100% Politique Été (Émission du 16/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
Transcript
00:00:00Bonsoir à toutes et à tous, merci de nous rejoindre sur CNews.
00:00:05A 21h c'est bien votre émission 100% en politique été.
00:00:09Et ce soir pour m'accompagner, trois invités que vous connaissez bien sur CNews.
00:00:13Gérard Vespière, géopolitologue et fondateur du Monde Décrypté.
00:00:16Merci beaucoup d'avoir accepté cette nouvelle invitation de la semaine.
00:00:19On termine la semaine avec vous.
00:00:21C'est trop gentil, ça cache quelque chose.
00:00:23Beaucoup de questions sur l'international.
00:00:26Parfait.
00:00:28Face à vous, Sarah Salmane, avocate.
00:00:30Merci beaucoup d'être restée sur ce plateau.
00:00:32Bonsoir Célia.
00:00:33Et à vos côtés, Amaury Brulé, journaliste Valeurs Actuelles.
00:00:36Merci beaucoup d'être parmi nous.
00:00:37Bonsoir Célia.
00:00:38On va commencer avec cette actualité, cette triste actualité,
00:00:42puisqu'un médecin a été frappé, giflé.
00:00:45Elle a eu les cheveux arrachés.
00:00:47Cela est arrivé dans les quartiers nord de Marseille.
00:00:51Deux jeunes femmes ont violemment frappé un médecin sur son lieu de travail.
00:00:55Cette médecin souffre de quatre jours d'ITT.
00:00:58Elle a porté plainte.
00:00:59Le sujet de Tony Pitaro.
00:01:09Ce cabinet médical du 15e arrondissement de Marseille est fermé jusqu'à dimanche.
00:01:14En cause, la violente agression d'une jeune médecin par deux patientes,
00:01:18ici sur cette photo.
00:01:20Le motif, avoir refusé de délivrer une ordonnance
00:01:23pour une troisième personne qui n'était pas présente lors de cette consultation.
00:01:27Une ultra-violence dénoncée par le directeur du cabinet médical.
00:01:31Elle venait avec la certitude de repartir avec l'ordonnance,
00:01:35quel que soit le prix.
00:01:37Ils lui ont sauté dessus.
00:01:38Ils sont acharnés sur elle.
00:01:40Ils l'ont frappé, mordu, griffé, tiré les cheveux.
00:01:44Ils sont acharnés sur elle.
00:01:45Il n'y avait plus personne au cabinet.
00:01:47Elle a des hématomes, des griffures, une trace bien ronde de morsure sur la peau.
00:01:52Sous le choc, la jeune femme n'ose plus retourner travailler.
00:01:55Son état de santé m'ennuie.
00:01:57Et ce qui m'ennuie, en deuxième lieu, c'est est-ce qu'elle va continuer ou pas.
00:02:01Mais en plus, dans ces quartiers, il y a encore moins de médecins.
00:02:04Il est très difficile de trouver un spécialiste.
00:02:06Le peu de généralistes qui étaient là, qui partent à la retraite, ne sont pas remplacés.
00:02:09La jeune médecin a porté plainte et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT.
00:02:13Un rassemblement citoyen est prévu jeudi 22 août pour interpeller les autorités.
00:02:18Les mises en cause n'ont pas encore été interpellées.
00:02:21Mais le parquet de Marseille a indiqué qu'une enquête est ouverte pour violences en réunion
00:02:26ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à huit jours sur un professionnel de santé.
00:02:30Je me tourne vers vous, Maître Salmane.
00:02:32Avec cette ouverture d'enquête, que risquent les mises en cause en termes de peine ?
00:02:36Je vais vous parler surtout de la réalité pratique.
00:02:38Parce que souvenez-vous, il y a à peu près un an et demi, il y a un médecin à Nice de 80 ans
00:02:42qui avait été violemment agressé.
00:02:44Il était passé sur plusieurs plateaux télévisés.
00:02:46Il était vraiment défiguré.
00:02:47Il dit dans son témoignage, ils ont failli me tuer.
00:02:49Et je suis allée voir quelle avait été la sanction pour la personne qui avait fait ça.
00:02:53Ça m'a étonnée, mais c'est la sanction.
00:02:55Le prévenu a été condamné pour violences aggravées.
00:02:58Jusque-là, c'est normal.
00:02:59À six mois de prison avec sursis et 4500 euros de préjudice.
00:03:03Voilà ce qu'on risque en pratique du sursis.
00:03:06Dans la tête des gens, du sursis, ça veut dire on rentre à la maison, circulez, il n'y a rien à voir.
00:03:10Donc à partir du moment où vous n'avez pas d'exemplarité de la peine,
00:03:13vous avez des personnes qui recommencent.
00:03:15Si ce médecin en 80 ans, je ne sais pas si on réalise qu'il s'est fait violenter,
00:03:19le motif, c'était refus de donner une ordonnance.
00:03:22Là, c'était un suivi pour son arrêt maladie.
00:03:26Et là, c'était arrêt maladie injustifié pour le médecin de 80 ans.
00:03:30Finalement, le motif est complètement fallacieux à chaque fois.
00:03:33Et quel que soit le motif, ça ne justifie pas autant de violence.
00:03:36Mais à partir du moment où vous n'avez pas de réponse pénale forte,
00:03:39ne soyons pas étonnés que demain, des gens recommencent.
00:03:42Vous me faites une belle transition, Maître Salmane,
00:03:44puisque nous sommes connectés avec ce docteur qui, il y a un an,
00:03:48a été violemment agressé à Nice. Il s'agit de Jean-Yves Olivier.
00:03:52C'est de lui dont je parlais.
00:03:54On attendait la connexion avec M. Jean-Yves Olivier.
00:03:58Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:04:00Première question, un an après cette violente agression,
00:04:03on s'en souvient tous, puisque vous aviez accepté de témoigner à l'époque sur CNews.
00:04:08Comment allez-vous ? Est-ce que vous avez encore des séquelles ?
00:04:12Non, ça va très bien. Je n'ai heureusement aucune séquelle actuellement. Je vous remercie.
00:04:17Vous exercez toujours ?
00:04:20J'exerce toujours, oui. Ça ne m'a pas découragé du tout.
00:04:23Maintenant, je prends quelques précautions quand même, comme je l'ai expliqué.
00:04:27Maintenant, comme je fais des contrôles pour savoir si les arrêts maladie sont justifiés ou non,
00:04:32je ne donne plus mes conclusions aux patients.
00:04:35Et quand vous apprenez ce qui s'est passé pour votre consoeur à Marseille,
00:04:39que ressentez-vous ? Est-ce que vous avez l'impression de revivre vous aussi cette agression
00:04:44et que votre histoire n'a pas servi d'exemple ?
00:04:48Oui, c'est tout à fait ça. Un an après, mon agresseur n'a fait ni prison,
00:04:55il n'a pas versé un centime de dédommagement qu'il me devait.
00:04:58C'est intéressant.
00:04:59Donc la justice n'est pas passée pour moi.
00:05:01Il n'a toujours pas versé de dommages d'intérêt ?
00:05:03Non, c'est qu'il ne les versera jamais, je crois. Il faut le comprendre comme ça, je pense.
00:05:07Ce n'est pas très important.
00:05:08C'est 4500 euros quand même.
00:05:10Pour l'instant, je n'ai absolument rien reçu.
00:05:12Ce qui fait que la personne en question n'a eu aucune peine.
00:05:16Et pour vous, vous avez l'impression qu'il y a ce sentiment d'impunité ?
00:05:20Vous vous appréhendez aussi peut-être de le recroiser, d'être face à lui ?
00:05:25Oui, je crois qu'il n'aurait pas intérêt à récidiver,
00:05:28parce que je crois que la justice à ce moment-là peut-être ne le manquerait pas.
00:05:31Je trouve qu'aujourd'hui, il y a quand même un sentiment d'impunité, effectivement.
00:05:36À votre consoeur qui vient de vivre ce traumatisme, cette violente agression,
00:05:41quel message vous avez envie de lui apporter ?
00:05:44Et puis même aux autres médecins qui craignent pour leur vie,
00:05:47alors qu'ils ne font juste qu'exercer leur métier, avec passion souvent,
00:05:51puisqu'on voit que vous êtes octogénaire et vous exercez toujours.
00:05:55Oui, j'adore mon métier.
00:05:57Mais moi, je leur conseillerais d'être prudent,
00:06:00d'essayer d'éviter des confrontations avec des personnes qui paraissent agressives.
00:06:06Moi, c'est ce que je fais maintenant.
00:06:08Il y a des personnes que je refuse d'aller contrôler.
00:06:10Quand je m'aperçois qu'au téléphone, ils sont très agressifs,
00:06:13je refuse d'aller les contrôler.
00:06:15Il faut prendre des précautions.
00:06:16Est-ce que vous comprenez que certains professionnels de santé
00:06:19refusent de reprendre leur activité, ou même abandonnent ?
00:06:22On parle des médecins, mais il y a aussi ces pharmaciens
00:06:25qui sont parfois obligés de se barricader lorsque leur pharmacie est de garde,
00:06:29puisqu'on sait que le soir, il y a souvent des moyens de pression
00:06:32pour avoir des médicaments délivrés avec ou sans ordonnance.
00:06:36Est-ce que vous comprenez ceux qui abandonnent finalement,
00:06:38ceux qui préfèrent privilégier leur vie au détriment de leur passion ?
00:06:45Je comprends ça tout à fait, absolument.
00:06:47C'est tout à fait normal de vouloir se préserver d'agressions.
00:06:51Mais moi, ce que je reproche, c'est que la justice ne fasse pas suffisamment son travail
00:06:57pour éviter et pour prévenir ce genre de problèmes.
00:07:00Oui, parce que votre agresseur a été condamné à six mois de prison avec sursis en février dernier.
00:07:06Est-ce que vous avez aussi reçu à l'époque des excuses de sa part ?
00:07:10Comment s'est-il comporté au moment du procès ?
00:07:15Moi, je n'étais pas présent au procès parce que ça me prenait trop…
00:07:19Psychologiquement, c'était trop dur.
00:07:21Je n'avais pas envie de revoir cette personne qui, quand même, je le répète, a failli me tuer.
00:07:26Il m'a agressé d'une façon tellement violente que j'avais peur.
00:07:30Je pensais qu'il voulait me tuer, effectivement.
00:07:32Heureusement qu'il y a un passant qui m'a protégé et qui nous a séparés.
00:07:37Mais je trouve quand même qu'il y a un problème au niveau de la justice.
00:07:44On sait qu'on ne peut pas mettre un policier devant chaque cabinet médical, ni derrière chaque médecin.
00:07:50Mais que faudrait-il faire pour protéger votre profession, pour vous protéger ?
00:07:54On a l'impression que la justice ne suit pas.
00:07:57Maître Salmane a bien rappelé qu'en pratique, les peines qui étaient prononcées étaient loin de celles qui sont annoncées.
00:08:03Comment faire pour vous sécuriser ?
00:08:06Peut-être faire appel aussi à des agents de sécurité privée ?
00:08:09Certaines pharmacies ou certains professionnels font appel à des agents de sécurité privée.
00:08:15Ça serait peut-être possible pour les pharmacies.
00:08:17Maintenant, pour un médecin dans son cabinet, ça m'étonnerait qu'on puisse avoir chacun une protection
00:08:23comme ça dans chaque cabinet.
00:08:26Maintenant, je pense que c'est surtout à la justice de faire son travail
00:08:30et de sanctionner sévèrement les gens qui se permettent ce genre d'agression.
00:08:34Ça me paraît très normal.
00:08:37Dans vos habitudes de pratique de votre métier, est-ce que vous avez changé de comportement ?
00:08:42Ou peut-être que vous vous êtes protégé avec des caméras de vidéosurveillance dans votre cabinet ?
00:08:46Est-ce qu'il y a eu du changement en un an dans votre exercice, dans votre fonction ?
00:08:51Oui, effectivement, j'ai installé une caméra dans mon cabinet,
00:08:55au cas où je serais agressé au cabinet, qui filme en permanence les allées et venues des patients.
00:09:00Ça me rassure un petit peu.
00:09:03Au moins, il y aurait une trace.
00:09:06En général, la mairie de Nice m'a fourni un appareil
00:09:11qui me permet d'appeler la police immédiatement en cas d'agression.
00:09:15Je l'ai toujours dans ma poche afin de pouvoir être secouru en cas d'agression.
00:09:21Ceci dit, je crois qu'il faut être prudent.
00:09:24J'évite d'aller contrôler des personnes qui me paraissent extrêmement agressives au téléphone, par exemple.
00:09:30Oui, parce que dans la manière de prendre rendez-vous, de faire appel à vous,
00:09:34vous sentez souvent une certaine forme d'agressivité, de violence auprès de votre service ?
00:09:41Oui, ça arrive.
00:09:43Effectivement, je suis devenu beaucoup plus prudent depuis mon agression.
00:09:47Je fais attention de ne pas fréquenter des gens qu'on appelle infréquentables ou dangereux.
00:09:53Allez-y, continuez.
00:09:56Il faudrait que ces personnes dangereuses, on évite de les laisser trop en liberté aussi.
00:10:00Il y a des gens qui sont psychopathes qu'il faudrait garder sous surveillance quand même.
00:10:05En tout cas, je me réjouis.
00:10:07On se réjouit tous sur ces news de voir que vous allez mieux,
00:10:10puisque l'année dernière, votre histoire nous avait beaucoup touchés.
00:10:14On vous souhaite une très belle soirée.
00:10:16Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation du jour.
00:10:19Merci beaucoup. Bonne soirée.
00:10:21Amaury Brulé, c'est vrai qu'on voit que la violence touche les forces de l'ordre,
00:10:25mais aussi les boulangers, on en a parlé, et les médecins.
00:10:28Un an après, ça se poursuit, ça continue,
00:10:31puisque la justice n'a pas prononcé des peines assez fermes ou dissuasives.
00:10:38Oui, aujourd'hui, toutes les figures d'autorité sont prises pour cible des victimes de violences.
00:10:43On en parle régulièrement, les professeurs, les policiers, et aujourd'hui les médecins.
00:10:49On parle régulièrement des déserts médicaux en France,
00:10:52et évidemment, on pense souvent aux zones rurales.
00:10:55Ils existent évidemment, mais vous avez aussi des déserts médicaux en plein cœur des villes,
00:11:00dans des quartiers qui sont gangrénés par la violence,
00:11:03où les médecins ne veulent pas s'installer à raison,
00:11:05et c'est le cas évidemment des quartiers noirs, qui sont gangrénés par les trafics.
00:11:08Et je trouve que d'ailleurs, que cette jeune médecin qui vient d'être diplômée
00:11:12a eu beaucoup de courage de s'installer dans les quartiers noirs,
00:11:15compte tenu de la situation sécuritaire qui sévit depuis des années.
00:11:20Et aujourd'hui, en effet, en ne sanctionnant pas pénalement suffisamment
00:11:25tous ces délinquants qui s'en prennent aux médecins,
00:11:28on décourage de nombreux praticiens à s'installer dans ces zones désertées,
00:11:34et résultat, c'est la population locale évidemment qui en pâtit.
00:11:38Cette peine qui a été rappelée par Sarah de 6 mois avec sursis est particulièrement scandaleuse.
00:11:43C'est l'impunité qui encourage la récidive.
00:11:46Oui, parce que même 6 mois fermes, ça aurait pu être un moyen de mettre une leçon.
00:11:50Là, ce qui est intéressant aussi, c'est 6 mois avec sursis,
00:11:53et 4500 euros à payer, il ne les a même pas payés.
00:11:55Donc même sur l'aspect pécuniaire...
00:11:57Comment on peut l'expliquer ?
00:11:59Il faut s'appeler le nombre de personnes insolvables,
00:12:03ou qui créent leur insolvabilité, ou alors qui ne paient pas leurs amendes.
00:12:06Je crois que les chiffres, c'est 38% d'amendes impayées.
00:12:08Donc quand il a entendu ça, si ça se trouve, à la barre, il s'est dit
00:12:10de toute façon, je ne les paierai pas.
00:12:11Moi, j'ai déjà fait, il y a 3-4 ans, des comparutions immédiates.
00:12:14C'était commis d'office, j'en faisais peut-être une par an.
00:12:17Et une fois, il y en a un qui dit de toute façon, je m'en fous, je ne paierai pas.
00:12:20Donc en fait, on peut mettre 4500, 5000, 6000.
00:12:23Il n'a même pas payé.
00:12:25L'aspect emprisonnement, il se dit sur si je suis à la maison.
00:12:28L'aspect pécuniaire, je ne paie rien.
00:12:30Et puis l'importance des caméras de vidéosurveillance, on le voit.
00:12:33C'est assez frais, apparemment.
00:12:34Ça veut dire que c'est au frais des médecins qui ont été victimes d'agressions,
00:12:38d'assurer leur sécurité parce qu'il y a des défaillances étatiques et judiciaires.
00:12:42C'est aussi un autre point auquel on peut penser.
00:12:45On va écouter le collègue de cette jeune médecin qui a été violemment agressée.
00:12:50Il revient sur ce phénomène de violence récurrente dans cette profession.
00:12:55Ça m'est arrivé personnellement il y a deux ans.
00:12:58Ça a été violent.
00:12:59J'ai décidé de quitter le cabinet où j'exerçais depuis une quinzaine d'années.
00:13:03Et donc, c'est de plus en plus fréquent.
00:13:05Le passage à l'acte devient une banalité.
00:13:08Et les agresseurs n'ont pas de scrupules à frapper, à passer à l'acte.
00:13:15Et ça devient de plus en plus fréquent et de plus en plus violent.
00:13:18Et ça touche des métiers qui, jusque-là, étaient respectés.
00:13:21La violence existe dans notre société.
00:13:22Elle est de plus en plus fréquente.
00:13:24Mais ça touche vraiment toutes les professions, y compris les soignants.
00:13:27Maître Salmane, en pratique, vous voyez aussi beaucoup sur le terrain ces médecins qui portent plainte.
00:13:34Est-ce que vous avez eu l'impression qu'il y a un phénomène d'augmentation de violence ?
00:13:38Je n'ai pas de statistiques, je ne peux pas vous dire.
00:13:40Mais je pense que tous les corps de métier qui représentent une forme d'autorité sont de plus en plus attaqués.
00:13:44Je pense qu'on peut quand même le souligner.
00:13:46Après, donner des chiffres personnellement à hauteur de mon cabinet, ce ne sera pas très représentatif à l'échelle nationale.
00:13:51Mais je pense que toute figure d'autorité, et même maintenant les figures locales, on a vu un boulanger agressé.
00:13:56Donc, en fait, tout le monde finalement.
00:13:58Oui, à propos de statistiques, les dernières publiées remontent à 2022.
00:14:03Et les agressions envers les médecins ont augmenté cette année-là de 23 % par rapport à l'année précédente,
00:14:08selon le rapport publié par l'Observatoire de la sécurité des médecins.
00:14:12Ça fait 1244 déclarations de violence en 2022 contre seulement 798 dix ans plus tôt.
00:14:18On le voit à l'écran, donc cette augmentation est quand même importante.
00:14:22Et puis, malheureusement, ce cas à Marseille illustre bien cette violence qui touche.
00:14:28On l'a rappelé tous les corps de métier, mais aussi toutes les villes.
00:14:32Puisque désormais, on va passer sur un autre sujet, à Savigny-sur-Orge.
00:14:38Puisque selon les premières informations dont nous disposons, dans la nuit de mardi à mercredi dernier vers minuit,
00:14:44un homme a abordé une femme qui sortait de la gare de cette commune.
00:14:47Selon la victime, l'homme lui a proposé contre rémunération une faveur sexuelle.
00:14:52Suite à son refus, cette femme a été rattrapée.
00:14:55L'homme lui a donné deux coups de cutter au cou avant de prendre la fuite.
00:14:59Heureusement, son pronostic vital n'a pas été engagé.
00:15:02Mais mercredi soir, des policiers de la BAC ont repéré et interpellé cet homme.
00:15:07C'est le même homme, à la même gare, avec toujours un couteau à la main.
00:15:10Il suivait à nouveau une femme.
00:15:13Ce suspect est donc né au Maroc, il a 45 ans.
00:15:17Selon une source judiciaire, cet homme a déjà été condamné à deux reprises pour vol et violence.
00:15:22Il a été placé en garde à vue le 14 août dernier.
00:15:25Une information judiciaire est ouverte du chef de tentative d'assassinat, Maître Salmane.
00:15:29Il faudrait qu'on le répète.
00:15:31On est face à une personne qui est récidiviste, qui a déjà été condamnée et qui agit encore.
00:15:36Je ne sais pas si cette personne a déjà été en prison, manifestement.
00:15:39Condamnée, mais c'est vrai qu'on ne connaît pas...
00:15:41Elle peut être condamnée une fois, deux fois, trois fois.
00:15:43En tout cas, ça n'a pas été dissuasif.
00:15:45Son curriculum vitae va pouvoir s'enrichir d'une nouvelle ligne.
00:15:48Je ne suis pas certaine que ce soit...
00:15:50En fait, quand vous êtes condamné une fois, deux fois, trois fois,
00:15:53si vous n'avez pas été condamné à une peine exemplaire et ferme, c'est une invitation à recommencer.
00:15:57Donc ça explique aussi la récidive.
00:15:59Moi, je suis pour les peines courtes, mais fermes, comme dans certains pays.
00:16:02Là, écoutez, heureusement, elle n'est pas décédée.
00:16:05Sinon, c'était direction la cour d'assises.
00:16:07Mais là, je ne sais pas...
00:16:08Il y a encore une violence contre les femmes ?
00:16:10Les femmes qui se sentent encore en insécurité,
00:16:13avant de brûler le soir dans les gares ?
00:16:16Si je parle pour mon cas personnel, juste, moi, je ne sors plus seule le soir.
00:16:19Et pourtant, j'habite à Paris.
00:16:21Même pendant les JO ?
00:16:23Pendant les JO, je pouvais rentrer et sortir, effectivement, oui.
00:16:27Vous avez raison de le souligner.
00:16:28Amour et brûler.
00:16:29Oui, la parenthèse enchantée, elle ne s'est même pas ouverte pour beaucoup de Français
00:16:33et pour l'écrasante majorité, d'ailleurs, des Français qui continuent à subir la délinquance et la violence.
00:16:39Alors, il s'agit en effet d'un Marocain qui se prénomme Zahir Hache,
00:16:44qui en effet a 45 ans et qui, cette affaire a commencé,
00:16:48vous l'avez très bien souligné, par une faveur sexuelle dans une gare.
00:16:53C'est l'occasion de rappeler quelques statistiques.
00:16:55Le nombre de victimes de violences sexuelles a grimpé de 7% en 2023.
00:16:59C'est un chiffre qui ne cesse d'augmenter depuis près d'une dizaine d'années
00:17:03et qui a doublé depuis huit ans.
00:17:05Les étrangers représentent 13% des mises en cause pour violences sexuelles à l'échelle nationale en France,
00:17:11alors qu'ils ne représentent que 7,8% de la population générale.
00:17:14Donc, on est quasiment à un facteur 2.
00:17:16Et dans les transports en commun, c'est encore pire,
00:17:18puisque les étrangers sont massivement surreprésentés parmi les mises en cause pour violences sexuelles,
00:17:2145% à l'échelon national.
00:17:24Parmi eux, 17% sont issus du Maghreb, 12% d'Afrique hors Maghreb et 10% d'Asie,
00:17:29et même 62% en Ile-de-France, ce qui est le cas, puisque cette agression a eu lieu dans les Saônes.
00:17:34Ce sont les dernières statistiques publiées par le ministère de l'Intérieur qui datent de 2023.
00:17:39Et même en dehors des transports en commun, la part des étrangers parmi les mises en cause
00:17:42reste très élevée en Ile-de-France, à 28%.
00:17:45Gérard Vespière, on voit cette nouvelle attaque contre une femme dans un milieu aussi...
00:17:51Elle rentrait chez elle, elle ne pensait pas avoir à protéger sa vie en étant dans une gare.
00:17:59C'est vrai que ces lieux ont été fortement protégés lors des Jeux olympiques.
00:18:04On l'a rappelé, finalement, très peu de Français ont bénéficié de cette protection,
00:18:09puisque à peine les Jeux olympiques terminaient, la violence ressurgit sur notre territoire
00:18:14et dans les lieux où l'on ne penserait pas être attaqué.
00:18:19Franchement, est-ce que vous pensez que les opérations liées aux Jeux olympiques
00:18:25puissent stabiliser un pays de 67 millions d'habitants sur 550 000 km² ?
00:18:33C'est tout à fait impossible.
00:18:36Donc effectivement, il y a eu des parenthèses, oui, géographiques, oui,
00:18:41et comme j'ai eu quelquefois l'occasion de le dire à votre antenne,
00:18:46je ne suis pas juriste, je ne suis pas sociologue, je suis géopolitologue,
00:18:52donc vous demandez un avis, je ne veux pas être toutologue.
00:18:56Donc si vous voulez, c'est un phénomène qui est absolument international et mondial.
00:19:03Donc vous avez cette violence aux États-Unis qui est complètement extrême,
00:19:07bien au-dessus de la nôtre.
00:19:08Vous avez cette violence en Angleterre, vous avez cette violence aux Pays-Bas, en Allemagne.
00:19:13Donc c'est un processus de société pas forcément occidentalisé.
00:19:20Vous avez des gamins en Russie qui ont tué leurs camarades de classe à 13-14 ans.
00:19:27Donc c'est un phénomène tout à fait nouveau du comportement humain
00:19:32lié à un environnement de violence et à une technologie
00:19:36qui favorise la diffusion de cette violence.
00:19:41On va écouter Julien Chénardier, un représentant syndical de la police
00:19:46qui revient sur cette violente agression.
00:19:50On a de plus en plus d'agressions aujourd'hui.
00:19:52Alors on a eu des agressions dernièrement contre les forces de l'ordre.
00:19:55On a des agressions aussi contre les femmes.
00:19:58Et j'ai quand même l'impression qu'on a aujourd'hui une occupation
00:20:02de l'espace public par des gens qui ont un rapport avec les femmes
00:20:08qui est quand même assez particulier.
00:20:10On a eu une agression notamment aussi à Metz.
00:20:13Et donc je pense que cette réitération des faits pose question quand même
00:20:18sur ce changement qu'on a aujourd'hui de l'espace public.
00:20:22Est-ce que demain, les femmes pourront continuer à se balader tranquillement dans la rue ?
00:20:27Parce qu'aujourd'hui, ce n'est manifestement pas le cas.
00:20:30Elles peuvent être dérangées, elles peuvent être importunées
00:20:33et plus grave, elles peuvent être poignardées, voire tuées
00:20:35dans des cas encore plus graves.
00:20:37Donc ça pose véritablement une question aujourd'hui
00:20:40sur la sécurisation qu'on a de nos rues, de nos espaces publics, de nos gares.
00:20:44Maître Salmane, on est aussi face à un individu qui était alcoolisé.
00:20:49Est-ce que l'on peut malheureusement se dire qu'il va y avoir une irresponsabilité ?
00:20:54Ah non, malheureusement, c'est une circonstance aggravante de boire de l'alcool.
