• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Jean-Michel Fauvergue, Nicolas Corato, Benoît de Saint-Sernin, Président du Cercle de l’arbalète qui organise le SOFINS et le Général Christophe Gomart, ancien Commandant des Opérations Spéciales et Directeur du Renseignement Militaire.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-03-27##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Chers amis, au cas où vous ne l'auriez pas vu, nous sommes lundi.
00:00:09 Parce que forcément, il y a peut-être des gens qui dorment encore à cette heure-ci,
00:00:13 Philippe David.
00:00:14 Oui, à 17h, c'est vraiment à la fin de la sieste.
00:00:16 Il y a des gens qui travaillent la nuit, qui se réveillent et qui disent « Ah oui, on
00:00:19 est lundi ».
00:00:20 Il y a peu de Marfaite Proust.
00:00:21 Moi personnellement, j'aurais bien dormi.
00:00:24 Il faudra attendre un petit peu.
00:00:29 Poser la tête, on va s'occuper de tout.
00:00:31 En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:33 C'est lundi, une semaine qui démarre avec Sud Radio et Les vraies voix.
00:00:36 Et on est bien sûr, comme chaque jour, ravis de vous retrouver.
00:00:39 Vous pouvez nous appeler 0826 300 300.
00:00:42 L'antenne est ouverte, bien entendu.
00:00:44 Et au sommaire de cette émission, on y va direct.
00:00:46 On va revenir sur Saint-Sauline, sur les retraites.
00:00:50 Craignez-vous que la France bascule dans le chaos ? Pour l'instant, vous nous dites
00:00:53 oui à 54%.
00:00:55 Les mobilisations contre la réforme des retraites se succèdent avec son lot de violences, d'incendies
00:01:00 volontaires, de saccages.
00:01:01 Samedi, dans les Deux-Sèvres, des affrontements contre les méga-bassines ont fait plusieurs
00:01:04 blessés graves du côté des manifestants et des forces de l'ordre.
00:01:07 A la veille de cette nouvelle journée de mobilisation, la tension ne cesse de monter.
00:01:11 Philippe.
00:01:12 Oui, Cécile.
00:01:13 Le gouvernement prend le parti du camp de l'ordre pour tenter de calmer les choses.
00:01:16 Un parti qui semble risqué.
00:01:17 Selon une étude de l'Observatoire Société et Consommation, un Français sur deux estime
00:01:23 que dans les mois à venir, des actions militantes violentes seront nécessaires pour contraindre
00:01:27 les hommes politiques à prendre en compte la vie de la population.
00:01:30 Alors, est-ce que vous vous craignez le chaos en France ? Est-ce que vous craignez un nouveau
00:01:33 mai 68 ? Voir même un nouveau mai 68 en pire ? Est-ce que vous pensez que les choses vont
00:01:38 se calmer ? Venez nous le dire.
00:01:40 Dans tous les cas de figure, on attend vos appels.
00:01:42 C'est Aude qui vous prendra en ligne au 0826 300 300.
00:01:45 Et puis à 18h30, la France est réputée pour la qualité de ses forces spéciales qui
00:01:50 interviennent sur des terrains de conflit pour faire face entre autres au terrorisme,
00:01:55 un maillon essentiel de la puissance militaire de la France.
00:01:58 Air, mer et terre.
00:01:59 On va y revenir à l'occasion de la 6e édition du SOFINS qui ouvre ses portes en Gironde
00:02:04 dès demain.
00:02:05 C'est le rendez-vous européen qui regroupe les équipements entiers des forces spéciales
00:02:07 et des unités spéciales.
00:02:09 Oui, Cécile, on va parler innovation et haute technologie.
00:02:11 Pendant trois jours, les TPE, PME et grands groupes industriels proposeront tout type
00:02:15 de matériel adapté aux besoins des opérations spéciales.
00:02:18 Le général Christophe Gomart, ancien commandant des opérations spéciales et de la direction
00:02:23 du renseignement militaire, seront avec nous, tout comme Benoît de Saint-Sermain, le fondateur
00:02:27 du SOFINS et président du Cercle de l'Arbalète.
00:02:29 Et on va entendre des nouveautés technologiques absolument incroyables.
00:02:33 Vous restez avec nous, on vous souhaite la bienvenue.
00:02:35 C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:37 Les vraies voix Sud Radio.
00:02:39 Et Philippe Bilger, c'est notre force spéciale.
00:02:42 J'aimerais, mais je crois que je serais plus compétent au sujet de moi-même que sur le
00:02:48 sujet qu'a choisi Philippe David.
00:02:50 C'est un partenariat Sud Radio, chère Amélie.
00:02:53 Je sais que vous connaissez aussi tout ça, Cécile, mais mon Dieu, ça va être passionnant.
00:02:59 Je vais apprendre plein de choses.
00:03:00 Eh bien, nous aussi, on a appris plein de choses.
00:03:02 Et bonjour, Élisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.
00:03:05 Comment ça va, Élisabeth ?
00:03:06 Ça va, ça va.
00:03:07 Bonjour.
00:03:08 Vous êtes fraîche.
00:03:09 Vous avez l'air d'être en forme.
00:03:10 Je sais pas, mais je pense qu'une visite chez Lofthalbo s'impose rapidement pour Cécile
00:03:17 de Vénibus.
00:03:18 Ah ben voilà la galanterie.
00:03:19 Non mais maintenant, on a voulu la galiter, on a la bouger à tricolore.
00:03:23 Là, on frise la connerie.
00:03:26 J'allais bien.
00:03:27 On est limite.
00:03:28 Jean-Michel Fauvergue est avec nous.
00:03:30 Bonsoir Jean-Michel Fauvergue, ancien député, ancien chef du Red.
00:03:35 C'est pas une force spéciale, c'est une unité spéciale et auteur de ce livre qu'il faut
00:03:41 absolument lire et qui est déjà, je dois dire, je ne sais pas si vous le saviez, Philippe
00:03:46 David, mais en tout cas, il y a peut-être des prix sur ce livre.
00:03:51 Ça s'appelle Les Hommes en Noir.
00:03:53 Alors, il n'y a pas de prix encore.
00:03:55 Il est présélectionné pour deux prix.
00:03:58 On continue le combat.
00:04:00 Je dois dire que vous êtes ravissante toutes les deux.
00:04:03 Les dames qui sont sur ce plateau.
00:04:06 Jean-Michel rattrape.
00:04:08 C'est honteux ce que dit Philippe.
00:04:11 Philippe David, c'est la division, c'est la division, alors que vous, spécial, c'est
00:04:16 l'unité spéciale.
00:04:17 Par contre, ne m'attaquez pas en justice parce que j'ai dit ça à mes dames.
00:04:22 Non, non, non.
00:04:23 On vous incite plutôt à le faire.
00:04:26 On aime les compliments sexistes.
00:04:28 Vous n'avez pas rajouté, elles sont intelligentes aussi.
00:04:31 Mais ça, c'est parce que tout le monde, tous les auditeurs le savent.
00:04:36 Mais en fait, Jean-Michel Fauvergue, il envoie les petits mots comme ça au fur et à mesure.
00:04:40 Il ne donne pas tout d'un bloc.
00:04:42 Il monte crescendo.
00:04:43 On comprend la base de l'affaire.
00:04:45 C'est comme un code du Tour de France, petit à petit.
00:04:47 On distille l'information.
00:04:49 C'est un fin négociateur.
00:04:51 Surtout quand on n'a pas d'information.
00:04:53 C'est ça.
00:04:54 Lionel est avec nous au 0826 300 300.
00:04:57 Il nous appelle de grâce.
00:04:58 Bonsoir Lionel.
00:04:59 Bonsoir Lionel.
00:05:00 Bonsoir, bonsoir.
00:05:01 Vous êtes très beau et frais aussi.
00:05:03 Vous aussi, je veux un compliment.
00:05:04 Il n'y a pas de raison.
00:05:05 Vous êtes très beau Lionel et très frais.
00:05:07 Sachez-le.
00:05:08 Vous êtes ravissante.
00:05:11 Et vous êtes l'opposé de la ville dans laquelle vous habitez, puisque vous habitez grâce.
00:05:17 Donc vous êtes l'opposé.
00:05:19 Vous êtes plutôt filfo.
00:05:20 Vous savez qu'en grâce, c'était plutôt dans Zola, dans Nana par exemple.
00:05:23 Il dit toutes les trois secondes qu'elle est grasse comme un signe de sa grande beauté.
00:05:27 C'est ça.
00:05:28 C'est ça.
00:05:29 C'est votre grâce.
00:05:30 Et Philippe Hollandais, j'adore.
00:05:31 Pas hollandais d'aujourd'hui.
00:05:32 Philippe, quand il dit ça, il a les yeux qui ronflent.
00:05:37 Je ne sais pas.
00:05:38 Là, Philippe a les yeux qui s'illuminent.
00:05:40 Un jour, on devrait avoir une incarnation à chaque fois qu'on parle de femmes.
00:05:45 C'est ça.
00:05:46 Lionel, vous faites quoi dans la vie, si on peut vous demander ?
00:05:50 Je suis chef d'entreprise.
00:05:51 Très bien.
00:05:52 Vous vendez quoi ? Vous fabriquez quoi ? Vous faites quoi ?
00:05:54 Je fais de la formation spéciale.
00:05:56 Je travaille sur du bâtiment.
00:05:59 Très bien.
00:06:00 Un méchant patron de 1h200 des ouvriers.
00:06:03 De la quoi exactement ? Formation spéciale ?
00:06:05 Oui.
00:06:06 Vous faites de la formation spéciale ?
00:06:09 Non, de la fondation.
00:06:11 Ah, de la formation spéciale.
00:06:12 Je répare les bâtiments.
00:06:13 Ah, vous réparez les bâtiments magnifiques.
00:06:15 C'est un métier, c'est un secteur qu'elle vend en poupe.
00:06:17 Et puis c'est un job en béton.
00:06:19 En longue pitié.
00:06:21 Je suis un peu pourri comme ça, je pense.
00:06:23 Je vais être là aussi.
00:06:25 Tu peux pas faire ça avec les auditeurs, ils ont pas l'habitude de tes blagues pourries.
00:06:28 Non, mais il peut pas faire ça tout court.
00:06:30 C'est ça, c'est ça.
00:06:31 Le problème c'est...
00:06:32 Mais comme on augmente, il peut la répéter chaque fois.
00:06:35 Oui, oui.
00:06:36 Vous pensez qu'on est du sixième âge pour que vous puissiez raconter toujours les mêmes vannes,
00:06:40 Philippe Davies, et qu'on s'en rende pas compte ?
00:06:41 Vu votre mémoire, oui.
00:06:43 Oui, c'est vrai que vous avez pas tort.
00:06:45 C'est vrai que vous avez pas tort.
00:06:46 Lionel, écoutez cette chanson du jour.
00:06:48 * Extrait de "Hero" de Mariah Carey *
00:06:55 Tiens, ça me donne envie de danser des slow, ça.
00:06:57 Mariah Carey qui fête aujourd'hui, on ne devrait pas dire son âge,
00:07:00 mais qui fête son petit 54 ans.
00:07:02 Toujours au top, Mariah Carey.
00:07:04 Bon anniversaire, Mariah Carey.
00:07:06 On aurait pu vous mettre la chanson de Noël, qui cartonne, qui lui rapporte beaucoup d'argent.
00:07:10 Et puis on se dit financièrement, on va se calmer, parce qu'elle a déjà beaucoup gagné.
00:07:15 Vous restez avec nous, Charles Lionel, pendant toute cette émission,
00:07:18 puisque vous êtes notre vrai voix auditeur.
00:07:20 On vous souhaite la bienvenue tout de suite.
00:07:21 Le réquisitoire du procureur.
00:07:22 * Extrait de "Les vraies voix Sud Radio" *
00:07:28 Et c'est un réquisitoire contre les républicains chamboulés
00:07:31 qui voudraient rejoindre Macron.
00:07:33 Philippe Bilger.
00:07:34 Oui, parce que j'ai vu qu'il soit chamboulé,
00:07:37 je n'en doute pas depuis quelques temps,
00:07:39 et peut-être qu'il y a une forme de contagion qui m'atteint aussi, parfois.
00:07:44 Moi qui continue, contre vents et marées, à défendre les républicains
00:07:48 en contredisant ceux qui les estiment morts depuis plusieurs années.
00:07:53 En tout cas, ce sont des moribondes tenaces.
00:07:56 Mais plus sérieusement, je crains que la volonté de certains
00:08:02 de rejoindre Emmanuel Macron et Renaissance
00:08:05 ne soit pas, contrairement à ce qu'ils prétendent, une solution d'espérance,
00:08:10 mais plutôt un acte de désespoir.
00:08:12 Parce que que signifie, pour une structure qui a une identité,
00:08:16 d'aller rejoindre un autre corps qui va lui faire perdre son identité ?
00:08:23 C'est comme si la France décidait de se dissoudre
00:08:26 dans la pensée de tous ceux qui n'en veulent pas.
00:08:29 * rires *
00:08:30 C'est comme si la France décidait de se dissoudre dans l'Union Européenne.
00:08:34 C'est trop gentil.
00:08:35 Alors c'est marrant, d'abord, je voulais le dire depuis longtemps,
00:08:38 j'admire Philippe qui fait chaque jour ses interventions sur la moindre note.
00:08:42 Moi, je parlerai quatre heures si je dois.
00:08:45 * rires *
00:08:46 Mais vous êtes beaucoup plus doué que vous ne pensez.
00:08:48 Non, pas du tout.
00:08:49 Mais alors là où je ne suis pas du tout d'accord avec vous,
00:08:52 c'est sur deux points.
00:08:53 La première, c'est que précisément, je me désole que les Républicains
00:08:57 n'aient plus d'identité et je pense que c'est la stratégie UMPiste,
00:09:00 c'est-à-dire l'alliance en gros de la droite orléaniste
00:09:03 et de la droite bonapartiste, pour aller vite,
00:09:05 qui en est responsable.
00:09:07 C'est-à-dire qu'il devrait y avoir en France un grand parti conservateur,
00:09:10 mais les macronistes ou les néo-macronistes ou les crypto-macronistes
00:09:15 n'ont rien à y faire.
00:09:16 Et je pense au contraire que ce serait une clarification.
00:09:19 Si ça n'est pas comme vous dites, ils y vont parce qu'ils ne savent plus quoi faire.
00:09:23 Mais pour ceux qui y vont parce qu'ils se sentent plus proches de Macron...
00:09:27 C'est une conviction, oui.
00:09:28 Eh bien, je pense que c'est une clarification absolument salutaire,
00:09:32 qu'il ferait mieux d'y avoir deux partis.
00:09:34 - Ça ne me gêne pas Elisabeth.
00:09:37 Non, moi, ce que je ne supportais pas, c'est l'idée d'embarquer tout le parti là-bas.
00:09:42 - Ah oui, ah non, non, non, pardon, je ne vous avais pas compris.
00:09:44 Parce qu'aujourd'hui, au contraire, mais je m'arrête là-dessus,
00:09:48 il me semble qu'il y a un problème d'identité chez les Républicains.
00:09:51 On ne sait plus qui ils sont.
00:09:52 Jean-Michel va peut-être m'expliquer.
00:09:53 - Jean-Michel Fauvert qui les a fréquentés longuement.
00:09:55 - Oui, oui, oui.
00:09:57 Moi, je voulais vous dire d'abord qu'il y a deux types de Républicains.
00:10:01 Il y a ceux qui sont au Sénat et ceux qui sont à l'Assemblée nationale.
00:10:03 Le Sénat était droit dans ses bottes et a voté sur une loi
00:10:11 qu'il défendait depuis longtemps, le report de l'âge de la retraite,
00:10:14 et qu'il défendait jusqu'à 65 ans.
00:10:16 Je rappelle que chaque année, on avait le chef des sénateurs LR
00:10:20 qui faisait un amendement sur la loi de finances
00:10:23 pour que la retraite soit reportée à 65 ans.
00:10:27 Non, ceux qui ont perdu leur boussole, ce sont les Républicains
00:10:31 qui sont à l'Assemblée nationale.
00:10:32 Il y a un vrai gros problème.
00:10:34 Moi, je les ai connus en tant que collègues députés.
00:10:38 Ils étaient déjà fortement déboussolés.
00:10:40 Là, ça ne plus du tout. Ils n'en sont plus du tout.
00:10:44 L'idée, ce serait peut-être qu'il y ait une clarification,
00:10:48 de savoir si on peut faire une majorité de gouvernement
00:10:51 ou du moins augmenter la majorité relative aujourd'hui
00:10:54 avec un certain nombre de Républicains qui méritent leur nom,
00:10:58 qui sont Républicains dans l'âme
00:11:00 et qui puissent voter les choses qui leur agréent
00:11:02 et non pas voter contre des choses qu'ils ont défendues depuis très longtemps.
