Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Loïc Guérin, Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, auteur du livre “La vraie victoire du RN” édité aux presses de sciences po, Bruno Darnaud, arboriculteur dans la Drôme à la Roche-de-Glun, président de l'AOP pêches et abricots de France et Christophe Ramaux, maître de conférences à l’université Paris 1, membre des économistes atterrés
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-19##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-19##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 On vous souhaite un bon lundi, on espère que vous avez passé une belle journée pour
00:00:10 redémarrer cette jolie semaine qu'on vous souhaite bonne.
00:00:14 Je ne sais pas si vous êtes en vacances, ça va Philippe David ?
00:00:16 Ça va bien.
00:00:17 Vous n'êtes pas en vacances Philippe David ?
00:00:18 Ah bah non, j'ai déjà fait 12-14 aujourd'hui et là on y revient pour 3h de mieux.
00:00:21 On n'est pas franchement en vacances, c'est clair.
00:00:23 On ne peut pas se passer de vous.
00:00:24 Non, non, non, c'est un peu le grand mal du tout.
00:00:28 Vous savez, pour moi, une des meilleures citations de Clémenceau c'est "les cimetières
00:00:33 sont remplies de gens irremplaçables mais qui ont tous été remplacés et je suis remplaçable
00:00:37 mais comme tout le monde".
00:00:38 Je vous ai dit que c'était la seule bêtise de Clémenceau tout à l'heure.
00:00:43 Ah vous l'avez déjà dit en plus ?
00:00:44 Oui, les citations de Clémenceau, je suis absolument fan.
00:00:48 Ils ont révisé l'émission avant.
00:00:50 Et pourtant, il répète encore plus volontiers ses citations que celles de Domilus.
00:00:55 Quoi qu'il en soit, ce numéro de téléphone, vous pouvez l'utiliser à loisir.
00:01:04 0826 300 300 pour participer au débat du jour avec Philippe Davignon et ensemble jusqu'à
00:01:10 19h.
00:01:11 Allez à 17h30.
00:01:12 Au sommaire de cette émission, je n'ai jamais considéré que le ressemblant national ou
00:01:15 reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain.
00:01:19 Déclaration d'Emmanuel Macron dans les colonnes du journal l'Humanité.
00:01:22 Des propos qui semblent contredire son premier ministre Gabriel Attal qui estimait que l'arc
00:01:27 républicain, c'était l'hémicycle.
00:01:29 Alors parlons vrai, la position des deux têtes de l'exécutif n'est-elle pas un poil cacophonique
00:01:34 avec l'échange des européennes ? Emmanuel Macron ne veut-il pas raviver le bon vieux
00:01:38 clivage populiste-progressiste qui lui avait réussi plutôt bien en 2019 ?
00:01:42 Est-ce que pour vous l'arc républicain, ça veut dire quelque chose ou c'est de la poudre
00:01:47 de Perlin-Pinpin ? Le RN est-il en dehors de l'arc républicain comme dit Emmanuel Macron
00:01:51 ou dans l'arc républicain comme dit Gabriel Attal ?
00:01:53 Et bien vous êtes 89% à dire dans l'arc républicain.
00:01:57 Appelez-nous pour témoigner au 0 826 300 300.
00:02:00 Avec notre expert pour en parler, il a écrit ce livre "La vraie victoire du RN" édité
00:02:05 aux presse de Sciences Po.
00:02:06 Luc Rouban sera avec nous, directeur de recherche CNRS et au centre de recherche politique de
00:02:10 Sciences Po.
00:02:11 Et puis le coup de projecteur des vrais voix, à 18h30, l'Etat veut faire 10 milliards
00:02:15 d'euros d'économie dès cette année, annonce du ministre de l'économie Bruno Le Maire
00:02:19 alors que l'estimation de la croissance est revue à la baisse pour 2024.
00:02:22 Recrutement décalé, aide à la formation rabotée, le gouvernement entend opérer des
00:02:26 coupes claires pour limiter les déficits publics.
00:02:29 Alors parlons vrai, craignez-vous que ce plan d'économie soit un signe encore de restrictions
00:02:33 budgétaires encore plus sévères à venir ? Est-ce que l'Etat peut se serrer la ceinture,
00:02:38 c'est-à-dire se la serrer à nous aussi, sans impacter les ménages ? A-t-on encore
00:02:43 le choix vu les demandes de Bruxelles et le fait que nous en sommes à notre 50e année
00:02:47 de déficit budgétaire consécutif ? Économie de 10 milliards d'euros, craignez-vous une
00:02:52 cure d'austérité ? Vous dites oui avec un score brejnevien de 95%.
00:02:56 Et notre expert du jour, Christophe Rameau, maître de conférence à l'université de
00:03:00 Paris 1, membre des économistes atterrés.
00:03:03 On vous souhaite la bienvenue, c'est des vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:06 Les vraies voix sud radio.
00:03:08 Et bien entendu, bien entendu, monsieur Philippe Bilger, comment ça va monsieur Philippe Bilger ?
00:03:13 Et ma chère madame, je vais très bien.
00:03:15 Vous ne voulez pas m'appeler mademoiselle ? Non, c'est trop tard.
00:03:19 Je sais, je sais, mais moi je peux choisir quand même, non ?
00:03:24 Je ne sais pas comment ils ont kiffié les femmes qui à l'époque étaient mademoiselles.
00:03:30 On n'a pas le droit, mais on n'est pas convaincu si on le dit quand même.
00:03:34 Non, mais tout de même, j'aime être à la mode.
00:03:37 Voilà, c'est vrai.
00:03:38 Jean-Michel Fauvergue est-il à la mode ? Ancien patron du RED et ancien député et
00:03:41 auteur de ce livre "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:03:44 Vous êtes moderne vous ?
00:03:45 Bonjour mademoiselle.
00:03:46 Bonjour Jean Damoiseau.
00:03:47 Bonjour monsieur.
00:03:48 Monsieur, madame.
00:03:49 Non, mais je trouve que c'est un peu ridicule de ne pas utiliser ça, pourquoi ?
00:03:55 C'était joli mademoiselle, je trouve.
00:03:57 Le mot était très beau.
00:03:58 Je ne sais pas, peut-être.
00:04:00 Parce qu'il y avait deux noms pour les femmes et un seul pour les hommes et donc les féministes.
00:04:04 Bien sûr, il y avait jeune homme.
00:04:06 Oui, mais c'était pas sur les fiches d'état civil par exemple.
00:04:10 Il n'y avait que monsieur pour les hommes.
00:04:13 Bref, Loïc Guérin est avec nous, avocat pénaliste.
00:04:17 Bonsoir Loïc.
00:04:18 Vous allez plaider la cause des mademoiselles ou pas ?
00:04:20 Ah non, mais à moins ces combats wokistes qui nous viennent des Etats-Unis, je pense
00:04:26 qu'on aurait pu s'en passer chez nous sans pour autant d'ailleurs apporter atteinte
00:04:28 à la vraie cause des femmes qui est plutôt sur l'égalité salariale qu'ailleurs, me
00:04:32 semble-t-il.
00:04:33 Vous avez sans doute bien raison.
00:04:35 Allez, 0826 300 300 et Notre Antoine est avec nous et il nous appelle de Nîmes.
00:04:40 Bonsoir Antoine.
00:04:41 Bonsoir Antoine.
00:04:42 Je dis Notre Antoine, c'est pas...
00:04:44 Il est à tout le monde ?
00:04:46 Non, il n'est pas à tout le monde, il est à nous pour l'instant.
00:04:48 Bonsoir Antoine.
00:04:49 Vous allez parler de quoi dans quelques instants ?
00:04:51 Alors, je vais tenter une question qui est la suivante.
00:04:55 Quel traitement pour les prêcheurs de haine d'où qu'ils viennent ?
00:04:59 Ah, c'est intéressant.
00:05:00 On a hâte d'entendre.
00:05:01 En attendant, on écoute le répondeur au 0826 300 300.
00:05:05 Bonjour, Francis de Nancy.
00:05:07 Je voulais prévenir les ménages et les entreprises françaises que si le nombre de pauvres a explosé
00:05:16 dans notre pays, chiffre officiel, et le nombre de défaillants en entreprise a augmenté,
00:05:24 a explosé dans notre pays, ça allait continuer grâce à l'accord signé par notre président
00:05:32 et Volodymyr Zelensky.
00:05:34 En effet, ça va avoir comme conséquence que le prix du gaz va continuer à augmenter.
00:05:40 Merci les Américains.
00:05:42 Et mécaniquement, celui de l'électricité.
00:05:45 Merci l'Union Européenne.
00:05:48 Voilà, ça c'est fait.
00:05:51 Philippe Billiger.
00:05:52 Alors là, j'ai l'impression que le constat que fait notre auditeur est exact.
00:05:59 Quant à savoir si tout vient de l'Ukraine et de l'Union Européenne, je n'en sais rien
00:06:04 véritablement et je préfère vous laisser dans le doute plutôt qu'avouer une ignorance.
00:06:10 Jean-Michel Fauvergue.
00:06:11 Tout le monde a fait "ouf, ouf, ouf".
00:06:13 Vous n'êtes pas obligé de commenter.
00:06:15 Sur les évolutions de prix, ce sont des évidences qui sont nues à la géostratégie ambiante.
00:06:23 Mais pour autant, est-ce qu'on peut reprocher à notre pays, aux pays européens, de venir
00:06:30 en aide à l'Ukraine, sachant que si on n'y est pas, les prochains à prendre plein
00:06:35 fer, les Russes, ce sera nous.
00:06:38 Donc il vaut mieux venir en aide à l'Ukraine, je pense.
00:06:42 Il y a deux commentaires rapides.
00:06:45 Un, si on laisse ce cher monsieur Poutine envahir un pays de plus, c'est l'Ukraine.
00:06:49 C'est-à-dire le principal fournisseur de blé et de céréales.
00:06:52 Qu'est-ce qui va nous arriver une fois qu'il aura mis la main dessus, en plus des ressources
00:06:56 qui nous font déjà défaut ailleurs, gaz et pétrole ?
00:06:58 Un, est-ce qu'on veut mettre tous nos oeufs dans le même panier en le laissant envahir
00:07:01 comme ça ?
00:07:02 Deux, il me semble qu'une industrie française, c'est aussi la fabrication des Césars, des
00:07:05 Rafales, matériaux qui sont à grande plus-value, à la fois parce que c'est fabriqué en France,
00:07:10 c'est de la haute technologie, qu'on peut l'exporter.
00:07:12 Depuis la guerre, c'est peut-être un peu cynique, mais réellement, si on veut regarder
00:07:16 les chiffres, nos ventes sont parties à la hausse.
00:07:18 On est le deuxième producteur et vendeur d'armement au monde devant les Russes maintenant.
00:07:22 Donc si on veut parler d'impact économique, on ne peut pas oublier celui-là.
00:07:25 Oui, et puis elle a bondo aussi la guerre en Ukraine.
00:07:27 Il ne faut pas tout mettre dans un panier.
00:07:30 Merci en tout cas pour votre message, cher Francis.
00:07:33 Retour à Nîmes avec Antoine.
00:07:36 Antoine, vous vouliez revenir sur l'imam tunisien qui a tenu des propos anti-français, on est
00:07:42 d'accord ?
00:07:43 Tout à fait.
00:07:44 Alors on va écouter pour ceux qui ne l'ont pas entendu.
00:07:46 C'est fini.
00:07:47 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font mal à
00:07:52 la tête, qui n'ont qu'une valeur auprès d'Allah.
00:07:54 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
00:07:56 Ces drapeaux sataniques qui ne valent rien à Allah.
00:08:00 Voilà, c'est ce que vouliez évoquer, mon cher Antoine.
00:08:05 C'est terrifiant.
00:08:06 On ne s'habitue pas d'entendre ces mots qui sont très forts.
00:08:09 Je parcours internet souvent par curiosité, je tombe souvent sur des prêches assez haineux
00:08:17 qui remettent en cause la mixité, la liberté sexuelle, le blasphème aussi qu'on retrouve.
00:08:26 Ça me rappelle un petit peu cette époque que Descartes avait décrite pendant la guerre
00:08:32 de 30 ans où, sous couvert de répondre à une exemplarité religieuse, les hommes, ils
00:08:39 faisaient les pires atrocités.
00:08:41 En l'occurrence, c'était les catholiques et les protestants.
00:08:43 Et de plus en plus, c'est assez paradoxal dans une société où la bien-pensance n'est
00:08:49 pas de ses maîtresses, mais on voit de plus en plus, et c'est inquiétant, de propos
00:08:53 assez haineux à l'endroit de minorité.
00:08:57 Et ça passe parce que c'est sous couvert d'une foi religieuse ou d'une culture autre
00:09:03 que la nôtre.
00:09:04 On va faire réagir Philippe Bigert.
00:09:06 Philippe Bigert, ses propos sont hallucinants.
00:09:08 - Oui, je suis sans doute coupable, mais à chaque fois que j'entends des propos de cette
00:09:13 nature, je les qualifierais plutôt de forme suprême de la débilité.
00:09:20 La haine, c'est un sentiment très fort et qui parfois exige l'intelligence.
00:09:25 Mais, entendons-nous, pas la moindre indulgence pour ce propos, mais c'est de la bêtise pure.
00:09:32 - On parle de l'imam, pas d'Antoine, bien sûr.
00:09:35 - Oui, bien sûr, parle-toi.
00:09:36 - On peut cumuler les deux.
00:09:38 - Je pense que c'est un vrai gros mélange des deux.
00:09:41 Je ne supporte plus, pour peu que je l'ai supporté d'ailleurs, je ne supporte plus
00:09:48 de voir les gens de ce type-là dans ces accoutrements qui disent des pique-pendre des pays qui les
00:09:55 ont accueillis.
00:09:56 Hier, j'ai vu aussi qu'un imam qui avait reçu une médaille au Parlement de Bruxelles
00:10:06 avait fait une sourate de haine directement devant la télévision au Parlement.
00:10:15 Je ne supporte plus ça.
00:10:16 Je pense qu'il faut qu'on bouge, puisque le ministre de l'Intérieur veut l'expulser,
00:10:23 il a raison, et j'espère qu'il va y arriver rapidement.
00:10:25 Mais je crois qu'il faut qu'on bouge beaucoup plus.
00:10:27 Il y en a marre, il faut qu'on mène le combat contre ça.
00:10:30 Il y en a vraiment marre.
00:10:31 - C'est de la haine ou de la bêtise pour vous, Loïc Guérin ? La parole est à la défense.
00:10:35 - Il n'y aura pas de défense en l'occurrence, je ne vais pas le faire.
00:10:37 Et je ne pourrai pas d'ailleurs, parce qu'effectivement il n'y a pas grand-chose à dire en défense.
00:10:40 Donc je vais m'en passer.
00:10:42 - Mais est-ce que c'est de la provocation, en fait ?
00:10:44 - Il y a probablement tout ça, ça coche toutes les cases.
00:10:46 Après, les questions qu'il faut se poser, c'est quelle politique migratoire on a appliquée
00:10:49 en France, comment on l'a surveillée, si on la surveille, si on est capable de la surveiller,
00:10:53 ce que ça signifie aussi d'avoir abandonné notre souveraineté pour le reste de l'Europe,
00:10:56 parce qu'on ne maîtrise plus nos flux de la même manière.
00:10:58 - Mais ce qu'on entend là, est-ce qu'il prouve qu'ils n'ont peur de rien, en fait ?
00:11:00 - Non, c'est un fait original.
00:11:02 - Finalement, s'ils foncent sur les réseaux sociaux...
00:11:04 - C'est Audiard qui nous a quand même renseignés il y a une cinquantaine d'années là-dessus.
00:11:06 Donc je pense qu'on en est sur tout.
00:11:08 C'est à ça qu'on les reconnaît.
00:11:10 - Merci beaucoup Antoine, pour ce sujet.
00:11:12 On vous retrouve bien entendu lors de nos débats et puis au "Qui c'est qui, qui l'a dit ?"
00:11:17 - Ah oui, je vous ai prévenu.
