• hier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Metoomuch ?" publié aux éditions Héliopoles ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Jean Doridot, docteur en psychologie ; Christophe Boutin, politologue, professeur de droit public à l’Université de Caen et coauteur d’un "Dictionnaire des populismes" publié aux éditions du Cerf ; Arnaud Péricard, porte-parole d’Horizons et maire de Saint-Germain-en-Laye ; Jean-Yves Le Borgne, avocat pénaliste.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2025-04-01##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bienvenue dans Les Vraies Voix en ce 1er avril, jour de poissons.
00:00:10Bonjour Cécile.
00:00:11Bonjour Philippe David, comment ça va ?
00:00:12Ça va très bien, et vous ?
00:00:13Oui, c'est un 1er avril, normalement le 1er avril on a des poissons dans le dos.
00:00:17Oui.
00:00:18Qui de nous a un poisson dans le dos ?
00:00:19J'en ai vu dans la rédaction, mais personne n'en a parlé.
00:00:22Tournez-vous, tournez-vous.
00:00:23Non, non, je n'ai pas de poissons, je n'ai rien moi.
00:00:25Ah si, si si, on voit.
00:00:26C'est assez.
00:00:27J'ai vu qu'à la régise, on dit que Philippe Bigère allait gagner le CQQ, qui l'a dit.
00:00:31Non, non.
00:00:32Par contre, vous avez un poisson dans le dos, retirez votre veste.
00:00:36Ah mais oui, il a un poisson dans le dos.
00:00:39Allez-y, allez-y, allez-y.
00:00:40C'est pas.
00:00:41Voilà.
00:00:42Magnifique.
00:00:43Poisson dans le dos.
00:00:44Qui dit poisson dans le dos, doit payer l'apéro jusqu'à la fin de l'année.
00:00:47Pas de problème.
00:00:48Je dis ça, je dis rien.
00:00:49En attendant.
00:00:50Et vous savez qu'on a reçu un mail du président des Etats-Unis aujourd'hui.
00:00:53On a reçu un...
00:00:54Ah bon ?
00:00:55Non.
00:00:57C'est pas possible.
00:00:58Ah oui, on a reçu.
00:00:59Philippe Bigère.
00:01:00Oui, on a reçu dans le courrier des auditeurs un mail un peu spécial.
00:01:02Du président des Etats-Unis qui écrit à Philippe Bigère, qui va nous le lire dans
00:01:06la langue de Shakespeare.
00:01:07Mais vous avez du temps à perdre.
00:01:10Et on va traduire.
00:01:11Mais non, mais c'est important.
00:01:12Allez-y.
00:01:13J'y vais vraiment.
00:01:14Allez-y, allez-y, allez-y.
00:01:15Dear Mr.
00:01:16President of the Institut de la Parole.
00:01:19Cher Monsieur le Président de l'Institut de la Parole.
00:01:23Il y a un endroit qui me fait rire.
00:01:25Laissez-le finir.
00:01:26I listen to Les Vrais Voix every day at 11am Washington time in the Oval Office of the
00:01:37White House.
00:01:38This show is tremendous and compared to you, Mr.
00:01:50President Bigère, my friend Elon Musk is very stupid.
00:01:55I hope you appreciate the compliment.
00:02:02This is why I want Les Vrais Voix to come to make their show at the White House as soon
00:02:13as possible.
00:02:14This is why.
00:02:15Alors, oui, on arrive.
00:02:16Please inform the beautiful Cecilia de Minibus.
00:02:17It is a great pleasure to have you here.
00:02:19Please inform the beautiful Cecilia de Minibus.
00:02:24It is exact.
00:02:26And the big dodu, yes.
00:02:30Best regards and I love so much your English accent.
00:02:38So do I.
00:02:39Donald J.
00:02:41Trump, alors 47e President of the United States of America.
00:02:48Mais extraordinaire, c'est incroyable ça, c'est incroyable.
00:02:57Est-ce qu'il est en ligne où vous passez Donald Trump, s'il vous plaît ?
00:03:00Hey, this is Donald Trump.
00:03:02Bravo Philippe Bigère, c'est vachement bien.
00:03:04Et puis il nous connaît bien Les Vrais Voix, beautiful Cecilia de Minibus.
00:03:09Qu'on n'a pas traduit big dodu, ça veut dire grand intellectuel au corps d'athlète.
00:03:14Un problème de traduction, je peux dire que ce n'est pas le bon cas.
00:03:18En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:03:19Allez, le sommaire de cette émission avec un peu plus de sérieux.
00:03:22Le grand débat du jour à 17h30.
00:03:2413 millions d'électeurs ont voté Marine Le Pen au second tour de la dernière présidentielle.
00:03:28Certains craignent que cette électorat ne soit tentée par un vote encore plus anti-système.
00:03:33Maintenant qu'elle ne peut plus, pour l'instant, se représenter.
00:03:37Alors, parlons vrai.
00:03:38Est-ce que le paysage politique français a été dynamité
00:03:41par l'empêchement de Marine Le Pen pour la prochaine présidentielle ?
00:03:44Et à cette question, l'inéligibilité de Marine Le Pen ouvre-t-elle la voie
00:03:47à un candidat qui veut tout faire péter,
00:03:49comme dit le politologue Benjamin Morel dans le Figaro ?
00:03:51Et à cette question, vous dites oui à 61%.
00:03:54Vous voulez réagir ?
00:03:55Aude et Les Vrais Voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:03:59Christophe Boutin sera avec nous, politologue.
00:04:01Et puis le coup de projecteur des Vrais Voix à 18h40,
00:04:03Marine Le Pen est déjà inéligible avant même le procès en appel.
00:04:07C'est la très contestée exécution provisoire de la peine.
00:04:10Le tribunal l'a justifié en expliquant que le Rennes ne reconnaît pas les faits.
00:04:14Ce qui ferait craindre un risque de récidive.
00:04:16Alors, parlons vrai.
00:04:17Est-ce que pour vous, le verdict était acquis d'avance ?
00:04:19Et à cette question, la stratégie de ne pas reconnaître les faits par Marine Le Pen
00:04:23a-t-elle été la bonne ?
00:04:24Vous dites oui à 57%.
00:04:26Vous voulez réagir ?
00:04:27Le 0826 300 300.
00:04:29Bienvenue dans Les Vrais Voix.
00:04:30Et autour de cette table, Philippe Bilger qui était avec nous,
00:04:33Sébastien Ménard, Jean Dorido.
00:04:35On vous souhaite la bienvenue.
00:04:37Les Vrais Voix Sud Radio.
00:04:39Et directement à Pierre de Paris qui était avec nous parce qu'on a très très peu de temps.
00:04:43Mon cher Pierre, bonsoir.
00:04:44Bonsoir.
00:04:45Merci d'être là avec nous.
00:04:47Vous vouliez pousser un coup de gueule en fait.
00:04:50Ou une question.
00:04:51Oui.
00:04:52Poser une question.
00:04:53Oui, un coup de gueule question à M. Bilger qui est assez simple.
00:04:56L'article 17 de la Constitution dit sans autre forme de fait
00:05:00que le président a reçu le droit à sa titre individuel.
00:05:03Et je me disais, un coup de gueule et question,
00:05:07est-ce que le président pourrait glancier la partie définitive,
00:05:13c'est-à-dire la condamnation, l'exécution provisoire,
00:05:15le reste ce n'est pas fini.
00:05:17Il ne pourrait passer que sur l'exécution provisoire
00:05:20ce qui remettrait évidemment un peu de sérénité au débat
00:05:23et permettrait de redémarrer sur des bases peut-être moins fascinées.
00:05:28On ne vous entend pas très bien.
00:05:30Je ne crois pas.
00:05:31Et d'ailleurs Marine Le Pen hier soir a répondu à Gilles Boulot
00:05:35que si l'opportunité se présentait, elle n'en voudrait pas.
00:05:38Évidemment pour elle, ce serait un terrible coup de mépris
00:05:44d'une certaine manière d'être graffiée par un président qu'elle n'aime pas.
00:05:49Allez Pierre, vous restez avec nous.
00:05:51Vous êtes notre vraie voix du jour bien entendu
00:05:53et vous intervenez quand vous voulez dans les débats du jour.
00:05:56Je rappelle avec nous Philippe Bilger, Sébastien Ménard,
00:05:59entrepreneur dans la foodtech et patron de Preslibe
00:06:01et Jean Dorédo, docteur en psychologie spécialisée dans l'aide au sevrage tabagique
00:06:05et autres.
00:06:06On vous souhaite la bienvenue.
00:06:08En tout cas pas de l'addiction des vraies voix.
00:06:10Vous ne le faites pas ça.
00:06:11Au contraire.
00:06:12Soyez les bienvenus.
00:06:13On est ensemble jusqu'à 19h.
00:06:15Sud Radio.
00:06:16Parlons vrai.
00:06:17Parlons vrai.
00:06:18Sud Radio.
00:06:19Les vraies voix Sud Radio.
00:06:2117h-19h.
00:06:22Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06:26Autour de cette table généreuse en tout, en rire, en débat, en tout cas en profondeur.
00:06:32En tout cas ça dépend des...
00:06:33En don des langues ma chère.
00:06:35En don des langues exactement mon cher Philippe.
00:06:38Je vous incite à...
00:06:40Puisque j'imagine que Justine, notre spécialiste digitale,
00:06:44va se faire un plaisir de mettre cette séquence sur les réseaux sociaux.
00:06:48Donc ça va faire un peu le tour de la planète Philippe Bilger.
00:06:51Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:06:54C'est ça.
00:06:55C'est ça.
00:06:56Rappelons Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:06:59auteur de Me Too Much aux éditions Heliopole,
00:07:02qui a aussi beaucoup d'autodérision et beaucoup d'humour,
00:07:05et qu'on salue aujourd'hui.
00:07:06Sébastien Ménard aussi.
00:07:07Autour de cette table, entrepreneur dans la foodtech et patron de Presse Libre.
00:07:10Et Jean Dorido, docteur en psychologie spécialisé à l'aide du sevrage tabagique.
00:07:15Et bien d'autres choses.
00:07:16On vous souhaite la bienvenue dans un instant.
00:07:19Félix Mathieu sera avec nous.
00:07:20Bonsoir Félix.
00:07:21Bonsoir.
00:07:23Et dans les trois mots dans l'actu, de quoi parle-t-on ?
00:07:25Inéligibilité J1.
00:07:27Forcément, il en a beaucoup été question avec la riposte du Front National
00:07:30qui lance des pétitions, une manifestation.
00:07:32Ambiance houleuse cet après-midi à l'Assemblée Nationale
00:07:35où le Premier ministre a entre-ouvert la porte à une réforme de l'exécution provisoire
00:07:39qui fait que Marine Le Pen pourrait passer à côté de la prochaine présidentielle.
00:07:42En trois mots, bombe, juge et système.
00:07:44Allez tout de suite, la voix est au procureur.
00:07:47Les vraies voix Sud Radio.
00:07:49Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:07:52C'est un réquisitoire qu'on entendrait bien dans un prêtoir.
00:07:55Une juridiction peut-elle dénoncer une stratégie de défense qui ne lui plaît pas ?
00:07:59Oui, on continue naturellement aujourd'hui à parler de Marine Le Pen.
00:08:03Et j'ai été frappé dans le jugement dont j'ai lu les principaux attendus,
00:08:09notamment dans un quotidien incontestable mais irremplaçable,
00:08:14que le tribunal se permettait réellement de mettre en cause la stratégie de défense.
00:08:22Et je trouve que c'est s'immiscer dans un domaine qui ne regarde pas un tribunal.
00:08:28Certes, le tribunal entend les arguments de la défense
00:08:32et les contredit ce qu'il a fait dans l'argumentation du jugement,
00:08:37mais il n'a pas non plus à demander à la partie qui est condamnée
00:08:42d'accepter avec enthousiasme la contradiction qu'on lui apporte.
00:08:47Je trouve que c'est un peu dangereux d'exiger des prévenus,
00:08:52et notamment de Marine Le Pen,
00:08:54de valider une démonstration qui s'oppose à une argumentation qu'elle a développée.
00:09:02Sébastien Ménard, Jean de Rideau.
00:09:04Sinon, il ne faut pas d'avocat.
00:09:06Oui, j'ai tendance à rejoindre le point de vue de Philippe Bilger.
00:09:11Maintenant, c'est toujours le même schéma, très compliqué, difficile,
00:09:16pour le grand public d'appréhender pleinement
00:09:19les tenants et les aboutissants d'une décision de justice.
00:09:22Il y a beaucoup de cours différentes,
00:09:24il y a des procédures qui sont très vite assez complexes,
00:09:27les délais de recours, les appels suspensifs, pas suspensifs.
00:09:32Pour le public non spécialiste,
00:09:35c'est assez difficile de saisir la substantifique moelle
00:09:39de ce qui est en train de se passer.
00:09:41Sébastien Ménard ?
00:09:43Encore une fois, je comprends parfaitement le parti pris
00:09:48des militants du RN,
00:09:52des grands défenseurs illustres ou anonymes de Marine Le Pen,
00:09:56parce qu'elle est accusée,
00:10:00en tout cas pour des faits qu'elle ne peut pas,
00:10:03en tout cas qu'elle peut difficilement nier,
00:10:05mais des faits qui sont ceux de 30 ans de vie politique française.
00:10:08Parce que très clairement,
00:10:10ce pourquoi le RN, le Front National s'est fait rattraper,
00:10:16c'est, à peu de choses près, exactement tout ce qu'on a pu reprocher
00:10:21à toute la classe politique depuis les années 80.
00:10:25C'est la raison pour laquelle la défense qu'elle a choisi d'assumer,
00:10:32pour moi, était périlleuse, était casse-gueule, très clairement.
00:10:37Maintenant, là où je suis d'accord avec Philippe Bilger,
00:10:40c'est que les principes dits du respect du contradictoire,
00:10:45pour moi, n'y sont pas.
00:10:47Quand on oblige à avouer,
00:10:49vous n'avez pas le choix, c'est comme ça,
00:10:51avouez, avouez, avouez,
00:10:52ce n'est pas à cet endroit-là que ça doit se faire, me semble-t-il.
00:10:54Et je ne suis pas un grand professionnel.
00:10:56Mais moi, j'ai quand même le sentiment qu'on se rapproche
00:10:59d'une approche un peu inquisitrice.
00:11:01Et c'est ce que je ressens.
00:11:03Merci beaucoup Philippe Bilger.
00:11:05De toute façon, on en parlera jusqu'à 19h.
00:11:07Tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:11:09C'est Félix Mathieu.
00:11:123 mots dans l'actu, Félix, qui sont bombe, juge et système.
00:11:15Le système a sorti la bombe nucléaire,
00:11:17affirme Marine Le Pen au lendemain de sa peine d'inéligibilité immédiate.
00:11:21Le RN organise une manifestation dimanche à Paris.
00:11:23Dans une assemblée nationale tendue,
00:11:25François Bayrou ouvre la porte à une réflexion
00:11:27pour faire évoluer la loi sur l'exécution provisoire
00:11:30qui empêche un recours suspensif avant la présidentielle.
00:11:33Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s'érige en défenseur
00:11:35des magistrats menacés tout en disant
00:11:37souhaiter un procès d'appel dans un délai le plus raisonnable possible.
00:11:44Inéligible avec effet immédiat au lendemain de la peine
00:11:48qui l'empêche, a priori, de se présenter à la prochaine présidentielle.
00:11:51Marine Le Pen a eu des mots très forts aujourd'hui.
00:11:53Le système a sorti la bombe nucléaire,
00:11:55évidemment parce que nous sommes sur le point de gagner les élections.
