Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 27/03/2025
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Éric Revel, économiste et éditorialiste Sud Radio ; Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre ; Arnaud Benedetti, fondateur du Comité de soutien à Boualem Sansal, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire ; Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Peep, la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-27##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver, et moi très heureuse de vous retrouver, ça va Philippe David ?
00:00:13Très bien, très heureux de vous retrouver également.
00:00:15Mon petit chat, mon petit chat Philippe David, mon petit Philippe Bilger.
00:00:20C'était mon coup de gueule concerné hier, mais dans le carré ou le quintet magique des Vraies Voix, vous êtes un peu platini ?
00:00:27Je ne suis pas un peu, je suis bien sûr un platini, bien entendu.
00:00:30Et puis il y a mieux.
00:00:31Ah bon ? Qui ça ?
00:00:33Je suis Cruyff.
00:00:34Cruyff !
00:00:37Je n'ai jamais entendu Cruyff se faire appeler comme ça !
00:00:41Il y a même Messi, Ronaldo, et puis il y avait un grand joueur brésilien, Pelle.
00:00:45En fait, il y a un mélange de droit et de foot, c'est-à-dire que ce n'est pas Griyeff, c'est Cruyff.
00:00:51Je n'ai jamais entendu Cruyff prononcé comme ça !
00:00:55C'est la prononciation sportive !
00:00:58Alors, vous qui avez vécu en Flandre, la prononcer Cruyff ?
00:01:01Cruyff.
00:01:02Cruyff en lombaine.
00:01:03Cruyff, voilà.
00:01:04Alors, si vous aussi, vous aimez Criyeff, je ne sais même pas comment le dire en français en tout cas.
00:01:10C'est un plaisir de vous retrouver, ravi de vous accueillir aujourd'hui.
00:01:14Et le sommaire de cette émission à 17h30, Boalem Sansal vient donc d'être condamné à 5 ans de prison en Algérie.
00:01:21Son avocat espère une grâce présidentielle du président Tebboune suite à sa condamnation pour avoir pris position,
00:01:26je rappelle, en faveur du Maroc sur le dossier du Sahra Occidental.
00:01:29Alors, parlons vrai.
00:01:30Est-ce que cette sentence, qui est la moitié de la peine requise, est un signe d'apaisement ou une provocation ?
00:01:35Et à cette question, 5 ans de prison pour Boalem Sansal, l'Algérie défie telle la France.
00:01:40Vous dites oui à 92%.
00:01:42Vous voulez réagir ?
00:01:43Au datant de vos appels, ainsi que les vrais voies, bien sûr, au 0826 300 300.
00:01:47Et on fera le point avec Arnaud Bédelidi, vous le savez, fondateur du comité de soutien à Boalem Sansal,
00:01:52rédacteur en chef de Revue Politique et Parlementaire.
00:01:54Et puis, le coup de projecteur des vraies voies, Bruno Retailleau et Elisabeth Borne,
00:01:58ont annoncé que des fouilles aléatoires allaient être organisées dès aujourd'hui devant les collèges et les lycées
00:02:04pour combattre le fléau des armes blanches.
00:02:06Alors, parlons vrai.
00:02:07Est-ce que cette mesure peut faire baisser le nombre d'armes blanches qui rentrent dans les établissements scolaires ?
00:02:12Et à cette question, fouille des sacs aux abords des collèges et des lycées, c'est une mesure ?
00:02:16Vous dites à 71% que c'est un aveu d'échec, à 21% que c'est une mesure pragmatique,
00:02:23et à 8% que c'est une mesure inquiétante.
00:02:25Vous voulez réagir encore et toujours ?
00:02:27Le 0826 300 300.
00:02:29Et pour en parler, Laurence Zamekowski sera avec nous, porte-parole de la PEP,
00:02:33qui est la Fédération des Parents d'Élèves de l'Enseignement Public.
00:02:35On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:40Et donc, Philippe Bilger qui est avec nous, mon cher Philippe.
00:02:42Oui, absolument, et je suis heureux d'avoir retrouvé mon don des langues à propos de Creuif.
00:02:51Creuif.
00:02:52Creuif.
00:02:53Creuif.
00:02:54Voilà, Creuif.
00:02:55Absolument.
00:02:56À la hollandaise.
00:02:57Vous avez pris une comparaison dont Cécile est digne.
00:03:00Voilà.
00:03:01David Revelle est avec nous.
00:03:02Bonjour Cécile.
00:03:03Bonjour Philippe.
00:03:04Bonsoir Eric.
00:03:05On est ravis de vous avoir, et dans un instant, l'ancien directeur de l'école de guerre sera avec nous,
00:03:09Vincent Desportes, qui doit être dans le train là, visiblement.
00:03:11Non, il est dans la voiture qui l'amène ici.
00:03:13Il est là dans à peu près 4 minutes.
00:03:144 minutes.
00:03:15Donc ça va aller très vite.
00:03:16C'est le déconseil.
00:03:17Merci, merci.
00:03:18Nous avons foutu.
00:03:19C'est mon Waze.
00:03:20Un militaire qui est en retard.
00:03:21Un ferrand.
00:03:22Oui, c'est...
00:03:23Une guerre.
00:03:26Un soldat en retard d'une guerre.
00:03:27Faites gaffe parce qu'il vous écoute dans la voiture.
00:03:29Donc ne balancez pas trop, ça va se retourner contre vous.
00:03:32Fabrice qui est avec nous au 0826 300 300.
00:03:35Bonsoir Fabrice.
00:03:36Bonsoir Fabrice.
00:03:37Bonsoir à tous.
00:03:39Très heureux de vous retrouver.
00:03:41Et un petit message pour Philippe.
00:03:43Moi j'avais comme un de mes premiers voisins un certain Jean-François Larios.
00:03:47Saint-Etienne.
00:03:48Saint-Etienne et Bastia.
00:03:50Il s'est surtout fait connaître sur le plan amoureux lui.
00:03:54Avec Platini.
00:03:55Avec Platini.
00:03:56Voilà.
00:03:57Vous avez des dossiers Philippe Bilger.
00:03:58Je suis quelqu'un qui connaît le fond des choses.
00:04:04On ne va pas faire toutes les histoires comme ça dans le football.
00:04:06On aurait 3 heures.
00:04:07Et en amour c'est pareil.
00:04:08Fabrice.
00:04:09Vous vouliez revenir sur la cacophonie gouvernementale.
00:04:12Oui.
00:04:13Parce que voilà.
00:04:14Le mot est bien choisi.
00:04:16En plus il est politique.
00:04:17Ça va très bien.
00:04:19Non c'est insupportable.
00:04:21Franchement moi je trouve ça insupportable.
00:04:23On a déjà vécu des cohabitations.
00:04:26Alors à l'époque des cohabitations il y avait une règle majeure.
00:04:30Et qui fait qu'on représente la France et qu'à l'extérieur.
00:04:35Alors je me rappelle de la cohabitation au Chirac.
00:04:38Mitterrand.
00:04:39Ou de la cohabitation au Chirac Jospin.
00:04:41Il y avait peut-être des désaccords en interne.
00:04:44Mais à chaque fois vis-à-vis de l'extérieur.
00:04:46Il y avait une seule et même voix.
00:04:48On parlait de la même voix.
00:04:49Là moi je hurle.
00:04:51Je suis horrifié.
00:04:52Quand je vois par exemple Bruno Retailleau.
00:04:55Va faire une déclaration par rapport à l'Algérie etc.
00:04:59Et le président se croit obligé de dire.
00:05:02Ah non ça ne le concerne pas.
00:05:03C'est moi et moi je ne suis pas d'accord etc.
00:05:06Quand on a...
00:05:08Je pense que c'est Emmanuel Macron qui a coupé la conversation.
00:05:12Mais ça n'est pas à l'extérieur.
00:05:15Non mais c'est un peu tout.
00:05:16Regardez sur le voile la ministre des sports et la ministre de l'éducation.
00:05:19Oui mais c'est à l'intérieur.
00:05:20Ça n'est pas à l'extérieur.
00:05:22Oui mais c'est une grosse question quand même.
00:05:24Oui mais François Bayrou a réglé ça il y a quelques jours.
00:05:29Il avait même au début, juste après la formation de son gouvernement.
00:05:34Expliquer que d'or et d'avant plus aucune interview d'un ministre
00:05:37ne serait relue par Matignon.
00:05:39Alors que normalement ça se faisait vous savez.
00:05:40Oui bien sûr.
00:05:41Et qu'en gros s'il y avait cacophonie ce n'était pas grave.
00:05:43Bon ben là il doit être très content François Bayrou.
00:05:45Parce que c'est une cacophonie à l'intérieur du gouvernement.
00:05:48Qui est permanente sur quasiment tous les sujets.
00:05:50Mais en même temps est-ce que...
00:05:51Si vous trouvez deux ministres d'accord sur le même sujet.
00:05:53Vous me prévenez, vous m'appelez.
00:05:54En général ils sont d'accord sur l'heure.
00:05:55Est-ce que, pardon, Eric Rebelle.
00:05:56Est-ce que ce n'est pas ça qui est intéressant aussi.
00:05:58C'est-à-dire qu'on a des ministres qui ont des avis qui divergent.
00:06:01L'idée de François Bayrou était très bonne je trouve.
00:06:04Après si vous voulez ça donne quand même une image d'un gouvernement.
00:06:07Alors on n'est peut-être pas habitués je suis d'accord.
00:06:09Mais ça donne quand même l'image d'un gouvernement.
00:06:11On ne sait plus ce que pense ce gouvernement.
00:06:13Dans quelle direction il va.
00:06:15C'était le cas aussi avant.
00:06:16Parce qu'après on disait non vous allez dans cette direction-là et vous vous taisez.
00:06:19Au fond quand ils se contredisent sur des points fondamentaux.
00:06:22Ça c'est grave bien sûr.
00:06:24Mais en général leur donner liberté et responsabilité.
00:06:27Je suis de votre avis Cédric.
00:06:29Fabrice, du coup on a un peu débattu sans vous.
00:06:32Malheureusement on n'aura plus le temps.
00:06:34Je suis censuré.
00:06:36Ah non, c'est parce que vous n'avez pas payé votre forfait de téléphone.
00:06:39On n'y a rien.
00:06:41Est-ce que vous pensez qu'il y a plus de cacophonie dans le gouvernement
00:06:43ou dans le qui-sait-qui qu'il a dit auquel vous allez participer tout à l'heure ?
00:06:47Non, non, non, non, non, non.
00:06:49C'est passionné, c'est passionnel le qui-sait-qui.
00:06:51Il ne faut pas toucher.
00:06:53Révisez votre jingle.
00:06:54C'est vous qui allez lancer le jingle du qui-sait-qui qu'il a dit.
00:06:56La barre est quand même assez haute.
00:06:59Mon cher Fabrice, vous restez avec nous dans un instant.
00:07:02Le réquisitoire du procureur.
00:07:03Monsieur le procureur.
00:07:04J'ai parlé du garde des Sceaux et des sondages.
00:07:07Très bien, dit-il avec conviction.
00:07:09On en parle dans un instant.
00:07:10Soyez les bienvenus.
00:07:11Nous sommes ravis de vous accueillir jusqu'à 19h.
00:07:13A tout de suite.
00:07:14Sud Radio.
00:07:15Parlons vrai.
00:07:16Parlons vrai.
00:07:17Sud Radio.
00:07:18Parlons vrai.
00:07:19Vraie Voix Sud Radio.
00:07:2017h-19h.
00:07:21Philippe David.
00:07:22Cécile de Ménibus.
00:07:24Le retour des vraies voix avec Philippe David.
00:07:26Ça va, Philippe David ?
00:07:27Ça va très bien, Cécile.
00:07:28Et vous ?
00:07:29Vous êtes revenée en pleine forme.
00:07:30Vous êtes encore plus resplendissante que jamais.
00:07:32Je ne sais pas comment vous faites.
00:07:33Vous n'avez pas un truc à me demander ?
00:07:34Non.
00:07:35Moi, c'est jamais intéressé.
00:07:36Vous me connaissez.
00:07:37Vous voulez que je vous file des gâteaux, des trucs comme ça ?
00:07:38Ça, c'est déjà fait.
00:07:42En fait, j'achète ce que vous dites.
00:07:43Mais avant.
00:07:44Philippe Bill, j'ai arrêté avec nous autour de cette table.
00:07:46Président de l'Institut de la Parole.
00:07:47Éric Revel, éditorialiste Sud Radio.
00:07:49Et notre troisième vraie voix qui vient d'arriver.
00:07:54Merci d'être là ce soir.
00:07:56Vous aviez prévenu que vous seriez en retard.
00:07:58Vous avez gagné 30 secondes sur votre retard.
00:08:01C'est l'armée, ça.
00:08:02Toujours là quand il faut.
00:08:03Présente.
00:08:04Je l'adore.
00:08:05Ma passion.
00:08:06Dans un instant.
00:08:07Félix Mathieu.
00:08:08Les trois mots dans l'actu.
00:08:09Bonsoir, Félix.
00:08:10Bonsoir, Cécile.
00:08:11Bonsoir, Philippe.
00:08:12Et de quoi parle-t-on ?
00:08:13Du parquet qui réclame sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy.
00:08:15À l'instant, dans l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007.
00:08:18De l'enquête aussi sur la mort du petit Emile.
00:08:20Qui semble avoir été tué par un tiers selon le procureur.
00:08:23Même s'il est gardé à vue de sa famille, soit en ressortie libre.
00:08:25Et puis des alliés de Kiev.
00:08:27Réunis à Paris en trois mots.
00:08:29Enquête, sommet et réquisition.
00:08:30Et tout de suite, la parole est au procureur.
00:08:39Mais c'est à priori un réquisitoire à décharge sur le garde des Sceaux que vous allez faire.
00:08:43Oui, je m'interroge sur un hiatus qui existe en permanence.
00:08:48À propos de quelqu'un dont je parle peu dans les vraies voix.
00:08:52Bruno Retailleau et éventuellement Gérald Darmanin.
00:08:56Plus sérieusement, je note qu'à chaque fois, dans les sondages,
00:09:00ils ont une forte majorité pour approuver leur action.
00:09:04Mais je ne crois pas malheureusement que ces sondages,
00:09:08aussi favorables qu'ils soient,
00:09:10aient une incidence directe sur la possibilité de mettre en œuvre ce qu'ils proposent.
00:09:16J'ai l'impression qu'il y a le sentiment populaire d'un côté,
00:09:20très majoritairement favorable à ces deux ministres,
00:09:24et notamment à la dernière initiative de Gérald Darmanin,
00:09:28l'expulsion des détenus étrangers.
