L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 04/08/2023)

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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00 - 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 Julien Drey, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune et Paul Melun sont avec nous ce vendredi.
00:11 Alors puisqu'on commence à 20h, j'ai une question en régie.
00:14 Benjamin, est-ce qu'on a un point sur l'information ?
00:16 On n'a pas de point sur l'information, on l'aura donc à 20h30.
00:19 Merci d'être avec nous et on est ensemble pendant une heure.
00:22 - Pas grave, on a des bons journalistes.
00:24 - On a bien sûr.
00:24 - On a des bons journalistes, on n'a pas besoin de toi.
00:26 - On va vous le faire votre point de vue.
00:27 - Non, moi je ne suis pas un bon journaliste.
00:28 - Il y a à ma gauche qu'il y a des journalistes.
00:30 - Il y en a à votre gauche, en face, à votre droite, un peu partout effectivement, vous avez raison.
00:34 Malheureusement, on va commencer avec une actualité très lourde puisque les fêtes de Bayonne,
00:38 on le dit régulièrement, c'est un événement festif, familial,
00:41 qui rassemble 1 300 000 personnes chaque année,
00:45 prennent une toute autre couleur aujourd'hui,
00:48 puisqu'il y a eu le décès de cet homme, mort des suites de ses blessures, roué de coup,
00:52 le premier soir des festivités, un appel à témoins a été lancé,
00:56 une marche blanche, du moins un hommage a été organisé ce vendredi à Bayonne contre les violences.
01:01 Écoutez ces participants qui étaient sous le choc.
01:04 - Quand on participe à des fêtes, on n'est pas là pour se faire massacrer
01:09 par des gens qui ne respectent rien.
01:11 Mais ça aurait pu arriver à n'importe qui, à moi, à vous,
01:13 non je pense qu'il y a quand même des mesures à prendre, maintenant ce n'est pas normal.
01:17 - Oui, pour un homme maintenant on peut vous tuer,
01:19 pour un regard, pour une cigarette,
01:21 parce que ce monsieur a demandé gentiment qu'on n'urine pas devant sa porte,
01:25 et voilà, c'est l'enauveaugement du monde actuel, et c'est dommage.
01:31 - Moi c'est très important, parce que je n'en peux plus de toutes ces violences
01:35 qu'il y a à l'heure actuelle, on ne fait rien, on est passifs,
01:39 je ne sais pas combien de temps ça va durer, j'ai peur que ça finisse très mal.
01:42 On a l'impression que c'est que nous le petit peuple qui se rendent compte,
01:45 et on a peur, moi je n'ai pas fait les fêtes de Bayonne,
01:48 je n'ai pas mis les pieds, et j'habite à Bayonne.
01:50 - On pourrait considérer que c'est un fait divers,
01:53 et que ça ne sert à rien de commencer cette émission
01:57 par un drame auquel on ne peut pas avoir de réponse.
02:01 Mais malheureusement la répétition de ces faits,
02:04 aujourd'hui, nous oblige, nous impose de se poser cette question,
02:09 est-ce que ça reste un fait divers, ou est-ce que c'est un fait de société ?
02:12 Geoffroy Lejeune.
02:13 - Pour moi l'accumulation de faits divers en effet ça devient un fait de société,
02:16 et je trouve que le fait de société il est aussi dans la réponse de la dernière dame
02:19 qu'on a entendu dans le sujet, qui dit qu'elle habite à Bayonne
02:21 et ne participe pas aux fêtes, et je pense que de plus en plus de monde
02:24 se réfléchit comme ça en réalité, c'est-à-dire que vous savez qu'il y a des endroits
02:27 où globalement, en l'occurrence c'était une dame un peu âgée,
02:30 si vous ne savez pas vous défendre, si vous ne pouvez pas partir en courant,
02:33 si, si, si, vous vous interdisez, vous vous excluez de fêtes de ce genre d'endroits.
02:38 On a commenté Bayonne l'autre soir ici, en ayant le débat,
02:41 est-ce que c'est beaucoup, 940 je crois dépôts de plaintes,
02:44 920 dépôts de plaintes pour un million et demi de personnes,
02:47 en réalité le débat est en soi intéressant, mais en tout cas ce qui est sûr,
02:52 ce qui est systématique, pardon, c'est que quand il y a un million et demi de personnes,
02:54 il y a toujours des problèmes, et ça, une personne comme cette dame
02:57 est obligée de vivre avec, et donc de ne plus aller faire les fêtes de Bayonne.
03:00 C'est-à-dire qu'un événement, et je le répète, culturel, festif, familial,
03:04 pour certains, est en train de basculer sur un événement sécuritaire,
03:08 et il change leur mode de fonctionnement.
03:10 Moi j'avais pris l'exemple des férias de Nîmes cette semaine,
03:13 et je me suis rencardé, et j'ai demandé,
03:16 en fait les férias de Nîmes par exemple,
03:18 avant c'était dans les rues un peu partout dans la ville,
03:21 ils ont restreint à deux villes et une place,
03:23 et sinon c'est que dans les hôtels particuliers ou les bodégas,
03:26 pour des raisons de sécurité, et les gens partent à 23h maximum,
03:31 parce qu'ils ont peur justement de ces agressions,
03:33 parce qu'aux alentours vous avez tous les délinquants qui viennent
03:36 pour voler, pour agresser, et l'une des personnes que j'ai eu au téléphone m'a dit,
03:41 "bon, depuis deux ans il n'y a pas eu d'attaque au couteau".
03:44 Je ne sais pas comment c'est perçu quand on parle des férias de Nîmes.
03:47 Et ce qui se passe à Bayonne, Jérôme Béglé, malheureusement,
03:51 ça participe à ce qui se passe dans notre société,
03:54 c'est-à-dire une ultra-violence qui se généralise.
03:56 - Alors il faut distinguer plusieurs choses.
03:58 D'abord, 920 dépôts de plaintes pour 1,3 millions de personnes
04:02 qui se sont rendues aux férias, ou aux fêtes de Bayonne,
04:06 c'est différent qu'un homme roué de cou ou qu'une femme violée.
04:09 Donc 920 sur 1,3 millions, je continue de penser
04:13 que c'est, malheureusement, évidemment, une statistique
04:16 qui est relativement banale et relativement faible
04:20 par rapport au nombre de gens qui se sont rendus.
04:21 En revanche, une femme violée et un homme roué de cou
04:23 qui, cinq jours plus tard, en meurt, c'est tout à fait différent.
04:27 Moi, qui est un ensauvagement de la société, c'est évident.
04:30 Qui est une volonté de voler, de détruire,
04:33 reprenons ce qui s'est passé il y a quasiment un an maintenant
04:36 au Stade de France, où on a d'abord essayé de nous faire croire
04:38 que c'était les Anglais qui n'étaient pas gentils.
04:40 On s'est aperçu quand même qu'il y avait eu des habitants
04:43 autour du Stade de France de Saint-Denis,
04:45 une véritable traquenard qui avait été montée
04:49 pour qu'on puisse voler.
04:51 Et puis, si les gens résistaient parce qu'on voulait leur prendre
04:53 leur argent, leur portefeuille, leur téléphone portable
04:55 et autre chose, on les frappait.
04:57 Donc, cet ensauvagement, il est particulièrement frappant en France.
05:00 Il est aussi dans beaucoup de pays occidentaux.
05:03 Je ne sais pas pourquoi.
05:05 Est-ce que c'est l'envie ? Est-ce que c'est les inégalités sociales ?
05:08 Est-ce que c'est le fait que quand quelqu'un a quelque chose
05:11 que je voudrais avoir, mais que je n'ai pas pu avoir
05:13 pour telle ou telle raison, je dois absolument me le procurer ?
05:15 C'est le mal, c'est le drame, je pèse mes mots,
05:19 des démocraties et de l'Occident aujourd'hui.
05:23 C'est sans doute un peu plus fort en France,
05:26 parce qu'on a des banlieues qui ont été très mal construites.
05:29 Honte aux architectes des années 60-70,
05:31 qui devraient être traduits en cours martial, si je puis dire.
05:34 Honte à certains maires, honte à certains urbanistes.
05:37 Je ne sais pas si Julien Dreyfus me démentira là-dessus.
05:40 Mais aussi, il y a peut-être des problèmes d'intégration,
05:44 d'immigration, on ne peut pas le cacher.
05:46 Mais je pense que c'est quelque chose qui est sociétal,
05:48 je déteste ce mot, de bas en haut de la société,
05:51 et ça s'amplifie depuis 15 ans.
05:53 Quand vous dites que c'est un ensauvagement de la société,
05:55 c'est évident. Pardonnez-moi, il y a 5 ans,
05:58 vous parliez d'ensauvagement de la société,
06:00 on vous aurait dit "mais Jérôme, vous êtes d'extrême droite".
06:02 Il y a 3 ans, Darmanin s'est fait houspiller pour avoir un tel terme.
06:05 Parce que lorsqu'il arrive au ministère de l'Intérieur,
06:07 il parle d'ensauvagement de la société.
06:09 Lorsqu'il y a les émeutes urbaines dans la banlieue de Los Angeles aux Etats-Unis,
06:14 on parle à ce moment-là d'ensauvagement,
06:15 et ça ne viendrait à personne en France de dire
06:17 "c'est pas la société américaine, il est trop ci ou trop ça".
06:20 Donc c'est vraiment un phénomène occidental.
06:22 Moi je vais donner la parole ce soir aux Français.
06:25 Vous allez entendre cette voisine de la victime,
06:29 de Patrice, 46 ans, qui a été battue à mort,
06:32 évidemment sous le choc.
06:35 Ça aurait pu arriver à nos enfants, à mes parents, à ma famille.
06:40 Donc on ne peut pas rester comme ça sans rien faire,
06:43 même s'il y avait une très belle sécurité,
06:45 et que les Festa refont attention.
06:48 C'est absolument dramatique,
06:50 d'autant que les 3 personnes devant ce monsieur sont en train d'uriner.
06:53 C'est un acte vraiment odieux, et il faut qu'il soit puni.
06:57 Julie André, est-ce qu'on a des explications à apporter ?
07:02 Est-ce qu'on peut essayer d'avoir un constat, un diagnostic à faire
07:05 sur cette société qui devient de plus en plus violente ?
07:08 Jérôme a donné déjà beaucoup d'éléments.
07:11 Il a fait un panorama assez exhaustif là-dessus.
07:14 Il y a par ailleurs, on ne peut pas aussi exclure,
07:16 un comportement individualiste total.
07:19 Parce qu'au point de départ c'est quoi ?
07:21 C'est des gens qui ont envie d'uriner.
07:23 Et ils urinent sur le mur, et ça ne leur pose pas de problème d'uriner sur le mur,
07:27 ce qui va laisser des traces, des odeurs.
