Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Pierre-Yves Martin, Igor Garncarzyk, secrétaire général du Snu-PDEN, le syndicat FSU des personnels de direction et Olivier Piton, avocat français aux USA, ancien député suppléant des français d’Amérique du nord
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-03-05##
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00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bonsoir, merci d'être avec nous, les vraies voix jusqu'à 19h comme tous les jours, ça va Philippe David ?
00:00:12 Ça va très bien et vous savez qu'aujourd'hui c'était un anniversaire, vous permettez, écoutez ça.
00:00:17 Tiens, une autre.
00:00:29 Et une troisième.
00:00:30 Il y a 50 ans aujourd'hui sortait l'album...
00:00:36 Moi j'ai envie de dire "Abba, les mauvais chanteurs".
00:00:39 Elle est très bonne, elle est très bonne.
00:00:42 Il y a 50 ans aujourd'hui sortait l'album Waterloo de Abba.
00:00:45 Ils allaient remporter l'Eurovision un mois et un jour plus tard avec Waterloo.
00:00:49 Ils allaient révolutionner la musique.
00:00:51 Alors j'avoue que j'étais un grand fan d'Abba, je sais pas vous les vrais voix.
00:00:54 Moi aussi, mais moi encore, si j'écoute.
00:00:56 Maintenant tu commences, tu mets juste les premières notes de Dancing Queen,
00:01:00 où tu sois dans le monde, les gens se mettent à...
00:01:03 Tu l'as, Dancing Queen ?
00:01:05 Non, c'est pas dans cet album.
00:01:07 Comment ?
00:01:08 Sous les Beatles, tout le monde.
00:01:10 On peut avoir le verbe "eau" à leur sujet.
00:01:14 Si vous dites "du mal", je dis "Abba, Philippe Bilger".
00:01:16 Non, non.
00:01:17 Vous ne me direz jamais ça.
00:01:19 Non mais c'est un phénomène...
00:01:21 Très beau, c'est un phénomène exceptionnel, Abba.
00:01:24 Une durabilité...
00:01:26 Mais Dancing Queen, vous avez pas ?
00:01:29 "You can dance, you can dance"
00:01:32 C'est la chanson préférée de mon fiscaliste, "Monet, Monet".
00:01:35 Il adore cette chanson.
00:01:38 Allez, on vous souhaite la bienvenue, 0826-300-360, ce numéro de téléphone.
00:01:42 Avec le sommaire de cette émission, on déroule à 17h30, le grand débat du jour.
00:01:46 Un lycée bloqué par 200 personnes ce matin, à Cachan dans le Val-de-Marne.
00:01:50 Certains émeutiers masqués ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.
00:01:53 Situé, en tout cas, on vous l'a dit, dans le Val-de-Marne, cette situation tendue.
00:01:58 Sur fond, de droits de retrait pour dénoncer le manque de moyens.
00:02:01 Et dans un autre lycée aussi, un proviseur du 20ème arrondissement de Paris
00:02:05 a reçu des menaces de mort après avoir demandé à un élève d'enlever son voile.
00:02:09 Alors parlons vrai, est-ce que le sanctuaire qui était l'école est totalement désanctuarisé aujourd'hui ?
00:02:15 A-t-on tiré les leçons des assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard
00:02:18 quand on pense aux menaces contre le proviseur de Paris 20ème ?
00:02:22 Auriez-vous imaginé des scènes de guérillers urbaines dans un lycée comme à Cachan, il y a quelques années ?
00:02:28 Et à cette question, menace de mort contre un proviseur, émeute, l'école est-elle en danger ?
00:02:33 Vous dites oui à 94%.
00:02:35 - Et on va en parler de ces émeutes...
00:02:39 - Notre expert du jour sera Igor N'Garde-Karzik, secrétaire général du SNU PDEN, le syndicat FSU des personnels de direction.
00:02:47 Et le coup de projecteur à 18h30, un Super Tuesday, sans grand suspense aux Etats-Unis.
00:02:52 15 Etats votent aujourd'hui pour les primaires, mais le match semble déjà plié des deux côtés.
00:02:56 Donald Trump et Joe Biden étant quasi assurés d'être le candidat de leur parti à l'élection présidentielle de novembre.
00:03:03 - Oui, alors parlons vrai, est-ce que pour vous la messe est dite et que la finale sera bien Biden-Trump comme en 2020 ?
00:03:08 Pour vous, qui sera le futur vainqueur ? Est-ce un non-choix du lâche des candidats et les problèmes de santé de Biden ?
00:03:15 Super Tuesday, Biden-Trump, qui serait le meilleur président pour les USA ?
00:03:19 Si vous pensez que c'est Biden, si vous pensez que c'est Trump, ou si vous pensez que ni l'un ni l'autre,
00:03:23 appelez-nous au 0826 300 300, The Delicious Ode prendra votre appel.
00:03:30 - Et Olivier Piton sera avec nous, avocat français aux USA, ancien député suppléant des Français d'Amérique du Nord
00:03:37 et auteur de ce livre Kamala Harris, la pionnière de l'Amérique.
00:03:40 On vous souhaite la bienvenue, Les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:03:43 - Les Vraies Voix Sud Radio.
00:03:45 - Et bien entendu, le Super Tuesday, on emmène le Super Philippe Bilger. Bonsoir Philippe.
00:03:50 - C'est gentil, vous continuez en anglais, c'est merveilleux.
00:03:54 - Eh, wonderful.
00:03:56 - Amazing, very good in English.
00:04:00 - On va l'appeler, maintenant on va l'appeler Françoise Tougoua.
00:04:04 - My goodness.
00:04:06 - Two fingers.
00:04:08 - You kidding me.
00:04:12 - Amazing.
00:04:14 - Avec so amazing, Pierre-Yves Martin, consultant. Bonsoir.
00:04:18 - Bonjour.
00:04:20 - Peter, Peter, Peter.
00:04:24 - Comment ça va Pierre-Yves Martin ? - Très très bien.
00:04:26 - Pourquoi vous êtes bronzé ?
00:04:27 - Parce que j'étais la semaine dernière au Maldives.
00:04:29 - Ah oui.
00:04:30 - C'est pas mal les Maldives.
00:04:32 - Appelez-moi la direction tout de suite.
00:04:34 - Appelez-moi Patrick Roger, faites-moi le numéro de téléphone de Patrick Roger.
00:04:38 - Mais il est au Maldives.
00:04:40 - Aude, est-ce que vous pouvez appeler Patrick Roger sur son portable s'il vous plaît ?
00:04:42 - Il est au Maldives, on te dit. Il y a des vies à Cable.
00:04:44 - Ouais, c'est vrai.
00:04:46 - Il y a des vies écrasantes, écrasées.
00:04:48 - Je déteste cette provocation Pierre-Yves Martin, je vous le dis tout de suite.
00:04:51 - Allez 0 826 300 300, ce numéro que vous affectionnez et on vous en remercie avec notre auditeur du jour,
00:04:58 - Jérôme des Alpes Maritimes. Bonsoir Jérôme.
00:05:00 - Bonsoir Jérôme.
00:05:02 - Comment ça va Jérôme ?
00:05:04 - Bah écoutez ça va.
00:05:05 - Vous revenez pas des Maldives ?
00:05:07 - Pas du tout, mais j'aimerais y aller.
00:05:09 - Bah nous aussi !
00:05:10 - On a bien compris, on a bien compris.
00:05:12 - On aimerait y être invité, parce qu'il y a des gens qui vont...
00:05:14 - Je dis ça, je dis rien.
00:05:16 - On parle de quoi dans un instant mon cher Jérôme ?
00:05:18 - Alors moi j'avais un petit sujet, c'était la traçabilité des fonds publics.
00:05:23 - Ah bah Pierre-Yves Martin !
00:05:25 - Justement, on en parlait il y a un instant.
00:05:28 - Il y a vraiment beaucoup de jalousie.
00:05:30 - Cette coïncidence elle est quand même...
00:05:32 - J'ai le temps de lui jeter une traçabilité aux fesses.
00:05:35 - Pierre-Yves Martin, tu sais que c'est la haine, la haine, les rageux, la jalousie.
00:05:40 - J'ai l'air un petit con là.
00:05:41 - Jérôme, vous restez avec nous et tout de suite on écoute le répondeur.
00:05:44 - Bonjour Sud Radio, Guy Paris.
00:05:46 - Moi j'aurais préféré que le choix se porte sur une autre chanteuse, ou gens ou chanteurs.
00:05:51 - Quand on entend la poésie que cette jeune femme est capable de produire,
00:05:57 - c'est lamentable, ça n'a aucun sens, ça ne veut rien dire.
00:06:02 - J'aurais préféré que ce soit une autre personne qui soit choisie, sincèrement.
00:06:07 - Sincèrement, merci beaucoup.
00:06:09 - Pour ceux qui ne connaîtraient pas, Aya Nakamura.
00:06:17 - Je suis totalement d'accord avec notre auditeur.
00:06:20 - Encore une fois, le président, si c'est son choix,
00:06:24 - affectionne un métissage artistique qui fait que cette chanteuse qui a énormément de succès
00:06:31 - va perdre ce qu'elle a de meilleur et va nous dégrader Edith Piaf.
00:06:37 - Si elle accepte de chanter quelques chansons de cette fabuleuse chanteuse.
00:06:41 - Donc tout ça est aberrant.
00:06:43 - Pour chanter Edith Piaf, il n'y avait pas Barbara Pravi qui avait fini le deuxième de l'Eurovision sur une chanson piafienne ?
00:06:48 - Il y avait plein de choses, il y avait Barbara bien sûr.
00:06:50 - Après c'est générationnel Aya Nakamura, tout le monde écoute Aya Nakamura mais ils n'ont pas notre âge.
00:06:55 - Tout le monde.
00:06:56 - Mais non, notre génération n'écoute pas Aya Nakamura.
00:06:58 - C'est pas complètement faux.
00:06:59 - Non, parce qu'on ne comprend pas les textes, parce qu'on ne comprend pas ce qu'elle veut dire.
00:07:02 - Ceci dit, elle a un véritable impact.
00:07:04 - Quand vous regardez ses textes, c'est des textes de la vie des ados d'aujourd'hui.
00:07:08 - Tous les ados et pas simplement les ados des cités écoutent Aya Nakamura.
00:07:12 - Moi je suis totalement insensible à son flow, à tout ce que vous voulez,
00:07:16 - mais vraiment même à sa musique, à ses mots.
00:07:19 - Mais je comprends qu'elle puisse être un phénomène.
00:07:21 - En revanche, cette capacité d'Emmanuel Macron à faire des trucs pour emmerder le monde,
00:07:25 - en fait c'est ça la vérité, ça m'ennuie, ça m'ennuie.
00:07:28 - C'est étonnant que ce soit le président de la République qui fasse cette information.
00:07:31 - Absolument.
00:07:32 - Non mais c'est pas...
00:07:34 - Après c'est un conseil, j'imagine qu'on lui a conseillé.
00:07:36 - C'est le choix du prince, oui, mais il a envie comme ça d'être disruptif.
00:07:40 - Il fait de mauvais choix en général, pas seulement, même avec les ministres.
00:07:44 - Oui, c'est pas nécessaire de...
00:07:46 - En même temps, Ayanna Kamoura, on n'est pas à l'abri d'une bonne nouvelle,
00:07:50 - comme dirait un copain à moi qui est rabbin, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
00:07:53 - Je ne crois pas, je suis un francophone.
00:07:55 - Je ne sais pas, voilà.
00:07:56 - Elle sera peut-être très soft.
00:07:58 - Peut-être qu'elle va chanter Piaf de façon exceptionnelle.
00:08:00 - Et Ayanna Kamoura, c'est quand même un exemple magnifique de métissage et de réussite française.
00:08:06 - Elle est franco-malienne, elle a réussi quelque chose d'incroyable.
00:08:09 - Oui, oui, oui, oui.
00:08:10 - Donc voilà, pourquoi pas ?
00:08:11 - Allez, soyons fous, un peu de positivisme dans cette émission.
00:08:15 - Retour à Jérôme.
00:08:17 - Vous pensez pareil, vous, Cécile.
00:08:19 - Pas vraiment.
00:08:20 - Pardon, je pensais à votre place ma chère Cécile.
00:08:23 - Parce qu'il s'appelle Cécile, maintenant.
00:08:25 - Mais en fait, ce n'est pas le succès qui fait que tout à coup on doit apprécier une personne.
00:08:31 - Ce n'est pas le succès qui fait le talent.
00:08:33 - Non, mais peut-être que ça va être jugé magnifique ce qu'elle va faire de Piaf.
00:08:36 - Ça se trouve, ce sera très étonnant.
00:08:38 - Elle va peut-être...
00:08:39 - Attendons à faire sortir quelque chose.
00:08:40 - Je suis assez pessimiste sur ce point.
00:08:42 - Regardez ce petit bout de bande et puis on le rediffusera quand elle aura chanté.
00:08:46 - Allez, Jérôme est avec nous des Alpes-Maritimes.
00:08:48 - Jérôme, la traçabilité des fonds publics, écoutez bien Pierre-Yves Martin.
00:08:52 - Ouais.
00:08:53 - On vous écoute Jérôme.
00:08:56 - Alors j'avais une question simple pour éclaircir un peu les doutes qu'on a et les spéculations sur les fonds publics.
00:09:02 - La question elle est simple, c'est combien coûte au français
00:09:06 quand on redistribue 100 euros à un prestataire ou à un citoyen qui touche pour la CAF,
00:09:15 combien ça coûte ?
00:09:17 Donc en fait, la question c'est
00:09:20 l'usine à gaz, qui est que quand on nous prélève, est-ce que va toucher le prestataire ?
00:09:28 Et c'est là, c'est là qu'on ne sait pas trop comment ça se passe.
00:09:33 - Bah si, on sait, c'est-à-dire que tout est reversé, il y a le budget de la sécurité sociale, il y a le budget social,
00:09:38 ça représente une part très importante des prestations sociales du budget français,
00:09:42 mais on est quand même sur le principe d'égalité, parce que vous questionnez,
00:09:47 mais peut-être parce que vous n'avez jamais eu accès à la CAF,
00:09:50 mais peut-être que des gens dans votre famille ont eu accès à ces droits-là,
00:09:53 c'est le principe même de l'impôt qui est pris et qui est redistribué,
00:09:57 je ne comprends pas vraiment votre question en fait, j'y comprends pas.
00:10:00 - Alors, j'ai peut-être mal posé, c'est qu'en fait, on nous dit qu'il y a beaucoup de dépenses en prestations sociales,
00:10:07 et c'est pour ça que tout coûte cher, donc c'est un peu un crêflé,
00:10:12 parce que je pense que ceux qui se gavent le plus, c'est les invisibles qui gèrent tout ça.
00:10:18 À partir du moment où ils nous prennent et que c'est redistribué, combien ça coûte aux contribuables ?
00:10:24 - Mais ça coûte, tout est dans vos impôts en fait, tout est dans ce que vous payez, vos prestations,
00:10:29 tout est dans vos impôts, le principe de l'impôt, c'est le principe de consentement qui régit toutes les sociétés,
00:10:35 les sociétés démocratiques, chaque citoyen met un impôt commun en fonction de ses revenus,
00:10:41 pour faire face aux dépenses de l'État, c'est ça le principe des impôts,
00:10:47 c'est pour ça que j'ai un peu de mal à comprendre votre question en fait.