00:11:59Ils se disent que tout ce qu'ils ont mis en œuvre n'a pas servi
00:12:02et donc peut-être faut-il passer à la vitesse supérieure.
00:12:06On ne se laissera pas faire.
00:12:08On n'a pas le temps pour nous défendre seulement nous-mêmes,
00:12:10mais pour défendre les Français
00:12:12qui ont le droit de voter pour qui ils le souhaitent
00:12:14et puis pour défendre le pays.
00:12:16Parce qu'aujourd'hui, le pays est en train de vaciller.
00:12:19Il vacille sur ses principes.
00:12:21Il vacille sur ses valeurs.
00:12:23Et tous ceux qui n'ont que l'état de droit à la bouche
00:12:26sont en général ceux qui sont les premiers
00:12:28à chercher à violer cet état de droit.
00:12:31Marine Le Pen, tout à l'heure en conférence de presse
00:12:33dans sa taire électorale de Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais,
00:12:36beaucoup d'électeurs lui font écho.
00:12:38Sans forcément faire de politique ni à gauche ni à droite,
00:12:40je pense qu'on a quand même pas mal d'hommes politiques
00:12:43pour lesquels ils ont été emmenés dans la sauce
00:12:45et pour lesquels la possibilité de se présenter à ce type d'élection
00:12:48ça n'a pas été occulté.
00:12:49Preuve en est le Premier ministre qui lui aussi a été pris.
00:12:52Et ne pas permettre de recours.
00:12:54Le traitement, je trouve ça assez sévère.
00:12:56Je ne vois pas pourquoi on s'attaque à Marine Le Pen.
00:12:58C'est parce qu'elle est assez haut dans les sondages.
00:13:00Ils ont peur qu'elle passe aux présidentielles,
00:13:02puis c'est tout.
00:13:03Pourquoi il y aurait qu'elle qui serait punie
00:13:05alors qu'il y a plein de présidents avant
00:13:07qui ont fait pire qu'elle et qui n'ont jamais rien eu ?
00:13:09Des propos recueillis par Clément Barguin à Hénin-Beaumont
00:13:12où le sénateur RN Christopher Zurek
00:13:14appelle les habitants à signer la pétition sur le site du RN
00:13:17et à manifester dimanche avec un message.
00:13:20C'est en gros, faites connaître votre colère,
00:13:22faites connaître votre sentiment d'injustice face à cette décision.
00:13:24Signer cette pétition nous permettra aussi de nous compter,
00:13:27de faire valoir qu'il y a effectivement un élan
00:13:29populaire massif derrière Marine Le Pen
00:13:31et qu'il doit aussi se faire savoir
00:13:33parce que très clairement la décision des juges
00:13:36a été motivée politiquement.
00:13:38C'est très clairement le verbatim du jugement
00:13:40faisant valoir notamment un trouble à l'ordre public manifeste
00:13:43si Marine Le Pen devait être élue.
00:13:45Donc on voit, elle a été écartée délibérément l'élection présidentielle.
00:13:48Donc il y aura des tractages massifs dans tous les départements de France
00:13:51ce week-end, notamment dans le Pas-de-Calais.
00:13:53J'ai passé la commande de près de 300 000 tracts
00:13:56qui arriveront vendredi.
00:13:57Le sénateur RN Christopher Zurek reportage signé Clément Barguin
00:14:01à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais pour Sud Radio,
00:14:03le RN qui annonce donc une manifestation dimanche à Paris.
00:14:06Philippe Bigère, ce quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:14:11je pense qu'on aura tout vécu.
00:14:13Absolument, et lui d'abord, il faut être juste,
00:14:15il a connu un nombre de crises qu'il a surmontées
00:14:19et maintenant on a quelque chose qui relève d'un séisme politique jamais vu
00:14:24depuis le début de la Vème République
00:14:26quels qu'aient été les péripéties parfois intenses
00:14:29ou dramatiques de la vie politique,
00:14:31rien à voir avec ça
00:14:33où délibérément on écorce la favorite d'une élection présidentielle.
00:14:38Sébastien Maynard, Jean Baudeau.
00:14:41Allez-y, allez-y, allez-y.
00:14:44Pour compléter et questionner ce que vient de dire Philippe Bigère,
00:14:48du jamais vu, ce qui s'est passé quand même avec François Fillon
00:14:53et son quasi-empêchement,
00:14:56alors certes il a pu se présenter à l'élection présidentielle, d'accord,
00:14:59pour autant les investigations du parquet national financier
00:15:04étaient quand même tellement avancées
00:15:06que ça l'a clairement, incontestablement pénalisé
00:15:10pour l'élection de 2017.
00:15:12Alors là c'est vrai que c'est un cran de plus,
00:15:15c'est vrai, oui bien sûr,
00:15:17et bien sûr que ça pose pas mal de questions
00:15:19sur la fameuse République des juges
00:15:22et sur comment les juges s'immiscent dans le jeu démocratique.
00:15:27Je donne la parole à Sébastien Maynard,
00:15:28mais il n'y a pas que les problèmes judiciaires qui peuvent plomber une candidature,
00:15:31rappelez-vous les Diamants de Bocassa pour Giscard d'Arc.
00:15:34On a quand même le sentiment que les balises narratives,
00:15:38si on les connecte, moi j'ai relu,
00:15:40parce qu'évidemment on est tous quelque part tamponnés
00:15:44par des publications, par des déclarations, etc.
00:15:46Puis quand on revisite un petit peu l'actualité de ces 9 derniers mois,
00:15:51moi j'ai relu un communiqué de presse du 11 juin 2024
00:15:55du syndicat de la magistrature qui en pleine campagne européenne
00:15:59disait qu'il fallait stopper...
00:16:01Campagne législative, c'était deux jours après.
00:16:04C'est stopper le Rassemblement national,
00:16:06enfin c'est pas cité comme ça, mais en tout cas,
00:16:08cet élan pro-extrême droite extérieure.
00:16:11Adressé aux magistrats.
00:16:12Tout à fait.
00:16:13Et que chacun devait prendre part aux manifestations
00:16:15et d'utiliser quelque part tous les moyens,
00:16:17alors ça veut dire quoi ?
00:16:18Pour pouvoir, quelque part, contrecarrer ce dessin-là.
00:16:21Donc moi je ne soupçonne pas, entre guillemets,
00:16:24les magistrats d'un parti pris partisan
00:16:27ou d'un biais intellectuel ou politique,
00:16:29mais en tout cas, quand on relit tout ça...
00:16:31Il y a une intention.
00:16:32Je ne sais pas s'il y a une intention,
00:16:34mais en tout cas, pour le citoyen, pour l'électeur lambda,
00:16:37pro-Rassemblement national, que je ne suis pas,
00:16:40on peut quand même émettre un certain nombre de doutes.
00:16:43Cette décision de justice a aussi provoqué des remous cet après-midi
00:16:46lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
00:16:48L'entourage de François Bayrou avait fait fuiter hier
00:16:51le sentiment de malaise du Premier ministre
00:16:53sur le caractère immédiat de la sanction d'inéligibilité
00:16:55avant même la procédure d'appel.
00:16:57C'est bien ça qui peut compromettre l'échéance de 2027 pour Marine Le Pen.
00:17:01Le Premier ministre a ouvert la voie cet après-midi
00:17:03à une réforme de cette loi sapin 2 de 2016,
00:17:06celle qui permet justement cette exécution provisoire.
00:17:08Pardonnez-moi de le dire, c'est vous qui faites la loi.
00:17:12C'est le Parlement qui fait la loi.
00:17:15Je n'ai pas l'intention de mélanger les discussions
00:17:20sur un jugement que je soutiens,
00:17:23que je ne commente pas et que je soutiens,
00:17:26avec la réflexion sur l'état de la loi
00:17:30qui appartient au Parlement
00:17:32et qui mérite alors cette réflexion sur l'état de la loi
00:17:35d'être constamment réfléchie et prise en compte.
00:17:39D'ailleurs le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
00:17:41a dit à peu près la même chose.
00:17:43Le garde des Sceaux qui s'érige par ailleurs
00:17:45en défenseur des magistrats attaqués
00:17:47tout en souhaitant un procès d'appel le plus rapide possible pour Marine Le Pen.
00:17:50Vous avez compris que je ne cherchais à polémiquer en rien
00:17:52tant l'affaire était importante.
00:17:54Il s'agit d'une décision de justice
00:17:56rendue par des magistrats, trois,
00:17:58qui sont indépendants après un procès.
00:18:01Trois, je ne vous permets pas
00:18:03de remettre en cause les indépendances par principe des magistrats.
00:18:07Et il y a un appel,
00:18:09dans un état de droit, il y a un appel.
00:18:12Et je souhaite personnellement
00:18:14que si Mme Le Pen interjette recours,
00:18:17ce délai de jugement nouveau à la Cour d'appel de Paris
00:18:20puisse être organisé dans un délai le plus raisonnable possible
00:18:23avec l'esprit dans lequel Mme Le Pen va interjeter appel.
00:18:27Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
00:18:29cet après-midi à l'Assemblée Nationale
00:18:31tandis qu'Éric Ciotti, pour le groupe UDR,
00:18:34annonce une proposition de loi
00:18:36pour supprimer l'exécution provisoire de la peine.
00:18:39Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:41Vous restez avec nous dans un instant.
00:18:43L'inégibilité de Marine Le Pen rebat les cartes.
00:18:46Et parlons vrai.
00:18:47Est-ce que le paysage politique français
00:18:49a été dynamité par l'empêchement de Marine Le Pen ?
00:18:52Et à cette question,
00:18:53l'inéligibilité de Marine Le Pen
00:18:55ouvre-t-elle la voie à un candidat qui veut tout faire péter ?
00:18:57Comme dit le politologue Benjamin Moret.
00:18:59Vous dites oui à 63%.
00:19:01Vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:19:03Notre invité dans un instant, Christophe Boutin,
00:19:05politologue, professeur de droit public à l'Université de Caen
00:19:08et co-auteur d'un livre,
00:19:09un dictionnaire des populistes aux éditions du Serre.
00:19:12Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:14Est-ce qu'on sous-estime la résilience de Marine Le Pen ?
00:19:18La question n'est pas tellement de la résilience de Marine Le Pen.
00:19:21Franchement, c'est plutôt la résilience de son parti.
00:19:23Je crois que c'est cela qu'il faudra examiner
00:19:25beaucoup plus que sa résilience propre
00:19:27qui dépend de la justice.
00:19:28On en parle dans un instant.
00:19:29Soyez les bienvenus, 0826-300-300.
00:19:31On a besoin de vous pour cette information
00:19:33et pour ce débat.
00:19:34A tout de suite.
00:19:45On vous souhaite la bienvenue.
00:19:46Si vous venez de nous rejoindre,
00:19:47vous êtes peut-être un nouvel auditeur.
00:19:49On vous souhaite la bienvenue à Sud Radio.
00:19:51Très heureux de vous accueillir.
00:19:52Vous savez que vous pouvez nous écouter un petit peu partout
00:19:54sur notre plateforme, bien entendu.
00:19:57Et puis sur YouTube, vous pouvez nous regarder.
00:19:59Plus d'un million aujourd'hui.
00:20:01Beaucoup plus d'un million.
00:20:02Vous nous regardez, bien entendu, sur YouTube.
00:20:05Et puis, vous pouvez laisser des messages
00:20:07sur tous les réseaux sociaux.
00:20:08En tout cas, autour de cette table,
00:20:09Philippe Bilger était avec nous,
00:20:10président de l'Institut de la Parole
00:20:11et auteur de Me Too Much aux éditions Eliopole.
00:20:14Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech
00:20:16et patron de Preslib.
00:20:17Jean Doré, dos docteur en psychologie,
00:20:19spécialiste de l'aide au sevrage tabagique et outre,
00:20:22bien entendu.
00:20:23Et vous, au 0826 300 300,
00:20:25vous souhaite la bienvenue tout de suite.
00:20:27Le grand débat du jour.
00:20:28Les vraies voix Sud Radio.
00:20:30Le grand débat du jour.
00:20:32Julien Aoudoul, vous aurez un candidat en 2027.
00:20:35Nous aurons Marine Le Pen.
00:20:36Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi.
00:20:38Moi, je serai toujours à côté des Français.
00:20:40Si l'élection présidentielle de 2027
00:20:42venait à se jouer sans la candidate favorite,
00:20:47c'est-à-dire que celui ou celle qui serait élu
00:20:49serait de facto illégitime.
00:20:52Je pense que cette obsession présidentielle
00:20:54a fait beaucoup de mal à notre famille politique.
00:20:56Et si on pense déjà 2027, on est mort.
00:20:58Eric Zemmour entre Bruno Retailleau et Marine Le Pen.
00:21:01Je vote pour Eric Zemmour.
00:21:02Vous vous préparez à la prochaine élection présidentielle ?
00:21:04Je me prépare. On verra bien.
00:21:05Un nom de vous, Jordan Bardella,
00:21:06est-ce que vous êtes le plan B ?
00:21:08Nous avons un genou à terre aujourd'hui,
00:21:11mais on est loin d'être mort.
00:21:12Nous serons là.
00:21:14Et à ceux qui pensent qu'ils tuent le Rassemblement National
00:21:17parce qu'ils mettent hors course,
00:21:20ou qu'ils essaient de mettre hors course,
00:21:22et je pense qu'ils n'y arriveront pas,
00:21:24la candidate naturelle de notre mouvement politique,
00:21:26alors ils se trompent.
00:21:2913 millions d'électeurs ont voté Marine Le Pen
00:21:31au second tour de la dernière présidentielle.
00:21:33Certains craignent que cet électorat
00:21:35ne soit tenté par un vote encore plus anti-système.
00:21:37Alors, parlons vrai.
00:21:38Est-ce que pour vous, la présidentielle de 2027
00:21:41pourrait créer un saut dans l'inconnu ?
00:21:43Et à cette question,
00:21:44l'inéligibilité de Marine Le Pen
00:21:46ouvre-t-elle la voie à un candidat qui veut tout faire péter,
00:21:48comme dit le politologue Benjamin Morel,
00:21:50vous dites oui, à 63% ?
00:21:52Vous voulez réagir ?
00:21:53Les vraies voix et hôtes attendent vos appels
00:21:55au 0826 300 300.
00:21:57Et pour nous éclairer,
00:21:58Christophe Boutin est avec nous,
00:21:59politologue, professeur de droit public
00:22:01à l'Université de Caen,
00:22:02co-auteur d'un dictionnaire des populismes
00:22:05aux éditions du CERA.
00:22:07Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:22:09Bonsoir, cher monsieur.
00:22:10Philippe Bilger.
00:22:11Il me semble évident que
00:22:13si Marine Le Pen peut se présenter en catastrophe,
00:22:18j'entends à cause du délai judiciaire,
00:22:22ou si Jordan Bardella doit la remplacer,
00:22:25il est évident que, de toute manière,
00:22:28une nouvelle configuration se présentera en 2027.
00:22:32Mais là où je ne suis pas sûr que Benjamin Morel,
00:22:36que vous avez cité, ait raison,
00:22:38je ne vois pas forcément un candidat survenir
00:22:43qui aurait envie, comme il dit, de tout péter.
00:22:46On pourrait imaginer même l'inverse.
00:22:49C'est-à-dire que face à ce que vous avez dit,
00:22:52Cécile, tout à l'heure,
00:22:53d'un quinquennat, d'un renouvellement de mandat
00:22:57qui est tout de même très tempétueux,
00:22:59on puisse imaginer qu'un candidat
00:23:02ou une femme candidate
00:23:04se dégage en 2027
00:23:06qui précisément apporte à cause de cela
00:23:10une forme de sérénité démocratique
00:23:13et de paix républicaine.
