Les Vraies Voix - Émission du 15 décembre

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, René Chiche, Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, auteur du livre “La vraie victoire du RN” édité aux presses de sciences po et Réda Didi, fondateur de l’association “Graine de France”, consultant en politique de la ville et expert auprès de la Fondation Jean Jaurès

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-12-15##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue dans les vraies voix, bienvenue, c'est vendredi, on est ravis de vous retrouver
00:00:09 comme cette fin de semaine à chaque fois, qui a été magnifique, Philippe David.
00:00:13 Magnifique en votre compagnie, Cécile est en compagnie des vraies voix.
00:00:17 Et on a un très beau trio ce soir pour conclure en plus.
00:00:19 Absolument, vous avez bien raison.
00:00:21 Qui parle peu.
00:00:22 Vous parlez de vous.
00:00:25 Ça démarre bien, ça démarre bien, j'aime bien ça.
00:00:29 Il est en forme, Philippe Gérard.
00:00:31 Il est au taquet.
00:00:33 Vous voir déjà, Cécile, même notre ami Philippe.
00:00:38 Même flanqué de ce personnage atypique.
00:00:44 Et puis c'est la fin de la semaine.
00:00:46 Avant le retour du lundi, on est enthousiastes.
00:00:49 C'est ça, en tout cas, c'est bien essayé.
00:00:52 Et vous pouvez nous joindre sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, et bien entendu
00:00:57 sur notre chaîne YouTube, une plateforme de débats et d'opinions.
00:01:00 C'est Sud Radio, c'est la maison.
00:01:02 Ici, vous faites comme vous voulez.
00:01:03 Allez au sommaire de cette émission.
00:01:04 Le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:06 La liste RN de Jordane Bardella arriverait largement en tête aux élections européennes.
00:01:11 Dans six mois, 30% des voix selon la balise IFO fiduciable pour Sud Radio,
00:01:16 soit 11 points de plus qu'aux dernières européennes.
00:01:18 En 2019, l'édition RN + Reconquête + Debout la France
00:01:22 donne un résultat de 40% des voix dans ce sondage.
00:01:25 Oui, alors parlons vrai. Est-ce que la France et les Français sont plus à droite que jamais ?
00:01:31 Oui, si on prend, comme le disait Cécile, RN + Reconquête + Debout la France,
00:01:35 ça représente 40% du corps électoral.
00:01:38 Est-ce que pour vous, c'est un signal ? Est-ce que pour vous, c'est un marqueur ?
00:01:42 Puisque jamais la droite n'a été, la droite, on va dire, vraiment à droite, n'a été aussi haute.
00:01:47 La gauche, toute réunie, est à 29,5%.
00:01:50 Les Français veulent-ils une droite dure pour les élections européennes ?
00:01:53 Et pour le moment, vous dites oui à 92%.
00:01:56 Et puis, le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:58 4 jeunes filles placées en garde à vue à Lyon après la diffusion d'une vidéo virale sur les réseaux sociaux.
00:02:03 Au niveau, une adolescente se fait rouer de coups par plusieurs jeunes filles.
00:02:06 Enquête ouverte pour violences aggravées et menaces de mort il y a déjà quelques jours à Rennes.
00:02:10 Une collégienne avait menacé une professeure avec un couteau, Philippe.
00:02:14 Alors, parlons vrai. Est-ce qu'aujourd'hui, les ados n'ont plus de surmoi,
00:02:17 que ce soit les garçons ou les filles,
00:02:19 et qu'on peut amener un couteau à l'école de 15 cm à 12 ans,
00:02:23 ou tabasser, il n'y a pas d'autre mot quand on voit cette vidéo d'une rare violence,
00:02:27 à plusieurs filles, une autre fille qui avait été en plus victime d'une agression sexuelle a priori ?
00:02:31 Les filles deviennent-elles aussi violentes que les garçons ?
00:02:34 Vous dites oui à 84%.
00:02:36 Vous voulez réagir ? On attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:40 Et on en parlera avec Reda Didi, fondateur de l'association "Graine de France",
00:02:44 consultant en politique de la ville et expert auprès de la fondation Jean Jaurès.
00:02:47 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:49 Et pour commenter ces différents sujets, un peu lourds encore aujourd'hui,
00:02:56 Philippe Bilger est avec nous. Bonsoir Philippe Bilger.
00:02:58 Bonsoir. On va faire ses fils. Bonsoir Philippe.
00:03:00 Bienvenue à Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.
00:03:03 Si je pose une blague philippienne, je vous laisserai décider de quel Philippe je parle.
00:03:07 Nous, nous ne serons pas lourds. Voilà. Contrairement à l'actualité.
00:03:11 Et je vous laisse décider de quel Philippe j'évoquais.
00:03:15 Ça c'était du niveau Philippe Bilger.
00:03:17 Laissez-moi réfléchir.
00:03:19 René Chives est avec nous, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Fond Presse.
00:03:23 Bonsoir. Nous allons essayer d'être léger, effectivement.
00:03:26 Vous allez essayer d'être léger ce soir.
00:03:28 Oui, d'être léger. Absolument. Ça ne va pas être facile.
00:03:30 Ce n'est pas dans notre tempérament. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:03:33 Non, surtout pas le bien. Je n'osais pas le dire.
00:03:36 Je vous l'ai amené sur un plateau, Elisabeth Lévy.
00:03:38 Mes amis, aujourd'hui, nous voulions rendre hommage à quelqu'un. Écoutez.
00:03:44 (Musique)
00:03:50 Guy Marchand est parti aujourd'hui à l'âge de 84 ans, je crois.
00:03:56 86.
00:03:57 86 ans, à l'hôpital de Cavaillon. On voulait lui rendre un petit hommage.
00:04:01 Vous avez raison.
00:04:02 C'était un grand artiste.
00:04:04 C'était un grand chanteur, un grand acteur.
00:04:06 Et j'ai tout regretté qu'il n'ait pas joué dans beaucoup de comédies musicales.
00:04:11 Il dansait à la perfection.
00:04:13 Cette chanson, je vous rappelle, c'était un film et c'était aussi "Le Père Noël est une ordure".
00:04:19 Il l'a immortalisé.
00:04:20 Absolument.
00:04:21 Ça, c'était la chanson du film "Les Soudoués".
00:04:23 Oui, absolument.
00:04:24 Mais qui a été reprise.
00:04:25 Je dis immortalisée par les...
00:04:27 Tout à fait.
00:04:28 Quand Clavier, comment il s'appelle, l'ermite, danse le slow sur cette chanson.
00:04:32 Elisabeth Lévy, salle de Guy Marchand.
00:04:34 Non, mais c'est surtout cette...
00:04:36 Il y a une forme d'humour, de légèreté, de déconner sur des sujets, y compris sexuels,
00:04:42 auxquels plus personne n'a le droit aujourd'hui.
00:04:46 Plus personne n'a le droit à cet humour aujourd'hui.
00:04:48 Et ça me désole.
00:04:49 On est en train de vivre dans le monde des peines à jouir.
00:04:52 C'est vraiment pas drôle.
00:04:54 Il était incroyablement cash dans les entretiens.
00:04:57 Oui, Guy Marchand.
00:04:58 Il avait servi à la Légion étrangère.
00:05:00 Ça explique peut-être cela.
00:05:01 Non, non.
00:05:02 Si, si, si.
00:05:03 S'il avait été légionnaire, c'est marchant.
00:05:04 Et vous savez pourquoi la Légion ? On n'a pas de femmes.
00:05:06 Non.
00:05:07 Parce qu'on a les femmes des autres.
00:05:08 Oh.
00:05:09 Oh.
00:05:10 C'était un hommage à Guy Marchand.
00:05:11 Un hommage à Guy Marchand.
00:05:12 Bon, salut les légionnaires et les anciens légionnaires qui nous écoutent.
00:05:15 Il était beau gosse quand même.
00:05:16 C'est vrai.
00:05:17 C'est pas mal.
00:05:18 Il a un petit côté…
00:05:19 D'ailleurs, Elisabeth a dit que je le ressemblais un peu, donc je suis vraiment extrêmement heureux.
00:05:22 Eh bien, j'allais le dire à l'instant au moment où vous l'avez dit.
00:05:27 Alors, écoutez.
00:05:28 Quand on dit que je me ressemble, je vais chanter.
00:05:30 Moi je suis tango tango.
00:05:32 Tu n'en as pas trop.
00:05:33 Moi je suis tango tango.
00:05:35 Ça, c'est un tango d'Astor Piazzolla qui s'appelle Libertango.
00:05:39 Vous savez que les auditeurs vont s'écouter une émission d'actualité et pas un radio-crochet.
00:05:44 Vous n'êtes pas à l'Astarac là ? Vous n'êtes pas à l'Astarac ?
00:05:48 Si vous venez à l'Astarac, vous êtes recalé.
00:05:50 Il va être ridicule, il est mimé.
00:05:53 Ça va s'arrêter.
00:05:54 Ne vous inquiétez pas.
00:05:55 0 826 300 300.
00:05:57 Vous nous laissez des messages tous les jours en attendant.
00:06:00 Cédric était avec nous.
00:06:01 Comment ça va Cédric ?
00:06:02 Ça va Cédric ?
00:06:03 Bonjour à vous tous.
00:06:04 Je suis content de vous entendre.
00:06:05 Je vois qu'en ce vendredi, vous avez une grosse patate.
00:06:06 C'est énorme.
00:06:07 Absolument, patate frite.
00:06:10 Attention parce que je me suis mis sur Youtube et je vous regarde en plus.
00:06:14 Vous voulez qu'on vous fasse des poses ?
00:06:17 En tout cas, vous nous appelez de Bézier, on va parler de quoi avec vous ?
00:06:22 J'adore Bézier.
00:06:23 Dans un instant, on parle de quoi ?
00:06:25 Alors, on va parler de notre chère madame Ursula von der Leyen.
00:06:29 J'aurais voulu savoir qui elle est pour nous imposer, sans aucun vote du peuple,
00:06:35 notre belle et grande Ukraine qui nous fait augmenter tous les prix partout dans le monde.
00:06:40 Alors, on va en parler dans quelques instants.
00:06:42 Cédric, ne bougez pas, ne bougez pas.
00:06:43 Ça va faire grincer des dents.
00:06:44 0 826 300 300.
00:06:45 Notre répondeur avant tout.
00:06:47 Oui, Richard Toulouse, bonjour.
00:06:49 Sur l'Ukraine, je trouve terrible le fait qu'on fasse miroiter l'entrée de l'Ukraine en Europe.
00:06:55 Qui dit entrée dans l'Europe, dit autant.
00:06:57 Dit autant, dit armement à proximité, à portée de Moscou.
00:07:03 Je pense que là, on est en train d'utiliser les Ukrainiens comme de la chère à canon pour l'Occident.
00:07:08 Et le fait de proposer cette entrée dans l'Europe, ça va pousser Poutine à prendre Kiev.
00:07:14 Parce que ça ne rentrera pas dans l'Europe si l'Ukraine est conquise jusqu'à Kiev.
00:07:20 Et moi, aujourd'hui, comme la plupart des Français, je ne peux pas payer l'ardoise pour reconstruire ce pays.
00:07:24 On n'avait pas demandé ce qu'avait demandé Boris Johnson, c'est-à-dire de dire non à la paix.
00:07:29 C'est à lui de payer maintenant, les Américains, mais pas à nous, les Français qui sont endettés jusqu'au cou.
00:07:35 Merci pour ce message.
00:07:36 Alors, faire l'un et l'autre en même temps, parce que c'est un peu le même sujet, même s'il y a des digressions.
00:07:40 Cédric, vous, c'est Ursula von der Leyen qui, pour vous, n'a pas, en tout cas, à prendre des décisions, sont l'avis d'autrui.
00:07:49 Tout à fait, même si, en fait, il y a les gouvernements européens qui sont capables de pouvoir dire quelque chose.
00:07:54 Mais, en tant que peuple, en tant que personne du peuple, j'aurais vraiment souhaité qu'en fait, on puisse être entendu.
00:08:01 Alors, c'est vrai qu'il y a les parlementaires européens qui vont voter un peu pour nous et qui vont essayer de nous représenter plus ou moins.
00:08:06 Mais, en attendant, en fait, nous, en tant que peuple, j'aimerais qu'on puisse avoir un bulletin à mettre dans une urne pour dire oui ou non, je suis d'accord ou non, je ne suis pas d'accord.
00:08:15 A savoir qu'en fait, depuis qu'a commencé cette guerre en Ukraine, il y a plus de 246 milliards d'euros qui ont été balancés pour l'Ukraine pour que, finalement, ils se retrouvent quoi ?
00:08:25 Là, ces derniers jours, j'ai regardé les informations, oeil leur manque de munitions. L'Europe a donné 77 milliards d'euros. Ils en ont fait quoi ?
00:08:33 Une réaction, Elisabeth Fény ?
00:08:36 Moi, je suis assez d'accord, disons, sur le problème démocratique en Europe. Mais bon, sur l'Everlander, la Hayenne a lancé le processus d'adhésion.
00:08:43 Les précédents élargissements, il y a eu des référendums en Europe pour savoir si on les acceptait ou pas.
00:08:48 Quand les procédures sont arrivées à bout, deuxièmement, je ne pense pas d'ailleurs qu'ils aient vraiment l'intention d'aller très vite.
00:08:55 Je pense que c'est plutôt une façon de temporiser, de dire très bien, lançons les... Je vous rappelle qu'on les a lancés avec la Turquie aussi.
00:09:03 En 1963, on leur a promis pour la première fois.
00:09:06 Mais là où je ne suis pas tellement d'accord avec nos auditeurs, bien que c'est l'idée de dire "ça ne nous concerne pas, c'est les Américains".
00:09:15 Oui, les Américains, évidemment, font de la réelle politique comme tout le monde. Donc, les Américains ont joué leur partition.
00:09:22 Il n'empêche que si ces pays ne veulent pas être dominés par la Russie, ils ont peut-être quelques raisons historiques pour cela.
