L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 11/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Il est 20h, bonsoir, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, vous connaissez l'horaire, 20h, 21h, c'est votre heure des pros de deuxième partie, avec moi, une dream team, on va reprendre un terme, allez, très sportif évidemment, j'accueille, beaucoup de plaisir, Judith Vintraub, de retour de vacances, ça se voit, ça vous va bien.
00:00:22Je suis concentré, je suis concentré, Arnaud Clasper, je suis ravi de vous retrouver évidemment, et Jean-Christophe Couville, secrétaire national de l'unité, soyez les bienvenus mon cher Jean-Christophe, et normalement, notre ami Jérôme Béglé doit nous rejoindre, donc sait-on jamais, il n'y a plus de marathon, parce que la bonne excuse depuis 48h, les retards, c'était le marathon, donc on verra, on va commencer si vous le voulez bien, ça va vous concerner mon cher Jean-Christophe Couville, parce qu'il paraît que vous avez la médaille d'or, vous voyez où je veux en venir,
00:00:50dans quelques heures, ce sera le clap de fin des jeux olympiques à Paris, avec ce soir, dans quelques instants, enfin d'ici une heure, la cérémonie de clôture, il ne faudra pas oublier les JO des paralympiques avec lesquelles nous allons enchaîner évidemment, mais l'heure est déjà au bilan, au premier bilan, c'est ce qu'a fait ce matin Gérald Darmanin, le ministre des missionnaires de l'intérieur, en écoute, et puis on voit si vous êtes très heureux d'avoir cette fameuse médaille d'or.
00:01:17Finalement le patriotisme n'est pas d'attendre que son pays rate, ou que les policiers et les gendarmes puissent voir la délinquance ou un attentat se dérouler, le patriotisme c'est croire dans les serviteurs de l'Etat, dans les policiers, les gendarmes, les préfets, les pompiers qui ont su, malgré toutes les critiques, malgré toutes les menaces, être au rendez-vous de ce défi planétaire.
00:01:37Et comme je l'ai déjà dit, la médaille d'or, elle en revient aux agents du ministère de l'intérieur qui, tout l'été, voient le bénéfice de quatre années de préparation et voient aussi le bénéfice du sacrifice du fait qu'eux n'ont pas vu leur famille pendant ces JO, mais ils sont très fiers d'avoir sauvé la France.
00:01:53Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Jérôme Béglé, soyez bienvenus. Vous savez que j'ai instauré...
00:01:59Une taxe pour celui qui arrive en retard ?
00:02:01Oui, vous allez suivre l'émission ?
00:02:03Je m'en doute.
00:02:05C'est quoi votre gage ?
00:02:07On partagera à un bon moment.
00:02:09Je viserai cette information à Pascal Praud.
00:02:13On me dirait.
00:02:15Et comme ça on se fait une petite cagnotte, je viens de le lancer.
00:02:17C'est très français ça, une taxe pour celui qui arrive en retard.
00:02:19Ça y est, ça commence.
00:02:21Allez, réaction.
00:02:23Je commence avec vous, évidemment.
00:02:25Jean-Christophe Couville.
00:02:27Oui, c'est vrai.
00:02:29On a tellement dit que ces JO se dérouleraient dans des conditions difficiles.
00:02:33On était inquiets, etc.
00:02:35Et vous avez la médaille d'or.
00:02:37Effectivement, on nous attendait au tournant.
00:02:39C'est vrai qu'il y avait un esprit défaitiste depuis quelques mois.
00:02:41On disait que c'était irréalisable, c'était criminel.
00:02:43J'ai entendu les mots criminels.
00:02:45Organiser la cérémonie d'ouverture.
00:02:47Sous-entendu que la police française n'était pas au niveau des attentes.
00:02:51On a démonté le contraire.
00:02:53En fait, c'est très français.
00:02:55C'est-à-dire qu'on est toujours là où on ne nous attend pas.
00:02:57Quand on nous dit que c'est impossible, on le fait.
00:02:59C'est un peu comme dans le sport.
00:03:01Vous qui êtes un fan de sport, c'est toujours pareil.
00:03:03Quand on est favori, des fois on peut passer complètement à côté du match.
00:03:05Et quand on est outsider, on rend des belles copies.
00:03:07Et puis on arrive justement à retourner un petit peu à notre avantage le match.
00:03:13Et là, oui, on est très contents.
00:03:15Hier soir, on voit des policiers tous les jours.
00:03:19On va les voir sur le terrain.
00:03:21Hier soir, j'étais encore avec des policiers du Mans.
00:03:23Ils me disaient qu'en fait, ce qui les touchait le plus, c'est le merci des gens.
00:03:27Les applaudissements.
00:03:29Le merci, c'est un peu l'effet Charlie qu'on retrouve.
00:03:31Par exemple, son anecdote, c'est qu'ils voulaient prendre une photo entre eux,
00:03:35avec la compagnie de marche, sur des escaliers.
00:03:37Et en fait, des passants sont arrivés.
00:03:39Ils les ont applaudis, etc.
00:03:41Ils étaient vraiment très touchés.
00:03:43Ça fait du bien, quand même.
00:03:45Là, ils ont pris une dose de bien-être.
00:03:47Oui, avec qui, je pense.
00:03:49Bientôt, ils vont revenir sur le terrain, ceux-là aussi.
00:03:51Puisque de toute façon, il va falloir qu'ils réoccupent le terrain politique.
00:03:55Mais oui, ça fait du bien.
00:03:57Emmanuel Macron a communiqué, lui aussi.
00:03:59Mais d'ailleurs, on va voir ça.
00:04:01Martin Mazur, qui m'aide à préparer cette émission,
00:04:03va nous diffuser la communication d'Emmanuel Macron.
00:04:05Julie Vintrobe, c'est vrai.
00:04:07Cocorico pour nos forces de l'ordre, nos gendarmes, nos policiers.
00:04:11On va écouter tous les bénévoles.
00:04:13Il y a eu beaucoup de monde.
00:04:15Les services publics en général.
00:04:17Et de la base aux chefs.
00:04:19Parce que le dispositif a aussi été bien pensé, bien conçu, bien appliqué.
00:04:25Je pense notamment à quelque chose dont on parle le plus rarement,
00:04:29qui sont les interdictions administratives de paraitre,
00:04:33faites à certains individus,
00:04:35qui ont permis d'éviter justement les perturbations, les troubles,
00:04:41et même les dangers plus graves auxquels on assiste habituellement.
00:04:45C'est vrai que tout ça fait énormément de bien,
00:04:48que ça change agréablement.
00:04:50Là, je pense à la réaction de la population.
00:04:53Des slogans, tout le monde déteste la police,
00:04:56qu'on a entendu dans moult manifestations.
00:04:58Ou plus spécifiquement, des slogans, la jeunesse déteste la police.
00:05:02J'ai vu des tas de jeunes qui étaient très contents d'avoir des policiers.
00:05:06Et aussi des policiers qu'on fait petit théâtre d'ailleurs.
00:05:09Parce que dans la délégation française, il y a eu plusieurs policiers.
00:05:14Cinq, cinq médailles.
00:05:16Voilà, ça c'était une image de la jeunesse.
00:05:19Pour la police nationale, après il y a les gendarmes et l'armée.
00:05:21En vos amis, mon cher Jean-Christophe,
00:05:23le message d'Emmanuel Macron qu'on va revoir, c'est juste au moment.
00:05:26Voilà, c'est une alerte médaille.
00:05:28Merci à vous tous qui nous protégez, dit Emmanuel Macron.
00:05:31Oui, ben écoutez, on prend forcément...
00:05:34Oui, je prends bien que vous prenez.
00:05:36C'est un peu notre de gloire, entre guillemets.
00:05:38Mais il faut rester quand même très terre à terre.
00:05:41On a fait le boulot, encore une fois.
00:05:43Et ce qui est intéressant surtout, c'est ce rapprochement police-population.
00:05:46Et en fait, ça démontre bien que quand on met 45 000 policiers sur le terrain,
00:05:50quand on met des effectifs, en fait, on fait de la prévention.
00:05:54Et la prévention, c'est le meilleur moyen aussi de lutter contre la délinquance et le crime.
00:05:58C'est d'occuper le terrain, montrer qu'on est là.
00:06:00Moi, j'ai vu aussi dans le métro des patrouilles de gendarmes, de police.
00:06:04Et c'est vrai que si on veut changer un petit peu l'état d'esprit,
00:06:08c'est aussi les petits actes de délinquance.
00:06:10Vous savez, les personnes qui sortent le tripod, qui payent pas.
00:06:13Eh bien, c'est ce qu'avait fait à une époque, à New York, le maire Giuliani.
00:06:17Il fallait tout de suite intervenir et punir.
00:06:20Il n'y a pas de petit acte de délinquance, en fait.
00:06:22Et dès lors qu'on saute sur l'occasion pour remettre un petit peu à zéro,
00:06:27et là, je pense qu'il faut partir.
00:06:28À partir de là, maintenant, ça doit être la base.
00:06:31De se dire, voilà de quoi on est capable de faire.
00:06:33Maintenant, on connaît la recette du succès.
00:06:35C'est effectivement des effectifs.
00:06:36Alors, certains vont bondir en disant, oui, mais ça veut dire des fonctionnaires,
00:06:39donc services publics, voilà.
00:06:41Mais c'est des effectifs et la volonté, surtout,
00:06:44de pouvoir occuper le terrain et de punir quand il faut.
00:06:47Juste un mot, ça ne veut pas forcément dire, d'ailleurs, des augmentations énormes.
00:06:52Ça veut dire d'autres tâches et d'autres affectations et une autre conception du boulot.
00:06:56Je disais dans l'émission précédente que la police,
00:06:58comme toutes les activités en France, étaient touchées par la suradministration.
00:07:02Le fait que les gens passent des heures à remplir des papiers,
00:07:06c'est vrai aussi pour les policiers.
00:07:08Supprimer ça, ou en tout cas, l'alléger, le simplifier drastiquement,
00:07:14c'est une bonne façon d'avoir plus de monde sur le terrain,
00:07:17sans pour autant embaucher énormément de fonctionnaires en plus.
00:07:21Alors, Jérôme, il y a un terme, je ne dis pas qu'il m'exaspère,
00:07:24parce que tout le monde l'utilise, tout le monde parle d'héritage.
00:07:28Héritage ceci, héritage cela.
00:07:31Là, il y avait des moyens, et on le voyait avec Jean-Christophe Coulis,
00:07:35exceptionnel pour un événement exceptionnel.
00:07:37Et on le sait tous, évidemment, on ne va pas se mentir,
00:07:40que le réveil sera peut-être plus difficile après les JO,
00:07:44qu'il n'y aura pas les mêmes moyens.
00:07:46Alors, il y aura des enseignements à tirer, évidemment.
00:07:49Mais on peut dire que l'état d'esprit a peut-être changé,
00:07:52et va peut-être changer durablement.
00:07:55Ce qui est intéressant dans cette période,
00:07:57c'est que les Cassandres n'ont pas eu raison,
00:07:59et que cette course à la noirceur, au négatif, au pessimisme,
00:08:03dont tout à chacun, les médias, mais pas seulement les médias...
00:08:05Oui, on peut se taper sur le bec.
00:08:07Les spécialistes ont peut-être trouvé ses limites.
00:08:11Là, on a vu pendant un petit mois,
00:08:13parce qu'on va partir d'avant la cérémonie d'ouverture,
00:08:16des gens qui étaient contents de se retrouver ensemble,
00:08:18qui étaient contents de fêter des victoires,
00:08:21ou même des défaites ensemble,
00:08:23qui étaient contents de se retrouver dans la rue,
00:08:25qui étaient contents d'avoir des forces de l'ordre,
00:08:27qui ne se disaient pas, tiens, il y a des flics,
00:08:29donc sans insécurité, ou ce n'est pas bien pour moi...
