L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 19/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00Il est un peu plus de 20h, 20h06 pour être très président, je suis très heureux de vous retrouver évidemment.
00:06Bienvenue dans l'heure des pro 2, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
00:09Beaucoup de sujets à aborder ce soir avec moi, Elisabeth Léville, au retour.
00:14Bonjour Thierry.
00:15Les vacances sont bien passées Elisabeth ?
00:16Oui, magnifiquement.
00:18Olivier Lartigolle.
00:19Présent.
00:20J'ai l'impression d'être à l'armée là.
00:23Rentrée des classes.
00:24Rentrée des classes.
00:25À l'armée on ne dirait pas présent, c'est l'école.
00:28Arnaud Benedetti.
00:29Bonjour.
00:30Et bienvenue.
00:31Françoise Laborde, nom de ceux qui pluent.
00:32Bonjour.
00:33Vous allez bien ?
00:34Très bien.
00:35Et Marc Brincourt, ancien rédacteur en chef photo de Paris Match.
00:39Merci d'être avec nous et on va commencer évidemment avec vous.
00:43On va évoquer la disparition du dernier samouraï, l'émotion est évidemment immense.
00:49Cette émotion vous avez pu la vivre hier sur notre antenne, aujourd'hui également sur notre antenne.
00:54On va évoquer ce soir, car demain Paris Match sort un numéro spécial consacré à Alain Delon.
01:00On va découvrir cette une et merci d'être avec nous Marc Brincourt.
01:06On voit cette photo.
01:08Pas facile de choisir une photo.
01:10Pourquoi ce choix ?
01:11Parce que je crois savoir que Delon a fait 52 fois la une.
01:1552 fois.
01:1652 fois pour être très précis.
01:18C'est le record ?
01:19Le record c'est Johnny.
01:21C'est Johnny le record ?
01:2296.
01:2396.
01:24Record.
01:25Mais dans les acteurs, je pense que c'est celui qui a fait le plus de couvertures.
01:31Pourquoi celle-ci ?
01:32C'est compliqué.
01:33Parce que plan serré, pas serré, chercher le regard.
01:37Noir et blanc, couleur.
01:38Pour moi couleur, parce qu'il y a ces fameux beaux yeux bleus.
01:43Et puis j'aime cette couvre parce que c'est Delon.
01:47C'est un regard un peu dur.
01:49Et puis surtout il regarde le lecteur.
01:51Il lui dit viens, viens voir ce qu'il y a dans ce numéro.
01:53Il y a un sens, il y a un message.
01:54Et voilà, c'est ça.
01:55Et là on a fait 67 pages de photos iconiques avec aussi des très beaux textes et tout ça.
02:02Mais on raconte ce qu'était vraiment Delon.
02:05Et je pense que cette couvre fonctionne bien.
02:07Surtout, bon évidemment, tout le monde le connait.
02:09Mais c'est vrai qu'on a dans le métier, c'est vous passez devant un kiosque à 5 mètres.
02:13Vous voyez une couverture, il faut qu'elle vous saute dessus.
02:17Et puis c'est ce qui vous donne envie de l'acheter.
02:21François Zavard était avec moi dans l'émission spéciale d'hier.
02:23C'est vrai, c'est ce qu'on disait.
02:25C'est qu'en fait, il n'y a jamais de photo ratée avec un Delon.
02:29Il faut y mettre du sien quand même.
02:32C'est ça le côté.
02:33Ou alors il ferme les yeux.
02:34Et même en fermant les yeux, je pense que la photo...
02:38La photo-là, le choix d'avoir un Delon jeune en extérieur avec ce regard.
02:43Et en même temps ses sourcils un peu froncés.
02:45Mais ses sourcils un peu froncés.
02:47Donc il y a tout.
02:48Il y a à la fois le côté, j'allais dire bad boy, mauvais garçon, pardon.
02:54Et ténébreux absolument.
02:56Et puis il faut choisir le bon âge.
02:58Parce que souvent, si on le prend trop jeune,
03:01si on le prend vers la fin avec ses cheveux blancs, moi je pense que là...
03:03Vous avez quand même choisi plutôt jeune, disons.
03:06Non, mais on n'est pas Rocco et ses frères.
03:09On n'a pas le Delon là.
03:12Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a beaucoup de photos,
03:14on voit son regard plein peau évidemment.
03:16Et là c'est une photo, il a les yeux plissés.
03:18On le cherche quand même le regard.
03:20Mais en tous les cas, moi je dois vous dire, je l'attends avec impatience.
03:23Parce qu'il faut bien dire que dans le flot d'articles planétaires,
03:28si vous voulez, ça devient compliqué de lire des choses un peu nouvelles.
03:32Si vous voulez, le mot Samouraï a dû être prononcé à peu près 400 000 fois depuis hier.
03:36Je confirme.
03:37Je ne vous dis pas, légende.
03:39Et dans le fond, je vais les lire, je suis sûre que c'est très bien si vous voulez.
03:43Mais dire des choses nouvelles dans ce contexte, c'est un peu compliqué.
03:46En revanche, je pense que Paris Match a vraiment, si vous voulez,
03:52je vais me jeter sur les photos.
03:54Parce que ces photos-là vont raconter une histoire évidemment.
03:57Mais c'est vrai que par exemple, il faut chercher quelque chose.
04:00Alors le titre.
04:01C'est drôle parce que le titre, je me souviens,
04:03alors je n'étais pas ami avec Delon, mais j'avais une grosse publicité.
04:07Une grosse publicité.
04:08J'étais professionnel.
04:09Et un jour, il m'avait dit, c'est toi, non, qui va t'occuper du numéro de ma mort ?
04:13Non.
04:14Alors je lui dis, oui, oui.
04:15Je lui dis, oui, oui.
04:16Ça, il y a des chances que c'est vrai que c'était un peu ma spécialité
04:18quand j'étais à match.
04:21Et il me dit, bah tiens, on va voir si t'es bon, toi.
04:23Il me dit, qu'est-ce que tu vas titrer ?
04:26Alors là, j'étais un peu pris de coups.
04:28J'ai mon truc super basique que tout le monde a fait.
04:30Et ça, c'était à quel moment ?
04:31Il y a une dizaine d'années.
04:33Déjà, ouais.
04:34Je lui dis, le Samouraï est mort.
04:36Il me dit, ouais, pas mal.
04:38Moi, je préférais mort du Samouraï.
04:41Et là, je lui dis, vous savez, je vous propose quelque chose.
04:44À l'époque, je vous voyais.
04:45Et si on faisait ensemble le numéro de votre mort ?
04:48Non.
04:49Alors là, il me dit, mais c'est pas mal, ça.
04:51Moi, si vous voulez, je prends les photos.
04:53Je mets ça dans des caisses.
04:54Et là, je prononce Douchy.
04:57Je dis, si vous voulez, je deviens Douchy.
04:58Et là, j'ai prononcé Douchy.
04:59Non, non.
05:00Non, c'est pas la peine.
05:01Bon, on ferme, terminé.
05:03Et par contre, Douchy, je vais y aller vraiment.
05:06Vraiment, en 2016, je vais y aller.
05:08C'est dommage.
05:09Quel privilège.
05:10Oui, mais...
05:11Quel privilège de contribuer.
05:13Parce que je n'étais pas encore dans le cercle.
05:15Dans le cercle de Douchy.
05:16Non, je parlais pour lui.
05:17Oui, oui.
05:18Ah ouais.
05:19C'est un privilège d'être l'homme qui va écrire, si vous voulez.
05:22Mais connaissant le personnage, ça m'est venu à l'esprit.
05:25Et j'aurais trouvé ça fantastique, quoi.
05:27Et il aurait validé cette une ?
05:28Pardon ?
05:29Il aurait validé cette une ?
05:30Ah oui, je pense, oui.
05:31Parce que c'est une photo de Jean-Pierre Bonnot.
05:34Et vous savez, il a fait comme au cinéma.
05:37C'est-à-dire qu'avant, tout le monde pouvait le photographier.
05:40Un match, on a fait énormément de photos.
05:42Et puis, à un moment donné, il a fait comme le cinéma.
05:44Il est devenu producteur, réalisateur, il voulait tout contrôler.
05:46Et après, il a eu des photographes.
05:48Il a eu Michel Ginfray.
05:49Après, il a eu Michel Marézy, qui a été un photographe
05:51qui l'a suivi pendant plus de 20 ans.
05:53Donc, comme ça, il contrôlait un peu tout ça, quoi.
05:56Il savait exactement ce qu'il donnait.
05:58Mais bon, voilà.
05:59En tout cas, là, je trouve qu'on le retrouve vraiment, quoi.
06:02Olivier.
06:03J'ai la chance d'avoir l'ami Jérôme Béglé.
06:05Il m'a envoyé un numéro au Paris Match.
06:07Alors ?
06:08Je vais lui tirer les oreilles, parce qu'il ne me l'a pas envoyé, moi.
06:11Je crois qu'il part en vacances ce soir, je vais lui le dire.
06:13Il faut nourrir les réseaux.
06:14Non, mais c'est un numéro exceptionnel.
06:16En plus, je suis assez fier, parce que j'ai même une photo que j'ai prise de lui.
06:19Il y a une photo de Lon Ventura-Gabin-Verneuil.
06:25Ah bah oui, ça c'est…
06:26C'est une photo de…
06:27Vous parlez de la photo à l'intérieur de l'avion ?
06:29Oui.
06:30C'est la photo mythique, qui est formidable.
06:32Et puis, je suis content de la retrouver, parce que j'ai été très marqué par cette série de photos.
06:37Par les photos Belmondo de Lon.
06:42Alors ça, c'est moi qui l'ai réalisé.
06:44Enfin, pas fait, mais qui l'ai mise en scène.
06:46Avec les chemises blanches, le bras de fer.
06:50Et puis, cette dernière photo…
06:52Quand il l'enveloppe.
06:53Où, bien sûr, Belmondo est affaibli, et où il y a un geste de tendresse, de protection de Lon.