07:30 Et donc ils n'en ont rien à foutre du reste de la société.
07:34 C'est aussi ce comportement-là, c'est-à-dire le refus d'admettre
07:38 qu'on vit dans un collectif, qu'on doit respecter les autres.
07:41 Ça fait partie d'un univers qui s'est construit,
07:44 et où de plus en plus de gens ont le sentiment
07:47 qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent.
07:50 Pourquoi ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent aujourd'hui ?
07:53 Pourquoi on en est arrivé à cette situation,
07:55 où vous n'allez peut-être pas dire demain à quelqu'un de faire moins de bruit,
07:58 et je pense à Patrice, 72 ans, qui a été battu à mort en bas de chez lui
08:02 il y a quelques semaines, parce qu'il demandait à trois individus de faire moins de bruit.
08:06 Je pense également à Enzo, on va en parler dans un instant.
08:09 Je vous mets un billet que le JT de 20h de TF1 a commencé sur ce drame à Bayonne.
08:14 Je ne suis pas sûr que les JT de 20h aient commencé sur Enzo le 22 juillet dernier.
08:20 Pour prolonger sur votre question, Eliott,
08:22 je voudrais aussi revenir sur ce qu'a dit Jérôme, avec lequel j'étais d'accord.
08:25 C'est qu'effectivement, je pense que c'est occidental, c'est vrai.
08:29 Et je parlerais d'une crise de civilisation.
08:32 Et je pense que derrière cette expression de crise de civilisation,
08:35 on peut mettre un certain nombre de causes.
08:37 Ça a été dit, je pense, l'individualisme, la déconstruction des valeurs,
08:40 la fin des grandes idéologies collectives,
08:42 qu'était le communisme ou la religion chrétienne.
08:45 Je pense qu'il y a également les inégalités sociales,
08:47 ça c'est une réalité aussi, bien sûr, qui n'ont pas été résorbées.
08:50 Et je pense qu'il y a un troisième facteur, qui est le plus tabou d'entre tous,
08:54 qui est l'immigration massive, non assimilée
08:57 et parfois mal intégrée dans les populations occidentales.
09:00 Et je pense que quand on fait la conjonction de ces facteurs-là,
09:03 nous avons effectivement ce qu'on peut qualifier de crise de civilisation.
09:07 Je ne sais pas bien si le président de la République,
09:09 quand il parle de décivilisation, fait référence à ça,
09:12 ou comme il est habillé d'être des tours de passe-passe,
09:14 il va nous faire le coup de, c'est ce qu'a dit Norbert Elias, etc.
09:17 Alors que c'est son préfaceur d'ailleurs,
09:18 parce que la vision de Norbert Elias,
09:19 ce n'est pas du tout l'exception qu'on a, nous,
09:21 de l'idée de crise de civilisation.
09:23 C'est pour ça que je préfère être clair dans les termes
09:25 et parler de crise de civilisation,
09:27 et dire que j'ai peur, moi, que le président de la République
09:30 et que l'ensemble des élites mondialistes de ce pays
09:34 et globalement de l'Union Européenne,
09:35 n'ont absolument aucune idée du rouleau compresseur
09:38 que représente cette crise de civilisation
09:40 pour nos vies, aujourd'hui et demain.
09:42 Attendez, 30 secondes.
09:43 Ça veut dire que dans le reste du monde, il n'y a pas de violence ?
09:46 Je veux parler de l'Occident.
09:47 Non, parce que moi, il me semble que dans d'autres pays,
09:49 la violence, elle est partout.
09:51 Pourquoi focaliser tout de suite sur l'Occident ?
09:54 Parce que je veux dire, moi, j'ai des amis qui circulent un peu.
09:58 Moi, j'ai maintenant, je ne fais plus le tour du monde.
10:02 Mais j'ai des amis qui circulent partout dans le monde.
10:04 La violence, on la retrouve aux États-Unis.
10:06 Vous pensez que ça a de l'orientation ?
10:07 Oui, d'accord.
10:08 Mais je prends les États-Unis comme référent.
10:10 Mais je pourrais prendre l'Inde.
10:11 Mais prenez l'Inde, il y a raison.
10:13 Je vous donne la parole dans un instant, Geoffroy,
10:15 mais un pays que vous connaissez bien.
10:17 Ah, vous êtes très informé, alors.
10:19 Je crois vous connaître un peu, mais pas beaucoup.
10:23 Moi, je suis né en Algérie, pas au Maroc, désolé.
10:25 Je sais, mais sauf que vous allez parfois au Maroc.
10:27 Et je me souviens de la Coupe du Monde.
10:29 Les festives, au moment de la Coupe du Monde.
10:31 Au moment de la Coupe du Monde, c'était un moment de festivité,
10:34 de bonheur, de joie au Maroc.
10:37 Mais en 98 aussi, en France.
10:38 Lorsque le Maroc a été qualifié.
10:39 Pardonnez-moi, juste, je termine.
10:40 Pourquoi aujourd'hui, et vous m'aviez alerté en disant
10:45 "mais attends, au Maroc, ça se passe super bien,
10:47 les gens sont fiers".
10:49 Pourquoi en France, il y a eu des tensions ?
10:51 Il y a eu aussi des moments festifs en France,
10:53 où tout s'est bien passé.
10:55 C'est très intéressant.
10:56 Vous êtes dans une logique, Eliott, je me permets,
10:59 où vous avez un sentiment qui a une sorte de vague,
11:03 qui submerge que la France.
11:05 Je ne sais pas ce que j'ai dit.
11:06 Non, ce n'est pas ce que vous avez dit.
11:07 Ce n'est pas ce que je pense.
11:08 D'accord.
11:09 Ou alors je m'exprime mal, Julien.
11:10 Je ne sais pas si vous exprimez mal,
11:12 mais moi, je l'ai perçu comme ça.
11:13 Donc si je l'ai perçu comme ça,
11:15 ça veut dire que c'est un sentiment que vous diffusez.
11:17 Moi, j'ai le sentiment que ce monde
11:19 est devenu de plus en plus violent.
11:21 Mais aussi de plus en plus violent,
11:22 parce que les images de la violence sont diffusées partout.
11:25 Et gratuitement.
11:26 Mais vous pensez que c'est le même phénomène dans l'Occident ?
11:28 Que dans les pays américains, par exemple ?
11:30 Excusez-moi, mais allez en Afrique du Sud.
11:32 Allez en Afrique du Sud et à Capcom, vous allez voir.
11:34 C'est très intéressant le débat qui est en train de s'installer.
11:37 Heureusement.
11:38 Oui, c'est vrai qu'on est là pour ça.
11:39 Mais par exemple, la Chine.
11:41 Est-ce qu'on a...
11:42 Alors, en fait, tous les pays sont concernés
11:44 par cette forme de violence.
11:45 En Chine, vous avez bien une violence politique, d'accord.
11:47 Mais il n'y a pas des émeutes entre Chinois.
11:49 Il n'y a pas de haine.
11:50 On en sait rien.
11:51 En tant que politique, c'est quand même très...
11:53 Ça a été assez chaud à Taïwan.
11:54 Ou alors on en sait rien.
11:55 Mais attendez, c'est un autre débat.
11:57 C'est un autre débat, c'est un débat politique.
11:59 C'est très violent, bien sûr, entre eux.
12:00 Mais dans la société chinoise, et Jérôme a raison,
12:02 si ça se trouve, on ne sait pas.
12:03 L'Amérique du Sud, il y a de la violence,
12:04 c'est les cartels, c'est la drogue, etc.
12:06 Vous n'avez pas le sentiment, ou alors il y a des révolutions.
12:09 C'est une violence politique aussi, mais ce n'est pas la même chose.
12:11 Un élément de réponse, le monde arabe non plus n'est pas concerné.
12:13 En Chinois, vous ne pouvez pas dire qu'en Amérique latine,
12:16 il n'y a pas de violence.
12:17 Je viens de vous dire.
12:18 Si on est en train de comparer la 6e puissance française
12:21 à l'Amérique latine, alors à ce moment-là,
12:23 vous ne faites que confirmer qu'aujourd'hui,
12:25 la France est en train de devenir un pays
12:27 en voie de thermondisation.
12:29 Non, la violence occidentale, et il a raison,
12:31 il ne faut pas focaliser que sur la France,
12:33 la violence occidentale, elle se développe vraiment depuis 20 ans.
12:37 Or, on peut considérer que des pays comme la Chine,
12:40 et quelques autres d'ailleurs,
12:42 ont 20 ans de retard, ou 25 ans de retard,
12:46 c'est péjoratif de dire ça.
12:47 Mais en tout cas, ont un décalage par rapport aux pays occidentaux
12:51 qui est d'un quart de siècle, ou de 20 ans.
12:53 Donc j'attends de voir ce qui se passera dans 20 ans.
12:55 Par ailleurs, sur la Chine, je peux vous dire
12:57 que quand vous allez à Shanghai, le soir,
12:59 vous n'êtes pas forcément en sécurité.
13:01 Ça peut s'entendre, en revanche, pardonnez-moi,
13:04 est-ce qu'en Chine, ou est-ce qu'au Maroc,
13:08 puisqu'on reprend le cas du Maroc,
13:10 on pourrait imaginer voir ces séquences de manifestations
13:13 où des policiers finissent en torche humaine,
13:16 voir des émeutes, comme on a pu voir,
13:18 avec des incendies d'écoles, d'établissements de public,
13:23 on s'attaque aux mairies, etc.
13:26 On a un domaine qu'on peut voir, avec les différentes minorités.
13:29 La Chine avec les Ouïghours, j'en sais rien.
13:32 Il y a une autre forme de violence.
13:35 - En revanche.
13:36 - Si on pose juste le débat en disant
13:38 est-ce que la violence existe dans toutes les sociétés,
13:40 dans tous les pays du monde,
13:41 c'est une évidence que oui, depuis la nuit des temps.
13:43 Mais si on va plus loin et qu'on identifie
13:45 les causes de la violence, les façons dont cette violence s'exerce,
13:47 et entre qui elle s'exerce,
13:49 là on a une toute autre lecture des choses.
13:51 - Je vais vous ajouter, avec une remarque.
13:53 Je ne suis pas sûr qu'au début du XXe siècle,
13:55 c'était plus pacifique que ça ne l'est aujourd'hui.
13:57 Aujourd'hui vous avez des statistiques,
13:59 vous avez des images.
14:00 Mais rappelez-vous au début du XXe siècle,
14:02 dans un certain nombre de villes, la nuit,
14:04 ce qui s'y passait, la peur qui régnait.
14:06 Je ne suis pas sûr.
