• il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews, nous sommes ensemble pendant trois heures.
00:00:07Ce soir nous reviendrons sur différents thèmes, bien évidemment sur ces Jeux Olympiques qui se sont clôturés hier soir au Stade de France.
00:00:14Quel bilan tiré ? Quels héritages ces Jeux vont-ils laisser ? Et puis quelle suite politique pour la France après cette trêve sportive ?
00:00:22De nombreux thèmes sur lesquels nous allons débattre avec mes invités, je vous les présente de suite.
00:00:27Joseph Tournel, directeur de la rédaction Capital Social, merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
00:00:32Bonsoir Célia, heureux de vous retrouver comme maître de cérémonie.
00:00:35Très heureuse aussi de vous retrouver ce soir et à vos côtés une habituée aussi des plateaux de CNews.
00:00:40Céline Pina, vous êtes politologue et journaliste également.
00:00:43Et puis je tiens la chandelle ce soir.
00:00:45Vous revenez de vacances aussi, merci beaucoup à vous de faire votre rentrée sur CNews.
00:00:50Et puis Arnaud Clarsfeld, avocat et écrivain, merci de faire partie de ce beau plateau de CNews.
00:00:57Nous allons débattre ensemble toute la soirée sur différents thèmes, notamment sur cette trêve olympique après ces JO.
00:01:06Puisque qui dit fin des Jeux Olympiques dit retour de l'actualité politique.
00:01:11Nous allons revenir ensemble sur cette prise de parole du président de la République
00:01:15qui à la mi-journée a tenu à féliciter les grands acteurs qui ont contribué à la réussite de ces jeux.
00:01:21Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron qui s'est exprimé depuis les jardins d'Elysée.
00:01:25On n'a pas envie que la vie reprenne ses droits.
00:01:31Parce qu'au fond la vie c'est ce qu'on a vécu ces dernières semaines.
00:01:35C'est ça la vraie vie.
00:01:37Grâce à vous toutes et tous.
00:01:40Et donc ça doit continuer.
00:01:42C'est ça la vraie vie.
00:01:44C'est ça, je crois pouvoir le dire ici, le vrai visage de la France.
00:01:49Céline Pinard, c'est une mission réussie.
00:01:52Alors pour Emmanuel Macron, bravo à tous.
00:01:55Bravo aussi à Monsieur le Président de la République pour ces jeux.
00:01:59Écoutez, finalement on a peu l'occasion de se réjouir ces derniers temps.
00:02:03Donc finalement les jeux se sont bien passés.
00:02:06Je faisais partie des pises froides qui ont pu à un moment donné dire
00:02:10peut-être qu'une cérémonie sur la scène peut être dangereuse, etc.
00:02:15Et puis forcer de constater qu'on s'en est bien sorti
00:02:19en matière sécuritaire, en matière de créativité, en matière de spectacle
00:02:24mais aussi en matière sportive.
00:02:26Donc on a de quoi être content de nous.
00:02:29Ensuite que le politique essaie de tirer à lui la couverture.
00:02:32En ma foi c'est tout à fait naturel.
00:02:34La vérité c'est que tout cela ne fait pas un avenir politique à qui que ce soit.
00:02:39La vérité c'est que le mur du réel va revenir très vite, va revenir violemment
00:02:44et que bientôt Emmanuel Macron va pouvoir en compter chaque brique.
00:02:48Tout simplement parce qu'aujourd'hui il est en incapacité d'insuffler
00:02:53un quelconque changement et quoi que ce soit à la France.
00:02:56Donc la situation que nous avons quittée, les Jeux Olympiques ont été une parenthèse enchantée.
00:03:01Ce que nous allons retrouver c'est exactement le même pataquès
00:03:05que ce qu'il y avait à l'issue des législatives.
00:03:08Là-dessus rien ne change.
00:03:10Joseph Tonnel, une réussite des Jeux Olympiques ne veut pas forcément dire
00:03:13une réussite pour le gouvernement en place, même s'il est démissionnaire
00:03:17ou encore moins pour le président de la République.
00:03:19Comment on n'a plus de gouvernement ?
00:03:21Là-dessus il n'y a pas de problème.
00:03:23Là où le président de la République a raison c'est de remercier tous ceux
00:03:26qui ont permis cette réussite parce que globalement c'est une réussite.
00:03:29Les Français étaient contents, les étrangers étaient contents.
00:03:32Il y a eu de la sécurité, il y a eu des médias, il y a eu du bonheur, il y a eu de la joie.
00:03:36Et puis on a redécouvert quelque chose qui s'appelle le sentiment national.
00:03:40Sans que ça soit un sentiment étriqué, c'est-à-dire qu'on soutenait les athlètes
00:03:44sans en vouloir aux athlètes d'à côté.
00:03:47S'ils étaient meilleurs et qu'ils gagnaient, on les applaudissait aussi.
00:03:49Ça c'est bien.
00:03:50Par contre moi ce qui me frappe c'est, Emmanuel Macron est quand même un peu hors sol,
00:03:54la vraie vie c'est ce que nous avons vécu.
00:03:56Personnellement je ne suis pas allé me baigner à Brégançon,
00:03:59peut-être que ça aurait changé ma vie, mais enfin ce n'est pas ça la vraie vie.
00:04:02Et puis la vraie vie c'était aussi à lui de nous la donner, ce bonheur finalement,
00:04:06parce qu'on a l'impression qu'il est hors sol.
00:04:08La vraie vie ce n'est pas que la fête, la vraie vie c'est le travail,
00:04:11la vraie vie c'est la responsabilité, la vraie vie elle n'est pas forcément facile.
00:04:14Et puis la vraie vie ce n'est pas les QR codes, ce n'est pas les barrières,
00:04:17ce n'est pas les zones interdites.
00:04:18En fait on a l'impression qu'il ne nous parle que de passion.
00:04:21C'est comme si on opposait passion et construction.
00:04:24La vraie vie c'est l'exaltation.
00:04:27Le quotidien, le devoir, le travail, tout ça en fait les gens ne vivent pas.
00:04:32Je trouve ça bizarre comme expression.
00:04:35Il prônait le travail, le mérite et finalement là c'est l'amusement.
00:04:40Macron est un vrai macronien, c'est le en même temps.
00:04:43La fête c'est la vraie vie, le travail c'est la vraie vie, c'est le en même temps macronien.
00:04:48Il a déclaré pour nos confrères de l'équipe,
00:04:51le message qu'ont envoyé les français est très cohérent avec les jeux.
00:04:54Travailler ensemble c'est ce qu'ils ont dit aux forces politiques.
00:04:57Arnaud Clarsfeld, on a l'impression que les rôles se sont inversés.
00:05:01C'est les français qui donnent des leçons aux politiques.
00:05:04Finalement il fallait ces jeux pour que les politiques se réveillent ?
00:05:08Pour revenir sur ce qui a été dit d'abord,
00:05:11il faut féliciter la police, les athlètes, l'organisation.
00:05:16Tout ça a été remarquable, moi je n'en ai jamais douté.
00:05:21Mais les propos du président de la République peuvent se discuter.
00:05:26En effet ce qu'a dit monsieur est exact,
00:05:28la vraie vie ce n'est pas les Jeux Olympiques, pour le grand public,
00:05:34les Jeux Olympiques ou la salle de cinéma.
00:05:37Moi aussi quand je vais voir Superman ou Spiderman,
00:05:41en sortant j'ai envie de m'envoler ou de grimper au mur.
00:05:45Mais la gravité me retient au sol
00:05:50et la gravité de la vie quotidienne,
00:05:53pas simplement le poids de la terre,
00:05:56mais le poids des soucis quotidiens,
00:05:59retiendra dans le français moyen
00:06:03les méandres de ses préoccupations personnelles,
00:06:08du pouvoir d'achat, de la sécurité,
00:06:10de l'intégration qui n'est pas toujours une réussite.
00:06:14Et l'unité nationale elle s'est faite,
00:06:17mais je pense que pour qu'il y ait réellement une unité nationale,
00:06:22il ne faut pas non plus ostraciser un parti
00:06:26qui représente au second tour de la présidentielle 45% des votes.
00:06:32C'est-à-dire je ne vote pas pour ce parti,
00:06:34enfin en tous les cas s'il n'est pas confronté à LFI,
00:06:37mais c'est un parti qui selon moi doit rentrer dans l'arc républicain.
00:06:41Donc en ostracisant 45% de la population,
00:06:45on n'incite pas au rassemblement national.
00:06:48Il faut combattre ce parti sur les propositions qu'il fait,
00:06:52économiques, sur l'Europe, sur l'immigration,
00:06:55mais il faut lui permettre, parce qu'il a changé,
00:06:58de rentrer dans l'arc républicain,
00:06:59ce qui favorisera l'unité nationale.
00:07:01Et puis Céline Pinard, peut-être aussi un mot sur son attitude,
00:07:05ses prises de parole à Emmanuel Macron ces derniers jours
00:07:08suite à cette réussite des Jeux Olympiques.
00:07:10On voit qu'Emmanuel Macron est fidèle à lui-même,
00:07:13il peut paraître hautain dans l'autosatisfaction.
00:07:17C'est un peu son défaut, c'est-à-dire qu'il ne prend en compte
00:07:22que lui-même et que sa propre satisfaction, effectivement.
00:07:26Déjà la première chose, c'est que lui a vécu ses Jeux Olympiques.
00:07:30Pour la plupart des gens, ça reste quand même relativement éloigné.
00:07:33On voyait que la province s'intéressait très peu aux Jeux Olympiques.
00:07:36Écoutez, moi les Jeux Olympiques, je les ai vécus à travers mon écran de télévision,
00:07:40ceci dit, j'ai pris du plaisir à le faire, mais vivre les Jeux Olympiques,
00:07:45faire la fête, non, ça n'a pas été du tout mon quotidien
00:07:48et ce n'est pas le quotidien de la majorité des Français.
00:07:51Par ailleurs, pendant les Jeux Olympiques, leurs difficultés ne se sont pas arrêtées.
00:07:55On a dit, c'est juste une parenthèse, on avait besoin de cette respiration.
00:07:59Physiquement, elle était...
00:08:00Surtout après la dissolution.
00:08:02Elle était nécessaire, mais j'allais dire, je pense que là où Emmanuel Macron se trompe,
00:08:06c'est que la différence, c'est qu'on a vu, les athlètes sont des gens adultes, responsables.
00:08:12Ils se battent, ils ne volent pas leur médaille.
00:08:15On sait pourquoi ils sont là.
00:08:16C'est le fruit d'un travail et d'un travail en plus acharné sur des années et des années.
00:08:21En face, on a eu l'élection de politiques dont on s'est demandé d'où ils sortaient.
00:08:26On a un milicien d'une jeune garde qui se retrouve élu député.
00:08:31On a des gens qui ont fait campagne sur l'antisémitisme, qui ont été élus.
00:08:36On a quand même des choses qui sont violentes, qui sont horribles, qui interrogent notre rapport à la démocratie.
00:08:41Ça, ça n'a pas disparu.
00:08:44Et la fierté qu'on a ressentie face aux athlètes, je pense qu'elle a encore été renforcée
00:08:50par la tristesse qu'on a face à la médiocrité de notre personnel politique.
00:08:55Hélas, dans son ensemble, même si certains nous interrogent sur l'état de notre démocratie,
00:09:02tellement ils sont à la limite de l'abjection parmi nos élus.
00:09:07Et il y a une personnalité politique qui n'a pas perdu le nord
00:09:11et qui est descendue aussi du nuage des jeux pour réaffirmer son ambition pour Matignon.
00:09:16C'est Lucie Casté, dans un courrier adressé aux députés et sénateurs des groupes républicains
00:09:22et co-signée par les sept chefs des groupes parlementaires de gauche.
00:09:25Lucie Casté a listé ses grandes priorités.
00:09:28Explication avec ce sujet de Mathilde Couillère-Follornois.
00:09:32À peine la trêve olympique terminée, la candidate du nouveau Front populaire au poste de Premier ministre
00:09:37a proposé un plan qui repose sur cinq grandes priorités.
00:09:41Parmi ces points primordiaux figurent la santé, l'éducation, le pouvoir d'achat, l'écologie et la fiscalité.
00:09:47Une lettre adressée aux députés et aux sénateurs acceptait le rassemblement national
00:09:51pour maintenir une certaine pression sur le chef de l'Etat.
00:09:54C'est une façon de montrer que le NFP est un bloc et que Macron ne doit pas rêver à des dissensions.
00:10:00Les électeurs et les électrices ont placé le nouveau Front populaire en tête au second tour des élections législatives
00:10:05et en ont fait la première force politique à l'Assemblée nationale.
00:10:09C'est à ce titre qu'il est attendu du Président de la République qu'il nomme un gouvernement de Front populaire.
00:10:14Dans son courrier, Lucie Casté donne un premier aperçu de la manière dont elle envisagerait de diriger la France.
00:10:20Il devra en premier lieu tenir compte du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative
00:10:25et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front populaire
00:10:29pour construire des majorités parlementaires.
00:10:32Le bras de fer entre le Nouveau Front populaire et Emmanuel Macron ne faiblit pas.
00:10:36Le chef de l'Etat avait pourtant rejeté la candidature de Lucie Casté dès son annonce le 23 juillet dernier.
00:10:42Hausse du SMIC, abrogation de la réforme des retraites ou encore bifurcation écologique,
00:10:48c'est beaucoup de priorités pour Lucie Casté qui n'est pas encore à Matignon.
00:10:52Et on a aussi face à elle un Président de la République qui tarde à nommer un futur Premier ministre.
00:10:58Président de la République, la Constitution lui donne le droit de tarder, il tarde.
00:11:02C'est à mon sens regrettable, mais c'est son droit.
00:11:05On est sur une longévité historique pour ce gouvernement démissionnaire.
00:11:08Historique pour la France. Si je passe en Belgique, on se perçoit qu'ils n'ont pas eu de gouvernement
00:11:13pendant plus d'un an, une première fois et une seconde fois.
00:11:16L'organisation belge n'est pas la même que la France non plus.
00:11:19Nous ne sommes pas un pays avec des régions et des fédérations très fortes.
00:11:23Mais c'est intéressant, Lucie Casté nous dit que nous sommes un bloc, le Nouveau Front populaire.
00:11:26C'est quand même un bloc qui se fissure un peu parce que moi je me rappelle un certain Jean-Luc Mélenchon
00:11:30à 20h02 prenant les micros et devant les caméras à la suite des élections
00:11:35et nous disant le programme, tout le programme, rien que le programme.
00:11:40Ce n'est plus ce que nous dit Lucie Casté, je vois quelques petites fissures.
00:11:45Après, elle nous donne cinq priorités, très bien, le pouvoir d'achat, qui est contre ?
00:11:50Bon, pas grand monde. Justice sociale, bravo, je me lève tout de suite, ancien syndicaliste.
00:11:56Une fiscalité plus juste, focalisée sur les payés les plus désirés.
00:11:59Oui, fiscalité plus juste, parce que qui désire une fiscalité injuste ? Personne.
00:12:04Au-delà des mots, il faudrait avoir les accords. Il y en a un qui est posé, c'est la hausse du SMIC.
00:12:10J'entends d'ailleurs hausse du SMIC, je n'entends plus le montant qui était 1 500 euros.
00:12:15Qui différait en fonction des personnalités du Nouveau Front populaire.
00:12:18Absolument. Pour ma part, je suis favorable à la hausse du SMIC parce qu'on ne peut pas toute la journée
00:12:21lui dire la valeur travail, la valeur travail, la valeur travail et faire que ceux qui ont des tâches difficiles,
00:12:27dures, d'ailleurs on a du mal à embaucher, ne soient pas payés suffisamment.
00:12:31C'est un vrai choix ça. Et tous mes amis libéraux, ultralibéraux qui nous écoutent, réfléchissez à ça.
00:12:37Vous ne pouvez pas tous les matins nous dire la valeur travail et ne pas faire un différentiel
00:12:42entre ceux qui travaillent durement et ceux qui vivent d'allocations.
00:12:46Si ça rentre dans la tête des ultralibéraux, grâce à Mme Castex, on aura fait un grand pas en avant.
00:12:51Arnaud Clarsfeld, est-ce que Lucie Castex se repositionne une nouvelle fois sur cette course à Matignon ?
00:12:57Mais en a-t-elle les épaules pour diriger un gouvernement à la rentrée ?
00:13:03Est-ce que selon les informations de nos confrères du JDD, le compte à rebours est donc lancé ?
00:13:09Emmanuel Macron pourrait nommer un Premier ministre après le 15 août, donc cette semaine, dans les prochains jours
00:13:14et un gouvernement d'ici la fin du mois. On est sur un casting qui reste quand même assez flou.
00:13:20Moi, je serais prudent sur le choix du Premier ministre, mais normalement, dans un régime parlementaire,
00:13:27le président nomme le chef du parti qui est susceptible de rassembler une majorité parlementaire.
00:13:36Aujourd'hui, personne n'est susceptible de rassembler une majorité parlementaire,
00:13:40donc il a les mains libres pour nommer qui il veut et voir ensuite comment les gens,
00:13:47ou le gouvernement, se débrouillent avec la nomination.
00:13:52Sur la hausse du SMIC, c'est évidemment tout à fait anormal, dans une société équitable,
00:14:00que certains gagnent des centaines de millions en ayant travaillé, mais aussi grâce à l'héritage
00:14:07ou grâce à des montages financiers et que d'autres travaillent toute la journée
00:14:14et gagnent très peu pour se nourrir, partir en vacances et tout.
00:14:18Mais on est dans une société qui est une société capitaliste, que ce soit bien ou mal,
00:14:24et si on augmente le SMIC trop, il faudra augmenter tous les salaires,
00:14:30et si on augmente tous les salaires, il y aura des licenciements et il y aura du chômage,
00:14:36donc il faut prendre cela en considération. Je ne suis pas économiste, mais en tous les cas,
00:14:40cela je le comprends et les Français le comprennent aussi sans doute,
00:14:44donc il faut trouver des moyens, mais je ne crois pas que la société capitaliste puisse perdurer
00:14:50très très longtemps en ayant de tels écarts entre des gens qui gagnent très peu en travaillant très dur,
00:14:57même s'ils ne travaillent pas comme au Cambodge ou dans un autre pays,
00:15:03mais quand même qu'ils voient des différences qui ne sont pas justifiées réellement par le travail.
00:15:10Et sur cette possibilité de coalition, de futur gouvernement,
00:15:15la porte-parole du gouvernement Prescatevno était interrogée par nos confrères de Sud Radio
00:15:21et justement elle parle de coalition, elle dénonce aussi le temps médiatique
00:15:26qui demande de l'urgence et qui n'est pas en rapport avec le temps politique.
00:15:31Écoutez la porte-parole du gouvernement.
00:15:33Étant donné la situation et le contexte politique dans lequel nous sommes aujourd'hui en France,
00:15:37nous devons pouvoir mettre en place une coalition.
00:15:40Une coalition ne se fait pas en quelques jours, de nombreuses autres démocraties le font et ça prend un peu de temps.
00:15:46Je pense qu'on doit aussi pouvoir accepter que le temps politique n'est pas le temps médiatique qui est celui de l'urgence.
00:15:52C'est le Président de la République et lui seul qui nomme le Premier ministre.
00:15:57Sans trop tarder non plus parce que ça commence à être un record de longévité
00:16:01pour un gouvernement démissionnaire sous la 5e République.
00:16:03Oui et les affaires courantes sont gérées.
00:16:05Le gouvernement reste au travail sur les affaires courantes et c'est important de le dire.
00:16:08Je ne le dis pas aux gens Prescatevno, vous ne pouvez pas éternellement gérer les affaires courantes.
00:16:12Concrètement ce n'est pas confortable.
00:16:13Vous l'avez très justement dit, ça ne sera pas éternel.
00:16:16Céline Pinard, ça ne sera pas éternel mais il va falloir aussi des réponses pour les Français.
00:16:20En fait le problème c'est que ça ne change rien au réel.
00:16:23Arnaud Klinsfeld l'a très bien dit, de toute façon il n'y a pas de majorité parlementaire possible.
00:16:28Donc tout cela n'est que du cinéma, on est en plein théâtre.
00:16:31Mais dans ce théâtre il y a quand même quelque chose qui ne change jamais,
00:16:35c'est le fait de nous prendre tous collectivement pour un régiment de crétins finis.
00:16:40Parce que je rappelle quand même ce qu'on nous a dit au deuxième tour de ces législatives.
00:16:45On nous a dit, votez donc, nous ferons populaire.
00:16:48Vous savez pourquoi ?
00:16:49Parce que ça vous permettra d'arrêter les affreux fascistes
00:16:52qui au dormurant avaient fait une campagne dans laquelle on n'a eu aucun relanc d'antisémitisme,
00:16:58de violence politique, etc.
00:17:01En revanche, côté LFI, on a eu droit à un festival antisémite,
00:17:06on a eu droit à l'exaltation de la violence politique,
00:17:09on a eu droit à une dérive franchement qui ne porte pas d'autre mot qu'une dérive fascisante.
00:17:14Et là on nous a dit, fermez les yeux sur LFI.
00:17:17Vous savez pourquoi ?
00:17:18Ils n'ont absolument aucune chance d'arriver au pouvoir alors que ce n'est pas le cas du camp d'en face.
