Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:00Bonsoir à tous, 100% politique parce que tout est politique, bien sûr, on est ensemble pendant trois heures, comme chaque soir, jusqu'à minuit, sur CNews en direct, pour m'accompagner dans cette première partie Vincent Delamorandière, bonsoir cher maître, avocat évidemment, merci d'être présent sur ce plateau, Amine El Baïk, et tout sourire, ça fait plaisir, Amine El Baïk, juriste et auteur, bonsoir Amine, merci beaucoup d'être présent sur ce plateau, on a beaucoup de choses à évoquer, une actualité internationale dense également,
00:00:29on évoquera l'antisémitisme avec ses chiffres plus qu'alarmants, rappelé aujourd'hui par le ministre des Missionnaires de l'Intérieur, mais évidemment, parlons des Jeux Olympiques et de cette auto-satisfaite, un petit peu aux quatre coins de l'Île-de-France,
00:00:43j'allais dire du territoire, mais surtout de l'Île-de-France, pour rappeler à quel point les JO sont réussies, c'est vrai que depuis le début de la compétition, et à la surprise de beaucoup,
00:00:52Paris a un visage rayonnant, un visage de carte postale, les services essentiels comme la collecte des déchets, sans parler bien sûr de la sécurité, où les transports en commun sont très largement assurés avec une qualité qui va même jusqu'à étonner les Parisiens,
00:01:08jour de bilan aujourd'hui en conférence de presse entre Jean Castex, ancien Premier ministre bien sûr, mais surtout aujourd'hui président de la RATP, et Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France,
00:01:18pour Jean Castex, c'est un succès total, écoutez-le.
00:01:22Je trouve, et je pense que Valérie était également à la manœuvre à ce moment-là, que ces jeux sont une exceptionnelle réussite, vraiment, à tous égards, je n'ai pas voulu dire au-delà de ce qu'on espérait,
00:01:40mais il fallait toujours rester humble, on voulait faire tous et toutes des jeux réussis, on ne s'étonnait pas qu'en France, comment dire, une forme de scepticisme ait régné.
00:01:52Une parenthèse enchantée, Vincent Delamore en dire, qui se termine, c'est vrai que la qualité des transports ces derniers jours, en tout cas pendant cette période olympique, c'est assez exceptionnel.
00:02:03C'est vrai qu'on s'aperçoit que les Français sont assez heureux d'être dans une ville qui est calme, qui est sereine, qui est sécuritaire, et qui est sous un contrôle policier permanent.
00:02:16Et c'est vrai que c'est un modèle un peu qui peut interroger, parce que c'est vrai qu'il y avait 45 000 policiers, je crois, forces de l'ordre, à Paris, et finalement tout le monde est content de ça.
00:02:29Donc je pense que ça peut faire changer un petit peu la mentalité des Français dans leur rapport à leur police nationale.
00:02:36Voilà, c'est un premier élément qui me semble assez flagrant sur ces JO.
00:02:39Là, évidemment, il était question des transports en commun, notamment du métro, 90% des rames qui sont en marche, avec une qualité, une fluidité, un peu moins de voyageurs, des conditions sanitaires idéales.
00:02:53Le problème, c'est que dans quelques jours, on va retrouver un million de Franciliens en plus dans les transports en commun, et un service qui risque de nouveau de ressembler à une galère, plus à une galère qu'autre chose à Minelbailly.
00:03:05Oui, c'est vrai. Mais il faut quand même souligner, quand ça marche, il faut aussi le dire, la RATP a été au rendez-vous de ces JO.
00:03:12On en parle peu, mais c'est énormément de conducteurs.
00:03:14Mais ce qui serait bien, ce serait que la RATP soit au rendez-vous du quotidien des Français.
00:03:17Alors, ça, nous sommes totalement d'accord. Mais s'agissant de ces JO, ce sont aussi des conducteurs de train, des conducteurs de bus, c'est-à-dire des pères, des mères de famille, qui ont fait abstraction sur les congés, et qui se sont aussi mobilisés.
00:03:29Et j'ai été assez sensiblement touché par les images qui ont été diffusées, et notamment Jean Castex, le PDG de la RATP, ancien Premier ministre, au plus proche du terrain, dans les stations, la vue notamment à Gare de Luton.
00:03:43Des images, oui.
00:03:44On a vu un certain nombre d'images où Jean Castex était au plus proche des Français.
00:03:48Et je trouve cette image particulièrement touchante, à l'heure où, justement...
00:03:54Vous êtes une très belle cible pour les communiquants, M. Elbahi.
00:03:57Non, mais j'ai trouvé ça touchant, parce qu'on se trouve ici à l'intervalle entre la fin des élections législatives et les Jeux Olympiques.
00:04:06Et cet intervalle, ce pont, semble avoir été illustré, en tout cas sur l'organisation du service public ferroviaire par M. Jean Castex.
00:04:14Je voulais simplement le saluer.
00:04:15Moi, personnellement, ça m'a touché.
00:04:18Oui, je trouve que vous avez relevé avec un certain humour le mot « image ».
00:04:23Et c'est vrai qu'il y a une certaine ambivalence derrière cette idée-là.
00:04:28Et c'est vrai que les JO, quand on y pense, c'est très extérieur quand même.
00:04:34C'est-à-dire que les Français regardent un spectacle, ils voient des athlètes dépasser leurs limites, faire œuvre de performances.
00:04:44Mais c'est vrai qu'il y a des images extérieures de valeurs qui sont très positives.
00:04:50Il n'y a pas de débat sur ça.
00:04:52Par contre, ça reste très extérieur.
00:04:53Et pour moi, c'est beaucoup trop extérieur.
00:04:56C'est-à-dire que j'aurais aimé que les Français s'interrogent aussi en voyant ça, en disant « comment moi, je vais dépasser mes limites ? »
00:05:02« Comment moi, en fait, je vais changer mon rapport ? »
00:05:05Peut-être au sport ou juste à l'effort, à la concentration.
00:05:09Ou encore plus, le rapport à la victoire.
00:05:13Parce que j'ai été assez frappé par certaines phrases qu'on entendait, même chez certains athlètes, en disant « je ne suis pas venu chercher l'argent, je suis plutôt venu chercher l'or ».
00:05:23Donc il y avait vraiment quelque chose sur la victoire qui était très impressionnant.
00:05:26Et moi, j'avoue que je suis assez peu sensible à ce qui n'est qu'extérieur.
00:05:33Et j'aime que les gens, que mes proches, se sentent impliqués intérieurement par ce qu'ils regardent, par les spectacles qu'ils voient et par les choses qui sont là.
00:05:43Et c'est vrai que vous parlez d'image pour ces JO.
00:05:46En fait, tout ça, c'est un peu une culture de l'image, un culte de l'image.
00:05:51Au-delà de l'image, je sens quand même cette petite balle de match échangée entre Valérie Pécresse et Anne Hidalgo.
00:05:59On sent finalement une volonté…
00:06:02Anne Hidalgo qui est avec la région Île-de-France en charge des transports en commun.
00:06:05Alors non, ça c'est Valérie Pécresse.
00:06:07Oui, c'est ce que j'ai dit. J'ai dit Anne Hidalgo, pardon, avec la région Île-de-France, bien sûr, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo qui est la maire de Paris, pardon pour le lapsus, évidemment.
00:06:13On sent effectivement ce petit match de ping-pong.
00:06:17Peut-être un petit effacement quand même de la ville de Paris qu'on a senti assez gênée, notamment sur la question de la dépollution de la Seine,
00:06:24qui a quand même sensiblement marqué le débat des JO, puisqu'on a investi 1,4 milliard d'euros depuis six ans pour dépolluer la Seine.
00:06:31Et on se rend compte que la Seine n'est pas totalement dépolluée.
00:06:34On avait promis aux Parisiens que la Seine serait notamment un spot de baignade, trois spots après les JO.
00:06:41Tout cela n'est pas vraiment très réussi, pas très convaincant non plus.
00:06:44En tout cas, le discours est maintenu de cette pérennité de la baignabilité de la Seine dans le futur.
00:06:50On se demande combien ça coûtera encore.
00:06:521,4 milliard d'euros.
00:06:53Ça sera vraiment réaliste.
00:06:54Ça a déjà coûté 1,4 milliard d'euros.
00:06:56Sauf que si vous voulez durablement vous baigner dans la Seine, le traitement et les efforts doivent se faire très régulièrement.
00:07:02Je suis assez dupe.
00:07:03Ce sont des prêts récurrents.
00:07:04C'est un choix politique qu'il faut fouiller.
00:07:07Je vous dis franchement qu'il n'y a aucun intérêt.
00:07:09Personne n'a envie de se baigner dans la Seine.
00:07:111,4 milliard d'euros, c'est surtout le montant de la dépense publique.
00:07:15A l'heure où on demande aux Français de faire des efforts dans un pays champion d'Europe des prélèvements obligatoires,
00:07:22à l'heure où les Français sont étouffés par le poids de la dette et par la fiscalité, par les impôts, par les taxes,
00:07:28on se demande quand même quelles sont les priorités politiques qui animent ceux qui nous dirigent.
00:07:32En tout cas, le sentiment que ça laisse Vincent Lamorandière, avant de passer à notre prochain sujet,
00:07:37c'est que cette parenthèse qu'elle soit sécuritaire dans les transports,
00:07:41cette art de vivre à la française retrouvée, cette paisibilité gagnée également dans Paris,
00:07:47il y a un soufflet qui va retomber et gare à la frustration, à la colère des Parisiens
00:07:52qui vont retrouver un quotidien un petit peu moins agréable et un peu moins sécuritaire que celui qu'ils connaissent actuellement.
00:07:58C'est probable.
00:07:59Le seul point d'interrogation, c'est est-ce qu'ils vont retrouver un Paris plus fluide ?
00:08:03Vous connaissez la réponse, non ?
00:08:05Est-ce qu'il va y avoir moins de travaux à la suite de l'arrêt des Jeux Olympiques ?
00:08:10Je me pose la question.
00:08:12Je vous dis tout de suite.
00:08:14Il y aura toujours autant de travaux dans Paris ?
00:08:16Effectivement, il y a un doute là-dessus.
00:08:19On s'aperçoit que c'est vraiment un divertissement.
00:08:22Ça a été plus qu'un divertissement.
00:08:24Il y a des athlètes qui ont fait leur performance.
00:08:27Il y a des gens qui ont regardé ça, qui sont dévertis, qui ont pensé à autre chose.
00:08:31C'est vrai, très bien.
00:08:33On est dans une culture du divertissement, donc allons-y.
00:08:36Il n'y a pas de souci.
00:08:38Mais en quoi ça va nous transformer ?
00:08:39Ça va nous changer à l'approche de la rentrée ?
00:08:41Point d'interrogation.
00:08:43La rentrée, elle arrive.
00:08:44Plus que trois jours pour profiter des Jeux, on l'a bien compris.
00:08:46Plus que trois jours pour le chef de l'État, pour profiter de la trêve politique annoncée également.
00:08:52On va se remettre bien sûr sur nos plateaux et ailleurs.
00:08:54On a reparlé très vite de politique.
00:08:58On y arrive.
00:09:00On y va tout de suite alors que le pays se cherche toujours un gouvernement.
00:09:03Un peu de précision, où en est le chef de l'État ?
00:09:06Le maître des horloges nous gratifiera-t-il d'un nouveau gouvernement dès le 15 août ?
00:09:12Rien n'est moins sûr, comme nous l'explique Maxime Legay.
00:09:15Avec la fin des Jeux olympiques se termine aussi la trêve politique décrétée par le président de la République.
00:09:21Emmanuel Macron va-t-il donc enfin procéder à un remaniement, à commencer par celui de son Premier ministre ?
00:09:27Du côté de l'Elysée, on souffle le chaud et le froid.
00:09:30L'hypothèse d'abord évoquée d'un nouveau nom pour Matignon le 15 août semble de plus en plus s'éloigner.
00:09:35Pour des raisons de calendrier d'abord, puisque le président assistera à l'anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël et à Toulon le 15 août.
00:09:43Ainsi qu'aux commémorations organisées à Borne-les-Mimosas le 17 août.
00:09:47Et puis autre signe annonciateur d'une éventuelle prolongation de cette trêve politique,
00:09:51le conseil des ministres initialement prévu dès le lundi 12 août a lui été annulé.
00:09:57Les oppositions, elles, continuent de mettre la pression sur le président.
00:10:01Du côté du nouveau front populaire, Lucie Castex poursuit sa campagne estivale.
00:10:05A droite, le nom de Xavier Bertrand revient avec insistance.
00:10:09Et puis le dernier candidat putatif en date pourrait bien être l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
00:10:16Comme on le sait, Emmanuel Macron aime être le maître des horloges et pourrait donc se donner encore un peu de temps avant d'arrêter sa décision.
00:10:24Une situation qui finalement arrangerait toutes les forces politiques puisque malgré les dires de chacun,
00:10:30aucun parti ni coalition n'est en mesure à ce jour de gouverner le nouvel hémicycle.
00:10:35Elle pourrait se prolonger cette trêve politique Amine Elbahi ?
00:10:38Ce qui est certain c'est que le président de la République s'est comporté en maître des horloges.
00:10:44C'est lui qui fixe le timing. Et manifestement, il n'est pas contesté dans ce choix-là puisqu'en annulant le Conseil des ministres du 12 août,
00:10:51il ne semble pas susciter dans cette période de Jeux Olympiques de grandes contestations populaires.
00:10:57C'est peut-être aussi la démonstration qu'en réalité les Français s'en moquent royalement de savoir qui sera demain,
00:11:04en tout cas à ce stade, à l'heure des Jeux Olympiques, qui sera demain le prochain Premier ministre.
00:11:09Sauf que dans trois jours c'est fini.
00:11:12Ce que peut envisager le chef de l'État, c'est de se dire que le 15 août, je peux repousser.
00:11:18C'est vrai que les Français sont encore en vacances. L'attrait pour la politique n'est peut-être pas encore en effet revenu.
00:11:23Je crois savoir qu'aujourd'hui l'Élysée a annoncé une parade pour le 14 septembre.
00:11:30Donc la fête semble se prolonger. Après la deuxième mi-temps, la troisième mi-temps,
00:11:34on se rend compte que finalement, avec le temps, l'heure de la clarification aura lieu.
00:11:44Mais elle aura lieu à la rentrée.
00:11:46Mais quelle clarification ?
00:11:48Est-ce que quelqu'un est capable de dire où va le pays politiquement ?
00:11:51Justement, le président de la République avait appelé à travers cette dissolution une clarification.
00:11:55On l'a vu, on a vu des alliances contre nature, on a vu des désistements, on a vu des retraits.
00:12:01Mais là, aujourd'hui, il n'est plus question de tout cela, il est question d'alliances.
00:12:05Il est question de coalitions.
00:12:07On a entendu Bernard Cazeneuve, Lucie Casté.
00:12:10Je crois savoir que le journaliste a oublié Xavier Bertrand.
00:12:13Il a annoncé, autant pour moi, Xavier Bertrand.
00:12:17Mais qui de tous ceux-là, qui sont issus quand même du système, il faut le dire,
00:12:20l'un est issu du parti socialiste, l'autre a déjà été ministre à droite,
00:12:24qui est capable réellement de gouverner le pays ?
00:12:27Et au-delà de gouverner le pays, de travailler avec tous ceux qui ont été ses opposants politiques, il faut le dire.
00:12:33Et j'ai l'impression qu'il n'y aura plus trois blocs.
00:12:37Le bloc central est en train de disparaître.
00:12:39Il ne restera plus que deux blocs.
00:12:41Le bloc du système, fondé sur des alliances, droite, gauche, centre.
00:12:48Et le bloc souverainiste, le bloc, je dirais même nationaliste,
00:12:54autour de Marine Le Pen, qui dénoncera, à travers ses alliances, le système.
00:12:59Et les amis d'Éric Ciotti.
00:13:00Et les amis d'Éric Ciotti, qui dénoncera, à travers ses alliances contre Nature, le système.
00:13:04On se dirige non plus vers trois blocs, mais vers deux blocs.
00:13:08Attendons la rentrée.
00:13:09C'est votre opinion, Vincent Delamorandia.
00:13:11Permettez-moi de partir d'une définition un petit peu simpliste, peut-être, et pourquoi pas, du respect.
00:13:18Qu'est-ce que c'est que le respect ?
00:13:20Le respect, c'est quand vous avez un droit et que vous êtes prêt à renoncer à votre propre droit pour quelqu'un.
00:13:26C'est-à-dire, face à votre interlocuteur, vous êtes prêt à mettre un peu en sourdine ce que vous avez le droit d'exiger de lui, faire de lui, etc.
00:13:33Vous êtes presque infidèle à vous-même pour faire de la place à l'autre.
00:13:37C'est une définition, si vous voulez, du respect, qui est partagée par certains.
00:13:42Finkielkraut, je crois, sur l'infidélité à soi, et encore d'autres hommes et penseurs.
00:13:50Et ce qu'on voit, c'est qu'il y a beaucoup de politiciens qui sont incapables de faire ce travail-là.
00:13:56C'est-à-dire qu'ils passent leur temps à se crisper sur leurs droits, sur leurs propres droits.
00:14:02Et commençons un peu par la tête.
00:14:04Notre président, qui a le droit de nommer qui veut comme Premier ministre,
00:14:11en fait, la Constitution ne précise absolument pas qui, selon quels critères, objectifs, il doit nommer un Premier ministre.
00:14:19Ce n'est pas précisé.
00:14:20Eh bien, en fait, on voit qu'il garde ce premier pouvoir, qui est le pouvoir de nommer.
00:14:25C'est une phrase de Pompidou.
00:14:26C'est vrai.
00:14:27Le premier pouvoir, c'est celui de nommer.
00:14:29Dans ses mains, il semble renoncer à rien.
00:14:32Et en fait, il va nommer au moment qui lui semble bon, la personne qui lui semblera opportun.
00:14:39En gros, dit autrement, il fait ce qu'il veut quand il veut.
00:14:42Il renonce en rien à son propre pouvoir.
00:14:44Sauf que le fait qu'il prenne son temps, et ça a été dit également dans ce papier de Maxime Legay,
00:14:49ça arrange un petit peu tout le monde.
00:14:50Parce que la vérité, c'est qu'aucun parti aujourd'hui n'est capable de rassembler autour d'un Premier ministre.
00:14:54Tout le monde prétend attendre d'Emmanuel Macron rapidement et fermement un nouveau gouvernement.
00:15:02Mais la vérité, c'est qu'ils sont bien contents d'attendre parce que personne n'est prêt, en fait.
00:15:06Je suis parfaitement d'accord avec vous parce qu'en fait, vous ne positionnez plus le débat politique en termes de
00:15:13« je suis capable d'imposer mon choix aux autres, mais je suis capable de rassembler au-delà de mon bord ».
00:15:21Et en fait, c'est vrai, c'est ce changement-là qu'on aimerait voir, que moi j'aimerais voir.
00:15:26Et ça a une forme de nom, ça a une forme de valeur, c'est le désintéressement.
00:15:32C'est rare en politique.
00:15:34En fait, ça existe pourtant.
00:15:36Moi, je vais vous dire quelque chose.
00:15:39J'ai vu des traces d'un certain désintéressement chez Arnaud Montebourg, qui à un moment a pris une certaine distance par rapport à la politique.
00:15:47Alors, certains vont dire qu'il était mauvais joueur.
00:15:50Mais en fait, je crois qu'il a fait œuvre d'un certain désintéressement, une certaine prise de distance.
00:15:57Je suis assez vieux.
00:15:58Et donc j'ai vu, par exemple, le renoncement de Jacques Delors à un moment qui avait marqué qu'il était quasiment sûr d'emporter l'élection présidentielle.
00:16:10Et en fait, il a fait le choix de faire autre chose qu'exercer son pouvoir.
00:16:14Il y a presque renoncé.
00:16:16Je trouve que c'est une valeur intéressante, le désintéressement, qu'on ne voit pas assez dans le débat politique actuel.
00:16:21Que pense Jean Castex, qui tenait une conférence de presse aujourd'hui sur les transports ?
00:16:25Évidemment que les journalistes ont demandé à l'ancien Premier ministre comment il imaginait la suite.
00:16:29Et quel Premier ministre le Président devrait nommer ?
00:16:33Écoutez sa réponse.
00:16:35Si vous m'autorisez, pour M. Jean Castex, on a un feuilleton politique qui dure depuis quelque temps, malgré la trêve.
00:16:42Si le Président de la République vous demande à revenir à Matignon, est-ce que vous accepteriez ?
00:16:47Je vous remercie.
00:16:48Vous pouvez passer directement à la question suivante.
00:16:50En revanche, si M. Castex pouvait être confirmé à la présidence de la RATP, son autorité organisatrice serait extrêmement satisfaite.
00:16:59Ce ne sera pas Jean Castex à Matignon.
00:17:02Je ne suis pas sûr qu'il soit dans la shortlist d'Emmanuel Macron.
00:17:06Je ne sais pas qui est dans la shortlist d'Emmanuel Macron.
00:17:09Les rumeurs, c'est encore une fois, on le répète, Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve.
00:17:13Xavier Bertrand pour l'aile droite et Bernard Cazeneuve pour l'aile gauche.
00:17:17Je crois que le Premier ministre Emmanuel Macron, c'est Emmanuel Macron lui-même.
00:17:21Oui, ce n'est pas faux.
00:17:22Il ne veut pas de Premier ministre.
00:17:23Il n'a pas le choix.
00:17:24Il avait appelé Gabriel Attal son Premier ministre, non pas comme le Premier ministre, mais son frère.
00:17:28Ça me rappelait un peu Nicolas Sarkozy qui qualifiait François Fillon de collaborateur.
00:17:33On a affaire à un hyper-président revenu au fondement même de la Ve République.
00:17:40C'est moi et après moi le déluge.
00:17:44Il n'a pas transmis d'ailleurs.
00:17:46Personne n'héritera du macronisme.
00:17:48Finalement, je crois que le…
00:17:51Le macronisme va mourir avec la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron, selon vous ?
00:17:54Je crois que le macronisme, d'abord, il est mort.
00:17:57Il a été tué au cours des élections législatives,
00:18:01puisque n'oublions pas que le président de la République n'a pas gagné ces élections législatives.
00:18:04Mais qu'aurait dû probablement faire le président de la République ?
00:18:09Sans doute, je crois personnellement de donner, effectivement,
00:18:14de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire,
00:18:17lequel aurait fait l'objet immédiatement d'une motion de censure
00:18:21pour mettre fin à cette polémique futile du Nouveau Front Populaire à la tête du pays.
00:18:30Vous voyez bien que le Front Populaire n'a pas non plus gagné,
00:18:33mais il aurait fait leur donner ce poste-là pour montrer que le Parlement est fort
00:18:37et qu'immédiatement après la nomination du Premier ministre et des ministres,
00:18:40il tomberait sous le coup d'une motion de censure
00:18:42pour remettre aujourd'hui le principe de réalité au cœur de nos politiques publiques.
00:18:48Je crois que le jeu politique aujourd'hui mériterait de s'élargir.
00:18:52Je crois que c'est même les Républicains qui avaient parlé de pacte législatif.
00:18:56Ils ne veulent pas gouverner, mais proposer un accord de tête par tête.
00:19:00Là, il peut être aussi la solution.
00:19:02Faire confiance au Parlement, d'autant plus que le Parlement,
00:19:05pendant un an, sera beaucoup plus fort que le gouvernement,
00:19:08puisque le Parlement ne pourra pas être dissous pendant un an,
00:19:11alors que le Parlement peut lui-même renverser le Premier ministre pendant un an.
00:19:15Faisons confiance à la légitimité de nos parlementaires.
00:19:20On verra ça et cette séquence politique qui arrive va attirer de plus en plus les observateurs
00:19:26et on relayera les dernières informations.
00:19:29Un peu d'actualité internationale.
00:19:31Depuis une semaine, vous le savez, on vous parle énormément de la situation outre-Mange,
00:19:35avec ces manifestations, ces mobilisations qui ont d'abord commencé par des émeutes,
00:19:40mais qui semblaient, en tout cas hier soir, être jugulées par le pouvoir.
00:19:44C'est vrai qu'une efficacité des méthodes de police et de justice qui ont fait leur preuve.
00:19:52On ira à Londres dans un instant parce qu'il y a une journée de demain qui est particulièrement redoutée.
00:19:56On retrouvera Olivier Weber, notre correspondant.
00:19:59Bonsoir Olivier, j'arrive dans un instant.
00:20:02Sachez que, alors que les pouvoirs britanniques craignent cette nouvelle journée de demain,
00:20:07ça a chauffé un petit peu tout de même aujourd'hui du côté de Belfast, en Irlande du Nord,
00:20:12où des anti-immigrants ont fait face à des anti-racistes dans une mobilisation en fin d'après-midi.
00:20:17Regardez ce qui s'est passé avec Dounia Tengour.
00:20:20C'était la crainte des autorités d'Irlande du Nord.
00:20:24Un face-à-face entre militants anti-racistes et militants anti-immigration.
00:20:29Un scénario néanmoins anticipé par les forces de l'ordre plus tôt dans la journée.
00:20:36Nous mettrons en place une opération de maintien de l'ordre importante et visible dans toute l'Irlande du Nord
00:20:41afin de garantir la sécurité de tous.
00:20:45Nous soutiendrons le droit de manifester de manière pacifique et légale,
00:20:49mais ce droit ne s'étend pas à l'intimidation, au harcèlement ou au désordre.
00:20:54Malgré l'accalmie des derniers jours, le Premier ministre britannique Keir Starmer
00:20:58se montre très prudent aux côtés des forces de police.
00:21:04Je pense qu'il est très important que nous restions en état d'alerte.
00:21:09Je suis absolument convaincu que les policiers en place ces derniers jours
00:21:12aux bons endroits mais aussi la justice rapide rendue par nos tribunaux ont eu un impact réel.
00:21:18Ce vendredi, la justice britannique a prononcé pour la première fois
00:21:22une peine de prison liée à des messages de haine en ligne en relation avec les émeutes.
00:21:29Voilà, donc situation maîtrisée tout de même à Belfast.
00:21:33Un gouvernement britannique sur le qui-vive-outre-manche.
00:21:36Le Premier ministre britannique Keir Starmer a prévenu aujourd'hui d'ailleurs que la police
00:21:39devait absolument rester en alerte face aux risques de violences racistes et islamophobes
00:21:43après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni depuis une dizaine de jours.
00:21:47Malgré une accalmie, je cite de nouveau Keir Starmer,
00:21:50nous devons rester en état d'alerte à l'approche du week-end
00:21:53parce que nous devons assurer la sécurité de nos communautés, affirme le chef du gouvernement.
00:21:58Olivier Weber, bonsoir. Vous êtes en duplex pour CNews depuis Londres.
00:22:02La journée de demain s'annonce décisive encore une fois.
00:22:06Oui, c'est une journée très importante avec plusieurs dangers,
00:22:09notamment la reprise du championnat de football de D2.
00:22:12Et vous avez entre Hooligans et groupuscules d'ultra droite, il y a un recoupement.