00:11:06 En République, les Français n'en veulent plus.
00:11:09 Et ils n'en veulent plus depuis très longtemps.
00:11:10 Puisque nous, on a été élus en 2017, je m'en rappelle.
00:11:13 On a été élus sur le fait de ne pas faire comme les autres.
00:11:15 Bon, on a fait exactement comme les autres, je vous rassure.
00:11:18 Mais on a été élus là-dessus.
00:11:19 Les Français en ont marre de ces gens qui arrivent au pouvoir
00:11:24 en disant le contraire de ce qu'ils prônaient avant
00:11:27 quand ils n'étaient pas au pouvoir et vice-versa.
00:11:29 Jean-Michel, n'oubliez pas une chose,
00:11:31 c'est que la motion de censure n'était pas destinée à valider ou non les retraites,
00:11:36 mais simplement à manifester une opposition claire ou nette,
00:11:40 une adhésion au gouvernement.
00:11:42 Et donc, je constate que les Républicains qui l'ont votée ont été cohérents.
00:11:47 Oui mais non, Philippe.
00:11:49 Pourquoi avons-nous eu une motion de censure ?
00:11:54 Nous avons eu une motion de censure
00:11:55 parce que les Républicains étaient à la rue et ne se sont pas retrouvés.
00:11:58 Et à l'intérieur des Républicains, vous avez des gens qui mènent une fronde
00:12:04 comme l'ont fait les socialistes à leur époque.
00:12:06 Bien sûr.
00:12:07 Vous restez avec nous.
00:12:08 Comme c'est bien dit.
00:12:09 Bien entendu, vous pouvez commenter à ce qui vient d'être dit.
00:12:12 C'est intéressant sur les Républicains.
00:12:14 Plus intéressant que le nom d'Elisabeth Lévy.
00:12:16 Je me rattrape là.
00:12:17 Je crois que je vais lâcher mon fromage comme ça.
00:12:22 Est-ce que je peux dire à Lionel que moi pendant 13 ans j'ai vécu à Grasse
00:12:27 et que c'est une ville formidable ?
00:12:29 Vous le lui direz.
00:12:30 Au 0826 300 300.
00:12:31 Et notamment sur le plan du parfum.
00:12:33 On va revenir dans quelques instants sur les mobilisations
00:12:36 contre la réforme des retraites, contre les méga-bassins qui tournent au chaos.
00:12:40 Est-ce que vous avez l'impression que finalement ça va être le commun de ces manifestations ?
00:12:46 On est à la veille d'une autre mobilisation demain.
00:12:48 Est-ce que vous craignez que la France bascule dans ce chaos ?
00:12:51 Au 0826 300 300.
00:12:53 Pour l'instant c'est un léger bouffon.
00:12:55 Oui, à plus de 51% on vous attend au Standard.
00:12:58 On vous souhaite la bienvenue surtout.
00:12:59 Bienvenue dans Les Vraies Voix.
00:13:08 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:13:10 Bien entendu, Philippe Billiger est avec nous, président de l'Institut de la Parole.
00:13:13 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.
00:13:15 Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien chef du RED, devenu auteur aujourd'hui.
00:13:19 Avec ce livre "Les hommes en noir" qu'on vous incite à lire.
00:13:24 Bien entendu, et on va revenir à la veille de cette mobilisation.
00:13:29 Est-ce que vous craignez que la France bascule dans le chaos ?
00:13:32 Et comme disait justement Elisabeth Lévy, est-ce que vous avez envie que ça bascule dans le chaos ?
00:13:37 0826 300 300 pour vous faire entendre, quoi qu'il en soit.
00:13:41 Tout de suite, trois mots dans l'actu et c'est avec Félix Mathieu.
00:13:44 Bonsoir Félix Mathieu.
00:13:48 Bonsoir tout le monde.
00:13:49 Et ces trois mots dans l'actu sont institution, moteur et dépanneur.
00:13:52 La France insoumise veut délégitimer les institutions.
00:13:55 Selon Emmanuel Macron, le chef de l'Etat vient de lâcher de nouveaux petits commentaires à des responsables de sa majorité relative.
00:14:01 Les 27 pays de l'Union Européenne redisent vouloir sortir des moteurs thermiques.
00:14:05 D'ici 2035, l'Allemagne lève son blocage contre des exemptions pour les carburants synthétiques.
00:14:10 Et puis quand un dépanneur breton refuse la réquisition du préfet pour débloquer un dépôt pétrolier lors d'une manifestation,
00:14:17 il a été jugé puis finalement relaxé au tribunal de Brest. Nous serons avec lui dans un instant.
00:14:22 Il est tout chaud, le nouveau off présidentiel vient de tomber et je vous le cite.
00:14:29 Il y a un réel projet politique mené par la France insoumise qui tente de délégitimer l'ordre raisonnable, délégitimer nos institutions.
00:14:40 Voilà ce qu'Emmanuel Macron vient de déclarer devant des responsables de sa majorité présidentielle,
00:14:45 devant des ténors aussi du gouvernement réunis à l'Elysée.
00:14:48 La prochaine étape c'est la délégitimation du Conseil constitutionnel, a poursuivi le chef de l'État.
00:14:53 Il appelle son gouvernement à tendre la main au syndicat, à essayer d'élargir la majorité actuelle
00:14:58 en menant, je cite, "des consultations au bord de la majorité actuelle".
00:15:03 Des propos tenus à la veille d'une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites.
00:15:07 Les renseignements s'attendent à une hausse de la participation des jeunes, des jeunes mobilisés notamment sur la question des violences policières.
00:15:14 - Philippe Billiger, réaction ?
00:15:16 - Je trouve que le président a totalement raison en ce qui concerne l'Elysée.
00:15:20 La volonté de l'Elysée est d'éligitimer, j'allais dire, la démocratie par les violences qu'elle suscite,
00:15:31 par l'approbation qu'elle donne à tout ce qui crée des violences policières, c'est clair.
00:15:37 Alors le Conseil constitutionnel, j'en suis moins sûr, je vois pas quel serait l'intérêt.
00:15:42 Ou alors il faut conférer qu'elle effime en cause tout ce qui relève de la France officielle.
00:15:48 - L'excellente Elisabeth Lévy.
00:15:50 - Oui, sur le projet même de zadisation de la France, ce qui est intéressant c'est que tous les sondages montrent
00:15:56 qu'à l'issue de cette séquence, justement, si on fait le match Mélenchon-Le Pen, Le Pen s'en sort beaucoup mieux précisément
00:16:05 parce qu'elle ne donne pas ce sentiment qu'elle veut juste tout casser, semer le bazar.
00:16:10 Et par ailleurs, moi je suis assez convaincue qu'avec Jean-Luc Mélenchon, parce qu'il est quand même très idéologique,
00:16:18 Jean-Luc Mélenchon au pouvoir ce sera le Venezuela. Moi j'émigre le lendemain.
00:16:24 - Jean-Michel Fauvergue.
00:16:26 - Vous allez au Venezuela.
00:16:28 - Le Venezuela viendra à nous mon cher Philippe, c'est ça le problème.
00:16:33 - Oui mais d'une manière générale, il a tort de limiter à LFI le président de la République.
00:16:38 - Toute cette extrême gauche, cette ultra-gauche, effectivement, revendique le chaos.
00:16:47 Mais ce n'est pas seulement les formations politiques, vous avez les formations syndicales, y compris dans la magistrature.
00:16:52 Vous avez des ONG, vous avez des profs d'université. Aujourd'hui, vous avez tout un microcosme,
00:17:02 et j'espère que ça ne deviendra pas un macrocosme, mais un microcosme dans ce domaine-là,
00:17:08 qui est là pour porter le chaos et faire en sorte que les règles de la République ne soient plus appliquées du tout.
00:17:16 - C'est tout à fait juste qu'on a une sorte d'écosystème, et ce qui est sidérant c'est le deux poids deux mesures.
00:17:22 C'est-à-dire que quand vous êtes d'extrême gauche dans ce pays, vous avez la presse avec vous,
00:17:27 vous avez une espèce d'indulgence, la violence d'extrême-gauche, si vous voulez, il y a toujours "Ah oui, c'est pas bien,
00:17:33 mais la vraie violence vient de l'État", et ceci, cela, et toutes ces âneries.
00:17:37 Et il y a même une indulgence pour les députés et les filles et leur comportement qui est sidérante.
00:17:43 Je pense notamment aux médias. Jean-Luc Mélenchon, effectivement, quand il va à France Inter,
00:17:49 franchement, on le caline, on le reçoit gentiment.
00:17:53 Quand ils accueillent Éric Zemmour, quand ils sont bien obligés, par exemple, pendant la campagne,
00:17:58 ils l'accueillent avec une Kalachnikov.
00:18:00 - Enfin, ne le gêne pas. - Qu'est-ce qui le gêne ?
00:18:03 - Éric Zemmour n'est pas gêné. - Ah non, vous avez raison.
00:18:05 - Je me souviens comment il a répondu à France Inter sur sa partialité avec un courage intellectuel et médiatique
00:18:13 auquel je rends hommage. - Vous avez raison, Philippe.
00:18:16 - On monte en voiture. Les 27 pays de l'Union Européenne viennent de réaffirmer vouloir sortir des moteurs thermiques à partir de 2035.
00:18:22 - Oui, autrement dit, l'Allemagne lève finalement son blocage et ses réticences.
00:18:25 Elle qui avait fait volte-face sur ce sujet, les ambassadeurs des 27 pays de l'Union Européenne
00:18:29 viennent d'approuver la fin des moteurs thermiques pour les voitures neuves à partir de 2035.
00:18:34 Voilà qui va devenir un bruit vintage, petit à petit en tout cas, puisque c'est que pour les voitures neuves.
00:18:40 Berlin lève son blocage en échange d'exemptions pour les futurs carburants synthétiques.
00:18:45 Le texte va contraindre les automobilistes à ne plus émettre aucun CO2,
00:18:50 ce qui va interdire de faire les véhiculés sans diesel, les hybrides, tout ça au profit du tout électrique.
00:18:55 Ce règlement est l'un des piliers du plan climat européen pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
00:19:00 - Jusqu'au jour où on nous dira que l'électrique c'est dangereux. - On est en train de faire exactement ce qu'on a fait avec le nucléaire.
00:19:05 C'est-à-dire l'idéologie est aux commandes, ils sont tout contents, ils se regardent dans leur miroir écolo.
00:19:11 Ils sont tout contents de se voir si beaux.
00:19:13 Et bien entendu, ça va s'avérer être une catastrophe pour l'industrie automobile européenne
00:19:18 parce que je vous rappelle que le monde ne s'arrête pas aux frontières de l'Europe.
00:19:22 - Absolument. - Je suis pas sûr que ce soit une catastrophe...
00:19:26 - Quand on voit le trait des voitures chinoises ou vietnamiennes...
00:19:28 - Mais ce qu'il y a de bien dans cette affaire-là, c'est que pour une fois on a réussi à contrer l'Allemagne.
00:19:32 Et ça c'est quelque chose d'important.
00:19:34 - Pas sur le bon dossier, à mon avis.
00:19:37 - Quand on regardera combien coûte un gros SUV avec une grosse...
00:19:42 - Oui, bien sûr. - Ce que ça coûte en...
00:19:44 - On verra d'ici là, mais il était important quand même qu'on... - Je vois un gros SUV !
00:19:48 - Qu'on arrive à contrer l'Allemagne sur ce dossier-là.
00:19:51 - Et la suite, on termine sur le procès de ce dépanneur qui avait désobéi à une réquisition du préfet Fritz.
00:19:59 - Oui, le préfet lui demandait de venir enlever des engins bloquant le dépôt pétrolier de Brest.
00:20:03 C'était l'IAN lors d'une manifestation de professionnels du BTP contre la hausse des prix du carburant.
00:20:08 Ce dépanneur de poids lourd avait refusé, expliquant que les manifestants étaient ses clients,
00:20:13 mais qu'il craignait aussi pour la sécurité de ses salariés.
00:20:16 Résultat, il s'est retrouvé jugé par le tribunal correctionnel de Brest.
00:20:20 Le parquet réclamait une amende de 850 euros.
00:20:23 Il risquait même, selon son avocat, de se voir interdit d'exercer sa profession.
00:20:27 Finalement, il est relaxé. Bonsoir Dominique Tanguay.
00:20:30 - Bonsoir à vous. - Bonsoir.
00:20:32 - Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
00:20:34 Vous êtes donc ce fameux dépanneur à Plouzanet dans le Finistère, relaxé.
00:20:38 J'imagine que vous êtes plutôt soulagé.
00:20:40 Vous faisez la procédure dite de plaider coupable.
00:20:43 - Tout à fait. Non, je suis très content pour la profession.
00:20:47 Il n'y a pas que moi.
00:20:49 On est une profession qui est intervenante régulièrement pour les services de justice et préfectorale.
00:20:55 Notre métier n'est pas d'aller délonger des manifestants, je le répète encore une fois.
00:20:59 Donc très satisfait du jugement.
00:21:03 - Pour vous, il s'agissait de défendre finalement le droit de grève, quoi.
00:21:07 - Non, si vous voulez, à l'heure actuelle, le problème c'est que le monde, on réquisitionne à tout.
00:21:14 Vous voyez bien, maintenant, des grévistes sont réquisitionnés par principe, par rapport à un service de continuité.
00:21:20 Bientôt, il n'y aura même plus le droit de faire grève, si on continue comme ça.
00:21:23 - Oui, donc c'est bien pour défendre le droit de grève, c'est ça ?
00:21:27 - Non, ce n'était pas grève. Là, c'était des manifestations et un blocage lié à une augmentation du carburant,
00:21:33 qui est toujours d'actualité, en plus.
00:21:36 Et là, vous savez, mes amis des travaux publics sont toujours au même point.
00:21:40 Ça n'a pas avancé.
00:21:42 - Petite réaction d'Elisabeth Lévy, chère Dominique.
00:21:45 - Pardon, pour les réquisitions à tout, je vous suggère de venir faire un tour dans mon arrondissement parisien,
00:21:49 où les réquisitions n'ont pas l'air de produire beaucoup d'effets,
00:21:52 et où vous avez une minorité qui fait vivre tout Paris,
00:21:55 dans un environnement d'abord sale, dangereux, et qui devient réellement problématique.
00:22:01 Alors moi, j'aimerais que le droit... Il y a plusieurs droits qui peuvent s'affronter,
00:22:05 le droit de grève existe, mais quand on réquisitionne, c'est aussi dans le cadre du droit.
00:22:09 Et moi, j'aimerais bien qu'on réquisitionne un peu plus à tout va.
00:22:15 - Eh bien, Dominique, il n'avait pas envie.
00:22:17 - Oui, le fond du problème n'est pas ce que pensent les uns et les autres, ce qu'en font les uns et les autres.
00:22:22 Le fond du problème, c'est que quand une décision de l'autorité est donnée, il faut qu'elle soit suivie des faits.
00:22:29 Et si elle n'est pas suivie des faits, derrière, il doit y avoir une sanction, une sanction qui est appliquée.
00:22:33 La problématique de notre pays, c'est qu'au niveau judiciaire, au niveau de la justice,
00:22:37 on a un vrai gros problème de suivre les décisions de l'État,
00:22:42 et de condamner les délinquants aussi d'une manière générale.
00:22:45 On a un vrai gros problème de justice dans ce pays.
00:22:48 - Vous n'aviez jamais entendu, Dominique, parler d'une procédure comme ça contre un dépanneur ?
00:22:52 - Je suis le premier.
00:22:54 - En tout cas, Dominique Tanguy est plutôt contente d'être...
00:22:57 - Elle a pour bon dire, son madame parle des poubelles, je pense, qu'il crée, parce que les éboueurs sont en grève.
00:23:03 Donc ça veut dire qu'à l'heure actuelle, un État comme la France n'a pas d'autre moyen que de réquisifier des gens pour aller évacuer des poubelles.
00:23:09 C'est bien ça que vous dites.
00:23:11 - Bah oui, parce que le maire ne fait pas son travail.
00:23:15 - Donc il n'y a que des éboueurs qui peuvent enlever des poubelles.
00:23:19 - Mais vous trouvez que vous ne payez pas assez d'impôts pour ce que vous sentez ?
00:23:22 - On a plus le temps, là.
00:23:23 - Merci, merci.
00:23:24 - Merci beaucoup en tout cas, Dominique Tanguy.
00:23:26 Merci beaucoup, dépanneur à plus années dans le Finistère.
00:23:29 Merci d'avoir été avec nous sur Sud Radio.
00:23:31 On dirait que vous restez avec nous.
00:23:32 Dans quelques instants, on va revenir sur ces violences, ces saccages, ces incendies volontaires.
00:23:37 Avec cette question, craignez-vous que la France bascule dans le chaos ?
