100% Politique Été (Émission du 21/07/2024)

  • il y a 2 mois
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00:00:00Merci, Fanny Chauvin, en direct de New York.
00:00:03On va poursuivre, bien évidemment,
00:00:05l'émission spéciale consacrée à cette annonce de Joe Biden.
00:00:09Le président américain, candidat démocrate,
00:00:12se retire de la course à la présidentielle.
00:00:15Pour en parler avec moi ce soir,
00:00:18Jean-Baptiste Souffron, avocat.
00:00:20Bonsoir, Jean-Baptiste.
00:00:21Régis Le Saumier, bonsoir, Régis.
00:00:24Bonjour, bonsoir.
00:00:25Philippe Karsenti, porte-parole.
00:00:27Pour l'accent anglais, je m'excuse d'avance.
00:00:30Republicans in France ?
00:00:31Perfect.
00:00:32Super. Porte-parole des Républicains en France.
00:00:35À ma gauche, nous avons Amaury Brelet,
00:00:38journaliste de Valeurs Actuelles.
00:00:40Bonsoir, Amaury.
00:00:41Arthur de Vatrigan, journaliste.
00:00:43Bonsoir, Arthur.
00:00:44Joe Biden se retire.
00:00:46Il était 19h46 quand Joe Biden a fait cette annonce
00:00:50qui a fait l'effet d'un coup de tonnerre.
00:00:52Il a annoncé qu'il se retirait de la course
00:00:55à la présidentielle, course à la Maison-Blanche,
00:00:58dans un communiqué posté sur X.
00:01:00Le président américain a écrit ce message.
00:01:03Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays
00:01:06que je me retire et que je me concentre uniquement
00:01:09sur l'exercice de mes fonctions de président
00:01:12jusqu'à la fin de mon mandat.
00:01:14Joe Biden devrait s'exprimer dans les prochains jours,
00:01:17peut-être dans les prochaines heures.
00:01:19On sera très attentifs, bien évidemment,
00:01:21s'il prend la parole.
00:01:23Messieurs, Joe Biden qui abandonne.
00:01:25C'était qu'une question de temps, finalement.
00:01:28Régis Le Sommier.
00:01:29C'était une question de temps.
00:01:31Disons qu'aux Etats-Unis, c'était quasiment une certitude.
00:01:34Nous, d'ici, on voyait comment on était encore
00:01:37dans l'effet de ce qui est arrivé à Donald Trump.
00:01:40Maintenant, évidemment, tous les yeux aux Etats-Unis
00:01:43s'étaient portés sur Joe Biden.
00:01:45Je crois que depuis le débat avec Donald Trump,
00:01:48c'était quelque chose qui allait se produire.
00:01:51Il y a eu les événements de Pennsylvanie
00:01:54avec la tentative d'assassinat
00:01:56qui sont venus accélérer ce processus.
00:02:00Et puis, on a vu tout le Parti démocrate,
00:02:03ou presque, se mobiliser pour demander l'un après l'autre
00:02:07à travers des tribunes.
00:02:08Barack Obama dans le Washington Post,
00:02:10George Clooney dans le New York Times.
00:02:13Tous les amis du Parti démocrate
00:02:16se mobilisaient pour demander poliment à Joe
00:02:19de céder la place.
00:02:21De partir.
00:02:22Donc, c'est chose faite.
00:02:24Maintenant, le regret que peuvent avoir
00:02:26les démocrates aujourd'hui, c'est d'avoir attendu autant,
00:02:29d'avoir laissé, finalement,
00:02:33Trump dérouler son jeu,
00:02:35bénéficier de circonstances exceptionnelles
00:02:38qui lui ont donné un boost,
00:02:39et d'être, aujourd'hui, ce soir,
00:02:42sans véritable nominée,
00:02:45même si le nom de Kamala Harris, évidemment,
00:02:48arrive en toute logique,
00:02:51puisque c'est elle la vice-présidente.
00:02:53Il va falloir attendre la convention,
00:02:55qui va avoir lieu fin août,
00:02:57où les délégués vont désigner leur candidat.
00:03:00Tout ça, c'est beaucoup de temps perdu.
00:03:02Pour une campagne qui est menée
00:03:04de tambour battant par Donald Trump,
00:03:07il va rester deux mois de campagne
00:03:09pour le nominer démocrate,
00:03:12pour faire face à Donald Trump, qui est en pleine forme.
00:03:15Vous parliez du débat.
00:03:16Est-ce que ça a été le point de bascule
00:03:18dans cette campagne présidentielle ?
00:03:20On l'avait vu lors de ce débat, Joe Biden très affaibli.
00:03:23Il avait presque du mal à terminer ses phrases.
00:03:26Arthur de Vatrigan, est-ce que c'était le point de bascule ?
00:03:29C'était le début du point de bascule,
00:03:31notamment du point de vue de la presse.
00:03:33Jusqu'à présent, ceux qui osaient dire
00:03:35que Biden était un peu sénile
00:03:37et qu'il était instrumentalisé,
00:03:39quand il se faisait taxer de complotistes
00:03:41ou de pro-Trump,
00:03:42là, le lendemain du débat,
00:03:44on a vu des unes de presse,
00:03:46qui tous, d'une presse plutôt de gauche,
00:03:49qui toutes disaient qu'il fallait peut-être
00:03:51réfléchir à changer le président,
00:03:53le président candidat, et notamment le Times.
00:03:56Si vous vous rappelez, il y avait eu deux unes marquées.
00:03:58La première, c'était celle de Trump sur un fond rouge
00:04:01qui s'adressait à une petite fille migrante.
00:04:04Ils ont renouvelé après le débat en mettant Biden
00:04:06en train de sortir de la une.
00:04:08Le message était très clair.
00:04:10En effet, le lendemain de ce débat
00:04:11où on a tous vu Biden balbutier
00:04:13ne sachant pas quoi répondre
00:04:15et se faire féliciter par sa femme
00:04:17comme un enfant de cinq ans
00:04:18de la réussite de son débat,
00:04:20forcément, là, malheureusement pour lui,
00:04:22tout le monde, en monde aux visions,
00:04:24a vu que la sénilité de Biden n'était plus approuvée.
00:04:27En effet, la machine démocrate s'est mise en route
00:04:30en disant qu'on allait peut-être changer,
00:04:33qu'il fallait que lui accepte,
00:04:34que sa femme ne puisse plus être madame présidente,
00:04:37et qu'il y ait des remplaçants,
00:04:39ce qui était un peu compliqué.
00:04:41Et puis ensuite, le coup, évidemment,
00:04:43c'est l'attentat de Trump, là, le dommage collatéral,
00:04:46le deuxième dommage collatéral, la deuxième victime,
00:04:49c'est Biden, évidemment, là, c'était réglé.
00:04:51On a la sensation que cette campagne
00:04:53pour Joe Biden, c'était une série noire,
00:04:56tout s'est enchaîné de la pire des manières pour lui,
00:04:59puisqu'on peut évoquer ce débat,
00:05:01le fait qu'il ait été testé positif au Covid-19,
00:05:03donc il a dû mettre sa campagne entre parenthèses,
00:05:06le fait que Donald Trump ait bénéficié,
00:05:08je crois, d'ailleurs, de cette tentative d'assassinat échouée,
00:05:12puisqu'il en sort quasiment en héros.
00:05:14Philippe Karsanti, le porte-parole des Républicains en France,
00:05:17comment vous voyez cette annonce de Joe Biden
00:05:20qui se retire de la course à la présidentielle ?
00:05:22On est satisfait du côté des Républicains ?
00:05:25Ca fait plusieurs mois que je vais sur les plateaux
00:05:28où j'explique que Joe Biden n'est pas en mesure
00:05:30de finir son mandat, et encore moins de se représenter,
00:05:33d'un point de vue cynique, politique, politicien, non.
00:05:36On aurait préféré que Joe Biden arrive complètement désarticulé
00:05:40au jour de l'élection, le 5 novembre.
00:05:42Maintenant, pour les Etats-Unis, c'est une bonne chose
00:05:45qu'il annonce qu'il n'aille pas plus loin,
00:05:47mais pour les Etats-Unis, ce serait encore une meilleure chose
00:05:51qu'il annonce renoncer dès maintenant.
00:05:53Si cet homme-là n'est pas en mesure de se présenter en 2024
00:05:56pour tenir jusqu'en 2028, on a pu voir que, dès à présent,
00:05:59il n'est même pas en mesure de diriger les Etats-Unis.
00:06:02La vraie question, c'est de savoir qui dirige les Etats-Unis ?
00:06:06Effectivement, et ce retrait potentiel,
00:06:08parce qu'on en parle, il y a énormément de voix
00:06:11au sein des Républicains qui commencent à dire
00:06:13que s'il se retire de cette course à la présidentielle,
00:06:16il devrait peut-être aussi quitter ses fonctions
00:06:19de président américain, car il n'est plus en état
00:06:22peut-être de gouverner le pays.
00:06:24C'est ce que je pense, moi, et c'est ce qu'on pensait
00:06:27depuis plusieurs mois aux Etats-Unis,
00:06:29mais ce n'est pas seulement une réflexion des Républicains.
00:06:32Dans les milieux économiques, politiques, géostratégiques,
00:06:35on voyait qu'il n'était pas en mesure
00:06:37et que ce n'était pas lui qui prenait les décisions.
00:06:40La vraie question, c'est de savoir qui prend les décisions.
00:06:43Ce qui est très inquiétant pour les cinq mois à venir,
00:06:46jusqu'à janvier 2025, c'est de savoir comment va-t-il
00:06:49gérer sa politique étrangère et comment va-t-il, je dirais,
00:06:53agir de façon agressive vis-à-vis de certains
00:06:55qui l'ont empêché d'aller plus loin.
00:06:58C'est pour ça qu'un président qui ne peut pas se présenter
00:07:01et qui a de la rancœur, c'est très dangereux.
00:07:03À ce stade-là, et de toute façon,
00:07:05dans son courrier, Joe Biden a été très clair
00:07:08en disant qu'il souhaitait se concentrer sur la gestion,
00:07:13on a envie d'utiliser un terme français,
00:07:16la gestion des affaires courantes, j'ai envie de dire.
00:07:18Pour l'instant, il est pleinement président,
00:07:21et il va pouvoir exercer son mandat.
00:07:23C'est une chose de dire que, s'il n'est pas candidat,
00:07:26il ne peut pas être président, mais ce n'est pas ce qui se passe.
00:07:29Ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui,
00:07:32qu'il n'est pas le meilleur candidat
00:07:35pour pouvoir l'emprunter face à Trump.
00:07:37Non seulement qu'il n'est pas le meilleur candidat,
00:07:39mais qu'il n'y a aucune perspective pour lui
00:07:42pour réussir aujourd'hui à vaincre Donald Trump.
00:07:45De ce fait, c'était ça, surtout,
00:07:46le message que lui envoyaient les démocrates.
00:07:49C'est vrai qu'en février, le procureur Herr
00:07:52avait remarqué qu'il avait des pertes de mémoire,
00:07:55des difficultés.
00:07:56C'est vrai que, lors du débat,
00:07:58on l'a vu un peu être là aussi
00:08:01dans une situation pas simple,
00:08:03mais pour autant, il ne dirige pas les Etats-Unis seul de toute façon.
00:08:07Et vraiment, je ne pense pas que ce soit le sujet à ce stade.
00:08:11C'est un argument qui est soulevé par les Républicains,
00:08:14notamment par Mike Johnson,
00:08:16qui a enfoncé le clou en disant qu'il faut qu'il démissionne,
00:08:20y compris de son mandat de président.
00:08:22Ce n'est pas son intention,
00:08:23et ça va être compliqué de le forcer à démissionner.
00:08:26Deuxièmement, je ne pense pas que ce soit le sujet.
00:08:29On va voir qui sera désigné lors de la convention des Démocrates,
00:08:35qui se tiendra le 19 août.
00:08:37Et à ce stade-là, si vous voulez,
00:08:40si les choses se rebasculent face à Trump,
00:08:42on sera dans une vraie campagne.
00:08:43Maintenant, est-ce qu'il n'est pas trop tard ?
00:08:46Est-ce que vraiment Kamala Harris a la capacité
00:08:51à redonner de la vitalité face à ce qui est une espèce de machine
00:08:55avec laquelle s'avance Trump ?
00:08:58Ou est-ce que d'autres candidats démocrates
00:09:00souhaiteraient reprendre le flambeau,
00:09:02mais auquel cas ils ne pourraient pas bénéficier
00:09:04du trésor de guerre de Joe Biden ?
00:09:06Et même, on peut prévoir que ça peut arriver.
00:09:08Très probablement, le 19 août de la convention des Démocrates,
00:09:11on peut se faire le pari ici, ça risque d'être le chaos.
00:09:14D'ailleurs, Chicago, c'était le lieu où s'était tenue
00:09:17la fameuse convention des Démocrates
00:09:19où Lyndon Johnson avait annoncé qu'il ne serait pas président en 1968
00:09:22et qui avait été un total délire avec des émeutes, etc.
00:09:27Donc là, on est dans une situation où c'est un argument politique
00:09:31que de dire, est-ce qu'il peut être un président ou pas président ?
00:09:34Je ne pense pas qu'aujourd'hui, on ait l'impression
00:09:36que les Etats-Unis ne soient pas dirigés.
00:09:38Donc c'est un argument politique.
00:09:39Il y aura une réponse politique qui sera donnée.
00:09:42Probablement, il va se maintenir comme président.
00:09:44Ça va être compliqué de le forcer à ne pas le faire.
00:09:46En revanche, ça va forcément impacter sur la suite
00:09:49et sur le choix du candidat démocrate lui-même.
00:09:53Est-ce que les Démocrates ont la force
00:09:56de réussir à trouver quelqu'un ? Je n'en suis pas sûr.
00:09:58Résistez au sommet, je vais vous donner la parole.
00:10:00Juste avant, on va lire le deuxième message posté par Joe Biden
00:10:03qui concerne Kamala Harris, puisqu'il a réagi très rapidement.
00:10:0823 minutes plus tard, vous avez le timing exactement.
00:10:11Il dit, voilà ceci, mes chers collègues démocrates,
00:10:14j'ai décidé de ne pas accepter cette nomination
00:10:16et de concentrer toutes mes énergies
00:10:19sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat.
00:10:21Ma toute première décision en tant que candidate du parti en 2020
00:10:25a été de choisir Kamala Harris comme vice-présidente.
00:10:27C'est la meilleure décision que j'ai prise.
00:10:29Aujourd'hui, je souhaite offrir mon plein soutien
00:10:32et mon approbation à Kamala
00:10:34pour qu'elle soit la candidate de notre parti cette année.
00:10:36Démocrate, il est temps de s'unir et de battre Trump.
00:10:38Faisons cela. Voilà ce que dit Joe Biden.
00:10:40C'était le message complet. Il soutient clairement Kamala Harris.
00:10:43Pour lui, il n'y a pas de doute. C'est elle qui doit reprendre le flambeau.
00:10:47Pour lui, il n'y a pas de doute, mais pour certains autres,
00:10:50il y a doute.
00:10:51On sait très bien qu'au sein du parti démocrate,
00:10:53elle ne fait pas l'unanimité.
00:10:55Même depuis le début, on s'interroge sur qui gouverne les Etats-Unis.
00:10:59On en a parlé.
00:11:00On se dit, est-ce que Joe Biden, vu sa sénilité,
00:11:03vu comment c'est gaffe permanente
00:11:05et vu le fait qu'il n'a pas l'air d'être vraiment aux commandes,
00:11:07qui est derrière ?
00:11:08Quand, normalement, on pense qui est derrière,
00:11:10on se dit le vice-président.
00:11:12Là, on ne pense pas du tout à Kamala Harris,
00:11:14vu la façon dont elle a mené sa vice-présidente
00:11:18de façon totalement terne.
00:11:20Elle a été très en retrait.
00:11:21On ne l'a quasiment pas vue. Elle a quasiment disparu.
00:11:24Le seul personnage qu'on a vu un peu émerger
00:11:26au niveau de la diplomatie internationale,
00:11:28c'est Antony Blinken.
00:11:29Mais sinon, du point de vue des affaires,
00:11:32on ne peut pas dire que Kamala Harris
00:11:34aura marqué l'histoire des vice-présidents
00:11:36comme Dick Cheney, par exemple,
00:11:37a marqué l'histoire des vice-présidents.
00:11:39Et d'ailleurs, moi, je me souviens d'avoir enquêté
00:11:42sur Kamala Harris à l'époque où elle a été désignée
00:11:46et d'être allée à Chicago,
00:11:47à l'époque, à San Francisco, pardon,
00:11:50à l'époque, il était prévu,
00:11:52il y avait même eu, de la part de l'équipe Biden,
00:11:55je crois que je n'ai pas retrouvé les écrits,
00:11:59mais l'hypothèse comme quoi Biden ne ferait qu'un terme
00:12:02et qu'ensuite, ça serait Kamala Harris,
00:12:04elle était venue pour déjà énergiser une campagne
00:12:07et un président qui était jugé un peu terne
00:12:10par rapport à Trump qui, déjà, à l'époque,
00:12:12était en pleine forme.
00:12:13Donc, en fait, on l'avait mise en disant,
00:12:15bon, voilà, c'est une femme, elle est noire,
00:12:18on va pouvoir rassembler les minorités.
00:12:20Et ça, c'est aussi un vrai problème
00:12:22parce que Kamala Harris ne fait pas l'unanimité
00:12:24dans la communauté noire.
00:12:25Loin de là, c'est une personne qui a été magistrate,
00:12:30la plus haute magistrate de Californie,
00:12:32elle a été attorney general de l'État de Californie
00:12:35et, à cette époque-là, elle était très, très dans les règles,
00:12:40elle a enfermé un nombre de consommateurs
00:12:43de stupéfiants records,
00:12:47elle a été très du côté de l'ordre.
00:12:49Et quand s'est produit la fronde anti-police
00:12:52au moment de l'affaire George Floyd,
00:12:55eh bien Kamala Harris était du côté de la police,
00:12:57elle n'était pas du côté des Noirs, en fait.
00:12:59Donc, le problème, il est là, c'est qu'elle est...
00:13:02C'est une personne qui s'est construite
00:13:05dans l'establishment de San Francisco
00:13:08et qui a monté les échelons
00:13:11jusqu'à devenir sénatrice de Californie, d'ailleurs,
00:13:13et puis, ensuite, vice-présidente.
00:13:14Mais si vous voulez, c'était un petit peu
00:13:16une pièce rapportée à l'époque
00:13:18où Joe Biden devait construire sa candidature
00:13:22en disant qu'on allait élargir la base électorale avec elle.
00:13:25Elle a été très décevante par la suite
00:13:27et rien ne laisse penser, aujourd'hui,
00:13:30qu'elle a les compétences pour devenir une présidente
00:13:33et, au sein même du Parti démocrate,
00:13:35beaucoup de gens la critiquent pour ça.
00:13:37Deux petites réactions qui nous sont parvenues
00:13:39il y a quelques minutes, celle d'Hillary et Bill Clinton,
00:13:42qui annoncent leur soutien à, à votre avis...
00:13:46Kamala Harris.
00:13:47Voilà, Kamala Harris.
00:13:48Nous nous joignons aux millions d'Américains
00:13:50pour remercier le président Biden pour tout ce qu'il a accompli.
00:13:53Et puis, dans un long communiqué,
00:13:54il apporte son soutien, effectivement, à Kamala Harris.
00:13:58Donc, nous sommes honorés, voilà, de nous joindre au président
00:14:00pour soutenir la vice-présidente Harris
00:14:02et ferons tout notre possible pour la soutenir.
00:14:04Alors, ça, c'est le message de Bill Clinton,
00:14:06posté sur le réseau social X.
00:14:08Et puis, il y a une autre réaction,
00:14:09c'est celle de Donald Trump Junior, son fils.
00:14:11Donc, vous allez voir, forcément, c'est pas du tout...
00:14:14Le texte n'est pas tout de suite le même.
00:14:17Kamala Harris possède l'intégralité du bilan politique de gauche de Joe Biden.
00:14:20La seule différence, c'est qu'elle est encore plus libérale
00:14:22et moins compétente que Joe, ce qui n'est pas peu dire.
00:14:25Elle a été chargée de la frontière
00:14:26et nous avons assisté à la pire invasion de clandestins
00:14:28de notre histoire.
00:14:29Voilà, réaction de Donald Trump Junior.
00:14:31Philippe Kersanti, vous souhaitiez réagir ?
00:14:33Non, d'abord, quand il dit libéral,
00:14:35il veut dire liberal en termes anglais,
00:14:37c'est-à-dire très à gauche, voilà.
00:14:39Maintenant, pour revenir sur les capacités de Joe Biden
00:14:42à finir son mandat,
00:14:43moi, je pense que ça va être un vrai sujet.
00:14:45Quand on voit qu'il a été incapable de se souvenir
00:14:46de son secrétaire de la Défense, Lloyd Austin,
00:14:49et qu'il l'a appelé « the black guy »,
00:14:50on comprend bien qu'il n'a plus toute sa tête,
00:14:53il n'a plus toutes ses forces.
00:14:54Et la vraie question, pour nous, Républicains,
00:14:56c'est, de toute façon, on sait très bien qu'on ne se bat pas,
00:14:59on ne se battait pas contre un candidat Joe Biden,
00:15:01on se battait contre tout un système.
00:15:02Le système autour de Joe Biden, le système démocrate,
00:15:05avec les Clintons qui sont toujours à la manœuvre,
00:15:07Obama qui est toujours à la manœuvre,
00:15:08on voit tout ce qu'il y a derrière.
00:15:10D'ailleurs, est-ce qu'ils ont peut-être mis la pression sur Joe Biden
00:15:13pour qu'il jette l'éponge ?
00:15:15Très clairement.
00:15:16On en parlait ces dernières heures, effectivement,
00:15:18que Barack Obama était peut-être derrière tout cela
00:15:20pour faire en sorte que Joe Biden réagisse et qu'il se dise
00:15:24« bon, allez, là, cette fois-ci, il faut que j'abandonne,
00:15:25je ne suis plus en mesure de continuer ».
00:15:27Alors, très clairement, comme disait Régis tout à l'heure
00:15:29en parlant d'Anthony Blinken,
00:15:31Anthony Blinken, c'est vraiment l'homme d'Obama.
00:15:33Donc, on voit bien que la politique étrangère de Biden
00:15:37était pilotée en sous-main par Barack Obama.
00:15:40On voit que Barack Obama est absolument partout.
00:15:42Vous savez qu'on a aussi parlé de Michelle Obama
00:15:44comme probable candidate en remplacement de Joe Biden.
00:15:48Son nom n'a pas été avancé, finalement, maintenant.
00:15:51Mais là, le vrai sujet, c'est de savoir aussi maintenant,
00:15:54puisqu'on parlait d'argent tout à l'heure avec Kamala Harris,
00:15:56qui va donc pouvoir récupérer l'argent de la campagne de Joe Biden,
00:16:00est-ce qu'elle peut, ça, je ne sais pas,
00:16:01est-ce qu'elle peut rester dans la campagne
00:16:03et n'être que vice-présidente
00:16:04et avoir un candidat qui serait devant elle en présidence
00:16:07en conservant l'argent ?
00:16:08Ça peut être une autre éventualité.
00:16:10Les jeux sont ouverts.
00:16:11Et comme vous disiez, concernant la convention à Chicago,
00:16:14ça va être la nuit de long couteau, je pense, version XXL.
00:16:18Ça risque d'être compliqué, effectivement, oui.
00:16:19Oui, parce qu'il faut être attentif.
00:16:21On peut avoir l'impression que c'est une belle décision de Joe Biden,
00:16:24etc., mais pas du tout.
00:16:26C'est catastrophique.
00:16:27C'est un échec politique terrible pour les démocrates
00:16:30et c'est une vraie victoire pour les Républicains.
00:16:31Enfin, il faut le comprendre.
00:16:32Ça fait depuis plusieurs mois que les Républicains pointent du doigt
00:16:36le fait que Joe Biden n'est pas compétent pour être candidat,
00:16:38voire même peut-être pour être président.
00:16:41Mais depuis tout ce temps, Joe Biden n'a fait que se défendre.
00:16:46Il a été soutenu.
00:16:47Il a été soutenu par l'intelligentsia
00:16:50et les cadres du Parti démocrate.
00:16:53Puis, au fur et à mesure, on avait l'impression qu'il y avait...
00:16:55Et les médias, j'insiste.
00:16:56Et les médias. Et les médias.
00:16:58Et puis, finalement, là, eh bien non, il renonce.
00:17:02Ce renoncement, c'est un coup terrible pour les démocrates.
00:17:04C'est l'échec d'une stratégie.
00:17:06C'est à 100... À combien ?
00:17:08À 109 jours. 109 jours des élections.
00:17:11Enfin, c'est incroyable.
00:17:12Barack Obama a fait campagne avec lui.
00:17:14A été sur la scène avec lui.
00:17:16Ils sont allés récolter des fonds ensemble.
00:17:17Et l'escortant, comme le fait sa femme d'habitude,
00:17:21a la sensibilité...
00:17:22Il a du mal à se déplacer, justement.
00:17:24Et donc, Barack Obama s'est mis derrière lui.
00:17:26Et tous les classiques du Parti démocrate l'ont fait.
00:17:29Amaury Brelet ?
00:17:29Oui, on sentait les secousses déjà depuis plusieurs jours.
00:17:33Et c'est véritablement... Cette annonce est un véritable
00:17:34tremblement de terre politique aux Etats-Unis et même mondial.
00:17:38On l'a dit, la pression aura été trop forte,
00:17:40notamment depuis le débat raté, qui a été un véritable naufrage.
00:17:44Il est apparu comme le leader du monde libre,
00:17:46totalement affaibli.
00:17:48Ça a été vraiment...
00:17:49Il a renvoyé une image absolument désastreuse
00:17:51des Etats-Unis dans le monde entier.
00:17:53Et depuis, la pression n'a cessé d'augmenter,
00:17:55y compris, évidemment, dans son camp,
00:17:57où on a vu près d'une quarantaine de ponts démocrates
00:18:00ré-représentants, sénateurs et gouverneurs
00:18:03qui, au cours des jours qui ont suivi,
00:18:05montaient au créneau pour demander ouvertement
00:18:07et publiquement à Joe Biden de se retirer.
00:18:09On a vu, en effet, la presse démocrate,
00:18:11le New York Times en tête,
00:18:13dans un éditorial, Tony Truant,
00:18:15demander à ce qu'il quitte la scène.
00:18:17Georges Clooney, comme le dit le régiste de Somier.
00:18:19Et puis, surtout, les donateurs qui font l'élection,
00:18:22parce que l'argent, là-bas, c'est évidemment le nerf de la guerre.
00:18:25Et les donateurs ont multiplié les coups de pression
00:18:27sur le Parti démocrate et notamment sur la haute hiérarchie du parti
00:18:30et sur la Maison-Blanche,
00:18:32y compris, d'ailleurs, au sein de la Maison-Blanche,
00:18:34Obama a utilisé ces réseaux, puisqu'on l'a dit,
00:18:36il y a un certain nombre d'anciens hauts responsables
00:18:38de l'administration Obama qui, aujourd'hui, conseillent
00:18:39Joe Biden à la Maison-Blanche.
00:18:41On a parlé de Lincoln,
00:18:42il y a aussi le conseiller de la Sécurité nationale et d'autres
00:18:44qui ont fait pression eux-mêmes sur Joe Biden,
00:18:47y compris Nancy Pelosi, la leader des démocrates à la Chambre.
00:18:51Et tout cela a fini par peser sur Joe Biden,
00:18:53qui a pris, selon la presse américaine ce soir et CNN,
00:18:56qui a pris cette décision très tardivement.
00:18:58Il a d'ailleurs, visiblement, annoncé son choix
00:19:01à son équipe de campagne et à son équipe à la Maison-Blanche
00:19:04quelques minutes ou quelques heures avant de publier son annonce
00:19:07sur les réseaux sociaux.
00:19:08Il avait visiblement, selon la presse américaine
00:19:10de ces derniers jours, toujours l'intention de poursuivre
00:19:12la campagne dans les mois qui viennent.
00:19:16Donc, jusqu'au dernier moment, il aura essayé de résister
00:19:18à la pression pour finalement céder, et on l'a dit,
00:19:21la candidate naturelle à sa succession
00:19:24pour reprendre le flambeau en novembre,
00:19:26c'est évidemment Kamala Harris, sa vice-présidente.
00:19:28Et d'ailleurs, on l'apprend aussi par la presse américaine
00:19:30de ces derniers jours, dans le New York Times notamment,
00:19:32Trump ne s'y va tromper parce qu'il avait prévu
00:19:35que ce serait Kamala Harris qui prendrait très visiblement
00:19:38et très probablement le témoin à sa suite.
00:19:41Et d'ailleurs, la campagne Trump a déjà préparé
00:19:44toute une série de spots de campagne publicitaires.
00:19:47Ils ont déjà commencé un travail, ce qu'on appelle
00:19:49le travail de recherche aux États-Unis,
00:19:51c'est-à-dire on fouille les poubelles, on fouille les scandales.
00:19:54Ils ont l'intention de cibler notamment son bilan à la tête
00:19:57en Californie lorsqu'elle a été procureure générale
00:19:59puis sénatrice, et évidemment, son bilan
00:20:01comme vice-présidente des États-Unis,
00:20:03où, je le rappelle, elle a été chargée par Joe Biden
00:20:05de s'occuper du dossier ultrasensible
00:20:07de la crise migratoire, où l'on a vu depuis 2021
00:20:10plus de 2 millions de personnes, de clandestins en moyenne,
00:20:13traverser la frontière tous les ans.
00:20:14Alors, on parlait de l'état de santé,
00:20:16je vous redonnerai la parole, messieurs.
