Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Rebonsoir, il est un peu plus de 20h, je suis très heureux de vous retrouver à nouveau, 20h, 21h, c'est votre Heure des Pros 2, version été, le jour d'après.
00:09Oui, le jour d'après, les JO, c'était le clap de fin, c'était si bien, c'était si chouette, je le disais ce matin.
00:17On va bien sûr en parler, mais pas que, mais la politique va faire son grand retour, je vous l'annonce, évidemment, avec cette question.
00:24Qui à Matignon, je ne sais pas si mes invités du soir ont déjà quelques éléments de réponse, j'en reposerai sans doute la question,
00:30mais retour à la dure réalité de cette France qui était si magique, si merveilleuse.
00:36Avec moi pour en parler dans cette Heure des Pros, j'accueille avec beaucoup de plaisir Olivier Dartigolle,
00:40chroniqueur politique, soyez le bienvenu, je suis ravi de vous accueillir.
00:43Amine Elbahi, juriste, soyez le bienvenu.
00:45Bonsoir Thierry.
00:46Amine, vous êtes en forme ?
00:48Le soleil est là.
00:49Le soleil est là.
00:50Vincent Roy.
00:51Bonjour Thierry.
00:52Tout ce matin, je vous vois ce soir, vous êtes omniprésent.
00:55Oui, je suis permanent.
00:57Vous êtes permanent.
00:58Comme Dieu.
00:59Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire, toujours un plaisir de vous avoir mes amis.
01:03Alors devinez par quoi on va débuter ?
01:05Le soleil ?
01:06On aurait pu.
01:07La chaleur.
01:08C'est vrai, on aurait pu commencer par parler de la chaleur. Je ne sais pas s'il y a un vrai débat ou pas.
01:11Alors qu'il est, il a rendez-vous avec la Lune.
01:12C'est cela même, on commence sur de bonnes bases.
01:15Eh bien, on va encore parler, mes amis, des Jeux Olympiques, mais pas que, évidemment, mais beaucoup quand même.
01:21On va voir, est-ce que, rapide tour de table, vous allez regarder la cérémonie.
01:24Vous ne mentez pas.
01:25On commence par vous.
01:26Vous allez regarder.
01:27In extinso.
01:28Ce n'est pas un commentaire encore.
01:29C'est juste in extinso.
01:30Non, je vais regarder in extinso.
01:31Oui, je voulais voir de quoi il retournait.
01:33Oui, bien sûr.
01:34Mathieu.
01:35Le début.
01:36Le début, pas la fin.
01:37Pas la fin, je n'ai pas eu le temps.
01:38Ah, vous avez été Tom Cruise.
01:39Oui, enfin.
01:40Olivier.
01:41Je suis un être consciencieux pour en parler.
01:42Je voulais regarder du début.
01:43Ah, vous avez pris des notes et tout ça en disant, ah, j'ai fait alors des pros.
01:47Voilà, Thierry Cabade va m'interroger.
01:49Très précisément ça.
01:50Très précisément ça.
01:51Donc, ça motive.
01:52Ça motive.
01:53Amine.
01:54L'honnêteté m'oblige à dire que non, puisque j'étais ici en train de débattre sur, justement,
01:58le bilan des Jeux Olympiques.
02:00On va vous raconter.
02:01On a prévu quelque chose, une petite séquence de rattrapage.
02:04En attendant, Emmanuel Macron, lui, a organisé une réception ce matin pour remercier, évidemment,
02:09toutes ces troupes, tous ceux qui se sont mobilisés et qui ont fait, en quelque sorte,
02:13que ces JO soient un immense succès.
02:15On vous passe un long extrait.
02:17Prenez des notes.
02:18On vous a préparé ça en longueur parce qu'il a fait passer plein de messages.
02:23On écoute Emmanuel Macron.
02:25Pendant des années, des mois, des semaines, tout le monde nous a dit que ça n'était pas faisable.
02:32Que la cérémonie d'ouverture était une folie.
02:35Que la sécurité n'était pas assurable.
02:38Que la Seine ne serait jamais baignable.
02:41Que les Français ne pourraient jamais être dans le top 5 des médailles.
02:46Il y a eu énormément d'experts qu'on a beaucoup entendus durant ces dernières années
02:52pour dire que tout ce que vous avez fait durant ces dernières semaines était impossible.
02:59Eh bien, merci, parce que vous l'avez fait.
03:02Merci, évidemment, au Cojo, cher Tony.
03:06Bravo infiniment à toi et à toutes les équipes du Cojo ici présentes.
03:11Vous avez fait un travail époustouflant.
03:21Un travail qui montre que le en même temps est une réalité.
03:26On peut être en même temps créatif et rigoureux.
03:31On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé.
03:36C'est ça la vraie vie.
03:38Grâce à vous toutes et tous.
03:41Et donc ça doit continuer.
03:43C'est ça la vraie vie.
03:45C'est ça, je crois pouvoir le dire ici, le vrai visage de la France.
03:49Olivier Dartigolle, le en même temps, c'est la vraie vie.
03:54Non mais il aurait tort de s'en priver.
03:56Je ne vais pas lui chercher une mauvaise querelle ce soir.
04:00C'est un résultat positif pour le pays, pour le Cojo bien évidemment,
04:04pour l'ensemble des acteurs publics et privés qui ont participé au fait que ça s'est très bien passé.
04:08Est-ce qu'il y a eu une cohorte des tombereaux de personnes
04:13qui avant les JO ont annoncé les diplées d'Egypte ?
04:16Oui.
04:17Est-ce que c'est beaucoup monté dans les tours sur l'idée on va à la catastrophe, au chaos ?
04:22Vous verrez Paris grillagé, Paris déserté, Paris embolisé.
04:25Pour terminer, Paris libéré.
04:27Oui mais donc bien sûr qu'il faut peut-être s'interroger.
04:31Pourquoi est-ce qu'autant de personnes ont pu autant douter de ce qui vient de se réaliser ?
04:38C'est intéressant comme sujet.
04:39Pourquoi c'est passé comme ça ?
04:41On a qu'une heure à démission.
04:42Pourquoi est-ce qu'il y a eu ce récit quasiment apocalyptique dans un certain moment ?
04:46On a fait la démonstration que le sport, qui est un vecteur de cohésion formidable,
04:51il faudra peut-être re-questionner la place du sport dans notre société,
04:55que quand on y met les moyens, notamment en termes de transport public, de sécurité,
05:00on obtient des résultats quand la police est présente.
05:02Vous avez vu que Marie-Georges Buffet l'a dit tout de suite.
05:05Il faut augmenter le budget du ministère de l'Espoir.
05:07Oui pour arriver à 1% du PIB, ce serait pas mal.
05:10Mais ce qu'a fait Honesta, ce qu'a mis en place Honesta sur la performance sportive de haut niveau
05:15est très intéressant et portera certainement ses fruits, y compris pour Los Angeles.
05:19Donc il y a des choses en effet positives.
05:21Emmanuel Macron fait de la politique.
05:23On ne peut pas totalement lui dire qu'il n'a pas à en faire.
05:27Amine, Amine Elbahi.
05:28Écoutez, je crois également que le président de la République aurait tort de se priver d'un petit moment d'autosatisfaction.
05:35Qu'il a partagé avec ses équipes.
05:37Oui mais pas avec tout le monde.
05:39Je crois que modestement, nous devons aussi la volonté de ces Jeux Olympiques à François Hollande.
05:44Quand il était président de la République.
05:46Ça va lui faire plaisir s'il nous regarde.
05:48Je crois que c'est aussi important dans la vie médiatique, dans la vie publique, de reconnaître ce qui marche.
05:55On peut critiquer quand ça ne va pas.
05:57Et je fais partie d'ailleurs de ceux qui ont émis énormément de réserves quant à la sécurité.
06:02Vous savez, le soir de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, il y avait plus de 17 000 fenêtres à surveiller par les policiers.
06:10Avec évidemment l'hypothèse d'un attentat qui pouvait survenir à tout moment aussi bien sur les athlètes que sur les touristes étrangers.
06:17Bon.
06:18Maintenant il faut aussi revenir au principe de réalité.
06:23Le principe de réalité c'est de nous poser la question, qu'allons-nous hériter de ces Jeux Olympiques ?
06:29A la différence des Jeux Olympiques de Rio ou de Tokyo, 95% des infrastructures en France étaient déjà existantes.
06:40C'est-à-dire qu'on n'a rien construit à part un centre nautique olympique à Saint-Denis, à part 1,4 milliard d'euros jetés dans la Seine pour la dépolluer.
06:52Vous voyez d'ailleurs qu'elle n'est toujours pas dépolluée.
06:54On n'a rien investi.
06:56Il y aura effectivement des retombées au titre du marketing politique, au titre de la politique du spectacle, du divertissement.
