• il y a 2 mois
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans l'heure des pros 2. On est ensemble pendant une heure et avec moi pour m'accompagner Charles Dornelas, bonsoir.
00:07Journaliste Amine Elouahi, bonsoir. Vous êtes juriste et auteur.
00:10Philippe David, bonsoir. Animateur radio. Et Michel Auboin, bonsoir.
00:14Vous êtes ancien préfet et évidemment on va parler très largement des Jeux olympiques.
00:18Et on va commencer avec l'angle sécuritaire puisque Gérald Darmanin, ministre démissionnaire de l'Intérieur et des Outre-mer, s'est exprimé devant la presse ce matin.
00:27Il a fait un premier point justement après une semaine de compétition et il se félicite le ministre.
00:33Les premiers chiffres statistiques sont tombés pour cette première semaine de JO. Il y a eu 200 interpellations dont 180 gardes à vue.
00:42Nous avons moins 24% de vols avec violence à Paris et dans la petite couronne, c'est-à-dire la banlieue parisienne.
00:48Moins 10% de vols de véhicules et l'ensemble des items de la délinquance a très largement baissé du fait sans doute de l'hyperprésence de la police et de la gendarmerie sur la voie publique.
01:01Chade Dornelas, effectivement, on voit que, et on parlera tout à l'heure du président de la République,
01:05mais on voit que le gouvernement a envie aussi de montrer peut-être son soulagement et de se dire après une semaine, pour l'instant, tout s'est bien passé.
01:11Donc il y a eu beaucoup de communication. On a eu hier le Premier ministre, la mise des sports aussi.
01:15Assez normal finalement en période de JO où on se dit qu'ils en profitent un peu trop.
01:19Non mais ils auraient tort de se priver. Il y avait de telles inquiétudes qui pesaient à la fois dans la préparation des JO et notamment sur le terrain de la sécurité
01:27qu'ils auraient tort de se priver de venir expliquer que tout se passe bien.
01:30Ce qui moi m'amuse, c'est que Gérald Darmanin arrive avec des chiffres là en l'occurrence
01:36et que le sentiment des personnes qui sont à Paris ces derniers jours a précédé l'explication des chiffres.
01:42Comme quoi, finalement, ce que l'on voit, ce que l'on ressent, la manière dont on vit les choses, correspond à une certaine réalité
01:50qui n'a pas nécessairement besoin d'être chiffrée pour être prise au sérieux.
01:53Parce que c'est vrai, depuis quelques jours à Paris, honnêtement, et je le dis pour les gens qui ne sont pas à Paris,
01:58on craignait depuis des semaines, et c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles la vie est probablement douce à Paris ces derniers jours,
02:04il y a tellement de Parisiens qui ont eu peur des journalistes qui sont partis, qu'il y a d'abord beaucoup moins de monde à Paris.
02:09Il y a une forte présence policière, en effet, Gérald Darmanin le disait,
02:14mais il y a aussi des dispositions qui ont été prises en amont, de personnes qui n'ont pas été libérées par exemple,
02:19de personnes notamment de cas psychiatriques qui sont restées avec une privation de liberté associée à leur maladie pendant ces jeux.
02:28Il y a les populations notamment de, alors qu'on disait sans-abri, mais essentiellement de migrants qui ont été expatriés en dehors de...
02:37Expatriés, ce n'est pas du tout le bon mot, mais...
02:39Oui, qui ont été décalés, on va dire en tout cas.
02:41Qui ont été déplacés en dehors de Paris.
02:43Et il y a en effet une présence policière qui, par ailleurs, a été également redoutée sur ce modèle de, comment dire,
02:49d'une organisation policière de la cité avec les QR codes, etc.
02:53Je ne suis toujours pas pour le recours systématique au QR code à chaque fois qu'il va nous arriver quelque chose dans la vie,
02:58mais je dois reconnaître que les forces de l'ordre à Paris ont été extrêmement souples dans l'appréciation, dans la discussion,
03:05mais sans commune mesure avec ce qui s'est passé pendant le Covid.
03:09Ça, c'est sûr aussi.
03:10Donc en effet, il y a des choses qui ont été mises en place, qui ont été mises en place de manière exceptionnelle.
03:16Certaines doivent rester exceptionnelles, mais d'autres pourraient peut-être présager un changement sur le terrain sécuritaire
03:23pour que les Français bénéficient d'une sécurité plus grande, en dehors aussi des périodes de Jeux olympiques, si possible.
03:30C'est vrai que Michel Aubon, on entend bien qu'évidemment, les moyens humains, notamment,
03:34qui ont été mis en place pendant la période des Jeux olympiques, spécialement pendant la cérémonie d'ouverture,
03:38ne vont pas rester en place tout le temps.
03:40On n'aura pas entre 30 et 45 000 forces de l'ordre, évidemment, mobilisées,
03:43mais on se dit que certaines choses pourraient quand même rester un peu plus,
03:46parce qu'on voit bien qu'à Paris, quand on met les moyens, ça fonctionne.
03:49Alors certes, il y a un côté cache-misère, parce que comme le disait Charlotte,
03:52on a déplacé un certain nombre de populations, etc.
03:55Mais en tout cas, les résultats sont là, et le ministre l'a dit d'ailleurs.
03:57Oui, il a eu raison.
03:59Vous vous souvenez quand même qu'il y avait une grande inquiétude,
04:02tout dire une grande angoisse avant les Jeux olympiques,
04:04sur la capacité de la France à maintenir la paix publique, à éviter des attentats sur les Jeux olympiques.
04:10Donc je pense que c'est assez normal que le ministre de l'Intérieur
04:13se réjouisse des résultats qui sont obtenus.
04:16Après, la démonstration est claire.
04:18Si vous mettez beaucoup de policiers et que vous traitez les questions de voie publique,
04:21évidemment, la délinquance disparaît.
04:23Mais avouons quand même qu'elle ne s'est pas déplacée,
04:26ce qui est une grande crainte, sur les villes du littoral en particulier,
04:29de l'arrivée de bandes qu'on n'a pas vues encore, qu'on verra peut-être qu'on n'a pas vues encore.
04:35Je pense que peut-être qu'il y a aussi un peu l'effet festif des Jeux olympiques.
04:40Beaucoup de gens de l'extérieur, etc.
04:43Et donc pas beaucoup d'espaces vides pour des gens qui voudraient,
04:47comme c'était le cas avant, commettre des actes délicteux.
04:53Je voudrais qu'on écoute une autre prise de parole du ministre de l'Intérieur,
04:56c'était toujours ce matin à Saint-Denis,
04:58où il parlait aussi de l'importance de la dissuasion.
05:00Écoutez Gérald Darmanin.
05:02L'interprétation de l'appel de Gérald Darmanin est extrêmement dissuasive.
05:05Nous sommes aujourd'hui à une semaine de bilan des Jeux olympiques,
05:08avec, je crois, une réussite très importante en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
05:14Nous sommes très concentrés.
05:16Et nous n'oublions pas non plus qu'après les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques,
05:20qui vont aussi concentrer la venue du monde fin août, début septembre,
05:23ici en Seine-Saint-Denis et à Paris, avec 3 millions de touristes,
05:27l'équivalent d'un Stade de France-Place de la Concorde,
05:29ce sera la cérémonie d'ouverture.
05:31Et à la fin du mi-septembre, énormément d'événements qui vont attirer l'attention du monde.
05:34Et donc ce risque terroriste, il existe partout, d'ailleurs,
05:38sur le territoire national, indépendamment des Jeux olympiques,
05:41mais particulièrement pendant ce moment.
05:43Et donc oui, les soubresauts du monde, il faut que nous sommes encore plus attentifs
05:46depuis quelques jours et quelques heures.
05:49Aminel Baye, effectivement, on voit aussi l'importance de la dissuasion.
05:53Gérald Darmanin dit beaucoup qu'il faut mettre plus de bleu, notamment dans les rues.
05:56Eh bien, on voit que ça fonctionne, parce qu'au-delà, évidemment, de cette présence policière,
05:59on imagine que pour certains petits délinquants qui n'ont pas envie de risquer grand-chose,
06:03quand il y a autant de forces de l'ordre, on ne passe pas à l'acte.
06:05Alors malheureusement, une fois qu'elles vont partir, sans doute que ce sera de nouveau le cas.
06:08Bon, bon héritier de Nicolas Sarkozy, Gérald Darmanin a suivi la politique du bleu,
06:13du bleu partout, finalement, mais un sentiment d'insécurité constant.
06:18Cette sécurité assurée pour les Jeux olympiques, nous la devons.
06:23Nous la devons d'abord aux Parisiens et nous la devons surtout aux touristes du monde entier
06:27qui découvrent la France à travers ces Jeux olympiques qui font rayonner le pays.
06:31Sauf qu'aujourd'hui, moi, je pense à tous ces territoires de France,
06:35à ces petites campagnes, à ces petites villes, aux quartiers populaires
06:39où on a dû déshabiller ces quartiers, on a dû enlever des patrouilles de police,
06:43on a dû enlever des patrouilles de gendarmes pour aller renforcer la capitale parisienne.
06:48Et dans ces territoires-là, moi, je suis issu de la commune de Roubaix,
06:52dans le département du Nord, dans un territoire extrêmement pauvre,
06:56dans l'une des villes les plus pauvres de France par ailleurs.
06:58Eh bien à Roubaix, quand vous appelez le 17 désormais, les policiers doivent choisir
07:02entre intervenir pour le cambriolage ou intervenir pour aller sauver cette femme victime des coups de son mari.
07:07La réalité populaire est là, c'est-à-dire que cette sécurité est éphémère,
07:11elle va durer un temps, c'est-à-dire jusqu'au 15 septembre.
07:13Oui, c'est ce qu'on disait, c'est un peu un cache-misère.
07:15C'est plus qu'un cache-misère.
07:17Il ne faut pas oublier derrière que l'insécurité a explosé,
07:21que les chiffres du ministère de l'Intérieur qui ont été publiés d'ailleurs il y a deux semaines
07:25au titre des résultats de l'année 2023 démontrent parfaitement la hausse des crimes et des délits,
07:29la hausse des agressions contre les personnes et la hausse des atteintes aux biens en 2023.
07:35Donc ces chiffres-là sont constants et il ne faudrait pas que ce déploiement sécuritaire
07:41détourne les yeux des Français sur la réalité de l'insécurité en France.
