L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 09/08/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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Transcription
00:00L'heure des pro 2 était bienvenue si vous nous rejoignez ce soir avec Judith Vintraube, Geoffroy Lejeune, Vincent Roy et Alexandre Devecchio.
00:08Bonsoir à tous les quatre, je suis ravi de passer cette heure en votre compagnie, on a pas mal de sujets à aborder.
00:14On va commencer avec l'antisémitisme, il y avait la commémoration ce vendredi des 42 ans de l'attentat de la rue des Rosiers.
00:21L'occasion pour le ministre de l'Intérieur, démissionnaire Gérald Darmanin, de faire un point sur le nombre d'actes antisémites.
00:27Sans surprise, il est en très forte hausse. Écoutez Gérald Darmanin ce matin.
00:32Les actes antisémites en France ont été multipliés par trois depuis l'automne dernier, et 887 faits ont été recensés rien que dans ce premier semestre.
00:40Depuis le 7 octobre, et alors que les otages sont toujours prisonniers, comment ne pas entendre le cri des juifs qui se sentent menacés dans leur chair et dans leur existence ?
00:56L'antisémitisme qui a toujours existé, désormais ne se cache plus. Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre histoire.
01:09Et comment des hommes politiques peuvent considérer qu'il est résiduel ?
01:13Discours très fort de Gérald Darmanin, d'abord sur son discours à lui. Non, vous n'avez pas l'air convaincu, Judith.
01:19Écoutez, qui peut être contre cette condamnation générale, globale et indéterminée de l'antisémitisme ?
01:25Et en plus, dans l'extrait que vous passez, il fait un lien entre l'antisémitisme d'hier et celui d'aujourd'hui.
01:31Vous en citez quelques-uns qui n'auraient pas prononcé ces mots, pas au gouvernement.
01:34Ah oui d'accord, mais alors si on va par là, c'est mieux qu'un discours de Mélenchon sur l'antisémitisme qui serait à l'état résiduel en France.
01:43Oui d'accord, mais tout dépend à quoi vous le comparez.
01:47Ce qui est fort, c'est sa présence. Moi, je rappelle qu'en fait, il a fallu 40 ans après l'attentat, 2022,
01:55pour qu'un ministre d'un gouvernement se rende Rudi Rosier. C'était Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.
02:02Il n'y avait rien eu, absolument rien eu, aucun hommage avant. Et déjà, il avait parlé de recrudescence d'antisémitisme.
02:10Deux ans après, c'est pire. Et on ne nomme toujours pas avec précision les auteurs de cet antisémitisme.
02:19Et quand on nomme pas les choses, je ne vais pas vous faire la citation.
02:22887 actes antisémites. On était à 304 sur la même période en 2023. La hausse, elle est claire ?
02:29Oui, elle est en partie liée effectivement au contexte géopolitique, au 7 octobre, mais c'est une montée qui vient de très loin.
02:37On se souvient des territoires perdus de la République en 2002. Et effectivement, puisqu'il faut le nommer,
02:42nomons-le, c'est un antisémitisme lié à une immigration désintégrée, tentée par les discours qui adhèrent à une partie des discours islamistes.
02:53Donc si on veut combattre l'antisémitisme, il faut combattre ses causes profondes.
02:59Et c'est ce que n'ont pas fait les gouvernements successifs. Par ailleurs, ça m'ennuie un peu d'entendre des gens
03:06déplorer les effets dont ils chérissent l'écho, c'est-à-dire qu'on a eu un second tour des législatives où les macronistes ont fait élu
03:16et il y a des députés insoumis qui, pour certains, sont antisémites ou ont un discours ambigu avec l'antisémitisme
03:25ou, par clientélisme électoral, encouragent l'antisémitisme qui tue dans certains quartiers.
03:31Donc là, il y a une hypocrisie des politiques, je crois, et fortement condamnable.
03:36Même Gérard Darmanin a bénéficié lui-même des voix de l'extrême gauche.
03:43Vous avez dit ni LF ni RN.
03:45Ce n'est pas celui qui a eu l'attitude la plus indigne.
03:48Mais enfin, ça m'énerve un peu d'entendre les gens pleurer sur le sort des juifs en France et d'un autre côté,
03:57quand il s'agit de faire un choix démocratique, pardonnez-moi, faire le mauvais choix.
04:02Ce sont des gens qui ont tellement fait la morale à la droite pendant des années qu'il faut quand même leur rappeler leurs responsabilités.
04:09Les actes antisémites, ce n'est pas seulement des chiffres.
04:11Et je pense que c'est là où c'est intéressant justement de voir comment ça se concrétise dans le réel, dans la vraie vie, si je puis utiliser cette expression.
04:18On a un exemple cette semaine à Montpellier.
04:20Il y a eu une agression dans le tram, une agression à caractère antisémite.
04:24On va vous montrer cette séquence.
04:25Ça dure un peu moins d'une minute.
04:27C'est difficile à regarder.
04:55Mais ça va pas !
04:58Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi.
05:01C'est bon, ça va ?
05:04C'est bon, descends de là.
05:07Descends de là !
05:09Non, allez, non, c'est bon.
05:13C'est bon.
05:16J'ai eu de la merde, putain !
05:17J'ai eu de la merde, putain !
05:19Je t'ai vu, j'étais juste, connard !
05:21Et ben, répond !
05:23Et je précise que la victime a été blessée à l'épaule, a eu une dent cassée
05:27et que l'agresseur présumé a été interpellé.
05:30Mais là, on voit, Geoffroy Lejeune, la concrétisation de ces actes antisémites.
05:34Parfois, on se contente de dire des chiffres, ce qui est important de faire aussi.
05:37Mais dans la réalité, voilà ce que ça représente pour nos compatriotes juifs.
05:42Je pense que c'est terrible.
05:43Je pense qu'en plus, ces images-là, tout le monde les voit.
05:46Il n'y a pas que celles-là, malheureusement.
05:48Il y en a beaucoup d'autres.
05:49On les voit toutes circuler.
05:50Et à la fin, ça induit un comportement de la part de nos compatriotes juifs
05:53qui, finalement, finissent par se cacher.
05:56Moi, j'ai été frappé par ça après le 7 octobre,
05:58en ayant eu beaucoup de discussions avec des amis qui étaient juifs,
06:02de voir que certains enlevaient la mezouza, vous savez, de la porte de leur maison,
06:06changeaient leur nom sur les applications pour commander des taxis
06:09ou pour commander de la nourriture,
06:11se cachaient évidemment, ne portaient plus la kippa dans la rue.
06:14C'est un climat généralisé, en fait, de peur.
06:17C'est même de terreur, on peut le dire.
06:19Vous savez que si vous êtes identifié en tant que juif,
06:21ce qui manifestement se passe dans la vidéo qu'on vient de voir,
06:24vous prenez le risque de vous faire agresser par quelqu'un
06:27qui, pour le coup, est parfaitement débridé dans sa violence, dans sa haine,
06:32peut-être même dans la notion d'impunité que ces actes pourraient...
06:37Enfin, en tout cas, on sent que le type n'a pas peur de la réponse.
06:41Et en fait, je pense que c'est ça le pire,
06:44c'est finalement tous ces gens qui vont finir par se cacher,
06:46par se taire, par se planquer,
06:48parce qu'ils ont peur de la représaille de leur simple condition de juif.
06:53L'auteur présumé a donc été retrouvé à son domicile.
06:55Il est âgé de 48 ans, on a peu d'informations pour l'instant sur son profil.
06:59Ce serait intéressant de voir aussi dans quel environnement culturel
07:04il a peut-être pris ses racines pour arriver à cette agression antisémite
07:12dans le trap de Montpellier.
07:14Oui, a priori, ce n'est pas très difficile à imaginer.
07:16De toute façon, les chiffres de l'antisémitisme dont vous parliez tout à l'heure,
07:19ils sont connexes d'un islam radical qui a débondé dans notre pays
07:27et il s'explique assez facilement comme ça.
07:31Alors certes, le 7 octobre a libéré des bas instincts,
07:35mais qui étaient déjà présents avant le 7 octobre.
07:39Beaucoup vous disent que d'ailleurs, la hausse des agressions antisémites
07:42a démarré avant la riposte même d'Israël.
07:46Ce qui veut bien dire qu'en fait, ça n'a aucun rapport avec cette situation.
07:50Oui, alors aucun rapport.
07:51Ça fournit un avis.
07:52Maintenant oui, mais ça a démarré avant ça.
07:54Ça fournit un avis.
07:55Il y a une chose qui est extraordinaire dans ce qui s'est passé à Montpellier également,
07:59c'est que vous aviez, a priori, dans ce que j'ai entendu,
08:03vous aviez des hommes dans ce bus qui ne se sont pas interposés
08:06lorsque la victime s'est faite agresser,
08:10mais dans le même temps, on a sorti son portable pour filmer.
08:15Vous voulez dire l'inaction des autres passagers ?
08:17C'est vrai que c'est beaucoup revenu dans les commentaires.
08:19Beaucoup disent pourquoi personne ne réagit.
08:21Personne n'a réagi autrement qu'en filmant.
08:24C'est-à-dire qu'on voit une personne se faire agresser.
08:30On la suppute juive, alors qu'a priori, elle n'était pas,
08:33puisqu'elle portait une casquette.
08:34Et l'agresseur a imaginé que sous la casquette, il y avait une kippa.
08:38Ce qui est quand même assez extraordinaire,
08:40d'après les premiers éléments de l'enquête.
08:42Et on ne cesse de demander à cette personne
08:44« Est-ce que t'es juif ? Est-ce que t'es juif ? Est-ce que t'es juif ? »
08:46Grosso modo, il peut être très clair,
08:48si t'es juif, tu vas prendre une trempe.
08:50Si t'es pas juif, tu vas échapper à la trempe.
08:53Mais on est où, là ? Honnêtement, on est où ?
08:55Et il répond « Oui, je suis juif », alors qu'il ne l'est pas,
08:58avec un courage extraordinaire.