00:09:30 Et que je pense que ce n'est pas très sain non plus de croire Poutine, de laisser Poutine penser qu'il peut faire tout ce qu'il veut en Europe.
00:09:38 - Allez, petit, vous voulez faire un commentaire ? - Non, non, je voulais dire qu'hier, j'avais le sentiment, quand on parlait de l'Ukraine,
00:09:45 d'éprouver une sorte d'apitoiement pour ce pays parce que peu à peu, on sent que ça se délite, qu'on ne s'y intéresse plus comme on devrait
00:09:54 et que peut-être la réaction de nos auditeurs est un signe.
00:09:58 - Oui, mais rapidement, tout a été dit, mais il y a juste un problème qui concerne les agriculteurs en France qui ont quand même très très peur de l'éventuelle...
00:10:06 - L'arrivée des céréales ukrainiennes. - C'est ça, c'est un autre problème, c'est encore.
00:10:09 - Ça c'est vrai, vous avez bien raison de le dire. En tout cas, Cédric, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour et c'est vous qui jouerez contre les vraies voix dans le "Qui c'est qui, qui l'a dit".
00:10:17 - Attends, vous avez dit "Qui c'est qui, qui l'a dit", Philippe Bilger va sauter sur ce sujet. - Oui, oui, c'est chaud, c'est chaud.
00:10:22 - Vous n'avez pas rappelé certains échecs précédents.
00:10:25 - Alors, Cédric, il faut savoir que le "Qui c'est qui, qui l'a dit" est une zone de non-droit.
00:10:30 - Un territoire, vous avez eu une demi-heure pour réviser. On revient dans un instant. Les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu et vous, le procureur, le révisiteur du procureur.
00:10:41 - Emmanuel Macron, paraît-il, ne supporte pas la contradiction, ni même les conseils qu'on lui donne.
00:10:47 - Eh bien, on en parle dans un instant. 0 826 300 300, vous êtes les bienvenus. On est ensemble jusqu'à 19h, c'est les vraies voix Sud Radio.
00:10:53 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:58 - Les mots de Philippe, c'est des mots chelous.
00:11:00 - En rentaine, nous étions, chers amis, en train de faire un petit peu de ménage, quand tout à coup, la cloche a sonné, la récréation est finie, il faut retourner à l'antenne.
00:11:08 - Elisabeth et moi, nous nous affairions en train de nettoyer ce studio pendant que les autres, les garçons...
00:11:13 - Ah non, non, non, faut te faire l'aspirateur.
00:11:15 - J'ai pas fini. Pendant que les garçons étaient en train de faire l'extérieur de la salle, c'est ça. Donc c'est ce qu'on appelle une opération collégiale mixte.
00:11:25 - Et vous voyez que pendant les pubs, on se détend bien.
00:11:27 - Si vous savez du repassage, n'hésitez pas à faire vos dits.
00:11:32 - Vous voyez que c'est très intellectuel et c'est extrêmement bien nourri, en tout cas. Dans un instant, les trois mots de l'actu avec Félix Mathieu qui nous regarde là dedans, c'est complètement fou.
00:11:42 - Bonsoir Félix. - Bonsoir. - Et de quoi parle-t-on ce soir ?
00:11:45 - On va parler d'Emmanuel Macron qui ne veut pas de 49.3 sur la loi immigration, il l'a dit à Bruxelles.
00:11:50 - Ça négocie dur justement à Bruxelles sur le sort de l'Ukraine, par ailleurs avec la Hongrie seule contre les 26 autres.
00:11:55 - Et puis un jeune britannique de 17 ans disparu depuis 6 ans réapparaît de nuit sur une route de Haute-Garonne. En trois mots, ça donne compromis, tractation et apparition.
00:12:04 - Et bienvenue à tous tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:12:07 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:13 - Et c'est sur ces présidents de la République qui demandent des conseils mais ne supportent pas d'être contredit que vous les requérir monsieur le procureur.
00:12:19 - Oui, alors il y a des présidents, je parle sous le contrôle de l'homme de science qui est René Fich, qui... - Pardon.
00:12:27 - Demande des conseils mais ne supportent pas la contradiction. Dans l'histoire de la 5ème République on pourrait en trouver aisément.
00:12:37 - Mais depuis quelques jours, peut-être de manière excessive, je trouve mes sujets de réquisitoire sur le site du Point.
00:12:47 - Et là j'ai trouvé un article très remarquable de Mathilde Sirot qui explique bien à quel point Emmanuel Macron s'enferme de plus en plus dans l'Elysée.
00:12:58 - Mais ça c'est pas très nouveau.
00:13:00 - Et dans une forme de solitude que les autres commencent à mal supporter.
00:13:05 - Qu'il ne supporte pas le dialogue avec les autres, les propositions, les conseils qu'on lui donne.
00:13:12 - Et que donc il est dans un état psychologique et intellectuel qui ne favorise pas le travail en commun.
00:13:19 - Et il me semble que pour un président aussi intelligent qu'il soit, de telles dispositions constituent un orgueil mal placé.
00:13:29 - Elisabeth Lévy.
00:13:30 - Oui, vous avez raison, j'aime pas d'habitude les explications psychologiques mais...
00:13:35 - C'est les seules que je connais.
00:13:36 - Mais là vous êtes assez... En tous les cas là je trouve celle-ci relativement convaincante mais j'ajouterais une chose qui est une circonstance politique.
00:13:47 - Si Emmanuel Macron avait la perspective d'un autre mandat, peut-être forcerait-il sa nature.
00:13:55 - Là on a l'impression qu'en plus joue le fait que c'est son dernier mandat et qu'il n'y en aura pas d'autres derrière.
00:14:00 - Donc je me demande si ça plaide pas contre le deuxième mandat en fait, ou le deuxième non-renouvelable.
00:14:06 - Parce que du coup on a l'impression que ça a au kikini, il n'a pas la perspective de reconquérir le pouvoir derrière.
00:14:13 - Et que l'exercice du pouvoir, ça a pas l'air de l'amuser beaucoup.
00:14:16 - René Chiche.
00:14:17 - Oui mais alors Philippe, c'est quand même un petit peu le lot commun de tous les présidents de la 5ème République d'être isolés et de ne pas tenir compte finalement des conseils.
00:14:25 - Même s'il y a parfois les visiteurs du soir, les familles...
00:14:29 - C'est pas vrai, Mitterrand a changé de politique à cause d'eux.
00:14:32 - Enfin Mitterrand quand même aussi faisait ce qu'il voulait, décidait ce qu'il voulait.
00:14:36 - En 83 non, il a rien décidé du tout.
00:14:38 - Non mais ça c'était différent, c'était vraiment une...
00:14:41 - Dans un contexte vraiment complètement hallucinant, il pouvait pas non plus ne pas faire bouche-au-chou.
00:14:46 - Ah donc il faisait pas ce qu'il voulait.
00:14:47 - Non mais là c'est pas ce que dit Philippe.
00:14:49 - Philippe dit que Macron est dans une sorte d'isolement, qu'il n'écoute aucun conseil, qu'il ne veut même pas dialoguer.
00:14:56 - C'est ça que vous voulez dire ?
00:14:57 - C'est ça qui est unique, je pense, dans l'histoire.
00:14:59 - Bah je ne pense pas, parce que je pense que tous les résidents...
00:15:01 - Si, parce que vous prenez des exemples de pratiques habituelles des présidents,
00:15:07 mais ça n'a rien à voir avec la surenchère qu'apporte le président à cette solitude qui est connue.
00:15:14 - Allez les amis, on est très en retard, tout de suite les 3 mots dans l'actu.
00:15:19 - Les vrais voix Sud Radio.
00:15:21 - Et 3 mots dans l'actu Félix qui sont compromis, tractation et apparition.
00:15:25 - La loi immigration ne doit pas passer au 49.3, lance Emmanuel Macron.
00:15:28 Depuis Bruxelles, il en appelle à un compromis intelligent avec les oppositions, tout en égratignant leur attitude au passage.
00:15:34 Les tractations vont bon train sur le sort de l'Ukraine, entre la Hongrie et le reste de l'Union Européenne.
00:15:39 Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, monnaie la levée de son veto contre des fonds pour son propre pays.
00:15:44 Et puis un jeune britannique disparu depuis 6 ans réapparaît en pleine nuit sur une route de campagne en Haute-Garonne après avoir fui.
00:15:51 La communauté isolée dans laquelle il était coupé du monde, témoignage étonnant du jeune étudiant livreur qui l'a recueilli dans sa camionnette.
00:15:58 - Les vrais voix Sud Radio.
00:16:01 - Troisième jour de discussion entre Elisabeth Borne et LR.
00:16:04 La Première ministre espère arracher des concessions à trous de souris pour faire passer le projet de loi immigration.
00:16:09 Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron donne son avis sur le sujet.
00:16:12 Pas de 49.3, il en appelle un compromis intelligent tout en taclant quand même l'attitude des oppositions au passage.
00:16:19 Deux forces historiques de gouvernement, je dis historique parce qu'elles ont décidé de ne plus l'être en ne venant pas en rencontre de Saint-Denis,
00:16:24 en faisant le choix de voter avec la France insoumise et le Rassemblement National.
00:16:28 Le Parti Socialiste et les Républicains ont décidé de se joindre.
00:16:31 Et donc de refuser tout dialogue.
00:16:33 Ce ne serait pas sérieux de passer un texte sensible en 49.3 alors que les oppositions ont tout fait pour qu'il n'y ait pas de débat.
00:16:41 En tout cas, je pense que ça a été un jeu d'obstruction et de refus de dialogue que les Français ne peuvent pas comprendre.
00:16:45 Moi je ne comprends pas non plus. Parce qu'on peut être d'accord ou pas d'accord, mais je trouve que c'est bizarre de ne pas dialoguer.
00:16:49 Maintenant, moi je suis pour le résultat et le pragmatisme.
00:16:53 Le chef de l'État à Bruxelles tout à l'heure.
00:16:56 Deuxième, une réaction rapide ou... ?
00:16:59 Non, pas de réaction.
00:17:00 Le deuxième mot, c'est "tractation". Les 27 États européens continuent à négocier sur le sort de l'Ukraine.
00:17:08 Oui, plus exactement la Hongrie de Viktor Orban négocie avec les 26 autres en fait, car hier soir, surprise,
00:17:13 le Premier ministre nationaliste a accepté de lever son veto à l'ouverture de négociations sur un processus d'adhésion de l'Ukraine.
00:17:19 En échange, il a récupéré une partie des fonds européens dont la Hongrie était privée depuis des sanctions pour atteinte à l'état de droit,
00:17:25 levé de son veto, mais avec la ferme intention en réalité de ne jamais voir l'Ukraine entrer réellement dans l'Union.
00:17:31 C'est un processus long, très long, et j'ai compté, il y a environ 75 occasions où le gouvernement hongrois peut arrêter ce processus,
00:17:41 lance Viktor Orban. La nuit de tractation à Bruxelles n'a pas permis de lever son veto sur un autre sujet.
00:17:47 La nouvelle aide de 50 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine pour sa Viktor Orban exige le déblocage complet de la totalité des fonds européens pour son pays, la Hongrie.
00:17:55 Et troisième mot, "apparition", c'est une affaire qui fait la une depuis hier en Grande-Bretagne, une histoire d'enfant enlevé qui finit bien.
00:18:00 Un jeune ado britannique de 17 ans a été retrouvé 6 ans après en Haute-Garonne, Alex Batty, kidnappé par sa mère et son grand-père qui n'en avaient pas la garde en juillet 2017.
00:18:09 Depuis, son nom était sur la liste des enfants portés disparus en Grande-Bretagne.
00:18:13 Il a été retrouvé dans la nuit de mardi à mercredi au bord d'une route en pleine nuit par un étudiant toulousain de 26 ans.
00:18:19 Pour payer ses études, Fabien Aksidini livre des médicaments dans les pharmacies de l'Aude.
00:18:24 Et c'est comme ça qu'il a retrouvé ce jeune homme. Il nous raconte ce dénouement incroyable au micro Sud Radio de Christine Bouillot.
00:18:29 Je crois sur la route un jeune homme avec une planche de skateboard sous le bras, un sac à dos et une lampe torche,
00:18:35 seul, perdu dans la forêt, à une demi-heure, voire plus, à pied, du village le plus proche.
00:18:40 Je m'arrête, je lui demande s'il a besoin d'aide ou s'il veut que je le dépose au prochain village où il risque.
00:18:44 On discute un peu, il monte et il m'explique toute son histoire.
00:18:48 Il s'est fait kidnapper par sa mère quand il était en vacances au Maroc, après il a passé 3 ans en Espagne.
00:18:53 Là, ça faisait 2 ans qu'il était en France, dans une communauté un peu spirituelle, un peu bizarre.
00:18:58 Il en avait marre, il voulait avoir une vraie vie, un vrai avenir. Il était plus soulagé de quelqu'un le trouve, le ramasse.
00:19:03 3 heures du mat' sous la puce, c'était pas terrible.
00:19:05 - Il vous a dit depuis quand il marchait ? - Depuis 4 jours, mais je sais pas d'où il partait.
00:19:08 Quand je me suis arrêté pour appeler la gendarmerie, j'ai regardé son nom et son prénom, qu'il me les avait donnés.
00:19:13 Et là j'ai vu, oui, personne recherché, disparu depuis 5 ans.
00:19:17 Après, les gendarmes sont arrivés, pareil, stupéfaction.
00:19:20 Des propos recueillis par Christine Bouillot. Alors on ne peut pas parler de secte en tant que telle, annonce à l'instant le parquet.
00:19:25 Alex Batty va lui retrouver sa grand-mère qui en avait la garde et qui vit toujours du côté de Manchester.
00:19:29 Il se souvenait de son numéro par cœur. Il a pu l'appeler dès qu'il a eu de nouveau accès à un téléphone.
00:19:34 Elle ne savait pas s'il était encore vivant jusqu'à cet appel-là.
00:19:37 - Cette histoire est dingue. - Dingue, oui.
00:19:39 - Elle termine bien. - En tout cas, c'est un dénouement positif.