07:46C'est vrai que Philippe David, on se dit, le ministre de la Justice à l'époque parlait de sentiments d'insécurité,
07:51on se dit là c'est peut-être aussi un sentiment de sécurité parce qu'on se dit
07:55il ne va pas non plus falloir s'habituer à la tranquillité parce que par exemple
07:59on parlait hier du champ de Mars, il n'y a plus de vendeurs à la sauvette,
08:02de fait il y a des épreuves donc le champ de Mars est inaccessible,
08:05les migrants par exemple qui étaient sur les quais à Hôtel de Ville n'y sont plus
08:08puisque les quais ont été bloqués mais tout ça en fait n'est qu'éphémère comme le disait à l'instant Emmanuel Bailly.
08:12Paris en quelques semaines s'est passé à deux salles, deux ambiances
08:15et peur qu'on revienne à la première ambiance dans quelques temps.
08:18Non par contre je crois contrairement à Amine que Darmanin a fait exactement le contraire de Sarkozy
08:23parce que rappelons que Sarkozy a supprimé 13 000 postes de policiers et de gendarmes
08:28et que ça nous prouve que quand il y a du bleu partout ça va beaucoup mieux.
08:32Je vous avoue une chose, j'ai beaucoup voyagé dans ma vie,
08:34la seule ville où j'ai vu autant de policiers qu'en France en ce moment dans Paris c'est Pékin.
08:40Je ne sais pas si c'est très rassurant, on va dire que c'était une comparaison factuelle.
08:45A Pékin je me promène à 2h du matin, vous pouvez avoir des billets qui dépassent de vos poches,
08:49il vous arrive rien, rien.
08:51Je n'ai pas envie de vivre dans un état de policier non plus.
08:53Moi si ça apporte la sécurité je n'ai aucun problème.
08:56Oui mais ça veut dire qu'on n'arrive pas à anticiper, à enrayer la délince.
08:59Excusez-moi, il faut savoir ce qu'on veut, soit on veut de la sécurité soit on n'en veut pas.
09:02Pour avoir de la sécurité il faut des forces de l'ordre et il faut une justice implacable.
09:06On peut imaginer, c'est-à-dire que vous et moi, j'imagine en tout cas autour de ce plateau,
09:10quand on se balade dans la rue on n'a pas besoin d'avoir un policier
09:12pour respecter la loi et pour ne pas agresser son voisin.
09:14Donc on peut imaginer aussi que les causes de la délinquance,
09:17les causes de la violence et de la surviolence de plus en plus jeunes,
09:20des délinquants qui basculent de plus en plus jeunes dans la criminalité,
09:23soient traités et non pas simplement transformés en condition de maintien de l'ordre.
09:27Le problème c'est que le préventif prend énormément de temps
09:30alors que quand on fait du répressif ça marche beaucoup plus vite.
09:34Regardez l'approche par les radars.
09:36J'aimerais vous poser une question puisque vous nous disiez tout à l'heure et à juste titre
09:40qu'un certain nombre de camps, notamment de personnes sujets aux addictions,
09:44des toxicomanes ont été déplacés et un certain nombre de camps de migrants
09:49ont été également déplacés de Paris, n'est-ce pas ?
09:51Peut-être par la négative la preuve que le lien entre l'insécurité constante
09:56et l'explosion d'immigration incontrôlée existe
10:00puisque si vous avez forcément moins de population à risque, et on le voit,
10:08et beaucoup plus de policiers, c'est un cocktail qui va avec,
10:11avec effectivement plus de policiers et plus de gendarmes,
10:14c'est la preuve que si on maintient le dispositif sécuritaire,
10:17la sécurité des Français peut être effectivement sauvegardée.
10:21Et donc sans stigmatiser bien évidemment, simplement dire qu'aujourd'hui il y a un constat de fait,
10:27c'est que le lien entre explosion de l'immigration et insécurité constante est évident
10:35et lorsque l'État agit, on peut trouver effectivement des solutions efficaces
10:39et pérennes au cœur de la capitale.
10:40Et une autre déclaration aussi via un télégramme du ministre de l'Intérieur
10:44qui l'a adressé aux préfets qui sont concernés justement par les zones de Jeux Olympiques,
10:48c'est le cas par exemple du préfet des Bouches-du-Rhône ou encore de Paris.
10:50Il alerte justement, vous le voyez ici, le très haut niveau de tension au Proche-Orient
10:54appelle une grande vigilance sur le territoire national en ce vendredi qui est décrété jour de colère
10:59par le mouvement du Hamas.
11:00Le risque d'un passage à l'acte est réel, dit-il,
11:03d'autant que de nombreux ressortissants israéliens sont présents sur le sol national du fait des Jeux Olympiques
11:09et justement il appelle donc ses préfets à mobiliser sans délai les forces de l'ordre
11:12qui sont placées sous leur autorité de recourir à Sentinelle
11:15pour garantir la protection statique des lieux qui sont fréquentés par nos compatriotes juifs
11:20ces prochains jours, en particulier au moment des offices religieux.
11:23C'est vrai que Michel Auboin, on voit à quel point les forces de l'ordre sont véritablement mobilisées
11:26on dit déjà qu'on est au maximum de ce qu'on peut faire
11:29et en plus effectivement il y a ces événements aussi internationaux
11:32qui font qu'on leur demande encore d'être plus présents
11:34et d'avoir vraiment l'œil partout comme il avait dit dans un premier Télégramme.
11:38Oui, alors ce qui est vrai c'est qu'ils citent Sentinelle
11:40donc c'est plutôt des forces armées supplétives si je puis dire
11:43dans des conditions d'emploi des armes d'ailleurs qui ne sont pas complètement calées
11:46on l'a vu plusieurs fois
11:47mais c'est vrai qu'on va renforcer encore
11:53ceci dit on est quand même au bout de la logique
11:56parce que tous les congés ont été supprimés
11:59je ne pense pas qu'on puisse revenir sur prolonger
12:02On ne pourra pas interdire les congés aux forces de l'ordre à vieux
12:05Tout à fait, sans ça l'affaire ne tiendra pas
12:07Je pense qu'il y a un autre sujet, je n'y avais pas réfléchi
12:09mais maintenant que ça me paraît évident
12:11c'est la doctrine d'utilisation de la police qui va changer
12:13parce que là c'est des « bleus » qu'on voit dans la rue
12:17c'est surtout des policiers à pied
12:19vous voyez beaucoup de policiers à pied
12:21or pour les gens de mon âge, souvenez-nous
12:24dans les années 70-80 vous aviez encore plein de policiers dans Paris
12:28qui faisaient la circulation
12:30et c'était assez rare de traverser un arrondissement
12:33sans voir 4, 5, 10 policiers
12:35et puis depuis une dizaine d'années
12:37il faut bien dire que tous les policiers sont en voiture
12:39vous voyez passer des voitures de police
12:41et je pense qu'on a un problème aussi
12:43je sais que les partisans de la police de proximité
12:47vont encore vous dire « c'est la police de proximité »
12:49mais non, on a un problème de visibilité de la police
12:51et de lien qui devient différent
12:53et de lien différent
12:55et d'ailleurs on rencontrait plein de policiers extrêmement sympathiques
12:57et ça facilite aussi la vie des uns et des autres
13:00C'est vrai que, Philippe-David, pour terminer là-dessus
13:02on va parler sur l'angle plus politique dans un instant
13:04mais on voit aussi dans tous les reportages par exemple
13:06qu'on a pu faire le lien entre les forces de l'ordre et les touristes
13:08parce que les forces de l'ordre sont aussi là
13:10pour indiquer le chemin, etc.
13:12et on se dit, ça fait aussi du bien de voir ces images
13:14parce qu'il n'y a pas à redorer le blason de la police, il n'y a pas de raison
13:16mais quand on voit une partie de la classe politique
13:18qui tire à boulets rouges en permanence
13:20on peut se dire que là, non seulement on leur doit notre sécurité
13:22mais on doit aussi y participer à l'ambiance de ces Jeux Olympiques
13:24Il y a une vidéo qui est un peu virale sur Twitter
13:28qui montre un policier dansant avec une supportrice mexicaine
13:31d'ailleurs là il y a tous les Mexicains avec les sombreros
13:33qui chantent, etc.
13:35C'est très bon enfant, c'est très sympa
13:37Désolé, mais ceux qui répètent comme un mantra
13:41la police tue à longueur de temps
13:43la police ne tue jamais pour le plaisir
13:45dans 99,9% des cas
13:47elle utilise ses armes en état de légitime défense
13:50ou en utilisant les règles qui sont autorisées par la loi
13:54donc il faut arrêter de leur taper dessus
13:56je tiens à rappeler quand même qu'on est toujours content
13:58d'avoir des forces de l'ordre
13:59quand au Bataclan il faut rentrer
14:01pour liquider des terroristes qui massacrent des gens
14:03ou ne serait-ce que quand on a un accident de voiture
14:06que les pompiers ou le SAMU s'occupent des gens
14:08et que la police ou la gendarmerie sécurisent la zone
14:11pour pas qu'il y ait un sur-accident
14:12taper sur les flics à visée électorale
14:15c'est purement scandaleux
14:17Et on rappelle d'ailleurs que les mêmes qui tapent dessus
14:19et qui vont à des manifestations pour dire qu'ils tuent
14:21sont les mêmes qui sont protégés par ces forces de l'ordre
14:23quand ils en ont besoin, Charlotte
14:24Mais il y a une question de population d'élinquantes
14:26qu'est-ce qu'on fait de la population d'élinquantes ?