00:08:31Donc, il y a un cocktail,
00:08:33il y a une alchimie nouvelle qui s'est créée.
00:08:35Alors, vous dire qu'elle va durer deux ans, évidemment que non.
00:08:37Mais vous dire que dès demain, on va revenir
00:08:39comme ce qui s'est passé au mois de juin, juillet,
00:08:41je n'en suis pas sûr.
00:08:42Je pense que chacun a peut-être une mentalité,
00:08:45un état d'esprit qui a un petit peu changé.
00:08:47En tout cas, je le souhaite.
00:08:49Je vous donne la parole dans quelques instants, mon cher Arnaud,
00:08:51parce que je ne vous ai pas fait réagir sur le sujet,
00:08:53mais je vous remets qu'on écoute une nouvelle fois Gérald Darmanin,
00:08:56justement sur la mobilisation des gendarmes et des policiers.
00:08:59Il a souligné cette mobilisation à laquelle vous faisiez référence,
00:09:02Jean-Christophe.
00:09:04Nous avons refusé 100% des congés des policiers et des gendarmes
00:09:07pour pouvoir avoir cette masse de policiers et de gendarmes
00:09:10présents partout sur le territoire national,
00:09:12pour les Jeux olympiques, mais aussi en dehors des sites olympiques,
00:09:15puisque les Français, on peut partir en vacances
00:09:17dans leur lieu touristique habituel sans avoir moins de sécurité.
00:09:21Et puis, je remercie aussi tous les pompiers, les démineurs,
00:09:23tous ceux de la sécurité civile qui permettent de tenir,
00:09:25comme le marathon de cette nuit,
00:09:27des centaines de milliers de personnes, soit qui courent, soit qui regardent,
00:09:30dans de parfaites conditions de sécurité en plein Paris,
00:09:32jusqu'à 5-6 heures du matin.
00:09:34Ça, c'est la démonstration que nous sommes un grand pays de sécurité.
00:09:37Ça, c'est important de souligner, mon cher Arnaud, évidemment.
00:09:40Et Jean-Christophe le disait, tout le monde s'est mobilisé,
00:09:42pas de vacances.
00:09:44Mais les policiers et les gendarmes vont devoir partir.
00:09:47Donc, il risque d'y avoir un peu moins de monde sur le terrain.
00:09:50C'est difficile de maintenir.
00:09:52Mais c'est normal. Je ne conteste en aucune manière
00:09:54le fait que vous preniez des vacances, ô combien méritées.
00:09:57Mais ce qui veut dire que des choses peuvent potentiellement changer.
00:10:00C'est difficile de maintenir une telle mobilisation,
00:10:03mais en même temps, ça montre que quand on veut, on peut.
00:10:07Vous disiez tout à l'heure que j'étais toujours positif.
00:10:10C'est une belle réussite pour la France, pour les athlètes.
00:10:13Pour le président de la République aussi, pour la police.
00:10:16Même pour la maire de Paris.
00:10:19Donc, c'est vraiment une belle réussite.
00:10:23Et les Français ont besoin de communier.
00:10:27L'amour les a, pour la France en tous les cas, les a réunis.
00:10:32Alors que normalement, la haine fédère plus que l'amour.
00:10:36Cette fois-ci, l'amour a plus fédéré.
00:10:38J'aime quand vous avez ce côté positif avec ce sourire, Arnaud.
00:10:42Il vaut mieux être positif. Dans la vie, ça apaise.
00:10:45Ça enlève le stress.
00:10:47On en a tellement besoin.
00:10:48Mais c'est vrai que normalement, la haine fédère plus que l'amour.
00:10:51Et là, il y a un besoin d'amour et de positivité.
00:10:56Mais je crois que ça va être comme quand on part en colonie de vacances.
00:11:00Et quand on revient, il faut reprendre l'école, malheureusement.
00:11:05Avec les professeurs, le président de la République, le Premier ministre.
00:11:10Oui, on en parlera.
00:11:12On n'a pas encore le Premier ministre, on en parlera tout à l'heure.
00:11:15Il arrivera sur le tableau des professeurs.
00:11:17C'est ça, j'aime ce petit côté poétique chez vous.
00:11:19Ce que dit Arnaud Parsfeld est vrai, c'est que j'ai assisté à 11 manifestations
00:11:24pendant ces sportifs, pendant ces JO.
00:11:27Et je n'ai jamais autant entendu dans les sites olympiques de Marseillaise.
00:11:30Et on part vite près d'une fat zone.
00:11:32Et je peux vous dire que plusieurs fois par soir,
00:11:34dans la journée, je n'étais pas chez moi,
00:11:36par soir ou par nuit, on entendait des Marseillaises,
00:11:38mais à tue-tête, de façon très libérée.
00:11:42Et rappelez-vous, il y a encore un mois ou deux,
00:11:44vous chantez la Marseillaise, c'est une politique,
00:11:48vous étiez au bord du fascisme.
00:11:50Aujourd'hui, qui que l'on soit, d'où que l'on vienne,
00:11:53quelles que soient nos obédiences politiques,
00:11:56chanter une Marseillaise dans la rue d'un site olympique,
00:11:59chez soi, dans une fin de route, c'était normal.
00:12:03Moi, j'ai vu dans le métro des gens chanter la Marseillaise
00:12:06en battant un drapeau français.
00:12:08Et à moi, un truc pareil.
00:12:10On tourne un film, ce n'est pas vrai.
00:12:12Je ne peux pas croire que ça s'arrête comme ça,
00:12:15du jour au lendemain.
00:12:16Je ne sais pas si vous avez lu l'édito de Pascal Praud,
00:12:18ce matin, dans Le Jour du Dimanche,
00:12:20mais justement, il fait référence à la Marseillaise.
00:12:23Et ça, c'est une des images phares de ces JO.
00:12:26Judith, vous souhaiteriez réagir ?
00:12:27Oui, c'est tout à fait ce que disait Jérôme.
00:12:30Je me rappelle, on en parlait encore,
00:12:33d'une députée insoumise, Danielle Obono,
00:12:37qui refaisait absolument, disons,
00:12:42d'exprimer des signes de patriotisme,
00:12:45parce que pour elle, c'était d'extrême droite,
00:12:48mais qui n'avait aucun problème à dire « nique la France »,
00:12:51et en tout cas, qui chantait.
00:12:54Ce n'est pas la même ambiance.
00:12:56Mais vous remarquerez qu'on entend beaucoup moins
00:12:58les députés de La France Insoumise,
00:13:00et qu'on les entend beaucoup moins depuis le début de la série.
00:13:02Au juin, ils avaient demandé une commission d'enquête
00:13:04sur le populaire.
00:13:07Je ne sais pas très bien ce que veut dire le mot « populaire »,
00:13:09mais je comprends que c'était dans leur demande.
00:13:11Le tribunal populaire, oui.
00:13:13Sur les conséquences économiques, sociales et environnementales des JO.
00:13:17J'aimerais bien qu'on aille au bout de cette commission d'enquête.
00:13:19Aujourd'hui, c'est marrant, parce qu'elle m'intéresse,
00:13:22cette commission d'enquête.
00:13:23C'est fait honnêtement et complètement.
00:13:25Vous avez remarqué également la discrétion de ces députés
00:13:29concernant nos médaillés français.
00:13:31Ce n'est pas bien.
00:13:33Ils ont même reproché au service public de mettre trop en exergue
00:13:36nos sportifs français, alors qu'on a un nombre record.
00:13:40Les sportifs vénézuéliens ont moins brillé.
00:13:43Pardon ?
00:13:44Les sportifs vénézuéliens ont moins brillé.
00:13:47C'est vrai, mais c'est important.
00:13:49On en a parlé ce matin, parce qu'on ne parle pas assez
00:13:51de la situation au Vénézuéla.
00:13:53Mais ce n'est pas parce qu'on soutient un athlète étranger
00:13:57qu'on n'est pas patriotique ou qu'on n'aime pas la France.
00:13:59Bien sûr.
00:14:00Il faut le dire, parce qu'on peut préférer un athlète étranger
00:14:03ou être fan d'un athlète étranger.
00:14:05Regardez d'ailleurs l'entraîneur de Simon Biles,
00:14:09il est français.
00:14:10Il est pour que Simon Biles ait la médaille d'or,
00:14:13et pas la française.
00:14:15Il faut faire attention.
00:14:18L'entraîneur de Léon Marchand est américain.
00:14:20Léon Marchand est américain.
00:14:22Le patriotisme s'arrête parfois quand l'intérêt personnel
00:14:27rentre en ligne de compte.
00:14:29Ça, il faut quand même le noter et ne pas être...
00:14:32Deux mots sur Alain Bauer, qui s'exprime également
00:14:36dans les colonnes du journal du dimanche.
00:14:39Ça fait sens au sujet qu'on vient d'aborder.
00:14:41Pour le professeur de criminologie,
00:14:43l'exceptionnelle mobilisation des forces de l'ordre
00:14:45a compensé une certaine insouciance, dit-il.
00:14:48On se souvient qu'il avait pourtant expliqué
00:14:50que la cérémonie d'ouverture était une folie criminelle.
00:14:52Vous vous souvenez ?
00:14:53À l'époque, il avait dit que ça risque d'être un danger absolu.
00:14:57Ça arrive de se tromper aussi.
00:14:59Oui, quand on se trompe, un peu plus de discrétion s'y est aussi.
00:15:04C'est ça.
00:15:05Judith ?
00:15:06Là où il a raison, c'est qu'effectivement,
00:15:08la mobilisation des forces de l'ordre a été tout à fait exceptionnelle.
00:15:11Les mesures de sécurité exorbitantes de ce qu'on connaît d'habitude.
00:15:16Je parlais des interdictions administratives de paraître en certains lieux.
00:15:20Ça a quand même pas mal contribué à saigner la situation.
00:15:24Également, les transferts de SDF, majoritairement d'origine étrangère,
00:15:31qui peuplaient les rues parisiennes.
00:15:33Il y a des quartiers qui sont complètement transfigurés.
00:15:36Ah oui, vous les envoyez ailleurs.
00:15:37Oui.
00:15:38Ailleurs.
00:15:39Pour le plus grand désarroi de certains élus.
00:15:40Voilà.
00:15:41De certains élus et de certains habitants de villes de province.
00:15:44Mais, qu'il se rassure, ces gens-là vont revenir.
00:15:49Oui.
00:15:50Évidemment.
00:15:51Enfin, j'espère.
00:15:52En tout cas, on est élu de province.
00:15:53Et tant pis pour les parisiens.
00:15:54C'est le maire d'Orléans qui avait piqué un coup de gueule en disant,
00:15:57mais qu'est-ce qui se passe ?
00:15:58Le transfert de population ne constitue jamais et en aucun cas de solution pérenne.
00:16:04Je vous ai préparé un petit cocktail.
00:16:06Sachant que vous n'êtes pas souvent à l'heure des pros.
00:16:07Donc, je voulais bien vous accueillir, évidemment.
00:16:09Mon cher Jean-Christophe Couville, vous me connaissez.
00:16:11C'est Olivier Régoir, également.
00:16:12La ministre déléguée des missionnaires des entreprises et du tourisme.
00:16:15CGO, c'est un succès économique et touristique.
00:16:18Elle remercie les forces de l'ordre.
00:16:21Elles ont été nos meilleurs atouts pour la promotion de la Destination France durant CGO.
00:16:25Je ne sais plus.
00:16:27C'est incroyable.
00:16:28Autant d'éloges.
00:16:29Autant d'éloges.
00:16:30Il y a un loup.
