• il y a 4 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Et il est un peu plus de 20h, bonsoir à tous, soyez les bienvenus, c'est l'heure des pro 2, 20h, 21h, vous connaissez le rendez-vous, beaucoup de thèmes à aborder ce soir, je vous présente mon équipe des visiteurs du soir, avec plaisir, Najwa, elle a été avocate, je suis ravi de vous accueillir à mes côtés.
00:16Ravie d'être là, bonsoir Thierry.
00:18Amine Elbaye.
00:19Bonsoir Thierry.
00:20Bonsoir Amine Elbaye.
00:22Beaucoup de joie de vous retrouver.
00:23J'aime bien quand l'émission commence comme ça, ça me fait plaisir.
00:26Mais c'est un plaisir parce que...
00:27Ça va pas durer.
00:28Ça va pas durer.
00:29Il est toujours en forme, vous le connaissez.
00:31Olivier Dertigold.
00:32Bonsoir.
00:33Tout va bien à Pau ?
00:34Oui, il y a un moment que je n'y suis pas allé mais oui.
00:36D'accord.
00:37Ne me remerciez pas de vous poser cette question-là, évidemment.
00:39Bonsoir aux Paloises et Palois.
00:41Voilà.
00:42Et l'équipe de basket de Pau au fond ?
00:44Oui ?
00:46Oui, oui.
00:47Oui, très bien.
00:48D'accord, on n'en parle pas.
00:49Pierre Maïssev, directeur de l'Institut pour la Justice.
00:51Je suis très heureux, c'est la première fois que je vous accueille.
00:53Absolument.
00:54Soyez les bienvenus.
00:55Merci.
00:56Il y a beaucoup de sujets abordés, vous verrez.
00:58Je vous ai réservé une petite surprise à la fin.
01:00Petite surprise à la fin.
01:01Posez une petite question, vous verrez.
01:02Sujet un peu plus léger.
01:03Voilà.
01:04Oui.
01:05Encore le Kinder Surprise, quoi.
01:06Oui, voilà.
01:07On en a parlé avec Thomas Bauder, directeur de l'Information.
01:09Il m'a dit, j'ai un petit sujet pour l'heure des pros.
01:11C'est tout à fait l'heure des pros.
01:13J'ai dit, ah oui.
01:14Quand il m'a proposé le sujet, j'ai dit, oui, je veux bien.
01:16Donc, sujet plus léger.
01:17Mais je ne vous en dis pas plus, évidemment.
01:19Allez, je voyais que l'on commence avec un sujet plus lourd, en revanche,
01:22sur ce qui se passe en Grande-Bretagne.
01:24Le pays, vous le savez, fait face depuis plusieurs jours
01:27à des scènes de violence incroyables.
01:29Tout est parti, je le rappelle, et c'est important de le rappeler,
01:32après une attaque au couteau qui a coûté la vie à trois petites filles.
01:36Ce sont les pires émeutes depuis près de 13 ans.
01:39Le Premier ministre a priori souhaite une réponse ferme
01:42et des condamnations rapides.
01:44Près de 400 personnes ont été arrêtées.
01:47On voit tout cela avec Noemi Hardy.
01:49Et on ouvre le débat avec mes invités.
01:54Lundi soir, le Royaume-Uni a encore connu de violentes manifestations.
01:58Des émeutes qui interviennent à la suite de l'attaque au couteau à Sarsport,
02:01ayant causé la mort de trois enfants.
02:04Elles ont débuté sur fond de rumeurs sur le profil du suspect et son origine.
02:09Des slogans anti-immigration et anti-islam sont scandés pendant ces affrontements.
02:13Mais pour ce manifestant, cela n'a rien à voir avec l'extrême droite.
02:17C'est une question de paix pour les fillettes.
02:20Rien à voir avec l'extrême droite ou la ligue de défense anglaise
02:23ou quoi que ce soit de ce genre.
02:25Comme je l'ai dit, si nous ne prenons pas position, qui le fera ?
02:29Depuis six jours, ces rassemblements se sont propagés au Royaume-Uni.
02:35Un hôtel accueillant des migrants, des mosquées et des policiers ont été attaqués.
02:39Du jamais vu pour cet habitant.
02:44Ils ont brisé les vitres et brûlé quelques voitures.
02:48Ils ont menacé quelques personnes.
02:51De toute évidence, les commerçants ont tous fermé leurs magasins.
02:56Plus de 370 personnes ont été arrêtées.
02:59Le Premier ministre Keir Starmer a fait preuve de fermeté.
03:03Quelle que soit la motivation apparente, ce n'est pas une protestation.
03:07C'est de la violence pure et simple.
03:10Et nous ne tolérerons pas les attaques contre les mosquées ou nos communautés musulmanes.
03:16Ainsi, la pleine force de la loi sera rendue à tous ceux qui sont identifiés
03:20comme ayant participé à ces activités.
03:25Pour rétablir l'ordre, l'État a annoncé la mobilisation de 6000 policiers.
03:32Je commence avec vous. C'est important de le rappeler.
03:35Tout est parti de l'attaque au couteau et de la mort de ces trois petites fillettes.
03:39On a tendance aussi à l'oublier.
03:42On peut comprendre l'émotion des Anglais.
03:45C'est tout un pays. Imaginez la même chose en France.
03:48Tout est parti d'une petite commune.
03:51Ça s'est répandu aux quatre coins de la Grande-Bretagne.
03:54Quel est votre sentiment ? Ne pas oublier surtout.
03:57Mais ça veut dire beaucoup de choses aussi.
04:00Il faut contextualiser. Vous avez eu raison de le faire.
04:03Tout part d'une attaque au couteau contre trois fillettes.
04:06C'est le chaos.
04:09On le voit dans les quatre coins en Grande-Bretagne.
04:15Il y a de la colère, de la tristesse.
04:21Cette colère est symptomatique d'un mal profond que vivent les Anglais.
04:27C'est cette société multiculturelle.
04:30Il faut dire les mots tels qu'ils sont.
04:36Cette société multiculturelle et au-delà de ça,
04:39cette immigration incontrôlée fracture la société.
04:42Je vais aller plus loin.
04:45Elle fracture les sociétés.
04:48Là, c'est la Grande-Bretagne.
04:51Mais il y a un an, voire deux ans,
04:54la même chose se produisait dans les rues en Suède.
04:57Dans différentes villes de Suède.
05:00La Suède a été la proie à différentes émeutes extrêmement violentes.
05:04La réponse de la Première ministre sociale-démocrate
05:07a été de dire
05:10qu'elle avait échoué
05:13concernant sa politique d'intégration.
05:16Il faut dire les choses.
05:19Le gouvernement apporte une réponse répressive,
05:22ferme, pour stopper ces émeutes.
05:25Mais elle n'est pas suffisante.
05:28Le mal est beaucoup plus profond.
05:31Il faut absolument apporter des réponses
05:34face à une immigration incontrôlée
05:37et à une immigration
05:40qui a du mal à s'intégrer.
05:43Olivier, c'est l'échec de la politique d'immigration ?
05:46D'abord, le fait qu'il y ait une crise migratoire
05:49en Grande-Bretagne comme dans d'autres pays européens,
05:52c'est un fait.
05:55C'est un sujet sérieux qu'il faut traiter.
05:58Ce que je conteste, c'est que les faits,
06:01c'est deux choses.
06:04D'abord, on l'a dit, il faut rappeler,
06:07c'est le meurtre de ces trois fillettes
06:10par un suspect dont on ne connaît pas les motivations,
06:13qui est né à Cardiff,
06:16qui n'est pas demandeur d'asile,
06:19qui n'est pas musulman.
06:22Et sur la toile se répand une campagne de désinformation,
06:26de fake news, laissant entendre
06:29qu'il est demandeur d'asile et musulman,
06:32quand même l'utilité, ça ne peut en rien justifier
06:35de la violence contre des mosquées,
06:38de la violence contre des hôtels
06:41qui hébergent des demandeurs d'asile,
06:44avec des discours de haine sur les réseaux sociaux
06:47appelant quasiment à une guerre civile.
06:50Je ne dis pas que le modèle britannique
06:53qui a pu fonctionner un jour n'est pas en crise aujourd'hui,
06:56il l'est, mais le facteur déclenchant,
06:59si on ne dit pas que ce n'est pas acceptable,
07:02et je souhaite que la réponse du nouveau Premier ministre
07:05travailliste soit en effet très ferme,
07:08parce que ce qui s'est passé est inacceptable
07:11et à ce stade elle l'est.