00:20:58C'est vrai que c'est dans le procès, Sarah Halimi, il avait pris des stupéfiants
00:21:01et on a vu une irresponsabilité pénale.
00:21:03Et maintenant, les gens font parfois se raccourcir de se dire
00:21:05qu'il n'y aura rien. Non, boire de l'alcool, c'est une circonstance aggravante
00:21:08et pas une circonstance atténuante, heureusement.
00:21:11Là où ce monsieur disait quelque chose de pertinent, c'est qu'il parlait des femmes.
00:21:15Et là, le mobile, c'est qu'elle a refusé une relation sexuelle tarifée.
00:21:19Et parce qu'elle a refusé de se prostituer, il lui a mis deux coups de cutter.
00:21:22Donc on en est quand même là.
00:21:24Donc les motifs, je trouve que c'est parfaitement...
00:21:26Je ne sais pas comment il va s'en justifier, mais effectivement,
00:21:28je pense qu'il y aura eu une expertise psychiatrique.
00:21:30Mais c'est un peu facile, les citoyens le comprennent de moins en moins,
00:21:33et les gens se disent qu'il était fou, vous comprenez, il était un peu instable.
00:21:36Pour faire ça, de toute façon, il ne faut pas être net, disons les choses franchement.
00:21:39Mais l'alcool sera une circonstance aggravante contre lui.
00:21:42Et une violence toujours malheureusement, et cette fois-ci à Grenoble,
00:21:46qui a connu une semaine avec de nombreuses violences.
00:21:50Le procureur de la République de Grenoble a même parlé d'une guerre de gang intense,
00:21:54une série de fusillades dans l'agglomération grenobloise cette semaine.
00:21:58Le trafic de stupéfiants est donc au cœur de ces violences.
00:22:02Retour sur une semaine noire en Isère avec Thibault Marcheteau et Sarah Varnier.
00:22:08C'est une véritable guerre des gangs qui sévit actuellement dans l'agglomération grenobloise.
00:22:12Ces deux dernières semaines, sept fusillades ont été décomptées, comme le montre cette carte.
00:22:17La dernière en date s'est déroulée dans le quartier de Saint-Bruno,
00:22:20dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant un blessé par balle.
00:22:23Un quartier dans lequel les habitants se sentent délaissés.
00:22:27Quand on y va, on sait qu'éventuellement, si on appelle les forces de l'ordre,
00:22:30on n'est pas sûrs qu'ils soient en mesure d'y entrer.
00:22:33Parce qu'il y a certains quartiers à Grenoble qui sont barricadés.
00:22:37Les forces de l'ordre sont dans l'incapacité d'y entrer.
00:22:40C'est le cas notamment à Saint-Bruno.
00:22:43Et ça, on le regrette forcément.
00:22:45On le regrette parce qu'on est abandonnés.
00:22:47Une guerre des territoires ultra-violente causée vraisemblablement par le narcotrafic
00:22:51que reconnaît le procureur de la République.
00:22:53Une guerre des gangs intense avec des fusillades quasi quotidiennes
00:22:56sévit depuis quelques semaines dans l'agglomération grenobloise.
00:22:59En première ligne, les forces de l'ordre.
00:23:01Ce membre d'un syndicat de police dénonce un manque riant d'effectifs.
00:23:05Les services de police sur Paris pour assurer la sécurité de tous les JO.
00:23:09Ils se sont très bien passés. J'en félicite encore mes collègues.
00:23:13Mais en priorisant les effectifs, que ce soit en renfort ou les sorties d'école
00:23:17ou les renforts depuis un an et demi, deux ans,
00:23:19on a mis en charge tous les départements et toutes les villes.
00:23:22Et notamment Grenoble, où on se retrouve avec moins de 115 policiers
00:23:25sur l'agglomération grenobloise.
00:23:27Et avec moins de 115 policiers, ça en fait des patrouilles.
00:23:29Depuis le début de l'année, trois personnes sont mortes par balle
00:23:32lors de règlements de comptes sur fonds de trafic de drogue
00:23:35dans l'agglomération grenobloise.
00:23:37Amaury Brelé, c'est vrai qu'à Grenoble, il y a eu des opérations place-nette,
00:23:41des visites aussi ministérielles pour faire face à ce trafic de drogue.
00:23:46Et finalement, ces actions n'ont été que ponctuelles
00:23:49puisque l'on voit un été dramatique à Grenoble.
00:23:52Oui, alors à nouveau les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:23:55qui sont toujours très instructifs.
00:23:57Les crimes et délits liés au trafic de stupéfiants
00:23:59ont augmenté de 124% entre 2020 et 2023.
00:24:03Aujourd'hui, Grenoble en effet est totalement gangrenée
00:24:06par le trafic de drogue, par les fusillades,
00:24:09y compris à la Kalachnikov, par les règlements de comptes
00:24:11et par une guerre des gangs incessante.
00:24:14Alors, que fait la mairie ?
00:24:16La mairie de M. Héry-Piolle, maire écolobobo, sectaire et dogmatique.
00:24:20On entend sur beaucoup de sujets, mais finalement pas sur le trafic de stupéfiants.
00:24:24Alors lui, il répète depuis des années qu'il est pour la légalisation du cannabis.
00:24:28L'intitulé de son adjoint à la sécurité est devenu l'adjoint à la tranquillité publique.
00:24:34Cela veut tout dire.
00:24:36Et puis mieux encore, accrochez-vous, la mairie a soutenu en janvier dernier
00:24:40la programmation d'une pièce de théâtre sur la mixité sociale
00:24:43qui s'intitulait « Les copains d'en bas, comment vivre au quotidien à proximité d'un point de ville ».
00:24:48Heureusement, il y a eu un tollé, la représentation a été annulée, mais on en est là.
00:24:53Quant à l'État, en effet, vous l'avez dit, il a mené une série d'opérations placenet
00:24:58dans l'Isère et notamment dans l'agglomération grenobloise,
00:25:02avec des résultats évidemment qui ne sont pas là,
00:25:04puisque ces opérations ne permettent pas d'endiguer le trafic durablement.
00:25:08Il y a même une opération placenet à Échirol en mars
00:25:11qui a permis de déplacer un point d'île juste devant une école maternelle.
00:25:16Résultat, aujourd'hui, la ville de Grenoble est l'une des plus criminogènes du pays.
00:25:21Le classement des villes les plus sûres du Parisien, qui a été publié en mars dernier,
00:25:25figurait la ville de Grenoble en 107e position sur 119.
00:25:30Et aujourd'hui, la ville peut se targuer du surnom de « Chicago française ».
00:25:34Évidemment, ce n'est pas un compliment.
00:25:36Et puis les policiers qui regrettent qu'on donne beaucoup d'effectifs à Marseille,
00:25:41très peu d'effectifs à Grenoble.
00:25:43Dans le sujet, le policier parlait de moins de 115 policiers sur l'agglomération grenobloise.
00:25:49Et puis cette peur des habitants. Parfois, ils sont des victimes collatérales.
00:25:53Parfois même, ils se confinent. J'écoutais sur Europe 1, on était avec Georges Fenech
00:25:57et on écoutait une auditrice qui disait « moi je ne sors pas de chez moi le soir,
00:25:59je ne vais pas au restaurant parce que j'ai peur ».
00:26:01On se conditionne en fonction des dires.
00:26:04C'est les honnêtes citoyens qui s'adaptent à la délinquance.
00:26:07Parce que sinon, ils prennent des risques pour leur intégrité physique, voire pour leur vie.
00:26:10Mais vous avez raison de parler du maire.
00:26:12C'est un sujet tout à fait pertinent dans la mesure où le Code général des collectivités territoriales
00:26:16prévoit que le maire assure la sécurité de ses administrés.
00:26:19Donc M. Piolle a été élu. Peut-être qu'il préfère parler des sapins de Noël et de la verdure, je ne sais pas.
00:26:24Mais quand il voit que ça dégénère, c'est le premier à demander des renforts.
00:26:28Donc il y a un paradoxe qui me fait doucement rire.
00:26:30D'un côté, on ne veut pas de caméra. La sécurité, ce n'est pas la priorité.
00:26:34Mais quand ça déborde vraiment, c'est le premier à demander à l'aide.
00:26:37Pour les administrés, ce serait bien quand même qu'ils revoient ces priorités.
00:26:40Et d'un point de vue, le Code général des collectivités territoriales prévoit
00:26:44qu'il doit assurer la sécurité de ses administrés.
00:26:46Et assurer cette sécurité, ce n'est pas avoir des gens qui ne se parquent que chez eux
00:26:49parce qu'ils ont peur de sortir pour aller au restaurant. On en est quand même là.
00:26:52Donc soit les gens vont déménager. Autant laisser une ville entière aux délinquants,
00:26:56au point où on en est. Soit il faut mettre un petit peu d'ordre.
00:26:59Là, les délinquants n'ont pas peur de la police, pas peur de la justice, pas peur du maire.
00:27:02Ils font ce qu'ils veulent.
00:27:04Alors nous n'avons pas eu la réaction d'Éric Piolle.
00:27:07Mais nous l'attendons.
00:27:08Nous l'attendons, c'est vrai.
00:27:10Mais nous avons eu la réaction de la maire des Chirol. Écoutez.
00:27:17Sur Grenoble et sur l'agglomération grenobloise, on vit une situation très tendue
00:27:22autour des questions du trafic de stupéfiants sur ce territoire comme dans bien d'autres en France.
00:27:27Depuis quelques semaines, la situation est très tendue sur de nombreux secteurs liés au trafic de stupéfiants.
00:27:34Ça se passe à n'importe quelle heure, le matin, la nuit.
00:27:38Là, la fusillade des quatre personnes s'est passée à 23 heures.
00:27:41Il y avait encore des gens en dehors parce qu'il faisait très chaud.
00:27:44Et ça a traumatisé bien évidemment les riverains et riveraines qui ont vécu ça sous leurs yeux.
00:27:52La maire des Chirol, pour nos confrères d'RMC, Sarah Salmane, on parlait de cette responsabilité des politiques.
00:28:00Mais on a des élus locaux qui, certains, veulent s'en sortir mais se sentent impuissants face à cette situation.
00:28:05Déjà, quand on veut s'en sortir, c'est bien.
00:28:07Quand on n'est pas biaisé par le prisme idéologique de dire qu'il faut désarmer la police, ça peut aider.
00:28:11Après, il faut plus de moyens, oui.
00:28:13Mais il faut aussi des sanctions fermes.
00:28:15Quand vous avez la justice qui met des sanctions exemplaires dans certains pays
00:28:18ou même des peines courtes mais exécutées dès la première fois, je vous assure que ça peut freiner les gens.
00:28:22Après, sur le trafic de stupéfiants, je pense qu'un des axes principaux serait de taper financièrement sur les consommateurs.
00:28:28Si vous n'avez pas de demande, vous n'avez pas d'offre.
00:28:31C'est le principe de l'offre et de la demande.
00:28:33Vous avez énormément de personnes qui vivent du trafic de stupéfiants et c'est un travail pour certains comme un autre.
00:28:38Quand on regarde les chiffres, je crois que c'était 250 000 personnes qui vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants.
00:28:44Donc eux, ils ne connaissent pas Pôle emploi, ils ne connaissent pas le chômage et c'est du net d'impôt.
00:28:47Il faut aussi, je pense, taper sur le consommateur.
00:28:49Il y a un ministre, je ne sais plus qui c'est, je crois que c'est M. Darmanin qui l'avait dit.
00:28:53Il faut aussi taper sur le consommateur.
00:28:55C'est un avis que vous partagez.
00:28:56A Maurice Brelé, taxer le consommateur, finalement, est-ce que c'est la bonne stratégie à adopter aussi pour endiguer ce phénomène ?
00:29:02Oui, aussi, ça fait partie de la gamme de mesures à prendre dans le cadre d'une stratégie globale.
00:29:09Le problème, c'est que c'est très souvent compliqué en pratique de pouvoir l'interpeller en flagrant délit.
00:29:15D'autant plus qu'aujourd'hui, on ne recouvre que 30% des fameuses amendes lorsqu'elles sont délivrées.
00:29:20Donc en plus, il y a un problème, j'allais dire, dans l'exécution même des sanctions.
00:29:26Il y a aussi l'aspect préventif qui est fondamental.
00:29:28C'est-à-dire qu'en France, on a un vrai retard dans la prévention des addictions, notamment des drogues,
00:29:35et notamment chez les plus jeunes qui font partie de ceux qui sont les plus touchés.
00:29:38On parlait des municipalités, mais c'est vrai que ça me fait penser à cette histoire
00:29:41où il y a eu la maire de Canteleux impliquée dans ces histoires de trafic de drogue.
00:29:47Elle expliquait que c'était compliqué, qu'elle avait aussi échangé avec ses conseillers municipaux,
00:29:55ses adjoints, sur cette pression qu'il y avait de la part de ces gangs de trafiquants.
00:30:01Il va y avoir aussi une crise de vocation pour les élus locaux, puisque finalement les dealers prennent beaucoup de place.
00:30:09Après, c'est une question de volonté politique.
00:30:11Et même de façon plus globale, l'immigration a aussi un rôle à jouer.
00:30:17Quand vous regardez Place de la Chapelle, même si selon Mme Hidalgo, en ce moment, c'est un havre de paix,
00:30:21vous avez des migrants qui sont là et qui consomment du crack, qui n'ont rien à faire.
00:30:30Ils ne viennent pas pour tout casser, mais dans les faits, ils sont livrés à eux-mêmes.
00:30:37C'est ça la réalité des choses. Ils consomment du crack, ils deviennent complètement accros.
00:30:41Des psychiatres vous expliquent qu'une fois que vous êtes tombé dedans, c'est très difficile d'en sortir.
00:30:45De ce point de vue-là, en addictologie, on a aussi certaines lacunes d'après les psychiatres.
00:30:49Il y a aussi quelque chose de prévention.
00:30:51Vous avez des personnes, et ce n'est pas forcément des délinquants,
00:30:54vous avez des personnes en soirée qui consomment de la coke, qui se disent qu'ils n'ont pas le discernement.
00:30:57Ça touche toutes les classes sociales.
00:30:59Je pense que dans les classes favorisées, on fume ou sniffe plus de la coke que du shit.
00:31:04Néanmoins, ça détruit les neurones.
00:31:06Je ne sais pas comment les gens ne font pas ce travail de prévention auprès de leurs enfants,
00:31:10en leur disant de ne jamais toucher à ça, comme la cigarette ou autre chose.
00:31:14Parfois, les riverains sont des victimes collatérales.
00:31:16On l'a vu aussi à Nîmes, où un jeune garçon de 10 ans a perdu la vie l'an dernier.
00:31:21On va écouter Samuel Sakpa, qui est un habitant de Grenoble.
00:31:26On a peur, peur de prendre des balles perdues.
00:31:29Là, ce qui s'est passé, de mémoire, lundi, c'était une fusillade au niveau d'un abri de bus.
00:31:35Un abri de bus, ça peut toucher tout le monde.
00:31:39On peut attendre son bus et se prendre une balle perdue,
00:31:41juste parce qu'on était là, au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:31:44Qui est mondial et international.
00:31:46Gérard Westpierre, un sujet qui vous fait réagir, et je vous donne la parole.
00:31:49Par rapport à la géopolitique, là, on est quand même dans un système, je dirais, de trafic mondial.
00:31:56On parlait tout à l'heure de certains de ces produits et de ces substances qui viennent de Colombie, n'est-ce pas ?
00:32:02Donc voilà, ce n'est pas la porte à côté.
00:32:04Ça implique le transport, ça implique la diffusion.
00:32:07Certaines autres drogues viennent d'Afrique du Nord, pour être le plus neutre possible.
00:32:13Donc voyez-vous, il y a aussi à intervenir, d'un point de vue international,
00:32:18avec une volonté politique, une volonté armée,
00:32:23parce que ces gangs-là font référence et appellent à des moyens effectivement très violents.
00:32:30Donc, c'est l'ensemble d'un processus qui est à mettre en place,
00:32:34si on veut vraiment s'opposer, parce que taxer le consommateur, pourquoi pas ?
00:32:39Mais c'est pour ma consommation personnelle.
00:32:42Donc, à ma connaissance, il n'y a pas de texte qui punit dans ce cas-là.
00:32:47Oui, mais ce n'est pas bien de consommer pour sa consommation personnelle.
00:32:49Pardon ?
00:32:50Ce n'est pas bien non plus, on pourrait faire de la prévention.
00:32:52C'est une condamnation, donc il n'y a pas d'amende, etc.
00:32:55C'est ce qu'ils vont vous dire, mais après il faut démontrer.
00:32:56Donc il faut changer les textes.
00:32:57Non, mais changer les textes.
00:32:58Je n'ai rien contre, ce n'est pas ma partie, donc je n'ai rien contre.
00:33:00Mais voilà, c'est-à-dire qu'il y a un processus global à mettre en place.
00:33:04Vous avez raison.
00:33:05Ce n'est pas simplement un tiroir à ouvrir de police ou un tiroir de justice,
00:33:09c'est un tiroir, c'est une commode.
00:33:12Il faut s'attaquer à la commode.
00:33:14Oui, je crois que c'est même une armoire à ce stade.
00:33:16Optons pour l'armoire.
00:33:18On va marquer une courte pause sur CNews 100% politique été.
00:33:21On revient dans quelques instants, à tout de suite.
00:33:27De retour dans 100% politique été.
00:33:29Merci beaucoup d'être avec nous, 21h40 sur CNews.
00:33:33Je suis toujours accompagnée de Gérard Vespière, Sarah Salman et Amaury Brûlé.
00:33:37Merci beaucoup de faire partie de ce plateau.
00:33:39On va parler ensemble de politique et bien sûr de cette course à Matignon.
00:33:43Alors je ne sais pas si mes invités seront les prochains futurs premiers ministres,
00:33:47mais en tout cas le mystère persiste toujours.
00:33:51Le président de la République garde son silence.
00:33:55Mais pour nous faire patienter, l'Elysée a expliqué dans un communiqué
00:33:59que le président de la République a convié les présidents des groupes parlementaires
00:34:03de l'Assemblée nationale et du Sénat et les chefs de partis au Parlement
00:34:08pour une série d'échanges, attention roulement de tambour, le 23 août prochain.
00:34:13Des rendez-vous pour continuer à avancer vers la constitution
00:34:16d'une majorité plus large et la plus stable possible.
00:34:20Autre point important de se communiquer, la nomination d'un premier ministre
00:34:24interviendra dans le prologement de ses consultations et de leurs conclusions.
00:34:28Certains parlaient de l'après 15 août, finalement on va devoir attendre
00:34:32Amaury Brûlé après le 23 août.
00:34:34Oui, il gratte un peu de temps, 15 août, 23 août et puis à l'issue,
00:34:39on ne saura qu'à l'issue de cette réunion,
00:34:42combien de jours, on ne sait pas, mais c'est déjà la première nouvelle.
00:34:45C'est que par le passé, Emmanuel Macron nous a habitués à organiser
00:34:48de grands symposiums, de grandes réunions dont il n'est jamais rien sorti.
00:34:52Là, on sait au moins qu'on aura un premier ministre puisque l'Élysée l'a confirmé.
00:34:57Il y aura un premier ministre nommé à l'issue de ces discussions.
00:35:01Par ailleurs, il a aussi ajouté qu'il s'agissait de continuer à avancer
00:35:05vers la constitution d'une majorité la plus large et la plus stable possible.
00:35:10Et là, évidemment, ça renvoie...
00:35:12Si on lit entre les lignes, qu'est-ce que ça signifie ?
00:35:14Si on lit entre les lignes, on comprend bien que le choix de Lucie Castex,
00:35:17qui a déjà d'ailleurs été refusé au moins 2, 3, 4, 5 fois par Emmanuel Macron,
00:35:21sera à nouveau refusé.
00:35:23Il s'agit à nouveau de trouver un candidat, la licorne impossible à trouver,
00:35:28qui n'existe pas pour l'instant, qui pourrait représenter cette coalition
00:35:32entre le centre et le centre droit et peut-être aussi quelques élus du centre gauche
00:35:40détachés du nouveau front populaire et qui pourraient réunir cette majorité
00:35:45qui sera la seule susceptible de résister à une motion de censure.
00:35:48Vous avez évoqué le prénom de Lucie Castex.
00:35:51C'est vrai qu'à gauche, ce communiqué de l'Élysée a beaucoup fait réagir,
00:35:55notamment Manuel Bompard ou encore Marine Tondelier.
00:35:59Regardez sur le réseau X, Manuel Bompard écrit
00:36:01Près de deux mois après sa défaite aux législatives,
00:36:03le président de la République veut échanger avec les forces politiques le vendredi 23 août.
00:36:08Le NFP ira ensemble pour demander la nomination de Lucie Castex
00:36:12comme première ministre d'un gouvernement du nouveau front populaire.
00:36:15Et puis du côté de Marine Tondelier, du côté des Verts,
00:36:18on explique qu'Emmanuel Macron se décide enfin à avancer.
00:36:21Mais pour faire quoi ?
00:36:23Ce n'est pas au président qui a perdu les législatives de constituer des majorités
00:36:28mais au mouvement arrivé en tête.
00:36:30Le président de la République doit nommer Lucie Castex
00:36:33pour que l'on puisse mettre en place les priorités attendues par les Français,
00:36:38pouvoir d'achat, écologie et services publics.
00:36:41Mais ses élus de gauche, Sarah Salmane, oublient un point
00:36:45puisqu'ils demandent à ce qu'Emmanuel Macron nomme Lucie Castex
00:36:48mais il a quand même un choix libre.
00:36:50Je suis un peu abasourdie par ces tweets,
00:36:52mais Marine Tondelier, Manuel Bompard, pourquoi pas ?
00:36:55Il faudrait peut-être relire la Constitution.
00:36:57Il n'y a pas écrit Emmanuel Macron nomme pour Premier ministre...
00:37:00Le président de la République, pardon.
00:37:03Nomme le Premier ministre arrivé en tête majoritaire.
00:37:07Ce n'est pas du tout formulé ainsi.
00:37:09C'est le président de la République nomme le Premier ministre, point.
00:37:12Donc déjà, elle pourrait relire la Constitution.
00:37:14Là où je lui donne raison, c'est le « mais pourquoi faire ? »
00:37:16Pour rien faire, c'est discuter pour rien.
00:37:18Je vous ai tous entendus.
00:37:20D'ailleurs, je note que le Rassemblement national est convié manifestement
00:37:23alors que dans sa missive, Gabriel Attal les avait exclus.
00:37:26On voit un petit point de dissonance entre les deux.
00:37:29Le fil rouge finalement, puisqu'ils ne sont d'accord sur rien.
00:37:32Mais ça ne va servir à rien.
00:37:34Alors que Mme Castex a envie de venir.
00:37:36J'ai envie de vous dire, on pourrait tous y aller sur ce plateau.
00:37:38On peut tous venir, Mme Pécresse, nous.
00:37:40Si c'est ouvert à tous, pourquoi pas.
00:37:42Mais je ne sais pas quelle est la légitimité de Mme Castex,
00:37:44si ce n'est qu'elle est en campagne.
00:37:46Elle croit que c'est un suffrage universel direct.
00:37:48Ce n'est pas le cas.
00:37:49Mme Pannot, oui, c'est la présidente du NFP, me semble-t-il.
00:37:53Mme Castex, pourquoi ? Je ne sais pas.
00:37:56Ils s'en taisent vraiment à mettre cette figure.
00:37:58En réalité, Emmanuel Macron ferait bien de la nommer.
00:38:00On la met 48 heures, il y a une motion de censure.
00:38:02Et comme ça, on passe à autre chose.
00:38:04Ça permettrait de lever l'hypothèque de Mme Castex.
00:38:06Puisque là, elle est vraiment en campagne, très active,
00:38:08pour sortir de l'anonymat.
00:38:09On a bien compris.
00:38:10Mais ça ne fonctionnera pas.
00:38:12Il faudra bien trouver un nom.
00:38:14Elle est paralympique bientôt.
00:38:15Si on ne veut pas considérer que les paralympiques
00:38:17sont des souges olympiques,
00:38:19Emmanuel Macron va devoir prolonger la trêve olympique
00:38:22après les paralympiques.
00:38:23Ensuite, il y a la parade du 14 octobre.
00:38:25Ensuite, de grappiller un petit peu de temps,
00:38:26sauf qu'il y a le budget à voter.
00:38:28C'est important, cette date du budget.
00:38:30Comment on peut expliquer à nos téléspectateurs
00:38:32qu'Emmanuel Macron doit nommer avant ce vote du budget ?
00:38:36Puisque c'est quand même très important
00:38:38pour lancer l'année politique.
00:38:40Oui, le budget, en effet.
00:38:42La date arrive rapidement, début octobre.
00:38:45On sait par des indiscrétions de presse
00:38:47que le gouvernement actuel est déjà au travail,
00:38:51depuis plusieurs semaines, pour préparer ce budget
00:38:54qui sera visiblement remanié par le prochain gouvernement.
00:38:58Mais c'est un sujet fondamental,
00:39:00puisque l'on sait que la situation budgétaire de la France
00:39:02est absolument catastrophique.
00:39:04Les déficits ont explosé ces dernières années.
00:39:07La France, d'ailleurs, n'a jamais présenté
00:39:09un budget en équilibre depuis près de 50 ans cette année.
00:39:13La dette explose aussi, flambe.
00:39:16Emmanuel Macron a ajouté 1 000 milliards d'euros
00:39:18à lui seul depuis 7 ans.
00:39:20La France a été dégradée.
00:39:22On va évidemment dans le mur.
00:39:24Il y a une urgence à proposer,
00:39:26non seulement à trouver un gouvernement stable,
00:39:29mais aussi à voter ce budget.
00:39:31Avant de vous donner la parole, Gérard,
00:39:33on va regarder une de nos confrères de la Marseillaise
00:39:36avec cette déclaration de Lucie Castet qui dit
00:39:39« J'ai hâte que la cohabitation commence ».
00:39:42À chaque jour, son intervention de Lucie Castet.
00:39:46Gérard Vespière.
00:39:48On a parlé, je crois, sur ce plateau,
00:39:50il y a quelques jours, de méthode couée,
00:39:52à ce à quoi j'ai répondu « méthode comme ».
00:39:55Donc premièrement, première réaction immédiate.
00:39:58La deuxième, c'est comme il vient d'être dit,
00:40:01c'est quand même pathétique
00:40:04de voir des représentants de la nation
00:40:08impliqués dans la vie politique du pays
00:40:11ne pas connaître nos institutions,
00:40:13ne pas connaître, comme il vient d'être rappelé
00:40:16par notre ami Sarah, la Constitution.
00:40:19Enfin, c'est incroyable, c'est incroyable.
00:40:22On ne candidate pas à la tête du gouvernement.
00:40:27– Oui, je trouve que c'était Pôle emploi,
00:40:29qui a une élection…
00:40:31– Oui, mais c'est pour occuper le terrain,
00:40:33c'est pour nous faire croire qu'il y a aussi peut-être
00:40:35une unité derrière ce mouvement,
00:40:37alors qu'on sait que c'est finalement un puzzle.
00:40:40Donc voilà, et je crois que le président de la République
00:40:44ne veut pas donner aux Français l'impression
00:40:46que l'on perd encore du temps.