00:23:15Moi je pense, ça n'est pas que je veuille
00:23:18en permanence jeter l'attention sur lui,
00:23:21mais je pourrais parfaitement imaginer
00:23:24une voie aujourd'hui dégagée
00:23:27pour un Bruno Retailleau
00:23:29qui aurait une sorte de vérité démocratique tranquille.
00:23:34Ce ne serait pas l'extrême droite,
00:23:36ce ne serait même pas la droite extrême,
00:23:38ce serait une droite républicaine
00:23:40qui n'aurait plus peur de son ombre.
00:23:42Jean de Rideau.
00:23:44Alors écoutez, à qui profite le crime ?
00:23:46Si crime il y a,
00:23:48on a peut-être des éléments de réponse.
00:23:50Maintenant, la question que j'aimerais poser
00:23:53à notre invité,
00:23:54c'est de savoir si dans le fond,
00:23:56cette décision,
00:23:57quoi que puisse en penser les uns les autres,
00:23:59ne pourrait pas, in fine,
00:24:01renforcer cette présence politique
00:24:05du Rassemblement National en France.
00:24:07Marine Le Pen, c'est vrai,
00:24:09ça a été longtemps la patronne du parti,
00:24:11ce n'est plus le cas,
00:24:12c'est Jordan Bardella depuis pas mal de temps,
00:24:14me semble-t-il.
00:24:15Et OK, c'est plein de péripéties.
00:24:17C'est encore la raison d'un petit peu quand même.
00:24:19Certes, pour autant,
00:24:21justement, c'est toujours la question
00:24:23d'un parti qui serait intuitu-personné
00:24:25avec ce nom Le Pen.
00:24:26Pour autant, il y a quand même,
00:24:28vous l'avez rappelé,
00:24:29de plus en plus d'électeurs,
00:24:3013 millions,
00:24:31ils ont de nombreux députés à l'Assemblée Nationale,
00:24:34ils ont quand même,
00:24:35on voit plein de nouvelles têtes régulièrement,
00:24:37plein de jeunes.
00:24:38Et puis peut-être que finalement,
00:24:40en tout cas,
00:24:42de la psychologie,
00:24:44les personnes qui ont voté
00:24:46pour le Rassemblement National,
00:24:47les mêmes causes produisant les mêmes effets,
00:24:49elles continueront de voter pour le RN,
00:24:51quelle que soit la personne qui représente ce mouvement.
00:24:53Sébastien ?
00:24:54Moi, je pense qu'effectivement,
00:24:55ça vient dynamiter l'échiquier politique.
00:24:57Alors, est-ce que c'est quelque chose de durable ?
00:24:59Ou est-ce que c'est quelque chose de momentané ?
00:25:01En tout cas, ça va obliger les uns et les autres
00:25:04à se positionner.
00:25:05Voilà.
00:25:06Ça permet aussi, quelque part,
00:25:08de redoper des candidatures
00:25:10sur lesquelles on n'aurait pas mis grand-chose.
00:25:11On va commencer à voir maintenant se dessiner
00:25:13peut-être des candidats.
00:25:14C'est évident.
00:25:15On a dans nos répertoires respectifs,
00:25:17cher Philippe Bilger,
00:25:18des tas de candidats à l'élection présidentielle,
00:25:20vous et moi.
00:25:21On en connaît peut-être 3-4 chacun.
00:25:23La vérité, c'est qu'ils n'avaient aucune chance.
00:25:25Ils n'avaient aucune chance d'émerger.
00:25:26Parce qu'effectivement,
00:25:27vous aviez un bloc,
00:25:28enfin jusqu'à l'annonce hier
00:25:30de la condamnation de Marine Le Pen,
00:25:32elle est quand même à 37% d'intentions de vote.
00:25:35François de Gaulle, il y avait une place,
00:25:37aujourd'hui il y a deux places.
00:25:38Donc il y a peut-être un petit peu plus de place.
00:25:40Et dire que tout ce score-là,
00:25:42ce score incroyable de premier tour
00:25:45est transférable, transposable,
00:25:47à Jordan Bardella,
00:25:48c'est prendre les gens pour des idiots.
00:25:51Bardella ne peut pas faire 37%.
00:25:53Voilà. Pourquoi ?
00:25:54Parce que pour faire 37%,
00:25:55il faut être capable de débattre
00:25:57face à un Zemmour.
00:25:58Il faut être capable de débattre
00:25:59face à un Rotaillot,
00:26:00si Rotaillot est candidat.
00:26:01Il faut être capable de débattre
00:26:02face à un Édouard Philippe.
00:26:03Enfin bref, il va falloir quand même y aller.
00:26:06Et donc évidemment,
00:26:07il part avec un capital peut-être élevé,
00:26:09mais qui va évidemment s'exploser
00:26:11sur la réalité électorale à venir.
00:26:14Allez, 0826 300 300,
00:26:16n'hésitez pas à nous contacter.
00:26:17Il y a déjà beaucoup d'appels au standard.
00:26:18Beaucoup d'appels au standard.
00:26:19Et c'est le 0826 300 300.
00:26:21Christophe Boutin,
00:26:22on va reprendre un peu,
00:26:23faire un mix de tout ce qu'ont dit les vrais voix.
00:26:25Est-ce que pour vous,
00:26:26Jordan Bardella est un candidat de substitution,
00:26:29mais qui est automatiquement,
00:26:30vu son jeune âge,
00:26:31moins bon que Marine Le Pen ?
00:26:33Et est-ce qu'on est vraiment face
00:26:35à un paysage politique ?
00:26:37Marine Le Pen a parlé de bombes nucléaires ce matin,
00:26:40atomisée depuis hier aux alentours de midi et quart.
00:26:45Mon Dieu, il y a beaucoup de questions à traiter,
00:26:47beaucoup d'éléments à voir
00:26:49pour tenter de répondre aux questions.
00:26:50Je crois qu'un premier élément à prendre en compte,
00:26:52c'est que l'électorat du RR
00:26:54actuellement, on le constate,
00:26:56élection après élection,
00:26:58est un électorat particulièrement fidèle.
00:27:00Donc, effectivement,
00:27:01on a une question à se poser,
00:27:02qui est de savoir si c'est une fidélité à Marine Le Pen
00:27:05ou une fidélité au parti.
00:27:07Et j'aurais plutôt tendance à répondre
00:27:09en réponse de Normand,
00:27:11un peu des deux.
00:27:12Marine Le Pen passe effectivement très bien
00:27:14sur une partie d'électorat.
00:27:16Par ailleurs,
00:27:17les causes produisant les mêmes effets,
00:27:19les causes qui conduisent actuellement
00:27:21cet électorat à voter,
00:27:23pour le RN,
00:27:24ne changent pas.
00:27:25Il n'y a pas d'évolution
00:27:26sur un certain nombre de sujets
00:27:28du type insécurité ou immigration,
00:27:30ou même question sociale,
00:27:32dont on sait que ce sont les grands éléments
00:27:34actuellement du discours du RN.
00:27:36Et on ne voit pas, dans ce cas,
00:27:38pourquoi les électeurs se déporteraient.
00:27:40Deuxième élément,
00:27:41la personnalité de Jordane Bardella.
00:27:43La personnalité de Jordane Bardella,
00:27:44effectivement,
00:27:45c'est quelqu'un qui est jeune
00:27:47et on peut avoir peut-être
00:27:49des doutes liés à sa jeunesse.
00:27:51Maintenant,
00:27:52on évoquait le problème des débats.
00:27:54À l'instant,
00:27:55l'un de vos intervenants l'évoquait.
00:27:57Rappelons que Marine Le Pen,
00:27:58lors des deux débats de second tour
00:28:00à la présidentielle,
00:28:02ne s'est pas montrée particulièrement performante.
00:28:04C'est le moins qu'on puisse dire.
00:28:05Je parlais du premier tour.
00:28:07Je parlais du premier tour.
00:28:08Voilà, j'ai dit ça.
00:28:09C'est un fait.
00:28:10C'est pas lui faire injure.
00:28:11C'est pas là qu'elle brille le plus.
00:28:13On le laisse finir, s'il vous plaît.
00:28:15Je veux dire,
00:28:16pour l'instant,
00:28:17Marine Le Pen a été parfois défaillante
00:28:19sur certains débats.
00:28:21Du second tour, j'entends bien.
00:28:22Mais du premier tour,
00:28:23elle n'a pas toujours été très performante.
00:28:25Jordan Bardella a montré, par exemple,
00:28:27face à Gabriel Attal,
00:28:29dans un débat,
00:28:30des qualités de débatteur
00:28:31qu'on n'attendait pas nécessairement
00:28:33de quelqu'un qui était jeune
00:28:35et qui n'avait pas nécessairement
00:28:36le bagage culturel
00:28:37auquel M. Attal peut prétendre.
00:28:40Donc, ça, c'est un élément important.
00:28:43Le deuxième élément,
00:28:44c'est qu'il faut toujours penser à l'élection
00:28:45en deux tours.
00:28:46Lorsqu'on évoque les autres candidats,
00:28:48et je suis assez d'accord,
00:28:49excusez Philippe Bilge,
00:28:50mais bien évidemment,
00:28:51c'est vrai que Bruno Retailleau,
00:28:53ici, apparaît comme un élément important.
00:28:56Pourquoi ?
00:28:57Parce que, d'un côté,
00:28:58il offre la sécurité.
00:29:00Il offre un âge
00:29:02qui est un âge intermédiaire,
00:29:04je dirais,
00:29:05qui plaît assez aux Français.
00:29:07Et il dispose d'un appui,
00:29:09il pourrait disposer d'un appui du parti.
00:29:11Il est en train d'essayer de le conquérir,
00:29:13mais d'un appui clair et net de son parti.
00:29:15La question est de savoir
00:29:16si Bruno Retailleau est en mesure
00:29:19d'arriver dans les deux premiers du premier tour,
00:29:21ou si, au contraire,
00:29:23les électeurs de Bruno Retailleau
00:29:25ne seraient pas une énorme force d'appoint
00:29:27à un candidat qui serait, ici,
00:29:29Jordan Bardella ou Marine Le Pen,
00:29:31peu importe,
00:29:32à un candidat du RN,
00:29:34en vue du second tour des élections présidentielles.
00:29:36Or, il y a un sondage qui vient de tomber.
00:29:38Là, on demande aux Français
00:29:40ce qu'ils pensent, justement,
00:29:41de ce qui vient de se passer.
00:29:42Et on remarque que les électeurs de LR
00:29:45ont une approche plus favorable
00:29:48de Jordan Bardella
00:29:49que de Marine Le Pen.
00:29:51Voilà.
00:29:52C'est effectivement un effet qui jouait,
00:29:54de ce côté-là,
00:29:55contre Marine Le Pen.
00:29:56C'est le non Le Pen,
00:29:58avec l'ancrage historique.
00:30:00On sait que l'électorat,
00:30:01actuellement en France,
00:30:02est un électorat plutôt âgé.
00:30:04Et cet électorat plutôt âgé
00:30:06restait dans les souvenirs
00:30:08d'un rassemblement national d'autrefois.
00:30:10Et on peut se demander, effectivement,
00:30:12si le changement de personne
00:30:14ne va pas aboutir à avoir
00:30:16une amélioration des reports de voix
00:30:18en second tour.
00:30:19Tout de même, M. le Professeur,
00:30:22je sais bien qu'Emmanuel Macron,
00:30:24par sa jeunesse,
00:30:25a ouvert la porte à beaucoup de candidats
00:30:28qui ne sont plus gangrenés par l'âge.
00:30:31Mais est-ce qu'on peut imaginer,
00:30:34psychologiquement,
00:30:35qu'un Jordan Bardella
00:30:37soit en mesure de devenir
00:30:39Président de la République
00:30:41avec une formation estimable,
00:30:43mais très pauvre tout de même,
00:30:45et avec une expérience
00:30:47réduite à presque rien ?
00:30:49Est-ce que vous pensez que,
00:30:51psychologiquement,
00:30:52ce qu'a permis Emmanuel Macron,
00:30:54est-ce que ça pourrait advenir
00:30:56à un Jordan Bardella,
00:30:58à l'égard duquel, d'ailleurs,
00:31:00je n'ai aucune hostilité politique
00:31:02de principe ?
00:31:03Bien sûr que non.
00:31:05Si vous voulez,
00:31:06sur le cas des premiers de la classe,
00:31:09la situation actuelle de la France
00:31:11qui, il faut bien le dire,
00:31:13n'est pas la meilleure sur le plan économique,
00:31:15sur le plan géopolitique,
00:31:17sur le plan de la scène internationale.
00:31:19Cette situation actuelle de la France
00:31:21a été provoquée par toute une bande
00:31:23de premiers de la classe
00:31:24disposant d'un diplôme.
00:31:26On ne peut plus performant.
00:31:28On a des Normale Sup',
00:31:30on a des ENA,
00:31:31on a vraiment la crème de la crème.
00:31:33Et cette crème de la crème,
00:31:35pour l'instant,
00:31:36n'a pas fait preuve
00:31:37de ses éminentes qualités politiques.
00:31:38Je crois qu'en politique,
00:31:39il n'y a pas que les diplômes.
00:31:41Et en la matière,
00:31:42une formation sur le tas,
00:31:44celle qui est de Jordan Bardella,
00:31:45est peut-être aussi utile.
00:31:47La question ici est de savoir
00:31:49si Jordan Bardella,
00:31:50dans l'hypothèse où c'est lui
00:31:51qui serait candidat,
00:31:52disposerait d'appui réel
00:31:55de personnes qui se montreraient
00:31:57à ses côtés,
00:31:58qui feraient partie, par exemple,
00:32:00de la haute administration,
00:32:01qui disposeraient de compétences réelles
00:32:04et dont on saurait
00:32:05qu'elles appuieraient sa politique
00:32:07si jamais il était à l'Élysée.
00:32:09C'est là une question.
00:32:11Or, comme on le sait,
00:32:13actuellement, en France,
00:32:15le soutien au RN
00:32:17s'apparente quand même
00:32:18à une sorte de mort sociale.
00:32:20Et c'est le véritable problème.
00:32:21Il est peut-être là.
00:32:22On part au 0826 300 300,
00:32:24direction Arles.
00:32:25Bonsoir Jean-Yves.
00:32:26Bonsoir Jean-Yves.
00:32:27Bienvenue.
00:32:28Bonsoir.
00:32:29Bienvenue sur Sud Radio.
00:32:30Bienvenue sur Sud Radio.
00:32:31On vous écoute avec les vraies voix.
00:32:32Merci.
00:32:33Alors, moi je vous écoute
00:32:34depuis tout à l'heure.
00:32:35J'ai l'impression qu'il y a
00:32:38un sujet qu'on n'a quand même pas abordé,
00:32:40que vous avez un petit peu oublié là.
00:32:41Parce que vous voyez déjà Rotaïo,
00:32:43vous voyez déjà Bardet là.
00:32:45Vous avez peut-être oublié
00:32:46les règlements de comptes
00:32:47à OKCORAL quand même.
00:32:48Ah oui, ça, ça va arriver.
00:32:50Vous avez peut-être fait
00:32:52que vous n'avez pas échappé
00:32:54que chez les LR,
00:32:56par exemple, un Darmanin.
00:32:58Ah non, mais il n'est plus LR,
00:32:59un Darmanin.
00:33:00Maintenant, il est macroniste.
00:33:01Non, non, mais il n'est plus LR.
00:33:03Il est macroniste, certes,
00:33:04mais il est à droite.
00:33:05On est d'accord.
00:33:06Ce que je veux dire par là,
00:33:07c'est qu'il est à droite.