14:07 Là aujourd'hui vous avez ce qu'on appelle
14:09 cette économie mondialisée.
14:11 Je ne trouve ça que la comparaison.
14:13 - On avance un petit peu.
14:16 - Paris était un coupe-gorge.
14:20 - Très bien.
14:21 - C'est deux ou trois saisons.
14:23 - Je sais, vous pouvez le voir sur myCanal.
14:25 En revanche, pardonnez-moi,
14:27 je pense que c'est aussi une crise d'autorité.
14:29 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
14:31 vous n'avez plus aucun respect pour le policier.
14:35 Vous avez des pompiers dans certains quartiers
14:37 qui ne peuvent plus intervenir,
14:39 sans demander l'aval de certains
14:41 qui ont fait de ces quartiers-là leur territoire.
14:43 Vous avez des professeurs qui ne peuvent plus enseigner,
14:46 sous peine, dans certaines thématiques,
14:49 sous peine d'être violentés ou agressés.
14:51 C'est un climat qu'on a laissé malheureusement pourrir.
14:54 C'est une sorte de cancer insécuritaire
14:56 qui s'est métastasé sur l'ensemble des territoires.
14:59 En revanche, c'est très bien que ce soir,
15:02 les gens puissent adresser des hommages
15:05 et parler de Patrice, 46 ans,
15:08 qui a été battu à mort.
15:10 Malheureusement, pour Enzo, ça n'a pas été le cas.
15:13 Sa mort n'aura pas eu le même retentissement politique
15:16 et médiatique.
15:18 Ah oui, pardonnez-moi, je vous donne juste l'appel à témoins,
15:20 puisqu'il y a un appel à témoins qui a été lancé.
15:23 Trois individus, des hommes de 20 à 25 ans,
15:26 torse nu, corpulence musclée, athlétique, cheveux courts,
15:29 châtain brun, échorte blanc ou rouge.
15:32 On a donc cet appel à témoins qui est lancé.
15:34 Et l'enquête suivra son cours.
15:36 Et encore une fois, moi, je distingue l'enquête de l'émotion.
15:40 Je reviens sur ce que je disais.
15:42 On parle aujourd'hui de Patrice.
15:44 On a peu parlé, voire pas parlé,
15:46 de Philippe, 72 ans, qui a été battu à mort.
15:48 Et Enzo, ce matin, il y avait très peu de médias
15:51 pour couvrir les obsèques de cet enfant de 15 ans
15:55 qui a été poignardé.
15:57 Et encore une fois, l'enquête déterminera.
15:59 Moi, je n'aime pas cette expression "tué pour un simple regard",
16:02 parce que je ne peux pas l'imaginer.
16:04 L'enquête déterminera ce qui s'est véritablement passé.
16:07 En revanche, c'est un territoire qui est oublié.
16:09 C'est un village de 1500 habitants qui se sent seul.
16:13 Et vous allez écouter le père Olivier.
16:15 Le père Olivier qui parle de cette violence
16:17 en disant "il y a trop de violence dans notre société".
16:20 Il y a trop de violence.
16:24 Et on n'a pas encore dit non à cela.
16:26 On n'a pas renoncé à cela.
16:28 Il y a une chose qu'on a oubliée dans notre société,
16:31 c'est le dialogue.
16:33 À quand à se parler ?
16:36 Pour un regard, on tue.
16:42 Vous n'allez pas me dire que la société française
16:46 a un niveau intellectuel depuis une nuit.
16:50 C'est impossible.
16:52 On est plus intelligent que ça.
16:54 On est capable de se parler.
16:57 On est capable de s'exprimer.
16:59 On est capable de défendre des idées
17:02 pour notre vie, pour notre liberté
17:05 et notre vie ensemble.
17:08 Oui, il va certainement falloir nous-mêmes
17:15 retourner à l'école de la vie
17:18 pour simplement apprendre à vivre ensemble.
17:23 Ce n'est pas la loi du plus fort qui gagne.
17:29 Jamais.
17:31 La loi qui gagne, c'est celle de l'amour du prochain.
17:35 Il est mort le 22 juillet dernier.
17:37 Et ce n'est peut-être pas au père Olivier
17:39 d'apporter ces mots de bon sens.
17:42 Mais c'est peut-être à l'État de le rappeler.
17:45 Mais sauf que dans ce village, malheureusement...
17:49 Alors le préfet est intervenu pour venir en aide,
17:52 évidemment, aux familles.
17:54 Mais malheureusement, ça s'est passé
17:56 dans une sorte d'indifférence totale.
17:58 Une dernière déclaration, celle du père Olivier,
18:01 toujours, qui parle d'Enzo.
18:03 Il y a trop de violence.
18:07 Et on n'a pas encore dit non à cela.
18:09 On n'a pas renoncé à cela.
18:11 Il y a une chose qu'on a oubliée dans notre société.
18:13 Pardonnez-moi, ce n'était pas le bon son.
18:15 On va écouter le père Olivier qui revient sur Enzo,
18:19 15 ans, qui a été tué, je le rappelle,
18:21 le 22 juillet dernier.
18:23 On l'écoute.
18:25 Enzo était une personne capable.
18:27 Il était aussi bienveillant, éducateur et protecteur.
18:33 En même temps, c'est sûr.
18:35 Mais aussi, tous ceux et celles qui le rencontraient,
18:38 toujours le souci de l'autre.
18:41 Et aussi le souci de bienfaits.
18:45 Il avait du courage.
18:48 La preuve avec ce qui s'est passé.
18:51 Et il voulait toujours lutter contre la justice.
18:55 Est-ce que c'est au père Olivier de porter cette voie-là,
18:59 Geoffroy Lejeune ?
19:01 Je ne sais pas.
19:02 Normalement, si on sépare bien les responsabilités de chacun,
19:05 il faut qu'il parle de l'espérance et qu'il parle du fait
19:08 qu'on peut trouver le réconfort,
19:11 de trouver une forme de sens à tout ça,
19:14 qui n'a pas de sens sur Terre,
19:16 d'y trouver du sens en regardant au-dessus de nous.
19:19 Et après, si vous voulez me lancer sur l'indifférence
19:22 politico-médiatique dans cette affaire,
19:24 je suis d'accord avec vous.
19:26 Nos indignations et nos silences disent beaucoup
19:29 sur l'état de notre société.
19:31 Le fait que ça ait touché un petit village sans histoire,
19:34 un jeune garçon de 15 ans qui méritait tout sauf ça,
19:38 aurait dû beaucoup plus nous révolter.
19:40 La maman d'Enzo, quand elle a pris la parole dans le Figaro,
19:43 a tout bien résumé.
19:45 Je pense que, pour rebondir sur le débat sur l'Occident,
19:48 notre vraie maladie, c'est la haine de soi.
19:50 Et le fait de ne pas être capable de s'indigner
19:53 quand ceci se produit, ou de ne pas le faire suffisamment,
19:56 dit beaucoup aussi de nos défaites intérieures.
20:00 Et je pense que c'est de ça dont on meurt.
20:02 C'est pour ça que les comparaisons avec les autres modes de violence
20:05 dans les autres continents, dans les autres civilisations,
20:08 c'est intéressant, parce que nous, on s'auto-détruit en réalité.
20:11 Ce sont des gestes, des crimes d'auto-destruction.
20:13 Un gamin qui tue un autre gamin, c'est un crime d'auto-destruction.
20:15 Il y a une pulsion de mort, réellement.
20:17 Et je pense que c'est de ça qu'on est victime,
20:20 c'est par ça qu'on est touché.
20:21 Et pour le coup, je pense que l'Occident l'est plus
20:23 que les autres civilisations.
20:24 - Je le disais, et effectivement, c'est une actualité très lourde,
20:27 peut-être trop lourde, mais qu'on donnerait la parole
20:30 aux Français dans cette émission.
20:32 Je vous propose d'écouter les personnes qui connaissaient Enzo
20:35 et qui ont réagi à notre micro.
20:37 - C'est mon petit frère, en fait.
20:39 Et là, à cause d'un petit con, il est parti.
20:44 Il est parti, il laisse sa mère, sa petite cousine,
20:47 il laisse tout le monde, en fait.
20:49 À cause d'un petit connard de 15 ans.
20:52 Ses parents, ils sont où ?
20:54 La vie de ma mère, ils sont où, ses parents ?
20:56 Franchement, on tue un gosse à 15 ans ?
20:59 Franchement, non, je ne pense pas, non.
21:01 Donc, honte à sa famille, honte à lui.
21:03 - C'était un...
21:05 Moi, je vais dire un petit garçon, parce que je l'ai vu grandir.
21:08 C'était le copain d'Arthur depuis qu'ils sont tout petits.
21:10 C'était un garçon toujours gentil.
21:13 Ils ont fait leurs bêtises aussi, mais c'était rien de grave.
21:18 C'était des bons enfants, des bons gamins.
21:21 - Et je n'ai toujours pas de réponse à cette question.
21:24 C'est pourquoi on en a aussi peu parlé.
21:26 - J'en esquisse une.
21:29 On ne peut pas voir un projet politique derrière la mort d'Enzo.
21:36 C'est-à-dire que c'est un mot de gare,
21:38 mais on ne peut pas dire que le bras est armé
21:40 par un extrême gauchisme, un extrême droitisme, du racisme, je ne sais pas quoi.
21:46 Donc, du coup, vous parliez tout à l'heure
21:49 de la différence entre un fait divers et un fait de société.
21:51 Ça, malheureusement, ça peut être ravalé au rang moins noble de fait divers.
21:56 Ce n'est pas ce que je pense, ce que je dis là.
21:58 - Je sais que vous êtes l'avocat du diable, Jérôme.
22:00 - J'essaie de comprendre.
22:01 Alors que si vous avez une horde de black blocs
22:05 ou une horde de gens d'extrême droite, on va faire les choses de façon équilibrée,
22:09 qui viennent avec des propos en disant
22:12 "T'es blanc, je vais te tuer. T'es noir, je vais te tuer.
22:14 T'es juif, je vais te tuer. T'es musulman, je vais te tuer."
22:17 Forcément que ça charrie des explications et un constat de la société un petit peu différent
22:23 que la mort dramatique de cet enfant de 15 ans, peut-être par quelqu'un qui est...
22:28 Voilà l'explication que je donne et qui, pour repartir sur notre premier débat,
22:35 montre qu'il y a vraiment une violence permanente en accroissement complet dans cette société,
22:40 quel que soit l'âge. Voilà.
22:42 - Je ne suis pas sûr que cette position...
22:45 - Je sais, j'ai bien compris, j'ai compris, Jérôme.
22:48 - Tentative d'explication.
22:49 - Tentative d'explication qui n'arrivera pas à convaincre.
22:51 Moi je pense à la famille d'Enzo ce soir.
