Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Tom Connan, Jean-Michel Fauvergue, Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN-Unsa (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale) et Elodie Journeau, avocate en droit d’asile et droit des étrangers.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-12##
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00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile Dominibus.
00:00:06 Et c'est cette nouvelle semaine qui démarre et on la démarre ensemble avec Frédéric Brindel.
00:00:11 Comment ça va Frédéric ?
00:00:12 Une belle semaine, pour moi ce sont mes plus belles semaines.
00:00:15 Je sais que du lundi au vendredi je suis avec vous les vraies voix et les auditeurs de Sud Radio,
00:00:19 mais je suis heureux.
00:00:21 Et bien ça va, ça se voit.
00:00:22 Voilà.
00:00:23 Vous êtes programmé, vous avez fait du sport ce week-end pour être en forme toute la semaine.
00:00:28 Et en entendant Rémi André, je me suis rappelé un petit souvenir, je me suis pris un orage
00:00:32 sur la région parisienne depuis mon vélo.
00:00:34 Et il était colossal.
00:00:35 Oui.
00:00:36 Très très belle anecdote.
00:00:37 Au revoir, merci de l'avoir partagé avec nous.
00:00:38 Merci.
00:00:39 J'étais un peu mouillé du coup, j'étais un peu mouillé.
00:00:41 Vous voulez voir les images ?
00:00:42 Oui, oui, c'est ça.
00:00:43 Je vous les offrirai.
00:00:44 Je vous les offrirai.
00:00:45 Allez, balance les photos.
00:00:47 Allez, au sommaire de cette émission jusqu'à 19h, dispositif éducation nationale, faut-il
00:00:54 donner au chef d'établissement la responsabilité de mener la lutte contre le harcèlement scolaire
00:00:58 ? Toute la semaine, Papendiaïe, qui est le ministre de l'éducation nationale, a mis
00:01:01 en place dans toutes les écoles une heure de sensibilisation pour lutter contre ce harcèlement
00:01:05 et sur les réseaux sociaux.
00:01:06 Dès demain, il va s'adresser par visio à 14 000 chefs d'établissement, inspecteurs
00:01:11 de l'éducation nationale et recteurs sur les procédures à suivre et les moyens mis
00:01:15 en place en cas de harcèlement.
00:01:16 Frédéric.
00:01:17 Le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN, une sarre réplique vertement,
00:01:23 je cite, "on improvise sans cesse dans ce ministère".
00:01:26 Papendiaïe a promis des moyens supplémentaires, vous l'avez dit, et la nomination, tenez-vous
00:01:30 bien d'un référent sur le harcèlement dans chaque établissement à la rentrée.
00:01:34 Alors à choisir, chez les infirmières, conseillers d'éducation ou enseignants.
00:01:37 Mais la pression sera mise donc sur les chefs d'établissement qui devront porter le dispositif
00:01:42 sans semble-t-il capable.
00:01:44 Et qu'en pensez-vous ? Réaction 0826-300-300.
00:01:47 Et à cette question, faut-il donner au chef d'établissement la responsabilité de mener
00:01:51 la lutte contre le harcèlement scolaire ? Vous détruisez à 68%.
00:01:54 A 18h30, on reviendra sur le droit d'asile.
00:01:56 L'Union Européenne doit-elle s'aligner sur la politique restrictive du Danemark ou de
00:02:00 la Hongrie ? C'est le coup de projecteur des vraies voies après l'attaque au couteau à
00:02:03 Annecy par un réfugié syrien.
00:02:05 Le sujet du droit d'asile est de nouveau soumis à questionnement.
00:02:09 La Commission Européenne et les Etats membres n'en finissent pas de débattre sur le sujet
00:02:13 depuis 2019.
00:02:14 La Hongrie et le Danemark restent les pays les plus stricts en matière de droit d'asile.
00:02:18 Frédéric ?
00:02:19 Oui, le Danemark a toujours joué sur son autonomie, qui a été rejoint récemment par la Suède.
00:02:23 La Hongrie qui s'appuie sur la loi d'Hitlstop-Soros, qui empêche tout migrant de pénétrer sur
00:02:28 le sol hongrois.
00:02:29 Aujourd'hui, c'est l'Allemagne et la France qui sont les plus souples de l'Union Européenne
00:02:32 en matière d'application du droit d'asile.
00:02:35 Elles sont soumises tout simplement aux directives européennes, puisque l'asile est désormais
00:02:39 une compétence de l'Union Européenne.
00:02:40 Pourtant, la tendance politique plus restrictive semble majoritaire dans notre pays.
00:02:46 L'extrême droite appelle à se soustraire aux modalités du droit d'asile européen.
00:02:50 Mais attention, la Commission Européenne prendra des sanctions contre les États réfractaires.
00:02:54 Tensions en perspective.
00:02:56 Et à cette question, est-ce que vous pensez qu'il faut qu'on s'aligne sur le Danemark
00:03:01 ou la Hongrie ?
00:03:02 Vous dites oui à 91% ! 0,826, 300, 300, c'est des sujets que nous débattrons tout au long
00:03:10 de cette émission avec nos éditorialistes du jour.
00:03:12 Et avec nous ce soir, Philippe Bilger pour en parler, président de l'Institut de la
00:03:18 Parole.
00:03:19 - Bonjour, ma chère Cécile, cher Frédéric.
00:03:22 - Ravie de vous retrouver en ce lundi.
00:03:24 Ça va, ça s'est bien passé ce petit week-end sans nous ?
00:03:26 - Oui, absolument.
00:03:27 - C'était pas trop dur ? Vous avez pas trop pleuré ?
00:03:29 - Non, non, c'était pas trop dur.
00:03:30 - D'accord, vous avez pas trop pleuré.
00:03:31 - L'avant-émission était luxuriante, j'ai vu.
00:03:33 Petit chocolat volonté, cher Philippe, je te relâche.
00:03:35 - Voilà, absolument.
00:03:36 - C'est ça, c'est beau pour la dynamique de cette émission.
00:03:39 Tom Connan est avec nous, artiste, essayiste et auteur de Pollution, publié chez Alba Michel.
00:03:46 Ça va ?
00:03:47 - Bonsoir, très bien, très bien.
00:03:48 - Il fait chaud là, non ?
00:03:49 - Plutôt pas mal.
00:03:50 - Il fait chaud ?
00:03:51 - En fait, après je me suis habillé léger en conséquence, donc je me sens pas si mal,
00:03:52 en fait.
00:03:53 - Oui, oui, je trouve qu'il fait chaud.
00:03:54 - Puis ça vous va bien, en plus.
00:03:55 - C'est vrai ?
00:03:56 - Un petit t-shirt comme ça, oui.
00:03:57 - Oui, oui.
00:03:58 - C'est simple.
00:03:59 - En fait, vous vous fondez dans le paysage de Sud Radio qui est bleu et rouge.
00:04:03 - J'espère bien que je ressors un peu, mais...
00:04:04 - Qui est noir et rouge.
00:04:05 - Il est déjà plein d'hommes, ceux qui regardent Sud Radio sur YouTube peuvent le constater.
00:04:09 - Ah, c'est gentil.
00:04:10 - De loin, évidemment.
00:04:11 - De toute façon, ce soir, il n'y a que des beaux gosses.
00:04:14 Jean-Michel Fauvelle qui était avec nous.
00:04:17 - Ah oui, c'est là.
00:04:18 - Bonjour, Cécile, Frédéric, Céline, Tom.
00:04:20 - Ancien député, ancien patron du RAID et auteur de ce livre qu'il faut lire absolument,
00:04:25 "Les hommes en noir" publié chez Plon, d'où le t-shirt de Tom Connade qui vient d'entendre
00:04:31 ses références à ce bouquin.
00:04:34 Et notre auditeur aujourd'hui, Hakim est avec nous.
00:04:38 Bonsoir, Hakim.
00:04:39 - Oui, bonsoir Cécile.
00:04:40 - Comment ça va, Hakim ?
00:04:41 - Je vais très bien, je vais très très bien.
00:04:43 Moi aussi, je tiens à dire que je suis beau gosse.
00:04:45 - Ah bon ? Envoyez des photos.
00:04:47 - Toutes les filles de Ville Neuve-sur-Lot le disent d'ailleurs, Hakim.
00:04:51 Et j'ai des informations.
00:04:53 - Peut-être même les garçons de Cimaux le disent lui-même.
00:04:56 - Et vous faites quoi dans la vie, Hakim ?
00:04:58 - Oui, je suis enseignant.
00:05:00 - Ah, très bien, très bien.
00:05:02 On aura l'occasion de revenir sur cette info du jour.
00:05:05 - Je crois qu'il est professeur d'anglais, Cécile.
00:05:08 - Absolument, absolument.
00:05:10 - Ah oui, c'est génial.
00:05:12 - Je vais essayer d'améliorer mon anglais pendant cette télé.
00:05:16 - Bienvenue à Sud Radio.
00:05:18 - Vous le méritez.
00:05:21 - Je mérite ?
00:05:22 - Oui, vous méritez, Hakim.
00:05:24 - Oui, bien sûr.
00:05:25 - Très bien.
00:05:26 T'as progressé en anglais ?
00:05:27 - Je pense que c'est l'anglais.
00:05:28 Non, vous méritez, Hakim, après ce que vous venez de dire en anglais.
00:05:31 - L'émission devient bilingue.
00:05:33 - Oui, c'est ça.
00:05:34 - C'est très mauvais.
00:05:36 - Oui, on parle fluemment anglais.
00:05:39 Le 12 juin 1990, le Parlement russe est démocratiquement élu.
00:05:48 C'est la fête nationale, c'est un 12 juin.
00:05:50 On en a parlé hier forcément avec ce qui s'est passé en Ukraine.
00:05:54 C'est donc un jour férié.
00:05:56 Si vous vous souvenez bien, le 12 juin 1991, la Russie a organisé sa première élection,
00:06:01 remportée par Boris Eltsine.
00:06:03 C'était il y a bien longtemps.
00:06:05 En tout cas, c'était le fait du jour.
00:06:07 On va voir tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:06:09 - Les Vrais Voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:06:15 - Cher Philippe Bilger, dans votre réquisitoire, aujourd'hui...
00:06:21 - Un hommage.
00:06:22 - Un hommage.
00:06:23 - Hasta.
00:06:24 - Silvio Berlusconi, qui nous a quitté aujourd'hui à l'âge de 86 ans.
00:06:27 - Vous comprenez bien que même au sujet de Silvio Berlusconi,
00:06:32 vous venez de le dire qui est mort à 86 ans,
00:06:35 ça ne peut pas être simplement un réquisitoire, un propos à charge.
00:06:41 Silvio Berlusconi est un homme qui a été une personnalité marquante de l'époque,
00:06:49 et sur tous les registres, politique, sportif, artistique,
00:06:56 sur le plan de la délinquance, rappelez-vous, bunga bunga,
00:07:00 ou des fraudes fiscales, un homme extraordinaire au sens propre.
00:07:05 Et bien sûr, on a pu se moquer de lui,
00:07:08 mais ça aurait été réduire son personnage si on en demeurait là.
00:07:13 Il a eu des fulgurances extraordinaires en matière politique,
00:07:18 et à peine faisait-il l'istrion qu'il abandonnait ce rôle
00:07:23 pour devenir une personnalité politique lucide
00:07:27 qui avait une influence considérable en Italie,
00:07:31 et j'ai évoqué tout à l'heure l'étendue de ses registres,
00:07:35 et on ne saurait évidemment le réduire à un seul.
00:07:39 On évoquait la possibilité de le comparer à un Américain ou un Français,
00:07:45 et il me semble que ça n'était pas absurde de dire qu'il était un peu Trump,
00:07:51 et qu'il était un peu Bernard Tapie,
00:07:54 mais qu'il était surtout Silvio Berlusconi,
00:07:57 avec une sorte d'enflure, d'ampleur, de sens du ridicule.
00:08:04 Non, justement, il ne l'avait pas.
00:08:07 Une nature, un istrion, une personnalité, on ne l'oubliera pas.
00:08:12 En tout cas, il ne laissait personne indifférent,
00:08:15 ce qui, au fond, devait être le rêve de chacun de nous
00:08:18 lorsque, le plus tard possible, on disparaîtra,
00:08:22 où que ce soit, selon la croyance de chacun.
00:08:25 Tom Codan ?
00:08:26 Alors moi, je n'ai pas autant d'éléments à communiquer sur Silvio Berlusconi.
00:08:31 Effectivement, ce n'est pas un personnage que je connais très bien.
00:08:33 Je connais bien les grandes lignes de sa carrière d'homme d'affaires
00:08:36 et de ses nombreux dérapages, en effet.
00:08:39 Après, moi, ce n'est pas ma filiation,
00:08:42 ce n'est pas ma culture politique ou même esthétique, si j'ose dire.
00:08:45 Il incarne quand même pour moi quelque chose d'assez anticonformiste,
00:08:49 ça c'est certain, unique, si on veut, etc.
00:08:52 Assez trash, quand même.
00:08:54 Je ne pense pas qu'il a forcément brillé pour sa mesure
00:08:57 ou pour son sens de la modération,
00:08:58 qui est quelque chose que je valorise pas mal, quand même,
00:09:00 dans l'espace politique, médiatique, etc.
00:09:03 Après, effectivement, il était aussi...
00:09:05 Pour ça, je ne veux pas avoir de regard franco-français extérieur
00:09:08 et condescendant d'aucune sorte,
00:09:10 mais il incarnait sans doute, effectivement, quelque chose de la culture italienne.
00:09:13 Peut-être pas la partie la plus intéressante, à mes yeux, de la culture italienne,
00:09:18 mais effectivement, il était ancré, c'est incontestable,
00:09:21 dans une sorte d'inconscient collectif.
00:09:23 - Jean-Michel, peut-être réagir sur ce que disait Philippe Bilger.
00:09:26 Il faut un tapis et un trump pour faire un Berlusconi ?
00:09:30 - Alors, c'est...
00:09:32 Moi, la comparaison avec Tapie, je la valide
00:09:36 et j'aime beaucoup cette comparaison.
00:09:38 On n'est pas très loin, je pense,
00:09:41 il me semble que les deux personnages ne sont pas très loin l'un et l'autre
00:09:45 par divers aspects, l'aspect artistique, l'aspect homme d'affaires,
00:09:49 l'aspect homme politique, l'aspect sportif
00:09:53 et surtout les exagérations,
00:09:56 les outrances des uns, les outrances des autres,
00:09:58 mais les exagérations qui sont, somme toute, des exagérations
00:10:02 qui, pour l'un, étaient beaucoup plus contenues que pour l'autre,
00:10:06 je pense essentiellement envers Tapie.
00:10:09 Le comparatif avec Trump
00:10:13 pour une espèce de positionnement peut-être politique,
00:10:16 je pense que c'est ce que visait Philippe.
00:10:20 - Côté homme d'affaires qui devient chef d'Etat aussi.
00:10:22 - Oui, pourquoi pas, mais je sens dans un...
00:10:27 Alors, intuitivement, parce que je ne les connais pas ni l'un ni l'autre,
00:10:30 mais je sens dans un Berlusconi beaucoup plus de finesse que dans un Trump.