09:00C'est ce que soulignait également Rachel Khan sur ce plateau
09:02il y a quelques instants, face à l'info.
09:04C'est silence autour de cette...
09:07Là, on parle des gens qui n'interviennent pas.
09:09On peut imaginer pourquoi on n'intervient pas dans un tram
09:11qui est en train d'être agressé.
09:13Mais par contre, on peut difficilement imaginer pourquoi l'on filme.
09:16C'est la raison pour laquelle j'insiste.
09:18Je ne vois pas trop l'intérêt de filmer.
09:21D'autant qu'au sortir du tram,
09:23lorsque l'individu s'en va,
09:25je parle de l'agresseur,
09:27personne ne tire la sonnette d'alarme,
09:29personne ne va prévenir les forces de l'ordre.
09:33C'est ce que disait la représentante régionale du CRIF,
09:37qui disait que personne n'avait même pensé à alerter le chauffeur.
09:40C'est quand même un épisode assez curieux.
09:47Je trouve ça assez curieux.
09:50On va passer à une autre complètement différente,
09:53une actualité complètement différente.
09:55Les Jeux olympiques sont aussi des histoires personnelles,
09:57parfois très intéressantes.
09:59C'est le cas d'Anaïs Bourgouin.
10:01Figurez-vous qu'elle est policière à la BAC
10:03du 18e arrondissement de Paris.
10:05Elle a également concouru en athlétisme aux 800 mètres.
10:08Elle s'est qualifiée pour les demi-finales du 800 mètres.
10:10Elle a même battu son record personnel.
10:12Figurez-vous qu'Anaïs Bourgouin est en direct avec nous ce soir.
10:15Bonsoir, merci beaucoup d'être en direct sur CNews.
10:19Ma première question, c'est quel est votre ressenti
10:22à l'issue de ces Jeux olympiques parisiens ?
10:27C'était vraiment des Jeux qui ont été extraordinaires.
10:30Déjà, ce sont mes premiers Jeux,
10:32donc forcément c'est déjà quelque chose d'extraordinaire.
10:35Mais le fait que ce soit à Paris,
10:37moi personnellement, le public m'a portée forcément un petit peu déçue
10:41de ne pas avoir pu jouer avec toutes mes armes en demi-finale.
10:45Mais je repars de ces championnats avec un record personnel,
10:49les minima pour le championnat du monde de Tokyo pour l'année prochaine.
10:52Donc je suis très contente.
10:54A la fin de votre course, le journaliste qui était présent en zone mixte
10:58vous a posé cette question que je trouve incroyable,
11:00en vous disant que vous étiez sans doute la policière
11:02la plus applaudie de Seine-Saint-Denis ce soir-là au Stade de France.
11:05Vous avez dit que vous couriez derrière les voleurs porte de Saint-Ouen.
11:08Aujourd'hui, vous courez au Stade de France.
11:10J'espère qu'ils me verront et qu'ils comprendront pourquoi je les rattrapais tout le temps.
11:14Comment ça vous est venu cette réponse ?
11:19Parce que c'est un peu ce qui se passait,
11:22c'est complètement ce qui se passait quand je travaillais dans la police,
11:25dans le 18ème.
11:26J'étais dans un groupe de soutien de quartier.
11:28Et puis souvent, il y avait des individus, comme on dit chez nous,
11:32qui partaient à la courette.
11:34Et donc souvent, et même tout le temps, je les rattrapais.
11:37Donc on va dire que c'est assez amusant,
11:39parce qu'ils ne sont pas forcément habitués à ce qu'il y ait une jeune femme
11:42qui court derrière eux et puis qui les rattrape.
11:44Parce que des fois, ça a duré longtemps.
11:46J'ai déjà couru porte de La Chapelle jusqu'à porte d'Aubervilliers.
11:48Donc c'est quand même assez long.
11:50Mais bon, j'ai toujours réussi à arriver à mes fins.
11:53C'est un sacré entraînement en fait que vous avez eu.
11:55Vous m'imaginez un voleur se faire courir après par une athlète olympique.
12:00C'est assez sidérant.
12:02Un mot quand même.
12:03Il y a beaucoup d'athlètes de la délégation française
12:05qui sont aussi membres des forces de l'ordre,
12:07que ce soit des policiers comme vous, des gendarmes aussi.
12:09Comment vous expliquez le fait qu'il y ait autant d'athlètes
12:12dans les rangs des forces de l'ordre ?
12:14Parce que peut-être on vous adapte un peu l'emploi du temps.
12:17Comment ça se passe ? Expliquez-nous.
12:21En fait, une fois qu'on est sportif de haut niveau,
12:23on peut intégrer le dispositif de la police nationale.
12:26Ce qui nous permet de nous entraîner vraiment à temps plein,
12:30mais de représenter la police nationale.
12:33Je peux parler de la police parce que c'est une institution que je connais.
12:38Je pense que les valeurs du sport se rapprochent quand même pas mal
12:42des valeurs de la police.
12:44L'aspect qui est souligné pour ces Jeux olympiques,
12:46c'est la réussite sécuritaire.
12:48Vos collègues sont mobilisés en nombre.
12:50Plus de 45 000 policiers et gendarmes dans la capitale
12:52depuis le début de ces JO.
12:54Quel regard vous portez sur cette réussite
12:57qui est due en grande partie à vos collègues ?
13:01Franchement, je trouve ça vraiment génial
13:04que tous les policiers soient mobilisés pour les JO.
13:08Je trouve ça bien parce que ça a l'air de plutôt bien se passer.
13:13J'ai beaucoup de retours positifs pour beaucoup de Français
13:19qui sont très contents que tous les collègues
13:23soient mobilisés pour les JO.
13:25Le rapport entre la population et la police se passe très bien.
13:28C'est aussi l'un des enseignements de ces JO.
13:31On le savait, mais là on en a l'illustration.
13:33Il n'y a pas forcément besoin de courir le 800 mètres
13:35pour être applaudi quand on est policier.
13:40Oui, c'est vrai.
13:42Les retours que j'ai, c'est qu'il y a beaucoup de Français
13:45qui disent qu'ils sont super bien aiguillés par la police,
13:49qu'ils les trouvent super agréables.
13:52Je trouve que c'est quand même une réussite.
13:55Ça prouve vraiment que le sport, ça rassemble.
13:58Je pense que les gens, malgré tout, sont contents
14:01de se sentir en sécurité.
14:03J'ai l'impression que beaucoup de Français
14:06avaient un peu peur pour les JO au niveau sécuritaire.
14:11Merci beaucoup Anaïs Bourgouin d'avoir été en direct avec nous.
14:14Félicitations encore, vous avez amélioré votre record personnel.
14:17On espère vous revoir lors des prochains JO de Los Angeles.
14:21Mention spéciale également à votre tenue,
14:23qui est magnifique, la tenue de la police nationale
14:26et de l'athlétisme aux couleurs de la France.
14:28C'est la petite histoire dans ces JO olympiques,
14:31ce sont ses destins personnels.
14:33Quand elle fait la comparaison entre le fait
14:35qu'elle court auprès des voleurs et le 800 mètres,
14:37c'est quand même...
14:38C'est bien, elle pourrait s'entraîner
14:39à la porte de la chapelle.
14:41Pas très loin du stade de France finalement.
14:43Ça dit aussi beaucoup sur l'état d'esprit
14:46qui habitent les forces de l'ordre,
14:48qui sont aussi dans le dépassement,
14:50pas dans la performance sportive à chaque fois,
14:52c'est le cas de l'analyse bourgoin,
14:53ce n'est pas le cas de tous les forces de l'ordre.
14:55Ça dit beaucoup aussi de l'investissement
14:57qu'ils donnent dans leur métier.
14:59Son témoignage est hyper touchant.
15:01Évidemment, ce genre de femme est un peu un modèle
15:05parce qu'elle est à la fois exemplaire sur le plan sportif
15:07et en même temps, elle fait un très beau métier
15:09qui est très attaqué, etc.
15:10Moi, juste, ça me fait penser à cette...
15:13On sent aujourd'hui dans les médias
15:15un petit climat qui viserait à dire
15:17les Français se rapprochent de leur police,
15:19c'est super, finalement, on ne se déteste pas, etc.
15:22Moi, je pense qu'on ne s'est jamais détestés en réalité.
15:24Je pense que la vérité, c'est qu'il y a un clivage,
15:26ce n'est pas 50-50,
15:28alors qu'il y a des Français...
15:2980-20, voire plus.
15:30Et voilà, c'est ça.
15:31Et en fait, je pense que le clivage,
15:32il est entre les Français et les délinquants
15:34que cette jeune policière athlète
15:36coursait, porte de la chapelle,
15:38qui sont très peu nombreux,
15:39qui pourrissent la vie de tout le monde
15:41et qu'en ce moment,
15:42ils sont mis hors d'état de mire
15:43par le dispositif policier.
15:45Et la vérité, c'est qu'on est en train de réaliser,
15:49on se débarrasse d'une petite minorité de gens
15:51qui pourrissent la vie de tout le monde.
15:53En fait, on peut véritablement expérimenter
15:56quelque chose, un mot qui existe,
15:58mais dont la réalité n'existe pas encore,
16:00qui s'appelle le vivre ensemble.
16:01En ce moment, on vit ensemble.
16:02Ça fait trois semaines que ça dure.
16:03J'espère que ça va durer encore un peu.
16:05J'y crois malheureusement pas trop,
16:06mais cette policière, on est l'exemple parfait.
16:09C'est vrai qu'on l'imprérend tous un peu, Judith,
16:11l'après-gio, c'est-à-dire que là,
16:12on est dans une parenthèse enchantée.
16:14Enchantée, oui.
16:15Est-ce que ça durera ?
16:17Pas sûr.
16:18On l'espère, mais vu le déploiement
16:20de moyens financiers et humains
16:23que ça a nécessité, il est évident
16:25que ça ne va pas pouvoir s'inscrire dans la durée,
16:28à moins de choix drastiques faits
16:30par le futur gouvernement si un jour
16:32la France a de nouveau un gouvernement.