22:53 - Evidemment qu'on peut.
22:54 - Non mais c'est pas ça, tout le monde pense à elle.
22:56 Mais cette maman, je suis certain qu'elle se dit ça.
22:59 Je me dis "mais attendez, on se moque de moi".
23:01 J'allume le journal de 20 heures,
23:05 Bayonne, tout le monde en parle.
23:08 Et Enzo, ça fait deux semaines que personne...
23:10 - On en parle un peu, on en parle un peu. Pas beaucoup, mais on en parle un peu.
23:13 - Et je précise aux téléspectateurs, si nous étions aux obsèques,
23:17 on l'a fait en demandant évidemment l'accord.
23:21 - On ne rentre pas dans une bise comme ça.
23:22 - Bien sûr, mais vous savez, parfois il y a des esprits malhonnêtes.
23:25 C'est évidemment en accord avec la famille.
23:30 Difficile, encore une fois, Julien Dray dans cette...
23:34 - Non mais ça, vous êtes en train de faire le procès de vos choix rédactionnels.
23:37 - Non, c'est pas un procès, je ne sais pas, j'attaque personne.
23:39 - Vous vous dites "d'accord, vous n'occupez personne,
23:41 posez les termes de débat, on a le droit de débattre quand même".
23:43 - Oui, bien sûr.
23:44 - Bon, alors, il y a les choix rédactionnels,
23:46 ce n'est pas moi qui l'ai fait, les choix rédactionnels.
23:48 Il y a des rédactions qui choisissent tel ou tel événement.
23:50 Donc après, Jérôme est mieux placé pour savoir que parfois,
23:54 il y a des choix qui sont faits.
23:56 Mais il y a une chose sur laquelle je voudrais revenir.
23:58 C'est quoi les héros qu'on fabrique dans cette société ?
24:01 - Il n'y en a plus.
24:02 - C'est quoi les héros qu'on fabrique ?
24:04 Il n'y a plus de héros positifs.
24:05 - Vous avez raison.
24:06 - Quand dans une société, vous n'avez plus ce caractère de...
24:09 Je m'excuse, mais je regarde Netflix ou je regarde des séries.
24:13 90% des films, c'est des films extrêmement violents, banalisés.
24:17 Les gosses de plus en plus jeunes regardent ces films-là.
24:20 - Et les jeux vidéo.
24:21 - Voilà.
24:22 Donc tout ça, je sais que beaucoup de policiers me disent souvent,
24:26 quand ils interrogent des jeunes qui ont commis des violences,
24:29 pour eux, ils ont l'impression qu'ils sont dans un jeu vidéo,
24:32 que tout ça est normal.
24:33 - Je me permets d'avoir peut-être une autre analyse
24:36 que celle de Jérôme Béglé.
24:38 On peut aussi considérer...
24:39 - Encore une fois, c'est pas...
24:40 - Je sais, pardon.
24:41 Un autre diagnostic qui est fait,
24:44 l'autre diagnostic qu'on pourrait se dire,
24:46 c'est que là, Emmerlerb, c'est un village de 1 400 habitants.
24:49 C'est au fin fond de l'heure.
24:51 - C'est pas gentil pour une habitante de l'heure.
24:53 - Attendez, justement.
24:54 Mais justement, c'est au fait un territoire perdu de la République.
24:58 C'est une petite bourgade qui n'intéresse pas grand monde.
25:02 - C'est pas un territoire perdu.
25:03 - Mais si, c'est pour ça que je vous dis ça.
25:05 - C'est un territoire dans lequel la population...
25:07 - Mais justement, attendez, je vais encore plus loin.
25:10 On avait le député de l'heure qui nous expliquait que c'est une...
25:14 - Ne méprisons pas la ruralité.
25:16 - Mais c'est une ruralité qui est méprisée.
25:18 - Non.
25:19 - Mais évidemment.
25:20 - Ce que disait l'analyse de Jérôme que je partage
25:23 ne s'oppose pas à la vôtre, Éliott.
25:25 Moi, je pense même que ça peut la compléter.
25:27 C'est-à-dire qu'on peut dire qu'effectivement,
25:29 aussi, nous sommes dans un pays centralisé.
25:30 Ça, c'est vrai pour absolument tout.
25:32 Pour un fait divers aussi tragique soit-il,
25:34 comme pour, je ne sais quoi, une ligne de chemin de fer
25:36 qui ne desserre plus une commune ou un hôpital
25:38 qui se meurt dans une petite commune,
25:39 dans ce pays, on a un problème, je pense, dans les médias
25:42 avec le traitement de l'information locale.
25:44 Et je pense qu'on gagnerait à plus traiter l'information locale.
25:46 Une fois que ça est mis de côté, sur votre analyse, Éliott,
25:49 sur, disons, l'indignation à géométrie variable
25:51 du monde politico-médiatique, moi, ce que je voudrais dire,
25:54 c'est que par-delà les débats, les discussions
25:56 qu'il peut y avoir dans les médias,
25:57 je crois que certains faits tragiques comme celui-là
26:00 traversent l'espace médiatique et entrent à l'intérieur
26:03 de la société sans même l'intervention des médias.
26:05 Et je pense que le sentiment d'insécurité dont parlait
26:08 Dupond-Moretti, ou plutôt, moi, ce que je qualifierais
26:10 de crise de civilisation et d'ensauvagement
26:12 perçu par les Français, est perçu du plus profond
26:14 de l'air dans leur chair, dans les personnes
26:16 qui connaissent, qui connaissent, etc.
26:17 Et je pense que ce mouvement sous les radars
26:20 est bien plus puissant, on le voit un peu
26:22 par les réseaux sociaux, on le voit un peu
26:24 lorsque les gens viennent discuter avec nous
26:25 sur un marché. En fait, si vous voulez,
26:27 je crois qu'il pourrait y avoir le plus grand déni du monde
26:29 sur tous les sujets que vous voulez,
26:30 sur tous les plateaux que vous voulez.
26:32 De toute façon, quand les faits sont là,
26:34 ils sont tellement puissants, ils sont tellement profonds
26:36 qu'ils irradient l'ensemble de la société
26:38 et que de toute façon, ils finiront par indigner les gens
26:40 et ils les indignent déjà, d'ailleurs.
26:41 Dans ces villages-là, quel est le dernier lien ?
26:43 Malheureusement, d'ailleurs, puisqu'il n'y a plus
26:46 de médecins, il n'y a plus parfois d'école,
26:49 il n'y a plus de pharmacie, il n'y a plus le petit bar
26:53 où les gens se réunissaient.
26:55 Eh bien, parfois, c'était l'église.
26:56 Et je me suis dit, mais mince, par exemple,
26:58 à Baconière, vous savez, à la Baconière,
27:00 en Mayenne, on a détruit cette église.
27:02 Il fallait 7 millions d'euros pour la rénover
27:04 depuis 2014.
27:06 L'église du 19e siècle.
27:07 Je ne vous dis pas que c'est l'élément central.
27:10 Je vous dis simplement que dans ces territoires-là,
27:12 il faut des lieux qui fédèrent, qui réunissent.
27:16 Ça peut être l'église, c'est souvent un symbole,
27:19 d'ailleurs, quand on arrive dans un village
27:20 de voir cette église.
27:22 Je me dis que, par exemple, s'il arrive ce drame
27:24 demain à la Baconière en Mayenne,
27:26 eh bien, les habitants qui sont traumatisés
27:28 par ce qui s'est passé ne pourront pas se retrouver
27:31 pour se réunir comme il n'y a plus...
27:33 - Je crois qu'il y a une deuxième église
27:35 dans ce fuit d'âge.
27:36 - Mais en tous les cas, dans celle-là,
27:37 on pourra pas...
27:38 - À la Baconière.
27:39 - On pourra pas y aller.
27:40 - À la Baconière, effectivement, l'église nécessitait
27:41 7 millions d'euros de travaux.
27:42 Elle est du 19e siècle.
27:43 Par conséquent, vous savez, c'était la phrase
27:44 de Mme Bachelot, ancienne ministre de la Culture,
27:46 qui disait que finalement, le patrimoine
27:47 du 19e siècle n'avait pas grand intérêt.
27:49 Et elle a fait là une confession qui, je crois,
27:51 est partagée par beaucoup de ses homologues
27:53 et par beaucoup de membres du ministère de la Culture
27:55 dans les dernières années.
27:56 - Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire.
27:58 - Je veux bien, mais parce que là,
27:59 on est en train de rentrer dans le...
28:01 Il y a 40 000 églises en France.
28:03 - Plus que ce que vous menacez de Paris.
28:05 - Il y a 40 000 églises.
28:06 Il peut arriver des fois qu'on n'arrive pas
28:07 à rénover toutes les églises.
28:09 - Mais il y en a 5 000 qui sont dans la même situation
28:10 que la Baconière.
28:11 - Les collectivités locales,
28:12 elles font beaucoup pour les églises.
28:13 - Je suis d'accord.
28:14 - La région Ile-de-France, par exemple,
28:15 régulièrement, vote des subventions
28:16 très importantes pour rénover les clochers,
28:18 les églises, etc.
28:19 - Moi, je ne jette pas l'anathème
28:21 contre l'air et son écologie.
28:22 - Je ne suis pas d'accord pour dire
28:25 que ces villages-là sont les territoires
28:27 perdus de la République.
28:28 Non, je ne suis pas d'accord.
28:29 Je crois même qu'il y a une énorme tendresse
28:30 en France.
28:31 - Oui, absolument.
28:32 - C'est depuis le Covid en plus.
28:33 - Contre tous ces territoires.
28:34 Même on réexamine sur cela.
28:36 - Il y aura un mouvement vers ces territoires, je pense.
28:38 - Voilà.
28:39 - Mais il y a déjà un mouvement.
28:40 - Pour le moment, il y a un mouvement.
28:41 - Écoutez, on va y arrêter.
28:42 - Là, je l'appelle de même.
28:43 - Pendant la publicité,
28:44 je me permets de couper ce débat.
28:46 On parlera dans un instant de Laurent Nunez.
28:49 Est-ce qu'il met la pression aux forces de police,
28:52 aux policiers ?
28:53 Est-ce que vous avez cette sensation-là ?
28:55 - Il fait son job.
28:56 Il le fait plutôt bien.
28:57 - OK.
28:58 La publicité, vous allez pouvoir
29:00 approfondir cette position.
29:02 20h30 sur CNews,
29:06 le point sur l'information
29:07 avec Isabelle Piboulot.
29:08 Chère Isabelle, bonsoir.
29:09 - À Bayonne, un rassemblement
29:14 contre les violences a eu lieu
29:15 à 18h pour rendre hommage
29:16 à l'homme de 46 ans décédé hier.
