L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 22/08/2024)

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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Rebonsoir, il est quasiment 20h, 20h07, c'est l'heure des Pro 2.
00:07Je suis très heureux de vous retrouver, 20h, 21h, l'heure des Pro 2,
00:11avec mes invités de ce soir, Naïma M. Fadel, ravie de vous retrouver.
00:15Merci, bonsoir Thierry.
00:16Elisabeth Lévy, très heureux de vous retrouver également.
00:19Mais pareil, merci Thierry.
00:21Mathieu Hoque, un plaisir.
00:22Plaisir partagé Thierry.
00:23Emine Albéry, un plaisir également de vous avoir.
00:26Bonsoir Thierry.
00:27Le sujet en ce jeudi soir.
00:29On va commencer par parler de politique, si vous voulez bien.
00:33On va commencer par Rima Hassan.
00:35Et cette information que je vous donnais ce matin dans l'heure des Pro 1,
00:39plus de 51 députés renaissants ont demandé à la présidente du Parlement européen,
00:44Roberta Metzler, la levée de l'immunité parlementaire et de la députée insoumise
00:49et des sanctions le samedi 17 août.
00:51Nos confrères du Point ont révélé que Rima Hassan avait participé la veille
00:55à une manifestation pro Hamas à Amman en Jordanie.
00:58Et parmi ces députés, il y a Caroline Yadant.
01:01Caroline Yadant qui est avec nous.
01:02Bonsoir Caroline Yadant.
01:04Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07Je voulais tout d'abord vous poser la question.
01:10Pourquoi cette démarche, même si on la devine ?
01:15Cette démarche a été motivée par la dernière action date de Rima Hassan
01:22et sa participation active à la manifestation à Amman le 16 août dernier.
01:29Donc une participation qui a fait qu'à un moment donné,
01:33on s'est dit qu'il fallait impérativement que l'on fasse quelque chose.
01:38Donc en 48 heures, en plein mois d'août, nous avons réuni plus de 50 collègues
01:44pour co-signer à la fois un signalement, article 40,
01:48au procureur de la République pour l'apologie du terrorisme et provocation à la haine raciale,
01:54mais également une lettre à la présidente du Parlement européen
01:58pour lui demander s'il poursuit l'élévation de l'immunité parlementaire de Rima Hassan,
02:04mais aussi des sanctions disciplinaires.
02:07Caroline, c'est le dérapage de trop de Rima Hassan selon vous ?
02:12Vous savez, on est vraiment dans la continuité de ce qui caractérise Rima Hassan,
02:17c'est-à-dire ce poison de la haine qui est un poison à la fois dans les propos,
02:25mais aussi dans les déclarations, dans ses tweets, dans ses actions.
02:30C'est quand même elle qui estime qu'Israël est une monde monstrueuse.
02:35C'était son nom qui tweet que pour le coloniser, la vie ne peut surgir que du cadavre du colon.
02:44C'est celle qui reprend l'étoncife antisémite également éculée des vols d'organes
02:51par les Israéliens de vols d'organes des Palestiniens
02:58qui estiment que les chiens violeraient et seraient dressés pour violer des Palestiniens.
03:04Donc elle est vraiment dans une haine absolue, dans cette haine passionnelle
03:11et dans la reprise aussi du narratif du Hamas,
03:18ce narratif qui se nourrit de la haine d'Israël pour diffuser une judéophilie constante sur l'haine des Juifs.
03:26Donc nous avons décidé que ça suffisait et qu'il fallait vraiment,
03:32alors même qu'elle est déjà poursuivie dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme,
03:38nous avons voulu en rajouter une couche et dire qu'il fallait que des poursuites soient engagées également pour ces raisons-là.
03:51– Merci beaucoup Caroline Niadon d'avoir accepté de témoigner dans l'heure des pros.
03:55Petite réaction Elisabeth Lévy et nous serons avec Asita Kanto juste après.
03:59– Alors moi je suis partagée et même assez réservée.
04:04Évidemment je souscris totalement à la description qu'a fait Madame Niadon de Rima Hassan
04:12et je suppose que je n'ai pas besoin de vous préciser que non seulement je n'ai évidemment pas la moindre sympathie pour ses opinions,
04:19mais surtout leur banalisation m'inquiète et me semble être véritablement un sujet grave et aujourd'hui urgent.
04:30Simplement je pose une question, est-ce qu'il y a moins de préjugés antisémites en France où nous sommes bardés de lois ?
04:37Est-ce qu'il y a moins de propos antisémites ? Est-ce qu'il y a moins d'actes anti-juifs en France où nous sommes bardés de lois
04:43qu'aux États-Unis où il y a une conception, pas totale évidemment, mais beaucoup plus libérale de la liberté d'expression ?
04:50Non ! Et la réalité c'est que je crois que le terrain judiciaire, si vous voulez, on se rassure en se disant
04:57on porte plainte, c'est super, sans doute, je l'espère, une fois qu'on a porté plainte, j'espère qu'elle sera condamnée
05:02parce que la catastrophe ce serait qu'on porte plainte et que le juge dise ah ben non, c'est sa liberté,
05:08mais une fois qu'on a fait ça, je ne crois pas qu'on ait fait reculer quoi que ce soit, on s'est fait plaisir, si vous voulez,
05:16mais on n'a pas fait avancer les choses parce que la question c'est comment montrer aux gens qui la suivent, si vous voulez,
05:23le reste, il y a 80%, j'espère, des Français qui trouvent les propos de Rémy Hassan abjectes,
05:28ceux-là, on n'a pas besoin de la condamner pour ça, les autres, si vous voulez, à part en faire une martyre,
05:33enfin moi ce que je vois c'est que depuis des années, la loi Guesso, toutes ces lois sur la haine raciale, etc.
05:38n'ont pas fait reculer le racisme, l'antisémitisme et tout ce que vous voulez d'un poil,
05:42et en revanche elles sont très plombantes pour la liberté d'expression, moi je préfère répondre à Rémy Hassan
05:48que de la condamner, mais ce n'est pas une science exacte, peut-être que j'ai tort et je l'entends volontiers.
05:54Naïma, et puis on va retrouver Assita Konko qui nous attend.
05:57Elisabeth, je comprends ce que vous voulez dire, mais n'oublions pas qu'elle est députée française, députée européenne,
06:03mais française, donc elle est censée représenter la France, elle n'est pas censée apporter un conflit qui divise les Français,
06:10et puis je voudrais aussi rappeler que pendant toute la campagne électorale des Européennes,
06:15elle n'a eu de cesse de faire une campagne pour la Palestine et contre Israël.
06:23Donc elle a été élue, je suis d'accord avec vous, mais c'est quand même quelque chose qui devrait déjà, à la base,
06:28moi je regrette, mais déjà à ce moment-là on aurait dû être insupportés par cette manière de faire.
06:34Mais on l'a été.
06:35A aucun moment, pas tous, pas tous, à aucun moment elle n'a abordé par exemple les questions qui concernent les Français dans leur quotidien,
06:43et c'est là où le bât blesse. Et aujourd'hui, quand Mme Liadon, et je la comprends, avec des parlementaires Renaissance,
06:49décide effectivement de porter plainte contre Mme Rima Hassan, et d'accord, mais n'oublions pas que Renaissance a fait un front contre le ARN
07:01et a appelé voter, et les filles, et les filles qui ont instrumentalisé la cause palestinienne, qui ont importé le conflit en masse Israël.
07:10Excellent point, chère Naïma.
07:12Nous sommes avec Asita Kanko, eurodéputée belge. Je voulais absolument avoir Asita Kanko avec nous, parce que dès mardi, Asita,
07:19vous avez réclamé l'ouverture d'une enquête, justement, au Parlement européen. Racontez-nous. Vous étiez une des premières, d'ailleurs.
07:27Oui, bonjour, merci. En fait, moi j'ai vu l'information dans le point, et j'étais également au courant de ce que cette eurodéputée française,
07:37donc Rima Hassan, disait aussi au sein du Parlement européen. Et quand j'ai vu cette information, j'ai été profondément choquée,
07:43et j'ai envoyé tout de suite une lettre à la présidente du Parlement européen pour demander l'ouverture d'une enquête,
07:51afin de voir si la présence de Rima Hassan pendant cette manifestation en Jordanie, où le terrorisme a été glorifié,
08:01où des surates ont été brandies pour appeler à la destruction des Juifs à Jérusalem,
08:08si cela ne violait pas l'article 10 du règlement intérieur qui est imposé à tous les députés,
08:13parce qu'en tant que députés, on doit agir dans le respect mutuel et dans le respect des principes et des valeurs qui sont dans les traités,
08:21et surtout dans la charte des droits fondamentaux, et on ne peut pas avoir des actions qui portent attente à la dignité du Parlement et qui nuisent à sa réputation.