00:40:48Donc il poursuit sa réflexion et donc on passe à la réalité
00:40:54et non pas aux hypothèses d'une candidature un peu étonnante.
00:40:58– Et c'est vrai que la réalité nous rattrape toujours,
00:41:01notamment à Porte de la Chapelle,
00:41:03dans le 18e arrondissement de Paris.
00:41:05Le calme était revenu pendant les Jeux Olympiques,
00:41:08un calme qui semble durer,
00:41:10mais les riverains et les commerçants restent sur leur garde.
00:41:13Ils ont peur que d'ici les prochaines semaines,
00:41:15les fumeurs de crack reviennent.
00:41:17Sacha Robin est allé à leur rencontre
00:41:19et vous verrez qu'ils ne sont pas si confiants
00:41:21que cela fasse à la situation.
00:41:23Le récit de Savara Varni.
00:41:26– Porte de la Chapelle, redoutée par les riverains
00:41:29pour sa colline du crack,
00:41:31mais pendant les Jeux Olympiques,
00:41:33le quartier a connu une période presque irréelle.
00:41:35Avec l'aréna à proximité,
00:41:37la présence de touristes et forces de l'ordre était appréciée.
00:41:40– C'était la sécurité énorme, je voyais des policiers portugais,
00:41:42italiens, même britanniques.
00:41:44Du coup, c'était vraiment ultra différent
00:41:47et encore maintenant, c'était assez spécial.
00:41:50– Pour ce vendeur travaillant dans le quartier,
00:41:52cette parenthèse enchantée était plus qu'attendue.
00:41:55– Ces Jeux, j'ai compris que l'État est capable,
00:41:58si l'État veut que les choses changent,
00:42:00ils sont capables, ils ont tous les moyens,
00:42:02ils ont des policiers compétents
00:42:04qui peuvent rendre la ville vraiment propre.
00:42:06– Alors, après ces dernières semaines,
00:42:08le retour à la réalité inquiète.
00:42:10– Avec la fin des Jeux, on a déjà vu
00:42:12certains craquettes qui étaient revenus.
00:42:14– Mais dès qu'il n'y a pas la police, ils viennent
00:42:16et même nous, dans le magasin, ils nous fatiguent.
00:42:18Et parfois, c'est la bagarre.
00:42:20Moi, j'ai dû me bagarrer avec plusieurs gens ici
00:42:22parce qu'ils prennent des trucs, ils cassent,
00:42:24ils tombent sur nos caissières,
00:42:26ils insultent directement leur mère.
00:42:29Mais pourtant, s'il y a la police,
00:42:32ils n'osent même pas venir par là, en fait.
00:42:34– Pour rappel, 5200 sans-abri ont été déplacés
00:42:37en amont des Jeux vers 10 centres d'accueil en région.
00:42:41– Et pour parler de cette situation,
00:42:43nous sommes connectés avec Véronique Chartier.
00:42:46Merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
00:42:48Je rappelle que vous êtes vice-présidente
00:42:50de l'Union parisienne.
00:42:52Merci de répondre à nos questions.
00:42:54Alors, cette phrase qui m'a marquée
00:42:56de la part de ce Parisien qui a été interrogé,
00:42:59« Lorsque l'État veut, l'État est capable ».
00:43:02Est-ce que vous faites le même constat, Véronique ?
00:43:06– Oui, tout à fait d'accord.
00:43:08Nous, de toute façon, moi j'habite à Crimée,
00:43:11on est proche de Stalingrad, ça n'a jamais changé.
00:43:15À deux pas de la fan zone,
00:43:17le trafic de stupéfiants continue,
00:43:21il y a toujours des craqueurs.
00:43:23Donc pour nous, ou des craqués, comme vous voulez,
00:43:26pour nous, rien n'a changé.
00:43:28Je vais vous donner un exemple précis.
00:43:31En bas de chez moi, à Crimée,
00:43:33il y a un groupe de toxicaux qui avait disparu.
00:43:37L'un m'avait dit qu'il était hébergé,
00:43:39moi j'ai cru que c'était définitif.
00:43:41Après la cérémonie de clôture, le lundi matin,
00:43:45ils étaient revenus sur un matelas devant la porte.
00:43:49– Et en termes de visage ?
00:43:51– Et à chaque fois, il y a des nouvelles têtes,
00:43:54ils ramènent des nouvelles personnes,
00:43:57des nouvelles personnes qu'on ne sait pas d'où ils sortent.
00:44:00Donc je crains le pire, ça va sortir de partout.
00:44:03De toute façon, nous, je vous dis tout de suite,
00:44:06c'est vrai que c'était un peu une parenthèse enchantée,
00:44:09parce que des policiers, on était aux anges,
00:44:12on leur disait mais restez, restez,
00:44:14on en avait un au mètre carré.
00:44:17Plus les soldats de Vigipirate,
00:44:20même à un moment je me suis dit ça un peu trop.
00:44:23Mais de toute façon, c'est pas la police qui va régler le problème.
00:44:27Les toxicomanes, la plupart des gens là,
00:44:30c'est des gens qui se sentent seuls,
00:44:32c'est des gens qui n'ont pas de famille
00:44:34et qui restent en groupe parce qu'ils veulent recréer
00:44:37cet espace familial qu'ils n'ont pas.
00:44:40Et dedans, il y a des gens qui souffrent de troubles psychiatriques.
00:44:44– Oui, finalement, c'est l'accompagnement.
00:44:46– C'est même pas si ils sont conscients qu'ils consomment de la drogue parfois,
00:44:49tellement ils sont complètement défoncés.
00:44:53– Il y a un manque d'accompagnement de ces personnes
00:44:55qui sont en situation de précarité, de pauvreté.
00:44:59Et parfois, il s'agit de personnes qui sont en situation irrégulière.
00:45:04– Je ne sais pas leur situation, je ne leur demande pas leur parti.
00:45:09Ceux avec qui je parle, c'est des Français.
00:45:12Il n'y a pas de migrants, il y en a sans doute.
00:45:17Mais bon, moi je ne leur demande pas, vous venez d'où ?
00:45:21Il y en a, c'est sûr qu'ils se font avoir,
00:45:23qu'ils sont pris dans l'engrenage parce qu'ils sont désespérés.
00:45:26Mais ceux que je connais, c'est des Français qui, des fois, ils nous parlent.
00:45:32On ne leur jette pas des pierres.
00:45:34Ce n'est pas parce qu'on veut les voir disparaître,
00:45:36qu'on veut qu'ils soient pris en charge, qu'on ne leur parle pas.
00:45:39Depuis 2020, depuis le confinement, on les connaissait les mêmes.
00:45:43Certains, ils sont morts sous détente.
00:45:46– Et pourtant, la Ville a déboursé 385 millions d'euros pour les jeux.
00:45:51Elle en a réservé 70 millions pour la rénovation de la porte de la chapelle.
00:45:56Certains disent que ces travaux sont bénéfiques.
00:45:58Mais jusqu'à quand ?
00:45:59Puisqu'il y a des commerçants qui craignent la dégradation de ces rénovations.
00:46:05Il y a aussi cette déclaration de Kevin Havé, l'adjoint au maire du 18e arrondissement,
00:46:10qui dit « En quatre ans, le prix du caillou de craque a été multiplié par deux.
00:46:15Et notre objectif est de doubler les effectifs de police d'ici à 2026. »
00:46:19Pour le 18e arrondissement, on a atteint 5 brigades de jour et 2 brigades de nuit.
00:46:25On parlait de cette présence policière, Véronique.
00:46:28Est-ce que vous avez l'impression qu'il faut aller au-delà de la police aussi ?
00:46:31– Allez à Stalingrad, la police n'est pas là la nuit.
00:46:34Et qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent ?
00:46:36Les gens qui fument du craque, ils ne vont pas les emmener comme ça au poste.
00:46:41L'autre jour, ils sont passés devant le campement, là en bas de chez moi,
00:46:45les gens sont à moitié avachis parce qu'ils sont polytoxicomanes,
00:46:49ils ont fumé, ils prennent des médicaments.
00:46:52Il y en a un qui est passé de 2020 à 2023 sur ses deux jambes,
00:46:57à maintenant où il est dans un fauteuil roulant, il a une jambe en moins,
00:47:00il a à couper une jambe.
00:47:02Vous n'allez pas dire qu'ils ne peuvent pas le prendre en charge ce type-là quand même.
00:47:06Et en plus, comme je discute avec lui, il n'est pas bête, il peut travailler,
00:47:09il peut faire quelque chose de sa vie.
00:47:11Il y en a qui relèvent de la psychiatrie.
00:47:14Puisque avant vous parliez du nouveau Premier ministre,
00:47:17qui lance un grand plan psychiatrie ?
00:47:19Vous allez voir, ça va peut-être déjà aller mieux.
00:47:21Parce que la police, c'est bien, parce qu'il y a des agressions,
00:47:24et puis ça dissuade quand même.
00:47:26Mais la police, ce n'est pas Superman.
00:47:30Oui, Laurent Nunez a expliqué, un de nos challenges sera de maintenir
00:47:33une présence forte et visible sur la voie publique
00:47:36qui a été très appréciée par nos concitoyens.
00:47:39Il y aura un avant et un après G.O. en termes de sécurité.
00:47:43Mais c'est vrai que finalement, la réalité est vite revenue
00:47:46dans ces quartiers qui sont touchés depuis des années.
00:47:50Des années, on parle...
00:47:52Et même pas qu'elle est revenue, c'est qu'elle n'a pas disparu.
00:47:54Voilà, elle était cachée finalement.
00:47:56La police vient souvent à Stalingrad pendant les G.O.
00:47:59Parce que je vous dis, j'ai des vidéos d'une riveraine
00:48:02à deux pas de la fan zone, à l'arrêt de bus du 54,
00:48:06tous les soirs, il y a des gens qui fument, du crack,
00:48:10qui sont complètement défoncés.
00:48:12Et je vous dis, ils sont dans un tel état,
00:48:14il y en a qui révèlent vraiment de la psychiatrie.
00:48:17Je ne sais même pas s'ils ont conscience qu'ils se droguent.
00:48:21Et ça, c'est aussi l'idéologie de la mairie actuelle,
00:48:28qui est la réduction des risques.
00:48:32La réduction des risques, c'est seulement pour les toxicomanes.
00:48:35C'est-à-dire qu'ils financent à mort Gaïa et Aurore
00:48:39pour leur filer des pipes à crack propres.
00:48:42Voilà, pour ne pas qu'ils attrapent de maladies.
00:48:44Mais les riverains qui n'en peuvent plus parce qu'ils ne dorment pas,
00:48:48parce que souvent ils s'adressent ou ils crient, etc.
00:48:51Il y a même des viols, de la prostitution, etc.
00:48:56Ils n'en ont rien à faire.
00:48:58Donc il faut soigner ces gens-là.
00:49:01On ne veut pas les exterminer ou je ne sais pas quoi.
00:49:04On sait que ce sont des malades, mais il y a d'autres solutions.
00:49:07La police, ce ne sont pas des médecins, les policiers.
00:49:11On ne peut pas les obliger à soigner.
00:49:13Mais au bout d'un moment, quand il y a trop de nuisances,
00:49:15ben oui, il faut les obliger.
00:49:17Ils sont même demandeurs parce qu'ils disent qu'ils sont esclaves du produit
00:49:22et que si on ne les oblige pas, ils n'arrêteront pas.
00:49:26Ils sont même demandeurs.
00:49:27Allez leur demander.
00:49:28Allez les interroger les toxicomanes.
00:49:31Merci beaucoup Véronique Chartier pour votre témoignage.
00:49:36Merci d'avoir répondu à nos questions dans 100% politique été.
00:49:40N'hésitez pas à revenir vers nous pour nous faire un état
00:49:43des lieux régulièrement de la situation.
00:49:46Merci beaucoup.
00:49:47Merci de nous donner la parole parce que vous êtes les seuls à le faire.
00:49:51Merci beaucoup.
00:49:52Merci à vous.
00:49:53Amaury Brulé, c'est vrai que ce n'est pas une surprise,
00:49:55cette situation dans le 18e arrondissement.
00:49:57On connaît depuis des années ces problématiques de toxicomanes
00:50:01avec lesquelles il y a des nuisances, des conséquences pour les riverains.
00:50:07Oui, on a transformé Paris durant deux semaines en village Potemkin.
00:50:11La délinquance a visuellement diminué grâce à la présence massive
00:50:16et dissuasive de forces de police dans les rues de Paris.
00:50:20Et puis aussi, ça a été très bien rappelé, parce que l'on a chassé
00:50:23des milliers de migrants, autres SDF et autres craqueux.
00:50:275200 sans-abri évacués de Paris pour la province.
00:50:29Depuis un an, voilà, dans le cadre d'opérations dites de mise à l'abri.
00:50:34L'expression est particulièrement choisie.
00:50:37En effet, on a conduit des centaines de migrants dans le centre de la capitale
00:50:42et surtout dans le nord, en Ile-de-France et même plus loin encore jusqu'en province.
00:50:47Rappelez-vous du maire d'Orléans qui s'était élevé il y a quelques mois
00:50:50pour dénoncer les décisions d'un État omnipotent
00:50:53qui lui avait envoyé plusieurs centaines de migrants dans son dos,
00:50:56migrants venus de Paris et évidemment qui ont été évacués, chassés
00:51:01pour embellir la carte postale, pour mettre la misère sous le tapis
00:51:06et empêcher que tous ces migrants puissent importuner, voire pire,
00:51:10les touristes venus du monde entier.
00:51:12Moi, j'habite dans le 18e arrondissement et je peux vous dire
00:51:16que même à 100 mètres au nord de Montmartre, rue du Baigneur par exemple,
00:51:20vous avez déjà des migrants qui sont revenus alors qu'ils avaient disparu.
00:51:24Donc évidemment que la parenthèse enchantée qui a existé
00:51:29et qui fut une réalité durant deux semaines,
00:51:32elle va se refermer à la rentrée, à l'issue des Jeux paralympiques
00:51:35et notamment pour les habitants du nord de Paris.
00:51:37Merci beaucoup à Maurice Brulé pour ces mots.
00:51:39Concernant la situation à Porte de la Chapelle,
00:51:41on va marquer une nouvelle courte pause de publicité.
00:51:44Restez avec nous, 100% politique été revient.
00:51:51De retour dans 100% politique été.
00:51:54Merci beaucoup d'être avec nous.
00:51:56Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:51:5822 heures, le moment pour nous de faire un point
00:52:00sur les principales informations du jour.
00:52:02Et c'est avec vous, ma très chère félicité Kim Docky.
00:52:05C'est à vous.
00:52:06Bonsoir Célia, bonsoir à tous.
00:52:08Un fouga magister civil s'est abîmé en mer au large du Lavandou,
00:52:12dans le sud de la France.
00:52:14Au moment de la chute de l'appareil,
00:52:15le pilote est resté coincé dans l'habitacle de l'avion mythique,
00:52:18dépourvu de sièges éjectables.
00:52:20Son corps sans vie a été retrouvé.
00:52:22Les recherches visent maintenant à repêcher l'épave de l'avion
00:52:25pour l'enquête afin de savoir s'il s'agit d'un problème mécanique
00:52:28ou de santé chez le pilote.
00:52:30Les investigations se poursuivent.
00:52:32Après une réunion sanitaire, le Premier ministre démissionnaire
00:52:35Gabriel Attal a annoncé sur le réseau social X
00:52:38placer le système français en état de vigilance maximal
00:52:41face à la menace de l'épidémie de monkeypox,
00:52:44anciennement appelée variole du singe.
00:52:46L'OMS, de son côté, a déclenché depuis mercredi
00:52:48son plus haut niveau d'alerte mondial.
00:52:50Emmanuel Macron souhaite réaliser un don de vaccins
00:52:52aux pays les plus touchés.
00:52:54Et puis, les Nations Unies réclament des pauses humanitaires
00:52:57de 7 jours dans la bande de Gaza pour vacciner contre la polio
00:53:00plus de 640 000 enfants âgés de moins de 10 ans.
00:53:03Une opération qui permettrait d'éviter la propagation d'un variant
00:53:06qui circule actuellement alors qu'un premier cas s'est confirmé
00:53:09chez un bébé âgé de 10 mois.
00:53:12Merci beaucoup, félicité Kindoki.
00:53:14On se retrouve à 23h pour votre prochain point
00:53:17sur les principales informations du jour.
00:53:19A tout à l'heure.
00:53:20On va prendre la direction du Moyen-Orient
00:53:23après deux jours de négociations à Doha.
00:53:26Le Hamas a rejeté de nouvelles conditions d'Israël
00:53:29dans la proposition des médiateurs américains
00:53:32qataris et égyptiens.
00:53:34L'un des cadres du mouvement islamiste a expliqué
00:53:36que les nouvelles conditions d'Israël
00:53:38comprennent le maintien de ses forces
00:53:40dans la bande de Gaza le long de la frontière avec l'Egypte.
00:53:43Gérard Vespier, on l'a suivi aussi hier,
00:53:45ces négociations, on en a parlé.
00:53:48Que vous inspirent ces nouveautés ?
00:53:51Est-ce que c'est un début prometteur
00:53:53comme l'expliquaient les Américains ?
00:53:55Je pense qu'à partir du moment où on continue à parler,
00:53:58c'est absolument essentiel.
00:54:01Les négociations devraient reprendre la semaine prochaine.
00:54:06Il y a un objectif très important
00:54:08puisqu'en termes de structure du plan américain
00:54:12qui est à la base de ces rencontres,
00:54:15il y a un premier feu de six semaines.
00:54:18C'est ça qui est l'objectif à atteindre
00:54:22pour à la fois libérer toute ou partie des otages,
00:54:26là c'est un élément de négociation,
00:54:28et aussi quel est le nombre de Palestiniens
00:54:32emprisonnés en Israël qui seront libérés.
00:54:35Donc ça c'est le premier chapitre.
00:54:37Le deuxième chapitre, c'est effectivement
00:54:39l'aspect militaire et sécuritaire.
00:54:42Quelle doit être l'implication de l'armée israélienne
00:54:45dans la sécurité intérieure de Gaza ?
00:54:48Est-ce qu'il doit y avoir une limitation de circulation ?
00:54:51Comment le faire ou pas ?
00:54:53Et puis à l'extérieur de la bande de Gaza,
00:54:55les points d'accès et en particulier la route de Philadelphie,
00:54:59là en frontière avec l'Égypte.
00:55:02Donc il y a beaucoup de choses à voir encore,
00:55:06mais en tout cas si ces points-là sont déjà bien fixés,
00:55:10le cadre de négociation se poursuit la semaine prochaine,
00:55:14normalement, sauf coup de théâtre,
00:55:16et même le secrétaire d'État aux Affaires étrangères,
00:55:20donc américain, sera présent au Moyen-Orient
00:55:23la semaine prochaine, Liban, Israël, Cisjordanie.
00:55:27On va écouter la réaction de Joe Biden,
00:55:29il a déclaré que nous n'avons jamais été aussi proches
00:55:31d'un accord sur le CELF.
00:55:34Nous sommes plus proches d'un accord
00:55:36que nous ne l'avons jamais été,
00:55:38et je ne veux pas porter la poisse,
00:55:40mais comme le disait mon grand-père,
00:55:42avec la grâce de Dieu et beaucoup de chance,
00:55:44nous pourrions avoir quelque chose.
00:55:46Nous n'en sommes pas encore là,
00:55:48mais nous en sommes beaucoup plus proches
00:55:50qu'il y a trois jours, alors croisez les doigts.
00:55:52On va rejoindre notre correspondante CNews
00:55:55aux Etats-Unis pour nous, Sarah Anderson,
00:55:58merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:56:00Pour les Etats-Unis, ces deux journées de négociations
00:56:03ont donc été positives.
00:56:07Oui, le président américain n'est pas le seul
00:56:10à avoir affiché son optimisme.
00:56:12Pour les trois pays médiateurs,
00:56:14les négociations ont été sérieuses, constructives,
00:56:17et se sont tenues dans une atmosphère positive.
00:56:20C'est ce qu'ont déclaré dans une déclaration conjointe
00:56:23les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar,
00:56:25et pour eux, la voie est désormais tracée
00:56:28pour, je cite, sauver des vies
00:56:30et pour désamorcer les tensions dans la région,
00:56:33car les négociateurs veulent à tout prix
00:56:35éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.
00:56:38Alors, à l'issue de ces 48 heures de négociations,
00:56:41Washington a soumis un nouveau plan de rapprochement,
00:56:44l'enjeu étant de réduire les écarts
00:56:46entre Israël et le Hamas.
00:56:48Selon la Maison-Blanche, cette nouvelle proposition
00:56:51reste conforme, en réalité,
00:56:53au plan qu'avait proposé Joe Biden fin mai.
00:56:56Je le rappelle, il s'agit d'un plan en trois phases,
00:56:58avec dans un premier temps une trêve de six semaines,
00:57:01ainsi que la libération d'otages israéliens.
00:57:03Mais voilà, le Hamas a déjà annoncé rejeter
00:57:06certaines de ses nouvelles conditions,
00:57:08conditions qu'il accuse Israël
00:57:10d'avoir rajouté au texte initial.
00:57:12Et de son côté, le Premier ministre israélien,
00:57:15Benjamin Netanyahou, appelle à faire pression sur...
00:57:22On a un problème de connexion avec Sarah Anderson,
00:57:25mais on l'évoquait, voilà cette position des Etats-Unis,
00:57:28cette position aussi des pays médiateurs
00:57:30pour ces négociations.
00:57:32Gérard Vespière, qu'en est-il aujourd'hui ?
00:57:34Écoutez, je crois qu'on vient de l'évoquer
00:57:36il y a quelques instants.
00:57:37On est dans la bonne direction.
00:57:39Les négociations devraient reprendre la semaine prochaine.
00:57:42Donc si les choses se déroulent le moins mal possible,
00:57:46vous voyez, on est prudent,
00:57:48eh bien le Hamas va finir par participer
00:57:51à cette réunion pour aboutir à une finalisation.
00:57:55Donc pour le moment, il faut être d'un optimisme modéré,
00:57:59mais on n'a jamais été aussi prêts,
00:58:03effectivement, dans le processus.
00:58:05Il y a une pensée que je voudrais partager avec vous.
00:58:09Il y a pratiquement 40 ans, c'est-à-dire le 7 septembre 1993,
00:58:14étaient signés les accords entre Rabin et Arafat.
00:58:21Qui reconnaissaient l'existence d'Israël
00:58:24et pour Israël, la représentation du Fatah.
00:58:29Voyez-vous, 40 ans après,
00:58:32il y a peu de chemin qui a été parcouru.
00:58:34Amoury Brûlé, et puis cette déclaration hier de Mahmoud Abbas
00:58:38qui dit vouloir retourner à Gaza, en terre palestinienne,
00:58:44après 17 ans d'absence.
00:58:46Oui, alors Mahmoud Abbas, c'est le représentant du Fatah en question
00:58:51et que l'on présente en Occident comme un modéré comparé au Hamas
00:58:55et que l'on a vu proférer un discours parfaitement scandaleux
00:58:59il y a quelques heures concernant le Hamas
00:59:02en tenant des propos sur la même ligne totalement terroriste.
00:59:05C'est un homme qui est profondément corrompu,
00:59:07qui a tenu par le passé des propos antisémites caractérisés
00:59:11et qui n'est évidemment pas un intervenant
00:59:15et un possible intervenant pour une possible issue de paix dans la région.
00:59:20Ce qui est intéressant, c'est la position des Etats-Unis.
00:59:22D'ailleurs, si M. Abbas se rend en effet à Gaza,
00:59:25c'est qu'il a très probablement l'autorisation des Etats-Unis.
00:59:29Les Etats-Unis mènent aujourd'hui une double stratégie,
00:59:31à la fois diplomatique, en pesant de tout leur poids dans les négociations
00:59:35et puis très clairement militaire.
00:59:37Il y a un haut responsable de l'administration Biden
00:59:39qui a déclaré sous anonymat et cité par l'AFP
00:59:42que l'Iran subira des conséquences, je cite,
00:59:44cataclysmiques en cas d'attaque contre Israël.
00:59:47Donc là, c'est une menace très claire adressée aux régimes de Téhéran
00:59:50qui vise à le dissuader, d'engager une réplique massive contre Israël.
00:59:55Réplique d'ailleurs qui n'est absolument pas dans son intérêt
00:59:58quand on sait quelle est la puissance de l'aviation israélienne,
01:00:01l'une des plus puissantes au monde,
01:00:02et surtout la puissance de l'armée américaine
01:00:04qui viendrait inévitablement au secours d'Israël
01:00:06et qui ferait dérailler le régime iranien.
01:00:09Maître Salman.
01:00:10Oui, alors il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui,
01:00:12ça fait 315 jours que les otages sont détenus par le Hamas,
01:00:15dont deux Français.
01:00:16Un accord n'a jamais été aussi proche.
01:00:18Certes, on accuse Israël d'avoir ajouté de nouvelles conditions.
01:00:22Moi, je pense qu'un cesser le feu, une trêve, pourquoi pas,
01:00:25à la seule condition qu'il y ait la libération de tous les otages.
01:00:29Si c'est une partie des otages,
01:00:30imaginez les dégâts pour les familles, pour les otages restants.
01:00:33Enfin, c'est ma position personnelle.
01:00:34Pour moi, c'est absolument inaudible.
01:00:36Soit il y a la libération de tous les otages, soit il n'y en a pas.
01:00:39Mais est-ce que le Hamas a réellement...
01:00:41Est-ce que c'est dans son intérêt de libérer les otages ?
01:00:43Je n'en suis malheureusement pas certaine.
01:00:45Mais ayons une pensée pour les otages.
01:00:46Ça doit être, à mon sens, la seule ligne directrice.
01:00:49On va se connecter avec notre correspondante en Israël,
01:00:54Nathalie Sosna Offir.
01:00:55Merci beaucoup d'être connectée avec nous.
01:00:58En Israël, est-ce que l'on pense toujours que l'Iran puisse attaquer ?
01:01:03Est-ce que cette attaque de l'Iran est toujours d'actualité ?
01:01:07Écoutez, évidemment, plus le temps passe, plus la question se pose.
01:01:11Cela fait même l'objet de paris sur les réseaux sociaux,
01:01:14à savoir à quel moment l'Iran va attaquer, demain ou après-demain.
01:01:18D'une part, il semble difficile pour l'Iran de ne pas répondre
01:01:22à l'élimination d'Ismail Haniyeh à Téhéran.
01:01:24Cet acte a porté atteinte à la souveraineté et à l'honneur de la République islamique
01:01:29et est perçu comme un affront personnel à Ali Khamenei, le leader suprême,
01:01:34étant donné qu'Haniyeh était son invité ce jour-là
01:01:37à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien.
01:01:41Mais d'un autre côté, l'Iran redoute les répercussions économiques
01:01:45et les dommages potentiels à ses installations nucléaires
01:01:48en cas de réponse israélienne.
01:01:50Il est donc possible que l'Iran choisisse d'éviter une confrontation directe
01:01:54et d'élègue l'attaque au Hezbollah, un de ses principaux proxys,
01:01:58qui cherche également à venger l'élimination revendiquée par Israël
01:02:03à Beyrouth, très proche de son chef Hassan Nasrallah.