00:16:31Il y a un loup.
00:16:32Ça cache quelque chose.
00:16:33D'ailleurs, les primes, c'est bien de nous les promettre,
00:16:35mais il faudra qu'il les paye.
00:16:36On sera très vigilants.
00:16:38Parce qu'effectivement, on peut nous mettre sur un piédestal
00:16:40et sur un podium avec la première place.
00:16:42N'empêche qu'après, engagement tenu.
00:16:44Promis, engagement tenu.
00:16:45On l'espère.
00:16:46Et on le verra.
00:16:47Et on sera vraiment, nous, très vindicatifs si on est trahis.
00:16:52Voilà.
00:16:53Je ne le pense pas.
00:16:54Et je ne le veux pas.
00:16:55Je ne le souhaite pas.
00:16:56En revanche...
00:16:57Et ambassadeur du tourisme, quand même.
00:16:58Vous imaginez le chemin parcouru.
00:17:00Vous allez dans n'importe quel pays du monde.
00:17:02Dès que vous avez un problème, quelque chose,
00:17:04un policier, comme je dis souvent, c'est un sémaphore dans la tempête.
00:17:07Vous avez confiance dans un policier.
00:17:09Donc, vous devez aller le voir.
00:17:11C'est un miroir, en fait.
00:17:12Et donc, vous allez le voir.
00:17:13Et effectivement, c'est en fonction de votre comportement
00:17:15que nous aussi, on réagit.
00:17:17C'est pour ça que des fois, on nous dit, oui,
00:17:19les policiers sont violents, sont ceci, cela.
00:17:21Non, mais parce que ça dépend de la personne en face de vous.
00:17:23Forcément, quand vous avez des personnes qui sont bienveillantes,
00:17:25empathiques, qui arrivent comme là,
00:17:28où les gens sont libérés, tranquilles, etc.,
00:17:30tout se passe bien.
00:17:31Dès lors que vous avez des personnes qui arrivent
00:17:33avec une intention belliqueuse,
00:17:35forcément, on ne va pas arriver, nous, à sourire
00:17:38et on va interpeller.
00:17:40C'est comme ça, en fait.
00:17:41Donc, au niveau, c'est une gradation.
00:17:43Mais là, en fait, on était, oui, des ambassadeurs
00:17:45parce qu'effectivement, et on n'était pas seuls,
00:17:47il y avait aussi les policiers du monde entier.
00:17:49Oui, c'est ça aussi qui est intéressant.
00:17:50Vous avez raison de le rappeler.
00:17:51Mais en fait, ils étaient 1 600 à peu près.
00:17:53Au début, ça a surpris tout le monde.
00:17:55En fait, c'est ce qu'on a expliqué,
00:17:56que ça se faisait dans tous les pays,
00:17:57dans tous les grands événements.
00:17:58Nous aussi, on participe à cet effort.
00:18:00Et surtout, c'est que ça donne une connotation internationale.
00:18:03Les touristes reconnaissent les policiers de leur pays.
00:18:06Il y a une discussion qui se fait, voilà,
00:18:09et un dialogue dans la langue.
00:18:11Et s'il y a un problème, vous êtes rassuré
00:18:13parce qu'il y a une personne qui parle votre langue.
00:18:14Et en fait, on apprend aussi des personnes,
00:18:17des policiers étrangers qui apprennent aussi nos méthodes.
00:18:19Donc, si vous voulez, c'est un échange à double sens, en fait.
00:18:22Et ça, c'est très enrichissant.
00:18:23Et c'est vrai que le jour où je me baladais en Paris,
00:18:25j'ai vu les gardes républicaines à cheval
00:18:26et je voyais les photos, etc.
00:18:28Les touristes en train de se faire prendre et tout.
00:18:29Ça donnait un petit climat très sympathique.
00:18:31Les chevaux, à côté des chevaux,
00:18:33ou à côté des policiers ?
00:18:34Les deux, en général.
00:18:35Les deux, en général, évidemment.
00:18:37Allez, on parlait d'héritage, mon cher Jérôme,
00:18:39parce que ça, c'est le mot à la mode.
00:18:41Tout le monde l'utilise à toutes les sauces.
00:18:44Que va-t-il rester de tout cela ?
00:18:46On va voir un sujet de Sharon Camara.
00:18:49C'est du très concret.
00:18:50Et puis, on en parle ensemble, si vous voulez bien,
00:18:52si vous en êtes d'accord.
00:18:53Bien sûr.
00:18:55C'était une promesse faite par les organisateurs des JO.
00:18:58Faire de Paris une ville haute à l'héritage durable.
00:19:01Côté infrastructure,
00:19:03si 95% des sites sportifs ou recevant du public
00:19:06étaient déjà existants ou étaient des sites temporaires,
00:19:09les autres, à l'image de l'aréna de la Porte de la Chapelle,
00:19:12qui deviendra un tout nouveau pôle culturel,
00:19:14seront réutilisés.
00:19:16Qui aurait cru que la Porte de la Chapelle
00:19:19allait être ce quartier,
00:19:21avec ses allées plantées d'arbres magnifiques,
00:19:25dans lesquelles il fait bon s'asseoir, se reposer ?
00:19:28Un héritage qui ne restera pas,
00:19:30le prix des tickets dans les transports.
00:19:32Aujourd'hui à 4 euros,
00:19:34le biais retrouvera son tarif habituel de 2,15 euros
00:19:37à partir du 8 septembre.
00:19:39En revanche, les effectifs augmentés
00:19:41à l'occasion des Jeux Olympiques resteront.
00:19:43Vous savez que nous avons fait face
00:19:45à une dégradation du système de transport l'an dernier,
00:19:48qui était en 2023,
00:19:50qui était due à une pénurie de conducteurs post-Covid.
00:19:53Cette pénurie est derrière nous.
00:19:55Une partie des conducteurs,
00:19:56mais les opérateurs vous le diront,
00:19:58vont être conservés après ces Jeux.
00:20:00Autre star de ces Jeux,
00:20:02la Vasque Olympique installée dans les jardins des Tuileries
00:20:04pourrait être conservée.
00:20:06C'est en tout cas le souhait de la maire de Paris
00:20:08qui a confirmé avoir entamé des démarches
00:20:10pour son maintien.
00:20:12Un maintien qui pourrait aussi concerner
00:20:14les anneaux sur la Tour Eiffel.
00:20:16Enfin, autre héritage des Jeux,
00:20:18le village olympique à Saint-Denis
00:20:20sera transformé en quartier résidentiel,
00:20:22afin de faire face au manque de logements
00:20:24dans le département.
00:20:26Les premiers habitants devraient pouvoir
00:20:28s'y installer.
00:20:30Quelle belle description, Julie de Vintreau.
00:20:32Tout va bien.
00:20:34Oui, alors j'avoue que je n'ai pas regardé récemment,
00:20:36mais ce projet de transformer en habitation
00:20:38le village olympique
00:20:40a eu en tout cas
00:20:42des ratés au démarrage,
00:20:44parce que les appartements ne trouvaient
00:20:46absolument pas preneur.
00:20:48Alors là, le reportage dit que
00:20:50les premiers habitants vont pouvoir s'installer.
00:20:52Est-ce que ça veut dire
00:20:54qu'on a changé le régime,
00:20:56qu'il y a des gens qui sont bien contents
00:20:58de s'installer dans du neuf,
00:21:00dans des conditions attractives ?
00:21:02Je n'en sais rien.
00:21:04Je n'ai pas assez regardé le sujet
00:21:06de près récemment.
00:21:08Il ne faut pas s'illusionner.
00:21:10Tout un environnement
00:21:12qui prévalait avant les Jeux olympiques
00:21:14ne va pas disparaître comme par magie.
00:21:16La population est la même.
00:21:18La difficulté des entreprises
00:21:20à vivre sereinement
00:21:22et à faire vivre leurs salariés
00:21:24dans des endroits
00:21:26où vous avez peur
00:21:28de reprendre,
00:21:30notamment quand vous êtes une femme,
00:21:32les transports en commun
00:21:34toutes seules le soir
00:21:36quand vous avez 5-10 minutes de marche.
00:21:38Comme ça arrive
00:21:40même à certains de mes collègues
00:21:42journalistes dont le siège
00:21:44est là-bas.
00:21:46Tout ça ne va pas disparaître comme par chance.
00:21:48Jérôme.
00:21:50Les Jeux olympiques ne seront
00:21:52pas un tapis
00:21:54sur lequel on va cacher la misère.
00:21:56Il y a un certain nombre de mauvaises habitudes
00:21:58qui vont reprendre leur droit.
00:22:00Mais ne négligeons pas
00:22:02l'effet psychologique de ça.
00:22:04On a compris
00:22:06qu'on pouvait se comporter
00:22:08autrement en société,
00:22:10dans la foule, dans le public,
00:22:12dans les transports en commun.
00:22:14J'étais frappé de voir que les transports en commun
00:22:16fonctionnaient bien, étaient plutôt propres,
00:22:18que vous n'aviez pas un sentiment d'insécurité
00:22:20en sortant d'une aréna.
00:22:22Et la gentillesse,
00:22:24l'urbanité, la civilité aérienne.
00:22:26Ça fait du bien.
00:22:28Garde des gens pour vous indiquer
00:22:30où prendre le métro.
00:22:32Ces fameux volontaires en gilet violet
00:22:34avec les grandes mains qui vous disaient
00:22:36de descendre là. Je trouvais ça formidable.
00:22:38Ça existe dans d'autres métropoles,
00:22:40notamment aux Etats-Unis et au Japon.
00:22:42On pourrait en garder quelques dizaines,
00:22:44quelques centaines.
00:22:46Par ailleurs, les logements
00:22:48du village olympique, heureusement qu'on ne va pas détruire
00:22:50le village olympique.
00:22:52Vu la pénurie de logements en France
00:22:54qui est endémique et qui ne cesse de progresser
00:22:56depuis quelques années, ces logements
00:22:58finiront par trouver preneur.
00:23:00Je ne vais pas vous dire que c'est
00:23:02des immeubles haussmanniens
00:23:04du 8e arrondissement de Paris, mais quand même.
00:23:06Ils ont l'air d'exister.
00:23:08Personne ne s'est plaint,
00:23:10si ce n'est des fameux liens en carton au début,
00:23:12personne ne s'est plaint des locaux.
00:23:14Ils ont une petite valeur historique, en tout cas symbolique,
00:23:16parce qu'ils ont suivi de façon
00:23:18très attentive ces Jeux olympiques.
00:23:20Je ne doute pas que d'ici un an ou deux,
00:23:22ils soient occupés.
00:23:24Si j'étais provocateur, je dirais peut-être que
00:23:26cette amabilité des gens dans le métro
00:23:28provient peut-être du fait qu'il y a beaucoup d'étrangers.
00:23:30C'est vrai qu'on l'a dit,
00:23:32la plupart des Parisiens ont déserté.
00:23:34Certains regrettent d'ailleurs.
00:23:36Je suis allé aux galeries,
00:23:38je ne vais pas citer, mais je suis allé dans le quartier des galeries
00:23:40et il n'y avait que des étrangers.
00:23:42Je suis allé faire un peu de shopping et il n'y avait que des étrangers.
00:23:44C'est fréquent.
00:23:46Mais là, c'était encore plus fréquent qu'à priori.
00:23:48Même le maire de Saint-Denis,
00:23:50c'est vrai qu'il est aux premières loges,
00:23:52s'est fendu d'une communication
00:23:54en disant que c'était formidable pour Saint-Denis.
00:23:56Notamment, il en a profité pour
00:23:58dire qu'il y avait de la sécurité
00:24:00dans sa commune.