00:11:19 - Le fameux, le fameux, le fameux.
00:11:21 Les auditeurs ont été extrêmement brillants et bruyants la semaine dernière, ce qui était plutôt pas mal.
00:11:26 Et ça nous fait bien plaisir.
00:11:28 Dans un instant, les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu et le réquisitoire du procureur.
00:11:32 Monsieur le procureur, de quoi parle-t-on ?
00:11:34 - Bernard Cazeneuve a raison.
00:11:36 - Ah, écoutez, ça c'est un bon teasing.
00:11:39 - Ça c'est du teasing.
00:11:41 Il a dit qu'il était midi à midi, c'est vrai qu'il a raison.
00:11:44 - Quel talent ce Bernard Cazeneuve.
00:11:46 Il donne l'heure en plus, c'est ça qui donne l'heure.
00:11:48 Allez, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:11:50 C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:11:52 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:11:56 - Bienvenue les vraies voix, bienvenue à Philippe Bilger, à Jean-Michel Fauverg, à Luc, Louis Guérin, Luc n'importe quoi.
00:12:03 Allez, et vous 0826 300 300, ça va Philippe David ?
00:12:07 - Ça va très bien et vous ?
00:12:09 - Oui, ça va. Quand je ne me trompe pas de prénom, ça va très bien.
00:12:12 Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu. Bonsoir Félix.
00:12:15 - Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:12:17 - De quoi parle-t-on ?
00:12:18 - On parle de la veuve d'Alexa et Navalny qui en appelle à poursuivre son combat.
00:12:21 Des agriculteurs qui maintiennent la pression à cinq jours du salon.
00:12:24 Et puis de Marine Le Pen qui confirme sa présence à la panthéonisation du résistant communiste,
00:12:31 Missak Manouchian, et n'en déplaise au président Macron qui disait qu'elle n'était pas forcément la bienvenue sur place.
00:12:36 En trois mots, ça donne lutte, agriculture et panthéonisation.
00:12:39 - On en parle dans un instant, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:12:42 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:48 - Et après ce magnifique teasing, on sait que vous voulez requérir sur Bernard Cazeneuve
00:12:52 qui se plaint de devoir justifier aujourd'hui pourquoi on est avocat.
00:12:56 - Oui et j'en demande pardon à mon cher Loïc Guérin,
00:13:01 mais j'avais lu il y a quelque temps dans Le Point un entretien, toujours intéressant avec Bernard Cazeneuve,
00:13:08 où il disait "le comble aujourd'hui c'est qu'on est obligé de justifier pourquoi on est avocat".
00:13:14 Et moi là ce qu'il déplore, je le trouve admirable.
00:13:17 Parce qu'en réalité je suis content qu'être avocat n'aille plus de soi.
00:13:22 En vieillissant je deviens de plus en plus réaliste voire cynique à l'égard de la profession d'avocat.
00:13:29 Et je défends férocement la magistrature en dehors de quelques dérives qu'elle peut commettre.
00:13:36 Et je suis heureux aujourd'hui qu'un avocat ne soit pas imprégné par une essence supérieure d'emblée,
00:13:43 qu'il doive démontrer comme Loïc qu'il est excellent,
00:13:46 et que d'autres en réalité avaient pris l'habitude de se réfugier derrière le label avocat
00:13:53 pour faire croire qu'ils étaient remarquables par principe.
00:13:56 Ça me fait plaisir, je suis content que Bernard Cazeneuve ait posé cette question,
00:14:02 mais là où il est triste, moi je suis joyeux.
00:14:05 - Ah bah tiens, maître Guérin !
00:14:07 - Alors je vais être obligé de me faire éclairer parce que je n'ai pas la citation complète.
00:14:11 - C'est ça la citation ! Quel monde dans lequel on est obligé de justifier aujourd'hui pourquoi on est avocat ?
00:14:18 - Et là ça vient d'un fait spécifique ?
00:14:20 - Non, non, c'est une réflexion générale que Bernard Cazeneuve a été capable d'avoir.
00:14:26 - Une fois n'est pas coutume, je suis en accord avec la magistrature pour partie.
00:14:30 Pour une raison toute bête, je dois reconnaître, mais je reconnais volontiers qu'on peut avoir une opinion contraire,
00:14:35 et le barreau de Paris a une opinion tout à fait contraire à la mienne,
00:14:38 mais j'ai une petite gêne aux passerelles qui ont été accordées depuis une vingtaine d'années de manière massive
00:14:44 à toute une catégorie d'hommes ou de femmes politiques qui se sont trouvées finalement dans la carrière d'avocat tardive,
00:14:50 une voie de garage ou une voie bénie pour accomplir un certain nombre d'actes,
00:14:54 dont certains semblent d'ailleurs intéresser les services du peuple du PNF, du parquet,
00:14:58 puisqu'ils n'ont pas fait apparemment que dans la dentelle.
00:15:01 Et ça, ça me gêne un peu parce que ça renvoie une image relativement mauvaise de la profession d'avocat.
00:15:06 Ce ne sont pas des gens qui ont épousé la profession pour les bonnes raisons,
00:15:09 parce qu'ils ont envie de devenir avocat, mais juste comme une forme de retraite dorée,
00:15:14 cumulée avec d'autres postes, élus ou autre. Et ça me gêne un peu.
00:15:17 - Jean-Michel Fauvergue, vous êtes d'accord avec le procureur ou avec la défense ?
00:15:21 - Alors écoutez, moi jusqu'à présent, je n'avais pas grand chose à dire là-dessus,
00:15:26 sauf que je me raccroche à un mot de Loïc, sur les passerelles.
00:15:31 C'est là-dessus que je vais intervenir.
00:15:33 Moi je pense que faire enrichir des corps, quels qu'ils soient,
00:15:38 celui d'avocat, mais d'autres corps aussi, ça arrive chez les commissaires de police
00:15:43 et maintenant chez les magistrats, par des gens qui ont une autre vie avant,
00:15:47 qui peuvent les éclairer d'un autre éclairage, et les magistrats en particulier,
00:15:51 et bien moi ça me semble être intéressant et porteur d'espoir.
00:15:54 Je rêve d'avoir des magistrats, et là je reviens sur le magistrat et non sur l'avocat,
00:16:00 qui soient en général pas hors sol et qui arrivent à nous punir,
00:16:05 des gens qui doivent être punis.
00:16:06 - Vous n'allez pas nous dire Jean-Michel que vous voulez rentrer d'un magistrature
00:16:10 après avoir écumé la politique ?
00:16:13 - Non, je ne sais pas s'il serait bienvenu.
00:16:16 - Une seconde, sur les passerelles, je suis entièrement d'accord.
00:16:18 C'est plutôt l'étendue des passerelles qui me gêne.
00:16:20 - Merci beaucoup Philippe Bidjerre.
00:16:24 Tout de suite les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:16:26 - Les vraies voix Sud Radio.
00:16:28 Bonsoir Félix, 3 mots qui sont lutte, agriculture et panthéonisation.
00:16:32 - La veuve d'Alexaï Navalny en appelle à poursuivre son combat.
00:16:35 Elle prend la parole sur la chaîne YouTube de son mari 3 jours après sa mort.
00:16:39 La famille de l'opposant russe n'a toujours pas pu accéder à la dépouille.
00:16:42 Ils veulent plus que des demi-mesures et font monter la pression à 5 jours du salon.
00:16:46 Les agriculteurs manifestés aujourd'hui,
00:16:48 Emmanuel Macron doit recevoir leur syndicat demain.
00:16:50 Marine Le Pen confirme sa présence à la panthéonisation du résistant communiste
00:16:54 Misak Manouchian.
00:16:56 Mercredi, le président Macron estime pourtant dans l'humanité
00:16:59 qu'elle serait inspirée de ne pas s'y rendre.
00:17:01 - Les vraies voix Sud Radio.
00:17:04 Elle reprend le flambeau de la lutte de son mari 3 jours après sa mort
00:17:08 dans des circonstances obscures.
00:17:10 Son assassinat par Vladimir Poutine martèle Yulia Navalnaya.
00:17:14 La veuve d'Alexandre Navalny vient de prendre la parole
00:17:17 dans une vidéo postée sur la chaîne YouTube justement de son mari.
00:17:20 - La chose la plus importante que nous puissions faire pour Alexei et pour nous-mêmes
00:17:30 est de continuer à nous battre plus désespérément, plus férocement qu'auparavant.
00:17:34 Je sais que plus rien ne semble possible,
00:17:37 mais nous devons tous nous rassembler comme un immense point levé
00:17:41 et l'utiliser pour frapper ce régime fou.
00:17:43 Poutine, ses amis, les bandits en uniforme,
00:17:46 les voleurs et les assassins qui ont paralysé notre pays.
00:17:49 - La famille Navalny n'a toujours pas pu accéder à la dépouille.
00:17:52 Le président russe devra rendre des comptes,
00:17:54 affirme le chef de la diplomatie européenne.
00:17:56 Joseph Borrell a rencontré la veuve de l'opposant à Bruxelles
00:17:59 où se réunissent les ministres des Affaires étrangères des 27.
00:18:02 Plusieurs d'entre eux d'ailleurs se disent favorables
00:18:04 à de nouvelles sanctions contre la Russie.
00:18:06 - On ne peut que saluer le courage de cette défaussée.
00:18:10 - Elle est formidable comme le mari qui a probablement été assassiné,
00:18:15 mais on n'en a pas la certitude absolue.
00:18:19 Mais derrière tout cela, on a vraiment l'impression
00:18:23 que ces déplorations n'entraînent jamais rien de concret.
00:18:28 Moi, je commence à en avoir, enfin en tant que citoyen modeste,
00:18:32 c'est exaspérant de voir, j'allais dire, plus qu'une grossièreté,
00:18:36 des gens comme Poutine rester en place,
00:18:39 triomphant, ostentatoire, dictateur, mais en fait une honte.
00:18:44 - Jean-Michel Faubergue ?
00:18:45 - Oui, je suis complètement d'accord avec ce que vient de dire Philippe.
00:18:49 On se demande si ça réagit.
00:18:52 Alors on a peu de renseignements, on se demande si ça réagit en Russie,
00:18:56 si ça bouge, si...
00:18:58 Nous, de notre côté, on déplore, on voit,
00:19:02 mais on a accès aux renseignements, on sait ce qui se passe.
00:19:05 Enfin, on sait ce qui se passe, on est informés,
00:19:08 sans doute aussi que notre information est orientée aussi.
00:19:10 Mais en Russie, on a l'impression qu'il ne se passe rien.
00:19:14 - Loïc Guérin, rapidement ?
00:19:15 - Oui, j'aurais l'occasion d'y revenir d'ailleurs, mais oui, c'est désespérant.
00:19:18 C'est désespérant et j'aimerais que les citoyens français, européens,
00:19:22 se rendent compte de qui on est en face
00:19:24 et cessent de servir de relais à des éléments de propagande
00:19:27 de plus en plus grossiers
00:19:29 et qui sont contraires aux intérêts vitaux de notre nation, c'est tout.
00:19:32 - Merci beaucoup. Deuxième mot, Félix Mathieu.
00:19:35 Agriculture, avec l'exécutif en mode déminage avant le salon.
00:19:38 - Des agriculteurs manifestent aujourd'hui de Dunkerque à Marseille.
00:19:41 Ils réclament plus que des demi-mesures avant le salon dans cinq jours.
00:19:45 Demain, Emmanuel Macron reçoit à l'Elysée les syndicats majoritaires,
00:19:48 FNSEA et Jeunes agriculteurs.
00:19:50 Quant à Gabriel Attal, le Premier ministre,
00:19:52 il tiendra une conférence de presse sur cette crise agricole mercredi.
00:19:55 Du côté de Marseille, les exploitants s'étaient réunis devant le Mucem.
00:19:58 Il ne faut pas relâcher la pression, estime Florian Pellegrain,
00:20:02 président des Jeunes agriculteurs pour la région Sud-Paka.
00:20:04 - Les actions ne sont pas là.
00:20:06 Ça presse, ça urge.
00:20:08 On peut des fois un peu entendre que le salon de l'agriculture
00:20:11 va être un peu la fin du mouvement, mais pas du tout.
00:20:14 La fin du mouvement, ce sera quand des annonces qui ont été faites
00:20:17 auront été suivies d'actes concrets
00:20:19 et que ça se ressentira dans les cours de ferme.
00:20:21 Il faut qu'on puisse retrouver confiance en les paroles des politiques
00:20:25 et que la parole du Premier ministre puisse être suivie d'actes concrets.
00:20:30 Et là, le contenu n'est pas, le tempo n'est pas bon.
00:20:32 C'est sûr que ce ne sera pas le salon habituel.
00:20:34 - Les propos recueillis par Jules Boscherini pour Sud Radio.
00:20:36 - Troisième mot, panthéonisation.
00:20:38 Marine Le Pen compte bien se rendre à la panthéonisation de Mitzak Manouchian.
00:20:41 - Elle l'annonce malgré les réserves d'Emmanuel Macron
00:20:43 qui estime dans l'humanité, je cite,
00:20:45 que les forces d'extrême droite seraient inspirées
00:20:48 de ne pas être présentes à cette entrée au panthéon du résistant communiste.
00:20:51 Eh bien, la présidente du groupe RN à l'Assemblée dénonce aujourd'hui,
00:20:54 via son entourage, les propos outrageants du président de la République.
00:20:58 Propos présidentiels défendus ce matin, pourtant, par le député Renaissance de Paris,
00:21:02 Benjamin Haddad, et il évoque, lui, l'histoire du Rassemblement National.
00:21:05 - Dans son histoire, il s'inscrit dans un rejet de la République
00:21:09 et dans des idées, quand on regarde l'héritage de Madame Le Pen,
00:21:12 celui des fondateurs du parti. - Aujourd'hui encore ?
00:21:15 - Moi, je constate que Madame Le Pen,
00:21:17 elle a fait comme choix de vie de poursuivre le combat de son père
00:21:22 qui avait été condamné à nombreuses reprises pour incitation à la haine raciale,
00:21:25 qui venait d'un parti qui avait été fondé aussi avec des négationnistes,
00:21:29 avec un Waffen-SS.
00:21:31 - Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris, au micro de Patrick Roger pour Sud Radio.
00:21:36 - Allez, une petite réaction de Philippe Biget.
00:21:38 - Mais c'est faux !
00:21:40 Lorsque j'entends "Et comment peut-il dire que Marine Le Pen poursuit le combat de son père ?"
00:21:45 Toi, enfin, pardon, monsieur, c'est difficile.
00:21:48 - Non, non, non, c'est ça. - J'allais m'indigner à la place de Philippe David.
00:21:51 - Pour une fois que ce n'est pas moi qui m'indigne. - Oui, absolument.
00:21:54 - C'est toi qui va d'un terre à l'autre, le contraire.
00:21:57 - Allez, dans un instant.
00:21:59 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:22:01 On revient sur cet entretien pour l'humanité.
00:22:03 Emmanuel Macron dit n'avoir jamais considéré que le RN ou Reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain.
00:22:09 On va en parler, bien entendu.
00:22:11 - Oui, alors parlons vrai. Est-ce que la position des deux têtes de l'exécutif n'est pas un peu cacophonique ?
00:22:16 Avec les chances européennes, Emmanuel Macron, ressortir le bon vieux clivage.
00:22:21 Populiste, progressiste, méchant versus gentil, comme en 2019.
00:22:25 Est-ce que pour vous, l'arc républicain, ça veut dire quelque chose ou plus rien du tout ?
00:22:29 Le RN est-il en dehors de l'arc républicain, comme dit Emmanuel Macron ?
00:22:32 Ou dans l'arc républicain, comme dit Gabriel Attal ?
00:22:34 Eh bien, vous dites dans l'arc républicain, à 90%.
00:22:37 - Et Luc Rouband est avec nous, directeur de CNRS et centre de recherche politique de Sciences Po, et auteur de ce livre
00:22:43 "La vraie victoire" du RN, édité à Presse de Sciences Po.
00:22:46 Luc Rouband, bonjour, merci d'être avec nous. Petite question avant la petite pause.
