100% Politique Été (Émission du 31/07/2024)

  • il y a 3 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00100% politique parce que tout est politique, bien sûr.
00:00:04Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver sur l'antenne de CNews comme chaque soir.
00:00:07Trois heures d'actu décryptées avec mes invités du soir.
00:00:10Rina Bassiste d'abord, bonsoir madame, c'est une première pour vous dans cette émission.
00:00:13C'est un plaisir de vous retrouver, vous êtes correspondante pour la radio israélienne à Paris.
00:00:18Évidemment qu'avec vous et tous les autres invités, bien sûr, au cours de cette soirée,
00:00:22on va largement revenir sur les derniers développements extrêmement importants au Proche-Orient
00:00:25et les conséquences qui pourraient être en découlée.
00:00:29Paul Melun est resté un peu sur ce plateau et c'est un plaisir.
00:00:32Merci Paul, écrivain, président de Souverain Demain.
00:00:34Bonsoir Philippe David, également plaisir de vous retrouver, animateur Sud Radio.
00:00:38Une info à vous donner à Eliott Deval, le dos brassé ça existe,
00:00:41mais c'est une nage non répertoriée de manière olympique.
00:00:44Il faut que les gens qui n'étaient peut-être pas là il y a trois minutes comprennent.
00:00:46J'ai dit à Eliott que j'avais inventé une nage qui était le dos brassé,
00:00:48et puis vous, vous me dites que ça existe déjà.
00:00:50Il est non répertorié pour les Jeux olympiques,
00:00:52et on l'apprend pour ceux qui ont passé leur brevet de secourisme.
00:00:54On va chercher le mannequin sous l'ombre, on le met là,
00:00:56et on fait les mouvements de la bras sur le dos.
00:00:58Eh bien merci pour cette information essentielle.
00:01:00Je pensais avoir inventé quelque chose, vous m'avez gâché mon plaisir,
00:01:03mais c'est pour la bonne cause.
00:01:05Eliott Deval nous doit donc un cadeau.
00:01:07On retrouve notre sérieux, chers amis, avec cette information majeure.
00:01:10Les gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la république islamique iranienne,
00:01:14ont confirmé aujourd'hui que le chef politique du mouvement islamiste Hamas,
00:01:18Ismail Haniyeh, avait été tué à Téhéran avec l'un de ses gardes du corps.
00:01:23Il a été tué par un projectile aérien aux alentours de 2h du matin.
00:01:26Personne n'a immédiatement revendiqué cet assassinat,
00:01:29mais à la télévision iranienne, les soupçons se sont immédiatement portés sur Israël.
00:01:33Il faut dire, et on va la réafficher tout de suite,
00:01:36que le compte Facebook officiel du bureau de presse du gouvernement israélien
00:01:40avait publié cette photo ce matin avec le mot éliminé écrit en rouge
00:01:44sur le front d'Ismail Haniyeh.
00:01:47On va largement y revenir.
00:01:49Nous avons eu l'occasion d'intervenir également par Visio,
00:01:52qui viendront appuyer nos commentaires.
00:01:54Je voudrais d'abord qu'on entend ensemble en longueur Benyamin Netanyahou.
00:01:57Il était un petit peu plus de 19h15 lorsque le Premier ministre d'Israël
00:02:00s'est adressé à sa population.
00:02:06Et nous trouverons toutes les personnes responsables,
00:02:09toutes les personnes qui tuent nos citoyens, nos enfants,
00:02:12tous ceux qui touchent Israël, nous le trouverons
00:02:16et il sera responsable de sa propre mort.
00:02:19Nous avons encore des journées de défis compliqués.
00:02:24Depuis l'attaque à Beyrouth, nous sommes prêts à tous les scénarios
00:02:30et nous serons prêts face à toutes les menaces.
00:02:33Et nous demanderons un prix très très fort, très élevé
00:02:37de toute personne qui nous attaquera.
00:02:40Ce que nous avons obtenu ces derniers mois,
00:02:43nous l'avons obtenu parce que nous ne nous sommes pas soumis
00:02:45et parce que nous avons pris des décisions audacieuses.
00:02:50Et ce n'était pas simple.
00:02:52J'ai dû contrer de nombreuses pressions,
00:02:55mais plus que tout, nous avons pu obtenir
00:02:58parce que nos combattants et aux fronts de combattants
00:03:04et à tous les niveaux, et toutes les forces de défense
00:03:08se battent comme des lions et sont déterminés à vaincre.
00:03:13Je les soutiens avec beaucoup d'amour
00:03:17et sachant que nous sommes dans le bon droit.
00:03:22Lisbeth Kemoun, bonsoir.
00:03:23Merci de nous répondre depuis Jérusalem.
00:03:25Correspondons de CNews en Israël.
00:03:27On vient d'entendre Benyamin Netanyahou s'adresser
00:03:30avec une forme de fierté, d'accomplissement
00:03:32à la population israélienne.
00:03:34Il faut dire qu'en quelques heures,
00:03:36le numéro 2 du Hezbollah, le numéro 1 du Hamas
00:03:39sont tombés, neutralisés selon toute vraisemblance
00:03:42par l'État hébreu.
00:03:44C'est un coup énorme ?
00:03:47Oui, tout à fait.
00:03:48Bonsoir à tous.
00:03:49Il y a une fierté claire et nette en Israël par rapport à ça,
00:03:52même si elle est évidemment teintée d'inquiétude.
00:03:55Je ne vais pas vous dire le contraire.
00:03:57Inquiétude par rapport à la riposte, on va y revenir.
00:03:59Inquiétude par rapport au sort des otages aussi, évidemment.
00:04:03Mais il y a une fierté parce que c'est vrai
00:04:06que frapper ces gens et aller chercher Ismail Haniyeh
00:04:10à Téhéran, au cœur même de l'Iran,
00:04:12comme aller chercher le numéro 2 du Hezbollah
00:04:15au cœur de Beyrouth, c'est quand même une prouesse
00:04:18en termes de renseignements, en termes de sécurité,
00:04:20en termes de services secrets.
00:04:24Évidemment, c'est le Mossad en partie
00:04:27qui est à mettre au crédit derrière cette opération.
00:04:30Alors, le numéro 2 du Hezbollah,
00:04:33Fouad Chouker, qui a été éliminé hier soir,
00:04:36sa tête était tout de même mise à prix
00:04:38par les Américains pour 5 millions de dollars
00:04:42parce qu'il a tué 241 Américains en 1983.
00:04:46Donc, on n'était pas les seuls à trouver que cet homme-là
00:04:50sait mieux s'il n'est plus sur la surface de la planète.
00:04:53Et forcément, le soutien américain
00:04:55par rapport à cette opération est assez maximal.
00:04:58Ces funérailles doivent avoir lieu demain.
00:05:00Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah,
00:05:02a indiqué qu'il prendrait la parole vers 17h.
00:05:06Benjamin Netanyahou, vous l'avez entendu
00:05:09quand il a pris la parole.
00:05:10En revanche, il n'a pas du tout revendiqué
00:05:13cette élimination d'Ismail Haniyeh,
00:05:15le numéro 2 du Hamas.
00:05:17Pas un mot là-dessus.
00:05:19Et ça lui permet de garder un peu de carte dans sa manche.
00:05:22Bien sûr que c'est sans doute Israël
00:05:24qui a fait cette élimination.
00:05:26Mais en tout cas, pour l'instant,
00:05:28Israël ne s'en vante pas.
00:05:31Alors, le nord d'Israël est en alerte maximale tout de même.
00:05:35Il y a des tas de villes qui ont été évacuées
00:05:37depuis déjà un moment, vous le savez.
00:05:39Le cabinet de sécurité s'est réuni.
00:05:41Il s'est préparé à la riposte.
00:05:44Les experts imaginent qu'elle va être calculée et sérieuse.
00:05:48Le maire de Haïfa a demandé aux habitants ce soir
00:05:51de se rapprocher des abris.
00:05:55On imagine que, de toute façon, des représailles, il y en aura.
00:05:59L'Iran ne peut pas laisser ce coup de force,
00:06:02comme vous venez de le dire, impuni.
00:06:04Mais peut-être, et on espère ici,
00:06:07que ça ne sera tout de même que limité en partie.
00:06:11Et qu'on va trouver une solution, comme ça a été le cas
00:06:15avec l'opération du 13 et 14 avril
00:06:18où 300 missiles sont tombés sur Israël
00:06:20et où la coalition internationale a aidé l'État hébreu à les arrêter.
00:06:25Rapidement, lise juste un dernier mot, s'il vous plaît,
00:06:28parce que c'est vrai que l'Iran a rapidement communiqué,
00:06:31en promettant par l'intermédiaire de l'ayatollah Khamenei,
00:06:35un châtiment sévère contre Israël.
00:06:37Je cite les mots utilisés.
00:06:40Comment les Israéliens vivent ce risque avéré évident
00:06:44d'éventuels représailles ?
00:06:47Quel est l'état d'esprit ce soir ?
00:06:49C'est toujours très paradoxal, je sais, à comprendre.
00:06:52Mais en Israël, on continue à vivre,
00:06:54parce que ça fait déjà dix mois que c'est la guerre.
00:06:56Et si on ne vit pas sous la guerre, alors on ne vit plus du tout.
00:06:59Donc aujourd'hui, la plage de Tel Aviv était remplie,
00:07:01les restaurants sont remplis.
00:07:03Ça ne veut pas dire que les gens n'ont pas un sac avec de l'eau,
00:07:05avec une lampe de poche, avec une radio,
00:07:07et qu'ils ne sont pas prêts à descendre aux abris en moins de 30 secondes.
00:07:10Mais, en tout cas, on espère, effectivement,
00:07:14on a entendu les menaces des Houthis aussi,
00:07:16qui ont dit que les rebelles israéliens participeraient à la vengeance.
00:07:20Et on s'attend à une riposte.
00:07:23On sait bien qu'elle va avoir lieu.
00:07:24Mais on continue de vivre.
00:07:25Et quelque part, je pense que c'est ça la force d'Israël.
00:07:28Merci beaucoup, Lisbeth Kemoun,
00:07:29correspondante CNews à Jérusalem, en Israël, bien sûr.
00:07:32Merci pour ces précisions et cette atmosphère
00:07:35que vous avez communiquées depuis l'état hébreu.
00:07:38Rima Bassis, je rappelle que vous êtes correspondante
00:07:40pour la radio israélienne à Paris.
00:07:42On l'a bien compris, ce sont deux ennemis jurés d'Israël.
00:07:46Qui ont été éliminés.
00:07:48Qu'est-ce que ça change ?
00:07:49Est-ce qu'on peut véritablement parler tournant
00:07:51dans ce conflit au Proche-Orient depuis cette nuit ?
00:07:54Tout va dépendre, bien sûr, de la réaction.
00:07:57D'abord, de la réaction de Hezbollah.
00:07:59Et après, de la réaction de Hamas.
00:08:01Et je veux bien dire aussi la réaction de l'Iran.
00:08:03Parce que même si M.Ani est un invité chez les Iraniens,
00:08:09c'est quand même passé sur les sols iraniens.
00:08:14Il était protégé par les Iraniens de la Révolution à ce moment-là.
00:08:17Il ne séjournait pas dans un des hôtels
00:08:20où les autres invités distingués étaient reçus
00:08:26pour cette cérémonie d'investiture,
00:08:29mais vraiment dans la résidence de la gare de la Révolution.
00:08:34Une statue absolument spéciale.
00:08:37Et là, l'Iran se trouve dans une situation
00:08:40extrêmement embarrassante, extrêmement gênante.
00:08:43Ils n'ont pas su protéger leurs invités.
00:08:46Il y avait évidemment une faille absolument extraordinaire
00:08:49du côté des renseignements,
00:08:51qui a permis à Israël justement de les viser.
00:08:53Il y avait évidemment une faille extraordinaire aussi
00:08:56de leur système de défense.
00:08:58On ne sait pas exactement si c'était un missile,
00:09:00si c'était un drone, on ne sait pas exactement.
00:09:02On va y voir plus tard, dans un instant,
00:09:03avec notre prochain invité, Raphaël Hiroshemi.
00:09:05Donc là, effectivement, Israël craint, Israël attend de voir,
00:09:10côté Hezbollah, côté Hamas, côté Iran,
00:09:13chacun d'eux va réagir.
00:09:15Il faut voir comment ça va se passer.
00:09:17On a beaucoup entendu dans certains médias,
00:09:19notamment concernant Ismail Haniyeh,
00:09:21qu'il était peut-être au sein du Hamas,
00:09:24un peu plus modéré sur sa vision politique.
00:09:27Il ne faut pas se tromper sur la façon
00:09:30dont on définit ce personnage.
00:09:32Pour que chacun comprenne bien
00:09:34ce qu'il y avait dans le fond de cette personne,
00:09:36je vous propose de revoir cette séquence d'archives
00:09:38qui date de quelques jours après
00:09:40la terrible attaque terroriste du 7 octobre.
00:09:43Voyez qui était vraiment Ismail Haniyeh
00:09:46et quelle était son idéologie.
00:09:54Comme je l'ai dit, et je le répète à chaque fois,
00:09:59nous avons besoin du sang des enfants,
00:10:01des femmes et des personnes âgées.
00:10:04Nous avons besoin de ce sang
00:10:06pour qu'il allume en nous l'esprit de révolution,
00:10:11pour qu'il suscite en nous la persévérance,
00:10:16pour qu'il suscite en nous le défi et l'avancée.
00:10:24Maintenant la question qui se pose,
00:10:26après qu'on a bien compris
00:10:28quel était ce personnage,
00:10:30c'est l'escalade des désormais
00:10:32inévitables dans la région.
00:10:34Il faut commencer par dire,
00:10:36et le rappeler je pense,
00:10:38la légitimité totale d'Israël
00:10:40de riposter.
00:10:42Ce n'est pas la première fois
00:10:44qu'une grande démocratie,
00:10:46qu'un État souverain riposte ainsi
00:10:48et qu'il commandite un assassinat ciblé
00:10:50contre l'organisateur d'attentats terroristes.
00:10:52On peut penser par exemple
00:10:54au moment où Barack Obama
00:10:56avait commandité l'assassinat ciblé
00:10:58des attaques du 11 septembre.
00:11:00Et on peut penser aussi à François Hollande
00:11:02qui avait commandité certains assassinats ciblés,
00:11:04on le sait puisqu'il l'avait dit
00:11:06dans le livre de David et l'Homme.
00:11:08Ce qui questionnerait la légitimité
00:11:10de la riposte israélienne,
00:11:12je pense que voilà la réponse
00:11:14à leur apporter.
00:11:16On ne peut être que très inquiet
00:11:18de ce qui s'est produit,
00:11:20parce que cet assassinat ciblé
00:11:22n'a pas eu lieu n'importe où,
00:11:24il a eu lieu à Téhéran.
00:11:26Les déclarations du chef d'Emola,
00:11:28de l'Ayatollah,
00:11:30on voit bien si vous voulez
00:11:32comment très vite les choses
00:11:34peuvent s'envenimer.
00:11:36Rappelez-vous l'attaque massive
00:11:38qui avait eu lieu contre le Dôme de Fer
00:11:40il n'y a pas si longtemps maintenant
00:11:42de la part des Iraniens.
00:11:44Le Dôme de Fer c'est le système
00:11:46de protection anti-missiles de l'État hébreu.
00:11:48Nous sommes tout de même sur une poudrière
00:11:50où le battement d'aile d'un papillon
00:11:52peut provoquer des événements majeurs.
00:11:54Et là, ce n'est pas le battement d'aile d'un papillon,
00:11:56c'est un événement très grave
00:11:58au sens de la gravité politique
00:12:00et diplomatique de ces faits.
00:12:02Par conséquent, je n'imagine pas
00:12:04que l'Iran n'ait pas en tête une riposte
00:12:06et que cette riposte ne soit pas élaborée
00:12:08dans les heures qui viennent.
00:12:10Je pense que le cabinet de guerre,
00:12:12que les hauts dignitaires de Tsahal
00:12:14vont devoir maintenant mettre en place
00:12:16tous les leviers qui sont en leur possession
00:12:18pour se défendre.
00:12:20On a vu la grande performance défensive de Tsahal,
00:12:22on a vu maintenant aujourd'hui
00:12:24sa grande performance offensive,
00:12:26parce que quand même, réussir à diligenter
00:12:28une opération de ce type,
00:12:30si c'est véritablement le Mossad,
00:12:32il faut être prudent,
00:12:34c'est quand même d'une très grande réussite technique.
00:12:36Donc là, il va falloir suivre tout ça très attentivement.
00:12:38Avant justement de poser toutes ces questions
00:12:40à Raphaël Hiroshima, ancien officier
00:12:42des renseignements militaires israéliens,
00:12:44un petit mot Philippe David.
00:12:46C'est vrai qu'il y a un peu de paradoxe,
00:12:48en tout cas les sentiments sont ambivalents
00:12:50parce que les dernières représentent pour Israël
00:12:52deux énormes accomplissements
00:12:54dans cette guerre pour sa survie
00:12:56et pour l'éradication des organisations terroristes.
00:12:58Et puis l'autre versant, l'autre face de la pièce,
00:13:00j'ai envie de dire,
00:13:02c'est de se dire qu'il y a un risque d'escalade énorme
00:13:04des populations israéliennes
00:13:06qui sont bien sûr menacées.
00:13:08Et puis on se dit également par extension
00:13:10que pour ce qui concerne les négociations
00:13:12avec les otages,
00:13:14ça risque de compliquer encore plus la chose.
00:13:16Quand bien même Benjamin Netanyahou,
00:13:18après son allocution, a tenté de s'adresser
00:13:20directement aux familles d'otages et de les rassurer.
00:13:22Vous savez ce que disait Churchill
00:13:24après les accords de Munich,
00:13:26vous avez les choix entre le déshonneur et la guerre,
00:13:28vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.
00:13:30Et avec ces gens-là, on ne peut
00:13:32discuter de rien et ne rien négocier.
00:13:34J'ai entendu Lisbeth Kémoud
00:13:36qui a juste fait
00:13:38une petite omission.
00:13:40Elle a dit qu'il était un ennemi des Etats-Unis
00:13:42et également pour l'attentat du 23 octobre 1983
00:13:44qui avait tué 241 marines.
00:13:46Je tiens à ajouter
00:13:48qu'il avait tué 58 parachutistes
00:13:50du premier chasseur parachutiste
00:13:52qui était à l'époque Bazeapo
00:13:54lors de l'attentat du Drakkar.
00:13:56Permettez-moi de vous dire que j'ai eu une certaine émotion en en parlant
00:13:58parce que quand j'étais un modeste
00:14:00appelé du contingent, mon chef de peloton
00:14:02quand j'ai fait mes classes était à Beyrouth
00:14:04et avait vu le Drakkar sauter sous ses yeux.
00:14:06Il arrivait au Drakkar, il était train para
00:14:08et il avait vu le Drakkar et quand il nous en parlait
00:14:10cinq ans après, il avait encore des trémolos
00:14:12dans la voix et limite
00:14:14il avait l'arme au coin des yeux.
00:14:16Je dis merci à Israël d'avoir vengé
00:14:18nos 58 paras. J'ai juste un regret
00:14:20c'est que la France ne l'ait pas fait pendant
00:14:22les 41 ans qui séparent
00:14:24le 23 octobre 1983. C'était un sinistre
00:14:26dimanche et aujourd'hui
00:14:28mais peut-être que les hommes politiques israéliens
00:14:30ont plus de courage que les hommes politiques français.
00:14:32Vous me direz, ce n'est pas très compliqué.
00:14:34C'est fini ?
00:14:36Non, j'ai ajouté encore un petit mot.
00:14:38J'aime beaucoup la rhétorique israélienne.
00:14:40Ceux qui font du mal
00:14:42aux israéliens n'iront jamais
00:14:44assez loin, jamais assez vite,
00:14:46jamais assez longtemps
00:14:48pour échapper aux bras vengeurs
00:14:50de leur armée, de leur police, de leur
00:14:52service secret, intérieur ou extérieur,
00:14:54Shin Bet ou Mossad. Moi ce que j'aimerais
00:14:56c'est qu'en France, les citoyens français
00:14:58qui tombent sous le terrorisme
00:15:00aient le même soutien de leurs dirigeants
00:15:02et rappelons-nous quand même,
00:15:04c'est pas si vieux que ça quand même,
00:15:06quand Israël a traqué Eichmann
00:15:08pendant des années pour aller le chercher à Buenos Aires
00:15:10et le pendre ensuite
00:15:12en Israël, ils n'ont rien lâché.
00:15:14Comme là, ils n'ont rien lâché.
00:15:16Et je vous dis, j'ai juste un regret,
00:15:18c'est que le travail qui a été fait par l'armée
00:15:20ou les services israéliens
00:15:22aujourd'hui sur Chokre, que nos services
00:15:24ou notre armée ne l'est pas fait depuis plus de 40 ans.
00:15:26Raphaël Hiroshalmi est avec nous, je le disais.
00:15:28Bonsoir monsieur, ancien officier
00:15:30supérieur des renseignements militaires israéliens.
00:15:32Merci de prendre le temps d'être en direct
00:15:34avec nous sur CNews.
00:15:36Une question qui paraît peut-être évidente
00:15:38pour vous, mais que je me pose depuis
00:15:40un peu plus de deux heures maintenant,
00:15:42avant de rentrer dans le détail de cette opération
00:15:44et des conséquences qui pourraient en découler.
00:15:46On a entendu en direct tout à l'heure
00:15:48Benyamin Netanyahou, pourquoi est-ce qu'Israël
00:15:50revendique l'attaque de
00:15:52Beyrouth, mais pas celle
00:15:54de Téhéran ?
00:15:56La différence, c'est que
00:15:58dans celle de Téhéran,
00:16:00il y aurait une fanfaronnade
00:16:02malvenue
00:16:04face au régime des Ayatollahs,
00:16:06face aux Iraniens,
00:16:08alors que l'attaque sur
00:16:10Beyrouth était en fait sur Derrière,
00:16:12sur un bastion du Hezbollah
00:16:14et visait le Hezbollah.
00:16:16Et les Libanais l'ont très bien compris.
00:16:18Les Libanais
00:16:20qui s'opposent d'ailleurs à la guerre,
00:16:22qui souffrent de la présence du Hezbollah
00:16:24sur leur sol, ont très bien
00:16:26compris cela, et donc on pouvait
00:16:28revendiquer cette élimination.
00:16:30De l'autre côté, du côté iranien,
00:16:32ce serait une simple
00:16:34fanfaronnade qui donnerait
00:16:36en fait du combustible
00:16:38à une possible escalade dont menacent
00:16:40effectivement les Ayatollahs.
00:16:42Très bien. On sait pourquoi
00:16:44Israël a décidé de frapper maintenant,
00:16:46cette nuit, hier soir, ses deux cibles.
00:16:48Ce type d'action n'avait pas été
00:16:50possible plus tôt ?
00:16:52Pas nécessairement.
00:16:54C'est parfois l'occasion qui fait le
00:16:56larron. Alors c'est vrai qu'il y a des
00:16:58décisions aux politiques, mais
00:17:00en ce qui concerne les deux cibles, donc
00:17:02celle de Beyrouth et celle de Téhéran,
00:17:04il y avait
00:17:06une carte blanche
00:17:08donnée aux Mossad
00:17:10et aux Shin Bet
00:17:12et à TSAL pour les éliminer
00:17:14dès que l'occasion s'en présenterait.
00:17:16La différence, c'est que
00:17:18pour le cas du
00:17:20commandant du FISBALA, le militaire du FISBALA,
00:17:22il a fallu véritablement attendre
00:17:24qu'il sorte de son
00:17:26trou, dirais-je, pour
00:17:28l'éliminer. Dans le cas d'Ismail
00:17:30Anier, il n'était pas véritablement caché,
00:17:32on aurait pu le supprimer au Qatar.
00:17:34Il y a eu une décision aux politiques
00:17:36et aux diplomatiques de ne
00:17:38pas le supprimer au Qatar, d'attendre
00:17:40qu'il sorte de là-bas,
00:17:42parce que le Qatar est tout simplement un partenaire
00:17:44des négociations de libération
00:17:46des otages, et on a attendu
00:17:48que M. Anier se rende soit à Istanbul
00:17:50où il est toujours le bienvenu, soit
00:17:52à Téhéran, comme ça a été le cas,
00:17:54où les Israéliens jouissent
00:17:56de toute façon, si ce sont eux,
00:17:58de complicités locales
00:18:00qui leur permettent d'opérer en toute
00:18:02sénérinité sur le sol
00:18:04turc ou sur le sol iranien, et donc
00:18:06c'était ce qui attendait M. Anier,
00:18:08l'occasion, faisant le larron
00:18:10comme je l'ai dit. – Effectivement. Ismail Anier,
00:18:12c'est une figure populaire
00:18:14pour la rue palestinienne ?
00:18:16– Alors,
00:18:18populaire pour certains, il a un grand soutien
00:18:20pour ceux qui soutiennent
00:18:22le Hamas, pour ceux qui soutiennent
00:18:24l'intégrisme islamiste,
00:18:26par contre, il est extrêmement
00:18:28impopulaire et beaucoup de Palestiniens,
00:18:30aujourd'hui, fêtent dans les rues
00:18:32de Ramallah et de Gaza
00:18:34le décès de M. Anier
00:18:36pour la simple raison que c'est
00:18:38un pensionnaire qu'ils ont vécu
00:18:40sous la coupe de sa tyrannie
00:18:42politique et théologique,
00:18:44mais surtout que c'est un malfrat
00:18:46car la fortune personnelle
00:18:48de M. Anier s'élève
00:18:50à près de 3 milliards de dollars,
00:18:52et quel 3 milliards de dollars il a
00:18:54ramassé en détournant
00:18:56les aides humanitaires et subsides
00:18:58de l'Union Européenne, d'ailleurs, entre autres,
00:19:00vers la bande de Gaza
00:19:02et par un racket qui dure jusqu'à
00:19:04aujourd'hui de 15%, une limite
00:19:06de 15% prélevée sur tout ce qui rentre
00:19:08dans Gaza, que ce soit
00:19:10des matériaux de construction, des médicaments
00:19:12ou l'aide humanitaire qui rentre aujourd'hui
00:19:14dans Gaza. – On l'a bien compris, ces terroristes
00:19:16et ces leaders du Hamas
00:19:18qui se servent depuis des années
00:19:20de leur population. Tous les yeux
00:19:22de Raphaël Hirochalmi sont évidemment
00:19:24tournés, et on a commencé à en parler en plateau
00:19:26vers les services israéliens.
00:19:28Là encore, question très simple, je ne sais pas
00:19:30si d'ailleurs vous avez toutes les réponses
00:19:32mais parce que c'est évidemment par définition
00:19:34des choses extrêmement
00:19:36secrètes, comment est-ce qu'on monte
00:19:38ce type d'opération dans
00:19:40un territoire ennemi, le territoire
00:19:42le plus ennemi d'Israël ?
00:19:44– Alors, le secret
00:19:46c'est la complicité locale.
