• hier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Joseph Thouvenel, politologue et vice-président du Centre européen des travailleurs ; Loïk Le Floch-Prigent, industriel, Arthur Delaporte, député du Calvados, secrétaire national du PS au travail et à l’emploi et porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ; Jean Petaux, politologue.

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##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-20##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06— Bienvenue dans Les Vraies Voix de tous les jours de 17h à 19h. Et je tiens à saluer Philippe David. Bonsoir, Philippe David.
00:00:13— Je tiens à saluer Cécile de Ménibus. Bonsoir, Cécile de Ménibus.
00:00:16— Et je voulais dire que ce soir, autour de cette table, 370 ans de talent, d'expérience. Je crois qu'aujourd'hui...
00:00:26— J'en ai maman. — Au moins. Au moins. Au moins. Voilà.
00:00:31— Sans compter tous les autres. — Voilà. Mais le plus jeune, c'est Josette. — Voilà.
00:00:36— Mais de loin. — Vous avez bien compris que ça sent la jeunesse. En tout cas, ça va pas leur empêcher de débattre avec vous
00:00:44au 0800 26 300 300, parce qu'ils ont de la bouteille et de la répartie, je vous le dis tout de suite.
00:00:48Et ils sont chauds comme des barraques à frites ce soir. Ce numéro de téléphone, vous pouvez bien sûr l'utiliser jusqu'à 19h.
00:00:55Alors le grand débat du jour. Au sommaire de cette émission à 17h30, le déficit du système de retraite devrait atteindre
00:01:0114 à 15 milliards d'euros d'ici 10 ans. Selon la Cour des comptes, situation préoccupante, estiment les sages,
00:01:07même si c'est beaucoup moins que les 55 millions avancés par François Bayrou.
00:01:10— Alors parlons vrai. Est-on en train d'aller droit dans le mur sur les retraites ? Et à cette question, pour arriver à payer la retraite,
00:01:16faut-il remettre en cause le système par répartition ? Vous dites non à 54%. Vous voulez vous répartir non pas la retraite
00:01:23mais la parole. C'est au 0826 300 300.
00:01:27— Et notre invité, Arthur Delaporte, député du Calvado, secrétaire national du PS au travail et à l'emploi, porte-parole du groupe
00:01:33socialiste à l'Assemblée nationale, sera avec nous pour commenter, bien sûr, le coup de projecteur des vrais voix à 18h40.
00:01:38Un deal caché Macron-Le Pen. Accusation du député LR Olivier Marlex. L'abstention du RN a ouvert la porte du Conseil constitutionnel
00:01:46au macroniste Richard Ferrand, hier. Une institution amenée à trancher sur l'inégibilité de Marine Le Pen.
00:01:52Alors parlons vrai. Est-ce que ce type de deal vous paraît plausible ? Et à la question « Y a-t-il eu un deal entre Macron et Le Pen
00:01:59pour la nomination de Richard Ferrand ? », vous dites oui à 82%. Vous voulez réagir. Et elle ne passera pas de deal avec vous.
00:02:05C'est Aude, au 0826 300 300. — Et pour commenter cette information, encore un jeune, Jean Petot, sera avec nous, politologue.
00:02:12Alors vous faites la bienvenue, les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:02:15— Les vraies voix Sud Radio. — Et le plus jeune d'entre nous, Philippe Bilger, est avec nous. Bonsoir, Philippe.
00:02:19— Bonsoir, ma chère Cécile. Bonsoir, mon... Quand je vois ce jeunot, Philippe David.
00:02:25— Oui, c'est ça. Un bébé, un gros bébé. Louis-Philippe Leflore-Prigent est avec nous, industriel.
00:02:29— Bonsoir. Bonsoir. — Monsieur l'industriel, bonsoir. Joseph Touvenel, politologue, vice-président du Centre européen des travailleurs.
00:02:37— Bonsoir, Cécile. Je vais faire un complément, quand même. — Alors qu'il ne fait rien, lui. C'est d'accord.
00:02:40— À la météo, parce que tout à l'heure, on a oublié les chutes de stylos dans le studio.
00:02:48— Alors maintenant, il est qualifié politologue. — Oui, oui.
00:02:52— Je croyais que c'était notre seul syndicaliste accepté ici. — Oui, mais justement, j'arrive caché pour mieux ressortir.
00:02:59— C'est ça, c'est ça, ça. Oui, parce que... — Ça fait de l'effet politologue, là.
00:03:02— Ah, c'est beau, c'est beau. C'est impressionnant. — C'est CNews qui a décidé que... Alors bon...
00:03:08— Il a dit... Voilà, c'est ça. Voilà, c'est... — Aux grandes chaînes d'information.
00:03:13— C'est un peu le médecin de la politique, un politologue. Ça fait un peu médecin.
00:03:16Hervé est avec nous de Pau au 0826-300-300. Bonsoir, Hervé. — Bonsoir, Hervé.
00:03:22— Bonsoir, Cécile. Bonsoir à vos invités. Bonsoir à toutes les auditrices et tous les auditeurs.
00:03:26— Ah, je pensais qu'il allait s'arrêter à « toutes les auditrices ». Il en reste... Vous vous débrouillez.
00:03:30— Eh non. C'est de la courtoisie. Et aujourd'hui, la parité. Ah oui.
00:03:34— Absolument. Alors vous, votre coup de gueule sur l'attitude d'Olivier Faure envers François Bayrou.
00:03:40— Alors il faudrait qu'il fasse attention de ne pas se décoiffer, hein, surtout parce que quand il est coiffé, il ne tourne pas la tête.
00:03:50Ça, c'est mon premier point. Non mais c'est vrai qu'il a une attitude... On dirait qu'il sort du pressing.
00:03:57— Oui. Il est un peu rigide. C'est vrai qu'il est un peu rigide. Ouais.
00:04:00— Voilà. Et Bayrou, par contre, il n'a pas de fer à repasser, hein, parce qu'il a souvent des chemises un peu débrayées et un peu froissées.
00:04:06Ceci dit, Olivier Faure, quand il parle de l'affaire Bétharame et de dire à François Bayrou de démissionner,
00:04:14il faudrait quand même qu'il puisse quand même étudier le cas. Il est ministre de l'Éducation. Il n'était pas ministre de la Justice.
00:04:21Il n'était pas procureur général. Il a son attitude, qui est une attitude qui ne l'engage pas dans les procédures.
00:04:27Mais le procureur général a fait son travail. Et ensuite, Élisabeth Guigou, peut-être pas ou peut-être, à sa façon...
00:04:35En attendant, il y a eu quand même en 1996 un inspecteur d'académie qui n'a pas rempli un rapport qu'il aurait dû faire.
00:04:43Et je pense qu'Olivier Faure devrait quand même réfléchir, quand il parle, à ne pas de suite vouloir mettre tout le monde au pilori,
00:04:51alors que lui-même, pour l'instant, il y est. — Allez, on va réagir. Philippe Bilger.
00:04:57— Il y a beaucoup de choses dans ce que dit notre ami Hervé. Il évoque cet inspecteur à qui on a demandé un rapport
00:05:07et qui a l'honnêteté de dire qu'il n'avait rigoureusement rien fait et qu'il le regrettait. Donc je rejoins globalement son propos.
00:05:15— Loïc Leflanc. — Oui. Non, c'est une affaire montée par Mediapart, comme d'habitude. On les connaît.
00:05:22Ils vont pourrir la vie en des années encore, j'imagine. Mais c'est une affaire montée. C'est clair. Donc c'est pas la peine.
00:05:28— Mais il y a eu quand même des choses graves qui se sont passées dans l'institution. — Oui, oui. Oui, oui. Mais c'est une affaire montée.
00:05:33C'est-à-dire le fait d'arriver à François Bayrou tout de suite, c'est un peu gonflé, quoi.
00:05:39— Juste après sa nomination matinée. — C'est un peu gonflé. C'est un peu gonflé. C'est monté. L'affaire, effectivement, est grave.
00:05:45L'affaire aurait dû... — Sortir bien plus tôt. — Sortir bien plus tôt, etc. Mais enfin dire... Voilà. Le coupable, c'est...
00:05:52Alors là, il faut... — C'est peut-être un peu radical. — Il faut pas rigoler.
00:05:56— Ce qui est choquant, c'est l'effet avéré, ce qui s'est passé dans ce pensionnat notamment, parce que c'était le pensionnat.
00:06:02Mais attention à pas faire une affaire Baudis bis. Je m'adresse là directement à celui qui l'a sorti à l'époque.
00:06:10Donc voilà. Il faut sanctionner ce qui est sanctionnable et qui le mérite, mais avec toute la retenue nécessaire pour pas tomber sur des innocents,
00:06:19parce que ça ferait encore plus de mal. Moi, François Bayrou, je sais pas ce qu'il savait ou ce qu'il savait pas.
00:06:23Donc aujourd'hui, porter des accusations aussi fermes, aussi brutes sur des faits aussi graves paraît un peu inconséquent.
00:06:30— Allez, 2 secondes, Hervé. — Merci. 2 secondes. Il serait quand même un peu normal que ces hommes politiques aient aussi une pensée ou une parole pour les victimes.
00:06:38C'est la première des choses. Ça, on l'entend pas souvent. Par contre, cette affaire date d'il y a 27 ans.
00:06:45En 27 ans, ils ont pas trouvé plus jeune comme affaire à lui mettre sur le dos ?
00:06:49— Oui. Après, il y a une responsabilité collective aussi. Et en tout cas, c'est bien d'en parler.
00:06:54Merci beaucoup, Hervé. Vous restez avec nous. Vous êtes notre vraie voix dans un instant.
00:06:58Les 3 mots de l'actu avec Félix Mathieu et puis surtout le réquisitoire du procureur, monsieur le procureur.
00:07:02— Alors je vais dire que nous ne sommes pas tous Boilem et Zelensky.
00:07:06— Allez. Ouh là ! Provoque ! Attention. On en parle dans un instant.
00:07:10À tout de suite, c'est « Les vraies voix jusqu'à 19 h », avec Philippe David et avec nos vraies voix du jour,
00:07:13Philippe Bilger, Loïc Leflocq-Préjean et puis Joseph Tournel. À tout de suite.
00:07:21— Parlons vrai. — Parlons vrai.
00:07:22— Sud Radio. — Parlons vrai.
00:07:23— Sud Radio. — Parlons vrai.
00:07:24— Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:30— Avec Philippe David, nous sommes très heureux de vous accueillir tous les jours dans cette belle maison de Sud Radio.
00:07:35Et on espère que vous vous êtes abonné à la chaîne YouTube.
00:07:37— Eh oui, parce qu'on approche de plus en plus rapidement d'un million d'abonnés sur notre chaîne YouTube.
00:07:43— On est à combien, là, Cécile ?
00:07:44— Il faut demander à Maxime. Maxime.
00:07:47— Maxime, bonjour. C'est Cécile de Ménibus. Enlevez-vous.
00:07:50— Oui, on est toujours à 993 000 abonnés sur la chaîne YouTube.
00:07:55— Oh, dépêchez-vous. Dépêchez-vous.
00:07:57— Plus que 7 000 avant le million.
00:07:58— Ouais, c'est pas beaucoup, 7 000.
00:08:00— Le millionnaire, qu'est-ce qu'il arrive ? Il reçoit quelque chose ?
00:08:03— Eh ben je ne sais pas. Peut-être qu'on va l'appeler.
00:08:05— On l'appellera plus une photo dédicacée des vrais voix.
00:08:08— C'est pas mal.
00:08:09— Une photo de Philippe David.
00:08:10— Non, une photo de vacances de Philippe Bilger.
00:08:13— Ah oui. Ou alors...
00:08:14— En maillot.
00:08:15— Le droit de ne pas entendre une bêtise de Bilger.
00:08:18— Non, non. Moi, je suis prêt à faire moi un gâteau au chocolat pour lui.
00:08:22— Oh, c'est mignon.
00:08:23— Mais on le goûtera.
00:08:25— Il n'y a pas de raison qu'il ait des ennuis digestifs.
00:08:28— En tout cas, ce que vous venez de dire, c'est vachement vendeur.
00:08:31Je pense que Maxime, vous avez donné de vous-même. C'est cool.
00:08:35— J'espère. J'espère.
00:08:37— Vous savez ce qu'on va faire. Quand j'ai besoin de rien, je vous appelle. Merci beaucoup.
00:08:41Allez, dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu. Bonsoir, Félix.
00:08:44— Bonsoir, Félix.
00:08:45— Et de quoi parle-t-on ?
00:08:46— On va parler des partis politiques réunis autour d'Emmanuel Macron pour parler de la situation en Ukraine,
00:08:50de cette mise en scène macabre du Hamas pour restituer les dépouilles de 4 otages
00:08:54et puis des dirigeants de la Ligue 1 qui s'écharpent en visio sur les droits télé
00:08:58selon un document que s'est procuré l'émission Complément d'enquête.
00:09:01En 3 mots, menaces, cercueils et disputes.
00:09:03— On en parle dans un instant. En attendant, la voix est au procureur.
00:09:06— Les vraies voix Sud Radio. Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:09:12— Le réquisitoire qui appelle à l'humilité, M. le procureur,
00:09:15puisque vous allez déclarer que nous ne sommes pas tous Boilem Sansalle ou Zelensky.
00:09:19— Oui. Alors c'est une tradition à chaque fois qu'il y a une tragédie, un malheur,
00:09:24des gens à défendre. Et c'est tout à fait légitime. J'ai lu ce matin dans un hebdomadaire,
00:09:31mais je l'avais lu souvent avant. Tout à coup, on nous dit que nous sommes tous Zelensky et Boilem Sansalle.
00:09:39On peut les défendre, mais il faut garder un petit peu la modestie qui sièt à nos personnalités.
00:09:45Il ne faut pas laisser croire que de manière imaginaire, on peut partager les souffrances
00:09:51ou les humiliations ou les incarcérations de ces gens qui, pour Boilem Sansalle, sont pour moi des héros.
00:10:00Donc il faut arrêter cette hypocrisie, ces façades. Il faut dire on les soutient, on les défend,
00:10:08notamment quand Donald Trump humilie scandaleusement Zelensky ou quand on ne fait rien pour libérer Boilem.
00:10:15Mais il ne faut pas dire qu'on est comme eux. Ce serait absurde.
00:10:19— Je rejoins notre procureur, sauf que moi, je mets en avant Boilem Sansalle.