00:20:17Juste après, on parlait de l'état de santé de Donald Trump.
00:20:19Il y avait une séquence qui a fait grand bruit,
00:20:21c'est ce fameux lapsus lorsqu'il confond Vladimir Poutine
00:20:26avec Volodymyr Zelensky. Regardez.
00:20:28Mesdames et messieurs, le président Poutine.
00:20:31Président Poutine.
00:20:33Vous allez battre le président Poutine.
00:20:35Président Zelensky.
00:20:36Je suis tellement concentré sur ma victoire sur Poutine
00:20:40qu'il faut s'en préoccuper de toute façon.
00:20:42Je suis meilleur.
00:20:43Vous êtes bien meilleur.
00:20:45Et voilà, et à l'époque, lors de cette séquence,
00:20:47il avait, on le rappelle, été soutenu, évidemment,
00:20:49par tous les présidents, notamment Emmanuel Macron,
00:20:53et pas que, et Volodymyr Zelensky aussi l'avait soutenu.
00:20:55Mais imaginez...
00:20:56Philippe Karpfrenti.
00:20:57Imaginez les ricanements à Pékin, à Moscou, à Téhéran,
00:21:02en voyant ce président américain se tromper absolument sur tout.
00:21:05Imaginez la situation qu'on subit.
00:21:06On vit une période très dangereuse.
00:21:08Les cinq mois qui nous séparent à janvier
00:21:10à l'espérée prise de pouvoir de Donald Trump
00:21:13vont être très dangereuses au niveau international.
00:21:15On peut imaginer que nos adversaires,
00:21:17les adversaires du monde libre, vont prendre beaucoup de positions
00:21:19et beaucoup de risques pour nous mettre en danger.
00:21:21Et d'ailleurs, réaction du Kremlin,
00:21:23qui dit suivre de très près la situation aux Etats-Unis,
00:21:27ça vous surprend comme réaction, Régis Sossovet ?
00:21:29Non, non, évidemment, c'est tout à fait dans le jeu...
00:21:32Enfin, tout ça se fait le jeu des ennemis de l'Amérique,
00:21:35fait le jeu des BRICS, fait le jeu de tout pays
00:21:39voulant remettre en cause l'ordre mondial aujourd'hui.
00:21:42C'est une évidence.
00:21:43Ne pas comprendre que l'image de Biden est un désastre,
00:21:47que ce débat et tout ce qui s'est passé par la suite
00:21:52est complètement calamiteux pour les Etats-Unis
00:21:55et que, du coup, le reste du monde regarde
00:21:58et le reste du monde dit qu'on a bien raison d'être comme on est
00:22:01et en voyant qui ils sont,
00:22:04c'est tout à fait logique.
00:22:07Je pense qu'il n'y a vraiment que dans la tête
00:22:09de certains journalistes, on en parlait tout à l'heure,
00:22:11qui ont vraiment attendu le...
00:22:14Mais tout ça était déjà en gestation.
00:22:16Cette histoire, d'ailleurs, au moment où il dit
00:22:18que Poutine, à la place de Zelensky,
00:22:20il dit aussi mon vice-président Donald Trump,
00:22:23au lieu de qualifier Kamala Harris.
00:22:25Même Kamala Harris, il n'y pensait pas, lui.
00:22:28C'est quand même... Voilà.
00:22:30Donc, on a assisté ou, je dirais, dans ce...
00:22:33Je pense que le calcul qui avait été fait par les démocrates,
00:22:37on parlait de ceux qui tirent les ficelles,
00:22:39c'est-à-dire le couple Clinton et Barack Obama,
00:22:43je pense que le calcul qui avait été fait,
00:22:46c'est que, jusqu'à présent,
00:22:47Donald Trump était...
00:22:49Donald Trump avait le bilan de son mandat,
00:22:55avait ses excès, avait la fin de son mandat,
00:22:58parce qu'il ne faut pas l'oublier, les Américains,
00:23:01avec cette attaque du Capitole,
00:23:03avec le meurtre de George Floyd,
00:23:07avec les villes américaines à feu et à sang,
00:23:09le bilan de Donald Trump était encore palpable.
00:23:13Avec la tentative d'assassinat, tout ça a disparu.
00:23:15Régis, je voudrais vous faire réagir là-dessus,
00:23:18parce qu'on a eu, ces derniers temps,
00:23:21des sondages aux Etats-Unis.
00:23:23Je vous propose de voir les chiffres.
00:23:25Après cette tentative d'assassinat échouée contre Donald Trump,
00:23:28on regarde les chiffres.
00:23:30CB News nous parle de 52 % pour Donald Trump,
00:23:3247 % pour Joe Biden,
00:23:34et Emerson College, 46 % pour Donald Trump,
00:23:3642 % pour Joe Biden.
00:23:37Il n'y avait pas tant d'écart que ça.
00:23:39Il faut voir au niveau des Etats.
00:23:41Ce qui est important, c'est le collège électoral aux Etats-Unis.
00:23:45Déjà, dans le Michigan,
00:23:46Donald Trump a doublé son avance par rapport à Joe Biden.
00:23:50C'est un sondage Fox News qui est sorti ce soir.
00:23:53Donc, il va falloir voir auprès de cet électorat ultra sensible
00:23:58qui va faire la décision.
00:24:00Si vous prenez l'état de l'opinion
00:24:03en Californie, à New York ou au Texas,
00:24:05ce n'est pas important pour l'élection.
00:24:08C'est de savoir comment ça va se jouer dans les Etats profonds.
00:24:12Là, les Républicains,
00:24:13Donald Trump, la tentative d'attentat a eu lieu en Pennsylvanie,
00:24:17état crucial, clé cruciale.
00:24:19La convention a eu lieu dans le Wisconsin, à Milwaukee,
00:24:22un des Etats qui ont permis l'élection de Donald Trump en 2016.
00:24:26Donc, la stratégie électorale de Donald Trump
00:24:28risque d'être assez identique
00:24:30pour pouvoir s'emparer de ces anciens Etats démocrates
00:24:33et pouvoir empocher un maximum de délégués.
00:24:37Jusqu'à présent, je regardais les calculs de John King,
00:24:41qui est journaliste spécialiste
00:24:43de l'arithmatique électorale américaine pour CNN,
00:24:46qui disait que Donald Trump pouvait espérer
00:24:49obtenir jusqu'à 330 délégués, alors qu'il en faut 280.
00:24:52Et donc...
00:24:54C'était joué d'avance ?
00:24:55Les calculs que faisait John King.
00:24:57Il analyse avec des cartes
00:24:59et explique comté par comté ce qui se passe.
00:25:02Il faut suivre les soirées électorales
00:25:04et parfois, c'est très intense
00:25:06parce qu'il y a un suspense insoutenable.
00:25:08Là, ce qui était clair,
00:25:10c'est que Donald Trump avait pris la main,
00:25:13pris l'ascendant.
00:25:14Le problème, c'est que si ça reste jusqu'à la Convention
00:25:17et qu'on n'est pas sûrs que ce soit Kamala Harris,
00:25:20il va y avoir encore un mois
00:25:22pendant lequel Donald Trump peut marquer les points.
00:25:25Philippe Kershensky.
00:25:26Naturellement, les Républicains ne sont pas en bonne position,
00:25:30mais je voudrais calmer les ardeurs de tous les commentateurs.
00:25:35La campagne va encore durer 3,5 mois.
00:25:37Rendez-vous compte.
00:25:38C'est au mois de novembre.
00:25:40Tout ce qui s'est passé depuis le 27 juin, le jour du débat,
00:25:44le débat, les suites, l'attentat...
00:25:48On ne parle plus de l'attentat d'il y a 8 jours.
00:25:50Il peut se passer tellement de choses
00:25:53dans les semaines qui viennent
00:25:55qu'on va se revoir.
00:25:57C'est un scénario presque hollywoodien.
00:26:00Je pense que Netflix ne pourrait pas faire une série.
00:26:02C'est une série assez incroyable.
00:26:05Réaction du camp Trump.
00:26:07Il y a eu de nombreuses réactions, notamment celle de Donald Trump.
00:26:11Vous allez voir, Donald Trump qualifie Joe Biden
00:26:14de pire président de l'histoire des Etats-Unis.
00:26:17C'était une phrase qui a été prononcée
00:26:19lors d'un échange avec des journalistes de CNN.
00:26:22On va prendre des pincettes,
00:26:24même si CNN reste une source fiable aux Etats-Unis.
00:26:27Donald Trump a aussi qualifié son adversaire.
00:26:29Son adversaire à l'élection Kamala Harris,
00:26:31puisque pour lui, c'est Kamala Harris,
00:26:34comme la candidate plus facile à battre que Joe Biden.
00:26:37Elle sera plus facile à battre que Joe Biden.
00:26:40C'est presque positif que Joe Biden jette l'éponge.
00:26:43C'est pour renforcer ses troupes.
00:26:46C'est pour mobiliser, récupérer un peu plus d'argent.
00:26:49Aux Etats-Unis, beaucoup l'appellent calamity Harris,
00:26:52au lieu de Kamala Harris.
00:26:53C'est la vice-présidente la plus impopulaire
00:26:56de l'histoire des Etats-Unis depuis les sondages.
00:26:59Vous pensez que ça va être plus facile
00:27:01face à Kamala Harris que Joe Biden ?
00:27:03Il faut revenir à l'héritoire et à ce qui se passe aux Etats-Unis
00:27:06et ce qui se passe depuis quelques années
00:27:09avec les phénomènes wokistes.
00:27:11La Californie, c'est l'extrême gauche.
00:27:13Gavin Newsom, c'est l'extrême gauche du Parti démocrate.
00:27:16Kamala Harris, elle vient de ce sérail,
00:27:18d'une frange très à gauche du Parti démocrate.
00:27:22Aujourd'hui, cette frange très à gauche a deux problèmes.
00:27:26Le premier problème, c'est qu'une partie de cette jeunesse
00:27:29qui avait permis l'élection de Joe Biden en 2020
00:27:33en se mobilisant est très pro-palestinienne
00:27:37et que le conflit à Gaza
00:27:41est venu perturber le Parti démocrate
00:27:44avec des tensions en son sein
00:27:46entre des pro-palestiniens
00:27:50et le soutien du président et des Etats-Unis à Israël.
00:27:54C'est une vraie division qui existe au sein du Parti démocrate.
00:27:58Ensuite, le problème du wokisme,
00:28:00il est souvent souligné par James Carville.
00:28:05James Carville, c'était le conseiller de Bill Clinton
00:28:08pendant son élection.
00:28:09Et James Carville dit que si on continue avec cette idéologie-là,
00:28:13on va perdre toutes les élections.
00:28:15Pourquoi ? Parce que c'est pas assez au centre.
00:28:17Les démocrates ne sont pas capables, aujourd'hui,
00:28:20de proposer une unité du pays,
00:28:23une idéologie rassembleur, des pistes pour rassembler.
00:28:27Alors que le pays est extrêmement fracturé
00:28:30et qu'aujourd'hui, le Parti démocrate, en soi, est divisé.
00:28:35Vous évoquiez tout à l'heure la convention de 68 à Chicago.
00:28:38On peut imaginer aujourd'hui que ces divisions
00:28:41peuvent encore voir le jour entre les délégués
00:28:44et que ça peut être à nouveau une catastrophe,
00:28:46un spectacle pitoyable
00:28:48qui donnerait encore un avantage aux Républicains.
00:28:50Autre réaction de Donald Trump,
00:28:52car il s'est exprimé deux fois auprès de nos confrères de CNN,
00:28:56mais aussi sur son réseau social.
00:28:58True social.
00:29:00Désolé, pour l'accent anglais, c'est toujours pas ça,
00:29:02mais bon, on va essayer.
00:29:03Alors là, il a été un peu plus dur avec Joe Biden.
00:29:05Vous allez voir, le message est quand même assez fort.
00:29:08On peut dire ça comme ça.
00:29:09L'escroc Joe Biden n'était pas apte à se présenter à la présidence
00:29:14et n'est certainement pas apte à servir et ne l'a jamais été.
00:29:17Et maintenant, regardez ce qu'il fait à notre pays,
00:29:19avec des millions de personnes qui traversent notre frontière,
00:29:22sans aucun contrôle, sans aucune vérification,
00:29:25dont beaucoup viennent de prisons ou d'institutions psychiatriques
00:29:28et un nombre encore de terroristes.
00:29:30Nous souffrirons beaucoup de sa présidence,
00:29:32mais nous réparerons très vite les dégâts qu'il a causés.
00:29:35Réaction ?
00:29:36Alors, je pense qu'il a parfaitement raison,
00:29:38tant au niveau économique,
00:29:39parce que contrairement à ce qu'on nous raconte,
00:29:40on nous dit la croissance américaine.
00:29:42Mais la croissance américaine,
00:29:43elle est concentrée sur des très grandes entreprises.
00:29:45La vie des Américains au quotidien a été impactée par l'inflation,
00:29:50par une crise économique qui les a tous mis en danger.
00:29:53En termes sécuritaires,
00:29:54on a donc une inversion migratoire extrêmement forte,
00:29:57où vraiment les pays sud-américains ont déversé leurs prisons
00:29:59par le sud des États-Unis.
00:30:01Par ailleurs, au niveau international,
00:30:02on a le désastre et la débâcle en Afghanistan.
00:30:05On a la guerre en Ukraine, la guerre au Proche-Orient,
00:30:07dont vous parliez, Régis.
00:30:09L'incapacité de Joe Biden à mobiliser le Parti démocrate
00:30:13vers le soutien d'Israël, parce que, contrairement à ce que disent,
00:30:16ce n'étaient pas des gens qui étaient des pro-palestiniens.
00:30:18Aujourd'hui, aux États-Unis,
00:30:19on a une vraie population antisémite, pro-Hamas.
00:30:22Regardez les universités américaines,
00:30:23où ça déborde d'antisémitisme de façon assez phénoménale.
00:30:27Et ça, à la différence du côté du Parti républicain,
00:30:30la Convention républicaine a été un appel très clair,
00:30:33notamment à la libération des otages et au soutien d'Israël.
00:30:37Donald Trump a su réunifier le Parti républicain.
00:30:40Moi, je crois qu'il arrivera à réunifier les États-Unis.
00:30:42Arthur de Matrigan ?
00:30:44Joe Biden, en fait, offrait, si on regarde bien,
00:30:45avec un peu de recul, offrait deux illusions.
00:30:47La première, c'était qu'une personne qui était sujette
00:30:51à des symptômes d'Alzheimer ou de sénilité
00:30:53pouvait être président de la République.
00:30:54C'est peut-être l'Américain drime.
00:30:56En France, on veut les piquer, eux, ils peuvent arriver sur le trône.
00:30:58Et la deuxième illusion, c'était que le Parti démocrate
00:31:01était encore un parti centriste, le vieux Parti démocrate.
00:31:04Or, on sait que la sociologie politique,
00:31:07la sociologie intellectuelle, philosophique a changé
00:31:09avec ce que vous avez décrit,
00:31:12l'espèce de nouvel antisémitisme, le racisme, le wookieisme, tout ça.
00:31:16Et donc, la question qu'on peut se poser,
00:31:18c'est est-ce qu'avec le départ de Biden,
00:31:20le Parti démocrate tel qu'il l'était
00:31:22et tel qu'on s'illusionnait qu'il l'était encore,
00:31:24va-t-il survivre ?
00:31:26C'est la question qu'on peut se poser.
00:31:27On aura la réponse mi-août.
00:31:28La réponse est oui.
00:31:29Vous savez, la mafia démocrate arrivera toujours à se protéger.
00:31:32En pesant nos mots, quand même, la mafia démocrate.
00:31:35On va dire les démocrates, c'est déjà bien.
00:31:37Les démocrates, mais enfin, je veux dire, les réseaux...
00:31:39Les démocrates sont quand même très puissants
00:31:42dans tous les niveaux de la société américaine,
00:31:44que ce soit au niveau des universités,
00:31:47au niveau des médias et au niveau politique.
00:31:49Donc, je ne m'inquiète pas pour eux.
00:31:51Jean-Baptiste Souffrand ?
00:31:52Mais sans parler de mafia,
00:31:54et on est face à un changement, si vous voulez.
00:31:57Ce qui se passe chez les démocrates,
00:31:59c'est aussi un changement de génération, en fait.
00:32:02C'est-à-dire qu'au fur et à mesure du temps,
00:32:05Joe Biden s'est toujours concentré
00:32:08sur les mêmes auxiliaires, sur les mêmes conseillers.
00:32:11À la fin, aujourd'hui, c'est quasiment son fils et sa femme
00:32:13qui dirigeaient sa campagne.
00:32:16Et son staff rapproché, si vous voulez.
00:32:19Mais c'est un staff qui est en place, effectivement,
00:32:22pour certains d'entre eux, depuis les époques Clinton ou Obama.
00:32:25Mitch O'Connell, 84 ans, Nancy Pelosi, 82 ans...
00:32:29On parlait de la nouvelle génération en France,
00:32:31avec Gabriel Attal et...
00:32:33Vous dites qu'il y a un changement de génération ?
00:32:34C'est Jordan Bardella ?
00:32:36Non, mais précisément.
00:32:37C'est que derrière les gens qui demandent à Biden de partir,
00:32:40ce sont les jeunes,
00:32:41et qui se rendent compte que si Joe Biden avait été réélu,
00:32:45il n'y a pas de place pour eux.
00:32:46Mais on ne fait pas ce procès à Donald Trump.
00:32:48Non, parce que Donald Trump est entouré de gens
00:32:49qui sont justement plus jeunes.
00:32:51J.D. Vance, extrêmement jeune...
00:32:53Regardez l'énergie de Donald Trump.
00:32:55Il a toute sa tête.
00:32:56Vous savez qu'il y a une chose que les gens ne se rendent pas compte.
00:32:58On comparait souvent physiquement, c'est vrai qu'on voyait
00:33:00un homme faible comme Biden,
00:33:02et en face, on avait Trump qui, lui, était...
00:33:05Il y a tout simplement un type qui se prend une balle
00:33:06et qui rejaillit et qui a le courage de se rendre à combattre.
00:33:10C'est le jour et la nuit.
00:33:11Mick Jagger et Joe Biden, ils ont sept mois d'écart.
00:33:14Regardez l'énergie qu'a mis Mick Jagger
00:33:15avec tout ce qu'il a consommé.
00:33:18Alors ça, on ne sait pas.
00:33:19Je n'étais pas dans la...
00:33:20C'est lui-même qui l'a consommé.
00:33:21Je n'étais pas dans sa loge.
00:33:23C'est vrai qu'il n'a pas été calabatoire,
00:33:25mais la différence de Catherine Church,
00:33:26c'est qu'il s'est arrêté plus tôt et donc continue.
00:33:28Alors Catherine Church ne peut plus jouer de la guitare
00:33:30et ne peut plus faire de scènes.
00:33:31Donc comme quoi, peut-être, pourquoi pas,
00:33:33ça crée un peu d'inspiration.
00:33:34Je ne pensais pas qu'on allait faire une petite parenthèse musicale,
00:33:36mais pourquoi pas ?
00:33:37C'est vrai qu'on a le temps.
00:33:38La différence d'âge, en effet, en France,
00:33:42on pourrait comparer aussi sur des députés.
00:33:44Si je vous dis que Mathilde Pannot et Marion Maréchal
00:33:46ont le même âge à un mois près,
00:33:48ça ne peut en surprendre plus, non.
00:33:50Mais revenons sur Biden.
00:33:51Ce qui est intéressant,
00:33:53c'est parce que la question, en effet, de la Révolution,
00:33:54la nouvelle génération qui veut toujours remplacer l'ancienne,
00:33:56ça ne marche pas du côté des Républicains
00:33:58pour une simple raison, une bonne raison.
00:34:00En tout cas, pour eux, c'est qu'il y a une opposition idéologique.
00:34:03Il y en a un qui explique que l'héritage est important
00:34:06et qu'il faut perpétuer cet héritage.
00:34:08Les aînés et l'ancien, on le respecte.
00:34:10L'autre, on vous explique qu'au nom de l'utopie
00:34:12qu'ils vont installer sur Terre,
00:34:13il faut tout grand remplacer et couper des têtes.
00:34:15Donc, l'aîné, on le bute.
00:34:17Voilà, la réalité, c'est ça.
00:34:18Donc, il y en a une qui, traditionnellement,
00:34:20politiquement, philosophiquement, respecte l'ancienneté.
00:34:23Claude veut la remplacer.
00:34:24Moi, je rajouterais une chose,
00:34:26c'est que les démocrates sont très décevants
00:34:28parce qu'ils avaient, par le passé,
00:34:30souvenez-vous de Bill Clinton,
00:34:32comment le gouverneur sortit de l'Arkansas,
00:34:35qui était vraiment de nulle part.
00:34:37Barack Obama,
00:34:38qui est désigné keynote speaker
00:34:41à la convention de Boston
00:34:44et qui va progressivement faire son chemin
00:34:48et devenir le candidat légitime
00:34:51ou le candidat évident,
00:34:53là, ils n'ont absolument pas été capables de se renouveler.
00:34:56C'est-à-dire que, depuis des années, la machine est bloquée.
00:34:58Il n'y a pas eu ce...
00:35:01Comment ? Cette capacité
00:35:03qu'avaient les démocrates, par le passé,
00:35:05à se trouver des candidats John Kennedy.
00:35:07Enfin, je veux dire, voilà...
00:35:09C'était...
00:35:10Il y a quand même des gens qui se veulent candidats
00:35:12depuis plusieurs années, typiquement Gavin Newsom,
00:35:14et qui n'arrêtent pas de donner l'impression
00:35:16qu'il pourrait être candidat,
00:35:18mais quand on peut être candidat depuis 15 ans,
00:35:20à la fin, on n'est plus si jeune que ça,
00:35:22on n'a pas des équipes qui font partie du renouvellement
00:35:24et, en réalité, on participe au bouchage,
00:35:30à l'embouteillage qui est en train de se produire
00:35:32un petit peu chez les démocrates, parce que c'est très vrai,
00:35:34Kamala Harris, typiquement, eh bien, soit,
00:35:36si c'est la vice-présidente qui vient la candidate
00:35:39au moment de la convention,
00:35:40mais, en réalité, personne n'a préparé cette transition.
00:35:43C'est quelque chose contre lequel les démocrates
00:35:45ont lutté depuis plusieurs mois,
00:35:47qui n'a pas été stratégisé, qui n'a pas été pensé,
00:35:50qui n'a pas été organisé.
00:35:51Ça avait arrivé comme un cheveu sur la soupe.
00:35:53Elle a intérêt à avoir un talent extraordinaire
00:35:55pour réussir à en faire quelque chose.
00:35:56Or, c'est pas non plus l'impression qu'elle donne.
00:35:57On le disait tout à l'heure,
00:35:59Joe Biden soutient, à travers ses messages...
00:36:0123 minutes plus tard.
00:36:02Il a peut-être même l'impression qu'il la soutient un peu
00:36:05comme l'accord soutient le pendu, et que, très sincèrement,
00:36:07le fait qu'il y ait deux messages qui sont envoyés de l'un à l'autre,
00:36:10on a l'impression que c'est limite,
00:36:12on lui a demandé d'écrire le deuxième,
00:36:13parce que ça manquait, quoi.
00:36:15Information toujours de nos confrères de CNN,
00:36:17qui affirment, effectivement, que Joe Biden
00:36:19aurait échangé avec Kamala Harris
00:36:20quelques heures avant la publication de ce message.
00:36:23Donc, a priori, il commence déjà à préparer le terrain.
00:36:26Joe Biden n'était pas pour la candidature de Kamala Harris.
00:36:28Ça, c'est quelque chose qui se dit quand on parle
00:36:30de Kamala Harris, ça, c'est quelque chose qui se dit...
00:36:33En tout cas, ils échangent, d'après CNN.
00:36:35Barack Obama n'était pas favorable à Kamala Harris.
00:36:38C'est-à-dire que non seulement Kamala Harris,
00:36:41quand on y pense, après quasiment cinq ans,
00:36:44quatre ans, pardon, de mandature de Joe Biden,
00:36:49apparaît complètement inexistante,
00:36:52mais en plus, quand on pense enjeux électoraux,
00:36:55on avait pensé beaucoup plus à Michelle Obama,
00:36:59le nom de Michelle Obama avait été...
00:37:01Voilà, pour essayer de trouver une solution
00:37:04et de pouvoir battre Donald Trump.
00:37:06Mais Kamala Harris, ça reste un choix, je dirais, de...
00:37:12C'est pas le choix premier, c'est pas le choix idéal.
00:37:14On le sent bien depuis très longtemps.
00:37:16Communiqué du Parti démocrate aux Etats-Unis,
00:37:18voilà, le Parti démocrate qui promet un processus transparent
00:37:22pour choisir un autre candidat.
00:37:23Ça les changera.
00:37:24Ça les changera.
00:37:25Mais ça les changera.
00:37:26Il faut même comprendre une chose
00:37:28par rapport à ce que vous disiez,
00:37:29par rapport à l'incapacité du Parti démocrate à se renouveler,
00:37:31il faut comprendre que le désastre des Etats démocrates aux Etats-Unis,
00:37:35la Californie,
00:37:36tant au niveau économique qu'au niveau sécuritaire,
00:37:38New York, aujourd'hui, les Etats qui y attirent,
00:37:40ce sont les Etats républicains.
00:37:41On peut rien retenir de positif du bilan de Joe Biden ?
00:37:44Quand je vous écoute, il n'y a rien à...
00:37:46La seule chose, c'est qu'il se retire, c'est très positif.
00:37:48Ça, c'est la seule chose pour vous.
00:37:49Ce qui serait encore mieux, c'est qu'il se retire dès ce soir.
00:37:51Moi, je voudrais rajouter une chose.
00:37:52Régis Le Sommier, après, on va retrouver Fanny Chauvin.
00:37:53Juste à propos des minorités aux Etats-Unis,
00:37:56et notamment des noires.
00:37:58On dit Kamala Harris, oui, femme noire,
00:38:01effectivement, ça, on va nous refaire le coup d'Obama.
00:38:04En fait, en réalité,
00:38:05les Républicains ont beaucoup travaillé ces dernières années
00:38:09pour essayer, justement, de trouver des nouvelles figures
00:38:12dans les bastions démocrates,
00:38:14et notamment dans des endroits comme Baltimore,
00:38:16qui ont été laissés en jachère,
00:38:18où des ghettos se sont installés, qui existent depuis des années.
00:38:22Los Angeles, également.
00:38:24San Francisco, c'est la question de la toxicomanie.
00:38:28Donc, la gestion des villes démocrates
00:38:30est tellement désastreuse
00:38:32que les Républicains utilisent ça comme argument.
00:38:35Il ne faut pas oublier que pendant le mandat de Donald Trump,
00:38:39la condition de la classe moyenne noire aux Etats-Unis
00:38:42s'est nettement améliorée.
00:38:44C'est-à-dire que le boom économique qui a eu lieu
00:38:47à l'époque de Donald Trump...
00:38:49Donald Trump n'était pas le seul responsable
00:38:51de ce boom économique, mais il est arrivé à ce moment-là.
00:38:54Une partie des minorités en ont bénéficié.
00:38:56Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, les Républicains,
00:38:59c'est pas 10 % de l'électorat noir
00:39:02et 90 % chez les démocrates,
00:39:04c'est plus cette vision-là.
00:39:06Donc, l'idée qu'on présente une candidate noire
00:39:09chez les démocrates,
00:39:10comme ça, on va rassembler toutes les minorités,
00:39:13c'est pas garanti du tout,
00:39:14d'autant que chez les Latinos, c'est le même constat.
00:39:18En Floride, les Cubains votent traditionnellement républicains,
00:39:21mais aussi d'autres qui pensent
00:39:23que l'immigration dont ils sont eux-mêmes le produit
00:39:27est un danger pour l'unité nationale américaine.
00:39:30Et cette question migratoire,
00:39:31avec le bilan de Kamala Harris et à qui on avait donné
00:39:35la responsabilité de garder les frontières,
00:39:37est absolument catastrophique.
00:39:39C'est quasiment 2 millions par an
00:39:42de nouveaux migrants qui rentrent aux Etats-Unis.
00:39:45A l'époque de Donald Trump, c'était 400 000.
00:39:47Donc, voilà, les jeux sont faits à ce niveau-là
00:39:51et il ne faut pas imaginer
00:39:53qu'on va retomber dans le prisme habituel
00:39:57des démocrates pour qui, naturellement,
00:40:00les minorités vont voter.
00:40:02On va retrouver Fanny Chauvin,
00:40:04notre correspondante aux Etats-Unis à New York.
00:40:07Fanny Chauvin, bonsoir, ou bonjour pour vous, d'ailleurs.
00:40:10Merci d'être avec nous.
00:40:11Fanny, quelles sont les réactions aux Etats-Unis
00:40:14après cette annonce de Joe Biden ?
00:40:18Eh bien, comme vous l'imaginez, les réactions s'enchaînent ici.
00:40:22Hillary et Bill Clinton ont apporté
00:40:24déjà leur soutien à Kamala Harris
00:40:27et une lettre aussi circule déjà
00:40:30parmi les délégués de la Convention démocrate.
00:40:33Les délégués, ce sont eux qui élisent,
00:40:36qui nomment le candidat du parti.
00:40:38Et cette lettre, elle indique,
00:40:40elle apporte le soutien à Kamala Harris.
00:40:43Alors, parmi les réactions dans le camp démocrate,
00:40:47on parle d'un acte de dévotion,
00:40:49on parle d'un acte de patriotisme.
00:40:52Barack Obama qui parle de Joe Biden
00:40:55comme d'un patriote du 1er ordre.