00:24:02Judith le disait, c'est un secteur
00:24:04qu'on connaît mieux qu'aucun autre.
00:24:06Un peu sensible, on ne va pas se mentir.
00:24:08Surtout, ce qu'il faut anticiper,
00:24:10c'est que quand vous allez livrer des nouveaux bâtiments,
00:24:12forcément, il va y avoir
00:24:14un afflux de population.
00:24:16Il va falloir aussi renforcer les policiers.
00:24:18C'est normal, c'est croissant.
00:24:20Il faut aussi des effectifs supplémentaires
00:24:22sur la Seine-Saint-Denis,
00:24:24notamment à Saint-Denis.
00:24:26Après, l'héritage, c'est quand on a réussi
00:24:28à changer des choses, à embellir.
00:24:30Qu'est-ce qu'on va pouvoir le pérenniser ?
00:24:32On a plusieurs exemples.
00:24:34Mais ça, ce n'est pas la première fois.
00:24:36Vous allez à Barcelone, c'était la même chose.
00:24:38Ils avaient construit plein de logements
00:24:40qui sont toujours d'actualité.
00:24:42Les gens ont logé dedans.
00:24:44Mais surtout, c'est quand je vois Porte de la Chapelle,
00:24:46où on a tout refait avec des arbres.
00:24:48J'écoutais La Mer de Paris,
00:24:50c'était très poétique.
00:24:52Oui, ça dépend.
00:24:54C'est plutôt un endroit
00:24:56assez malfamé,
00:24:58donc tant mieux.
00:25:00Sauf que j'espère que ne reviendront pas
00:25:02les craqueurs, ne reviendront pas les dealers.
00:25:04Et c'est ça.
00:25:06Positive attitude.
00:25:08On a un contre-exemple.
00:25:10C'est un peu vieux.
00:25:12C'est le village olympique de Grenoble,
00:25:14construit en 1968 pour les Jeux olympiques d'hiver.
00:25:16Je ne sais pas si vous y êtes allés récemment.
00:25:18C'est complètement pourri.
00:25:20Vraiment complètement pourri.
00:25:22C'est un haut lieu du trafic de drogue
00:25:24grenoblois.
00:25:26C'est une insécurité absolument folle.
00:25:28Et pourtant, ça avait été construit
00:25:30tout nouveau, tout beau.
00:25:32On a fait le tour du sujet ?
00:25:34L'architecture a un grand rôle
00:25:36dans les problèmes sociaux.
00:25:38Regardez quand on a construit
00:25:40comme ça, en quatrième vitesse,
00:25:42des bars HLM dans les banlieues
00:25:44des grandes villes, Paris, Lyon, Marseille
00:25:46notamment, on a construit
00:25:48n'importe quoi. Je pense que les architectes
00:25:50sont des grands criminels.
00:25:52Il y a des soixante, soixante-dix
00:25:54d'avoir construit ça.
00:25:56Ça s'est dégradé à vitesse grand V.
00:25:58Les habitants n'ont rien fait pour préserver
00:26:00leurs immeubles.
00:26:02Mais personne non plus ne les a relevés
00:26:04et n'a souhaité embellir
00:26:06ces lieux-là. Regardez une ville
00:26:08comme Montreuil en banlieue parisienne.
00:26:10Il y a une politique d'urbanisme extrêmement efficace.
00:26:12C'est quasiment aussi cher aujourd'hui d'habiter
00:26:14à Montreuil que d'habiter dans le centre de Paris.
00:26:16J'exagère à peine. Et ça a considérablement
00:26:18changé.
00:26:20Il y a quinze ans,
00:26:22à Montreuil, vous n'entendiez pas la nuit.
00:26:24Aujourd'hui, c'est une ville qui est fréquentable
00:26:26et fréquentée après 22 heures.
00:26:28Donc je pense que le fait d'élever
00:26:30le niveau... Dans certains quartiers.
00:26:32Non mais Montreuil,
00:26:34il y a quinze ans, vous n'y envoyez pas
00:26:36vos enfants.
00:26:38Ça s'appelle la gentrification.
00:26:40C'est-à-dire qu'on fait sortir
00:26:42les pauvres.
00:26:44Donc ça facilite
00:26:46les choses aussi.
00:26:48On parle politique, Jérôme ?
00:26:50Si vous voulez.
00:26:52Si je me réfère à nos confrères
00:26:54du JDD, il paraît
00:26:56qu'après le 15 août,
00:26:58on a enfin
00:27:00le nom du Premier ministre.
00:27:02Jérôme ?
00:27:04De toute façon, il y a une série qui tourne avant le 15 août.
00:27:06Déjà, on ne l'a pas.
00:27:08Mais Jérôme ?
00:27:10Est-ce que je peux
00:27:12faire deux secondes de provocation ? On a quand même vu pendant un mois
00:27:14qu'avoir un gouvernement sortant,
00:27:16ça ne changeait pas grand-chose.
00:27:18Est-ce que ça nous a manqué
00:27:20de ne pas avoir de ministre
00:27:22effectif pendant cette période ?
00:27:24Expédier les affaires courantes, c'est pas si mal.
00:27:26Vous allez me dire qu'il y a un budget à fabriquer
00:27:28qui va être horriblement compliqué.
00:27:30Il vaut mieux s'y prendre le 20 août que le 20 septembre.
00:27:32Je pense que c'est pour cette raison
00:27:34et essentiellement cette raison
00:27:36que le Président de la République se résout à nommer un Premier ministre.
00:27:38Enfin, moi, ça ne m'a pas manqué
00:27:40qu'on n'ait pas un été à spéculer
00:27:42sur Tartempleon qui va être nommé, Tartempleon qui ne va pas être nommé.
00:27:44On a vu cette pauvre Madame Castel
00:27:46qui a fait un peu le tour des médias cet été.
00:27:48Globalement, à chaque fois qu'elle parlait, on se disait
00:27:50non, ce n'est pas elle qu'il nous faut. Même si on n'avait rien contre elle
00:27:52au début puisqu'elle avait au moins...
00:27:54On a tout appris sur sa vie.
00:27:56Oui, enfin...
00:27:58Vous ne l'avez pas lue pour dire ça parce que ce n'est pas ça le papier.
00:28:00Oh, si je l'ai lue !
00:28:02Elle ne l'a pas lue, c'est une phrase.
00:28:04Je veux dire par là que ne pas avoir
00:28:06de gouvernement pendant cette période, ça n'a manqué
00:28:08à personne et ça n'a pas de conséquences
00:28:10sur la façon dont les administrations
00:28:12et dont les lois ont été votées ou pas votées.
00:28:14Donc, on revient à une rentrée politique
00:28:16où Monsieur Duchemol
00:28:18va insulter Madame Buran
00:28:20qui elle-même va dire qu'elle ne veut pas travailler
00:28:22avec les Tartampions.
00:28:24Ça ne m'a pas manqué
00:28:26et ça ne va pas être un supplément d'âme pour moi
00:28:28dans les jours et les semaines à venir.
00:28:30Le calendrier ?
00:28:32Je pense qu'effectivement avant
00:28:34les JO paralympiques,
00:28:36on aura
00:28:38la nomination d'un nouveau Premier ministre.
00:28:40Est-ce qu'on aura le temps de faire un gouvernement
00:28:42d'ici là ? Ça me paraît un peu plus compliqué.
00:28:44La petite déclaration qui me fait
00:28:46beaucoup rire puisque vous parliez de ce gouvernement
00:28:48qui est un gouvernement
00:28:50de transition, c'est Gouineau-Lemaire sur la fameuse polémique
00:28:52sur les médailles, est-ce qu'on doit ou pas
00:28:54taxer, qui dit non non non
00:28:56mais ce n'est pas moi qui décide.
00:28:58Ce n'est pas mon rôle.
00:29:00Ça, ça m'a bien fait sourire. Judith ?
00:29:02En fait, on a quitté la politique sur
00:29:04un jeu de renvoi
00:29:06de responsabilité entre le Président
00:29:08de la République et les chefs de parti.
00:29:10Le Président disant en parti
00:29:12débrouillez-vous, c'est à vous
00:29:14de me faire émerger
00:29:16une majorité,
00:29:18donc un Premier ministre capable
00:29:20de gérer
00:29:22ce pays, et les partis
00:29:24disant non, vous êtes gentils, c'est vous qui avez fait
00:29:26la dissolution, ce n'est pas à
00:29:28nous de choisir le Premier ministre.
00:29:30D'ailleurs, la Constitution le dit,
00:29:32le Président
00:29:34de la République nomme le Premier ministre.
00:29:36On n'a pas tellement progressé.
00:29:38La faute à la trêve, évidemment.
00:29:40Et puis, malgré tout,
00:29:42il y a eu un peu de politique et pas
00:29:44simplement la tournée de Madame Gastet.
00:29:46On n'a pas progressé
00:29:48dans la volonté
00:29:50des différents partis de travailler
00:29:52ensemble. On a exactement
00:29:54les mêmes impasses, à savoir
00:29:56que si vous prenez un Premier ministre
00:29:58de gauche, il est renversé
00:30:00au premier vote à l'Assemblée nationale
00:30:02par la coalition des
00:30:04macronistes de la droite
00:30:06et du RN, et si vous prenez
00:30:08un Premier ministre de droite
00:30:10ou du centre, il lui arrive exactement la même
00:30:12chose par une autre coalition.
00:30:14Ça n'a pas varié d'un iota.
00:30:16Et comme les mêmes causes produisent
00:30:18les mêmes effets, je ne vois pas
00:30:20du tout comment ça peut
00:30:22progresser.
00:30:26Si la nomination est le 15 août, il se peut
00:30:28qu'il prenne une femme.
00:30:30J'ai dit pour faire l'esprit
00:30:32de Marie qui monte.
00:30:36Je pense qu'il prendra
00:30:38quelqu'un de centre droit.
00:30:40Après, qui il prendra ?
00:30:42Il aurait dû garder
00:30:44Castex.
00:30:46Il y a des noms qui s'acculent.
00:30:48On va voir ce que déclare
00:30:50Olivier Grégoire, la ministre déléguée
00:30:52des entreprises et du tourisme.
00:30:56Il faut que le nouveau
00:30:58Premier ministre soit dans le côte-à-côte
00:31:00comme lors des Jeux,
00:31:02plutôt que dans
00:31:04le face-à-face, qu'il soit capable de
00:31:06bâtir des ponts plutôt que des citadels.
00:31:08C'est beau.
00:31:10Gabriel Attal a été côte-à-côte
00:31:12pendant toute la...
00:31:14Ce n'est pas fini. Je vois assez peu de solutions.
00:31:16Vous allez me dire ce que vous en pensez, mon cher Jérôme.
00:31:18Je vois assez peu de solutions, excepté celle
00:31:20de la coalition qui irait des
00:31:22sociodémocrates à LR, de François Huyffin
00:31:24à Philippe Juvin.
00:31:26Rien de nouveau, je vais tenter de dire.
00:31:28C'est ce que dit Judith Weintraub,
00:31:30c'est qu'on n'a pas avancé d'un pouce.
00:31:32Je ne sais pas qui va être Premier ministre.
00:31:34J'entends circuler les mêmes noms.
00:31:36Castrave, Bertrand.
00:31:40Quand on donne trop de noms, par définition,
00:31:42je trouve que...
00:31:44On a un peu Moscovici, Borloo.
00:31:48Emmanuel Macron nous a habitués à laisser filtrer
00:31:50des noms et à garder le vrai nom pour lui le plus tard possible.
00:31:52Ça se trouve, ce n'est aucun des noms
00:31:54qui sont déjà sortis.
00:31:56Vous avez vu, Xavier Bertrand s'est déclaré.
00:31:58Tu es là.