00:23:40 Ou c'est ce que vous voulez ? 0 826 300 300, on vous attend en ce temps.
00:23:44 Dara, tout de suite.
00:23:45 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:23:51 Bienvenue sur Sud Radio, c'est les vraies voix, avec aujourd'hui autour de cette table,
00:23:55 Philippe Bilger, qui est toujours là, bien entendu, qu'on est ravis d'accueillir, comme tous les jours.
00:23:59 - Très gentil, ma chère fille.
00:24:00 - Je vous en prie, Philippe, c'est cadeau, ce sera 10 balles.
00:24:02 - On est en gorge ou actuel ?
00:24:05 - Franchement, on vous achète pour pas beaucoup, me dire Cécile.
00:24:09 - Moi, c'est tous les jours.
00:24:11 - Moi, c'est tous les jours.
00:24:12 - C'est tous les jours qu'il paye, maintenant.
00:24:15 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, et Jean-Michel Fauvert,
00:24:18 qui est avec nous aujourd'hui, ancien député, ancien chef du RED,
00:24:21 avec ce livre "Les hommes en noir osaient cheplon",
00:24:24 que vous pouvez, bien entendu, acheter en plusieurs exemplaires.
00:24:29 Je ne peux pas dire mieux, Jean-Michel Fauvert.
00:24:31 - Par carton de douze.
00:24:33 - Allez, on vous souhaite la bienvenue, tout de suite, le Grand Débat du Jour.
00:24:36 Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour.
00:24:40 La manifestation contre une retenue d'eau a rapidement dégénéré à Sainte-Soline.
00:24:45 - Entre véhicules des forces de l'ordre brûlées, 4 000 grenades tirées par les gendarmes.
00:24:49 - Tirs de mortiers, jets de projectiles et de cocktails Molotov,
00:24:52 gaz lacrymogènes et charges policières de l'autre.
00:24:54 - Le chantier de la Mégaissie avait des allures de bastion médiévale.
00:24:57 - Le bilan humain officiel est lourd.
00:24:59 - Plus d'un millier de personnes extrêmement radicalisées, extrêmement violentes,
00:25:03 qui s'en prennent aux gendarmes, physiquement.
00:25:06 - La conséquence de la stratégie de l'attention du gouvernement,
00:25:09 qui consiste à tirer avec des armes de guerre sur la foule,
00:25:11 a provoqué un bilan médical absolument désastreux.
00:25:15 - Je pense qu'Emmanuel Macron prend un plaisir malsain à ce désordre et à ce chaos.
00:25:19 - Il y a des personnes qui sont défigurées et qui garderont à jamais les stigmates de cette journée.
00:25:23 - Et les mobilisations contre la réforme de la retraite se succèdent avec son lot de violences,
00:25:28 bien entendu, d'incendies volontaires, de saccages.
00:25:31 Samedi, dans les Deux-Sèvres, les affrontements contre les méga-bassines
00:25:35 ont fait plusieurs baissées graves du côté des manifestants et du côté des forces de l'ordre.
00:25:38 À la veille de cette nouvelle journée de mobilisation, Philippe,
00:25:42 la tension est déjà à son paroxysme.
00:25:44 - Oui, c'est si, et le gouvernement prend le parti du camp de l'ordre
00:25:47 pour essayer de calmer le jeu.
00:25:49 Alors, est-ce que pour vous, ça peut tenir ?
00:25:51 Est-ce que pour vous, vous avez peur que la France bascule dans le chaos ?
00:25:54 Demain, il y a une nouvelle journée de mobilisation,
00:25:56 pas seulement à Sainte-Soligne d'ailleurs, demain ce sera dans toute la France.
00:25:59 Vous en avez peur ? Ou vous dites non, non, ça va bien se passer dans tous les cas de figure ?
00:26:03 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:26:05 - Et notre invité pour en parler, Nicolas Corrato, est avec nous.
00:26:08 Bonjour Nicolas Corrato. - Bonjour.
00:26:10 - Président du Think Tank Place de la République, Philippe Biggère.
00:26:13 Certains de nos auditeurs qui pour l'instant nous disent
00:26:16 "bah oui, on craint un basculement à plus de 51%",
00:26:18 nous disent que pour obtenir des choses, il faut de toute façon passer par le chaos.
00:26:22 - Mais ça, c'est la perversion absolue d'aujourd'hui.
00:26:25 Alors, pour une fois, je ne pourrais pas faire dans les nuances,
00:26:29 d'abord parce qu'il faut aller vite,
00:26:31 et que Nicolas attend son tour de parole.
00:26:34 Et deuxièmement, c'est qu'il y a une forme d'indignation
00:26:38 qui autorise le simplisme.
00:26:40 Premier point, il est évident, et ça, il me semble qu'on ne pourra pas le discuter,
00:26:47 que dans ces manifestants, il y en a qui se soucient comme d'une guigne
00:26:51 du problème des bassines, et qui n'ont qu'une envie,
00:26:55 c'est de s'en prendre à la police, à la France officielle,
00:26:58 pour déstabiliser encore davantage un pouvoir
00:27:02 qu'il est déjà beaucoup à l'heure actuelle.
00:27:05 Deuxième élément, je n'aime pas l'argument qui consiste à dire
00:27:11 "en réalité, c'est parce qu'on a un service d'ordre impressionnant et nécessaire
00:27:17 que des violences considérables se produisent".
00:27:21 C'est un raisonnement cynique.
00:27:23 Imaginons ce qui se serait produit s'il n'y avait pas eu ces 4 000 grenades
00:27:28 de désencerclement, si elles n'avaient pas été utilisées.
00:27:32 Troisième élément, j'ai fini.
00:27:34 Lorsque des élus participent à une manifestation
00:27:40 qui n'est pas seulement non autorisée, mais interdite,
00:27:43 eh bien, ils valident et cautionnent quelque chose de très grave
00:27:48 contre la République.
00:27:49 J'ajoute, en plus, ils ont cynisme de dire que non seulement
00:27:54 ils ne s'en rependent pas, mais qu'en réalité, ils sont là pour contrôler
00:27:59 l'action de la démocratie. Ils se moquent du monde.
00:28:01 - Élisabeth Lévy, on a beaucoup de réactions sur Twitter.
00:28:04 Lolo qui nous dit "c'est le gouvernement qui est fini, la politique est morte,
00:28:08 le peuple a repris le pouvoir".
00:28:09 - Bon, écoutez, si le peuple, c'est des gens qui jettent des pavés sur les flics,
00:28:13 je n'en fais pas partie. Je suis désolée.
00:28:16 Ça, c'est un peu démagogique. Le peuple a repris le pouvoir ? Non.
00:28:19 Je veux dire, c'est pas le peuple, 4 000 personnes, c'est pas le peuple.
00:28:22 Il y a des tas de gens dans le peuple qui trouvent qu'on peut se protester
00:28:26 par des moyens pacifiques et légaux. Il y a des gens qui manifestent
00:28:29 que ça va être la dixième fois demain de façon pacifique.
00:28:33 Donc, si vous voulez, cette opposition entre le peuple et les urnes,
00:28:37 d'ailleurs qui est issue de la Révolution française,
00:28:39 bon, je n'ai pas le temps, mais il faudrait quand même y réfléchir.
00:28:41 Deux choses sur Sainte-Bassine.
00:28:43 - Saint-Sauline.
00:28:45 - Je suis absolument d'accord avec ce qu'a dit Philippe.
00:28:49 Je suis allée voir sur le site ce que j'ai entendu ce matin.
00:28:52 Il y avait à la matinale de Patrick Roger, à Rouen-Saisnac.
00:28:55 Après l'avoir écouté, je suis allée voir ces soulèvements de la terre.
00:28:59 C'est des frappes à dingue qui comptent renverser le capitalisme.
00:29:05 Ils n'ont pas remarqué qu'on était quand même une grande majorité
00:29:07 à vouloir rester dans un système capitaliste.
00:29:10 Donc, si vous voulez, ça n'a strictement rien à voir avec Sainte-Bassine.
00:29:14 La deuxième chose, c'est que je suis navrée.
00:29:17 Les forces de l'ordre ont le monopole de la violence légale.
00:29:20 Ça veut dire qu'il peut leur arriver de l'exercer de façon illégale.
00:29:23 Mais il y a une présomption de l'égalité.
00:29:25 Quand c'est quelqu'un qui utilise la violence contre les forces de l'ordre,
00:29:28 il n'y a pas de présomption, il y a une certitude d'illégalité.
00:29:31 Donc, vous allez dans ces manifs là et après en disant
00:29:33 "oui, mais on amène nos enfants".
00:29:35 Ben non, tu n'emmènes pas tes mômes dans une manif interdite.
00:29:38 - Jean-Michel Fauvergue.
00:29:40 - Oui, moi, je voudrais... Beaucoup de choses ont été dites que je partage.
00:29:43 Je voudrais insister sur la partie asymétrique des choses.
00:29:46 Quand vous avez un flic ou un gendarme qui tient un point sur une manifestation,
00:29:50 il représente la loi.
00:29:53 Quand on essaye de forcer ce point là,
00:29:56 évidemment, c'est une agression.
00:29:59 Quand on essaye d'agresser les flics et les gendarmes sur les points,
00:30:02 c'est une agression sur laquelle il y a une riposte légale et légitime,
00:30:05 comme l'a dit Elisabeth tout à l'heure.
00:30:08 Mais la forme asymétrique, c'est la forme par les moyens aussi.
00:30:11 Vous avez en face des flics, des gens qui ont des cocktails Molotov
00:30:15 qui veulent brûler du policier, qui veulent tuer du gendarme.
00:30:18 Vous avez des pavés en béton,
00:30:21 tels que les collègues m'ont fait voir sur les photos,
00:30:24 des pavés en béton dans lesquels il y a des clous et des vis
00:30:27 qui sont coulées pour taper sur les flics et les gendarmes,
00:30:30 pour les lancer sur les flics et les gendarmes.
00:30:33 - Est-ce que ça veut dire qu'on n'est plus du tout dans le message de la réforme des retraites ?
00:30:36 - Bien évidemment ! Vous avez des mortiers d'artifices,
00:30:39 vous avez des explosifs agricoles...
00:30:42 - C'est ce qu'il y a eu aussi dans la réforme des retraites.
00:30:45 - Vous avez un syndicat agricole, donc on veut tuer du flic ou du gendarme,
00:30:48 et on agresse. Et je suis désolé,
00:30:51 dans une manif pour en avoir fait 10 000,
00:30:54 enfin peut-être un peu moins de 10 000, mais pour en avoir fait beaucoup...
00:30:57 - Comme Manifesto ou comme Forces de l'ordre ?
00:31:00 - J'ai fait les deux, mais depuis plus de 40 ans, j'étais du côté des Forces de l'ordre.
00:31:03 Pour en avoir vécu beaucoup, tant que vous n'agressez pas les policiers,
00:31:06 vous ne subissez pas de violence.
00:31:09 - Vous n'agressez pas de violence, oui.
00:31:12 - Il y a plein de manifs qui se sont déroulés ces derniers temps,
00:31:15 de manière tout à fait calme, avec le syndicat.
00:31:18 - Vous êtes allé en manif, vous voulez témoigner, on vous attend au 0826 300 300.
00:31:21 - Alors on aura peut-être le chaos du côté de Nicolas Corato.
00:31:24 - Vous êtes d'abord les la plus heureux ?
00:31:27 - Bien sûr !
00:31:30 - Avec cette question, est-ce que vous craignez
00:31:33 que la France bascule dans le chaos ?
00:31:36 Pour l'instant, ils disent oui à 52%
00:31:39 en se disant que finalement, c'est ce qu'on disait avec Philippe Bilger tout à l'heure,
00:31:42 que visiblement les auditeurs nous disent
00:31:45 qu'on est peut-être obligés de passer par là aujourd'hui.
00:31:48 - Je pense que ça fait...
00:31:51 C'est étonnant qu'on se pose la question aujourd'hui.
00:31:54 Ça fait plusieurs mois, voire plusieurs semaines,
00:31:57 que plusieurs personnes qui ne sont pas d'afro-gauchistes, révolutionnaires,
00:32:00 zadistes ou je ne sais quoi, alertent sur le climat social.
00:32:03 Je ne parle pas du climat politique,
00:32:06 le climat social dans le pays qui est propice à l'expression
00:32:09 d'un certain nombre de colères, certaines qui sont contrôlées
00:32:12 par des corps intermédiaires, tels que les syndicats,
00:32:15 ce sont les manifestations que nous avons vécues qui se sont très bien déroulées,
00:32:18 et puis d'autres qui deviennent incontrôlées et incontrôlables
00:32:21 parce que des éléments s'affranchissent de la loi,
00:32:24 mais aussi parce que d'une certaine manière, on a discrédité
00:32:27 aussi ces corps intermédiaires. Donc ce qui se passe aujourd'hui
00:32:30 n'est pas une nouveauté et n'était pas imprévisible,
00:32:33 c'était parfaitement prévisible. Ce qu'on n'arrive pas à prévoir,
00:32:36 c'est l'intensité, c'est l'avenir et l'organisation de ces mouvements.
00:32:39 Typiquement, il n'y avait qu'à lire Laurent Berger et M. Martinez
00:32:42 une semaine avant le 49-3, qui alertaient déjà
00:32:45 sur leur incapacité prochaine à maintenir
00:32:48 ces mouvements dans un cadre légal et dans un cadre proportionné.
00:32:51 Donc ça fait un moment qu'il y a des...
00:32:54 Je reprends aussi plein d'études de l'Institut Montaigne et de la Fondation
00:32:57 de la France de l'Ouest, vous voyez je suis large, mais qui alertent
00:33:00 sur la fatigue sociale en France, sur une expression de colère
00:33:03 notamment chez les jeunes, d'incompréhension, de confusion
00:33:06 par rapport à ce que pourrait être l'avenir. Bref, ce "chaos"
00:33:09 dont vous parlez aujourd'hui, je ne pense pas qu'on soit
00:33:12 complètement dans une situation de chaos. - Beaucoup de journaux en parlent.
00:33:15 - Oui, mais c'est normal, ça fait vendre du papier.
00:33:18 - Vous ne voulez pas qu'on monte ? - Aujourd'hui, vos auditeurs
00:33:21 et nous-mêmes ne vivons pas dans une situation de chaos. Je pense qu'il y a des gens
00:33:24 dans le monde qui vivent vraiment dans une situation de chaos et
00:33:27 il n'y a pas de comparaison possible. La France n'est pas plongée dans le chaos,
00:33:30 elle est plongée dans une crise sociale et désormais politique
00:33:33 grave, avec quand même, au final, une question
00:33:36 qui se pose, c'est "quel prix est-on prêt à payer
00:33:39 pour la paix civile de chaque côté
00:33:42 de l'hémisphère ?" Non mais, aujourd'hui, quel prix
00:33:45 à la paix civile ? Est-ce que la paix civile, ça ne mérite pas la suspension
00:33:48 de cette réforme des retraites ? - Mais attendez, aidez-moi !
00:33:51 - Attendez, il y a vraiment une question. Qui a la clé pour sortir de tout ça ?
00:33:54 Est-ce que c'est les zadistes de Saint-Sauline ?
00:33:57 Est-ce que ce sont les jeunes qui bloquent les lycées ? Est-ce que ce sont les syndicats ?
00:34:00 Pardon, qui a la clé de rétablir la paix civile et la concorde ?
00:34:03 Voir même la mission qui lui est institutionnellement donnée
00:34:06 par la Constitution, si ce n'est le président de la République.
00:34:09 - Non mais Nicolas Corratho, excusez-moi, moi j'ai quand même envie, à un moment, de faire le contre-pied
00:34:12 de ce que j'entends partout. Parce que, on est dans un pays
00:34:15 où 30%, 33% de la richesse
00:34:18 nationale, qui accessoirement est produite
00:34:21 par des actifs qui ne représentent plus que 26%
00:34:24 de la population, qui doivent tirer tout le monde
00:34:27 tout le reste de la population,
00:34:30 33% de la richesse nationale, c'est la protection sociale.
00:34:33 C'est-à-dire qu'il y a dans notre pays, plus de
00:34:36 pratiquement deux tiers des gens qui vivent en partie
00:34:39 d'argent public. C'est-à-dire de nos impôts,
00:34:42 de notre travail, de nos cotisations. Est-ce que vraiment
00:34:45 est-ce qu'il y a un moment où on ne devrait pas dire aux gens
00:34:48 que plornicher tout le temps n'est pas la bonne solution ?
00:34:51 - Je ne suis pas nécessairement contre votre argument, je pense que ce n'est plus le sujet.