08:29Déjà, nous devons défendre les valeurs européennes, nous devons représenter l'Europe, et on ne peut pas accepter que des députés se comportent comme un cheval de toit
08:37et provoquent l'ingérence étrangère au cœur de la démocratie européenne.
08:42Et c'est pour ça que j'ai envoyé un courriel à la présidente du Parlement, parce qu'on ne peut pas accepter l'apologie du terrorisme et qu'il faut que la situation soit clarifiée.
08:52Et si jamais une enquête était ouverte et que ce fait était également noté et confirmé par le Parlement, alors des sanctions peuvent suivre, des sanctions politiques, des sanctions financières.
09:04Et en tout cas, on ne peut pas accepter que quelqu'un qui est censé représenter la France, qui est censé représenter l'Europe, se comporte de cette manière.
09:12Je vous ai avec moi Asita Kanko, l'ONU qui a ignoré le 7 octobre pour sa journée d'hommage aux victimes du terrorisme dans le monde. Quelle a été votre réaction ?
09:26Moi, je m'inquiète énormément pour l'ONU. Vous savez, je n'ai pas grandi en Europe, j'ai grandi en Afrique. Et parfois, j'ai vu l'ONU comme une organisation qui a apporté de l'espoir, qui a apporté la paix.
09:39Et donc aujourd'hui, on sait très bien pourquoi l'ONU existe. Sa mission première, elle la laisse tomber. Elle la laisse tomber parce que l'ONU Femmes, par exemple, n'a pas condamné les viols des femmes en Israël.
09:52Et on a vu également que l'ONU refuse de réagir par rapport à la situation avec UNRWA, UNRWA qui a à son sein des personnes qui donnent cours et qui sont impliquées dans des actions complètement atroces en Palestine contre les Juifs, contre les Israéliens.
10:15Et normalement, il y a des agences comme UNICEF, d'autres agences en tout cas au sein de l'ONU, qui sont sérieuses, qui font du travail sérieux et qui auraient dû depuis longtemps prendre en charge les tâches d'UNRWA en attendant qu'il y ait une vraie investigation de l'ONU.
10:30Et surtout, Guterres a perdu toute crédibilité. Et je pense qu'il faut remettre l'ONU sur le rail pour qu'elle puisse remplir la mission qui lui a été confiée après les guerres.
10:39Merci, Assita Kanko, d'avoir accepté notre invitation dans l'heure des pros. Merci pour votre témoignage. Je rappelle que vous êtes eurodéputé belge. Réaction, Mathieu ?
10:48Oui, je vais revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, Élisabeth. Je suis d'accord avec vous sur la question de la liberté d'expression. Nous, on est pour la liberté, évidemment.
10:55Et la France est un pays occidental et il faut consacrer la liberté d'expression. Et donc, moi aussi, je suis d'accord avec vous dans le sens où on n'est pas comme, justement, à la France insoumise, une partie de la France insoumise qui dit « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », la fameuse phrase de Saint-Just.
11:08Donc, l'idée n'est pas de faire taire Rima Hassan. En revanche, moi, je pense que la question de la levée de cette immunité parlementaire, elle soulève un autre enjeu.
11:15C'est qu'en fait, Rima Hassan a participé ou aurait participé, selon les informations du Point, à une manifestation en Jordanie.
11:22On a vu des vidéos.
11:23Oui, voilà, exactement. Une manifestation en Jordanie avec des personnes qui sont ouvertement pro-Hamas. Or, le Hamas est une organisation théoriste classée théoriste par l'Union européenne.
11:32Et donc, ça pose la problématique suivante qui est, justement, de lever cette immunité. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on a un certain nombre de personnalités du spectre politique
11:40qui se cachent derrière leur immunité parlementaire, qui se cachent derrière le système alors qu'ils se prétendent anti-système ou anti-establishment pour pouvoir, justement, pratiquer des choses qui sont répréhensibles.
11:50Donc, pour moi, c'est là le problème. Et c'est pour ça que je pense que c'est une bonne mesure qu'a proposé les députés.
11:55Si elle est levée.
11:57Amine, très rapidement, je vous redonne la parole. Et ensuite, Mickaël Chaillou nous attend parce que, vous savez, c'est la période. Ce sont les universités d'été qui commencent.
12:05Et on sera avec Mickaël Chaillou puisque c'était l'université d'été d'Europe Écologie Les Verts. Mais dans quelques instants.
12:11Ce que vous devez comprendre Thierry, en prenant du recul avec les provocations de Rima Hassan, c'est que Rima Hassan, elle parle à une certaine partie de la population.
12:23Elle parle à des millions de gens issus de diasporas étrangères qui vivent en France.
12:29Ce sont bien souvent, d'ailleurs, des diasporas issus des pays du Maghreb, où là-bas, on ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.
12:38Et donc, en cela, Mme Rima Hassan s'inscrit simplement dans la droite ligne de ce que fait et de ce qu'a orchestré la France insoumise depuis maintenant le 7 octobre.
12:50Évidemment que Rima Hassan exploite le fait que l'ONU n'est pas inscrit le 7 octobre, hier, lors de la journée internationale en mémoire des victimes du terrorisme.
13:01Elle a réagi sur la réseau social.
13:04Pourquoi cette agitation ? Cette agitation et cette provocation de Rima Hassan, elle s'inscrit aussi dans un contexte d'invisibilisation des otages.
13:17Je n'ai pas vu un seul tweet, une seule publication de Rima Hassan appelant à la libération des otages.
13:24Au contraire, la seule publication qu'elle avait effectuée, c'était une publication pour dire que ce serait l'État d'Israël qui serait responsable, à travers sa riposte militaire, de la mort des otages.
13:36Mais vous devez comprendre, la stratégie de l'extrême gauche et la stratégie de Rima Hassan, ce n'est pas de parler aux Français qui, dans leur ensemble, donnent déjà raison en soi à l'État d'Israël et à la réaction militaire d'Israël face au Hamas.
13:54La stratégie de Rima Hassan, et vous devez l'entendre, c'est de parler aux Français issus de l'immigration qui ont un pied de l'autre côté de la mer Méditerranée, où là-bas, on ne considère pas, et ces pays ne considèrent pas, le Hamas comme une organisation terroriste.
14:09Et donc, c'est sur ce terrain-là, c'est du contre-discours.
14:13Vous avez raison, juste pour vous répondre, sur le principe, sur le droit, je suis tout à fait d'accord avec vous, elle n'est pas dans les clous du droit.
14:23Mais si le droit suffisait à résoudre les questions politiques, on le saurait, si vous voulez.
14:28Et moi, ce que je vois, si vous voulez, c'est que, comme l'a très bien remarqué Naïma, c'est j'emmène le combat sur le plan du droit, mais sur le terrain idéologique, c'est un peu mou du genou.
14:37Parce que Rima Hassan, et c'est ça le problème, elle n'a pas été élue malgré le fait, en dépit du fait qu'elle n'a pas parlé d'Europe et qu'elle n'a parlé que de la Palestine.
14:46Elle a été élue pour ça, mais elle a été élue. On ne fera pas taire, on ne fera pas changer d'avis ses électeurs, si vous voulez, en la sanctionnant.
14:56Maintenant, je ne vais pas pleurer si on la sanctionne.
14:58Et quant à l'ONU, Thierry, il faut quand même le dire une fois pour toute l'ONU, et en particulier l'Assemblée Générale, c'est déshonoré depuis, c'est pas nouveau, depuis des années.
15:10Ne pas l'évoquer, c'est quand même surprenant.
15:12Je vous rappelle quand même qu'on était à la tête de la commission des droits de l'homme de l'ONU, des pays aussi démocratiques que l'Iran, le Soudan ou l'Arabie Saoudite.
15:22Et l'ONU est une tribune anti-israélienne, pour ne pas dire parfois anti-juive. Ils se sont déshonorés, c'est fini. Moi, je n'écoute plus ce que disent ces gens.
15:31Allez, on enchaîne, on continue de parler politique, je vous le dis, c'est la saison des universités politiques.
15:37Et il y avait deux rendez-vous aujourd'hui, Europe Écologie Les Verts et la France Insoumise.
15:42On va commencer par Europe Écologie Les Verts et on va retrouver tout de suite à tour Mickaël Chaillou qui nous attend.
15:47Mille excuses, Mickaël, je sais que vous patientez.
15:49Comment se sont déroulées ces universités, cette première journée, avec une invitée vedette, Lucie Cassé, racontez-nous tout.
15:55Il y a du monde derrière vous, dites-moi, Mickaël.
15:58Oui, il y a beaucoup de monde ce soir pour cette université d'été des écologistes.
16:04Le point d'or, c'était tout à l'heure quand Lucie Cassé, la candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, a pris la parole devant les militants.