00:09:30Mais qu'en même temps, il y a l'univers politique,
00:09:33qui est un monde où les mêmes règles ne s'appliquent pas.
00:09:38C'est-à-dire qu'on est confronté à l'incroyable bureaucratie parlementaire,
00:09:45à la difficulté de faire passer une loi et une réforme,
00:09:49alors que le sentiment populaire donne l'impression qu'elle est plus que jamais nécessaire.
00:09:54Éric Renel ?
00:09:55Oui, c'est assez juste.
00:09:56Alors après, il y a des règles...
00:09:58Assez seulement ?
00:09:59Oui, assez juste.
00:10:00J'aurais voulu très juste.
00:10:02Oui, je sais bien, monsieur le procureur.
00:10:04Mais en fait, oui, les règles, vous avez raison,
00:10:06les lois, la constitution.
00:10:08Mais ce qui me trouble toujours un peu,
00:10:11c'est que ces deux hommes que vous venez de citer,
00:10:13Rotaillot et Darmanin,
00:10:14sont des gens qui ont une grande expérience politique.
00:10:18Et ils connaissent les règles,
00:10:20ils connaissent la lourdeur bureaucratique,
00:10:23ils connaissent le cadre constitutionnel,
00:10:26et pourtant, ils continuent à avancer des idées,
00:10:29à faire des promesses.
00:10:31Comme si, en fait, ils savaient depuis le départ
00:10:33que leur action, au-delà de la parole,
00:10:35serait entravée par les règles et par la bureaucratie que vous rappelez.
00:10:38Alors je ne dis pas que c'est un jeu politique,
00:10:40mais il y a un peu de ça quand même.
00:10:41Quand on connaît la politique en France,
00:10:44et c'est le cas de Rotaillot et de Darmanin,
00:10:46on ne peut pas penser un seul instant
00:10:48que les idées qu'ils avançaient, qu'ils mettent dans le débat public,
00:10:51donneraient sans baragouiner une loi
00:10:55et leur donneraient la possibilité de passer à l'acte.
00:10:58Vincent Desportes avait certes raison,
00:11:00mais que ne leur reprocherait-on pas
00:11:03s'ils ne faisaient rien et s'ils ne disaient rien ?
00:11:06Donc oui, c'est vrai que ce qu'on voit là,
00:11:10c'est qu'on a une Assemblée, on le sait,
00:11:12qui est incapable aujourd'hui de décider,
00:11:14qui est déchirée pour des querelles politiciennes.
00:11:16Mais moi, effectivement, je leur fais gré
00:11:18d'avancer des mesures de bon sens
00:11:22qui, même si elles ne se transformeront pas en loi aujourd'hui,
00:11:28elles font prendre acte.
00:11:30Et je crois qu'une des conclusions,
00:11:32c'est que, mais on le sait depuis un certain temps,
00:11:35l'Assemblée nationale ne reflète pas la France populaire,
00:11:39la France qui voudrait que ces choses-là changent.
00:11:42Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:11:44Tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:46Les vrais voici de radio.
00:11:483 mots dans l'actu, Félix, qui sont enquêtes, sommets et réquisitions.
00:11:52Le petit Emile a probablement été tué par un tiers,
00:11:54indique le procureur.
00:11:56Trace de traumatisme sur le crâne, ossements et vêtements déplacés après coup.
00:11:59Les grands-parents, oncles et tantes ressortent libres de garde à vue,
00:12:02mais la piste intra-familiale reste ouverte.
00:12:04Le sommet des alliés de l'Ukraine vient de s'ouvrir à Paris.
00:12:07Volodymyr Zelensky appelle l'Europe à prouver qu'elle peut se défendre.
00:12:10Et puis le parquet réclame 18 mois de prison,
00:12:13avec sursis contre Gérard Depardieu au procès pour agression sexuelle
00:12:16sur le tournage du film « Les volets verts ».
00:12:18Avec au passage cette nouvelle saillie de son avocat,
00:12:21ça relèverait pour certaines de la psychiatrie, a-t-il lancé à la sortie.
00:12:25Les vrais voici de radio.
00:12:28Mais d'abord, autre réquisition dans un autre procès,
00:12:31celui de Nicolas Sarkozy pour le financement libyen de la campagne de 2007.
00:12:35Le parquet réclame à l'instant 7 ans de prison,
00:12:38mais aussi 300 000 euros d'amende,
00:12:40ainsi que 5 ans d'inéligibilité contre l'ancien chef de l'État.
00:12:43On rappelle que l'ancien président de la République
00:12:45est déjà condamné dans l'affaire des écoutes
00:12:47à de la prison ferme qu'il purge sous bracelet électronique.
00:12:50Alors le parquet financier réclame aussi 6 et 3 ans de prison
00:12:54contre ces anciens ministres qualifiés d'hommes de main,
00:12:57Claude Guéant et Brice Hortefeux.
00:12:59Voilà pour les peines réclamées à l'instant par le parquet financier.
00:13:02Après donc 3 jours de réquisitoire fleuve,
00:13:053 jours marqués par l'emploi de ces mots forts,
00:13:08pacte de corruption inconcevable, inouï et indécent
00:13:11entre le candidat Sarkozy et le régime libyen de Kadhafi
00:13:14avait cinglé le procureur.
00:13:16Philippe Bigère.
00:13:17Moi, alors je ne veux évidemment pas,
00:13:19je ne sais pas ce que décidera le tribunal après les plaidoiries,
00:13:23mais je peux dire, et sans aucun corporatisme,
00:13:27parce que j'ai dénoncé beaucoup de pratiques judiciaires,
00:13:30que j'ai été fier de la manière dont ces magistrats,
00:13:34je parle de la présidente et du ministère public,
00:13:38ont incarné la justice.
00:13:40Ensuite on verra, mais ça fait plaisir tout de même.
00:13:44Éric Revelle.
00:13:45Un président de la République potentiellement en prison,
00:13:47c'est quand même une première.
00:13:50Oui, bon, il faut quand même déjà rappeler qu'il a été condamné
00:13:52à porter un bracelet sur une autre affaire,
00:13:54qu'il est sans doute venu au tribunal avec ce bracelet.
00:13:58C'est vrai que c'est un ancien chef de l'État,
00:14:00donc la gravité de la peine, si elle est confirmée
00:14:04et s'il ne fait pas appel, est lourde pour lui,
00:14:07mais aussi pour ce qu'il représente,
00:14:09pour le statut qu'il représente.
00:14:11Je regardais son communiqué,
00:14:13le président Sarkozy continue d'être très à l'attaque,
00:14:16à la fin de ce communiqué, cette phrase,
00:14:18il dit, je veux dire enfin avec force,
00:14:20que celui qui est victime de l'injustice
00:14:22est moins à plaindre que celui qui la commet.
00:14:25Donc, évidemment, il est à l'attaque,
00:14:28il ne semble pas plus diminué que ça.
00:14:30Cet homme de prison,
00:14:32peut-être que Philippe Bilger pourrait nous dire
00:14:34que c'est une peine finalement, pour l'instant,
00:14:36qui est lourde.
00:14:38Elle est lourde, elle est lourde.
00:14:40Ça pouvait aller jusqu'à 10 ans.
00:14:42Vincent Leporte.
00:14:43Alors, moi, je ne vais pas me mettre à la place de la justice,
00:14:45évidemment, mais je constate qu'il y a des tas de délits
00:14:48et de fautes en France
00:14:50qui ne sont absolument pas réprimés, suivis,
00:14:53que comme ce personnage est un personnage public,
00:14:56on a l'impression qu'on s'acharne un peu sur lui,
00:14:59et que certes, comme il a tenu de hautes responsabilités,
00:15:02il est hautement responsable de ce qui a pu être fait,
00:15:04mais je voudrais que la justice s'applique
00:15:07avec le même acharnement et la même fermeté
00:15:11sur tous ceux qui commettent des crimes
00:15:12qui, à mon avis, sont beaucoup plus graves
00:15:14et qui ne sont pas poursuivis et pas dans les délais.
00:15:16Mon général, je ne suis pas du tout d'accord avec vous,
00:15:18mais je ne veux pas gâter l'atmosphère dès l'origine.
00:15:22Merci beaucoup.
00:15:23Allez, veusnons-en ces révélations dans l'affaire du petit.
00:15:25Emile.
00:15:26Les ossements retrouvés il y a un an
00:15:27avaient été déplacés sur place
00:15:29à 1,7 km de la résidence secondaire
00:15:31de ses grands-parents,
00:15:32d'où il avait disparu 9 mois plus tôt
00:15:34sur les hauteurs du Vernet,
00:15:35dans les Alpes d'Haute-Provence.
00:15:36C'est l'une des conclusions des enquêteurs
00:15:38dévoilées par le procureur d'Aix-en-Provence tout à l'heure.
00:15:41Les deux grands-parents, oncle et tante du petit garçon,
00:15:43sont ressortis libres de garde à vue,
00:15:45mais la piste familiale reste ouverte,
00:15:48selon le procureur,
00:15:49l'enfant de 2 ans et demi
00:15:50semble bien avoir été tué par quelqu'un,
00:15:52selon Jean-Luc Blachon.
00:15:53Il ne serait donc pas mort, par exemple, en se promenant.
00:15:55Les conclusions de ces expertises,
00:15:57réalisées sur une durée de plusieurs mois,
00:15:59permettent désormais de considérer
00:16:01que les vêtements et les ossements retrouvés
00:16:03ont été transportés et déposés
00:16:05peu de temps avant leur découverte.
00:16:07Elles permettent aussi d'affirmer
00:16:09que le corps de l'enfant
00:16:10ne s'est pas décomposé dans les vêtements
00:16:12retrouvés dans la forêt.
00:16:13Elles permettent de considérer l'hypothèse
00:16:15que le corps n'est pas demeuré au même endroit
00:16:17et dans le même biotope
00:16:19au cours du processus de décomposition
00:16:21et qu'il n'a pas été enfoui.
00:16:23Et enfin, de caractériser la présence
00:16:25sur le crâne découvert
00:16:27de stigmates anatomiques,
00:16:29évocateurs d'un traumatisme facial violent.
00:16:31Le procureur d'Aix-en-Provence,
00:16:33Jean-Luc Blachon.
00:16:35L'actu, c'est aussi cette condamnation de Bolem-Sensal.
00:16:375 ans de prison prononcée en Algérie
00:16:39contre l'écrivain franco-algérien
00:16:41pour avoir pris position en faveur de la souveraineté marocaine
00:16:43sur le très contesté Sahara occidental.
00:16:46C'est la moitié de la peine requise.
00:16:48Nous serons avec le fondateur du comité de soutien
00:16:50de Bolem-Sensal dans le grand débat
00:16:52des vrais voix.
00:16:54Dans quelques instants, Arnaud Benedetti
00:16:56qui dit espérer une grâce de la part du président algérien.
00:16:58Et le deuxième mot, au sommet,
00:17:00les alliés de l'Ukraine sont réunis à Paris.
00:17:02Une trentaine de pays, soutien de Kiev,
00:17:04réunis en France. Volodymyr Zelensky appelle l'Europe
00:17:06à prouver qu'elle peut se défendre
00:17:08car la Russie ne veut pas la paix,
00:17:10insiste le président ukrainien.
00:17:12D'ailleurs, Emmanuel Macron ne dit pas autre chose
00:17:14Loin de prouver qu'elle veut vraiment la paix,
00:17:16la Russie continue de fait,
00:17:18jour après jour,
00:17:20de frapper intensément
00:17:22le territoire ukrainien,
00:17:24y compris des cibles civiles.
00:17:26Ces frappes, nous les condamnons
00:17:28et elles doivent absolument cesser.
00:17:30D'abord et avant toute chose,
00:17:32le soutien immédiat à l'Ukraine.
00:17:34Nous devons le poursuivre,
00:17:36il est nécessaire pour continuer la résistance
00:17:38et j'ai pu annoncer aujourd'hui
00:17:402 milliards d'euros supplémentaires
00:17:42de soutien de la France
00:17:44sur le plan militaire à l'Ukraine.
00:17:46Emmanuel Macron qui tient au passage
00:17:48et selon un sondage,
00:17:50la personnalité préférée,
00:17:52non pas des Français,
00:17:54mais la personnalité étrangère préférée des Ukrainiens.
00:17:56C'est ce que nous annonce une étude Rating
00:17:58dévoilée par Libération.
00:18:00Alexis Kohler va quitter ses fonctions à l'Elysée.
00:18:02Le secrétaire général de la présidence
00:18:04quitte ses fonctions pour rejoindre une banque
00:18:06depuis 2017, depuis le début de la présidence Macron.
00:18:08Ils étaient inséparables,
00:18:10Macron et lui étaient parait-il surnommés
00:18:12les jumeaux de l'Elysée, tellement on les voyait toujours ensemble.
00:18:14C'est comme Philippe David et moi.
00:18:16Troisième mot, réquisition,
00:18:18le parquet réclame 18 mois de prison avec sursis
00:18:20contre Gérard Depardieu.
00:18:22L'acteur jugé pour agression sexuelle sur deux femmes
00:18:24sur le tournage du film Les Volets Verts en 2021,
00:18:26le procureur réclame donc 18 mois de prison
00:18:28avec sursis, assorti d'une période probatoire
00:18:30de 3 ans, mais aussi
00:18:3220 000 euros d'amende, une obligation de soins psychologiques
00:18:34ainsi qu'une inscription au fichier
00:18:36des auteurs d'infractions sexuelles.
00:18:38Après ces réquisitions du parquet,
00:18:40l'avocat de Gérard Depardieu, maître Jérémy Assous,
00:18:42a eu cette réaction dans son style
00:18:44assez particulier.
00:18:46On est resté dans quelque chose
00:18:48de très vague, d'imprécis
00:18:50et toujours cette phrase
00:18:52d'il faut croire
00:18:54les personnes qui se plaignent
00:18:56puisque si elles se plaignent,
00:18:58c'est qu'il s'est passé quelque chose
00:19:00avec toujours cette question, pourquoi mentirait-elle ?
00:19:02C'est-à-dire que
00:19:04c'est plus de la justice,
00:19:06c'est de la psychologie,
00:19:08enfin je crois que ça relèverait
00:19:10plutôt pour certaines de la psychiatrie.
00:19:12Jérémy Assous, l'avocat de Gérard Depardieu,
00:19:14micro de l'AFP à la sortie du tribunal.
00:19:16Et pardon messieurs de ne pas vous faire réagir,
00:19:18on est très en retard, merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:20On va revenir dans un instant sur
00:19:22la condamnation à 5 ans de prison pour avoir
00:19:24pris position en faveur du Maroc sur le dossier
00:19:26de Sarah Occidental, on parle bien entendu
00:19:28de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal.