00:19:42 - Merci beaucoup Félix Mathieu. - Merci Félix.
00:19:44 Et dans quelques instants, cette question du jour, en tout cas cette balise,
00:19:48 "If Hop, Fille du ciel pour Sud Radio" qui révèle que le RN serait largement en tête des intentions de vote pour les élections européennes.
00:19:54 Avec cette question, Philippe, les enfants veulent-ils une droite dure pour les élections européennes ?
00:20:01 Oui, c'est une vraie question. 40% pour les droits qui regroupent Jordan Bardella, Marion Maréchal et Nicolas Dupont-Aignan.
00:20:09 Est-ce que c'est un aveu d'échec pour l'Europe, notamment d'Emmanuel Macron ?
00:20:13 Est-ce que les Français veulent revenir à plus de souveraineté ?
00:20:16 Est-ce que la France n'a jamais été aussi à droite ?
00:20:18 Est-ce que les Français veulent une droite dure pour les européennes ?
00:20:20 Vous dites oui à 89%.
00:20:22 Luc Rouband est avec nous, directeur de recherche CNRS au centre des recherches politiques de Sciences Po,
00:20:26 et auteur du livre "La vraie victoire du RN" édité aux presses de Sciences Po.
00:20:32 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:20:34 - Bonsoir, merci à vous.
00:20:36 - Petite question, 30% pour le RN, pour les européennes, est-ce la faute de la gauche ?
00:20:41 - Non, ce n'est pas la faute de la gauche, mais si j'étais un peu provocateur, je vous dirais, est-ce qu'on a encore une gauche ?
00:20:47 - On en parle dans un instant. 0 826 300 300.
00:20:51 Merci de votre fidélité, on reste ensemble jusqu'à 19h.
00:20:54 Les vraies voix du vendredi comme on les aime, avec Elisabeth qui est avec nous, Elisabeth Lévy, comment ça va Elisabeth ?
00:21:15 - Oui ça va.
00:21:16 - On est heureux, directrice de la rédaction de Causeur.
00:21:18 René Chiche, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Fond Presse, mais il n'y a que des patrons de presse là ?
00:21:23 - Oui.
00:21:24 - C'est quoi ce truc ?
00:21:25 - Des gros patrons de presse.
00:21:26 - C'est de la grosse marchandise.
00:21:28 - C'est du sérieux là.
00:21:30 - Depuis quelque temps, Cécile n'est pas fait hyperbolique.
00:21:35 - Je remarque que ça, il y avait un moment où elle était très sympa, mais là ça a changé.
00:21:40 - Elle s'est rendue compte que les affaires...
00:21:42 - Cécile, je vous dis pas ça, c'est sur toutes les semaines, vous n'avez aucune chance que ça ne soit pas dit du tout.
00:21:49 - Le problème c'est que je ne sais pas mentir à force.
00:21:51 - Vous avez compris que ça ne correspondait pas aux réelles matières féfines.
00:21:56 - Vous êtes un jaloux monsieur.
00:21:58 - On n'a pas un invité qui attend qu'on ait fou.
00:22:00 - Non.
00:22:01 - De dire des âneries.
00:22:03 - Et Philippe Bilger, bien entendu, est avec nous et vous, 0826 300 300.
00:22:07 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:22:09 Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:22:12 - Aujourd'hui, la politique européenne, les décisions européennes pèsent lourdement sur notre politique migratoire.
00:22:18 - Est-ce qu'on construit une Europe puissante et une Europe puissance qui nous fait peser dans le monde face aux Chinois et aux Indiens et aux Américains ?
00:22:27 - De plus en plus de pays au sein de l'Union européenne contestent son fonctionnement.
00:22:32 - Il y a des mouvements patriotes partout en Europe qui aujourd'hui sont leaders pour les élections européennes.
00:22:37 - Il y a des conséquences très directes du droit européen en matière de droit d'asile, notamment, mais même de regroupement familial et plus largement sur l'ensemble du continent.
00:22:45 - La liste RN de Jordan Bardella arriverait largement en tête aux élections européennes dans 6 mois.
00:22:51 30% des voix selon notre balise IFOP fiduciale pour Sud Radio, soit 11% de plus qu'aux dernières européennes.
00:22:56 En 2019, l'addition RN reconquête "Debout la France" donne un résultat de 40% des voix dans ce sondage, donnerait en tout cas.
00:23:04 - Alors parlons vrai, est-ce que la France n'a jamais été aussi à droite qu'aujourd'hui ?
00:23:09 Est-ce que vous comprenez que ces listes fassent 40% et que la droite historique à l'air culmine à 7,5% ?
00:23:15 Est-ce que pour vous la gauche, les 4 partis de la NUPES représentent à eux 4,5% de moins que le RN tout seul ?
00:23:23 Les Français veulent-ils une droite dure pour les élections européennes ? Vous dites oui à 88%.
00:23:28 Et Luc Rouban est avec nous, directeur de recherche CNRS au centre de recherche politique de Sciences Po et auteur de ce livre
00:23:35 "La vraie victoire du RN" décidément édité aux presses de Sciences Po.
00:23:39 Bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio.
00:23:42 Philippe Bilger, cette balise en dit long ?
00:23:45 - Oui, alors si on... J'aurais eu presque envie d'ajouter certains pans des Républicains
00:23:54 et notamment si François-Xavier Bélami était enfin légitimé, il n'est pas très loin sur certains plans de main.
00:24:03 - Je vous dis, c'est lui qui était sondé.
00:24:05 - Voilà, restons dans le trio que vous avez évoqué qui entraîne tout de même sur l'Europe une droite extrême qui se retrouve à 40%.
00:24:16 Il me semble que ce pourcentage considérable s'explique par trois raisons.
00:24:23 D'abord, ces trois parties font une concession formelle à la révérence qu'il faut donner, paraît-il, à l'esprit européen.
00:24:34 Et par ailleurs et au contraire, ils veulent profondément modifier les instances européennes.
00:24:41 Et dernier élément qui est le plus capital, c'est qu'ils sont les plus forts, les plus pugnaces dans la restauration d'un esprit national.
00:24:53 Il me semble que ça explique, mais il y a d'autres vraisemblablement, d'autres ressorts pour justifier ce pourcentage considérable.
00:25:04 - Elisabeth Lévy.
00:25:05 - Alors moi je dirais deux choses, enfin oui je crois deux.
00:25:09 La première c'est qu'en fait c'est un problème d'appellation, je m'explique.
00:25:13 Pourquoi un certain nombre de gens, au-delà même des questions européennes, se tournent vers ces parties ?
00:25:18 Parce qu'on leur a fait cadeau du réel, très largement.
00:25:21 Je prends un exemple, si vous voulez, c'est que sur l'immigration ou sur l'école, pendant des années, si vous voulez,
00:25:28 on a expliqué que l'immigration c'était une chance pour la France, patin, couvain,
00:25:31 chose que tous les français voyaient bien que ce n'était pas une chance pour la France,
00:25:34 et d'ailleurs pas une chance pour les immigrés eux-mêmes installés depuis longtemps dans notre pays
00:25:40 et qui voulaient s'y intégrer ou s'y assimiler.
00:25:43 Donc ces fariboles-là, si vous voulez, finalement les seules parties qui pendant longtemps ont dit la vérité là-dessus,
00:25:50 c'était le Rassemblement National, puis etc.
00:25:54 La deuxième chose, c'est que la gauche a abandonné, c'est les deux valeurs cardinales de la gauche,
00:26:00 la nation et la laïcité.
00:26:02 Alors je sais qu'on va se chamailler avec Lucrevant, parce qu'il nous explique qu'il reste une gauche,
00:26:07 oui la moitié est antisémite, l'autre est islamo-gauchiste, c'est souvent les mêmes d'ailleurs.
00:26:12 Ils ont tout nié, nié tous les problèmes qui aujourd'hui nous sont à la figure pendant des années,
00:26:17 ils se sont cachés derrière nos petits doigts.
00:26:20 Ils ont abandonné la question de l'islamisme au nom de "faut pas stigmatiser", etc.
00:26:26 Cette gauche s'est décrédibilisée et en plus elle n'a plus d'honneur.
00:26:31 Alors franchement, vous dites qu'il reste une gauche, moi je la vois pas.
00:26:34 René Fichier.
00:26:36 Actuellement le contexte à la fois intérieur et international est favorable, on le sait,
00:26:43 à la droite, et à la droite un peu plus dur,
00:26:46 que ce soit au niveau intérieur avec tout ce qui se passe au niveau sécuritaire,
00:26:51 au niveau immigration, etc. et au niveau international avec les conflits qui existent.
00:26:55 Tout ça joue en faveur de cette droite.
00:26:59 Et en plus, actuellement, est-ce qu'on peut dire que la campagne a vraiment démarré ?
00:27:03 Est-ce que à gauche, ou même à droite d'ailleurs, ou même au centre pardon,
00:27:09 est-ce qu'elle est incarnée par quelqu'un actuellement cette campagne ?
00:27:11 Non, actuellement il y a une omniprésence de Jordan Bardet là, faut le reconnaître.
00:27:15 Après de Marion Maréchal, un petit peu de Dupont-Aignan,
00:27:19 donc c'est vrai qu'ils occupent pour l'instant l'espace médiatique pour cette campagne européenne.
00:27:24 Tant que pour l'instant on ne connaît pas ni le nom des têtes de liste, parce que...
00:27:29 Ah si, il y a Marie Toussaint pour les écolos qui étaient sur Sud Radio,
00:27:33 Raphaël Luge-Math, Léon De Fontaine exactement, comme dit Cécile, pour le PC.
00:27:37 On ne connaît pas la tête de liste Renaissance, même si on dit que ce sera pour ces journées.
00:27:40 C'est ces journées a priori.
00:27:41 Alors écoutez, justement, si c'est ces journées ça risque pas de faire un gros score.
00:27:44 C'est sympa.
00:27:45 Non mais c'est vrai, on ne connaît pas non plus...
00:27:47 Il devrait évoluer.
00:27:49 LR, ça sera peut-être Bellamy, d'accord.
00:27:51 Non mais actuellement, ça joue dans l'esprit des électeurs de voir qui a un discours par rapport aux élections européennes.
00:27:57 Actuellement, on voit effectivement que Bardet là, Maréchal, de manière omniprésente, et Dupont-Aignan aussi.
00:28:04 Luc Rouban, après cette partie...
00:28:09 Ce tour de table.
00:28:11 Mais écoutez, moi je pense que de toute façon...
00:28:14 Alors, il faut déjà distinguer la situation française de la situation des autres pays européens.
00:28:19 Parce qu'on n'a pas les mêmes régimes politiques, on n'a pas la même situation historique, ni la même société.
00:28:24 Donc déjà, là il faut quand même cadrer un peu le débat, parce que c'est vrai qu'en Europe, il y a une poussée, disons, des droites radicales ou extrêmes droites,
00:28:31 mais avec des scénarios qui sont quand même assez différents, et ça ne s'intègre pas de la même façon qu'en France, dans le paysage politique.
00:28:37 Donc moi, si on se concentre sur la France, c'est vrai qu'on n'a jamais connu une telle proportion d'électeurs prêts à voter pour le Rassemblement National,
00:28:46 ou pour l'ensemble des droites radicales ou des extrêmes droites.
00:28:49 Enfin bon, je n'ai pas entré dans les débats de sémantique, mais globalement c'est tout à fait indéniable.
00:28:55 C'est indéniable qu'il y ait eu une explosion de la droite modérée comme de la gauche modérée,
00:29:01 avec quand même une chose intéressante dans votre sondage IFOP,
00:29:04 je remarque que la liste socialiste fait 10%, alors que la liste LFI n'en fait que 7.
00:29:10 C'est-à-dire qu'il y a quand même une appétence, une attente de la part d'une partie de l'électorat de gauche,
00:29:15 d'une gauche qui ne soit pas populiste, qui ne soit pas insurrectionnelle,
00:29:19 et retrouver un peu le sens d'une gauche, disons, institutionnelle, classique,
00:29:23 comme celle qui était représentée par le parti socialiste.
00:29:27 Là, ça m'a paru intéressant à noter, parce que c'est vrai que bon,
00:29:30 et c'est vrai aussi que LFI n'émerge pas de la situation.
00:29:34 Donc voilà, il y a éclatement des gauches, c'est vrai.
00:29:37 Alors, derrière tout ça, le problème c'est qu'à mon avis, comment expliquer ces phénomènes ?
00:29:43 Alors ce sont des phénomènes complexes, mais globalement il y a quand même deux contentieux.
00:29:46 Il y a d'abord un contentieux, je dirais, social, globalement, c'est-à-dire vous avez la France,
00:29:51 alors je vais reprendre les termes de Raffarin,
00:29:53 mais la France d'en bas commence à se rendre compte que la France d'en haut
00:29:57 était dans le déni d'un certain nombre de problèmes de terrain,
00:30:00 ou dans le déni, ou dans l'oubli, ou dans l'inconscience, ou dans le cynisme.
00:30:05 En tous les cas, là, il y a un vrai problème, et on le voit bien nous,
00:30:08 on mesure aussi, et pas avec le baromètre de la confiance politique,
00:30:10 il y a un problème de confiance terrible, qui est, c'est en France,
00:30:14 on fait des analyses comparatives, et c'est en France que cette méfiance est la plus élevée.
00:30:20 Ça je le souligne, parce que c'est grave important.
00:30:23 Ensuite, deuxièmement, il y a un contentieux social, global,
00:30:26 et puis ensuite, deuxièmement, il y a quand même cette question des valeurs,
00:30:28 qui revient au premier plan, parce que la question des religions,
00:30:32 la question de l'analysité, ce sont des questions de valeurs,
00:30:35 donc il y a un désir de politique, il y a un désir de retrouver,
00:30:39 à travers la souveraineté, à travers la citoyenneté, un vrai débat.
00:30:44 Or, ce débat politique échappe en ce moment en permanence aux électeurs,
00:30:49 parce que dans le fond, la position du gouvernement et du macronisme,
00:30:53 c'est de dire, et ce qui n'est pas faux non plus,
00:30:55 il faut trouver des solutions efficaces, donc il faut gérer.
