L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 01/08/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans l'heure des pros 2. On va parler largement des Jeux olympiques et de la ferveur autour de ces épreuves et de certains champions, dont évidemment Léon Marchand.
00:11Avec moi pendant une heure pour m'accompagner, Georges Fenech, bonsoir. Vincent Roy, bonsoir. Philippe Guybert, bonsoir. Et Geoffroy Lejeune, bonsoir à vous.
00:19Je vous le disais effectivement, après le début des Jeux olympiques, les fanzones installées notamment dans Paris séduisent de plus en plus parisiens et touristes.
00:27Une fanzone notamment qui se situe devant l'hôtel de ville qui s'appelle la Terrasse des Jeux a ouvert depuis le 14 juillet, elle va rester ouverte jusqu'au 8 septembre.
00:34Regardez ce reportage, il est signé Noemi Hardy et Bamba Gueye.
00:42Musique, écrans géants, photos souvenirs, les fanzones des Jeux olympiques cartonnent et séduisent de plus en plus de Français.
00:50C'est plus sympa, il y a tout le monde, tout le monde est en train de supporter son équipe, les Français, il y a vraiment une ambiance d'équipe.
00:57C'est toujours mieux d'être là que d'être dans le salon et puis voilà on prend du plaisir, on boit des coups et puis c'est sympa.
01:03C'est un bon exemple de vivre ensemble, je trouve ça c'est super, c'est génial de la part de la ville de Paris.
01:10Profiter des gens, de la foule, des animations, de la beauté de Paris.
01:14Un engouement largement partagé par les touristes.
01:18On voulait voir ce qu'il se passait à Paris.
01:25Pour les JO, on voulait être ici.
01:30On soutient la France, on est super motivés pour la France, on est Mexicains, c'est un endroit incroyable ici.
01:38Entrée gratuite et sans réservation, cette fanzone affiche complet depuis le début des Jeux.
01:44On peut accueillir 3000 personnes en instantané et de l'ouverture à la fermeture, entre 10h et minuit, on est constamment complet.
01:52Plusieurs dates clés rythment l'espace.
01:54Le départ des marathons olympiques, le bal des 80 ans de la libération de Paris ou encore l'arrivée de la flamme paralympique.
02:02Des rendez-vous à ne surtout pas manquer.
02:06Vincent Roy, enfin on retrouve cette ferveur.
02:10Il y a eu évidemment quelques râleries parce que Paris a été un petit peu bloqué, bunkerisé comme on disait avant la cérémonie d'ouverture.
02:17Et là on voit effectivement toutes ces fanzones qui sont pleines de personnes qui ont envie de célébrer les Jeux.
02:20Ça fait du bien aussi en cette période ?
02:22C'est plutôt sympa, on ne va pas se plaindre de tout à longueur de temps.
02:25Je vois beaucoup de drapeaux français dans les tribunes.
02:32J'entends chanter la marseillaise.
02:34Tout ça est réjouissant pour une fois qu'on sent que ça fait corps, qu'on suit nos athlètes.
02:40On ne va pas désespérer bien court.
02:43Donc c'est plutôt pas mal.
02:45Philippe Guivert, on parlait des Jeux olympiques comme une grande fête populaire.
02:48C'est ce qu'avait dit Anne Hidalgo.
02:49On disait dans un premier temps, vu le prix des billets pour la cérémonie d'ouverture ou même les compétitions, on ne voyait pas bien le côté populaire.
02:54Est-ce que justement le côté populaire est précisément dans ces fanzones où là pour le coup les gens peuvent aller vibrer,
02:59sans être certes sur les sites olympiques, mais tous ensemble dans cette ambiance ?
03:03Oui bien sûr.
03:04Mais en fait à chaque grande compétition, à chaque grand événement sportif en France, c'est un peu toujours la même chose, le même mécanisme.
03:11C'est-à-dire que six mois avant, c'est des critiques, c'est des doutes, c'est des interrogations qui d'ailleurs parfois sont légitimes.
03:19Et puis on approche, on se dit mais tiens, il n'y a pas de ferveur, il n'y a pas d'enthousiasme.
03:24Et puis commence la compétition et pour peu que l'organisation fonctionne bien, ce qui est le cas jusqu'à présent, et qu'en plus on est des champions français qui brillent,
03:34toutes les conditions sont inuites, les gens ont envie de profiter de ce moment festif.
03:40C'est formidable le sport comme fête populaire, donc ça marche à chaque fois.
03:45Et pas mal de gens disent mais en fait à chaque Jeux Olympiques dans chaque pays, c'est un peu le même mécanisme.
03:51C'est-à-dire qu'on subit les désagréments avant, parce que c'est vrai que pour les Parisiens ils ont été assez nombreux, en particulier en matière de circulation.
03:59Là c'est un vrai soulagement, comme plein de Parisiens sont partis, on circule pas trop mal dans Paris sauf aux abords des sites olympiques.
04:07Et donc tout ça est génial et tout ça se passe extrêmement bien, selon un mécanisme bien rodé maintenant.
04:13Effectivement, ces fanzones, telles que vous l'avez vu la Hôtel de Ville, il y en a 23 partout dans la capitale.
04:18Et lors du premier week-end des Jeux Olympiques, il y a eu plus de 150 000 spectateurs.
04:23Vous parlez des champions français, on va donc parler de Léon Marchand, vous avez peut-être suivi,
04:27qui a réussi hier l'exploit de décrocher deux fois une médaille d'or en à peine deux heures.
04:32Et justement, regardez les spectateurs qui suivaient sa course avec attention dans une fanzone, et regardez la ferveur.
04:43Légion ! Légion ! Légion ! Légion !
05:04Et ce que vous disiez justement pendant cette séquence, Philippe Guivert, c'est qu'effectivement,
05:08épreuves et même certains matchs qui n'avaient rien à voir avec le Légio ont été interrompus
05:11parce que les gens voulaient suivre la course. C'est vrai que Geoffroy Lejeune aussi ça fait
05:14du bien de voir ses héros, en tout cas c'est peut-être un mot un peu fort, mais français,
05:17derrière lesquels les gens vont s'identifier. On dit souvent qu'on manque de repères et ça
05:22fait du bien d'avoir des jeunes français qui réussissent ces exploits. Ça fait énormément
05:25de bien. Le mot héros n'est pas forcément galvaudé. Alors évidemment on ne met pas
05:29derrière, si on ne met pas sur Léon Marchand la même charge symbolique qu'un soldat qui va
05:33donner sa vie pour la France ou au Mali. Mais en revanche par contre il y a une forme d'héroïsme,
05:36cet entraînement quotidien, cette abnégation dans l'indifférence générale pour briller le
05:40temps d'une compétition qui va durer deux minutes. Il y a quelque chose d'héroïque,
05:43d'ailleurs ça a 2000 ans et ce n'est pas un hasard que ça continue. Moi j'ai été frappé en effet par
05:48l'interruption de l'escrime parce que les gens suivaient Léon Marchand. Le match Lyon,
05:53le club lyonnais contre le Torino qui ne s'arrête pas mais avec les hurlements des gens dans la
06:00tribune parce que tout le monde regarde. Moi je suis assez époustouflé en fait par la ferveur
06:03autour de ces Jeux. C'est une très bonne surprise. Je faisais partie des grains chauds dont parlait
06:07Philippe tout à l'heure qui disait mais les gens s'en fichent. J'ai été agacé par la propagande
06:11avant pro-jeux olympiques. J'ai été agacé par l'espèce de Miss sous cloche de Paris,
06:16le blocage généralisé etc. Et je dois reconnaître que ça fonctionne très bien,
06:20que c'est très agréable, qu'avant les cérémonies d'ouverture c'était très très bloqué,
06:25barricadé etc. C'était un enfer et c'est devenu très fluide depuis en effet parce que beaucoup
06:29de parisiens ont quitté la ville. On est en train de vivre une forme de parenthèse enchantée,
06:36on est en train même de découvrir Paris comme on ne le connaissait pas, c'est-à-dire une ville
06:40complètement sous cloche avec une sécurité qui est XXL. Je pense même d'ailleurs que c'est la
06:45vie dont rêveraient les parisiens et dont rêveraient les français partout chez eux. C'est-à-dire que
06:49quand vous mettez 30 000 forces de l'ordre ou 45 000 au moment le plus important, vous n'avez plus
06:55d'insécurité, vous n'avez plus de... Excusez Gérald Darmanin a quasiment un délinquance zéro,
06:59mais il faut mettre tout ce dispositif en place. Alors évidemment on sait que ce n'est pas
07:02duplicable toute l'année etc, mais en attendant c'est quand même une bonne leçon et dans la
07:06mairie de Paris d'ailleurs on devrait s'inspirer. Quand vous avez autant de forces de sécurité
07:10partout, vous vivez une vie tranquille. Je crois que l'annoncé aspirera à ça. Geoffroy Lejeune a
07:14raison, j'ai beaucoup ri tout à l'heure parce que je suis allé faire une course à Place de la
07:19Madeleine et j'étais vraiment au moment où je traversais la Place de la Madeleine, il y avait
07:24beaucoup de gendarmes qui traversaient en même temps que moi et là c'était merveilleux puisque
07:29les vélos s'arrêtaient au fur et à mesure. Alors j'ai trouvé ça sublime. C'est la seule fois de l'année.