00:10:24Zelensky est un personnage qui n'est pas très intéressant. C'est pas parce que les Ukrainiens
00:10:28se sont fait attaquer par les Russes que tout d'un coup, Zelensky devient un saint.
00:10:32Zelensky, c'est quelqu'un qui a été un des éléments moteurs du déclenchement de la guerre.
00:10:36Rappelez-vous les accords de Minsk. Il ne les a pas respectés. Et c'est aussi la faute de la France.
00:10:41Il y avait eu des accords qui n'ont pas été respectés. Il y a eu des bombardements sur le Donbass.
00:10:45Ça a fait des victimes. Poutine en a profité. Il en a profité. Il est responsable.
00:10:50Mais Zelensky, quand même... Moi, il y a plus d'un million de morts dans ce conflit.
00:10:55Et ces gens-là, je crois qu'ils servent surtout ses intérêts personnels plutôt que l'intérêt de son pays.
00:11:00Et on va le voir quand tout sera terminé. On verra s'il s'est ruiné ou s'il a fait fortune.
00:11:06— Je suis beaucoup plus sensible à Boualem-Sensal aussi. Et je considère que rien n'est fait vraiment
00:11:14pour le faire sortir de là par les plus hautes autorités de l'État. Et j'en suis vraiment furieux,
00:11:20parce que je sais ce qu'il faut faire. Je sais ce qui a été fait par le passé, bien sûr,
00:11:26par d'autres présidents et d'autres ministères étrangères. Et là, je pense que rien n'est fait convenablement.
00:11:34— Merci beaucoup, Philippe Bilger. Allez, tout de suite.
00:11:37— Le politologue Joseph Stouvenel est un peu dangereux.
00:11:40— Oui, oui. Il est en stage encore, le politologue stagiaire.
00:11:43— Le syndicaliste était plus modéré.
00:11:46— Le vent tourne pour vous, Joseph. Le vent tourne. Allez, tout de suite,
00:11:51les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:53— Les vraies voix sud-radio.
00:11:55— 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont menace, cercueil et dispute.
00:11:58— Les partis politiques invités par Emmanuel Macron affichent une relative unité face à la menace russe
00:12:03où Donald Trump semble lâcher l'Ukraine en traitant Volodymyr Zelensky de dictateur.
00:12:07Deuil et colère en Israël après cette mise en scène macabre du Hamas,
00:12:11des cercueils de 4 otages dont 2 enfants remis à la Croix-Rouge en public,
00:12:15en musique, avec des slogans, des photos, des caméras et des haut-parleurs.
00:12:19Et puis le dirigeant du PSG et de Bein Sport en train de s'écharper en visio
00:12:23lors d'une réunion avec des présidents d'autres clubs à propos des droits télé.
00:12:26Images étonnantes diffusées par l'émission de France 2 Complément d'Enquête.
00:12:30Les vraies voix Sud Radio.
00:12:33— Quand le président des États-Unis s'aligne sur ses positions, le Kremlin boit du petit lait.
00:12:37Voilà désormais que Donald Trump traite carrément Volodymyr Zelensky de dictateur.
00:12:41Il reproche au président ukrainien d'être toujours en poste
00:12:44alors que son mandat aurait dû expirer l'année dernière.
00:12:47À entendre le locataire de la Maison Blanche, ça ne serait donc pas la guerre d'invasion russe
00:12:50qui aurait empêché l'Ukraine d'organiser son élection présidentielle l'an dernier.
00:12:54En tout cas, alors que la nouvelle administration américaine
00:12:56semble un peu préparer le terrain à un lâchage de l'Ukraine,
00:12:59Emmanuel Macron réunissait les partis politiques à l'Élysée
00:13:02pour leur faire part des détails du dossier avec son chef d'état-major.
00:13:05Des oppositions qui, à la sortie, semblent jouer un peu la carte d'une sorte d'unité nationale
00:13:10à l'image par exemple du communiste Fabien Roussel et de l'écologiste Marine Tondelier.
00:13:14— On est tous d'accord là-dessus que la situation est préoccupante.
00:13:18Elle pourrait même avoir tendance à s'aggraver d'heure en heure
00:13:21selon les chemins que les discussions prennent entre la Russie, les États-Unis.
00:13:27L'essentiel de la discussion a été porté sur la menace russe.
00:13:32— On s'attendait à des nouvelles assez préoccupantes, et elles le sont.
00:13:35Et je pense qu'il faut que nos concitoyens réalisent
00:13:38à quel point la situation est difficile et terrifiante et préoccupante,
00:13:41pas juste pour l'Ukraine et pour les Ukrainiens, ce qui serait un motif en soi d'inquiétude,
00:13:45mais pour toute la sécurité et la santé de notre démocratie sur le continent européen.
00:13:51— Réaction de Fabien Roussel et de Marine Tondelier à la sortie de l'Élysée en milieu de journée.
00:13:55— Ils ne sont quand même pas les meilleurs géopoliticiens.
00:13:58— Non, mais je pense que là, ça fait plaisir de voir qu'autour d'Emmanuel Macron,
00:14:04qui a dans ce domaine quasiment fait un sans-faute, même on peut l'admettre.
00:14:09— Sans, c'est le chiffre ? — Non, SAMS.
00:14:13— On ne peut pas être d'accord avec toi, Philippe.
00:14:16— Un peu d'équité à l'égard du président.
00:14:18— On ne peut pas être d'accord avec toi.
00:14:20— Oui, allez-y, allez-y. Dépêchez-vous quand même.
00:14:23— Voilà. Je ne suis pas d'accord avec toi.
00:14:26— D'accord.
00:14:27— Je pense qu'il y avait d'autres choses à faire.
00:14:29— C'est intéressant, comme ça.
00:14:31— Oui. Loïc, il a compris la méthode. Il nous dit d'autres choses à faire à chaque fois.
00:14:37Il nous dit jamais lesquelles.
00:14:38— Et derrière, il y a « débrouillez-vous tout seuls ». Allez.
00:14:40— Ça, c'est méchant. Enfin bon, c'est peut-être juste, mais c'est méchant.
00:14:45— Calimero, on arrive tout de suite.
00:14:47— C'est le sort de Dominique de Villepin.
00:14:50— Le deuxième mot, cercueil.
00:14:52Les quatre dépouilles d'otages israéliens viennent d'arriver à l'institut médico-légal de Tel Aviv.
00:15:01— Les quatre cercueils avaient été remis au comité international de la Croix-Rouge il y a quelques heures
00:15:05dans cette mise en scène qu'on entend particulièrement macabre, orchestrée par le Hamas.
00:15:09Une sorte de cérémonie en public avec de la musique en haut-parleur, des slogans hostiles au gouvernement israélien,
00:15:14des images de propagande, des photos des otages, des caméras partout omniprésentes.
00:15:18On parle a priori notamment des dépouilles des deux enfants Bibas et de leur mère.
00:15:22C'est notamment ce bébé aux cheveux roux dont la photo avait fait le tour du monde.
00:15:26Le père avait été libéré le 1er février lors d'une mise en scène au cours de laquelle le Hamas
00:15:30l'avait laissé publiquement se réjouir de revoir bientôt ses enfants sans l'informer de leur mort.
00:15:35La télé israélienne a donc choisi de ne pas relayer la mise en scène de ce jour
00:15:39qui a inspiré ces mots au premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:15:43Chaque foyer en Israël incline aujourd'hui la tête.
00:15:48Nous nous inclinons devant la lourde perte de nos quatre otages.
00:15:52Nous souffrons tous d'une douleur mêlée de rage.
00:15:55Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas.
00:16:00Le premier ministre israélien dont l'effigie d'ailleurs avait été placée sur les cercueils par le Hamas
00:16:05aux côtés des photos des otages.
00:16:07Est-ce que le summum de la dégueulasserie ce n'est pas d'avoir dit au père il y a quelques jours
00:16:11qu'il avait retrouvé sa femme et ses enfants alors que le Hamas savait parfaitement qu'ils étaient morts ?
00:16:15Et de rigoler en plus, que ce n'est pas le summum de l'ignominie.
00:16:19Tout est immonde en fait.
00:16:21On ne devrait pas discriminer mais le fait d'avoir vu cette mère et ses deux adorables petits morts
00:16:28sans doute dès le début du conflit, enfin du conflit, de l'attaque, absolument.
00:16:35Il y a quelque chose qui broie le cœur même des gens les plus secs.
00:16:40C'est simplement à vomir et certains oublient que des terroristes sont des terroristes.
00:16:44C'est-à-dire que les terroristes ne respectent aucune règle.
00:16:47C'est pour ça qu'ils tuent des innocents, qu'ils enlèvent des innocents, qu'ils violent des innocents
00:16:50et qu'ils tuent des enfants.
00:16:52Le Hamas est un mouvement terroriste et ceux qui ont dit le contraire ont honte à eux.
00:16:56Oui, ce ne sont pas des militants, ce sont des terroristes.
00:16:59Et le fait que la télévision française sur d'autres ondes dise de temps en temps
00:17:05ce sont des militants du Hamas, non, ce sont des terroristes.
00:17:09Quand on agit comme ce que je viens de voir à la télévision il y a quelques heures,
00:17:14on est des terroristes, il faut se cacher.
00:17:17Troisième mot, dispute avec ce document incroyable que s'est procuré complément d'enquête.
00:17:22Oui, je n'osais pas vous faire dire engueulade mais c'est un euphémisme, dispute.
00:17:26L'émission de France 2 a récupéré des échanges d'une réunion en visio des présidents de clubs de Ligue 1
00:17:31à propos des droits à la télé, c'était le 14 juillet.
00:17:34Dernière réunion en présence de Nasser Al-Raylaifi, dirigeant du PSG et de la chaîne Bean Sport.
00:17:40Justement, il était question de réserver un match par semaine à cette chaîne Bean.
00:17:44Et face au dirigeant de Lens et de Lyon, sceptique, assez critique même sur ce sujet,
00:17:48on voit le dirigeant du PSG et de Bean monter dans les tours.
00:17:51John, John, John, John, John, stop talking, you don't understand anything.
00:17:57You are from, I don't know, Caboy, you're coming, I don't know where.
00:18:02John, John, John, stop talking, you don't understand anything,
00:18:05lance Nasser Al-Raylaifi avant de traiter son homologue lyonnais de cowboy.
00:18:09Et après avoir dit aussi au dirigeant de Lens qu'il ne comprenait rien au monde des médias,
00:18:13voilà des dirigeants qui en retour lui reprochent notamment d'intimider tout le monde
00:18:16au cours de cette réunion, ambiance, ambiance.
00:18:18Comme on dit, le groupe vit bien.
00:18:20Ah non, mais ça ne m'étonne pas, je n'ai jamais aimé ce président
00:18:23qui de manière régulière est impliqué dans des procédures,
00:18:28alors je ne dis pas qu'il est coupable, mais il a une moralité un peu dilatable.
00:18:34Pourquoi on s'intéresse à la ligue de football anglaise ?
00:18:37Est-ce qu'on les a entendus ? Ils ne sont pas capables de parler français ?
00:18:40Alors ils passent du français à l'anglais.
00:18:42C'est extraordinaire.
00:18:43Parce que le textoire, le président américain Lyon ne parle pas français.
00:18:46Donc pour un qui ne parle pas français, tout le monde se met à parler anglais,
00:18:49ce qui est hallucinant.
00:18:50Est-ce qu'il est illégal ?
00:18:52Absolument.
00:18:53Article 2 de la Constitution, le français est la langue de la République.
00:18:56Voilà, c'est fait.
00:18:57Merci messieurs pour cette remise en question.
00:18:59Ça se serre la vis aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'ils ont.
00:19:02Allez, la Cour des comptes qui annonce un déficit de retraite
00:19:05pouvant atteindre jusqu'à 15 milliards d'euros d'ici 10 ans.
00:19:08Alors parlons vrai, pour arriver à payer la retraite,
00:19:10faut-il remettre en cause le système par répartition ?
00:19:13Vous dites non à 55%, vous voulez réagir ?
00:19:16Le 0 826 300 300.
00:19:19Bonjour, Delaporte est avec nous, député du Calvado, secrétaire nationale du PS au travail et à l'emploi
00:19:23et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
00:19:25Monsieur le député, bonsoir.
00:19:26Petite question.
00:19:27Pourquoi ?
00:19:28Rapide, est-ce que quand la Cour des comptes exclut un retour de la retraite à 62 ans,
00:19:31est-ce qu'on peut lui faire confiance ?
00:19:33Déjà, elle ne l'a pas exclue stricto sensu,
00:19:35elle a surtout désavoué les calculs farfelus du Premier ministre.
00:19:38Je pense que pour cela, oui, on peut lui faire confiance.
00:19:40Rien de nouveau sous le soleil, mais ça permet de dire que ça va mieux
00:19:43quand le Premier ministre ne raconte pas n'importe quoi.
00:19:45On en parle dans un instant, soyez le bienvenu.
00:19:50Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:20:02Avec une bande très dissipée aujourd'hui, mais très drôle.
00:20:06Ils me font beaucoup rire.
00:20:07Autour de cette table, Loïc Lefloch-Préjean est avec nous, Joseph Touvenel et Philippe Bilger.
00:20:11Avec Philippe David, bien entendu, on est avec vous jusqu'à 19h,
00:20:16avec notre magnifique Aude qui vous attend, si vous voulez bien entendu,
00:20:21commenter et débattre avec nous dans le grand débat du jour.
00:20:29L'âge de retraite de départ, que vous dit le Premier ministre ?
00:20:31La question de l'âge, il nous dit que la question de l'âge, elle est sur la table.
00:20:35Maintenant, il faut nous écouter, parce que là, on en a gros.
00:20:40Travailler jusqu'à 64 ans, pour moi, ce n'est pas possible.
00:20:43J'ai commencé à 16 ans, donc...
00:20:52Et le déficit du système de retraite devrait atteindre entre 14 et 15 milliards d'euros d'ici 10 ans,
00:20:57selon la Cour des comptes.
00:20:58Situation préoccupante, estiment les sages,
00:21:00même si c'est beaucoup moins que les 55 milliards avancés par le Premier ministre.
00:21:04Alors, parlons vrai.
00:21:05Est-ce que nous payons aujourd'hui la lâcheté de la classe politique
00:21:08qui n'a pas fait une réforme des retraites finale,
00:21:11une grosse réforme des retraites ?
00:21:13Et à cette question, pour arriver à payer les retraites,
00:21:15faut-il remettre en cause le système par répartition ?
00:21:18Vous dites non à 55%.