07:04Mais dans trois semaines, on va en reparler de l'insécurité qui va revenir à Porte de la Chapelle.
07:08Dans trois semaines, nous allons reparler de l'explosion de l'insécurité parce que tous les camps, les camps d'immigrés notamment,
07:17les camps de migrants en Ile-de-France qui ont été démantelés un par un, disséminés dans les campagnes le temps des Jeux Olympiques, vont se réinstaller.
07:27Amine, vous n'allez pas me faire toute l'émission en une seule intervention parce que vous savez que j'ai préparé des thèmes avec mon équipe.
07:34Mais c'est sans langue de bois Thierry.
07:35Non mais il n'y a pas de souci.
07:37Personne ne fait de langue de bois.
07:39Personne ne fait de langue de bois évidemment.
07:41Mathieu, Emmanuel Macron a déclaré, nous qui avons vécu pendant plus de deux semaines dans un pays où on a eu le sentiment que l'air était plus léger, on n'a pas envie que la vie reprenne ses droits.
07:51La question que vous posez, elle ne se pose pas en termes de politique publique.
07:57On a compris qu'effectivement les Jeux Olympiques avaient été un succès dans leur organisation, dans la gestion de la sécurité, etc.
08:02La question que vous posez, elle est d'un point de vue politique.
08:05Or, on a quand même l'impression, quand on écoute le président de la République, qu'il fait un réel déni de réalité.
08:10Il fait un déni de réalité parce qu'en fait, il utilise le succès des Jeux Olympiques pour capitaliser sur un héritage politique.
08:17En disant que, en même temps, ça marche quand on organise les Jeux Olympiques.
08:21Le dépassement des clivages, qui était sa fameuse formule de prendre des gens de droite et de gauche pour organiser les Jeux Olympiques, ça marche.
08:28Et donc, lui, il l'a fait au niveau national.
08:30Or, le problème, et c'est là où je parle de déni de réalité, c'est que les Français ont voté trois fois contre ça.
08:37Parce que la réalité, c'est que le président de la République va dire ensuite aux Français,
08:42on a réussi, en dépassant les clivages et en faisant du en même temps, à gérer les Jeux Olympiques.
08:48Donc, pourquoi ne pas faire cela à l'Assemblée nationale ?
08:50Pourquoi ne pas faire cette fameuse grande coalition qui va du centre-gauche ou de la gauche jusqu'au centre-droite ?
08:56Je ne suis pas certain qu'à la rentrée de l'Assemblée nationale, ça se passe comme ça.
08:59Je ne suis pas certain du tout.
09:01Les gens au Parlement ne voudront pas cela.
09:03Les socialistes n'en veulent pas.
09:05La droite républicaine n'en voudra peut-être pas non plus.
09:09Et donc, que reste-t-il à Emmanuel Macron ?
09:11Sinon, finalement, ce déni de réalité, cette question politique qui n'intéresse finalement que lui-même,
09:18c'est-à-dire son propre héritage personnel.
09:20Je vous donne la parole en 14 secondes et demie, mon cher Vincent.
09:24Ne pensez surtout pas que je vous censure.
09:26Mais justement, puisqu'on parlait d'héritage, d'héritage social, c'est ce qu'évoque Emmanuel Macron.
09:31C'est ce qu'il a évoqué aussi.
09:32Et je vous donne la parole juste après, Vincent.
09:35Nous avons réussi l'héritage social des JO, avec plus de 200 grands marginaux qui étaient à la rue,
09:42aux abords des sites d'épreuve et qui ont désormais de manière pérenne un toit.
09:46La préfecture de région, la DRIHL ont ici aussi réussi un formidable travail humain.
09:53Et puis, l'héritage restera, en termes de logement, en termes de bureaux,
09:58en termes d'équipements sportifs, en particulier en Seine-Saint-Denis.
10:01Et nous en avions tant besoin.
10:03Mais il restera aussi partout sur le territoire, avec ce qui a été fait avec nos amis polynésiens
10:08ou avec ce qui a été fait aussi à Marseille.
10:12Tout ça a été possible grâce aux équipes de la Solidéo.
10:17Et je veux les en remercier très profondément, M. Ferrand, toutes ces équipes.
10:21Bravo à vous.
10:23Comprenez, Amine Elbaye, pourquoi je vous ai coupé dans votre élan ?
10:25Parce qu'évidemment, j'avais prévu cette déclaration d'Emmanuel Macron.
10:28Donc, si vous parlez avant que le président s'exprime, il y a quelque chose qui ne marche pas, mon cher Elbaye.
10:33Prenez la parole, État-Vincent Roy.
10:35Non, mais là, écoutez, c'est de bonne guerre.
10:38On ne va pas lui reprocher de capitaliser sur un événement qui s'est vraiment merveilleusement bien passé.
10:46Non, ce qui était intéressant sur les images, notamment sur la première séquence,
10:49c'est le visage absolument fermé de Gabriel Attal.
10:52Ça, c'est intéressant à observer, parce que c'est le body language, comme on dit aujourd'hui.
10:58Là, on voit qu'il y a de la friture sur la ligne entre le président de la République et son premier ministre démissionnaire.
11:05Voilà, ça se voyait.
11:08Plus intéressant, me semble-t-il, parce que là, c'est de l'autosatisfaction de Bonaloa.
11:13Ils ont raison, honnêtement.
11:15On serait à sa place, on aurait fait rigoureusement la même chose.
11:18Donc, on ne va pas en plus lui faire un faux procès.
11:21Plus intéressant, est-ce qu'il dit dans les colonnes de l'équipe...
11:24Justement.
11:25Ah, vous allez y venir.
11:26Ben oui, mais qu'est-ce qui vous prend les uns et les autres ?
11:29Peut-être autre chose, parce que moi, il m'est arrivé une idée, comme ça, je me disais,
11:33mais enfin, quand même, c'est vrai qu'on voit beaucoup de ferveur dans les événements sportifs.
11:37On se souvient de 98, on se souvient de tout le monde, on se souvient de tout cela.
11:41Mais là, j'ai trouvé que la ferveur pour les athlètes français en particulier
11:47et les médaillés de manière générale m'a semblé tout à fait exemplaire, d'une certaine façon.
11:53Et je me suis dit, mais pourquoi est-ce qu'on est si attaché à ces valeurs d'olympisme, etc.,
12:02et que dans le même temps, nous avons beaucoup de prévention contre nos élites ?
12:07Alors, je me suis dit, et si ?
12:10C'est une interrogation, je ne suis pas sûr de ce que je dis, mais je me disais,
12:13et si finalement, on s'enthousiasmait pour des gens qui précisément ne nous mentent pas ?
12:22Je m'explique. On a vu Léon Marchand faire des performances, il ne peut pas tricher.
12:30Vous comprenez ce que je veux dire ? Vous voyez où je veux en venir ?
12:32Or, les politiques, de manière générale, il y a une désaffection pour nos élites et notamment pour nos politiques,
12:38parce qu'on les soupçonne de nous raconter des balles hivernes la plupart du temps,
12:44de nous mentir, de nous mener en bateau, alors que quand on a ces grands athlètes devant nous,
12:49qu'ils soient français ou non d'ailleurs, ils ne peuvent pas tricher.
12:52C'est-à-dire qu'on voit bien que pour courir le 100 mètres, on ne peut pas raconter n'importe quoi.
12:56Et donc je me dis, cette ferveur qu'on a portée, alors qu'on a porté nos athlètes et les athlètes au pinacle,
13:02les héros modernes, on a parlé de héros modernes,
13:06et bien je me suis dit, c'est peut-être parce que ce qui a été joué durant ces Jeux Olympiques,
13:12dans le contexte politique qui était le nôtre, plus fortement aujourd'hui qu'hier,
13:16c'est peut-être tout simplement notre rapport à la vérité.
13:19Je ne sais pas si vous avez suivi l'émission.
13:21C'est une approche intéressante, Vincent, sur l'idée, et bien là, on sent de la sincérité,
13:25que véritablement, nous avons des gens qui ne sont pas dans le fake, pour prendre une expression,
13:31plus une autre dimension, et ils obtiennent des résultats.
13:37Et donc ça crée un imaginaire, à la fois ils sont vrais, et ils obtiennent des résultats,
13:41ce que la politique ne réalise pas régulièrement.
13:47C'est une litote.
13:48Je ne sais pas si vous avez suivi l'émission juste avant, que j'ai eu le plaisir de vous présenter face à l'info,
13:51mais Séine Pinard, c'était un peu son édito du soir.
13:55Je n'ai pas écouté puisque j'étais en chemin.
13:57Oui, vous étiez en chemin, mais je vous rappelle.