00:10:50 - Est-ce que votre question, ça tourne pas autour du coût direct et indirect de tel ou tel mode d'impôt ?
00:10:58 Est-ce que c'est dire, au final, si on décide d'accorder 100 euros à un citoyen X, Y, Z,
00:11:06 au final ça va pas coûter 100 euros, ça va coûter 140 euros,
00:11:11 parce qu'il y a 10 euros de traitement administratif, 25 euros d'outils, etc. c'est ça ?
00:11:16 - Oui, la question c'est ça.
00:11:19 - Les prêts, en fait, tout devient cher, les salaires n'arrivent plus à suivre les courbes du coût de la vie,
00:11:29 il y a beaucoup de charges, il y a beaucoup d'obligations, d'impôts,
00:11:34 les gens n'arrivent plus à bien vivre de leurs revenus,
00:11:37 et on nous dit, oui, mais il y a beaucoup d'aides, il y a beaucoup d'aides,
00:11:40 qui en est le plus ? Vraiment le prestataire, ou l'usine à gaz qui gère tout ça,
00:11:45 avec des places, des 13ème mois, des petites 35 heures,
00:11:49 vous voyez, il y a un confort de vie de ceux qui nous gèrent, que nous artisans.
00:11:54 - Je voudrais défendre les fonctionnaires.
00:11:58 - Attendez, on n'a plus le temps.
00:12:00 - Non, je n'appuie pas sur les fonctionnaires utiles, c'est pas ce que je veux dire.
00:12:03 C'est que nous, je suis artisan, donc on veut se développer,
00:12:08 on veut avoir des locaux, je vais chercher un local,
00:12:10 bon bref, on veut se développer, mais on est souvent, on nous prend, on nous prend, on nous prend.
00:12:16 - Les amis, les amis, merci beaucoup Jérôme, vous restez avec nous,
00:12:21 vous êtes notre vraie voix du jour, et puis vous réagissez sur, bien entendu,
00:12:25 sur les sujets que nous allons évoquer ensemble,
00:12:28 on est ravis de vous accueillir, dans un instant, les trois mots dans l'actu,
00:12:30 c'est Félix Mathieu, et le réquisitoire du procureur, et monsieur le procureur.
00:12:34 Le président a une vision internationale qui change, c'est dangereux.
00:12:40 - Allez, on en parle dans un instant, on vous souhaite la bienvenue, c'est mardi,
00:12:43 Françoise de Goyla, on va rigoler !
00:12:45 - Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:12:52 - Oh, le tour de vice de la Ménibus !
00:12:54 - Philippe Bilger, vous pouvez me regarder !
00:12:56 - Vous avez vu comment elle vise ?
00:12:58 - Elle vise, presque !
00:13:00 - Elle se croyait la tendresse, c'est plutôt morbide.
00:13:03 - C'est mordicus, c'est mordicus, mordicus lui va très bien, je le dis tout de suite.
00:13:07 - Maintenant que je vous ai à ma poigne !
00:13:09 - Je vous arrête, je la soutiens, mordicus !
00:13:13 - Allez, la suffit !
00:13:15 - Mais vous, vous êtes...
00:13:17 - Tu as une lèche beauté, toi !
00:13:19 - Oh, mais quelle lèche beautuce ce type !
00:13:22 Lèche beautuce et mordicus, c'est pas mal !
00:13:24 - Quoi qu'il en soit, on vous souhaite la bienvenue au sein de cette grande famille des vraies voix,
00:13:29 vous, au 0826 300 300, avec tata Aude qui vous attend au standard,
00:13:35 et la famille, voilà, et...
00:13:39 - La famille Adams, ici !
00:13:41 - Cousin Félix Mathieu, qui vient d'arriver !
00:13:43 - Bonjour, c'est la famille Adams, en fait !
00:13:45 - Félix, les trois mots d'inlectu dans un instant !
00:13:47 - Oui, on va parler de cette perquisition à la mairie de Paris,
00:13:49 sur le voyage d'Anne Hidalgo à Tahiti,
00:13:51 perquisition aujourd'hui, ce super Tuesday, super mardi aux Etats-Unis,
00:13:54 15 Etats votent avec un suspense, quasi nul,
00:13:57 et puis la disparition de Jean-Pierre Bourteille,
00:14:00 qui avait composé une multitude de tubes,
00:14:02 comme par exemple "Alexandrie, Alexandra" de Claude François,
00:14:04 en trois mots, ça donne perquisition Tuesday compositeur.
00:14:07 - Et tout de suite, le réquisitoire !
00:14:11 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:14:16 Philippe Bilger !
00:14:17 - Et monsieur le procureur voulait requérir,
00:14:19 sur le voyage à Prague, du président de la République,
00:14:22 parler de Prague en ce début de printemps, ça ne s'invente pas !
00:14:25 - Je vais un peu aller au-delà, mon cher animateur,
00:14:29 dans la mesure où je vais énoncer une banalité, je m'en excuse,
00:14:34 une vision internationale lucide, quelle que soit sa substance,
00:14:39 implique tout de même une constance, une vision,
00:14:43 du langage qui demeure stable.
00:14:47 Et le président de la République, aussi brillant qu'il puisse apparaître à certains,
00:14:53 est le contraire de cela, puisque, en effet, à Prague,
00:14:57 il a eu le besoin d'expliciter ce qu'il avait dit sur l'Ukraine,
00:15:02 et lorsqu'on est obligé de réviser peu ou prou sa pensée et son langage,
00:15:08 quelques jours après avoir formulé une proposition assez provocatrice,
00:15:13 c'est que l'on n'est pas au fait avec sa propre pensée internationale.
00:15:18 Et donc, ça m'inquiète un peu, moi d'ailleurs, qui lui permet de jeter la pierre,
00:15:23 alors que je suis l'instabilité incarnée.
00:15:26 - Oui, mais vous dirigez pas un pays, moi je...
00:15:29 Vous avez vu qu'il a explicité, mais il remet quand même le couvert,
00:15:32 quand il dit "les Européens vont devoir être courageux, nous sommes face à l'histoire", etc.
00:15:37 Là où je suis le plus ennuyé, c'est que bien sûr, il y a le caractère guerrier,
00:15:42 mais c'est avant tout un caractère électoral, qu'est-ce qu'il est en train de faire Emmanuel Macron ?
00:15:46 Il est en train de nous rejouer la présidentielle de 2022,
00:15:48 où tout le débat a été complètement annilé et castré par la guerre en Ukraine,
00:15:53 et ses habits de chef de guerre.
00:15:54 Donc c'est exactement ce qu'il est en train de faire, il surjoue.
00:15:57 Moi je suis ennuyée, parce qu'on joue quand même avec des choses très dangereuses, c'est ça le sujet.
00:16:02 - Pierre-Hubert Martin ?
00:16:03 - Oui, j'ai l'impression qu'il recherche à réexister, ou à exister tout simplement,
00:16:08 et du coup, effectivement, ce manque de vision diplomatique internationale sur le long terme,
00:16:14 est assez pénalisante, et d'ailleurs, le choix de la précédente ministre des Affaires étrangères,
00:16:19 reflétait bien à sa manière, cette absence de vision.
00:16:23 - En fait, il existe trop en réalité.
00:16:26 - Non, non, mais il a complètement ficelé ses ministres.
00:16:31 Catherine Colodat, c'est une très bonne diplomate, ces journées, je dirais pas ça.
00:16:34 - Elle a pas pu exister, c'est sûr.
00:16:36 - Allez, on y va, merci beaucoup.
00:16:38 - Oui, c'est vrai, le choix était peut-être pas bon. Pardon.
00:16:41 - Non mais je vous en prie. On a fini ?
00:16:43 - Oui.
00:16:44 - J'avais malmenté les élèves de Philippe.
00:16:47 - Non, parce que maintenant, il faut savoir parler le sourd-muet dans cette émission.
00:16:50 Le type qui parle en sourd-muet...
00:16:52 - Ça, ça veut dire "circuler, y'a rien à voir".
00:16:54 - C'est ça.
00:16:55 - Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:16:56 - Les vraies voix Sud Radio.
00:16:58 - 3 mots dans l'actu qui sont Félix Perquisition, Tuesday et Compositeur.
00:17:02 - Une perquisition dans la mairie de Paris, à ses annexes aujourd'hui.
00:17:04 Le parquet national financier investit sur le voyage à Tahiti d'Anne Hidalgo en octobre dernier.
00:17:09 C'est parti pour le super Tuesday, le super mardi des primaires américaines.
00:17:12 15 Etats votent d'un coup et Donald Trump entend bien plier le match face à sa rivale républicaine, Nikki Haley.
00:17:18 Et puis, adieu monsieur le compositeur Jean-Pierre Bourtaire.
00:17:22 C'est un "à 82 ans" de Claude François à Hugo Fray de France Gala Michel Sardou.
00:17:27 Il est à l'origine d'une quantité phénoménale de tubes.
00:17:30 - Les vraies voix Sud Radio.
00:17:33 - L'affaire avait défrayé la chronique en octobre.
00:17:36 Certains l'avaient même baptisé le Tahiti Gate.
00:17:39 La maire de Paris était-elle allée inspecter des structures olympiques ou bien rendre visite à sa fille ?
00:17:45 Ou bien encore les deux ? Et qui avait payé quoi du côté de la défense ?
00:17:49 L'adjoint Ian Brossa sur Sud Radio en octobre, quand une chef de l'opposition,
00:17:53 pas encore ministre de la culture, Rachida Dati, montait au créneau en conseil municipal.
00:17:57 - Votre désinvolture, qui vous coûte très cher, si l'on peut dire,
00:18:01 dans le cadre de votre voyage à Libye, à Tahiti, dont on apprend encore ce matin
00:18:06 que vous avez bénéficié d'un hélicoptère, alors même que vous faisiez croire
00:18:10 que vous étiez en train de faire du vélo sur une piste cyclable parisienne.
00:18:15 - Je trouve qu'on fait vraiment une polémique de tout et qu'en l'occurrence,
00:18:18 on remplit une baignoire avec une bulle de savon. De quoi s'agit-il ?
00:18:21 D'abord, il y a eu un voyage officiel dans le cadre de la visite de structures olympiques
00:18:25 et puis ensuite elle a pris quelques jours de congé.
00:18:28 A moins que dans ce pays, il y ait désormais une police des vacances.
00:18:31 - Rebondissement aujourd'hui, le parquet national financier a mené des perquisitions
00:18:34 à la mairie de Paris et dans ses annexes, en quête pour prise illégale d'intérêt,
00:18:37 détournement de fonds publics. Une association assez anticorruption avait porté plainte.
00:18:42 Plusieurs élus aussi de la droite francilienne avaient effectué des signalements.
00:18:45 La mairie de Paris indique à l'AFP avoir d'ores et déjà produit volontairement
00:18:49 les justificatifs relatifs aux déplacements d'une délégation en Polynésie française
00:18:53 et en Nouvelle-Calédonie. Elle se dit donc sereine et confiante
00:18:56 quant à l'issue de ces investigations.
00:18:58 - Jérôme, notre auditeur du jour parlait de la traçabilité de l'argent public,
00:19:01 là c'est l'exemple, non ?
00:19:02 - Oui, en même temps, Dieu sait que je n'aime pas Anne Hidalgo,
00:19:06 mais je pense qu'il y aurait des investigations plus importantes à faire
00:19:10 dans des affaires ô combien capitales.
00:19:12 - Françoise Devoir ?
00:19:13 - Je comprends rien du tout, parce que je pense qu'elle a bien fait les choses,
00:19:16 c'est-à-dire il y a la partie délégation et puis tout le reste, elle l'a payé.
00:19:19 Donc bon, mais c'est la politique, c'est comme ça.
00:19:22 C'est une erreur d'avoir fait ce voyage à ce moment-là.
00:19:25 C'est ça la faute en fait.
00:19:26 Mais vous verrez que le parti financier conclura en non-lieu.
00:19:30 - En fait, je ne sais même pas si on verra, parce qu'on a souvent tendance à un peu oublier.
00:19:34 On réagit sur le moment sur ces affaires-là.
00:19:37 Et puis quand il y a la conclusion de l'affaire qui est rendue...
00:19:40 - On clave beaucoup, ce dernier-là.
00:19:43 - Allez, le deuxième mot superthusier aux Etats-Unis.
00:19:45 15 Etats votent en même temps pour les primaires.
00:19:48 - Un des primaires qui devrait acter le match retour de 2020
00:19:51 avec un candidat sortant de 81 ans face à son prédécesseur
00:19:54 aspirant successeur qui en aura 78.
00:19:57 Car oui, le suspense est très faible pour ce Super Mardi,
00:20:00 explique Jean-Éric Brann, un spécialiste des Etats-Unis.
00:20:02 - Concernant Donald Trump, puisque pour Joe Biden c'est déjà joué,
00:20:06 il va falloir écraser totalement Nikkei-Ali,
00:20:09 ce qui devrait se faire sans trop de problèmes.
00:20:11 Dans ce Super Mardi, on passe sur une nouvelle règle,
00:20:14 c'est que le gagnant rafle tout sur des grands Etats
00:20:17 comme le Texas ou la Californie,
00:20:19 où on a près de 150 délégués à chaque fois.
00:20:22 La fimbale va monter très rapidement
00:20:24 et donc l'écart entre les deux candidats va devenir
00:20:27 tellement grand que Nikkei-Ali va disparaître.
00:20:30 Là on passe à plus de 1000 délégués distribués sur une seule journée
00:20:34 et Donald Trump devrait quasiment tous les récupérer.
00:20:37 - Jean-Éric Brann ajoint par Louis Decker, Gorlet pour Sud Radio.
00:20:40 - Troisième mot, compositeur Jean-Pierre Borteil revient de s'éteindre à l'âge de 82 ans.
00:20:46 - Les sirènes du pont d'Alexandrie...
00:20:54 - Et oui, il est à l'origine d'une énorme quantité de tubes à la SACEM
00:20:58 dont il avait été vice-président d'honneur,
00:21:00 vient d'annoncer sa disparition.
00:21:01 Ses chansons pour Claude François avaient marqué un vrai tournant dans sa carrière.
00:21:04 - ... et magnolia...
00:21:07 - Ça tue aussi.
00:21:08 - Avec les paroles de Rodagy là, ça va aller.
00:21:11 - Jean-Pierre Borteil avait dissuadé d'ailleurs Claude François
00:21:14 de chanter en anglais.
00:21:15 Il y avait trop de monde sur ce créneau.
00:21:17 C'est ce qu'il racontait à la SACEM.
00:21:18 Il a aussi composé pour Michel Sardou.
00:21:20 Vladimir Ilich de Sardou, encore cette ère de circonstance de Hugo Fray.
00:21:29 Adieu Monsieur le compositeur, il y en aurait pour des heures,
00:21:39 mais on lui doit aussi par exemple le générique d'Arsène Lupin,
00:21:42 "Le Gentleman Cambrioleur" par Jacques Dutronc.
00:21:44 La musique vainqueur de l'Eurovision 71 pour Monaco,
00:21:47 "Un banc, un arbre, une rue".
00:21:49 Il avait composé aussi pour Johnny Hallyday, France Gall,
00:21:51 Marie Laforêt, Charles Aznavour entre autres.
00:21:54 Il avait de qui tenir puisque son père Henri,
00:21:57 également compositeur, avait oeuvré pour Louis Mariano,
00:21:59 Maurice Chevalier ou encore Tino Rossi.
00:22:01 - C'est une belle hommage en tout cas.
