03:30Mais on vous donne deux fois plus de temps pour le faire
01:03:32C'est une catastrophe
01:03:34Et au quotidien l'acteur judiciaire que je suis
01:03:36Se heurte au quotidien littéralement
01:03:38Aux échecs du parquet
01:03:40Et des services d'enquête
01:03:42Qui n'enquêtent plus sur des plaintes
01:03:44Y compris dans des affaires sensibles, importantes
01:03:46Avec des préjudices très importants
01:03:48On envoie comme une bouteille à la mer nos plaintes
01:03:50Avec l'incertitude absolue qu'il se passe quoi que ce soit
01:03:52Est-ce qu'on a vérifié comment ça s'est perdu ?
01:03:54Non
01:03:56Pour être franc
01:03:58C'est pas le premier dossier
01:04:00Pour le coup je n'ai pas la charge de dossier
01:04:02Mais d'autres dossiers dont j'ai eu la charge
01:04:04C'était égaré un certain nombre de mois, voire d'années
01:04:06Mais alors je posais une question
01:04:08Parce qu'à une certaine époque des dossiers sont égarés
01:04:10A la suite de manœuvres roduleuses
01:04:12Ca arrive
01:04:14Ce que je pense c'est que les transmissions
01:04:16De la police ou les services de police
01:04:18Au service du parquet
01:04:20Sont plus qu'aléatoires
01:04:22Plus qu'aléatoires
01:04:24Merci beaucoup Loïc Guérin
01:04:26Tout de suite l'info en plus avec Félix Mathieu
01:04:28Les vraies voix sud radio
01:04:30Et les combats ont continué de toutes parts
01:04:32Aujourd'hui un an après
01:04:34Le pogrom du 7 octobre
01:04:36Le Hezbollah libanais indique ce soir avoir visé
01:04:38A deux reprises des localités au nord de Haïfa
01:04:40La grande ville au nord d'Israël
01:04:42D'importantes salves de roquettes
01:04:44L'armée israélienne en a comptabilisé environ
01:04:46135 des projectiles tirés depuis
01:04:48Le Liban aujourd'hui par le Hezbollah
01:04:50C'est ce que nous racontait tout à l'heure d'ailleurs l'invité
01:04:52Des vraies voix, Freddy Hattan, ancien ambassadeur d'Israël
01:04:54En France et directeur du Cap de Jérusalem
01:04:56Le centre des affaires publiques et de l'État
01:04:58Vous savez il y a quelques minutes
01:05:00Les sirènes ont retentis dans tout le pays
01:05:02Il y a eu du Yémen
01:05:04Un missile
01:05:06Supersonique
01:05:08Qui a été lancé
01:05:10En dehors des frontières d'Israël
01:05:12Parce que nous avons
01:05:14Aujourd'hui une défense
01:05:16Nous avons ce qu'on appelle
01:05:18Dom de fer
01:05:20Mais imaginez
01:05:22S'il n'y avait pas ce dom de fer
01:05:24Quels seraient les dégâts
01:05:26Les pertes humaines par milliers
01:05:28De son côté l'armée israélienne indique avoir frappé
01:05:30Son un cible du Hezbollah en une heure
01:05:32Dans le sud du Liban, plus de 400 000
01:05:34Libanais ont fui vers la Syrie
01:05:36Ces deux dernières semaines indiquent à l'instant les autorités libanaises
01:05:38En tout cas, alors qu'Israël commémorait
01:05:40Vous en parliez les attaques d'il y a un an
01:05:42Aujourd'hui, la branche armée du Hamas
01:05:44Affirme tout à l'heure que les otages
01:05:46Israéliens à Gaza se trouvent je cite
01:05:48Dans une situation très difficile
01:05:50Avec ce communiqué glaçant
01:05:52Notre choix est de poursuivre la
01:05:54Confrontation dans une bataille d'usure longue
01:05:56Douloureuse et coûteuse
01:05:58Pour l'ennemi, ça c'est ce que vient de déclarer sur la chaîne
01:06:00Al Jazeera le porte-parole de la branche
01:06:02Armée du Hamas. En France, Emmanuel
01:06:04Macron vient justement d'assurer aux familles que la
01:06:06France mettait tout en oeuvre pour la libération
01:06:08Des deux otages franco-israéliens
01:06:10L'événement en tout cas a une résonance mondiale
01:06:12On le voit avec la campagne américaine
01:06:14Et un camp démocrate qui marche sur des oeufs
01:06:16Le président Joe Biden et la candidate
01:06:18De son camp, sa vice-présidente Kamala Harris
01:06:20Expriment aujourd'hui leur soutien à Israël
01:06:22Un an après ces attaques tout en déplorant aussi
01:06:24C'est dans leur communiqué le nombre de
01:06:26Morts parmi les civils palestiniens
01:06:28C'est très intéressant parce que les
01:06:30Démocrates marchent aussi sur des
01:06:32Oeufs par rapport à Israël parce que la contestation
01:06:34En étudiante, elle devient beaucoup des démocrates
01:06:36Avec des prises de position pro-palestinienne
01:06:38De la part d'ailleurs de gens qui souvent savent même pas
01:06:40Où se trouve le Jourdain
01:06:42Où se trouve même Israël
01:06:44C'est les manifestations dans les facs américaines
01:06:46Etc...