00:22:50 Un député qui a été élu, peut-il être hors de l'arc républicain ?
00:22:55 - Bah non. - Voilà. Eh bien, on en parle dans un instant.
00:22:58 - On y va. - Ça, c'est une réponse rapide.
00:23:01 Au 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:23:07 Vous avez bien fait de choisir les vraies voix, on est ravis de vous accueillir tous les jours, de plus en plus nombreux.
00:23:12 Et merci de nous laisser autant de messages sur le Répondeur, que ce soit sur les différents réseaux sociaux.
00:23:18 Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h. Mon cher Philippe, vous êtes en forme ?
00:23:21 - En pleine forme, et vous ? - Bah écoutez, très bien, je suis ravie de vous avoir aujourd'hui.
00:23:25 - Et bien moi aussi. - Philippe Billiger, Jean-Michel Fauvergue aussi, qu'on est ravis d'accueillir.
00:23:28 - Mais vous êtes ensemble que vous, ou nous, il faut qu'on parte ou quoi ?
00:23:31 - Non, non, mais restez, restez. - Non, bah non.
00:23:33 - Parce que vous avez dit avec Philippe, on est ensemble jusqu'à... - On est ensemble.
00:23:38 - On peut rester, nous. - Pour vous accueillir, Jean-Michel Fauvergue,
00:23:41 qui nous fait une petite crise de je ne sais pas quoi. Il a besoin d'amour.
00:23:45 - On tient la chandelle méga-tite.
00:23:49 - Il a besoin qu'on lui fasse des petits câlins, des trucs. Ça va mon petit Jean-Mi ?
00:23:54 - On est tous connus. - Mon Jean-Mimi, vous voulez nous parler ? Vous avez un petit truc à nous dire ?
00:23:58 - Non, non, on a juste besoin de tendresse dans ce monde de bruit. - Oh mon petit chat, mon petit chat.
00:24:01 - Vous voulez un petit massage, ça vous dit pas ? - Je ne suis pas sûre que c'est de vous.
00:24:06 - Louis Guérin, avocat pénaliste, et vous au 0800 26 300 300, si vous voulez envoyer des petits messages d'amour
00:24:12 à Jean-Michel Fauvergue, vous êtes le bienvenu. Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:24:16 Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:24:20 Emmanuel Macron n'a pas à donner et attribuer des brevets de républicanisme.
00:24:24 Ça n'existe pas, l'arc républicain.
00:24:26 Il y a une définition de ce qu'est l'extrême droite ou ce qu'elle n'est pas. Il y a une définition de ce qu'est l'arc républicain.
00:24:31 Qu'ils disent ça à l'humanité, de me dire à l'inverse au journal du dimanche.
00:24:34 Nous étions républicains il y a quelques jours, de l'aveu même du Premier ministre, nous ne le sommes plus.
00:24:39 C'est une notion qui était conçue par les macronistes pour justifier des alliances avec l'extrême droite.
00:24:45 Et je n'ai jamais considéré que le Rassemblement national Reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain,
00:24:50 déclaration d'Emmanuel Macron, dans les collines du journal l'Humanité,
00:24:54 des propos qui semblent contredire son Premier ministre, Gabriel Attal, qui lui estimait, je cite, l'arc républicain, c'est l'hémicycle.
00:25:01 Alors parlons vrai, est-ce que finalement il n'y a pas une certaine cacophonie entre les deux têtes de l'exécutif Emmanuel Macron et Gabriel Attal ?
00:25:08 Est-ce que finalement tout le monde n'est pas républicain dans le paysage politique français,
00:25:12 puisque personne ne veut rétablir la monarchie et encore moins l'Empire ?
00:25:16 Enfin, est-ce que l'arc républicain, ça veut dire quelque chose ?
00:25:19 Ou c'est, pour citer Emmanuel Macron, de la poutre de Perlin-Pinpin ?
00:25:22 Le RN est-il en dehors de l'arc républicain, comme dit Emmanuel Macron, ou dans l'arc républicain, comme le dit Gabriel Attal ?
00:25:28 Et bien pour le moment, vous êtes attalistes à 91% et macronistes à 9%.
00:25:33 Venez réagir au 0826-300-300, où c'est Aude qui vous accueillera.
00:25:37 Allez, Luc Rouban est avec nous, directeur de recherche CNRS au centre de recherche politique de Sciences Po,
00:25:42 et puis auteur de ce livre "La vraie victoire du RN" édité aux presses de Sciences Po.
00:25:47 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:25:48 Philippe Bilger, alors vous êtes plutôt Gabriel Attal ou Emmanuel Macron ?
00:25:55 Il est évident que je suis pour Gabriel Attal et je vais essayer d'expliquer pourquoi.
00:26:00 On va essayer de comprendre.
00:26:01 Il ne peut pas y avoir de cacophonie sur ce plan, puisque ça impliquerait qu'avec une pensée fixe et stable,
00:26:08 celle de Gabriel Attal, nous ayons en face un président convaincu et qui ne bouge pas.
00:26:15 Or, je peux démontrer, c'est très hâteux ce que je vais dire, avant même ce débat à l'humanité,
00:26:22 le président avait déjà montré à quel point il laissait entendre que le RN était dans l'arc républicain,
00:26:31 puisqu'il indiquait qu'il fallait cesser de le combattre moralement et le contester politiquement.
00:26:39 Donc, d'une certaine manière, il avait déjà changé d'avis.
00:26:43 Et puis, pour le reste, il est évident que la position de Gabriel Attal est la plus pertinente,
00:26:50 à la fois sur le plan républicain et d'autre part, parce que la grande différence entre le président et le Premier ministre,
00:26:58 c'est que celui-ci a des convictions à faire passer à l'Assemblée avec une majorité relative.
00:27:06 Et donc, quelle habileté et quel sens de la vérité que de dire que, bien sûr, l'arc républicain, à l'Assemblée nationale, c'est l'hémicycle tout entier.
00:27:17 - Un ancien indéputé. - De l'hémicycle, oui.
00:27:20 - Jean-Michel Fauvergue.
00:27:22 - D'abord, il faut constater que cet arc républicain, ça crispe un peu tout le monde, il y a des gens tendus comme des arbalètes sur cet arc-là.
00:27:30 - Pas mal, pas mal. - C'est carrément un arc électrique.
00:27:33 - Effectivement. Tout à l'heure, vous disiez "parce qu'on est élu, on est forcément républicain".
00:27:39 Je dirais non, parce que l'histoire nous rappelle que des gens qui ont été élus ont basculé ensuite dans des dictatures et c'est relativement courant.
00:27:51 - En tout cas, ceux qui sont aujourd'hui dans l'hémicycle sont censés être républicains.
00:27:57 - Ils sont censés, oui. Vous avez bien dit. Moi, je me pose la question sur certains, mais je me pose plutôt la question sur certains qui se situeraient à l'extrême gauche
00:28:06 plutôt qu'à la pseudo-extrême droite d'aujourd'hui. Je dis "pseudo" parce que le président de la République, dans le même temps, reconnaît que le Rassemblement national n'est plus antisémite.
00:28:22 Donc, si vous avez un Rassemblement national, une formation d'extrême droite qui n'est plus antisémite, qui n'est plus xénophobe, qui enlève un peu ses oripeaux extrémistes,
00:28:35 où en est-on de ce fameux arc républicain ? Est-ce que les gens sont à l'intérieur ou pas ?
00:28:41 - Je pense qu'effectivement, il y a une bataille, on l'a vu, et Olivier Véran a aussi sorti ça, il y a une bataille pour les élections qui arrivent, qui sont les élections européennes.
00:28:55 - Ça sent l'élément de langage, c'est ce que je voulais dire.
00:28:58 - Oui, soyons clairs.
00:29:01 - Loïc Guérin. - En quelques mots, c'est à la fois juridiquement inexact, parce que de toute façon, les élus sont des élus, ils n'ont pas tenu de discours illégaux,
00:29:10 à partir du moment où on n'incite pas la haine raciale ou qu'on ne tient pas des propos xénophobes, on est un élu comme les autres.
00:29:16 Deux, c'est politiquement désuet, on a un peu l'impression qu'on reste sur la même chanson qu'on nous répète à chaque fois que les élections arrivent.
00:29:23 - Depuis les années 80. - Exactement, qu'il n'y a pas changé, alors que je pense que, objectivement, qu'on apprécie ou pas, peu importe,
00:29:28 mais objectivement, le débat n'est plus le même que dans les années 80, et puis politiquement, ça me paraît aussi pauvre que contre-productif,
00:29:34 parce que si on en croit le résultat du parti en question depuis un certain temps, ce genre d'excommunication par le dirigeant d'un parti qui représente 30 ou 40% d'électeurs régulièrement,
00:29:46 me semble plutôt donner le vent en poupe au parti en question. Donc, tactiquement, je ne suis pas sûr que ce soit très intelligent, accessoire.
00:29:52 - Luc Rouban, on rappelle que vous êtes directeur de recherche au CNRS et au centre de recherche politique de Sciences Po,
00:29:57 auteur du livre "La vraie victoire du RN", édité aux presses de Sciences Po. Je vais être très médisant,
00:30:02 est-ce qu'il n'y aurait pas une petite arrière-pensée d'Emmanuel Macron pour savonner la planche à Gabriel Attal,
00:30:07 au cas où un jour il y aurait une motion de censure à voter, et que les députés RN diraient "on n'est pas républicains, on va voter la motion de censure",
00:30:13 et que si jamais les LR franchissaient le Rubicon, ça pourrait très mal se terminer ?
00:30:18 - Oui, certainement. Je dirais que dans le fond, le Premier ministre aujourd'hui, dans le système actuel,
00:30:26 et dans le contexte politique actuel aussi, est devenu finalement une forme de collaborateur.
00:30:32 Ce n'est plus l'ancien Premier ministre qu'on connaissait, le chef d'une coalition, d'une majorité à l'Assemblée nationale.
00:30:39 Enfin, il est chef d'une majorité relative, donc il est obligé effectivement de mettre en place des coalitions,
00:30:44 et donc lui aussi il est obligé d'élargir l'arc républicain, parce que dans le fond,
00:30:49 le problème de Gabriel Attal, c'est d'assumer la droitisation du macronisme.
00:30:52 Donc c'est un macronisme qui se droitise, on l'a vu avec la loi sur l'immigration,
00:30:57 et puis pourquoi pas aussi passer ensuite des accords au cas par cas, sur les dossiers, avec les LR, avec pourquoi pas des députés RN.
00:31:07 Donc effectivement, il y a un problème de mise en route, de mise en œuvre de cette majorité relative.
00:31:15 Donc c'est un exercice extrêmement délicat, et donc évidemment, Gabriel Attal, il a besoin d'un espace politique
00:31:20 pour pouvoir faire son travail de chef de gouvernement, tout simplement.
00:31:23 - Luc Rouban, je vais nous faire descendre des élévations politiques jusqu'à la psychologie de base.
00:31:33 Est-ce que vous ne croyez pas que la grande faiblesse d'Emmanuel Macron, c'est qu'il n'a pas véritablement de conviction,
00:31:42 et que la conviction imposerait en réalité une constance et une stabilité dans l'expression de l'opinion,
00:31:51 mais qu'en réalité, il est animé par un formidable désir de séduction,
00:31:56 qui le conduit en permanence à adopter le point de vue de son interlocuteur.
00:32:01 Je suis persuadé qu'ailleurs qu'à l'humanité, il aurait tenu un autre propos.
00:32:07 - Le caméléon.
00:32:10 - Oui, on pense à gauche dans un journal de gauche, à droite dans un journal de droite, c'est ça ?
00:32:14 - On a compris.
00:32:16 - Non, moi je n'irais pas jusque là, mais je pense qu'en fait, sa doctrine, c'est de ne pas en avoir.
00:32:20 Donc effectivement, à partir du moment où on est dans un pragmatisme managérial,
00:32:25 qui traite les dossiers les uns après les autres, sans vraiment de cohérence à long terme,
00:32:30 d'une part, ça met le Premier ministre très mal à l'aise,
00:32:33 parce qu'il manque effectivement de lignes directrices pour au moins un ou deux ans d'activité gouvernementale,
00:32:38 et puis ensuite, ça met tout le monde mal à l'aise,
00:32:40 parce qu'effectivement, on a quand même un macronisme qui a commencé au centre-gauche,
00:32:44 une gauche un petit peu libérale, enfin disons sociale-libérale,
00:32:47 on se retrouve avec un macronisme de droite maintenant.
00:32:50 Et le problème de fond, c'est que ces droitisations qu'il assume,
00:32:54 nourrit la machine infernale qu'il a mise en place,
00:32:57 c'est-à-dire de réduire l'opposition au rassemblement national.
00:33:01 Donc on a vampirisé les LR, on a vampirisé le Parti Socialiste,
00:33:06 forcément, vous savez, la nature a l'air du vide,
00:33:09 donc toutes les oppositions se structurent plus ou moins autour du RN, et de l'abstention.
00:33:13 Or, le problème de l'abstention, c'est ce qui quand même menace aussi le paysage politique français,
00:33:18 avec évidemment, au fond, le risque d'un retour toujours négatif du macronisme,
00:33:25 qui donne l'image d'une impuissance à réaliser la cohésion sociale.
00:33:30 Donc, fuite, peut-être, ce qu'on peut appeler les extrémismes,
00:33:33 mais qui n'en sont plus, parce que dans le fond, le VRN s'est recentré,
00:33:36 et a bien compris l'intérêt de se recentrer,
00:33:39 et en revanche, sortie du système politique d'un grand nombre de citoyens
00:33:43 qui vous disent "de toute façon, moi ça ne m'intéresse plus, je n'ai plus confiance,
00:33:46 et je n'irai pas voter".
00:33:48 D'ailleurs, il faut penser qu'aux prochaines élections européennes,
00:33:50 on aura certainement un taux d'abstention extrêmement élevé.
00:33:52 - Luc Rouban, avant de donner la parole à Antoine, notre vrai voix du jour,
00:33:56 cet arc républicain, qui est visiblement de taille à géométrie variable,
00:34:01 si aujourd'hui on devait le définir, on pourrait dire quoi en fait ?
00:34:06 J'aime bien la mou, je...
00:34:10 - Bah écoutez, vous savez, le problème, c'est que c'est très simple,
00:34:13 je crois que vos interlocuteurs ont déjà cerné le problème,
00:34:16 à partir du moment où vous êtes élu,
00:34:18 à partir du moment où vous respectez la Constitution,
00:34:21 les règles de droit, l'endottement juridique,
00:34:24 il n'y a aucune raison, et dans un cadre républicain,
00:34:27 il n'y a aucune raison d'être exclu de la République.
00:34:29 Alors évidemment, vous avez toujours l'ultra-gauche d'un côté,
00:34:33 l'ultra-droite de l'autre, qui vient remplacer l'ancienne extrême droite,
00:34:36 qui eux, prône la violence, qui prône l'insurrection,
00:34:39 qui prône des actions directes, un peu comme les anarchistes,
00:34:44 la propagande par le fait, donc les attentats, etc.
00:34:47 Alors là, vous rentrez, bien sûr, dans le domaine du droit pénal,
00:34:50 dans la pénalisation, et là, effectivement, vous n'êtes plus républicain.
00:34:53 Quoique, la République, ce n'est pas simplement être susceptible de poursuite au pénal,
00:34:59 parce que sinon, il y aurait une partie du gouvernement
00:35:01 qui ne serait plus républicain non plus.
00:35:03 Le vrai problème, c'est quand même quand vous prenez des positions politiques
00:35:08 contre la République, contre des règles de droit essentielles.
00:35:11 Voilà, bon, mais c'est tout, sinon, le vrai problème de fond que ça souligne,
00:35:15 c'est qu'en fait, mais Emmanuel Macron l'avait déjà souligné
00:35:19 lors de sa conférence de presse, je crois, au mois de janvier,
00:35:21 c'est que pour lui, il essaie de ramener le RN, effectivement, au Front National.
00:35:26 Donc ça, c'est son effort central pour essayer de réduire
00:35:29 la machine infernale qu'il a mise en place lui-même.