00:40:58Et certains, même si certains démocrates
00:41:01l'ont poussé par la sortie,
00:41:02certains admettent aujourd'hui que c'est douloureux
00:41:05de voir ce président partir,
00:41:09ne pas renouveler, ne pas être candidat
00:41:12à un second mandat.
00:41:13Mais Joe Biden place désormais le pays
00:41:15avant son ambition politique,
00:41:17car il joue en effet son héritage.
00:41:21Joe Biden qui ne voulait pas être le président,
00:41:23qui s'accroche égoïstement à son poste
00:41:26et qui fait gagner un Donald Trump.
00:41:29Donald Trump qui est considéré par les démocrates
00:41:31comme une menace pour la démocratie.
00:41:34Alors, on le sait, le président a désigné Kamala Harris
00:41:38comme sa successeur.
00:41:40On sait que Joe Biden et Kamala Harris
00:41:43se sont eus au téléphone aujourd'hui.
00:41:46Il n'y a pas encore d'informations
00:41:48sur le contenu de cette discussion.
00:41:51Kamala Harris qui était hier dans le Massachusetts
00:41:55pour un événement, pour une levée de fonds.
00:41:58La vice-présidente qui, depuis quelques semaines,
00:42:03était dans les sondages face à Donald Trump.
00:42:07Dans les sondages, elle perd de 3 points
00:42:11face à Donald Trump aujourd'hui,
00:42:13alors que Joe Biden perdait de 5 points.
00:42:17Elle va devoir, dans ses prochains jours,
00:42:19créer un enthousiasme, un élan pour sa candidature
00:42:24pour cette campagne, ce qui manquait cruellement à Joe Biden.
00:42:27Merci beaucoup, Fanny Chauvin, en direct de New York,
00:42:30pour toutes ces précisions.
00:42:31Et puis, bien sûr, n'hésitez pas à nous joindre
00:42:34dès qu'il y a du nouveau du côté des Etats-Unis.
00:42:37C'est intéressant ce que disait Fanny Chauvin,
00:42:39qui nous expliquait que Kamala Harris pouvait gagner
00:42:42un peu de terrain par rapport à Joe Biden,
00:42:45donc qu'elle pouvait peut-être emporter.
00:42:48Est-ce que vous pensez que c'est une hypothèse probable ?
00:42:50C'est une hypothèse qui existe depuis un petit moment.
00:42:55D'ailleurs, des instituts de sondage, dont Ipsos,
00:42:58ont réalisé des sondages pour demander aux Américains
00:43:02ce qu'ils pensaient de Kamala Harris,
00:43:04et on constate qu'il y a eu un léger décalage
00:43:08derrière le score de Biden.
00:43:11Donc, elle est en retard par rapport à Biden.
00:43:14Maintenant, le fait qu'elle va être désignée,
00:43:17si c'est elle qui est désignée, et là, encore une fois,
00:43:20attendons, et si on doit attendre jusqu'à la convention
00:43:23du 19 août, il va s'écouler beaucoup de temps.
00:43:27Est-ce qu'elle va pouvoir faire campagne ?
00:43:29Ca, c'est la vraie question.
00:43:31Et puis, après, il y aura naturellement
00:43:34un boost de popularité,
00:43:36c'est quasiment automatique à chaque fois,
00:43:38quand le candidat ou le président et vice-président
00:43:43sont désignés.
00:43:44On verra à ce moment-là.
00:43:47Pour le moment, en tout cas...
00:43:48Il faut se dire sur la longueur, parce que c'est jusqu'en novembre.
00:43:51Pour le moment, sa cote de popularité
00:43:53correspond à la performance de Kamala Harris, vice-présidente.
00:43:56Et cette performance n'est pas bonne.
00:43:59J'ai détaillé tout à l'heure la question migratoire
00:44:02auquel elle n'a pas su faire face,
00:44:05mais à plein de niveaux,
00:44:06elle a été inexistante pendant ces quatre ans.
00:44:08Et donc, les gens la jugent là-dessus.
00:44:10Maintenant, à elle de sortir de son chapeau son histoire,
00:44:16de raconter qui on est,
00:44:18parce que, vous savez, aux Etats-Unis,
00:44:20souvent, on raconte qui on est, on raconte son parcours.
00:44:23Celui qui l'a le mieux fait,
00:44:25parce qu'il a quasiment été élu grâce à ça,
00:44:27c'est Barack Obama.
00:44:28Parlons-en de Barack Obama,
00:44:30parce qu'il a réagi, Régis Le Saumier,
00:44:32qui a réagi dans un poste sur les réseaux sociaux.
00:44:37Et l'ancien président des Etats-Unis nous dit
00:44:39que Joe Biden a été l'un des présidents américains
00:44:42les plus importants, ainsi qu'un ami et un partenaire cher pour moi.
00:44:45Aujourd'hui, on nous a également rappelé, encore une fois,
00:44:48qu'il est un patriote du plus haut niveau.
00:44:50Voilà ce que dit Barack Obama.
00:44:51Barack Obama qui déclare aussi,
00:44:53qui prévient que ce retrait de Joe Biden
00:44:56va placer les démocrates en terrain inconnu.
00:44:59Très intéressant, parce qu'on a perçu une chose,
00:45:02si on s'est arrêté à là,
00:45:03c'est qu'il ne soutient pas encore Kamala Harris.
00:45:05Non, il ne la soutient pas.
00:45:07Il ne la soutient pas encore,
00:45:08ça viendra peut-être dans un 3e, 4e tweet, on ne sait rien.
00:45:11Mais il y a une chose, par rapport à ce que j'ai raconté,
00:45:14les relations entre Biden et Kamala Harris étaient exécrables.
00:45:18N'oubliez pas que lors des débats pour la nomination en 2020,
00:45:22Kamala Harris avait traité Joe Biden de raciste.
00:45:25C'est quelque chose d'assez important.
00:45:27Kamala Harris n'était qu'un produit artificiel marketing
00:45:31qui était de dire qu'on a un vieux blanc,
00:45:33on va mettre une jeune femme de couleur
00:45:36pour équilibrer ce ticket américain.
00:45:38Donc, et paradoxalement à ce que tout le monde croit
00:45:43avec ce qu'on nous dit ce soir, et vous avez raison,
00:45:45il n'est pas encore certain que Kamala Harris
00:45:47soit la candidate désignée.
00:45:50L'argent, ça se remplace, c'est un bien fongible.
00:45:52Cet argent peut être... Je ne sais pas ce qu'on peut en faire.
00:45:56Une chose très importante aussi, c'est que les démocrates
00:45:58veulent gagner, mais pas uniquement la présidence.
00:46:01Il y a des sénateurs qui veulent gagner,
00:46:03des membres de la Chambre des représentants qui veulent gagner.
00:46:05S'ils s'aperçoivent que Kamala Harris n'est pas une bonne locomotive,
00:46:08ils la changeront pour essayer eux-mêmes de sauver leur poste.
00:46:12Parce que le vrai enjeu maintenant pour Donald Trump,
00:46:15c'est naturellement de gagner, ce qui n'est pas encore fait,
00:46:17mais surtout aussi d'avoir une vraie vague républicaine
00:46:20à la Chambre des représentants et au Sénat
00:46:22pour avoir effectivement tous les pouvoirs pour dérouler son agenda.
00:46:25Gérald Olivier est avec nous en direct sur CNews.
00:46:28Bonsoir, Gérald Olivier.
00:46:30Vous êtes spécialiste des États-Unis.
00:46:32Une réaction, Joe Biden jette l'éponge,
00:46:35il abandonne la course à la Maison-Blanche.
00:46:38Je le disais en début d'émission, est-ce que c'était finalement prévisible ?
00:46:42Est-ce qu'on pouvait s'y attendre ?
00:46:43Est-ce que c'est une surprise ou pas ?
00:46:47Pas du tout.
00:46:48Ça aurait dû intervenir plus tôt.
00:46:50Moi, j'en ai parlé à partir du début du printemps.
00:46:53Les problèmes cognitifs du président américain étaient connus.
00:46:56Les démocrates ont cherché à les cacher.
00:46:59Et en fait, c'est quelque chose qui a explosé à la face du monde
00:47:02et à la face d'un certain nombre d'Américains
00:47:04à l'occasion du débat du 27 juin.
00:47:07Mais les signes étaient là depuis très longtemps.
00:47:12La question, c'est que les démocrates avaient toujours pensé
00:47:16que Biden allait tenir le coup,
00:47:18qu'il serait en mesure de le présenter comme candidat,
00:47:22même s'il ne pourrait qu'à l'élection.
00:47:29Et en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on l'a vu décliner.
00:47:33Gérald Olivier, on a quelques problèmes de connexion.
00:47:35Je ne sais pas si vous m'entendez,
00:47:36on a quelques problèmes de connexion avec vous,
00:47:38mais on va tenter de vous rappeler
00:47:40pour voir si, effectivement, on arrive à pouvoir échanger
00:47:43de manière claire et limpide.
00:47:45Je vais vous faire réagir parce qu'il y a plein de réactions.
00:47:47Forcément, c'est une édition spéciale
00:47:49consacrée à cette annonce de Joe Biden.
00:47:51Je vous le rappelle, si vous venez de nous rejoindre,
00:47:53Joe Biden qui abandonne la course à la Maison-Blanche.
00:47:56Et là, c'est le camp Trump qui réagit.
00:47:59Donc, en l'occurrence, c'est Chris Lascivita et Suzy Wales
00:48:02qui dirigent la campagne du candidat républicain Donald Trump
00:48:05et qui affirment que Kamala Harris sera encore pire que Joe Biden.
00:48:10Voilà, c'est ce que dit le camp de Donald Trump.
00:48:13Donald Trump, il commence finalement à jouer un peu leurs cartes,
00:48:17le camp républicain.
00:48:19Donald Trump commence à profiter un peu de la situation ou pas ?
00:48:22Parce qu'on sent quand même que les tacles fusent
00:48:25en l'espace de quelques minutes, quelques heures, presque.
00:48:28Vous avez raison. Si j'étais à Washington,
00:48:30je donnerais le conseil plutôt de concentrer les attaques
00:48:32sur le camp démocrate en général et sur tout le système démocrate.
00:48:35Parce que si on nous change Kamala Harris dans trois semaines
00:48:39ou à la convention démocrate à Chicago,
00:48:42alors il faudra faire une autre campagne.
00:48:44Et le vrai sujet, c'est les politiques démocrates.
00:48:47Et ce qu'on disait tout à l'heure sur ce qui se passe à San Francisco,
00:48:49à Los Angeles, à New York, le désastre sécuritaire,
00:48:52mais pas seulement sécuritaire, la drogue.
00:48:54C'est impressionnant ce que c'est devenu.
00:48:56La drogue qui se déverse dans tous les États-Unis,
00:48:58notamment dans ces États démocrates qui deviennent des États-refuges
00:49:01pour les drogués qui viennent se réfugier là-bas.
00:49:04Et c'est une catastrophe.
00:49:05Arthur Levatrigan ?
00:49:06On peut ajouter également Portland,
00:49:07qui est érigée comme la ville symbole des démocrates
00:49:11et qui est une ville où, je vous rappelle,
00:49:14les antifas ont pris le pouvoir.
00:49:15Les antifas ne sont pas les mêmes que chez nous.
00:49:16C'est un niveau au-dessus dans la violence, dans la mise à mort.
00:49:20Et j'avais pris possession de la ville en créant des checkpoints
00:49:23comme le Fonds de trafic contre la drogue à Marseille.
00:49:25Et c'était la ville symbole qu'on mettait en avant.
00:49:28Mais pour revenir sur Kamala Harris,
00:49:29il y a quand même quelque chose qu'il ne faut pas oublier.
00:49:31Je pense qu'en effet, l'argent, ça se remplace,
00:49:33mais la notoriété ne se crée pas en quelques mois.
00:49:36Et une fois que la convention se sera déroulée mi-août,
00:49:38si elle s'en sort, si elle s'en sort,
00:49:40et quel que soit le candidat, d'ailleurs, qui sera nommé,
00:49:42il aura trois mois pour faire campagne.
00:49:44Or, Kamala Harris est la plus connue.
00:49:47À peine trois mois.
00:49:48À peine trois mois pour faire campagne.
00:49:505 novembre.
00:49:50Et Kamala Harris est la plus connue.
00:49:51C'est le visage le plus connu dans le temps démocrate.
00:49:53Et vous avez 250 millions de votants,
00:49:55cinq fois plus qu'en France,
00:49:56donc quelqu'un qui est inconnu ou connu par New York Times
00:49:59et par nous, parce qu'on en parle un peu,
00:50:01les 250 millions, ils ne vont pas voter pour quelqu'un qu'ils ne connaissent pas.
00:50:04Donc Kamala Harris est peut-être un passif
00:50:07et peut-être facile à attaquer du point de vue des Républicains,
00:50:09mais elle a un visage, elle a un nom.
00:50:12Et dans une campagne express comme ça, c'est fondamental.
00:50:15Je ne suis pas certain, parce qu'il y a un truc qu'il ne faut pas oublier,
00:50:18c'est pour ceux qui ont vu la campagne électorale précédente,
00:50:21en fait, Kamala Harris était donc candidate
00:50:23avant d'être choisie comme vice-présidente par Joe Biden,
00:50:26sur son ticket, et elle avait fait une campagne horrible.
00:50:30Enfin, ça s'était assez mal passé.
00:50:33Elle n'arrivait pas à imposer de l'ordre dans ses équipes de campagne.
00:50:36Les choses, enfin, visiblement, elle était très autoritaire.
00:50:40Elle estimait qu'elle n'attendrait pas le Congrès, par exemple,
00:50:43pour légiférer sur les armes,
00:50:44mais qu'elle procéderait par la voie d'un executive action.
00:50:47Et il y a quand même un point sur les quelques interventions de Kamala Harris.
00:50:52Alors, en France, notamment, on voit surtout les moments qui ont bien marché,
00:50:56quand elle s'est mise à danser à un moment, ce genre de choses.
00:50:58Mais c'est quelqu'un qui a tendance à faire des discours
00:51:01qui sont assez compliqués à comprendre, en fait.
00:51:05Elle est assez abstraite dans sa façon de voir les choses.
00:51:07C'est une haute fonctionnaire américaine.
00:51:09Et donc, elle s'envole sur des trucs.
00:51:11On ne sait pas très bien vers où elle veut aller.
00:51:13Parfois, elle digresse sur le temps, l'espace, ce genre de trucs.
00:51:16Loin de moi l'idée d'être Mme Irma et d'avoir des dons de voyance,
00:51:20mais est-ce qu'on ne peut pas imaginer, peut-être,
00:51:21un autre visage aussi connu dans le camp démocrate, Kamala Harris ?
00:51:26Michelle Obama, par exemple, c'est à elle que je pensais, en l'occurrence.
00:51:29C'est peut-être pour ça que Barack Obama ne se prononce pas tout de suite pour...
00:51:32Michelle Obama serait peut-être une alternative.
00:51:34Mais ce qu'il faut dire, c'est...
00:51:36Attention aux projections, souvent, d'idées ou de...
00:51:40On imagine Kamala Harris, on se dit,
00:51:42oui, on a eu Barack Obama, le premier président noir aux Etats-Unis,
00:51:46on va avoir la première présidente femme noire,
00:51:49et l'idée que les Etats-Unis, on serait dans un perpétuel...
00:51:54course vers le progrès, que ce pays serait le phare du monde,
00:51:58capable de se renouveler et d'offrir des nouvelles choses à chaque fois.
00:52:01Kamala Harris n'est pas le Barack Obama féminin.
00:52:05Voilà. C'est-à-dire qu'il n'y a pas...
00:52:07Mais Michelle Obama, peut-être, elle l'est.
00:52:08Michelle Obama, c'est différent, parce que...
00:52:11Le pouce de Barack Obama, je précise.
00:52:12Évidemment, il y a un capital de notoriété,
00:52:15il y a un capital de sympathie.
00:52:16Mais vous savez, quand les démocrates, parfois, sont un peu à la peine,
00:52:19je sais qu'à une époque, on avait imaginé aussi Oprah Winfrey,
00:52:23qui est une présentatrice noire extrêmement populaire là-bas,
00:52:26qui se présenterait aux élections.
00:52:28C'est souvent une illusion, un petit peu, ce genre de choses,
00:52:32parce qu'il faut regarder qui fait l'élection
00:52:36et regarder où ça se passe.
00:52:38Et encore une fois, là, on parle de la Californie,
00:52:41on parle de l'État de New York, on parle de ces États-là.
00:52:44C'est des États qui seront, de toute façon, acquis aux démocrates.
00:52:48Et c'est pas là où va se jouer l'élection.
00:52:50L'élection, elle va se jouer sur des thèmes
00:52:53qui sont loin de ses préoccupations,
00:52:56qui sont des thèmes économiques,
00:52:58qui sont des thèmes de sécurité,
00:53:00qui sont des thèmes, également, un peu de politique internationale,
00:53:03à savoir qu'il y a une alternative de société
00:53:06qui se profile entre l'équipe actuelle de Biden
00:53:09et ce que propose Trump au niveau international.
00:53:11Tout ça, ça va jouer, mais pas tellement le profil
00:53:17de quelqu'un qui, pour la presse et pour le monde médiatique,
00:53:21est attrayant.
00:53:22Les États-Unis, je le rappelle,
00:53:24ont élu George Bush, ont élu des gens comme ça
00:53:28qui n'étaient pas particulièrement,
00:53:30on dira, les pom-pom girls des médias à l'époque.
00:53:35Donc, il faut faire très attention à ça
00:53:37parce que c'est toujours des projections
00:53:39venant de New York, venant de Los Angeles,
00:53:42pour ce qui est des États-Unis, ou de Paris, pour nous,
00:53:45où on voit la personne en disant,
00:53:47ça y est, on va imaginer, c'est le rêve américain, etc.
00:53:49La réalité, elle est beaucoup plus dure et elle se fait sur le terrain
00:53:52et dans les États du centre, en particulier, et du sud.
00:53:55Los Angeles et la Californie, on va y aller dans un instant,
00:53:58juste pour les téléspectateurs qui viennent de nous rejoindre.
00:54:01Je rappelle qu'il est 22h04 et qu'à 19h46,
00:54:03Joe Biden a annoncé qu'il abandonnait,
00:54:05qu'il se retirait de la course à la Maison-Blanche
00:54:07avec un message posté sur les réseaux sociaux.
00:54:11Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays
00:54:14que je me retire et que je me concentre uniquement
00:54:16sur l'exercice de mes fonctions de président
00:54:19jusqu'à la fin de mon mandat.
00:54:20C'est ce qu'avait dit Joe Biden sur le réseau social X.
00:54:23On va filer du côté de la Californie
00:54:25avec Ramzi Malouki, notre correspondant qui est sur place.
00:54:29Ramzi, bonsoir.
00:54:30Merci d'être avec nous sur ces news.
00:54:34Comment se prépare la Californie après l'abandon de Joe Biden ?
00:54:41On se demande comment le parti va s'organiser
00:54:44maintenant que Joe Biden a été littéralement poussé,
00:54:46c'est le mot, vers la sortie.
00:54:48Ici en Californie, état, je le rappelle, historiquement bleu,
00:54:51le parti doit s'organiser de manière vraiment expresse,
00:54:56si je peux me permettre, car il ne reste très peu de temps.
00:54:58Vous le disiez en plateau il y a quelques minutes
00:54:59avant la Convention démocrate où officiellement,
00:55:02rappelons-le, le candidat ou la candidate
00:55:03à l'élection présidentielle est désigné.
00:55:05Vous le disiez aussi, même si Biden soutient sa vice-présidente
00:55:09sur les réseaux sociaux, la californienne Kamala Harris
00:55:12qui le remplacerait donc, c'est uniquement à la Convention
00:55:16et uniquement, encore une fois, à la Convention
00:55:17que tout sera officiel et il n'est pas certain
00:55:20que ce soit Kamala Harris, parce qu'on parle d'autres personnes
00:55:22comme notre gouverneur ici en Californie,
00:55:25Gavin Newsom, très populaire.
00:55:27Il y a aussi la gouverneure du Michigan,
00:55:28rappelons que c'est un état-clé, un swing state
00:55:31qui peut faire basculer l'élection.
00:55:33Il y a donc cette gouverneure-là
00:55:35ou encore l'ex-première dame Michelle Obama.
00:55:39Maintenant, si on observe les courbes de sondage,
00:55:42au niveau des intentions de vote,
00:55:44et on ne parle pas des indices ici,
00:55:45pas grand-chose, c'est par Kamala Harris, de Donald Trump,
00:55:48mais l'histoire a montré que ces sondages
00:55:50ne sont pas si fiables que cela.
00:55:52Donc, quel que soit le ou la nommée,
00:55:54il va falloir, comme je le disais il y a un instant,
00:55:56une véritable stratégie, un miracle, diront certains,
00:55:59pour barrer la route à un certain Donald Trump.
00:56:03Vous connaissez bien, Ramzi, si je peux me permettre,
00:56:05les États-Unis, vous vivez sur place.
00:56:07Que disent les Américains ?
00:56:09Est-ce que Kamala Harris est quand même, tout de même,
00:56:12leur favori pour remplacer Joe Biden ?
00:56:16On ne sait pas.
00:56:19On ne sait pas, parce qu'encore une fois,
00:56:21c'est très intéressant ce que vous disiez en plateau,
00:56:24ces analyses de chaque côté.
00:56:26Encore une fois, nous sommes ici en Californie,
00:56:28à Los Angeles, ce n'est pas l'Amérique,
00:56:29ce n'est pas le Midwest, ce n'est pas le centre,
00:56:31ce n'est pas la Bible Belt, ce n'est ni New York, ni Chicago.
00:56:35Donc franchement, on est vraiment dans l'inconnu.
00:56:40Il le disait Barack Obama, on est dans l'inconnu.
00:56:43Alors Kamala Harris, on l'aime ou on ne l'aime pas,
00:56:45c'est vrai qu'ici, en Californie,
00:56:47on considère que c'est quelqu'un qui vient de la diversité.
00:56:51Donc c'est une dame, c'est une dame de couleur,
00:56:54mais d'un autre côté, elle n'est pas aimée par tout le monde.
00:56:56Quelqu'un comme Joe Biden n'aimait pas trop Kamala Harris,
00:56:58même s'il l'a choisie pour une histoire, je dirais,
00:57:01de popularité, pour attirer les Afro-Américains.
00:57:03Alors justement, quelle sera la stratégie ?
00:57:05Attirer les Afro-Américains en choisissant Kamala Harris
00:57:08ou attirer quelqu'un comme Gavin Newsom,
00:57:10qui représente quand même la cinquième
00:57:12ou sixième puissance économique mondiale,
00:57:14autrement dit, ici, la Californie.
00:57:16L'inconnu, c'est tout ce que je peux vous dire, l'inconnu.
00:57:19L'inconnu, eh bien écoutez, merci beaucoup, en tout cas,
00:57:21Ramzi Malouki, d'avoir été avec nous en direct sur ces news
00:57:24depuis Los Angeles.
00:57:26Et on aura dans quelques instants la réaction aussi de Kamala Harris.
00:57:31Elle est attendue, la réaction de Kamala Harris, bien sûr,
00:57:33puisqu'on en parle depuis tout à l'heure.
00:57:35On parle presque plus, presque plus de Kamala Harris,
00:57:38depuis tout à l'heure d'ailleurs, que de Joe Biden.
00:57:40C'est-à-dire qu'on est déjà passé à l'après
00:57:42en l'espace de quelques heures.
00:57:44Politiquement, je dirais, la chute de la position de Joe Biden,
00:57:50politiquement, il n'est plus rien.
00:57:51C'est-à-dire que déjà, on sait qu'il est...
00:57:52Il reste président des États-Unis.
00:57:54Oui, mais il reste président des États-Unis.
00:57:56Mais on regarde déjà derrière, on voit déjà plus loin.
00:57:59Imaginez sa place sur la scène internationale.
00:58:02Ah, Maury Brelé.
00:58:03Oui, contrairement à ce que dit Donald Trump,
00:58:05le choix de, enfin, le retrait de Joe Biden
00:58:08est évidemment une mauvaise nouvelle.
00:58:11Kamala Harris, qui est la candidate naturelle et par défaut,
00:58:14sera beaucoup plus difficile à battre que Joe Biden.
00:58:16C'est une évidence.
00:58:17Il ne faut pas la sous-estimer et penser que l'élection est pliée,
00:58:20même si elle reste largement impopulaire
00:58:22dans certaines parties de la population.
00:58:24C'est le premier coup dur pour Donald Trump dans cette campagne
00:58:27parce qu'on avait l'impression que tout lui sourit depuis le début.
00:58:30Oui, c'est un coup dur.
00:58:32Alors, on verra comment il y réagira.
00:58:34Je rappelle quand même Kamala Harris.
00:58:35Il a ses procès.
00:58:37Je veux dire, ça s'est propulsé
00:58:40parce qu'il y a eu la tentative d'assassinat.
00:58:42Mais avant, ça restait quand même quelqu'un
00:58:44qui se disait persécuté par la Maison-Blanche,
00:58:46victime d'une chasse en sorcière.
00:58:48Il a toujours surmonté des obstacles,
00:58:49en s'érigeant d'ailleurs comme le candidat contre le système,
00:58:52dont fait partie Kamala Harris, évidemment.
00:58:54Je rappelle quand même que Kamala Harris,
00:58:56elle était l'une des sénatrices les plus à gauche
00:58:58avant d'accéder à la Maison-Blanche.
00:59:00En effet, même si elle n'est pas certaine
00:59:03de convaincre un maximum auprès des Afro-Américains,
00:59:07son statut de femme racisée, comme on dit aujourd'hui,
00:59:10plaira évidemment à tout le camp progressiste.
00:59:13Elle plaira aussi à tous les médias,
00:59:15tous les grands médias américains...
00:59:16Plus que Joe Biden ?
00:59:17Le problème, oui.
00:59:19Ils ont un rôle essentiel dans la campagne américaine.
00:59:21Et puis, elle permettra, à mon avis,
00:59:23de lever des fonds énormes dans les mois qui viennent.
00:59:25Vous avez une personne qui vit dans une bulle californienne
00:59:28depuis qu'elle a été élevée là-bas.
00:59:30Ses deux enfants s'appellent Ella et Cole,
00:59:33en souvenir d'Ella Fitzgerald et de Nathan Cole,
00:59:37des joueurs de jazz.
00:59:38On est dans une aristocratie, je dirais, politique
00:59:42de San Francisco.
00:59:44C'est pas l'Amérique profonde, loin de là.
00:59:46Et quand elle est devenue, je vous dis, procureure,
00:59:48elle était connue pour être assez impitoyable
00:59:51avec, justement, les ghettos, avec les trafiquants de drogue,
00:59:55ce qui peut avoir ses avantages.
00:59:57Elle me mettra peut-être ça en avant.
00:59:58Mais en tout état de cause,
01:00:00la question d'attirer les minorités,
01:00:02la question de dire, finalement,
01:00:04on va mettre une femme noire, n'est pas garantie.
01:00:07Et surtout, ce n'est pas ça qui me paraît essentiel
01:00:11pour mobiliser...
01:00:12Le vrai problème d'une élection américaine,
01:00:15c'est de mobiliser sa base.
01:00:17À partir du moment où vous avez mobilisé votre base,
01:00:19ce qu'a déjà fait Trump,
01:00:21que vous avez transformé vos partisans en votants certains,
01:00:24eh bien, vous pouvez commencer à grignoter sur les indépendants.
01:00:29C'est ce que Trump est en train de faire.
01:00:31D'ailleurs, sa rhétorique ce soir,
01:00:32on sent l'impulsivité du personnage, le vieux Trump, qui revient,
01:00:36mais on l'a vu depuis la tentative d'assassinat et la convention.
01:00:40Polisser son langage, être de plus en plus...
01:00:44Pour, justement, essayer d'être acceptable,
01:00:46parce qu'il a un passif, Trump,
01:00:48d'être acceptable auprès des électeurs indépendants.
01:00:50C'est eux qui vont faire l'élection, c'est très important.
01:00:52Là, on est quand même dans une déconnexion totale.
01:00:55Et encore une fois, je rappelle une chose,
01:00:59c'est que les quatre ans de présidence de Donald Trump
01:01:02ont été marqués par la guerre en Ukraine,
01:01:03par plein d'événements... Biden, pardon.
01:01:06Ne confondez pas de là-dessus, s'il vous plaît.
01:01:09Je...
01:01:10Merci.
01:01:12Et, en fait, ont rendu, finalement,
01:01:15la vice-présidence de Kamala Harris quasiment inexistante.
01:01:19On ne l'a quasiment pas vue.
01:01:21Elle a fait quelques discours.
01:01:23Je crois qu'une fois, elle est allée...
01:01:25Elle a confondu...
01:01:26Bref, Kim Jong-un avec...
01:01:30Enfin, bref, elle s'est emmêlée les pinceaux deux, trois fois
01:01:33et elle n'a pas été là. On ne sait pas qui c'est.
01:01:35Elle a moins d'expérience que Joe Biden.
01:01:38Joe Biden avait une expérience énorme.
01:01:40Il a 47 ans au Sénat, je veux dire.
01:01:42Joe Biden, c'était l'argument...
01:01:45C'était l'argument pour faire passer des lois,
01:01:49pour faire passer des textes auprès du Congrès,
01:01:51pour Barack Obama.
01:01:53Barack Obama l'avait choisi pour ça,
01:01:55grâce à son expérience du Congrès.
01:01:57Kamala Harris n'a pas cette expérience-là.
01:02:00Elle a été sénatrice de Californie de 2017 à 2021,
01:02:03ce qui n'est pas rien, mais ce qui n'est certainement pas
01:02:06l'expérience que Joe Biden pouvait avoir.
01:02:08Par rapport à ce que disait Amaury...