07:14300 arrestations sur des gens qui s'attaquent
07:17aux forces de l'ordre, qui pillent des magasins.
07:21On lui poserait la question de savoir
07:24qui sont les profils de ces casseurs,
07:27qui sont-ils très précisément.
07:30Je n'ai rien contre une répression,
07:33très ferme contre ces manifestants,
07:36parce qu'effectivement il y a des crimes et des délits
07:39qui sont commis, au moins des délits,
07:42mettre le feu à des hôtels, attaquer des mosquées
07:45qui n'ont rien à voir avec l'incident, ça pose problème,
07:48ça ne doit absolument pas suffire.
07:51Il faut une profonde remise en question
07:54du fonctionnement du Royaume-Uni, mais comme vous l'avez dit,
07:57on est tous d'accord là-dessus, c'est tout l'Occident.
08:00J'ai grandi au Canada, qui est un pays multiculturel,
08:03qui est un pays anglais culturellement.
08:06Je vois les avantages et les inconvénients
08:09du système multiculturel quand je suis au Canada,
08:12je les vois du système universaliste-assimilationniste français
08:15mais force est de constater qu'il n'y en a aucun
08:18qui arrive à résoudre les défis qui nous heurtent
08:21de plein fouet depuis 30 ans, qui sont la submersion migratoire,
08:24mais pas que, le déclin généralisé de l'école,
08:27des services publics comme les hôpitaux, etc.
08:30Je pense qu'il nous faut une remise en question
08:33dans tout l'Occident sur notre système de fonctionnement,
08:36sur ce qu'on veut, sur quelles sont vraiment nos valeurs,
08:39puisque les valeurs qu'on nous met en avant depuis des décennies,
08:42elles ne tiennent plus personne, peut-être qu'elles ont tenu les gens
08:45à une époque ensemble, mais aujourd'hui elles ne sont plus facteurs
08:48de cohésion du tout. Donc il faut une remise en question profonde
08:51parce que tout ce qu'on vit là, ce sont les symptômes gravissimes
08:54d'un déclin généralisé de notre civilisation.
08:57Pardonnez-moi, mais ce soir je vous trouve assez condescendant.
09:00Je trouve que c'est beaucoup trop facile
09:03de rejeter la faute sur l'immigration.
09:06C'est trop facile de le faire ainsi. Pourquoi ?
09:09Parce qu'on s'attaque une fois de plus aux conséquences,
09:12jamais aux causes. Ce qui se passe au Royaume-Uni
09:15n'est que l'avènement d'une crise de l'Occident,
09:19une crise qui va impacter et frapper les nations d'Europe.
09:24C'est bien évidemment l'effondrement de la natalité dans 50 ans.
09:31L'Europe va perdre 50 millions d'habitants,
09:34pendant que le continent africain va passer de 1,2 à 2,5 milliards d'habitants.
09:38Et l'avènement de cette crise qui va impacter le continent européen,
09:45c'est inscrit en même temps que la phallocratie s'est installée
09:52sur le continent européen.
09:56La phallocratie c'est quoi ?
09:58La phallocratie c'est pas d'enfants, c'est pas de mariage,
10:03c'est l'accouplement mais pas la mise en couple,
10:05c'est la consommation du corps féminin mais pas son entretien sentimental,
10:09pas son entretien financé.
10:11Et je trouve que cette révolution sexuelle qu'on a vendue
10:15à travers le consumérisme en Europe,
10:18elle est aujourd'hui en train de faire des dégâts,
10:21elle est en train de montrer au peuple d'Europe toutes ses conséquences.
10:26Et donc je trouve qu'aujourd'hui c'est beaucoup trop facile
10:30de rejeter la faute sur l'immigration.
10:32L'immigration est là pour pallier aux carences,
10:35aux manques des peuples européens qui refusent de faire des enfants,
10:39aux manques des États d'Europe qui refusent d'inscrire la famille
10:43comme le pilier de nos politiques communes en Europe.
10:47Revoyons aussi la façon dont l'Europe s'est construite
10:50et essayons d'inscrire la famille au cœur de nos politiques publiques
10:55avant de donner des leçons à l'immigration.
10:57J'aurais une réaction sur ce que vient de dire Amine.
10:59En tous les cas, moi déjà j'aimerais être ferme là-dessus,
11:03c'est-à-dire bien sûr que toute attaque de mosquées
11:06doit être strictement et fermement condamnée.
11:10Bien sûr, ou d'autres lieux, vous parliez de lieux
11:14où sont accueillis des demandeurs d'asile, mais bien sûr.
11:18Mais quand je parle de mots profonds,
11:21c'est-à-dire que, et on le vit aussi en France,
11:24c'est-à-dire qu'à partir du moment où on ne traite pas
11:27cette question d'immigration incontrôlée,
11:29les mots ont un sens, immigration incontrôlée,
11:32c'est par rapport aussi à l'insertion,
11:35le respect aussi des valeurs, d'une histoire.
11:38C'est ça aussi qui fait que certains Français,
11:43la plupart des Français qui ont voté d'ailleurs,
11:46ils ne sont pas tous racistes,
11:47les 10 millions de Français qui ont voté l'ERN,
11:51il y a une crise d'identité qui s'accompagne de cela.
11:54Et donc si vous avez une immigration incontrôlée,
11:57où les personnes, et heureusement que ce n'est pas tout le monde,
12:01tous les étrangers ne sont pas des délinquants en puissance,
12:03mais Dieu merci, mais vous avez aussi une immigration,
12:08je dis bien une immigration, qui ne respecte pas les règles.
12:12On le rappelait, ça part d'un terrible drame,
12:16d'attaque au couteau, d'attaque au couteau,
12:18d'attaque au couteau aux trois fillettes.
12:20Ce cas n'est pas lié à l'immigration.
12:22Si, ce monsieur est issu.
12:25Mais moi je ne parle pas de...
12:28Il est né à Cardiff, donc il est quand même issu de Nevers.
12:31Ça fait partie de la planète.
12:33Ça va devenir compliqué.
12:35Ça va devenir compliqué.
12:37Très rapidement, Najwa.
12:39Je terminerai un moment.
12:41Si on ne veut pas que les extrêmes arrivent au pouvoir,
12:44il va falloir la traiter, cette question-là,
12:47d'immigration incontrôlée.
12:49Moi-même, je suis issue...
12:51J'en terminerai par là.
12:53Moi-même, je suis issue d'une immigration.
12:55Mais je peux vous dire que mes parents,
12:59et j'en terminerai par là,
13:01avaient à cœur de respecter les règles du pays d'accueil
13:05et d'être amoureux de cette France...
13:09Olivier...
13:11J'en terminerai par là,
13:13et de respecter les règles
13:15et d'être amoureux de cette histoire de France,
13:17de ses écrivains, de tout ce qui fait la France.
13:19Olivier, on va avancer dans le débat.
13:21Je vous donne la parole, c'est promis.
13:23Je m'y engage juste après.
13:25Je voudrais qu'on retrouve Thibault Marcheteau,
13:27puisque je le disais au début de cette émission,
13:29les manifestations touchent un grand nombre de villes maintenant,
13:32comme par exemple Liverpool,
13:34et c'est là qu'on va retrouver Thibault Marcheteau.
13:36Pourquoi je voulais avoir Thibault Marcheteau avec nous ce soir ?
13:38Parce qu'on le voit, ces manifestations,
13:40il y a des manifestations à journée,
13:42elles dégénèrent le soir.
13:44Je voudrais savoir, auprès de vous,
13:46qui souffle sur les braises en ce moment ?
13:48Qui souffle sur les braises ?
13:50Ah !
13:52On a perdu Thibault Marcheteau,
13:54mais on va le retrouver incessamment sous peu.
13:56Je vous donne la parole.
13:58Je suis attentif
14:00à tout ce qui est dit.
14:02Je pense qu'on peut à la fois
14:04se dire très concrètement
14:06qu'il y a en effet
14:08une crise d'identité,
14:10de quoi l'avenir sera fait.
14:12Est-ce que nous pouvons retrouver
14:14la maîtrise
14:16de notre politique migratoire,
14:18qui fait partie des grandes questions régaliennes,
14:20choisir qui rentre ou qui ne rentre pas ?
14:22Bien évidemment, il faut le faire.