29:19 Violemment agressé lors des fêtes de Bayonne,
29:21 il a succombé à ses blessures
29:23 après plus d'une semaine
29:24 de coma artificiel.
29:25 Le 26 juillet, le quadragénaire
29:27 a été roué de coups par trois individus
29:30 qu'il avait surpris en train d'uriner
29:32 devant son domicile.
29:33 Les trois suspects âgés de 20 à 25 ans
29:36 sont activement recherchés.
29:38 L'émotion et le recueillement
29:40 à la haima l'herbe dans l'heure,
29:41 les obsèques d'Enzo ont eu lieu
29:43 ce matin à 10h en l'église Saint-Nicolas.
29:46 Plusieurs centaines de personnes
29:47 se sont réunies pour lui rendre hommage.
29:49 Un appel à un rassemblement de motards
29:52 que le jeune homme apprécié
29:53 avait été lancé.
29:54 L'adolescent de 15 ans avait été poignardé
29:57 le 22 juillet dernier sans mobile connu.
30:00 Déjà incarcéré pour 9 ans,
30:03 Alexei Navalny a été condamné
30:05 à 19 ans de prison supplémentaire
30:07 pour extrémisme,
30:08 une peine que le principal opposant russe
30:11 devra purger dans une nouvelle colonie pénitentiaire
30:14 aux conditions particulièrement difficiles.
30:17 L'ONU et Paris réclament sa libération immédiate
30:20 et dénoncent un acharnement judiciaire,
30:22 tout comme Berlin qui souligne
30:24 une injustice flagrante.
30:26 Merci chère Isabelle, Julien Drey,
30:29 Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune,
30:31 Paul Melun.
30:32 Que demander de mieux
30:33 pour le dernier Hore des pros cet été ?
30:35 On va parler de Laurent Nunez.
30:37 Le vôtre !
30:38 Hein ?
30:39 La vôtre !
30:40 La mienne oui.
30:41 Je parle de moi.
30:42 Vous voulez que je parle d'une deuxième personne ?
30:43 Non mais si vous voulez,
30:44 je parle d'une autre personne.
30:45 Vous dites la dernière Hore des pros de l'été ?
30:47 Vous parlez bien des autres personnes.
30:49 La vôtre !
30:50 Votre dernière Hore des pros !
30:51 Ma dernière Hore des pros !
30:52 C'est électrique sur ce point.
30:53 Mais qui est-ce qui va faire ça ?
30:54 C'est insuffisant !
30:55 Il y a quelqu'un qui va en placer
30:56 à la semaine prochaine ?
30:57 Ben oui, ce sera Elodie Huchard.
30:59 Évidemment que ce sera fait de manière parfaite,
31:03 brillantissime.
31:04 Il est ébranlé là.
31:05 En revanche,
31:06 je vais vous dire un truc,
31:08 Jérôme Béglé,
31:09 il va difficilement vous supporter,
31:10 donc j'espère que vous serez en vacances
31:11 la semaine prochaine.
31:12 C'est vraiment une ambiance délétère.
31:13 Non mais vraiment, franchement.
31:14 Je te le laisse à ses faux mots.
31:17 Prends un regard.
31:18 Ecoutez, franchement.
31:19 Cette information dans l'après-midi,
31:21 s'il vous plaît, Laurent Nunez.
31:22 Laurent Nunez,
31:23 c'est l'information de l'après-midi.
31:24 Certains arrêts maladie de policiers seront refusés.
31:26 Ce sont les préfets de police de Paris.
31:28 Laurent Nunez et Frédéric Vaud,
31:30 le directeur de la police nationale,
31:32 qui l'ont annoncé.
31:33 Plusieurs policiers ont utilisé ce moyen de protestation
31:36 après l'incarcération de l'un de leurs collègues à Marseille.
31:39 Vous voyez ce qui est inscrit.
31:41 La réception d'un nombre important d'arrêts de travail
31:43 sur une courte période nuit gravement
31:45 au fonctionnement normal
31:47 et porte atteinte à la continuité du service public.
31:50 Les demandes d'arrêts de travail
31:51 sont susceptibles de faire l'objet
31:53 d'une décision de refus.
31:56 Vous avez dit, Jérôme Béglé,
31:57 Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,
31:59 fait le job.
32:01 Oui, parce que d'abord, il y a moi une chose
32:02 qui m'a toujours choqué,
32:03 c'est un arrêt de travail
32:05 pour cause de maladie,
32:06 ce n'est pas quelque chose de banal,
32:08 ce n'est pas un gadget
32:09 qu'on utilise comme ça
32:10 quand on en a besoin ou en vie.
32:12 On le fait quand on est vraiment malade.
32:14 Et donc, des faux arrêts de travail,
32:16 entre guillemets,
32:17 c'est quelque chose qui me choque.
32:20 D'autant plus quand vous exercez un métier
32:22 où vous êtes au service d'une collectivité.
32:25 Donc, qu'il décide,
32:26 avec le directeur général de la police nationale,
32:28 de trier le bon grain de livret
32:30 et de vérifier que si
32:32 telle personne se revendique d'un arrêt de travail
32:35 et qu'elle en a vraiment besoin,
32:37 qu'elle est vraiment malade,
32:38 qu'elle mérite vraiment d'être arrêtée,
32:39 ça me paraît quelque chose de bien,
32:40 de normal, de salutaire.
32:41 Voilà.
32:42 Est-ce que vous êtes d'accord avec Jérôme Béglé ?
32:44 La situation de Laurent Nunez,
32:45 elle est compliquée
32:46 parce qu'il fait partie des quelques-uns
32:47 dans la classe politique
32:48 qui ont compris le malaise dans la police.
32:50 Et il s'est mouillé pour défendre les policiers
32:52 la semaine dernière,
32:53 ou il y a deux semaines.
32:54 Tout comme Frédéric Vaud, d'ailleurs.
32:55 Comme Frédéric Vaud, exactement.
32:57 Et en même temps,
32:58 de fait, ils sont vraiment
32:59 dans une situation très compliquée.
33:00 Et je pense que ça va être très compliqué pour eux
33:03 de trier les bons arrêts de travail,
33:05 les mauvais arrêts de travail.
33:06 Parce que moi, je lisais des témoignages dans la presse,
33:08 il y a aussi des policiers
33:10 qui sont réellement en situation de burn-out,
33:12 d'épuisement, etc.
33:13 Et qui, en fait, ne se mettaient pas en arrêt
33:15 parce qu'ils considéraient
33:16 qu'ils étaient au service de quelque chose
33:17 qui les dépassait.
33:18 Et donc, qui usaient jusqu'à la corde
33:20 leur capacité physique.
33:21 Et qui, tout à coup, se disent
33:22 "Bon, puisqu'on se fait lâcher,
33:23 maintenant, je prends un arrêt."
33:24 Donc, il y a des vrais arrêts de travail
33:25 aussi dans le lot.
33:26 Et c'est aussi pour ça
33:27 que c'est une question extrêmement difficile.
33:29 Et que les policiers qui se sont mis
33:32 en arrêt de travail
33:33 parce que c'est une sorte de choc post-traumatique
33:35 de ce qui se passe depuis des années
33:37 et qu'ils n'en peuvent plus
33:38 et que l'affaire Eddy a été un point de bascule.
33:41 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils se disent
33:43 "On est lâchés par tout le monde."
33:44 Et psychologiquement, ils craquent.
33:46 Comment ils vont l'interpréter,
33:49 cette déclaration de Laurent Nunez, cher Julien ?
33:53 - D'abord, je vous rappelle que
33:54 quand vous êtes en arrêt de travail,
33:55 c'est pas l'État qui paye.
33:57 C'est l'assurance maladie.
33:59 - Ça revient à peu près au même à la fin.
34:01 - Non, non, non.
34:02 - Pardon, on a juste...
34:03 - Non, non, non.
34:04 - On peut être d'accord tous les deux,
34:05 mais là, à la fin des fins...
34:06 - Oui, oui, oui.
34:07 - Est-ce que vous avez vu
34:08 comment il m'a regardé pour me dire ça ?
34:09 - Vous avez vu le regard ?
34:10 J'espère qu'on a le replay.
34:11 - Vous avez vu le regard ?
34:12 J'espère qu'on a le replay.
34:13 - Non, non, non, d'accord.
34:14 - Je vous demande le replay.
34:15 - L'État ne paye pas aussi l'assurance maladie.
34:16 - J'avais l'impression
34:17 que vous aviez un problème avec le fonctionnaire.
34:18 - Je vous rappelle que l'assurance maladie,
34:19 elle est aussi en déficit
34:20 parce que l'État doit beaucoup d'argent
34:21 à l'assurance maladie.
34:22 Non, je vous rappelle
34:23 que c'est les assurés sociaux.
34:24 - Ah oui, donc c'est moi.
34:25 - C'est les assurés sociaux
34:26 qui se retrouvent dans une situation aujourd'hui
34:27 de payer ces congés maladie.
34:28 Alors, est-ce qu'ils sont vrais ?
34:29 Est-ce qu'ils sont faux ?
34:30 Est-ce qu'ils sont réels ?
34:31 Faites attention,
34:32 parce que moi, je connais beaucoup de professions
34:33 qui sont en état de burn-out et de stress.
34:34 - Bien sûr.
34:35 - Je pense qu'il y a des enseignants,
34:36 vous savez,
34:38 quand on est à la fin du premier semestre,
34:39 ils sont, voilà,
34:40 je pense qu'il y a aussi beaucoup de pompiers et tout,
34:41 donc je ne suis pas sûr
34:42 que cette forme-là,
34:43 encourager cette forme-là
34:44 de protestation soit la bonne.
34:45 Voilà.
34:46 - Est-ce que cette déclaration de Laurent Nunez
34:47 ne remet pas une pièce dans la machine
34:48 et cette fronde des policiers
34:49 qui s'étaient engagés
34:50 au moment où le policier à Marseille
34:51 a été placé en détention provisoire ?
34:52 Parce que,
34:53 je pense que c'est un problème
34:54 qui est très important
34:55 et qui est très important
34:56 pour les policiers
34:57 et pour les policiers
34:58 qui sont en état de burn-out
34:59 et de stress.
35:00 - Bien sûr.
35:01 - Je pense que c'est un problème
35:02 qui est très important
35:03 et qui est très important
35:04 pour les policiers
35:05 et pour les policiers
35:06 qui sont en état de burn-out
35:07 et qui sont en état de stress.
35:08 - Oui, mais c'est un problème
35:09 qui est très important
35:10 et qui est très important
35:11 pour les policiers
35:12 et pour les policiers
35:13 qui sont en état de burn-out
35:14 et qui sont en état de stress.