16:13Un accueil très chaleureux pour Lucie Cassé, avec des slogans « Cassé à Matignon », « Cassé va gouverner ».
16:21Elle s'est exprimée devant des députés, évidemment écologistes, mais aussi d'autres députés du Nouveau Front Populaire, des socialistes, des communistes et bien sûr des LFI.
16:30Et vous l'avez dit, elle continuera son marathon. Demain, elle se rendra chez les LFI.
16:35Alors, qu'est-ce qu'elle a dit, Lucie Cassé, sur le fond de son discours ?
16:39Elle a repris, en fait, les fondamentaux du projet du Nouveau Front Populaire.
16:44Rien de nouveau qu'on ne savait déjà, à savoir on va faire sauter notamment deux verrous principaux, l'austérité et l'injustice sociale.
16:52Ensemble, nous construirons un avenir plus juste, plus vert et plus solidaire.
16:57Sur sa rencontre demain avec le président Macron, elle a été très peu bavarde sur ce thème-là.
17:06Elle n'a pas non plus précisé comment elle comptait faire pour essayer de trouver une majorité la plus large possible à l'Assemblée Nationale.
17:15On peut penser que peut-être que Lucie Cassé réserve toutes ces informations au président de la République.
17:23Voilà, maintenant ce soir, c'est Marine Tondelier, la patronne des écolos, qui prend la parole devant les militants.
17:30Et les deux femmes se retrouveront demain dans le bureau du président Macron à partir de 10h30.
17:36Merci pour ce point très complet, comme d'habitude, mon cher Mickaël Chaillou.
17:40Et juste avant de partir en publicité, Lucie Cassé était présente, elle s'est exprimée, juste avant cette réunion qu'évoquait Mickaël Chaillou.
17:50Et ouais, la méthode quoi ? Et puis elle veut mettre une certaine pression sur les épaules des mains de Macron. On l'écoute.
17:56L'unité, elle n'a pas sauvé que la gauche. Elle a sauvé le pays qui, sans cette unité, aurait pu tomber sous la coupe de l'extrême droite,
18:04contre laquelle il faudra lutter sans relâche. Mais quoi que décide Emmanuel Macron, nous n'allons pas nous arrêter là.
18:10Chacune et chacun d'entre vous a un rôle à jouer. Le mien est de soutenir et de renforcer l'unité entre nos formations politiques.
18:18Et à cet égard, comme le disait Bruno, nous aurons besoin d'une intégration encore plus forte du nouveau front populaire.
18:33Le vôtre, de rôle, est de maintenir l'unité en votre sein. Ensemble, nous construirons un avenir plus juste, plus vert, plus solidaire. Soyons à la hauteur.
18:44Voilà, on marque une pause.
18:46Je me sens plus juste, plus verte et plus solidaire. Je me sens déjà beaucoup mieux.
18:50J'en étais persuadé. C'est pour ça que je vous propose une petite pause de publicité pour reprendre vos esprits.
18:57Et on parlera de l'autre université qui a ouvert ses portes aujourd'hui, celle de LFI. A tout de suite.
19:04Il y a quelqu'un de chez nous ?
19:07Merci de nous accueillir. C'est déjà la deuxième mi-temps de l'heure des pros été.
19:12Évidemment, toujours avec moi Naïma M. Fadel, Elisabeth Lévy, Mathieu Hoque et Amine Elbeil.
19:16Donc, je vous le disais, on parle de politique. C'est la saison des universités d'été.
19:20Nous étions avec les écologistes il y a quelques instants, avec Mickaël Chaillou.
19:23Et puis, nous allons voir comment s'est déroué l'université de LFI.
19:29Nous avons envoyé une équipe, Dounia Tangour et Olivier Gangloff.
19:33Je vous propose une petite séquence, puisque Jean-Luc Mélenchon était présent.
19:38Et Dounia Tangour et Olivier Gangloff ont fait leur métier de journalistes, évidemment.
19:42Ils ont essayé d'interviewer Jean-Luc Mélenchon. Je vous propose la séquence.
19:47Écoutez, si vous pouviez nous dire que vous n'êtes plus fâchés avec ces news, ça serait...
19:51Avec qui ?
19:52Avec ces news.
19:53Mais on n'est pas fâchés, on n'est pas d'accord. C'est quand même un compte de tout psychologisé.
19:57On n'est pas d'accord, ces news font bien leur boulot.
20:00C'est des gros fachos qui bourrent le crâne aux gens du matin au soir, et ça marque leur cul.
20:05Non, mais franchement, si ceux de gauche étaient capables de faire aussi bien, ça nous changerait de...
20:10Ça nous changerait, c'est efficace, la France.
20:12Non, c'est pas vrai, c'est pas ça que je voulais dire.
20:14Écoutez, si vous étiez des fachos, ça aurait du mal de le prendre.
20:17Ah. Bon, vous êtes la droite extrême.
20:22C'est l'extrême qui ne nous va pas.
20:25Bon, si vous nous parlez, c'est déjà un premier pas.
20:27Un premier pas vers quoi ? Vers l'abîme ?
20:30Non, mais c'est la différence qu'il faut faire entre la personne que vous êtes,
20:34le métier que vous exercez, et le résultat auquel vous parvenez.
20:37Donc, comme là, on est dans des amphibes ou une gamberge, on le trie bien, quoi.
20:44Voilà, pas simple d'exercer notre métier.
20:47Et bravo à Dunetongo et à Vigoglof, ils ont juste leur métier.
20:51Mais attendez...
20:52D'informer et, évidemment, de rendre compte...
20:55Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il a été aimable.
20:57Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'a pas éructé, il n'a pas insulté.
21:01Non, mais il a eu un aveu génial.
21:03C'est grave de nous insulter.
21:04C'est grave d'insulter des gens.
21:06Il y a un aveu extraordinaire.
21:08Je ne suis pas d'accord.
21:10Et donc, il considère, si vous voulez, au début, il dit mon problème avec CNews,
21:14c'est pas que vous êtes mauvais, c'est que je ne suis pas d'accord.
21:16Je laisse évidemment...
21:18C'est un autre aspect de l'information.
21:19Je pense qu'on ne devrait même pas réagir sur des gros fachos.
21:21Parce que lui, si vous voulez, si l'on est là à se dire,
21:25si vous voulez, que si les gens ne votent pas pour lui, c'est à cause de CNews, merci.
21:30On ne prête qu'aux riches.
21:31Il nous prend vraiment pour des gens très puissants.
21:34Il ne voit pas, si vous voulez, qu'il ne comprend rien à cette France.
21:37Et donc, il préfère la traiter de gros fachos.
21:40Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il trouve ça tout à fait normal de dire
21:43je ne suis pas d'accord, je ne vous parle pas.
21:45Or, c'est quoi...
21:46Les députés et les filles qui viennent,
21:48qui sont régulièrement invitées sur nos plateaux aux rendez-vous politiques.
21:51C'est quoi la démocratie ?
21:53C'est d'accepter que nous soyons en désaccord.
21:55Que nous puissions même nous disputer.
21:57Des fois, ça peut monter.
21:59Et que nous nous considérons, quand même,
22:02comme appartenant au même monde, à la même humanité.
22:04Mais d'ailleurs, un député et les filles a dit,
22:07je crois à quelqu'un de chez nous aussi,
22:09nous n'appartenons pas à la même humanité, si vous voulez.
22:12Cette façon de traiter notre équipe et notre chaîne...
22:19Ça prouve leur faiblesse.
22:20Ça prouve qu'ils ne comprennent rien à ce qui se passe.
22:23Voilà, mais c'est important de montrer ces séquences.
22:25C'est ça la réalité aussi.
22:26Et bravo à nos journalistes.
22:27Et bravo, encore une fois, à Dounia et Olivier Gangloff
22:29qui font leur métier et qui ont gardé leur calme, évidemment.
22:32Et c'est la moindre des choses.
22:34Mais voilà, voilà la réalité.
22:36C'est ça la réalité.
22:37Et c'est important qu'on vous la montre.
22:39Bien sûr, c'est la conception de la démocratie à la France Insoumise.
22:42C'est le nom de la conception en tous les cas.
22:43C'est-à-dire que c'est la phrase que je citais tout à l'heure de Saint-Just.
22:45Pas des libertés pour les ennemis de la liberté.
22:47C'est ça la réalité de ce que pensent au plus profond d'eux,
22:50Jean-Luc Mélenchon et ses amis.
22:52En plus, on n'est pas des ennemis de la liberté quand même.
22:55Évidemment, évidemment.
22:57Les termes utilisés sont involérables.
23:00Et c'est pour cela qu'ils préfèrent faire taire les opposants
23:05plutôt que les laisser s'exprimer.
23:07C'est pour ça qu'ils sont contre l'existence de certaines chaînes d'information.
23:10C'est pour ça qu'ils sont contre l'existence de certains opposants.