00:22:18Donc 6000 policiers anti-émeutes supplémentaires mobilisés aux quatre coins du pays.
00:22:23Et surtout ne pas relâcher la pression, ne pas faire preuve de complaisance.
00:22:28C'est le message des forces de l'ordre.
00:22:31Alors qu'il faut réagir à d'éventuelles violences à la fois anti-migrants,
00:22:36mais aussi des contre-manifestations anti-racisme.
00:22:39Si ces deux groupes-là s'entrechoquent, c'est toujours potentiellement dangereux.
00:22:43Un petit mot encore, Olivier Weber, parce que le gouvernement, c'est vrai,
00:22:48et c'est pour ça d'ailleurs que les violences ont cessé assez rapidement ces dernières heures,
00:22:52a mis le paquet, et le mot est faible, pour dissuader les plus violents.
00:22:58Oui, une justice expéditive est implacable avec des condamnations qui tombent depuis 48 heures,
00:23:04150 environ, et c'est souvent de la prison ferme entre 2 et 3 ans pour les émeutiers
00:23:09qui avaient notamment attaqué des mosquées ou des hôtels où logeaient des migrants.
00:23:13Les contre-manifestants anti-racisme ne sont pas épargnés,
00:23:16on a vu deux condamnations aujourd'hui à deux ans de prison
00:23:19pour deux hommes qui avaient frappé des manifestants anti-racisme.
00:23:23Et puis ces condamnations pour des appels à la haine en ligne,
00:23:26et ça c'est tout à fait inédit dans le pays,
00:23:28mais deux ans pour un post sur Facebook, ou trois ans de prison ferme
00:23:32pour un appel sur X à brûler des hôtels à migrants.
00:23:36Merci beaucoup Olivier Weber.
00:23:38Correspondant ces news à Londres, on voit bien que des milliers de policiers,
00:23:41Vincent Delamorandier, sont mobilisés depuis que ces émeutes ont débuté en Angleterre,
00:23:46au Royaume-Uni, après le coup d'État.
00:23:48Après une attaque au couteau dans le Nord-Ouest,
00:23:50qui a fait trois fillettes mortes.
00:23:53Près de 500 personnes ont été arrêtées, 150 ont été inculpées.
00:23:57La justice a délivré des dizaines de condamnations à l'encontre d'émeutiers,
00:24:01particulièrement sévères, avec des peines lourdes, des peines fermes,
00:24:04des peines qui auraient valu des rappels à la loi,
00:24:08ou des peines avec sursis en France, ça n'en est pas douté,
00:24:11que l'on voit en Angleterre.
00:24:13Et peut-être qu'on peut s'y rendre,
00:24:15quand la justice et la police sont main dans la main,
00:24:17c'est efficace et c'est dissuasif, surtout.
00:24:20Je vous ai vu sourire un peu,
00:24:22mais je grossis le trait, évidemment,
00:24:24pour provoquer et susciter des commentaires.
00:24:26Vous allez les avoir.
00:24:28Première chose, vous êtes sévère avec la justice pénale française,
00:24:32qui s'est organisée la logistique du traitement policier,
00:24:36puis judiciaire, des émeutes.
00:24:38Ça, on sait faire, il n'y a pas de problème.
00:24:40Vous avez même des procédures qui sont faites
00:24:42de manière complètement dérogatoire, à Paris,
00:24:44sur les gardes à vue.
00:24:46On va notifier des droits au-delà des délais, etc.
00:24:48Et c'est vrai que je parle de procédure pénale,
00:24:50et donc je sens des critiques derrière,
00:24:52en disant que tout ça, c'est des moyens de faire échapper
00:24:54les concitoyens à leurs responsabilités pénales.
00:24:56Ce n'est pas le sujet.
00:24:58Il y a vraiment une dérogation, si vous voulez,
00:25:00dans la justice pénale française.
00:25:02Il y a des comparutions immédiates,
00:25:04on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de dérogation,
00:25:06mais il y a une dérogation,
00:25:08dans la justice pénale française,
00:25:10il y a des comparutions immédiates.
00:25:12Pour des primo-délinquants,
00:25:14il y a des demandes de placement en détention provisoire,
00:25:16en attendant leur procès,
00:25:18sur des émeutes où il y a eu des violences
00:25:20contre les policiers.
00:25:22Déjà, on va être clair sur ce premier point,
00:25:24il y a une capacité judiciaire
00:25:26à répondre en France,
00:25:28comme en Angleterre.
00:25:30Par contre, c'est vrai que des peines
00:25:32de 2 ou 3 ans d'emprisonnement ferme,
00:25:34si c'est pour des primo-délinquants...
00:25:36Et puis les visages des émeutiers
00:25:38qui ne sont pas affichés à la télévision,
00:25:40dans la presse,
00:25:42fameux name and shame à la britannique...
00:25:44C'est très dissuasif.
00:25:46Je veux bien entendre que sur des séquences
00:25:48particulières, la justice française...
00:25:50Ça va rejoindre le premier sujet.
00:25:52Parce que ce qui est en jeu
00:25:54aussi derrière, c'est un peu les principes
00:25:56de base de la démocratie,
00:25:58qui sont un peu nécessaires,
00:26:00et notamment la séparation du pouvoir exécutif
00:26:02et du pouvoir judiciaire.
00:26:04Ce que vous êtes en train de dire vous-même,
00:26:06c'est de dire que ça marche bien quand même
00:26:08quand le pouvoir exécutif,
00:26:10c'est-à-dire l'État,
00:26:12qui exerce la force publique,
00:26:14et la justice travaillent main dans la main.
00:26:16Et moi je vous dis, rappelez-vous
00:26:18les principes de base de la démocratie,
00:26:20ça marche bien quand ils ne sont pas trop main dans la main.
00:26:22C'est-à-dire qu'ils ne poursuivent pas
00:26:24les mêmes objectifs,
00:26:26qu'ils courent après les mêmes individus
00:26:28jour après jour, et qu'ils aimeraient
00:26:30parfois que la justice aille dans le sens
00:26:32de ce que eux-mêmes vivent
00:26:34sur le terrain au quotidien.
00:26:36J'entends ce principe de base, mais il y a un moment
00:26:38où il y a un principe de réalité également.
00:26:40Alors c'est vrai le principe de réalité,
00:26:42et je vais vous le dire sur les forces de l'ordre.
00:26:44Le constat, c'est que
00:26:46l'image de la justice
00:26:48ne fonctionne pas, et je vais vous expliquer pourquoi.
00:26:50Quand vous vous écoutez
00:26:52les forces de l'ordre, quand on caricature
00:26:54la position de certains syndicats,
00:26:56parce que ce n'est que certains syndicats,
00:26:58ils vont jusqu'à dire que le problème de la police
00:27:00c'est la justice.
00:27:02C'est le patron du syndicat Alliance qui avait dit ça
00:27:04il y a 2-3 ans, lors d'une grande manifestation
00:27:06devant l'Assemblée nationale.
00:27:08Quand on les écoute, ils ont l'impression de ne pas être
00:27:10soutenus quand leur responsabilité pénale
00:27:12est engagée par l'institution judiciaire.
00:27:14Ils ont l'impression
00:27:16d'être traités comme tous les autres citoyens,
00:27:18et de voir leur responsabilité pénale
00:27:20engagée, ils ont l'impression d'être
00:27:22lâchés, abandonnés par les juges.
00:27:24Ce n'était pas uniquement
00:27:26de ce point de vue-là qu'ils disaient que le problème de la police
00:27:28c'était la justice, c'était vraiment sur le suivi des peines
00:27:30pour les délinquants.
00:27:32Et les justiciables
00:27:34qui parfois
00:27:36se plaignent
00:27:38d'avoir subi des violences policières
00:27:40par exemple, disent
00:27:42quand nous on dénonce des violences policières
00:27:44il n'y a rien à faire.
00:27:46C'est-à-dire qu'on n'est pas entendus.
00:27:48Et donc dans cette espèce de
00:27:50tension entre la police
00:27:52et la population,
00:27:54aucun des deux parties,
00:27:56aucun des deux
00:27:58camps, arrive à se sentir
00:28:00reconnu par la justice.
00:28:02Et ça c'est bien la preuve que le message
00:28:04judiciaire ne passe pas aujourd'hui.
00:28:06C'est-à-dire qu'il ne passe pas auprès des policiers,
00:28:08et il ne passe pas auprès des concitoyens
00:28:10qui parfois se plaignent.
00:28:12Amine Elbaye, une réaction ?
00:28:14Je ne crois même pas que ce soit
00:28:16le sujet, les violences policières.
00:28:18Il faut s'inspirer de cette répression britannique.
00:28:20Un instant. D'abord,
00:28:22les policiers britanniques ne sont pas
00:28:24armés.
00:28:26C'est une toute autre
00:28:28doctrine de maintien de l'ordre.
00:28:30Oui, c'est une autre doctrine de maintien de l'ordre.
00:28:32Mais sur ce point, je trouve la France insoumise
00:28:34d'ailleurs assez silencieuse sur la question de l'armement
00:28:36de la police.
00:28:38Puisqu'ici, il s'agit notamment
00:28:40effectivement de factions
00:28:42d'extrême droite. Est-ce que Jean-Luc Mélenchon
00:28:44est plus favorable pour armer
00:28:46la police au Royaume-Uni que
00:28:48pour la désarmer en France ?
00:28:50C'est une vraie question que je pose, sans provocation
00:28:52bien évidemment. Mais
00:28:54je comprends la situation
00:28:56extrêmement tendue au Royaume-Uni.
00:28:58En réalité, vous n'avez pas
00:29:00que des militants dits d'extrême droite
00:29:02ou nationalistes qui manifestent au Royaume-Uni.
00:29:04Très loin de là.
00:29:06Vous n'avez que des militants qui cassent,
00:29:08mais vous avez des
00:29:10britanniques,
00:29:12des classes moyennes et des classes populaires
00:29:14qui expriment un ras-le-bol et qui
00:29:16défilent également. Vous avez des casseurs,
00:29:18vous avez ceux qui s'en prennent aux policiers,
00:29:20que ce soit ici ou là-bas, c'est totalement
00:29:22inacceptable et ils doivent être nommés
00:29:24et condamnés. Je trouve d'ailleurs que cette
00:29:26stratégie de name and shame est assez
00:29:28intéressante, puisque ce n'est pas un outil
00:29:30dont dispose aujourd'hui l'État pour pouvoir
00:29:32afficher et placarder ceux qui dégradent,
00:29:34ceux qui portent atteinte aux biens,
00:29:36ceux qui s'en prennent à l'uniforme de la République.
00:29:38Il y a votre voisin d'en face qui dodeline négativement
00:29:40de la tête. Simplement, vous dire une chose.
00:29:42Le name and shame, c'est une mauvaise chose pour vous ?
00:29:44Le name and shame,
00:29:46c'est juste ce qui est opposé
00:29:48à la justice. C'est-à-dire le temps judiciaire
00:29:50et un temps d'examen
00:29:52d'épreuves, de débats contradictoires,
00:29:54de justice qui doit être
00:29:56faite, rendue de manière sereine.
00:29:58Le name and shame,
00:30:00c'est la vengeance
00:30:02publique.
00:30:04C'est l'opposé de la justice.
00:30:06D'accord, mais c'est étonnant que vous dites
00:30:08ça ce soir, puisqu'une partie de votre profession défendait
00:30:10le me too. Voyez, le fait
00:30:12de condamner
00:30:14avant la justice un certain nombre de personnes
00:30:16poursuivies par exemple pour des faits
00:30:18d'agressions sexuelles et qui à la fin se retrouvent relaxés.
00:30:20Et vous avez des femmes pénalistes,
00:30:22extrêmement engagées, qui s'opposent
00:30:24à cette attitude. Je trouve ce deux poids deux mesures
00:30:26particulièrement insupportable ce soir.
00:30:28Mais, je veux vous dire quelque chose d'assez important.
00:30:30Un message que nous devons faire passer
00:30:32notamment aux anti-immigrationnistes,
00:30:34à ceux qui ont peur
00:30:36de voir l'âme de la Grande-Bretagne,
00:30:38l'âme de l'Europe disparaître.
00:30:40Vous savez, si on a autant
00:30:42d'immigrations aujourd'hui,
00:30:44si l'Europe aussi
00:30:46vit un grand moment de malheur
00:30:48social,
00:30:50si nous assistons aussi parfois
00:30:52en partie à l'effondrement
00:30:54des valeurs de l'Occident,
00:30:56c'est pas tant parce qu'il y a
00:30:58énormément de flux migratoires,
00:31:00mais c'est aussi parce que les Européens n'ont pas pris
00:31:02conscience de l'effondrement de la natalité,
00:31:04l'effondrement de la démographie.
00:31:06Dans 50 ans, l'Europe
00:31:08va passer de 500 millions à 450
00:31:10millions d'habitants. Alors que
00:31:12dans le même temps, l'Afrique va passer
00:31:14de 1,2 à 2,4
00:31:16milliards d'habitants.
00:31:18Là aussi se trouve une vraie
00:31:20réflexion à voir avec des capacités
00:31:22d'anticipation sur le poids de la
00:31:24démographie, mais aussi sur la capacité
00:31:26à nous doter d'une politique familiale.
00:31:28Nous n'en avons pas aujourd'hui en France,
00:31:30nous sommes totalement déboussolés
00:31:32et les Français ont bien peur d'une chose,
00:31:34c'est de finir comme la Grande-Bretagne.
00:31:36On n'en est pas encore là,
00:31:38il faut l'espérer, il y a un principe qui s'appelle
00:31:40la laïcité dans ce pays, qui d'une certaine façon
00:31:42peut aussi être une barrière contre
00:31:44ce phénomène. Mais bon, le futur
00:31:46dira comment l'évolution de la société
00:31:48se poursuit.
00:31:50On va marquer une courte pause et se retrouver
00:31:52avec un chiffre terrible,
00:31:54rappelé aujourd'hui par le ministre de
00:31:56l'Intérieur, au premier semestre
00:31:582024, les actes antisémites
00:32:00ont été multipliés par trois
00:32:02par rapport à l'an passé,
00:32:04à la même période. Les explications
00:32:06et un regard évidemment
00:32:08de mes invités sur cette situation dans un instant.
00:32:10A tout de suite.
00:32:12Musique
00:32:14De retour sur
00:32:16le plateau de 100% Politique,
00:32:18Vincent Delamandier, Amine Elbahi, toujours
00:32:20à mes côtés pour cette première
00:32:22grande partie de notre émission qui va nous emmener
00:32:24comme chaque soir jusqu'à minuit.
00:32:26Ce chiffre dévoilé aujourd'hui par Gérald
00:32:28de Darman, un ministre démissionnaire de l'Intérieur.
00:32:30Ce matin, lors
00:32:32d'une cérémonie d'hommage aux victimes
00:32:34de l'attentat de la rue des Rosiers, c'était le
00:32:369 août 1982, attentat
00:32:38antisémite, bien sûr, le ministre
00:32:40a donné le chiffre des actes
00:32:42antisémites au premier semestre de l'année
00:32:442024. On en dénombre
00:32:46887. Écoutez Gérald
00:32:48de Darmanin ce matin.
00:32:50Les actes antisémites en France ont été multipliés
00:32:52par trois depuis l'automne dernier.
00:32:54Et 887
00:32:56faits ont été recensés rien que dans ce
00:32:58premier semestre. Depuis le 7 octobre
00:33:00et alors que les otages
00:33:02sont toujours prisonniers,
00:33:04comment ne pas entendre le cri
00:33:06des juifs qui se sentent
00:33:08menacés dans leur chair
00:33:10et dans leur existence ?
00:33:14L'antisémitisme qui a toujours existé
00:33:16désormais ne se cache plus.
00:33:20Il est une insulte aux morts,
00:33:22aux blessés, aux humiliés
00:33:24et à notre histoire.
00:33:26Et comment des hommes politiques
00:33:28peuvent considérer qu'il est résiduel ?
00:33:30Des chiffres multipliés par trois
00:33:32depuis l'automne dernier. Trois fois plus que l'an dernier
00:33:34sur la même période. Et j'ai envie de dire
00:33:36à Emmanuel Bailly, le pire dans tout ça
00:33:38c'est que... Est-ce que quelqu'un est surpris
00:33:40par ces chiffres ? Personne.
00:33:42Personne n'est surpris par ces chiffres.
00:33:44Il y a un deux poids deux mesures qui est totalement insupportable
00:33:46mais surtout
00:33:48ce soir, je vous le dis avec mes mots
00:33:50et sur tout mon cœur, j'ai honte d'être français.
00:33:52J'ai honte d'être français lorsque 7000
00:33:54compatriotes juifs
00:33:56ont entrepris des démarches pour quitter
00:33:58le pays, pour quitter la France parce qu'ils
00:34:00ne se sentent pas en
00:34:02sécurité. Et
00:34:04je trouve qu'un certain
00:34:06nombre de responsables politiques situés
00:34:08à l'extrême gauche de l'échiquier
00:34:10politique, qui ont contribué à souffler sur
00:34:12les braises de l'antisémitisme,
00:34:14ont leur part de responsabilité sur la
00:34:16situation d'insécurité de nos compatriotes juifs.
00:34:18Voilà. On a
00:34:20aujourd'hui assisté à un mélange
00:34:22de genres avec un deux poids deux mesures
00:34:24qui est totalement insupportable.
00:34:26Je trouve par ailleurs
00:34:28et je le dis, j'assume
00:34:30ce propos, je trouve
00:34:32que le sort
00:34:34de nos compatriotes juifs
00:34:36devraient davantage
00:34:38alerter aussi une
00:34:40partie de la communauté musulmane qui a aussi
00:34:42sa responsabilité, qui a sa
00:34:44responsabilité à travers les messages qui peuvent
00:34:46être diffusés à l'échelle
00:34:48intrareligieuse, à l'échelle notamment
00:34:50des mosquées. J'aimerais que... Et quelle est la responsabilité
00:34:52d'un musulman
00:34:54de France qui
00:34:56ne voue aucune haine aux juifs
00:34:58et qui constate et qui déplore lui aussi
00:35:00comme tout le monde, le climat insupportable
00:35:02dans ce pays. En quoi est-il responsable
00:35:04de quoi que ce soit ? Que certains
00:35:06mouvements politiques et que certains responsables
00:35:08politiques aient fait
00:35:10monter par pur clientélisme une
00:35:12haine de l'autre et une haine du juif dans ce pays.
00:35:14C'est une chose. Mais je ne vois pas en quoi
00:35:16un musulman français qui est droit
00:35:18dans ses bottes et qui n'a aucune
00:35:20haine contre quiconque, doit se
00:35:22sentir impliqué là-dedans.
00:35:24C'est le même débat...
00:35:26Je veux bien entendre évidemment votre réponse.
00:35:28C'est le même débat avec l'islamisme.
00:35:30Vous savez, la cause première aujourd'hui
00:35:32de la montée de l'antisémitisme
00:35:34en France et en Europe, et je dirais même
00:35:36dans le monde depuis le 7 octobre, c'est la montée
00:35:38de l'islamisme.
00:35:40Et ceux qui
00:35:42agissent au nom de nos compatriotes
00:35:44musulmans, c'est une minorité brillante, ce sont bien
00:35:46évidemment les islamistes, ils doivent être éradiqués
00:35:48non pas contre, mais avec nos compatriotes
00:35:50musulmans qui subissent
00:35:52l'islamisme. Et je crois que
00:35:54la communauté musulmane
00:35:56ne peut pas rester silencieuse.
00:35:58Et...
00:36:00Le leader de la communauté musulmane ne reste pas
00:36:02silencieux, c'est une chose.
00:36:04La question maintenant, c'est qui
00:36:06pour parler au nom de nos compatriotes musulmans ?
00:36:08C'est là où vous touchez le point névralgique
00:36:10du problème. C'est que
00:36:12en France, ceux qui dirigent
00:36:14notamment nos mosquées,
00:36:16ce sont les représentants
00:36:18de l'islam consulaire.
00:36:20D'abord les pays du Maghreb, mais aussi
00:36:22la Turquie, chacun de ces pays
00:36:24à travers leur consulat payent
00:36:26les imams.
00:36:28Et chaque imam a apporté aussi
00:36:30pas seulement sa dose de conception
00:36:32de la religion, mais aussi sa dimension
00:36:34spirituelle et sa dimension politique.
00:36:36Et vous avez parmi ces pays, des pays
00:36:38qui considèrent que la masse n'est pas une organisation
00:36:40terroriste. Vous comprenez ?
00:36:42Je ne veux pas faire de lien
00:36:46comme le feraient un certain nombre d'extrêmes
00:36:48entre islam et islamisme.
00:36:50Là n'est pas le débat d'ailleurs.
00:36:52La quasi-totalité de nos compatriotes musulmans
00:36:54en France aiment la France, respectent
00:36:56les lois de la République. Mais j'aimerais
00:36:58aussi que nos compatriotes musulmans
00:37:00puissent s'élever aux côtés de nos compatriotes
00:37:02juifs, parce qu'il est inacceptable
00:37:04aujourd'hui qu'il n'y ait aucune voix
00:37:06qu'on entend de ce côté-là, alors que
00:37:08la religion qui est l'islam
00:37:10est salie et instrumentalisée
00:37:12par les islamistes.
00:37:14Je crois qu'il y a une responsabilité
00:37:16partagée de ce point de vue-là.
00:37:18Je vous donne la parole dans une seconde, j'aurais juste
00:37:20qu'à entendre Jonathan Arfi, le président du CRIF,
00:37:22qui lui aussi était présent ce matin pour cette commémoration.
00:37:24Nous ne nous résignerons
00:37:26jamais à voir le terrorisme
00:37:28triompher sur la justice.
00:37:30Peut-être
00:37:32d'ailleurs que ce procès
00:37:34permettrait d'apporter un éclairage supplémentaire
00:37:36à la question la plus fondamentale.
00:37:38D'où venait
00:37:40cette haine qui a visé ici
00:37:42un symbole des juifs de France ?
00:37:44Cet antisémitisme,
00:37:46disons-le avec lucidité,
00:37:48prenait alors directement
00:37:50sa source au Proche-Orient.
00:37:52Sous prétexte d'hostilité
00:37:54à l'état d'Israël et de refus
00:37:56de son droit à l'existence,
00:37:58des criminels du groupe terroriste Abu Nidal
00:38:00ont considéré les juifs en France
00:38:02comme une cible légitime.
00:38:04Et 40 ans après, le constat est le même,
00:38:06cet antisémitisme
00:38:08prend sa source
00:38:10au Proche-Orient. Il y a un avant
00:38:12et un après cet octobre ?
00:38:14Alors,
00:38:16quand on regarde
00:38:18les statistiques, une multiplication
00:38:20par 3 de délit,
00:38:22en fait, ce n'est pas un fait divers,
00:38:24c'est vraiment un fait de société.
00:38:26On n'est pas dans une augmentation
00:38:28de difficultés
00:38:30aléatoires et random,
00:38:32on est vraiment sur un fait de société.
00:38:34Jean-Luc Mélenchon,
00:38:36vous parlez d'antisémitisme résiduel.
00:38:38Non, on est sur un fait de société
00:38:40quand vous avez
00:38:42une ligne de criminalité
00:38:44qui est multipliée par 3, c'est qu'il y a
00:38:46un problème de fond, ça c'est la première chose.
00:38:48La deuxième chose,
00:38:50avec Amine,
00:38:52il vous parlait, en fait,
00:38:54de la question de l'autorité
00:38:56sur les croyants.
00:38:58Pour moi, c'est une question qui est très intéressante.
00:39:00Pourquoi ? Parce qu'en fait, on voit
00:39:02une transition actuellement
00:39:04sur la question de l'autorité.
00:39:06Avant, dans les religions,
00:39:08il y avait une dimension assez institutionnalisée.
00:39:10Assez...
00:39:12Chez les chrétiens,
00:39:14on sait qu'il y a quand même Rome,
00:39:16qui a une sure,
00:39:18on peut même parler de sure
00:39:20institutionnalisation, en fait,
00:39:22par exemple, de la religion catholique.
00:39:24Il y a, chez les protestants,
00:39:26il y a une variation de ça, mais en fait,
00:39:28il y a quand même un pasteur, c'est assez identifié,
00:39:30si vous voulez.
00:39:32Actuellement, l'autorité
00:39:34sur les croyants vient d'où ?
00:39:36La réponse à cette question-là, elle est simple.
00:39:38Tout le monde peut le faire. Vous allez dans le métro,
00:39:40à une heure de pointe, vous prenez la ligne 13,
00:39:42et vous regardez ce que les gens regardent.
00:39:44Ce que les gens regardent dans leur téléphone ?
00:39:46Leur téléphone, TikTok.
00:39:48Il y a des discours en permanence
00:39:50religieux qui sont
00:39:52animés sur
00:39:54des clips extrêmement
00:39:56courts et qui vont
00:39:58donner aux
00:40:00croyants des consignes,
00:40:02des messages, des visions.
00:40:04Et c'est vrai qu'il y a une décentralisation.
00:40:06Comment on peut accepter ça dans notre pays ?
00:40:08Ce n'est pas qu'on l'accepte, c'est qu'on
00:40:10le constate, parce que c'est une transition.
00:40:12Et ça,
00:40:14je pense que c'est une cause,
00:40:16à mon avis, extrêmement
00:40:18importante. C'est-à-dire qu'on voit très
00:40:20bien que beaucoup de jeunes, et on voit dans les
00:40:22dossiers terroristes, vous savez que je suis avocat pénaliste,
00:40:24on voit que beaucoup de jeunes
00:40:26adhèrent,
00:40:28rentrent dans l'idéologie
00:40:30terroriste, simplement au début,
00:40:32pour avoir une identification,
00:40:34une participation à certains réseaux.
00:40:36Et en fait, ils vont trouver des sources
00:40:38d'informations, une source d'autorité,
00:40:40en fait, sur les réseaux sociaux.
00:40:42Et puis il y a une idéologie qui infuse.
00:40:44Et en fait, c'est très puissant.
00:40:46Et il y a un dernier point, et ça, je vais le dire,
00:40:48parce que ça, c'est aussi une responsabilité pour vous,
00:40:50pour nous, les médias, et pour nous tous,
00:40:52c'est-à-dire les images qu'on montre.
00:40:54Et c'est vrai qu'il y a un pouvoir de fascination
00:40:56avec les images et les images de violence
00:40:58qui appelle vraiment,
00:41:00qui touche en chacun de nous
00:41:02ce qu'il y a de plus sombre, probablement,
00:41:04et qui peut créer, à mon avis,
00:41:06des réflexes vraiment primaires,
00:41:08que ce soit celui de la peur,
00:41:10celui de la violence, etc.
00:41:12Et à un moment, également, on ne saurait cacher
00:41:14le réel, également, quand il émerge.
00:41:16Et c'est intéressant, parce que vous me
00:41:18donnez une transition toute faite. Il y a eu
00:41:20une agression, et un exemple frappant de cette
00:41:22hausse exponentielle des actes antisémites,
00:41:24c'est cette agression qu'il y a eu dans le tramway
00:41:26de Montpellier ces quelques
00:41:28derniers jours. Un sexagénaire a été pris
00:41:30à partie par un autre individu qui lui a demandé
00:41:32à plusieurs reprises s'il était de confession
00:41:34juive, avant de le rouer de coup.
