Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Il est 20h, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver et d'enchaîner 20h-21h, c'est l'heure des pro partie 2, après la partie 1 de ce matin.
00:00:09Tout de suite, à mes côtés, l'équipe du soir, j'accueille, beaucoup de plaisir, Nathan Devers, écrivre.
00:00:14Arnaud Clarsfeld, j'ai l'impression qu'on ne se quitte plus, avocat.
00:00:19Alexandre Dovecchio, vous restez avec moi évidemment, fidèle de chez Fidel.
00:00:26J'accueille beaucoup de plaisir Nelson Castellano-Hernandez, ancien consul du Venezuela à Paris,
00:00:32parce qu'il est important de parler de ce qui se passe dans votre pays et de donner un coup de projecteur.
00:00:39J'ai eu le plaisir de vous recevoir jeudi dernier et les choses ont malheureusement évolué, mais pas dans le bon sens.
00:00:43On en parlera au cours de cette émission.
00:00:45On va commencer cette émission en prenant la direction de Marseille, avec l'égio qui nous apporte beaucoup de médailles et beaucoup de satisfaction à Paris.
00:00:55Mais il y a un mai, parce que l'insécurité demeure quand même en France, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:00:59Et si la situation s'est améliorée à Paris, avec toutes les forces de l'ordre présentes, nos maux demeurent.
00:01:04Hier soir à Marseille, un autobus a percuté délibérément deux hommes à scooter.
00:01:08La victime venait tout simplement de lui arracher sa montre et l'une des deux victimes est décédée, l'autre est gravement blessée.
00:01:14On voit ça avec Denis Tanguor.
00:01:16Scène, c'est déroulé en plein cœur de Marseille, dans le quartier touristique du Panier, aux alentours de 23h.
00:01:23Victime d'un vol à l'arraché, un automobiliste s'est fait justice lui-même en prenant en chasse ces voleurs qui étaient à bord d'un scooter.
00:01:31C'est un quartier où il y a beaucoup, beaucoup de gens le soir qui sortent dans les bars, dans les restaurants.
00:01:37Il s'avère qu'hier soir, il y a eu, semble-t-il, deux individus qui, en scooter, ont dérobé une montre, alors certainement une montre de luxe, à une personne.
00:01:46Elle a poursuivi les deux individus en scooter, des jeunes individus, et ça a probablement percuté, faisant un mort et un blessé grave.
00:01:55Loin d'être marginal, le phénomène des vols à l'arraché semble prendre de l'ampleur dans la cité phocéenne.
00:02:01C'est un phénomène qui est assez répandu, le vol de montre de luxe à Marseille.
00:02:04On en voit très régulièrement, au moins deux ou trois par semaine.
00:02:07Et on a des individus qui, pour arracher la montre, qui coûte peut-être 20, 30, 40 000 euros, sont prêts à être extrêmement violents pour la saisir et pour la revendre derrière au marché noir.
00:02:20L'automobiliste à l'origine de l'accident mortel est toujours recherché.
00:02:24L'enquête a, quant à elle, été confiée à la division de la criminalité territoriale.
00:02:29Pour l'heure, le parquet de Marseille n'a pas communiqué sur cette affaire.
00:02:34Voilà, Nathan Devers, 2 ambiances.
00:02:36Pareil pour le moment, tout va bien, on l'évoquait.
00:02:38Et puis Marseille, les problèmes demeurent.
00:02:41Oui, bien sûr.
00:02:43À Marseille, on le sait, dans un certain nombre de quartiers, il peut y avoir des structures de délinquance organisées.
00:02:48Ça veut dire qu'ils ne sont pas seulement le fait d'un individu.
00:02:51La délinquance individuelle, c'est assez difficile à la fois à analyser, à appréhender, à prévenir, à réprimer.
00:02:57Pas forcément, mais en tout cas, la délinquance structurelle, quand elle est le fait ou bien du trafic de drogue,
00:03:02ou bien de réseaux, de vols, de marchés noirs, etc.
00:03:05Là, on a un objet qu'on peut appréhender, qu'on peut analyser.
00:03:08Et il est vrai que c'est une délinquance qui se développe, puisqu'on parle de Marseille.
00:03:12Le trafic de drogue, on le sait, certains magistrats l'ont dit récemment.
00:03:15Malgré de gros moyens à déployer.
00:03:17Exactement.
00:03:18Parce que d'ailleurs, ce n'est pas forcément les moyens, pour revenir juste sur le cas du trafic de drogue,
00:03:22mais parce que quand même, tout ça est souvent lié.
00:03:25Ce n'est pas souvent uniquement avec des moyens policiers.
00:03:28Par exemple, quand on fait venir la CRS 8 dans un quartier,
00:03:31ça permet de rétablir l'ordre pendant quelques jours, mais pas de guérir le problème à la racine.
00:03:35En revanche, il me semble qu'on ne peut pas, d'un fait tragique,
00:03:40parce que là, il y a la mort de quelqu'un, ou un fait divers, ce qu'on appelle un fait divers,
00:03:44on ne peut pas faire forcément une inférence automatique sur un diagnostic fait en France.
00:03:50Et là, en l'occurrence, en France, tout le monde le dit quand même, globalement,
00:03:53dans les grandes villes, et surtout dans les villes qui sont liées aux activités olympiques,
00:03:56il est vrai que la délinquance baisse de manière drastique et sensationnelle.
00:04:00Oui, il y a du bleu, il y a des moyens.
00:04:02Il y a des moyens de déployer, donc évidemment, on est moins tenté.
00:04:04On l'évoquait au cours de plusieurs émissions du côté du Champ de Mars à Paris,
00:04:08on est relativement serein, alors que d'habitude, il y a plutôt des petits vendeurs à la sauvette,
00:04:14des pickpockets, et pour le moment, on ne les voit pas,
00:04:16et ce serait quand même risqué de leur part que de tenter quelque chose
00:04:19avec cette présence de bleu.
00:04:21Alexandre Devecchio ?
00:04:23Non, une affaire intéressante.
00:04:26Alors, précision, la personne qui a percuté, qui était victime au départ,
00:04:31mais qui a percuté les deux délinquants, en a laissé un pour mort,
00:04:36apparemment a récupéré sa montre et s'est enfuie.
00:04:39Donc ça, c'est quelque chose qu'on ne peut pas cautionner.
00:04:41Par contre, ce qui est intéressant au-delà de la sécurité systémique qu'il y a en France
00:04:46et que l'on connaisse, c'est justement la réaction de cet individu
00:04:51qui a essayé effectivement de se défendre, d'aller poursuivre ses agresseurs,
00:04:57et donc ça montre qu'on pourrait aller vers cela s'il n'y a pas de retour de l'autorité de l'État.
00:05:02On le voit à Paris quand l'autorité de l'État…
00:05:04Et là, il n'y a pas de problème, il n'y a même pas de délinquants,
00:05:07ils ne prennent pas le risque.
00:05:10Pour le reste, ils agissent en toute impunité,
00:05:12il se pourrait que les gens en aient ras-le-bol et essaient de se faire justice eux-mêmes,
00:05:16mais on voit que ça mène immédiatement à des tragédies,
00:05:19puisque là, c'est une tragédie, ça fait deux morts,
00:05:22un mort et un grave blessé.
00:05:25Quoi qu'on pense des agresseurs, ce n'est pas souhaitable,
00:05:28mais le seul moyen de l'éviter, c'est encore une fois l'autorité de l'État et la réponse pénale.
00:05:33Arnaud Klasferd ?
00:05:35Je n'ai pas grand-chose à dire, sinon que la vie continue malgré les Jeux Olympiques.
00:05:40Et si à la fois celui qui a couru après sa montre et ceux qui ont volé leur montre
00:05:48avaient eu une petite machine à remonter le temps,
00:05:51les voleurs n'auraient pas volé la montre,
00:05:54et celui qui a pris la voiture pour les percuter ne l'aurait pas fait,
00:05:58puisqu'il doit regretter, peut-être pas pour ceux qui sont morts,
00:06:02mais pour lui-même, parce que sa vie va changer.
00:06:05Donc il faut sans doute, dans les circonstances difficiles,
00:06:09bien réfléchir aux conséquences de ces actes,
00:06:13c'est la seule morale que j'arrive à tirer de cette histoire qui est malheureusement banale.
00:06:19Je vais vous amener dans le Val-de-Marne,
00:06:21où il y a une grande frayeur dans un centre commercial.
00:06:25Un homme armé d'un couteau a été interpellé, c'était vendredi matin,
00:06:31ça s'est passé à Hormeson-sur-Marne.
00:06:33Il a carrément menacé des agents de sécurité du centre commercial
00:06:37avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre.
00:06:39Le récit des faits, il est signé Pauline Trevesère.
00:06:44Une scène d'une extrême violence dans un centre commercial.
00:06:47Vendredi matin, un homme armé d'un couteau menace un agent de sécurité,
00:06:51et crie à plusieurs reprises à l'Aouakbar.
00:06:54Je commence à s'approcher, et lui il commence à dire là-bas,
00:06:57si tu t'approches tu vas te voir.
00:06:59C'est là que je me suis rendu compte qu'il avait le couteau.
00:07:02Et donc c'était où alors ?
00:07:03Là, là et là. C'était à cet endroit-là.
00:07:07Les policiers ont très vite été alertés par la sécurité.
00:07:11Sur place, les forces de l'ordre ont eu affaire à une violente interpellation
00:07:15et ont dû évacuer tous les clients du centre commercial.
00:07:18L'individu d'origine tchétchène a menacé la police avec un couteau de 20 cm
00:07:23et a de nouveau crié à plusieurs reprises à l'Aouakbar.
00:07:27Il s'agirait d'un cas isolé.
00:07:29Concernant les attaques au couteau, alors c'est vrai qu'elles sont très nombreuses.
00:07:32Un organisme avait déterminé qu'il y en a plus de 44 000 par an.
00:07:37Mais là, cette attaque, en fait, on a affaire à un homme qui était déséquilibré,
00:07:42qui a des troubles psychologiques relativement importants
00:07:45et qui n'était pas en mesure d'appréhender correctement ce qu'il faisait.
00:07:49Les motivations exactes de cet homme devront être déterminées.
00:07:53Une enquête a été ouverte.
00:07:55Nathan, notre réaction sur ce qui s'est passé dans cette commune du Val-de-Marne.
00:08:01Il faut être prudent, attendre l'enquête, davantage d'informations.
00:08:04Mais enfin, déséquilibré ou pas, ce monsieur dit à l'Aouakbar avec un couteau dans la main.
00:08:11Ça s'appelle, en tout cas, la signature idéologique islamiste est là.