00:21:20Vous voulez réagir ?
00:21:21Le 0826-300-300.
00:21:24Notre invité, Arthur Delaporte, député du Calvado,
00:21:26secrétaire national du PS au travail et à l'emploi,
00:21:28et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
00:21:31Monsieur le député, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:33Philippe Bilger.
00:21:34J'admets bien volontiers le point de vue de monsieur le député
00:21:38quand il estime que l'évaluation de la Cour des comptes
00:21:42a battu en brèche, évidemment,
00:21:44ce qu'avait annoncé le Premier ministre sur les 55 milliards.
00:21:49Il n'empêche, me semble-t-il, et encore une fois,
00:21:53je ne suis pas obsédé par les retraites
00:21:56et par le plus grand spécialiste de celles-ci,
00:22:00il me semble tout de même que dans le passé,
00:22:03entre la volonté de faire passer à tout prix la loi,
00:22:06elle est passée, on connaît les conditions,
00:22:09et la volonté de l'éradiquer totalement,
00:22:12le Premier ministre, tout de même, a mis en œuvre
00:22:15un processus dont j'attends beaucoup.
00:22:18C'est-à-dire qu'il a mis en œuvre ce qui, peut-être,
00:22:22aurait dû être fait d'emblée,
00:22:24réunir tous les gens qui ont leur mot à dire
00:22:27pour mille raisons sur ce sujet
00:22:30et les laisser s'entendre à partir d'un constat indiscutable.
00:22:35Et il me semble que sur ce plan-là,
00:22:38on ne peut qu'attendre le meilleur de la réunion qui se poursuit.
00:22:43La parole est au syndicaliste Joseph Touvenel.
00:22:46Je suis entièrement d'accord avec Philippe,
00:22:48sauf que moi, je n'ai pas lu ce qu'écrit la Cour des comptes.
00:22:51Par contre, j'avais lu ce qu'écrivait Jean-Pascal Beaufrecq,
00:22:54une tête bien faite, et lui qui n'est pas engagé.
00:22:57C'est un serviteur de l'État, et il avait fait un calcul
00:23:00qui se rapprochait des 55 milliards.
00:23:02Je pense que le Premier ministre, s'il en a parlé,
00:23:04il aurait mis son chapeau comme ça.
00:23:06La question est, que met-on dans ce calcul ?
00:23:08Aujourd'hui, je n'en sais rien.
00:23:09Moi, je suis très intéressé par rapport à la Cour des comptes.
00:23:11Est-ce que la Cour des comptes met tous les éléments ?
00:23:14Par exemple, ce que la ville de Paris va mettre en supplément
00:23:17pour ses retraités ? Je n'en sais rien.
00:23:20Mais Philippe a raison, un devoir de vérité qu'on y voit enfin clair
00:23:24dans ce débat, et puis surtout qu'on arrête de nous parler
00:23:27de la retraite en France.
00:23:29Il y a des systèmes différents.
00:23:30Il y a deux grands systèmes pour les salariés,
00:23:33le privé, le public et le para-public,
00:23:35et ce n'est pas du tout, du tout, du tout la même chose.
00:23:37– Louis-Claude Prigent, le patron.
00:23:39– Je suis relativement sceptique sur le chiffre qui sort
00:23:43de la Cour des comptes.
00:23:45Je pense qu'ils ne pont pas en considération pas mal de choses,
00:23:50justement, comme le dit Joseph, parce que les sujets sont différents,
00:23:55le public, le para-public et le privé,
00:23:57et je pense qu'ils ont dû se mêler et s'emmêler les pinceaux
00:24:02dans l'assaut, dans le dispositif.
00:24:04Depuis 20 ans, je plaide, moi, pour une retraite par capitalisation.
00:24:09Pourquoi ? Parce que je pense qu'il faut que l'ensemble du public,
00:24:15et surtout les retraités, soient en osmose avec ce qui se passe
00:24:21dans la production de richesses et dans la prospérité ou non
00:24:26de la nation, et que ceci n'a jamais été présenté correctement
00:24:31à la population.
00:24:32Or, aujourd'hui, on est à 1,5 actif pour un retraité.
00:24:38Demain, on sera encore moins, parce que M. Benoît Hamon,
00:24:44si vous vous rappelez de lui, avait dit qu'on allait faire
00:24:47payer les robots pour remplacer les cotisations sociales
00:24:52des salariés qui ont perdu leur emploi.
00:24:54– C'est ça, c'est une façon d'imiter les robots,
00:24:58mais pas forcément d'imiter les pertes.
00:25:00Je pense qu'avant d'y voir clair, il faut se dire que ce système
00:25:06qui n'inclut pas la capitalisation est un système qui est fini.
00:25:12C'est-à-dire que dans tous les pays du monde maintenant...
00:25:14– Je vais être très bref pour laisser notre invité,
00:25:16mais je suis pour la répartition, je vous dirai pourquoi,
00:25:19mais férocement pour la répartition.
00:25:22– 50 nuances de retraite.
00:25:24M. le député Arthur Delaporte, faites le juge de paix,
00:25:28comme le disait Loïc Leflocq-Prigent,
00:25:30alors l'un est pour la capitalisation, l'autre pour la répartition.
00:25:33– Je suis pour les deux.
00:25:35– Non, non, il a d'autres vignes quand vous avez parlé.
00:25:38– 1,2, bientôt 1,2 cotisants pour un retraité,
00:25:43est-ce que le système est encore viable tel qu'il est ?
00:25:46– En tout cas, la Cour des comptes, dans une analyse
00:25:48qui est quand même très détaillée, et que j'invite chaque citoyen
00:25:50à aller consulter, parce que c'est un travail sérieux
00:25:53et contrairement à ce qui vient d'être dit à l'instant,
00:25:55elle tord le coup notamment à la piste de Jean-Pascal Beaufray.
00:26:00Je vais juste vous lire, elle évoque notamment une étude
00:26:04qui dit que si on compare les retraites des agents du public
00:26:07et des agents du privé, toutes choses égales par ailleurs,
00:26:09en neutralisant les différences d'assiettes de cotisation,
00:26:12les écarts démographiques, les disparités de périmètre
00:26:15de cotisation de prestations, avec cette méthode,
00:26:18le régime des fonctionnaires civils et militaires
00:26:20avait un taux de cotisation quasi identique au régime général.
00:26:23Voilà, c'est ce que dit le rapport de la Cour des comptes.
00:26:26Donc en gros, il dit qu'il n'y a pas de sujet,
00:26:28il n'y a pas notamment ce fameux trou de 55 milliards,
00:26:30il n'existe pas, et globalement, ce que dit également
00:26:33le rapport des comptes, c'est que notre système de retraite
00:26:36est dans l'ensemble équilibré, il était même excédentaire
00:26:39jusqu'en 2023, il est légèrement déficitaire,
00:26:42et globalement, si on regarde à moyen terme et à long terme,
00:26:45eh bien en fait, la situation s'améliore.
00:26:48Le plus dur, ça va être la période 2040-2050,
00:26:52où on va avoir un déficit en gros annuel qui sera compris
00:26:55entre 0,8 et un point de PIB supplémentaire,
00:26:58mais c'est quelque chose qui est relativement soutenable,
00:27:01de l'ordre de 15 milliards d'euros, et donc finalement,
00:27:0415 milliards d'euros, ça peut paraître énorme dit comme ça,
00:27:07mais par rapport au budget d'État, par rapport au PIB,
00:27:10c'est pas insoutenable, et c'est ce que dit la Cour des comptes.
00:27:13Donc en fait, le système en soi n'est pas menacé,
00:27:16et je pense que c'est aussi quelque chose qui est assez rassurant,
00:27:19et d'autre part, la Cour des comptes ne dit pas ce qu'il faut faire,
00:27:22elle dit même qu'il n'appartient pas à la Cour des comptes
00:27:25de formuler des propositions détaillées pour déterminer les conditions
00:27:28de cet équilibre, donc ça veut dire que c'est à nous
00:27:31de nous positionner, de faire des propositions,
00:27:34mais elle n'a pas ici dit ce qu'il fallait faire,
00:27:37et donc c'est l'intérêt aujourd'hui des discussions sociales
00:27:40qui vont s'offrir que de dire comment est-ce qu'on arrive
00:27:43à avoir un système de retraite équilibré, mais aussi un système
00:27:46de retraite équilibré, parce que la Cour des comptes,
00:27:49c'est que notre système, il est profondément injuste,
00:27:52et en particulier pour les femmes qui ont des pensions de retraite
00:27:55qui sont inférieures en moyenne de 38% à celles des hommes,
00:27:58et même si on intègre les pensions de reversion
00:28:01qui sont inférieures de 26% à celles des hommes.
00:28:04Donc voilà, il y a un vrai sujet d'inégalité,
00:28:07et c'est sur ça qu'on doit travailler,
00:28:10c'est comment est-ce qu'on arrive à corriger ces inégalités,
00:28:13que je peux vous mettre sur la table de financement,
00:28:16mais qui ne sont pas du tout dans le rapport de la Cour des comptes,
00:28:19pour se dire comment est-ce qu'on va arriver à corriger
00:28:22les inégalités persistantes du système de retraite.
00:28:25Là, il y a quand même 40 milliards d'écart entre les deux propositions.
00:28:28Monsieur le député, à partir du moment où on part
00:28:31d'un constat chiffré qui peut apparaître indiscutable,
00:28:34est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir
00:28:37un consensus de la droite et de la gauche
00:28:41à partir de données incontestables,
00:28:44ou est-ce que forcément il y a deux politiques possibles ?
00:28:47Alors là, pour le coup, les données de la Cour des comptes
00:28:50sont extrêmement solides.
00:28:53Je mets à défi quiconque d'aller dire que le rapport n'est pas sérieux.
00:28:56C'est du travail sérieux.
00:28:59Maintenant, la question c'est qu'est-ce qu'on fait à partir de ça.
00:29:02Je veux dire, ça va dans le sens de ce qui était dit jusque-là.
00:29:05Je veux dire, il y a un système qui est légèrement déficitaire,
00:29:08mais surtout, où est-ce qu'on va récupérer l'argent ?
00:29:11Il faut savoir qu'il y a des exonérations de cotisations massives.
00:29:14Il faut savoir aussi que si, par exemple,
00:29:17on revalorise un peu moins les retraites d'un point,
00:29:20ça peut rapporter 3 à 4 milliards.
00:29:23Donc il y a des leviers, soit sur le niveau des retraites.
00:29:26Moi, je ne suis pas sûr que ce soit là qu'il faille aller chercher,
00:29:29en particulier sur les petites retraites.
00:29:32Après, sur les retraités les plus riches, là, il y a peut-être des choses à faire.
00:29:36Quel est le taux d'emploi des seniors ? Parce que là, ça rapporte beaucoup,
00:29:39d'avoir des seniors qui travaillent plus.
00:29:42Et puis, deuxièmement, troisièmement, c'est la question du travail des femmes.
00:29:45Parce que plus les femmes travaillent, plus elles cotisent,
00:29:48et moins le système de retraite est par ailleurs déficitaire.
00:29:51Et moins elles ont des pensions qui sont faibles.
00:29:54C'est Robinson 26 300 300 avec Hervé qui est avec nous.
00:29:57Bonsoir Hervé. Rebonsoir.
00:30:00Bonsoir à tout le monde, bien sûr.
00:30:03De ce que j'entends, de ce que je comprends
00:30:06et de ce que je voudrais dire,
00:30:09je ne suis pas un spécialiste, mais lorsqu'on a besoin d'argent,
00:30:12on va le chercher d'une manière ou d'une autre.
00:30:15Alors, quel est le véritable chiffre de déficit selon la Cour des comptes ?
00:30:18C'est quelque chose qui appartient aux gens
00:30:21qui ont aujourd'hui la compétence,
00:30:24mais chaque participant à la retraite
00:30:27a le moyen, par capitalisation, et je rejoins tout à l'heure l'idée,
00:30:31de pouvoir volontairement mettre en place
00:30:34un système de retraite complémentaire.
00:30:37Mais ce ne sont pas les gens qui gagnent le moins qui vont faire ça,
00:30:40mais les gens qui ont quand même un salaire qui leur permette de le faire.
00:30:43Ça serait déjà une source, pour moi,
00:30:46de recherche de finances.
00:30:49Et ensuite, je crois que dans beaucoup de pays,
00:30:52il y a des modèles que l'on pourrait regarder avec insistance
00:30:55et peut-être se dire
00:30:58« Tiens, ça c'est bien, ça c'est pas bien, ça c'est mieux,
00:31:01ça, ça a bien réussi, là c'est trop complexe,
00:31:04on aura du mal à l'intégrer ».
00:31:07Mais déjà aussi, le mot de la parité me paraît normal.
00:31:10Et c'est ce qui va permettre.
00:31:13Ce qu'on peut dire, c'est que pour les salariés du privé,
00:31:16le système de retraite complémentaire, il existe.
00:31:19Il est géré par les partenaires sociaux, il n'a pas une dette,
00:31:22pas un emprunt, il n'en a jamais eu, il a 80 milliards de réserve.
00:31:26Comme quoi, quand les partenaires sociaux, on leur laisse les mains libres,
00:31:29ils gèrent plus intelligemment que l'État.
00:31:32Donc le déficit, il n'est pas là.
00:31:35On ne nous a pas parlé depuis le départ du cœur du système,
00:31:38c'est la natalité. Que ce soit par répartition ou par capitalisation,
00:31:41un pays qui ne fait pas d'enfants ne pourra pas payer ses retraites.
00:31:44Ça, c'est la base.
00:31:47Et ensuite, on ne peut pas parler des retraites sans parler,
00:31:50évidemment, de l'âge de départ, de la durée de cotisation
00:31:53et du montant de la pension.
00:31:56Si on ne prend pas les trois facteurs, on fait n'importe quoi.
00:31:59Sinon, moi, je peux vous promettre la retraite à 50 ans,
00:32:02mais si je vous dis qu'il faut que vous travailliez pendant 45 ans,
00:32:05vous allez avoir du mal à la reprendre.
00:32:08Je n'ai pas lu le rapport de la Cour des comptes.
00:32:11J'avais lu ce qu'a fait Jean-Pascal Beaufray, qui est assez convaincant.
00:32:14On va voir, mais est-ce que la Cour des comptes part, par exemple,
00:32:17de nos amis de la SNCF, qui, après la loi sur les retraites
00:32:20qu'on nous a dit, ils vont rejoindre un peu comme tous les autres ?