16:34Ça ne finira pas d'arriver, je pense.
16:36Je ne peux pas dire que je n'y crois pas trop.
16:38Je ne crois pas trop aux investissements
16:39au nouveau gouvernement.
16:41Je pense que ça va arriver.
16:43Mais je voulais juste souligner un aspect,
16:45c'est que cette jeune fille qui fait des performances
16:47extraordinaires est à la fois tout à fait,
16:52j'allais dire, normale, banale.
16:54Vous la croisez dans la rue ailleurs
16:56que sur un terrain de course.
16:57Vous savez, ni qu'elle est flic,
16:59ni qu'elle est athlète de haut niveau.
17:01Et ça, ça montre aussi qu'il n'y a pas de lieu
17:06de faire une frontière, évidemment,
17:08entre la police et la jeunesse.
17:10Quand j'entends « toute la jeunesse déteste la police »,
17:13la police, c'est aussi elle.
17:14Et ça montre l'inanité, l'imbécillité
17:16de ce slogan.
17:18Autre son de cloche.
17:19Et autre athlète.
17:20Vous avez sans doute vu passer cette polémique
17:22autour de Hugo Hay.
17:23C'est un athlète spécialiste du 5000 mètres
17:26qui est dans la tourmente.
17:27Tout est parti d'abord d'une interview
17:28qu'il a accordée à l'Humanité,
17:29dans laquelle il tacle, clairement, Emmanuel Macron.
17:32Il dit « J'aimerais beaucoup, sur la note de rencontrer
17:35Emmanuel Macron, j'aurais des choses à lui dire.
17:37Il est hors sol.
17:38J'ai l'impression que son entourage
17:39le laisse sur son piédestal.
17:40Je voudrais lui dire que ce ne sont pas ses jeux,
17:43mais ceux des athlètes. »
17:44Jusque là, c'est son avis.
17:45Il n'y a pas vraiment de polémique.
17:47Le souci, c'est que certains sont allés fouiller
17:49dans les anciennes publications sur les réseaux sociaux
17:52de cet athlète.
17:53Et on y découvre des propos racistes, homophobes.
17:57Notamment, on vous passe les détails.
17:59On a choisi de ne pas vous les exposer
18:01parce que c'était de manière trop vulgaire.
18:03Il l'a répondu dans une interview, ce soir,
18:05en disant qu'il préparait se concentrer sur sa finale.
18:08Ah bon ?
18:09C'est curieux.
18:10Voilà.
18:11Je ne regarde pas les réseaux, donc ça va.
18:13Je sais que ça prend de l'ampleur,
18:15donc mes potes vont communiquer.
18:17De mon côté, je suis dans ma finale.
18:20Il est rattrapé finalement.
18:21Il a été un peu pris à son propre jeu.
18:23C'est-à-dire qu'il s'est aventuré sur le terrain politique.
18:25Et derrière, on lui a dit
18:26« Mais attendez, voilà les propos que vous avez tenus aussi. »
18:28Non, effectivement.
18:29Je n'ai pas vu les propos sur son compte Twitter.
18:33Je pense que ça montre qu'on a vu,
18:35qu'en fait, on voit que les athlètes
18:37sont des gens comme les autres.
18:39Il y a de tout.
18:40J'ai vu un exemple exemplaire tout à l'heure.
18:43Celui-ci, il l'est moins.
18:46Après, je ne vois pas.
18:47Tant doute, tu as vu les publications parce que,
18:49Dieu merci, tout le monde n'utilise pas les propos qui sont faits.
18:54Après, je ne sais pas si on peut en tirer
18:56à quelconque enseignement général.
18:58La première phrase sur Macron ne me paraissait pas insensée.
19:01Elle était même plutôt sobre.
19:04Enfin, je veux dire, c'était plutôt bien vu.
19:06Après, pour le reste,
19:08effectivement, les propos homophobes, racistes, antisémites
19:11ne sont pas excusables.
19:13En fait, c'est plutôt l'humain qui s'est piégé elle-même
19:15en le mettant sur un pédestal.
19:17Elle s'est dit « Chouette, chouette, chouette,
19:19un jeune formidable qui réalise des performances
19:21et qui, en plus, est rentie Macron. »
19:23Elle lui a sauté dessus.
19:24Voilà le résultat.
19:25C'est vrai qu'on a l'impression
19:27qu'il y a une politisation à tout prix
19:29de ces Jeux, sous plein d'aspects d'ailleurs différents.
19:32Là, pour le coup, c'est un athlète
19:33qui décide d'aller lui-même sur ce terrain-là.
19:35Bon, finalement, il aurait peut-être dû faire un peu le ménage
19:36d'abord dans ce qu'il a pu poster.
19:38Encore une fois, je passe les détails,
19:40mais quand on voit les caractères
19:42qui sont ceux qu'il a publiés,
19:44on est dans l'insulte, dans le vulgaire,
19:46dans l'outrance, vraiment.
19:47Moi, je rêve d'un monde
19:49où Emmanuel Macron ne serait pas au pied
19:51du tatami ou du terrain
19:55dès qu'il y a un sportif français
19:56qui fait une performance
19:57ou au pied du bassin.
19:59Vous ne pourrez pas voir Léon Marchand
20:01ou Teddy Riner gagner une médaille
20:02sans qu'il soit à deux mètres.
20:03S'il est là, il y a une médaille d'or.
20:04Bien sûr.
20:05La politisation, elle commence par ça,
20:07même si ce n'est pas de la politique.
20:08Mais premièrement, il y a ça.
20:09Ensuite, deuxièmement, il y a les athlètes,
20:11mais c'est vrai dans tous les domaines,
20:13les artistes.
20:14Tout le monde, en fait,
20:15pense que son avis est intéressant.
20:16Je suis désolé.
20:17Chacun son métier.
20:18Michel Zanavissus, par exemple,
20:20dont on parlait hier pour sa tribune
20:21dans Le Monde sur l'antisémitisme.
20:23En fait, je suis désolé.
20:24Il est extraordinaire comme réalisateur de films.
20:27Il a fait des monuments.
20:28Et pas que au SS.
20:29Il en a fait beaucoup d'autres qui sont géniaux.
20:31Et par contre, dès qu'il donne son avis politique,
20:33c'est un tout petit peu moins pertinent.
20:34Moi, j'aimerais bien un monde
20:35où les choses soient un peu plus cloisonnées.
20:37Je n'ai pas de problème avec l'expression des gens.
20:39Chacun dit ce qu'il veut.
20:40Mais c'est juste qu'en l'occurrence,
20:42quand l'humanité, Judith a raison,
20:44quand l'humanité prête une valeur d'évangile
20:47au propos d'un athlète de 5000 mètres,
20:49à quelqu'un qui court vite et qui court bien,
20:52je pense que tout le monde se ridiculise en réalité.
20:54Vous le dites, reste dans ton couloir, en fait.
20:56Voilà.
20:57Pour reprendre la ménage.
20:58Même pas parce que je n'ai pas de problème
21:00avec l'idée que les gens s'expriment.
21:02Et Marion Cotillard peut avoir un avis
21:04sur le réchauffement climatique
21:05et Adjana Vissus sur l'antisémitisme.
21:07Ce n'est pas un problème.
21:08Mais par contre, la place qu'ils prennent aujourd'hui
21:10dans le débat public est vraiment exagérée.
21:12Il y a une chose qui est intéressante.
21:13Pour poursuivre ce que disait tout à l'heure Geoffroy,
21:17quand il disait finalement, oui, on le sait,
21:20effectivement, les Français aiment bien leur police.
21:22Et de manière générale, et simplement, une minorité.
21:25Et justement, pour poursuivre ce propos,
21:27moi, je crois que la séquence aux Olympiques
21:29n'est pas très favorable à El-Effi.
21:31On a entendu beaucoup de propos.
21:33On les a vus confondre bien souvent
21:36le patriotisme et le nationalisme.
21:37On a entendu les propos de M. Léaumont
21:39qui ne comprenait pas pourquoi nous fêtions
21:41en priorité nos athlètes français.
21:43Je pense que la séquence ne leur est pas favorable.
21:45On marque une très courte pause.
21:46On revient dans l'heure des Pro 2.
21:52L'heure des Pro 2 était,
21:54on est de retour pour parler encore
21:56de ces Jeux Olympiques,
21:57de la politisation des Jeux Olympiques.
21:58Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit.
22:00On parle beaucoup de l'après-JO.
22:02Le 14 septembre, la date est déjà cochée par l'Elysée,
22:04défilé sur les Champs-Elysées.
22:06Alors, des médaillés.
22:07Est-ce qu'il y aura toute la délégation ?
22:08Je ne sais pas, mais en tout cas des médaillés,
22:09ça c'est sûr.
22:10Est-ce que c'est une manière,
22:11est-ce que vous voyez ça comme une manière
22:12d'essayer de poursuivre un peu
22:14la dynamique populaire des Jeux Olympiques ?
22:17C'est à quelle heure ?
22:18Parce que si vous avez tous les athlètes
22:21qui défilent à 14h,
22:22vous pouvez annoncer le gouvernement à 16h.
22:24Vous êtes dans une séquence extrêmement favorable.
22:26Vous vous rappelez quand le bus a défilé
22:30sur les Champs-Elysées,
22:31qui était à bord de ce bus,
22:32Alexandre Benalla.
22:33Et le bus était allé très vite,
22:34parce qu'il y avait une réception à l'Elysée.
22:36Donc cette fois, peut-être,
22:37ils prendront leur temps.
22:38C'était d'ailleurs assez intéressant.
22:39C'était un vrai raté,
22:40parce que le bus était allé trop vite.
22:41Les gens qui étaient venus à Ukeva,
22:42attendus trois heures,
22:43ne l'avaient pas vu.
22:44Dans le soleil de plomb.
22:45Bien sûr.
22:46Et vous y étiez, ça semble vécu.
22:47Non, mais je l'ai peigné à distance.
22:48Et en fait, pour une réception à l'Elysée,
22:50en effet.