06:59Vous savez que je peux raconter l'histoire très vite, très rapidement.
07:02On avait fêté notre 70e anniversaire, et Olivier Royan, qui était le directeur de Match à l'époque,
07:07dit « il nous faut une idée, il faut une idée, il faut un truc ».
07:10Je lui dis « tu prends les deux tauliers du cinéma français ».
07:12J'avais la chance de connaître les deux.
07:14Donc, lors d'un déjeuner avec Jean-Paul, je lui dis « t'accepterais de poser pour Match, mais avec Alain ? »
07:21« Ah oui, mais il faut qu'Alain soit d'accord ».
07:24J'appelle Alain, il me dit « ok ».
07:26Mais, manque de bol, ça coïncide avec le moment où il va recevoir sa palme d'or honorifique à Cannes.
07:31Donc, il pensait plus qu'à ça.
07:33Et moi, le bouclage avançait et tout, et j'ai besoin de cette photo.
07:36Mais c'est un homme de parole.
07:37Et au dernier moment, il a dit « ok ».
07:39On les fait venir, je leur ai dit « seules conditions, bras de fer, les yeux dans les yeux,
07:45mais un bras de fer amical, même s'ils ont fait la course en tête tous les deux,
07:50et chemises blanches, lumineuses, et tout ça ».
07:54Delon, toujours impeccable, arrive une demi-heure avant, toujours à l'heure et tout,
07:59il passe au maquillage, il prend sa chemise blanche et tout.
08:01Belmondo, pas là.
08:02Et Belmondo, il est bloqué dans un motillage.
08:04Et là, Delon fait Delon.
08:06Il fait lui Delon.
08:07Il commence à regarder sa montre toutes les 30 secondes,
08:09et puis à un moment donné, il me dit « bon, ça va, je crois que je vais me barrer, c'est bon, je ne vais pas attendre ».
08:13Et là, il pensait que j'allais me dire « non, non, non ».
08:16Je fais « oui, t'as raison, si tu veux, je ne peux pas te contredire,
08:19si tu veux te barrer, barre-toi ».
08:21Et là, il me regarde comme ça et il me dit « t'es con, toi ».
08:24Et là, tout à coup, la porte s'ouvre sur une cour,
08:28et là, la voiture de Jean-Paul rentre.
08:30Et là, il se passe un truc extraordinaire.
08:33Alain va vers la voiture, la porte s'ouvre,
08:36et jamais je n'oublierai le regard de ces deux stars amis, je dis bien amis.
08:41Je ne dis pas que c'est une intimité,
08:43je pense qu'ils n'ont même jamais bu le dîner ou déjeuné l'un chez l'autre,
08:46mais il y avait un respect énorme entre les deux.
08:48Et là, il y a eu un regard extraordinaire.
08:50Ils sont venus, je les ai assis à la table,
08:52à la petite table, il y avait la photographe,
08:54il y avait la crassine de Huycoma qui était là,
08:56il y avait Olivier Royan qui était là.
08:58Et puis là, c'est Delon qui prend les choses en main.
09:00« Bon, alors, tu m'avais dit ce truc-là, un bras de fer et tout ».
09:04Je dis « oui, oui, un bras de fer, mais surtout un bras de fer,
09:07mais je veux le même regard que tout à l'heure ».
09:10Et vraiment, c'était extraordinaire.
09:12Ils l'ont fait.
09:13Petite anecdote, Jean-Paul, sur la photo,
09:16on voit qu'il avait toujours des bagouzes aux mains énormes.
09:20Et ils font le bras de fer.
09:22Et là, tout d'un coup, Alain se met à hurler
09:24« mais ce con, il est en train de me broyer la main avec ses bagues ! ».
09:28Enfin bref, ça s'est fini avec une bouteille de champagne,
09:30c'était super.
09:31Et finalement, tout le monde a parlé,
09:33le numéro de 70 ans, tout le monde a parlé de cette photo.
09:35Et la photo que vous décrivez, là où il le prend comme ça,
09:38ça, c'est Alain.
09:39Ce n'est pas moi qui lui ai dit qu'il ferait ça.
09:41Il l'a pris comme ça.
09:42Pour moi, c'était ça la couvre.
09:43Vous restez avec nous.
09:44Ça sort quand ? Demain ?
09:45Demain sur Paris et la banlieue.
09:49Et mercredi sur la totalité du pays.
09:52Merci.
09:53Vous avez de la chance, vous avez déjà pu la voir.
09:55Il va quand même l'acheter.
09:57Ah non, vous avez raison.
09:59Ça se garde.
10:01Ça se feuillette.
10:03Vous restez avec nous parce qu'on va continuer à évoquer Alain Delon.
10:06Vous l'avez vu, on l'a vécu ensemble avec Françoise.
10:09Des hommages ont été nombreux,
10:11notamment du côté des hommes politiques.
10:15J'allais dire de tous bords, enfin presque.
10:17On sait qu'Alain Delon, son cœur penchait plutôt à droite.
10:21Oui, mais il allait déjeuner chez François Mitterrand.
10:24Il a été décoré par Mitterrand.
10:26Il était un peu...
10:27Oui, bien sûr.
10:29Il était très admiratif du général de Gaulle.
10:32Il ne s'en est jamais caché.
10:34Il a dit qu'il était aussi assez ami avec Jean-Marie Le Pen.
10:38Je dois jeter des gousses d'ail quand vous dites Jean-Marie Le Pen ?
10:41Non, je dis ça.
10:43Pourquoi je vous en parle ?
10:44Parce qu'en fait, il y a eu beaucoup de réactions.
10:46Je voudrais vous soumettre celle de Guillaume Meurice.
10:48Vous savez, Guillaume Meurice, on en a beaucoup parlé.
10:50L'ex-chroniqueur de France Inter qui a agi sur X
10:54en faisant référence à l'amitié qu'il y ait Alain Delon et Jean-Marie Le Pen.
10:58Voilà, je vous la soumets.
11:00Pensez pour les proches.
11:02RIP Alain Delon.
11:03Est-ce que c'est une façon de rendre hommage à Alain Delon
11:06dans le contexte du moment ?
11:08La réponse est...
11:09Mais ce pauvre garçon, Guillaume Meurice,
11:11je ne sais plus quoi faire pour faire parler de lui.
11:13Il a été remercié de façon un peu brutale
11:16parce qu'il avait fait des blagues, franchement, antisémites
11:18sur les antennes de France Inter.
11:20Maintenant, il sort cette photo.
11:22On sait que Delon a toujours été d'une grande fidélité.
11:24Il avait, semble-t-il, rencontré Jean-Marie Le Pen
11:26quand il s'était engagé en Indochine.
11:28Et c'était, en quelque sorte, un compagnon d'armes.
11:30Jean-Marie Le Pen est là à sa décoration de légion d'honneur.
11:35Et l'autre ne trouve rien de mieux que de cracher sur un mort.
11:38Enfin, franchement, c'est pathétique.
11:41Bon, excusez-moi.
11:42D'abord, ça n'a rien d'étonnant pour eux.
11:44Si vous voulez, ils sont binaires.
11:47Ils sont binaires.
11:48Si vous voulez, ils ont décidé que Le Pen, c'était le diable.
11:51Posé en photo avec le diable.
11:53Et il insulte.
11:54Je ne suis pas d'accord avec vous sur un truc.
11:55Il n'insulte pas l'un des autres dans ce tweet.
11:58Entre nous, Thierry, je peux vous faire une légère...
12:00Honnêtement, je pense qu'on se fout.
12:03Mais alors...
12:04Comme du tiers et du quart du tweet de Guillaume Meurice.
12:07Mais ça a suicidé pas mal de...
12:09Pas mal de corrections, notamment.
12:10Mais ce qui est intéressant, si vous voulez, c'est derrière ça.
12:12Oui, et ce que ça cache.
12:13C'est que pour une certaine gauche, si vous voulez, d'abord,
12:16la fidélité en amitié est un crime.
12:19Et ça, c'est vraiment génial.
12:20Mais c'est vrai.
12:21L'amitié, ça devient une valeur de droite.
12:23Le fait d'être fidèle à ses amis, quelles que soient leurs idées,
12:25devient une valeur de...
12:26Ben si, je suis désolée.
12:27C'était une des valeurs d'Alain Delon, d'ailleurs.
12:28Tous ses amis, tous les témoignages qu'on a pu avoir, c'était ça.
12:31À gauche, l'amitié est soumise à l'idéologie.
12:34Moi, j'ai des amis de tous genres.
12:36Pas dans toute la gauche, d'ailleurs.
12:38D'accord.
12:41On va en parler, justement.
12:42On va nuancer.
12:43Et là, personne n'a fait un tweet.
12:44Justement.
12:45Patron du PC pour les rendre mal.
12:46Exactement.
12:47D'abord, réaction d'Éric Nolot, qu'on va découvrir.
12:49Vous connaissez parfaitement bien Éric Nolot,
12:50qui a souhaité réagir.
12:51Quand la médiocrité s'en prend à vous,
12:53jusque sur votre lit de mort,
12:54c'est ce que vous avez réussi.
12:55Votre vie.
12:57Réaction de Stéphane, Louis Dullier, sénateur LR.
13:01Il y a des individus qui méritent la honte éternelle.
13:03Guillaume Meurice est de cela.
13:05Et, en revanche, Émeric Caron,
13:07qui est parfois là où on ne l'attend pas.
13:09Regardez la réaction d'Éric Caron.
13:11« En la circonstance,
13:12les opinions politiques d'Alain Delon n'ont pas d'importance,
13:14d'autant plus qu'il n'a jamais joué aucun rôle politique,
13:16se contentant de soutenir des candidats
13:18de la droite républicaine aux élections présidentielles,
13:20admirant Simone Veil, respectant Mitterrand.
13:22Si, lorsqu'un artiste meurt,
13:23il faut vérifier ses mutins de vote avant de lui rendre hommage,
13:26alors ça nous fait entrer dans une société que je refuse. »
13:28Mais le problème, c'est qu'il faudrait lui rappeler
13:30qu'il refuse cette société le reste du temps.