00:10:35 - Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:10:37 Mais après, bien entendu, le début de nos débats va revenir dans un instant
00:10:41 sur le dispositif d'éducation nationale.
00:10:43 Faut-il donner aux chefs d'établissement cette responsabilité
00:10:46 de mener la lutte contre le harcèlement scolaire ?
00:10:48 Est-ce que vous pensez que c'est leur rôle de faire ça ?
00:10:50 Ou au contraire, est-ce que vous pensez que c'est plutôt
00:10:53 ou le rôle des parents, ou le rôle de la police ?
00:10:56 Vous nous répondez. 0826 300 300.
00:10:59 - D'ailleurs, si vous êtes parent, vous pouvez appeler.
00:11:01 - Bien sûr, vous nous appelez.
00:11:02 - C'est donc 0826 300 300.
00:11:03 - C'est exactement ça.
00:11:04 - Au bout d'un moment, là, comme ça, bien en tête.
00:11:05 - C'est sûr, ça va arriver.
00:11:06 - Si ils ne sont pas parents, ils ne peuvent pas appeler.
00:11:08 - Si, absolument.
00:11:09 - Ah, si, si, heureusement.
00:11:10 - Vous savez ce qu'on va faire à partir de maintenant ?
00:11:12 Ce sera comme d'habitude. A tout de suite.
00:11:14 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:11:20 - Vous avez demandé Frédéric Brindel, ça tombe bien, il est là pendant une semaine.
00:11:23 - Vous avez demandé Cécile de Minibus, ça tombe bien, elle est toujours là.
00:11:26 - Elle est dans vos livres toujours là, c'est sûr.
00:11:28 - Ah bah, si.
00:11:29 - Quoi que non, je t'ai...
00:11:30 - Il faut se mettre en retrait parfois.
00:11:31 - Jeudi dernier, j'étais seul.
00:11:32 - Oui, c'était ça.
00:11:33 - Vous prépariez Marseille.
00:11:34 - Voilà, c'était bien.
00:11:35 - Et qu'est-ce qu'il y a eu ? Bah, émission spéciale.
00:11:37 - Un petit truc sympa.
00:11:38 - Un petit peu.
00:11:39 - Sans Cécile, c'est pas pareil.
00:11:41 - Mais c'était bien, moi je trouve que c'était très bien quand même.
00:11:44 En tout cas, Philippe Bilger est avec nous, Tom Connan est avec nous et...
00:11:49 - Et l'autre est avec nous aussi.
00:11:51 - Jean-Michel Fauvergne vous a taclé, Cécile.
00:11:55 - Attention, la tension remonte.
00:11:57 - Je sais pas comment je dois le dire.
00:11:58 - Je sais pas.
00:11:59 - C'est très gentil.
00:12:00 - Je suis très émue. J'allais vous dire un truc très gentil, bah voilà, j'ai oublié.
00:12:03 Je le dirai la prochaine fois.
00:12:05 - C'est vrai qu'elle vous aime bien, Jean-Michel.
00:12:10 - Mais oui, j'aime toutes nos vraies voix.
00:12:13 Allez, bienvenue, c'est des vraies voix jusqu'à 19 ans.
00:12:15 - Non, certaines...
00:12:16 - Oui, bon...
00:12:17 - D'accord, j'ai même la liste si vous voulez.
00:12:18 - Tout de suite, trois mots dans l'actu.
00:12:20 - C'est avec Félix Mathieu, avec trois mots dans l'actu, et c'est "caballère", c'est "merci" et "cannabis".
00:12:29 - La disparition d'une figure sulfureuse de la politique italienne Silvio Berlusconi s'éteint à 86 ans.
00:12:34 Les hommages pleuvent des droites européennes et même du Kremlin pour saluer le "caballere".
00:12:39 Merci pour ces 17 motions de censure, le message ironique d'Elisabeth Borne aux oppositions cet après-midi.
00:12:47 Et puis c'est une molécule dérivée du cannabis, le HHC, actuellement en vente libre en France.
00:12:52 Les produits à base d'hexahydro-cannabinol seront finalement interdits dès demain.
00:12:57 Les vraies voix sud-radio.
00:12:59 - Il avait dirigé le gouvernement italien à trois reprises dans les années 90 et 2000.
00:13:03 Avant ça, Silvio Berlusconi s'était fait connaître dans les affaires, les médias et même à la tête d'un club de foot,
00:13:08 l'AC Milan, durant 31 ans.
00:13:10 Figure controversée sur fond de démêlées judiciaires et de frasques sexuelles,
00:13:14 Silvio Berlusconi a fini donc par s'éteindre à 86 ans des suites d'une leucémie.
00:13:18 L'actuelle présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, annonce des funérailles d'Etat après-demain en la cathédrale de Milan.
00:13:24 - Silvio Berlusconi était avant tout un bâtard, un homme qui n'a jamais eu peur de défendre ses convictions.
00:13:33 Et c'est précisément ce courage et cette détermination qui ont fait de lui l'un des hommes les plus influents de l'histoire de l'Italie.
00:13:41 Avec lui, l'Italie a appris qu'elle ne devait jamais se laisser imposer de limites.
00:13:48 Elle a appris qu'elle ne devait jamais renoncer.
00:13:51 Avec lui, nous avons mené, gagné et perdu de nombreuses batailles.
00:13:56 Et c'est aussi pour lui que nous atteindrons les objectifs que nous nous étions fixés ensemble.
00:14:01 Au revoir Silvio.
00:14:03 - La présidente du conseil italien avec la traduction de Justine Houllé.
00:14:06 Peu après l'annonce du décès de Silvio Berlusconi, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'hôpital.
00:14:12 Alors que les hommages affluaient d'Italie et de l'étranger, le président russe, Vladimir Poutine,
00:14:17 a été l'un des premiers à réagir saluant une personne chère et un vrai ami depuis le Kremlin.
00:14:22 - La politique, il était un homme inconnu, car il était très sincère et ouvert.
00:14:27 C'est une privilégie qu'ils n'ont pas.
00:14:31 - Pour un homme politique, c'était un homme extraordinaire, parce qu'il était très sincère et ouvert.
00:14:36 Et il avait un privilège que les politiciens de cette ampleur n'ont pas.
00:14:40 Ce privilège était qu'il disait ce qu'il pensait.
00:14:43 C'était un homme politique d'échelle européenne, et on pourrait dire mondiale.
00:14:50 Il y a peu de telles personnes sur la scène internationale maintenant.
00:14:53 Il était un grand ami de notre peuple et a beaucoup fait pour développer des relations sérieuses et amicales
00:15:00 entre la Russie et les pays européens.
00:15:05 - Le président russe Vladimir Poutine, avec la traduction d'Antoine Mazer.
00:15:09 Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a rendu hommage à un visionnaire
00:15:14 qui avait tout prévu en matière de football bien avant les autres.
00:15:17 En France, Marine Le Pen salue une personne atypique, à la vie hors normes,
00:15:20 au parcours fulgurant qui a indéniablement marqué la vie politique italienne.
00:15:24 Du côté des Républicains, Eric Ciotti évoque un véritable monument de la politique en Italie.
00:15:29 Un homme d'Etat, l'Etat qu'il a servi de toutes ses forces, selon le président Dallaire.
00:15:33 Le cavalieret qui était toujours à la manœuvre en coulisses avec son parti Forza Italia
00:15:37 derrière les coalitions gouvernementales de droite et notamment l'actuelle.
00:15:40 Il avait dû quitter le Sénat après sa condamnation pour fraude fiscale
00:15:43 il y a quelques années, une dizaine d'années, mais il y était revenu ensuite.
00:15:46 Surtout le scandale des bunga-bunga ces soirées avec des prostituées mineures
00:15:50 avait terni son image sur ces vieux jours.
00:15:52 Silvio Berlusconi s'était rêvé président de la République, fonction honorifique en Italie,
00:15:56 mais sa personnalité clivante ne lui a pas permis d'accéder à cette fonction.
00:16:00 - Deuxième mot, Félix Mathieu, c'est merci pour vous.
00:16:03 L'étonnant message donc de la Première Ministre aux oppositions.
00:16:07 - Elisabeth Borne mise en cause par une motion de censure suite à la niche parlementaire du groupe Lyot
00:16:11 qui n'avait pas pu soumettre au vote son abolition de la réforme des retraites.
00:16:14 Motion de censure défendue par la présidente des députés PS Valérie Rabault.
00:16:18 - En procédant ainsi, vous avez ouvert une voie dangereuse, celle de l'arbitraire.
00:16:23 Celle qui abîme l'état de droit que notre pays a courageusement construit
00:16:27 au fil des ans depuis la Révolution française.
00:16:29 Oui madame la Première Ministre, il s'agit bien d'arbitraire.
00:16:32 Jusqu'à ce jeudi 8 juin, tous les députés, quelles que soient leurs appartenances politiques,
00:16:38 étaient traités à égalité et ce conformément à un usage constant depuis 1958.
00:16:44 Depuis ce 8 juin, c'est un saut dans l'inconnu.
00:16:47 C'est le règne de la recevabilité partisane sans voie de recours.
00:16:50 Désormais, aucun député de l'Assemblée nationale ne pourra prédire le sort
00:16:54 qui sera réservé aux amendements de rétablissement d'article de ses propres propositions de loi.
00:16:59 Les oppositions qui se sont donc attirées cette étonnante réponse d'Elisabeth Borne.
00:17:03 Alors que pour la 17ème fois en moins d'un an, une motion de censure est déposée contre mon gouvernement,
00:17:10 je voulais commencer par un mot qui surprendra peut-être.
00:17:14 Merci, merci madame la Présidente Rabault de montrer une nouvelle fois par cette motion de censure
00:17:22 que nous sommes bel et bien dans une démocratie parlementaire
00:17:25 où le gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut à tout moment tenter de le renverser.
00:17:32 Une motion de censure qui avait encore moins de chances d'aboutir que les précédentes
00:17:36 vu que le groupe LR notamment ne souhaite pas joindre ses voix contre le gouvernement à l'ANUPS et au RN.
00:17:41 Philippe Billigère, une petite provocation inutile.
00:17:44 Oui, en même temps j'ai apprécié que pour une fois la motion de censure ait été présentée par Valérie Rabault
00:17:51 qui est une députée de qualité et de talent.
00:17:54 Moi je ne suis pas très fanatique de cette manière ironique de montrer qu'à chaque fois le gouvernement l'emporte.
00:18:02 Mais je peux la comprendre en même temps.
00:18:05 Elle en a peut-être assez de ces motions de censure,
00:18:08 mais je trouve que tout cela donne l'impression d'une activité ludique
00:18:14 alors qu'au fond on est face à une épreuve démocratique.
00:18:17 Ça manque d'humilité Tom Conan peut-être ?
00:18:19 Je ne sais pas trop, je suis un peu épuisé par la situation parlementaire de ce pays,
00:18:24 qui n'est pas très encourageante.
00:18:26 J'ai l'impression que les choses se résolvent dans les lieux privés, voire dans la rue.
00:18:33 L'autre fois j'avais un rendez-vous avec mon éditrice,
00:18:35 il y avait je ne sais pas combien de dizaines de camions de CRS partout
00:18:38 parce que c'était vers Bouvard-du-Montparnasse où il y a la rotonde, comme vous le savez peut-être.
00:18:41 Et ce lieu où Macron vient, en tout cas symbolique de la sorte.
00:18:45 Je ne sais pas trop quoi penser.
00:18:47 J'ai l'impression qu'en tout cas ces conflits ne vont pas se résoudre dans l'hémicycle.
00:18:51 Jean-Michel Fauvergue ?
00:18:53 Pour l'avoir vécu, la vie parlementaire et la vie au Parlement,
00:18:58 en particulier des ministres, quand ils répondent à ce type de demandes,
00:19:04 c'est une vie qui s'est durcie et qui est de plus en plus dure.
00:19:08 Les échanges sont très vifs.
00:19:10 Alors en parlant de Mme Rabault, elle faisait partie de la gauche démocratique républicaine.
00:19:19 Enfin démocratique toujours, mais républicaine.
00:19:21 Là, en s'appuyant sur l'ANUPS et en défendant une motion de censure largement poussée par l'ANUPS,
00:19:28 je pense qu'elle s'éloigne un peu de ses principes à elle.
00:19:31 Troisième mot, cannabis avec une substance désormais interdite en France, Félix.
00:19:35 Les produits à base d'hexahydro-cannabinol.
00:19:37 Le HHC, une molécule dérivée du cannabis, mais qui était jusqu'ici en vente libre dans notre pays,
00:19:42 ils seront interdits dès demain.
00:19:44 C'est ce qu'annonce l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
00:19:47 Cette décision fait suite à des travaux qui ont montré que la substance présente un risque d'abus
00:19:53 et de dépendance équivalent à celui du cannabis.
00:19:56 C'est ce que précise un communiqué.
00:19:57 Elle est apparue sur le marché de la drogue aux Etats-Unis fin 2021.
00:20:01 Le HHC qui ne sera donc plus en vente dès demain.
00:20:03 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:04 Restez avec nous dans quelques instants, on va revenir sur ce dispositif de l'éducation nationale.
00:20:10 Faut-il donner aux chefs d'établissement la responsabilité de mener la lutte contre le harcèlement scolaire ?
00:20:15 On en débat dans quelques instants. 0826 300 300 avec nos vrais voix du jour.
00:20:19 On vous souhaite la bienvenue avec Frédéric Brindel jusqu'à 19h.
00:20:22 A tout de suite.
00:20:23 On est là.
00:20:24 On est ensemble chers amis jusqu'à 19h.
00:20:27 Merci en tout cas si vous venez de nous rejoindre et merci.
00:20:29 Nous venons de dépasser les 800 000 sur notre chaîne YouTube.
00:20:33 C'est énorme.
00:20:34 D'ailleurs désormais je mets une chemise quand je fais de la radio parce que vous êtes peut-être même plus nombreux à nous regarder qu'à nous écouter.
00:20:41 Non, non, non.
00:20:42 Je pense que c'est bien équivalent.
00:20:44 Sinon la radio, elle a fait torse nu.
00:20:46 Alors là, on dépasserait très largement.
00:20:50 Si Cécile se mettait dans le plus simple appareil.
00:20:53 Cécile, elle est toujours très classe.
00:20:55 Non mais franchement, si ça peut vous faire plaisir, on peut y penser.
00:20:58 Ça nous ferait plaisir.
00:21:00 Allons-y.
00:21:01 Ça va, on peut jouer.
00:21:03 On peut être drôle quand même.
00:21:04 Ça nous change.
00:21:05 Avec Philippe Bilger qui est avec nous et on est ravis de l'avoir.
00:21:07 Tom Conan bien entendu et Jean-Michel Fauverg.
00:21:10 Et vous appelez au 0826 300 300.
00:21:12 Et Hakim qui est avec nous, qui est notre vrai voix du jour.
00:21:14 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:16 La lutte contre le harcèlement scolaire.
00:21:22 On estime que chaque année, 700 000 enfants et adolescents sont victimes.
00:21:26 Les écoles ne font pas ce qu'il faut.
00:21:27 Ils n'écoutent pas les enfants.
00:21:28 Nous avons encore beaucoup de travail pour faire reculer les situations de harcèlement à l'échelle du pays.
00:21:35 Une mesure de dernier recours contre le harcèlement scolaire.