22:51En effet, moi je sens la volonté
22:53de profiter d'absolument
22:54tout ce qu'il y a de positif
22:55dans le pays en ce moment.
22:56En l'occurrence,
22:57ce qu'on va appeler maintenant
22:58l'effet J.O.
22:59Parce que ça va rester.
23:00On va nous vendre ça
23:01pendant des mois et des mois.
23:02Et je pense qu'Emmanuel Macron
23:03a envie de rester le président
23:04des J.O.,
23:05de la Cérémonie d'ouverture
23:06sur la Seine, etc.
23:07On le retrouvera à Noël,
23:08à l'Elysée.
23:09Dans les éléments de langage,
23:10vous avez beaucoup de politiques
23:11qui ont parlé de l'héritage des J.O.
23:12Ah oui.
23:13Ça revient.
23:14Notamment pour parler de la Seine.
23:15Alors le seul problème,
23:16c'est quand on parle d'héritage,
23:17moi je pense droit de succession.
23:18Est-ce que tout ça
23:19ne va pas nous coûter une fortune ?
23:20On va voir la suite.
23:22Mais héritage...
23:23Ou l'esprit des J.O.
23:24comme Aurore Berger
23:25pour la constitution
23:26d'une coalition.
23:27Oui, c'est ça.
23:28On a réussi à le faire pour les J.O.
23:29D'ailleurs, on va parler
23:30d'Aurore Berger tout à l'heure.
23:31Soi-disant, on l'a fait
23:32à l'échelle des J.O.
23:33On pourra le faire
23:34à l'échelle du pays.
23:35En vrai, c'est un peu
23:36plus compliqué que ça.
23:37Ce qui est amusant,
23:38c'est que Jupiter avait proclamé
23:40une trêve olympique.
23:41Et en réalité,
23:42le sport est politique.
23:43Et ça a été politique
23:44du début à la fin
23:45de la cérémonie d'ouverture
23:46qui avait des aspects militants
23:47évidents,
23:48jusqu'à Emmanuel Macron
23:49qui effectivement,
23:50moi je trouve,
23:51en a fait un peu trop.
23:52C'est-à-dire qu'il aurait
23:53pu vraiment en profiter.
23:54Après, je pense que
23:55les problèmes des Français
23:56vont revenir de toute manière
23:57et la réalité va revenir
23:58le heurter lui-même
23:59de plein fouet
24:00parce qu'il faut
24:01qu'il trouve un gouvernement.
24:02En plus, ce qui n'est pas
24:03le cas,
24:04c'est qu'il n'y a pas
24:05de gouvernement.
24:06Il n'y a pas de gouvernement
24:07politique.
24:08C'est ce qui n'est pas gagné.
24:09Mais il faut toujours
24:10qu'il en fasse trop
24:11comme a fait Mbappé
24:12le soir de la Coupe du Monde
24:132018 au Qatar.
24:142022 au Qatar.
24:152022-2018.
24:16Mais il avait suivi
24:17effectivement Mbappé
24:18sur la pelouse.
24:19En cette période
24:20de mitou,
24:21je ne sais pas
24:22si les athlètes
24:23sont consentants
24:24pour se faire tripoter
24:25mais le Président
24:26de la République
24:27prend des risques.
24:28On se dit que
24:29si vous voulez dire une heure,
24:30s'il n'était pas d'accord,
24:31on l'aurait peut-être
24:32dit.
24:33On l'aurait peut-être
24:34dit.
24:35On l'aurait peut-être
24:36dit.
24:37Je plaisante.
24:38Peut-être qu'Emmanuel Macron
24:39va avoir des réprimandes
24:40de Sandrine Rousseau.
24:41Je ne sais pas.
24:42Mais il y a une proximité
24:43physique qui me paraît
24:44excessive.
24:45Jacques Chirac en avait
24:46profité.
24:47Il avait pris 15 points
24:48pendant la Coupe du Monde
24:49mais ça apparaissait
24:50beaucoup plus naturel
24:51dès lors que ça apparaît
24:52comme de la communication.
24:53Vous n'avez pas un souvenir
24:54très précis.
24:55Non.
24:56Il connaissait rien au foot
24:57mais il y avait
24:58une bonhomie
24:59que n'a pas
25:00Emmanuel Macron
25:01où tout devient
25:02communication.
25:03Emmanuel Macron lui-même
25:04a dressé ce parallèle
25:05en mettant
25:0698 et 2024
25:07à côte.
25:08Sans doute se dit-il
25:09qu'il n'a pas pu
25:10justement à cause de
25:11l'affaire Benalla
25:12profiter de l'effet
25:132018.
25:14Et là il se dit
25:15cette fois-ci
25:16je vais capitaliser
25:17sur la réussite.
25:18Ça va être compliqué
25:19parce que par exemple
25:20le 15 septembre
25:21on fait la fête
25:22sur les Champs-Elysées
25:23avec les athlètes
25:24olympiques et paralympiques.
25:25Le 20 septembre
25:26on est censé rendre
25:27un plan d'économie
25:28à la commission
25:29de Bruxelles.
25:30Il y a après
25:31de graves ennuis
25:32à la France.
25:33Donc vous voyez
25:34les effets
25:35sont rapprochés
25:36et de nature
25:37extrêmement différentes.
25:38Emmanuel Macron
25:39c'est comme
25:40Gérald Darmanin
25:41il veut s'auto-décerner
25:42une médaille d'or.
25:43Je pense que c'est
25:44son rêve ultime.
25:45Le Royaume-Uni
25:46on a peut-être
25:47des images en direct.
25:48La situation au Royaume-Uni
25:49qui continue
25:50d'alarmer.
25:51Alors c'est pas en direct
25:52me dit-on
25:53mais on va voir
25:54des images
25:55qui se sont produites
25:56à Belfast
25:57en Irlande du Nord.
25:58Vous avez eu
25:59d'un côté
26:00les manifestants
26:01que l'on pourrait qualifier
26:02anti-immigration.
26:03C'est un peu réducteur
26:04pour schématiser.
26:05Et de l'autre
26:06ceux qui sont
26:07des contre-manifestants
26:08et qui se sont donc fait face
26:09dans la ville de Belfast.
26:10Alors il faut le dire
26:11la situation est quand même
26:12plus calme
26:13depuis quelques jours
26:14au Royaume-Uni.
26:15Il y a plus de forces de l'ordre
26:16qui sont déployées.
26:17Malgré tout
26:18la fracture
26:19est loin
26:20loin
26:21d'être refermée.
26:22Comment vous jugez
26:23ces nouvelles images
26:24qui là
26:25se déroulent
26:26dans le calme ?
26:27Il y a eu des moments
26:28de face-à-face un peu tendus.
26:29Il a fallu que les forces de l'ordre
26:30se mettent
26:31au travers de leur route.
26:32On assiste là
26:33à un problème
26:34de malaise
26:35dans la société britannique.
26:36Qui est très ancien.
26:37Qui n'est pas lié
26:38qu'à l'affaire.
26:39Voilà.
26:40Parce que là
26:41c'est la goutte d'eau
26:42qui fait déborder le vase.
26:43Là où je suis très troublé
26:44c'est qu'on nous a vendu
26:45des manifestants
26:46d'ultra-droite.
26:47Certes
26:48il y en avait.
26:49Mais on n'a pas arrêté
26:50de nous dire
26:51voilà
26:52on avait des groupuscules
26:53d'ultra-droite
26:54d'extra-droite
26:55etc.
26:56Mais en fait
26:57il n'y avait pas que ça.
26:58Il faut arrêter avec ça.
26:59Il y avait aussi
27:00des gens
27:01en situation
27:02difficile
27:03des non-urbains
27:04la plupart du temps
27:05en situation difficile
27:06des gens pauvres
27:07et des gens
27:08qui en ont ras-le-bol
27:09d'une immigration
27:10incontrôlée
27:11et pléthorique.
27:12Voilà.
27:13C'est tout.
27:14Donc il faut arrêter
27:15de les noyoter
27:16que l'extrême-droite
27:17que l'ultra-droite
27:18aient voulu
27:19récupérer
27:20la colère
27:21c'est entendu.
27:22Et ça n'est certainement
27:23pas contestable.
27:24Mais il n'y avait pas
27:25dans
27:26les manifestants
27:27il n'y avait pas
27:28que
27:29de la colère.
27:30Donc
27:31il n'y avait pas
27:32que
27:33de l'ultra-droite.
27:34Il faut arrêter de dire ça
27:35parce que
27:36ce n'est pas vrai.
27:37Et cette colère
27:38que l'Angleterre
27:39parce que ce que vous voyez là
27:40encore une fois
27:41ça n'est que la face visible
27:42de l'iceberg.
27:43La colère
27:44elle est beaucoup plus ancienne
27:45et elle est beaucoup plus profonde.
27:46Et justement
27:47regardez
27:48les derniers développements
27:49autour de cette situation
27:50la réponse
27:51notamment des autorités
27:52d'un point de vue judiciaire
27:53particulièrement.
27:54Regardez les détails
27:55dans ce sujet
27:56signé Dunia Tengu.
27:57C'était la crainte
27:58des autorités
27:59d'Irlande du Nord.
28:00Un face-à-face
28:01entre militants antiracistes
28:03et militants anti-immigration.
28:05Un scénario
28:06néanmoins anticipé
28:07par les forces de l'ordre
28:08plus tôt dans la journée.
28:12Nous mettrons en place
28:13une opération de maintien
28:14de l'ordre importante
28:15et visible
28:16dans toute l'Irlande du Nord
28:17afin de garantir
28:18la sécurité de tous.
28:21Nous soutiendrons
28:22le droit de manifester
28:23de manière pacifique
28:24et légale
28:25mais ce droit
28:26ne s'étend pas
28:27à l'intimidation
28:28au harcèlement
28:30Malgré l'accalmie
28:31des derniers jours
28:32le Premier ministre britannique
28:33Keir Starmer
28:34se montre très prudent
28:35aux côtés
28:36des forces de police.