01:02:07Et s'il Iran décide finalement de reporter ou d'annuler l'attaque,
01:02:11il est fort possible que le Hezbollah perde patience
01:02:14et décide d'agir de son propre chef.
01:02:16Il faut noter qu'il dispose d'un arsenal important de missiles et de roquettes
01:02:21capables d'atteindre la quasi-totalité du territoire israélien,
01:02:25sans compter le risque que des centaines de terroristes
01:02:28réussissent à traverser la frontière
01:02:30et donc le risque d'un nouveau 7 octobre.
01:02:33Et qu'en est-il sur la position de Benyamin Netanyahou,
01:02:36qui a appelé à faire pression sur le Hamas ?
01:02:39Si un accord se confirme, le Premier ministre Benyamin Netanyahou,
01:02:43parviendra-t-il à le faire enterriner par son cabinet ?
01:02:47C'est une question très pertinente, Célia.
01:02:50En effet, le Premier ministre risque sa survie politique
01:02:53si un accord se confirme.
01:02:55Ses partenaires nationalistes menacent de quitter la coalition.
01:02:59Si l'accord exige des compromis trop importants,
01:03:02comme par exemple la libération de lourds terroristes palestiniens
01:03:06ou le retrait total de Tzahal de Gaza,
01:03:08Netanyahou perdrait alors sa majorité et son mandat.
01:03:11Il est en fait pris en étau entre l'opinion publique,
01:03:14très majoritairement en faveur d'un accord,
01:03:17comme le témoignent les manifestations massives
01:03:20et ses partenaires qui le maintiennent au pouvoir.
01:03:22Alors, quoi qu'il en soit, les prochains jours devraient nous éclairer
01:03:26sur la direction que prendront les négociations
01:03:28à un nouveau sommet prévu avant la fin de la semaine prochaine au Caire.
01:03:32Et surtout savoir s'il y a un espoir pour le retour des otages.
01:03:36Il en reste, raconte-le, 115, toujours détenus à Gaza depuis 315 jours,
01:03:42dont deux Français. 41 d'entre eux ne seraient plus en vie.
01:03:46Merci beaucoup, Nathalie Sosna Ophir.
01:03:48Vous êtes correspondante pour CNews à Tel Aviv.
01:03:51Merci beaucoup à vous.
01:03:52Et puis, on vous retrouve sur CNews pour, justement, dans les prochains jours,
01:03:56nous éclaircir sur ces négociations.
01:03:59Gérard Vespière, il y a cette situation pour les otages
01:04:03qui commence à aussi inquiéter les proches des otages.
01:04:07Ils s'impatientent et certains ont même plusieurs revendications
01:04:12à l'encontre de Benyamin Netanyahou.
01:04:14C'est effectivement une situation un peu plus délicate.
01:04:17Et j'étais évoqué tout à l'heure des libérations,
01:04:20ou une libération partielle.
01:04:22N'oublions pas qu'une libération partielle a déjà eu lieu.
01:04:26Notre mémoire est très courte, n'est-ce pas ?
01:04:29Je crois qu'il y avait à peu près 100 otages qui ont été libérés.
01:04:33Donc, toutes ces étapes-là sont positives et sont bonnes à prendre.
01:04:40Donc, en ce qui concerne le discours américain,
01:04:42c'est un discours de dissuasion vis-à-vis de l'Iran.
01:04:47Il ne faut pas prendre des menaces de frappes américaines au sérieux.
01:04:52Quand l'Iran a lancé 300, 350 missiles et drones vers Israël,
01:04:58à ce moment-là, la machine américaine a servi à protéger,
01:05:03à détruire 85% de ces missiles en vol.
01:05:09Et il n'y a pas eu de frappe sur l'Iran.
01:05:12Donc, on est dans le même schéma.
01:05:14Et actuellement, effectivement, aussi bien le Hezbollah que l'Iran disent
01:05:19que pendant les négociations, il n'y aura pas de réponse.
01:05:24Donc, une fois que les négociations seront déroulées,
01:05:26si on arrive à un cessez-le-feu, on voit très très mal l'un ou l'autre,
01:05:32ou les deux, intervenir militairement.
01:05:35Vous parliez d'une libération partielle d'otages qui était intervenue.
01:05:38J'ai regardé, c'était en novembre 2023.
01:05:40Il y avait 24 otages qui avaient été libérés.
01:05:42Mais ils étaient détenus depuis moins d'un mois.
01:05:45Là, ça fait quand même bientôt un an.
01:05:47Est-ce qu'on peut encore se permettre ou pas de laisser des otages
01:05:51avec six semaines de trêve ?
01:05:52C'est-à-dire que ceux qui ne seraient pas libérés…
01:05:54Je signe tout de suite pour leur libération.
01:05:56Mais je ne suis pas l'acteur.
01:05:57Dans les négociations, bien sûr, c'est l'objectif.
01:06:00C'est l'objectif.
01:06:02Mais c'est aussi l'objectif du Hamas.
01:06:04Il faut le reconnaître ici.
01:06:05L'objectif du Hamas, c'est de garder des otages.
01:06:07Voilà.
01:06:08Et donc, il y a ce curseur à placer en cours des négociations
01:06:11qui est une chose épouvantable.
01:06:13Et c'est pour ça qu'aussi bien les services spéciaux,
01:06:17secrets israéliens, intérieurs que extérieurs,
01:06:20Shin Bet et Mossad, sont parties prenantes dans les négociations.
01:06:25Parce qu'eux ont beaucoup d'informations sur, effectivement…
01:06:28Ils avaient permis la libération de deux otages,
01:06:30d'ailleurs dans des conditions particulièrement périlleuses.
01:06:33Il y a trois mois, il me semble-t-il.
01:06:35On va parler désormais de la Nouvelle-Calédonie
01:06:37où la situation est toujours instable.
01:06:40Depuis trois mois, l'archipel français du Pacifique
01:06:42fait face à une crise importante.
01:06:44Les affrontements entre émeutiers et policiers
01:06:46ont fait un onzième mort.
01:06:48Vous allez le voir sur place.
01:06:49Les habitants sont très inquiets,
01:06:50comme nous l'explique Kylian Salé.
01:06:52Il est six heures du matin ce jeudi à Thiau.
01:06:55Une vingtaine d'indépendantistes bloquent une route
01:06:57à l'aide d'un engin de chantier.
01:06:58La gendarmerie intervient et essuie des jets de pierre,
01:07:01deux cocktails Molotov et des tirs d'armes à feu
01:07:03selon le procureur.
01:07:04Un gendarme est blessé.
01:07:06L'escadron riposte et tue un homme de 43 ans.
01:07:09C'est le onzième décès en trois mois,
01:07:11dont deux gendarmes.
01:07:12Sur l'île, les militants indépendantistes
01:07:14sèment toujours le chaos.
01:07:16On a encore 15 000 personnes qui sont prises en otage
01:07:19par une tribu qui bloque les accès.
01:07:22On a un certain nombre d'endroits
01:07:24sur lesquels on a des menaces,
01:07:26des insultes toujours à caractère raciste.
01:07:28L'objectif étant de faire partir
01:07:30le plus de blancs possible de Nouvelle-Calédonie
01:07:33pour les insurger.
01:07:34La situation reste tendue.
01:07:36Les autorités maintiennent donc le couvre-feu
01:07:38entre 22h et 5h du matin.
01:07:40Les habitants de l'archipel ne voient pas le bout du tunnel.
01:07:43On voit bien qu'on n'arrive pas à en sortir
01:07:47et que les revendications de la C.C.A.T.
01:07:51sont toujours aussi radicales.
01:07:53C'est très inquiétant pour nous, calédoniens,
01:07:57puisqu'on n'en voit pas le bout.
01:07:59Autre conséquence des émeutes,
01:08:01l'économie est à terre sur l'île.
01:08:03Selon le gouvernement calédonien,
01:08:05les nombreux pillages et destructions
01:08:07font 2,2 milliards d'euros de dégâts.
01:08:09On voit trois mois de crise,
01:08:11trois mois d'émeutes et un onzième mort.
01:08:14C'est un bilan très dramatique
01:08:16pour la Nouvelle-Calédonie.
01:08:18La situation est sérieuse,
01:08:20car elle est, d'après moi,
01:08:22beaucoup plus enracinée dans la révolte
01:08:25qu'il y a quelques dizaines d'années.
01:08:28Là, on est dans un processus
01:08:30qui va être certainement très difficile
01:08:33à limiter et ensuite résorber.
01:08:36Il y a à la fois un aspect sécuritaire,
01:08:39on le voit, pour essayer de réduire
01:08:44et d'anéantir les tirs venant des populations,
01:08:50et un aspect politique.
01:08:53Au départ, il y a une querelle politique
01:08:57sur l'indépendance, mais pas seulement.
01:09:01Il y a des questions de droit de vote, etc.
01:09:04On est dans un conflit
01:09:06qui va être difficile de résoudre.
01:09:09Il va falloir donner du temps au temps.
01:09:12– Finalement, les déplacements d'Emmanuel Macron
01:09:15ou encore de ses ministres ces derniers mois
01:09:18n'ont rien permis, n'ont rien changé.
01:09:20Un petit peu comme aussi à Mayotte.
01:09:22– Oui, j'avais pas beaucoup d'attentes,
01:09:24mais on n'est jamais déçus.
01:09:26Vous avez raison, il y a un volet sécuritaire
01:09:28et un volet politique.
01:09:29Sur le volet politique, on a eu un déplacement
01:09:31d'Emmanuel Macron qui n'a rien changé.
01:09:34On en parle aujourd'hui. Pourquoi ?
01:09:36Parce qu'il y a eu une personne qui est décédée.
01:09:38Sinon, probablement que l'on n'en parlerait pas.
01:09:40Donc la situation n'avance pas.
01:09:42Peut-être que les Calédoniens se sentent
01:09:44à juste titre abandonnés, c'est légitime.
01:09:46Du point de vue politique, tout est bloqué,
01:09:48trêve olympique, etc.
01:09:49Bon, rien n'avance en tout cas.
01:09:50– Pas de gouvernement.
01:09:51– Pas de gouvernement, oui.
01:09:52Et sur le volet sécuritaire, en revanche,
01:09:54il y a des mesures qui ont été prises.
01:09:56On a eu un couvre-feu qui est maintenu,
01:09:58qui est prolongé jusqu'au 26,
01:09:59donc là, qui va bientôt prendre fin.
01:10:01Une réforme d'alcool autorisée à partir du 19 août.
01:10:03Donc voilà, il y a un allègement des mesures de sécurité.
01:10:05Néanmoins, la situation sécuritaire sur le fond n'est pas réglée.
01:10:08Donc je dirais que politiquement, c'est pas réglé.
01:10:10Ça a eu des répercussions sur la sécurité.
01:10:12Et finalement, rien ne s'est vraiment arrangé.
01:10:15– Amaury Brulé.
01:10:16– Oui, Emmanuel Macron a mis le feu aux poudres
01:10:18avec sa réforme du collège électoral sur place.
01:10:23Il s'est rendu là-bas sans produire aucun résultat.
01:10:28Et moi, je trouve le contraste saisissant et même choquant
01:10:31à voir un président de la République en France
01:10:34tout sourire, taper dans le dos des sportifs.
01:10:38– Lui, il a passé de bonnes vacances à Brégançon finalement,
01:10:40alors qu'en Nouvelle-Calédonie, c'est la crise.
01:10:42– Il a passé de très bonnes vacances
01:10:43lors de sa trêve olympique et politique.
01:10:45Tandis qu'à l'autre bout du monde, en effet,
01:10:47des Français continuent à subir les violences
01:10:49d'une minorité extrémiste et même raciste pour les plus radicaux.
01:10:54Sans parler, en effet, vous avez raison,
01:10:56des Mahorais à Mayotte, eux aussi, on les oublie.
01:10:59Vous avez encore des milliers de nos compatriotes
01:11:01qui n'ont même pas l'eau potable à l'heure où nous parlons.
01:11:03– Gérard Vespière, est-ce qu'on peut s'attendre quand même
01:11:06à un apaisement de la situation ?
01:11:09Quelle serait la clé de cet apaisement ?
01:11:12Là aussi, on parle de négociations, de discussions entre clans ?
01:11:16– La révision du collège électoral a effectivement été un élément clé.
01:11:21Donc, quelles sont les possibilités élastiques
01:11:26autour de ce point-là, de part et d'autre ?
01:11:30Donc, de la part du gouvernement, peut-être de réviser à la baisse
01:11:35et de voir quel peut être le point de vue
01:11:39des populations opposées sur ce sujet-là.
01:11:45Et trouver un moyen terme entre les deux.
01:11:49Donc, il va falloir trouver un moyen élastique
01:11:52de réunir les deux points de vue sur ce sujet du collège électoral
01:11:56pour, effectivement, refaire descendre la tension.
01:11:59– Et puis, selon les chiffres du gouvernement de Nouvelle-Calédonie,
01:12:02les destructions, les pillages et les incendies ont causé
01:12:05au moins 2,2 milliards d'euros de dégâts,
01:12:09selon plusieurs habitants de Nouvelle-Calédonie.
01:12:13Ils sont au fond du trou, écoutez ce témoignage.
01:12:17– On se bore aujourd'hui une situation qui est plutôt enlisée
01:12:22au niveau des relations de terrain.
01:12:25On voit bien qu'on n'arrive pas à en sortir
01:12:29et que les revendications de la CCAT sont toujours aussi radicales.
01:12:35Donc, c'est très inquiétant pour nous, calédoniens,
01:12:39puisqu'on n'en voit pas le bout.
01:12:41On n'en voit pas le bout et en même temps,
01:12:43la situation économique est extrêmement fragilisée.
01:12:48Donc, oui, la situation est extrêmement grave, tendue
01:12:52et socialement, économiquement, on est au fond du trou.
01:12:58Et encore, on n'a pas encore atteint le fond du trou, mais on y va.
01:13:01– Et économiquement, Maître Salmane, cela va être compliqué
01:13:04pour la Nouvelle-Calédonie de se relever après cette semaine ?
01:13:07– Alors, ça va être très compliqué puisque vous parliez
01:13:09de 2,2 milliards d'euros de dégâts.
01:13:11Et j'ai regardé, tout bâtiment public confondu,
01:13:13la facture des dégradations se monte à 293 millions d'euros.
01:13:17La question est la suivante, le tucasse du répart de M. Attal
01:13:20qu'on appréciait beaucoup.
01:13:21La question, c'est qui va payer cette facture de 293 millions d'euros
01:13:25qui peut encore augmenter ?
01:13:26Il y avait d'autres, on va dire…
01:13:28– Ce n'est même pas un incident, ça continue.
01:13:30– Donc, ils ont plusieurs problématiques qui sont intrinsèquement liées,
01:13:34politiques, sécuritaires et maintenant économiques.
01:13:37Donc, j'ai vu aussi qu'il y avait des écoles qui ont été touchées,
01:13:40les autorités dénombrent 26 établissements scolaires victimes des émeutes
01:13:43dont un collège et un lycée totalement détruits.
01:13:45Donc, ça va avoir aussi des conséquences sur l'instruction
01:13:48puisque la rentrée scolaire va bientôt démarrer.
01:13:51– Puis Amaury, c'est vrai qu'avec la distance qui nous sépare
01:13:54avec la Nouvelle-Calédonie, on oublie souvent que c'est aussi
01:13:58un territoire français, qu'il faut aller les aider.
01:14:01Et puis, on a ce sentiment d'impuissance finalement
01:14:04puisque malgré toutes ces solutions, ces visites ministérielles,
01:14:08rien ne change.
01:14:09– Oui, malheureusement, je crois que de très nombreux Français,
01:14:12pour ne pas dire une écrasante majorité de Français,
01:14:14y compris qui habitent en métropole, ont l'impression, à raison,
01:14:17qu'Emmanuel Macron les a lâchés depuis bien longtemps.
01:14:20Il y a un divorce consommé entre le président de la République
01:14:23et l'opinion depuis quasiment le début de son mandat,
01:14:26depuis la crise des Gilets jaunes qui a mis le feu aux poudres,
01:14:30le 49-3 et puis cette dissolution qui laisse un pays profondément divisé
01:14:36en trois blocs irréconciliables, donc de la métropole de Paris,
01:14:40de la porte de la chapelle à la Nouvelle-Calédonie,
01:14:44en passant par Mayotte, on a aujourd'hui des Français
01:14:46qui n'en peuvent plus de cette présidence,
01:14:48de cette gestion politique totalement irresponsable.
01:14:52– On le voit dans leur vote finalement aussi, dans leurs descrutins,
01:14:54ils ont une majorité à voter pour l'opposition.
01:14:57Dans une prochaine partie d'émission, on va évoquer la variole du singe,
01:15:05mais avant d'en débattre avec mes invités,
01:15:07je vous propose d'écouter Christian Rabot,
01:15:09infectiologue au Centre hospitalier régional universitaire de Nancy.
01:15:13– Le hemp hoax se transmet d'abord et avant tout par contact,
01:15:16par contact inter-humain, par contact direct de peau à peau,
01:15:19par contact muqueux via éventuellement les sécrétions sexuelles.
01:15:24Si vous êtes dans l'entourage d'un malade, la probabilité de l'attraper
01:15:29est sans doute plus grande aujourd'hui qu'elle ne l'était en 2022
01:15:33seulement certains comportements ou certains contacts particuliers le favorisaient.
01:15:38Est-ce qu'on risque d'être touché par cette épidémie ?
01:15:41C'est probable, la Suède vient de l'être,
01:15:43le Pakistan s'inquiète d'un cas possible,
01:15:46donc des personnes qui reviennent d'Afrique avec le virus
01:15:48risquent de revenir sur le territoire.
01:15:50Est-ce que ces personnes vont elles-mêmes transmettre la maladie ?
01:15:53Aujourd'hui on ne le sait pas, c'est tout à fait possible,
01:15:56c'est la raison pour laquelle ce niveau d'alerte déclenché par l'OMS est important,
01:16:00de façon à ce que tous les médecins, tous les personnels de santé
01:16:03soient particulièrement alertés, attentifs, repèrent les premiers cas.
01:16:07La variole du singe, un sujet que nous allons évoquer dans la suite de 100% politique été
01:16:13avec de nouveaux invités, Gérard Vespière on va saluer et remercier nos deux formidables invités
01:16:19Sarah Salman et Amaury Brûlé, merci beaucoup à vous
01:16:21et puis on vous retrouve sur CNews dans les prochains jours.
01:16:24Merci beaucoup, Gérard Vespière restez avec moi
01:16:28et puis 100% politique été, continuez à rester avec nous.
01:16:36Bonsoir à toutes et à tous, merci de nous rejoindre,
01:16:39de nous retrouver sur CNews pour votre émission 100% politique été
01:16:44avec de nouveaux invités pour cette seconde partie d'émission.
01:16:47J'accueille avec beaucoup de plaisir Rémi Tell, vous êtes essayiste,
01:16:51merci beaucoup d'être avec nous.
01:16:53A vos côtés Eric Tegner, directeur de la rédaction Frontières.
01:16:56Bonsoir.
01:16:57Bonsoir et puis en face de vous Frédéric Fougera, président du TENCAN Paris.
01:17:02Merci beaucoup d'être avec nous.
01:17:07Et puis Gérard Vespière nous a fait le plaisir de rester pour cette nouvelle partie d'émission,
01:17:11notamment pour parler de l'actualité au Moyen-Orient.
01:17:14Merci beaucoup d'être avec nous.
01:17:16Merci Célia.
01:17:17On va commencer cette seconde partie d'émission avec une page politique
01:17:21et puis cette course à Matignon où le mystère au sujet du futur
01:17:26ou de la future première ministre est toujours dans les rumeurs.
01:17:33Il y a l'Élysée qui nous a expliqué dans un communiqué
01:17:36que le président de la République a convié les présidents des groupes parlementaires
01:17:40de l'Assemblée nationale et du Sénat et les chefs de parti au Parlement
01:17:44pour une série d'échanges.
01:17:46Alors avec une date, le 23 août prochain, certains parlaient du 15 août
01:17:50pour une nomination du premier ministre.
01:17:53Finalement il faudra attendre le 23 août pour avoir des pistes
01:17:57concernant le futur premier ministre ou de la future première ministre.
01:18:03Une nomination qui arrive tardivement à Éric Degner.
01:18:06C'est vrai qu'on est sur un record de longévité concernant la nomination
01:18:09d'un gouvernement ou encore d'un premier ministre.
01:18:12Oui, on a cette étrange sensation de voir un Emmanuel Macron
01:18:15qui ne cesse de trouver des excuses pour reporter.
01:18:17Parce qu'on sait très bien que ce n'est pas cette réunion qui va résoudre tout.
01:18:21On a plus le sentiment qu'il veut pousser les oppositions dans les contradictions.
01:18:25Par exemple, il a dit qu'il était prêt à recevoir Lucie Castex
01:18:30uniquement si l'ensemble des forces du Nouveau Front populaire
01:18:34étaient d'accord et étaient derrière elle.
01:18:36Donc il y a cette envie aussi de mettre peut-être les Républicains
01:18:39devant leurs éventuelles contradictions.
01:18:41Parce qu'il y a ce nom de Xavier Bertrand qui revient.
01:18:44Mais est-ce que Laurent Wauquiez, est-ce que Brutto Taillot le soutiennent ?
01:18:47On sait que pour l'instant, ce n'est pas vraiment le cas.
01:18:50Et surtout, encore une fois, il y a la nomination du premier ministre
01:18:53qui va devoir arriver malgré tout.
01:18:56Il faudra le faire largement avant le 20 octobre.
01:18:59Et ensuite, surtout, on n'en parle pas assez, la nomination du gouvernement.
01:19:02Encore une fois, la dernière fois, ça avait pris près de huit jours
01:19:05à nommer le gouvernement.
01:19:07Ensuite, il s'était passé un mois pour nommer les différents
01:19:10ministres délégués et secrétaires d'État.
01:19:12Là, ça va être encore plus compliqué parce qu'il va falloir mettre
01:19:15tout le monde d'accord.
01:19:16Et donc, c'est un peu devant une forme de déni démocratique
01:19:19de la part d'Emmanuel Macron.
01:19:20Parce que finalement, on va se retrouver avec un budget
01:19:23qui va devoir être déposé le 1er octobre.
01:19:25Un premier ministre qui va avoir une semaine, dix jours maximum
01:19:28justement pour le construire.
01:19:30Et donc, c'est Bruno Le Maire qui va sortir, on le sait très bien aujourd'hui,
01:19:33les dossiers de Bercy, qui va les donner à Matignon.
01:19:36Et donc, d'une certaine façon, ça ne sera jamais véritablement
01:19:39le budget du premier ministre que choisira Macron.
01:19:41Frangera, on a regretté ces derniers jours, ces dernières semaines,
01:19:44un manque de communication.
01:19:45Finalement, l'Elysée nous donne une piste.
01:19:48Il y a cette date butoir du 23 août prochain qui tombe.
01:19:52Mais il faut aussi rappeler qu'à ce moment-là, ce jour-là,
01:19:56le 23 août prochain, que les universités d'été,
01:20:00d'Europe Écologie et les Verts, de la France Insoumise
01:20:02et du Parti communiste qui commencent, qui débutent,
01:20:05c'est vrai qu'on a regretté un manque de communication.
01:20:08Enfin, on a une piste.
01:20:10Oui, effectivement, on a une piste.
01:20:12Elle est loin, parce que le 23 août, c'est dans une semaine.
01:20:15Jour pour jour, c'est vendredi prochain.
01:20:17Donc, on s'attendait, on espérait peut-être
01:20:19une décision un peu plus rapide.
01:20:21Et donc, on n'aura certainement pas de décision le 23 août.
01:20:24Je ne sais pas si c'est un très bon agenda de communication
01:20:28de faire ça alors qu'il y a des universités et des journées
01:20:31où se rassemblent des partis politiques.
01:20:33Parce que ce sera pour eux quand même une chambre d'écho
01:20:36pour communiquer avec beaucoup de médias qui seront présents
01:20:39chez eux pour attendre leur réaction.
01:20:41Donc, je ne suis pas certain que ce soit très favorable
01:20:43au président de la République, même si on sait très bien
01:20:45et qu'il dira que c'est très bien et qu'il dira que c'est très mal
01:20:47ou qu'il dira que c'est n'importe quoi.
01:20:49Reste qu'il y aura quand même un bruit médiatique
01:20:51qui sera préorganisé et donc pas forcément favorable
01:20:53au président de la République.
01:20:55Après, on peut aussi se demander
01:20:57à quoi va servir ces rencontres du 23 août.
01:21:01Moi, je pense que ce sont uniquement des rencontres formelles.
01:21:04Rien ne va se décider, rien ne va changer.
01:21:06Aucune coalition ?
01:21:08Je pense que le président de la République,
01:21:10ou en tout cas j'espère pour lui,
01:21:12a déjà une idée de ce qu'il va faire.
01:21:14Je pense que ces rencontres sont formelles.
01:21:16C'est aussi une façon de montrer
01:21:18qu'il respecte les groupes parlementaires
01:21:20et les partis politiques, mais pas forcément
01:21:22pour en faire quelque chose.
01:21:24C'est un respect d'affichage,
01:21:26pas forcément un respect réel.
01:21:28Et puis comme la question qui se pose aussi,
01:21:32ce n'est pas seulement rencontrer les gens
01:21:34et pour nommer un Premier ministre,
01:21:36c'est aussi pour voir pour quoi faire
01:21:38et surtout avec qui.
01:21:40Si vous me le permettez,
01:21:42je voudrais sortir du territoire national
01:21:44pour aller prendre une illustration,
01:21:46un exemple ailleurs,
01:21:48et c'est celui de la RDC,
01:21:50la République démocratique du Congo.
01:21:52Parce que c'est ce qu'est en train de faire
01:21:54le président de la République quelque part.
01:21:56Je ne sais pas si vous le savez,
01:21:58la RDC, rappel quand même,
01:22:00c'est le plus grand pays francophone du monde,
01:22:02c'est plus de 100 millions d'habitants.
01:22:04C'est comme un informateur.
01:22:06Je ne sais pas si vous savez ce qu'est un informateur.
01:22:08C'est également le cas, je crois, en Belgique.
01:22:10Un informateur, c'est une personne
01:22:12qui est chargée de se rendre au Parlement
01:22:14et de discuter avec l'ensemble des groupes parlementaires.
01:22:16En RDC actuellement, il y en a 44.
01:22:18C'est légèrement plus compliqué.
01:22:20D'ailleurs, ça a pris 4 mois
01:22:22suite à l'élection présidentielle et législative
01:22:24de la fin décembre,
01:22:263 ou 4 mois suite à l'élection législative
01:22:28et présidentielle de fin décembre dernier.
01:22:30Les Congolais ont trouvé ça très long.
01:22:32Ils ne sont pas plus patients que nous.
01:22:34Mais cet informateur vient rendre un rapport
01:22:36au président de la République pour lui dire
01:22:38voilà qui fait partie de la majorité
01:22:40et voilà qui fait partie de l'opposition.