01:06:48Non, non, ils ne connaissent ni la rivière
01:06:50Ni la mer et d'ailleurs Mathilde Panot
01:06:52N'ont plus été incapable de dire où était le Jourdain
01:06:54Je le précise en passant
01:06:56Je suis vraiment
01:06:58Je suis vraiment très
01:07:00Intéressée par ce que vous dites
01:07:02Voilà
01:07:04Tout continue et tout se poursuit
01:07:06Et sur le sort des otages, je rappelle juste que si le Hamas
01:07:08Voulait que la guerre s'arrête, il suffisait de libérer
01:07:10Les otages, ils ne l'ont pas fait
01:07:12Ils voulaient cette guerre sanguinaire
01:07:14Merci beaucoup Félix
01:07:16Mathieu, allez dans un instant
01:07:18Le coup de projecteur des vraies voix
01:07:20Un point sur la violence du narcotrafic
01:07:22En France, 42 morts en 6 mois
01:07:24Dont un ado de 15 ans poignardé à Marseille
01:07:26Et un chauffeur VTC
01:07:28Innocent et meurtrier de plus en plus jeune
01:07:30Comment sommes-nous arrivés là ?
01:07:32En tout cas, on essaiera de trouver des réponses dans un instant
01:07:34Alors parlons vrai
01:07:36Face à des tueurs à gage de 14 ans
01:07:38Sommes-nous désarmés ?
01:07:40Est-ce que vu l'ampleur du désastre, il faut utiliser
01:07:42Les grands moyens ?
01:07:44Et à cette question, faut-il une justice d'exception
01:07:46Pour les narcotrafiquants, quel que soit leur âge
01:07:48Vous dites que à 89%
01:07:50Vous vivez dans un quartier ou dans une ville
01:07:52Où le narcotrafic
01:07:54Perturbé, ou même fait la loi
01:07:56On peut le dire, venez témoigner au 0826 300 300
01:07:58Et on se demandera
01:08:00Si l'excuse de minorité se justifie
01:08:02Encore aujourd'hui, on en parle dans un instant
01:08:04Tout de suite
01:08:06Les prévoies jusqu'à 19h de lundi au vendredi
01:08:08Et ça tombe bien, on est lundi
01:08:10Si jamais vous aviez oublié
01:08:12C'était le moment de vous le rappeler
01:08:14Philippe Ilger autour de cette table avec Françoise Degoy
01:08:16Et bien entendu Loïc Guérin
01:08:18Avocat pénaliste, comme ça si on fait une connerie
01:08:20Bam, il est là, c'est important avec Philippe David
01:08:22Et puis avec l'avocat général aussi
01:08:24Et puis avec Françoise qui va nous enfoncer
01:08:26On pourrait appeler la mère table dure
01:08:28Non c'est moi
01:08:30Il y en a deux en fait
01:08:32Il est possible qu'il y ait un de défendre
01:08:34Si jamais je commets un crime passionnel sur votre personne
01:08:36Parce que tellement vous m'énerverez
01:08:38C'est à dire que je peux carrément vous envoyer un gobelet
01:08:40Tout ça je peux vous blesser, donc lui me défend immédiatement
01:08:42En matière judiciaire, Françoise va être
01:08:44Rêve équilibré
01:08:46Je ne suis pas équilibré, je suis passionné par la justice
01:08:48Alors que je n'y connais pas grand chose
01:08:50Mais je trouve que c'est essentiel pour la démocratie
01:08:52La police est témoin, je suis victime de menaces
01:08:54J'ai enregistré ma plainte
01:08:56J'ai mon avocat à côté
01:08:58Et il y a le procureur qui est là
01:09:00Très bien dans cette émission
01:09:02Chacun fait ce qu'il veut