28:39Je pense qu'il est
28:40très important
28:41que nous restions
28:42en état d'alerte.
28:45Je suis absolument convaincu
28:46que les policiers
28:47en place ces derniers jours
28:48aux bons endroits
28:49mais aussi la justice rapide
28:50rendue par nos tribunaux
28:51ont eu un impact réel.
28:54Ce vendredi
28:55la justice britannique
28:56a prononcé
28:57pour la première fois
28:58une peine de prison
28:59liée à des messages
29:00de haine en ligne
29:01en relation
29:02avec les émeutes.
29:04Réponse
29:05de fermeté
29:06nous dit
29:07le Premier ministre
29:08britannique.
29:09Est-ce que c'est de nature
29:10à apaiser les choses
29:11alors peut-être
29:12d'un point de vue
29:13tactique on va dire
29:14sur le terrain
29:15les forces de l'ordre
29:16ça permet au moins
29:17de calmer les violences
29:18ça ne résoudra pas
29:19le problème profond
29:20du Royaume-Uni ?
29:21Le problème
29:22du Premier ministre
29:23britannique
29:24c'est que de loin
29:25je ne regarde pas
29:26la télé britannique
29:27apporter du tout
29:28de réponses
29:29aux causes de tout ça
29:30même on a parfois
29:31l'impression
29:32que le meurtre
29:33des trois fillettes
29:34est passé par perte et profit
29:35or s'il veut
29:36calmer la colère
29:37populaire
29:38il va falloir
29:39qu'il soit à la hauteur
29:40sur les enjeux
29:41de sécurité
29:42sur les enjeux
29:43d'immigration.
29:44Ensuite
29:45il a eu raison
29:46effectivement
29:47de remettre
29:48de l'ordre
29:49de condamner
29:50extrêmement
29:51fermement
29:52les hooligans
29:53c'était très bien
29:54c'est ce qu'il fallait faire
29:55mais je me demande
29:56simplement
29:57si ça avait été
29:58des émeutes
29:59de banlieues
30:00comme on en a
30:01subi nous
30:02agité peut-être
30:03en partie
30:04par l'extrême gauche
30:05par exemple
30:06avec
30:07des populations
30:08immigrées
30:09qui auraient été
30:10violentes
30:11à l'égard
30:12de la police
30:13est-ce que la répression
30:14aurait été la même
30:15et est-ce qu'il n'y aurait pas eu
30:16justement
30:17un discours social
30:18cherchant
30:19à comprendre
30:20les causes ?
30:21Je ne sais pas
30:22à Kersterman
30:23je ne veux pas lui faire
30:24de procès d'intention
30:25parce qu'en France
30:26on a vu que nous
30:27on n'a pas réprimé
30:28avec autant de force
30:29nos propres émeutes
30:30donc
30:31il pourrait y avoir
30:32si Kersterman
30:33n'est pas à la hauteur
30:34sur les questions
30:35d'immigration
30:36et de sécurité
30:37un sentiment
30:38de deux poids
30:39deux mesures
30:40de la part
30:41de toute une partie
30:42de la population
30:43du Royaume-Uni
30:44c'est justement
30:45l'un des arguments
30:46qui est utilisé
30:47par les manifestants
30:48c'est de dire
30:49il y a une police
30:50à deux vitesses
30:51c'est l'expression
30:52qui est employée là-bas
30:53pour dire
30:54« On n'a pas de police »
30:55franchement on pourrait dire pareil
30:56en France
30:57mais on a vu
30:58la manière
30:59dont les Gilets jaunes
31:00ont été maintenus
31:01sous pression
31:02chez nous
31:03en France
31:04et la manière
31:05dont on a fait
31:06très attention
31:07pendant les émeutes
31:08avec un déplacement
31:09il y a un an
31:10avec un déploiement
31:11policier
31:12certes très conséquent
31:13mais il n'y avait pas
31:14de flash-ball
31:15il n'y a pas eu des borniers
31:16Comme il y a eu
31:17des condamnations
31:18assez importantes
31:19Dieu merci
31:20mais le problème
31:21des Gilets jaunes
31:22c'était les tirs
31:23Mais sans rentrer dans cette polémique, parce qu'à la limite, ça c'était des consignes qui étaient données par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, et c'est lui qui devrait en répondre.
31:31Moi je pense que le Royaume-Uni est en train de réussir ce qu'il fallait réussir, c'est-à-dire le maintien de l'ordre.
31:36En réalité, s'ils avaient laissé cette situation se propager, c'était devenu ingérable.
31:41Mais une fois que vous avez ramené l'ordre, vous n'avez réglé absolument aucun problème.
31:45C'est un problème de modèle en fait.
31:47Et moi je le répète ça depuis deux jours, mais je pose une question parce qu'en réalité je n'ai pas la réponse.
31:54On a, de manière très différente dans nos sociétés européennes, choisi des modèles différents pour régler la question de l'immigration, en tout cas pour la traiter.
32:05L'Allemagne a choisi un modèle par l'intégration économique.
32:08On se fiche de votre modèle culturel, par contre tant que vous travaillez, tant que vous faites, que vous régénérez la population allemande qui est vieillissante, vous avez votre place chez nous.
32:17Nous en France, on a le modèle assimilationniste qu'on a un peu abandonné mais qui est quand même très ancré en nous, c'est-à-dire que vous vous dépouillez de votre culture, vous devenez français, etc.
32:25L'Angleterre, le Royaume-Uni, c'est le modèle communautariste.
32:28Et en fait on voit qu'eux ça ne marche pas, mais nous non plus, et l'Allemagne non plus.
32:33Et donc je me demande comment faire sans limiter drastiquement l'immigration, parce que tout ça est une question de nombre en fait.
32:40On peut faire des miracles avec peu de gens et on ne peut pas faire grand-chose manifestement quand on en a trop.
32:44Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse dans les années qui viennent ?
32:46Et si on doit avoir une politique commune, qu'est-ce qu'il faut mettre en place pour limiter le nombre d'entrées dans l'Union européenne ?
32:52Parce qu'on constate que quels que soient les moyens choisis, ça ne fonctionne pas.
32:56La question qu'on se pose en voyant aussi ces images et cette situation au Royaume-Uni, c'est est-ce qu'il y a un peu la même chose en France ?
33:03Est-ce qu'on est traversé par les mêmes mots avant de vous faire réagir ?
33:06Regardez, Emmanuel Macron s'est entretenu avec le Premier ministre britannique.
33:09L'Elysée a publié un extrait de leur discussion.
33:12On va découvrir ce que se sont dit les deux hommes.
33:14Emmanuel Macron qui apporte son soutien.
33:16Il dit condamné avec fermeté la violence et le désordre et apporte son plein soutien au Premier ministre britannique.
33:22Mais c'est quand même intéressant.
33:23C'est la première fois qu'on a le Président de la République qui parle de manière indirecte de cette situation au Royaume-Uni.
33:28Est-ce que nous aussi on est traversé des mêmes mots finalement ?
33:31Oui, c'est tout à fait comparable.
33:33Pour revenir un instant sur ce qui est en train de se passer, ce qui va se passer dans les prochains jours,
33:37moi je ne crois pas, et j'espère ne pas être démentie dans 24 heures, que ça reparte.
33:42Tout simplement parce que vous avez des pros contre des amateurs.
33:46Il y a un papier du Figaro qui explique aujourd'hui quel est le profil des gens qui ont commis des violences
33:52contre les centres d'hébergement ou contre les forces de police et qui sont passés en justice.
33:58C'est vraiment des gens à bout, du petit blanc déclassé, des gens hors d'eux.
34:05En face, là, ce sont des vrais militants antiracistes habitués aux manifs.
34:12Donc ils savent tenir le pavé, ils savent le faire longtemps,
34:16étant donné que dans une grande majorité des cas, c'est leur activité principale et unique.
34:23Les autres ont autre chose à faire et ne tiennent pas.
34:26Mais ça ne résoudra pas le problème et ça ne le fera pas disparaître.
34:30Et ça, ça pourra malheureusement se traduire par des réactions très violentes qu'on n'a pas eues en France.
34:37Je suis épatée en France, j'ai fait une enquête sur la dispersion des migrants
34:42et la construction de centres d'hébergement dans des hôtels désinfectés partout en province.
34:49J'étais très étonnée de la résistance, de la patience, de la tolérance des gens
34:57dont la vie était fichue en l'air totalement jour et nuit.
35:02Et je pense que ça ne peut pas durer très très longtemps, malheureusement.
35:06Vincent Roy sur cette situation britannique.
35:09On espère aussi que ça ne déborde pas, mais ce que vous dites est très intéressant
35:14parce que c'est vrai qu'on a vu par exemple Raphaël Arnaud, le député de la France Insoumise,
35:18fondateur de la Jeune Garde, se rendre sur place pour aller défendre ceux dont il partage les causes.
35:25Ça n'est pas son problème, il est député de la République.
35:27Est-ce que sa place est là-bas ? Il y va pour quoi ? Pour faire le coup de poing ?
35:31Évidemment, il ne s'est rien passé.
35:34Mais dans quelle intention y allait-il ? Il y allait pour soutenir les antifascistes.
35:40Je pense que ce n'est absolument pas la place d'un député.
35:46Le problème que vous voyez en Angleterre, effectivement, il n'est pas réglé.
35:49Si vous avez encore un événement dramatique qui se produit dans deux mois,
35:55vous allez avoir exactement les mêmes scènes, exactement les mêmes scènes.
35:59Or, vous risquez dans ces sociétés d'avoir le même problème qui va se produire dans deux ou trois mois.
36:07Et à partir du moment où on n'a pas réglé la question de la sécurité et la question de l'immigration,
36:14les problèmes vont se répéter à l'envie sans que vous ne puissiez rien faire puisqu'on ne les prend pas à bras-le-corps.
36:20Pour ouvrir la partie un peu plus politique de nos débats ce soir,
36:23je voulais vous montrer un communiqué qui a été publié par le Parti Socialiste sur les réseaux sociaux.