00:41:36Scène filmée par les autres usagers,
00:41:38justement, qui étaient assez stupéfaits,
00:41:40sans pour autant agir.
00:41:42L'agresseur a finalement été interpellé
00:41:44par les forces de l'ordre. Résumons ce qui s'est passé
00:41:46avec Dunia Tangour et Maxime Lavandier.
00:41:48Tu es juif ?
00:41:50Je ne le crois pas. Moi, je ne crois
00:41:52justement aucun.
00:41:53Un interrogatoire sur un ton menaçant
00:41:56qui finit par une agression d'une rare violence.
00:41:58La scène a été filmée
00:42:00dans le tramway de Montpellier.
00:42:02Un individu prend à partie
00:42:04un passager lui demandant à plusieurs reprises
00:42:06s'il est de confession juive.
00:42:08Le ton monte.
00:42:10Très vite, les coups pleuvent.
00:42:12Coups de pied, coups de poing.
00:42:14L'individu menaçant finit par frapper la victime
00:42:16sous le regard des usagers
00:42:18terrifiés.
00:42:20Ce monsieur était vêtu d'une gelaba
00:42:22et d'un petit chapeau traditionnel.
00:42:24Personne n'est intervenu.
00:42:26Personne n'a sonné la sonnette d'alarme
00:42:28pour arrêter le tram.
00:42:30C'est extrêmement sidérant.
00:42:32Quand il est sorti du tram,
00:42:34il y avait des policiers sur le quai.
00:42:36Personne n'a dit aux policiers
00:42:38qu'il y a eu une agression.
00:42:40La présidente de la délégation régionale du CRIF
00:42:42a pu s'entretenir avec le passager agressé.
00:42:44Il m'a dit
00:42:46quand j'ai vu la haine de ce monsieur,
00:42:48je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juif
00:42:50parce que c'était lâche.
00:42:52J'ai pensé à la haine
00:42:54des gens qui ont perpétré
00:42:56le pogrom du 7 octobre.
00:42:58Le maire de Montpellier
00:43:00s'est quant à lui
00:43:02félicité de la réactivité des services publics
00:43:04face à cette agression.
00:43:06L'auteur de l'acte antisémite
00:43:08a été interpellé.
00:43:10Il va devoir répondre de son acte devant la justice.
00:43:12Il ne peut y avoir aucune complaisance
00:43:14face à l'antisémitisme et au racisme
00:43:16sur le territoire de la République.
00:43:18Au premier trimestre 2024,
00:43:20le ministère de l'Intérieur
00:43:22recense une hausse de 300%
00:43:24des actes antisémites par rapport
00:43:26à la même période en 2023.
00:43:28Juifs de merde dans un tramway.
00:43:30Personne n'intervient.
00:43:32Des policiers sur le quai qui voient
00:43:34le tramway arriver.
00:43:36Personne n'ose aller voir cet escadron de police
00:43:38pour leur dire ce qui est en train de se passer.
00:43:40En fait,
00:43:42nos compatriotes juifs subissent
00:43:44une lâche propagande
00:43:46instituée par l'extrême gauche
00:43:48en France.
00:43:50Je vais nommer la France insoumise
00:43:52qui a depuis des mois et des mois
00:43:56instrumentalisé
00:43:58la cause palestinienne.
00:44:00Et en fait,
00:44:02désormais aux yeux des faibles esprits,
00:44:04le juif en France
00:44:06c'est celui qui incarne
00:44:08la politique de Benjamin Netanyahou,
00:44:10du Premier ministre israélien.
00:44:12Et donc,
00:44:14vous avez aujourd'hui des juifs
00:44:16qui ont peur de sortir dehors,
00:44:18de sortir dans la rue,
00:44:20parce qu'ils ont peur demain de devenir
00:44:22en quelque sorte les martyres
00:44:24d'une cause qui ne les concerne pas
00:44:26puisqu'ils ne sont pas représentants politiques
00:44:28d'Israël.
00:44:30C'est un terrible retour en arrière.
00:44:32Oui, c'est un terrible retour en arrière,
00:44:34mais il y a un antisémitisme de gauche
00:44:36qui a contribué aussi à forger
00:44:38cet esprit-là.
00:44:40Et moi, j'accuse ce soir
00:44:42la lâcheté de la gauche
00:44:44sur cette situation-là.
00:44:46La gauche, en fait, s'est accaparée
00:44:48de la cause palestinienne,
00:44:50a travesti la cause palestinienne qui était une cause laïque
00:44:52et l'a transformée en cause islamiste.
00:44:54Ce sont les mêmes qu'on n'entend pas
00:44:56lorsque des musulmans
00:44:58sont transformés
00:45:00en esclaves en Chine,
00:45:02c'est-à-dire les Ouïghours,
00:45:04lorsque des musulmans sont massacrés en Birmanie
00:45:06par le régime birman
00:45:08qui est une dictature militaire.
00:45:10Ce sont les mêmes qu'on n'entend pas
00:45:12quand des musulmans sont massacrés au Yémen.
00:45:14Ils ont décidé de choisir
00:45:16cette cause-là parce que
00:45:18c'est beaucoup trop facile d'attaquer
00:45:20le juif aujourd'hui en France pour la simple et bonne raison
00:45:22qu'un enfant issu des quartiers populaires
00:45:24comme moi, issu d'immigration,
00:45:26de culture musulmane,
00:45:28je n'avais jamais vu un juif de ma vie
00:45:30puisque
00:45:32les juifs ont fui les banlieues.
00:45:34Je les ai retrouvés à ma majorité lorsque
00:45:36j'ai eu l'occasion et l'immense honneur
00:45:38de faire des études en région parisienne.
00:45:40C'est tellement facile de nommer,
00:45:42de cibler, de frapper sur l'absent
00:45:44parce qu'il n'est justement pas là.
00:45:46Et aujourd'hui, la responsabilité des enfants
00:45:48d'immigrés comme moi, c'est de dire, nous debout,
00:45:50nous vivant, personne ne touchera
00:45:52aux cheveux d'un juif sur le territoire de la République.
00:45:54Vincent Lamandia.
00:45:58Amine, je vais être un peu dur avec vous,
00:46:00mais après, laissez-moi
00:46:02vous dire une chose d'abord.
00:46:04Quand on fait du pénal, je ne fais que ça.
00:46:06Je ne fais que du pénal et je ne fais presque
00:46:08que de la défense pénale.
00:46:10Je m'occupe beaucoup plus des auteurs d'infractions
00:46:12que des victimes d'infractions.
00:46:14On croit toujours
00:46:16qu'on peut comprendre
00:46:18le ressort d'une action criminelle,
00:46:20qu'il y a un mobile.
00:46:22Et en droit pénal, on dit que le mobile
00:46:24est indifférent.
00:46:26Et quand on
00:46:28écoute nos clients
00:46:30qui répondent de leurs actes devant la justice pénale
00:46:32et qu'on essaye de comprendre,
00:46:34on s'aperçoit que
00:46:36parfois, il n'y a pas d'explication.
00:46:38En fait, que la haine est juste aveugle.
00:46:40C'est-à-dire que c'est le néant.
00:46:44Ça ne vient pas de nulle part.
00:46:46Vincent Lamandia, ce qui est en train de se passer,
00:46:48s'est instrumentalisé depuis le 7 octobre
00:46:50par une partie
00:46:52de l'échiquier politique.
00:46:56Vous trouvez que c'est une étincelle
00:46:58qui est née de nulle part,
00:47:00ce qui est en train de se passer dans le pays ?
00:47:02Je vais répondre
00:47:04sur ce point-là, exactement.
00:47:06Et la haine,
00:47:08c'est toujours se focaliser sur un point
00:47:10qui nous...
00:47:12On oublie tout, tout ce qui est autour.
00:47:14Et vous voyez cet homme dans le tramway,
00:47:16pour une raison,
00:47:18je pense qu'il était alcoolisé à sa voix.
00:47:20On peut penser
00:47:22qu'il n'était pas dans un état complètement normal,
00:47:24puisqu'on entend très clairement sa voix.
00:47:26En fait, la seule chose qui l'intéresse,
00:47:28c'est est-ce que cet homme est juif ?
00:47:30Il lui pose la question, est-ce que t'es juif ?
00:47:32Et la haine, c'est réduire son champ de vision
00:47:34à un seul point qu'on déteste.
00:47:36Et c'est pour ça que quand on hait quelque chose,
00:47:38on est bloqué
00:47:40avec l'objet de notre haine,
00:47:42et il y a quelque chose d'infernal.
00:47:44Et on voit que l'auteur de cette agression
00:47:46est infernal,
00:47:48mais il est en enfer lui-même, si vous voulez.
00:47:50Mais aller dire
00:47:52que
00:47:54tout ça, tout cet antisémitisme
00:47:56vient
00:47:58de propos malheureux,
00:48:00électoraliste
00:48:04de l'extrême-gauche,
00:48:06ça me semble justement faire ce qu'il faut éviter de faire.
00:48:08Vous vous rendez compte que quand
00:48:10Benjamin Netanyahou
00:48:12est interrogé par un de nos confrères
00:48:14de LCI, en à peine une heure,
00:48:16Rima Hassan, alors
00:48:18candidate aux élections européennes
00:48:20sur la liste de LFI,
00:48:22en à peine deux heures, réussit à rameuter
00:48:243000 personnes devant la tour de TF1.
00:48:26Au pied de la tour de TF1, pour empêcher un journaliste
00:48:28d'interviewer le Premier ministre d'une démocratie.
00:48:30Et vous êtes en train de me dire
00:48:32qu'il n'y a pas un parti politique
00:48:34et une partie de l'échiquier politique qui alimente, installe,
00:48:36entretient l'antisémitisme et la haine d'Israël dans ce pays ?
00:48:38Est-ce que je peux répondre à ça ?
00:48:40Très vite, parce qu'on est sur le point de marquer la pause.
00:48:42Simplement, je ne le réduis pas à ça.
00:48:44Je ne le réduis pas à ça.
00:48:46Et malheureusement, l'histoire de France
00:48:48montre que
00:48:50l'antisémitisme
00:48:52existe depuis bien avant Rima Hassan.
00:48:54Je ne dis pas le contraire.
00:48:56Je ne peux pas réduire...
00:48:58Non mais finissez au moins votre phrase.
00:49:00En fait, pour moi, l'essentiel,
00:49:02c'est justement de jamais réduire un seul ennemi
00:49:04à...
00:49:06Non mais je dis bon, de façon fatiguée.
00:49:08On marque une pause.
00:49:10Et on va se retrouver après.
00:49:12Restez bien avec nous, parce que si vous l'avez manqué,
00:49:14on va vous faire relivre cette interview
00:49:16très importante. Il y a beaucoup de choses à retenir
00:49:18du colonel Olivier Rafovitch, le porte-parole
00:49:20de l'armée israélienne, qui était avec nous tout à l'heure
00:49:22dans Punchline. On va réécouter cette interview
00:49:24et puis évidemment qu'on continuera
00:49:26cette discussion et qu'on débriefera
00:49:28autant la situation française
00:49:30que cette escalade
00:49:32visible au Proche-Orient
00:49:34depuis quelques jours. A tout de suite.
00:49:3822h pile sur le plateau
00:49:40de 100% politique avant de retrouver
00:49:42cette interview à ne pas manquer.
00:49:44Au revoir d'Olivier Rafovitch, le
00:49:46colonel porte-parole de TSAL.
00:49:48L'essentiel de l'actualité.
00:49:50Barbara Durand, bonsoir.
00:49:52Je vous salue de l'actualité.
00:49:54Un avion de ligne qui transportait
00:49:5662 personnes s'est écrasé
00:49:58ce vendredi dans l'état de Sao Paulo
00:50:00au Brésil. La mairie annonce
00:50:02qu'il n'y a malheureusement aucun survivant.
00:50:04Les raisons de ce crash sont pour l'heure toujours inconnues.
00:50:06On rappelle tout de même que ce genre de drame
00:50:08est extrêmement rare.
00:50:10L'antisémitisme qui a toujours existé
00:50:12désormais ne se cache plus. Les mots
00:50:14de Gérald Darmanin ce vendredi
00:50:16qui annonce que 887
00:50:18actes antisémites ont été recensés
00:50:20dans le premier semestre 2024
00:50:22soit trois fois plus que sur la même période
00:50:24en 2023.
00:50:26Enfin, il va faire très chaud ce week-end.
00:50:28Les températures repartent à la hausse.
00:50:30Elles pourraient atteindre les 40 degrés
00:50:32notamment dans le sud-ouest.
00:50:3416 départements sont placés en alerte orange
00:50:36canicule dès ce samedi.
00:50:40Merci beaucoup Barbara.
00:50:42Vincent Delamorandier, avocat, Aminel Bailly,
00:50:44juriste, auteurs sont toujours présents
00:50:46sur ce plateau. On va se retrouver dans quelques
00:50:48instants parce que j'aimerais
00:50:50que vous redécouvriez ou vous entendiez
00:50:52cette interview qu'on a
00:50:54pu réaliser tout à l'heure en direct dans
00:50:56Punchline avec le colonel de l'armée
00:50:58israélienne Olivier Rafovich,
00:51:00porte-parole de TSAL.
00:51:02Vous savez que le risque d'une attaque de l'Iran,
00:51:04du Hezbollah, du Hamas sur Israël
00:51:06est dans toutes les têtes et les tensions
00:51:08ravivaient depuis quelques jours
00:51:10à la neutralisation de leaders du Hezbollah et du
00:51:12Hamas. Israël dans le même temps a accepté,
00:51:14on l'a appris ces dernières heures, de reprendre
00:51:16le 15 août prochain d'éventuelles discussions
00:51:18pour un cessez-le-feu, pour la libération
00:51:20d'otages avec les
00:51:22responsables du Hamas.
00:51:24Autant de questions et d'éventualités
00:51:26de contexte que l'on a évoqué avec
00:51:28le colonel Rafovich. On se retrouve juste après.
00:51:30Bonsoir
00:51:32Olivier Rafovich, merci beaucoup d'être avec nous
00:51:34en direct sur CNE
00:51:36ce soir. Israël a accepté
00:51:38de reprendre
00:51:40le 15 août prochain des discussions
00:51:42pour un éventuel cessez-le-feu
00:51:44et des libérations d'otages à Gaza.
00:51:46On va l'évoquer dans quelques instants
00:51:48bien sûr, mais d'abord, je voudrais qu'on revienne
00:51:50sur cette énorme séquence
00:51:52qu'on a observée
00:51:54ces derniers jours au Proche-Orient.
00:51:56Ce risque d'une attaque de l'Iran,
00:51:58de ses proxys, le Hezbollah ou le
00:52:00Hamas sur Israël qui est dans toutes
00:52:02les têtes. Ce que l'on remarque dans un premier temps
00:52:04colonel, c'est que les jours passent
00:52:06et la menace iranienne
00:52:08n'est pas réellement suivie d'actes.
00:52:10Pour autant, l'État hébreu reste en
00:52:12urgence maximale aujourd'hui.
00:52:14Bonsoir et merci
00:52:16d'avoir invité dans votre émission
00:52:18ce soir. Nous sommes
00:52:20aujourd'hui dans une situation
00:52:22de guerre contre le Hamas qui a attaqué Israël
00:52:24je le rappelle il y a 308 jours
00:52:26maintenant, avec le pire des massacres
00:52:28connu dans l'histoire d'Israël.
00:52:30Depuis le 7 octobre 2023
00:52:32d'autres acteurs sont entrés
00:52:34dans la danse
00:52:36terrible contre Israël
00:52:38dont le Hezbollah, dont les Houthis,
00:52:40dont l'Iran
00:52:42et effectivement il y a des menaces
00:52:44très sérieuses du Hezbollah
00:52:46qui est le bras armé de l'Iran au Liban
00:52:48qui est en fait quelque part
00:52:50une organisation terroriste
00:52:52qui préfère
00:52:54le Hamas, qui préfère servir
00:52:56les intérêts de l'Iran plutôt que les intérêts
00:52:58du Liban, qui l'entraîne
00:53:00s'il continue dans cette escalade
00:53:02dans une escalade terrible
00:53:04et ce qui se passe c'est que nous sommes
00:53:06effectivement prêts à toute éventualité
00:53:08à tout développement
00:53:10mais je voudrais être très clair
00:53:12Israël ne veut pas la guerre
00:53:14Israël ne cherche pas la guerre
00:53:16mais dans le cas où
00:53:18des éléments comme
00:53:20le Hezbollah ou d'autres
00:53:22attaquent Israël, attaquent des civils israéliens
00:53:24et bien Israël aura
00:53:26le devoir, le droit et la justesse
00:53:28et la justice de répondre.
00:53:30Si l'Iran déclenche une attaque
00:53:32on entrera dans un engrenage
00:53:34irréversible
00:53:36Est-ce qu'on est vraiment dans une situation d'avant-guerre
00:53:38d'escalade verbale, ça on l'a bien compris
00:53:40depuis plusieurs jours ?
00:53:42Le Hezbollah a attaqué Israël
00:53:44le 8 octobre en voulant
00:53:46soutenir le Hamas
00:53:48encore une fois au détriment
00:53:50des Libanais. Il y a des attaques
00:53:52quotidiennes, la dernière en date
00:53:54la plus terrible a eu lieu le 27 juillet
00:53:56lorsque 12 enfants
00:53:58du village Madjel Shams
00:54:00ont été massacrés, assassinés
00:54:02par un missile iranien
00:54:04tiré par le Hezbollah
00:54:06dont le chef militaire
00:54:08Fouad Choukhar
00:54:10en était responsable
00:54:12et d'ailleurs comme vous le savez
00:54:14nous avons éliminé Fouad Choukhar
00:54:16à Beyrouth en réponse
00:54:18à ce massacre commis par
00:54:20le Hezbollah en territoire israélien
00:54:22et cette réponse
00:54:24israélienne est une réponse
00:54:26d'un état démocratique, un état
00:54:28qui a le devoir, qui a l'obligation
00:54:30morale, physique, éthique
00:54:32de protéger ses habitants
00:54:34et lorsque 12 enfants
00:54:36sont assassinés, massacrés par
00:54:38un missile du Hezbollah et bien
00:54:40le Hezbollah paye
00:54:42le fruit, le résultat
00:54:44de ces actions meurtrières contre Israël
00:54:46Je voudrais également vous dire que
00:54:48à l'heure où maintenant nous parlons, il y a des attaques
00:54:50dans le nord d'Israël, quotidiennes
00:54:52du Hezbollah contre des villages,
00:54:54contre des villes israéliennes et d'ailleurs
00:54:56à l'heure où nous parlons, plus de 60 000
00:54:58Israéliens ont dû quitter
00:55:00le nord d'Israël, leurs maisons,
00:55:02leurs villages, des villages ont
00:55:04été attaqués, des maisons ont été
00:55:06détruites, des milliers d'hectares ont été brûlés
00:55:08des poulaillers ont été détruits
00:55:10des vaches ont été
00:55:12tuées par des explosions
00:55:14Il y a une situation qui est absolument
00:55:16inacceptable pour Israël
00:55:18Nous préférons, je le dis encore une fois
00:55:20très clairement sur la chaîne CNews
00:55:22que par un accord
00:55:24politique, diplomatique
00:55:26le Hezbollah
00:55:28se retourne, se remette
00:55:30au nord du fleuve
00:55:32Litany selon la résolution
00:55:34des Nations Unies 1701
00:55:36mais si les efforts politiques
00:55:38et diplomatiques n'arrivent pas
00:55:40malheureusement à maturation
00:55:42nous ferons
00:55:44penser
00:55:46à une option militaire
00:55:48parce qu'il est encore une fois pour Israël impossible
00:55:50de continuer dans cette situation
00:55:52Mais on lit et on entend ces derniers jours que l'Iran
00:55:54pourrait reconsidérer justement cette
00:55:56poste contre Israël, ce sont des responsables
00:55:58américains cités par le très sérieux
00:56:00médias politicaux qui notent qu'une telle action
00:56:02risquerait d'entraîner une confrontation directe
00:56:04avec Israël, donc on voit d'ores et déjà
00:56:06Olivier Rafouritch peut-être que
00:56:08la pression internationale, la communauté internationale
00:56:10porte ses fruits
00:56:12Je dois vous dire que l'Iran
00:56:14depuis des années et des années déclare
00:56:16ouvertement, publiquement, sans d'ailleurs
00:56:18très souvent beaucoup de gêne, qu'elle veut la
00:56:20destruction totale et physique de l'Etat d'Israël
00:56:22Elle n'a pas attendu tel ou tel événement
00:56:24ou tel ou tel prétexte pour menacer
00:56:26l'Etat d'Israël. Je rappelle que dans la nuit
00:56:28entre le 13 et le 14 avril
00:56:302024, plus de 300 missiles et drones
00:56:32ont été lancés par la république islamique d'Iran
00:56:34vers l'Etat d'Israël
00:56:36et d'ailleurs grâce à une coalition avec
00:56:38les Etats-Unis, pardon
00:56:40la Grande-Bretagne, la France également
00:56:42cette attaque a été prévenue évidemment
00:56:44avec les forces de l'armée israélienne
00:56:46et les forces de l'armée de l'air israélienne
00:56:48Mais il est clair que l'Iran
00:56:50est un danger dans la région et que
00:56:52l'Iran encore une fois utilise des proxys
00:56:54des pions comme le Hezbollah
00:56:56au Liban, comme le Hamas
00:56:58dans la bande de Gaza, comme les outils
00:57:00au Yémen, comme les milices
00:57:02chiites en Irak pour
00:57:04déstabiliser toute la région, pour être
00:57:06véritablement un élément
00:57:08de danger, non pas seulement pour
00:57:10Israël mais pour toutes les nations dans la région
00:57:12et bien au-delà d'ailleurs et je rappelle
00:57:14encore une fois que l'Etat d'Israël, je le dis
00:57:16clairement
00:57:18nous ne voulons pas la guerre mais nous sommes
00:57:20prêts à tout développement, à toute éventualité
00:57:22Colonel Rafovich, on va évoquer
00:57:24dans une seconde cette date du 15 août
00:57:26et ces négociations qui devraient
00:57:28reprendre. J'ai juste une question et d'ailleurs
00:57:30vous l'avez réaffirmé il y a un instant
00:57:32Israël a neutralisé
00:57:34et assassiné Fouad Choukhar
00:57:36à Beyrouth, ce membre
00:57:38du Hezbollah
00:57:40Pourquoi les Tahébraux ne revendiquent pas
00:57:42l'assassinat d'Ismail Haniyeh à Téhéran ?
00:57:46Cette question
00:57:48restera
00:57:50sans commentaire. Ce que je peux
00:57:52vous dire seulement par rapport à monsieur
00:57:54Haniyeh, c'est que
00:57:56le 7 octobre
00:57:58il a pris position ouvertement
00:58:00il s'est réjoui avec ses amis
00:58:02du massacre commis par le Hamas
00:58:04qui a été, je le répète,
00:58:06le pire des massacres dans l'histoire de l'Etat d'Israël
00:58:08et peut-être même dans l'histoire
00:58:10des démocraties modernes
00:58:12depuis la fin de la seconde guerre mondiale
00:58:14Vous parlez de l'étendue de ce massacre
00:58:16Aujourd'hui on a pu enfin
00:58:18définir
00:58:20la mort d'une femme qui avait été
00:58:22assassinée le 7 octobre
00:58:24Ca nous donne 10 mois pour
00:58:26arriver à cette conclusion qu'elle avait été
00:58:28assassinée le 7 octobre
00:58:30Madame Bila Inon
00:58:32Le massacre sans nom
00:58:34commis par le Hamas
00:58:36est la raison de la guerre que nous menons
00:58:38contre le Hamas à Gaza, d'ailleurs
00:58:40contre le Hamas à Gaza et pas contre les
00:58:42palestiniens à Gaza malgré
00:58:44ce que disent les ennemis d'Israël
00:58:46et M.Hanier
00:58:48en était un des responsables
00:58:50premiers. Le président de la République
00:58:52française Emmanuel Macron a
00:58:54rappelé aujourd'hui que la guerre devait s'arrêter
00:58:56à Gaza, Olivier Rafovitch
00:58:58alors que l'Etat hébreu a accepté
00:59:00de reprendre à partir du 15 août
00:59:02dans 3 jours les discussions en vue d'une trêve et de la libération
00:59:04d'otages
00:59:06Il faut que la guerre
00:59:08s'arrête à Gaza
00:59:10tous doivent l'entendre, c'est crucial pour les Gazaouis
00:59:12pour les otages, pour la stabilité
00:59:14de la région aujourd'hui en jeu, plein soutien
00:59:16de la France aux médiateurs américains
00:59:18égyptiens et qatariens. Olivier Rafovitch
00:59:20il y a encore de la place pour les négociations
00:59:22pour les pourparlers malgré
00:59:24ces deux assassinats qu'on a commentés
00:59:26ensemble, il y a encore un
00:59:28espoir de revoir les otages du
00:59:30Hamas, retrouver Israël
00:59:32et leur famille
00:59:34Pour nous les otages, les 115
00:59:36otages
00:59:38certains vivants, d'autres
00:59:40assassinés, morts
00:59:42tuilés par le Hamas
00:59:44sont pour nous une priorité absolue, une priorité première
00:59:46Je voudrais quand même vous dire que
00:59:48cette guerre elle aurait pu s'arrêter, elle peut s'arrêter
00:59:50depuis toujours si
00:59:52les otages sont libérés et si le
00:59:54Hamas dépose les armes
00:59:56En fait, les Gazaouis payent le prix
00:59:58d'une politique
01:00:00désastreuse, destructrice
01:00:02du Hamas, nous payons
01:00:04le prix d'avoir eu
01:00:06depuis le 7 octobre
01:00:08251 otages d'abord
01:00:10qu'aujourd'hui 115 toujours aux mains du Hamas
01:00:12un Hamas qui continue à tenir
01:00:14la bande Gaza en otage, je rappelle que
01:00:16cette semaine, dans des écoles
01:00:18dans des entrepôts
01:00:20humanitaires, le Hamas
01:00:22a utilisé ces écoles de l'UNRWA entre autres
01:00:24ces entrepôts humanitaires comme
01:00:26base terroriste pour attaquer Israël, pour bombarder
01:00:28Israël, des villes et des villages israéliens
01:00:30Encore une fois, cette guerre
01:00:32elle porte un nom, c'est le Hamas
01:00:34qui en est responsable, c'est le Hamas qui attaque
01:00:36le 7 octobre, c'est le Hamas qui refuse
01:00:38de libérer les otages
01:00:40J'entends bien, colonel, mais ce qu'on se demande
01:00:42depuis Paris
01:00:44et tous ceux qui observent
01:00:46ça de loin, bien sûr, et qui n'ont pas
01:00:48votre connaissance du terrain et des différents
01:00:50enjeux, en tout cas
01:00:52de la précision des enjeux, c'est comment
01:00:54peut-on redémarrer
01:00:56des négociations après ces assassinats
01:00:58alors que les récents développements
01:01:00semblent avoir tendu
01:01:02considérablement la situation
01:01:04ça paraît presque
01:01:06antinomique, cette stratégie israélienne
01:01:08aujourd'hui qui vise à la fois à éradiquer
01:01:10le Hamas et à libérer les otages
01:01:12Je voudrais, si vous me permettez
01:01:14corriger un petit peu
01:01:16ce que vous venez de dire
01:01:18sur l'assassinat, lorsque
01:01:20un homme qui a du sang sur les mains
01:01:22des centaines d'hommes et de femmes qui ont été
01:01:24assassinés par... Alors cette neutralisation
01:01:26de ces leaders terroristes
01:01:28Oui, mais c'est important
01:01:30Vous avez raison et je me reprends, mais comme le temps
01:01:32Pardon, pardon
01:01:34si je vous ai choqué sur le mot
01:01:36employé, après ces neutralisations
01:01:38comment est-ce qu'on peut imaginer encore
01:01:40qu'on puisse négocier et libérer les otages ?