00:34:54 Le sujet, pardon. - Vous nous dites qu'il y a une colère sociale
00:34:57 et à un moment on a le droit d'en discuter. - Non mais il y a une colère sociale qui dépasse très largement
00:35:00 la réforme des retraites. Et c'est là où Emmanuel Macron
00:35:03 est en retard, le maître des horloges est en retard, parce qu'il
00:35:06 n'est plus question, je ne sais même pas si la suspension de la réforme
00:35:09 suffirait à faire rentrer les gens chez eux.
00:35:12 Je pense que d'autres colères sont en train de s'amalgamer et que
00:35:15 plus il prend du temps à réagir à la colère sociale
00:35:18 qui s'exprime, plus il va être très difficile de détricoter ce système.
00:35:21 Aujourd'hui les jeunes ne sont pas dans la rue nécessairement contre la réforme des retraites.
00:35:24 Ils vont vous parler du SNU, ils vont vous parler du parcours sup', ils vont vous parler de la transition écologique.
00:35:27 Comment on fait pour sortir à un moment
00:35:30 socialement et politiquement et démocratiquement, bien entendu,
00:35:33 de ce sujet-là ? Plus on perd du temps, plus le mouvement
00:35:36 effectivement sera inconnable. - Juste avant de donner la parole à Philippe Billet,
00:35:39 il y a les casseurs et les manifestants.
00:35:42 C'est-à-dire que ce qui s'est passé à Saint-Sauline n'a rien à voir
00:35:45 ni avec les bassines pour certains. - On est bien d'accord.
00:35:48 La violence n'a jamais été
00:35:51 une réponse ou une solution. Ce qui est
00:35:54 une réalité, c'est ce déferlement social qui devient de plus en plus
00:35:57 intenable, qui devient de plus en plus ingérable,
00:36:00 y compris par les pouvoirs politiques. J'ajoute une dernière chose. Le parti de l'ordre,
00:36:03 pardon, mais si le parti de l'ordre, politiquement, s'est de
00:36:06 fait supporté par nos forces de l'ordre, la pression et la violence
00:36:09 du peuple parce que les politiques font défection, font sécession,
00:36:12 ça n'est pas un choix politique, ni responsable, ni citoyen.
00:36:15 - Philippe Billet, j'ai un coup. - Nicolas, comment
00:36:18 un président peut-il répondre à une
00:36:21 mise en cause de sa légitimité scandaleuse ?
00:36:24 Puisqu'il faut attendre 2027
00:36:27 et vous avez totalement raison
00:36:30 en disant que dans cette colère,
00:36:33 il y a bien plus que les retraites ou les bassines.
00:36:36 Comment faire pour qu'un président réponde
00:36:39 à cela qui est antidémocratique ? - Ecoutez,
00:36:42 moi je ne comprends pas, par exemple, la fin de non-recevoir
00:36:45 quasi méprisante pour la proposition de Laurent Berger
00:36:48 qui a pris un risque très important, y compris politiquement,
00:36:51 dans son propre camp. Quand Laurent Berger dit "suspendons la réforme,
00:36:54 mettons-nous autour de la table, discutons", je ne trouve pas ça
00:36:57 extrême ou ultra de proposer ce genre de choses.
00:37:00 Et je ne comprends pas pourquoi le président de la République ne saisit pas
00:37:03 cette occasion de mettre une pause aussi sur le mouvement social.
00:37:06 - Jean-Michel Faugarde. - Lionel. - Je pense que tout simplement
00:37:09 parce qu'il faut du temps, un tout petit peu de temps. Et on en a encore.
00:37:12 De toute façon, l'État n'est pas en train de craquer. Ne soyons pas...
00:37:15 Nous n'en sommes pas là. Mais il faut encore un peu de temps.
00:37:18 Mais face à des discours non structurés comme les revendications,
00:37:21 vous l'avez dit vous-même Nicolas Corato, sur le SNU,
00:37:24 le parcours sup', la transition écologique, il y a des choses
00:37:27 qui ont été faites, le SNU, c'est une forte proposition.
00:37:30 Alors les gens y adhèrent ou y adhèrent pas, mais c'est des propositions.
00:37:33 Les discours en face ne sont pas structurés, les propositions manquent.
00:37:36 Je veux aussi appuyer sur le fait que le discours change.
00:37:42 Laurent Berger à un certain moment disait "retrait de la réforme".
00:37:46 Il dit "suspension" maintenant. - Oui, mais il n'est pas là à cause.
00:37:49 - Mais pour rien, il prêche dans le désert.
00:37:52 - Attendez, c'est pas fini, c'est le début du discours.
00:37:55 - Il y a quelque chose qui est fait d'un côté, quelque chose qui sera sans doute fait de l'autre.
00:37:58 Mais on est sur la suspension, donc on va voir comment les choses évoluent.
00:38:01 Mais pour autant, il faut que l'ordre soit respecté,
00:38:04 et on ne peut pas accepter que policiers et gendarmes soient agressés
00:38:08 par de l'extrême gauche et par des éléments perturbateurs.
00:38:15 - Absolument.
00:38:16 - 0-800-26-300-300, Lionel qui vous laisse réagir.
00:38:22 - C'est notre vrai voix ? - Oui, c'est votre vrai voix.
00:38:26 Moi je pense que si vous regardez bien tout ce qui se passe en ce moment,
00:38:32 c'est vrai que je partage un peu ce qu'on dit les autres intervenants,
00:38:35 on a une situation de crispation totale.
00:38:38 Quand vous gouvernez à coup de 49.3, vous en balancez une dizaine comme ça,
00:38:41 et que vous faites passer finalement toutes les lois de manière autoritaire,
00:38:45 les gens se crispent, et en fait on n'a plus la possibilité de discuter.
00:38:50 Pour les bassines, si vous regardez bien le BRGM par exemple,
00:38:53 vous mesurez les hauteurs de nappes phréatiques tous les ans,
00:38:57 c'est extrêmement précis, le BRGM est une institution hyper pointue.
00:39:01 S'ils vous disent qu'en hiver on peut pomper dans les nappes le trop-plein
00:39:04 et remplir les bassines pour alimenter l'agriculture de l'été,
00:39:07 pour nourrir les gens, je ne vois pas en quoi ça pose un problème.
00:39:11 C'est évidemment ceux qui ne seront pas raccordés parce qu'ils sont trop loin,
00:39:14 parce qu'ils sont trop petits, mais peu importe.
00:39:16 Evidemment qu'il va y avoir un petit peu de casse, ce n'est pas le problème.
00:39:19 Le truc c'est qu'on se retrouve avec des périodes de sécheresse,
00:39:22 comme je vous ai indiqué tout à l'heure,
00:39:23 je travaille dans la fondation spéciale et dans l'étude de sol,
00:39:25 les phénomènes de sécheresse sont vraiment catastrophiques
00:39:27 et de plus en plus récurrents.
00:39:28 Je peux vous assurer que si les agriculteurs qui eux dépendent de l'eau
00:39:31 avaient des solutions pour justement garder un petit peu d'eau,
00:39:34 et ce n'est pas une mauvaise solution,
00:39:36 on stocke de l'eau pour irriguer plus tard en Provence,
00:39:40 il y a des réservoirs partout, parce que les anciens faisaient comme ça,
00:39:43 ils stockaient l'eau en hiver et ils arrosaient avec une partie de l'été,
00:39:47 parce qu'on n'a pas trop le choix, on n'a pas une pluviométrie,
00:39:51 comme en Asie par exemple, avec des phénomènes de mousson
00:39:54 et des pluies plus importantes.
00:39:56 Donc si vous voulez, ce genre de réflexions ont été mises en place
00:39:59 et il y a eu un petit peu de contestation.
00:40:01 Le problème c'est que quand les gens contestent,
00:40:03 ils font d'abord tous les recours légaux,
00:40:05 c'est-à-dire qu'ils protestent, ils vont voir les maires,
00:40:06 ils vont voir les préfets,
00:40:07 mais le problème c'est que toutes ces choses faites gentiment
00:40:11 sont balayées d'un revers de main avec un petit peu de mépris.
00:40:14 Donc les gens montent en pression au fur et à mesure
00:40:16 et c'est ce qui s'est passé identiquement pour les retraites.
00:40:19 Les gens ont essayé de proposer autre chose
00:40:21 et au final qu'est-ce qu'on leur balance ?
00:40:23 Un 49.3 dans la tête.
00:40:24 Donc en fait si vous voulez, se faire mépriser,
00:40:26 se faire balayer comme ça tous nos arguments d'un revers de main
00:40:28 sans entendre en fait ce que les gens veulent
00:40:30 et ce qu'ils attendent, ça crée des crispations.
00:40:34 Moi je rêve d'un système à la Suisse.
00:40:37 Je suis désolé mais il gouverne avec très peu de...
00:40:39 Non non mais attendez, il gouverne avec...
00:40:41 - Lionel, avec quelques votations.
00:40:43 - Allez, allez, Lionel, vous restez avec nous
00:40:45 il faut absolument qu'on fasse une petite pause.
00:40:47 On revient dans quelques instants avec le quiz de l'actu
00:40:49 et on va garder Nicolas Corrato.
00:40:51 Allez, à tout de suite.
00:40:52 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20,
00:40:55 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:58 Bienvenue sur Sud Radio, bienvenue dans Les Vrais Voix
00:41:01 avec Jean-Michel Fauvert qui est avec nous,
00:41:03 avec Elisabeth Lévy, avec Philippe Bilger bien entendu.
00:41:06 Nicolas Corrato est resté avec nous
00:41:08 et Lionel est avec nous, 0826 300 300.
00:41:11 On n'a pas beaucoup de temps parce que Lionel,
00:41:12 il a beaucoup parlé tout à l'heure.
00:41:14 - Il a bien fait, il a bien joué.
00:41:16 - Lionel, qui voulez-vous affronter ?
00:41:18 - Vous affronter qui ?
00:41:19 - Elisabeth, parce que c'est la moins forte.
00:41:21 - Voilà.
00:41:22 - Elle a fait ton cash club avec Philippe David !
00:41:26 - La sainte Elisabeth, c'est pas aujourd'hui.
00:41:28 - C'est parti les amis, on y va.
00:41:30 Les Vrais Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:41:33 - Allez, c'est une question qui cadille.
00:41:35 Vous êtes prêts tous, chers amis ?
00:41:37 Qui cadille ? Jean-Luc Mélenchon et ses amis
00:41:39 sont les rentiers de la colère.
00:41:41 - Macron ! - Non.
00:41:43 - Véran. - Bonne réponse !
00:41:45 - Olivier Corato qui...
00:41:47 - Nicolas. - Non, Nicolas Corato.
00:41:49 Pourquoi Olivier ?
00:41:51 - C'est Olivier Véran.
00:41:53 - J'ai fait un mix des deux, je suis désolée.
00:41:55 Nicolas Corato et Lionel gagnent donc 2 points.
00:41:57 Qui cadille ?
00:41:59 - Qui cadille ? Il n'y aura pas de Zapp
00:42:01 qui va s'installer à Saint-Sauline.
00:42:03 - Darmanin. - Bonne réponse.
00:42:05 - Jean-Michel Fauverg.
00:42:07 - Jean-Michel Fauverg a commencé, mais Elisabeth...
00:42:09 On met un point à chacun.
00:42:11 - Donc Elisabeth est 2 points tout le monde.
00:42:13 - Gérald Darmanin.
00:42:15 - On met 2 points à Elisabeth.
00:42:17 - Question...
00:42:19 Qui cadille ?
00:42:21 J'appelle les Français à un sursaut,
00:42:23 le maintien de l'ordre républicain n'est pas négociable.
00:42:25 - Edouard Philippe. - Non.
00:42:27 - Bormann. - Non.
00:42:29 - C'est un député. - Un député ?
00:42:31 - Un député Renaissance.
00:42:33 - Oui.
00:42:35 - Qu'est-ce qu'il pourrait faire là-bas ?
00:42:37 - Répétez-nous la phrase.
00:42:39 - J'appelle les Français à un sursaut,
00:42:41 le maintien de l'ordre républicain n'est pas négociable.
00:42:43 - Oui, je crois qu'il a les yeux bleus.
00:42:45 - Euh...
00:42:47 - Ancien maire de Poissy.
00:42:49 - Karl Olive. - Bonne réponse
00:42:51 de Nicolas Coratow.
00:42:53 - On a bien fait de vous garder.
00:42:55 - On continue.
00:42:57 - Qui cadille ?
00:42:59 La meilleure décision,
00:43:01 c'est d'inviter l'intersyndical sans attendre
00:43:03 la décision du Conseil constitutionnel
00:43:05 pour aborder tous les sujets, dont la réforme des retraites.
00:43:07 - Nicolas Coratow !
00:43:09 - Bonne réponse de Félix Bliger.
00:43:11 (Rires)
00:43:13 - Ça marche aussi.
00:43:15 - C'était qui, pardon ?
00:43:17 - C'était François Hollande.
00:43:19 - Qui cadille ?
00:43:21 - C'est une excellente.
00:43:23 - Si on va dans le jardin de M. Mélenchon et lui dire
00:43:25 qu'on va cueillir ses fleurs et piétiner son jardin,
00:43:27 je pense qu'il n'aimera pas.
00:43:29 - Yael Brod-Giver ? - Non.
00:43:31 - C'est pas Véran ? - Non.
00:43:33 - Stamilistre ? - Non.
00:43:35 - Les fleurs ? - Non.
00:43:37 - Un ministre ? - Non.
00:43:39 - L'agriculture ?
00:43:41 - Non, Fénot.
00:43:43 - Bonne réponse ! Alors, elle avait dit le ministre de l'agriculture.
00:43:45 - Ah non.
00:43:47 - Là, quand même, je reconnais que Philippe doit avoir le poids.
00:43:49 - Philippe a les deux poids.
00:43:51 - Rubarbe et scellé en quelque sorte.
00:43:53 - Voilà, c'est ça.
00:43:55 - Là, c'était pas Rubarbe et scellé, mais Mélenchon et Fénot.
00:43:57 - Qui cadille de Yael Brod-Giver ?
00:44:01 Elle n'est pas là pour être la représentante du gouvernement,
00:44:03 la pointe avancée du macronisme qui sanctionne,
00:44:05 qui dit quel est le bon ou le mauvais comportement.
00:44:07 - Il faut, elle est là pour ça, autant.
00:44:09 - Mathilde Pannot.
00:44:11 - C'est elle, les filles, ça.
00:44:13 - Députée ? - Pannot ? - Non.
00:44:15 - Autain ? - C'est une femme ?
00:44:17 - Oui, même département que Pannot.
00:44:19 - Elle est joyeuse.
00:44:21 - Elle est joyeuse ?
00:44:23 - Garido. - C'est pas Soudé ? - Non.
00:44:25 - Rachel Keké ? - Oui.
00:44:27 - Non, elle est joyeuse, attend.
00:44:29 - C'est Clémence Guété.
00:44:31 - Clémence Guété, bravo.
00:44:33 - Zéro point.
00:44:35 - Allez, le dernier, vite, vite, vite, le dernier.
00:44:37 - Allez, c'est à vous.
00:44:39 - Qui cadille aux affrontements,
00:44:41 en ce qui concerne les affrontements à Sainte-Seline ?
00:44:43 Il faut arrêter avec la fable
00:44:45 des gens qui sont allés faire
00:44:47 des petites balades bucoliques.
00:44:49 - Georges Pompidou. - Non. - Béchu.
00:44:51 - Bonne réponse de Nicolas Corne.
00:44:53 - Ce matin, chez vos confrères d'une radio de gauche.
00:44:55 - Et Lionel,
00:44:57 vous avez gagné largement,
00:44:59 mais Elisabeth Lévy n'était pas en reste.
00:45:01 - Elisabeth Lévy a fait honneur.
00:45:03 - Elisabeth Lévy
00:45:05 aimerait bien un peu plus de compliments sexistes
00:45:07 au lieu de ses abandonnées.
00:45:09 - Vous avez
00:45:11 tous les compliments du monde, Elisabeth.
00:45:13 - Parce que vous les validez bien.
00:45:15 - Merci beaucoup Nicolas Corato d'être venu.
00:45:17 Vous restez avec nous. On reste ensemble
00:45:19 pendant quelques instants. Dans un instant, ça fait du clic
00:45:21 sur les réseaux sociaux et juste avant,
00:45:23 ce sera le coup de cœur
00:45:25 de Philippe David. A tout de suite.
00:45:27 - Les vraies voix sud radio
00:45:29 17h20, Philippe David,
00:45:31 Cécile de Ménibus.
00:45:33 - Bienvenue, merci en tout cas de votre
00:45:35 fidélité. Vous savez que l'antenne vous est ouverte.
00:45:37 0826 300 300.
00:45:39 Vous avez envie de parler peut-être de la manifestation
00:45:41 demain, de dire que vous serez de nouveau
00:45:43 dans la manifestation, que vous n'avez pas envie d'y aller
00:45:45 parce que vous avez peur effectivement
00:45:47 de la violence. 0826
00:45:49 300 300. Et tout de suite,
00:45:51 c'est le coup de cœur pour un
00:45:53 très joli concert avec Philippe David.