13:32Et c'est pour ça que je vous trouvais également
13:34la réaction d'Émeric Caron.
13:36Et, justement, pour faire sens à ce que vous évoquez,
13:39ma chère Françoise, la réaction de Fabien Roussel.
13:42Alors, il n'y a pas eu beaucoup de réactions à gauche.
13:44Ça, c'est le moins qu'on puisse dire,
13:45mais quand il y en a, il faut les signaler.
13:47Et notamment celle de Fabien Roussel,
13:48et vous avez parfaitement raison de la rappeler,
13:50ma chère Françoise.
13:51Fabien Roussel dit « Salut le guépard Rocco,
13:54la tunique noire, Monsieur Klein, le samouraï et tant d'autres.
13:56Avec la disparition d'Alain Delon,
13:58c'est une icône du cinéma qui s'en va
14:00dans le monde entier pour ce matin.
14:02Il est parti rejoindre Le Gabin et Bebel.
14:04Silence, ça tourne. »
14:05Belle déclaration, vraiment.
14:07Et puis surtout, quand on regarde la filmographie de Delon,
14:10Monsieur Klein, avec Joseph Lozé,
14:12qui était à ma connaissance un cinéaste très engagé
14:16et qui était membre du Parti communiste, je crois même.
14:19Et que Delon impose.
14:21Oui, on l'a évoqué hier.
14:23Voilà, toute sa filmographie, tout son parcours,
14:26fait qu'il est au contraire parfaitement ouvert aux idées des autres.
14:29Excusez-moi, alors là, je trouve cet argument extrêmement dangereux.
14:34Quand bien même, si vous voulez, des films, c'est des films.
14:37L'art, c'est une représentation.
14:39Si on commence maintenant à dire « Ah bah tiens, il a joué des fachos,
14:42il a joué ceci ou il a joué cela, il a joué avec des… »
14:45Si vous voulez, on n'a pas du tout à invoquer sa…
14:48Pardon, je finis ma phrase, Françoise.
14:50On n'a pas du tout à invoquer sa filmographie, si vous voulez,
14:53en disant… Parce que la représentation, c'est la représentation.
14:56Si on commence à mélanger les deux et à dire « Attention, ce type a joué un nazi,
15:00c'est vraiment très mal. » Si vous voulez, on est mal barrés.
15:03Ce n'est pas ça que je dis.
15:04Je dis simplement que sa filmographie montre qu'il avait une capacité
15:07justement à embrasser des thèses différentes et qu'il les a imposées.
15:11Le choix, ce n'est pas qu'on lui demande de jouer le rôle d'un nazi.
15:13C'est qu'à un moment donné, il choisit M. Klein et il choisit Joseph Flauzé.
15:17C'est ça que je veux dire.
15:18Ce qu'on peut remarquer, c'est qu'une partie de la gauche
15:21a du mal à prendre position, a du mal à rendre hommage.
15:25On l'a vu, je fais un parallèle, mais c'est vraiment…
15:28Vous me le pardonnerez, mais on l'a vu pour les JO.
15:32Se réjouir que les Français…
15:35Mais vraiment, je peux vous dire…
15:37Là, il y a un artiste mondialement connu, etc.
15:41Et c'est pour ça que c'est important de citer l'érection de Roussel.
15:47Mais c'est intéressant, que ce soit sur les JO et donc cette ferveur,
15:51cette liesse populaire.
15:52Ou là, sur l'émotion qu'on ressent à la disparition de Delon.
15:56L'écrasante majorité de ce qu'on peut appeler le peuple de gauche,
16:00en tout cas ceux qui se reconnaissent,
16:02et de cette émotion pour les JO et de cette peine pour eux.
16:06Aujourd'hui, le hiatus, c'est que Jean-Luc Mélenchon et quelques-uns,
16:09pas beaucoup à gauche, sont totalement isolés,
16:12même par rapport à leur propre électorat,
16:14sur ce que des femmes et des hommes de gauche ressentent dans ce moment-là.
16:17Bien sûr, mais il faut dire aussi qu'Alain Delon incarne
16:20Alain Delon d'abord incarne une forme de masculinité
16:23qui n'est pas exactement la tasse de thé de Sandrine Rousseau et des autres,
16:29qu'il incarne aussi une certaine France.
16:31Il incarne une France, effectivement, la France gaullienne, tout cela, non Arnaud ?
16:36Le problème, si, moi je pense que le peuple de gauche a beaucoup changé, Olivier.
16:40C'est-à-dire que le peuple de gauche de 1981 n'est plus le peuple de gauche de 2024.
16:46D'abord le peuple de gauche, malheureusement la gauche n'est plus tellement populaire.
16:49C'est ça le problème, c'est que la gauche ne parle plus aux classes populaires.
16:52Et ce qu'il y a d'intéressant avec Delon, c'est que c'est un artiste que les classes populaires vénèrent, reconnaissent.
16:57Donc il y a un hiatus, si vous voulez, entre les représentations que se font les élites de gauche
17:02et la façon dont le peuple, aujourd'hui, vit ce type, j'allais dire, d'icône que constitue Alain Delon.
17:09Donc ce qui fait la différence.
17:10Ensuite, on est quand même dans une société qui est hyper polarisée aujourd'hui.
17:13On le voit quand même, et ça c'est un changement d'époque.
17:16Il y a, je ne sais pas, 20 ans, 30 ans, quand un artiste populaire disparaissait, on n'assistait pas à ce type de polémiques,
17:24qui sont des polémiques quand même résiduelles, que l'on retrouve essentiellement sur les réseaux sociaux
17:28et dont je pense qu'il ne faut pas faire une publicité excessive.
17:31Parce que finalement, moi je n'aurais jamais réagi aux tweets de Guillaume Meurice.
17:34Parce qu'en fait, réagir aux tweets de Guillaume Meurice, c'est ce qu'il recherche forcément, c'est-à-dire créer une provocation.
17:41Donc je crois qu'il ne faut pas réagir et finalement, je veux dire, plutôt prêter une forme d'indifférence par rapport à ce que c'est une provocation.
17:47Vous savez pourquoi on a choisi d'en parler ?
17:48Parce qu'évidemment, il y a eu beaucoup de louanges et le constat était là.
17:52C'était quand même, en ce qui concerne les politiques, c'était plutôt évidemment des hommes de droite qui ont réagi ou des femmes de droite.
18:00Et il y a eu très peu de réactions à gauche, très très peu, c'est tout.
18:03Moi j'ai l'impression quand même d'avoir lu beaucoup de tweets, vu beaucoup de photos passer.
18:07Mais vous n'allez quand même pas compter maintenant ceux qui n'ont pas réagi.
18:10Il faut quand même un peu, si vous voulez, les gens ont le droit de réagir, de ne pas réagir.
18:14On a le droit aussi, moi je n'ai pas fait de tweet pour ne pas ajouter un cent millième tweet qui aurait eu la même chance que les autres.
18:22Oui, oui, bien sûr.
18:23Mais bon.
18:24Pas non plus.
18:25On est d'accord.
18:27Marc, vous avez un avis, vous qui connaissiez Alain Delon ?
18:31Alors c'est vrai que je n'ai jamais eu de discussion de politique avec lui.
18:36Non, par contre je reviens sur Monsieur Klein.
18:40Parce que c'était un vrai courage de faire un film comme ça.
18:44Parce que je comprends que ça peut déstabiliser un peu la gauche.
18:49Il y a le côté homme de droite, voire ultra droite.
18:53Et puis il fait aussi un film comme Monsieur Klein.
18:57Donc tout ça a mélangé.
18:59Il faut peut-être arrêter d'assimiler juste la droite, le nazisme.
19:02Oui, c'est un espèce de mélange.
19:04Mais surtout c'était ça Delon.
19:06C'est qu'il n'en avait rien à faire de tout ça.
19:08C'est-à-dire qu'il avait une ligne.
19:10Il voulait faire ce film.
19:12Il a imposé l'osée.
19:14Il voulait absolument aller au bout de ce truc.
19:17Et d'ailleurs tout le monde reconnaît unanimement de tous bords que c'était un de ses grands, grands rôles.
19:23Oui, vraiment.
19:24Bien sûr.
19:25C'est 76 je crois.
19:26Et puis je trouve que dans Monsieur Klein, c'est vraiment le rôle où on voit son côté.
19:31Alors on le voit bien sûr aussi dans les films d'Elville.
19:33Mais où son côté sombre, désespéré, où il est déjà un peu plus âgé apparaît.
19:40On voit cet espèce de rapport avec la mort.
19:43Puis après il y a la bascule.
19:45C'est-à-dire que le grand drame de Delon, je parle vraiment au point du cinéma,
19:49c'est qu'après ils partent tous.
19:51Mais Elville meurt.
19:54Et ça je sais que c'est quelque chose qui l'hantait.
19:57C'est-à-dire que quand il dit que j'ai plus de grands rôles,
20:00pour qui il se prend tout ça.
20:02Mais c'est vrai.
20:03Tous ces hommes d'exception, ces réalisateurs qui l'ont porté au nu à travers leur film.
20:08Après il se sentait, comme disait Gabin, il faut une bonne histoire, une bonne histoire, une bonne histoire.
20:13Et il le reprenait souvent.
20:15Et c'est vrai qu'il trouvait qu'il n'y avait plus de bonne histoire.
20:17Et pour lui ça a été un coup d'arrêt.
20:20Merci en tous les cas d'être venu ce soir nous parler de match qui sort demain.
20:26On va marquer une pause.
20:27On se retrouve dans quelques instants.
20:28Si vous voulez rester le reste de l'émission, vous êtes le bienvenu.
20:30Si vous voulez partir, je vous remercie évidemment.
20:32Mais vous pouvez rester si vous le souhaitez.
20:34Allez, on se retrouve avec nos invités du soir, nos visiteurs du soir dans quelques instants.
20:38A tout de suite.
20:42Et c'est déjà la deuxième mi-temps pour l'heure des pros.