01:02:10Kim Karsanti, puis après,
01:02:11parce qu'il y a Arthur de Matrigan qui attend.
01:02:13On va essayer de distribuer la parole au mieux.
01:02:15Je partage l'analyse d'Amaury sur le fait que, moi,
01:02:18j'aurais préféré qu'on nous garde Joe Biden,
01:02:20qu'on nous le garde jusqu'à la fin pour que c'était un candidat
01:02:22qui gérait une cible très facile à abattre.
01:02:26Pour moi, le fait de passer à Kamala Harris
01:02:28ou à une autre candidate relance la campagne des démocrates,
01:02:32quoi qu'il arrive, même si ça va être plus dur.
01:02:34Et par rapport à ce que vous disiez,
01:02:35par rapport à la notoriété, vous avez raison,
01:02:37mais il y a une solution qu'ont les démocrates,
01:02:39parce que n'oubliez pas que toutes les célébrités aux Etats-Unis,
01:02:42quasiment, sont pro-démocrate,
01:02:44et qu'on peut imaginer qu'ils aillent chercher
01:02:46une sorte de célébrité,
01:02:47ce qui était aussi à l'époque Donald Trump,
01:02:49quand il avait fait The Apprentice.
01:02:51C'était vraiment une célébrité qui va dans le jeu politique.
01:02:53Imaginez que les démocrates mettent en face de lui
01:02:55quelqu'un de plus jeune, d'aussi populaire.
01:02:58Ça pourrait être Georges Clooney.
01:02:59Arthur de Vatrigan, Georges Clooney, pourquoi pas ?
01:03:02Le problème, c'est que Georges Clooney, il vend plus beaucoup.
01:03:05Il est obligé d'aller sur Netflix
01:03:06pour garder son salaire confortable,
01:03:08et il ne fait plus d'audience, donc peut-être qu'il est un peu passé.
01:03:10C'est dur, avec Georges Clooney, c'est quand même un très bon acteur.
01:03:12Meilleur réalisateur qu'acteur,
01:03:13mais la réalité, c'est qu'il ne vend plus aujourd'hui.
01:03:15Sa femme est démocrate.
01:03:17Par contre, la convention d'août devait être intéressante,
01:03:21parce qu'on va voir, celui qui va sortir gagnant de la convention,
01:03:23sera quand même quelqu'un qui aura montré
01:03:26des facultés de tractation, de manipulation
01:03:29qui vont être très importantes pour la suite.
01:03:31Si la personne sort avec tous les soutiens derrière,
01:03:36parce qu'on peut imaginer aussi que le parti soit fracturé,
01:03:39ce que je voudrais rappeler peut-être à nos spectateurs,
01:03:40c'est qu'il y a eu des...
01:03:42Joe Biden a été nommé.
01:03:43Il y a eu des primaires entre janvier et juin, il a été nommé.
01:03:47Et la convention, c'était pour l'intronisation,
01:03:49l'intronisation de Biden, donc c'était réglé.
01:03:52Là, on se retrouve avec, je crois,
01:03:53il devait être un peu moins de 4 000,
01:03:55entre 3 500 et 4 000 délégués du Parti démocrate.
01:03:57C'est-à-dire que là, ils vont voter, on a un mois, un mois.
01:04:00On est mi-juillet, mi-août,
01:04:02on a un mois, ils peuvent voter pour qui ils veulent.
01:04:04Donc, ça va être évidemment l'aluminion Couteau,
01:04:06c'est évident, ça va être le conclave version Borgia, plus, plus, plus.
01:04:11Et donc, la personne qui va sortir gagnante de ça,
01:04:14on va peut-être montrer des qualités insoupçonnées.
01:04:17Et Kamala Harris, si elle sort gagnante de ça,
01:04:19sachant qu'elle a déjà la notoriété,
01:04:21peut-être qu'elle aura montré, qu'elle aura appris, qu'elle a...
01:04:24Les gens bâtissent sous front.
01:04:25On n'est pas à l'abri, en plus de ça,
01:04:26de voir des personnalités sortir du chapeau,
01:04:28typiquement Robert Kennedy Junior.
01:04:30Oui, mais il se présente en indépendant,
01:04:32donc on n'est pas sur le pied démocrate.
01:04:35Mais quant à la notoriété,
01:04:36il va peut-être se passer aussi d'autres choses d'ici la convention.
01:04:39Moi, je pensais justement,
01:04:40si ce débat sur la présidence de Biden continue,
01:04:44mais qui va devenir président ?
01:04:45C'est Kamala Harris.
01:04:46Est-ce que Président Harris,
01:04:48ce n'est pas justement aussi une stratégie possible
01:04:52pour les démocrates de, tout d'un coup,
01:04:53la propulser dans la notoriété
01:04:55et lui donner le socle qu'elle n'a pas ?
01:04:58Peut-être que si Biden va s'exprimer,
01:04:59c'est peut-être aussi qu'il va démissionner,
01:05:00ou alors sinon, si vraiment les Républicains sont sérieux,
01:05:03ils vont finir soit par essayer...
01:05:04Ils ne peuvent pas obtenir la supermajorité au Congrès,
01:05:06ce n'est pas possible, donc je pense que cette voie-là
01:05:08ne permet pas de toute façon de le faire sortir.
01:05:11Mais peut-être que c'est son cabinet qui va décider de...
01:05:14L'article 25.
01:05:15Voilà, l'article 25.
01:05:16Le cabinet qui décide de le sortir
01:05:18et à ce moment-là, qui doit faire valider ça
01:05:19par le Sénat, me semble-t-il.
01:05:21Et donc, on n'est pas du tout à l'abri
01:05:24d'autres rebondissements absolument innovants
01:05:27et incroyables qu'on aurait vu.
01:05:28Effectivement, c'est pour jouer là-dessus,
01:05:30c'est qu'effectivement, cette campagne nous a prouvé
01:05:33qu'il y avait énormément de rebondissements.
01:05:35On parlait tout à l'heure d'un côté un peu hollywoodien,
01:05:37presque d'une série télévisée,
01:05:39mais c'est vrai qu'on n'est pas à l'abri d'un nouveau rebondissement
01:05:41parce qu'on parle comme si Donald Trump
01:05:43avait déjà gagné cette élection.
01:05:45C'est quand même en dessous de...
01:05:47On parle des Américains, c'est très bien,
01:05:49mais nous, on est au-dessus, pour l'instant,
01:05:51au niveau scénaristique en France.
01:05:52On est pas mal aussi.
01:05:53Ils sont petits joueurs, les Américains.
01:05:55On est bien au-dessus.
01:05:56Je t'insiste bien là-dessus.
01:05:58La partie n'est absolument pas gagnée.
01:06:00Il va vraiment falloir...
01:06:01Attendez, je dirais aux spécialistes,
01:06:02ne partez pas en vacances.
01:06:03On va avoir besoin de vous tous les jours, quasiment.
01:06:05Mais nous non plus, on n'a pas de Premier ministre.
01:06:07Entre l'actualité politique française
01:06:08et l'actualité américaine, on a le même travail, effectivement.
01:06:11La différence, c'est que l'actualité française
01:06:13n'intéresse globalement que la France,
01:06:14l'actualité et la politique américaine
01:06:16intéressent le monde entier.
01:06:17C'est pas grave, parce que la France, vous savez,
01:06:19c'est pas le phare qui illumine le monde,
01:06:20c'est le feu qu'on met au phare qui illumine le monde.
01:06:22C'est plus discret, mais ça dure plus longtemps.
01:06:23Vous verrez.
01:06:25Je ne m'y attendais pas.
01:06:26Je ne m'y attendais pas, cette petite phrase.
01:06:27C'est intéressant, mais effectivement,
01:06:28je vous rejoins là-dessus.
01:06:29C'est vrai que l'actualité est chargée,
01:06:31mais forcément, cette décision de Joe Biden
01:06:34intéresse le monde entier,
01:06:35puisqu'on parle quand même tout de même
01:06:36de la première puissance mondiale.
01:06:38Donc forcément, c'est un événement...
01:06:40Encore un autre événement, j'ai envie de dire,
01:06:42historique dans l'histoire américaine,
01:06:43parce qu'on parlait de cette tentative
01:06:45d'assassinat échouée contre Donald Trump.
01:06:46Là, c'est un nouvel épisode historique.
01:06:48En l'espace de quelques jours, finalement,
01:06:50on a eu le droit à quand même deux pages
01:06:51de l'histoire supplémentaire des Etats-Unis.
01:06:53C'est vraiment très impressionnant.
01:06:55Encore une fois, c'est vrai, vous avez raison,
01:06:56la lumière du phare, vous avez tout à fait raison,
01:06:58mais je pense que le monde s'intéresse plus
01:07:00aux candidats qui vont se présenter à la présidentielle
01:07:02que savoir si Mathilde Panot va être ministre
01:07:04ou quelque chose.
01:07:05Malheureusement, évidemment.
01:07:07Allez, on va quand même évoquer
01:07:08cette réaction de Kamala Harris.
01:07:11Alors, on va avoir dans le détail, bien sûr,
01:07:12je voulais juste déjà vous donner une première phrase,
01:07:14on va avoir dans le détail, bien sûr,
01:07:15ce qu'a dit Kamala Harris,
01:07:17mais on a aussi cette première réaction de Kamala Harris
01:07:19qui compte remporter l'investiture démocrate
01:07:22et battre Donald Trump.
01:07:23Voilà, donc, elle veut participer à cette convention
01:07:28et remporter l'investiture.
01:07:29Donc, elle ne veut pas, visiblement,
01:07:31Kamala Harris, qu'on la nomme tout de suite.
01:07:34C'est-à-dire, elle veut vraiment gagner cette bataille,
01:07:36d'abord dans le camp démocrate.
01:07:38Toujours aucune nouvelle de...
01:07:39C'est un tweet de soutien de Barack Obama.
01:07:42Pas toujours pas de...
01:07:43On va vérifier, mais toujours pas de tweet
01:07:46de soutien de Barack Obama.
01:07:47C'est un tweet de Clinton, on choisit,
01:07:51mais là, il y a quand même un petit suspense.
01:07:53Mais de toute façon, il va y avoir un problème
01:07:55avec la candidata Harris, et c'est ce que je disais,
01:07:56c'est-à-dire que ce n'est pas une bonne candidate,
01:07:59elle n'a jamais fait de bonne campagne,
01:08:01elle ne fait pas de bons discours,
01:08:02elle n'est pas rassembleuse,
01:08:03elle est assez, quand même,
01:08:05extrémiste dans ses positions.
01:08:07Il faudrait qu'elle mette énormément d'eau dans son vin,
01:08:10qu'elle, tout d'un coup, elle trouve des talents rhétoriques
01:08:13que, pour l'instant, elle n'a jamais eus.
01:08:15Ce n'est pas forcément une très bonne candidate,
01:08:17et même, si vous voulez, toute la presse,
01:08:20tous les médias ont, pendant des mois,
01:08:22essayé d'expliquer qu'en fait, bien qu'étant malade,
01:08:24Biden pouvait tout de même être candidat,
01:08:26parce qu'en vrai, ce n'était pas si grave, ainsi de suite,
01:08:29jusque au débat présidentiel.
01:08:31Mais ce qui risque d'arriver avec Kamala Harris,
01:08:32c'est que pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois,
01:08:35on va faire semblant de ne pas voir
01:08:36qu'en réalité, elle fait des discours creux
01:08:38et qu'elle n'arrive pas à emporter les foules.
01:08:40Et à la fin, Donald Trump sera élu,
01:08:42et là, tout le monde dira, oui, mais quand même,
01:08:43elle n'était pas vraiment une bonne candidate.
01:08:45Elle n'est pas enthousiasmante.
01:08:47Je viens de regarder sur Twitter,
01:08:49Barack Obama s'est arrêté il y a 34 minutes.
01:08:51On m'a donné l'information aussi.
01:08:53131 millions d'habitants, d'abonnés,
01:08:55il ne l'a donné aucune consigne, il s'est arrêté à ce moment-là.
01:08:57Pas de consigne de vote de la part de Barack Obama.
01:08:59On rappelle que Bill Clinton, lui, a soutenu...
01:09:01Comme Bernie Sanders.
01:09:02Comme Bernie Sanders aussi.
01:09:03Il n'y a pas de consigne de vote.
01:09:04Ce qui est très intéressant et très amusant
01:09:06dans ce qu'on vit, mais qui est, je dirais,
01:09:08au niveau médiatique, c'est que vous savez que les démocrates,
01:09:10quand Elon Musk a pris X, ils ont dit,
01:09:12Twitter n'est plus pertinent, on va passer à autre chose.
01:09:15Tout le monde a réagi sur X.
01:09:17Vous notez que tout passe par X.
01:09:18C'est vraiment le forum politique mondial international.
01:09:21Tu as autre réaction de Kamala Harris.
01:09:23Elle parle d'acte désintéressé et patriotique
01:09:27de la part de Joe Biden.
01:09:28Ça le changera.
01:09:30Est-ce que c'est un acte patriotique ?
01:09:31Est-ce que vraiment, il l'a fait pour son pays ?
01:09:32Non.
01:09:33Non, non, non.
01:09:34Alors, vous n'êtes pas d'accord.
01:09:36Je vais donner d'abord la parole à Jean-Baptiste Souffron.
01:09:39Après, je vous écoute.
01:09:40Là-dessus, il faut être très clair.
01:09:41On ne peut pas laisser passer ce genre de discours
01:09:42qui vise à montrer qu'à chaque fois
01:09:44que dans un parti démocratique,
01:09:45dans des élections, les choses sont compliquées,
01:09:46difficiles, qu'il y a des rebondissements,
01:09:48ça serait un problème.
01:09:49C'est ça, la démocratie.
01:09:50La démocratie, c'est justement qu'il se passe des choses.
01:09:53Ça ne va pas arriver en Russie, quelque chose comme ça.
01:09:55Ça ne va pas arriver dans un pays dictatorial.
01:09:57Non, il se trouve que le jeu est ouvert.
01:09:59Et dans un jeu ouvert,
01:10:00il se passe des choses inattendues.
01:10:03Et là, Joe Biden, il a essayé de s'accrocher.
01:10:05Est-ce que, vraiment, on est dans sa tête
01:10:07pour pouvoir dire que ce n'est pas un patriote
01:10:09quand il fait ça ?
01:10:11Quand il décide de signer cette lettre,
01:10:12est-ce qu'on l'a fait signer avec un fusil sur la tempe ?
01:10:14Non.
01:10:15Pour le coup, non.
01:10:16Il n'a probablement pas fait signer avec un fusil sur la tempe.
01:10:19Certainement pas.
01:10:20En tout cas, les gens se rappelleront de sa présidence
01:10:23par ce geste, qui sera toujours retenu
01:10:25comme un geste essentiel dans l'histoire américaine,
01:10:27dans l'histoire américaine,
01:10:29et comme autant le geste de quelqu'un qui...
01:10:31Certains républicains souhaitent qu'il aille encore un peu plus loin
01:10:35et qu'il démissionne de son poste de président.
01:10:38Vous me rejoignez ?
01:10:39Le seul acte positif de la présence de Biden,
01:10:41c'est d'avoir renoncé à se présenter en 2024.
01:10:44On se rappellera bien pour ça.
01:10:45Je pense que si Joe Biden avait été réellement
01:10:48un patriote exemplaire, il se serait retiré bien avant.
01:10:51Le vrai problème, il est là.
01:10:52Le vrai problème, c'est qu'on a laissé faire
01:10:54ce cavalier seul à Donald Trump,
01:10:56qui, en plus, est dans la position
01:10:58qu'adorent les Américains,
01:10:59de ce que Clinton avait eu un passage à vide,
01:11:04comme ça, et il était revenu.
01:11:05On l'avait appelé le comeback kid,
01:11:07c'est-à-dire celui qui revient de loin.
01:11:10Eh bien, Donald Trump, il s'est écroulé,
01:11:12il a été accusé d'un tas de choses,
01:11:14il était à terre, et là, il revient.
01:11:16Donc, on est dans le scénario hollywoodien
01:11:18du type qui construit sa revanche.
01:11:20En face, chez les démocrates,
01:11:23rien de tel ne se produit.
01:11:25Je vous dis, on n'a pas la fusée Barack Obama
01:11:28qui arrive avec un bouquin, avec sa vie déjà racontée,
01:11:33et qui va faire campagne sur sa propre existence.
01:11:35Quel profil quasi parfait ou parfait.
01:11:37Et qui a le charisme, et qui a tout ce qu'il faut.
01:11:39Là, on a un vieillard qui aurait dû se retirer avant
01:11:44pour donner le plus de chances à son camp de l'emporter.
01:11:47C'est tout.
01:11:48Le temps perdu en termes d'investissement...
01:11:52Parce que, vous savez, une campagne américaine,
01:11:54c'est une campagne qui se gagne aussi par les financements,
01:11:57qui se gagne aussi par les donateurs.
01:11:58Là, le camp démocrate tire la sereine d'alarme
01:12:02parce que les donateurs s'en vont.
01:12:04Hillary Clinton a été obligée de rappeler la semaine dernière
01:12:08les donateurs fidèles du Parti démocrate
01:12:10en leur disant de continuer à donner à Joe Biden.
01:12:14Et tout le monde s'est aperçu aussi
01:12:15que si c'était un autre candidat,
01:12:17il y aurait des problèmes pour bénéficier de ces fonds.
01:12:19Donc, s'ils ne peuvent pas mener des campagnes comme il le faut
01:12:22dans les Etats-clés, là où ça va se jouer,
01:12:24et non pas en Californie ou dans des endroits comme ça,
01:12:27eh bien, ça va...
01:12:29Ils perdront l'élection.
01:12:30Mais pour revenir sur la notion d'acte patriotique,
01:12:33je voulais vous faire découvrir la réaction de J.D. Evans,
01:12:35qui est donc le colistier de Donald Trump,
01:12:37peut-être le futur vice-président des Etats-Unis,
01:12:39si Donald Trump l'emporte, qui disait...
01:12:41Alors, c'est intéressant parce que c'est quelques heures
01:12:43avant l'annonce de Joe Biden.
01:12:45Et il dit dans ce tweet,
01:12:46si Joe Biden met fin à sa campagne de réélection,
01:12:50donc c'était vraiment trois, quatre heures avant,
01:12:51comment peut-il justifier de rester président des Etats-Unis ?
01:12:54Voilà ce que dit J.D. Evans.
01:12:56Oui, moi, je suis parfaitement d'accord avec ce que J.D. Evans
01:12:58et ce que je disais en début d'émission.
01:12:59Mais contrairement à ce que vous disiez,
01:13:01je pense que c'est vraiment un problème
01:13:02de la maladie de la démocratie américaine.
01:13:04Parce que la démocratie,
01:13:05ce n'est pas seulement savoir pour qui on vote,
01:13:07c'est un système judiciaire fiable
01:13:09et c'est aussi, par exemple, des médias honnêtes.
01:13:11On a bien vu que le système judiciaire
01:13:13a été instrumentalisé pour détruire la campagne de Donald Trump.
01:13:16Mais d'un autre côté, on a vu que les médias dominants américains
01:13:19ont menti.
01:13:20Et vous savez que Joe Biden est venu en France
01:13:22pour les cérémonies de débarquement du 6 juin en France.
01:13:26Les hommes, moi, je viens du monde des affaires,
01:13:28les hommes d'affaires qui ont rencontré Joe Biden
01:13:30ont tout de suite vu que le homme
01:13:31n'était plus en capacité intellectuelle de gérer son pays.
01:13:36Paradoxalement, on a pu voir qu'encore récemment,
01:13:38les chefs d'État, et notamment Emmanuel Macron,
01:13:40ont dit que Joe Biden était tout à fait en forme
01:13:43et tout à fait en mesure de diriger le pays.
01:13:44Donc je dis, c'est une faillite démocratique internationale.
01:13:47Ils n'allaient pas dire l'inverse ?
01:13:49Ils risquaient un...
01:13:50Ils doivent se taire aussi, parfois.
01:13:51Non, mais vous recevez Joe Biden le 6 juin,
01:13:53vous n'allez pas dire, si Joe Biden est complètement saigné,
01:13:55je suis le président, vous avez des...
01:13:56Je veux dire, on aurait tous critiqué Macron d'avoir sorti ça.
01:13:59Et heureusement qu'il ne l'a pas dit.
01:14:02Vous avez dit tout à l'heure que personne n'est dans la tête de Joe Biden,
01:14:04ce qui est vrai.
01:14:05Probablement, Joe Biden non plus n'est plus dans sa tête,
01:14:06c'est bien le souci.
01:14:07Et vous savez que tous les faisceaux montrent quand même
01:14:09qu'il n'est pas parti de lui-même
01:14:11et qu'il s'est pris un coup de pied au derrière pour partir.
01:14:13Malheureusement.
01:14:14Et peut-être même qu'il a déjà oublié qu'il était parti,
01:14:17qu'il a démissionné et qu'il était président.
01:14:19Je pense qu'il n'y a pas trop de doute dessus.
01:14:20La patrie éthique, après, ça s'appelle le labiage de la communication.
01:14:24Vous avez trop l'habitude...
01:14:25Vous êtes en genre...
01:14:26On va juste donner la parole à Amaury Brelé,
01:14:28après, je vous redonne la parole.
01:14:29Honnêtement, il est très peu probable que Joe Biden démissionne
01:14:32à quelques mois de l'élection présidentielle.
01:14:35D'abord, en plus, ça l'installerait dans l'histoire américaine
01:14:37comme un président non seulement FMI...
01:14:39C'est étonnant ce parallèle entre la France et les États-Unis
01:14:41qu'on peut faire parce que certains appellent aussi
01:14:43à la démission d'Emmanuel Macron en France.
01:14:45Et là, on a effectivement des voix qui s'élèvent contre Joe Biden
01:14:47et qui l'appellent à démissionner, là aussi.
01:14:49De toute façon, sur les raisons précises
01:14:51qui l'ont poussé à prendre sa décision,
01:14:53on le saura dans les jours qui viennent dans la presse américaine
01:14:56parce que la presse américaine est très renseignée.
01:14:57Et généralement, on le sait dans les jours qui suivent,
01:14:59dans les semaines qui viennent.
01:15:00Les journalistes politiques sont parmi les meilleurs au monde
01:15:04aux États-Unis et on le saura inévitablement.
01:15:06Sa décision, aujourd'hui, je ne sais pas si elle est patriotique,
01:15:09en tout cas, elle est positive pour son parti,
01:15:11globalement, pour les États-Unis, c'est une évidence.
01:15:13Quant à Kamala Harris, qui est sa candidate successeur naturelle,
01:15:17il y a quand même des questions qui se posent.
01:15:19D'abord, de voir quelles seront, dans les jours qui viennent
01:15:22et même dans les heures qui viennent,
01:15:23les réactions des principaux pontes démocrates au Congrès,
01:15:27Nancy Pelosi, Barack Obama et toutes les personnalités
01:15:30qui composent, j'allais dire, l'ensemble du système
01:15:34de la gauche américaine.
01:15:36Quelles seront leurs positions vis-à-vis de Kamala Harris ?
01:15:38Est-ce qu'ils prendront position dès maintenant en sa faveur ?
01:15:41Ensuite, on verra quel sera le choix.
01:15:42Que fera Kamala Harris comme collicier ?
01:15:45Parce que là aussi, ça pourra jouer éventuellement
01:15:47pour contrebalancer certains de ses défauts ou avantages
01:15:51auprès de certaines populations sociologiques aux États-Unis.
01:15:54Et enfin, la question fondamentale de l'argent.
01:15:56J'insiste, l'argent, c'est le nerf de la guerre
01:15:58dans les campagnes américaines.
01:16:00On l'a vu fin juin, c'est un article du Financial Times
01:16:03qui le dit hier, Donald Trump est passé devant Joe Biden
01:16:08quand on compte l'ensemble des fonds levés par sa campagne
01:16:10et ce qu'on appelle les PAC et les Super PAC,
01:16:12qui sont des organisations privées qui permettent de lever des fonds
01:16:17au nom d'un candidat.
01:16:18Aujourd'hui, Donald Trump est passé devant Joe Biden.
01:16:21Donc, je pense que là, on verra aussi si la candidature
01:16:25de Kamala Harris permet de rattraper le retard
01:16:27et de lever des fonds d'ici au 5 novembre.
01:16:30Et vous le disiez à Maury Brelet, effectivement,
01:16:31on ne connaît pas pour le moment la décision
01:16:33ou en tout cas le choix de Joe Biden.
01:16:34Peut-être que c'est juste tout simplement sa santé
01:16:37qui lui fait défaut.
01:16:38On a vu tout à l'heure cette vidéo d'Ellipsus
01:16:41où il confondait certaines personnalités à l'international.
01:16:44Et puis, il y a aussi son état physique.
01:16:46Je vous propose de regarder une vidéo de Joe Biden
01:16:48où on le voit effectivement, où il trébuche à de nombreuses reprises.
01:16:53Vous voyez, effectivement, voilà...
01:16:54C'était à une époque où tout le monde disait
01:16:56tout va bien avec Joe Biden.
01:16:58C'est le discrédit de la presse internationale.
01:17:00Et aussi, des hiérarches démocrates nous ont tous menti.
01:17:04Barack Obama, Chuck Schumer,
01:17:06tous les dirigeants démocrates nous ont menti
01:17:09parce qu'ils étaient en contact direct avec lui
01:17:11et ils savaient qu'il n'était pas en mesure.
01:17:13Encore une fois, je reprends les propos de J.D. Evans.
01:17:15Elles sont terribles, ces images, quand on les regarde.
01:17:17Effectivement, on voit juste un homme...
01:17:19Cet homme qui n'est pas en mesure de se représenter
01:17:21et qui n'est pas en mesure de se souvenir du nom
01:17:23de son secrétaire de la Défense,
01:17:24n'est pas en mesure de diriger les États-Unis.
01:17:26C'est pour ça qu'il serait utile qu'il démissionne rapidement.
01:17:29Ce qui est intéressant, c'est que vous, vous êtes militant.
01:17:31Donc, vous avez adopté une stratégie.
01:17:34Je pense que la stratégie des Républicains,
01:17:36dans les jours qui viennent, va être de demander
01:17:39la démission de Joe Biden.
01:17:41Pour aller au bout, finalement, de cette logique.
01:17:44Il y a une faiblesse chez les démocrates, ça va être ça.
01:17:46Pourquoi démissionne-t-il, ne se représente-t-il pas ?
01:17:49Est-il en mesure de diriger les États-Unis d'Amérique ?
01:17:52Ça, c'est la première chose.
01:17:54Ensuite, il n'y a pas de candidat évident.
01:17:56La vice-présidente, Barack Obama,
01:17:59visiblement, ne donne pas, qui est un poids lourd.
01:18:01Mais je n'ai pas entendu Schumer,
01:18:03je n'ai pas entendu Nancy Pelosi,
01:18:04je n'ai pas entendu une...
01:18:07Comment dire ?
01:18:08Comment...
01:18:11Des salves d'approbation.
01:18:12Même le tweet du Parti démocrate
01:18:16expliquait qu'il serait désigné par les délégués le 19 août.
01:18:20Donc, pour le moment, ça veut dire qu'il n'y a personne.
01:18:24C'est l'inconnu.
01:18:25Et à côté de ça, les Républicains,
01:18:28je pense, je ne sais pas si vous avez pris des consignes
01:18:32aux États-Unis.
01:18:33Il est sur son téléphone, il est en direct avec les États-Unis.
01:18:37Je pense que l'axe de campagne principal, ça va être ça.
01:18:40Et ça ne m'étonnerait pas qu'on entende Donald Trump dès demain.
01:18:43Jean-Baptiste Souffron, ça va être ça, l'axe de campagne ?
01:18:46C'est déjà ça et ça fait déjà un certain temps que ça a commencé.
01:18:48Si J. Devance met l'accent là-dessus,
01:18:50c'est aussi parce que c'est le plus jeune,
01:18:52c'est aussi parce qu'il était extrêmement malin.
01:18:54Et en réalité, en mettant l'accent sur la démission de Joe Biden,
01:18:58qu'est-ce qu'ils font ?
01:19:00D'abord, ils continuent à attaquer leur ancien adversaire.
01:19:01Ça évite et ça décrédibilise immédiatement son successeur potentiel.
01:19:06Et puis, par ailleurs, ils continuent à nourrir cette rhétorique,
01:19:11cette storyline du Parti démocrate qui ment et qui manipule
01:19:15avec des médias qui seraient à sa botte,
01:19:17qui auraient caché la maladie de Joe Biden,
01:19:19qui était tellement cachée que nous l'avons tous vue à la télévision.
01:19:21Attention, c'est simplement que les gens ne voulaient pas
01:19:25en tirer les conséquences.
01:19:26Elle était visuelle, mais elle n'était pas articulée.
01:19:27Les gens ne voulaient pas en tirer les conséquences,
01:19:29tout simplement parce qu'ils ne voulaient pas quitter le pouvoir
01:19:31et ils n'ont pas organisé leur transition,
01:19:34comme l'expliquait Régis.
01:19:35Et du coup, ils n'ont personne, en fait, aujourd'hui,
01:19:38pour prendre le relais.
01:19:39On ne peut pas.
01:19:40Je ne pense pas qu'on puisse réussir à expliquer cette démission
01:19:44comme étant un acte positif dans la campagne des Démocrates.
01:19:46C'est nécessairement une catastrophe.
01:19:48Ils n'ont personne pour remplacer Joe Biden.
01:19:50Ils ne s'y sont pas pris à temps.
01:19:51Ils auraient dû voir le coup venir.
01:19:53Maintenant, on peut faire confiance à la machine démocratique
01:19:55des Démocrates, c'est-à-dire que ça reste un grand parti
01:19:58dans une grande démocratie.