00:35:32 – Allez, 0826-300-300 avec Antoine.
00:35:35 – Oui, je rejoins un petit peu tout ce qui s'est dit,
00:35:38 et puis vous parlez de définir l'arc républicain,
00:35:41 on pourrait aussi parler de définir qu'est-ce que l'extrémisme aujourd'hui
00:35:44 en termes de discours haineux, d'insultes, de violences,
00:35:48 et je rappellerai simplement qu'il y a un baromètre IFOP
00:35:52 qui avait été conduit à l'endroit des étudiants juifs de France
00:35:56 et qui mettait en exergue que vous aviez 8 étudiants juifs sur 10,
00:36:01 me semble-t-il, qui disaient craindre davantage
00:36:04 les manifestations venues de l'extrême gauche que de l'extrême droite,
00:36:09 et ainsi les curseurs sont en train d'évoluer, je pense.
00:36:13 – Loïc Guérin, sur cette position, sur Emmanuel Macron, sur Gabriel Attal,
00:36:19 sur ce flou peut-être ?
00:36:21 – Je n'ai pas retenu la phrase exacte, donc je vais faire que la paraphraser,
00:36:25 mais j'ai trouvé excellent, effectivement un défaut d'idéologie,
00:36:27 on s'invente un débat sur autre chose,
00:36:29 et je pense que la machine à créer de l'abstention s'emballe de manière massive,
00:36:36 c'est-à-dire qu'à réduire le débat politique, à dire "vous êtes des méchants,
00:36:39 je vous mets dehors, même si vous êtes élus, vous êtes mon opposition unique",
00:36:43 et à l'effagociter les partis dits traditionnels ou centristes,
00:36:46 en espérant faire des accords politiques d'équilibristes,
00:36:49 sans épines dorsales idéologiques, il y a un moment où le jeu finit par s'éventer,
00:36:54 et je pense qu'on est devant le mur.
00:36:55 – Jean-Michel Fauré.
00:36:56 – Moi je pense qu'il y a matière à travailler programme contre programme,
00:37:01 et justement à décortiquer le programme.
00:37:04 – Sur les idées.
00:37:05 – Sur les idées, à décortiquer le programme du Rassemblement National,
00:37:09 qui moi me semble très léger en matière de sécurité d'ailleurs,
00:37:12 à part quelques punchlines particulières, et donc il y a cette espèce…
00:37:16 – Oui mais les résultats du gouvernement en termes de sécurité sont tellement mauvais…
00:37:19 – Non, non, mais attendez, on va par en scène.
00:37:21 – … que c'est pas trop difficile.
00:37:22 – Ce que je veux dire c'est qu'il y a des espaces là pour travailler programme contre programme,
00:37:25 plutôt que de faire ça effectivement, d'autant que ce qui est en train d'être fait
00:37:30 avait été reproché à l'ancienne Première Ministre, Mme Borne,
00:37:34 et le Président de la République lui avait dit à un certain moment,
00:37:37 vous vous rappelez quand elle avait parlé de Pétain, de l'héritage de Pétain, etc.
00:37:43 et le Président de la République l'avait tensé en lui disant,
00:37:46 il faut travailler sur les idées, je suis d'accord là-dessus,
00:37:49 il y a un espace à faire sur les idées, oui, bien évidemment.
00:37:53 – Luc Roumand, est-ce que quelque part quand on arrive à dire "arc républicain",
00:37:59 bon à l'époque c'était fasciste pratiquement, ou même parfois,
00:38:02 est-ce que c'est parce que l'invective n'ayant jamais fait beaucoup avancer le débat politique,
00:38:07 on n'a plus que ça et qu'on tombe dans l'invective ?
00:38:10 – C'est-à-dire que le RN prouve sa force dans les faiblesses du macronisme, c'est évident.
00:38:15 – Sur la sécurité comme je le disais, désolé.
00:38:18 – Oui, et ça permet aussi au RN de rester très flou sur un certain nombre de propositions
00:38:23 en matière de sécurité et surtout en matière d'économie ou en matière de relations internationales,
00:38:28 parce que pour l'instant c'est vrai qu'on n'est pas vraiment très éclairé sur ce point-là,
00:38:32 sur des points essentiels notamment dans la perspective d'une élection présidentielle.
00:38:36 Mais donc le problème si vous voulez, c'est que vous avez une situation de mécontentement,
00:38:40 de défiance que récupère le RN depuis des années,
00:38:44 mais ce n'est pas simplement, je dirais, le vote de la colère ou de l'exaspération
00:38:49 comme c'était le cas du FN, c'est aussi la recherche, je le souligne lourdement
00:38:54 parce qu'on le voit dans les enquêtes maintenant, notre dernière enquête du CELIPOV,
00:38:58 c'est la recherche d'une droite sociale, c'est-à-dire un compromis social,
00:39:01 un compromis politique qui fait que vous avez d'un côté de l'autorité, de la protection
00:39:06 et de l'autre côté vous avez aussi du social, mais disons dans le cadre d'un libéralisme modéré.
00:39:11 Voilà un peu le problème avec la récupération, je dirais, de l'électorat, disons gaulliste
00:39:18 ou post-gaulliste qui ne veut pas du néolibéralisme des républicains
00:39:22 et je dirais aussi de tous ceux qui souffrent sur le terrain d'une forme d'inefficacité au quotidien
00:39:29 et d'absence de service public. Donc c'est une machine pour l'instant extrêmement efficace.
00:39:34 - Philippe Bichard.
00:39:35 - Luc Rouban, pour quelle raison, à votre avis, les partis ont tant de mal,
00:39:41 enfin en tout cas le parti macroniste a tant de mal,
00:39:46 à appliquer le conseil du président il y a quelques temps d'attaquer le RN politiquement
00:39:55 au lieu de chercher à stigmatiser éthiquement.
00:39:59 Pourquoi est-ce qu'ils ont tant de mal à appliquer ce conseil ?
00:40:03 Évidemment c'est peut-être plus facile de dénoncer moralement que de démontrer politiquement.
00:40:10 - Oui c'est vrai, l'argument moral est utilisé à tour de bras
00:40:15 et c'est vrai aussi que dans le fond, je dirais, alors décharge quand même,
00:40:19 c'est vrai que le RN reste en quelque sorte un petit peu, comme je disais tout à l'heure,
00:40:24 un peu flou sur un certain nombre de positions, mais c'est plus complexe
00:40:28 parce que dans le fond aujourd'hui le RN ne se réduit pas à la question de l'immigration, de la sécurité.
00:40:33 Si on regarde ça avec un œil d'analyse sociologique c'est un peu plus compliqué,
00:40:37 c'est-à-dire que dans le fond par exemple la question de l'immigration
00:40:40 elle est devenue en fait emblématique d'un déclassement social de beaucoup de français
00:40:44 et des problèmes sociaux et des problèmes économiques de beaucoup de français.
00:40:48 Donc en fait on a un transfert des enjeux qui fait que dans le fond,
00:40:53 si on attaque sur ces sujets-là, on est obligé aussi de montrer que le bilan actuel
00:41:00 des gouvernements depuis 2017 n'est pas particulièrement heureux.
00:41:04 On le voit en matière de sécurité, on le voit en matière, sauf dans le domaine économique et encore,
00:41:09 enfin bon voilà, on a quand même des problèmes très importants qui n'ont pas été réglés.
00:41:13 Avec toujours, toujours cet énorme problème, à la fois, on l'a vu avec la crise des agriculteurs,
00:41:18 de la bureaucratie et en même temps de l'autre côté, d'une inefficacité sur le terrain
00:41:23 et les agriculteurs reprennent d'ailleurs maintenant le chemin de la protestation
00:41:27 parce qu'ils vous disent "bah oui mais nous sur le terrain on attend toujours des mesures concrètes".
00:41:30 Et là on a quand même un problème, surtout pour un gouvernement ou un macronisme
00:41:34 qui se revendique de l'efficacité managérienne justement.
00:41:38 Merci beaucoup Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de Recherche Politique de Sciences Po
00:41:43 et auteur de ce livre "La vraie victoire du RN" édité aux presses de Sciences Po.
00:41:48 Vous parliez d'efficacité, dans un instant il va falloir l'être.
00:41:51 Là où on quitte l'arc républicain, c'est les arcs à flèches qui vont sortir.
00:41:54 C'est ça. Merci en tout cas d'avoir été avec nous dans un instant.
00:41:58 Antoine va s'opposer à Philippe Bilger, à Loïc Guérin et à Jean-Michel Fauvergue.
00:42:03 A tout de suite.
00:42:04 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:42:10 Les vraies voix de 17h à 19h avec Philippe Bilger, avec Loïc Guérin,
00:42:15 avec Jean-Michel Fauvergue et vous 0826 300 300 et surtout avec Antoine de Nîmes.
00:42:19 Ça va Antoine ?
00:42:21 Toujours présent, oui.
00:42:22 Antoine, est-ce qu'avant de nous appeler vous jouiez hors antenne avec nous ?
00:42:27 Oui parfois, mais j'avoue que parfois le niveau est un petit peu élevé.
00:42:31 On va faire au mieux, on va dire.
00:42:33 Aujourd'hui il y a du lourd quand même.
00:42:35 Oui mais enfin, il est fort Antoine, il m'inquiète.
00:42:39 Oui il est inquiétant, je suis d'accord.
00:42:41 Allez tout de suite le quiz de l'actu.
00:42:42 Les vraies voix sur le radio, le quiz de l'actu.
00:42:45 De toute façon c'est vous qui répondez en premier Antoine et après les vraies voix si vous n'avez pas la bonne réponse.
00:42:51 Mais si vous ne savez pas vous dites tout de suite eux, je ne sais pas, comme ça on gagne du temps.
00:42:54 Et question, qui c'est qui qui l'a dit ces trois points ? On commence fort.
00:42:58 Libérée de ses fonctions, voici ce que la personne a dit.
00:43:02 Je veux parler à nos concitoyens de gauche qui se sentent apatrides, ni mélanchonistes, ni plus totalement macronistes.
00:43:09 Allez facile, c'est à vous Antoine.
00:43:12 Je ne sais pas, Elizabeth Borne peut-être ?
00:43:17 Non, c'est un homme.
00:43:18 Bonne réponse de Jean-Michel Fauvert.
00:43:20 Olivier Véran, ancien ministre.
00:43:23 Trois points pour Jean-Michel Fauvert.
00:43:25 Qui c'est qui qui l'a dit, c'est aussi une question à trois points.
00:43:28 Le monde politique c'est bien plus violent, plus dur que ce qu'on peut vivre ailleurs.
00:43:32 Il faut être bien armé pour tenir, Antoine.
00:43:35 Marine Le Pen peut-être ?
00:43:38 Non, du coup bonne réponse de Philippe Dupond-Moretti.
00:43:42 Le garde des Sceaux.
00:43:44 Loïc, il ne s'est même pas rendu compte qu'on avait commencé le jeu, Loïc.
00:43:46 C'est pas vrai, j'avais l'errance, j'avais l'errance.
00:43:49 J'avais le temps de lire.
00:43:50 Pour une fois, je n'avais pas zéro.
00:43:51 Question, qui c'est qui qui l'a dit, deux points Antoine.
00:43:54 La désindustrialisation comme le sentiment de déclassement ont nourri l'extrême droite.
00:44:00 Nous avons commencé à y répondre avec la baisse du chômage et le début de la réindustrialisation.
00:44:04 C'est un long processus. Qui a dit cette phrase ?
00:44:07 Bruno Le Maire peut-être ?
00:44:08 Non.
00:44:09 Non.
00:44:10 Non.
00:44:11 Non.
00:44:12 C'est un homme ?
00:44:13 Non, c'est plus haut.
00:44:14 C'est plus haut.
00:44:15 C'est plus haut.
00:44:16 Macron ?
00:44:17 Bonne réponse Emmanuel Macron.
00:44:20 Deux points pour Jean-Michel Fauvert.
00:44:23 Qui fait le trou avec Philippe Bilger et ses concurrents ? 5-3-0-0.
00:44:28 Pas mal.
00:44:29 La suivante, on le répète, ce n'est pas un homme politique.
00:44:31 Qui c'est qui qui l'a écrit, puisque c'est dans un livre,
00:44:34 "La politique ne doit pas se mêler de justice et la justice ne doit pas se mêler de politique."
00:44:39 Antoine.
00:44:40 Antoine.
00:44:41 J'espère qu'il reviendra.
00:44:42 Je ne sais pas.
00:44:43 Pascal.
00:44:44 Molins.
00:44:45 Bonne réponse de Philippe Bilger qui recolle à 5 par 1.
00:44:47 François Molins, ancien procureur général auprès de la Cour de Cassation,
00:44:51 qui sort son livre d'ailleurs qui s'appelle "Au nom du peuple français"
00:44:54 chez Flammarion qui sort de mercredi je crois.
00:44:56 Ou il viendra, m'a fait fière.
00:44:57 Eh bien écoutez, on va lui proposer.
00:44:59 Ce serait vachement bien.
00:45:00 On va lui en parler.
00:45:01 Oui, un magistrat valable.
00:45:03 5-5-0-0.
00:45:04 Allez, qui c'est qui qui l'a dit les amis, ça vaut deux points.
00:45:07 "Être responsable au public et fuir les responsabilités serait une erreur tragique."
00:45:12 Antoine.
00:45:13 C'est Fénot.
00:45:14 Bonne réponse d'Antoine Marle-Fénot, le ministre de l'agriculture.
00:45:19 Qui c'est qui qui l'a dit, attention c'est une question à trois points,
00:45:23 "On devrait totalement passer en économie de guerre."
00:45:27 Antoine.
00:45:29 Il se présente aux européennes pour vous aider.
00:45:32 Ah le bel ami ?
00:45:33 Non, c'est de l'autre côté.
00:45:35 Euh...
00:45:37 C'est Luxman.
00:45:38 Bonne réponse de Philippe Bilger qui a été le plus rapide.
00:45:40 Bravo Philippe.
00:45:41 Raphaël Luxman, ça fait trois points pour Philippe Bilger qui a été un poil plus rapide.
00:45:45 Pas mal, hein ?
00:45:46 Il est pas mal Antoine.
00:45:47 Il a dit "ça me réussit".
00:45:49 Encore trois points.
00:45:51 Qui c'est qui qui l'a dit "ce ne sera pas un salon de l'agriculture comme les autres, c'est évident."
00:45:57 Antoine.
00:45:58 C'est un politique ?
00:46:01 Non.
00:46:02 Antoine.
00:46:03 C'est le président de la FNSE.
00:46:05 Oui.
00:46:06 Bonne réponse, trois points pour Jean-Michel Fauvert.
00:46:09 Arnaud Rousseau, le président de la FNSE.
00:46:11 Ah il l'a dit, moi j'attendais.
00:46:14 "C'est qui qui l'a dit" c'est une question à deux points.
00:46:17 Sur le RN hors de l'arc républicain, ce n'est pas possible de dire ça.
00:46:21 Antoine.
00:46:22 C'est un maire de Grandeville.
00:46:24 Euh...
00:46:25 Louis Agneau ?
00:46:26 Non.
00:46:27 C'est l'autre.
00:46:28 L'autre...
00:46:29 Benzine.
00:46:30 Benzaie.
00:46:31 Oui, bonne réponse.
00:46:32 Oui, mais vous avez dit Grandeville, mon cher Philippe.
00:46:35 Ben Benzine c'est une ville.
00:46:37 Ben Benzine c'est...
00:46:38 Ouais.
00:46:39 Benzine c'est pas une bourgade.
00:46:40 C'est sous préfecture.
00:46:42 Vous avez confondu Bézier avec autre chose.
00:46:45 J'ai l'impression que vous avez le sentiment que vous êtes fait Bézier.
00:46:51 Comment on s'y parle de Bézier lui ?
00:46:53 Bon, c'est fini, c'est fini, c'est fini.
00:46:55 On compte les points ?
00:46:56 Alors là on compte les points.
00:46:57 Zéline Bilger, 8.
00:46:59 Antoine, 4.