14:24Mais ce qui me semble particulièrement préoccupant,
14:26c'est que,
14:28et nous avons là un cas achevé,
14:30chimiquement pur,
14:32c'est qu'à partir d'un fait atroce,
14:34je ne dis pas d'un fait divers,
14:36d'un fait atroce,
14:38ce qui s'est passé
14:40et instrumentalisé
14:42par des propagandistes de la haine
14:44sur Internet, notamment
14:46Tommy Robinson et d'autres,
14:48qui, à partir
14:50de ce fait gravissime,
14:52mettent le feu sur la toile
14:54et dans le cœur
14:56et dans le cœur et l'âme
14:58des gens qui se disent
15:00c'est un demandeur d'asile,
15:02c'est un demandeur d'asile,
15:04c'est un musulman,
15:06et il faut voir derrière ce que ça provoque.
15:08Nous serons d'autant plus fermes
15:10et efficaces à la manière de répondre à une question
15:12oui que je partage,
15:14que nous dirons qu'il ne faut absolument
15:16pas accepter
15:18ce type de dérive
15:20et qu'il faudra arrêter avec les discours
15:22qui réduisent
15:24les flux migratoires
15:26seulement à un danger.
15:28Aujourd'hui, dans le BTP,
15:30en Ile-de-France, vous avez
15:32à peu près 40 à 45 personnes
15:34qui sont issues de l'immigration.
15:36C'est un dériveur entier de notre économie
15:38qui ne tienne qu'avec l'effort de ces gens-là,
15:40y compris pour la réussite des JO.
15:42Et donc les réduire systématiquement
15:44à une religion présumée d'ailleurs
15:46avec des amalgames
15:48et des présupposés fous,
15:50c'est quelque chose qui abîme notre démocratie.
15:52Allez, on avance dans le débat évidemment
15:54et je vous donne la parole juste après.
15:56On a retrouvé Thibault Marchoteau
15:58qui est notre envoyé spécial à Liverpool.
16:00Thibault, merci d'être avec nous ce soir.
16:02J'avais une question toute simple
16:04à vous poser. Qui souffle sur ces braises
16:06avec ces manifestations
16:08qui dégénèrent avec des scènes de chaos ?
16:10Racontez-nous.
16:14Ce que l'on sait déjà, c'est que ce sont les réseaux sociaux
16:16qui jouent un rôle très important
16:18sur ce qu'il se passe en ce moment
16:20en Angleterre, notamment parce que
16:22des influenceurs d'extrême droite ont très rapidement
16:24après les faits, relayé de
16:26nombreuses fausses informations concernant
16:28notamment le profil de ce
16:30principal suspect, notamment sur son origine
16:32mais également sur sa couleur de peau
16:34ce qui a pu attiser
16:36toutes ces manifestations à basculer
16:38dans la violence. Il y a également un groupe dont on parle
16:40beaucoup ici en Angleterre
16:42c'est la Ligue de Défense Anglaise
16:44qui a été fondée en 2009 par notamment
16:46d'anciens hooligans. On parle
16:48beaucoup de son co-fondateur qui est
16:50Tommy Robinson
16:52qui retweet
16:54largement sur le réseau
16:56social X de nombreuses
16:58images de ces manifestations
17:00qui dégénèrent mais également qui encouragent
17:02les manifestants à aller encore
17:04plus loin. Voilà donc pour ces influenceurs
17:06qui relayent de fausses informations
17:08et qui poussent les manifestants à aller
17:10encore plus loin. On sait que
17:12selon les médias britanniques
17:14Tommy Robinson serait exilé
17:16sur l'île de Chypre
17:18d'où il tweet parce qu'il est en exil
17:20parce qu'il est poursuivi ici en Angleterre
17:22pour de nombreux faits
17:24Le Premier ministre anglais
17:26a parlé d'une réponse pénale
17:28très forte pour toutes les personnes qui commettent
17:30des violences lors de ces manifestations
17:32Il a également parlé des commanditaires
17:34qui seront selon lui retrouvés, interpellés
17:36et jugés ici en Angleterre. Merci
17:38beaucoup Thibault Marcheteau pour cet éclairage
17:40qui me semblait nécessaire pour avancer
17:42dans le dossier. Je préciserai également que l'ancien Premier ministre
17:44Tony Blair a fortement
17:46conseillé à Kerstarner de
17:48s'attaquer vraiment au problème
17:50de l'immigration Pierre-Marie Sèvres
17:52Oui moi je veux bien croire qu'il y a des gens
17:54qui instrumentalisent, qui soufflent sur les braises
17:56mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas
17:58un problème de fond. Moi il me semble gros
18:00comme une maison qu'il y a un problème de fond
18:02et encore une fois pas que au Royaume-Uni, dans tout
18:04l'Occident. L'intégration, parce que
18:06les chiffres sont trop élevés. Je regardais les chiffres de l'immigration
18:08en Angleterre, vous aviez 173 000
18:10immigrés entrant en Angleterre
18:12en 1980, vous en aviez
18:141,2 million en 2022
18:16entrant seulement. Ce sont
18:18des chiffres que plus personne
18:20ne contrôle parce que l'immigration illégale
18:22personne ne la contrôle par définition et elle
18:24explose et qu'ils sont voués à continuer à exploser
18:26si on ne prend pas des mesures. Le but n'est pas
18:28et c'est là que moi le mot de
18:30haine m'énerve
18:32Vous agace. Il m'agace
18:34parce que ce n'est pas une question de haine
18:36vouloir que les choses se fassent
18:38dans l'ordre, qu'on respecte le droit
18:40puisque les migrants illégaux ne respectent pas le droit
18:42nous posons des cadres que
18:44beaucoup estiment trop laxistes et
18:46beaucoup beaucoup de personnes ne respectent même pas
18:48ces cadres en ce qui concerne l'immigration illégale
18:50donc moi je pense que ce débat là
18:52si on ne profite pas
18:54c'est peut-être pas le bon mot mais si on n'utilise pas
18:56cette crise majeure et gravissime
18:58je l'ai déjà dit évidemment
19:00on ne peut pas cautionner les moindres crimes et délits là-dedans
19:02mais si on n'utilise pas
19:04cette crise pour repenser
19:06les problèmes profonds
19:08comme j'ai dit mais aussi moins profonds
19:10qu'est le cadre migratoire et le Royaume-Uni peut le faire
19:12parce qu'il ne fait plus partie
19:14de l'Union Européenne
19:16je pense que ce serait un coup d'épée dans l'eau et
19:18encore une fois c'est repousser le problème qui ne fera
19:20que grand bien.
19:22On marque une pause et on continuera le débat
19:24Amine on marque une pause et on continuera le débat
19:26on verra que l'Angleterre a essayé
19:28de prendre des mesures dissuasives
19:30évidemment avec un reportage d'Origine Delfour
19:32et puis il y a un personnage
19:34qui est intervenu dans ce débat
19:36c'est Elon Musk et vous me direz ce que
19:38vous en pensez parce qu'il sait attirer
19:40les foudres du Premier Ministre
19:42anglais évidemment
19:44est-ce qu'il était dans son rôle
19:46ou pas et qu'est-ce que vous avez pensé
19:48de son intervention sachant qu'il est
19:50le patron d'un réseau social important
19:52et qu'il peut
19:54légèrement influencer ce monde que l'on
19:56puisse dire. On marque une pause, on a beaucoup de choses
19:58à évoquer ensemble et un petit sujet très très très
20:00léger à la fin. Je le tisse parce que c'est important
20:02vous verrez. J'insiste beaucoup. Oui j'insiste beaucoup
20:04parce que l'actualité est un petit peu
20:06l'indice. Difficile. Ah non aucun indice
20:08ah bah non ça serait trop facile. Allez
20:10on se retrouve à tout de suite.
20:14Il est 20h30, merci de nous accueillir
20:16c'est la deuxième partie
20:18de l'heure des pros. Toujours avec moi, un adjoint de l'AIT
20:20Olivier D'Artigolle, Amine Elbahi et Pierre-Marie Sèvres
20:22on continue de parler de cette situation
20:24au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni donc
20:26on le disait au début de cette émission
20:28qui fait face à une crise migratoire depuis 4 ans
20:30et c'est dire depuis la fin du Brexit
20:32longtemps au pouvoir les conservateurs ont
20:34tenté de prendre des mesures dissuasives
20:36des mesures dénoncées justement par
20:38Keir Stramer, le nouveau Premier Ministre britannique
20:40travailliste. On voit tout cela avec
20:42Régine Delfour et on poursuit le débat et on parlera
20:44également de l'intervention
20:46d'Elon Musk dans ce débat
20:48on se demande pourquoi il est intervenu
20:50mais on en parlera juste après.