00:32:23Accords au sein de la SNCF. Je rappelle que la SNCF,
00:32:26le patron à 100%, c'est l'État, qui permet notamment aux contrôleurs
00:32:29de faire un système de cessation d'activités progressives.
00:32:32C'est-à-dire que 36 mois avant la retraite,
00:32:35ils disent « moi, je prends ». Pendant 18 mois, on va leur dire
00:32:38« vous travaillez, vous êtes payé à 100% », ce qui me paraît un peu normal.
00:32:41Quand je travaille, je suis payé. Et pendant 18 mois,
00:32:44vous n'allez pas travailler et être payé à 75%.
00:32:47Ça, c'est payé par l'ensemble des contribuables,
00:32:50parce que c'est l'État qui finance
00:32:53le déficit des retraites de la SNCF. Je trouve ça
00:32:56très choquant, voire immoral, de nous dire
00:32:59qu'on essaie que tout le monde rejoigne. Je veux bien qu'il y ait des différences.
00:33:02Par exemple, un militaire, on ne va pas le faire travailler aussi longtemps
00:33:05sur le terrain qu'un syndicaliste.
00:33:11Mais il y a aussi une malhonnêteté là-dessus, et on a des systèmes
00:33:14vraiment très, très différents.
00:33:17Et le gros du déficit, il n'est pas dans le privé,
00:33:20il est dans le public ou le parapublic. Quelquefois, ça justifie,
00:33:23et quelquefois, c'est totalement injustifié. – Le député de La Porte
00:33:26est très scolaire, puisqu'il lève le doigt pour intervenir.
00:33:29– Merci d'être si bien élu. Ce qui n'est pas le cas d'ici.
00:33:32– C'est juste que j'évite d'interrompre,
00:33:35et comme je ne suis pas en plateau, c'est un peu plus compliqué.
00:33:38Il y a deux sujets qui sont posés. Le premier, c'est celui
00:33:41de la retraite par capitalisation que vous avez posé.
00:33:44Et moi, je ne pense pas que ce soit une perspective réaliste en France.
00:33:47Et par ailleurs, on l'a vu, lorsqu'il y a une crise financière,
00:33:50c'est extrêmement risqué lorsque vous avez des fonds de pension qui se créent.
00:33:53En fait, vous êtes soumis aux aléas de l'économie.
00:33:56Et aujourd'hui, on est dans un système qui est relativement solide
00:33:59et qui fonctionne parce que, justement, on est à l'instant T
00:34:02sur de la répartition. Et si on bascule sur la capitalisation,
00:34:05on peut rajouter des inégalités parce que ceux qui capitaliseront
00:34:08seront les plus riches. Et deuxièmement, on rajoute de l'aléa.
00:34:11Après, sur le deuxième sujet que vous posez,
00:34:14c'est sur la question de, est-ce qu'il y a vraiment des privilégiés ?
00:34:17Moi, je vais vous dire, je suis allé visiter, par exemple,
00:34:20le technicentre SNCF de Caen. Aujourd'hui, en fait, la SNCF,
00:34:23vous pensez les contrôleurs, c'est déjà des gens qui font
00:34:26du travail de nuit, qui découchent, qui ont des rythmes usants.
00:34:29Et on sait très bien que le travail de nuit, c'est du travail
00:34:32qui est un facteur de surmortalité précoce.
00:34:35Donc, il faut aussi reconnaître que contrôler des trains,
00:34:38c'est aussi découcher, pas voir ses enfants, etc. Enfin, je veux dire,
00:34:41c'est quand même des facteurs de pénibilité. Et deuxièmement,
00:34:44quand vous travaillez dans un technicentre, vous vous retrouvez
00:34:47sous des rames à réparer des trains pareils. Vous êtes au 3 à 8.
00:34:50C'est extrêmement physique. C'est des régimes qui sont pas...
00:34:53Enfin, c'est pas des métiers faciles. Voilà. Donc, il faut aussi
00:34:56arrêter de jeter l'opprobre. Et ces travailleurs-là
00:34:59ont, malgré tout et malgré ce que vous venez de dire,
00:35:02deux ans de plus à faire. Et je vous mets au défi
00:35:05d'aller voir combien sont encore en capacité d'être sous les roues
00:35:08des rames à l'âge de 60 ans, alors qu'il y a des enjeux
00:35:11de sécurité, des transports, et qu'on en demande
00:35:14toujours plus. Et que dès qu'il y a un train qui arrive en retard
00:35:17ou qu'il n'y a pas de rame, on leur reproche. Enfin, je veux dire,
00:35:20dès qu'il y a un train qui ne roule pas, c'est 1 000 personnes
00:35:23qui sont en galère ou plus. Voilà. Donc, aujourd'hui, moi, je rends
00:35:26hommage à ces travailleurs qui font fonctionner le réseau.
00:35:29Je veux reconnaître que les réformes qui ont été menées par Emmanuel Macron
00:35:32ne vont pas dans le sens de la reconnaissance accrue
00:35:35de la pénibilité. Et ça, c'est l'un des enjeux de financement.
00:35:38Voilà. Donc, la Cour des comptes, elle, elle dit qu'il y a des enjeux de financement.
00:35:41Elle ne parle pas de capitalisation, etc. Mais elle dit juste qu'on peut regarder
00:35:44sur comment on arrive à maintenir ce régime à l'équilibre.
00:35:47Soit on travaille au niveau de l'allongement de la durée de cotisation.
00:35:50Ça peut rapporter, si on travaille, par exemple, un an de plus
00:35:53de l'ordre de 7 milliards. Mais si on augmente aussi le niveau
00:35:56de cotisation, ça rapporte, pareil, entre 5 et 7 milliards.
00:35:59Donc, si vous augmentez d'un point le niveau de cotisation,
00:36:02vous rapportez autant que si vous durez plus longtemps. Donc, peut-être qu'à un moment,
00:36:05on peut demander aux gens s'ils préfèrent cotiser un point de plus ou s'ils préfèrent
00:36:08travailler un an de plus. Parce que le choix, il se fait aussi
00:36:11à ce niveau-là, au niveau du montant de la cotisation et pas
00:36:14simplement au niveau de vous allez toujours travailler plus
00:36:17pour gagner moins. – Ce qui me dérange dans
00:36:20votre discours, permettez-moi de vous le dire, M. le député, c'est qu'on prend
00:36:23toujours, quand on donne un exemple, l'exemple
00:36:26le plus difficile. C'est-à-dire qu'à la CNCF, il n'y a pas
00:36:29que des emplois qui sont des emplois pénibles. Et à chaque fois,
00:36:32c'est toujours celui qui est le plus difficile. Est-ce qu'il ne faudrait pas
00:36:35d'abord arrêter d'avoir ce genre de discours et de dire
00:36:38qu'il y a d'autres métiers ? – Dites-moi les emplois qui sont faciles et qui sont dans le régime
00:36:41spécial. Parce que les guichetiers SNCF, ils ne sont pas dans le régime spécial.
00:36:44– Non, mais c'est ce que je suis en train
00:36:47d'essayer de vous dire. Est-ce qu'on ne peut pas trouver
00:36:50dans cette façon de faire,
00:36:53ou en bref, de dire que certains métiers méritent
00:36:56des cas spécifiques et les autres moins ?
00:36:59– La pénibilité. – Exactement. Jugeons la pénibilité
00:37:02mais ne jugeons pas la CNCF
00:37:05en entier par la pénibilité. Il n'y a pas que ça.
00:37:08– C'est le problème de la pénibilité. C'est la même qu'on soit en privé ou dans le public.
00:37:11Et là, c'est les critères à mettre. Quel que soit le métier,
00:37:14ce n'est pas le statut qui le fait, c'est quel que soit le métier réellement exercé.
00:37:17– Bien sûr. – La pénibilité.
00:37:20– Je ne peux pas montrer un syndicaliste de la SNCF
00:37:23alors que j'ai 30 syndicalistes qui ont toujours la parole.
00:37:26Mais de temps en temps, il faut écouter les patrons.
00:37:29Petit A, ce qui est important dans la capitalisation,
00:37:35c'est qu'éventuellement, si jamais on fait la capitalisation,
00:37:39on est lié à la prospérité ou non de la nation.
00:37:42Et par conséquent, que les retraités se rendent compte
00:37:45que, à un moment, la nation est en train de chuter, est en déclin ou pas,
00:37:50je pense que c'est pédagogique et que ça a un sens.
00:37:55Donc la capitalisation a un sens profond de cohérence à l'intérieur d'un pays.
00:38:04Deuxième chose, la pénibilité, c'est comme ça qu'on s'est planté
00:38:07sur toutes les réformes précédentes.
00:38:09C'est-à-dire qu'à chaque fois, on ressort la pénibilité de l'employé SNCF,
00:38:14que je connais un peu parce que j'étais pendant la SNCF,
00:38:17on ressort à chaque fois.
00:38:19Et pendant le même temps, on essaie de dire
00:38:22« Oh mais les employés qui font deux bureaux qui ont un métier,
00:38:26ils font du burn-out et alors ils font… »
00:38:29Et donc la pénibilité conduit sans arrêt à une dérive par rapport au sujet de base.
00:38:35Donc j'aime mieux qu'on se dise « Voilà quels sont les métiers à pénibilité »
00:38:40et qu'on se mette d'accord sur ces métiers.
00:38:42Et sur quoi ? Je sais ce qu'est un conducteur et ce qu'est…
00:38:48Mais faisons attention à ne pas mêler l'administratif de la SNCF
00:38:55à ce combat qui est un combat qui n'est pas le bon.
00:38:58– Très rapidement, pourquoi je suis pas pour ce système-là ?
00:39:04Parce que le système par répartition, c'est la reconnaissance
00:39:07que nous sommes des héritiers et que le travail des générations précédentes
00:39:10c'est celui qui nous permet de vivre et qu'on doit transmettre aux générations suivantes.
00:39:14– Mais justement, ce n'est pas le cas.
00:39:16– Alors que le fonds de pension, c'est une démarche totalement individuelle.
00:39:20Moi je suis solidaire des générations futures
00:39:22comme des générations qui nous ont fait des accords.
00:39:25– Je suis en désaccord total.
00:39:26Au contraire, la solidarité s'exprime par la solidarité à la nation.
00:39:29Et si la nation est prospère…
00:39:31– Et l'Etat, le plus grand fonds de pension suédois,
00:39:34il vient de perdre un milliard d'eux,
00:39:37il vient de perdre un milliard d'eux,
00:39:39et c'est un fonds de pension parce qu'il a investi dans des banques américaines
00:39:42qu'ont fait faillite.
00:39:43– Voilà, vous les avez finies par se faire engueuler.
00:39:46Merci beaucoup.
00:39:47– Ce n'est pas parce que les gens font des bêtises…
00:39:50– S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:39:52– Merci beaucoup à monsieur le député de La Porte,
00:39:54s'il n'a pas battu en retrait de façon vraie.
00:39:56– Et juste un petit mot, monsieur le député,
00:39:59pour ceux comme moi qui ont fait des matinales
00:40:01pendant près de 15 ans, qui se sont levés à 3h du matin,
00:40:04nous aussi on vit cette pénibilité et on sait de quoi vous parlez.
00:40:07Merci beaucoup aux députés du Calvado, secrétaire nationale du PS,
00:40:10au travail et à l'emploi et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
00:40:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40:15On va vous calmer tous les deux.
00:40:17– Au revoir.
00:40:18– À tout de suite.
00:40:19– Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:40:21– C'est vrai que moi ça fait des années maintenant que j'écoute Sud Radio
00:40:24et à chaque fois c'est un plaisir de retrouver vos émissions du matin,
00:40:26de l'après-midi, du soir, c'est top.
00:40:28– Sud Radio, parlons vrai.
00:40:30– Vraie voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:36– Nous allons remettre un petit peu d'ordre autour de cette table.
00:40:39Philippe Bilger qui est toujours très discipliné.
00:40:43– Mais il continue à parler.
00:40:45– Ça bavasse, ça bavasse, c'est incroyable.
00:40:47Tac, tac, tac, ils ont des choses à dire.
00:40:49– C'est pas comme d'autres qui parlent pour rien dire.
00:40:52– Mais dites-les chez vous, mais dites-les chez vous ces trucs-là.
00:40:56Joseph Toubnel, avec nous, Loïc Lefloque-Préjean et vous au 0826-300-300.
00:41:01Hervé, vous êtes avec nous ?
00:41:03– Oui, oui, tout à fait, je suis toujours là.
00:41:05– Hervé, c'est à vous de lancer le jingle, vous le savez.
00:41:09– Vous voulez jouer, vous amusez, c'est le quiz sur Sud Radio.
00:41:12– Vraie voix Sud Radio.
00:41:14– Bravo, bravo, je vous dis bravo.
00:41:16Un grand moment, un grand moment, merci.
00:41:19– Tous les jours, ils sont remarquables.
00:41:21– Ils sont fous, ils sont fous.
00:41:22Hervé, écoutez bien, qui c'est qui qui l'a dit 3 points ?
00:41:25On est revenu à une Amérique brutale.
00:41:31– Hervé.
00:41:32– J'irais… Macron ?
00:41:35– Non.
00:41:36– Il a été ministre des Affaires étrangères.
00:41:39– Il n'est pas tout jeune.
00:41:40– Juppé ?
00:41:41– Non.
00:41:42– Villepin ?
00:41:43– Non.
00:41:44– Qu'est-ce que…
00:41:45– Le secrétaire général de l'Elysée.
00:41:47– Ah ben oui, l'autre zozo.
00:41:50– Mais c'est pas un zozo, je vous en prie.
00:41:54– Non, c'est perdu, c'était…
00:41:56– Hubert Védrine.
00:41:57– Ah ben bien sûr, un grand ministre.
00:42:00– Ancien ministre des Affaires étrangères.
00:42:02– Qui c'est qui l'a dit les enfants qui naissent cette année ?
00:42:05Personne ne peut leur garantir que la planète sera encore habitable dans 30 ans.
00:42:09Hervé.
00:42:12– On va continuer ?
00:42:13– Macron ?
00:42:14– Non, c'est une femme.
00:42:15– C'est une femme.
00:42:16– Barrington Delier.
00:42:17– Barrington Delier, bonne réponse de Loïc Lefleur-Prigent.
00:42:20Ça sent bon l'optimisme.
00:42:21– Quand il y a une connerie à dire, on ne peut pas la prendre.
00:42:24– Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.