00:21:38 Transférer l'élève harceleur dans un autre établissement et non l'élève harcelé.
00:21:42 Beaucoup d'enfants se ternent au silence pour protéger les parents.
00:21:47 Le ministre de l'Éducation, dans un mail au chef d'établissement, rappelle.
00:21:50 Face à un signalement de harcèlement, la réaction de tous les agents doit être systématique et complète.
00:21:58 Et donc toute la semaine, Pape Hendaye, le ministre de l'Éducation nationale,
00:22:01 a mis en place dans toutes les écoles une heure de sensibilisation pour lutter contre le harcèlement sur les réseaux sociaux.
00:22:07 Dès demain, il va donc s'adresser par visio à 14 000 chefs d'établissement, inspecteurs de l'Éducation nationale
00:22:13 et recteurs sur les procédures à suivre et les moyens mis à disposition en cas de harcèlement.
00:22:17 Mais l'annonce laisse sceptique bon nombre de parents et d'enseignants
00:22:22 pour qui les annonces du gouvernement donnent l'impression d'une improvisation de la part du ministre.
00:22:27 D'ailleurs, cette heure de sensibilisation est déjà fréquemment mise en place dans certains établissements
00:22:32 assurés entre autres d'ailleurs par des policiers.
00:22:34 Le ministre Pape Hendaye sera une nouvelle fois jugé sur sa communication dans la mise en place du dispositif anti-harcèlement.
00:22:41 Les chefs d'établissement doivent-ils être responsabilisés pour cette lutte sans merci
00:22:46 qui dépasse, reconnaissons-le de toute évidence, le cadre de leur prérogative ?
00:22:51 - Et pour en parler avec nous, Didier Georges, bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio.
00:22:56 Vous êtes secrétaire nationale du SNPD-EN UNSA et juste avant de revenir vers vous,
00:23:02 Philippe Bilger, tout à coup ça tombe, cette information tombe encore une fois.
00:23:08 - Ça n'est pas de mon point de vue.
00:23:11 Entendons-nous qu'on découvre que le ministre de l'Éducation nationale a été très mal choisi
00:23:17 par Emmanuel Macron qui a cru faire un coup provocateur et qui en réalité a choisi une personnalité
00:23:24 aussi faite pour être ministre de l'Éducation nationale que pour moi être par exemple dans la tièdeur.
00:23:31 Mais en réalité c'est grave parce que la méthode de ce ministre consiste toujours à arriver trop tard,
00:23:40 à répondre aux sollicitations qui lui sont faites comme s'il lui-même était incapable d'inventer une politique propre.
00:23:49 Il a fallu les désastres, les suicides de Lucas et de Lincey pour qu'il aboutisse à des propositions
00:23:57 qui semblent tellement basiques, évidentes, qu'on se demande pourquoi elle va réussir tard.
00:24:02 Moi je crois que malheureusement ce harcèlement ne va pas trouver avec ce ministre son remède.
00:24:11 - Tom Connally c'est un point énorme quand même.
00:24:14 - Ce qui est sûr en tout cas c'est que c'est un sujet sur lequel il ne faut pas improviser
00:24:17 parce que c'est bien ancré dans la société et dans une partie de la culture jeune évidemment pas la meilleure.
00:24:22 Et moi je pense qu'effectivement c'est quelque chose qui doit être fait même en lien avec les plateformes elles-mêmes
00:24:27 parce que souvent ce harcèlement se fait via des plateformes.
00:24:29 Donc c'est aussi des questions de modération de contenu, c'est des questions aussi d'éducation par rapport aux familles etc.
00:24:34 Donc en fait c'est un sujet qui est tellement vaste et tellement complexe
00:24:37 qu'effectivement ça ne se suppose absolument pas d'être improvisé.
00:24:40 Surtout que le problème existera toujours même si on essaye de le traiter.
00:24:44 Donc autant prendre son temps si j'ose dire.
00:24:46 - Jean-Michel Fauvergne.
00:24:48 - Oui, le moins qu'on puisse dire c'est que le ministre a dû être en retard à l'allumage dans ce domaine-là.
00:24:55 Et effectivement il a mis du temps et surtout après les drames qu'a cités Philippe
00:25:04 et après avoir reçu les parents de la jeune Nancy
00:25:09 qui ont été reçus aussi par la Première Dame, par Brigitte Macron.
00:25:16 - Et quel contraste entre la réaction après chacun des deux rendez-vous ?
00:25:19 - C'est exactement ce que j'allais dire.
00:25:23 Je pense qu'il y a eu plus de réactions de la part de la Première Dame que du ministre en charge de ça.
00:25:30 Et ça c'est un bon point pour la Première Dame mais c'est un mauvais point pour ce ministre.
00:25:36 Et effectivement on réagit sur le tard.
00:25:39 Mais je me pose aussi la question, pas seulement du ministre,
00:25:42 connaissant les institutions telles qu'on les connaît,
00:25:45 il est entouré le ministre, il a des conseillers, il a des gens
00:25:48 qui sont conseillés pour sa communication mais qui sont conseillés aussi
00:25:51 sur les problèmes de fond de ce type-là.
00:25:53 Ça c'est un problème de fond numéro un au ministère de l'Éducation nationale.
00:25:57 Que font ces conseillers-là ? Pourquoi n'a-t-il pas été poussé à intervenir beaucoup plus tôt ?
00:26:02 - Comment on peut dire à quelqu'un, en tant que ministre, on a essayé de vous appeler pendant deux semaines ?
00:26:06 - C'est pas possible.
00:26:07 - Comment c'est possible de dire des trucs par la main ?
00:26:09 - Vous le dites à un patron de commissariat, ça serait intolérable.
00:26:12 Que la police ne réagisse pas sur des affaires comme ça par exemple, c'est intolérable.
00:26:16 - Notre invité Didier Georges, merci en tout cas d'être là.
00:26:20 Cette annonce qui tombe un petit peu de l'arbre tout à coup,
00:26:24 avec cette possibilité de faire une heure dans chaque collège pendant une semaine sur le harcèlement.
00:26:30 - Et ce qui existe déjà, c'est s'il faut le dire, moi j'ai ma fille qui est en quatrième,
00:26:34 elle en a eu deux fois une heure en sixième et une fois une heure en cinquième.
00:26:37 - Mais est-ce que c'est suffisant ? Est-ce que tout ça n'est pas un peu flou ?
00:26:42 - Pour répondre directement peut-être à votre interrogation,
00:26:46 il y a des années et des années que dans les établissements scolaires, collèges et lycées,
00:26:49 on fait des interventions par diverses structures.
00:26:52 Alors on a des partenariats police maintenant qui sont présents sur l'ensemble du territoire national.
00:26:56 Donc ils viennent parler des comportements civiques mais aussi du harcèlement.
00:27:00 On travaille aujourd'hui avec des spécialistes en droit,
00:27:03 je pense en particulier à une association qui s'appelle Initiats Droits,
00:27:07 où des avocats viennent expliquer aux élèves les risques juridiques qu'ils prennent
00:27:13 quand ils sont harceleurs, etc. On fait intervenir des associations.
00:27:16 Alors la réaction de notre ministre, parce qu'il faut, évidemment il y a un drame,
00:27:20 on compatit évidemment tous à ce drame absolu qu'est de perdre un enfant,
00:27:25 et on a une pensée pour la famille de ces enfants qui se sont suicidés bien évidemment,
00:27:29 mais la réaction du ministre, elle laisse à penser que dans les établissements scolaires,
00:27:33 il ne se passerait rien et il faut que son génie d'un seul coup s'exprime
00:27:37 en imposant une heure de discussion en éducation morale et civique dans les collèges,
00:27:42 la réalité c'est qu'on travaille au quotidien là-dessus,
00:27:45 mais c'est un combat extrêmement difficile.
00:27:47 Un de vos chroniqueurs l'a dit, ça se passe sur les réseaux sociaux.
00:27:51 Quand est-ce qu'un collège aujourd'hui, quel moyen disposerait un collège
00:27:56 pour aller contrôler et observer ce qui se passe sur les réseaux sociaux
00:27:59 quand on sait à quel point c'est devenu complexe,
00:28:02 à quel point c'est devenu quelque part sécurisé
00:28:04 pour que ceux qui n'y sont pas invités ne puissent pas voir ce qui s'y passe.
00:28:08 Didier Georges, pardon de vous couper, est-ce qu'à un moment donné,
00:28:11 ce n'est pas aux parents de venir faire des réunions aussi,
00:28:13 plutôt que les enfants, parce qu'ils ont des parents ces jeunes ?
00:28:17 Oui, je le partage avec vous, il est arrivé, je pourrais vous citer une situation très personnelle.
00:28:23 Il y a quelques années, j'étais principal d'un collège et j'avais invité des parents,
00:28:27 avec un pédopsychiatre justement, sur les risques numériques,
00:28:31 alors les risques des réseaux sociaux, les risques liés au harcèlement
00:28:34 et les risques aux addictions aussi, parce qu'il y a ce phénomène-là
00:28:37 qui vient s'ajouter, et deux soirées en nocturne organisées pour que les parents puissent y participer.
00:28:44 Si je vous annonçais le taux de participation, vous seriez bien déçus.
00:28:47 C'est ça aussi, oui.
00:28:48 Alors il ne faut pas dire que tous les parents ne s'intéressent pas à cette question, c'est faux,
00:28:50 les parents s'y intéressent, mais c'est difficile, c'est techniquement parfois difficile pour eux,
00:28:55 parce qu'entre ce que savent leurs enfants des usages numériques aujourd'hui,
00:28:59 et puis ce qu'eux sont capables de faire, il y a un monde, un monde générationnel,
00:29:04 et puis c'est techniquement parfois coûteux aussi, il faut le dire.
00:29:09 Bon, Didier Georges, les vrais voix ont des questions,
00:29:12 je voudrais juste dire que notre consultation auprès des auditeurs de Sud Radio,
00:29:15 pour l'instant, à la question "Faut-il donner aux chefs d'établissement
00:29:18 la responsabilité de mener la lutte contre le harcèlement scolaire ?"
00:29:21 les auditeurs disent "oui" à 69%, Philippe Bilger.
00:29:25 Mais Didier Georges, est-ce que vous ne croyez pas qu'au-delà des formations techniques et juridiques,
00:29:33 des risques que le harcèlement peut faire courir,
00:29:36 le grand drame dans l'éducation nationale, c'est qu'on ne fait plus ce que j'appellerais l'éducation morale ?
00:29:44 Au fond, est-ce que, à l'égard de ces classes, il y a quelqu'un, homme ou femme,
00:29:51 qui vient rappeler que moralement, il est inadmissible de procéder à des harcèlements ?
00:29:57 J'ai l'impression qu'on fuit l'éthique pour tomber dans le technique et le juridique.
00:30:02 Est-ce que ça n'est pas une démission, une défaite ?
00:30:06 Je vous réponds non tout de suite et sans ambiguïté, cher monsieur.
00:30:10 On fait ce travail-là en éducation morale et civique, toutes les semaines, dans les collèges,
00:30:14 dans les écoles élémentaires aussi, et ça fait partie des programmes évidemment.
00:30:18 Donc non, on n'a pas abandonné cet aspect moral.
00:30:21 Moi, quand j'évoquais l'aspect technique, c'est parce que c'est aussi un outil d'aide,
00:30:24 en particulier pour les réseaux sociaux.
00:30:26 Mais ça n'enlève en rien la nécessité de sensibiliser les élèves
00:30:30 à l'idée qu'on doit se respecter les uns les autres et que l'autre est important pour soi, évidemment.
00:30:36 Hakim est avec nous au 0826 300 300.
00:30:39 Hakim, une réaction forcément. Vous êtes prof d'anglais quand vous entendez ça
00:30:43 et la proposition du ministre, les bras vous en tombent aussi ?
00:30:48 Écoutez, si vous voulez, confier cette tâche, la responsabilité seulement aux proviseurs,
00:30:55 c'est un peu beaucoup parce que les chefs d'établissement, il faut quand même le dire,
00:30:58 ils ont beaucoup beaucoup de boulot. C'est très stressant comme travail.
00:31:01 Tout ça, on ne peut pas. Je pense que c'est l'affaire de tous.
00:31:04 C'est l'affaire de toute la communauté éducative.
00:31:07 Et si vous voulez aider parents, c'est ça, c'est le premier point.
00:31:10 Le deuxième point, je suis assez d'accord avec ce que j'allais dire
00:31:13 avant que Didier et Georges, je crois, le disent.
00:31:16 Il y a déjà plein de dispositifs. Ils existent. Le spectre est très large.
00:31:20 Ça va de, par exemple, de la pièce de théâtre jeunesse pour les jeunes sur le harcèlement
00:31:26 jusqu'au conseil de discipline, en passant par la prévention, les associations, la plateforme de part.
00:31:30 Tout ça existe. Le problème, c'est la détection. Le problème, c'est la formation.
00:31:35 C'est l'accompagnement. On voit bien que dans l'affaire Lincey, par exemple,
00:31:38 elle a eu beau crier, elle a eu beau parler de son problème,
00:31:42 elle n'est pas, si vous voulez, elle ne souffrait pas en silence dans son coin.
00:31:45 Elle a dit, elle l'a formulé et il y a eu un dysfonctionnement.
00:31:48 Son harceleur, c'est un harceleur, je crois que c'est une jeune femme qui est harcelée.
00:31:51 En plus de ça, ça joue tous les problèmes de téléphone portable.
00:31:56 Il faut quand même dire les choses franchement.
00:31:58 Tous ces parents qui laissent leurs enfants avec ces applications Instagram,
00:32:03 des enfants de haut temps.
00:32:05 Un téléphone, ça s'éteint le soir. Ça peut se confisquer.
00:32:07 Qu'est-ce qu'ils font sur ces applis le soir ?
00:32:10 Les parents qui peuvent être tranquilles devant leur télé, mais des enfants.
00:32:14 Moi, j'ai une petite fille qui est en 6ème et qui me raconte.
00:32:17 C'est très simple, ça commence sur le portable et ça finit physiquement après.
00:32:22 Là aussi, il faut intervenir.
00:32:24 Mais je rassure nos amis auditeurs, les dispositifs existent et on travaille.
00:32:29 Le ministre de l'Éducation nationale, si vous voulez,
00:32:31 dans l'urgence avec ce qui vient d'arriver, les drames qui viennent d'arriver,
00:32:35 qui nous ont tous mouvertés, il essaye de parer au plus pressé.
00:32:38 Bon, s'il n'avait rien dit, il n'aurait rien fait, on l'aurait engueulé.
00:32:41 Vous restez avec nous, Hakim, une petite réaction.
00:32:44 Moi, ce qui me frappe, c'est qu'en la matière, en réalité,
00:32:47 j'ai l'impression que cette jeunesse-là, ça se comprend aussi.
00:32:50 Elle ne croit pas à ce qui vient du vertical.
00:32:52 Donc, les parents, les institutions, l'école, etc.
00:32:56 s'aiment souvent assez moquer et mépriser, malheureusement,
00:32:58 parce que les cours d'éducation civique et morale, on les prend pour ce que c'est.
00:33:03 C'est-à-dire, à un âge où on se construit,
00:33:05 on veut être un peu contre la norme éventuellement,
00:33:07 en tout cas pour certains phénomènes qui sont peut-être justement
00:33:10 ceux qui après vont se livrer à du potentiel harcèlement.