00:33:08Vous voyez que Darmanin,
00:33:09les Rotaïo,
00:33:10donc vous avez parlé de Rotaïo,
00:33:12et puis comment il s'appelle,
00:33:13celui qui a les cheveux gris,
00:33:14je ne me rappelle plus son nom.
00:33:15Wauquiez, Laurent Wauquiez.
00:33:16Voilà, Wauquiez.
00:33:17Vous croyez que ça va...
00:33:18Je ne me rappelle plus, excuse-moi.
00:33:19Vous croyez que ça va...
00:33:20Vous croyez que ça va se passer
00:33:21en douceur avec ces gens-là
00:33:22chez les LR déjà,
00:33:23et ensuite chez les socialistes,
00:33:24chez les socialistes.
00:33:25Vous croyez que les valeaux,
00:33:27les forts,
00:33:28je crois que tout le monde,
00:33:29la meute là,
00:33:30va se mettre en route
00:33:32d'ailleurs.
00:33:33Parce qu'en éliminant Marine Le Pen,
00:33:35et puis n'oublions pas non plus
00:33:36que dans quelques temps,
00:33:37peut-être que c'est Mélenchon
00:33:38qui va passer à la table.
00:33:39C'est possible.
00:33:40Donc si ces deux gros monstres
00:33:44ne sont plus là,
00:33:45mais ça va être la curie.
00:33:47Tout le monde va vouloir la passer là.
00:33:48Donc je pense que même au Rassemblement national,
00:33:51ça risque d'imploser,
00:33:52parce qu'il y a aussi Marion Maréchal Le Pen
00:33:57qui peut peut-être faire un retour regardant.
00:34:01Zemmour, je pense que lui, il n'existe plus.
00:34:03Du côté des partis de droite extrême,
00:34:05il n'existe plus, je pensais.
00:34:07Mais Marion Maréchal Le Pen...
00:34:09En politique, personne n'est jamais mort.
00:34:11Jean-Yves, on va faire réagir les vrais voisins.
00:34:16Jean-Yves Darle,
00:34:17il dit que tout le monde va aller dans l'arène.
00:34:19C'est assez normal.
00:34:20En fait, Jean-Yves, il a complètement raison.
00:34:21Parce que Jean-Yves,
00:34:22si on fait allusion à ce qui s'est passé
00:34:23il y a une vingtaine d'années,
00:34:24il y avait un président sortant
00:34:26qui s'appelait Jacques Chirac
00:34:27qui était complètement out,
00:34:28complètement carbonisé.
00:34:29Et on avait un premier ministre,
00:34:30Lionel Jospin,
00:34:31qui était déjà président de la République.
00:34:33La réalité, c'est qu'à gauche,
00:34:36ils se sont évidemment entretués.
00:34:38Vous avez complètement raison,
00:34:39ça peut parfaitement se passer.
00:34:41Ça peut parfaitement se passer à droite.
00:34:44Mais ce qu'il faut retenir,
00:34:45c'est que le candidat qui a gagné,
00:34:47il s'est qualifié, il a fait 20%, Jacques Chirac.
00:34:49Même pas, 19.
00:34:50Voilà, à peu près 20%.
00:34:52C'est-à-dire ?
00:34:53C'est-à-dire que c'était le dénominateur,
00:34:56finalement, le plus bas.
00:34:58Le PPMC.
00:34:59Et c'était ça, l'histoire.
00:35:00400.000 voix à décart.
00:35:01Allez, on retourne au standard.
00:35:020826-300-300 avec Pierre qui est avec nous.
00:35:04Bonsoir, Pierre.
00:35:05Bonsoir, Pierre.
00:35:06Oui, bonsoir.
00:35:08Moi, ce que j'en pense,
00:35:10c'est qu'effectivement, on se dit
00:35:12« Ah oui, il y a eu des premiers de la classe,
00:35:13ils n'ont pas été très bons. »
00:35:14C'est vrai.
00:35:16Mais, évidemment, il n'y a pas de réponse.
00:35:19Si ça avait été des derniers de la classe,
00:35:23alors j'exagère un peu,
00:35:24en fait, c'est un peu ça.
00:35:25Est-ce que ça n'aurait pas été bien pire ?
00:35:27Merci.
00:35:28J'en sais rien, mais ça peut se discuter.
00:35:29On ne peut pas dire que toutes les crises
00:35:31qui ont été gérées par les premiers de la classe
00:35:33ont été mal gérées.
00:35:34Merci.
00:35:35Moi, ce n'est pas mon avis.
00:35:36Globalement.
00:35:38Le Covid, je ne voulais pas,
00:35:39vous les connaissez au moins aussi bien que moi.
00:35:41Ça, c'est la première chose.
00:35:42Et la seconde chose,
00:35:43c'est un peu, pour aller dans le sens
00:35:46de ce qu'a dit Jean-Yves,
00:35:47on a une France qui est globalement
00:35:50qui va plus à droite, globalement.
00:35:52Avec le bon vieil adage,
00:35:53on a la droite la plus bête du monde.
00:35:55Et comme a dit Jean-Yves,
00:35:56c'est le règlement de comptes au Quai Coral.
00:35:59Et ils peuvent très bien faire en sorte
00:36:01qu'en effet, ça sera quelqu'un d'autre,
00:36:02je ne dis pas qu'on ne connaît pas le nom maintenant,
00:36:04mais on ne sait absolument pas qui,
00:36:06et peut-être être les autres,
00:36:07parce qu'ils vont tellement se tirer la boue,
00:36:10excuse-moi l'expression, entre eux,
00:36:11que oui, ce n'est pas la bombe atomique,
00:36:14mais enfin, ça part dans tous les sens.
00:36:15C'est la centrifugeuse au moins.
00:36:17Jean Dorido, un mot.
00:36:18Et on repart.
00:36:19Quand j'entends l'hypothèse
00:36:22selon laquelle cette inéligibilité
00:36:25de Marine Le Pen
00:36:26pourrait profiter à des candidats de droite putatifs,
00:36:29je n'y crois pas une seule seconde.
00:36:31Le hold-up qui a été fait par Nicolas Sarkozy,
00:36:34aidé par Patrick Buisson en 2007,
00:36:37ce hold-up n'aura plus lieu.
00:36:39Les électeurs, l'électorat en question,
00:36:42si vous voulez,
00:36:43il y a une masse d'électeurs
00:36:44qui, à mon avis, ne se fera plus avoir.
00:36:46Et ce serait vraiment une erreur
00:36:48que d'imaginer que ça pourrait profiter
00:36:51à un Retailleau, à un Wauquiez,
00:36:53ou je ne sais qui.
00:36:54Pas de certitude, mon cher Jean.
00:36:57Allez, 0826-300-300.
00:36:59Paul est avec nous.
00:37:00Bonsoir, Paul.
00:37:01Bonsoir, Paul.
00:37:02Oui, bonsoir à tous.
00:37:04Moi, je vais libérer mes fraises.
00:37:06Alors, ça fait peut-être un peu de bruit.
00:37:07Je suis dans mon frigo.
00:37:08Très bien.
00:37:09Je m'excuse.
00:37:10Non, allez-y.
00:37:11Paul Dulotte et Garonne.
00:37:12Ce que je pense,
00:37:13c'est que ça va radicaliser encore plus l'électorat RN.
00:37:16Et Retailleau, de toute façon,
00:37:17il n'y sera pas sur la ligne de départ.
00:37:19Il ne faut pas rêver.
00:37:20Parce qu'ils vont le dégommer, chez LR,
00:37:22entre Lysnard, Wauquiez, machin.
00:37:24Il y a trop de candidats.
00:37:25Et aujourd'hui, malgré qu'il soit très jeune,
00:37:29Jordan Bardella,
00:37:30il a quand même la capacité à parler.
00:37:32Et moi, je rejoins quand même celui qui a dit
00:37:34que les premiers de la classe avaient mis la phrase dans une impasse.
00:37:37Et moi, c'est mon avis.
00:37:38Christophe Boutin.
00:37:39J'ai arrêté l'école en troisième.
00:37:41Je suis chef d'entreprise.
00:37:42On fait presque un million d'euros de chiffre d'affaires.
00:37:45Bravo.
00:37:46Et j'ai tout appris sur le tas.
00:37:47Et on n'a pas à rouvrir.
00:37:49On emploie 10 salariés.
00:37:50Donc je pense qu'il faut arrêter de mépriser les gens qui se forment sur le tas.
00:37:54C'est l'inverse.
00:37:55Parce qu'il y aura du bon sens.
00:37:56Et il risque d'y avoir des choses pragmatiques.
00:37:58Après, il faut faire attention.
00:38:00C'est l'explosion avec la gauche.
00:38:01Parce que la gauche...
00:38:02Voilà.
00:38:03Merci Paul pour votre témoignage.
00:38:05Merci de m'avoir fait passer.
00:38:06Avec plaisir.
00:38:07Allez, le mot de la fin avec Christophe Boutin.
00:38:09Monsieur le professeur.
00:38:10Alors, finalement, nos auditeurs,
00:38:12ils sont plutôt pas mal.
00:38:14Dans l'analyse.
00:38:15Oui, effectivement.
00:38:16Oui.
00:38:17Ils suivent effectivement les éléments importants.
00:38:19Ils ont bien perçu les éléments importants en la matière.
00:38:21C'est vrai qu'on a des gardes-chefs.
00:38:23Alors, l'intérêt ici du RN,
00:38:25c'est qu'au RN, à priori, on n'a pas de gardes-chefs.
00:38:28C'est-à-dire que Bardella est le successeur potentiel de Marine Le Pen.
00:38:33Il a déjà la direction du parti.
00:38:35Il était déjà annoncé par Marine Le Pen
00:38:37comme pouvant éventuellement aller à Matignon
00:38:39si jamais elle allait à l'Elysée.
00:38:41Donc on a quelqu'un qui est clairement sur la ligne de départ.
00:38:43Alors qu'effectivement, à droite, c'est la garde-chef.
00:38:45À gauche, c'est la garde-chef.
00:38:47Et au centre, ça va être bientôt aussi la garde-sous-chef.
00:38:51Voir la garde-sous-chef, exactement.
00:38:54Juste un petit mot.
00:38:56Louis Aéliot, il est hors-champ pour vous ?
00:38:59Louis Aéliot, oui, il est hors-champ de ce côté-là.
00:39:02C'est vrai qu'il n'a pas la direction du parti.
00:39:05Il avait été un peu mis sur la touche,
00:39:07du moins avec une position d'élu local importante.
00:39:10Je ne pense pas qu'il conteste la priorité donnée à Jordan Bardella.
00:39:14Merci mille fois Christophe Boutin,
00:39:16politologue, professeur de droit public
00:39:18et à l'Université de Caen et co-auteur d'un dictionnaire
00:39:20des populismes aux éditions du CERF.
00:39:22Vous êtes le bienvenu chez nous quand vous voulez.
00:39:24Allez, vous restez avec nous.
00:39:26Dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit avec Pierre.
00:39:28Et un qui-sait-qui qui l'a dit le premier de la classe.
00:39:30Je vous préviens.
00:39:31Premier de la classe.
00:39:32A tout de suite, bienvenue.
00:39:34Et merci d'être fidèle à Sud Radio.
00:39:36A tout de suite.
00:39:37Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:39:41Les émissions sont toujours très riches.
00:39:42Quand je ne peux pas écouter le direct, je me sers le podcast le soir.
00:39:44Sud Radio, parlons vrai.
00:39:46Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:39:49Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:53Soyez les bienvenus autour de cette table.
00:39:55Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole
00:39:57et auteur de Me Too Much aux éditions.
00:39:59Elio Paul, Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech
00:40:01et patron de Presslib.
00:40:03Les gens des rideaux.
00:40:04Des rideaux, j'ai dit maintenant.
00:40:05Ce n'est plus de rideaux, c'est des rideaux.
00:40:07Des rideaux qui sont fermés ou ouverts.
00:40:09Vous pouvez vous poser sur un guéri.
00:40:13Docteur en psychologie spécialiste d'Alaide,
00:40:15au Sebrage Tabagique.
00:40:17On vous souhaite la bienvenue avec notre ami Pierre de Paris.
00:40:20Bonsoir et bonsoir Pierre.
00:40:23Pierre, c'est à vous de lancer le jingle.
00:40:25Allez-y.
00:40:26Ok, puisqu'on a parlé de la guerre des chefs et des sous-chefs,
00:40:29alors je lance la compétition de Qui c'est qui qui l'a dit.
00:40:34Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:36Et mon cher Pierre, écoutez bien.
00:40:38Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:40Si l'élection présidentielle venait,
00:40:42t'as joué sans la candidate favorite,
00:40:44celui qui serait élu serait un facto illégitime.
00:40:48Pierre Réjean.
00:40:50Bonne réponse.
00:40:51C'était ce matin sur Sud Radio.
00:40:53Absolument.
00:40:54Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:56Ça c'est pour Philippe Bilger,
00:40:57mais vous répondez en premier Pierre,
00:40:59sur l'inéligibilité de Marine Le Pen.
00:41:01Marine Le Pen, that's a very big deal.
00:41:05Trump.
00:41:06Bonne réponse.
00:41:07Donald Trump.
00:41:08Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:10Cette décision s'inscrit dans une lente trajectoire extrêmement inquiétante
00:41:14où on voit une élite et des juges de gauche
00:41:16s'autoriser une attitude de plus en plus scandaleuse.
00:41:19Pierre.
00:41:21Je crois que je sais pas.
00:41:23Marine Le Pen ?
00:41:24Non.
00:41:25Marion Maréchal Le Pen.
00:41:26Bonne réponse de Sébastien Ménard qui engrange 3 points.
00:41:30Je sais qu'il vous agace beaucoup Philippe Bilger, Sébastien Ménard.
00:41:32Non, mais surtout ce qu'il me frappe.
00:41:34Tranquille, tranquille.
00:41:36J'ai juste travaillé.
00:41:37Comme si de toute éternité,
00:41:39il connaissait les réponses de la part du député.
00:41:42Avant que la personne ne le dise.
00:41:44Se retrouver avec une telle suspicion sur soi, c'est violent.
00:41:47J'avais aussi les deux premières, sachez-le.
00:41:49Qui c'est qui qui l'a dit Pierre ?
00:41:51C'est normal quand on est juge de ne pas être d'accord avec le RN
00:41:54car c'est un parti qui menace les institutions.
00:41:56C'est un réflexe de survie démocratique
00:41:58de ne pas vouloir que le RN arrive au pouvoir.
00:42:01Pierre ?
00:42:02Mélenchon ?
00:42:03Non, ça pourrait être du Tendelier.
00:42:05Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:07Marine Tendelier, secrétaire nationale Europe Écologie-Les Verts.
00:42:10Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:12Si François Bayrou se parjure totalement sur la question des retraites,
00:42:15il faudrait le censurer.
00:42:17Pierre ?
00:42:19Je ne sais pas.
00:42:21Allez-y.
00:42:22C'est féminin ?
00:42:23C'est du RL ?
00:42:24D'abord, il y a une faute de français.
00:42:26Oui, mais c'est ce qu'il a dit exactement.
00:42:28Il faudrait dire que c'est un garçon.
00:42:30J'ai fait le test.
00:42:32Ça ne peut pas être Panou ?
00:42:33Non, oui.
00:42:34Un petit indice.
00:42:35Allez-y.
00:42:36Certains disent lui qu'il est le maillon faible.
00:42:38Fort !
00:42:39Merci.
00:42:41Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:43tout sera fait pour nous empêcher d'arriver au pouvoir ?
00:42:46Marine Le Pen ?
00:42:47Non.
00:42:48Allez-y.