00:08:16Je pense qu'il faut rappeler, parce qu'on ne s'en rend pas compte
00:08:19quand on a une dépêche AFP qui nous dit qu'une tentative d'attentat a été évitée,
00:08:22que les services de renseignement ont réussi à localiser une cellule, à l'empêcher.
00:08:26Chaque fois, ce sont des catastrophes qui sont évitées.
00:08:28Ces derniers mois, ces dernières années, il y a un nombre très important d'attentats
00:08:32qui ont été évités par des services de renseignement français,
00:08:35qui travaillent en concertation avec des services de renseignement d'autres pays du monde,
00:08:40qui font un travail admirable et remarquable.
00:08:42Et ça, il faut le dire, c'est très important.
00:08:44Chaque fois que je lis une dépêche AFP de cette nature, je ne peux pas m'empêcher.
00:08:47Souvent, les bonnes nouvelles, on a tendance à les lire en cinq minutes et à les oublier.
00:08:51Se dire que ce sont des catastrophes, des horreurs, des bataclans qui sont évités chaque fois.
00:08:56Il n'en demeure pas moins que l'islamisme, c'est à la fois des réseaux, des armes, des financements, etc.
00:09:02Mais c'est aussi une idéologie.
00:09:04Et retracer la présence d'une idéologie dans une tête, c'est beaucoup plus difficile
00:09:08quand c'est l'œuvre de loup solitaire.
00:09:10Et que la lutte contre l'idéologie islamiste, alors ça doit être le fait des services de renseignement,
00:09:14ça doit être le fait de la police, de la justice, etc.
00:09:16Mais c'est avant tout une lutte intellectuelle, une lutte idéologique,
00:09:21et je dirais même une lutte qui se joue au sein même du monde musulman
00:09:25entre une certaine version de l'islam, ou certaines versions au pluriel de l'islam,
00:09:28et certaines autres qui sont islamistes.
00:09:30Et cette lutte-là, elle est absolument centrale,
00:09:32et c'est sans doute une des grandes affaires du siècle qui s'ouvre devant nous.
00:09:36Arnaud Klasferl, ça vous inspire quoi cette affaire ?
00:09:40Ce sont des gens effectivement déséquilibrés,
00:09:43qui arrivent de pays qui sont relativement violents, comme la Tchétchénie,
00:09:48qui sont déracinés, qui sont malheureux d'être déracinés,
00:09:55et qui sont aussi déséquilibrés,
00:09:57et qui n'arrivent pas à s'insérer sans doute dans cette société,
00:10:01et qui pour se donner de l'importance,
00:10:07ou pour, comment dirais-je, surpasser leurs conditions malheureuses,
00:10:14passent à l'acte en tuant une société qu'ils n'aiment pas,
00:10:18et pourtant dans laquelle ils sont, et dans laquelle ils ont demandé de venir.
00:10:24C'est ça que je vois, c'est pas un attentat qui est organisé,
00:10:30et la police ne peut rien faire contre ce genre de passage à l'acte,
00:10:34parce qu'il décide lui-même de passer à l'acte,
00:10:37parce qu'il est malheureux pour telle ou autre raison,
00:10:39tout en ayant en tête une certaine idéologie contre l'Occident,
00:10:44il est malheureux et il se donne une certaine importance
00:10:48en tuant des gens sur le sol occidental.
00:10:55Mais c'est pas ce genre d'attentat que la police arrive à éviter.
00:11:00Ce que la police arrive sans doute à éviter,
00:11:02ce sont des jeunes qui parlent sur Internet
00:11:05et qui disent « je voudrais bien me faire… »
00:11:08Parfois de temps en temps peut-être, mais on n'a pas les informations,
00:11:12on ne peut pas savoir, est-ce qu'ils ont réussi à déjouer un attentat
00:11:17avec plusieurs cellules qui se sont réunies et qui disent « on va attaquer ».
00:11:22Si c'était le cas, je crois qu'on aurait quand même des informations,
00:11:26et surtout ces gens-là passeraient devant les tribunaux, on est d'accord.
00:11:30Or on ne voit pas tellement ce genre de personnes qui passent devant les tribunaux.
00:11:35Donc je ne crois pas qu'il y ait tellement d'attentats de grande ampleur
00:11:40qui soient organisés parce que sinon il y aurait des procès.
00:11:43Or les procès il n'y a pas.
00:11:44Il doit y avoir beaucoup de gens qui essayent de faire des petits attentats
00:11:48et qui communiquent par Internet et la police arrive à les avoir.
00:11:53Et il ne doit pas y avoir de procès souvent parce qu'il n'y a pas les éléments suffisants
00:11:58pour avoir une tentative de passage à l'acte qui les entraînerait devant les tribunaux.
00:12:04Nelson Castellana, je vous ai invité pour parler de la situation du pays
00:12:08mais je vous autorise évidemment à réagir sur les thèmes que nous abordons
00:12:13puisque vous avez été consul du Venezuela à Paris,
00:12:15donc vous connaissez bien aussi la situation française.
00:12:17Oui, j'étais en poste à l'Iran et j'étais en poste aussi au Liban.
00:12:21Et ça m'a approché, j'étais kidnappé au Liban par un terroriste.
00:12:25C'est pour ça que les problèmes terroristes, je les connais bien,
00:12:27je les ai étudiés, je les ai suivis.
00:12:29Et c'est une des raisons aussi pour lesquelles on lutte au Venezuela
00:12:32parce que le problème est beaucoup plus complexe que ce qu'on croit.
00:12:36Ce ne sont pas des gens qui agissent de façon indépendante.
00:12:40C'est vrai, l'islamisme radical est à la recherche des islamistes,
00:12:45des musulmans faibles, des musulmans égarés.
00:12:48C'est eux qui peuvent manipuler.
00:12:50Il promet la réconciliation, sauver sa vie en faisant telle ou telle action publique.
00:12:58Il y a un criant à l'Akbar.
00:13:00On les a vus dans les passages.
00:13:03Il a eu même l'intention de créer un international terroriste.
00:13:06Quand Carlos était en action,
00:13:08il était en contact avec tous les groupes de terroristes du monde.
00:13:11Les Allemands, les Italiens, les Japonais.
00:13:14Et d'ailleurs, tous ces attentats sont liés à des groupes internationaux.
00:13:18Ça existe, beaucoup plus calme maintenant.
00:13:20Mais je peux vous dire qu'au Venezuela, à l'île de Margarita,
00:13:23c'est fait le blanchiment d'argent de Hamas.
00:13:26En tout cas, la partie qui est distribuée pour être insérée dans les systèmes financiers,
00:13:33c'est dans l'Amérique latine.
00:13:36C'est croire que les problèmes du Venezuela appartiennent seulement au Venezuela.
00:13:40C'est n'importe quoi.
00:13:43Ce n'est pas pour rien que la Chine, la Russie, l'Iran, la Corée du Nord sont là-bas.
00:13:49Parce qu'ils ont des intérêts.
00:13:51Ce n'est pas pour rien qu'il a trois frères
00:13:54qui s'occupent du blanchiment de l'argent pour Hamas à l'île de Margarita.
00:14:00Et l'autre frère est ambassadeur du Venezuela en Syrie.
00:14:03Tout est lié.
00:14:07Malheureusement, ce type de danger, le terrorisme islamiste radical, est partout.
00:14:16Il profite que les gens ne regardent pas vers certaines situations
00:14:21pour pouvoir agir, faire et programmer tout ce qu'ils font.
00:14:25C'est intéressant le regard de Nelson Castellano et Hernández en vertu de son expérience.
00:14:31Oui, bien sûr.
00:14:33Quand Hernández parlait de lutte idéologique,
00:14:36le meilleur moyen de lutter, c'est aussi de savoir désigner l'ennemi.
00:14:41Et c'est vrai que là, sans doute effectivement,
00:14:44ce n'est pas quelqu'un qui agit au nom d'une cellule terroriste,
00:14:47quelqu'un de très organisé.
00:14:49Mais effectivement, quand on crie à la Ouagba et qu'on sort un couteau,
00:14:54même si on n'est pas un islamiste très aguerri qui vient d'un commando,
00:14:59même si on est déséquilibré, on agit par une forme de mimétisme,
00:15:04ce qui montre aussi la pénétration de cette idéologie sur le territoire.
00:15:09Et donc, je pense que le meilleur moyen de lutter,
00:15:14c'est quand même de ne pas avoir peur de ça, de le dire.
00:15:17Moi, j'en ai un peu assez d'entendre qu'il faut être très prudent.
00:15:21C'est aussi un moyen, si vous voulez, d'éluder ces faits-là.
00:15:25Parce que ces faits-là, on en a toutes les quinzaines, quasiment.
00:15:29Alors, quand il n'y a pas de mort, finalement, on en parle dix minutes
00:15:32et puis on passe à autre chose.
00:15:33C'est quand même fou qu'on se soit habitué à ça dans notre pays.
00:15:36Donc ça, c'est une première chose.
00:15:38La deuxième chose, Arnaud Clasfern parlait très justement d'individus
00:15:43souvent déracinés qui arrivaient de pays en guerre
00:15:48et donc qui étaient totalement déstructurés, livrés à eux-mêmes,
00:15:52d'une certaine manière, ici, et qui pouvaient passer à l'acte,
00:15:56là encore, pas parce qu'ils sont très structurés,
00:15:58mais parce qu'ils ont une forme de haine du monde.
00:16:01Ils agissent comme autour.
00:16:05Il y a cette idéologie-là dans l'atmosphère.
00:16:07Ils s'en servent pour exprimer leur haine du monde.
00:16:09Mais là encore, est-ce qu'on est obligé d'accueillir des gens totalement déracinés
00:16:14dont on sait qu'ils n'ont pas vocation à s'intégrer
00:16:16et qu'on n'a pas les moyens de les intégrer ?
00:16:18Ça pose plusieurs questions.
00:16:20J'entends Nathan Devers quand il dit que c'est une lutte au sein même de l'islam,
00:16:24c'est une lutte mondiale,
00:16:26mais il y a des moyens de s'en préserver au moins un petit peu en France.
00:16:32D'une part, en cessant l'hypocrisie, en sachant très bien à qui on a affaire.
00:16:39D'autre part, en limitant l'immigration venant de pays dangereux,
00:16:45en sachant qui est-ce qu'on accueille sur le territoire.
00:16:48Il y aura bien d'autres choses à faire,
00:16:50mais ce sont deux choses de bon sens qu'on ne fait pas du tout, hélas.
00:16:55Nathan, un dernier mot ?
00:16:57Oui, parce que j'ai un gros sujet aussi derrière.