00:17:23Résultat, un certain nombre de personnes ont joué les castors.
00:17:27Vous allez me dire, il pourrait quand même s'être aperçu qu'on les prenait pour des cons depuis le temps que ça dure.
00:17:32Mais bon, peu importe, ils l'ont fait parce qu'ils voulaient bien agir.
00:17:36Et le résultat, c'est qu'il est possible que l'on nomme quelqu'un
00:17:40qui est complètement entre les mains de LFI,
00:17:44qui est le parti qui est le plus puissant,
00:17:47qui n'est pas simplement puissant en nombre d'élus,
00:17:50qui est puissant pour la véritable terreur qu'il fait régner à gauche
00:17:54et pour l'influence qu'il a économique et sociale.
00:17:59Or, aujourd'hui, ces gens-là marchent dans les pas d'un Chavez
00:18:04ou de l'actuel dictateur Maduro.
00:18:07Autrement dit, ce sont des gens dont les théories économiques
00:18:11ont réussi à ruiner le Vézénune des Huélas,
00:18:14qui était un des pays les plus riches d'Amérique latine.
00:18:17On a les mêmes. Vous pensez vraiment qu'il faut nommer cette femme à Matignon ?
00:18:23Peut-être, le président n'a-t-il pas le choix et devra-t-il le faire.
00:18:26Mais qu'est-ce qu'il nous aura pris pour des imbéciles quand même ?
00:18:29Il y a d'autres noms que celui de Lucie Castex qui sont dans les tuyaux.
00:18:32Si c'est de l'NFP, c'est pareil.
00:18:34Dans l'opposition, on parle aussi de Xavier Bertrand.
00:18:38Justement, c'est Gérald Darmanin qui en parle chez nos confrères du Figaro.
00:18:42Il a dit que Xavier Bertrand avait de grandes qualités,
00:18:46mais il ne se permet pas de nommer à la place du président.
00:18:49Il y a par ailleurs un fait.
00:18:51Nous n'avons pas gagné les élections législatives, dit Gérald Darmanin.
00:18:55Il explique, mais il n'est pas anormal que quelqu'un qui n'est pas de notre famille politique
00:18:59dirige le gouvernement.
00:19:01Joseph Stouvenel, un non-macroniste nommé par Macron.
00:19:04Est-ce que c'est possible ?
00:19:06Xavier Bertrand avait fait ses preuves avec Nicolas Sarkozy.
00:19:10Un retour de cet élu aussi régional du Nord à Matignon ?
00:19:15Tout est possible, évidemment.
00:19:17D'abord, je ne sais pas trop ce que c'est que des macronistes.
00:19:20C'est dur en même temps.
00:19:22Quand je regarde la classe politique qui se dit macroniste,
00:19:25ou qu'il l'était, ou qu'il le viendra, on trouve un peu de tout.
00:19:28Comme Alex Samaritaine, on trouve de tout.
00:19:31Xavier Bertrand, c'est lui qui, le premier, nous a dit,
00:19:34fait campagne depuis très longtemps.
00:19:36Il y a quelques petits problèmes avec Xavier Bertrand.
00:19:39On ne peut pas dire que la fidélité à son parti soit exemplaire.
00:19:44Il a trahi les LR, il est revenu, il est reparti, etc.
00:19:48J'ai souvenir d'un ministre en exercice, ministre du Travail,
00:19:54au moment de la loi Travail.
00:19:56On pense à ce qu'on veut de la loi sur la fermeture ou l'ouverture
00:19:59des grandes surfaces du Manche.
00:20:02Mais qui est allé, en tant que ministre, soutenir en banlieue parisienne
00:20:05un centre commercial qu'ouvrait illégalement.
00:20:08Moi, un ministre en exercice, qui se permet d'aller soutenir
00:20:12des gens qui ouvrent illégalement en banlieue parisienne,
00:20:15je fais une croix dessus, parce qu'ensuite, aller expliquer
00:20:18aux jeunes qui vivent dans les cités autour qu'il faut respecter la loi,
00:20:22quand un ministre vient dire, vous ouvrez, c'est illégal,
00:20:26oui mais c'est bien parce que vous faites du poignon.
00:20:29Le dealer au coin de la rue, il deal, c'est pas par idéologie,
00:20:33c'est aussi pour faire du poignon.
00:20:35Moi, j'étais très choqué, je suis d'ailleurs allé personnellement
00:20:38interpeller Xavier Bertrand ce jour-là, je peux en parler.
00:20:41A part ça, c'est un homme sympathique.
00:20:43On dit de lui que c'est un bon élu régional, un bon élu local,
00:20:46mais est-ce qu'à l'échelle nationale, a-t-il aussi les épaules
00:20:49pour porter un pays ?
00:20:51Est-ce qu'on n'a pas besoin d'avoir des gens qui ont des valeurs,
00:20:53mais pas que dans les mots, une certaine fidélité, une certaine rigueur,
00:20:56pour pouvoir dire la loi, ça se respecte,
00:20:59et comme je suis en haut, je donne l'exemple.
00:21:01On va retourner un petit peu sur ces Jeux Olympiques,
00:21:05sur son bilan sécuritaire, une réussite grâce à de nombreux acteurs
00:21:09qui étaient en première ligne, je pense notamment aux agents d'entretien,
00:21:14aux agents de transport, aux volontaires, et surtout aux forces de l'ordre
00:21:18sans qui certaines menaces auraient pu être mises à exécution.
00:21:22Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur des missionnaires,
00:21:25a de nombreuses reprises évoqué la médaille d'or
00:21:28adressée aux forces de l'ordre pour la réussite de ces Jeux.
00:21:30Écoutez-le.
00:21:32Nous avons déjoué trois projets d'action violents,
00:21:35qu'on pourrait qualifier de risques terroristes.
00:21:38Puis il y a aussi, je pense qu'on peut le dire, des menaces cyber
00:21:41qui étaient très importantes, pour lesquelles notre pays
00:21:43était particulièrement préparé.
00:21:45Et beaucoup aussi d'engins volants, comme les drones,
00:21:48qui ont pu, notamment le jour de la salle d'ouverture,
00:21:51être maîtrisés, donc je pense que c'est une médaille d'or,
00:21:54comme il l'a dit lui-même, pour le ministère de l'Intérieur
00:21:56et pour les policiers et les gendarmes.
00:21:58Beaucoup de personnes attendaient tout tournant Gérald Darmanin
00:22:01avec la réussite, ou non, de ces Jeux.
00:22:04Désormais, c'est un boulevard d'opportunités
00:22:07qui s'ouvre pour le ministre de l'Intérieur des missionnaires.
00:22:10Est-ce que Gérald Darmanin peut prétendre,
00:22:13avec cette réussite des Jeux, à un plus haut poste,
00:22:16peut-être à lancer sa campagne pour 2027, Arnaud Clarcet ?
00:22:20C'est une réussite, une réussite totale,
00:22:23puisque tout s'est très bien passé,
00:22:26avec une mobilisation policière qui a été considérable.
00:22:30Certains diront...
00:22:32Oui, des faits de petits délinquants.
00:22:34Si ça s'est bien passé, maintenant, pendant les Jeux,
00:22:37il faudrait que ça continue tout le temps.
00:22:40C'est compliqué, c'est comme si on demande,
00:22:43on est dans les Jeux olympiques,
00:22:46à Usain Bolt, qui a le record du 200 mètres
00:22:49en 19 secondes 19,
00:22:51de courir 5000 mètres au même rythme.
00:22:54Il y a des questions de mobilisation des hommes,
00:22:58et je ne crois pas qu'on puisse mobiliser
00:23:01autant d'hommes aussi longtemps.
00:23:03Maintenant, vous savez, j'ai rencontré déjà
00:23:06des hommes politiques, j'ai remarqué que,
00:23:09quand quelqu'un pénètre dans une pièce
00:23:11où il y a le président de la République,
00:23:13il le regarde et il se dit,
00:23:15si lui a pu réussir à être président de la République,
00:23:18pourquoi pas moi ?
00:23:19Voilà, ça c'est une leçon que j'ai apprise,
00:23:23ou une observation que j'ai pu faire.
00:23:26Et justement, pour revenir sur vos propos,
00:23:29sur cette pérennité de cette présence
00:23:32des forces de l'ordre sur notre territoire,
00:23:35Jean-Christophe Couvy, secrétaire national
00:23:37du syndicat Unité, était l'invité
00:23:39d'Anthony Favalli ce matin,
00:23:41et il parlait justement de cette période
00:23:44pour l'avenir, et de quelles leçons
00:23:47on doit tirer de ces jeux.
00:23:49Il faut que cette période-là serve
00:23:51de référentiel pour l'avenir.
00:23:52On a vu que quand on voulait, on pouvait,
00:23:54on a le mode opératoire d'une vie
00:23:56beaucoup plus allégée, tranquille,
00:23:59et je pense que les Parisiens,
00:24:00mais les citoyens de France, et les Français,
00:24:02ont besoin justement d'avoir un moment apaisé,
00:24:05et de retrouver la tranquillité des rues.
00:24:07Donc effectivement, on sait ce qu'il faut faire.
00:24:09Il faut des effectifs.
00:24:10Le prochain enjeu, c'est de retrouver
00:24:12cette paix sociale, entre guillemets,
00:24:13qu'on a connue pendant 15 jours,
00:24:14et la dupliquer sur tout le territoire.
00:24:16Mais ça, ça se fera grâce aussi
00:24:18aux forces de l'ordre,
00:24:19mais aussi à la volonté politique.
00:24:21On doit utiliser cette période
00:24:23comme référence, comme exemple, finalement,
00:24:25pour nos prochains événements ?
00:24:27Si en termes de sécurité, de propreté,
00:24:30effectivement, on pouvait se promener dans Paris,
00:24:33comme apparemment, les gens ont pu se promener
00:24:35pendant les Jeux Olympiques,
00:24:36je pense que ça serait vraiment un bien.
00:24:38Il ne faut pas rêver, les périodes exceptionnelles
00:24:41n'ont pas vocation à s'étendre dans le temps.
00:24:44La vraie question, c'est qu'est-ce qu'il est légitime
00:24:46d'être en droit d'attendre
00:24:48quand on vit dans un pays civilisé, démocratique ?
00:24:52Et effectivement, aujourd'hui, ce discours,
00:24:56il nous dit à quel point on a accepté
00:24:58des choses qui sont inacceptables.
00:25:00Et en fait, ce n'est pas...
00:25:02On peut revenir à la normale aussi.
00:25:03C'est ça.
00:25:04Ce qui s'est passé pendant les Jeux Olympiques
00:25:06n'est pas apparu aux gens comme exceptionnel,
00:25:08c'est apparu comme étant ce qui devrait se passer
00:25:11normalement et ce que l'on a perdu.
00:25:14Est-ce qu'on va pouvoir le retrouver ?
00:25:16Bien sûr que non.
00:25:17On n'a pas les moyens de le retrouver,
00:25:18tout simplement parce que quand vous avez
00:25:20un affaiblissement politique majeur et démocratique
00:25:23comme on est en train de le vivre,
00:25:25oui, il est compliqué de freiner les appétits,
00:25:29de freiner les violences.
00:25:31Et puis surtout, l'irresponsabilité politique
00:25:33est en train de semer les graines de la violence.
00:25:36Et c'est avant tout...
00:25:38C'est une partie de notre classe politique
00:25:40qui est à l'œuvre dans les désordres
00:25:43que nous ressentons comme étant extrêmement
00:25:45violents et dangereux pour notre avenir.
00:25:47Au total, c'est une centaine d'actions entravées,
00:25:50plus d'un million d'enquêtes administratives
00:25:52pour écarter près de 5600 personnes
00:25:55potentiellement dangereuses.
00:25:57Joseph Toubnel, on a des forces de l'ordre
00:25:59qui ont reçu cette médaille d'or du travail,
00:26:04du mérite, mais aussi il y a eu ce lien
00:26:07de confiance avec les Français, les touristes.
00:26:09Ça faisait du bien de voir du bleu
00:26:11dans les rues de Paris,
00:26:12dans les rues des sites olympiques ?
00:26:14Dans les rues, dans les métros,
00:26:16dans les RER, dans les gares.
00:26:18Effectivement.
00:26:20La surprise officielle, c'est de dire
00:26:23que les Français aiment leur police.
00:26:25Tous les sondages nous le disent.
00:26:27Depuis des années et des années,
00:26:29plus de 80% des Français ont confiance
00:26:31dans la police, dans la gendarmerie,
00:26:33dans nos armées, etc.
00:26:36On peut reconnaître que cette première partie
00:26:39est réussie, mais c'est une première partie.
00:26:42Quand j'entends le ministre qui dit
00:26:44ça y est, médaille d'or, tout est terminé
00:26:45pour les Jeux olympiques,
00:26:46il n'est peut-être pas au courant
00:26:47qu'il y a des Jeux paralympiques.
00:26:49Il y a aussi la parade du 14 septembre
00:26:51où il va y avoir énormément de mobilisation
00:26:54de la part des forces de l'ordre
00:26:55et une sécurité importante,
00:26:57puisque une parade sur les Champs-Élysées,
00:26:59on ne l'organise pas au hasard.
00:27:01C'est plus facile qu'une parade sur la Seine,
00:27:03c'est certain.
00:27:05Ça m'agace un peu qu'on nous dise
00:27:07que c'est terminé.
00:27:08Non, ce n'est pas terminé.
00:27:09Les paralympiques, ce sont aussi
00:27:12des athlètes qui travaillent beaucoup.
00:27:15C'est à mon sens d'autant plus admirable
00:27:17qu'ils sont tous passés par des coups durs,
00:27:19que ce soit par des accidents
00:27:21ou par la maladie,
00:27:22et ils arrivent à surmonter.
00:27:23Je trouve que ce sont des exemples
00:27:25à mettre en avant.
00:27:26Le ministre devrait nous dire
00:27:27qu'on a réussi la première moitié
00:27:29ou la première grosse moitié.
00:27:30Reste à réussir le reste.
00:27:32Bravo aux ministres,
00:27:34puisque c'est le chef.
00:27:35Bravo aux policiers et gendarmes.
00:27:37Bravo aux militaires.
00:27:39Et bravo à tous les agents de sécurité.
00:27:42Ceux qui sont payés au salaire minimum
00:27:45et qui restent 8, 9, 10 heures par jour.
00:27:48C'est leur durée de travail.
00:27:49Il y a eu énormément de formations
00:27:50avec France Travail
00:27:51pour former ces nouveaux agents de sécurité.
00:27:54On a eu beaucoup de mal à en avoir
00:27:56et on en a manqué.
00:27:57Pourquoi ?
00:27:58Parce que le salaire n'est pas assez élevé.
00:28:01C'était le retour de l'humain.
00:28:03J'ai vu beaucoup sur les réseaux sociaux
00:28:05les gens disant
00:28:06qu'enfin il y a des gens dans les gares
00:28:08quand on est perdu.
00:28:09On a des gens qui nous informent,
00:28:11qui nous rendent service.
00:28:12On a déshumanisé le service public.
00:28:15On a déshumanisé les gares,
00:28:17tous les endroits
00:28:18où les gens viennent se renseigner.
00:28:20Et ce retour de l'humain
00:28:22a fait aussi énormément de bien.
00:28:24Et Arnaud Clarsenfeld,
00:28:25je me tourne vers vous
00:28:26puisque vous êtes avocat également.
00:28:27Il y a eu aussi un renfort
00:28:29dans les parquets
00:28:30par Éric Dupond-Moretti.
00:28:32On avait eu une activité aussi judiciaire
00:28:34qui a été très intense
00:28:35avec des comparutions immédiates
00:28:37qui étaient beaucoup plus rapides.
00:28:39Une mobilisation
00:28:41dans tous les corps de métier de la justice.
00:28:43Justement, Gérald Darmanin
00:28:44parlait de 434 personnes placées en garde à vue
00:28:47dont 381 en Ile-de-France.
00:28:49C'est une mobilisation interministérielle
00:28:52qui s'est réalisée.
00:28:54Oui, c'est évident
00:28:55qu'il faut une grande coopération
00:28:57entre la police
00:28:58et le parquet.
00:28:59Mais en même temps,
00:29:01il faut être bienveillant
00:29:03d'une certaine manière
00:29:04ou relativiser les choses
00:29:06avec les hommes politiques.
00:29:08Même si le premier devoir
00:29:10d'un homme politique
00:29:12c'est d'assurer la sécurité des citoyens,
00:29:15je remarque quand même
00:29:16que dans tous les pays occidentaux,
00:29:18il y a une insécurité
00:29:19qui est considérable.
00:29:21En Angleterre, en Allemagne,
00:29:23même en Norvège.
00:29:25C'est dû aux États-Unis.
00:29:27Il ne faut pas banaliser.
00:29:29Il faut demander des comptes
00:29:32mais ne pas être trop dur
00:29:34et avoir en tête aussi
00:29:36que ça se passe un peu partout.
00:29:37Aux États-Unis, la police est très dure.
00:29:39Et pourtant, il y a 150 000 personnes
00:29:42qui meurent chaque année
00:29:45à cause des overdoses de fentanyl.
00:29:48Il y a des gangs qui sont terribles
00:29:50et la police est dure.
00:29:51Donc, ce n'est pas si simple
00:29:53de ramener la loi et l'ordre.
00:29:59Ce sont des choses compliquées
00:30:01dans des pays qui sont des démocraties
00:30:04et qui ont le souci
00:30:05de l'état de droit,
00:30:07des règles à appliquer.
00:30:08C'est plus facile dans des pays
00:30:10comme les Philippines
00:30:11où si vous trafiquez un peu de drogue,
00:30:15vous êtes mis en prison
00:30:17pour 50 ans ou 70 ans
00:30:19ou comme les Daltons pour 300 ans.
00:30:22Ce sont des choses compliquées
00:30:25mais quand on souffre de l'insécurité,
00:30:27c'est difficile aussi de relativiser.
00:30:30C'est un équilibre à trouver
00:30:32mais c'est vrai que le premier devoir
00:30:34d'un homme politique,
00:30:36c'est d'assurer la sécurité
00:30:37de ses concitoyens.
00:30:39Il y a peut-être un détail
00:30:40juste très matériel,
00:30:42c'est que quand vous mobilisez
00:30:43autant de personnes,
00:30:45qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:30:46Vous avez des récupérations
00:30:47parce que vous ne pouvez pas payer
00:30:48autant d'or supplémentaire.
00:30:50En règle générale,
00:30:52l'après Jeux Olympiques
00:30:54et Jeux Paralympiques
00:30:56risquent d'être compliqués
00:30:57tout simplement parce qu'il y a
00:30:58beaucoup de gens qui devront
00:30:59prendre des récupérations
00:31:00et pas des petites récupérations.
00:31:02On va marquer une courte page
00:31:03de publicité sur CNews.
00:31:05Après la publicité,
00:31:07nous parlerons justement
00:31:08de ces primes,
00:31:09de ces vacances
00:31:10qui ont été promises
00:31:11aux forces de l'ordre
00:31:13après leurs efforts
00:31:15pendant les Jeux Olympiques.
00:31:16On évoquera le bilan sécuritaire
00:31:19de ces Jeux
00:31:20et nous reviendrons également
00:31:21sur les héritages
00:31:22que vont nous laisser
00:31:24ces Jeux Olympiques
00:31:25malgré leur réussite.
00:31:26Restez avec nous sur CNews.
00:31:28On revient très vite.
00:31:33De retour sur CNews,
00:31:34merci d'être avec nous.
00:31:35Je suis toujours en compagnie
00:31:36de Céline Pina,
00:31:37Joseph Souvenel
00:31:38et Arnaud Clercel.
00:31:39Merci beaucoup d'être avec nous.
00:31:41Nous évoquions justement
00:31:42ce bilan sécuritaire
00:31:43lors des Jeux Olympiques
00:31:45et notamment la mobilisation
00:31:46des forces de l'ordre.
00:31:49Une mobilisation
00:31:50qui a été aux dépens
00:31:52de leurs congés estivaux,
00:31:54de leurs vacances
00:31:55et parfois certains
00:31:56étaient loin de chez eux
00:31:58puisque beaucoup de forces
00:31:59de l'ordre de province
00:32:01sont venues dans la capitale.
00:32:02Écoutez justement
00:32:03Jean-Christophe Couvy,
00:32:04secrétaire national du syndicat Unité
00:32:07qui évoque l'après-JO,
00:32:09l'après-mobilisation
00:32:10pour tous ces agents
00:32:11qui ont été mobilisés.
00:32:13On ne peut pas nous décerner
00:32:14une médaille d'or
00:32:15pour avoir participé au JO
00:32:17et d'avoir effectivement
00:32:19monté le niveau de sécurité
00:32:21et de notre côté
00:32:22ne pas nous payer nos primes.
00:32:23Là, on ne comprendrait pas.
00:32:24Donc en fait,
00:32:25on a demandé un haut niveau
00:32:26d'investissement
00:32:27de tous les policiers
00:32:28et les gendarmes en France.
00:32:29Donc oui,
00:32:30on attend que les primes
00:32:31soient versées
00:32:32avant la fin de l'année
00:32:33comme prévu,
00:32:34comme on nous a promis
00:32:35et encore une fois,
00:32:36si la promesse n'était pas réalisée,
00:32:38je pense qu'il y aurait
00:32:40de graves soucis
00:32:41dans les forces de l'ordre.