00:19:48Alors que vous soyez la CIA,
00:19:50le Mossad ou n'importe qui,
00:19:52vous avez sur place
00:19:54en Iran, énormément de gens
00:19:56qui seront prêts à vous aider.
00:19:58Alors ça va commencer par évidemment
00:20:00les opposants au régime
00:20:02des Mollahs, surtout les étudiants,
00:20:04les étudiants des universités qui ont
00:20:06énormément pâti de la répression
00:20:08des ayatollahs et des gardiens
00:20:10de la révolution lorsqu'ils ont manifesté,
00:20:12une certaine élite iranienne
00:20:14et puis aussi la classe ouvrière,
00:20:16car la classe ouvrière et la classe paysanne
00:20:18voient énormément de la situation économique
00:20:20en Iran et voient le gouvernement
00:20:22dilapider le budget pour l'armement,
00:20:24etc. Vous avez une opposition
00:20:26ethnique qui a commencé par
00:20:28le Balouchistan, les Balouches qui sont
00:20:30discriminés et qui se battent
00:20:32contre cette discrimination, certains
00:20:34Kurdes de l'Iran,
00:20:36et puis vous avez des oppositions internes
00:20:38qui soient théologiques ou politiques,
00:20:40c'est-à-dire qu'au sein même
00:20:42du régime des ayatollahs, il y a des scissions,
00:20:44des divergences par exemple
00:20:46dans l'interprétation du Coran
00:20:48ou des divergences de doctrine politique
00:20:50et enfin, en ce qui concerne
00:20:52le Hamas lui-même, énormément
00:20:54de scissions internes avec plusieurs fois
00:20:56par le passé, des règlements de comptes
00:20:58entre eux, les gens du Hamas se sont
00:21:00allègrement entretués lorsqu'ils
00:21:02n'étaient pas d'accord sur certains points,
00:21:04c'était leur façon de régler le problème,
00:21:06c'était leur façon aussi de régler le problème avec l'OLP,
00:21:08lorsqu'ils n'étaient pas d'accord, donc vous voyez qu'il y a là,
00:21:10et je terminerai par le dernier complice
00:21:12local qui est assez facile
00:21:14à obtenir pour agir,
00:21:16c'est la mafia, les gangsters d'Iraniens,
00:21:18il y a une mafia comme partout,
00:21:20et eux, pour argent comptant,
00:21:22vous rendront tous les services que vous désirez.
00:21:24– Des relais extrêmement précieux pour les différents
00:21:26services de renseignement, vous nous l'expliquez
00:21:28parfaitement, est-ce qu'il y a nécessairement
00:21:30besoin de l'aval des États-Unis
00:21:32pour mener une telle opération ?
00:21:34– Non,
00:21:36pas nécessairement, parce qu'il n'y a pas ici
00:21:38d'action qui soit
00:21:40d'envergure militaire,
00:21:42c'est juste l'élimination civile d'un terroriste
00:21:44qui est défini par les États-Unis eux-mêmes
00:21:46comme terroriste, alors
00:21:48que l'on puisse redouter une escalade ou non,
00:21:50ça c'est une autre histoire, les Américains ont peur,
00:21:52moi je fais confiance aux Chinois,
00:21:54les Chinois redoutent beaucoup plus une escalade
00:21:56au Proche-Orient
00:21:58entre l'Iran et Israël que les Américains,
00:22:00et la raison est très simple,
00:22:02les Chinois ont vu comment les Israéliens ont détruit
00:22:04les ports pétroliers
00:22:06des Houthis au Yémen,
00:22:08il y a quelques semaines, et ils redoutent
00:22:10que la même chose arrive aux ports pétroliers
00:22:12et aux puits de pétrole iraniens,
00:22:14dont la Chine dépend absolument
00:22:16pour son économie, pour son énergie,
00:22:18le pétrole et le gaz naturel iranien
00:22:20sont indispensables à l'économie chinoise
00:22:22et je pense que Pékin
00:22:24demandera à Téhéran
00:22:26de calmer le jeu, de faire preuve
00:22:28de retenue encore plus
00:22:30que Washington ne le demandera,
00:22:32mais évidemment, ils ont affaire à des fanatiques
00:22:34comme nous le savons, qui pourraient agir.
00:22:36Je voulais juste aussi préciser
00:22:38une dernière chose sur le plan de l'attentat
00:22:40d'élimination elle-même,
00:22:42il fallait absolument un visuel
00:22:44humain, c'est-à-dire, à part la technologie
00:22:46et à part tout cela, il fallait que quelqu'un
00:22:48sur place confirme
00:22:50la présence de la cible
00:22:52à l'endroit indiqué, au moment indiqué
00:22:54pour que le feu vert soit donné
00:22:56de l'élimination.
00:22:58Et ça, évidemment, on le comprend aisément,
00:23:00sans les complicités locales que vous avez évoquées,
00:23:02ça aurait été absolument impossible.
00:23:04Un dernier mot, Raphaël Yerouchalmi,
00:23:06le moment de vous libérer, c'est forcément
00:23:08un choc côté iranien, que ce projectile
00:23:10qui a tué le leader du Hamas
00:23:12a été tiré depuis l'Iran,
00:23:14en pleine ville, dans la capitale,
00:23:16c'est une humiliation insupportable
00:23:18pour le régime iranien,
00:23:20dont on attend forcément
00:23:22une réponse sanglante,
00:23:24mais vous venez en partie de répondre en disant que la Chine,
00:23:26peut-être, allait demander à l'Iran
00:23:28de calmer le jeu. A quoi on peut s'attendre
00:23:30alors qu'on a vu,
00:23:32aux yeux du monde, le monde a vu
00:23:34la fragilité du système de sécurité iranien ?
00:23:36– Exactement,
00:23:38les Iraniens n'ont pas
00:23:40véritablement les moyens
00:23:42de confronter Tsaï,
00:23:44ils n'ont pas de forces aériennes modernes,
00:23:46c'est vrai qu'ils ont des missiles
00:23:48balistiques et des drones, mais ils n'ont pas
00:23:50de forces aériennes modernes, ils n'ont donc pas
00:23:52les moyens militaires, leur seul espoir,
00:23:54c'est une guerre multifrontale,
00:23:56ça veut dire que les outils rentreraient
00:23:58dans la danse, le rythme entrerait dans la danse,
00:24:00et là, dans une guerre qui bouleverse
00:24:02le Proche-Orient, donc je doute qu'elle arrive.
00:24:04Par contre, ce qu'il faut redouter,
00:24:06et que les Iraniens vont absolument
00:24:08tenter de faire, c'est
00:24:10sur le plan terroriste, donc pas militaire,
00:24:12mais une vengeance terroriste,
00:24:14à commencer par évidemment
00:24:16les Jeux Olympiques à Paris.
00:24:18– D'ailleurs, pardon, ce sera
00:24:20vraiment ma dernière question, mais vous l'avez
00:24:22appelée d'une certaine manière, j'y ai pensé en
00:24:24vous écoutant, en parlant
00:24:26d'actes terroristes, l'autre numéro
00:24:281 du Hamas qu'il faut éliminer,
00:24:30c'est bien sûr Yahya Sinouar, l'architecte
00:24:32des massacres du 7 octobre,
00:24:34est-ce qu'on sait où il se trouve ?
00:24:36Est-ce que Tzahal est en mesure
00:24:38prochainement de le neutraliser ? Alors bien sûr qu'on ne va pas
00:24:40avoir la réponse là ce soir, parce que
00:24:42ce sont des considérations
00:24:44hautement importantes et secrètes défenses,
00:24:46mais on peut décemment imaginer
00:24:48que c'est la prochaine cible.
00:24:50– C'est absolument la prochaine cible,
00:24:52en fait c'est la première cible,
00:24:54c'était de prédilection, malheureusement
00:24:56pour l'instant on n'a pas réussi, c'est lui et son
00:24:58frère, le frère de Sinouar
00:25:00est aussi un des plus hauts dirigeants
00:25:02du Hamas, on estime pour
00:25:04l'instant que les deux frères Sinouar
00:25:06seraient encore à Gaza, car on leur
00:25:08avait offert la possibilité
00:25:10de s'encourir vers le Sinaï
00:25:12en échange des otages, qu'ils ont
00:25:14refusés, on estime qu'ils seraient plutôt
00:25:16vers le sud de Gaza,
00:25:18qu'ils seraient remontés après leur
00:25:20opération à Rafiakh ou Rafah
00:25:22de Tzahal, ils seraient
00:25:24remontés vers le nord, vers Khan Younes,
00:25:26et après l'opération à Khan Younes,
00:25:28peut-être vers le centre de Gaza
00:25:30à Dir el-Balakh, en tous les cas, ils sont
00:25:32dans les tunnels, dans les bunkers,
00:25:34ils n'en sortiront pas et ils sont malheureusement
00:25:36probablement entourés d'otages israéliens
00:25:38qui leur servent de boucliers humains.
00:25:40– Raphaël Hirochalmi, merci,
00:25:42c'est précieux de vous
00:25:44entendre commenter cette situation,
00:25:46ancien officier supérieur des renseignements militaires
00:25:48israéliens, merci d'être intervenu sur l'antenne
00:25:50de CNews, un commentaire, Rina Bassist,
00:25:52en effet,
00:25:54ce risque d'escalade régionale,
00:25:56il est plus grand que jamais, ce risque de
00:25:58guerre totale qu'on évoque, et comme l'a rappelé
00:26:00Raphaël Hirochalmi, il faut compter sur les différentes
00:26:02diplomaties, peut-être pour faire
00:26:04redescendre d'un cran la
00:26:06pression et la tension palpable actuellement.
00:26:08– Tout à fait, là je reviens
00:26:10sur ce que M. Hirochalmi a dit,
00:26:12sur ce que vous avez aussi
00:26:14interrogé sur les Américains, parce qu'on a
00:26:16bien attendu aujourd'hui le secrétaire
00:26:18d'État, Anthony Blinken, qui a dit
00:26:20on n'était pas au courant, on n'a pas participé,
00:26:22et ça nous rappelle aussi la réaction
00:26:24américaine après
00:26:26l'assassinat d'un agent
00:26:28iranien début avril,
00:26:30c'était cet incident-là qui a
00:26:32provoqué plus tard
00:26:34l'attaque iranienne contre Israël
00:26:36la nuit entre le 13 et 14
00:26:38avril, dans
00:26:40ces cas-là aussi, les Américains
00:26:42ont fait savoir
00:26:44assez clairement qu'ils n'étaient pas
00:26:46au courant avant, ils n'ont pas participé.
00:26:48Moi je pense qu'en fait,
00:26:50comme l'attente entre les services
00:26:52israéliens et les services américains est très
00:26:54profonde, très efficace,
00:26:56à Jérusalem, on sait très
00:26:58bien ce que les Américains ne
00:27:00veulent pas savoir. Donc
00:27:02là, je pense qu'il y avait une décision
00:27:04israélienne, à Jérusalem
00:27:06on comprend très bien les
00:27:08enjeux politiques
00:27:10de l'administration
00:27:12Biden, ce qu'ils veulent savoir,
00:27:14ce qu'ils ne veulent pas savoir.
00:27:16Cette occasion-là, ils ne voulaient pas
00:27:18savoir, ça s'arrange apparemment
00:27:20tout le monde, Israël est allé seul,
00:27:22mais les Américains non plus, ils n'ont pas
00:27:24fait barrage, ils savaient très bien
00:27:26qu'à un certain moment, Israël
00:27:28va s'en prendre à Ania, ce n'était pas un secret
00:27:30parce que M. Netanyahou
00:27:32l'a dit après le 7 octobre,
00:27:34M. Gallant l'a dit après
00:27:36le 7 octobre, le chef de Mossad
00:27:38l'a dit après le 7 octobre, tout le monde
00:27:40savait qu'il était sur la liste, il n'était pas le numéro
00:27:421, ça c'est Yair Yassinouar,
00:27:44il était peut-être le numéro 2 ou 3,
00:27:46tout le monde savait que les longs poids d'Israël
00:27:48un jour, va l'attraper.
00:27:50On va marquer une courte pause, on va continuer
00:27:52bien sûr d'évoquer cette situation,
00:27:54on s'intéressera au sort des otages, il a été
00:27:56subrepticement évoqué par Benjamin Netanyahou
00:27:58ce soir, évidemment que les familles
00:28:00israéliennes d'otages et
00:28:02internationales d'ailleurs, parce qu'il y a des otages
00:28:04il y reste des otages qui ne sont pas
00:28:06qu'israéliens, sur place
00:28:08à Gaza, s'inquiètent nécessairement,
00:28:10il faut savoir également que
00:28:12Ismail Haniyeh était le principal négociateur
00:28:14au Qatar avec
00:28:16Israël, donc on se dit
00:28:18ce soir qu'un net coup de frein
00:28:20a été donné à ces négociations et
00:28:22que le sort des otages
00:28:24est plus que jamais incertain. On continue d'en parler,
00:28:26on marque une très courte pause, à tout de suite.
00:28:32De retour sur le plateau de 100% politique,
00:28:34Réna Bassiste, Philippe David et Paul Melun
00:28:36sont toujours présents
00:28:38cette première heure très largement
00:28:40consacrée à la situation au Proche-Orient,
00:28:42évoquer bien sûr les dernières
00:28:44séquences, ces deux cibles majeures, terroristes
00:28:46neutralisées par l'Etat
00:28:48hébreu ces dernières heures,
00:28:50les conséquences bien sûr principales
00:28:52qui intéressent
00:28:54tous ceux qui pensent à ces otages,
00:28:56c'est bien sûr leur sort
00:28:58et ce qu'il est menacé désormais,
00:29:00plus que jamais, en tout cas une éventuelle libération
00:29:02des négociations, sachant que la tension
00:29:04est plus vive que jamais, qu'Ismail Haniyeh
00:29:06était lundi principal négociateur
00:29:08avec l'Etat hébreu au
00:29:10Qatar pour tenter
00:29:12d'imaginer une issue en tout cas.
00:29:14Je voudrais que vous voyiez ce sujet sur l'inquiétude
00:29:16des Israéliens sur le sort de ces
00:29:18otages après les derniers développements.
00:29:24L'inquiétude grandit en Israël.
00:29:26Après la mort du chef du Hamas dans une
00:29:28frappe en Iran, les familles
00:29:30israéliennes craignent pour le sort des otages
00:29:32et l'avenir des négociations pour leur libération.
00:29:36Je sais qu'il faut un accord pour
00:29:38amener tous ces gens à la maison,
00:29:40un accord doit être signé.
00:29:46Je ne sais pas comment cette nouvelle affecte
00:29:48les négociations, mais j'aimerais vraiment
00:29:50que toutes les forces du monde entier se rassemblent
00:29:52pour ramener notre peuple chez eux.
00:29:58J'espère que nos politiciens sauront
00:30:00transformer cette nouvelle en libération des otages.
00:30:02Le forum des familles d'otages,
00:30:04qui représente une partie des familles
00:30:06des otages israéliens à Gaza,
00:30:08estime dans un communiqué
00:30:10que c'est le moment de conclure un accord
00:30:12pour la libération des otages.
00:30:14Nous implorons le gouvernement israélien
00:30:16et les dirigeants mondiaux
00:30:18de faire avancer les négociations
00:30:20de manière décisive.
00:30:22C'est le moment de conclure un accord.
00:30:24Le gouvernement israélien
00:30:26est resté silencieux sur l'assassinat
00:30:28d'Ismaël Hanié.
00:30:30111 otages sont toujours
00:30:32retenus dans la bande de Gaza.
00:30:36Réna Bassiste, je rappelle bien sûr que vous êtes correspondante
00:30:38pour la radio israélienne ici en France.
00:30:40Le risque de guerre totale
00:30:42est concret, on l'a bien compris
00:30:44et on l'a expliqué depuis une grosse demi-heure maintenant.
00:30:46Ça complique nécessairement
00:30:48davantage les négociations en vue
00:30:50d'une libération des otages.
00:30:52Oui, tout à fait. Je crois que personne
00:30:54en Israël n'est plus le sort
00:30:56d'Ismaël Hanié, ce n'est pas la question.
00:30:58Mais il y avait quand même
00:31:00un père d'un des otages qui s'exprimait
00:31:02aujourd'hui sur la radio israélienne.
00:31:04Il disait
00:31:06« c'est vrai, on n'est pas du tout tristes
00:31:08au contraire pour
00:31:10cette assassination
00:31:12d'Ismaël Hanié.
00:31:16Mais ce qui nous inquiète, c'est bien sûr
00:31:18l'essor des négociations.
00:31:20Il faut aussi dire qu'Ismaël Hanié
00:31:22était sur cette liste noire
00:31:24israélienne, pas depuis
00:31:26le 7 octobre, mais ça fait des années,
00:31:28peut-être 15 ans qu'Israël
00:31:30essaie justement de tuer
00:31:32cet homme qui était responsable de la mort
00:31:34de plusieurs Israéliens bien avant
00:31:36le 7 octobre. Et ce père d'otage
00:31:38a dit « pourquoi maintenant ?
00:31:40Pourquoi ce n'était pas fait il y a 10 ans,
00:31:42il y a 15 ans, quand c'était
00:31:44peut-être plus facile même à le faire
00:31:46sans générer
00:31:48des ripostes
00:31:50d'un tel ou tel
00:31:52genre ? » Et le pouvoir israélien peut répondre
00:31:54à cette question ?
00:31:56C'est une bonne question, parce qu'on sait très bien
00:31:58qu'il y avait le chef du Mossad
00:32:00et David Barnea
00:32:02qui étaient à Rome ce week-end
00:32:04avec le chef de la CIA,
00:32:06avec le chef des renseignements égyptiens,
00:32:08avec le Premier ministre
00:32:10Qatarien. Tous les quatre étaient à Rome justement
00:32:12pour discuter de la dernière
00:32:14proposition qui était sur la table.
00:32:16Israël a donné
00:32:18ses commentaires sur cette proposition.
00:32:20C'était maintenant le tour de Hamas
00:32:22de répondre aux commentaires
00:32:24représentés par Israël.
00:32:26Là, bien sûr, tout s'arrête.
00:32:28On ne sait pas quand ce sera
00:32:30repris. D'abord,
00:32:32à cause
00:32:34de la réaction de Hamas
00:32:36qui est bien sûr très fâché
00:32:38et très mécontent de ce qui s'est passé
00:32:40d'un côté, et deuxièmement aussi
00:32:42au fait que même si
00:32:44M. Hania n'était pas
00:32:46le vrai négociateur, parce qu'on sait tous
00:32:48que le vrai négociateur c'est Yasser
00:32:50Noir. C'est aussi
00:32:52pour cette raison que c'est lui le numéro un
00:32:54sur la liste
00:32:56israélienne, la liste noire israélienne.
00:32:58Mais quand même,
00:33:00c'est lui qui était assis à la table
00:33:02physiquement. Et là, il faudra que Hamas
00:33:04trouve quelqu'un d'autre.
00:33:06Ça ne sera pas pour tout de suite.
00:33:08Yasser Noir pourrait sortir
00:33:10de l'ombre et prendre
00:33:12ce rôle désormais autour de la table au Qatar.
00:33:14Ce n'est pas quelque chose qui est envisageable.
00:33:16Ça, je ne crois pas. Parce qu'au moment
00:33:18où il bouge un petit peu pour essayer
00:33:20de sortir de la bande de Gaza, Israël va
00:33:22tout de suite l'éliminer.
00:33:24Il n'y a pas de question.
00:33:26Un nom qui revient ces dernières
00:33:28heures, en tout cas
00:33:30dans la presse israélienne, c'est le nom de Khaled
00:33:32Mashal. Quelqu'un
00:33:34aussi qu'Israël a essayé
00:33:36il y a bien beaucoup d'années
00:33:38d'assassiner une tentative
00:33:40qui a échoué en Jordanie.
00:33:42C'est quelqu'un aussi très important
00:33:44dans le mouvement de Hamas.
00:33:46On va voir s'il y a ça l'homme qui va prendre
00:33:48la place d'Ismail Haniyeh.
00:33:50Par définition,
00:33:52Israël doit prendre tous les risques
00:33:54pour éliminer ceux qui menacent sa survie.
00:33:56Mais il y a ce paradoxe, encore une fois,
00:33:58qu'on évoque. Est-ce que ça n'entraîne pas
00:34:00le risque de ne jamais revoir revenir
00:34:02les otages du Hamas ?
00:34:04C'est la grande histoire depuis le début
00:34:06de l'attaque du 7 octobre.
00:34:08Le piège macabre,
00:34:10cynique, abject
00:34:12du Hamas, c'est précisément
00:34:14d'avoir mis Israël
00:34:16dans un état
00:34:18de complexité technique,
00:34:20militaire, morale, éthique
00:34:22absolument immense.
00:34:24C'est un piège terrible
00:34:26parce que le degré d'intensité
00:34:28de la riposte israélienne
00:34:30est quelque part sous l'épée
00:34:32de Damoclès du sort réservé aux otages.
00:34:34Avec ce moyen
00:34:36de pression absolument terrible
00:34:38et absolument barbare.
00:34:40Dès lors qu'il y a un coin
00:34:42qui est enfoncé par Israël
00:34:44dans son ennemi, à savoir là en l'occurrence
00:34:46la mort d'Anié, on se dit
00:34:48tout de suite et j'imagine plus encore
00:34:50évidemment les familles des otages
00:34:52qu'elles vont être les représailles de gens
00:34:54qui sont, rappelons-le quand même, sans foi ni loi
00:34:56et qui sont capables
00:34:58de tous les méfaits, de tous les forfaits
00:35:00face à leurs ennemis.
00:35:02C'est ça qui est aujourd'hui très inquiétant
00:35:04et ensuite ce qui est très inquiétant pour la zone
00:35:06c'est la perspective de la paix.
00:35:08C'est se dire, il y avait eu
00:35:10un certain nombre de négociations
00:35:12notamment avec des personnages clés comme
00:35:14Al-Sisi en Égypte, etc.
00:35:16Avec des pays tiers, comment
00:35:18faire pour aller à la désescalade ?
00:35:20Comment faire pour aller progressivement
00:35:22à la sortie du conflit avec les partenaires
00:35:24occidentaux, avec
00:35:26effectivement ceux avec lesquels on peut
00:35:28négocier dans la zone ? Et cette perspective
00:35:30d'apaisement, de paix
00:35:32ou de désescalade, on a l'impression
00:35:34qu'elle s'éloigne encore aujourd'hui
00:35:36et qu'elle s'éloignera encore dans les prochaines
00:35:38semaines et ça c'est une double inquiétude.
00:35:40Inquiétude sur les otages qui est absolument
00:35:42terrible et ensuite
00:35:44inquiétude sur la solution de paix
00:35:46que l'on ambitionne tous et
00:35:48qui nous paraît aujourd'hui s'éloigner un peu plus.
00:35:50Philippe David, un commentaire ?
00:35:52Le principal problème pour Israël
00:35:54c'est d'avoir deux fronts.
00:35:56C'est ce que vous diront tous les militaires.
00:35:58Le front à Gaza et le front au nord du pays.
00:36:00Et en plus c'est complètement à l'opposé géographiquement.
00:36:02Si vous avez un front
00:36:04au nord-est et un front au nord,
00:36:06vous pouvez faire la jonction. Malheureusement
00:36:08on a connu ça en France en 14-18
00:36:10où le front allait des Vosges
00:36:12jusqu'aux Flandres belges.
00:36:14Parce qu'on ne peut arriver
00:36:16à faire un continuum. Là le souci
00:36:18c'est qu'on ne peut pas faire de continuum.
00:36:20Ce qui est quand même très problématique.
00:36:22Même si Israël a une armée
00:36:24extrêmement bien équipée,
00:36:26extrêmement performante et extrêmement bien
00:36:28entraînée. Mais le problème c'est les
00:36:30deux fronts s'ils devaient arriver.
00:36:32Il faut le rappeler, le Hezbollah
00:36:34c'est évidemment
00:36:36un groupe qui pratique le terrorisme mais c'est une
00:36:38véritable armée. Entraînée
00:36:40comme une armée. C'est autre chose que le Hamas.
00:36:42C'est autre chose que le Hamas.
00:36:44C'est le Hamas puissance 100 pour caricaturer
00:36:46de façon assez simple.
00:36:48Schématiquement c'est ça.
00:36:50Ce sont des gens qui sont
00:36:52entraînés en termes militaires.
00:36:54Il y a l'Iran qui finance et qui arme
00:36:56cette organisation.
00:36:58Et qui ne se gêne pas pour le faire.
00:37:00Et ça se passe à la frontière nord d'Israël.
00:37:02On a vu d'ailleurs qu'il y a quelques jours
00:37:04des enfants ont été tués en jouant au football
00:37:06par des roquettes
00:37:08tirées par le Hamas
00:37:10sur le plateau du Golan.
00:37:12Le principal
00:37:14problème c'est ça.
00:37:16Ça doit être un des principaux points de discussion
00:37:18de l'état-major israélien.
00:37:20Qu'est-ce qu'on fait ? Parce que l'Iran
00:37:22c'est quand même relativement loin. Ils peuvent frapper
00:37:24avec des drones mais le dôme de fer
00:37:26protège quand même très bien Israël. On l'a vu lors de la
00:37:28dernière attaque.
00:37:30Israël a une armée de l'air
00:37:32infiniment supérieure à l'armée de l'air iranienne.
00:37:34Donc au niveau du contrôle des airs
00:37:36le problème est très vite plié.
00:37:38La question c'est la guerre au sol
00:37:40et surtout le risque terroriste
00:37:42comme l'a rappelé Raphaël Hirouchami.
00:37:44Cette façon que l'Iran
00:37:46par l'intermédiaire de ses proxys voudra
00:37:48on peut l'imaginer
00:37:50répliquer que ce soit par le Hezbollah
00:37:52ou par le Hamas précisément
00:37:54sur place.
00:37:56Peut émettre une supputation
00:37:58qui sera vraie ou pas vraie.
00:38:00Si notamment l'Iran utilise un de ses proxys
00:38:02qui s'appelle les outils au Yémen.
00:38:04Les outils que les
00:38:06saoudiens ne se sont pas gênés pour bombarder
00:38:08au point de leur faire à peu près 400 000 morts ces dernières
00:38:10années. Il serait très possible
00:38:12que dans ces cas-là les saoudiens
00:38:14reviennent sur
00:38:16le problème outils au Yémen.
00:38:18Donc après ça peut être plusieurs fronts
00:38:20séparés. Vous savez comme l'avait dit
00:38:22le général de Gaulle, je reviens de l'Orient
00:38:24compliqué. Après un voyage
00:38:26qu'il avait fait au Proche-Orient. Parce que
00:38:28dans la vision des français, plus style
00:38:30aussi cultivé que le général de Gaulle,
00:38:32l'Orient c'est quand même assez compliqué.
00:38:34En une demi-heure vous m'avez cité Churchill et de Gaulle.
00:38:36Vous êtes sur une belle dynamique.
00:38:38Il ne manque que Roosevelt. Cher Philippe, je vous laisse
00:38:40préparer tout ça. Forcément la mort
00:38:42d'Ismail Haït. C'est très bien.