23:13Et je trouve que c'est une réelle dérive politique
23:16qui doit nous interroger tous, collectivement,
23:18sur justement la démocratie que nous voulons.
23:21Parce que les modèles que ces gens ont,
23:23c'est effectivement la Révolution française version Robespierre-Saint-Just,
23:26mais c'est également Maduro ou les pays d'Amérique latine.
23:30Or, vous voyez, l'état des lieux sur la démocratie dans ces pays-là
23:34est tout à fait catastrophique.
23:36Alors justement, puisqu'on fait notre métier,
23:38on va retrouver Dunia Tongour et Olivier Gangloff
23:40qui vont nous raconter, non pas cette péripétie,
23:43mais comment s'est déroulée cette première journée,
23:45cette première université.
23:47Parce que c'est avant tout notre métier.
23:50La France Insoumise fait sa grande rentrée politique ici
23:53avec les universités d'été de Châteauneuf-sur-Isère,
23:56tout près de Valence.
23:58Les militants sont venus nombreux pour assister à des conférences,
24:01des conférences des grands ténors du parti
24:03qui portent sur le féminisme ou encore la laïcité.
24:06Mais ici, aux universités d'été de la France Insoumise,
24:09il existe encore quelques sujets sensibles
24:12comme la question du Proche-Orient
24:14qui s'invite pourtant dans tous les débats.
24:16On a vu de nombreux drapeaux palestiniens sur les stands.
24:19Mais lorsqu'il s'agit d'aborder la question du 7 octobre,
24:23c'est bien plus compliqué.
24:25Les questions qu'on pose restent souvent sans réponse.
24:28Les militants bifurquent sur d'autres sujets
24:31comme les thématiques plus sociales
24:33ou bien tout simplement la nomination de Lucie Casté à Matignon.
24:37Alors ici, il y a une prise de parole qu'on attend.
24:40C'est celle du leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
24:43Vendredi à 17h30, une conférence très scrutée
24:47sur une seule question, cohabitation ou destitution ?
24:51Voilà, cohabitation ou destitution.
24:53Au moins, ça mérite d'être clair.
24:55Mathieu ?
24:56Autant sur le fond et sur l'ensemble des sujets,
25:00la France Insoumise n'est absolument pas ma thèse de thé,
25:02autant je pense que sur la question de la stratégie politique,
25:06ils ont un coup d'avance, je pense, sur le reste du paysage politique.
25:09Pourquoi ?
25:10Parce que je pense qu'ils ont bien compris à la France Insoumise
25:12que Lucie Casté ne sera pas nommée à Matignon.
25:16C'est un fait. Ils l'ont acté.
25:17Donc je pense qu'ils cherchent à utiliser Lucie Casté
25:21en tant qu'instrument pour pouvoir justement instaurer
25:25un rapport de force avec l'exécutif.
25:27Et la procédure de destitution qu'ils veulent mettre en œuvre,
25:30elle s'inscrit dans cette logique-là.
25:31L'objectif de la France Insoumise, c'est de préparer les prochaines élections.
25:35Donc les prochaines élections, elles peuvent être soit des présidentielles,
25:38la présidentielle de 2027, ou une présidentielle.
25:40Je pense qu'Angélique Mélenchon a un objectif, c'est 2027.
25:42Complètement des législatives.
25:43Soit les prochaines législatives.
25:45Et c'est pour ça, justement.
25:46Moi je pense que c'est le coup d'après, Mathieu.
25:48Et eux visent la présidentielle.
25:49Donc ce qu'ils disent, et je terminerai dessus,
25:51ce qu'ils disent, c'est justement, la situation aujourd'hui du pays
25:54est ingouvernable.
25:55La majorité présidentielle dit que c'est la faute de l'Assemblée nationale,
25:58puisqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
26:00La France Insoumise va dire, ce n'est pas la faute de l'Assemblée,
26:04puisque si l'on revote dans un an, on peut se retrouver avec la même Assemblée nationale.
26:07Donc ce serait, le seul qui reste en difficulté,
26:11le seul qui pose un problème d'ingouvernabilité,
26:13ce serait le président de la République.
26:14Et ils renversent le paradigme.
26:16Et donc c'est pour ça qu'ils instaurent, dès le début,
26:18la question de la destitution du président de la République.
26:20Parce qu'à un moment donné, si une succession de motions de censure s'accumulent
26:24contre un Premier ministre proche du camp de la majorité présidentielle,
26:28alors effectivement, la question de la démission d'Emmanuel Macron se pose.
26:31Excusez-moi, ça fait quand même beaucoup de ci pour que cette stratégie
26:34que vous avez l'air de trouver merveilleuse devienne gagnante.
26:36Je ne la trouve pas merveilleuse, je la décris.
26:38Dans cette description, ce qui est formidable quand même,
26:40c'est qu'ils nous disent, le Nouveau Front Populaire,
26:42on va arriver unis à cette réunion.
26:44Ils sont divisés.
26:45Ils sont quand même divisés.
26:47Ils sont unis pour prendre le pouvoir.
26:48Raphaël Glucksmann, je ne veux pas de Mélenchon, je ne veux pas de Macron.
26:51Ok, Macron on peut comprendre, mais Mélenchon, enfin a priori.
26:54Non, moi je comprendrais plutôt l'inverse.
26:56La démission de Raphaël Glucksmann.
26:57Non, mais j'entends.
26:58Non, mais en l'occurrence, c'est ce qu'il dit.
27:00Mais en l'occurrence, il fait partie du Nouveau Front Populaire.
27:03Voilà.
27:04Sauf que lorsqu'il se retourne derrière, il n'y a personne, Raphaël Glucksmann.
27:06Effectivement, et la gauche a condamné, les socialistes ont condamné
27:09la volonté des filles de destituer les présidents.
27:13Et c'est là où je voulais en venir.
27:14Et Tondelier aussi.
27:16Justement, on va écouter Marine Tondelier, ça tombe bien,
27:19qui s'est exprimée aujourd'hui.
27:21Et écoutez les propos qu'elle tient sur Emmanuel Macron.
27:24Ça promet pour la réunion de demain.
27:26Écoutez Marine Tondelier.
27:28Le budget de l'État, c'est quand même 492 milliards
27:32et celui de la Sécurité sociale, 640.
27:34Autant vous dire que quand ça ne se prépare pas sur un comptable en 48 heures
27:38et quand ils nous disent, attention, le Nouveau Front Populaire,
27:41ça va être vraiment très très compliqué de faire le budget.
27:43On sait.
27:44On sait que chaque jour compte.
27:45C'est pour ça qu'on veut être nommés.
27:46C'est pour ça qu'ils ne nous nomment pas.
27:48C'est pour ça qu'il fait son Gaulois réfractaire.
27:50C'est pour ça qu'il fait de l'obstruction.
27:52Il ne veut pas qu'on y arrive.
27:54Et ce ne sont pas des leçons budgétaires qu'il devrait nous donner,
27:58mais des excuses.
27:59Parce que quand on voit le tableau de leur action en 7 ans,
28:01il n'y a pas de quoi faire le malin.
28:04Voilà, Marine Tondelier.
28:06Qu'est-ce qu'on peut en attendre, Amine, de cette réunion de demain,
28:10vu le climat ambiant ?
28:12Sincèrement, bonjour Mme Tondelier,
28:14bonjour Mme Castex,
28:16quel est votre programme ?
28:18Avec ou sans sucre ?
28:20Avec ou sans sucre, un café.
28:22Je ne sais pas.
28:24J'essaie d'imaginer.
28:26Comme les Français, effectivement,
28:28nous assistons à un triste spectacle,
28:31et à un spectacle pathétique.
28:32Mais je ne peux pas m'empêcher, Thierry,
28:34parce qu'en fait je suis encore choqué, pour vous dire,
28:36c'est ce qui justifie mon silence depuis quelques minutes maintenant,
28:40des images que nous avons assistées,
28:42et en particulier des propos odieux
28:44tenus par Jean-Luc Mélenchon.
28:46Je ne veux pas qu'on lui donne plus d'importance qu'il nous nomme,
28:49nous prenons ça par le mépris un peu.
28:51Voilà, on a montré la séquence,
28:53on a commenté.
28:55Et Jean-Luc Mélenchon a choisi l'injure.
28:57Ils ont choisi l'injure parce qu'ils n'ont pas
29:00d'autres choses à démontrer en face
29:04pour contredire la réalité des images,
29:06la réalité des témoignages que nous pouvons entendre
29:08chaque jour ici, sur cette chaîne,
29:10et je voulais vraiment saluer le travail remarquable
29:13que mènent les journalistes de cette chaîne CNews au quotidien
29:16pour faire entendre une autre voix.