35:15 - Oui, mais c'est un problème
35:16 qui est très important
35:17 pour les policiers
35:18 et pour les policiers
35:19 qui sont en état de burn-out
35:20 et qui sont en état de stress.
35:21 - Oui, mais c'est un problème
35:22 qui est très important
35:23 pour les policiers
35:24 et pour les policiers
35:25 qui sont en état de burn-out
35:26 et qui sont en état de stress.
35:27 - Oui, mais c'est un problème
35:28 qui est très important
35:29 pour les policiers
35:30 et pour les policiers
35:31 qui sont en état de stress.
35:32 - Oui, mais c'est un problème
35:33 qui est très important
35:34 pour les policiers
35:35 et pour les policiers
35:36 qui sont en état de burn-out
35:37 et qui sont en état de stress.
35:38 - Oui, mais c'est un problème
35:39 qui est très important
35:40 pour les policiers
35:41 et pour les policiers
35:42 qui sont en état de burn-out
35:43 et qui sont en état de stress.
35:44 - Oui, mais c'est un problème
35:45 qui est très important
35:46 pour les policiers
35:47 et pour les policiers
35:48 qui sont en état de burn-out
35:49 et qui sont en état de stress.
35:50 - Oui, mais c'est un problème
35:51 qui est très important
35:52 pour les policiers
35:53 et pour les policiers
35:54 qui sont en état de burn-out
35:55 et qui sont en état de stress.
35:56 - Oui, mais c'est un problème
35:57 qui est très important
35:58 pour les policiers
35:59 et pour les policiers
36:00 qui sont en état de burn-out
36:01 et qui sont en état de stress.
36:02 - Oui, mais c'est un problème
36:03 qui est très important
36:04 pour les policiers
36:05 et pour les policiers
36:06 qui sont en état de burn-out
36:07 et qui sont en état de stress.
36:08 - Oui, mais c'est un problème
36:09 qui est très important
36:10 pour les policiers
36:11 et pour les policiers
36:12 qui sont en état de burn-out
36:13 et qui sont en état de stress.
36:14 - Oui, mais c'est un problème
36:15 qui est très important
36:16 pour les policiers
36:17 et pour les policiers
36:18 qui sont en état de stress.
36:19 - Oui, mais c'est un problème
36:20 qui est très important
36:21 pour les policiers
36:22 et pour les policiers
36:23 qui sont en état de stress.
36:24 - Oui, mais c'est un problème
36:25 qui est très important
36:26 pour les policiers
36:27 et pour les policiers
36:28 qui sont en état de stress.
36:29 - Oui, mais c'est un problème
36:30 qui est très important
36:31 pour les policiers
36:32 qui sont en état de stress.
36:33 - Oui, mais c'est un problème
36:34 qui est très important
36:35 pour les policiers
36:36 qui sont en état de stress.
36:37 - Oui, mais c'est un problème
36:38 qui est très important
36:39 pour les policiers
36:40 qui sont en état de stress.
36:41 - Oui, mais c'est un problème
36:42 qui est très important
36:43 pour les policiers
36:44 et pour les policiers
36:45 qui sont en état de stress.
36:46 - Oui, mais c'est un problème
36:47 qui est très important
36:48 pour les policiers
36:49 qui sont en état de stress.
36:50 - Oui, mais c'est un problème
36:51 qui est très important
36:52 pour les policiers
36:53 qui sont en état de stress.
36:54 - Oui, mais c'est un problème
36:55 qui est très important
36:56 pour les policiers
36:57 qui sont en état de stress.
36:58 - Oui, mais c'est un problème
36:59 qui est très important
37:00 pour les policiers
37:01 qui sont en état de stress.
37:02 - Oui, mais c'est un problème
37:03 qui est très important
37:04 pour les policiers
37:05 qui sont en état de stress.
37:06 - Oui, mais c'est un problème
37:07 qui est très important
37:08 pour les policiers
37:09 qui sont en état de stress.
37:10 - Oui, mais c'est un problème
37:11 qui est très important
37:12 pour les policiers
37:13 qui sont en état de stress.
37:14 - Oui, mais c'est un problème
37:15 qui est très important
37:16 pour les policiers
37:17 qui sont en état de stress.
37:18 - Oui, mais c'est un problème
37:19 qui est très important
37:20 pour les policiers
37:21 qui sont en état de stress.
37:22 - Oui, mais c'est un problème
37:23 qui est très important
37:24 pour les policiers
37:25 qui sont en état de stress.
37:26 - Oui, mais c'est un problème
37:27 qui est très important
37:28 pour les policiers
37:29 qui sont en état de stress.
37:30 - Oui, mais c'est un problème
37:31 qui est très important
37:32 pour les policiers
37:33 qui sont en état de stress.
37:34 - Oui, mais c'est un problème
37:35 qui est très important
37:36 pour les policiers
37:37 qui sont en état de stress.
37:38 - Oui, mais c'est un problème
37:39 qui est très important
37:40 pour les policiers
37:41 qui sont en état de stress.
37:42 - Oui, mais c'est un problème
37:43 qui est très important
37:44 pour les policiers
37:45 qui sont en état de stress.
37:46 - Oui, mais c'est un problème
37:47 qui est très important
37:48 pour les policiers
37:49 qui sont en état de stress.
37:50 - Oui, mais c'est un problème
37:51 qui est très important
37:52 pour les policiers
37:53 qui sont en état de stress.
37:54 - Oui, mais c'est un problème
37:55 qui est très important
37:56 pour les policiers
37:57 qui sont en état de stress.
37:58 - Oui, mais c'est un problème
37:59 qui est très important
38:00 pour les policiers
38:01 qui sont en état de stress.
38:02 - Oui, mais c'est un problème
38:03 qui est très important
38:04 pour les policiers
38:05 qui sont en état de stress.
38:06 - Oui, mais c'est un problème
38:07 qui est très important
38:08 pour les policiers
38:09 qui sont en état de stress.
38:10 - Oui, mais c'est un problème
38:11 qui est très important
38:12 pour les policiers
38:13 qui sont en état de stress.
38:14 - Oui, mais c'est un problème
38:15 qui est très important
38:16 pour les policiers
38:17 qui sont en état de stress.
38:18 - Oui, mais c'est un problème
38:19 qui est très important
38:20 pour les policiers
38:21 qui sont en état de stress.
38:22 - Oui, mais c'est un problème
38:23 qui est très important
38:24 pour les policiers
38:25 qui sont en état de stress.
38:26 - Oui, mais c'est un problème
38:27 qui est très important
38:28 pour les policiers
38:29 qui sont en état de stress.
38:30 - Oui, mais c'est un problème
38:31 qui est très important
38:32 pour les policiers
38:33 qui sont en état de stress.
38:34 - Oui, mais c'est un problème
38:35 qui est très important
38:36 pour les policiers
38:37 qui sont en état de stress.
38:38 - Oui, mais c'est un problème
38:39 qui est très important
38:40 pour les policiers
38:41 qui sont en état de stress.
38:42 - Oui, mais c'est un problème
38:43 qui est très important
38:44 pour les policiers
38:45 qui sont en état de stress.
38:46 - Oui, mais c'est un problème
38:47 qui est très important
38:48 pour les policiers
38:49 qui sont en état de stress.
38:50 - Oui, mais c'est un problème
38:51 qui est très important
38:52 pour les policiers
38:53 qui sont en état de stress.
38:54 - Oui, mais c'est un problème
38:55 qui est très important
38:56 pour les policiers
38:57 qui sont en état de stress.
38:58 - Oui, mais c'est un problème
38:59 qui est très important
39:00 pour les policiers
39:01 qui sont en état de stress.
39:02 - Oui, mais c'est un problème
39:03 qui est très important
39:04 pour les policiers
39:05 qui sont en état de stress.
39:06 - Oui, mais c'est un problème
39:07 qui est très important
39:08 pour les policiers
39:09 qui sont en état de stress.
39:10 - Oui, mais c'est un problème
39:11 qui est très important
39:12 pour les policiers
39:13 qui sont en état de stress.
39:14 - Oui, mais c'est un problème
39:15 qui est très important
39:16 pour les policiers
39:17 qui sont en état de stress.
39:18 - Oui, mais c'est un problème
39:19 qui est très important
39:20 pour les policiers
39:21 qui sont en état de stress.
39:22 - Oui, mais c'est un problème
39:23 qui est très important
39:24 pour les policiers
39:25 qui sont en état de stress.
39:26 - Oui, mais c'est un problème
39:27 qui est très important
39:28 pour les policiers
39:29 qui sont en état de stress.
39:30 - Oui, mais c'est un problème
39:31 qui est très important
39:32 pour les policiers
39:33 qui sont en état de stress.
39:34 - Oui, mais c'est un problème
39:35 qui est très important
39:36 pour les policiers
39:37 qui sont en état de stress.
39:38 - Oui, mais c'est un problème
39:39 qui est très important
39:40 pour les policiers
39:41 qui sont en état de stress.
39:42 - Oui, mais c'est un problème
39:43 qui est très important
39:44 pour les policiers
39:45 qui sont en état de stress.
39:46 - Oui, mais c'est un problème
39:47 qui est très important
39:48 pour les policiers
39:49 qui sont en état de stress.
39:50 - Oui, mais c'est un problème
39:51 qui est très important
39:52 pour les policiers
39:53 qui sont en état de stress.
39:54 - Oui, mais c'est un problème
39:55 qui est très important
39:56 pour les policiers
39:57 qui sont en état de stress.
39:58 - Oui, mais c'est un problème
39:59 qui est très important
40:00 pour les policiers
40:01 qui sont en état de stress.
40:02 - Oui, mais c'est un problème
40:03 qui est très important
40:04 pour les policiers
40:05 qui sont en état de stress.
40:06 - Oui, mais c'est un problème
40:07 qui est très important
40:08 pour les policiers
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40:10 - Oui, mais c'est un problème
40:11 qui est très important
40:12 pour les policiers
40:13 qui sont en état de stress.
40:14 - Oui, mais c'est un problème
40:15 qui est très important
40:16 pour les policiers
40:17 qui sont en état de stress.
40:18 - Oui, mais c'est un problème
40:19 qui est très important
40:20 pour les policiers
40:21 qui sont en état de stress.
40:22 - Oui, mais c'est un problème
40:23 qui est très important
40:24 pour les policiers
40:25 qui sont en état de stress.
40:26 - Oui, mais c'est un problème
40:27 qui est très important
40:28 pour les policiers
40:29 qui sont en état de stress.
40:30 - Oui, mais c'est un problème
40:31 qui est très important
40:32 pour les policiers
40:33 qui sont en état de stress.
40:34 - Oui, mais c'est un problème
40:35 qui est très important
40:36 pour les policiers
40:37 qui sont en état de stress.