01:01:42D'abord les otages
01:01:44restent, je répète, nous répétons, une priorité
01:01:46absolue, les champs politiques israéliens
01:01:48au plus haut niveau s'occupent, traitent
01:01:50ce dossier avec
01:01:52des éléments multiples, parfois
01:01:54internationaux, comme vous le savez
01:01:56et c'est l'obligation
01:01:58d'Israël que les otages
01:02:00reviennent à la maison, et encore une fois
01:02:02je ne peux pas rentrer dans les détails des négociations
01:02:04des processus de négociation
01:02:06ils ont des sensibilités
01:02:08extrêmes à tous les niveaux, au niveau
01:02:10sécuritaire, au niveau renseignement
01:02:12et encore une fois, nous sommes en Israël
01:02:14dans l'attente du retour de tous nos otages
01:02:16ceux qui sont en vie, nous prions
01:02:18tous les jours qu'ils reviennent
01:02:20et pour ceux qui ne le sont pas, qu'ils reviennent
01:02:22tous dans les maisons, je rappelle
01:02:24que cette semaine, la semaine dernière
01:02:26un petit garçon de 5 ans a fêté son anniversaire
01:02:28dans les geôles
01:02:30du Hamas, il s'appelle
01:02:32Bibas, il a un petit frère qui a
01:02:34un an, ses enfants sont toujours
01:02:36aux mains du Hamas depuis le 7 octobre
01:02:38et c'est terrible, c'est évidemment
01:02:40terrible et on pense régulièrement
01:02:42à ses enfants
01:02:44et à tous ceux qui sont encore dans
01:02:46ces geôles et dans ces tunnels du
01:02:48Hamas
01:02:50j'ai lu ces derniers jours que l'élite
01:02:52des services de sécurité
01:02:54en Israël, le patron du Mossad
01:02:56le chef d'une Shin Bet
01:02:58les services de sécurité de lutte antiterroriste
01:03:00le ministre de la Défense, Yoav Galant
01:03:02forment une coalition contre
01:03:04Benyamin Netanyahou, on l'accuse
01:03:06de vouloir faire échouer les négociations
01:03:08notamment, est-ce que
01:03:10le Premier ministre est de plus en plus
01:03:12isolé en Israël ou pas ?
01:03:14Comme vous le savez
01:03:16je suis porte-parole de l'armée israélienne
01:03:18je ne rentrerai en aucun cas dans les
01:03:20questions de politique interne
01:03:22Bon, Benyamin Netanyahou qui est tout de même
01:03:24en une de Time magazine
01:03:26vous l'avez vu peut-être ces
01:03:28derniers jours, il affirme être profondément
01:03:30désolé que le groupe terroriste
01:03:32palestinien du Hamas ait pu attaquer
01:03:34Israël le 7 octobre dernier
01:03:36il dit ne pas avoir pu l'empêcher
01:03:38pour autant, il n'a pas été jusqu'à
01:03:40reconnaître explicitement une éventuelle
01:03:42responsabilité dans cette interview
01:03:44publiée hier par
01:03:46le magazine américain Time
01:03:48comment une telle barbarie a-t-elle pu
01:03:50déjouer ? Les services de renseignement israéliens
01:03:52reconnus comme les plus performants du monde
01:03:54c'est vrai que beaucoup se sont posé cette
01:03:56question après le 7 octobre
01:03:58est-ce que c'est une question qui reste
01:04:00encore en suspens 10 mois après ?
01:04:02Ce que je peux vous dire
01:04:04c'est que nous sommes en guerre
01:04:06et je pèse mes mots, c'est dur
01:04:08à dire ce mot, nous sommes en guerre
01:04:10depuis le 7 octobre
01:04:12contre des organisations qui veulent
01:04:14la destruction totale et physique de l'état d'Israël
01:04:16et lorsque cette guerre
01:04:18sera terminée, et bien
01:04:20les autorités
01:04:22feront ce qui doit être fait
01:04:24ça ne rentre pas dans ce débat, et moi non plus
01:04:26d'ailleurs. La guerre pourra-t-elle être
01:04:28gagnée si
01:04:30tous les otages ne
01:04:32reviennent pas ? Est-ce qu'il y aura le sentiment d'avoir
01:04:34remporté la guerre
01:04:36dans le cas où tous les otages ne seraient pas
01:04:38rentrés en Israël ?
01:04:40Encore une fois, vous savez, vous me posez
01:04:42des questions qui sont
01:04:44des questions, je dirais presque
01:04:46de politique fiction à l'heure où nous parlons
01:04:48nous sommes
01:04:50menacés par l'Iran
01:04:52par le Hezbollah, nous sommes attaqués par le Hezbollah
01:04:54nous répondons de manière précise aux
01:04:56attaques, nous attaquons
01:04:58le Hamas là où il se trouve pour détruire
01:05:00ses capacités militaires, nous ne voulons
01:05:02pas que le Hamas continue à gérer la bande de Gaza
01:05:04pour le bien également des Gazaouis
01:05:06lorsque la guerre sera terminée, nous
01:05:08ferons un bilan, à l'heure où nous parlons, nous ne sommes
01:05:10pas encore, malheureusement, à la fin
01:05:12des opérations, Tsal est en guerre
01:05:14l'état d'Israël est en guerre, ce beau
01:05:16pays, ce magnifique pays, ce beau peuple
01:05:18le peuple d'Israël a le droit
01:05:20aussi à la paix, à la sécurité
01:05:22et nous ferons tout, nous ferons tout
01:05:24pour que les Israéliens
01:05:26les Israéliennes, les enfants Israéliens
01:05:28vivent en paix, pour que ce beau pays
01:05:30rayonne et continue à éclairer
01:05:32la région et le monde, nous voulons
01:05:34la paix et nous obtiendrons
01:05:36ce que nous devons obtenir
01:05:38Merci beaucoup
01:05:40Olivier, juste un dernier
01:05:42mot, Yaya Sinwar
01:05:44aujourd'hui c'est l'ennemi numéro 1 de l'état hébreu
01:05:46C'est l'ennemi
01:05:48numéro 1 de l'état hébreu
01:05:50et même s'il change de titre
01:05:52aujourd'hui, s'il se fait appeler
01:05:54chef du bureau politique
01:05:56il reste un homme à
01:05:58abattre et
01:06:00le responsable
01:06:02du massacre commis, perpétré
01:06:04le 7 octobre
01:06:062023, où plus de 1200 personnes
01:06:08femmes et enfants ont été massacrées
01:06:10ont été violées, ont été
01:06:12brûlées, et encore malheureusement
01:06:14115 sont toujours aux mains
01:06:16du Hamas, tous là réunis
01:06:18portent un nom
01:06:20Yaya Sinwar, responsable du massacre
01:06:22responsable de ces guerres
01:06:24et donc, c'est l'homme à abattre
01:06:26En un mot, vous avez la certitude qu'il est
01:06:28encore vivant ?
01:06:30Je ne rentrerai pas dans ces
01:06:32questions
01:06:34Merci infiniment Olivier Rafovitch, colonel Olivier Rafovitch
01:06:36porte-parole de l'armée israélienne de nous avoir
01:06:38éclairé, oui allez-y pardon
01:06:40Juste un mot, je voudrais
01:06:42si vous me permettez, remercier
01:06:44également
01:06:46la France et les Français
01:06:48lors du
01:06:50de ce partenariat
01:06:52avec Israël et d'autres pays contre
01:06:54la menace iranienne
01:06:56et vous dire que nous sommes
01:06:58des démocraties face au terrorisme
01:07:00je sais qu'aujourd'hui vous commémorez en France
01:07:02l'action terroriste
01:07:04contre le restaurant je crois
01:07:06Goldenberg rue des Rosiers
01:07:08le terrorisme était
01:07:10il reste malheureusement
01:07:12une menace pour toutes les démocraties
01:07:14et nous devons ensemble le combattre
01:07:16Voilà pour cette
01:07:18interview réalisée tout à l'heure en direct
01:07:20à 18h dans le cadre de l'émission
01:07:22Punchline, beaucoup de sujets ont été abordés
01:07:24Vincent Delamore en d'hier
01:07:26avec Olivier Rafovitch, j'aimerais qu'on s'intéresse
01:07:28pour les 6-7 minutes qui nous restent
01:07:30à ces négociations
01:07:32qui vont être vraisemblablement
01:07:34relancées, d'ailleurs le président de la république Emmanuel Macron
01:07:36a martelé aujourd'hui
01:07:38que la guerre devait s'arrêter à Gaza
01:07:40alors qu'Israël accepte de reprendre
01:07:42à partir du 15 août les discussions
01:07:44il faut que la guerre à Gaza s'arrête, dit Emmanuel Macron
01:07:46tous doivent l'entendre, c'est crucial
01:07:48pour les Gazaouis, il va peut-être
01:07:50s'afficher, pour les otages, pour la stabilité
01:07:52de la région aujourd'hui en jeu, plein soutien
01:07:54de la France aux médiateurs américains
01:07:56égyptiens et
01:07:58catariens, à l'aune de ce que l'on vient d'entendre
01:08:00de la part du porte-parole de Dessales, de ce que l'on sait
01:08:02depuis une dizaine de jours maintenant
01:08:04cette série d'assassinats
01:08:06le mot choisi
01:08:08n'était pas celui qui convenait
01:08:10à Olivier Rafovich
01:08:12mais neutralisation en tout cas
01:08:14il y a encore de la place pour des négociations
01:08:16pour parler, vous pensez ?
01:08:18Permettez-moi de pouvoir dire
01:08:20humblement que sur ce point-là
01:08:22je n'ai pas mon mot
01:08:24à dire véritablement et je n'ai pas la compétence
01:08:26par contre je peux remarquer
01:08:28quelque chose que j'ai trouvé intéressant
01:08:30c'est que par vos questions
01:08:32sur cinq reprises, vous avez mis
01:08:34le colonel
01:08:36porte-parole de l'armée
01:08:38de Sahal en zone
01:08:40un peu hors de sa zone
01:08:42de discours de confort, c'est-à-dire qu'on sentait
01:08:44bien que vous touchiez par vos questions
01:08:46les points
01:08:48de paradoxe de l'action d'Israël
01:08:50et qu'il y a
01:08:52un niveau de tension, il y a un niveau aussi
01:08:54on va dire d'horreur et de ténèbres
01:08:56et Israël est plongé
01:08:58depuis le 7 octobre
01:09:00dans ces ténèbres
01:09:02où en fait il n'y a pas de position
01:09:04qui soit sereine, qui soit
01:09:06dénuée d'ambiguïté, d'ambivalence
01:09:08et qui soit
01:09:10discible sereinement, voilà
01:09:12et vous avez vraiment montré ça
01:09:14et je trouve que l'essentiel
01:09:16de son discours qui est très clair
01:09:18c'est de dire aussi, je le répète
01:09:20c'est que Israël
01:09:22ne veut pas la guerre
01:09:24et le deuxième point
01:09:26et je le regrette parce qu'on le constate tous
01:09:28c'est qu'il explique que les fêtes
01:09:30du 7 octobre ont vraiment fait
01:09:32un effet boule de neige
01:09:34avec de plus en plus d'ennemis
01:09:36qui se sont mobilisés
01:09:38au Liban, en Iran, contre Israël
01:09:40On peut croire
01:09:42Amine Elbaïe
01:09:44à un aboutissement à partir du 15 août
01:09:46de nouvelles discussions entre
01:09:48l'organisation terroriste et l'état israélien
01:09:50évidemment qu'il y a un but ultime
01:09:52une priorité, c'est de
01:09:54retrouver
01:09:56les otages qui sont encore en vie et de leur permettre
01:09:58de retourner en Israël et de retrouver leurs familles
01:10:00Oui bien sûr, vouloir un
01:10:02accord de cessez-le-feu
01:10:04c'est un objectif largement partagé
01:10:06ça ne doit pas être une posture
01:10:08mais un véritable projet politique
01:10:10après la guerre
01:10:12il faut savoir reconstruire la paix
01:10:14je pense ce soir évidemment
01:10:16au sort des deux otages
01:10:18franco-israéliens, ils sont encore
01:10:20sous les tunnels
01:10:22à Gaza, entre les mains
01:10:24du Hamas
01:10:26et je pense aussi bien évidemment
01:10:28au sort des populations
01:10:30civiles à Gaza
01:10:32qui ont elles-mêmes été endurées
01:10:34par la guerre
01:10:36je pense à ces populations civiles
01:10:38qui ont évidemment subi
01:10:40les bombardements
01:10:42subi aussi le fait d'avoir été
01:10:44utilisé comme un bouclier
01:10:46humain par le Hamas
01:10:48qui d'ailleurs
01:10:50disons-le, a profité
01:10:52aussi de l'aide internationale
01:10:54toute l'aide internationale qui a été
01:10:56distribuée aux populations civiles à Gaza
01:10:58n'a pas forcément été dans les mains des populations
01:11:00civiles à Gaza mais a été aussi détournée
01:11:02par le Hamas, je crois qu'il faut le dire
01:11:04et le répéter, le Hamas ne représente pas
01:11:06un état de
01:11:08Palestine conventionnel
01:11:10et aujourd'hui
01:11:12moi ma volonté
01:11:14mon souhait c'est évidemment cet accord de cessez-le-feu
01:11:16c'est qu'on puisse avoir deux états
01:11:18frères qui puissent cohabiter côte à côte
01:11:20plus face à face
01:11:22il y a évidemment le sort de Gaza
01:11:24il y a évidemment le sort de Gaza
01:11:26il y a aussi le sort
01:11:28tant que le Hamas aura cette position
01:11:30dans Gaza
01:11:32il y a le sort du Hamas mais il n'y a pas que
01:11:34Gaza
01:11:36il y a aussi la question israélo-palestinienne
01:11:38elle est beaucoup plus globale
01:11:40elle dépasse les frontières même de Gaza
01:11:42elle concerne aussi la Cisjordanie
01:11:44là par contre l'état d'Israël a aussi ses torts
01:11:46il a ses torts sur la colonisation
01:11:48sur les terres cisjordaniennes
01:11:50qui sont évidemment
01:11:52illégales et je crois que le gouvernement
01:11:54israélien en a conscience et les condamnations
01:11:56des juridictions internationales
01:11:58doivent aujourd'hui pouvoir être respectées
01:12:00sur ce point. S'il doit y avoir demain un accord
01:12:02cet accord doit être global
01:12:04à la fois sur Gaza mais aussi sur la Cisjordanie
01:12:06également sur le sort de Jérusalem
01:12:08nous avons pas seulement le sort
01:12:10de deux états en jeu, nous avons finalement le sort
01:12:12de l'humanité, nous avons
01:12:14deux peuples frères, deux religions
01:12:16qui sont représentées bien plus par ailleurs
01:12:18et je trouve que
01:12:20cet accord
01:12:22cette idée de négociation
01:12:24va dans le bon sens, d'abord parce qu'elle
01:12:26retarde une offensive iranienne
01:12:28je crois que l'Iran n'a aucun
01:12:30intérêt d'ailleurs à attaquer Israël
01:12:32de ce point de vue là, mais surtout
01:12:34elle permettra je l'espère demain un accord durable
01:12:36un cessez-le-feu bien sûr mais aussi
01:12:38une solution de paix entre deux états frères
01:12:40On va marquer
01:12:42une pause, je vais vous remercier l'un et l'autre d'avoir été
01:12:44présents ce soir sur ce plateau
01:12:46Amine Elbaye et Vincent Delamore
01:12:48on poursuivra la discussion avec nos prochains
01:12:50invités notamment autour de la question
01:12:52d'Israël puisque Stéphane Goldin
01:12:54qui est un ex-officier lui de l'armée
01:12:56israélienne sera notre invité pour
01:12:58prolonger ce débat aux alentours
01:13:00de 23h, de nouveaux invités
01:13:02je le disais arrivent, on va marquer
01:13:04cette dernière pause et on se retrouvera sans
01:13:06aucune interruption jusqu'à minuit
01:13:08au menu la trêve olympique
01:13:10bientôt la fin et le retour
01:13:12sur les questions politiques et notamment
01:13:14la formation de ce gouvernement
01:13:16bien sûr que l'on reviendra sur l'antisémitisme
01:13:18grandissant dans ce pays
01:13:20la Grande-Bretagne qui
01:13:22vive avant de nouvelles manifestations
01:13:24et puis bien sûr
01:13:26également cette incursion
01:13:28ukrainienne en Russie qui
01:13:30pourrait changer la donne après plus de
01:13:32deux ans de guerre entre Russes et Ukrainiens
01:13:34la dernière pause de la soirée et on se retrouvera avec
01:13:36mes nouveaux invités jusqu'à minuit, à tout de suite
01:13:38100% Politique revient
01:13:42100% Politique
01:13:44merci de nous rejoindre en direct
01:13:46sur CNews pour cette dernière partie
01:13:48on est ensemble sans aucune interruption jusqu'à minuit
01:13:50nous on rejoint sur le plateau Magali Vicente
01:13:52bonsoir madame, merci d'être présente
01:13:54vous êtes communicante politique
01:13:56Régis Le Sommier, que l'on connait
01:13:58c'est parmi nous ce soir
01:14:00journaliste spécialiste internationale
01:14:02directeur de la rédaction d'OMERTA
01:14:04Joseph Touvenel est avec nous également pour le
01:14:06deuxième soir de suite, on ne se quitte plus Joseph
01:14:08ce soir je parlerai de Cisco
01:14:10c'est fait, running gag, mais pour les gens qui n'étaient pas là avec nous hier soir
01:14:12je ne vais pas refaire l'histoire
01:14:14mais bon peu importe, Joseph Touvenel, directeur de la
01:14:16rédaction de Capital Social
01:14:18merci d'être là, énormément de sujets
01:14:20à évoquer avec vous comme
01:14:22chaque soir, je voudrais qu'on s'intéresse bien sûr dans un premier
01:14:24temps à la politique française puisque
01:14:26on est à trois jours de la fin des Jeux Olympiques
01:14:28plus que trois jours pour le chef de l'Etat
01:14:30pour profiter de sa trêve politique
01:14:32on va se remettre très vite bien sûr sur
01:14:34les différents plateaux, dans les médias
01:14:36à reparler politique alors que le pays se
01:14:38cherche toujours un premier ministre
01:14:40y a-t-il des pistes ? Où en sont les éventuelles discussions ?
01:14:42Maxime Legay vous donne les dernières informations
01:14:44Avec la fin des Jeux Olympiques
01:14:46se termine aussi la trêve politique
01:14:48décrétée par le Président de la
01:14:50République, Emmanuel Macron va-t-il donc
01:14:52enfin procéder à un remaniement
01:14:54à commencer par celui de son
01:14:56Premier Ministre. Du côté de l'Elysée, on souffle
01:14:58le chaud et le froid. L'hypothèse
01:15:00d'abord évoquée d'un nouveau nom pour
01:15:02Matignon le 15 août, semble de plus en plus
01:15:04s'éloigner pour des raisons de
01:15:06chandrier d'abord puisque le Président
01:15:08assistera à l'anniversaire du débarquement
01:15:10de Provence à Saint-Raphaël et à
01:15:12Toulon le 15 août ainsi qu'aux commémorations
01:15:14organisées à Borne-les-Mimosas
01:15:16le 17 août. Et puis autre signe
01:15:18annonciateur d'une éventuelle
01:15:20prolongation de cette trêve politique, le Conseil
01:15:22des ministres initialement prévu
01:15:24dès le lundi 12 août a lui
01:15:26été annulé. Les oppositions
01:15:28elles continuent de mettre la pression sur
01:15:30le Président. Du côté du nouveau front
01:15:32populaire, Lucie Castex poursuit sa campagne
01:15:34estivale. A droite le nom de
01:15:36Xavier Bertrand revient avec
01:15:38insistance et puis le dernier
01:15:40candidat putatif en date pourrait
01:15:42bien être l'ancien ministre de l'Intérieur
01:15:44Bernard Cazeneuve. Mais on le sait
01:15:46Emmanuel Macron aime être
01:15:48le maître des horloges et pourrait donc
01:15:50se donner encore un peu de temps
01:15:52avant d'arrêter sa décision
01:15:54une situation qui finalement arrangerait
01:15:56toutes les forces politiques puisque
01:15:58malgré les dires de chacun, aucun
01:16:00parti ni coalition n'est en
01:16:02mesure à ce jour de gouverner
01:16:04le nouvel hémicycle. Magali Vissante
01:16:06c'est notre titre en bas de l'écran
01:16:08Emmanuel Macron va-t-il prolonger cette
01:16:10trêve politique ?
01:16:12Il semblerait que oui !
01:16:14On n'a pas la réponse mais
01:16:16mais on est le 9 août, ça paraît quand même
01:16:18ça paraît en fait
01:16:20tout l'enjeu aujourd'hui pour
01:16:22Emmanuel Macron ça va être de
01:16:24réintroduire le débat politique
01:16:26après cette ferveur des JO
01:16:28c'est à dire que pour le coup la forme
01:16:30c'est comment il va
01:16:32revenir sur ce débat politique
01:16:34mais est-ce qu'il est prêt à se replonger dans la crise ?
01:16:36Je ne suis pas certain non plus
01:16:38ça va être hyper compliqué parce que la forme va être très importante
01:16:40et fera passer
01:16:42le fond, c'est à dire la personnalité
01:16:44ou pas. On ne peut pas quand
01:16:46on a vu aujourd'hui la ferveur, l'énergie
01:16:48Emmanuel Macron, la proximité qu'il a
01:16:50avec les athlètes
01:16:52et passer d'un seul
01:16:54coup comme ça à une distance
01:16:56et imposer une personnalité
01:16:58sans proximité
01:17:00sans énergie
01:17:02positive, sans dialogue
01:17:04sans explication, sans sens
01:17:06vraiment
01:17:08alors là il peut tout rater
01:17:10donc j'ai envie de dire, je pense que ça doit bien
01:17:12bien cogiter en ce moment, après
01:17:14à un moment donné on n'a pas le choix parce que si on attend
01:17:16encore et qu'on attend encore la deuxième trêve
01:17:18pendant les Jeux Paralympiques
01:17:20ça va monter
01:17:22de toute façon là il va y avoir
01:17:24des pressions
01:17:26qui vont être mises à partir de lundi
01:17:28on voit bien déjà là sur les réseaux sociaux, le décompte
01:17:30est lancé dans tous les
01:17:32camps, J-3, J-2
01:17:34et qu'est-ce qu'on fait, et lundi on va tous
01:17:36revenir dans la réalité
01:17:38bah quelle réalité quoi !