01:09:04Je ne retiendrai pas l'excuse de majorité
01:09:06Vous n'avez aucune excuse
01:09:08Allez tout de suite
01:09:10Le coup de projecteur des vraies voix
01:09:12Les vraies voix Sud Radio
01:09:14Le coup de projecteur des vraies voix
01:09:16Des violences commises dans un contexte
01:09:18De guerre pour le contrôle des points de deal
01:09:20Du troisième arrondissement de Marseille
01:09:22Entre le clan d'Ide Black
01:09:24Et la Dezen Mafia
01:09:26Sa mission pour 2000 euros
01:09:28Incendier la porte d'un membre du gang adverse
01:09:30Dans cette cité
01:09:32Mais il est vide repéré
01:09:34Lui va être lardé de 50 couteaux
01:09:36Et conduit à la cité Font-Colombe
01:09:38Où selon les résultats de l'autopsie
01:09:40Il va être brûlé vif
01:09:42Point échaudé par cet échec
01:09:44Le commanditaire veut se venger
01:09:46Le mineur de 14 ans sort son 357 magnum
01:09:48Qu'il avait à la ceinture
01:09:50Et lui tire une balle mortelle
01:09:52A l'arrière du crâne
01:09:54Ces gamins là ne connaissent pas la vie
01:09:56Et en fait
01:09:58Voler la vie de quelqu'un
01:10:00Ca ne représente rien pour eux
01:10:02On progresse avec des jeunes de plus en plus violents
01:10:04Et de plus en plus déterminés
01:10:10Les règlements de comptes
01:10:12Liés au trafic ont fait 42 morts
01:10:14En France sur ces 6 derniers mois de l'année
01:10:16La dernière victime en date
01:10:18Un ados de 15 ans
01:10:20Et un chauffeur de VTC abattu par un jeune
01:10:22Un autre jeune de 14 ans
01:10:24Recruté sur les réseaux sociaux
01:10:26Alors parlons vrai
01:10:28Est-ce que ces criminels
01:10:30Puisque ce sont des criminels sans limite
01:10:32Est-on en train d'assister
01:10:34A une colombianisation de la France
01:10:36Comme avec les cartels de la drogue
01:10:38A Medellin ou à Cali
01:10:40Et à cette question
01:10:42Faut-il une justice d'exception
01:10:44Pour les narcotrafiquants
01:10:46Ce qui a été engrainé par le narcotrafic
01:10:48Venait témoigner au 0826 300 300
01:10:50Un autre invité pour en parler
01:10:52Jean-Christophe Couvé, secrétaire national du syndicat de police unité
01:10:54Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:10:56Notre invitation, Philippe Bilger
01:10:58Je continue à dire que
01:11:00Ce prurisque
01:11:02Qui consiste à chaque fois
01:11:04A proposer des justices d'exception
01:11:06Lorsqu'on est confronté à des criminalités
01:11:08Dont la gravité
01:11:10Augmente au fil des années
01:11:12Est une mauvaise idée
01:11:14Et que ça permet à la justice
01:11:16En général de noyer
01:11:18Ces imperfections dans une sorte de
01:11:20Spécialisation délétère
01:11:22Mais si ça veut dire
01:11:24Que la délinquance des mineurs
01:11:26Est de plus en plus précoce
01:11:28Et de plus en plus violente
01:11:30C'est une évidence
01:11:32La loi 2021 est une catastrophe
01:11:34Sur ce plan là
01:11:36Et je serais tout à fait partisan
01:11:38Si c'est le sens
01:11:40De votre question
01:11:42On peut aller, non pas comme le dit
01:11:44Michel Barnier, vers une atténuation
01:11:46De l'excuse de minorité