00:47:00 Jean-Michel Fauvert, 8.
00:47:01 Donc Mathiul, Éloïc Guérin, Fanny.
00:47:04 Fanny, Fanny.
00:47:05 Bravo Antoine.
00:47:06 Bravo Antoine.
00:47:07 Antoine, merci beaucoup.
00:47:09 C'était canon de vous avoir.
00:47:10 On espère vous revoir bientôt.
00:47:12 En attendant, dans 10 minutes, le tour de table de l'actu avec Jean-Michel Fauvert.
00:47:16 On parle de quoi ?
00:47:17 On parle de...
00:47:18 On parle de quoi ?
00:47:19 On parle du bon usage de la grève.
00:47:21 Du bon usage de la grève.
00:47:22 Philippe Bilger.
00:47:23 Les menaces sur un juge de Nantes.
00:47:24 Les menaces sur un juge de Nantes et avec Éloïc Guérin.
00:47:27 Navalny.
00:47:28 Navalny dans un instant.
00:47:29 Et vous, au 0826 300 300, vous voulez commenter.
00:47:32 Vous êtes les bienvenus.
00:47:34 Les vraies voix sur le radio, 17h20h.
00:47:37 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:47:40 Et les excellents Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvert et Éloïc Guérin.
00:47:46 Et vous, au 0826 300 300.
00:47:49 J'aime assez ce trio parce que là on est poli-justice à 100%.
00:47:55 C'est-à-dire qu'il ne peut rien nous arriver.
00:47:57 On peut faire toutes les bêtises qu'on veut avec Philippe David.
00:47:59 On est bien protégé.
00:48:00 On a le bouclier là.
00:48:01 On peut faire passer les menottes, c'est sympa.
00:48:03 Et il est calme.
00:48:04 Et il est calme.
00:48:05 Et il est calme.
00:48:06 Enfin, le calme avant la tempête.
00:48:08 Je me méfie toujours.
00:48:10 Dans un instant, Philippe David.
00:48:12 En attendant, vous avez la parole.
00:48:15 On va partir dans la Drôme.
00:48:16 Avec, évidemment, le printemps précoce.
00:48:18 Un peu comme partout en France.
00:48:20 Et les arboriculteurs qui constatent que les arbres bourgeonnent déjà.
00:48:24 Ça peut nourrir quelques inquiétudes pour la suite de la saison.
00:48:27 Si jamais le grand froid revenait.
00:48:28 On en parle dans un instant.
00:48:29 Certains sondages font peur.
00:48:31 En particulier quand on voit celui concernant les personnes soupçonnées d'agressions sexistes ou sexuelles
00:48:35 dans le cinéma.
00:48:36 Un sondage d'OpinionWeb.
00:48:38 Dans ce sondage, la moitié des sondés pensent qu'un acteur ou un réalisateur accusé de ce type d'acte
00:48:44 ne devrait plus travailler, même avant d'avoir été jugé par un tribunal.
00:48:48 Un chiffre hallucinant qui mettrait à la merci d'une accusation futelle malveillante.
00:48:53 N'importe qui, pour une durée de plusieurs années, vu les délais de passage devant la justice,
00:48:58 on pourrait en déduire un titre de film "Comment j'ai tué la présomption d'innocence".
00:49:02 Dans le même sondage, on apprend que 67% des sondés, la majorité des deux tiers,
00:49:07 considèrent comme un progrès qu'une personne condamnée ne puisse retrouver son métier
00:49:11 après avoir purgé sa peine alors qu'il est, à moindre aide d'être rentier, impossible de vivre sans travailler.
00:49:17 On pourrait en tirer un nouveau titre de film "Rédemption, j'aurais ta peau".
00:49:21 Parmi ceux qui pensent qu'accusation vaut condamnation, combien de personnes y sont réprochables ?
00:49:26 Les leçons de morale données par certains lors des accusations visant Gérard Depardieu
00:49:30 nous rappellent que ce sont souvent les dames patronesses de la morale qui ont le plus à se reprocher.
00:49:36 Philippe Bilger.
00:49:38 - Globalement, je suis de votre avis, mon cher Philippe, mais tout de même,
00:49:42 je crois que lorsqu'il y a des scandales justifiés,
00:49:47 il faut faire en sorte que ces gens qui ont abusé de leur pouvoir
00:49:51 retrouvent bien sûr du travail, c'est évident,
00:49:54 mais ne soient pas forcément dans les mêmes circonstances et les mêmes situations
00:50:00 où leur rapport de force domine des personnalités plus fragiles.
00:50:05 J'avoue, voilà, j'ai introduit de la nuance dans votre point de vue.
00:50:11 - Oui, alors, on va continuer sur la nuance,
00:50:18 puisque moi je suis assez d'accord et j'ai peur de cette attaque ciblée sur la présention d'innocence
00:50:26 un peu tout le temps dans tous les domaines, etc.
00:50:29 J'ai peur aussi de ceux qui font ces attaques dans la présention d'innocence.
00:50:33 J'ai suivi de très près l'intervention de la ministre Aurore Berger
00:50:37 qui disait que certaines associations qui défendaient les femmes
00:50:43 ne se sont pas beaucoup bougées pour dénoncer ce qui s'était passé le 7 octobre
00:50:49 et qu'il fallait revoir aussi leur système de financement public.
00:50:55 Moi je pense qu'il faut suivre ça de très près, et vous avez raison, ça fait un peu peur.
00:51:02 - La parole est à la Défense pour conclure comme d'habitude.
00:51:05 - Alors, je vais abonder, je ne peux pas faire autrement.
00:51:08 Évidemment, la présomption d'innocence est essentielle.
00:51:11 Aujourd'hui, il y a des tribunaux médiatiques qui ne connaissent ni les dossiers ni les contextes
00:51:14 et qui jugent plus vite que les juges.
00:51:16 Là aussi, une simple nuance, c'est qu'on a une difficulté dans ce pays,
00:51:20 on a beaucoup de difficultés sur le plan judiciaire, mais on en a une particulière,
00:51:23 c'est quand vous attaquez à des personnages puissants, et j'élargis le débat,
00:51:27 pas seulement sur les... - Pas seulement en cinéma.
00:51:29 - Voilà, en général, et sur différents types de délits, y compris des délits plus cols blancs.
00:51:33 On a une difficulté, c'est qu'on a une forme d'inhibition à mettre en cause des gens
00:51:38 qui ont eu du pouvoir, parce qu'on les place comme des icônes,
00:51:41 qu'il ne faut pas trop bousculer, et quand on les condamne, on n'y va pas trop fort.
00:51:44 C'est une vraie difficulté, cet excès-là est peut-être aussi la résultante de cette difficulté-ci.
00:51:50 C'est une question que je pose, est-ce qu'on n'a pas une surréaction aujourd'hui
00:51:54 face à peut-être trop d'attentisme passé ?
00:51:58 Alors, les deux sont des excès, je l'entends, et je suis tout à fait d'accord,
00:52:01 c'est simplement la nuance, moi aussi, que j'apporte.
00:52:03 - Allez, direction de la Drôme, avec vous, Félix Mathieu.
00:52:07 On va parler du printemps précoce, direction la Roche de Glein, dans la Drôme,
00:52:10 où l'on retrouve un arboriculteur qui est aussi président de l'AOP Pêches et Abricots de France.
00:52:14 J'avais envie de lui demander un peu ce que lui inspire cette douceur dès le mois de février.
00:52:18 On n'est pourtant pas très tard dans l'année. Bonsoir Bruno Darnot.
00:52:21 - Bonsoir. - Merci d'être avec nous dans les Vrais Voix sur Sud Radio.
00:52:25 C'est vrai, vous voyez vraiment des bourgeons arriver tôt cette année ?
00:52:29 - Ah, ils sont arrivés, puisqu'on commence à voir les premières fleurs dans les abricots précoces,
00:52:34 dans les pêches précoces. Bon, sur les fruits à pépins, pour l'instant,
00:52:38 ce n'est pas trop trop dangereux, la cerise non plus.
00:52:41 Mais oui, on a connu quand même des températures au-delà des 20-25 degrés,
00:52:45 notamment sur les trois dernières semaines, et nos arbres commencent à se réveiller doucement de l'hiver.
00:52:50 Donc c'est une petite inquiétude, mais on a déjà connu ça en 2020-2021.
00:52:55 En 2021, on avait eu un gros gel, 2020 s'était passé,
00:52:59 ça ne signifie pas qu'on va subir du gel, mais ça veut dire que le stress des arboriculteurs
00:53:05 va être un peu plus important que d'habitude, la durée va être plus longue avec du stress.
00:53:10 - Parce qu'en cas de gel tardif, finalement, on perd tout ou partie de ce qu'il y avait dans l'arbre.
00:53:15 - Après, si vous voulez, plus on va avancer à la floraison, c'est encore pas trop grave,
00:53:20 mais dès qu'on va être à petits fruits, là ça craint énormément,
00:53:24 et dès que si on a des vagues de froid annoncées, ça peut être assez dangereux.
00:53:28 Les arboriculteurs s'y préparent, on a des moyens de lutte,
00:53:32 on a des tours antigènes, on a de l'eau d'irrigation, on a des bougies,
00:53:37 tout le monde se prépare, mais c'est une période qui est toujours un peu compliquée,
00:53:40 notamment le mois de mars et le mois d'avril, et plus tôt on fleurit, plus le risque est important.
00:53:45 - Mais ça veut dire qu'il n'y a pas, Félix Mathieu,
00:53:48 les modes de fonctionnement dont vous parlez, les bougies, c'est un coût supplémentaire sur la recette ?
00:53:54 - Oui bien sûr, c'est des coûts engagés par les arboriculteurs,
00:53:57 mais avec le réchauffement climatique, c'est devenu pratiquement une obligation,
00:54:01 notamment pour les variétés du plus précoce, mais encore une fois,
00:54:04 ça dépend des vagues de froid qui seront annoncées sur mars et avril.
00:54:08 Là on nous annonce un petit rafraîchissement, donc on va le prendre avec plaisir,
00:54:11 parce que ça va ralentir un peu les arbres, mais une fois que c'est parti, c'est parti.
00:54:15 Donc pour l'instant, c'est vrai qu'on est en avance,
00:54:17 notamment par rapport à l'année dernière, de façon assez forte.
00:54:19 - On est en avance de combien de temps par rapport à la moyenne ?
00:54:22 - Par rapport à l'année dernière, je vais vous dire qu'on a peut-être une quinzaine de jours,
00:54:27 et puis par rapport à la moyenne, on a une bonne dizaine de jours d'avance aujourd'hui.
00:54:32 - Alors oui, évidemment, ça peut être les bougies, ça peut être aussi ce système,
00:54:36 vous parliez d'irrigation, c'est-à-dire pour faire une protection de glace en cas de gros froid, c'est ça l'idée ?
00:54:42 - Exactement, c'est-à-dire on va mettre une aspersion sur fondaison,
00:54:46 qui va asperger l'arbre d'eau et qui va prendre en glace,
00:54:49 et la glace va protéger le petit fruit à l'intérieur,
00:54:53 par le fait que lorsqu'on provoque de la glace, on provoque de la chaleur,
00:54:57 et à l'intérieur, ça protège le fruit.
00:54:59 C'est très efficace, le seul souci, c'est qu'il ne faut pas que ça dure trop longtemps,
00:55:03 parce que vous pouvez avoir des arbres avec de la glace énormément,
00:55:05 et vous ne pouvez pas arrêter l'aspersion tant que le gel n'est pas terminé.
00:55:09 Donc il faut des gels, on va dire, de durée assez courte,
00:55:12 parce que si ça dure plusieurs nuits, ça peut avoir des conséquences aussi négatives.
00:55:17 - Bonjour, je voulais vous poser la question suivante,
00:55:21 avec ces systèmes-là, vous n'êtes pas embêté par les écolos radicalisés ?
00:55:25 - On rappelle que l'eau, c'est un combat important pour nous,
00:55:29 producteurs de pêche et d'abricots,
00:55:31 parce que sans eau, on n'a pas de pêche, on n'a pas d'abricot,
00:55:34 on le rappelle, parce qu'il n'y a pas de fruits et légumes sans eau,
00:55:38 mais il faut rappeler que cette eau, l'hiver, elle repart immédiatement dans le sol,
00:55:43 donc elle n'est pas perdue si vous laissez de l'eau,
00:55:45 à un moment où la végétation ou l'herbe n'en demandent pas,
00:55:49 donc on retrouve très vite les nappes,
00:55:51 mais là aussi, oui, il faut sortir de ce débat un peu philosophique,
00:55:54 on a besoin d'eau pour lutter contre le gel, c'est évident.
00:55:57 - Et elle est déjà vendue, cette récolte, ou pas ?
00:56:00 - Ah, elle n'est pas vendue, elle se discute avec nos distributeurs.
00:56:03 C'est vrai qu'il y a eu un certain nombre de manifestations ces derniers jours,
00:56:06 mais on espère que les distributeurs vont entendre qu'il faut mettre en avant
00:56:10 les pêches et abricots françaises, et notamment à travers un label
00:56:14 qui s'appelle "Verger Eco-Responsable",
00:56:16 et là on est sûr de trouver des produits français en rayon.
00:56:19 - Eh bien, on sera à vos côtés, ça c'est certain.
00:56:21 - Et surtout, gardez la pêche !
00:56:23 - Il fallait qu'il la fasse, je suis désolée, pardon.
00:56:26 On est un peu ronds parfois, mais c'est comme ça.
00:56:29 - Merci beaucoup !
00:56:30 - Merci beaucoup Bruno Darnot d'avoir été avec nous,
00:56:33 arboriculteur dans la Drôme de la Roche de Glin, c'est ça qu'on dit ?
00:56:38 - Oui, président de l'AOP Pêche et Abricote de France.
00:56:42 - C'est important de le signaler. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:56:45 Dans un instant, le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix,
00:56:48 et c'est ce tour de table avec vous Philippe Bilger.
00:56:50 - Menace sur un juge de Nantes.
00:56:52 - Avec vous Loïc Guérin.
00:56:54 - La mort de Navalny.
00:56:55 - Et avec vous Jean-Michel Fauvergue.
00:56:56 - Et du bon usage de la grève.
00:56:58 - Eh bien, on en parle dans un instant, vous voulez réagir, vous êtes les bienvenus.
00:57:01 On est ensemble avec Philippe David et nos Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:57:04 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:57:10 - On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vrais Voix de 17h à 19h, tous les jours, avec Philippe David.
00:57:15 On n'est pas toujours d'accord, et c'est pour ça que c'est intéressant.
00:57:19 Et on apprend des choses, et ça aussi c'est passionnant, avec Philippe Bilger, tous les jours,
00:57:23 parce que tous les jours, il vient avec une info intéressante, Jean-Michel Fauvergue.
00:57:26 - Je ne suis pas d'accord avec Philippe, je sais que j'ai raison.
00:57:29 - Oui, par exemple, oui. Et vous savez que vous m'aurez toujours de votre côté.
00:57:32 Et ça c'est intéressant.
00:57:34 - Et de manière parfaitement discrète.
00:57:36 - Absolument, absolument.
00:57:37 - Le voisin de Qui c'est Qui qu'il a dit, pour les décisions arbitrales,
00:57:40 on se croirait à France, Afrique du Sud en octobre dernier.
00:57:43 - Vous voulez porter plainte ? Il y a un avocat, là, pénaliste.
00:57:46 - J'ai même la police.
00:57:48 - On part en garde à vue, on fait ce qu'on veut.
00:57:50 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RED, est avec nous.
00:57:52 Et Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:57:55 Tout de suite, le tour de table des Vrais Voix.
00:57:57 - Encore ces stupides, l'actualité.
00:58:01 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:58:03 Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien. Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:58:06 - Le tour de table de l'actualité.
00:58:08 - Ils ont toujours quelque chose à dire.
00:58:10 - Absolument. Philippe Bilger, c'est sur les menaces contre un juge d'instruction à Nantes.