00:22:04 - Un immense compositeur.
00:22:05 - Incroyable.
00:22:06 Il y a des chansons que vous aimiez filmer.
00:22:09 - Oui, mais je ne saurais plus les dire.
00:22:12 Quand Félix a annoncé sa mort,
00:22:15 immédiatement je l'ai dans la tête.
00:22:17 Il suffisait de voir les CD, les disques de l'époque derrière.
00:22:21 - La première qu'il avait écrite pour Claude François,
00:22:23 c'était "Avec la tête, avec le cœur",
00:22:25 dix ans avant la mort du chanteur,
00:22:26 qui a été une chanson magnifique.
00:22:27 - Oui, mais quand même, on voit à quel point
00:22:29 il a fusionné avec Etienne Rodagil.
00:22:31 - En deux titres ?
00:22:33 - C'est "Magnolia" et "Alexandria".
00:22:35 - Oui, mais c'est la musique.
00:22:37 - Il avait aussi chanté des textes.
00:22:39 Claude François ne chantait jamais des textes comme ça.
00:22:41 Il hésitait même en se disant "Magnolia".
00:22:43 - Il disait "je ne comprends pas les paroles".
00:22:45 - Mais en réalité, c'est magnifique.
00:22:47 - Donc, Bachou, on ne vous comprend pas.
00:22:49 - Je trouve ça sublime.
00:22:50 C'est Boris Bergman, Bachou.
00:22:51 - En tout cas, c'est impressionnant.
00:22:53 - Pour qui il a travaillé ?
00:22:55 - Il n'y en a pas un dixième,
00:22:56 il n'y en a pas un cinquantième dans ce que je vous ai dit.
00:22:58 - Vous savez quoi ?
00:22:59 Ça me donne envie d'organiser un karaoké chez moi.
00:23:01 - Ah ben, on n'est pas en temps !
00:23:03 - Merci beaucoup.
00:23:05 - Je suis persuadé que Philippe et Françoise
00:23:08 doivent être très doués dans ce domaine.
00:23:10 - Françoise, elle fera Claudé.
00:23:11 - Mais qui vous dit que je vais les inviter ?
00:23:13 - Si vous faites karaoké, il ne peut pas ne pas y avoir Philippe, David et moi.
00:23:18 Je vous le dis tout de suite.
00:23:19 Après, ça va être une guerre terrible en deux jours.
00:23:21 - Ils ont une mémoire phénoménale.
00:23:23 - C'est vendu.
00:23:24 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:23:25 Dans un instant, le grand débat du jour.
00:23:27 L'école publique en danger après une émeute
00:23:29 au lycée de Cachan et un professeur menacé de mort
00:23:32 dans le 20e arrondissement, Philippe.
00:23:33 - Oui, alors parlons vrai.
00:23:34 Est-ce que le sanctuaire qui était l'école est totalement désanctuarisé ?
00:23:37 Est-ce qu'on a tiré les conclusions,
00:23:39 les conséquences des assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard
00:23:42 quand on pense aux menaces contre le proviseur de Paris 20e ?
00:23:46 Auriez-vous imaginé des scènes de guérilla urbaine
00:23:48 comme à Cachan il y a quelques années ?
00:23:51 Et à cette question,
00:23:53 la violence, pardon,
00:23:55 menace de mort contre un proviseur émeute l'école.
00:23:57 Est-elle en danger ?
00:23:58 Vous dites oui à 96%.
00:24:00 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:24:03 Notre invité, Igor Garnarziak,
00:24:05 qui s'est rendu avec nous au secrétaire général du SNU PDEN
00:24:09 et du syndicat FSU des Personnels de Direction,
00:24:12 est avec nous. Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:24:14 - Bonsoir.
00:24:15 - Petite question avant de partir en pub.
00:24:17 Est-ce que la violence est aujourd'hui
00:24:19 le seul message médiatique audible ?
00:24:22 - Non, la violence ne devrait pas être le seul message audible.
00:24:26 Les bases de notre société démocratique
00:24:28 doivent permettre une régulation de conflits
00:24:30 d'une manière plus posée et pacifique.
00:24:32 - On en parle dans un instant.
00:24:34 0826 300 300, vous êtes les bienvenus.
00:24:36 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:24:37 C'est les vraies voix Sud Radio.
00:24:38 On vous souhaite la bienvenue.
00:24:42 On évoquait, au Ronten, ces Jeux Olympiques à Paris.
00:24:45 Certains vont louer leur appartement.
00:24:47 Les autres vont partir en courant, je ne sais pas.
00:24:50 Je pense que Paris va être vide.
00:24:52 - Il y a déjà plein de gens qui vont partir en courant.
00:24:54 Vous imaginez la façon,
00:24:56 les gens qui habitent dans le centre de Paris,
00:24:58 on va dire le centre Élargie,
00:24:59 grands boulevards comme vous,
00:25:01 le centre 1, 2, 3, 4, 10, 12, etc.
00:25:04 Comment va-t-on survivre ?
00:25:06 C'est impossible de survivre dans cette période-là.
00:25:10 D'ailleurs, toutes les grandes entreprises
00:25:12 sont en train de mettre leurs salariés en télétravail.
00:25:14 Je vois toutes les grandes boîtes de la Défense, etc.
00:25:16 Je ne sais pas vous.
00:25:17 - Tu vas au Maldives ?
00:25:19 - Non, au Maldives, je n'ai rien vu.
00:25:21 Mais cet après-midi, j'ai vu une pub de bus,
00:25:25 où le gouvernement incitait les gens
00:25:28 à aller en télétravail, à travail.
00:25:30 J'ai trouvé ça un peu surréaliste.
00:25:32 - Pour certaines personnes,
00:25:33 ça va être un deuxième confinement.
00:25:34 Ils retournent au but de chez eux.
00:25:36 - Non, mais sérieusement,
00:25:37 on sent bien qu'on n'est pas prêts.
00:25:39 - Non, ça n'est pas fait.
00:25:40 - On n'est pas prêts, en tout cas, sur les transports.
00:25:42 - En revanche, là, on est prêts pour y aller.
00:25:44 - D'accord.
00:25:45 - Allez, le grand débat du jour.
00:25:46 - Oui, c'était très, très chaud.
00:25:51 - Un mouvement de personnes
00:25:53 qui n'étaient pas identifiées,
00:25:54 qui sont venues habillées de noir,
00:25:56 cagoulées.
00:25:57 - Aujourd'hui, nous exerçons une profession
00:25:59 à risque.
00:26:00 - Ce n'est pas des incidents, bien sûr, quotidiens,
00:26:02 mais c'est des incidents extrêmement graves.
00:26:04 - Il y a la première partie,
00:26:05 puis la deuxième partie,
00:26:06 c'est ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:26:07 - J'ai vu des stories, une photo,
00:26:08 enfin, pas vraiment de la scène,
00:26:09 mais vu de l'extérieur.
00:26:10 - On indique que le proviseur a frappé les élèves
00:26:14 et, en conséquence, les choses s'enflamment.
00:26:16 - Ce sont bien des rumeurs
00:26:17 qui sont à l'origine de l'amplification,
00:26:19 parce que c'est quand même des menaces de mort
00:26:21 contre un proviseur,
00:26:22 un proviseur qui ne faisait que sa mission.
00:26:24 - Et ce matin, un lycée bloqué par 200 personnes
00:26:27 à Cachan, dans le Val-de-Marne.
00:26:29 Certains émeutiers masqués
00:26:30 ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.
00:26:32 Situation tendue sur fond de droits de retrait
00:26:34 pour dénoncer le manque de moyens.
00:26:36 Et puis, un autre lycée,
00:26:37 un proviseur du 20e arrondissement de Paris
00:26:39 a reçu des menaces de mort
00:26:40 après avoir demandé à une élève d'enlever son voile.
00:26:43 - Alors, parlons vrai.
00:26:44 Est-ce que le sanctuaire qui était l'école
00:26:45 est désormais totalement désanctuarisé ?
00:26:47 Est-ce qu'on a tiré les leçons
00:26:49 des assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard
00:26:51 quand on pense aux menaces
00:26:52 contre le proviseur de Paris 20e
00:26:54 pour une affaire de voile ?
00:26:55 Auriez-vous imaginé des scènes
00:26:57 de guerriers urbains comme à Cachan ?
00:26:59 Et à cette question,
00:27:00 menaces de mort contre un proviseur, émeutes,
00:27:02 l'école est-elle en danger ?
00:27:06 Eh bien, vous dites oui à 94%.
00:27:09 - On va en parler avec notre invité,
00:27:11 Igor Garn-Karzit,
00:27:12 qui est avec nous,
00:27:13 secrétaire général du SNU PDEN,
00:27:16 qui est le syndicat FSU
00:27:17 des personnels de direction.
00:27:18 Merci d'avoir accepté notre invitation,
00:27:21 Philippe Bilger,
00:27:22 beaucoup, beaucoup, beaucoup de drames
00:27:25 en ce moment à l'école.
00:27:26 - Je vais faire un rapprochement
00:27:28 dont j'ai conscience
00:27:29 qu'il est très partiel et même arbitraire.
00:27:32 J'entends parler hier
00:27:34 à propos de la constitution
00:27:36 de l'avortement de la fierté française.
00:27:39 Je trouve que ce qui s'est passé à Cachan,
00:27:42 c'est une onde française
00:27:44 et dans une quotidienneté
00:27:46 qui ne cesse de se renouveler.
00:27:48 Alors ça fait longtemps
00:27:49 que l'école n'est plus un sanctuaire
00:27:51 et cette fois-ci, je vais être sérieux.
00:27:54 Je trouve dommage
00:27:55 qu'alors que ces incidents
00:27:57 prennent une ampleur colossale,
00:27:59 il y a des dizaines de gens cagoulés
00:28:02 qui vont dans ce lycée polyvalent de Cachan
00:28:05 pour semer le désordre et la violence,
00:28:08 et bien que nous n'ayons plus
00:28:10 des réactions ministérielles
00:28:12 à la hauteur de ce qui se passe.
00:28:14 Ça n'est pas de Nicole Belloubet
00:28:16 qu'on peut attendre quelque chose de dissuasif.
00:28:19 Je trouve que c'est extrêmement grave.
00:28:22 - Françoise Devoie.
00:28:23 - Oui, moi aussi, je pense qu'il faut
00:28:25 une contre-offensive radicale.
00:28:27 On ne va quand même pas laisser
00:28:28 200 malabars mettre le binz
00:28:31 dans les établissements scolaires.
00:28:33 Moi, Samalpathy, ça a été une rupture.
00:28:35 La décapitation de Samalpathy,
00:28:37 c'est un traumatisme aussi profond
00:28:40 que le Bataclan, en réalité,
00:28:42 pour d'autres raisons.
00:28:43 Donc ça ne peut pas perdurer.
00:28:45 Dominique Bernard également.
00:28:47 Moi, je suis adepte du coup de poing en retour,
00:28:51 c'est-à-dire la force publique,
00:28:53 véritablement.
00:28:54 Alors, bien sûr que les policiers
00:28:55 sont venus, etc.
00:28:56 Mais on ne peut pas accepter
00:28:58 que l'école ne soit plus ce sanctuaire-là
00:29:00 pour trois ou quatre élèves
00:29:01 qui mettent le souk.
00:29:02 Donc, la réalité,
00:29:04 il y a quand même du laxisme,
00:29:05 et je sais très bien qu'il n'est pas d'accord avec ça,
00:29:08 mais enfin, votre petit Gabriel Attal,
00:29:10 je dis ça parce que c'est votre chouchou,
00:29:12 qui était supposément le dieu de l'éducation.
00:29:16 Il est Premier ministre,
00:29:17 donc c'est le patron des ministres,
00:29:18 donc j'aimerais bien l'entendre là-dessus.
00:29:19 Pierre-Emile Martin.
00:29:20 À mon avis, il n'y a pas que l'école qui est en danger,
00:29:23 c'est la société toute entière.
00:29:25 L'autre élément qu'on a peut-être oublié,
00:29:28 c'est la démultiplication qui existe
00:29:31 sur les réseaux sociaux.
00:29:32 Et donc, du coup,
00:29:33 en fait, on n'est pas capable.
00:29:35 Alors oui, il faut rétablir l'ordre,
00:29:37 oui, il faut que les forces politières réagissent, etc.
00:29:41 Je suis complètement d'accord.
00:29:43 Mais il faut aussi,
00:29:44 on n'a pas commencé à traiter ce sujet-là,
00:29:45 il faut aussi savoir quoi faire
00:29:47 par rapport à ces dérapages,
00:29:49 ces incitations à la haine
00:29:51 et à la débilité humaine
00:29:53 qui existent sur les réseaux sociaux.
00:29:55 Parce que sur l'histoire du lycée du 20ème arrondissement,
00:29:59 il y a quand même, on voit bien,
00:30:01 qu'il y a une séquence sur les réseaux sociaux...
00:30:03 - De manip.
00:30:04 - Je ne sais pas comment l'appeler,
00:30:06 mais il y a quand même un sujet autour de ça,
00:30:09 et on n'est pas capable de cadrer ça.
00:30:11 - Allez.
00:30:12 - Avec nous, Igor Garnkarzik.
00:30:14 Igor Garnkarzik, vous êtes secrétaire général du SNU PDEN,
00:30:17 le syndicat FSU des Personnels de Direction.
00:30:19 On entendait dans le jingle fait par l'excellent Benoît,
00:30:22 notre réalisateur,
00:30:23 aujourd'hui c'est devenu un métier à risque.
00:30:25 Les métiers de proviseur, de prof,
00:30:27 est-ce que c'est devenu vraiment des métiers à risque ?
00:30:31 - L'actualité quotidienne montre qu'effectivement,
00:30:34 les risques sont prégnants.
00:30:37 C'est le décès d'un collègue principal de collège à Lisieux,
00:30:43 cet été,
00:30:44 ce sont ensuite des menaces de mort.
00:30:48 C'est effectivement un quotidien à risque.
00:30:53 Par rapport à ce qu'on dit, les intervenants précédents,
00:30:56 je pense qu'il y a deux axes d'analyse qu'il faut avoir.
00:31:00 C'est premièrement la réaction immédiate à des actes
00:31:04 qui sont inadmissibles,
00:31:05 tels que ceux qui ont été cités.
00:31:07 Et puis la deuxième, une réflexion plus profonde
00:31:10 et plus systémique,
00:31:11 qui est de se poser pourquoi l'école,
00:31:14 qui est le symbole des valeurs de la République,
00:31:17 est attaquée, est désacralisée,
00:31:20 et pourquoi est-elle la cible de multiples attaques.
00:31:24 Et je pense qu'il y a ces deux axes à mener de front,
00:31:28 parce que si on s'en tient simplement à la pression,
00:31:31 on va pouvoir peut-être réguler localement des situations,
00:31:34 mais on n'éradiquera pas cette violence de fond
00:31:38 qui, on le sent bien, monte.
00:31:40 Et dans un contexte, on est bientôt au 15 mars,
00:31:44 20e anniversaire de la loi
00:31:47 contre les substantifs religieux à l'école.
00:31:52 Donc on va être sur une période effectivement sensible
00:31:55 qui nécessite des mesures de précaution,
00:31:58 mais qui doit aussi, moi j'insiste là-dessus,
00:32:02 inviter à avoir une réflexion de fond sur ce qu'est l'école,
00:32:06 comment chacun, chaque élève peut en profiter,
00:32:10 chaque citoyen peut en profiter.