00:45:55 - Les vraies voix sud radio.
00:45:57 - Et c'est le concert de François
00:45:59 Chaplin, jeudi soir à Paris.
00:46:01 - Oui, Cécile, jeudi soir
00:46:03 à la Salle Gaveau, jeudi
00:46:05 30. Vous écoutez un extrait
00:46:07 de la grande valse brillante de Chopin,
00:46:09 op. 34, numéro 3. Je fais silence.
00:46:11 ...
00:46:13 ...
00:46:15 ...
00:46:17 - Alors, c'est un virtuose du piano,
00:46:19 vous l'avez compris. Il va jouer du Bach,
00:46:21 du Beethoven, du Chopin, du Schubert.
00:46:23 Inutile de dire que,
00:46:25 vu la tension qu'il y a dans l'actualité,
00:46:27 entre manifestations, ZAD,
00:46:29 grenades de désencerclement,
00:46:31 j'avais envie, comme la musique
00:46:33 adoucit les mœurs, de faire ce coup de cœur.
00:46:35 Je ne sais pas ce que vous en pensez, les vraies voix.
00:46:37 - Oui. - Cécile, mais ça fait du bien
00:46:39 par les temps qui courent, non ? - Philippe Bilger est conquis.
00:46:41 - Je suis absolument
00:46:43 ébloui par le
00:46:45 talent de François Chaplin,
00:46:47 que j'ai rencontré
00:46:49 lors d'une sauterie, si j'ose dire,
00:46:51 chez Babette de Rovière.
00:46:53 Et j'ai été frappé par
00:46:55 l'intelligence de ce pianiste.
00:46:57 En général, il y a des
00:46:59 artistes qui ne parlent pas volontiers
00:47:01 du processus de création,
00:47:03 mais lui, il est passionnant
00:47:05 et l'écouter, le jouer,
00:47:07 c'est un bonheur, c'est vraiment...
00:47:09 Ça, naturellement,
00:47:11 ça donne aux vraies voix un tour
00:47:13 que...
00:47:15 - Il y a un peu de mélancolie, là.
00:47:17 Moi, ça me... ça détend dans ces moments de...
00:47:19 - Rappelez-nous quand a lieu ce concert ?
00:47:21 - Jeudi soir.
00:47:23 - À la salle Gabo.
00:47:25 - Eh bien, ça fait envie, cher Philippe,
00:47:27 vous donner envie.
00:47:29 - Il suffit juste de pousser les poubelles
00:47:31 et vous rentrez, c'est la première affaire.
00:47:33 - Je vois que
00:47:35 vous savez être réaliste.
00:47:37 - C'est ça.
00:47:39 - C'est difficile de faire autrement.
00:47:41 - J'aime beaucoup la musique classique,
00:47:43 moi, sachez-le.
00:47:45 En attendant, si on mettait ça dans les manifestations,
00:47:47 peut-être que les forces de l'ordre
00:47:49 et les manifestants courraient...
00:47:51 - Ça me rappelle un très joli moment.
00:47:53 Sur la place de la République,
00:47:55 vous vous rappelez "Nuit debout" qui allait révolutionner la politique,
00:47:57 mais il y a eu quand même un moment assez marrant
00:47:59 qui était...
00:48:01 - Un moment suspendu.
00:48:03 - Non, il y avait un orchestre qui s'était formé
00:48:05 de gens qui s'étaient contactés sur les réseaux sociaux
00:48:07 et qui avait joué sur la place de la République
00:48:09 la symphonie du Nouveau Monde.
00:48:11 Mais ce qui était marrant, c'est qu'ils nous expliquaient
00:48:13 toute la journée qu'il ne faut pas de hiérarchie,
00:48:15 il n'y a rien de plus horizontal,
00:48:17 de plus vertical et hiérarchique qu'un orchestre symphonique.
00:48:19 Alors, il avait une baguette
00:48:21 à la Luke Skywalker,
00:48:23 un truc de genre laser,
00:48:25 mais c'était quand même
00:48:27 assez beau d'entendre ça sur la place de la République.
00:48:29 - Voilà, c'est ça. Allez tout de suite
00:48:31 le top clic de Félix Mathieu.
00:48:33 - Les vraies voix Sud Radio,
00:48:35 ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:48:37 - Et ça fait du clic et ça fait mal,
00:48:39 surtout le site de l'Assemblée nationale
00:48:41 est bloqué plusieurs heures par des hackers pro-russes.
00:48:43 - Oui, attaque revendiquée par le groupe
00:48:45 de hackers pro-russes Noname,
00:48:47 en riposte au soutien de la France à l'Ukraine,
00:48:49 en essayant de se connecter ce matin
00:48:51 et une bonne partie de l'après-midi.
00:48:53 Aujourd'hui, le site de l'Assemblée
00:48:55 renvoyait vers une page fixe où l'on pouvait lire
00:48:57 "Actuellement, on maintenance une attaque
00:48:59 dite par Dénis de Service". Autrement dit,
00:49:01 grosso modo, on fait bugger un site web
00:49:03 en le saturant de requêtes de fausses connexions.
00:49:05 Ce collectif,
00:49:07 Noname057, a revendiqué
00:49:09 cette attaque sur sa chaîne Telegram,
00:49:11 en reprenant notamment les éléments de langage
00:49:13 du Kremlin, justifiant l'invasion
00:49:15 de l'Ukraine par la présence sur son sol
00:49:17 de néo-nazis. Noname revendique
00:49:19 aussi une attaque contre le site du Sénat,
00:49:21 qui, lui, a priori, n'a pas abouti.
00:49:23 Le site était toujours accessible aujourd'hui.
00:49:25 Selon ce collectif, en tout cas,
00:49:27 selon un collectif qui analyse cette situation,
00:49:29 le collectif d'experts Thales,
00:49:31 il y a environ 80 collectifs
00:49:33 de hackers pro-russes comme celui-ci,
00:49:35 qui s'en prennent, comme ça, à des institutions
00:49:37 des pays soutenant l'Ukraine.
00:49:39 La semaine dernière, ces attaques ont bloqué le site
00:49:41 d'Aéroports de Paris, et visé aussi le site
00:49:43 de la Sécurité Intérieure, la DGSI.
00:49:45 - Jean-Michel Fouvert veut réagir.
00:49:47 - Oui, il ne faut pas prendre ça à la légère.
00:49:49 Vous avez vu les sites qui ont été bloqués, la DGSI,
00:49:51 les aéroports,
00:49:53 le Parlement, d'une manière générale.
00:49:55 La cyber-sécurité
00:49:57 est le défi des prochaines
00:49:59 années. - Le cyber-terrorisme.
00:50:01 - Et le cyber-terrorisme, tout ce qui est cyber,
00:50:03 les cyber-attaques,
00:50:05 les ransomware, etc.
00:50:07 Je rappelle d'ailleurs que dans
00:50:09 la loi du ministère de l'Intérieur
00:50:11 sur 5 ans, il y a
00:50:13 15 milliards qui sont prévus. Sur la lutte
00:50:15 contre la cyber et la numérisation,
00:50:17 il y a la moitié, 7,5 milliards.
00:50:19 C'est une bonne chose, il faut investir dans ce domaine-là.
00:50:21 C'est la guerre de demain,
00:50:23 entre autres. Plus la guerre classique,
00:50:25 plus celle-là. - Absolument, parce que
00:50:27 lorsqu'ils vont s'attaquer, ils commencent
00:50:29 déjà à s'attaquer aux hôpitaux, donc
00:50:31 c'est un gros problème. Merci beaucoup
00:50:33 Félix Mathieu. - Félix Mathieu.
00:50:35 On va revenir dans quelques instants
00:50:37 avec Philippe Bilger qui sera avec nous,
00:50:39 qui est toujours d'ailleurs, Félix-Elisabeth Lévy,
00:50:41 Jean-Michel Fauverg. On reviendra sur ce
00:50:43 tour de table et
00:50:45 juste le Parisien vient d'annoncer
00:50:47 une mobilisation assez impressionnante
00:50:49 de mains de policiers, plus de 13 000
00:50:51 policiers pour la manifestation.
00:50:53 Vous voulez réagir ? 0, 826,
00:50:55 300, 300. - De toute la France.
00:50:57 - On revient dans quelques instants. - Oui, Paris.
00:50:59 - On vous souhaite la bienvenue,
00:51:01 célébrez-vous jusqu'à 19h.
00:51:03 Vous en êtes rendu compte, le
00:51:05 contexte est un petit peu compliqué.
00:51:07 Vous avez envie d'en parler ? 0, 826,
00:51:09 300, 300. On est à la veille de cette
00:51:11 mobilisation. Est-ce que
00:51:13 vous allez aller dans la rue ?
00:51:15 Est-ce que vous décidez de ne pas y aller ?
00:51:17 Est-ce que vous avez peur des violences ?
00:51:19 En tout cas, vous nous appelez 0, 826,
00:51:21 300, 300. Avec nous, Elisabeth Lévy,
00:51:23 Jean-Michel Fauverg et Philippe Bilger.
00:51:25 Bien entendu, tout de suite, le tour de table
00:51:27 de l'actu des Vrais Voix.
00:51:29 - Encore ces stupides
00:51:31 "de l'actualité". - Ça dépend de la masse
00:51:33 d'informations. - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien.
00:51:35 Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:51:37 - Le tour de table de l'actualité.
00:51:39 - Et ça tombe bien, ils ont des choses à dire, pour le coup.
00:51:41 Philippe Bilger, pour vous,
00:51:43 voulait revenir sur le coming-out d'Olivier Dussopt.
00:51:45 - Voilà. Alors, au départ,
00:51:47 je voulais parler d'une femme
00:51:49 que je continue d'admirer.
00:51:51 - Moi ? - Non, non.
00:51:53 Une femme qui...
00:51:55 qui vit carolines
00:51:57 extraordinaires.
00:51:59 Et Olivier Dussopt
00:52:01 m'a troublé.
00:52:03 - On sent. - Non, non.
00:52:05 Jean-Michel ne rêvait pas, je ne suis pas
00:52:07 moderniste à ce point-là.
00:52:09 Mais il a
00:52:11 dit qu'il était homosexuel
00:52:13 dans "Têtu".
00:52:15 Et il a affirmé que ça n'était pas une
00:52:17 diversion par rapport...
00:52:19 - À quoi ? - Par rapport
00:52:21 au débat sur les retraites.
00:52:23 Et je suis frappé de voir
00:52:25 à quel point, depuis quelques temps,
00:52:27 d'abord, beaucoup de politiques
00:52:29 n'hésitent pas à révéler
00:52:31 ce qu'est leur vie intime.
00:52:33 Après tout, pourquoi pas ?
00:52:35 Mais n'empêche que...
00:52:37 Non, mais plus profondément, même
00:52:39 celle-ci, leur genre, leurs impétences.
00:52:41 Et en réalité,
00:52:43 chez Olivier Dussopt,
00:52:45 ce qui me frappe, c'est qu'on avait
00:52:47 presque l'impression qu'en disant
00:52:49 qu'il était homosexuel,
00:52:51 que ça allait démontrer quelque chose
00:52:53 sur le plan politique, alors que
00:52:55 ça ne démontre rien, ni pour ni contre.
00:52:57 De la même manière qu'on peut
00:52:59 être hétéro, comme
00:53:01 certains d'entre nous, ici,
00:53:03 et ça ne démontre pas
00:53:05 forcément que nous sommes brillants.
00:53:07 De la même manière qu'une femme
00:53:09 peut être lesbienne, elle n'est pas
00:53:11 formidable pour ça. Et je me
00:53:13 souviens d'un... Et je ne fais référence
00:53:15 à un portrait qui avait
00:53:17 été fait il y a quelques semaines
00:53:19 d'une femme qui était devenue,
00:53:21 aux États-Unis, je crois,
00:53:23 gouverneure d'un État,
00:53:25 et on disait "elle est lesbienne",
00:53:27 d'accord, très bien, elle est libre,
00:53:29 mais on avait presque l'impression que c'était
00:53:31 un titre de gloire sur le plan
00:53:33 politique. Alors ça ne démontre rien.
00:53:35 - Élisabeth Lévy. - Philippe a évidemment raison,
00:53:37 mais ce qui est amusant, moi je me rappelle,
00:53:39 je ne sais plus, peut-être un an ou deux,
00:53:41 il y avait eu une sorte de polémique
00:53:43 comme ça sur le LGBTisme
00:53:45 et on avait découvert,
00:53:47 hors escrocs références, que un des
00:53:49 partis, disons, les plus LGBT, surtout
00:53:51 les gays, était le Rassemblement National.
00:53:53 Et là, dans les milieux gays,
00:53:55 j'allais dire, et alors,
00:53:57 panique à bord, parce que pour eux, être gay,
00:53:59 c'est bien, c'est exactement être gay,
00:54:01 c'est être gauche. Je veux dire, bon,
00:54:03 ils n'ont jamais entendu parler de ça, c'est pas grave,
00:54:05 mais il y a une tradition
00:54:07 aussi d'homosexuel de droite,
00:54:09 il y a une grande tradition... - Ils n'ont pas de
00:54:11 longs couteaux, arrêtez. - Non, non, mais il y a
00:54:13 aussi une grande tradition, être
00:54:15 homosexuel, c'est ni de droite, ni de gauche,
00:54:17 en réalité, bientôt, peu considèrent
00:54:19 que être gay, c'est bien,
00:54:21 donc être gay, c'est être gauche. Et quand
00:54:23 on a découvert qu'au Rassemblement National,
00:54:25 aussi, il y avait des homosexuels,
00:54:27 alors là, si vous voulez,
00:54:29 ça leur a pas plu du tout.
00:54:31 Mais, par rapport, si on a
00:54:33 un peu de temps, je voudrais interroger Philippe.
00:54:35 - Et faire réagir notre ami Jean-Michel.
00:54:37 - Est-ce que c'est pas parce qu'il y a une demande,
00:54:39 à mon avis, absurde de la société,
00:54:41 si vous voulez, de tout savoir,
00:54:43 sur ses dirigeants,
00:54:45 avec qui vous vivez,
00:54:47 etc.
00:54:49 - Je crois, pour, pardon,
00:54:51 de vous couper, je crois qu'il a reçu tellement
00:54:53 de messages homophobes,
00:54:55 et qu'il pouvait pas en parler,
00:54:57 maintenant, il peut en parler, puisque les gens
00:54:59 savent qu'il est homosexuel.
00:55:01 - Non, non, mais par ailleurs,
00:55:03 il en a reçu, oui. - Avant, avant.
00:55:05 - Bien sûr, mais en dehors de ça,
00:55:07 la tendance, si vous voulez,
00:55:09 la tendance se paraît mal,
00:55:11 si on veut, c'est-à-dire, à se montrer
00:55:13 dans son intimité,
00:55:15 c'est pas tout simplement pour répondre
00:55:17 à une demande sociale
00:55:19 qui est, on veut tous savoir de vous.
00:55:21 - Sûrement, mais je suis frappé
00:55:23 de voir tout de même que dans l'entourage
00:55:25 d'Emmanuel Macron, il y a beaucoup
00:55:27 de personnalités qui,
00:55:29 sans qu'on leur demande
00:55:31 rien, disent qu'elles sont
00:55:33 homosexuelles. Ça me frappe.
00:55:35 Alors qu'en vrai, mais,
00:55:37 peut-être que c'est un mouvement positif,
00:55:39 parce que j'ai toujours pensé que
00:55:41 l'homosexualité serait
00:55:43 acceptée à partir du moment où
00:55:45 elle serait banalisée. Si on a le droit,
00:55:47 au fond, de dire d'un homosexuel
00:55:49 qu'il est médiocre,
00:55:51 comme on peut le dire d'un hétéro.
00:55:53 - Jean-Michel Faubert,
00:55:55 qu'on n'a pas entendu.
00:55:57 - Moi, je reste à ce qu'on m'a appris à l'école de police
00:55:59 il y a très longtemps, puisque j'avais 40 ans de police
00:56:01 avant d'entrer en politique,
00:56:03 c'est que tant qu'on te demande rien,
00:56:05 tu dis pas. Voilà.
00:56:07 Et même quand on te demande, quelquefois, il faut pas dire.
00:56:09 Mais, visiblement,
00:56:11 c'est plus comme ça que ça fonctionne.
00:56:13 Bon, ceci dit,
00:56:15 il va falloir l'accepter tel quel.
00:56:17 Je voulais juste revenir, aussi,
00:56:19 sur l'intersectionnalité,
00:56:21 sur le fait que, dans les luttes,
00:56:23 vous avez un certain nombre de minorités
00:56:25 qui se rassemblent et qui s'agrègent.
00:56:27 Et, on a vu
00:56:29 le drapeau LGBT à Sainte-Saline,
00:56:31 avec les...