01:17:40Pour autant il semblerait que ça arrange tout le monde de prolonger
01:17:42au-delà du 15 août cette fameuse trêve politique
01:17:44Joseph Touvenel. Pour la trêve politique
01:17:46oui, mais on va être attrapé par
01:17:48le débat économique
01:17:50même si on ne bouge pas, même si effectivement
01:17:52Emmanuel Macron est le maître des horloges
01:17:54comme il veut, il peut attendre, il peut nous dire
01:17:56vous m'avez mal compris parce que la fin des JO
01:17:58ça sera au mois de septembre
01:18:00on a les archives, ça y'a pas de soucis
01:18:02il peut faire comme il veut
01:18:04mais on a un problème économique grave qui arrive
01:18:06il y a le budget, ça on y pense
01:18:08le budget ça se prépare
01:18:10il n'y a pas que le budget, quand on regarde
01:18:12les faillites d'entreprises en ce moment
01:18:14c'est considérable
01:18:16notamment dans les PME
01:18:18avec beaucoup d'inquiétudes sur
01:18:20comment on va financer notre déficit
01:18:22qui ne fait que croître en bélier
01:18:24Et là vous évoquez bien sûr une éventuelle rentrée sociale
01:18:26qui pourrait aussi prolonger cette crise
01:18:28Exactement, donc à un moment donné il va bien falloir qu'il y ait un gouvernement
01:18:30parce que son rôle c'est de gouverner
01:18:32est-ce que ça sera dans une semaine
01:18:34dans 10 jours, dans 15 jours, de toute façon
01:18:36la réalité va nous rattraper
01:18:38Il y a des noms qui tiennent la corde, alors c'est le jeu des pronostics
01:18:40évidemment enregistre le sommier apparemment
01:18:42Emmanuel Macron, difficile de savoir, de tirer
01:18:44le vrai du faux, Lucie Castex bien sûr
01:18:46la candidate proposée par le nouveau
01:18:48Front Populaire qui s'accroche en effet
01:18:50qui veut y croire, en tout cas
01:18:52qui affiche cette volonté
01:18:54Xavier Bertrand
01:18:56Bernard Cazeneuve, ce sont les deux
01:18:58ténors, les deux vieux briscards
01:19:00pardon pour l'expression
01:19:02de la politique qui sont cités
01:19:04le plus fréquemment
01:19:06Avec à chaque fois la même phrase, je suis prêt
01:19:08Donc il y en a beaucoup qui sont prêts comme ça
01:19:10Moi je rajouterais par rapport à ce qui a été dit
01:19:12qu'en fait on a mis
01:19:14tout ça sous le tapis olympique
01:19:16on a eu raison
01:19:18mais en fait
01:19:20le problème auquel était confronté
01:19:22Emmanuel Macron, l'absence
01:19:24de majorité à l'Assemblée
01:19:26l'impossibilité
01:19:28ou la très difficile
01:19:30majorité
01:19:32pourrait avoir
01:19:34relative
01:19:36à un
01:19:38premier ministre
01:19:40le risque d'être censuré
01:19:42enfin d'être
01:19:44le juge de paix c'est l'Assemblée nationale
01:19:46Mais tout ça
01:19:48on le retrouve au bout
01:19:50on se retrouve
01:19:52avec une mathématique
01:19:54divisée en trois
01:19:56avec potentiellement deux qui peuvent s'allier
01:19:58et faire tomber le gouvernement
01:20:00de toute façon la zone
01:20:02de turbulence elle va arriver
01:20:04moi je pense que ça sert à rien de la
01:20:06prolonger et je ne vois pas
01:20:08pourquoi Emmanuel Macron le ferait parce que
01:20:10c'est de toute façon
01:20:12La vérité c'est que personne n'est prêt
01:20:14et Magalie Vissante je me tourne vers vous
01:20:16c'est vrai que le fait que le président prenne son temps
01:20:18alors ça l'arrange peut-être lui en premier lieu
01:20:20mais ça a été dit par Maxime Legay
01:20:22dans son papier il y a un instant
01:20:24aucun parti pour le moment
01:20:26n'est capable d'offrir une coalition
01:20:28qui protégerait, qui pourrait soutenir
01:20:30un éventuel premier ministre
01:20:32Non mais ce n'est pas la volonté
01:20:34d'ailleurs on l'a vu bien avant cette trêve
01:20:36La volonté ils l'ont clairement exprimé
01:20:38à l'Assemblée nationale quand ils ont commencé à tous dire
01:20:40on est là pour un an
01:20:42Vraiment les messages qui ont été communiqués
01:20:44dans les prises de position
01:20:46relativement fermes d'un côté
01:20:48il n'y a pas de coalition
01:20:50chacun l'exprime, c'est à dire que c'est soit
01:20:52au nom du pacte législatif, soit au nom de
01:20:54tout le programme, rien que le programme
01:20:56donc on voit bien que les messages qui ont été donnés
01:20:58c'est que malheureusement
01:21:00l'optique c'est on est là pour un an
01:21:02et on va tenter
01:21:04de s'accorder ou pas, c'est à dire qu'il y en a
01:21:06certainement qui vont effectivement
01:21:08dans une logique d'intérêt collectif
01:21:10se mettre ensemble pour voter
01:21:12un certain nombre de lois mais le minimum possible
01:21:14après la question
01:21:16est quelle image on donne du politique
01:21:18et qu'est-ce que les français souhaitent
01:21:20ce n'est pas ce que les français ont exprimé au travers de leur vote
01:21:22très clairement les français veulent qu'aujourd'hui
01:21:24à l'Assemblée nationale les parlementaires
01:21:26sont en capacité de travailler différemment
01:21:28est-ce qu'ils vont surfer sur cette énergie
01:21:30du collectif et de la performance
01:21:32donnée par les sportifs en montrant
01:21:34qu'il y a une possibilité
01:21:36de vrai au service d'eux
01:21:38Juste avant
01:21:40on en était quand même à une possibilité
01:21:42que le RN utilise sa niche parlementaire
01:21:44pour proposer
01:21:46la fin de la réforme des retraites
01:21:48que LFI pourrait
01:21:50voter, donc détricoter
01:21:52ce qu'Emmanuel Macron et son précédent
01:21:54gouvernement, puisque à ce moment-là ça sera un précédent
01:21:56gouvernement, avait
01:21:58fait passer par le 49-3
01:22:00dans la douleur, donc
01:22:02on n'est peut-être pas
01:22:04tout à fait dans l'esprit olympique
01:22:06Je ne suis pas sûr
01:22:08que ça fonctionne, enfin je le souhaite
01:22:10pour le bien du pays mais
01:22:12cette dissolution
01:22:14était une catastrophe, il faut le rappeler
01:22:16Et la classe politique n'a pas été à la hauteur ces dernières
01:22:18semaines, c'est une certitude également
01:22:20Elle n'est pas à la hauteur
01:22:22et après moi j'ai envie
01:22:24de dire quelle est l'ambition justement des parlementaires
01:22:26aujourd'hui, c'est-à-dire que très clairement
01:22:28s'ils restent tampés sur ces positions
01:22:30quelle image ils donnent de leur engagement politique
01:22:32ça veut dire que
01:22:34chacun joue son parti
01:22:36ils n'existent pas en termes de
01:22:38personnalité, ils ne donnent pas de sens à leur engagement
01:22:40et il faut rappeler quand même qu'ils sont élus
01:22:42par les électeurs de leur circonscription
01:22:44donc à un moment donné, ayez le courage
01:22:46de vos ambitions
01:22:48prenez vos décisions aujourd'hui
01:22:50si vous avez l'ambition d'être là dans un an, parce que
01:22:52très clairement, dans un an, ça risque
01:22:54de faire mal encore
01:22:56Elle est à prendre pour acquis cette nouvelle dissolution
01:22:58dans un an ?
01:23:00Pour acquis ? Rien n'est acquis
01:23:02Rien n'est acquis
01:23:04mais on peut avoir de belles surprises et on pourrait se réjouir
01:23:06d'avoir justement de belles surprises et un
01:23:08renouveau de l'exercice politique
01:23:10à l'Assemblée Nationale
01:23:12mais pour l'instant ce n'est pas les messages qui ont été donnés
01:23:14Avant de vous entendre faire un dernier commentaire
01:23:16Joseph Touvenel, on est toujours évidemment dans
01:23:18cette chasse aux rumeurs
01:23:20à l'éventuel prochain Premier Ministre
01:23:22Jean Castex, tiens et s'il revenait sur le devant
01:23:24de la scène et pourquoi pas être rappelé par le
01:23:26président de la République à Matignon
01:23:28la question lui a été directement posée aujourd'hui
01:23:30alors qu'il présentait le bilan de la RATP
01:23:32des Jeux Olympiques. Écoutez, la réponse
01:23:34est sans appel
01:23:36Question politique, si vous m'autorisez, pour
01:23:38M. Jean Castex, on a
01:23:40un feuilleton politique qui dure depuis
01:23:42quelques temps maintenant malgré la trêve
01:23:44Est-ce que si le président de la République vous
01:23:46demande à revenir à Matignon, est-ce que vous
01:23:48accepteriez ? Je vous remercie
01:23:50Vous pouvez passer directement à la question suivante
01:23:52En revanche, si M. Castex pouvait
01:23:54être confirmé à la présidence de la RATP
01:23:56son autorité organisatrice
01:23:58serait extrêmement satisfaite
01:24:00Et c'est Valérie Pécresse
01:24:02pardon, j'ai oublié de mentionner
01:24:04qui était à ses côtés et qui répond
01:24:06ensuite à la présidente de la région
01:24:08Île-de-France. Au moins
01:24:10c'est clair, c'est net, on ne sait pas qui ce sera
01:24:12mais on sait qui ça ne sera pas. J'ai beaucoup aimé le début
01:24:14de la question, est-ce que vous avez bien fait attention
01:24:16au début de la question, journalistes ?
01:24:18Si le président de la République vous auto...
01:24:20donc c'est vous autorise, c'est très intéressant
01:24:22Il dit vous autorise ?
01:24:24On peut le remettre, Martin ?
01:24:26On réagit juste les 5 premières secondes de la question ?
01:24:28Alors on remet juste les 5 premières secondes
01:24:30en entendant la question du journaliste parce que j'ai pas fait attention
01:24:34Ça arrive, me dit-on Régis
01:24:36C'est parti
01:24:38Question politique si vous m'autorisez
01:24:40pour M. Jean Castex
01:24:42On a un feuilleton politique qui dure
01:24:44depuis quelque temps maintenant malgré la trêve
01:24:46Est-ce que si le président de la République
01:24:48vous autorise, enfin vous demande à revenir à Matignon
01:24:50est-ce que vous accepterez ?
01:24:52Alors attends, j'ai une explication
01:24:54J'ai une explication
01:24:56Si vous m'autorisez à vous poser la question
01:24:58je pense que c'est un lapsus par rapport aux mots autorisés
01:25:00qu'il vient de prononcer
01:25:02Et vous ignorez pas qu'il y a des lapsus révélateurs
01:25:04Le maître des horloges, c'est bien Emmanuel Macron
01:25:06c'est s'il vous autorise
01:25:08c'est-à-dire que c'est bien lui qui va décider
01:25:10de qui sera le futur ou la future
01:25:12Je pense qu'il y aurait eu une interprétation intéressante
01:25:14si Jean Castex avait dit si le président m'autorise à être Premier ministre
01:25:16que le journaliste dise ça
01:25:18bon, je sais pas s'il y a un impact
01:25:20et j'aime votre sens du détail, c'est important
01:25:22La question a été soulevée
01:25:24quelle que soit la personnalité
01:25:26quel est le programme
01:25:28quelles sont les options, les ambitions qui sont présentées
01:25:30parce que la France c'est un pays
01:25:32et on n'a pas l'impression qu'il y ait d'ambition
01:25:34pour la France
01:25:36mais l'ambition pour la France c'est pas une ambition
01:25:38de petits accords électoraux pendant 3 mois, 6 mois ou même un an
01:25:40l'ambition pour la France c'est construire quelque chose dans la durée
01:25:42et là, notre classe politique
01:25:44c'est un silence complet
01:25:46peut-être pas du côté de LFI
01:25:48où ils nous présentent la solution c'est le chaos
01:25:50je pense que c'est pas forcément la bonne
01:25:52mais sinon
01:25:54qu'est-ce qui nous soulève
01:25:56dans tout ce qu'ils nous présentent
01:25:58vous avez envie de dire, allez j'y vais, ouais c'est super
01:26:00on se lève en avant
01:26:02on les regarde
01:26:04comme un étymologiste qui regarde les bestioles en train de se battre
01:26:06en disant j'espère qu'il n'y en a pas une qui va venir me piquer
01:26:08c'est un peu triste
01:26:10quand on voit Jean Castex
01:26:12organiser la RATP
01:26:14comme on l'a vu
01:26:16on sent qu'il y a une vraie...
01:26:18on l'a vu dans les couloirs
01:26:20de métro en train de donner les directions
01:26:22aux usagers
01:26:24il y a un bel enthousiasme
01:26:26il n'y a pas du tout envie
01:26:28d'y revenir
01:26:30ça pourrait donner des idées à Gabriel Attal
01:26:32peut-être, mais bon pas sûr qu'il ait envie de sortir
01:26:34de la politique à si jeune âge
01:26:36les affaires courantes trop longtemps
01:26:38en tout cas ça risque d'être dangereux, il va falloir
01:26:40vraiment que quelque chose se passe
01:26:42et que le Président de la République prenne conscience
01:26:44de l'urgence, dernier mot Magali Vissante
01:26:46ah oui les affaires courantes
01:26:48on n'est plus dans les affaires courantes
01:26:50déjà dès la rentrée scolaire
01:26:52il y a un moment donné
01:26:54on va dire qu'il y a une fenêtre de tir
01:26:56de 15 jours maximum et qu'il faut agir
01:26:58absolument dans cette fenêtre
01:27:00elle a toujours été dans le débat, on est toujours dans l'attente
01:27:02et franchement moi j'insiste
01:27:04c'est vraiment la forme qui va compter
01:27:06c'est comment le Président de la République va revenir
01:27:08sur la scène politique
01:27:10pour annoncer ou pas
01:27:12parce qu'il va bien falloir
01:27:14une interview politique, une allocution
01:27:16honnêtement je ne sais pas
01:27:18mais il va falloir que ça se travaille vraiment
01:27:20parce que sinon ça risque d'être très brutal
01:27:22et le retour à la réalité avec ce qu'on a vécu
01:27:24là durant ces 15 jours peut faire vraiment très mal
01:27:26et du coup le fond peut
01:27:28être très très mal interprété
01:27:30et rester même inaudible
01:27:32Les communicants de l'Elysée ont du pain
01:27:34sur la planche, tout autre
01:27:36sujet pour poursuivre notre 100% politique
01:27:38ce chiffre dévoilé aujourd'hui par
01:27:40Gérald Darmanin, ce matin même
01:27:42lors de la commémoration
01:27:44d'hommage
01:27:46aux victimes de l'attentat
01:27:48terroriste et antisémite
01:27:50de la rue des Rosiers
01:27:52c'était le 9 juillet, 9 août pardon
01:27:541982, le ministre a donné des chiffres
01:27:56qui s'affichent pour le premier
01:27:58semestre de l'année 2024
01:28:00887 faits antisémites
01:28:02ont été répertoriés
01:28:04écoutez le ministre des missionnaires de l'intérieur
01:28:08Les actes antisémites en France ont été multipliés
01:28:10par 3 depuis l'automne dernier
01:28:12et 887 faits ont été recensés
01:28:14rien que dans ce premier semestre
01:28:16depuis le 7 octobre
01:28:18et alors que les otages sont
01:28:20toujours prisonniers
01:28:22comment ne pas entendre le cri des Juifs
01:28:24qui se sentent menacés
01:28:26dans leur chair
01:28:28et dans leur existence
01:28:32L'antisémitisme qui a toujours existé
01:28:34désormais ne se cache plus
01:28:36Il est une insulte aux morts
01:28:38aux blessés
01:28:40aux humiliés
01:28:42et à notre histoire
01:28:44et comment des hommes politiques
01:28:46peuvent considérer qu'il est résiduel
01:28:48Joseph Touvenel, des faits d'antisémitisme
01:28:50multipliés par 3
01:28:52depuis l'automne dernier
01:28:543 fois plus que l'an dernier sur la même période
01:28:56et le pire j'ai envie de dire dans tout ça
01:28:58c'est que personne n'est surpris
01:29:00Pourtant les alertes sont nombreuses depuis longtemps
01:29:02Joe Goldenberry
01:29:04qui était un excellent restaurant qui a disparu
01:29:06et d'ailleurs cet attentat rue des rosiers
01:29:08a changé à partir de là
01:29:10ceux qui connaissaient
01:29:12L'impact de balles
01:29:14pour ceux qui connaissent Paris et la rue des rosiers
01:29:16les impacts de balles de cet attentat étaient restés
01:29:18pendant des dizaines et des dizaines d'années
01:29:20quand vous alliez chez Joe Goldenberry pour acheter
01:29:22ou pour déjeuner ou manger
01:29:24il y avait ces traces
01:29:26encore d'impact de balles
01:29:28Ce groupe d'ailleurs terroriste
01:29:30on ne s'en rappelle plus
01:29:32c'est l'ambassadeur de France à Beyrouth
01:29:34on a eu des attentats
01:29:36mais on voit
01:29:38alors que c'était des groupes terroristes
01:29:40qui venaient plutôt de l'extérieur
01:29:42rue des rosiers ça vient de l'extérieur
01:29:44c'est des palestiniens, du FATA
01:29:46mais maintenant on a un antisémitisme
01:29:48qui est intérieur
01:29:50quand on regarde ce qui s'est passé à Toulouse
01:29:52parce que c'est le plus abominable
01:29:54de s'en prendre à des enfants dans une école
01:29:56quelle est la responsabilité
01:29:58des enfants dans quelque conflit que ce soit
01:30:00on voit que maintenant on a un antisémitisme
01:30:02à l'intérieur qui se développe
01:30:04de plus en plus et on le voit dans des affaires
01:30:06comme celle de Montpellier
01:30:08qui a eu lieu hier ou avant-hier
01:30:10il y a un avant et un après cet octobre dans notre pays
01:30:12je me suis mis à n'en pas douter
01:30:14je pense qu'il y a eu vraiment un effet
01:30:16comme en boomerang
01:30:18une importation
01:30:20une exportation si on veut
01:30:22de l'autre côté du conflit israélo-palestinien
01:30:24sur notre sol
01:30:26une installation
01:30:28et puis attisé par un clientélisme électoral
01:30:30qu'on connait bien
01:30:32avec des ambiguïtés
01:30:34avec une
01:30:36moi je suis sidéré par
01:30:38par exemple
01:30:40quand vous regardez Rima Hassan
01:30:42qui est élue
01:30:44je crois qu'elle est numéro 6
01:30:46sur la liste des européennes
01:30:48elle est députée européenne maintenant
01:30:50elle est au siège je crois
01:30:52à la commission des droits de l'homme d'ailleurs
01:30:54du parlement européen
01:30:5680%
01:30:58des tweets de cette élue
01:31:00sont liés au conflit israélo-palestinien
01:31:02à Gaza
01:31:0480%
01:31:06on se dit mais c'est quelqu'un qui
01:31:08est complètement et exclusivement
01:31:10focalisé à l'étranger
01:31:12c'est quand même
01:31:14moi je trouve ça stupéfiant
01:31:16comme la plupart des
01:31:18responsables de lfi
01:31:20mais 80% ça veut dire
01:31:22enfin quoi
01:31:24le conflit il n'est pas
01:31:26chez nous
01:31:28il s'est importé chez nous
01:31:30mais il est libre cours
01:31:32à Gaza c'est de l'autre côté
01:31:34de la Méditerranée bref
01:31:36parenthèse mais ce que je veux dire c'est que par exemple
01:31:38que sur ces actes précisément
01:31:40ce qu'on a vu ce matin à Montpellier
01:31:42je pense peut-être qu'on en parlait
01:31:44on y vient juste après
01:31:46c'est absolument incroyable
01:31:48ça rappelle la réalité c'est à dire
01:31:50une espèce d'interrogatoire
01:31:52d'un
01:31:54personnage religieux fanatique
01:31:56apparemment qui demande
01:31:58à quelqu'un comme ça en public dans un
01:32:00est-ce que t'es juif ?
01:32:02on y vient dans 3 minutes
01:32:04on y vient dans 3 minutes sur ce sujet
01:32:06je voudrais vraiment qu'on ait un regard
01:32:08un peu plus...
01:32:10si on veut parler de Joe Goldenberg en 82
01:32:12on est en 2024
01:32:14ce qu'on se rend compte c'est que
01:32:16on a des quartiers, des départements
01:32:18entiers qui se sont vidés
01:32:20de leur population juive
01:32:22on a des écoles qui se sont vidées de leur population juive
01:32:24on a dit
01:32:26on a regardé de loin
01:32:28on a rien dit ou au pire ou au mieux
01:32:30plutôt on a dit c'est pas bien
01:32:32et qu'est-ce qu'on a fait ? Rien
01:32:34on a trouvé normal que des gens ne puissent plus vivre
01:32:36parce qu'ils étaient juifs
01:32:38puissent plus vivre dans leur ville, que leurs enfants
01:32:40puissent plus aller à l'école publique
01:32:42donc à l'école de la République
01:32:44et ça continue
01:32:46et on continue alors si on met le doigt dessus
01:32:48On sent ces dernières semaines
01:32:507000 juifs de France
01:32:52qui entreprennent des démarches pour faire leur alias
01:32:54c'est-à-dire l'immigration vers
01:32:56Israël, ce cancer-là
01:32:58de l'antisémitisme galévissante
01:33:00et Régis l'a évoqué
01:33:02subrepticement, il est présent dans le pays depuis
01:33:04qu'une formation politique a choisi de faire
01:33:06du clientélisme avec l'islamo-gauchisme
01:33:08C'est malheureux
01:33:10j'ai envie de dire déjà, juste pour rebondir
01:33:12sur ce que disait Joseph, je pense que ce qui est très important
01:33:14aujourd'hui c'est que
01:33:16les prises de parole
01:33:18pour constater ce qui se passe, c'est très bien
01:33:20mais c'est quelles réponses on donne, c'est-à-dire qu'à un moment donné
01:33:22sur la dimension sécuritaire
01:33:24de protection de l'ensemble des citoyens
01:33:26c'est la réponse, il va vraiment falloir
01:33:28qu'elle soit donnée
01:33:30Vous trouvez que le sujet depuis 10 mois maintenant est trop négligé
01:33:32par les pouvoirs publics ?
01:33:34C'est pas qu'il est négligé mais concrètement parlant, on n'a pas de réponse
01:33:36On n'a pas de réponse concrètement parlant
01:33:38Alors il y a des mots forts
01:33:40encore une fois ceux de Gérald Darmanin par exemple
01:33:42aujourd'hui mais c'est vrai que les actes
01:33:44des sémites continuent d'être exponentiels
01:33:46donc c'est qu'on a manqué quelque chose
01:33:48Il faut surtout se poser la question de
01:33:50qu'est-ce qu'on doit faire et quelles pourraient être
01:33:52les bonnes réponses
01:33:54Moi personnellement je ne les ai pas
01:33:56ne serait-ce que comme ça
01:33:58mais en tout cas il faut s'interroger et il faut vite
01:34:00pouvoir être en capacité de donner des réponses
01:34:02Tant que le sentiment communautaire
01:34:04dans nos sociétés occidentales
01:34:06continuera d'émerger à ce point
01:34:08a priori il n'y a pas
01:34:10de solution en tout cas
01:34:12Je ne la connais pas
01:34:14je n'arrive même pas à l'imaginer
01:34:16Il faut être très concret
01:34:18Quand on nous dit que dans une école
01:34:20on ne peut pas faire un cours d'histoire sur la Shoah
01:34:22alors il faut intervenir
01:34:24Ça passe par l'école
01:34:26Mais ça veut dire qu'il y a une génération qui est perdue
01:34:28et qu'on part de nos jeunes enfants
01:34:30pour essayer de rétablir
01:34:32Il ne faut pas céder, il faut aller expliquer
01:34:34parce que dans une école c'est des gamins quand même
01:34:36Il faut aller expliquer
01:34:38Aujourd'hui vous avez des gamines, moi je me souviens de cette histoire
01:34:40Je ne veux pas dire de bêtises
01:34:42parce que je ne me souviens plus exactement de l'âge
01:34:44mais elle avait entre 10 et 12 ans
01:34:46une gamine juive qui est partie en colonie
01:34:48et les autres ne voulaient pas partager sa chambrée
01:34:50parce qu'elle était juive
01:34:52Il y a des gamins qui ne sont pas nés antisémites
01:34:54donc il y a quelque chose qui influence
01:34:56soit dans leur entourage
01:34:58soit auprès de leurs amis
01:35:00soit sur les réseaux sociaux
01:35:02mais il y a quelque chose qui les impacte
01:35:04et en effet ce travail il faut le faire dès le plus jeune âge
01:35:06parce que dès le plus jeune âge on voit déjà
01:35:08des antisémitismes caractérisés
01:35:10qui laissent vraiment froid dans le dos
01:35:12On les laisse passer et on recule
01:35:14Et puis il y a tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux
01:35:16Bien sûr, qui est un fléau
01:35:18Entre respect des droits de la liberté
01:35:20de communiquer
01:35:22et incitation à la haine
01:35:24il y a vraiment un sujet sur les réseaux sociaux
01:35:26on voit bien ce qui est en train de se passer
01:35:28et ça c'est dramatique
01:35:30donc il y a plein de sujets sur lesquels
01:35:32il va falloir donner des réponses concrètes
01:35:34si on veut éviter ça
01:35:36Malheureusement
01:35:38on a aujourd'hui une classe politique
01:35:40qui ouvertement
01:35:42donne une image
01:35:44ou en tout cas
01:35:46a une incarnation systématique
01:35:48de par leur posture
01:35:50d'incitation à la haine
01:35:52et on le rappelait, Rima Hassan a quand même
01:35:54souhaité avoir la présidence
01:35:56de sa commission
01:35:58François-Xavier Bellamy l'en a empêché
01:36:00Il faut voir les menaces derrière
01:36:02Il y a des plaintes qui ont été déposées
01:36:04On est en train de parler
01:36:06d'élus de la République
01:36:08donc il y a tout ce questionnement aussi
01:36:10c'est
01:36:12quelle liberté on laisse à nos élus
01:36:14au sein de l'Assemblée Nationale pour avoir des postures
01:36:16qui soient dans cette image là
01:36:18on n'a jamais eu ce niveau là
01:36:20L'agression antisémite que vous évoquiez
01:36:22venons-y Régis
01:36:24dans un tramway à Montpellier
01:36:26un sexagénaire a été pris à partie par un autre individu
01:36:28qui lui a demandé à plusieurs reprises
01:36:30sous forme d'interrogatoire ultra agressif
01:36:32s'il était juif
01:36:34avant de le rouer de coups
01:36:36scène filmée par d'autres usagers stupéfaits
01:36:38L'agresseur a finalement été arrêté par les forces de l'ordre
01:36:40Résumé de ce qui s'est passé
01:36:42les images avec Dounet Tangour et Maxime Lavandier
01:36:44Tu es juif ?
01:36:46Je ne suis pas juif
01:36:48Un interrogatoire
01:36:50sur un ton menaçant
01:36:52qui finit par une agression d'une rare violence
01:36:54La scène a été filmée
01:36:56dans le tramway de Montpellier
01:36:58Un individu prend à partie
01:37:00un passager lui demandant à plusieurs reprises
01:37:02s'il est de confession juive
01:37:04Le ton monte
01:37:06Très vite, les coups pleuvent
01:37:08coups de pied, coups de poing
01:37:10l'individu menaçant finit par frapper la victime
01:37:12sous le regard des usagers terrifiés
01:37:14Ce monsieur était vêtu
01:37:16d'une gelaba
01:37:18et d'un petit chapeau traditionnel
01:37:20personne n'est intervenu
01:37:22personne n'a sonné
01:37:24la sonnette d'alarme pour arrêter le tram
01:37:26c'est extrêmement sidérant
01:37:28et quand il est sorti du tram
01:37:30il y avait des policiers sur le quai
01:37:32personne n'a dit aux policiers
01:37:34il y a eu une agression
01:37:36La présidente de la délégation régionale du CRIF
01:37:38a pu s'entretenir avec le passager agressé
01:37:40Il m'a dit
01:37:42quand j'ai vu la haine de ce monsieur
01:37:44je n'ai pas voulu dire
01:37:46que je n'étais pas juif
01:37:48parce que c'était lâche
01:37:50et j'ai pensé à la haine
01:37:52des gens qui ont perpétré
01:37:54le pogrom du 7 octobre
01:37:56Le maire de Montpellier
01:37:58s'est quant à lui
01:38:00félicité de la réactivité des services publics
01:38:02face à cette agression
01:38:04L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé
01:38:06il va devoir répondre de son acte devant la justice
01:38:08il ne peut y avoir aucune complaisance
01:38:10face à l'antisémitisme
01:38:12et au racisme sur le territoire de la République
01:38:14Au premier trimestre 2024
01:38:16le ministère de l'intérieur recense
01:38:18une hausse de 300% des actes antisémites
01:38:20par rapport à la même période
01:38:22en 2023
01:38:24Et ce qui est marquant dans un premier temps
01:38:26c'est que personne n'est intervenu
01:38:28et j'ai vu que vous aviez réagi
01:38:30quand vous avez entendu ça
01:38:32c'est pour ça que je me permets de vous interroger
01:38:34sur les policiers également qui sont sur le quai
01:38:36et personne ne sort du tram pour leur dire
01:38:38monsieur l'agent, il y a quelqu'un qui est en train de chasser du juif
01:38:40il faut intervenir
01:38:42Mais quelle que soit l'agression
01:38:44c'est ce qui fait aujourd'hui le malheur
01:38:46de ce qui se passe en France
01:38:48si on fait le contraste avec cette solidarité
01:38:50qui existe aujourd'hui au travers des Jeux Olympiques
01:38:52où les citoyens sont capables de se réunir
01:38:54on voit bien que quand on est dans le collectif
01:38:56on peut arriver à contrebalancer
01:38:58un certain nombre de situations
01:39:00les gens aujourd'hui sont tellement retranchés
01:39:02dans leur propre peur
01:39:04qu'ils préfèrent ne pas regarder ce qui se passe
01:39:06et ça ce n'est pas possible aujourd'hui
01:39:08comment on peut rattraper ça
01:39:10dès le plus jeune âge
01:39:12parce que notre engagement en tant que citoyen
01:39:14c'est de ne pas laisser faire
01:39:16on ne peut pas comme ça tourner le regard
01:39:18dans une situation qui est en train de se passer
01:39:20parce que si individuellement
01:39:22on fait tous comme si elle n'existait pas
01:39:24collectivement elle n'existe pas
01:39:26On arrive, et c'est Jean-Christophe Couvy
01:39:28qui était tout à l'heure ce syndicaliste
01:39:30policier unité qui était avec nous habitué du plateau
01:39:32qui était avec nous dans Punchline
01:39:34qui a utilisé ce mot
01:39:36et c'est vrai, on est quasiment anesthésiés
01:39:38il faut juste qu'on s'arrête une seconde
01:39:40et qu'on se dise, donc on est dans un tramway
01:39:42dans une des plus grandes villes de France
01:39:44et on a un individu qui est en train
01:39:46d'hurler sur un autre, est-ce que tu es juif ?