00:42:49Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:51Il est fort, il est fort.
00:42:53Il ne peut pas nous parler du coq.
00:42:55Écoutez, c'est la fin.
00:42:57C'était extraordinaire.
00:42:58On en a trois ex-écho.
00:42:59Pierre, Philippe Bilger, Sébastien Ménard.
00:43:02Je suis fadible.
00:43:03Jean Dorido.
00:43:04J'ai rien vu passer.
00:43:05Il s'est auto-hypnotisé pour ne pas avoir les réponses.
00:43:08Il a été ébloui par ses propres analyses.
00:43:14Comment on parle les miennes ?
00:43:18Chers amis, en tout cas, cher Pierre,
00:43:20merci d'avoir été aussi excellent comme auditeur.
00:43:23Merci de votre fidélité à Sud Radio.
00:43:25A très bientôt.
00:43:26Vous revenez avec nous quand vous voulez.
00:43:28Dans un instant, le journal.
00:43:29Et puis, la météo de Rémi André.
00:43:30Et puis, la météo pluvieuse de Philippe David.
00:43:33On ne devrait jamais quitter Montauban.
00:43:35Ah !
00:43:36Et t'entends flinguer.
00:43:37Dans un instant.
00:43:38A tout de suite.
00:43:39Sud Radio.
00:43:40Parlons vrai.
00:43:41Parlons vrai.
00:43:42Sud Radio.
00:43:43Parlons vrai.
00:43:44Sud Radio.
00:43:45Parlons vrai.
00:43:46Les vraies voix Sud Radio.
00:43:4717h-19h.
00:43:48Philippe David.
00:43:49Cécile de Ménibus.
00:43:51Et cette joyeuse tablée aujourd'hui.
00:43:54Philippe Bilger.
00:43:55Sébastien Ménard.
00:43:56Jean Dorido.
00:43:57Qui discute, bien entendu.
00:43:59Débatte à l'antenne.
00:44:00Mais aussi en antenne.
00:44:01Et d'un jour, je mettrai des micros sous ses bureaux.
00:44:04Je vous le dis.
00:44:05Je n'arrête pas de le dire.
00:44:06Mais ça va finir comme ça.
00:44:07C'est le meilleur.
00:44:08C'est le meilleur.
00:44:09C'est le meilleur.
00:44:10Oui, dis donc.
00:44:11Tu m'as piqué mon sandwich.
00:44:12Enfin, tout ça.
00:44:13Mon Dieu, mon Dieu.
00:44:14Allez.
00:44:150826 300 300.
00:44:16Vous nous laissez des messages.
00:44:18Et on les diffuse à l'antenne.
00:44:21Oui, je verrai bien Louis Alliot.
00:44:23Qui pourrait avoir un destin politique.
00:44:25Si Marine Le Pen ne peut pas se présenter.
00:44:28Parce qu'il est assez modéré.
00:44:30Il est très intelligent.
00:44:31Et il sait très bien manoeuvrer.
00:44:33Et moi, j'en suis contente à Perpignan.
00:44:35Personnellement.
00:44:36Alors que je n'ai pas voté pour eux.
00:44:38Je ne suis pas.
00:44:39Je me suis abstenue.
00:44:41Voilà.
00:44:42Je vous remercie beaucoup pour vos émissions.
00:44:44En tous les cas.
00:44:45Au revoir.
00:44:46Merci beaucoup Eliane de Perpignan.
00:44:47Philippe Gérard.
00:44:48Je vous en parlerai tout à l'heure.
00:44:49C'est au détresse.
00:44:50Mais vous avez raison.
00:44:51Cécile.
00:44:52Il a été évoqué hier.
00:44:54Mais je dirais.
00:44:55Ça me paraît peu probable.
00:44:57Voire inconvable.
00:44:58Parce que.
00:44:59Quitte à choisir face à de l'inconnu.
00:45:01Il vaut mieux tenter la jeunesse.
00:45:03Me semble-t-il.
00:45:04Extrême.
00:45:05Plutôt que la maturité.
00:45:06Qui a fait ses preuves.
00:45:08Mais qui est un petit peu.
00:45:10Sur une forme de déclin mûr.
00:45:13Je ne le vois pas.
00:45:15Comme candidat.
00:45:16À la place de Jordan Bardella.
00:45:18Sébastien.
00:45:19Le Rassemblement National.
00:45:21N'a aucune chance.
00:45:22D'imposer un candidat.
00:45:23Au deuxième tour de l'élection présidentielle.
00:45:25En dehors de Marine Le Pen.
00:45:26Aucun.
00:45:27Que ça soit.
00:45:28Louis Aliot.
00:45:29Que ça soit.
00:45:30Jordan Bardella.
00:45:31Que ça soit.
00:45:32Des combinaisons.
00:45:33Des combinaisons.
00:45:34Mais je vais aller au bout de mon raisonnement.
00:45:36Oui.
00:45:37Je n'y crois pas.
00:45:38Une seconde.
00:45:39On est dans une construction.
00:45:40Parfaite.
00:45:41Ce qu'a fait.
00:45:42Ce qu'a fait Marine Le Pen.
00:45:43Depuis dix ans.
00:45:44C'est parfait.
00:45:46Elle a su s'émanciper quelque part de l'héritage paternel.
00:45:50Elle a su dédiaboliser le mouvement.
00:45:53Elle a su faire monter une génération de jeunes gens.
00:45:56Qui politiquement d'ailleurs.
00:45:57N'ont pas été formés à la droite de la droite.
00:45:59Mais plutôt à la droite.
00:46:01Ou au centre-droite.
00:46:02Quand je prends Sébastien Chenu.
00:46:03Il est issu de démocratie libérale.
00:46:05Il avait servi jusqu'alors.
00:46:06Des tas de personnalités politiques.
00:46:08De l'UMP.
00:46:09Et puis des LR.
00:46:10Même pour certains à gauche.
00:46:11Comme Cotarac.
00:46:12Donc en fait.
00:46:13Aujourd'hui.
00:46:14C'est une probabilité.
00:46:15Que ce soit Aliot.
00:46:16Que ce soit Bardella.
00:46:17Que ce soit qui vous voulez.
00:46:18C'est mort.
00:46:19C'est une probabilité nulle.
00:46:20Et tout le monde le sait.
00:46:21Je ne crois pas Sébastien.
00:46:22On pourrait vous rétorquer.
00:46:23Que Jordan Bardella.
00:46:24Va bénéficier du travail.
00:46:27Qu'a fait Marine Le Pen.
00:46:28Le Pen pardonnez-moi.
00:46:29En ajoutant la plombe du nom Le Pen.
00:46:32Vous savez.
00:46:33Il y a des personnalités politiques.
00:46:34J'avais travaillé pour Valérie Pécresse.
00:46:35En son temps.
00:46:36Il y a de nombreuses années.
00:46:37Elle disait.
00:46:38Est-ce que cette hypothèse.
00:46:39Est-ce que cette hypothèse.
00:46:40Est-ce que cette hypothèse.
00:46:41Est-ce que cette hypothèse de travail vole ?
00:46:43Cette hypothèse de travail.
00:46:44Ne volera pas.
00:46:45Voilà.
00:46:46Je vous le dis.
00:46:47Ça ne tient pas.
00:46:48Un premier tour d'élection présidentielle.
00:46:49Et bien on note.
00:46:50Jordan Bardella.
00:46:51Ecoutez.
00:46:52En bon psychologue.
00:46:53Je me fascine.
00:46:54Et me passionne.
00:46:55Pour les oracles.
00:46:56Depuis toujours.
00:46:57Donc là vraiment.
00:46:58J'entends.
00:46:59Je ne sais pas si vous lisez ça.
00:47:00Dans les entrailles.
00:47:01Vous n'en avez fait tout à l'heure.
00:47:02J'ai démarré.
00:47:03Il est bon lui.
00:47:04Ce n'est pas un oracle.
00:47:05C'est une prophétie.
00:47:06Je vous prophétise.
00:47:07Ce soir.
00:47:08Que le hold-up de 2007.
00:47:09N'aura plus lieu.
00:47:10A nouveau.
00:47:11En tout cas.
00:47:12Pas en 2027.
00:47:13Et je vous entends.
00:47:14Plein d'assurance.
00:47:15Mon cher Sébastien Ménard.
00:47:16Moi il me semble.
00:47:17Au contraire.
00:47:18Bon d'abord.
00:47:19Il faudrait un ceinture noire.
00:47:20De sondage.
00:47:21On a quand même quelques-uns.
00:47:22Des très bons en France.
00:47:23On avait notre invité.
00:47:24Tout à l'heure.
00:47:25Qui explique justement.
00:47:26Comment se comportent.
00:47:27Les différents types.
00:47:28D'électorats.
00:47:29Et typiquement.
00:47:30Je pense au contraire.
00:47:31Qu'il y a un vrai travail de fond.
00:47:32Vous le dites vous-même.
00:47:33Qui est fait.
00:47:34Côté Rassemblement National.
00:47:35Depuis très longtemps.
00:47:36Dans la boutique familiale.
00:47:37Qu'on a eue.
00:47:38Pendant très très longtemps.
00:47:39Il y a eu une transmission de témoins.
00:47:41Qui a été faite.
00:47:42Sur la personne de Jordane Pardella.
00:47:44Quant à Louis Alliot.
00:47:45Qui est manifestement.
00:47:46C'est vrai.
00:47:47Un très bon maire.
00:47:48De Perpignan.
00:47:49En tout cas.
00:47:50Apprécié des électeurs.
00:47:51Il y en a d'autres.
00:47:52Rachkin.
00:47:53Je crois à Fréjus.
00:47:54C'est très populaire.
00:47:55Il a été réélu.
00:47:56Enfin.
00:47:57Pour le coup.
00:47:58Si vous voulez.
00:47:59On voit ce mouvement.
00:48:00Si vous voulez.
00:48:01Qui était groupusculaire.
00:48:02Il y a 50 ans.
00:48:03Prendre de plus en plus d'ampleur.
00:48:04Je vais vous dire.
00:48:05J'ai fait trois pronostics dans ma vie.
00:48:08En 2000.
00:48:09J'ai dit au président Chirac.
00:48:10Qui serait.
00:48:11Et j'étais jeune.
00:48:12J'étais un jeune jeune jeune cadre.
00:48:13Du RPR.
00:48:14Et on n'était pas nombreux.
00:48:15Il n'y avait quasiment plus personne dans ce mouvement.
00:48:16Je lui avais dit qu'il affronterait Jean-Marie Le Pen.
00:48:18Il a affronté Jean-Marie Le Pen.
00:48:19Et puis.
00:48:20De manière plus contemporaine.
00:48:21Et ça.
00:48:22Cécile Dominibus.
00:48:23En est témoin.
00:48:24En 2014.
00:48:25Je lui ai dit que.
00:48:26Emmanuel Macron.
00:48:27Serait président de la République.
00:48:28En 2014.
00:48:29Vous savez.
00:48:30Sébastien Léard.
00:48:31Qu'une horloge arrêtée.
00:48:34Je n'étais pas arrêté.
00:48:35J'ai toujours été en mouvement.
00:48:36Sébastien Léard.
00:48:37Vous pourriez me donner les chiffres de l'euro-million.
00:48:38J'ai essayé.
00:48:39Je n'ai pas gagné.
00:48:40Je n'ai pas gagné.
00:48:41250 millions.
00:48:42Non non non.
00:48:43Ils ont été gagnés.
00:48:44Vendredi.
00:48:45Non non.
00:48:46Ils ont été gagnés.
00:48:47Non.
00:48:48Les 245.
00:48:49Mais il y a 250 qui arrivent bientôt.
00:48:50Oui.
00:48:51C'est ça.
00:48:52Vous savez quoi.
00:48:53Allez vous détendre.
00:48:54Allez au bar tabac.
00:48:55Et revenez dans un instant.
00:48:56Allez.
00:48:57Dans un instant.
00:48:58Le coup de gueule.
00:48:59La pluie.
00:49:00Avec Philippe David.
00:49:01Annoncez le bourrasque.
00:49:03Dit-il en me regardant.
00:49:04Vous avez bien raison.
00:49:05Allez.
00:49:06A tout de suite.
00:49:07Sud Radio.
00:49:08Parlons vrai.
00:49:09Parlons vrai.
00:49:10Sud Radio.
00:49:11Les vraies voix Sud Radio.
00:49:1317h-19h.
00:49:14Philippe David.
00:49:15Cécile de Ménibus.
00:49:16Nos vraies voix sont très heureuses sur Sud Radio parce que comme ils ne peuvent pas
00:49:21crier à la maison et râler, ils râlent ici chez nous.
00:49:25Ça leur fait une espèce de séance de psy.
00:49:28Ils sont contents.
00:49:29Bien entendu avec Philippe Bilger, Sébastien Ménard et Jean Dorédo.
00:49:32Et celui qui va râler le plus aujourd'hui, c'est certainement Philippe David.
00:49:35Les vraies voix Sud Radio.
00:49:37Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:40Un village qui s'appelle Montauban, préfecture du Tarn-et-Garonne.
00:49:43Pourquoi Montauban ? Pas parce que, comme disait Lino Ventura alias Fernand Naudin dans
00:49:48Les Tontons-Flingueurs, on ne devrait jamais quitter Montauban.
00:49:51Mais parce que l'actualité politico-judiciaire, ou plutôt judiciaro-politique, m'a obligé
00:49:56dans ce coup de gueule à revenir dans une ville que j'aime, puisque j'y ai vécu.
00:49:59En effet, l'inéligibilité immédiate à laquelle a été condamnée Marine Le Pen m'a rappelé
00:50:03un événement qui est arrivé à Brigitte Barège, maire de Montauban.
00:50:07Le 9 février 2021, mise en examen depuis 2015 pour détournement de fonds publics,
00:50:12elle était condamnée à 12 mois de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende et 5 ans
00:50:16d'inéligibilité à effet immédiat.
00:50:18Deux jours plus tard, la préfète du Tarn-et-Garonne publiait l'arrêté de démission d'office
00:50:22de ses mandats de maire et de conseillère départementale.
00:50:25Mais voilà, dix mois plus tard, le 14 décembre 2021, la Cour d'appel la relaxait,
00:50:31le parquet général de la Cour d'appel de Toulouse ne devant pas être scandalisé du jugement,
00:50:35puisqu'il ne formera pas de pourvoi en cassation.
00:50:38Un exemple qui interroge, vu la condamnation de Marine Le Pen à 5 ans d'inéligibilité immédiate.
00:50:44Imaginons en effet que la Cour d'appel de Paris rende un verdict similaire à la Cour d'appel
00:50:48de Toulouse, après que Marine Le Pen n'ait pas pu se présenter à la présidentielle.
00:50:52Ne pourra-t-on pas dire que ce scrutin aura été déloyal ?
00:50:55Que le président ou la présidente élue est illégitime,
00:50:58puisqu'une de ses principales concurrentes n'aurait pas pu se présenter ?
00:51:01Que le système, je mets des guillemets, aura eu la peau d'une candidate injustement empêchée
00:51:06de candidater, par une décision de justice rendue caduque par une autre décision de justice ?
00:51:11Bref, les leçons d'autres procès n'ont a priori pas été tirées par la justice,
00:51:15alors que, comme dit un vieux proverbe, on apprend toujours de ses erreurs,
00:51:19toujours ou presque.
00:51:22Après avoir critiqué les prophéties de mes amis, je vais en faire une.
00:51:26Vous, à juste titre, vous évoquez l'affaire Barège, qui est citée en exemple très souvent.
00:51:32Je n'imagine pas une seconde, mais je suis prêt à tenir le pari
00:51:38que le Rassemblement national puisse être relaxé en appel.