29:18L'extrême-gauche, aujourd'hui,
29:20et une partie de la gauche a choisi ses voix,
29:22a choisi ses victimes,
29:24et aujourd'hui, ils ont choisi leurs journalistes.
29:27C'est une atteinte sans précédent
29:29au principe de séparation des pouvoirs,
29:31ce qui démontre aujourd'hui que la France insoumise
29:34n'est plus un parti républicain.
29:38Et lorsque l'on voit d'ailleurs la conférence de presse
29:42de Marine Tondelier,
29:44on la sent quand même un petit peu gênée.
29:48On sent d'ailleurs une bonne partie de la gauche gênée,
29:51gênée face à la France insoumise
29:53qui a décidé de mener,
29:55et ce n'est pas la première fois d'ailleurs,
29:56qu'il mène des actions unilatérales.
29:58C'est la démonstration qu'aujourd'hui,
30:00ce nouveau front populaire ne peut pas parler
30:02à tous les Français, parce qu'il ne cesse
30:04de parler qu'au peuple de gauche.
30:06Or, quand on veut diriger un pays,
30:08on dirige un pays de 67 millions d'habitants,
30:11c'est-à-dire l'ensemble des Français et des Outre-mer,
30:13dans leur diversité.
30:15Et je ne sens pas cet esprit de responsabilité et d'union
30:18au sein du nouveau front populaire.
30:20Ils sont divisés comme jamais.
30:22Ils sont divisés comme jamais.
30:24C'est pour ça que cette rencontre est sans issue.
30:26Je ne comprends pas d'ailleurs l'intérêt de cette rencontre,
30:28puisqu'on sait d'ores et déjà qu'elle ne servira à rien.
30:31Mais d'abord, ils savent s'unir pour gagner des élections.
30:36En tous les cas, pour avoir un certain nombre de sièges aux élections,
30:41je retire le mot « gagner »,
30:43parce que comme ils le croient, ils finissent par le croire.
30:45Il ne faut quand même pas les encourager
30:47dans la voie de ce fantasme délirant.
30:50Bon, la réunion de demain, d'abord, je suis désolé,
30:53Emmanuel Macron n'a pas le choix.
30:55Il faut qu'il reçoive toutes les forces politiques.
30:57Face à la situation du Parlement,
30:59il n'a pas d'autre choix que de discuter avec tout le monde.
31:02Par ailleurs, elle peut tout de même permettre
31:04de lever des hypothèques.
31:06Et moi, j'ai un peu changé d'avis par lassitude,
31:08parce que je suis parti en vacances,
31:10on en était déjà…
31:12Elle n'était pas tout à fait sortie,
31:14mais enfin, on en était déjà, on a gagné,
31:16le Front Populaire doit gouverner.
31:18Or, à la force de le répéter,
31:20il y a beaucoup de braves gens qui finissent par le croire
31:23et ils vont installer l'idée du « denier de démocratie »
31:26dans le public.
31:28Donc, moi, ce que je crois, à la fin,
31:30comme à la main que l'a dit Donald Figaro,
31:32ils devraient nommer leurs candidats,
31:34qu'ils se prennent une motion de censure,
31:36qu'ils véhiculent en plus,
31:38que ça leur fasse rentrer un peu leur morgue,
31:40leur arrogance stupéfiante,
31:42depuis deux mois.
31:44Parce que sinon,
31:46ils vont réussir vraiment à convaincre
31:48beaucoup de gens qu'on leur a volé les élections.
31:50Et par ailleurs, il va bien falloir,
31:52à un moment, bricoler une majorité.
31:54Moi, je suis bête, je regarde l'hémicycle,
31:56il peut y avoir…
31:58La chose la plus probable,
32:00c'est plutôt une majorité centre-droit
32:02avec quelques socialistes,
32:04DLR, etc.,
32:06avec, disons,
32:08une sorte de neutralité bienveillante du RN.
32:10Si on doit avoir une majorité,
32:12c'est comme ça qu'elle va marcher.
32:14Une majorité de gauche, elle tiendra
32:16pour la réforme des retraites. Point barre.
32:18– Allez à la réunion demain, Elisabeth,
32:20pour fixer le cap.
32:22– Vous nous demandez notre avis, moi, je vous le dis.
32:24– Mathieu.
32:26– Mais en fait, il me semble surtout
32:28que c'est des évidences.
32:30On est dans le théâtre.
32:32– Mais j'y vais à temps.
32:34Excusez-moi, j'ai rien à dire.
32:36– Mais c'est vrai que plus il attend
32:38et plus il y a ces discussions autour de Castex,
32:40plus, effectivement,
32:42ça discrédite aussi le Président de la République
32:44et ça donne du grain à moudre à Mélenchon.
32:48Parce que Mélenchon,
32:50il a intérêt à ce que ça ne se passe pas
32:52et qu'il n'a de toute façon pas intérêt
32:54à ce que ça soit Lucie Castex
32:56qui soit nommée.
32:58Mais il aurait fallu, je pense,
33:00qu'elle soit nommée et, effectivement,
33:02il y aurait eu une mention de son nom.
33:04– Oui, je suis d'accord avec vous.
33:06C'est comme ça que fonctionnent
33:08les démocraties parlementaires classiques
33:10et la France en est une.
33:12Un mot, quand même, peut-être,
33:14sur les écologistes, notamment.
33:16Parce que, par rapport à ce que vous dites,
33:18votre reportage sur Marine Tondelier,
33:20il faut quand même rappeler que les écologistes
33:22sont quand même des escrocs à certains égards.
33:24– Faites attention à vos termes,
33:26ça n'engage que vous.
33:28– Sur le fond comme sur la forme,
33:30mais je vais être très rapide.
33:32Sur la forme déjà, parce que, quand même,
33:34il faut rappeler, Marine Tondelier
33:36et le reste des écologistes disent
33:38nous ne sommes pas du côté du problème à gauche,
33:40nous sommes du côté de la solution,
33:42nous sommes tout le temps pour l'Union.
33:44Parce qu'effectivement, aujourd'hui,
33:46ils sont pour l'Union.
33:48Mais il faut rappeler quand même
33:50qu'en 2019, en 2020, lorsque les écologistes
33:52avaient un score électoral qui était très important,
33:54notamment après les européennes de 13%
33:56aujourd'hui, les socialistes et les insoumis.
33:58Donc ils ne peuvent pas aujourd'hui reprocher
34:00aux insoumis et aux socialistes de pratiquer
34:02ce qu'eux ont fait avant.
34:04Et puis après, sur le fond du sujet,
34:06et je n'aurai pas le temps de tout développer,
34:08mais au moins, quand même, il faut rappeler
34:10que les écologistes, pourquoi aujourd'hui
34:12ils sont minoritaires dans le pays,
34:14et ils sont très minoritaires, parce qu'ils ont
34:16quand même enregistré en 2024 aux européennes
34:18le pire résultat électoral sur les dernières années,
34:20notamment par rapport à 2019,
34:22c'est qu'ils sont complètement en inadéquation
34:24des attentes des Français. Sur au moins trois sujets,
34:26je ne pourrais pas les développer, mais au moins sur les questions
34:28industrielles, ils sont contre l'industrie
34:30depuis des années, ils nous ont expliqué que l'industrie, ça pollue,
34:32que c'est quelque chose qui est dégradant
34:34et qui dégrade les paysages.
34:36Or, aujourd'hui, les Français sont pour l'industrie et sont pour
34:38réindustrialiser le pays, il y a un consensus dans la société.
34:40Sur les questions du nucléaire et de la politique énergétique,
34:42je ne reviens pas dessus, ils ont
34:44sacrifié le nucléaire
34:46en accord électoral
34:48sur quelques circonscriptions en 2012 avec François Hollande,
34:50et puis sur la politique agricole,
34:52on a eu en janvier dernier des agriculteurs
34:54qui se sont quand même mobilisés contre
34:56ce qui se passe au niveau agricole
34:58et surtout que les Français avaient dit
35:00à plusieurs reprises selon les sondages que les agriculteurs
35:02étaient plus du côté de l'écologique que les écologistes
35:04eux-mêmes, donc il faut quand même que les écologistes
35:06s'interrogent sur leur place dans le spectre
35:08Et puis surtout, j'ajoute une grande contradiction
35:10de toute cette gauche, si vous voulez, qui braille
35:12sur le pouvoir d'achat tout le temps, c'est-à-dire
35:14qu'en gros, il faudrait qu'on ait plus
35:16la possibilité d'acheter
35:18des fringues fabriquées à l'autre bout
35:20de la planète, parce que ça,
35:22c'est leur fonds de commerce, le pouvoir d'achat
35:24mais on ne pouvait pas défendre en même temps le pouvoir d'achat
35:26et la sobriété, et là, il y a un problème
35:28Allez, on enchaîne, je passe d'une Elisabeth Lévy
35:30à une Elisabeth Borne, le retour
35:32Je ne sais pas si vous avez lu
35:34Le Parisien, elle veut prendre la tête
35:36de Renaissance avec
35:38de l'ambition, on va les découvrir
35:40ses déclarations
35:42Si Samuel Vasselin peut nous mettre ses
35:44petites déclarations, voilà, c'est parfait, il suffit de demander
35:46et ça arrive. Avec cette assemblée,
35:48personne ne va appliquer son programme
35:50Cette instabilité politique redonne un rôle différent
35:52aux partis politiques, on a besoin qu'ils redonnent
35:54de l'espoir aux Français, qu'ils élaborent
35:56une vision, un projet pour le pays
35:58Je crois qu'il y a une suite, et exactement
36:00c'est du coups humains cette émission, vous voyez, on demande
36:02et ça arrive. Je veux mettre mon expérience
36:04au service de ce travail, avec humilité
36:06et beaucoup de collégialité
36:08pardonnez-moi, donc oui, je suis candidat
36:10à des directions de Renaissance
36:12Qu'est-ce qu'ils ont fichu pendant sept ans ?