14:00Mathieu, très rapidement, parce qu'on va parler de l'équipe,
14:02parce qu'il y a une déclaration un petit peu plus politique dans l'équipe.
14:06En deux mots, pour compléter ce qu'il y a dit, je suis parfaitement d'accord,
14:08j'ajouterais un troisième élément, c'est la culture de responsabilité.
14:11Un sportif, et on l'a vu notamment, je pense par exemple au basketball,
14:15je prends les derniers exemples, les sportifs, quand le moment compte,
14:19ils prennent leurs responsabilités.
14:21Vous avez vu Victor Bayama, quand il a fallu mettre un 3 points pour essayer de recoller aux Etats-Unis,
14:25il prend ses responsabilités, il shoot.
14:27Effectivement, quand on fait le parallèle avec nos responsables politiques
14:31et une partie des responsables politiques macronistes,
14:35on a ce problème de culture d'irresponsabilité au plus haut sommet de l'État.
14:38Dès qu'il y a un problème, dès qu'il y a une faille…
14:40Et les sportifs, eux, savent reconnaître une défaite.
14:42Et en plus, on pourra faire un quatrième point alors.
14:44J'ai beaucoup vu aussi, parce que je suis fan de basket, comme vous le savez,
14:47ce qui fait toujours plaisir à notre ami Vincent Rouen,
14:49mais j'ai aussi beaucoup vu Curry, les Etats-Unis contre la France,
14:53lui aussi, il a pris ses responsabilités, ça nous a fait très mal.
14:55Ça, c'est une petite parenthèse sportive.
14:57L'équipe, là, c'est intéressant aussi.
14:59Parce que là, il y a une déclaration un peu plus politique,
15:01quand on lit à travers les mots.
15:03C'est beaucoup plus politique que cette déclaration de Sparta.
15:07C'est un Emmanuel Macron qui rationalise.
15:09Voilà. Alors on voit tout ça avec Mathilde Imanez et évidemment, on poursuit le débat.
15:14C'est un bilan positif pour le chef de l'État.
15:17Les Jeux Olympiques ont été une vraie réussite.
15:20C'est la démonstration que la France, quand elle se rassemble, sait faire de grandes choses.
15:24Les Français ont redécouvert qu'ils pouvaient faire de grandes choses ensemble.
15:27Des phrases qui appellent au rassemblement alors que la France vit dans un climat politique particulier.
15:33Remarqué lors de la cérémonie d'ouverture, Emmanuel Macron s'est fait siffler par les Français.
15:38Je ne les ai pas entendus. Et qu'est-ce que ça apporte de siffler ?
15:41Un signe de contestation après la dissolution de l'Assemblée nationale.
15:45Une décision importante qui, pour le président, n'a pas eu d'impact sur ces Jeux.
15:49Beaucoup de gens disaient que c'est terrible, ça va gâcher les Jeux.
15:53Cela les a-t-il gâchés ? Non.
15:55Quand on se bat pour obtenir quelque chose, on y arrive. Il faut faire vivre cet esprit.
15:59Selon lui, cette annonce et ces élections ont créé un esprit de responsabilité, un sursaut.
16:04Quand on a des objectifs communs, quand on travaille ensemble, rien n'est insurmontable.
16:08Le message qu'ont envoyés les Français est très cohérent avec les Jeux.
16:11Travailler ensemble, c'est ce qu'ils ont dit aux forces politiques.
16:14Si pour l'heure, les Français ne connaissent toujours pas le nom du prochain Premier ministre et des membres du gouvernement,
16:19Emmanuel Macron a déjà prévu d'annoncer le 14 septembre prochain des mesures d'héritage dans le sport français.
16:27Je vous donne la parole, Vincent, puisque vous vouliez y intervenir.
16:29C'est intéressant, les Français ont découvert qu'ils pouvaient faire de grandes choses ensemble.
16:34Ce n'est pas le spectacle auquel on a assisté avant les Jeux olympiques.
16:38C'est-à-dire qu'ils semblent nous dire, et c'est assez comique d'une certaine façon,
16:42que plus je divise politiquement les Français, plus ils tentent de se rassembler.
16:51Mais son discours est très intéressant parce qu'il se sert des Jeux olympiques pour rationaliser.
16:58Il dit, en somme, ce que les Français veulent, c'est qu'on gouverne ensemble.
17:05Comme s'ils nous proposaient une sorte de modèle politique neuf, c'est bien ce qu'il veut d'ailleurs.
17:11On ne parle pas de gouvernement technique là.
17:14Peut-être que dans cette phrase, il nous prépare peut-être un Premier ministre auquel on ne s'attend pas.
17:23Il est issu de la société civile, soit que sais-je encore, on va s'en reparler.
17:28Il essaie politiquement de tirer les marrons du feu, ce qui encore une fois est de bonne guerre.
17:36Et de rationaliser ce qu'il a perçu à dessein de ces Jeux olympiques. C'est assez habile.
17:45Attention quand même, parce qu'il est sur une ligne de crête.
17:48Il a commencé les JO en disant « je serai supporter parmi les supporters ».
17:53Vous vous rappelez cette forme d'humilité qui n'est pas ce qui le caractérise en premier lieu ces sept dernières années,
18:00en évitant une enflure, en évitant quelque chose qui aurait pu trop déborder.
18:05Et là, chasser le naturel, il revient au galop, mais sans médaille pour le coup.
18:11C'est qu'il peut être tenté d'en faire un peu trop, et là il sera rattrapé par la patrouille.
18:19Parce qu'il n'y a pas un pays disponible aujourd'hui pour dire « Monsieur le Président, vraiment, le pays est véritablement raccommodé, réunifié ».
18:29Ça n'est pas véritablement ça.
18:32Ça avait pris beaucoup plus d'années, Henri IV, pour permettre véritablement la fin des guerres et la reconstruction du pays.
18:39Mais ce qu'il a saisi quand même, c'est l'ambiance générale.
18:43L'ambiance générale de la fin de ces Jeux, ça me fait penser au bon repas que vous passez avec des convives choisis.
18:51Tout à l'heure, au moment où j'arrivais ici, notre ami Nathan Devers citait Rousseau.
18:56« Une société plus choisie de que nombreuses d'aimants, et le plaisir est si connaissant ».
19:00C'est le bon repas que vous passez avec des gens que vous aimez, et en plus, vous mangez bien.
19:04Le souvenir que vous avez après, c'est « j'ai passé un moment formidable d'amitié, et ensuite j'ai très bien mangé », et vous gardez ça en souvenir.
19:11L'ambiance qu'il y a de cette fin de Jeux, de ce qui traîne, et de ce qui peut être pérenne.
19:18Parce que le souvenir, ça a une fonction dans l'être, si j'ose dire.
19:22Ça peut être pérennisé, et ça je crois qu'il y tient, et il a raison.
19:27Oui, c'est pour ça que je parlais au début de déni de réalité.
19:30C'est-à-dire qu'en fait, il veut capitaliser sur le succès de ces Jeux olympiques pour construire son héritage politique.
19:35Je prends un exemple parmi ceux que j'ai cités.
19:38Il dit que le dépassement des clivages, ça a été justement la grande marque de fabrique qu'a porté Macron en 2017, en nommant des gens de droite et de gauche.
19:47Là, il dit, sur les Jeux olympiques, ça a été un succès, de gauche aussi, Castaner, etc.
19:53Sur les Jeux olympiques, il dit, il y a une présidente de région qui est de droite, et une maire de Paris qui est de gauche.
20:00Et ça a été un succès.
20:02Et donc en fait, il va traduire ça à l'Assemblée nationale en coalition.
20:05Or, s'il veut une coalition, ça veut dire qu'il ne veut pas de cohabitation.
20:08Donc ça veut dire qu'il ne veut pas partager le pouvoir.
20:10Or, le message qu'ont envoyé les Français dès les législatives de 2022, c'était de partager le pouvoir avec le reste du spectre politique.
20:18Les Européennes, je n'en parle pas, c'est la pire claque électorale d'un parti présidentiel au pouvoir.
20:22Même sous Hollande-Valls, on n'était pas tombé aussi bas.
20:24Même sous Mitterrand-Rocard, on n'était pas tombé aussi bas.
20:27Et puis, troisième élément, c'est qu'il va aussi dire aux gens, j'ai été notamment aux personnes, les 10 millions de gens qui ont voté pour le Rassemblement national ou pour un parti plus à droite que la Macronie,
20:37ce programme-là, qui n'est pas un programme en même temps, finalement, je ne vais pas l'appliquer.
20:43Amine, très rapidement, avant de marquer une pause.
20:45Oui, il reste 20 secondes.
20:47Oui, vous êtes capable, je sais que vous êtes un homme de challenge.
20:49En 20 secondes, la politique de la nation ne doit connaître aucune trêve olympique.