20:44Toujours avec moi Elisabeth Lévy de Retour de Vacances.
20:47Olivier Dardigolle, Arnaud Benedetti et Françoise Laborde.
20:50Les amis, j'aimerais vous faire agir sur une histoire totalement incroyable.
20:53C'est la justice qui va devoir statuer sur une affaire dingue.
20:56Je résume.
20:57En juillet, un squatteur a décidé de porter plainte contre des copropriétaires à Toulouse.
21:02Motif, manquement aux obligations, et c'est important le motif,
21:06un manquement aux obligations de sécurité autour de la piscine.
21:08En 2022, cette personne alors âgée de 18 ans et ses amis ont pénétré dans une résidence privée
21:13histoire de faire un plouf.
21:15Et en voulant plonger, le jeune homme a manqué sa réception et il s'est fracturé les vertèmes.
21:19Au résultat, il devient tétraplégique.
21:21Alors aujourd'hui, il attaque.
21:23Il attaque ses copropriétaires et cet accident soulève beaucoup de questions,
21:26notamment sur les obligations des propriétaires envers les personnes occupant leurs propriétés illégalement.
21:32Écoutez la réaction de cet avocat et je suppose que ça a suscité un certain nombre de réactions chez vous.
21:37Et on écoute cet avocat.
21:40Aujourd'hui, la partie plaignante, donc le monsieur tétraplégique a porté plainte,
21:44c'est appuyé sur un article très concret qui est dans le texte du Code civil,
21:48le Code Napoléonien de 1804.
21:50C'est l'article 1244 du Code civil.
21:53Je ne sais pas si vous le connaissez, mais je vais vous le dire.
21:55Cet article 1244 du Code civil prévoit que le propriétaire d'un bâtiment
21:59est responsable du dommage causé par sa ruine, donc pour son défaut d'entretien,
22:03lorsqu'elle arrive par suite d'un défaut d'entretien ou par son vice de construction.
22:06Autrement dit, un propriétaire peut être reconnu responsable des blessures d'un squatteur,
22:11même si ce dernier l'occupe illégalement, parce qu'il y a une obligation d'entretien du bâtiment.
22:17Alors, comment réagissez-vous ? C'est totalement incroyable, c'est un truc de dingue.
22:22La surprise, c'est que la plainte a été reçue, donc manifestement, puisqu'il a déposé plainte,
22:27la plainte a été reçue.
22:29J'allais dire, on savait qu'on était dans un pays où les squatteurs avaient énormément de droits
22:33et qu'en effet, il suffit de changer la serrure au bout de, je ne sais pas, 48 heures, 36 heures, peu importe.
22:39En droit, je ne suis pas sûre que de se tromper de la hauteur de l'eau dans une piscine,
22:45c'est un défaut d'entretien, parce que s'il a plongé dans le petit bain
22:50et qu'en effet, il soit fracturé en plongeant dans le petit bain,
22:54et d'après ce que j'ai lu aussi dans cette affaire, un des responsables ou le gardien
22:59avait demandé aux squatteurs de quitter les lieux, ce qu'ils n'ont pas fait,
23:02donc ce serait quand même très paradoxal que la justice donne tort aux propriétaires,
23:07alors que franchement, c'est déjà une punition, si je puis dire, d'avoir des squatteurs dans sa piscine.
23:12Il arrive souvent que le droit s'oppose au bon sens, au sens commun,
23:17et c'est un problème, parce qu'évidemment, les gens ne croient plus au droit
23:21quand il s'oppose au bon sens.
23:23Et il y avait eu aussi une histoire de squattes où des propriétaires,
23:26les squatteurs avaient laissé dans une sorte de jardin, mais un jardinet,
23:30pas du tout un truc, dans une sorte de jardin, ils avaient vraiment laissé une décharge.
23:34Et les propriétaires n'avaient pas le droit même de faire enlever,
23:38même à leurs frais, les éléments de cette décharge,
23:41car ça tentait au droit de propriété du squatteur.
23:43Et pourquoi je vous dis ça ?
23:45Parce qu'il y a une espèce du bris du droit au droit,
23:49c'est-à-dire les droits individuels deviennent une espèce d'ultima ratio,
23:53si vous voulez, philosophique de notre vie publique,
23:57et donc, c'est-à-dire, ah bah oui, son droit individuel de plonger dans une piscine
24:02et d'être protégé...
24:04Mais on marche sur la tête.
24:06Pour résumer, on est chez les dingues, on va voir si la justice condamne,
24:10mais dans le cas que je vous ai cité,
24:12ils n'avaient effectivement été, ils ne pouvaient pas vider leur jardin.
24:16Alors, selon cet avocat que nos équipes ont interrogé,
24:20les propriétaires pourraient dénommager la victime
24:22avec une somme qui pourrait se chiffrer à plusieurs centaines de milliers d'euros,
24:25voire qui dépasserait le million d'euros.
24:27Et selon toujours ce même avocat que vous avez entendu,
24:29si la personne était décédée, les propriétaires auraient pu être traînés en justice
24:32pour homicide involontaire.
24:34Oui, mais il faudra regarder quand même le parcours judiciaire de cette affaire,
24:38parce que si en effet, un gardien avait dit ne rentrez pas,
24:42il faudra tous les éléments.
24:44Mais il faut quand même dire, l'enfer judiciaire pour les propriétaires,
24:47si véritablement tout ça suit son cours.
24:50Bah oui, parce qu'il faut qu'ils se défendent.
24:52Oui, il faut qu'ils se défendent.
24:55Mais c'est vrai qu'on a vu le paradoxe dans une ville du sud, je ne sais plus laquelle,
25:00où un propriétaire était venu squatter son propre appartement,
25:03en profitant du départ du squatteur pour changer les serrures
25:06et s'installer comme squatteur dans son propre appartement.
25:10Je ne suis pas sûre, je ne sais pas, je n'ai pas eu le détail de l'histoire.
25:13La procédure était assez stupéfiante.
25:15Au-delà de ce que représente cette affaire,
25:18finalement c'est l'impact que ça a sur la perception
25:20que les Français peuvent avoir du droit.
25:22C'est quand même ce qui permet de faire tenir une société.
25:24Et de se protéger.
25:26Mais là, en l'occurrence, je rejoins ce que disait Elisabeth Lévy,
25:29c'est qu'en l'occurrence, d'une certaine manière,
25:31l'excès de droit finit par nuire au respect même du droit,
25:36au respect qu'on peut avoir en tant que citoyen vis-à-vis du droit.
25:40Ce n'est pas l'excès, c'est la vision, je dirais ça,
25:42la liste littéraliste du droit.
25:44C'est le juridisme excessif.
25:46Donc ça je pense que c'est quand même quelque chose
25:48qui est très négatif pour l'idée même de droit dans la société.
25:51Puis on verra comment la justice va traiter cette affaire.
25:53Mais la justice, en tout cas, a reçu déjà, a accepté de recevoir la plainte.
25:58Donc on est dans un pays où quand même,
26:00l'état de droit est souvent discuté,
26:02et on est dans un pays où les magistrats sont souvent discutés.
26:05Les Français n'ont pas confiance dans leur justice.
26:07Ils considèrent que la justice est trop laxiste,
26:09et qu'en l'occurrence, parfois, elle n'applique pas des peines
26:12qui sont suffisamment sévères pour faire respecter un minimum d'ordre public.
26:16Mais par contre, elle va se mêler d'affaires
26:18qui apparaissent, en effet, aller, quand on regarde leur déroulement,
26:22en contradiction évidente avec le bon sens élémentaire.
26:26Il y a quand même un fait majeur.
26:28C'est qu'il y a une violation de domicile.
26:30On est fait triste pour ce jeune homme, évidemment.
26:33On pense à ce jeune homme.
26:35C'est la cause racine de tout ce qui se passe ensuite.
26:37Les droits constitutionnels aux demeurants qui, lui,
26:42c'est un droit qui est dans la Constitution,
26:44dans la Déclaration des droits de l'homme de 1789,
26:46le droit de propriété, tout de même.
26:48Donc, c'est quand même un des droits fondamentaux.
26:52J'ai quand même l'impression que là, il y a aussi une espèce de...
26:55Alors, soyons clairs, c'est bien triste pour ce jeune homme
26:58qui se soit retrouvé être aplégique.
27:00Mais, s'il vous plaît, il y a aussi une espèce de compassionnalisme
27:03de la justice qui se dit, finalement, c'est quoi ce qui est le plus grave ?
27:07Il est finalement la plus grande victime.
27:09C'est celui qui a été squatté ou celui qui a été aplégique ?
27:11Exactement. Alors, quel conseil donner aux propriétaires ?
27:14C'est une question qu'on a posée à cet avocat.
27:16Ne pas bouger de chez eux, peut-être ?
27:18Écoutez la réponse.
27:20Pour que les copropriétaires s'en sortent,
27:22il faut qu'ils rapportent la preuve de manière irréfutable
27:25que la piscine était en bon état d'entretien.
27:28Alors, vous me direz comment ?
27:30Tout le monde de preuves, factures, photos, etc.
27:33Mais, ce que je conseille, pour être très pragmatique
27:35avec les spectateurs qui nous écoutent,
27:39c'est que, moi, je conseille, à titre personnel,
27:42de faire un constat d'huissier,
27:44aujourd'hui on dit commissaire de justice,
27:46avec des prises de photos
27:48qui joignent les attestations de conformité
27:50de norme INF de la piscine,
27:52qui n'est pas dispensée de l'obligation de sécurité depuis 2004,
27:55et vous gardez ça dans un dossier.
27:56Pourquoi ?
27:57Parce que si jamais il y a quelqu'un qui vient dans votre piscine
27:59qui se fait mal,
28:01vous avez quand même une preuve que vous avez pu reconstituer
28:03avec un acte d'huissier qui a constaté
28:05qu'à l'instant T, vous avez fait ce qu'il fallait.