00:58:13 - On a tellement, à juste titre, mythifié les magistrats courageux et héroïques
00:58:20 qui sont morts en Italie, que parfois on oublie qu'on a eu des magistrats français,
00:58:25 au moins deux, qui ont été assassinés, et d'autres qui sont, dans leur quotidien, menacés.
00:58:32 Il y a un juge d'instruction de Nantes, qui fait l'objet de menaces considérées comme tellement sérieuses
00:58:39 qu'on a mis en place une protection autour de lui.
00:58:43 C'est un homme, apparemment de 25 ans, qui diégerait plusieurs sociétés,
00:58:49 et qui, furieux de perdre des points dans l'enjeu commercial,
00:58:55 de prison, déciderait d'incendier tel ou tel commerce.
00:58:59 Le nom de ce magistrat instructeur se serait retrouvé comme une cible.
00:59:04 Alors je trouve très bien qu'on ait pris cette menace au sérieux pour le protéger.
00:59:09 Il est discret, cet homme, on ne connaît même pas son nom,
00:59:12 mais c'était pour dire que, mon Dieu, la magistrature française a beaucoup de défauts,
00:59:18 mais il y a des gens qui considèrent qu'elle peut être dangereuse dans la recherche de la vérité.
00:59:24 - Jean-Michel Fauvergue.
00:59:26 - Cher Philippe, les défauts dont vous parlez, c'est les défauts du système,
00:59:30 les défauts de manque de décision que les Français reprochent à l'ensemble du système judiciaire.
00:59:38 Il est indéniable, et moi je peux en témoigner par les 40 ans de police que j'ai passé,
00:59:44 que nous avons des magistrats exceptionnels et qui sont courageux.
00:59:50 Vous l'avez rappelé, on a eu des magistrats qui ont été tués en France, qui ont été assassinés.
00:59:55 Et évidemment qu'il faut les protéger, ça fait partie de notre démocratie, ça fait partie de notre richesse nationale.
01:00:02 - La parole est à la défense, encore une fois.
01:00:05 - La défense va défendre, il n'y a pas grand-chose à ajouter de très pertinent.
01:00:09 C'est une évidence que menacer un magistrat, c'est menacer tout le système et la démocratie,
01:00:14 c'est inacceptable, c'est un faible mot, c'est un euphémisme, c'est absolument inacceptable.
01:00:18 Et de la même manière, j'ai aussi croisé des magistrats remarquables,
01:00:22 qui d'ailleurs souvent travaillent contre le système, contre l'absence de moyens,
01:00:27 contre une classe politique qui ne leur rend pas franchement la tâche facile,
01:00:30 et qui sont d'autant plus admirables qu'ils le font généralement dans la discrétion,
01:00:34 dans le silence, dans l'anonymat le plus complet,
01:00:36 et qui rendent chaque jour des décisions extraordinairement difficiles à rendre.
01:00:39 - Une question, Philippe Bilger, rapide, vous avez parlé des deux magistrats qui ont été tués,
01:00:43 c'était le juge Michel à Marseille et le juge Renaud, c'est ça ?
01:00:46 Vous avez été longtemps aux magistrats, vous les avez connus l'un ou l'autre ?
01:00:49 - Eux, non.
01:00:50 - Je vous faisais la question...
01:00:51 - Non mais vous faites bien, Philippe, non non, je ne l'ai pas connu.
01:00:54 Renaud, j'ai beaucoup suivi, parce qu'il est mort dans des conditions de courage absolue,
01:01:00 il a protégé sa compagne, et lui n'a pas pu éviter les tueurs.
01:01:06 Et Michel, j'ai lu des choses, mais je ne l'ai pas connu.
01:01:09 - D'accord.
01:01:10 - Ça arrive souvent que les magistrats soient intimidés, tentative d'intimidation, aujourd'hui ?
01:01:14 - Ah oui, alors, Cécile, pardon de monopoliser une seconde la parole,
01:01:19 à chaque fois, je savais, aux assises, si j'allais recevoir des lettres de menace ou des lettres de félicitation,
01:01:29 c'est pas évident, j'avais les deux.
01:01:31 Et ça n'est jamais facile, le jour du réveillon, on reçoit des lettres de gens qu'on a fait condamner à la perpétuité,
01:01:40 et qui vous disent "très bonne année, monsieur l'avocat général",
01:01:44 vous savez tout, comment terminer ? Bonne continuation !
01:01:49 C'était pas évident, mais il y a des gens adorables, tout de même, à partir du moment,
01:01:55 et ça rejoint un sujet qu'on a eu cet après-midi, où on a de la considération pour les gens,
01:02:02 même si on les fait condamner durement, peu importe, on peut les respecter d'une certaine manière.
01:02:08 - Je sais pas, Cécile, moi je suis inquiet, parce que vous comme moi,
01:02:11 Cécile Bégeard, on se souhaitait bonne année cette année.
01:02:13 - Oui, c'est vrai, c'est inquiétant.
01:02:15 - Vous lui avez répondu "bonne continuation" ou pas ?
01:02:17 - Oui !
01:02:19 - Jean-Michel Fauver, le bon usage du droit de grève, voilà.
01:02:23 - Oui, le bon usage du droit de grève, évidemment, ça fait référence à ce qu'on a connu ce week-end à la SNCF.
01:02:30 Vous savez que depuis 1947, il ne s'est pas passé une seule année sans qu'il y ait eu une grève à la SNCF.
01:02:36 C'est quand même quelque chose d'extraordinaire.
01:02:38 - Au moins, c'est régulier.
01:02:40 - Oui, c'est régulier.
01:02:42 - Comme les trans, c'est régulier.
01:02:44 - Le droit de grève est un droit quasi constitutionnel, mais il n'est pas égalitaire.
01:02:49 Par exemple, la police nationale n'a pas le droit de grève.
01:02:51 Elle a des primes pour compenser, mais elle n'a pas le droit de grève.
01:02:53 Les infirmières, quand elles font grève, elles font grève en travaillant.
01:02:59 D'abord, elles ont entre leurs mains la vie, et puis elles ont une obligation légale de travailler.
01:03:06 Ce qui fait qu'elles sont évidemment moins efficaces quand vous travaillez et que vous faites grève.
01:03:11 Elles ne sont pas entendues.
01:03:12 Les policiers municipaux sont en grève depuis trois mois.
01:03:15 Ils sont en grève parce qu'eux ont droit de grève.
01:03:17 Ils sont en grève depuis trois mois, personne ne s'en aperçoit.
01:03:20 Pas parce qu'ils sont sur le terrain, mais parce qu'ils sont mal payés et en plus ils ont très peu de retraite.
01:03:25 - Et peu considérés par rapport aux autres.
01:03:27 - Et peu considérés, donc il faut les soutenir.
01:03:29 J'en arrive à la grève de ce week-end.
01:03:33 Ce week-end, il y a eu une grève qui a embêté tous les Français, qui a bloqué le pays.
01:03:39 C'est une grève particulièrement injuste parce qu'elle a justement bloqué le pays.
01:03:46 Mais la réalité des choses, c'est que cette grève ne servait qu'à punir les Français.
01:03:53 Je le dis clairement, elle ne servait qu'à punir les Français.
01:03:56 Je m'explique, elle est dirigée par des collectifs.
01:03:58 Vous avez des collectifs de contrôleurs, des collectifs d'aiguilleurs,
01:04:02 vous avez des collectifs de conducteurs de trains.
01:04:07 Il faut ces trois types de personnes pour pouvoir faire partir un train.
01:04:11 Ces collectifs-là se sont mis en grève hors syndicat et ont demandé,
01:04:16 parce que légalement on doit s'appuyer sur un syndicat,
01:04:19 ont demandé au syndicat Sudrail et aux cheminots CGT de porter cette grève-là.
01:04:27 Le syndicat Sudrail, c'est un syndicat d'ultra-gauche, c'est le LFI du syndicat.
01:04:34 - Voir même le NPA, Nouveau Parti Anti-Capitaliste.
01:04:37 - Oui, et leurs idées, leur stratégie, c'est une stratégie de chaos.
01:04:42 C'est combattre le système, c'est ça leur stratégie.
01:04:45 Et d'ailleurs, ils se rejoignent avec LFI là-dessus.
01:04:47 On l'a vu que Mme Pannot a demandé à ce que la grève se poursuive,
01:04:52 et même pendant du roulamage.
01:04:54 Et donc on a cette stratégie de chaos qui est constante.
01:04:59 Et dans ce combat, il faut punir les Français.
01:05:01 Pourquoi il faut punir les Français ? Parce qu'ils ne sont pas d'accord avec eux.
01:05:04 Et quand on n'est pas d'accord avec eux, on est contre eux.
01:05:06 Moi je pense que c'est comme ça que les choses s'analysent.
01:05:09 Les Français ne se rebellent pas contre le système, et donc il faut les punir.
01:05:13 Et donc du coup, pour éviter ça, je pense qu'à un certain moment,
01:05:16 il faut légaliser et le faire comme pour les Italiens.
01:05:20 C'est-à-dire qu'à un certain moment, il n'y a pas de loi de grève, certes un jour.
01:05:23 Est-ce qu'à votre avis, Jean-Michel, il y aurait eu des moyens un peu plus originaux de faire grève ?
01:05:29 Est-ce que, par exemple, je crois la gratuité, par exemple des transports,
01:05:35 est-ce que vous en imaginez d'autres ?
01:05:37 Oui, mais à condition, et ça s'est fait ailleurs.
01:05:40 Quand les policiers distribuent des PV, où il y a écrit des choses dessus pour leur revendication,
01:05:47 voilà, il y a plein de choses qui se font.
01:05:50 Mais là, ce n'était pas le genre dans la maison, ce n'était pas le but.
01:05:54 Le but, c'est de faire véritablement d'empêcher la vie.
01:05:56 D'empêcher, ce n'est pas aux Français qui gagnent le SMIC ou qui gagnent une guerre plus
01:06:00 et qui ont économisé pour partir en vacances, de les empêcher réellement de partir en vacances.
01:06:04 Il y a une envie de mur qui me...
01:06:06 Ce qui est fou, c'est qu'ils ont laissé les trains pour les sports d'hiver.
01:06:09 Ce qui est dingue, c'est quand même le sport le plus onéreux en ce moment.
01:06:13 Et vous ne pouviez pas aller à la mer, et donc en plus, il y a une grève à deux vitesses.
01:06:17 On laisse placer les... Allez, il nous reste très peu de temps.
01:06:21 Ce sera rapide, mais c'est toujours un peu la quadrature du cercle.
01:06:24 J'entends, je comprends, je suis en partie d'accord.
01:06:26 La nuance près, la suivante, c'est que faire grève sans que ça gêne quiconque
01:06:30 est généralement voué à peu d'efficacité.
01:06:33 C'est toujours un peu le problème.
01:06:35 Merci beaucoup Jean-Michel Fauvergne.
01:06:37 Dans un instant, votre tour de l'actu, mon cher Loïc Guérin.
01:06:41 Et on va revenir sur quoi ?
01:06:42 Sur la mort de Navalny.
01:06:44 On en parle dans un instant. 0826-300-300, n'hésitez pas.
01:06:47 Vous êtes les bienvenus. Odéla, souriante, gay comme un petit pinceau.
01:06:51 On en passe. Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
01:06:54 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:00 Retour des Vrais Voix, il est pile 18h30 avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergne
01:07:06 et Maître, vous vous appelez Maître ou pas Loïc Guérin ?
01:07:09 On est entre nous, non, c'est pas nécessaire.
01:07:10 Et Loïc Guérin ?
01:07:11 Majesté, non, peut-être, non ?
01:07:13 Ça pourrait lui donner un avantage.
01:07:17 Que je ne l'utilise pas pour le click-and-leave, parce que je suis flané chaque fois.
01:07:22 Oui, mais c'est parce que vous aimez donner de vous-même en fait.
01:07:25 Je préfère que les autres gagnent.
01:07:27 Je vais vous prendre comme invoqué.
01:07:28 Que les autres gagnent, exactement.
01:07:29 Allez, on parle avec vous justement de ce tour de table de l'actu
01:07:34 avec la disparition de Navalny.
01:07:39 Oui, avec une certaine résonance pour moi, parce que c'était un avocat au départ en tout cas,
01:07:45 puis un homme politique, un des principaux opposants à Vladimir Poutine
01:07:48 qui avait construit sa réputation sur la lutte contre la corruption,
01:07:51 la Russie étant notoirement l'un des pays les plus corrompus du monde,
01:07:54 avec un système politique qui est objectivement de type mafieux,
01:07:58 et ça va gangréner jusqu'aux magistrats dont on parlait,
01:08:01 qui sont rien d'autre qu'aux ordres, la police aussi,
01:08:04 ce sont des milices au service du pouvoir en place,
01:08:06 et il l'avait dénoncé à l'époque, ce qui avait valu ce qu'on sait,
01:08:08 il a eu une tentative d'emprisonnement en 2020,
01:08:11 il a eu le courage de revenir, ou la folie de revenir,
01:08:13 pour certains ce sera peut-être la folie, mais beaucoup de courage en ce qui me concerne,
01:08:16 et il a payé le prix fort, puisqu'après avoir été incarcéré
01:08:19 avec des peines qui se sont cumulées sur plus de 30 ans maintenant,
01:08:22 de peines d'emprisonnement, il a disparu depuis quelques jours maintenant.
01:08:27 A l'évidence, en tout cas c'est mon avis, je pense que je ne suis pas le seul à le penser,
01:08:31 il a évidemment été exécuté sur ordre.
01:08:33 Ça me renvoie en fait à une autre histoire, qu'on a tous oublié un peu,
01:08:36 c'est une journaliste, alors je vais essayer de ne pas écorcher son nom,
01:08:39 c'est Politkovskaya, qui est décédée en 2006,
01:08:44 qui en 2004 avait déjà dénoncé le système mafieux de Poutine,
01:08:48 en expliquant par le menu ce qu'elle constatait elle,
01:08:51 dont d'ailleurs des situations tout à fait comparables avec celles qu'on connaît,
01:08:54 c'est-à-dire les dépouilles qui ne sont pas remises aux familles,
01:08:57 soit par volonté d'abaisser, soit par volonté de masquer les raisons réellement des exécutions,
01:09:02 et cette fameuse journaliste en 2004 dénonçait cela,
01:09:05 en 2006 elle était exécutée, à l'évidence là aussi par des gens issus du pouvoir,
01:09:11 avec du 9mm utilisé par les forces de l'ordre,
01:09:13 avec des gens qui connaissaient ses allées et venues et son code,
01:09:16 elle a d'ailleurs, et ce n'est pas un hasard à mon sens,
01:09:19 été exécutée le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine,
01:09:21 ce qui là aussi est le summum dans le cynisme qu'on peut imaginer pour une dictature.
01:09:25 Et j'en terminerai simplement par le message que je pense qu'il faut qu'on commence à comprendre,
01:09:29 c'est qu'il n'y a pas de discussion avec ce genre de régime,
01:09:32 il n'y a que la méthode ferme, forte et intransigeante,
01:09:37 à l'égard de corruption et de dictature comme celle-ci.
01:09:39 - Philippe Ligère.
01:09:40 - Luc, une ancienne ambassadrice de France à Moscou, Sylvie Berman,
01:09:46 disait, a dit récemment que Poutine était littéralement obsédé par Navalny.
01:09:53 Vous voyez, vous confirmez cela ?
01:09:58 - Non mais je veux dire, ça expliquerait un type qui se permet de s'opposer à lui,
01:10:04 en ayant un courage inouï, lui qui aimait se montrer torse nu sur un sual et tout ça,
01:10:10 quelqu'un qui le défiait.
01:10:12 - C'est intéressant comme question, je n'ai pas évidemment de réponse pertinente nécessairement,
01:10:16 mais ça m'envoie à deux idées peut-être contradictoires d'ailleurs,
01:10:19 c'est à la fois un signal de faiblesse du régime en place,
01:10:22 contrairement à l'image qu'il essaie de projeter,
01:10:24 je pense que c'est un régime qui est extrêmement faible,
01:10:26 qui sait qu'il ne tient que par la répression,
01:10:28 la corruption mais aussi la répression,
01:10:30 Prigojine en a fait l'effraie aussi,
01:10:32 c'est-à-dire qu'il l'a défié, il l'a payé,
01:10:34 et donc il est obligé d'éliminer.