20:55Qu'allons-nous hériter de ces Jeux olympiques ?
20:57D'abord, d'un pays ingouvernable, puisque le pays n'a pas été gouverné, avec la résurgence de la guerre en Ukraine,
21:04avec l'explosion des prix, avec une crise migratoire sans précédent au Royaume-Uni, entre le Royaume-Uni et Calais.
21:11Et sur ces sujets-là, on n'a pas eu de gestion, puisque forcément, on a un gouvernement démissionnaire.
21:17Et le président de la République refuse, pour le moment, de nommer un Premier ministre capable de surmonter ces défis,
21:25capable d'emporter le pays dans cette communion qu'ont été les Jeux olympiques.
21:29Quelles que soient vos parties, quelles que soient vos idées, aujourd'hui, il faut changer de méthode.
21:33Changer la façon dont on fait société ensemble, mais aussi changer de méthode dans la façon dont demain,
21:39nous devons voter les textes pour réformer le pays et surmonter les défis du changement.
21:45Vous avez quasiment fait 20 secondes. Je vous décerne la médaille d'argent.
21:49C'est l'heure des pros.
21:50Pas la médaille d'or.
21:51C'est l'heure des pros.
21:52Voilà, la médaille d'argent.
21:54Allez, on marque une pause. C'est la mi-temps de cette heure des pros.
21:57Et spécialement pour vous, on va revoir les meilleurs moments de la cérémonie,
22:01puisque Amine n'a pas pu la regarder, puisqu'il était sur le plateau.
22:05On a concocté spécialement pour vous, avec Samuel Vasselin, une petite séquence.
22:09Et on écoutera également l'homme de Cégio.
22:12Intéressant, le discours de Tony Estanguay, hier.
22:15Intéressant, hein ?
22:16On se dit que...
22:18C'était l'un des pics de cette soirée.
22:19Peut-être.
22:20Très fort.
22:21Très fort.
22:22Et on se dit que, dans un gouvernement de...
22:25Je dis ça...
22:26C'est un fantasme.
22:27Oui, c'est un fantasme.
22:28Mais certains disaient...
22:29Bon, allez, on marque une pause.
22:32Et on se retrouve juste après.
22:39Merci, merci de nous accueillir.
22:40C'est déjà la deuxième mi-temps de l'heure des pros.
22:43Saison été, avec moi, Vincent Roy, Olivier Dardigolle, Amine Elbaïy et Mathieu Hoque.
22:47Spécialement pour notre ami Amine Elbaïy.
22:50Eh oui, c'était déjà hier.
22:51C'était la fin des JO, avec cette cérémonie de clôture.
22:56Les meilleurs moments.
22:57On voit tout ça avec Kylian Mbappé.
22:59Spéciale dédicace pour Amine Elbaïy.
23:02Tombé de la nuit, le nageur Léon Marchand, quadruple champion olympique à Paris,
23:06s'avance dans le jardin des Tuileries.
23:09Il récupère la lanterne et éteint la vasque olympique.
23:16Au Stade de France, les porte-drapeaux font leur entrée,
23:19emmenés par la Grèce et les Français Pauline Ferrand-Prévot et Antoine Dupont.
23:23A leur tour, tous les athlètes entrent pour un dernier tour de piste.
23:27Quelques minutes plus tard, un karaoké géant est organisé.
23:36La seconde partie du spectacle retourne aux origines des JO,
23:39avec une référence à Niké, la déesse de la victoire.
23:43La dernière partie est plus festive, avec les groupes français de musique R.F.Phoenix,
23:47avant le bilan fait par Tony Estanguet.
24:06L'acteur Tom Cruise descend du Stade de France en rappel.
24:10Puis Léon Marchand, Teddy Riner et quatre autres athlètes éteignent la flamme olympique.
24:14La cérémonie se termine avec Iseult et la reprise de la chanson My Way.
24:23Rendez-vous dans quatre ans à Los Angeles, la cité des anges.
24:31Et oui, la pression maintenant est sur Los Angeles, Olivier Dardigolles.
24:34Intéressant le discours de Tony Estanguet.
24:36Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, qui êtes un fort observateur du monde politique ?
24:41J'ai trouvé que c'était un discours qui allait un tantinet au-delà du moment olympique,
24:47avec un discours concernant l'état du pays.
24:50Le sous-texte envoie quelques messages qu'il fallait décrypter,
24:54mais c'était, ma foi, bien troussé, cette affaire.
24:57Tony Estanguet a été vraiment avec ses équipes pendant de longues années.
25:04C'est un investissement personnel pour diriger ce collectif très important.
25:09Alors, dans les gazettes, beaucoup s'interrogent sur son avenir après un tel succès.
25:15Certains se posent des questions, y compris sur un agenda politique.
25:19Nous verrons.
25:20Écoutez-le, ce matin. Il était l'invité de nos confrères de France Inter.
25:24Et je vous donne la parole juste après.
25:27On a eu plus de 5 millions de personnes dans les zones de célébration.
25:31En dehors des sites de compétition, les à peu près 4 millions de spectateurs dont je vous parlais,
25:36on a eu en plus plus de 5 millions de personnes qui sont allées dans les fanzones
25:41pour partager, fêter, regarder ces Jeux d'une autre manière.
25:46Donc, il y a vraiment eu un engouement très important.
25:50Et avec des chiffres, c'est la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse,
25:54qui me disait ça hier soir, qui continue.
25:56C'est-à-dire que les réservations, après les Jeux Olympiques, continuent pour la fin août.
26:01On est dans l'héritage, Mathieu Hoque.
26:04Oui, on est dans l'héritage.
26:05Après, effectivement, tout est possible et tout est permis de rêver, entre guillemets, d'une certaine façon,
26:12à ce que Tony Estanguet puisse être Premier ministre.
26:15C'est pour ça que j'ai entendu cette histoire, on va dire, arriver.
26:19Oui, vous le savez bien, ça court toujours. Il y a toujours des rumeurs.
26:22Je n'y crois pas du tout.
26:23Mais d'autant plus qu'on peut se dire, effectivement, avec le passé qu'a fait Emmanuel Macron,
26:26c'est-à-dire que lorsqu'il a nommé Jean Castex, c'était parce qu'il avait justement assuré le déconfinement.
26:31Il avait été monsieur déconfinement et donc il avait utilisé cet argument-là pour justifier la nomination de Jean Castex.
26:38Pourquoi pas lui ? Mais je n'y crois absolument pas, pour le coup.
26:41Vincent ?
26:42Non, moi non plus, je n'y crois pas.
26:43Mais enfin, vous savez, Emmanuel Macron est un être suffisamment imprévisible pour qu'on ne tire pas de plans sur la comète.
26:50Alors, dans ces louanges, je me dois de vous montrer cette communication d'Aurélien Saint-Aoul.
26:59Je prends du temps pour l'annoncer, pour le remarquer, parce qu'évidemment, je vous la soumets à Aurélien Saint-Aoul qui a réagi,
27:06s'exalté pour des athlètes souvent inconnus de nous quelques minutes auparavant.
27:10C'est un des grands plaisirs des Jeux olympiques.
27:13En user pour faire valoir son propre patriotisme, c'est ridicule.
27:16Et pour mettre en cause celui d'autrui, c'est inapt et infâme.
27:21C'est une confusion terrible entre ce qui peut être le patriotisme, qui est l'amour des siens,
27:28et vraiment, ce qu'on a vécu dans le pays sur le soutien de nos athlètes est formidable,
27:34et n'a été éteinté d'aucune idée triste.
27:38Et c'est bien sûr pas comparable au nationalisme qui est la haine des autres.
27:42Mais je pense que justement, les jours qu'on vient de vivre font la démonstration éclatante et brouillissante de ça.
27:49Et pourquoi ils ne sont pas contents ?
27:51Après, je vais vous dire, c'est peut-être l'esprit de ce qu'on a vécu qui déteint sur moi,
27:56mais c'est son droit de le penser, on lui répond,
28:00et j'espère que ça ne va pas être un sujet de polémique dans les prochains jours
28:05concernant la manière dont LFI va traiter le post-jeu olympique.
28:12LFI a besoin dans sa stratégie d'une conflictualité permanente.
28:18Permanente, c'est le levier pour accéder à un second tour à l'élection présidentielle,
28:24ce qui serait pour Jean-Luc Mélenchon une forme de Graal.
28:27Mais ils ont besoin d'une conflictualité.
28:29Ils n'ont pas besoin que ça se passe bien.
28:31Olivier, dans tous ces fans de sport qui ont encouragé nos athlètes français,
28:36je suis persuadé qu'il y a des électeurs, d'une ouvre populaire, évidemment.
28:41Mais l'écrasante majorité.
28:43Le peuple de gauche est un peuple qui aime ses sportifs, ses athlètes.