28:08Imaginez-vous, Isabel Huit-Lévis,
28:11vous avez une maison avec une piscine,
28:13vous vous portez tranquillement,
28:14il se passe ce qui vient de se passer,
28:16et vous devez en plus justifier tout ça.
28:18Enfin, il y a un truc, les Français,
28:20ils ne peuvent pas comprendre, sincèrement.
28:22Vous êtes obligés de vous lancer dans une poussière d'yeux,
28:25vous êtes en vacances tranquilles, il n'y a personne.
28:27C'est pour ça que je vous dis,
28:28il y a à la fois une interprétation compassionnelle,
28:29mais aussi littéraliste.
28:30C'est pour ça que je dis salafisme,
28:31parce que c'est vraiment une interprétation littérale du droit.
28:34En conséquence, normalement,
28:36le juge a tout à fait mission d'interpréter le droit,
28:38de remettre dans un contexte un délit
28:40ou un supposé délit ou un dommage, si vous voulez.
28:43Et là, on a l'impression qu'ils appliquent,
28:45si vous voulez, comme si...
28:47Mais comment ?
28:48C'est pas jugé encore, hein ?
28:49Non, non, c'est pas jugé.
28:50Non, celui qui a déclaré,
28:52le parquet qui a déclaré la plainte recevable,
28:55si vous voulez.
28:56Oui, c'est ça qui est subéfiant.
28:57C'est que la plainte était...
28:58Et je vous dis, c'est parce que pour eux,
28:59les droits individuels,
29:01les droits individuels sont sacrés,
29:03et l'extension du domaine des droits individuels
29:06contre celui des États
29:08est tout à fait la ligne de la Commission européenne,
29:11de la Cour européenne, pardon,
29:13des droits de l'homme.
29:14C'est les États, les collectivités,
29:16ou les...
29:17Je veux dire, c'est tout le temps comme ça.
29:19J'étais sûr que ça allait vous faire réagir.
29:21Je suppose que les Français qui nous regardent ce soir
29:23et ils sont heureux,
29:24ne doivent pas comprendre vraiment.
29:25Autre affaire, évidemment,
29:27sur laquelle j'aimerais vous faire réagir,
29:29et ça fait partie des dossiers,
29:31puisque, effectivement, la France est à l'arrêt.
29:33On a juste un gouvernement
29:35qui a une transition pour le moment.
29:37Mais en janvier 2024...
29:39On ne sent pas encore l'arrêt.
29:41L'Assemblée nationale adoptait,
29:43en première lecture,
29:45et vous allez tout de suite comprendre
29:46où je veux en venir,
29:47l'instauration d'un délit d'homicide routier.
29:49Mais la dissolution est passée par là.
29:50Évidemment, tout est bloqué,
29:52comme tous les autres dossiers,
29:54sur la fin de vie, entre autres, aussi.
29:56Yannick Elénaud, que vous connaissez bien, évidemment,
29:58le chef étoilé dont le fils Antoine
30:00a été tué par un chauffard en 2022,
30:02remonte au créneau.
30:03Et il en appelle à tous les responsables politiques
30:06histoire de reprendre le flambeau de ce dossier.
30:08Je vous propose d'écouter Yannick Elénaud,
30:10parce que ça fait partie des dossiers
30:11qui ont été mis, hélas, sous la moquette.
30:14C'est la création d'une nouvelle loi.
30:16Ce n'est pas rien.
30:17Ce n'est pas du sémantique.
30:19Le refus d'obtempérer
30:20est rentré comme une circonstance agréable
30:22qui n'existait pas.
30:23Le téléphone.
30:24L'autre jour, je rentrais de l'aéroport,
30:25je regardais les gens en voiture.
30:27Ils téléphonent, ils font des textos,
30:29ils font des embardés,
30:30ils mettent la vie d'autrui en danger
30:31avec leurs téléphones.
30:32Là, aujourd'hui, j'en appelle
30:33à tous les responsables politiques
30:34de reprendre le flambeau de cette cause,
30:35de reprendre le flambeau de cette loi,
30:37parce qu'aujourd'hui, cette loi est nécessaire.
30:39Nécessaire pour quoi ?
30:40Nécessaire pour communiquer,
30:41de dire à l'ensemble des usagers de l'automobile,
30:43de dire, c'est fini maintenant.
30:45Ce qui va se passer demain
30:46vous mettra face à vos responsabilités.
30:48Donc, il y a urgence
30:49à faire passer ce texte de loi.
30:51Il faut recommencer et on va y retourner.
30:53Elisabeth ?
30:54Moi, je suis très contre.
30:56Vous êtes très contre quoi ?
30:57Désolé.
30:58D'abord, je respecte tout à fait
30:59la douleur des victimes.
31:01Je comprends, bon, très bien.
31:03Je n'ai pas de jugement à porter
31:05sur le fait que M. Delenau demande ça.
31:07Je suis tout à fait contre
31:08la confusion qui s'établit
31:10entre quelqu'un qui prend un flingue
31:12et qui va en tuer un autre,
31:14et un décès accidentel,
31:16même s'il repose
31:18sur quelque chose d'irresponsable,
31:20une faute.
31:21Le crime et la faute,
31:22ce n'est pas la même chose.
31:23L'erreur et le crime,
31:24ce n'est pas pareil.
31:25Donc, l'idée, si vous voulez,
31:27de mettre sur le même plan,
31:28ce qui, en plus,
31:29toutes les victimes seront déçues à la fin,
31:31parce que, bien sûr,
31:32les tribunaux ne condamneront pas
31:33de la même façon.
31:34Si vous voulez,
31:35ce n'est pas pareil.
31:36Ce n'est pas bien
31:37de prendre une voiture
31:38en ayant bu.
31:39Ce n'est pas du tout bien,
31:40c'est vraiment...
31:41Mais ce n'est pas la même chose
31:42que prendre un flingue.
31:43– Oui, toutes les victimes...
31:44– Olivier.
31:45– Bon, bien sûr,
31:46c'est le combat de M. Elénaud,
31:48qu'il a porté avec la volonté
31:50d'une proposition parlementaire,
31:53d'une nouvelle loi.
31:55On en avait beaucoup reparlé
31:57de mémoire, oui,
31:58au moment de l'affaire de Palmade.
32:01Moi, je crois vraiment,
32:03j'ai évolué sur ce sujet-là,
32:05que si une personne,
32:07véritablement,
32:10a des comportements,
32:14avant de prendre une voiture,
32:16de consommation d'alcool
32:18ou de drogue,
32:19des fois les deux conjugués,
32:21et malgré tout ce qu'on sait
32:22des ravages,
32:23de ce que cela peut produire,
32:25prend quand même sa voiture,
32:27il y a quand même là
32:28une forme d'irresponsabilité
32:31qui doit quand même questionner
32:32notre société
32:33et qui doit peut-être amener
32:35le législateur,
32:36la main tremblante bien sûr,
32:37j'entends ce que vous dites par ailleurs,
32:39mais à prendre une initiative,
32:42parce qu'il y a trop...
32:44L'actualité, on la commente ici,
32:47est quand même trop régulièrement
32:49marquée par de véritables drames
32:51et les familles, dans ces cas-là,
32:53ne peuvent pas simplement se dire
32:56qu'il n'y a pas de réponse
32:59à l'auteur de ce qu'on dit.
33:00Mais tu peux durcir les peines
33:01sans créer un nouveau délit ?
33:03Arnaud et Françoise peut-être ?
33:06Je comprends absolument
33:08vos deux points de vue.
33:10Je trouve que dans le terme d'homicide,
33:13il y a l'inconvénient que vous dénoncez
33:16et l'avantage que vous dénoncez.
33:18Le fait de nommer à un moment donné
33:20quelque chose qui relève de l'homicide,
33:22ça peut en effet marquer les esprits.
33:24Le fait de savoir qu'en effet,
33:26quelqu'un prend le volant en ayant bu,
33:28fumé ou consommé des stupéfiants,
33:31le fait de se dire qu'on continue
33:34à utiliser son téléphone portable
33:36alors qu'on sait que ça peut être dangereux
33:38en ville ou sur l'autoroute,
33:40je pense que ça peut créer un électrochoc.
33:42Bien sûr qu'on peut considérer
33:44qu'il y a des circonstances aggravantes,
33:45des peines qui sont déjà existantes.
33:47C'est une circonstance.
33:49Mais le fait de changer le mot,
33:51même si fondamentalement,
33:53c'est ce que disent ceux qui ne sont pas
33:55complètement favorables à cette notion
33:57d'homicide routier en disant
33:59que ça ne changera pas fondamentalement les peines
34:01parce qu'on a des circonstances aggravantes
34:03et que ça existe déjà,
34:05mais le fait de le nommer différemment,
34:07ça peut peut-être aider à une prise de conscience
34:09parce que c'est vrai que trop souvent,
34:11on a tendance à considérer que ce n'est pas très grave
34:13de conduire avec un coup dans le nez.
34:15Pour vous, c'est comme prendre un flingue.
34:17C'est la même chose que quelqu'un
34:19qui va étrangler son partenaire.
34:21On a l'habitude d'avoir un flingue
34:23et qu'on est énervé, on prend son flingue,
34:25on ne voulait pas tuer, on l'a pris, on l'a tué.
34:27Je ne sais pas comment vivent les gens,
34:29mais ce que je veux dire,
34:31c'est que le fait de prendre sa voiture
34:33quand on n'est pas en état de conduire,
34:35oui, ça fait de soi
34:37un meurtrier potentiel.
34:39La vérité, c'est que toutes les campagnes
34:41de communication, de prévention
34:43qui sont faites
34:45depuis des décennies
34:47n'atteignent pas forcément leur cible
34:49On a quand même baissé
34:51le nombre de morts sur la route.
34:53Est-ce que tu as souvenir
34:55des campagnes de prévention routière
34:57pour la ceinture, par exemple,
34:59ou l'imitation à vitesse ?
35:01On n'a jamais eu ce type d'effort
35:03porté par la puissance publique
35:05sur la consommation de drogue.
35:07Oui, justement, ça n'existe pas.
35:09C'est insuffisant, en l'occurrence.