00:30:58 Sauf que la gestion, ça permet des compromis, mais sur des questions techniques.
00:31:02 Et sur des questions de valeurs, on ne peut pas avoir des compromis, sur certains points.
00:31:06 Ce n'est pas possible, on ne peut pas être à la fois républicain,
00:31:09 et favorable à une république communautaire, et sur un modèle américain, il faut choisir.
00:31:15 On ne peut pas à la fois être antisémite et aimer les juifs.
00:31:20 Donc il faut savoir.
00:31:22 Donc si vous voyez, il y a des points de valeur qui ont émergé ces derniers temps,
00:31:25 de manière extrêmement forte, et je pense qu'il y a cette attente.
00:31:28 Alors la gauche est disqualifiée en partie, parce qu'effectivement,
00:31:31 Ellefi a pris le dessus avec la lupesse, mais a un peu écrasé le débat,
00:31:36 et puis je dirais, l'a conduit vers une forme de violence,
00:31:44 que la grande majorité de l'opinion n'apprécie pas du tout.
00:31:48 Et c'est vrai que le Rassemblement National repose des questions de fond,
00:31:52 des questions politiques, qui semblent toujours être...
00:31:56 - Luc Roubin, les vrais voix veulent vous poser des questions.
00:32:00 Philippe Mélingère.
00:32:01 - Luc Roubin, si j'ai bien saisi votre propos,
00:32:05 vous signifiez qu'en réalité, les élections européennes vont être un moyen
00:32:13 pour le citoyen français de déverser une parole qu'on lui a pas permis de libérer
00:32:22 sur le plan national.
00:32:24 Est-ce que je me trompe ? Et en ce sens-là,
00:32:26 elles seront probablement à un succès, non ?
00:32:29 - Tout à fait, je pense que vous avez tout à fait raison.
00:32:33 C'est une échéance politique, et tout le monde attend les résultats
00:32:36 pour en faire une lecture politique interne.
00:32:38 C'est évident, c'est évidemment à partir de là que vont s'élaborer les stratégies,
00:32:43 même si c'est précoce, pour la prochaine présidentielle.
00:32:46 Mais c'est vrai que la lecture macroniste de la 5ème République
00:32:50 met tout le monde mal à l'aise, parce que dans le fond,
00:32:53 il y avait une lecture parlementaire, on l'a pas retenue,
00:32:55 il y avait une lecture classiquement présidentielle,
00:32:58 mais il aurait fallu une majorité absolue, et elle n'existe pas,
00:33:01 et il aurait fallu sinon le faire appel à des référendums,
00:33:04 mais il n'en est pas question.
00:33:06 Donc finalement, on n'est nulle part.
00:33:08 Et ça, ça crée le malaise politique actuel.
00:33:10 - La lecture macroniste, en fait, c'est l'adaptation aux circonstances,
00:33:14 je crois, parce que comme vous l'avez dit,
00:33:16 s'il y avait eu une majorité,
00:33:18 il aurait eu une lecture tout à fait présidentielle,
00:33:22 et évidemment, ça n'est pas le cas.
00:33:25 Non, ce qui me frappe, moi, si vous voulez,
00:33:27 c'est, je voulais vous interroger sur les enjeux européens,
00:33:30 parce que de temps en temps, si vous voulez,
00:33:32 on a l'impression que les Français, tout d'un coup,
00:33:34 découvrent à quel point le droit européen
00:33:38 ou les contraintes européennes pèsent sur la vie de la nation,
00:33:42 sur des sujets qui les concernent énormément.
00:33:45 Et d'ailleurs, il y a des sujets sur lesquels ça pèse,
00:33:47 sans qu'on le sache vraiment,
00:33:49 sur le fait qu'on n'est pas le roi des nos entreprises,
00:33:51 ça pèse aussi évidemment sur ces sujets-là.
00:33:54 Mais en même temps, on a l'impression qu'ils ne veulent pas casser la table,
00:33:59 ce qui est, à mon avis, tout à fait compréhensible,
00:34:01 et que donc, ils sont dans un entre-deux vis-à-vis de l'Europe,
00:34:05 entre la détestation de la technostructure, etc.,
00:34:09 mais surtout la peur, quand même,
00:34:11 de quitter ce giron qui est ce qu'il est, mais qui existe.
00:34:15 Ah ben oui, tout à fait, vous avez tout à fait raison.
00:34:18 En fait, le problème, c'est que la plupart des pays européens
00:34:21 sont pris dans le même dilemme,
00:34:22 c'est-à-dire, il faut se unir pour être fort,
00:34:24 parce qu'aujourd'hui, vu la situation internationale
00:34:27 face à la Chine, face à la Russie, face aux États-Unis,
00:34:30 face à l'Inde aussi, face peut-être au Brésil demain, etc.,
00:34:34 il faut des grands ensembles, parce qu'il faut avoir les moyens
00:34:37 de ces politiques technologiques, industrielles, etc.,
00:34:40 donc ça, c'est indispensable.
00:34:42 Mais en même temps, on sait très bien,
00:34:44 et là, je suis macroniste par défaut,
00:34:46 en même temps, on sait très bien que c'est une façon
00:34:48 de diluer les identités nationales,
00:34:50 et là, le problème, c'est qu'il n'y a pas d'identité européenne,
00:34:52 parce qu'on a une histoire qui est nationale,
00:34:54 et qui est fragmentée, et qu'on connaît bien.
00:34:56 Donc le problème, il est là.
00:34:58 Et tout le monde est pris là-dedans, avec quand même l'idée
00:35:00 qu'il faudrait faire évoluer les institutions européennes,
00:35:03 mais ça bloque de tous les côtés,
00:35:05 et ça serait en fait la seule solution.
00:35:07 Soit on aurait une Europe fédérale,
00:35:09 soit on aurait un vote qui permettrait vraiment de...
00:35:12 parce que le Parlement européen, il n'a qu'un pouvoir périphérique,
00:35:15 relativement périphérique.
00:35:17 - Restez avec nous, 0826-300-300,
00:35:19 avec des réactions au standard, celle de Cédric.
00:35:21 Rebonsoir, Cédric.
00:35:23 - Rebonsoir tout le monde.
00:35:24 Donc ça parle bien fort, hein.
00:35:26 Moi, je suis certain d'une chose,
00:35:28 c'est qu'effectivement, la droite populaire,
00:35:32 pour ne pas dire l'extrême droite,
00:35:34 parce qu'il n'y a pas d'extrême droite pour moi,
00:35:36 j'ai l'impression qu'une droite populaire va faire débat,
00:35:40 parce qu'en fait, tout le monde veut qu'il y ait un énorme changement,
00:35:43 on veut récupérer nos parties frontalières,
00:35:45 et il n'y aura que ça, effectivement, qui fera avancer les choses.
00:35:48 On se retrouve dans une situation où, en fait,
00:35:50 on ouvre un oeil, mais on ne veut pas ouvrir les deux.
00:35:53 Le peuple commence à ouvrir les yeux,
00:35:55 on regarde simplement ce qui s'est passé il n'y a pas si longtemps que ça,
00:35:58 ne serait-ce qu'en Hongrie,
00:35:59 on regarde ce qui s'est passé il y a quelques semaines de ça aux Pays-Bas,
00:36:03 effectivement, les gens veulent quelque chose
00:36:06 pour qu'on serve, nous, à quelque chose en tant que peuple.
00:36:09 Il ne faut pas oublier que le peuple, en fait, est souvent à la base.
00:36:12 Et en fait, on nous met tout le temps de côté,
00:36:14 je ne parlerai même pas du président Quornas,
00:36:16 parce que le peuple, il va avoir les oreilles qui sifflent,
00:36:18 mais on n'est pas écouté.
00:36:20 Alors, à un moment donné, on a une urne,
00:36:22 on a quelque chose dans lequel, en fait,
00:36:24 on peut débattre ou mettre un butin pour dire ce que l'on veut,
00:36:29 on va en arriver là.
00:36:30 Et comme disait une certaine personne, en fait,
00:36:32 il n'est pire déformation de l'esprit que de voir choses telles qu'elles sont,
00:36:36 mais qu'on voudrait qu'elles soient telles qu'elles voudraient qu'on soit.
00:36:39 C'est-à-dire qu'en fait, comme a dit notre général de Gaulle,
00:36:42 en fait, on se voit la face et on voudrait que ce soit comme ça,
00:36:46 et on va tout faire pour que ce soit comme ça,
00:36:47 alors qu'en fait, non, elles sont comme ça,
00:36:49 et il faut arriver à les faire...
00:36:51 Enfin, pour moi, il faut arriver à les faire changer.
00:36:53 - Justement, il a prononcé le bon mot, à mon avis,
00:36:56 qui est le mot de frontière, en fait.
00:36:58 Cédric a dit frontalière, donc je dis bravo,
00:37:01 parce que c'est effectivement une question cardinale.
00:37:03 - Merci beaucoup, en tout cas.
00:37:05 Merci, Luc Rouband, d'avoir été avec nous,
00:37:07 directeur de recherche CNRS au Centre de Recherche Politique de Sciences Po
00:37:11 et auteur de ce livre "La vraie victoire du RN"
00:37:13 édité aux presses de Sciences Po.
00:37:15 Merci d'avoir été avec nous.
00:37:16 Cédric, on vous garde.
00:37:17 Encore quelques instants pour jouer au quiz de l'actu.
00:37:21 - On sent la tension qui monte dans le studio.
00:37:23 Philippe Billiger prend un air limité, en regardant ses adversaires bouger.
00:37:27 - Il essaye de nous avoir !
00:37:29 Philippe pratique l'intimidation psychologique.
00:37:32 - Je sais que René Fiche va gagner.
00:37:34 - Et la question est, qui c'est qui qui va gagner ?
00:37:36 Ça, je vous le dis.
00:37:37 En attendant, on va vous faire plaisir
00:37:39 avec le grand sapin de Noël Sud Radio,
00:37:41 puisque vous allez avoir la possibilité, sans doute,
00:37:44 en tout cas on espère pour vous, de gagner un très très joli cadeau
00:37:47 pour ce Noël de Sud Radio.
00:37:49 Et peut-être que vous allez gagner votre montre Ice Watch,
00:37:53 Solar Power ou encore de nombreux autres cadeaux qui vous attendent.
00:37:57 Ou alors, par exemple, un coffret avec des célèbres couteaux de table
00:38:00 des ateliers français Perceval.
00:38:02 En tout cas, tout ça est sous le tapis.
00:38:04 Et sous le sapin aussi.
00:38:05 0 826 300 300.
00:38:08 Bien caché, bien au chaud.
00:38:09 Un chiffre entre 1 et 25, Elisabeth Lévy.
00:38:13 - 14 !
00:38:14 - Le quatorzième appel au standard,
00:38:16 c'est peut-être votre Noël, en direct sur Sud Radio.
00:38:19 Dans quelques instants, allez, on fait une petite pause.
00:38:21 A tout de suite.
00:38:22 - Sud Radio, parlons vrai.
00:38:26 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:38:29 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:32 - De la grâce, de la modestie, c'est tout eux.
00:38:36 C'est Elisabeth Lévy, c'est Philippe Bilger, c'est René Fiche.
00:38:41 Tout ça en un, en tout cas pour le "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:38:44 - Avec Cédric de Bézier qui était avec nous,
00:38:50 ravi d'être avec nous.
00:38:51 Cédric, vous êtes content ?
00:38:53 - Ah bah tout à fait, oui.
00:38:54 Il n'y a aucun souci là-dessus.
00:38:55 Je suis très très content.
00:38:56 - Même si vous perdez, on est d'accord.
00:38:58 Mais comme vous allez gagner...
00:38:59 - De toute façon, il y a un grand du rugby
00:39:01 qui a dit "l'essentiel c'est de participer", non ?
00:39:03 C'est pas ça ?
00:39:04 - Oui, ça c'est ce qu'on dit au début du match.
00:39:05 A la fin, on fait moins les malins.
00:39:07 - C'est ça.
00:39:08 - Des nombreuses bêtises qui ont été dites.
00:39:10 - Non, non, non.
00:39:11 - Non, non, Bilger, il n'aime que gagner.
00:39:13 - Moi, c'est "je gagne" ou "je dévalorise la victoire des autres".
00:39:17 - C'est bien reçu, mais...
00:39:19 - Allez, c'est parti.
00:39:20 - Philippe Bilger, "moi ou je gagne, ou je gagne".
00:39:22 - C'est ça.
00:39:23 - C'est comme ça.
00:39:24 Allez, vous répondez en premier à la question.
00:39:26 Et si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:39:27 c'est les autres qui s'y collent.
00:39:28 Allez, "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:39:30 C'est une hérésie de considérer
00:39:32 qu'il faut supprimer l'aide médicale d'État.
00:39:34 - C'est...
00:39:37 - Gabriel Attal ?
00:39:38 - Non.
00:39:39 - Le ministre de la Santé ?
00:39:40 - Non, c'est un député.
00:39:41 - Ouhier ?
00:39:42 - Non.
00:39:43 - Ruffin ?
00:39:44 - Non, c'est le même parti que Ruffin.
00:39:46 - Bon pas.
00:39:47 - Bonne réponse de René Chiche.
00:39:49 - Comme c'est moi qui lui ai fait la courte échelle.
00:39:52 - Oui, c'est ça.
00:39:53 - J'ai le droit à quoi ?
00:39:54 - C'est une salle qui est très bonne,
00:39:56 si c'est la première ménage dans le genre.
00:39:58 - "Qui c'est qui qui l'a dit", un point pour René Chiche.
00:40:01 On demande le retrait du projet de loi immigration.
00:40:03 La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron a écrit une loi
00:40:06 sous la dictée d'Éric Ciotti et des Républicains.
00:40:08 - Waouh !
00:40:10 - Ah oui.
00:40:11 - Allez-y.
00:40:12 - Olivier ?
00:40:13 - Non.
00:40:14 - Olivier Faure ?
00:40:15 - Non.
00:40:16 - Sa femme a été...