00:51:44Mais ça, c'est un point de vue, parce que la matérialité des infractions
00:51:49semble constituée, mais n'empêche que votre coup de gueule est très remarquable tout de même,
00:51:56parce qu'il montre qu'il y a parfois des choses qui peuvent apparaître scandaleuses.
00:52:01Jean Doriot ?
00:52:02D'abord, c'est intéressant, Philippe Bilger connaît le sujet,
00:52:06donc c'est vrai que les pronostics sont pour le coup très intéressants.
00:52:12Maintenant, c'est un fait, sans vouloir mettre les pieds dans le plat,
00:52:17Faites-le !
00:52:19Dominique Strauss-Kahn avait un boulevard pour être président,
00:52:23il a été empêché pour des raisons judiciaires graves de se présenter,
00:52:27il a été complètement blanchi, innocenté par les justices françaises, américaines,
00:52:32bref, complètement sorti de tout ça,
00:52:35et c'est un fait que ça l'a empêché,
00:52:39et ça a empêché un destin qui aurait vraiment changé complètement l'histoire de notre pays
00:52:44et de la politique de la France.
00:52:46Aligné avec ce que vous dites mon cher Philippe David,
00:52:49à un petit détail près,
00:52:51je suis un peu comme un certain nombre de personnes autour de cette table,
00:52:54moi persuadé qu'effectivement les faits,
00:52:56les faits qui sont reprochés à Madame Le Pen comme à sa famille politique,
00:53:02sont constitués, sont avérés,
00:53:04encore une fois, je l'ai dit, je le redis ici,
00:53:07un certain nombre de familles politiques ont utilisé des moyens publics,
00:53:12ici en France ou à Bruxelles ou ailleurs,
00:53:15pour financer l'activité militante de leur famille politique,
00:53:19donc c'est un fait.
00:53:20Là où je suis complètement raccord avec Philippe Bilger,
00:53:24c'est qu'effectivement il faudrait qu'il y ait appel tout de suite maintenant,
00:53:27et je pense qu'effectivement la peine sera consternée.
00:53:30La seule chose qui démocratiquement me gêne,
00:53:34c'est pour moi l'illégibilité.
00:53:36Ça c'est au peuple français de décider.
00:53:41Merci beaucoup Philippe David.
00:53:43Tout de suite, là on fait un plus avec Félix Mathieu,
00:53:45avec des réactions contrastées dans le bloc central de l'illégibilité de Marine Le Pen.
00:53:49Oui, François Bayrou avait fait fuiter son malaise hier.
00:53:52Quant au caractère immédiat de cette peine,
00:53:54une inéligibilité qui s'applique déjà avant même la décision d'appel,
00:53:57vu que le tribunal de première instance l'a sorti d'une exécution provisoire.
00:54:01Pour autant, aujourd'hui dans l'hémicycle,
00:54:03on l'entendait d'ailleurs tout à l'heure,
00:54:04le Premier ministre a défendu par principe la décision du tribunal,
00:54:08tout en disant quand même, en somme,
00:54:10que c'est au Parlement de changer la loi qu'il a votée.
00:54:12Si elle ne lui convient pas, ou si elle ne lui convient plus en tout cas.
00:54:15Pour en parler, nous sommes en ligne avec le porte-parole d'Horizon,
00:54:18le parti d'Edouard Philippe.
00:54:19Porte-parole d'Horizon et maire de Saint-Germain-en-Laye.
00:54:22Bonsoir Arnaud Péricard.
00:54:23Bonsoir.
00:54:24Bonsoir.
00:54:25Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:54:28Est-ce qu'on peut imaginer qu'une décision, même fondée juridiquement,
00:54:31soit gênante politiquement,
00:54:32quand on parle quand même d'une candidate qui a été portée à deux reprises
00:54:34au second tour de la présidentielle par les électeurs ?
00:54:37Je crois que vous en avez une illustration.
00:54:39En tout cas, quand on voit évidemment...
00:54:42On vous entend très mal, Arnaud Péricard.
00:54:44Monsieur le maire, on vous entend très, très mal.
00:54:45Est-ce que peut-être vous êtes en haut-parleur ?
00:54:47Si c'est le cas, est-ce qu'on pourrait enlever le haut-parleur ?
00:54:49Je crois que ça peut venir de ça.
00:54:51Peut-être que c'est mieux comme ça.
00:54:52C'est beaucoup plus clair.
00:54:53Très bien, on vous entend.
00:54:54D'accord.
00:54:55Non, non, je disais effectivement qu'il y a un émoi politique.
00:54:59Il est là.
00:55:00Un émoi politique, d'ailleurs, que je n'avais pas entendu
00:55:03pour les décisions concernant Hubert Falco ou Laurence Harimagé
00:55:07ou d'autres, effectivement, de nos amis politiques
00:55:10qui avaient été assujettis à la même peine d'application immédiate
00:55:15sur leurs mandats électoraux.
00:55:18Donc, il ne faudrait pas non plus qu'il y ait deux poids, deux mesures dans l'indignation.
00:55:21Je pense que c'est important.
00:55:23Évidemment, là, on est dans quelque chose qui revêt une émotion un peu plus particulière,
00:55:28mais je voulais simplement rebondir sur ce que vous avez évoqué
00:55:31et ce que disait le Premier ministre sur sa loi.
00:55:33Moi, je rappellerai simplement que cette loi Sapin 2 de 2016,
00:55:37Édouard Philippe ne l'a pas votée à l'époque
00:55:40et qu'aujourd'hui, je pense qu'il appartient aux législateurs
00:55:44de prendre leurs responsabilités s'ils estiment que ce dispositif législatif
00:55:49ne doit plus s'appliquer à l'avenir,
00:55:51qu'ils prennent leurs responsabilités,
00:55:53qu'ils déposent une proposition de loi et on verra bien.
00:55:56Mais voilà, effectivement, un remède qui pourrait être mis en place rapidement.
00:56:01Le juge n'a fait qu'appliquer la loi existante.
00:56:04Juste pour les champions du droit,
00:56:06est-ce qu'à ce moment-là, ça pourrait avoir des effets rétroactifs
00:56:09si l'Assemblée revient ?
00:56:11Vous avez autour des micros le spécialiste du droit à travers Philippe Hidger.
00:56:16Il pourra vous dire que la rétroactivité de la loi pénale plus douce, c'est possible.
00:56:23Mais il y a un risque, je pense, constitutionnel.
00:56:26Il faudra analyser ça de manière un peu plus précise.
00:56:30Mais en tout cas, si on ne souhaite pas qu'une telle situation puisse se reproduire,
00:56:34il va bien falloir peut-être prendre des responsabilités législatives en la matière.
00:56:39Sébastien Ménard.
00:56:40En tout cas, tout ça peut encourager désormais le Rassemblement national
00:56:45d'engager pour motifs divers et variés, voire fallacieux,
00:56:50une motion de censure pour faire tomber ce gouvernement
00:56:52et pour permettre de redistribuer les cartes.
00:56:54Parce que ça, c'est ce qui pend au nez de l'équilibre instable
00:56:58dans lequel nous sommes installés plutôt confortablement depuis quelques mois.
00:57:02Ce qui va être intéressant, surtout Arnaud Péricard,
00:57:04c'est la stratégie que va développer aujourd'hui, à partir de maintenant,
00:57:08le Rassemblement national, que ce soit juridiquement parlant et politiquement parlant.
00:57:14Surtout politiquement.
00:57:16Il y a une triple stratégie.
00:57:18Juridiquement parlant, j'ai entendu Rodolphe Poscu, l'avocat de Marine Le Pen, ce matin,
00:57:24annoncer et énoncer qu'ils allaient faire appel.
00:57:26Ils se sont lancés dans cette course contre la monte judiciaire.
00:57:30J'ai entendu les propos du garde des Sceaux,
00:57:32souhaitant également que cette procédure puisse se dérouler le plus rapidement possible.
00:57:36Je rappelle qu'il y a 24 plaignants.
00:57:38Donc on va être dans quelque chose d'assez compliqué dans le délai de deux ans,
00:57:42même deux ans, on va dire 18 mois.
00:57:44On va être dans une stratégie politique, aujourd'hui, qu'il ne m'appartient pas de commenter.
00:57:49J'ai vu, effectivement, on est dans cette phase dite d'indignation,
00:57:53avec des appels à manifestation.
00:57:55J'espère qu'on restera dans un cadre pacifique et démocratique.
00:58:01Et puis après, je ne sais pas quelle sera la stratégie politique du Rassemblement national.
00:58:07Est-ce qu'ils vont simplement passer à autre chose et mettre sur orbite un autre de leurs candidats,
00:58:12quand on voit qu'effectivement ça ne change rien dans les opinions,
00:58:16ou en tout cas dans les études présidentielles qui ont été faites aujourd'hui ?
00:58:22Est-ce qu'ils vont continuer à faire comme si de rien n'était ?
00:58:25On est dans quelque chose que l'on n'a jamais vu, jamais connu.
00:58:28Et donc je pense que la vie politique va nous réjouir encore quelques sorties.
00:58:32Merci beaucoup Arnaud Perricard, porte-parole d'Horizon et maire de Saint-Germain-en-Laye.
00:58:36Merci Félix Mathieu de vous rester avec nous dans un instant.
00:58:39Le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:58:41Bienvenue sur Sud Radio.
00:58:53Dans cette période inédite, toutes les prophéties sont open bar, j'ai envie de dire.
00:58:59C'est-à-dire que chacun y va de sa petite analyse.
00:59:02Et finalement c'est Philippe David qui sera président de la République.
00:59:06Je ne suis pas candidat moi, vous donniez pour moi d'ailleurs.
00:59:09Vous n'êtes pas candidat ?
00:59:11Plus de deux fois qu'une.
00:59:13Le gros dodu.
00:59:15Je suis à fond.
00:59:17Le ministre de la qualité de la vie.
00:59:19C'est bien, le ministre de la qualité de la vie, ça c'est pas mal.
00:59:22J'adore, j'adore.
00:59:24Philippe Bilzer est avec nous, Sébastien Ménard et Jean Dorédo.
00:59:26Et vous, Osoré 826-300-300, vous savez que votre parole compte.
00:59:30Il y a marqué « Parlons vrai » sur nos murs.
00:59:32Et ça vous concerne aussi.
00:59:35Allez tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:59:37Buenas tardes, amigos.
00:59:39Bonjour, une petite blagounette qu'on m'a racontée ce week-end.
00:59:42Qu'est-ce que c'est qu'une douche sans eau ?
00:59:44Je sais même plus.
00:59:45Une douche.
00:59:46J'ai rien compris.
00:59:48Le tour de table de l'actualité.
00:59:50C'est la seule que je comprenne maintenant.
00:59:52C'est terrible.
00:59:54Une douche...
00:59:56Elle est très bonne.
00:59:57Elle est très très drôle.
00:59:58Philippe Bilzer.
00:59:59Alors ma chère Cécile, j'ai l'intention de dire,
01:00:02mais pour suivre votre conseil,
01:00:04et ça a donné beaucoup de rythme à l'émission,
01:00:06je demande à mes amis,
01:00:08ils peuvent m'interrompre s'ils sont d'accord avec moi.
01:00:14Non, sérieusement, ça ne me gêne pas,
01:00:16mais j'ai écouté ce matin,
01:00:18à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen et Jordane Bardella,
01:00:22et j'ai trouvé Marine Le Pen très convaincante.
01:00:25Lorsqu'elle dit que ce jugement,
01:00:28dans une partie,
01:00:30pour justifier l'exécution provisoire,
01:00:33n'avait pour finalité, en réalité,
01:00:36que de lui interdire,
01:00:38en raison d'un raisonnement un peu étrange tout de même,
01:00:42de participer à l'élection 2027,
01:00:46je l'ai trouvé tout à fait pertinente.
01:00:49Alors pour le reste,
01:00:51je ne sais pas ce que va donner leur campagne médiatique,
01:00:54populaire, tranquille, sans violence,
01:00:57mais l'appel a été interjeté, on verra.
01:01:01Est-ce qu'elle réussira le tour de force
01:01:03de précipiter le mouvement judiciaire ?
01:01:06C'est quasiment miraculeux si elle y parvenait,
01:01:09mais Jordane Bardella prendra la suite, on verra.
01:01:13Jean Dorino ?
01:01:14Je n'ai pas trouvé le temps d'écouter
01:01:17à l'Assemblée nationale ce matin, à mon grand regret.
01:01:20Pour autant, oui, ce que je note...
01:01:22Elle était habitée, c'est vraiment...
01:01:24Et ce que je note, j'ai trouvé le temps
01:01:26de regarder un petit peu l'actualité internationale.
01:01:28Il y a eu une espèce d'élan de soutien.
01:01:31Alors bon, c'est sûr que c'est connoté.
01:01:33Donald Trump a mis un mot pour la soutenir.
01:01:36Vladimir Poutine, un mot de soutien.
01:01:39Jair Bolsonaro au Brésil.
01:01:42M. Victor Orban qui dit carrément à la Kennedy
01:01:45« Je suis Marine Le Pen ».
01:01:47Poutine, c'est un sale coup.
01:01:49C'est-à-dire que toute la question,
01:01:51c'est de savoir si avec des amis comme ça,
01:01:53l'avenir le dira.
01:01:55Pour autant, il y a quand même,
01:01:57on voit se détacher à l'international,
01:01:59ce fameux courant comme ça.
01:02:01Je vous rappelle que Mélenchon l'a soutenu aussi.
01:02:03Il a peut-être sa place dans cette cohorte.
01:02:10Il y a sûrement des points communs
01:02:12entre toutes ces personnes-là.
01:02:14Et notamment le point commun d'une posture
01:02:16assez radicale, assez arde, pourrait-on dire.
01:02:19Et même le président Macron avait parlé
01:02:22d'une espèce d'international comme ça.
01:02:24Et là, c'est un fait.
01:02:25Manifestement, à l'étranger, on voit se détacher
01:02:28cette espèce de ligne assez dure
01:02:31qui soutient Marine Le Pen.
01:02:33Philippe Bilger, vous avez raison.
01:02:35Elle était plutôt convaincante,
01:02:37habitée, sincère.
01:02:39Maintenant, évidemment, comme le dit
01:02:41mon voisin de droite, Jean,
01:02:43ça la desserre.
01:02:45C'est-à-dire que cette espèce de ligue
01:02:47des gentlemen soutiens
01:02:50qui sont quand même, pour la plupart,
01:02:52je dirais...
01:02:53Les affreux Jojo.
01:02:54Oui, c'est les affreux Jojo, mais c'est surtout...
01:02:56Pas toutes.
01:02:57Non, mais bon.
01:02:58Quand vous avez un petit mot d'Elon Musk,
01:03:02je ne suis pas sûr qu'actuellement
01:03:03ça soit la bonne approche,
01:03:05que ça soit Trump.
01:03:06Ceci dit, ça la met à un niveau
01:03:08de reconnaissance,
01:03:10de notabilité internationale
01:03:12auquel, honnêtement,
01:03:14elle aurait même pu douter, pouvoir en prétendre.
01:03:16On se souvient d'elle à la Trump Tower
01:03:18qui était complètement, toute seule,
01:03:20abandonnée.
01:03:21Et là, il la soutient.
01:03:23C'est ça, malheureusement,
01:03:25dans nos vies hyper-médiatiques.
01:03:27Je pense que l'exercice de ce matin
01:03:29à l'Assemblée nationale
01:03:31eût été plutôt une réussite,
01:03:33de mon point de vue,
01:03:34en termes de sincérité, d'explication, etc.