00:42:27C'est notre désordre politique qui rend la France faible.
00:42:31– J'ai pas entendu.
00:42:33– C'est notre désordre politique qui rend la France faible.
00:42:38– Hervé.
00:42:39– Rotaillot ?
00:42:40– Non.
00:42:41– Au-dessus, au-dessus.
00:42:42– Au-dessus, Macron.
00:42:43– En dessous.
00:42:44– Bayrou ?
00:42:45– Bayrou, bonne réponse de Philippe Bigère.
00:42:49– Tout est une question de niveau.
00:42:50– Non, Hervé d'abord.
00:42:51Hervé d'abord.
00:42:52– Vous l'avez dit en premier, Hervé ?
00:42:54– Ah, tout à fait.
00:42:55– Hervé, non, vous...
00:42:57– Moi, j'ai bien entendu.
00:42:58– Vous ne pouvez pas avoir gagné en 3 mois.
00:43:00Vous plaisantez.
00:43:01– Vous êtes là tous les jours, moi, une fois.
00:43:03– Mais M. Bigère a toujours triché.
00:43:08– Non, mais il a gagné.
00:43:09Il est obligé de négocier avec Philippe Bigère.
00:43:10– Qui c'est qui qui l'a dit, il est hors de question de légaliser le cannabis.
00:43:15Tous les pays qui l'ont fait s'en mordent les doigts.
00:43:17– Rotaillot ?
00:43:18– Non.
00:43:20– C'était ce matin sur Sud Radio.
00:43:22– Ah, mince, Neuder.
00:43:24– Bonne réponse d'Hervé.
00:43:26– Yannick Neuder, ministre de la Santé ce matin.
00:43:29– On ne peut pas se permettre de lui faire des cadeaux.
00:43:31– Non.
00:43:34– Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.
00:43:36Écoutez bien, Hervé.
00:43:37Richard Ferrand peut dire merci à Marine Le Pen.
00:43:41– Non, ça c'est faux.
00:43:42– Non, mais c'est vrai.
00:43:45– Madame Pannot ?
00:43:46– Non.
00:43:47– Ah non, pas le même bord.
00:43:48– Non.
00:43:49– C'est la LR ?
00:43:50– Oui.
00:43:51– C'est Marlette.
00:43:52– Bonne réponse de Philippe Bigère.
00:43:54– Je l'ai rencontré tout à l'heure, on me l'a dit.
00:43:58– Allez, qui c'est qui qui a gagné ?
00:44:00– C'est Philippe Bigère avec 6 points.
00:44:02Et a priori sans connivence, 3 points pour Hervé,
00:44:053 points pour Loïc Lefloque-Prigent.
00:44:07Et le syndicaliste a fait du social, Joseph Touvenel, à zéro point.
00:44:10– Je laisse les autres prendre des points.
00:44:12– C'est les points de retraite, vous donnez des points.
00:44:16– Vous voulez quoi, Hervé ?
00:44:18– Lefloque me donne ses points.
00:44:22– Pas de problème.
00:44:24– Merci.
00:44:25– Pas de problème, s'il le plaît.
00:44:29– C'est la vengeance sur Philippe Bigère, c'est donc Hervé qui a gagné.
00:44:35– Vous voulez relativiser ma victoire, franchement.
00:44:38– Qu'est-ce qu'il y a, Hervé ?
00:44:39– C'est de la politique.
00:44:40– Oui, c'est de la politique interne.
00:44:42– C'est ça, vous avez bien raison.
00:44:44En tout cas, c'était très agréable de vous avoir avec nous.
00:44:46Vous revenez quand vous voulez, mon cher Hervé.
00:44:48En attendant le journal, et puis la météo avec Rémi André,
00:44:52et puis la météo du mec pas content, c'est quoi ?
00:44:56– Certains disent, et surtout certaines,
00:44:58disent des énormités qui dépassent tout ce que j'avais imaginé.
00:45:02Mais tout ce que j'avais imaginé.
00:45:04– Donc on est encore au-dessus de hier.
00:45:06Et vivement demain.
00:45:08– Hier on était l'accord du milliard des hommes, là c'est l'Immalaga.
00:45:10À vous David, Philippe, David.
00:45:12À tout de suite.
00:45:13– Sud Radio.
00:45:14– Parlons vrai.
00:45:15– Parlons vrai.
00:45:16– Sud Radio.
00:45:17– Parlons vrai.
00:45:18– Prévois Sud Radio, 17h-19h.
00:45:20Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:45:23– Autour de cette table,
00:45:25tonton Loïc Leflaque-Prigent,
00:45:27tonton Joseph Touvenel,
00:45:29et tonton Philippe Bilger.
00:45:31– Vous voulez rebaptiser l'émission
00:45:33les tontons flingueurs, vu ce qu'ils se mettent ?
00:45:35– Excusez-moi, depuis tout à l'heure, c'est pas ce que ça.
00:45:37– J'ai échappé sur une autre chaîne,
00:45:39aux vieux de la vieille.
00:45:41– Ah non, je ne me serais jamais permis.
00:45:43– Philippe, je vais vous dire la vérité,
00:45:46on est à la radio ici, pas à la télé.
00:45:48– Non mais ça aurait pu être les vieux de la vieille.
00:45:51– Absolument, ça aurait pu,
00:45:53mais tonton, je trouve ça sympa.
00:45:55– Ah oui, c'est bien.
00:45:57– On a un bon exemple, un génie de la politique.
00:45:59– Oui.
00:46:00– Loïc a bien connu.
00:46:04– Dis donc, ça tape ici.
00:46:07En fait, il vaut mieux être ici qu'à l'extérieur.
00:46:10– C'est bien, on est passé au western.
00:46:12– J'ai entendu ce qu'il m'a dit,
00:46:15et il y a des sujets intéressants pour lui.
00:46:21– Vous, vous êtes un homme complet,
00:46:23Mitterrand et la prison, mon cher Loïc.
00:46:26– On y va, ou comment ça se passe ?
00:46:28On y va ?
00:46:29– Oui, oui, j'attends.
00:46:32– Non, il est en train de faire son jogging.
00:46:40– Allez, 0826 300 300,
00:46:43vous nous laissez des messages, on les écoute.
00:46:45– Bonjour, Simone de Castex-Arzay.
00:46:48Oui, je vous appelle parce que quand j'entends
00:46:50qu'on va interdire C8, qu'on va le supprimer,
00:46:53c'est pas normal.
00:46:55Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas de réaction.
00:46:59Ça m'affole, franchement.
00:47:01En tout cas, c'est pas normal.
00:47:02Et c'est pas normal que personne ne dise rien,
00:47:04surtout au niveau politique.
00:47:06C'est très très mauvais comme réaction.
00:47:08Je ne sais pas, vraiment, je ne comprends pas,
00:47:10qu'il n'y ait pas une pétition nationale,
00:47:12enfin bref, on ne peut rien faire.
00:47:14On est là, prévolter, c'est tout.
00:47:16Bon, écoutez, c'était tout ce que je voulais dire.
00:47:19Passez une bonne journée, au revoir.
00:47:21– Merci Simone de Castex-Arzay.
00:47:23– Simone a totalement raison.
00:47:25Il y a une pétition.
00:47:27À gauche, personne n'a dit un mot
00:47:30sur cette éradication de C8.
00:47:33C'est un comble.
00:47:34On en parlait avec Loïc tout à l'heure.
00:47:36C'est invraisemblable.
00:47:38– Loïc Lefloque-Prégeat.
00:47:40– Moi je suis indigné de cette affaire.
00:47:42J'ai signé toutes les pétitions, en l'occurrence,
00:47:45en étant un ancien socialiste.
00:47:48On peut dire que les socialistes considèrent
00:47:52que je ne suis pas de gauche,
00:47:53et moi je me considère comme de gauche.
00:47:55Je dis que c'est dégueulasse.
00:47:57Nous sommes un pays de liberté.
00:48:00Peu importe ce qu'ils disaient,
00:48:02mais ils avaient le droit de le dire.
00:48:04Et ils ne disaient pas de chose...
00:48:06Je suis, moi, irrité par ce que dit France Inter.
00:48:11Je ne demande pas la suppression de France Inter.
00:48:13Mais je suis irrité.
00:48:14C'est-à-dire que lorsque j'entends
00:48:16les militants du Hamas, moi ça me retourne complètement...
00:48:19– Ou le Hamas est-il encore dangereux sur France Télé ce week-end ?
00:48:23– Est-il dangereux ? Ah bon ?
00:48:25Non mais on croit à Réveil, après ce qu'on voit...
00:48:28– Mais vous ne demandez pas l'interdiction de...
00:48:30– Mais je ne demande pas l'interdiction de France Inter.
00:48:32Je ne demande pas à personne de partir de France Inter.
00:48:34Ce n'est pas le sujet.
00:48:35Évidemment, je ne demande pas l'interdiction
00:48:37de ceux qui ne sont pas de mon avis,
00:48:38mais je demande que tout le monde puisse donner son avis,
00:48:40y compris sur les chaînes de télévision,
00:48:42d'autant plus quand c'est la première de la TNT.
00:48:44Mais on voit que c'est le totalitarisme qui avance.
00:48:47Le totalitarisme, c'est ça.
00:48:49C'est moi j'ai raison, les autres ont tort
00:48:52et donc ne peuvent pas s'exprimer.
00:48:53– Ah, vous parlez de moi ?
00:48:55C'est ça ? C'est dingue ?
00:48:57– C'est vraiment très inquiétant.
00:48:59Et comment le pouvoir fait ?
00:49:01On nomme des gens et on dit c'est pas moi,
00:49:03c'est des gens de l'ARCOM.
00:49:05– C'est ce qu'on appelle les agences indépendantes.
00:49:08Alors quand vous aurez supprimé les agences indépendantes,
00:49:10quelles qu'elles soient, vous serez beaucoup plus tranquilles.
00:49:13Croyez-moi.
00:49:14– Messieurs, en tout cas, merci beaucoup Simone
00:49:16pour ce sujet qui est effectivement un sujet important.
00:49:19Dans un instant, le tour de table de l'actu des vrais voix,
00:49:22mais avant ce sera Philippe David.
00:49:24On va parler de quoi ?
00:49:25– On va parler de Louis Sarkozy qui a écrit du bien sur son père.
00:49:30– Josette Louvenel.
00:49:32– Moi je parlerai de la protection de l'innocence
00:49:34qui est à mon sens au cœur de nos valeurs.
00:49:36– Et vous Loïc Leflac-Prigent ?
00:49:37– Sophie Binet, de la CGT.
00:49:39Vous ne la connaissez pas forcément, moi non plus,
00:49:41mais enfin disons qu'on va parler d'elle.
00:49:44– Et dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:49:46A tout de suite.
00:49:57– On vous souhaite la bienvenue.
00:49:58On est ensemble jusqu'à 19h.
00:49:59Les vrais voix, merci de nous accompagner.
00:50:01Vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter.
00:50:03On vous remercie, pas que nous, bien sûr,
00:50:05l'ensemble de la grille des animateurs
00:50:07et de toutes les équipes qui sont derrière.
00:50:09J'en profite pour les remercier,
00:50:10en tout cas du travail formidable qui est fait
00:50:12sur les réseaux sociaux, sur la programmation,
00:50:14en tout cas de ces équipes que vous ne voyez pas,
00:50:16mais en tout cas qui sont très importantes pour nous.
00:50:18Autour de cette table, Loïc Leflac-Prigent,
00:50:20Joseph Touvenel, Philippe Bilger,
00:50:22et tout de suite le coup de gueule de Philippe David.
00:50:24– Les vrais voix sud-radio.
00:50:26– Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:50:28au milieu d'un village, un village qui pourrait s'appeler
00:50:30absurdi. Pourquoi absurdi ?
00:50:32Parce que certains parlementaires dépassent
00:50:34outre toutes les limites de la stupidité,
00:50:36toutes les limites de la décence.
00:50:38On écoute ceci.
00:50:39– Il y a un militant anti-fasciste et CGT
00:50:43qui a été poignardé dans les rues de Paris
00:50:46et le ministre de l'Intérieur répond sur les violences
00:50:48de l'ultra-gauche.
00:50:49Donc voilà le climat dans lequel on est.
00:50:51– Ça n'a rien à voir.
00:50:52– Ça n'a rien à voir en plus.
00:50:53– Ce n'est pas le cas, non ?
00:50:55– Non, je veux dire, les attentats aujourd'hui
00:50:57dans notre pays, c'est l'extrême droite
00:50:59qui les commet.
00:51:01Bon, ce n'est pas étonnant de la part de Retailleau,
00:51:03mais ça dit quand même quelque chose,
00:51:05parce qu'applaudit par la Macronie quand il raconte ça.
00:51:07La voix que vous venez d'entendre est celle de Clémence Guettet,
00:51:10députée LFI, pour qui les attentats en France,
00:51:12c'est l'extrême droite.
00:51:14Vous avez bien entendu, les attentats en France
00:51:16sont du fait de l'extrême droite.
00:51:18Alors rappelons qui sont les auteurs des attentats
00:51:20qui ont endeuillé la France ces dernières années.
00:51:22Kelkal, Mérat, les frères Kouachi, Koulibaly,
00:51:24Sidi Ahmed Glam, Amimour, Mostefaï,
00:51:26Abaoud, Abdeslam, Accrou, Abala,
00:51:28Lawayège-Boulel, Kermiche, Lagny,
00:51:30Manzorom, Haouissaoui.
00:51:32Les skinheads des années 80 ont bien changé.
00:51:35Mais comme on peut ajouter Abdelmalik Petitjean
00:51:37qui a fait partie des tueurs du Père Hamel
00:51:39et Mickaël Harpon, auteur de l'attentat
00:51:41de la préfecture de police, on doit pouvoir
00:51:43ajouter, pour faire du Clémence Guettet,
00:51:45que ces attentats étaient d'extrême droite
00:51:47menés par des suprémacistes blancs.
00:51:49Alors une question me vient à l'esprit.
00:51:51On a vu ces derniers jours, Rima Hassan,
00:51:53eurodéputé LFI et Éric Coquerel,
00:51:55député LFI, aller rendre visite
00:51:57en prison au terroriste Georges Ibrahim Abdallah
00:51:59en demandant sa libération.
00:52:01Un Georges Ibrahim Abdallah qui a été
00:52:03condamné à perpétuité pour des attentats
00:52:05ayant causé la mort de Charles Ray,
00:52:07chargé d'affaires à l'ambassade des USA,
00:52:09et Yakov Barsimantov, deuxième conseiller
00:52:11de l'ambassade d'Israël à Paris.