01:20:00Et ils ont une convention qui s'annonce.
01:20:02Il va y avoir des tractations, des débats, des...
01:20:04Mais ça, justement, c'est la démocratie.
01:20:06Est-ce que quelqu'un va émerger de là plus fort ?
01:20:09On peut l'espérer, mais ça serait quand même
01:20:10un petit peu miraculeux quand même.
01:20:11Ça ne part pas du tout dans le bon sens.
01:20:13Donc, les Démocrates, le Parti démocrate
01:20:15est très progressiste dans ses idées,
01:20:17mais très conservateur dans son fonctionnement.
01:20:19Et c'est pourquoi ils n'ont pas remplacé Joe Biden.
01:20:22Et donc, là, on peut s'attendre à...
01:20:24Ils sont dans l'inconnu total.
01:20:25Et quand vous êtes dans l'inconnu,
01:20:26que vous avez un mois pour préparer
01:20:28et qu'à la sortie de cette convention,
01:20:30vous avez deux mois pour faire campagne,
01:20:31c'est un scénario qu'ils n'aiment pas.
01:20:33C'est un scénario qu'ils ont refusé.
01:20:35C'est pour ça qu'ils ont gardé Biden.
01:20:37Et c'est un scénario sur lequel
01:20:39ils ne sont absolument pas à l'aise.
01:20:41Et donc, ça risque d'être encore pire, finalement.
01:20:43Parce qu'ils ont mis Joe Biden dehors
01:20:45parce qu'il était sûr de perdre.
01:20:46Donc, là, il se fait une sorte de tapis.
01:20:48Bon, sauf que le tapis, ça peut être en termes de sondage,
01:20:51en termes d'États perdus,
01:20:53parce que là, on joue sur les sept États qui font la bascule.
01:20:56Plus, je crois qu'il y a la Virginie,
01:20:58qui était le fief démocrate
01:20:59où Trump était devant dans les sondages
01:21:01après son attentat.
01:21:02Donc, l'enjeu, c'est les sept États
01:21:04où il y a une bascule de scrutin.
01:21:05Mais imaginons, à la sortie de cette convention,
01:21:07à la sortie de cette présidentielle,
01:21:09il y a beaucoup plus d'États qui font une bascule.
01:21:11D'un point de vue du parti,
01:21:12ça va être très, très difficile pour s'en remettre.
01:21:15C'est très compliqué, après.
01:21:17On va découvrir dans le détail le communiqué,
01:21:19le message de Kamala Harris.
01:21:21Je vous ai donné tout à l'heure cette phrase, effectivement,
01:21:22où elle veut donc se présenter,
01:21:25en tout cas se faire élire par les militants démocrates
01:21:29et souhaite battre Donald Trump.
01:21:32Alors, voilà, mon intention est de remporter cette nomination.
01:21:35On vous le disait tout à l'heure, Kamala Harris,
01:21:37qui espère convaincre, en tout cas, les militants démocrates
01:21:40pour prendre la relève de Joe Biden.
01:21:42Elle explique aussi,
01:21:43je ferai tout ce qui est en mon pouvoir
01:21:45pour unir le parti démocrate et unir notre nation
01:21:48afin de vaincre Donald Trump et son programme extrême.
01:21:52Donc, elle se pose, en tout cas, face à Donald Trump
01:21:55et elle veut battre Donald Trump.
01:21:57En tout cas, c'est ce qu'elle a en tête, Kamala Harris.
01:22:00Et puis, il nous reste 107 jours.
01:22:01Alors, ça, c'est intéressant, 107 jours.
01:22:03Là, le décompte est parti, le décompte est lancé.
01:22:05Donc, il nous reste 107 jours avant le jour de l'élection.
01:22:07Ensemble, nous nous battrons et ensemble, nous gagnerons.
01:22:10Donc, elle veut se présenter, se faire élire par les militants,
01:22:12mais on le voit quand même à travers ces messages
01:22:15que Kamala Harris se pose comme l'alternative de Joe Biden.
01:22:17Oui, mais vous savez à quoi me font penser ces tweets,
01:22:21ces messages ?
01:22:23À quelque chose de pas très préparé.
01:22:26On a l'impression qu'elle lance ça...
01:22:29C'est des évidences, ce qu'elle dit.
01:22:31Elle a calculé, oui, 107 jours.
01:22:34Mon intention est de remporter cette nomination.
01:22:36C'est vraiment de service minimum.
01:22:37Pourquoi ? Parce que peut-être la mise en route de sa campagne
01:22:43est pas du tout élaborée
01:22:44et que peut-être n'était-elle pas au courant du projet,
01:22:49ce soir, en tout cas, de la part de Joe Biden,
01:22:52qui, encore une fois, vous l'avez dit, a attendu 23 minutes
01:22:55avant de se rappeler qu'il avait une colistière
01:22:58et qu'il avait une vice-présidente,
01:22:59et que celle-ci pourrait peut-être faire figure
01:23:02de prochain nominé chez les démocrates.
01:23:07C'est assez...
01:23:09C'est très important ce que dit Régis,
01:23:10parce que c'est quelque chose auquel je n'ai pas pensé.
01:23:13Je n'ai pas reçu le message de Washington.
01:23:14C'est pour ça que Régis le sommier là.
01:23:16Mais ce qui est intéressant, c'est qu'en fait,
01:23:17peut-être qu'il s'est passé quelque chose en coulisse,
01:23:20parce qu'on n'a pas Joe Biden qui a parlé à une caméra.
01:23:22Peut-être que son État s'est dégradé.
01:23:24Il doit s'exprimer dans les...
01:23:25Alors, il dit en fin de semaine.
01:23:27Alors, on imagine que...
01:23:27On ne sait pas ce que ça veut dire.
01:23:28C'est peut-être aujourd'hui, dans quelques heures,
01:23:30peut-être fin de semaine prochaine.
01:23:31Les choses se sont réellement dégradées
01:23:33et peut-être qu'effectivement, on va arriver à une démission.
01:23:35Mais dans l'état actuel des choses, on voit bien,
01:23:37et vous avez parfaitement raison,
01:23:38c'est que Kamala Harris n'était pas au courant,
01:23:40Barack Obama n'était pas...
01:23:41Personne n'était au courant.
01:23:42C'est ça qui est très intéressant.
01:23:44Amaury Brelet ?
01:23:44Il y a trois minutes sur CNN qui nous informent
01:23:46que les plus proches conseillers du président Biden
01:23:49ont été informés de la décision du président samedi soir
01:23:52et que Kamala Harris ne l'a été qu'aujourd'hui.
01:23:54Voilà.
01:23:55C'est évident.
01:23:56C'est une information intéressante.
01:23:57Merci beaucoup en tout cas, Amaury Brelet.
01:23:59On voit effectivement que son camp, lui, était déjà...
01:24:03Quelques heures en avance, c'était prévu.
01:24:05Oui, c'est ça.
01:24:06Il savait déjà que Joe Biden allait abandonner,
01:24:08pas Kamala Harris.
01:24:08On le sait, vous évoquiez,
01:24:10c'est peut-être quelques petites tensions,
01:24:13ces petites tensions entre Kamala Harris et Joe Biden.
01:24:15Mais CNN disait tout à l'heure aussi,
01:24:17pour reprendre ce que disait CNN tout à l'heure,
01:24:20qu'il y avait eu des échanges entre Joe Biden et Kamala Harris
01:24:23avant l'annonce, ce dimanche, de Joe Biden.
01:24:27Il n'a pas dit lors de ces échanges.
01:24:28Ou qu'il a oublié lui-même qu'il allait démissionner.
01:24:31Mais ce qu'on voit, ce qui est intéressant aussi
01:24:32dans la sémantique utilisée,
01:24:34c'est qu'on n'a pas l'impression qu'elle a envie de prendre le pouvoir.
01:24:37On a l'impression qu'elle a envie de prendre la nomination.
01:24:40Le vocabulaire employé, c'est de mes mois.
01:24:43Apportez-moi ma nomination sur un plateau.
01:24:45Elle peut peut-être être légitime, tout simplement.
01:24:46Oui, mais vous avez deux manières d'être légitime.
01:24:48Soit vous êtes légitime naturellement,
01:24:50ce qui n'est pas son cas,
01:24:52parce que sinon, elle serait déjà nommée par Obama.
01:24:54Soit vous prenez le pouvoir.
01:24:56Aussi, peut-être.
01:24:57Vous avez des soutiens de poids.
01:24:58C'est dit par Obama. C'est dingue.
01:25:00C'est dédié par Obama.
01:25:01Vous dites vraiment que le marionnettiste,
01:25:02c'est Barack Obama ?
01:25:04Non, les Clintons l'ont aussi.
01:25:06C'est ce qu'ils disent.
01:25:07Les Clintons, c'est fait.
01:25:08Si vous avez Clinton et Obama,
01:25:09ça doit être compliqué pour une autre personne.
01:25:11Il y a Hillary Clinton qui est toujours en réserve
01:25:13et qui se prépare aussi.
01:25:14Mais le pouvoir, ça se prend aussi.
01:25:15Là, on n'a pas la même chose qu'elle a envie de prendre.
01:25:17Il y a une chose par rapport à une discussion
01:25:19qu'on a eue tout à l'heure,
01:25:20qui était qui gouverne les Etats-Unis aujourd'hui ?
01:25:23On se rend compte, visiblement, à mi-mot,
01:25:26à travers ce que vous avez dit, ce que CNN rapporte,
01:25:29que le vice-président et la vice-présidente
01:25:31ne se parlent pas.
01:25:32Donc, ça veut dire quoi ?
01:25:34Ça veut dire comment fonctionne l'exécutif ?
01:25:37Comment fonctionne la tête des Etats-Unis ?
01:25:39Avec un Biden qui est réfugié chez lui,
01:25:43à Wilmington, Delaware, avec le Covid.
01:25:47Une vice-présidente qui est tenue au courant
01:25:49du fait qu'il ne se représentera pas seulement aujourd'hui...
01:25:53Il est obligé de bricoler un, deux, trois tweets.
01:25:56On se dit, mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
01:25:58Est-ce qu'on peut imaginer qu'il ait retardé sa décision
01:26:01parce qu'il ne voyait pas en Kamala Harris
01:26:03une alternative ? C'est ça, aussi.
01:26:05L'histoire des 23 minutes, on revient au début.
01:26:08Les 23 minutes, c'est un point important à comprendre.
01:26:12Mais si vous voulez, allez revoir
01:26:15des discours de Kamala Harris sur YouTube
01:26:17ou ailleurs, vous allez voir ce que c'est.
01:26:19C'est-à-dire qu'elle n'est vraiment pas super charismatique.
01:26:22Je ne dis pas ça par méchanceté envers elle.
01:26:23Pas ça à Donald Trump qui, lui...
01:26:25Et puis, imaginez le nombre d'abattants de Kamala Harris.
01:26:27Vous pensez à Donald Trump,
01:26:29mais surtout, Donald Trump a été cherché qui,
01:26:31comme vice-président ? J. Devance,
01:26:32qui n'est pas très connu en France.
01:26:33Mais J. Devance est l'auteur d'un livre
01:26:35qui a fait plus de... Ça a dû faire
01:26:37plus de 1,5 million de ventes, à peu près.
01:26:39Et il est extrêmement connu.
01:26:41En plus, c'est quelqu'un qui sait s'exprimer,
01:26:43qui est très jeune, qui est charismatique.
01:26:45Et intellectuel.
01:26:46Vraiment, et un intellectuel.
01:26:48C'est une version 2.0 de Donald Trump ?
01:26:51C'est du protestantisme au catholicisme
01:26:54avec cette nouvelle génération d'intellectuels américains
01:26:56post-libéraux, ce qui est hyper intéressant.
01:26:57En France, on n'en parle pas.
01:26:59Mais il faut savoir que toute l'équipe intellectuelle
01:27:02de 2016 américaine s'est fait dégager.
01:27:07Il y en a qui sont, par exemple, notamment en Hongrie.
01:27:09Et là, la nouvelle intelligentsia républicaine,
01:27:12conservatrice américaine, est post-libérale.
01:27:15Donc, une majorité s'est convertie, d'ailleurs, au christianisme.
01:27:17Ils ne sont plus protestants, ce qui est assez intéressant.
01:27:20Et ont une vision...
01:27:21C'est-à-dire que les protestants ne sont pas chrétiens ?
01:27:22Non, au catholicisme, pardon, évidemment.
01:27:25Ils sont beaucoup moins libéraux.
01:27:27Et forcément, on ne peut pas être catholique et libéral,
01:27:29évidemment, et là, comme ça, tous les libéraux
01:27:31vont m'insulter, ça va être très bien.
01:27:33Non, mais ils ont une...
01:27:34C'est pas encore arrivé en France,
01:27:35mais il y a une nouvelle philosophie américaine
01:27:39qui est très intéressante, et Evans en fait partie.
01:27:41Et la pointe de ça, non seulement, il y a le côté intellectuel,
01:27:45mais il y a aussi le côté récit, narratif, qui est, en fait...
01:27:48Vous savez, l'Obama, c'était le noir qui est sorti, qui est monté.
01:27:52Là, en fait, c'est le blanc.
01:27:53Mais le petit blanc, aujourd'hui, nous, on se dit...
01:27:55Mais Arthur de Batouir...
01:27:56C'est comme si on disait, c'est quelqu'un de Roubaix
01:27:58qui débarque et qui va prendre le pouvoir et qui va gagner.
01:28:00Ce que vous me dites, en fait, c'est qu'on a un duo très fort
01:28:03avec J. Davens et Donald Trump,
01:28:06mais qui est en face d'un duo gouverneur de l'Ontario.
01:28:08Un duo gouverneur de l'Ohio, c'est très important.
01:28:10L'Ohio, c'est l'État qui fait les présidents.
01:28:13Donc là, vous avez un vice-président qui est capé comme un président.
01:28:15C'est-à-dire qu'on a vraiment, on peut dire,
01:28:17c'est le successeur de Donald Trump.
01:28:18Et on est vraiment dans la narration d'une histoire américaine classique
01:28:22avec une mère qui a longtemps lutté contre des addictions,
01:28:25avec une enfance relativement pauvre.
01:28:28On est dans la classe ouvrière, on est dans ce qu'on appelle...
01:28:30Vous avez évoqué tout à l'heure la Bible Belt, là, c'est la Rust Belt.
01:28:33C'est la ceinture de rouille américaine.
01:28:35C'est là où s'est faite toute l'industrie.
01:28:37Et c'est son petit frère ?
01:28:39Pour reprendre les propos d'Emmanuel Macron avec Gabriel Attal ?
01:28:42Oui, il vient vraiment du fond de l'Amérique.
01:28:44Donald Trump, il ne vient pas du fond de l'Amérique.
01:28:45Donald Trump, c'est un New-Yorkais, c'est très différent.
01:28:48Maintenant, il raconte aussi qu'il a eu une enfance difficile.
01:28:51Son père lui a donné un million de dollars
01:28:53pour construire des tours à Manhattan.
01:28:55Voilà, donc ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:28:58Mais si vous voulez, j'en bâtis souvent.
01:29:00Donald Trump, c'est les années 80, d'une certaine manière.
01:29:02C'est un milliardaire.
01:29:03On l'a vu dans des films, etc.
01:29:04Il était dans... Quand j'ai raté dans l'avion,
01:29:05enfin, c'est une célébrité, etc.
01:29:07Je vous déconne, c'est très différent.
01:29:09C'est un des rares politiques américains
01:29:11qui s'est fait connaître par un livre.
01:29:14Enfin, c'est quand même quelque chose
01:29:15dont on n'a plus du tout l'habitude, si vous voulez.
01:29:17Et dans son livre, il y a deux choses.
01:29:19Il y a son histoire, lui, comment il est parti
01:29:22quasiment d'une vie clochardisée jusqu'à aller à Yale,
01:29:25d'entrer en cabinet, etc.
01:29:28Et puis, de l'autre côté, il y a le pourquoi il y est arrivé.
01:29:31Et son discours, c'est grâce à mes valeurs morales.
01:29:33C'est parce que je porte quelque chose
01:29:35qui est plus grand que moi, parce que j'ai été courageux.
01:29:37Enfin...
01:29:38C'est très Obama.
01:29:39C'est très, très, très Obama.
01:29:41Et d'ailleurs, son livre avait plus autant à gauche qu'à droite.
01:29:44Et le livre d'Obama, qui s'appelait Dreams of My Fathers,
01:29:47avait aussi raconté son histoire.
01:29:49C'est de l'Obama concret,
01:29:50parce qu'Obama, c'était assez éthéré.
01:29:52Lui, il est vraiment allé...
01:29:53Il y avait des choses vraies.
01:29:55Non, c'est pas vrai. Le livre d'Obama, il était très...
01:29:56Il y avait des choses vraies.
01:29:58Il racontait...
01:29:59Dreams of My Fathers.
01:30:00C'est très juste.
01:30:01C'est la morale qui est fondamentale.
01:30:03Il raconte comment cette expérience s'est incarnée
01:30:05dans l'expérience américaine.
01:30:07C'est ça, ce que raconte Barack Obama.
01:30:08Lui, c'est comment j'en suis sorti
01:30:10et comment l'Amérique a fait qui je suis, finalement.
01:30:13C'est toujours l'Amérique qui permet...
01:30:15C'est toujours le meilleur état du monde,
01:30:17la meilleure chose,
01:30:19et on raconte son histoire aux côtés
01:30:21et en parallèle de l'histoire de la guerre.
01:30:23Mais avec la nouveauté que le succès n'est pas que financier,
01:30:26n'est pas que dans...
01:30:27C'est aussi morale, ce que vous avez dit,
01:30:29et ça, c'est fondamental pour comprendre
01:30:31la nouvelle génération, notamment chez les Républicains.
01:30:34Messieurs, autre réaction de Kamala Harris.
01:30:36Encore elle, une fois.
01:30:37Cette fois-ci, c'est sur les réseaux sociaux.
01:30:39Sur les réseaux sociaux, Kamala Harris qui dit donc
01:30:42au nom du peuple américain,
01:30:43je remercie Joe Biden pour son leadership extraordinaire
01:30:46en tant que président des Etats-Unis
01:30:48et pour ses décennies de service à notre pays.
01:30:51Je suis honoré d'avoir l'appui du président
01:30:53et mon intention est de mériter et de remporter cette nomination.
01:30:57Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'avec ce tweet,
01:31:00elle poste un lien et elle fait un appel aux dons.
01:31:02C'est un peu plus structuré, là.
01:31:05Elle lance déjà l'appel aux dons.
01:31:06Ce qui est intéressant,
01:31:08si on fait la comparaison avec la politique française,
01:31:10Mélenchon aurait dit tout de suite,
01:31:12je remercie Joe Biden de m'avoir nommé,
01:31:14je suis la candidate démocrate.
01:31:16Ce qui est intéressant de voir, c'est qu'elle est encore...
01:31:19Elle ne le prend pas le pouvoir, elle ne le saisit pas à la gorge.
01:31:23Mais j'ai envie de dire, même dans ce tweet,
01:31:26et là, j'ai l'impression que c'est mal fait,
01:31:28c'est-à-dire qu'en pur terme de communication politique,
01:31:31elle dit, de la part du peuple américain,
01:31:34mais elle ne parle pas de la part du peuple américain.
01:31:37Elle est candidate démocrate dans une élection,
01:31:39elle ne remercie pas Joe Biden de la part du peuple américain.
01:31:43Rien que ça, déjà, c'est une erreur qui montre une erreur de pensée.
01:31:46C'est une erreur de communication ?
01:31:48C'est une erreur de conception.
01:31:50Elle n'est pas dans le rôle, elle n'est pas dans le personnage.
01:31:53Fondamentalement, Kamala Harris est une technocrate,
01:31:56ce n'est pas une politique née.
01:31:58Elle a fait beaucoup de métiers dans la justice en Californie.
01:32:03Elle a gravi les échelons dans le serrail politique de San Francisco,
01:32:08mais ce n'est pas quelqu'un qui est...
01:32:11Voilà, une femme politique née,
01:32:15ça n'a jamais été son truc.
01:32:17Elle sait jouer l'américaine,
01:32:19elle sait jouer, elle sait parler à la télévision,
01:32:23elle sait danser, faire ces choses-là,
01:32:25mais si vous voulez, elle a été, elle a porté des expériences...
01:32:29Je me souviens qu'un certain nombre...
01:32:31Mais son côté sympathique, vous disiez danser, tout ça,
01:32:34ça peut être sa carte,
01:32:36et elle peut jouer cette carte de la personnalité sympathique.
01:32:39Non, elle n'est pas sympathique,
01:32:41mais au moment de sa nomination comme collistière du Joe Biden,
01:32:47le magazine Forbes l'avait classée
01:32:493e femme la plus puissante du monde, à l'époque.
01:32:52Il y avait la question de sa fortune,
01:32:54mais il y avait aussi, en numéro 2, je crois que c'était Angela Merkel,
01:32:59je ne sais plus qui était la première,
01:33:00mais en tout cas, il y avait des espoirs autour de Kamala Harris,
01:33:05et il y avait surtout les espoirs que, pendant...
01:33:07C'était ce qui était prévu.
01:33:09Je crois même que Joe Biden avait dit
01:33:11que je ne ferais qu'un seul terme,
01:33:13je ne ferais qu'un seul mandat.
01:33:16Et ce qui était prévu, c'est que Kamala Harris
01:33:19se réalise pendant ce mandat pour qu'elle devienne
01:33:22la candidate naturelle,
01:33:23et qu'elle soit celle qui prenne le flambeau ensuite.
01:33:27Ça n'a pas du tout été le cas.
01:33:29Elle a été inexistante, elle a disparu.
01:33:32En tout cas, vous n'y croyez pas, Kamala Harris face à Donald Trump.
01:33:36Vous savez, aux Etats-Unis, parfois, il y a des trucs qui...
01:33:39Comment voulez-vous qu'elle soit candidate ?
01:33:42Dans la mesure où elle fait partie de ceux
01:33:44qui, justement, n'ont pas voulu assumer
01:33:46les problèmes physiques de Joe Biden.
01:33:48Elle a passé elle-même des mois à cacher le sujet,
01:33:51à ne pas en parler, à l'éviter.
01:33:53Vous auriez voulu qu'elle se pose en alternative ?
01:33:56Pourquoi pas ? Qu'est-ce qui l'en empêchait ?
01:33:58D'autres démocrates l'ont dit.
01:34:00On dit que ça suffisait, il fallait arrêter.
01:34:03Typiquement, Bernie Sanders voulait qu'il se maintienne.
01:34:06Nancy Pelosi...
01:34:07Nancy Pelosi l'a dit plusieurs fois.
01:34:09Il y avait des démocrates qui l'ont dit.
01:34:11Dans ces conditions, pourquoi est-elle candidate ?
01:34:14Elle veut reprendre le flambeau.
01:34:16Mais ce qu'on reproche à Joe Biden,
01:34:18c'est, pendant des mois, d'avoir caché ses problèmes physiques.
01:34:22Elle a fait partie du problème.
01:34:23C'est compliqué d'expliquer quelle en est aussi la solution.
01:34:27C'est difficile à croire.
01:34:28Il va l'appeler Kamalaï, la menteuse.
01:34:31Ah ! Un jeu de mots.
01:34:33C'est moi qui viens de l'inventer.
01:34:35Je pense pas que c'était un texte pour Trump.
01:34:38Mais tout à l'heure, c'était Kamaliti.
01:34:41Ca, c'était aux Etats-Unis.
01:34:42Je pense que vraiment, et c'est tout à fait vrai,
01:34:45elle a menti, comme tous les dirigeants démocrates.
01:34:48Pas tous.
01:34:49Comme la majorité des dirigeants démocrates
01:34:51et comme la quasi-intégralité des médias américains.
01:34:54Que pouvait-il faire à part soutenir Joe Biden ?
01:34:57Qu'est-ce qu'on aurait dit si Kamala Harris allait à l'encontre
01:35:00de l'opinion des démocrates ?
01:35:02Tout le monde a soutenu Joe Biden.
01:35:04On peut dire la vérité.
01:35:05On n'est pas obligés de mentir.
01:35:07C'est compliqué, parfois.
01:35:08Kamala Harris, on disait, c'est une technocrate.
01:35:11Elle suit la ligne.
01:35:12Elle serait un parfait Premier ministre technique
01:35:15pour le gouvernement NFP.
01:35:16Jean-Baptiste Souffron, on aura des réactions
01:35:19du Nouveau Front Populaire.
01:35:21En France, il y a peu de réactions.
01:35:23Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé.
01:35:25On attend sa réaction.
01:35:26Il n'y a pas beaucoup de réactions politiques.
01:35:29On a quelques tweets des députés, notamment du Nouveau Front Populaire.
01:35:33Juste avant, on va découvrir d'autres messages.
01:35:35Vous parliez de Bernie Sanders,
01:35:37le président du camp démocrate.
01:35:39Il dit que Joe Biden a servi notre pays avec honneur et dignité
01:35:42en tant que Premier président,
01:35:44avoir marché sur un piquet de grève avec des travailleurs en grève.
01:35:47Il a été le président le plus favorable à la classe ouvrière
01:35:51de l'histoire moderne des Etats-Unis.
01:35:53Merci, monsieur le président, pour tout ce que vous avez fait.
01:35:56Pas de consignes de vote.
01:35:58Il n'y a pas de mots adressés à Kamala Harris.
01:36:00On parlait tout à l'heure de Jill Evans,
01:36:03le colistier de Donald Trump,
01:36:04qui a republié un autre message, après l'annonce de Joe Biden,
01:36:08puisque tout à l'heure, on a vu un message avant l'annonce de Biden.
01:36:12Cette fois-ci, Jill Evans dit
01:36:13que Joe Biden a été le pire président de sa vie
01:36:16et qu'elle l'a accompagné à chaque étape.
01:36:18Au cours des 4 dernières années,
01:36:20elle a co-signé les politiques d'ouverture des frontières
01:36:23et l'escroquerie verte de Joe Biden,
01:36:25qui ont fait grimper le coût du logement et de l'épicerie.
01:36:29Nous sommes prêts à sauver l'Amérique,
01:36:31quel que soit le candidat démocrate.
01:36:33J'ai l'impression que Jill Evans, à travers ce message,
01:36:36sait que Joe Biden et Kamala Harris,
01:36:38c'est blanc bonnet et bonnet blanc.
01:36:40C'est un peu l'idée qu'il a sentie.
01:36:42C'est parfaitement le message,
01:36:44mais maintenant, encore une fois,
01:36:46et c'est quelque chose dont on prend conscience maintenant,
01:36:50c'est le message du mensonge de toutes ces élites démocrates
01:36:53et de tout ce qu'on a pu vivre ces derniers mois.
01:36:56J'allais sur les plateaux de télévision
01:36:58au mois de mars dernier et j'expliquais
01:37:01à la représentante démocrate que Joe Biden ne pouvait pas se représenter.
01:37:05Elle me fustigeait en me traitant de complotiste.
01:37:08C'est très important de comprendre que là,
01:37:10tout le monde va être mis face à ces responsabilités.
01:37:13Dites-nous ce que vous saviez.
01:37:15Ce qui était très intéressant, c'est que pendant ces années,
01:37:18notamment les routes diplomatiques autour de l'Ukraine,
01:37:21les déplacements intempestifs d'Antony Blinken
01:37:24au Moyen-Orient et autres,
01:37:26dès que le secrétaire d'Etat accompagnait le président
01:37:30plusieurs fois, on a vu à son visage...
01:37:34Pourtant, souvent, ils gardent le visage pokerface,
01:37:38mais parfois, on a vu Blinken...
01:37:41Des crises passent sur son visage.
01:37:43Récemment, il y en a une qui a repris le flambeau,
01:37:46c'est Georgia Melanie.
01:37:48Il suffit de regarder les expressions de Georgia Melanie
01:37:53pendant les réunions internationales
01:37:55pour comprendre ce qui se passe.
01:37:57En général, un visage très parlant.
01:37:59Voilà.
01:38:00Quelques réactions à l'international.
01:38:03Je ne précise pas de réaction française pour l'instant,
01:38:06mais il y a des réactions à l'international.
01:38:08On va commencer avec Olaf Scholz,
01:38:10le chancelier allemand qui a réagi au fait
01:38:13que Joe Biden abandonne.
01:38:15On n'a pas le message de Joe Biden,
01:38:17mais on a Justin Trudeau qui a réagi.
01:38:19On va pouvoir lire ce message en direct.
01:38:22On va le découvrir avec vous, Justin Trudeau.
01:38:25Je connais le président Biden depuis des années.
01:38:27C'est un grand homme et tout ce qu'il fait
01:38:30est guidé par l'amour qu'il porte à son pays.
01:38:32Il est un partenaire pour les Canadiens
01:38:34et un véritable ami au président Biden et à la Première dame.
01:38:38Message de soutien de la part de Justin Trudeau.
01:38:40C'est au niveau de Justin Trudeau.
01:38:42C'est rien, quoi.
01:38:44Alors Kirsten Maier aussi.
01:38:45C'est quand même impressionnant de comprendre
01:38:48que Justin Trudeau et Joe Biden, c'était vraiment les frères.
01:38:51Ils allaient ensemble surtout sur leurs délires environnementaux,
01:38:54sur leur politique étrangère complètement molle face au monde.
01:38:58Je suis...
01:38:59Juste avant la réaction de Kirsten Maier,
01:39:01le Premier ministre britannique,
01:39:03quelques messages à l'international.
01:39:05Kirsten Maier dit que je respecte la décision du président Biden
01:39:09et je me réjouis de notre collaboration
01:39:11pendant le reste de sa présidence.
01:39:13Comme il l'a fait tout au long de sa carrière,
01:39:15il aura pris sa décision en fonction de ce qu'il croit être le mieux
01:39:19pour le peuple américain.