00:40:17 - Ah mais arrête de dire ça, après tu leur donnes des...
00:40:19 - Mais tu peux le dire les autres.
00:40:21 - René, sa femme a été ministre.
00:40:23 - Ah là, valo, valo, valo !
00:40:25 - Bonne réponse d'Elisabeth Levy.
00:40:27 - C'est vrai, c'est vrai.
00:40:28 - C'était presque pas nous.
00:40:29 - Qui c'est qui qui l'a dit sur la motion de rejet ?
00:40:32 C'est fou que les députés s'auto-désaisissent
00:40:35 de leur propre pouvoir de débat dans l'hémicycle.
00:40:39 - Dire ça, dire ça le lendemain d'un 49.3,
00:40:44 c'est amusant, mais c'est pas grave.
00:40:46 - C'est un ministre, c'est vrai.
00:40:48 - Franck Rister ?
00:40:49 - Bonne réponse !
00:40:50 - J'allais dire, il avait des concessions pour que...
00:40:53 - Et pourtant, il l'aura même pas.
00:40:56 - Tranquille, tranquille !
00:40:58 - Il a l'air de genre...
00:41:01 - Aujourd'hui, il fait tranquille.
00:41:02 - J'ai pas d'air.
00:41:03 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:05 - En fait, je crois que vos deux places sont maudites.
00:41:07 - C'est ça les idiotes du temps.
00:41:08 - Moi à chaque fois, je viens pour les humilier.
00:41:11 - Qui c'est qui qui l'a dit sur la loi immigration ?
00:41:16 Je suis certain que Gérald Darmanin est lucide.
00:41:19 - Pensez à l'Europe.
00:41:23 - On a parlé de lui il y a quelques minutes.
00:41:25 - Du Pont-Aignan.
00:41:27 - Bonne réponse d'Elisabeth Lévy !
00:41:30 - Je comprends pas le sens de cette phrase à vrai dire,
00:41:32 mais il pense qu'il est lucide,
00:41:34 c'est pour ça qu'il voudrait faire une loi plus dure.
00:41:36 - Ah oui, d'accord.
00:41:37 - On a combien le score ?
00:41:38 - Deux-deux entre Elisabeth Lévy et René Chiche.
00:41:41 - C'est l'énerve !
00:41:43 - Cédric, on y va.
00:41:44 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:46 Ce qui se joue dans ces élections européennes,
00:41:48 c'est la survie de l'Europe.
00:41:49 Ce sera un moment de bascule historique.
00:41:51 - Et c'était ce matin sur Sud Radio.
00:41:53 - Gérald Darmanin.
00:41:54 - Glucksmann !
00:41:55 - Bonne réponse de René Chiche !
00:41:57 - Je l'ai écouté ce matin.
00:41:58 - C'est pas juste, Cédric.
00:41:59 - Je l'ai pas écouté ce matin, désolé.
00:42:00 - Ah, ben bravo Cédric !
00:42:02 - Qui c'est qui ?
00:42:04 - Vous avez pas écouté ce matin,
00:42:05 vous savez où on en est !
00:42:06 - Vous savez ce que je vous dis, vous avez qu'à écouter.
00:42:07 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:09 S'il y a une dissolution
00:42:10 et que le RN accepte cette main tendue de reconquête
00:42:13 et travaille avec un certain nombre de LR
00:42:15 pour se mettre autour de la table
00:42:16 et travailler à une coalition,
00:42:18 tout est possible.
00:42:19 - Cédric.
00:42:20 - Marion Maré.
00:42:21 - Elle a dit plus rapide.
00:42:22 - Non, non, non, non,
00:42:23 il en dit ensemble.
00:42:24 - Alors, un point pour les deux.
00:42:26 - Je prends les deux.
00:42:27 - Non, mais calculo !
00:42:29 - Un point, elle a été plus rapide que vous,
00:42:30 je vous en mets un, pour pas le croiser.
00:42:32 - Allez, allez, allez, dernière question.
00:42:34 - Regardez-le.
00:42:35 - Ah, là c'est la balle de match.
00:42:36 - On a deux secondes.
00:42:37 Dernière question, écoutez bien Cédric.
00:42:39 Sur la loi immigration,
00:42:40 personne n'a la majorité absolue,
00:42:42 il faut forcément des compromis.
00:42:44 - Elisabeth Borne.
00:42:45 - Non, c'est un homme.
00:42:46 - Non, un homme député.
00:42:47 - Il est médecin.
00:42:48 - Il est médecin.
00:42:49 - Véran.
00:42:50 - Non.
00:42:51 - Il est médecin.
00:42:52 - Je l'ai vu !
00:42:53 - Bonne réponse de Philippe Béligère,
00:42:54 elle est en même temps.
00:42:55 - Deux ?
00:42:56 - Ah non, c'est Philippe.
00:42:57 - Là, c'est Philippe.
00:42:58 - Bon, il est quand même derrière.
00:42:59 - Non, c'est Philippe.
00:43:00 - Vous êtes un...
00:43:01 - Non, mais oui, je reconnais qu'il l'a dit
00:43:03 une seconde avant moi,
00:43:05 mais j'avais dit...
00:43:06 - Une seconde avant lui.
00:43:07 - Moi, j'ai quatre points.
00:43:08 - Surtout si elle l'avait dit avant.
00:43:09 - Non, mais deux.
00:43:10 - J'ai quatre points.
00:43:11 - J'en avais deux, trois et trois.
00:43:12 - Non, mais j'ai laissé Philippe.
00:43:14 - Mais non, parce que vous,
00:43:15 vous avez pas plein double.
00:43:16 - Non, mais vous avez quel âge ?
00:43:18 - C'est Philippe.
00:43:19 - Mais vous direz la cour d'école.
00:43:21 - Les gens pensent qu'on rigole.
00:43:23 - Non, mais je crois qu'on rigole du tout.
00:43:25 - On rigole même si elle a dit qu'elle faisait la bise.
00:43:27 - C'était elle qui a dit ça.
00:43:28 - Je vous regrette, vous, vous faîtes deux points.
00:43:29 - Allez, on va négocier en rentable.
00:43:32 Non, mais oui, le problème, c'est qu'il ne rigole pas du tout.
00:43:35 C'est ça le problème.
00:43:36 C'est une catastrophe.
00:43:37 Merci Cédric de votre humour.
00:43:39 - Merci Cédric.
00:43:40 - Merci beaucoup.
00:43:41 - Je ne pouvais rien faire de plus.
00:43:42 - Non, non, vous étiez au taquet.
00:43:44 - Je vous encommabule à tous.
00:43:46 - On vous embrasse Cédric.
00:43:48 Merci en tout cas d'avoir joué dans 10 minutes le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:43:51 Avec Philippe, on parle de quoi ?
00:43:52 - On parle d'un gouvernement où le chef est moins bon que certains ministres.
00:43:57 - Élisabeth.
00:43:58 - Dis donc.
00:43:59 - J'adore.
00:44:00 Il ne lâche pas.
00:44:01 - Et vous, votre tour de table ?
00:44:03 - Mon tour de table, c'est Reema Abdulmala qui, comme d'habitude, dit des énormites.
00:44:08 - René.
00:44:09 - Hidalgo Dati, le pitoyable duel.
00:44:11 - Allez, à tout de suite.
00:44:12 On fait une pause.
00:44:13 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:18 - Nos vraies voix du jour qu'on aime beaucoup.
00:44:21 René Chiche est avec nous, Élisabeth Lévy, bien entendu, Philippe Bilger et vous au 0826 300 300 avec Félix Mathieu.
00:44:27 Tout de suite avec ce top click.
00:44:29 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.
00:44:33 - Et Thierry Ardisson qui s'en prend à Cyril Hanouna et Vincent Bolloré sur Sud Radio.
00:44:37 La séquence est extrêmement partagée sur les réseaux sociaux.
00:44:40 Depuis plusieurs jours, l'ex-animateur de Salut les Terriens et celui de TPMP se clashent par médias interposés.
00:44:45 Ce matin, dans l'émission médias de Valérie Expert et Gilles Gansman sur Sud Radio,
00:44:49 Thierry Ardisson a chargé Cyril Hanouna, mais aussi le propriétaire du groupe.
00:44:53 Vincent Bolloré, séquence déjà vue 312 000 fois depuis ce matin rien que sur Twitter.
00:44:58 - C'est un garçon qui était gentil au départ.
00:45:00 Quand il était sur France 4, tout ça, il était sympa.
00:45:02 Et puis là, il est imbu de lui-même parce qu'il a la confiance et le soutien de Vincent Bolloré,
00:45:06 ce qui est assez incroyable d'ailleurs.
00:45:07 Il ne se sent plus, c'est lubrique.
00:45:09 Il a tous ses esclaves autour de lui, il leur dit ce qu'il faut dire.
00:45:11 Dès qu'il fait une blague, ils sont tous obligés de rire.
00:45:14 C'est pitoyable.
00:45:15 Moi, le plus pitoyable de ça, ce n'est pas Hanouna, c'est Bolloré.
00:45:18 C'est-à-dire que Vincent Bolloré, que j'ai connu très bien depuis 1981,
00:45:22 Vincent Bolloré qui est un grand capitaine d'industrie,
00:45:25 il a un confesseur qui le suit à peu près toute la journée parce qu'il veut aller au paradis.
00:45:28 Il est très cateau.
00:45:30 Comment Vincent Bolloré peut subventionner cette merde tous les jours ?
00:45:34 C'est ça la vraie question.
00:45:35 Tout le monde s'en prend à Hanouna, ce n'est pas à Hanouna qu'il faut s'en prendre, c'est à Bolloré.
00:45:38 Mais personne n'a le courage de s'en prendre à Bolloré.
00:45:40 Ambiance, ambiance.
00:45:41 Pour rappel, Thierry Ardisson a officié pendant quelques années dans le groupe Bolloré
00:45:44 sur Canal+ dans "Salut les terriens".
00:45:46 Hier soir, dans sa propre émission sur C8,
00:45:48 Cyril Hanouna avait consacré une demi-heure au sujet Thierry Ardisson
00:45:51 avec des amabilités du genre "quand on n'est plus dans le coup,
00:45:54 il faut aller planter des poireaux dans son jardin".
00:45:56 Il y a même mieux, Félix, mais vous êtes trop délicat.
00:46:00 Il y a une phrase d'Hanouna qui est assez gratinée,
00:46:03 que je n'oserais pas mentionner.
00:46:05 Ça sent un peu la vengeance.
00:46:08 C'est sur notre forme. Je dis ça sent un peu la vengeance.
00:46:11 Mais franchement, ça intéresse quelqu'un, ces histoires ?
00:46:14 Moi, ça ne me pas fiel.
00:46:16 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que je trouve que...
00:46:19 C'est tellement dommage, moi, je trouve, tout ça.
00:46:21 Thierry Ardisson a l'air de découvrir que la télé, ça marche à l'audience
00:46:25 et que ça rend les gens fous.
00:46:27 Lui-même, je ne suis pas sûr qu'il a toujours fait des choses gracieuses.
00:46:29 C'est quand même chez lui qu'on a vu quelqu'un attraper Michel Rocard,
00:46:33 je ne sais plus, attraper un ancien Premier ministre
00:46:36 et lui dire "Alors, ma couille".
00:46:38 Alors franchement, les gens sont...
00:46:40 Moi, franchement, en plus, je trouve que les deux ont une forme...
00:46:44 Chacun a un talent assez différent, mais ils ont évidemment des talents.
00:46:48 On ne peut pas les critiquer.
00:46:50 Ardisson, on le connaît terriblement depuis qu'on a supprimé son émission,
00:46:53 ça ne lui était rien. Il a été même en conflit avec Bolloré.
00:46:56 Il ne l'a pas du tout encaissé.
00:46:58 Et en plus, il dit des choses, même économiquement, qui sont ridicules.
00:47:02 Parce que sans Hanouna, en plus,
00:47:06 C8, même le groupe Canal+, aurait de graves problèmes financiers.
00:47:10 Hanouna, c'est la véritable poule aux odeurs du groupe.
00:47:12 Donc en fait, il y a une aigreur, il y a une jalousie,
00:47:16 parce qu'en plus, à un moment donné,
00:47:18 Ardisson devait faire des émissions sur C8, etc.,
00:47:20 qui ne se sont pas faites finalement.
00:47:22 Donc ça, c'est quand même l'aigreur.
00:47:23 Et pourtant, je suis ami d'Ardisson, c'est quelqu'un qui a été innovateur dans la télévision,
00:47:26 qui a inventé des choses.
00:47:27 Et comme dirait mon bourse, ce que je préfère chez Ardisson, c'est sa femme.
00:47:31 La délicieuse Audrey Crespo-Maroc.
00:47:35 Elle est très douée.
00:47:37 En tout cas, on aime ou on n'aime pas Thierry Ardisson et Cyril Hanouna,
00:47:40 ces deux talents, que vous aimiez ou pas.
00:47:42 C'est comme ça.
00:47:44 Et comme le dit Cécile de Ménibus,
00:47:46 la grande Cécile de Ménibus,
00:47:48 qui a dit, je pense, une phrase définitive,
00:47:50 "Si vous aimez pas une émission,
00:47:52 personne ne vous oblige à la regarder."
00:47:54 Il en faut pour tous les goûts.
00:47:56 Absolument.
00:47:57 Et donc, si vous le regardez, si vous critiquez...
00:47:59 Et pour tous les dégoûts.
00:48:00 Pour les mêmes aimes.
00:48:01 Pas mal ! Il est fort, il est fort.
00:48:03 Il est bon, il est bon, il est bon, là.
00:48:04 Et je trouve que ça ne rend pas hommage à la télévision,
00:48:06 qui est déjà un peu en berne, je trouve, ces derniers temps.
00:48:09 Après, on n'est pas obligés de rendre hommage à la télévision.
00:48:12 On voit trop, c'était femme, on n'a pas trouvé que c'était une machine à décerveler.
00:48:16 Ben non, pas forcément.
00:48:17 Il y a de très bons documentaires,
00:48:18 il y a de très bonnes chaînes, il se passe plein de choses.