07:34Il a fallu ça. Alors justement parce qu'on parle beaucoup de la ferveur mais certains pensent qu'on
07:39est peut-être un peu trop chauvin, mais c'est l'avis en tout cas d'Antoine Léaumont, le député
07:43de la France Insoumise. Il était l'invité ce matin de la matinale de CNews, interviewé par
07:47Thomas Bonnet. Écoutez ce qu'il disait justement sur les Jeux Olympiques. Ça pourrait être intéressant
07:51de mettre en lumière un certain nombre d'athlètes d'autres pays parce qu'il n'y a pas que la France
07:55qui gagne des médailles et l'idée de l'olympisme c'est aussi de faire la paix par le sport d'une
08:00certaine manière. Donc je pense que c'est ça qu'a voulu dire mon collègue. Georges Fenech, certes
08:04il y a aussi d'autres athlètes mais on a quand même raison aussi d'être un peu chauvin et de
08:08crier coco-rico quand on arrive à des performances telles que celles de Léon Marchand ou des autres
08:13médailles qu'on a pu engranger. Ce qui se passe avec Léon Marchand c'est tout à fait
08:17exceptionnel. C'est hors norme. On n'a jamais eu un champion comme ça. Jamais. C'est un
08:24extraterrestre. On va le mesurer petit à petit. Il n'a pas encore fini. Je pense qu'il peut
08:30ramener encore des médailles. Effectivement ces images où on voit les autres compétitions être
08:36obligées de s'interrompre au moment où il a refait son retard dans les 50 derniers mètres, on sent
08:42qu'il va gagner cette médaille d'or. C'est quelque chose qui restera absolument. On ne va quand même
08:48pas bouder notre plaisir. 26 médailles pour la France déjà. C'est extraordinaire dont 8 ou 9
08:55d'or. Il y en aura d'autres. Pour l'instant. Donc moi les fans zones, j'y vais demain pour te faire
09:03une confidence. Je vais aller voir. Je veux prendre cette température. Il y a une ambiance que vous
09:09soyez avec les épéistes, que vous soyez avec les pongistes ou avec les tiralards. Il y a une ambiance
09:16de football. Il y a une ambiance vraiment qu'on voit que dans les stades de foot d'habitude. Donc
09:21c'est vous dire la ferveur qui existe. Alors tant pis pour l'épice froid. On ne va pas bouder notre
09:27plaisir. Antoine Léaumont, c'est intéressant. C'est la volonté de ne jamais vouloir dire du bien de la
09:34France, des réussites françaises, etc. Il arrive à nous reprocher de ne pas voir qu'il y a d'autres
09:40athlètes qui cartonnent aussi. Je suis désolé. En fait, on le voit par ailleurs. Simone Biles,
09:45que j'ai encore vu tout à l'heure, la gymnaste américaine qui est extraordinaire, qui a une
09:48histoire absolument dingue, etc. On est capable de le reconnaître en fait. Mais par contre, on peut
09:52supporter la France. C'est intéressant. D'ailleurs, ce qui est choquant pour lui, c'est qu'on puisse
09:56supporter son pays. Tous les autres pays du monde supportent leur pays. Il faut voir l'attitude.
10:00On imagine qu'au Mexique, par exemple, on parle assez peu de nos victoires à nous.
10:04Bien sûr. Quand ils ont une victoire, ils la célèbrent particulièrement. Et ils ont raison.
10:07C'est la vie des nations. Et l'olympisme, c'est de réunir ces concurrences-là derrière quelque
10:11chose de très bon enfant. Mais il y a de la concurrence. C'est normal. Et la France insoumise
10:14a un problème avec l'idée qu'on puisse défendre, supporter plus particulièrement la France. Ils ont
10:19un problème avec la préférence nationale, en fait, dans tous les domaines et dans le sport aussi.
10:21Vincent et Philippe, oui.
10:23Ce qui me choque beaucoup, c'est qu'on puisse être un responsable politique et ne pas aimer son
10:27pays. Parce qu'il y a de ça là-dedans. Il y a quelque chose qui tient du non-sentiment. Il y a
10:35quelque chose...
10:35Oui, l'envie de ne pas se réjouir pour quelque chose de positif qu'il y a pour son pays.
10:39Vraiment, le sentiment profond de ne pas aimer la France, c'est quand même... Je ne sais pas,
10:45quand on est un responsable politique, il me semble que le préalable, c'est tout de même
10:50d'aimer son pays.
10:50On est censé s'engager déjà.
10:52A minima.
10:53Pour terminer là-dessus, Philippe Dibert.
10:55Oui, je ne sais pas. Si il n'aime pas son pays, il ne faut pas non plus lui faire un procès. Il a du mal
10:59avec l'affirmation nationale et le fait que forcément nous ayons les yeux rivés sur les athlètes
11:08français. Et surtout quand il gagne, c'est assez naturel, c'est assez logique. Et qu'il éprouve ce
11:15besoin de mettre un bémol.
11:17Alors, sur le plan strictement sportif, on pourrait lui donner raison parce que toutes les
11:20performances sportives sont évidemment intéressantes.
11:24Quand ce sont des grandes performances, mais évidemment qu'on a envie de soutenir nos athlètes,
11:28c'est tellement évident qu'il en est un peu ridicule.
11:31J'espère, enfin, je pense qu'il aime son pays quand même.
11:33Et puis, on parlait du nageur marchand, mais il y a aussi le pongiste, vous y faisiez référence,
11:40Georges, les frères Lebrun et notamment Félix Lebrun, 17 ans.
11:46Je l'ai vu contre un Taïwanais tout à l'heure et c'est quand même un petit génie.
11:54Du ping-pong, on ne sait pas s'il va réussir parce que là, il va tomber vraiment dans le dernier
11:57carré, les plus brillants.
11:59Mais en tous les cas, on va le retrouver.
12:02C'est quand même une performance déjà d'être là à 17 ans.
12:05J'entendais aussi un président d'un club de natation dans le Var, je crois qu'il disait qu'il y a
12:13actuellement une demande incroyable des parents pour inscrire leur enfant.
12:18C'est ce qu'on voit souvent, comme après les finales de la Coupe du monde.
12:21Donc tout ça est bon, c'est bon pour notre jeunesse, ce sont des exemples formidables.
12:25Le sport et donc, ça va forcément donner le goût à beaucoup de jeunes de vouloir aussi être
12:32performant et devenir peut-être un futur Léon Marchand.
12:36C'est vrai que quand on entend Monsieur Léaumant, les enfants n'ont pas forcément envie de devenir
12:39député. Ça ne ressort pas.
12:42C'est autre chose. On n'a pas de témoignage sur cette question.
12:45On en parlait avec vous, Geoffroy Lejeune, c'est vrai que depuis qu'il y a les Jeux Olympiques,
12:48Paris et un certain nombre de quartiers sont devenus extrêmement propres et assez différents de
12:52d'habitude. C'est notamment le cas du Champ de Mars qui accueille les épreuves de judo et de
12:55beachvolley. Et donc, avec les Jeux Olympiques, le site n'est plus accessible aux riverains,
13:00encore moins aux vendeurs à la sauvette.
13:02Et vous allez voir justement à quel point les lieux ont changé.
13:04C'est un reportage qui est signé Jean-Laurent Constantini et Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
13:08Avant, le Champ de Mars, c'était ça, des vendeurs à la sauvette, des pickpockets, des pétitions
13:14à tout va et autres arnaques de rue.
13:16Aujourd'hui, ils se font plus rares aux abords de la Tour Eiffel.
13:18Et pour cause, le Champ de Mars s'est fermé pendant toute la période des Jeux Olympiques.
13:23Sans accès possible, les vendeurs clandestins ont donc déserté les lieux pour le plus grand
13:28bonheur des riverains.
13:29C'est mieux, c'est mieux pour les touristes parce que ça fait de la peine de voir que des
13:33touristes un peu naïfs se font avoir par des joueurs de bonne taux qui sont là en toute impunité.