14:27C'est elle qui a été sortie de Paris
14:29à la fois en effet par la présence du bleu
14:32et aussi parce qu'il y a des mesures préventives
14:35ou des mesures d'accompagnement de la délinquance
14:37des mesures répressives
14:38qui ont été prises en amont de ces Jeux Olympiques
14:40parce que tout à coup il est apparu absolument évident à tout le monde
14:43que le meilleur moyen de supprimer la délinquance
14:45c'est d'éviter la présence des délinquants
14:47la délinquance elle tombe pas du ciel
14:49C'est bien qu'on ait réagi
14:50Toutes les populations ne le font pas pareil
14:52et ce qui est intéressant dans la déclaration de Gérald Darmanin
14:55c'est qu'il évoque là en l'occurrence le retour
14:58de la question de ce conflit israélo-palestinien
15:00Hamas en l'occurrence
15:01qui s'est importé en France ces derniers temps
15:04il ne s'est pas importé là encore une fois
15:06par la magie d'une importation de on ne sait où
15:09il s'est importé par le biais en l'occurrence
15:11de certains responsables politiques
15:12mais aussi par le biais d'une population
15:15qui n'a pas du tout été assimilée
15:17et qui imagine son identité et donc son ressort affectif
15:20ailleurs dans un autre pays que celui de la France
15:23Gérald Darmanin a également pris des mesures
15:25par exemple sur la question des sabotages de la SNCF
15:27en demandant encore une fois au préfet d'ailleurs
15:29de mettre en place des contrôles aux abords des voies ferrées
15:33pendant la nuit en ciblant notamment
15:36les mouvements d'ultra-gauche
15:37tous ces mouvements, toutes ces questions
15:39de délinquance ou de criminalité
15:41vont se reposer évidemment à l'issue des Jeux Olympiques
15:44ce qui est intéressant dans les Jeux Olympiques
15:46outre le fait que ça se passe bien ces derniers jours
15:49et c'est une bonne nouvelle
15:50outre le fait c'est qu'il y a certaines dispositions
15:52il y a une certaine pensée
15:55dans la manière d'appréhender la délinquance
15:57dans ce moment exceptionnel
15:58qui devrait changer aussi le regard qu'on a
16:01sur la délinquance sur le long terme
16:03et non pas simplement par des moyens exceptionnels
16:05parce qu'évidemment quand vous empêchez
16:08l'immense majorité de la population
16:10quand on met des barrières partout
16:13qu'il faut vous enregistrer six mois avant
16:15évidemment vous vous protégez aussi
16:18d'une certaine manière de cette délinquance
16:20et ensuite évidemment il y a la présence du bleu
16:22et je termine simplement avec ça
16:23il y avait un commissaire du 93
16:25qui était quand même très impliqué
16:27dans la préparation de ces Jeux Olympiques
16:29qui m'avait dit il y a déjà longtemps
16:31le problème qu'on va avoir sur cette question là
16:33c'est qu'il va y avoir tellement de bleu
16:35on va tellement saturer les rues de bleu
16:37que les Jeux Olympiques vont a priori bien se passer
16:40mais en effet quand les congés vont s'arrêter
16:42quand la vie normale va reprendre
16:44c'est ce que je voulais dire tout à l'heure
16:46on ne va pas espérer vivre demain
16:47dans un pays où la moitié de la population
16:49devient policier pour surveiller
16:51l'autre moitié de la population
16:52c'est inimaginable quand même
16:53donc ce n'est pas juste une question de chiffres
16:55ce qu'on est en train de faire aujourd'hui
16:56sur la présence policière
16:57la présence policière est impossible à faire
16:59en temps normal et sur le long terme
17:01dans un pays et par ailleurs
17:02ça n'est pas souhaitable non plus
17:04évidemment il y a des causes de la délinquance
17:07qui demeurent profondes en France
17:08et qui devront être traitées comme telles
17:10évidemment en dehors d'une situation exceptionnelle
17:12On vient effectivement de parler de l'angle sécuritaire
17:14on va marquer une pause
17:15et on parlera de l'angle politique
17:17parce qu'on voit beaucoup ce gouvernement
17:19démissionnaire prendre la parole
17:21vous venez d'entendre Gérald Darmanin
17:23le Premier ministre, la ministre des Sports aussi
17:24sont également présents
17:25et puis il y en a un qui a fait son grand retour
17:27aujourd'hui une semaine après la cérémonie d'ouverture
17:29c'est Emmanuel Macron
17:30le Président de la République
17:31qui avait été plus que discret finalement
17:33est revenu de Brégançon
17:34il a participé, enfin il a assisté
17:36à des épreuves et il n'a participé
17:40Peut-être que je m'emballe
17:41mais tout est possible
17:42vous allez le voir courir
17:43je ne sais où
17:44il était notamment lors de la victoire de Thierry Riener
17:46et puis dans la soirée
17:47il devrait y avoir un certain nombre
17:48de déplacements justement
17:49autour des Jeux Olympiques
17:50on en parle dans un instant
17:51vous restez avec nous à tout de suite
17:56De retour pour la deuxième partie de l'heure des pros
17:58on va continuer à parler je vous disais
17:59des Jeux Olympiques
18:00et surtout de politique
18:02puisqu'on a vu depuis une semaine
18:04un certain nombre de ministres démissionnaires
18:06courir les plateaux et les sites olympiques
18:09on regarde certaines des déclarations
18:12Ce que nous laisserons en termes de sécurité
18:14c'est plus de caméras de vidéo protection
18:16qui resteront
18:17c'est des nouveaux commissariats
18:18qui resteront
18:19c'est des effectifs supplémentaires
18:20qui resteront
18:21et c'est aussi je crois une délinquance
18:23notamment une lutte contre la drogue
18:24ou contre la contrebande de tabac
18:27qui sera un héritage
18:28pour l'ensemble des communes
18:29de l'île de France
18:30Quand on voit aujourd'hui
18:31l'image de Paris
18:32l'image de la France
18:33qui est renvoyée dans le monde
18:34avec des sites olympiques
18:36qui sont en plus au cœur de la ville
18:38sous la tour Eiffel
18:39sur la Seine
18:40dans des lieux absolument somptueux
18:42on peut s'attendre évidemment
18:43à de très fortes retombées
18:44en matière touristique
18:45et donc économique
18:46dans les années à venir
18:47Toutes nos infrastructures
18:48la manière dont on construit
18:49la nation sportive
18:50le fait que tous les équipements
18:51qui sont utilisés
18:52pour les Jeux Olympiques
18:53en ce moment par nos champions
18:54bénéficiera en recyclage
18:56vers le mouvement sportif
18:57les clubs, le sport amateur
18:59donc cet état d'esprit-là
19:00de laisser des traces visibles
19:02durables
19:03oui c'est exactement
19:04ce que nous faisons
19:05Alors on le voyait effectivement
19:06Amine Elbaye
19:07on le disait en écoutant
19:08toutes ses déclarations
19:09les éléments de langage
19:10ont bien été passés
19:11après ça se passe bien
19:12donc ils ne vont pas dire grand-chose
19:13et puis finalement
19:14ils ne peuvent pas dire grand-chose
19:15on rappelle qu'ils sont tous
19:16des missionnaires
19:17A juste titre
19:18ils sont tous des missionnaires
19:19mais enfin c'est la même communication
19:20pour tout le monde
19:21Pour une fois ça veut dire
19:22que la communication
19:23a été bien calée
19:24ça aussi ça a fonctionné
19:25Par contre leur reproche
19:26de jamais dire la même chose
19:27Oui c'est pour ça
19:28tout arrive
19:29le gouvernement parle
19:30de la même voie
19:31soyons heureux
19:32Oui pour une fois
19:33que le gouvernement
19:34sait s'accorder sur quelque chose
19:35il a fallu attendre
19:36qu'il démissionne pour le faire
19:37mais ce que je constate
19:39c'est qu'il n'y a pas
19:40que le gouvernement
19:41qui est démissionnaire
19:42je crois que le Président
19:43de la République
19:44aussi a démissionné
19:45Ah bah on va en parler
19:46Parce que le Président
19:47de la République
19:48s'est peu à peu
19:49transformé en athlète
19:50sans jamais gagner
19:51sa première médaille
19:52en moins de dix secondes
19:53on avait déjà oublié
19:54la victoire de Teddy Riner
19:55qu'on avait aperçue
19:56le Président de la République
19:57Emmanuel Macron
19:58célébrer sa victoire
19:59comme si c'était sa victoire
20:00et pas celle de Teddy Riner
20:01c'est ça qui est quand même
20:02assez impressionnant
20:03c'est cette surexploitation
20:04des médailles
20:05des victoires olympiques
20:06C'est la première
20:07qu'il utilise finalement
20:08parce qu'effectivement
20:09vous l'aviez peut-être
20:10remarqué ou pas
20:11parce que vous n'êtes pas
20:12forcément attentif à ça
20:13en période de jeu
20:14j'allais tenter
20:15vous avez peut-être
20:16manqué un petit peu
20:17de temps
20:18J'avais oublié
20:19J'allais tenter
20:20vous avez peut-être manqué
20:21ou pas
20:22mais je n'ai pas osé
20:23parce qu'effectivement
20:24vous l'avez vu
20:25pendant la cérémonie d'ouverture
20:26le Président de la République
20:27et c'est totalement normal
20:28mais depuis une semaine
20:29autant ses ministres
20:30étaient un petit peu de partout
20:31autant lui beaucoup moins
20:32Aminel Baye
20:33vous le rappeliez à l'instant
20:34le Président de la République
20:35est allé voir
20:36un certain nombre d'épreuves
20:37il a félicité Teddy Riner
20:38et puis vous l'avez vu
20:39alors ça c'était
20:40il y a quelques instants
20:41il est allé sur le site
20:42des Invalides
20:43avec donc Amélie Oudéa Castera
20:44sa ministre démissionnaire des sports
20:45et des JO
20:46pour rencontrer
20:47et saluer
20:48des bénévoles
20:49et puis ça a été
20:50l'occasion du coup
20:51pour le chef de l'État
20:52de prendre la parole
20:53écoutez-le
20:54On va regarder tout ça
20:55en temps voulu
20:56avec évidemment
20:57les analyses techniques
20:58de faisabilité
20:59de perspective aussi
21:00parce que
21:01il faut préserver
21:02les vues historiques de Paris
21:03mais je crois qu'en tout cas
21:04elle fait rêver
21:05aujourd'hui
21:06tout le monde
21:07et je pense que
21:08d'abord il faut vivre
21:09ses jeux pleinement
21:10parce qu'ils font beaucoup de français
21:11c'est pour ça
21:12que je tenais à remercier
21:13tous ces volontaires
21:14venant de France
21:15mais du monde entier
21:16il faut célébrer nos athlètes
21:17et il faut retenir
21:18tout ce qui est positif
21:19et d'ailleurs
21:20ce qu'on peut aussi améliorer
21:21de ces jeux
21:22et de ces sept années
21:23Je précise
21:24qu'il parlait
21:25de la vasque olympique
21:26pour rendre le propos
21:27un peu plus compréhensif
21:28c'est vrai que
21:29Charlotte Dornelas
21:30on pourrait presque
21:31s'étonner d'avoir
21:32si peu vu
21:33le président de la République
21:34pendant une semaine
21:35avec les performances
21:36par exemple
21:37de Léon Marchand
21:38il y avait
21:39un boulevard pour lui
21:40pour pouvoir profiter
21:41des jeux qui se passent bien
21:42pour pouvoir avoir
21:43les mêmes images
21:44qu'avec Teddy Riner
21:45et finalement
21:46on a l'impression
21:47qu'une semaine après
21:48il se dit un peu
21:49mince j'ai un coup à jouer
21:50les épreuves
21:51les invalides
21:52peut-être le Club France
21:53dans la foulée
21:54on voit que là
21:55il mise tout sur cette journée
21:56En fait les images
21:57qu'on vient de voir
21:58sont un peu plus calmes
21:59aussi que les images
22:00de Teddy Riner
22:01il a quand même
22:02une propension
22:03à se jeter sur les gens
22:04à faire des câlins
22:05à tout le monde
22:06ça a mieux marché
22:07avec Teddy Riner
22:08qu'avec Kylian Mbappé
22:09c'est peut-être la première fois
22:10il a été surpris
22:11il s'est laissé faire
22:12je ne sais pas
22:14j'ai été extrêmement étonné
22:15tout à coup
22:16de me dire
22:17parce que c'est au-delà
22:18de la question
22:19de est-ce qu'il profite ou pas
22:20c'est simplement
22:21le Président de la République
22:22française
22:23les Jeux Olympiques
22:24sont en effet à Paris
22:25aujourd'hui
22:26le monde entier regarde
22:27et son absence
22:28était très étonnante
22:29surtout pendant
22:30cette semaine-là
22:31alors auprès des victoires
22:32mais même de manière générale
22:33dans les Jeux Olympiques
22:34tout court
22:35et en plus évidemment
22:36qu'on sorte les photos
22:37de ses vacances
22:38on a vraiment l'impression
22:39qu'il vit dans un monde parallèle
22:40alors qu'il n'a cessé
22:41de nous parler
22:42ces derniers mois
22:43il est quand même
22:44vraiment étonnant parfois
22:45donc c'était difficilement lisible
22:46donc voilà
22:47il est revenu
22:48et après je pense
22:49qu'il profite
22:50mais lui ou les autres
22:51qui essayent
22:52de surfer
22:53sur la vague
22:54en effet de jeux
22:55qui se passent bien
22:56d'une ferveur
22:57qui existe
22:58de ces médailles
22:59que remportent
23:00les athlètes
23:01et non pas le gouvernement
23:02je pense que les gens
23:03ne sont pas aussi stupides
23:04que ça
23:05à chaque fois on se dit
23:06est-ce qu'ils vont essayer
23:07d'en profiter ?