00:17:00Non, mais allez-y, je vous en prie.
00:17:02C'est un sujet qui va monter, mais je vous en prie.
00:17:04Un dernier mot rapide.
00:17:05Je pense que, d'abord, en effet, l'islamisme est une question
00:17:08qui ne peut être appréhendée qu'à une seule échelle pertinente
00:17:11qui est l'échelle du monde.
00:17:12Et que, en l'occurrence, ça ne veut pas dire qu'ensuite on peut discuter sur les...
00:17:16On peut faire les deux.
00:17:17Les remèdes ou les solutions.
00:17:19On peut se protéger soi-même avant de vouloir changer le monde.
00:17:23Après, on peut faire les deux.
00:17:24On peut travailler sur le monde, effectivement,
00:17:26mais ce n'est pas interdit de se protéger soi-même.
00:17:28C'est un phénomène mondial, et ce qu'on voit à l'échelle du monde,
00:17:31c'est que ce qui permet de lutter contre l'islamisme,
00:17:34dans les pays qui sont principalement concernés,
00:17:37des pays où l'islamisme est en capacité d'arriver au pouvoir,
00:17:40c'est précisément souvent des forces politiques
00:17:42qui se réclament, elles aussi, à la fois de la démocratie,
00:17:45mais aussi de l'islam.
00:17:47Regardez la manière dont l'islamisme, par exemple,
00:17:50est arrivé au pouvoir en Égypte,
00:17:52et regardez la manière dont il en est reparti aujourd'hui.
00:17:55Regardez la manière, on en a parlé récemment,
00:17:57parce que c'était les 25 ans de son règne,
00:17:58dont le roi du Maroc, qui est non seulement musulman,
00:18:01mais qui est descendant du prophète,
00:18:03et qui, à ce titre, joue un rôle quand même très éminent dans l'islam sunnite,
00:18:07dont le roi du Maroc a lutté aux heures les plus sombres,
00:18:10c'est-à-dire pendant le paroxysme de Daesh, de l'État islamique,
00:18:14a lutté, a payé de sa personne,
00:18:16s'est engagé très très fortement dans la lutte contre l'islamisme.
00:18:19Donc ce que je veux dire, c'est qu'il me semble que ce n'est pas un élément de langage
00:18:22de dire que la seule solution,
00:18:24que de manière touffée religieuse,
00:18:26est toujours complexe, est toujours plurielle,
00:18:28il y a toujours une sédimentation de plein de doctrines, etc.,
00:18:31et que la seule manière de lutter contre l'islamisme,
00:18:33à l'échelle mondiale, c'est de le faire
00:18:35en soutenant les forces politiques musulmanes,
00:18:39qui véhiculent une autre vision de l'islam.
00:18:42Ensuite, évidemment, en France,
00:18:44on n'est pas du tout dans la même conjoncture,
00:18:46et on doit lutter contre l'islamisme.
00:18:48Je fais juste remarquer que,
00:18:50quand on pense que cette lutte, elle se fait uniquement
00:18:52par des moyens, entre guillemets,
00:18:54de répression ou d'exclusion,
00:18:56souvent, ça ne sert à rien,
00:18:58ou c'est même parfois contre-productif.
00:18:59Prenons un exemple.
00:19:00Je fais remarquer quand même que...
00:19:02Pardon.
00:19:03Non, je vous dis rien, désolé.
00:19:05Je fais remarquer quand même que, pour l'Égypte,
00:19:07l'islamisme, les frères musulmans ont été chassés
00:19:09par un régime autoritaire
00:19:11extrêmement fort,
00:19:13que le Maroc, aussi, il doit y avoir des shérifs...
00:19:15Je crois qu'en matière de répression,
00:19:17ils sont pas bonheurs.
00:19:18Des shérifs un peu partout,
00:19:19et que s'il n'y avait pas le roi du Maroc
00:19:21et s'il n'y avait pas le Sisi,
00:19:23bon, ce seraient des pays qui seraient des pays islamistes.
00:19:26C'est des périodes, c'est comme les vaches grasses
00:19:29et les vaches maigres,
00:19:30il y a des cycles dans la vie du monde, peut-être,
00:19:33comme les séismes,
00:19:35et il y a une vague fondamentaliste
00:19:37qui traverse le monde,
00:19:39le monde musulman essentiellement,
00:19:41et qui traverse aussi l'Europe,
00:19:44et il y a une volonté de l'islamisme radical
00:19:46de prendre le pouvoir en Europe,
00:19:49et il faut se concentrer sur cette bataille,
00:19:53préserver notre identité,
00:19:56et d'autres moyens que je ne connais pas,
00:19:58mais en tous les cas, il faut être conscient
00:20:00qu'il y a une volonté de l'islam radical
00:20:02de prendre le pouvoir un peu partout dans le monde.
00:20:04C'est comme le communisme,
00:20:05ou comme le nazisme,
00:20:06ce sont des idéologies
00:20:07qui sont des idéologies mondiales.
00:20:09Allez, l'autre sujet qui va monter,
00:20:12qui va faire beaucoup de bruit,
00:20:13j'en suis persuadé,
00:20:14on va parler des Jeux Olympiques.
00:20:16On a appris ce soir qu'une triathlète belge
00:20:19a été hospitalisée, imaginez-vous,
00:20:22après s'être baignée dans la Seine.
00:20:24Et du coup, l'équipe belge déclare forfait
00:20:26pour la compétition qui va avoir lieu lundi.
00:20:30Et ça, je vous le promets, mes amis,
00:20:32je pense que ça, ça va faire du bruit,
00:20:34parce que le triathlon a eu lieu,
00:20:36mais là, ce matin,
00:20:38il devait y avoir un entraînement.
00:20:39L'entraînement était repoussé,
00:20:41et on l'avait dit,
00:20:42dès qu'il pleut, évidemment,
00:20:43il y a un effet immédiat sur la Seine.
00:20:46Écoutez Mathilde Ibanez,
00:20:48et on va réagir là-dessus,
00:20:50parce que ce n'est pas rien, une équipe
00:20:51qui déclare forfait.
00:20:52Et contrairement à ce que disait
00:20:54Amélie Oudéa Castera ou Annie Delgaux,
00:20:57visiblement, ce n'est pas si facile que ça.
00:21:01Avec Axel Rébeau,
00:21:02on n'a vu aucun athlète s'entraîner
00:21:05aujourd'hui, se baigner dans la Seine,
00:21:07puisqu'elle est jugée trop polluée
00:21:09à cause des récentes précipitations.
00:21:11L'entraînement qui était quand même prévu
00:21:13aujourd'hui pour le relais mixte du triathlon
00:21:16a été une nouvelle fois annulé.
00:21:18Une épreuve qui doit pourtant se tenir
00:21:20ici au départ du pont Alexandre III
00:21:23à partir de 8 heures demain.
00:21:25Si Tony Estonguet se dit serein
00:21:27sur la tenue de cette épreuve,
00:21:29elle peut être reportée
00:21:30si la Seine est trop polluée.
00:21:32L'épreuve pourrait donc se passer mardi.
00:21:35Ce n'est pas la première fois
00:21:37que la Seine met à mal le planning
00:21:39des organisateurs.
00:21:41Le 30 juillet dernier,
00:21:42l'épreuve de triathlon pour les hommes
00:21:45avait été annulée,
00:21:46comme les deux entraînements.
00:21:48Mais une chose est sûre,
00:21:49c'est qu'elle avait pu se faire le lendemain.
00:21:51Je vous donne la parole, Arnaud,
00:21:53parce que vous êtes adepte,
00:21:54vous me l'avez dit autrefois
00:21:55au cours de nos émissions.
00:21:57Mais là, ça va faire du bruit.
00:22:01Moi, je vous le dis,
00:22:02ça va faire du bruit,
00:22:03ça va monter, cette affaire.
00:22:04J'en ai fait trois triathlons dans la Seine.
00:22:06Je n'ai pas été malade.
00:22:07Mais c'était à l'époque
00:22:08où c'était encore plus pollué,
00:22:09puisque c'est 2009-2010.
00:22:12Mais il faut être scientifique.
00:22:15Combien il y avait d'athlètes
00:22:16qui ont participé à l'épreuve ?
00:22:19Une quarantaine ?
00:22:20Je n'ai pas le chiffre exact.
00:22:22Je vois les gens en AG.
00:22:24Vous êtes plus spécialiste
00:22:25que moi en triathlon.
00:22:26Une cinquantaine, disons.
00:22:28Pour l'instant,
00:22:29il n'y avait qu'une malade.
00:22:30S'il y avait vraiment eu,
00:22:32si la Seine était très polluée,
00:22:34normalement,
00:22:35il devrait y en avoir plusieurs.
00:22:36Il va falloir suivre le dossier.
00:22:38Il devrait être malade.
00:22:40Ça vous laisse dubitatif, vous ?
00:22:42Je dis que ça se discute.
00:22:43S'il n'y a qu'une personne
00:22:44qui est malade sur 50,
00:22:46elle a pu attraper une maladie ailleurs aussi.
00:22:49Vous nuancez.
00:22:51Je ne suis pas Hercule Poirot,
00:22:53mais c'est logique quand même.
00:22:57Vous voyez bien la polémique.
00:23:00C'est ce milliard 4
00:23:01dont on a cessé de parler sur ces plateaux.
00:23:04Je pense que ça va bouger.
00:23:07Je pense que ça va faire réagir.
00:23:09Je peux me tromper.
00:23:10Je parle sur votre gouverne,
00:23:11mon cher confrère Alexandre Devecchio.
00:23:13Effectivement, il y a deux sujets.
00:23:15Il y a le sujet de l'athlète malade.
00:23:17Il faudra attendre pour en savoir plus.
00:23:19Il y a une période d'incubation.
00:23:20Il n'est pas exclu que d'autres soient malades.
00:23:23Les triathlètes ont l'habitude
00:23:25de faire des courses dans des fleuves qui sont pollués.
00:23:32Ils prennent des antibiotiques avant.
00:23:36C'est un sujet.
00:23:38L'autre sujet, c'est le vrai sujet.
00:23:40Il fallait mettre un milliard 4
00:23:42pour ne pas dépolluer rien du tout.
00:23:45On voit bien que ça ne marche pas bien.
00:23:48Au mieux, ça marchera pour la durée des Jeux olympiques.
00:23:51Mais quand on nous explique
00:23:52qu'on va se baigner dans la Seine,
00:23:53on prend quand même les Français pour des imbéciles.
00:23:55Est-ce qu'il faut continuer à les prendre pour des imbéciles ?