00:32:12 - Philippe Bilger.
00:32:13 - Monsieur le Secrétaire Général,
00:32:16 est-ce que je poursuis un tout petit peu
00:32:19 ce que votre réponse laisse entendre ?
00:32:22 Si je comprends bien, vous considérez que ce qui se passe à l'école,
00:32:27 et qui prend une ampleur très préoccupante,
00:32:31 ne relève pas seulement de cette sorte de dégradation
00:32:35 des instances officielles qu'on constate partout dans la société,
00:32:41 mais qu'il y a des causes spécifiques à l'école
00:32:44 qui expliquent ce qui se passe dans les établissements,
00:32:48 et notamment à Cachan sur un mode presque apocalyptique.
00:32:53 Est-ce qu'à votre avis,
00:32:55 on pourrait globalement résumer le ressort fondamental
00:33:00 par le défaut de l'autorité ?
00:33:04 - Je ne pense pas que le défaut de l'autorité
00:33:09 ce soit l'axe principal.
00:33:13 L'autorité à l'école, elle existe.
00:33:16 L'école, elle vit aussi ce que vit la société dans son ensemble.
00:33:21 Il y a quelques mois, quelques années,
00:33:24 des actes émeutiers ont aussi fait la une de l'actualité.
00:33:30 Donc l'école n'est pas extraite de la société.
00:33:35 Par contre, pour que l'école soit plus protégée,
00:33:41 il faut absolument qu'on lui redonne un sens profond
00:33:45 et que chaque élève, chaque citoyen sente que l'école
00:33:48 est une force pour lui de se promouvoir au sein de la société,
00:33:54 de se créer un bel avenir,
00:33:56 et que l'école est utile à chacun.
00:33:59 Les politiques qu'on a eues depuis une dizaine d'années,
00:34:03 de casse systématique de l'école publique notamment,
00:34:06 de casse de l'enseignement professionnel,
00:34:09 de multiples réformes sur lesquelles le sens
00:34:13 ne peut pas être perçu ni par les professionnels,
00:34:18 ni par les citoyens, ni par les élèves,
00:34:20 ça pose une vraie question aussi,
00:34:22 parce que quelque chose de sacralisé,
00:34:24 pour reprendre le mot qui a été utilisé en introduction,
00:34:27 il faut absolument que cette sacralisation
00:34:30 soit valable pour le système dans son ensemble.
00:34:34 Et là, on est en perte de sens donné à l'école de la République.
00:34:40 - Françoise de Gouin.
00:34:41 - Vous dites en fait, moi quand j'entends ce que je lis entre les lignes,
00:34:45 vous dites aussi qu'il y a une attaque politique de l'école.
00:34:48 Il y a toute une frange, en tout cas, de la société,
00:34:53 qui, infime, je le dis tout de suite,
00:34:57 je ne suis pas dans le discours de la droite ou de l'extrême droite,
00:35:00 nous expliquant que bientôt nous serons le Liban,
00:35:02 et que les islamistes sont à nos portes,
00:35:04 et que tout musulman est forcément un égorgeur en puissance,
00:35:07 donc ça je rejette tout à fait ça,
00:35:09 mais ce que vous dites vous, c'est qu'il y a aussi une attaque ciblée,
00:35:12 manipulée aussi par l'islamisme politique,
00:35:15 aussi sur l'école. Est-ce ça vous le constatez ou pas ?
00:35:19 - Bien sûr, on peut le constater sur des actes qui sont en nombre assez faibles,
00:35:27 y compris lorsque l'hommage a été rendu à notre collègue,
00:35:32 les chiffres annoncés de problèmes pendant l'hommage
00:35:38 a été extrêmement réduits.
00:35:40 - C'est de la manipulation, oui, pardon.
00:35:42 - Oui, ça veut dire qu'il y a des centaines de milliers d'élèves
00:35:45 qui sont tout à fait en accord avec les principes et les valeurs
00:35:50 portées par l'école laïque de la République,
00:35:53 mais effectivement les quelques incidents graves qui surgissent
00:35:58 sont inadmissibles et ont une portée médiatique extrêmement importante.
00:36:02 L'autre point peut-être qu'on peut souligner en termes de communication politique,
00:36:06 et je peux prendre l'exemple du texte réglementaire
00:36:10 contre la baïa dans les établissements scolaires,
00:36:14 pour lequel la quasi-totalité des personnels,
00:36:19 notamment des personnels de direction, était par contre...
00:36:22 La communication médiatique, politique, qui en a fait le thème de la rentrée,
00:36:27 était à mon avis contre-productive,
00:36:30 à partir d'une idée qui était tout à fait intéressante
00:36:34 et pour laquelle nous avions besoin d'outils réglementaires.
00:36:37 Et c'est dans cette ligne-là qu'il faut travailler,
00:36:40 c'est-à-dire travailler sur le fond sur les principes et les valeurs fondateurs
00:36:45 de notre République, qui sont aussi ceux et celles de notre école,
00:36:50 mais que le discours politique et politicien ne soit pas...
00:36:56 - Démagogique !
00:36:58 - Démagogique et porté en priorité,
00:37:01 et parfois au détriment de l'efficacité pour la protection des personnels
00:37:05 et pour la sérénité au sein des établissements.
00:37:08 - Allez, 0826-3003, une réaction de Jérôme, qui nous appelle des Alpes-Maritimes.
00:37:12 Bonsoir Jérôme, re-bonsoir.
00:37:14 - Bonsoir, re-bonsoir.
00:37:16 Écoutez, c'est des actes qui se respectent d'année en année,
00:37:20 avec une fréquence toujours plus courte,
00:37:24 et le problème c'est qu'au niveau législatif,
00:37:28 qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:37:30 Parce que ça reste des actes isolés,
00:37:32 alors après c'est la protection du directeur.
00:37:35 On pourrait peut-être utiliser les moyens technologiques qu'on a,
00:37:38 mettre des bracelets à la personne qui a promulgué des menaces,
00:37:44 et tout le monde, sur l'application du téléphone du directeur,
00:37:47 dès qu'il s'approche, il y a une localisation,
00:37:49 ça le prévient qu'il est à côté.
00:37:52 Aujourd'hui, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:37:55 La justice ne mettra jamais en prison une personne qui a fait des menaces de mort.
00:38:01 Le problème c'est que, et tout ça les gens le savent,
00:38:06 ici-bas, et ils jouent là-dessus pour faire monter une idéologie,
00:38:10 la montrer toujours plus puissante,
00:38:12 parce que comme vous dites, à la télé on en parle,
00:38:15 et ça commence à être visible,
00:38:18 et ça fait une guerre un peu visuelle.
00:38:23 C'est-à-dire on est là, on est présent,
00:38:26 et on va vous imposer comment on pense,
00:38:28 et c'est pas la République qui va changer quelque chose.
00:38:30 Donc après, je pense qu'il faut légiférer sur le fanatisme,
00:38:34 la doctrine, l'idéologie,
00:38:36 et après dire que le fanatisme, dès qu'il commence à être nuisible,
00:38:39 c'est de l'ordre militaire, c'est une attaque.
00:38:42 - Excusez-moi, c'était le principe de la loi anti-séparatisme.
00:38:45 Un mot Pierre-Yves Martin, et le mot de la fin, Igor Garnarczyk.
00:38:47 - Je pense qu'il y a une autre réponse,
00:38:49 il y a bien sûr la réponse politique,
00:38:51 mais il y a une réponse encore plus opérationnelle et encore plus simple,
00:38:55 qui est de reconstruire une relation forte entre les parents et les professeurs.
00:38:59 Je pense que c'est ça qui est un des éléments qui manquent dans cette crise que traverse l'école,
00:39:04 c'est qu'auparavant, la relation parents-professeurs
00:39:08 constituait une dynamique pour sécuriser l'environnement de l'école,
00:39:12 pour partager les bonnes informations.
00:39:14 Là, il n'y a plus ça, et donc du coup, c'est de ça dont on souffre aussi.
00:39:18 - Igor Garnarczyk, en une minute, le mot de la fin, même pas une minute.
00:39:21 Vous êtes désarmé, comme le disait Jérôme,
00:39:23 et les parents, ils sont comment ? Plutôt du côté de l'éducation ou de leurs enfants ?
00:39:26 - La très très grande majorité, voire la quasi-totalité,
00:39:31 ils sont avec les personnels, avec les professeurs,
00:39:35 mais je crois qu'il faut élargir la réflexion.
00:39:37 La question de la mixité scolaire, de la mixité sociale,
00:39:41 la question de la politique de la ville et de la mixité,
00:39:44 de la destruction des ghettos,
00:39:47 la question de l'éducation populaire,
00:39:50 permettre aussi la mixité dans les associations.
00:39:53 Donc je crois que ce n'est pas un élément sur lequel il faut agir,
00:39:57 c'est vraiment aborder les choses de manière très globale,
00:40:02 et qu'il y ait une véritable politique intégrant l'éducation nationale,
00:40:06 les partenaires de l'éducation, la police bien évidemment,
00:40:10 la justice, et là-dessus je crois qu'on a bien progressé
00:40:13 dans les relations tripartites, éducation nationale, police, justice,
00:40:17 et sur la protection des personnels,
00:40:19 mais il faut vraiment aborder les choses,
00:40:22 et la question centrale, ça peut être celle aussi de la mixité,
00:40:26 des moyens d'éducation nationale pour permettre à tous les élèves de réussir.
00:40:30 Merci.
00:40:31 Merci beaucoup Igor Karsic.
00:40:35 Et pourtant je me suis entraîné, mais ça n'a pas fonctionné.
00:40:39 Allez, secrétaire général des PDEN,
00:40:43 qui est le syndicat FSU des personnels de direction,
00:40:46 c'était très intéressant de vous avoir avec nous,
00:40:48 on a été ravis en tout cas dans un instant,
00:40:50 le quiz de l'actu, et c'est avec Jérôme des Alpes-Maritimes
00:40:53 qui va jouer face à nous ce vrai voix.
00:40:55 Il est pas mal, il est pas mal.
00:40:57 Allez à tout de suite.
00:40:58 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:41:00 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:03 Bienvenue dans les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:41:06 Philippe Bilger était avec nous, Pierre-Yves Martin,
00:41:09 consultant, et Françoise de Gois.
00:41:12 S'il y a des survivants, c'est qui c'est qui qui a la vie.
00:41:15 Et je tiens juste à dire que personne n'a tenté de nous sous-doyer.
00:41:18 Non.
00:41:19 Les questions.
00:41:20 Vous avez vu qu'on est hyper sages.
00:41:22 Oui, très très très.
00:41:23 On a acquis votre ordinateur.
00:41:25 C'est ce qui me fait peur.
00:41:27 C'est ça qui me fait peur.
00:41:28 Jérôme est avec nous des Alpes-Maritimes.
00:41:30 Jérôme, vous êtes en forme ?
00:41:32 Oui, on va essayer.
00:41:34 Allez, ça va bien se passer.
00:41:36 Tout de suite, le quiz de l'actu.
00:41:37 Et on démarre par une question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:43 Un point, parce que je pense qu'elle a fait le tour des réseaux sociaux.
00:41:47 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:49 À table, à table, n'importe quoi.
00:41:51 Minable, petite, ins...
00:41:53 Mélenchon.
00:41:54 Non, mais t'as pas le droit !
00:41:55 Non, j'en ai marre.
00:41:56 Je fais une pratique, une rupture.
00:41:57 Non, non, non, mais il l'a dit, il l'avait Mélenchon.
00:41:59 Donc tu n'as rien du tout.
00:42:00 J'ai voulu que vous aviez Mélenchon.
00:42:02 Mais je plaisante.
00:42:03 Là, j'ai vu que tu l'as.
00:42:04 Bon, il l'avait, alors le point pour Gérôme.
00:42:06 Mais arrête, maintenant je me tiens à carreau.
00:42:08 J'ai voulu déranger aux règles.
00:42:10 Vous êtes un...
00:42:11 C'est bon, c'est bon.
00:42:12 Vous êtes un...
00:42:13 Vous êtes un hooligan.
00:42:15 Mais un hooligan, il y a une racaille.
00:42:17 Et personne ne le savait.
00:42:18 Non, non, c'est un hooligan d'une racaille.
00:42:21 Deuxième question.
00:42:22 C'est dommage de ne pas avoir la suite, je finis.
00:42:25 À table, minable, petit, invisibilise le rôle des Insoumis de la présidence Mathilde Panot dans cette décision d'aujourd'hui.
00:42:34 Je trouvais ça rigolo.
00:42:35 Alors, qui c'est qui qu'il a dit à deux points.
00:42:37 Qui c'est qui qu'il a dit sur Mélenchon, justement.
00:42:40 Il s'exprime comme un antisémite.
00:42:42 Jérôme.
00:42:44 Je donne ma langue au chat.
00:42:46 Eric Dupond-Moretti.
00:42:47 Bonne réponse de Françoise de Gouin qui marque deux points.
00:42:50 Tout à fait.
00:42:51 Qui c'est qui qu'il a dit deux points sur la guerre en Ukraine.
00:42:53 Je refuse d'entrer dans une logique d'escalade.
00:42:56 Jérôme.
00:42:57 Je donne ma langue au chat.
00:42:59 Macron.
00:43:00 Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:43:02 Emmanuel Macron.
00:43:03 Jérôme, il y a trois points là, non ?
00:43:04 Deux, deux, deux.
00:43:05 Huit, huit.
00:43:06 Dites des choses au hasard, tant pis, essayez.
00:43:09 Alors, qui c'est qui qu'il a dit à trois points sur Ayanna Camura qui va chanter Piaf au JO.
00:43:14 Ce soir me terrifie pour l'image de la France et la langue française.
00:43:18 Madame Ayanna Camura est l'antithèse de la chanson française.
00:43:21 Non, c'est pas Bardella, mais c'est un député de son parti.
00:43:23 Marine Le Pen ?
00:43:24 Non.
00:43:25 Jacques Obéli ?
00:43:26 Non.
00:43:27 C'est pas ça, Chenu ?
00:43:28 Non.
00:43:29 Jacques Obéli ?
00:43:30 Non.
00:43:31 Jean-Philippe Tanguy ?
00:43:32 Non.
00:43:33 Philippe Ballard ?
00:43:34 Non.
00:43:35 Michel Ballard ?
00:43:36 Non.
00:43:37 Un homme ?
00:43:38 Non, c'est la une de Tétu.
00:43:39 Tétu ?
00:43:40 Bonne réponse de Françoise de Gouin, Julien Oudoul, elle a été plus rapide que vous.
00:43:44 Oui, c'est vrai, on le discute pas.
00:43:46 Allez, question qui c'est qui qu'il a dit à trois points.
00:43:49 Écoutez bien Jérôme, c'est pour vous.
00:43:51 Il faut enfin ouvrir la voie diplomatique pour le retour de la paix en Ukraine.
00:43:55 Ça me ferait pas plaisir de négocier avec Poutine, mais on n'a pas le choix.
00:43:59 L'issue militaire est une impasse.
00:44:01 Macron ?
00:44:02 Non.
00:44:03 Mélenchon ?
00:44:04 Non.
00:44:05 Mais c'est le même parti.
00:44:06 Manuel Bompard ?
00:44:07 Bompard, bonne réponse de Françoise de Gouin qui marque trois points.
00:44:10 Qui c'est qui qu'il a dit à trois points ?
00:44:15 Vous êtes en tête, vous avez huit.