20:52Sur cette vidéo prise par un drone
20:54ce mardi, des dizaines de migrants
20:56sont entassés dans un bateau pneumatique
20:58l'embarcation est au large
21:00des côtes britanniques
21:02d'après les chiffres du gouvernement britannique
21:04près de 39 000 personnes
21:06seraient arrivées illégalement
21:08sur le territoire en un an
21:10dont 80% par bateau
21:12Keir Stramer, le nouveau Premier
21:14Ministre a fustigé dès son
21:16arrivée au pouvoir le projet de son
21:18prédécesseur. Le plan
21:20pour le Rwanda était mort et enterré avant même
21:22de commencer. Il n'a jamais
21:24été dissuasif. Regardez le nombre
21:26de personnes qui sont venues au cours des six premiers
21:28mois de cette année. Ce sont des chiffres
21:30records. Voilà le problème
21:32dont nous héritons. Le plan Rwanda
21:34est un accord passé avec Igali
21:36toute personne entrée
21:38illégalement au Royaume-Uni
21:40devait être expulsée vers le Rwanda
21:42quelle que soit sa nationalité
21:44L'ex-premier ministre
21:46Rishi Sunak s'interroge désormais
21:48sur la future politique migratoire
21:50menée par le nouveau gouvernement
21:52La question fondamentale est de savoir
21:54ce qu'il faut faire des personnes qui arrivent
21:56ici illégalement et qui ne peuvent pas être
21:58renvoyées dans leur pays d'origine
22:00Quatre ans après la fin du Brexit
22:02la migration au Royaume-Uni a atteint
22:04des niveaux très élevés. Entre
22:062021 et 2022, 745
22:08000 personnes sont entrées
22:10sur le territoire. Face à cette vague
22:12migratoire, les conservateurs au pouvoir
22:14ont durci le ton. En
22:16juillet 2023, les autorités
22:18décident de transférer les demandeurs
22:20d'asile sur une barge.
22:22222 cabines sur trois niveaux
22:24pouvant accueillir jusqu'à 500 hommes adultes
22:26Le gouvernement de
22:28Keir Starmer vient d'annoncer
22:30sa fermeture prochaine
22:32Une réaction Pierre-Marie Sèvres ?
22:34L'immigration
22:36illégale pose un clair problème
22:38mais les chiffres que je vous ai donnés parlaient d'immigration
22:40légale. Il n'y a pas
22:42que ce problème-là. J'imagine
22:44que le changement
22:46d'ambiance générale est même... Il y a un point
22:48plus important sur l'immigration. Vous savez, il y a
22:50un article qui était sorti
22:52dans le New York Times dans
22:542007 ou 2009 de Robert Putnam
22:56qui parlait de la
22:58social trust
23:00la confiance sociale. Et il
23:02l'étudiait dans des quartiers aux Etats-Unis
23:04ethniquement divers, quel était le
23:06niveau de confiance que les gens se faisaient
23:08entre voisins. Et il voyait, ce qui
23:10paraît être assez évident, quand on a des références culturelles
23:12différentes, c'est d'ailleurs ni bien ni mal,
23:14le niveau de confiance entre les voisins
23:16diminuait. Le niveau d'intégration
23:18dans la vie en société
23:20communautaire, etc. diminuait, c'est-à-dire
23:22le vote, les gens les moins
23:24votés, les gens faisaient moins de dons, les gens
23:26faisaient moins de bénévolat, etc.
23:28Ce qui est à la base de cette crise
23:30au Royaume-Uni
23:32n'est pas uniquement le fait de l'immigration
23:34illégale, c'est aussi le fait de l'immigration légale
23:36et pourquoi est-ce qu'il y a autant d'immigration légale ? Les Anglais
23:38sont d'ailleurs pas forcément en défaveur, je pense qu'on fait
23:40des sondages, les Anglais sont peut-être
23:42très légèrement, j'avais vu un sondage, 52% d'Anglais
23:44pour une réduction de l'immigration, mais
23:46c'est pas écrasant, comme ça peut être dans d'autres pays
23:48comme en France, où on sera certainement dans des chiffres plus élevés.
23:50En Italie, une majorité d'Italiens demandent
23:52plus d'immigration légale.
23:54Donc, voilà,
23:56c'est pas un problème si simple
23:58Allez, Elon Musk, il est peut-être celui
24:00qu'on n'attendait pas dans la situation de nos amis
24:02britanniques, puisqu'il y a deux jours, le patron de Vix
24:04a déclaré, de manière cash, la guerre
24:06civile est
24:08inévitable. Du coup, le milliardaire
24:10s'est mis à dos le Premier
24:12Ministre, et on peut le comprendre
24:14si les cultures incompatibles sont
24:16réunies sans être assimilées, le conflit
24:18est inévitable.
24:20À quoi il joue, Elon Musk ?
24:22Olivier Dertigolles ?
24:24A souffler sur des braises.
24:26C'était la question que je posais tout à l'heure
24:28à Thibault Marche-Auto, justement.
24:30Aujourd'hui, concernant TikTok
24:32et son actualité... On en parlera.
24:34Très bien. Elon Musk
24:36a un pouvoir immense,
24:38bien évidemment. Il a un pouvoir immense, évidemment.
24:40Il pèsera très certainement
24:42sur la prochaine élection
24:44américaine, on verra si tout ça
24:46peut être maîtrisé et contenu.
24:48Alors après, il faut faire attention, parce que
24:50bien évidemment qu'il y a des
24:52ferments et des risques
24:54de guerre civile
24:56si un certain nombre de sujets
24:58que nous traitons régulièrement ici ne sont pas
25:00traités, et si des réponses
25:02fortes ne sont pas acceptées.
25:04Il ne faut pas être un cassandre,
25:06il ne faut pas mettre tout sous le tapis.
25:08Le seul problème, c'est qu'un
25:10discours qui n'a pour objet que
25:12de souffler sur les braises,
25:14sans apporter des solutions,
25:16sans souhaiter un apaisement,
25:18et notamment sur les réseaux sociaux,
25:20qui sont parfois un cloac
25:22véritablement de haine,
25:24de bêtise, de désinformation,
25:26ça fait poser la question
25:28de la régulation de cette plateforme
25:30et des personnes comme Elon Musk
25:32qui en ont
25:34un pouvoir infini
25:36sur tout ça.
25:38C'est un chef d'entreprise, il n'a pas
25:40de rôle politique.
25:44À un moment, on se demande s'il n'est pas
25:46aussi puissant qu'un chef d'État.
25:48C'était un peu l'objet de ma question,
25:50c'est un peu ça que je suggérais.
25:52Olivier d'Artigolle le disait
25:54très justement, c'est-à-dire que
25:56déjà, c'est un homme
25:58très riche, c'est un milliardaire,
26:00et au-delà de ça, il a une influence immense
26:02planétaire.
26:04Si son influence
26:06est positive,
26:08j'ai envie de vous dire
26:10on est preneur, là, elle est plutôt
26:12négative, parce qu'il souffle
26:14en effet sur les braises, il mobilise
26:16aussi toutes les radicalités
26:18qui peuvent exister
26:20par ses propos sur son réseau
26:22social.
26:26C'est vrai que
26:28l'Union Européenne a raison
26:30de réguler, et on va en parler,
26:32de réguler ses réseaux
26:34sociaux.
26:36Les autorités britanniques sont d'autant plus en colère, puisqu'on l'a évoqué tout à l'heure,
26:38tout est parti de rumeurs
26:42sur les personnes qui sont susceptibles
26:44d'avoir assassiné
26:46ces trois jeunes fillettes. Amine Elbeï.
26:48Moi, simplement,
26:50d'abord vous dire, sur le tweet
26:52d'Elon Musk,
26:54Elon Musk vous dit, la guerre civile est
26:56inévitable.
26:58Je pense qu'Elon Musk se trompe,
27:00parce que pour mener une guerre,
27:02il faut avoir des femmes et des hommes.
27:04Et je vous disais, en début d'émission,
27:06que
27:08au grand regret de l'Occident,
27:10l'Occident n'a pas les armes
27:12pour pouvoir faire face à une guerre,
27:14c'est que l'Occident ne fait plus d'enfants.
27:16L'Occident n'enfante plus.
27:18Et le grand malheur de l'Occident,
27:20au-delà du recul du sacré,
27:22c'est surtout la chute de la politique de la natalité.
27:24Et s'agissant de la Grande-Bretagne,
27:26moi je pense,
27:28une fois de plus, que ça demeure une crise
27:30sociale et culturelle sans précédent,
27:32qui va frapper l'Europe.