00:23:57Est-ce qu'il n'aurait pas fallu refaire preuve de moins d'orgueil
00:24:00et de faire l'épreuve ailleurs ?
00:24:02Je pense qu'il y avait d'autres endroits pour le faire.
00:24:04Je crois que ça aurait été préférable
00:24:06et que ça s'inscrit dans une logique technocratique française.
00:24:09Tout à l'heure, j'en débattais avec Julien Dray.
00:24:12Il disait que c'était une obsession technocratique française.
00:24:14Je crois que le terme est le bon.
00:24:16Obsession technocratique d'abord,
00:24:17puisqu'il n'y a aucun Français ni aucun Parisien
00:24:19qui rêve de se baigner dans la Seine.
00:24:21Je ne comprends pas.
00:24:23Sauf Arnaud qui a plongé.
00:24:25D'où ce rêve.
00:24:27Oui, mais ce n'était peut-être pas un rêve.
00:24:29Il a fait du triathlon.
00:24:31Je ne vois pas très bien d'où vient ce rêve
00:24:33à part de technocrates un peu déconnectés.
00:24:36Après, ça dit des choses sur la technocratie française
00:24:38qui veut faire des économies souvent sur le dos des travailleurs
00:24:41et qui, par ailleurs, dépense de l'argent n'importe comment
00:24:44parce qu'il y a 1,4 milliard pour ça.
00:24:46C'est n'importe quoi.
00:24:48Si on faisait un audit des comptes publics,
00:24:51on aurait d'autres surprises du même genre.
00:24:54C'est l'exemple que tout le monde cite,
00:24:56mais je crois que c'est révélateur
00:24:58d'une certaine gestion des technocrates.
00:25:02Nathan.
00:25:03Vous savez combien j'ai fait de triathlon dans la Seine ?
00:25:06Vous remarquerez, je ne vous ai même pas posé la question.
00:25:08Je n'ai même pas tenté de vous poser la question.
00:25:11Il a l'air sportif.
00:25:13Mais la réponse est zéro.
00:25:16C'est le plus beau compliment qu'on puisse lui faire.
00:25:19On doit être positif et gentil dans la vie.
00:25:22C'est vrai.
00:25:24Je suis d'accord avec vous.
00:25:26Ce projet de faire de la Seine un espace où on peut se baigner,
00:25:30c'est un projet qui a une forme d'ambition,
00:25:33presque de mégalomanie.
00:25:36Je trouve que, en soi, c'est intéressant.
00:25:39Paris est une ville, le Paris moderne,
00:25:41qui a été construite par des mégalomanes
00:25:43et dans ses grandes heures,
00:25:45il y a eu des événements mondiaux,
00:25:47surtout des expositions universelles.
00:25:49C'est peut-être un peu trop tôt pour juger,
00:25:52mais si dans 5 ou 10 ans,
00:25:54comme Mme Hidalgo et les ministres le promettent,
00:25:57la Seine devient vraiment un espace de baignade,
00:25:59à savoir qu'elle est propre, qu'il n'y a pas la bactérie Buccoli,
00:26:02mais surtout qu'on a envie de s'y baigner,
00:26:04qu'elle est plus translucide,
00:26:06qu'elle a l'air plus agréable.
00:26:08Là, ça pourrait révolutionner le mode de vie des Parisiens
00:26:11et on pourra se dire que le milliard 4 était légitime.
00:26:14C'était des sommes démesurées uniquement
00:26:17pour une épreuve qui dure 20 ou 30 minutes
00:26:20et des images qui font joli à la télévision.
00:26:22Là, on pourra en effet dire
00:26:24que c'est une dépense inutile et irresponsable.
00:26:26Mais je pense qu'il faut leur laisser
00:26:28le bénéfice du doute quand même.
00:26:30Je pense que ça, ça va faire agir.
00:26:32Je ne suis pas sûr qu'ils se sont dépensés
00:26:34un milliard 4 uniquement pour rendre la Seine...
00:26:36Mais le projet, ce n'est pas que les JO,
00:26:38c'est l'après-JO aussi, c'était ça l'ambition.
00:26:40Peut-être des barrages, des infrastructures...
00:26:42Oui, il y a des infrastructures.
00:26:44Je ne crois pas que ce soit un milliard 4
00:26:46pour l'épreuve de Trier.
00:26:48Non, il y a tout un projet, on en a parlé largement.
00:26:51Nelson Castellano-Hernandez,
00:26:53vous qui avez vécu à Paris,
00:26:55ça vous inspire ce sujet ?
00:26:57Parce qu'évidemment...
00:26:59En réalité, c'est les côtés romantiques.
00:27:01En tant qu'étranger,
00:27:03on a toujours rêvé de Paris.
00:27:05Mais peut-être pas de se baigner dans la Seine ?
00:27:07Mais pas de se baigner dans la Seine
00:27:09parce que nous avons des problèmes similaires.
00:27:11Peut-être pire à Caracas.
00:27:13Caracas, il y a une rivière
00:27:15qui traverse tous les égouts de la ville
00:27:17dans la rivière.
00:27:19Vous savez de quoi vous parlez.
00:27:21Mais Chavez avait promis
00:27:23qu'il allait se baigner là-bas.
00:27:25On l'attend encore,
00:27:27il va devoir revenir du haut de là
00:27:29pour pouvoir se baigner.
00:27:31Quelle conclusion !
00:27:33Ça, Alexandre Devecchio,
00:27:35on vous tend une perche,
00:27:37vous la saisissez tout de suite.
00:27:39Mais on a eu des hommes qui ont été engagés
00:27:41qui ont disparu aussi.
00:27:43Ça, c'est le problème partout.
00:27:45Merci Nelson Castellano et Hernandez
00:27:47pour cet éclairage.
00:27:49On marque une pause dans cette
00:27:51heure des pro 2.
00:27:53On parlera de la situation internationale
00:27:55évidemment avec cette attaque au couteau
00:27:57qui a eu lieu.
00:28:01Et puis de plein d'autres choses aussi.
00:28:03On parlera des USA aussi.
00:28:05C'est pas si simple que ça pour Donald Trump.
00:28:07Après la tentative d'assassinat
00:28:09dont il a été victime,
00:28:11on pensait qu'il y avait une ligne droite.
00:28:13C'est peut-être pas gagné.
00:28:15Ça peut avoir beaucoup de conséquences
00:28:17et notamment sur la situation internationale.
00:28:19Allez, on marque une pause
00:28:21et on se retrouve dans quelques instants.
00:28:25Il est quasiment 20h30.
00:28:27Merci de nous accueillir.
00:28:29C'est la deuxième mi-temps pour l'heure des pro 2.
00:28:31Toujours avec moi Nathan Devers,
00:28:33à nos classrooms d'Alexandre Devecchio
00:28:35et avec moi, Jean-François Johnson,
00:28:37ancien consul du Venezuela à Paris.
00:28:39Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:28:41On va commencer avec la situation dans votre pays.
00:28:43Je vous ai reçu jeudi.
00:28:45Les choses ont considérablement évolué
00:28:47depuis jeudi.
00:28:49Les contestations vont bon train.
00:28:51Votre peuple est dans la rue,
00:28:53c'est le moins que l'on puisse dire.
00:28:55L'opposition et de nombreux pays
00:28:57refusent de reconnaître la victoire
00:28:59de Nicolas Maduro, vous-même d'ailleurs.
00:29:01Le pape François appelle à la vérité
00:29:03et l'opposition se mobilise.
00:29:05On voit le sujet de Dunet-Angour
00:29:07et on en parle ensemble, tous les quatre.
00:29:09La contestation ne cesse de gronder
00:29:11au Venezuela depuis la réélection
00:29:13de Nicolas Maduro à la tête de l'Etat.
00:29:15Des milliers de partisans de l'opposition
00:29:17battent le pavé à Caracas,
00:29:19à Madrid ou encore à New York.
00:29:21Nombre d'entre eux demandent plus
00:29:23de transparence sur les résultats.
00:29:25Dans ce pays, qui utilise pourtant
00:29:27le vote électronique avec trace écrite,
00:29:29officiellement, le Conseil national électoral
00:29:31donne 52% des voix
00:29:33au président sortant,
00:29:35contre 43% pour son opposant
00:29:37Edmundo González Urrutia.
00:29:39Mais selon le décompte de l'opposition,
00:29:41le candidat Edmundo González
00:29:43aurait recueilli 67% des voix.
00:29:45Pour les observateurs,
00:29:47la totalité des votes n'aurait pas été
00:29:49comptabilisée par le Conseil national électoral.
00:29:51Déclarer un vainqueur
00:29:53sans avoir compté 100% des votes,
00:29:55cela ne respecte pas
00:29:57le vote des Vénézuéliens.
00:29:59Le président du Conseil national électoral
00:30:01ne peut pas déclarer qu'il a 80%
00:30:03de votes certifiés.
00:30:05Pour sa part, Washington soutient l'opposition
00:30:07et demande plus de clarté.
00:30:09Le Conseil national électoral
00:30:11a rapidement déclaré Maduro vainqueur
00:30:13sans aucune preuve à l'appui.
00:30:15Pendant ce temps, l'opposition vénézuélienne
00:30:17et la société civile ont fourni des preuves
00:30:19décisives montrant qu'Edmundo González
00:30:21a reçu la majorité des voix
00:30:23lors de cette élection.
00:30:25En dépit de la contestation,
00:30:27Maduro n'entend pas reconnaître une quelconque défaite
00:30:29et dénonce un coup d'Etat
00:30:31orchestré par les Etats-Unis.
00:30:35Fernandez, que s'est-il passé depuis
00:30:37la dernière fois où je vous ai reçu dans Punchline ?
00:30:39C'était jeudi.
00:30:41Les choses se sont aggravées.
00:30:43Ce sont aggravées parce qu'en réalité
00:30:45il a tenu parole.
00:30:47Il a dit qu'il ne sortirait pas
00:30:49ni calmement
00:30:51ni à la force.
00:30:53Il a dit aussi
00:30:55que s'il devait partir,
00:30:57il aurait un banc de sang au Vénézuela.
00:30:59Et on est en train de le voir.
00:31:01Est-ce qu'il y a eu des victimes au cours de ces manifestations ?
00:31:03C'est important de le dire.
00:31:05Il a déjà 17 morts.
00:31:07Il a 70 disparus.
00:31:09Il y a 1020 personnes
00:31:11qui sont déjà arrêtées.
00:31:13Les présidents annoncent
00:31:15qu'ils réparent
00:31:17ou reconstruisent
00:31:19deux centres pénitentiaires
00:31:21qui vont devenir des centres
00:31:23de rééducation
00:31:25un peu à l'estyle
00:31:27de la révolution culturelle de la Chine.