00:19:30Alors parlons vrai, est-ce que cette sentence
00:19:32qui est la moitié de la peine requise est un signe d'apaisement
00:19:34ou une provocation ? Et à cette question,
00:19:365 ans de prison pour Boilem Sansal, l'Algérie défie
00:19:38telle la France, vous dites-vous à 92%
00:19:40voulait réagir le 0826 300 300.
00:19:42Et Arnaud Benedetti
00:19:44sera avec nous dans un instant, fondateur du comité
00:19:46de soutien à Boilem Sansal. Restez avec nous,
00:19:480826 300 300 vous attend,
00:19:50on est ensemble jusqu'à 19h.
00:19:52Sud Radio, parlons vrai.
00:19:54Sud Radio, parlons vrai.
00:19:56Les vraies voix Sud Radio,
00:19:5817h-19h, Philippe David,
00:20:00Cécile de Ménibus.
00:20:02Soyez les bienvenus, merci en tout cas de votre finalité,
00:20:04vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter,
00:20:06sur notre chaîne Youtube,
00:20:08on a largement dépassé le million.
00:20:10Le million, on est à combien maintenant ?
00:20:12On est à combien ? Maître Capello
00:20:14qui est avec nous.
00:20:16Vous l'avez ressuscité. Je sais pas si la comparaison
00:20:18est heureuse. Non, c'est juste
00:20:20question de chiffre. Ah d'accord.
00:20:22Vous avez 2-3 minutes. On est à plus d'un million,
00:20:24je vous dis ça dans un instant. Je viens de le dire, donc si c'était pour dire ça,
00:20:26c'était pas la peine. Et donc continue, 100 francs pour le Dourun.
00:20:28Non mais d'habitude, vous donnez
00:20:30des chiffres... Très précis, mais j'arrive,
00:20:32je vais enquêter, j'arrive tout de suite. Exactement.
00:20:34En tout cas, autour de cette table, Vincent Desport est avec nous,
00:20:36ancien directeur de l'école de guerre, Eric Revelle
00:20:38et Philippe Bilger, et vous, au 0826
00:20:40300 300, tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:42Les vraies voix sud radio,
00:20:44le grand débat du jour.
00:20:46Boalem sans salle restera derrière les barreaux.
00:20:48La justice algérienne vient de
00:20:50condamner l'écrivain à 5 ans de prison
00:20:52pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:20:54Boalem est un homme âgé, il a 80 ans.
00:20:56Boalem est
00:20:58malade, il a un cancer. C'est comme si
00:21:00on le condamnait à mort. Boalem sans salle avait été
00:21:02arrêté en novembre dernier.
00:21:04Son pays natal lui reprochait des propos
00:21:06affirmant qu'une partie du Sahara occidental
00:21:08aujourd'hui algérienne
00:21:10était historiquement marocaine.
00:21:12J'ai confiance dans
00:21:14président Teboun et sa clairvoyance
00:21:16pour savoir que tout ça n'est pas sérieux. Je ne mélangerai
00:21:18pas le destin de
00:21:20ce grand écrivain de cet homme et de ce citoyen
00:21:22aussi français, comme vous le savez, avec le reste
00:21:24du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer.
00:21:26Et Boalem sans salle
00:21:28vient donc d'être condamné à 5 ans de prison
00:21:30en Algérie. Son avocat espère une grâce
00:21:32présidentielle, en tout cas du président Teboun
00:21:34et suite à sa condamnation
00:21:36pour avoir pris position au faveur du Maroc
00:21:38sur le dossier du Sahara occidental.
00:21:40Alors parlons vrai. Est-ce que
00:21:42maintenant l'apaisement des relations entre les
00:21:44deux pays ne va pas se faire avec la grâce
00:21:46présidentielle du président Teboun pour
00:21:48Boalem sans salle ? Et à cette question
00:21:505 ans de prison pour Boalem sans salle,
00:21:52l'Algérie défie telle la France.
00:21:54Arnaud Benedetti est avec nous, fondateur du comité de soutien
00:21:56de Boalem sans salle et rédacteur en chef
00:21:58de la revue politique et parlementaire. Bonsoir, merci d'avoir
00:22:00accepté notre invitation, Arnaud Benedetti.
00:22:02Philippe Bilger,
00:22:04suite de ce dossier ?
00:22:06Je parle sous le contrôle, évidemment,
00:22:08de mon ami Arnaud.
00:22:10À la question de Sud Radio,
00:22:12paradoxalement, je dirais que
00:22:14c'est une question
00:22:16qui a été posée par
00:22:18le président Teboun.
00:22:20C'est une question qui a été posée par
00:22:22le président Teboun. Paradoxalement, je dirais que
00:22:24c'est peut-être le premier
00:22:26signe, il y en avait un,
00:22:28c'est le deuxième.
00:22:30Puisqu'il y avait déjà la déclaration
00:22:32du président Teboun,
00:22:34qui en excluant Bruno Retailleau
00:22:36mais en félicitant Emmanuel Macron,
00:22:38donnait déjà un petit signe
00:22:40d'espoir. Là, je n'ose
00:22:42pas penser qu'une justice
00:22:44aux ordres, qui
00:22:46entend des rédictions de 10 ans
00:22:48et qui
00:22:50crédite une peine de 5 ans,
00:22:52donc la moitié,
00:22:54ne donne pas
00:22:56bizarrement
00:22:58un autre signe d'espoir.
00:23:00Je crois que depuis quelques jours,
00:23:02on parle de possibilité
00:23:04à la fin du Ramadan,
00:23:06que sais-je, d'une grâce présidentielle.
00:23:08Et j'ose croire,
00:23:10pour concéder quelque chose
00:23:12à l'espoir,
00:23:14que c'est ce qui va se passer
00:23:16parce que ça n'est pas
00:23:18pour rien qu'il a 5 ans.
00:23:20Éric Renner.
00:23:22Il y avait même eu un signe avant,
00:23:24et Arnaud Bénédicti pourra le confirmer,
00:23:26puisque je l'avais entendu sur Sud Radio,
00:23:28Arnaud avait été surpris de la rapidité
00:23:30avec laquelle la réquisition de 10 ans
00:23:32était déjà tombée.
00:23:34Sauf que cette rapidité
00:23:36déjà donnait l'impression
00:23:38que le dialogue était restauré
00:23:40entre Teboun et Emmanuel Macron.
00:23:42Donc peut-être que cette grâce
00:23:44va intervenir assez vite.
00:23:46Le président de la République française
00:23:48montrait déjà que les liens étaient forts.
00:23:50Et il y a peut-être un volet politique là-dedans.
00:23:52Peut-être que le silence assourdissant
00:23:54du président de la République sur
00:23:56l'affaire Boilem-Sensal
00:23:58a obligé
00:24:00et Rotaillot notamment en tête
00:24:02et d'autres ministres à sortir du bois
00:24:04et à se laisser piéger dans une impasse.
00:24:06En réalité, peut-être que le dialogue
00:24:08entre Teboun et Macron est ancien
00:24:10et que déjà cette issue était prévisible
00:24:12pour les deux chefs d'État.
00:24:14Les deux qui ont avancé trop vite
00:24:16en demandant la suppression de l'accord
00:24:18de 1968
00:24:20sont tombés peut-être dans un piège politique.
00:24:22Mais je veux rester sur le volet humanitaire évidemment.
00:24:245 ans c'est encore beaucoup s'il n'y a pas de grâce
00:24:26parce que quand on est malade et qu'on a 80 ans
00:24:28c'est presque une condamnation.
00:24:30C'est exactement vrai.
00:24:32Je pense qu'à 5 ans il est effectivement
00:24:34condamné à mort. Moi je constate
00:24:36une nouvelle fois qu'on est bien entré
00:24:38dans un monde de rapports de force
00:24:40et qui ne montre pas sa force, ne parvient
00:24:42à rien. C'est quelque chose qui est
00:24:44regrettable mais que tant la diplomatie
00:24:46française et les petits français doivent
00:24:48comprendre, en particulier avec l'Algérie.
00:24:50Il faut être fort et ne pas
00:24:52hésiter à prendre les sanctions
00:24:54qu'on connaît si
00:24:56effectivement on n'a pas de grâce.
00:24:58Arnaud Benedetti, je rappelle que vous êtes fondateur
00:25:00du comité de soutien à Boilem Sansa,
00:25:02les rédacteurs en chef de la revue politique et parlementaire.
00:25:0410 ans de réquisition,
00:25:065 ans de condamnation. Est-ce que c'est la riposte
00:25:08graduelle algérienne ?
00:25:10En tout cas, ce qui est clair
00:25:12c'est que c'est un verdict
00:25:14qui apparaît largement
00:25:16de ça,
00:25:18du réquisitoire,
00:25:20du procureur. Nous
00:25:22c'est vrai, on l'avait dit la semaine dernière,
00:25:24l'accélération nous incitait
00:25:26quand même à voir
00:25:28une ouverture de porte
00:25:30très légère. Mais bon,
00:25:32on peut faire l'interprétation
00:25:34et nous on peut y croire en l'occurrence.
00:25:36Evidemment, c'est-à-dire que
00:25:38dans quelques jours,
00:25:40le Président Tebboune décide de
00:25:42gracier Boilem Sansa.
00:25:44Soyons très prudents,
00:25:46parce que d'abord, le régime algérien
00:25:48nous a habitués
00:25:50à des retournements
00:25:52qui sont assez coutumiers.
00:25:54Je crois qu'il faut être
00:25:56extrêmement réservé pour l'instant
00:25:58et maintenir la mobilisation
00:26:00et considérer surtout, et nous
00:26:02c'est notre point de vue, que déjà 5 ans,
00:26:04c'est 5 ans de trop.
00:26:06C'est une première chose.
00:26:08Deuxième chose, également,
00:26:10c'est que, si vous voulez,
00:26:12la réalité de cette affaire,
00:26:14c'est que le rapport de force
00:26:16continue malgré tout à exister
00:26:18entre la France et l'Algérie
00:26:20et que, moi, je pense
00:26:22que, in fine,
00:26:24la fermeté
00:26:26qui a été exprimée par certains membres
00:26:28du gouvernement nous a aidés, malgré tout.
00:26:30C'est-à-dire que la position
00:26:32qui a consisté, malgré tout, au sein du gouvernement
00:26:34à infléchir la ligne
00:26:36qui était la ligne sur le tout diplomatique
00:26:38dans la discrétion,
00:26:40ce qui était la ligne défendue dès les premiers jours
00:26:42après l'arrestation de Boilem,
00:26:44a montré ses limites
00:26:46pour toutes les raisons que l'on sait.
00:26:48L'avocat n'a pas eu son visa,
00:26:50Boilem n'a pas eu le droit à la protection consulaire,
00:26:52etc.
00:26:54Et que, in fine, qu'on le veuille ou non,
00:26:56c'est le moment où
00:26:58une autre voix un peu plus ferme s'est exprimée
00:27:00que le gouvernement algérien
00:27:02a commencé quand même un peu à bouger.
00:27:04Alors, ils ne le reconnaîtront pas,
00:27:06mais je crois qu'en fait, in fine,
00:27:08les deux jambes, la jambe de la négociation
00:27:10et la jambe de la fermeté dans cette affaire,
00:27:12même s'il n'y a pas de stratégie derrière,
00:27:14sont utiles pour avancer
00:27:16et pour permettre la libération
00:27:18de Boilem. Après, il y a quand même
00:27:20un autre aspect sur lequel je veux insister,
00:27:22c'est qu'il faut se méfier,
00:27:24il faut que cette libération soit
00:27:26sans conditions. Je m'explique.
00:27:28C'est que les Algériens sont coutumiers
00:27:30du fait de pratiquer
00:27:32un certain nombre de grâces
00:27:34et d'assortir cette grâce
00:27:36de ce qu'ils appellent une ISTN.
00:27:38Alors, qu'est-ce que c'est une ISTN ?
00:27:40Dans le langage des acronymes algériens,
00:27:42c'est une
00:27:44interdiction de sortie
00:27:46du territoire national.
00:27:48Donc, nous,
00:27:50on restera extrêmement vigilants
00:27:52s'il y a grâce, c'est bien évidemment
00:27:54que cette grâce ne soit pas assortie
00:27:56là, de cette condition.
00:27:58On a un certain nombre de cas
00:28:00de franco-algériens
00:28:02qui ont été condamnés
00:28:04et qui n'ont pas pu
00:28:06ensuite sortir du territoire
00:28:08et qui sont toujours aujourd'hui bloqués en Algérie.
00:28:10Donc, il faudra quand même faire très attention
00:28:12aussi à cet aspect-là, si demain,
00:28:14une grâce a été prononcée
00:28:16par le président Tibounski, à ce stade,
00:28:18n'est pour l'instant pas faite.
00:28:20Arnaud Benedetti, une question un peu cache,
00:28:22il est prisonnier ou c'est un otage
00:28:24aujourd'hui ?
00:28:26Pour nous, nous, on a toujours dit
00:28:28qu'il était un otage.
00:28:30Oui, il est un otage, parce que, si vous voulez,
00:28:32les motifs sur lesquels
00:28:34il a été arrêté sont des motifs
00:28:36fantasmatiques. Qui peut penser
00:28:38un seul instant que Boalem Sansal met en
00:28:40danger la sécurité du territoire
00:28:42algérien ? Qui peut penser
00:28:44que Boalem Sansal est un espion ?
00:28:46Parce que c'est ça, à la solde
00:28:48de puissances étrangères.
00:28:50Parce qu'il déjeune de temps
00:28:52à autre quand il est à Paris avec l'ancien
00:28:54commissaire de France, Xavier Driancourt.
00:28:56Parce qu'il a des liens avec
00:28:58des anciens diplomates français. Il serait
00:29:00un agent
00:29:02algérien au service
00:29:04de la France.
00:29:06Personne, tous ceux qui connaissent
00:29:08Boalem
00:29:10ne peuvent que considérer
00:29:12ses motifs comme des motifs totalement fantaisistes.
00:29:14Donc, Boalem Sansal est
00:29:16l'otage aujourd'hui, parce que, tout simplement,
00:29:18il est libre de son expression. Il a
00:29:20critiqué la ligne politique du régime algérien
00:29:22et surtout,
00:29:24il a été arrêté parce que
00:29:26il s'est rendu un d'Algérie au moment où
00:29:28la situation entre la France et l'Algérie
00:29:30ne cessait de se tendre à cause
00:29:32de l'évolution diplomatique
00:29:34de la France sur le dossier du Sahara
00:29:36occidental. Et donc,
00:29:38oui, il est l'otage et il est aussi, malheureusement,
00:29:40l'otage des tensions entre la France et
00:29:42l'Algérie.