27:34Ce n'est pas, à proprement parler, une crise migratoire.
27:36Je vous rappelle deux éléments
27:38objectifs. Le premier élément,
27:40c'est que
27:42à la Grande-Bretagne,
27:44le Royaume-Uni a quitté l'Union Européenne,
27:46le Brexit.
27:48Et le deuxième élément, c'est que le Royaume-Uni
27:50n'a jamais fait partie de l'espace Schengen.
27:52J'ajoute à ce point
27:54que c'est la France qui assure
27:56la sécurité
27:58de la frontière
28:00du Royaume-Uni, en particulier
28:02à Calais, à Grande-Synthe, puisque ce sont
28:04nos CRS qui, tous les soirs,
28:06surveillent la frontière
28:08depuis les accords du Touquet de 2003.
28:10La frontière du Royaume-Uni,
28:12elle n'est pas à Douvres, elle est à Calais.
28:14Donc, je pense très sincèrement
28:16que nous devons revenir à l'essentiel
28:18pour éviter
28:20cette crise inévitable
28:22qu'est
28:24l'effondrement de l'Occident
28:26et cet effondrement social et culturel
28:28s'explique, et on l'a vu d'ailleurs la semaine dernière,
28:30par une baisse record
28:32de la natalité.
28:34On a terminé le sujet,
28:36vous voulez rajouter un mot ?
28:38Il y a peut-être des mots d'Elon Musk qui sont
28:40malheureux, la guerre civile n'est pas un mot à prendre à la légère.
28:42Non, ce ne sont pas des mots à la légère, c'est pour ça que je voulais
28:44vous soumettre au sujet. Maintenant, beaucoup de choses dont il a parlé,
28:46c'est sur la liberté d'expression,
28:48j'ai vu beaucoup parler du 2 poids 2 mesures,
28:50fantasmé ou pas d'ailleurs,
28:52le 2 poids 2 mesures. Elon Musk, c'est un fanatique
28:54de la liberté d'expression.
28:56Vous voyez, Twitter, par exemple,
28:58on ne peut pas lui en vouloir parce qu'il a rendu
29:00l'algorithme de Twitter public.
29:02Tout le monde sait si jamais des gens, comme c'était le cas avant,
29:04sont favorisés par l'algorithme ou pas.
29:06A priori, personne n'est favorisé par l'algorithme alors qu'avant
29:08qu'il arrive, des gens précis étaient
29:10favorisés ou défavorisés, typiquement
29:12les républicains aux Etats-Unis étaient défavorisés par l'algorithme.
29:14Donc, je pense qu'un des
29:16sujets majeurs pour Elon Musk, c'est la liberté
29:18d'expression et en l'occurrence,
29:20il veut faire de X la plateforme
29:22où toutes les informations passent
29:24et elles sont contrôlées, pas parfaitement
29:26mais ce n'est pas le cas non plus dans les médias traditionnels.
29:28Les informations ne sont pas contrôlées sur X.
29:30Elles sont contrôlées par quelque chose qui s'appelle Community Note
29:32qui est supposé faire le contrôle et qui le fait en partie.
29:34Prenons le cas des événements en Grande-Bretagne
29:36sur ce qui s'est passé.
29:38La désinformation
29:40sur certains comptes
29:42devrait donc susciter
29:44des réactions et des modérations.
29:46Je pense que c'est le cas.
29:48Community Note a pour but
29:50de faire voter démocratiquement les utilisateurs
29:52d'auteurs pour voter pour ou contre
29:54une mise en contexte de l'information
29:56ou pas. On a un contre-exemple précis.
29:58Ça n'a absolument pas été le cas
30:00pour les trois derniers jours en Grande-Bretagne.
30:02Justement, puisqu'on parle du rôle
30:04important des réseaux sociaux,
30:06TikTok.
30:08Le réseau social s'engage à retirer
30:10définitivement de l'Union Européenne une de ses
30:12fonctions. Elle récompense
30:14financièrement, je le rappelle, les utilisateurs
30:16pour leur temps passé sur leur application.
30:18On voit tout ça avec Noemi Hardy
30:20et on en parle, et je vous assure, ce matin, dans l'heure
30:22de l'épreuve, on a fait une demi-heure sur le sujet.
30:24Une demi-heure. Incroyable.
30:26Mais je ne sais pas. Ça a touché tout le monde.
30:28Régis Sosomier parlait de son fils, Michel Thau
30:30parlait de sa fille. Moi, j'ai parlé de ma fille.
30:32Enfin, bref. Je peux parler de ma fille.
30:34Oui, oui, parce que ça touche tout le monde.
30:36On parle de TikTok, mais
30:38ce sont les réseaux sociaux en général.
30:40Moi, je ne vous parlerai pas de ma fille, mais de la fille que j'aimerais avoir.
30:42Ah, très bien.
30:44C'est un scoop ?
30:46Non, ce n'est pas un scoop. C'est un rêve.
30:48D'accord. Noemi Hardy.
30:50Décidément, il se passe des choses en l'heure d'épreuve.
30:52Noemi Hardy.
30:54Plus l'utilisateur regarde des vidéos,
30:56plus il est récompensé.
30:58Putain, je scrolle dans le vide. Là, ça paie.
31:00Tu gagnes de l'argent juste en regardant des vidéos simples,
31:02faciles et aucun effort à fournir.
31:04Je kiffe trop.
31:06J'avais gagné 7 euros en une semaine.
31:08Dommage que cela soit déjà fini.
31:10Instaurés au printemps, ces récompenses
31:12permettaient de gagner de l'argent ou d'échanger
31:14ses points contre des cartes cadeaux sur des sites partenaires.
31:16Cette nouvelle fonctionnalité,
31:18TikTok a dû y renoncer.
31:20Le temps de cerveau disponible
31:22des jeunes Européens n'est pas une monnaie
31:24d'échange pour les réseaux sociaux.
31:26Nous avons obtenu le retrait définitif
31:28du programme de récompense TikTok Lite
31:30qui aurait pu avoir des conséquences très addictives.
31:32Ce risque d'addiction était une évidence
31:34pour ce spécialiste.
31:36Il y a quelque chose de très intéressant dans cette décision.
31:38Bien sûr qu'attirer des publics
31:40et les récompenser
31:42parce qu'ils vont rester connectés
31:44le plus longtemps possible, c'est le rêve
31:46de toute entreprise capitaliste.
31:48On sait très bien que leur intérêt, c'est bien sûr
31:50de fidéliser cette clientèle
31:52et quelque part de la mener
31:54à des conduites addictives, c'est-à-dire
31:56à ne plus se passer de ces jeux.
31:58L'Union Européenne insiste, elle surveillera
32:00attentivement le respect de cette interdiction.
32:02TikTok s'est engagée à ne pas lancer
32:04d'autres programmes qui contourneraient
32:06ce retrait.
32:08Avant de lancer le débat,
32:10je vous préviens, on termine à 21h.
32:12Julien Pasquier va faire les mines derrière
32:14parce qu'on a fait une demi-heure, je vous le dis encore une fois,
32:16avec mes invités de ce matin
32:18et je ne m'attendais pas à de telles réactions
32:20mais je vois que c'est très concernant
32:22et les téléspectateurs qui nous regardent
32:24vont vous écouter avec une grande attention.
32:26Là je vois, vous avez des problèmes à régler
32:28avec votre jolie fille.
32:30TikTok est un cauchemar
32:32et les autres réseaux sociaux
32:34sont des cauchemars pour les parents.
32:36Pourquoi ? Je rentrais un soir,
32:38je ne vais pas raconter ma vie mais...
32:40Oui parce qu'on termine à 21h.
32:42J'ai deux, trois sujets
32:44à vous soumettre derrière.
32:46J'ai ma fille qui m'interpelle, qui me dit
32:48maman, tu n'es pas sur TikTok, tu n'es pas fun.
32:50Et là je la regarde parce que moi, TikTok
32:52il est hors de question de mettre ma fille
32:54de 9 ans, 9 ans quand même,
32:56sur les réseaux sociaux.
32:58Qui vous regarde souvent d'ailleurs, faites attention.
33:00Exactement, qui me regarde souvent et aujourd'hui
33:02elle est derrière son écran. Mais tout ça pour vous dire
33:04que là j'étais interpellée et ça se passe dans la cour de récré.
33:06Vous ne pouvez pas
33:08empêcher le visionnage
33:10de vos enfants
33:12sur ces réseaux-là.
33:14Ils savent que TikTok existe,
33:16que Facebook existe, etc.