00:38:44Bravo, c'est encore mieux. La mort
00:38:46d'Ismail Haït fait donc craindre
00:38:48un risque d'embrasement au Proche-Orient.
00:38:50Je voudrais que vous veuillez ce sujet de Marie-Elise Chevalier
00:38:52sur les différentes réactions internationales depuis
00:38:54ce matin.
00:38:58C'est une mort qui
00:39:00provoque des réactions internationales.
00:39:02Un assassinat dénoncé par les alliés
00:39:04du Hamas qui accuse Israël d'un être
00:39:06responsable.
00:39:08Je condamne fermement l'assassinat
00:39:10perfide du président du bureau politique
00:39:12du Hamas. Cependant la barbarie
00:39:14sioniste ne parviendra pas à atteindre ses
00:39:16objectifs comme elle l'a fait jusqu'à présent.
00:39:18Dans un communiqué, l'E.S. Bola
00:39:20a affirmé que cet assassinat va renforcer
00:39:22la détermination des résistants à
00:39:24poursuivre le djihad et à affronter ce qu'il
00:39:26qualifie des missionnistes. D'autres pays
00:39:28dénoncent cet assassinat sans directement
00:39:30accuser le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
00:39:32Le Qatar condamne un crime aux dieux
00:39:34et les Etats-Unis appellent à plus de démocratie.
00:39:38J'ai dit que je ne pensais
00:39:40pas que la guerre était inévitable.
00:39:42Je le maintiens. Je pense qu'il y a toujours
00:39:44de la place et des opportunités pour la diplomatie.
00:39:46Encore une fois, nous ferons
00:39:48tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter
00:39:50que les choses ne dégénèrent
00:39:52en un conflit plus large dans la région.
00:39:54La Russie et la Chine mettent en garde
00:39:56contre une escalade dangereuse.
00:39:58Nous sommes très préoccupés
00:40:00par cet incident. Nous nous opposons
00:40:02vigoureusement et condamnons cet assassinat.
00:40:04Nous sommes profondément préoccupés
00:40:06par le fait que cet incident ne conduise
00:40:08à une nouvelle escalade du conflit
00:40:10et de la confrontation.
00:40:12L'Iran a décrété trois jours de deuil
00:40:14national. Son président a juré
00:40:16de venger cet acte et son guide suprême
00:40:18a indigé un châtiment sévère à Israël.
00:40:24Réna Bassis, l'Iran a-t-il les moyens
00:40:26d'entrer en guerre contre Israël ?
00:40:28Je rejoins ce qui a été dit tout à l'heure.
00:40:30On sait très bien que
00:40:32l'armée de l'ère iranienne
00:40:34n'a pas de poids
00:40:36vis-à-vis l'armée de l'ère
00:40:38israélienne. On a même
00:40:40vu cette attaque de la nuit
00:40:42entre le 13 et le 14 avril.
00:40:44Israël, avec l'aide, il faut
00:40:46préciser, avec l'aide des Américains
00:40:48et des Français aussi, a réussi
00:40:50quand même à tenir face.
00:40:52Il n'y avait pas de morts. Il y avait
00:40:54une petite fille qui était blessée et qui vient
00:40:56justement hier de sortir
00:40:58de l'hôpital. Donc,
00:41:00ce côté-là, c'est très possible.
00:41:02Les tabous étaient brisés parce que
00:41:04l'Iran a attaqué Israël directement.
00:41:06Donc, c'est très possible que l'Iran,
00:41:08de façon aussi symbolique, pas
00:41:10justement avec l'espoir
00:41:12de faire des dégâts, mais symboliquement
00:41:14va encore attaquer
00:41:16Israël avec des drones, avec des
00:41:18missiles et ce genre d'argent.
00:41:20Donc ça, c'est une possibilité.
00:41:22La balle est vraiment dans le camp de l'Iran aujourd'hui ?
00:41:24D'une certaine façon.
00:41:26Même si l'Iran est, on peut dire,
00:41:28plus ou moins forcé. Le régime
00:41:30d'Ayatollah, si le régime
00:41:32veut sauver sa face, il est forcé
00:41:34de réagir d'une certaine façon.
00:41:36Mais la question est vraiment, est-ce que ça sera symbolique ?
00:41:38Quelque chose que
00:41:40les Iraniens ont estimé qu'Israël
00:41:42peut quand même arrêter, avec
00:41:44les dons de fer ou avec d'autres moyens
00:41:46d'intercepter
00:41:48des missiles ou des drones.
00:41:50Est-ce que les choix
00:41:52vont plutôt porter sur une attaque
00:41:54terroriste, peut-être contre
00:41:56une ambassade,
00:41:58contre un synagogue en Europe
00:42:00ou quelque part ?
00:42:02Et la troisième option, c'est bien sûr
00:42:04tout simplement aider Hezbollah
00:42:06à réagir de façon
00:42:08beaucoup plus large,
00:42:10beaucoup plus dangereuse pour Israël
00:42:12comparé à celle qui était faite
00:42:14jusqu'à maintenant. Et là, c'est le
00:42:16grand souci, bien sûr, d'Israël.
00:42:18C'est le grand souci parce que,
00:42:20comme c'était bien dit tout à l'heure,
00:42:22Hezbollah a une vraie armée
00:42:24avec énormément
00:42:26de missiles de précision.
00:42:28On a vu déjà
00:42:30les résultats d'une simple roquette,
00:42:32toute simple,
00:42:34avec les douze enfants
00:42:36tués. Imaginez-vous
00:42:38des missiles de précision
00:42:40qui vont peut-être saturer tous les systèmes
00:42:42de défense
00:42:44anti-missiles israéliennes.
00:42:46Et d'une façon
00:42:48peut-être absurde,
00:42:50on peut dire que ça fait des années
00:42:52que l'armée israélienne, que Tsal,
00:42:54se prépare à une telle
00:42:56éventualité. On se prépare
00:42:58à ce scénario
00:43:00où les guerriers de Hezbollah
00:43:02vont entrer, vont s'infiltrer
00:43:04en Israël.
00:43:06C'est très intéressant ce que vous êtes
00:43:08en train de dire, mais c'est difficilement audible
00:43:10après le 7 octobre
00:43:12de se dire que ça fait des années qu'Israël se prépare
00:43:14à une telle action, alors que le 7 octobre
00:43:16a eu lieu.
00:43:18Mais c'est exactement l'absurde,
00:43:20c'est exactement l'absurde du concept
00:43:22qui régnait en Israël
00:43:24avant le 7 octobre.
00:43:26L'absurde était que pendant des années,
00:43:28Tsal se préparait à l'infiltration
00:43:30de gens de Hezbollah
00:43:32dans le nord,
00:43:34justement dans les kibbutz,
00:43:36dans les villages israéliens.
00:43:38Là où Hezbollah est considéré
00:43:40comme une menace réelle,
00:43:42personne ne s'est imaginé
00:43:44que c'est le même scénario
00:43:46qui va se reproduire
00:43:48dans le sud. Donc d'une certaine façon,
00:43:50on peut dire que Tsal est préparé
00:43:52à une telle menace, mais ça ne veut pas dire
00:43:54qu'il n'y aura pas de dégâts,
00:43:56qu'il n'y aura pas de morts
00:43:58côté libanais et côté israélien,
00:44:00malheureusement. On remarque
00:44:02une nouvelle pause dans ce 100% politique.
00:44:04Je vais remercier Paul Melun
00:44:06qui est resté un petit peu qu'à prolonger la soirée avec nous.
00:44:08Merci beaucoup. Restez avec nous,
00:44:10chers téléspectateurs, parce qu'on va poursuivre
00:44:12la conversation avec Gilles Kepel,
00:44:14qui apportera forcément des commentaires
00:44:16importants dans un instant, spécialiste
00:44:18du monde arabe contemporain. Merci
00:44:20M. Kepel qui est déjà présent,
00:44:22universitaire et politologue.
00:44:24On vous donne la parole et on vous interroge dans quelques minutes
00:44:26juste après cette courte pause. A tout de suite.
00:44:32100% politique, la suite.
00:44:34Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:44:36On se retrouve pour prolonger la conversation
00:44:38autour de ce nouveau
00:44:40développement extrêmement important au Proche-Orient
00:44:42juste après le rappel de l'actualité. Simon Guillain.
00:44:48Bonsoir Julien et bonsoir à tous.
00:44:50Alors que les recherches sont toujours infructueuses dans les Vosges
00:44:52pour tenter de retrouver Lina,
00:44:54on en sait plus sur le profil du principal
00:44:56suspect ce soir. Cet homme de 43 ans
00:44:58s'est donné la mort le 10 juillet dernier.
00:45:00Il a été montré très menaçant envers une caissière
00:45:02dans un supermarché de Besançon.
00:45:04Il avait volé la caisse munie d'un couteau
00:45:06avant d'affirmer, je cite,
00:45:08« Arrête ou je te plante ».
00:45:10Les images que vous venez de voir ont été prises un mois seulement
00:45:12avant la disparition de l'adolescente.
00:45:14Cette annonce du Premier ministre Gabriel Attal,
00:45:1668 cyberattaques ont été détectées
00:45:18et déjouées depuis le début des Jeux Olympiques.
00:45:20Les deux sites ciblés étaient
00:45:22ceux de Bercier et de La Villette le 25 juillet,
00:45:24a précisé Gabriel Attal.
00:45:26Et puis un Léon Marchand historique,
00:45:28il peut remporter sa deuxième médaille d'or
00:45:30de ses JO en 200m papillon.
00:45:32Le Toulousain de 22 ans a signé le record olympique
00:45:34de la distance en 1 minute 51 secondes
00:45:36et 21 centièmes.
00:45:38Léon Marchand est en route pour l'histoire.
00:45:40Il peut remporter une troisième médaille d'or sur le 200m brasse.
00:45:42Une course à suivre dans une petite demi-heure.
00:45:44Et d'ailleurs Simon,
00:45:46merci beaucoup. Je tiens à signaler
00:45:48à nos téléspectateurs qu'on va tenter un petit truc
00:45:50à 22h31 précisément.
00:45:52Pendant la course de Léon Marchand,
00:45:54on sera en direct de la fan zone
00:45:56de l'Hôtel de Ville avec Marie-Victoire Dudonné
00:45:58et on vous fera vivre en direct la réaction des spectateurs
00:46:00tout à l'heure, 22h31.
00:46:02Très précisément, restez bien avec nous.
00:46:04D'ici là, une actualité
00:46:06beaucoup plus grave, plus sombre.
00:46:08Je vous rappelle que...
00:46:10Rina Bassiste, correspondante
00:46:12pour la radio israélienne à Paris, est toujours présente avec nous.
00:46:14Philippe David, animateur Sud Radio.
00:46:16Je salue de nouveau Gilles Kepel
00:46:18qui nous fait le plaisir d'être avec nous
00:46:20par liaison vidéo.
00:46:22Merci d'être présent avec nous Gilles Kepel.
00:46:24Je rappelle donc l'actualité du jour
00:46:26et ces informations extrêmement importantes.
00:46:28Les gardiens de la Révolution, l'armée idéologique
00:46:30de la République d'Iran,
00:46:32la République islamique d'Iran, ont confiamé
00:46:34aujourd'hui que le chef politique du mouvement
00:46:36islamiste palestinien, le Hamas,
00:46:38Ismail Haniyeh, avait été tué à Téhéran
00:46:40avec l'un de ses gardes du corps.
00:46:42Il a été tué par un projectile aérien aux alentours de 2h du matin.
00:46:44Personne n'a revendiqué
00:46:46l'assassinat mais la télévision iranienne
00:46:48s'est tout de suite
00:46:50tournée vers Israël.
00:46:52Vous voyez cette photo du compte Facebook
00:46:54officiel du bureau de presse du gouvernement israélien
00:46:56qui a publié ce matin cette photo
00:46:58d'Haniyeh avec le mot éliminé
00:47:00écrit en rouge sur son front.
00:47:02Avant de venir vous voir et de vous entendre
00:47:04Gilles Kepel, je voudrais qu'on entend Benjamin Netanyahou
00:47:06qui s'est longuement exprimé ce soir
00:47:08à la population israélienne.
00:47:1020h10, heure de Jérusalem,
00:47:1219h10 à Paris.
00:47:16Nous trouverons toutes les personnes responsables,
00:47:18tous ceux qui tuent nos citoyens,
00:47:20nos enfants,
00:47:22tous ceux qui touchent Israël, nous les trouverons
00:47:24et ils seront responsables de leur mort.
00:47:26Citoyens d'Israël,
00:47:28nous sommes face à des jours de grands défis.
00:47:30Depuis l'attaque sur Beyrouth,
00:47:32nous entendons des menaces de tous bords.
00:47:34Nous sommes prêts à tous les scénarios
00:47:36et nous serons unis face à toute menace.
00:47:38Israël fera lourdement payer
00:47:40toute attaque contre elle.
00:47:44Toutes nos réussites
00:47:46de ces derniers mois sont la conséquence du fait
00:47:48que nous ne sommes pas soumis aux pressions des autres.
00:47:50Nous avons pris des décisions courageuses
00:47:52malgré les pressions internes et externes.
00:47:54Cela n'était pas simple,
00:47:56j'ai dû faire face à de nombreuses pressions
00:47:58mais c'est surtout grâce à nos combattants des forces vives
00:48:00et des forces de réservistes
00:48:02de Tzahal, du Shin Bet, du Mossad
00:48:04qui combattent comme de vrais lions
00:48:06et veulent vaincre.
00:48:08Et moi, avec tout le peuple d'Israël,
00:48:10nous les soutenons avec beaucoup d'amour
00:48:12et nous avons la croyance de notre bon droit.
00:48:18C'est ce que nous devons faire.
00:48:48Qu'est-ce que ça change, Gilles Kepel ?
00:48:50Est-ce qu'on peut véritablement parler
00:48:52de tournant dans le conflit au Proche-Orient
00:48:54depuis ce matin ?
00:48:56Oui, cette séquence vient juste après
00:48:58le retour de Netanyahou
00:49:00de Washington
00:49:02où il a pu remarquer
00:49:04des visus que la capacité
00:49:06de Joe Biden de faire pression
00:49:08sur lui avait quand même beaucoup diminué.
00:49:10Le président ne se représentera pas,
00:49:12il est un peu incapacité
00:49:14et du coup,
00:49:16il a d'une certaine manière
00:49:18aujourd'hui une voie beaucoup plus ouverte
00:49:20que ça n'était le cas autrefois
00:49:22puisque le gendarme américain,
00:49:24le régulateur américain aujourd'hui
00:49:26est embêté dans la campagne présidentielle.
00:49:28Chacun fait attention
00:49:30aux électeurs
00:49:32qu'ils vont pouvoir voter
00:49:34pour un camp ou pas,
00:49:36et donc ça laisse finalement
00:49:38une espèce de créneau tout à fait nouveau
00:49:40à M. Netanyahou
00:49:42qui s'est précipité
00:49:44dans sa fuite en avant militaire.
00:49:46Jusqu'alors, il avait fait plus ou moins
00:49:48semblant de répondre
00:49:50à M. Biden qui lui demandait
00:49:52qu'il y ait des négociations.
00:49:54Il avait envoyé le chef du Mossad
00:49:56discuter, puis
00:49:58avancer de nouvelles exigences
00:50:00pour éviter de subir
00:50:02des rebuffades américaines.
00:50:04Maintenant, il n'a plus besoin tellement de s'en préoccuper
00:50:06et il a
00:50:08décidé, à la suite
00:50:10de l'attaque du Hezbollah
00:50:12sur la zone druse
00:50:14du Golan occupé
00:50:16puis annexé par Israël.
00:50:18Donc, l'attaque sur
00:50:20le Ville des Enfants qui est druse, qui jouait
00:50:22dans le village de Majdal,
00:50:2412 morts apparemment,
00:50:26qu'il pouvait
00:50:28effectivement lancer une
00:50:30réplique qui passait en
00:50:32cran, puisqu'il a tiré
00:50:34sur la banlieue sud de Beyrouth, qui est la
00:50:36vraie capitale politique du Liban,
00:50:38c'est l'endroit où le Hezbollah
00:50:40a son siège, et avec
00:50:42une précision effrayante,
00:50:44un peu comme celle qu'il avait
00:50:46mise en oeuvre le
00:50:482 janvier, quand il avait tué, dans
00:50:50cette même dahiyé de Beyrouth,
00:50:52cette même banlieue populaire
00:50:54du sud, le chef du
00:50:56Hamas 106 Jordanie, Saleh al-Harouri,
00:50:58il a donc
00:51:00tué monsieur Fouad Choukour,
00:51:02qui était le
00:51:04principal chef militaire du Hezbollah,
00:51:06incriminé par
00:51:08les Américains du reste,
00:51:10pour avoir, il était à l'époque bien jeune,
00:51:12en 1983,
00:51:14joué un rôle très important dans
00:51:16l'attentat qui avait
00:51:18coûté la vie à de nombreux marines,
00:51:20ainsi du reste que des légionnaires
00:51:22français au Drakkar.
00:51:24Ça c'est quelque chose qui a
00:51:26monté d'un cran
00:51:28la scène. Alors pourquoi Israël
00:51:30a pris ce risque ? A mon sens,
00:51:32parce qu'il y a du flottement
00:51:34aux États-Unis, du fait de la situation
00:51:36présidentielle, et aussi
00:51:38parce que l'analyse des Israéliens
00:51:40et d'un certain nombre d'autres, c'est que
00:51:42l'Iran n'est pas dans une forme,
00:51:44si j'ose dire, olympique.
00:51:46Pourquoi ? Parce que
00:51:48l'Iran
00:51:50n'a pas véritablement déciblé
00:51:52du 7 octobre. Il y a de plus en
00:51:54plus d'informations en ce sens,
00:51:56c'est Yassinoua qui lui a
00:51:58forcé la main, d'une certaine manière,
00:52:00et bien sûr les Iraniens,
00:52:02le Hezbollah et tous leurs mandataires
00:52:04ont dû soutenir
00:52:06l'offensive du Hamas et
00:52:08le protéger contre la réponse
00:52:10des Israéliens, mais ils
00:52:12n'étaient pas en ordre de bataille.
00:52:14Et le prouve le fait
00:52:16que, par exemple, quand
00:52:18Israël a systématiquement
00:52:20liquidé en Syrie
00:52:22les principaux dirigeants
00:52:24des Pasdaran, les gardiens de la révolution
00:52:26iranienne, et bien l'Iran
00:52:28a finalement voulu envoyer
00:52:30depuis son territoire
00:52:32des missiles sur le territoire
00:52:34iranien, ils ont tous été arrêtés
00:52:36dans le ciel, ça a fait un feu d'artifice,
00:52:38mais ça n'a pas été très
00:52:40convaincant militairement.
00:52:42Et là, c'est la véritable
00:52:44riposte israélienne
00:52:46à cette attaque, c'est-à-dire, non seulement
00:52:48un missile probablement
00:52:50tiré d'un avion
00:52:52israélien
00:52:54a pénétré au cœur
00:52:56du territoire iranien,
00:52:58mais un jour bien précis,
00:53:00le soir de la prestation
00:53:02de l'inauguration,
00:53:04on dit, du nouveau président
00:53:06Massoud Pézéchian,
00:53:08et
00:53:10après qu'Anié
00:53:12était allé embrasser
00:53:14le guide de la révolution
00:53:16Ayatollah Menei, c'est une
00:53:18cérémonie protocolaire
00:53:20qui essayait de montrer la puissance
00:53:22de la résistance, et à
00:53:24deux heures du matin, il est
00:53:26tué dans son lit,
00:53:28dans un guesthouse
00:53:30ultra sécurisé des gardiens de la révolution.
00:53:32Ce qui est évidemment
00:53:34un camouflet terrible pour l'Iran,
00:53:36pour ses services de sécurité,
00:53:38qui montre sa situation
00:53:40de faiblesse militaire,
00:53:42aujourd'hui, et
00:53:44de difficultés internes.
00:53:46On se rappelle que le prédécesseur
00:53:48du président,
00:53:50M.
00:53:52Ismail,
00:53:54dont on échappe à l'instant,
00:53:56avait été
00:53:58mort dans un accident d'hélicoptère
00:54:00non-illucidé.
00:54:02Soit c'était le président
00:54:04de la République dans un hélicoptère qui ne vaut
00:54:06plus grand-chose, ça ne donne pas un grand
00:54:08sentiment d'un pays très fort,
00:54:10soit, selon certaines rumeurs,
00:54:12il a été éliminé en interne pour préparer
00:54:14la succession
00:54:16de Khamenei. Voilà, il m'a réussi,
00:54:18j'ai oublié de rappeler son nom.
00:54:20En l'un ou l'autre cas, tout ça ne donne
00:54:22pas le sentiment qu'il y a en Iran
00:54:24très fort. Je crois que Netanyahou,
00:54:26qui connaît bien mieux Israël que moi,
00:54:28pourra le confirmer ou l'infirmer
00:54:30s'il le souhaite,
00:54:32et je le salue au passage, comme l'une des meilleures
00:54:34spécialistes de la région, notamment
00:54:36lorsqu'elle écrit dans le site El Monita,
00:54:38je crois que
00:54:40Netanyahou a vu cette double
00:54:42opportunité. Cette double opportunité
00:54:44branle dans le manche aux
00:54:46États-Unis, l'Iran n'est pas
00:54:48si fort que ça, a des problèmes internes,
00:54:50c'est le moment de faire prévaloir
00:54:52une solution
00:54:54aussi militaire que possible
00:54:56et de négocier
00:54:58seulement lorsque
00:55:00Israël sera apparu
00:55:02véritablement en position de force.
00:55:04J'ajoute également que
00:55:06pour Netanyahou,
00:55:08c'est aussi l'occasion
00:55:10de sauver sa peau politiquement,
00:55:12puisque le drame, le traumatisme
00:55:14du 7 octobre pour les Israéliens
00:55:16n'a été jusqu'alors
00:55:18cautérisé par rien du tout.
00:55:20Même les bientôt
00:55:2240 000 morts, dont
00:55:24la très grande majorité de civils
00:55:26palestiniens qui ont été tués
00:55:28dans la borne de Gaza,
00:55:30ça ne compte pas
00:55:32d'une certaine manière,
00:55:34même dans cette horreur,
00:55:36pour
00:55:38infliger, parce que ce ne sont pas eux
00:55:40les coupables, ce ne sont pas eux
00:55:42qui ont massacré
00:55:44les 1 200 Israéliens
00:55:46le 7 octobre.
00:55:48Ce sont les chefs, ce sont
00:55:50les gens de l'Axe de la Résistance.
00:55:52Et cette fois-ci, tuer
00:55:54Haninié, tuer
00:55:56le chef militaire de Hezbollah,
00:55:58évidemment, ça a une valeur
00:56:00symbolique et politique
00:56:02extrêmement forte. Je crois,
00:56:04et Mme Bassitt me corrigera encore une fois,
00:56:06je crois que 72 %
00:56:08des Israéliens,
00:56:10d'après un récent sondage...
00:56:1262 ? Je l'ai vu celui-là,
00:56:14si je me permets.
00:56:16Il fait repartir Netanyahou,
00:56:18alors merci de me corriger vous-même, Julien.
00:56:20Et là, évidemment,
00:56:22je crois qu'il a marqué un point.
00:56:24Il a marqué un gros point.
00:56:26Il apparaît comme, d'une certaine manière, celui...
00:56:28Enfin, il doit apparaître, attendons s'il va se passer,
00:56:30comme celui
00:56:32qui détruit
00:56:34les ennemis d'Israël, qui les cible,
00:56:36qui les identifie. Bien sûr.
00:56:38Maintenant, on va voir quelle va être la réaction
00:56:40des Iraniens.
00:56:42C'est très difficile
00:56:44de passer un cran au-dessus,
00:56:46puisque Israël a démontré...
00:56:48Le cran au-dessus, pardon de vous interrompre,
00:56:50Gilles Kepel, le cran au-dessus, c'est la guerre totale.
00:56:52Ou c'est un nouvel acte terroriste
00:56:54terrible qui frapperait Israël.
00:56:56C'est l'un ou l'autre ?
00:56:58Oui, ça, ce sont les deux extrêmes
00:57:00du spectre, mais
00:57:02ce que disent qu'Israël a démontré,
00:57:04c'est...
00:57:06Moi, je suis incapable de vous expliquer pourquoi,
00:57:08parce que je n'ai aucune connaissance,
00:57:10je ne suis pas ingénieur balistique,
00:57:12mais c'est extrêmement impressionnant
00:57:14de voir que c'est au millimètre près,
00:57:16quasiment, que le
00:57:18chef militaire de Hezbollah,
00:57:20qu'on imagine ne pas se promener avec un petit drapeau
00:57:22en disant
00:57:24« C'est moi », est annillé.
00:57:26Je ne pense pas qu'il a distribué des cartes
00:57:28de visite en disant « J'habite à tel endroit,
00:57:30à Téhéran », qu'ils ont été
00:57:32éliminés avec une précision
00:57:34pareille, ce qui donne une idée
00:57:36de la puissance des satellites,
00:57:38de l'intelligence artificielle, des drones guidés
00:57:40ou des missiles guidés, je ne sais quoi.
00:57:42Et si Israël a été capable de faire ça
00:57:44dans ces deux cas, il est probable
00:57:46qu'il est capable de le faire ensuite.
00:57:48Je ne suis pas convaincu
00:57:50que les gardiens de la Révolution,
00:57:52aujourd'hui, bombent le torse
00:57:54en Iran,
00:57:56parce que c'est...
00:57:58Ça ressemble à une humiliation pour
00:58:00le pouvoir iranien, ce qui s'est passé cette nuit.
00:58:02Oui,
00:58:04bien sûr, c'est une humiliation,
00:58:06parce que le choix du moment, en plus,
00:58:08c'est terrible. Ils étaient en train
00:58:10de faire leur cérémonie olympique,
00:58:12si j'ose dire, à eux, avec les flonflons,
00:58:14tous les sympathisants
00:58:16et les compagnons
00:58:18de route qui étaient venus baiser
00:58:20la babouche, d'une certaine manière.
00:58:22Et là, ça apparaît comme
00:58:24une maudruche qui s'est dégonflée.
00:58:26Et ça, c'est extrêmement
00:58:28difficile
00:58:30à supporter.
00:58:32Ça provoque l'Iran
00:58:34à réagir, indéniablement, ça provoque
00:58:36Hezbollah à réagir, mais
00:58:38tout le monde, quand même, dans la région,
00:58:40les Saoudiens et les autres,
00:58:42se disent, tiens, les Iraniens et le Hezbollah,
00:58:44dont on disait qu'ils étaient
00:58:46invincibles, les fameux 150 000
00:58:48missiles Hezbollah
00:58:50qui sont pointés sur le cœur d'Israël,
00:58:52on ne les a pas tellement vus
00:58:54et ils ont pris
00:58:56des coups terribles.