00:48:20 Je trouve qu'il y en a pour tous les goûts.
00:48:21 Il faut qu'il y ait quelqu'un qui regarde tous les noms du défaut.
00:48:23 Il faut arrêter de dénigrer la télévision,
00:48:25 parce que la télé, elle a fait moins de mal qu'elle ne l'a fait.
00:48:28 D'accord, mais si vous voulez, je suis sûr que s'il n'y avait pas eu la télé,
00:48:31 vous aurez quand même un autre terreau, vous aurez fait.
00:48:36 Mais je suis désolé, on a quand même le droit de critiquer l'effet de la télévision
00:48:41 et maintenant des réseaux sociaux qui sont un peu la suite.
00:48:44 On a le droit de critiquer leur effet sur les cerveaux,
00:48:47 on a le droit de se dire que non, la télé ne fonctionne pas toujours sur l'intelligence.
00:48:53 On a le droit de dire tout cela tout en y allant d'ailleurs.
00:48:55 Mais en même temps, il a raison, il y a d'excellents documentaires,
00:48:58 il y a d'excellentes fictions, il y a beaucoup de choses à dire.
00:49:01 J'ai vu la télévision là, en fait.
00:49:03 On oublie que David a des trucs à dire, parce que moi je ne connais pas la télévision.
00:49:07 Moi il y a une chose qui ne buzz pas et je ne comprends pas qu'elle ne buzz pas.
00:49:10 On se lamente souvent de la disparition des frontières,
00:49:13 notamment pour contrôler l'immigration,
00:49:15 par l'inéluctablement de Schengen et des frontières de l'Europe.
00:49:18 Parlons-en justement des frontières de l'Europe,
00:49:20 puisqu'hier on a appris qu'elles laissent ouvrir des négociations
00:49:22 pour l'entrée de l'Ukraine et de la Moldavie dans l'UE de pays européens.
00:49:27 Mais aussi, beaucoup plus surprenant,
00:49:29 le statut de candidat qui allait être accordé à la Géorgie.
00:49:32 Une Géorgie dont les pays frontaliers sont la Russie, la Turquie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
00:49:37 Une Géorgie qui est un pays du Caucase et qui n'est donc pas un pays européen,
00:49:41 sauf à vouloir faire rentrer par exemple la Turquie et l'Azerbaïdjan.
00:49:44 Alors déjà que l'Europe ne fonctionne pas à 27, ça risque d'être génial à 30,
00:49:48 et le tout sans qu'on demande leur avis aux Européens,
00:49:51 d'autant que l'intégration de ces pays ne pourra que coûter une fortune.
00:49:54 Une question se pose désormais, Philippe Béliger, l'Europe ça s'arrête où ?
00:49:58 - Je ne sais pas mon cher Philippe, en tout cas vous n'avez pas la Géorgie on your mind,
00:50:04 le six heures d'air. Vous, vous n'avez jamais entendu parler de Ray Charles ?
00:50:08 - Euh non non, mais je crois que c'est pas la même Géorgie dont il parlait,
00:50:11 c'est celle au sud des UET.
00:50:13 - Vous avez raison, on ne sait pas où elle va s'arrêter.
00:50:15 - Ah ben on ne sait pas où ça va s'arrêter.
00:50:17 - Oui mais ça va avec une absence d'identité, puisque effectivement à la fin,
00:50:22 le seul contenu que les instances européennes arrivent à donner à l'Europe,
00:50:26 c'est la démocratie et les droits de l'homme.
00:50:28 Mais à ce moment-là, effectivement, on peut faire rentrer quand même,
00:50:31 je sais bien que ce n'est pas très tendance ces jours-ci,
00:50:34 mais on peut quand même faire rentrer certainement beaucoup d'autres pays.
00:50:37 Je ne sais pas, faisons rentrer l'Australie dans l'Europe si c'est la définition.
00:50:40 - C'est sûr, l'Australie est très attachée à la démocratie.
00:50:43 - Peut-être un peu loin.
00:50:45 - On fait bien l'Eurovision déjà l'Australie.
00:50:47 - Si si, absolument. Il y a des pays qui sont dans l'Europe qui sont dans l'Eurovision.
00:50:51 - Non mais par exemple, assez fortement...
00:50:53 - Vite, vite, on est très en temps.
00:50:54 - Ecoutez, alors si c'est trop rapide, laissons tomber.
00:50:56 - Mais non !
00:50:57 - Mais si, mais si !
00:50:58 - Ça vous oblige à penser vite.
00:51:00 - Il ne peut pas, il ne peut pas.
00:51:02 - Il boude, il boude.
00:51:04 - Il ne boude pas, ce n'est pas son genre de boude.
00:51:06 - Pas du tout, pas du tout.
00:51:07 - Dans quelques instants, le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:51:10 - On parle de quoi ? Vous avez la parole.
00:51:12 - Le tour de table, c'est ?
00:51:13 - Alors je parle de quoi ? Ah oui, Hidalgo Dati, le pitoyable duel.
00:51:16 - Ah très bien. Elisabeth Lévy ?
00:51:17 - Moi c'est Rima Abdel-Malak.
00:51:19 - Des ministres meilleurs qu'Elisabeth Borne.
00:51:22 - Décidément, vous êtes en forme aujourd'hui.
00:51:25 - Allez, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:51:27 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:51:34 - Bienvenue dans les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, René Chiche.
00:51:38 - On est ravis de vous accueillir tous les jours de 17h à 19h avec Philippe David.
00:51:42 - Ça va Philippe David ?
00:51:43 - Ça va très bien et vous ?
00:51:44 - On se sent plein de forme.
00:51:45 - Oui, moi ça va bien. Vous avez vu comme je vous y mets de bien ?
00:51:48 - Ah moi c'est bien.
00:51:49 - Ah c'est sûr.
00:51:50 - C'est sûr.
00:51:51 - Allez c'est sûr. C'est tout de suite le tour de table de l'actu.
00:51:53 - Tu veux venir à table avec nous ?
00:51:55 - Ça ne fait pas vrai con comme tête, demande ton avis.
00:51:57 - Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.
00:51:59 - Je veux du féroce actualité.
00:52:00 - C'est laissant cette table avec vous.
00:52:02 - Pardon ? Ah non, c'est intelligent.
00:52:03 - C'est pas grave.
00:52:04 - C'est à mon tour maintenant.
00:52:05 - Le tour de table.
00:52:06 - De l'actualité.
00:52:07 - Et on devrait faire cette émission de l'accent, on perd nos armes et nos chaussures.
00:52:10 - Philippe Bilger, vous voulez réagir avec votre esprit complexe, votre pensée complexe,
00:52:16 en pensant que le président de la République est parfois moins bon que certains de ses ministres ?
00:52:20 - C'est très juste mais je parlais de la première ministre.
00:52:24 - D'accord. Là vous allez dépasser les bornes.
00:52:26 - J'aurais aimé que vous m'offriez des moules et des frites en tout cas.
00:52:29 Mais plus sérieusement, j'avais connu quand j'étais à la présidence du Sénat avec René Monnory,
00:52:35 où j'avais lui à transmettre deux matières dont il se désintéressait totalement, justice et culture.
00:52:44 Il y avait des conseillers qui étaient meilleurs que le directeur de cabinet.
00:52:49 Et je pense qu'aujourd'hui, pour certains ministres, par exemple Gabriel Attal,
00:52:55 puisque je continue à cultiver ma direction pour lui, Bruno Le Maire, même Gérald Darmanin,
00:53:04 il doit être très difficile d'être dans un gouvernement où ils sont à l'évidence meilleurs que le chef de gouvernement.
00:53:12 Elisabeth Borne, elle a beau les avoir sermonnés hier, ça ne change pas le rapport d'inégalité.
00:53:19 Et moi, je compatis avec ces gens-là quand ils sont obligés de travailler avec quelqu'un dont en permanence ils doivent se dire
00:53:31 "mais il est moins bon que moi".
00:53:33 Ça n'arrive jamais dans les vraies voies, ma chère Cécile, où tout le monde est à égalité pour rester gentil avec Phyllis David.
00:53:42 - Je crois que c'est possible.
00:53:45 - Pour le reste, je pense que ça doit être très dur dans certains univers professionnels.
00:53:51 - Rémi Chiche.
00:53:52 - Moi, je ne pense pas que ces ministres que vous avez cités estiment que Macron est moins bon.
00:53:57 - Non, mais il parlait de Borne.
00:53:58 - Vous savez, il y a un premier ministre et puis il y a un président.
00:54:02 Et là, je parlais de la première ministre.
00:54:05 - Ah d'accord.
00:54:06 - Vous avez vachement écouté.
00:54:08 - Je ne veux pas se mêler d'Isaïe.
00:54:10 - C'est terrible.
00:54:11 - Vous avez ensuite parlé de Le Maire.
00:54:14 - On fait venir n'importe qui comme Croix-Nicole.
00:54:17 - Non, je vous en prie, un peu de respect s'il vous plaît quand même.
00:54:19 - Alors, votre avis ?
00:54:20 - Vous disiez, pour résumer, que vous pensez que Borne est meilleur que Macron.
00:54:28 - Et moins bonne que plusieurs ministres.
00:54:30 - Je vais peut-être prendre la parole parce que vous n'avez pas écouté.
00:54:32 - Allez-y, il n'a rien compris.
00:54:33 - Il n'a rien compris du tout.
00:54:34 - Allez-y, les amènes.
00:54:35 - Moi, je ne suis pas content.
00:54:36 - L'échéance.
00:54:37 - Si, je suis d'accord avec vous, mais vous pouvez parfaitement, je trouve, travailler avec des gens
00:54:42 que vous considérez parfois comme moins bons, moins intelligents, ou je ne sais pas quoi que vous.
00:54:47 - C'est très dur.
00:54:48 - Mais non, si ces gens ont les qualités d'un chef, c'est-à-dire,
00:54:51 et qui ne sont pas forcément d'être plus intelligents que tout le monde,
00:54:54 qui sont de savoir mettre en valeur l'intelligence et la force politique des autres,
00:54:59 c'est ça que devrait faire une première ministre, même si elle, si vous voulez, elle n'est pas un cadeau.
00:55:04 Ce que je ne sais pas d'ailleurs, parce qu'en fait, on n'a pas tellement l'occasion de le voir.
00:55:09 Le problème, c'est qu'elle est surtout un très mauvais chef, si vous voulez.
00:55:12 C'est surtout ça, mais vous pouvez être...
00:55:14 - Oui, mais, Isabelle...
00:55:15 - Vous pouvez... C'est pas parce qu'elle est pas bonne... Moi, je ne crois pas à ce que vous avez dit.
00:55:19 Moi, je crois que vous pouvez diriger une équipe, même si vous n'êtes pas le plus intelligent de l'équipe.
00:55:26 - Oui, mais si elle était, même dans le registre que vous dites, elle serait un parfait premier ministre,
00:55:33 elle ne serait pas inférieure à ceux qu'elle est censée diriger.
00:55:37 - Vous ne parliez pas seul. Là, nous sommes d'accord.
00:55:40 - Mais en tout cas, merci d'avoir compris rapidement, machin ou la bête.
00:55:44 - Non, c'est pas que je n'avais pas compris, mais c'est que ça ne m'avait pas tellement intéressé.
00:55:49 - Mais attends...
00:55:52 - Bon, enfin, venez...
00:55:53 - J'ai le droit de dire ce que je pense.
00:55:55 - Parlons vrai.
00:55:56 - Parlons vrai.
00:55:57 - Lorsqu'on sort de votre champ de compétences, vous êtes dépafé.
00:56:01 - Mon champ de compétences est très large.
00:56:03 - Très, très large.
00:56:04 - Et quand vous n'avez pas l'appui d'un Philippe David pour gagner...
00:56:08 - Qui est Philippe David ?
00:56:10 - Ce qui va m'amuser, René Chiche, c'est que je vais vous donner la parole tout de suite,
00:56:13 comme ça Philippe Bilger va pouvoir se venger.
00:56:15 Cette querelle entre Rachida Dati et Anne Hidalgo...
00:56:18 - Oui, parce que l'autre jour, j'ai eu le "plaisir" d'assister à une séance du Conseil de Paris.
00:56:25 - En vrai ?
00:56:26 - Oui, parce que j'étais invité par un conseiller de Paris que je connais bien,
00:56:30 je ne citerai pas le nom, et je me suis dit que l'Assemblée Nationale à côté, c'était un couvent.
00:56:35 Tellement l'ambiance au Conseil de Paris est absolument...
00:56:39 - Délétère.
00:56:40 - Mais c'est incroyable, c'est des noms d'oiseaux qui vont à toi.
00:56:43 Et alors surtout, c'est ce duel maintenant entre Hidalgo et Dati qui ressemble vraiment à un grand guignol.
00:56:49 Chacune se tire dans les pattes, on dit carrément au micro "toi, tu as gagné 900 000 euros par Renault,
00:56:56 elle, Dati qui dit à Hidalgo "Taïti", etc. "Vous vivez au frais des Parisiens", etc.
00:57:03 Donc tout ça donne une image, je trouve, de la vie politique,
00:57:06 alors en l'occurrence, c'est la vie politique municipale, mais c'est quand même de figure nationale,
00:57:10 qui est pitoyable. Si nos auditeurs pouvaient assister en direct à un débat, quoi,
00:57:16 - Il y a des mots qui sortent un soir.
00:57:17 - Mais vraiment, en direct, c'est incroyable d'assister à une telle violence dans les mots,
00:57:21 on sent une haine, et le pire, enfin le pire, le plus drôle plutôt,
00:57:24 c'est qu'en fait Hidalgo et Dati avant étaient très proches,
00:57:27 elles étaient très proches parce qu'elles avaient des points communs au niveau de leurs origines,
00:57:31 de leurs parcours communs, et elles avaient surtout une ennemi commune,
00:57:36 c'était Nathalie Coscomorizé en 2014, il y avait une sorte d'alliance entre les deux,
00:57:40 donc elles étaient amis, et finalement, elles se sont, d'après ce que m'a dit mon ami conseiller de Paris,
00:57:46 parce que je ne connaissais pas trop la situation, vraiment,
00:57:48 en fait, non mais sérieux, moi je le reconnais, et en fait c'est à cause de Sarkozy
00:57:53 que Dati et Hidalgo se sont donc brouillés maintenant, j'ai ravi,
00:57:59 parce que Hidalgo avait demandé à Sarkozy de dire, d'ordonner à Dati
00:58:04 de ne pas faire d'alliance durant les municipales de 2020, avec, vous voyez, donc d'empêcher,
00:58:10 - Vous faites dans la presse People maintenant ?