23:08tout le monde a bien compris
23:09que ce n'était pas
23:10Emmanuel Macron
23:12on verra dans un instant
23:13donc peut-être que
23:14en effet
23:15la ferveur
23:16apporte
23:17une touche
23:18positive
23:19dans la manière
23:20de voir les choses
23:21de voir son pays
23:22l'attachement
23:23et peut-être qu'il y a
23:24une colère
23:25qui est moindre
23:26en ce moment
23:27mais il n'empêche
23:28que toutes les raisons
23:29pour lesquelles
23:30les Français
23:31se sont exprimés
23:32encore récemment
23:33dans les urnes
23:34et de manière générale
23:35l'inquiétude
23:36qui existe dans ce pays
23:37les questions qui sont posées
23:38les désaccords aussi
23:39qui sont actés
23:40seront au-delà
23:41des Jeux Olympiques
23:42quelle que soit d'ailleurs
23:43la joie sincère
23:44et réelle
23:45partagée ou non
23:46avec tel ou tel ministre
23:47je veux dire
23:48l'un n'empêche pas l'autre
23:49Dieu merci
23:50c'est vrai que Philippe David
23:51on parle de la bonne ambiance
23:52etc.
23:53mais on va rejoindre
23:54dans un instant
23:55notre équipe
23:56qui est au Club France
23:57et il nous informe
23:58qu'au moment où
23:59il y a eu justement
24:00la victoire de Teddy Riener
24:01et donc les félicitations
24:02du chef de l'État
24:03quand même le chef de l'État
24:04a été hué
24:05à ce moment-là
24:06ça en dit quand même long
24:07parce qu'on se posait la question
24:08justement pendant la pub
24:09etc.
24:10on voit qu'en fait
24:11il y a la ferveur
24:12des Jeux Olympiques
24:13il y a un peu cette fameuse
24:14trêve olympique
24:15parce qu'on parle un peu moins de politique
24:16les Français sont loin de ça
24:17mais il y a quand même une réaction
24:18qui reste épidermique
24:19quand on voit le chef de l'État
24:20oui alors que un an
24:21après une dissolution
24:22là vous me dire
24:23on est moins d'un mois
24:24un certain Jacques Chirac
24:25était acclamé au Stade de France
24:26quand la France
24:27était championne du monde
24:28en 98
24:29la dissolution
24:30dans les deux cas
24:31n'était pas
24:32l'idée la plus brillante
24:33que ces deux chefs de l'État
24:34aient eu
24:35non moi je trouve que
24:36il y a quelque chose
24:37je vous le dis franchement
24:38quand Romain Ndiko perd
24:39c'est la grande favorite
24:40elle a seulement
24:41seulement je mets des guillemets
24:42la médaille de bronze
24:43au lieu de la médaille d'or
24:44il ne peut pas s'empêcher
24:45d'aller la prendre dans les bras
24:46comme avec Mbappé
24:47après les tirs au but
24:48mais il est président
24:49de la République
24:50il n'est pas entraîneur
24:51sélectionneur
24:52ou entraîneur adjoint
24:53comment ?
24:54meilleur copain
24:55oui
24:56il n'est pas là
24:57pour aller dire
24:58ouais c'est quand même dommage
24:59que tu aies perdu
25:00ou que vous ayez perdu
25:01il est président de la République
25:02la désacralisation
25:03de la fonction
25:04ça a ses limites
25:05ça a ses limites
25:06désolé
25:07qu'il aille les voir
25:08dans le vestiaire après
25:09en disant
25:10bravo je suis désolé
25:11mais là aller la prendre
25:12dans les bras
25:13la pauvre fille
25:14elle pleure
25:15son monde qui s'écroule
25:16quand une médaille d'or
25:17est à domicile
25:18mais elle n'a pas besoin
25:19d'avoir Emmanuel Macron
25:20puis pourquoi pas
25:21Gabriel Attal
25:22Amélie Haddad
25:23Amélie Haddad
25:24et puis allons chercher
25:25Gérard Larcher
25:26et pourquoi pas
25:27et Yael Broun-Pivet
25:28comme ça elle aura
25:29les cinq plus hauts personnages
25:30de l'État
25:31ça c'est insupportable
25:32on va rejoindre justement
25:33le Club France
25:34avec une nouvelle peu réjouissante
25:35Florent Manedoux
25:36est arrivé troisième
25:37du 50 mètres nage libre
25:38Corentin Briau
25:39vous êtes avec
25:40Fabrice Elsner
25:41je vois beaucoup de monde
25:42autour de vous
25:43quelle est l'ambiance
25:44au Club France ?
25:45Eh bien écoutez
25:46voilà
25:47les images
25:48Lodi j'imagine
25:49que vous venez
25:50d'entendre
25:51la Olé
25:52la Ola
25:53c'est une médaille
25:54de bronze
25:55pour Florent Manedoux
25:56qui a été applaudi
25:57qui a été vraiment
25:58félicité par la foule
25:59ici
26:00qui a été
26:01félicité
26:02par la foule
26:03ici
26:05alors il y a eu
26:06une joie diverse
26:07puisque dans le même temps
26:08c'est l'équipe de France
26:09d'escrime
26:10qui a loupé
26:11sa petite finale
26:12qui n'aura pas donc
26:13de médaille de bronze
26:14mais en tout cas ici
26:15c'est les applaudissements
26:16et c'est les félicitations
26:17pour Florent Manedoux
26:18en attendant évidemment
26:19celui que la foule
26:20attend dans quelques minutes
26:21c'est Léon Marchand
26:22qui va tenter d'aller
26:23décrocher un quatrième titre
26:24olympique
26:25Merci beaucoup
26:26Corentin
26:27on vous rejoint dans un instant
26:28merci à Fabrice Elsner
26:29et alors parfait
26:30ce début de duplex
26:31effectivement
26:32avec l'ambiance
26:33je vous rappelle
26:34Florent Manedoux
26:35qui est arrivé
26:36troisième du 50 m
26:37nage libre
26:38on le félicitait évidemment
26:39pour tout son parcours
26:40et en bonne chauvine que je suis
26:41j'étais au lycée avec lui
26:42donc je suis très fière
26:43de son parcours
26:44je n'ai pas fini pareil
26:45je suis un peu moins sportive
26:46c'était un exploit
26:47c'est la quatrième fois
26:48qu'il a eu une médaille
26:49en quatre Jeux Olympiques
26:50sur le 50 m
26:51nage libre
26:52et vous savez ce qu'il a dit
26:53en sortant du bassin
26:54c'est les faits
26:55Elodie Huchard
26:56ça c'est une phrase
26:57qui restera dans les mémoires
26:58on va reprendre un peu
27:00la partie politique
27:01en attendant justement
27:02évidemment
27:03on verra les résultats
27:04de la course de Léon Marchand
27:05Michel Aubon
27:06ce qu'on disait
27:07c'est-à-dire que
27:08que les politiques
27:09aient envie de participer
27:10à ces Jeux
27:11que le Président de la République
27:12s'exprime n'étonne pas
27:13c'est plutôt
27:14comme le disait Charlotte Dornelas
27:15son absence qui a pu étonner
27:16il en a parlé pendant des mois
27:17il en a fait quelque chose
27:18de très personnel
27:19il s'est impliqué
27:20on sait que sur la cérémonie d'ouverture
27:21il a voulu beaucoup s'impliquer
27:22puis une fois que ça commence
27:23et qu'en plus ça se passe bien
27:24il disparaît
27:25moi j'étais très surpris
27:26comme tout le monde
27:27et en plus
27:28j'ai fini par penser
27:30je ne sais pas si c'est vrai
27:31c'est vrai que ça peut choquer le sport
27:33je le dis parce qu'il y a
27:34un côté patriotique
27:35il y a quand même toute la France
27:36avec les drapeaux bleu, blanc, rouge
27:38partout
27:39derrière les télés
27:40il y a un monde fou
27:41quand on y va
27:42donc
27:43et des épreuves
27:44et en plus
27:45des sportifs français magnifiques
27:46cette année
27:47franchement
27:48et donc
27:49peut-être
27:50je me suis dit
27:51pourquoi est-ce qu'il n'est pas là ?