28:48Ce n'est pas cohérent.
28:51Juste, je vous donne la parole.
28:53Cette communication de Thomas Porte.
28:55On parlait de basket tout à l'heure.
28:57Regardez, c'est un match extraordinaire.
29:00Incroyable, moi qui suis fan.
29:02Thomas Porte, mais magique.
29:04Je ne sais pas.
29:06Avec Stéphane Curie qui est un joueur extraordinaire,
29:09qui a fait basculer le match parce qu'il était incroyable.
29:12Je suis amoureux de ce joueur tellement qu'il est brillant.
29:14On peut très bien dire qu'après un match gagné par une équipe magique,
29:18ça participe aussi à l'esprit des Jeux.
29:20Il n'y a que Nathalie Arthaud.
29:22Nathalie Arthaud, c'est intéressant puisque vous pouvez faire un pont
29:25entre Nathalie Arthaud et M. Saint-Aul.
29:27Sans surprise, on peut rajouter à toutes les médailles de la France
29:31celle du chauvinisme.
29:33Il n'y en a eu que pour les sportifs français.
29:36Bien difficile de suivre les autres athlètes.
29:38Il fallait des cocorico et des marseillaises.
29:42Et manifestement, elle s'en étonne.
29:45Olivier, vous avez raison de dire magique,
29:47parce que Curry est un joueur magique.
29:49Mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas eu beaucoup
29:52de communication de la part des gens d'Elephi,
29:54du Nouveau Front Populaire, concernant nos athlètes.
29:57Ce n'est pas du Nouveau Front Populaire.
29:58C'est inexact.
29:59Je vous le dis, Thierry Gabin, avec toute l'estime que j'ai pour vous,
30:01vous avez énormément de responsables politiques,
30:03de gauche, élus nationaux, ou à l'échelle des collectivités,
30:07des élus locaux, qui se sont enthousiasmés concernant Giroud.
30:11Je vous assure.
30:12Il y a une partie à gauche.
30:16Vous avez raison.
30:17À gauche, il y a une fracture idéologique entre la gauche de gouvernement
30:22et la gauche beaucoup plus radicale.
30:24Sur cette ligne de fracture idéologique,
30:26une partie de la gauche radicale, aujourd'hui incarnée par M. Porte,
30:29notamment, pas que lui, mais certains autres,
30:31et je suis d'accord avec vous, pas tout le Nouveau Front Populaire,
30:33déteste tellement la nation, déteste tellement le patriotisme,
30:37déteste tellement l'idée d'une cause nationale,
30:40qu'ils sont prêts à soutenir des sportifs étrangers.
30:43On a eu cela, déjà, dans d'autres sports.
30:46Je me rappelle aussi dans le foot, avec Nel Messi, notamment.
30:49On avait déjà des tweets qui allaient dans ce sens-là.
30:51Je trouve que c'est dommage.
30:53Alors après, effectivement, on peut se...
30:55Moi, je suis pareil, je suis fan du basket,
30:57et on peut se réjouir de la...
30:58Enfin, on ne peut pas se réjouir, mais on peut trouver
31:00que la prestation de Stéphane Curie, qui marque 4 points,
31:02enfin, 3 points, est exceptionnelle.
31:04C'est un extra-terrestre, totalement lunaire.
31:06Quand on est responsable politique,
31:07on porte aussi une parole qui est politique,
31:09et effectivement, la cause nationale doit supplanter tout ça.
31:11Je ne suis pas d'accord avec ça.
31:12Je pense qu'un parlementaire peut très bien dire
31:14« magique » concernant la prestation éblouissante
31:17d'un basketeur américain.
31:18Je suis d'accord, Olivier, je suis d'accord avec vous, mais...
31:20Mais oui, vous pouvez dire « magique ».
31:22Moi, j'adore le basket, j'adore notre équipe nationale,
31:25j'adore...
31:26Qualité excellente.
31:27Voilà, mais je peux aussi accorder le point
31:29à une équipe qui a gagné.
31:31Olivier, je suis d'accord avec toi.
31:32Le seul problème, c'est si le responsable politique,
31:35je souscris évidemment à ce que tu dis,
31:37mais si le responsable politique...
31:39Il ne fait que ça.
31:40Voilà.
31:41C'est ça que je reproche.
31:43C'est ça que je reproche.
31:44C'est qu'il n'y a pas eu beaucoup de cocorico
31:46de la part des membres des LFI, je rectifie,
31:50sur les prestations de nos athlètes.
31:52Le problème, c'est que, si vous voulez,
31:54on vit quand même dans un pays où quelqu'un
31:56comme Nathalie Arthaud...
31:58Bon, vous me direz, Nathalie Arthaud n'a pas
32:00un poids politique énorme, mais quand même,
32:02elle est héritière d'une tradition.
32:04Elle est héritière d'une tradition,
32:06et puis c'est une voix politique
32:08qui se doit d'être respectée.
32:10Et Nathalie Arthaud ne supporte ni les cocorico,
32:14ni la marseillaise.
32:16C'est tout de même très étonnant.
32:18Et l'on voit qu'elle est, d'une certaine façon,
32:20suivie par M. Saint-Aul.
32:22J'ai entendu M. Léaument aussi dire,
32:26enfin, confondre tout à la fois le patriotisme
32:29et le nationalisme.
32:31Et on est toujours surpris de voir
32:33des responsables politiques dans notre pays
32:35qui n'ont pas l'intention
32:37de fêter ce pays,
32:39de fêter ces héros
32:41que sont ces athlètes.
32:43Donc, c'est tout de même très étonnant
32:45et par conséquent, c'est notable.
32:47Emmanuel Macron, toujours, qui n'hésite pas
32:49à faire un parallèle avec...
32:5198. Je ne sais pas, vous vous souvenez
32:53où vous étiez en 98 ?
32:55Oui, tout le monde se souvient.
32:57Ceux qui ont les cheveux un peu blancs...
32:59J'y étais !
33:01Olivier !
33:05Mais bon, ça touche une certaine génération.
33:07J'y étais, je vous rassure.
33:09Amine...
33:11On regarde tout ça avec
33:13Sharon Camara.
33:15Et d'ailleurs, Emmanuel Macron a mis,
33:17on va vous le remettre, 98-2024.
33:19Il fait le parallèle. On voit tout ça.
33:21On voit tout ça.
33:27Bon.
33:29Sharon Camara. Le sujet arrive.
33:3198-2024.
33:51Mis en avant par le président.
33:53Les Jeux Olympiques, incontestablement,
33:55sont un succès populaire.
33:57Mais ça ne peut pas se traduire
33:59du fait de la dissolution
34:01en succès politique.
34:03Si on retombe dans les pugilats
34:05qui caractérisent actuellement la vie
34:07politique française,
34:09il y a des risques forts
34:11que cette sorte de
34:13parenthèse ne soit pas durable.
34:15Cette parenthèse, aussi qualifiée
34:17de trêve politique, devrait prendre fin
34:19dès la clôture des Jeux Paralympiques
34:21prévues le 8 septembre.
34:23Les regards seront alors tournés vers le chef de l'Etat
34:25pour qui plusieurs scénarios se profilent.
34:27Le scénario le plus probable,
34:29c'est que le président de la République
34:31a une possibilité
34:33totalement libre, à partir de l'article 8
34:35de la Constitution, de nommer qui il souhaite.
34:37Il va donc essayer
34:39de trouver une personnalité
34:41d'une certaine rondeur
34:43qui permette d'aller chercher des majorités
34:45par projet.
34:47L'intérêt du président Chirac avait bien augmenté
34:49après la Coupe du monde 98.
34:51Les tensions politiques avaient refait surface
34:53quelques années plus tard, avec notamment
34:55le second tour de la présidentielle
34:57face à Jean-Marie Le Pen en 2002
34:59ou encore la crise des banlieues en 2005.
35:01Réaction à Emmanuel Baye ?
35:03Je ne suis pas certain
35:05que Paris 2024
35:07soit comparable
35:09à la France black-blanc-beur
35:11de 1998.
35:13D'abord parce que je n'ai pas
35:15retrouvé ces deux Frances.
35:17Je n'ai pas retrouvé
35:19et d'ailleurs je n'ai pas vu
35:21de drapeau français flotter
35:23dans les quartiers populaires.
35:25J'ai vu ce drapeau flotter au cœur de la capitale.
35:27Je l'ai vu flotter dans les grandes villes.
35:29Mais je n'ai pas vu
35:31toutes ces Frances réunies.
35:33D'abord parce que c'était les vacances.
35:35Mais aussi parce que
35:37une partie
35:39si vous voulez
35:41une partie des
35:43enfants d'immigrés qui habitent en France
35:45n'ont pas été associés
35:49pardonnez-moi de le dire comme ça
35:51mais n'ont pas été associés aux victoires françaises.