00:52:13S'il a commis des attentats en France, il est donc
00:52:15d'extrême droite pour faire du Clémence Guettet.
00:52:17Donc comment expliquer ces relations
00:52:19entre LFI et l'extrême droite ?
00:52:21Enfin, pour conclure, cette affirmation
00:52:23que les attentats en France seraient du fait
00:52:25de l'extrême droite a été tenue à coup sûr
00:52:27après s'être inspirée de la vraie extrême droite
00:52:29car, comme disait Goebbels,
00:52:31le ministre de la propagande du Troisième Reich,
00:52:33plus le mensonger gros, plus il passe,
00:52:35mieux il passe.
00:52:37Chacun ses sources d'inspiration.
00:52:39— Le comble,
00:52:41c'est que Clémence Guettet,
00:52:43par ailleurs, est une députée LFI
00:52:45qui est tout sauf bête,
00:52:47qui, lorsqu'elle préside
00:52:49l'Assemblée nationale
00:52:51à la place de Yalbron Pivet,
00:52:53est estimée par tous les députés
00:52:55parce qu'elle est sévère
00:52:57même à l'égard des députés LFI
00:52:59et pourtant elle sort
00:53:01ce type d'ineptie.
00:53:03Je ne parviendrai
00:53:05jamais à comprendre comment
00:53:07dans une intelligence certaine
00:53:09peut germer ça.
00:53:11— J'ai une question qui vient de me sauter à l'esprit.
00:53:13Dans ce studio,
00:53:15Daniel Obono avait dit que le Hamas
00:53:17était un mouvement de résistance.
00:53:19Mais si c'est un mouvement terroriste, le Hamas est d'extrême droite ?
00:53:21— Ben, j'imagine.
00:53:23Je pense qu'on va
00:53:25conclure assez rapidement
00:53:27que LFI est d'extrême droite
00:53:29et par conséquent,
00:53:31il faut les éradiquer.
00:53:33Je pense que c'est la seule solution.
00:53:35Si jamais j'ai bien écouté Mme Guettet,
00:53:37il est temps
00:53:39de mettre au pilori
00:53:41LFI et l'ensemble de ses troupes.
00:53:43— Ce qui est clair, c'est qu'il y a eu une attaque
00:53:45par un groupe, effectivement, d'extrême droite.
00:53:47— D'extrême droite turque.
00:53:49C'était les loups gris qui ont attaqué.
00:53:51Proche de Erdogan.
00:53:53— Je rappelle que celui qui avait
00:53:55tiré sur Jean-Paul II et qui a failli le tuer,
00:53:57c'était un loup gris.
00:53:59Mais d'abord,
00:54:01on doit condamner toute violence,
00:54:03d'où qu'elle vienne, et ensuite regarder la réalité.
00:54:05Philippe l'a bien développé, on le voit tous.
00:54:07Aujourd'hui, les attentats
00:54:09qui tuent sont des attentats
00:54:11islamistes.
00:54:13Alors, on ne va pas dire que l'islamisme, c'est l'extrême droite.
00:54:15C'est aussi simple que ça.
00:54:17Moi, je me demande ce que ces gens ont dans la tête.
00:54:19— On en vient à là ?
00:54:21— Il faut au sorbonnement.
00:54:23L'islamisme, c'est l'extrême droite.
00:54:25Et quand on refuse de voir la réalité,
00:54:27évidemment, on ne peut pas régler les problèmes.
00:54:29— Merci beaucoup,
00:54:31messieurs. Merci, Philippe-David.
00:54:33Allez, tout de suite, l'info en plus, c'est avec Félix Mathieu.
00:54:39Et la fonte des glaciers s'accélère fortement,
00:54:41alerte une vaste étude mondiale.
00:54:43— Une étude inédite parue dans la revue Nature.
00:54:45Elle combine des mesures de terrain
00:54:47et des photos satellites prises dans le monde entier.
00:54:49Et cette étude conclut que la fonte
00:54:51des glaciers qui alimentent la montée des océans
00:54:53pourrait être plus rapide qu'attendue à l'avenir.
00:54:55La quantité de glace fondue
00:54:57a augmenté de 36 %
00:54:59sur la période 2012-2023.
00:55:0136 %, si on en compare
00:55:03à la décennie juste avant,
00:55:05celle de 2000-2011.
00:55:07En moyenne, la Terre perd environ 273 milliards
00:55:09de tonnes de glace chaque année,
00:55:11l'équivalent de la consommation d'eau
00:55:13de la population mondiale pendant 30 ans.
00:55:15Des résultats choquants, mais pas surprenants
00:55:17vu le réchauffement climatique,
00:55:19c'est l'auteur de cette étude.
00:55:21Chercheurs à l'université de Zurich,
00:55:23les glaciers du monde ont perdu environ 5 %
00:55:25de leur volume depuis le début du siècle,
00:55:27avec des grandes disparités régionales.
00:55:29Si on compare, par exemple,
00:55:31on est à seulement moins 2 % en Antarctique,
00:55:33mais moins 40 %
00:55:35pour ce qui est des Alpes.
00:55:37Les régions avec les glaciers les plus petits
00:55:39les perdent plus vite que ces gros glaciers,
00:55:41des petits glaciers comme ceux qu'on a en France,
00:55:43qui ne survivront pas au siècle en cours,
00:55:45selon ces chercheurs.
00:55:47Pour qui prétend
00:55:49ne pas croire
00:55:51à l'écologie
00:55:53ou au dérèglement climatique,
00:55:55il y a des preuves,
00:55:57tout de même,
00:55:59et en voilà une.
00:56:01Je pense qu'il faut faire attention
00:56:03entre ce que l'on observe,
00:56:05qui est très bien,
00:56:07et on sait qu'il y a
00:56:09un dérèglement climatique,
00:56:11et les mesures qui sont prises
00:56:13qui ne servent à rien.
00:56:15Je crois que c'est...
00:56:17Grossièrement,
00:56:19les mesures qui sont prises
00:56:21ne servent à rien.
00:56:23Lorsque vous dites
00:56:25qu'il faut supprimer
00:56:27les voitures thermiques
00:56:29dans les villes moyennes
00:56:31ou grandes en France,
00:56:33ça ne sert à rien.
00:56:35Ça n'a aucune incidence sur ce qui se passe
00:56:37dans nos glaciers.
00:56:39Les ZFE
00:56:41ne servent à rien.
00:56:43Tout le monde le sait.
00:56:45À un moment, il faut revenir
00:56:47à la réalité où il y a un problème
00:56:49et essayer, avec les scientifiques,
00:56:51de dire ce qui marche,
00:56:53ce qui y va dans le bon sens
00:56:55et ce qui ne marche pas.
00:56:57Aujourd'hui, le nombre de choses qui ne marchent pas
00:56:59est extrêmement important.
00:57:01Pour moi, la grande question,
00:57:03il y a un réchauffement.
00:57:05Ce n'est pas nouveau dans l'histoire de la planète.
00:57:07Là où nous parlons, à une époque,
00:57:09il y avait des mammouths dans la neige
00:57:11et des dinosaures dans la forêt tropicale.
00:57:13Ce n'est pas l'activité humaine
00:57:15qui les a fait changer.
00:57:17Est-ce que notre activité humaine
00:57:19influe à 80%,
00:57:21à 10%, à 30% ?
00:57:23Personnellement, je n'en sais rien.
00:57:25Mais on nous affirme des choses,
00:57:27alors qu'il n'y a pas de démonstration scientifique.
00:57:29Un scientifique, il est là pour faire
00:57:31des théories, pour imaginer...
00:57:33Non, il n'y a pas.
00:57:35Je suis désolé.
00:57:37On n'a aucune démonstration scientifique
00:57:39de réchauffement et d'origine humaine.
00:57:41Par exemple,
00:57:43rappelez-vous quand on nous disait
00:57:45que dans l'atmosphère,
00:57:47on avait un énorme problème,
00:57:49le trou qui se faisait dans la couche de zone.
00:57:51La couche de zone s'est résorbée.
00:57:53On ne sait pas pourquoi.
00:57:55Ceux qui ont regardé le journal télévisé
00:57:57de la DEU, il y a quelques années,
00:57:59qui nous prédisaient que tel et tel pays
00:58:01serait sous les eaux 10 ans après,
00:58:03ça fait maintenant 20 ans,
00:58:05ils ne sont pas sous les eaux.
00:58:07Il faut être des vrais scientifiques.
00:58:09De regarder, de constater,
00:58:11de démontrer.
00:58:13Ils peuvent aller sur l'avenir,
00:58:15mais attention à tous ceux
00:58:17qui veulent nous affoler.
00:58:19Réchauffement, il y a.
00:58:21J'ai l'impression qu'il s'est ralenti.
00:58:23Mais quelles sont les causes ?
00:58:25Ce serait intéressant de savoir
00:58:27les causes du réchauffement climatique réel.
00:58:29On en fera un sujet,
00:58:31avec quelqu'un
00:58:33qui nous exposera
00:58:35un scientifique.
00:58:37Moi aussi, je peux douter de vous, Joseph.
00:58:39Je ne suis pas scientifique.
00:58:41On nous dit qu'il y a un consensus scientifique.
00:58:43Le consensus scientifique, c'était celui
00:58:45à une époque qui nous disait que la Terre était plate.
00:58:47C'est celui à une autre époque
00:58:49qui nous disait qu'Hitchcock
00:58:51avait tort avec la théorie
00:58:53de la relativité. C'est celui qui très récemment,
00:58:55jusqu'aux années 70,
00:58:57nous disait que le Big Bang n'existait pas
00:58:59et qui intéressait celui
00:59:01qui avait pensé le Big Bang
00:59:03à la création de l'univers,
00:59:05qui lui a retiré sa chaire à l'université à Londres,
00:59:07qui l'a interdit de publier dans les revues scientifiques.
00:59:09Et pourtant, cet homme avait raison.
00:59:11Merci beaucoup. Dans un instant,
00:59:13le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:59:15On fait une petite pause, on arrive dans un instant.
00:59:29Bienvenue les amis autour de cette table
00:59:31avec Philippe Bilger, aujourd'hui,
00:59:33avec Luc Leflocq-Prigent
00:59:35et Joseph Touvenel.
00:59:37Et vous, au 0800 26 300 300
00:59:39avec Philippe David. Ça va Philippe David ?
00:59:41Ça va très bien et vous ?
00:59:43Ça va tellement bien que j'ai lancé le tour de table de l'actu des Vraies Voix
00:59:45parce que j'ai envie de les entendre.
00:59:47Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:59:49Philippe Bilger, vous m'indignez.
00:59:51Quand vous l'aidez, nous éclate.
00:59:53On ne résout pas les problèmes par la violence.
00:59:55Mais vous êtes un trouillard.
00:59:57Ce ne sont pas des cons, ce sont des délirants.
00:59:59C'est beaucoup plus grave.
01:00:01Le tour de table de l'actualité.
01:00:03Vous voulez parler
01:00:05de Louis Sarkozy, Philippe Bilger ?
01:00:07Oui, alors il a écrit dans Valeurs
01:00:09Actuelles, où il intervient
01:00:11chaque semaine,
01:00:13un très bel éloge sur son père
01:00:15et il le porte au nu.
01:00:17Évidemment,
01:00:19au fond,
01:00:21ça m'a intéressé parce que
01:00:23je me suis dit d'abord que
01:00:25cet éloge dit autant
01:00:27sur le rédacteur que sur le modèle.
01:00:29Et ensuite, au fond,
01:00:31c'est un exercice assez
01:00:33commode d'écrire
01:00:35sur l'un de ses parents
01:00:37parce que
01:00:39lorsqu'on a un peu de délicatesse
01:00:41quand on est lecteur,
01:00:43et pardon de m'en prêter
01:00:45un minimum,
01:00:47on n'a pas envie de critiquer l'article
01:00:49parce qu'on aurait l'air
01:00:51d'un goujat en venant dire
01:00:53au fils, vous exagérez
01:00:55avec les éloges sur le père
01:00:57alors que, par ailleurs, il est tout
01:00:59sauf irréprochable. Donc,
01:01:01ça m'a beaucoup intéressé.
01:01:03En même temps, c'est impudeur.
01:01:05Écrire sur son père
01:01:07de cette manière,
01:01:09il faut un certain courage, un certain
01:01:11narcissisme.
01:01:13Qu'est-ce que vous en pensez, Loïc Lefloch-Prigent ?
01:01:15Je pense que
01:01:17le fils a envie de parler, il parle.
01:01:19Moi, à un moment,
01:01:21mon fils a eu envie de parler,
01:01:23il a parlé, c'est très bien.
01:01:25J'ai été très content.
01:01:27Qu'un fils fasse l'éloge de son père,
01:01:29ça ne me choque pas. D'ailleurs,
01:01:31César préférait que Brutus fasse
01:01:33son éloge plutôt qu'il l'assassine.
01:01:35Oui, c'est vrai.
01:01:37C'est vrai que vu comme ça,
01:01:39c'est sûr.
01:01:41Dans une publication où,
01:01:43toutes les semaines, moi, ça n'est pas ça
01:01:45que j'y reproche. Je trouve que l'exercice
01:01:47est très commode, très confortable
01:01:49parce que le lecteur ne peut rien dire.
01:01:51Ça, j'ai bien compris.
01:01:53Je te rejoins, Philippe, là-dessus.
01:01:55Il y a peut-être un peu
01:01:57d'indécence quand même.
01:01:59Loïc Lefloch-Prigent
01:02:01sur Sophie Binet.
01:02:03Oui, alors...
01:02:05C'est la première fois
01:02:07que
01:02:09je me suis associé
01:02:11à des gens qui étaient furieux
01:02:13et qui ont porté plainte
01:02:15devant la justice.
01:02:17Lorsque Mme Binet, secrétaire générale
01:02:19de la CGT, a traité
01:02:21les patrons, dont je suis
01:02:23depuis pas mal d'années,
01:02:25de rats qui
01:02:27quittent un avion.
01:02:29S'il y a quelque chose qui est complètement faux,
01:02:31complètement faux, c'est bien ça.
01:02:33Les patrons sont en train de dire
01:02:35attention, si jamais, à chaque fois
01:02:37que quelqu'un réussit,
01:02:39vous lui prenez plus d'impôts,
01:02:41ce quelqu'un va finir par
01:02:43se dire qu'il vaut mieux qu'il parte ailleurs
01:02:45que dans le pays où il est.