01:39:48On est chez les fous en fait
01:39:50c'est complètement fou en 2024
01:39:52d'imaginer, et même nous
01:39:54c'est vrai qu'on voit ces vidéos et on en a vu tellement
01:39:56passer ces 10 derniers mois que
01:39:58ah oui une nouvelle vidéo d'un acte antisémite
01:40:00bon ben on va en parler alors
01:40:02mais en fait non, c'est complètement dingue
01:40:04ce qui se passe. On peut noter quand même
01:40:06et moi je dis bravo à celui qui a été
01:40:08tabassé, parce qu'il a été tabassé
01:40:10il a été agressé violemment
01:40:12de ne pas avoir dit
01:40:14non je ne suis pas juif
01:40:16vous savez le slogan qui n'avait pas
01:40:18sa raison d'être d'ailleurs à l'époque de
01:40:20Cohn-Bendit en 68, nous sommes tous des juifs allemands
01:40:22moi j'ai envie de dire, nous sommes tous des juifs
01:40:24innocents dans ces cas là
01:40:26parce que il faut, et c'est
01:40:28une vraie solidarité qu'il a donnée
01:40:30c'est bien, c'est parfait
01:40:32ce qu'il a fait, de ne pas tomber, d'en dire
01:40:34ben non moi j'en suis pas
01:40:36après on voit beaucoup de femmes aussi
01:40:38c'est une forme de complicité
01:40:40après on voit beaucoup de femmes aussi
01:40:42c'est toujours
01:40:44c'est un type qui a l'air assez
01:40:46Régis, que les gens n'interviennent pas
01:40:48c'est une chose, et chacun
01:40:50de ma part en tout cas, il n'y a aucun
01:40:52jugement, parce que vous pouvez imaginer que ce monsieur
01:40:54il a un couteau, voire une ceinture explosive
01:40:56ça c'est une chose, mais en revanche
01:40:58de voir qu'il y a des policiers sur le quai
01:41:00et de ne pas les interpeller pour leur dire
01:41:02il est en train de se passer quelque chose
01:41:04ça je trouve ça un petit peu plus choquant
01:41:06on essaye de trouver quelque chose
01:41:08au moins d'arrêter l'altercation
01:41:10mais c'est toujours compliqué, et là
01:41:12ça semble traduire qu'il n'y avait pas
01:41:14beaucoup d'hommes
01:41:16maintenant il y a quand même
01:41:18je crois que
01:41:20il y a quand même eu des cas
01:41:22on voit que c'est une dame qui filme
01:41:24je suis d'accord, mais on peut imaginer qu'il y avait
01:41:26toutes sortes de personnes dans ce tram
01:41:28et encore une fois, moi je vous dis ce qui me choque le plus
01:41:30c'est pas que des gens n'interviennent pas en direct à ce moment là
01:41:32mais que sur le quai on n'aille pas interpeller la police
01:41:34je suis d'accord avec vous
01:41:36ce qu'on peut quand même remarquer c'est qu'il y a eu
01:41:38déjà des cas d'agression
01:41:40dans les transports en commun
01:41:42où des gens se sont portés vers
01:41:44quitte à prendre d'ailleurs
01:41:46certaines fois des coups
01:41:48sont intervenus
01:41:50ça se fait je trouve de plus en plus
01:41:52à une époque ça ne se faisait pas
01:41:54aujourd'hui je trouve qu'il y a une sorte de
01:41:56parce que la police ne peut pas être là tout le temps
01:41:58et il y a tellement d'agressions
01:42:00c'est quasiment
01:42:02plusieurs fois par jour
01:42:04les gens parfois interviennent
01:42:06les agressions physiques c'est régulier
01:42:08il y a des agressions verbales je pense qu'en effet
01:42:10c'est quotidien pour beaucoup de nos compatriotes
01:42:12juifs
01:42:14on connait bien Florence Bergeau-Blaclair
01:42:16sur cette antenne, cette chercheuse du CNRS
01:42:18j'ai retrouvé ce qu'elle disait il y a quelques mois
01:42:20mais c'est toujours
01:42:22tellement d'actualité
01:42:24elle tirait l'alarme sur la situation en France
01:42:26et elle répétait s'il n'y a pas un sursaut
01:42:28ce qui s'est passé en Israël le 7 octobre
01:42:30se passera en France
01:42:32c'est une phrase glaçante qui vient d'une spécialiste
01:42:34du sujet de l'islamisme et de ses questions
01:42:36est-ce qu'on peut en arriver là ?
01:42:38je ne sais pas
01:42:40mais il y a un échec
01:42:42de vivre ensemble et de communauté
01:42:44qui n'est quand même pas tant
01:42:46pas très loin en Belgique, il peut y avoir un match
01:42:48de foot entre Israël et Belgique
01:42:50et la Belgique demande qu'on aille
01:42:52chez le vilain Orban, Orban il est très vilain
01:42:54il a des tas de défauts mais
01:42:56on peut faire un match Israël-Belgique
01:42:58c'est quand même dans l'Union Européenne
01:43:00et l'Union Européenne n'a pas réagi
01:43:02dans l'Union Européenne
01:43:04c'est vilain Orban, loin de moi l'idée de le défendre
01:43:06mais je viens de passer une semaine en Hongrie
01:43:08et j'ai pris les transports en commun tout le temps
01:43:10à Budapest vous n'avez aucun problème
01:43:12il y a d'autres problèmes
01:43:14il y a d'autres problèmes en Hongrie
01:43:16mais on n'est pas en train de faire une thématique sur la Hongrie
01:43:18il y a très peu, il n'y a pas de problème de sécurité
01:43:20zéro, en Pologne non plus
01:43:22donc il y a des pays qui ont choisi
01:43:24de maîtriser leur flux migratoire
01:43:26il y a aussi des groupuscules
01:43:28pour avoir vécu en Hongrie quelques mois
01:43:30je me suis retrouvé parfois dans des endroits
01:43:32avec des groupuscules nationalistes
01:43:34identitaires
01:43:36qui se baladaient dans les parages
01:43:38et je peux vous dire que quand vous les voyez arriver
01:43:40vous baissez la tête et vous passez votre chemin
01:43:42mais ce n'est pas du tout la thématique
01:43:44mais là en l'occurrence
01:43:46on est avec un religieux islamiste
01:43:48donc ça il n'y a pas en Hongrie
01:43:50ça veut dire qu'on ne sait pas réagir
01:43:52et donc on laisse faire
01:43:54la lâcheté
01:43:56ne fait que faire grandir
01:43:58faciliter la haine des autres
01:44:00un dernier mot là-dessus
01:44:02Magali Vissante
01:44:04oui moi j'allais dire
01:44:06malheureusement le premier réflexe
01:44:08on le voit alors c'est très bien
01:44:10on a des vidéos qui potentiellement
01:44:12peuvent permettre d'identifier
01:44:14c'est pas forcément le cas dans celle-là
01:44:16il a été arrêté l'individu
01:44:18mais on voit bien que le premier réflexe
01:44:20des gens aujourd'hui c'est de filmer
01:44:22quel que soit ce qui se passe dans la rue
01:44:24c'est de filmer
01:44:26il n'y a pas d'intervention
01:44:28elle est belle l'époque
01:44:3023h pile
01:44:32Barbara Durand pour l'essentiel
01:44:34de l'actu et on se tourne vers
01:44:36les tensions au Proche-Orient
01:44:38et cette annonce de nouvelles négociations
01:44:40qui pourraient intervenir très prochainement
01:44:42entre le Hamas et Israël
01:44:44mais d'abord l'essentiel Barbara Durand
01:44:46un avion de ligne qui transportait 62 personnes
01:44:48s'est écrasé ce vendredi en fin de journée
01:44:50dans l'état de Sao Paulo au Brésil
01:44:52la mairie annonce qu'il n'y a malheureusement
01:44:54aucun survivant
01:44:56les résultats de ce crash sont pour l'heure
01:44:58toujours inconnus
01:45:00on rappelle tout de même que ce genre d'accident
01:45:02est extrêmement rare
01:45:04alors que la région est au bord de l'embrasement
01:45:06Israël accepte de reprendre les négociations
01:45:08le 15 août pour un cessez-le-feu à Gaza
01:45:10et une libération des otages
01:45:12détenus par le Hamas
01:45:14une avancée dont s'est réjouie Emmanuel Macron
01:45:16enfin en Autriche un troisième homme
01:45:18se réclamant du groupe djihadiste Etat islamique
01:45:20arrêté à Vienne
01:45:22cela fait suite à la révélation d'un projet d'attentat suicide
01:45:24prévu lors des concerts de Taylor Swift
01:45:26deux autres jeunes de 19 et 17 ans
01:45:28arrêtés ce mercredi
01:45:30ont eux été incarcérés
01:45:32merci beaucoup
01:45:34Barbara Durant
01:45:36vous l'avez dit il y a un instant
01:45:38Israël a accepté de reprendre le 15 août prochain
01:45:40les discussions pour un cessez-le-feu à Gaza
01:45:42on va en parler notamment avec Stéphane Goldine
01:45:44qui nous rejoint par visio en duplex d'Israël
01:45:46bonsoir monsieur
01:45:48vous êtes analyste de sécurité
01:45:50ex-officier de l'armée israélienne
01:45:52on regarde ce que pourraient impliquer
01:45:54ces nouvelles négociations
01:45:56avec Tancred Guillotel
01:45:58en quelques heures ce jeudi
01:46:00les habitants d'une partie de la ville de Caniounès
01:46:02au sud de la bande de Gaza
01:46:04ont déserté les lieux
01:46:06l'ordre d'évacuation est venu de l'armée israélienne
01:46:08qui a déclaré mener une nouvelle opération militaire
01:46:10dans cette zone
01:46:12des combats qui pourraient cependant s'atténuer
01:46:14dans les prochains jours
01:46:16Israël a accepté de reprendre le 15 août
01:46:18les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza
01:46:20les deux pays médiateurs
01:46:22le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte
01:46:24ont indiqué qu'un accord cadre était sur la table
01:46:26et qu'il ne manquait que les détails de son application
01:46:28une avancée dont s'est réjouit Emmanuel Macron
01:46:30sur le réseau social X
01:46:32il faut que la guerre à Gaza s'arrête
01:46:34tous doivent l'entendre
01:46:36c'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages
01:46:38pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu
01:46:40plein soutien de la France aux médiateurs américains
01:46:42égyptiens et qatariens
01:46:44le ministre de la défense israélien
01:46:46Yoav Galan a estimé qu'il était important
01:46:48de parvenir rapidement à un accord
01:46:50pour permettre le retour des otages
01:46:52à ce jour, selon l'armée israélienne
01:46:54111 otages sont toujours retenus à Gaza
01:46:56dont 39 sont décédés
01:46:58bonsoir Stéphane Goldine
01:47:00je rappelle donc que vous êtes
01:47:02analyse sécurité ex-officier de TSAHAL
01:47:04on évoquera bien sûr
01:47:06cette échéance qui va arriver
01:47:08est-ce que cela pourrait impliquer
01:47:10notamment pour la libération des otages
01:47:12qui est une immense priorité
01:47:14pour le gouvernement israélien
01:47:16d'abord sur les tensions
01:47:18je crois savoir que
01:47:20vous avez passé beaucoup de temps ces derniers jours
01:47:22dans le nord d'Israël, proche de la frontière
01:47:24libanaise, où le Hezbollah
01:47:26a envoyé notamment pas mal
01:47:28de missiles, les jours passent
01:47:30tout de même, et les menaces iraniennes
01:47:32ne sont pas réellement
01:47:34suivies d'actes, pour autant
01:47:36à l'heure où l'on se parle, l'état hébreu reste
01:47:38en urgence maximale
01:47:40bonsoir, oui effectivement
01:47:42tout le monde reste ici
01:47:44très mobilisé, tout le monde attend
01:47:46mais il n'y a pas d'hystérie
01:47:48donc on sait très bien
01:47:50qu'il y aura une riposte
01:47:52qui pourrait venir en deux temps
01:47:54il y aura peut-être une riposte venant du Hezbollah
01:47:56qui voudrait peut-être se venger seule
01:47:58je dirais, de l'élimination
01:48:00de Soukher, et aussi
01:48:02une vengeance émanant
01:48:04de l'Iran, il faut savoir qu'actuellement
01:48:06il y a eu, ces dernières heures
01:48:08il y a eu énormément de débats au sein du pouvoir
01:48:10iranien entre le nouveau président
01:48:12qui se dit réformiste, mais qui est quand même
01:48:14une marionnette dans les mains des gardiens
01:48:16de la révolution, et ces gardiens de la révolution
01:48:18qui sont les plus extrêmes, sur
01:48:20quelles cibles toucher par rapport
01:48:22à Israël
01:48:24le nouveau président
01:48:26souhaitait plutôt se diriger vers des
01:48:28cibles à l'étranger, et les gardiens
01:48:30de la révolution étaient plutôt pour toucher
01:48:32des cibles au sein du territoire
01:48:34israélien, des bureaux
01:48:36gouvernementaux, on parle
01:48:38du siège du Mossad
01:48:40on parle de différentes bases
01:48:42de salles, mais pour l'instant
01:48:44il n'y a rien qui vient, ce qui est sûr
01:48:46c'est qu'à un moment donné il y aura une riposte iranienne
01:48:48parce qu'ici on est au Moyen-Orient
01:48:50et c'est aussi la langue du Moyen-Orient
01:48:52et c'est aussi la langue du Moyen-Orient
01:48:54alors il y a aussi le Hezbollah d'un autre côté
01:48:56qui, elle, qui lui aussi
01:48:58aimerait évidemment
01:49:00se venger de Soukher, il faut savoir que
01:49:02l'élimination de Soukher a fait
01:49:04beaucoup de mal, surtout à Nasrallah
01:49:06parce que c'était quelqu'un qui lui était très proche
01:49:08c'est quelqu'un qui avait grandi au sein
01:49:10du Hezbollah
01:49:12mais la problématique du Hezbollah
01:49:14elle est double, c'est vrai qu'elle doit
01:49:16combattre Israël, mais c'est vrai qu'aussi
01:49:18elle doit garantir la sécurité du Liban
01:49:20parce qu'aujourd'hui le Liban est dans une
01:49:22telle situation que si
01:49:24demain il devait y avoir une guerre entre
01:49:26Israël et le Hezbollah, c'est tout le Liban
01:49:28qui en pâtirait, et on sait très bien qu'une
01:49:30grande majorité aujourd'hui des Libanais sont très
01:49:32en colère contre le Hezbollah.
01:49:34Pour revenir à ces négociations
01:49:36notre Président de la République Emmanuel Macron
01:49:38a martelé d'ailleurs aujourd'hui que
01:49:40la guerre devait s'arrêter
01:49:42à Gaza, on va voir son communiqué
01:49:44sur Twitter, enfin sur
01:49:46X alors qu'Israël a accepté de reprendre
01:49:48à partir du 15 août les discussions en vue d'une
01:49:50trêve et d'une libération des otages
01:49:52détenus par le Hamas. Je lis la communication
01:49:54du Président, il faut que la guerre
01:49:56à Gaza s'arrête, tous doivent l'entendre
01:49:58c'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages
01:50:00pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu
01:50:02plein soutien de la France aux médiateurs
01:50:04américains, égyptiens et
01:50:06catariens. Ce qu'on se demande si on n'a pas une
01:50:08maîtrise pleine et totale du sujet
01:50:10c'est comment des négociations
01:50:12peuvent reprendre alors que les récents développements
01:50:14semblent avoir tendu durablement
01:50:16et extrêmement fortement
01:50:18la situation.
01:50:20Ecoutez c'est souvent dans ces situations les plus
01:50:22tendues que les négociations reprennent parce que c'est
01:50:24vrai qu'on va jusqu'au bout je dirais.
01:50:26Donc à un moment donné il va falloir
01:50:28rentrer dans cette négociation et d'abord
01:50:30il y a une forte pression aussi de la rue israélienne
01:50:32pour arriver à
01:50:34la libération de ces 115
01:50:36otages qui sont toujours dans les mains des terroristes du
01:50:38Hamas et c'est vrai qu'on
01:50:40est depuis 10 mois en guerre aussi
01:50:42contre ces mouvements terroristes
01:50:44parce qu'il n'y a pas que le Hamas, il y a aussi
01:50:46le Hezbollah au nord plus les outils
01:50:48au Yémen. Toujours est-il que
01:50:50à un moment donné il va falloir rentrer
01:50:52dans ce round
01:50:54je dirais de négociation
01:50:56c'est vrai que pour le moment elles ont
01:50:58toujours été repoussées parce qu'il y a toujours eu des
01:51:00des alinéas qui
01:51:02n'étaient pas, qui arrivaient
01:51:04au dernier moment. C'est vrai qu'il y a peut-être
01:51:06aujourd'hui une nouvelle donne compte tenu de
01:51:08l'élimination aussi de Hanyé.
01:51:10Sinouar se retrouve seule dans cette affaire
01:51:12Sinouar se sent d'ailleurs
01:51:14assez isolée et dans le fond
01:51:16on voit très bien qu'il y a aujourd'hui aussi un
01:51:18drôle de jeu qui se joue au sein du
01:51:20mouvement chiite par rapport au mouvement sunnite
01:51:22on a bien vu que Erdogan n'était pas
01:51:24très chaud pour voir
01:51:26en voyant Sinouar
01:51:28reprendre je dirais le pouvoir
01:51:30à Gaza, il aurait préféré
01:51:32il aurait préféré Méchal qui est plutôt
01:51:34quelqu'un qui est lié à lui par
01:51:36les frères musulmans donc on sent qu'il y a
01:51:38aujourd'hui un changement je dirais
01:51:40un changement de pied
01:51:42maintenant attention
01:51:44que les choses soient claires, il va falloir
01:51:46c'est vrai et la priorité
01:51:48reste la libération des otages
01:51:50mais il va falloir aussi sécuriser
01:51:52le sud d'Israël comme sécuriser le nord
01:51:54d'Israël. Cela veut dire
01:51:56que la bande de sécurité
01:51:58elle ne doit pas être du côté israélien, elle doit être du côté
01:52:00de Gaza et au nord elle ne doit pas être du côté
01:52:02israélien mais du côté libanais
01:52:04donc que les choses soient claires sur cette affaire
01:52:06et il va falloir aussi régler la question
01:52:08de ce qu'on appelle l'axe Philadelphie
01:52:10parce que l'axe Philadelphie est
01:52:12un axe très important, on a vu énormément
01:52:14de contrebandes qui s'est passé
01:52:16sur cet axe là. Rappelez-nous
01:52:18exactement où il se situe s'il vous plaît monsieur
01:52:20L'axe Philadelphie se situe
01:52:22franchement entre la frontière
01:52:24la frontière égyptienne
01:52:26et la bande de Gaza. D'accord.
01:52:28Ok. Et donc c'est franchement
01:52:30une frontière qui a été complètement poreuse
01:52:32avec énormément d'armes qui ont
01:52:34pu transférer via l'Egypte
01:52:36sur le territoire de Gaza
01:52:38et qui a permis aussi
01:52:40au Khamas de continuer
01:52:42à se battre face
01:52:44et à combattre
01:52:46face à Israël. Donc il y a cette
01:52:48sécurisation de l'axe Philadelphie
01:52:50et il y a aussi la question des populations
01:52:52je dirais palestiniennes
01:52:54Gaza, oui, vous savez
01:52:56une petite anecdote
01:52:58il y a
01:53:00la population, le monde arabe
01:53:02était très en colère lorsqu'il y a eu
01:53:04l'élimination d'Ismaël
01:53:06Agnier il y a
01:53:08quelques jours. Vous savez
01:53:10le monde palestinien, le monde arabe aurait dû
01:53:12se réjouir de cette élimination
01:53:14un gars comme Agnier
01:53:16avait été à la tête d'une fortune de
01:53:18à peu près 2,5 milliards
01:53:20de dollars. Ces 2,5 milliards
01:53:22de dollars c'était de l'argent qui était destiné
01:53:24à ces populations palestiniennes, qui n'est pas
01:53:26destiné à des terroristes type
01:53:28Agnier, Sinoir, etc. Donc
01:53:30on est actuellement dans cette
01:53:32dans cette conjonction
01:53:34reste la libération des otages
01:53:36qui reste la priorité de tous les Israéliens
01:53:38Alors justement, avant d'y venir
01:53:40M. Goldin, on l'a vu dans le journal
01:53:42il y a un instant avant de vous rejoindre
01:53:44des centaines d'habitants de Gaza ont fuir Khan Younes
01:53:46après un ordre d'évacuation de l'armée
01:53:48israélienne, cherchant des abris
01:53:50pour échapper à une nouvelle opération militaire
01:53:52dans cette zone sud de la bande de Gaza
01:53:54qu'on a bien décrite avec vous
01:53:56une nouvelle opération militaire dans Gaza
01:53:58elle est vraiment souhaitable actuellement ?
01:54:00Écoutez, il va falloir
01:54:02de toute façon continuer, je dirais entre guillemets
01:54:04à nettoyer les poches où il y a encore
01:54:06des terroristes à Gaza. Il s'avère qu'on
01:54:08trouve quotidiennement des nouveaux tunnels
01:54:10des tunnels assez importants avec
01:54:12deux, trois étages et donc il va falloir
01:54:14continuer parce que derrière ces tunnels
01:54:16il y a des armes, il y a
01:54:18des explosifs, il y a des terroristes
01:54:20et il va falloir donc continuer à nettoyer
01:54:22c'est vrai que ça va être un succès.
01:54:24Mais on peut continuer cette stratégie
01:54:26d'éradication tout en continuant
01:54:28à afficher une volonté de libérer les
01:54:30otages ? Ça paraît antinomique encore
01:54:32une fois, vu de l'extérieur
01:54:34bien sûr. Bien sûr
01:54:36que c'est antinomique mais à un moment donné
01:54:38c'est antinomique
01:54:40mais ça se fera de cette façon là jusqu'à
01:54:42un moment donné où tout s'arrêtera
01:54:44mais tout s'arrêtera au moment où tous les
01:54:46otages, les 115 otages
01:54:48seront de retour sur le territoire
01:54:50c'est ça qui est clair, c'est que la guerre ne peut pas
01:54:52s'arrêter tant que les otages ne sont pas libérés
01:54:54Non écoutez
01:54:56il faut quand même rappeler
01:54:58il faut appeler un chat à un chat, vous savez nous on a rien
01:55:00demandé, le 7 octobre ils sont rentrés
01:55:02d'une façon
01:55:04ils ont massacré, ils ont violé
01:55:06tous les massacres
01:55:08qu'on aurait jamais pu imaginer
01:55:10et vous savez ça ne pourra
01:55:12pas passer au sein de la société israélienne
01:55:14si demain
01:55:16on arrêtait je dirais
01:55:18les combats et il n'y aurait
01:55:20pas un retour des otages
01:55:22sur le territoire israélien
01:55:24je voudrais simplement rappeler quelque chose
01:55:26en 2014 lors de l'opération
01:55:28en hébreu on l'appelle Soquetan
01:55:30l'opération de Gaza il y a exactement
01:55:3210 ans, il y a eu 2 soldats
01:55:34qui sont toujours
01:55:36dans les mains
01:55:382 corps de soldats qui sont toujours dans les mains
01:55:40des terroristes du Hamas et qu'on n'a jamais réussi
01:55:42à libérer malgré je dirais
01:55:44l'argent qui a été
01:55:46versé via le Qatar etc.
01:55:48Encore un mot si vous le voulez bien sur Benyamin Netanyahou
01:55:50qui a affirmé
01:55:52hier être profondément
01:55:54désolé que le groupe terroriste du
01:55:56Hamas ait pu attaquer Israël
01:55:58le 7 octobre et ne pas avoir pu l'empêcher
01:56:00pour autant le Premier Ministre
01:56:02n'a pas été jusqu'à reconnaître explicitement
01:56:04son éventuelle responsabilité, c'est une
01:56:06interview qui a été publiée hier dans le magazine
01:56:08l'américain Time, comment une telle
01:56:10barbarie a-t-elle pu déjouer
01:56:12les services de renseignement israéliens reconnus
01:56:14comme parmi les plus performants au monde, c'est vrai que
01:56:16c'est une question qu'on s'est posée dès le
01:56:187, le 8 octobre et qui reste
01:56:20en suspens 10 mois plus tard
01:56:22C'est une question
01:56:24que je me pose encore
01:56:26une question qui d'ailleurs
01:56:28où la colère monte en moi
01:56:30parce que c'est vrai que nous sommes
01:56:32une armée avec de fortes capacités
01:56:34nous avons la possibilité d'éliminer
01:56:36je dirais un terroriste
01:56:38à 2000-3000 kilomètres
01:56:40avec une élimination
01:56:42ciblée et ça on l'a pas vu
01:56:44j'aurais souhaité
01:56:46que le Premier Ministre israélien
01:56:48prenne une part de responsabilité
01:56:50et reconnaisse je dirais
01:56:52certaines erreurs, en tout cas pour le
01:56:54moment c'est pas le moment, je pense qu'il
01:56:56faudra terminer de toute façon cette guerre
01:56:58et il faudra de toute façon qu'il y ait une commission
01:57:00d'enquête où tout soit mis
01:57:02en plat, où tous les acteurs
01:57:04je dirais qu'ils soient politiques ou militaires
01:57:06en tout cas tous
01:57:08ou sécuritaires, puissent
01:57:10parler, puissent dire exactement
01:57:12ce qui s'est passé et comment les choses se sont passées
01:57:14et là où il y a eu des erreurs
01:57:16parce qu'il y a eu des erreurs
01:57:18qu'on le veuille ou non.
01:57:20Stéphane Goldin, si vous le voulez bien vous restez un petit instant avec nous
01:57:22je vais faire circuler la parole en plateau et si vous avez
01:57:24si vous en avez l'envie vous pourrez
01:57:26réagir. Régis Le Sommier
01:57:28qui est spécialiste de ces questions
01:57:30internationales, qui connaît bien le Proche-Orient
01:57:32et qui a également un commentaire peut-être sur ce que vous venez d'entendre.