00:32:00Moi aussi, je rêvais d'être dans le Bolchoï.
00:32:02À un moment donné, j'ai compris que ce serait difficile.
00:32:04Ce n'est pas celui qui se déclare qui l'emporte.
00:32:06Il l'a dit.
00:32:08Il en rêve depuis 15 ans.
00:32:10Il est poussé par lui-même.
00:32:12Est-ce que ça suffit cette force auto-déclaration,
00:32:14auto-réalisateur ?
00:32:16Il sera jusqu'au bout.
00:32:18Oui, il est là.
00:32:20On sait qu'il est là.
00:32:22Ça fait longtemps qu'il est là.
00:32:24Il est compétent.
00:32:26Il était ministre du Travail.
00:32:28Il pouvait parler sans notes sur des sujets complexes.
00:32:30J'ai écouté parfois à l'Assemblée nationale.
00:32:32C'est difficile de parler sans notes sur des sujets techniques.
00:32:34Il est habitué.
00:32:36Il est dans la région de France.
00:32:38Il garde ses régions.
00:32:40Le Rassemblement national pousse.
00:32:42Il peut être un bon.
00:32:44En tous les cas, j'ai remarqué
00:32:46qu'il y a des gens très compétents
00:32:48qui prennent des mauvaises décisions
00:32:50et des gens qui ne sont pas compétents
00:32:52qui prennent des décisions très bonnes.
00:32:56J'aime bien votre analyse.
00:32:58Vous êtes en forme pour l'heure des pros.
00:33:00La compétence des gens n'a peut-être pas grand-chose à voir.
00:33:02Vous venez de démolir votre propre gouvernement.
00:33:04Ça y est, on l'a perdu.
00:33:06Au revoir, Arnaud.
00:33:08Moi, je suis unique, compétent.
00:33:10Je ne prends pas les bonnes décisions.
00:33:12Jacques-Christophe, vous allez suivre ça avec attention.
00:33:14En fonction d'eux,
00:33:16qui sera le ministère ?
00:33:18En tant que citoyen et en tant que policier,
00:33:20nous aussi, on attend de savoir.
00:33:22On a des sujets en cours.
00:33:24Même vis-à-vis du service public,
00:33:26il y avait des négociations de la fonction publique
00:33:28qui étaient déjà en cours,
00:33:30qui n'allaient pas dans le bon sens pour les syndicats.
00:33:32La personne qui va arriver,
00:33:34elle a aussi du pain sur la planche.
00:33:36Elle a une France qui est en souffrance.
00:33:38En ce moment,
00:33:40on est dans un carrefour mondial
00:33:42où on sait que tout est compliqué.
00:33:44En fait, il y a beaucoup d'attentes.
00:33:46Ces attentes-là, est-ce qu'elles vont pouvoir
00:33:48être remplies par les personnes ?
00:33:50On verra bien.
00:33:52Nous, on est très légaliste.
00:33:54On verra bien quel ministre de l'Intérieur
00:33:56on va nous mettre et on travaillera avec.
00:33:58Si on n'est pas d'accord,
00:34:00les syndicats, nous, on est là pour faire le job
00:34:02et défendre les conditions de travail de nos collègues.
00:34:04Ce matin, vous l'avez entendu tout à l'heure,
00:34:06Gérald Darmanin a fait un point sur la cérémonie.
00:34:08Évidemment, vous connaissez mes confrères.
00:34:10Ils ont posé une question.
00:34:12Et après, qu'est-ce qui va se passer ?
00:34:14C'est quoi l'avenir, M. le ministre ?
00:34:16Écoutez sa réponse et on commente juste après.
00:34:18Les Jeux Olympiques ne sont pas totalement terminés.
00:34:20Je vais d'abord attendre la fin
00:34:22de ces Jeux Olympiques.
00:34:24En attendant que le président
00:34:26fasse des nominations politiques,
00:34:28je préparerai ces Jeux Paralympiques,
00:34:30quelle que soit la place que j'occuperai.
00:34:32Jusqu'au dernier jour, la dernière heure, la dernière minute,
00:34:34quand on est ministre de l'Intérieur, on s'intéresse
00:34:36avant tout à la sécurité des Français.
00:34:38Ensuite, si je devais
00:34:40passer à autre chose,
00:34:42je tirerai de ce moment une immense
00:34:44fierté d'avoir été à la tête du ministère
00:34:46de l'Intérieur et d'avoir réussi, grâce aux policiers,
00:34:48aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers, aux préfets,
00:34:50le plus grand événement du monde qui a organisé la France
00:34:52depuis que le ministère de l'Intérieur
00:34:54existe dans sa version moderne.
00:34:56Ce qui est certain, c'est que
00:34:58pour lui, avoir des Jeux Olympiques
00:35:00qui sont une pleine réussite
00:35:02et qu'on lui crédite,
00:35:04c'est une sortie merveilleuse. Il n'a pas intérêt
00:35:06à être nommé ministre de l'Intérieur dans un mois,
00:35:08quel que soit le nouveau Premier ministre.
00:35:10Au mieux ou au pire, il retourne à l'Assemblée.
00:35:12Au mieux ou au pire, il deviendra
00:35:14ministre de quelque chose. Mais là,
00:35:16il a parfaitement réussi son œuvre, si j'ose dire.
00:35:18Il aura réussi deux choses, quand même, en ces temps d'Armanin.
00:35:20Le prélèvement à la source.
00:35:22On avait dit que ça ne marchera jamais.
00:35:24Les Français détestent, il y aura des erreurs, etc.
00:35:26Finalement, on se dit, comment on a pu, pendant 25 ans,
00:35:28remplir ces déclarations fastidieuses
00:35:30dans lesquelles on se trompait toujours ?
00:35:32Ça fonctionne très bien, le prélèvement à la source.
00:35:34Et puis, cinq ans plus tard,
00:35:36il est le ministre de Jeux Olympiques
00:35:38qui, jusqu'ici, ce n'est pas totalement terminé,
00:35:40mais presque, se trouve extraordinairement bien passé.
00:35:42Il faut qu'il coupe cette séquence à Beauvau
00:35:44pour en ouvrir une autre. Après, je ne sais pas
00:35:46ce qu'il a décidé.
00:35:48Il a dit, je vais revenir sur le terrain, je suis député,
00:35:50j'enlève ma cravate. D'ailleurs,
00:35:52maintenant, dans ses interventions, il n'a plus de cravate.
00:35:54Oui, depuis qu'il est ministre sortant, on connaît la scène.
00:35:56Il descend du perron d'Elysée,
00:35:58il retient sa cravate.
00:36:00C'est vrai qu'on est tous commentés. Finalement, ça avait du sens.
00:36:02On se disait, on raconte n'importe quoi par rapport à ça,
00:36:04on se moque de lui, etc.
00:36:06Mais non, il avait dit, c'était très important.
00:36:08Après, il peut encore une fois redevenir député et dire...
00:36:10La question qui se pose pour tous ces gens,
00:36:12c'est, est-ce que l'épicentre
00:36:14de ce qui va se passer dans l'année à venir,
00:36:16c'est l'Assemblée nationale ? Est-ce que c'est le gouvernement
00:36:18ou est-ce que c'est à l'extérieur ?
00:36:22C'est un monde inaudible,
00:36:24incompréhensible, où les gens vont s'invectiver,
00:36:26surtout une partie de l'hémicycle plutôt que l'autre.
00:36:28On prend les paris ou pas ?
00:36:30Moi, je crois que ça risque d'être encore aussi compliqué,
00:36:32aussi détestable, finalement.
00:36:34Est-ce qu'il faut être dans un gouvernement
00:36:36qui, cas en cas, va arriver à faire les choses
00:36:38ou est-ce qu'il vaut mieux prendre de la distance,
00:36:40de la hauteur et être très loin de ça ?
00:36:42Moi, je miserais sur le troisième truc. Mais je ne suis pas ministre,
00:36:44ce n'est pas moi de prendre la décision, donc je n'en sais rien.
00:36:46Mais je miserais sur le troisième point en disant
00:36:48pendant six mois, ce n'est pas mal, surtout quand on a été aux affaires,
00:36:50puisque vous nous avez foutus dehors,
00:36:52je vais voir comment ça se passe et ça vous ferait mieux que moi.
00:36:54Je ne sais pas ce que pense Judith, mais ça me paraît...
00:36:56Je suis tout à fait d'accord.
00:36:58D'ailleurs, la probabilité
00:37:00de votre première hypothèse,
00:37:02c'est-à-dire qu'on continue dans la zadification
00:37:04de l'Assemblée nationale,
00:37:06fait que la troisième solution
00:37:08est la meilleure pour Gérald Darmanin.
00:37:10Plus c'est le foutoir, plus il y a intérêt
00:37:12à être loin et au-dessus.
00:37:14Pour Darmanin, pour Attal, pour plein de gens.
00:37:16Et la probabilité que ce soit le foutoir
00:37:18parce que les gens qui l'ont créé veulent qu'il perdure
00:37:20est très forte
00:37:22parce que Jean-Luc Mélenchon
00:37:24veut que ça aille mal.
00:37:26Il a besoin que ça aille mal. Pourquoi ?
00:37:28Parce qu'il a l'âge qu'il a.
00:37:30Il a des raisons biologiques.
00:37:32Il a un très bon papier
00:37:34de faire en sorte
00:37:36que l'élection présidentielle
00:37:38se passe avant 2027,
00:37:40avant l'échéance prévue
00:37:42tout simplement parce qu'il est déjà
00:37:44âgé.
00:37:46Toute combinaison qui réussirait
00:37:48a fortiori sans lui
00:37:50puisque à part Olivier Faure,
00:37:52le premier secrétaire du PS,
00:37:54le reste de la gauche a plutôt envie de se débarrasser
00:37:56de Jean-Luc Mélenchon et qu'il n'y a que Faure
00:37:58qui continue à lui tirer les cheveux
00:38:00avec zèle et application.
00:38:02Donc toute solution
00:38:04qui impliquerait la gauche
00:38:06et qui l'exclurait lui
00:38:08évidemment serait
00:38:10mauvaise pour ses ambitions présidentielles.
00:38:12Donc il n'y a pas de raison que ça s'arrête.
00:38:14Symbole fort, c'est le retour aussi de Laurent Wauquiez.
00:38:16On évoquait Xavier Bertrand,
00:38:18le retour de Laurent Wauquiez à l'Assemblée aussi.
00:38:20C'est un choix.
00:38:22Oui, alors il y a une autre raison.
00:38:24Éric Ciotti est parti vers d'autres aventures.
00:38:26Il faut bien un leader à cette droite.
00:38:28Or la droite manquait complètement d'incarnation
00:38:30puisqu'il se dessine que ce sera lui le candidat
00:38:32à la présidentielle.
00:38:34C'est rien, mais c'est l'hypothèse la plus plausible.
00:38:36Il fallait quand même à un moment donné qu'il rentre dans l'atmosphère.
00:38:38Il a choisi de rentrer à ce moment-là au moment où sa famille politique
00:38:40était au bord de l'explosion façon puzzle
00:38:42comme on dit dans certains films.
00:38:44Il est revenu.
00:38:46Effectivement, je pense que la meilleure place aujourd'hui, c'est d'être président de région.
00:38:48D'abord parce que vous êtes renouvelé après la présidentielle.
00:38:50Ce que personne ne sait, c'est qu'ils sont renouvelés en 1928.
00:38:52Donc ils ont le temps largement
00:38:54de savoir ce qu'il va se passer,
00:38:56comment ça va devenir.
00:38:58De perdre à la présidentielle et de se récupérer.
00:39:00Ils peuvent rester sur leurs comptins, dire je fais rien,
00:39:02j'y vais ou j'y vais pas.