36:28Il est question du Venezuela et le Parti Socialiste exprime son soutien avec le peuple vénézuélien.
36:35Jusque-là, pas véritablement de surprise, encore qu'on pourrait en discuter.
36:38Ce qui est plus intéressant, c'est le document, le communiqué qui a été publié.
36:42Là, vous voyez le tweet, il y a aussi un communiqué avec, vous savez, les différents logos,
36:46on les voit, des différents partis qui ont signé.
36:49Il n'y a donc pas la France Insoumise, évidemment, ça vous a sauté aux yeux.
36:52Il n'y a pas non plus le Parti Communiste français qui n'a pas signé cette tribune.
36:57Est-ce que ça nous dit encore quelque chose ?
37:00On a beaucoup commenté les différences d'appréciation des uns des autres.
37:04Sur le Venezuela, ça saute aux yeux.
37:06Là, en l'occurrence, la France Insoumise reste du côté de Maduro
37:09ou en tout cas, ils ne veulent pas s'associer avec cette initiative.
37:12Geoffroy, non ?
37:15Évidemment, tout ça saute aux yeux.
37:17Moi, ce qui me frappe le plus, c'est que c'est une des multiples gouttes de désaccords
37:25entre la France Insoumise et le reste du Front Populaire.
37:28Le vase ne déborde jamais.
37:30Exactement. Vous m'avez ôté la formule.
37:32Le vase ne déborde jamais.
37:34Ils sont extraordinaires de cynisme, d'organisation, de volonté de gouverner, etc.
37:40Et donc, ils ont des désaccords.
37:42Le Venezuela, c'est violent quand même.
37:44On rappelle qu'il y a des morts.
37:46Il y a des morts.
37:47L'opposante numéro un, qui manifestement était quand même bien placée,
37:53pas dans les intentions de vote, mais dans le cœur des Vénézuéliens,
37:57qui est interdite de se présenter.
37:59On est dans la caricature de l'Amérique du Sud des années 60.
38:04Et pourtant, leur alliance tient malgré ça.
38:07Moi, c'est quelque chose que j'admire.
38:09Quand vous regardez ce qui se passe des deux côtés de l'échiquier politique,
38:12vous avez d'un côté un camp minoritaire, en l'occurrence de la gauche,
38:15qui réussit à revendiquer la victoire.
38:17L'alliance des partis de gauche réussit à être l'alliance qui est en tête du nombre de voix.
38:22Elle n'est pas majoritaire, elle ne peut pas gouverner, etc.
38:24Mais elle est quand même en tête du nombre de voix.
38:26Et de l'autre, vous avez les partis de droite qui ont, selon moi,
38:30je les ai beaucoup couverts, suivis, je connais leur chef,
38:33je parle avec eux comme vous, Thomas,
38:35et je constate que les différences sont vraiment ténues
38:38entre Laurent Wauquiez, Hervé Morin, Marine Le Pen, etc.
38:43Ils seraient capables de se mettre d'accord beaucoup plus facilement sur dix mesures
38:46que ne le sont les gens du PS, du Parti communiste et de la France insoumise.
38:49Et ça n'arrive jamais.
38:51Et je constate cette espèce d'équation française
38:53de la défaite de la droite, de la victoire de la gauche.
38:56Et le Venezuela est une très bonne illustration.
38:58C'est qu'en fait, tout passe derrière la victoire.
39:01J'ajouterais qu'en plus, ils se permettent de faire la morale en plus de ça.
39:06Parce qu'il serait peut-être temps, c'est aussi la droite qui va avec des pincettes,
39:11mais de les traiter de collabos.
39:13Je veux dire, en réalité, oui, le Parti socialiste est allié
39:19avec un parti qui défend une dictature.
39:22C'est ça, la réalité.
39:24Donc, il faut le dire clairement.
39:25Et je pense qu'ils peuvent se permettre de faire la leçon aussi
39:29parce qu'ils ont avec eux le pouvoir médiatique.
39:32Nous n'aurons pas, ou une très grande partie du pouvoir médiatique
39:36est que le traitement de l'information élude facilement ce genre de sues.
39:42Jean-Luc Mélenchon, encore une fois, il est à la boîte,
39:45invité sur CNews, il ne viendra pas.
39:47On relance l'invitation, d'ailleurs.
39:49On relance l'invitation, mais il va sur d'autres chaînes.
39:51Il me semble qu'il va sur le service public.
39:53Est-ce que vous avez entendu quelqu'un l'interroger sur Maduro,
39:57sur son admiration pour ce régime-là, sur ses liens avec les islamistes,
40:03sur l'antisémitisme ?
40:05Ça reste des interrogations polies quand il y en a un,
40:09mais la plupart du temps, il n'y en a pas.
40:11Donc, effectivement, c'est facile quand on a,
40:14bon, juste l'opposition de droite,
40:16mais qu'on a l'orchestre médiatique qui joue pour vous.
40:20C'est ça, la réalité.
40:21C'est qu'on a un match qui n'est pas égal, quoi,
40:25où l'arbitre, je dirais,
40:27voilà, l'arbitre est acheté d'une certaine manière.
40:30Enfin, il est jugé parti.
40:32On a l'impression que tous les sujets internationaux
40:34sont à chaque fois révélateurs des différences d'appréciation.
40:37Pendant la campagne des élections européennes,
40:39on voyait sur la question de l'Europe,
40:41le Parti socialiste, Place publique, Raphaël Glucksmann,
40:43être totalement en désaccord avec LFI.
40:45Ça ne les a pas empêchés de se ravibocher juste après les législatives.
40:49Encore tout récemment, les publications sur Instagram de Mme Chikirou
40:53ont provoqué là aussi un nombre de réactions incroyables,
40:56notamment au PS.
40:57Et pourtant, comme le disait Geoffroy,
40:59le vase ne déborde jamais, en fait.
41:00Oui, le parti de la morale est le parti du cynisme absolu.
41:03Vous avez une majorité d'élus socialistes,
41:07de députés socialistes,
41:08qui doivent leur siège à l'accord à la NUPES reconstituée,
41:14notamment Olivier Faure, chef du Parti socialiste.
41:18Il peut y avoir dissolution d'ici un an,
41:21si le mode de scrutin reste le même,
41:24les mêmes causes produisant les mêmes effets,
41:26et ils ne seront pas réélus
41:28si l'accord est caduque.
41:30Tout simplement.
41:32C'est cynique, en fait.
41:33Ils réfléchissent à leur réélection, à leur siège, rien d'autre.
41:36Et c'est encore pire, d'ailleurs,
41:37je trouve, quand ils expriment leur désaccord,
41:39parce qu'ils se donnent les apparences de la morale
41:44et de l'emparat et de la vertu et des précautions éthiques,
41:48et en fait, leur comportement ne varie pas d'un iota.
41:52D'un autre côté, dès que vous sortez le mot de morale
41:55ou le mot de vertu,
41:56vous pensez à l'histoire française
41:58et vous savez à peu près à quoi ça a mené.
42:00Donc, on est rarement étonnés par cette gauche.
42:04Le problème, c'est que l'arc républicain
42:06est comme un paravent qui a caché des choses
42:08qui ne sont pas très jolies à voir.
42:10Donc, toute la difficulté,
42:13c'est effectivement qu'on a une droite qui est...
42:16Geoffroy a raison,
42:17on a la droite la plus bête du monde.
42:19La gauche sait s'unir quand il faut faire face.
42:22Elle a montré qu'elle pouvait s'unir
42:25pour de très mauvaises raisons, je vous le concède.
42:27Mais la droite, il n'y a effectivement souvent
42:30pas une feuille de papier à cigarette entre les individus,
42:33mais simplement des querelles de clochers
42:35qui font qu'on n'arrive pas à faire corps.
42:37Et c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs,
42:39la gauche prend du terrain.
42:40Et M. Mélenchon le sait très bien et il joue avec ça.
42:43Mais le patron de la gauche actuellement
42:45reste quand même M. Mélenchon.
42:46C'est lui qui distribue les bons et les mauvais points
42:49et les autres vont à la soupe.
42:50C'est pour ça que les vertus du Parti communiste
42:53ou du Parti socialiste me font bien rigoler.
42:55Parce que dès qu'il faut briller un poste de député,
43:02on recourt à M. Mélenchon qui, lui, peut vous procurer
43:05ce dont manifestement vous avez besoin
43:07sans que vous n'ayez besoin non plus
43:09d'une colonne vertébrale politique.
43:11Alors là, tout le monde s'en moque.
43:13On parlait d'Olivier Faure.
43:14Olivier Faure qui s'est également prononcé
43:16sur les réseaux sociaux au sujet des Jeux olympiques.
43:19On parlait tout à l'heure de la récupération.
43:21Vous allez voir les publications du Premier secrétaire
43:24du Parti socialiste.
43:25Il cite en fait un tweet de Gabriel Attal,
43:26le Premier ministre des missionnaires,
43:27qui s'appuyant sur une image des basketteurs français
43:30s'exclame « On est en finale ».
43:32Et Olivier Faure de répondre « Le « on » est un peu exagéré. »
43:36Rabat-joie diront certains.
43:39Mais surtout, nous avons de la mémoire ici à ces news.
43:41Et nous avons retrouvé les publications du même Olivier Faure
43:44en 2018 pour la Coupe du monde de football.
43:46« On est en demi », domination nette.
43:48Maintenant, « On va au bout ».
43:49À l'époque, le « on » le gênait moins.
43:51Surtout, le « on » de Gabriel Attal veut dire « la France ».
43:54Évidemment.
43:56J'ai dit ce que je pensais de la récupération politique.
43:58Mais là, on est en finale.
44:00Tout le monde le dit.
44:01Je pense que c'est même une expression
44:02entrée dans le langage commun.
44:03C'est juste qu'Olivier Faure manque d'imagination quand même.
44:07Mais qu'il prenne la peine de prendre son téléphone.
44:09Ou un côté rageux pour le coup.
44:10Ça dit quelque chose quand même.