01:57:34J'ai trouvé que c'était très clair
01:57:36ce que monsieur Goldin
01:57:38nous a exposé était très intéressant
01:57:40notamment dans la question
01:57:42de la riposte
01:57:44possible séparée entre
01:57:46le Hezbollah et l'Iran
01:57:48je dirais qu'il y a aussi
01:57:50il a été annoncé par l'Iran je crois
01:57:52je ne sais plus si
01:57:54c'est le leader du Hezbollah qui a dit que ce soit nous
01:57:56seuls ou de façon commune
01:57:58nous allons réagir. C'est Nasrallah qui a dit ça exactement
01:58:00lors de son allocution à la télévision
01:58:02ça veut dire qu'il pourrait y avoir quand même
01:58:04une coalition
01:58:06terroriste pour
01:58:08taper Israël, pardon de le dire de cette façon
01:58:10alors oui monsieur Goldin et Régis vous reprenez tout de suite
01:58:12N'oublions quand même pas
01:58:14une chose, le Hezbollah a été
01:58:16je dirais un petit peu entre guillemets vexé
01:58:18suite à l'attaque iranienne sur le
01:58:20territoire israélien, c'était le 13 ou le
01:58:2214 avril dernier, parce que dans le fond
01:58:24quand l'Iran a attaqué Israël
01:58:26il s'avère que le Hezbollah n'était pas
01:58:28dans la boucle, donc ils se sont sentis
01:58:30vexés de cette
01:58:32de la façon dont ça s'est fait
01:58:34donc ils ont pas tout le temps au Moyen-Orient
01:58:36et que l'honneur est quelque chose de très important
01:58:38évidemment, l'honneur est quelque chose
01:58:40de très important et c'est aussi
01:58:42l'idée que l'Iran
01:58:44est presque quasiment
01:58:46obligé, se sent obligé
01:58:48de riposter de toute façon
01:58:50puisque un hôte
01:58:52en l'occurrence Anieh
01:58:54a été assassiné sur son propre sol
01:58:56il y a ça aussi dans les rapports
01:58:58évoqués sur la question d'Israël
01:59:00une humiliation totale pour le pouvoir iranien évidemment
01:59:02pour ce qui est du Hezbollah aussi
01:59:04se faire, comment éliminer
01:59:06un membre d'une telle importance
01:59:08en plein cœur de Dahrieh
01:59:10qui est de la banlieue sud
01:59:12de Beyrouth
01:59:14qui est le fief du Hezbollah
01:59:16là aussi Israël frappe en plein cœur
01:59:18c'est peut-être moins
01:59:20humiliant je dirais que la question de Téhéran
01:59:22puisque Téhéran, il y a quand même
01:59:24une infiltration, une taupe
01:59:26le Mossad a
01:59:28peut-être un réseau probablement
01:59:30au sein des gardiens de la révolution
01:59:32donc ça veut dire que le cœur du pouvoir est infiltré
01:59:34donc c'est encore plus humiliant peut-être
01:59:36et ça rend je dirais la riposte
01:59:38obligatoire, mais ce qui est très intéressant
01:59:40dans ce qui a été dit, et je terminerai là-dessus
01:59:42c'est que le Hezbollah peut
01:59:44se réserve le droit de pouvoir intervenir
01:59:46seul
01:59:48et l'Iran
01:59:50on va voir
01:59:52parce que ce qui se passe c'est que si
01:59:54les négociations et si le cessez-le-feu
01:59:56progressent
01:59:58le 15 août
02:00:00vous imaginez qu'aujourd'hui les Américains
02:00:02ont fait pression sur l'Iran
02:00:04ont dialogué avec l'Iran
02:00:06notamment via le sultan Adhoman
02:00:08lors de leur réseau habituel
02:00:10il y a eu des balais diplomatiques
02:00:12hyper intenses pour essayer de limiter
02:00:14justement cette riposte
02:00:16de l'Iran, de faire qu'on ne rentre pas
02:00:18dans une guerre totale
02:00:20je rajouterai aussi pour la compréhension
02:00:22c'est vrai que le 13 avril dernier l'Iran a frappé
02:00:24Israël, plus de 300
02:00:26drones et missiles ont été
02:00:28directement tirés du
02:00:30territoire iranien vers Israël
02:00:32c'est du jamais vu
02:00:34mais il faut rappeler qu'à l'époque
02:00:36il s'agissait de riposter à l'élimination
02:00:38de trois cadres des gardiens
02:00:40de la révolution iranienne
02:00:44dans une annexe de l'ambassade
02:00:46à Damas, donc il s'agissait d'Iranien
02:00:48là, à Nié, il n'est pas iranien
02:00:50là aussi, même si
02:00:52l'humiliation oblige
02:00:54mais si vous voulez, dans le fait que
02:00:56pour le moment il n'y a rien
02:00:58qui s'est produit, on peut imaginer
02:01:00que tout ça mis bout à bout
02:01:02peut-être, il y a peut-être un espoir
02:01:04que cette riposte
02:01:06soit limitée et qu'on réouvre
02:01:08les négociations, puisque tout ça est quand même
02:01:10très très lié. D'ailleurs une parenthèse sur ces éliminations
02:01:12Stéphane Goldin, je me permets parce que je ne sais pas
02:01:14si vous avez vu cela tout à l'heure
02:01:16on a longuement interviewé Olivier Rafovitch
02:01:18colonel porte-parole de l'armée
02:01:20israélienne, je lui ai posé cette question
02:01:22pourquoi là où l'état hébreu revendique
02:01:24l'élimination de Fouad Choker
02:01:26il n'y a aucune revendication
02:01:28et aucune information sur l'élimination
02:01:30d'Ismail à Nié
02:01:32est-ce que vous, vous avez une explication là-dessus ?
02:01:34Non, je
02:01:36je resterai
02:01:38sur le même point de vue qu'Olivier Rafovitch
02:01:40lui c'était sans commentaire
02:01:42il n'y avait même pas de point de vue
02:01:44il n'y a pas de commentaire
02:01:46à faire là-dessus. Mais pourquoi il n'y a pas de commentaire
02:01:48à faire ? Pourquoi on revendique
02:01:50une élimination là où on ne revendique pas une autre ?
02:01:52Parce que je pense que l'élimination
02:01:54de Nié a une autre
02:01:56dimension que celle de Choker tout simplement
02:01:58et on a touché
02:02:00le pays
02:02:02qui a été touché c'est l'Iran
02:02:04n'oublions pas quand même derrière tout ça
02:02:06que l'Iran
02:02:08dans le fond c'est le dénominateur commun
02:02:10de tous je dirais
02:02:12les conflits
02:02:14dans la région
02:02:16et donc à un moment donné
02:02:18il va falloir aussi régler le problème de l'Iran
02:02:20et je pense que l'Iran aujourd'hui
02:02:22c'est vrai, ne souhaite pas rentrer dans un
02:02:24conflit régional pour la simple et unique raison
02:02:26c'est que pendant tout
02:02:28que le monde entier se focalise
02:02:30sur la bande de Gaza ou sur
02:02:32le Hezbollah, eux ils continuent à enrichir
02:02:34leur pétrole
02:02:36leur uranium
02:02:38leur uranium excusez-moi
02:02:40pourquoi je parlais du pétrole
02:02:42parce que je reste persuadé
02:02:44que la meilleure façon
02:02:46de détruire
02:02:48l'Iran
02:02:50c'est de la détruire
02:02:52d'une façon économique
02:02:54il faut savoir que l'Iran
02:02:56l'économie iranienne
02:02:58repose sur l'exportation de gaz
02:03:00et du pétrole et je pense que
02:03:02autour de quatre cibles
02:03:04qui toucheraient les installations
02:03:06de gaz et de pétrole
02:03:08ce qui permettrait d'anéantir
02:03:10l'économie iranienne
02:03:12ce qui ne leur permettrait plus de financer les mouvements
02:03:14terroristes à travers le monde
02:03:16et ce qui ne pourrait plus leur permettre
02:03:18de financer ni leur armée, ni l'enrichissement
02:03:20de leur uranium. Un dernier commentaire en plateau
02:03:22et je vous libère Stéphane Goldin, Joseph Touvenel
02:03:24Oui alors n'oublions pas, comme on le dit
02:03:26mais à juste titre, l'Orient est toujours compliqué
02:03:28donc ce qui nous semble
02:03:30être bizarre et étrange
02:03:32il y a dans cette situation
02:03:34qui est une riposte
02:03:36de l'Iran
02:03:38militaire ou avec des mouvements
02:03:40au Hezbollah etc. n'empêchant rien
02:03:42la négociation. Une négociation
02:03:44c'est un rapport de force. A la limite
02:03:46on arrive plus fort en négociation
02:03:48si on a montré ses forces et ses muscles
02:03:50dans un
02:03:52pays, dans les territoires
02:03:54où il ne faut pas perdre la face
02:03:56donc ne pas perdre la face c'est riposter
02:03:58ce qui n'empêche pas d'aller négocier parce que
02:04:00les uns et les autres ne sont pas aussi unis
02:04:02qu'on a l'impression. En fait il y a des systèmes
02:04:04de fidélité
02:04:06y compris au sein du Hezbollah
02:04:08y compris au sein du gouvernement iranien
02:04:10c'est beaucoup moins vrai
02:04:12évidemment pour Israël
02:04:14mais ces fidélités ce sont des clans
02:04:16qui se disputent aussi les places
02:04:18et donc dans les négociations
02:04:20ça n'apparaît pas
02:04:22mais ce n'est pas neutre et ce qui peut
02:04:24expliquer des choses qui peuvent
02:04:26nous paraître absolument illogiques
02:04:28sur le terrain
02:04:30c'est cette logique-là de la négociation
02:04:32de forces et des clans
02:04:34et des rivalités internes
02:04:36qui ne sont pas neutres.
02:04:38Un dernier mot Stéphane Goldin
02:04:40on parle de Yahya Sinouar
02:04:42qui devient de facto
02:04:44désormais le numéro 1 du Hamas
02:04:46il pourrait bien sûr se cacher
02:04:48dans les tunnels de Gaza
02:04:50c'est le nouvel ennemi numéro 1
02:04:52d'Israël, sa traque c'est la priorité
02:04:54désormais après l'élimination
02:04:56de ces deux leaders du Hezbollah et du Hamas
02:04:58mission très complexe d'ailleurs
02:05:00est-ce qu'on a la certitude qu'il est encore vivant
02:05:02Yahya Sinouar ?
02:05:04Je pense qu'il est vivant parce que
02:05:06Sinouar a une particularité
02:05:08une personnalité qui est
02:05:10complètement différente que
02:05:12Mechal ou Agnez
02:05:14je pense que
02:05:16Sinouar est un combattant qui est prêt
02:05:18à mourir en martyr
02:05:20et s'il avait dû mourir
02:05:22il serait déjà exposé
02:05:24comme martyr
02:05:26compte tenu
02:05:28que le monde arabe
02:05:30est très en phase avec le monde du Hamas
02:05:32d'ailleurs il faut savoir que par exemple
02:05:34en Judée Samarie 67% de la population
02:05:36palestinienne est complètement en phase
02:05:38avec les idées du Hamas
02:05:40donc je pense qu'il est toujours en vie
02:05:42je pense concrètement que oui ça devient
02:05:44l'ennemi numéro 1
02:05:46oui il va falloir l'éliminer
02:05:48parce que de toute façon on n'y aura pas
02:05:50de possibilité de préparer
02:05:52l'avenir avec Sinouar
02:05:54C'est très clair, merci beaucoup
02:05:56Stéphane Goldin est intervenu pour la première fois
02:05:58sur notre antenne, c'était un plaisir de vous entendre
02:06:00analyste de sécurité, ex-officier
02:06:02de Deux Salles, merci pour votre
02:06:04disponibilité, un dernier mot
02:06:06peut-être Régis pour conclure ce qui vient d'être dit
02:06:08Non, sur Sinouar
02:06:10c'est évident que
02:06:12le personnage
02:06:14accepte toutes les éventualités
02:06:16c'est quelqu'un qui a
02:06:18comme son acolyte
02:06:20Mohamed Def
02:06:22qui avait échappé à
02:06:24leurs attentats
02:06:26qui ont déjà frôlé la mort
02:06:28plein de fois et qui sont tout à fait
02:06:30prêts à ce qu'ils appellent le martyr
02:06:32à recevoir le martyr
02:06:34parce que c'est dans ce sens là
02:06:36que ça se passe
02:06:38et qu'en attendant
02:06:40il a bien l'intention de rendre
02:06:42les choses extrêmement compliquées
02:06:44ce qui est très intéressant c'est que récemment
02:06:46le Wall Street Journal avait publié
02:06:48des échanges de conversations
02:06:50qui avaient été interceptés
02:06:52de la part de Sinouar
02:06:54parce que Sinouar on voit souvent ce visage
02:06:56on dit que c'est le visage du diable
02:06:58où l'homme en sursit, comme le mort en sursit
02:07:00comme le surnom des Israéliens
02:07:02c'est l'architecte et le commanditaire de cet acteur
02:07:04et il expliquait, il racontait
02:07:06il disait nous avons réussi
02:07:08à amener Israël exactement
02:07:10là où nous voulions
02:07:12l'amener, c'est à dire
02:07:14à intervenir dans la bande de Gaza
02:07:16à créer ce drame humanitaire
02:07:18et dont ils espèrent
02:07:20lui il a le sentiment d'avoir
02:07:22vraiment refermé un piège sur Israël
02:07:24tout à fait, avec l'idée que
02:07:26il prend le leadership de la cause palestinienne
02:07:28parce que ça c'est quelque chose qui lui est
02:07:30extrêmement important, être le leader
02:07:32de la cause palestinienne, faire l'unité
02:07:34des groupes, il a permis d'ailleurs
02:07:36puisque souvenez-vous en novembre dernier
02:07:38il y a eu une trêve avec des libérations de prisonniers
02:07:40et des libérations d'otages, il y a eu
02:07:42des membres du Hamas qui ont été libérés mais il y a eu aussi
02:07:44des membres du Fatah, il y a eu aussi des membres du
02:07:46djihad islamique, donc si vous voulez
02:07:48l'action de Sinoir
02:07:50elle a eu un écho considérable
02:07:52dans l'enclave de Gaza
02:07:54mais au-delà en Cisjordanie
02:07:56où on le disait, 67%
02:07:58des palestiniens ont des sympathies
02:08:00vis-à-vis du Hamas
02:08:02et on est là vraiment dans une dynamique
02:08:04où le mouvement n'est pas du tout mort
02:08:06l'idée que quand Benjamin Netanyahou
02:08:08au soir du 7 octobre
02:08:10dit, notre objectif
02:08:12ça va être d'éradiquer le Hamas
02:08:14d'abord ça passera évidemment par
02:08:16c'est ce qu'a dit d'ailleurs
02:08:18plusieurs hauts dirigeants israéliens
02:08:20y compris des anciens chefs du Sinbad
02:08:22qui dit, on est dans
02:08:24une matrice
02:08:26il y a une idéologie, il y a
02:08:28énormément de combattants, il y a
02:08:30un vivier de combattants aussi
02:08:32l'élimination de Sinoir si elle intervient
02:08:34ça sera un coup porté
02:08:36mais il est fort à parier que le mouvement
02:08:38ne sera pas mort pour autant. Et je rappelle une dernière chose
02:08:40c'est qu'il y a Sinoir dans le passé
02:08:42a passé plus d'une vingtaine d'années
02:08:44il est israélien, il parle très bien hébreu
02:08:46il connait parfaitement la situation
02:08:48israélienne et pour
02:08:50l'anecdote, la terrible anecdote
02:08:52il a été soigné d'un cancer
02:08:54lorsqu'il était en prison en Israël
02:08:56par un médecin israélien dont la fille
02:08:58a été assassinée le 7 octobre
02:09:00dernier
02:09:02il faut vraiment être capable de se regarder dans
02:09:04un miroir mais bon
02:09:06il était aussi l'objet d'une libération d'otages
02:09:08contre le franco-israélien
02:09:10Guillachel
02:09:12rendez-vous le 15 août
02:09:14et on sera évidemment très attentifs
02:09:16face au retour des négociations
02:09:18et aux conséquences qu'elles auront
02:09:20on continue d'évoquer la politique internationale
02:09:22en se rapprochant un petit peu de nos frontières
02:09:24puisque en Grande-Bretagne, vous le savez
02:09:26on est là encore très attentifs
02:09:28à ce qui se passe depuis une petite dizaine de jours
02:09:30suite au drame de Southport
02:09:32on était ensemble sur ces news hier
02:09:34pour suivre en direct
02:09:36les différentes mobilisations qui ont été
02:09:38gérées fermement par la police
02:09:40et la justice britannique
02:09:42pour autant, le calme est précaire
02:09:44la police est sur le qui-vive
02:09:46pour preuve, ces images aujourd'hui à Belfast
02:09:48où des anti-migrants ont fait face
02:09:50à des anti-racismes
02:09:52sous fond de grandes tensions
02:09:54regardez les images commentées
02:09:56C'était la crainte
02:09:58des autorités d'Irlande du Nord
02:10:00un face-à-face
02:10:02entre militants anti-racistes
02:10:04et militants anti-immigration
02:10:06un scénario néanmoins
02:10:08anticipé par les forces de l'ordre
02:10:10plus tôt dans la journée
02:10:12Nous mettrons en place
02:10:14une opération de maintien de l'ordre
02:10:16importante et visible dans toute l'Irlande du Nord
02:10:18afin de garantir la sécurité
02:10:20de tous
02:10:22Nous soutiendrons le droit
02:10:24de manifester de manière pacifique et légale
02:10:26mais ce droit ne s'étend pas
02:10:28à l'intimidation, au harcèlement
02:10:30ou au désordre
02:10:32Malgré l'accalmie des derniers jours
02:10:34le Premier Ministre britannique
02:10:36se montre très prudent
02:10:38aux côtés des forces de police
02:10:40Je pense qu'il est très important
02:10:42que nous restions en état d'alerte
02:10:46Je suis absolument convaincu
02:10:48que les policiers en place ces derniers jours
02:10:50au bon endroit mais aussi la justice rapide
02:10:52rendue par nos tribunaux ont eu un impact réel
02:10:56Ce vendredi, la justice britannique
02:10:58a prononcé pour la première fois
02:11:00une peine de prison liée à des messages
02:11:02de haine en ligne en relation
02:11:04avec les émeutes
02:11:06Un mot sur ce qu'on a aperçu à Belfast aujourd'hui ?
02:11:08Oui, je dirais que Belfast a une
02:11:10stature particulière de part
02:11:12l'Irlande du Nord, la guerre civile
02:11:14à savoir que
02:11:16dans ces mouvements
02:11:18anti-migrants
02:11:20qui sont liés, il faut toujours
02:11:22le rappeler, à la mort de ces trois
02:11:24petites filles poignardées
02:11:26et de ces huit autres qui ont été blessés
02:11:28c'est vraiment ce qui a mis le feu aux poudres
02:11:30On a vu récemment
02:11:32on voit des personnes
02:11:34protégées de nos enfants
02:11:36mais on a vu
02:11:38les milices paramilitaires
02:11:40protestantes, celles qui ont fait la guerre
02:11:42aux catholiques pendant 30 ans
02:11:44s'allier aux catholiques
02:11:46dans un même mouvement
02:11:48contre les migrants, ça c'était du jamais vu
02:11:50en Irlande du Nord, donc la tension
02:11:52elle est vive, pourquoi ? Parce que s'il y a
02:11:54effectivement des affrontements à la fois
02:11:56dans des foyers de migrants
02:11:58C'est fou d'avoir d'un côté des drapeaux israéliens et de l'autre des drapeaux palestiniens
02:12:00Oui bien sûr
02:12:02là c'est incroyable
02:12:04mais ce que je veux vous dire
02:12:06c'est que ces milices, l'Ira
02:12:08qui est toujours dormante
02:12:10les milices paramilitaires protestantes
02:12:12ils ont des armes derrière, ils ont
02:12:14de quoi faire, et si vous voulez
02:12:16ils ont fait la guerre pendant 30 ans, il y a eu 3000 morts
02:12:18en Irlande du Nord, si ça dégénère sur la question
02:12:20des migrants, ça peut aller très très loin
02:12:22sur cette ville en particulier
02:12:24sur cette région en particulier
02:12:26Et c'est pour ça que le pouvoir britannique veille
02:12:28sur le qui-vive
02:12:30le Premier ministre britannique Kirsthammer a prévenu
02:12:32aujourd'hui que la police devait rester en alerte
02:12:34face aux risques de violences racistes
02:12:36après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni ces 10 derniers jours
02:12:38malgré l'accalmie
02:12:40je cite le Premier ministre
02:12:42nous devons rester en état d'alerte à l'approche du week-end
02:12:44parce que nous devons assurer
02:12:46la sécurité de nos communautés
02:12:48On va d'abord retrouver Olivier Weber
02:12:50à Londres pour nous parler de cette journée
02:12:52décisive
02:12:54Pas de complaisance, c'est le message du Premier ministre
02:12:56Kirsthammer aux forces de l'ordre
02:12:58toujours en état d'alerte ce week-end
02:13:00pour tenter d'empêcher de nouvelles émeutes
02:13:02anti-migrants, plus de 6000 policiers
02:13:04supplémentaires sont mobilisés aux 4 coins du pays
02:13:06malgré un retour
02:13:08relatif au calme
02:13:10il faudra surveiller notamment la reprise
02:13:12du championnat de football de 2ème division
02:13:14où il y a un risque de hooliganisme
02:13:16Alors le gouvernement compte beaucoup sur les condamnations
02:13:18judiciaires pour dissuader
02:13:20de nouveaux heurts
02:13:22avec des condamnations qui se multiplient ces dernières 48 heures
02:13:24150 personnes déjà condamnées
02:13:26à des peines de prison
02:13:28allant de 2 à 3 ans
02:13:30pour avoir notamment attaqué des mosquées
02:13:32des hôtels ou loges des migrants
02:13:34ou attaqué des policiers
02:13:36les contre-manifestants antiracistes
02:13:38ne sont pas épargnés par ces condamnations
02:13:40plusieurs peines de prison notamment pour 2 hommes
02:13:42qui avaient frappé des militants d'ultra-droite
02:13:44et puis c'est inédit
02:13:46les premières condamnations pour de la haine en ligne
02:13:48avec un individu
02:13:50notamment 26 ans
02:13:52pour avoir posté sur le réseau X
02:13:54des appels à brûler
02:13:56des hôtels de migrants à écouper
02:13:58de 3 ans de prison ferme
02:14:00Il y a un vrai test politique
02:14:02pour le premier ministre en place
02:14:04depuis un mois
02:14:06on a affiché une autorité
02:14:08et montré des résultats
02:14:10probants
02:14:12alors il n'y a à boire et à manger
02:14:14parce qu'il y a ce fameux name and shame
02:14:16que l'on voit arriver également
02:14:18la presse et les médias qui publient les photos
02:14:20des contrevenants, des violents
02:14:22et puis de l'autre côté une justice
02:14:24rapide, ferme
02:14:26des peines qui vont jusqu'à 3 ans de prison
02:14:28pour des personnalités violentes
02:14:30qui ont été prises dans ces émeutes
02:14:32est-ce qu'il faut s'en inspirer ?
02:14:34Ecoutez c'est extrêmement compliqué à gérer
02:14:36là honnêtement ça ne doit vraiment pas être simple
02:14:38la problématique dans les messages
02:14:40qui sont diffusés perpétuellement
02:14:42c'est un rappel à la raison
02:14:44et en fait ça ne peut pas fonctionner
02:14:46parce qu'on est dans
02:14:48une dimension émotionnelle
02:14:50qui a complètement
02:14:52débordé
02:14:54c'est-à-dire que là les gens
02:14:56se sont identifiés
02:14:58à ce qui aurait pu se passer et disent
02:15:00cette fois-ci stop, ras-le-bol
02:15:02le ras-le-bol chez nous
02:15:04il n'est pas loin aussi
02:15:06à un moment donné il faut aussi
02:15:08guetter ce qui est en train de se passer
02:15:10pour anticiper politiquement ce qui
02:15:12pourrait aussi se passer chez nous
02:15:14si à un moment donné on avait ce genre de fait
02:15:16qui se passait parce qu'on voit bien
02:15:18que dès que les émotions sont
02:15:20exacerbées par des situations qui sont dramatiques
02:15:22l'appel à la raison ne peut pas
02:15:24fonctionner et c'est là où
02:15:26les groupuscules
02:15:28via les réseaux sociaux
02:15:30rentrent dans la manipulation
02:15:32il y a un certain
02:15:34nombre, puis vous savez comment ça fonctionne avec les
02:15:36allmogorithmes à un moment donné vous ne voyez et on ne vous montre
02:15:38que ce pour quoi vous êtes intéressé
02:15:40donc vous n'avez plus qu'une seule vision des choses
02:15:42et petit à petit comme ça il y a une manipulation
02:15:44qui se fait et on a des gens
02:15:46et on peut complètement manipuler
02:15:48et entraîner une guerre civile. Honnêtement je ne sais pas
02:15:50si vous avez vu la série
02:15:52française La Fièvre
02:15:54Chaque invité ces derniers jours
02:15:56avec qui j'évoque le Royaume-Uni
02:15:58me met en avant cette série
02:16:00que je n'ai pas encore vue mais
02:16:02finalement je vais peut-être y aller parce que
02:16:04elle a forcément parlé là je vais la regarder oui
02:16:06C'est une masterclass de communication et franchement
02:16:08ça fait peur, c'est-à-dire que
02:16:10vraiment allez voir cette série
02:16:12parce qu'en termes de hauteur
02:16:14de réflexion et
02:16:16de hauteur de vue
02:16:18et d'analyse. C'est les auteurs de Baron Noir
02:16:20qui ont fait ça je crois. C'est exceptionnel
02:16:22sur comment on peut manipuler
02:16:24une société entière
02:16:26via les réseaux
02:16:28c'est extraordinaire et franchement
02:16:30ça appelle à ce que l'ensemble
02:16:32des citoyens puissent aussi prendre cette distance
02:16:34à un moment donné
02:16:36c'est là où on en revient. C'est les séries télé qui vont nous
02:16:38apprendre à vivre ensemble maintenant ?
02:16:40Pas à vivre ensemble mais peut-être
02:16:42à avoir un esprit plus critique
02:16:44sur ce qu'on est en train de vivre et sur la façon
02:16:46dont on est impacté par le
02:16:48flot de communication
02:16:50et qu'est-ce qu'on fait, comment on différencie
02:16:52le faux du vrai,
02:16:54comment on garde notre hauteur, notre sens critique
02:16:56pour faire face aux situations
02:16:58et comment on garde notre ligne aussi
02:17:00notre sens des valeurs etc parce que ça
02:17:02c'est fondamental aussi et on en revient à
02:17:04notre socle éducatif. Plus
02:17:06on met les moyens pour construire des valeurs
02:17:08saines et moins
02:17:10on aura de problématiques à gérer derrière.
02:17:12Ce qui me frappe dans cette affaire
02:17:14il y a plusieurs choses mais il y en a une, quand on parle
02:17:16effectivement de manipulation
02:17:18on a aussi les manipulations par les mots
02:17:20et regardez comment c'est présenté
02:17:22d'un côté vous avez les anti-migrants
02:17:24et de l'autre côté vous avez
02:17:26les anti-racistes. Non ?