13:38On a perdu le Champ de Mars, mais les vendeurs de bonne taux et la sauvette en même temps,
13:43parce qu'ils n'y avaient plus accès.
13:45Donc ça, c'était la bonne chose, mais comme on ne profitait pas du Champ de Mars, on n'a pas
13:50beaucoup profité de leur absence.
13:52Pour la vice-présidente de l'Association des Amis du Champ de Mars, cette période de répit
13:56n'est que de courte durée.
13:57Nous, on sait qu'ils reviendront dès qu'il y aura un peu moins de pression.
14:01Sans doute, ils reviendront dès la fin des premiers JO et peut-être pour les paras, ils
14:06redisparaîtront quelques jours.
14:08Mais tout ça, c'est du petit temporaire.
14:10Pour que la tranquillité continue de régner au pied de la Tour Eiffel, de nombreuses patrouilles
14:14de policiers et gendarmes se relèvent pour quadriller le site jour et nuit.
14:19C'est vrai, Georges Fenech, comme le dit cette vice-présidente d'une association, certes,
14:22un certain nombre de quartiers de Paris ont retrouvé une tranquillité, un calme.
14:26Mais il ne faut pas se leurrer sur le fait que dès que les JO seront terminées, les
14:30habitudes vont reprendre leur cours.
14:31Tout dépendra du prochain gouvernement et de la volonté.
14:34On avait oublié ça, on en reparlera plus tard.
14:36N'oubliez pas qu'on n'a pas de gouvernement pour l'instant, enfin de missionnaire.
14:40S'il y avait une véritable volonté régalienne, moi, je crois que c'est possible, puisque
14:44c'est possible. On voit bien que c'est possible.
14:47Avec des moyens déployés qu'on ne pourra pas avoir.
14:49Avec des moyens, mais de manière astucieuse.
14:53Faisons en sorte, par exemple, que la police municipale de Paris, déjà, puisse avoir de
14:57véritables moyens d'agir, ce qu'elle n'a pas.
14:59Elle n'est pas armée, par exemple, on connaît le débat.
15:02Et puis une justice, une réponse.
15:04Non, je crois que c'est possible.
15:05Ça montre que c'est possible, voyez-vous, et la propreté, c'est possible aussi, voyez-vous.
15:12Oui, c'est possible en concentrant 40 000 policiers, donc une bonne partie des
15:18effectifs nationaux sur la seule ville de Paris pendant un jour, trois semaines.
15:23Effectivement, la police municipale, c'est plus une question de présence, puisque du
15:26point de vue des effectifs de l'État, on a quand même déjà bien commencé à
15:30augmenter les effectifs des forces de l'ordre, policiers et gendarmes, après une forte
15:36décrue. Mais il y a quelque chose qui me gêne dans l'idée qu'il faut mettre 40 000
15:40policiers à Paris pour que ça aille bien.
15:42Oui, il faut pas qu'on soit un État policier.
15:43Parce que j'aime beaucoup les policiers, mais d'en voir tous les 300 mètres, je me dis
15:48que ce n'est pas non plus une vie normale.
15:50Oui, après, il y a la question de pouvoir les recruter, etc.
15:52On vit dans un pays où, pour avoir de la sécurité, il faut avoir un policier tous les
15:56300 mètres. Je trouve ça embêtant, je trouve que ça pose plus de questions.
16:00Ce n'est pas la faute des policiers, c'est la faute de l'État.
16:01Ce n'est pas ce que j'ai dit.
16:03C'est intéressant parce qu'en fait, on est en train de vivre, franchement, une parenthèse
16:06paradisiaque. C'est quand même vraiment, à Paris, pour les Parisiens, ceux qui nous
16:10écoutent et qui connaissent l'état de cette ville habituellement, ils voient vraiment
16:13la différence. Et en fait, on pourrait résumer toute cette séquence par quand on veut, on
16:17peut. Donc là, on a voulu et on a pu.
16:19Et je suis d'accord, Philippe, l'idée n'est pas de tripler les effectifs de police et de
16:24vivre comme ça en permanence, mais on vit une forme d'état d'urgence en ce moment.
16:27Et l'état d'urgence, parfois, il devient le droit commun.
16:29C'est arrivé, d'ailleurs, pour le terrorisme.
16:31Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, au début du premier mandat de Macron, a fait
16:37voter l'état d'urgence en droit commun pour pouvoir tout simplement agir.
16:41Moi, je dis juste que l'état de la délinquance, notamment des clandestins, puisque le
16:46champ de Mars, c'est les clandestins, est tel qu'aujourd'hui, si on n'a pas 40 000
16:49policiers, on ne peut pas gérer autrement que comme on est en train de le faire
16:53maintenant. C'est intéressant, ça pose la question.
16:55Et moi, en tant que je ne suis pas habitant du quartier du champ de Mars, mais en
17:00tant que citoyen qui regarde ça, je préfère trop de police à trop de délinquance.
17:05Oui, et on peut dire trop de police par rapport à pas assez de police par rapport au
17:09niveau de délinquance. Il faudra qu'on trouve quand même des moyens qui ne soient
17:14pas simplement de recruter infiniment des policiers.
17:18Comment vous expliquez qu'il n'y a plus de voitures qui brûlent, il n'y a plus de
17:22rodéo, il n'y a plus de...
17:24Non, mais on n'entend plus parler en tout cas, tout d'un coup, il y a des formes de
17:28criminalité, il n'y a plus d'émeute, il n'y a plus de...
17:30C'est un effet estival, ça, Georges.
17:32Comment ?
17:32C'est un effet estival.
17:33Oui, le rodéo urbain, c'est plutôt un phénomène estival aussi, en général.
17:38Les voitures, ce n'est pas au cours des congés d'été qu'il y a le plus de
17:43voitures brûlées quand même.
17:44Oui, non, mais d'accord.
17:45Les émeutes de Noël, c'est en juillet.
17:47En juin, juillet, juillet.
17:49Comment se fait-il ?
17:50Comment se fait-il ?
17:51On est en période enchantée, comme a dit Geoffroy.
17:52Nous sommes dans une période enchantée, pourvu que ça dure.
17:55On va rester sur cette note optimiste avant la pause et cette période enchantée.
17:59Et on se retrouve juste après avec mes invités.
18:01On parlera à la fois de la situation politique et de la situation aussi en
18:04Israël. A tout de suite.
18:10De retour pour la deuxième partie de l'heure des pro 2.
18:13On va parler maintenant de la situation à l'international, notamment en Israël.
18:17300 jours après l'attentat du 7 octobre, Tzahal a annoncé la mort du chef
18:20militaire du Hamas.
18:22C'est le quatrième depuis les attaques du 7 octobre.
18:24Et l'armée israélienne entend bien continuer les précisions de Marilia
18:27Chevalier.
18:30C'est une nouvelle victoire pour Tzahal.
18:32L'armée israélienne a annoncé la mort de Mohamed Diab el-Masri, aussi appelé
18:36Mohamed Deyf.
18:37Il était le chef des brigades Ezzedine Al Qassam, la branche militaire du
18:40Hamas. Organisateur de plusieurs attentats en Israël, il a été ciblé par une
18:45frappe à la mi-juillet.
18:46C'est le ministre de la Défense israélienne qui l'a annoncé sur X.
18:49Mohamed Deyf, l'Oussama Ben Laden de Gaza a été éliminé le 13 juillet 2024.
18:54Il s'agit d'une étape importante dans le processus de démantèlement du Hamas
18:57en tant qu'autorité militaire et gouvernementale à Gaza.
19:00L'establishment de la Défense d'Israël poursuivra les terroristes du Hamas, à
19:04la fois les planificateurs et les auteurs du massacre du 7 octobre.
19:07Nous ne nous reposerons pas tant que cette mission n'aura pas été
19:10accomplie. Depuis les attaques du 7 octobre, l'armée israélienne a éliminé
19:14quatre des principaux chefs du Hamas.
19:16En janvier dernier, Saleh al-Harouri, considéré comme le numéro 2 du Hamas,
19:20était abattu au sud de Beyrouth.
19:22Fin mars, des frappes israéliennes à Gaza anéantissaient Marwa Nissa,
19:26alors commandant adjoint de la branche armée du Hamas.
19:28Il est considéré comme l'une des têtes pensantes du 7 octobre.
19:31Dans la nuit du 30 juillet, c'est Ismail Haniyeh, chef politique du Hamas,
19:35qui a été tué.
19:36Désormais, Tzahal Trakia Asinowar, actuel chef du bureau politique du Hamas,
19:41l'homme reste introuvable et serait probablement dans les tunnels de la
19:44bande de Gaza.