00:29:44Arnaud Benedetti, j'ai bien entendu
00:29:46ce que vous avez dit sur
00:29:48l'utilité tout de même
00:29:50de la punacité
00:29:52ministérielle. Mais est-ce qu'au fond,
00:29:54on ne voit pas la traduction
00:29:56de ce qu'on évoquait ? C'est-à-dire
00:29:58que le président Macron s'occupait
00:30:00quasiment et exclusivement
00:30:02du sort de Boalem
00:30:04Sansal, tandis que
00:30:06les ministres avaient en charge
00:30:08le problème des OQTF.
00:30:10Finalement, cette double
00:30:12démarche a une sorte de validation,
00:30:14non ?
00:30:16Je n'en sais rien. Moi, je ne sais pas ce
00:30:18qu'a fait Emmanuel Macron depuis 4 mois.
00:30:20Je n'ai aucune information.
00:30:22J'imagine en effet qu'il y a des contacts.
00:30:24Nous, on a des contacts avec la cellule
00:30:26diplomatique de l'Élysée.
00:30:28Mais ce qu'on savait quand même,
00:30:30c'est que pendant un
00:30:32grand laps de temps, quasiment jusqu'à
00:30:34il y a 15 jours,
00:30:36les contacts étaient réduits
00:30:38à la plus simple expression, entre
00:30:40en tout cas l'Élysée et
00:30:42la présidence algérienne.
00:30:44Ça ne veut pas dire qu'il y avait
00:30:46d'autres voies qui pouvaient travailler
00:30:48de manière parallèle à essayer de
00:30:50nouer un dialogue et d'essayer de
00:30:52trouver une solution.
00:30:54Mais, si vous voulez,
00:30:56je ne veux pas surinterpréter aujourd'hui
00:30:58ce qui est en train de se passer.
00:31:00Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une évolution.
00:31:02Cette évolution,
00:31:04elle est liée aussi au fait que
00:31:06si la France s'est occupée de Boalem Sansal,
00:31:08je ne dis pas ça pour saluer
00:31:10le travail du comité
00:31:12de soutien que l'on a fondé avec
00:31:14plusieurs de nos amis, c'est que
00:31:16parce que, quand même, on a fait pression
00:31:18sur les politiques français pour qu'ils n'oublient pas
00:31:20Boalem Sansal. Ça, c'est important,
00:31:22je crois, et c'est essentiel dans ce genre de combat.
00:31:24Après,
00:31:26je pense qu'encore une fois,
00:31:28le discours de fermeté est loin d'être inutile
00:31:30vis-à-vis des Algériens.
00:31:32Si je suis
00:31:34le raisonnement de Philippe Bilger,
00:31:36si le ou les ministres sont occupés
00:31:38des OQTF et que l'Élysée,
00:31:40voire le Quai d'Orsay, sont occupés
00:31:42de Boalem Sansal, même,
00:31:44récemment, et
00:31:46Arnaud a raison, il faut rester extrêmement
00:31:48prudent, il y en a peut-être un
00:31:50qui va gagner et un qui va perdre. Parce que les OQTF,
00:31:52on les a toujours, on n'arrive toujours
00:31:54pas à les expulser en direction de l'Algérie
00:31:56alors que le
00:31:58président de la République est peut-être sur le point,
00:32:00ça aurait été aussi son travail de fond,
00:32:02et peut-être de Jean-Noël Barrault, le mis à faire étrangère,
00:32:04d'obtenir une grâce. Donc, si c'est ça,
00:32:06je remets sur la table, bon, même si
00:32:08ce n'est pas l'essentiel, le côté volet politique
00:32:10pour Bruno Retailleau,
00:32:12ça peut être une
00:32:14impasse assez forte, qu'il constate
00:32:16d'une certaine faiblesse et d'un certain échec,
00:32:18quand même. – Réponse courte, parce qu'après,
00:32:20c'est Vincent Despens qui va vous poser
00:32:22une question, Arnaud Benedetti.
00:32:26Arnaud ?
00:32:28– Oui, oui, j'entends. – Une réponse courte
00:32:30pour Éric Revelle. – Non, mais je n'ai pas entendu la question.
00:32:32Je suis désolé,
00:32:34je vous entends, Philippe, mais je n'ai pas
00:32:36entendu la question. – Vous pouvez
00:32:38tététiser, Éric. – Non, mais je disais que
00:32:40si je suis le raisonnement de Philippe,
00:32:42les OQTF d'un côté pour
00:32:44Retailleau et Boilem Sansalle de l'autre
00:32:46pour la diplomatie française des chefs de l'État,
00:32:48il risque d'y avoir un vainqueur et un vaincu.
00:32:50– Oui, alors après, évidemment,
00:32:52ce qui est sûr, c'est que les Algériens
00:32:54connaissent très bien le fonctionnement de la vie politique
00:32:56et ils jouent là-dessus aussi,
00:32:58également. Donc,
00:33:00mais on peut aussi,
00:33:02j'allais dire, inverser
00:33:04l'interprétation que fait
00:33:06Éric, en considérant
00:33:08qu'aussi, malgré tout,
00:33:10l'infléchissement du discours,
00:33:12en tout cas d'une partie du discours gouvernemental,
00:33:14a été utile, peut-être, et on verra
00:33:16encore une fois, dans la solution du
00:33:18problème Sansalle. – Vincent Leporte.
00:33:20– Alors, moi, ce qui me semble, c'est que l'affaire des OQTF
00:33:22est aussi importante
00:33:24que celle de Boilem Sansalle,
00:33:26et qu'il ne faudrait pas que, effectivement,
00:33:28lâchons sur l'un, on soit obligés d'abandonner
00:33:30sur l'autre. Alors, qu'est-ce que
00:33:32vous pensez, vous, Arnaud Benéti,
00:33:34de cette affaire-là ? Et ne pensez-vous pas
00:33:36que si jamais, effectivement, il y a grâce,
00:33:38il faut absolument continuer à pousser
00:33:40les feux sur l'affaire des OQTF
00:33:42qui est insupportable
00:33:44pour tout le monde, pour
00:33:46les Français, pour la sécurité des Français ?
00:33:48– Non, mais de toute façon,
00:33:50Boilem Sansalle est aussi, j'allais dire,
00:33:52un levier pour les Algériens,
00:33:54pour faire pression sur les Français.
00:33:56Tout le monde en est convaincu,
00:33:58en l'occurrence, et c'est pour ça aussi qu'il a été
00:34:00vraisemblablement arrêté. Pas seulement,
00:34:02mais c'est une des raisons. Après,
00:34:04si vous voulez, nous, en tant que comité de soutien,
00:34:06notre objectif immédiat,
00:34:08là, à courte
00:34:10échéance, c'est de faire en sorte qu'un
00:34:12homme de 80 ans, qui est malade, qui est dans une prison,
00:34:14puisse sortir et revenir se soigner,
00:34:16notamment dans son autre pays,
00:34:18qui est la France. C'est principalement
00:34:20la mission qui est la nôtre.
00:34:22On parlera ensuite des relations franco-algériennes
00:34:24dans un certain temps.
00:34:26– Absolument.
00:34:28– On part au 0826 300 300,
00:34:30question Auleron-Sainte-Marie, rebonsoir Fabrice.
00:34:32– Bonsoir.
00:34:34– Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:34:36Est-ce que, pour vous, l'Algérie défie la France
00:34:38avec cette peine de 5 ans pour Boilem-Sensal ?
00:34:40Ou est-ce que c'est un geste d'appellement
00:34:42comme 10 ans avait été demandé ?
00:34:46Fabrice ?
00:34:48– On l'a perdu.
00:34:50– Il y a un problème de liaison avec les Pyrénées.
00:34:52Qu'est-ce qu'il veut réagir, Philippe Bilger ?
00:34:54– Moi, je suis au courant.
00:34:56Je continue à dire
00:34:58ce que j'ai soutenu tout à l'heure,
00:35:00que c'est tout de même un signe d'appellement.
00:35:02Et Arnaud Bénédetti
00:35:04ne nous a pas contredit.
00:35:06– Arnaud Bénédetti, est-ce qu'on a des nouvelles
00:35:08de lui sur son traitement,
00:35:10sur la façon dont il est traité sur place ?
00:35:12– Depuis le début,
00:35:14Boilem-Sensal fait des allers-retours entre la prison,
00:35:16l'hôpital, l'hôpital, la prison.
00:35:18Ce qui, quand même, ne constitue pas les meilleures conditions
00:35:20pour soigner quelqu'un qui est malade et qui a 80 ans.
00:35:22Ce que l'on sait,
00:35:24c'est qu'apparemment, les échos que j'ai eus encore
00:35:26ce matin d'Alger,
00:35:28c'est que l'apparence physique
00:35:30qui était la sienne,
00:35:32tant il y a une semaine qu'aujourd'hui,
00:35:34lors de l'audience du verdict,
00:35:36laissait supposer
00:35:38qu'il n'était pas en trop mauvaise forme,
00:35:40compte tenu de la situation qui est la sienne.
00:35:42Ce qui est sûr, c'est qu'il est psychologiquement
00:35:44très fort et qu'il est très combatif.
00:35:46Il l'a démontré.
00:35:48Il a refusé, malgré les pressions
00:35:50des Algériens, de récuser Zimré.
00:35:52Il a récusé ses avocats algériens,
00:35:54considérant qu'ils étaient aux ordres du pouvoir.
00:35:56Il s'est défendu tout seul,
00:35:58je le rappelle, dans un procès totalement
00:36:00stalinien,
00:36:02jeudi dernier,
00:36:04refusant notamment l'avocat
00:36:06qu'on voulait lui commettre
00:36:08d'office.
00:36:10Il est dans un état d'esprit très combatif,
00:36:12avec une grande énergie.
00:36:14C'est d'une certaine manière rassurant.
00:36:16Est-ce qu'il a de la famille sur place en Algérie
00:36:18qui pourrait être inquiétée ?
00:36:20Il a son épouse qui est retournée en Algérie
00:36:22pratiquement quelques jours après
00:36:24qu'on ait appris son arrestation.
00:36:26Elle est sur place.
00:36:28Je crois qu'il faut surtout la préserver et la protéger
00:36:30parce que l'environnement et l'écosystème algérien sont très compliqués.
00:36:32On a retrouvé Fabrice.
00:36:34Fabrice ?
00:36:36Oui, on va y arriver.
00:36:38Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:36:40C'est une provocation ? C'est-elle nous défie ?
00:36:42L'Algérie, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:36:44Moi, je...
00:36:46J'ai un petit peu peur.
00:36:48Je ne voudrais pas... Je suis ravi.
00:36:50S'il y a une solution, évidemment.
00:36:52Ce que je ne voudrais pas, c'est que
00:36:54Boalem Sansal n'étant plus
00:36:56otage, que ce ne soit pas la France qui le devienne
00:36:58otage de l'Algérie par rapport aux OQTF.
00:37:00Voilà.
00:37:02Moi, c'est ce qui me fait un petit peu peur
00:37:04par rapport à ça.
00:37:06À cela, je rejoins un petit peu
00:37:08l'analyse d'Éric Revelle, justement.
00:37:10Et je me dis
00:37:12est-ce qu'on ne va pas le payer cash ?
00:37:14Attendons et voyons.
00:37:16C'est la question, ça ?
00:37:18Est-ce que finalement
00:37:20les relations avec l'Algérie
00:37:22peuvent s'apaiser ?
00:37:24C'est une vraie question, ça ?
00:37:26Une question qui dure depuis 63 ans
00:37:28et l'indépendance, en fait.
00:37:30Est-ce que cette repentance, est-ce que le fait que la France
00:37:32ait encore, encore, encore
00:37:34besoin et nécessité de s'excuser,
00:37:36est-ce que finalement, Arnaud Benedetti,
00:37:38est-ce qu'on en finira un jour ?
00:37:40Moi, je ne suis pas du tout favorable à la repentance.
00:37:42D'autant plus que j'ai des
00:37:44origines de l'autre côté de la Méditerranée.
00:37:46Donc, si vous voulez, la repentance
00:37:48me paraît être une mauvaise politique. Et d'ailleurs,
00:37:50si je constate les résultats
00:37:52de cette politique de repentance, qui a quand même
00:37:54été la politique dominante d'Emmanuel Macron
00:37:56dans sa relation avec l'Algérie,
00:37:58le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas
00:38:00eu beaucoup de résultats.
00:38:02Donc, je crois qu'en effet, il faut aujourd'hui
00:38:04penser à l'avenir, essayer d'avoir
00:38:06une relation apaisée avec les Algériens,
00:38:08mais ne pas tomber dans les pièges mémoriels et dans la guerre
00:38:10mémorielle qu'ils ne cessent de conduire.
00:38:12Tout simplement, déjà,
00:38:14pour échapper à leurs propres responsabilités
00:38:16dans les échecs de leur politique
00:38:18depuis, malheureusement, comme l'a dit Philippe David,
00:38:20depuis 1972.
00:38:22Merci beaucoup, Arnaud Bagnoletti, d'avoir été
00:38:24avec nous, un fondateur du comité de soutien de
00:38:26Boilem Sansalle, rédacteur en chef de la
00:38:28Revue politique et parlementaire. Vous êtes bien entendu
00:38:30le bienvenu, quand vous voulez, à Sud Radio,
00:38:32autour de cette table. Je dis ça,
00:38:34je dis rien, je laisse ça comme ça, vous faites
00:38:36comme vous voulez. Vous restez avec nous
00:38:38dans un instant, le qui-c'est-qui qui l'a dit
00:38:40avec Fabrice et nos vraies voix du jour.
00:38:42Vous êtes prêts, mon cher Fabrice ?
00:38:44Prêts, prêts, prêts.
00:38:46On revient dans un instant,
00:38:48on fait une petite pause. A tout de suite, c'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:38:50Sud Radio,
00:38:52votre avis fait la différence.
00:38:54Oui, bonjour Sud Radio,
00:38:56merci de votre émission, de donner la parole
00:38:58au territoire sur les campagnes.
00:39:00Sud Radio, parlons vrai.
00:39:02Les vraies voix Sud Radio,
00:39:0417h-19h, Philippe David,
00:39:06Cécile de Ménibus.
00:39:08Ceux qui sont autour
00:39:10de cette table vont gagner peut-être le gros lot
00:39:12dans quelques instants.