01:22:42C'est sur cette base que le président Chisaké
01:22:44a nommé une première ministre,
01:22:46pour la première fois une femme en RDC,
01:22:48et puis un gouvernement a pu être constitué
01:22:50en sachant sur qui on peut compter ou pas.
01:22:52Là, c'est Emmanuel Macron
01:22:54qui joue le rôle d'informateur directement.
01:22:56Peut-être que c'est une fonction
01:22:58qu'on pourrait introduire dans notre organisation.
01:23:00Ça pourrait être utile.
01:23:02Évidemment, on fait appel à un sage,
01:23:04à une personne plutôt incontestable,
01:23:06même s'il y aura toujours des gens pour contester.
01:23:08Il y a des méthodes qui existent ailleurs
01:23:10et qui traitent ce genre de situation.
01:23:12Puisque nous, nous ne connaissons pas
01:23:14ce genre de situation,
01:23:16ce n'est pas inintéressant d'aller regarder ailleurs
01:23:18comment les autres procèdent.
01:23:20Le médiateur qui prend 4 mois,
01:23:22en Belgique, ça a pris à loin de 500 jours,
01:23:24je crois.
01:23:26En France, ça va être quelques semaines.
01:23:28Voyez-vous, si on était efficace,
01:23:30ça serait quand même...
01:23:32Oui, on va être plus efficace sans médiateur.
01:23:34La date du 15 août dont on parle,
01:23:36à partir du 15 août,
01:23:38donc le 23,
01:23:40je pense,
01:23:42fait partie du même échéancier.
01:23:44Là, nous sommes dans un processus
01:23:46de consultation direct
01:23:48sans médiateur,
01:23:50des chefs de partis,
01:23:52des responsables des assemblées,
01:23:54des représentants des groupes
01:23:56aussi dans ces deux assemblées.
01:23:58Donc on est dans un tour de piste
01:24:00et une consultation globale
01:24:02dont il va sortir quelque chose.
01:24:04L'efficacité du médiateur,
01:24:06elle ne se mesure pas, à mon avis,
01:24:08que sur sa rapidité à dégager une majorité,
01:24:10mais aussi sur la durabilité
01:24:12de la vie de cette majorité.
01:24:14Là, on va voir combien de temps
01:24:16une éventuelle majorité, si jamais on en trouve une,
01:24:18durera.
01:24:20Et puis l'Élysée a expliqué...
01:24:22En comparaison avec le RDC, toujours intéressante.
01:24:24L'Élysée a expliqué que ses rendez-vous
01:24:26ont pour objectif de continuer à avancer
01:24:28vers la constitution d'une majorité plus large
01:24:30et la plus stable possible.
01:24:32Votre regard sur la situation
01:24:34et cette stratégie présidentielle réunit-elle ?
01:24:36Je ne sais pas si on peut comparer Emmanuel Macron
01:24:38à Mobutu, mais peut-être.
01:24:40En tout cas, voyez
01:24:42comme il balade quand même les oppositions.
01:24:44Le président de la RDC,
01:24:46c'est Félix qui le dit, ce n'est pas Mobutu.
01:24:48Je ne parle pas de Mobutu, le grand dictateur
01:24:50ou le fantasque dictateur de RDC
01:24:52jusqu'en 1997, je crois.
01:24:54Oui, mais aujourd'hui, c'est un président qui a été élu et réélu
01:24:56et brillamment réélu.
01:24:58Revenons en France, messieurs.
01:25:00On parlera justement du Congo avec la variole du 5 avril.
01:25:02C'est une introduction.
01:25:04Comme Emmanuel Macron
01:25:06prospère en réalité l'absence de sérieux
01:25:08de ses adversaires
01:25:10qu'il a baladé lors des élections législatives
01:25:12en les poussant à combiner
01:25:14ce qui a complètement détruit leur crédibilité.
01:25:16Je parle là notamment du nouveau front
01:25:18populaire, parce que
01:25:20le Rassemblement national a quand même accepté
01:25:22d'être exclu
01:25:24des postes à responsabilité
01:25:26contre la lettre
01:25:28et contre l'esprit du règlement
01:25:30de l'Assemblée nationale. On n'a pas
01:25:32beaucoup entendu ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella
01:25:34avec cette séquence
01:25:36des Jeux Olympiques.
01:25:38Donc, Emmanuel Macron
01:25:40déroule, il continue
01:25:42droit dans ses bottes comme il sait le faire
01:25:44et il garde la main
01:25:46finalement, ce qui
01:25:48expliquait que cette dissolution
01:25:50était une dissolution piège. Il n'avait peut-être pas
01:25:52tort après tout. Et puis, cette date
01:25:54du 23 août prochain fait
01:25:56beaucoup réagir, notamment à gauche.
01:25:58Emmanuel Mompar écrit sur X
01:26:00près de deux mois après sa défaite aux législatives
01:26:02le président de la République
01:26:04veut échanger avec les forces politiques.
01:26:06Le NFP ira ensemble
01:26:08pour demander la nomination de Lucie Casté
01:26:10comme première ministre d'un gouvernement
01:26:12du nouveau front populaire.
01:26:14Et puis réaction également de Marine Tondelier
01:26:16qui explique qu'Emmanuel Macron
01:26:18se décide enfin à avancer
01:26:20mais pour faire quoi ? Ce n'est pas au
01:26:22président qui a perdu les législatives de
01:26:24constituer des majorités, mais au
01:26:26mouvement arrivé en tête. Le président de la République
01:26:28doit nommer Lucie Casté pour qu'on
01:26:30mette en place les priorités attendues par les Français
01:26:32et les Françaises. Pouvoir d'achat, écologie,
01:26:34service public. Éric Tegner,
01:26:36on a une gauche très autoritaire
01:26:38finalement qui donne des ordres au président de la République
01:26:40alors qu'il a le choix
01:26:42et il a la possibilité
01:26:44de donner son
01:26:46choix, la nomination du premier ministre
01:26:48lorsqu'il le souhaite. Parce qu'on a une gauche
01:26:50qui depuis deux mois est convaincue d'avoir gagné
01:26:52tout simplement en fait. Et ce sont
01:26:54les derniers à être au courant que non,
01:26:56ils n'ont absolument pas gagné ces élections
01:26:58législatives. On espère qu'ils nous regardent alors ce soir.
01:27:00Lucie Casté a joué
01:27:02le jeu, elle a passé l'été, elle s'est
01:27:04mise un petit peu dans ce costume
01:27:06justement de la première ministre. Ah bah oui, elle dit
01:27:08j'ai hâte de la cohabitation, une de la marseillaise.
01:27:10D'ici quelques semaines, elle va revenir à la direction financière
01:27:12de la mairie de Paris
01:27:14à côté d'Adina Legault qui l'a désavoué.
01:27:16Il a de ça une semaine seulement.
01:27:18Donc il faut se rappeler aujourd'hui que
01:27:20en nombre d'électeurs, je ne parle pas du système
01:27:22en nombre d'électeurs, ceux qui ont gagné
01:27:24ces élections législatives, c'est
01:27:26le Rassemblement National. C'est-à-dire que depuis
01:27:28une quarantaine d'années. Y compris en nombre de sièges.
01:27:30Pas seulement d'électeurs. Oui, c'est le premier groupe.
01:27:32C'est le premier groupe à l'Assemblée Nationale.
01:27:34Et depuis une quarantaine d'années, c'est la première fois
01:27:36qu'il y a une force politique qui sans alliance justement
01:27:38a fait autant d'électeurs. 10,6 millions.
01:27:40C'est absolument énorme. Et donc
01:27:42le dénime démocratique devant lequel on est aujourd'hui,
01:27:44c'est de voir justement l'ensemble
01:27:46de ces forces politiques, notamment au centre
01:27:48par exemple, qui ont écrit ce fameux courrier
01:27:50cette semaine. D'horizon, du modem, etc.
01:27:52Où ils tendent la main à tout le monde et à chaque fois
01:27:54il y a cette menson, sauf au Rassemblement National.
01:27:56Et donc c'est ça qui est absolument
01:27:58scandaleux. Et c'est là, ce qui selon moi
01:28:00justifie aussi le silence de Marine Le Pen et de Jordan Bardella
01:28:02parce qu'ils savent que de toute façon
01:28:04il va falloir attendre le budget.
01:28:06N'oublions pas qu'Emmanuel Macron a décidé
01:28:08de dissoudre l'Assemblée Nationale
01:28:10parce qu'il craignait une motion de censure pour le budget.
01:28:12C'est-à-dire que ce Premier ministre, il va être nommé
01:28:14pas pour faire de grandes réformes sociétales
01:28:16qui peut-être arriveront au mois de mars prochain
01:28:18pour essayer justement de détourner l'attention
01:28:20mais d'abord pour faire voter
01:28:22justement un budget. Donc de toute façon
01:28:24encore une fois, moi j'insiste sur
01:28:26ce point-là, Emmanuel Macron
01:28:28il tiendra la corde grâce au timing
01:28:30parce que la date, c'est pas le 1er octobre, c'est le 20 septembre.
01:28:32Parce qu'aujourd'hui, on est mis justement
01:28:34on est visé par une procédure pour déficit
01:28:36public excessif par la Commission Européenne
01:28:38Emmanuel Macron, il est attaché
01:28:40à une seule chose aujourd'hui, c'est justement
01:28:42présenter une bonne image pour les marchés
01:28:44financiers et pour l'Europe. D'une certaine façon
01:28:46il n'a pas complètement tort
01:28:48parce qu'aujourd'hui on est sur-endetté, on est tenu
01:28:50par nos teints d'intérêt
01:28:52mais c'est-à-dire que ça va être de la communication
01:28:54de toute façon jusqu'à
01:28:56ce dépôt de budget.
01:28:58Donc la gauche là, elle fait du cinéma.
01:29:00Et puis Rémi Tell, on a un Emmanuel Macron
01:29:02qui souhaite convoquer tout le monde
01:29:04il y a quelques jours, Gabriel Attal, son 1er
01:29:06ministre démissionnaire, justement
01:29:08dans son courrier
01:29:10appelé à exclure le
01:29:12Rassemblement National, on a aussi des
01:29:14fractures qui finalement se
01:29:16démontrent en interne dans le
01:29:18clan macroniste. Oui et là
01:29:20se manifeste toute l'ambiguïté
01:29:22autour des ministres démissionnaires
01:29:24et la forcerie du 1er ministre démissionnaire
01:29:26on s'est demandé
01:29:28quelle était la fonction
01:29:30qu'occupait Gabriel Attal lorsqu'il a adressé cette lettre
01:29:32est-ce qu'il était 1er ministre ou est-ce qu'il était
01:29:34chef de Renaissance à l'Assemblée nationale
01:29:36on s'est même posé la question de savoir
01:29:38si c'était une initiative concertée
01:29:40avec l'Elysée ou pas
01:29:42à titre personnel, j'ai l'intuition
01:29:44que non, je crois que
01:29:46le divorce est consommé entre
01:29:48Gabriel Attal et Emmanuel Macron
01:29:50et c'est évidemment un obstacle
01:29:52supplémentaire à la
01:29:54constitution d'un gouvernement pour la
01:29:56France. Je suis d'accord avec Eric
01:29:58Tegner, il y a des enjeux législatifs
01:30:00très concrets derrière, étant
01:30:02entendu quand même que la navette parlementaire
01:30:04est longue et
01:30:06qu'avec la possibilité d'une nouvelle dissolution
01:30:08d'ici 10 mois
01:30:10le temps laissé à ce nouveau gouvernement
01:30:12quand bien même il ne serait pas immédiatement
01:30:14renversé par une motion de censure
01:30:16va être très très court
01:30:18donc c'est une situation
01:30:20inédite et quasiment
01:30:22inextricable aujourd'hui dans laquelle nous nous trouvons
01:30:24Dernier mot Frédéric, il faut que je rassure sur ce chapitre
01:30:26Je suis d'accord avec
01:30:28Rémi Tell
01:30:30j'ai le sentiment qu'il n'y a peut-être
01:30:32pas eu de concertation avec l'Elysée même si
01:30:34j'ai du mal à y croire mais c'est effectivement
01:30:36c'est également mon intuition
01:30:38En revanche je ne suis pas d'accord avec la façon dont vous avez présenté
01:30:40les choses en expliquant
01:30:42que le Premier ministre
01:30:44et le Président de la République
01:30:46n'étaient pas sur la même
01:30:48ligne, un en excluant
01:30:50un parti politique, l'autre en le recevant
01:30:52le rôle du Président de la République c'est quand même d'être au dessus
01:30:54de la mêlée donc c'est la moindre des choses
01:30:56Mais là Gabriel Attal est aussi Premier ministre
01:30:58Oui mais il agit
01:31:00clairement en tant que Président
01:31:02c'est un sujet d'être et à la fois
01:31:04Premier ministre démissionnaire et Président
01:31:06d'un groupe et de jouer
01:31:08les deux fonctions
01:31:10le fait de l'accumuler c'est une chose mais
01:31:12il ne devrait porter qu'une casquette alors
01:31:14qu'il en change plusieurs fois par jour
01:31:16ça c'est un vrai sujet mais je pense qu'il y en a un
01:31:18qui est à chercher une coalition
01:31:20politique et donc évidemment il ne va pas inviter des gens
01:31:22avec lesquels il sait qu'il ne va pas travailler
01:31:24Mais il accepte de travailler avec la gauche
01:31:26Il ferait une faute en décidant
01:31:28de recevoir les partis politiques mais en les sélectionnant
01:31:30et en choisissant celui-ci et pas celui-ci
01:31:32Mais ça n'empêche pas que leurs relations sont absolument
01:31:34glaciales aujourd'hui entre Gabriel Attal
01:31:36et Emmanuel Macron
01:31:38Je ne suis pas dans leur intimité
01:31:40Il choisit un Premier ministre
01:31:42Gabriel Attal c'est son chouchou
01:31:44Au bout de six mois
01:31:46Non mais vous assistez à leur rencontre
01:31:48Si on commence à essayer uniquement
01:31:50de parler de ce qu'on a vu précisément
01:31:52Si aujourd'hui justement on devait entendre
01:31:54la politique uniquement de la part d'Emmanuel Macron
01:31:56On ne serait pas autour de ce plateau pour commenter
01:31:58Peut-être que ça vous plairait aujourd'hui
01:32:00qu'on se contente tout simplement de donner le micro
01:32:02à Emmanuel Macron, qu'aucun journaliste
01:32:04ne lui pose des questions, que nous on ne t'interroge pas
01:32:06justement sur ces différents éléments
01:32:08Vous êtes affirmatif d'une chose
01:32:10que vous ne maîtrisez absolument pas
01:32:12Vous savez Gabriel Attal qu'est-ce qu'il a fait
01:32:14justement pendant ces élections législatives
01:32:16Il a montré que lui était bien plus
01:32:18près qu'Emmanuel Macron
01:32:20Il a tendu la main justement au Nouveau Front Populaire
01:32:22Il avait une divergence d'ailleurs avec par exemple
01:32:24Édouard Philippe de ce côté-là
01:32:26Et ça, ça a été absolument flagrant
01:32:28Il y a énormément de journalistes qui vont
01:32:30du Parisien, du Monde, du Figaro
01:32:32qui commentent ces éléments-là
01:32:34Donc je suis désolé, je vous invite justement
01:32:36à lire ces nombreux articles de journalistes
01:32:38qui sont des correspondants à l'Élysée
01:32:40qui font leur métier justement de journaliste, c'est important
01:32:42pour questionner justement
01:32:44Je ne vois rien de glacial dans tout ça
01:32:46Je ne vois rien de glacial dans tout ça
01:32:48Je ne vois rien de glacial dans tout ça
01:32:50Emmanuel Macron ne l'a pas consulté
01:32:52et que Gabriel Attal a vu justement sa carrière
01:32:54de Premier ministre mise complètement
01:32:56de côté sans être lui-même
01:32:58consulté, parce qu'on parlait tout à l'heure de déni démocratique
01:33:00Emmanuel Macron, je sais très bien
01:33:02lorsqu'il a lancé cette dissolution
01:33:04justement de l'Assemblée Nationale
01:33:06il n'a consulté presque personne, il a passé un coup de fil
01:33:08rapide à Gérard Larcher qui était vexé
01:33:10de ce niveau-là, mais peut-être me direz-vous que
01:33:12je n'étant pas le parent de Gérard Larcher
01:33:14je ne peux pas en parler, peut-être on devrait l'appeler
01:33:16Je suis ravi que vous précisez cela
01:33:18Rémi Tell
01:33:20Ça commence fort
01:33:22Moi je m'inscris justement aussi en faux
01:33:24contre l'idée selon laquelle Emmanuel Macron
01:33:26serait au-dessus de la mêlée
01:33:28il a manoeuvré
01:33:30en coulisses
01:33:32beaucoup, notamment pour l'exclusion
01:33:34des vice-présidences
01:33:36RN, il avait défini cet arc
01:33:38républicain durant les législatives
01:33:40excluant d'abord
01:33:42le RN et puis une fois qu'il s'était servi
01:33:44du Nouveau Front Populaire
01:33:46excluant le Nouveau Front Populaire
01:33:48en réalité il agit de façon assez perverse
01:33:50c'est-à-dire que seul
01:33:52l'intérêt guide Emmanuel Macron
01:33:54et en fonction du calendrier
01:33:56sa vision de la République
01:33:58et de ceux qui appartiennent au champ républicain
01:34:00est à géométrie variable
01:34:02On va prendre désormais la direction
01:34:04du Moyen-Orient et de cette actualité
01:34:06qui depuis hier
01:34:08tourne autour des négociations
01:34:10qui se sont déroulées
01:34:12à Doha, le Hamas a rejeté
01:34:14de nouvelles conditions d'Israël
01:34:16dans la proposition des médiateurs
01:34:18américains, qataris et égyptiens
01:34:20l'un des cadres du mouvement islamiste
01:34:22a expliqué que les nouvelles conditions
01:34:24d'Israël comprennent le maintien
01:34:26de ses forces dans la bande de Gaza
01:34:28le long de la frontière avec l'Egypte
01:34:30il a ajouté, nous n'accepterons rien
01:34:32de moins qu'un cessez-le-feu complet
01:34:34un retrait total des troupes israéliennes
01:34:36de la bande de Gaza et le retour
01:34:38des déplacés, un accord d'échange
01:34:40d'otages contre des prisonniers
01:34:42Gérard Vespierre, on s'y attendait
01:34:44hier, on en parlait déjà
01:34:46de cet accord, de ces négociations
01:34:48finalement, qu'en est-il de ce cessez-le-feu ?
01:34:50Le cessez-le-feu donc
01:34:52est un objectif effectivement
01:34:54tout à fait important puisqu'il devrait
01:34:56durer 6 semaines, mais là aussi
01:34:58il y a élasticité
01:35:00on est dans un processus
01:35:02d'échange de volonté et d'objectif
01:35:04de chacune des parties
01:35:06donc il peut y avoir
01:35:08des évaluations
01:35:10différentes par rapport à la proposition
01:35:12américaine, donc
01:35:14Israël a demandé certains
01:35:16critères un peu plus élevés
01:35:18donc le Hamas veut revenir
01:35:20à l'accord-cadre, ça fait partie
01:35:22d'un jeu classique
01:35:24de toute négociation
01:35:26quelle qu'elle soit, commerciale, politique
01:35:28de toute nature
01:35:30donc il y a ce processus
01:35:32qui n'est pas interrompu, ça c'est vraiment
01:35:34la clé, si effectivement
01:35:36il devait y avoir une interruption
01:35:38on reviendrait à une situation
01:35:40très très compliquée, et
01:35:42deuxièmement, ce qui est aussi très important
01:35:44c'est que pendant cette période
01:35:46de négociation, et a fortiori
01:35:48s'il y a signature, on
01:35:50voit mal soit l'ESBOLA
01:35:52soit Téhéran, soit
01:35:54les deux intervenir
01:35:56militairement contre Israël, donc
01:35:58on peut espérer à la fois
01:36:00résoudre
01:36:02ponctuellement la situation
01:36:04autour d'Israël, et aussi
01:36:06éviter un embrasement
01:36:08du Moyen-Orient.
01:36:10Les Etats-Unis qui font partie des pays médiateurs
01:36:12on va écouter le président des Etats-Unis
01:36:14Joe Biden qui s'est exprimé
01:36:16sur ce sujet, écoutez.
01:36:18Nous sommes plus proches
01:36:20d'un accord que nous ne l'avons jamais été
01:36:22et je ne veux pas porter la poisse
01:36:24mais comme le disait mon grand-père
01:36:26avec la grâce de Dieu et beaucoup de chance
01:36:28nous pourrions avoir quelque chose
01:36:30nous n'en sommes pas encore là
01:36:32mais nous en sommes beaucoup plus proches qu'il y a trois jours
01:36:34alors croisez les doigts.
01:36:36Sarah Anderson
01:36:38notre correspondante pour
01:36:40CNews à New York
01:36:42va nous faire ce décryptage
01:36:44justement concernant la position des
01:36:46Etats-Unis des journées de négociations
01:36:48qui ont donc été positives
01:36:50pour les Etats-Unis.
01:36:54Oui, le président américain
01:36:56n'est pas le seul à avoir affiché
01:36:58son optimisme pour les trois
01:37:00pays médiateurs
01:37:02les négociations ont été
01:37:04constructives, sérieuses et se sont déroulées
01:37:06dans une atmosphère positive
01:37:08c'est ce qu'ont affirmé les Etats-Unis
01:37:10le Qatar et l'Egypte dans une
01:37:12déclaration conjointe
01:37:14la voie est désormais tracée pour je cite
01:37:16sauver des vies et pour désamorcer
01:37:18les tensions dans la région car les
01:37:20négociateurs veulent à tout prix éviter
01:37:22une escalade militaire au Moyen-Orient
01:37:24alors au terme de 48
01:37:26heures de négociations Washington
01:37:28a donc soumis un nouveau plan
01:37:30de rapprochement, le but étant
01:37:32de réduire les écarts qui persistent
01:37:34entre Israël et le Hamas
01:37:36alors selon la Maison Blanche cette nouvelle proposition
01:37:38est en réalité conforme au plan
01:37:40qu'avait déjà présenté Joe Biden
01:37:42en mai dernier, alors je le rappelle
01:37:44il s'agit d'un plan en trois phases
01:37:46avec dans un premier temps une trêve
01:37:48de six semaines ainsi que la libération
01:37:50d'otages israéliens, mais voilà
01:37:52le Hamas a déjà annoncé rejeter
01:37:54certaines de ses nouvelles conditions
01:37:56qu'il accuse Israël d'avoir
01:37:58ajouté au texte initial
01:38:00et de son côté Benyamin Netanyahou
01:38:02le premier ministre israélien
01:38:04appelle à faire pression sur le
01:38:06Hamas pour parvenir à un accord
01:38:08les négociations ne sont donc pas
01:38:10terminées, elles se poursuivront
01:38:12la semaine prochaine
01:38:14au CAIR et le secrétaire
01:38:16d'état américain Anthony Blinken
01:38:18est lui aussi attendu dès ce week-end
01:38:20en Israël
01:38:22Sarah Anderson en direct de New York
01:38:24pour CNews, Frédéric Fougera
01:38:26je vous voyais prendre des notes
01:38:28sur les propos de notre correspondante
01:38:30c'est vrai que Joe Biden
01:38:32les Etats-Unis sont
01:38:34dans leur rôle de médiateur
01:38:36et puis ils avaient prévenu
01:38:38hier que c'était un début
01:38:40prometteur pour ces négociations
01:38:42est-ce que les Etats-Unis ont totalement raison ?
01:38:44totalement raison
01:38:46je ne sais pas ce que je comprends
01:38:48sur ce point là
01:38:50sur ce début prometteur
01:38:52non mais
01:38:54ce qu'il ne faut pas oublier
01:38:56je l'ai déjà évoqué hier, c'est que les Etats-Unis sont
01:38:58en campagne électorale
01:39:00c'est sûr que le camp démocrate
01:39:02notamment, a énormément
01:39:04besoin de positiver la situation
01:39:06et le rôle qu'éventuellement il joue
01:39:08dans cette situation
01:39:10réellement
01:39:12il joue un rôle réel
01:39:14oui oui
01:39:16on ne peut pas nier le besoin de communication
01:39:18qui soit le leur, plus particulièrement
01:39:20dans cette période, parce qu'ils sont en période électorale
01:39:22la deuxième chose, c'est que chacun
01:39:24ait des exigences dans des négociations
01:39:26ça me parait tout à fait normal, il faut aussi que chacun
01:39:28montre et prouve qu'il est prêt à négocier
01:39:30qu'il a réellement l'intention de négocier
01:39:32sinon
01:39:34ces négociations n'ont pas de sens
01:39:36et dernière chose, 6 semaines de trêve
01:39:38de pause, c'est bien peu
01:39:40et en même temps c'est énorme je pense
01:39:42pour les populations locales
01:39:44qui vont pouvoir respirer peut-être pendant 6 semaines
01:39:46alors le souci de paix
01:39:48des États-Unis dans la région
01:39:50c'est effectivement maintenant
01:39:52c'était au mois d'octobre
01:39:542020, les accords d'Abraham
01:39:56avec un président républicain
01:39:58voyez-vous, donc on était dans une
01:40:00circonstance tout à fait
01:40:02différente, et j'évoquais
01:40:04avant que vous ne rejoigniez
01:40:06le 7 septembre 1993
01:40:08signature des accords
01:40:10entre Rabin et
01:40:12Arafat, donc à la Maison Blanche
01:40:14donc voyez-vous la stratégie
01:40:16comme je l'ai souvent répété
01:40:18et le plaisir de répéter sur ce plateau
01:40:20n'est pas une affaire d'homme
01:40:22n'est pas une affaire de président
01:40:24mais une affaire de stratégie
01:40:26à long terme des administrations
01:40:28à la fois des affaires étrangères
01:40:30et de la sécurité
01:40:32militaire, donc du Pentagone
01:40:34voilà ce qu'il faut suivre
01:40:36et non pas la signature d'un bonhomme
01:40:38ou le nom d'un homme
01:40:40à côté d'un accord
01:40:42On est bien d'accord, je n'ai pas dit le contraire
01:40:44j'ai juste rajouté une donnée parallèle
01:40:48Nous allons nous connecter avec
01:40:50Maxime Perez, ancien
01:40:52correspondant au Proche-Orient et spécialiste
01:40:54des questions de défense, merci beaucoup
01:40:56d'être avec nous ce soir
01:40:58Maxime, première question
01:41:00pour vous, en Israël, est-ce que l'on pense
01:41:02toujours que l'attaque de l'Iran
01:41:04est toujours d'actualité, qu'en est-il
01:41:06dans l'état d'esprit des Israéliens ?