36:14Après qu'elle n'ait pas eu la présidence du groupe parlementaire
36:16Après qu'elle n'ait pas eu la présidence du groupe parlementaire
36:18C'est sa bataille avec Attal, ça
36:20Oui, c'est clairement une bataille avec Attal
36:22Mais bon, moi vous savez, cette femme-là
36:24je la trouve, moi je l'aime bien
36:26voilà, je l'aime bien, vous savez
36:28c'est un ancien préfet, je trouve qu'elle a été
36:30un excellent soldat, elle a fait le job
36:32elle a fait passer quand même des lois qui étaient
36:34extrêmement impopulaires, je trouve qu'elle
36:36n'a pas été bien traitée par le président
36:38de la République
36:40et que bon, elle a été un petit peu
36:42invitée à partir
36:44donc voilà, elle n'est pas illégitime
36:46J'aime bien le terme, invitée à partir
36:48c'est très élégant
36:50On dit remercier, vous savez
36:52Oui mais Naïma, c'est pas ça
36:54C'est élégant, invitée à partir
36:56Voilà, invitée à partir
36:58Et je suis sûre
37:00et je suis certaine qu'en fait
37:02en voulant la présidence, évidemment
37:04ensemble, c'est ça que ça s'appelle maintenant ?
37:06Renaissance
37:08Renaissance, je pense qu'elle veut
37:10aussi, elle vise aussi
37:122027
37:14Vous avez toujours
37:16Mais si vous voulez
37:18je pourrais pousser des cris
37:20Ce sera plus simple
37:22Ou agiter une clochette
37:24Non, ce que je trouve intéressant
37:26c'est que dans ce qu'elle dit, il faut qu'on devienne
37:28une force de proposition, bon ça fait quand même
37:30juste 7 ans qu'ils sont au pouvoir
37:32donc c'est quand même un peu
37:34embêtant de prendre acte du fait
37:36maintenant et c'est la réalité
37:38si vous voulez, qu'il n'y a pas
37:40il n'y a pas de doctrine du macronisme
37:42on ne sait toujours pas ce que c'est parce que
37:44blanc le matin et noir le soir
37:46ça ne fait pas une idéologie
37:48ça ne fait pas une doctrine politique
37:50et je pense que la question au-delà de
37:52ce qu'a dit Naïma qui est parfaitement exact
37:54Elisabeth Borne prend date, elle aussi
37:56il y a beaucoup de candidats
37:58mais la réalité c'est que
38:00moi je ne suis pas sûre que le macronisme
38:02va survivre
38:04à Emmanuel Macron parce que
38:06si vous voulez, à quoi sert un parti de plus
38:08au centre, je ne sais plus combien on en a
38:10c'est pour ça qu'on est paumé dans les noms en somme renaissance
38:12on ne sait plus qui est le contenu
38:14dans quoi
38:16mais si vous voulez, pour l'instant on n'a pas vu
38:18la seule vraie conviction
38:20qui ne varie pas d'Emmanuel Macron
38:22et ça il faut
38:24lui en rendre hâte, c'est l'Europe
38:26sur l'Europe il est
38:28vraiment européiste et libéral
38:30c'est tout à fait respectable
38:32mais vous avez d'autres partis sur ce créneau
38:34donc je ne vois pas très bien
38:36il y a deux supporters pour Elisabeth Borne
38:38que je vous propose d'écouter
38:40Clément Beaune et Aurore Bergé
38:42ils vont faire un procès d'intention
38:44je n'ai pas dit Elisabeth Borne
38:46je n'ai pas dit Elisabeth Lévy
38:48on va écouter
38:50Clément Beaune et Aurore Bergé
38:54elle aura tout mon soutien, ce n'est pas une guerre
38:56de succession, c'est juste une vie normale
38:58d'un parti politique et démocratique
39:00et qui élit, lui, son secrétaire
39:02général, je crois qu'elle a démontré
39:04qu'elle a été ministre, première ministre
39:06elle a été réélue députée dans un territoire
39:08très difficile
39:10qu'elle a disputé face au Rassemblement National
39:12et je crois qu'on a besoin de cet esprit
39:14collectif et de cet esprit de rassemblement
39:16C'est pas une guerre mais elle nous dit si Gabriel Attal
39:18est candidat il devra forcément quitter le poste de président
39:20du groupe à l'Assemblée, ça donne un peu le ton
39:22Non mais c'est pas une guerre tout simplement
39:24parce qu'encore une fois elle n'anticipe pas un calendrier
39:26c'est prévu qu'il y ait une élection, j'ai eu l'honneur
39:28d'être présidente de groupe, je sais l'engagement
39:30qu'il faut pour l'aide et je sais qu'on ne peut pas l'être
39:32à mi-temps, c'est un temps plein
39:34et je crois que Gabriel Attal, on a de la chance qu'il soit président
39:36de groupe, il a souhaité l'être et je crois
39:38qu'il souhaite surtout le rester
39:40Je la soutiens totalement parce que je crois
39:42qu'on a besoin de l'expérience qu'apporte Elisabeth Borne
39:44à notre famille politique
39:46Il faut être lucide, on vient de subir
39:48deux défaites électorales qui sont douloureuses
39:50qui sont importantes aux européennes
39:52et aux législatives, même si on a fait
39:54un peu mieux que ce qu'on pouvait craindre
39:56de pire. Et donc il y a besoin
39:58évidemment d'un travail
40:00collectif, moi j'ai noté qu'Elisabeth Borne
40:02disait qu'il fallait un collectif, qu'il fallait une démarche
40:04collégiale, et donc une ancienne
40:06première ministre, une femme, élue d'une
40:08circonscription rurale, qui a gagné face au Rassemblement
40:10National dans le Calvados, elle pense
40:12que c'est un atout pour notre famille politique
40:14Je le dis à nos téléspectateurs
40:16Elisabeth Lévy disait, et effectivement
40:18elle n'a pas tout à fait tort, il y a du monde sur la ligne de
40:20départ, ça c'est le moins qu'on puisse dire
40:22Il y a effectivement du monde
40:24sur la ligne de départ, et moi je dis à Elisabeth Borne
40:26je ne sais pas si Elisabeth Borne
40:28Elisabeth Borne nous regarde, mais
40:30je voudrais dire
40:32Elisabeth Borne, bonne chance, parce que l'histoire a
40:34démontré qu'à chaque fois qu'Aurore
40:36Berger soutenait un candidat, le candidat a perdu
40:38Donc je vous souhaite bonne chance
40:40Et puis plus précisément
40:42au sein de Renaissance
40:44Je ne suis pas certain
40:46que quelqu'un va vériter
40:48quoi que ce soit, et Elisabeth Lévy a totalement raison
40:50du macronisme, ce qui est certain c'est que
40:52c'est peut-être un message pour
40:54ceux qui sont issus des rangs de la droite
40:56et qui ont fait le choix de rejoindre
40:58Emmanuel Macron en cours de route
41:00c'est le message qu'ils ne sont plus les bienvenus
41:02et que la droite n'est plus
41:04représentée dans le camp présidentiel
41:06Je crois que
41:08une bonne partie d'ailleurs des fondateurs
41:10des pères fondateurs
41:12de En Marche, de Venue à l'REM, de Venue Renaissance
41:14sont de gauche
41:16et aspirent à une nouvelle ligne politique
41:18de gauche, peut-être pas
41:20Les électeurs sont aussi un peu de droite
41:22Non, les électeurs sont un peu de droite
41:24Je ne crois pas que les électeurs
41:26une bonne partie de l'électorat de droite
41:28est partie voter Emmanuel Macron
41:30par, je dirais, dépit
41:32mais ce qui est certain
41:34c'est que les électeurs de droite
41:36qui ont voté pour la République En Marche
41:38je crois qu'eux s'en souviendront
41:40Mathieu
41:42Oui, par rapport à ce que vous disiez
41:44moi je pense quand même que la difficulté
41:46que va avoir Elisabeth Borne en fait
41:48comme vous l'avez dit, c'est qui sont ses concurrents
41:50aujourd'hui, et il y a quand même une personnalité
41:52qui dans la Macronie se démarque
41:54c'est Gabriel Attal. Pourquoi ?