35:11Mais après, c'est de savoir
35:13si ça peut avoir un effet de responsabilisation.
35:15Est-ce que ça peut finalement
35:17avoir un effet dissuasif ?
35:19C'est-à-dire que les gens vont avoir
35:21un comportement qui sera un comportement
35:23plus civique et qui, finalement,
35:25feront qu'ils ne prendront pas le volant
35:27s'ils ne sont pas en état de conduire.
35:29C'est une question à laquelle on ne peut pas
35:31véritablement répondre. Moi, ce que je crois,
35:33malgré tout, c'est que je pense que
35:35on verra ce qui se passera
35:37lorsque l'Assemblée sera en mesure de fonctionner
35:39si elle fonctionne un jour.
35:41On va parler politique dans quelques instants.
35:43Dans cette législature.
35:45Je pense que, compte tenu de l'état d'esprit
35:47des parlementaires sur ce type de questions,
35:49je pense qu'il peut y avoir un consensus
35:51parlementaire sur ce sujet-là.
35:53Même si ça pose problème, je suis d'accord avec vous.
35:55Mais en l'occurrence, je pense qu'il peut y avoir
35:57un consensus parlementaire sur ce type de propositions.
35:59– Allez, la politique, on enchaîne.
36:01On va parler de la France insoumise, les amis.
36:03La France insoumise,
36:05à votre demande générale, évidemment,
36:07vous le savez, qui menace d'engager
36:09une procédure de destitution contre Emmanuel Macron
36:11pour son refus de prendre acte
36:13du résultat des législatives en juillet.
36:15Ça suscite un certain nombre de réactions
36:17au sein du Nouveau Front Populaire.
36:19Je vous fais un petit résumé.
36:21Si vous avez suivi l'actualité,
36:23peut-être quand même Elisabeth Lévy pendant vos vacances
36:25ou pas du tout, vous avez déconché.
36:27– Je préfère dire la vérité.
36:29– Justement, résumé pour vous de la situation.
36:31Et on écoutera également Lucie Castex
36:33qui s'est exprimée ce soir
36:35par rapport à cette décision.
36:37Mais d'abord, résumé spécialement pour vous
36:39qui rentrez de vacances.
36:42Emmanuel Macron destitué ?
36:44Il semblerait que non.
36:46Samedi soir, alors que la France insoumise
36:48allume la mèche et menace Emmanuel Macron
36:50de destitution, accusant le président
36:52de ne pas tenir compte du résultat politique
36:54des élections législatives
36:56à l'approche de la nomination
36:58du nouveau Premier ministre,
37:00les autres groupes de gauche se désolidarisent.
37:02Le PS d'abord, avec Olivier Faure.
37:04– Cette tribune n'est signée
37:06que par les dirigeants de LFI.
37:08Elle n'engage que leur mouvement,
37:10la réponse à une nomination d'un Premier ministre
37:12qui ne serait pas conforme
37:14à la tradition républicaine et la censure.
37:16– Suite à ce tweet, les autres partis de gauche
37:18n'ont pas hésité, eux aussi à désavouer.
37:20Marine Tondelier s'est, elle,
37:22exprimée à l'AFP.
37:24– L'entêtement d'Emmanuel Macron
37:26qui continue à revendiquer qu'il ne changera pas
37:28de cap est inquiétant.
37:30Chacun y réagit à sa manière.
37:32Pour ce qui est des écologistes,
37:34nous consacrons toute notre énergie
37:36à ce que Lucie Castex soit nommée
37:38présidente de cloche pour le parti communiste
37:40qui pointe du doigt leurs collègues.
37:42– La France insoumise choisit de se lancer
37:44dans la présidentielle dès maintenant,
37:46c'est leur choix. Pour nous, ce n'est pas la priorité.
37:48Avant d'envisager une nouvelle présidentielle,
37:50faisons respecter le résultat des législatives.
37:52– Emmanuel Macron a convié
37:54les présidents des groupes parlementaires
37:56et les chefs de partis à une série d'échanges
37:58le 23 août.
38:00– Vous le voyez Elisabeth Lévy, rien n'a changé
38:02avant votre départ en vacances.
38:04Réaction également d'Emmanuel Bompard
38:06et ensuite, dans le nouveau débat,
38:08je vous ferai écouter également Lucie Castex.
38:10Tout va pour le mieux dans le mur des mondes
38:12au sein du nouveau front populaire.
38:14– C'est dur qui est prévu par la Constitution,
38:16c'est l'article 68 qui dit que
38:18dans le cas où le président de la République
38:20en quelque sorte prendrait ses distances
38:22avec le rôle qui doit être le sien,
38:24c'est-à-dire celui de garant des institutions,
38:26de garant de la Constitution,
38:28alors il existe cette possibilité de destitution.
38:30Cette possibilité, il faut qu'elle soit déposée
38:32par un dixième des députés,
38:34nous avons un dixième des députés
38:36et ensuite, effectivement, il faut qu'elle soit votée
38:38par le deux tiers des députés à l'Assemblée nationale.
38:40Or, aujourd'hui, les députés qui soutiennent
38:42le président de la République représentent
38:44moins d'un tiers des députés à l'Assemblée nationale.
38:46– On ne peut pas laisser impunément
38:48le président de la République
38:50ne pas respecter le résultat
38:52des élections législatives.
38:54Il fallait montrer que c'est grave ce qui se passe
38:56parce qu'il y a comme une espèce d'ambiance,
38:58la trêve politique, etc.
39:00Oui, ce ne serait pas si grave de ne pas appeler
39:02la France, même si personne n'a la majorité absolue,
39:04à gouverner le pays.
39:06– Alors, Compagnes qui pourra,
39:08résumé de la situation, ils disent
39:10on va tous aller unis à la réunion
39:12fixée par Emmanuel Macron,
39:14mais là, lorsqu'on les entend, c'est compliqué.
39:16– C'est-à-dire que…
39:18– C'est pas surprenant ?
39:20– Non, c'est pas surprenant, mais il y a deux poids, deux mesures,
39:22on ira, on sera tous unis, on ira voir Emmanuel Macron
39:24et puis au final…
39:26– C'est la stratégie de Mélenchon depuis le début.
39:28Ce vieux crocodile de Mélenchon
39:30passe son temps à torpiller la gauche.
39:32Donc là, il a fait exploser le Nouveau Front Populaire
39:34avec en effet,
39:36il sort l'article 68 de la Constitution.
39:38Tout le monde sait pertinemment
39:40que ça n'a absolument aucune chance
39:42parce que non seulement il faut l'Assemblée Nationale,
39:44mais le Sénat.
39:46Et alors on voit maintenant toute la France insoumise
39:48qui dit mais quand même, on est arrivé en tête.
39:50Alors, j'ai regardé quand même par curiosité
39:52les chiffres du ministère
39:54pour les élections législatives,
39:56premier et second tour.
39:58Donc au second tour des élections législatives,
40:00la France insoumise a fait 8 361 voix.
40:028 361 voix.
40:04C'est juste pour donner un ordre de grandeur
40:06de l'affluence et du support.
40:08– Non mais au second tour.
40:10– Au second tour.
40:12– Non, ils n'ont pas fait 8 000 voix.
40:14Ça parait tout à fait imposible.
40:16– Ça me parait…
40:18– Il faut vérifier, il faut vérifier.
40:20– Pardon, pardon François.
40:22En tout état de cause,
40:24ce qui est sûr, c'est que quand on entend
40:26le calendrier dans une autre interview
40:28vous dire c'est la biodiversité,
40:30la polyphonie de la gauche,
40:32je trouve ça formidable.
40:34– Mélenchon recherche une seule chose,
40:36c'est d'accélérer le calendrier politique.
40:38Ce qu'il veut finalement démontrer,
40:40c'est qu'Emmanuel Macron a mis le pays,
40:44ça c'est quand même vrai en l'occurrence,
40:46dans une situation d'ingouvernabilité
40:48à l'heure où l'on parle.
40:50Donc il espère que cette instabilité
40:52va se poursuivre Jean-Luc Mélenchon.
40:54Il ne souhaite pas que Madame Castex
40:56soit nommée à Matignon,
40:58c'est le cadet de ses soucis vraisemblablement.
41:00L'idée c'est de frapper toujours plus fort
41:02sur les institutions,
41:04de frapper toujours plus fort
41:06sur le Président de la République
41:08pour sursouligner la responsabilité
41:10du Président de la République dans la situation.
41:12C'est vrai, tout à fait exceptionnel
41:14que nous traversons, parce que depuis 58
41:16ça n'est jamais arrivé.
41:18La France reste pendant 40 jours
41:20son gouvernement avec un gouvernement
41:22qui ne comprime d'ailleurs, dont certains
41:24on ne sait plus s'ils sont députés ou ministres.
41:26On se retrouve quand même dans une situation
41:28de confusion institutionnelle, qui là pour le coup
41:30pose problème.
41:32Et puis avec une candidate qui fait campagne
41:34pour être Premier Ministre.
41:36Donc l'idée de Mélenchon, c'est de déstabiliser
41:38Macron tout simplement.
41:40D'abord, c'est pas seulement la faute
41:42d'Emmanuel Macron si la France est ingouvernable,
41:44c'est parce qu'elle est partagée en 3 blocs.
41:46Donc il faut quand même arrêter de considérer
41:48que tout viendra dans ce pays.
41:50D'ailleurs, il n'y a pas 2 forts dont l'une
41:52c'est une manie,
41:54il n'y a pas 2 forts dont l'une
41:56pourrait constituer une majorité.
41:58Emmanuel Macron a peut-être eu
42:00le temps de dissoudre, mais c'est quand même pas lui
42:02qui crée, si vous voulez, cela.
42:04Donc c'est comme ça, il va falloir faire avec.
42:06Mais ce que je trouve extraordinaire dans cette séquence
42:08et c'est pour ça que je me rallie à ce qu'a dit
42:10Alain Manc dans le Figaro d'aujourd'hui,
42:12c'est que, je ne sais pas si
42:14déjà les responsables de gauche
42:16croient à leur Faribol, si vous voulez
42:18c'est la comédiade et l'arté.