40:38 - Oui, mais c'est un problème
40:39 qui est très important
40:40 pour les policiers
40:41 qui sont en état de stress.
40:42 - Oui, mais c'est un problème
40:43 qui est très important
40:44 pour les policiers
40:45 qui sont en état de stress.
40:46 - Oui, mais c'est un problème
40:47 qui est très important
40:48 pour les policiers
40:49 qui sont en état de stress.
40:50 - Oui, mais c'est un problème
40:51 qui est très important
40:52 pour les policiers
40:53 qui sont en état de stress.
40:54 - Oui, mais c'est un problème
40:55 qui est très important
40:56 pour les policiers
40:57 qui sont en état de stress.
40:58 - Oui, mais c'est un problème
40:59 qui est très important
41:00 pour les policiers
41:01 qui sont en état de stress.
41:02 - Oui, mais c'est un problème
41:03 qui est très important
41:04 pour les policiers
41:05 qui sont en état de stress.
41:06 - Oui, mais c'est un problème
41:07 qui est très important
41:08 pour les policiers
41:09 qui sont en état de stress.
41:10 - Oui, mais c'est un problème
41:11 qui est très important
41:12 pour les policiers
41:13 qui sont en état de stress.
41:14 - Oui, mais c'est un problème
41:15 qui est très important
41:16 pour les policiers
41:17 qui sont en état de stress.
41:18 - Oui, mais c'est un problème
41:19 qui est très important
41:20 pour les policiers
41:21 qui sont en état de stress.
41:22 - Oui, mais c'est un problème
41:23 qui est très important
41:24 pour les policiers
41:25 qui sont en état de stress.
41:26 - Oui, mais c'est un problème
41:27 qui est très important
41:28 pour les policiers
41:29 qui sont en état de stress.
41:30 - Oui, mais c'est un problème
41:31 qui est très important
41:32 pour les policiers
41:33 qui sont en état de stress.
41:34 - Oui, mais c'est un problème
41:35 qui est très important
41:36 pour les policiers
41:37 qui sont en état de stress.
41:38 - Oui, mais c'est un problème
41:39 qui est très important
41:40 pour les policiers
41:41 qui sont en état de stress.
41:42 - Oui, mais c'est un problème
41:43 qui est très important
41:44 pour les policiers
41:45 qui sont en état de stress.
41:46 - Oui, mais c'est un problème
41:47 qui est très important
41:48 pour les policiers
41:49 qui sont en état de stress.
41:50 - Oui, mais c'est un problème
41:51 qui est très important
41:52 pour les policiers
41:53 qui sont en état de stress.
41:54 - Oui, mais c'est un problème
41:55 qui est très important
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41:57 qui sont en état de stress.
41:58 - Oui, mais c'est un problème
41:59 qui est très important
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42:01 qui sont en état de stress.
42:02 - Oui, mais c'est un problème
42:03 qui est très important
42:04 pour les policiers
42:05 qui sont en état de stress.
42:06 - Oui, mais c'est un problème
42:07 qui est très important
42:08 pour les policiers
42:09 qui sont en état de stress.
42:10 - Oui, mais c'est un problème
42:11 qui est très important
42:12 pour les policiers
42:13 qui sont en état de stress.
42:14 - Oui, mais c'est un problème
42:15 qui est très important
42:16 pour les policiers
42:17 qui sont en état de stress.
42:18 - Oui, mais c'est un problème
42:19 qui est très important
42:20 pour les policiers
42:21 qui sont en état de stress.
42:22 - Oui, mais c'est un problème
42:23 qui est très important
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42:25 qui sont en état de stress.
42:26 - Oui, mais c'est un problème
42:27 qui est très important
42:28 pour les policiers
42:29 qui sont en état de stress.
42:30 - Oui, mais c'est un problème
42:31 qui est très important
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42:34 - Oui, mais c'est un problème
42:35 qui est très important
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42:44 pour les policiers
42:45 qui sont en état de stress.
42:46 - Oui, mais c'est un problème
42:47 qui est très important
42:48 pour les policiers
42:49 qui sont en état de stress.
42:50 - Oui, mais c'est un problème
42:51 qui est très important
42:52 pour les policiers
42:53 qui sont en état de stress.
42:54 - Oui, mais c'est un problème
42:55 qui est très important
42:56 pour les policiers
42:57 qui sont en état de stress.
42:58 - Oui, mais c'est un problème
42:59 qui est très important
43:00 pour les policiers
43:01 qui sont en état de stress.
43:02 - Oui, mais c'est un problème
43:03 qui est très important
43:04 pour les policiers
43:05 qui sont en état de stress.
43:06 - Oui, mais c'est un problème
43:07 qui est très important
43:08 pour les policiers
43:09 qui sont en état de stress.
43:10 - Oui, mais c'est un problème
43:11 qui est très important
43:12 pour les policiers
43:13 qui sont en état de stress.
43:14 - Vous ne trouvez aucune réponse
43:15 sur le harcèlement scolaire
43:16 qui doivent aujourd'hui se dire
43:17 "On est où ?
43:18 "Où est-il, notre ancien ministre
43:19 "de l'éducation nationale ?"
43:20 - Je peux vous faire
43:21 à peu près, je vous raconte
43:22 un truc.
43:23 - Oui, oui, on sait
43:24 et puis plutôt bien,
43:25 il est ambassadeur maintenant
43:26 au Conseil de l'Europe.
43:27 - Conseil de l'Europe.
43:28 - Ambassadeur permanent.
43:29 Vous connaissez le salaire
43:30 ou pas, Julien Doré ?
43:31 - Non, je cours pas
43:32 après ces postes-là.
43:33 - Le salaire électe,
43:34 c'est entre 16 et 18 000 euros.
43:35 - Non.
43:36 - Brut.
43:37 - Brut.
43:38 - Brut.
43:40 - Le salaire électe,
43:41 c'est entre 16 et 18 000 euros.
43:42 - Non.
43:43 - Brut.
43:44 - Ah.
43:45 - Mensuel.
43:46 Mais c'est beaucoup quand même.
43:47 - Oui, c'est énorme.
43:48 - Vous avez l'air de trouver
43:49 que c'est pas grand-chose.
43:50 - Bah écoutez,
43:51 si vous voulez,
43:52 on compare nos comptes en main.
43:53 - Je vous raconte une histoire.
43:54 J'ai lu cet article cet après-midi
43:55 qui est exceptionnel
43:56 parce que là,
43:57 vous avez donné les extraits
43:58 où il se plaint du racisme,
43:59 etc.
44:00 Il y a un élément factuel
44:01 de racisme dont a été victime
44:02 Papandiaï et c'est,
44:03 je cite le Monde,
44:04 un site, c'est sur un site,
44:05 il ne dit pas lequel, etc.
44:06 Donc ça doit être un obscur blog.
44:07 Il a porté plainte d'ailleurs
44:08 contre ce site ou ce blog
44:09 et il n'y a rien d'autre.
44:10 Dans le débat public,
44:11 personne n'a jamais insulté
44:12 Papandiaï pour ça.
44:13 Et attendez,
44:14 je vous raconte une anecdote personnelle.
44:15 J'ai eu la journaliste du Monde
44:16 au téléphone.
44:17 Elle m'a appelé à ce sujet-là
44:18 parce qu'elle me dit,
44:19 il a été très choqué
44:20 par tout ce que vous avez fait
44:21 à Valeurs Actuelles
44:22 sur Papandiaï, etc.
44:23 Je lui réponds,
44:24 on a fait une couverture,
44:25 une fois.
44:26 Et ce jour-là,
44:27 il nous a traité d'ailleurs
44:28 de la journaliste du Monde
44:29 et de la journaliste du Monde.
44:30 Et on a fait un lien
44:31 entre Valeurs Actuelles
44:32 et Gringoire.
44:33 Exactement.
44:34 Et donc je dis,
44:35 à part ça,
44:36 et c'est un dossier
44:37 où on parlait d'école,
44:38 on parlait vraiment du bilan
44:39 de Papandiaï à l'école
44:40 qui manifestement,
44:41 même aux yeux de quelqu'un
44:42 comme Emmanuel Macron,
44:43 n'était pas assez bon
44:44 pour qu'il le garde.
44:45 Donc voilà.
44:46 Et je dis à la journaliste
44:47 qu'elle se trompe complètement.
44:48 Et la journaliste du Monde,
44:49 je vous jure que c'est vrai,
44:50 ne comprenait pas
44:51 qu'on accuse Papandiaï
44:52 d'être woke,
44:53 n'était pas au courant
44:54 aux États-Unis
44:55 sur les problèmes de race
44:56 en France, etc.
44:57 Et donc ce papier est exceptionnel.
44:59 Lisez-le si vous pouvez,
45:00 c'est vraiment,
45:01 vous allez tomber de l'armoire.
45:02 Moi, si vous permettez,
45:03 je vais faire une remarque.
45:04 Je trouve que Papandiaï
45:05 a beaucoup d'énergie en ce moment.
45:06 Non, c'est vrai.
45:07 Vous n'avez pas à voir.
45:08 Depuis qu'il n'est plus ministre,
45:09 il a de l'énergie,
45:10 il est en les couilles,
45:11 il est actif.
45:12 Franchement, je me dis,
45:13 il s'est réveillé tout d'un coup.
45:14 Non, c'est vrai.
45:15 Parce que, excusez-moi,
45:16 pour moi, c'est insupportable
45:17 son interview.
45:18 Pour moi qui suis un antiraciste,
45:19 c'est insupportable.
45:20 Parce que, quand on a échoué,
45:21 on a échoué.
45:22 Et il a échoué, je le dis.
45:23 Et je peux d'autant plus le dire,
45:24 que vous êtes témoin,
45:25 qu'au départ,
45:26 je lui ai donné un crédit
45:27 et j'ai donné même un long crédit
45:28 en disant,
45:29 moi, je ne veux pas participer
45:30 de la meute,
45:31 je veux regarder, etc.
45:32 Je m'excuse,
45:33 du point de vue de l'éducation nationale,
45:34 son bilan n'est pas bon.
45:35 Donc, il commence par là.
45:36 Il ne commence pas par dire,
45:37 quand même, bon,
45:38 de temps en temps,
45:39 on peut faire sa propre introspection.
45:40 Ça marche,
45:41 moi aussi, d'être mauvais.
45:42 Quand j'étais mauvais,
45:43 je ne disais pas,
45:44 parce que j'étais piéloin.
45:45 Julien Dray,
45:46 dit avec plus de talent et d'humour,
45:47 ce que je vais dire,
45:48 c'est que le bilan de Papendia
45:49 et l'éducation nationale,
45:50 c'est double zéro.
45:51 Il n'y a rien.