01:11:48Mais vers sa suppression
01:11:50Si on réfléchit bien
01:11:52A ce qui pourrait permettre
01:11:54En effet de l'abolir
01:11:56Pour des mineurs
01:11:58De 16 à 18
01:12:00Où elle est aléatoire
01:12:02Et en tout cas, avant on le fait devant
01:12:04En clair, on le fait ou on le fait pas
01:12:06En une seconde, moi j'ai été frappé
01:12:08Je pensais pas que ça arriverait
01:12:10Je voyage il y a 15 ans à Sao Paulo
01:12:12Où l'ambassadeur nous avait dit
01:12:14Il faut que vous sortiez pas
01:12:16Ou alors vous avez le portefeuille du voleur
01:12:18C'est à dire que vous vous faites braquer au feu rouge
01:12:20Et vous donnez un faux portefeuille dans lequel
01:12:22Vous avez mis un peu de pièces de monnaie pour pas vous faire buter
01:12:24Parce que les armes circulent
01:12:26Et à 9 ans vous avez déjà des 357 mineurs
01:12:28Et vous avez déjà des assassins
01:12:30Et ce que m'avait dit Martha Spicci à l'époque, la maire de Sao Paulo
01:12:32C'est que en réalité
01:12:34La répression en fait ne fonctionnait pas
01:12:36Il fallait trouver d'autres moyens
01:12:38Notamment des encadrements
01:12:40Ne pas mettre tout de suite des mobs en prison
01:12:42Parce que la prison ne fait qu'aggraver en réalité
01:12:44La dangerosité
01:12:46Et donc je ne suis pas en train de vous dire
01:12:48Qu'il faut passer par le social
01:12:50Mais je pense qu'il y a les deux volets
01:12:52Donc la sévérité de la peine
01:12:54Et il y a aussi quelque chose de plus intéressant
01:12:56Sur comment on les encadre
01:12:58Comment on les incarcère mais hors de la prison
01:13:00Et comment on les réinsère
01:13:02En fait en écoutant le résumé
01:13:04Et les échanges à l'instant
01:13:06En paraphrasant la phrase de Zelinsky
01:13:08Qui disait
01:13:10I don't need a ride, I need ammo
01:13:12C'est la même chose, je n'ai pas besoin d'un taxi, j'ai besoin de munitions
01:13:14Là, on n'a pas besoin de réformes ou de textes supplémentaires
01:13:16On en meurt déjà
01:13:18On a besoin de moyens, tout simplement
01:13:20Et les moyens c'est toute la chaîne
01:13:22Le préventif, le curatif, la sanction
01:13:24Des policiers, des magistrats, des greffiers
01:13:26Que les choses fonctionnent
01:13:28Mais pour ça, il faut mettre des moyens et y mettre des moyens
01:13:30Jean-Christophe Covid
01:13:32On vous entend assez régulièrement
01:13:34Le syndicat Unité
01:13:36Quand un jeune
01:13:38Fait une bêtise
01:13:40La justice fait son travail
01:13:42Un an après
01:13:44Et pas immédiatement
01:13:46Est-ce que si la réponse était immédiate
01:13:48Ça pourrait éventuellement changer quelque chose
01:13:50Alors moi je m'appuie sur le rapport
01:13:52Aussi de Maurice Berger
01:13:54Qui est pédopsychiatre et qui n'arrête pas de le dire
01:13:56Qui crie tout ce qu'il peut pour dire
01:13:58La sanction doit être concomitante à l'action
01:14:00C'est comme dans une famille
01:14:02Quand vous avez vos enfants qui font une bêtise
01:14:04Est-ce que vous allez le punir dans 6 mois pour la faute qu'il a fait
01:14:06Aujourd'hui ? Non