01:03:37Même si, effectivement,
01:03:38je pense que tout ce qui lui est reproché
01:03:40lui méritait d'être reproché.
01:03:42Mais l'exercice qui consiste à aussi,
01:03:45quelque part, mettre en avant
01:03:46tous ces soutiens internationaux,
01:03:47pour le coup, comme le dit Jean,
01:03:48la dessert.
01:03:50Sébastien Maynard,
01:03:51puisque vous avez la parole,
01:03:52Marine Le Pen condamnée,
01:03:53Darmanin qualifie d'inacceptable
01:03:55les menaces visant les magistrats.
01:03:57Donc, on retourne, évidemment,
01:03:58à l'Assemblée nationale.
01:03:59Pendant les questions d'actualité
01:04:00au gouvernement,
01:04:01vous avez le président délégué
01:04:03du groupe Rassemblement national,
01:04:04Jean-Philippe Tanguy,
01:04:05qui a voulu faire des effets de manche
01:04:08un peu gaullien, etc.
01:04:10sur la République des juges,
01:04:13ses inquisiteurs, etc.
01:04:14Donc, on peut évidemment le penser,
01:04:16je ne suis pas nécessairement certain
01:04:17qu'il faille le dire
01:04:18dans l'enceinte de l'hémicycle.
01:04:19Gérald Darmanin, comme le garant,
01:04:22quelque part, des sceaux de la justice,
01:04:24a dit qu'effectivement,
01:04:25il y avait une décision de justice
01:04:26qu'il fallait la respecter
01:04:27et que, de son point de vue personnel,
01:04:29il fallait peut-être faire en sorte
01:04:31que l'appel de la Cour d'appel de Paris
01:04:33puisse se présenter,
01:04:36en tout cas, si Marine Le Pen le souhaite,
01:04:37de la manière la plus rapide qu'il soit.
01:04:39Voilà, en rappelant l'indépendance
01:04:40des juges, etc.
01:04:41Tout ça, il a bien fait de le faire.
01:04:42Et à la fin, il dit qu'on ne peut,
01:04:44néanmoins, on ne peut pas,
01:04:46quoi qu'on puisse penser des magistrats,
01:04:48quoi qu'on puisse penser
01:04:49du jugement de Marine Le Pen,
01:04:50on ne peut pas accepter
01:04:52que des magistrats soient menacés de mort
01:04:54suite à ce qui s'est passé.
01:04:55Et je fais partie aussi
01:04:57de celles et ceux
01:04:58qui peuvent critiquer, je dirais,
01:05:00le procès en sorcellerie
01:05:02qu'on peut faire parfois
01:05:03aux hommes politiques, etc.
01:05:04Mais on doit respecter
01:05:05l'indépendance de la justice
01:05:06et on ne doit pas pouvoir
01:05:07laisser passer
01:05:08des propos de condamnation à mort,
01:05:10que ce soit une personnalité médiatique
01:05:11aussi controversée qu'elle soit
01:05:13ou des magistrats,
01:05:14qu'on soit d'accord
01:05:15ou qu'on ne soit pas d'accord.
01:05:16Sur ce dernier point,
01:05:18mon cher Sébastien,
01:05:19vous êtes incontestable.
01:05:21Pour le reste,
01:05:23je vois que les hauts magistrats
01:05:24vont être invités dans les médias.
01:05:26J'ai lu que Christophe Soulard
01:05:28allait venir ce soir.
01:05:30Il faut aussi qu'ils examinent
01:05:32la nature dont la pratique judiciaire
01:05:35a été faite.
01:05:36Être indépendant,
01:05:37ça n'est pas avoir le droit
01:05:39d'avoir l'esprit partisan.
01:05:41Et je continue à penser
01:05:42que dans ces décisions,
01:05:44pour l'exécution au propre joueur,
01:05:46il y a une politisation.
01:05:48Nous pensons la même chose.
01:05:49Jean Laurideau ?
01:05:50C'est profondément choquant
01:05:53et très très grave.
01:05:55Tout appel au meurtre,
01:05:56de toute façon,
01:05:57on voit ça même parfois
01:05:58dans des chansons,
01:05:59des espèces de groupes
01:06:00qui font des appels au meurtre.
01:06:02C'est inadmissible,
01:06:04choquant et me semble-t-il
01:06:05de plus en plus fréquent.
01:06:07C'est quand même un vrai souci
01:06:08sur notre capacité à débattre
01:06:10et même à se bagarrer.
01:06:12Ça se banalise.
01:06:14Notamment depuis les réseaux sociaux.
01:06:16Tout à fait.
01:06:17Il est vrai qu'elle a rappelé
01:06:18aussi ce matin
01:06:19qu'elle avait toujours soutenu
01:06:21les candidats qui ont été menacés.
01:06:23C'est bien de le dire
01:06:24parce qu'il y en a assez peu qui le font.
01:06:26Jean Laurideau,
01:06:27la campagne choc des jeunes
01:06:28avec Macron,
01:06:29avec ses affiches.
01:06:30Eh bien oui,
01:06:31nous restons dans le sujet
01:06:32mais nous quittons l'Assemblée nationale
01:06:33puisque là,
01:06:34c'est la guerre des affiches
01:06:35côté jeunesse
01:06:37puisque les jeunes
01:06:39qui soutiennent
01:06:40le Rassemblement national
01:06:42se sont empressés bien sûr
01:06:43à l'annonce de cette décision
01:06:45d'imprimer une affiche
01:06:47« Sauvons la démocratie, soutenons Marine »
01:06:49et la réponse du berger à la bergère
01:06:51elle vient des jeunes avec Macron.
01:06:53Ça existe, il y a un acronyme.
01:06:55Ce sont les JAM
01:06:56qui impriment 25 000 affiches
01:06:58et l'affiche reprend un verbatim
01:07:00de propos de Marine Le Pen
01:07:02qu'elle avait tenus en avril 2013
01:07:04et qui sont les suivants
01:07:05« Ce qu'il faudrait
01:07:06c'est rendre inéligible à vie
01:07:08ceux qui ont été condamnés »
01:07:10en termes de détournement de fonds publics
01:07:12c'est vraiment des propos qu'elle a tenus
01:07:14et c'est un fait
01:07:15sans discuter la décision
01:07:17là, elle vient de tomber.
01:07:18Ça c'est vrai
01:07:19qu'elle n'est pas la seule dans ce cas-là.
01:07:21Maintenant, il y a une mémoire
01:07:23en plus avec les réseaux sociaux
01:07:24de plus en plus permanente
01:07:26et c'est vrai que le Rassemblement national
01:07:28jadis Front National
01:07:29a eu cette ligne pendant très longtemps
01:07:31d'être différent, d'être à part
01:07:33de ne pas taper dans la gueule.
01:07:35Et là, c'est peut-être
01:07:37si on essaye de lui...
01:07:39Le doigt dans le pot de confiture.
01:07:40Voilà, et peut-être que c'est aussi ça
01:07:42la dédiabolisation du Rassemblement national
01:07:44c'est de constater que c'est un parti
01:07:46comme un autre maintenant
01:07:47avec ses affaires lui aussi.
01:07:48Ça me fait penser à un truc
01:07:50c'est l'histoire de la roseur arrosée
01:07:51et puis ça me fait penser aussi
01:07:52au candidat Fillon
01:07:53qui avait dit
01:07:54« Imagine-t-on le Général de Lille
01:07:55mis en examen ? »
01:07:56Et pourtant, c'était tellement juste.
01:07:58Oui, ça l'est
01:07:59mais sauf que malheureusement
01:08:01dans la bouche de quelqu'un
01:08:04Il y a un programme d'Africain
01:08:05comme ça sur l'histoire d'un type
01:08:06qui monte un cocotier
01:08:07Oui, quand il monte en haut du cocotier
01:08:08il vaut mieux avoir le fessier propre.
01:08:10Voilà, c'était ça.
01:08:11Allez !
01:08:12Bravo !
01:08:13Merci mes amis.
01:08:14Vous restez avec nous dans un instant.
01:08:16On va revenir sur Marine Le Pen
01:08:17déjà inéligible avant son appel.
01:08:20Une exécution provisoire contestée.
01:08:22Alors, parlons vrai.
01:08:24Est-ce que pour vous
01:08:25le verdict était acquis d'avance ?
01:08:26Et à cette question
01:08:27la stratégie de ne pas reconnaître
01:08:28l'effet par Marine Le Pen
01:08:29a-t-elle été la bonne ?
01:08:30Vous dites oui à 56%
01:08:32Vous voulez réagir au délai ?
01:08:34Vrai voix, attendez vos appels
01:08:35au 0826 300 300
01:08:37Jean-Yves Le Borgne est avec nous
01:08:39avocat pénaliste maître.
01:08:40Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:08:41notre invitation.
01:08:42Petite question rapide et courte.
01:08:44François Bayrou, a-t-il raison
01:08:45finalement de poser des questions
01:08:47sur l'application immédiate
01:08:48de l'inéligibilité ?
01:08:50Il est bien évident que
01:08:52l'inéligibilité ou quelque autre
01:08:55peine complémentaire
01:08:56si elle est exécutée
01:08:58alors que les voies de procédure
01:09:00ne sont pas éteintes,
01:09:02ne sont pas remplies,
01:09:03il y a un problème de conflit
01:09:05entre l'exécution provisoire
01:09:07et la présomption d'innocence.
01:09:10On en parle dans un instant
01:09:11soyez les bienvenus
01:09:120826 300 300
01:09:13vous voulez débattre
01:09:14avec nos vraies voix
01:09:15vous êtes les bienvenus
01:09:16et merci de votre fidélité
01:09:17à Sud Radio.
01:09:18A tout de suite.
01:09:19Sud Radio,
01:09:20votre avis fait la différence.
01:09:22Merci à Sud Radio
01:09:23de pouvoir m'exprimer
01:09:24et pour la qualité
01:09:25de vos informations.
01:09:26Sud Radio, parlons vrai.
01:09:29Les vraies voix Sud Radio
01:09:3017h-19h
01:09:31Philippe David, Cécile de Ménibus
01:09:35C'est bientôt la fin des vraies voix
01:09:37de dernière ligne droite.
01:09:39C'est comme Cadbury,
01:09:40vous savez, il faut toujours
01:09:41les fingers, c'est ton cours.
01:09:44C'était bon les fingers de Cadbury.
01:09:46En tout cas, autour de cette table
01:09:48Philippe Bilger, Sébastien Ménard
01:09:49et Jean Dorédo
01:09:50et tout de suite
01:09:51le coup de projecteur
01:09:52des vraies voix
01:09:53avec Philippe David, bien entendu.
01:09:55Les vraies voix Sud Radio
01:09:57Le coup de projecteur
01:09:58des vraies voix.
01:09:59Coupable, la décision est tombée
01:10:01par Marine Le Pen
01:10:02et les 8 eurodéputés.
01:10:03Ils sont tous reconnus coupables
01:10:05de détournement de fonds publics
01:10:06dans l'affaire
01:10:07des assistants parlementaires
01:10:08qui travaillaient pour le FN.
01:10:09Vous avez toujours nié la fraction.
01:10:11Mais on nie la fraction.
01:10:12Vous niez la fraction.
01:10:13Le délibéré est clair,
01:10:15pas d'enrichissement personnel,
01:10:16pas de corruption
01:10:17et même les magistrats et procureurs
01:10:20ont reconnu
01:10:21qu'il n'y avait pas d'emploi fictif.
01:10:23La magistrate a assumé très clairement
01:10:26de mettre en œuvre
01:10:28l'exécution provisoire
01:10:30de l'inéligibilité,
01:10:31c'est-à-dire en réalité
01:10:32de rendre mon appel inutile.
01:10:35Elle fait appel de cette décision.
01:10:36Oui, elle fait appel
01:10:37mais l'exécution étant provisoire,
01:10:38elle n'est pas présumée innocente
01:10:39sur les faits
01:10:40qui lui sont reprochés.
01:10:42Marine Le Pen est déjà inéligible
01:10:44avant même le procès en appel.
01:10:46C'est la très contestée
01:10:47exécution provisoire de la peine.
01:10:49Le tribunal l'a justifié
01:10:50en expliquant que le REN
01:10:51ne reconnaît pas les faits,
01:10:52ce qui fait craindre
01:10:53un risque de récidive.
01:10:55Alors, parlons vrai.
01:10:56Est-ce que pour vous
01:10:57la stratégie de défense
01:10:58a une grande importance
01:10:59dans un procès ?
01:11:00Et à cette question,
01:11:01la stratégie de ne pas reconnaître
01:11:02les faits par Marine Le Pen
01:11:03a-t-elle été la bonne ?
01:11:04Vous dites oui à 56%.
01:11:06Vous voulez réagir ?
01:11:07Au délai vrai-voix,
01:11:08attendez vos appels
01:11:09au 0 826 300 300.
01:11:11Jean-Yves Le Borgne
01:11:12est avec nous,
01:11:13avocat, pénaliste, maître.
01:11:14Merci d'avoir accepté
01:11:15notre invitation.
01:11:17Il était dit ce matin
01:11:19un petit peu partout
01:11:20sur les radios
01:11:21finalement,
01:11:22qu'en Badélis,
01:11:23finalement,
01:11:24c'était la même chose.
01:11:25C'est-à-dire qu'il avait refusé
01:11:26de reconnaître les faits.
01:11:28Il a essuyé aussi,
01:11:29c'est la même peine,
01:11:30cinq ans d'inéligibilité.
01:11:32Certains disaient,
01:11:33s'il avait dit oui,
01:11:34effectivement,
01:11:35on n'aurait eu qu'un an.
01:11:36Vous ciblez là,
01:11:37ma chère Cécile,
01:11:38un problème.
01:11:39Mais si vous le permettez,
01:11:41j'aimerais comparer,
01:11:43puisque je réponds
01:11:44à la question de Sud Radio,
01:11:46tous les comptes rendus
01:11:48que j'ai lus
01:11:49pour le procès de Marine Le Pen
01:11:50et celui concernant
01:11:52Nicolas Sarkozy.
01:11:54J'ai trouvé,
01:11:55à titre personnel,
01:11:56avec une certaine habitude
01:11:58de la magistrature,
01:11:59que j'ai toujours été inquiet
01:12:02devant des manifestations
01:12:05que j'ai senties
01:12:07de partialité
01:12:08dans l'affaire Le Pen.
01:12:09Lorsqu'une présidente
01:12:11commence par évoquer,
01:12:12avant même les débats
01:12:14et leur profondeur,
01:12:16qu'il y a un système
01:12:17mis en place,
01:12:18c'est inquiétant
01:12:19parce qu'elle semble préjugée.
01:12:21Deuxième élément,
01:12:22je suis frappé
01:12:24par le fait qu'aujourd'hui,
01:12:26de la part d'avocats
01:12:28ou d'autres personnes,
01:12:29il y a des lucidités
01:12:31rétrospectives.
01:12:32Beaucoup de conseils
01:12:34qui sont donnés
01:12:35à Maître Bosselus
01:12:36en disant
01:12:37vous auriez dû
01:12:38plaider autrement.
01:12:39Peut-être,
01:12:40en tout cas,
01:12:41il me semble
01:12:42qu'il avait tout à fait
01:12:43le droit
01:12:44de développer
01:12:45une argumentation
01:12:46qui n'était pas absurde,
01:12:48mais que le tribunal
01:12:50n'a pas véritablement
01:12:51contredit
01:12:52sur le fait
01:12:53que les assistants
01:12:54pouvaient être attachés
01:12:55aux députés
01:12:56et non pas
01:12:57au Parlement européen.