00:33:13 Donc, il faut quand même comprendre la sociologie et la psychologie des gens qui font ça.
00:33:16 - Oui, mais comme Conan, vous êtes jeune, il est tout à fait possible aujourd'hui
00:33:19 d'interdire un enfant d'être sur un réseau social.
00:33:21 - Oui, d'accord, bien sûr, mais ce que je veux dire, c'est qu'à un moment donné,
00:33:23 il ne faut pas forcément raisonner de manière verticale.
00:33:26 Ça, c'est une vision qui est très française, très jacobine.
00:33:28 Il faut qu'il y ait une règle descendante
00:33:30 qui s'applique de manière uniforme à l'ensemble des personnes.
00:33:33 À un moment donné, qu'est-ce que regarde notamment la jeunesse, par exemple ?
00:33:35 C'est genre Hugo Décrypte, par exemple, une personne qui leur ressemble.
00:33:38 Donc, les gens sont abonnés à Hugo Décrypte. Je pense qu'on est beaucoup plus influencés positivement.
00:33:42 - Rien n'empêche de faire tout.
00:33:43 - Non, non, ça n'empêche pas, bien sûr, mais beaucoup plus par Hugo Décrypte
00:33:46 que par la décision qui vient d'en haut, à mon avis.
00:33:48 - C'est sûr. Côté police, Jean-Michel Fouberg.
00:33:50 - Moi, je m'interroge par le rôle des autres, de ceux qui sont à côté de nous.
00:33:57 Justement, côté police, vous le savez, il y a un gros problème de suicide dans la police.
00:34:03 Et sur les policiers et les gendarmes, il y a des choses qui sont faites.
00:34:08 Alors, elles ne sont pas parfaites et il faut bien sûr progresser là-dessus.
00:34:11 Il y a en particulier ce qu'on appelle le rôle des sentinelles.
00:34:13 C'est-à-dire que les gens qui sont autour de l'agent, des agents,
00:34:18 les gens eux-mêmes se regardent, non pas se surveillent, mais se regardent,
00:34:22 voient si leurs collègues sont vigilants par rapport à leurs collègues, voient si ça ne va pas, etc.
00:34:27 Est-ce que, et c'est ma question à Didier Georges, est-ce qu'au niveau des gamins,
00:34:32 on peut faire comme ça aussi ? On peut avoir des gamins qui donnent l'éveil
00:34:35 et qui sont correctement entendus par le corps enseignant ?
00:34:38 - Un délégué au harcèlement, par exemple ?
00:34:40 - Pas forcément un délégué. Tout le monde qui essaye de voir s'il y a quelque chose qui ne va pas
00:34:45 avec les uns et avec les autres.
00:34:47 - C'est ce qu'a prévu le ministre, d'ailleurs.
00:34:49 - Le même rôle avec les parents.
00:34:50 - Un infirmier, un conseiller principal d'éducation, tout ça.
00:34:52 - Là, je parle de celui qui a des gosses.
00:34:55 - Oui, il y a des gosses entre eux.
00:34:57 - Alors la question à Didier Georges, qui vous répond ?
00:35:00 - Alors, plein de réponses à tout cela, excusez-moi.
00:35:03 D'abord, recréer un énième référent, on a des référents pour tout
00:35:06 et ça n'a pas réglé en tout cas tous les problèmes.
00:35:09 Maintenant, une forme de médiation par les pères, pourquoi pas ?
00:35:14 L'idée me semble tout à fait intéressante.
00:35:17 Attention toutefois à des conditions d'anonymat qui doivent rester extrêmement importantes
00:35:23 parce que, juste pour que vous compreniez bien,
00:35:26 sur les situations de harcèlement avérées, et des fois on nous en signale,
00:35:30 la difficulté aujourd'hui, c'est qu'un établissement scolaire,
00:35:33 on n'est pas officier de police judiciaire,
00:35:35 on ne peut pas conduire une enquête comme le ferait un OPJ,
00:35:38 on n'est pas la brigade de protection des familles,
00:35:40 donc nous on fait remonter une information,
00:35:42 et eux, je parle en général de la police, ils sont souvent en sous-effectif.
00:35:47 Donc c'est très compliqué, les affaires sont traitées dans un ordre de priorité,
00:35:50 et parfois, je ne sais pas si je ne veux pas parler pour eux,
00:35:53 il est sans doute possible que la situation de harcèlement sur les réseaux sociaux du collège Lambda
00:36:00 passe après la situation de la femme maltraitée par exemple.
00:36:05 Mais est-ce que vos confrères ont peur des pressions aussi peut-être Didier Georges ?
00:36:09 Non, mais nous on a peur de rien si vous voulez,
00:36:12 on a des formulaires pour faire remonter, on appelle ça un RIM,
00:36:15 c'est un rapport d'incident au milieu scolaire,
00:36:17 ou une file d'informations préoccupantes, et tout ça on peut le faire.
00:36:20 Mais vous avez des retours, en combien de temps vous avez des retours quand vous envoyez une information ?
00:36:24 On peut avoir un retour très rapide, des fois c'est dans l'heure,
00:36:27 et puis des fois il faut attendre quelques heures, quelques jours même,
00:36:29 ça dépend encore une fois de la situation locale, du commissariat et des interlocuteurs que nous avons,
00:36:33 et il faut le dire, dans certains lieux du territoire national,
00:36:37 on n'a pas assez d'interlocuteurs, c'est indiscutable.
00:36:40 Ce que j'aimerais quand même préciser si vous me le permettez,
00:36:42 il y a un programme qui s'appelle le programme Phare,
00:36:44 au téléphone votre interlocuteur vient d'en parler,
00:36:46 c'est un programme formidable, il s'appuie sur tout,
00:36:49 la science et toutes les expérimentations qui ont été conduites à l'échelle européenne,
00:36:54 ça a prouvé son efficacité, on n'a pas besoin,
00:36:58 je sais bien que si les parents de l'INSEM entendent, ils vont penser le contraire,
00:37:01 mais la réalité statistique c'est qu'on n'a pas besoin de réinventer l'eau tiède,
00:37:06 ça existe déjà et on a un programme qui est salué par tout le monde.
00:37:10 Restez avec nous, on a encore une auditrice,
00:37:14 c'est Jean-Michel Fauveur qui a une petite...
00:37:16 Oui, non mais je m'excuse, dit Georges,
00:37:18 mais moi ça ne me va pas la réponse que vous faites,
00:37:20 vous dites "on signale et on signale à la police et la police est débordée".
00:37:25 Non mais avant de signaler à la police sur des actions de harcèlement
00:37:30 qui ne sont pas arrivées à des faits,
00:37:32 qui sont des faits de délinquance avérée ou des infractions pénales,
00:37:38 et bien il peut y avoir une intervention,
00:37:40 que la chose soit signalée par les pères, par les gosses entre eux,
00:37:46 et une intervention des enseignants qui font stopper ça.
00:37:49 Je suis persuadé qu'il y a des dizaines d'affaires
00:37:52 qui doivent être stoppées tous les jours par des enseignants.
00:37:54 C'est la détection que vous évoquez.
00:37:57 0826 300 300, Gabriel est avec nous de Toulouse,
00:38:00 Gabriel bonsoir.
00:38:01 Bonsoir.
00:38:02 Bienvenue, une réaction.
00:38:04 Oui, en fait il y a beaucoup de choses très intéressantes
00:38:07 sur lesquelles je voudrais rebondir,
00:38:09 et en particulier l'éducation morale dont je ne sais plus qui a parlé.
00:38:14 Philippe Bulger.
00:38:15 Voilà, exactement.
00:38:16 Et en fait, si vous voulez,
00:38:17 moi je suis animatrice auprès des enfants dans une école élémentaire,
00:38:20 et je travaille aussi auprès d'adolescents,
00:38:22 et en fait on se rend compte qu'il y a juste l'évolution normale
00:38:26 de l'enfant et de l'adolescent.
00:38:28 Je pense que toutes ces mesures ne doivent pas être prises au collège,
00:38:30 elles doivent être prises bien avant,
00:38:32 et apprendre le respect et la bienveillance.
00:38:34 Tout simplement, se respecter.
00:38:36 J'essaye d'aller très vite parce que je sais qu'on manque de temps,
00:38:38 mais c'est vrai que nous on avait travaillé sur des coin-cosette,
00:38:41 où on donnait la parole aux enfants,
00:38:43 où on leur apprenait le partage, le respect, la bienveillance.
00:38:46 Et je peux vous assurer que ces enfants, quand ils passaient au collège,
00:38:49 pour eux c'était tout à fait normal.
00:38:51 Ensuite on a été arrêtés parce qu'on manque de moyens en école élémentaire,
00:38:55 mais comme tout, parce que l'humain passe après tant de choses dans notre société actuellement,
00:38:59 aujourd'hui on voit des enfants,
00:39:01 effectivement il y a une grande violence dans les écoles.
00:39:04 Il y a aussi l'abandon des parents,
00:39:05 on ne met pas des gamins avec des réseaux sociaux,
00:39:08 tout seul dans leur chambre.
00:39:10 C'est un vrai danger, c'est un vrai, vrai, vrai, vrai, vrai danger.
00:39:14 Et tout part de là en fait.
00:39:16 Donc après on arrive avec des adolescents,
00:39:18 qui n'ont pas de repères et de respect.
00:39:21 Et voilà, on attend des situations dramatiques,
00:39:25 pour s'intéresser aux problèmes,
00:39:27 mais on abandonne nos enfants très tôt en fait,
00:39:29 par un manque de moyens de vrais professionnels qui sont formés.
00:39:33 - Merci beaucoup, merci beaucoup Gabriel d'avoir été avec nous.
00:39:35 - Ça amène à notre débat.
00:39:37 - Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN,
00:39:40 une "ça", merci beaucoup en tout cas.
00:39:42 On continuera, on vous rappellera d'ailleurs pour voir la suite,
00:39:45 et puis faire un bilan de ce qu'a fait Papendaye et de la visio.
00:39:50 - Les auditeurs de Sud Radio disent oui,
00:39:52 donc à 68% la question faut-il donner au chef d'établissement plus de responsabilités, etc.
00:39:58 Merci Didier Georges, on aura l'occasion d'en reparler avec vous,
00:40:01 parce que la suite arrive Cécile.
00:40:04 - Tout de suite le quiz de l'actu, restez avec nous,
00:40:06 et bienvenue à ceux qui viennent de nous rejoindre.
00:40:08 Et donc avec Frédéric Brindel, nous sommes aujourd'hui pour ce quiz de l'actu.
00:40:14 - Ah ça va jouer !
00:40:15 - Bah oui, c'est nous qui allons mener cette espèce de bataille entre tout le monde.
00:40:21 - En double mix !
00:40:22 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:25 - Et c'est avec Hakim, qui va devoir choisir.
00:40:29 - De Villeneuve-sur-Lot.
00:40:31 - Oui, c'est important de le dire.
00:40:32 - Professeur d'anglais.
00:40:33 - Encore un noble de Villeneuve-sur-Lot.
00:40:35 - Mais il n'y aura aucune phrase en anglais.
00:40:37 - Vous décidez donc de jouer contre qui ?
00:40:40 Est-ce que c'est Jean-Michel Fauvergue, est-ce que c'est Tom Conan,
00:40:42 ou est-ce que c'est Philippe Bilger ?
00:40:43 Et Philippe Bilger baisse la tête, je vous le dis tout de suite,
00:40:45 il n'a pas du tout envie de jouer contre vous.
00:40:47 - Je vais choisir l'artiste, je vais choisir Tom.
00:40:51 - Vous jouez contre Tom.
00:40:52 - C'est un très bon choix.
00:40:53 - Donc avec vous, vous avez donc Jean-Michel Fauvergue et Philippe Bilger.
00:40:56 Vous savez constituer une équipe.
00:40:58 - Vous avez un ancien procureur général et un ancien flic.
00:41:01 - Ça va être tout, quand même, tout ce nul.
00:41:04 - Tu es tout saut d'abri.
00:41:06 - Allez, on y va les amis.
00:41:07 - Question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:41:09 Moi, j'ai ajouté une motivation supplémentaire,
00:41:12 parce que j'ai dit aux joueurs, la Juventis, la Cémilan, etc.
00:41:15 arrivent maintenant, et si vous gagnez contre l'un de ces grandes équipes,
00:41:18 je vous emmène dans le vestiaire avec un quart de prostitué.
00:41:22 - Non, ce n'est pas l'entraîneur de City.
00:41:24 - Berlusconi ?
00:41:25 - Oui, c'est Tom Conan.
00:41:26 - Berlusconi, effectivement.
00:41:27 - Eh oui, bien sûr.
00:41:28 - Pourtant, je ne connais rien en foot, mais là, c'était juste par rapport à l'actu.
00:41:31 - Tom Conan qui gagne contre trois personnes,
00:41:33 et en plus sur une question de foot, je peux vous dire qu'on est un bassiste.
00:41:36 - Je devrais avoir un bruit, justement.
00:41:37 - On a voulu, mais c'est doux.
00:41:39 - Allez, on y va.
00:41:40 - Autre question, "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:41:43 Quand la NUPES arrivera au pouvoir, nous abrogerons cette réforme des retraites.
00:41:49 - Mélenchon.
00:41:50 - Non, pas ça.
00:41:51 - C'est une femme.
00:41:52 - Une femme ?
00:41:53 - Rousseau.
00:41:54 - Non.
00:41:55 - Pas de manière.
00:41:56 - Autain.
00:41:57 - Non.
00:41:58 - Autain.
00:41:59 - J'ai dit Autain.
00:42:00 - Philippe, non, non.
00:42:01 - Vous aviez l'air Autain, mais vous n'avez jamais dit Autain.
00:42:04 - Je n'ai pas dit clairement.
00:42:05 - J'ai dit Rousseau, après j'ai dit Autain.
00:42:06 - Oui, mais vous n'avez pas dit clairement.
00:42:07 - J'ai dit Autain.
00:42:08 - Vous l'avez entendu, Cécile ?
00:42:09 - Est-ce qu'à la technique, on peut confirmer que j'ai dit Autain ?
00:42:11 - Non, mais vous...
00:42:12 - Non, mais je n'ai pas entendu notre réalisateur.
00:42:15 - Vous l'avez dit, mais je considère qu'on l'a dit avant.
00:42:18 - Moi, c'est plus la, tu n'as rien dit.
00:42:20 - Cécile, on dit deux-deux.
00:42:21 - Question à Kim, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:26 C'est une grande perte, non seulement pour l'Italie, mais pour le monde politique.
00:42:30 - Marine Le Pen ?
00:42:31 - Non.
00:42:32 - C'est un Français.
00:42:33 - Non, pas du tout Marine Le Pen.
00:42:35 - Allez-y, Kim.
00:42:36 - C'est Mélanie.
00:42:37 - Alors là, je ne vois pas.
00:42:38 - Non, vous avez dit...
00:42:39 - En France, ou à l'étranger ?
00:42:40 - J'ai dit Poutine.
00:42:41 - Ah, si !
00:42:42 - Vous avez dit Poutine ?
00:42:43 - Bien sûr, c'est Poutine.