19:46Et parmi les dernières informations qui nous parviennent,
19:48Joe Biden va s'entretenir aujourd'hui avec Benyamin Netanyahou,
19:51justement à propos de ces tensions.
19:54Et on apprend aussi que les outils du Yémen promettent, je les cite,
19:57une réponse militaire à la dangereuse escalade provoquée par Israël.
20:01On voit effectivement depuis ces derniers jours, Georges,
20:03à quel point on est très proche de l'escalade et à quel point tout le
20:06monde met une énorme pression en disant attention à la riposte.
20:09De toute façon, les Iraniens ne peuvent pas faire autrement.
20:13Ils ont subi une humiliation, on peut dire, au moment de l'investiture
20:17de leur président, il y a eu cette élimination.
20:22Mais pour autant, est-ce qu'il faut s'attendre à une réaction
20:26disproportionnée ? Ce n'est pas certain.
20:28Ce n'est pas certain que l'Iran a un intérêt aujourd'hui à déclarer
20:32une guerre frontale avec Israël.
20:35Je rappelle au passage qu'il n'y a pas de frontière commune.
20:38Il y a l'Irak, comme il le veut.
20:39Mais Nasrallah, vous vous souvenez, avait aussi, à l'époque,
20:44dit qu'il n'y aurait pas de riposte au-delà du strict nécessaire,
20:49en quelque sorte. Ce n'était pas ses propos, mais effectivement,
20:53il s'était contenté d'envoyer des drones et quelques missiles
20:57qui ont été interceptés dans la quasi-totalité par les Israéliens.
21:01Donc, on ne voit pas aujourd'hui l'intérêt pour l'Iran,
21:04encore moins pour le Hezbollah du Liban,
21:07parce que le Liban n'a pas besoin de cette situation-là non plus.
21:10Ils sont déjà suffisamment déstabilisés pour qu'il y ait une guerre
21:13ouverte sur leur territoire.
21:15Il y aura une riposte, mais sera-t-elle proportionnée ?
21:18On peut l'imaginer.
21:20Mais de toute manière, on est sur une période d'incertitude totale.
21:25Tout peut arriver.
21:27Une étincelle peut venir, effectivement, du Yémen.
21:29Elle peut venir de différents endroits.
21:32Donc, il faut rester extrêmement vigilant.
21:34Est-ce que, Philippe Guybert, on est plus, effectivement,
21:35dans la communication et dans la dissuasion, où chacun dit
21:38et on va l'entendre dans un instant, qu'il y aura une riposte,
21:41que dans, comme le disait à l'instant Georges,
21:43dans le risque d'aller vers une guerre totale
21:45avec beaucoup plus de parties impliquées ?
21:47Non, effectivement, Georges Pence a raison de dire
21:50que l'Iran n'a pas forcément intérêt à entreprendre une surenchère
21:54compte tenu de la supériorité militaire d'Israël, tout simplement.
21:58Maintenant, on ne peut que se féliciter,
22:01enfin, à titre personnel, en tout cas, je me félicite des éliminations ciblées.
22:05D'ailleurs, on a beaucoup reproché à Israël
22:06de ne pas privilégier, justement, les éliminations ciblées
22:10et de procéder par une offensive terrestre avec des bombardements,
22:12avec toutes les victimes civiles que ça entraîne.
22:16Et donc, c'est difficile de le reprocher aujourd'hui,
22:18de faire des éliminations ciblées.
22:21La difficulté, c'est qu'il y en a une qui s'est passée sur le sol
22:25de Téhéran, de la capitale, dans un lieu hyper sécurisé,
22:29qui a été garanti par le régime des Mollahs
22:32et qui était réputé être hyper sécurisé.
22:34Le New York Times a publié des informations
22:37que le Figaro a relayées cet après-midi, disant que ce n'est pas
22:41un missile qui avait tué le chef politique du Hamas,
22:45mais que c'était une bombe qui avait été placée il y a plusieurs mois
22:48et qui a été déclenchée à distance.
22:50C'est du moins les informations données cet après-midi.
22:54Et donc, ça reste une humiliation, c'est-à-dire qu'à l'évidence,
22:57Israël a les moyens d'infiltrer le régime des Mollahs.
23:02Et d'aller dans un lieu hyper sécurisé
23:05pour éliminer un chef du Hamas.
23:10Et donc, c'est plus cet aspect-là d'humiliation du régime iranien
23:14qui les oblige, d'une certaine manière, à sauver la face.
23:17Et donc, c'est ça qui est potentiellement dangereux.
23:20Mais encore une fois, compte tenu de la supériorité militaire d'Israël,
23:24on peut penser, on peut surtout espérer,
23:26que la science-chère n'aille pas trop loin.
23:29– On va regarder deux réactions avant que je vous fasse réagir,
23:31notamment, vous en parliez tout à l'heure,
23:33celle du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah,
23:35qui a affirmé qu'Israël avait franchi les lignes rouges.
23:37Écoutez ce qu'il disait.
23:40– L'ennemi et ceux qui sont derrière l'ennemi
23:42doivent attendre notre réponse inéluctable.
23:45Il n'y a pas de discussion ou d'argument à ce sujet.
23:48Et les jours et les nuits à venir,
23:50ainsi que le champ de bataille, le prouveront.
23:53– Et pour être complet, on va écouter cette fois la déclaration aussi
23:55de Benyamin Netanyahou, justement, qui explique un petit peu
23:58quelle est la stratégie.
23:59– Israël est hautement préparé à tout scénario,
24:03tant sur le plan défensif qu'offensif.
24:05Nous exigerons un prix très élevé pour tout acte d'agression contre nous,
24:09quelle que soit la reine.
24:12Déif était responsable du terrible massacre du 7 octobre
24:15et de nombreuses attaques meurtrières contre les citoyens d'Israël.
24:18Pendant des années, il a été l'homme le plus recherché d'Israël.
24:21Son élimination confirme un principe simple que nous avons établi.
24:25Quiconque nous fait du mal, nous lui faisons du mal.
24:29– Georges Eugène, on voit aussi l'importance de la communication
24:31dans ces deux prises de parole, où chacun à la fois se félicite
24:33de ses victoires, montre qu'il est encore capable d'avancer
24:36et où chacun y va de sa menace, en se disant, menace c'est moi, on est prêt.
24:40– Il y a une vraie guerre de communication, en effet.
24:43D'ailleurs, je me souviens que l'Iran a réagi, il y a quelques mois maintenant,
24:46en envoyant des roquettes, ce n'était pas factice,
24:49ce n'étaient pas des vraies roquettes, mais ce n'était pas très dangereux pour Israël.
24:52Maintenant, cette guerre de communication,
24:55je pense qu'Israël vient de marquer un vrai point,
24:57parce qu'il s'est passé ces derniers jours,
24:59ce qui devait se passer après le 7 octobre,
25:01ce que le monde entier a espéré, c'est-à-dire,
25:03ils avaient dit on va éradiquer le Hamas,
25:04éradiquer le Hamas, c'était éradiquer les chefs du Hamas,
25:06ils sont en train de mourir aujourd'hui.
25:08Le problème d'Israël, ça a été la période entre le 7 octobre et aujourd'hui,
25:12avec ces, je ne sais pas combien de milliers de morts,
25:14parce que les chiffres sont très contestables,
25:16mais qui a donné prise à la critique,
25:18et notamment dans les démocraties occidentales,
25:20où beaucoup de gens, et en France on sait ça particulièrement,
25:24on dit il y a trop de morts, c'est un génocide, etc.
25:27Ce n'est pas le cas, mais malheureusement, ça a quand même affaibli Israël.
25:31Aujourd'hui, on est dans une situation où ils réussissent ce qu'ils devaient réussir,
25:34je pense qu'ils affaiblissent le Hamas en tuant ses chefs.
25:36Je sais que beaucoup de gens pensent que le Hamas va se régénérer,
25:41que d'autres personnes vont s'en...
25:42On verra, on n'en sait rien pour l'instant.
25:43Je note juste une chose, c'est que sur le débat purement franco-français
25:48sur cette question-là, la France insoumise a beaucoup agité
25:51la question du génocide à Gaza, etc.,
25:53pendant toute la campagne notamment des Européennes.
25:56Vous noterez qu'aujourd'hui, alors qu'Israël fait des assassinats ciblés,
25:59en tout cas élimine ses ennemis de manière ciblée,
26:02et qu'il n'y a pas de perte civile à déplorer, autre que les terroristes,
26:07ce matin Antoine Léaumont continue à trouver un problème dans sa stratégie.
26:10Il a un argument que je trouve absolument lunaire.
26:13Il explique, il dit oui, non, c'est une ingérence dans la politique iranienne.