00:58:58Je crois que c'est un risque
00:59:00qui est très important, qui est un risque
00:59:02calculé de Netanyahou,
00:59:04à la fois pour sa situation interne,
00:59:06pour essayer de sauver
00:59:08sa peau politiquement,
00:59:10et c'est également quelque chose qui
00:59:12tire
00:59:14partie d'une opportunité,
00:59:16c'est-à-dire une fenêtre d'opportunité qui s'est
00:59:18ouverte, le Mélimélo
00:59:20qui règne à la Maison Blanche,
00:59:22chez Washington, et d'autre part,
00:59:24disons,
00:59:26l'espèce de
00:59:28contradiction, d'affaiblissement
00:59:30d'un Iran qui se cherche.
00:59:32Avant aussi,
00:59:34les Iraniens ont laissé...
00:59:36Alors, on a un petit décrochage de son,
00:59:38M. Kepel, ce que je vais faire, si vous me le permettez,
00:59:40c'est que je vais proposer à Rina Bassist un petit
00:59:42commentaire sur ce qui vient d'être dit. On règle
00:59:44tout ça en régie, je reviens vers vous tout de suite.
00:59:46Rina, un petit mot sur ce qui vient
00:59:48d'être dit par Gilles Kepel.
00:59:50Oui, donc, Gilles Kepel, bien sûr, il a tout
00:59:52à fait raison sur cette situation
00:59:54interne
00:59:56sur laquelle M. Netanyahou
00:59:58heurte avec la société israélienne.
01:00:00Il y a, en fait,
01:00:02deux visions de la guerre à Gaza
01:00:04qui sont contradictoires. Il y a la vision
01:00:06de M. Netanyahou qui dit qu'il faut
01:00:08affaiblir Hamas, il faut l'affaiblir
01:00:10militairement, mais aussi
01:00:12de son gouvernance.
01:00:14L'assassinat de
01:00:16numéro un de Hamas, bien sûr, ça va
01:00:18dans cette logique d'affaiblir
01:00:20Hamas. Pour M. Netanyahou,
01:00:22seulement un Hamas affaibli
01:00:24va accepter un certain accord
01:00:26pour libérer les otages. Après, il y a
01:00:28une autre vision. Il y a pas mal des
01:00:30Israéliens, vous avez évoqué les chiffres,
01:00:32qui soutiennent cette vision,
01:00:34qui dit non, il faut payer le prix
01:00:36qu'il faut maintenant pour libérer
01:00:38les otages. Il ne faut pas aller jusqu'au bout
01:00:40avec cette vision
01:00:42de la guerre
01:00:44contre Hamas. Maintenant,
01:00:46si vous permettez, je vais ajouter un autre
01:00:48élément. Et ça, c'est l'évolution
01:00:50en fait de Hamas même
01:00:52parce qu'on sait qu'il y a le
01:00:54Hamas qui est à Gaza, avec
01:00:56Yacine Noir qui est à la tête de cette branche
01:00:58et on sait qu'il y a le Hamas à l'extérieur
01:01:00avec Ismail Ania.
01:01:02Au début, les jours après
01:01:04le 7 octobre, il y avait
01:01:06surtout M. Yacine Noir
01:01:08qui était dans une position
01:01:10d'extrême force,
01:01:12une euphorie en fait, après
01:01:14son exploit terrible
01:01:16le 7 octobre, qui
01:01:18résistait en fait aux efforts d'arriver
01:01:20à un certain accord pour
01:01:22libérer les otages. Or, M. Ania
01:01:24était perçue
01:01:26comme un personnage un peu plus
01:01:28pragmatique. Les dernières semaines,
01:01:30on a vu d'une certaine façon,
01:01:32peut-être pas très dramatique, mais quand même
01:01:34une sorte d'inversement des rôles. Pourquoi
01:01:36il y avait cet inversement des rôles ? Parce que
01:01:38Ismail a ciblé
01:01:40Mouhamadef
01:01:42qui est l'adjoint
01:01:44on peut dire d'une certaine façon
01:01:46ou le chef de la branche militaire
01:01:48de Hamas à Gaza.
01:01:50On ne sait pas encore s'il est mort ou pas
01:01:52mais il était ciblé. Ça a séqué
01:01:54forcément, ça a séqué
01:01:56Yasser Noir, ça l'a mis
01:01:58peut-être sous une certaine
01:02:00pression. Or,
01:02:02hors de Gaza, il y a M.
01:02:04Ismail Ania tout tranquille
01:02:06à Qatar. Donc lui, il a dit
01:02:08non, au contraire, on y va
01:02:10on va mettre la pression, on va résister
01:02:12et d'accord.
01:02:14Et c'est possible, peut-être aussi
01:02:16cette tension-là, c'était peut-être
01:02:18aussi un motif justement pour
01:02:20les gouvernements israéliens de dire
01:02:22c'est le bon moment maintenant d'éliminer
01:02:24M. Ania.
01:02:26Je pose une question Gilles Kepel, alors il nous reste
01:02:283-4 minutes ensemble et
01:02:30j'ai encore deux petites questions
01:02:32à vous poser.
01:02:34Cette double élimination, et je pense
01:02:36surtout à Ismail Ania
01:02:38cette nuit, ce sont évidemment
01:02:40des accomplissements énormes
01:02:42pour Israël, mais la question que
01:02:44je me pose, et vous allez m'éclairer,
01:02:46déjà d'une part,
01:02:48l'élimination du chef du Hamas
01:02:50ne signe pas la fin du Hamas pour
01:02:52autant, et quand bien même
01:02:54on éliminerait toutes les
01:02:56têtes pensantes et les leaders
01:02:58de cette organisation terroriste,
01:03:00on n'élimine pas une idéologie.
01:03:02Est-ce que cette façon de faire n'est pas vaine
01:03:04d'une certaine façon pour imaginer
01:03:06une issue quelconque à se confier
01:03:08à ces tensions ?
01:03:10L'objectif, oui, vous avez raison, mais l'objectif
01:03:12là, c'est le rapport de force.
01:03:14Effectivement,
01:03:16on pense que Mohamed Daïf, s'il n'est
01:03:18pas mort, est en mauvais état,
01:03:20et que le Hamas, aujourd'hui,
01:03:22n'a plus véritablement une capacité
01:03:24de nuisance extrême
01:03:26par rapport à Israël,
01:03:28puisque l'armée israélienne occupe
01:03:30ce qu'on appelle le corridor de Philadelphie,
01:03:32c'est-à-dire la bande de terre démilitarisée
01:03:34entre le
01:03:36territoire de Gaza et celui de l'Égypte,
01:03:38sous laquelle passent tous les tunnels.
01:03:40Donc les Israéliens sont descendus,
01:03:42ont coupé tous les tunnels, il n'y a plus
01:03:44de ligne de vie
01:03:46pour le Hamas, qui apporte
01:03:48la nourriture, les armes, etc.
01:03:50Et donc la situation
01:03:52du Hamas est de plus en plus difficile.
01:03:54Et c'est pourquoi
01:03:56avec ce Hamas
01:03:58de Gaza qui s'affaiblit,
01:04:00tuer le chef du Hamas
01:04:02à l'extérieur, qui était en train de
01:04:04retrouver une très grande
01:04:06visibilité, effectivement on ne l'avait plus tellement
01:04:08vu jusqu'alors, ils négociaient plus ou moins,
01:04:10il avait aussi été déclaré
01:04:12par le procureur de la Cour
01:04:14pénale internationale,
01:04:16Kalim Khan,
01:04:18il a été déclaré
01:04:20criminel,
01:04:22auteur de crimes de guerre,
01:04:24donc il avait perdu, d'une certaine manière,
01:04:26son aura
01:04:28à l'échelle de justice internationale,
01:04:30et de ce fait, ça, ça affaiblit
01:04:32le Hamas de manière globale.
01:04:34On s'interroge d'ailleurs sur
01:04:36le nom du successeur, aujourd'hui on pense
01:04:38surtout à Khaled Meshal, qui a été son
01:04:40prédécesseur.
01:04:42Ça, c'est un premier plan,
01:04:44que l'idéologie demeure, oui,
01:04:46mais il faut qu'il y ait
01:04:48des faits qui nourrissent l'idéologie,
01:04:50et il va falloir
01:04:52penser à l'après-destruction
01:04:54de Gaza, à la reconstruction,
01:04:56on n'en est pas encore là,
01:04:58mais quand on sera là, qui va devoir
01:05:00payer probablement les pétro-monarchies
01:05:02du Golfe, l'Arabie saoudite
01:05:04en tête, dont
01:05:06l'Alexandrie future,
01:05:08dont la ville de Néob est tout près
01:05:10de la bande de Gaza,
01:05:12et ils ne voudront pas, les Saoudiens,
01:05:14mettre un rial
01:05:16dans l'opération,
01:05:18si des partisans
01:05:20du Téhéran,
01:05:22si tant est que la République islamique soit toujours la même
01:05:24et aussi radicale,
01:05:26et le pouvoir dans l'entreprise.
01:05:28Mais pardon Gilles Kepel, mais avant de penser à
01:05:30reconstruire Gaza, moi j'imagine qu'il faudra
01:05:32résoudre la question des
01:05:34otages, et je me dis également,
01:05:36mais vous allez le confirmer ou pas,
01:05:38est-ce que ce qui s'est passé ces dernières
01:05:40heures n'entraîne pas de facto
01:05:42le risque de ne jamais
01:05:44voir revenir les otages du Hamas ?
01:05:46Probablement,
01:05:48je crois que... Est-ce que Netanyahou,
01:05:50pardon de le dire de cette façon,
01:05:52et c'est peut-être un peu brutal, mais est-ce que
01:05:54Benyamin Netanyahou, d'une certaine façon, avec cette
01:05:56opération peut-être cruciale
01:05:58et essentielle, n'a pas condamné
01:06:00les otages du Hamas hier ?
01:06:02C'est très probable, oui, et
01:06:04pour le reste, les familles d'otages sont furieuses
01:06:06parce qu'elles considèrent que
01:06:08Netanyahou a fait une croix,
01:06:10si j'ose dire, sur les otages,
01:06:12et les intéressés,
01:06:14considérant que les otages étaient un
01:06:16élément de la faiblesse d'Israël
01:06:18dans la négociation, que
01:06:20finalement, on avait décidé qu'on
01:06:22allait de l'avant, et puis
01:06:24advienne que pourra, et
01:06:26je crois que ça, c'est une
01:06:28décision qui a été prise
01:06:30par Netanyahou, très lourde,
01:06:32et bien évidemment...
01:06:34Quelle est votre intime
01:06:36conviction ? Pardon de vous interrompre
01:06:38plusieurs fois, mais c'est vrai qu'il nous reste 40 secondes.
01:06:40Quelle est votre intime conviction,
01:06:42Gilles Kepel, si vous voulez bien me la donner,
01:06:44que Benyamin Netanyahou
01:06:46devait mener cette offensive, il a eu raison
01:06:48de le faire, ou il a fait une forme
01:06:50d'erreur stratégique et qui
01:06:52pourrait lui coûter cher en, d'une certaine façon,
01:06:54condamnant les otages hier ?
01:06:56Ça, ça...
01:06:58Il faut mieux connaître la société israélienne
01:07:00que moi pour y répondre,
01:07:02on est demandé à madame Francis,
01:07:04mais je crois que
01:07:06il a gagné un point
01:07:08militaire, indéniablement.
01:07:10Il pense que, comme je vous l'ai
01:07:12expliqué, vu la situation, la conjoncture
01:07:14internationale, surtout aux Etats-Unis
01:07:16et en Iran, ce
01:07:18point militaire peut se transformer
01:07:20en une percée politique,
01:07:22et qu'il va être en position de force
01:07:24pour négocier aujourd'hui.
01:07:26Ça n'est pas complètement sûr, parce que
01:07:28de toute façon, pour qu'il y ait une négociation,
01:07:30il faut qu'il y ait les Etats-Unis qui s'engagent fortement.
01:07:32Et puis, l'un des deux
01:07:34négociateurs en chef, c'est-à-dire le Qatar,
01:07:36a déclaré, ça ne nous a pas échappé aujourd'hui,
01:07:38M. Abd al-Rahman al-Thani,
01:07:40le ministre des Affaires étrangères,
01:07:42qui met la négociation, comment
01:07:44est-ce qu'on pourrait encore négocier si on tue les négociateurs ?
01:07:46Puisque
01:07:48Ismail Haniyeh, en fait,
01:07:50était celui qui
01:07:52portait les messages, qui était
01:07:54la voix du Hamas dans les négociations.
01:07:56Et donc...
01:07:58Dernier mot, s'il vous plaît, M. Kepel.
01:08:00Netanyahou a voulu
01:08:02rebattre les cartes.
01:08:04Donc là, il a mis sur la table
01:08:06deux atouts.
01:08:08Mais deux atouts ne suffisent pas
01:08:10à gagner la partie.
01:08:12Et c'est loin d'être réglé,
01:08:14et d'une complexité
01:08:16incroyable, cette situation au Proche-Orient.
01:08:18Merci beaucoup, Gilles Kepel, de nous avoir
01:08:20éclairé. Je rappelle que vous êtes spécialiste
01:08:22du monde arabe contemporain, de l'islam radical.
01:08:24On remontre ce livre.
01:08:26Holocauste, donc dernier livre paru
01:08:28aux éditions Plon. Merci beaucoup
01:08:30d'avoir été présent par vidéo
01:08:32sur notre antenne.
01:08:34Merci beaucoup également à Rina Bassist.
01:08:36C'était passionnant de vous entendre.
01:08:38J'espère qu'on vous reverra très prochainement sur ce plateau,
01:08:40correspondant pour la radio israélienne de Paris.
01:08:42Philippe, je vous dis merci,
01:08:44mais je vous garde un peu sous le coude.
01:08:46Restez avec nous. Voilà ce qu'on va faire dans la
01:08:48prochaine heure. On va marquer une courte pause
01:08:50et on va se retrouver pile pour
01:08:52la finale du 200 mètres bras
01:08:54de Léon Marchand. Je sais que vous frétillez,
01:08:56vous n'en pouvez plus, que vous êtes sur les dents.
01:08:58Donc ce qu'on va faire, c'est que je vais vous garder
01:09:00avec moi juste pour la finale. On va vivre ça
01:09:02ensemble et puis je vous libérerai pour
01:09:04continuer les conversations et les différentes
01:09:06thématiques avec mes prochains invités.
01:09:08Merci de rester fidèle à CNews. On se retrouve
01:09:10dans une poignée de minutes. A tout de suite.
01:09:14De retour sur le plateau de 100% politique,
01:09:16Philippe David est toujours présent
01:09:18parce qu'il veut absolument vivre sur le plateau
01:09:20de CNews, la finale de Léon Marchand.
01:09:22Il n'y a même pas deux minutes.
01:09:24Philippe David, ne vous inquiétez pas, on va vivre ça
01:09:26ensemble et on va faire la fête ensemble parce que
01:09:28c'est une certitude, cette troisième médaille d'or personnelle,
01:09:30il va l'obtenir.
01:09:32Joseph Koudnay est parmi nous ce soir. Bonsoir
01:09:34Joseph, directeur de la rédaction.
01:09:36Je veux faire part d'une petite déception. J'ai cru que Philippe
01:09:38restait sur le plateau pour m'embrasser et j'apprends
01:09:40que ce n'est pas le cas.
01:09:42Je suis sûr que spontanément, il va venir vous embrasser
01:09:44au moment de l'arrivée de Léon Marchand.
01:09:46Je prends les paris.
01:09:48Le journaliste de Valeurs Actuelles nous a rejoint. Bonsoir à
01:09:50vous. Fan de natation ? Oui.
01:09:52Tant mieux parce qu'on va se couiller
01:09:54dans un instant. Michael Sadoun,
01:09:56expert en politique publique.
01:09:58Bonsoir à vous et expert
01:10:00en natation. Et votre nage
01:10:02de prédilection ? J'aime bien
01:10:04la brasse coulée.
01:10:06Ça tombe bien, c'est l'épreuve du jour.
01:10:08C'est de la brasse, elle est forcément coulée
01:10:10quand on va à cette vitesse-là.
01:10:12On va se donner 2-3 minutes avant.
01:10:14J'ai toujours un petit œil qui va sur le côté
01:10:16parce que j'ai un écran de contrôle pour vérifier
01:10:18où en est Léon Marchand. Les nageurs sont
01:10:20à peine sur les plots. On va prendre peut-être juste un instant.
01:10:22Vous vous rappelez qu'autour
01:10:24de ces Jeux Olympiques, le Premier ministre
01:10:26démissionnaire Gabriel Attal a présidé aujourd'hui
01:10:28une réunion avec les membres du gouvernement
01:10:30en l'absence d'Emmanuel Macron qui est à Brégançon en séjour.
01:10:32Le but était de faire
01:10:34le point sur les Jeux Olympiques. Une petite
01:10:36semaine après cette ouverture, une première semaine
01:10:38réussie sur tous les plans
01:10:40pour le Premier ministre. Ecoutez, regardez.
01:10:42Au sujet d'Audrey Bertheau.
01:10:46Un succès sur tous les plans
01:10:48pour Gabriel Attal.
01:10:50Le Premier ministre démissionnaire a réuni
01:10:52son gouvernement à Matignon pour faire
01:10:54un point d'étape sur les JO.
01:10:56Il est notamment revenu sur la cérémonie
01:10:58d'ouverture des Jeux qui a eu lieu vendredi
01:11:00dernier. Je pense que cette cérémonie
01:11:02d'ouverture a fait la fierté de la France
01:11:04parce que c'était magnifique,
01:11:06parce que c'était courageux,
01:11:08parce que c'était ambitieux,
01:11:10parce que c'était audacieux
01:11:12à certains points de vue.
01:11:14Gabriel Attal s'est également félicité
01:11:16en termes de sécurité en mettant
01:11:18en avant l'engagement des forces de l'ordre.
01:11:20Cette première semaine est aussi une réussite
01:11:22d'un point de vue sécuritaire
01:11:24et vous savez combien cet enjeu est au cœur
01:11:26de l'organisation de ces jeux.
01:11:2830 000 policiers et gendarmes,
01:11:3010 000 militaires sont encore
01:11:32mobilisés au quotidien
01:11:34à Paris. Aucun incident majeur
01:11:36ou notable n'est à déplorer
01:11:38à ce stade. La cybersécurité est
01:11:40aussi au cœur des enjeux du gouvernement.
01:11:42Le Premier ministre a évoqué
01:11:4468 cyberattaques détectées
01:11:46et déjouées depuis le début des Jeux,
01:11:48dont deux visant directement
01:11:50des sites olympiques. Mais les JO
01:11:52sont loin d'être terminées.
01:11:54Les compétitions se poursuivent jusqu'au 11 août
01:11:56et les Jeux paralympiques auront lieu
01:11:58du 28 au 8 septembre.
01:12:02Juste cette petite image à Hôtel de Ville
01:12:04avec les spectateurs français
01:12:06qui ont pris place devant les écrans géants.
01:12:08Ce sera amusant de voir leur réaction
01:12:10au moment des derniers mètres
01:12:12parcourus par Léon Marchand
01:12:14et cette victoire attendue avant de vivre en direct
01:12:16cet événement. Vous êtes d'accord
01:12:18Michael Sadoun, première semaine de JO
01:12:20réussie sur tous les plans, que ce soit sportif,
01:12:22sécuritaire, en termes d'atmosphère également ?
01:12:24C'est super, je pense
01:12:26qu'on est tous d'accord sur ça et ça fait du bien
01:12:28pour une fois de trouver une ambiance
01:12:30un petit peu de consensus dans le pays. Je pense qu'on a
01:12:32beaucoup de raisons d'être fiers de la France.
01:12:34Après, évidemment, deux remarques à ça.
01:12:36C'est d'abord qu'il y a eu une débauche de moyens
01:12:38sécuritaires pour préserver ce climat
01:12:40à peu près calme. Il faut quand même le souligner.
01:12:42Ce n'est pas banal d'utiliser des QR codes.
01:12:44C'est le grand retour des QR codes et des barrières
01:12:46partout, des policiers qui contrôlent. Il fallait bien ça.
01:12:48Ce n'est pas glorieux non plus, mais il fallait bien ça.
01:12:50On va dire ça. Et puis l'autre
01:12:52chose, c'est que par ailleurs, le bilan
01:12:54du gouvernement reste catastrophique sur tous les
01:12:56autres plans. Je veux bien qu'il soit bon
01:12:58sur les événements sportifs. Il n'y a aucun
01:13:00problème sur ça, on est d'accord. Ce n'est pas un événement
01:13:02sportif, c'est l'événement sportif
01:13:04le plus important de la planète.
01:13:06Ça reste du sport.
01:13:08Et pour tout le reste, c'est-à-dire l'économie, la sécurité,
01:13:10l'immigration, le bilan du gouvernement,
01:13:12il est catastrophique.
01:13:14On va attendre la rentrée pour parler de ça.
01:13:16Notamment en matière de sécurité, Amaury Brelet,
01:13:18est-ce que c'est vrai de dire que c'est un sans-faute
01:13:20selon vous ? Pour l'instant, oui, tout à fait.
01:13:22L'enthousiasme des Français et surtout
01:13:24les victoires successives de nos champions
01:13:26ont fini de balayer
01:13:28toutes les inquiétudes, toutes les angoisses
01:13:30concernant la sécurité,
01:13:32notamment depuis la cérémonie d'ouverture.
01:13:34Est-ce que les réseaux de mauvaise augure
01:13:36auraient dû se taire ces derniers mois, ces dernières années ?
01:13:38Non, parce que je pense qu'il y avait des raisons objectives
01:13:40notamment concernant la cérémonie d'ouverture
01:13:42le long des quais. Mais on a bien vu que la sécurité
01:13:44a été massive et a permis
01:13:46d'empêcher tout incident majeur.
01:13:48Donc non, il faut se réjouir. Je n'ai vu que
01:13:50le cas député LFI, visiblement,
01:13:52un peu ronchon, qui regrettait
01:13:54une célébration du chauvinisme national.
01:13:56Il était visiblement
01:13:58le seul Français sur les 60 millions
01:14:00d'entre nous
01:14:02à redire à ces Jeux Olympiques
01:14:04qu'ils réunissent, qu'ils rassemblent tout un peuple
01:14:06et qu'ils nous redonnent un peu de fierté.
01:14:08Ces louanges n'ont pas tari, Gabriel Attal,
01:14:10notamment sur la cérémonie d'ouverture.
01:14:12Alors on ne va pas refaire une demi-heure
01:14:14alors que les nageurs sont sur les plots
01:14:16et s'apprêtent à entendre le bruit du starter.
01:14:18Mais sur cette cérémonie d'ouverture,
01:14:20Gabriel Attal a salué un spectacle, je le cite,
01:14:22exceptionnel, extraordinaire,
01:14:24qui fera date, qui n'a pas choisi
01:14:26la facilité, ou après on l'imagine mal,
01:14:28dire autre chose sur cette cérémonie.
01:14:30Les nageurs sont partis,
01:14:32les premiers 50 mètres sont en train d'être effectués.
01:14:34On va se concentrer sur cette course dans une minute.
01:14:36Allez-y Joseph.
01:14:38Succès sportif, succès populaire,
01:14:40succès sécuritaire, échec diplomatique,
01:14:42sauf pour, si on veut,
01:14:44réconcilier l'Algérie et le Maroc,
01:14:46pour que les deux pays au même moment
01:14:48ont coupé leurs antennes de télé.
01:14:50Au niveau de la Chine,
01:14:52au niveau de l'Australie,
01:14:54les commentaires ont été plus que dubitatifs
01:14:56sur la cérémonie d'ouverture.
01:14:58La chaîne NBC, qui est la première chaîne
01:15:00aux Etats-Unis pour diffuser
01:15:02les Jeux Olympiques, a balancé la pub
01:15:04à ce moment-là.
01:15:06C'est-à-dire qu'au niveau
01:15:08de l'image de la France, malheureusement
01:15:10sur une très belle cérémonie d'ouverture,
01:15:12parce que globalement elle était très belle,
01:15:14elle était très intéressante, elle était
01:15:16très réussie, sauf pour deux tableaux
01:15:18qui nous mettent une grande partie
01:15:20de la planète contre nous. Ça s'appelle un
01:15:22échec diplomatique. On a vu la Turquie
01:15:24qui réagissait, on a vu des chrétiens
01:15:26qui réagissaient, on a vu des musulmans,
01:15:28on a vu la moitié des pays d'Afrique
01:15:30qui ont coupé. Donc ça,
01:15:32si notre Premier ministre trouve que c'est
01:15:34un succès, moi je trouve que c'est un échec
01:15:36à ce niveau-là. Les images de Charles Pousseau
01:15:38en direct de l'Hôtel de Ville.
01:15:40On voit ses supporters français
01:15:42en trance, accompagnés
01:15:44de leurs applaudissements. Léon Marchand
01:15:46qui est en avance sur le record du monde.
01:15:48Il est largement leader de cette
01:15:50dernière course de la soirée avant d'effectuer
01:15:52un dernier virage. Il est en avance sur le record du monde.
01:15:54Léon Marchand est en première position.
01:15:56Il a mis ses adversaires à longue distance, plus d'une
01:15:58longueur avec le premier
01:16:00poursuivant, Léon Marchand, à qui il reste
01:16:02quelques dizaines de mètres, 25 mètres à peine.
01:16:04Cette médaille d'or, la troisième personnelle
01:16:06dans les Jeux Olympiques est en train de lui tendre les bras.
01:16:08Attention, plus que dernière coulée,
01:16:10quelques dernières coulées. Les supporters français
01:16:12à l'Hôtel de Ville, on le voit sur les images de Charles
01:16:14Pousseau, sont en trance. Ils vont certainement se lever
01:16:16d'un seul homme dans quelques instants.
01:16:18Le record du monde va-t-il être battu ? La question de la médaille
01:16:20d'or n'est plus à poser. Elle est
01:16:22dans l'escarcelle de Léon Marchand.
01:16:24Quelques mètres, un mètre, 50 centimètres, c'est fait.
01:16:26Léon Marchand a remporté
01:16:28le titre olympique avec un
01:16:30record olympique à la clé.
01:16:32Sur la place de l'Hôtel de Ville, les supporters
01:16:34de l'équipe de France se lèvent
01:16:36comme prévu, les sourires sont affichés,
01:16:38les applaudissements filent. David,
01:16:40vous êtes resté, vous avez bien fait.
01:16:42C'est historique. Non seulement Léon Marchand
01:16:44a un talent inouï. Il est le plus
01:16:46grand nageur mondial actuellement, mais
01:16:48surtout, il entre dans l'histoire puisqu'il devient
01:16:50le premier athlète olympique français
01:16:52à remporter trois médailles d'or
01:16:54dans les mêmes Jeux olympiques.
01:16:56Il est d'ores et déjà un jeune
01:16:58homme qui a marqué l'histoire de son sport
01:17:00et l'histoire du sport français.
01:17:02Et alors c'est historique parce que c'est la première
01:17:04fois aussi tard après le début des Jeux
01:17:06que la France va être première nation en médaille
01:17:08avec huit médailles d'or, dix médailles
01:17:10d'argent, huit médailles de bronze
01:17:12ce soir, c'est-à-dire devant la Chine, le Japon,
01:17:14l'Australie, la Grande-Bretagne, la Corée du Sud,
01:17:16les USA, l'Italie, le Canada et
01:17:18l'Allemagne pour faire les dix premiers. C'est historique
01:17:20et on a un vrai Mark Spitz
01:17:22pour se souvenir, le fabuleux nageur américain
01:17:24qui a fait, je crois, sept médailles d'or
01:17:26à Munich. On a surtout un Michael Phelps
01:17:28en puissance, le dernier très
01:17:30grand et le recordman de l'histoire
01:17:32des victoires olympiques.