41:56Moi je suis d'accord avec vous sur le fait que le macronisme
41:58ne suivra pas Emmanuel Macron parce qu'il est
42:00effectivement dénué de pensée, il n'y a pas de structure
42:02idéologique claire, c'est en même temps
42:04le dépassement des clivages, c'est quelque chose
42:06qui est une offre politique taillée sur mesure
42:08pour une personne. En revanche
42:10les électeurs eux vont rester, il y aura toujours des électeurs
42:12qui seront centristes
42:14Ils ne vont pas disparaître, c'est quelque chose
42:16qui sera tout à fait naturel. Donc la question
42:18qui se pose c'est donc qui va pouvoir justement
42:20se démarquer. Et il se trouve quand même que
42:22Gabriel Attal, et c'est le sondage
42:24que vous alliez éventuellement passer,
42:26justement se démarque. Pourquoi ?
42:28Parce qu'on a l'impression quand même que plus
42:30il se distingue d'Emmanuel Macron
42:32plus sa cote de popularité
42:34augmente. Pourquoi ? Parce que justement
42:36c'est sa ligne politique et c'est
42:38sa stratégie politique aux élections législatives
42:40qui l'a emporté sur celle
42:42d'Emmanuel Macron. C'est lui qui a sauvé
42:44les postes à La République En Marche puisque
42:46entre le premier tour et le second tour
42:48les macronistes étaient donnés à 90 sièges
42:50aujourd'hui ils en finissent à 175
42:52sièges. Pourquoi ? Parce que
42:54Gabriel Attal a posé cette ligne-là
42:56c'est la ligne du désistement intégral vis-à-vis
42:58de la France insoumise, notamment
43:00pour faire front républicain
43:02contre le racisme. Et c'est ça qui a fait
43:04qui a sauvé les postes de la macronie
43:06alors même qu'une ligne, la ligne du président
43:08de la République, le Nini, aurait justement
43:10fait couler la macronie
43:12encore plus qu'elle ne l'est pas. Je serais presque tenté
43:14de vous demander de faire le lancement du reportage
43:16J'ai pas votre talent
43:18Vous avez fait une excellente introduction évidemment
43:20Quels sont les favoris pour Matignon ?
43:22C'est un sondage à Aris Interactive pour le magazine
43:24Challenge. On voit ça avec Alex Raybaud
43:26Dominique Tangour et Audrey Bertheau jouent aux embauches
43:28Tout ça est arrangé !
43:30Tout ça est arrangé !
43:32Gabriel Attal, plébiscité
43:34par les français pour sa propre succession
43:36à Matignon. C'est ce que révèle
43:38une enquête à Aris Interactive commandée
43:40par le magazine Challenge
43:42avec 40% l'actuel
43:44les premiers ministres démissionnaires se hissent
43:46à la première place, devançant
43:48ainsi de peu Jordan Bardella
43:50ou encore Xavier Bertrand qui n'obtient que
43:5232% d'opinion favorable
43:54Certains français confirment ce choix
43:56Gabriel Attal
43:58Pourquoi ? Parce que pour les jeunes
44:00je pense que c'est le meilleur
44:02C'est quelqu'un qui a de la suite dans les idées
44:04qui fait une bonne politique
44:06à qui on n'a pas laissé trop le temps de l'appliquer
44:08A gauche, c'est Raphaël Glucksmann
44:10qui arrive en tête avec 27%
44:12suivi de François Hollande
44:14La candidate désignée du nouveau Front Populaire
44:16Lucie Casté ne récolte
44:18quant à elle que 17%
44:20se plaçant néanmoins devant le leader des insoumis
44:22Emmanuel Macron
44:24débute demain les consultations avec les différents
44:26chefs de parti afin de nommer
44:28le prochain premier ministre
44:30Petite réaction sur ce sondage ? Surprenant ? Pas surprenant ?
44:3240% ? Jordan Bardella
44:3439% ? Xavier Bertrand
44:3632% ? Non mais c'est pas
44:38surprenant parce que de toute façon
44:40à chaque fois qu'il a
44:42quand il a débuté en tant que
44:44ministre de l'éducation, il a fait quand même
44:46quelque chose qui a été
44:48très important et qui était attendu par rapport
44:50à l'interdiction de la
44:52baïa. Il avait aussi fait des déclarations
44:54sur l'uniforme, la tenue scolaire
44:56donc ça c'est quand même quelque chose d'important
44:58même s'il n'est pas resté longtemps
45:00Il n'a pas eu le temps de tout lancer en fait
45:02Et en tant que ministre après aussi
45:04les émeutes de 2023
45:06il a fait un discours
45:08il a fait un discours à l'Assemblée nationale
45:10extrêmement engageant, extrêmement
45:12ferme, extrêmement d'autorité
45:14C'est marrant parce que vous citez trois, à part la baïa, vous citez que
45:16des discours en vrai
45:18Oui mais j'allais dire, j'ai une chute
45:20donc on a un sentiment
45:22quand même d'inachevé avec lui
45:24c'est à dire qu'il y a des déclaratifs
45:26qu'il y a vraiment de la fermeté, de l'autorité
45:28On se dit que vous allez voir ce qu'on va avoir
45:30mais il donne quand même un
45:32sentiment d'inachevé et c'est ce qui fait
45:34qu'aujourd'hui il est toujours plébiscité parce qu'en fait
45:36on reste sur notre faim
45:38et que beaucoup se disent, oui mais s'il avait eu le temps
45:40peut-être qu'il aurait atteint
45:42les objectifs
45:44Je ne veux pas minorer les mérites de Gabriel Attal
45:46mais il y a aussi un effet
45:48jeunesse, sympathie, vous savez
45:50Keynes parlait des élections comme d'un concours de beauté
45:52alors je ne veux pas
45:54je lui laisse la responsabilité
45:56de ce propos mais il y a aussi
45:58un effet
46:00et par ailleurs je pose la question
46:02est-ce que le fait que Gabriel Attal
46:04soit l'héritier
46:06maltraité
46:08d'Emmanuel Macron
46:10le sert ou pas ?
46:12Je n'en sais rien mais je suis sûre que vous...
46:14Très rapidement parce que j'ai deux petits sujets à évoquer
46:16Justement on a acté et je pense qu'on peut l'acter
46:18que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron
46:20la question qui va se poser ensuite c'est par exemple
46:22si Gabriel Attal arrive à s'imposer
46:24dans le camp présidentiel c'est
46:26qu'est-ce que l'attalisme ? Parce que effectivement
46:28aujourd'hui on voit que Gabriel Attal
46:30a mis des bonnes intentions
46:32sur un certain nombre de sujets plutôt sécuritaires
46:34ou régaliens
46:36sur les questions éducatives etc.