26:19Qu'est-ce qu'on dirait, nous Français, si la Belgique venait cibler des gens
26:22sur notre territoire ?
26:23Pardon, si même là ils ne sont pas capables de reconnaître
26:26qu'il se passe quelque chose de positif pour la paix et la situation
26:30au Moyen-Orient, au Proche-Orient, je n'y comprends plus rien.
26:33On l'a fait, Hollande l'a fait en Syrie, en éliminant les têtes pensantes de Daesh.
26:39Bien sûr, et moi, si demain les Belges abattent un de leurs ennemis
26:44sur notre territoire, en coordination avec nos autorités,
26:47je n'ai aucun problème avec ça.
26:48Donc ça vous donne l'image de la mauvaise foi crasse de ce groupe parlementaire.
26:53Vincent Roy.
26:54Oui, toute la difficulté, évidemment, on ne peut que se réjouir
26:57de ces frappes excessivement ciblées, qui ne sont pas des frappes d'ailleurs,
27:01puisqu'il s'agit d'une bombe comme vous l'avez rappelé.
27:04La seule difficulté, si vous voulez, pour moi, lorsque je regarde ça
27:07un peu froidement, j'allais dire, c'est que des négociations
27:12pour la libération des otages avaient été engagées.
27:15Je pense que c'était à Rome, me semble-t-il, avant d'ailleurs
27:19que le Hezbollah n'ouvre le feu sur des druzes sur le plateau du Golan.
27:23Et là, maintenant, on voit que ces négociations,
27:27elles vont être retardées ad multam noctem, ça me paraît.
27:32Retardées est un faible mot.
27:35Retardées, voilà, c'est un mot pudique pour dire
27:37elles sont presque, quasiment annulées dans le contexte.
27:40Et c'est aux otages, à la négociation des otages,
27:43aux familles israéliennes qui attendent le retour de leurs otages,
27:46c'est à eux que je pense.
27:48Ceci étant dit, je ne dis pas ça pour dire
27:50qu'il ne fallait pas qu'Israël n'agisse sur ce qu'elle a fait.
27:54Mais voilà, c'est à eux que je pense.
27:56Je vais vous faire réagir, Philippe, mais effectivement,
27:57justement, on va regarder un sujet de Camille Guédon à ce sujet
28:00parce que vous le disiez, évidemment, les familles des otages
28:02et les Israéliens, plus largement, sont inquiets du sort des otages
28:06après les événements dont on vient de parler.
28:07Justement, le forum des familles d'otages,
28:09c'est une partie des familles qui se sont réunies en association.
28:13Estiment que c'est le moment de conclure un accord
28:15pour la libération des otages,
28:17même s'ils savent à quel point ça va être compliqué.
28:18On regarde ce reportage, justement, et on réagit juste après.
28:22L'inquiétude grandit en Israël.
28:24Après la mort du chef du Hamas dans une frappe en Iran,
28:28les familles israéliennes craignent pour le sort des otages
28:30et l'avenir des négociations pour leur libération.
28:34Je sais qu'il faut un accord pour ramener tous ces gens à la maison.
28:38Un accord doit être signé.
28:44Je ne sais pas comment cette nouvelle affecte les négociations,
28:47mais j'aimerais vraiment que toutes les forces du monde entier
28:50se rassemblent pour ramener notre peuple chez eux.
28:56J'espère que nos politiciens sauront transformer cette nouvelle
28:59en libération des otages.
29:04Le forum des familles d'otages,
29:06qui représente une partie des familles des otages israéliens à Gaza,
29:10estime dans un communiqué
29:11que c'est le moment de conclure un accord
29:13pour la libération des otages.
29:15Nous implorons le gouvernement israélien et les dirigeants mondiaux
29:19de faire avancer les négociations de manière décisive.
29:22C'est le moment de conclure un accord.
29:24Le gouvernement israélien est resté silencieux
29:27sur l'assassinat d'Ismaël Hanieh.
29:29111 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
29:32Je vous ai un peu coupé, Philippe, pour que vous regardiez.
29:35Mais effectivement, on voit d'un côté les familles d'otages
29:37qui ont envie d'espérer encore,
29:39mais la situation qui rend une négociation encore plus complexe.
29:43Pour ne pas dire un peu à court terme,
29:46en tout cas, totalement impossible.
29:49Parce qu'on est tous d'accord que les éliminations ciblées sont légitimes,
29:53que la France en a fait, effectivement.
29:55Mais depuis le début, Israël est face à une contradiction.
29:58Éradiquer le Hamas et libérer les otages.
30:01Mais il peut y avoir une contradiction entre les deux objectifs.
30:06Et en l'occurrence, le chef politique du Hamas,
30:08qui a été tué à Téhéran, était une crapule terroriste.
30:10Il n'y a aucun nobilité là-dessus.
30:12Mais en même temps, c'était un intermédiaire.
30:14Et que pour négocier pour la libération des otages,
30:17à un moment donné, il faut bien discuter avec des intermédiaires du Hamas.
30:20En l'occurrence, son chef politique.
30:22Et donc, la vraie question,
30:24eh bien là, c'est est-ce que l'objectif de libération des otages
30:29est toujours un objectif du gouvernement israélien ?
30:32Ce n'est pas une question de morale,
30:34c'est une question de stratégie politique.
30:37Et derrière, il y a une autre question.
30:39Parce que le deal que voulaient imposer les Américains
30:42était une libération des otages
30:44en échange d'un cessez-le-feu,
30:46ou un cessez-le-feu en échange de la libération des otages.
30:48Et donc comme là, la libération des otages,
30:50on la voit à guerre se profiler,
30:52ça veut dire aussi que le cessez-le-feu,
30:54on le voit à guerre se profiler.
30:56Il faut rappeler quand même qu'à Gaza,
30:58c'est une catastrophe humanitaire terrible,
31:00avec un nombre de victimes très élevé,
31:02avec la moitié des habitations qui ont été détruites,
31:04les infrastructures qui ont été détruites,
31:07où vivent quand même 2,3 millions de Palestiniens,
31:09et que l'avenir de Gaza
31:11paraît extrêmement complexe dans ces conditions.
31:13Ceci étant dit, la question se pose
31:15depuis le début,
31:17la contradiction,
31:19elle existe depuis le début.
31:21Mais le gouvernement israélien n'a jamais,
31:23officiellement en tout cas,
31:25On va changer de sujet,
31:27on va reparler de politique nationale,
31:29et on va parler de l'ex-futur Premier ministre
31:31Lucie Castex, qui vous l'avez vu,
31:33continue un certain nombre de visites,
31:35et puis elle fait aussi un certain nombre de déclarations,
31:37et elle semble un petit peu s'adoucir,
31:39puisque désormais, elle ouvre en tout cas
31:41la voie à des compromis, écoutez-la.
31:43En effet, je suis actuellement
31:45en congé, c'était des congés qui étaient
31:47prévus de longue date,
31:49je bénéficie actuellement du droit au congé payé,
31:51la situation est extrêmement claire,
31:53extrêmement simple avec mon employeur,
31:55je suis heureusement libre
31:57de l'usage que je fais de mes congés,
31:59j'avoue que j'en ai connu des plus reposants,
32:01être adversaire en politique
32:03ne justifie pas tout,
32:05je vois bien que l'opposition de droite
32:07parisienne essaye
32:09de chercher des points d'appui
32:11contre le nouveau front populaire,
32:13s'il le faut, le moment venu, je me mettrai
32:15en disponibilité.
32:17...des coalitions
32:19texte après texte, évidemment
32:21avec tout le monde, sauf le Rassemblement National,
32:23on déposera des textes
32:25dont l'objectif est de changer
32:27la vie des gens,
32:29et là on verra qui s'oppose
32:31à la revalorisation du travail de nuit
32:33des infirmières, au recrutement
32:35d'AESH pour accompagner les enfants
32:37en situation de handicap à l'école,
32:39qui s'oppose à l'ouverture de nouvelles places
32:41en crèche, qui s'oppose à la revalorisation
32:43des métiers de la petite enfance.
32:45Je pense que nous sommes en mesure
32:47de proposer un certain nombre de textes
32:49qui susciteront du consensus
32:51bien au-delà du nouveau front populaire,
32:53parce que cela répond
32:55aux aspirations des français.
32:57Geoffroy Lejeune,
32:59on entend ce que dit Lucie Castex,
33:01qui n'était pas exactement ce qu'elle disait la semaine dernière,
33:03mais une fois de plus, ce matin, Antoine Léaumont,
33:05qui était sur notre plateau, ne semblait pas en accord avec elle,
33:07du côté de la France insoumise,
33:09et de certains alliés, le compromis, c'est non.