01:17:34Michael Phelps qui commente d'ailleurs
01:17:36ses Jeux olympiques pour le grand
01:17:38network américain NBC et qui ne tarie
01:17:40pas d'éloges sur son successeur
01:17:42Léon Marchand. Léon Marchand qui
01:17:44lève les bras au ciel à l'image des supporters
01:17:46de l'équipe de France. Je ne sais pas si Marie-Victoire
01:17:48Dudenet et Charles Pousseau nous entendent
01:17:50sur la place de l'Hôtel de Ville. Allez, peut-être
01:17:52qu'on tend le micro à deux, trois supporters.
01:17:54Marie-Victoire ?
01:17:56Exactement,
01:17:58on va venir questionner.
01:18:04Incroyable, génial,
01:18:06on est hyper heureux. Vive la France !
01:18:08Le fait qu'il y ait un...
01:18:10Écoutez, c'est super, on est tous ravis.
01:18:12C'est une belle performance qu'il nous a livré ce soir.
01:18:14Merci. Le fait qu'il y ait eu un enchaînement
01:18:16des deux épreuves, est-ce que ça rend la victoire
01:18:18encore plus savoureuse, le fait qu'elle ait été risquée ?
01:18:20Oui, complètement. Je suis tout à fait d'accord.
01:18:22Merci.
01:18:28Oui, dites-moi.
01:18:30C'est incroyable, Léon Marchand !
01:18:32C'est incroyable.
01:18:34C'est incroyable.
01:18:36C'est incroyable.
01:18:38C'est incroyable, Léon Marchand !
01:18:40Oui ! Il est exceptionnel.
01:18:42Il est au-dessus. C'est comme du bon rugby.
01:18:44Il est au-dessus. Ce n'est pas un homme, c'est un surhomme.
01:18:46Ce doublé
01:18:48bras et papillons, il est inédit.
01:18:50Est-ce que vous vous y attendiez ?
01:18:52Trois médailles ! Il est incroyable.
01:18:54Léon Marchand est au-dessus.
01:18:56C'est un ovni, c'est un espadon,
01:18:58ce que vous voulez.
01:19:00Merci beaucoup.
01:19:02Oui !
01:19:04C'est un espadon. Allez-y, allez-y,
01:19:06Marie-Victoire. Allez-y.
01:19:08Les supporters, comme vous le voyez,
01:19:10sont donc passionnés.
01:19:12Ils sont exaltés et émus.
01:19:14La soirée va continuer
01:19:16dans les larmes.
01:19:18Ce sont des larmes de joie, ce soir.
01:19:20Léon Marchand fait
01:19:22de la France la première nation
01:19:24ce soir en termes de médailles dans le classement.
01:19:26C'est vrai. Profitons-en.
01:19:28Merci beaucoup, Marie-Victoire.
01:19:30Bien nommée, Marie-Victoire, ce soir.
01:19:32Dieu donné qui nous a fait profiter avec Charles Pousseau
01:19:34de ces images.
01:19:36Profitons-en. Je ne sais pas si ça va durer.
01:19:38L'athlétisme arrive.
01:19:40Nous sommes premiers
01:19:42après samedi, dimanche, lundi,
01:19:44mardi, mercredi.
01:19:46Cinq jours de compétition, six jours de compétition.
01:19:48Nous sommes premiers au classement des médailles.
01:19:50Profitons-en.
01:19:52On peut quand même adresser
01:19:54à Arnaud Saint-Martin, le député électrique
01:19:56qui trouvait que c'était trop chauviste,
01:19:58ce qu'on a entendu à l'instant.
01:20:00Vive la France !
01:20:02On lui en fait cadeau.
01:20:04La France est souvent première pour les mauvaises raisons.
01:20:06Et là, la France est première
01:20:08pour les meilleures raisons possibles.
01:20:10Et j'espère que, et probablement,
01:20:12parce que c'est souvent comme ça que ça se passe,
01:20:14que ces victoires de nos athlètes,
01:20:16notamment de Léo Marchand,
01:20:18vont susciter des vocations dans la jeunesse française.
01:20:20On verra très probablement des dizaines, des centaines,
01:20:22des milliers de jeunes Français qui vont s'inscrire dans les clubs de natation.
01:20:24Et ça, c'est formidable.
01:20:26Évidemment que cette émission ne s'appelle pas pour rien
01:20:28100% politique, parce que tout est politique,
01:20:30il y a des JO réussies.
01:20:32Politiquement, c'est important.
01:20:34C'est la volonté du chef de l'État, d'Emmanuel Macron.
01:20:36Le pari est en train d'être réussi
01:20:38avec cette moisson de médaille
01:20:40et cette conversation qu'on prolonge
01:20:42avant la course de Léon Marchand.
01:20:44Ce gouvernement qui se félicite
01:20:46de la très bonne tenue de ces Jeux Olympiques.
01:20:48Ce gouvernement démissionnaire qui se félicite de la bonne tenue
01:20:50alors que nos athlètes ne sont vraiment pas démissionnaires.
01:20:52Ils sont vraiment au taquet
01:20:54de midi à minuit.
01:20:56Et de minuit à midi, ils n'arrêtent pas.
01:20:58Ils travaillent comme des dingues
01:21:00et ils ont des résultats fabuleux.
01:21:02On nous aurait dit qu'après une semaine de compétition,
01:21:04on verrait la France
01:21:06aux premières places des médailles.
01:21:0826 médailles.
01:21:10On aurait dit, vous rêvez,
01:21:12vous avez vu la Lune.
01:21:14Je ne sais pas.
01:21:16C'est tellement énorme.
01:21:18Marchand, trois médailles d'or.
01:21:20Il en reste une.
01:21:22Il peut avoir une quatrième médaille d'or,
01:21:24ce qui le ferait un peu plus centré dans la légende.
01:21:26Je ne sais pas quelle est la dernière course.
01:21:28Je ne sais pas si en régie, on peut me le rappeler.
01:21:30Je n'ai pas en tête la dernière course de Léon Marchand,
01:21:32le titre individuel qu'il peut encore glaner.
01:21:34Je ne sais plus la nage
01:21:36exactement et la distance.
01:21:38Mais pour rester sur le politique,
01:21:40Michael Sadoun,
01:21:42on l'a bien compris, Emmanuel Macron veut profiter
01:21:44de cette lumière des Jeux Olympiques.
01:21:46L'horloge tourne.
01:21:48La mi-août est vite arrivée,
01:21:50avec cette promesse faite de l'annonce d'un nouveau gouvernement.
01:21:52Est-ce que les Français
01:21:54peuvent se réconcilier
01:21:56avec le chef de l'Etat à travers
01:21:58ces Jeux Olympiques ?
01:22:00Le sport a toujours été
01:22:02mêlé à la politique.
01:22:04C'est très paradoxal parce que
01:22:06l'émulation du sport fait oublier
01:22:08la politique. Mais c'est précisément quand on oublie la politique
01:22:10que c'est profitable aux gouvernants.
01:22:12Emmanuel Macron, on le voit bien en ce moment,
01:22:14est dans une stratégie de communication qui consiste
01:22:16à agir comme un citoyen
01:22:18normal, à partager
01:22:20des mèmes, des blagues, des célébrations
01:22:22de victoires sur les réseaux sociaux.
01:22:24Il n'est plus tellement dans la posture présidentielle
01:22:26et je pense que ça va
01:22:28lui profiter un petit peu dans la popularité.
01:22:30Ça s'était passé rapidement au moment de la Coupe du Monde.
01:22:32On se souvient que
01:22:34les grandes victoires sportives ont provoqué
01:22:36des mouvements politiques et une certaine
01:22:38projection politique de la France aussi.
01:22:40La victoire de 1998, c'était la France Black Bomber.
01:22:42Après, on pense ce qu'on veut
01:22:44du résultat politique que ça a eu
01:22:46concrètement. Mais en tout cas,
01:22:48les victoires sportives dessinent à chaque fois
01:22:50une certaine France, une certaine projection
01:22:52politique de la France. C'est évidemment ce qu'Emmanuel
01:22:54Macron fait quand il dit en même temps
01:22:56quand il y a Ayanna Kamoura au moment de la cérémonie
01:22:58d'ouverture et je pense qu'il va nous refaire
01:23:00évidemment le coup avec ces Jeux Olympiques.
01:23:02Et d'ailleurs, j'ai l'info, merci à Valéria Knin et aux équipes
01:23:04en régie, c'est le 200 mètres
01:23:06quatennage qui lui reste, sachant qu'il a brillé
01:23:08et qu'il a mis 10 mètres d'avance sur le
01:23:10400 mètres quatennage. On va dire que la
01:23:12quatrième, elle est quasiment dans la poche.
01:23:14Bravo à ce jeune homme, Léon
01:23:16Marchand, qui n'est même pas, si j'ai
01:23:18bien compris ce que disent les experts
01:23:20autour de lui, il est extrêmement
01:23:22jeune, il n'a même pas atteint encore vraiment sa maturité
01:23:24et la plénitude de son potentiel
01:23:26et certainement que lors des prochains JO à Los Angeles
01:23:28ce sera encore un autre
01:23:30nageur et un compétiteur encore
01:23:32plus chevronné. Voilà
01:23:34pour cette fièvre olympique
01:23:36qui s'entend de la France. On peut en tirer comme
01:23:38conclusion par rapport aux politiques.
01:23:40Cette réussite, c'est
01:23:42beaucoup de travail, énormément de travail,
01:23:44beaucoup de sacrifices, un esprit
01:23:46d'équipe parce que ces médailles,
01:23:48il ne les gagne pas seuls, il les gagne avec des entraîneurs,
01:23:50avec toute une équipe ensemble
01:23:52et c'est peut-être une grande leçon pour nos politiques
01:23:54savoir travailler
01:23:56plus que communiquer et communiquer
01:23:58quand on a réussi quelque chose
01:24:00qu'on peut présenter du réel.
01:24:02C'est ce que font ces sportifs,
01:24:04ils sont eux dans le réel, eux dans le concret
01:24:06et c'est une réussite. Bravo à eux.
01:24:08Et bravo en effet à tous ces sportifs
01:24:10qui nous font rêver, même ceux qui échouent
01:24:12qui ont travaillé pendant
01:24:144 ans méritent notre respect
01:24:16et notre admiration. Qu'est-ce qu'il y a Philippe ?
01:24:18En revanche, une mauvaise nouvelle parce qu'un Chinois vient
01:24:20de gagner la médaille d'or au 100 mètres
01:24:22neige libre donc la Chine repasse devant nous.
01:24:24100 mètres neige libre ? Oui.
01:24:26C'était déjà la finale du 100 mètres neige libre ?
01:24:28Oui. Ah oui.
01:24:30Donc ils passent devant nous
01:24:32au nombre de médailles, ils en ont moins en quantité
01:24:34mais ils doivent être dans le plus. Vous savez, il y a 10 minutes
01:24:36j'ai dit profitez-en de vos médailles
01:24:38parce que ça ne va pas durer.
01:24:40En attention, on n'a pas dit un dernier mot,
01:24:42il y a Florent Manodo qui est sur le 50 mètres
01:24:44neige libre également.
01:24:46On espère que ça se passera bien.
01:24:48J'aurais pas eu de mauvaise foi, mais les Chinois sont
01:24:50beaucoup plus nombreux que les Français. C'est pas faux.
01:24:52C'est pas faux également. Faites la bise
01:24:54et on vous libère
01:24:56Joseph ? Philippe, pardon.
01:24:58Allez, une petite bise en direct
01:25:00comme ça, c'est parfait.
01:25:02Voilà, écoutez, merci.
01:25:04Merci pour ce beau moment de tendresse.
01:25:06N'hésitez pas à passer devant les caméras.
01:25:08Philippe, on vous salue. Merci, vous êtes le bienvenu
01:25:10quand vous voulez. On retrouve notre sérieux.
01:25:12L'actualité, évidemment, elle nous emmène
01:25:14d'un endroit à un autre, d'une émotion
01:25:16à une autre. Les gardiens de la révolution,
01:25:18l'armée idéologique
01:25:20de la république islamique iranienne, ont donc
01:25:22confirmé aujourd'hui, ce matin, que le
01:25:24chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh,
01:25:26avait été tué à Téhéran avec l'un
01:25:28de ses gardes du corps. Il a été tué par un projectile
01:25:30aérien aux alentours de 2 heures du matin.
01:25:32Personne n'a immédiatement revendiqué
01:25:34cet assassinat, mais à la télévision iranienne
01:25:36les soupçons se sont immédiatement portés sur Israël.
01:25:38D'ailleurs, cette image, le compte Facebook
01:25:40du bureau de presse du gouvernement
01:25:42israélien, qui a publié ce
01:25:44matin une photo d'Ismail Haniyeh
01:25:46avec le mot éliminé écrit en rouge
01:25:48sur son frange. Je ne sais pas si on a des difficultés
01:25:50pour la retrouver. En tout cas,
01:25:52la voici, cette photo
01:25:54qui avait été publiée ce matin, ces dernières
01:25:56heures, ces dernières minutes, même il y a
01:25:582 heures à peine, 3 heures à peine, très précisément.
01:26:00Benyamin Netanyahou
01:26:02s'est adressé à la population israélienne.
01:26:04Ce qu'il faut en retenir avec ce sujet d'Audrey Berto.
01:26:08Une prise de parole attendue.
01:26:10Une prise de parole attendue.
01:26:12Le premier ministre israélien
01:26:14Benyamin Netanyahou s'est exprimé
01:26:16ce mercredi, depuis le ministère
01:26:18de la Défense à Tel Aviv.
01:26:20Il est revenu sur cette frappe,
01:26:22ciblée à Beyrouth, dans le but d'éliminer
01:26:24un haut commandant du Hezbollah,
01:26:26responsable de l'attaque sur le Golan
01:26:28qui a causé la mort de 12 enfants.
01:26:30Hier, nous avons attaqué le chef d'état-major
01:26:32du Hezbollah, Fouad Chouker,
01:26:34dit Morsen.
01:26:36Au nom de tous les citoyens d'Israël,
01:26:38je souhaite remercier toutes les forces de défense israélienne.
01:26:40Tzahal, le Shin Bet,
01:26:42l'intelligence militaire,
01:26:44l'armée de l'air et toutes les forces de sécurité
01:26:46qui ont agi avec précision
01:26:48face à ces trois fronts.
01:26:50Hier, nous avons liquidé le bras droit
01:26:52de Nasrallah.
01:26:54Mardi matin, le chef du Hamas,
01:26:56Ismail Haniyeh, a été tué à Téhéran.
01:26:58Un assassinat que
01:27:00Benyamin Netanyahou n'aborde pas,
01:27:02mais il rappelle la menace qui pèse
01:27:04sur Israël.
01:27:06Nous trouverons toutes les personnes responsables,
01:27:08tous ceux qui tuent nos citoyens, nos enfants.
01:27:10Tous ceux qui touchent Israël,
01:27:12nous les trouverons et ils seront
01:27:14responsables de leur mort.
01:27:16Citoyens d'Israël, nous sommes face
01:27:18à des grands jours de défis.
01:27:20Depuis l'attaque sur Beyrouth, nous entendons
01:27:22des menaces de tous bords.
01:27:24La Maison Blanche a estimé que les frappes à Téhéran
01:27:26et Beyrouth n'aident pas à faire baisser
01:27:28les tensions régionales.
01:27:30Evidemment, je rappelle que quelques heures
01:27:32plus tôt avant cet assassinat
01:27:34à Téhéran, au cœur de Beyrouth,
01:27:36l'un des chefs du Hezbollah a été éliminé.
01:27:38Ce sont Mikael Sadoune, deux ennemis
01:27:40jurés d'Israël qui ont été
01:27:42éliminés. Est-ce qu'on peut parler
01:27:44d'un tournant, désormais,
01:27:46dans le conflit au Proche-Orient ?
01:27:48On a beaucoup utilisé
01:27:50ce vocable à chaque moment
01:27:52un peu décisif
01:27:54qu'on a pu évoquer depuis le 7 octobre.
01:27:56Mais on se dit
01:27:58que là, la tension est à son
01:28:00maximum, que l'Iran est plus
01:28:02impliquée que jamais, touchée sur son
01:28:04propre sol, humiliée
01:28:06et que, forcément, ce spectre
01:28:08de la guerre totale y est plus présent que jamais.
01:28:10Entre le bombardement
01:28:12ciblé à Beyrouth,
01:28:14cet assassinat à Téhéran
01:28:16et les affrontements
01:28:18récents avec le Yémen,
01:28:20on sent qu'Israël s'est d'un coup
01:28:22mobilisé sur tous les fronts en même temps
01:28:24et ça pose quand même des questions sur sa capacité
01:28:26à faire face à tous ses rivaux
01:28:28en même temps, même si son armée est évidemment
01:28:30très puissante. Ça fait quand même des mois
01:28:32que les soldats sont mobilisés, ça fait des mois
01:28:34que l'économie israélienne tourne un petit peu
01:28:36au ralenti et que ça devient problématique
01:28:38aussi pour les vies humaines, le moral
01:28:40des soldats, etc. Ça fait des mois
01:28:42aussi qu'il y a des parents d'otages
01:28:44accessoirement, et je dis accessoirement parce que ça n'est
01:28:46absolument pas accessoire dans l'esprit des Israéliens,
01:28:48demandent le retour
01:28:50de leurs enfants, de leurs parents à la maison,
01:28:52bring them home, on peut voir ce moment partout.
01:28:54Certains regrettent d'ailleurs cette double frappe
01:28:56pendant que ça éloigne l'espoir
01:28:58de revoir les otages.
01:29:00À la fois, Israël avait promis
01:29:02de détruire le Hamas et de commencer par ses chefs,
01:29:04je pense que c'est néanmoins une victoire
01:29:06militaire pour Israël,
01:29:08et ils ont réussi à faire passer le message
01:29:10que
01:29:12quelque dirigeant que ce soit, s'il veut
01:29:14mener une action violente contre Israël,
01:29:16il le paiera de sa vie
01:29:18personnellement, et que ça ne servira à rien
01:29:20de se planquer au Qatar
01:29:22ou à Téhéran. Je pense que c'est un message
01:29:24essentiel à passer aux responsables
01:29:26politiques qui veulent du mal à Israël,
01:29:28parce qu'ils sont parfois dans des logiques
01:29:30très égoïstes et qu'il faut leur faire comprendre ça.
01:29:32Après,
01:29:34la question reste entière sur les conséquences géopolitiques
01:29:36de tout ça. Est-ce que les ennemis d'Israël
01:29:38vont se résoudre à l'attaqué ? Peut-être pas.
01:29:40En général, quand Israël frappe du poing
01:29:42sur la table et démontre sa puissance, c'est
01:29:44au contraire un moyen de détourner ses ennemis,
01:29:46de passer à l'action.
01:29:48Après, évidemment, il y a l'espoir d'une paix.
01:29:50Est-ce qu'elle se dessine après ça ?
01:29:52Je pense qu'Israël est dans
01:29:54une situation d'attentisme.
01:29:56En tout cas,
01:29:58j'ai écouté Gilles Kepel tout à l'heure
01:30:00et il disait quelque chose de très intéressant
01:30:02et d'absolument pertinent, c'est qu'une paix pourrait
01:30:04difficilement se dessiner sans la présence
01:30:06des États-Unis dans les négociations.
01:30:08Tant qu'on est dans une période d'élection américaine
01:30:10qui empêche les responsables
01:30:12de vraiment s'orienter vers cette action-là,
01:30:14on restera dans ce statu quo.
01:30:16Je pense que l'élection de Donald Trump
01:30:18pourrait être une bonne chose pour Israël.
01:30:22Amaury Brelet, pardonnez-moi,
01:30:24deux objectifs de guerre
01:30:26affichés ces derniers mois par Israël.
01:30:28Mickaël l'a rappelé,
01:30:30éradiquer le Hamas,
01:30:32ramener les otages.
01:30:34C'est vrai que la nuit dernière représente
01:30:36quand même des énormes accomplissements
01:30:38pour Israël, c'est le sentiment que ça donne.
01:30:40Joseph, bien sûr, vous reprendrez ensuite.
01:30:42Oui, notamment concernant
01:30:44Ismaël Agné, c'est un succès
01:30:46hautement symbolique et stratégique
01:30:48pour Israël, qui a là démontré
01:30:50toute la puissance de ses services de renseignement
01:30:52et de ses militaires.
01:30:54Et puis évidemment, c'est
01:30:56la justice rendue, enfin,
01:30:58pour le peuple israélien et accessoirement
01:31:00pour le peuple français, qui a perdu
01:31:0243 Français le 7 octobre
01:31:04dans ce massacre, le pire massacre
01:31:06depuis la Shoah,
01:31:08visant les Juifs dans le monde.
01:31:10C'est évidemment une excellente nouvelle,
01:31:12enfin débarrassée d'un monstre.
01:31:14Contrairement à ce qu'on a pu dire,
01:31:16on nous l'a présenté comme la vitrine,
01:31:18modérée, présentable, politique.
01:31:20Le monde ne l'a présenté qu'à un modéré, incroyable.
01:31:22D'ailleurs, je me permets de vous interrompre, parce que c'est très important
01:31:24ce que vous dites, et on a une séquence justement
01:31:26pour rappeler peut-être à nos confrères du monde
01:31:28qui n'ont peut-être pas été au bout
01:31:30du personnage,
01:31:32rappeler qui est vraiment
01:31:34ce monsieur qui était
01:31:36Ismaël Ghanéyeh.
01:31:38En effet, certains de nos confrères l'ont fait passer
01:31:40pour une personne modérée, peut-être
01:31:42plus fréquentable que les autres au sein du Hamas.
01:31:44Et bien voilà, qui est vraiment
01:31:46cette personne.
01:32:16Voilà, en effet, le modéré qui était Ismaël Ghanéyeh
01:32:26pour nos confrères du monde.
01:32:28Je vous laisse poursuivre, pardon.
01:32:32Cet enregistrement vidéo, c'est ça que je voulais dire,
01:32:34qui date d'une quinzaine de jours après
01:32:36les attaques terroristes du 7 octobre.
01:32:38Ça résume parfaitement le personnage.
01:32:40Je rappelle que le numéro 2 déjà du Hamas
01:32:42avait été assassiné lors d'un raid
01:32:44en janvier dernier.
01:32:46Trois fils d'Ismaël Ghanéyeh et quatre petits-fils
01:32:48aussi à Gaza en avril.
01:32:50Et donc à son tour.
01:32:52Hier, avec deux risques,
01:32:54on l'a évoqué aujourd'hui,
01:32:56un risque évidemment de représailles,
01:32:58d'embrasement et d'escalade dans la région
01:33:00de la part de l'Iran et de ses proxes.
01:33:02Ça a été annoncé par la Yatola d'ailleurs.
01:33:04Et puis il y aura très probablement des conséquences
01:33:06sur les négociations qui ont repris ces derniers jours,
01:33:08sachant qu'Ismaël Ghanéyeh y était au cœur.
01:33:10Il était l'un des représentants du Hamas
01:33:12au cours des discussions.
01:33:14Je salue Régis Le Sommier qui est avec nous,
01:33:16journaliste spécialiste des questions internationales
01:33:18vers qui je me dirige dans une petite minute.
01:33:20Régis, bonsoir à vous.
01:33:22Juste un mot avec vous, Joseph Touvenel,
01:33:24avant d'aller voir Régis.
01:33:26La question qu'on se pose,
01:33:28c'est est-ce que le jeu en valait la chandelle ?
01:33:30À quel point ces organisations,
01:33:32que le Hezbollah et le Hamas,
01:33:34sont ébranlées aujourd'hui ?
01:33:36Est-ce que le risque de ne pas voir les otages
01:33:38est désormais définitif ?
01:33:40Ces organisations,
01:33:42que ce soit le Hamas ou le Hezbollah,
01:33:44nous font la guerre,
01:33:46parce qu'ils font la guerre à l'Occident.
01:33:48Ils s'en prennent prioritairement à Israël.
01:33:50Ils s'en sont pris, ça a été dit,
01:33:52à nos compatriotes le 7 octobre.
01:33:54Mais n'oublions pas que,
01:33:56par exemple,
01:33:58ces gens-là, en moins d'un an,
01:34:00dans les années 85,
01:34:0214 morts en France,
01:34:04plus de 300 blessés,
01:34:06on a tendance à oublier.
01:34:08Est-ce qu'on a oublié nos 58 parachutistes
01:34:10et les Sylibanais
01:34:12dans l'attentat de Drakkar ?
01:34:14Est-ce qu'on a oublié les 241 soldats américains
01:34:16dans l'attentat de Drakkar ?
01:34:18Et on sait derrière que c'était le Hezbollah pro-iranien.
01:34:20Donc ces gens-là nous font la guerre.
01:34:22Ils nous font la guerre depuis longtemps.
01:34:24Ils nous font la guerre, en plus,
01:34:26avec des méthodes terroristes.
01:34:28La guerre, c'est jamais beau.
01:34:30La guerre, c'est toujours sale.
01:34:32La guerre, c'est toujours difficile.
01:34:34Mais là, c'est une guerre plus sale.
01:34:36C'est la même chose.
01:34:38C'est le rapport de force.
01:34:40Plus on leur cède, plus ils avancent.
01:34:42Plus on résiste, plus ils reculent.
01:34:44Et Israël, on peut remercier Israël
01:34:46de lutter, en fait,
01:34:48pour l'Occident,
01:34:50si on croit un peu à nos valeurs,
01:34:52qui sont la démocratie.
01:34:54Israël est une démocratie.
01:34:56L'Iran…
01:34:58– On déplaise certains, ici même, en France.
01:35:00– Oui, il n'y a aucune démocratie parfaite.
01:35:02Ça, c'est certain.
01:35:04– Si je me permets de souligner, quand même,
01:35:06un deux poids deux mesures que je trouve assez insupportable
01:35:08et qui saute aux yeux, c'est que Netanyahou,
01:35:10qui lui déplore chaque vie civile
01:35:12touchée par les attaques,
01:35:14alors il mène ses attaques, il n'y a aucun problème,
01:35:16on peut le contester, mais il…
01:35:18– D'ailleurs, des civils ont été touchés à Téhéran, hier.
01:35:20– Mais il les déplore, les vies collatérales
01:35:22qui sont touchées par ces attaques-là.
01:35:24Lui est traité d'extrémiste par la presse française,
01:35:26mais cet homme-là, qui réclame le sang
01:35:28des femmes et des enfants israéliens,
01:35:30qui n'ont rien à voir avec des combattants…
01:35:32– C'est un modéré. – C'est incroyable.
01:35:34– Je trouve ça délirant.