00:31:29Ça promet.
00:31:31Je l'ai entendu dire aussi
00:31:33quand j'étais diplomate à Teheran.
00:31:35C'est la même politique.
00:31:37Curieusement, c'est un des pays
00:31:39qui est dédans le Vénézuela
00:31:41et qui soutient Maduro
00:31:43et qui a des intérêts économiques.
00:31:45Il a des exploitations
00:31:47sur le terrain.
00:31:49Il y a des forces internationales
00:31:51qui sont dédans.
00:31:53Le pays n'est plus en contrôle
00:31:55d'une seule personne,
00:31:57Nicolas Maduro.
00:31:59Derrière Maduro, il y a Cuba.
00:32:01Il était formé là-bas.
00:32:03Il est parti tout jeune.
00:32:05Il est revenu pour être incrusté
00:32:07dans les systèmes syndicals
00:32:09pour être utilisé un jour.
00:32:11De ces systèmes syndicals,
00:32:13il s'est approché à Chavez
00:32:15et il est devenu le successeur
00:32:17de Chavez
00:32:19par la pétition
00:32:21des frères Castro.
00:32:23On se trouve
00:32:25d'un élément d'un pouvoir
00:32:27qui est plus ou moins en fin de toche,
00:32:29un petit marionnette
00:32:31d'un élément des Cubains,
00:32:33des Russes, des Chinois
00:32:35et de l'Iran.
00:32:37Pourquoi ? Parce que d'un côté,
00:32:39la Russie et la Chine
00:32:41ont endetté le pays complètement.
00:32:43Ils lui ont donné de l'argent
00:32:45en sachant même qu'il allait la voler.
00:32:47A partir de ce moment,
00:32:49c'est un fonds chinois
00:32:51avec des normes incroyables
00:32:53qui a disparu,
00:32:55qui a été complètement volé.
00:32:57Cela les permet maintenant
00:32:59de prendre des décisions
00:33:01sur la production pétrolière
00:33:03qui part en Chine
00:33:05avec des prix beaucoup plus bas.
00:33:07Comment voyez-vous l'évolution
00:33:09de la situation ?
00:33:11Maria Carina Machado,
00:33:13qui est la principale opposante,
00:33:15elle apparaît dans le pays
00:33:17dès qu'il y a une manifestation.
00:33:19Le soir, elle se cache.
00:33:21Elle est obligée de se cacher.
00:33:23Elle est menacée.
00:33:25Elle n'a pas pu s'exposer.
00:33:27Ni les présidents élus non plus.
00:33:29Les votes sont là.
00:33:31Les actes sont là.
00:33:33On les a montrés.
00:33:35On vient de voir la déclaration
00:33:37du représentant de la fondation Carter
00:33:39qui déclare
00:33:41que la procédure
00:33:43n'a pas été faite
00:33:45de façon légale,
00:33:47qui ne tient pas
00:33:49les paramètres d'une élection
00:33:51correcte, démocratique.
00:33:53Et là, il n'a pas envie de plier ?
00:33:55Non, il n'a pas envie.
00:33:57La Colombie aussi,
00:33:59ce sont les deux organismes
00:34:01qui ont surveillé
00:34:03qu'on peut croire de façon internationale
00:34:05parce qu'on ne peut pas croire
00:34:07à une délégation qui vient de Nicaragua.
00:34:09Je m'excuse, mais ce n'est pas représentatif.
00:34:11Les organismes d'observation de la Colombie
00:34:13et les centres Carter ont donné
00:34:15des avis définitifs.
00:34:17C'est pour ça que la leader
00:34:19de l'opposition,
00:34:21María Colina Machado,
00:34:23tient avec force
00:34:25la tête de ce mouvement.
00:34:27Mais elle est obligée de se garder
00:34:29parce que les menaces sont partout.
00:34:31On commence
00:34:33à attraper les membres
00:34:35de l'opposition
00:34:37qui ont été témoins dans les bureaux électoraux.
00:34:39On commence à les arrêter
00:34:41parce que soit on va fausser
00:34:43les actes et on va les obliger
00:34:45à signer, soit on va
00:34:47les obliger à dire qu'ils n'ont pas signé,
00:34:49que ce n'est pas sa signature.
00:34:51Ce qu'il est important de dire,
00:34:53c'est que Nicolas Maduro a été soutenu
00:34:55par certains hommes politiques français.
00:34:57On l'a un peu évoqué avec Alexandre Devecchio
00:34:59tout à l'heure, temps face à face,
00:35:01avec Julien Dray.
00:35:03Je l'ai observé et j'ai entendu
00:35:05ses commentaires.
00:35:07En réalité, ça c'est le gros problème.
00:35:09Il y a une gauche internationale
00:35:11qui croit que
00:35:13ce qui se passe au Venezuela,
00:35:15c'est un groupe de gauche
00:35:17ou un parti politique qui ne sait pas du tout ça.
00:35:19Nous, on est dans le monde des gasteurs.
00:35:21C'est une gang qui est arrivée
00:35:23qui s'occupe du trafic de drogue
00:35:25parce que l'interprise
00:35:27de pétrole est complètement détruite.
00:35:29On n'a plus un pays riche.
00:35:31On était un des pays plus riches
00:35:33de l'Amérique latine. On est devenu un pays
00:35:35de pauvres qui oblige
00:35:378 millions de personnes à fuir
00:35:39les pays. Ça, c'est le mot qu'on doit employer.
00:35:41Fuir les pays à cause
00:35:43de la famine. Il n'y a pas
00:35:45de guerre.
00:35:47La conséquence, c'est que
00:35:49les pays sont complètement ruinés
00:35:51mais ils cherchent des alliés
00:35:53soi-disant idéologiques
00:35:55qui les défendent, qui les présentent.
00:35:57Je voudrais que monsieur Mélenchon
00:35:59explique comment on peut
00:36:01ruiner l'interprise pétrolière qui était
00:36:03plus importante du monde.
00:36:05Arnaud, petit tour d'Etat.
00:36:07C'est important de parler de la situation du Venezuela.
00:36:09Les parties d'extrême-gauche
00:36:11soutiennent des régimes
00:36:13comme Maduro parce qu'ils sont
00:36:15opposés aux Etats-Unis.
00:36:17Ils le soutiennent par haine
00:36:19de l'Occident plutôt que par amour
00:36:21de Maduro
00:36:23parce que, comme monsieur l'a dit,
00:36:25c'est un pays qui est plus riche
00:36:27en pétrole que l'Arabie
00:36:29saoudite.
00:36:31Oui, quelque chose comme ça.
00:36:35Plus de réserves
00:36:37que l'Arabie saoudite et les gens sont pauvres.
00:36:39Un pays riche
00:36:41où les gens sont pauvres.
00:36:43J'ai vérifié il y a longtemps
00:36:45pour voir le taux de criminalité par pays.
00:36:47Il devait y avoir
00:36:4920 000 morts.
00:36:51C'est bien pire que Marseille.
00:36:53Il doit y avoir 20 000 morts
00:36:55par an par homicide.
00:36:57Simplement les homicides.
00:36:59La Russie,
00:37:01c'est 10 fois moins.
00:37:03Quelque chose comme 10 fois moins.
00:37:05Un pays riche avec des gens intelligents
00:37:07comme partout et qui est
00:37:09pauvre et avec un taux de criminalité
00:37:11terrible et l'extrême-gauche
00:37:13française
00:37:15soutient le régime.
00:37:17Et pourtant, des gens votent
00:37:19pour la France insoumise.
00:37:21Nathan Devers.
00:37:23Je pense qu'il y a derrière une forme de grande paresse
00:37:25intellectuelle dans l'analyse
00:37:27de ce qui se passe en Amérique du Sud
00:37:29avec, si vous voulez,
00:37:31une volonté d'observer uniquement un seul phénomène
00:37:33qui est l'impérialisme américain
00:37:35qui existe, qui a pu être violent,
00:37:37qui a pu avoir lieu
00:37:39à travers plein d'opérations
00:37:41un peu secrètes destinées à faire tomber
00:37:43des démocrates ici ou là. C'est vrai.
00:37:45Mais enfin, si on ne voit que ça des affaires mondiales,
00:37:47on est borgne.
00:37:49Croire que l'impérialisme dans le monde
00:37:51se résume aux Etats-Unis,
00:37:53sachant qu'il est plutôt un impérialisme
00:37:55d'ailleurs, en tout cas, il n'est pas exclu que ce soit
00:37:57un impérialisme voué à décliner,
00:37:59remplacé par d'autres impérialismes
00:38:01qui parfois
00:38:03brandissent quelques idéaux, mais enfin
00:38:05envers lesquels
00:38:07seuls les vrais naïfs peuvent être
00:38:09dupes et qui fonctionnent
00:38:11de manière beaucoup plus cynique,
00:38:13avec des spoliations
00:38:15qui sont beaucoup plus humiliantes
00:38:17et qui sont beaucoup plus brutales
00:38:19que ce qu'on peut voir ici ou là.
00:38:21Je pense qu'on assiste d'ailleurs à des problématiques
00:38:23analogues dans certains pays africains
00:38:25où il y a eu une colonisation
00:38:27française ou en tout cas européenne
00:38:29qui est aujourd'hui remplacée
00:38:31par un impérialisme russe
00:38:33et un impérialisme chinois
00:38:35qui sont archi violents. Et que
00:38:37dans ces cas-là, quand une partie
00:38:39de la gauche se contente
00:38:41avec un logiciel intellectuel
00:38:43qui date un peu des années 60
00:38:45de critiquer l'impérialisme américain
00:38:47en donnant l'impression que
00:38:49ça doit rendre complaisant vis-à-vis des autres
00:38:51formes d'impérialisme, c'est un vrai problème.
00:38:53Le problème de l'impérialisme,
00:38:55c'est l'impérialisme. C'est pas le drapeau
00:38:57qu'il peut porter.
00:38:59Jean-David Cahaut, un dernier mot ?
00:39:01Oui, je pense en plus que ça va plus loin que ça.
00:39:03Effectivement, il y a l'impérialisme américain
00:39:05mais quand on lit Jean-Luc Mélenchon,
00:39:07il a vraiment fait de la révolution
00:39:09bolivarienne, un modèle y compris
00:39:11pour sa propre prise de pouvoir
00:39:13à lui, d'ailleurs en jouant sur les mots
00:39:15il parle de révolution
00:39:17citoyenne.
00:39:19Il l'a détaillé, donc si vous voulez,
00:39:21c'est quasiment la matrice
00:39:23du fonctionnement des insoumis.