33:11Franchement, je vais être d'accord avec Léaumont
33:13sur ça, en fait.
33:15Ils ont été élus,
33:17en tout cas les députés du nouveau front populaire,
33:19du NFP,
33:21ont été élus sur une alliance et un programme.
33:23Tout ce qui arrive après,
33:25normalement ne devrait pas exister, en réalité.
33:27Le gardien du temple, etc., ils ont plutôt raison,
33:29en tout cas, ils sont dans leur bon droit.
33:31Ensuite, sur Lucie Castex, pardonnez-moi, je suis abasourdi
33:33par cette séquence, je suis désolé,
33:35mais en fait, on est en train de parler de quelqu'un qui est
33:37directrice financière de la ville de Paris.
33:39Déjà, la blague devrait s'arrêter là.
33:41Une ville qui n'est pas gérée, c'est une catastrophe,
33:43et elle est conduite à faute.
33:45Mais elle est quand même, aujourd'hui, la directrice financière.
33:47Oui, ça commence mal, disons, en termes de CV.
33:49Mais ça n'a l'air de poser de problème à personne.
33:51Certes, ça ne pose de problème à personne, je suis désolé, il y a un sujet.
33:53Mais surtout, elle est élue où et depuis quand, cette personne ?
33:57On la découvre.
33:59On est en train de parler, quand même, de...
34:01Si je résume, si j'essaie de dézoomer ce qui s'est passé,
34:03on a des Français qui se sont exprimés trois fois en un mois,
34:07et qui ont dit, grosso modo, massivement,
34:09et qui ont dit, grosso modo, il y en a marre.
34:11On a des gros problèmes, et notamment,
34:13les 11 millions de votes du RN disaient qu'on avait des gros problèmes
34:15d'immigration, de sécurité, de pouvoir d'achat, etc.
34:17Et on a quelqu'un,
34:19sorti de la cuisse de Jupiter, au plus exactement, de Mélenchon,
34:21qui vient nous expliquer qu'elle est l'élue,
34:23alors qu'elle n'a pas été élue.
34:25Elle n'a pas été candidate, etc.
34:27Son nom n'est jamais sorti pendant la campagne.
34:29Les Français ne se sont jamais exprimés à propos de Lucie Castex,
34:31et qui se promènent dans Paris en expliquant
34:33quelle est la candidate légitime pour Matignon.
34:35Moi, je suis désolé, je connais un tout petit peu les institutions,
34:37j'ai un tout petit peu de culture historique
34:39de la vie politique française,
34:41ça n'existe pas.
34:43Ils sont sur une autre planète.
34:45Oui, ils sont sur une autre planète.
34:47Quant à cette candidature,
34:49je suis d'accord avec toi.
34:51Néanmoins, ils commencent à prendre conscience,
34:53visiblement du côté du PS,
34:55que l'histoire qu'a racontée Mélenchon
34:57depuis le 7 juillet au soir,
34:59et qui consiste à dire qu'on a gagné,
35:01ça ne tient pas en réalité.
35:03Ils n'ont pas gagné, ils sont arrivés en tête,
35:05mais ils n'ont pas gagné,
35:07ils n'ont pas de majorité, ni même relative,
35:09avec 190 députés.
35:11Il manque toujours 100 députés
35:13pour avoir potentiellement
35:15une éventuelle majorité.
35:17Je trouve que ce discours
35:19permet un tout petit peu
35:21d'ouvrir la discussion,
35:23et de casser la fable
35:25qu'a racontée Mélenchon
35:27et que Léaument a reprise ce matin,
35:29qui consiste à dire
35:31tout notre programme, rien d'autre programme.
35:33Ça, ce n'est juste pas possible.
35:35On aurait pu imaginer,
35:37là maintenant c'est trop tard,
35:39on est dans les JO, dans les congés d'été,
35:41on aurait pu penser
35:43qu'Emmanuel Macron,
35:45lève l'hypothèque,
35:47comme on disait dans les républiques précédentes,
35:49en disant, vous êtes arrivés en tête,
35:51vous voulez gouverner, allez-y,
35:53on va voir si vous avez une majorité,
35:55et qu'ils n'ont évidemment pas.
35:57On aurait gagné du temps,
35:59et peut-être on se serait évité
36:01cette campagne qui est à un côté un peu ridicule.
36:03Moi, ce qui m'inquiète dans tout ça,
36:05c'est que de tous côtés, les acteurs
36:07repoussent à la deuxième quinzaine d'août
36:09le problème,
36:11au moins, vous avez raison,
36:13mais qui va être terrible le problème,
36:15parce que tout le monde oublie un point essentiel,
36:17dont personne ne parle,
36:19ça s'appelle le budget 2025,
36:21dans le fonctionnement de l'Etat,
36:23de l'exécutif.
36:25Je peux vous assurer, pour l'avoir vécu de près,
36:27que les grandes décisions politiques sur un budget
36:29se prennent au mois de juillet.
36:31Nous sommes donc le 1er août.
36:33D'autant plus que le budget 2025,
36:35et tout le monde le sait, est particulièrement difficile à faire,
36:37puisqu'on est sur surveillance européenne,
36:39et donc il y a une nécessité, en tout cas imposée par l'Europe,
36:41on peut la refuser,
36:43mais la refuser, c'est déjà une grosse décision politique,
36:45il y a nécessité de faire des économies.
36:47Et ça, qui est-ce qui va
36:49prendre cette décision ?
36:51Parce que pour présenter un budget à la mi-septembre,
36:53voire un petit peu avant aux autorités européennes,
36:55il va falloir qu'il soit préparé.
36:57Donc tout ça me paraît complètement irréel,
36:59et on baigne tous dans les réalités.
37:01Tant mieux, on n'est pas dans les vacances,
37:03mais après le 15 août,
37:05la réalité, le réel...
37:07Oui, le réel, c'est quand on se cogne,
37:09on se cogne, disait Jacques Lacan,
37:11et là, on risque de se cogner très fort.
37:13Vous n'êtes pas d'accord, Georges Fenech,
37:15avec ce que disait Philippe Guybert ?
37:17Je ne suis pas d'accord pour aller tester,
37:19madame Lucie Castex,
37:21pour dire, vous allez voir,
37:23vous n'allez pas tenir 48 heures,
37:25donc comment on va lever l'hypothèque ?
37:27Ce n'est pas ça, la politique,
37:29de la 6e ou 7e puissance mondiale.
37:31Pardon de parler comme ça,
37:33j'ai le droit de dire ce que je pense.
37:35J'ai entendu cet argument,
37:37mais quelle hypothèque ?
37:39Lucie Castex profite d'une période
37:41où il ne se passe rien politiquement,
37:43le président de la République a dit
37:45« je fais une trêve »,
37:47donc il est à Brigançon,
37:49on a les Jeux Olympiques,
37:51et elle s'agit à Duralex,
37:53je la trouve très courageuse,
37:55mais cette candidature,
37:57on n'est pas candidat à Matignon,
37:59c'est le président de la République
38:01qui nomme,
38:03je trouve qu'elle a beaucoup de courage,
38:05et les choses vont se clarifier,
38:07parce que pendant qu'on assiste aux JO,
38:09pendant qu'elle fait sa campagne
38:11toute seule pour accréditer
38:13sa candidature,
38:15en réalité on sait très bien
38:17qu'il y a des discussions
38:19en coulisses,
38:21et qu'actuellement,
38:23il y a des profils
38:25qui sont en train de se dégager
38:27pour Matignon,
38:29dans le cadre d'une coalition
38:31de programmes,
38:33une coalition de centre-gauche,
38:35centre-droite, droite,
38:37c'est clair, c'est clair,
38:39on peut s'amuser tant qu'on veut,
38:41avec Mme Castex,
38:43on peut l'avoir s'agiter,
38:45c'est vraiment de la poudre aux yeux,
38:47tout ça.
38:49– Non mais d'accord,
38:51je préfère que les choses soient tranchées
38:53par l'Assemblée Nationale
38:55dans la transparence démocratique,
38:57plutôt que les discussions
38:59dont personne n'est informé,
39:01et donc j'aimerais bien,
39:03puisqu'il s'agit quand même
39:05du gouvernement de France,
39:07après un vote des Français
39:09sur une dissolution,
39:11que les choses se fassent
39:13un tout petit peu pour un jour,
39:15et donc au lieu de la discussion
39:17c'est l'Assemblée Nationale,
39:19et le Président de la République,
39:21quand bien même il ne testait pas
39:23l'hypothèse Castex,
39:25aurait dû au minimum recevoir
39:27tous les chefs des groupes parlementaires,
39:29aurait dû discuter…
39:31– Il y a une séparation des pouvoirs.