01:35:36– Avant d'aller voir Régis, comme promis,
01:35:38je voudrais juste qu'on entend Raphaël Hirochelmi,
01:35:40qui était en direct un petit peu plus tôt avec nous,
01:35:42c'est un ancien officier supérieur des renseignements militaires israéliens,
01:35:44qui sait donc à peu près de quoi il parle.
01:35:46Je lui demandais, quelle était la popularité,
01:35:48à quel point Ismaël Haniyeh
01:35:50avait la faveur de la rue palestinienne ?
01:35:52Écoutez ce qu'il en dit.
01:35:58– Alors, populaire pour certains,
01:36:00il a un grand soutien pour ceux
01:36:02qui soutiennent le Hamas, pour ceux
01:36:04qui soutiennent l'intégrisme islamiste.
01:36:06Par contre, il est extrêmement impopulaire
01:36:08et beaucoup de Palestiniens,
01:36:10aujourd'hui, fêtent dans les rues
01:36:12de Ramallah et de Gaza
01:36:14le décès de M. Haniyeh
01:36:16pour la simple raison
01:36:18que c'est un torsionnaire
01:36:20qu'ils ont vécu sous la coupe
01:36:22de sa tyrannie politique et théologique,
01:36:24mais surtout que c'est un malfrat.
01:36:26– Bonsoir, cher Régis Le Sommier,
01:36:28rédacteur en chef du magazine Omerta,
01:36:30journaliste, spécialiste
01:36:32des questions internationales.
01:36:34Évidemment qu'au-delà des conséquences
01:36:36et des considérations géopolitiques,
01:36:38cette attaque, et je parle
01:36:40de celle de Téhéran
01:36:42à 2h du matin la nuit dernière,
01:36:44elle est assez extraordinaire
01:36:46au sens premier du terme.
01:36:48Tous les yeux sont tournés
01:36:50vers les services israéliens.
01:36:52Comment est-ce qu'on monte
01:36:54d'opérations en territoire ennemi ?
01:36:56C'est presque un exploit
01:36:58pour les services israéliens.
01:37:00– Ah oui, c'est incontestablement
01:37:02une grande première.
01:37:04Parvenir à frapper,
01:37:06imaginer quelqu'un
01:37:08de le chef politique
01:37:10du Hamas
01:37:12au cœur de la capitale
01:37:14iranienne à Téhéran.
01:37:16Et en plus, en imaginant,
01:37:18puisqu'on a vu les images,
01:37:20il a vu le guide suprême
01:37:22qui est venu juste avant,
01:37:24il a assisté à la cérémonie
01:37:26d'intronisation
01:37:28du nouveau président iranien.
01:37:30Donc ça veut dire quoi ?
01:37:32Ça veut dire que pendant tout ce temps,
01:37:34les Israéliens auraient pu frapper aussi.
01:37:36Ça veut dire qu'en fait,
01:37:38ils montrent aux Iraniens
01:37:40qu'ils ont la possibilité
01:37:42de les suivre,
01:37:44enfin en tout cas de suivre
01:37:46un niais jusqu'à sa résidence
01:37:48et de décider de le frapper,
01:37:50d'après ce que j'ai lu,
01:37:52c'est avec l'utilisation d'un software
01:37:54qui est arrivé dans le téléphone
01:37:56d'un niais qu'ils ont pu repérer
01:37:58et puis ils ont pu voir
01:38:00où il se situait.
01:38:02Donc c'est quelque chose d'absolument incroyable,
01:38:04d'autant que voilà, c'est Téhéran,
01:38:06c'est pas tout près.
01:38:08Ils avaient frappé la veille,
01:38:10vous l'avez rappelé, à Dahrieh
01:38:12qui est la banlieue sud de Beyrouth,
01:38:14mais c'est quand même plus près.
01:38:16Dahrieh est quand même déjà
01:38:18au cœur du fief du Hezbollah
01:38:20dans la banlieue sud de Beyrouth,
01:38:22donc déjà frappé au cœur
01:38:24du fief du Hezbollah
01:38:26et là il frappe au cœur
01:38:28finalement d'une personnalité
01:38:30qui était sous la surveillance
01:38:32des gardiens de la révolution iranienne.
01:38:34L'humiliation est d'autant plus grande.
01:38:36Oui, elle est d'autant plus grande
01:38:38que d'un point de vue de la psychologie
01:38:40on va dire iranienne
01:38:42et du monde arabo-musulman
01:38:44plus généralement,
01:38:46vous avez un hôte
01:38:48et vous lui devez protection.
01:38:50Là, l'Iran a montré
01:38:52qu'elle n'était pas capable
01:38:54d'assurer la protection
01:38:56de quelqu'un qu'elle considère
01:38:58comme un chef d'État
01:39:00qui d'ailleurs se considérait
01:39:02comme un chef d'État
01:39:04puisque dans cette galaxie
01:39:06il a été reçu par le président turc
01:39:08Recep Tayyip Erdogan
01:39:10comme un chef d'État
01:39:12il y a à peine un mois.
01:39:14Pour Rassam Soleimani
01:39:16le chef des gardiens de la révolution iranienne
01:39:18qui avait été assassiné par une frappe de drone
01:39:20à côté de l'aéroport de Bagdad
01:39:22c'est complètement différent
01:39:24c'est au cœur du pouvoir iranien
01:39:26que le chef du Hamas
01:39:28le chef politique du Hamas
01:39:30parce qu'il faut bien préciser
01:39:32qu'Agné est le chef politique
01:39:34il n'a pas l'opérationnel
01:39:36l'opérationnel c'est Yasser Noir
01:39:38donc c'est des gens de Gaza
01:39:40lui il est à l'extérieur
01:39:42donc ce qui est surtout
01:39:44très impressionnant c'est ça
01:39:46et ça veut dire quoi ?
01:39:48ça veut dire que quelque part
01:39:50ça pousse l'Iran à rentrer dans la guerre
01:39:52l'Iran a esquivé cette guerre
01:39:54tout en soutenant le Hamas
01:39:56le Hezbollah a fait la même chose
01:39:58a fait plus qu'un service minimum
01:40:00à la frontière nord d'Israël
01:40:02puisqu'on peut dire
01:40:04qu'il y a quand même
01:40:06un état de guerre larvé
01:40:08depuis le 7 octobre
01:40:10mais il n'y a pas eu
01:40:12de mouvement jusqu'à présent terrestre
01:40:14et le Hezbollah peut encore
01:40:16et il y a là
01:40:18en effet une séquence
01:40:20qui peut changer la donne
01:40:22je me permets de vous interrompre
01:40:24parce qu'il est 23h
01:40:26on va marquer une rapide pause actuelle
01:40:28avec Simon Guillin
01:40:30et je voudrais vous reposer
01:40:32une ou deux questions
01:40:34notamment sur l'Iran
01:40:36parce que je sais Régis
01:40:38alors que les recherches sont toujours infructueuses
01:40:40pour tenter de retrouver Lina
01:40:42on en sait un petit peu plus ce soir sur le profil du principal suspect
01:40:44cet homme de 43 ans
01:40:46qui s'est donné la mort le 10 juillet dernier
01:40:48s'est montré très menaçant envers une caissière
01:40:50ça s'est passé dans un supermarché de Besançon
01:40:52il avait volé la caisse munie d'un couteau
01:40:54avant d'affirmer je cite
01:40:56arrête ou je te plante
01:40:58les images que vous voyez à l'antenne ont été prises un mois
01:41:00avant la disparition de l'adolescente
01:41:02premier point d'étape aujourd'hui de Gabriel Attal
01:41:04sur les Jeux Olympiques de Paris
01:41:06le premier ministre a affirmé que cette première semaine
01:41:08avait été un véritable succès
01:41:10sur tous les plans qu'il s'agisse des aspects sportifs
01:41:12d'organisation ainsi que de sécurité
01:41:14il a salué devant ses ministres
01:41:16réunis à Matignon une cérémonie d'ouverture
01:41:18exceptionnelle
01:41:20et puis personne ne l'avait jamais réalisé
01:41:22alors Léon Marchand l'a fait ce soir
01:41:24ce mercredi le français a remporté deux médailles d'or
01:41:26en moins de deux heures et avec deux records olympiques
01:41:28à la clé le 200 mètres brasse
01:41:30et le 200 mètres papillon pour entrer
01:41:32dans l'histoire du sport mondial
01:41:34à 22 ans seulement il compte désormais
01:41:36trois titres olympiques
01:41:38Léon le Marchand de rêve
01:41:40merci beaucoup pour l'annonce
01:41:42de cette troisième médaille olympique
01:41:44qui en appelle au moins une autre, espérons-le
01:41:46merci beaucoup Simon
01:41:48Régis Le Sommier je vous retrouve
01:41:50pour évoquer encore quelques instants
01:41:52si vous le voulez bien
01:41:54cette situation et ce contexte iranien
01:41:56ce qui s'est passé hier on l'a bien compris
01:41:58et vous nous l'avez rappelé c'est une humiliation
01:42:00insupportable pour l'Iran
01:42:02dont on attend forcément une réponse
01:42:04qu'elle soit
01:42:06terroriste ou militaire
01:42:08parce que évidemment que les proxys
01:42:10iraniens seront activés
01:42:12on le sait la promesse
01:42:14a été faite de cette réponse d'ailleurs
01:42:16par le pouvoir iranien mais ça démontre quand même
01:42:18une certaine fragilité
01:42:20le monde entier a vu ce qui s'est
01:42:22passé cette nuit et se dit
01:42:24le système de sécurité iranien
01:42:26est faillible
01:42:28les ennemis de ce pays peuvent frapper
01:42:30la capitale iranienne
01:42:32oui oui c'est clair que
01:42:34c'est une déconvenue totale pour l'Iran
01:42:36et une déconvenue d'une taille
01:42:38souvenez-vous
01:42:40le 13 avril dernier l'Iran avait
01:42:42frappé l'état d'Israël pour la
01:42:44première fois de son histoire
01:42:46à travers 300
01:42:48missiles et drones lancés
01:42:50contre Israël, une grosse partie d'entre eux
01:42:52avaient été détruits
01:42:54en fait la raison pour laquelle ces frappes
01:42:56avaient été perpétrées
01:42:58par l'Iran c'était pour répondre
01:43:00à l'assassinat de trois commandants
01:43:02de l'IRGC
01:43:04donc des gardiens de la révolution iranienne
01:43:06dans l'ambassade iranienne à Damas
01:43:08donc l'Iran s'était senti
01:43:10avait dit nous allons
01:43:12riposter, ils ont riposté
01:43:14alors là vous imaginez le chef du Hamas
01:43:16le chef politique du Hamas
01:43:18assassiné dans
01:43:20sa résidence au coeur de Téhéran
01:43:22c'est d'une tout autre envergure
01:43:24donc ça c'est vraiment pour l'Iran
01:43:26un vrai problème
01:43:28alors il y a aussi le problème
01:43:30et ce qui a été souligné c'est à dire que
01:43:32Ismail Haniyeh était au coeur
01:43:34des négociations sur la question
01:43:36des otages à Gaza
01:43:38quelque part on arrête
01:43:40toute négociation, là c'est
01:43:42fini et quelque part
01:43:44on peut comprendre les familles
01:43:46des otages encore détenus aux mains
01:43:48des Hamas, c'est à dire
01:43:50que là on tue...
01:43:52Pardon de le dire aussi brutalement, je le demandais
01:43:54à Michel Keppel tout à l'heure, j'aimerais avoir votre opinion
01:43:56est-ce que d'une certaine manière, oui il y a un accomplissement
01:43:58majeur pour Tzahal et pour
01:44:00la personne du Premier Ministre Benyamin Netanyahou
01:44:02mais est-ce que d'une certaine façon, juste le sommier
01:44:04il n'a pas condamné les otages qui restent
01:44:06pris à Gaza actuellement
01:44:08le Premier Ministre israélien avec ses doubles
01:44:10frappes ? Il reste
01:44:12très peu d'espoir et d'autant que
01:44:14le problème principal
01:44:16un des problèmes principaux
01:44:18généré par le Hamas
01:44:20à ce stade de l'opération
01:44:22à Gaza, c'est de retrouver les principaux
01:44:24commanditaires et le cerveau
01:44:26les deux cerveaux du
01:44:287 octobre, c'est à dire Yassin Noir
01:44:30et Mohamed Def, qui... Mohamed Def
01:44:32aurait été assassiné mais il n'y a jamais
01:44:34eu de confirmation, Benyamin
01:44:36Netanyahou a fini par dire qu'il ne savait pas
01:44:38s'il avait été frappé, une frappe
01:44:40qui avait quand même fait 300 victimes
01:44:42autour, donc
01:44:44voilà, ces deux chefs, ces deux cerveaux
01:44:46qui ont conçu l'opération
01:44:48depuis la bande de Gaza
01:44:50et qui ont justement provoqué
01:44:52cette situation d'otages sont
01:44:54toujours dans la nature, sont toujours aux commandes
01:44:56du Hamas
01:44:58et donc Anier
01:45:00c'est une trine politique, Anier
01:45:02c'est justement l'intermédiaire qu'utilisait
01:45:04le chef de la CIA
01:45:06par exemple pour communiquer
01:45:08les positions américaines et avoir
01:45:10le retour du Hamas à Doha
01:45:12il y a eu quand même
01:45:14également le Mossad,
01:45:16ils ont travaillé avec Anier
01:45:18sur cette question des otages
01:45:20pour transmettre et quand il y a eu
01:45:22des libérations d'otages ça s'est fait de cette manière
01:45:24donc le rôle d'Anier
01:45:26était très important, là c'est terminé
01:45:28je ne sais pas quand
01:45:30on pourra rouvrir des négociations
01:45:32pour espérer pouvoir faire sortir
01:45:34les otages de Gaza. Je voudrais qu'on voit
01:45:36ce que disait, on en a parlé
01:45:38mais je voudrais qu'on le lise ensemble
01:45:40la menace de l'Ayatollah Khamenei et puis
01:45:42également la réaction du Hamas, on commence par
01:45:44le guide suprême iranien avec
01:45:46l'acte, le régime sioniste criminel
01:45:48et terroriste a
01:45:50préparé le terrain pour un châtiment
01:45:52sévère pour lui-même
01:45:54et nous considérons qu'il est de notre devoir
01:45:56de venger le sang d'Anier qui a été
01:45:58versé sur le territoire
01:46:00de la république islamique d'Iran
01:46:02la réaction du Hamas, également un responsable du Hamas
01:46:04qui déclare que l'assassinat
01:46:06d'Ismail Anier
01:46:08est un acte lâche qui ne restera
01:46:10pas sans réponse, donc le ton
01:46:12il est donné, on pouvait difficilement imaginer autre chose
01:46:14moi ce que je me demande, c'est l'autre numéro 1
01:46:16Régis, et ce sera ma dernière question
01:46:18l'autre numéro 1 qu'il faut éliminer
01:46:20vous l'avez beaucoup évoqué, c'est Yassin Noir
01:46:22l'architecte des massacres du 7 octobre
01:46:24est-ce qu'on sait où il se trouve, est-ce que
01:46:26Tsaïl est en mesure de le neutraliser
01:46:28il y a beaucoup de zones d'ombre également autour de lui
01:46:30Oui, je pense que
01:46:32si Tsaïl était en mesure de le neutraliser
01:46:34il le ferait, puisque
01:46:36depuis
01:46:38décembre dernier, le principe
01:46:40de l'assassinat ciblé avait été
01:46:42établi, et Netanyahou d'ailleurs
01:46:44lui-même avait dit à propos de
01:46:46de Méchal et d'Anier, donc les deux
01:46:48chefs politiques du Hamas
01:46:50que eux-mêmes n'étaient pas à l'abri
01:46:52donc on le voit aujourd'hui
01:46:54ils ont été ciblés, alors est-ce que s'ils ont
01:46:56été ciblés c'est précisément aussi parce qu'on n'arrive
01:46:58pas à avoir les autres, et que ça reste
01:47:00une énorme frustration
01:47:02puisque ceux qui ont conçu
01:47:04les attaques terroristes du
01:47:067 octobre sont toujours dans la nature
01:47:08ils sont toujours opérationnels
01:47:10ils commandent toujours depuis leur tunnel
01:47:12ou quelque part dissimulé dans Gaza
01:47:14et ça c'est
01:47:16toujours quelque chose
01:47:18ça reste un échec
01:47:20donc il y a
01:47:22évidemment des commandants du Hamas
01:47:24locaux qui ont été éliminés, il y a une partie
01:47:26de l'effectif qui
01:47:28aussi a été éliminée, mais il reste des combattants
01:47:30il reste une capacité militaire
01:47:32une capacité d'organisation, et surtout
01:47:34de régénérescence du Hamas, puisque
01:47:36dans cette population de Gaza
01:47:38qui est livrée à une crise humanitaire sans précédent
01:47:40évidemment les recrues
01:47:42c'est assez facile de les faire pour le Hamas
01:47:44donc ils ont
01:47:46une capacité de se régénérer
01:47:48et la promesse de Benjamin
01:47:50Netanyahou d'éradiquer
01:47:52le Hamas ne pourra pas se faire
01:47:54complètement avec la guerre, donc cette fuite
01:47:56en avant, parce que là on est vers
01:47:58peut-être une guerre totale, on est dans
01:48:00une guerre aussi qui coupe
01:48:02l'apport ou en tout cas la capacité
01:48:04de faire pression qu'avaient les Américains
01:48:06parce qu'aux Etats-Unis
01:48:08on est dans une période électorale, ça a été dit
01:48:10et donc c'est très difficile pour le président
01:48:12sortant ou pour son futur
01:48:14successeur de prendre position
01:48:16donc les Etats-Unis sont un petit peu
01:48:18dans une période où
01:48:20elles ne peuvent pas peser sur le conflit
01:48:22autant qu'elles voudraient. Joe Biden
01:48:24a essayé beaucoup, il s'est d'ailleurs
01:48:26heurté à Netanyahou pour obtenir
01:48:28plus d'aide humanitaire notamment
01:48:30et obtenir des avancées et obtenir
01:48:32finalement des cessez-le-feu, ce que Netanyahou
01:48:34a refusé, donc il y a un bras
01:48:36de fer qui s'est fait et là on a l'impression
01:48:38qu'Israël est parti dans un cavalier seul
01:48:40assez dangereux parce que sans
01:48:42l'aide américaine, sans le soutien
01:48:44des Américains, vous l'avez rappelé
01:48:46tout à l'heure, c'est des ennemis formidables
01:48:48un de vos invités l'a rappelé, c'est des ennemis
01:48:50quand même redoutables
01:48:52qu'ils ont en face, le Hezbollah c'est
01:48:54le Hamas puissance 10, derrière
01:48:56les gardiens de la révolution, ils ont peut-être des problèmes
01:48:58au niveau, visiblement
01:49:00au niveau du renseignement, il y a des trous
01:49:02dans la raquette et ils sont
01:49:04c'est vrai, sans doute ils sont
01:49:06dans une situation plus faible
01:49:08qu'ils veulent le laisser penser, mais
01:49:10il reste quand même une organisation extraordinaire
01:49:12les outils ont leur capacité
01:49:14de mise en sortie aussi, les milices
01:49:16chiites, irakiennes également avec
01:49:18des soldats américains et je rappellerai
01:49:20une chose, c'est que ça met aussi en danger
01:49:22beaucoup d'Israéliens dans le monde
01:49:24parce que rien n'empêche l'Iran
01:49:26de frapper des individus isolés
01:49:28des cibles, ça peut être malheureusement
01:49:30une des conséquences de tout ça
01:49:32Merci infiniment Régis Le Sommier
01:49:34d'être intervenu en direct
01:49:36sur CNews, vous le savez
01:49:38vous êtes le bienvenu sur ce plateau
01:49:40dès lors que vous êtes à Paris, évidemment
01:49:42merci Régis, j'ai cru comprendre
01:49:44que vous étiez en vacances, alors profitez-en bien
01:49:46merci d'être intervenu
01:49:48je voudrais qu'on parle également des réactions internationales
01:49:50parce qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de réactions
01:49:52après la mort d'Ismail Agnier
01:49:54qui fait craindre un risque d'embrasement
01:49:56au Proche-Orient, une guerre totale
01:49:58Marie-Élise Chevalier a compilé
01:50:00l'essentiel de ce qui se dit à l'international
01:50:06C'est une mort qui provoque
01:50:08des réactions internationales
01:50:10un assassinat dénoncé par les alliés du Hamas
01:50:12qui accuse Israël d'un être responsable
01:50:14Je condamne
01:50:16fermement l'assassinat perfide
01:50:18du président du bureau politique du Hamas
01:50:20cependant la barbarie sioniste
01:50:22ne parviendra pas à atteindre ses objectifs
01:50:24comme elle l'a fait jusqu'à présent
01:50:26Dans un communiqué, l'E.S. Bola a affirmé
01:50:28que cet assassinat va renforcer la détermination
01:50:30des résistants à poursuivre le djihad
01:50:32et à affronter ce qu'il qualifie
01:50:34des missionnistes. D'autres pays dénoncent
01:50:36cet assassinat sans directement accuser
01:50:38le gouvernement de Benjamin Netanyahou
01:50:40Le Qatar condamne un crime aux dieux
01:50:42et les Etats-Unis appellent à plus de démocratie
01:50:46J'ai dit que je ne pensais pas que la guerre
01:50:48était inévitable, je le maintiens
01:50:50Je pense qu'il y a toujours de la place
01:50:52et des opportunités pour la diplomatie
01:50:54Encore une fois, nous ferons tout ce qui est
01:50:56en notre pouvoir pour éviter que les choses
01:50:58ne dégénèrent en un conflit plus large
01:51:00dans la région
01:51:02La Russie et la Chine mettent en garde
01:51:04contre une escalade dangereuse
01:51:06Nous sommes très préoccupés par cet incident
01:51:08Nous nous opposons vigoureusement
01:51:10et condamnons cet assassinat
01:51:12Nous sommes profondément préoccupés par le fait
01:51:14que cet incident ne conduise à une nouvelle escalade
01:51:16du conflit et de la confrontation
01:51:20L'Iran a décrété trois jours de deuil national
01:51:22Son président a juré de venger cet acte
01:51:24et son guide suprême d'infliger un châtiment
01:51:26sévère à Israël
01:51:30Joseph Tounel, la question aussi
01:51:32évidemment après cette séquence
01:51:34cette double séquence, c'est
01:51:36est-ce que l'Iran a les moyens d'entrer dans une guerre
01:51:38contre Israël, la volonté
01:51:40aussi, on sait que
01:51:42des pays amis de l'Iran
01:51:44en tout cas qui discutent avec l'Iran comme la Chine
01:51:46craignent cette escalade
01:51:48et vont tout faire pour l'éviter
01:51:50plutôt en faveur d'Israël
01:51:52Vous avez noté comment les Chinois
01:51:54réagissaient
01:51:56préoccupés par cet incident
01:51:58Oui, c'est vrai que c'est une bonne façon
01:52:00de qualifier cet assassinat
01:52:02mais on calme les choses
01:52:04c'est un incident
01:52:06tous les alliés iraniens
01:52:08les mouvements terroristes, les pays machins qui crient
01:52:10j'ai noté cet assassinat
01:52:12perfide, j'ai eu l'impression de lire une bande dessinée
01:52:14la perfidie du méchant
01:52:16Et cette adresse
01:52:18les Chinois, les Américains, on ne sait toujours pas
01:52:20s'ils ont donné une aide
01:52:22logistique ou pas aux Israéliens
01:52:24Arfali Yerouchali à qui j'ai posé la question tout à l'heure
01:52:26disait qu'il ne sait évidemment
01:52:28pas si les USA
01:52:30ont agi, en tout cas
01:52:32il est convaincu qu'Israël peut commettre
01:52:34cet acte sans l'aval des Etats-Unis
01:52:36Oui
01:52:38Et qu'il y a donc une possibilité
01:52:40que Washington n'ait pas été informé
01:52:42de cette attaque
01:52:44Je ne fais que répéter ce que disait un ancien
01:52:46officier des renseignements israélien
01:52:48Et donc ça reste en fin d'interrogation
01:52:50donc tout est ouvert
01:52:52mais pour l'Iran
01:52:54c'est déstabilisant
01:52:56parce que ça remet en cause
01:52:58leurs services de sécurité
01:53:00leurs services secrets, leurs services de renseignement
01:53:02ont-ils un traitre parmi eux
01:53:04ou est-ce que leurs
01:53:06contre-mesures technologiques sont inefficaces
01:53:08c'est-à-dire que dans ces cas-là
01:53:10ça déstabilise
01:53:12Il va y avoir des règlements de comptes internes
01:53:14et on sait que l'Iran est fragile
01:53:16parce qu'on voit, là tout à l'heure, on a vu l'image
01:53:18moi ça me faisait rire quand j'entendais
01:53:20le terroriste qui parlait des femmes
01:53:22et on voyait une scène où il n'y avait que des hommes
01:53:24c'est assez amusant, on voit très bien
01:53:26mais l'Iran est fragile
01:53:28l'Iran a une opposition très forte
01:53:30l'Iran est obligé de frapper, d'enfermer
01:53:32de tuer, de pendre des femmes
01:53:34et des opposants quasiment tous les jours
01:53:36c'est-à-dire que le gouvernement iranien
01:53:38à la fois il a une grande force
01:53:40militaire
01:53:42mais c'est très difficile
01:53:44alors il y a deux
01:53:46c'est pas deux choix mais deux risques en fait
01:53:48le premier c'est quand on se sent
01:53:50un gouvernement
01:53:52qui se sent en difficulté quand on n'est pas dans une démocratie
01:53:54c'est la marche en avance ou envers la guerre
01:53:56le conflit c'est ce qui permet
01:53:58d'assurer le pouvoir
01:54:00le deuxième risque pour eux
01:54:02c'est qu'il y a un soulèvement du peuple iranien
01:54:04qui est quand même très très mécontent
01:54:06notamment parce que c'est un peuple qui aujourd'hui
01:54:08meurt de faim
01:54:10on évoquait le système sécuritaire iranien
01:54:12il faut rappeler que
01:54:14Israël a déjà réussi par le passé
01:54:16à mener des assassins à cibler notamment de scientifiques
01:54:18qui participaient au programme nucléaire
01:54:20en question et sous Obama
01:54:22sous la mandature d'Obama
01:54:24l'armée américaine d'ailleurs en collaboration
01:54:26avec l'armée israélienne avait mené
01:54:28une opération surnommée d'ailleurs
01:54:30jeux olympiques
01:54:32c'était une vaste opération de cyberattaque
01:54:34qui avait permis de ralentir
01:54:36le programme atomique du régime de Téhéran
01:54:38un mot aussi sur le mode opératoire
01:54:40des assassins à cibler
01:54:42j'en vois déjà qui ici ou là remettent en cause
01:54:44le mode opératoire même
01:54:46rappelons que c'est par là
01:54:48et par ce mécanisme
01:54:50et ce genre d'opération que l'on a éliminé
01:54:52Oussama Ben Laden
01:54:54ce qui a réjoui l'ensemble de l'Occident
01:54:56et que nous-mêmes d'ailleurs en France
01:54:58François Hollande d'ailleurs l'avait évoqué du bout des lèvres
01:55:00et ça avait été révélé dans plusieurs ouvrages
01:55:02notamment celui de David Hellum
01:55:04où on a mené une quarantaine d'opérations
01:55:06d'assassins à cibler visant
01:55:08notamment des djihadistes dans le nord de l'Afrique
01:55:10sous la mandature de François Hollande
01:55:12Dernier mot Michael
01:55:14on est vraiment dans une situation
01:55:16d'avant-guerre et d'escalade
01:55:18je ne sais pas
01:55:20je ne saurais pas dire
01:55:22parce qu'encore une fois il y a quand même
01:55:24un rapport qui est difficile
01:55:26à évaluer entre la manière dont Israël frappe
01:55:28et la réaction des ennemis
01:55:30on a le sentiment que dans les moments
01:55:32de trêve quand Israël a essayé
01:55:34d'être plus doux
01:55:36ça n'a pas très bien marché non plus
01:55:38on se souvient qu'il y a eu une courte trêve, un court cessez-le-feu
01:55:40en fin d'année dernière
01:55:42et que pendant cette période-là il y avait eu un attentat
01:55:44à Tel Aviv qui avait été revendiqué ensuite
01:55:46par le Hamas
01:55:48donc on ne peut pas dire que l'apaisement joue
01:55:50pour Israël
01:55:52donc je ne sais pas trop
01:55:54comment ça va se passer par la suite
01:55:56j'aurai beaucoup de mal à le dire
01:55:58pareil l'Iran a souvent tapé du poing sur la table
01:56:00jusqu'à maintenant, ils n'ont pas mené d'offensive
01:56:02vraiment très impressionnante
01:56:04après vous posez la question
01:56:06est-ce que Netanyahou a privilégié
01:56:08un objectif plutôt que l'autre
01:56:10moi je le pense, évidemment
01:56:12au 7 octobre il y avait trois objectifs de guerre
01:56:14c'était protéger Israël, deuxièmement
01:56:16éliminer le Hamas, troisièmement
01:56:18libérer les otages
01:56:20aujourd'hui on a quand même le sentiment que la destruction du Hamas
01:56:22est passée au-delà des autres objectifs
01:56:24donc ça pose une question
01:56:26à la fois il faut dire qu'Israël
01:56:28n'a jamais réussi à faire la paix dans son histoire
01:56:30sans avoir infligé une lourde défaite
01:56:32à son ennemi avant
01:56:34un dernier mot autour de cette
01:56:36énorme séquence au Proche-Orient
01:56:38alors on va s'éliminer de la diplomatie
01:56:40pour s'intéresser peut-être aux
01:56:42réactions franco-françaises
01:56:44je voudrais juste que vous voyez ce tweet qui m'a interpellé
01:56:46c'est le tweet de l'animateur Arthur
01:56:48qui a dressé un message assez clair
01:56:50notamment aux élus
01:56:52de la France insoumise
01:56:54il commente avec trois points de suspension
01:56:56et écrit surtout sur fond noir
01:56:58de tout coeur avec LFI
01:57:00c'est particulièrement ironique
01:57:02vous allez le comprendre dans cette douloureuse
01:57:04épreuve que vous traversez
01:57:06sincère condoléance
01:57:08Arcelia Soudé a d'ailleurs répondu
01:57:10à quelque chose qui n'a rien à voir
01:57:12et qui était en rapport avec la nomination
01:57:14d'une prochaine Première Ministre
01:57:16donc elle a fait une espèce de pirouette qui lui a permis de ne pas en parler
01:57:18je note en effet que
01:57:20au moment de l'assassinat...