01:14:08Donc en fait il faut par contre le prévenir à l'avance
01:14:10C'est le contrat entre guillemets
01:14:12Qu'on a tous dans nos familles
01:14:14Dire voilà si tu fais cette bêtise là, attention derrière t'auras une sanction
01:14:16Et c'est pas la peine de compter jusqu'à 3
01:14:18Moi j'ai des parents qui comptent jusqu'à 3
01:14:20Ils y arrivent jamais d'ailleurs parce que soit le gamin fait une rigolade
01:14:22Ou alors une crise et puis les parents désarment
01:14:24Nous ce qu'on voit aujourd'hui
01:14:26Et ça nous fend le coeur parce que des gamins de 14 ans
01:14:2814 ans c'est l'âge vous savez
01:14:30Vous rentrez un peu au Big Gym
01:14:32Vous regardez un peu les dessins animés et en même temps vous rentrez un peu dans l'âge adulte
01:14:34Vous êtes un peu déniésés
01:14:36Et là aujourd'hui on voit que c'est des gamins qui ont déjà des armes
01:14:38Des armes létales
01:14:40Qui connaissent les codes des quartiers, des cités
01:14:42Et les parents les premiers des fois nous écrivent
01:14:44Nous appellent dans les commissariats
01:14:46Pour nous dire mon gamin il est en train de m'échapper
01:14:48Je ne peux plus rien en faire
01:14:50Parce que le réseau c'est une pieuvre a pris la main sur le gamin
01:14:52C'est une nouvelle famille
01:14:54Une famille de substitution
01:14:56Et les parents biologiques ne peuvent plus rien faire
01:14:58Et ça pour partie c'est vrai, on le voit
01:15:00Et aujourd'hui dans la tête de ces gosses
01:15:02Ils savent pertinemment qu'ils vivent au jour le jour
01:15:04Et que de toute façon ils ne dépasseront pas la trentaine
01:15:06C'est leur mode de vie
01:15:08C'est intéressant, ils ont conscience de leur mort
01:15:10Ils ont conscience que de toute façon
01:15:12En fait ils n'arrivent pas à se projeter dans un avenir
01:15:14Quelqu'un qui est normalement inséré dans une société
01:15:16Vous par exemple vous pouvez dire
01:15:18Dans l'année qui vient, dans les deux ans
01:15:20Je veux faire ça, je veux changer, je veux faire un voyage
01:15:22Ces gamins aujourd'hui c'est le jour le jour
01:15:24Vous voyez, moi ça m'avait choqué
01:15:26Par exemple j'avais été à Cuba il y a une vingtaine d'années
01:15:28Et par exemple quand vous donnez des bonbons à des gamins
01:15:30Ils mangent tout d'un coup
01:15:32Ils n'essaient pas de dire tiens je vais en garder pour demain
01:15:34Non c'est impossible
01:15:36Ce qu'il veut dire Jean-Christophe Cousine
01:15:38Que ce soit la vie des autres ou la leur
01:15:40Elle n'a aucun intérêt
01:15:42Dès lors qu'à un moment donné
01:15:44Ils ont renversé le tablier
01:15:46Et ils savent très bien qu'à un moment donné
01:15:48De toute façon ils vont mourir
01:15:50Mais ils veulent vivre dans l'instant avec de l'argent
01:15:52Des fringues, de la voiture
01:15:54Les pépettes autour d'une piscine
01:15:56C'est ce qu'on véhicule aussi
01:15:58Dans les clips de rap
01:16:00Ils sont nourris à ça les gamins aujourd'hui
01:16:02Vous regardez un clip de rap
01:16:04Tout ce qui entoure les quartiers c'est quoi la réussite sociale ?