00:42:44 - Je l'ai vraiment dit.
00:42:45 - Et je n'ai pas entendu, pardon, parce que notre réalisateur a dit oui.
00:42:49 Donc c'est un 4-2 pour Kim.
00:42:52 - Avec Jean-Michel, on ne force pas.
00:42:55 - Alors, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:57 Demain, la migration ne sera pas le problème, mais peut-être la solution.
00:43:02 - Alors, allons-y.
00:43:03 - C'est Mélange-Brussels.
00:43:05 - Non.
00:43:06 - Vous n'êtes pas loin.
00:43:08 - C'est effectivement pas du bordel, je vous l'affirme.
00:43:11 - Qu'est-ce que vous avez dit, Kim ?
00:43:13 - Brussels, non ?
00:43:14 - Non, non, non.
00:43:15 - Non, la migration...
00:43:17 - Mélenchon, c'est quelqu'un qui s'est déjà présenté à l'élection présidentielle.
00:43:21 - Ah, Jadot ?
00:43:22 - Non.
00:43:23 - Poutine ?
00:43:24 - Non.
00:43:25 - Universel ? Je dis le mot universel.
00:43:28 - Ah oui, revenu universel ?
00:43:30 - Hamon ?
00:43:31 - Hamon ?
00:43:32 - Hamon ?
00:43:33 - Ah, Hamon, exactement.
00:43:34 - Benoît Hamon.
00:43:35 - Oui, c'est Jean-Michel.
00:43:36 - On a deux bons fées, mais quand même, on est ensemble.
00:43:39 - La dernière des dernières.
00:43:40 Qui c'est qui qui l'a dit sur le Gros d'Asile ?
00:43:42 - Les mécanismes européens sont incohérents.
00:43:45 - Marine Le Pen ?
00:43:46 - Non, il l'a dit dans le JDD.
00:43:48 - Zemmour ?
00:43:49 - Non, je vais le dire.
00:43:51 - C'est un ancien ministre de l'Intérieur.
00:43:53 - Ah, Valls ?
00:43:54 - Non, de Sarkozy.
00:43:56 - Oui, survenement, Philippe Bilger.
00:43:58 - Charagnement, Philippe Bilger.
00:43:59 - Philippe Bilger qui lit le journal du dimanche et qui avait donc un coup d'avance sur le Gros d'Asile.
00:44:03 - Et donc, c'est une très belle victoire de Hakim et de ses amis.
00:44:08 - Même si j'ai été volé de deux points, mais bon...
00:44:10 - Hakim, Jean-Michel et Philippe, un trio exceptionnel.
00:44:14 - Hakim savait qu'il choisissait le plus faible contre nous.
00:44:18 - Hakim, vous savez, vous entourez, c'est tout. Terminé.
00:44:22 - Vous avez bien joué, j'ai m'inquine.
00:44:24 - Si un jour on m'avait dit que je gagnerais aux côtés de policiers et de magistrats, j'aurais signé.
00:44:29 - C'est en général le meilleur choix.
00:44:32 - Respect les policiers, ils seront dans la foule.
00:44:35 - Hakim, restez avec nous, on revient dans quelques instants avec le coup de cœur de notre ami Frédéric Brindel.
00:44:39 - À tout de suite.
00:44:40 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:44:46 - Et on est avec vous jusqu'à 19h, avec Philippe Bilger, avec Tom Conan, avec Jean-Michel Fauvergue
00:44:52 et vos appels au 0826 300 300, puisque vous savez, vous pouvez réagir à tout et c'est votre émission.
00:44:57 - Sur le compte Twitter Sud Radio notamment.
00:45:00 - Oui, bien sûr.
00:45:01 - Il y a la consultation, déjà, vous pouvez y aller sur notre débat de 18h30.
00:45:05 - Absolument, qui est ?
00:45:07 - Eh bien, écoutez, c'est simple, c'est la France.
00:45:09 Doit-elle s'aligner sur les décisions hongroises et danoises concernant le droit d'asile ?
00:45:16 - Le droit d'asile, voilà.
00:45:17 - 0826 300 300, vous pouvez d'ores et déjà, en tout cas, répondre à notre question.
00:45:22 - Tout de suite, le coup de cœur.
00:45:24 - Et le coup de cœur pour le tennisman serbe Djokovic, vainqueur de ce week-end,
00:45:30 durant le Garos, mon cher Frédéric.
00:45:32 - Vous pouvez même dire Djokovic, Novak Djokovic.
00:45:34 - Djokovic est devenu le tennisman au plus beau palmarès de l'histoire de ce sport,
00:45:39 chez nous à Roland-Garros, 40 ans après notre unique victoire masculine de l'ère moderne,
00:45:43 Yannick Noah, qui était présent hier.
00:45:45 Novak n'était pas né, mais il a trouvé les mots pour notre icône.
00:45:49 - J'ai beaucoup apprécié et j'adorais ton enthousiasme.
00:45:52 Après, tu l'as transféré dans la musique, après ta carrière en tennis,
00:45:58 et tu as continué à apporter cette positivité, cette énergie, c'est très spécial.
00:46:03 Je suis très contente que tu sois là avec nous aujourd'hui.
00:46:07 - Oui, l'homme Djokovic est dérangeant, souvent sifflé, mais une fois la bataille livrée,
00:46:12 il est juste, bienveillant, empathique.
00:46:14 Écoutez le mot pour son adversaire, Kasper Rude.
00:46:17 - Te dire quand quelqu'un a des valeurs humaines, des belles valeurs,
00:46:22 et toi, ton père, ton équipe, ton coach, ta famille, tout le monde,
00:46:26 a toujours été très gentil avec moi, avec mon équipe et à tout le monde,
00:46:30 je ne peux pas m'exprimer de plus en plus bien.
00:46:33 - Tu mérites le plus grand respect pour tout ça et beaucoup d'applaudissements.
00:46:37 Et puis Novak Djokovic est reconnaissant, comme ce selfie qu'il prend lui-même
00:46:41 avec les supporters venus au bord du cours, les bénévoles de Roland-Garros,
00:46:45 et bien sûr, l'effort de parler au public en français.
00:46:48 - Je suis évidemment très heureux de partager ce moment très spécial de ma carrière avec vous,
00:46:55 et c'est très très spécial dans ma vie. Merci beaucoup.
00:46:59 Djokovic est né en 1987 en Yougoslavie.
00:47:05 Il a 7 ans quand il commence le tennis, son pays à ce moment-là explose, 1994.
00:47:10 Les siens, les serbes, se livrent une guerre sans merci contre leurs ex-compatriotes, les croates.
00:47:15 Aujourd'hui, Djokovic le serbe ne se sépare jamais de son coach, Goran Ivanisevic, le croate.
00:47:21 J'ai vu ce pays, la Serbie, passer du statut de diable bombardé par les forces de l'OTAN,
00:47:26 radicalisé par le dictateur Slobodan Milosevic,
00:47:29 au statut de pays chaleureux, fier de son attachement à la France,
00:47:33 qu'elle a accompagné face à la folie nazie lors de la deuxième guerre mondiale.
00:47:36 Et bien Novak Djokovic incarne la réhabilitation de son pays.
00:47:40 Alors quand les tensions rejaillissent contre le Kosovo récemment,
00:47:44 il prend position, c'était la semaine dernière,
00:47:46 et dérange ceux qui souhaitent un sport préserver des débats politiques.
00:47:50 Le Kosovo est notre cœur, un bastion, lieu des événements les plus importants de notre histoire.
00:48:01 Nos plus grandes batailles s'y sont passées, nos monastères s'y trouvent.
00:48:04 Il y a beaucoup de raisons qui expliquent ce que j'écris sur la caméra.
00:48:11 Novak Djokovic entre donc dans la légende du sport universel,
00:48:15 il ne lui reste qu'à gagner la médaille d'or olympique pour son pays,
00:48:20 ce sera peut-être encore à Paris, et là-bas en Serbie,
00:48:24 vous savez comment on l'appelle ? Le prince de Serbie !
00:48:27 Vous pouvez chanter Djokovic, c'est parti !
00:48:30 Écoutez bien les paroles !
00:48:35 (musique)
00:48:45 - Ah ça peut marcher hein, ça peut marcher un boîte de nuit cette émission !
00:48:48 - C'est super Frédéric, parce que vous avez bien montré à la fois le sportif génial qu'il est,
00:48:55 on peut ne pas aimer son jeu, mais c'est tout même un être d'une discipline incroyable sur le plan,
00:49:02 et d'autre part l'homme engagé, moi je n'ai jamais détesté qu'il sorte du discours tiède et fade de la plupart des tennis-man.
00:49:11 - Ça pose toujours une question sur l'engagement des sportifs dans des causes où certains se sentent mal à l'aise et d'autres pas.
00:49:20 - Oui effectivement sur la question du vaccin, il avait été plus ou moins critiqué sur ce point-là,
00:49:25 après je pense quand même qu'il avait tout intérêt à se recentrer,
00:49:29 il n'a pas forcément polémiqué à l'envie là-dessus, parce qu'à mon avis un sportif, on attend de lui qu'il soit sportif,
00:49:34 et surtout à son niveau, il avait tellement à perdre, je pense qu'il avait aussi intérêt à se recentrer sur son jeu,
00:49:40 et en effet il a un jeu impressionnant, au-delà du palmarès, il n'a peut-être pas un style extrêmement singulier,
00:49:46 mais il est très fort et constant.
00:49:49 - Jean-Michel, belle élégance vis-à-vis de son adversaire aussi.
00:49:52 - Il a un style de canonnier, et ça le fait gagner, c'est une bonne chose,
00:49:56 ça prouve que quelquefois il faut aller directement aux faits.
00:49:59 Non mais moi, belle élégance bien sûr, moi j'admire la force du combattant,
00:50:06 j'admire surtout la force quand elle est mise au service de la bienveillance.
00:50:11 C'est beaucoup plus simple d'être bienveillant quand on est faible,
00:50:16 on n'a pas beaucoup d'autres solutions,
00:50:19 mais le gars qui est fort, qui remporte tout ce qu'il a remporté,
00:50:24 que ce soit lui ou que ce soit d'autres,
00:50:27 c'est bien, c'est sympa d'être bienveillant.
00:50:30 Je pense à un garçon qu'on aime pas payer au foot,
00:50:33 et plein d'autres personnes.
00:50:36 - En même temps, quand on est très fort, en général on suscite la bienveillance.
00:50:43 - Oui, mais lui il la donne, il la porte.
00:50:47 - Elle est le top click de Félix Mathieu.
00:50:50 Les vraies voix sud-radio, c'est le top click.
00:50:53 - La mort de Silvio Berlusconi provoque une pluie d'hommages des droites européennes,
00:50:57 mais aussi ressurgir des souvenirs télévisuels.
00:51:00 - Un souvenir notamment d'une ancienne chaîne privée française,
00:51:03 La 5, fondée par Silvio Berlusconi quand il était homme d'affaires,
00:51:06 mais pas encore homme politique, précurseur de la télévision commerciale.
00:51:09 C'est une grosse montre Leico qui donnait le top départ du journal télévisé
00:51:13 avec ce morceau de Richard Strauss en guise de générique pour Les Infos.
00:51:16 [Musique]
00:51:44 - Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour.
00:51:46 - Alors c'est sûr qu'après ça, on va partir à raconter un truc léger.
00:51:50 - Faut du lourd. - J'étais le meilleur.
00:51:54 - Cette chaîne La 5 à cheval sur les années 80 et 90
00:51:57 qui finira par disparaître faute de rentrer dans ses frais.
00:52:00 Parmi les innovations, c'est aussi Feux cette chaîne qui inventa la coupure publicitaire
00:52:04 en plein milieu des films, énant des plaisos puristes du cinéma.
00:52:07 Après cette archive, Ina de La 5 française, autre séquence télé assez partagée,
00:52:11 beaucoup plus récente celle-là sur une des principales chaînes italiennes privées,
00:52:15 l'annonce sur Canal 5 ce matin de la mort du propriétaire avec des présentateurs en larmes.
00:52:20 [Musique]
00:52:24 [Musique]
00:52:40 - Nous avons une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
00:52:43 C'était la pire des choses que nous pouvions faire aujourd'hui dans le groupe Mediaset.
00:52:47 Silvio Berlusconi est mort.
00:52:49 Francesco continue parce que moi je peux pas lancer l'animatrice à son collègue.
00:52:52 Bon, allez, du côté des réactions politiques, évidemment, les hommages pleuvent.
00:52:55 "À la droite de la droite repose en paix mon ami", écrit le chef du gouvernement hongrois,
00:52:59 le l'ultra-droitier Victor Orban.
00:53:02 "En France, Silvio Berlusconi fut un homme qui aura révolutionné le paysage politique italien
00:53:07 en laissant notamment en héritage la coalition des droites", écrit Marion Maréchal
00:53:11 avec notamment une photo de Giorgia Meloni au côté de Berlusconi.
00:53:15 "Il aura permis", écrit Marion Maréchal, "à ces parties de s'installer au pouvoir.
00:53:19 Toutes mes condoléances aux Italiens qui perdent un grand personnage".
00:53:23 Hommage similaire de sa tante Marine Le Pen.
00:53:25 Quant au contraire, à gauche, c'est soit, c'est plus souvent un silence pudique,
00:53:29 soit comme Nathalie Arthaud qui se lance,
00:53:32 "une pensée émue aujourd'hui pour les travailleurs d'Italie qui ont dû supporter pendant si longtemps
00:53:36 un capitaliste véreux devenu patron de télé-poubelle, politicien, misogyne, raciste,
00:53:42 violemment anti-ouvrier et anti-immigré".
00:53:45 Et enfin, hommage sur son site officiel du club de foot qu'il a dirigé durant 31 ans,
00:53:49 l'AC Milan, profondément attristé, pleure la disparition de l'inoubliable Silvio Berlusconi.
00:53:55 Merci président, pour toujours avec vous.
00:53:57 C'est ce qu'on peut lire pour toujours avec nous.
00:53:59 C'est ce qu'on peut lire sur le site de l'AC Milan.
00:54:01 Merci beaucoup Félix, Mathieu. On est très en retard.
00:54:04 Vous restez avec nous, Philippe Bilger, Tom Conan et Jean-Michel Fauvergue.
00:54:07 Et vos appels 0826 300 300. Dans un instant, ce sera votre tour de table.
00:54:11 A tout de suite.
00:54:12 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:54:18 Il s'en passe des choses en randonne si vous saviez.
00:54:21 0826 300 300, vous pouvez nous appeler bien entendu.
00:54:25 Vous voulez commenter cette actualité avec nous, avec Philippe Bilger, Tom Conan et Jean-Michel Fauvergue.
00:54:30 Avec moi, bien sûr, Frédéric Brin.
00:54:32 Et donc, vous les auditeurs de Sud Radio, parce que vous devez intégrer ces débats, ces répétitions.
00:54:39 C'est la vraie, c'est le principe.
00:54:40 C'est comme ça. Il n'y a marqué pas long, parlons vrai. Il faut que ça serve.
00:54:42 Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:54:45 Encore ces stupides actualités.
00:54:48 Ça dépend de la masse d'informations.
00:54:50 Quand il n'a rien à dire, il dit rien. Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:54:53 Le tour de table de l'actualité.