00:56:33 - Ah bon ? - Oui, oui.
00:56:35 Avec les manifestants. Il y a donc une...
00:56:39 une agrégation des luttes
00:56:41 qui fait que toutes ces minorités,
00:56:43 toutes les minorités, se retrouvent
00:56:45 représentées partout, y compris dans la violence.
00:56:47 - Le tour de table d'Elisabeth Lévy...
00:56:49 - J'étais en train de te dire
00:56:51 que, si vous vouliez faire passer,
00:56:53 comme j'avais... - Je fais passer Jean-Michel Fauvert...
00:56:55 - Je crie des mots
00:56:57 pour le TTP, pas ce que j'y ai,
00:56:59 il comprend rien ! - Il n'accepte que les mots d'eau.
00:57:01 - Il ne comprend pas
00:57:03 votre futur. - Je vous dis que,
00:57:05 s'il reste moins de temps, ce sera pour moi.
00:57:07 - Jean-Michel Fauvert, est-ce que la majorité
00:57:09 relative est bien sérieuse ? Est-ce que ce monde
00:57:11 est sérieux, comme chantait Cabrel ?
00:57:13 - Est-ce que ce monde est sérieux ?
00:57:15 Je ne trouve pas.
00:57:17 Pour exemple,
00:57:19 vous savez qu'il y a un peu moins d'un mois de ça,
00:57:21 en début de mois,
00:57:23 le groupe Horizon a passé une proposition de loi
00:57:25 en ramenant sur le tapis
00:57:27 les peines planchées.
00:57:29 Bon, les peines planchées qui sont difficiles à appliquer,
00:57:33 Sarkozy s'est cassé les dents là-dessus,
00:57:35 mais pourquoi pas ?
00:57:37 C'était une manière de fixer
00:57:39 les choses et de dire, voilà, on est une majorité
00:57:41 composite, on s'empare
00:57:43 du problème de la sécurité,
00:57:45 en particulier sur les violences
00:57:47 des policiers et des gendarmes. C'était là-dessus
00:57:49 que Naïma Moutchou,
00:57:51 la vice-présidente de l'Assemblée nationale,
00:57:53 a présenté cette
00:57:55 proposition de loi. Qu'en est-il advenu ?
00:57:57 Le groupe Renaissance,
00:57:59 qui fait partie de cette majorité,
00:58:01 qui est le bloc dur de la majorité composite,
00:58:03 a donné instruction
00:58:05 de voter contre.
00:58:07 On est mal barrés, je me permets
00:58:09 de vous le dire, on est mal barrés
00:58:11 sur les prochaines,
00:58:13 pour pouvoir contrer dans ce
00:58:15 dispositif-là, les gens du
00:58:17 Rassemblement national et de la gauche
00:58:19 extrême. Ça va être dur
00:58:21 si on ne prend pas en compte
00:58:23 cette demande des citoyens français
00:58:25 de sécurité, de lutte
00:58:27 contre l'immigration et
00:58:29 de justice aussi.
00:58:31 - Mais pourquoi on est si mous ?
00:58:33 Pourquoi on est mous comme ça ?
00:58:35 - Mais surtout, c'est ce que vous avez dit tout à l'heure...
00:58:37 - C'était pour ennuyer Edouard Philippe.
00:58:39 - Je crois que vous l'avez dit tout à l'heure, j'ai pu qu'il y a parlé
00:58:41 des gens qui votaient contre leur conviction,
00:58:43 qui changeaient de conviction.
00:58:45 C'est-à-dire qu'on se dit, juste
00:58:47 pour leur chicaïa
00:58:49 des uns et des autres,
00:58:51 c'était il y a trois semaines ou il y a quinze jours.
00:58:53 - Mais Jean-Michel, on avait
00:58:55 reçu Naïma Moutchou dans les vrais mots.
00:58:57 - On l'a invitée absolument et je lui avais fait
00:58:59 l'image tout en la fait listant
00:59:01 d'aller plus loin, d'aller plus loin.
00:59:03 Les peines planchées doivent revenir
00:59:05 pour beaucoup d'infractions.
00:59:07 - Mais là c'était un début.
00:59:09 - On n'a quand même pas essayé de poser la première pierre.
00:59:11 - C'était bien absolument.
00:59:13 - Oui, enfin en même temps,
00:59:15 les peines planchées,
00:59:17 les magistrats grimpent aux rideaux en nous disant
00:59:19 "individualisation des peines".
00:59:21 - Oui mais il faudra trouver un autre moyen,
00:59:23 Elisabeth. On trouvera bien le moyen
00:59:25 de les faire accepter
00:59:27 si on a un pouvoir intelligent et courageux.
00:59:29 On peut tout respérer en avenir.
00:59:31 - Oui, mais il y a des choses qui ne tiennent pas dans votre phrase.
00:59:33 - Vous êtes un optimiste.
00:59:35 - Allez, Elisabeth Lévy.
00:59:37 - J'ai un peu changé mon tour de table.
00:59:39 - Oui, sur ce drapeau européen, sur les mairies.
00:59:41 - Parce que je découvre, si vous voulez, que les députés
00:59:43 Renaissance, qui n'ont certainement rien d'autre à faire en ce moment,
00:59:45 ils doivent s'ennuyer,
00:59:47 donc ils n'ont pas le temps, ils ne peuvent pas voter
00:59:49 cette bonne mesure,
00:59:51 se sont mis en tête de faire voter
00:59:53 une loi, de voter une loi pour
00:59:55 obliger les mairies, les maires
00:59:57 à mettre le drapeau européen
00:59:59 au fronton de leur mairie. Alors d'abord,
01:00:01 je dirais qu'en termes d'opportunité,
01:00:03 il n'y a pas une grosse urgence.
01:00:05 Deuxièmement, si vous voulez, je suis très attaché
01:00:07 à la souveraineté nationale.
01:00:09 Je ne vois pas ce que le drapeau européen
01:00:11 affiche sur les frontons
01:00:13 des mairies. A ma connaissance, on n'élit personne
01:00:15 directement au niveau
01:00:17 européen et précisément
01:00:19 un des reproches derrière,
01:00:21 que Philippe disait tout à l'heure,
01:00:23 mais intelligemment, que effectivement,
01:00:25 j'avais tort de parler que de la réforme des retraites
01:00:27 parce que c'était plus à le sujet,
01:00:29 et un des reproches majeurs
01:00:31 que les Français font à leurs élites,
01:00:33 c'est l'impuissance politique. Impuissance politique
01:00:35 qui est corrélée au fait
01:00:37 qu'ils ont passé le relais
01:00:39 avec joie, si vous voulez, ils se sont désaisis
01:00:41 du vrai pouvoir, parce que le pouvoir,
01:00:43 c'est en kikinant, alors que
01:00:45 ses apparences, c'est rigolo,
01:00:47 et je ne vous rappelle
01:00:49 même pas le référendum de 2005.
01:00:51 Donc, si vous voulez, c'est vraiment,
01:00:53 non seulement, c'est une proposition qui n'a
01:00:55 strictement aucun intérêt,
01:00:57 qui n'est que l'idéologie de Macron,
01:00:59 qui croit qu'il va être chef de l'Europe
01:01:01 et chef du monde, si vous voulez,
01:01:03 et qui en plus risque d'énerver
01:01:05 beaucoup de gens, en tous les cas, moi,
01:01:07 j'en ai ras-le-bol de voir le drapeau
01:01:09 européen partout, et je ne veux certainement
01:01:11 pas le voir au fronton de ma mairie.
01:01:13 - Jean-Michel Fauvergue. - Non mais je pense
01:01:15 pas que ça soit une idée du président de la République,
01:01:17 c'est des députés, mais il faut savoir
01:01:19 comment ça fonctionne, ça part en live au niveau des députés
01:01:21 quelquefois, et c'est chacun,
01:01:23 c'est chacun, c'est celui qui aura
01:01:25 la meilleure bonne idée pour se faire
01:01:27 remarquer. Le boulot
01:01:29 de député, c'est de se faire remarquer
01:01:31 de la presse, et donc
01:01:33 par conséquent, qu'il y ait des répercussions sur
01:01:35 la circonscription. Mais ça marche plus
01:01:37 comme ça, de toute façon, maintenant.
01:01:39 - C'est obligaire, le drapeau européen,
01:01:41 c'est un truc, c'est un machin,
01:01:43 comme dit le général de Gaulle pour l'ONU.
01:01:45 - Alors qu'on sait pas régler les problèmes
01:01:47 de la France, on nous colle l'Europe
01:01:49 en plus. C'est une sorte de
01:01:51 cache...
01:01:53 - Sexe !
01:01:55 - Voilà !
01:01:57 - Allez, vous restez avec nous, on revient dans quelques instants avec le coup de projecteur.
01:01:59 On va vous parler des
01:02:01 forces spéciales. Vous savez que
01:02:03 les forces pré-spéciales qui interviennent
01:02:05 sur des terrains de guerre, bien entendu,
01:02:07 souvent contre le terrorisme.
01:02:09 C'est un maillon essentiel
01:02:11 militaire français,
01:02:13 et puisqu'il y a un salon qui s'ouvre,
01:02:15 la 6ème édition du SOFINS,
01:02:17 qui ouvre ses portes, un rendez-vous
01:02:19 européen, unique,
01:02:21 et on parle des équipements entiers,
01:02:23 des forces spéciales. Et on va revenir sur toutes ces
01:02:25 innovations, sur cette technologie,
01:02:27 des drones,
01:02:29 par exemple, en tout cas, il y a pas mal
01:02:31 de choses, vous allez voir, c'est fascinant.
01:02:33 On revient avec eux dans quelques instants.
01:02:35 Vous voulez nous appeler, poser des questions, bien entendu,
01:02:37 au général Gomart qui sera avec nous, 0 826
01:02:39 300 301, tout de suite.
01:02:43 C'est une
01:02:45 petite bulle,
01:02:47 voilà, dans les vraies voies.
01:02:49 On va revenir sur les
01:02:51 forces spéciales, vous savez, qui interviennent sur
01:02:53 des terrains de conflit pour faire face
01:02:55 entre autres, on le disait tout à l'heure au terrorisme,
01:02:57 un maillon essentiel de la puissance militaire
01:02:59 France, air, mer
01:03:01 et terre, et on va y revenir à l'occasion
01:03:03 de cette 6ème édition du SOFINS
01:03:05 qui ouvre ses portes en Gironde
01:03:07 dès demain. C'est le rendez-vous
01:03:09 européen qui regroupe les équipements entiers,
01:03:11 des forces spéciales et des unités spéciales
01:03:13 comme le RAID qui est une unité spéciale.
01:03:15 Les vraies voies Sud Radio
01:03:17 Le code projecteur
01:03:19 des vraies voies.
01:03:21 Et on va y revenir, bien sûr,
01:03:23 Philippe, avec notre invité,
01:03:25 le général Christophe Gomart qui est avec nous.
01:03:27 Bienvenue, bonsoir.
01:03:29 Vous êtes ancien commandant des opérations spéciales
01:03:31 et directeur du renseignement militaire.
01:03:33 Et puis Benoît de Saint-Cernin qui est avec nous,
01:03:35 président du cercle de l'Arbalète
01:03:37 qui organise SOFINS
01:03:39 et qui vient nous en parler
01:03:41 pour une belle tombola.
01:03:43 Bonsoir. - Bonsoir Benoît de Saint-Cernin.
01:03:45 - Bonsoir à tous.
01:03:47 Merci. Je vous parle en direct
01:03:49 du salon où
01:03:51 nous sommes en train de finir les derniers réglages.
01:03:53 - Alors justement, quel est l'objectif
01:03:55 de cette tombola ? Parce que c'est
01:03:57 quand même une tombola, on va dire, pour la bonne cause.
01:03:59 - Alors c'est une tombola en fait super
01:04:01 exceptionnelle parce que ce qu'on appelle
01:04:03 les chefs de composants,
01:04:05 commandes marines, les aviateurs,
01:04:07 ont accepté d'offrir des lots
01:04:09 complètement dingues, puisque par
01:04:11 exemple pour les marins, le vainqueur
01:04:13 va faire un saut à la mer
01:04:15 en tandem, va être récupéré par une embarcade
01:04:17 rapide et va faire un assaut
01:04:19 sur un bateau. Donc ça ne s'est jamais fait
01:04:21 et c'est ça le lot qui va être...
01:04:23 - Alors Benoît,
01:04:25 on ne vous entend pas très bien.
01:04:27 Donc vous, vous êtes là en direct
01:04:29 du SOFINS, ce qu'on comprenne bien.
01:04:31 Et en fait vous vous mettez en place
01:04:33 une tombola qui est destinée aux familles.
01:04:35 - Voilà.
01:04:37 Aux familles des blessés et malheureusement
01:04:39 aux familles des personnels en deuil.
01:04:41 Parce qu'il y en a malheureusement...
01:04:43 - Ah, ça a coupé.
01:04:45 - Vous m'entendez ?
01:04:47 - Alors on vous entend, oui c'est bon.
01:04:49 - Excusez-moi, il y a deux jours,
01:04:51 on a perdu un opérateur du GIGN
01:04:53 en Guyane.
01:04:55 Et bien vous voyez, c'est malheureusement l'actualité cruciale
01:04:57 pour nous. Et dans quelques secondes
01:04:59 quand je vous aurai laissé à l'antenne,
01:05:01 je démarre la messe pour les morts
01:05:03 en opération. Et vous voyez, le livre de messes qu'on avait
01:05:05 prévu est malheureusement déjà plus à jour
01:05:07 à cause de ce qui s'est passé il y a deux jours.
01:05:09 Et donc la tombola, elle est là pour soutenir ces familles
01:05:11 qui payent le prix très cher
01:05:13 pour certains des blessures
01:05:15 très lourdes et pour d'autres carrément
01:05:17 le deuil. - Et donc vous donnez la possibilité
01:05:19 pour ceux qui donnent un petit peu
01:05:21 d'argent, de pouvoir remporter
01:05:23 l'un des quatre lots dont
01:05:25 vous venez de... Enfin, il y en a un
01:05:27 que vous venez de nous expliquer. Et il y a
01:05:29 trois autres lots, c'est ça, qui sont assez exceptionnels.
01:05:31 - Voilà. En fait, c'est ce qu'on appelle
01:05:33 les composantes. Donc, les commandes
01:05:35 marines ont proposé un truc incroyable.
01:05:37 Mais les forces spéciales de l'air aussi,
01:05:39 les forces spéciales terre aussi.
01:05:41 Et on a rajouté une unité spéciale,
01:05:43 l'Ogigène, qui a offert un truc extraordinaire.
01:05:45 Les gens vont sauter en parachute,
01:05:47 de pire en hélicoptère, vont aller faire une dune civilisée.
01:05:49 Enfin, c'est extraordinaire ce qui a été
01:05:51 proposé par ces composantes.
01:05:53 Et honnêtement, les vainqueurs de la tombola,
01:05:55 qui se retrouvent sur le site sofins.fr,
01:05:57 ils tentent leur chance.
01:05:59 Mais le vainqueur, il ne peut pas regretter ce qu'il va vivre.
01:06:01 C'est un truc exceptionnel,
01:06:03 hors normes. Et c'est surtout la première fois
01:06:05 que les forces acceptent de faire ça.
01:06:07 - Alors, c'est sur sofins.fr
01:06:09 pour jouer
01:06:11 à cette tombola qui est vraiment pour la bonne cause.
01:06:13 - Oui, absolument. - Ah oui, complètement.
01:06:15 Complètement. Tous les fonds, évidemment, comme tous
01:06:17 les genres de tombola, sont entièrement
01:06:19 reversés aux associations. Et là, on a fait
01:06:21 une sorte de Sparacadémie.
01:06:23 C'est-à-dire que le lot marine
01:06:25 qui aura généré un certain nombre d'achats,
01:06:27 ce sera pour l'entraide
01:06:29 des fusillés marins.
01:06:31 Pour la terre, ce sera ce qu'on appelle "Terre Fraternité".
01:06:33 Le général Gomart pourra vous en parler.
01:06:35 Ou bien, les aviateurs, c'est la FOSA
01:06:37 et le GIGN, c'est la caserne Pasquier.
01:06:39 Donc chacun
01:06:41 va avoir généré
01:06:43 par l'attirance de son lot
01:06:45 un certain nombre de...
01:06:47 je dirais, d'un montant financier
01:06:49 par composante. Et on verra qui l'a gagné.
01:06:51 - En tout cas, c'est un bel engagement, bien entendu,
01:06:53 pour les familles en deule ou en difficulté
01:06:55 des forces spéciales.
01:06:57 Merci beaucoup, Benoît de Saint-Cernin, d'avoir été avec nous
01:06:59 au président du Cercle de l'Arbalète, qui organise
01:07:01 ce grand
01:07:03 salon qui s'appelle le SOFINS
01:07:05 et s'éteint en Gironde.