00:39:25C'est la même
00:39:27que celle qui a été
00:39:29mise en place par Chavez
00:39:31puis par Maduro, même s'il y a peut-être
00:39:33une différence entre
00:39:35les deux, à mon avis, entre Chavez et Maduro.
00:39:37Mais en tout cas,
00:39:39reconnaître si vous voulez
00:39:41qu'on est face à une
00:39:43dictature ou face à des
00:39:45gangsters corrompus, ce serait pour
00:39:47Jean-Luc Mélenchon reconnaître que toute sa
00:39:49stratégie finalement
00:39:51est une stratégie
00:39:53soit vouée à l'échec, soit
00:39:55de futur dictateur.
00:39:57Donc ça explique son
00:39:59silence, mais moi je regrette
00:40:01qu'il ne soit pas plus
00:40:03interrogé,
00:40:05interpellé là-dessus. Comme je disais
00:40:07tout à l'heure, il ne veut pas
00:40:09venir chez CNews, mais il va dans d'autres
00:40:11médias, personne ne l'interroge là-dessus.
00:40:13Donc au-delà même de Jean-Luc Mélenchon, il y a une très grande
00:40:15complaisance en France à l'égard de
00:40:17certaines extrêmes gauches.
00:40:19On l'a vu il n'y a pas très longtemps d'ailleurs,
00:40:21parce que les amitiés de Jean-Luc Mélenchon,
00:40:23que ce soit d'ailleurs Maduro,
00:40:25mais on pourrait ajouter la Chine et les rangs,
00:40:27vous avez dit que tout ça était
00:40:29lié, elles ne sont pas nouvelles.
00:40:31Pendant la campagne,
00:40:33on n'a vu personne l'interpeller là-dessus,
00:40:35et ça n'a pas gêné des gens soi-disant
00:40:37sociodémocrates ou des gens qui prétendaient
00:40:39défendre la démocratie, de le faire
00:40:41élire et de faire élire les siens.
00:40:43Comment voyez-vous l'évolution
00:40:45de la situation, mon cher Nelson ?
00:40:47La situation est très grave.
00:40:49On a une situation de blocage là.
00:40:51Oui, totalement.
00:40:53Et quelles sont les possibilités
00:40:55qu'il y a ? Soit il accepte
00:40:57par des pressions internationales
00:40:59faire un accord, partir
00:41:01avec certaines garanties.
00:41:03Vous y croyez ?
00:41:05Il y a une possibilité.
00:41:07Soit
00:41:09les forces armées
00:41:11se cassent en deux,
00:41:13parce qu'à un moment donné,
00:41:15il va devoir donner des ordres
00:41:17pour réprimer.
00:41:19Actuellement, c'est une autre chose
00:41:21à s'interroger.
00:41:23Il réprime avec des armées
00:41:25militiantes.
00:41:27Il a
00:41:29certaines forces de l'armée,
00:41:31et il a aussi les services de sécurité
00:41:33qui les font. Mais ce ne sont pas
00:41:35les forces armées encore.
00:41:37Si les forces armées reçoivent une ordre
00:41:39pour ça, ça va être la cassure totale.
00:41:41C'est pour ça qu'il n'a pas donné
00:41:43l'ordre pour le moment.
00:41:45Il a cette possibilité.
00:41:47Mais le problème gravissime, c'est que
00:41:49les peuples ne veulent plus de Maduro.
00:41:51Ça explique le résultat.
00:41:53Il a eu un divorce.
00:41:55Un divorce réel entre la population
00:41:57et Maduro, parce que Maduro
00:41:59n'est pas Chavez.
00:42:01Chavez avait un discours
00:42:03qui a fait rêver les gens.
00:42:05Une maîtrise
00:42:07Par ailleurs, il a fait
00:42:09plusieurs référendums, et quand il les a perdus,
00:42:11il a accepté le résultat.
00:42:13Il faut le dire tout à fait honnêtement.
00:42:15Les fraudes qu'il commet,
00:42:17ce n'est pas seulement les jours de sélection.
00:42:19On l'avait expliqué l'autre jour.
00:42:21Les fraudes commencent des années à l'avance
00:42:23quand on ne permet pas aux gens
00:42:25de s'inscrire dans les registres électoraux.
00:42:27On a 8 millions de personnes dehors.
00:42:29De ces 8 millions de personnes, 5 millions
00:42:31pourraient voter si on leur
00:42:33laissait l'opportunité de s'inscrire.
00:42:35Mais ça n'a pas été possible.
00:42:37Ici, à Paris,
00:42:39il y avait la possibilité
00:42:41d'inscrire entre 2 et 3 mille personnes.
00:42:43Il n'y a eu même pas
00:42:45200 personnes
00:42:47qui ont pu s'inscrire.
00:42:49A cause de tous les problèmes
00:42:51qu'ils ont mis, il fallait avoir
00:42:53un visa de résidence permanente.
00:42:55Ça veut dire qu'un étudiant
00:42:57ne peut pas s'inscrire, même s'il va passer 5 ans ici.
00:42:59Parce qu'un visa de résidence permanente,
00:43:01c'est une catégorie spécifique.
00:43:03Il fallait avoir
00:43:05un passeport valable
00:43:07qui coûte 320 euros.
00:43:09C'est le passeport le plus cher.
00:43:11Les étudiants ne peuvent pas le payer.
00:43:13Il y a tellement de problèmes.
00:43:15Le problème, c'est comment on va
00:43:17assurer
00:43:19les candidats.
00:43:21Il y a un président élu
00:43:23qu'il faut assurer sa sécurité.
00:43:25Il y a un leader, qui est vraiment
00:43:27la personne derrière, parce qu'il devrait être
00:43:29le candidat. Il faut assurer son intégrité.
00:43:31Et de l'autre côté, il y a la population
00:43:33qui est dans la rue.
00:43:35Ce que je pourrais dire,
00:43:37c'est que ce qu'on fait, c'est pour ça qu'on a manifesté
00:43:39dans tous les pays, comme on l'a vu
00:43:41dans l'émission. On a manifesté dans tous
00:43:43les pays du monde.
00:43:45Il y a eu une manifestation samedi à Paris.
00:43:47À Nation, il y en a eu 700 personnes.
00:43:49C'est beaucoup pour une ville
00:43:51comme Paris.
00:43:53On va suivre le dossier Nelson Castellano-Hernandez.
00:43:55Bienvenue évidemment
00:43:57sur CNews. Tenez-nous
00:43:59au courant de l'évolution
00:44:01de la situation de notre pays. On va continuer
00:44:03cette page internationale. On parlait d'une attaque
00:44:05au couteau à Marseille. A-t-elle
00:44:07la vie en Israël ? Une attaque au couteau a été
00:44:09perpétuée. Une personne a été tuée. Trois autres ont été
00:44:11grièvement blessés. Le suspect
00:44:13de cette attaque terroriste présumée
00:44:15a été neutralisé par un policier, qu'on va écouter.
00:44:19Un terroriste s'est
00:44:21approché de ce parc avec un grand couteau
00:44:23et a commencé à poignarder des civils.
00:44:25Le bilan est de quatre victimes,
00:44:27un couple de personnes âgées
00:44:29dont le décès a été déclaré, et deux autres
00:44:31personnes dans des états divers selon des
00:44:33sources médicales. La police
00:44:35est rapidement arrivée sur les lieux alors
00:44:37que le terroriste attaquait les civils.
00:44:39Les officiers lui ont tiré dessus
00:44:41et sa mort a été déclarée sur les lieux.
00:44:43Nous sommes en état de guerre. Nous demandons
00:44:45aux habitants de rester vigilants.
00:44:47Mais n'oublions pas que la terreur
00:44:49ne dictera pas notre quotidien.
00:44:53Nathan Devers, cette attaque
00:44:55arrive dans un contexte
00:44:57particulièrement tendu.
00:44:59C'est le moins qu'on puisse dire.
00:45:01Oui, bien sûr, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:45:03Cette attaque, déjà, elle montre bien
00:45:05une réalité qu'on ne voit pas assez.
00:45:07C'est qu'Israël, et quand je dis
00:45:09Israël, j'aimerais parler des habitants,
00:45:11la société civile, pas de l'État.
00:45:13Les habitants d'Israël sont attaqués de toutes parts.
00:45:15On les a vus le 7 octobre
00:45:17être l'objet
00:45:19d'un pogrom
00:45:21absolument monstrueux.
00:45:23On les voit dans le nord avec
00:45:25des dizaines de milliers de réfugiés
00:45:27qui ne peuvent toujours pas vivre chez eux
00:45:29parce que depuis 8 mois,
00:45:31continuellement, quotidiennement,
00:45:33plusieurs fois par jour, le Hezbollah
00:45:35leur tire dessus des missiles
00:45:37à un nombre incalculable.
00:45:39Et on les voit aussi
00:45:41être victimes du terrorisme
00:45:43qui se déploie depuis
00:45:45la Céjordanie, puisque là, c'était le cas.
00:45:47Rologne, qui est une ville à côté
00:45:49de Tel Aviv. Et c'est systématiquement
00:45:51des civils, des personnes
00:45:53âgées, des femmes,
00:45:55des personnes faibles
00:45:57qui sont victimes de ces attaques
00:45:59extrêmement lâches.
00:46:01Face à cela, il faut vraiment, je pense,
00:46:03avoir en tête cette immense
00:46:05non seulement solitude,
00:46:07mais vulnérabilité d'un pays
00:46:09qui est attaqué de toutes parts.
00:46:11Mais si on fait une analyse en prenant
00:46:13un peu plus de recul, derrière toutes ces
00:46:15formes de terrorisme, on retrouve quand même
00:46:17d'une manière ou d'une autre la main
00:46:19de l'Iran. L'Iran qui est
00:46:21aujourd'hui le pays qui menace
00:46:23non seulement Israël, mais l'équipe
00:46:25au Moyen-Orient.
00:46:27L'Iran a été humilié avec cette
00:46:29attaque contre le numéro 1 du Hamas.
00:46:31Et l'Iran a dit qu'elle est répliquée
00:46:33sans aucune précision
00:46:35sur les cibles, évidemment.
00:46:37Arnaud Clasferm.
00:46:38Oui, c'est difficile pour un pays
00:46:40de combattre un tel terrorisme.
00:46:42Ce sont des fanatiques. Ils sont
00:46:44lâches, à la fois lâches
00:46:46et courageux, parce qu'ils savaient très bien
00:46:48qu'il allait être tué. Donc il faut
00:46:50aussi, quand on a 17 ans,
00:46:52je ne sais pas quel âge il avait, j'imagine
00:46:5417 ans ou 18 ans,
00:46:56fanatiser par l'islam radical,
00:46:58puisqu'il venait
00:47:00d'une ville
00:47:02entre, je crois, Naplouse
00:47:04et Djenine, où il y a
00:47:06beaucoup d'islamistes radicaux. Et d'ailleurs,
00:47:08s'il n'y avait pas des élections,
00:47:10ce serait sans doute le Hamas qui
00:47:12prendrait le pouvoir en Cisjordanie
00:47:14ou en Judée-Saint-Marie.