46:38mais d'un autre côté c'est lui qui a fait cette stratégie politique
46:40que je venais de décrire qui visait justement à faire barrage
46:42aux rations nationales
46:44et surtout à faire élire des députés
46:46de la France Insoumise et du FN
46:48ça me paraît quand même être assez antinomique
46:50donc il ne faudrait pas quand même que en même temps
46:52d'Emmanuel Macron se transforme au sens du vent
46:54de Gabriel Attal, ça serait dommage
46:56Oui je crois que
46:58les français ont effectivement un choix
47:00les groupes parlementaires décideront
47:02c'est eux qui aujourd'hui ont
47:04la pleine souveraineté dans le choix du futur Premier Ministre
47:06mais je voudrais vous dire une chose, je ne suis pas étonné
47:08que Xavier Bertrand soit 3ème
47:10dans ce sondage, parce qu'à un moment donné
47:12quand vous êtes en politique depuis 25 ans
47:14il faut laisser la place
47:16et je crois qu'un certain nombre de noms
47:18dans la vie politique peuvent se conjuguer aujourd'hui
47:20au passé et malheureusement
47:22aujourd'hui on fait face
47:24ça lui fera peut-être plaisir mais
47:26à un moment il faut aussi entendre ce qu'il faut entendre
47:28A un moment donné
47:30soit on prend les mêmes
47:32et on recommence
47:34soit on tire les conséquences de ce qui se passe
47:36aujourd'hui dans l'éclatement de notre vie politique
47:38et on engage aussi le renouvellement
47:40faites de la place aux jeunes
47:42aujourd'hui le seul parti politique en France
47:44qui fait de la place aux jeunes, pardonnez-moi
47:46mais vous le voyez, c'est
47:48M.Bardella qui est
47:50un homme de notre génération
47:52c'est-à-dire à 96
47:54je trouve que
47:56bon allez
47:58on avance, on avance
48:00on referme cette politique
48:02il faut quand même renouveler la politique
48:04j'ai un autre sujet pour vous
48:06on va parler de la mosquée des Bleus
48:08à Marseille dont on a beaucoup parlé
48:10depuis quelques jours, vous le savez, visée par une procédure
48:12de fermeture administrative
48:14selon les services de l'état, je le rappelle, des propos
48:16légitimant la violence y sont tenus
48:18depuis plusieurs années, son imam lui
48:20est accusé carrément de tenir un discours incitant
48:22à la discrimination et je le précise
48:24à la haine contre les femmes, eh bien le député
48:26insoumis que vous connaissez, Sébastien Delogu
48:28ne veut pas que cette mosquée
48:30soit fermée, regardez ses déclarations
48:32on va vous les diffuser et je vous fais réagir
48:34très rapidement, voilà ce que dit
48:36Sébastien Delogu
48:38on a affaire à une punition qui est collective
48:40pour une personne qui a des propos délictueux
48:42on arrive à fermer un lieu de culte
48:44on est en train de créer un problème au lieu de le régler
48:46et s'il a fauté et qu'il prône
48:48un islamisme radical, il doit partir
48:50mais ce n'est pas fini
48:52on nous dit encore Sébastien Delogu
48:54il faut penser aux citoyens et citoyennes
48:56qui fréquentent ce lieu de culte
48:58lorsqu'il s'agit de la religion chrétienne, contemplée
49:00et visée par la justice pour pédophilie
49:02on ne ferme pas l'église
49:04fin de citation, prise de parole
49:06de Sébastien Delogu, commentaire
49:08est-ce que la pédophilie dans l'église
49:10met en danger la cohésion française ?
49:12non, évidemment pas
49:14cette façon de nier
49:16un véritable problème
49:18qui est non seulement l'islam radical
49:20mais le séparatisme islamiste
49:22parce que ces mosquées radicales
49:24sont le ferment du séparatisme
49:26de gens qui veulent vivre en France
49:28mais en quelque sorte de la communauté
49:30anthropologique française
49:32dirais-je, et bien
49:34Monsieur Delogu, comme tous ces gens
49:36de la France insoumise, qui viennent pourtant d'une gauche
49:38qui me semble-t-il était une gauche
49:40quasiment adepte de 1793
49:42ce n'étaient pas des fanatiques de Dieu
49:44les révolutionnaires
49:46que ces gens adorent
49:48et bien ces gens-là
49:50sont tout sucre et tout miel
49:52devant une seule religion
49:54Mathieu, réaction ?
49:56Oui, effectivement
49:58et puis il y a un autre sujet
50:00parce qu'il faut quand même le dire
50:02sur l'islamisme radical, aujourd'hui
50:04ça gangrène un certain nombre de quartiers
50:06et un certain nombre de sociétés
50:08qui se sont constituées parallèlement à celles de l'État
50:10ça a un impact qui est quand même
50:12considérable sur un certain nombre de jeunes
50:14je rappelle quand même que
50:16la quasi-totalité des attentats
50:18des projets d'attentats qui ont été démantelés
50:20par le ministère de l'Intérieur en 2023
50:22sont le fait de mineurs radicalisés sur les questions
50:24liées à l'islamisme, donc ça pose quand même
50:26un problème aussi dit en termes de transmission
50:28il y a un sujet aussi qui doit être abordé
50:30donc effectivement les fermetures de mosquées qui prônent
50:32le séparatisme et
50:34l'islamisme politique doivent être
50:36fermées, en revanche il y a un autre sujet
50:38qu'il faut quand même ouvrir, c'est la question
50:40des pays étrangers qui soutiennent
50:42l'ouverture de mosquées islamistes
50:44et là-dessus il y a quand même un pays
50:46qui se démarque particulièrement, qui est la Turquie
50:48qui est la deuxième nationalité
50:50le plus représentée dans les imams en France
50:52il faut savoir quand même que seulement 20%
50:54des imams en France sont
50:56français, le reste sont des imams
50:58étrangers et un certain nombre d'entre eux
51:00propagent le discours de haine, c'est pour cela qu'il faut
51:02massifier lorsqu'il y a
51:04des atteintes manifestes
51:06à l'autorité de l'État et
51:08surtout manifestes aux valeurs de la société
51:10française, il faut massifier
51:12les expulsions à l'encontre
51:14de ces personnes-là, or elles sont
51:16malheureusement bloquées par un certain nombre de verrous.
51:18Moi je vais vous étonner, cher Thierry
51:20parce que pour une fois je suis
51:22d'accord avec
51:24quelqu'un de l'édifice, c'est-à-dire que je trouve
51:26que Sébastien Delogu a raison
51:28il ne faut pas mélanger l'imam
51:30qui prêche un islam radical
51:32qu'il faut condamner
51:34qu'il faut même poursuivre avec un
51:36lieu de culte, ce lieu de culte
51:38il est mis à disposition
51:40de fidèles
51:42et en principe il y a un imam qui vient
51:44parler religion, faire les prêches
51:46etc. Aujourd'hui
51:48on se grandirait
51:50à se dire cet imam n'a plus
51:52à prêcher, il doit être condamné
51:54poursuivi pour les propos qu'il tient
51:56en revanche le lieu de culte il faut le laisser ouvert
51:58et demander aux fidèles
52:00qu'il y ait un autre imam
52:02Est-ce que vous croyez qu'il n'y a aucun lien ?
52:04Sinon dans ce cas-là
52:06il n'y a aucun lien
52:08il n'y a aucun lien entre le fait qu'il y ait un imam radical
52:10et les fidèles qui l'écoutent
52:12Dans ce cas-là vous prenez la maîtrise de cette mosquée
52:14et c'est comme ça qu'on avancera
52:16sinon vous vous rendez compte
52:18vous créez justement
52:20du ressentiment
52:22en faisant ainsi
52:24On arrive à la fin
52:26J'aurais bien aimé vous faire un témoignage
52:28Je lutte contre l'islamisme depuis
52:30plusieurs années, j'aurais aimé au moins vous dire
52:32un peu ma pensée sur la situation
52:345 secondes ?
52:365 secondes, c'est très compliqué
52:38mais c'est pas grave, je réserverai mon intervention pour la prochaine fois
52:40Allez, je voulais qu'on termine par une autre musicale
52:42hier on a terminé notre émission avec Madonna
52:44qui avait créé une chanson pour Alain Delon
52:46et là on va terminer parce qu'on a besoin
52:48de légèreté quand même, on a abordé
52:50beaucoup de thèmes, parfois un peu
52:52oxygène, un peu difficile
52:54avec une bonne nouvelle pour les fans des Beatles
52:56qu'on va écouter tout de suite
52:58C'est pour vous
53:00Il est désormais possible
53:02de dormir là où les membres du groupe ont joué
53:04pour la première fois, ça s'appelle
53:06la Casbah à Liverpool, c'est un lieu
53:08devenu mythique, on va peut-être voir quelques photos
53:10C'est pas une bonne nouvelle pour les fans des Beatles
53:12C'est ouvert en 1959
53:14Quoi ? Mais c'est une bonne nouvelle !
53:16Non, c'est pas une bonne nouvelle
53:18Je voulais terminer par une autre musicale
53:20Voilà
53:22Mes amis, merci de m'avoir
53:24accompagné, on peut continuer avec la musique
53:26Merci pour votre grande fidélité
53:28à ce rendez-vous, ça nous fait très plaisir
53:30Merci à l'équipe qui m'a entouré
53:32David Gouinet, Robin Piette
53:34Merci à la programmation Raphaël de Montferrand
53:36Merci aux équipes en régie, Laurent Capra
53:38A la vidéo, c'était David Tonnelier
53:40Au son, c'était Grégory Possidalo
53:42Vous pouvez revivre notre émission sur notre site
53:44cnews.fr, on peut peut-être monter la musique quand même, non ?
53:46Oui, un peu quand même
53:48Sur la musique, oui
53:50On peut monter la musique
53:52Dans quelques instants, vous avez rendez-vous
53:54avec 100% Politique, avec Barbara Durand
53:56Demain, dans le fauteuil
53:58de l'heure des pros, ça sera
54:00Anthony Favali, parce que demain
54:02c'est vendredi et j'ai piscine
54:04J'aurais le plaisir de vous retrouver samedi
54:06pour l'heure des pros 1, pour l'heure des pros 2
54:08et puis pour face à face
54:10Voilà, c'est cela. Passez une belle soirée
54:12avec Barbara et puis
54:14je vous retrouve samedi avec beaucoup de plaisir
54:16Bye bye

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