35:53J'ai vu aussi ces vagues d'indignation
35:55sur les athlètes algériennes par exemple.
35:57La première qui a fait l'objet
35:59d'un cyber harcèlement à raison
36:01de son orientation sexuelle.
36:03Et la deuxième qui était une gymnaste algérienne
36:05et qui
36:07a obtenu la médaille d'or
36:09alors qu'elle aurait pu aller
36:11décrocher pour la France.
36:13Mais c'est parce que la fédération française de gymnastique
36:15n'a pas
36:17souhaité lui accorder les couleurs
36:19du drapeau français.
36:21Elle a été décrocher cette médaille
36:23pour la fédération algérienne.
36:25Donc non ce n'est pas comparable.
36:27En 98 vous aviez en fait
36:29la France colorée, métissée.
36:31Vous aviez aussi cette France des quartiers populaires.
36:33Qui fêtait aussi le drapeau français.
36:35Qui fêtait...
36:37Moi je trouve que vous êtes un peu dur.
36:39Vous êtes un peu dur.
36:41Moi je trouve qu'on a beaucoup chanté
36:43à la Marseillaise.
36:45Qu'on a vu beaucoup de drapeaux français.
36:47Le fait que la France 2024
36:49ne soit pas celle de 98
36:51ça c'est sûr.
36:53Mais je conteste totalement
36:55la preuve par exemple
36:57à l'échelle d'une ville que je connais bien
36:59le fait, l'idée, l'affirmation
37:01selon laquelle les quartiers populaires
37:03n'étaient pas de cette ferveur
37:05sur ces jeux...
37:07sur ces jeux olympiques.
37:09Et j'en ai assez
37:11de pouvoir laisser croire
37:13que la jeunesse des quartiers populaires
37:15qui ne...
37:17et moi aussi je viens d'un quartier populaire
37:19donc on ne va pas mettre les CV sur la table
37:21puissent, parce qu'ils ne pavoisent pas avec un drapeau
37:23ne pas se sentir pleinement
37:25il y avait des MJC ouvertes pendant ces étés-là.
37:27Pour justement ces gamins qui ne peuvent pas partir
37:29en vacances. Avec des petites fan zones
37:31de quartiers. Avec des choses formidables
37:33qui étaient organisées de repas de quartier etc.
37:35Tout cela existe. Il faut arrêter de parler
37:37des quartiers populaires comme ça.
37:39Ça suffit. Il faut arrêter avec ça.
37:41Parce que ces JO
37:43on va donc dire que
37:45il y a une partie de la France
37:47et donc on dit les quartiers populaires
37:49qui n'étaient pas de ce bonheur collectif
37:51mais ils y étaient en plein.
37:53Moi oui je vous trouve un peu sévère parce que c'est vrai que
37:55on a beaucoup chanté
37:57on a beaucoup chanté les Marseillaise
37:59moi je trouve qu'on avait eu aussi beaucoup de rapports français
38:01et que justement on a pu
38:03s'afficher avec des rapports français
38:05Mais il n'y a pas de communauté avec les quartiers populaires c'est faux.
38:07La fracture elle se sent.
38:09Et regardez la fan zone en Seine-Saint-Denis.
38:11Regardez le parc
38:13Georges Valbon en Seine-Saint-Denis.
38:15Où Tony Estanguet le disait
38:17à 14h en plein canyon devant les Grands Trucs
38:19vous aviez les familles populaires
38:21les familles populaires qui ne peuvent pas partir
38:23mais qui vont sur les herbes
38:25d'ailleurs de plein air de Seine-Saint-Denis
38:27passer leurs vacances.
38:29Et ils étaient en plein
38:31dans la voiture des JO
38:33en plein ils étaient.
38:35Est-ce que les JO
38:37peuvent nous changer un peu ?
38:39Est-ce que ça peut nous changer un peu
38:41où ils combattent dans les plateaux ?
38:43Moi je ne laisserai plus passer
38:45des choses qui
38:47sont une forme de désinformation.
38:49Quand vous allez en Seine-Saint-Denis sur les bases de loisirs
38:51quand vous allez
38:53en Seine-Saint-Denis dans les bases de loisirs
38:55la ferveur des JO
38:57elle était formidable.
38:59Pour répondre à Olivier
39:01la ferveur des JO n'est pas redescendue
39:03mais moi dans les quartiers populaires j'ai vu des drapeaux algériens
39:05j'ai vu des drapeaux maliens
39:07j'ai pas vu beaucoup de drapeaux français
39:09à Sevran, à Goussainville, à Lunel
39:11Bon écoutez c'est votre regard
39:13c'est votre regard Amine
39:15et je le respecte c'est le sens même
39:17c'est le sens même de cette émission
39:19mais j'ai pas ce sentiment là.
39:21Je crois Amine que véritablement la ferveur
39:23elle a pas de...
39:25pour le coup je crois qu'elle a pas d'origine
39:27je crois qu'elle concernait là
39:29vraiment tout le monde
39:31je ne pense pas qu'on puisse distinguer
39:33en tous les cas un peu
39:35à l'instar de ce que vient de dire Olivier
39:37entre les quartiers populaires et les autres
39:39ce serait me semble-t-il en tous les cas
39:41du point de vue de la ferveur une erreur d'interprétation
39:43sur ces JO même.
39:45Allez on parle de l'héritage, il faut qu'on avance
39:47parce que le temps passe vite et les débats sont animés
39:49et je pensais qu'il y avait consensus mais il n'y a pas consensus
39:51c'est le propre même de ces échanges
39:53et voilà
39:55la sécurité, ça c'est un bon point
39:57la sécurité
39:59écoutez ce que disait
40:01il va falloir en tirer des enseignements
40:03parce que c'est, vous le savez très bien
40:05un événement exceptionnel, des mesures exceptionnelles
40:07comme disait Coluche, voilà une nouvelle qui est bonne
40:09oui voilà une nouvelle qui est bonne
40:11mais évidemment
40:13est-ce qu'il y aura héritage ou pas
40:15écoutez ce que dit
40:17Jean-Christophe Couville, secrétaire national de l'unité
40:19écoutez c'est très intéressant
40:21je reprends la phrase de Napoléon
40:23impossible n'est pas français
40:25on nous a donné effectivement
40:27une feuille de route, on nous avait dit que
40:29organiser les JO avec
40:31une telle attente, avec une cérémonie d'ouverture
40:33qui n'a jamais été faite
40:35auparavant dans le monde des jeux
40:37olympiques était impossible
40:39certains avaient dit même criminels
40:41on a juste démontré encore une fois
40:43qu'il ne faut pas sous-estimer, que la police française elle est au niveau
40:45les hommes et les femmes qui la composent
40:47sont là, étaient en attente
40:49et justement on n'aime pas trop qu'on les sous-estime
40:51et qu'on les dénigre
40:53donc nous on a relevé le défi
40:55défi j'allais dire réussi
40:57et en fait on démontre tout
40:59au monde entier le savoir-faire français
41:01il faut que cette période là serve de référentiel
41:03pour l'avenir, on a vu que quand on voulait
41:05on pouvait, on a le mode opératoire
41:07d'une vie beaucoup plus
41:09allégée, tranquille
41:11et je pense que les parisiens mais les citoyens
41:13de France et les français ont besoin
41:15justement d'avoir un moment apaisé
41:17et de retrouver la tranquillité des rues
41:19donc effectivement on sait ce qu'il faut faire
41:21il faut des effectifs, le prochain enjeu
41:23c'est de retrouver cette paix sociale
41:25qu'on a connue pendant 15 jours et la dupliquer
41:27sur tout le territoire, mais ça, ça se fera
41:29grâce aussi aux forces de l'ordre
41:31mais aussi à la volonté politique
41:33c'est intéressant ce que dit Jean-Christophe Couvy
41:35évidemment il va falloir
41:37en tirer des enseignements
41:39et essayer de conserver
41:41ce climat
41:43mais on sait très bien que ça va être un enjeu difficile
41:45bien sûr, la difficulté
41:47qu'a le gouvernement c'est qu'il n'incarne pas
41:49le résultat de ce qu'on a
41:51pu voir aux Jeux Olympiques, c'est-à-dire que
41:53les Jeux Olympiques ont montré que
41:55d'une part avec de la volonté politique
41:57on est capable de redresser les services publics
41:59on est capable de redresser
42:01les questions de sécurité
42:03notamment, et d'autre part
42:05avec des moyens et avec
42:07notamment des moyens humains sur le plan policier
42:09avec un tournant sécuritaire, on est capable
42:11de pouvoir organiser des
42:13grandes compétitions et on est capable
42:15de répondre aux aspirations des Français
42:17des aspirations qui sont légitimes en termes de plus
42:19de sécurité. La difficulté ensuite que va
42:21avoir Gérald Darmanin qui s'est aussi
42:23un petit peu vanté de ce pari sécuritaire
42:25qu'il juge réussi
42:27c'est que déjà il y a un premier point
42:29qui me paraît important, c'est est-ce qu'il a
42:31mis tout le paquet sur Paris
42:33au détriment du reste du pays
42:35et donc effectivement, ça pour l'instant on est en incapacité
42:37de pouvoir le dire, est-ce que
42:39l'insécurité a augmenté, est-ce que les indicateurs
42:41de criminalité, de cambriolage
42:43ont augmenté dans le reste
42:45du pays, sachant qu'il y a de nombreuses
42:47métropoles qui ont fait, dans de
42:49nombreux territoires, on a fait un effort en donnant
42:51des policiers à
42:53l'Île-de-France et notamment pour sécuriser
42:55la ville de Paris, donc ça c'est un premier élément
42:57qui va être important, donc dans les prochains jours, dans les
42:59prochaines semaines, prochains mois, on pourra le voir
43:01la tester, et puis le deuxième point c'est que
43:03tout ce qui
43:05toute la réussite de ces Jeux Olympiques
43:07Gérald Darmanin ne l'incarne
43:09pas, pourquoi ? Parce que
43:11les Jeux Olympiques ont dit
43:13plus de policiers égale moins de criminels
43:15moins d'insécurité, alors Gérald Darmanin
43:17il ne met pas plus de policiers, en règle générale
43:19pour régler un problème, il les déplace
43:21il va utiliser la CRS 8, un coup
43:23à Nîmes, un coup à Valence, un coup
43:25je ne sais où, et donc c'est un problème
43:27de doctrine, et en tout cas je pense que ces Jeux Olympiques là
43:29vont pouvoir permettre d'ériger une nouvelle
43:31doctrine en termes de sécurité. Vincent, très
43:33rapidement, parce que je veux qu'on parle politique et t'en passes.