00:39:14Je pese mes mots, Vincent Desportes est
00:39:16avec nous, ancien directeur de l'école de
00:39:18guerre, Eric Revelle,
00:39:20j'ai dit rebelle en plus, c'est drôle.
00:39:22Philippe Bilger est avec nous.
00:39:24Ça dépend des fois.
00:39:26Peut-être que c'est
00:39:28Fabrice qui va se rebeller.
00:39:30Mon cher Fabrice,
00:39:32c'est à vous de lancer le jingle.
00:39:34Je suis prêt.
00:39:36Une constellation d'animateurs de gamme,
00:39:38deux Philippe,
00:39:40mais un seul, c'était qui qu'il a dit ?
00:39:42Bravo Sud Radio,
00:39:44le quiz de l'actu.
00:39:46Bravo Fabrice.
00:39:48Qui c'est qui qu'il a dit mon cher Fabrice ?
00:39:503 points. Nous sommes pour la
00:39:52démondialisation.
00:39:54Fabrice.
00:39:56Jean-Philippe Tanguy.
00:39:58Bonne réponse et c'était ce matin
00:40:00sur Sud Radio.
00:40:02Qui c'est qui qu'il a dit Fabrice ?
00:40:043 points. Emmanuel Macron est
00:40:06trop discret sur la rupture que l'élection de Donald Trump
00:40:08a produit. La menace, c'est Vladimir
00:40:10Poutine, mais le partenaire défaillant,
00:40:12c'est Donald Trump.
00:40:16Aucune idée.
00:40:18C'est parti. Rien que la phrase et qu'on
00:40:20brouille.
00:40:22Moi je l'ai saisi, c'est un ancien
00:40:24très très très très haut dans la
00:40:26hiérarchie française. Qui ne devrait pas dire ça
00:40:28d'ailleurs.
00:40:30Hollande. Bonne réponse, François Hollande.
00:40:323 points pour
00:40:34Philippe Biget. Je retrouve ma complicité.
00:40:36Ah mais là, il y a eu un soufflage.
00:40:38Mais je l'ai dit dans le micro devant tout le monde.
00:40:40Qui n'aurait pas dû dire ça ?
00:40:42Qui n'aurait pas dû dire ça ?
00:40:44Mais Eric, on est rapide.
00:40:46Allez par ma main, c'est ça.
00:40:48Voilà, appelez-moi Trailer Véleur.
00:40:50Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:52Aucun logement n'est interdit
00:40:54à la location, mais tous les logements sont
00:40:56contraints par la loi. Vous pouvez louer votre
00:40:58logement même s'il est indécent.
00:41:00J'ai trouvé ça extraordinaire. Ah c'était à vous. Pardon.
00:41:02Bon, je fais la suivante.
00:41:04Fabrice. C'est pas.
00:41:06Pas facile. Elle est ministre
00:41:08du logement. Ruinacher ?
00:41:10Vous avez dit qui Fabrice ?
00:41:12Euh...
00:41:14Pas ni Ruinacher ? Non. Mais je ne la connais pas
00:41:16la ministre du logement.
00:41:18La ministre du logement,
00:41:20mais personne ne sait qui c'est.
00:41:22C'est Valérie Léthard.
00:41:24Ah oui, Léthard. Comme disait François,
00:41:26mieux vaut Léthard que jamais.
00:41:28Oui, elle a été ministre du logement.
00:41:30Sophie, Cécile, mes très pleines excuses.
00:41:32J'allais dire Valérie Léthard, il faut rentrer maintenant.
00:41:34Vous n'avez pas des trucs un peu plus...
00:41:36Attendez, ça vient.
00:41:38Qui c'est qui qui l'a dit ? Vive le sport et abats le voile.
00:41:40Fabrice.
00:41:42Bruno Rotailleau. Bonne réponse
00:41:44de Fabrice. On arrête.
00:41:46J'ai gagné.
00:41:48C'est à vous Cécile, parce que
00:41:50je vous ai... Non, non, allez-y.
00:41:52Qui c'est qui qui l'a dit ? 3 points.
00:41:54Face au droit de douane américain,
00:41:56l'Europe ripostera de façon ferme et proportionnée.
00:41:58La seule façon de se faire entendre,
00:42:00c'est de répondre. Fabrice, c'est un ministre.
00:42:02Ah, zut,
00:42:04dire Macron, je ne sais pas.
00:42:06Ça pourrait être l'Ombar, non ? Non.
00:42:08Chargé de l'Europe.
00:42:10Adan. Bonne réponse Adan.
00:42:12Benjamin Adan, ministre délégué.
00:42:14Oui, mais rapidissime, monsieur le procureur.
00:42:16Oui, mais ça, c'est pour faire diversion.
00:42:18Vous m'empêchez de savoir si vous avez
00:42:20donné le bon mot. C'est fait exprès.
00:42:22Le général ne bouge pas. Non, mais le général,
00:42:24il est d'un phlegme.
00:42:26Qui c'est qui qui l'a dit Fabrice ?
00:42:28Le piège européen nous conduit à la guerre,
00:42:30s'attaque à la liberté d'expression et à la démocratie.
00:42:32Fabrice.
00:42:34Il a été plusieurs fois
00:42:36condamné à la présidentielle.
00:42:38Dupont-Aignan. Bonne réponse
00:42:40de Philippe Piget par Fabrice.
00:42:42C'est fini ?
00:42:44Une dernière, très courte.
00:42:46Qui c'est qui qui l'a dit Elisabeth Borne ?
00:42:48C'est l'idiote utile de l'islamisme radical.
00:42:50Marine Le Pen.
00:42:52Zemmour. Non.
00:42:54C'est l'article Marine Le Pen.
00:42:56Son ex-mari.
00:42:58Relou.
00:43:00Indiscutable.
00:43:02Indiscutable.
00:43:04Vous l'avez dit avant.
00:43:06Alors écoutez, c'est très simple.
00:43:08Il y en a trois à six points.
00:43:10Fabrice, Philippe Bilger, Eric Revelle.
00:43:12Donc trois vainqueurs. Désolé mon général.
00:43:14J'étais arbitre
00:43:16aujourd'hui.
00:43:20Merci beaucoup Fabrice.
00:43:22Merci Fabrice.
00:43:24La prochaine fois que vous êtes avec nous,
00:43:26arrêtez de nous raccrocher au nez.
00:43:28On ne sait pas comment on doit le prendre.
00:43:30Il ne faudra pas qu'on parle
00:43:32de choses sensibles.
00:43:34A chaque fois, il y a les graves des oreilles qui me coupent.
00:43:36On vous embrasse en tout cas.
00:43:38Merci d'avoir été avec nous.
00:43:40Elle est dans un instant le journal.
00:43:42La météo avec Rémi André et la météo
00:43:44du coup de gueule. On en est auquel niveau ?
00:43:46On va partir à Copenhague.
00:43:48Et je peux vous dire que ce coup de gueule
00:43:50est énorme.
00:43:52Là je vous préviens, c'est du très lourd.
00:43:54C'est café numéro 25.
00:43:56Avion furtif.
00:43:58F135.
00:44:00On verra.
00:44:02Parlons vrai.
00:44:04Les vraies voix Sud Radio.
00:44:0617h-19h.
00:44:08Philippe David, Cécile Domenibus.
00:44:10Et puisque vous les avez
00:44:12tellement désirés,
00:44:14on les a réunis autour de cette table.
00:44:16Bienvenue dans les vraies voix.
00:44:18Philippe Bilger qui est avec nous.
00:44:20Eric Revel et Vincent Desportes, ancien directeur
00:44:22de l'école de guerre.
00:44:24Et vous au 0826 300 300.
00:44:26Et puis vous laissez
00:44:28des messages et nous on les écoute.
00:44:30C'est Richard qui est avec nous.
00:44:32Oui, Richard Motoban.
00:44:34C'est un...
00:44:36On a vu à la télé l'homme qui valait
00:44:382 milliards. Chaque fois qu'il se déplace,
00:44:40c'est une...
00:44:42C'est une vraie censure.
00:44:44Je crois que
00:44:46aujourd'hui on voudrait savoir surtout
00:44:48outre ce côté amusant
00:44:50qui valide ce budget.
00:44:52Aujourd'hui,
00:44:54où sont ces milliards dans notre budget ?
00:44:58Et de quel droit
00:45:00un président
00:45:02d'un style unilatéralement
00:45:04une machine à perdre ?
00:45:06Parce que ces milliards, on ne les reverra pas.
00:45:08Le suicide
00:45:10collectif de la France décrété
00:45:12par Van der Leyen et Macron,
00:45:14il y en a marre.
00:45:16Voilà, les 2 milliards qui ont été attribués
00:45:18à l'Ukraine.
00:45:20Le président Vélin...
00:45:22C'est pas de l'argent.
00:45:24C'est du matériel
00:45:26militaire. Mais est-ce que c'est
00:45:28un vieux matériel militaire ? C'est au général de nous répondre.
00:45:30Alors, d'une part,
00:45:32j'approuve totalement
00:45:34cette aide à l'Ukraine. On en reparlera peut-être.
00:45:36Il faut évidemment aider l'Ukraine
00:45:38aujourd'hui et il faut accentuer cette aide.
00:45:40Cette aide, il n'y a aucun sujet.
00:45:42Alors maintenant,
00:45:44est-ce que c'est du matériel moderne ?
00:45:46C'est du bon matériel, mais c'est du matériel
00:45:48que nous n'utilisons plus.
00:45:50C'est-à-dire que, par exemple,
00:45:52c'est des missiles Milan qui sont
00:45:54des excellents missiles anti-chars.
00:45:56Et c'est pas l'année. Milan, c'est pas l'année.
00:45:58C'est pas la ville d'Italie non plus.
00:46:00D'accord.
00:46:02Et c'est des missiles qui sont très bons,
00:46:04qui rendent leur service, mais qui sont remplacés.
00:46:06Ce sont des MX-10 RC
00:46:08qui sont de très bons
00:46:10véhicules également,
00:46:12qui ont servi dans l'armée française pendant
00:46:14longtemps, mais qui sont actuellement
00:46:16point à point remplacés par des véhicules
00:46:18neufs et plus modernes
00:46:20qui sortent. De toute façon, ça veut dire qu'on
00:46:22ne s'en serait plus servi aujourd'hui ? Non, on ne s'en serait plus.
00:46:24Et puis ce sont des VAB,
00:46:26ce sont donc de très bons véhicules aussi,
00:46:28mais qui sont aussi... Des véhicules de l'avant-blindé, de transport de troupes.
00:46:30Voilà, qui ont 40 ans, qui sont également
00:46:32très bons, mais qui sont remplacés par des véhicules
00:46:34beaucoup plus modernes.
00:46:36Donc ça ne coûte pas grand-chose,
00:46:38voire rien à la France.
00:46:40Ça a une valeur néanmoins,
00:46:42et je crois que c'est bien de le faire, et je crois qu'il faut
00:46:44accentuer cette aide.
00:46:46Je ne peux que
00:46:48confirmer ce qu'a dit le Général,
00:46:50dans la mesure où, dans ce domaine,
00:46:52j'ai le droit de n'y connaître rien.
00:46:54Oui, mais vous pourriez avoir un avis,
00:46:56en disant que finalement, le vieux matériel
00:46:58se pourrait... Non, mais je ne suis pas comme
00:47:00certains journalistes, quand il y a un spécialiste,
00:47:02j'ai tendance à l'aborder.
00:47:04Il parle pour moi, sauf que
00:47:06le Général a confirmé modestement
00:47:08les propos que je tenais à l'instant.
00:47:10Parfaitement, sans donner le détail.
00:47:12Je pensais à d'autres personnes.
00:47:14Et quand on donne des mirages,
00:47:16c'est aussi des mirages qui sont remplacés par des rafales.
00:47:18Donc on ne prive pas
00:47:20l'armée française, bien sûr.
00:47:22On donne du bon matériel, mais qui n'est plus en service chez nous.
00:47:24D'accord. Et on en connaît, nous,
00:47:26des mirages dans ce métier, mais bon,
00:47:28ça c'est une autre affaire. Allez, vous restez
00:47:30avec nous, dans un instant, le coup de gueule de
00:47:32Philippe David. Ce n'est pas un mirage, ce coup de gueule.
00:47:34Capot Nord, direction Copenhague,
00:47:36et je vous préviens, ça décoiffe. Et sans escale.
00:47:38Allez, à tout de suite.
00:47:40Sud Radio, parlons vrai.
00:47:42Sud Radio, parlons vrai.
00:47:44Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:47:46Philippe David, Cécile
00:47:48de Ménibus.
00:47:50Les vraies voix aujourd'hui, au garde à vous,
00:47:52Mesdames et Messieurs, nous avons
00:47:54un Général dans la place,
00:47:56Vincent Desportes qui est avec nous,
00:47:58ancien directeur de l'école de guerre.
00:48:00Repos, Messieurs. Eric Revelle autour
00:48:02de cette table, Philippe Bilger.
00:48:04Lieutenant Eric Revelle.
00:48:06De réserve.
00:48:08Oui, j'ai fait une PMS, moi, en général.
00:48:10On a besoin de réservistes.
00:48:12Une PMS, pas une PLS, ça n'a rien à voir.
00:48:14Et des bouchers de réserve,
00:48:16au R.
00:48:18Garde à vous, là.
00:48:20Vous sauriez le faire encore, ça ?
00:48:22Bien sûr.
00:48:24Garde à vous.
00:48:26Rompez les rangs. Repos.
00:48:28En tout cas,
00:48:30autour de cette table, bien enchantée,
00:48:32on est ravis de les accueillir. Philippe Bilger me regarde
00:48:34en me disant qu'elle est complètement trop bonne.
00:48:36Je connais votre passion militaire.
00:48:38Il a peut-être été exempté,
00:48:40Philippe Bilger.
00:48:42Réformé au bout d'un mois.
00:48:44Il y avait un truc comme ça.
00:48:46Tu comprends ce que j'ai expliqué
00:48:48au Général tout à l'heure.
00:48:50Philippe, il aime l'excellence. Ou il devenait Général,
00:48:52ou rien du tout.
00:48:54Mais ça m'a manqué, probablement.
00:48:56Moi, j'adore les militaires.
00:48:58Si vous avez moins de 72 ans,
00:49:00vous pouvez encore aller dans la réserve.
00:49:02C'est de 17 à 72 ans.
00:49:04Il a beaucoup moins de 72 ans.
00:49:06C'est pour les gardes d'état-major.
00:49:08Vous l'aidez pas largement, malheureusement.
00:49:10C'est en âge mental.
00:49:12Il est plus près de 17 que de 72.