44:11C'est un côté rageux.
44:12C'est un rageux, c'est un troll.
44:13Sur internet, on dit de ces gens-là
44:15qu'ils sont là à aller chercher la petite bête
44:17que ce sont des trolls ou des haters.
44:19Vraiment, ils sont devenus ça.
44:20Moi, j'ai l'impression qu'on dit beaucoup
44:21que la gauche est discrète sur les JO.
44:23Que ça n'arrange peut-être pas leurs affaires
44:25de voir un pays un peu uni, comme ça,
44:27derrière le drapeau, derrière la marseillaise.
44:29Je crois que ce tweet témoigne de ça.
44:31On dirait que ça l'embête un peu, Olivier Faure,
44:33qu'on puisse se féliciter d'être en finale.
44:35Est-ce que vous êtes de cet avis-là aussi ?
44:37Qu'il y a une discrétion au moins ?
44:39C'est ce que je vous disais tout à l'heure.
44:40Ça embête la gauche de manière générale.
44:42Toute idée de ne pas...
44:43Écoutez, vous avez vu les images à la télévision.
44:46On ne peut pas regarder depuis une semaine et demie.
44:50On ne peut pas ouvrir sa télévision
44:51sans voir un drapeau français,
44:52sans entendre la marseillaise.
44:54Ça les emmerde carrément.
44:56Il faut être très clair.
44:57Et les gens heureux.
44:58C'est carrément insupportable.
45:00J'ai vu dans mon quartier,
45:01lors des compétitions de cyclisme féminin,
45:04des motards de la gendarmerie
45:06ou de la police nationale passer
45:08et les gens applaudir.
45:09Mais les types sont en train, à gauche,
45:11sont en train de bouffer leur chapeau.
45:13Ils ne supportent pas.
45:14Ils perdent leur bas.
45:15Ils disent n'importe quoi.
45:16Dans le savon, comme ils disent.
45:18Oui, dans le somme, comme on dit aujourd'hui.
45:20Voyez bien que c'est intolérable pour eux.
45:23Intolérable.
45:24Nous serions tous d'affreux, fachos, nationalistes
45:27qui n'en avons que pour nos athlètes
45:29que nous pousserions au pinacle.
45:31C'est n'importe quoi.
45:32On se demande, au bout d'un moment,
45:34très calmement,
45:35si ces gens aiment la France qui est leur pays.
45:39Je me pose sincèrement parfois cette question.
45:41Je me dis, parce qu'il y a une question.
45:43Vraiment, quand on voit ces athlètes
45:46faire des performances comme certaines que nous avons vues,
45:49je veux dire, on en tire soi-même une fierté.
45:51Ça ne veut pas dire qu'on ne regarde pas les autres.
45:53Moi, j'ai beaucoup de respect
45:54pour notamment cette immense athlète américaine
45:57qui est formidable.
45:58On regarde évidemment tout le monde.
46:00Mais j'ai vu...
46:01On parlait de Simone Biles.
46:02Oui, j'ai vu les frères Lebrun la décrocher
46:05cet après-midi en équipe une médaille.
46:07Je suis très fier.
46:08Je suis très fier.
46:09En plus, on peut avoir confiance dans ce pays
46:11quand on voit ces jeunes types,
46:13ces deux jeunes frères-là,
46:14ont 17 ans, qu'on les écoute parler,
46:16qu'on entend la maturité qu'ils ont.
46:18Enfin, ce sont des exemples.
46:20Ce sont des exemples pour tous les autres Français, etc.
46:23De quoi devrions-nous ne pas être fiers ?
46:26Enfin, franchement.
46:28Alors moi, je suis très heureux que ça les emmerde.
46:31C'est un sacré plaidoyer.
46:33Anne Hidalgo qui défend, elle, plutôt son organisation.
46:37Elle est de gauche, jusqu'à preuve du contraire.
46:39Pas de la branche à défis,
46:41mais elle est quand même au Parti socialiste encore,
46:43au moins jusqu'à présent.
46:44Et elle dit que c'est une réussite, ces JO.
46:46Et d'un certain point de vue, on peut lui donner raison.
46:48Mais quand on regarde les raisons
46:49pour lesquelles c'est une réussite, ces JO,
46:51c'est parce que vous avez 45 000 policiers et gendarmes.
46:53Elle, qui était contre la police municipale
46:55il y a encore quelques années à Paris.
46:56Donc en fait, on s'est posé cette question tout à l'heure.
46:58Est-ce que les journalistes, c'est de droite ou c'est de gauche ?
47:00C'est un peu un débat philosophique
47:02comme seule la France peut nous en offrir.
47:04Mais quand même, ça dit quelque chose aussi,
47:06les raisons pour lesquelles ces jeux sont appréciés et réussis.
47:08Et les transports collectifs qui fonctionnent
47:10comme jamais ils n'ont fonctionné.
47:12En août, je n'en parle même pas,
47:14mais même toute l'année.
47:15Moi, je n'ai jamais eu autant de métro sur la ligne
47:17que je fréquente habituellement.
47:19Ils n'ont jamais été aussi propres,
47:21jamais aussi apaisés, aussi calmes,
47:23jamais autant de police du métro sur les quais.
47:27C'est un rêve.
47:29Oui, c'est juste un peu cher, le métro.
47:31Oui, les tickets ont un peu augmenté.
47:33Quand on prend son passe Navigo mensuel,
47:35il est exactement...
47:36En l'occurrence, les transports, c'est de droite.
47:38Parce que c'est Valérie Pécresse.
47:40Si on prend la métaphore jusqu'au bout.
47:42Puisqu'on parle de politique,
47:43un mot pour finir quand même.
47:44On a eu des déclarations cette semaine.
47:45On est toujours dans la quête d'un Premier ministre,
47:47d'un gouvernement.
47:48Qui sera le prochain Premier ministre ?
47:50On a assez peu de choses qui filtrent.
47:51On sait que ça discute en coulisses.
47:52Et donc, c'est intéressant de voir
47:53dès qu'il y a une prise de parole
47:54d'un membre du gouvernement démissionnaire.
47:56La dernière en date, c'est Agnès Pannier-Runacher.
47:58Pour ceux à qui ça aurait échappé,
48:00elle est ministre déléguée en charge de l'agriculture.
48:02Démissionnaire elle aussi.
48:04Et ce qu'elle déclare dans les colonnes de L'Express,
48:06c'est que la France n'est pas à droite.
48:08Il s'agit là d'une vérité parallèle.
48:10Elle poursuit.
48:11Nous sommes prêts à négocier
48:12avec des composantes de la gauche.
48:14Encore faut-il que le PS, les écologistes et le PCF
48:16puissent sortir d'une alliance
48:18dans laquelle ils sont aujourd'hui
48:20otages de la France insoumise.
48:22Elle parle aussi de Xavier Bertrand
48:24qui trouve grâce à ses yeux.
48:26On rappelle à toute fin utile
48:27qu'Agnès Pannier-Runacher
48:28n'avait pas voulu serrer la main
48:29du député du Rassemblement national
48:31lors du vote pour l'élection
48:33de la présidente de l'Assemblée nationale.
48:35Elle avait aussi dit qu'il fallait
48:37revenir sur l'assurance chômage.
48:38Bref, elle avait fait une sorte de virage à gauche
48:40toute Agnès Pannier-Runacher
48:42qui, rappelons-le aussi, a été élue
48:44en partie grâce au désistement
48:46d'un candidat du nouveau Fonds populaire.
48:48Le pays n'est pas à droite, nous dit-elle.
48:50Elle a raison à 100%.
48:52Le pays n'est pas à droite.
48:53Le pays est très à droite.
48:55C'est la leçon quand même de ce qu'on vient
48:57de voir, quand on regarde factuellement
48:58ce qui vient de se passer
48:59depuis deux mois dans ce pays.
49:01C'est elle qui vit dans un monde parallèle.
49:03On a le Rassemblement national
49:05qui fait des scores qu'il n'a jamais fait.
49:07En tout cas, qui domine la vie politique
49:10d'une manière dont il ne l'a jamais dominée.
49:12Ensuite, vous avez les autres partis politiques.
49:14Vous avez les Républicains
49:16qui n'ont jamais été aussi à droite.
49:18En tout cas, moi, depuis que je les connais.
49:20Depuis que je les suis,
49:21ça date de la fin des années Sarkozy.
49:23Ils sont plus à droite qu'ils ne l'ont jamais été.
49:25Vous avez l'apparition
49:27d'un parti satellite de tout cela
49:28qui s'appelle Reconquête d'Éric Zemmour
49:30qui a fait plus de 5% aux élections européennes.
49:32Et vous avez, au sein de la Macronie,
49:34il faut comprendre une chose
49:36qu'elle n'a a priori pas trop compris,
49:38Agnès Pannier-René-Chem,
49:39c'est qu'entre 2017 et 2024,
49:41l'électorat de Macron a changé.
49:43L'électorat de Macron s'est droitisé.
49:44Ce n'est pas la bouffée d'oxygène
49:46des social-démocrates.
49:47Aujourd'hui, c'est devenu
49:48le parti refuge des retraités
49:50qui sont un peu plus conservateurs
49:52que l'électorat d'avant.
49:54Pour toutes ces raisons-là,
49:55aujourd'hui, vous avez
49:56une écrasante majorité
49:57de l'électorat français
49:58qui penche à droite,
49:59voire très à droite.
50:00Donc, après,
50:01elle en tire les conclusions qu'elle veut.
50:02Mais si elle pense que pour gouverner
50:03la France de manière apaisée,
50:04aujourd'hui, ce que les gens veulent,
50:05c'est Glucksmann à Matignon,
50:07elle va se prendre d'autres murs
50:08dans la vie.
50:09J'ai juste une question.
50:11Si je la lis bien,
50:13si je lis bien ce qu'elle dit,
50:14elle dit que si les écologistes,
50:16si l'EPS et si l'EPC quittent Mélenchon,
50:20ils peuvent rentrer au gouvernement.