00:47:16Bon, c'est compliqué de lutter
00:47:18contre un tel fanatisme.
00:47:20Et les
00:47:22États arabes, un certain
00:47:24nombre d'États arabes éduquent
00:47:26leur population dans la haine
00:47:28des juifs et dans le fait que
00:47:30Israël ou un État juif
00:47:32n'a rien à faire
00:47:34au Moyen-Orient.
00:47:36Donc la situation est
00:47:38à la fois bonne, parce qu'Israël
00:47:40est puissant, mais très délicate
00:47:42si on se projette dans les
00:47:44décennies ou dans les siècles à venir,
00:47:46parce qu'Israël
00:47:48est un petit pays, je rappelle tout le temps,
00:47:50il y a 9 millions, il y a 15 millions
00:47:52de juifs dans le monde, 7 millions
00:47:54en Israël, et il y a
00:47:56des centaines de millions d'Arabes et
00:47:581,5 milliard de musulmans.
00:48:00Donc il faut, ce sont deux
00:48:02légitimités qui s'affrontent
00:48:04en Israël-Palestine.
00:48:06Israël veut un compromis,
00:48:08selon moi, qui suis partial, parce que
00:48:10je suis israélien, j'ai fait l'armée en Israël,
00:48:12mais je pense
00:48:14qu'Israël a tout intérêt à
00:48:16trouver un compromis, et que ce sont
00:48:18le Hamas qui ne veut pas,
00:48:20l'Iran qui ne veut pas, ce sont quand même
00:48:22des entités qui veulent la destruction
00:48:24d'Israël. Ils ne veulent plus
00:48:26de voir de juifs au Moyen-Orient.
00:48:28Aussi des juifs, mais pas dans un état juif,
00:48:30des juifs d'Imi,
00:48:32qui doivent laisser le trottoir
00:48:34aux autres et baisser
00:48:36la tête. Et avoir un état juif
00:48:38puissant au Moyen-Orient,
00:48:40ça leur fait mal au cœur.
00:48:42Arnaud Heusbola, qui a affirmé avoir lancé
00:48:44une dizaine de requêtes, on en a parlé
00:48:46beaucoup sur notre thème aujourd'hui,
00:48:48sur le nord d'Israël, en solidarité
00:48:50justement avec les palestiniens de Gaza
00:48:52en riposte aux attaques israéliennes
00:48:54sur le sud du Liban, et on l'a vu,
00:48:56plusieurs pays occidentaux
00:48:58ont carrément rappelé leur ressortissant
00:49:00à quitter le Liban, et évidemment,
00:49:02il y a un effet sur le Liban. On voit tout cela
00:49:04avec Maxime Lavandier, et on poursuit
00:49:06notre débat.
00:49:08A l'aéroport de Beyrouth,
00:49:10les files d'attente s'allongent d'heure en heure.
00:49:12Face aux craintes croissantes d'une guerre totale
00:49:14entre Israël et le Heusbola libanais,
00:49:16de nombreux touristes ont dû
00:49:18écourter leurs vacances.
00:49:20On n'a pas vraiment ressenti de peur au centre de Beyrouth
00:49:22depuis la dernière frappe,
00:49:24mais je pense que c'était plus
00:49:26safe pour nous de rentrer.
00:49:28Nous ne sommes pas heureux de partir maintenant.
00:49:30J'aurais préféré terminer mes vacances d'été
00:49:32ici au Liban et retourner à mon travail à temps.
00:49:35D'autres, les yeux rivés
00:49:37sur les panneaux d'information,
00:49:39cherchent désespérément une solution.
00:49:41Plusieurs compagnies aériennes
00:49:43ont suspendu leur vol vers Beyrouth.
00:49:45Mon vol était prévu
00:49:47pour après-demain, mais il a été annulé,
00:49:49alors j'ai décidé de voyager aujourd'hui.
00:49:51J'espère que je vais y arriver.
00:49:55L'aéroport de Beyrouth devrait continuer
00:49:57à voir affluer des touristes.
00:49:59Paris, Londres ou encore Washington
00:50:01ont exhorté leurs ressortissants
00:50:03à visiter rapidement le pays.
00:50:05Avant de vous faire réagir,
00:50:07j'aimerais vous faire écouter
00:50:09François Hauteur, qui est pris alberlande
00:50:11et qui est un spécialiste du Proche-Orient.
00:50:13Crainte ou pas crainte de guerre
00:50:15entre Israël et le Liban ?
00:50:17Écoutez sa réponse.
00:50:19On pense que la guerre
00:50:21qui pourrait se déclencher
00:50:23malheureusement
00:50:25entre Israël
00:50:27et le Liban
00:50:29pourrait être beaucoup plus grave.
00:50:31C'est la raison pour laquelle
00:50:33aujourd'hui
00:50:35Netanyahou est allé
00:50:37demander son appui
00:50:39aux États-Unis,
00:50:41à Washington.
00:50:43Ce châtiment sévère, on en attend
00:50:45tout à fait les effets.
00:50:47Ce n'est pas les 30 roquettes
00:50:49et l'attentat
00:50:51de cette nuit contre des Israéliens
00:50:53qui constituent
00:50:55pour le moment un châtiment sévère.
00:50:57On va voir comment évoluent les choses,
00:50:59mais on est très inquiets du côté
00:51:01libanais, dans la mesure où
00:51:03il y a une vraie volonté israélienne
00:51:05de s'attaquer
00:51:07au Hezbollah.
00:51:09Vous êtes d'accord avec ça Alexandre Dovecchio ?
00:51:11Oui, moi c'est ma conviction.
00:51:13C'est qu'Israël a une fenêtre
00:51:15historique pour se débarrasser
00:51:17d'une menace existentielle à sa frontière.
00:51:19Peut-être que ça n'aura pas lieu
00:51:21à très très court terme, parce que
00:51:23la situation à Gaza n'est pas totalement
00:51:25résolue, parce que
00:51:27on attend peut-être,
00:51:29ils attendent peut-être le résultat
00:51:31des élections américaines.
00:51:33Quoi qu'il peut aussi être tenté
00:51:35d'intervenir maintenant
00:51:37au cas où Kamala Harris
00:51:39serait élue, mais ma conviction
00:51:41c'est qu'effectivement
00:51:43Israël va vouloir
00:51:45après avoir
00:51:47affaibli
00:51:49le Hamas,
00:51:51pas anéanti sur le plan
00:51:53idéologique, mais anéanti sur le plan
00:51:55militaire, va vouloir aussi faire
00:51:57la même chose avec le Hezbollah.
00:51:59D'autant plus que
00:52:01l'Iran peut-être est plus affaibli
00:52:03qu'il n'y paraît. Le régime iranien est contesté
00:52:05de l'intérieur
00:52:07et du coup
00:52:09une attaque contre
00:52:11le Hezbollah libanais ne serait pas
00:52:13forcément synonyme de guerre totale
00:52:15avec l'Iran. Ce que je crois
00:52:17c'est que l'Iran pour le moment d'ailleurs
00:52:19va riposter de manière
00:52:21millimétrée, comme ils l'ont fait
00:52:23la dernière fois. C'était spectaculaire
00:52:25mais il n'y a pas eu de morts. Ils ont annoncé
00:52:27à part avance
00:52:29qu'ils allaient faire une attaque
00:52:31coordonnée contre Israël.
00:52:33L'Iran n'a pas envie pour le moment
00:52:35d'être dans une guerre totale. Il pourrait abandonner
00:52:37le Hezbollah libanais
00:52:39et Israël pourrait en profiter
00:52:41dans un contexte
00:52:43post-7 octobre qui d'une certaine
00:52:45manière lui est favorable
00:52:47pour terminer le
00:52:49travail, si j'ose dire.
00:52:51D'autant plus que Benjamin Netanyahou
00:52:53a peut-être aussi un intérêt
00:52:55politique. Il avait été affaibli
00:52:57par le 7 octobre.
00:52:59Que la guerre continue,
00:53:01ça l'arrange d'une certaine manière
00:53:03même s'il ne fait pas la guerre seulement
00:53:05pour ça. Mais ça peut lui permettre
00:53:07de se poser en chef de guerre
00:53:09victorieux ayant anéanti
00:53:11à la fois le Hamas et le Hezbollah.
00:53:13On va voir ce communiqué
00:53:15d'Emmanuel Macron et du roi de Jordanie
00:53:17justement, parce que tout le monde se mobilise
00:53:19sur la situation de tensions.
00:53:21Lors de cet entretien, le président de la République
00:53:23et le roi Abdallah ont exprimé
00:53:25leur plus vive inquiétude quant à
00:53:27la montée des tensions dans la région et soulignent
00:53:29la nécessité d'éviter une escalade militaire
00:53:31régionale à tout prix. Ils ont appelé
00:53:33toutes les parties à sortir de la logique
00:53:35de représailles, à exercer la plus grande
00:53:37retenue et la plus grande responsabilité
00:53:39afin de garantir la sécurité
00:53:41des populations, mobilisation générale.
00:53:43Mon cher Arnaud Klasfeld.
00:53:45Je suis tout à fait d'accord avec ce que
00:53:47vient de dire Alexandre. Israël
00:53:49aurait intérêt à se débarrasser de la menace
00:53:51du Hezbollah qui
00:53:53est bien plus puissant que le Hamas
00:53:55et qui est à quelques centaines de mètres
00:53:57des localités qui ont dû être évacuées.
00:53:59Il y a des dizaines de milliers d'Israéliens
00:54:01qui ne sont pas revenus chez eux depuis le
00:54:037 octobre. S'ils ne le font pas
00:54:05c'est parce que l'administration américaine
00:54:07présente ne le veut pas
00:54:09et retient Israël
00:54:11parce qu'il y a les élections
00:54:13et ils ne voudraient pas être confrontés
00:54:15à une autre guerre. Après
00:54:17la guerre en Ukraine, la guerre avec
00:54:19le Gaza et une guerre avec
00:54:21avec
00:54:23le Liban, enfin le Hezbollah.
00:54:25Trump dirait
00:54:27si j'avais été président tout cela ne serait pas
00:54:29On parlera si on a le temps
00:54:31d'ici la fin de l'émission. C'est ce qu'il dit toujours.