00:44:17 Allez, c'est la dernière question.
00:44:18 Qui c'est qui qu'il a dit à trois points ?
00:44:20 La France est le seul pays en Europe maître de sa dissuasion.
00:44:23 Cela nous donne une force stratégique.
00:44:25 Je pense que nous devons la garder.
00:44:26 Il n'y a aucune raison de la partager.
00:44:28 Franchement, j'aurais mis cinq points.
00:44:31 Non, c'est le même parti que Marine Le Pen, mais c'est un député.
00:44:35 Non.
00:44:36 Philippe Ballard ?
00:44:37 Non.
00:44:38 Il a le nom de famille.
00:44:39 Tandy.
00:44:40 Bonne réponse de Philippe Billiard pour Philippe Tandy.
00:44:42 Non, j'ai dit cinq points.
00:44:43 Non, ce n'est pas cinq points.
00:44:44 Non, mais tu te moques de tout ça.
00:44:45 Écoutez, je lui mets cinq points, il a quand même perdu face à Françoise de Gouin.
00:44:48 J'ai perdu ?
00:44:49 OK, on a huit.
00:44:50 Non, c'est moi qui ai perdu.
00:44:51 Mais en vous mettant cinq points, vous avez perdu, vous voyez.
00:44:54 Il y a tout de même des tranches surpris.
00:44:56 Avec Cécile, vous avez une avocate par montant au plus haut niveau.
00:45:00 Elle n'a rigoureusement rien dit.
00:45:02 Non, non, elle a mal calculé.
00:45:03 Elle a dit cinq points.
00:45:04 Elle a mal calculé.
00:45:06 J'ai juste dit, ça me paraissait dingue que quelqu'un trouve cette question.
00:45:12 J'ai mis cinq points.
00:45:14 Jérôme ?
00:45:15 Oui ?
00:45:16 Jérôme ?
00:45:17 Qu'est-ce qui se passe ?
00:45:18 Mais il est devant moi, donc c'est bon.
00:45:21 C'est pas difficile, j'ai des zéros.
00:45:23 Le comptage est douteux.
00:45:25 Jérôme, le comptage n'est pas douteux, je t'ai battu, écrasé.
00:45:28 Et en plus de ça, sans cesser le début, vous n'existez pas dans cette émission.
00:45:31 Non, ce n'est pas vrai.
00:45:32 Jérôme, vous n'avez pas perdu puisque Pierre-Yves...
00:45:35 Je suis là pour vous aider, pour vous soutenir, pour vous valoriser, Jérôme.
00:45:39 Voilà, on va faire un binôme.
00:45:40 En tout cas, on vous fait un gros bisou, Jérôme.
00:45:42 On était ravis de vous avoir eu.
00:45:44 Merci beaucoup.
00:45:45 A très très bientôt.
00:45:46 Allez, dans dix minutes, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:45:48 Philippe Bilger, Françoise de Gaulle, Pierre-Yves Martin.
00:45:51 Pas d'accord avec la fille d'Albert Camus.
00:45:53 Et vous, Françoise ?
00:45:54 L'instrumentalisation d'Emmanuel Macron, qui était contre l'IGG à deux reprises,
00:45:58 et qui d'un seul coup en fait des caisses tout match.
00:46:01 Pierre-Yves Martin.
00:46:02 La fin malheureuse d'une belle entreprise française.
00:46:05 Ça n'a rien à voir avec les Maldives.
00:46:07 On en parle dans un instant, tout de suite.
00:46:08 On est ravis de vous retrouver comme tous les jours avec Philippe David.
00:46:17 On est ensemble de 17h à 19h.
00:46:19 Philippe Bilger est avec nous au quotidien, bien entendu.
00:46:22 Pas loin du quotidien, Françoise de Gaulle, locataire deux fois dans la semaine.
00:46:27 D'ailleurs, vous n'avez pas payé votre loyer, Françoise.
00:46:31 Je paye cher de loyer.
00:46:32 Il faudrait le payer.
00:46:33 Vu que la précarité est générale ici,
00:46:38 je trouve que j'en ai un peu marre de contribuer à hauteur de 100 euros par émission
00:46:43 à votre salaire, aux frais d'électricité du studio, etc.
00:46:47 C'est ça, c'est ça.
00:46:48 Et Pierre-Yves Martin, ça va Pierre-Yves ?
00:46:51 Très bien.
00:46:52 Tant mieux. Dans un instant, on va dans des Ehpad avec Félix Mathieu.
00:46:56 Oui, les Ehpad où les résidents devraient bientôt pouvoir s'installer avec leur chat ou leur chien.
00:47:01 Beaucoup le demandaient, le gouvernement donne son feu vert.
00:47:03 Et je voudrais pousser un coup de gueule sur le visuel de LFI suite au vote du Congrès
00:47:07 pour placer le droit à l'IVG dans la Constitution.
00:47:10 Ce visuel représente Mathilde Panot face à Simone Veil photographiée lors du débat
00:47:14 sur la loi de 75 avec comme légende "On l'a fait, loi Panot, IVG dans la Constitution".
00:47:19 Et je suis scandalisé par la récupération de Simone Veil par LFI.
00:47:23 Elle qui serait, si elle était encore de ce monde, une adversaire résolue du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon,
00:47:28 en particulier depuis le 7 octobre dernier.
00:47:31 Alors il serait bon que l'ego de certains, et même de certaines, ne l'épouse pas à se faire mousser
00:47:35 de manière indécente pour ne pas dire ridicule.
00:47:38 Qui restera dans l'histoire de l'avortement en France ?
00:47:40 Simone Veil, et il ne faut pas l'oublier, Valérie Giscard d'Estaing,
00:47:44 mais en aucun cas Mathilde Panot, ni qui que ce soit d'autre.
00:47:47 Sur un autre sujet de société, qui restera sur l'abolition de la peine de mort ?
00:47:50 Robert Badinter et François Mitterrand, mais en aucun cas les membres du Congrès
00:47:54 qui ont fait inscrire l'abolition de la peine de mort dans la Constitution.
00:47:57 Le moins qu'on puisse dire est que ce visuel a créé la polémique jusque dans la famille de Simone Veil,
00:48:01 son petit-fils Aurélien Veil tweetant sur le visuel, ce rapprochement, quelle indignité.
00:48:06 Bref, oser se comparer à Simone Veil m'a rappelé une citation de Jean Racine dans Fèdre,
00:48:11 "Indigne de vous plaire et de vous approcher, je ne dois désormais songer qu'à me cacher".
00:48:15 Philippe Bilger.
00:48:17 - Alors, Simone Veil, en dehors de ce dont on la crédite et qui n'est pas mince,
00:48:24 l'avortement et puis bien sûr l'absolu respect pour sa vie, son passé,
00:48:31 n'était pas, je crois, une personne tellement agréable dans la vie politique.
00:48:36 Elle pouvait être, elle avait du caractère, elle était même très autoritaire,
00:48:40 mais de toute manière, je vous rejoins, la comparaison que fait Mathilde Panot avec elle
00:48:46 est totalement choquante.
00:48:48 - Françoise Debois.
00:48:49 - Oui, oui, moi je suis heurtée par cette image, parce que il n'y aurait pas eu le 7 octobre,
00:48:53 à la limite, moi je ne veux pas tout mélanger, mais il y a un tel écho,
00:48:57 il y a une telle, comment dirais-je, une telle charge sur la France insoumise depuis le 7 octobre,
00:49:02 il y a une telle, comment dirais-je, radicalité, je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
00:49:09 Je comprends pourquoi les Insoumis ont fait ça, parce que, honnêtement,
00:49:12 il a été d'une inconstance et d'une inconsistance crasse, votre petit ami,
00:49:17 votre petit camarade Gabriel Attal, il a refusé, ça lui coûtait quoi de nommer Mathilde Panot
00:49:23 et de nommer Mélanie Vogel, la sénatrice, voilà, c'était deux phrases à prononcer,
00:49:31 il ne le fait pas, il ne le fait pas, je vais l'expliquer dans mon coup de gueule,
00:49:34 pourquoi il ne le fait pas, dans mon coup de projecteur, mais ça ne méritait pas,
00:49:39 comment dirais-je, cette photo que je trouve complètement indigne,
00:49:42 Mathilde Panot, vraiment, qui lui met des idées pareilles dans la tête, franchement, je ne sais pas.
00:49:47 - Elle-même peut-être ? - Oui, c'est juste minable, il n'y a rien d'autre à dire en fait.
00:49:52 - Allez, retour... - Les radis, ça vous gagne ?
00:49:57 - Non, mais bon, voilà, en tout cas, voilà, direction les EHPAD avec les résidents
00:50:02 qui vont accueillir de bonnes nouvelles, Félix.
00:50:05 - Oui, bientôt, les résidents des maisons de retraite des EHPAD devraient pouvoir venir avec leur chien ou leur chat.
00:50:10 Alors, jusqu'ici, les établissements avaient le choix, en fait, d'accepter ou non les animaux de compagnie,
00:50:14 mais le gouvernement donne son feu vert à ce que ça devienne un droit, comme le demandaient certains parlementaires.
00:50:19 On entendait ce matin le député LR Philippe Juvin sur Sud Radio, chez Jean-Jacques Bourdin.
00:50:24 Une association de directeurs d'EHPAD le réclamait aussi également.
00:50:27 Bonsoir, Éric Frégonat. - Bonsoir, messieurs-dames.
00:50:31 - Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio. Vous êtes directeur adjoint de l'ADEPA,
00:50:35 l'association des directeurs au service des personnes âgées.
00:50:38 C'était une revendication dans votre plateforme.
00:50:41 Alors, l'idée, c'est d'essayer finalement de faire que les résidents se sentent tout simplement comme quand ils étaient chez eux.
00:50:47 - C'est tout à fait ça, en fait. Ça peut paraître être une décision de bon sens,
00:50:51 mais à notre sens, c'est une véritable décision courageuse pour notre part,
00:50:56 de Fadila Akatabi et de Philippe Juvin, puisque c'est vraiment un tournant, je dirais.
00:51:01 On sort de ces établissements depuis 20 ans avec une vision très sanitaire, très sécuritaire,
00:51:07 vers quelque chose de plus humain.
00:51:09 Et c'est ce qu'on appelle à l'ADEPA, l'ensemble des adhérents de l'ADEPA,
00:51:13 donc les demi-directeurs sur le territoire national.
00:51:16 Il faut vraiment, je dirais qu'on est au pas de la porte.
00:51:19 Maintenant, il faut franchir le seuil de la porte pour pouvoir, je dirais,
00:51:23 pouvoir rentrer dans le droit commun et être comme de l'habitat classique.
00:51:26 - Parce que le Sénat était peut-être plus réticent, semble-t-il, que l'Assemblée nationale.
00:51:31 On imagine que les établissements qui le refusaient avaient peut-être leur raison,
00:51:35 par exemple des questions d'allergie, des choses comme ça, non ?
00:51:38 - Il y a à peu près 50% des établissements qui le refusaient,
00:51:41 donc qui l'indiquaient dans le règlement intérieur.
00:51:44 Ils le faisaient pourquoi, ces directeurs ?
00:51:46 Parce qu'ils se voyaient imposés par les agences régionales de santé,
00:51:49 par tout un cadre sanitaire, législatif, ultra-cadré encore aujourd'hui.
00:51:53 Cette vision, comme je vous disais, très sanitaire, très sécuritaire,
00:51:56 avec toujours plus de normes et toujours moins de moyens.
00:52:00 Donc, évidemment, nombre de directeurs suivaient ces recommandations,
00:52:04 des recommandations qui, pour nous, ne sont pas des recommandations de bon sens
00:52:09 et qui montrent en tout cas qu'il y a toujours de l'agiteme, je dirais,
00:52:14 dans cette société française où on ne traite pas les personnes âgées,
00:52:18 surtout les plus vulnérables, de la même manière que l'ensemble des citoyens français.
00:52:21 - Mais c'était une vraie violence, ça, de devoir se séparer de son animal de compagnie en arrivant en Nepal.
00:52:26 - Oui, moi je trouve ça génial.
00:52:28 - J'ai trouvé, vous l'avez évoqué, Philippe Juvin, très convaincant sur ce sujet, ce matin, sur ce drapeau.
00:52:36 Il a donné des arguments qui m'ont persuadé, non seulement du point de vue "vivre comme chez soi",
00:52:42 mais il indiquait même que ça pouvait avoir des effets positifs sur la santé des gens.
00:52:48 - Il y a plusieurs situations où on voit des personnes en EHPAD qui sont complètement déconnectées,
00:52:57 ils n'ont plus moyen de communiquer parce qu'ils se sont retrouvés tout seuls, etc.
00:53:02 Et l'animal rentre dans la pièce et là, il y a une réouverture, d'abord par le toucher,
00:53:10 le chien met sa patte sur le genou, il y a tout un travail de réapprivoiser,
00:53:19 de recréer du lien qui est extraordinairement magique, c'est fabuleux,
00:53:25 parce qu'on sent les émotions dans les personnes âgées qui remontent, qui revivent.
00:53:30 Et donc là, il n'y a plus le sujet du sanitaire, du pas sanitaire, du sécuritaire ou pas,
00:53:35 c'est l'humain qui revient.
00:53:37 - Il y a un cheval qui s'appelle Payot qui rentre dans les EHPAD et qui va au chevet,
00:53:44 qui reste des heures au chevet de personnes âgées,
00:53:47 et ça crée pour les personnes âgées la fin de prise de médicaments,
00:53:51 ou la réduction de prise de médicaments, c'est incroyable.
00:53:53 - Un cheval est autiste.
00:53:56 - Il faut des thérapies également pour les maniaco-dépressifs, pour les schizophrènes,
00:53:59 la thérapie par les animaux, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel.
00:54:02 Mais je voulais quand même vous saluer, vous monsieur,
00:54:05 parce qu'honnêtement, c'est vrai que les EHPAD ont une réputation épouvantable et assez injustifiée.
00:54:11 Moi, je fréquente un certain nombre d'établissements où j'ai des amis, des gens de ma famille,
00:54:15 et en fait, ils sont très bien traités,
00:54:17 parce que ça signifie aussi pour les gens de l'EHPAD, beaucoup d'effort.
00:54:20 Parce que ça veut dire des animaux, des chiens,
00:54:22 ce n'est pas forcément les personnes âgées qui peuvent les sortir,
00:54:25 donc ça veut dire aussi que vous allez faire encore plus d'effort,
00:54:27 et donc je vous félicite quand même, c'est bien.
00:54:29 - Absolument, et on est ravis de vous avoir donné en tout cas la parole.
00:54:33 Merci beaucoup Eric Frégonat d'avoir été avec nous,
00:54:36 directeur adjoint de l'ADPA, l'association des directeurs du service des personnes âgées,
00:54:41 toute personne qui s'occupe des personnes âgées, on ne peut que les féliciter.
00:54:44 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:54:45 Dans un instant, le tour de table de l'actu avec nos vrais voix, avec Philippe Bilger.
00:54:49 - Pas totalement d'accord avec la fille d'Albert Camus.
00:54:52 - Et avec Françoise de Gouin.
00:54:54 - L'instrumentalisation d'Emmanuel Macron sur l'IVG.
00:54:56 - Et avec Pierre-Yves Martin.
00:54:58 - La fin malheureuse d'une très belle entreprise française.