42:20Comme dit Olivier Dardigolle, la salle est vide
42:22mais la pièce est la même depuis
42:242 mois, on a gagné.
42:26Et on est légitime à gouverner, en fait.
42:28Et c'est dans la Constitution,
42:30ils n'ont jamais lu la Constitution, à l'évidence.
42:32Moi je pense finalement que
42:34en fait, pour arrêter avec
42:36ce discours qui finit par être un peu saoulant
42:38et nous empêcher
42:40d'avancer, de discuter
42:42de ce qu'il faudrait faire, si vous voulez,
42:44Emmanuel Macron devrait
42:46finir par nommer leur Lucie Castex,
42:48qu'elle prenne une motion de censure et que l'hypothèque
42:50Front Populaire soit enfin levée.
42:52Parce que sinon, le déni
42:54de démocratie dont ils seraient prétendument victimes
42:56ces pauvres chouchounets, parce qu'ils n'ont
42:58pas gagné les élections, si vous voulez,
43:00devient pénible. Et il y a des gens qui les croient.
43:02À force d'être martelé ce discours
43:04sur le déni de démocratie,
43:06si vous voulez, il y avait une tradition
43:08de nommer le chef du premier parti
43:10quand il était susceptible d'avoir une majorité.
43:12Mais...
43:14Bon.
43:16Le Front Républicain
43:18a été un succès
43:20sans que cela
43:22n'amène à une victoire
43:24du Nouveau Front Populaire.
43:26Pour autant, si vous fixez
43:28le nouveau paysage politique français
43:30et parlementaire à l'Assemblée, en termes
43:32de blocs et de coalitions,
43:34la première coalition est largement devant,
43:36c'est le Nouveau Front Populaire avec
43:38199 sièges. Alors certes,
43:40c'est même pas une majorité relative.
43:42Mais devant le bloc central
43:44et présidentiel, à 146 de mémoire,
43:46et derrière
43:48le Rassemblement National, qui est le
43:50premier parti, avec l'allié siotiste,
43:52la vendange a été maigre. Il aurait fallu
43:54que le président
43:56de la République ait une énorme responsabilité
43:58dans l'aggravation de la crise politique institutionnelle
44:00du régime. Convoqua
44:02dès le 8 juillet
44:04les présidents de groupe
44:06et les chefs de parti, comme il va le faire la
44:08vendredi, pour faire le point sur la situation,
44:10puisque nous sommes
44:12en trois gros blocs,
44:14il devait,
44:16dans l'esprit de la Constitution,
44:18nommer
44:20une personnalité issue
44:22de la coalition arrivée en tête.
44:24En effet, une censure pouvait tomber,
44:26ça permettait d'aller sur d'autres
44:28scénarios. Mais le fait qu'il n'ait pas
44:30fait ça, qu'il ait fait cette procrastination
44:32estivale insupportable,
44:34le mène dans une situation
44:36aujourd'hui où ça peut être véritablement
44:38ingouvernable.
44:40Je vous donne la parole, on écoute Lucie Castex
44:42qui sait prononcer justement et qui
44:44n'est absolument pas pour, évidemment, on le comprend aisément.
44:46Alors moi
44:48mon sujet ce n'est pas la destitution, c'est la
44:50cohabitation. Il y a
44:52aujourd'hui dans le pays une urgence
44:54sociale et démocratique.
44:56Ça fait bientôt deux mois
44:58que le résultat des élections législatives
45:00est connu. On n'a pas de gouvernement,
45:02il y a un gouvernement démissionnaire.
45:04Ce qui est absolument urgent maintenant, c'est de mettre en oeuvre
45:06la politique que les Français
45:08attendent, c'est-à-dire une politique qui renforce
45:10les services publics, qui apporte des réponses
45:12à leurs questions. L'option institutionnelle
45:14la plus simple pour
45:16répondre à une nomination
45:18d'un gouvernement qui ne correspondrait pas
45:20au résultat des élections, c'est
45:22de censurer ce gouvernement.
45:24Je pense que c'est l'option la plus crédible
45:26et qu'il faut privilégier plutôt
45:28qu'une destitution. Je ne commande pas les
45:30initiatives prises parti par parti,
45:32moi je ne viens pas des partis, je crois que c'est
45:34pour ça que j'ai été désignée
45:36par l'ensemble des forces politiques du
45:38Nouveau Front Populaire, donc il ne me revient pas de commenter
45:40initiative après initiative. Je vous dis simplement
45:42que moi mon sujet là, ce n'est pas la destitution,
45:44c'est la cohabitation. J'ai hâte qu'elle
45:46commence, j'ai hâte qu'on puisse se mettre au travail
45:48pour changer la vie des Français.
45:50Son sujet, ce n'est pas la destitution,
45:52c'est la cohabitation, dit Lucie Castex ce soir.
45:54Et juste pour rebondir, le chiffre précis,
45:56Martin Mazur, qui est un homme de chiffre
45:58et qui me parle à l'oreille, me dit
46:00il a vérifié et c'est
46:028361 voix.
46:04Deuxième tour. 12 000 au premier tour,
46:068 000 au second.
46:08Donc,
46:10je voudrais réagir à ce que disait Olivier,
46:12c'est que ce que dit Olivier est
46:14juste dans une démocratie parlementaire
46:16où vous avez une élection à un tour.
46:18Où les gens vont voter
46:20en effet, en fonction
46:22d'un programme et vont clairement
46:24faire un choix. Là, ce qui s'est
46:26passé, c'est que l'élection législative en France, elle est à deux tours.
46:28Il ne faut jamais l'oublier. Et le deuxième
46:30tour a complètement brouillé les cartes.
46:32C'est-à-dire que ce que
46:34tu évoquais, le front républicain, en l'occurrence
46:36a fait que vous avez des électeurs
46:38en effet
46:40de l'ancienne majorité du
46:42Bloc central qui sont allés voter pour des électeurs
46:44de gauche pour faire barrage au Rassemblement
46:46national. Ils n'ont pas voté pour le programme
46:48de la France insoumise
46:50et du nouveau Front populaire.
46:52Donc, si vous voulez, je trouve que le raisonnement
46:54qui consiste à appliquer la lecture
46:56des démocraties parlementaires telles que ça se passe
46:58dans d'autres pays, en Europe
47:00n'est pas tout à fait, je veux dire, applicable à la France.
47:02Ça, c'est un premier point, déjà.
47:04Deuxième point, et là, moi, je reviens
47:06sur la responsabilité, je ne suis pas d'accord
47:08avec Elisabeth, la responsabilité d'Emmanuel
47:10Macron dans cette affaire. Au-delà du fait
47:12en effet qu'il a fait un choix, qui est un
47:14choix, j'allais dire, sur le plan de la conjoncture
47:16politique extrêmement risqué lorsqu'il a
47:18dissous, après les élections européennes.
47:20Mais ça fait sept ans
47:22qu'il fractionne la vie politique.
47:24Ça fait sept ans qu'il essaye de faire éclater
47:26les différentes formations politiques.
47:28Donc, il porte une responsabilité sur la durée
47:30dans la crise institutionnelle dans laquelle
47:32il est en train de nous installer.
47:34On enchaîne, on verra.
47:36On enchaîne, on verra ce que donnera
47:38ce rendez-vous.
47:40On verra, on verra.
47:42Tout à l'heure, on a eu un édito de
47:44Michel Thauve en me disant, à la conclusion, j'ai dit
47:46ok, super, il est dans l'Union, il n'y aura peut-être pas
47:48de fumée blanche tout de suite.
47:50Il ne va pas se passer grand-chose.
47:52Très intéressant, là aussi,
47:54la France manque cruellement de moyens.
47:56Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ancien directeur
47:58de la police aux frontières qui tire la semaine d'alarme
48:00dans le Figaro, comme vous avez lu le Figaro
48:02ce matin.
48:04Donc, vous avez vu tout cela.
48:06On voit tout ça avec Audrey Bertheau et on en parle ensemble.
48:10Un diagnostic sans appel.
48:12Dans une note, l'ancien directeur
48:14de la police aux frontières souligne
48:16la difficulté d'exercer un contrôle efficace
48:18aux frontières françaises et européennes.
48:20La PAF rencontre
48:22des difficultés croissantes
48:24de recrutement, notamment à cause
48:26de la complexité de la procédure.
48:28Nous avons un problème de coordination
48:30interministérielle.
48:32Il n'y a pas d'autorité,
48:34de haute autorité du contrôle
48:36des frontières en France.
48:38Nous gagnerions en efficacité
48:40à travailler
48:42davantage ensemble.
48:44Sur le littoral nord, les aéroports
48:46parisiens ou encore la frontière franco-italienne,
48:48le nombre de policiers
48:50est insuffisant.
48:52Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
48:54qui font ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs,
48:56c'est-à-dire empêcher les franchissements
48:58irréguliers des frontières françaises,
49:00on leur fait faire de la patrase, de la logistique,
49:02du gardiennage, si je puis dire.
49:04Pour ce qui est des frontières antérieures,
49:06la situation se dégrade également.
49:08Certains outils pour détecter
49:10la présence de personnes cachées dans les véhicules
49:12aux frontières sont exclusivement
49:14utilisés dans les aéroports et les ports.
49:16On rappelle tout de suite que 90%
49:18de l'immigration clandestine vient
49:20de pays membres de l'espace Schengen.
49:22Enfin,
49:24l'ancien directeur de la PAF conclut
49:26en précisant que l'immigration illégale
49:28subie et massive devient
49:30ingérable, dangereuse
49:32et déstabilisante pour les démocraties
49:34et nos modes de vie.
49:36Elizabeth, je vous vois regarder le sujet avec attention
49:38et vous êtes en train de vous dire rien de nouveau.
49:40Oui, c'est-à-dire que ce n'est pas très étonnant,
49:42c'est toujours intéressant néanmoins d'avoir des faits.