01:12:59Le seul reproche
01:13:00que je ferai
01:13:01modestement
01:13:02à la Défense,
01:13:03c'est à aucun moment
01:13:05de n'avoir donné
01:13:07une petite porte de sortie
01:13:09au tribunal
01:13:10en disant
01:13:11si vous ne suivez pas
01:13:12le principal
01:13:14de mon argumentation,
01:13:16je vous offre
01:13:17une petite échappatoire.
01:13:19Jean Dorido,
01:13:20Sébastien Minard.
01:13:21Oui, non, alors,
01:13:23tout n'est pas
01:13:25si clair,
01:13:27tout n'est pas si facile
01:13:28à comprendre
01:13:29dans cette histoire.
01:13:30Je ne connais pas assez
01:13:31la jurisprudence.
01:13:32Là, j'ai le sentiment
01:13:33quand on parle de Corbadélis
01:13:34qu'il y aurait ce principe
01:13:35de faute avouée
01:13:36à moitié pardonnée
01:13:37dans le fond
01:13:38et que finalement
01:13:39c'est injustifiable.
01:13:40Si c'est un an d'inéligibilité
01:13:41au lieu de cinq,
01:13:42c'est à 80% pardonné.
01:13:43Et puis ça change tout.
01:13:45C'est surtout que ça change tout
01:13:47parce que ça tombe,
01:13:48ce serait la fin,
01:13:49l'issue,
01:13:50avant les présidentielles
01:13:51alors que là, évidemment,
01:13:52c'est...
01:13:53Sébastien Minard.
01:13:54Marine Le Pen
01:13:55et l'ensemble
01:13:56des personnes
01:13:57qui ont été
01:13:58mises en cause,
01:13:59elles avaient un boulevard.
01:14:00Donc pour moi,
01:14:01leur système de défense
01:14:02n'était pas le bon.
01:14:03Pourquoi elles avaient
01:14:04un boulevard ?
01:14:05Parce que
01:14:06qui vit, baigne
01:14:07dans la vie politique
01:14:08depuis 25 ou 30 ans,
01:14:09sait que
01:14:10la vie politique,
01:14:11on ne vit pas
01:14:12d'eau et d'eau fraîche.
01:14:13Voilà.
01:14:14Et qu'il fut
01:14:15une époque
01:14:16où effectivement
01:14:17vous aviez
01:14:18des formations politiques
01:14:19qui avaient
01:14:20quelques élus
01:14:21mais pas nécessairement
01:14:22les moyens
01:14:23de faire fonctionner
01:14:24une grosse machine politique.
01:14:25Moi, à leur place,
01:14:26j'aurais expliqué que
01:14:27justement,
01:14:28on veut faire
01:14:29de la politique autrement
01:14:30même si nous,
01:14:31quelque part,
01:14:32on a fait comme les autres.
01:14:33Voilà ce qu'elle aurait dû faire.
01:14:34Et de reconnaître
01:14:35qu'effectivement,
01:14:36ce n'est pas
01:14:37une histoire de système,
01:14:38c'est des habitudes,
01:14:39c'est des pratiques.
01:14:40Voilà.
01:14:41Et que
01:14:42la vie politique française,
01:14:43c'est
01:14:44et chez eux
01:14:45et chez les autres
01:14:46je ne dis pas
01:14:47qu'elle aurait été exonérée,
01:14:48elle aurait eu
01:14:49à rembourser
01:14:50jusqu'au dernier euro
01:14:51l'argent
01:14:52qui n'était pas
01:14:53utilisé
01:14:54dans le cadre
01:14:55des activités
01:14:56parlementaires européennes.
01:14:57Voilà.
01:14:58Elle remboursait,
01:14:59elle était condamnée
01:15:00à une très lourde amende
01:15:01et voilà.
01:15:02Mais c'est ça
01:15:03qu'est fou.
01:15:04On ne peut pas
01:15:05nier,
01:15:06on ne peut pas être
01:15:07dans le déni.
01:15:08Vous faites l'impasse
01:15:09sur une double contrainte,
01:15:10elle doit parler
01:15:11au magistrat,
01:15:12certes,
01:15:13elle doit parler
01:15:14à son électorat
01:15:15mais elle n'est pas capable
01:15:16de le prendre.
01:15:17Bien sûr que oui.
01:15:18Mais bien sûr que oui.
01:15:19Jean-Yves Leborgne,
01:15:20pour faire le juge de paix,
01:15:21qu'est-ce que vous en pensez ?
01:15:22Vous êtes d'accord avec ça
01:15:23que faute à fouet
01:15:24est à moitié
01:15:25ou à 80% pardonnée
01:15:26quand on passe
01:15:27de 5 ans à 1 an
01:15:28devant un tribunal ?
01:15:29En vous entendant,
01:15:30je me dis
01:15:31qu'il est assez difficile
01:15:32et peut-être pas très sérieux
01:15:33de se demander
01:15:34ce qu'il aurait fallu faire
01:15:35pour que le passé
01:15:36ne soit pas
01:15:37ce que nous savons
01:15:38ou ce qu'il est devenu.
01:15:39Il y a toujours
01:15:40des conseillers
01:15:41de l'apprentissage
01:15:42et de l'éducation
01:15:43et il y a toujours
01:15:44des conseillers
01:15:45de l'après-coup.
01:15:46En réalité,
01:15:47c'est vrai
01:15:48que les magistrats
01:15:49se sentent plus à l'aise
01:15:51et peut-être intellectuellement
01:15:53moins en conflit
01:15:54avec ceux qu'ils jugent
01:15:56lorsque ceux-ci
01:15:57reconnaissent les faits.
01:15:59Mais ils doivent apprécier
01:16:01une culpabilité,
01:16:03pas un système de défense.
01:16:05Et puis,
01:16:06il y a un phénomène,
01:16:07c'est que j'entendais
01:16:08quelqu'un parler
01:16:09à l'instant
01:16:10du financement
01:16:11de la vie politique
01:16:12et du fait au fond
01:16:13que les arrangements,
01:16:15les combines diverses
01:16:17pouvaient être admissibles
01:16:19quand on était pauvre,
01:16:20ça n'est pas
01:16:21dans l'ère du temps.
01:16:23Alors,
01:16:24la vraie question,
01:16:25c'est que je suis convaincu
01:16:27qu'un juge
01:16:28qui se respecte
01:16:29ne peut pas
01:16:31apprécier
01:16:32la gravité des choses
01:16:34en fonction du système
01:16:35de défense
01:16:36de celui qu'il juge.
01:16:38Alors maintenant,
01:16:39il y a aussi
01:16:40les irritations,
01:16:41les agacements
01:16:42auxquels
01:16:43nul ne peut échapper,
01:16:45même ceux qui sont magistrats
01:16:47qui essaient
01:16:48d'écarter
01:16:49les humeurs
01:16:50et les scintillants
01:16:51de surface.
01:16:52Beaucoup de réactions
01:16:530826 300 300
01:16:55direction Paris.
01:16:56Bonsoir Bruno.
01:16:57Je me demandais d'être bref.
01:16:59Bonsoir à tous.
01:17:00Je suis déjà très heureux
01:17:01d'écouter cette émission.
01:17:02Merci.
01:17:03Avec plaisir, merci.
01:17:04Et je vais
01:17:05vous donner mon avis.
01:17:06Comme disait La Fontaine,
01:17:07que vous soyez puissants
01:17:08ou misérables,
01:17:09les jugements de la Cour
01:17:10sont blancs ou noirs.
01:17:11Là, pour le coup,
01:17:12je dirais que
01:17:13Mme Le Pen
01:17:14est passée
01:17:15à la moulinette
01:17:16de la justice
01:17:17qui a toujours
01:17:18les yeux fermés
01:17:19avec deux bras
01:17:20sur les débalances
01:17:21et que, quelque part,
01:17:22beaucoup d'hommes politiques
01:17:23de gauche
01:17:24ont même été
01:17:25pris la main
01:17:26dans le pot de confiture,
01:17:27comme vous aimez le dire.
01:17:28Pourquoi pas
01:17:29Mme Marine Le Pen ?
01:17:30J'irais même à dire
01:17:31dans une boulangerie
01:17:32que vous soyez gros,
01:17:33petit, noir, blanc,
01:17:34vous mettez la main
01:17:35dans la caisse,
01:17:36vous êtes viré
01:17:37de la boulangerie.
01:17:38Voilà.
01:17:39Je dirais que
01:17:40c'est un très mauvais exemple
01:17:41parce qu'il y a
01:17:42des petits gangsters,
01:17:43des petits trafiquants
01:17:44qui disent
01:17:45alors nous, on est au poste,
01:17:46elle ne va pas aller au poste.
01:17:47Ah ben non,
01:17:48elle est politicienne
01:17:49et elle a pris plus fort que toi,
01:17:50elle a pris des millions.
01:17:51Alors,
01:17:52t'es un petit à côté d'elle.
01:17:53Et je connais d'autres
01:17:54escroqueries
01:17:55du côté du Midi
01:17:56où des gens ont perdu
01:17:57des fortunes
01:17:58sur des montages immobiliers.
01:17:59Bon ben,
01:18:00est-ce que ces gens
01:18:01vont passer à travailler ?
01:18:02Je dis que la justice
01:18:03doit être la même
01:18:04pour tout le monde.
01:18:05La même pour tous.
01:18:06Les menottes
01:18:07sont pour tout le monde.
01:18:08Il n'y a pas des gens
01:18:09à qui on ne les met pas.
01:18:10C'est tout.
01:18:11Et M. Sarkozy,
01:18:12on est le gros exemple.
01:18:13Il est très mal à l'aise
01:18:14en train
01:18:15de penser un président.
01:18:16Tous les deux s'y ressortent.
01:18:17La justice fait son boulot.
01:18:18Pour une fois,
01:18:19la justice,
01:18:20on ne va pas lui reprocher
01:18:21de faire son job.
01:18:22Merci Bruno.
01:18:23On a Olivier
01:18:24qui nous appelle de bancaire.
01:18:25Bonsoir Olivier.
01:18:26Oui,
01:18:27bonsoir.
01:18:28Moi,
01:18:29j'ai une petite réflexion
01:18:30parce que
01:18:31je suis d'accord
01:18:32avec Marine Le Pen
01:18:33de dire si je suis innocent,
01:18:34ça ne veut pas dire
01:18:35que je suis coupable.
01:18:36Par contre,
01:18:37c'est l'inéligibilité.
01:18:38Le tribunal français,
01:18:39alors que c'est
01:18:40un Parlement européen
01:18:41qui englobe
01:18:42plein de pays,
01:18:43est-ce que cette inéligibilité
01:18:44existe dans les autres pays ?
01:18:45Écoutez Olivier,
01:18:46on va poser la question
01:18:47à Jean-Yves Le Borgne,
01:18:48notre expert du jour,
01:18:49avocat pénaliste.
01:18:50Jean-Yves Le Borgne,
01:18:51l'inéligibilité,
01:18:52on prend le coup
01:18:53pour le reprononcer,
01:18:54c'est une exception française
01:18:55ou ça existe
01:18:56dans beaucoup de pays ?
01:18:57Écoutez,
01:18:58je n'ai pas
01:18:59les connaissances techniques
01:19:00suffisantes
01:19:01pour vous répondre,
01:19:02mais je dirais
01:19:03que c'est une exception
01:19:04française.
01:19:05Je n'ai pas
01:19:06les connaissances techniques
01:19:07suffisantes
01:19:08pour vous répondre,
01:19:09mais je dirais
01:19:10que ça n'est pas la question
01:19:11puisque c'est
01:19:12une citoyenne française
01:19:13qui est jugée
01:19:14par un tribunal français
01:19:15en fonction de faits
01:19:16qui, pour une large part,
01:19:17se sont déroulés
01:19:18sur le territoire français.
01:19:19Donc cette question,
01:19:20elle est amusante,
01:19:21mais elle n'est pas
01:19:22juridiquement très sérieuse.
01:19:23La seule chose
01:19:24qui est vraiment
01:19:25un problème
01:19:26sur lequel
01:19:27il faut s'interroger,
01:19:28c'est quelle est
01:19:29la légitimité
01:19:30de l'exécution
01:19:31provisoire d'une peine ?
01:19:32Quelle est la légitimité
01:19:33de l'exécution
01:19:34d'une peine ?
01:19:35Quelle qu'elle soit,
01:19:36je ne parle pas seulement
01:19:37de l'inéligibilité,
01:19:38alors qu'il existe
01:19:39des voies de recours,
01:19:40alors que la personne
01:19:41va être en appel
01:19:42considérée comme présumée
01:19:43innocente.
01:19:44Et surtout,
01:19:45il faut savoir une chose,
01:19:46c'est que si vous êtes
01:19:47arrêté à la barre,
01:19:48vous comparez ces livres,
01:19:49vous êtes arrêté à la barre,
01:19:50vous êtes mis en prison,
01:19:51vous faites appel,
01:19:52vous pouvez demander
01:19:53immédiatement
01:19:54votre libération
01:19:55à la cour d'appel.
01:19:56Et j'ai vu fréquemment
01:19:57que ce genre de requête
01:19:58était suivi
01:19:59d'un effet positif.
01:20:00Là,
01:20:01vous ne pouvez
01:20:02pas
01:20:03demander
01:20:04la main levée
01:20:05de cette exécution provisoire
01:20:06que lorsque vous plaidez
01:20:07le fond des choses
01:20:08à la cour,
01:20:09ce qui est un problème.
01:20:10Et puis,
01:20:11disons-le,
01:20:12l'exécution provisoire,
01:20:13c'est quand il y a
01:20:14un danger,
01:20:15c'est quand on est menacé,
01:20:16c'est quand on veut
01:20:17faire face
01:20:18à quelque chose
01:20:19qui peut tomber
01:20:20d'un moment à l'autre.
01:20:21Ça n'est peut-être
01:20:22pas le cas
01:20:23d'espèce.
01:20:24C'est un peu
01:20:25comme en Turquie
01:20:26et en Russie,
01:20:27parce que c'est comme ça
01:20:28qu'on met de côté
01:20:29les candidats
01:20:30à peu près
01:20:31tous les jours
01:20:32et on met de côté
01:20:33les candidats
01:20:34à peu près valables.
01:20:35Merci beaucoup
01:20:36Joël Bleuborg
01:20:37d'avoir accepté
01:20:38notre invitation
01:20:39avocat pénaliste.
01:20:40Merci à nos auditeurs,
01:20:41merci à Philippe Bilger,
01:20:42merci à Jean Dorido,
01:20:43merci à Sébastien Ménard.
01:20:44Les amis,
01:20:45dans un instant,
01:20:46Philippe David me quitte
01:20:47pour le football
01:20:48à partir de 20h.
01:20:49C'est logique,
01:20:50vous allez parler des jeunes
01:20:51vous je crois,
01:20:52dans les revoies de l'emploi.
01:20:53Donc des jeunes.
01:20:54On va parler
01:20:55de beaucoup de choses.
01:20:56On va parler du PSG
01:20:57déjà champion
01:20:58au mois de mars quand même.
01:20:59On va parler de l'OM
01:21:00et ce qu'il est en face
01:21:01et ce qu'il est en vue.
01:21:02Ça, ça devrait vous faire plaisir
01:21:03connaissant vos sympathies footballistiques.
01:21:05On va parler des six équipes
01:21:07qui se battent pour aller
01:21:08au niveau européen
01:21:09et c'est chaud.
01:21:10Et on va parler également
01:21:11à la fin des Verts
01:21:12qui eux vont peut-être
01:21:13vers la Ligue 2.
01:21:14Et pas un mot sur moi.
01:21:15Merci beaucoup.
01:21:16Dans un instant,
01:21:17les jeunes et l'emploi.
01:21:18A tout de suite.

Recommandations