00:54:55 Et le problème, c'est qu'ils ont toujours quelque chose à dire.
00:54:57 Philippe Bilger, justement, sur François Hollande, marque-t-il vraiment Bernard Cazeneuve à la culotte ?
00:55:03 Alors, en fait, j'avais le choix, ma chère Cécile. Je vois que vous m'entraînez vers François Hollande plutôt que vers Ségolène Royal.
00:55:12 Ah, vous pouvez faire les deux.
00:55:14 Mais non, je vais faire les deux rapidement, très vite.
00:55:17 Il y a un lien.
00:55:18 On exagère peut-être, dans ce qu'on raconte depuis deux jours, sur le fait que François Hollande surveillerait de près Bernard Cazeneuve.
00:55:27 En effet, je veux bien admettre qu'il est attentif au destin de Bernard Cazeneuve pour la future élection présidentielle.
00:55:34 Mais je ne suis pas persuadé que ce soit au point de le surveiller comme on le prétend.
00:55:39 Ségolène Royal, c'est autre chose.
00:55:42 Elle a fait un entretien sur Europe 1 et je continue à beaucoup apprécier cette personnalité.
00:55:48 Je ne peux pas me déprendre d'une sorte d'affection politique pour cette femme qui a du courage
00:55:54 et qui a précisé tout de même que si elle avait été à la tête de la France,
00:55:59 elle aurait été plus apaisée parce qu'elle aurait traité la France comme une famille.
00:56:04 Et je veux bien croire, puisqu'elle a été une excellente père de famille.
00:56:08 En tout cas, Thierry Cazeneuve a lancé son mouvement à Créteil samedi dernier.
00:56:12 Bernard.
00:56:13 J'ai dit Thierry ?
00:56:14 C'est vous qui avez dit Thierry.
00:56:15 Ah, parce que j'ai connu un Thierry Cazeneuve qui était l'organisateur du Dauphiné Libéresti.
00:56:18 Ah, c'est intéressant ça.
00:56:19 C'est Bernard Cazeneuve.
00:56:20 Ma langue a fourché.
00:56:21 Si on savait que Thierry Cazeneuve voulait devenir président, ça serait énorme.
00:56:25 On passe à Tom, c'est ça ?
00:56:26 Oui, c'est ça.
00:56:27 Tom, moi, je vois l'émergence du "quiet luxury" ou "luxe direct".
00:56:32 Ah, c'est "quiet luxury".
00:56:34 C'est dans la mode, avec un minimalisme fort qui veut écarter le côté bling-bling et
00:56:39 taper le nez.
00:56:40 C'est une bonne nouvelle.
00:56:41 Voilà, vous savez, pour moi, tout est politique.
00:56:42 Il y a de la politique dans tout, y compris dans la mode, y compris dans le luxe.
00:56:46 C'est une tendance assez étonnante que j'ai remarquée, qui est célébrée notamment
00:56:50 depuis que Gwyneth Paltrow, cette grande actrice, qui a eu un procès il y a quelques mois et
00:56:54 qui a paru à l'occasion de ce procès, qui n'est pas d'une très grande gravité, avait
00:56:58 effectivement des vêtements de luxe, mais extrêmement simples, sans logo, sans chose
00:57:02 bling-bling, etc.
00:57:03 Et donc depuis, c'est devenu une vraie tendance.
00:57:05 Et donc, le luxe se fait de plus en plus discret, un peu en retrait.
00:57:09 Et donc, c'est assez forcément étonnant, parce que ce n'est pas toujours dans les
00:57:13 habitudes de ces grandes maisons, où l'idée, évidemment, quand vous achetez du luxe, c'est
00:57:17 quand même de montrer le prix que ça coûte, donc faire un peu d'ostentation, parce que
00:57:21 vous achetez aussi de l'image, évidemment, sinon ce n'est pas très intéressant de mettre
00:57:23 3 000 euros dans un sac, ou 2 000 euros dans des chaussures.
00:57:26 Ou 6 000 euros dans un t-shirt noir, par exemple.
00:57:28 Mais donc, en fait, est-ce qu'il n'y aurait pas, moi je me vaux, il n'y a rien sur votre
00:57:30 t-shirt.
00:57:31 Moi, c'est très simple, moi ce n'est pas du luxe, c'est des choses extrêmement simples.
00:57:34 Mais effectivement, moi je me demande, est-ce que derrière tout ça, il n'y aurait pas,
00:57:37 au-delà de l'esthétique et du minimalisme, il n'y aurait pas un petit embarras.
00:57:42 Parce que finalement, porter du luxe, pour ceux qui en portent en tout cas, les femmes,
00:57:46 les hommes, peu importe, c'est aussi afficher un prix, une certaine violence sociale, entre
00:57:51 guillemets, puisque tout le monde ne peut pas forcément acquérir ses biens de prestige.
00:57:55 Donc je me demande, à l'heure finalement où Bernard Arnault est l'homme le plus riche
00:58:00 du monde, où les grandes maisons de luxe sont absolument partout, trustent tous les
00:58:03 espaces publicitaires, est-ce que les personnes...
00:58:05 On se cache derrière la simplicité.
00:58:06 Est-ce qu'on ne se cacherait pas derrière une certaine simplicité, un savoir-faire,
00:58:09 qui est parfaitement respectable, évidemment, et donc qui mettrait un petit peu de côté
00:58:13 la dimension ostentatoire ?
00:58:15 - Moi je disais bien que chez les pauvres, le luxe est très discret.
00:58:18 - Oui, ça c'est ça.
00:58:20 - Oh c'est tellement beau ça ! Et je ne vois rien sur votre chemise, en revanche, ça va
00:58:25 être au tour de Jean-Michel Fauvert, mais là, il y a un peu du logo sur la chemise
00:58:28 de Jean-Michel.
00:58:29 - C'est un léger, c'est un léger.
00:58:30 - Oui, oui, quand même.
00:58:31 Alors, les citoyens témoins d'agressions doivent-ils intervenir ?
00:58:33 - Mais ça se réfléchit, peut-être qu'il y a une réaction dessus, justement.
00:58:37 - Oui, forcément.
00:58:38 - Désolé, je n'avais pas vu ça, c'est quand même un grand sujet.
00:58:40 - C'est intéressant, c'est intéressant de se dire que...
00:58:42 - Oui, bien sûr que c'est un grand sujet.
00:58:44 - On affiche plus que ce qu'on a, en fait.
00:58:46 - Voilà, alors moi je voudrais intervenir sur ce qu'a dit Philippe, puisqu'on n'a pas
00:58:48 eu le temps de parler de Bernard Cazeneuve, qui a été un ministre de l'Intérieur que
00:58:53 j'ai respecté et que j'ai croisé dans les événements que vous savez.
00:58:58 Sur ce qu'a dit Tom, j'ai...
00:59:03 - Vous, qui étiez habillé en noir pendant des années, sans logo, sans rien, mais qui
00:59:09 a tout petit logo.
00:59:10 - Ça affine le noir, ça affine.
00:59:11 - Et là, vous êtes en blanc avec une très jolie chemise.
00:59:13 - Surtout quand on met la cagoule, ça affine aussi le visage.
00:59:16 Non, est-ce qu'en fait...
00:59:20 - Est-ce qu'on a peur, en clair, de montrer qu'on achète des vêtements ?
00:59:23 - Est-ce qu'on doit se planquer, en fait, en réalité ?
00:59:25 - Il y a une violence, en tout cas.
00:59:26 - Il y a une violence, en tout cas.
00:59:27 - C'est certain qu'il y en a une.
00:59:28 - Moi, je suis un peu...
00:59:29 - Alors, chacun fait un peu ce qu'il veut.
00:59:30 - Moi, je suis un peu déçu de ce qu'a dit Tom, de ce qu'il en a tiré.
00:59:35 - À voir honte, que soit.
00:59:37 - Pourquoi se planquerait-on à un certain moment ? Et puis, ceux qui s'habillent avec
00:59:42 des marques, ce n'est pas forcément aussi ceux qui sont les plus aisés.
00:59:46 À un certain moment, on peut se faire plaisir.
00:59:48 - Oui, absolument, c'est vrai.
00:59:50 - Est-ce qu'il faut qu'on roule en trungo avec à l'intérieur un moteur de Maserati ?
00:59:55 C'est la question que je me pose.
00:59:57 - Je veux bien vous l'apprêtier, parce que ça peut me faire marrer, ça.
01:00:00 - Vous en avez une, de toute façon.
01:00:02 - Alors, donc, j'avais un petit peu vendu la mèche, là.
01:00:04 - C'est mieux.
01:00:05 - Qu'est-ce que je fais ? Je le redis.
01:00:06 Pour vous, Jean-Michel Fauvergue, les citoyens témoins d'agressions doivent-ils intervenir ? Et comment ?
01:00:11 - Oui, bien sûr.
01:00:12 Vous voyez que je fais référence à l'intervention d'Annecy et du fameux Henri.
01:00:21 Alors, est-ce qu'on doit intervenir ? Est-ce qu'on peut intervenir ?
01:00:24 D'abord, le cadre légal. Il faut savoir que l'article 73 du Code de procédure pénale nous permet d'intervenir.
01:00:29 À chaque fois que vous voyez quelqu'un faire un flagrant délit dans la rue, vous pouvez intervenir.
01:00:33 Et puis, vous avez même obligation d'intervenir dans le cadre de l'article 223.6 du Code pénal,
01:00:41 qui est la non-assistance à personne en danger.
01:00:43 Vous avez obligation d'intervenir à condition de ne pas vous mettre vous-même ou des tiers en danger.
01:00:49 Ça, c'est quelque chose d'important.
01:00:50 - Ça, c'est compliqué, par contre.
01:00:51 - Alors, pour intervenir, il faut... La première chose à faire, si je peux me permettre,
01:00:57 et quelques conseils de ce type-là, c'est informer et appeler le secours.
01:01:01 La première chose, c'est d'appeler le secours.
01:01:02 Et quand vous appelez le secours, essayez de leur donner le plus de renseignements possible
01:01:05 sur la manière dont est habillé l'agresseur, vers où il va, etc.
01:01:09 s'il y a plusieurs agresseurs, s'il est armé, etc.
01:01:11 Ça, c'est quelque chose d'important.
01:01:12 Et si vous devez intervenir physiquement et personnellement,
01:01:15 j'ai vu que le fameux Henri l'a bien fait.
01:01:21 La première chose, c'est de se protéger, soit avec du mobilier urbain, soit avec un sac à dos,
01:01:26 soit, si vous n'avez pas ça, enlever votre vêtement et vous en servir comme d'un fléau.
01:01:31 - Ça dépend si vous avez une arme blanche ou une arme à feu.
01:01:34 - Une arme à feu, c'est différent.
01:01:35 Là, j'étais dans le cadre de l'intervention.
01:01:37 Et puis, la deuxième chose, c'est de hurler, d'avertir les gens, de dire "Voilà, il s'est passé ça".
01:01:42 Vous voyez ce jogger passer, cette femme qui fait un jogging qui passe,
01:01:46 elle ne sait pas ce qui se passe.
01:01:47 Donc, hurler, avertir les gens, faire en sorte qu'eux-mêmes aillent avertir.
01:01:53 Et puis ensuite, une fois que tout ça est fait, c'est porter secours, c'est important.
01:01:58 Porter secours, et là, je rappellerai quelques gestes simples.
01:02:01 D'abord, il faut des gestes de secouriste pour porter secours.
01:02:04 Mais ne jamais ôter un couteau si vous avez un couteau planté
01:02:08 parce que vous risquez de créer une hémorragie.
01:02:11 Et ça, c'est quelque chose d'important.
01:02:12 Et un dernier, une fois que vous êtes intervenu,
01:02:14 c'est de rester sur place pour donner votre identité aux policiers,
01:02:17 pour porter témoignage.
01:02:18 Et c'est important pour cette affaire, j'ai l'impression.
01:02:20 Alors, je m'excuse d'avoir été technique sur cette affaire-là, mais ça me semble être important.
01:02:25 En tout cas, n'oubliez pas que forcément, vous pouvez faire une formation de secouriste.
01:02:30 Vous pouvez intervenir et il y a des gestes qui sauvent.
01:02:33 C'est toujours intéressant de le faire.
01:02:35 80% des personnes en France sont formées, contre 80 à 90% dans les pays nordiques.
01:02:41 Ne prenez pas de risque non plus, effectivement,
01:02:43 parce que certains sont décédés ces derniers temps en voulant porter secours aussi.
01:02:47 Absolument. Restez avec nous, dans un instant on va revenir sur le droit d'asile.
01:02:50 L'Union européenne doit-elle s'aligner sur les politiques restrictives du Danemark et de la Hongrie ?
01:02:53 On vous attend au standard. Pardon, on est très en retard.
01:02:55 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
01:03:01 Les Vraies Voix, jusqu'à 19h, avec vous au 0800 26 300 300,
01:03:05 avec Philippe Ilger ce soir, Tom Conan et Jean-Michel Fauvergue.
01:03:08 On est ravis de vous retrouver. Et tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:12 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:16 Et donc, après l'attaque au couteau à Annecy par un réfugié syrien,
01:03:19 le sujet du droit d'asile est de nouveau soumis à questionnement.
01:03:23 La Commission européenne et les Etats membres n'en finissent pas de débattre sur le sujet depuis 2019.
01:03:28 La Hongrie et le Danemark restent les pays les plus stricts en matière de droit d'asile, Frédéric.
01:03:33 Par exemple, pour ces demandeurs d'asile, le Danemark s'aligne un peu sur le Royaume-Uni.
01:03:37 En 2021, Copenhague avait voté une loi autorisant la délocalisation des demandeurs d'asile hors du continent européen.
01:03:43 Vous attendez, avant. Et puis la Hongrie a manqué à ses obligations dans le domaine,
01:03:48 déplore la Commission de justice de l'Union européenne,
01:03:51 avec des restrictions de l'accès à la demande d'asile.
01:03:54 La relocalisation des demandeurs d'asile dans les différents Etats membres a reçu le feu vert du Conseil.
01:04:00 Malgré l'opposition de la Pologne et de la Hongrie, les pays qui s'y refusent devront payer une lourde amende,
01:04:05 20 000 euros par exil et refusé, pour soulager l'Italie et la Grèce.
01:04:09 30 000 demandeurs d'asile accueillis chaque année dans d'autres pays européens.
01:04:13 Alors, vers quelle tendance l'Europe doit-elle se diriger ?
01:04:17 Et l'Union européenne doit-elle s'aligner sur la politique restrictive du Danemark et de la Hongrie ?
01:04:22 Pour l'instant, vous nous dites oui à 93%, ce qui est énorme. 0,826, 300, 300.
01:04:29 Et pour en parler, Elodie Journeau, merci d'être en direct avec nous sur Sud Radio.
01:04:33 Vous êtes avocate en droit d'asile et droit des étrangers.
01:04:36 Juste avant de revenir vers vous, Philippe Bilger, c'est la question que l'on pose,
01:04:40 qui est volontairement un peu trash, pardon, d'aller vers ou le Danemark ou la Hongrie.
01:04:48 C'est quoi la bonne position aujourd'hui ?
01:04:51 Alors, sans être le spécialiste qui est sans doute Maître Journeau,
01:04:55 moi j'irais volontiers vers une politique à la danoise.