39:33– Mais Georges, dans n'importe quelle
39:35régime parlementaire, ça se passe comme ça.
39:37– Mais le Président n'a pas recevoir
39:39les groupes politiques.
39:41– Mais il l'a fait plein de fois,
39:43dans des circonstances moins graves,
39:45il l'a fait plein de fois.
39:47– Vincent Roy effectivement là-dessus,
39:49et on voit d'ailleurs le Nouveau Front Populaire
39:51qui fait un peu ce qu'il a fait
39:53avec une Rima Hassan,
39:55ou après pendant un temps
39:57il va recevoir prochainement les syndicats
39:59comme si tout était normal,
40:01elle est déjà nommée dans sa tête.
40:03– Philippe disait à l'instant,
40:05elle nous raconte une fable,
40:07enfin pas tout à fait parce qu'en général
40:09dans une fable il y a une morale, là on lâche.
40:11– Une morale c'est qu'il faut une majorité.
40:13– Oui c'est qu'il faut une majorité,
40:15mais a priori elle a quand même
40:17beaucoup de mal à la trouver.
40:19Deux, je pense que le Président de la République
40:21la regarde comme un entomologiste,
40:23ou tenterait en tous les cas de l'épingler
40:25pour toute, et qu'il a d'autres idées derrière la tête.
40:27– Oui mais ce n'est pas lui qui a gagné les élections.
40:29– Oui mais c'est lui qui nomme le Premier Ministre.
40:31– Oui mais il est obligé de tenir compte
40:33du résultat des élections.
40:35– Je crois qu'elle profite d'une situation
40:37de vide politique, elle a une fenêtre de tir,
40:39elle l'exploite,
40:41c'est de la com'
40:43elle tente d'exister,
40:45la nature, encore une fois c'est la preuve
40:47que la nature a hors du vide, voilà, point.
40:49Mais tout ça n'a aucune importance.
40:51– On va changer de sujet et on va parler
40:53de la prison de Perpignan, parce que d'abord
40:55un chiffre sur la surpopulation carcérale,
40:57nous avons battu un nouveau record, malheureusement
40:59le 1er avril, avec au total 77 450
41:01personnes incarcérées.
41:03Et rien qu'en quelques jours dans la prison de Perpignan,
41:05dans la nuit de lundi à mardi,
41:07alors que les agents de la prison effectuaient
41:09une ronde de sécurité, ils remarquent
41:11une inondation, pourquoi ? Parce qu'un détenu
41:13a cassé une canalisation
41:15et qu'il a également mis le feu
41:17à son lit. Quelques jours avant,
41:19il y avait eu une prise d'otage au cours de laquelle
41:21un agent pénancière a été agressé et taillé
41:23de l'épaule jusqu'au bras.
41:25Et le 9 juin dernier, donc il y a un peu plus
41:27d'un mois, le même individu
41:29qui a mis le feu à sa cellule est accusé d'avoir
41:31agressé sexuellement la psychologue de la protection
41:33judiciaire de la jeunesse.
41:35Ce matin, Frédéric Jeuneau, le secrétaire
41:37FO Justice Occitanie, était l'invité de CNews.
41:39Écoutez ce qu'il disait justement
41:41sur ce qui se passe dans cette prison de Perpignan.
41:43– Les degrés
41:45d'agression
41:47extrêmement élevés, on se trouve
41:49souvent avec des détenus
41:51qui sont armés
41:53d'armes artisanales,
41:55c'est des armes qui sont confectionnées
41:57dans la prison même, dans les détentions
41:59même, avec
42:01par exemple des lames de rasoir
42:03qui sont chauffées
42:05et collées
42:07sur des
42:09petites matraques
42:11en plastique
42:13de façon à taillader
42:15les visages. Les conditions de travail
42:17se détériorent,
42:19le manque de personnel
42:21met en défaut la sécurité
42:23du personnel et des détenus
42:25que l'on garde, parce qu'inévitablement
42:27quand vous avez moins de bleu,
42:29vous avez moins de sécurité, vous avez moins de sécurité
42:31entre les détenus aussi.
42:33– Là Georges, on a effectivement
42:35choisi de parler de ce qui se passait à Perpignan avec tous ces incidents
42:37extrêmement signifiants en un mois
42:39et demi à peine, mais on entend
42:41systématiquement les agents pénitentiaires
42:43se plaindre, un, de la surpopulation carcérale,
42:45deux, de l'état de nos prisons
42:47et de l'insécurité totale qu'ils subissent
42:49au quotidien dans leur travail, là ce qu'il vient de dire
42:51est extrêmement éclairant.
42:53– Oui, on n'apprend rien de cette situation,
42:55on la connaît, on la connaît très bien,
42:57vous avez mis le focus sur Perpignan,
42:59on aurait pu parler de la prison sans pénitentiaire
43:01de l'an aussi, notamment
43:03celui qui a été condamné pour les attentats de Paris
43:05à perpétuité, qui a agressé aussi…
43:07Non mais, là on sait
43:09ce qu'il faut faire, on sait.
43:11Vous construisez
43:13entre 20 000 et 30 000 places de prison
43:15– Ce qu'on promet tout le temps pendant les campagnes
43:17– Et il n'y a plus de problème pénitentiaire,
43:19il n'y a non seulement plus de problème pénitentiaire
43:21comme en Espagne, d'ailleurs là on est à Perpignan,
43:23vous allez voir à côté la frontière en Espagne,
43:25il n'y a pas de problème, ça se passe plutôt bien
43:27dans les prisons espagnoles, c'est parce qu'ils ont mis
43:29des moyens, nous on se refuse,
43:31pas par manque de moyens, j'insiste
43:33beaucoup là-dessus, par idéologie,
43:35on ne veut pas construire.
43:37Quand Nicolas Sarkozy lance le plan
43:3920 000, je me souviens très bien,
43:41j'étais à l'Assemblée à ce moment-là, arrive Madame Taubira
43:43parce qu'il y a une alternance,
43:45elle écarte le plan 20 000, elle ne veut pas
43:47de places de prison, c'est pas qu'on n'a pas les moyens,
43:49on est capable de construire
43:51des prisons. – Elle n'est pas là depuis 10 ans,
43:53Georges Taubira, ça fait 10 ans
43:55qu'elle a quitté. – Oui mais Emmanuel Macron
43:57avait annoncé,
43:59lors de sa première campagne
44:01il avait annoncé un plan de construction
44:03de 15 000 places, où sont-elles ?
44:05Il a nommé qui
44:07à la place Vendôme ? Madame Belloubet,
44:09tu es Eric Dupond-Moretti, vous croyez
44:11qu'ils sont favorables à la construction de places de prison ?
44:13C'est tout, il y a un problème idéologique.
44:15Et qui en paye les conséquences ?
44:17Les surveillants pénitentiaires,
44:19dont deux ont été tués, vous le savez,
44:21à l'occasion de l'évasion d'Emra,
44:23des conditions épouvantables
44:25de travail, et qui
44:27en paye les conséquences ? Les détenus eux-mêmes.
44:29Il y a à peu près 3 000 matelas,
44:31vous vous rendez compte, par terre, aujourd'hui,
44:333 000 détenus qui couchent
44:35à même le sol, comment voulez-vous entreprendre
44:37de la réinsertion ?
44:39Donc c'est une situation scandaleuse
44:41pour une démocratie comme la nôtre,
44:43qui est le résultat d'une idéologie
44:45qui ne veut pas construire des places de prison.
44:47Juste d'un mot
44:49pour répondre, je veux bien croire
44:51qu'il y a de l'idéologie, il y a aussi
44:53Bercy qui a bloqué, ça c'est une réalité,
44:55tous les gouvernements qui ont bloqué
44:57ça pour des raisons budgétaires,
44:59et d'autre part, attends je termine déjà mon argument,
45:01il y a une troisième raison qui s'appelle
45:03le volontariat des élus locaux pour recevoir
45:05des places de prison sur leur territoire,
45:07et ça, je suis désolé, mais ça existe aussi.
45:09Oui, des maires qui expliquent qu'ils ne veulent pas
45:11de prison, d'établissement plétoncière
45:13sur leur commune.
45:15Ça ralentit énormément la procédure,
45:17c'est trop facile.
45:19Je sais que ça existe,
45:21l'explication budgétaire et l'explication
45:23des élus locaux, qu'on peut parfaitement comprendre par ailleurs,
45:25c'est trop facile pour expliquer la situation
45:27dans laquelle on est, et Georges a raison de dire que si on avait
45:29plus de places de prison, on aurait beaucoup de problèmes en prison.