01:41:08Plus que jamais
01:41:10l'état d'alerte est toujours
01:41:12son état maximal en Israël
01:41:14et on estime même qu'il n'est pas
01:41:16impossible que l'Iran profite de ce temps
01:41:18mort dans les discussions pour mettre
01:41:20ses menaces à exécution
01:41:22et tenter de déstabiliser
01:41:24la région, et c'est pour
01:41:26parler qu'ils sont toujours évidemment
01:41:28fragiles puisqu'ils n'ont pas abouti
01:41:30sans avoir pour autant rompu
01:41:32et les discussions
01:41:34vont reprendre dimanche
01:41:36mais il y a une fébrilité
01:41:38du côté israélien
01:41:40parce que cela fait déjà plus de deux semaines
01:41:42que le pays est dans la tente
01:41:44de cette riposte iranienne
01:41:46on voit également du côté
01:41:48israélien
01:41:50des manœuvres sans doute
01:41:52d'intimidation, des messages
01:41:54à destination de l'Iran comme cet après-midi
01:41:56où on a pu voir l'armée israélienne diffuser
01:41:58des escadrilles
01:42:00de F-35 et de
01:42:02F-15, mener
01:42:04des missions de longue portée avec des avions
01:42:06ravitailleurs, le message est clair
01:42:08les israéliens l'ont
01:42:10martelé ces derniers jours
01:42:12s'ils décelaient des menaces
01:42:14immédiates contre leur territoire
01:42:16ils passeraient à l'action
01:42:18la probabilité
01:42:20de mener des frappes préventives
01:42:22contre l'Iran et ses alliés dans la région
01:42:24reste quelque chose de
01:42:26tout à fait envisagé par les
01:42:28autorités israéliennes encore ce soir.
01:42:30Et puis l'on pense bien évidemment à l'attente
01:42:32et aux espoirs des proches
01:42:34des familles des otages.
01:42:36Oui, ça c'est un autre
01:42:38dossier, presque un autre tiraillement
01:42:40pour les israéliens, pour la
01:42:42société israélienne, les
01:42:44manifestations dans la rue
01:42:46notamment à Tel Aviv
01:42:48ont toujours lieu
01:42:50il y a énormément de douleurs
01:42:52de la part des familles, tout le monde comprend bien
01:42:54que ce sont les négociations
01:42:56de la dernière chance
01:42:58et c'est très difficile pour les israéliens
01:43:00de se dire que finalement le sort
01:43:02de leurs proches tient
01:43:04sans doute à la volonté d'un seul homme
01:43:06qui est Yair Hassinouar, le chef
01:43:08du Hamas qui jusqu'ici a été présenté
01:43:10comme l'un des principaux obstacles
01:43:12à tout accord pour en cesser
01:43:14le feu à Gaza, pour la fin de la guerre et pour le
01:43:16retour des otages. Et sur la position
01:43:18du Premier ministre Benyamin Netanyahou
01:43:20qui appelle les médiateurs
01:43:22américains, qataris et égyptiens à faire pression
01:43:24sur le Hamas,
01:43:26quelle est la
01:43:28réaction aussi des israéliens vis-à-vis
01:43:30de la politique menée par
01:43:32Benyamin Netanyahou ?
01:43:34Longtemps,
01:43:36ces dernières semaines, on a
01:43:38fait la critique au Premier ministre
01:43:40israélien
01:43:42qu'il faisait
01:43:44avancer les négociations
01:43:46au gré de ses intérêts
01:43:48politiques. Or aujourd'hui
01:43:50la situation est
01:43:52un peu plus favorable pour lui dans les sondages
01:43:54parce que les menaces se sont
01:43:56multipliées autour d'Israël
01:43:58et que ces menaces
01:44:00ravivent un réflexe
01:44:02qui existe souvent en Israël,
01:44:04celui de la forteresse assiégée, à savoir
01:44:06que quand le pays est menacé,
01:44:08l'opinion fait bloc autour
01:44:10de son pouvoir, même si
01:44:12Benyamin Netanyahou est très fortement
01:44:14contesté. Et puis il faut dire que
01:44:16parallèlement à ça, il négocie
01:44:18en coulisse avec ses alliés
01:44:20notamment ceux qui sont le plus
01:44:22embarrassants pour lui, à savoir son aile droite,
01:44:24ses ministres
01:44:26Itamar Benvir et
01:44:28Betsalel Smotrich
01:44:30qui appartiennent à l'ultra-droite
01:44:32israélienne, qui sont opposées à tout
01:44:34compromis avec le Hamas et qui
01:44:36menacent en cas d'accord de se retirer
01:44:38du gouvernement, ce qui voudrait dire que Benyamin Netanyahou
01:44:40perdrait sa coalition
01:44:42et le pouvoir. Or il est en train
01:44:44actuellement de négocier avec eux pour leur dire
01:44:46écoutez, nous pouvons toujours
01:44:48aller vers cet accord, même
01:44:50partiellement,
01:44:52la priorité étant de ramener les otages
01:44:54et s'il faut, si la situation
01:44:56exige, nous reviendrons
01:44:58à la guerre et au
01:45:00combat dans la bande de Gaza, parce qu'il est hors de
01:45:02question évidemment du côté israélien
01:45:04de laisser le Hamas se reconstituer
01:45:06militairement. Et puis dernière
01:45:08question, Maxime Pérez, est-ce que
01:45:10la France a un impact encore à l'échelle
01:45:12internationale, notamment dans cette situation ?
01:45:14Quel rôle joue la France ?
01:45:18Vous le voyez bien, chacun a son rôle.
01:45:20Les Américains sont
01:45:22occupés à essayer de
01:45:24ramener le calme et à cesser
01:45:26le feu dans la bande de Gaza
01:45:28avec des pays très influents
01:45:30dans la région, notamment auprès du Hamas, comme
01:45:32l'Égypte et le Qatar.
01:45:34Et la France, elle, son rôle et
01:45:36sa sphère d'influence, elle touche davantage
01:45:38au Livron. On l'a vu hier avec
01:45:40la visite à Beyrouth du ministre des Affaires
01:45:42étrangères Stéphane Séjourné. Aujourd'hui
01:45:44il était à Jérusalem.
01:45:46Ce n'est pas dû uniquement à
01:45:48l'inquiétude des autorités françaises sur
01:45:50notamment le sort des 700
01:45:52casques bleus français au sud
01:45:54du Liban, qui se trouvent actuellement dans une zone
01:45:56de guerre, qui est le
01:45:58théâtre quotidiennement d'affrontements
01:46:00entre Israël et le Hezbollah. C'est
01:46:02parce que les Français ont la conviction qu'ils peuvent
01:46:04peser dans cette partie du
01:46:06Moyen-Orient, que les Israéliens
01:46:08aussi attendent quelque chose
01:46:10de la France, notamment en cas d'attaque
01:46:12iranienne dans ces
01:46:14prochaines heures
01:46:16ou ces prochains jours. Le
01:46:18ministre israélien des Affaires étrangères,
01:46:20Emmanuel Macketz, disait ce matin
01:46:22qu'il attendait de la France, non pas
01:46:24qu'elle participe, comme en avril dernier, à la
01:46:26défense du territoire israélien, mais qu'elle
01:46:28prenne sa part également à des actions offensives
01:46:30si Israël décidait de riposter
01:46:32contre l'Iran. Et cette
01:46:34posture-là israélienne, les Français
01:46:36peuvent l'exploiter peut-être pour obtenir
01:46:38davantage de gages de la part des Israéliens
01:46:40sur la question palestinienne
01:46:42et sur la question plus précise
01:46:44d'un cessez-le-feu à Gaza.
01:46:46Merci beaucoup Maxime Pérez. Je rappelle, vous êtes
01:46:48correspondant au Proche-Orient et spécialiste
01:46:50des questions de défense. Merci
01:46:52beaucoup à vous. Éric Pegnard, vous souhaitiez
01:46:54réagir sur ce sujet.
01:46:56Oui, pour rebondir un petit peu sur ce que vous disiez
01:46:58tout à l'heure sur le facteur politique aussi
01:47:00qui est important aux Etats-Unis.
01:47:02Alors d'un côté, oui, il y a cette
01:47:04constante de souhaits de négociation de la part
01:47:06de Joe Biden, qui malgré tout avait du mal
01:47:08quand même à tenir un peu justement
01:47:10Benjamin Netanyahou, mais le
01:47:12caractère de ces élections du 5 novembre,
01:47:14de ces élections américaines, c'est tout simplement
01:47:16la notion du temps, c'est-à-dire que s'il
01:47:18doit y avoir un accord, il faut qu'il
01:47:20parvienne justement le plus tôt possible
01:47:22et c'est là où justement ça rentre en ligne de compte.
01:47:24Il faut souligner quand même qu'il y a une
01:47:26semaine, Kamala Harris, lorsqu'elle a tenu justement
01:47:28un meeting, elle a été obligée
01:47:30justement de demander à des militants
01:47:32d'arrêter de crier, des militants pro-Palestine.
01:47:34On sait que lundi prochain,
01:47:36la convention des démocrates commence
01:47:38justement à Chicago et des milliers de
01:47:40manifestants justement sont attendus dans la ville
01:47:42de Chicago, des manifestants pro-Palestine
01:47:44parce qu'aujourd'hui justement,
01:47:46cette aile justement de la
01:47:48gauche radicale américaine met
01:47:50la pression sur Kamala Harris
01:47:52et évidemment que Joe Biden l'a
01:47:54en tête et donc ça serait de son côté
01:47:56une victoire d'avoir ce type d'accord
01:47:58avant, même si de toute façon
01:48:00s'il avait lieu dans 6 mois, dans 9 mois, dans 12
01:48:02mois, il serait aussi bien mis
01:48:04au fait du prochain président
01:48:06que de Joe Biden parce qu'effectivement il y a une constance aussi
01:48:08dans la politique américaine, vous le rappelez souvent parce qu'on a
01:48:10beaucoup critiqué Trump par exemple avant
01:48:12mais on sait que Biden a eu lui-même
01:48:14une continuité sur certains éléments de sa politique étrangère.
01:48:1623 heures sur CNews,
01:48:18le moment pour nous de dire
01:48:20merci à Gérard Vespière,
01:48:22merci pour votre éclairage sur les questions internationales
01:48:24et puis on va retrouver aussi
01:48:26féliciter Kim Doki qui va
01:48:28nous faire son point
01:48:30info sur les principales informations
01:48:32du jour à retenir. Re-bonsoir,
01:48:34félicité. Re-bonsoir Célia,
01:48:36bonsoir à tous. A Doha, au Qatar,
01:48:38après 48 heures de négociations
01:48:40constructives,
01:48:42la reprise des discussions sur un cessez-le-feu
01:48:44et sur la libération des otages à Gaza est programmée
01:48:46la semaine prochaine au Caire
01:48:48en Égypte. Même si les nouvelles conditions
01:48:50israéliennes ont immédiatement été
01:48:52refusées par le Hamas, Joe Biden
01:48:54assure n'avoir jamais été aussi
01:48:56proche d'un accord. Le premier ministre
01:48:58israélien Benjamin Netanyahou
01:49:00appelle les médiateurs à faire pression
01:49:02pour parvenir à cet accord.
01:49:04En France, c'est la première grande
01:49:06initiative politique présidentielle depuis
01:49:08la législative et après les Jeux Olympiques.
01:49:10Emmanuel Macron reçoit les chefs
01:49:12de partis et de groupes parlementaires
01:49:14le 23 août prochain à l'Elysée.
01:49:16La gauche s'y rentrera avec sa candidate
01:49:18Lucie Casté. La série d'échanges prévues
01:49:20au programme devrait peut-être mener à la nomination
01:49:22d'un nom en tant que premier ministre.
01:49:24Et puis, cette bonne nouvelle pour
01:49:26les automobilistes, selon le ministère
01:49:28de la Transition écologique,
01:49:30le prix du gazole est au plus bas depuis
01:49:32plus d'un an en France, à 1,66 euro
01:49:34le litre en moyenne dans les stations-services.
01:49:36D'après certains spécialistes,
01:49:38cette chute de prix est la conséquence
01:49:40d'une demande de pétrole en baisse.
01:49:42Merci beaucoup, félicité.
01:49:44Les téléspectateurs de CNews vous retrouvent
01:49:46à partir de minuit pour votre
01:49:48journal de la nuit. Merci beaucoup, félicité.
01:49:50On va ouvrir une nouvelle
01:49:52page d'informations
01:49:54avec cette information.
01:49:56Frappé, griffé, cheveux arrachés,
01:49:58mordu. Voici ce qui est arrivé
01:50:00lundi dernier à une jeune médecin
01:50:02des quartiers nord de Marseille.
01:50:04Deux jeunes femmes l'ont violemment frappée
01:50:06sur son lieu de travail.
01:50:08Elle souffre de quatre jours d'ITT.
01:50:10Elle a porté plainte. Un sujet de
01:50:12Tony Pitaro.
01:50:14Le cabinet est exceptionnellement fermé suite
01:50:16à l'agression civique et violente du médecin.
01:50:18En cas d'urgence, composez le 15.
01:50:20Ce cabinet médical du 15ème
01:50:22arrondissement de Marseille
01:50:24est fermé jusqu'à dimanche.
01:50:26En cause, la violente agression d'une jeune
01:50:28médecin par deux patientes, ici,
01:50:30sur cette photo. Le motif,
01:50:32avoir refusé de délivrer une ordonnance
01:50:34pour une troisième personne
01:50:36qui n'était pas présente lors de cette consultation.
01:50:38Une ultra-violence
01:50:40dénoncée par le directeur du cabinet médical.
01:50:42Elle venait avec la certitude
01:50:44de repartir avec l'ordonnance
01:50:46quel que soit le prix.
01:50:48Donc, ils lui ont sauté dessus.
01:50:50Ils sont acharnés sur elle.
01:50:52Ils l'ont frappée, mordu,
01:50:54griffée, tiré les cheveux.
01:50:56Ils sont acharnés sur elle. Il n'y avait plus personne
01:50:58au cabinet. Elle a des hématomes, des griffures,
01:51:00une crasse bien ronde de morsure
01:51:02sur la peau.
01:51:04Sous le choc, la jeune femme n'ose plus retourner travailler.
01:51:06Son état de santé m'ennuie.
01:51:08Ce qui m'ennuie, en deuxième lieu,
01:51:10c'est est-ce qu'elle va continuer
01:51:12ou pas. Mais en plus, dans ces quartiers,
01:51:14il y a encore moins de médecins.
01:51:16Il est très difficile de trouver un spécialiste.
01:51:18Le peu de généralistes qui partent à la retraite ne sont pas remplacés.
01:51:20La jeune médecin a porté plainte
01:51:22et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT.
01:51:24Un rassemblement citoyen est prévu
01:51:26jeudi 22 août pour interpeller les autorités.
01:51:28Il y a un an,
01:51:30on parlait déjà de la violence
01:51:32qui frappait le monde de la médecine
01:51:34puisque, souvenez-vous, un médecin octogénaire
01:51:36était victime d'une
01:51:38violente agression à Nice.
01:51:40Désormais, on parle
01:51:42de cette jeune médecin à Marseille,
01:51:44Rémi Tell.
01:51:46En plus, elle est jeune dans la profession.
01:51:48Finalement, en voyant et en entendant
01:51:50ces informations,
01:51:52ça ne va pas permettre
01:51:54de séduire la profession.
01:51:56Est-ce qu'il y a une crise des vocations pour cette profession ?
01:51:58C'est certain que ça n'arrangera
01:52:00absolument pas les choses.
01:52:02Ce drame est un
01:52:04nouveau symptôme de l'ensauvagement,
01:52:06une nouvelle illustration plutôt de l'ensauvagement
01:52:08de la société française
01:52:10avec des individus
01:52:12confrontés les uns aux autres
01:52:14qui ne supportent plus la frustration
01:52:16dans un contexte aussi
01:52:18et le dire
01:52:20ne revient évidemment pas à excuser cet acte
01:52:22mais d'extrême paupérisation
01:52:24du service
01:52:26public où des patients
01:52:28sont condamnés à attendre des mois
01:52:30parfois pour obtenir un rendez-vous
01:52:32ou à patienter aux urgences
01:52:34pour finalement repartir
01:52:36sans traitement.
01:52:38Tout ça fragilise
01:52:40et expose en réalité les personnels
01:52:42de santé. Juste un petit point
01:52:44parce que c'est vrai que je ne suis pas
01:52:46très adepte comme beaucoup de Français,
01:52:48j'imagine, mais de la dépense
01:52:50publique et des impôts
01:52:52les services publics qui coûtent cher en France
01:52:54ce sont les transferts sociaux
01:52:56et tant qu'on ne l'aura pas compris
01:52:58et bien on continuera de vivre dans un pays
01:53:00où à la fois on a les impôts les plus élevés du monde
01:53:02et des services publics qui sont particulièrement dégradés.
01:53:04Et puis Eric Tegner,
01:53:06difficile de mettre un policier
01:53:08devant chaque cabinet médical
01:53:10ou encore à chaque visite
01:53:12de domicile pour les médecins
01:53:14c'est vrai qu'ils vont devoir exercer dans des conditions
01:53:16à risque
01:53:18là on parle des quartiers nord de Marseille
01:53:20c'est vrai que ce n'est pas n'importe quel quartier non plus
01:53:22c'est vrai qu'il y avait eu un rapport
01:53:24de l'ordre des médecins justement en 2023
01:53:26qui disait qu'énormément de médecins
01:53:28aujourd'hui refusaient justement
01:53:30d'aller faire ces visites à domicile et ils citaient
01:53:32justement ces dix quartiers sensibles
01:53:34comme étant les premiers endroits
01:53:36où ils pouvaient se retrouver agressés. On a aujourd'hui
01:53:38des cas de médecins qui ont mis en place
01:53:40des mesures, des pompiers, c'est la même chose
01:53:42à chaque fois, ceux qui sont là pour nous défendre
01:53:44se font attaquer, les pompiers parfois justement
01:53:46ont leur temps des embuscades. Certains médecins
01:53:48justement se sont organisés et certains
01:53:50je lisais récemment, peuvent appuyer sur un bouton
01:53:52pour prévenir par exemple leur assistante
01:53:54à côté qui va justement pouvoir
01:53:56appeler les services secours. La semaine dernière
01:53:58à Sens, c'est exactement ce qui s'est passé
01:54:00en quatre minutes les forces de police ont pu
01:54:02venir pour secourir le médecin. Il faut savoir
01:54:04que c'est quand même d'un ordre de grandeur qui est extrêmement
01:54:06important. Les derniers chiffres que nous avions
01:54:08par l'ordre des médecins justement
01:54:10en 2022 c'est 1244
01:54:12agressions de médecins
01:54:14une augmentation de 23% par rapport
01:54:16à 2021. Ce qui est important de souligner
01:54:18c'est que seulement 18%
01:54:20aujourd'hui des médecins qui sont agressés
01:54:22portent plainte aujourd'hui
01:54:24rien que sur l'Occitanie, ils avaient fait un sondage
01:54:26auprès justement en appelant
01:54:28l'ensemble des médecins, 75%
01:54:30des médecins disaient
01:54:32avoir ces trois dernières années
01:54:34étaient déjà agressés justement
01:54:36par un de leurs patients et donc
01:54:38c'est extrêmement grave et extrêmement inquiétant
01:54:40parce que justement ils sont là
01:54:42pour nous secourir aujourd'hui et ne peuvent pas
01:54:44vivre dans cette situation aujourd'hui
01:54:46de peur permanente face
01:54:48justement à des personnes
01:54:50qui reviendraient les frapper
01:54:52c'est encore une fois ce qui s'est passé il y a deux semaines
01:54:54en Occitanie, quelqu'un est revenu, il n'était pas content de ne pas
01:54:56avoir eu justement les documents
01:54:58qu'il souhaitait et ça c'est extrêmement problématique.
01:55:00On va se connecter avec Denis Iglesias
01:55:02responsable national adjoint
01:55:04Nuit Police Alliance
01:55:06merci beaucoup d'être avec nous
01:55:08ce soir dans 100% politique
01:55:10été. On se rend
01:55:12compte que toute forme
01:55:14d'autorité finalement est victime
01:55:16de violences lorsque ce n'est
01:55:18pas le boulanger, le professeur
01:55:20ou encore les médecins
01:55:22il y a aussi les forces de l'ordre
01:55:24toutes les professions et les personnes
01:55:26qui sont en première ligne en France sont victimes
01:55:28de violences. Complètement
01:55:30bonsoir, merci de m'en savoir
01:55:32en fait la difficulté
01:55:34là c'est à Marseille mais ça aurait pu être partout en France
01:55:36ça aurait pu être à Strasbourg
01:55:38à Lille, à Nantes
01:55:40à Lyon
01:55:42en fait c'est qu'on est dans une société d'assistanat
01:55:44on dit toujours oui aux gens
01:55:46les gens ont toujours tout
01:55:48ils ont besoin de rien faire
01:55:50sauf que là lorsqu'on leur dit non
01:55:52il y a un sentiment de frustration qui se manifeste
01:55:54c'est un instinct primaire
01:55:56c'est par l'hyper-violence
01:55:58et donc là malheureusement on a un médecin
01:56:00mais ça aurait pu être un élu
01:56:02ça aurait pu être nos collègues
01:56:04de la police municipale, nos collègues
01:56:06gendarmes, nos collègues pompiers
01:56:08nos collègues de la police nationale
01:56:10et en fait
01:56:12cette hyper-violence
01:56:14il faut que les individus qui commettent
01:56:16ces actes là comprennent
01:56:18que dès lors qu'ils s'en prennent
01:56:20à une personne chargée
01:56:22d'une mission de service public
01:56:24ou une personne dépositaire de l'autorité publique
01:56:26systématiquement ils vont en prison
01:56:28ils sont condamnés et ils vont en prison
01:56:30en fait ces personnes n'ont strictement aucun repère
01:56:32ils sont
01:56:34systématiquement dans l'hyper-violence
01:56:36et ils n'ont pas peur de frapper
01:56:38et il faut que la justice
01:56:40il faut pas avoir la main qui tremble
01:56:42et il faut les condamner
01:56:44sévèrement. Oui parce que justement
01:56:46le médecin qui a été
01:56:48blessé, violemment agressé
01:56:50l'an dernier à Nice, son agresseur
01:56:52a été condamné en février dernier
01:56:54à seulement 6 mois de prison avec sursis
01:56:56il a été aussi contraint
01:56:58de payer des dommages et intérêts
01:57:00mais tout à l'heure ce médecin
01:57:02nous faisait part qu'il n'avait toujours
01:57:04rien reçu, il n'a plus de séquelles
01:57:06physiques mais
01:57:08il était vraiment abasourdi
01:57:10puisqu'il souhaitait que son histoire serve
01:57:12d'exemple et finalement la réponse judiciaire
01:57:14a été
01:57:16minime et il y a un sentiment
01:57:18d'impunité.
01:57:20Complètement il y a un sentiment d'impunité
01:57:22et là il va se retrouver face
01:57:24à des problèmes administratifs
01:57:26ensuite pour récupérer des documents
01:57:28pour se faire indemniser
01:57:30la personne qui ne connait rien
01:57:32il va falloir qu'il récupère des copies de jugement
01:57:34revêtues de la formule exécutoire
01:57:36vu qu'il y a des personnes qui ne connaissent pas
01:57:38ils ne savent pas de quoi ça parle
01:57:40donc là ils vont vraiment avoir
01:57:42une difficulté
01:57:44et malheureusement ce problème
01:57:46est assez fréquent
01:57:48avec la justice, on voit bien
01:57:50qu'il y a un réel problème lorsque par exemple
01:57:52actuellement on a un individu
01:57:54qui est en prison, qui demande
01:57:56à être libéré, donc c'est un
01:57:58individu qui est DPS
01:58:00c'est-à-dire un détenu
01:58:02particulièrement surveillé qui demande à aller
01:58:04passer son permis de conduire
01:58:06c'est pour faire quoi ? Pour faire du karting en prison ?
01:58:08On se dit qu'il y a vraiment
01:58:10une réelle problématique.
01:58:12Il y a deux poids deux mesures finalement
01:58:14lorsque l'on voit la gravité des blessures
01:58:16des séquelles et finalement
01:58:18ces individus
01:58:20vous avez aussi l'impression de faire votre travail
01:58:22à moitié ou que l'on bafoue aussi votre travail
01:58:24puisqu'il y a interpellation
01:58:26grâce aussi au système de vidéosurveillance
01:58:28de ces professionnels
01:58:30de santé, vous arrivez à faire des interpellations
01:58:32mais la suite étant suffisante
01:58:34à vos yeux.
01:58:36C'est ça complètement, en fait mes collègues ont l'impression
01:58:38de vider un océan à la petite cuillère
01:58:40nos collègues sont particulièrement
01:58:42mobilisés pour
01:58:44toutes les formes de violences
01:58:46que ce soit pour les violences contre
01:58:48les professionnels de santé
01:58:50mais également
01:58:52les violences contre
01:58:54les femmes, les violences intrafamiliales
01:58:56mais systématiquement
01:58:58on a une difficulté avec
01:59:00la réponse pénale tout simplement.
01:59:02Restez avec nous Denis Iglesias, on va
01:59:04vous interroger sur de nombreux sujets malheureusement
01:59:06ce soir. Frédéric Fougera
01:59:08quand on voit que les uniformes
01:59:10des personnes qui nous rendent service
01:59:12qui viennent à notre secours
01:59:14sont violemment agressées
01:59:16la France file un mauvais coton finalement
01:59:18on pourrait s'inquiéter aussi pour l'avenir
01:59:20de ces professions où l'on parle aussi
01:59:22parfois de déserts médicaux.
01:59:24On peut s'inquiéter pour notre avenir à nous tous
01:59:26je crois que le mot en sauvagement a été utilisé
01:59:28tout à l'heure, je crois qu'il résume
01:59:30très bien l'état de notre société aujourd'hui
01:59:32comme il a été dit
01:59:34par ce policier, on agresse la police
01:59:36on agresse le médecin, on agresse l'instituteur
01:59:38on est capable de mettre
01:59:40des moyens pour retrouver les agresseurs
01:59:42ou éventuellement les retrouver, on n'est pas capable
01:59:44de mettre des moyens pour empêcher l'agression
01:59:46ou si on l'empêche de toute façon ou si la personne
01:59:48est arrêtée, ensuite il n'y a pas la réponse pénale
01:59:50donc il y a vraiment des choses qui ne fonctionnent pas
01:59:52il y a des choses à rétablir, notamment dans cette chaîne
01:59:54entre la police et la justice, je crois qu'on en parle
01:59:56à peu près à chaque fois qu'il y a un fait divers
01:59:58puisqu'on se retrouve toujours dans la même situation
02:00:00la police quelque part fait son travail
02:00:02partant du principe qu'elle le fait bien mais de toute façon
02:00:04derrière il n'y aura pas la réponse de la justice
02:00:06qui va avec, ça ça donne quoi ?