01:05:00 Il est évident que depuis quelque temps, il n'est pas un homme ou une femme politique française
01:05:06 qui n'aille au Danemark pour voir des recettes que peut-être il est très difficile d'appliquer en France.
01:05:13 Mais il me semble, sans tomber dans une polémique outrancière,
01:05:17 qu'il est clair que le droit d'asile aujourd'hui est dévoyé
01:05:22 et qu'il ne relève plus seulement de ces combattants de la liberté qu'il faut accueillir.
01:05:27 Troisième élément, on a vu avec les tentatives d'assassinat à Annecy
01:05:33 qu'il y a une sorte de bureaucratie et d'absurdité dans la gestion du droit d'asile européen
01:05:42 qui montre qu'il n'est pas illégitime.
01:05:45 Et j'arrêterais là, Cécile et Frédéric, de vouloir des changements radicaux dans ce domaine.
01:05:51 Tom Connall, d'autres pays comme la Suède aussi, s'alignent sur cette position danoise.
01:05:55 Oui, je pense qu'il ne faut pas avoir une position manichéenne là-dessus.
01:05:58 Évidemment, c'est la tentation qu'on a forcément.
01:06:01 Il y a un drame qui se passe, on se dit "quel est le statut de cette personne ?"
01:06:04 donc il faut supprimer.
01:06:06 Le vrai problème, c'est qu'il peut y avoir plein d'événements de ce type.
01:06:10 Celui-là est particulièrement frappant et horrible, on est bien d'accord.
01:06:14 Je connaissais des personnes dans ma famille qui avaient fréquenté ce parc assez souvent avec des enfants.
01:06:18 Donc c'est effectivement absolument terrible.
01:06:20 Néanmoins, politiser à l'extrême le sujet ne me semble pas forcément pertinent.
01:06:25 En tout cas, si on fait ça, ce serait reproduire des échecs passés.
01:06:29 Depuis 10-15 ans, beaucoup de politiques en France ont justement changé des lois,
01:06:34 réformé des systèmes entiers à partir de faits de ce type
01:06:38 qui, aussi atroces qu'ils puissent être, ne sont pas forcément à la racine du problème.
01:06:42 - Depuis 2019, c'est un sujet qui tourne à l'Europe et personne ne trouve vraiment de solution.
01:06:49 - Alors on parle de la Hongrie et du Danemark.
01:06:51 Les deux pays ne sont pas pareils.
01:06:53 La Hongrie, elle, ne respecte pas les droits pour lesquels elle s'est engagée.
01:06:56 Le Danemark, lui, a des exceptions et totalement dans ces exceptions-là, et de manière tout à fait légale.
01:07:02 Mais au Danemark, vous avez effectivement tout ce qui a été dit par Frédéric,
01:07:06 mais vous avez surtout un consensus politique.
01:07:09 Aujourd'hui, au Danemark, vous avez des sociodémocrates qui sont au pouvoir
01:07:13 et qui feraient rougir de plaisir dans les décisions qu'ils prennent sur l'immigration et sur la demande d'asile,
01:07:18 qui feraient rougir du plaisir le Rassemblement national, en toute impunité,
01:07:23 parce qu'ils ont le droit de faire ces exceptions-là.
01:07:25 J'ajoute que, pour la France, d'une manière générale, et pour d'autres pays européens,
01:07:30 l'asile, aujourd'hui, est devenu la première filière d'immigration clandestine.
01:07:37 Pourquoi ? Parce que vous avez en France, non pas 30 000, mais 150 000 ou 160 000 personnes
01:07:42 qui ont demandé l'asile l'année dernière.
01:07:44 30 % à peu près, ou 35 % l'ont eu.
01:07:47 Et les autres sont restés sur le territoire national.
01:07:49 Parce qu'au bout de 14 mois d'instruction, on reste sur le territoire national, et c'est ça qui ne va pas.
01:07:54 J'ajoute, et j'en finis là, que le jour où il y a eu le drame d'Annecy,
01:08:00 les ministres de l'Intérieur étaient réunis
01:08:04 et ont décidé de quelque chose qui me semble important.
01:08:07 Deux choses importantes.
01:08:09 La première, c'est de se répartir les migrants clandestins, les demandeurs d'asile,
01:08:15 de manière équivalente dans chaque pays européen.
01:08:19 La deuxième, c'est de traiter les demandes d'asile aux frontières de l'Europe
01:08:24 sous trois mois, aux frontières de l'Europe.
01:08:26 Alors, on ne sait pas si c'est dans l'Europe, ou juste à l'extérieur de l'Europe,
01:08:30 mais ça, ça doit passer par le Parlement européen.
01:08:32 Et ça me semble être une bonne avancée à généraliser,
01:08:35 et là, on irait sur le sens du Danemark, plus précisément.
01:08:38 - Avec nous, maître Elodie Journeau.
01:08:40 Vous avez entendu nos vrais voix, maître.
01:08:42 Il faut d'abord rappeler que la France doit respecter les directives européennes.
01:08:48 Est-ce qu'elle les respecte ?
01:08:50 - La France, dans l'ensemble, respecte les directives européennes.
01:08:53 Il y a bien entendu un certain nombre de cas où on a des décisions qui sont jugées illégales,
01:08:58 où on n'a pas eu le temps de les contester,
01:09:00 mais dans l'ensemble, on applique quand même dans notre droit national
01:09:03 ce que l'Europe préconise.
01:09:05 On a un socle de base européen,
01:09:07 et la France construit par-dessus,
01:09:10 en reflétant les valeurs que nous avons.
01:09:14 - Elle a été condamnée, d'ailleurs, la France.
01:09:16 Il y a eu le rejet d'un Tchétchène,
01:09:18 qui était jugé dangereux.
01:09:20 Elle a été condamnée par l'Union européenne.
01:09:22 C'est-à-dire qu'on n'a pas les mains libres, non plus.
01:09:25 Ça, c'est un petit peu inquiétant.
01:09:26 - On n'a pas les mains libres, parce que, justement,
01:09:28 il y a un certain nombre de choses à respecter.
01:09:30 On pourrait faire une comparaison avec la présomption d'innocence.
01:09:33 Bien entendu, lorsque vous avez des éléments objectifs
01:09:36 qui vous permettent d'être convaincus de la culpabilité de quelqu'un,
01:09:39 il y a quand même un certain nombre d'éléments de procédure à respecter.
01:09:43 Ça s'appelle l'état de droit, tout simplement.
01:09:45 Et si vous ne les respectez pas pour quelqu'un
01:09:47 dont vous êtes persuadés qu'il est coupable,
01:09:49 vous risquez de ne pas les respecter pour quelqu'un
01:09:51 dont vous pouvez être persuadés qu'il est innocent.
01:09:53 On respecte le droit,
01:09:55 et c'est en respectant le droit qu'on est un état de droit.
01:09:58 - Philippe Bilger, première question.
01:10:00 - Maître, est-ce que vous trouvez choquant, j'allais dire,
01:10:05 le fait de mettre en discussion une partie de l'état de droit
01:10:10 dès lors qu'il révèle sa totale inefficacité
01:10:14 sur le plan de la sauvegarde des nations ?
01:10:17 - Alors, l'inefficacité à quel niveau ?
01:10:21 Je veux dire, tout ce qu'on constate,
01:10:24 même l'affaire Dancy, d'une certaine manière,
01:10:27 montre qu'il y a une forme de bureaucratie
01:10:30 qui ne permet plus correctement à l'Europe
01:10:33 de gérer les droits d'asile.
01:10:36 Est-ce que c'est choquant, comme par exemple les Républicains,
01:10:41 de mettre en cause le droit européen ?
01:10:44 Est-ce que vous considérez que cet état de droit est intangible ?
01:10:47 Ou est-ce qu'on a le droit de le remettre en cause
01:10:50 quand il ne marche pas ?
01:10:52 - Alors, le problème, c'est qu'on a souvent tendance
01:10:54 à mélanger tout ce qui est immigration et asile.
01:10:57 On a le droit de demander asile.
01:10:59 C'est un principe, ça fait des siècles et des siècles que ça existe,
01:11:04 mais la Convention de Genève nous l'a concrétisé
01:11:06 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
01:11:08 et ça c'est quelque chose auquel on ne peut pas renoncer,
01:11:11 à force théorie, lorsqu'on se déclare le défenseur des droits de l'homme.
01:11:14 Donc, se poser des questions politiquement,
01:11:17 et je me garderais bien de donner mon opinion là-dessus,
01:11:19 sur le fait de restreindre l'immigration
01:11:22 ou d'ouvrir d'autres voies légales différentes,
01:11:24 je peux entendre que ce soit un débat.
01:11:27 Mais le fait est que ça n'est absolument pas applicable dans notre cas.
01:11:31 Ce monsieur avait un titre de séjour délivré au motif de l'asile,
01:11:35 mais il avait un titre de séjour dans un pays.
01:11:38 Loin de moi l'idée de justifier le fait qu'il soit venu, ou quoi que ce soit.
01:11:42 Mais juridiquement, on n'a pas le droit d'interdire à un étranger
01:11:46 qui est légalement sur le territoire d'un pays européen,
01:11:49 quel que soit le motif pour lequel il s'y trouve,
01:11:52 asile, famille, travail, etc.,
01:11:54 de se déplacer dans les autres pays.
01:11:57 Il a une limite.
01:11:58 - Mais il n'est pas très installé.
01:11:59 - Oui mais, il ne s'y est pas installé.
01:12:01 Il était enregistré dans une procédure légale.
01:12:04 Et c'est ça qui est compliqué, en fait.
01:12:06 - Juste un mot.
01:12:09 Est-ce que vous n'avez pas l'impression que le droit d'asile,
01:12:12 par rapport à son origine humaniste, est totalement dévoyé depuis ?
01:12:17 Je veux dire, vous aviez évoqué les raisons de sa création,
01:12:21 je vous rejoins, mais depuis, mon Dieu, quelle dénaturation !
01:12:25 - Le fait est que vous parliez à l'instant, monsieur Bilger, des...
01:12:28 - Bilger.
01:12:29 - Bilger, pardon.
01:12:30 - C'est pas grave.
01:12:31 - Excusez-moi.
01:12:32 - Il y a quelqu'un qui nous sépare.
01:12:34 - Des combattants de la liberté.
01:12:36 Le fait est que la société a évolué,
01:12:39 et la définition de l'asile a évolué,
01:12:42 parce que les crises ont évolué.
01:12:44 Les crises, les guerres ont évolué.
01:12:46 Donc avant, on pensait à la seconde guerre mondiale,
01:12:49 à l'extermination des juifs, des nazis, des homosexuels...
01:12:52 - Attention au micro, on vous entend bien.
01:12:54 - Mais depuis, il y a eu aussi la découverte du fait
01:12:57 qu'il y avait un nombre incalculable de femmes qui étaient excisés de force,
01:13:00 qui étaient mariées de force,
01:13:02 le fait que des homosexuels continuent d'être persécutés
01:13:04 dans un certain nombre de pays, les opinions politiques...
01:13:06 Donc tout ça, ça a évolué.
01:13:08 Donc nécessairement... Non, il n'y a pas de réfugiés climatiques.
01:13:11 Ça n'est pas dans la définition de la Convention de Genève.
01:13:13 On pourra prendre en compte différemment un autre sas,
01:13:16 mais pour l'instant, ça n'a pas été reconnu.
01:13:18 Cette évolution-là n'est pas reconnue.
01:13:19 Donc forcément, on est obligé d'avancer.
01:13:22 Et si c'est dévoyé, si vous estimez que c'est dévoyé,
01:13:26 encore une fois, je ne me prononce pas là-dessus,
01:13:28 c'est peut-être parce que certains représentants politiques
01:13:32 ont l'impression que des demandeurs vont utiliser l'asile
01:13:35 pour venir s'installer, parce que toutes les autres voies sont bloquées.
01:13:38 - Oui, c'est ça. 0, 826, 300, 300...
01:13:41 - Vous pouvez appeler le 910.
01:13:42 - Juste avant, Hakim, on vous prend dans un instant.
01:13:44 - Oui, chère maître, je reviens sur le cas qui nous intéresse à Annecy.
01:13:50 Oui, l'assassin, enfin celui qui a tenté d'assassiner ses enfants.
01:13:55 Il avait certes le droit de venir puisqu'il était réfugié en...
01:14:01 - En Suède.
01:14:02 - Mais étant réfugié en Suède, il vient en France faire une demande d'asile.
01:14:08 Il va en Suisse faire une demande d'asile,
01:14:11 parce que la Suisse fait partie de l'espace Schengen.
01:14:13 Il va en Italie faire une demande d'asile.
01:14:16 Il est immédiatement signalé, ou aurait dû être signalé par les bornes Eurodac,
01:14:22 puisque c'est les bonnes Eurodac,
01:14:24 c'est là où on met ses empreintes,
01:14:28 et elles disent immédiatement qu'il était en demande d'asile
01:14:31 et il n'aurait pas dû pouvoir faire des demandes d'asile dans les autres pays,
01:14:34 puisqu'il bénéficiait.
01:14:35 Alors oui, il y a deux écoles, effectivement, vous allez me dire oui.
01:14:39 - Ah non, non, il n'y a pas deux écoles, c'est le Céséda, c'est très clair.
01:14:42 - Si, si, il y a deux écoles, parce qu'on a discuté pendant deux semaines,
01:14:45 pendant une semaine, et effectivement, il y a deux thèses qui s'affrontent.
01:14:49 Mais si c'est le cas, de toute façon si c'est le cas,
01:14:51 et si le Céséda le dit d'une manière générale,
01:14:54 ça prouve bien que ça ne fonctionne pas au niveau européen,
01:14:57 ne serait-ce que ces règles-là, il va falloir les appliquer
01:15:00 avec beaucoup plus de rigueur pour éviter ce type de...
01:15:03 - Ou les changer.
01:15:04 - Alors, aussi horrible et dramatique que ce soit,
01:15:08 en l'espèce, toutes les règles ont été respectées.
01:15:11 C'est-à-dire qu'il a borné à Eurodac,
01:15:14 il a été repéré en tant que personne qui bénéficie d'une protection dans un pays,
01:15:19 donc le fait qu'il ait déposé plusieurs demandes d'asile après la Suède,
01:15:23 ça, a priori, encore une fois je ne peux pas me prononcer,
01:15:26 je n'ai pas le dossier sous les yeux,
01:15:28 c'est considéré comme une tentative de fraude.
01:15:30 Mais quand on a une protection au titre de l'asile dans un pays,
01:15:34 on a le droit de déposer une nouvelle demande d'asile dans un autre pays
01:15:38 si on démontre que notre protection dans le pays n'est pas effective.
01:15:44 Et du coup, il n'y a que par l'instruction de cette nouvelle demande
01:15:47 qu'on peut constater qu'en effet la protection dans le premier pays n'était pas effective.
01:15:51 - C'est justement ça qu'il faut faire disparaître.
01:15:53 - 826 300 300, une réaction de Hakim. Hakim, on vous écoute.
01:15:56 - Hakim, maître éloli du journal vous écoute.
01:15:59 - Bonjour. - Oui, bonjour.