00:55:00 - Et c'est dans un instant, on vous souhaite la bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
00:55:03 Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:55:05 - Chers amis, on est ravis de vous retrouver, Françoise de Gouin est avec nous,
00:55:09 Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin, aussi, et vous au 0826 300 300, ce numéro téléphone.
00:55:15 On vous l'a dit, tata Aude, vous êtes derrière le numéro, on est content de l'avoir,
00:55:21 parce qu'on l'adore Aude.
00:55:23 - Comme Benoît et Aurore, et toute l'équipe, Félix et beaucoup d'autres.
00:55:28 - Vous aimez tout le monde, sauf nous, c'est incroyable.
00:55:31 - Non, sauf vous, simplement.
00:55:33 - Mais moi je parle de moi.
00:55:35 - Mais non, Françoise.
00:55:37 - Je suis un nom en majesté de moi.
00:55:39 - Non, Françoise.
00:55:40 - Je suis un royaume à moi toute seule, et je vous zut.
00:55:43 - Vous êtes un royaume à vous toute seule.
00:55:45 - C'est ça.
00:55:46 - Sécurité, elle est là, venez la chercher.
00:55:48 Allez, tout de suite le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:55:50 - Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:55:52 - Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:55:55 - C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:55:58 - Le tour de table.
00:55:59 - De l'actualité.
00:56:00 - Et c'est la fille d'Albert Camus qui a inspiré votre tour de table de l'actualité, Philippe Léger.
00:56:05 - Oui, elle a donné une interview dans Le Point,
00:56:07 et une interview vraiment par les vrais, certes.
00:56:11 Un Sud Radio en est propriétaire, mais il y a des personnalités qui permettent de l'utiliser aussi.
00:56:17 Et c'est intéressant de l'entendre dire, par exemple, qu'elle a beaucoup détesté
00:56:24 certains livres sur Albert Camus, et notamment, elle n'aime pas du tout Michel Onfray.
00:56:30 Elle dit aussi, et c'est cette phrase qui m'a un peu mobilisé,
00:56:34 "La droite détestait mon père, mais la gauche ne l'aimait pas non plus."
00:56:39 Alors la gauche, je comprends pourquoi, mais la droite, peut-être qu'à l'époque,
00:56:44 elle n'aimait pas Albert Camus, mais ça a beaucoup changé.
00:56:47 Et quand on voit à quel point la philosophie d'Albert Camus correspond à une droite intelligente, réaliste et noble,
00:56:57 évidemment qu'Albert Camus, en tout cas pour l'homme de droite que je suis parfois, c'est un modèle absolu.
00:57:04 Et lorsqu'il dit, par exemple, que la personne compte plus que l'histoire, c'est évidemment quelque chose de droite.
00:57:12 Et lorsque, je continue, et je suis trop long, mais Safi rapporte une phrase qui est typique d'Albert Camus,
00:57:20 il y a, après la chute du mur de Berlin, d'aucuns ont dit "c'est le triomphe d'Albert Camus".
00:57:27 Alors Safi a dit "ça m'étonnerait fort qu'il ait accepté cet éloge avec 80 millions de morts avant".
00:57:35 Donc, je continue...
00:57:37 - Oh, c'est pas possible ! J'entends grand-quintant de la droite récupérer Albert Camus.
00:57:40 - Albert Camus, il est profondément sononété, profondément de droite, et sa relégation de l'histoire au profit de l'humain de droite.
00:57:52 - Mais c'est autre chose, vous confondez tout, la gauche et la gauche.
00:57:55 - Non, non, vous savez, enfin...
00:57:57 - Non, non, je sais pas, j'adore Albert Camus, je connais tout d'Albert Camus, je ne peux pas accepter vos histrionneries,
00:58:03 surtout d'un homme aussi intelligent, c'est comme si je disais "moi, vous voyez, Raymond Aron, il est profondément de gauche".
00:58:10 C'est complètement débile ! Albert Camus n'est pas...
00:58:12 Non, non, mais je veux dire, Albert Camus, qu'il ait été détesté par la gauche, bien sûr, parce qu'il y avait Jean-Paul Sartre.
00:58:16 On peut dire carrément les choses telles qu'elles sont.
00:58:18 C'est pas parce qu'Albert Camus, chez son discours du prix Nobel, "merci monsieur l'instituteur", comment dirais-je,
00:58:24 ça c'est... il a une pensée ouvriériste, il a une pensée du peuple, Albert Camus.
00:58:29 Donc qu'est-ce que... moi je veux pas, moi, le classer, mais à partir du moment où vous voulez le classer à droite,
00:58:33 je vous explique juste que... Arnaud, arrêtez-vous tout de suite !
00:58:36 Non mais François, je n'ai pas dit...
00:58:38 C'est comme l'extrême droite qui classe Gramsci chez eux à cause de la victoire culturelle, écoutez, c'est possible !
00:58:44 François, je n'ai pas dit qu'il était de droite, j'ai dit que je comprends pourquoi la droite en a fait l'un de ses intellectuels préférés.
00:58:52 La droite, elle fait ça, Nicolas Sarkozy a réussi à piquer Antonio Gramsci, qui était quand même le plus grand penseur communiste,
00:59:00 et qui est mort dans les tolles de Mussolini, et Sarkozy a dit "il me faudrait un mec de gauche", tac, il y a un mec qui est arrivé,
00:59:06 "tiens, tac, assieds-toi Gramsci", c'est juste... non mais c'est comme ça que ça s'est passé !
00:59:10 C'est juste hallucinatoire ! Chacun est dans son coin, disons que Camus est universel !
00:59:15 Exactement, exactement !
00:59:17 Je trouve que plus les années passent et plus on s'éloigne de la période de vie de tel ou tel écrivain,
00:59:26 plus il faut être prudent sur le fait de ne pas s'approprier ou réécrire l'histoire, voilà, Albert Camus est Albert Camus,
00:59:35 et c'est à tout le monde, et surtout ça parle au travers de X sensibilités, sur sa littérature, et point, barre, en fait.
00:59:43 En réalité, il est contre la guerre, il est pacifiste, il est contre la guerre...
00:59:50 Sur l'Algérie, c'est tellement de droite, c'est-à-dire que, alors il faudrait citer complètement ce qu'il dit,
00:59:58 ça n'est pas simplement "je préfère ma mère à la justice", elle est beaucoup plus complète sa citation,
01:00:04 mais il y a une sorte de refus de l'abstraction que la gauche cultive au profit de l'humain.
01:00:11 - Et c'est là que vous disjonctez complètement, où est-ce que la gauche refuse...
01:00:15 Non mais vous êtes délirant, où est-ce que la gauche refuse l'humain ?
01:00:19 - Mais vous avez une gauche idéologique... - Mais j'ai une gauche idéologique, oui bien sûr !
01:00:23 - Qui préfère les abstractions... - On a dit qu'on avait une littérature universelle !
01:00:28 - Qui préfère l'histoire à l'humain... - Non, mais l'abstraction c'est un thème, alors si vous voulez y aller...
01:00:33 - Et Graduchy est un penseur universel, il est normal que la droite l'utilise.
01:00:38 - Oui bien sûr, et l'extrême droite surtout. Vous parlez de l'abstraction, qui est-ce qui a développé l'abstraction ?
01:00:42 Gabriel Marcel, gros philosophe et grand professeur de philosophie, c'est dans les 30, de droite.
01:00:47 Donc arrêtez un peu, parce qu'on va pas faire du pile-poule Talmudique pour s'envoyer les références au visage,
01:00:52 mais soyez sympa... - J'ai voulu récupérer des pensées que la gauche s'approprie à l'usine.
01:00:57 - Je pense que vous avez tort d'expliciter en permanence que la gauche...
01:01:01 De quelle gauche vous parlez ? Vous parlez de Staline, bien sûr, pour lequel l'individu ne compte pas,
01:01:06 mais les grands penseurs de gauche ne fonctionnent pas comme ce que vous dites,
01:01:09 les grands penseurs de gauche ne sont pas dans l'abstraction, vous êtes le premier à citer Béni-Lévi par exemple.
01:01:14 Il est dans l'abstraction Béni-Lévi ? Allez, allez, allez...
01:01:17 - Allez, les enfants, les enfants... - Ah si, mais ce serait trop long.
01:01:20 - Oui, ce serait trop long, mais ce serait très intéressant. Et je dis que cette émission culturelle, il va falloir qu'on la fasse.
01:01:25 - En fait, on fait une émission culturelle de force. - Absolument, absolument.
01:01:32 - Oui, surtout quand il dit des énormités comme ça. - Soyons terre à terre, il nous reste 1 minute 40 pour cette entreprise.
01:01:43 Cityscout, mon cher Pierre-Yves.
01:01:46 - Oui, tout à fait. Cityscout, c'est une entreprise française qui a été créée en 2016.
01:01:51 Ils ont levé 15 millions d'euros la même année, et puis en 2018, fort de leur croissance soutenue,
01:01:59 ils réussissent à relever des fonds, 40 millions d'euros, donc ça commence à faire tout ça pour disposer,
01:02:04 mettre à disposition un parc de scooters électriques de 3500 unités sur Paris.
01:02:11 Il se développe en Espagne, en Italie, à Bordeaux, à Nice, bref, tout se passe bien.
01:02:17 Et puis le Covid arrive. Alors Cityscout, c'est quoi ? Vous avez une application, vous ouvrez l'application,
01:02:24 vous êtes géolocalisé et ça vous montre le scooter le plus proche de vous disponible pour l'utiliser pour 5 minutes, 10 minutes, 20 minutes, etc.
01:02:33 Et donc du coup, c'était ludique, simple, facile, pratique, génial.
01:02:39 Et le Covid arrive, boum, et ils ont eu des grandes difficultés à s'en remettre,
01:02:45 RATP a recapitalisé avec la Banque des Territoires, le capital de Cityscout en 2022, mais ça n'a pas suffi.
01:02:53 Et donc fin 2023, ils se sont mis en redressement judiciaire, en novembre 2023,
01:02:58 et au final, le tribunal de commerce de Paris a décidé qu'il n'y avait pas de suite possible.
01:03:04 Et donc c'est un espagnol, un concurrent espagnol qui s'appelle Kultra, qui a repris la base de données pour exploiter cette flotte.
01:03:12 - Quel dommage ! - C'est dommage parce que c'était une super belle idée, une super belle entreprise,
01:03:16 plein d'énergie positive avec des collaborateurs de talent.
01:03:19 - C'est bien inventé, parce que les scooters en partagé, ça existe depuis des années dans des grandes capitales,
01:03:24 donc c'était bien Cityscout, mais moi je suis une grande consommatrice de ces scooters-là,
01:03:27 j'ai toutes les applications, tous les abonnements, Cityscout, E-Kultra et Yego, je cherche et j'ai les trois,
01:03:33 j'utilise ça très fréquemment.
01:03:35 À un moment donné, Cityscout était tout simplement plus cher,
01:03:38 ils ne proposaient pas de pouvoir laisser votre scooter,
01:03:42 parce que le principe c'est que vous le laissez où vous voulez, mais il y a des zones, des limités.
01:03:45 E-Kultra a étendu sa zone, par exemple, je peux venir à Sud Radio avec E-Kultra,
01:03:49 je ne peux pas venir à Sud Radio avec Yego,
01:03:52 et je ne pouvais pas venir de l'autre côté de Boulogne avec Cityscout.
01:03:55 Donc vous voyez, à un moment donné, il y a quelque chose qui ne s'est pas fait dans leur développement,
01:03:59 ils n'ont pas su contrer cette concurrence avec des scooters qui ont des grandes roues,
01:04:04 qui sont plus moches, les E-Kultra, mais qui tiennent tellement mieux la route, sous la pluie par exemple.
01:04:08 - Et qui sont moins chers. - Ils sont moins chers, en temps de minute.
01:04:12 - Pardon. - Vous ne connaissez pas. - Non, c'est intéressant.
01:04:15 - Il y a beaucoup de gens qui se déplacent avec ça en fait. - Oui, bien sûr.
01:04:18 - C'est hyper pratique. - C'est hyper pratique, vous n'avez pas besoin d'acheter.
01:04:22 - Au moment où ça marche, je vous emmènerai. - Il y avait 250 000 clients à Paris.
01:04:26 - Je vous emmènerai, j'ai amené l'autre jour Elisabeth Lévy, je l'ai ramenée chez elle en scooter E-Kultra.
01:04:30 - J'imagine les gens qui vous ont doublé, vous les voulez.
01:04:34 - Ah, ils ont aimé voir les photos.
01:04:36 - Françoise de Gois, vous reviendrez dans un instant sur cette récupération un peu honteuse, selon vous.
01:04:41 - Oui, selon moi, bien sûr. - D'Emmanuel Macron sur l'IVG.
01:04:43 - Allons en parler dans un instant, on fait une petite pause.
01:04:45 - A tout de suite les amis.
01:04:47 - Sud Radio, les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:04:53 - Le tour de la table de l'actu, vous le savez, c'est tous les jours après 18h.
01:04:57 - Philippe Bilger est avec nous, Pierre-Yves Martin ont déjà fait leur tour de l'actu.
01:05:02 - Et Françoise de Gois voulait y revenir sur Emmanuel Macron et sur sa récupération de l'IVG.
01:05:09 - Oui, parce que je suis toujours un peu agacée par ce caractère de monsieur + Emmanuel Macron.
01:05:18 - Je rappelle qu'à l'époque, par deux fois, pour ne pas heurter ce qu'il croyait être les pudeurs de son électorat de droite,
01:05:26 - d'ailleurs les sondages le montraient - avait refusé d'inscrire l'IVG dans la Constitution.
01:05:31 - Et à l'époque, la majorité de La République En Marche utilisait les mêmes arguments en bois que ceux de Gérard Larcher.
01:05:37 - C'est pas un catalogue social, justement, si la Constitution c'est un catalogue de droits fondamentaux.
01:05:42 - Mais à l'époque, la majorité macronienne était vent debout contre l'IVG parce qu'elle considérait que l'électorat de droite qui la soutenait était vent debout.
01:05:51 - Maintenant, d'un seul coup, par une grâce, touchée par la grâce, tout le monde est pour l'IVG,
01:05:55 - parce qu'en plus, il n'y a plus aucune possibilité d'être réélu l'an prochain, ou en 2027.
01:06:01 - Je ne suis pas sûre qu'on aurait eu le même tonneau si Emmanuel Macron avait pu éventuellement se représenter.
01:06:06 - Et là, d'un seul coup, il en fait des caisses, Emmanuel Macron.
01:06:09 - Plutôt que de dire "je suis content, moi je trouve que son tweet il est très bien hier soir, c'est une victoire,
01:06:13 - la France est le premier pays au monde à aller aussi loin dans la sanctuarisation", restez-en là !
01:06:18 - Non ! Il faut en rajouter !
01:06:20 - À midi, on fait une fête qu'il veut populaire sur le scellement.
01:06:24 - Vous savez qu'on scelle avec la presse qu'il y a dans le bureau, je crois, du ministre de la Justice, il impose les sceaux.
01:06:30 - Alors, ça va être une cérémonie ouverte à tout le monde, je veux en faire une fête populaire,
01:06:35 - laisse tomber la neige ! Et puis moi je fais un discours vendredi à midi, c'est trop.
01:06:39 - Vous comprenez ce que je veux dire ? C'est trop.
01:06:41 - Je suis d'accord, bien sûr que le scellement c'est quelque chose de tellement rarissime que les télés diffusent,
01:06:47 - d'accord, mais en faire des tonnes sur quelque chose, au fond, qui le convainc ou pas, c'est même pas le sujet.