00:32:42Toutes les forces de l'ordre
00:32:43ont sacrifié leur vie familiale,
00:32:45leur congé d'été aussi.
00:32:47Comme tout citoyen
00:32:49ou tout travailleur,
00:32:50on avait le droit
00:32:51de poser des congés.
00:32:52Sauf que là,
00:32:53on nous avait dit non.
00:32:54100% de présence.
00:32:55Gérald Darmanin,
00:32:56le ministre de l'Intérieur
00:32:57démissionnaire,
00:32:58est revenu justement
00:32:59sur ce sujet
00:33:00dans les colonnes du Figaro.
00:33:01Il a dit
00:33:02qu'il ne faut pas confondre
00:33:03le sprint et la course de fond.
00:33:04Les Jeux Olympiques,
00:33:05c'est le sprint
00:33:06au cours duquel
00:33:07nous avons refusé
00:33:08100% de congés.
00:33:09La course de fond,
00:33:10c'est la vie quotidienne
00:33:11qui demande d'autres moyens
00:33:12pour assurer
00:33:13la même présence policière
00:33:14qu'aujourd'hui.
00:33:15Il faudrait
00:33:1660 000 effectifs de plus.
00:33:17Joseph Sounel,
00:33:18on le sait,
00:33:19ce n'est pas une surprise.
00:33:20On a besoin
00:33:21d'agents de police,
00:33:23de gendarmes en plus.
00:33:25Mais comment motiver
00:33:26ces agents-là ?
00:33:27On parle de primes.
00:33:29Il va falloir
00:33:30que cette prime
00:33:31soit à la hauteur
00:33:32et il va falloir aussi
00:33:33motiver de futures vocations.
00:33:35Un événement extraordinaire,
00:33:36moyen extraordinaire,
00:33:37ça c'est normal,
00:33:38on l'a vu.
00:33:39Comme lors du Covid.
00:33:40C'est réussi
00:33:41au niveau nombre.
00:33:42Ça ne peut pas durer.
00:33:43D'abord,
00:33:44on peut dire merci
00:33:45évidemment
00:33:46à tous ces gendarmes
00:33:47et policiers.
00:33:48Mais on peut dire merci
00:33:49aussi à leurs familles.
00:33:50Ce sont des gens
00:33:51qui ont des vies
00:33:52en dehors du travail.
00:33:53De l'uniforme.
00:33:54Je sais bien
00:33:55que M. Macron
00:33:56nous a dit
00:33:57que c'était le bonheur
00:33:58et qu'il fallait
00:33:59continuer comme ça.
00:34:00Mais le quotidien,
00:34:01par exemple,
00:34:02des dizaines de milliers
00:34:03de personnes
00:34:04qui nous ont protégés,
00:34:05c'était un quotidien
00:34:06un peu bousculé.
00:34:07On peut remercier aussi
00:34:08tous ceux
00:34:09qui assurent la sécurité
00:34:10sur les plages
00:34:11puisqu'il n'y a plus de CRS.
00:34:13On a déjà du mal
00:34:14à en recruter en temps normal.
00:34:17Après,
00:34:18il faut mettre des moyens.
00:34:19Il y a des moyens
00:34:20à mettre, évidemment,
00:34:21financiers.
00:34:22Mais il y a aussi
00:34:23peut-être
00:34:24à inverser
00:34:25ce qui est fait
00:34:26notamment concernant
00:34:27les officiers
00:34:28de PS judiciaire.
00:34:29Si je prends
00:34:30ce qui se passait
00:34:31il y a 20 ans
00:34:32et aujourd'hui,
00:34:33on voit que la paperasserie
00:34:34a augmenté
00:34:35mais de façon considérable.
00:34:36A chaque fois,
00:34:37c'est pour de bonnes raisons.
00:34:38Il y a un maître Clarkswell,
00:34:39un avocat
00:34:40qui arrive
00:34:41et qui explique
00:34:42aux législateurs
00:34:43qu'il faudrait assurer...
00:34:44Et puis,
00:34:45il y a des tas
00:34:46de bonnes raisons.
00:34:47Mais à la fin,
00:34:48le bilan,
00:34:49c'est que c'est
00:34:50un entassement
00:34:51de règles
00:34:52qui deviennent
00:34:53de plus en plus lourdes
00:34:54qui font perdre
00:34:55beaucoup de temps,
00:34:56beaucoup d'efficacité
00:34:57à la police.
00:34:58Peut-être que là,
00:34:59il y a un véritable
00:35:00chantier de simplification
00:35:01mais pas en paroles,
00:35:02en actes
00:35:03et une véritable
00:35:04simplification administrative
00:35:05pour les forces de police.
00:35:06On gagnerait
00:35:07beaucoup de temps
00:35:08et beaucoup d'heures de travail
00:35:09sur des enquêtes,
00:35:10sur un vrai travail
00:35:11de police.
00:35:12On a Gérald Darmanin
00:35:13qui nous parle
00:35:14de 60 000 effectifs de plus.
00:35:15On a,
00:35:16du côté de l'opposition,
00:35:17Fabien Roussel
00:35:18qui nous parle
00:35:19de 3000 agents
00:35:20dédiés à renforcer
00:35:21les moyens d'enquête.
00:35:22Justement,
00:35:23Fabien Roussel
00:35:24est revenu
00:35:25sur cette mobilisation
00:35:26inédite
00:35:27pour les Jeux Olympiques
00:35:28et il commence
00:35:29un communiqué ce soir
00:35:30en disant
00:35:31visage souriant,
00:35:32échanges cordiaux
00:35:33avec la population,
00:35:34patrouille rassurante
00:35:35sur l'espace public
00:35:36et si les JO
00:35:37étaient une occasion supplémentaire
00:35:38de réinterroger
00:35:39la doctrine d'emploi
00:35:40des forces de l'ordre,
00:35:41nous souhaitons rouvrir
00:35:42un grand débat
00:35:43sur la création
00:35:44d'une police de proximité.
00:35:45Maître Klarsfeld,
00:35:46c'est vrai qu'une police
00:35:47de proximité,
00:35:48même dans les zones
00:35:49les plus défavorisées,
00:35:50dans les cités,
00:35:51on réclame
00:35:52cette police de proximité
00:35:53qui, bien souvent,
00:35:54est mobilisée
00:35:55pour des tâches administratives
00:35:56ou on ferme aussi
00:35:57des commissariats
00:35:58de proximité.
00:35:59Est-ce qu'il va être
00:36:00possible,
00:36:01à l'avenir,
00:36:02après ces Jeux,
00:36:03de mobiliser aussi
00:36:04autant d'agents
00:36:05de la police
00:36:06de proximité
00:36:07de recruter ?
00:36:08Comment on va
00:36:09motiver ces jeunes
00:36:10à rentrer dans la fonction
00:36:11qui devient
00:36:12de plus en plus dangereuse
00:36:13et aussi
00:36:14de plus en plus pauvre ?
00:36:15Le ministre de l'Intérieur
00:36:16a eu la même comparaison
00:36:17que moi,
00:36:18ou plutôt moi,
00:36:19j'ai eu la même comparaison
00:36:20que lui,
00:36:21entre le sprint
00:36:22et la course de fond
00:36:23et 60 000 agents en plus.
00:36:24Je ne crois pas
00:36:25que les choses changeront
00:36:26du jour au lendemain.
00:36:27On a toujours dit,
00:36:28après le Covid,
00:36:29les choses
00:36:30ne seront plus
00:36:31les mêmes.
00:36:32Je ne crois pas
00:36:33que les choses
00:36:34changeront
00:36:35du jour au lendemain.
00:36:36Les choses ne seront
00:36:37plus les mêmes.
00:36:38Après la guerre de 100 ans,
00:36:39les choses ne seront
00:36:40plus les mêmes.
00:36:41Après la grande peste noire,
00:36:42les choses ne seront
00:36:43plus les mêmes.
00:36:44Après la Première Guerre mondiale,
00:36:45c'est la derdéder.
00:36:46La nature humaine fait
00:36:47qu'on retombe
00:36:48dans les mêmes travers
00:36:49ou plutôt que
00:36:50la vie reprend ses droits
00:36:51et les problèmes
00:36:52qu'on avait
00:36:53avant les Jeux olympiques
00:36:54seront les mêmes
00:36:55qu'après les Jeux olympiques.
00:36:56Je ne me fais pas
00:36:57trop d'illusions
00:36:58là-dessus.
00:36:59Régler les problèmes
00:37:00nécessitent
00:37:01de nouvelles solutions
00:37:02et de nouveaux moyens
00:37:03d'accompagner
00:37:04les jeunes
00:37:05et de nouvelles solutions.
00:37:06Est-ce que
00:37:07le nouveau gouvernement
00:37:08aura ces solutions ?
00:37:09Vous en parlerez
00:37:10toute l'année
00:37:11sur votre plateau.
00:37:12On peut peut-être
00:37:13tirer quelques enseignements.
00:37:14Par exemple,
00:37:15quelque chose
00:37:16qui m'a frappé,
00:37:17c'est pour le dépôt
00:37:18de plaintes
00:37:19dans les zones touristiques
00:37:20pour les touristes.
00:37:21C'était quand on discutait
00:37:22avec des gens
00:37:23qui se faisaient voler
00:37:24dans la capitale
00:37:25ou dans les grandes
00:37:26zones touristiques.
00:37:27La croix
00:37:28et la bannière,
00:37:29c'était vraiment difficile.
00:37:30C'était une galère
00:37:31d'aller porter plainte.
00:37:32Là, il y avait des zones
00:37:33avec des policiers
00:37:34qui étaient capables
00:37:35de prendre leur plainte
00:37:36immédiatement.
00:37:37Peut-être que là,
00:37:38on a des enseignements
00:37:39à tirer
00:37:40dans les grandes zones touristiques,
00:37:41au pied de la Tour Eiffel,
00:37:42les endroits où en province
00:37:43il y a des zones touristiques.
00:37:44Je ne crois pas
00:37:45que si quelqu'un
00:37:46s'est fait voler
00:37:47son sac à main
00:37:48à côté de la Tour Eiffel,
00:37:49ils mettent des équipes
00:37:5024 heures sur 24
00:37:51pour retrouver
00:37:52le sac à main.
00:37:53Sans que ça soit
00:37:5424 heures sur 24,
00:37:55comment ça se passait
00:37:56concrètement ?
00:37:57Je reçois beaucoup
00:37:58d'étrangers
00:37:59dans d'autres fonctions
00:38:00et j'en ai
00:38:01qui se font voler
00:38:02parce qu'ils sont repérés,
00:38:03notamment à Versailles,
00:38:04dans le RER.
00:38:05Enfin voilà,
00:38:06je vais passer sur les détails.
00:38:07Pour aller porter plainte,
00:38:08d'abord c'est
00:38:09« Où doit-on aller ? »
00:38:10et ensuite,
00:38:11c'est des heures d'attente.
00:38:12Alors que là,
00:38:13sur ces lieux touristiques,
00:38:14on leur disait tout de suite
00:38:15« C'est là ! »
00:38:16et ce n'était pas très loin
00:38:17et il n'y avait pas
00:38:18des heures d'attente
00:38:19parce que tout le monde
00:38:20ne se fait pas rançonner
00:38:21dans le RER.
00:38:22Il y a peut-être aussi
00:38:23une focale à élargir,
00:38:24c'est-à-dire que pourquoi
00:38:25il est charmant,
00:38:26Fabien Roussel,
00:38:27en plus c'est un homme
00:38:28que j'apprécie,
00:38:29par ailleurs,
00:38:30mais sincèrement,
00:38:31pourquoi il y a
00:38:32une telle doctrine
00:38:33des forces de l'ordre ?
00:38:34Parce que émeute
00:38:35extrêmement violente
00:38:36et hors de contrôle,
00:38:37parce que Paris a été
00:38:38la ville,
00:38:39la France a été
00:38:40la ville qui a subi
00:38:41le plus d'attentats
00:38:42et d'attentats
00:38:43de tuerie de masse
00:38:44en Europe aujourd'hui.
00:38:45Donc cet usage
00:38:46des forces de l'ordre,
00:38:47il n'est pas délirant,
00:38:48on n'est pas dans
00:38:49des politiques
00:38:50qui sont devenues
00:38:51complètement délirantes
00:38:52parce qu'il y a
00:38:53des forces de l'ordre
00:38:54qui sont délirantes
00:38:55et qui sont délirantes
00:38:56et qui sont délirantes
00:38:57et qui sont délirantes
00:38:58et qui sont devenus
00:38:59complètement fous.
00:39:00Ils seraient en train
00:39:01de mettre leur population
00:39:02sous surveillance,
00:39:04c'est pas du tout ça.
00:39:05Le fait qu'il donne
00:39:06ces arguments,
00:39:07est-ce que ça peut mener
00:39:08à des crispations,
00:39:09à gauche ?
00:39:10Justement,
00:39:11on parlait de fractures
00:39:12au sein du nouveau
00:39:13Front Populaire.
00:39:14Ça vous étonne
00:39:15ce genre de proposition ?
00:39:16Vis-à-vis de la police,
00:39:17malheureusement,
00:39:18ils se retrouvent tous
00:39:19à peu près à jouer
00:39:20dans les mêmes
00:39:21starting blocks,
00:39:22mais si vous voulez,
00:39:23moi ça fait 20 ans
00:39:24que j'entends parler
00:39:25du retour de la police
00:39:26de proximité
00:39:27qui, quand ils ont été au pouvoir, n'ont absolument rien fichu.
00:39:30Donc la question aujourd'hui, c'est cette police de proximité,
00:39:33c'est devenu l'excuse pour ne pas regarder en face
00:39:36à la fois la montée de la violence
00:39:39et le fait qu'il y a un lien entre immigration et violence.
00:39:42Pourquoi ? Parce qu'une partie de nos soucis
00:39:45viennent du fait de mettre des populations
00:39:47qui sont culturellement incompatibles
00:39:50et qui peuvent être radicalisées par ailleurs sur les mêmes territoires
00:39:54et en exigeant rien de la part des plus violents
00:39:57et des moins éduqués.
00:39:59C'est ce qui donne une montée très très forte de la violence,
00:40:02non seulement ici, mais ailleurs en Europe.
00:40:05Et face à cela, ce n'est pas la faute de la doctrine de police,
00:40:09c'est le fait de ne pas vouloir agir sur l'origine du problème,
00:40:13de ne pas savoir renvoyer ceux qui se comportent mal,
00:40:17de ne pas avoir d'exigence envers ceux qu'on accueille,
00:40:20de donner la nationalité sans se soucier
00:40:23de savoir si les gens sont intégrés.
00:40:25C'est toutes ces questions-là qui ont déstabilisé
00:40:28notre écosystème européen
00:40:31et c'est sur ces questions-là qu'il faudra travailler
00:40:33et c'est exactement sur ces questions-là
00:40:36que le déni du politique est le plus majeur.
00:40:38Donc je crains qu'on ait un peu de mal à s'en sortir.
00:40:41On parlait des héritages sur le côté sécuritaire pour notre pays,
00:40:46mais que va-t-il rester ?
00:40:48Quels héritages ces jeux vont-ils laisser dans la capitale,
00:40:50notamment en matière de transport, de propreté ?
00:40:53On en a parlé de ponctualité de nos métros et de nos trains.
00:40:56C'est un sujet de Goderic B.
00:40:58Après un bilan positif des JO,
00:41:00les franciliens ne rêvent que d'une chose, que ça dure.
00:41:04Côté sécurité, chaque jour 35 000 policiers et gendarmes
00:41:08et 15 000 militaires étaient déployés.
00:41:10Ce dispositif ne sera pas maintenu,
00:41:12mais 18 500 nouveaux postes de force de l'ordre ont été créés.
00:41:16Les nouveaux systèmes de vidéosurveillance
00:41:17pourraient également être maintenus.
00:41:19Pour les transports, la ponctualité en a surpris plus d'un.
00:41:22Les renforts de personnel étaient temporaires,
00:41:24mais les nouvelles infrastructures,
00:41:26comme la ligne 14, vont permettre de délester les flux.
00:41:29Les usagers, ravis de ces 15 jours, espèrent que ça continuera.
00:41:33J'espère en tout cas que ça va rester comme ça,
00:41:35mais après je pense que quand tous les usagers vont revenir,
00:41:39forcément ça va se détériorer comme d'habitude.
00:41:42J'imagine que la vie d'avant va reprendre son cours,
00:41:45mais bon, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
00:41:48Ces deux dernières semaines,
00:41:49les Franciliens ont aussi pu profiter de la propreté des rues.
00:41:52J'ai vu beaucoup de changements.
00:41:54C'est plus propre et c'est plus accessible aux gens.
00:41:58Au fil du temps, j'espère que ça va évoluer.
00:41:59La ville a déployé de nouvelles équipes de nettoyage,
00:42:02ce qui devrait perdurer si les agents de propreté
00:42:05acceptent de travailler 35 heures au lieu de 32,
00:42:08ce qui est un passe-droit.
00:42:09Il faudra attendre mi-septembre, après les Paralympiques,
00:42:12pour constater l'héritage des JO.
00:42:15Finalement, on voit que quand on met les moyens, c'est possible.
00:42:19Et ces missions réussies lors des Jeux Olympiques,
00:42:22et c'est Amélie Oudéa Castera qui en a parlé aussi ce matin,
00:42:27elle s'est félicitée de toutes ces réussites,
00:42:30notamment sur le plan sécuritaire, le plan sportif également.
00:42:33Écoutez la ministre des Missionnaires des Sports.
00:42:37Ça doit nous donner confiance.
00:42:39Confiance dans le fait que nous sommes un grand pays,
00:42:42capable de faire des très très belles choses,
00:42:44quand on se met la barre haut, qu'on travaille dur,
00:42:46qu'on le fait en équipe, avec le bon état d'esprit.
00:42:51Il y a une audace à la française,
00:42:53une forme de panache qui s'est exprimée,
00:42:56qui est, je crois, ultra précieuse et très très belle.
00:43:01Finalement Joseph, on l'avait cette recette pour mieux vivre en France,
00:43:04on a juste attendu la magie du sport.
00:43:06Je suis content de voir qu'à son âge,
00:43:08madame Oudéa Castera vient de découvrir que la France est un grand pays.
00:43:12Oui madame, la France est un grand pays.
00:43:13D'ailleurs, si les Jeux Olympiques ont été une réussite dans Paris,
00:43:16c'est parce que c'est un grand pays depuis des siècles et des siècles,
00:43:19et que la beauté de Paris a énormément joué.
00:43:22Ça a contribué au l'état d'esprit aussi.
00:43:24Ceux qui l'ont décidé ont pris un risque,
00:43:26ils ont pris un vrai risque et ils ont eu raison,
00:43:29parce que ça a donné une image de la France
00:43:31et une image évidemment à partir de Paris absolument fabuleuse,
00:43:34parce qu'on est un vieux pays qui a une histoire.
00:43:38Une culture.
00:43:39Et quand on s'appuie sur cette histoire,
00:43:41eh bien ça aide grandement la réussite.
00:43:43Après, il restera des choses.
00:43:45Il restera le prolongement de la ligne 14.
00:43:47Il restera des promesses.
00:43:49La ligne 15, la ligne 16, la ligne 17 et la ligne 18 du métro.
00:43:52Que l'on nous avait promis pour les Jeux Olympiques,
00:43:54je les cherche toujours.
00:43:55Peut-être pas besoin de métro, puisqu'on pourra se baigner dans la Seine.
00:43:58Donc les gens...
00:43:59On a la Seine qui est pour moi un scandale majeur.
00:44:051,4 milliard, alors qu'à Mayotte et à Guadeloupe,
00:44:08on a des compatriotes qui n'ont pas d'eau potable.
00:44:10Avec 1,4 milliard, ils ont des usines de dessalement d'eau de mer.
00:44:14Ils ont l'eau potable.
00:44:15Pas pour un mois, mais pour toujours.
00:44:16Moi, je suis parfaitement choqué.
00:44:18Et ça, il faudrait avoir le courage de dire que c'est un échec.
00:44:21Il y avait 11 plongeons prévus dans la Seine.
00:44:2311 plongeons, c'était les courses dans la Seine.
00:44:25Et c'était les entraînements.
00:44:28Il n'y en a eu que 5.
00:44:29Parce qu'ils ont été obligés d'annuler.
00:44:31Et on sait très bien que la Seine,
00:44:33ce n'est pas de l'eau propre, ce n'est pas etc.
00:44:351,4 milliard, ça c'est un scandale.
00:44:37Là, moi ça me choque.
00:44:38Donc ça, ça restera dans les mauvais côtés.
00:44:41Il y a d'autres beaux côtés.
00:44:42On a quand même 29 stations de métro EOR
00:44:45qui sont accessibles aux handicapés.
00:44:47C'est bien, c'est bien.
00:44:49Enfin, finalement.
00:44:50Mais enfin, c'est peu.
00:44:52Et on nous avait promis toute l'accessibilité.
00:44:54Donc ça veut dire que peut-être qu'il faut qu'on prenne conscience
00:44:57qu'on a encore des efforts à faire.
00:44:59Mais tout ça coûte de l'argent.
00:45:01Et j'aimerais bien qu'il y ait un ministre des Finances
00:45:03qui soit vraiment plein pot, avec un budget.