27:52c'est vrai que c'est très étonnant
27:53c'est pour ça que je ne fais pas la comparaison
27:54avec Jacques Chirac
27:55qui a suivi toutes les compétitions sportives
27:56mais pourtant on dit
27:57qu'Emmanuel Macron aime le sport
27:58enfin qu'il aime le sport
27:59je pense qu'il aime le sport
28:00je ne connais pas
28:01je ne connais pas
28:02Emmanuel Macron personnellement
28:03je ne sais pas s'il aime le sport ou pas
28:04mais c'est vrai que
28:05son absence est étonnée
28:06clairement
28:07on va changer un peu de sujet
28:08on reviendra aux Jeux Olympiques
28:09pour vous donner
28:10les dernières peut-être
28:11nouvelles médailles d'or
28:12mais je voudrais qu'on s'intéresse
28:13à ce qui se passe
28:14à Sciences Po
28:15c'est un article du Figaro
28:16qui dévoile ceci
28:17il s'intéresse aux liens justement
28:18entre la prestigieuse école
28:19et ses partenaires
28:20et regardez rien que le titre
28:22ce que disent justement certains
28:23un CV Sciences Po
28:24je ne le regarde même plus
28:26un peu plus loin justement
28:27on a une citation
28:28d'un haut fonctionnaire
28:29qui dit
28:30dans les milieux que je fréquente
28:31on entend l'idée
28:32que Sciences Po est en perdition
28:33s'inquiète ce haut fonctionnaire
28:34à tel point
28:35qu'un grand cabinet d'avocats
28:36confie refuser des stagiaires
28:37issus de Sciences Po
28:38après les manifestations
28:39qui ont entaché
28:40l'image de Marc
28:41de l'école
28:42à Minen-Bayi
28:43justement
28:44on a vu
28:45à la fois les mobilisations
28:46une gouvernance compliquée
28:47désormais à Sciences Po
28:48est-ce qu'on peut dire
28:49que Sciences Po
28:50est vers un déclassement
28:51parce qu'on voit
28:52que visiblement
28:53ça ne paye plus
28:54aussi bien
28:56de sortir de Sciences Po
28:57pour trouver un emploi
28:58ou un stage ?
28:59C'est devenu
29:00un déclassement
29:01un déclassement social
29:02un déclassement culturel
29:03extrêmement fort
29:04et vous donnez aussi
29:05un chiffre
29:06c'est que 80%
29:07de la future promotion
29:08de sortie
29:09de l'institut national
29:10du service public
29:1180%
29:12de ces hauts fonctionnaires
29:13sont issus de Sciences Po
29:14demain
29:15ceux qui vont diriger
29:16les plus hauts services
29:17de l'Etat
29:18la haute administration
29:19vont être
29:20les plus hauts
29:21fonctionnaires
29:22de Sciences Po
29:24la haute administration
29:25seront effectivement
29:26des personnes
29:27issues de Sciences Po Paris
29:28une école qui
29:29depuis maintenant
29:30plusieurs années
29:31a commencé à dériver
29:32en adhérant
29:33au progressisme
29:34en adhérant parfois
29:35aux idéologies
29:36wokistes
29:37en étant
29:38les étendards
29:39parfois même
29:40les porte-parole de cause
29:41qui vont à l'encontre
29:42même des valeurs
29:43de la République
29:44vous dire aussi
29:45que le principal
29:46déclassement
29:47de Sciences Po Paris
29:48c'est
29:49leur adhésion
29:50à l'élitisme
29:51contrairement
29:52à ce que l'on peut dire
29:53on a vu Sciences Po Paris
29:54vanter
29:55une ouverture
29:56vers l'international
29:57une ouverture aussi
29:58vers la diversité
29:59mais tout ça
30:00n'est qu'un coup de pommade
30:01en réalité
30:02moi quand je vois
30:03les profils
30:04sortant de Sciences Po Paris
30:05je n'ai pas
30:06l'impression
30:07de voir la France
30:08des hôpitaux
30:09de voir la France
30:10des métros
30:11de voir la France
30:12du RERB
30:13du RERD
30:14c'est-à-dire la France
30:15dans sa globalité
30:16dans sa diversité
30:17avec effectivement
30:18ses richesses
30:19avec ses enfants
30:20issus des quartiers populaires
30:21avec aussi
30:22ses cadres
30:23parce qu'on a besoin
30:24de cadres
30:25on a besoin d'élite
30:26pour notre administration
30:27mais on n'a pas besoin
30:28aujourd'hui
30:29et je suis désolé
30:30de le dire ainsi
30:31mais de fils à papa
30:32qui viennent
30:33de je ne sais pas où
30:34mais qui sont présents
30:35dans une école
30:36parce qu'ils ont de l'argent
30:37ça on n'en veut plus
30:38et le problème
30:39c'est que
30:40ce décalage
30:41on le ressent
30:42on le ressent culturellement
30:43on le ressent
30:44dans l'ensemble
30:45des grandes instances
30:46on le ressent
30:47à l'occasion de débats
30:48on le sent aujourd'hui
30:49qu'il y a un total décalage
30:50et que Sciences Po Paris
30:51n'assure plus sa mission première
30:52c'est celle de préserver
30:53la culture française
30:54voilà
30:55et je voudrais qu'on regarde
30:56un autre passage justement
30:57de l'article
30:58qui est en fait
30:59qui se situe dans le titre
31:00mais un peu plus précis
31:01d'autres rangent les CV
31:02de Sciences Pistes
31:03en bas de la pile
31:04entassée sur leur bureau
31:05un CV Sciences Po
31:06je ne le regarde même plus
31:07explique un cadre dans la banque
31:08qui craint d'être un jour
31:09affiché sur les réseaux sociaux
31:10par un employé
31:11ou un stagiaire
31:12pour une blague
31:13jugée déplacée
31:14c'est-à-dire que
31:15c'est extrêmement parlant
31:16en fait c'est extrêmement parlant
31:17parce qu'on comprend
31:18très très bien
31:19c'est pas de se dire
31:20c'est trop élitiste
31:21c'est trop saucisse
31:22c'est extrêmement concret
31:23cette citation
31:24oui c'était un peu mon désaccord
31:25c'est que d'abord Sciences Po
31:26justement ces dernières années
31:27Sciences Po n'a voulu voir
31:30dans les personnes
31:31non pas des mérites
31:32et un niveau atteint
31:33mais simplement
31:34des catégories de population
31:35ce qui était à mon avis
31:36une grosse erreur
31:37après que ce soit
31:38pas représentatif
31:39c'est vrai
31:40mais qu'on ne retrouve pas
31:41à Sciences Po
31:42qui est une école élitiste
31:43évidemment
31:44toutes les couches
31:45toutes les populations
31:46c'est compréhensible aussi
31:48je ne pense pas que ce soit
31:49le but premier
31:50de l'école
31:51maintenant qu'on accompagne
31:52partout en France
31:53tous les gamins
31:54qui ont la capacité
31:55d'arriver à Sciences Po
31:56ça c'est une ambition
31:57qui est extrêmement bonne
31:58évidemment
31:59maintenant une fois
32:00qu'ils sont arrivés à Sciences Po
32:01la réalité c'est pas
32:02alors certains vont sans doute dire
32:04oui c'est pour des raisons idéologiques
32:06et les manifestations
32:07ces derniers temps etc
32:08je pense qu'il y a dans cette phrase
32:09toute la raison
32:10pour laquelle en effet
32:11dans les entreprises
32:12on se dit
32:13on va se préserver
32:14d'avoir des espèces
32:15de justiciers insupportables
32:16oui mais c'est en disant
32:17de ce qu'on imagine
32:18être dans la tête
32:19de ces jeunes
32:20de l'idéologie
32:21qui s'en veut déjà
32:22et d'ailleurs
32:23c'est déplorable
32:24pour les étudiants
32:25sans doute méritants
32:26qui sont à Sciences Po aujourd'hui
32:27parce qu'il doit y en avoir quand même
32:28mais ceux qui font
32:29le plus de bruit
32:30en effet
32:31affichent une adhésion
32:32absolument totale
32:33à une idéologie
32:34de menace permanente
32:36de justice
32:37de justice
32:38comment dire
32:39expéditive
32:40et même pas populaire
32:41de foule
32:42de justice
32:43de justice
32:44de foule
32:45à partir par ailleurs
32:46d'un ordre moral édicté
32:47par tel ou tel étudiant
32:48et absolument pas discuté
32:49et une incapacité
32:50à la discussion
32:51c'est ça
32:52la plus grosse trahison
32:53à mon avis
32:54à Sciences Po
32:55c'est que évidemment
32:56Sciences Po est là
32:57pour façonner des intelligences
32:58et que là
32:59on a des intelligences
33:00qui refusent même
33:01le principe
33:02de frotter son intelligence
33:03à celui qui est en face
33:04alors là
33:05il y a une trahison absolue
33:06de ce pourquoi
33:07était fait Sciences Po
33:08et je comprends
33:09que dans une entreprise
33:10et alors c'est parfaitement vrai
33:11là ils l'ont
33:12fait en papier
33:13mais moi je l'ai entendu
33:14ces derniers temps
33:15de manière assez insistante
33:16en effet
33:17des gens qui disent
33:18mais je ne vais pas du tout
33:19aller m'embêter
33:20avec des étudiants
33:21qui vont expliquer
33:22qu'ils vont aller s'énerver
33:23et aller afficher tout le monde
33:24publiquement
33:25pour la moindre blague
33:26qui leur aura déplu
33:27et en effet
33:28c'est un peu
33:29le désastre
33:30on va dire
33:31de l'affichage public
33:32de certains étudiants
33:33de Sciences Po
33:34qui ont adopté
33:35clairement cette ligne là
33:36et qui le revendiquent
33:37même assez fièrement
33:38Une autre citation
33:39c'est ce que dit
33:40Pascal Perrineau
33:41qui a été évincé
33:42de Sciences Po
33:43il dresse ce constat
33:44aujourd'hui
33:45on ne peut pas encore
33:46parler de déclassement
33:47tant perd-il
33:48mais à terme
33:49les étudiants risquent
33:50de porter atteinte
33:51à leur diplôme
33:52attention aux effets
33:53des crises
33:54à répétition
33:55c'est ce que disait
33:56Charlotte Dornel
33:57c'est-à-dire que
33:58pour les étudiants
33:59qui vont à Sciences Po
34:00parce que parfois
34:01c'est le rêve de leur vie
34:02ou parce qu'ils veulent
34:03intégrer cette école
34:04d'avoir toutes ces crises
34:05toute cette idéologie
34:06c'est-à-dire que eux-mêmes
34:07leur diplôme
34:08sera entaché par tout ça
34:09alors qu'ils ne sont peut-être
34:10pas obligés d'y aller
34:11d'échéance de Sciences Po
34:12ça avait commencé d'ailleurs
34:13avec Richard Descoin
34:14surnommé Richie
34:15par ses étudiants
34:16alors excusez-moi
34:17mais pour moi Richie
34:18c'était dans Happy Days
34:19vous savez
34:20une série américaine
34:21des années 60-60
34:22on a la référence
34:23oui mais on n'appelle pas
34:24le directeur comme ça
34:25désolé je suis peut-être
34:26un peu ringard
34:27mais c'était
34:28totalement délirant
34:29alors lui
34:30il a ouvert grand
34:31donc le niveau
34:32s'est effondré
34:33parce que plus le niveau
34:34est élevé
34:35plus on veut un niveau élevé
34:36plus il faut réduire
34:37vous voyez ce que je veux dire
34:38c'est comme aux Jeux Olympiques
34:39il y en a qui sont
34:40à la médaille d'or
34:41ils sont au top niveau
34:42médaille d'argent
34:43médaille de bronze
34:44dans les 4-5 premiers
34:45c'est le top
34:46mais c'est pas en élargissant
34:47qu'on fait de l'élite
34:48premier point
34:49deuxième point
34:50le wokisme
34:51est arrivé partout
34:52et alors Sciences Po
34:53qui forme
34:54comment ?