01:06:54 - Ça redit pour moi vraiment son opportunisme permanent politique, ce cynisme-là que je trouve vraiment éprouvant.
01:07:02 - Il aurait suffi qu'il s'arrête à ce qu'il a dit hier soir, c'était parfait, c'était très bien, je suis fier, etc.
01:07:07 - Allez, il faut y aller, pourquoi il fait ça ? Parce que, évidemment, tous les partis politiques vont faire la fête vendredi de la journée des femmes,
01:07:15 - évidemment, il va tout écraser médiatiquement aussi, il n'y en aura que pour la fête du scellement, le discours d'Emmanuel Macron,
01:07:23 - je trouve ça d'ailleurs un peu fort de capter tous ces gens, quels que soient les partis politiques,
01:07:27 - qui veulent faire célébrer la journée des femmes avec l'IVG. Je pense qu'il y a autre chose à célébrer pour la journée des femmes que l'IVG.
01:07:34 - Je suis totalement d'accord avec François, ce qui nous permet de discuter d'autre chose que du fond, la constitutionnalisation,
01:07:43 - les modalités toujours excessives, outrant fières, avec lesquelles Emmanuel Macron parvient parfois à dégrader même la justesse pour beaucoup de sa cause.
01:07:55 - C'est exaspérant, voilà. Je me suis dit, son tweet, c'est bien. Et puis là, je vois arriver toutes les dépêches à Ischgl.
01:08:03 - En fait, c'est exaspérant, je suis complètement d'accord avec vous, mais ce n'est pas surprenant. Il se cherche, il me semble qu'il est en période de recherche,
01:08:14 - de bon positionnement, et toutes les opportunités qui lui semblent bonnes sont prises.
01:08:21 - Oui, mais je ne trouve pas qu'il cherche, Pierre-Yves, je trouve au contraire qu'il se trouve trop souvent en réalité.
01:08:29 - Non, mais il s'adore, il est vraiment... Il y a une règle, moi, ce que je comprends très bien, c'est qu'il ne peut pas être ailleurs que là où ça brille, Emmanuel Macron.
01:08:38 - C'est comme pour capter un peu de lumière, je veux dire, si demain on lui proposait d'être à la cérémonie des Oscars, il irait à la cérémonie des Oscars.
01:08:45 - Si on lui disait d'être à l'ouverture du concert de Taylor Swift, il irait au concert de Taylor Street. Il y a un côté chez lui presque, comment dirais-je, provincial...
01:08:55 - Rastignac ?
01:08:57 - Rastignac, c'est trop gentil !
01:08:59 - Pourtant, c'est pas sympa !
01:09:01 - Je sais que c'est pas sympa, mais Rastignac, il y a quelque chose d'un peu presque noble dans cette façon de...
01:09:05 - Le provincial est nourri par la lumière.
01:09:07 - C'est provincial, alors moi...
01:09:09 - Et encore, il y a des "proventions" !
01:09:11 - Vous êtes entendu et écouté par des "proventions" ?
01:09:13 - Oui, ils savent très bien ce qu'on veut dire !
01:09:15 - Ils savent très bien, il y a un côté "Monsieur et Madame Jean Tranville" qui, d'une manière, me heurte profondément.
01:09:21 - Chaque fois qu'il y a une star, chaque fois qu'il y a un événement, il ne sait pas rester en recul sans être tenté, lui, d'être dans la lumière.
01:09:30 - C'est vraiment une faille narcissique très profonde.
01:09:32 - On ne devient pas président de la République sans avoir un égo surdimensionné, me semble-t-il.
01:09:37 - C'est bon, vous l'avez rhabillé pour l'hiver, l'été, enfin en tout cas pour plusieurs années de suite.
01:09:41 - Il a l'habitude !
01:09:42 - Oui, avec vous, il a l'habitude !
01:09:44 - Dans un instant, le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:47 L'élection américaine ce mardi, 15 États sont appelés à voter pour des primaires,
01:09:52 confirmant un peu plus l'inévitable duel Trump vs Biden.
01:09:56 - Alors, parlons vrai, est-ce que la messe est dite et que la finale sera Biden-Trump comme il y a 4 ans ?
01:10:01 Est-ce que pour vous, qui va gagner ? Trump ou Biden ?
01:10:04 Est-ce un non-choix vu l'âge des candidats et les problèmes de santé de Biden ?
01:10:09 Et à cette question, pour vous, qui serait le meilleur président des USA ?
01:10:14 Vous dites Trump à 97%. Vous voulez réagir le 0826-300-300 ?
01:10:20 - 97% des gens qui écoutent !
01:10:21 - Et pour en parler, Olivier Piton, avocat français aux USA et ancien député suppléant des Français d'Amérique du Nord
01:10:28 et auteur de ce livre Kamala Harris, la pionnière de l'Amérique, publié chez Plon.
01:10:33 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:10:35 Sommes-nous dans cette séquence déjà dans l'après Biden ?
01:10:39 - Non, pas du tout, il faut être extrêmement prudent.
01:10:42 On l'avait compris déjà en 2016, il faut toujours regarder les sondages avec beaucoup de circonscriptions.
01:10:48 Je rappelle qu'en 2016, la veille de l'élection de Donald Trump,
01:10:53 le New York Times titrait qu'Hillary Clinton allait l'emporter avec 89% de chances.
01:10:58 Donc, il faut toujours être très modeste et très prudent.
01:11:01 Il peut se passer beaucoup de choses d'ici le mois de novembre, mais incontestablement,
01:11:05 il y a plusieurs lignes fortes qui se dégagent depuis quelques mois.
01:11:09 La première, c'est que depuis deux mois environ,
01:11:12 Donald Trump est systématiquement donné vainqueur dans les six États
01:11:16 qui constitueront les États à bascule de l'élection du mois de novembre.
01:11:20 Il est largement en tête, y compris dans des États dans lesquels les Républicains n'avaient pas été en tête depuis longtemps.
01:11:25 Et deuxièmement, aujourd'hui, ça peut changer, mais aujourd'hui, depuis plusieurs semaines maintenant,
01:11:30 le principal sujet, c'est l'âge de Joe Biden.
01:11:33 Et évidemment, cela profite à Donald Trump.
01:11:36 On en parle dans un instant. Vous ne bougez pas. Quel temps fait-il ?
01:11:39 Je vois qu'il fait plutôt pas mal chez vous. On revient dans un instant.
01:11:42 On fait une petite pause. À tout de suite.
01:11:44 Avec nos vrais voix du jour, Philippe Bilger, Françoise Degas, Pierre-Yves Martin et vous, aux 0826-300-300.
01:11:49 On est encore en train de se batailler sur Camus.
01:11:51 Oui, je vois que ça continue. L'affaire continue.
01:11:54 Mais on est assez d'accord.
01:11:55 En fait, on est d'accord.
01:11:56 C'est ça qui est terrible.
01:11:57 Tant que vous vous engueulez, après vous dites pas. Finalement, on est d'accord.
01:12:00 Et alors ? Ça vous gêne ?
01:12:02 Non, ça ne vous étonne pas.
01:12:03 Il est le résident du boulot.
01:12:05 Lorsqu'il y a une intelligence dans le duo, il y a forcément quelque chose qui se passe.
01:12:09 Oui, ils savent de quoi ils parlent.
01:12:10 Il y a de l'intelligence ?
01:12:11 Regardez-les tous les deux.
01:12:12 Il y a un point de conjoncture.
01:12:14 Il y a un point de... Je ne sais pas. En tout cas, bref.
01:12:16 Et de la courtoisie.
01:12:17 L'intelligence est courtoisie.
01:12:19 Oui, mais ils savent de quoi ils parlent. C'est eux.
01:12:21 Tu es en train de les définir d'une façon exceptionnelle.
01:12:23 Oui, oui. Courtois, c'est vrai. Vous êtes courtois entre vous au moins.
01:12:27 Ça, c'est sûr. Avec les autres, c'est moins sûr.
01:12:30 Absolument. Tout de suite, les coups de projecteur des vrais voies.
01:12:33 Les vraies voies Sud Radio.
01:12:35 Le coup de projecteur des vraies voies.
01:12:37 Ce double déplacement, celui de deux présidents. L'un en exercice, l'autre ancien.
01:12:41 Le super Tuesday, le super mardi.
01:12:43 15 États votent en même temps pour désigner le candidat du parti républicain.
01:12:47 La majorité de ces États sont dans une logique winner-take-all.
01:12:50 C'est-à-dire que c'est le vainqueur qui va ramasser tous les délégués.
01:12:52 Les jeux sont déjà faits.
01:12:54 Nikki Haley, ancienne gouverneure de Caroline du Sud, n'a pas de chemin vers la nomination.
01:12:58 Trump, Biden en novembre prochain.
01:13:00 Il y aura une décision importante à prendre pour Nikki Haley.
01:13:03 Est-ce qu'elle va continuer dans la campagne ?
01:13:05 Ce fameux super mardi sans grand suspense aux États-Unis.
01:13:09 15 États votent aujourd'hui pour les primaires.
01:13:11 Mais le match semble déjà plié des deux côtés.
01:13:13 Donald Trump et Joe Biden étant quasi assurés d'être candidats de leur parti à la présidentielle en novembre.
01:13:19 Oui, parlons vrai. Alors est-ce que pour vous la messe est dite et que la finale sera Biden-Trump comme en 2020 ?
01:13:25 Pour vous, qui sera le futur vainqueur ?
01:13:27 Est-ce un non-choix vu l'âge des candidats et les problèmes de santé de Biden ?
01:13:30 Super Tuesday, Biden-Trump, qui serait le meilleur président pour les USA ?
01:13:34 Vous dites Trump à 97%.
01:13:36 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:13:39 Et Olivier Piton est avec nous, avocat français aux USA et ancien député suppléant des Français d'Amérique du Nord.
01:13:44 Et auteur de ce livre, Kamala Harris, la pionnière de l'Amérique, publié chez Plon.
01:13:49 On revient avec vous dans quelques instants, Maître. En attendant, Philippe Bilger.
01:13:53 Si vous le permettez, je vais poser, mais Maître Piton répondra tout à l'heure, deux questions très rapides.
01:14:01 D'ailleurs, j'ai l'impression que Maître Piton, à chaque fois qu'on parle des États-Unis, a son ronde-serviettes à Sud Radio.
01:14:08 Non, mais il peut répondre tout de suite, on va gagner du temps.
01:14:10 Parce qu'il est sur place en plus.
01:14:12 Deux questions rapides, Maître Piton.
01:14:15 La première, est-ce que la personnalité de Donald Trump fait qu'elle résiste à tout ce que ses partisans pourraient lui reprocher sur le plan judiciaire et plus globalement sur le plan moral ?
01:14:30 Deuxième question, seconde question, est-ce qu'on ne risque pas d'arriver pour Biden à un président qui a un bon bilan globalement,
01:14:40 mais dont la sénélité traduite par un certain nombre de dysfonctionnements risque de le faire perdre ?
01:14:49 Alors, ce sont deux questions qui sont effectivement récurrentes dans le débat américain depuis des années.
01:14:57 Donc, vous avez parfaitement raison de les poser.
01:14:59 La première, pour répondre très rapidement, ça fait depuis 2016, 2015-2016,
01:15:04 que la base électorale de Donald Trump n'a pas bougé d'un iota, en fer forgé, elle est en béton.
01:15:11 Il n'y a aucune baisse significative du soutien de la base, qu'on appelle la base MAGA, ici aux Etats-Unis, vis-à-vis de Donald Trump.
01:15:21 MAGA, Make America Great Again, qui était le slogan de Trump, pour l'expliquer.
01:15:25 Absolument, et qui est aujourd'hui doublé par un autre slogan qui est issu des ennuis judiciaires que connaît Donald Trump,
01:15:35 qui est "too big, too weak", qui signifie "trop grand pour être manipulé", c'est-à-dire "trop grand pour être exfiltré par la justice".
01:15:45 D'ailleurs, on pourra peut-être revenir sur la décision de la Cour suprême d'hier, parce que ça a un lien.
01:15:49 Pour répondre très rapidement à votre première question, oui, Donald Trump peut toujours bénéficier de cet énorme soutien de sa base.
01:15:57 La question qui va se poser pour lui, c'est de savoir s'il va pouvoir mordre vers les couches des électeurs indépendants,
01:16:04 ce qui est absolument indispensable pour obtenir la victoire.
01:16:06 Mais en tout cas, cette base-là lui a permis, en particulier, de défier et de battre Ron DeSantis, le gouverneur de Floride,
01:16:14 dans un mano-à-mano qui n'était pas forcément à la faveur de Donald Trump au début, et il l'a largement emporté.
01:16:20 Et donc aujourd'hui, la question n'est pas de savoir s'il va se faire lâcher, en dépit de ses ennuis judiciaires,
01:16:25 c'est de savoir s'il va pouvoir élargir son camp électoral.
01:16:28 Et quant à la deuxième question, très rapidement, c'est le sujet numéro un.
01:16:32 C'est-à-dire que oui, vous avez raison, Philippe Bilger, de souligner que finalement, le bilan économique de Joe Biden est bon.
01:16:39 Pour être tout à fait honnête, il dépendait aussi du bilan précédent.
01:16:43 C'est toujours un travail d'équipe, ou une sorte de continuité chez les Américains.
01:16:47 Mais en tout cas, il a un bon bilan.
01:16:49 Lui dit qu'à un moment ou à un autre, les Américains se rendront compte que le bilan économique est bon, et donc voteront pour lui.
01:16:55 Ça n'est pas du tout sûr, parce que, comme je le disais tout à l'heure,
01:16:58 le principal sujet d'interrogation des Américains, devant même la crise migratoire à la frontière sud, c'est l'âge de Joe Biden.
01:17:05 Et je termine là-dessus. Aujourd'hui, la bataille sur l'âge de Joe Biden, cette bataille-là, elle est portée par la gauche.
01:17:11 Elle est portée par les démocrates. Ce sont eux qui, voyant les sondages, sont en train de tenter, en dernier recours,
01:17:18 l'exfiltration de Joe Biden avant qu'il ne soit trop tard.
01:17:21 Le New York Times l'a encore montré il y a deux jours, par un sondage terrible à l'égard de Joe Biden.
01:17:25 Oui, Olivier, bonsoir, c'est François St-Denis de Gouin.
01:17:28 J'entends ce que vous dites, moi je suis désespéré de voir toute l'offensive des gens comme Alexia Ocasio-Cortez,
01:17:35 parce qu'en fait c'est tout ça, c'est toute la branche...
01:17:37 C'est la très à gauche du parti démocrate.
01:17:39 Enfin, très à gauche, donc c'est du centrisme... Non, j'exagère, c'est une vraie militante activiste, mais c'est toute cette ligne-là.
01:17:46 On peut aussi en vouloir un peu, Olivier, vous pouvez le dire, moi je suis de sensibilité démocrate, bien sûr, plus que ça d'ailleurs.
01:17:52 Mais on peut aussi en vouloir à Joe Biden de ne pas avoir organisé sa succession dès le départ.
01:17:58 C'est-à-dire qu'il a coupé les ailes immédiatement à tous les gens qui auraient pu être le supplé,
01:18:04 changer de candidat, changer de choix, le milieu de la course, c'est juste impossible.
01:18:08 Et moi je suis très pessimiste, j'ai une partie de ma famille qui vit vraiment aux Etats-Unis, qui est démocrate, etc.