01:07:07 - Si je peux dire un dernier mot, surtout, vous revenez
01:07:09 pas trop au général Gomart, on l'attend demain
01:07:11 parce que c'est l'un des fondateurs du SOFINS
01:07:13 et on le fête demain avec tous ces autres fondateurs
01:07:15 qui sont déjà arrivés. Voilà, c'est un petit message
01:07:17 pour lui dire que ce serait bien qu'il soit bien là demain.
01:07:19 - Vous savez quoi ? Vous savez quoi ? On fait ce qu'on veut.
01:07:21 - On va le c'est question,
01:07:23 on verra l'efficacité des forces spéciales.
01:07:25 - Jean-Michel Fauvin, il est avec nous,
01:07:27 il voulait vous dire un mot.
01:07:29 - Bonjour,
01:07:31 Benoît, je voulais vous saluer.
01:07:33 On se connaît,
01:07:35 et le RAID a été invité
01:07:37 à ma entreprise au SOFINS,
01:07:39 c'est un très très beau...
01:07:41 C'est une très belle démonstration
01:07:43 que ce SOFINS. Mais je m'étais
01:07:45 laissé dire que le premier prix cette année,
01:07:47 c'était un canon César. On m'a trompé ?
01:07:49 - Oui, on vous a trompé, oui.
01:07:51 - On vous a trompé parce qu'en fait, ça a été donné
01:07:53 à un autre pays.
01:07:55 Général Gomart va mieux vous expliquer ça que moi.
01:07:57 - Le canon du vainqueur, il s'appelle Zelinsky.
01:07:59 - Voilà, non, ce qui est dommage,
01:08:01 c'est que ceci, vous ne soyez pas là, parce qu'on aurait pu vous faire
01:08:03 sauter en parachute.
01:08:05 Vous êtes venus, vous vous êtes sautés.
01:08:07 - Merci. Mais l'année prochaine,
01:08:09 c'est promis, je serai là. Merci beaucoup
01:08:11 Benoît de Saint-Saint-Denis.
01:08:13 Et on reste avec le général
01:08:15 Christophe Gomart, on le disait, ancien commandant
01:08:17 des opérations spéciales
01:08:19 et pas spatiales, et directeur du renseignement
01:08:21 militaire. Alors pour ceux qui connaissent,
01:08:23 qui ne savent pas, la différence entre
01:08:25 unités spéciales, qu'on entend
01:08:27 souvent, et forces spéciales,
01:08:29 il faut le RAID, par exemple,
01:08:31 et le GIGN, c'est une unité spéciale,
01:08:33 et tout le reste, ce sont
01:08:35 des forces spéciales. Donc vous allez juste nous
01:08:37 expliquer, pour ceux qui n'y connaissent pas
01:08:39 la différence, ce que c'est que
01:08:41 les forces spéciales. - Alors les forces spéciales appartiennent
01:08:43 aux forces armées, et les unités spéciales
01:08:45 appartiennent soit à la gendarmerie, soit à la police.
01:08:47 C'est comme ça qu'on peut faire la différence.
01:08:49 Les forces spéciales, en fait,
01:08:51 sont mises en oeuvre à la fois par la marine,
01:08:53 l'armée de l'air et l'armée de terre.
01:08:55 Donc c'est ce qu'on appelle les forces armées.
01:08:57 La gendarmerie étant
01:08:59 une composante militaire, et la police étant
01:09:01 une composante civile, mais ces deux unités,
01:09:03 à travers le RAID et le GIGN,
01:09:05 effectivement, utilisent non pas les mêmes
01:09:07 modes d'action, mais les mêmes savoir-faire, voire les
01:09:09 mêmes matériels, et j'allais dire,
01:09:11 chacune de ces unités se nourrissent
01:09:13 les unes des autres des
01:09:15 savoir-faire, et c'est vrai que c'est
01:09:17 comme ça que j'ai rencontré Jean-Michel Fauvergue
01:09:19 dans un passé qui commence à s'éloigner.
01:09:21 Et
01:09:23 on a pu, effectivement, c'est comme ça que le RAID
01:09:25 aujourd'hui peut utiliser les hélicoptères du commandant
01:09:27 des opérations spéciales, ce qui n'était pas le cas avant. C'est comme ça
01:09:29 qu'on s'entraîne avec le RAID, avec le
01:09:31 GIGN, et aussi avec chacune de ces
01:09:33 composantes. Donc chaque armée, en fait,
01:09:35 met en oeuvre un certain nombre d'unités,
01:09:37 un certain nombre d'hommes, c'est environ 4 000 au total
01:09:39 de ces trois armées, avec des
01:09:41 avions, des hélicoptères, qui sont en mesure de
01:09:43 mener des opérations partout dans le monde,
01:09:45 en tous les cas, partout où la France leur demande d'aller,
01:09:47 et en tous les cas où le chef des armées, le président
01:09:49 de la République, leur demande d'aller
01:09:51 via le chef d'état-major des armées.
01:09:53 - Alors, mon général, ça veut dire
01:09:55 que ces opérations spéciales
01:09:57 sont déliées des règles
01:09:59 ordinaires dans leurs interventions ?
01:10:01 - Non, absolument pas. Elles respectent
01:10:03 totalement, j'allais dire, le code
01:10:05 d'éthique militaire, et c'est...
01:10:07 ce sont des actions qui sont menées dans le cadre...
01:10:09 qui sont des actions légales,
01:10:11 et qui sont dans le cadre d'opérations militaires.
01:10:13 C'est absolument pas le cas, par exemple,
01:10:15 de ce que peut faire, par exemple, le service d'action de la Direction
01:10:17 Générale de la Sécurité Extérieure, qui est une
01:10:19 unité différente, qui appartient à l'armée
01:10:21 de terre, qui est employée par la DGSE,
01:10:23 et qui agit de manière
01:10:25 clandestine, ce qui n'est pas le cas des forces spéciales.
01:10:27 - D'accord. Ça ne m'aurait pas gêné !
01:10:29 - Donc, il y a ce
01:10:31 salon, aujourd'hui, Sophens,
01:10:33 en Gironde, qui traite,
01:10:35 en tout cas, ce sont des PME et des PMI,
01:10:37 sur tout ce qui
01:10:39 attrait, justement,
01:10:41 au matériel, et aux besoins
01:10:43 de ces forces spéciales, pour
01:10:45 être déployées sur le terrain.
01:10:47 - Oui, l'idée qui a prévalu à sa création, en 2013,
01:10:49 c'est une liaison, en fait,
01:10:51 entre des PME françaises,
01:10:53 qui n'ont pas des fonds suffisants pour développer
01:10:55 des matériels qui seraient utiles aux forces spéciales,
01:10:57 des forces spéciales qui voulaient des
01:10:59 circuits courts pour acquérir du matériel
01:11:01 qui leur serait utile à leur mission,
01:11:03 et pour ça, on a réuni, à Souges,
01:11:05 des délégations étrangères, qui sont en
01:11:07 mesure d'acheter ce que proposent ces PME
01:11:09 françaises, des unités françaises
01:11:11 qui, elles, sont en mesure d'acheter, puisque
01:11:13 c'est fabriqué en quantité suffisante
01:11:15 pour qu'un industriel, je veux dire,
01:11:17 s'en tire des bénéfices, évidemment,
01:11:19 et ça, ça a été créé grâce
01:11:21 en partie à Jean-Yves Le Drian, à l'époque que j'avais
01:11:23 été voir, et qui avait lancé
01:11:25 une relation PME-Défense, un partenariat
01:11:27 PME-Défense, et donc ça tombait bien, finalement,
01:11:29 et c'est la cinquième édition,
01:11:31 puisque ça a lieu tous les deux ans,
01:11:33 et ça réunit, effectivement, je crois
01:11:35 que la première édition réunissait 35
01:11:37 délégations étrangères, aujourd'hui, ça a réuni
01:11:39 le double, il y avait une centaine
01:11:41 d'exposants, et je crois qu'aujourd'hui, il y a presque 300
01:11:43 exposants, donc c'est bien la preuve que ça attire
01:11:45 beaucoup de monde. - Et c'est vrai que je voulais prolonger
01:11:47 évidemment la question de Philippe, parce que,
01:11:49 dans les séries, pardon, oh, dans le micro,
01:11:51 toujours !
01:11:53 Dans les séries, on voit bien
01:11:55 les forces spéciales,
01:11:57 ça sent la barbouzerie, si vous voulez, c'est des gens,
01:11:59 effectivement, mais donc,
01:12:01 comment ça s'articule avec, parce qu'on a
01:12:03 quand même des services
01:12:05 de renseignement,
01:12:07 soit qui dépendent de la police,
01:12:09 soit qui dépendent du ministère de l'Intérieur,
01:12:11 soit qui dépendent de l'armée, la DRM,
01:12:13 donc si j'ai bien compris que vous
01:12:15 vous dirigeiez.
01:12:17 Donc quel est le rôle
01:12:19 de forces spéciales, et pourquoi les appeler
01:12:21 spéciales, si dans le fond, elles suivent exactement
01:12:23 les mêmes règles que les autres ? À part
01:12:25 pour exciter un imaginaire romantique,
01:12:27 si vous voulez, qui va très
01:12:29 bien avec ! - Non, non, elles sont,
01:12:31 d'abord, oui, vous avez raison, les services de renseignement
01:12:33 militaire bénéficient de
01:12:35 ce que trouvent sur le terrain les forces
01:12:37 spéciales, et pour avoir été
01:12:39 commandant d'opération spéciale et directeur du renseignement
01:12:41 militaire, effectivement, il y a bien un lien entre les
01:12:43 deux, même si les
01:12:45 forces spéciales sont la plus pour agir,
01:12:47 mais au sein de ces forces spéciales, il y a des unités qui font du
01:12:49 renseignement, et qui sont là justement pour les
01:12:51 recueillir, elles sont très utiles, par exemple,
01:12:53 dans la recherche d'otages, elles sont très utiles
01:12:55 dans la recherche de chefs djihadistes,
01:12:57 et elles sont spéciales dans la mesure où, effectivement, elles utilisent
01:12:59 des modes d'action différents de l'armée dite conventionnelle,
01:13:01 qui utilisent des modes d'action
01:13:03 plus traditionnels, et
01:13:05 leur devise, d'ailleurs, c'est faire autrement, c'est-à-dire
01:13:07 en fait, de faire comme
01:13:09 l'adversaire ne s'attend pas à ce qu'on fasse.
01:13:11 - Par exemple, au Mali, il y avait
01:13:13 des militaires qui étaient là,
01:13:15 effectivement, il y avait parfois des affrontements, mais il y avait aussi
01:13:17 des forces spéciales, donc... - Oui, par
01:13:19 exemple, en 2013, en
01:13:21 janvier 2013, c'est les forces spéciales qui sont intervenues,
01:13:23 et qui ont reconquis toutes les villes
01:13:25 jusqu'à Kidal,
01:13:27 j'étais à l'époque
01:13:29 le patron, il y avait environ 200 forces spéciales,
01:13:31 puis je les ai faites monter à 400,
01:13:33 pour, effectivement, combattre les djihadistes,
01:13:35 à la fois dans l'Est,
01:13:37 du côté de Gao, et à la fois dans l'Ouest, du côté
01:13:39 de Menaka. - Il y a des femmes ?
01:13:41 - Peu de femmes. Il y a des femmes
01:13:43 dans l'environnement des forces spéciales... - Oui, bon, d'accord...
01:13:45 - Non, non, mais dans l'environnement, ce que je veux dire par là,
01:13:47 qui sont présentes au moment des opérations spéciales,
01:13:49 il y en a moins en tant qu'opératrices
01:13:51 de forces spéciales. - Je vous raconte
01:13:53 la blague de Jean-Michel, qui me dit "elle prend le café",
01:13:55 mais je sais que c'est une blague !
01:13:57 - C'est pas vrai !
01:13:59 - Pour revenir sur ce salon, qui est, on le rappelle,
01:14:01 extrêmement sécurisé, c'est-à-dire que
01:14:03 il y a très peu de gens qui peuvent y avoir
01:14:05 accès, vous parliez tout à l'heure
01:14:07 de pays étrangers, ça veut dire que c'est un...
01:14:09 enfin, en délégation étrangère,
01:14:11 j'imagine que ce ne sont que des pays de l'OTAN, que des pays
01:14:13 amis de la France... - Alors, ce ne sont pas forcément
01:14:15 des pays de l'OTAN, c'est vrai qu'il y a
01:14:17 beaucoup de délégations de pays qui viennent de l'OTAN,
01:14:19 mais vous avez, cette année, je crois,
01:14:21 des Ukrainiens, par exemple, vous avez
01:14:23 des Israéliens, vous avez... - Pas de Russes ?
01:14:25 - Il n'y a pas de Russes cette année.
01:14:27 En 2013, il y avait des Russes, parce que l'époque était à la détente
01:14:29 avec, effectivement, le monde de l'Est.
01:14:32 Il y a, par exemple, des Irakiens,
01:14:34 en fait, il y a un tas de pays qui viennent,
01:14:36 et c'est un moyen pour la France, également,
01:14:38 de faire de l'influence auprès
01:14:40 de ces pays, en aidant,
01:14:42 en armant, enfin, en équipant,
01:14:44 en aidant à l'équipement de ces pays,
01:14:46 et donc, effectivement, d'envoyer des instructeurs, potentiellement,
01:14:48 et donc, effectivement, d'accrocher ces pays
01:14:50 à la France. - Il y a quand même des choses que l'on garde
01:14:52 pour nous, c'est-à-dire qu'on ne montre pas,
01:14:54 même s'ils sont présents sur le saison,
01:14:56 des délégations étrangères
01:14:58 à qui on ne montre pas certaines innovations,
01:15:00 on est d'accord ? - Vous avez entièrement raison.
01:15:02 Il y a certaines innovations qui ne sont montrées
01:15:04 qu'à des unités françaises ou qu'à des Français.
01:15:06 - Jean-Michel Fauvergue veut réagir.
01:15:08 - Oui, je voulais juste préciser
01:15:10 que les forces spéciales
01:15:12 sont, elles, qui
01:15:14 interviennent sur les prises d'otages
01:15:16 à l'étranger.
01:15:18 Le GIGN, le RAID interviennent
01:15:20 sur le territoire national, les forces spéciales à l'étranger.
01:15:22 Il y a eu plusieurs interventions de ce type-là.
01:15:24 Et d'ailleurs, il y a quelques années de ça, on a perdu
01:15:26 deux commandos marines.
01:15:28 Donc il faut leur rendre hommage
01:15:30 là-dessus, mais il y a plein d'opérations comme ça.
01:15:32 - 0826-300-300,
01:15:34 Lionel, vous vouliez poser une question.
01:15:36 - Oui, tout à fait, je voulais
01:15:38 poser une question. Bonjour mon général.
01:15:40 Enfin, bonjour à toute l'équipe.
01:15:42 C'est Salon de l'Armement,
01:15:44 alors là, c'est sûr que c'est de l'équipement pour les forces spéciales.
01:15:46 Est-ce que, alors je sais qu'en France,
01:15:48 on a un équivalent de la DARPA, par exemple,
01:15:50 aux États-Unis ou d'autres...
01:15:52 - C'est quoi la DARPA ?
01:15:54 - La Defense Advanced Research Programme.
01:15:56 - D'accord.
01:15:58 - Programme de recherche de défense.
01:16:00 - Et moi, j'aurais aimé savoir, en fait,
01:16:02 comment on était classé, finalement, au niveau mondial
01:16:04 en recherche, justement,
01:16:06 parce que l'armement regroupe
01:16:08 évidemment tous les avions qu'on voit passer, mais ça regroupe
01:16:10 justement tout cet équipement d'infanterie
01:16:12 de très haute technologie
01:16:14 qu'on voit et qui font bien souvent la différence.
01:16:16 J'aurais aimé savoir comment on était classé,
01:16:18 finalement, au niveau mondial et est-ce que c'était un vrai business ?
01:16:20 C'est-à-dire que le business de l'armement
01:16:22 en France représente quand même un joli billet
01:16:24 et j'aurais aimé savoir, voilà,
01:16:26 si les équipements comme ça
01:16:28 de l'infanterie représentaient
01:16:30 une part substantielle de ce commerce.
01:16:32 - Général Gomart.
01:16:34 - Alors évidemment, ce sont des petits volumes.
01:16:36 Il existait avant ce salon, ce SoFins,
01:16:38 deux salons, un en Jordanie et l'autre aux États-Unis
01:16:40 et donc c'est le troisième salon de ce type
01:16:42 qui s'adresse plus au monde des forces spéciales et aux services de renseignement.