34:55qui est le même point
34:56oui qui est le même point
34:57c'est ça le plus grave en réalité
34:58mais Sciences Po
34:59qui forme théoriquement
35:00les élites françaises
35:01je mets élite entre guillemets
35:02et je vais même mettre
35:03française entre guillemets
35:04puisque maintenant
35:05ils mettent tout en anglais
35:06alors vous voyez
35:07ils faisaient une réunion
35:08c'est comment ?
35:09oui mais alors
35:10ils faisaient un town hall
35:11alors un town hall
35:12en anglais
35:13pour les français
35:14qui ont étudié l'anglais
35:15town hall c'est la mairie
35:16mais un town hall aux Etats-Unis
35:17c'est le moment
35:18où les élus vont rencontrer
35:19leurs administrés
35:20ils pouvaient pas dire
35:21on fait une assemblée générale
35:22non maintenant
35:23ils mettent tout en anglais
35:24parce que
35:25ça fait moins classe
35:26assemblée générale
35:27oui mais le français
35:28c'est devenu ringard
35:29et puis comme c'est
35:30même plus de l'anglais
35:31c'est du globish
35:32comme on dit
35:33et aujourd'hui
35:34plus personne ne veut
35:35des gens de Sciences Po
35:36mais c'est pas étonnant
35:37parce qu'il y a une histoire
35:38et je reste poli
35:39qu'ils ont mis du côté
35:40de la rue Saint-Guillaume
35:41pour comprendre
35:42que plus aucun entrepreneur
35:43ne voudra d'eux
35:44moi je suis un peu discordant
35:45pardon
35:46allez-y Michel Auboy
35:47je suis un peu discordant
35:48parce que j'ai quand même
35:49enseigné plusieurs années
35:50j'ai arrêté
35:51il n'y a pas très longtemps
35:52donc il y a sans doute
35:55un esprit global à Sciences Po
35:58qui a évolué
35:59mais les étudiants
36:00eux-mêmes
36:01ils sont en fait
36:02assez peu
36:03ils perçoivent d'assez loin
36:06ces évolutions de Sciences Po
36:08quand on les connait
36:09moi j'avoue
36:10personne ne m'a demandé
36:11ce que j'enseignais
36:12personne ne m'a demandé
36:13les comptes
36:14vous savez qu'on est
36:15en fin d'année
36:16on est apprécié
36:17par les étudiants
36:18et comme les étudiants
36:19m'appréciaient
36:20d'une année sur l'autre
36:21j'étais reconduit
36:22personne ne m'a jamais
36:23posé des questions
36:24sur mon idéologie
36:25ma façon d'aborder
36:26les questions etc.
36:27j'étais pas vraiment
36:28dans le ton
36:29de ce que je lisais
36:30quand j'entrais
36:31et je voyais les panneaux
36:32par exemple
36:33et tous ces étudiants
36:34que j'ai eu
36:35ils sont restés
36:36très ouverts
36:37je donne juste un exemple
36:38parce que quand je suis arrivé
36:39à un moment
36:40j'ai enseigné la méthode
36:41donc ils étaient obligés
36:42de faire des stages
36:43donc on leur disait
36:44il faut faire des stages
36:45dans des centres d'accueil
36:46des demandeurs d'asile
36:47parce que c'est chic
36:48etc.
36:49et un jour il y en a un
36:50qui me dit
36:51est-ce que je peux faire
36:52un stage en armée
36:53je lui dis bien sûr
36:54vous faites un stage
36:55en armée
36:56l'année suivante
36:57il y en a eu 4 ou 5
36:58et puis petit à petit
36:59ils ont compris
37:00qu'ils n'étaient pas obligés
37:01de faire des stages
37:02dans des trucs sociaux
37:03ils avaient le droit
37:05après j'ai eu une autre réflexion
37:07oui mais si on enlève Sciences Po
37:09il reste quoi pour former ?
37:10vous allez les trouver où ?
37:11parce que vous voyez
37:12le niveau de l'université aujourd'hui ?
37:13pardon de dire
37:14je connais aussi
37:15parce que les difficultés
37:17qu'on rencontre à Sciences Po
37:18avec des élèves
37:19qui lisent peu
37:20qui n'écrivent pas très bien
37:21etc.
37:22mais qui parlent excellemment bien
37:23et qui d'ailleurs
37:24parlent plusieurs langues
37:25contrairement à ce qui était le cas
37:26quand j'étais étudiant
37:27moi j'enseigne en français
37:28parce que j'ai l'impossibilité
37:29d'enseigner en anglais
37:30mais on les retrouve
37:31à l'université
37:32on les retrouve
37:33dans des écoles de commerce
37:34etc.
37:35donc elle est où l'élite ?
37:36mais ce que vous dites
37:37ne me semble pas
37:38nécessairement discordant
37:39j'explique c'est que
37:40la minorité
37:41en raison de laquelle
37:42les entrepreneurs
37:43ne veulent plus
37:44embaucher des étudiants
37:45de Sciences Po
37:46ce qu'on entend
37:47en effet de plus en plus
37:48c'est elle
37:49qui est la plus bruyante
37:50et c'est elle
37:51que personne ne fait taire
37:52au bénéfice
37:53des autres étudiants
37:54oui c'est ce qu'on entend
37:55on n'entend pas les autres
37:56non mais évidemment
37:57et d'ailleurs
37:58quand on va à la sortie
37:59et d'ailleurs
38:00quand il y a eu
38:01des élections
38:02sur ces derniers temps
38:03on voit bien
38:04que c'est une minorité d'élèves
38:05c'est à dire
38:06le nombre d'élèves
38:07n'est pas celui
38:08du nombre d'élèves
38:09à Sciences Po
38:10simplement les autorités
38:11de Sciences Po
38:12ont fait d'abord
38:13des choix
38:14pour le coup
38:15de recrutement
38:16qui étaient discutables
38:17et qui sont seulement discutables
38:18on peut être d'accord
38:19on peut ne pas être d'accord
38:20simplement
38:21ils n'ont pas fait taire
38:22cette minorité-là
38:23par peur eux-mêmes
38:24de la minorité
38:25et c'est ce que disaient
38:26ceux qui notamment
38:27ont été virés
38:28ces dernières années
38:29en raison de procès
38:30de cette minorité bruyante
38:31à Sciences Po
38:32donc tant que vous ne la faites pas taire elle
38:33en effet
38:34c'est eux
38:35qui génèrent
38:36on va dire
38:37une crainte
38:38parmi les entrepreneurs
38:39un dernier mot
38:40de Michel Auboin
38:41oui absolument
38:42oui on a cité Sciences Po
38:43mais en symbolique
38:44vous avez raison
38:45c'est compliqué
38:46on va changer de sujet
38:47on va vous reparler
38:48de Mohamed Hamra
38:49puisqu'il est toujours
38:50dans la nature
38:51vous vous en rappelez
38:52il s'était évadé
38:53à l'occasion d'un transfert
38:54au tribunal
38:55il y a quelques mois
38:56bilan
38:57deux agents pénitentiaires
38:58qui avaient été tués
38:59l'exécutif ministre de la justice
39:00avait demandé un rapport
39:01justement
39:02sur cette évasion
39:03il avait promis
39:04qu'il le rendrait public
39:05c'est donc chose faite
39:06un rapport
39:07qui souligne un déficit
39:08de communication
39:09entre les autorités judiciaires
39:10pénitentiaires
39:11et les enquêteurs
39:12écoutez cette édifiant précision
39:13de Marie-Victoire Diodonné
39:14La communication
39:15mère de toutes les batailles
39:16et plus particulièrement
39:17celle qui aurait pu
39:18arrêter à temps
39:19Mohamed Hamra
39:20considéré à tort
39:21comme un malfrat
39:22de la drogue
39:23sans envergure
39:24Le garde des Sceaux
39:25s'était engagé
39:26à faire lumière
39:27sur l'évasion sanglante
39:28Deux mois plus tard
39:29soixante-dix pages
39:30pendent du doigt
39:31le cloisonnement
39:32de toute la chaîne pénale
39:33Ce rapport formule
39:34dix-sept recommandations
39:35pour répondre
39:36aux besoins impérieux
39:37d'améliorer
39:38le partage d'informations
39:39entre les services enquêteurs
39:40l'autorité judiciaire
39:41l'administration pénitentiaire
39:42et les services
39:43de renseignement
39:44Des conclusions
39:45qui n'étonnent pas
39:46cet ancien magistrat
39:47Certains
39:48parmi les juges
39:49et parmi le renseignement
39:50connaissaient
39:51la véritable personnalité
39:52de Mohamed Hamra
39:53mais ils ne l'ont pas
39:54transmis
39:55dans le rapport
39:56à ceux
39:57qui devaient
39:58s'en occuper
39:59par la suite
40:00quand il est arrivé
40:01à Evreux
40:02Ces informations
40:03n'ont pas suivi
40:04le transferment
40:05C'est là
40:06qu'il y a
40:07une faille terrible
40:08Déjà annoncé
40:09en avril
40:10un parquet national
40:11anticriminalité
40:12devrait donc
40:13voir le jour
40:14Une décision saluée
40:15mais une organisation
40:16qui reste
40:17elle
40:18à démontrer
40:19Les détenus
40:20particulièrement
40:21surveillés
40:22qu'ils soient gérés
40:23par un même parquet
40:24pourquoi pas
40:25mais en France
40:26il y a quand même
40:27beaucoup de détenus
40:28particulièrement surveillés
40:29donc il faudra savoir
40:30lesquels
40:31vont dépendre
40:32de cette juridiction
40:33Mais créer
40:34ce nouveau parquet
40:35nécessite
40:36une modification
40:37de la loi
40:38Impossible à ce stade
40:39en l'absence
40:40d'un nouveau gouvernement
40:41Allez on va
40:42ne pas parler
40:43tout de suite
40:44de Mohamed Hamra
40:45on va plutôt se rendre
40:46au Club France
40:47puisque la course
40:48est en train
40:49de se terminer
40:50et Léon Marchand
40:51vient de gagner
40:52de nouveau une médaille d'or
40:53on imagine que c'est la folie
40:54de vous Corentin
40:55et Fabrice Altner