02:17:28Vous avez d'un côté peut-être des anti-migrants
02:17:30et de l'autre côté des pro-migrants
02:17:32peut-être qu'il y a des racistes
02:17:34des deux côtés
02:17:36et tout le monde, tout être sensé
02:17:38est contre le racisme.
02:17:40Chez les pro-migrants je vois mal comment on peut avoir
02:17:42des racistes. Pardon ?
02:17:44J'ai pas compris. Chez les pro-migrants ? Oui.
02:17:46Il n'y a pas de raciste ? Non c'est une question.
02:17:48Pro-migrants et racistes. Bien sûr que si.
02:17:50On le voit très bien dans les extrémistes
02:17:52pro-migrants
02:17:54qui sont des extrémistes musulmans qui sont racistes
02:17:56ils reconnaissent que bah oui.
02:17:58Il y a eu certaines chasse aux blancs
02:18:00Non mais ça a été...
02:18:02J'ai voulu se mettre éclairé
02:18:04J'étais en train de vous remettre en question, j'essayais de comprendre.
02:18:06Nous on tombe dans cette manipulation
02:18:08d'un côté il y a forcément le camp du bien
02:18:10puisque c'est eux qui sont contre les nazis
02:18:12et on a raison d'être contre les nazis
02:18:14mais c'est pas ça la réalité
02:18:16et donc on nous transforme la réalité, on nous manipule
02:18:18la réalité. Alors on a justement
02:18:20quelques manifestants, alors soit
02:18:22anti-racistes ou pro-migrants
02:18:24selon comment on souhaite les définir. Les anti-migrants
02:18:26et les pro-migrants. Qui répondent aux questions, c'était à Belfast
02:18:28Écoutez-les Joseph et justement
02:18:30vous répondirez après les avoir entendus.
02:18:32C'est bon signe
02:18:34je ne vais pas dire
02:18:36nous l'avons fait, nous avons gagné.
02:18:38Je pense que ce n'est que le début, il faut s'assurer
02:18:40que nous éduquons les gens, que nous nous occupons
02:18:42des communautés et que nous luttons contre
02:18:44la désinformation qui le répande, pas seulement
02:18:46dans les rues mais aussi dans les communautés
02:18:48et partout ailleurs. Mais c'est bon signe je pense.
02:18:54Les immigrants ne sont pas ici par choix
02:18:56ils sont venus ici parce que
02:18:58de là où ils viennent, c'est la misère
02:19:00ce n'est donc pas la solution
02:19:02des personnes viennent ici et font preuve de violence
02:19:04brisent des vitres et font comme si leur vie
02:19:06est menacée. Les immigrants eux
02:19:08connaissent ça. Vous savez
02:19:10leur vie était menacée. Alors pourquoi
02:19:12leur faire subir la même chose maintenant ?
02:19:14Donc ils ont tout mon soutien.
02:19:18Je viens d'une famille d'immigrés
02:19:20et ce n'est pas parce que je suis blanche
02:19:22que je ne suis pas comme ces personnes qui sont prises pour
02:19:24cible. Ce n'est pas juste, il faut que
02:19:26cela cesse. Il y avait tellement
02:19:28de monde aujourd'hui pour soutenir les immigrants
02:19:30légaux et illégaux parce qu'il est
02:19:32important que tout le monde ait un endroit sûr
02:19:34et juste où vivre et heureusement nous
02:19:36pouvons leur fournir cela dans ce pays.
02:19:38Ils ont besoin de sécurité.
02:19:42Vous pensez que Raphaël Arnault est un gentil
02:19:44garçon ?
02:19:46Je n'ai pas d'avis à donner. Pourtant Raphaël
02:19:48Arnault et les filles
02:19:50qui n'étaient absolument pas choquées ou pas trop
02:19:52par ce qui s'est passé le 7 octobre
02:19:54va en Grande-Bretagne dans un camp
02:19:56et il va dire, moi j'y suis, je suis dans le camp du bien
02:19:58je suis anti-nazi. Non, c'est
02:20:00beaucoup plus complexe que cela.
02:20:02Et la caricature qu'on fait, c'est
02:20:04de la manipulation de l'opinion. Oui,
02:20:06du côté des anti-migrants, il y a des afro-racistes
02:20:08il y a des crétins, il y a des hooligans, il y a des
02:20:10violents, il y a des gens à condamner.
02:20:12De l'autre côté, il n'y a pas que des gentils.
02:20:14Sinon, cela fait longtemps qu'on nous aurait
02:20:16sorti... Ce n'est pas les gentils contre les méchants.
02:20:18Ce n'est pas Manichéen. C'est beaucoup plus complexe.
02:20:20Et donc si on
02:20:22retire la complexité des choses, on caricature
02:20:24et quand on caricature,
02:20:26on dresse les uns contre les autres.
02:20:28Dire qu'il y a des migrants qui souffrent,
02:20:30évidemment, il y a des migrants qui souffrent.
02:20:32Mais dire que l'immigration de masse n'apporte pas
02:20:34des souffrances à d'autres et des injustices
02:20:36à d'autres, c'est
02:20:38quand même... c'est ça la réalité.
02:20:40Et si on ne va pas jusque-là,
02:20:42on ne fait pas notre travail. On caricature
02:20:44et quand on caricature, on les dresse.
02:20:46Dernière chose, ce qui me frappe
02:20:48sur la Grande-Bretagne, c'est la façon
02:20:50dont ils ont
02:20:52sur la censure sur les réseaux sociaux,
02:20:54ce qu'on n'a pas chez nous,
02:20:56je ne pense pas que ça soit
02:20:58un mal, c'est qu'en Grande-Bretagne,
02:21:00vous faites un tweet
02:21:02et on estime que ce tweet va
02:21:04à l'encontre des valeurs de la Grande-Bretagne,
02:21:06la police peut rentrer, défoncer votre porte et vous arrêter.
02:21:08Il y a un autre pays au monde, ça c'est la Corée du Nord.
02:21:10C'est quand même assez impressionnant.
02:21:12C'est une bonne...
02:21:14Non mais c'est terrifiant ça. C'est vraiment terrifiant.
02:21:16Et ce qui se passe en Grande-Bretagne pour les libertés
02:21:18publiques, moi je le trouve un peu inquiétant.
02:21:20Parfois, je condamne totalement
02:21:22la violence, ceux qui brûlent, qui cassent, qui piquent,
02:21:24etc. Il faut les arrêter
02:21:26et il faut les sanctionner.
02:21:28Mais en même temps, on voit que le pouvoir
02:21:30s'assure par des moyens qui sont un peu
02:21:32inquiétants pour les libertés publiques.
02:21:34Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette
02:21:36situation britannique.
02:21:38Demain, samedi, les autorités
02:21:40sur le qui-vive et là encore CNews
02:21:42aura un œil
02:21:44et vous informera des derniers
02:21:46développements. Un dernier sujet international
02:21:48avant de retourner ici en France.
02:21:50Les combats qui font rage ces dernières heures
02:21:52dans la région russe
02:21:54de Kursk, où l'armée ukrainienne
02:21:56a lancé une offensive surprise d'ampleur il y a 3 jours
02:21:58menée dans la nuit des attaques de drones
02:22:00qui ont également visé d'autres régions du pays.
02:22:02Plus de 1000 soldats ukrainiens
02:22:04avec une dizaine de chars, une vingtaine de blindés
02:22:06ont pénétré mardi cette région
02:22:08frontalière de l'Ukraine, selon
02:22:10l'état-major russe qui dit tout faire pour les
02:22:12repousser. Les dernières infos avec Maxime Lavandier.
02:22:14Régis, on fera un commentaire
02:22:16sur cette situation.
02:22:18A Kursk,
02:22:20les sirènes retentissent.
02:22:22La population est évacuée suite aux
02:22:24incursions menées par l'armée ukrainienne.
02:22:26Cette nuit, des attaques de drones
02:22:28ont ciblé plusieurs régions de Russie.
02:22:30Revendiquées par Kiev,
02:22:32elles ont notamment touché une base aérienne
02:22:34militaire dans la région de Lipetsk,
02:22:36située à 300 km
02:22:38de la frontière avec l'Ukraine.
02:22:40Pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes
02:22:42aériennes guidées et d'autres installations dans la
02:22:44zone de la base aérienne ont été touchés.
02:22:46Un incendie majeur s'est déclaré et
02:22:48plusieurs détonations ont été signalées.
02:22:50Ces attaques nocturnes ont été lancées au moment
02:22:52où l'Ukraine mène depuis mardi une offensive
02:22:54surprise dans la région frontalière de Kursk.
02:22:56Un millier de soldats ukrainiens
02:22:58et une vingtaine de blindés ont traversé
02:23:00la frontière. Elle est exceptionnelle
02:23:02dans son ampleur. Il y avait déjà eu deux
02:23:04incursions à l'intérieur des frontières
02:23:06de la Russie. Ce n'était pas
02:23:08dans la même zone, une en avril
02:23:102022 et une en mai 2023, celle-ci
02:23:12une attaque qui n'est
02:23:14que la conséquence de l'agression russe
02:23:16pour le président Zelensky.
02:23:20La Russie a apporté la guerre
02:23:22sur notre territoire et devrait ressentir
02:23:24ce qu'elle a fait. Nous nous efforçons
02:23:26d'atteindre nos objectifs dès que possible
02:23:28en temps de paix, dans les conditions
02:23:30d'une paix juste.
02:23:32Une incursion soutenue par les Etats-Unis
02:23:34et qui devrait se poursuivre dans les prochains jours
02:23:36malgré l'interdiction de nombreux
02:23:38pays occidentaux d'utiliser les armes
02:23:40qu'ils fournissent à l'Ukraine pour frapper
02:23:42le territoire russe.
02:23:44Quels sont les objectifs
02:23:46de cette incursion, Régis ?
02:23:48Je vais vous surprendre, mais personne
02:23:50ne le sait, sauf
02:23:52le général Tsiersky, qui est le commandant en chef
02:23:54de l'armée ukrainienne, qui en a pris
02:23:56la responsabilité,
02:23:58homme critiqué d'ailleurs.
02:24:00Certains disent que c'est pour avoir donné des chances
02:24:02en vue de certaines négociations.
02:24:04Il y a cette idée-là, il y a l'idée peut-être
02:24:06de désorienter, de frapper
02:24:08la Russie ou d'essayer de la frapper
02:24:10dans un endroit où elle est fragile,
02:24:12mais en tout cas,
02:24:14il n'y a pas beaucoup de défense, on l'a vu.
02:24:16Le problème
02:24:18principal de cette offensive, c'est qu'elle
02:24:20monopolise, à mon avis, beaucoup plus que
02:24:221000 soldats et beaucoup plus
02:24:24de matériel
02:24:26que ça a été évoqué,
02:24:28puisqu'il y a du génie,
02:24:30il y a des drones,
02:24:32vraiment ils sont venus très très équipés.
02:24:34Ce matériel-là,
02:24:36ces hommes, ces brigades
02:24:38ne sont pas utilisés
02:24:40sur les fronts, ne sont plus utilisés
02:24:42sur les fronts du Donbass, où là,
02:24:44il y a vraiment péril en la demeure,
02:24:46en ce moment, sur le front de Torez,
02:24:48de Prokorsk, de Vlugledar,
02:24:50qui sont ces trois villes
02:24:52principales,
02:24:54où il y a vraiment une situation critique,
02:24:56ça veut dire que les Russes sont vraiment
02:24:58à deux doigts de percer,
02:25:00pourrait se produire une percée d'importance
02:25:02de ce point de vue-là.
02:25:04Il y a des images en Russie
02:25:06qui montrent l'incapacité
02:25:08du Kremlin à protéger
02:25:10son propre territoire.
02:25:12Oui, mais si vous voulez
02:25:14occuper trois villages
02:25:16de 250-300 km2,
02:25:18comme c'est le cas actuellement,
02:25:20la vraie question, c'est pourquoi,
02:25:22comment,
02:25:24on se doute bien que le Kremlin,
02:25:26d'ailleurs,
02:25:28la réponse
02:25:30va être dans les jours qui viennent,
02:25:32si vous voulez, ça ne va pas pouvoir s'étendre,
02:25:34donc à quoi ça va servir ?
02:25:36Alors oui, il y a l'idée
02:25:38qui a été évoquée par un des
02:25:40conseillers Zelensky publiquement
02:25:42hier, c'est que ça pourrait servir
02:25:44dans l'optique
02:25:46d'une négociation, puisque
02:25:48ce qu'on oublie aussi, c'est que les Russes
02:25:50eux-mêmes, tout à côté,
02:25:52dans la ville de
02:25:54Vols...
02:25:56Pardon.
02:25:58Juste à côté.
02:26:00Volshansk, pardon.
02:26:02Qui est au nord de Kharkov,
02:26:04ont eux-mêmes lancé, il y a quelques mois,
02:26:06une offensive, ont eux-mêmes pris
02:26:08du territoire ukrainien, possibilité
02:26:10que l'idée, c'est de
02:26:12faire ça. Maintenant, si
02:26:14les Russes reprennent la main et que
02:26:16ces bataillons sont détruits,
02:26:18ça va encore plus fragiliser
02:26:20le système, parce que,
02:26:22et je termine là-dessus, les Ukrainiens
02:26:24manquent d'hommes, on ne peut pas en inventer,
02:26:26on peut leur donner toutes les armes du monde,
02:26:28s'il n'y a pas des hommes pour les utiliser,
02:26:30ça ne marchera pas, voilà.
02:26:32Bon, voilà ce que l'on pouvait dire,
02:26:34là encore, sur cette offensive.
02:26:36Retour en France pour les
02:26:38dernières minutes de cette émission
02:26:40et retour à nos Jeux Olympiques,
02:26:42nos chers Jeux Olympiques.
02:26:44Depuis le début des Jeux,
02:26:46à la surprise de beaucoup, c'est vrai que Paris a
02:26:48un visage resplendissant, un visage de
02:26:50carte postale, une sécurité
02:26:52sur laquelle on n'a
02:26:54absolument rien à redire, des services essentiels
02:26:56comme la collecte des déchets ou les
02:26:58transports en commun qui sont très
02:27:00largement assurés avec une qualité
02:27:02qui va même jusqu'à étonner
02:27:04les Parisiens eux-mêmes.
02:27:06Le bilan a été fait aujourd'hui par
02:27:08M. Castex, j'ai un trou sur le prénom,
02:27:10Jean Castex, qui est désormais bien sûr
02:27:12président de la RATP,
02:27:14et Valérie Pécresse, la patronne de la région
02:27:16Île-de-France, Jean Castex,
02:27:18qui se félicite de
02:27:20ces Jeux exceptionnels.
02:27:22Je trouve et je pense que
02:27:24Valérie, qui était également à la manœuvre
02:27:26à ce moment-là, que
02:27:28ces Jeux sont
02:27:30une exceptionnelle réussite.
02:27:32Vraiment.
02:27:34À tous égards.
02:27:36Je ne vais pas vous dire au-delà
02:27:38de ce qu'on espérait, mais
02:27:40il fallait toujours rester humble, on voulait faire
02:27:42toutes et tous des Jeux réussis.
02:27:44On ne s'étonnait pas qu'en France
02:27:46une forme de scepticisme
02:27:48ait régné.
02:27:51Magali Vissante,
02:27:53la parenthèse a été enchantée,
02:27:55certes, mais dans
02:27:57quelques jours, un million
02:27:59d'usagers du métro au quotidien
02:28:01vont revenir à Paris,
02:28:03peut-être qu'il y aura moins d'agents d'entretien,
02:28:05peut-être qu'il y aura moins de rames de métro disponibles,
02:28:07et peut-être qu'on va se remettre à
02:28:09râler et à vivre la galère au quotidien.
02:28:11C'est ça aussi la réalité.
02:28:13Les Parisiens vont revenir.
02:28:15Il y en a qui sont revenus plutôt que prévus.
02:28:17Et les rames vont se raréfier aussi.
02:28:20Il faut dire ce qui est,
02:28:22on a tellement demandé aux Parisiens
02:28:24de prendre leur disposition,
02:28:26de partir pour fluidifier,
02:28:28pour qu'il y ait moins de monde,
02:28:30de rester en télétravail,
02:28:32que finalement tout le monde a eu peur et est parti.
02:28:34En voyant la ferveur et cette énergie incroyable
02:28:36qu'il y a dans les rues de Paris
02:28:38ou dans les métros,
02:28:40parce qu'il y a énormément d'équipes dans les métros
02:28:42avec la musique, ils font danser les rames,
02:28:44il y a une ambiance assez exceptionnelle.
02:28:46Restez avec nous d'ailleurs,
02:28:48j'ai une séquence à ce sujet
02:28:50très sympa à regarder dans un instant.
02:28:52C'est tout ce que je peux en dire.
02:28:54C'est sûr que quand on va reprendre le métro
02:28:56pour repartir bosser sur les heures de pointe
02:28:58et qu'on sera tous serrés les uns contre les autres
02:29:00et qu'il y aura des pannes,
02:29:02parce que là aussi en termes de pannes...
02:29:04C'est que les pannes.
02:29:06Oui, mais n'empêche qu'il n'y en a pas eu.
02:29:08Et pourquoi il y en a tant et tant en temps normal
02:29:10et pourquoi là il n'y en a pas eu ?
02:29:12Qui a la réponse à cette question ?
02:29:14C'est vrai.
02:29:16C'est un enfer toute l'année
02:29:18et en 15 jours ils en ont fait un paradis.
02:29:20Je ne comprends pas.
02:29:22Il y a une partie de l'explication.
02:29:24C'est le rajout des rames, la ligne 9.
02:29:26On est à 90% des rames alors qu'en temps normal
02:29:28on est à 60%.
02:29:30La ligne 9, il y a 60% de rames en plus que l'hiver.
02:29:32C'est vrai que c'est une réussite.
02:29:34Il y a deux fois moins de personnes
02:29:36mais 10 fois plus de rames.
02:29:38On se plie en quatre pour les touristes
02:29:40et les parisiens n'ont plus qu'à...
02:29:42Tous ceux qui vont travailler habituellement
02:29:44ont rajouté le nombre de rames.
02:29:46C'est pareil pour la ligne C.
02:29:48Ce n'est pas 60%, c'est moins.
02:29:50Et la ligne 10.
02:29:52Cet effort, c'est comme pour la sécurité.
02:29:54On en est tous ravis
02:29:56mais est-ce que l'effort va continuer après ?
02:29:58La réponse est dans la question.
02:30:00C'est la galère qui attend
02:30:02les Franciliens dès cette rentrée.
02:30:04Est-ce qu'on peut tirer des leçons ?
02:30:06Est-ce qu'on peut quand même
02:30:08profiter de cette embellie
02:30:10pour continuer ce qui a fonctionné ?
02:30:12Magali Vissante, ça paraît évident
02:30:14pour nous tous.
02:30:16Et là, on parle des transports
02:30:18mais on pourrait parler de la propreté.
02:30:20Chacun évoque la sécurité
02:30:22qui est exceptionnelle ces derniers jours.
02:30:24Quand tout ça va retomber,
02:30:26ça va générer une colère, une frustration
02:30:28qu'il va falloir gérer absolument politiquement aussi.
02:30:30Exactement, mais on en revient
02:30:32à ce que je disais au tout début de l'émission,
02:30:34c'est la forme.
02:30:36Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir proposer
02:30:38pour éviter que la brutalité
02:30:40contre la réalité fasse monter
02:30:42l'exaspération et qu'en plus
02:30:44de ce retour au quotidien,
02:30:46il y ait politiquement un embrasement
02:30:48et que d'un seul coup, le climat social
02:30:50bascule en termes d'énergie ?
02:30:52C'est ce qui va se passer,
02:30:54à moins que tout ce qui a été mis en place
02:30:56soit maintenu,
02:30:58ce qui n'est évidemment pas prévu.
02:31:00Tout ne sera pas maintenu.
02:31:02On a programmé nous-mêmes
02:31:04notre propre rentrée sociale
02:31:06en présentant un visage de l'Île-de-France
02:31:08exceptionnel comme on ne l'a jamais connu
02:31:10et en finalement nous montrant son
02:31:12vrai visage ensuite.
02:31:14Ça va participer, par contre ce qu'on peut faire baisser,
02:31:16c'est le prix du ticket de métro.
02:31:18Ça, il n'y aura pas de problème. Je rappelle qu'il est passé
02:31:20de 2,10€ à 4€ en 15 jours.
02:31:22C'est-à-dire que vous prenez une famille de 4 personnes
02:31:24qui font un aller-retour, 32€.
02:31:26C'est scandaleux.
02:31:28C'est un peu excessif.
02:31:30Pour l'image de la France, ce n'est pas très bon.
02:31:32Cela dit, globalement, c'est une grande réussite,
02:31:34réjouissons-nous.
02:31:36L'ambiance est beaucoup plus décontractée,
02:31:38beaucoup plus souriante,
02:31:40dans les transports en commun ou dans la ville.
02:31:42C'est très agréable.
02:31:44Le problème, c'est que je suis très inquiet
02:31:46du retour de bâton et de ce décalage
02:31:48que l'on va vivre quasiment
02:31:50du jour au lendemain et qui va faire penser
02:31:52aux Français qu'on les prend pour des imbéciles.
02:31:54Ils ont montré que quand on a
02:31:56de la volonté et quand on met les moyens,
02:31:58on est capable de tout faire dans ce pays.
02:32:00C'est une vraie question qui a été soulevée.
02:32:02Qui a la réponse ?
02:32:04Les incidents techniques qui sont
02:32:06réguliers, qui sont journaliers sur les lignes
02:32:08de métro et de RER,
02:32:10on ne les voit quasiment pas. Il y en a.
02:32:12Très peu. Quelle est l'explication ?
02:32:16Il y a moins de délinquants peut-être
02:32:18dans le métro. Il y a moins de gens
02:32:20qui vont sur les voies. C'est souvent
02:32:22des interruptions de rames. Il y a des gens
02:32:24qui vont marcher sur les voies.
02:32:26Des gens qui tirent sur la sonnette
02:32:28qui font freiner le train.
02:32:30Parce qu'il n'y a plus de Parisiens.
02:32:32Parce que les Parisiens sont partis.
02:32:34On rigolait l'autre jour du sondage
02:32:36qui disait que les touristes
02:32:38étaient agréablement surpris
02:32:40par la bonne humeur des Parisiens.
02:32:42C'est le Wall Street Journal qui a dit
02:32:44que le fait majeur de ces Jeux Olympiques
02:32:46c'est que les Français sont enthousiastes
02:32:48de ces Jeux et ça
02:32:50c'est quand même assez inédit. Ce qui voudrait dire
02:32:52que les annonces qu'on entend quand il y a un problème sont mensongères.
02:32:54Parce que la majorité des annonces
02:32:56ce n'est pas des gens qui se baladent sur les voies.
02:32:58C'est quoi ? Problème de signalisation ?
02:33:00Problème de signalisation ?
02:33:02Oui, beaucoup.
02:33:04Incident voyageur.
02:33:06Il y a plus de personnel aussi.
02:33:08Incident voyageur, oui.
02:33:10Problème de courant, d'alimentation.
02:33:12Problème d'alimentation aussi souvent.
02:33:14Est-ce que c'est ça ?
02:33:16Est-ce que ce n'est pas ça ?
02:33:18Peut-être que c'est problème d'alimentation
02:33:20parce qu'il y a quelqu'un sur les voies.
02:33:22Si vous avez quelqu'un sur les voies,
02:33:24vous coupez l'alimentation.
02:33:26Je rappelle que les voies c'est électrifié
02:33:28Vous disiez qu'on a bien profité
02:33:30dans le métro, qu'on a vu des scènes
02:33:32qu'on ne voyait pas auparavant.
02:33:34Qu'est-ce qu'on a vu récemment
02:33:36dans une rame de métro ?
02:33:38Un animal ?
02:33:40Non.
02:33:42La garde républicaine qui est venue ravir
02:33:44les passagers d'une rame de métro.
02:33:46Regardez ça.
02:33:581, 2, 3...
02:34:28Je ne suis pas sûr qu'à la rentrée,
02:34:30on ait la garde républicaine
02:34:32qui vient nous jouer du Lady Gaga
02:34:34puisque vous l'avez peut-être reconnue.
02:34:36C'était une mélodie de Lady Gaga.
02:34:38Je ne l'ai pas reconnue.
02:34:40Je vous la chanterai.
02:34:42Je vous la ferai tout à l'heure.
02:34:44Vous pouvez la mettre en musique
02:34:46pour la fin de l'émission
02:34:48sur vos téléphones.
02:34:50On la ferait entendre à Régis.
02:34:52La vraie version, je parle.
02:34:54Pour qu'on comprenne le rapport
02:34:56entre les deux chansons.
02:34:58Je ne sais pas si c'est
02:35:00Poker Face.
02:35:02C'est Poker Face.
02:35:04Pour moi, c'est Poker Face.
02:35:06Oui, c'est ça.
02:35:08Je suis complètement décompetant.
02:35:10Martin Mazur me confirme.
02:35:12Vous l'avez en régie au son ?
02:35:14Non, vous ne l'avez pas.
02:35:16Remettez-nous la garde républicaine.
02:35:18C'est le pari des Jeux olympiques.
02:35:20C'était ça.
02:35:22On pourra dire dans quelques années
02:35:24que j'ai connu une quinzaine
02:35:26enchantée où la garde républicaine
02:35:28venait dans le métro jouer du Lady Gaga.
02:35:30Toi, va prendre le métro
02:35:32et va attendre de laisser passer
02:35:343-4 trains pleins pour essayer de rentrer dedans.
02:35:36Et puis voilà,
02:35:38ce sera ton pipe pour toi.
02:35:40C'est sympa.
02:35:42J'aurais bien aimé être dans ce métro-là.
02:35:44Mais bon, je n'y étais pas.
02:35:46Merci, c'est l'heure de se quitter.
02:35:48Joseph, un dernier mot ?
02:35:50Je vous remercie.
02:35:52J'ai un petit village corse.
02:35:54Ah non, j'ai dit une bêtise.
02:35:56C'était Just Dance de Lady Gaga.
02:35:58J'ai un petit village corse à vous conseiller.
02:36:00Ah oui, qui s'appelle Sisko ?
02:36:02Je crois que j'y suis déjà allé en plus.
02:36:04C'est en allant vers le Cap, non ?
02:36:06On dit bonsoir à toute la Corse
02:36:08qui nous regarde, j'en suis sûr.
02:36:10Merci Magali Vicente, Régis Loussemier,
02:36:12Joseph Touvenel d'avoir été avec nous ce soir.
02:36:14Merci à Martin Mazur, toutes les équipes en rédaction
02:36:16pour avoir préparé cette émission.
02:36:18Je vais m'absenter quelques jours.
02:36:20Ce sera un plaisir de vous retrouver
02:36:22dans très peu de temps pour la rentrée sur CNews.
02:36:24L'édition de la nuit était assurée avec Barbara Durand.
02:36:26Et je vous confirme qu'il y a des habitants de Lecce
02:36:28qui nous regardent alors.
02:36:30Pace e salute !
02:36:32Pace e salute à tous les amis de Lecce.
02:36:34Merci beaucoup et
02:36:36passez une bonne nuit sur l'antenne de CNews.