01:16:01 Oui, en fait, je ne sais pas si on peut s'aligner sur les positions drastiques du Danemark,
01:16:06 un pays que j'aime beaucoup parce que mon beau-frère est danois et je connais le pays.
01:16:10 Non, je voulais vous dire, dans le cas de l'affaire Dancy,
01:16:13 ce qui m'a frappé, c'est qu'un pays lui accorde l'asile, si j'ai bien compris,
01:16:18 et il s'est ensuite, il erre dans les rues européennes.
01:16:22 Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il n'y a pas un parcours.
01:16:25 Pourquoi il n'y a pas un parcours sociabilisant, professionnalisant,
01:16:28 pour l'aider à s'insérer dans la société ?
01:16:30 Parce que j'ai l'impression qu'en fait, un pays lui donne le statut de protégé
01:16:36 et ensuite il est livré à lui-même.
01:16:39 - Que personne ne s'en occupe, c'est ça.
01:16:41 - Voilà. Moi, je crois surtout que le problème, il vient de là.
01:16:45 Parce qu'on accepte ou on n'accepte pas.
01:16:47 Si on l'accepte, dans ces cas-là, il faut attenuer jusqu'au bout
01:16:50 et l'aider à s'insérer dans la société avec un parcours d'ambition, de réussite, etc.
01:16:55 - Puisqu'il était SDF, réponse. C'est tel cas en Suède ?
01:16:58 - Le fait est que, justement, normalement, et on n'a pas le dossier,
01:17:02 donc on ne sait pas s'il a bien été accueilli, s'il a bénéficié d'un logement,
01:17:05 s'il a bénéficié d'allocations ou d'aides au travail, etc.
01:17:08 - Il avait une allocation de 400 euros par mois.
01:17:10 - Non, ça c'était en France. Moi, je parle en Suède.
01:17:12 - En Suède, il était marié.
01:17:13 - On ne sait pas comment ça a été pris en charge après sa protection.
01:17:16 Le fait est qu'en France, il s'est retrouvé SDF parce que,
01:17:20 quand on arrive et qu'on dépose une demande d'asile en France,
01:17:23 on est trié, soit en procédure normale, soit en procédure accélérée.
01:17:27 Comme on n'a pas assez de place pour héberger tout le monde
01:17:29 et pour suivre tout le monde socialement,
01:17:31 il y a un certain nombre de personnes, et souvent des hommes jeunes, célibataires,
01:17:35 qui sont considérés comme non-prioritaires,
01:17:38 et du coup n'ont pas de logement qui est proposé par l'État,
01:17:41 pas de CADA, pas de UDA, et donc on leur donne une allocation
01:17:44 et ils n'ont pas de travail social.
01:17:46 - CADA, centre d'accueil pour demandeurs d'asile, c'est important.
01:17:48 - Et donc du coup, en effet, et pas lui tout seul,
01:17:51 un certain nombre de demandeurs d'asile errent
01:17:54 parce qu'on n'a pas les moyens de les prendre en charge.
01:17:56 Mais il est dans le même cas que je ne sais pas combien de personnes.
01:18:00 Et comme lui a été placé en procédure accélérée
01:18:03 parce qu'il avait déjà une protection justement en Suède,
01:18:06 c'est pour ça qu'il s'est retrouvé dans cette situation d'erreur.
01:18:09 - On lui donne de l'argent pour ce jeu logique.
01:18:12 - Oui, mais l'allocation n'est pas suffisante malheureusement.
01:18:15 - Mais effectivement, on voit bien qu'au début du débat,
01:18:17 on était sur une question un peu macro-politique globale,
01:18:20 et en fait on voit bien, moi c'était un peu mon intuition de départ,
01:18:22 que c'est une question quand même aussi de suivi social,
01:18:24 au plus près de la personne, psychologique éventuellement,
01:18:27 et dans un cadre qui peut être associatif,
01:18:30 qui peut être un cadre étatique, je ne sais pas,
01:18:32 après les structures qui existent concrètement.
01:18:34 Et après, en l'occurrence, concrètement parlant,
01:18:36 il y a même à un niveau encore plus identifiable,
01:18:39 il y a même une question policière de base,
01:18:41 quelle était la sécurité après de ce coin, de ce parc, etc.
01:18:45 Mais voilà, à un moment donné, c'est des questions comme ça,
01:18:48 immédiates, qui sont quand même aussi à l'origine du drame qui s'est passé.
01:18:52 - Une réaction surtout, c'est de dire,
01:18:55 pourquoi si on n'est pas capable de l'accueillir convenablement,
01:18:58 puisqu'il bénéficie d'un droit d'asile en Suède,
01:19:01 pourquoi on ne le renvoie pas en Suède ?
01:19:03 - Parce qu'on a le droit justement de demander à un autre pays
01:19:08 d'évaluer la protection dont on bénéficie.
01:19:11 Une protection, ce n'est pas juste la délivrance d'un titre de séjour
01:19:13 qui va vous autoriser à rester.
01:19:15 Et en fait, d'habitude, c'est un débat que l'on a sur la Grèce et sur l'Italie,
01:19:19 où il n'y a quasiment pas de travailleurs sociaux
01:19:22 qui sont attribués aux personnes protégées,
01:19:24 on leur donne très peu de cours de langue,
01:19:25 il n'y a pas d'accès aux allocations, on ne s'inscrit pas aux impôts, etc.
01:19:28 Donc on a beaucoup de demandeurs d'asile qui,
01:19:30 après une protection en Italie et en Grèce,
01:19:32 arrivent ici en sortant d'un dénuement total.
01:19:35 Et donc, là, le fait que ce soit la Grèce, a priori,
01:19:38 qui est un système qui fonctionne un petit peu mieux,
01:19:40 je ne saurais pas vous dire pourquoi il en est parti.
01:19:44 Mais le fait est que, légalement, on a le droit de dire
01:19:47 "je ne suis pas bien protégée en Suède".
01:19:50 Ofpra, puisque il en était à la procédure,
01:19:53 dit "dites-moi si j'ai raison de penser ça ou pas".
01:19:56 Et l'Ofpra lui a répondu "Monsieur, vous ne m'avez pas convaincu,
01:19:59 je pense que vous êtes correctement protégé en Suède".
01:20:01 200 000 demandeurs d'asile sont attendus en 2023 en France,
01:20:05 ce qui est considérable.
01:20:07 Certains mettent en évidence que des associations
01:20:11 ont lancé une espèce de business pour faire venir des gens,
01:20:15 alors qu'on n'est pas capable de s'en occuper.
01:20:18 Est-ce que vous avez quand même un constat qui est le vôtre ?
01:20:22 Alors, je ne vous vois rien, vous allez me dire pourquoi.
01:20:24 Je rigole parce que j'ai eu la chance de passer sur un plateau
01:20:27 hier soir et qu'on m'a traité de militante de gauche
01:20:29 qui faisait dormir les gens chez elle précisément.
01:20:31 - Ah ! Il ne fait pas vrai ?
01:20:34 - Non, je ne les fais pas dormir chez moi, c'est déjà mon boulot.
01:20:37 Je ne peux pas tout faire non plus.
01:20:39 Mais ce que je veux dire c'est que bien sûr il y a toujours eu des réseaux de passeurs.
01:20:42 Bien sûr il y a toujours eu, que ce soit,
01:20:45 on a caricaturé le 13ème arrondissement dans un certain nombre de films,
01:20:48 on a caricaturé Aubert-Villiers aussi.
01:20:52 - La Goutte d'Or. - La Goutte d'Or, voilà.
01:20:55 Donc bien sûr que ça a toujours existé.
01:20:57 Mais je n'ai pas l'impression personnellement
01:21:00 de voir un business encore plus gros s'installer
01:21:03 pour pouvoir faire venir un maximum de migrants.
01:21:06 - En revanche, ce qui semble vrai à un niveau géopolitique,
01:21:10 c'est qu'effectivement vu le nombre de zones de conflits
01:21:12 qui existent quand même dans le monde aujourd'hui,
01:21:14 il faut s'attendre que, qu'on soit content ou pas de la chose.
01:21:17 Effectivement, est-ce qu'il y ait une hausse des demandeurs,
01:21:20 des demandeurs asiles, de manière assez mécanique et légitime.
01:21:23 - Oui, mais ce ne sera pas des combattants de la liberté.
01:21:26 - J'ai pas dit contraire, mais vu le conflit...
01:21:28 - L'asile n'est pas que le combattant de la liberté.
01:21:30 La femme excisée n'est pas combattante.
01:21:32 - Mais c'est vrai que cet homme, l'homme en l'occurrence,
01:21:35 vient de Syrie, il ne vient pas d'Australie, de Nouvelle-Zélande.
01:21:39 - Mais en Syrie, il n'y a plus...
01:21:41 - Non, non, j'entends bien.
01:21:43 Mais c'est qu'à l'origine, j'imagine qu'il va y avoir
01:21:45 une situation peut-être... - Vous restez avec nous.
01:21:47 Restez avec nous quelques instants.
01:21:49 On continue ce débat jusqu'à 19h00.
01:21:51 826, 300, 350, qu'en pensez-vous justement ?
01:21:54 Est-ce que vous pensez qu'il faut qu'on durcisse le ton
01:21:57 comme le Danemark et la Hongrie face à l'Union Européenne
01:22:00 en ce qui concerne le droit d'asile ?
01:22:02 0, 826, 300, 300.
01:22:04 - Les auditeurs disent oui, 93 contre 7.
01:22:06 - A tout de suite.
01:22:08 Avec Frédéric Brindel, avec Philippe Bidjerre,
01:22:10 avec Jean-Michel Fauvergue et bien entendu Tom Conan,
01:22:12 et notre invité Elodie Journeau, avocate en droit d'asile
01:22:15 et droit des étrangers, forcément on revient sur ce drame
01:22:19 de cette demandeur d'asile qui était en Suède,
01:22:23 qui est arrivé en France après ce drame à Annecy.
01:22:25 Avec cette question, l'Union Européenne doit-elle s'aligner
01:22:27 sur la politique restrictive du Danemark et de la Hongrie
01:22:30 qui sont en partie les deux pays les plus restrictifs ?
01:22:32 Nous, plutôt la France avec l'Allemagne,
01:22:34 on est plutôt très modérés, plutôt assez souples,
01:22:37 si vous nous direz le contraire.
01:22:39 Maître, si dans quelques instants, Frédéric Brindel,
01:22:43 peut-être rebondir justement sur ce sujet.
01:22:46 - Oui, alors très intéressant, parce que le système français
01:22:48 aujourd'hui, tout étranger doit solliciter un visa
01:22:51 ou un titre de séjour pour entrer sur le territoire national.
01:22:53 On est d'accord. À l'exception d'un demandeur d'asile.
01:22:57 Donc, il est peut-être plus facile de se présenter
01:22:59 comme demandeur d'asile parce qu'à ce moment-là,
01:23:02 on se voit remettre une autorisation de séjour,
01:23:04 le temps de l'instruction de la demande,
01:23:06 c'est prolongé en cas de recours.
01:23:08 Bref, ça veut dire que si on a fait une demande d'asile,
01:23:10 on est quasiment assuré de rester sur le territoire français.
01:23:13 Si elle n'est pas acceptée, très souvent, il ne repart pas.
01:23:18 - Alors, encore une fois, on confond immigration et asile.
01:23:22 Là, on part du principe qu'il va être rejeté.
01:23:25 Sauf qu'il y a quand même presque 40% des demandeurs d'asile
01:23:28 qui sont protégés lorsqu'ils arrivent sur le territoire français.
01:23:31 - Mais parlons de ce cas de figure-là.
01:23:32 - Mais justement, parlons du cas de figure où la personne
01:23:34 est rejetée ou elle n'est pas raccompagnée.
01:23:36 Ce n'est pas le système de l'asile qui ne fonctionne pas dans ce cas-là.
01:23:38 C'est le fonctionnement de l'immigration et du raccompagnement.
01:23:43 Et il y avait un débat, il n'y a pas très longtemps,
01:23:46 sur les obligations de quitter le territoire lors d'un drame précédent.
01:23:49 Le fait est que lorsqu'on parle des obligations de quitter le territoire
01:23:53 et du fait qu'il y en ait très peu qui soient exécutées,
01:23:56 on a tendance à dire "il y en a 117 000 qui ont été prononcées l'an dernier,
01:23:59 il n'y en a que 9 000 qui ont été exécutées".
01:24:01 OK, il y en a combien qui ont été annulées par la justice ?
01:24:03 Il y en a combien qui ont été annulées par la préfecture
01:24:06 parce qu'elle s'est rendue compte qu'elle avait fait une bêtise ?
01:24:08 Il y en a combien qui ont été prises par erreur sur des homonymes ?
01:24:13 - Jean-Michel Fauvergue.
01:24:14 - Donc du coup, cher maître, d'où l'intérêt de traiter ces demandes
01:24:19 à l'extérieur du territoire européen ?
01:24:21 Comme ça, la problématique de l'OQTF, qui est difficilement respectée
01:24:29 parce que les pays d'accueil ne reprennent pas leurs nationaux,
01:24:33 et vous le savez, donc ça sera une problématique réglée
01:24:36 et ça ne permettra de faire rentrer sur le territoire européen,
01:24:40 pas national mais européen, parce que non, il faut jouer Europe.
01:24:43 - On a 50 secondes pour la réponse.
01:24:45 - Que les gens qui ont le droit de rentrer.
01:24:47 - On va faire une petite comparaison.
01:24:49 Vous avez une femme qui est en train de se faire tabasser la gueule par son mari
01:24:52 et elle est enfermée dans la salle de bain.
01:24:54 Et les policiers lui disent "non, vous n'avez pas le droit de venir porter plainte dans le commissariat,
01:24:58 il faut d'abord que vous m'expliquiez tout depuis votre salle de bain".
01:25:02 Ça c'est le fonctionnement...
01:25:04 - Non, non, non, c'est exagéré.
01:25:06 - Lorsque la Hongrie demande qu'on fasse les demandes d'asile
01:25:09 à l'ambassade de Hongrie à l'extérieur,
01:25:12 vous ne donnez pas la possibilité à une personne extrêmement vulnérable et fragile
01:25:16 de se poser dans un centre avec un travailleur social et un psy.
01:25:20 - On voit quand même que dans le domaine...
01:25:22 - On n'a pas le temps.
01:25:23 - Il manque beaucoup d'informations et ça serait bien que les gens se...
01:25:26 Non mais on est tous une culture plus grande en la matière.
01:25:28 J'ai appris beaucoup de choses ce soir.
01:25:29 - C'est ça, absolument.
01:25:30 Merci beaucoup.
01:25:31 Désolée parce qu'on aurait pu en parler pendant des heures encore.
01:25:33 Et l'Eaudy Journaux, merci d'avoir été avec nous.
01:25:35 Merci l'avocate Andra Dazile-Edouard des Étrangers.
01:25:38 Merci beaucoup Philippe Bilger, merci Tom Conan, merci beaucoup Jean-Michel Foucault.
01:25:41 Merci Jean-Michel Fauberg.
01:25:43 C'est bien Jean-Michel Fauberg.
01:25:45 Absolument.
01:25:46 Dans un instant, on sera avec le G500 et on reviendra sur ce Sommet citoyen
01:25:50 qui a eu lieu ce week-end le 7, 8 et 9 à Marseille.