43:35On a bien vu
43:37que les résultats étaient là
43:39je pense que là, Gérald Darmanin
43:41là-dessus, on ne peut pas lui rapprocher, les résultats
43:43sont là, et la déception sera
43:45d'autant plus grande si
43:47ensuite, on a vu que
43:49quand on voulait, on pouvait, si ensuite
43:51retour à la
43:53situation d'avant, là, les Français
43:55vont très mal le prendre, regardez, vous vous moquez de nous
43:57donc il y a là presque une
43:59obligation, et il me semble
44:01enfin je veux croire en tous les cas
44:03que l'exécutif, enfin ce qu'il en reste, l'exécutif
44:05des missionnaires, enfin le président de la République, enfin vous
44:07voyez ce que je veux dire, je vous suis
44:09la situation étant bancale, on ne sait plus
44:11à quel sein se vouer
44:13en tous les cas, si jamais
44:15le président de la République n'a pas retenu la leçon, il me
44:17semble qu'il l'a retenue, la déception
44:19sera d'autant plus grande, donc sa marge de manœuvre est très courte
44:21Allez, on avance, parce que le temps passe
44:23je voyais qu'on parle de politique, évidemment
44:25et si on se réfère à l'excellent article
44:27de nos confrères du journal du dimanche
44:29hier, on pense que
44:31potentiellement, après le 15 août, on
44:33pourrait avoir un Premier ministre et dans la foulée
44:35un gouvernement, un formation, ou pas
44:37en tous les cas, qui
44:39à Matignon, on écoute Prisca Thévenot
44:41et ensuite, tiens donc, on reparlera
44:43de Lucie Castex, qui a écrit
44:45au parlementaire, on va en reparler, et je voyais qu'on
44:47se laisse un petit peu de temps parce que j'ai
44:49une histoire qui m'a profondément touché sur cette
44:51enfant qui atteint
44:53d'une malformation
44:55et dont on a piqué un peu la
44:57cagnotte, on avait sa maman et je voyais qu'on
44:59en parle avant la fin de l'émission parce que c'est important, il faut
45:01aider cette famille parce que l'opération est
45:03très coûteuse et donc voilà
45:05mais d'abord, la politique
45:07Prisca Thévenot. Je pense qu'il faut se rappeler
45:09qu'il n'y a pas
45:11de gagnant à cette élection législative
45:13il y a trois blocs qui se sont mis en place
45:15maintenant, le temps
45:17effectivement de trouver une personnalité
45:19capable de faire coalition
45:21et de faire en sorte que les chambres
45:23aussi bien à l'Assemblée Nationale
45:25et le Sénat, qui est un peu moins
45:27diversifié, puissent continuer à travailler
45:29simplement pour défendre des idées
45:31et pas simplement pour flatter des égaux
45:33je pense que nous sommes capables ensemble
45:35en français, de trouver cette personnalité
45:37S'il n'y a pas de gagnant
45:39ça veut dire qu'il y a des perdants et s'il y a des perdants
45:41ça veut dire qu'il y a des gagnants, ça ne veut rien dire ça
45:43Mais l'entourage présidentiel
45:45a
45:47fait le profil
45:49donc un Premier Ministre
45:51qui donne un parfum de cohabitation
45:53un parfum, un Premier Ministre
45:55qui ne s'attaque pas aux
45:57grandes réformes qui sont les
45:59thèmes des 17 ans au pouvoir
46:01notamment la fiscalité
46:03et la réforme des retraites
46:05un Premier Ministre qui peut aller chercher une majorité
46:07relative, mais quoi
46:09200, 210, 220
46:11et qui ne s'exposerait pas à une censure
46:13notamment du RN et qui ne serait pas
46:15candidat en 2027. Bon ça doit exister
46:17sauf qu'il n'y aura pas l'effet Wahou
46:19qu'il y a pu avoir sur les G.O.
46:21Il n'y a pas de majorité
46:23tout court, il n'y a plus de majorité relative
46:25il faut essayer de trouver des majorités
46:27que je qualifierais de circonstances
46:29c'est-à-dire texte par texte. Bon alors il vaut mieux
46:31quand même une majorité qui tienne sur plusieurs textes
46:33parce qu'on ne va pas réinventer
46:35une majorité de circonstances à chaque fois
46:37ça devient
46:39ça devient extrêmement compliqué
46:41peut-être, c'est pour ça que j'arriais tout à l'heure
46:43de quelqu'un qui viendrait de la société civile
46:45et qui maintenant Macron sortirait de son chapeau
46:47et qui plairait à tous
46:49c'est un rêve éveillé. Lucie Castet
46:51méthode couée, Lucie Castet
46:53vous vouliez dire quelque chose ? Oui simplement
46:55pour compléter l'analyse de Vincent
46:57qui est extrêmement intéressante
46:59vous dire qu'aujourd'hui on doit changer en fait
47:01notre façon
47:03de voir comment le pays
47:05doit être gouverné demain
47:07c'est-à-dire rendre le pouvoir aux parlementaires
47:09c'est les parlementaires qui ont le pouvoir
47:11et cette idée d'une alliance
47:13texte par texte
47:15elle a déjà été proposée au titre d'un pacte législatif
47:17par la droite républicaine
47:19c'est le nouveau nom des LR
47:21qui n'ont pas rejoint le rassemblement national
47:23c'est-à-dire Laurent Wauquiez
47:25et avec l'appui d'une majorité
47:27qui est déjà existante au Sénat
47:29puisque vous le savez
47:31le Sénat est dirigé par
47:33la droite
47:35donc moi je ne vois pas d'autre issue
47:37qu'un pacte législatif
47:39le pays aujourd'hui nous le voyons
47:41est devenu ingouvernable
47:43et madame Lucie Castet, on va en parler je crois
47:45je crois que
47:47l'enjeu pour elle c'est pas d'être
47:49nommé Premier ministre
47:51c'est je crois dans les prochains jours
47:53de rallonger ses congés qu'elle n'a plus
47:55parce que l'heure ne va pas au choix du Premier ministre
47:57mais au choix de la ligne politique à tenir
47:59il y a une chose qui est intéressante
48:01c'est qu'actuellement on voit bien et il en a parlé
48:03lorsqu'il a été interviewé sur France Télévision
48:05on voit bien que le Président de la République
48:07regarde madame Castet comme un entomologiste
48:09regarderait un scarabée
48:11avec cette volonté formidable
48:13de l'épingler pour en finir
48:15une bonne fois pour toutes
48:17mais c'est peut-être pas très avide
48:19de dire mais écoutez le nouveau Front Populaire
48:21vous a désigné
48:23entrez ici madame Castet
48:25la nommer Premier Ministre et lui dire
48:27oui mais attention il va falloir aller
48:29chercher votre confiance
48:31présentez-vous
48:33par conséquent devant l'Assemblée Nationale
48:35et là nous verrons
48:37à ce moment-là s'il est capable de faire
48:39s'abstenir les socialistes
48:41deux mots sur l'initiative parce qu'il y a eu
48:43une longue interview chez nos confrères de Paris Image
48:45de Lucie Castet, on savait toute sa vie
48:47et puis là, démarche
48:49où elle a écrit aux députés et aux sénateurs
48:51pour leur présenter ses cinq priorités
48:53démarche, on regarde, analyse
48:55Olivier
48:57mais elle fait de la politique, elle n'a pas accepté la trêve
48:59je veux y aller
49:01non mais elle fait de la politique, elle a été désignée
49:03après une séquence totalement hallucinante
49:05au sein du nouveau Front Populaire
49:07qui n'avait donc pas après cette alliance électorale
49:09après avoir donc quand même la première
49:11alliance à l'Assemblée Nationale