01:16:06Le fric, la piscine, les nanas autour de la piscine
01:16:08C'est très réducteur
01:16:10Mais malheureusement c'est ce qui les fait rêver
01:16:12Je me demande
01:16:14Je vous écoutais Loïc
01:16:16Il faut les moyens
01:16:18Mais il faut surtout une volonté
01:16:20Politique et judiciaire
01:16:22Qui accepte le constat
01:16:24Un peu triste
01:16:26Que l'éducatif a complètement échoué
01:16:28Il faut accepter le fait
01:16:30Que lorsqu'un mineur
01:16:32De 14 ans
01:16:34Assassine
01:16:36Un autre
01:16:38Un chauffeur de taxi
01:16:40C'est qu'on ne se trouve plus dans le schéma
01:16:42Classique que les juges
01:16:44Des enfants ont cultivé avec volupté
01:16:46On est confronté
01:16:48A une nouvelle société
01:16:50Dans laquelle il faut accepter
01:16:52De changer les règles
01:16:54Et de sortir de l'idée du vert paradis
01:16:56Des amours enfantines
01:16:58Pour accepter l'idée qu'on a des mineurs
01:17:00Qui sont gangrenés
01:17:02À vie et à 14 ans
01:17:04Mais la difficulté va au-delà du mineur
01:17:06Parce que là on centralise sur le mineur
01:17:08C'est le fait divers
01:17:10Mais c'est toute la cité qui vit de ça
01:17:12C'est tout un trafic qui rapporte beaucoup d'argent
01:17:14Et je suis d'accord, ils ont une tendance à avoir
01:17:16Très court terme, ils s'en foutent
01:17:18Le rôle de la famille, des parents
01:17:20Là on en est où ?
01:17:22A mon avis ils sont parfois des missionnaires
01:17:24Parce qu'ils sont débordés
01:17:26Mais moi ce qui m'intéresse c'est ce que vous avez dit
01:17:28Justement sur ces enfants
01:17:30Est-ce qu'il y a une capacité par exemple
01:17:32Je pense, je suis de gauche
01:17:34Donc je parle de la police de proximité
01:17:36Est-ce que si la police de proximité
01:17:38Était remise ou s'il avait été maintenu
01:17:40Est-ce que vous pensez qu'il y avait une capacité
01:17:42De prévenir tout ou partie
01:17:44De ce genre de dérapage ?
01:17:46En partie oui, parce que nous-mêmes
01:17:48Notre syndicat on prône pour un retour
01:17:50Justement sur une police de proximité
01:17:52Mais pas la police de proximité
01:17:54Comme on pourrait l'imaginer
01:17:56De toute façon on ne pourra pas, là aujourd'hui même si vous mettez une police de proximité
01:17:58Dès demain, le nouveau ministre le fait
01:18:00C'est impossible de revenir dans un quartier
01:18:02Moi je vous mets au défi de voir des policiers
01:18:04Se balader tranquillement dans un quartier
01:18:06Ou 3000 ailleurs
01:18:08Il va falloir regagner du terrain
01:18:10Regagner du terrain c'est un peu
01:18:12On a l'impression de faire, vous savez
01:18:14Quand quelqu'un s'est arrivé en Afghanistan, faire des opex
01:18:16C'est-à-dire gagner les cœurs
01:18:18C'est-à-dire aller au contact des habitants, leur montrer que les policiers
01:18:20Ce n'est pas des méchants, etc.
01:18:22Il y a une attente de la population envers la police
01:18:24Ils nous demandent d'intervenir
01:18:26Parce qu'eux-mêmes sont des victimes
01:18:28Sauf qu'en fait vous avez un réseau par quartier
01:18:30C'est un territoire, et c'est très difficile d'y rentrer
01:18:32C'est très difficile d'en sortir
01:18:34Une fois que vous avez mis un pied dedans, même les gamins souvent
01:18:36On les filme en train de faire des fellations
01:18:38Des viols, etc.
01:18:40Eux-mêmes sont violés
01:18:42Ah oui, il ne faut pas croire, ce n'est pas angélique
01:18:46Il faut casser
01:18:48Cette espèce de
01:18:50De syndrome, vous savez
01:18:52Les narcotrafiquants dans les quartiers
01:18:54Justement, ils font vivre un quartier
01:18:56C'est un peu les robins des bois
01:18:58Ils redistribuent, non, non, non, c'est du capital
01:19:00Je veux gagner de l'argent à tout prix
01:19:02Eux-mêmes d'ailleurs sont en danger tout le temps
01:19:04Ça se voit, ils sont hyper parano
01:19:06Parce que la bande rivale veut les buter
01:19:08Pour récupérer le terrain
01:19:10La place
01:19:12Et donc, en fait, ils ont aussi des vies minables
01:19:14Il faut le dire
01:19:16Et après, les vraies têtes de réseau, ils ne sont même pas en France
01:19:18Jean-Christophe Kouvi, quand on voit un gamin de 14 ans
01:19:20Qui met de sang froid
01:19:22Une balle de 357 magnum dans la tête de quelqu'un
01:19:24Est-ce qu'il est récupérable ?