02:00:08Sur ce cas précis de médecin
02:00:10c'est très mauvais pour la médecine de ville
02:00:12puisqu'on est sans cesse
02:00:14en train de se plaindre de ne pas avoir suffisamment
02:00:16de médecins, comment voulez-vous que des gens
02:00:18aient envie de s'engager dans la médecine
02:00:20de ville, donc peut-être que ça ne va pas affecter
02:00:22les vocations à l'hôpital
02:00:24mais en tout cas dans la médecine de ville
02:00:26qui peut avoir envie aujourd'hui d'aller
02:00:28exercer dans un cabinet
02:00:30libéral en ville
02:00:32comme le disait Denis Iglesias
02:00:34ça ne touche pas que les quartiers
02:00:36difficiles, sensibles
02:00:38dans telle ou telle ville, dans les plus beaux
02:00:40ce qu'on appelle les plus beaux quartiers de Paris
02:00:42des médecins se font agresser parce qu'ils ne délivrent
02:00:44pas une ordonnance, parce qu'ils ne
02:00:46donnent pas... Certains pensent que c'est un libre-service
02:00:48c'est un marché, on fait ses courses
02:00:50Exactement, je fais mes courses et le médecin
02:00:52n'est considéré que comme un vendeur
02:00:54ou une vendeuse qui doit délivrer le service
02:00:56Pour certains c'est un dû
02:00:58C'est absolument un dû
02:01:00Si je peux mettre une petite note d'espoir, je veux bien
02:01:02être un peu positif, tout à l'heure j'ai entendu sur votre
02:01:04antenne le médecin niçois
02:01:06auquel vous faisiez référence et qui est intervenu
02:01:08j'étais quand même heureux d'apprendre
02:01:10qu'il a, malgré son âge, parce qu'il a quand même un âge
02:01:12avancé, il pourrait faire valoir ses droits à la retraite
02:01:14depuis bien longtemps
02:01:16sa vocation est plus forte que
02:01:18les circonstances que son ancien agriculteur mène
02:01:20même si on entend bien
02:01:22non pas le bruit qui se passe dans le studio à l'instant
02:01:24mais on entend bien qu'il a gardé quand même
02:01:26des séquelles et un certain traumatisme
02:01:28de ce qu'il a vécu l'an dernier
02:01:30reste que pour lui ça a été plus important
02:01:32de continuer à exercer son activité
02:01:34j'ai vu qu'il y avait des mesures, j'ai entendu qu'il y avait des mesures
02:01:36particulières de sécurité qui lui avaient
02:01:38été accordées, ce qu'on ne peut pas accorder à tous les médecins
02:01:40non plus, mais en tout cas voilà, une petite note
02:01:42d'espoir
02:01:44c'est ce dispositif qu'expliquait Eric Tegner
02:01:46une sorte de boîte
02:01:48qui permet d'appeler
02:01:50les polices secours, d'appeler
02:01:52à l'aide en cas de besoin
02:01:54mais c'est vrai qu'il a gardé cette passion pour sa profession
02:01:56à plus de 80 ans
02:01:58donc c'est vrai que c'est louable
02:02:00et on était très contents d'avoir de
02:02:02bonnes nouvelles, des nouvelles positives à son sujet
02:02:04Eric Tegner, vous vouliez ajouter sur ce sujet ?
02:02:06Oui, ce qui est intéressant
02:02:08d'une certaine façon, même si ce n'est pas le mot
02:02:10dans ces nombreuses agressions
02:02:12qu'est-ce que ça cache, il y a aussi
02:02:14énormément de personnes qui viennent pour demander
02:02:16des arrêts de travail, on sait aujourd'hui
02:02:18justement que la sécurité sociale en France
02:02:20coûte très cher, elle est
02:02:22endettée, on sait aussi qu'il y a énormément
02:02:24d'abus et donc on se retrouve
02:02:26confronté aussi avec des médecins
02:02:28parfois on se dit, est-ce que les médecins osent
02:02:30est-ce qu'ils ne délivrent pas un petit peu trop facilement
02:02:32les arrêts de travail
02:02:34c'est la possibilité parfois des gens se mènent pendant
02:02:36des semaines ou pendant des mois justement
02:02:38en arrêt, ce n'est pas justifié
02:02:40pour qu'un chef d'entreprise justement envoie
02:02:42un contrôleur, il va falloir plusieurs mois
02:02:44pour le faire et donc ça peut être
02:02:46délivré mais en même temps, quand on voit ça
02:02:48on peut comprendre que les médecins le fassent
02:02:50donc ça devrait être vu aussi d'un point de vue d'ordre
02:02:52de sécurité publique mais également
02:02:54d'ordre par rapport à nos finances publiques
02:02:56et il y a un autre exemple que je voulais mettre en avant
02:02:58les plus anciens qui nous regardent ce soir
02:03:00s'en rappelleront, à une époque le permis de conduire
02:03:02vous était délivré automatiquement
02:03:04on vous disait, en tout cas on vous signifiait
02:03:06que vous aviez réussi votre permis de conduire
02:03:08depuis quelques années
02:03:10ils ne le font plus, pourquoi ?
02:03:12parce qu'ils se retrouvaient agressés par
02:03:14nombreuses personnes lorsqu'ils leur disaient justement
02:03:16monsieur vous n'avez pas le permis
02:03:18de conduire, donc ils se sont organisés
02:03:20alors c'est malheureux, mais c'est-à-dire qu'il faut
02:03:22penser aussi à ce type d'organisation
02:03:24on anticipe les violences publiques
02:03:26bien entendu, c'est malheureux
02:03:28on va parler d'un autre phénomène malheureusement de
02:03:30violence après les cabinets médicaux
02:03:32c'est dans les gares, selon les premières
02:03:34informations dont nous disposons
02:03:36dans la nuit de mardi à mercredi
02:03:38vers minuit, un homme a abordé une femme
02:03:40qui sortait de la gare de Savigny-sur-Orge
02:03:42selon la victime, l'homme lui a proposé
02:03:44contre rémunération une
02:03:46faveur sexuelle, suite à son refus
02:03:48cette femme a été rattrapée, l'homme lui a
02:03:50donné deux coups de cutter au cou
02:03:52avant de prendre la fuite
02:03:54heureusement son pronostic vital n'est pas engagé
02:03:56mais mercredi soir, des policiers de la BAC
02:03:58ont repéré et interpellé
02:04:00ce même homme, à la même gare et avec un
02:04:02couteau à la main, il suivait à nouveau
02:04:04une femme, ce suspect était
02:04:06alcoolisé, concernant son
02:04:08identité, il a 45 ans
02:04:10il est né au Maroc et selon une source
02:04:12judiciaire, cet homme a déjà été condamné
02:04:14à deux reprises pour vol et violence
02:04:16Denis Iglesias, vous êtes toujours avec nous
02:04:18on l'a évoqué, cette réponse
02:04:20pénale, là on est face à un individu
02:04:22qui a déjà été condamné à deux reprises
02:04:24donc on ne sait pas s'il a fait de la prison ferme
02:04:26ou si sa peine a été aménagée
02:04:28mais finalement, son passage devant
02:04:30les juges n'a pas été dissuasif
02:04:33Non, déjà
02:04:35avant de commenter ce
02:04:37ce drame, je voudrais féliciter
02:04:39les collègues de la BAC de Juvisy
02:04:41qui ont procédé à l'interpellation de cet individu
02:04:43et qui probablement ont évité
02:04:45un nouveau drame, parce que comme vous l'avez dit
02:04:47il suivait une femme
02:04:49à nouveau avec un couteau
02:04:51donc on a probablement
02:04:53évité un drame encore
02:04:55non, on en revient toujours au même en fait
02:04:57c'est ce que je disais précédemment
02:04:59ce sentiment de frustration
02:05:01les individus
02:05:03dès lors qu'on leur dit non
02:05:05cet instinct primaire qui revient
02:05:07et se manifeste par l'hyper-violence
02:05:09ici, deux coups de couteau
02:05:11à cette jeune femme dans une gare
02:05:13on se demande
02:05:15à notre époque, en 2024
02:05:17si on va pouvoir
02:05:19se promener tranquillement
02:05:21ici c'est donc
02:05:23à Savigny-sur-Orge
02:05:25cette nuit c'était à Clermont-Ferrand
02:05:27où une jeune femme a été violée
02:05:29par un individu alors qu'elle
02:05:31sortait de boîte de nuit
02:05:33la semaine dernière c'était à Metz
02:05:35dans un parking souterrain
02:05:37il faut vraiment un véritable choc d'autorité
02:05:39c'est ce qu'Alliance Police Nationale
02:05:41on demande depuis maintenant
02:05:43deux ans
02:05:45il faut un véritable choc d'autorité
02:05:47où l'ensemble des partenaires sociaux
02:05:49des institutions vont dans le même sens
02:05:51la police nationale ne pourra pas
02:05:53régler l'ensemble
02:05:55des maux
02:05:57de la société
02:05:59on a besoin d'être ensemble
02:06:01pour faire tout ça
02:06:03et la justice bien évidemment passe par là
02:06:05et puis cette utilisation
02:06:07de plus en plus fréquente de l'arme blanche
02:06:09on parle souvent de l'arme du pauvre
02:06:11mais c'est vrai qu'on a des difficultés
02:06:13à avoir des chiffres
02:06:15des données concernant ces attaques au couteau
02:06:17vous devez faire face
02:06:19de plus en plus souvent à ces
02:06:21phénomènes de coups de couteau
02:06:23de coups de cuteur, qu'en pensez-vous ?
02:06:25bien évidemment
02:06:27il faut savoir qu'il y a
02:06:29certaines agglomérations
02:06:31où le port d'armes
02:06:33c'est une amende
02:06:35forfaitaire délictuelle
02:06:37c'est à dire que
02:06:39mes collègues procèdent au contrôle d'un individu
02:06:41dans la rue, l'individu a un couteau
02:06:43peu importe le couteau, qu'il soit petit, grand ou quoi que ce soit
02:06:45on prend le couteau, on met une amende
02:06:47donc comment voulez-vous
02:06:49que les individus
02:06:51comprennent que le message passe
02:06:53il y a encore des années, lorsqu'un individu
02:06:55se promenait avec un couteau
02:06:57c'était systématiquement un placement
02:06:59en garde à vue
02:07:01bon maintenant
02:07:03c'est une amende forfaitaire délictuelle
02:07:05donc
02:07:07voilà la réelle difficulté
02:07:09le message, il est compliqué à faire passer
02:07:11aux individus
02:07:13Restez avec nous Denis Iglesias, on parlera
02:07:15aussi de cette situation à Grenoble
02:07:17avec ces différents règlements de comptes
02:07:19liés au trafic de drogue
02:07:21On est aussi face à une situation
02:07:23où les femmes sont de plus en plus victimes
02:07:25se sentent en insécurité
02:07:27même dans une gare
02:07:29la parenthèse
02:07:31enchantée des JO, où on avait du bleu
02:07:33partout, même jusque dans le métro
02:07:35est terminée
02:07:37Oui, ce qui pour moi d'ailleurs n'est pas non plus une bonne nouvelle
02:07:39et effectivement on ne pourra pas déléguer
02:07:41éternellement cet état
02:07:43d'ensauvagement ou la gestion de cet
02:07:45ensauvagement
02:07:47à la police nationale ou à la gendarmerie
02:07:49dans une sorte de société de surveillance
02:07:51qui ne peut convenir à personne
02:07:53Moi ce qui me frappe toujours
02:07:55dans ces affaires, je ne connais pas ce dossier là précisément
02:07:57c'est la relative indifférence
02:07:59de la rue
02:08:01autour
02:08:03hier ou avant-hier on commentait sur ce plateau
02:08:05l'agression d'une famille
02:08:07juive, exactement dans le métro
02:08:09de Paris, où finalement
02:08:11hormis une jeune femme qui a pris son courage
02:08:13à deux mains, qui a filmé, qui a porté plainte
02:08:15etc, personne
02:08:17n'intervenait
02:08:19et beaucoup de ces agresseurs
02:08:21finalement agissent aussi
02:08:23sachant
02:08:25l'absence de réaction
02:08:27Le fait de nous mettre de pleurs aussi
02:08:29parce qu'on a peur de représenter
02:08:31regardez là, elle a refusé une faveur sexuelle
02:08:33il a sorti un locuteur
02:08:35et elle se retrouve blessée
02:08:37c'est vrai que maintenant on se dit un mauvais regard
02:08:39un refus
02:08:41d'une proposition, on a notre vie
02:08:43en danger
02:08:45c'est vrai
02:08:47quand on agit
02:08:49souvent
02:08:51il y a un effet mimétique
02:08:53la violence est mimétique
02:08:55mais aussi la réponse à la violence est mimétique
02:08:57et dans la plupart des
02:08:59situations, on note que quand quelqu'un
02:09:01intervient, les autres
02:09:03ensuite interviennent
02:09:05et la fin de la société
02:09:07qu'on connait en France
02:09:09mais plus largement dans le monde occidental
02:09:11c'est aussi la fin de ce sentiment
02:09:13de citoyenneté
02:09:15de voir son prochain qui est agressé dans la rue
02:09:17de sortir son téléphone
02:09:19ou de ne rien faire
02:09:21la France ne pourra pas continuer
02:09:23sur de tels rails
02:09:25C'est justement cette très belle phrase
02:09:27du pape Pie V qui disait
02:09:29que ce qui permet au mal de progresser
02:09:31c'est l'inaction des gens de bien
02:09:33aujourd'hui on constate souvent
02:09:35à travers certains faits divers
02:09:37cette inaction, cette sorte de société
02:09:39Black Mirror
02:09:41justement de cette série qui parle de comment
02:09:43les gens aiment regarder
02:09:45plutôt qu'agir et ça c'est un
02:09:47problème et je trouve qu'effectivement on manque
02:09:49aujourd'hui de sensibilisation
02:09:51on moque également de formation
02:09:53je note aussi qu'il y a certaines
02:09:55populations qui le font, je voyais la dernière fois
02:09:57la porte parole européenne
02:09:59des juifs qui disaient que eux
02:10:01ils formaient leurs enfants à l'autodéfense
02:10:03de façon légale pour pouvoir se défendre
02:10:05en France on n'a pas ce type, on n'a pas cette
02:10:07culture malheureusement
02:10:09Vous avez parlé justement pour les formations
02:10:11aux premiers secours, très peu de personnes
02:10:13savent faire les gestes
02:10:15de premiers soins, de premiers secours
02:10:17Frédéric Fougera vous vouliez conclure
02:10:19sur ce sujet ?
02:10:21Je voulais juste dire que
02:10:23ce qu'on appelle
02:10:25ce qu'il nous plaît d'appeler la parenthèse enchantée
02:10:27de cette période exceptionnelle des Jeux Olympiques
02:10:29a tout de suite des conséquences
02:10:31et nous ramène tout de suite
02:10:33à la réalité, j'étais cet après-midi
02:10:35dans le métro et j'ai vu réapparaître
02:10:37alors que depuis trois semaines on ne les voyait plus
02:10:39ces bandes de délinquantes
02:10:41qu'on appelle les petites voleuses
02:10:43du métro et qui agressent en meute
02:10:45notamment les touristes
02:10:47pendant trois semaines on ne les a pas vues et tout d'un coup
02:10:49elles réapparaissent. Oui en plus des fois il y a des personnes aussi
02:10:51qui disent pickpocket, pickpocket et
02:10:53elles s'en prennent à ces personnes, moi j'ai déjà été témoin
02:10:55Et elles agressent
02:10:57celles et ceux qui
02:10:59essayent de les embaucher, il y a même des jeunes
02:11:01qui ont été, je ne sais pas si
02:11:03ils ont été condamnés mais au moins
02:11:05en tout cas poursuivis pour harcèlement
02:11:07parce qu'il
02:11:09les suivait avec des haut-parleurs
02:11:11pour informer et prévenir
02:11:13le boulot que devrait faire la police ou la RATP
02:11:15donc voilà
02:11:17le retour immédiat
02:11:19à la réalité malheureusement
02:11:21il s'affiche tout de suite
02:11:23et juste sur ce
02:11:25fait divers de Savigny
02:11:27c'est évidemment une question de sécurité publique
02:11:29avant tout mais il permet
02:11:31aussi de rappeler
02:11:33que c'est aussi une question
02:11:35de société et d'éducation
02:11:37c'est aussi quand même l'occasion de rappeler que le corps
02:11:39de personne, personne ne peut disposer
02:11:41du corps d'une autre personne sans son consentement
02:11:43et ça c'est aussi le travail
02:11:45de l'éducation, le travail des parents
02:11:47c'est le travail de la société aussi de rappeler ça
02:11:49il y a plusieurs sujets dans ce même sujet
02:11:51vous l'évoquiez sur la peur
02:11:53de certaines femmes mais pas que
02:11:55de certains ados, d'enfants mais aussi d'hommes
02:11:57de personnes fragiles, vulnérables, âgées
02:11:59mais tout le monde, personne ne devrait
02:12:01avoir peur de sortir
02:12:03de chez soi, de sortir le soir
02:12:05de prendre les transports en commun
02:12:07des fois c'est des anciennes gares sans éclairage
02:12:09c'est compliqué aussi pour ces personnes
02:12:11il y a des lieux qui sont plus propices à l'agression
02:12:13que d'autres mais quoi qu'il en soit
02:12:15personne ne peut et ne doit
02:12:17s'imaginer pouvoir disposer du corps d'une autre personne
02:12:19sans son consentement, c'est aussi bien
02:12:21de le rappeler et de rappeler le rôle que chacun doit avoir
02:12:23pour l'éducation des plus jeunes
02:12:25autant préparer l'avenir
02:12:27face au quotidien
02:12:29les phénomènes des pickpockets dont vous parlez
02:12:31ce sont aussi des pickpockets roms
02:12:33c'est-à-dire qu'il y a un problème aussi d'immigration et de mineurs
02:12:35qui rentrent dedans, c'est-à-dire que souvent
02:12:37ils ont moins de 18 ans, ils sont étrangers
02:12:39donc ça va être compliqué justement de les sanctionner
02:12:41de les renvoyer dans leur pays
02:12:43aussi c'est un ensemble de problèmes
02:12:45qui justement s'accumulent
02:12:47quand je les vois j'ai du mal à croire qu'ils soient mineurs
02:12:49c'est l'âge déclaré
02:12:51c'est le fait
02:12:53qu'ils se déclarent mineurs
02:12:55ils s'identifient à des mineurs
02:12:57Désormais on va passer à une autre actualité
02:12:59mais toujours aussi dramatique
02:13:01désolé messieurs
02:13:03on essaiera quand même d'avoir des bonnes nouvelles
02:13:05pour les prochaines émissions
02:13:07à Grenoble
02:13:09cette série de fusillades
02:13:11dans l'agglomération grenobloise
02:13:13cette semaine où le trafic de stupéfiants
02:13:15est au coeur de ces violences
02:13:17retour sur cette semaine noire en Isère
02:13:19avec Thibaut Marcheteau et Sarah Varny
02:13:21C'est une véritable
02:13:23guerre des gangs qui sévit actuellement
02:13:25dans l'agglomération grenobloise
02:13:27ces deux dernières semaines, sept fusillades
02:13:29ont été décomptées comme le montre cette carte
02:13:31la dernière en date s'est déroulée
02:13:33dans le quartier de Saint-Bruno
02:13:35dans la nuit de mercredi à jeudi
02:13:37faisant un blessé par balle
02:13:39un quartier dans lequel les habitants se sentent délaissés
02:13:41quand on y va
02:13:43on sait qu'éventuellement si on appelle les forces de l'ordre
02:13:45on n'est pas sûr qu'ils soient en mesure d'y entrer
02:13:47parce qu'il y a certains quartiers à Grenoble
02:13:49qui sont barricadés
02:13:51et les forces de l'ordre sont dans l'incapacité
02:13:53d'y entrer
02:13:55c'est le cas notamment à Saint-Bruno
02:13:57et ça on le regrette forcément
02:13:59on le regrette parce qu'on est abandonné
02:14:01Une guerre des territoires ultra violente
02:14:03causée vraisemblablement par le narcotrafic
02:14:05que reconnaît le procureur de la République
02:14:07Une guerre des gangs intenses
02:14:09avec des fusillades quasi quotidiennes
02:14:11sévit depuis quelques semaines dans l'agglomération grenobloise
02:14:13En première ligne
02:14:15les forces de l'ordre
02:14:17sous membre d'un syndicat de police
02:14:19dénoncent un manque criant d'effectifs
02:14:21sur Paris et pour assurer la sécurité
02:14:23de tous les JO
02:14:25donc ils se sont très bien passés
02:14:27j'en félicite encore mes collègues
02:14:29mais en priorisant les effectifs
02:14:31que ce soit en renfort ou les sorties d'école
02:14:33ou les renforts depuis un an et demi, deux ans
02:14:35on a mis en charge tous les départements
02:14:37et toutes les villes et notamment Grenoble
02:14:39où on se retrouve avec moins de 115 policiers
02:14:41sur l'agglomération grenobloise
02:14:43et avec moins de 115 policiers ça en fait des patrouilles
02:14:45Depuis le début de l'année
02:14:47trois personnes sont mortes par balle
02:14:49de drogue dans l'agglomération grenobloise
02:14:51Avant de vous interroger
02:14:53Denis Eglésias
02:14:55il y a Frédéric Fougera qui voulait
02:14:57réagir à ce sujet qui touche
02:14:59l'agglomération grenobloise
02:15:01Je voulais juste savoir si on avait des nouvelles d'Éric Piolle
02:15:03parce que déjà hier nous cherchions
02:15:05à le contacter pour avoir sa position
02:15:07c'est quand même le maire, c'est dans sa fonction
02:15:09de garantir la sécurité de ses citoyens
02:15:11On va faire un appel à témoins, Éric Piolle
02:15:13si vous nous entendez
02:15:15n'hésitez pas à revenir vers nous
02:15:17On va voir ce que la maire d'Échirol
02:15:19a réagi à ce phénomène
02:15:21à cette situation
02:15:23puisque le procureur de la République dénonce
02:15:25une guerre de gang intense
02:15:27on va écouter le son de la maire d'Échirol
02:15:29écoutez
02:15:31Sur Grenoble et sur l'agglomération
02:15:33grenobloise
02:15:35on vit une situation très tendue
02:15:37autour des questions du trafic de stupéfiants
02:15:39sur ce territoire comme dans
02:15:41bien d'autres en France
02:15:43Depuis quelques semaines la situation est très tendue
02:15:45sur de nombreux secteurs
02:15:47liés au trafic de stupéfiants
02:15:49ça se passe à n'importe quelle heure
02:15:51le matin, la nuit
02:15:53la fusillade des 4 personnes s'est passée
02:15:55à 23h, il y avait encore des gens
02:15:57en dehors parce qu'il faisait très chaud
02:15:59et ça a traumatisé bien évidemment
02:16:01les riverains et riveraines
02:16:03qui ont vécu ça
02:16:05sous leurs yeux
02:16:07On est face à une situation
02:16:09qui est de pire en pire à Grenoble
02:16:11certains disent que
02:16:13ça se rapproche de Marseille
02:16:15dans le sujet de nos reporters
02:16:17on évoquait moins 115
02:16:19policiers sur l'agglomération grenobloise
02:16:21Quel regard
02:16:23vous portez sur cette information ?
02:16:25Compliqué
02:16:27et on ne sait pas
02:16:29quand est-ce que ça va s'arrêter
02:16:31il faut savoir que Grenoble
02:16:33Grenoble on l'appelle
02:16:35le Chicago français
02:16:37Grenoble c'est une ville qui est gangrénée
02:16:39par la violence
02:16:41par le trafic de stupéfiants
02:16:43et là on parle
02:16:45de guerre de territoire, de guerre des gangs
02:16:47les individus
02:16:49qui font usage d'armes de guerre
02:16:51là on a eu des tirs en rafale
02:16:53et malheureusement
02:16:55on n'est pas à l'abri d'une balle perdue
02:16:57il faut savoir que ces individus
02:16:59ce n'est pas des tirants d'élite
02:17:01lorsqu'ils tirent, que ce soit
02:17:03à la Kalachnikov ou à n'importe quelle autre arme de guerre
02:17:05ils tirent au jugé
02:17:07donc on n'est pas à l'abri
02:17:09qu'une balle perdue aille se loger
02:17:11dans un appartement et fasse
02:17:13une victime collatérale
02:17:15pour en revenir
02:17:17à la municipalité
02:17:19effectivement il y a une difficulté
02:17:21c'est que nous la police nationale
02:17:23on sait qu'il manque 115 collègues
02:17:25à Grenoble
02:17:27comme vous l'avez dit et comme l'a dit mon collègue
02:17:29Yannick Biancheri
02:17:31mais la police municipale
02:17:33la difficulté c'est qu'ils ne sont pas armés
02:17:35sur Grenoble
02:17:37le maire refuse de les armer
02:17:39donc lorsqu'on est dans une guerre
02:17:41de territoire avec des armes de guerre
02:17:43on ne va pas aller
02:17:45dans un quartier avec un carnet
02:17:47un crayon pour aller
02:17:49contrôler des individus, c'est extrêmement
02:17:51dangereux, donc il arrive un moment
02:17:53je pense que pour assurer la sécurité
02:17:55des personnes et des biens
02:17:57à Grenoble, il va falloir
02:17:59également que la municipalité
02:18:01se saisisse réellement
02:18:03du problème et qu'on
02:18:05puisse travailler
02:18:07en collaboration
02:18:09mais que nos collègues
02:18:11de la police municipale aient des moyens
02:18:13nous la police nationale on est
02:18:15à moins 115 effectifs
02:18:17imaginez bien 115 collègues
02:18:19le nombre de patrouilles supplémentaires
02:18:21que ça peut faire la journée
02:18:23et la nuit à Grenoble
02:18:25là nos collègues sont totalement
02:18:27démunis sur
02:18:29le terrain et ils font au mieux
02:18:31je félicite encore mes collègues
02:18:33de Grenoble parce qu'ils font
02:18:35un travail considérable mais également
02:18:37nos collègues en investigation à qui on
02:18:39demande toujours plus
02:18:41avec un manque de moyens
02:18:43considérable. On va écouter
02:18:45le son de cet habitant
02:18:47du quartier de
02:18:49Grenoble qui parle
02:18:51de ce risque
02:18:53de balles perdues et d'être des victimes
02:18:55collatérales.
02:18:57On a peur, peur de prendre des balles
02:18:59perdues, là ce qui s'est passé
02:19:01de mémoire lundi
02:19:03c'était une fusillade au niveau d'un abri de bus
02:19:05donc un abri de bus
02:19:07ça peut toucher tout le monde
02:19:09on peut attendre son bus et se prendre une
02:19:11balle perdue juste parce qu'on était là
02:19:13au mauvais endroit au mauvais moment
02:19:15Denis Eglésias je vous remercie
02:19:17d'avoir répondu à nos questions sur
02:19:19ces différentes thématiques malheureusement
02:19:21c'est vrai qu'on intervient
02:19:23on vous interroge sur
02:19:25de nombreuses mauvaises nouvelles mais
02:19:27on sait aussi toute la mobilisation
02:19:29de la police nationale pendant ces jeux
02:19:31pendant ces vacances
02:19:33et on vous sollicitera
02:19:35pour d'autres sujets également.
02:19:37Merci beaucoup à vous.
02:19:39Eric Tegner on est face à
02:19:41une situation qui est critique
02:19:43à Grenoble, il y a eu des opérations
02:19:45place nette, des déplacements
02:19:47aussi ministériels à Grenoble
02:19:49et une absence de municipalité
02:19:51aussi d'action de la part de l'Etat
02:19:53puisque ces actions ponctuelles ne sont pas
02:19:55assez efficaces pour lutter contre
02:19:57le fléau du trafic de drogue.