00:54:33Tout aurait été plus simple
00:54:35si j'avais été président. C'est drôle
00:54:37d'ailleurs à écouter.
00:54:39Nathan Le Verre et puis
00:54:41Nelson Castellano-Hernandez.
00:54:43Ce qui est absolument
00:54:45délirant dans le cas du Liban
00:54:47c'est que c'est un pays qui est tellement
00:54:49vulnérable à la suite
00:54:51d'une succession de crises
00:54:53catastrophiques. Et puis il y a
00:54:55quatre ans hier c'était
00:54:57l'explosion du port
00:54:59qui était une catastrophe
00:55:01qui a été un peu la catastrophe qui révélait
00:55:03toutes les catastrophes. Parce que le
00:55:05port aux mains du Hezbollah
00:55:07une classe politique complètement
00:55:09corrompue, plus que corrompue
00:55:11déficiente, une constitution
00:55:13que d'ailleurs nous avons
00:55:15léguée au Liban et nous y sommes pour quelque chose
00:55:17mais qui augmente
00:55:19en tout cas telle qu'elle fonctionne aujourd'hui
00:55:21la division entre les communautés
00:55:23l'impossibilité de faire nation
00:55:25de voir un intérêt général au-delà
00:55:27du clan auquel on appartient
00:55:29et puis une crise
00:55:31économique majeure, une faillite
00:55:33totale, des banques qui sont mûrées, etc.
00:55:35Et dans ce contexte vous avez là-bas
00:55:37une milice, enfin une armée
00:55:39presque plus puissante que l'armée nationale
00:55:41financée par l'Iran et qui est
00:55:43prête à mettre l'Iran
00:55:45dans une situation qui pourrait être
00:55:47la goutte d'eau qui fait déborder
00:55:49le vase, enfin qui fait exploser le vase
00:55:51parce que vraiment la population
00:55:53libanaise n'a absolument pas envie
00:55:55quelles que soient ses idées par rapport à Israël, n'a absolument
00:55:57pas envie de se retrouver face à une guerre
00:55:59donc il faut aussi se dire cela, quand on parle
00:56:01de l'Iran, l'Iran c'est pas seulement une...
00:56:03Et la population libanaise n'est pas prête à cette guerre non plus. Mais bien sûr
00:56:05parce qu'ils savent très bien ce que c'est que la guerre, ils s'en souviennent, ils en ont eu
00:56:07et donc ce qu'il faut dire c'est que quand on parle de l'Iran
00:56:09l'Iran n'est pas seulement une menace envers Israël
00:56:11ou envers les Etats-Unis ou envers l'Occident
00:56:13l'Iran est un pays qui
00:56:15travaille depuis 20 ans, et un peu plus même
00:56:17d'ailleurs, à détruire, à abîmer
00:56:19tous ses voisins dans le Moyen-Orient
00:56:21Quelques mots
00:56:23Nelson Castellano-Hermandez, parce que je voyais
00:56:25qu'on parlait des Etats-Unis derrière. Je suis complètement d'accord
00:56:27parce que moi que j'ai vécu en Iran, que j'ai vécu
00:56:29au Liban, je peux faire le bon
00:56:31à l'époque que j'habitais l'Iran
00:56:33l'Hezbollah existait en Iran
00:56:35il n'existait pas, ce n'était pas un parti politique
00:56:37libanais du tout. C'était un groupe financier
00:56:39parce que c'est le
00:56:418ème pays que j'avais trouvé dans ma vie
00:56:43qui avait un ministère pour l'exportation
00:56:45de la révolution
00:56:47officiellement. Ca veut dire quoi ?
00:56:49Un ministère d'exportation de la révolution
00:56:51c'est préparer des gens qui vont faire la révolution
00:56:53ailleurs. Ca veut dire c'est pénétrer
00:56:55des pays, c'est créer des circonstances
00:56:57dans les pays voisins à créer
00:56:59toute la destruction autour
00:57:01et quand je suis arrivé au Liban
00:57:03je vois que ces Hezbollah
00:57:05que j'avais connu en Iran
00:57:07ils étaient déjà au Liban. Et effectivement
00:57:09la population libanaise avec qui je suis
00:57:11très proche
00:57:13ne veut pas du tout de cette guerre
00:57:15ils ne se sont pas liés au Hezbollah
00:57:17Hezbollah n'est pas né
00:57:19mais malheureusement
00:57:21l'influence disons
00:57:23de ces islamismes radicals
00:57:25a fait qu'ils ont permis
00:57:27de créer un parti politique
00:57:29libanais Hezbollah. Ils se sont introduits
00:57:31dans la politique libanaise
00:57:33mais ils ne sont pas à l'origine
00:57:35un mouvement libanais. C'est la Suisse du Moyen-Orient
00:57:37dans les années 80
00:57:39avant que les groupes terroristes
00:57:41ne prennent le pouvoir
00:57:43et les massacres étaient terribles entre les
00:57:45fractions chrétiennes
00:57:47et l'OLP. Il y avait une guerre civile
00:57:49extrêmement sanguinaire. Alors
00:57:51deux mots pour terminer. Je voulais qu'on parle des
00:57:53Etats-Unis puisque les Etats-Unis vont jouer un rôle
00:57:55important et là il y a une vraie question
00:57:57qui se pose. Trump
00:57:59Kamala Harris
00:58:01après la tentative d'assassinat
00:58:03de Trump. On pensait qu'évidemment
00:58:05la Maison Blanche c'était
00:58:07une voie avec des murs de 15 mètres
00:58:09de part et d'autre sauf que les choses ont changé
00:58:11et là on le voit bien
00:58:13il y a une passe d'armes entre Donald Trump et Kamala Harris
00:58:15puisqu'il y a le fameux duel
00:58:17télévisé. Il devrait avoir lieu normalement
00:58:19le 4 septembre sur Fox News selon le candidat
00:58:21républicain mais la démocrate accuse le milliardaire
00:58:23d'avoir peur de l'affronter et de préférer une
00:58:25chaîne favorite de la droite américaine
00:58:27ce qu'on voit c'est que les rôles se sont
00:58:29inversés messieurs. C'est que
00:58:31le plus âgé aujourd'hui
00:58:33c'est lui, c'est Donald Trump
00:58:35la plus jeune c'est Kamala Harris
00:58:37et autre chose aussi importante
00:58:39c'est Kamala Harris en vertu de son passé
00:58:41est procureur et ça ne va pas
00:58:43être tout à fait la même chose. Quel est votre regard
00:58:45justement par rapport à cela parce que
00:58:47on voit que les choses ne sont
00:58:49loin d'être gagnées
00:58:51Mon regard c'est que Trump malgré
00:58:53toutes ses qualités
00:58:55et son statut de favori
00:58:57fait une mauvaise campagne
00:58:59je trouve là
00:59:01on sent que
00:59:03le fait que Biden
00:59:05a été remplacé perturbe
00:59:07un peu le scénario qui est fait
00:59:09et je trouve
00:59:11qu'il manque de
00:59:13si vous voulez
00:59:15de calme
00:59:17face à cette situation parce qu'en réalité
00:59:19la vague Kamala Harris est largement
00:59:21artificielle. Il n'est pas
00:59:23il n'est pas démontré que c'est
00:59:25une bonne candidate. Moi je pense qu'elle était très très
00:59:27impopulaire en tant que
00:59:29vice-présidente et que sans doute
00:59:31elle va faire des erreurs, qu'elle représente l'establishment
00:59:33américain et que Trump
00:59:35aurait pu surfer une certaine manière
00:59:37sur sa tentative d'assassinat
00:59:39pour se donner une image un peu plus rassembleuse
00:59:41et que là il l'attaque de manière agressive
00:59:43il rappelle ses mauvais travers
00:59:45et il risque peut-être de mobiliser
00:59:47le camp démocrate
00:59:49qui avait accepté sa victoire
00:59:51et qui irait voter pour Kamala Harris
00:59:53non pas tant par adhésion
00:59:55à Kamala Harris que par anti-Trump
00:59:57donc je trouve qu'il ne joue pas bien
00:59:59d'autant que son adjoint
01:00:01est contesté
01:00:03J.D. Evans
01:00:05il est contesté. Oui oui
01:00:07on voit que ça attaque de partout, d'ailleurs on peut trouver ça injuste
01:00:09parce que
01:00:11on peut trouver ça injuste parce qu'en rappelant quand même
01:00:13les circonstances, Joe Biden
01:00:15démissionne, enfin démissionne
01:00:17renonce, personne ne s'interroge
01:00:19qui est-ce qui gouvernait jusqu'ici
01:00:21si il renonce
01:00:23c'est peut-être qu'il n'était pas en état
01:00:25de gouverner, enfin il y avait des moyens
01:00:27je trouve d'attaquer davantage
01:00:29les démocrates
01:00:31les démocrates
01:00:33et en étant calme je dirais
01:00:35plutôt qu'en partant billes en tête
01:00:37en attaquant comme ça personnellement Kamala Harris
01:00:39mais Trump est victime de lui-même
01:00:41de son égo, de son tempérament
01:00:43qui a parfois été une qualité
01:00:45il est apparu souvent comme l'homme qui disait
01:00:47tout ce que tout le monde pense tout bas
01:00:49mais voilà il est aussi capable de dériver
01:00:51c'est ce qu'il fait aujourd'hui
01:00:53donc c'est son pire ennemi dans cette élection
01:00:55même s'il reste le favori
01:00:57bon bah vous connaissez la musique
01:00:59désolé c'est moi qui ai fait un tunnel
01:01:01écoutez c'est une conclusion
01:01:03merci à vous quatre
01:01:05merci Nelson Castellano et Hernandez d'avoir été
01:01:07notre invité, c'est important de vous laisser
01:01:09la parole, de vous exprimer
01:01:11merci
01:01:13à vous tous pour votre fidélité à ce rendez-vous
01:01:15merci à l'équipe qui m'a entouré
01:01:17Sabrina Asselimani, Mickaël Martin Haïm
01:01:19David Brunet, Naël Benhamou
01:01:21merci à la programmation Camille Duteil
01:01:23de La Rochère, Francisca Bamele
01:01:25merci aux équipes en régie, Virginie Leblond-Tayeb
01:01:27à la réalisation, à la vidéo Nicolas
01:01:29au son Yannick Aubin
01:01:31vous pouvez revivre cette émission
01:01:33qui me semble-t-il était
01:01:35passionnante sur notre site
01:01:37cnews.fr, tout de suite c'est Thomas Bonnet
01:01:39de Soir Info et moi je vous dis à demain matin
01:01:41pour l'heure des pros
01:01:43bye bye et belle soirée sur cnews