01:19:26Alors, on aimerait bien y croire
01:19:28Parce que déjà, le surmoi
01:19:30Il n'y en a aucun
01:19:32Et à qui on a demandé de le faire ?
01:19:34C'est un gamin, imaginez
01:19:36Et à 14 ans, on sait ce qu'on fait, désolé
01:19:38A 14 ans, déjà, il va prendre une peine divisée par deux
01:19:40Parce qu'il y a l'excuse de minorité
01:19:42Normalement, c'est 30 ans à peu près
01:19:44Et là, il prendra 15
01:19:46C'est un gamin qui sortira dans tous les cas avant 30 ans
01:19:48Il va aller en prison
01:19:50Il va s'endurcir en prison
01:19:52En dessous de 15 ans
01:19:54Je ne suis même pas sûr qu'il aille tout de suite en prison
01:19:56Mais bon, admettons, il va en prison
01:19:58Soit, effectivement
01:20:00On est en capacité d'avoir des places de prison
01:20:02Qui peuvent réinsérer réellement
01:20:04Les prisonniers, seuls, dans une cellule
01:20:06Où il faut qu'ils réfléchissent
01:20:08On va l'éduquer, on va leur donner toutes les bases
01:20:10Je ne sais pas si c'est possible, mais au moins, on peut essayer
01:20:12Mais l'idée, ce n'est pas de parquer des gens pour les parquer
01:20:14C'est aussi, derrière, d'en faire des citoyens
01:20:16Qui redeviennent des citoyens normaux
01:20:18Donc ces gamins-là, en fait, il faut agir très tôt
01:20:20Il faut les détecter
01:20:22En plus, quand on regarde un petit peu
01:20:24Il était placé à l'aide sociale à l'enfance, il est en foyer
01:20:26Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces 5 ans dans le foyer ?
01:20:28En fait, si vous voulez, les foyers, ils sont sécurisés
01:20:30On n'a même pas assez d'éducateurs la nuit
01:20:32Donc on y met des gardes de sécurité
01:20:34En fait, encore une fois, tout tient
01:20:36Voilà, c'est très fragile
01:20:38Il y a des gamins qui fuent, qui s'en vont
01:20:40On n'a pas la possibilité de les punir derrière
01:20:42Enfin, je veux dire, encore une fois
01:20:44On dit aux citoyens
01:20:46Ne vous inquiétez pas, tout est carré
01:20:48Dormez tranquille, l'État veille
01:20:50Et quand on commence à rentrer dans le moteur
01:20:52On se rend compte qu'il n'y a que des défaillances et des fuites de partout
01:20:54Surtout que la prison
01:20:56Aucun angélisme, évidemment
01:20:58Aucun individu qui agit de cette manière-là
01:21:00C'est son destin, il va y terminer
01:21:02Effectivement, ça ne marche pas bien
01:21:04Moi j'aimerais que ça marche
01:21:06Franchement, j'aimerais, mais ça ne marche pas
01:21:08On n'y met pas les moyens
01:21:10Il faut demander à la prison ce qu'elle peut donner
01:21:12Elle ne rééduque pas
01:21:14Elle n'est pas faite pour ça
01:21:16Elle peut être faite pour ça, c'est intéressant
01:21:18On est dans des prisons, la surpopulation carcérale
01:21:20C'est un lieu commun, on le sait tous
01:21:22Pourquoi il y a une surpopulation carcérale ?