45:52 Et s'il a été déchargé
45:53 de ses fonctions,
45:54 c'est parce qu'à la fin des fins,
45:55 on s'est dit,
45:56 mais,
45:57 ce n'est pas l'homme de la situation
45:58 pour les dire,
45:59 il n'y a rien.
46:00 Et il n'y a rien.
46:01 Et il n'y a rien.
46:02 Et il n'y a rien.
46:03 Et il n'y a rien.
46:04 Il n'a jamais été à la hauteur
46:05 des défis du moment,
46:06 c'est-à-dire sécurité,
46:07 port du voile à l'école,
46:08 port de signes distinctifs,
46:09 baisse dramatique du niveau
46:10 de l'enseignement,
46:11 etc.
46:12 À chaque fois,
46:13 il regardait ça.
46:14 Et puis...
46:15 - Le harcèlement aussi.
46:16 - Le harcèlement.
46:17 Et en plus de tout ça,
46:18 on voit bien que,
46:19 il n'y a pas de défi.
46:20 Il n'y a pas de défi.
46:21 Il n'y a pas de défi.
46:22 Il n'y a pas de défi.
46:23 Il n'y a pas de défi.
46:24 Il n'y a pas de défi.
46:25 Il n'y a pas de défi.
46:26 Il n'y a pas de défi.
46:33 - On voit bien que,
46:34 la société civile,
46:35 quand on devient ministre,
46:36 c'est quand même
46:37 un vrai vrai sujet.
46:38 Chaque président fait des tentatives
46:39 de débauchage en disant,
46:40 ce grand intellectuel,
46:41 ce grand universitaire,
46:42 ce grand chef d'entreprise,
46:43 peut faire un bon ministre.
46:44 A la fin,
46:45 il n'y a pas beaucoup qu'on perce.
46:46 - Non, par contre,
46:47 c'est vrai que les responsables
46:48 de la société civile,
46:49 ils ont une constante.
46:50 C'est quand ils ont perdu,
46:51 qu'ils sont éliminés.
46:52 - C'est la faute des politiques.
46:53 - C'est la faute des politiques.
46:54 - Bien sûr.
46:55 - Alors là, c'est...
46:56 - Il nous dit toujours
46:57 que c'est les politiques
46:58 qui les ont nommés.
46:59 Mais ils n'oublient jamais de dire
47:00 que c'est les politiques
47:01 qui les ont flashés.
47:02 - Ils ont échoué
47:03 parce que c'est les politiques.
47:04 - Emmanuel Macron l'a déjà
47:05 presque oublié
47:06 quand, dans un entretien
47:07 au Figaro Magazine
47:08 daté du 4 août,
47:09 il vante la mission
47:10 de Gabriel Attal.
47:11 En fait,
47:12 Pape Ndiaye
47:13 à l'Éducation nationale,
47:14 il était,
47:15 et tout le monde est d'accord
47:16 pour le dire,
47:17 hors sujet.
47:18 Mais est-ce que c'est
47:19 l'échec de Pape Ndiaye
47:20 ou est-ce que c'est
47:21 l'échec d'Emmanuel Macron ?
47:22 - Oui, c'est une erreur
47:23 de question.
47:24 Je vais vous poser
47:25 la bonne question.
47:26 - Je vous donne le billet
47:27 juste après.
47:28 - Je suis sympa avec vous
47:29 ce soir.
47:30 Je ne sais pas
47:31 ce qu'il m'a pris.
47:32 - Contrairement à Jérôme Béglé.
47:33 Merci, au moins,
47:34 d'avoir quelqu'un d'agréable
47:35 sur le plateau.
47:36 - Du coup, je ne sais plus
47:37 ce que j'allais dire.
47:38 - Pardon, je vous posais
47:39 la question sur
47:40 est-ce que ce n'est pas
47:41 l'échec d'Emmanuel Macron
47:42 plutôt que de Pape Ndiaye ?
47:43 - Oui, alors effectivement,
47:44 là où on peut se poser
47:45 la question de cette nomination
47:46 dès le début,
47:47 et moi j'avais parlé à l'époque
47:48 d'une colonne vertébrale
47:49 de M. Blanquer
47:50 qui était, moi qu'on en dise,
47:51 et moi j'ai dit beaucoup
47:52 de bien de lui,
47:53 qui a fait du travail
47:54 sur la laïcité,
47:55 qui a parlé de la baisse de niveau,
47:56 qui avait posé un certain nombre
47:57 de sujets.
47:58 Il n'a pas tout bien fait,
47:59 M. Blanquer.
48:00 Il n'a que commencé.
48:01 Mais lui, pour le coup,
48:02 quand il est parti,
48:03 il n'a pas été nommé
48:04 au Conseil de l'Europe
48:05 avec 18 000 euros par mois.
48:06 Par conséquent,
48:07 j'en déduis que le président
48:08 de la République,
48:09 dans sa nomination de Pape Ndiaye,
48:10 et là, c'est peut-être
48:11 l'hypothèse que je vous soumets,
48:12 c'est qu'il avait raison politique
48:13 parce qu'il comprenait
48:14 qu'il était encombrant
48:15 pour sa popularité,
48:16 mais moi, l'hypothèse que je pose,
48:17 c'est qu'Emmanuel Macron,
48:18 dans son fort intérieur,
48:19 est plus Pape Ndiaye que Blanquer.
48:20 Ça, c'est une bonne interrogation.
48:21 En tout cas,
48:22 ça montre son incohérence
48:23 sur au moins ce sujet-là.
48:24 C'est que vous ne nommez
48:25 Jean-Michel Blanquer
48:26 qui a plutôt un bon bilan,
48:27 je pense, non,
48:28 meilleur au début qu'à la fin,
48:29 et après vous prenez Pape Ndiaye
48:30 qui est son exact opposé.
48:31 Je ne sais pas si...
48:32 Oui, je ne suis pas sûr
48:33 que vous n'ayez aucune colère vertébrale
48:37 sur ce qu'il faut faire.
48:38 Mais je crois que si un jour,
48:39 on se penche véritablement
48:40 sur le bilan de Jean-Michel Blanquer...
48:41 Plus meilleur au début qu'à la fin,
48:42 mais pas mauvais.
48:43 Au début, c'est facile d'être meilleur.
48:44 Attendez, la réforme du bac ?
48:45 Allez dire ça au professeur Jean-Michel Blanquer.
48:46 Non, c'est une catastrophe.
48:47 Je n'ai pas dit qu'il avait tout bien fait.
48:48 C'est qui ?
48:49 La force d'Emmanuel Blanquer,
48:50 c'est qu'il a dit des mots
48:51 qui plaisaient à beaucoup d'entre nous
48:52 en termes d'autorité, de laïcité.
48:53 Le reproche qu'on peut lui faire,
48:54 c'est que derrière, la machine n'a pas suivi.
49:01 Et comme il est parti de manière un peu rapide,
49:04 on n'a pas eu le temps
49:05 de faire exactement le bilan réel.
49:07 Mais moi, je voudrais revenir sur une question.
49:09 Vous savez ce qui me gêne
49:10 dans des comportements comme M. Papandiaï ?
49:12 C'est quand il arrive,
49:13 c'est un garçon pas soi-disant,
49:16 il a plein de gens qui disent
49:19 qu'il est très intelligent, etc.
49:20 L'intelligence dans ces cas-là,
49:22 c'est commencer à prendre son téléphone,
49:24 puis d'appeler un certain nombre de gens
49:25 qui connaissent les questions éducatives
49:27 et de prendre le temps d'en parler avec eux.
49:29 A partir de là, savoir où il va.
49:31 La vérité, c'est qu'il n'avait pas de projet éducatif.
49:33 Il n'avait aucun projet éducatif.
49:35 Mais comme le président de la République lui-même n'en a pas.
49:38 Eh bien écoutez, c'était un plaisir
49:39 et cette émission s'achève,
49:41 tout comme la saison pour moi.
49:43 Évidemment, la suite de l'heure des pros
49:45 sera avec Elodie Huchard.
49:47 Vous allez manquer à tout le monde.
49:49 En un mois, vous allez manquer.
49:51 Je voudrais d'abord remercier...
49:53 Arrêtez, que vous êtes méchants.
49:56 Je voudrais remercier...
49:57 Je sais les gens qui arrivent, vous les dites.
49:59 Je voudrais remercier Magdalena,
50:01 Marie-Nicolas, Emmanuel et Raphaël
50:03 qui sont à la programmation,
50:05 qui ont le malheur de vous appeler tous les quatre régulièrement,
50:07 qui vous envoyez bouler à chaque fois.
50:10 Au dieu de votre personnage.
50:12 Je les remercie plus sérieusement.
50:14 Je les remercie.
50:16 Je remercie s'il vous plaît.
50:18 Je remercie la programmation.
50:20 Parce que cet été, on a travaillé tous ensemble.
50:24 On a essayé de donner le maximum.
50:26 J'espère que ça s'est passé de la meilleure manière possible
50:28 pour les téléspectateurs, que je remercie grandement.
50:30 Et nous, on les remercie avec vous,
50:32 parce qu'ils sont très gentils.
50:34 Je remercie Pascal Praud, bien sûr,
50:36 que je n'ai pas salué ce matin,
50:38 qui va reprendre l'ARN le 28 août prochain.
50:40 Le vrai pro, le seul.
50:42 Je remercie Kylian Salé.
50:45 Et Kylian Salé.
50:48 Kylian Salé.
50:50 Anouk à la réalisation, à la vision,
50:52 Cérémy, Aussan, Grégory, Blossier, Manon.
50:54 Benjamin Noss, Saïd Hamda, Kylian Salé
50:58 pour cette émission.
51:00 Et je suis heureux de terminer la saison avec vous, Julien,
51:03 parce que dans cette saison, il m'est arrivé la plus belle chose
51:05 que j'ai pu dire à l'antenne.
51:07 C'était l'arrivée de ma petite nièce.
51:09 Je sais.
51:10 Ça vous a beaucoup marqué.
51:11 Beaucoup.
51:12 Et c'était un beau moment,
51:13 c'était un beau symbole de terminer avec vous.
51:15 Et j'étais heureux de vous voir dans cet état-là.
51:17 Et ce midi, j'ai rencontré la plus jeune,
51:19 l'une des plus jeunes téléspectatrices,
51:22 téléspectatrices de CNews,
51:24 qui s'appelle Francesca,
51:25 qui a fêté ses deux ans le 2 août 2023.
51:28 Et on salue sa maman, bien sûr, Sandrine,
51:31 et son papa, Trésor.
51:33 Vous êtes mes trésors à moi.
51:35 Merci et merci à tous.
51:37 On se retrouve pour la saison prochaine.
51:39 Merci à tous !

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