00:45:07Voilà, et ça, ça intéresse les politiques
00:45:09qui ont l'air de se désintéresser un peu du fait
00:45:11qu'on ait besoin d'un gouvernement pour prendre des décisions.
00:45:14Et notamment pour élaborer et faire voter un budget.
00:45:17Ça, c'est peut-être une priorité
00:45:18parce que ce qui va nous rester en tout cas des Jeux Olympiques,
00:45:21c'est beaucoup de choses, de bons souvenirs et des impôts.
00:45:23Donc on a mis en avant notre patrimoine,
00:45:25notre sens artistique, nos forces de sécurité.
00:45:28Une belle vitrine à l'international
00:45:29comme l'a souligné Tony Estanguet.
00:45:31Écoutez.
00:45:33Ce matin, il faut reconnaître que la France est capable de tout.
00:45:35La France est capable de se rassembler, de se réunir,
00:45:39de vivre un moment qui, je crois, fera date,
00:45:41qui fera l'histoire de ces Jeux.
00:45:43Tous les observateurs internationaux le disent.
00:45:46Ce sont les plus beaux Jeux de l'histoire.
00:45:49Ce matin, j'ai reçu des SMS de la chaîne américaine
00:45:52qui me disaient qu'on n'a jamais vu ça.
00:45:54Ils couvraient les Jeux depuis toujours.
00:45:56Ils investissent des milliards
00:45:58parce que pour eux, c'est très important.
00:45:59Donc je crois qu'il y a vraiment aujourd'hui un satisfait site
00:46:02et des félicitations qui viennent du monde entier.
00:46:04Il faut aussi qu'on les accepte et qu'on les reconnaisse.
00:46:08La France a été au rendez-vous.
00:46:09La France a su organiser ces Jeux.
00:46:12La France a su organiser.
00:46:14Elle les a bien réalisés.
00:46:16Une réussite sur tous les plans.
00:46:18Mais comme disait Joseph Touvenel,
00:46:19il va falloir que cette vitrine, elle se prolonge
00:46:22et qu'elle profite notamment aux Français.
00:46:25Disons que, écoutez, dans la vie,
00:46:28moi, je préconise toujours de prendre le meilleur
00:46:31quand il est là et de le vivre immédiatement.
00:46:34Tout simplement parce que personne n'est dupe.
00:46:39On sait très bien que ce n'est qu'une parenthèse.
00:46:42Mais tant mieux.
00:46:43Les parenthèses, ça peut aussi construire.
00:46:46Ça permet de souffler.
00:46:48Et puis finalement, on fait la guerre avec l'armée qu'on a.
00:46:51Et on s'est rendu compte que nous avions encore
00:46:54des capacités importantes de créativité,
00:46:57d'organisation, de réaction, de mobilisation.
00:47:01Tout ça, finalement, ça doit plutôt nous donner envie de dire
00:47:05ce pays est beau, ce pays a des possibilités.
00:47:08De ce pays, on doit pouvoir faire quelque chose.
00:47:11Ceci étant, du coup, on ne peut qu'en vouloir aux politiques
00:47:16en disant mais regardez le peuple que vous avez.
00:47:19Cette capacité de mobilisation qu'il a.
00:47:22Et regardez comment vous lui parlez et comment vous le traitez.
00:47:25Arnaud Clarsen.
00:47:26La France est un grand pays.
00:47:28Les gens le savent.
00:47:30Regardez, il n'y a pas de gouvernement où il y a un gouvernement démissionnaire.
00:47:33Et le pays fonctionne.
00:47:34Il fonctionne grâce à ses préfets qui sont extrêmement compétents,
00:47:38à ses ambassadeurs aussi.
00:47:40Les acteurs de première ligne.
00:47:41Donc, on a une administration qui est très compétente
00:47:45et qui fait fonctionner le pays, quel que soit le gouvernement en place.
00:47:50Et il faut s'en réjouir.
00:47:52Sinon, l'identité nationale, les monuments, l'histoire française,
00:47:58les campagnes, les villes, les musées.
00:48:02Il y avait même moins de touristes, je crois, à Paris avec les Jeux Olympiques
00:48:06qu'il y en a d'habitude.
00:48:08Donc, Paris sera toujours Paris, comme on dit dans les films américains,
00:48:12dans Casablanca.
00:48:13We will always have Paris.
00:48:15Et puis la beauté se suffit à elle-même.
00:48:17Ce qui me frappe dans ce que dit Tony Estanguet et d'autres,
00:48:20c'est de dire qu'on constate que la France,
00:48:22les Français arrivent à se réunir,
00:48:24quelles que soient leurs opinions politiques,
00:48:26quelles que soient leurs différences sociales, etc.
00:48:28Mais enfin, ces gens-là doivent vivre dans leur quartier parisien et pas sortir.
00:48:32Ils sont au courant qu'il y a des fêtes votives, des fêtes de village,
00:48:35qu'il y a la fête à Bayonne, etc.
00:48:38Qu'ils réunissent.
00:48:39Ce sont des fêtes qu'on retrouve tous les ans.
00:48:42Et ça réunit les populations dans la joie, dans le bonheur.
00:48:46Il faudrait peut-être qu'ils sortent de leur beau quartier parisien un peu triste
00:48:49pour aller faire de la fête avec le reste de la France.
00:48:51Ils verraient que ça existe.
00:48:52On va marquer une courte pause sur ces news.
00:48:55Restez avec nous, nous parlerons justement d'un autre sujet,
00:48:59et malheureusement de cet antisémitisme qui a frappé la ville de Montpellier
00:49:04et de l'agression qu'un homme a subie dans le tramway de Montpellier.
00:49:09Restez avec nous.
00:49:14De retour dans 100% politique été.
00:49:17Bienvenue sur ces news si vous nous rejoignez.
00:49:19Il est 22h.
00:49:20Le moment pour nous de faire un point sur les principales informations du jour.
00:49:23Et c'est avec vous, Adrien Fontenot.
00:49:24Bonsoir.
00:49:25Bonsoir Célia.
00:49:26Bonsoir à tous.
00:49:27Le Hamas annonce avoir tué un otage et blessé deux autres.
00:49:30Les deux femmes sont prises en charge pour tenter de les maintenir en vie.
00:49:33A préciser le porte-parole de la branche armée du Hamas.
00:49:36Dans la bande de Gaza, 111 Israéliens sont toujours retenus,
00:49:39dont 39 déjà morts selon l'armée israélienne.
00:49:42Hugo Horadou et Oscar Gégou remis en liberté.
00:49:45Les deux rugbymen français de 21 ans inculpés de viol en Argentine
00:49:48ont été relâchés ce lundi avec obligation de rester dans le pays.
00:49:51Le parquet a estimé qu'à ce stade,
00:49:53les éléments suffisants n'ont pas été réunis
00:49:55pour justifier leur maintien en détention préventive.
00:49:58Et puis la vague de chaleur s'est poursuivie ce lundi sur le pays.
00:50:01Météo France place toujours 40 départements en vigilance orange.
00:50:04Une alerte qui devrait néanmoins prendre fin progressivement ce mardi.
00:50:08Les chaleurs régresseront rapidement par l'ouest
00:50:10et resteront très élevées seulement sur l'extrême est.
00:50:13Toujours selon Météo France,
00:50:14trois départements passeront ensuite en vigilance orange pour orages.
00:50:17Il s'agit du Puy-de-Dôme, du Cantal et de la Haute-Loire.
00:50:21Merci beaucoup Adrien.
00:50:22On se retrouve à 23h pour votre prochain point sur l'information.
00:50:26Le moment pour nous de parler d'un nouveau sujet,
00:50:29d'ouvrir cette nouvelle page et c'est à Montpellier.
00:50:32Nous vous en avons longuement parlé sur CNews ces derniers jours
00:50:35puisque la semaine dernière,
00:50:36un homme de 67 ans a été violemment agressé dans le tramway.
00:50:40Son agresseur le soupçonnait d'être juif.
00:50:43Et bien cet homme vient d'être condamné à deux ans de prison,
00:50:46dont un an avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier.
00:50:50Sur X, le maire de Montpellier, Michael Delafosse, a réagi.
00:50:54Pour lui, la justice a été rendue avec fermeté.
00:50:58Il s'est félicité de cette condamnation.
00:51:00Il a également souligné que le prévenu a été condamné à verser des dommages
00:51:05et intérêts à la victime et aux diverses parties civiles.
00:51:08On va regarder justement la vidéo de cette agression
00:51:11puisqu'une passagère du tramway de Montpellier avait filmé les faits.
00:51:15Et ensuite, on fait le débat avec mes invités.
00:51:41Reste là ! Range tes mèches !
00:51:43Ah ! Mais ça va pas !
00:51:47Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi !
00:51:53C'est bon ! Descends de là !
00:51:56Mais ça va pas !
00:51:58Non, allez ! C'est bon ! Non, c'est bon ! C'est bon !
00:52:01C'est bon ! C'est bon ! C'est bon !
00:52:05Juif de merde !
00:52:07Juif de pute ! Juif de ta mère !
00:52:09J'ai dit que j'étais juif de pute !
00:52:11Et mes réponses ?
00:52:13Pour rappel, la victime s'est retrouvée avec une dent cassée,
00:52:15a été blessée à l'épaule lors de son agression.
00:52:18Je me tourne vers vous, Arnaud Clarsfeld.
00:52:20Deux ans de prison, dont un an avec sursis.
00:52:23Est-ce que vous avez l'impression que la justice a été au rendez-vous,
00:52:25comme le souligne le maire de Montpellier ?
00:52:29La peine aurait été plus forte.
00:52:31Il faut voir le code pénal.
00:52:34Est-ce que c'était la peine la plus lourde qu'il pouvait infliger ?
00:52:37C'était les réquisitions du procureur de la République.
00:52:40Le procureur réquisitionne selon le code pénal.
00:52:44Je ne dis pas que c'est la peine prévue,
00:52:48mais si la peine pouvait aller jusqu'à 5 ans,
00:52:51pour lutter contre l'antisémitisme,
00:52:54il faut mettre les peines les plus lourdes.
00:52:57Maintenant, je tiens à dire que la France n'est pas un pays antisémite,
00:53:01mais il y a un antisémitisme qui émane de l'islamisme radical,
00:53:06qui est réellement très anti-juif,
00:53:09et aussi de l'extrême-gauche, de la France insoumise,
00:53:13qui derrière un voile diaphane d'antisionisme,
00:53:17est, selon moi, antisémite.
00:53:21Mais il y a des choses positives.
00:53:23On voit bien que le rassemblement national
00:53:26qui émane d'un parti d'extrême-droite,
00:53:29le Front national qui faisait campagne sur le négationnisme,
00:53:34a changé, selon moi sincèrement,
00:53:37et aujourd'hui se fait le défenseur des Juifs.
00:53:41Donc il y a des évolutions positives,
00:53:43mais il y a des évolutions aussi négatives,
00:53:46comme on peut le voir, sur certaines populations,
00:53:49parfois venant de l'immigration.
00:53:52Et pour les Juifs qui vivent dans des quartiers difficiles,
00:53:57ou qui prennent des transports en commun,
00:54:00confrontés à cet antisémitisme violent,
00:54:04ça donne un sentiment d'une boule au ventre,
00:54:08et comme si leur dignité était bafouée,
00:54:11et ils préfèrent, je vois,
00:54:14aller vivre dans un pays comme Israël,
00:54:17où ils courent plus de risques vitaux,
00:54:20que de rester en France,
00:54:23où c'est une humiliation qui est quotidienne.
00:54:28Et beaucoup de Juifs me disent,
00:54:31est-ce que notre avenir est en France dans 10 ans ?
00:54:35La France n'a pas toujours eu des Juifs,
00:54:40parfois les Juifs ont été expulsés,
00:54:42et la France a continué à vivre sans Juifs.
00:54:45C'est pour ça qu'ils ont besoin de réponses fortes de la part de la justice.
00:54:48Il y a besoin de réponses les plus lourdes.
00:54:51On voit bien en Grande-Bretagne,
00:54:55quelqu'un a posté un tweet qui appelait à brûler des foyers d'immigrés.
00:55:00Il a été condamné, je crois que c'était une chose positive,
00:55:04à trois ans de prison, parce qu'il y a un danger.
00:55:08Il y avait des émeutes et il y a un danger.
00:55:10Sans doute, s'il n'y avait pas eu ces émeutes,
00:55:12il n'aurait pas été condamné à une peine aussi lourde.
00:55:15Mais l'antisémitisme qui gangrène une partie de la France,
00:55:19une partie, il faut le dire, une partie minoritaire mais active,
00:55:23doit être sanctionnée et sanctionnée lourdement
00:55:26pour que les Juifs se sentent en sécurité en France.
00:55:29À la barre, l'auteur de cette agression a rejeté le caractère antisémite de son geste.
00:55:36Une agression qu'il a reconnue, mais il a déclaré
00:55:39je n'étais pas dans mon état normal, j'étais alcoolisé.
00:55:42J'ai dit ça par rapport au contexte actuel à Gaza.
00:55:44Et justement, le procureur de la République de Montpellier
00:55:47s'est basé sur ces propos pour prononcer ces réquisitions.
00:55:51Il a expliqué que les Juifs de France n'ont pas à être liés
00:55:54à des événements qui se passent à 4000 kilomètres d'ici.
00:55:57Il ne faut pas tout confondre.
00:55:58Céline Pinard, il y a une certaine confusion, c'est vrai que dans certains esprits,
00:56:02et on en arrive à des agressions de cette ampleur.
00:56:05Il n'y a aucune confusion, soyons très très clairs.
00:56:08C'est une volonté, il n'y a pas de flou dans leur esprit.
00:56:13C'est-à-dire que pourquoi est-ce que l'antisémitisme explose aujourd'hui ?
00:56:18C'est lié à deux raisons.
00:56:19La première, c'est qu'il existe un antisémitisme culturel arabo-musulman
00:56:24et qui s'est traduit d'ailleurs par le fait qu'aujourd'hui,
00:56:27vous prenez au Maghreb ou dans la plupart des pays du Moyen-Orient,
00:56:31vous n'avez plus de communauté juive
00:56:33ou alors elle a été vraiment réduite à sa portion congrue.
00:56:36Les Juifs ont été chassés des États musulmans
00:56:39et l'existence d'un État juif en terre musulmane
00:56:43est vécue comme une sorte d'affront, voire même pire, comme un blasphème.
00:56:47Et la volonté de détruire l'État d'Israël, elle est réelle
00:56:52à la fois dans les populations des pays musulmans
00:56:55et si les dirigeants ne sont pas complètement dans cette logique-là,
00:56:59ils ne peuvent en tout cas pas s'en détacher
00:57:01sinon c'est leur propre population qui se révolte.
00:57:04Donc ça, c'est le premier fait.
00:57:06Le deuxième fait, c'est que cet antisémitisme
00:57:10attisé par l'extrême gauche a explosé littéralement
00:57:15et on a une multiplication par plus de 1000% des agressions
00:57:19et je vous rappellerai simplement le viol de cette jeune fille juive
00:57:23au nom justement de ce qui se passait à Gaza.
00:57:25Et dernier point, ce qui s'est passé dernièrement en Belgique,
00:57:29vous avez un homme, un écrivain, qui a écrit un texte
00:57:33où il disait à chaque fois que je vois l'image d'un enfant
00:57:37qui pleure sa mère sous les décombres à Gaza,
00:57:40j'ai envie de donner un coup de couteau ou d'égorger un juif.
00:57:44Voilà ce qu'a noté cet homme.
00:57:46Et vous savez comment il s'est défendu ?
00:57:48Il a dit que c'est naturel quand on est confronté à une telle violence
00:57:52de vouloir tuer tous les juifs.
00:57:54Pour lui, ça lui paraît tout à fait normal.
00:57:56Mais dans ce cas-là, étant donné ce qu'a fait le Hama,
00:57:59c'est donc ce qu'ont fait les palestiniens aux juifs le 7 octobre,
00:58:02ça veut dire qu'on pourrait écrire qu'il faut tuer tous les palestiniens ?
00:58:05Ça veut dire que cette logique est entendable ?
00:58:08Non, elle est complètement folle,
00:58:10elle est complètement délirante dans un sens comme dans l'autre.
00:58:14Or, aujourd'hui, regardez ce qui se passe quand on voit les images.
00:58:17Qu'est-ce qu'il fait l'homme ?
00:58:19Il ne va pas lui dire « vous êtes complètement taré,
00:58:22ce n'est pas parce que je suis juif que je suis une cible ».
00:58:26Mais il lui dit « non, non, non, je suis marocain »
00:58:28parce qu'il sait que de toute façon, s'il reconnaît être juif,
00:58:31il va se faire agresser, voire il risque d'être tué.
00:58:34Et les gens autour, ils expliquent
00:58:36« non, non, mais en fait, ce n'est pas un juif, arrête,
00:58:38ne t'en prends pas à lui, ce n'est pas un juif ».
00:58:40Ah bon, parce que s'il avait été juif, ça aurait été normal,
00:58:42ça aurait été acceptable,
00:58:44parce qu'on a le droit de faire payer à tous les juifs ce qui se passe à Gaza.
00:58:49Mais en revanche, les palestiniens, ou tout leur soutien,
00:58:52eux sont innocents de ce que fait le Hamas.
00:58:54C'est quoi cette logique complètement stupide et débile ?
00:58:57Donc contrairement à ce que disait Jean-Luc Mélenchon,
00:58:59là, on voit que l'antisémitisme n'est pas résiduel.
00:59:01Non, en fait, il n'est pas résiduel chez certains.
00:59:04En revanche, c'est vrai que dans la majeure partie de la population,
00:59:07les gens sont outrés par ce qu'il se passe.
00:59:10Mais aujourd'hui, l'antisémitisme est devenu un moyen
00:59:14de gagner des élections, de cibler des électeurs,
00:59:17voire même d'installer son pouvoir dans certains coins de France
00:59:21dans lesquels on ne vit plus vraiment selon nos critères.
00:59:25On va resouligner un point avec Joseph Souvenel,
00:59:27c'est que cet homme qui a été blessé,
00:59:29violemment agressé, a été juste soupçonné d'être juif.
00:59:33Il n'est pas juif.
00:59:34Lui, on peut lui rendre hommage parce que cet homme,
00:59:37il n'est pas marocain, c'est l'autre qui est marocain,
00:59:39qui dit « je suis marocain », etc.
00:59:41Cet homme a fait ce qu'il fallait faire.
00:59:43Il n'a pas dit « mais non, mais moi, je ne suis pas juif »
00:59:45au style « moi, je suis innocent »
00:59:47et donc le juif étant coupable au pire.
00:59:49On peut lui rendre hommage pour ça.
00:59:51C'est un exemple qu'il a donné.
00:59:53Et à aucun moment, il a dit « mais moi, je ne suis pas du tout juif ».
00:59:56On l'a su au fur et à mesure de l'enquête.
01:00:00En fait, pour paraphraser comme Bendic,
01:00:02dans ces cas-là, on devrait tous dire
01:00:04« nous sommes tous des juifs innocents ».
01:00:06Et il a très bien réagi.
01:00:07Moi, je trouve que c'est vraiment bravo à lui
01:00:10de pouvoir dire « mais non, moi, pas du tout,
01:00:12peut-être que mon voisin là-bas ».
01:00:14Vraiment, on peut lui rendre hommage.
01:00:16Et puis, quand on entend les propos de l'agresseur
01:00:19qui dit « moi, je suis marocain »,
01:00:22je lui signale qu'il existe encore.
01:00:24Je suis entièrement d'accord avec Célie Céline
01:00:26dans les pays musulmans,
01:00:30les juifs ont été quasiment tous éradiqués.
01:00:32Rendons hommage au royaume marocain
01:00:35et aux autorités marocaines.
01:00:36Il existe encore des juifs au Maroc
01:00:38qui vivent normalement et paisiblement.
01:00:40Ce n'est pas le cas dans tous les pays
01:00:42de l'autre côté de la Méditerranée.
01:00:43– Le roi du Maroc protège la communauté juive,
01:00:46les quelques milliers de juifs qui continuent à vivre au Maroc.
01:00:49– D'ailleurs, la communauté juive, comme la communauté chrétienne,
01:00:52une des dernières fois où je suis allé à Marrakech,
01:00:54c'était un grand exposition public avec des affiches dans la rue,
01:00:57une très belle exposition sur Saint-Jean d'Arc.
01:00:59– Et on va revenir sur cette condamnation
01:01:01qui a été prononcée cet après-midi.
01:01:03Joseph Touvenel, est-ce que vous estimez
01:01:05qu'on doit encore donner du sursis
01:01:07à des auteurs d'agressions antisémites ?
01:01:09– Je pense qu'il faut taper très fort.
01:01:11– Là, ce n'est pas très fort finalement.
01:01:13– Parce qu'il y a un très gros danger.
01:01:15Ça a été évoqué, mais je vais revenir dessus,
01:01:17parce que c'est vraiment…
01:01:19L'actualité passe, une gamine qui est insultée,
01:01:23qui est battue, qui est violée parce que juive,
01:01:26venant de gamins,
01:01:29ça veut dire qu'elle est l'entourage familial,
01:01:32qu'elle est l'entourage au-delà de la famille,
01:01:34qu'elle est l'entourage des adultes,
01:01:36pour mettre dans la tête de ces enfants,
01:01:38que parce que elle est juive,
01:01:40on peut la taper, l'insulter, la violer.