01:02:47Et quand cet impôt
01:02:49passe à 40-45%
01:02:51en France, et que
01:02:53M. Trump, lui, le descend
01:02:55à 15%, on est peut-être en train
01:02:57d'aller dans la mauvaise direction.
01:02:59Bon, alors,
01:03:01elle en conclut que les patrons ne pensent
01:03:03qu'à l'argent, qu'à se remplir
01:03:05les poches, et que ce sont des rats qui
01:03:07quittent le navire parce qu'ils disent maintenant
01:03:09que j'ai été en
01:03:11France et que j'ai gagné de l'argent, je m'en vais.
01:03:13C'est complètement
01:03:15faux sur l'ensemble
01:03:17des... Alors,
01:03:19Sophie de Menton a pris le lead de ça
01:03:21avec le mouvement éthique dont je suis vice-président.
01:03:23Elle a
01:03:25écrit une plainte avec
01:03:27Jean-William
01:03:29de Gollnadel.
01:03:31Je trouve cette plainte assez bien. Et pour la première
01:03:33fois de ma vie, j'ai dit
01:03:35j'ai envie, effectivement, que
01:03:37cette dame réfléchisse
01:03:39et s'excuse. Et
01:03:41donc j'ai écrit une première fois
01:03:43sur mes relations
01:03:45anciennes avec la CGT.
01:03:47J'ai pas pris celle avec Thibault,
01:03:49j'ai pris celle avec Krasucki, parce que nous avons
01:03:51remonté la pente de la
01:03:53chimie française grâce
01:03:55à la relation que nous avions, Krasucki et moi.
01:03:57Et j'ai dit,
01:03:59aujourd'hui, la France est en difficulté,
01:04:01comprenez les patrons,
01:04:03allez les voir, discutez
01:04:05avec eux avant de les condamner à dire
01:04:07n'importe quoi, comme vous le faites. Vous avez
01:04:09un âge où vous n'avez jamais connu de patrons,
01:04:11vous n'avez jamais discuté avec eux.
01:04:13Mais notre avenir, c'est bien
01:04:15que les leaders syndicaux,
01:04:17quels qu'ils soient, la CGT comme les autres
01:04:19et les patrons, se
01:04:21relèvent les manches, comme
01:04:23au conclave pour les retraites
01:04:25dont on a parlé, et se disent
01:04:27on va essayer ensemble de redresser le pays
01:04:29qui est en difficulté.
01:04:31– Philippe Bélicher, je suis totalement
01:04:33d'accord avec Loïc, j'ai d'ailleurs
01:04:35trouvé scandaleuse l'insulte.
01:04:37Jean-Paul Sartre
01:04:39traitait ses ennemis de chiens
01:04:41ou même de rats. – On disait un anticommuniste est un chien.
01:04:43– Il est anormal
01:04:45que de la part d'une syndicaliste
01:04:47qui, par ailleurs, donne des
01:04:49leçons d'humanisme, on se
01:04:51permette de traiter comme ça
01:04:53une catégorie de français.
01:04:55– Et on est 2 millions, 2 millions 5,
01:04:57il n'y en a pas deux.
01:04:59– C'est le vrai retour
01:05:01du marxisme avec la lutte des classes.
01:05:03Des patrons, on en connaît, il y a des gens très bien,
01:05:05des gens beaucoup moins bien, ce sont des êtres humains.
01:05:07Et les salariés aussi, et les syndicalistes aussi.
01:05:09– Bien sûr. – Donc catégoriser comme ça
01:05:11en insultant les traitants de rats,
01:05:13c'est dangereux
01:05:15pour la société, parce que
01:05:17s'il y a de mauvais patrons comme il y a des bons,
01:05:19le boulot d'un syndicaliste c'est d'essayer de travailler
01:05:21avec les bons pour redresser le pays,
01:05:23pour remettre en place l'industrie, pour qu'on avance
01:05:25ensemble, ça c'est le devoir.
01:05:27Et je lui rappellerai juste à cette dame
01:05:29qu'elle est patronne,
01:05:31c'est la patronne de la CGT, si tous les patrons
01:05:33sont des rats, c'est donc qu'elle est une rate.
01:05:35– Merci beaucoup Loïc,
01:05:37Joseph Touvenel, puisque vous avez
01:05:39la parole, la protection de l'innocence
01:05:41au cœur de nos valeurs.
01:05:43– Oui, qu'y a-t-il de plus
01:05:45innocent qu'un bébé, un enfant
01:05:47qui s'éveille à la vie ?
01:05:49C'est celui qu'on va protéger,
01:05:51à qui l'on porte une particulière attention,
01:05:53en raison de sa faiblesse,
01:05:55mais aussi et peut-être surtout de son
01:05:57innocence. L'innocence
01:05:59c'est l'état de l'être
01:06:01qui n'est pas souillé
01:06:03par le mal
01:06:05et qui est incapable de faire le mal.
01:06:07C'est pourquoi dans toute société
01:06:09un peu civilisée, c'est-à-dire une société
01:06:11évoluée dans l'ordre moral,
01:06:13toucher à un enfant
01:06:15sans prendre à être le plus innocent
01:06:17est un interdit.
01:06:19Seuls ne respectent pas ce tabou
01:06:21les systèmes les plus abominables,
01:06:23ceux qui déshumanisent l'autre,
01:06:25qui lui dénient toute humanité,
01:06:27qui en font une chose, un objet
01:06:29de raillerie, de persécution
01:06:31et d'atrocité.
01:06:33Tous ceux qui légitimaient l'enlèvement
01:06:35et la détention de Kfir Bibas,
01:06:37de son frère Ariel, de leur mère
01:06:39Chiri, et de toutes les autres victimes
01:06:41innocentes, en y voyant un acte
01:06:43de résistance, toutes ces
01:06:45personnes, ces parties, ces mouvements,
01:06:47ces groupes, ces conglomérats, ne sont
01:06:49que l'antithèse de l'innocence,
01:06:51des porteurs du mal, et du pire
01:06:53des obscurantismes. – Comme voyait Rima Hassan
01:06:55qui se répond depuis hier sur Twitter en disant
01:06:57qu'ils ont été tués par une frappe israélienne.
01:06:59Est-ce qu'on n'est pas au summum de l'indécence ?
01:07:01– Si, mais je crois que le propos
01:07:03de Joseph est tellement
01:07:05digne et beau, je vais
01:07:07ne rien dire, vraiment.
01:07:09– J'adhère au propos, je le trouve très beau.
01:07:11Merci Joseph d'avoir
01:07:13rédigé, s'il a rédigé et qu'il a lu,
01:07:15parce que je trouve ça très émouvant.
01:07:17– Absolument.
01:07:19Merci beaucoup, en tout cas, messieurs,
01:07:21vous restez avec nous dans un instant,
01:07:23on va revenir sur un autre
01:07:25sujet, Olivier Marlex
01:07:27qui accuse Emmanuel Macron et Marine Le Pen
01:07:29d'un deal secret
01:07:31ayant permis à, j'allais dire
01:07:33au maréchal Ferrand, pas du tout,
01:07:35à Richard Ferrand
01:07:37d'accéder au conseil...
01:07:39– Il est peut-être maréchal Ferrand.
01:07:41– Au conseil constitutionnel.
01:07:43Vous m'avez ému,
01:07:45je suis un peu bouleversée parce que vous voulez me dire.
01:07:47– C'est pour ça que j'ai rédigé exceptuellement,
01:07:49parce qu'on a des réactions
01:07:51qui sont à vomir par rapport à ce qui s'est passé,
01:07:53on est bien d'accord. – Vous avez bien raison.
01:07:55– Alors parlons vrai, est-ce qu'un type
01:07:57de deal Macron-Le Pen,
01:07:59ça vous paraît plausible ? Y-a-t-il eu un deal
01:08:01entre Macron et Le Pen pour la nomination de Richard Ferrand ?
01:08:03Vous dites oui à 82%,
01:08:05vous voulez réagir ?
01:08:07Le 0826-300-300.
01:08:09– Pour en parler, Jean Petau est avec nous, politologue.
01:08:11Bonsoir Jean Petau. – Bonsoir.
01:08:13– Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
01:08:15Est-ce que le RN est encore
01:08:17un parti de l'opposition ?
01:08:19– Traditionnellement,
01:08:21on classe entre opposition et majorité
01:08:23les partis
01:08:25qui votent ou ne votent pas
01:08:27un budget. C'est un peu le critère,
01:08:29on va dire, d'irrimant, comme on dit,
01:08:31pour savoir qui est dans la majorité
01:08:33ou dans l'opposition. Donc au vu
01:08:35de ce que je viens de dire, oui pour moi
01:08:37le RN est encore dans l'opposition.
01:08:39– On en parle dans un instant, soyez les bienvenus,
01:08:41on est ensemble jusqu'à 19h.
01:08:43– Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:08:45– Merci à Sud Radio de pouvoir m'exprimer
01:08:47et pour la qualité de vos informations.
01:08:49– Sud Radio, parlons vrai.
01:08:51Les vraies voix Sud Radio,
01:08:5317h-19h,
01:08:55Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:08:57– Retour des vraies voix
01:08:59qui sont dans une forme olympique
01:09:01ce soir avec bien évidemment
01:09:03Cécile de Ménibus,
01:09:05ou forme olympique, médaille d'or.
01:09:07Philippe Bilger, forme olympique
01:09:09mais on va dire médaille de bronze.
01:09:11– Très bien. – Bronze plus.
01:09:13– Non, argent. – Allez, argent.
01:09:15– Loïc Leflop-Prigent et Joseph Touvenel,
01:09:17la médaille d'or, vous trouvez pas ?
01:09:19Qu'est-ce qu'il a Philippe David et Philippe Bilger ?
01:09:21– Je sais pas, je le trouve dans une forme
01:09:23un peu moins bonne que d'habitude.
01:09:25– Oui, c'est-à-dire que vous êtes parfaitement impartial.
01:09:27– Comme d'habitude.
01:09:29Moi je sens bien que Philippe David...
01:09:31– Je trouve effectivement qu'il est très impartial.
01:09:33– Non mais c'est ça.
01:09:35– Je te remercie du mot
01:09:39parce que ça me paraît, sa caractéristique,
01:09:41sa qualité principale dans tout,
01:09:43même dans les jeux.
01:09:45– Moi je dis, ça sent le bacchiche.
01:09:47C'est pour ça.
01:09:49Les amis, tout de suite...
01:09:51– Vous parlez de la belcanisation de l'émission.
01:09:53– Absolument, le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:55– Les vraies voix Sud Radio,
01:09:57le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:59– Sur le cumul des résultats
01:10:01des commissions des lois des deux assemblées,
01:10:03le seul des trois cinquièmes
01:10:05des suffrages exprimés est de 59
01:10:07et il y a eu 39 voix pour
01:10:09et 58 voix contre.
01:10:11Donc rien ne s'oppose
01:10:13à ce que le Président de la République
01:10:15nomme M. Richard Ferrand au Conseil constitutionnel.
01:10:17– Je veux dire merci à Marine Le Pen
01:10:19puisque c'est les 15 abstentions
01:10:21du Rassemblement national
01:10:23qui permettent à ce candidat
01:10:25d'accéder pour 9 ans
01:10:27à la présidence du Conseil constitutionnel.
01:10:29– On murmure que les élus du RN
01:10:31se sont abstenus tout simplement
01:10:33parce qu'il y a bientôt
01:10:35l'inéligibilité de Marine Le Pen
01:10:37examinée.
01:10:39– Elle peut faire sauter l'inéligibilité
01:10:41à titre provisoire de Marine Le Pen.
01:10:43– Et c'est le Conseil constitutionnel
01:10:45qui va décider ? – C'est le Conseil constitutionnel
01:10:47qui va décider.
01:10:49– Un deal secret entre
01:10:51Macron et Le Pen, accusation
01:10:53du député LR Olivier Marlex.
01:10:55L'abstention du RN
01:10:57a ouvert donc la porte du Conseil constitutionnel
01:10:59au macroniste Richard Ferrand.
01:11:01Hier, une institution amenée à trancher
01:11:03sur l'inéligibilité de Marine Le Pen.
01:11:05– Alors parlons vrai, est-ce que l'argument
01:11:07du RN, mieux vaut Ferrand
01:11:09que Taubira ou Dupont-Moretti,
01:11:11le recevable ? Et à cette question,
01:11:13y-a-t-il eu un deal entre Macron et Le Pen
01:11:15pour la nomination de Richard Ferrand ?
01:11:17Vous dites oui à 84%,
01:11:19vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:11:21– Et notre invité pour en parler,
01:11:23Jean Petau est avec nous, politologue.
01:11:25Merci d'être avec nous Jean Petau.
01:11:27Philippe Bilger. – Superficiellement,
01:11:29on peut penser en effet qu'il y a eu
01:11:31forcément une complaisance,
01:11:33voire une connaissance,
01:11:35voire une transaction entre le RN
01:11:37et Richard Ferrand,
01:11:39le macronisme. Et pourtant,
01:11:41si c'était faux, si au fond,
01:11:43les arguments du Rassemblement
01:11:45national étaient valables
01:11:47lorsqu'il dit, au fond,
01:11:49Richard Ferrand, c'est
01:11:51le moins pire de tous ceux
01:11:53qu'on pouvait nous proposer.
01:11:55Et de fait, il a tout rui fait preuve
01:11:57d'empathie à l'égard du RN.
01:11:59D'autre part, je crois savoir
01:12:01que lorsque le Conseil
01:12:03se prononcera sur la QPC
01:12:05concernant l'exécution
01:12:07provisoire, il sera tour
01:12:09sous la présidence de Laurent Fabius.
01:12:11Et donc,
01:12:13en définitive, je ne suis
01:12:15pas persuadé
01:12:17que, évidemment ça,
01:12:19qu'il y ait véritablement
01:12:21quelque chose de douteux
01:12:23dans l'étrange
01:12:25abstention du RN
01:12:27à l'égard de Richard Ferrand.
01:12:29– Joseph, tu veux venir ? – Déjà, monsieur Marlex
01:12:31oublie une chose, c'est que les premiers
01:12:33qui ont soutenu Richard Ferrand, c'est ceux qui ont voté pour lui.
01:12:35L'abstention vient après.
01:12:37C'est la preuve que le RN
01:12:39se normalise,
01:12:41qu'on est dans une classe politique où il faut avoir de l'habileté.