33:18C'est là où c'est gravissime.
33:20Et avant que l'Union Européenne
33:22prenne une décision...
33:24C'est une bonne mesure déjà.
33:26Non mais c'est très bien.
33:28Il y a eu un rapport
33:30suite à une commission d'enquête
33:32sénatoriale en France
33:34qui dénonçait les dérives
33:36de TikTok et les dérives
33:38gravissimes, c'est-à-dire
33:40l'addiction des enfants, c'est-à-dire
33:42même en termes de santé mentale de nos enfants.
33:44C'est une vraie
33:46question de santé publique.
33:48Également, les données
33:50personnelles. Vu que
33:52ce n'est pas un secret
33:54de polychinelle, on sait très bien que TikTok
33:56a un lien avec la Chine.
33:58Et donc, toutes vos données
34:00personnelles sont entre les mains
34:02d'un État étranger.
34:04Sans compter, là encore,
34:06des parents en France
34:08qui ont déposé plainte
34:10contre TikTok suite
34:12à des suicides de leurs
34:14enfants, parce que vous avez
34:16des contenus d'auto-
34:18mutilation qui circulent
34:20sur TikTok. Vous avez
34:22également des contenus qui
34:24vous poussent à la mort.
34:26C'est un
34:28réseau social
34:30extrêmement dangereux
34:32pour nos enfants, et je le dis clairement.
34:34Allez, tour de table
34:36sur le sujet, Olivier.
34:38Parce que c'est une victoire en express
34:40de la Commission européenne
34:42pour résumer,
34:44pour ceux qui n'étaient pas sur leur dépôt ce matin,
34:46il s'agissait donc, plus
34:48vous passiez du temps sur l'application,
34:50et vous aviez donc,
34:52via une monnaie virtuelle,
34:54des cadeaux, des petits cadeaux,
34:56etc.
34:58J'ai vu ça aujourd'hui.
35:00TikTok
35:02s'est d'abord défendu en disant
35:04oui, mais c'est interdit aux mineurs.
35:06Mais la vérification de l'âge
35:08se faisait
35:10avec l'utilisateur qui a envoyé un selfie.
35:12Et c'est à partir de ce selfie
35:14que la plateforme décidait si vous étiez mineur
35:16ou pas. Donc c'est une décision qui va
35:18s'imposer aux 27 Etats membres
35:20qui
35:22est assortie de sanctions financières très lourdes
35:24si TikTok ne
35:26respecte pas. Donc c'est très bien. Ça montre
35:28qu'on peut marquer, cranter
35:30sur une
35:32régulation, un contrôle. Après,
35:34il est beaucoup question des mineurs.
35:36Mais les mineurs peuvent aussi,
35:38un thème qui me soucie,
35:40reproduire ce qu'ils observent autour d'eux
35:42dans l'environnement des adultes.
35:44C'est-à-dire que voyez, pour
35:46certains d'entre nous, notre difficulté
35:48lorsque les vacances viennent à aller
35:50vers une forme de déconnexion.
35:52Regardez la manière dont on peut
35:54tout au long d'une
35:56journée, vous avez quelque chose
35:58qui vous permet de mesurer votre temps
36:00à l'écran.
36:02Il y a certaines journées, c'est véritablement
36:04déraisonnable.
36:06Au moins, cette décision
36:08nous permet d'avoir une réflexion sur
36:10les usages.
36:14Moi, je trouve que c'est une bonne décision.
36:16Alors que je ne suis pas un fan de la
36:18régulationnite aiguë dont souffrent
36:20régulièrement...
36:22Mais en l'occurrence, je pense que c'est une
36:24bonne décision.
36:26Vous l'utilisez ou pas ? Comment ?
36:28J'ai un compte que j'utilise...
36:30J'ai oublié de vous poser la question.
36:32J'ai un compte, mais je ne l'utilise jamais.
36:34Je n'utilise pas TikTok. Je ne donne pas
36:36mes données aux Chinois.
36:40Mais effectivement, je pense que c'est
36:42une bonne décision. Je pense à un sujet
36:44assez connexe, c'est la pornographie.
36:46Je pense aussi que c'est un sujet qui exploite
36:48comme le fait TikTok des mécanismes
36:50humains vulnérables pour
36:52des buts financiers.
36:54Et en l'occurrence, dans ce sujet-là
36:56aussi, il faudrait de la régulation
36:58de manière urgente, en particulier
37:00pour protéger les mineurs.
37:02Attention à ce que vous allez nous sortir.
37:04Je suis inquiet.
37:06Ne le soyez pas.
37:08Simplement se rendre
37:10compte que TikTok
37:12s'inscrit dans la droite ligne de ce qu'a
37:14été l'avènement du
37:16consumérisme dans
37:18l'après-guerre.
37:20L'homme était un être avec des rituels
37:22sacrés. Et aujourd'hui, il a
37:24été réduit à ce qu'il a
37:26de plus impersonnel.
37:28Avec évidemment
37:30l'accès à la pornographie
37:32mais aussi la libération
37:34de la sexualité.
37:36Vous voyez qu'aujourd'hui,
37:38la sexualité
37:40est bien sûr quelque chose
37:42d'impersonnel.
37:44Et sous prétexte d'individualisation,
37:46on a réduit l'homme
37:48à un comportement uniforme.
37:50Aujourd'hui,
37:52j'ai peur pour la jeunesse
37:54parce que
37:56on est en train de vendre
37:58une révolution
38:02sexuelle
38:04à la jeunesse qui finalement
38:06ne consomme plus la sexualité.
38:08Enfin, ne fait que consommer la sexualité
38:10mais ne consomme plus ce qu'il y a
38:12autour. C'est-à-dire la relation,
38:14la relation financière, la
38:16relation épistolaire, les
38:18sentiments, la sécurité.
38:20Je trouve très sincèrement qu'on est en train
38:22de fabriquer une société totalement
38:24décadente. C'est vraiment la raison pour laquelle
38:26je ne suis pas inscrit sur cette plateforme, outre
38:28la protection des données. Je vous rappelle que
38:30vos données peuvent être librement consultées
38:32en Chine.
38:34Et je ne sais pas par
38:36qui vont être exploitées mes données.
38:38Pour des raisons de totale sécurité,
38:40j'estime que
38:42utiliser TikTok est totalement dangereux
38:44pour nos données personnelles. Il y a une question
38:46qui n'a pas été réglée au-delà de la démonétisation.
38:48C'est la question de la protection des données
38:50et la difficulté à faire respecter
38:52le règlement général
38:54de la protection des données, qui est un règlement européen
38:56à cette plateforme
38:58chinoise.
39:00Pourquoi à Bayonne ? Parce qu'il y a un déchaînement de violence
39:02au sein du service des urgences
39:04de l'hôpital de Bayonne. Deux membres du personnel ont été
39:06agressés en moins de douze heures. On voit ça avec Jérôme Roquenoud
39:08et le récit de Juliette Saadat.
39:12Deux agressions en douze heures
39:14dans l'enceinte du service des urgences
39:16de l'hôpital de Bayonne. La première a eu lieu
39:18ce samedi soir. Un patient s'est
39:20énervé à son réveil dans une chambre des urgences
39:22et a donné des coups, proféré
39:24des menaces de mort à l'encontre
39:26du personnel. Il a ensuite
39:28dégradé du matériel. La police
39:30a dû intervenir pour maîtriser
39:32l'individu. La deuxième agression
39:34a eu lieu tôt ce dimanche. Un homme
39:36sous l'emprise de stupéfiants a été
39:38admis aux urgences. Lui aussi s'est
39:40emporté, a insulté
39:42et menacé de nombreuses personnes
39:44avant de sortir un cutter
39:46qu'il avait dans sa poche. Cette fois encore,
39:48la gendarmerie et la police sont
39:50intervenues pour le neutraliser.
39:52Des agressions envers le personnel soignant
39:54qui semblent se multiplier
39:56d'après Grégory Pradel du syndicat
39:58UNSA. Malheureusement, pour nos collègues
40:00des urgences, c'est quelque chose qui
40:02devient de plus en plus récurrent
40:04qui n'existait pas il y a quelques années
40:06mais qui, depuis aller, on va dire
40:08post-Covid, devient assez
40:10récurrent. Une situation
40:12intolérable dénoncée par André
40:14Védère, directeur des soins de l'hôpital
40:16de Bayonne, qui annonce la mise en place
40:18d'un protocole de sécurité renforcé
40:20prochainement. On essaye
40:22de tout faire dans notre établissement
40:24pour préserver le personnel. Les dispositifs
40:26d'alerte du personnel vont être
40:28positionnés très vite parce qu'il faut
40:30que les personnels, surtout de nuit,
40:32isolés, puissent pouvoir appeler
40:34des collègues et on va essayer
40:36de multiplier ces dispositifs pour
40:38préserver nos professionnels.