01:01:42Il faut être très très ferme, très très fort, le danger il est là.
01:01:46– Dès que les violences ont entraîné une ITT de plus de 8 jours,
01:01:50on peut estimer qu'une dent cassée…
01:01:52– Une épaule démise.
01:01:54Il s'agit d'un délit puni de 3 ans d'emprisonnement,
01:01:573 ans d'emprisonnement selon le code pénal,
01:01:59donc il aurait pu avoir 3 ans.
01:02:02– Après, on ne connaît pas les motivations du tribunal,
01:02:05on ne connaît pas non plus les antécédents judiciaires
01:02:07au nom de cet homme et son profil,
01:02:09puisqu'il a une obligation de soin,
01:02:12c'est vrai qu'il va falloir aussi donner des paix.
01:02:16– On n'a pas entendu parler du tribunal, mais quand même…
01:02:18– Il faut donner des paix dissuasives.
01:02:20– On a tous constaté, en tout cas tous ceux qui habitent
01:02:22la banlieue parisienne et d'autres banlieues,
01:02:25que des juifs quittent les écoles publiques de la République
01:02:28parce qu'ils ne peuvent plus, en tant que juifs,
01:02:30avoir une scolarité normale.
01:02:32On le tolère depuis des années maintenant.
01:02:34– Plus de mésousas sur les portes, des habitations…
01:02:36– Il faut arrêter ça.
01:02:37– On a parlé d'alias internes, l'alien interne,
01:02:39elle consiste à partir de l'est de la région parisienne
01:02:44pour aller dans l'ouest quand on peut,
01:02:46ou alors dans le XVIe, des fois les gens ne peuvent pas se loger
01:02:49dans le XVIe, mais ils changent de ville,
01:02:51tout simplement parce qu'ils se font agresser
01:02:53par d'autres communautés.
01:02:55Je pense à des villes comme Sarcelles par exemple,
01:02:58mais dans le Val d'Oise, il y en a énormément
01:03:01qui sont dans ce cas-là.
01:03:02Ça, ça fait des années qu'on le sait, ça fait plus de 15 ans,
01:03:06ça fait plus de 15 ans qu'on a des soucis de gamins
01:03:09qui sont obligés d'aller dans des écoles confessionnelles
01:03:11parce qu'ils ne peuvent pas être accueillis à l'école publique.
01:03:15– Est-ce que ça a dérangé qui que ce soit dans ce pays ?
01:03:18Est-ce que ça a dérangé un quelconque ministre de l'Éducation nationale ?
01:03:21Aucun.
01:03:22Pour pleurer en disant « c'est inadmissible »,
01:03:25ça, il y a du monde.
01:03:26Pour agir quand ils sont au pouvoir, franchement, il n'y a personne.
01:03:29Donc aujourd'hui, quand on a un contexte
01:03:31où vous avez des agressions qui explosent,
01:03:34normalement, oui, vous mettez en place
01:03:37des sanctions extrêmement lourdes et fortes
01:03:39parce qu'il faut arrêter le processus.
01:03:42Et là, on n'est pas du tout en train de l'arrêter.
01:03:44– Le gouvernement de droite et de gauche, quand même,
01:03:46s'efforcent de protéger la communauté juive.
01:03:48– La communauté, mais finalement, il n'y a pas d'action concrète
01:03:50dans les tribunaux.
01:03:51– C'est compliqué au quotidien.
01:03:52Les Français non-juifs sont aussi victimes de violences,
01:03:56d'outrages s'ils vivent dans des quartiers difficiles.
01:03:59– On voit quand même que depuis le 7 octobre,
01:04:01il y a de plus en plus d'attaques.
01:04:02– Mais c'est difficile pour le gouvernement, quel qu'il soit,
01:04:05de trouver les moyens immédiats pour agir
01:04:08et l'insécurité touche aussi.
01:04:10– Franchement, quand dans une classe, on ne peut pas parler de la Shoah,
01:04:13il y a un problème.
01:04:14– Oui, je suis tout à fait d'accord.
01:04:15– Et donc là, c'est à l'autorité d'intervenir.
01:04:17– Oui, mais il faut plus d'autorité globalement.
01:04:20– Absolument.
01:04:21– Les Français non-juifs souffrent aussi de ce climat d'insécurité.
01:04:26Mais c'est vrai que l'humiliation d'être stigmatisé
01:04:30parce qu'on est juif, ça rappelle l'Ukraine au début du XXe siècle
01:04:34où les Juifs étaient poursuivis à coups de pierre,
01:04:37ou certains pays arabes où ils devaient vivre en dimi.
01:04:41Bon, c'est compliqué pour des Juifs de subir ça,
01:04:44de subir ces outrages et de se sentir humiliés.
01:04:48– On va revenir sur une autre actualité au nord de la France et à Calais,
01:04:53justement une ville qui depuis de nombreuses années est touchée par l'immigration,
01:04:58par ces allées et venues de migrants qui tentent de franchir la Manche
01:05:03et puis ces tensions et ces violences qui surviennent avec leur présence.
01:05:08Je vous propose de regarder le reportage de Mathilde Couvillière-Flornois,
01:05:11Axel Raybaud et Juliette Sadat et ensuite on ouvre les débats.
01:05:15– Il est 8h du matin ce dimanche lorsque les pompiers de Calais et de Marcs
01:05:19ont été appelés pour porter secours à deux jeunes migrants.
01:05:22Cinq kilomètres d'écart séparent les deux blessés.
01:05:25Le premier a été retrouvé devant ce supermarché.
01:05:28Il s'agit d'un migrant d'origine soudanaise âgé de 18 ans.
01:05:31Il souffre d'une blessure par balle à la cuisse droite.
01:05:34Il a été transporté au centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer.
01:05:37Le second a été retrouvé au chemin des dunes.
01:05:40Lui aussi est un migrant soudanais.
01:05:42Il est âgé de 16 ans et a été touché par balle au genou.
01:05:45Il a été transféré au centre hospitalier de Calais.
01:05:48Pour l'heure, les circonstances de ces coups de feu ne sont pas connues.
01:05:51Selon une source policière,
01:05:53la montée de la violence entre migrants est de plus en plus visible.
01:05:57Un migrant blessé par balle,
01:05:59une situation toujours ingérable à Calais.
01:06:02C'est des sujets que l'on a chaque année.
01:06:05Avec la saison estivale,
01:06:08les tentatives de traverser des migrants s'intensifient.
01:06:11Il y a des tensions entre eux.
01:06:14Il va falloir prendre des mesures pour protéger les Calaisiens
01:06:17et protéger ces migrants.
01:06:20Ils sont sur notre sol.
01:06:23Si on les a chez nous,
01:06:26il faut bien les accueillir et les protéger.
01:06:29Finalement, ils sont au contact des Calaisiens.
01:06:32S'ils sont en insécurité,
01:06:35ils vont peut-être provoquer de l'insécurité pour les Français.
01:06:38Hier soir, sur ce plateau,
01:06:41j'ai eu un petit désaccord avec un expert.
01:06:44On évoquait la Grande-Bretagne.
01:06:47Il nous disait qu'en France, c'est différent.
01:06:50A Calais, on a l'allumette et le bullon d'essence.
01:06:53Les deux ne se rencontrent pas.
01:06:56Cela peut exploser à Calais ou ailleurs.
01:06:59On a tous les éléments depuis très longtemps.
01:07:02Les Calaisiens se sont habitués.
01:07:05Oui, parce qu'il faut bien vivre.
01:07:08C'est le quotidien qu'ignore le président Macron.
01:07:11Il faut faire avec.
01:07:14Il faut fermer les maisons.
01:07:17Il y a des entreprises qui partent
01:07:20parce que le risque d'avoir des migrants
01:07:23qui essayent de rentrer dans les camions.
01:07:26Pour les migrants, on voit que la violence monte aussi.
01:07:29Il y a des bagarres entre migrants
01:07:32parce qu'il y a toujours des problèmes
01:07:35qui peuvent être ethniques, religieux.
01:07:38Les passeurs sont des brigands de grand chemin
01:07:41qui exploitent des populations dans la misère.
01:07:44Est-ce que c'est un fou furieux
01:07:47qui en veut aux migrants et qui a tiré ?
01:07:50C'est tellement complexe qu'on entend
01:07:53que c'est deux Soudanais.
01:07:56Au Soudan, il y a une véritable guerre civile
01:07:59depuis avril 2023.
01:08:02La guerre Khartoum, ce n'est pas nouveau.
01:08:05Cela montre la complexité.
01:08:08On peut avoir deux immigrants de résine soudanaise.
01:08:11Il y a les paysans ruraux attachés à leurs terres,
01:08:14ceux qui circulent avec leurs bêtes et sont en guerre.
01:08:17Là-dessus, il y a deux clans.
01:08:20On en a un soutenu par la Libye, la Russie,
01:08:23les Émirats arabes unis et le Tchad.
01:08:26Un autre par l'Ukraine, l'Égypte, l'Iran,
01:08:29les États-Unis et l'Arabie saoudite.
01:08:32Cette complexité peut se retrouver dans les camps de migrants.
01:08:35On a une allumette.
01:08:38Là, on a deux personnes blessées.
01:08:41J'espère que ça ne va pas prendre plus d'ampleur.
01:08:44Ensuite, c'est des règlements de compte.
01:08:47La situation est catastrophique.
01:08:50Tout le monde le sait.
01:08:53Elle n'est pas facile à régler.
01:08:56Mais c'est l'échec de la politique française et européenne
01:08:59d'immigration.
01:09:02Est-ce que la situation migratoire à Calais,
01:09:05les Calaisiens doivent s'y habituer ?
01:09:08On peut encore faire changer les choses pour les Calaisiens
01:09:11mais aussi pour les migrants.
01:09:14Pour avoir interrogé un bon nombre de migrants sur place,
01:09:17certains nous disent qu'on ne veut pas rester en France.
01:09:20On veut aller en Angleterre, traverser.
01:09:23Nous sommes dans une période très propice aux traversés
01:09:26qui, parfois, leur coûtent la vie.
01:09:29Que faire ?
01:09:32Tout le monde essaie de cohabiter ensemble.
01:09:35Finalement, on arrive avec des drames.
01:09:38Calais doit être une ville accueillante.
01:09:41Je ne crois pas qu'un Soudanais ait traversé toute l'histoire
01:09:44pour aller à Calais.
01:09:47S'il est à Calais, c'est qu'il veut passer en Angleterre
01:09:50où on parle anglais.
01:09:53Lui, il a un background colonial.
01:09:56Il y avait des films qui s'appelaient Cartoum
01:09:59contre les rebelles soudanais.
01:10:02Donc, il parle anglais.
01:10:05Il veut aller travailler en Angleterre.
01:10:08Le problème ne peut être réglé que d'une manière européenne.
01:10:11C'est mon opinion.
01:10:14Ou alors, la France se ferme, ferme toutes les frontières.
01:10:17Il y a eu de nouvelles élections européennes.
01:10:20C'est très compliqué et ça appauvrirait considérablement la France.
01:10:23Mais l'Europe doit s'unir pour trouver une solution
01:10:26à la fois ferme et humaine
01:10:29pour empêcher cet afflux.
01:10:32Ce n'est pas qu'il y ait trop d'étrangers en Europe.
01:10:35L'Europe a besoin d'immigration.
01:10:38Mais il y a trop d'immigration
01:10:41ou une partie,
01:10:44parce que beaucoup s'intègrent très bien.
01:10:47On voit dans la police, dans l'armée,
01:10:50dans la médecine,
01:10:53des gens issus d'Afrique du Nord
01:10:56qui sont extrêmement bien intégrés.
01:10:59Ce n'est pas l'ensemble,
01:11:02mais c'est une minorité.
01:11:05Cette minorité cause des tensions.
01:11:08Il faut continuer à avoir de l'immigration
01:11:11et en même temps régler le problème de l'intégration
01:11:14et déterminer qui rentre
01:11:17et qui ne rentre pas.
01:11:20Rétablir des frontières.
01:11:23Autour de l'Europe,
01:11:26il faut établir des frontières
01:11:29qui ne sont pas perméables.
01:11:32Que Frontex fasse enfin son travail.
01:11:35Que Frontex sur l'ensemble de l'Europe.
01:11:38Ce ne sont pas quelques centaines de millions de dollars
01:11:41qu'il faut investir.
01:11:44Ce sont plusieurs milliards de dollars
01:11:47qui ne veulent pas les accepter.
01:11:50Historiquement,
01:11:53la Pologne n'a pas colonisé des pays africains.
01:11:56Comme l'Angleterre.
01:11:59Il y a quand même un héritage historique.
01:12:02Il ne faut pas l'oublier.
01:12:05Il y a un héritage historique.
01:12:08Est-ce qu'il doit se traduire
01:12:11par un devoir absolu d'accueil ?
01:12:14Non.
01:12:17A partir du moment où les pays
01:12:20qui ont été colonisés
01:12:23ont suffisamment d'années
01:12:26où ils ont été autonomes et indépendants,
01:12:29ils doivent prendre leur part
01:12:32de leur propre échec et arrêter de dire
01:12:35comme l'Algérie le fait,
01:12:38tout ce qui va mal est la faute de la France.
01:12:41Quand la France part,
01:12:44à la différence de certains pays,
01:12:47elle laisse toutes les infrastructures.
01:12:50Elle ne démontre rien.
01:12:53Elle remet ce qu'elle a utilisé aux pays.
01:12:56Routes, usines, etc.
01:12:59Quand les gens reviennent parfois
01:13:02dans les pays où ils ont vécu
01:13:05ce qu'ils rapportaient,
01:13:08c'est qu'ils ont entretenu des choses
01:13:11extrêmement utiles.
01:13:14Les Français et les Européens
01:13:17voient bien ce que signifient
01:13:20des vagues migratoires non contrôlées.
01:13:23Ils ont plus de mal à voir
01:13:26la politique d'intégration.
01:13:29Il y a une forme de déséquilibre
01:13:32dans le regard qu'ils vont porter sur l'immigration.
01:13:35On a aussi besoin de faire venir des gens.
01:13:38Mais pas à n'importe quelle condition.
01:13:41Rappelez-vous tous les gens
01:13:44qui ont travaillé dans des camps de réfugiés.
01:13:47Là, on n'est même pas dans un camp de réfugiés.
01:13:50Ces gens sont livrés à eux-mêmes.
01:13:53Il n'y a aucune régulation et aucune autorité.
01:13:56Dans des camps de réfugiés,
01:13:59vous avez des gangs,
01:14:02vous avez des violences,
01:14:05des meurtres et des agressions.
01:14:08Pourtant, il y a un régulateur.
01:14:11Savoir si ces deux jeunes hommes
01:14:14sont des agressés,
01:14:17des victimes d'un règlement de comptes,
01:14:20où il y a une victime et un agresseur,
01:14:23on n'en sait rien.
01:14:26On sait qu'ils vivent dans une jungle.
01:14:29Cela ne va pas changer.
01:14:32Tout le monde s'en moque.
01:14:35C'est devenu le problème de Calais.
01:14:38Il y a des associations qui les mettent en danger.
01:14:41Les Réverins nous parlaient de ces associations
01:14:44qui les poussent à traverser
01:14:47ou à s'installer dans des endroits
01:14:50qui ne sont pas autorisés.
01:14:53Il y a un rapport de force et des conflits d'intérêts.
01:14:56Il y a des associations qui sont là pour l'accueil,
01:14:59l'accueil de rue, celui qui n'a rien.
01:15:02C'est une vieille tradition en France
01:15:05et il faut la maintenir.
01:15:08Ces associations se sont complètement politisées.
01:15:11Elles ne font plus de l'humanitaire,
01:15:14elles font de la politique.
01:15:17Certaines font du business.
01:15:20Plus elles accueillent, plus elles ont de subventions.
01:15:23Il faut respecter le droit international.
01:15:26On va sauver les gens à la mer.
01:15:29Ce n'est pas une nouveauté des associations.
01:15:32C'est une règle maritime.
01:15:35Quand quelqu'un est à la mer, on détourne le bateau
01:15:38et on va le sauver.
01:15:41Mais on le ramène au port le plus proche.
01:15:44Les règles pour l'immigration, c'est au port d'où ils viennent.
01:15:47Personne ne dit rien sur ces ONG entièrement politisées
01:15:50C'est un scandale humanitaire, ces associations.
01:15:53Ce sera le mot de la fin pour cette première partie
01:15:56de votre émission 100% politique été.
01:15:59Merci beaucoup.
01:16:02Je vous retrouve demain pour de nouveaux débats.
01:16:05Je vous retrouve dans quelques instants
01:16:08avec de nouveaux invités.
01:16:11L'actualité continue sur CNews.
01:16:14Restez avec nous.
01:16:20De retour sur CNews avec votre émission 100% politique été.
01:16:23Merci beaucoup d'être avec nous.
01:16:26Il est 22h30.
01:16:29Pour m'accompagner dans cette dernière partie d'émission,
01:16:32j'accueille de nouveaux invités.
01:16:35Amaury Brelé, merci beaucoup d'être avec nous.
01:16:38Vous êtes journaliste et un fidèle de CNews.
01:16:41Amine Elbaïs, juriste et auteur, vous étiez tout à l'heure avec Thierry.
01:16:44Vous enchaînez avec une nouvelle émission.
01:16:47Un plaisir d'accueillir Réda Bélage.
01:16:50On vous a souvent en Skype.
01:16:53Vous êtes porte-parole police du syndicat Unité en Ile-de-France.
01:16:56Merci beaucoup d'être avec nous.
01:16:59On va revenir ensemble sur ces Jeux olympiques,
01:17:02sur l'héritage que nous laissent ces Jeux organisés à Paris.
01:17:05Des Jeux qui ont profité à nos athlètes, aux touristes,
01:17:08à certains Français.
01:17:11Certains ont même regretté d'avoir fui les sites olympiques
01:17:14car tout s'est très bien passé.
01:17:17Mais que va-t-il rester ? Quel héritage ces Jeux vont-ils laisser
01:17:20dans la capitale et en France ? C'est un sujet de Goderic B.
01:17:23Après un bilan positif des JO,
01:17:26les franciliens ne rêvent que d'une chose, que ça dure.
01:17:29Côté sécurité, chaque jour 35 000 policiers et gendarmes
01:17:32et 15 000 militaires étaient déployés.
01:17:35Ce dispositif ne sera pas maintenu
01:17:38mais 18 500 nouveaux postes de force de l'ordre ont été créés.
01:17:41Les nouveaux systèmes de vidéosurveillance
01:17:44pourraient également être maintenus.
01:17:47Pour les transports, la ponctualité en a surpris plus d'un.
01:17:50Les renforts de personnel étaient temporaires
01:17:53mais les nouvelles infrastructures, comme la ligne 14,
01:17:56vont permettre de délester les flux.
01:17:59Les usagers, ravis de ces 15 jours, espèrent que ça continuera.
01:18:02J'espère en tout cas que ça va rester comme ça
01:18:05mais je pense que quand tous les usagers vont revenir,
01:18:08j'imagine que la vie d'avant va reprendre son cours
01:18:11mais on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
01:18:14Ces deux dernières semaines, les franciliens ont aussi pu profiter
01:18:17de la propreté des rues.
01:18:20J'ai vu beaucoup de changements, c'est plus propre
01:18:23et c'est plus accessible aux gens.
01:18:26Au fil du temps, j'espère que ça va évoluer.
01:18:29La ville a déployé de nouvelles équipes de nettoyage
01:18:32ce qui devrait perdurer si les agents de propreté
01:18:36Il faudra attendre mi-septembre après les Paralympiques
01:18:39pour constater l'héritage des JO.
01:18:42Amine Elbahi, vous venez souvent sur Paris.
01:18:45Est-ce que vous avez trouvé une certaine différence
01:18:48de propreté, de rapidité des transports durant ces Jeux ?
01:18:51Est-ce que vous avez l'impression
01:18:54que cela va perdurer après ces Jeux ?
01:18:57Il faut être tout à fait honnête Célia.
01:19:00Nous avons retrouvé à travers ces Jeux Olympiques
01:19:03une raison de vivre.
01:19:06Le service public s'est adapté.
01:19:09Il y a eu ce déploiement sécuritaire à Paris.
01:19:12Il y a eu aussi ces fonctionnaires dont on ne parle pas.
01:19:15Les agents de la ville de Paris, les agents de la RATP.
01:19:18J'irai même plus loin puisqu'on n'en a jamais parlé.
01:19:21Ces petites mains dont on ne voit pas,
01:19:24ces commerçants, ces artisans qui se sont adaptés
01:19:27aux touristes, qui ont permis de transmettre le charme
01:19:30de Paris, la beauté de la culture française.
01:19:33Et un dernier point,
01:19:36parce que j'ai moi-même pu assister
01:19:39à l'adaptation des moyens.
01:19:42Je pense à nos soignants. Je pense aux infirmières.
01:19:45Je pense aux aides-soignantes. Je pense aux ASH.
01:19:48Je pense à tous ceux qui ont été mobilisés
01:19:51dans les hôpitaux pour surmonter,
01:19:54anticiper, non pas une, mais des crises à venir.