00:39:04C'est vrai que pour Bertrand, pour Wauquiez,
00:39:06mais aussi pour des gens comme
00:39:08Hervé Morin en Normandie ou d'autres,
00:39:10on est peu exposé.
00:39:12Il y a de l'argent quand on est président de région.
00:39:14On distribue pas mal de subsidies.
00:39:16Donc on fait plutôt le bien que le mal.
00:39:18Et on n'est pas sujet
00:39:20au suffrage universel
00:39:22dans les années à venir.
00:39:24Donc pour Wauquiez,
00:39:26perdre cette place qui avait quand même
00:39:28la plus grande région de France, je crois,
00:39:30pour redescendre à l'Assemblée nationale, c'est plus une prise de risque.
00:39:32Donc je pense que ça doit plus
00:39:34être crédité que reproché.
00:39:36Arnaud ?
00:39:38Il est grand,
00:39:40il est brillant, il a été premier
00:39:42à la Grègue et à Normale,
00:39:44je crois.
00:39:46J'ai pas la visée de CV de Laurent Wauquiez.
00:39:48Il s'est bien débrouillé dans sa région.
00:39:50Et pourtant,
00:39:52ça prend pas avec les Français
00:39:54jusqu'à maintenant, en tous les cas.
00:39:56Donc il faut voir ce qu'il y a eu déjà
00:39:58dans l'histoire des hommes politiques.
00:40:00François Hollande, ça vous dit quelque chose ?
00:40:022% ! Et pourtant...
00:40:04Il est de retour.
00:40:063 ans, c'est long.
00:40:08C'est possible, alors.
00:40:10En tous les cas, comme je disais
00:40:12pour Xavier Bertrand, lui aussi,
00:40:14il est compétent.
00:40:16Le monde est beau
00:40:18avec vous, Arnaud, ce soir.
00:40:20Le monde est beau, tout est...
00:40:22C'est toujours comme ça.
00:40:24Premier à Normale, premier à la Grègue,
00:40:26il est compétent et intelligent.
00:40:28Président de région, et la région
00:40:30se porte bien financièrement,
00:40:32il faut vérifier,
00:40:34les téléspectateurs vérifient,
00:40:36il est brillant.
00:40:38Mais pourquoi ça n'a pas pris avec les Français ?
00:40:40Ça, je ne sais pas.
00:40:42Parfois, c'est chimique, comme l'amour.
00:40:46Mais j'espère que pour lui,
00:40:48que ça prend.
00:40:50Regardez Juppé, il était intelligent,
00:40:52ça n'a jamais pris.
00:40:54C'était le drame de sa vie, d'ailleurs.
00:40:56D'une certaine façon, c'est assez incompréhensible.
00:40:58Parce qu'il était peut-être
00:41:00le meilleur d'entre nous,
00:41:02mais il y a eu une barrière,
00:41:04il n'a pas trouvé l'obstacle.
00:41:06Heureusement, pour les gens normaux,
00:41:08il ne faut pas être...
00:41:10Le fait d'être brillant fait d'être intelligent.
00:41:12Pour assurer nos téléspectateurs aussi.
00:41:14C'est bon, c'est bon.
00:41:16Il n'ouvre pas toujours toutes les portes.
00:41:18C'est à l'aise de l'espoir.
00:41:20Un dernier mot sur le sujet,
00:41:22parce qu'on va parler de ce qui se passe
00:41:24entre la Turquie et la France.
00:41:26Les gens attendent aujourd'hui
00:41:28un ou une leader.
00:41:30On aime les champions,
00:41:32on aime les gens qui réussissent,
00:41:34on aime les gens qui fédèrent.
00:41:36Aujourd'hui, on a une politique qui divise.
00:41:38C'est une parcellisation.
00:41:40Les uns contre les autres tout le temps.
00:41:42Aujourd'hui, les Français montrent le meilleur exemple.
00:41:44Ils disent qu'il n'y a plus de politique.
00:41:46Aujourd'hui, on n'en parle plus.
00:41:48Nous, on a besoin de ça pour vivre.
00:41:50On a besoin d'avoir une feuille de route.
00:41:52On a besoin d'espoir.
00:41:54On a besoin de concrétiser.
00:41:56On est capable de démontrer
00:41:58ensemble l'énergie qui arrive
00:42:00à concrétiser quelque chose de positif.
00:42:02On a besoin de quelqu'un qui maîtrise
00:42:04cette énergie.
00:42:06Quand vous regardez l'histoire,
00:42:08les grands politiques, les grands hommes,
00:42:10ils avaient cette énergie de leader,
00:42:12de leadership.
00:42:14Même Chirac, par exemple,
00:42:16il savait être bonhomme, il savait parler aux gens.
00:42:18Il avait du magnétisme.
00:42:20Il était excellent sur le terrain pour l'avoir accompagné.
00:42:22On est bardé de diplômes,
00:42:24mais ce qu'on oublie,
00:42:26avoir le seul diplôme qui compte,
00:42:28c'est avoir fait l'école du bon sens.
00:42:30Une fois qu'on a fait cette école du bon sens,
00:42:32effectivement, on sait comment les gens vivent.
00:42:34On sait de quoi les gens ont besoin.
00:42:36Après, ça roule tout seul.
00:42:38Il faut avoir ce contact avec les gens.
00:42:40Chirac l'avait.
00:42:42Quand il vous serrait la main,
00:42:44il vous serrait réellement la main et il vous regardait.
00:42:46La nouvelle génération politique vous sert la main
00:42:48et vous ne vous regarde pas.
00:42:50Ils ont oublié ça.
00:42:52Dans le contact d'un serrage de main,
00:42:54les gens le regardent.
00:42:56Il y a un petit but désobligeant
00:42:58qu'un politique qui vous salue ne vous regarde pas.
00:43:00Emmanuel Macron est un spécialiste du serrage de main prolongé.
00:43:02On a vu une petite séquence
00:43:04avec les sportifs.
00:43:06Il aime bien ce petit côté.
00:43:08Avec les sportifs, on se rappelle de la poignée de main
00:43:10avec Donald Trump.
00:43:12Celui qui tiendra le plus longtemps.
00:43:14C'est vrai.
00:43:16On va parler...
00:43:18Ça chauffe entre la Turquie et la France.
00:43:20Je sais que vous en avez parlé
00:43:22chez notre ami Olivier Caranfleck.
00:43:24On va ouvrir cette page étrangère
00:43:26avec des réunions diplomatiques
00:43:28un peu tendues entre les deux pays.
00:43:30La cause, tout simplement,
00:43:32Ankara réclame le droit d'ouvrir
00:43:34des écoles turques reconnues
00:43:36par l'Etat français en France.
00:43:38Sur le principe de réciprocité,
00:43:40la Turquie a décidé de réagir
00:43:42en bloquant les inscriptions dans ces écoles françaises.
00:43:44On vous explique tout ça avec Régine Delfour
00:43:46et on en débat tous ensemble.
00:43:48Le bras de fer s'intensifie
00:43:50entre Ankara et Paris.
00:43:52La Turquie vient d'interdire
00:43:54toute nouvelle inscription d'enfants turcs
00:43:56dans les classes maternelles
00:43:58ECP Charles de Gaulle à Ankara
00:44:00et Pierre Lotti à Istanbul.
00:44:02Au cœur du différent,
00:44:04l'exigence de la Turquie
00:44:06d'ouvrir en France des écoles turques
00:44:08reconnues par l'Etat français.
00:44:10Le gouvernement turc et son ministre de l'éducation
00:44:12réclament en effet que des cours de langue
00:44:14et de civilisation turque
00:44:16soient enseignés pour les élèves
00:44:18de la diaspora en France.
00:44:20De son côté, l'ambassade de France
00:44:22à Ankara explique dans un communiqué
00:44:24que les autorités turques
00:44:26demandent un certain nombre d'aménagements
00:44:28et assurent que les négociations
00:44:30reprendront à la rentrée.
00:44:32En attendant, dans ces écoles françaises,
00:44:34tous les cours de turc,
00:44:36culture, littérature et histoire-géographie
00:44:38en langue turque
00:44:40seront dispensés par des enseignants
00:44:42de la République de Turquie.
00:44:44Les élèves déjà scolarisés
00:44:46dans les écoles et dans les lycées français
00:44:48pourront poursuivre leur scolarité.
00:44:50Mais si l'interdiction
00:44:52de nouveaux élèves turcs perdure,
00:44:54ces établissements français
00:44:56pourraient être mis en péril.
00:44:58Car le nombre d'élèves inscrits
00:45:00baisserait de façon significative.
00:45:02Je commence avec vous Jérôme.
00:45:04C'est intéressant ce sujet,
00:45:06ce différent entre la Turquie et la France.
00:45:08Mais d'abord, est-ce que la Turquie
00:45:10peut se permettre cela sur notre sol ?
00:45:12C'est la première question. De quel droit ?
00:45:14J'ai un avis un peu partagé sur la Turquie.
00:45:16Je n'en fais pas le grand méchant loup
00:45:18que beaucoup de gens en font.
00:45:20Il y a une poussière
00:45:22identitaire nationaliste
00:45:24en Turquie,
00:45:26comme il y en a dans d'autres pays.
00:45:28Cela se manifeste par une volonté
00:45:30de fausse répressivité.
00:45:32On enseigne la culture française
00:45:34dans les écoles françaises
00:45:36en Turquie.
00:45:38Je veux qu'on enseigne la culture turque
00:45:40dans les écoles turques en France.
00:45:42Ce n'est pas la même culture,
00:45:44ce n'est pas les mêmes auteurs,
00:45:46ce n'est pas les mêmes principes
00:45:48politico-philosophico-historico-culturel.
00:45:50C'est une chose.
00:45:52Après,
00:45:54cela va se régler.
00:45:56Il ne faut pas non plus
00:45:58en faire un drame.
00:46:00Je regrette, si vous voulez,
00:46:02que la France, il y a 20 ans,
00:46:04ait commis une erreur majeure
00:46:06quand Abdoulaye Gould
00:46:08était président de la Turquie
00:46:10à l'époque d'Erdogan.
00:46:12La Turquie avait demandé
00:46:14de pouvoir accéder à l'Union Européenne.
00:46:16Beaucoup de pays d'Europe,
00:46:18dont la France,
00:46:20avaient dit qu'il n'en était pas question.
00:46:22Avec des vraies, fausses, bonnes raisons.
00:46:24Je pense qu'on aurait dû leur dire
00:46:26pourquoi pas, mais voilà les 50 conditions
00:46:28qu'il vous faudra remplir,
00:46:30en termes de liberté individuelle,
00:46:32de liberté et d'égalité entre les femmes et les hommes,
00:46:34de non-financement du terrorisme,
00:46:36de tout ce que vous voulez.
00:46:38Pour remplir ces conditions,
00:46:40pour accéder à l'Union Européenne,
00:46:42qui était une espèce de Graal pour eux.
00:46:44On leur a fermé la porte un peu violemment,
00:46:46alors disons jamais.
00:46:48On a largué les amarres
00:46:50d'une civilisation qui, quand même,
00:46:52est une grande civilisation.
00:46:54Istanbul,
00:46:56la sublime porte,
00:46:58comme on disait autrefois, c'est pas n'importe quoi.
00:47:00Et on les a un peu jetées dans un nationalisme
00:47:02dont les Turcs
00:47:04sont les premiers acteurs,
00:47:06et dont l'Europe est aussi un peu la victime.
00:47:08Je rappelle quand même qu'on en fait
00:47:10un grand méchant loup, et on a souvent raison,
00:47:12mais la Turquie est membre de l'OTAN.
00:47:14Donc c'est quand même un allié occidental,
00:47:16en tout cas de l'Amérique et d'une partie de l'Europe.