01:39:21On parlait d'actes patriotiques.
01:39:22Il l'a fait pour son pays, Joe Biden.
01:39:25Je pense qu'il l'a fait, qu'il est poussé dehors.
01:39:27On ne sait strictement rien de l'état actuel de Joe Biden
01:39:30à la suite de son Covid et de ce qui s'est passé ces derniers jours.
01:39:34Mais j'insiste vraiment sur ce point international important.
01:39:38C'est le gendarme du monde.
01:39:39Si demain, il prenait la mauvaise idée à la Chine
01:39:42de faire quelque chose à Taiwan ou à la Russie,
01:39:44d'aggraver la situation en Ukraine,
01:39:46on serait dans une situation compliquée.
01:39:49Qui gouverne à la Maison-Blanche ?
01:39:51C'est inquiétant.
01:39:52Au bureau Oval, Amaury Brelet.
01:39:54La Maison-Blanche vient de publier un communiqué pour réitérer
01:39:58que Joe Biden terminera son mandat jusqu'en...
01:40:00Plus de doute, effectivement. Merci, Amaury Brelet.
01:40:03Sauf à ce délire, évidemment.
01:40:05Il peut y avoir un nouveau rebondissement,
01:40:07mais la Maison-Blanche...
01:40:09On a un premier représentant, Ted Lieu,
01:40:11vice-président du caucus démocrate de la Chambre,
01:40:13qui annonce soutenir la candidature de Kamala Harris.
01:40:16Il est précisé par CNN que la décision de cette annonce
01:40:20a été amorcée samedi soir auprès de ses principaux conseillers,
01:40:24à qui il a demandé de rédiger un brouillon de son annonce,
01:40:27annonce qui a été confirmée lors d'autres réunions dimanche,
01:40:31donc aujourd'hui, et au cours de la journée,
01:40:33il a eu Kamala Harris au téléphone
01:40:35avant de faire son annonce officielle.
01:40:37Joe Biden poursuit son mandat en tant que président des Etats-Unis.
01:40:41Vous vous rendez compte ?
01:40:42Ils ont conscience, aux Etats-Unis,
01:40:45que c'est une question...
01:40:46On ne se pose jamais la question de la démission.
01:40:49Mon analyse et mon anticipation,
01:40:50c'est que je ne pense pas que Joe Biden passera l'été.
01:40:53C'est intéressant, ce communiqué de la Maison-Blanche
01:40:56est publié quelques heures seulement
01:40:58après toutes ces attaques du camp républicain
01:41:01qui poussait Joe Biden à abandonner la Maison-Blanche.
01:41:04A la fois, la réaction de Kamala Harris,
01:41:06ses tweets découpés, plusieurs réactions,
01:41:10et la Maison-Blanche qui en met une couche
01:41:12montrent que bien peu de personnes
01:41:14semblaient être au courant de la décision de Joe Biden,
01:41:18que ça a dû se faire en cas de timidité.
01:41:21Barack Obama était peut-être au courant,
01:41:23entre hier soir et aujourd'hui.
01:41:25En tout cas, ça montre qu'il y a peut-être
01:41:27quelque chose qui s'est passé dans l'état de santé de Joe Biden
01:41:31qui a précipité.
01:41:32Ca, c'est possible.
01:41:33Et que personne, finalement, tout le monde,
01:41:36est un peu pris de court.
01:41:37Et que là, jusqu'à présent,
01:41:39c'est l'inconnu pour le camp démocrate.
01:41:42On va rejoindre Fanny Chauvin,
01:41:44notre correspondante à New York.
01:41:46Fanny, rebonsoir.
01:41:48Quelles sont les réactions du côté des hommes politiques,
01:41:51femmes et hommes politiques, aux Etats-Unis ?
01:41:56C'est le soulagement dans le camp démocrate.
01:41:59On salue la dévotion de Joe Biden après son retrait,
01:42:04pour beaucoup, il place le pays devant son ambition politique.
01:42:08Barack Obama, qui qualifie le président de patriote
01:42:12du plus haut niveau,
01:42:13sans pour autant apporter son soutien à Kamala Harris.
01:42:17Pourtant, de nombreux démocrates optimistes
01:42:21endossent la vice-présidente,
01:42:23comme Bill Clinton, Hillary Clinton,
01:42:25ou encore de nombreux donateurs.
01:42:28Mais si Kamala Harris est le choix naturel de Joe Biden,
01:42:32elle n'est pas la candidate automatique.
01:42:35En effet, ce n'est ni Joe Biden, ni Kamala Harris,
01:42:38ni les parlementaires du Congrès
01:42:40qui décident qui sera le candidat du Parti démocrate.
01:42:44Ce sont les délégués de la Convention démocrate.
01:42:48Ils sont plus de 3 000 à se réunir à Chicago.
01:42:52Dans un mois, ils vont nommer,
01:42:53ils vont élire le candidat du Parti.
01:42:57Ce devait être Joe Biden,
01:42:59mais désormais, les cartes sont rebattues.
01:43:02Et le temps joue en faveur de Kamala Harris.
01:43:05Il reste moins de quatre mois avant l'élection,
01:43:08moins de un mois avant cette Convention démocrate,
01:43:11et personne ne s'est encore manifesté pour la défier.
01:43:15Merci beaucoup, Fanny Chauvin,
01:43:18pour toutes ces informations qui nous parviennent en direct
01:43:21des Etats-Unis, réaction des hommes politiques américains.
01:43:25Je vous propose maintenant de voir les réactions des Américains.
01:43:30Cette annonce a été un coup de tonnerre.
01:43:33Les Américains sont sous le choc.
01:43:38Oui, c'est une bonne décision.
01:43:41Il n'avait aucune chance contre Trump.
01:43:44Il y avait trop de gens qui s'inquiétaient de son âge.
01:43:47Je suis très heureuse.
01:43:50Il suffit de voir ce qu'il est en train de faire.
01:43:58Donc je suis vraiment ravie de savoir qu'il n'est pas candidat.
01:44:05Je pense qu'il peut continuer.
01:44:07Il ne pouvait pas continuer, de toute façon.
01:44:16C'est un patriote, c'est un véritable acte patriotique.
01:44:23J'ai peur qu'ils mettent quelqu'un d'autre à sa place.
01:44:27Quelqu'un qui pense plus comme un Européen.
01:44:37Ou comme un Chinois.
01:44:41Voilà la réaction des Américains après l'annonce de Joe Biden.
01:44:46Si vous venez de nous rejoindre, il est 22h55.
01:44:48Je vous rappelle que Joe Biden a abandonné cette course à la Maison-Blanche.
01:44:53Donald Trump se retrouve seul en attendant de savoir
01:44:55qui va remplacer Joe Biden.
01:44:57Un nom évoqué par beaucoup, c'est celui de Kamala Harris.
01:45:02Et d'ailleurs, je vous propose de voir cette une du Time magazine.
01:45:07Une qui est... Voilà.
01:45:09Qui est derrière Joe Biden ? Joe Biden est sorti.
01:45:12Elle est très belle, cette une. Joe Biden, qu'on quitte ses fonctions.
01:45:16Et juste derrière, on retrouve qui ? Kamala Harris.
01:45:18En fait, la réalité, c'est qu'il y a Donald Trump au milieu,
01:45:21qui va être le président.
01:45:23C'est le Républicain qui parle.
01:45:25Je suis la précédente une.
01:45:26On voyait, justement, sur votre droite, Joe Biden,
01:45:31qui était une jambe dehors.
01:45:33Et à la place de Kamala Harris, vous aviez Panic.
01:45:36Donc là, c'est la suite.
01:45:37C'est la suite. On ne voit pas la tête.
01:45:39Ça peut sous-entendre que c'est Trump qui s'en va.
01:45:42Et elle qui la remplace.
01:45:43Vous pensez que la presse...
01:45:46Le Time est un journal de gauche.
01:45:48On peut imaginer qu'il y a un double sens.
01:45:49Pourquoi ne pas mettre la tête de Biden ?
01:45:51La presse américaine joue ses cartes.
01:45:53Entre les deux, il y a eu quand même Trump ensanglanté avec le point.
01:45:58Qui était la une de Time magazine.
01:46:00Qui était la une de Time magazine. Photo historique aussi.
01:46:02Photo historique.
01:46:04Par rapport à Kamala Harris,
01:46:06qui est la candidate présumée du Parti démocrate,
01:46:11lors de la convention démocrate de 2020,
01:46:13elle a eu zéro vote.
01:46:15C'est ça qui est très important de comprendre.
01:46:17Sa popularité était nulle.
01:46:18Elle a abandonné très vite lors des primaires.
01:46:21Et personne ne la soutenait.
01:46:23Je crois que c'est très important de comprendre
01:46:25qu'elle n'a pas la sympathie ni du public américain
01:46:27ni du Parti américain.
01:46:28Et ces trois années de vie à la vice-présidence
01:46:31ne lui ont même pas permis de gagner en popularité.
01:46:33Donc je pense qu'on parle de Kamala Harris,
01:46:36mais attendons de voir un petit peu ce qui va se passer.
01:46:38Les jeux sont très ouverts du côté démocrate.
01:46:42Allez, on va découvrir aussi des réactions françaises cette fois-ci.
01:46:46On attend encore une fois l'annonce ou en tout cas le message
01:46:50d'Emmanuel Macron envers Joe Biden.
01:46:53Et après cette annonce fracassante,
01:46:55on a des messages de la gauche,
01:46:57de la gauche du Nouveau Front populaire,
01:46:59puisque ce sont les premiers à réagir.
01:47:01On a Marine Tourdelier, d'Europe Écologie Les Verts,
01:47:04qui a réagi.
01:47:05Et alors le message est assez simpliste, finalement.
01:47:08C'est Go Kamala Harris.
01:47:10Pour Marine Tourdelier, en tout cas, ça sera Kamala Harris.
01:47:12Il n'y a pas de doute.
01:47:13En tout cas, Marine Tourdelier d'Europe Écologie Les Verts
01:47:16soutient Kamala Harris.
01:47:17Et puis on a un autre tweet qu'on va pouvoir découvrir aussi,
01:47:20député, cette fois-ci,
01:47:22Hercilia Soudé, qui donc nous dit,
01:47:24c'est une bonne nouvelle.
01:47:25Pour s'épargner la réélection de Trump,
01:47:27il faut un candidat démocrate digne de ce nom,
01:47:29pas un mort-vivant qui n'a pas été à la hauteur
01:47:31face au génocide des Palestiniens.
01:47:33Alors bon, bonne nouvelle parce que Joe Biden n'est pas là,
01:47:36mais on voit effectivement ce message d'Hercilia Soudé
01:47:39qui nous parle de mort-vivant.
01:47:41C'est l'élégance de l'LFI.
01:47:42C'est l'élégance de la France insoumise.
01:47:45C'est à mon avis une mauvaise nouvelle pour l'LFI
01:47:49et le Nouveau Front populaire
01:47:50et tous les anti-israéliens français de gauche,
01:47:53parce que c'est une question de timing aussi
01:47:54qui est intéressante dans la décision de Biden.
01:47:56La presse, depuis plusieurs jours,
01:47:57laisse à entendre qu'il pourrait prendre sa décision
01:47:59de se retirer après la visite à Washington
01:48:03de Benjamin Netanyahou,
01:48:04qui doit arriver demain dans la capitale fédérale américaine.
01:48:07Il est censé rencontrer Joe Biden mardi
01:48:10et prononcer un discours devant le Congrès mercredi,
01:48:13où il sera, à mon avis, applaudi d'ailleurs
01:48:15par à la fois le camp démocrate et le camp républicain.
01:48:19Donc là, on verra ce qui se passera.
01:48:21Et très probablement que Netanyahou,
01:48:23face à un président qu'on savait déjà affaibli
01:48:26et qui aujourd'hui se retire,
01:48:27est en position de force.
01:48:28Il va profiter de ce temps mort
01:48:30pour pouvoir poursuivre et légitimer plus encore
01:48:33sa politique à Gaza.
01:48:35Ce qui est intéressant aussi, Arthur De Vatrigan,
01:48:37on en parlait lorsqu'on écoutait aussi ces Américains,
01:48:40on en parlait, on n'a pas de nouvelles de Joe Biden.
01:48:43C'est vrai que pour l'instant, on ne sait pas...
01:48:45On rappelle qu'il a été testé positif.
01:48:47Il a été testé positif, donc il a été isolé.
01:48:50Et c'est vrai qu'on n'a pas d'images,
01:48:51ni de photos, ni de vidéos depuis.
01:48:54Et donc, comme disait Régis tout à l'heure, un peu plus tôt,
01:48:57c'est vrai qu'il y a eu possiblement une inconnue.
01:48:59Et cette inconnue, elle est peut-être médicale.
01:49:01Et donc, ça prend de court tout le monde,
01:49:03parce qu'on sait que le Covid, à cet âge-là, est dangereux.
01:49:07Et il y a plein de possibilités.
01:49:09On peut avoir une fièvre qui nous clôlit,
01:49:10on peut être incubé,
01:49:11on peut être sous assistance respiratoire.
01:49:13Il y a plein de choses qui sont possibles.
01:49:15Et donc, oui, moi, j'ai hâte de voir une réapparition,
01:49:19en tout cas par image ou idéalement par vidéo de Joe Biden,
01:49:22pour voir si le scénario catastrophe
01:49:27qui a fait que le Parti démocrate
01:49:29est allé contre son fonctionnement conservateur
01:49:32en poussant Joe Biden à la démission,
01:49:33en disant qu'on va faire un tapis parce que sinon Trump gagne,
01:49:37ou alors c'est l'inconnu, c'est-à-dire le caillou dans la chaussure,
01:49:42un problème de santé suffisamment grave
01:49:44pour que Joe Biden ne puisse pas continuer la campagne.
01:49:46Si on en prend en tout cas nos confrères de CNN,
01:49:48il aurait été changé avec Kamala Harris.
01:49:50Donc, bon, on peut imaginer, encore une fois,
01:49:52c'est des suppositions.
01:49:53Même avec Kamala Harris.
01:49:54Elle est membre du Parti démocrate, quasiment, donc bon.
01:49:57Il faut se demander à qui elle est sortie.
01:49:59Je crois que Joe Biden a contracté trois fois le Covid.
01:50:03Oui, c'est ça, troisième fois.
01:50:04Et il est vacciné.
01:50:05Il a été vacciné trois fois, trois fois le Covid, c'est logique.
01:50:07Non, mais ça veut dire qu'une accumulation de Covid,
01:50:09ça peut avoir des effets,
01:50:10et puis il y a des Covid très dévastateurs.
01:50:11On rappelle qu'il a 81 ans, si je dis pas de bêtises, Joe Biden a 81 ans.
01:50:155 mois de moins que Mick Jagger.
01:50:16Oui, donc 81 ans.
01:50:17Effectivement, on peut s'inquiéter aussi pour sa santé,
01:50:19même si on le rappelle, et a priori, il aurait été changé avec Kamala Harris.
01:50:22Et puis, il a promis aussi de s'exprimer en fin de semaine.
01:50:25Alors, est-ce que c'est là, en fin de semaine, cette semaine-ci ?
01:50:27La semaine prochaine, on verra,
01:50:28mais en tout cas, il a prévu de s'exprimer.
01:50:31Je vous propose d'écouter, cette fois-ci, un spécialiste des États-Unis,
01:50:35M. Beaujour, qui nous parle du timing.
01:50:37C'est intéressant, parce que le timing,
01:50:38il nous dit que, bon, le timing est très serré.
01:50:40On parlait tout à l'heure d'une centaine de jours, 107 jours.
01:50:42107 jours.
01:50:43Kamala Harris qui nous l'a appris.
01:50:45Effectivement, il nous l'a appris. 107 jours, exactement.
01:50:47Donc, timing très serré pour choisir la relève de Joe Biden.
01:50:50Et pour lui, il n'y a pas de doute, ça sera Kamala Harris.
01:50:53Alors, je vous propose de faire deux choses,
01:50:55de regarder les choses de manière purement américaine
01:50:57et non pas de manière française.
01:50:59Très concrètement, la solution la plus simple,
01:51:01je dis bien la plus simple, serait Kamala Harris,
01:51:04parce qu'elle est vice-présidente.
01:51:05Elle est femme, elle est noire,
01:51:07et certes, elle n'a pas des sondages extrêmement favorables,
01:51:10mais elle fera consensus,
01:51:12parce que finalement, elle peut récupérer des minorités,
01:51:15elle peut récupérer des femmes,
01:51:17et donc, ça comptera face à un Donald Trump.
01:51:19Alors que si aujourd'hui, on venait à écarter Kamala Harris
01:51:23au profit, par exemple, de Joe Shapiro,
01:51:26qui serait très bien,
01:51:28ou du sénateur, du gouverneur démocrate de Californie,
01:51:32eh bien, là, il se poserait aussi une question.
01:51:34Pourquoi écarter Kamala Harris ?
01:51:36Vous pourriez avoir des récriminations du côté des femmes.
01:51:40Donc, et ce sont des éléments qui comptent dans une campagne.
01:51:42Je pense qu'aujourd'hui, je dis bien aujourd'hui,
01:51:45le plus simple serait un ticket avec, à sa tête, Kamala Harris,
01:51:49qui ne sera pas une plus mauvaise candidate que les autres,
01:51:51sachant que, de toutes les façons,
01:51:52pour aucun des nouveaux candidats, ce ne sera chose facile.
01:51:56Et voilà Jean-Claude Beaujour, avocat spécialisé des Etats-Unis,
01:51:58qui nous dit donc que Kamala Harris,
01:52:00c'est le choix le plus évident.
01:52:02C'est vrai qu'on est ensemble maintenant
01:52:04depuis presque deux heures.
01:52:06Il n'y a pas de nom d'autre, d'alternative que Kamala Harris.
01:52:09On évoque des noms qui ne sont pas connus.
01:52:11Si Kamala Harris avait été le choix le plus évident,
01:52:15il me semble logique que le Parti démocrate,
01:52:18au vu de la santé de Joe Biden,
01:52:21aurait déjà donné des signes de rassemblement
01:52:24autour de cette candidature.
01:52:25Ça ne veut pas dire pousser dehors Joe Biden, nécessairement.
01:52:30Joe Biden s'est cramponné à sa nomination.
01:52:33Il était déterminé à y aller,
01:52:35même après le débat calamiteux contre Donald Trump.
01:52:38Mais s'il y avait eu cette possibilité,
01:52:40il est évident que le but du Parti démocrate
01:52:43n'est pas de perdre le pouvoir face à Trump.
01:52:45Donc il y aurait eu un consensus.
01:52:47S'il n'y a pas de consensus, on voit comment,
01:52:50en particulier Barack Obama, faire un tweet
01:52:54où il ne mentionne pas Kamala Harris,
01:52:56ce qui est le plus inquiétant ce soir, je pense.
01:52:59Le soutien des Clintons, il est acquis.
01:53:01Bernie Sanders n'a pas parlé de Kamala Harris non plus.
01:53:04Charles Schumer, élu de New York, non plus.
01:53:08C'est des gros poids du Parti.
01:53:10Nancy Pelosi, je n'ai pas entendu s'exprimer non plus.
01:53:12Donc il n'y a pas tout à coup...
01:53:14Ça y est, vite ! On a trouvé...
01:53:16Nancy Pelosi s'est exprimée.
01:53:18Elle s'est exprimée et a dit qu'elle félicitait Joe Biden.
01:53:20Elle n'emploie même pas le mot de Kamala Harris, absolument pas.
01:53:24Il y a quelque chose que tu viens de dire.
01:53:26En fait, on voit le message, d'ailleurs.
01:53:28On peut le lire, le message de Nancy Pelosi qui dit
01:53:30que le président Joe Biden est un Américain patriote
01:53:33qui a toujours fait passer notre pays en premier.
01:53:35Sa vision, ses valeurs et son leadership font de lui
01:53:37l'un des présidents les plus importants de l'histoire des Etats-Unis
01:53:40avec amour et gratitude dû à bénir l'Amérique avec la grandeur.
01:53:43Le tweet de Barack Obama est le plus important.
01:53:45En fait, Barack Obama va au-delà de ne pas citer Kamala Harris.
01:53:49Là aussi, Nancy Pelosi ne la cite pas.
01:53:50Non, mais Barack Obama va plus loin.
01:53:52Ce que dit Barack Obama, c'est qu'il va y avoir un processus
01:53:55de désignation qui permettra de choisir un candidat extraordinaire.
01:54:00Est-ce que je peux me permettre de vous lire un livre très important ?
01:54:02Très clairement, Barack Obama non seulement ne choisit pas Kamala Harris,
01:54:05mais il dit que c'est le processus de désignation qui va se faire.
01:54:08Et on revoit le tweet de Barack Obama.
01:54:10Joe Biden a été l'un des présidents américains les plus importants.
01:54:13Il manque la fin.
01:54:14Ainsi qu'un ami et un partenaire très cher pour moi.
01:54:16Effectivement, on le voit dans ce message.
01:54:18Quelque chose de très important, c'est Cedric Richmond,
01:54:20qui est le coprésident de la campagne de Joe Biden,
01:54:23déclarait ce matin, je veux être très clair,
01:54:26Joe Biden a pris une décision et cette décision est d'accepter
01:54:28la nomination et de se présenter à ces réélections et d'être réélu.
01:54:31Ce qui veut dire que ce matin, il était encore candidat
01:54:35pour ces gens-là.
01:54:36Il s'est probablement passé quelque chose de totalement inattendu
01:54:39dans les heures qui ont suivi, peut-être,
01:54:41ce matin ou cette nuit à Washington,
01:54:43qui justifie une pression, des pressions extérieures,
01:54:46quelque chose de physique.
01:54:48Il n'est pas au courant, la presse est...
01:54:50Là, pour l'instant, ça reste des hypothèses.
01:54:53Encore une fois, ça reste des hypothèses.
01:54:54La déclaration de son coprésident de campagne,
01:54:57qui dit qu'il est là pour rester, c'est quand même quelque chose d'assez fort.
01:55:00On va découvrir des unes de la presse française.
01:55:03Cette fois-ci, le Parisien, Libération,
01:55:05qui évoque l'abandon de Joe Biden.
01:55:10Joe Biden jette l'éponge et soutient Kamala Harris
01:55:13pour le Parisien, qui parle tout de même,
01:55:16mine de rien, des Jeux olympiques, puisqu'on a oublié...
01:55:19Il se passe quelque chose en France.
01:55:21Ne l'oublions pas, c'est dans quatre jours,
01:55:22J-4, les Jeux olympiques, et puis la Une de Libération.
01:55:25Cette fois-ci, c'est en Une de Libération,
01:55:28avec cette photo, et là encore, on voit Kamala Harris
01:55:32en Une de Libération, avec ce titre,
01:55:33« By Biden, I, Harris ».
01:55:37Donc, là, clairement, Libération...
01:55:38Bien loin du journalisme, comme d'habitude.
01:55:41On spécule, quoi, finalement. On annonce, voilà.
01:55:44Oui, c'est une spécule.
01:55:46Non, mais c'est n'importe quoi.
01:55:48Nous aussi, on spécule.
01:55:49Non, on ne spécule pas, on essaie d'imaginer
01:55:53quels sont les scénarios possibles.
01:55:55Là, « I, Harris », non, on n'en sait rien.
01:55:57Oui, les Jeux ne sont pas faits.
01:55:59Libération n'a jamais été un média d'information.
01:56:01C'est un média de propagande, donc ça ne m'étonne pas.
01:56:04Non, mais je suis sérieux.
01:56:05Non, non, non, non, sérieux.
01:56:07On ne va pas taper sur nos confrères, on n'est pas là pour ça.
01:56:09On est en train d'analyser les Unes de la presse française.
01:56:12Ils ont fait campagne en France de façon éhontée.
01:56:15Là, ils font campagne aussi aux États-Unis,
01:56:16sauf qu'ils n'ont pas compris que personne ne lisait en France.
01:56:18Et aux États-Unis, encore moins.
01:56:19Ils se font défendre un peu Libération.
01:56:21Oui, mais les médias de droite américains, bien sûr,
01:56:23vont taper sur Harris en disant qu'elle n'a aucune chance.
01:56:26Il est normal aussi que, pour l'instant,
01:56:28il n'y a pas de candidat qui soit déclaré contre elle.
01:56:30Donc, pour l'instant, c'est elle et on va bien voir ce que ça donne.
01:56:34Moi, je ne suis pas extrêmement convaincu.
01:56:36Je ne la trouve pas enthousiasmante, je l'ai déjà dit.
01:56:38Et je pense plutôt, comme Barack Obama,
01:56:40qu'en fait, on a affaire à un grand parti démocrate
01:56:42dans un grand pays et qu'ils ont la capacité, en un mois,
01:56:45à se réinventer, à faire émerger quelqu'un.
01:56:47Voilà, c'est tout.
01:56:48Et de toute façon, s'ils n'y arrivent pas,
01:56:49ils vont perdre l'élection.
01:56:50Et pour l'instant...
01:56:51Un candidat extraordinaire, dit Barack Obama.
01:56:54Outstanding.
01:56:55Pour l'instant, la seule candidate annoncée, c'est Kamala Harris.
01:57:00Donc, je ne suis pas choqué du tout de la une de libération.
01:57:02Elle est normale.
01:57:03Le Time l'a mis en une aussi, Kamala Harris.
01:57:05On l'a vu tout à l'heure.
01:57:06On peut d'ailleurs la revoir, cette une du Time,
01:57:08où on voit Joe Biden qui, donc, part, puisque...
01:57:12Oui, c'est bien Joe Biden.
01:57:13C'est bien Joe Biden.
01:57:14On nous le confirme à gauche, en tout cas,
01:57:16puisque Arthur de Vatrigan a vu l'autre une
01:57:18et on va potentiellement aussi vous la montrer dans quelques minutes.
01:57:20L'autre une, c'est Joe Biden où il y a marqué Panique.
01:57:24Voilà.
01:57:25-"Time préserve le doute. Est-ce la nomination
01:57:27ou la présidence va-t-elle démissionner ?
01:57:29Va-t-elle prendre la place ?"
01:57:31C'est ça, la question.
01:57:32Allez, on va regarder, puisqu'on en parle beaucoup.
01:57:34Parce qu'elle deviendrait la présidente.
01:57:36Depuis 21h, on en parle beaucoup de Kamala Harris.
01:57:39Je vous propose de regarder un portrait de Kamala Harris
01:57:41et puis on en reparle juste après.
01:57:43Kamala Harris, 59 ans,
01:57:46peut-elle reprendre le flambeau dans la course à la Maison-Blanche ?
01:57:49Le nom de l'actuelle vice-présidente des Etats-Unis
01:57:52revient régulièrement depuis le début de la campagne présidentielle.
01:57:55Plusieurs journaux américains la décrivent
01:57:57comme candidate légitime, prête à sortir de l'ombre
01:58:00du président américain.
01:58:02D'abord, elle aurait accès aux 240 millions de dollars
01:58:05déjà récoltés pour la campagne de Joe Biden.
01:58:07En tant que vice-présidente et co-listière
01:58:09de l'actuel président, ses fonds lui reviennent
01:58:12en tant que nouvelle candidate.
01:58:13Autre atout pour Kamala Harris, sa forte notoriété.
01:58:17Femme noire, d'origine asiatique, ex-procureure de San Francisco,
01:58:20fervente défenseuse du droit à l'avortement.
01:58:23Elle aurait le soutien des électeurs issus de minorités
01:58:26ainsi que des élus afro-américains du Congrès.
01:58:29Elle pourrait compter également sur le soutien
01:58:32de la part des figures influentes du Parti démocrate,
01:58:34Barack Obama, Bill Clinton et leurs épouses.
01:58:37Si Joe Biden déclarait lors de son premier débat
01:58:40contre Donald Trump le 27 juin dernier
01:58:42que Kamala Harris était aussi qualifiée
01:58:44que lui pour être présidente des Etats-Unis,
01:58:47il annonce dans la foulée de son désistement
01:58:49son soutien envers la démocrate.
01:58:51Voilà le portrait de Kamala Harris.
01:58:53Kamala Harris a été soutenue, on le rappelle, par Joe Biden,
01:58:57puisque 23 minutes après l'annonce,
01:59:02effectivement, ce tweet où il annonçait
01:59:04qu'il abandonnait la course à la Maison-Blanche,
01:59:07il a soutenu Kamala Harris.
01:59:08Ma toute première décision en tant que candidat du parti 2020
01:59:12était de choisir Kamala Harris comme vice-présidente.
01:59:15C'était la meilleure décision que j'ai prise.
01:59:17Je vais offrir mon soutien total à Kamala Harris
01:59:20pour qu'elle soit la candidate de notre parti cette année.
01:59:23On parlait tout à l'heure de cette une de libération,
01:59:26de la une du time.
01:59:27J'imagine aussi qu'on fait référence à cela.
01:59:30Joe Biden soutient Kamala Harris.
01:59:32Kamala Harris est annoncée comme la prétendante au trône,
01:59:36si je peux me permettre.
01:59:37C'est peut-être pour ça qu'on évoque beaucoup
01:59:40le nom de Kamala Harris.
01:59:41Contrairement à ce que disait Jean-Baptiste,
01:59:44je ne suis pas d'accord du tout sur le côté démocratique
01:59:47et je pense qu'il y a une opacité.
01:59:49Vous vous rendez compte, ce soir, le système opaque
01:59:51qui nous est présenté.
01:59:53On fait de l'exégèse sur des mots de Barack Obama,
01:59:56de Nancy Pelosi, de savoir ce qu'ils veulent dire.
01:59:58Ils vont nous concocter quelque chose.
02:00:01Pendant plusieurs mois,
02:00:02ils nous ont caché l'état du président actuel.