01:19:58Et ces petites mains qui ont dû faire
01:20:01des concessions sur leurs congés de vacances,
01:20:04sur les congés de famille, se sont organisées
01:20:07et ont aussi indirectement contribué par leur action
01:20:10à la beauté de ces Jeux Olympiques.
01:20:13Et enfin, un dernier point sur l'héritage des Jeux Olympiques.
01:20:16Ce n'est pas tant un héritage d'infrastructures.
01:20:19On n'a rien construit.
01:20:22C'est un héritage de conscience.
01:20:25Je dis collectivement qu'en faisant confiance à la police,
01:20:28en changeant notre rapport à la sécurité,
01:20:31lorsqu'on met du bleu sur le terrain, ça marche.
01:20:34J'espère demain que la ville de Paris
01:20:37pourra se doter, cette belle ville de Paris,
01:20:40d'une police municipale armée, par exemple.
01:20:43C'est un exemple parmi tant d'autres,
01:20:46mais qui doit permettre demain de dépasser
01:20:49les clivages politiques droite-gauche
01:20:52et contribuer au bonheur de la société.
01:20:55On évoquera plus tard dans l'émission ce volet sécuritaire
01:20:58qui a été un franc succès, notamment à la mobilisation
01:21:01de nombreux agents de police, de nombreux gendarmes,
01:21:04à Maury-Brelé. Est-ce que là, on n'a pas une leçon
01:21:07à tirer, que quand on met les moyens pour les services publics,
01:21:10quand on anticipe et qu'on prépare des événements,
01:21:13on arrive à une réussite de Jeux Olympiques,
01:21:16là où peut-être on a eu des difficultés
01:21:19à organiser une finale des Ligues des champions il y a quelques mois ?
01:21:22Oui, on a mis en place des moyens exceptionnels
01:21:25parce que la situation était exceptionnelle.
01:21:28Mais j'ai malheureusement peur que tout cela ne soit qu'un écran de fumée.
01:21:31Pour parler des transports, par exemple,
01:21:34en novembre dernier, Anne Hidalgo avait causé un petit scandale
01:21:37en déclarant que les transports ne seraient pas prêts
01:21:40pour les Jeux Olympiques. On l'a bien vu, ils l'ont été.
01:21:43D'abord parce que les 15 millions de touristes
01:21:46que l'on nous annonçait n'étaient pas là.
01:21:49En tout cas, pas 15 millions, on l'a bien vu.
01:21:52J'ai pris le métro ces dernières semaines, le taxi dans les rues de Paris,
01:21:55je ne les ai pas vus, les 15 millions de touristes.
01:21:58Et puis aussi parce qu'on a acheté d'une certaine façon la paix sociale
01:22:01avec la RATP, à qui on a versé 30 millions d'euros de primes
01:22:04avec l'aide CETCF et avec le renchérissement
01:22:07des tickets de métro, évidemment.
01:22:10Tout cela, pour ne parler que des transports,
01:22:13relève à mon avis de l'écran de fumée.
01:22:16Et à la rentrée, que ce soit pour les transports, la sécurité
01:22:19et la propreté à Paris, on verra la normalité
01:22:22reprendre ses droits.
01:22:25Vous êtes représentant syndical en Ile-de-France.
01:22:28Vous connaissez très bien l'Ile-de-France.
01:22:31Est-ce que vous avez trouvé qu'il y avait du changement en positif ?
01:22:34Puisque les touristes, les Français,
01:22:37les Franciliens ont bénéficié de services
01:22:40beaucoup plus efficaces.
01:22:43Et aussi, on a l'impression
01:22:46qu'on est en train de souligner quelque chose d'exceptionnel.
01:22:49Et finalement, c'est la normalité.
01:22:52C'est ce que tout le monde souhaite au quotidien.
01:22:55Dans un monde idyllique, oui, ce serait comme ça.
01:22:58Mais c'est vrai qu'en tout cas, notre organisation syndicale,
01:23:01tous les jours, que ce soit localement parlant
01:23:04au niveau du bureau national ou au niveau du bureau régional,
01:23:07on s'est déplacés absolument tous les jours, le matin, l'après-midi,
01:23:10sur ce qu'on appelle les plots logistiques et de ravitaillement.
01:23:13Là où les effectifs de police ou éventuellement les gendarmes
01:23:16et les militaires viennent faire leur pause
01:23:19ou récupérer des postes radio.
01:23:22Et c'est vrai qu'on était partout dans Paris.
01:23:25Et c'est vrai qu'on n'a jamais vu Paris aussi propre.
01:23:28Je dirais pareil pour la banlieue.
01:23:31Sainte-Denis, ça reste Sainte-Denis pour ceux qui connaissent bien la scène Sainte-Denis.
01:23:34Comme on dit dans notre jargon à l'époque,
01:23:37autour du Stade de France, c'est un peu la cour des miracles.
01:23:40Vous pouvez tomber sur tout type de délinquant.
01:23:43Mais on a vu le résultat d'ailleurs, comme vous en parliez,
01:23:46le jour de la finale de la Ligue des champions.
01:23:49Mais je n'ai jamais vu Paris ou ma région, Ile-de-France,
01:23:52que je suis né à Paris aussi, aussi propre.
01:23:55Et je n'ai jamais vu tout le monde sourire, comme pour les policiers,
01:23:58les agents RATP, les renforts RATP.
01:24:01Tout le monde qui était investi dans une mission de service public était souriant,
01:24:04avait l'air épanoui et c'était efficace.
01:24:07C'était efficace, très efficace.
01:24:10Une réussite soulignée justement par Amélie Oudea Castera
01:24:13qui au lendemain de ses Jeux olympiques a fait le bilan
01:24:16et elle s'est félicitée de cette magie du sport
01:24:19qui a permis ces réussites et ce bien vivre.
01:24:22Ça doit nous donner confiance.
01:24:25Confiance dans le fait que nous sommes un grand pays
01:24:28capable de faire des très très belles choses
01:24:31quand on se met la barre haut, qu'on travaille dur,
01:24:34qu'on le fait en équipe, avec le bon état d'esprit.
01:24:37Il y a une audace à la française,
01:24:40une forme de panache qui s'est exprimée
01:24:43qui est, je crois, ultra précieuse et très très belle.
01:24:46Amine Elbaïe, on a une ministre démissionnaire
01:24:49qui souligne un état d'esprit, un esprit d'équipe
01:24:52et finalement on l'avait alors la recette
01:24:55pour que tout aille mieux en France.
01:24:58Elle applique enfin ce que les français réclament
01:25:01depuis plusieurs semaines.
01:25:04Il y a quand même aussi le principe de réalité
01:25:07qui doit quand même nous rappeler les actions
01:25:10qui ont été entreprises, évidemment pour assurer
01:25:13le bon déroulé de l'organisation des Jeux olympiques
01:25:16mais tout cela s'est fait aussi au détriment
01:25:19d'une partie de la population.
01:25:23Vous savez, le vrai Paris n'a pas été montré
01:25:26aux touristes du monde entier.
01:25:29Il y a eu ces restaurants qui soulignaient
01:25:32les secteurs fermés, qui ont vu leurs terrasses désertes.
01:25:35Le charme de Paris d'abord s'était évaporé
01:25:38sous le poids de 45 000 barrières.
01:25:41On peut parler du retour du QR code
01:25:44qui a quand même été aussi une véritable contrainte
01:25:47excessive en matière de liberté publique.
01:25:50Les logements Crous, à qui on a demandé
01:25:53de quitter leur résidence Crous pour accueillir
01:25:56dans des conditions parfois même déplorables
01:25:59des policiers qui étaient totalement usés
01:26:02et qui ont découvert également les cages à poules
01:26:05dans lesquelles on prête aujourd'hui des chambres
01:26:08à des étudiants pour des loyers totalement excessifs.
01:26:11Je pourrais vous parler également des camps de migrants
01:26:14qu'on a démantelés, notamment en 1993.
01:26:17On a renvoyé avec des bus entiers
01:26:20dans un certain nombre de petites villes.
01:26:23Je pense à l'appel du maire d'Orléans.
01:26:26On a renvoyé un certain nombre de migrants dans les villes
01:26:29pour cacher la misère sociale.
01:26:32Je veux bien qu'on dise que ça a été un beau moment,
01:26:35mais vous savez, tout cela n'est qu'éphémère.
01:26:38La misère sociale, l'immigration,
01:26:41l'explosion de l'insécurité
01:26:44va nous revenir à la figure.
01:26:47Dans trois semaines, on reparlera de ces faits d'actualité.
01:26:50On ne l'espère pas.
01:26:53Amoury Brulé, l'héritage social,
01:26:56on parlait de ces personnes qui ont été déplacées en province.
01:26:59C'est vrai que rares sont les sans-abris dans la capitale actuellement.
01:27:02Je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres métropoles en France,
01:27:05mais plus de sans-abris,
01:27:08difficile de voir aussi des camps de migrants.
01:27:12Il y a eu des campements sauvages qui ont été repoussés ou cachés.
01:27:15Qu'est-ce que vous pensez de cet après-jeu
01:27:18pour ces questions sociales ?
01:27:21Paris a ressemblé pendant deux semaines
01:27:24à un village Potemkin.
01:27:27On a mis la misère sous le tapis, à commencer par ces migrants.
01:27:30Loin des yeux, loin de Paris.
01:27:33Ces migrants, ces SDF et même ces craqueux dans le nord de Paris
01:27:36que l'on a chassés de la capitale depuis des mois
01:27:39avec des opérations dites de mise à l'abri, c'est comme ça qu'on les appelle.
01:27:42Emmanuel Macron se félicitait ce matin en disant
01:27:45qu'il faut se féliciter,
01:27:48ces personnes ont maintenant un toit au-dessus de leur tête,
01:27:51mais on a attendu les jeux pour protéger ces personnes
01:27:54ou encore pour les aider. C'est vrai que c'est absurde.
01:27:57On n'a fait que déplacer le problème, comme à Orléans
01:28:00où le maire de la ville, notamment il y a quelques mois,
01:28:03s'était élevé contre l'arrivée massive de plusieurs centaines de migrants
01:28:06dans la ville sans qu'il n'en ait été prévenu,
01:28:09comme d'ailleurs beaucoup d'autres édiles en France
01:28:12qui subissent les décisions d'un État omnipotent.
01:28:15Aujourd'hui, en effet, ces migrants ont disparu,
01:28:18on les a fait disparaître de Paris pour embellir la carte postale,
01:28:21pour éviter qu'ils n'importunent ou plus encore les touristes
01:28:24venus du monde entier. Il est évident qu'à l'issue
01:28:27des Jeux Olympiques et Paralympiques, on les verra revenir
01:28:30installer leurs tentes et leurs camps dans le nord de Paris.
01:28:33C'est ce qu'on a mis en avant notre sens artistique,
01:28:36notre patrimoine, nos forces de sécurité.
01:28:39C'est une belle vitrine que ces Jeux ont offert à la France,
01:28:42notamment à l'échelle internationale.
01:28:45Je vous propose d'écouter Tony Estanguet à ce sujet.
01:28:48Ce matin, il faut reconnaître que la France est capable de tout.
01:28:51La France est capable de se rassembler, de se réunir,
01:28:54de vivre un moment qui, je crois, fera date,
01:28:57qui fera l'histoire de ces Jeux.
01:29:00Ce sont les plus beaux Jeux de l'histoire.
01:29:03Ce matin, j'ai reçu des SMS de la chaîne américaine
01:29:06qui me disaient qu'on n'a jamais vu ça.
01:29:09Ils couvraient les Jeux depuis toujours, ils investissent des milliards
01:29:12parce que pour eux, c'est très important.
01:29:15Je crois qu'il y a vraiment aujourd'hui un satisfait site et des félicitations
01:29:18qui viennent du monde entier. Il faut aussi qu'on les accepte
01:29:21et qu'on les reconnaisse. La France a été au rendez-vous.
01:29:24La France a su organiser ces Jeux.
01:29:27Vous avez été confronté à vos collègues à l'étranger.
01:29:30Vous avez été confronté aux côtés des touristes étrangers.
01:29:33Quels étaient les retours que vous avez pu avoir sur le terrain,
01:29:36notamment avec ces touristes qui ont apprécié
01:29:39votre présence en masse dans les transports en commun,
01:29:42mais aussi dans les rues ?
01:29:45Je pense qu'ils étaient surpris par rapport à ce qui se disait
01:29:48dans les médias étrangers ou sur les réseaux sociaux.
01:29:51Ils ont été surpris de l'accueil que leur a fait la Ville de Paris.
01:29:54Sur tous les sites.
01:29:57Et l'accueil que leur ont fait les policiers.
01:30:00Quand vous entendez un député,
01:30:03ce n'est pas dans tous les pays que ça arrive.
01:30:06Surtout dans une démocratie.
01:30:09Quand vous entendez un député qui parle de refus d'obtempérer,
01:30:12c'est une peine de mort, en nous accusant.
01:30:15Ce sont des propos qui sont extrêmement graves.
01:30:18Que la police tue, que ceci, que cela.
01:30:21Ils ont eu la vraie police.
01:30:24La police qui protège,
01:30:27la police qui aimerait être beaucoup plus proche de sa population.
01:30:30Une police qui est sortie de sa réserve.
01:30:33Ce qu'on appelle chez nous un devoir de réserve.
01:30:36Sur les enquêtes,
01:30:39on ne doit pas s'exprimer par rapport à notre métier.
01:30:42C'est pour ça que les gens comme moi,
01:30:45les porte-parole,
01:30:48on est protégé par un mandat syndical.
01:30:51On est mandaté pour parler pour les collègues.
01:30:54Et eux, ils ont ce devoir de réserve.
01:30:57C'est la première fois que j'ai vu beaucoup d'images
01:31:00où vous voyez des motards danser sur leur moto.
01:31:03Nous aussi, on va retourner à notre réalité.
01:31:06Je ne dis pas que tous les commissaires sont comme ça.
01:31:09Mais je connais beaucoup de patrons.
01:31:12Ça, ils ne laissent pas passer.
01:31:15C'est enquête administrative.
01:31:18Pourquoi ? Parce que pour eux, ce n'est pas notre travail.
01:31:21Souvenez-vous, à l'époque, un ministre,
01:31:24je ne sais plus si c'était ministre ou président,
01:31:27il a dit qu'on ne devait pas jouer avec les jaunes au foot.
01:31:30Je ne sais pas si vous vous souvenez.
01:31:33Je ne dis pas qu'il faut le faire,
01:31:36mais la France était différente.
01:31:39La police était plus proche des gens.
01:31:42On oublie que notre vrai travail, c'est ça.
01:31:45Et justement, qui dit fin des Jeux olympiques
01:31:48dit retour de l'actualité politique.
01:31:51Nous allons revenir ensemble sur cette prise de parole
01:31:54du président de la République qui, à la mi-journée,
01:31:57a tenu à remercier les principaux acteurs
01:32:00qui ont contribué à la réussite des Jeux.
01:32:03Emmanuel Macron s'est exprimé depuis les Jardins d'Elysée.
01:32:06On n'a pas envie que la vie reprenne ses droits.
01:32:09Parce qu'au fond, la vie, c'est ce qu'on a vécu ces dernières semaines.
01:32:12C'est ça, la vraie vie.
01:32:15Grâce à vous toutes et tous.
01:32:18Et donc, ça doit continuer.
01:32:21C'est ça, la vraie vie.
01:32:24C'est ça, je crois pouvoir le dire ici,
01:32:27le vrai visage de la France.
01:32:30On pourrait même se lancer dans une thèse philosophique.
01:32:33Qu'est-ce que le vrai visage de la France pour Emmanuel Macron ?
01:32:36On a un président qui veut que le quotidien soit les Jeux.
01:32:39Alors qu'il avait aussi une part de responsabilité
01:32:42dans tous les événements qui se sont déroulés
01:32:45avant ces Jeux Olympiques.
01:32:48On a l'impression qu'il est hors sol.
01:32:51Certains invités sur cette chaîne avaient du mal
01:32:54à comprendre les propos du président de la République.
01:32:57Est-ce que vous voulez partager ?
01:33:00Je n'ai pas bien compris qui le président de la République
01:33:04Moi, je pense que l'on devrait, d'abord à travers ces Jeux Olympiques
01:33:07qui ont quand même été aussi un succès,
01:33:10il faut le dire,
01:33:13pour le pays, pour Paris, pour la France,
01:33:16nous avons pu renvoyer une belle image
01:33:19aux touristes du monde entier.
01:33:22Et si vous n'êtes pas convaincu, il suffit simplement de lire la presse internationale
01:33:25pour découvrir les éloges
01:33:28du dispositif sécuritaire qui a été déployé.
01:33:31Mais quand on remercie véritablement
01:33:34ceux qui se sont engagés pour les Jeux Olympiques,
01:33:37on les remercie jusqu'au bout.
01:33:40Moi, j'ai plusieurs questions à poser.
01:33:43La première question, c'est de savoir si les policiers et gendarmes
01:33:46qui ont été mobilisés, mais aussi les fonctionnaires dans nos hôpitaux,
01:33:49dans nos administrations au sein de la ville de Paris,
01:33:52y compris les agents déployés à la RATP,
01:33:55est-ce que ces agents-là vont toucher le mois prochain
01:33:58leur prime, où ils vont devoir attendre encore 25 délibérations,
01:34:0125 réunions, c'est-à-dire un an ou deux,
01:34:04avant de pouvoir percevoir leur prime,
01:34:07de pouvoir percevoir leur dû ? Je rappelle que ces gens-là,
01:34:10derrière ces centaines,
01:34:13ces dizaines de milliers d'agents qui se sont déployés,
01:34:16ce sont des familles qui ont renoncé aussi à prendre des vacances.
01:34:19Je pense qu'ils l'ont bien mérité, et ils ont bien mérité leur dû,
01:34:22et ils ont bien mérité leur paye.
01:34:26Vous avez compris qu'il est maître de l'horloge, maître du temps.
01:34:29Il avait prévu, je crois, une parade...
01:34:32Le 14 septembre.
01:34:35Très bien. J'aimerais que les volontaires...
01:34:38Vous savez, les volontaires, ce sont
01:34:41ces milliers de bénévoles qui se sont engagés
01:34:44avec leurs sous, qui ont payé leur logement...
01:34:47Je crois que ce matin, le chef de l'État a rappelé
01:34:50que les acteurs principaux de ces jeux vont participer
01:34:53à cette parade, et il les a remerciés.
01:34:56Ce serait le moment aussi de les remercier, parce qu'on a vu
01:34:59ces gens habillés de vert, mais qui ont contribué
01:35:02aussi à partager leur connaissance, leur joie,
01:35:05leur amour aussi pour le pays, pour la culture française.
01:35:08Ce sont ces bénévoles de l'ombre
01:35:11qui ont fait aussi la richesse
01:35:14de ces Jeux Olympiques, moi je pense à eux ce soir.
01:35:17Henri Brûlé, est-ce que ces jeux réussis,
01:35:21c'est aussi une mission réussie pour Emmanuel Macron ?
01:35:24Est-ce qu'il récupère aussi cette victoire ?
01:35:27Il a eu raison de saluer la participation
01:35:30de tous ceux qui ont œuvré à la réussite
01:35:33exceptionnelle de ces Jeux Olympiques.
01:35:36On a quand même senti beaucoup d'autosatisfaction
01:35:39dans les propos d'Emmanuel Macron, comme d'ailleurs
01:35:42depuis le début de sa présidence, il est toujours content et satisfait.
01:35:45Comment vous analysez cette prise de parole faite dans les Jardins de l'Elysée,
01:35:48de Valéry Pécresse, Amélie Odéa-Castera, et puis ses propos,
01:35:51son attitude peut-être ? Il y a très clairement un mélange de sincérité
01:35:54évidemment, mais aussi de récupération politique.
01:35:57Il essaye de surfer au maximum sur la réussite de ces Jeux Olympiques
01:36:00jusqu'à en effet proposer une parade
01:36:03le mi-septembre, et puis
01:36:06qui sait, autre chose jusqu'à Noël, et puis jusqu'à Pâques,
01:36:09et puis dans un an à la prochaine dissolution.
01:36:12Non, on sent bien qu'il essaye de surfer sur l'événement,
01:36:15de récupérer quelques points éventuellement dans les sondages,
01:36:18et de redonner un peu de lustre à son image écornée
01:36:21parce que malheureusement pour lui, le divorce entre
01:36:24le Président de la République et les Français est consommé
01:36:27depuis déjà bien longtemps. Il y a eu la crise des Gilets jaunes
01:36:30qui a meurtri l'opinion, il y a eu cet abus
01:36:33du 49-3 au Parlement critiqué
01:36:36par tout l'hémicycle, et puis cette décision
01:36:39encore jugée invraisemblable par beaucoup de cette dissolution
01:36:42qui a laissé un pays profondément divisé.
01:36:45Oui, avec presque un record de longévité pour un gouvernement
01:36:48démissionnaire, il va falloir qu'Emmanuel Macron se positionne,
01:36:51il va falloir aussi que les affaires courantes
01:36:54se poursuivent, mais que de nouveaux sujets
01:36:57en attente reprennent le cours
01:37:00au sein de l'hémicycle. Emmanuel Macron
01:37:03qui selon nos confrères du JDD
01:37:06devrait se prononcer sur le nom d'un Premier ministre
01:37:09au courant du 15 août, sur le gouvernement
01:37:12d'ici la fin du mois d'août. Est-ce qu'à Moray-Brelé
01:37:15on peut s'attendre à une réponse, à une position d'Emmanuel Macron
01:37:18dans cette pause olympique
01:37:21avant les Jeux paralympiques
01:37:24ou est-ce qu'il va falloir attendre mi-septembre ?