00:47:18Donc il va quand même falloir, à un moment donné,
00:47:20qu'on règle nos problèmes, même si eux vont beaucoup trop loin.
00:47:22Et là c'est une crise,
00:47:24une poussée d'Urticaire un peu étrange.
00:47:26Il faut qu'à un moment donné, on se mette tous à la table
00:47:28des négociations, si je puis dire.
00:47:30Judith, quel est votre avis sur le sujet ?
00:47:32Non, j'ai pas la même vision.
00:47:34Je crois qu'on leur a fermé brutalement la porte au nez.
00:47:36Ça a duré deux décennies,
00:47:38me semble-t-il.
00:47:40Précisément, on leur disait
00:47:42il faudrait que vous remplissiez telle et telle condition.
00:47:44C'est tout à fait possible,
00:47:46et d'ailleurs les procédures
00:47:48préalables à l'adhésion
00:47:50étaient engagées entre la Turquie et l'Union Européenne.
00:47:52C'est assez récent qu'on leur dise
00:47:54non, c'est pas possible.
00:47:56Et pourquoi on leur a dit non ?
00:47:58Notamment à cause de l'instrumentalisation
00:48:00des migrants à laquelle s'est livré Erdogan,
00:48:02qui s'est traduite en 2015 par des arrivées...
00:48:04On leur donne des milliards d'euros pour qu'ils les accueillent.
00:48:06Absolument.
00:48:08Ça veut dire que c'est pas non plus des monstres.
00:48:10Tout à fait.
00:48:12Tout ça pour dire que le « non, vous ne viendrez pas »
00:48:14est récent
00:48:16dans l'histoire franco-turque.
00:48:18Ce qui n'est pas récent, c'est la guerre culturelle
00:48:20et pas simplement nationaliste.
00:48:22Elle est à la fois religieuse
00:48:24et nationaliste. Le maître Erdogan
00:48:26se veut en fait
00:48:28le commandeur des croyants.
00:48:30C'est comme ça qu'il se conçoit
00:48:32et qu'il veut s'imposer au reste du monde.
00:48:34Et dans cette guerre-là, l'éducation
00:48:36c'est comme d'habitude la mère des migrants.
00:48:38Et outre la décision qu'il vient de prendre
00:48:40pour les écoles françaises
00:48:42en Turquie, il a publié
00:48:44en juin dernier un programme scolaire.
00:48:46C'est un plan pour
00:48:48réformer
00:48:50les programmes dans les écoles
00:48:52turques cette fois-ci,
00:48:54en y faisant entrer l'enseignement
00:48:56religieux, l'enseignement de l'islam
00:48:58et surtout
00:49:00en désoccidentalisant
00:49:02les enseignements.
00:49:04Je ne le répèterai pas.
00:49:06Donc ça s'inscrit
00:49:08dans ce cadre-là.
00:49:10Pourquoi est-ce que la France est particulièrement visée ?
00:49:12Parce que nous avons été particulièrement
00:49:14actifs avec la loi
00:49:16séparatisme
00:49:18contre l'entrisme
00:49:20religieux. Nous avons réformé
00:49:22les ELCO, enseignement des langues
00:49:24et cultures d'origine qui n'existent plus
00:49:26ou les états d'origine
00:49:28ou soi-disant d'origine, puisqu'en fait ça concernait des enfants
00:49:30qui étaient nés sur le sol français
00:49:32dans la plupart des cas, envoyer
00:49:34en France des bataillons
00:49:36de professeurs avec
00:49:38souvent, pas toujours, mais souvent
00:49:40une idéologie qu'ils voulaient défendre.
00:49:42Ça concernait aussi les associations
00:49:44je pense à Miligorus
00:49:46qui est en France depuis 25 ans
00:49:48qui officiellement
00:49:50n'est pas assujetti, n'est pas
00:49:52affilié à Erdogan, mais qui curieusement
00:49:54partage absolument toutes ses positions
00:49:56et qui faisait partie des associations
00:49:58turques qui avaient toutes refusé
00:50:00de signer la charte de la laïcité
00:50:02que leur demandait
00:50:04l'état français pour continuer
00:50:06à exister. Bon, ils ont
00:50:08fini par comprendre
00:50:10que l'état français ne plaisantait pas
00:50:12et que s'ils ne la signaient pas
00:50:14ils étaient éjectés.
00:50:16Mais nous sommes soumis depuis
00:50:18oui,
00:50:20près de 20 ans à une offensive
00:50:22culturelle, à un
00:50:24antrisme turc dans
00:50:26la société notamment française
00:50:28contre lesquelles il faut
00:50:30réagir et dont ce qui vient de se passer
00:50:32n'est qu'un épisode
00:50:34relativement pas important, ça concerne environ
00:50:362000 enfants. Oui, oui, et alors pour rapporter de l'eau
00:50:38au moulin de Jérôme qui positive
00:50:40évidemment la situation
00:50:42l'ambassadrice
00:50:44de France à Ankara a pris position
00:50:46a dit en l'occurrence que la France de son côté
00:50:48va être plus déterminée
00:50:50que jamais à poursuivre les négociations
00:50:52et que ces écoges, je la cite, ont
00:50:54énormément apporté à la relation bilatérale
00:50:56franc-turc depuis des décennies
00:50:58donc on va voir comment les choses évoluent.
00:51:00Arnaud. Je ne suis pas tout à fait d'accord
00:51:02je ne suis même pas d'accord avec Jérôme
00:51:04sur la place de la
00:51:06Turquie dans l'Europe
00:51:08elle n'est pas dans l'Europe, c'est une civilisation
00:51:10différente, elle est restée
00:51:12en Europe pendant quelques
00:51:14siècles, on les a arrêtés à la bataille
00:51:16de l'Epente, on les a arrêtés au siège
00:51:18de Vienne en 1683
00:51:20ce sont
00:51:22des civilisations antagonistes
00:51:24il faut rester en paix
00:51:26mais il y a un nationalisme
00:51:28turc
00:51:30non seulement nationaliste
00:51:32mais aussi religieux
00:51:34et on le voit bien à Sainte-Sophie
00:51:36qui est
00:51:38l'église qui est devenue mosquée
00:51:40récemment, que Moustapha
00:51:42Kemal avait fait
00:51:44comme un grand musée
00:51:46c'est redevenu une mosquée
00:51:48donc il y a une volonté quand même
00:51:50du gouvernement turc
00:51:52d'essayer aussi d'avoir
00:51:54le pouvoir sur le monde musulman
00:51:56et pour l'instant il y a des tensions
00:51:58entre l'Europe et
00:52:00une vague fondamentaliste qui traverse
00:52:02le monde musulman, donc c'est pas le
00:52:04moment de laisser rentrer
00:52:06la Turquie dans l'Europe
00:52:08Allez, on va parler d'Israël, je vais vous
00:52:10faire réagir là-dessus également Arnaud
00:52:12ça va vous toucher comme toutes ces
00:52:14personnes qui sont autour de moi évidemment
00:52:16et cette information qui va vous faire réagir
00:52:18c'est la consommation de
00:52:20produits stupéfiants
00:52:22et les comportements addictifs qui ont
00:52:24bondi en Israël, notamment après
00:52:26le 7 octobre, on voit tout cela
00:52:28avec Dunia Tangour et on en parle évidemment
00:52:30parce qu'on le comprend aisément, le traumatisme est
00:52:32profond chez les Israéliens
00:52:34En Israël, les professionnels
00:52:36de santé font part de leurs inquiétudes
00:52:38depuis le 7 octobre
00:52:40la consommation de produits stupéfiants
00:52:42a bondi, les comportements
00:52:44addictifs sont également en hausse
00:52:46drogue, médicaments ou encore
00:52:48jeux d'argent, autant d'addictions
00:52:50qui illustrent le choc post-traumatique
00:52:52de l'attaque sur les Israéliens
00:52:56J'ai commencé à me droguer depuis le coronavirus
00:52:58et ça a vraiment empiré après la guerre
00:53:00parce que j'ai perdu un ami qui a été kidnappé
00:53:02le 7 octobre
00:53:04je connais aussi le fils d'un DJ qui a été assassiné
00:53:06le 7 octobre, en fait c'est
00:53:08un moyen d'échapper à la réalité, c'est tout
00:53:10Selon une étude
00:53:12menée par le centre israélien sur
00:53:14la toxicomanie et la santé mentale
00:53:16à Netanya, dans le centre du pays
00:53:1850% des survivants de l'attaque
00:53:20auraient augmenté leur consommation
00:53:22de substances addictives
00:53:26Nous avons constaté depuis le 7 octobre
00:53:28une augmentation de 150%
00:53:30des femmes souffrant de symptômes de stress
00:53:32post-traumatique, environ
00:53:3470% chez les hommes
00:53:36En tant qu'être humain, nous n'aimons pas
00:53:38vivre avec le stress, nous nous tournons alors
00:53:40vers l'automédication avec différentes substances
00:53:42qu'il s'agisse de médicaments
00:53:44sur ordonnance, de drogues illégales
00:53:46d'alcool ou parfois de comportement
00:53:48afin de réduire ce stress
00:53:50En Israël, l'utilisation
00:53:52de somnifères et d'antidouleurs
00:53:54a explosé respectivement
00:53:56de 180% et 70%
00:53:58Je commence évidemment
00:54:00par vous Arnaud Clasfer
00:54:02la drogue pourbille le 7 octobre
00:54:04Le docteur l'a bien expliqué
00:54:06il y a
00:54:08beaucoup de stress, c'est un petit pays
00:54:10qui craint pour sa survie
00:54:12et le contexte du moment joue aussi
00:54:14il a dit ce que je viens d'entendre
00:54:16que c'est 150%
00:54:18chez les femmes et 70%
00:54:20chez les hommes
00:54:22Les femmes ont des enfants qui sont
00:54:24alarmés aussi
00:54:26ça joue aussi
00:54:28prendre des somnifères pour oublier
00:54:30ou pour s'apaiser
00:54:32en France aussi les gens sont très stressés
00:54:34je crois que la consommation
00:54:36d'antidépresseurs est assez
00:54:38important alors qu'il n'y a pas de menace
00:54:40existentielle
00:54:42donc vous comprenez qu'en Israël où il y a une menace existentielle
00:54:44où il y a des centaines de milliers
00:54:46de jeunes hommes
00:54:48qui sont appelés sous les drapeaux
00:54:50et qui courent quand même des risques
00:54:52parce qu'il y a eu quand même
00:54:54400 soldats qui ont été tués
00:54:56sans compter les 400 ou 500 autres
00:54:58qui ont été tués auparavant
00:55:00donc sans compter les risques d'attentat
00:55:02les missiles sur la tête
00:55:04ça joue aussi
00:55:06en outre à Tel Aviv
00:55:08il y a beaucoup de drogue aussi qui circule
00:55:10chez les jeunes
00:55:12mais là je crois que c'est plutôt lié
00:55:14au contexte
00:55:16à la guerre
00:55:18aux missiles
00:55:20surtout je crois
00:55:22aux proches qui sont alarmés
00:55:24sans oublier que
00:55:26il y a des dizaines de milliers
00:55:28d'israéliens du sud
00:55:30qui ont dû partir
00:55:32des villages
00:55:34où ils habitaient
00:55:36pour habiter dans les hôtels dans le centre du pays
00:55:38la même chose au nord
00:55:40ils sont obligés de vivre à plusieurs
00:55:42dans des petites chambres confortables
00:55:44mais à plusieurs
00:55:46donc ça crée sans doute aussi du stress
00:55:48et une insatisfaction
00:55:50et ça fait au moins dix mois
00:55:52que ça dure
00:55:54Jérôme Aiglé, Judith et
00:55:56Jean-Christophe aussi peut-être