00:49:14Allez tout de suite, le coup de gueule
00:49:16de Philippe David.
00:49:18Comme d'habitude, je vais remettre
00:49:20le clocher au milieu du village.
00:49:22Un grand village, puisqu'il s'agit de Copenhague,
00:49:24la capitale du Danemark. Pourquoi Copenhague ?
00:49:26Parce que, alors que les USA n'ont pas
00:49:28fait mystère de leurs ambitions d'annexer
00:49:30le Groenland, territoire danois,
00:49:32les propos tenus par le ministre de la Défense
00:49:34du Danemark, dans le journal Borsund,
00:49:36m'ont au départ fait croire que Borsund
00:49:38était la traduction danoise de Gorafi.
00:49:40Mais non, c'est un journal économique
00:49:42et financier, tout ce qu'il y a
00:49:44de plus sérieux. Ainsi donc,
00:49:46le ministre de la Défense danois, Truls Lund Poulsen,
00:49:48a déclaré, je cite,
00:49:50« Nous devons renforcer notre flotte d'avions
00:49:52de combat, et il est tout à fait logique
00:49:54d'acquérir des F-35 supplémentaires.
00:49:56C'est un dilemme de voir une nouvelle administration
00:49:58américaine dire des choses avec lesquelles
00:50:00nous ne sommes pas d'accord, mais faire
00:50:02exploser une coopération qui dure depuis plus
00:50:04de 75 ans est, à mon avis,
00:50:06une erreur totale. »
00:50:08Ainsi donc, le Danemark voit menacer
00:50:10une partie de son territoire par un pays
00:50:12et ne trouve rien de mieux que d'acheter
00:50:14plus de matériel militaire
00:50:16à ce pays, qui peut, comme il l'a rappelé,
00:50:18rendre ses avions inopérationnels
00:50:20au cas où son client
00:50:22ferait une opération militaire qui ne lui
00:50:24conviendrait pas. En clair, si les USA
00:50:26faisaient une opération militaire sur
00:50:28le Groenland, il faudrait demander aux pilotes
00:50:30français, dans leur rafale, d'aller risquer
00:50:32leur peau là-bas, puisque l'ensemble des pays
00:50:34européens ont acheté à l'unisson des F-35
00:50:36qui ne pourraient pas intervenir.
00:50:38Et vous auriez envie d'envoyer
00:50:40nos soldats mourir pour eux,
00:50:42et vous avez envie de les mettre sous notre parapluie
00:50:44nucléaire, vous risqueriez Paris ou Toulouse
00:50:46pour Copenhague ou Berlin, où, on nous
00:50:48le prouve encore une fois, sur les marchés d'armement,
00:50:50on nous crache à la figure.
00:50:52Trump a donc raison de menacer les
00:50:54Européens, puisque ceux-là ont décidé de mettre
00:50:56800 milliards d'euros dans la défense,
00:50:58800 milliards d'euros qui vont remplir
00:51:00les carnets de commandes et faire tourner
00:51:02les usines de l'autre côté de l'Atlantique
00:51:04pour le plus grand bonheur des Américains.
00:51:06Pour ce qui est des menaces sur le Groenland, peu importe,
00:51:08la devise du gouvernement danois
00:51:10devant être inspirée par une chanson
00:51:12de Serge Lama, je suis cocu, mais content.
00:51:14En psychologie, on parle souvent
00:51:16du syndrome de Stockholm, dans lequel
00:51:18les otages prennent le parti de leurs bourrons.
00:51:20Il y a juste une erreur de quelques dizaines
00:51:22de kilomètres, puisqu'il va falloir désormais
00:51:24parler du syndrome de Copenhague.
00:51:28Oui, excellent.
00:51:30Je vous laisse sans vous, non ?
00:51:32Ah oui, non, mais c'est clair, mais
00:51:34je laisserai le Général à nouveau
00:51:36donner un point de vue éclairé.
00:51:38Non, mais vous avez raison, moi j'aurais dit ça
00:51:40beaucoup moins bien que vous, mais vous avez dit...
00:51:42J'ai dit par un Général, directeur de l'école de guerre,
00:51:44ça me flatte.
00:51:46Non, mais vous avez parfaitement raison, moi je préfère 100 fois
00:51:48l'attitude du Portugal, qui se demande
00:51:50s'ils ne vont pas, ils sont sur le point
00:51:52d'arrêter leur commande de F-35.
00:51:54Et on se rappelle de Madame
00:51:56la Première Ministre danoise,
00:51:58aller pleurer dans le bureau de l'Élysée
00:52:00pour être soutenue
00:52:02par Macron, et en même temps, on voit son ministre
00:52:04décider d'aller acheter des F-35.
00:52:06Je suis désolé, on marche sur la tête.
00:52:08Pourtant, j'aimais beaucoup
00:52:10les Danois et l'ouvernement
00:52:12social-démocrate. Là, ils font
00:52:14une erreur, apparemment.
00:52:16Merci beaucoup, Philippe David. Allez tout de suite, l'info
00:52:18en plus, et c'est Félix Mathieu.
00:52:20Les vraies voix sud-radio.
00:52:22Et avec le départ d'Alexis
00:52:24Kohler, Emmanuel Macron
00:52:26perd son plus proche collaborateur.
00:52:28Et oui, ce n'est plus lui qui annoncera les noms sur le perron
00:52:30de l'Élysée à chaque nouveau gouvernement, comme depuis
00:52:328 ans. Le Président de la République
00:52:34a nommé Mme Elisabeth
00:52:36Born, Ministre d'État.
00:52:38Etc, etc, etc.
00:52:40Alexis Kohler, Secrétaire
00:52:42Général de la Présidence de la République depuis
00:52:442017. Si indissociable
00:52:46d'Emmanuel Macron que certains l'appelaient
00:52:48le vice-président. Ce lundi, ses prédécesseurs
00:52:50avaient fait plus long que lui à l'Élysée.
00:52:52Jean-Louis Bianco, Secrétaire Général
00:52:54soumis terrain de 82 à 91.
00:52:56C'est Le Figaro qui annonçait la nouvelle tout à l'heure.
00:52:58Alexis Kohler, donc, devrait partir pour travailler
00:53:00à la Société Générale. Il serait
00:53:02remplacé, toujours selon Le Figaro, par
00:53:04Emmanuel Moulin, ancien directeur de cabinet
00:53:06de Gabriel Attal. Le passage
00:53:08à l'Élysée d'Alexis Kohler, en tout cas,
00:53:10a été marqué par un certain nombre de dossiers
00:53:12assez sensibles, dont par exemple
00:53:14cette mise en examen pour prise illégale
00:53:16d'intérêt dans l'affaire du croisiériste
00:53:18MSC avec lequel il a des liens.
00:53:20Alexis Kohler avait refusé
00:53:22aussi plus récemment les convocations de la
00:53:24Commission des Finances de l'Assemblée sur les dérapages
00:53:26budgétaires provoquant le courroux
00:53:28de son président LFI, Eric Coquerel,
00:53:30il y a quelques semaines. Un courrier dans lequel
00:53:32je lui demande de se rendre à la convocation
00:53:34de cette commission
00:53:36et s'il ne me répond pas
00:53:38ou s'il me répond par la négative
00:53:40très rapidement, j'en appellerai au procureur
00:53:42pour avoir un recours pénal
00:53:44sur le fait qu'il ne vienne pas.
00:53:46Donc il me semble normal de traiter
00:53:48Monsieur Kohler comme toute personne qui est convoquée
00:53:50qui n'a pas à juger s'il a le droit de venir
00:53:52ou pas, ou s'il s'est constitué ou pas.
00:53:54On lui demande de venir, il vient.
00:53:56Alexis Kohler avait justement refusé cette convocation
00:53:58au nom de la séparation des pouvoirs.
00:54:00En l'occurrence, aujourd'hui, c'est une vraie
00:54:02séparation qui s'annonce, une vraie page
00:54:04qui se tourne à deux ans de 2027
00:54:06quand les indéboulonnables commencent à se recaser.
00:54:08Ça peut un peu sentir la fin de Rania.
00:54:10C'est tout de même l'homme
00:54:12que Emmanuel Macron considérait
00:54:14comme plus intelligent que lui.
00:54:16Et de la part d'un homme qui n'est pas
00:54:18d'étranger à une certaine Vendée,
00:54:20c'est assez symptomatique.
00:54:22Est-ce qu'il était assez
00:54:24intelligent pour lui conseiller
00:54:26la dissolution ?
00:54:28Ça, on ne sait pas. Mais je crois
00:54:30qu'il n'était pas hostile
00:54:32à la dissolution.
00:54:34Je pourrais parler à Alexis Kohler
00:54:36quand j'appellerais ma banque Société Générale.
00:54:38Peut-être que ce sera mon conseiller.
00:54:40Je ne sais pas.
00:54:42En tout cas, vous restez avec nous.
00:54:44Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:54:46Dans un instant, le tour de table de l'actu
00:54:48des Vraies Voix. Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:54:50Parlez-vous le Trump ?
00:54:52Je ne sais pas. Général ?
00:54:54Je voudrais parler de l'Europe qui se réveille
00:54:56parce que ça fait vraiment plaisir.
00:54:58Tant mieux. Avec vous, Éric Revelle ?
00:55:00Je voudrais parler du journal L'Équipe
00:55:02qui a fait une petite étude intéressante sur le salaire des joueurs.
00:55:04C'est passionnant.
00:55:06Tout ça, tout ça.
00:55:08Dans un instant.
00:55:10Soyez les bienvenus. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:55:12Sud Radio. Parlons vrai.
00:55:14Parlons vrai.
00:55:16Les Vraies Voix Sud Radio.
00:55:1817h-19h.
00:55:20Philippe David. Cécile de Minibus.
00:55:22Retour des Vraies Voix
00:55:24avec Cécile de Minibus qui est bien évidemment
00:55:26doublement de retour.
00:55:28C'est la pause et après 3 jours
00:55:30où vraiment vous savez que vous
00:55:32irradiez quelque part ce studio.
00:55:34C'est gentil. Ça me touche beaucoup.
00:55:36Mais c'est vrai en plus.
00:55:38Si vous pouviez, tous les matins, devant moi,
00:55:40quand je sors de mon lit, Cécile vous irradie.
00:55:42Quand vous sortez de votre lit,
00:55:44on n'a pas ce degré de proximité quand même.
00:55:46Vous pouvez attendre derrière la porte.
00:55:48Philippe Bilger.
00:55:50En fait, on fait un truc tous les deux
00:55:52et tout le monde s'en fout, surtout sur leur portable.
00:55:54Non, pas du tout.
00:55:56Philippe Bilger, c'est Philippe Bilger surtout.
00:55:58Arrêtez de regarder votre portable.
00:56:00Vous êtes tellement franchement...
00:56:02Garde-à-vous Philippe Bilger. Garde-à-vous.
00:56:04Mais je le suis tout le temps.
00:56:06Allez, c'est l'heure du tour de table
00:56:08de l'actualité.
00:56:10Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:56:12Vous venez les voir dans la cabine.
00:56:14Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:56:16Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:56:18On a assez perdu de temps comme ça.
00:56:20Le tour de table de l'actualité.
00:56:22Philippe Bilger.
00:56:24Speak Trump.
00:56:26Yes, I try.
00:56:28Oh l'accent !
00:56:30J'adore ce français, moi.
00:56:32I try very much.
00:56:34Une très bonne chanson de David Bowie.
00:56:36I try.
00:56:38Je voulais vous dire
00:56:40qu'il y a
00:56:42des expressions
00:56:44que Trump met
00:56:46sans arrêt
00:56:48et d'autres qu'il a bannies.
00:56:50Alors je n'ai pas l'intention
00:56:52d'ennuyer avec ça,
00:56:54mais ou bien il est dans l'hyperbole
00:56:56la grandeur, l'excel ou trans,
00:56:58ou bien il a éliminé
00:57:00de son vocabulaire
00:57:02tout ce qu'il a dénoncé
00:57:04et tout ce qu'il pourfend.
00:57:06Le féminisme, la diversité,
00:57:08ça n'existe plus.
00:57:10Il y a d'autres.
00:57:12Non binaire,
00:57:14vous voyez,
00:57:16activisme, féminisme,
00:57:18c'est supprimé.
00:57:20En revanche, expression préférée,
00:57:22great, best,
00:57:24worst,
00:57:26everything before.
00:57:28C'est du russe, non ?
00:57:30Un ensemble de
00:57:32great, best, worst,
00:57:34everything before.
00:57:36Vous voyez, ma chère Cécile,
00:57:38mon accent est parfait,
00:57:40beautiful,
00:57:42tremendous.
00:57:44Tremendous.
00:57:46Tremendous.
00:57:48C'est excellent.
00:57:50C'est la dictée en anglais de Philippe Bilger.
00:57:52Et vraiment, encore,
00:57:54il y en a quelques-uns que je
00:57:56vous offrais radicalement.
00:58:00Bref, sérieusement,
00:58:02vous voyez, c'est très intéressant,
00:58:04ma chère Cécile.
00:58:06Alors, les expressions
00:58:08préférées et celles qu'il a bannies.
00:58:10C'est un
00:58:12langage qui révèle bien
00:58:14le caractère de Donald Trump
00:58:16dans la mesure où il n'a jamais
00:58:18de juste milieu.
00:58:20Mon général, l'école des officiers américains se trouve à West Point.
00:58:22Diriez-vous que l'anglais de Philippe Bilger est à l'ouest tout court ?
00:58:24Écoutez,
00:58:26vous étiez au Canada.
00:58:28Dans les termes
00:58:30américains, il y en a un qui m'intéresse,
00:58:32c'est quand, c'est Valls,
00:58:34non, c'est le secrétaire d'État,
00:58:36le secrétaire à défense, dit des Européens
00:58:38dans ses mails,
00:58:40je les vomis.
00:58:42Et ce terme-là, je crois qu'il ne faudra
00:58:44pas l'oublier quand il part de nous
00:58:46et qu'il croit qu'on ne les écoute pas.
00:58:48Les Américains disent, nous vous vomissons.
00:58:50C'est beaucoup plus sérieux,
00:58:52beaucoup plus grave.
00:58:54Mais c'est vrai qu'il a un accent canadien
00:58:56canado-québécois quand il parle
00:58:58anglais.
00:59:00Mais l'analyse
00:59:02est très bonne. Vous avez raison, il y a des mots qu'il a
00:59:04complètement évacués. Et parfois, il me fait
00:59:06plus peur quand il est dans l'euphémisme
00:59:08ou dans la litote que quand il frappe dur.