01:12:43Alors, moi ça me gêne
01:12:45parce que, sur ce cas précis,
01:12:47Richard Ferrand, c'est pas ma tasse de thé,
01:12:49mais Marine Le Pen, qui veut se présenter
01:12:51et qui a la légitimité, à mon sens,
01:12:53de se présenter à la présidence
01:12:55de la République, après on vote ou on vote pas pour elle,
01:12:57si elle a l'habileté
01:12:59d'éviter le
01:13:01scute juridique qu'on lui a mis,
01:13:03c'est de l'intelligence politique.
01:13:05– Loïc Leflocq-Prigent.
01:13:07– Oui, l'argument selon lequel, autrement,
01:13:09ça aurait été Tebira, Bordeaux,
01:13:11Dupont-Moretti, ne tient pas
01:13:13la route une minute.
01:13:15C'est-à-dire que si Ferrand
01:13:17a 58 voix
01:13:19contre le 59,
01:13:21il est clair que
01:13:23les trois autres auraient encore
01:13:25eu beaucoup moins.
01:13:27Ferrand était plus neutre que les
01:13:29trois en question. Donc l'argument
01:13:31ne tient pas. Mais ça ne veut pas dire
01:13:33qu'il y ait eu quoi que ce soit. Je dis que
01:13:35l'argument du
01:13:37RN ne tient pas la route.
01:13:39– Alors Yann Brossat qui
01:13:41parle de marchandage, de deal
01:13:43secret. Jean Petau,
01:13:45votre avis de
01:13:47politologue.
01:13:49– Ecoutez, d'abord, ça me paraît, dans l'ordre des choses,
01:13:51que les politiques fassent feu
01:13:53de tout bois et trouvent des arguments
01:13:55pas d'ailleurs toujours, effectivement, ça a été
01:13:57très bien dit par les trois intervenants,
01:13:59pas toujours très justes,
01:14:01ou tous les cas pertinents.
01:14:03Mais on est dans la rhétorique politique
01:14:05et dans le jeu politique.
01:14:07M. Touvenel disait qu'il faut faire preuve d'habileté
01:14:09dans le jeu politique.
01:14:11Cette habileté, je vous l'ai déjà dit
01:14:13à l'antenne ici,
01:14:15n'impose pas la bonne foi.
01:14:17Voilà, ça c'est un premier élément.
01:14:19Deuxième élément,
01:14:21même si ça doit choquer ce que je viens de dire, mais je crois que c'est
01:14:23un jeu politique. Deuxième élément,
01:14:25Philippe a tout à fait raison de dire
01:14:27que
01:14:29ce qu'il faut prendre en compte,
01:14:31c'est cette élection
01:14:33qui relève d'un mécanisme
01:14:35très particulier.
01:14:37On compterait en réalité
01:14:39les contres.
01:14:41Et on ne compte que les suffrages exprimés.
01:14:43C'est un système
01:14:45qui est tout à fait,
01:14:47comme on dit,
01:14:49une vache qui ne retrouverait pas ses veaux dans cette histoire.
01:14:51Enfin, c'est comme ça.
01:14:53Ce qui, à mon sens, doit être pris en compte
01:14:55aussi, c'est que Richard Ferrand
01:14:57c'est une voix sur neuf.
01:14:59Il ne faut pas croire que le président du Conseil Constitutionnel
01:15:01décide
01:15:03en lieu et place de ses chers confrères.
01:15:05Il va retrouver d'ailleurs
01:15:07six qui sont déjà
01:15:09en place.
01:15:11Et il rentrerait donc avec
01:15:13Laurence Wisniewski et Philippe Bas.
01:15:15Bon, je ne pense pas que M. Philippe Bas
01:15:17soit très très
01:15:19marino-compatible.
01:15:21Quant à Laurence Wisniewski,
01:15:23je ne pense pas non plus.
01:15:25Et puis ceux qui sont déjà en place, je pense en particulier
01:15:27à Alain Juppé, qui a été d'ailleurs
01:15:29nommé par Richard Ferrand quand il était président
01:15:31de l'Assemblée Nationale.
01:15:33C'est sur sa proposition qu'il est rentré.
01:15:35Il lui reste, si je compte bien,
01:15:37il est rentré en 2019.
01:15:39Il lui reste trois ans
01:15:41à faire. Il sera tout à fait
01:15:43d'ailleurs en activité en 2028.
01:15:45Eh bien,
01:15:47ses neuf membres
01:15:49se déterminent
01:15:51en fonction à la fois de critères
01:15:53juridiques. On dit par exemple
01:15:55que ce n'est pas normal que
01:15:57Richard Ferrand,
01:15:59qui est titulaire d'un doc de droit,
01:16:01simplement
01:16:03soit au Conseil constitutionnel.
01:16:05Mais le général de Gaulle, quand il crée le Conseil constitutionnel
01:16:07dans la Constitution de 1958,
01:16:09il ne veut pas en faire une course suprême.
01:16:11Il nullement dit que ça doit être des hauts magistrats
01:16:13et des spécialistes
01:16:15du droit. Si vous prenez
01:16:17les premiers membres du Conseil constitutionnel
01:16:19nommés en 1958, vous avez Léon Noël,
01:16:21vous avez
01:16:23Victor Châtenet, maire d'Angers,
01:16:25vous avez Gaston Palevski,
01:16:27ce sont des purs politiques.
01:16:29Avec des compétences
01:16:31juridiques, Léon Noël, certes,
01:16:33Palevski aussi, mais bon, pas à ma connaissance,
01:16:35Châtenet, et d'autres comme ça.
01:16:37Et puis si on continue l'élimination politique,
01:16:39vous avez aussi bien Roger Frey,
01:16:41ministre de l'Intérieur du général de Gaulle
01:16:43pendant des années, vous avez
01:16:45évidemment Roland Dumas, vous avez
01:16:47Guy Guenard qui remplace Guenard
01:16:49Dumas, vous avez Pierre Mazot, c'est un grand
01:16:51juriste certes, c'est vrai, mais en tous les cas
01:16:53il est aussi
01:16:55un gaulliste et un très
01:16:57proche de Jacques Chirac, Jean-Louis Dobré,
01:16:59j'en parle même pas, etc.
01:17:01Et bien sûr, Badinter.
01:17:03Donc vous voyez, je pense qu'on fait
01:17:05du Conseil constitutionnel à l'espèce,
01:17:07une fois de plus, un argument du débat politique
01:17:09et ce qui se passe est plus significatif,
01:17:11pardon de le dire, du bordel général
01:17:13à l'Assemblée nationale que d'autres choses.
01:17:15Marine
01:17:17Tondollier disait ce matin
01:17:19sur une chaîne
01:17:21de télé que
01:17:23d'être élue à un point, ça le rendait
01:17:25totalement illégitime.
01:17:27Oui, mais c'est quand même un peu
01:17:29le jeu de la démocratie ça.
01:17:31Si vous voulez, c'est pas
01:17:33la pièce, c'est pas l'alliance
01:17:35dans la scène finale de Matchpoint.
01:17:37Je suis pas sûr que cette référence à Woody Allen
01:17:39serait appréciée par tout le monde, mais enfin,
01:17:41peu importe, fermons la parenthèse.
01:17:43Toujours est-il que la pièce,
01:17:45l'alliance, elle ne tombe pas d'un côté ou de l'autre,
01:17:47la démocratie, ou alors,
01:17:49il faut inventer un autre système,
01:17:51c'est une voie près, c'est comme ça, oui.
01:17:53Mais Jean, est-ce que tout de même
01:17:55cette voie près,
01:17:57d'une certaine manière,
01:17:59est-ce que
01:18:01au fond, il aurait presque
01:18:03mieux valu
01:18:05pour Richard Ferrand
01:18:07une défaite
01:18:09nette plutôt que cette victoire
01:18:11qui risque de,
01:18:13malgré toutes les choses pertinentes
01:18:15que vous avez dites,
01:18:17qui va fragiliser
01:18:19presque toutes ses décisions.
01:18:21Parce qu'au fond,
01:18:23n'importe quoi
01:18:25aujourd'hui, de sa part,
01:18:27va être soupçonné
01:18:29dans la mesure où
01:18:31il pâtit d'un traitement
01:18:33que les autres n'ont pas eu.
01:18:35Oui, mais vous savez très bien,
01:18:37Philippe, c'est très juste ce que vous dites.
01:18:39Quelque part, le RN,
01:18:41en s'abstenant une fois de plus à pratiquer
01:18:43le baiser de la mort dans cette histoire.
01:18:45C'est-à-dire que, d'une certaine façon,
01:18:47c'est pas ce qui compte,
01:18:49la décision finale,
01:18:51c'est les conditions
01:18:53et les circonstances
01:18:55qui vont donner lieu
01:18:57non seulement à un débat politique,
01:18:59mais de fait, à une forme de stigmatisation
01:19:01future. Il y aurait une manière
01:19:03très simple
01:19:05d'éliminer cet argument.
01:19:07La Cour européenne des droits de l'homme,
01:19:09vous savez bien, Philippe, pratique cela.
01:19:11C'est la publicité du délibéré.
01:19:13C'est-à-dire qu'on dit
01:19:15pour qui on votait tel ou tel moment.
01:19:17Et quand
01:19:19il y a un partage,
01:19:21eh bien, on sait
01:19:23le choix
01:19:25des uns et des autres.
01:19:27Pierre Zox m'a dit un jour,
01:19:29alors qu'il était membre du Conseil constitutionnel,
01:19:31qu'il avait été
01:19:33seul à apporter
01:19:35une contradiction
01:19:37par rapport
01:19:39aux autres membres,
01:19:41à ses autres confrères. C'était d'ailleurs une grande époque
01:19:43puisque c'était l'époque, vous vous en souvenez,
01:19:45où Giscard et Chirac siégeaient
01:19:47au Conseil constitutionnel
01:19:49et Jean-Louis Dobré, qui raconte ça et gourmandise,
01:19:51servait d'arbitre parce que les deux
01:19:53ne pouvaient pas se sentir, vous savez.
01:19:55Giscard, qui avait toujours refusé d'y siéger
01:19:57depuis 81 et quand il a vu son ennemi jurer,
01:19:59Chirac allait et a dit, j'y vais. C'était quand même
01:20:01niveau cours de récréation.
01:20:03Et Joseph, d'où venait-elle ?
01:20:05Non, ça a été rappelé à juste titre, Richard Ferrand, ça sera une voix quand même,
01:20:07même si elle peut être prépondérante
01:20:09et si c'est le président,
01:20:11mais il y a tous les autres. Ce qu'on peut regretter,
01:20:13c'est le fonctionnement, enfin ce que je regrette moins,
01:20:15c'est le fonctionnement actuel du Conseil constitutionnel
01:20:17qui devient
01:20:19le législateur suprême
01:20:21alors que ce n'est pas son rôle, à mon sens.
01:20:23C'est juste.
01:20:25Joseph a parfaitement raison.
01:20:27D'ailleurs, il suffit d'en parler même
01:20:29avec les membres du Conseil constitutionnel,
01:20:31parce qu'ils n'ont jamais vu ça.
01:20:33Ils se sont mis à délibérer sous une protection
01:20:35de gardes républicains ou de gendarmes mobiles
01:20:37alors que, j'allais dire,
01:20:39il fallait quand même un cadre manifestant
01:20:41déjà assez capé
01:20:43pour savoir où était l'adresse du Conseil constitutionnel.
01:20:45Eh bien,
01:20:47depuis un an,
01:20:49on a vu arriver effectivement
01:20:51des manifestants
01:20:53du côté du palais royal
01:20:55pour faire une pression.
01:20:57Mais encore une fois,
01:20:59c'est symptomatique d'une situation
01:21:01parlementaire qui est
01:21:03particulièrement délétère.
01:21:05Est-ce que ça ne pose pas une question ?
01:21:07Imaginons que la QPC de Marine Le Pen
01:21:09soit validée, qu'elle puisse
01:21:11se présenter.
01:21:13Est-ce qu'il n'y aura pas le soupçon sur la décision
01:21:15vu ce qui s'est passé ?
01:21:17Forcément. D'abord, ce n'est pas la QPC de Marine Le Pen.
01:21:19Je crois que c'est une QPC qui est déposée par
01:21:21un Émile Maillot.
01:21:23Mais pour Marine Le Pen, je veux dire.
01:21:25Pardon, Philippe.
01:21:27Mais de fait,
01:21:29ça ne pourra pas
01:21:31aller dans un autre sens.
01:21:33Et ça, c'est vraiment...
01:21:35D'une certaine façon, on va dire que là,
01:21:37les circonstances
01:21:39de l'élection de Richard Ferrand
01:21:41vont
01:21:43aggraver peut-être
01:21:45un contexte qui
01:21:47place de plus en plus le Conseil constitutionnel
01:21:49dans une situation qui est plus
01:21:51arbitrale, qui devient de plus en plus
01:21:53d'ailleurs une sorte de cours suprême.
01:21:55C'est d'ailleurs à l'opposé
01:21:57des intentions du législateur
01:21:59initial, du constitutionnaliste initial.
01:22:01Constituant, pardon.
01:22:03Merci beaucoup,
01:22:05Jean Poteau.
01:22:07A vous toutes, à Cécile
01:22:09et aux autres.
01:22:11On se sent discrets.
01:22:13On va faire un recours au Conseil constitutionnel.
01:22:15Vous avez du goût,
01:22:17Jean Poteau.
01:22:19Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:22:21Merci beaucoup, Loïc Leflocq-Prigent.
01:22:23Merci beaucoup, Joseph Touvenev.
01:22:25Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:22:27Vous restez avec nous dans un instant.
01:22:29Les vraies voies qu'il faut rouler la France
01:22:31avec le grand patron de Point S
01:22:33qui sera avec nous dans quelques instants.
01:22:35Et puis on reviendra sur
01:22:37ces airbags.
01:22:39Oui, les airbags
01:22:41avec une affaire qui touchait
01:22:43le groupe Stellantis, mais pas qu'un
01:22:45nombre de marquants incroyables dans le monde
01:22:47est touché. Le problème, c'est qu'ils ont fait faillite.
01:22:49Comment ça va se passer pour ceux qui ont des voitures équipées
01:22:51et on parlera également d'une proposition
01:22:53de l'institut Indram pour interdire
01:22:55aux jeunes conducteurs de conduire des voitures
01:22:57trop puissantes. On en parle dans un instant
01:22:59et on sera ensemble jusqu'à 20h.
01:23:01A tout de suite.

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