49:13devant le Bloc Présidentiel
49:15et le RN, mais il n'avait pas de nom
49:17à proposer pour Matignon
49:19tout ça a duré, un jour était un siècle
49:21Lucie Castet
49:23est proposée
49:25donc elle a d'abord un déficit d'autorité
49:27il faut qu'elle se fasse connaître, puis elle donne
49:29quelques priorités
49:31en ayant quand même, contrairement à ce
49:33qu'a exigé la France Insoumise
49:35dit, on peut discuter de compromis
49:37sur la base de réformes
49:39d'urgence, elle a pris
49:41aussi ses distances avec Sofia Chikirou
49:43il y a eu combien de raisons de le faire
49:45bon, elle se fait connaître
49:47je pense que ce qu'elle fait n'est pas indigne
49:49je partage totalement l'analyse de Vincent Roy
49:51il fallait dans l'esprit
49:53des institutions
49:55là qu'elle se présente devant
49:57l'Assemblée, il n'y avait pas
49:59de majorité
50:01la censure tombait, et là
50:03vous passiez à la saison 2
50:05et avec la possibilité de réfléchir
50:07à d'autres formes de coalitions
50:09mais l'étape 1 n'ayant pas été
50:11proposée, Emmanuel Macron
50:13se retrouve direct, mais de manière sèche
50:15dans l'étape 2, sans que
50:17les sociolibéraux n'aient pu décrocher
50:19la première
50:21coalition
50:23d'après moi là, il a fait une faute stratégique
50:25allez les amis
50:27quand on se parle de cette histoire qui nous a tous
50:29touchés, et moi qui m'a touché tout particulièrement
50:31c'est cette histoire
50:33de Liam
50:35un petit enfant qui est atteint
50:37d'une malformation rare
50:39une cagnotte, parce qu'il doit subir
50:41une opération très importante et très
50:43coûteuse
50:45et je trouve ça, pardonnez moi l'expression
50:47je le disais, j'aime pas être vulgaire
50:49mais je trouve ça dégueulasse qu'on puisse faire
50:51cela, et on avait
50:53Sarah qui était mon invité
50:55ce matin dans l'heure des pros, on l'écoute
50:57parce que suite à
50:59son témoignage dans l'émission, il y a eu
51:01des dons, et il faut que ces dons se poursuivent
51:03et il faut que ça se poursuit parce que
51:05l'opération est coûteuse et je trouve qu'il faut
51:07aider, et c'est aussi notre rôle
51:09dans cette actualité. On écoute Sarah
51:11la maman de Liam
51:13Vous pouvez nous aider en faisant
51:15un don sur la cagnotte qui est en ligne
51:17beaucoup de personnes n'osent pas
51:19parce qu'ils disent qu'on n'a pas assez de moyens
51:21mais il n'y a pas de petits dons, il n'y a que des
51:23grands gestes. Vous pouvez aussi
51:25nous suivre sur les réseaux sociaux, on a reçu
51:27énormément de mots qu'on imprime et
51:29qu'on garde dans une boîte à souvenirs pour Liam
51:31Vous pouvez nous soutenir
51:33de différentes façons, on est sur Instagram
51:35sur Association Liam
51:37sur Facebook, Liam, Petit Or et
51:39Grand Espoir, on a aussi un site internet
51:41où on explique ce que c'est que la
51:43plaisir d'oreille, si on peut aussi
51:45soutenir d'autres familles qui peuvent passer aussi
51:47par ça. Voilà,
51:49on va vous mettre justement
51:51toutes les références nécessaires
51:53à l'écran, Samuel Vasselin
51:55qui m'aide à préparer
51:57cette émission, voilà, si vous voulez aider
51:59Liam, Association Liam, Petit Or
52:01et Grand Espoir, 40 rues, Amiral
52:03de Boué et de Lapertre, à
52:05Lorient, il faut
52:07aider les parents
52:09de Liam. Amine.
52:11Moi, à titre personnel, évidemment que je ferai un don
52:13puisque je suis le grand frère de Yanis
52:15qui est un enfant autiste
52:17et qui, faute de moyens en France,
52:19est scolarisé en Belgique, vous voyez
52:21on ne met pas suffisamment les moyens
52:23pour accompagner
52:25les enfants atteints
52:27d'un handicap, aussi bien dans notre politique éducative
52:29que dans le système de santé.
52:31C'est peut-être aussi, à travers ce
52:33cas, une façon aussi de nous interroger de où va
52:35la dépense publique en matière de santé.
52:37Parce que, si cette famille a mis
52:39en place une cagnotte, c'est
52:41d'abord pour intervenir sur le plan médical,
52:43ça veut dire qu'une partie des
52:45dépenses ne sont pas prises en charge par la sécurité
52:47sociale, dans un pays où nous dépensons
52:49chaque année plus d'un milliard d'euros pour
52:51soigner gratuitement des clandestins
52:53au titre de l'aide médicale d'État. Voilà, donc
52:55je pense que ça permet, c'est
52:57aussi un cas de conscience,
52:59un cas de conscience politique de ce qu'il ne faut plus faire.
53:01Mathieu. Oui, j'ai un peu
53:03le même profil, puisque j'ai
53:05un cousin aussi qui est
53:07bipolaire pour le coup, donc c'est
53:09effectivement, il faut donner à la recherche, c'est important,
53:11et je m'interroge de la même façon, et nous nous
53:13interrogeons dans notre cercle de réflexion, on a sorti
53:15un rapport il y a quelques mois sur la situation
53:17à l'hôpital, qui est une véritable catastrophe,
53:19et on s'interroge sur, justement,
53:21la problématique suivante,
53:23comment se fait-il qu'on ait
53:25autant de prélèvements obligatoires,
53:27autant de cotisations sociales pour financer
53:29notre modèle social, et donc notre modèle de santé,
53:31et pour autant, des résultats en termes
53:33de santé publiques, notamment
53:35à l'hôpital, qui se dégradent journée après
53:37journée, et surtout, qui font l'objet
53:39d'un rappel incessant,
53:41constant, de la part du personnel médical,
53:43que ce soit les infirmiers,
53:45les médecins, ou
53:47les aides-soignants. Donc c'est la problématique qui
53:49se joue, et ça nous permet
53:51de dire un mot, et effectivement, il faut donner
53:53à la recherche, et donner à la famille.
53:55Le système qui reste en vie
53:57à l'échelle du monde, puisque même
53:59les athlètes américains ont profité de leur séjour
54:01à Paris pour faire quelques examens.
54:03Oui, c'est bien des magots.
54:05Allez, les amis, c'est le clap de fin
54:07pour l'heure des pros.
54:09C'est le clap de fin pour l'heure des pros,
54:11en ce lundi. Tant mieux, il fallait qu'ils en profitent un peu.
54:13Je ferme la boutique heure des pros,
54:15mais j'éteins pas la lumière, parce que
54:17dans quelques instants, vous aurez droit à 100%
54:19en boutique avec Célia Barotte. Je voudrais
54:21remercier l'équipe qui m'a entouré, Samuel Vasselin,
54:23Maxime Ferre, Guilhem Lafage, David Bounet
54:25et Lucas Busutil.
54:27Merci à la programmation.
54:29Et puis, à la régie,
54:31il y avait Stéphane Levar,
54:33Philippe à la vision,
54:35Rodrigue Ausson et Guilhem.
54:37Voilà, ainsi se termine
54:39notre heure des pros. Je vous dis, passez une très
54:41belle soirée. Vous étiez en forme ?
54:43Les débats ont été animés ?
54:45Riche, comme toujours, évidemment.
54:47Il n'y a pas de surprise. Je suis content
54:49parce que j'ai pu faire plaisir à Amine Elbéy,
54:51qui a pu regarder enfin cette cérémonie.
54:53C'est un court extrait. Je vous donne rendez-vous
54:55demain matin à 9h pour l'heure des pros.
54:57Belle soirée. Bye bye.