00:58:12 - La presse People ? Ah bon, pourquoi la presse People ?
00:58:14 - Je plaisante.
00:58:15 - Non c'est vrai, vous avez raison, c'est un peu politique People, vous avez raison !
00:58:17 - Ma vengeance la plus douce, ma chère Cécile, ce qu'il a dit est remarquable !
00:58:23 - Ça s'appelle un potelache chez Guy Debord !
00:58:26 - Non, non, non !
00:58:27 - Pardon, c'est plus vous qui avez la parole, mon cher !
00:58:30 - Elisabeth !
00:58:31 - Chez Guy Debord, ce qu'il vient de vous faire s'appelle un potelache, c'est-à-dire un...
00:58:34 - Non mais commentez ce que je viens de dire s'il vous plaît !
00:58:36 - Non mais, ça vous envie pas, je vais faire comme je veux !
00:58:39 - Non mais, déconnez-vous !
00:58:41 - Non mais, laissez-moi parler !
00:58:42 - Ah c'est bête, on a tout le temps !
00:58:43 - Donc, moi je suis pas d'accord, moi je dois dire que les combats de Chippy m'ont toujours fait marrer.
00:58:48 - Ah oui, moi aussi !
00:58:49 - D'abord, ça détruit l'espèce d'illusion stupide comme quoi les femmes sont tellement douces,
00:58:56 et la sororité, j'adore quand on parle de sororité, alors que la grande constante de l'histoire humaine,
00:59:02 c'est la rivalité féminine, et je dois dire que j'aime bien le côté Chippy de Rachida Dati,
00:59:08 elle a un petit côté Chippy, en robe Dior en plus, qu'elle porte fort bien,
00:59:13 et donc, moi ça me fait plutôt marrer, surtout que j'aime bien les noms d'oiseaux dont elle gratifie Anne Hidalgo.
00:59:21 Mais, je reconnais que c'est pas de la politique très...
00:59:25 - Merci Elisabeth !
00:59:26 - Allez, tout de suite, on offre un autre cadeau, après avoir offert le cadeau de René Chiche,
00:59:32 on fait un autre cadeau, le grand sapin de Noël c'est maintenant,
00:59:36 donc vous allez peut-être pouvoir découvrir un très joli cadeau,
00:59:39 et je m'adresse bien entendu à Patrice qui nous appelle du Val-de-Marne, bonsoir Patrice !
00:59:43 - Bonsoir !
00:59:44 - Bonsoir Fécile, bonsoir Philippe, et bonsoir à toute l'équipe !
00:59:48 - Comment ça va Patrice ?
00:59:50 - Très bien, parce que, écoutez, sincèrement, j'ai appelé et je ne pensais pas du tout être sélectionné, vous voyez ?
00:59:58 - Et bien écoutez, très bien, vous faites quoi dans la vie Patrice ?
01:00:01 - Je travaille dans une administration qui distribue le courrier, voilà.
01:00:05 - Ah, je vois très bien.
01:00:07 - Qui distribue quand il y en a le temps !
01:00:09 - Difficilement, de plus en plus difficilement on va dire maintenant.
01:00:11 - Voilà, ben écoutez, vous savez ce qu'on va faire Patrice ?
01:00:13 On va regarder ce qu'il y a sous le sapin à votre nom, parce qu'il y a une petite étiquette à votre nom, écoutez.
01:00:17 - Ah bon ?
01:00:19 - Et donc vous avez gagné un bon cadeau d'un montant de 75 euros chez cadeau.com,
01:00:25 et vous pourrez retrouver à peu près 5000 cadeaux originaux à personnaliser,
01:00:29 avec votre prénom, une des photos, des messages livrés en express directement chez vous,
01:00:34 mais aussi un balotin de chocolat fond et de truffes moelleuses de Jeff Debrugge.
01:00:39 - Ah bon, je ne peux pas, je ne peux pas.
01:00:41 - Écoutez, c'est un coffret d'un kilo de chocolat fondant.
01:00:43 - Un kilo ?
01:00:44 - Oui.
01:00:45 - Ah, vous le partagez ?
01:00:46 - Et on te...
01:00:47 - Ah ben oui, oui, oui, parce que je ne vais pas me...
01:00:50 - Il va retourner.
01:00:51 - ...manger un kilo de chocolat.
01:00:52 - Voilà, ben écoutez, on arrive.
01:00:54 - Je suis très content, je suis très content, en plus je vous écoute depuis un moment,
01:00:58 j'écoute la radio, Sud Radio depuis pas mal de temps déjà,
01:01:01 parce qu'il y a un franc parlé, voilà.
01:01:03 Alors là, je peux me permettre de le dire rapidement,
01:01:05 mais il y a un franc parlé qu'on ne trouve plus, hélas.
01:01:09 - Ailleurs.
01:01:10 - Parlons vrai, c'est vrai.
01:01:11 - Voilà, c'est ça.
01:01:12 Parce que nous, on laisse parler les auditeurs,
01:01:15 ils ont la libre parole, bien sûr, en respectant cette parole,
01:01:18 mais tout le monde peut s'exprimer, même René Chiche, vous l'avez vu ?
01:01:22 Ce qui est ça qui est dingue.
01:01:23 - Et je l'adore.
01:01:24 - Joyeux Noël et bonne fête de fin d'année, Patrice.
01:01:26 - On vous fait de très très gros bisous, Patrice, merci d'avoir joué avec nous,
01:01:30 et merci votre fidélité.
01:01:31 On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.
01:01:33 Vous restez avec nous, on fait une petite pause,
01:01:35 et on revient dans un instant, à tout de suite.
01:01:37 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:01:42 - Joie, bonheur de vous retrouver tous les jours entre 17h et 19h avec Philippe David.
01:01:47 Philippe Bilger est avec nous, bien entendu,
01:01:49 Elisabeth Lévy et notre amie René Chiche.
01:01:53 Et Elisabeth Lévy, il y a quelques instants,
01:01:56 on parlait du tour de table de l'actu des Vraies Voix,
01:01:58 et vous vouliez revenir, Elisabeth Lévy, sur la ministre de la Culture.
01:02:01 - Oui, qui a l'air d'être la mère supérieure du couvent "Me Twist", si vous voulez.
01:02:06 Parce que, évidemment, après toutes sortes de personnes qui aiment les combats gagnés d'avance,
01:02:12 et qui aiment bien taper, qui aiment bien participer à des lynchages en meute,
01:02:16 Madame la ministre de la Culture, celle qui menaçait C8 et CNews
01:02:21 de ne pas avoir leur fréquence renouvelée,
01:02:24 ce qui aurait dû d'ailleurs lui valoir une démission,
01:02:26 parce que ce n'est pas du tout dans ses attributions.
01:02:29 - Pas son rôle, oui.
01:02:30 - Cette dame nous explique que Gérard Depardieu fait honte à la France,
01:02:35 et donc dénonce son attitude irrespectueuse et indigne dans le fameux complément d'enquête.
01:02:41 Alors, premièrement, si vous voulez, moi, personnellement,
01:02:45 les blagues graveleuses de Gérard Depardieu ne me choquent pas.
01:02:49 Mais, je comprends très bien qu'on soit choqués,
01:02:52 mais moi, je ne me choque pas, il est graveleux, il dit n'importe quoi,
01:02:55 il fait le pitre absolument tout le temps, il dit des grossièretés tout le temps,
01:03:01 mais, je veux dire, on peut en penser ce qu'on en veut,
01:03:04 moi, ça ne me choque pas, je vous rappelle qu'il n'a touché à personne,
01:03:06 il n'a pas agressé qui que ce soit en disant des horreurs.
01:03:10 Pour le reste, c'est une affaire qui est entre les mains de la justice.
01:03:14 Mais je dirais surtout que Gérard Depardieu, c'est un de nos derniers monstres sacrés.
01:03:19 Alors, dire qu'il fait honte à la France, je ne parle pas de ses comportements privés,
01:03:24 c'est un des plus grands acteurs du cinéma français,
01:03:27 c'est probablement un des Français les plus connus à l'étranger,
01:03:32 tandis que j'aimerais savoir qui connaît le nom de Reema Abdulmalak à l'étranger.
01:03:37 Vraiment, cette espèce de façon d'aller au secours d'une victoire déjà remportée,
01:03:45 de taper sur des gens à terre et de se payer un petit effet,
01:03:49 de nous montrer sa belle âme en faisant une déclaration,
01:03:52 vraiment, elle ferait mieux de s'occuper des institutions culturelles.
01:03:58 - Philippe Billiger, rapidement.
01:03:59 - Je suis d'accord avec tout ce que vous dites, ma chère Elisabeth,
01:04:03 mais je vous trouve toujours trop indulgente avec ce que vous qualifiez de propos graveleux
01:04:10 et qui, à mon avis, dépasse très largement ce niveau-là.
01:04:14 Tout de même, lorsqu'on a un très grand acteur,
01:04:17 dont la personnalité publique doit, d'une certaine manière,
01:04:22 inspirer le respect et qu'il sort ses horreurs sur cette petite fille.
01:04:28 Mais vous avez une indulgence...
01:04:31 - Mais Philippe, Picasso n'a pas inspiré...
01:04:33 Si vous prenez les attitudes privées d'énormément de génie...
01:04:38 - Pas privées, là !
01:04:39 - Non mais là, je suis d'accord avec Elisabeth, là.
01:04:41 - Si vous prenez les attitudes d'énormément de génie,
01:04:44 je ne suis pas sûre qu'ils étaient les princes du bon goût.
01:04:46 - Non, bien sûr.
01:04:47 - Je ne suis pas sûre. Et je m'en fous, en plus !
01:04:49 Je me fous parfaitement que...
01:04:51 - Non, non, bien sûr.
01:04:52 - Non, non, vas-y, vas-y, vas-y.
01:04:53 - Ah non, mais quand je suis d'accord avec Philippe Gaget...
01:04:55 - Je suis d'accord avec elle parce que, de par Dieu,
01:04:56 d'abord, ça a toujours été un personnage un petit peu comme ça, un petit peu radicien...
01:04:59 - Mais il est dans les baltuses depuis 50 ans !
01:05:01 - Non, mais il a toujours été comme ça, même si ça fait des années.
01:05:03 Mais par contre, c'est pas parce qu'il dit des mots un peu comme ça, graveleux,
01:05:07 qu'on doit absolument dire que c'est une onde pour la France...
01:05:09 - Mais c'est pas graveleux !
01:05:11 - C'est pas graveleux !
01:05:13 - Mais vous aimeriez qu'on parle de graveleux de votre fille comme d'en parle de cette gamine ?
01:05:18 - Non, mais il a dit une petite phrase comme ça...
01:05:21 - Ah, ah !
01:05:22 - Souvent, il est alcoolisé, d'ailleurs, entre parenthèses...
01:05:24 - Elle ne l'entend pas ! Elle ne le comprend pas !
01:05:26 - Non, non, non, non, non ! C'est lamentable !
01:05:29 - Non, non, mais non !
01:05:30 - Mais pas du tout, c'est pas lamentable !
01:05:32 - Ce sera le modélisme...
01:05:33 - C'est un propos qu'en plus, il ne sait même pas s'il est vraiment filmé...
01:05:36 Moi, ce que je trouve graveleux, c'est que "Complément d'Enquête",
01:05:39 cette émission du service public, soit devenue maintenant une émission un peu trash !
01:05:42 - Alors, ils nous ont fait...
01:05:43 - Allez, on est pas sur vous la machine à délation !
01:05:45 - Ah, complètement ! Voilà, exactement !
01:05:46 - Allez, on est très en retard, pardon, mais on va revenir sur cette petite fille,
01:05:51 passée à Tabas, cette jeune adolescente, à Lyon en octobre,
01:05:54 une autre collégienne qui menace de tuer sa professeure à Rennes.
01:05:58 Les filles deviennent-elles aussi violentes que les garçons, Philippe ?
01:06:00 - Oui, est-ce qu'il y a une montée de la violence chez les mineurs ?
01:06:03 Ça, oui, mais y compris chez les fils, ce qui sera encore plus inquiétant.
01:06:06 C'est dû à quoi ? À l'éducation, aux réseaux sociaux, à l'école ?
01:06:09 Les filles deviennent-elles aussi violentes que les garçons ?
01:06:11 Vous dites oui à 91% !
01:06:13 - Et Reda Didi est avec nous, fondateur de l'association Crane de France,
01:06:16 consultant en politique de la ville et expert auprès de la fondation Jean Jaurès.
01:06:19 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:06:21 - Bonsoir.
01:06:22 - Est-ce que la violence, c'est encore une affaire d'hommes ?
01:06:25 - Non, ce n'est plus une affaire d'hommes, mais ça fait longtemps.
01:06:28 - On en parle dans un instant. Bienvenue 0826 300 300.
01:06:32 - S'il vous plaît, j'arrête avec nous, Elisabeth Lévy, René Chiche,
01:06:36 et tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:38 - Et quatre jeunes filles placées en garde à vue à Lyon,
01:06:44 après la diffusion d'une vidéo virale sur les réseaux sociaux,
01:06:47 au niveau d'une adolescence, se faire rouer de coups par plusieurs autres jeunes filles.
01:06:51 Une enquête ouverte pour violences aggravées et menaces de mort.
01:06:54 Déjà, il y a quelques jours, à Rennes, une collégienne avait menacé sa professeure avec un couteau.