00:55:58Oui je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit
00:56:00il y a eu un
00:56:02double choc en Israël
00:56:04il y a eu la stupéfaction
00:56:06de voir que le pays n'était pas inviolable
00:56:08parce que quand même l'histoire d'Israël
00:56:10s'est construite sur
00:56:12vous êtes en sécurité
00:56:14derrière nos frontières
00:56:16l'histoire récente, le 7 octobre dernier a montré
00:56:18que ce n'était pas le cas et deuxièmement
00:56:20il y a l'angoisse que ça puisse se reproduire
00:56:22et qu'une guerre régionale, locale, générale
00:56:24puisse
00:56:26enflammer et embraser à nouveau Israël
00:56:28donc évidemment les paradis artificiels
00:56:30comme on les appelait autrefois
00:56:32deviennent
00:56:34je dirais acceptables
00:56:36acceptés et parfois
00:56:38la seule issue pour des jeunes
00:56:40qui angoissent des mois
00:56:42et des années qui viennent
00:56:44Judith et Jean-Christophe rapidement
00:56:46Il y a l'angoisse de ce qui peut se produire
00:56:48à tout moment mais il y a aussi
00:56:50la douleur de ce qui s'est produit
00:56:52il me semble que la surconsommation
00:56:54des femmes et la différence
00:56:56avec les hommes c'est lié aussi au viol
00:56:58au viol du 7 octobre
00:57:00il y a cette dimension-là
00:57:02dans le drame, dans les atrocités
00:57:04il faut savoir qu'en Israël
00:57:06il y a eu des témoignages
00:57:08et des témoignages détaillés
00:57:10qui sont passés dans les médias
00:57:12que c'était à peu près
00:57:14impossible
00:57:16de se boucher les oreilles
00:57:18et de fermer les yeux
00:57:20comme une partie de l'opinion
00:57:22en France et une partie
00:57:24de l'opinion mondiale le fait
00:57:26et ce déni-là
00:57:28cette volonté de nier les faits
00:57:30ou de renvoyer
00:57:32le Hamas à Israël dos à dos
00:57:34constitue un stress
00:57:36et une douleur supplémentaires
00:57:38il n'y a pas simplement le choc du 7 octobre
00:57:40il y a le fait qu'on le sait
00:57:42Israël a perdu la guerre de l'image
00:57:44on le voit à chaque
00:57:46opération, Israël est accusé
00:57:48quel que soit
00:57:50la précision
00:57:52qu'ils mettent dans ses frappes
00:57:54de toute façon il ne fallait pas le faire
00:57:56de toute façon c'était trop
00:57:58alors évidemment toute victime civile
00:58:00est une victime de trop
00:58:02d'ailleurs il n'y a pas de nombre
00:58:04mais le fait d'être l'objet
00:58:06d'une réprobation quasi internationale
00:58:08d'un déni je pense à l'ONU
00:58:10qui a mis un temps fou à envoyer
00:58:12quelqu'un voir ce que les femmes
00:58:14violées avaient vraiment
00:58:16subi et à recueillir leurs témoignages
00:58:18ça ajoute encore
00:58:20au traumatisme et au stress
00:58:22un dernier mot sur le sujet Jean-Christophe
00:58:24la drogue malheureusement c'est le fléau
00:58:26de notre civilisation aujourd'hui
00:58:28ça participe
00:58:30à une fin de civilisation
00:58:32parce que ça touche tous les pays
00:58:34malheureusement, y compris là Israël
00:58:36on peut comprendre pourquoi
00:58:38la personne dans le résumé
00:58:40elle expliquait bien en fait c'était
00:58:42échapper à la réalité
00:58:44on anesthésie notre cerveau
00:58:46c'est vous anesthésiez votre cerveau pour ne pas penser
00:58:48pour vivre une autre expérience
00:58:50et puis vivre en dehors de la réalité
00:58:52en dehors du réel, vous refusez de voir le réel
00:58:54alors c'est compliqué
00:58:56mais c'est là dessus que je pense qu'effectivement
00:58:58il faut travailler et y compris
00:59:00dans notre société française
00:59:02on a un record absolu de consommateurs de stupéfiants
00:59:04on voit que ça prend de plus en plus
00:59:06chez les jeunes
00:59:08donc il va falloir réellement être proactif
00:59:10là dessus et travailler
00:59:12là dessus parce que c'est encore une fois
00:59:14c'est la fin d'une civilisation
00:59:16quand on n'a que des drogués
00:59:18On va terminer, parce que l'émission touche quasiment à la fin
00:59:20en évoquant la cérémonie des JO
00:59:22qui va commencer dans quelques instants
00:59:24faut-il craindre des menaces ?
00:59:26Gérald Darmanin s'est exprimé ce matin
00:59:28sur le sujet
00:59:30La menace terroriste est extrêmement
00:59:32forte partout dans le monde
00:59:34en Europe et en France en particulier
00:59:36mais nous n'avons pas de menace caractérisée
00:59:38au sens où nous ne connaissons pas
00:59:40d'organisation
00:59:42qui donnerait des signaux faibles
00:59:44qui voudrait toucher la France
00:59:46comme c'était le cas pour nos amis autrichiens
00:59:48ce n'est pas le cas en France
00:59:50il n'y a pas de menace caractérisée qui touche
00:59:52les jeux olympiques
00:59:54il y a encore de très nombreuses compétitions aujourd'hui
00:59:56et notamment la cérémonie
00:59:58de clôture
01:00:00donc je n'ai pas à ma connaissance des services de renseignement
01:00:02de menace qui toucherait particulièrement
01:00:04la cérémonie de clôture
01:00:06Nous l'a rassuré
01:00:08Jérôme Begley et c'est tant mieux
01:00:10on verra, on croise les doigts
01:00:12puisqu'on parle de la cérémonie de clôture ce matin
01:00:14je ne sais pas si vous avez regardé l'heure des pros
01:00:16mais notre ami Georges Fedrec a
01:00:18littéralement piqué un coup de gueule
01:00:20notamment sur la présence de Tom Cruise
01:00:22et vous savez à quoi il fait référence
01:00:24à la scientologie
01:00:26c'est un spéciste des sectes
01:00:28est-ce que...
01:00:30quel est votre avis, rapidement
01:00:34J'en sais rien, d'abord est-ce que c'est à la France de choisir
01:00:36est-ce que ce n'est pas à Los Angeles
01:00:38si Tom Cruise est là tout à l'heure
01:00:40qu'il envoie comme porte-drapeau
01:00:42ou comme figure
01:00:44ça vous choque ou pas ?
01:00:46non, je le dis comme ça, non
01:00:48alors je ne sais pas
01:00:50si Tom Cruise continue à faire ce qu'il faisait
01:00:52il y a quelques années, c'est-à-dire militer
01:00:54pour une liste de scientologie
01:00:56il me semble que non, mais je peux me tromper
01:00:58et si c'est non
01:01:00je ne vois pas...
01:01:02Non ça ne me choque pas
01:01:04je suis assez tolérant pour toutes les croyances
01:01:06c'est vraiment personnel
01:01:08on attend avec impatience en tous les cas
01:01:10cette cérémonie, on verra si
01:01:12elle crée ou pas
01:01:14apparemment ils ont révisé
01:01:16après les critiques
01:01:18sur le wokisme de la première cérémonie
01:01:20ils savent qu'ils vont être scrutés
01:01:22Thomas Joly, le créateur
01:01:24le concepteur de cette cérémonie
01:01:26a dit qu'il avait repassé
01:01:28chaque séquence au peigne fin
01:01:30pour vérifier qu'aucune séquence ne blessera
01:01:32qu'ils que ce soit
01:01:34le Christ ne dansera pas
01:01:36le French Franken
01:01:38et on rappelle le palmarès
01:01:4064 médailles, c'est Cocorico
01:01:4264 médailles, 16 en or
01:01:44Martin Mazur
01:01:46qui m'assiste dans la préparation de cette émission
01:01:48m'a fait le décompte, 16 en or
01:01:5026 en argent et 22 en bronze
01:01:52on peut être fiers, hein Jean-Christophe ?
01:01:54On peut être fiers et encore une fois
01:01:56comme je disais tout à l'heure, c'est ce côté
01:01:58leader, on a des héros
01:02:00et on a besoin de héros, on a besoin de s'identifier
01:02:02et moi j'aime bien que cette jeunesse
01:02:04s'identifie plutôt à ces héros-là
01:02:06qu'à d'autres héros malheureusement
01:02:08qui apportent plutôt
01:02:10de la désolation
01:02:12donc il faut aller vers des héros positifs
01:02:14qui montrent l'exemple
01:02:16et j'espère que ça sera ça
01:02:18l'héritage des JO
01:02:20Vous savez qui est la star de Soir Info ?
01:02:22Je vous la présente, notre ami Olivier de Guérin-Flech
01:02:24Oh ça je ne le sais pas, bonsoir Thierry
01:02:26Est-ce que vous avez l'intention
01:02:28d'arbitrer un match de tennis ?
01:02:30Alors figurez-vous, dans les cours
01:02:32Si vous avez un petit look d'arbitre de tennis
01:02:34c'est un compliment venant de ma part
01:02:36Figurez-vous que c'est ce qu'on me dit effectivement dans les couloirs
01:02:38de la rédaction depuis le début de l'après-midi
01:02:40j'ai envie de dire faute, voilà
01:02:42C'est quoi ? Demandez le programme
01:02:44Alors vous en parliez bien évidemment
01:02:46la fin des JO
01:02:48des épreuves sportives
01:02:50c'était aujourd'hui, on va revenir, on va tirer un premier bilan
01:02:52premier bilan sécuritaire puisque
01:02:54c'est unanime, les forces de l'or ont été
01:02:56absolument exemplaires
01:02:58C'est vrai qu'il a été très agréable de se promener
01:03:00dans les rues de Paris pendant cette quinzaine
01:03:02mais est-ce que cela va durer ?
01:03:04Puisque, on l'imagine, les français vont vouloir que ça dure
01:03:06Alors nous allons nous interroger, on va revenir aussi
01:03:08sur la situation à Calais
01:03:10problématique avec ces risques d'émeute
01:03:12notamment dans le siège de celles
01:03:14qui ont touché le Royaume-Uni
01:03:16et puis on reviendra sur ce bras de fer aussi entre
01:03:18la France et la Turquie, bras de fer diplomatique
01:03:20concernant les écoles, très intéressant également
01:03:22du décryptage avec nos invités
01:03:24vous l'aurez compris, toute l'actualité
01:03:26de l'analyse du décryptage
01:03:28du débat mon cher Thierry
01:03:30Bal 7 et match !
01:03:32Et jusqu'à quelle heure le match ?
01:03:34Je 7 et match !
01:03:36Jusqu'à minuit !
01:03:38C'est bien cela !
01:03:40Merci mes amis de m'avoir accompagné pour cette
01:03:42heure des pro 2, merci à l'équipe qui m'a
01:03:44entouré, Martin Mazur, Michael Martin,
01:03:46David Bounet et Jules Vitté, merci à la programmation
01:03:48Lule Allemand, merci aux équipes en régie et à la réalisation
01:03:50c'était l'excellente Virginie Leblanc-Tailleb
01:03:52à la vision c'était Lule Wittlieb, à ressent c'était
01:03:54Benjamin, vous pouvez revivre
01:03:56nos débats sur notre site cnews.fr
01:03:58moi je vous dis, passez
01:04:00une belle soirée, très belle soirée
01:04:02peut-être avec Olivier et je l'espère
01:04:04et je vous donne rendez-vous demain matin à 9h pour l'heure
01:04:06des pro 1, belle soirée, bye bye !

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