02:00:05Je suis inquiet sur la suite.
02:00:06Inquié pour eux.
02:00:08C'est vrai qu'on parle...
02:00:09Régisseur Sommier.
02:00:10On a eu un peu l'impression, avec Joe Biden,
02:00:14d'assister au moment de la mort de Tito,
02:00:18où on ne savait pas s'il était...
02:00:20Bouteflika aussi.
02:00:22On nous promettait qu'il était encore en vie,
02:00:24on ne savait pas trop,
02:00:26on ne savait pas trop quand il est mort.
02:00:28Et Joe Biden, voilà, c'était pareil.
02:00:30Tout était caché.
02:00:33Il ne fallait surtout pas dire...
02:00:35Ce que je retiens des six derniers mois,
02:00:38c'est que tout ce qui était visible...
02:00:40Je veux dire, toutes les images qu'on a montrées tout à l'heure,
02:00:44comment les cadets, à West Point,
02:00:48c'était en juin.
02:00:50Je veux dire, il y a eu une accumulation.
02:00:53En 2022, l'histoire du vélo,
02:00:55où il tombe de vélo,
02:00:56il y a eu une accumulation quasiment...
02:00:59Toutes les semaines, il se passait quelque chose.
02:01:03Et quand on disait,
02:01:05bah oui, il est sénile,
02:01:07tout de suite, on était,
02:01:08enfin, en tout cas, ceux qui le disaient
02:01:11ou osaient le dire,
02:01:13et il y en avait peu,
02:01:14alors que c'était l'évidence.
02:01:16On était traités de complotistes.
02:01:18On avait l'impression d'attaquer un régime.
02:01:20C'est étonnant, quand on regardait le traitement de la presse,
02:01:24de dire simplement, il se casse la figure, il balbutie, il change,
02:01:28peut-être qu'il est un peu sénile.
02:01:30On avait l'impression d'être désagréable avec un régime,
02:01:33parce que tout se mettait en branle,
02:01:35en disant, vous n'avez pas le droit de dire ça,
02:01:38sinon vous êtes trumpiste.
02:01:39C'était bizarre.
02:01:40On avait presque l'impression de mentir.
02:01:43C'était un mensonge qui était entretenu.
02:01:45C'était visible aux yeux du monde entier.
02:01:47Le lendemain du débat, la presse disait qu'il n'était pas sénile.
02:01:51On dit qu'il est sénile, il faut qu'il dégage.
02:01:53C'est ça qui est étrange.
02:01:55C'est pas la situation de Bouteflika ?
02:01:57Bouteflika aussi, on a essayé de nous le présenter
02:02:00comme un candidat, et ils l'ont retiré.
02:02:02Je pense qu'on a des situations qui se rassemblent.
02:02:05Là aussi, Bouteflika, il n'y avait pas de conflit.
02:02:08Jean-Baptiste Souffron n'est pas d'accord.
02:02:10Bouteflika, c'est pas pareil que Joe Biden.
02:02:13Bouteflika était un potent, il ne pouvait pas bouger.
02:02:16Joe Biden a prouvé qu'il n'est pas sénile.
02:02:18Il a réussi à faire des débats.
02:02:20Il y a quelque chose qui se passe.
02:02:22Il a réussi à faire des débats, pardonnez-moi,
02:02:24mais le débat a été très compliqué.
02:02:26On a dit plusieurs heures,
02:02:28on se prépare pour arriver dans cet état.
02:02:30Les débats, c'était des débats difficiles
02:02:33qui ont duré longtemps,
02:02:34pendant lesquels il a eu des lapsus et des problèmes,
02:02:37mais qui étaient précis à des moments définis.
02:02:40On n'est pas face au sentiment de quelqu'un
02:02:42qui est totalement entrefondré, non plus.
02:02:44Le lendemain du débat, il se retire une semaine.
02:02:48On le shoot au médoc comme un cheval dopé.
02:02:50Il arrive et sa femme lui dit à la fin du débat,
02:02:52j'ai essayé de crouler,
02:02:54bravo, Joe, t'as répondu aux questions.
02:02:56Tu as répondu à toutes les questions.
02:02:58On a la sensation que c'est un enfant qu'on a combattu.
02:03:01C'est l'enfant qu'on a combattu.
02:03:02Amaury Brelet.
02:03:04Jean-Baptiste Souffron, Amaury Brelet.
02:03:06Amaury Brelet.
02:03:07J'évoquais tout à l'heure le poids et l'influence
02:03:10des soutiens des ponts démocrates
02:03:12dans les jours qui viennent
02:03:13qui peuvent influencer la dynamique pour Kamala Harris.
02:03:16Selon un décompte de la presse américaine,
02:03:19il y a au moins 35 représentants démocrates
02:03:21et 14 sénateurs démocrates
02:03:23qui ont ouvertement appelé à soutenir Kamala Harris.
02:03:26Sur combien ?
02:03:2714 sur 100, il y a 100 sénateurs.
02:03:29On sent bien qu'il y a une dynamique.
02:03:31Visiblement, il y a un mouvement de fond
02:03:33qui a été initié rapidement
02:03:35par le Parti démocrate
02:03:36au sein de la structure du parti,
02:03:38de l'appareil et des organisations de gauche
02:03:40liées à la campagne
02:03:42pour essayer de consolider la candidature
02:03:44et écarter les éventuels rivaux.
02:03:46Début de dynamique, mais attention.
02:03:48Il y a énormément de rebondissements
02:03:50lors de cette campagne.
02:03:51On n'est pas à l'abri
02:03:53qu'un autre candidat démocrate se présente.
02:03:55C'était une candidature
02:03:57que la candidature de Kamala Harris
02:03:59n'est pas une candidature naturelle
02:04:01ni une candidature qui fait l'unanimité.
02:04:03C'est évident, on le savait,
02:04:05on sait que Barack Obama y est hostile,
02:04:07on sait qu'un certain nombre de classiques du parti
02:04:10ne lui souhaitent pas...
02:04:11Et Joe Biden, on disait aussi
02:04:13qu'il ne souhaitait pas qu'il soit Kamala Harris.
02:04:16Zéro vote à la convention démocrate de 2020.
02:04:19C'est très important.
02:04:20Jean-Baptiste Souffranc.
02:04:21On va regarder ces deux unes du Time.
02:04:23On va pouvoir les comparer.
02:04:25Au-delà de ça, le risque,
02:04:26c'est qu'on va se retrouver avec le même mécanisme
02:04:29qui fait qu'on ne peut pas parler des problèmes.
02:04:32Je ne pense pas qu'il était sénile,
02:04:34autant qu'on ne pouvait pas discuter de ses problèmes.
02:04:37C'était pas censé être un sujet de campagne,
02:04:39alors que c'était un sujet de campagne.
02:04:41Mais ça sera pareil avec Kamala Harris
02:04:44qui n'est normalement pas bonne,
02:04:45n'a pas de rhétorique, ne sait pas s'exprimer.
02:04:48Je reprends ce que dit Donald Trump.
02:04:50Il dit que ça va être plus facile de battre Kamala Harris
02:04:53que de battre Joe Biden.
02:04:55Tout le monde va faire comme si ça n'arrivait pas,
02:04:58mais elle aura des blancs dans les débats,
02:05:00de l'espace, etc., très abstraites.
02:05:02On va faire comme si c'était pas un problème.
02:05:05Ça aura les mêmes conséquences.
02:05:06Ça va éloigner les électeurs des démocrates
02:05:09et ils se retrouveront avec une victoire de Trump à la clé.
02:05:12On va regarder ces deux unes du Time.
02:05:14Il y a donc une une qui a été publiée il y a quelques temps
02:05:17où on voit Joe Biden...
02:05:20Juste après le débat.
02:05:21Le lendemain du débat, ça.
02:05:23Le lendemain du débat,
02:05:24où on voit Joe Biden, effectivement,
02:05:26quitter presque cette une,
02:05:28si je puis dire, avec le mot panique.
02:05:31On sentait que c'était très compliqué
02:05:33après ce débat pour Joe Biden.
02:05:35Et puis, cette nouvelle une publiée par le Time,
02:05:37donc, il y a quelques minutes maintenant,
02:05:40où on voit Joe Biden quitter cette une
02:05:43avec, derrière lui, Kamala Harris.
02:05:47Voilà, qui est donc, effectivement,
02:05:49le nom qui revient le plus souvent pour prendre la relève.
02:05:52Même si elle l'a dit, Kamala Harris,
02:05:54on peut peut-être revoir aussi quelques-unes de ses déclarations.
02:05:58Kamala Harris souhaite se faire élire,
02:06:00surtout par les militants.
02:06:02Voilà, je suis honoré d'avoir le soutien du président
02:06:05et mon intention est de remporter cette...
02:06:08Nomination.
02:06:09Cette nomination. Merci beaucoup.
02:06:12Remporter cette nomination.
02:06:13Elle souhaite être légitime aux yeux des militants,
02:06:16déjà, dans un premier temps démocrate,
02:06:19et peut-être, après, convaincre les Américains.
02:06:21Pour Time Magazine, il y a, effectivement,
02:06:24l'image de Kamala Harris qui arrive,
02:06:26le mot panique a disparu,
02:06:27mais le fond rouge montre qu'on est quand même...
02:06:30On aurait pu mettre le mot panique avec Kamala Harris ?
02:06:33Peut-être que panique n'est plus...
02:06:35Les démocrates se mettent en ordre de bataille,
02:06:38mais ce n'est pas les lendemains qui chantent, à mon sens.
02:06:41Qu'est-ce qui va se passer, désormais ?
02:06:43C'est la question qu'on peut se poser.
02:06:45Ils vont se tirer dessus, là.
02:06:47Pas de mauvais jeu de mots,
02:06:48parce qu'avec ce qui s'est passé récemment...
02:06:51Il a raison, le scénario a été décrit par Barack Obama.
02:06:54Barack Obama et le clan Clinton,
02:06:56ce n'est pas tout à fait les mêmes personnes.
02:06:59Barack Obama le dit.
02:07:00Il y a des jeux d'influence qui vont...
02:07:02Il y en a pas.
02:07:03La guerre des clans à Washington, c'est très important.
02:07:06Il y a une date, le 19 août.
02:07:08Il y aura la désignation du candidat.
02:07:10D'ici là, les jeux sont vraiment ouverts.
02:07:12Il y a peut-être des gens qui la soutiennent.
02:07:15C'est peut-être la candidate naturelle de la simplicité,
02:07:18mais ce n'est pas la plus talentueuse
02:07:20et qui a le plus de chances de rassembler.
02:07:22Si Barack Obama reste sur ce tweet,
02:07:24c'est un président qui a fait deux termes,
02:07:27c'est le président le plus glorieux du Parti démocrate
02:07:30qu'ils ont actuellement.
02:07:31S'il reste sur ce tweet,
02:07:33c'est pas une bonne nouvelle du tout pour Kamala Harris,
02:07:36parce que Barack Obama, c'est lui qui tire les ficelles.
02:07:39On a appelé, je crois qu'un de mes confrères
02:07:42avait appelé la présidence Biden le troisième mandat
02:07:45de Barack Obama, mais c'était un peu ça aussi,
02:07:47même si des événements internationaux
02:07:50sont venus, notamment la guerre en Ukraine,
02:07:52sont venus changer la nature...
02:07:54En parlant de l'avenir, regardez,
02:07:56on revoit ce message posté par Barack Obama qui nous dit
02:07:59qu'on naviguera dans des eaux inconnues
02:08:02dans les jours à venir.
02:08:03Même lui, vous le dites, il tire les ficelles.
02:08:06Potentiellement, ça reste une hypothèse,
02:08:08mais on le sait, il a énormément d'influence,
02:08:11l'ancien président des Etats-Unis,
02:08:13mais même lui est inquiet pour la suite.
02:08:15Il n'est pas rallié à la candidature de Kamala Harris.
02:08:18Il n'y a toujours rien de plus de Barack Obama.
02:08:22Il n'y a pas d'autre message.
02:08:24En effet, ils sont à trois mois de l'élection
02:08:27et ils n'ont pas de candidat.
02:08:28C'est la première fois que ça leur arrive.
02:08:31Les démocrates n'aiment pas ça.
02:08:33Regardez, ils ont un candidat, Trump, chez Les Républicains,
02:08:36qui rebondit sur un trampoline dès qu'il y a un événement.
02:08:39Les démocrates sont beaucoup plus pépères,
02:08:42plus conservateurs.
02:08:43Ils sont sur un petit toboggan, ils vivent tranquillou.
02:08:46Ils sont pris de deux claques.
02:08:48Ils sont pris, Trump, qui retrouve la mythologie américaine
02:08:51et joue avec cette image-là de je suis le héros,
02:08:54en plus de ce qu'il incarne,
02:08:56ça leur rehausse encore plus, plus Biden qui démissionne.
02:09:00Logiquement, ils devraient avoir des candidats naturels,
02:09:03ils n'en ont pas, la plus naturelle, la plus légitime,
02:09:06c'est-à-dire la moins pire, c'est Kamala Harris,
02:09:09parce que vous avez le gouverneur californien,
02:09:11la Californie va tellement bien que les Californiens se barrent.
02:09:15Vous avez le gouverneur lillinois, l'élu le plus riche,
02:09:18et qui est un peu connu,
02:09:20parce que c'est le type qui insulte Trump de raciste,
02:09:23de xénophobe, de tout ça.
02:09:24Et sinon, vous avez la préférée de quelques médias,
02:09:27la gouverneure du Michigan,
02:09:29une jeune femme qui a l'air sympathique,
02:09:31mais qui n'a pas envie d'y aller.
02:09:33Parmi ces 4 candidats, la seule qui est connue,
02:09:35c'est Kamala Harris.
02:09:37On va tout de suite partir aux Etats-Unis,
02:09:39on va écouter le candidat indépendant
02:09:41à la présidence américaine, on l'écoute.
02:09:45...
02:09:51Que ce soit sur les différentes institutions,
02:10:01il y a Goldman Sachs,
02:10:04...
02:10:05il y a les lobbies du pétrole,
02:10:10...
02:10:13et il y en a qui...
02:10:15Et donc, c'est ces PDG qui contrôlent
02:10:21les départements de justice.
02:10:23Trump a annoncé qui il choisirait
02:10:28comme secrétaire du commerce.
02:10:31Harry Flink, le directeur de BlackRock.
02:10:34...
02:10:36Tout ça, ce sont les créatures du marais.
02:10:41...
02:10:45Son choix de vice-président,
02:10:49c'est pour la CIA qu'il l'a fait.
02:10:54Et ça va continuer comme ça,
02:10:57avec un président Trump.
02:11:02Trump, il est connecté au peuple américain
02:11:04de manière très populiste.
02:11:06...
02:11:09On l'a vu...
02:11:12On a vu ce que les démocrates aussi ont fait
02:11:16pendant quelques années.
02:11:18Ils nous ont caché des choses.
02:11:21Ils nous ont caché
02:11:24ce qui est arrivé au président,
02:11:26qui allait contre l'intérêt du public américain.
02:11:32Tout ça, ce sont des questions qui sont vraiment cruciales
02:11:34pour notre pays.
02:11:36Regardez Biden et Trump.
02:11:40Vous pouvez vous dire qu'ils sont très différents.
02:11:43Ils ont des personnalités différentes.
02:11:48Leurs programmes sont différents,
02:11:50leurs approches politiques sont différentes.
02:11:53Mais, en fait, si on regarde les politiques publiques
02:11:58qu'ils font,
02:12:00et la manière dont cette élection est menée,
02:12:05en fait, ils parlent des armes,
02:12:10ils parlent de l'avortement,
02:12:12ils parlent des droits des trans,
02:12:14mais ils ne parlent pas des choses essentielles.
02:12:18Il suffit de regarder le problème de la dette.
02:12:27On a une dette énorme.
02:12:30On paye plus pour la dette que pour notre armée.
02:12:41Dans 10 ans, on payera 100 % de plus.
02:12:46C'est terrible.
02:12:47Et que ce soit Biden ou Trump, ils ne donnent pas de solution.
02:12:52Il n'y a pas de politique proposée ni par l'un ni par l'autre
02:12:56pour se confronter à ce problème-là.
02:13:04Trump dit qu'il veut continuer son travail,
02:13:09mais il ne sait pas de quoi il parle du tout.
02:13:14Le président Biden
02:13:17n'arrive pas à parler de la situation telle qu'elle est.
02:13:21Pourquoi ? Parce qu'il est responsable,
02:13:22comme Trump, de la situation actuelle.
02:13:26Trump avait dit qu'il ferait comme une start-up nation.
02:13:33Et qu'est-ce qu'il a fait ? En fait, il a accumulé de la dette,
02:13:36plus de dette que tous les présidents combinés avant lui.
02:13:42Et Biden s'apprête à le battre en la matière.
02:13:49Et il y a des problèmes existentiels
02:13:54qu'il ne se confronte pas à ces problèmes existentiels.
02:13:59Et ils disent qu'on va continuer à faire des guerres
02:14:04avec la Russie.
02:14:08Regardez, Poutine a proposé plusieurs fois
02:14:11d'arrêter cette guerre
02:14:16et a proposé des conditions qui bénéficient aux Ukrainiens.
02:14:20Et pourtant, Biden n'a pas accepté.
02:14:26Et Poutine et Zelensky voulaient parler en 2022.
02:14:32Et Boris Johnson et Biden ont forcé Zelensky
02:14:36à ne pas faire cet accord.
02:14:39Depuis lors, il y a des centaines de milliers
02:14:44d'enfants ukrainiens qui sont morts inutilement.
02:14:48Et c'est la faute de qui ? Eh bien, par exemple de Blackrock.
02:14:51Blackrock qui a tous les contrats militaires.
02:14:57Blackrock a les contrats pour pouvoir tout détruire en Ukraine.
02:15:05Et c'est le pouvoir qui lui a été donné par le président Biden.
02:15:12Quand mon oncle était président, 6 % des Américains
02:15:16avaient des maladies chroniques. Aujourd'hui, on est à 60 %.
02:15:21Aujourd'hui, il y a beaucoup de diabètes.
02:15:25Alors qu'à l'époque, il y avait un cas de diabète,
02:15:27peut-être, par carrière de médecin.
02:15:33Et voilà, Robert Francis Kennedy Junior,
02:15:37qui s'exprimait candidat indépendant
02:15:40à la présidence des États-Unis,
02:15:42neveu de l'ancien président JFK.
02:15:45Est-ce que c'est lui, peut-être, l'alternative ?
02:15:48Depuis tout à l'heure, on parle de Donald Trump,
02:15:51de Kamala Harris, qui pourrait remplacer Joe Biden.
02:15:54On avait oublié M. Kennedy, qui a quand même un nom, mine de rien.
02:15:57Il a évoqué son nom ce soir. Il vient du Parti démocrate.
02:16:01Il en est sorti parce que...
02:16:02Il l'a évoqué, mais malheureusement, on n'a peut-être pas étudié.
02:16:07C'est juste pour dire, le Parti démocrate est si peu démocratique...
02:16:11Il est si peu démocratique que, quand il a voulu se présenter
02:16:14à la primaire face à Joe Biden, il l'en ont empêché.
02:16:17C'est pour ça qu'il revient par la porte de derrière.
02:16:20Vu certaines de ses prises de position,
02:16:22ça va être très difficile, notamment pour les médias,
02:16:25je dirais, libéraux aux États-Unis, les médias de gauche,
02:16:28de le soutenir.
02:16:29Je rajouterais, pour compléter, que c'est vrai que les médias...
02:16:33Le Parti démocrate a cette fâcheuse habitude
02:16:36d'écarter les candidats.
02:16:37C'était déjà arrivé à Bernie Sanders,
02:16:40qui avait été très injustement écarté au profil d'Hillary Clinton,
02:16:43alors qu'il avait quand même énergisé la jeunesse démocrate.
02:16:47Il avait créé un sympathie.
02:16:49Il avait créé quelque chose
02:16:50et il a été complètement abandonné en race campagne.
02:16:53C'est un grand classique chez les démocrates.
02:16:56Quand il y a le candidat désigné d'avance,
02:16:58il est quasiment impossible, lors d'une primaire...
02:17:01Chez les Républicains, c'est plus ouvert.
02:17:03Ca peut être la surprise ?
02:17:04Ca va être difficile, quand même, même si on voit bien
02:17:07que c'est quelqu'un qui a plus de charisme que Kamala Harris.
02:17:11C'est quelqu'un qui porte aussi quelque chose en lui.
02:17:14Il se situe où par rapport au sondage ?
02:17:16Est-ce que, potentiellement, il a ses chances face à Donald Trump ?
02:17:20Les élections américaines ne se déroulent pas du tout
02:17:23comme les élections françaises.
02:17:25En thème de popularité, oui, c'est ce qui pousse certains
02:17:28à essayer de pousser sa candidature.
02:17:30Les élections américaines se font par désignation, état par état.
02:17:33On désigne des représentants, qui sont ensuite les délégués.
02:17:37Des délégués qui, ensuite, eux-mêmes, votent.
02:17:39Et déjà, il paraît absolument impossible pour lui
02:17:43d'être élu s'il n'est pas l'un des deux candidats.
02:17:46Les Américains sont enregistrés dans un des deux partis.
02:17:49Il rassemble une partie des indépendants.
02:17:51Ca va être très difficile.
02:17:53Les Démocrates vont se retrouver face à un problème très vite,
02:17:56qui est que Kamala Harris ne sera sans doute pas une bonne candidate.
02:18:00Il va bien falloir, c'est ce que disait Barack Obama,
02:18:03qu'il fasse émerger des candidats.
02:18:05Du coup, le jeu s'ouvre.
02:18:07Est-ce que c'est peut-être l'occasion de faire revenir
02:18:10des candidats un peu originaux, un peu différents, comme RFK ?
02:18:13Pourquoi pas ?
02:18:15Tweet, message.
02:18:16Ce n'est pas le président.
02:18:18Ce n'est pas Emmanuel Macron. Il n'a toujours pas réagi.
02:18:21Il nous reste encore un quart d'heure d'émission.
02:18:23On attend la réaction du président, mais on a un autre message.
02:18:27Yann Brune-Pivet vient d'être réélu président de l'Assemblée nationale.
02:18:31Yann Brune-Pivet déclare sur le réseau social X
02:18:33un grand président, un grand homme.
02:18:36Joe Biden choisit l'intérêt de son pays,
02:18:38acteur du progrès aux Etats-Unis,
02:18:40ardent défenseur de la démocratie et de la stabilité du monde.
02:18:43Il parachève ce soir son oeuvre politique
02:18:46avec courage et sagesse.
02:18:47Oeuvre politique, stabilité du monde.
02:18:49Réaction ?
02:18:51Philippe Karsanti.
02:18:52Valait-il la peine de s'exprimer pour dire une telle platitude ?
02:18:55Rappelons quand même que la politique de Joe Biden...
02:18:58Elle n'a pas dit une platitude.
02:19:00Quand elle dit stabilité du monde, elle s'engage quand même.
02:19:03Amérique et stabilité du monde, c'est assez antinomique.
02:19:07Oui, c'est ça.
02:19:08On appelle toujours l'Amérique les gendarmes du monde.
02:19:11Depuis quelques années,
02:19:12c'est quand même des tritus.
02:19:14Ils débarquent dans un village et quand ils repartent,
02:19:17tout le monde se met sur la tronche.
02:19:19Stabilité du monde, elle s'engage quand même.
02:19:22C'est ce qui vous dérange.
02:19:23C'est qu'elle soutient Joe Biden,
02:19:25mais elle a un tweet qui n'est pas fade.
02:19:27Elle parle de progrès,
02:19:29défenseur de la démocratie, stabilité du monde.
02:19:31Ca vous déplaît, car ce n'est pas votre candidat,
02:19:34mais ce n'est pas un message fade, un message engagé.
02:19:37Le mandat de Joe Biden est précisément celui
02:19:44où l'impérium américain dans le monde a été le plus contesté
02:19:49et où, aujourd'hui, une grande partie du monde
02:19:52se réorganise sans l'Amérique, voire contre,
02:19:55et je rajouterais même, au-delà de l'Amérique, l'Occident.
02:19:58On ne peut pas parler de stabilité du monde.
02:20:00Il y a quelques jours, Donald Trump avait quasi promis la paix
02:20:04ou s'y était engagé fortement en Ukraine.
02:20:06Il avait promis à Volodymyr Zelensky
02:20:08d'engager un processus de paix.
02:20:10Il a dit plusieurs fois qu'il arrêterait la guerre en Ukraine
02:20:14en 24 heures. Je ne sais pas s'il y parviendra,
02:20:16mais c'est sa ligne de conduite.
02:20:18Il se base, il s'appuie sur les quatre ans
02:20:21qu'il a passés à la Maison-Blanche,
02:20:23au cours desquels aucune guerre n'a été déclenchée,
02:20:26ce qui est rare pour un président américain.
02:20:28Donc, ça, c'est ce que Trump dit.
02:20:30Mais parler de stabilité au moment où le monde est en ébullition,
02:20:34où la tectonique des plaques, en février 2022, en Ukraine,
02:20:38a complètement bougé,
02:20:39et qu'aujourd'hui, il y a eu Gaza, etc.,
02:20:42et que tout ça est en recomposition
02:20:44et dont on ne connaît pas encore
02:20:46ce que le Sud global va produire, finalement...
02:20:50En tout cas, ce qu'on sait, c'est que l'Occident,
02:20:53aujourd'hui, est dans une situation
02:20:55moins, je dirais, moins certaine,
02:20:58moins établie qu'elle l'était avant.
02:21:00Parler de stabilité du monde est absurde.
02:21:02Philippe Kershanty, après Amaury Brelet.
02:21:05Je me suis exprimé trop vite,
02:21:06parce que je n'avais pas vu le mot stabilité.
02:21:09En revanche, c'est une réalité.
02:21:11Tout va très vite, ce soir.
02:21:12En même temps, je lisais les messages que j'en recevais.
02:21:15Mais ce qui se passe, là, avec Joe Biden,
02:21:19au niveau international, la débâcle en Afghanistan,
02:21:22la débâcle en Ukraine,
02:21:23ce qu'a subi l'Occident en Ukraine,
02:21:25ce qu'on subit avec l'Iran,
02:21:26les attaques des proxys iraniens,
02:21:28que ce soit le Hezbollah, le Hamas et les Houthis.
02:21:31On voit que cet homme a été incapable
02:21:33d'être le gendarme du monde.
02:21:35Donald Trump va tout régler ?
02:21:36Donald Trump a dit ce qu'il a dit
02:21:38à la Convention républicaine.
02:21:40Il a dit qu'il aurait intérêt
02:21:42à libérer tous les otages
02:21:43quand il arriverait à la Maison-Blanche.
02:21:45Le rabat, ce n'est pas Kim Jong-un.
02:21:48Jouer face à la Corée du Nord...
02:21:51Il ne va pas aller voir.
02:21:53Face à la Corée du Nord, ça s'est très bien passé.
02:21:55Il ne va pas aller voir Yaya Sinoir.
02:21:57Pardon, la Corée du Nord...
02:21:59C'est pas pareil.
02:22:01Excusez-moi, les conséquences
02:22:02ne sont pas les mêmes.
02:22:04Kim Jong-un, c'est plutôt un clown
02:22:05qui est dans son pays et qui menace en disant
02:22:08que j'ai la bombe atomique.
02:22:09Il n'a jamais rien fait, à part, bien sûr,
02:22:11exploiter et génocider son peuple.
02:22:14Le rabat, c'est autre chose.
02:22:15Quand il fait cette visite en Corée du Nord,
02:22:17tout le monde trouve ça incroyable.
02:22:19Bien sûr, je ne dis pas ça.
02:22:21Régler le problème en Corée du Nord,
02:22:23en montrant la Suisse,
02:22:24ça n'a rien à voir avec Gaza.
02:22:25Rien à faire.
02:22:27Quand il fera comprendre aux Iraniens
02:22:29que Téhéran sera réduit à l'état de cendre
02:22:31si jamais ça continue,
02:22:32s'il continue à agresser...
02:22:34Ce que font les outils,
02:22:35ce n'est pas uniquement contre Israël,
02:22:37c'est contre toute la marée de Marseille.
02:22:40Il veut attaquer l'Iran.
02:22:41Il veut attaquer l'Iran.
02:22:43Soit il veut la paix, soit il veut attaquer l'Iran.
02:22:45Il me menace.
02:22:46Dire qu'on va réduire Téhéran en cendres,
02:22:49ce n'est pas la meilleure façon
02:22:50de défendre la candidature de Donald Trump.
02:22:53Un, ce n'est pas très crédible.
02:22:54Deuxièmement, si c'est pour refaire en Liban,
02:22:57si c'est pour refaire la Libye,
02:22:59si c'est pour refaire l'Irak,
02:23:00ce n'est pas la fête.
02:23:01Je ne suis pas sûr que Joe Biden ait été mou
02:23:04vis-à-vis de l'Iran.
02:23:05Il leur a laissé des dizaines de milliards de dollars.
02:23:08Ce tweet de Yael Groen-Pivet fait réagir.
02:23:10On peut le remontrer.
02:23:12Pour les téléspectateurs,
02:23:13on est en plein débat sur la politique internationale.
02:23:16J'aurais fini sur l'Iran.
02:23:17L'attitude de Donald Trump vis-à-vis de l'Iran,
02:23:20c'est de leur montrer qu'il a des muscles
02:23:22et qu'il sera capable de les utiliser.
02:23:24C'est de la même façon que dans les théâtres
02:23:27de conflits internationaux.
02:23:28Il dit que les États-Unis reviennent dans le jeu.
02:23:31Ce qu'était incapable de faire Joe Biden.
02:23:33Joe Biden, deux jours avant l'invasion de l'Ukraine,
02:23:36en disant que l'Ukraine allait être envahie par la Russie.