01:16:44 Alors évidemment, ce sont des petits volumes
01:16:46 mais en termes d'innovation, par exemple,
01:16:48 on est très avancé en termes de lutte anti-drone
01:16:50 et donc je pense que sur ce salon,
01:16:52 il y a beaucoup de systèmes anti-drone.
01:16:54 Il y a des systèmes de drone comme des esseins de drone, par exemple.
01:16:56 Il y a également de l'intelligence artificielle
01:16:58 qui vient accompagner, c'est-à-dire que vous regardez
01:17:00 dans votre jumelle et vous êtes capable d'identifier
01:17:02 la personne que vous observez en vous disant
01:17:04 "c'est bien monsieur Dupont" ou "ça n'est pas monsieur Dupont".
01:17:06 Vous avez des tas d'innovations comme ça.
01:17:08 - Le camouflage, par exemple.
01:17:10 - Le camouflage également est un des éléments
01:17:12 qui est un vrai savoir-faire français.
01:17:14 Il y a des tas de domaines dans lesquels
01:17:16 on est assez à la pointe et finalement
01:17:18 les gens viennent chercher des idées
01:17:20 également sur ce salon, c'est-à-dire que
01:17:22 les services de renseignement sont surtout
01:17:24 les services d'alignement pour regarder
01:17:26 ce qui est en vente, ce que fabriquent
01:17:28 les fabricants d'armes.
01:17:30 - Et des start-up, j'imagine aussi.
01:17:32 - En fait, ce salon est surtout dédié
01:17:34 aux PME, aux start-up en effet.
01:17:36 Qui sont très nombreuses puisque sur
01:17:38 330 exposants, il y a beaucoup
01:17:40 de petites entreprises.
01:17:42 Il y a les gros comme Thalès ou comme
01:17:44 Airbus, mais il y a
01:17:46 beaucoup de petites, oui.
01:17:48 - Deux choses, la première peut-être, vous pouvez
01:17:50 nous parler d'innovations spécifiques, comme
01:17:52 on m'avait promis, Google Chat et des choses.
01:17:54 - Faites-nous rêver, oui.
01:17:56 - La deuxième chose, est-ce que les politiques
01:17:58 sont suffisamment conscients,
01:18:00 je ne parle pas d'un gouvernement en particulier, mais de tous,
01:18:02 de l'enjeu
01:18:04 que tout ça représente pour nous,
01:18:06 de l'enjeu que représentent nos industries
01:18:08 de défense, l'équipement de nos armées,
01:18:10 l'équipement aux usines, ou est-ce que vous avez
01:18:12 l'impression d'être un peu, tout le temps
01:18:14 en train d'aller taper aux portes,
01:18:16 quémander auprès des pouvoirs
01:18:18 publics ? - Alors les militaires vous diront qu'ils n'ont jamais
01:18:20 assez, mais comme
01:18:22 tout à chacun, j'allais dire.
01:18:24 Maintenant, c'est vrai que les politiques sont
01:18:26 très intéressés par ça. L'inauguration
01:18:28 du salon 2013, Jean-Yves Le Drian était là,
01:18:30 et je crois que tous les ministres de la Défense ou des
01:18:32 Armées sont venus sur ce
01:18:34 salon. Sébastien Lecornu
01:18:36 ne viendra pas, je crois, parce que j'ai cru
01:18:38 comprendre que les ministres devaient rester,
01:18:40 ne pas trop se déplacer en province à l'heure actuelle,
01:18:42 si je comprends bien.
01:18:44 Mais en tous les cas, il était bien destiné
01:18:46 à venir. Ils sont bien
01:18:48 impliqués, ils sont très intéressés par ce monde.
01:18:50 En fait, c'est des petits budgets, regarde,
01:18:52 ça n'est pas une commande de 200 Charles Leclerc
01:18:54 ou de X Raphal.
01:18:56 Ce sont des budgets beaucoup moindres,
01:18:58 mais qui effectivement font une vraie différence.
01:19:00 Le vrai combat aujourd'hui, par exemple, c'est la furtivité.
01:19:02 Et on voit bien à travers la guerre en Ukraine,
01:19:04 qu'aujourd'hui avec les drones, tous les drones,
01:19:06 c'est une guerre transparente. On arrive à observer
01:19:08 des soldats, on voit des drones qui larguent des
01:19:10 grenades sur des groupes de soldats
01:19:12 ou sur des PC ou sur des chars.
01:19:14 - Des drones kamikazes ? - Des drones... Alors pas forcément
01:19:16 des drones kamikazes, des drones qui lâchent,
01:19:18 qui emportent des grenades ou des petits obus
01:19:20 et qui les lâchent au-dessus d'une cible,
01:19:22 au-delà des drones kamikazes. Et comment
01:19:24 est-ce qu'on devient plus furtif qu'avant
01:19:26 pour disparaître aux yeux de ces drones, pour éviter
01:19:28 d'être frappés, finalement ? On ne peut pas rester dans
01:19:30 une maison, sinon on n'avance pas.
01:19:32 - On dirait le film Astérix où ils se mettaient des palmes
01:19:34 sur la tête.
01:19:36 - Est-ce que c'est l'arme aujourd'hui
01:19:38 presque ultime, contre ou pour nous ?
01:19:40 - Les drones.
01:19:42 Les drones sont une arme
01:19:44 redoutable.
01:19:46 En 2013 ou en 2012, lorsque j'étais
01:19:48 patron de la force spéciale, j'ai été voir mon homologue
01:19:50 américain qui était l'amiral Bill McRaven
01:19:52 et lui m'a dit "mais Christophe, moi je ne mène
01:19:54 aucune opération sans avoir un drone au-dessus de la tête
01:19:56 qui est là pour observer ce qui se passe aux alentours
01:19:58 de l'action". Et la
01:20:00 France a acheté des drones
01:20:02 Reaper, alors ça c'est des drones de moyenne altitude,
01:20:04 longue endurance, c'est-à-dire qui restent en l'air au moins 24h.
01:20:06 Aujourd'hui,
01:20:08 tout se fait avec des drones. Et on voit bien que
01:20:10 le fantassin qui avance se fait précéder
01:20:12 par un drone qui regarde derrière la colline.
01:20:14 - Il anticipe, oui. - C'est ça.
01:20:16 - Comment t'es les drones, mon général ?
01:20:18 Ça date il y a longtemps ?
01:20:20 - Non, ça date... L'armée de terre
01:20:22 française en a depuis déjà plus de 30 ans
01:20:24 mais c'est vrai que
01:20:26 l'industrie française n'a pas su en développer
01:20:28 et on a acheté du drone américain.
01:20:30 Les israéliens ont été très forts
01:20:32 en matière de drones.
01:20:34 Et aujourd'hui on voit bien qu'à travers les iraniens
01:20:36 par exemple, ce que les russes achètent aux iraniens
01:20:38 ou ce que les turcs font également.
01:20:40 Donc aujourd'hui,
01:20:42 c'est l'arme obligatoire. - Un dernier mot de Jean-Michel.
01:20:44 - Oui, la problématique sur les drones,
01:20:46 c'est qu'on a un
01:20:48 monde politique en particulier
01:20:50 qui s'est
01:20:52 opposé à ça de longtemps. Alors les
01:20:54 militaires sont
01:20:56 sur l'extérieur, mais moi je me rappelle
01:20:58 sur la loi sécurité globale que j'ai
01:21:00 passé, on a
01:21:02 travaillé sur
01:21:04 les drones, le conseil constitutionnel nous a
01:21:06 sabré là-dessus.
01:21:08 Il y a une vraie bataille à avoir
01:21:10 sur
01:21:12 cet aspect-là,
01:21:14 en tout cas pour les forces intérieures. - Oui, parce que
01:21:16 derrière, est-ce que
01:21:18 le drone doit être armé ou pas armé ?
01:21:20 On pose une question d'éthique, est-ce que c'est un robot
01:21:22 tueur ? En fait, derrière un drone,
01:21:24 il y a toujours un téléopérateur, c'est-à-dire qu'il y a toujours
01:21:26 un pilote de ce drone, il y a toujours quelqu'un qui
01:21:28 voit ce que le drone est en train de faire, s'il
01:21:30 largue une grenade, sur quoi il la largue ? C'est-à-dire que c'est pas un drone
01:21:32 qui va taper tout, c'est pas
01:21:34 comme les V1 pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:21:36 - Les chirurgicales. - Voilà. - Absolument.
01:21:38 Merci beaucoup, général
01:21:40 Christophe Gomart d'avoir été avec nous,
01:21:42 ancien commandant des opérations spéciales et directeur
01:21:44 du renseignement militaire.
01:21:46 Vous allez retourner, bien sûr, aux Sofins.
01:21:48 On dit Sofins ou Sofins ?
01:21:50 - Je crois que nous se disent... En fait, c'est un
01:21:52 acronyme malheureusement anglo-saxon,
01:21:54 qui veut dire Special Operations Forces, Innovation
01:21:56 Network Seminary.
01:21:58 Donc, en fait, c'est vrai qu'on prononce plus à l'anglaise, Sofins.
01:22:00 - Mais ça veut dire qu'on va surtout être en français,
01:22:02 franchement. - Bah oui, c'est comme ça. - Et il fallait
01:22:04 rassembler... - Large. - Large.
01:22:06 - Et c'est en Gironde,
01:22:08 en tout cas, voilà, si vous voulez,
01:22:10 et puis je vous rappelle cette tombola, allez donc sur
01:22:12 le site internet, si vous voulez donner pour
01:22:14 les familles en deuil ou les familles en
01:22:16 difficulté des forces spéciales. Merci beaucoup, général,
01:22:18 d'avoir été avec nous. - Merci, général. Bonne soirée. - Et on reste
01:22:20 ensemble jusqu'à 19h.
01:22:22 A tout de suite.
01:22:24 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:22:26 Philippe David, Cécile
01:22:28 de Ménibus.
01:22:30 - Allez, c'est la dernière ligne droite
01:22:32 avec nos Vraies Voix. Vous l'avez entendu,
01:22:34 Elisabeth Lévitte avec nous, Philippe Bilger
01:22:36 et Jean-Michel Fauvergue. Et ça
01:22:38 sonne au 0826 300 300
01:22:40 et Christophe qui nous appelle
01:22:42 du Morbihan. Bonsoir, Christophe.
01:22:44 - Bonsoir, Christophe. - Ouais, bonsoir
01:22:46 à tout le monde, Philippe, Cécile.
01:22:48 - Bonsoir.
01:22:50 - Donc, voilà, pour rebondir un petit peu
01:22:52 sur tout ce qui est en train de se passer,
01:22:54 je pense et intimement
01:22:56 convaincu qu'on est dans un
01:22:58 moment
01:23:00 de l'histoire de la France où tout peut
01:23:02 basculer. - D'accord. Vous voulez revenir sur
01:23:04 le sujet du chaos et des
01:23:06 manifestations ? - Un petit peu. En
01:23:08 cumulant plusieurs choses. On a l'histoire des
01:23:10 bâtiments, donc le problème climatique.
01:23:12 On a
01:23:14 la guerre
01:23:16 qui est très
01:23:18 proche de nous,
01:23:20 qui bouillonne aussi sur la ville du
01:23:22 Sud-Est, au niveau de la Chine,
01:23:24 et voilà. On a
01:23:26 le coût de la vie. On a
01:23:28 les
01:23:30 TPE et PME qui vont très très
01:23:32 mal. On est à la sortie des bilans, là, dans
01:23:34 très peu de temps, la fin mars, début avril,
01:23:36 là qu'on y est. Il va y avoir
01:23:38 malheureusement... - Beaucoup de casse.
01:23:40 - Beaucoup de casse, beaucoup de faillite.
01:23:42 Donc, tout cumulé,
01:23:44 on est sur une vraie bombe, en fait.
01:23:46 Et au
01:23:48 final,
01:23:50 pour un petit
01:23:52 peu la résultante de mes dires, je pense
01:23:54 que
01:23:56 l'histoire de France
01:23:58 se réitérera. Et le peuple
01:24:00 va reprendre...
01:24:02 Il va être obligé... Il va se passer
01:24:04 des choses très graves pour moi. - D'accord. OK.
01:24:06 - Pour faire réagir les vrais voix. C'est pas
01:24:08 quand même une constante dans l'histoire de France que ce pays
01:24:10 ne se réforme toujours que dans la
01:24:12 douleur. Philippe Biguet. - Ben voilà.
01:24:14 Exactement, Philippe.
01:24:16 - Oui, mais...
01:24:18 D'une certaine manière, malgré
01:24:20 le propos
01:24:22 très pessimiste de notre ami
01:24:24 Christophe, je
01:24:26 pense que c'est lorsqu'on est
01:24:28 arrivé véritablement au fond
01:24:30 du trou que là,
01:24:32 la prise de conscience de
01:24:34 l'obligatoire révolution
01:24:36 s'opère. Je veux dire...
01:24:38 Et il est évident
01:24:40 que peut-être on n'y est pas encore
01:24:42 assez dans le chaos. - Ah !
01:24:44 - Et pardon, mais... - Mais vous avez dit... - Là, je vais
01:24:46 devoir contester mon cher ami
01:24:48 Philippe. C'est que pour ce qui est révolution, il faut quand même qu'il y ait
01:24:50 un projet révolutionnaire.
01:24:52 On voit de la colère, mais la colère,
01:24:54 ça n'a jamais fait une révolution.
01:24:56 Je ne vois pas de projet
01:24:58 aujourd'hui révolutionnaire
01:25:00 parce qu'en fait, c'est pas
01:25:02 les petits bourgeois énervés
01:25:04 d'LFI, si vous voulez, qui vont, à mon avis...
01:25:06 - Révolution au sens
01:25:08 de total, changement total.
01:25:10 Pas forcément le
01:25:12 marxisme ou... - Non, mais même, il faut un projet.
01:25:14 Il faut un projet.
01:25:16 Si vous voulez, il ne suffit pas qu'il y ait de la colère.
01:25:18 - Excusez-moi, mais en 1917,
01:25:20 il y avait un seul projet, renverser le Tsar.
01:25:22 Et en 1789, on va pas le revoir.
01:25:24 - Il nous reste 16 secondes pour... - Ce n'est pas vrai du tout.
01:25:26 - On peut en faire une discussion sur la révolution de 17.
01:25:28 - Oui. - Là, on va un peu loin.
01:25:30 Si on pouvait être un peu plus contemporain...
01:25:32 - Bon.
01:25:34 - Le mot de la fin.
01:25:36 - Oui, moi, je ne pense pas qu'on soit
01:25:38 dans cette situation-là. La France, d'abord,
01:25:40 on est un peuple régicide, il ne faut pas l'oublier.
01:25:42 Et à chaque fois, on veut tuer nos rois, sauf qu'on ne peut plus
01:25:44 guillotiner quelqu'un qui a été légitimement
01:25:46 élu aujourd'hui. Ça n'aurait aucun sens.
01:25:48 Et la deuxième chose, c'est que
01:25:50 on a toujours fonctionné comme ça,
01:25:52 avec des hauts et des bas, avec
01:25:54 une gestion paroxystite des choses.
01:25:56 On n'est pas non plus dans une
01:25:58 ploutocratie, où le pouvoir est
01:26:00 au plus riche
01:26:02 avec une espèce
01:26:04 de talon de fer, comme disait
01:26:06 Jack London, c'est-à-dire un pouvoir
01:26:08 des riches qui écrasent tout le monde.
01:26:10 On n'est pas là-dessus. Au contraire, on est
01:26:12 dans un système qui distribue beaucoup.
01:26:14 Même si, aujourd'hui, il y a
01:26:16 beaucoup de colère, on est dans un système qui distribue le plus,
01:26:18 qui protège le plus.
01:26:20 C'est difficile de faire
01:26:22 plus que ça. Donc, je ne crois pas du tout...
01:26:24 Je pense que les choses
01:26:26 vont durer, mais
01:26:28 elles vont rentrer dans l'ordre. Je ne crois pas du tout qu'on est à la veille
01:26:30 d'une révolution de quoi que ce soit.
01:26:32 - En tout cas, beaucoup Christophe de nous avoir appelés.
01:26:34 Merci Philippe Bilger, on vous retrouve demain.
01:26:36 Merci Jean-Michel Fauvergue, merci beaucoup
01:26:38 Elisabeth Lévy, qu'on retrouve aussi
01:26:40 vous deux, qu'on retrouve assez prochainement,
01:26:42 en tout cas, je l'espère. Dans un instant,
01:26:44 les vraies voix citoyennes, on va vous parler
01:26:46 d'associations qui s'engagent.
01:26:48 On va revenir sur cette association
01:26:50 des policiers qui serait en détresse
01:26:52 psychologique en France.
01:26:54 Et sur, finalement, une association
01:26:56 qui va peut-être donner les clés de la République
01:26:58 aux citoyens. 0 826 300 300,
01:27:00 Vous voulez nous en parler ? C'est dans quelques instants. A tout de suite.