00:59:10Par exemple, sur le Groenland, vous avez vu qu'il a dit
00:59:12même si je ne devrais pas dire les choses
00:59:14comme ça, mais en fait, il dit, en gros, je vais mettre la main sur le Groenland.
00:59:16Et quand il dit ça,
00:59:18il est encore plus inquiétant
00:59:20que quand il dit
00:59:22j'ai décidé de rebaptiser le
00:59:24Mexique, le Golfe d'Amérique.
00:59:26Il est dans une forme
00:59:28d'excès où il bannit plus
00:59:30que l'excès.
00:59:32C'est très fin, ça, Eric.
00:59:34I'm very fine.
00:59:36Non, en fait, d'autre chose.
00:59:38Ça, c'est un faux ami.
00:59:40C'est un faux ami, là.
00:59:42I'm fine, ça ne veut pas dire que je suis fin.
00:59:44Ça veut dire que vous allez bien.
00:59:46Eric Revelle,
00:59:48un sujet très intéressant aussi,
00:59:50les 25% de droits de droite annoncés
00:59:52sur les salaires de foot.
00:59:54Oui, il y a ce qu'a annoncé Trump.
00:59:56J'étais très intéressé par l'enquête
00:59:58de l'équipe qui a classé
01:00:00les 30 plus gros salaires de la Ligue 1.
01:00:02Ça ne vous étonnera pas, Philippe
01:00:04et ceux qui suivent le foot.
01:00:06Il y a 12 Parisiens dans ce classement.
01:00:08Il y a deux Monégasques, deux Rennais et un Niçois.
01:00:10Le plus gros salaire
01:00:12aujourd'hui, parce que Mbappé est parti
01:00:14avec ses 6 millions brut par mois
01:00:16quand même. Il avait 6 millions brut par mois
01:00:18au PSG.
01:00:20Le joueur le plus payé aujourd'hui,
01:00:22c'est monsieur Dembélé,
01:00:24Ousmane Dembélé,
01:00:26qui empoche 1,5 million d'euros mensuel brut.
01:00:28Ensuite, vous avez Luca Hernandez.
01:00:30Lui, c'est 1,1 million.
01:00:32Vous avez Warren Zaire-Emery
01:00:34qui, lui, prend 950 000 euros
01:00:36brut par mois.
01:00:38Il y a des curiosités dans ce classement.
01:00:40On peut faire, évidemment,
01:00:42la critique justifiée. On s'intéresse plus
01:00:44au salaire des grands patrons du CAC 40
01:00:46qui créent un peu d'emplois, plutôt qu'à
01:00:48celui des joueurs de foot qui est quand même
01:00:50supérieur. C'est rare qu'un patron du CAC 40
01:00:526 fois 12 pour Mbappé
01:00:54gagne 72 millions d'euros par an.
01:00:56Il y a des trucs absolument
01:00:58incroyables dans ce classement.
01:01:00Je vais terminer par là. Il y a Angers
01:01:02qui n'est pas un club, malheureusement,
01:01:04qui brille et qui est très riche.
01:01:06Il y a un joueur qui s'appelle
01:01:08Adrien Hunou qui a un énorme salaire
01:01:10pour Angers de 110 000 euros par mois.
01:01:12L'équipe dit que c'est un peu embêtant
01:01:14parce qu'il a joué qu'une seule minute en championnat
01:01:16cette saison. Il doit être blessé.
01:01:18100 000 euros la minute.
01:01:20C'est pas mal.
01:01:22Ça pose aussi des questions sur la paupérisation de la Ligue 1,
01:01:24sur la difficulté
01:01:26à obtenir du distributeur d'Azen,
01:01:28des droits de télé, etc.
01:01:30Avec des stars qui s'en vont ailleurs pour être encore mieux payées.
01:01:32Ça entraîne moins d'intérêt
01:01:34encore pour le championnat
01:01:36de Ligue 1.
01:01:38On est dans une sorte de
01:01:40spirale un peu vicieuse
01:01:42autour du football français qui inquiète
01:01:44beaucoup de spécialistes. Vous avez des clubs de Ligue 1
01:01:46qui sont au bord du dépôt de bilan.
01:01:48Il a dû être mal à Lunoux.
01:01:50Peut-être qu'il a joué qu'une minute.
01:01:52C'est vrai que
01:01:54les salaires du foot, quand on voit
01:01:56le départ de Mbappé, de Messi, de Neymar
01:01:58a fait chuter le salaire moyen en Ligue 1.
01:02:00C'est quand même encore très élevé
01:02:02même si ce n'est pas grand-chose par rapport à l'Angleterre.
01:02:04Cet agent, il ne le vole pas.
01:02:06S'il gagne cet agent-là,
01:02:08c'est qu'ils en font gagner
01:02:10beaucoup plus.
01:02:12Ce n'est pas du vol.
01:02:14C'est aussi des gens, parfois,
01:02:16qui nous donnent beaucoup de plaisir, comme le match
01:02:18retour France-Croatie.
01:02:20C'était un grand match. C'est des gens
01:02:22qui jouaient. On ne peut pas leur rembourser.
01:02:24Une minute par an, ce n'est pas beaucoup.
01:02:26Vous n'êtes pas scandalisé, mon général.
01:02:28Moi, je ne suis pas scandalisé.
01:02:30Quand je vois Louis-Henriquet,
01:02:32c'est de la folie pure.
01:02:34C'est à peine un travail, ça.
01:02:36Mais vous rigolez. Un entraîneur,
01:02:38c'est 7 jours sur 7. On me dirait
01:02:40de venir tous les jours au Vrai-Voix
01:02:42en perret
01:02:44des hommes fous.
01:02:46Je dirais, mais c'est scandaleux
01:02:48puisque c'est un plaisir.
01:02:50L'entraîneur, ce n'est pas qu'un plaisir.
01:02:52Franchement...
01:02:54Vous auriez dû être soldat.
01:02:56Moi, j'ai fait ce métier pendant presque 40 ans.
01:02:58J'ai eu beaucoup de plaisir et je n'ai quasiment pas
01:03:00été rémunéré.
01:03:02Excellent.
01:03:04Chacun sa façon
01:03:06de voir les choses. Justement,
01:03:08général, le réveil de l'Europe face à la crise
01:03:10ukrainienne.
01:03:12Ma remarque, aujourd'hui,
01:03:14en voyant cette réunion avec une trentaine
01:03:16de participants,
01:03:18en général, européens,
01:03:20c'était de me réjouir,
01:03:22non seulement du résultat,
01:03:24d'une aide accrue à l'Ukraine,
01:03:26mais de se dire, l'Europe se réveille.
01:03:28Et je pense que si le grand méchant loup
01:03:30ne nous mange pas, ce qui est encore possible,
01:03:32eh bien, Trump,
01:03:34qui n'est pas le grand méchant loup, mais presque,
01:03:36nous aura donné quand même
01:03:38cette obligation de nous réveiller.
01:03:40Et on voit qu'une Europe nouvelle est en train
01:03:42de se créer. Moi, j'ai toujours pensé
01:03:44que l'Union européenne à 27 ne marchait pas,
01:03:46ne pouvait pas marcher, ne marchera pas.
01:03:48Et surtout pas quand elle sera
01:03:50à 35, comme l'avait voulu Mme van der Leyen
01:03:52et le
01:03:54Scholz. Mais donc,
01:03:56il faut retrouver, il faut recréer
01:03:58une Europe capable de marcher. Là, on est en train
01:04:00de recréer ce que je pourrais appeler des eurogroupes
01:04:02qui fonctionnent,
01:04:04des groupes de volontaires
01:04:06qui avancent. Et je crois que l'Europe de demain,
01:04:08elle sera ça. De groupes
01:04:10de nations qui accepteront de perdre
01:04:12un peu
01:04:14d'autorité nationale, ce qui n'est pas le
01:04:16bon terme d'ailleurs, pour
01:04:18en retrouver ensemble. Je crois
01:04:20qu'on est en train de dépasser, et c'est bien,
01:04:22l'Europe par le haut. C'est la communauté
01:04:24des pays européens.
01:04:26On peut être européen sans appartenir
01:04:28à l'Union européenne.
01:04:30Et par le bas, on recrée des groupes de pays
01:04:32qui veulent avancer parce qu'ils savent
01:04:34que leur propre liberté, leur propre
01:04:36défense passe par ces regroupements
01:04:38de volontaires. C'est dommage d'avoir attendu
01:04:40Trump pour le faire. Alors, mon général,
01:04:42avec humilité, je vais vous proposer une remarque.
01:04:44C'est vrai que
01:04:46finalement, Donald Trump aura mis un gros coup de pied
01:04:48dans la fourmilière européenne et permettra,
01:04:50peut-être, on verra,
01:04:52d'avoir une Europe plus soudée et qui avance.
01:04:54D'ailleurs, on dit souvent que l'Europe avance avec des crises.
01:04:56Alors, celle-là, elle est tellement majeure qu'elle devrait avancer
01:04:58très loin et très vite, cette Europe.
01:05:00Sauf que, pour reboucler avec le coup de gueule
01:05:02de Philippe David tout à l'heure, c'est que
01:05:04malheureusement, pardonnez-moi, mais ce qui
01:05:06serait le plus fort, le plus symbolique
01:05:08si Trump abandonne l'OTAN et donc
01:05:10la protection de l'Europe, c'est qu'on est sous les yeux
01:05:12là, depuis quelques semaines, depuis quelques
01:05:14mois, la construction concrète d'une Europe
01:05:16de la défense. Or, on l'a dit tout à l'heure,
01:05:18la plupart des pays européens, ils continuent
01:05:20à acheter du matériel américain. Donc, moi,
01:05:22la question que je me pose, c'est coup de pied dans la
01:05:24fourmilière pour pousser l'Europe à prendre son destin
01:05:26en main. Sauf que, concrètement, quand il s'agit
01:05:28d'acheter du matériel militaire,
01:05:30la plupart de nos partenaires européens préfèrent
01:05:32du matériel américain.
01:05:34Oui, vous avez raison, mais attendons, on sort
01:05:36de 70 ans
01:05:38ou de 80 ans
01:05:40d'assoupissement, de croyance
01:05:42dans la bienveillance éternelle
01:05:44de l'oncle Sam. Eh bien, il y a des pays
01:05:46comme la France qui s'était réveillée depuis longtemps,
01:05:48merci Général De Gaulle,
01:05:50et puis d'autres qui vont mettre du temps à se réveiller.
01:05:52Et on n'est pas encore
01:05:54arrivé là où on doit arriver, mais
01:05:56je crois qu'on avance, qu'on avance
01:05:58vite. Cette crise,
01:06:00la guerre d'Ukraine va tuer l'OTAN,
01:06:02elle va tuer l'ONU, et elle va
01:06:04permettre de reconstruire une
01:06:06Union européenne qui n'avance pas encore assez vite,
01:06:08mais qui est en train de se reconstruire.
01:06:10Et oui, ce qu'a fait
01:06:12le Danemark est tout à fait regrettable, mais je crois
01:06:14qu'on avance, et que petit à petit, tout ça va
01:06:16se cristalliser. Merci beaucoup.
01:06:18Allez messieurs, vous restez avec nous, on va
01:06:20revenir dans un instant
01:06:22sur le coup de projecteur des vraies voies, puisque
01:06:24des fouilles aléatoires devant les collèges
01:06:26et les lycées commencent aujourd'hui pour lutter contre les armes
01:06:28blanches, c'est ce qu'ont annoncé les
01:06:30ministres Bruno Retailleau et Elisabeth Borne.
01:06:32Alors parlons vrai, est-ce que cette mesure peut
01:06:34faire baisser le nombre d'armes blanches dans les
01:06:36établissements scolaires ? Et à cette question,
01:06:38fouille des sacs aux abords des collèges et lycées, c'est une
01:06:40mesure. Vous dites à 69%
01:06:42un aveu d'échec, à 22% que c'est
01:06:44une mesure pragmatique, et à 9% que c'est
01:06:46une mesure inquiétante.
01:06:48Et notre invité Laurent Zamekowski
01:06:50est avec nous, porte-parole de la Fédération des parents
01:06:52d'élèves et des enseignements publics. Merci d'avoir accepté
01:06:54notre invitation. Petit, juste avant de partir
01:06:56en pub, est-ce que la dissuasion,
01:06:58la sanction ont échoué
01:07:00jusqu'ici ? En tout cas, pour l'instant, effectivement,
01:07:02force à constater que ça ne fonctionne pas.
01:07:04Allez, on en parle dans un instant. Soyez les bienvenus,
01:07:06à tout de suite, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:07:08Sud Radio, votre attention est
01:07:10notre plus belle récompense.
01:07:12C'est un grand plaisir maintenant qu'on a
01:07:14la Sud Radio sur Lyon, et la famille
01:07:16grandit, c'est une super nouvelle.
01:07:18Sud Radio, parlons vrai.
01:07:20Les vraies voix Sud Radio,
01:07:2217h-19h, Philippe David,
01:07:24Cécile de Minibus.
01:07:26Et aujourd'hui, dans les vraies voix, il ne peut rien nous arriver avec Philippe David
01:07:28parce que nous avons un anglophone
01:07:30qui est capable de parler
01:07:32avec les Américains.
01:07:34C'est le don des langues,
01:07:36il ne faut pas m'en vouloir.
01:07:38Il a vraiment l'accent du Bronx, ça fait un peu
01:07:40dur, c'est White Style Story.
01:07:42Pour Emmanuel Macron,
01:07:44il ne fait pas le poids.
01:07:46Bien sûr, avec son accent
01:07:48français, I am French, alors que Philippe Bidjerre
01:07:50c'est quand même bien au-dessus.
01:07:52Eric Crevel est avec nous, et Vincent Deporte,
01:07:54c'est un directeur de l'école de guerre.
01:07:56Et vous, au 0826 300 300,
01:07:58on vous souhaite la bienvenue, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:00Les vraies voix Sud Radio,
01:08:02le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:04Face à une situation qui semble par endroit
01:08:06incontrôlable et à la présence de couteaux
01:08:08à l'intérieur même des établissements
01:08:10scolaires, la ministre de l'éducation
01:08:12nationale et le ministre de l'intérieur
01:08:14ont donc réagi. Ils ont signé ce soir
01:08:16une circulaire. Moi je souhaite
01:08:18pouvoir organiser régulièrement
01:08:20des fouilles de sacs à l'entrée
01:08:22des établissements. Oui, avec les forces de l'ordre
01:08:24puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives
01:08:26des personnels de l'éducation.
01:08:28On est sur de la fouille
01:08:30aléatoire de quelques
01:08:32élèves sur un lycée
01:08:34tiré au sort ou alors s'il n'est pas tiré
01:08:36au sort, il va falloir nous expliquer pourquoi on fouille
01:08:38dans le lycée machin plutôt que dans le lycée
01:08:40bidule.