40:40Suite à ces agressions, deux médecins ont
40:42porté plainte. Deux autres devraient
40:44en faire de même dans les prochains jours.
40:46Olivier Dertigueux, on le voit dans le
40:48reportage avec ce témoignage, situation post-Covid.
40:50Oui, mais l'hôpital public
40:52et au sein de l'hôpital public, les services
40:54des urgences consentent tout un tas de problèmes
40:56qu'on pourrait d'ailleurs résoudre,
40:58mais ça devient infernal. D'abord,
41:00ceux qui se comportent comme ça vis-à-vis de soignants,
41:02j'espère que la réponse judiciaire
41:04sera très forte et rapide
41:06et significative,
41:08mais c'est un condensé de
41:10problèmes. D'abord, les services
41:12des urgences n'ont pas suffisamment de
41:14moyens. Je connais de nombreux urgentistes.
41:16On se demande comment ils font. C'est un sacerdoce
41:18quotidien, première chose.
41:20Ils sont embolisés
41:22par tout un tas de dysfonctionnements.
41:24La médecine de ville est à terre dans
41:26un très grand nombre de territoires.
41:28Vous avez toute la bobologie qui arrive
41:30aux urgences qui devrait être traitée ailleurs.
41:32On a un grand problème dans notre pays
41:34par exemple
41:36concernant la psychiatrie, le
41:38traitement de la maladie mentale. Il y a aussi
41:40des gens qui arrivent aux urgences qui sont en souffrance
41:42psychiques, psychiatriques, qui devraient
41:44être accueillis ailleurs et qui ne le sont pas.
41:46Donc il y a tout un tas de
41:48problèmes. Il y a énormément de...
41:50Je connais des internes dans les hôpitaux
41:52qui après quittent l'hôpital public parce que
41:54ça ne va pas. Alors on a vu cet hôpital
41:56qui a tenu au moment du Covid parce que
41:58le pouvoir a été donné aux soignants.
42:00On voit qu'en Ile-de-France avec les JO,
42:02ça fonctionne plutôt bien parce qu'il y a eu
42:04un renforcement des effectifs et des moyens à louer,
42:06mais en périphérie,
42:08l'hôpital public pendant l'été continue à souffrir.
42:10Donc ça fait partie d'une
42:12des urgences pour le coup dans notre pays,
42:14mais qui n'est toujours pas réglée.
42:16Jusqu'où ça va tenir ? Je pense
42:18qu'il y a là un moment de tension
42:20dans l'hôpital public, dans les services des urgences
42:22dont on ne prend peut-être pas
42:24la mesure.
42:26L'actualité abayonne malheureusement.
42:28Pierre-Marie Sèvres.
42:30Je trouve ça évidemment
42:32très choquant. J'avais été très choqué
42:34il y a deux ans. Je m'étais rendu
42:36pour des raisons pas toujours très heureuses.
42:38Pas très grave, mais dans un petit hôpital
42:40rural, un petit centre
42:42hospitalier d'une petite ville bourguignonne
42:44de 15 000 habitants, et j'avais vu
42:46placardés partout dans la salle d'attente
42:48des messages « n'agressez pas
42:50les soignants, ils sont là pour vous aider », etc.
42:52C'est terrible.
42:54C'est gravissime. Vous imaginez, ça me fait aussi
42:56beaucoup penser aux pompiers, les pompiers qui se font
42:58attaquer régulièrement, qui se font parfois même tirer dessus
43:00la carabine. Les médecins dans certains quartiers,
43:02les pompiers, les infirmières.
43:04Et je me dis que
43:06ce genre de métier-là, les pompiers
43:08et les soignants, si en plus...
43:10On a déjà parlé de tous ces problèmes de budget, de moyens, etc.
43:12Si en plus, ils doivent se coltiner
43:14passez-moi l'expression,
43:16des agressions, ou même des agressions potentielles,
43:18ne serait-ce que des tensions avec
43:20des patients, ça devient ingérable
43:22et moi j'ai un immense respect pour
43:24des métiers qui deviennent des métiers
43:26qui ne tiennent uniquement par la vocation.
43:28S'il n'y a pas des soignants qui acceptaient
43:30parce qu'ils sont nés comme ça...
43:32De vouer leur vie pour les autres
43:34ou des pompiers, ces secteurs-là
43:36du service public
43:38n'auraient plus personne
43:40pour travailler dedans. Il faut leur rendre hommage.
43:42Un mot de politique, rapidement.
43:44Recherche Premier ministre, désespérément.
43:46Recherche Premier ministre, désespérément.
43:48Je suis prêt à relever
43:50le défi, je suis préparé.
43:52C'est pas moi qui le dit, évidemment. C'est qui ?
43:54J'ai cru !
43:56Non, mais non !
43:58Plus je termine la saison,
44:00et voilà !
44:02C'était ça la surprise !
44:04C'était ça la surprise !
44:06Bon, c'est Xavier Bertrand.
44:08Alors, Amine.
44:10Vous avez élu nos confrères du Figaro.
44:12Vous avez élu nos confrères du Figaro.
44:14Long, large et en travers.
44:16Xavier Bertrand se dit prêt.
44:18J'ai noté qu'il a donné une interview
44:20au 20h
44:22d'un journal télévisé
44:24à une heure de grande écoute
44:26puis silence radio.
44:28Ça s'appelle une candidature.
44:30Évidemment,
44:32cette candidature, elle est analysée
44:34face à la situation
44:36de blocage de notre pays.
44:38Vous avez deux choix.
44:40Le choix de Mme Castex.
44:42Autrement dit, est-ce que vous acceptez...
44:44J'ai l'impression que je l'ai un peu oublié, là.
44:46Oui, mais elle est dans le visage.
44:48Elle est dans le visage, oui.
44:50C'est la première condition.
44:52Simplement, vous dire qu'aujourd'hui, vous avez deux choix,
44:54Thierry. Le premier choix,
44:56c'est de savoir si, oui ou non,
44:58vous acceptez d'avoir des ministres LFI
45:00et plusieurs groupes
45:02ont d'ores et déjà annoncé
45:04à l'Assemblée nationale qu'ils voteraient immédiatement
45:06une motion de censure,
45:08ce qui amènerait à une situation de blocage
45:10institutionnel et parlementaire
45:12ou alors peut-être
45:14la recherche d'une stabilité institutionnelle
45:16qui n'est pas impossible
45:18autour de Xavier Bertrand.
45:20Je ne vous dis pas que c'est le meilleur choix,
45:22mais je pense que c'est peut-être
45:24le moins mauvais choix.
45:26Je vous rappelle simplement
45:28que
45:30Xavier Bertrand me paraît
45:32peut-être un petit peu plus macroniste que Macron,
45:34mais dans sa majorité régionale,
45:36il a organisé
45:38une liste à l'occasion des précédentes élections
45:40régionales. Il a été élu au premier tour
45:42avec des personnalités issues
45:44de la gauche,
45:46des personnalités issues du centre,
45:48des personnalités issues de la droite. C'est
45:50exactement ce qui manque à notre pays
45:52aujourd'hui pour
45:54obtenir un semblant de majorité
45:56au Parlement et pouvoir
45:58faire voter un certain nombre de textes.
46:00Aujourd'hui, il faut aussi savoir ce qu'on veut.
46:02On sait ce qu'on ne veut pas. On sait globalement
46:04ce que la France ne veut pas.
46:06C'est les extrêmes. Aujourd'hui,
46:08il faut quand même aussi définir ce que l'on veut.
46:10Olivier Dertigole.
46:12D'abord, je pense que quand un nom circule trop
46:14et le nom de Xavier Bertrand...
46:16C'est jamais bon quand un nom circule trop rapidement.
46:18C'est au final celui qui peut ne pas sortir du chapeau.
46:20Il peut y avoir aussi de la diversion,
46:22d'un ami de Trouillard pour travailler
46:24à un autre scénario.
46:26Mais dans la démonstration
46:28qui est faite, il manque un élément.
46:30Je ne vois pas
46:32comment le profil de Xavier Bertrand
46:34d'abord est une assurance
46:36pour emporter avec lui
46:38les 47 LR
46:40canal historique Vauquiez.