02:19:59Vous savez ça fait des années qu'on parle de
02:20:01Grenoble, moi je me souviens parce que j'habitais
02:20:03dans le coin, j'ai été aller à Marseille
02:20:05il y a près de 6 ans de cela
02:20:07et j'ai vu quelqu'un qui était une sorte de petit dealer
02:20:09et qui se disait ah mais Grenoble je ne m'y approche pas
02:20:11c'est en train de se transformer
02:20:13justement et quand on voit que le maire
02:20:15choisit justement de ne pas armer
02:20:17la police, on comprend tout le
02:20:19problème qu'il y a en France aujourd'hui. C'est à dire que
02:20:21lorsqu'on dit on va gagner la guerre contre
02:20:23les gangs, contre le trafic de drogue
02:20:25les policiers avec qui je peux parler me disent
02:20:27il n'y a pas de guerre. Pour avoir une guerre il faut
02:20:29deux camps. Aujourd'hui il n'y a qu'un camp en face
02:20:31et nous on ne fait rien à part ces fameuses opérations
02:20:33places nettes. C'est quoi ces opérations
02:20:35places nettes ? C'est mettre justement des forces
02:20:37mobiles, de gendarmerie, des CRS
02:20:39qui vont choisir parfois de bloquer
02:20:41simplement justement un point de deal
02:20:43mais le point de deal il continue, il se
02:20:45déplace justement simplement à côté
02:20:47il y a énormément de policiers aujourd'hui qui disent
02:20:49il faut effectivement plus de moyens mais il faut aussi
02:20:51leur donner les moyens
02:20:53de pouvoir faire leur travail et parfois ces moyens
02:20:55là ils sont simples, c'est seulement de leur dire
02:20:57vous pouvez justement poursuivre
02:20:59le véhicule que vous souhaitez interpeller
02:21:01parce qu'aujourd'hui énormément de consignes
02:21:03sont données et il faut le dire parce que
02:21:05c'est important de défendre la police
02:21:07mais il y a aussi énormément de policiers de terrain
02:21:09qui peuvent expliquer que des commissaires
02:21:11de police aujourd'hui pour des raisons
02:21:13aussi parfois politiques parce qu'ils peuvent
02:21:15avoir peur, parfois des consignes
02:21:17aussi de la préfecture choisissent justement
02:21:19le pas de vague. Je ne citerai pas
02:21:21certaines justement communes
02:21:23où on sait qu'il y a une extrême violence
02:21:25mais il y a énormément de policiers qui sont déçus
02:21:27on leur dit, ce sont
02:21:29des spécialistes de certains quartiers
02:21:31exactement c'est ce qu'on est en train de faire
02:21:33et ils souhaitent justement venir
02:21:35dans ces quartiers et on refuse de le faire
02:21:37parce que c'est quoi depuis le début
02:21:39on le voit bien chaque année, Darmanin
02:21:41le ministre de l'Intérieur il se satisfait de quoi
02:21:43il va dire il y a par exemple eu moins
02:21:45de tirs cette année, il y a eu moins d'attaques
02:21:47mais ce n'est pas ça le problème
02:21:49le problème c'est le trafic de drogue
02:21:51donc si on avait un trafic de drogue apaisé
02:21:53aujourd'hui 100 balles
02:21:55ça serait un problème et donc c'est cette
02:21:57sensation justement, on devrait être capable
02:21:59au contraire de mener une guerre
02:22:01d'avoir pendant 3 mois, 6 mois
02:22:03la capacité de bloquer ces quartiers
02:22:05mais dans le fond il faudrait
02:22:07y aller une bonne fois pour toutes, c'est ce que dit
02:22:09Alain Bauer qui est un grand spécialiste du sujet
02:22:11il dit ça tient 3 mois, au bout de 6 mois
02:22:13justement il peut y avoir des émeutes
02:22:15mais il faudrait des responsables politiques qui soient
02:22:17prêts justement à affronter ce problème
02:22:19sinon tout simplement ça va devenir une pieuvre
02:22:21ce qui fait que ces principaux dealers
02:22:23qui il y a 10 ans étaient dans les quartiers
02:22:25aujourd'hui ils se retrouvent à Dubaï
02:22:27et c'est quasiment impossible de les arrêter
02:22:29il contrôle la distance c'est vrai, Frédéric Vauger
02:22:31je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit
02:22:33les opérations place net
02:22:35ce sont des temps
02:22:37ce n'est pas une politique
02:22:39et la politique de sécurité en France elle est
02:22:41souvent basée sur des infos
02:22:43des résultats mais je ne veux pas de vagues
02:22:45et je ne veux pas de bavures
02:22:47et je ne veux pas être responsable d'un drame
02:22:49mais quand on fait une guerre
02:22:51et contre ces problèmes de sécurité
02:22:53il faut faire une guerre, quand on fait une guerre
02:22:55il y a des morts, sauf qu'il faut trouver un politique
02:22:57qui ait le courage
02:22:59un politique ou une équipe politique qui ait le courage
02:23:01d'assumer, de passer par ce stade
02:23:03très désagréable, très pénible
02:23:05pas très valorisant médiatiquement
02:23:07quoique, on ne sait pas, mais en tout cas
02:23:09il faut ce courage qui manque
02:23:11et qui a manqué à toutes les équipes politiques
02:23:13qui se sont succédées depuis des années
02:23:15donc c'est des résultats mais pas de vagues
02:23:17et pas de bavures, il y a une incompatibilité
02:23:19Oui, je crois qu'à Grenoble
02:23:21il y a deux choses, il y a une situation géographique
02:23:23avec la proximité de plusieurs frontières
02:23:25qui sans doute participent
02:23:27de ce trafic
02:23:29je sais que pas très loin
02:23:31vers Albertville il y avait aussi beaucoup de sujets
02:23:33l'islamisme également
02:23:35mais il y a une responsabilité politique
02:23:37et
02:23:39on ne se pose jamais la question du signal
02:23:41qu'on voit en partie comme
02:23:43Europe Ecologie Les Verts
02:23:45auquel appartient Eric Piolle, le maire de Grenoble
02:23:47lorsqu'il dit on va légaliser
02:23:49le cannabis
02:23:51comment voulez-vous
02:23:53que des jeunes
02:23:55respectent une loi quand
02:23:57le maire de la ville dans laquelle ils habitent
02:23:59explique que cette loi il faut la changer
02:24:01pour légaliser ce qu'ils font
02:24:03donc il y a une responsabilité politique
02:24:05et ces politiques là portent
02:24:07aussi
02:24:09son complice
02:24:11d'une certaine façon
02:24:13des trafiquants et des problèmes
02:24:15en aval, des problèmes en amont
02:24:17des morts à la fin
02:24:19que provoque ce trafic
02:24:21avec aussi les questions de connivence, moi je sais que dans les quartiers nord
02:24:23de Marseille
02:24:25des policiers me racontaient qu'il y a
02:24:27quelques années justement
02:24:29des dealers, des gens de ces quartiers avaient fait
02:24:31une sorte de lobbying auprès de Samia Ghali
02:24:33en lui demandant d'installer
02:24:35justement des dodanes
02:24:37dans le quartier, ce qui faisait que ces policiers
02:24:39m'expliquaient que c'était beaucoup plus compliqué
02:24:41d'intervenir de façon rapide dans ces quartiers
02:24:43ils étaient obligés justement de s'entraîner
02:24:45à passer sur des dodanes avec leurs voitures
02:24:47donc il y a aussi une problématique
02:24:49je ne parlerai pas de corruption évidemment
02:24:51mais une problématique aussi pour certains élus
02:24:53de se dire on va acheter la paix sociale
02:24:55dans notre quartier
02:24:57donc c'est une responsabilité politique aussi
02:24:59de certains élus locaux, ça c'est une évidence
02:25:01On va désormais parler d'un autre sujet
02:25:03puisque l'OMS
02:25:05l'organisation mondiale de la santé
02:25:07a alerté hier que d'autres cas importés
02:25:09de mpox, dite aussi
02:25:11variole du singe, étaient susceptibles
02:25:13d'être détectés prochainement en Europe
02:25:15cela fait suite au signalement
02:25:17en Suède d'un premier
02:25:19cas et puis Gabriel Attal
02:25:21a réagi à cette actualité
02:25:23sur X, le Premier
02:25:25ministre démissionnaire a expliqué
02:25:27qu'il avait tenu aujourd'hui un point
02:25:29de situation avec Catherine
02:25:31Vautrin et Frédéric Valthoux
02:25:33du ministère de la santé
02:25:35nous plaçons notre système de santé en état
02:25:37de vigilance maximale
02:25:39nous avons décidé à la demande du Président
02:25:41de la République de réaliser un don de vaccins
02:25:43aux pays les plus touchés
02:25:45pour en parler nous sommes connectés
02:25:47avec, bonjour
02:25:49professeur
02:25:51vous êtes bien
02:25:53connecté avec nous
02:25:55on en parlait de ce sujet
02:25:57ces jours précédents
02:25:59quel regard vous portez
02:26:01concernant ce tweet
02:26:03ces annonces du Premier ministre
02:26:05démissionnaire
02:26:07écoutez c'est une annonce
02:26:09attendue puisque l'OMS
02:26:11a déclenché son
02:26:13niveau d'alerte le plus important
02:26:15en déclarant l'épidémie
02:26:17de Mpox en Afrique comme une urgence
02:26:19de santé publique de portée internationale
02:26:21et donc de fait évidemment
02:26:23il était normal qu'en France
02:26:25on prenne des mesures
02:26:27et c'est le but de cette
02:26:29mise en alerte du système de santé
02:26:31essentiellement en informant
02:26:33les médecins pour permettre
02:26:35un diagnostic rapide
02:26:37et de prendre les mesures
02:26:39qui s'imposent en termes d'isolement
02:26:41et de prophylaxis vaccinal
02:26:43et qu'est-ce que cela implique
02:26:45pour la France
02:26:47à l'heure d'aujourd'hui cet état de
02:26:49vigilance maximale
02:26:51est-ce qu'il y a des
02:26:53démesures aussi que vous avez déjà
02:26:55pu recevoir pour
02:26:57anticiper cette
02:26:59maladie ?
02:27:01Alors à ce jour
02:27:03il n'y a pas de cas encore connus en France
02:27:05liés à ce sous-type
02:27:07nouveau du
02:27:09clade 1B de Mpox
02:27:11mais évidemment les virus
02:27:13ne s'arrêtent pas aux frontières et donc il y a
02:27:15une possibilité que si le virus
02:27:17diffusait en Europe et bien que
02:27:19des cas se manifesteraient en France
02:27:21donc à ce stade c'est essentiellement
02:27:23un stade d'alerte
02:27:25des médecins pour les
02:27:27informer des risques
02:27:29il n'y a pas encore de mesures particulières
02:27:31mises en place à l'hôpital
02:27:33il faut savoir qu'en 2022
02:27:35nous avions déjà eu une première épidémie
02:27:37avec un sous-type différent le clade 2
02:27:39qui avait été parfaitement jugulé
02:27:41et justement
02:27:43on avait à ce moment-là
02:27:45développé ce qu'on appelle la vaccination
02:27:47des sujets contacts
02:27:49et des sujets à risque
02:27:51car on s'était rendu compte
02:27:53que le virus diffusait essentiellement
02:27:55parmi les personnes qui avaient
02:27:57de multiples partenaires et notamment dans le milieu
02:27:59gay. Est-ce que concrètement
02:28:01pour nos téléspectateurs qui nous
02:28:03regardent mais aussi pour Frédéric Fougera
02:28:05qui a bientôt un déplacement
02:28:07notamment au Congo
02:28:09est-ce que l'on doit s'inquiéter ?
02:28:11Quel message vous voulez apporter à nos téléspectateurs ?
02:28:15Non, on n'est pas au stade
02:28:17d'inquiétude donc je crois que
02:28:19votre invité
02:28:21peut parfaitement voyager en Afrique
02:28:23sans aucun risque
02:28:25car à nouveau ça n'a rien à voir avec la Covid-19
02:28:27on ne peut pas l'attraper en prenant l'avion
02:28:29le bus, en se promenant
02:28:31en allant au théâtre ou chez
02:28:33des amis. Il faut en fait un contact
02:28:35très proche car le virus
02:28:37se propage par un contact
02:28:39de polésie c'est-à-dire avec des
02:28:41vésicules ou des croûtes
02:28:43vers les muqueuses
02:28:45notamment à l'occasion de rapports sexuels
02:28:47ou de contacts extrêmement longs
02:28:49on estime qu'il faut à peu près 3h
02:28:51de contact proche
02:28:53on ne peut pas exclure qu'il ne se transmette pas
02:28:55quand même par les gouttelettes salivaires
02:28:57donc il faut être un peu prudent
02:28:59mais à nouveau il peut vivre
02:29:01normalement
02:29:03tout en sachant évidemment
02:29:05les circonstances qui favorisent
02:29:07la transmission du virus s'il était
02:29:09en zone endémique. Et pour ceux qui restent en France
02:29:11c'est vrai qu'il y a eu ce cas
02:29:13en Suède mais finalement
02:29:15pour l'instant en France
02:29:17il n'y a pas d'alerte
02:29:19mais il faut être sur la réserve
02:29:21les Français doivent adopter un comportement
02:29:23particulier ?
02:29:25Alors pour le moment
02:29:27non, on va dire qu'il n'y a pas à changer
02:29:29son mode de vie
02:29:31mais c'est vrai que par analogie
02:29:33à ce qui s'est passé en 2022
02:29:35le virus a surtout circulé parmi les personnes
02:29:37qui avaient des rapports sexuels avec de nombreux
02:29:39partenaires et donc chez ces personnes
02:29:41il faut savoir qu'à côté des autres
02:29:43maladies sexuellement transmissibles
02:29:45le mpox pourrait circuler
02:29:47avec cette fois-ci un sous-variant
02:29:49un peu plus dangereux
02:29:51si on en croit les données africaines
02:29:53et donc il faut être prudent
02:29:55bien sûr limiter ses partenaires
02:29:57et puis évidemment
02:29:59si on était amené
02:30:01à déclarer l'apparition
02:30:03de vésicule, immédiatement
02:30:05alerter son médecin traitant qui va déclarer le cas
02:30:07pour pouvoir mettre en place
02:30:09un contact tracing et warning
02:30:11pour identifier tous les sujets
02:30:13contacts et les vacciner préventivement
02:30:15alors à ce jour il n'y a pas de mesure
02:30:17de vaccination systématique
02:30:19encore des populations à risque
02:30:21mais cela pourrait devenir
02:30:23le cas si des cas
02:30:25apparaissaient en France
02:30:27Frédéric Fougerin est sur ce plateau
02:30:29Bonsoir
02:30:31je dois vous avouer que depuis
02:30:33notre échange d'hier soir sur ce même plateau
02:30:35sur ce même sujet, j'ai fait
02:30:37celui qui n'était pas du tout inquiet mais je me suis
02:30:39rendu dans deux pharmacies
02:30:41celui dans Paris pour demander
02:30:43le protocole, est-ce que c'était les pharmacies
02:30:45qui pouvaient vacciner, est-ce que je devais passer
02:30:47chez mon généraliste et dans les deux cas
02:30:49il m'a été répondu, il n'y a pas de vaccin
02:30:51alors quand le gouvernement évoque le fait
02:30:53de don de vaccin
02:30:55mais de quel vaccin s'agit-il
02:30:57est-ce que
02:30:59pour des particuliers en France
02:31:01il est possible de se faire vacciner
02:31:03y a-t-il un vaccin, n'y en a-t-il pas, est-il réservé
02:31:05en fait je suis dans les deux pharmacies
02:31:07en question et ils étaient incapables de me répondre
02:31:09alors en fait c'est un vaccin
02:31:11qui a été mis
02:31:13en place il y a quelques
02:31:15années par une petite société
02:31:17d'Europe du Nord
02:31:19Bavarian Nordic
02:31:21c'est un vaccin qui était
02:31:23dirigé au début pour protéger
02:31:25en cas d'attaque bioterroriste
02:31:27par la variole humaine
02:31:29et puis on s'est rendu compte
02:31:31au cours de l'épidémie
02:31:33de 2022 qu'il était protecteur
02:31:35suffisamment ou en tout cas réduisait
02:31:37la gravité et l'importance
02:31:39des lésions lorsqu'on était porteur
02:31:41ou sujet contact de
02:31:43Mpox. Alors ce vaccin
02:31:45est plutôt un vaccin bon marché
02:31:47relativement disponible auprès
02:31:49des autorités de santé dans les pays européens
02:31:51par contre évidemment il n'est pas disponible
02:31:53dans les pays africains
02:31:55contaminés, c'est pourquoi la France va faire un effort
02:31:57financier pour le mettre à disposition
02:31:59alors en
02:32:01juillet 2022
02:32:03à mai 2023
02:32:05toutes les personnes à risque
02:32:07c'est à dire ayant de multiples partenaires
02:32:09notamment des relations
02:32:11entre hommes
02:32:13pouvaient être vaccinées
02:32:15préventivement et surtout après un contact
02:32:17contaminant. Cette vaccination
02:32:19avait lieu essentiellement dans des centres
02:32:21hospitaliers
02:32:23mais pas chez le pharmacien
02:32:25Merci
02:32:27Merci beaucoup professeur
02:32:29pour toutes ces réponses, tous ces
02:32:31conseils, on reviendra vers vous
02:32:33dans les jours à venir pour faire
02:32:35un point sur cette variole
02:32:37du singe qui inquiète en France
02:32:39mais aussi à l'étranger
02:32:41puisque je vous le rappelle un cas a été
02:32:43détecté en Suède
02:32:45De retour à Paris
02:32:47porte de la Chapelle dans le 18ème
02:32:49arrondissement où le calme
02:32:51était revenu lors des Jeux Olympiques
02:32:53un calme qui semble durer
02:32:55mais les riverains et les commerçants restent sur leurs gardes
02:32:57ils ont peur que d'ici les prochaines
02:32:59semaines les fumeurs de krach reviennent
02:33:01Sacha Robin est allé à leur rencontre
02:33:03et vous verrez qu'ils ne sont pas confiants pour la suite
02:33:05Un récit de Sarah Varney
02:33:07Porte de la Chapelle
02:33:09redoutée par les riverains pour sa colline
02:33:11du krach, mais pendant les Jeux Olympiques
02:33:13le quartier a connu une période
02:33:15presque irréelle. Avec l'aréna
02:33:17à proximité, la présence de
02:33:19touristes et forces de l'ordre était appréciée
02:33:21C'était la sécurité énorme, je voyais des
02:33:23policiers portugais, italiens
02:33:25même britanniques, du coup c'était
02:33:27vraiment ultra différent
02:33:29et encore maintenant c'était
02:33:31assez spécial. Pour ce vendeur
02:33:33travaillant dans le quartier, cette parenthèse
02:33:35enchantée était plus qu'attendue
02:33:37J'ai compris que l'Etat est capable
02:33:39si l'Etat veut que
02:33:41les choses changent, ils sont capables
02:33:43ils ont tous les moyens, ils ont des policiers compétents
02:33:45qui peuvent rendre la ville
02:33:47vraiment propre. Alors, après ces
02:33:49dernières semaines, le retour à la réalité
02:33:51inquiète. Avec la fin des Jeux
02:33:53on a déjà vu certains krachettes qui étaient
02:33:55revenus. Mais dès qu'il n'y a pas la police
02:33:57ils viennent et même nous dans le magasin
02:33:59ils nous fatiguent et parfois
02:34:01c'est la bagarre, moi j'ai dû me bagarrer avec plusieurs
02:34:03gens ici parce qu'ils prennent des trucs
02:34:05ils cassent, ils tombent sur nos
02:34:07caissières, ils les insultent
02:34:09directement à leur mère
02:34:11mais pourtant s'il y a la police
02:34:13ils n'osent même pas venir par là
02:34:15Pour rappel, 5200
02:34:17sans-abris ont été déplacés
02:34:19en amont des Jeux vers des centres
02:34:21d'accueil en région
02:34:23Alors ça devient une habitude lorsque
02:34:25ces news parlent d'une actualité
02:34:27il y a souvent des réactions, des actions
02:34:29le préfet de police
02:34:31de Paris, Laurent Nunez
02:34:33a tweeté dans la soirée
02:34:35justement, concernant ce sujet
02:34:37il a été expliqué, dans le nord-est parisien
02:34:39qui accueille notamment l'Arena Paris Nord
02:34:41et le Club France, notre mobilisation ne
02:34:43faiblit pas la lutte contre les
02:34:45trafics de stupéfiants, notamment le krach
02:34:47et d'une manière générale, nos efforts
02:34:49pour sécuriser largement ce territoire
02:34:51se poursuivent sans relâche. La présence
02:34:53massive des forces de l'ordre sur la voie
02:34:55publique en patrouille pédestre contribue
02:34:57au maintien de la physiodomie
02:34:59Eric Degner, on a une présence
02:35:01policière, mais ce n'est plus une
02:35:03surprise, le 18ème arrondissement
02:35:05est le nid
02:35:07des toxicomanes
02:35:09du trafic de drogue, il y a
02:35:11une complexité assez
02:35:13importante de la situation
02:35:15dans cet arrondissement
02:35:17Oui, c'est pour ça que je tiens à souligner aussi
02:35:19l'importance des journalistes
02:35:21de CNews notamment
02:35:23pour alerter justement
02:35:25les forces de l'ordre et ne pas tomber
02:35:27toujours dans le récit justement
02:35:29gouvernemental, cette parenthèse dorée
02:35:31des Jeux Olympiques, on a vu
02:35:33il y a eu beaucoup de politiques
02:35:35qui ont dit, les gens disaient que les Jeux Olympiques
02:35:37se passeraient mal, mais ça s'est bien passé
02:35:39aussi parce qu'il y a eu justement
02:35:41des journalistes, des médias qui ont alerté
02:35:43sur les différents risques, donc je pense que c'est
02:35:45important de le souligner, tout comme il faut
02:35:47souligner qu'effectivement cela va évidemment
02:35:49continuer parce que ces craqueurs, ils n'ont
02:35:51pas disparu, parce qu'ils ont justement
02:35:53été déplacés, c'est comme ces
02:35:55centaines de migrants qui ont été répartis
02:35:57dans les différentes régions
02:35:59de France, comme si justement
02:36:01ce problème-là, on était capable de l'accepter
02:36:03lorsque c'était les Français qui subissaient
02:36:05leurs conséquences, mais dès qu'il y avait
02:36:07des touristes étrangers, là d'un coup
02:36:09on se mobilisait et on était capable justement
02:36:11de les écarter, donc évidemment
02:36:13qu'il va falloir saisir de cette problématique
02:36:15d'autant plus qu'à Stalingrad, on sait
02:36:17à quel point aussi c'est dangereux pour les femmes
02:36:19on sait aussi qu'il y a les conditions
02:36:21dramatiques de la prostitution
02:36:23dès qu'on va à Stalingrad, ça se voit
02:36:25c'est partout dans la rue, on se demande
02:36:27il y a les moyens, pas seulement de la police
02:36:29d'ailleurs, mais de la justice, parce que vous allez dans ces
02:36:31endroits-là, il ne faut pas se tromper, vous pouvez voir
02:36:33c'est comme à Belleville, vous pouvez voir une prostitution
02:36:35chinoise et à 50 mètres les
02:36:37camions de CRS qui sont présents
02:36:39donc là tant mieux que ça effraie les personnes
02:36:41mais en règle générale aussi, il faut le souligner
02:36:43qu'à Paris, la police ne fait plus
02:36:45peur à ces différents réseaux
02:36:47malheureusement pour les conditions d'hôpital
02:36:49il y a quand même une amélioration
02:36:51les riverains nous parlent
02:36:53et nous ont
02:36:55évoqué que grâce aux
02:36:5770 millions consacrés dans le
02:36:59budget des Jeux Olympiques, donc la ville
02:37:01a déboursé 385 millions d'euros
02:37:03pour les Jeux, elle en a réservé 70 millions
02:37:05pour la Porte de la Chapelle
02:37:07la rénovation de la Porte de la Chapelle a amené
02:37:09du bien, notamment pour les commerçants
02:37:11puisqu'il y a eu une certaine attractivité
02:37:13mais les riverains s'inquiètent
02:37:15pour la suite, est-ce que ça va durer ?
02:37:17Est-ce que l'environnement qui a été
02:37:19rénové ne va pas être
02:37:21à nouveau saccagé ? Rémi Tell
02:37:23on est face aussi au jeu du chat
02:37:25et de la souris puisqu'il y a une présence
02:37:27policière, une amélioration mais comme
02:37:29l'a rappelé Eric Tegner, il y a aussi ce phénomène
02:37:31de déplacement du problème
02:37:33Le jeu du chat et de la souris est le bal
02:37:35des hypocrites d'une certaine façon
02:37:37parce qu'on nous explique matin, midi et soir
02:37:39que la diversité est une très grande
02:37:41chance pour la France, sauf que quand
02:37:43la France accueille le monde
02:37:45on déplace finalement ce phénomène
02:37:47il y a eu beaucoup de transports
02:37:49en région
02:37:51d'individus marginalisés
02:37:53d'individus dans des
02:37:55situations irrégulières par exemple
02:37:57donc ces JO ont aussi
02:37:59dévoilé l'hypocrisie des pouvoirs
02:38:01publics et effectivement je rejoins Eric
02:38:03Tegner, ça pose quand même
02:38:05question de voir que quand ce sont les Français
02:38:07qui paient les pots cassés
02:38:09rien ne change
02:38:11mais quand des touristes internationaux
02:38:13avec un certain pouvoir d'achat
02:38:15arrivent sur le sol français
02:38:17alors là on trouve la volonté et les moyens
02:38:19pour mettre fin au trafic
02:38:21et pour éloigner ceux qui
02:38:23perturbent
02:38:25le quotidien de nos compatriotes
02:38:27Frédéric Frougera pour terminer cette émission
02:38:29Comme l'a dit votre journaliste dans son reportage
02:38:31avec les JO on a vécu une période
02:38:33presque irréelle mais maintenant c'est le retour
02:38:35à la réalité et ce n'est pas parce qu'il y a eu des
02:38:37mesures exceptionnelles qui ont permis
02:38:39de faire un certain nombre de choses pendant 3 semaines
02:38:41que ça résout tous les problèmes
02:38:43même quelques problèmes, des années
02:38:45de problèmes, donc ce qui existait
02:38:47avant les JO on le retrouve
02:38:49aujourd'hui et donc la tâche
02:38:51reste grande pour le futur
02:38:53gouvernement que nous attendons.
02:38:55Merci beaucoup messieurs de m'avoir accompagné ce soir
02:38:57pour 100% Politique
02:38:59été, merci à vous derrière votre écran
02:39:01vous êtes de plus en plus fidèles chaque soir
02:39:03à nous regarder, je remercie
02:39:05tout particulièrement Martin Mazur
02:39:07qui m'a beaucoup aidé dans
02:39:09cette reprise de la
02:39:11présentation de cette émission
02:39:13et puis David Poujol aujourd'hui
02:39:15qui était dans mon oreillette, merci beaucoup
02:39:17aussi aux équipes en régie
02:39:19la réalisation, le son, merci beaucoup
02:39:21à tout le monde, on se retrouve
02:39:23mercredi prochain pour ma part et puis l'information
02:39:25continue sur ces news
02:39:27restez avec nous.