01:10:36 Vous avez une liste depuis le début de la guerre en Ukraine,
01:10:38 longue comme le bras, d'opposants ou de personnages suffisamment influents,
01:10:42 parfois également coupables,
01:10:44 mais qui ont disparu les uns après les autres, de mort naturelle,
01:10:46 d'exécution, de disparition, on a je crois le chef d'état-major des armées
01:10:49 qui n'a plus montré son nez depuis quelques semaines,
01:10:51 c'est d'ailleurs une blague sur les réseaux en se disant "où est-il ?"
01:10:54 Il y a un signal de faiblesse de ce régime-là,
01:10:57 donc il faut qu'en Europe, on se rende compte qu'il faut nous être fermes,
01:11:01 parce qu'en face il y aura de la faiblesse si on est fermes.
01:11:03 Jean-Michel Fauvergue.
01:11:04 Oui, je veux juste remondir là-dessus,
01:11:06 effectivement il faut qu'on soit fermes et qu'on soit opposés à lui,
01:11:08 en particulier dans cette guerre en Ukraine,
01:11:10 parce qu'elle est fortement dangereuse,
01:11:13 et puis aussi je suis en train de penser à tous ceux qui,
01:11:16 en France, et les leaders politiques d'un bord comme de l'autre,
01:11:20 ont encensé Poutine,
01:11:24 et ça fait peur pour certains s'ils arrivent au pouvoir.
01:11:29 Il y a une peur de collaboration qui me dépasse un peu.
01:11:33 Juste une question,
01:11:35 la milice Wagner en Afrique,
01:11:39 évidemment depuis la mort de Priogine,
01:11:42 s'appelle plus Wagner, vous savez comment elle s'appelle ?
01:11:44 Non.
01:11:45 Afrika Korp.
01:11:46 Oui, effectivement.
01:11:48 En tout cas, ils viennent d'annoncer que le corps de Navalny
01:11:53 ne serait pas soumis au SSR, on est assez proche,
01:11:55 et que le porte-parole de l'opposant dit que sa dépouille sera soumise
01:11:58 à une sorte d'examen chimique pendant encore 14 jours.
01:12:02 Je crois que c'est un faux suspense,
01:12:04 on sait tous comment, ce sont des méthodes qui sont même presque affichées.
01:12:08 Mais Loïc, ce qu'il y a de fascinant,
01:12:13 c'est qu'on pourrait liquider les opposants,
01:12:17 mais les tuer comme ça,
01:12:19 comme si le simple fait de s'opposer était intolérable.
01:12:23 Oui, je pense qu'il tire,
01:12:25 ce sera le sujet peut-être pour de vrais spécialistes,
01:12:27 mais il tire cet individu-là, son profil psychologique,
01:12:31 de son époque de sous-fifre,
01:12:33 parce que c'était un simple lieutenant-colonel,
01:12:35 du KGB, donc il cumule deux handicaps,
01:12:37 ce qui rappelle quand même certaines années et certains profils
01:12:40 d'anciens caporaux d'une certaine armée,
01:12:42 qui sont frustrés finalement de ne jamais avoir brillé
01:12:46 dans un régime dictatorial,
01:12:47 mais qui en ont épousé les codes et les méthodes.
01:12:50 Merci beaucoup.
01:12:52 Ce qui me déteste, c'est qu'il ne se planque même pas.
01:12:54 C'est ça, c'est quand même extraordinaire ça.
01:12:57 Allez, dans un instant, un autre sujet, retour en France.
01:13:02 Le ministre de l'économie qui a réduit à 1%
01:13:05 la prévision de croissance pour 2024
01:13:07 et qui annonce 10 milliards d'euros d'économie, Philippe.
01:13:10 Oui, alors craignez-vous que ce plan d'économie
01:13:13 soit un signe aventureur pour nos impôts,
01:13:15 que ça soit encore plus sévère dans les temps à venir ?
01:13:17 Est-ce que l'État peut se serrer la ceinture
01:13:19 sans nous impacter, nous les ménages ?
01:13:21 A-t-on encore le choix, vu 1) les demandes de Bruxelles
01:13:24 et 2) qu'il y a 50 ans que la France enchaîne
01:13:27 les déficits budgétaires année après année ?
01:13:29 Et à cette question économie de 10 milliards d'euros,
01:13:31 craignez-vous une cure d'austérité ?
01:13:32 Vous dites oui à 96%.
01:13:34 Et Christophe Rameau sera avec nous dans quelques instants,
01:13:36 maître de conférences à l'université Paris 1
01:13:38 et membre des économistes atterrés,
01:13:40 auteur de ce livre "Pour une économie républicaine,
01:13:43 une alternative au néolibéralisme".
01:13:46 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:13:48 Petite question simple, peut-on croire,
01:13:50 en tout cas ou craindre, une baisse
01:13:52 de la qualité des services publics, selon vous ?
01:13:55 - Oui, bien sûr.
01:13:57 Comment dire, les services publics,
01:13:59 c'est l'éducation, c'est la santé,
01:14:01 l'hôpital public, la police.
01:14:04 Et comment dire, non seulement,
01:14:06 il faut savoir que cette baisse de 10 milliards,
01:14:08 elle s'ajoute à une baisse qui avait déjà été planifiée
01:14:11 dans le projet de loi de finances initialement.
01:14:14 Et elle est importante du point de vue des besoins.
01:14:16 C'est ça qui est important.
01:14:18 Il faut savoir que les services publics,
01:14:20 ça ne représente qu'un quart de la dépense publique.
01:14:24 Les trois quarts de la dépense publique,
01:14:26 c'est des prestations sociales,
01:14:28 c'est des subventions aux ménages, aux entreprises.
01:14:30 Mais ça ne représente qu'un quart, et cette part,
01:14:32 j'insiste là-dessus, n'a pas augmenté
01:14:34 depuis 40 ans.
01:14:36 On en parle dans un instant.
01:14:37 Restez avec nous, 0800 26 300 300.
01:14:39 Petite pause, on revient dans un instant.
01:14:41 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:14:43 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:14:46 Et nous sommes ensemble jusqu'à 19h
01:14:49 avec Philippe David.
01:14:50 Vous êtes en forme, Philippe David ?
01:14:51 En pleine forme et vous ?
01:14:52 Oui, oui.
01:14:53 Est-ce qu'à un moment, vous n'y êtes pas en forme ?
01:14:55 Ça dépend.
01:14:56 On a des hauts, des bas, comme tout le monde.
01:14:58 C'est une très belle réponse.
01:14:59 C'est vrai.
01:15:00 Elle est originale.
01:15:02 Elle est hautement philosophique.
01:15:03 Mais j'ai plus de haut que de bas.
01:15:04 Elle est fulgurante.
01:15:06 Je le mets au niveau de mes interlocuteurs.
01:15:08 Et comme je vous parle à vous, Philippe Bilger,
01:15:10 je ne parlerai pas de vous, Cécile de Ménibus.
01:15:12 Vous avez raison.
01:15:14 Il faut être bas de gamme.
01:15:16 Absolument.
01:15:17 Avec vous, oui.
01:15:18 Il y a des hauts et des bas.
01:15:20 C'est quoi le map débat ?
01:15:22 Mais Cécile, tant qu'il en est fragile.
01:15:25 Il n'y a qu'un seul mot.
01:15:26 Vous n'êtes que...
01:15:27 Non, non.
01:15:28 Philippe, restez habillé, je vous en supplie.
01:15:30 Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:15:32 Bruno Le Maire, un peu en panique,
01:15:39 annonce 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires.
01:15:41 Nous dépenserons immédiatement,
01:15:43 dans les jours qui viennent,
01:15:44 10 milliards d'euros en moins
01:15:46 sur les dépenses de l'État.
01:15:48 Ces 10 milliards, c'est l'État qui les prend sur ses épaules.
01:15:51 Il fait du mal au pays.
01:15:52 Il fait du mal à la croissance,
01:15:53 puisque la dépense publique,
01:15:55 c'est celle aussi qui nourrit l'activité des entreprises.
01:15:57 Tous les ministères seront mis à contribution
01:15:59 et devront moins dépenser pour leur fonctionnement.
01:16:01 De manière générale, on peut bâtir un État plus sobre.
01:16:04 Et donc l'État veut faire 10 milliards d'euros d'économies dès cette année,
01:16:08 annonce le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
01:16:10 alors que l'estimation de la croissance est revue à la baisse pour 2024.
01:16:13 Recrutement décalé, aide à la formation rabotée,
01:16:16 le gouvernement entend opérer des coupes claires
01:16:19 pour limiter les déficits publics.
01:16:21 Alors, parlons vrai.
01:16:22 Craignez-vous que ce plan d'économie soit un signe avant-coureur
01:16:24 de restrictions budgétaires plus sévères à venir ?
01:16:26 L'État peut-il se serrer la ceinture sans impacter les ménages ?
01:16:31 A-t-on encore le choix vu, un, les demandes de Bruxelles,
01:16:33 et deux, le fait qu'on en est à 50 années consécutives de déficit budgétaire ?
01:16:37 Et à cette question économique, 10 milliards d'euros,
01:16:39 craignez-vous une cure d'austérité ?
01:16:41 Vous dites oui à 96%.
01:16:43 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:16:46 Christophe Ramaux est avec nous,
01:16:47 maître de conférence de l'université Paris 1,
01:16:49 membre et des économistes atterrés,
01:16:50 et auteur de ce livre pour une économie républicaine,
01:16:52 une alternative au néolibéralisme.
01:16:55 Merci d'être avec nous.
01:16:57 D'abord un petit tour de table de nos vrais voix.
01:16:59 Philippe Bilger, je sais que vous n'êtes pas le plus grand économiste de la Terre.
01:17:03 - Comment osez-vous !
01:17:05 - Mais cette annonce de Bruno Le Maire en dit long sur l'état de ce pays.
01:17:11 - Oui, alors je sais que notre invité est quelqu'un d'engagé, évidemment.
01:17:17 Moi, je ne suis pas atterré, mais je suis curieux.
01:17:22 Et il y a deux choses qui m'intéressent.
01:17:26 Je me souviens d'un entretien de Bruno Le Maire,
01:17:30 dimanche, samedi je crois,
01:17:33 avec l'excellente Audrey Crespo-Marat,
01:17:36 qui pose de très bonnes questions, contrairement à une autre.
01:17:40 Et elle avait demandé au ministre
01:17:45 s'il était compatible de prétendre faire des économies,
01:17:49 en même temps, elle visait le président,
01:17:52 qui à tout instant délit les cordons de la bourse.
01:17:57 Il y a encore un certain nombre d'argent qui vont être dilapidés.
01:18:01 Donc, cette question, est-ce que cette politique est compatible
01:18:06 entre le débridement de tout et la volonté de réduire ?
01:18:10 Et la deuxième question tout à l'heure,
01:18:14 est-ce que, outre le fait que vous vous considériez
01:18:19 comme atterré et donc négatif dans la perception de la politique d'aujourd'hui,
01:18:25 vous pensez qu'elle fait véritablement fausse route,
01:18:29 malgré les éloges qui sont, semble-t-il, légitimement octroyés à Bruno Le Maire ?
01:18:36 - On en parle dans un instant, Leclerc.
01:18:38 - Une petite interpellation, parce qu'on nous parle de 10 milliards.
01:18:42 Je regardais à l'instant à combien se montent les Jeux Olympiques.
01:18:46 8,8 pour l'instant, en sachant qu'en général,
01:18:50 les budgets sont doublés dans l'expérience.
01:18:52 Donc, on va dépasser les 10 milliards à peu près à coup sûr.
01:18:54 Donc, je m'interroge, en matière de choix politique,
01:18:57 je m'interroge et je vois d'ailleurs qu'il y a peu d'interrogations
01:19:00 ou d'interpellations sur le sujet.
01:19:02 C'est une espèce de dogme où on nous dit "c'est génial, c'est parfait,
01:19:04 c'est fantastique, on va briller"
01:19:06 et il y aura des retombées économiques dont on ne connaît pas réellement la portée
01:19:09 et qu'on n'a jamais vu par le passé.
01:19:11 Les milliards, ils sont un peu là.
01:19:13 - Peut-être. Avec vous Jean-Michel Fouberg.
01:19:16 - Oui, je pense que c'est un peu tard pour interdire les Jeux Olympiques maintenant.
01:19:19 - C'est trop tard.
01:19:21 - Je pense qu'ils vont nous amener quand même des retombées économiques,
01:19:24 puisqu'on attend 18 millions de personnes un peu.
01:19:27 Mais moi, je le vois un peu ailleurs l'économie.
01:19:30 On est dans un pays où il y a des espèces de millefeuilles administratives.
01:19:35 On est le pays où il y a le plus de communes.
01:19:38 Au-dessus des communes, on a des agglomérations.
01:19:40 Au-dessus des agglomérations, on a des départements.
01:19:42 Au-dessus des départements, on a des régions.
01:19:44 Au-dessus de la région, il y a l'Etat.
01:19:46 Au-dessus de l'Etat, il y a l'Europe.
01:19:48 Alors sur notre millefeuille administrative,
01:19:50 peut-être qu'il y a des économies à faire, sincèrement et sérieusement.
01:19:53 Aussi, ne vit-on pas, est-ce qu'on n'a pas vécu,
01:19:58 et c'est une question que je pose directement à notre intervenant,
01:20:00 est-ce qu'on n'a pas vécu jusqu'à présent,
01:20:02 largement au-dessus de nos moyens ?
01:20:05 - Christophe Rameau, vous avez entendu nos vrais voix.
01:20:10 Est-ce qu'il y a de l'argent à aller chercher ?
01:20:13 Est-ce qu'on est dans une situation compliquée ?
01:20:16 - Écoutez, d'abord, une petite remarque.
01:20:19 Quand vous dites que depuis 50 ans, on a des déficits en permanence,
01:20:22 il faut savoir que c'est le cas de la plupart des pays au monde,
01:20:25 il faut savoir que c'est une bonne chose.
01:20:27 Quand vous êtes une entreprise,
01:20:29 les entreprises en moyenne ont des déficits tous les ans.
01:20:32 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'elles s'empruntent pour investir,
01:20:35 et donc c'est absolument pas gênant.
01:20:37 La question qui se pose, c'est, excusez, est-ce que c'est durable, est-ce que c'est viable ?
01:20:40 Voilà, mais c'est une autre question.
01:20:42 Mais si on voit que le déficit public, c'est une mauvaise chose,
01:20:45 excusez-moi, mais là, on est vraiment dans la grossière erreur,
01:20:49 si je puis me permettre.
01:20:50 Alors maintenant, pour recadrer un peu certains enjeux,
01:20:52 il faut savoir que les dépenses pour les services publics,
01:20:56 qui sont pris en charge par l'État, mais qu'il y a aussi l'hôpital,
01:20:59 il y a aussi les collectivités locales,
01:21:01 ça ne représente qu'un quart de la dépense publique.
01:21:04 Et le reste, c'est ça qui est augmenté, c'est le reste,
01:21:07 c'est des prestations, des retraites, principalement, 350 milliards,
01:21:11 des allocations au chômage, des aides multiples aux ménages et aux entreprises,
01:21:14 ça ne fait pas vivre des fonctionnaires.
01:21:16 Et donc la part qui revient pour les services publics,
01:21:19 qui sert principalement à payer des fonctionnaires,
01:21:21 cette part-là, elle n'a pas augmenté depuis 40 ans.
01:21:25 Elle n'a pas baissé non plus, mais enfin, elle n'a pas augmenté.
01:21:27 Or, plus une société est riche, plus elle se doit de consacrer de l'argent
01:21:32 pour la santé, l'éducation, la culture,
01:21:36 et donc c'est ce qui n'a pas été fait, d'où l'état de dégradation.
01:21:39 Aujourd'hui, il n'y a pas besoin de faire un grand dessin
01:21:42 sur les difficultés de recrutement dans l'éducation,
01:21:45 les difficultés de l'hôpital public.