50:21C'est ce qu'elle dit.
50:23Mais vous pensez que les Français,
50:24ils ont voté pour avoir
50:26des ministres communistes ?
50:27En tout cas,
50:28ils sont prêts à négocier avec eux.
50:29Elle ne parle pas d'entrer
50:30au gouvernement,
50:31mais il faut être précis
50:32par rapport à la lecture
50:33de ces déclarations.
50:34Vous avez vu le score
50:35du Parti communiste
50:36et vous avez vu le score
50:37des écologistes
50:38et le score du Parti socialiste.
50:39Elle est en train de nous dire ça.
50:40Mais de qui se moque-t-on ?
50:41Il y a quand même des gens
50:42qui sont allés voter, non ?
50:43C'était des élections.
50:44Ou alors, c'est comme au Venezuela,
50:45on s'en fout.
50:46Surtout que,
50:47sur le plan mathématique,
50:48c'est surtout ce que ça révèle,
50:49ça ne fonctionne pas.
50:50Ça n'a aucun sens.
50:51Et elle est censée
50:52avoir fait les écoles
50:53et les grandes.
50:54Oui, c'est complètement…
50:55Mais ce qui monte,
50:56ça va être extrêmement difficile
50:57parce qu'il n'y a aucune équation
50:58qui fonctionne,
50:59si ce n'est peut-être justement
51:00celle qui serait le plus conforme
51:03au pays,
51:04à la température du pays.
51:05En réalité,
51:06ce serait un premier ministre de droite
51:08avec un rassemblement national
51:10qui consent à s'abstenir
51:12ou à voter certaines lois
51:14et être finalement l'arbitre
51:16de tout cela.
51:17Effectivement,
51:18c'est un démacronisme
51:19qui reste,
51:20qui n'est pas gagné
51:21avec un premier ministre de droite.
51:23Et puis, c'est vrai
51:24que ce serait très compliqué
51:25pour Emmanuel Macron
51:26de choisir cette option
51:28puisque le récit
51:29dans l'autre detour a été
51:31« il y a un parti
51:33avec lequel on ne peut vraiment
51:35pas travailler,
51:36un parti des fachos,
51:37un parti des lépreux
51:39et il faut faire alliance
51:41avec tout le monde,
51:42y compris avec les antisémites
51:44et les pro-maduro des Insoumis
51:47plutôt que de travailler
51:49avec ce parti-là. »
51:50Ce serait une ironie du sort incroyable
51:52qu'il choisisse cela.
51:54Mais pour l'instant,
51:55c'est l'équation qui tient
51:57sur le plan mathématique.
51:59Je pense que le gouvernement
52:01n'est pas encore nommé
52:03et qu'après la parenthèse enchantée,
52:04ça va être très compliqué
52:05pour Emmanuel Macron.
52:06Pour justifier ce constat
52:07« la France n'est pas à droite »,
52:08elle dit « d'un point de vue
52:09de la justice sociale,
52:10ils sont plutôt à gauche
52:11et d'un point de vue
52:12de l'autorité,
52:13ils sont plutôt à droite ».
52:14J'ai un peu l'impression
52:15qu'elle nous fait le programme
52:17C'est exactement ça.
52:18Et en ce sens-là d'ailleurs,
52:19elle a raison,
52:20le programme économique du RN
52:22et social n'est pas de droite,
52:25n'est pas du tout libéral,
52:27il est étatiste
52:29et redistributeur.
52:32Et elle va complètement
52:33à l'encontre d'autres voix
52:34dans la majorité
52:35avec lesquelles on peut échanger
52:36parfois ou même que l'on entend
52:37dans les médias
52:38qui aurorent berger par exemple.
52:39Récemment on disait
52:40il faut tendre la main
52:41aux Républicains.
52:42On vient dire que
52:43le centre de gravité
52:44est à droite.
52:45Il y a aussi un problème
52:46arithmétique.
52:47Xavier Bertrand,
52:48y croit-il lui-même,
52:50pense que parce qu'il s'est fait élire
52:51grâce à des voix de gauche,
52:52il serait acceptable
52:54que des députés de gauche
52:55non France Insoumise
52:57pourraient voter des mesures
52:58qu'il proposerait
52:59s'il était Premier ministre.
53:01A mon avis,
53:02il ferait fuir
53:03une partie des députés macronistes
53:06et on se retrouverait
53:07exactement au même point,
53:08c'est-à-dire sans majorité.
53:09Ce n'est même pas ça,
53:10c'est que Xavier Bertrand
53:11n'aurait même pas d'autorité
53:12sur les LR.
53:13C'est surtout ça,
53:14c'est qu'aujourd'hui,
53:15il n'y a plus de personnalité.
53:16Idem, le même problème
53:17pour Bernard Cazeneuve
53:18qui, je pense,
53:19n'aurait pas d'autorité
53:20sur les écolos,
53:21sur le PC
53:22ou sur les Insoumis.
53:24Donc vraiment,
53:25encore une fois,
53:26l'équation,
53:27y compris le gouvernement technique,
53:28est compliquée.
53:29Donc on va petit à petit
53:30vers une crise de régime,
53:31je pense.
53:32En tout cas,
53:33on risque effectivement
53:34de se réveiller
53:35de ces Jeux Olympiques
53:36avec ces tractations
53:37qui reprennent.
53:38Comment les Français
53:39vont vivre la séquence à venir ?
53:40Ce sera aussi une question
53:41intéressante à se poser.
53:42On va rentrer vraiment
53:43dans la magouille,
53:44dans la tambouille politicienne.
53:45Magouille, madame Machoise
53:46dit tambouille
53:47plus que magouille d'ailleurs.
53:48Vous sentez quand même
53:49que là, la période
53:50qu'on est en train de vivre
53:51qui est assez agréable
53:52pour tout le monde,
53:53c'est un vrai soulagement
53:54par rapport à ce qu'on a vécu
53:55le mois d'avant,
53:56y compris nous,
53:57c'est notre métier.
53:58Même nous,
53:59on est très contents
54:00de tourner un peu le regard
54:01et de regarder
54:02les performances sportives,
54:03pas ce soir malheureusement
54:04mais en temps normal.
54:05Toute la question étant
54:06de savoir quand Emmanuel Macron
54:07va se décider
54:08pour la Première ministre,
54:09est-ce à la fin
54:10des Jeux Olympiques
54:11ou sera-t-il
54:12à la fin
54:13des Jeux Paralympiques ?
54:14Alors lui,
54:15il laisse entendre
54:16que ce sera plutôt
54:17entre les deux.
54:18Entre les deux.
54:19Donc assez vite.
54:20Ce sera dû en même temps.
54:21On arrive au bout
54:22de cette émission.
54:23Merci à tous les quatre.
54:24Ça a été un plaisir pour moi
54:25d'être avec vous
54:26ce soir.
54:27Et on retrouve maintenant
54:28Julien Pasquet
54:29qui va animer ce soir
54:30100% politique.
54:31Ça va,
54:32on ne parlera pas de foot
54:33ce soir, Julien ?
54:34J'ai mal.
54:35J'ai mal à mon football.
54:36C'est dur.
54:37Franchement.
54:38Vous avez vu ça ?
54:39On avait arraché
54:40une prolongation
54:41à 3-3
54:42avec les joueurs
54:43de Thierry Henry.
54:44Et on a fini la rue.
54:45C'est un petit peu
54:464-3, 5-3.
54:47Bon, médaille d'argent,
54:48c'est beau quand même.
54:49Ça avait été un fiasco
54:50à Tokyo.
54:51Moi, je me voyais
54:52un petit peu rêver
54:5384, 2024.
54:54La dernière fois
54:55que les Bleus
54:56ont gagné une médaille
54:57d'or olympique.
54:58José Touré à l'époque,
54:59on se souvient magnifique.
55:00Au Parc des Princes aussi.
55:01Ah ben non, c'était en 84.
55:02C'était Los Angeles.
55:03Henry Emiles.
55:04Qu'est-ce que vous voulez
55:05que je vous dise ?
55:06Il ne s'agira pas de football.
55:07Vous l'aurez bien imaginé.
55:08On va parler évidemment
55:09de politique.
55:10C'est cette trêve
55:11qui pourrait se prolonger.
55:12Jusqu'à quand Emmanuel Macron
55:13va-t-il profiter
55:14de la lumière des Jeux
55:15et de cette parenthèse chantée
55:16pour finalement dévoiler
55:17un gouvernement ?
55:18On va en discuter tous ensemble.
55:19On va parler du Royaume-Uni
55:20qui s'inquiète
55:21malgré l'apaisement
55:22et cette justice
55:23plutôt sévère
55:24et rapide.
55:25Le Royaume-Uni
55:26qui craint
55:27de nouveaux débordements
55:28pour le week-end.
55:29On ira sur place.
55:30L'antisémitisme, bien sûr.
55:31Avec les chiffres
55:32donnés par le ministre
55:33de l'Intérieur
55:34des missionnaires
55:35aujourd'hui,
55:36ça a triplé
55:37en quelques mois seulement
55:38par rapport à l'année dernière.
55:39Et puis on terminera également
55:40en parlant d'Israël,
55:41la situation à Gaza.
55:42Si vous n'étiez pas avec nous
55:43tout à l'heure
55:44dans Punchline,
55:45on a eu le colonel Rafovitch
55:46qui nous a longuement
55:47commenté la situation
55:48au Proche-Orient.
55:49Si vous avez manqué
55:50cette interview,
55:51vous le revivrez
55:52à partir de 22h.
55:53A tout de suite.
55:54Et je remercie
55:55à la réalisation
55:56Mickaël Thomas,
55:57Ludovic Liébard à La Vision,
55:58Mathis Hosson,
55:59Samuel Vasselin
56:00et Guilhem Lafage
56:02qui m'ont aidé
56:03à préparer cette émission.
56:04Je vous rappelle évidemment
56:05que toutes les émissions
56:06sont à retrouver
56:07sur le site cnews.fr.
56:08A très vite
56:09sur l'antenne de CNews.

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