01:06:58 - Oui, c'était une collégienne de 12 ans et la pauvre jeune fille qui se faisait tabasser
01:07:02 avait été victime, a priori, d'une agression sexuelle par le frère d'une de celles qui l'agressait.
01:07:06 Alors, parlons vrai, y a-t-il une montée de la violence chez les ados ?
01:07:10 Ça oui, mais y compris chez les filles, ce qui serait très inquiétant.
01:07:13 Les filles deviennent-elles aussi violentes que les garçons ?
01:07:15 Vous dites oui à 91 %.
01:07:17 - Et notre invité pour en parler, Reda Nidi, qui est avec nous, fondateur de l'association "Graines de France",
01:07:22 consultant en politique de la ville et expert auprès de la fondation Jean Jaurès.
01:07:26 Bonsoir, merci d'être en direct avec nous.
01:07:29 Philippe, cette question de dire, est-ce que finalement, les filles deviennent aussi violentes que les garçons ?
01:07:34 - Sûrement. Alors, si j'avais été partisan de la parité,
01:07:38 et c'est une ironie totalement discutable de ma part,
01:07:42 je dirais qu'on l'a dans tous les domaines.
01:07:45 Mais là, il me semble que, en effet, les jeunes filles deviennent aussi violentes que les garçons,
01:07:52 peut-être par une conception totalement délirante de l'égalité,
01:07:58 et après tout, j'ai parfois l'impression, et au risque de provoquer,
01:08:04 que la libération de la femme entraîne dans certains esprits et dans certaines personnalités
01:08:11 des conséquences perverses du genre de celles que ces jeunes filles mettent en oeuvre
01:08:17 en frappant une jeune qui est face à elle,
01:08:23 avec la même violence que celle dont les jeunes gens peuvent viser à l'égard de leur frère.
01:08:30 Je me demande si derrière tout ça, il n'y a pas une conception totalement perverse de l'égalité et de la liberté.
01:08:39 - Elisabeth Lévy ? - Moi ça me fait marrer, si vous voulez,
01:08:41 parce que je trouve le discours totalement stupide qu'on entend depuis quelques années,
01:08:46 que les femmes au pouvoir seraient merveilleuses et plus douces,
01:08:48 la preuve certainement par Golda Meir, Benazir Bhutto, Indira Gandhi,
01:08:52 - Margaret Thatcher ! - Margaret Thatcher, etc.
01:08:56 Donc comme chacun sait, les femmes sont plus douces et plus gentilles, c'est totalement faux.
01:09:01 La question que je me pose, c'est pourquoi elles sont effectivement moins criminelles ?
01:09:05 Ça c'est statistique, peut-être pour des raisons aussi de force physique,
01:09:09 mais la réalité, si vous voulez, c'est que les femmes peuvent être absolument terrifiantes quand elles ont du pouvoir aussi.
01:09:16 Et probablement, souvent avec un petit grain de perversité particulier aux femmes.
01:09:22 Donc ce qui m'énerve, c'est surtout le discours d'avant qui nous expliquerait
01:09:26 que si c'était les femmes qui étaient aux commandes de l'humanité, tout irait mieux.
01:09:29 Mais pitié ! Épargnez-nous ça !
01:09:32 Oui, alors d'abord, au niveau des statistiques, bien sûr, les femmes sont moins violentes que les hommes.
01:09:37 Bon de toute façon, les femmes... Par contre, je partage... C'est quand même incroyable,
01:09:40 je partage beaucoup l'opinion d'Elisabeth aujourd'hui.
01:09:42 - Qu'est-ce qui se passe ? - Dans l'histoire, de toute façon, les femmes ont toujours été violentes aussi.
01:09:46 Souvenez-vous des femmes durant la Commune, durant la Révolution Française,
01:09:50 durant même la Résistance, les terroristes... Dans tous les moments terroristes, il y a eu des femmes !
01:09:55 - Les terroristes palestiniennes... - Action directe !
01:09:57 - Action directe ! En Italie ! - C'était les femmes qui tuaient chez Action Directe !
01:09:59 - En Allemagne ! Les femmes ont toujours été violentes, et les filles aussi.
01:10:02 Mais alors aujourd'hui, en plus, c'est un petit peu monté en épingle encore plus,
01:10:06 parce qu'aujourd'hui, les jeunes, les jeunes filles d'ailleurs, aiment se filmer,
01:10:11 avec le fameux phénomène du "happy sleeping".
01:10:14 On frappe, et après on diffuse sur Internet, en se filmant, ces fameuses violences.
01:10:19 Donc effectivement, c'est monté en épingle.
01:10:21 Mais dernière chose, mais en plus, il y avait le système aussi...
01:10:24 Je m'en souviens, parce que je fais une petite parenthèse.
01:10:26 J'ai fait un reportage, il y a une douzaine d'années, sur des bandes de filles.
01:10:29 Des bandes de filles qui venaient des banlieues, et qui venaient à Paris...
01:10:32 - Dans les africaines ? - Absolument !
01:10:34 - Beaucoup de policiers m'ont parlé des bandes d'africaines.
01:10:36 - Voilà, exactement ! Ils venaient à la gare du Nord, au Châtelet, pour faire ce qu'elles avaient à faire.
01:10:40 Et je me souviens, elles avaient des noms, en plus, elles s'appelaient les "bananas massacreuses",
01:10:43 les "Tokyo girls", ça m'avait vraiment marqué !
01:10:45 Les "Black Bookants", donc ce système a toujours...
01:10:48 Enfin, ce phénomène a toujours existé.
01:10:50 - Les "bananas massacreuses" ?
01:10:52 - Oui, les "bananas massacreuses", je me souviens très bien, ça est resté dans la mémoire.
01:10:55 Donc, effectivement, arrêtons de dire que les femmes...
01:11:00 Et puis, dernière chose, il y a aussi des hommes qui sont battus par les femmes.
01:11:05 Je crois qu'il y a une station qui s'appelle... Il n'y a pas une station SOS Hommes Battus ?
01:11:09 - Oui, bien sûr, mais c'est pas la majorité.
01:11:14 - Mais ça existe, excusez-moi !
01:11:16 - Mais bien sûr que ça existe !
01:11:18 - Pardon !
01:11:19 - Reba Didi, notre expert du jour, fondateur de l'association Graines de France
01:11:22 et consultant politique de la vie, l'expert auprès de la fondation Georges Ores.
01:11:25 Vous avez dit que les filles étaient violentes depuis longtemps,
01:11:28 mais à ce niveau de violence où, en plus, on se filme,
01:11:30 et quelque part, on sent qu'il y a un plaisir à faire ça,
01:11:33 est-ce qu'il n'y a pas quand même plus de surmoi chez les ados ?
01:11:37 - Il y a sûrement plus de surmoi chez les ados.
01:11:39 Vous avez la vidéo qui est accessible aujourd'hui,
01:11:41 vous avez les réseaux sociaux pour les diffuser, qui est beaucoup plus simple.
01:11:45 Mais les femmes sont plus sensibles au regard de l'autre
01:11:51 et de leur image dans la société.
01:11:53 Quand ça est dépassé, finalement, elles agissent comme tout humain,
01:11:57 c'est-à-dire qu'elles peuvent avoir des excès de violence.
01:11:59 Les différentes femmes de pouvoir qui ont été citées l'ont démontré,
01:12:02 on pourra en citer d'autres.
01:12:03 Quand elles sont au pouvoir, elles ne sont pas plus douces que les hommes.
01:12:06 C'est en effet une utopie.
01:12:08 Et puis on pourrait aussi rajouter l'expérience Milgram qui avait été faite,
01:12:12 où finalement on demandait à des hommes et des femmes d'infliger des sévices
01:12:17 sous le contrôle de soi-disant experts à des comédiens.
01:12:22 Les femmes étaient aussi violentes ou envoyaient autant de décharges électriques
01:12:26 que les hommes, voire plus.
01:12:30 Pour moi, c'est un petit peu une chimère de croire que la violence a augmenté
01:12:36 plus chez les femmes que chez les hommes.
01:12:38 Par contre, chez cette jeunesse-là, chez les jeunes qui arrivent aujourd'hui,
01:12:41 peut-être qu'il y a des moments ou des temps, des périodes,
01:12:44 dans les cinq ou dix dernières années qui sont passées,
01:12:47 et qu'on n'a peut-être pas mesuré l'impact total qu'il y a pu y avoir sur eux.
01:12:52 Je pense notamment à la période Covid.
01:12:54 Peut-être que la mesure n'a pas totalement été faite
01:12:58 et qu'on n'a pas pris l'ampleur de tout ça.
01:13:01 Nous, on fait plusieurs établissements scolaires dans l'année.
01:13:04 On rencontre à peu près 2 000 ou 3 000 jeunes à l'année.
01:13:08 Et on voit bien qu'il y a des petites fractures qu'on ne voyait pas précédemment
01:13:13 et qu'on n'a peut-être pas assez accompagné là-dessus.
01:13:16 Hier, on était sur une ville où les parents de ces jeunes-là
01:13:21 demandaient en effet, pour éviter ce type de violence notamment,
01:13:27 à ce qu'il y ait beaucoup plus d'encadrants
01:13:30 à toutes les étapes de l'évolution des jeunes,
01:13:36 que ce soit filles ou garçons.
01:13:37 Et l'âge, c'est quoi en moyenne ?
01:13:41 À quel moment, effectivement, ça se développe ?
01:13:43 L'âge le plus compliqué, l'âge où on ne maîtrise pas finalement,
01:13:49 l'âge où peut-être on a des fluctuations, c'est j'allais dire le 17.
01:13:53 Mais plus précisément, je resserrais ça à 14-17.
01:13:58 Après, ça dépend des périodes, ça dépend des moments.
01:14:02 Vous disiez que vous aviez fait, un de vos invités sur le plateau disait qu'il avait fait une étude.
01:14:07 Moi, je me souviens dans les années 90, l'époque des Zoulous,
01:14:11 il y avait des bandes de garçons, mais il y avait aussi des bandes de filles.
01:14:14 Qui m'étaient, quand on voit les différents mouvements d'extrême droite,
01:14:20 il y a des hommes, mais il y a aussi des femmes.
01:14:23 CF, le film "American History X", enfin voilà.
01:14:26 Absolument. Est-ce que je peux vous poser une question, Elisabeth ?
01:14:29 De votre expérience, que ce soit pour les filles ou pour les garçons,
01:14:33 quand on n'a pas appris à 14 ans la différence entre le bien et le mal,
01:14:38 quand on n'a pas appris le sens de la limite,
01:14:40 quand on peut tabasser une vieille ou tabasser à plusieurs une autre fille,
01:14:44 est-ce qu'il y a un moment où vous pouvez apprendre,
01:14:49 après cet âge-là, la différence entre le bien et le mal ?
01:14:52 Moi, je pense qu'on peut apprendre, mais cette situation vient tous nous interroger,
01:14:57 nous interroger notre société sur comment on a laissé, entre guillemets,
01:15:01 nos enfants, nos produits, si je peux me permettre de m'exprimer ainsi,
01:15:06 en arriver là, en arriver à être à cette situation-là.
01:15:11 Qu'est-ce qui a manqué ?
01:15:13 Ça doit venir nous interroger, nous, en priorité, adultes,
01:15:17 qui n'avons peut-être pas été les référents et les garants du cadre,
01:15:21 comme on aurait dû l'être.
01:15:22 Est-ce que certains disent que les réseaux sociaux, les jeux vidéo,
01:15:26 de cette banalisation, finalement, de la violence, jouent un rôle ?
01:15:30 Je syncule, en fait, en étant une société plus violente globalement,
01:15:34 par le biais des médias, par le biais des vidéos,
01:15:37 par le biais de l'histoire qu'on traverse,
01:15:40 par l'histoire sanitaire aussi de ces dernières années,
01:15:44 par le manque de cadre, par le manque parfois d'adultes
01:15:49 en capacité de pouvoir faire respecter le cadre,
01:15:53 qui peut être quelques clés d'explication de la situation dans laquelle on est aujourd'hui.
01:15:57 Petite question.
01:15:59 Monsieur, je ne suis pas totalement convaincu par les exemples historiques
01:16:05 de la violence des femmes qu'on a citées tout à l'heure,
01:16:09 dans la mesure où c'est plutôt le pouvoir qui rend violent,
01:16:13 en l'occurrence, quel que soit le sexe.
01:16:16 C'est le pouvoir qui induit des violences et parfois des choses transgressives.
01:16:22 Mais est-ce que vous n'avez pas l'impression tout de même
01:16:26 qu'au fil des jours, des mois et des années,
01:16:30 à une certaine époque, la violence des jeunes femmes, des jeunes filles
01:16:34 était moins nette qu'aujourd'hui ?
01:16:36 Allez, 30 secondes.
01:16:38 Compte tenu de mon âge, j'ai l'occasion de faire un survol.
01:16:42 Et j'ai l'impression tout de même que c'est le cas.
01:16:46 Elle était sûrement moins nette, mais je pense qu'elle était moins diffusable,
01:16:49 peut-être moins connue et qu'elle se manifestait peut-être différemment.
01:16:52 D'accord. Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Reda Didi,
01:16:57 fondateur de l'association Graines de France,
01:17:00 consultant politique de la ville et expert auprès de la fondation Jean Jaurès.
01:17:03 Merci beaucoup, Philippe Dujard, pour cette belle semaine.
01:17:06 Merci, Élisabeth Lévy.
01:17:07 Merci à vous, c'est un plaisir de finir les semaines avec vous.
01:17:10 Merci à vous.
01:17:12 Et même avec ces deux...
01:17:14 Merci, René, Chich.
01:17:16 Même avec ces deux, ça pas joue.
01:17:18 Merci, Cécile, merci, Philippe.
01:17:20 Ça va bien, ça pas joue.
01:17:22 Équipe formidable. Merci, Benoît, merci, Aurore, merci, Aude, merci, Othili,
01:17:27 merci, Félix, Mathieu.
01:17:29 On vous souhaite un très bon week-end.
01:17:31 On se retrouve lundi à partir de 17h.
01:17:33 On vous embrasse bien fort.
01:17:35 Salut, à lundi.

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