01:57:22C'est assez bien vu de la part d'Arthur ce tweet ?
01:57:24J'ai regardé la réaction des insoumis
01:57:26aujourd'hui, elle est frappante
01:57:28de silence sur cette affaire
01:57:30alors qu'on sait quand même...
01:57:32Y'a Jean-Luc Mélenchon qui a tweeté avant
01:57:34l'assassinat d'Ismaïl
01:57:36Anier, donc au moment
01:57:38de l'assassinat du numéro 2 du Hezbollah
01:57:40à Téhéran en disant
01:57:42que Netanyahou était un vatanguer
01:57:44qu'il avait enfreint
01:57:46les règles élémentaires d'un pays souverain
01:57:48Amaury va nous le relire dans un instant
01:57:50Dans l'alliance, oui, et pourtant
01:57:52je rappelle juste que dans l'alliance du Front Populaire
01:57:54y'avait soi-disant la proposition
01:57:56qui consistait à dire que finalement
01:57:58les attaques du 7 octobre
01:58:00étaient des attaques terroristes, ne qualifiant pas
01:58:02le Hamas de mouvement terroriste mais que
01:58:04c'était des attaques terroristes
01:58:06ce faisant, Ismaïl Anier
01:58:08aurait dû être considéré comme un terroriste
01:58:10il est quand même responsable de la mort
01:58:12de plus de 40 français
01:58:14sans parler des israéliens, mais de 40
01:58:16français, donc on aurait
01:58:18attendu une réaction de la France Insoumise
01:58:20comme d'habitude, elle ne s'est pas faite entendre
01:58:22Deux mots sur ce tweet d'Arthur, enfin ce post
01:58:24je sais pas d'ailleurs sur quelle... si c'est sur X
01:58:26qu'il l'a posté, Amaury Brelet et
01:58:28Joseph Touvenel là-dessus avant qu'on passe
01:58:30à une toute autre thématique
01:58:32Le fameux tweet de Jean-Luc Mélenchon qu'on évoquait, il disait
01:58:34Frapper la capitale du Liban est une agression intolérable
01:58:36Netanyahou propage la guerre, le meurtre
01:58:38et les généralise comme s'il était au-dessus
01:58:40de toutes les lois et conventions internationales
01:58:42Les puissances dont les USA et la France
01:58:44qui laissent faire permettent une escalade
01:58:46qui sera vite hors de contrôle, ainsi
01:58:48que l'ayatollah Mélenchon comme le régime
01:58:50de Téhéran, et il faut rappeler
01:58:52concernant... Ce sont des propos qui vous appartiennent
01:58:54évidemment, cher Amaury Brelet
01:58:56Il faut rappeler concernant Arthur qu'il a été menacé de mort
01:58:58Bien sûr, il est sous protection, enfin je sais pas
01:59:00s'il l'est encore aujourd'hui mais il y a quelques
01:59:02semaines encore il annonçait être sous haute protection
01:59:04policière parce que lourdement
01:59:06menacé. Absolument. Frapper la
01:59:08capitale du Liban, rappelons
01:59:10quand même que le Liban était la
01:59:12Suisse du Moyen-Orient il n'y a pas si longtemps
01:59:14que c'était un pays prospère
01:59:16les communautés vivaient en paix
01:59:18qui a amené la terreur, si ce n'est
01:59:20les iraniens et les palestiniens
01:59:22le Liban n'avait même
01:59:24pas d'armée, et donc
01:59:26la capitale du Liban, ça fait
01:59:28des années qu'elle est frappée par le
01:59:30terrorisme. Rappelons-nous
01:59:32Et le Liban d'une manière générale est quasiment
01:59:34contrôlé intégralement par le Hezbollah
01:59:36Pas intégralement, parce qu'il y a encore des autres
01:59:38mais une grande partie. Quand j'évoquais tout à l'heure
01:59:40nos 58 parachutistes assassinés
01:59:42lors de Drakkar, c'était
01:59:44aussi pour empêcher qu'Amine
01:59:46Gemayel, qui a été un grand président libanais
01:59:48puisse faire du Liban
01:59:50une vraie puissance qui puisse résister
01:59:52à ses ennemis, notamment
01:59:54à ses ennemis des ayatollahs
01:59:56Jean-Luc Mélenchon ne doit pas le savoir
01:59:58nous on a beaucoup de français qui sont morts au Liban
02:00:00pour ce pays
02:00:02contre ces iraniens. Moi je
02:00:04ne ferais peut-être pas le même tweet qu'Arthur
02:00:06mais je le comprends tout à fait. Vous trouvez qu'il est malvenu ?
02:00:08Non, il n'est pas malvenu
02:00:10parce que la disparition d'un terroriste
02:00:12aussi infâme que celui-là, même si
02:00:14le monde considère que... Non mais de l'ironiser
02:00:16en présentant des condoléances à El-Effi
02:00:18ça fait du bien, Arthur, ça a dû lui faire du bien
02:00:20ça fait du bien, ça fait pas de mal
02:00:22ça soulage certainement
02:00:24Arthur. En effet, bon, voilà ce que l'on pouvait dire
02:00:26Je rappelle qu'il est quand même sous protection
02:00:28Oui, on vient de le rappeler
02:00:30en effet. Vous êtes avec nous ?
02:00:32Oui, je pensais aller en marchant
02:00:34Je plaisante. Je vous comprends
02:00:36vous êtes toutes excusées dans ce cas-là
02:00:38Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette
02:00:40énorme séquence, je le disais, au Proche-Orient
02:00:42ces dernières 24 heures
02:00:44Vous le voyez en bas de votre écran. Nous sommes deux jours
02:00:46après cette attaque au couteau également qui a
02:00:48coûté la vie à trois
02:00:50fillettes à Southport, en Angleterre
02:00:52qui a blessé près d'une dizaine
02:00:54d'enfants. De violents affrontements
02:00:56ont éclaté en conséquence
02:00:58à ce drame
02:01:00avec notamment des militants
02:01:02qualifiés d'extrême droite en Angleterre
02:01:04et des policiers. Énorme tension autour de cette
02:01:06agression. Les détails avec Camille Guédon
02:01:08avant de tout comprendre et de le commenter
02:01:14Des scènes de chaos
02:01:16à Southport, au Royaume-Uni
02:01:18une centaine de manifestants a
02:01:20violemment affronté les forces de l'ordre
02:01:22au lendemain d'une attaque au couteau qui a
02:01:24coûté la vie à plusieurs enfants
02:01:26Des individus ont incendié des véhicules
02:01:28et jeté des briques sur une mosquée locale
02:01:30Selon la police, les manifestants
02:01:32seraient des soutiens de la ligue de défense
02:01:34anglaise, un mouvement d'extrême droite
02:01:36Ces heures ont éclaté suite à une
02:01:38rumeur en ligne concernant les origines
02:01:40de l'assaillant alors que son identité
02:01:42n'a pas été révélée par la police
02:01:44Le gouvernement britannique a
02:01:46immédiatement condamné cette violence
02:01:48Les habitants de Southport sont sous le choc
02:01:50de l'horreur qui leur a été infligée hier
02:01:52Ils méritent notre soutien et
02:01:54notre respect. Ceux qui ont détourné
02:01:56la veillée des victimes avec violence et brutalité
02:01:58ont insulté la communauté
02:02:00dans son deuil. Ces affrontements ont
02:02:02éclaté en marge d'une veillée organisée
02:02:04pour les victimes de l'attaque au couteau
02:02:06où l'émotion était palpable
02:02:08C'est tellement triste
02:02:10on sent que toute la ville est touchée
02:02:12C'est vraiment une tragédie
02:02:14car personne ne s'y attendait
02:02:16personne ne pouvait le prévoir
02:02:18Voir tout le monde venir ici
02:02:20pour déposer des fleurs et rendre
02:02:22hommage aux victimes est émouvant. La façon
02:02:24dont ma communauté née et élevée à Southport
02:02:26s'est rassemblée dans cette tragédie
02:02:28me rend fière. Sur les 39 policiers
02:02:30blessés lors des affrontements
02:02:3227 ont été hospitalisés
02:02:36Je rappelle ce qui s'est passé après cette attaque
02:02:38La police a arrêté un adolescent de 17 ans
02:02:40principal suspect
02:02:42mais n'a donné que
02:02:44peu de détails sur lui. Il est originaire
02:02:46de Cardiff au Pays de Galles, domicilié
02:02:48dans une ville qui s'appelle Banks
02:02:50assez proche de Southport
02:02:52Selon la BBC, la télé nationale
02:02:54anglaise, sa famille vient
02:02:56du Rwanda et depuis l'attaque
02:02:58de nombreuses rumeurs sur sa nationalité
02:03:00au moment de son arrivée au Royaume-Uni
02:03:02sa religion enfoisonnée sur
02:03:04les réseaux sociaux. Amaury Brela
02:03:06a une situation qui dégénère complètement outre-manche
02:03:08après ce drame
02:03:10parce qu'il y a une colère énorme
02:03:12de la part des populations
02:03:14Oui, et qui est à mon avis alimentée en partie
02:03:16par cette série de fake news
02:03:18qui ont circulé rapidement après le massacre
02:03:20et puis aussi par le manque
02:03:22de transparence des autorités
02:03:24qui ne communiquent pas sur le sujet
02:03:26Tout ce que l'on sait en effet, c'est que l'individu
02:03:28mis en cause à 17 ans
02:03:30qu'il est britannique, qu'il est né à Cardiff au Pays de Galles
02:03:32et qu'il est d'origine rwandaise
02:03:34On n'a absolument aucune information sur le mobile
02:03:36ni s'il y a un lien
02:03:38Et la piste terroriste a été écartée par les autorités
02:03:40Absolument
02:03:42Et ça met en colère aussi une partie de la population
02:03:44Ça rappelle pas mal d'affaires chez nous
02:03:46Annecy notamment
02:03:48où il n'y avait pas eu fort heureusement de morts
02:03:50Mais ce qui s'exprime à travers cette affaire
02:03:52cette colère
02:03:54par la violence, fort malheureusement
02:03:56c'est en effet
02:03:58l'inquiétude, le ressentiment
02:04:00d'une grande partie de la population
02:04:02qui ne supporte plus de voir
02:04:04son pays s'enfoncer
02:04:06et sombrer dans un communautarisme
02:04:08débridé, où l'on voit
02:04:10depuis des années, certaines villes
02:04:12et même des quartiers entiers se communautariser
02:04:14voire même s'islamiser, je pense notamment
02:04:16à Birmingham
02:04:18Et on le voit aujourd'hui, les britanniques n'en peuvent plus
02:04:20comme d'ailleurs les français
02:04:22Ils l'ont d'ailleurs très clairement exprimé
02:04:24au cours des dernières législatives
02:04:26avec le succès du parti anti-immigration
02:04:28de Nigel Farage
02:04:30UK Reform
02:04:32On parlait de LFI pour une autre raison
02:04:34il y a un instant, il y a un nouveau député
02:04:36LFI qui est
02:04:38connu pour être triple FI
02:04:40Chez S notamment, et militant
02:04:42en FIFA, qui n'a pas eu un mot
02:04:44ces derniers jours pour ses fillettes
02:04:46tuées et ses enfants blessés
02:04:48en revanche qui s'est précipité
02:04:50sur ces scènes de chaos en Angleterre
02:04:52pour rappeler qu'en pleine crise économique, sociale
02:04:54et politique, l'extrême droite
02:04:56suprémaciste blanche
02:04:58soutenue par des milliardaires
02:05:00est à nouveau en rue libre totale
02:05:02vite une riposte antifasciste
02:05:04émeute raciste hier soir
02:05:06à Southport
02:05:08déplorer ces émeutes
02:05:10en effet c'est assez légitime
02:05:12mais le faire de cette façon
02:05:14et oublier de rappeler qu'il y a d'abord
02:05:16un drame et un assassinat
02:05:18sordides et innommables de gamines
02:05:20c'est assez fort de café
02:05:22mais en même temps pas très étonnant pour
02:05:24un personnage dont on connait d'ores et déjà
02:05:26le CV.
02:05:28C'est de la rhétorique politicienne qui ne veut rien dire
02:05:30on a l'impression de lire des communiqués
02:05:32des trotskistes des années 70
02:05:3480 etc, c'est exactement la même chose
02:05:36ce gars là est dangereux parce qu'en plus
02:05:38il est violent, quand on
02:05:40menace de découper
02:05:42la tête de quelqu'un qu'on n'apprécie pas
02:05:44on est violent
02:05:46après
02:05:48ce qui explique sans doute
02:05:50ce qui s'est passé
02:05:52pour moi deux grandes causes, la première c'est
02:05:54nous sommes dans la région de Liverpool
02:05:56la violence est là depuis longtemps
02:05:58Quelques kilomètres au nord de Liverpool, dans le nord de l'Angleterre
02:06:00nord-ouest de l'Angleterre. Quand on regarde ce qui se passe
02:06:02là-bas, les hooligans, le hooliganisme
02:06:04c'est pas nouveau, ça fait très longtemps
02:06:06il est très fort dans cette région
02:06:08il est très fort parce que
02:06:10effectivement il y a une pauvreté
02:06:12très grande parce que
02:06:14Liverpool qui était un grand port
02:06:16c'est écroulé, la construction
02:06:18navale a cessé, ils faisaient du caoutchouc
02:06:20ils n'en font plus, etc. Donc sur ce terreau
02:06:22de pauvreté
02:06:24s'est développée une très grande violence
02:06:26qu'on a vu dans le hooliganisme et qu'on continue à voir
02:06:28dans le hooliganisme. Et en même temps
02:06:30on voit, ça c'est mon côté macronien
02:06:32en même temps, on voit que
02:06:34l'Angleterre il y a un traumatisme
02:06:36depuis très important, depuis
02:06:38qu'ils ont découvert que pendant des années
02:06:40les autorités, notamment les autorités
02:06:42la police et les politiques, leur avaient
02:06:44caché des crimes de la communauté
02:06:46pakistanaise sur des enfants
02:06:48sur un nombre d'enfants
02:06:50considérable, ça a duré plusieurs années
02:06:52et ça, ça a été un traumatisme
02:06:54énorme. Des enfants qui étaient
02:06:56violés, qui étaient prostitués, etc.
02:06:58Et parce que c'était une partie de la
02:07:00communauté pakistanaise, évidemment pas toute la communauté
02:07:02c'est important de le rappeler
02:07:04les brigands de la communauté pakistanaise
02:07:06mais parce que c'était
02:07:08alors ça, ça a été un traumatisme
02:07:10d'autant plus ressenti dans des
02:07:12régions où il y a de la pauvreté, etc.
02:07:14et où d'ailleurs... Mais ça fait écho encore une fois
02:07:16à la société française, évidemment
02:07:18même si évidemment que le multiculturalisme n'est pas
02:07:20vécu du tout de la même façon en Angleterre. Ça veut dire quoi ?
02:07:22Ça veut dire que la violence appelle la violence et que de toute façon
02:07:24la violence est condamnable et qu'on n'a
02:07:26pas à chercher des boucs émissaires
02:07:28vous l'avez dit dès le départ, on a à penser
02:07:30à ces familles en deuil, à ces pauvres gamines
02:07:32assassinées, à celles qui sont encore à l'hôpital
02:07:34c'est ça le drame. Aussi, et les
02:07:36images qu'on peut voir sur les réseaux sociaux et que de
02:07:38toute évidence nous ne montrons pas sont
02:07:40absolument insoutenables, de ces enfants
02:07:42au corps lacérés
02:07:44par cet individu, ce monstre
02:07:46qui a frappé
02:07:48donc dans un geste
02:07:50totalement fou.
02:07:52Tous les
02:07:54immigrés ne sont pas des
02:07:56délinquants, c'est une évidence, mais
02:07:58il faut le rappeler
02:08:00évidemment
02:08:02à longueur d'émission et à
02:08:04longueur de thème comme
02:08:06celui-là, mais il y a une délinquance
02:08:08de l'immigration, ce n'est plus à prouver
02:08:10c'est factuel et c'est en partie
02:08:12ce qui
02:08:14amène ces émeutes et ces scènes de
02:08:16violence en Angleterre.
02:08:18C'est une pure question de statistiques, si vous prenez
02:08:20une population immigrée, c'est souvent une population
02:08:22composée, alors d'abord
02:08:24c'est beaucoup des hommes, et il faut
02:08:26dire que les jeunes hommes sont une population
02:08:28qui est plus criminogène que le reste
02:08:30d'une autre population, mais c'est
02:08:32partout comme ça dans le monde, ce sont souvent
02:08:34des gens qui ont eu un parcours de vie extrêmement
02:08:36difficile, donc en général ça n'invite pas
02:08:38au meilleur comportement, et qui sont, Joseph
02:08:40Touvenel l'a rappelé, dans des conditions sociales
02:08:42souvent calamiteuses,
02:08:44donc ça génère un cocktail explosif, si à ça
02:08:46on ajoute parfois une culture
02:08:48qui vient d'ailleurs et qui est en affrontement
02:08:50direct avec l'Occident,
02:08:52ça donne des situations intenables
02:08:54et vous disiez que
02:08:56Julien, que le modèle
02:08:58multiculturaliste faisait
02:09:00vivre l'immigration d'une autre manière en
02:09:02Angleterre, mais ce genre d'épisode
02:09:04me fait penser qu'il n'y a
02:09:06pas de bon modèle face à l'immigration
02:09:08Il n'y a pas de laïcité en Angleterre par exemple ?
02:09:10Oui mais il n'y a pas de bon modèle face à une immigration
02:09:12aussi massive en fait, parce que je vous rappelle que l'Angleterre
02:09:14a encore plus d'immigration de la France,
02:09:16les entrées légales c'est 600 000 entrées légales
02:09:18par an en Angleterre, contre
02:09:20peu ou prou 500 000 en France
02:09:22donc il n'y a pas
02:09:24de bon modèle face à ça, le retrait
02:09:26de la Grande-Bretagne, de l'Union Européenne
02:09:28ne lui a pas permis de traiter encore
02:09:30ces problèmes d'immigration, peut-être
02:09:32que le nouveau Premier ministre qui avait envie
02:09:34de se saisir de ce problème arrivera à le faire
02:09:36mais avec 600 000 entrées
02:09:38légales par an dans une situation économique
02:09:40qui est en plus difficile, ça génère
02:09:42des questions sécuritaires qui sont
02:09:44insolvables, voilà
02:09:46et on le voit aujourd'hui, on a vu des policiers
02:09:48en affrontement évidemment avec des gens de l'extrême droite
02:09:50Il y a l'impression qu'en Angleterre également les autorités n'ont pas
02:09:52vu venir en fait cet
02:09:54événement, cette colère
02:09:56et cette violence
02:09:58qui découle de cette affaire
02:10:00mais cette colère elle est larvée partout
02:10:02en Europe, on sent qu'il y a une tension
02:10:04identitaire qui est en train de se générer dans
02:10:06tous les pays occidentaux qui se
02:10:08réveillent à la faveur d'événements, on l'a vu au moment
02:10:10de George Floyd aux Etats-Unis, on l'a vu au moment
02:10:12des émeutes ici en France
02:10:14on voit que l'extrême droite se réveille
02:10:16dans certains pays pour passer
02:10:18à des actions violentes, ça va finir par arriver
02:10:20quand même, même si je pense
02:10:22qu'on en fait beaucoup par rapport à l'islamisme
02:10:24et à l'extrême gauche mais elle finit par se réveiller
02:10:26et à générer des violences et on voit aussi
02:10:28des policiers, on les a vus je crois que c'est à Leeds
02:10:30des policiers
02:10:32qui fuient des manifestations aussi composées de
02:10:34migrants qui demandent... On parle d'immigration mais en l'occurrence
02:10:36donc si les faits sont avérés
02:10:38et venaient à se confirmer, ce
02:10:40jeune homme de 17 ans, il est de ce qu'on appelle
02:10:42la deuxième génération, c'est-à-dire que ses parents sont
02:10:44nés au Rwanda vraisemblablement mais lui
02:10:46est né au Royaume-Uni, on peut imaginer
02:10:48là encore assez aisément à Maury-Brelay
02:10:50que ce jeune homme possède
02:10:52tout simplement la nationalité
02:10:54britannique mais même pour les émigrés
02:10:56de seconde génération
02:10:58les chiffres vont parfois dans le
02:11:00même sens dû peut-être
02:11:02à un problème d'intégration, d'assimilation
02:11:04là encore c'est ce que reprochent
02:11:06ceux qui montrent leur colère
02:11:08en Angleterre ces dernières heures. C'est l'interprétation
02:11:10très clairement qu'en font les opposants
02:11:12et les violents qui ont attaqué
02:11:14les policiers et même
02:11:16une mosquée locale. Oui
02:11:18et ça c'est évidemment tout à fait condamnable
02:11:20Absolument. Archi condamnable. Et vous disiez
02:11:22les politiques n'ont pas
02:11:24vu le danger venir
02:11:26mais ils ont fermé les yeux, ils ont mis
02:11:28la tête dans le sable et on évoquait
02:11:30ces viols commis par
02:11:32une partie de la communauté
02:11:34indo-pakistanaise à Telford notamment
02:11:36où il y a eu plus de 1000 victimes et ça a été révélé
02:11:38il y a quelques années par un grand tabloïd
02:11:40britannique
02:11:42et qui a révélé ensuite par la suite
02:11:44que les autorités avaient
02:11:46fermé les yeux par peur
02:11:48d'être soupçonnés ou accusés de racisme
02:11:50donc on en est là par politiquement correct
02:11:52et là il y a évidemment une responsabilité
02:11:54en France d'ailleurs comme en Grande-Bretagne
02:11:56de nos responsables politiques qui non seulement
02:11:58laissent entrer une immigration
02:12:00massive et incontrôlée depuis des années
02:12:02mais qui une fois qu'on en mesure
02:12:04qu'on en constate les conséquences
02:12:06délétères pour tous notamment en matière
02:12:08de sécurité se refusent à les combattre
02:12:10Et puis comme tout ce
02:12:12qui se passe en Angleterre ça a très bien
02:12:14été dit, c'est le problème
02:12:16qui touche toute l'Europe aujourd'hui
02:12:18pour tous ceux qui pratiquent tôt le matin
02:12:20et tard le soir les transports en commun
02:12:22Et tous les pays européens n'envisagent pas exactement de la même façon
02:12:24Non il y en a qui ont pris des mesures
02:12:26Je pense au Danemark par exemple
02:12:28Non et puis je pense au gouvernement socialiste du nord de l'Europe
02:12:30qui a pris des mesures très fermes
02:12:32et qui règle les problèmes
02:12:34Oui c'est ça
02:12:36Et d'ailleurs l'extrême droite au Danemark
02:12:38est résiduelle voire quasiment
02:12:40du coup parce que la gauche a assumé
02:12:42de prendre en main
02:12:44ces problèmes d'immigration
02:12:46Ils n'ont pas refusé de voir la réalité
02:12:48Et la réalité c'est celle du métro
02:12:50tôt le matin, tard le soir. Quand je prends le métro
02:12:52le RER tôt le matin, je vois une population
02:12:54immigrée importante
02:12:56qui va travailler. Généralement
02:12:58ils vont faire des boulots difficiles et peu payés
02:13:00Et ces gens là
02:13:02moi j'ai un peu d'admiration pour eux
02:13:04Et puis quand je reprends
02:13:06Mais même beaucoup et il faut les saluer
02:13:08Et quand je reprends le soir
02:13:10et que je vois une autre population
02:13:12notamment, il suffit d'aller à la gare du nord
02:13:14voir tout ce qui traîne
02:13:16de délinquance autour
02:13:18Il faut ouvrir les yeux
02:13:20Il faut aider
02:13:22ceux qui le méritent et qui bossent
02:13:24et qui bossent durement et il faut sanctionner
02:13:26et mettre dehors
02:13:28ceux qui sont des délinquants avérés
02:13:30Et on n'a pas ce courage
02:13:32de dire il faut séparer les deux
02:13:34Administrativement c'est très intéressant
02:13:36à voir. Celui qui a été
02:13:38arrêté, qui a
02:13:40des petits actes
02:13:42de délinquance etc qui va demander
02:13:44à la nationalité française
02:13:46pour demander ses papiers, il fait la queue à la préfecture
02:13:48c'est la même queue que la personne
02:13:50qui est là depuis 10 ans ou 15 ans en France
02:13:52qui bosse, qui n'a jamais posé un problème
02:13:54donc ils vont passer des heures
02:13:56à attendre. Et moi je dis c'est tout simple
02:13:58on fait d'un genre une queue prioritaire
02:14:00Et ceux à qui
02:14:02le plus gros tort est causé c'est justement
02:14:04ces gens que vous décrivez qui sont dans
02:14:06ce pays intégré, qui travaillent
02:14:08Et on leur fait la queue prioritaire s'ils veulent la nationalité française
02:14:10ou s'ils veulent des papiers
02:14:12et les autres qui ont une inscription
02:14:14au casier judiciaire ou qui sont
02:14:16qui ont commis des actes de délinquance
02:14:18ils ne sont pas traités de la même façon, ils passent après
02:14:20Ah oui
02:14:22non mais moi
02:14:24évidemment il faut séparer le bon grain de livret
02:14:26mais encore une fois il y a une question de nombre
02:14:28comment est-ce qu'on trie le bon grain
02:14:30de livret quand on reçoit autant
02:14:32de demandes par an, rien qu'au
02:14:34niveau de la demande d'asile
02:14:36qui est en train de devenir une filière d'immigration
02:14:38à part entière
02:14:40face à quelque chose de plus grand que nous
02:14:42et qu'on ne peut pas se battre contre ça
02:14:44Ah moi je pense qu'on peut se battre contre ça
02:14:46mais il faut prendre la mesure
02:14:48du problème
02:14:50pourquoi est-ce que le Danemark a réussi à traiter ces problèmes d'immigration
02:14:52d'abord parce que certainement le Danemark
02:14:54attire un peu moins que la France
02:14:56pour des raisons qui tiennent à l'histoire, à la géographie
02:14:58à l'économie, à la facilité d'entrée
02:15:00à la langue, etc.