01:37:27C'est ce que nous annoncent certains articles de presse a priori bien renseignés
01:37:30et puis même certains au sein de la Macronie.
01:37:33Pour l'instant à gauche, Lucie Castex est la candidate officielle
01:37:36Emmanuel Macron l'a très clairement dit et répété, il n'en veut pas
01:37:39donc reste la solution d'un candidat qui pourrait
01:37:42réunir le bloc central et éventuellement
01:37:45certains à droite ou à gauche
01:37:48la gauche modérée. Les noms de Bernard Cazeneuve
01:37:51pour la gauche et de Xavier Bertrand pour la droite
01:37:54circulent dans la coulisse macroniste. Et si ça n'est pas le cas
01:37:57si cette coalition est impossible à trouver et parce que c'est la seule
01:38:00qui pourrait résister éventuellement à une motion de censure, reste la solution
01:38:03d'un gouvernement technique et donc de la nomination
01:38:06d'un probable haut fonctionnaire qui pourrait gérer
01:38:09les affaires courantes pour au moins une année et une éventuelle nouvelle
01:38:12dissolution. Justement ce soir, Gérald Darmanin
01:38:15chez nos confrères du Figaro a expliqué et a évoqué
01:38:18le nom de Xavier Bertrand. Il a expliqué
01:38:21Xavier Bertrand a de grandes qualités. Je ne me permets pas
01:38:24de nommer à la place du président. Il y a par ailleurs un fait
01:38:27nous n'avons pas gagné les élections législatives. Il n'est pas anormal
01:38:30que quelqu'un qui n'est pas de notre famille politique dirige le gouvernement.
01:38:33Aminel Bailly, Xavier Bertrand, Amatignon
01:38:36vous êtes pour ?
01:38:39Avant de savoir si on est pour ou contre une nomination
01:38:42la question c'est... Est-ce qu'il a les épaules
01:38:45pour gouverner la France, pour créer un gouvernement en France ?
01:38:48Il y a d'abord deux étapes. D'abord je constate
01:38:51une nette évolution dans le débat politique puisque
01:38:54beaucoup de commentateurs de la vie politique avaient prêté
01:38:57des intentions aussi louables soient-elles
01:39:00à Gérald Darmanin de devenir Premier ministre.
01:39:03Il y a peut-être d'autres ambitions ?
01:39:06Peut-être. Mais vous vous rendez compte qu'à l'instant T
01:39:09Gérald Darmanin se range évidemment derrière
01:39:12Xavier Bertrand.
01:39:15Pris avec les liens de la région. Vous venez de Roubaix.
01:39:18C'est vrai que l'un est président de région, l'autre élu
01:39:21à Tourcoing. Ça rapproche ?
01:39:24Je connais très bien Gérald Darmanin comme je connais très bien
01:39:27Xavier Bertrand. Leurs liens d'amitié sont connus.
01:39:30Ils ont mené une campagne régionale ensemble.
01:39:33Et au cours de la seconde campagne régionale de
01:39:36Xavier Bertrand, il a...
01:39:39D'ailleurs il a été élu dès le premier tour.
01:39:42En présence dans sa liste régionale,
01:39:45l'honnêteté oblige à le dire, en présence de personnes issues
01:39:48des rangs de la gauche, issues du camp macroniste
01:39:51et issues des rangs de la droite. Donc effectivement
01:39:54de ce point de vue là, Xavier Bertrand
01:39:57répond aux critères
01:40:00du gouvernement d'union nationale.
01:40:03Deux questions se posent alors. D'abord la question de
01:40:06de l'acceptabilité. Est-ce que... Parce que vous savez
01:40:09le bloc central, c'est pas uniquement
01:40:12Emmanuel Macron, le camp présidentiel et les LR.
01:40:15C'est aussi une partie de la gauche,
01:40:18du centre gauche, puisque sans eux
01:40:21vous n'avez pas de majorité absolue au Parlement.
01:40:24Moi je mets surtout
01:40:27un grand point d'interrogation quant à l'utilité
01:40:30d'un gouvernement d'affaires courantes.
01:40:33Parce qu'un gouvernement d'affaires courantes, qu'est-ce que c'est ?
01:40:36C'est donner le pouvoir aux hauts fonctionnaires.
01:40:39C'est permettre aux hauts fonctionnaires
01:40:42d'avoir le monopole, le privilège d'activer à tout moment
01:40:45le cycle 20 de la Constitution, c'est-à-dire le pouvoir réglementaire
01:40:48autonome des ministres. Et là, on se retrouve
01:40:51au cœur du point névralgique
01:40:54du problème. C'est-à-dire la vision
01:40:57partagée entre Benjamin Constant et Jean-Jacques Rousseau.
01:41:00C'est-à-dire demain, vous allez donner du pouvoir
01:41:03à des gens qui n'ont pas du tout de...
01:41:06la compétence politique, et qui surtout
01:41:09se trouvent totalement en décalage avec les attentes
01:41:12des Français. Et là encore,
01:41:15les gens vont se demander si les politiques ont encore le pouvoir.
01:41:18Regardez aujourd'hui les autorités administratives indépendantes
01:41:21qui explosent dans notre pays. Agence régionale de santé,
01:41:24Arcom, etc. Ce sont des gens
01:41:27qui n'ont pas de légitimité démocratique, qui n'ont pas été élus par les Français.
01:41:30Et qui demain, parce qu'ils ont été désignés par le Président de la République,
01:41:33vont décider à votre place. Je crois que là encore
01:41:36se trouvent les limites de la démocratie. D'autant plus
01:41:39que, n'oubliez pas, si le gouvernement
01:41:42pourrait être renversé à tout moment,
01:41:45le Parlement ne pourra pas être dissous avant au moins un an.
01:41:48On a parlé de Xavier Bertrand.
01:41:51De l'autre côté, on a évoqué aussi le nom
01:41:54de Lucie Castet. Justement, dans un courrier
01:41:57adressé aux députés et sénateurs des groupes républicains
01:42:00et co-signé par les 7 chefs des groupes parlementaires de gauche,
01:42:03Lucie Castet a listé ses grandes priorités
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01:58:48— Réna Bella, je vous expliquais tout à l'heure que vous avez été policier...
01:58:51Enfin, on dit en police de proximité.
01:58:54Et justement, Fabien Roussel a un message.
01:58:57Il a réagi sur ce sujet.
01:58:59« Visage souriant, échanges cordiaux avec la population,
01:59:01patrouille rassurante sur l'espace public.
01:59:03Et si les GIO étaient une occasion supplémentaire
01:59:06de réinterroger la doctrine d'emploi des forces de l'ordre.
01:59:09Nous souhaitons rouvrir un grand débat sur la création
01:59:12d'une police de proximité dotée de 3 000 agents
01:59:15dédiés à renforcer les moyens d'enquête,
01:59:17l'il-otage et le lien avec la population.
01:59:1930 000 agents, nous souhaitons ainsi faire fructifier
01:59:23un lien de confiance partiellement retrouvé
01:59:25pour faire grandir les exigences de progrès dans le domaine.
01:59:28On a un élu politique qui s'engage pour la police de proximité.
01:59:33Faisable ou non sur le terrain ?
01:59:35Est-ce que finalement, quand on parle de police de proximité,
01:59:39ce n'est pas une excuse pour éviter d'autres sujets,
01:59:41d'autres problématiques de votre profession ?
01:59:44Moi, j'y suis favorable, mais il faut être prudent.
01:59:47On ne pourra pas, à mon sens,
01:59:50le peu d'expérience que j'ai connu la police de proximité de 97,
01:59:53aujourd'hui, vous ne pourrez pas l'appliquer de la même façon.
01:59:55Pourquoi ? Parce qu'on revient de très, très loin.
01:59:57Il y a un gros, gros travail déjà au niveau...
02:00:01Les gens ne vont pas aimer le mot, mais je vous le dis honnêtement,
02:00:03il va falloir être vraiment déjà très répressif.
02:00:05C'est-à-dire que pour regagner le terrain aujourd'hui,
02:00:08pour aller voir les...
02:00:08Parce que moi, en 97, les mecs, enfin, je n'utilise pas...
02:00:13Les individus n'étaient pas armés de kalachnikovs de mon temps.
02:00:16C'était maximum la gazeuse, la batte de baseball,
02:00:19balancer des boules de pétanque, des bouteilles d'acide,
02:00:21mais ça, c'est arrêté là.
02:00:23Aujourd'hui, on l'a vu pendant les émeutes suite à l'infernale.
02:00:28Ils n'hésitent pas à nous tirer dessus.
02:00:30Quand vous arrivez, on l'a vu il y a quelques jours encore à Montreuil,
02:00:34des collègues de la BAC départementale de nuit de Seine-Saint-Denis
02:00:38ont été pris, sont appelés sur une RICS, une grosse RICS.
02:00:41Ils arrivent sur place, ils sont pris à partie par des badauds.
02:00:44Des badauds.
02:00:45Des badauds, ce n'est pas des gens qui sont concernés par la RICS,
02:00:48c'est des gens qui passent à côté.
02:00:50Ils voient des policiers, ils les frappent.
02:00:52Les policiers sont obligés de tirer en l'air pour pouvoir quitter les lieux.
02:00:55Vous avez un collègue qui a été blessé au dos,
02:00:57un collègue qui s'est cassé la main.
02:01:00Donc, dans la réalité, on y est toujours.
02:01:02Dans les banlieues, c'est toujours comme ça.
02:01:03Aujourd'hui, si vous voulez reconquérir le terrain,
02:01:06il faut d'abord qu'on reprenne notre place.
02:01:08C'est-à-dire qu'on représente l'autorité républicaine.
02:01:12Il faut qu'on retrouve notre place.
02:01:13Il y a certains quartiers qui sont devenus des zones de non-droit.
02:01:17Et malheureusement, il n'y a pas qu'en région parisienne,
02:01:18c'est aussi le cas en province.
02:01:19Il faut reconquérir.
02:01:20Et après, à ce moment-là, ou même simultanément,
02:01:23là, on pourra aussi faire de la prévention,
02:01:25rentrer en contact comme on le faisait avant avec les grands frères.
02:01:28Aujourd'hui, je ne pourrais même pas vous dire s'ils existent encore.
02:01:30Je ne sais même pas si encore des grands frères existent.
02:01:33Et puis, il y avait les CDPD, je ne sais plus,
02:01:38de prévention de la délinquance.
02:01:40Les policiers y assistaient, le préfet y assistait.
02:01:42Il y avait tout un système.
02:01:44En fait, comme je vous ai dit tout à l'heure,
02:01:45on était unis dans le travail.
02:01:47Alors, c'était plutôt efficace,
02:01:49mais il ne faut pas abandonner pour autant la dissuasion et la répression.
02:01:52Puisque cette proposition, finalement,
02:01:54ce n'est pas comme lorsque la France insoumise
02:01:56parle de remplacer la BAC par la police de proximité.
02:01:59On est sur une proposition qui est assez large
02:02:03et qui va aussi fracturer la gauche.
02:02:06Est-ce que, à La Morée-Brelé,
02:02:08vous comprenez que Fabien Roussel puisse tenir ses propos
02:02:11et vienne finalement casser le mythe de la gauche qui déteste la police ?
02:02:14Oui, on peut au moins lui reconnaître de trancher
02:02:16avec les positions haineuses contre la police de la France insoumise.
02:02:22D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'il tient ce genre de propos.
02:02:26Sur le fond, je suis d'accord, la police de proximité,
02:02:29qu'est-ce que ça veut dire ?
02:02:30Qu'est-ce qu'on met derrière cette expression ?
02:02:32En effet, on associe la prévention, mais aussi la répression.
02:02:36Or, dans l'idée de cette gauche radicale,
02:02:40la police de proximité, c'est du gardiennage.
02:02:43Donc, ce n'est pas du tout efficace.
02:02:45Par principe, la France insoumise est contre la police.
02:02:49Elle est contre même le principe qu'elle existe,
02:02:51contre son existence même.
02:02:53Elle considère que c'est un ennemi d'État,
02:02:55alors qu'elle est, en réalité, le bras armé de l'État,
02:02:58censée assurer, et c'est ce qu'elle fait,
02:02:59d'assurer la sécurité et la protection des citoyens.
02:03:03D'ailleurs, c'est pour cela, non seulement qu'aujourd'hui,
02:03:06Emmanuel Macron ne veut pas de la France insoumise,
02:03:08que personne de gauche à droite, de la gauche modérée à la droite,
02:03:11ne veut soutenir la France insoumise,
02:03:13notamment pour ces raisons,
02:03:14notamment pour cette haine anti-flic
02:03:17qui met une cible dans le dos des policiers depuis des années.
02:03:20On va ouvrir un nouveau chapitre et prendre la direction de Montpellier.
02:03:24Nous en avons longuement parlé sur CNews ces derniers jours.
02:03:28Un homme de 67 ans a été violemment agressé dans le tramway à Montpellier.
02:03:33Son agresseur le soupçonnait d'être juif.
02:03:36Et bien cet homme vient d'être condamné à deux ans de prison,
02:03:39dont un an avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier.
02:03:43Une condamnation à laquelle a réagi
02:03:46Mickaël Delafosse, le maire de Montpellier.
02:03:49Il a expliqué que la justice a été rendue avec fermeté
02:03:52contre l'auteur de l'agression antisémite
02:03:54dans le tram à Montpellier.
02:03:55Il a également souligné que cet homme est condamné
02:03:58à verser des dommages et intérêts à la victime
02:04:00et aux diverses parties civiles.
02:04:02Puisque je vous le rappelle, cet homme a été blessé à l'épaule,
02:04:06notamment, et il a eu des fractures, notamment sur ses dents.
02:04:11Deux ans de prison, dont un an avec sursis.
02:04:14On va justement revoir les images de cette agression,
02:04:18de cette violente agression dans le tramway.
02:04:20Des faits qui ont été filmés par une passagère du tramway.
02:04:25Regardez.
02:04:51Ah ! Mais ça va pas !
02:04:55Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi, quoi !
02:05:01C'est bon, descends de là, descends.
02:05:04Mais ça va pas !
02:05:06Non, allez, non, non, c'est bon, c'est bon.
02:05:10Mais je suis trop faible.
02:05:13Tu es une pute, tu es une pute !
02:05:16Tu t'as vu, j'étais juste, connard !
02:05:18J'ai mes réponses !
02:05:20Pour réagir à cette violente agression,
02:05:22nous sommes en visioconférence avec Perla Danan.
02:05:26Vous êtes présidente du CRIF en langue d'occ, Roussillon.
02:05:29Merci beaucoup d'être avec nous et de débattre sur CNews.
02:05:33Alors, on l'a rappelé.
02:05:35Bonsoir.
02:05:36Deux ans de prison, dont un an avec sursis.
02:05:39Est-ce que cette peine, vous la comprenez ?
02:05:43Est-ce que pour vous, il fallait plus de fermeté envers cette agression ?
02:05:48Écoutez, pour être honnête,
02:05:51on n'a pas été insatisfait par cette peine
02:05:54parce qu'on avait peur que la justice arrive à des choses plus légères
02:06:01et moins dissuasives vis-à-vis de l'antisémitisme.
02:06:05Ce monsieur a un passé assez lourd de violence
02:06:09et de prise de drogue et d'alcool, etc.
02:06:13Néanmoins, il n'a pas été jugé non responsable de ses actes
02:06:19parce qu'il était très clair avec ça.
02:06:22D'ailleurs, il a déclaré à l'audience
02:06:25qu'il était très énervé parce qu'il avait regardé les morts de Gaza.
02:06:29Et donc, le passager, la victime avait une casquette,
02:06:33je suppose qu'il a pensé que c'était un juif
02:06:36avec une kippah sous sa casquette.
02:06:40Et donc, la violence de l'agression,
02:06:43il l'a fait tomber par terre, il l'a piétiné.
02:06:46Enfin, c'était vraiment extrêmement violent.
02:06:49Donc, ce monsieur a été très choqué et, bien sûr, blessé, comme vous l'avez dit.
02:06:55Cela fait bientôt un an que la communauté juive
02:06:59est victime de ce genre d'agression, d'insulte.
02:07:02On le voit aussi lors de nombreuses comparutions immédiates
02:07:06que la justice tente de répondre avec le plus de fermeté possible face à ces actes.
02:07:12Et pourtant, il y en a encore dans les tribunaux.
02:07:15On voit de plus en plus de personnes qui disent
02:07:18que c'est par rapport à la situation à Gaza,
02:07:21c'est parce que j'ai vu sur les réseaux sociaux telles images.
02:07:25Est-ce que vous avez l'impression que certaines personnes mélangent tout ?
02:07:29Et puis, il y a une certaine incompréhension par rapport à ces actes
02:07:35et ce qui se passe depuis un an.
02:07:38Je vais aller plus loin.
02:07:40J'ai non seulement l'impression que certaines personnes
02:07:43ne connaissent pas la réalité de la situation et mélangent tout.
02:07:47J'ai l'impression aussi que la situation à Gaza,
02:07:51qui est une situation terrible avec 120 otages toujours là-bas,
02:07:55ils ont l'impression que ça les autorise à s'attaquer aux Juifs de France.
02:08:01Parce que, bien sûr, ils sont solidaires de la population israélienne
02:08:05et pas du gouvernement, mais de la population israélienne.
02:08:09Et donc, cette exposition-là, cette importation du conflit,
02:08:15d'un conflit, le procureur l'a bien dit,
02:08:18c'est un conflit à des milliers de kilomètres.
02:08:21Il n'y a pas lieu pour cela de s'attaquer aux Juifs de France.
02:08:26Je vais aller également un peu plus loin.
02:08:30Le conflit s'est bien acharné,
02:08:33a importé le conflit pour recruter quelques islamistes radicaux.
02:08:38Et il y a eu des paroles de personnes élues
02:08:44qui sont tout simplement indéfendables.
02:08:47Et ces personnes élues ne pouvaient pas ignorer
02:08:51qu'elles provoquaient un peu plus de passage à l'acte
02:08:54par rapport à l'antisémitisme.
02:08:56Donc c'est très grave.
02:08:58Et j'en appelle, comme l'a fait le président national du CRIF,
02:09:01à la modération des personnes, des politiques vis-à-vis des paroles
02:09:07qu'elles prononcent.
02:09:09Et je voudrais dire aussi que non seulement les Juifs
02:09:12sont victimes de ces paroles de stigmatisation,
02:09:16mais les musulmans sont les victimes collatérales de ces excès.
02:09:21Parce que les trois quarts des musulmans sont des gens modérés
02:09:24et ils pâtissent de cette image que diffusent les extrémistes,
02:09:30les parties d'extrême gauche et droite.
02:09:33Rester avec nous.
02:09:35Justement, on a sur ce plateau Reda Bellage,
02:09:38qui est policier représentant le syndical Unité en Ile-de-France.
02:09:42Reda, quand on voit aussi ce genre d'acte,
02:09:45comment on peut interpeller ces personnes ?
02:09:49Est-ce que vous avez vu aussi un changement dans ces faits de délinquance,
02:09:54ces agressions, depuis le 7 octobre ?
02:09:57Et aussi, quelle réponse de la justice ?
02:09:59Puisque les agents de police les interpellent,
02:10:02mais ensuite, il n'y a pas forcément de réponse assez ferme de la part de la justice.
02:10:08Depuis le 7 octobre, on a une recrudescence des actes antisémites.
02:10:13On en a vraiment, je crois que de ma carrière, j'en ai jamais vu autant.
02:10:18Oui, des gens dans certains quartiers, dans certaines banlieues.
02:10:23Déjà, quand vous êtes policier, vous ne pouvez pas vous balader tout seul.
02:10:27Vous pouvez le faire il y a 40 ans peut-être,
02:10:29mais aujourd'hui, même si vous êtes armé,
02:10:31vous ne pouvez pas vous balader tout seul en tenue.
02:10:33Alors, une personne avec une kippa, il y a certains quartiers où oui,
02:10:36je vous le dis, vous ne pouvez pas.
02:10:38J'ai vu plusieurs affaires.
02:10:40On va dire, les 4 mois qui ont suivi le 7 octobre,
02:10:43c'était une dizaine, une trentaine d'affaires par jour
02:10:45dans toute l'île de France, ce qui est énorme.
02:10:47Maintenant, après, pour la condamnation, il faut les condamner.
02:10:52On en parlait tout à l'heure et c'était l'élément que je voulais rajouter,
02:10:55la réponse pénale.
02:10:57Aujourd'hui, vous avez à chaque fois des circonstances aggravantes
02:11:01qui sont prévues dans le Code pénal,
02:11:03mais les gars, ils ne vont pas en prison.
02:11:05Donc là, je trouve ça plutôt bien qu'une personne prenne au moins un an ferme.
02:11:09Pour nous, les policiers, ce qui compte, c'est le ferme.
02:11:11Le sursis, on ne le garde pas trop.
02:11:14C'est vrai qu'il faut vraiment donner une réponse pénale.