01:18:13 Pour eux, de toute façon, la messe est déjà dite pour novembre, à cause des problèmes, justement, de Joe Biden,
01:18:20 avec, je le redis, est-ce que vous le sentez, ça m'intéresse de le savoir, cette petite colère de l'électorat démocrate,
01:18:27 qui ira quand même voter Biden, mais qui trouve que vraiment, vraiment, il aurait dû préparer sa succession il y a déjà deux ou trois ans.
01:18:34 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:18:35 Olivier Piton.
01:18:36 Plutôt que de colère, je parlerai de lassitude, il y a une grande lassitude du côté des électeurs démocrates,
01:18:41 mais ils ont aussi une part de responsabilité, je vous explique pourquoi.
01:18:44 Depuis à peu près un an et demi, on a posé la question de nombreuses fois via les sondages aux électeurs démocrates,
01:18:50 qui, ils souhaiteraient, d'abord, première question, souhaitent-ils que Joe Biden se représente ?
01:18:55 Et là, très massivement, il y a eu une réponse négative, mais quand on leur pose la question, on dit "qui, qui ?"
01:19:01 Et là, il y a encore moins de réponses, et au bout du compte, on se rend compte que pour les démocrates,
01:19:07 le plus petit dénominateur commun reste Joe Biden.
01:19:10 Et Joe Biden l'utilise d'ailleurs comme argument de campagne en disant "j'ai été le seul à battre Donald Trump il y a bientôt quatre ans,
01:19:17 et donc je suis encore le seul à pouvoir le battre".
01:19:19 Ce qui d'ailleurs est vrai d'une certaine manière, parce qu'aucun autre candidat démocrate ne sort du lot.
01:19:25 C'est-à-dire que, pour être tout à fait honnête, il y a quand même une responsabilité partagée.
01:19:29 Aucun grand non-démocrate n'a aujourd'hui réussi à percer suffisamment de poulets.
01:19:33 Kamala Harris par exemple.
01:19:34 Ça concerne aussi Kamala Harris, qui peut être un élu extrêmement impopulaire,
01:19:38 y compris dans l'électorat démocrate, et qui n'a pas réussi à paraître comme une alternative.
01:19:43 Mais il ne doit pas, Olivier, soyez en clair, que dès le début, Joe Biden a "castré", c'est pas le mot,
01:19:48 mais en tout cas a muselé Kamala Harris.
01:19:51 Il n'a même pas donné les moyens à Kamala Harris d'être autre chose que cette personnalité que les démocrates n'aiment pas.
01:19:57 On est d'accord ou pas ?
01:19:58 Je vais revenir en 30 secondes un petit peu sur les antécédents.
01:20:03 La politique, c'est le Moyen-Âge, c'est-à-dire que vous êtes le féal ou vous êtes le vassal de quelqu'un.
01:20:08 Le problème de Kamala Harris dès le début, c'est qu'elle n'a jamais fait partie de la maison Biden.
01:20:12 D'ailleurs, elle n'a jamais fait partie d'aucune maison et qu'elle a été rattrapée,
01:20:15 pour des raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas pour devenir vice-présidente,
01:20:18 qui étaient davantage dues à ce qu'elle représentait qu'à ce qu'elle faisait.
01:20:22 Parce qu'elle était blague, en vérité.
01:20:23 Sans vouloir quitter le travail et les compétences qu'elle avait par ailleurs.
01:20:26 C'était très cynique.
01:20:27 Et donc, Joe Biden, et surtout l'entourage de Joe Biden plus exactement,
01:20:31 n'a jamais eu totalement confiance dans Kamala Harris.
01:20:34 Elle ne fait pas partie de la maison Biden, elle ne faisait pas partie de la maison Obama
01:20:37 et elle ne faisait pas partie de la maison Clinton.
01:20:39 C'est-à-dire que chez les démocrates, il y a trois grandes maisons et elle ne faisait partie d'aucune maison.
01:20:43 À partir de ce moment-là, la méfiance entre l'entourage, plus l'entourage que Joe Biden,
01:20:47 que vis-à-vis de Kamala Harris, a aussi joué en sa défaveur.
01:20:51 Et elle ne réussit pas aujourd'hui à assumer ou à être une sorte d'alternative.
01:20:57 Pierre-Yves Martin.
01:20:58 Merci beaucoup pour faire le lien avec le sondage de Sud Radio.
01:21:01 En termes de risque, si on voit par exemple Donald Trump reprendre la présidence,
01:21:10 je vois moi personnellement, je ne suis pas un fin observateur de la vie politique américaine,
01:21:15 mais on voit bien qu'il y a un vrai risque sur le plan international,
01:21:19 notamment dans une espèce de rapprochement avec Poutine
01:21:22 qui pourrait générer beaucoup de désordres internationaux.
01:21:26 De côté Joe Biden, quel est le risque principal s'il était réélu ?
01:21:33 Est-ce que c'est plutôt sur l'intérieur, sur l'opinion publique intérieure,
01:21:37 sur le climat intérieur aux États-Unis ?
01:21:40 Ou est-ce qu'il peut aussi représenter un vrai risque de perte de vitesse des États-Unis
01:21:47 en matière d'influence qui a déjà commencé depuis quelque temps, me semble-t-il ?
01:21:52 Alors très rapidement sur la partie Donald Trump, moi je suis assez en désaccord avec mes collègues.
01:21:58 Je ne sais pas quelle serait la politique de Donald Trump, en particulier vis-à-vis de la Russie,
01:22:03 si jamais il était nouveau président.
01:22:05 Je pense que le constat qui consiste à dire qu'il serait forcément beaucoup plus conciliant
01:22:09 et qu'en gros il acterait l'annexion par la Russie d'un certain nombre de provinces de l'Ukraine
01:22:17 me paraît extrêmement présomptueux, tout simplement parce qu'on a quand même 4 ans d'expérience
01:22:22 de Donald Trump à la présidence des États-Unis et qu'il s'était montré à l'époque, en tout cas au début,
01:22:28 extraordinairement dur à l'égard de Vladimir Poutine, à tel point que les médias russes à l'époque,
01:22:34 on l'a vite oublié, expliquaient que depuis la fin, la chute du mur, depuis 1991,
01:22:39 les relations n'avaient jamais été aussi tendues entre les États-Unis et la Russie
01:22:43 et à l'époque le président des États-Unis était Donald Trump.
01:22:46 Donc on ne sait pas comment cela va évoluer, il faut toujours faire la part des choses chez Donald Trump
01:22:50 entre l'affichage, la posture politique en campagne et ce qu'il fera une fois arrivé.
01:22:55 Quant à Joe Biden, vous posez une très bonne question et le problème c'est qu'on ne sait pas.
01:22:59 Pourquoi on ne sait pas ? Parce qu'aujourd'hui la campagne est totalement binaire
01:23:03 et c'est pour ça qu'elle est assez inintéressante.
01:23:05 D'un côté les démocrates tapent sur les ennuis judiciaires de Donald Trump
01:23:09 et de l'autre côté les républicains tapent sur l'âge, d'ailleurs ce ne sont plus les seuls,
01:23:12 mais ils tapent sur l'âge de Joe Biden.
01:23:14 Le programme de Joe Biden, le programme économique, que ce soit en politique intérieure
01:23:17 ou que ce soit en politique étrangère, on ne le connaît pas.
01:23:20 Alors vous me direz, on est encore au stade de la primaire, on est qu'en mars,
01:23:23 on aura le temps de voir venir.
01:23:24 Mais répondre à votre question est actuellement extrêmement difficile,
01:23:27 tout simplement parce que la qualité des débats n'est pas à la hauteur pour l'instant.
01:23:30 0826 300 300, une réaction d'Éric qui nous appelle de Gourdon dans le Lot.
01:23:35 Bonsoir Éric.
01:23:36 Bonsoir.
01:23:37 Bonsoir. Alors moi je souhaiterais dire simplement que je suis dans les 98% des gens
01:23:41 qui pensent que Biden serait un bon président pour les États-Unis,
01:23:46 mais point de suspension.
01:23:48 Je ne pense pas honnêtement que pour les Américains ce soit le coup gagnant une seconde fois.
01:23:55 Pourquoi ? Parce qu'il va tout simplement délaisser l'Europe,
01:24:00 et comme disait l'intervenant juste avant, il y aura des réactions très sévères.
01:24:05 Et je pense simplement une chose, c'est que quand l'Ukraine ne sera plus là,
01:24:09 quand les Ricains ne seront plus là, et quand les extrêmes auront la loi,
01:24:12 je ne dirai plus n'importe quoi, je parlerai je ne sais quoi.
01:24:16 D'accord, ça rappelle Michel Sardot.
01:24:20 Olivier Piton, ça le fait sourire.
01:24:22 Sur cette relation avec Donald Trump et l'Europe par exemple.
01:24:27 Alors moi je trouve ça absolument formidable, c'est-à-dire que l'Europe,
01:24:30 et en particulier la vision française de l'Europe c'est quoi depuis le général De Gaulle,
01:24:34 c'est de réussir à s'émanciper de la tutelle américaine.
01:24:37 On a un président potentiellement, déjà qui a été élu il y a 4 ans,
01:24:42 et qui pourrait être à nouveau président dans quelques mois,
01:24:45 qui prône en tout cas une forme de responsabilisation et d'autonomisation des Européens.
01:24:50 Mais c'est génial, c'est-à-dire qu'au bout d'un moment,
01:24:53 je ne comprends pas la peur, la crainte qui naît parmi nous,
01:24:56 nous devrions être absolument ravis d'avoir un président qui d'une certaine manière nous dit,
01:25:01 "Responsabilisez-vous".
01:25:03 À partir du moment où on arriverait à être un petit peu plus sûr de nous-mêmes,
01:25:07 autonome, à nous responsabiliser, et ça passe par un réarmement,
01:25:10 ce n'est pas pour utiliser le terme de Macron,
01:25:12 mais incontestablement oui, il y a un besoin de réarmer,
01:25:14 et de manière concrète, on ne parle pas uniquement de réarmement psychologique,
01:25:19 on parle de réarmement en termes de matériel.
01:25:23 Eh bien, profitons de cette période de flottement
01:25:26 pour réassumer notre vision autonome, à défaut d'être indépendante de l'Europe.
01:25:33 C'est une très bonne nouvelle pour les Européens.
01:25:35 - Sérieusement, arrêtez, vous ne croyez pas à ce que vous êtes en train de dire.
01:25:38 Vous savez très bien, souriez j'espère,
01:25:41 vous savez très bien que si Trump se désengage de l'OTAN,
01:25:46 vous savez très bien que l'Allemagne dépend des États-Unis pour sa défense,
01:25:50 vous savez très bien à quel point l'Europe en dépend,
01:25:52 on a Poutine aux portes, on n'a pas un petit dictateur de pacotille aux portes,
01:25:57 on a un type... - Françoise, je rigole parce que jamais les Américains ne se désengageront.
01:26:03 - Non mais vous rigolez, écoutez, moi... - C'est tout le monde, on est dans le rêve.
01:26:08 - Olivier, il y a la réalité, il y a ce que vous envoyez comme signal.
01:26:11 Vous savez très bien que les signaux que vous envoyez à Vladimir Poutine,
01:26:14 ce sont des signaux qui comptent.
01:26:16 Vous ne les envoyez pas à un type, même à un régime autoritaire,
01:26:19 vous ne les envoyez pas à un vrai démocrate.
01:26:21 Vous les envoyez à Vladimir Poutine.
01:26:23 Et moi je pense, je suis d'accord avec vous, l'armée européenne, l'Union de la Fouette, etc.,
01:26:28 je pense que pour l'Europe ce serait une catastrophe,
01:26:30 Donald Trump, en tout cas dans un monde déjà chaotique,
01:26:33 je ne pense pas qu'il va ramener le calme, c'est ce que je veux dire, Olivier, vous êtes d'accord avec ça ?
01:26:37 - François, je suis entièrement d'accord avec vous,
01:26:40 je dis simplement que, petit un, il faut faire très attention aux discours de campagne
01:26:44 et que les Américains ne lâcheront jamais l'Europe,
01:26:46 tout simplement parce qu'ils n'y ont absolument pas intérêt.
01:26:48 Donc on est déjà dans un cas de figure qui est un cas de figure purement théorique.
01:26:51 Et deuxièmement, je rappelle encore, parce que je veux vraiment être...
01:26:55 et là-dessus peut-être que les faits me donneront tort si Donald Trump est réélu,
01:26:59 mais le positionnement de Donald Trump en campagne électorale
01:27:02 et le positionnement de Donald Trump en tant que président, vous avez dit,
01:27:05 pourrait surprendre beaucoup de monde.
01:27:09 - D'accord, super, je suis d'accord.
01:27:12 - Et il pourrait vraiment être... il avait été très imprévisible pendant son premier quadrennage,
01:27:16 depuis, comment on dit, son premier mandat.
01:27:18 Vous pouvez imaginer qu'il serait à nouveau surprenant s'il était réélu ?
01:27:22 - Oui, vous savez, il a théorisé... - C'est à partir du Covid qui a foiré.
01:27:25 - On connaissait le rapport du fort au faible, du fort au fort et du faible au fort.
01:27:30 Lui a théorisé le rapport du fort au fou.
01:27:36 C'est-à-dire que, de manière positive,
01:27:39 en étant absolument, pour l'adversaire, dans l'incapacité de lire
01:27:43 les positions qu'allait prendre Donald Trump,
01:27:46 il rendait la première puissance économique et,
01:27:49 axée sur le monde militaire et nucléaire, du monde tellement imprévisible
01:27:53 que les leaders étaient quand même obligés de prendre en compte
01:27:56 le facteur totalement délirant qui aurait pu se promener.
01:28:01 - Vous vous rendez compte de ce qu'on est en train de se dire, Olivier ?
01:28:05 - C'est pour ça que je rajoute la phrase, Françoise,
01:28:09 parce qu'elle est importante.
01:28:12 - En même temps, on parle du même homme qui n'a pas déclenché une seule guerre
01:28:15 pendant ses quatre ans de mandat.
01:28:17 C'était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
01:28:19 qu'aucun président américain n'a déclenché un conflit.
01:28:21 - Il a failli déclencher un coup, il a pris du capital.
01:28:24 Qu'est-ce que c'est mieux, j'en sais rien.
01:28:26 - On verra la suite au prochain épisode.
01:28:29 Olivier Piton, merci d'avoir été avec nous.
01:28:31 Aux amis français aux USA et anciens députés suppléants des Français d'Amérique du Nord
01:28:34 et auteurs du livre "Kamala Harris, la pionnière de l'Amérique"
01:28:38 publié chez Plon. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:28:41 - A demain. - Merci.
01:28:43 - Merci, Marc-Françoise. - Merci, Pierre-Yves.
01:28:46 - Pierre-Yves, arrêtez avec ce fond de temps, c'est insupportable.
01:28:50 - Non mais là, il repart, le gars. Vous êtes au courant, il repart.
01:28:53 - Voilà, vous restez avec nous dans un instant.
01:28:55 On va vous parler de la quatrième édition d'un salon des professionnels
01:28:58 de la carrosserie et de l'après-vente.
01:29:00 On va vous parler expertise, parce que c'est les vraies voies de l'emploi
01:29:04 et puis une application révolutionnaire, ça s'appelle "Avenir"
01:29:07 pour l'orientation scolaire. Et ça, c'est une bonne idée.
01:29:10 On va parler aux années 30 tout de suite.