02:15:02Et aux aides sociales
02:15:04et évidemment aux systèmes sociaux
02:15:06donc c'est une première question
02:15:08et l'autre question
02:15:10et elle est d'ampleur, c'est le rapport avec l'Europe
02:15:12puisque le Danemark profitait déjà
02:15:14d'un opting out mais qu'ils avaient négocié
02:15:16bien en amont et qui lui permettait
02:15:18notamment de maîtriser à peu près sa politique
02:15:20migratoire, ça n'est pas notre cas
02:15:22donc il faut d'abord régler le sujet européen
02:15:24je pense que les Français
02:15:26s'en sont rendus compte au moment de l'élection européenne
02:15:28ce qui a permis à Marine Le Pen de se placer
02:15:30en tête, à Jordan Bardella en l'occurrence, de se placer
02:15:32en tête de ces élections
02:15:34mais si on ne prend pas la mesure de ça
02:15:36c'est l'Europe, les cours suprêmes
02:15:38avec le Conseil constitutionnel et le Conseil d'Etat
02:15:40qui empêchent de prendre des mesures
02:15:42et on l'a vu au moment de la loi immigration
02:15:44si on ne prend pas toutes ces mesures-là
02:15:46en effet c'est foutu.
02:15:48On peut simplement se réjouir quand même de l'élection de Keir Starmer
02:15:50qui lui, à gauche
02:15:52en Bretagne, a rompu
02:15:54avec cette gauche immigrationniste
02:15:56totalement délirante et pire encore
02:15:58d'ailleurs pro-islamiste, on l'avait vu
02:16:00avec ce scandaleux Jérémy Corbyn
02:16:02antisémite notoire, ami du Hamas
02:16:04entre guillemets, puisque lui-même l'a dit
02:16:06donc on a rompu avec ça, c'est une bonne chose
02:16:08d'ailleurs lui-même a annoncé un vaste
02:16:10plan anti-immigration et notamment
02:16:12une politique très agressive vis-à-vis des passeurs
02:16:14qui font passer des migrants tous les jours dans la Manche.
02:16:16Rappelez-vous qu'on nous donnait
02:16:18le modèle anglais
02:16:20pour l'immigration
02:16:22l'intégration, parce que les anglais faisaient
02:16:24des choses très bien, par exemple
02:16:26ils autorisaient les tribunaux islamiques
02:16:28qui prenaient des décisions de justice
02:16:30pour la population de l'islam
02:16:32ce qui est une aberration complète
02:16:34voilà maintenant les conséquences
02:16:36elles sont là.
02:16:38Retour en France pour notre thème suivant
02:16:40avec des considérations un petit peu plus légères
02:16:42respirons un instant, même s'il y a
02:16:44de vraies questions, après plusieurs jours de doutes
02:16:46de suspens, retour au
02:16:48JO, vous allez le comprendre, les épreuves
02:16:50de triathlon, ça nous a tenus en haleine
02:16:52ça aussi, on en parlait, je crois qu'Amouri
02:16:54vous étiez là hier soir, on en a parlé ensemble
02:16:56hier soir, et bien elles ont eu lieu.
02:16:58Alors il y a un petit micmac, on va vous expliquer
02:17:00tout ça, mais le fleuve
02:17:02de la capitale était donc baignable
02:17:04il faut dire que les échantillons d'eau
02:17:06c'est ce que j'ai compris
02:17:08les échantillons d'eau qui ont été testés
02:17:10pour valider ou non la baignade
02:17:12ce matin, ont été prélevés
02:17:14avant les orages que nous avons
02:17:16connus à Paris dans la nuit.
02:17:18Donc la qualité de l'eau a été testée
02:17:20avant les orages, et
02:17:22Anne Hidalgo s'est réjouie que la Seine
02:17:24était dépolluée, bien sûr.
02:17:27On avait réussi notre pari
02:17:29la Seine est dépolluée
02:17:31ensuite, il fallait bien sûr
02:17:33voir aussi si tous les ouvrages
02:17:35toutes les infrastructures
02:17:37qui permettent de garder
02:17:39et d'avoir une qualité de l'eau de la Seine
02:17:41fonctionnaient, elles fonctionnent
02:17:43d'ailleurs, si ces infrastructures
02:17:45n'avaient pas été construites, on n'aurait pas pu
02:17:47se baigner ce matin, à cause des orages
02:17:49qu'il y a eu ces derniers jours.
02:17:51Donc nous sommes vraiment très heureux
02:17:53et puis alors couronner ça
02:17:56par une médaille d'or française
02:17:58des filles, je crois que
02:18:00comme me disait
02:18:02Thomas Barre, là c'est la cerise
02:18:04sur le gâteau.
02:18:06Avant de polémiquer, parce qu'on adore ça
02:18:08vous le savez, on va quand même
02:18:10saluer Cassandre Beaugrand qui a
02:18:12remporté la médaille d'or de ce triathlon
02:18:14chez les femmes ce matin.
02:18:16Regardez cette très belle image de l'athlète
02:18:18française après son arrivée, du côté des hommes
02:18:20les aubergeurs a décroché la médaille de bronze
02:18:22donc c'est une réussite.
02:18:24Paris réussit
02:18:26à Maury-Brelais
02:18:28c'est ce qu'on peut dire
02:18:30comme ça de prime abord
02:18:32mais certains athlètes ont réagi
02:18:34il y a ce détail que j'ai expliqué il y a un instant
02:18:36les mesures de l'eau
02:18:38ont été faites avant l'orage, donc potentiellement
02:18:40les athlètes ont nagé
02:18:42dans une eau qui n'était pas forcément intacte
02:18:44alors il y a pas mal de choses, il faut
02:18:46trier le bon grain de livret dans ce qu'on voit sur les réseaux sociaux
02:18:48parce qu'on voit des athlètes, des triathlètes
02:18:50qui après l'épreuve, je vais vous passer
02:18:52les détails et surtout les images
02:18:54on a vu des scènes où ils ont vomi à plusieurs reprises
02:18:56et beaucoup disent que c'est dû à la qualité
02:18:58de l'eau, il faut quand même rappeler que
02:19:00lorsqu'on fait des efforts aussi
02:19:02intenses, je pense aux athlètes de haut niveau
02:19:04lorsqu'ils sont en préparation foncière notamment
02:19:06on voit très régulièrement des athlètes
02:19:08de très haut niveau qui vomissent tant l'effort
02:19:10est important, donc à voir
02:19:12pourquoi ces gens-là
02:19:14sont allés jusque-là, en revanche
02:19:16c'est quand même des athlètes qui témoignent
02:19:18et qui disent que la qualité de l'eau
02:19:20c'était pas une évidence à Maury
02:19:22Oui, même si la qualité de l'eau respecte
02:19:24les normes, il suffit de voir la couleur
02:19:26Encore une fois, on ne le sait pas puisque l'échantillon
02:19:28était avant les orages
02:19:30Au moins nos champions ont sauvé l'honneur
02:19:32avec leurs deux médailles et on a frôlé
02:19:34le fiasco sportif en effet
02:19:36et il y a un article intéressant du Monde
02:19:38je vais les citer positivement
02:19:40Ils peuvent être aussi
02:19:42une référence dans beaucoup de domaines
02:19:44Qui a publié un papier hier
02:19:46intitulé Triathlon au JO 2024
02:19:48un manque de transparence sur la qualité de l'eau
02:19:50de la Seine et qui nous apprend
02:19:52que finalement la communication
02:19:54des fameux bulletins hebdomadaires
02:19:56qui a été publié régulièrement par la mairie de Paris
02:19:58tous les vendredis avant les JO
02:20:00s'est arrêtée net le vendredi 26 juillet
02:20:02avec des derniers résultats publiés le 23 juillet
02:20:04et depuis c'est le blackout total
02:20:06Vous me disiez qu'il y a eu une triathlète
02:20:08qui a réagi ce matin
02:20:10en disant que dans l'eau
02:20:12un athlète a senti des sensations
02:20:14dans l'eau répugnantes
02:20:16qu'il aurait eu contact
02:20:18avec différents objets sous la Seine
02:20:20qu'on peut imaginer
02:20:22qu'on ose imaginer d'ailleurs
02:20:24Ça vous donne envie d'aller vous baigner dans la Seine ?
02:20:26Moi je suis très surpris
02:20:28J'ai une photo que j'ai faite hier à 18h10
02:20:30au confluent de la Seine et de la Marne
02:20:32C'est une triathlète belge
02:20:34qui s'appelle Mme Vermelaine
02:20:36et qui a dit donc
02:20:38C'était juste le nom
02:20:40C'est Mme Vermelaine, une triathlète belge
02:20:42Hier à 18h10 j'ai fait une photo
02:20:44de la Seine et de la Marne juste avant Paris
02:20:46Juste à l'entrée de Paris
02:20:48Je l'ai là, c'est couvert d'une mousse blanche
02:20:50Tout à l'heure j'y suis repassé
02:20:52Après la mousse c'est de l'écume
02:20:54ça peut être pas forcément toxique
02:20:56Je ne sais pas
02:20:58Je ne suis pas hydrologue
02:21:00De la mousse blanche que je promène sur l'eau comme ça
02:21:02Je ne pense pas qu'entre 18h10
02:21:04hier soir
02:21:06et ce matin
02:21:08ça ait totalement disparu
02:21:10Je ne sais pas ce que c'est
02:21:12Il y en avait encore plus
02:21:14Donc il y a vraiment un vrai problème
02:21:16Cela dit bravo aux triathlètes
02:21:18parce que c'est particulièrement dur
02:21:20particulièrement difficile
02:21:22Pour rappeler c'est natation, vélo
02:21:24et course
02:21:26On voit qu'il y a un peu de mousse blanche
02:21:28C'est des images d'illustration
02:21:30Je ne peux pas vous garantir
02:21:32la date de ce tournage
02:21:34C'était exactement ça
02:21:36que j'ai là
02:21:38mais en beaucoup plus grand nombre
02:21:40La réaction d'un athlète
02:21:42qui en arrivant est épuisé
02:21:44et peut vomir
02:21:46ça c'est tout à fait logique
02:21:48On l'a dit pour avoir couvert beaucoup d'événements sportifs
02:21:50J'en ai vu des athlètes
02:21:52vomir, Zinedine Zidane lui-même
02:21:54avant son pénalty
02:21:56en coupe du monde 2006
02:21:58je crois vomit
02:22:00juste avant de tirer son
02:22:02pénalty
02:22:04J'ai mis la main sur la station en question
02:22:06Jolienne Vermelaine qui a fini
02:22:08la course du triathlon féminin
02:22:10et qui a déclaré
02:22:12J'ai bu beaucoup d'eau
02:22:14ça n'a pas le goût du Coca-Cola ou du Sprite
02:22:16En nageant sous le pont
02:22:18j'ai senti et vu des choses
02:22:20auxquelles on ne devrait pas trop penser
02:22:22La scène est sale depuis 100 ans
02:22:24alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité
02:22:26C'est des conneries
02:22:28On me dit que c'est des images du jour
02:22:30qui tournent
02:22:32On m'a dit qu'il y a un plan
02:22:34sur nos illustrations où il y a la mousse
02:22:36C'est un tournage de l'agence France Presse
02:22:38qui date d'aujourd'hui
02:22:40A priori ces images sont d'actualité
02:22:42Juste Emmanuel Macron
02:22:44par un investissement massif
02:22:46de l'Etat avec Paris et le Val-de-Marne
02:22:48Nous avons réussi en 4 ans
02:22:50l'impossible depuis 100 ans
02:22:52La scène est béniable
02:22:54L'investissement massif, je le rappelle à nos téléspectateurs
02:22:56c'est 1,4 milliard d'euros
02:22:58Avec ça on peut notamment construire 3 hôpitaux
02:23:00On pourrait mettre de l'eau potable
02:23:02dans les départements d'outre-mer
02:23:04Aujourd'hui il y a des populations
02:23:06dans nos départements d'outre-mer
02:23:08qui aimeraient avoir une usine
02:23:10D'autant que les triathlètes eux-mêmes
02:23:12n'étaient pas ravis de nager dans la scène
02:23:14On a fait ça pour eux
02:23:16On a fait ça pour Emmanuel Macron
02:23:18Désolé de le dire
02:23:20Il l'a fait uniquement pour lui
02:23:22On va essayer d'être tout à fait pragmatiques
02:23:24sans faire les scientifiques de comptoir
02:23:26Pourquoi Ani Dalgo
02:23:28a repoussé 2 ou 3 fois
02:23:30sa baignade dans la scène ?
02:23:32C'était absolument pas baignable
02:23:34Il y a eu une débauche
02:23:36de moyens dépensés
02:23:381,5 milliard pour avoir
02:23:40une scène baignable
02:23:42maximum pendant 2 ou 3 semaines
02:23:44Ce n'est pas ce que dit Gabriel Attal
02:23:46Gabriel Attal peut bien dire ce qu'il veut
02:23:48On voit très bien ce qu'il en est
02:23:50Tout le monde repousse
02:23:52la baignade. Finalement l'eau
02:23:54a l'air vaguement propre pendant un petit moment
02:23:56On nous prévient
02:23:58pendant des jours que le triathlon
02:24:00deviendra peut-être un duathlon
02:24:02parce que l'eau est trop sale pour ça
02:24:04Finalement ils arrivent à se baigner
02:24:06Il y a des baigneurs qui sortent en disant
02:24:08que l'eau était absolument dégueulasse
02:24:10Désolé de vous dire que dire que la baignabilité
02:24:12de la scène est un héritage des JO
02:24:14ça s'appelle du foutage
02:24:16Ecoutez ce que disait aujourd'hui
02:24:18sur ce fameux point
02:24:20après une première semaine avec les membres du gouvernement
02:24:22de Jeux Olympiques
02:24:24de cette scène baignable
02:24:26Il faut le dire
02:24:28la scène est désormais un fleuve olympique
02:24:30et sur ce sujet
02:24:32le travail accompli depuis des années
02:24:34ne sera pas le succès d'un été
02:24:36puisque c'est un héritage qui va durer
02:24:38et il y aura dès l'année prochaine
02:24:40plusieurs points de baignade dans la scène
02:24:42pour les Français
02:24:44et c'est aussi un gain en termes de biodiversité
02:24:46Je veux vraiment remercier tous ceux qui ont participé
02:24:48à ce travail
02:24:50Héritage fabuleux
02:24:52pour les Franciliens qui pourront y nager
02:24:54pour la biodiversité
02:24:56Surtout dans un contexte d'économie budgétaire
02:24:58qui va être mouse costaud à la rentrée
02:25:00ils ne dépenseront certainement pas un centime
02:25:02dans la baignabilité de la scène
02:25:04c'est n'importe quoi
02:25:06Je ne vais pas révéler mon âge
02:25:08mais ça fait quelques dizaines d'années que j'habite
02:25:10et que je suis né dans cette ville
02:25:12je ne crois pas sur ces années
02:25:14avoir jamais rencontré un Parisien
02:25:16qui me disait mais qu'est-ce que j'ai envie d'aller me baigner
02:25:18dans la scène
02:25:20J'aimerais tellement que la scène soit baignable
02:25:22J'aimerais tellement qu'on puisse baigner
02:25:24que dans ma vie, de près ou de loin
02:25:26quelqu'un à Paris
02:25:28j'ai entendu dire
02:25:30en quoi c'est un accomplissement
02:25:32en quoi les Français et les Parisiens ont envie
02:25:34d'aller se baigner
02:25:36On a la chance, il y a des PIC municipales
02:25:38il y a des petits lacs, des bases de loisirs
02:25:40Est-ce que vous avez envie de vous promener
02:25:42sur le bord de l'autoroute ?
02:25:44On oublie quand même que la scène
02:25:46c'est un axe fluvial essentiel et très important
02:25:48où en permanence il y a des bateaux qui passent
02:25:50Donc c'est du mazout
02:25:52c'est d'un autre temps
02:25:54mais du gasoil ou je ne sais quoi
02:25:56des carburants, c'est comme l'eau d'un port
02:25:58il y a du passage en permanence
02:26:00et pour ceux qui habitent
02:26:02des villes portuaires
02:26:04personne ne se baigne dans l'eau du port
02:26:06c'est la dernière chose à faire
02:26:08à moins que l'OM remporte un titre de champion
02:26:10et vous allez piquer une tête dans le vieux port
02:26:12sinon ça ne se fait pas
02:26:14L'infrastructure du port de Paris
02:26:16je crois que c'est le troisième port de France
02:26:18vous vous rendez compte
02:26:20le volume transporté
02:26:22le troisième port de France
02:26:24ça veut dire qu'il y a du trafic
02:26:26Emmanuel Macron qu'est-ce qu'il attend là ?
02:26:28S'il veut donner l'exemple
02:26:30Emmanuel Macron qu'est-ce qu'il attend pour s'y baigner ?
02:26:32Parce que le magasin de maillots de bain était fermé ce soir
02:26:34Ah c'est contraire
02:26:36On l'a dit ce qui est le plus grave
02:26:38c'est la démesure, c'est l'hubris derrière tout ça
02:26:40et 1,4 milliard
02:26:42on a sorti 1,1 milliard
02:26:44pour financer sur 10 ans les soins palliatifs en France
02:26:46et on dépense plus aujourd'hui
02:26:48pour rendre soi-disant baignable la Seine
02:26:52Même au niveau du budget des JO
02:26:54c'est 1 euro sur 6 dépensés sur les JO
02:26:56qui vont dans la dépollution de la Seine
02:26:58Il y a un sens des priorités absolument délirant
02:27:00Je trouve ça délirant aussi
02:27:02Bon, autre chose à dire
02:27:04on va se baigner ce week-end ou pas ?
02:27:06Ecoutez, je me suis déjà baigné dans la Marne
02:27:08Vous êtes baigné dans la Marne ?
02:27:10Après un petit tour dans une guinguette ?
02:27:12Je crois que je vais me mettre en position
02:27:14à Melioune et à Castera
02:27:16Pour ne pas toucher vous
02:27:18On est en licence, ça ne prend pas
02:27:20Je ferais bien un peu de jet-ski
02:27:22sur la Seine
02:27:24Et je vais vous avouer que ce n'est pas très propre
02:27:26Bon, on va conclure cette
02:27:28heure ensemble comme on l'a commencé
02:27:30c'est-à-dire avec des sourires
02:27:32avec une fièvre olympique qui continue de monter
02:27:34dans le pays, un Léon Marchand
02:27:36Le Roi Léon
02:27:38Vous savez d'où ça vient l'expression le Roi Léon ?
02:27:40Le Roi Léon ?
02:27:42Le Roi Léon c'est une tradition
02:27:44quelque part en France
02:27:46Vous connaissez le Roi Léon ?
02:27:48Le Roi Léon c'est le patron des fêtes de Bayonne
02:27:50C'est une représentation
02:27:52C'est un personnage qui est
02:27:54le patron, le garant des fêtes de Bayonne
02:27:56et c'est au balcon de la mairie de Bayonne
02:27:58chaque année au mois de juillet
02:28:00que le Roi Léon donne les clés
02:28:02de la ville de Bayonne aux gens
02:28:04qui font la fête, la Feria
02:28:06et le Roi Léon est le symbole des fêtes de Bayonne
02:28:08Voilà d'où vient le surnom de Léon
02:28:10Merci de m'avoir fait passer pour un inculte total
02:28:12Marine Claire est avec nous
02:28:14Bonsoir Marine
02:28:16Merci beaucoup d'être avec nous
02:28:18pour les équipes canales
02:28:20Marine est dans un très bel écrin
02:28:22elle a des gens qui sont très heureux derrière elle
02:28:24parce qu'elle est au Club France
02:28:26l'endroit où évidemment les supporters
02:28:28et les athlètes viennent célébrer
02:28:30ces grands moments d'olympisme
02:28:32et évidemment que de grands moments il en est un
02:28:34puisque les hauts marchands viennent rafler deux médailles d'or dans la même journée
02:28:36Quelle est l'ambiance sur place chère Marine ?
02:28:38Eh bien écoutez
02:28:40c'est la folie comme tous les soirs
02:28:42au Club France
02:28:44peut-être un peu plus ce soir encore
02:28:46puisque Léon Marchand vient de remporter
02:28:48son troisième sacre olympique
02:28:50On a vécu tout simplement des scènes
02:28:52de liesse, des scènes d'ivresse
02:28:54alors ivresse euphorique seulement
02:28:56bien sûr les athlètes français sont exceptionnels
02:28:58depuis le début de ces Jeux Olympiques
02:29:00mais les supporters aussi et ça on vous l'assure
02:29:02ils savent bien qu'ils ont assisté ce soir
02:29:04à un moment historique
02:29:06on a entendu des qui ne sautent pas
02:29:08n'est pas français, ils ont évidemment chanté
02:29:10la Marseillaise ces supporters avec
02:29:12Léon Marchand en même temps que Léon Marchand
02:29:14qui était projeté sur les écrans, c'était un moment
02:29:16très riche en émotions
02:29:18ça bouillonne au Club France
02:29:20et en même temps rien n'est fait pour que
02:29:22ça redescende en température
02:29:24puisque là juste à côté de moi sur cette scène
02:29:26va être célébré le médaillé de bronze en BMX Freestyle
02:29:28Anthony Jean-Jean
02:29:30et que dans la soirée il y a également eu
02:29:32Végé Dream sur cette scène
02:29:34Végé Dream dit ramener la coupe à la maison
02:29:36les supporters s'en sont donnés à coeur joint
02:29:38de chanter cette chanson pour célébrer
02:29:40Léon Marchand et tous les autres médaillés français
02:29:42évidemment célébrer comme
02:29:44ils le méritent, comme nos champions du monde
02:29:46footballeurs français en 2018
02:29:48Qu'est-ce que c'est le Club France
02:29:50exactement ? C'est une boîte de nuit ou
02:29:52c'est un truc de sport ? J'ai du mal
02:29:54à comprendre un petit peu et d'ailleurs
02:29:56moi je n'y suis pas allé encore, c'est à la Villette
02:29:58c'est dans l'Est de Paris
02:30:00juste des petites questions pratiques
02:30:02Marine, tout le monde peut accéder, il faut avoir un pass
02:30:04il faut avoir une accréditation, il faut payer l'entrée
02:30:06c'est quoi exactement le principe
02:30:08de ce Club France, comment ça marche ?
02:30:12Alors il ne faut pas d'accréditation
02:30:14tout le monde peut y accéder, c'est 5 euros l'entrée
02:30:16donc c'est complètement abordable
02:30:18il y a le métroporte de Pantin juste à côté
02:30:20la ligne 5 et c'est ouvert
02:30:22de 10h le matin à 2h du matin
02:30:24donc dans la nuit
02:30:26il y a deux activités sportives toute la journée
02:30:28et ça se transforme un petit peu en boîte de nuit effectivement après
02:30:30Ils vendent de l'alcool ?
02:30:34Ils vendent de l'alcool
02:30:36mais il ne faut pas le dire
02:30:38Bon ben écoutez, Mickaël Sadoune arrive
02:30:40personnellement ce n'est pas du tout mon truc
02:30:44Merci beaucoup Marine, vous êtes avec
02:30:46Florent Henault et c'est un bon moyen
02:30:48de prolonger cette fête olympique
02:30:50de célébrer les champions qui passent les uns après les autres
02:30:52alors Léon Marchand on attendra un peu
02:30:54parce qu'il y a encore des compétitions pour lui
02:30:56et pour se lâcher totalement il faudra attendre la fin des épreuves
02:30:58et c'est un bel endroit pour célébrer
02:31:00Merci aux équipes Canal pour nous avoir fait vivre
02:31:02cette ambiance sur place
02:31:04C'est vrai que ça donne envie
02:31:06Franchement, et moi le premier
02:31:08Le J-O bashing
02:31:10Qu'est-ce qu'elle a dit Anne Hidalgo ?
02:31:12Les peines à jouir
02:31:14Les pisses froides aujourd'hui etc
02:31:16C'est vrai qu'ils ont été nombreux
02:31:18mais la vérité c'est qu'on est obligé de se prendre au jeu
02:31:20Ça arrive une fois dans un siècle
02:31:22C'est une fête magnifique
02:31:24Je devais y être ce soir
02:31:26Je vous ai évité un test à colémie positive
02:31:28ce soir et j'en suis ravi
02:31:30Merci Mickaël
02:31:32Merci à Maury, à Joseph
02:31:34d'avoir été autour de la table ce soir
02:31:36Bravo à Léon Marchand, à tous les athlètes français
02:31:38qui nous font rêver
02:31:40Simon Guillain bien sûr
02:31:42Simon Guillain que vous allez retrouver
02:31:44pour l'édition de la nuit dans quelques instants
02:31:46Je vous souhaite une belle nuit
02:31:48A demain pour 100% Info

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