46:42Il faudrait voir
46:44la manière dont cela peut se passer.
46:46C'est un cuisinataire.
46:48Et dans
46:50cette coalition
46:52que vous évoquez,
46:54ça ne fait pas une majorité
46:56relative forte.
46:58Ça peut faire une majorité à 210.
47:00Et elle ne peut passer
47:02que si le RN
47:04décide de ne pas voter
47:06la censure. J'ai essayé de résumer
47:08mais c'est à peu près l'équation parlementaire
47:10à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
47:12Donc le problème, vous me dites que c'est bloqué
47:14du côté de la première coalition
47:16LFI
47:18puisqu'il y a quand même trois blocs.
47:20Mais aucune démonstration
47:22ne montre que la solution
47:24se débloque ailleurs.
47:26C'est-à-dire que ça peut être aussi une crise de régime
47:28avec une situation inexplicable.
47:30C'est aussi une éventualité.
47:32Olivier, sur le régime, il n'y a pas
47:34de désaccord entre nous. Nous sommes totalement d'accord.
47:36Évidemment qu'aujourd'hui nous faisons
47:38face à une situation qui est
47:40sérieuse et inédite.
47:42Mais que voulons-nous pour le pays ?
47:44Parce que la seule solution
47:46serait alors
47:48que chacun reste
47:50dans son coin et que l'on fasse
47:52confiance au groupe parlementaire
47:54pour un accord ou un pacte
47:56texte par texte.
47:58On se retrouvera alors
48:00avec, et c'est quand même la première
48:02fois sous la Ve République,
48:04avec un Parlement plus
48:06fort que l'exécutif.
48:08Ou alors il faut changer de constitution.
48:10Un dernier mot sur le sujet ?
48:12J'ai ma petite surprise à la fin.
48:14Il y a le nom de...
48:16Vous allez voir, c'est un grand écart.
48:18Très bien, j'ai hâte.
48:22Le nom de Xavier Bertrand
48:24est sorti, mais il y a aussi un autre nom.
48:26Le nom de Bernard Cazeneuve
48:28qui
48:30circule également.
48:32Alors on verra.
48:34Mais la priorité, vraiment,
48:36il y a une attente forte des Français.
48:38C'est-à-dire une attente de stabilité
48:40pour répondre aux grands défis de la France.
48:42Donc si on a un candidat,
48:44alors en effet se pose la question
48:46par rapport à Xavier Bertrand et le
48:48RN. Est-ce que le RN, parce que
48:50quand même ils sont nombreux...
48:52Il y a un contentieux.
48:54Est-ce qu'ils ne vont pas voter une motion de censure
48:56avec... Je n'en sais rien.
48:58En interne,
49:00Laurent Wauquiez, je ne pense pas que c'est le grand amour...
49:02Non, je ne crois pas.
49:04Je ne pense pas.
49:06C'est un joke entre guillemets.
49:08Mais ce n'est pas le grand amour entre
49:10Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez.
49:12Donc vraiment,
49:14l'objectif, c'est que le président
49:16de la République fasse le choix
49:18d'un Premier ministre qui ne saute pas
49:20dans le cadre d'une motion de censure
49:22parce que là, ce serait encore
49:24une crise institutionnelle et je ne sais pas
49:26comment on pourrait s'en sortir
49:28hormis une dissolution dans un an. Et ce n'est pas l'objectif
49:30au regard des grands défis
49:32dont je parlais.
49:34Pouvoir d'achat, immigration,
49:36sécurité, lutte contre
49:38le trafic d'influence
49:40et lutte contre le trafic de stupéfiants
49:42et non pas d'influence.
49:44Mais les enjeux
49:46sont vitaux
49:48et importants. Donc j'espère
49:50que le président de la République
49:52trouvera la solution.
49:54Pour terminer,
49:56ma petite surprise, on a vu que l'atelier parisien
49:58d'Urbanize a publié un atlas révélant
50:00les spécificités de la vie parisienne, de Paris.
50:02Vous savez quoi ?
50:04Je vais vous poser la question. Où se trouve la plus grosse population
50:06de chiens et de chats à Paris ?
50:08Dans quel quartier ?
50:10Au Père Lachaise.
50:12Au Père Lachaise.
50:14Dans des quartiers où il y a
50:16beaucoup de toits ? Dans le 18ème arrondissement ?
50:18On y apprend que
50:20c'est dans le 16ème arrondissement qu'il y a le plus de chiens
50:22et que c'est à Montmartre qu'il y a le plus de chats.
50:24À Montmartre ? Où sont les chats et les chiens ?
50:26Les chats sont deux fois plus nombreux
50:28que les chiens et leur nombre a augmenté de 16%
50:30en 10 ans. Et puis les moineaux et les pipistrelles
50:32disparaissent petit à petit.
50:34Et il n'y a plus... Vous savez combien d'espèces
50:36différentes d'animaux recensées ?
50:381200 espèces.
50:40Formidable.
50:42Je voulais terminer par une petite note légère.
50:44Histoire d'accueillir notre ami Julien
50:46Pasquet. Faites attention.
50:48C'était très bien.
50:50Hier, je vous le dis,
50:52Julien Pasquet a fait une entrée sur scène
50:54Je vais rassurer les gens
50:56qui m'aiment, qui sont rares.
50:58L'épaule va mieux. J'ai un peu faim
51:00à la douleur.
51:02Un petit peu de cinéma.
51:04Est-ce que vous avez parlé de ce thème des chiens et des chats à Paris ?
51:06Dans 100% Politique ?
51:08On va faire 3 heures. On consacre l'intégralité
51:10de l'émission à cette information majeure.
51:12Ce soir, les chats,
51:14les chiens, où sont-ils répartis dans la capitale ?
51:16On va vraiment...
51:18Des spécialistes qui vont nous rejoindre pendant 3 heures.
51:20On aura un chat en direct qui va répondre
51:22à nos questions. On est capables de se fâcher
51:24sur le sujet. Je vous taquine.
51:26Évidemment, émission éminemment sérieuse
51:28dans quelques instants. 100% Politique.
51:30On reviendra sur un sujet que j'ai vu
51:32chez vous il y a un instant.
51:34Vous avez évoqué qu'est-ce qui nous attend
51:36pour ce gouvernement annoncé d'ici le 15 août.
51:38Xavier Bertrand, qui s'autoproclame,
51:40est-il véritablement un favori ?
51:42Ça, c'est pour l'actu franco-française.
51:44Pas mal d'internationales ce soir.
51:46Que ce soit à Southport, en Angleterre,
51:48cette crise qui couve.
51:50Côté britannique, on s'intéressera
51:52à une actualité qui est un peu sous-traitée
51:54ces derniers jours, mais qui prend une ampleur
51:56assez phénoménale. Et pour cause, ce qui se passe
51:58au Québec, c'est d'une grande importance.
52:00Crise politique, crise communautaire.
52:02On tentera de tout vous expliquer.
52:04On reviendra sur cette cyberattaque.
52:06Vous en avez parlé des primes pour les médaillés ?
52:08Non, on n'en a pas parlé.
52:10C'était prévu.
52:12C'est un scandale qu'elle soit fiscalisée.
52:14On a préféré parler des chats.
52:16On a préféré parler des chats des chats.
52:18D'ailleurs, ils me regardent.
52:20Je me manque énormément.
52:22Je remarque que votre émission
52:24est plus sérieuse que la mienne.
52:26J'irais pas jusque-là, chère Thierry.
52:28On aime mêler le sérieux
52:30avec le sourire.
52:32Je vous taquine, évidemment.
52:34Merci à l'équipe qui m'a accompagné.
52:36Thara Souvet, Maxime Ferre, Guilhem Lafage.
52:38Merci à la promotion.
52:40Merci aux équipes en régie et en réalisation.
52:42Ce soir, c'était Laurent Capra.
52:44La vidéo, c'était Philippe.
52:46Au son, c'était Jean-François Couvelard.
52:48Vous pouvez revivre cette émission, vous le savez,
52:50comme l'émission de Julien Pasquet, sur notre site.
52:52Moi, je vous dis, passez une très belle soirée
52:54avec un Julien Pasquet
52:56qui est au summum de sa forme.
52:58Vous terminez jusqu'à quelle heure ?
53:00Vous terminez à quelle heure ?
53:02Minuit.
53:04Courage !
53:06Oui, évidemment.
53:08Je vous souhaite une bonne soirée
53:10et je vous dis à demain matin,
53:12à partir de 9h, pour l'heure des pros.
53:14Bye bye.

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