02:23:39Aucun Américain ne mettra le pied sur le sol ukrainien.
02:23:42A chaque fois, il s'est retiré.
02:23:44Juste avant les attaques du 7 octobre,
02:23:46c'est ce que ne fera pas Donald Trump.
02:23:48Donald Trump est capable de menacer
02:23:50et il a les moyens d'appliquer ces menaces.
02:23:52Je vous rappelle le film qu'il a ressenti
02:23:55pour les téléspectateurs.
02:23:56Oui.
02:23:58Mais après, ça n'empêche pas...
02:24:00Ça n'aura échappé à personne.
02:24:01Sous le mandat de Donald Trump,
02:24:03c'est là où le monde, et notamment nous, l'Occident,
02:24:06a été le moins embêté.
02:24:07Sous le mandat du magnifique Barack Obama,
02:24:10c'est là où ça a pété de tous les côtés.
02:24:12Si on regarde d'un point de vue de la France,
02:24:14nos journaux, majoritairement,
02:24:16aussi neutres et objectifs que France Inter,
02:24:19aiment faire du récit et imaginent un président américain
02:24:22selon leurs critères de diversité,
02:24:24et pas du tout en fonction des intérêts de la France.
02:24:27Le seul truc qui m'intéresse aux Etats-Unis,
02:24:29le sort des Américains du Michigan ou du Texas,
02:24:32ça me met l'arme à l'œil de temps en temps
02:24:34quand je regarde des films de John Ford,
02:24:37mais sinon, je m'en fiche.
02:24:38Ce qui m'intéresse, c'est de savoir
02:24:40l'impact de l'élection chez nous, en France.
02:24:43A priori, si on regarde les deux derniers mandats,
02:24:45même s'il ne faut pas tout mettre au passif de Biden,
02:24:48qui a récupéré un héritage également,
02:24:50d'un point de vue français,
02:24:52on était plus tranquille avec Donald Trump qu'avec Joe Biden.
02:24:55On leur a posé la question, on est partis à leur rencontre.
02:24:59Regardez ce que pensent les Français
02:25:01après l'annonce de Joe Biden qui abandonne la course
02:25:03à la Maison-Blanche.
02:25:05Je pense que c'est une bonne chose,
02:25:07parce qu'il commence à se faire rager.
02:25:09On a vu plusieurs fois, plusieurs meetings,
02:25:11il est tombé des escaliers, donc il a un certain âge.
02:25:14Je pense que c'est pas plus mal.
02:25:16Je pense que les Etats-Unis ont besoin d'une personne plus en forme.
02:25:19Dieu est en bonne santé, mais il était en mauvaise santé.
02:25:22Il commençait à perdre la raison, on l'a vu beaucoup de fois.
02:25:26C'était mieux qu'il arrête. C'est logique.
02:25:28C'est logique, il commençait à perdre la raison,
02:25:31comme quoi, finalement, les Français, eux,
02:25:34sont pas langue de bois, on peut pas leur enlever ça.
02:25:36Il y a des échanges à ma droite.
02:25:38N'hésitez pas à nous communiquer les informations
02:25:41que vous en avez à Régis Le Sommier,
02:25:43nous sommes en direct.
02:25:44Pour mieux comprendre cette situation.
02:25:46Mais oui, mais n'hésitez pas.
02:25:48On essaie d'avoir une analyse un petit peu...
02:25:50Faites-nous profiter de votre échange.
02:25:52Ce qui est formidable dans ces moments-là,
02:25:55c'est que l'histoire s'écrit, elle est en mouvement.
02:25:58On a parlé de décennies, je sais plus si c'était la citation de Lénine,
02:26:03qui disait parfois il y a des décennies où il se passe rien,
02:26:06et parfois il y a des semaines où il se passe plusieurs décennies.
02:26:09On est vraiment dans une narration outre-Atlantique
02:26:14qui, comme le disait Arthur tout à l'heure,
02:26:17risque de changer la face du monde,
02:26:19avec plein de dossiers.
02:26:22On a évoqué l'Iran,
02:26:23mais on pourrait évoquer la guerre en Ukraine,
02:26:26qui est quand même la chose principale
02:26:28qui nous intéresse, qui intéresse l'Europe,
02:26:30et qui est une guerre monstrueuse
02:26:33qui se déroule à nos portes.
02:26:36Et là, que ce soit le camp démocrate
02:26:39ou le camp républicain,
02:26:40particulièrement avec l'émergence de J.D. Vance
02:26:43comme collicier de Donald Trump,
02:26:45là, on a une vision un peu claire
02:26:49que cette guerre en Ukraine va se terminer.
02:26:51Ou en tout cas, que les États-Unis
02:26:54vont en tout cas faire en sorte
02:26:57qu'il y ait des négociations.
02:27:00Voilà, ça a déjà été annoncé.
02:27:02Hazard du calendrier,
02:27:05mais pas non plus complètement étranger
02:27:07à ce qui se passe aux États-Unis.
02:27:09Sergei Lavrov et Maria Saralova,
02:27:11donc la diplomatie russe,
02:27:13étaient à New York la semaine dernière.
02:27:15Il y a eu aussi le cavalier seul de Viktor Orban,
02:27:18qui est allé rencontrer Volodymyr Zelensky,
02:27:21Vladimir Poutine, Xi Jinping,
02:27:23pour finir à Mar-a-Lago le week-end chez Trump.
02:27:26Donc on est quand même dans une situation
02:27:29où il y a des choses qui bougent dans le monde,
02:27:31et en fonction de la décision du président
02:27:34et de ce que décidera le votant au fin fond de l'Ohio,
02:27:37dont Arthur se fiche,
02:27:39mais qui a quand même une importance,
02:27:41eh bien, l'avenir du monde...
02:27:43C'est une balle perdue.
02:27:44L'avenir du monde, je me suis toujours...
02:27:46J'ai couvert des campagnes électorales,
02:27:48je me suis retrouvé devant ces Américains.
02:27:51Je me suis toujours dit que quand on est au fin fond de l'Ohio,
02:27:54il n'y a rien du tout, c'est un État plat,
02:27:57mais cet État, on dit que c'est celui qui désigne les présidents,
02:28:00eh bien, il a de l'importance pour nous.
02:28:02Avant de donner la parole à Maury Brelais,
02:28:05droit de réponse, quand même.
02:28:07Il a complètement raison.
02:28:08Ce qui est effrayant, c'est que nous, Français,
02:28:11et je rappelle, on a quand même 2 millions d'histoires,
02:28:14que les Amériques, c'est 200 ans,
02:28:16et encore, c'est des gens qui sont arrivés
02:28:18avec une civilisation derrière,
02:28:20qui ont redécouvert l'âge primitif,
02:28:22ce qui est fascinant avec les Etats-Unis.
02:28:24En effet, c'est quelqu'un de l'Ohio
02:28:26qui va décider de l'avenir de l'Occident, de l'Europe.
02:28:29Je suis d'accord.
02:28:30Ce qui m'intéresse de savoir dans cette campagne,
02:28:33c'est quelles seront les conséquences
02:28:35de l'élection de Trump ou du candidat démocrate pour la France.
02:28:38Et non, Trump, il est génial parce qu'il est vulgaire
02:28:41et qu'il mange des hamburgers,
02:28:43ou Kamala Harris, parce qu'elle est noire et qu'elle est une femme.
02:28:47Quelles sont les conséquences pour nous ?
02:28:49Deux petites informations.
02:28:51D'abord, officiellement, la campagne Biden
02:28:53a fait remplacer le nom Biden par celui d'Harris
02:28:56auprès de l'institution, la Commission électorale fédérale.
02:29:00On prépare les affiches, déjà.
02:29:01Les affiches et l'argent.
02:29:03Elle a fait un appel au don, on rappelle, à Kamala Harris.
02:29:06Elle a fait un appel au don sur son poste.
02:29:08Il circulera automatiquement dans les caisses de Kamala Harris.
02:29:12C'est déjà depuis plusieurs jours que le Parti démocrate milite
02:29:15pour que la désignation, la nomination du candidat du parti
02:29:19se fasse dans ce qu'on appelle un roll call,
02:29:21c'est-à-dire un vote virtuel
02:29:23qui pourrait avoir lieu entre le 1er août et le 7 août,
02:29:27donc bien avant la convention.
02:29:29La convention qui a lieu le 18... ?
02:29:31Le 19.
02:29:33L'idée, dans le cas de Biden, c'était d'accélérer le calendrier,
02:29:36sachant que Trump, évidemment,
02:29:39se relevait de sa tentative d'assassinat
02:29:42et progressait dans les sondages, d'accélérer le calendrier.
02:29:45L'idée, ce serait de nommer, éventuellement, Biden,
02:29:49et dans le cas présent plutôt Harris,
02:29:51dès la première semaine du mois d'août,
02:29:53avant d'attendre trois semaines plus tard et de perdre du temps.
02:29:57C'est une course contre la montre.
02:29:58Parce que là, la moindre semaine perdue dans la campagne,
02:30:02c'est une machine qui peut dérailler.
02:30:05Là, chaque jour est un avantage pour le camp républicain.
02:30:10C'est une évidence.
02:30:11Je fais le parallèle avec la France,
02:30:14mais chez nous aussi, le timing est très serré
02:30:17pour la nomination d'un Premier ministre.
02:30:19Il y a des échéances importantes
02:30:22qui vont se jouer à l'Assemblée très rapidement à la rentrée.
02:30:25Là aussi, on le voit, c'est des situations intéressantes.
02:30:28Il y a des situations différentes,
02:30:30mais on retrouve quelques petites similitudes.
02:30:32Sauf que chez nous, personne n'est obligé,
02:30:35Emmanuel Macron, à dissoudre l'Assemblée.
02:30:38C'est pour éclaircir tout ça.
02:30:40Il y avait des similitudes, mais pas que.
02:30:43Il y a aussi des différences.
02:30:44On a accéléré le processus de décomposition du régime en France.
02:30:49C'est évident.
02:30:50On est dans une inconnue totale.
02:30:52Je rappelle qu'il y a le vote du budget en octobre.
02:30:54Si on pousse jusqu'au bout la logique,
02:30:56ça va rassurer les uns et décourager les autres.
02:30:59Mais si le budget n'est pas promulgué,
02:31:01l'Etat n'a pas le droit de prélever des impôts.
02:31:03Il y en a qui vont être contents.
02:31:05L'Etat n'a pas le droit non plus de distribuer de l'argent.
02:31:08Il y a beaucoup de choses qui vont disparaître.
02:31:10On a une urgence en début de l'automne.
02:31:12Ça sera réglé.
02:31:13L'Etat va trouver des solutions pour prélever les impôts
02:31:17et faire tourner la boutique et l'Etat, évidemment.
02:31:22En effet, on est dans un calendrier.
02:31:24C'est pas que c'est la France, c'est les Etats-Unis.
02:31:27C'est l'Europe.
02:31:28C'est tout l'Occident.
02:31:30On est dans une...
02:31:32On était trop sûrs de nous.
02:31:34On n'a pas vu tout ce qui se passait.
02:31:36On se retrouve dans un moment
02:31:38où quelque chose qui est assez déstabilisant pour nous,
02:31:41c'est que depuis quelques années,
02:31:43on ne conteste pas notre universalisme,
02:31:45mais on en propose un autre.
02:31:46À chaque fois qu'on va en face, en dehors de l'Occident,
02:31:50on dit qu'on n'en veut pas, que le nôtre est mieux.
02:31:52Et ça, c'est déstabilisant.
02:31:54C'est vrai qu'on est dans quelque chose qui est en mouvement.
02:31:57C'est fascinant d'un point de vue journalistique,
02:32:00d'un point de vue politique, mais c'est une inconnue totale.
02:32:03On vit l'histoire, on vit des moments historiques.
02:32:06Il y a une phrase de Gramsci qui disait
02:32:08que le vieux monde n'est pas encore mort,
02:32:10le nouveau n'est pas encore né,
02:32:12et dans le clair-obscur surgissent des monstres.
02:32:14Messieurs, autre question.
02:32:16Il nous reste encore une dizaine de minutes
02:32:18dans cette longue soirée après l'annonce de Joe Biden.
02:32:22Qu'est-ce qui restera de Joe Biden ?
02:32:24Je reprends cette phrase qui aurait été...
02:32:26On parle d'un échange privé avec des journalistes de CNN
02:32:29et Donald Trump, qui lui parle de pire président
02:32:32de l'histoire des Etats-Unis.
02:32:34Alors, bien évidemment, c'est Donald Trump,
02:32:36c'est un adversaire pour lui, Joe Biden,
02:32:38mais qu'est-ce qui va rester de Joe Biden et de son mandat ?
02:32:42Régis Sosomier, après Philippe Quersantier.
02:32:44D'abord, un homme politique qui a énormément passé d'années,
02:32:48plus de 40 ans au Congrès,
02:32:50appuyé des lois, qui en a fait un certain nombre,
02:32:53qui connaît tout l'appareil législatif américain
02:32:55sur lequel il a été extrêmement présent.
02:32:58Ensuite, c'est deux vice-présidences.
02:33:00C'est une vice-présidence de Barack Obama,
02:33:04pour deux termes,
02:33:06et ce troisième mandat qu'Obama ne pouvait pas faire
02:33:11et que, quelque part, Biden a assumé.
02:33:14Donc, Biden, c'est un président qui, je dirais,
02:33:18au départ, est un président classique,
02:33:21qui ne fait pas de vagues.
02:33:23Ce n'est pas quelqu'un avec une personnalité forte,
02:33:26c'est quelqu'un qui vient en transition,
02:33:29parce que, là aussi, il n'y avait pas eu
02:33:31de candidature naturelle pour remplacer Barack Obama,
02:33:34qui restait avec une aura, avec une personnalité.
02:33:37Et je dirais que Biden a été, par contre,
02:33:40rattrapé par le vent de l'histoire,
02:33:42parce que la guerre en Ukraine, Gaza, etc.,
02:33:45a fait que les Etats-Unis sont revenus
02:33:48au premier plan sur l'échiquier mondial.
02:33:52A l'époque de Trump,
02:33:53on était quand même dans une phase isolationniste,
02:33:56dans une phase où, souvenez-vous,
02:33:58Donald Trump menaçait de retirer les Etats-Unis de l'OTAN
02:34:01et d'arrêter de financer l'organisation
02:34:03du traité de la Transit Nord.
02:34:05Aujourd'hui, l'OTAN est plus puissant que jamais.
02:34:07Donc, tout ça a basculé à la faveur d'événements historiques
02:34:11sur lesquels Biden n'avait pas forcément grand-chose à voir,
02:34:15mais en tout cas, il a dû assumer le rôle d'un président de guerre,
02:34:19qui est quand même quelque chose d'exceptionnel.
02:34:22Donc, je pense qu'on retiendra de ça.
02:34:24On retiendra aussi l'Amérique qui vole au secours de l'Ukraine,
02:34:28l'Amérique, également,
02:34:29qui rétablit une relation de vassalité avec l'Europe,
02:34:33parce que, face à cette guerre en Ukraine
02:34:35et face à cette tectonique déplate
02:34:37qui a été bougée en février 2022,
02:34:40le monde a changé
02:34:42et l'Europe est revenue sous la coupe des Etats-Unis.
02:34:46Le meilleur exemple, c'est l'Allemagne,
02:34:49qui aujourd'hui est quasiment en récession
02:34:51à cause du plastiquage de Nord Stream,
02:34:55de l'oléoduc Nord Stream,
02:34:57et qui est obligée, finalement, d'être, comment, à nouveau,
02:35:01sous la coupe des Etats-Unis.
02:35:02Vous parlez de la réaction du chancelier allemand.
02:35:05J'attendais.
02:35:06Olaf Scholz, puisqu'il est 23h46,
02:35:10et toujours pas de réaction d'Emmanuel Macron.
02:35:13Olaf Scholz réagit.
02:35:14« Mon ami Joe Biden a accompli beaucoup pour son pays,
02:35:17pour l'Europe, pour le monde.
02:35:18Grâce à lui, la coopération transatlantique est étroite.
02:35:22L'OTAN est forte et les Etats-Unis sont un partenaire bon et fiable.
02:35:25Sa décision de ne pas se représenter mérite leur respect. »
02:35:29Voilà ce que dit Olaf Scholz.
02:35:31C'est mon point d'accord avec Olaf Scholz.
02:35:33C'est la seule bonne décision qu'il ait prise ces 4 dernières années,
02:35:36de renoncer à se présenter.
02:35:38Je ne suis pas d'accord sur ce qui concerne l'OTAN.
02:35:40L'OTAN, Donald Trump n'a jamais dit qu'il allait se retirer de l'OTAN.
02:35:43Il a dit aux Européens, « Prenez-vous en main, réarmez-vous. »
02:35:46Et il nous a rendu service.
02:35:48Il a failli éclairer les mains des Américains d'Allemagne,
02:35:52de Rammstein.
02:35:54Non, ça s'appelle de la négociation, ça s'appelle de la pression.
02:35:57Il a voulu le faire.
02:35:59Pour vous, c'est un coup de pression, pas pour régistre ?
02:36:01La deuxième chose importante,
02:36:03un point sur lequel je suis en désaccord avec Donald Trump,
02:36:05c'est que pour moi, le pire président des Etats-Unis récemment,
02:36:08c'était Barack Obama.
02:36:09N'oubliez pas ce que...
02:36:10C'était ? Ça veut dire que maintenant, c'est Joe Biden ?
02:36:12Non, c'est en fait Barack Obama.
02:36:14Ah, ça reste Barack Obama, d'accord.
02:36:15Sous Barack Obama, ému Etat islamique,
02:36:17c'est sous Barack Obama qu'on a vu ces printemps arabes
02:36:19qui ont fait basculer le monde arabe
02:36:21dans un monde catastrophique, cataclysmique,
02:36:24où on a vu une explosion de l'islamisme
02:36:26et du terrorisme islamique dans le monde entier.
02:36:28Donc je pense que c'est vraiment,
02:36:30si on doit comparer les deux présidences,
02:36:31Barack Obama a fait beaucoup plus de mal au monde libre
02:36:34que ne l'a fait Joe Biden.
02:36:37Mais en fait, je pense qu'on a tort de chercher à décrire,
02:36:41disons, ce que Joe Biden va laisser en histoire aujourd'hui.
02:36:46En fait, ça va dépendre de ce qui va se passer
02:36:47dans le mois qui vient.
02:36:48Il est toujours président, il a toujours beaucoup de pouvoir.
02:36:53Il va pouvoir structurer la convention à venir
02:36:56et aider à la bonne désignation d'un candidat.
02:36:59Pas tellement le bon candidat,
02:37:01mais surtout le fait qu'il y ait un ralliement
02:37:03autour du candidat, même si à la fin,
02:37:05c'est forcément Kamala Harris, par exemple.
02:37:07Au moins que ça se fasse bien et que les gens la soutiennent.
02:37:10Ou si ce n'est pas elle, que ça soit quelqu'un d'autre
02:37:12et que ça se fasse dans de bonnes conditions.
02:37:14S'il arrive à faire ça, s'il arrive à faire ça,
02:37:17alors on se rappellera de quelqu'un qui a su partir,
02:37:19disons, peut-être pas au moment où il aurait dû partir,
02:37:22mais qui l'a fait quand il a pu
02:37:25et qui, in fine, a remis les choses en ordre.
02:37:27Sinon, on se rappellera de quelqu'un
02:37:29qui est parti un peu dans la catastrophe
02:37:31et qui aura été créateur de chaos.
02:37:33On retiendra aussi de Joe Biden son soutien indéfectible
02:37:35à l'État d'Israël, réaction d'Israël
02:37:37et du président israélien Isaac Herzog.
02:37:40On va la découvrir à l'image.
02:37:41Voilà, je tiens à remercier chaleureusement Joe Biden
02:37:44pour son amitié et son soutien indéfectible
02:37:46au peuple israélien tout au long de sa carrière.
02:37:49Premier président américain à s'être rendu en Israël
02:37:51en temps de guerre, récipiendaire de la médaille d'honneur
02:37:54présidentielle israélienne et véritable allié du peuple juif.
02:37:57Il est le symbole du lien indéfectible
02:37:59qui unit nos deux peuples.
02:38:00Je lui envoie à Jill Biden et à toute sa famille,
02:38:02mes vœux, les plus chaleureux, les plus chaleureux d'Israël.
02:38:04En revanche, si vous parlez vraiment aux dirigeants israéliens,
02:38:06ils ne sont absolument pas contents de la présidence Biden.
02:38:09Il faut se rendre compte que Joe Biden a retenu les armes.
02:38:12Joe Biden a retenu les armes, a retenu le bras d'Israël
02:38:15quand Israël voulait frapper beaucoup plus fort.
02:38:17Rendez-vous compte qu'Israël, il y a une partie du pays...
02:38:19Attendez.
02:38:20Non, je ne suis pas...
02:38:22Non, mais c'est votre avis, c'est votre avis,
02:38:23mais je tiens à apprécier que c'est votre avis,
02:38:24Fib, car c'est ça.
02:38:26Et Joe Biden, quand vous comparez la position de Joe Biden...
02:38:28Non, ce n'est pas Israël, c'est Netanyahou.
02:38:29Non, non.
02:38:30Ce n'est pas le problème de Biden, c'était avec Netanyahou.
02:38:33Netanyahou fait partie du passé de l'État israélien.
02:38:36On sait quand prochainement il partira.
02:38:37Ce n'est pas le sujet.
02:38:38Aujourd'hui, en Israël, vous avez la partie nord du pays
02:38:40qui est évacuée parce que l'ESBOLA bombarde Israël
02:38:43et que les États-Unis ne permettent pas à Israël
02:38:46d'éradiquer l'ESBOLA dans le nord.
02:38:48Et il y a une partie du sud d'Israël qui est...
02:38:50Pour éradiquer l'ESBOLA, il faut envahir le Liban.
02:38:53Non, il y a d'autres moyens d'agir.
02:38:55Non, c'est compliqué.
02:38:56Et puis là, en plus, le message qui est envoyé
02:38:58par le président israélien, quand même,
02:39:00est un message qui est très familier.
02:39:02Il parle de ça. C'est le premier.
02:39:03C'est le seul que je vois parler de sa femme.
02:39:04On voit bien qu'ils se connaissent.
02:39:06C'est quelque chose d'amical.
02:39:08Il doit bien sentir aussi la détresse de Joe Biden
02:39:09qui, si ça se trouve, est très malade.
02:39:11Et en plus, il vient de prendre une décision,
02:39:13quelle qu'elle soit, trop tard et tout.
02:39:15C'est quand même une décision extrêmement difficile.
02:39:16On attendra, bien sûr...
02:39:18C'est lui qui l'a prise.
02:39:19On attendra, bien sûr, que Joe Biden s'exprime aussi,
02:39:21puisque je rappelle que Joe Biden doit s'exprimer
02:39:23dans les prochains jours concernant cette décision.
02:39:26On en saura peut-être un peu plus sur son état de santé,
02:39:27notamment, puisque...
02:39:29S'il ne s'exprime pas tout de suite...
02:39:30C'est des hypothèses, oui.
02:39:31Ça veut dire qu'il n'y aura pas une partie de la réponse
02:39:33sur son état de santé.
02:39:34Parce que sinon, quelqu'un qui démissionne...
02:39:36Il devrait faire un discours.
02:39:38Il fera un discours et s'il ne le fait pas...
02:39:39C'est ce que j'essayais de dire depuis trois mois.
02:39:40Il a été testé positif au Covid.
02:39:42Il est peut-être encore isolé.
02:39:44Oui, mais même...
02:39:45On a la preuve de rien du tout.
02:39:46Mais pour une fois, ça reste...
02:39:47Mais bien sûr, vous pouvez...
02:39:48La précipitation...
02:39:49Vous pouvez quand même isoler, faire un discours...
02:39:51La visiote, on l'avait expérimentée pendant le confinement.
02:39:54Ça marche très bien.
02:39:55Donc, on peut...
02:39:56Non, je pense qu'on aura une partie de la réponse
02:39:59sur son état physique
02:40:00si sa déclaration officielle en direct
02:40:03est prévue dans quelques jours,
02:40:05c'est-à-dire qu'il n'était pas en état physique
02:40:06à ce moment-là.
02:40:07En 2020, Joe Biden, déjà confiné à l'époque,
02:40:11avait fait campagne par visiote.
02:40:12Oui, bien sûr.
02:40:14Non, le fait.
02:40:15Il pouvait très bien le faire.
02:40:16C'est vraiment très important de comprendre
02:40:18qu'aujourd'hui, on a des déclarations écrites.
02:40:20On ne sait pas qui les a écrites.
02:40:22On ne sait pas
02:40:23quel est le processus de distribution
02:40:25de cette information.
02:40:26C'est très important de comprendre ça.
02:40:28On revient sur la mort de Tito, dont je parlais tout à l'heure.
02:40:31Mais on attendra, bien sûr, la réaction de Joe Biden,
02:40:33qui, je le rappelle, devrait arriver en fin de semaine
02:40:36ou en tout cas dans les prochains jours, encore une fois.
02:40:37Oui, avant, c'est très long.
02:40:38Il doit rencontrer, normalement, Benjamin Netanyahou.
02:40:40Il doit rencontrer Benjamin Netanyahou.
02:40:42Vous voyez, il va réagir à la fin de la semaine,
02:40:44alors que ce qu'on disait...
02:40:45Et vraiment, c'est très juste.
02:40:47Il faut aller vite, là,
02:40:49pour désigner le candidat.
02:40:50Il faut que les choses s'organisent maintenant.
02:40:52Réagir dans une semaine, c'est très étrange.
02:40:54Une centaine de jours, à peine.
02:40:55Qu'est-ce qu'il a à dire d'ici une semaine ?
02:40:56Enfin, il peut réagir dans deux jours ou...
02:40:59On ne comprend pas très bien, quoi.
02:41:01Allez, on va relire pour les téléspectateurs
02:41:03qui viennent peut-être d'arriver sur CNews.
02:41:04C'est 23h52.
02:41:06Le communiqué de Joe Biden,
02:41:07posté sur le réseau social X par le président américain.
02:41:11Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays
02:41:15que je me retire et que je me concentre
02:41:17uniquement sur l'exercice de mes fonctions de président
02:41:20jusqu'à la fin de mon mandat.
02:41:22On rappelle aussi, il y a eu un autre message
02:41:24de Donald Trump sur les réseaux sociaux,
02:41:27où il a cette fois-ci soutenu Kamala Harris pour la suite.
02:41:30En tout cas, il soutient Kamala Harris.
02:41:32Il souhaite visiblement qu'elle soit...
02:41:35Joe Biden.
02:41:36J'ai dit Donald Trump. Joe Biden.
02:41:37Il est tard aussi.
02:41:38Et Donald Trump a réagi à Kamala Harris.
02:41:40Exactement. Mais réaction, en tout cas.
02:41:42Et Barack Obama n'a toujours pas soutenu Kamala Harris.
02:41:44Et pas de réaction, effectivement, à ce sujet.
02:41:47Pas de Barack Obama et pas de réaction du président français.
02:41:50Daniel Macron, 23h52.
02:41:52C'est un sujet, aussi, puisque l'annonce a eu lieu à 19h46.
02:41:55Il a vu Biden le 6 juin.
02:41:58Ils ont quand même passé beaucoup de temps ensemble.
02:42:00Ensuite, il y a eu un sommet en Italie.
02:42:02Il y a eu quand même... C'est étonnant.
02:42:03Allez, messieurs, il reste 30 secondes.
02:42:05Tour de table, pardon, très rapide,
02:42:08pour savoir qui va être en face de Donald Trump.
02:42:11On fait les paris.
02:42:12La campagne n'est pas finie.
02:42:13Donald Trump est en bonne position,
02:42:17mais on ne sait vraiment pas ce qui va se passer.
02:42:18Vous ne voulez pas vous mouiller ?
02:42:19Il faut que ça soit rapide.
02:42:20Il faut que ça soit rapide.
02:42:21Je ne dis très court simplement les choses.
02:42:23La campagne est longue. Il peut se passer encore beaucoup de choses.
02:42:25Allez, rapidement, un nom.
02:42:26Moi, je vais dire Kamala Harris.
02:42:29Moi, je pense que c'est la gouverneure du Michigan qui va sortir.
02:42:31Je ne crois pas que Kamala Harris va réussir.
02:42:33À ma gauche, Arthur de Vatrigan.
02:42:34Kamala Harris qui serait la moins pire.
02:42:36Kamala Harris.
02:42:37Harris, mais une surprise est toujours possible.
02:42:39Tout est possible, effectivement.
02:42:40On l'a vu pendant cette campagne.
02:42:41Il y a eu de nombreux rebondissements.
02:42:42En tout cas, merci beaucoup, messieurs,
02:42:44d'avoir été avec nous pendant ces trois heures émissions spéciales
02:42:47consacrées, bien sûr, à cette annonce de Joe Biden
02:42:49qui, donc, se retire de la course à la Maison-Blanche.
02:42:53Merci à vous aussi de nous avoir suivis pour cette édition spéciale.
02:42:57Et je remercie aussi tout particulièrement
02:42:58toutes les équipes de CNews qui ont travaillé d'arrache-pied
02:43:01pour qu'on ait toutes les réactions en temps et en heure.
02:43:04Coralie, qui m'a aidé aussi à préparer cette émission.
02:43:06Loubna, qui est aussi avec nous pour préparer ce soir-info spécial
02:43:11aujourd'hui, spécial Joe Biden.
02:43:12Merci en tout cas de nous avoir suivis.
02:43:13Et puis, bonne soirée à vous sur CNews.
02:43:15Je vous laisse en compagnie de Sandra Ciombo
02:43:17pour l'édition de la nuit. A bientôt.

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