01:21:24Parce qu'il n'y a pas eu de prison
01:21:26Parce qu'en fait
01:21:28Quand on regarde le taux d'incarcération européen
01:21:30On est dans la moyenne, en France
01:21:32On ne punit pas plus que les autres
01:21:34On n'a pas assez de prisons, on n'a pas assez de bâtiments
01:21:36Sauf qu'on n'a pas construit assez de prisons
01:21:38Et surtout, c'est que la peine, on n'arrête pas de le dire
01:21:40La peine arrive trop tard dans le cursus délinquant
01:21:42Et donc du coup, forcément, c'est des peines plus longues
01:21:44Mais si on punit dès le départ, si on prend en main dès le départ
01:21:46Moi les gamins, comme je l'ai dit, quand on voit qu'ils sont déviants
01:21:48Il faut faire des opérations chlorophylles
01:21:50Vous les envoyez à l'autre bout de la France, à la forêt
01:21:52Avec des instructeurs, avec des personnes qui leur apprennent
01:21:54Le matin, à faire leur lit
01:21:56A se lever tôt, à étudier, etc.
01:21:58Il faut les changer de paradigme et d'endroit
01:22:00Et une fois qu'on aura fait ça, c'est un investissement pour le futur
01:22:02Là aujourd'hui, on n'investit rien
01:22:04Est-ce que je peux me permettre de dire que c'est extraordinaire
01:22:06D'entendre un policier parler comme ça
01:22:08Moi ça me touche vraiment, parce que je trouve que vous avez
01:22:10Le regard sur l'ensemble des lames de l'éventail
01:22:12Je suis père de famille aussi
01:22:14Donc je mets à la place aussi des parents
01:22:16Vous êtes capable de détecter
01:22:18Mais c'est intéressant d'entendre
01:22:20Évoquer tout simplement
01:22:22Vous avez la capacité de détecter
01:22:24Avec votre expérience
01:22:26Il faudra du monde
01:22:28On les détecte bien sûr
01:22:30Malheureusement, comme disent les collègues
01:22:32Souvent quand ils sont mutés
01:22:34Comme à Périgueux, je suis de Périgueux
01:22:36Je connais plus facilement le nom des délinquants
01:22:38Que le nom de mes propres collègues quand j'arrive
01:22:40Parce que c'est toujours les mêmes qu'on voit
01:22:42C'est toujours la même famille, toujours les mêmes délinquants
01:22:44Toujours les mêmes qui ont piqué des bagnoles
01:22:46Toujours les mêmes qui font des conneries, etc.
01:22:48On sait que les gamins sont des déviants
01:22:50L'école est aussi faite pour ça
01:22:52Le gamin, il n'est pas voulu bien dans son foyer
01:22:54Dans sa société et qu'il va être en danger
01:22:56Mais il faut que l'Etat ait le courage de dire
01:22:58Ok, ces enfants, on les sort du système
01:23:00On va leur donner aussi une autre chance
01:23:02Pour en faire des citoyens modèles plus tard
01:23:04C'est ça en fait
01:23:06Une note d'atténuation sur la réponse parquet
01:23:08Il y a une réponse 100% pour les mineurs
01:23:10Ça ne marche pas nécessairement
01:23:12Mais il y a une réponse 100%
01:23:14Merci beaucoup Jean-Christophe Kouvis
01:23:16Secrétaire national du syndicat de Police Unité
01:23:18Merci Philippe Bilger, merci Françoise Degoy
01:23:20Avocat pénaliste dans un instant
01:23:22Philippe David va vous parler citoyenneté
01:23:24Les vraies voix citoyennes
01:23:26Vous savez, on va parler, parce que pour éduquer
01:23:28Les gens à la bonne bouffe
01:23:30Il y a un festival à Uzès
01:23:32Et on va donner la parole
01:23:34Et moi j'ai lu ce festival, il y a quand même des choses
01:23:36Extraordinaires, vraiment extraordinaires
01:23:38Ensuite on va parler des émissions de gaz
01:23:40À effet de serre personnalisées
01:23:42Avec une autre association
01:23:44Et on se retrouve bien évidemment avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé
01:23:46Et je vous rappelle que toute la journée
01:23:48Vous pouvez gagner un moment avec Antoine Dupont
01:23:50On va vous expliquer dans un instant
01:23:52Au top horaire
01:23:54On va vous donner le mot-clé
01:23:56Qui pourra peut-être vous permettre
01:23:58De rencontrer ce magnifique sportif
01:24:00A demain