01:08:42Nous, on ne voit pas
01:08:44la plus-value de cette
01:08:46mesure. Et l'annonce
01:08:48a été faite déjà
01:08:50le 21 février dernier par Elisabeth Borne
01:08:52et depuis ce matin, des fouilles aléatoires
01:08:54sont organisées dans les collèges et les lycées
01:08:56pour combattre le fléau des armes blanches.
01:08:58Alors parlons vrai, est-ce que le contenu des cartables
01:09:00ne fait pas partie des responsabilités des parents ?
01:09:02Et à cette question, fouilles des sacs
01:09:04aux abords des collèges et lycées, c'est une mesure ?
01:09:06Vous dites à 69% un aveu
01:09:08d'échec, à 22% que c'est
01:09:10une mesure pragmatique et à 9%
01:09:12que c'est une mesure inquiétante. Vous les réagir
01:09:14le 0826 300 300.
01:09:16Notre invité, Laurent Zamekowski, est avec nous
01:09:18un porte-parole de l'APEP qui est la Fédération des parents d'élèves
01:09:20et de l'enseignement public. Bonsoir, merci d'avoir
01:09:22accepté. Notre invitation,
01:09:24Philippe Bilger, des fouilles à l'école.
01:09:26Déjà, il y a un miracle, c'est que
01:09:28Elisabeth Born ne sabote pas
01:09:30ce qu'avait prévu Bruno Retailleau.
01:09:32Premier point. Deuxième point,
01:09:34ça n'est pas une mesure inquiétante
01:09:36dans la mesure où on sait
01:09:38depuis des années que l'école
01:09:40n'est plus un sanctuaire, n'est plus
01:09:42un univers autarifique, mais
01:09:44que la société, dans ce qu'elle a
01:09:46pire, de mon point de vue,
01:09:48souvent y rentre. Troisième
01:09:50élément, certes
01:09:52vous avez raison, les parents
01:09:54devraient contrôler le contenu
01:09:56des sacs et savoir si leurs
01:09:58enfants ne partent pas à l'école
01:10:00avec toutes sortes d'armes
01:10:02ou d'objets dangereux, mais
01:10:04comme ils ne le font pas ou trop peu,
01:10:06je constate que la
01:10:08mesure de contrôle aléatoire
01:10:10est mieux que rien.
01:10:12Et j'en ai un peu
01:10:14assez, dit de manière
01:10:16très polie, qu'à chaque fois
01:10:18qu'on propose quelque chose
01:10:20qui n'est pas l'alpha et l'oméga
01:10:22de ce qu'il faudrait faire,
01:10:24mais qui représente une petite
01:10:26avancée, immédiatement
01:10:28on voit plutôt les inconvénients
01:10:30de ce qu'on projette,
01:10:32plutôt que la réussite
01:10:34même partielle
01:10:36que ça va apporter.
01:10:38Il faut d'abord
01:10:40poser, je pense, comme
01:10:42il faut protéger nos enfants. Là ça devient
01:10:44une nécessité absolue.
01:10:46Le nombre de faits graves, avant
01:10:48on donnait une gifle, on donnait un coup
01:10:50de poing, maintenant ça se règle à coup de couteau.
01:10:52La société a évolué,
01:10:54elle est de plus en plus violente, donc évidemment il faut réagir.
01:10:56On brûle vif, comme à
01:10:58Vernon, désormais le week-end dernier.
01:11:00Moi je me méfie
01:11:02un peu des annonces aussi,
01:11:04même s'il vaut mieux faire quelque chose que
01:11:06ne rien faire. Ce que j'ai en mémoire, il n'y a pas
01:11:08si longtemps, Ségolène Royal,
01:11:10elle devait être aussi ministre de l'éducation nationale,
01:11:12elle avait proposé
01:11:14de mettre des portiques, vous vous en souvenez ?
01:11:16Devant les lycées, devant les collèges,
01:11:18les portiques, elle est habituée,
01:11:20en fait aussi pour contrôler les camions sur l'autoroute,
01:11:22ça a coûté beaucoup d'argent et ça ne s'est jamais fait.
01:11:24Mais voilà, qu'est-ce que
01:11:26les politiques peuvent proposer face
01:11:28à cet ensauvagement total
01:11:30de la société ? C'est ça qui m'inquiète le plus.
01:11:32Estrozy voulait le faire aussi.
01:11:34Estrozy voulait le faire aussi.
01:11:36Voilà, c'est la question que je me pose. Maintenant,
01:11:38on ne peut plus tolérer, à mon sens,
01:11:40quand on a des enfants, ou même quand on n'en a pas, de voir
01:11:42des gamins qui meurent sous les coups de couteau
01:11:44d'une violence extrême.
01:11:46Je crois que c'est une
01:11:48bonne mesure, qui est parfaitement imparfaite,
01:11:50mais qu'il faut prendre.
01:11:52Il faut avancer petit à petit.
01:11:54On ne trouvera jamais la solution
01:11:56idoine qui règlera tous les problèmes.
01:11:58Donc, allons-y peut-être par tâtonnement,
01:12:00mesure après mesure. En tout cas,
01:12:02la situation actuelle est totalement intolérable.
01:12:04On ne peut pas ne rien faire.
01:12:06Et ceci n'est pas parfait, mais c'est
01:12:08infiniment mieux que rien.
01:12:09Laurent Zamekowski, vous êtes porte-parole
01:12:11de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.
01:12:13Est-ce que, quelque part,
01:12:15je l'ai posé en question de lancement, c'est pas le rôle
01:12:17des parents avant tout ?
01:12:19Ça fait partie du rôle des parents, bien évidemment.
01:12:21Mais vous vous doutez bien qu'un enfant peut facilement
01:12:23s'utiliser un tournevis,
01:12:25un couteau, ne serait-ce que d'avoir le couteau
01:12:27pour sa lunchbox.
01:12:29Ou tout simplement, vous connaissez les compas ?
01:12:31Ou les ciseaux ? Il y a quand même beaucoup de choses.
01:12:33Donc, oui,
01:12:35on fait partie de notre rôle. On fait attention, bien évidemment.
01:12:37Mais on ne peut pas toujours tout contrôler
01:12:39à tous les âges. Vous savez bien aussi
01:12:41que les parents travaillent,
01:12:43que les collégiens et les lycéens
01:12:45sont tous seuls à l'école.
01:12:47On pourrait s'imaginer que, comme dans les avions,
01:12:49il n'y ait plus de couteau dans les maisons, par exemple.
01:12:51Mais pas non plus de boîte à outils, pas de marteau.
01:12:53On pourrait...
01:12:55Il y a un moment, bien évidemment,
01:12:57on fait ce qu'on peut.
01:12:59Après, il y a aussi ce que
01:13:01les enfants peuvent récupérer aussi
01:13:03de par leurs amis, autour d'eux, et ainsi de suite.
01:13:05Donc, il y a une part
01:13:07de responsabilité, mais c'est collégial.
01:13:09Après, aujourd'hui,
01:13:11on se retrouve avec des effets d'annonce.
01:13:13Parce que nous, ça fait des années,
01:13:15mais de très longues années, qu'on demande
01:13:17qu'on sécurise les abords des établissements
01:13:19en ayant justement des patrouilles
01:13:21de la police municipale ou nationale
01:13:23aux entrées et aux sorties.
01:13:25Et malheureusement,
01:13:27ce n'est pas possible, ils n'ont pas l'effectif.
01:13:29Tout d'un coup, on nous dit qu'ils ont les effectifs
01:13:31pour faire la fouille des sacs.
01:13:33A mon avis, si on arrive à faire une fouille par an
01:13:35par établissement
01:13:37en France,
01:13:39ça sera le bout du monde.
01:13:41Il y a un moment,
01:13:43ici, la réalité,
01:13:45c'est que quelque part,
01:13:47l'arbre cache la forêt. On a besoin de moyens.
01:13:49On a besoin de moyens en termes
01:13:51de police municipale, de police nationale,
01:13:53on a besoin aussi de médiateurs,
01:13:55qu'ils soient autour des établissements,
01:13:57et on a besoin aussi
01:13:59au sein de l'école, d'avoir plus de personnel.
01:14:01Vous vous rendez bien compte qu'on a un assistant d'éducation
01:14:03pour 120 élèves au collège
01:14:05et un pour 250
01:14:07au lycée. Comment voulez-vous
01:14:09qu'on puisse, avec
01:14:11le meilleur effort du monde, pouvoir gérer
01:14:13tout ça ? Ce n'est matériellement
01:14:15pas possible. On peut faire des annonces,
01:14:17ça ne coûte pas grand-chose, mais lorsqu'il faut engager du monde,
01:14:19ça coûte beaucoup plus cher.
01:14:21Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt des vigiles
01:14:23organisées par les lycées
01:14:25ou les écoles,
01:14:27qu'ils soient à disposition ?
01:14:29Oui, je sais que vous allez me dire
01:14:31que c'est des frais supplémentaires,
01:14:33mais est-ce que ce ne serait pas plutôt ça
01:14:35comme font les magasins, comme font
01:14:37plein de gens ?
01:14:39Déjà, on n'arrive pas à payer les assistants d'éducation qui sont moins chers qu'un vigile.
01:14:41Je pense qu'il n'est pas non plus
01:14:43nécessaire de transformer l'école en prison.
01:14:45Avec des portiques, avec des détecteurs
01:14:47de métaux. Malheureusement, il y a certains établissements
01:14:49où c'est déjà le cas, parce que ça existe.
01:14:51Aujourd'hui, la question...
01:14:53Il y a un truc tout bête, sans parler même
01:14:55d'un vigile. Vous connaissez les CSIAP
01:14:57quand vous faites un gros événement, puis une centaine
01:14:59de personnes. L'un des établissements
01:15:01avec 2500 élèves, il n'y en a pas.
01:15:03Il n'y a même pas d'infirmière.
01:15:05Il y a un moment, il faut
01:15:07revenir à la réalité.
01:15:09Il n'y a pas seulement de psychologue...
01:15:11Il y a des obligations pour des événements et pas pour l'école.
01:15:13Aujourd'hui, ce qui est important, ce n'est pas la répression,
01:15:15c'est la prévention.
01:15:17S'il y a suffisamment d'adultes
01:15:19pour repérer les situations en amont,
01:15:21aussi bien dans l'établissement qu'à bord
01:15:23de l'établissement, déjà on fera un grand progrès
01:15:25et on ne se retrouvera pas là à parler de choses
01:15:27terribles.
01:15:29Pardon,
01:15:31est-ce que vous n'êtes pas
01:15:33pardon de le dire, j'espère,
01:15:35très révélateur
01:15:37de l'attitude
01:15:39de l'enseignement,
01:15:41de l'enseignant.
01:15:43Alors que la situation
01:15:45de l'école pose de graves
01:15:47problèmes sur le plan de la sécurité
01:15:49à l'extérieur comme à l'intérieur,
01:15:51avec beaucoup de talent,
01:15:53vous faites preuve d'un peu
01:15:55d'érision, tout nez, à l'égard
01:15:57de ce qui est prévu et qui n'est pas
01:15:59médiocre. Ça représente un
01:16:01petit progrès par rapport
01:16:03à une impuissance générale.
01:16:05Alors à chaque fois,
01:16:07vous nous dites qu'il faudrait faire autre chose.
01:16:09Est-ce que ça veut dire que
01:16:11ce qui est proposé n'est pas salutaire ?
01:16:13Je peux vous offrir
01:16:15un milliard de dollars, mais je ne les ai pas.
01:16:17Je peux vous le dire par contre.
01:16:19Et puis même mes meilleurs efforts.
01:16:21Et si un jour j'ai même
01:16:23ces milliards, je vous les offrirai. En attendant, je ne les ai pas.
01:16:25Donc effectivement, on peut essayer
01:16:27de promettre des choses. Ce qui est aujourd'hui important,
01:16:29c'est d'avoir des moyens en face, réellement, des choses quantifiables.
01:16:31Mais si ça fait ces contrôles
01:16:33aléatoires, c'est un progrès.
01:16:35Ah non, ce sont les moyens. Au lieu de parler des contrôles,
01:16:37qu'est-ce que c'est réellement ?
01:16:39Quelle sera la fréquence ? Quels sont les moyens qui sont
01:16:41mis à disposition ? On veut du concret.
01:16:43Juste un dernier petit mot,
01:16:45Laurent Zamekowski,
01:16:47vous dites qu'il y a
01:16:49pas mal de choses à faire.
01:16:51Depuis combien de temps des mères de famille
01:16:53vont voir la direction de leur lycée,
01:16:55de leur école, en disant mon fils ou ma fille
01:16:57est harcelée, sans qu'il ne se passe
01:16:59rien. Donc les parents ne sont pas
01:17:01entendus. Donc ça fait des années,
01:17:03des années et des années que ça dure. C'est encore le cas aujourd'hui.
01:17:05Donc vous imaginez bien que s'ils disent
01:17:07le petit machin, ou le petit monsieur,
01:17:09ou la petite fille a un couteau,
01:17:11on aura les mêmes résultats.
01:17:13C'est ça le souci. C'est qu'il faut que la direction
01:17:15des lycées et des écoles soit
01:17:17entendue. Les parents, c'est ça le problème.
01:17:19Il y a une nécessité de faire
01:17:21évoluer les mentalités, mais aussi
01:17:23d'arriver à travailler ensemble. On est dans le même bateau.
01:17:25Dans les établissements
01:17:27où les associations
01:17:29de parents d'élèves et les équipes
01:17:31pédagogiques et la direction fonctionnent bien,
01:17:33ça marche très bien. Je veux dire,
01:17:35les parents ont envie de mettre leurs enfants,
01:17:37et même les enseignants ont envie d'aller bosser là.
01:17:39Donc c'est vraiment le secret, le climat scolaire.
01:17:41Il faut absolument qu'on travaille
01:17:43dans le respect, mutuel,
01:17:45ensemble, dans le même intérêt. Il faut qu'on s'écoute
01:17:47mutuellement.
01:17:49Merci beaucoup Laurent Zamechkowski
01:17:51d'avoir été
01:17:53avec nous, porte-parole de la Fédération des parents
01:17:55d'élèves et de l'enseignement public.
01:17:57Merci.
01:18:23...
01:18:25...
01:18:27...
01:18:29...
01:18:31...
01:18:33...
01:18:35...
01:18:37...
01:18:39...
01:18:41...
01:18:43...
01:18:45...
01:18:47...
01:18:49...