40:56j'espère que vous m'entendez
40:57mais décrivez-moi
40:58ce que vous vivez
40:59Corentin
41:00Ecoutez voilà
41:01je vous entends très bien
41:02Elodie
41:03regardez malgré
41:04le bruit
41:05l'ambiance
41:06la musique
41:07la foule
41:08Quelle course
41:09Quelle course
41:10tout le monde
41:11est très heureux
41:12ça n'a pas arrêté
41:13à chaque fois
41:14que Léon Marchand
41:15sortait de l'eau
41:16pour reprendre sa nage
41:17on entendait des hauts
41:18de la part du public
41:19Léon Marchand
41:20a eu un public
41:21vraiment incroyable
41:22derrière lui
41:23une nouvelle victoire olympique
41:24une nouvelle médaille d'or
41:25pour Léon Marchand
41:26sa quatrième
41:27depuis le début de la compétition
41:28c'est vraiment
41:29incroyable ici
41:30vraiment tout le monde
41:31est derrière lui
41:32c'est impressionnant
41:33Merci beaucoup Corentin
41:35et merci aussi à Fabrice Altner
41:37que vous nous avez fait vivre
41:38ces résultats
41:39et puis
41:40on a retrouvé
41:41Emmanuel Macron
41:42il était là aussi
41:43en tribune
41:44pour féliciter
41:45évidemment on l'imagine
41:46dans quelques minutes
41:47Léon Marchand
41:48et puis en tout cas
41:49il a assisté à la course
41:50on va parler de Mohamed Ara
41:51parce qu'on a vu le sujet
41:52et finalement
41:53pour ceux qui aiment
41:54beaucoup le sport
41:55comme vous
41:56Philippe David
41:57Stratosphérique
41:58sublime
41:59grandiose
42:00irréel
42:014 médailles d'or
42:02exceptionnelles
42:03il rejoint la légende
42:04de la natation
42:05avec Michael Phelps
42:06Marc Spitz
42:07Michel Grosse
42:08fabuleux
42:09sensationnel
42:10et en plus
42:11il est toulousain
42:12alors là il a vraiment
42:13une qualité
42:14On a tous le droit
42:15à notre chauvinisme
42:16on voit en ce moment
42:1733 médailles
42:18pour les français
42:19en tout
42:2010 déjà en or
42:21on égale Tokyo
42:22pour l'instant
42:23me dit-on
42:24alors savent que la compétition
42:25n'est pas encore finie
42:26on est qu'à une semaine
42:27Amine Elbaye
42:28un avis sur Léon Marchand
42:29qui va sans doute
42:30servir d'exemple
42:31à plein de petits
42:32jeunes français
42:33et ça fait du bien aussi
42:34d'avoir des références
42:35et des modèles
42:36Oui plein de petits
42:37jeunes nageurs
42:38qui auront désormais
42:39leur célébrité
42:40Léon Marchand
42:41sur 10 médailles d'or
42:42et bien
42:434
42:4440%
42:45des médailles d'or
42:46sont
42:47pêchées par
42:48un seul et unique athlète
42:49Léon Marchand
42:50c'est historique
42:51et je trouve que
42:52ça permet aussi
42:53de
42:54pallier
42:55le bronze
42:56obtenu
42:57la médaille de bronze
42:58obtenue par
42:59par
43:00Florent Manodou
43:01par Florent Manodou
43:02oui absolument
43:03Alors la transition
43:04ne va pas être simple
43:05mais on va quand même
43:06revenir au sujet
43:07qui nous intéressait
43:08parce que d'un côté
43:09vous avez entendu
43:10ce sujet
43:11avec la précision
43:12et quand on regarde
43:132-3 éléments du rapport
43:14ils sont absolument
43:15hallucinants
43:16c'est-à-dire que le 11 avril
43:17quand il est transféré
43:18de Marseille
43:19à Evreux
43:20l'administration
43:21apprend que
43:22Mohamed Amra aurait mis
43:23un contrat sur la tête
43:24d'un surveillant
43:25dans ce cas-là
43:26on a prévenu
43:27la prison de Marseille
43:28oui mais celle d'Evreux
43:29où il est arrivé
43:30en revanche
43:31ne sera pas prévenue
43:32la veille de l'attaque
43:33du fourgon
43:34les surveillants
43:35de la maison d'arrêt
43:36d'Evreux découvrent
43:37qu'il avait scié
43:38un barreau
43:39de sa cellule
43:40il s'était procuré
43:41des armes
43:42mais ces informations
43:43n'ont jamais été partagées
43:44avec tous les acteurs
43:45ce qui fait que
43:46le renforcement
43:47de la sécurité
43:48de la cellule
43:49certes il avait acheté
43:50des armes
43:51mais comme il n'avait
43:52jamais dit vraiment
43:53qu'il voulait s'évader
43:54on n'a pas fait attention
43:55le rapport est hallucinant
43:56honnêtement
43:57oui le rapport est hallucinant
43:58après je pense que
43:59je ne veux pas expliquer
44:00qu'il n'est pas hallucinant
44:01il est hallucinant
44:02quand on le lit
44:03simplement c'est toujours
44:04plus facile
44:05de faire un rapport
44:06sur ce qu'il aurait
44:07fallu dire
44:08transmettre etc
44:09une fois qu'on a
44:10tous les éléments
44:11sous la main
44:12ça révèle plusieurs choses
44:13en réalité
44:14que oui il y a
44:15un manque de communication
44:16c'est une évidence absolument
44:17qu'il y a un manque
44:18de communication
44:19dans le service
44:20parce que là on parle
44:21d'une administration pénitentiaire
44:22à une autre
44:23mais il y a également
44:24les autorités judiciaires
44:25les enquêteurs
44:26on sait qu'il y a
44:27un problème de communication
44:28deuxièmement
44:29il y a la question
44:30de la bureaucratie
44:31complètement hallucinante
44:32vous ne pouvez plus
44:33dire quelque chose
44:34à quelqu'un
44:35sans remplir 14 papiers
44:36laisser 12 traces
44:37donc par ailleurs
44:38quand vous parlez
44:39en permanence
44:40quand nous parlons
44:41dans le débat public
44:42en permanence
44:43par exemple
44:44de la surpopulation carcérale
44:45et bien ça a aussi
44:46un effet
44:47de faire peser
44:48sur des gens
44:49qui doivent faire tourner
44:50une prison
44:51tout ce qui devrait
44:52être fait d'abord
44:53dans les meilleures
44:54circonstances possibles
44:55en temps normal
44:56quand vous devez
44:57vous occuper
44:58toute la journée
44:59de détenus
45:00qui sont trop nombreux
45:01pour le nombre que vous êtes
45:02de surveillants
45:03qui manquent
45:04en plus du nombre
45:05de détenus
45:06d'un métier
45:07de plus en plus difficile
45:08parce que la violence
45:09augmente évidemment
45:10aussi en prison
45:11comme dans le reste
45:12de la société
45:13donc on voit
45:14qu'il y a des conséquences
45:15et par ailleurs
45:16il ne faudrait pas
45:17non plus
45:18que ce rapport
45:19de l'inspection
45:20de la justice
45:21nous fasse oublier
45:22qu'il y a
45:23un autre sujet
45:24que simplement
45:25la communication
45:26je veux dire
45:27c'est que l'horreur
45:28que nous avons vu
45:29la mort de ces deux
45:30agents pénitentiaires
45:31on ne va pas non plus
45:32faire peser la responsabilité
45:33sur l'agent pénitentiaire
45:34qui n'a pas transmis
45:35d'une point à une autre
45:36évidemment
45:37il y a un sujet premier
45:38qui est évidemment
45:39celui de l'immense violence
45:40de l'immense violence
45:41notamment au sein
45:42du trafic de drogue
45:43de
45:45criminels
45:46de plus en plus jeunes
45:47et de plus en plus
45:48prêts à tout
45:49sans proportion
45:50aucune
45:51c'est-à-dire que
45:52bon là l'histoire
45:53évidemment on ne la sait pas
45:54moi je ne fais pas l'enquête
45:55je ne sais pas quels sont
45:56les éléments de l'enquête
45:57et par ailleurs
45:58on n'a pas encore retrouvé
45:59Mohamed Amra
46:00ou ceux qui l'ont fait évader
46:01ou l'ont enlevé
46:02au moment de son transfert
46:03donc la question là
46:04en l'occurrence
46:05elle n'est pas
46:06elle est difficile
46:07à résoudre
46:08simplement de manière générale
46:09dans le trafic de drogue
46:10et là pour le coup
46:11tous les acteurs
46:12de la chaîne pénale
46:13qui sont prêts à tout
46:14pour quelques milliers d'euros
46:15ils sont prêts à les tuer
46:17et ils sont prêts à les tuer
46:18pour des raisons
46:19c'est-à-dire que
46:20il y a encore quelques années
46:21vous pouviez tuer
46:22pour une raison
46:23entre guillemets
46:24valable dans le monde du crime
46:25ce n'est pas moi
46:26qui dis que c'est valable
46:27évidemment
46:28mais dans le monde du crime
46:29proportionné
46:30on va dire
46:31à ce à quoi vous répondez
46:32là aujourd'hui
46:33ça n'est même plus le cas
46:34ils sont prêts à les tuer
46:35le gamin
46:36qui est sur le point de deal
46:37d'à côté
46:38parce qu'en fait celui
46:39d'à côté est tombé
46:40donc il faut récupérer celui-là
46:41et on va faire trois morts
46:42c'est pas grave
46:43et ça n'est pas grave
46:44donc on a ce sujet-là
46:45évidemment qui s'additionne
46:46et qui explique aussi
46:47et non pas seulement
46:48un manque d'information
46:49aussi grave soit-il
46:50et aussi
46:51c'est-à-dire que
46:52c'est très intéressant
46:53c'est très important
46:54pardon
46:55qu'on cherche à le
46:56résoudre
46:57ce problème de communication
46:58d'abord c'est un problème
46:59de communication
47:00qui à mon avis
47:01est une conséquence
47:02d'un problème
47:03dénoncé
47:04par les acteurs
47:05eux-mêmes
47:06de ce manque de communication
47:07c'est-à-dire
47:08une saturation absolue
47:09de tout leur quotidien