45:31Tu as été secrétaire général,
45:33tu as travaillé au SIG
45:35sous un gouvernement où Christiane Taubira était ministre
45:37de la Justice, c'est
45:39exactement l'inverse de la solution
45:41qu'il faudrait. Arrêtez de vous focaliser
45:43sur Taubira, elle a pris 3 ans en ministre
45:45de la Justice, il y en a eu 3 ou 4,
45:47il y en a déjà eu 3 ou 4,
45:49je peux en chanter d'autres.
45:51C'est pas Taubira qui a fait ça,
45:53Taubira c'est la vraie rupture,
45:55après Sarkozy,
45:57et ensuite la suite c'est la même chose,
45:59c'est l'esprit Taubira qui est encore là, c'est Belloubet en effet,
46:01je crois pas à Moretti,
46:03je plaisante pas,
46:05c'est le sentiment, je crois pas,
46:07c'est Taubira et...
46:09Son métier c'est de sortir les gens de prison.
46:11D'accord, mais enfin, il est ministre de la Justice,
46:13faut pas en faire
46:15une caricature non plus.
46:17Il s'est exprimé,
46:19est-ce qu'il a exprimé...
46:21Oui d'accord, mais c'est...
46:23Pourquoi il a perdu l'égislative ?
46:25Mais à cause de tout ça...
46:27Non mais vous faites des procès
46:29d'intention idéologique,
46:31est-ce que Duton Moretti a dit en tant que...
46:33Il l'a dit en tant qu'au ministre de la Justice,
46:35M. Macron l'a dit lui-même.
46:37Il s'est exprimé publiquement sur ce sujet.
46:39Il l'a dit.
46:41On a failli en matière régalienne,
46:43il l'a reconnu après la déroute.
46:45Duton Moretti a fait une déclaration en disant
46:47la solution n'est pas de construire des prisons.
46:49Est-ce qu'il l'a dit publiquement ?
46:51Mais je peux en sortir des tonnes.
46:53Bien sûr, en vantant toujours...
46:55Mais Philippe, allons, allons,
46:57là-dessus vous êtes caricaturé.
46:59Ah non, si vous êtes caricaturé...
47:01On a toujours vanté à gauche
47:03les peines alternatives.
47:05En oubliant la prison.
47:07Les peines alternatives, c'est bien,
47:09mais c'est pas l'alpha et l'oméga pour les trafiquants
47:11de drogue qui s'entretuent
47:13à coups de kalachnikov.
47:15Donc les stages citoyens,
47:17ça suffit.
47:19Un peu de réalisme à gauche.
47:21Soyez un peu réaliste.
47:23Je crois le jeune et après Vincent Roque,
47:25Franchement, oui, je suis très franc
47:27dans ce que je dis.
47:29Vous avez une responsabilité
47:31écrasante vis-à-vis de ce pays
47:33où on est à des niveaux...
47:35Georges, t'es gentil, mais alors je vais te ressortir
47:37quand même, parce qu'on parlait des effectifs policiers
47:39tout à l'heure. Quel est le gouvernement ?
47:41Non, 13 000 policiers en moins
47:43sous Nicolas Sarkozy.
47:45Donc moins de leçons
47:47sur la gauche et la droite.
47:49Non, mais Geoffroy...
47:51C'était avant les attaques personnelles.
47:53Je voulais juste rappeler
47:55que Nicole Belloubet,
47:57qui est donc une ministre de Macron, mais qui pense pour Tobira...
47:59Qu'est-ce que t'en sais ?
48:01J'ai vu ce qu'elle a fait.
48:03J'ai vu ce qu'elle a fait.
48:05Elle a pris une circulaire pendant la Covid pour interdire aux magistrats
48:07pour empêcher les magistrats de mettre en détention
48:09des délinquants qui étaient condamnés.
48:11C'est une idéologie.
48:13Covid ou pas, la délinquance, c'est horrible.
48:15Vous voyez de l'idéologie partout.
48:17Il faudrait que Vincent Roque puisse avoir la parole
48:19au moins une fois sur cette question.
48:21Une dernière chose.
48:23Ma question est évidemment chargée d'ironie
48:25et je ne vais pas la développer,
48:27mais on pourrait aussi s'arranger pour avoir moins de prisonniers.
48:29Qu'est-ce que ça veut dire ?
48:31Ça veut dire que...
48:33Prévenir les délinquants ?
48:35Ça veut dire qu'il y a évidemment
48:37un lien
48:39entre l'immigration...
48:41C'était longtemps qu'on n'en avait pas parlé.
48:43C'est vrai.
48:45Ça manquait un peu à l'émission.
48:47Je pose la question de savoir
48:49si on ne pourrait pas aussi faire une économie
48:51de prisonniers, par exemple.
48:53Tu pensais que ma question était ironique.
48:55Je l'ai annoncé avant.
48:57Pour terminer rapidement,
48:59au moment où deux agents pénitentiaires
49:01ont été tués lors de l'évasion de Mohamed Amra,
49:03on a vu le ministre de la Justice les recevoir.
49:05Ils étaient eux-mêmes contents d'avoir enfin de l'écoute.
49:07Ce qu'on se rend compte,
49:09c'est que l'actualité passant,
49:11on se dit que leurs conditions n'ont absolument pas changé.
49:13Bien sûr.
49:15En même temps, elles ne peuvent pas vraiment changer
49:17parce que, quand vous les écoutez,
49:19on en a entendu un tout à l'heure,
49:21la première chose qu'ils disent, c'est que les conditions sont invivables.
49:23C'est insupportable. Ce n'est pas possible.
49:25La prison devient un lieu criminogène
49:27parce que des gens sont entassés les uns sur les autres,
49:29deviennent fous.
49:31Il faut rappeler un truc.
49:33La prison, ce n'est pas censé être l'enfer sur terre.
49:35C'est la privation de liberté pour protéger la société.
49:37Par contre, le fait que ce soit
49:39épouvantablement atroce
49:41n'est pas dans le cahier des charges.
49:43Si on avait plus de places de prison,
49:45c'est probablement un quotidien un peu moins compliqué
49:47pour la pénitentiaire.
49:49Un Etat digne traite bien ses prisonniers.
49:51Le dernier mot de Vincent Roy.
49:53On arrive au terme de cette émission.
49:55On va se demander ce qui va suivre
49:57dans le 100% politique
49:59avec Julien Pasquet.
50:01Quel est le programme de l'émission ce soir ?
50:03Programme riche, évidemment,
50:05dans le 100% politique.
50:07Vous en avez désormais l'habitude.
50:09On vous accompagne jusqu'à minuit avec tous mes invités.
50:11On va revenir sur ces Jeux olympiques,
50:13on félicite le Premier ministre,
50:15cette belle moisson de médailles
50:17et ce premier bilan que l'on fera ensemble.
50:19C'est vrai qu'on parle beaucoup moins de politique,
50:21mais on se demandera quand même si les téléphones chauffent,
50:23notamment du côté du Fort de Brégançon.
50:25On verra ça dans un instant.
50:27On va parler de la situation au Proche-Orient.
50:29Israël qui est confronté à une menace
50:31et des représailles plus fortes et plus intenses que jamais.
50:33Peut-être Raphaël Hiérouchalmi
50:35à 22h en direct avec nous.
50:37Très important d'entendre ce que nous dira
50:39l'ancien officier supérieur de l'enseignement militaire israélien.
50:41La traque de Mohamed Amra
50:43et ce rapport insupportable à lire
50:45qu'on décryptera ensemble.
50:47Les différents dysfonctionnements
50:49qui ont permis cette fameuse évasion mortelle.
50:51J'ai une info aussi sur laquelle
50:53on va pouvoir discuter tous ensemble.
50:55La natalité sur les 6 premiers mois de l'année
50:57est en chute libre.
50:59C'est un souci qu'il faudra bien sûr
51:01évoquer ensemble.
51:03Dans l'oreille, quelqu'un m'a dit
51:05qu'on nous pique notre sujet de demain matin.
51:07Il faut se réveiller les amis.
51:09Merci Julien, on se retrouve dans quelques minutes
51:11avec tous vos invités pour 100% Politique.
51:13Le temps pour moi avant de remercier mes invités.
51:15Merci d'avoir été avec moi pendant une heure.
51:17Je remercie aussi
51:19à la réalisation Mickaël Thomas, à la vision Serge Piters,
51:21aux sons Jeff Kouvelard, Samuel Vassin,
51:23Lucas Bizutti et Noémie Hardy
51:25qui m'ont aidé à préparer cette émission.
51:27Tout de suite, vous l'aurez compris, vous retrouvez donc Julien Pasquet
51:29et à demain pour l'heure des pros.

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