49:44D'ailleurs, je commence à penser que
49:46notre focalisation sur la seule immigration
49:48clandestine est une erreur parce qu'en réalité
49:50nous avons un très gros problème
49:52d'intégration, je n'ose même plus dire
49:54assimilation, d'une partie
49:56de l'immigration parfaitement légale.
49:58Je pense que le regroupement familial est aussi
50:00un problème. Bon, à l'évidence,
50:02ce n'est pas un problème
50:04de possibilité ou d'impossibilité.
50:06J'en ai ras-le-bol qu'on m'explique que ce n'est pas
50:08possible, il faudrait faire une forteresse.
50:10Pendant des années on a pu contrôler
50:12nos frontières, tout d'un coup on n'y arriverait plus.
50:14Je n'y crois pas.
50:16C'est un problème
50:18de
50:20volonté, de courage aussi
50:22parce qu'en fait les gens ont tellement peur
50:24de...
50:26Vous voyez, il y a un préfet par exemple
50:28dans les Alpes-Maritimes qui est un peu connu,
50:30qui s'appelle Ugmutu,
50:32qui est traité de tout parce qu'effectivement
50:34il n'a pas peur
50:36d'utiliser la force.
50:38Il a son style, oui.
50:40J'aime beaucoup son style.
50:42J'ai l'impression
50:44qu'on répète ça.
50:46On est en train de creuser, on est en train
50:48de se suicider collectivement.
50:50Très bien, faisons-le.
50:52D'après ce que je sais, l'essentiel
50:54de l'immigration clandestine
50:56qui arrive en tout cas
50:58en France vient des autres
51:00pays européens. La difficulté
51:02c'est que quand on voit par exemple qu'en Italie
51:04la politique de Mme Meloni
51:06commence à porter ses fruits,
51:08les flux vont vers l'Espagne
51:10parce que l'Espagne a une politique
51:12différente et qu'ils se précipitent
51:14vers les Canaries.
51:16Donc j'allais dire, on vit
51:18d'un côté un baquet qui se remplit
51:20de l'autre. Donc à partir du moment où
51:22je crois que c'est 80%
51:24de la population clandestine
51:26qui arrive du reste de l'Europe,
51:28c'est en effet très compliqué.
51:30S'il n'y a pas une politique européenne commune
51:32en matière d'immigration,
51:34de choix et de frontières,
51:36c'est insolvable.
51:38S'il y a une solution sur l'espace Schengen,
51:40il faut réformer tout simplement l'espace Schengen.
51:42C'est-à-dire que la libre circulation
51:44ne doit être finalement autorisée
51:46que pour les citoyens de l'Union Européenne.
51:48Sauf que le problème c'est qu'avec l'espace
51:50Schengen, quand vous rentrez en Europe
51:52et que vous êtes citoyen hors
51:54de l'Union Européenne, vous pouvez circuler partout.
51:56Il y a un certain nombre
51:58de personnalités
52:00qui l'ont réclamé. Je rappelle qu'il y a quelques
52:02mois, il y a eu un article de l'ancien
52:04secrétaire général du Conseil constitutionnel
52:06M. Shuttle, dans le Figaro
52:08avec Mme Noël Lenoir,
52:10qui n'est pas considérée comme une extrémiste
52:12et qui a été ministre des Affaires européennes, qui dit
52:14qu'il faut réformer l'espace Schengen aujourd'hui.
52:16Mais ça veut dire qu'il faut remettre des postes frontières partout.
52:18Juste une mention.
52:20Un petit budget.
52:22On évacue totalement dans ces débats
52:24la question des pays de départ.
52:26C'est-à-dire qu'une personne
52:28qui veut partir pour améliorer
52:30sa situation, elle partira.
52:32C'est vieux comme le monde
52:34et vous pouvez ériger
52:36toutes les règles, tous les murs, tous les barbelés.
52:38Les personnes...
52:40Donc il faudra poser la question de ces pays
52:42de départ, des processus
52:44aujourd'hui qui ont amené certains pays
52:46dans une situation infernale
52:48et essayer d'apporter une réponse globale à ça.
52:50Attends, excuse-moi d'abord, pardon.
52:52Les guerres, les... Pardon, c'est pas
52:54tout à fait vrai. Il n'y a pas la guerre en Tunisie.
52:56Pardon. Pardon, Olivier.
52:58Merci. Reprenons nos bonnes
53:00habitudes. Donc, c'est pas vrai
53:02que une personne partira si elle pense qu'elle n'aura aucun
53:04droit dans son pays d'arriver.
53:06Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.
53:08Ces gens sont parfaitement rationnels.
53:10Ils font des calculs rationnels
53:12à partir de situations qu'ils connaissent
53:14et je vous dis par ailleurs, Mme Belloni
53:16a passé beaucoup de temps
53:18à faire du lobbying auprès des Tunisiens.
53:20Elle leur donne beaucoup d'argent
53:22aussi pour retenir
53:24les gens chez eux parce qu'ils font pas...
53:26Si tu veux, tu peux pas mettre
53:28tout le monde... Les Tunisiens, il n'y a pas de guerre chez eux.
53:30Et je veux dire, c'est aussi
53:32des pays qu'il faudrait développer, qui ont besoin
53:34d'une élite, qui ont besoin que des gens
53:36restent travaillés chez eux et de toute façon,
53:38on n'est pas capables d'accueillir tous ceux
53:40qui veulent venir. Donc, il y a un moment,
53:42c'est pas vrai que les gens partent à n'importe quel pays.
53:44Le cas Mélanie, il faudra qu'on en discute
53:46parce que... On en parlera. Elle a fait une campagne
53:48anti-européenne pour après faire quand même une alliance
53:50à la van der Leyen où ça se passe tout bien.
53:52Vous vous souvenez, on en a parlé dans Face à l'info.
53:54Et je reprends l'analyse de Françoise Laborde pour
53:56transférer le problème sur d'autres pays.
53:58Il y a quand même un peu de cynisme.
54:00Allez, deux informations. Une triste information
54:02sur laquelle vous souhaitez réagir.
54:04Et on l'a appris, c'est le décès de
54:06Michel Guérard, le père de la cuisine
54:08minceur, trois étoiles, Françoise Laborde,
54:10évidemment. Ah oui, Michel Guérard.
54:12Plus que ça, même. C'est le père de la nouvelle cuisine.
54:14C'est le premier qui a supprimé les sauces,
54:16les trucs un peu courts, etc.
54:18Qui a inventé des salades avec du foie gras
54:20et des haricots verts. Ce qui était une hérésie
54:22pour tous ceux qui mangeaient du foie gras sur des bonnes
54:24grosses tartines. Et ne nous dites pas ça
54:26à notre amie.
54:28C'est un génie, il a fait
54:30avec sa femme Christine Guérard
54:32qui était merveilleuse
54:34un lieu culte. Et Christine Guérard
54:36a inventé autre chose. Elle a inventé
54:38une décoration très française
54:40qui est le style campagnard chic
54:42qui a été copié à peu près partout dans le monde après
54:44et qui est vraiment l'intention. Et Christine Guérard
54:46était propriétaire de la chaîne Thermale du Soleil.
54:48Et eux deux, ils ont
54:50reboosté comme ça
54:52une bonne partie en plus des petits villages
54:54de France qui avaient de la difficulté
54:56avec ce tourisme thermal.
54:58Et Michel Guérard était au demeurant
55:00un mec formidable. Et j'embrasse
55:02leurs deux filles Adeline et Léonore
55:04qui prennent la suite.
55:06C'était important. Bravo Françoise.
55:08On n'a rien à jouer.
55:10Allez, on va terminer.
55:12Je m'adresse à Olivier Dartigold
55:14mais vous pouvez évidemment réagir.
55:16C'est Thierry Henry qui dit adieu
55:18à l'équipe de France Espoir
55:20juste après sa médaille
55:22d'argent. Étonnant.
55:24On lui fait dire adieu, non ?
55:26Non, je crois. Apparemment, c'est une décision
55:28qu'on va voir
55:30le communiquer. Regardez.
55:32Le communiquer de la Fédération.
55:34C'est Philippe Diallo. Je tiens au nom
55:36de la Fédération française de football
55:38à remercier Thierry Henry pour tout le travail qu'il a accompli.
55:40À la tête des sélections Espoir et Olympique
55:42nous respectons sa décision prise pour des raisons
55:44qui lui sont personnelles. Voyez.
55:46C'est lui qui assume.
55:48Il a raison, ça ne veut rien dire.
55:50Il a raison.
55:52Apparemment, c'est lui.
55:54Vous savez qu'on peut avoir une autre vie.
55:56Thierry Henry a dit que c'était lui.
55:58On peut avoir une autre vie.
56:00Il nous a donné de belles émotions avec cette équipe.
56:02Je voulais terminer.
56:04On espère que c'est des raisons joyeuses.
56:06Peut-être qu'on va le retrouver
56:08commentateur ou peut-être
56:10entraîneur d'une autre équipe.
56:12On verra.
56:14Peut-être qu'Emmanuel Macron, qui n'a pas de problème
56:16de DRH, va s'occuper de la sélection.
56:18Peut-être.
56:20Peut-être Matignon.
56:22C'est ça que vous vouliez dire ?
56:24D'accord.
56:26Les amis, merci de m'avoir accompagné
56:28dans cette heure des pro 2.
56:30J'y perds mon latin.
56:32Je voulais remercier l'équipe
56:34qui m'a aidé à préparer cette émission.
56:36Martin Maziot, le fidèle, celui qui me parle à l'oreille.
56:38Guillaume Lafage, Romain Goglin,
56:40Anaïs Thomas et Edouard Bouzoutil.
56:42Merci à la formation, Nicolas Nissi.
56:44Merci aux équipes en régie.
56:46C'était Mathis et Marc.
56:48Tout de suite, c'est 100% politique
56:50avec Barbara Durand.
56:52Je vous souhaite une très belle soirée
56:54et je vous donne rendez-vous demain
56:56pour l'heure des pro 1.
56:58Merci.

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