47:10je voudrais qu'on écoute
47:11le porte-parole
47:12du ministère de la Justice
47:13il était l'invité de CNews
47:14tout à l'heure
47:15Cédric Laugelin
47:16qui parle de ce rapport
47:17écoutez-le
47:18L'inspection qui a rendu
47:19ce rapport hier
47:20indique tout d'abord
47:21que les textes
47:22ont été respectés
47:23la réglementation
47:24a été respectée
47:25que l'administration
47:26pénitentiaire
47:27quand elle a été informée
47:28du niveau de dangerosité
47:29de l'augmentation
47:30du niveau de dangerosité
47:31du détenu
47:32eh bien c'est adapté
47:33elle a renforcé
47:34les changements de cellules
47:35les fouilles
47:36en revanche
47:37quand l'administration
47:38pénitentiaire
47:39n'a pas été informée
47:40elle n'a pas pu réagir
47:41et donc ce que pointe
47:42le rapport
47:43c'est un besoin impérieux
47:44de circulation
47:45de l'information
47:46entre les magistrats
47:47l'administration pénitentiaire
47:48les services de renseignement
47:49et les services enquêteurs
47:50Michel Aubon
47:51en s'appuyant sur ce que dit
47:52le porte-parole
47:53du ministère de la Justice
47:54et ce que dit d'ailleurs
47:55Charlotte Dornelas
47:56c'est-à-dire que dans ce son
47:57on entend qu'il nous dit
47:58en fait tout a fonctionné
47:59on a juste mal communiqué
48:00mais la question
48:01elle n'est pas que là
48:02c'est-à-dire qu'on vous citait
48:03encore hier
48:04l'exemple de la prison
48:05de Perpignan
48:06où vous avez eu
48:07une prise d'otage
48:08un incendie
48:09une rupture de canalisation
48:10une tentative de viol
48:11la surpopulation carcérale
48:12et les agents pénitentiaires
48:13qui justement
48:14s'étaient mis en grève
48:15à cette époque-là
48:16et se disaient
48:17il a fallu la mort
48:18de deux de nos collègues
48:19pour qu'enfin
48:20on écoute des revendications
48:21extrêmement basiques
48:22extrêmement simples
48:23Oui c'est vrai
48:24alors on a quand même
48:25un problème de communication
48:26qui n'est pas lié au fait
48:27que des gens ne se téléphonent pas
48:28mais qui est lié au fait
48:29que le système
48:30n'est pas organisé
48:31pour communiquer
48:32c'est-à-dire qu'on a quand même
48:33à l'intérieur de la justice
48:35auquel j'appartenais
48:36c'est qu'il n'y a pas
48:37de culture commune
48:38les magistrats appartiennent
48:39à une culture
48:40qui est complètement différente
48:41du monde de la pénitentiaire
48:42et objectivement
48:43ces gens-là
48:44ne se parlent pas beaucoup
48:45ensuite on a un vrai problème
48:46et ça
48:47le ministre de la justice
48:48est quand même assez responsable
48:49c'est qu'on n'a pas
48:50un système d'information
48:51parce que comment
48:52vous communiquez-vous
48:53avec un système d'intranet
48:54c'est-à-dire
48:55des systèmes sécurisés
48:56qui vous permettent
48:57d'envoyer des mails
48:58et d'en recevoir
48:59mais à la justice
49:00ça n'existe pas
49:01vous êtes encore
49:02à la transmission
49:03je n'ose pas dire parfax
49:04mais en tout cas
49:05version un peu ancienne
49:06non mais en fait
49:07c'est encore ça
49:08donc ça
49:09tant que la justice
49:10ne fera pas
49:11un grand effort
49:12pour organiser
49:13sa propre communication
49:14à l'intérieur du ministère
49:15de la justice
49:16on aura de nouveau
49:17ce genre de choses
49:18alors après
49:19tout le reste est vrai
49:20c'est-à-dire que
49:21on a aussi
49:22un problème de moyens
49:23etc.
49:24mais bon
49:25je fais un peu attention
49:26aux discours
49:27des syndicats
49:28parce que de toute façon
49:29leur réponse
49:30c'est toujours
49:31quels que soient
49:32les syndicats
49:33c'est toujours
49:34on manque de moyens
49:35sauf que souvent
49:36la question d'organisation
49:37est plus importante
49:38que la question des moyens
49:39et là
49:40franchement
49:41l'organisation
49:42ce n'est pas nouveau
49:43et si on ne fait rien
49:44on va encore avoir
49:45ce type de problème
49:46un dernier mot chacun
49:47Amine Elbaïe et Philippe David
49:48oui simplement
49:49effectivement
49:50si la dangerosité
49:51de Mohamed Amra
49:52avait été mieux évaluée
49:53si la communication
49:54avait été transmise
49:55au service judiciaire
49:56sans doute
49:57qu'il aurait été ici utile
49:58d'utiliser la visioconférence
49:59pour s'entretenir
50:00avec son magistrat
50:01plutôt que de mobiliser
50:02un déplacement
50:03un fourgon
50:04et deux agents pénitentiaires
50:05un fourgon
50:06avec écrit
50:07administration pénitentiaire
50:08pour qu'on les reconnaisse bien
50:09et qu'on ne puisse pas les louper
50:10absolument
50:11donc il y a aujourd'hui
50:12au delà d'un problème
50:13d'information
50:14il y a aussi un problème
50:15de moyens
50:16regardez chaque année
50:17sur internet
50:18le nombre de postes ouverts
50:19qui ne sont pas occupés
50:20le nombre de postes ouverts
50:21pour devenir
50:22surveillant pénitentiaire
50:23l'Etat
50:24met les moyens en réalité
50:25il y a des postes
50:26qui sont ouverts
50:27mais ce métier
50:28aujourd'hui
50:29parce qu'il n'y a plus
50:30une garantie de sécurité
50:31parce que
50:32la prison
50:33c'est aussi une société
50:34à part entière
50:35qui est exposée
50:36à l'hyper-violence
50:37et bien
50:38les français
50:39ne veulent plus
50:40occuper ces postes
50:41nous sommes le pays européen
50:42qui enfermons le plus
50:43il va falloir mener
50:44une sérieuse réflexion
50:45sur les nécessités
50:46d'enfermement
50:47et revoir en quelque sorte
50:48les fourchettes des peines
50:49parce qu'on enferme
50:50le plus
50:51mais on est aussi
50:52confronté
50:53à d'autres problèmes
50:54comme la récidive
50:55comme effectivement
50:56l'explosion
50:57de la violence
50:58sur le terrain
50:59comme l'explosion
51:00de la violence en prison
51:01il va falloir mener
51:02ces débats
51:03au-delà d'un simple rapport
51:04cache-misère
51:05pour expliquer
51:06que le problème
51:07c'est un défaut d'information
51:08Une précision Charlotte
51:09et après Philippe David
51:10La précision
51:11sur la question des moyens
51:12est extrêmement importante
51:13parce que
51:14je ne disais pas du tout
51:15que c'était une question
51:16d'argent
51:17ou en effet de moyens
51:18c'est-à-dire qu'il manque
51:19de moyens
51:20c'est une certitude
51:21même dans la justice
51:22simplement
51:23si vous mettez
51:24avec le même regard
51:25avec la même conception
51:26avec la même organisation
51:27et avec le même regard
51:28des prisonniers
51:29sur la perte de sens
51:30du métier de surveillant pénitentiaire
51:31qu'on pourrait élargir
51:32à magistrats
51:33à greffiers
51:34à policiers évidemment
51:35si vous continuez
51:36et que vous mettez
51:37plus de moyens
51:38vous perdez juste plus d'argent
51:39ça c'est sûr et certain
51:40et ça continuera
51:41donc il y a un manque de moyens
51:42mais il y a surtout
51:43au préalable
51:44en effet
51:45une nécessité
51:46de changement de regard
51:47sur la manière dont on
51:48sur la répression
51:49de manière générale
51:50je crois en France
51:51Pour terminer
51:52Philippe David
51:53sur ce sujet
51:54sur ce rapport
51:55Il y a quelques années
51:56comme formateur
51:57de prison
51:58vous travaillez
51:59le samedi
52:00le dimanche
52:01les jours fériés
52:02le jour
52:03la nuit
52:04que les détenus
52:05vous parlent
52:06et c'était déjà pas brillant
52:07à l'époque à mon avis
52:08comme à des chiens
52:09que certains mettent
52:10des contrats sur vous
52:11qu'on menace
52:12votre femme
52:13et vos enfants
52:14au prix où c'est payé
52:15parce que c'est extrêmement
52:16mal payé
52:17Désolé
52:18c'est un métier vocation
52:19mais il faudrait quand même
52:20mieux le payer
52:21et surtout mieux les protéger
52:22à l'intérieur
52:23et eux et leurs familles
52:24en dehors
52:25Je crois que c'est pire que ça
52:26parce que ça n'a pas de sens
52:27vous ne pouvez plus appeler
52:28vocation ça veut dire appeler
52:29je me sens appelée
52:30à rendre ce service-là
52:31dans une certaine mesure
52:32aucun problème
52:33à mieux les payer
52:34je veux dire simplement
52:35vous ne payerez jamais assez
52:36par rapport au risque
52:37du métier
52:38donc il faut que ça ait du sens
52:39et il faut que l'appel
52:40puisse être entendu
52:42C'est la fin de cette émission
52:44merci à tous les 4
52:45d'avoir été mes invités
52:46merci à Michael Thomas
52:47la réalisation
52:48Serge Peter c'est la vision
52:49Jeff Couvlard au son
52:50Samuel Vasselin
52:51Julien Durou
52:52et Noémie Hardy
52:53qui m'ont aidé
52:54à préparer cette émission
52:55et à découvrir
52:56100% Politique
52:57Olivier de Kérenfleck
52:58et ses invités

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