01:21:48 Voilà, donc on a ce schéma général, et j'insiste sur un autre point,
01:21:53 il faut sortir de l'idée qu'un fonctionnaire, c'est un improductif.
01:21:56 Vous savez, dans tous les pays du monde, c'est une convention de l'ONU,
01:22:00 une commission de l'ONU.
01:22:02 Il faut savoir que les fonctionnaires, on considère qu'ils contribuent au PIB.
01:22:05 Moi, aujourd'hui, j'ai augmenté le PIB de la France,
01:22:07 mes petits canadiens, canadiens salariés, du privé.
01:22:10 Ce qui change entre un travailleur du public et un travailleur du privé,
01:22:14 c'est que quand vous rentrez dans une boulangerie le matin,
01:22:17 vous ne dites pas "ah, heureusement que je suis là pour financer votre boulangerie".
01:22:20 Vous payez votre baguette, et c'est bien normal.
01:22:23 Les services publics, c'est accessible gratuitement.
01:22:25 Mes étudiants, ils ne sortent pas une carte bleue pour accéder à mes cours,
01:22:28 de même que vous ne sortez pas une carte bleue
01:22:30 quand vous allez dans un commissariat ou que vous marchez sur un trottoir.
01:22:33 Mais il faut le payer, et c'est payé par l'impôt stricto sensu.
01:22:36 Alors, un autre point très important.
01:22:39 Quand on fait le calcul de tout ce que versent les Français,
01:22:42 je dis bien tout en termes d'impôts, de cotisations sociales, etc.,
01:22:46 et de tout ce qu'ils reçoivent,
01:22:48 eh bien, ce que montre une étude de l'INSEE, parue il y a quelques mois,
01:22:52 c'est qu'en fait, 57% des Français y gagnent.
01:22:56 C'est-à-dire qu'ils reçoivent plus que ce qu'ils versent.
01:23:00 Et ça réduit considérablement les inégalités.
01:23:03 On passe de... entre les 10% les plus riches et les plus pauvres,
01:23:08 on passe sur les revenus primaires.
01:23:10 C'est-à-dire, avant toute redistribution, on est à 1,18.
01:23:13 Vous avez vu, les inégalités sont considérables.
01:23:15 Eh bien, grâce à l'intervention publique, on passe à 1, à 3.
01:23:18 Donc, je pense qu'il faut cesser de dénigrer les services publics.
01:23:21 Attention, il faut toujours savoir nettoyer devant sa porte.
01:23:24 Il faut qu'il soit bien géré, ça ne va pas de soi.
01:23:26 Mais je pense que là, le principal reproche que je ferais à Bruno Le Maire,
01:23:30 c'est d'être, d'une certaine façon, irresponsable.
01:23:34 C'est-à-dire de ne pas faire son travail de pédagogie auprès des citoyens,
01:23:38 sur le thème pour vivre en société.
01:23:40 On a besoin de routes, on a besoin d'écoles, on a besoin de policiers.
01:23:43 Tout ça, ça suppose, bien entendu, des ressources.
01:23:46 Et par ailleurs, l'autre problème, c'est qu'il ne nous a pas échappé qu'un budget,
01:23:51 c'est à la fois des dépenses, mais aussi des recettes.
01:23:53 Or, le gouvernement, ces dernières années, sous Macron en particulier,
01:23:57 mais c'était le cas avant, on a fait des cadeaux faramineux,
01:24:00 au plus aisé, et donc ça creuse les déficits.
01:24:04 - Allez, une petite question Philippe Étiard.
01:24:07 - En fait, en vous écoutant et en sachant d'où vous veniez,
01:24:12 j'avais l'impression que vous seriez très critique, voire acerbe,
01:24:17 sur la politique, en dehors de la fin de votre intervention.
01:24:22 Est-ce que je me trompe en trouvant que, finalement,
01:24:25 vous n'êtes pas si critique à l'égard de la politique mise en oeuvre par le gouvernement ?
01:24:31 - Je pense que vous avez mal m'entendu, ou je me suis peut-être mal traité.
01:24:35 - Non, non, ou alors peut-être que je suis un optimiste qui vous prête des pensées roses.
01:24:40 Par contre, je pense qu'il faut faire attention à un discours de la déploration,
01:24:44 qui consiste à dire qu'il n'y a plus de services publics,
01:24:47 qu'il n'y a plus de protection sociale.
01:24:49 Non, je suis pour un discours en positif, même si je suis atterré en positif,
01:24:52 qui consiste à dire que la dépense publique est extrêmement précieuse
01:24:57 pour faire vivre nos concitoyens.
01:25:00 Il faut qu'elle soit bien gérée, mais elle est extrêmement précieuse.
01:25:03 Elle assure d'abord les retraites, les soins, l'école publique gratuite,
01:25:09 tout ça c'est extrêmement important.
01:25:12 Et donc c'est ce discours en positif, à mon avis, qu'il faut avoir.
01:25:16 Et partant de ce discours en positif sur l'utilité du public,
01:25:19 au même titre que le privé d'ailleurs a une utilité,
01:25:22 ce que je soutiens, c'est que le gouvernement joue à contre-emploi.
01:25:27 Le gouvernement ne sert pas à l'intérêt général, depuis plusieurs années d'ailleurs,
01:25:31 en menant notamment une politique particulièrement injuste.
01:25:36 Il faut savoir qu'avec le Covid, puis la haine d'inflation qui a suivi,
01:25:42 on a un excès d'épargne, en France un surplus d'épargne de 240 milliards.
01:25:48 Et qu'est-ce qu'on en fait ?
01:25:51 Ces 240 milliards, c'est des sommes, vous avez bien compris que ce ne sont pas les pauvres qui épargnent,
01:25:55 ce sont principalement les plus riches.
01:25:57 Le livret A, ce n'est pas des gens très riches en général.
01:26:00 Mais le livret A, je vous assure que c'est une billette d'épargne financière des Français.
01:26:06 C'est important pour le nombre de Français, mais ce n'est pas ça.
01:26:08 Les 240 milliards sur 3 d'épargne, c'est principalement concentré sur les plus aisés.
01:26:14 Et donc bien entendu, on ne le retrouve pas en termes de consommation
01:26:19 et donc pour soutenir l'activité des entreprises.
01:26:22 Nous les 10 milliards, c'est quand même aberrant qu'on réduise les sommes pour la rénovation thermique du bâti,
01:26:30 alors que le bâtiment va très très mal.
01:26:32 Maprimoré-Nord.
01:26:34 Le bâtiment va très très mal, le logement va très très mal.
01:26:38 Il y a une responsabilité là, y compris du gouvernement sur le fait que le logement,
01:26:41 notamment le logement social, va très mal.
01:26:43 Donc le secteur du bâtiment va très mal.
01:26:45 Et là on en rajoute une couche en rabotant les sommes qui étaient...
01:26:49 Vous sauriez aller chercher où, vous, cet argent ?
01:26:52 Parce que 10 milliards d'euros, c'est quand même beaucoup d'argent.
01:26:54 Aujourd'hui, il faut aller les chercher où ?
01:26:56 Ah ben vous savez, ces dernières années, par an,
01:27:00 quand on cumule les cadeaux fiscaux qui ont été faits aux ménages les plus aisés,
01:27:04 aux entreprises, en sachant que les entreprises appartiennent globalement aux plus aisés,
01:27:09 vous avez largement plus que 10 milliards.
01:27:11 Vous avez de l'ordre de cadeaux fiscaux de l'ordre de 70 à 80 milliards par an.
01:27:16 Donc l'écrasante majorité ont bénéficié aux ménages les plus aisés.
01:27:20 Il y a une étude qui est parue il y a quelques jours,
01:27:22 qui montre que ces deux dernières années, rien que ces deux dernières années,
01:27:26 les ménages, comment dire, les plus pauvres,
01:27:30 ont vu leur contenu de la hausse de l'inflation,
01:27:34 et bien ils ont vu leur reste à vivre au PC de 230 euros par an
01:27:39 pour les 10% les plus pauvres.
01:27:41 Alors que pour les 10% les plus riches,
01:27:43 ils ont obtenu 2500 euros en plus par an.
01:27:49 Jean-Michel Fauvergue.
01:27:51 Moi j'entends bien le discours et je suis assez d'accord avec le fait que
01:27:57 effectivement les services publics, c'est pas moi qui dirais le contraire,
01:28:00 puisque j'ai travaillé 40 ans dedans, c'est une richesse de notre nation
01:28:03 et qu'il faut la chouchouter,
01:28:05 mais l'investissement aussi dans le secteur privé nous rapporte aussi
01:28:09 des richesses importantes.
01:28:13 Mais vous manquez de moyens quand même, vous manquez de moyens, Jean-Michel.
01:28:16 Oui, oui, non, je pense qu'à un certain moment,
01:28:19 oui on manquait de moyens effectivement,
01:28:21 mais je pense qu'à un certain moment aussi, et c'est là où je voulais en venir,
01:28:23 parce que je suis un peu frustré de la question que j'ai posée tout à l'heure,
01:28:26 j'ai pas eu de réponse, je pense qu'à un certain moment,
01:28:28 il y a des réformes à faire et il y a de l'efficacité, de l'efficience,
01:28:32 de l'efficience à avoir, c'est-à-dire en dépassant la même chose,
01:28:36 on peut être beaucoup plus efficace.
01:28:38 Et aujourd'hui, dans notre pays, dès qu'on a un problème,
01:28:40 on dit "il faut mettre du fric, il faut mettre des gens".
01:28:42 En fait, en réalité, non, on s'aperçoit que ça marche pas comme ça,
01:28:45 et cette efficience, je la réclame.
01:28:47 Mais par contre, j'ai pas eu ma réponse sur le millefeuille administratif,
01:28:52 la France suradministrée avec les communes, les agglos, etc.
01:28:57 Non, mais sur le millefeuille, c'est la tarte à la crème,
01:29:01 vous savez, quand on a...
01:29:03 - On a la moitié des communes européennes en France.
01:29:06 - Mais oui, mais écoutez, c'est très bien, on devrait en être fiers.
01:29:10 On devrait en être fiers, ça veut dire qu'on a un pouvoir local,
01:29:13 mais oui, demandez aux gens qui habitent à la campagne,
01:29:15 notamment dans des petites communes, ils sont très attachés
01:29:17 à leur petite mairie et à leur maire.
01:29:19 Ils y sont très attachés.
01:29:20 - Oui, c'est une réponse tarte à la crème aussi.
01:29:22 - Non, mais ça ne coûte pas une blinde.
01:29:24 - Le maire, oui, mais au-dessus.
01:29:26 - Dans les mairies, généralement, il y a une secrétaire de mairie
01:29:30 qui est là une demi-journée, deux, trois journées par semaine.
01:29:34 Donc ce n'est pas ça qui coûte cher.
01:29:36 Alors si on veut vraiment balayer sur bien moins que ça,
01:29:39 pour réduire certaines dépenses publiques,
01:29:40 ou du moins certaines dépenses fiscales,
01:29:42 on a 80 milliards d'exonération de cotisations sociales.
01:29:45 On dit toujours que la France ne se réforme pas,
01:29:48 mais on est les champions du monde des exonérations de cotisations sociales.
01:29:51 C'est nous qui avons inventé ça en 93,
01:29:53 les exonérations générales,
01:29:55 et on n'a pas cessé de les généraliser.
01:29:57 Et Macron a remis une pièce dans la machine.
01:29:59 Eh bien, faisons une évaluation sérieuse
01:30:02 de ces aides à l'emploi, de ces aides à l'entreprise,
01:30:04 qui sont, de mon point de vue, et je suis pour aider les entreprises,
01:30:07 mais là ce sont des aides aveugles.
01:30:09 Et la contrepartie, c'est quoi ?
01:30:11 On est en crise, notamment une crise d'inflation,
01:30:13 et on a quand même globalement des dividendes records qui sont versés.
01:30:17 On a des rachats d'actions records qui sont distribués en France.
01:30:21 On a un vrai problème là de...
01:30:23 - Oui, mais ça ne peut pas être tout d'un côté et pas de l'autre.
01:30:25 Quand Jean-Michel Fauvergue vous dit qu'il y a un problème de millefeuille administratif
01:30:28 et de cumul de métiers de certains,
01:30:34 c'est le cas aussi.
01:30:35 On ne peut pas balayer d'un côté et pas de l'autre.
01:30:38 - Mais je suis pour balayer. Il y a absolument aucun problème.
01:30:40 - Ah oui, c'est ça.
01:30:41 - Mais vous savez que vous avez eu...
01:30:42 - Non, parce que là vous dites... vous parlez que des petites communes avec des...
01:30:45 - Mais la réforme qui a consisté, par exemple, à fusionner des régions,
01:30:49 mais c'est une aberration.
01:30:50 - Ah non, mais ça, celle-là, elle est aberrante.
01:30:51 On est d'accord.
01:30:52 - Voilà.
01:30:53 - On a augmenté les problèmes plus qu'autre chose, d'ailleurs.
01:30:55 - Voilà.
01:30:56 - Donc il faut rentrer en détail, mais le fait qu'il y ait des communes,
01:30:58 qu'il y ait des départements, qu'il y ait des régions,
01:31:00 je pense que c'est quelque chose qui est relativement utile,
01:31:02 qu'on retrouve dans les autres pays au monde en plus.
01:31:04 Ça, ce n'est pas un problème.
01:31:06 Il y a une spécificité française, effectivement,
01:31:08 qui est l'existence de nos petites communes,
01:31:10 mais je pense qu'on devrait en être fiers,
01:31:12 tout comme on devrait être fiers de notre joli système de retraite
01:31:15 qui fait qu'on est le pays au monde où le taux de pauvreté chez les retraités
01:31:18 est l'un des plus faibles.
01:31:19 On devrait en être particulièrement fiers
01:31:22 plutôt que de fustiger, en fait, cette intervention publique.
01:31:26 - Un mot en 30 secondes, Loïc Guérin.
01:31:28 - Oui, on va essayer en 30 secondes.
01:31:30 Je suis tout à fait d'accord sur l'existence des communes.
01:31:32 Je regrette même leur consolidation dans les agglomérations de communes,
01:31:34 parce que souvent, ça détache encore un peu plus les citoyens du maire.
01:31:37 - Mais bien sûr.
01:31:38 - Bref. Mais là-dessus, je suis tout à fait d'accord.
01:31:40 Je pense qu'on a plutôt tiré dans le mauvais sens.
01:31:43 En revanche, moi, j'aurais souhaité,
01:31:45 mais on n'aura pas le temps ce soir,
01:31:46 mais j'aurais souhaité qu'on parle un peu mieux
01:31:48 des dépenses faites au plus haut niveau de l'État.
01:31:50 Je parlais des Jeux Olympiques parce que c'est symbolique.
01:31:52 Soit ils ont été engagés, mais avant de les engager,
01:31:54 on savait que ça coûterait plusieurs milliards.
01:31:56 Venir après dire "Finalement, on a dépensé n'importe comment,
01:31:58 et il faut économiser", on a un peu l'impression
01:32:00 de l'ado qui découvre pour la première fois la carte bleue.
01:32:02 - Merci, en tout cas, Christophe Rameau, d'avoir été avec nous.
01:32:05 Maître de conférences à l'Université Paris 1,
01:32:08 membre des Économistes atterrés et auteur de ce livre
01:32:11 "Pour une économie républicaine, une alternative au néolibéralisme".
01:32:15 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:32:16 - Merci à vous.
01:32:17 - Merci, Philippe Bilger.
01:32:18 - A demain.
01:32:19 - Merci Loïc Guérin.
01:32:20 Merci beaucoup Jean-Michel Fauvergue.
01:32:22 Dans un instant, on va parler agriculture
01:32:24 avec les vraies voix citoyennes,
01:32:26 les métiers de l'agriculture,
01:32:29 les jeunes et les agriculteurs,
01:32:31 l'héritage finalement, la transmission de ces fermes
01:32:34 parfois qui est assez difficile.
01:32:36 On en parle dans un instant.
01:32:37 A tout de suite.