02:11:17Pour tout acte, qu'il soit antisémite ou une agression
02:11:21par rapport à une religion ou une couleur de peau,
02:11:23il faut être intransigeant et il faut vraiment une justice ferme.
02:11:26– Et puis, Amaury Bollé, je voyais que vous acquiescez
02:11:29les propos de Perla Danan, qui est présidente du CRIF en langue d'encre au Sillon,
02:11:34notamment lorsqu'elle évoquait la France insoumise.
02:11:37– Oui, tout à l'heure, j'évoquais la France insoumise
02:11:39qui plaçait une cible dans le dos des policiers.
02:11:41Il place aussi une cible dans le dos de nos compatriotes juifs
02:11:45depuis déjà des années, et a fortiori depuis le 7 octobre,
02:11:49avec ces déclarations incendiaires et parfaitement scandaleuses
02:11:52de Jean-Luc Mélenchon et de tous ces sbires de la France insoumise
02:11:57qui ne cessent d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien
02:12:03à des fins idéologiques et clientélistes,
02:12:05avec des propos qui confinent très clairement à l'antisémitisme.
02:12:09Et puis quand en face vous avez M. Macron,
02:12:13président de la République, premier des Français,
02:12:15qui n'a pas le courage d'aller manifester contre l'antisémitisme,
02:12:19alors que la méchante extrême droite, que l'on accuse à tort d'être antisémite,
02:12:23y est, aux côtés des juifs, c'est bien qu'il y a un problème.
02:12:27On a vu en effet cette extrême gauche se radicaliser,
02:12:30se radicaliser et finir aujourd'hui à l'extrême droite.
02:12:33Aujourd'hui, l'antiparlementarisme, l'antisémitisme et la violence
02:12:37c'est chez LFI. Aujourd'hui, vous avez M. Klarsfeld,
02:12:41qui était sur le plateau il y a une heure,
02:12:43qui l'a très clairement dit, d'ailleurs comme son père,
02:12:46s'il fallait faire le choix entre le Rassemblement National
02:12:49et la France insoumise, il voterait Rassemblement National.
02:12:52Et en face, vous avez la France insoumise,
02:12:54qui a été soutenue ces derniers mois par le site antisémite
02:12:58de M. Alain Soral, par le torchon antisémite Rivarol.
02:13:02Donc on constate bien que les choses ont bien changé,
02:13:04sauf la France insoumise, malheureusement,
02:13:06qui ne cesse de se radicaliser et de s'enfoncer
02:13:09dans la haine des Juifs et dans la haine d'Israël.
02:13:11Un dernier mot par là, Danan, puisque le CRIF
02:13:14s'est constitué parti civil, si je ne me trompe, dans cette affaire ?
02:13:17C'est ça, absolument.
02:13:19Et n'a pas demandé ?
02:13:20Absolument. Il a été extrêmement important pour nous
02:13:24de se porter parti civil. Nous n'avons pas demandé
02:13:28de dommages et intérêts, parce que ce n'est pas l'usage pour nous.
02:13:31On est dans un questionnement de principes
02:13:34et de droits et de justice.
02:13:37Donc les dommages et intérêts ont été versés
02:13:40à deux autres associations qui se sont portées
02:13:43partie civile en même temps qu'après le CRIF.
02:13:46Et également pour la victime, surtout, qui a des dents à refaire
02:13:50et des lunettes à refaire qui ont été cassées,
02:13:55une épaule abîmée, etc.
02:13:57Donc c'est extrêmement important.
02:13:59Je voudrais dire quand même, pour finir sur une note
02:14:02un peu plus optimiste, que la police a fait très vite.
02:14:06Le maire de Montpellier a tout de suite pris position
02:14:10en disant que c'était inadmissible et qu'il fallait chercher le coupable.
02:14:14Le coupable a été trouvé très rapidement.
02:14:17Donc ça, bravo.
02:14:19À présent, la justice a posé un acte fort
02:14:22avec un an de prison ferme,
02:14:26avec cinq ans d'échéance des droits civiques,
02:14:31avec cinq ans d'interdiction de port d'armes, bien entendu,
02:14:35avec une formation citoyenne et un stage de formation citoyenne
02:14:41et l'obligation de soins pour ce monsieur
02:14:44qui a déjà eu des actes de violence fort.
02:14:46Donc je crois qu'il faut aussi dire
02:14:50que la salle d'audience était pleine de Montpellierains
02:14:55qui sont venus dire à ce monsieur
02:14:57merci pour votre courage, bravo d'avoir porté plainte
02:15:01et surtout ça, ce n'est pas Montpellier.
02:15:04Et c'était vraiment très touchant.
02:15:06Ce monsieur a été extrêmement touché par ces marques-là.
02:15:09Je voudrais dire qu'il m'a fait penser aux justes
02:15:12qui vous disent très souvent je n'ai rien fait de spécial.
02:15:15Ceci dit, ce monsieur n'a pas dit qu'il n'était pas juif
02:15:18parce qu'il m'a dit je trouvais que c'était lâche
02:15:21de dénier être juif pour ne pas être battu.
02:15:25C'est énorme, c'est énorme.
02:15:27Merci beaucoup par la Danan.
02:15:29Vous êtes présidente du CRIF en langue d'ocre aussi.
02:15:32Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
02:15:34Merci à vous.
02:15:35Un dernier mot quand même et préciser cette information.
02:15:40L'individu a été condamné à deux ans de prison,
02:15:43un an ferme et un an exsurcis
02:15:48sans mandat de dépôt.
02:15:51Cela signifie que ce soir, à l'heure où nous parlons,
02:15:54il est remis en liberté.
02:15:57Bien sûr qu'il a des obligations.
02:15:59Bien sûr que cette condamnation est conforme
02:16:02aux réquisitions du procureur de la République.
02:16:05Mais après il va avoir un rendez-vous quand même
02:16:07avec un magistrat.
02:16:09Il va quand même avoir de la prison ferme.
02:16:12Il faut quand même ne pas dire à nos téléspectateurs
02:16:14qu'il va être en liberté.
02:16:16Il n'est pas en prison, c'est un fait.
02:16:18Il va avoir rendez-vous avec le juge de la liberté
02:16:20de la détention qui va fixer son rendez-vous
02:16:22et sa mise en détention.
02:16:24Qui va fixer soit son rendez-vous
02:16:26et sa mise en détention.
02:16:28Nous sommes quand même le pays champion d'Europe
02:16:30de la surpopulation carcérale.
02:16:32Je suis prêt à prendre les paris.
02:16:34Il y aura un aménagement ?
02:16:36C'est d'ailleurs prévu dans le code de procédure pénale
02:16:38et dans le code pénal.
02:16:40Mais je veux dire une chose de très important.
02:16:43Sur l'antisémitisme,
02:16:45ce soir-là, l'individu était muni
02:16:47d'une dielaba.
02:16:49A l'audience, on découvre qu'il a un casier judiciaire
02:16:51long comme le bras.
02:16:53Il est malheureusement sujet aux addictions
02:16:55avec cette obligation de soins
02:16:57qui a été prononcée
02:16:59par la justice.
02:17:01Mais moi,
02:17:03ce qui m'interroge dans cette affaire,
02:17:05un individu qui porte une dielaba,
02:17:07ça doit réveiller immédiatement
02:17:09la communauté musulmane
02:17:11qui doit quand même se réveiller
02:17:13et s'indigner de tout cela.
02:17:15Parce que cette dame qui est intervenue,
02:17:17qui représente le CRIF,
02:17:19l'a très bien rappelé,
02:17:21la quasi-totalité des musulmans
02:17:23respecte la France et aime notre pays.
02:17:25Mais ces minorités-là,
02:17:27ces minorités bruyantes,
02:17:29ces personnes-là qui peuvent même être tentées
02:17:31par la violence, par des coups de
02:17:33« je regarde des vidéos sur le conflit israélo-palestinien
02:17:35sur TikTok,
02:17:37surexploitées par l'extrême-gauche,
02:17:39surexploitées par la France insoumise,
02:17:41sans analyse critique,
02:17:43sans contre-discours ou à leurs yeux,
02:17:45aux yeux de l'extrême-gauche,
02:17:47aux yeux parfois même des manipulateurs
02:17:49sur les réseaux sociaux,
02:17:51le juif c'est l'israélien et l'israélien c'est le sioniste.
02:17:53Ce qu'il faut aujourd'hui,
02:17:55c'est aussi des voix à l'intérieur
02:17:57de la communauté musulmane qui peuvent
02:17:59au moins prendre la défense des musulmans,
02:18:01s'associer aussi
02:18:03à la peine,
02:18:05à la compassion de nos compatriotes juifs.
02:18:07Là, nos compatriotes juifs, j'ai l'impression que ce soir,
02:18:09j'ai honte, je suis de culture musulmane,
02:18:11j'ai honte, j'ai l'impression que nos compatriotes juifs sont bien seuls
02:18:13face à l'antisémitisme.
02:18:15Et ça, voyez-vous, ça ne peut plus durer.
02:18:17Heureusement, on avait quand même une salle d'audience qui était pleine.
02:18:19Cela permet de montrer des exemples
02:18:21et aussi de faire des messages de prévention,
02:18:23notamment lorsque l'on entend
02:18:25le récit des victimes dans les tribunaux.
02:18:27Et puis,
02:18:29on va désormais prendre la direction
02:18:31de Nîmes pour un tout autre sujet,
02:18:33mais avec d'autres problématiques,
02:18:35puisqu'à Nîmes, le quartier de Pisse 20
02:18:37débute sa transformation
02:18:39après une décennie d'attente.
02:18:41De gigantesques travaux ont enfin débuté
02:18:43dans ce quartier nîmois,
02:18:45un quartier fortement dégradé
02:18:47où le trafic de drogue est important.
02:18:49L'an dernier, la mort du jeune Fayed,
02:18:5110 ans, victime collatérale d'une fusillade
02:18:53au pied de la galerie, avait marqué les habitants.
02:18:55Je vous propose ce reportage
02:18:57de la rédaction de CNews.
02:18:59Sous les coups des bulldozers,
02:19:01le quartier de Pisse 20 souhaite faire peau neuve.
02:19:03Objectif, redynamiser ce quartier
02:19:05qui a surtout fait couler de l'encre
02:19:07ces dernières années, pour ces fusillades
02:19:09meurtrières entre bandes rivales,
02:19:11sur fond de trafic de drogue.
02:19:13Raouf Azouz, directeur du centre social
02:19:15Les 1000 couleurs, connaît bien
02:19:17les problématiques du quartier.
02:19:19Les gens aspirent à plus de sécurité.
02:19:21On a vécu un été dernier douloureux,
02:19:23la mort d'un gamin de 10 ans.
02:19:25C'est vrai qu'on a eu la CRS,
02:19:27on a eu les hélicoptères.
02:19:29Aujourd'hui, les gens aspirent à vivre en paix
02:19:31dans un quartier rénové, un quartier de la République.
02:19:33Depuis des années, les habitants de ce quartier
02:19:35se sentent démunis et abandonnés.
02:19:37Il était très bien avant,
02:19:39puis après, dans la délinquance, il est parti.
02:19:41Et grave, on ne pouvait même plus
02:19:43aller à la poste.
02:19:45Il fallait y aller entre 9 et 10,
02:19:47pour ne pas être agressé.
02:19:49J'ai été agressé deux fois, moi.
02:19:51Les urbanistes ont travaillé avec la police
02:19:53pour faire disparaître les coins et recoins,
02:19:55terrain de jeu rêvé des trafiquants
02:19:57de drogue et cauchemar des habitants.
02:19:59Notamment dans la galerie commerçante
02:20:01du quartier.
02:20:03Des investissements qui ne peuvent suffire
02:20:05sans responsabilisation, selon Eric Henry,
02:20:07secrétaire national d'Alliance Police.
02:20:09On peut mettre de l'argent, on peut injecter de l'argent,
02:20:11si derrière, il n'y a pas de responsabilisation
02:20:13d'une manière ou d'une autre
02:20:15face à celles et ceux
02:20:17qui pourrissent le quotidien de ces habitants,
02:20:19c'est malheureusement
02:20:21voué à un certain échec.
02:20:23Plus de trois ans et demi de travaux
02:20:25et un budget de près de 270 millions d'euros
02:20:27sont prévus
02:20:29pour permettre la transformation du quartier
02:20:31avec démolition et réhabilitation
02:20:33de logements dégradés.
02:20:35Les habitants espèrent tous que le quartier
02:20:37de Pise 20 retrouvera une dose de sérénité
02:20:39avec ces travaux.
02:20:41Réna Bella, vous êtes
02:20:43représentante syndicale en Ile-de-France
02:20:45mais est-ce que vous avez déjà eu aussi
02:20:47des retours de la part de vos collègues
02:20:49notamment à Nîmes concernant
02:20:51les spécificités et les problématiques
02:20:53rencontrées dans le quartier de Pise 20 ?
02:20:55C'est vrai qu'on en a souvent parlé,
02:20:57notamment sur CNews,
02:20:59notamment lors de la mort du jeune Fayed.
02:21:01Il y a
02:21:03un chantier collatéral
02:21:05colossal
02:21:07qui se met en place
02:21:09pour transformer la vie
02:21:11des habitants, pour améliorer
02:21:13leur quotidien.
02:21:15Mais est-ce que cette rénovation urbaine
02:21:17va permettre d'éloigner
02:21:19le trafic de drogue et d'éviter
02:21:21les drames ?
02:21:23Je ne pense pas, je pense que ça peut améliorer
02:21:25les conditions de vie éventuellement,
02:21:27le logement des gens, mais
02:21:29sur le fond vous pouvez faire
02:21:31un immeuble en or si vous
02:21:33ne mettez pas les moyens en termes de sécurité
02:21:35pour lutter contre le trafic
02:21:37de drogue, vous n'y aurez jamais.
02:21:39Il me semble, sauf erreur de ma part,
02:21:41mais je suis quasiment sûr que sur Pise 20
02:21:43c'est un quartier de reconquête républicaine
02:21:45depuis déjà quelques années.
02:21:47Je pense que déjà il faut commencer par
02:21:49renforcer le nombre
02:21:51d'effectifs sur place et que les collègues
02:21:53puissent travailler dans les meilleures conditions
02:21:55parce que, souvenez-vous,
02:21:57quand mes collègues de la CRS 8
02:21:59avaient fini leur service, il me semble,
02:22:01vers 2-3 heures du matin,
02:22:03dès qu'ils avaient quitté les lieux, les individus
02:22:05avaient cette fois-ci tiré sur le bon dealer.
02:22:07Ils l'avaient abattu. Donc en fait
02:22:09ils n'ont pas froid aux yeux.
02:22:11Et le message c'était quoi ? Quand les policiers sont là,
02:22:13je ne dis pas qu'il ne peut rien se passer,
02:22:15mais ça dissuade.
02:22:17Et le monsieur l'a dit dans votre reportage.
02:22:19Il l'a dit, on a besoin
02:22:21de se sentir en sécurité.
02:22:23Et dans ces quartiers-là, moi je suis
02:22:25issu de quartiers comme vous,
02:22:29soit vous êtes avec eux,
02:22:31quand vous habitez dans un quartier,
02:22:33soit vous êtes avec eux, soit vous êtes
02:22:35contre eux. Et je peux vous garantir
02:22:37que quand ils veulent s'attaquer à votre famille,
02:22:39vous ne voulez pas rester dans ce quartier.
02:22:41Vous avez été la première
02:22:43victime, notamment à Roubaix,
02:22:45lorsque vous avez pris position sur
02:22:47certains sujets, sur des problématiques
02:22:49qui notamment étaient liées à votre
02:22:51famille. Vous avez partagé
02:22:53votre témoignage personnel et ensuite vous avez
02:22:55été la cible de menaces, puisque
02:22:57vous aviez une position contraire à celle
02:22:59des délinquants. Et l'avis sous protection
02:23:01policière, je remercie d'ailleurs
02:23:03à cette occasion les policiers
02:23:05qui, une fois de plus, effectuaient
02:23:07un travail formidable, qui m'ont permis aussi
02:23:09de continuer à faire
02:23:11ce que je fais au quotidien, c'est-à-dire faire vivre
02:23:13la liberté d'expression.
02:23:15Parce que la situation
02:23:17des quartiers aujourd'hui est totalement chaotique.
02:23:19Vous savez,
02:23:21quand je lis, je me mets à la place d'un français
02:23:23ce soir, qui va lire Le Bandeau
02:23:25et qui va regarder
02:23:27Nîmes, le quartier de Pissevin, entame sa
02:23:29rénovation. Qu'est-ce qu'il va se dire ce français ?
02:23:31Il va se dire mais...
02:23:33Avec quel argent ?
02:23:35Vous savez, ça fait 30 ans qu'on met
02:23:37un pognon dingue
02:23:39du fric dans
02:23:41les quartiers populaires. 90
02:23:43milliards d'euros investis
02:23:45depuis les années 1990
02:23:47au titre de la politique de la ville.
02:23:49On a engraissé
02:23:51des associations qui ont
02:23:53profité aussi de
02:23:55cet argent à coup de politique clientéliste.
02:23:57Vous savez, dans les quartiers populaires,
02:23:59c'est pas une question d'argent.
02:24:01Il suffit pas de mettre un coup de peinture
02:24:03sur les murs pour dire qu'on s'est occupé
02:24:05du quartier populaire. Ce qu'il faut,
02:24:07c'est rétablir l'ordre républicain.
02:24:09Et l'ordre républicain,
02:24:11c'est pas uniquement mettre du bleu partout.
02:24:13C'est aussi aller
02:24:15mobiliser l'appareil administratif
02:24:17de l'État, là-bas.
02:24:19Expulser les délinquants des logements sociaux.
02:24:21C'est responsabiliser
02:24:23les bailleurs sociaux qui,
02:24:25sans consulter les habitants,
02:24:27ne respectent pas la notion de
02:24:29mixité sociale.
02:24:31Et ces bâtiments, ces tours,
02:24:33à étouffer,
02:24:35ces magnifiques bâtiments avec des noms
02:24:37brillants, chambord,
02:24:39enfin tout ce que vous voulez.
02:24:41Et au final,
02:24:43à la fin, qu'est-ce qu'on y a mis dans ces bâtiments
02:24:45qui avaient été imaginés quand même
02:24:47en 1960 par
02:24:49les architectes communistes. A cette époque,
02:24:51on imaginait le bonheur.
02:24:53On y a mis de la pauvreté.
02:24:55On y a mis de l'immigration
02:24:57et on a oublié ce qui faisait
02:24:59l'unité de ces quartiers.
02:25:01On a oublié la mixité.
02:25:03Vous savez, les premières
02:25:05vagues d'immigration qui sont arrivées dans les quartiers populaires,
02:25:07moi je prends toujours l'exemple de Roubaix, Tourcoing,
02:25:09c'était une immigration ouvrière.
02:25:11C'était ma famille
02:25:13issue de l'Algérie, c'était des
02:25:15Italiens, c'était des Marocains, des Espagnols,
02:25:17des Polonais, des Portugais,
02:25:19tout le monde se mélangeait, il y avait un vrai melting pot
02:25:21et tout le monde se respectait.
02:25:23Sauf qu'aujourd'hui, ça s'est
02:25:25ghettoisé. Pourquoi ? Parce qu'on n'a
02:25:27pas actualisé
02:25:29la politique migratoire
02:25:31au regard de la situation économique
02:25:33du pays d'aujourd'hui. Et pendant
02:25:35ce temps-là, vous mettez à la place
02:25:37d'un habitant, et j'en terminerai par là,
02:25:39qui habite dans les campagnes de la Creuse,
02:25:41du Cantal, de l'Aveyron. Où là-bas, il n'y a pas
02:25:43de services publics. Où là-bas, il faut
02:25:45marcher 8 kilomètres
02:25:47avant de récupérer
02:25:49un TER, un train, un bus, et si
02:25:51vous le ratez, vous ne pouvez pas aller au travail,
02:25:53vous ne pouvez pas aller à l'école. Mais là-bas,
02:25:55ces campagnes là-bas,
02:25:57les habitants vous disent
02:25:59mais si vous nous donnez 10% de ce que
02:26:01vous investissez dans les quartiers populaires,
02:26:03vous avez réglé nos problèmes.
02:26:05Mais oui, il y a un équilibre
02:26:07à trouver entre la France périphérique
02:26:09et les quartiers populaires. Ce sont
02:26:11ces deux Frances-là qu'il faut reconnecter
02:26:13et non plus opposer comme les politiques l'ont fait
02:26:15depuis 30 ans.
02:26:17Je voulais vous faire écouter
02:26:19justement la réaction de
02:26:21David Lero, délégué Allianz
02:26:23Occitanie, justement sur
02:26:25ces questions de sécurité et cette
02:26:27rénovation dans les quartiers de Pisse 20 à Nîmes.
02:26:29Rénover l'espace urbain, c'est extrêmement
02:26:31important, mais s'il n'y a pas de
02:26:33continuum institutionnel avec
02:26:35tout ce que l'État peut apporter
02:26:37de régalien, la sécurité,
02:26:39la santé, l'éducation.
02:26:41Donc s'il n'y a pas tout ce continuum institutionnel,
02:26:43investir juste de l'argent
02:26:45sur la rémunération urbaine,
02:26:47si vous n'amenez pas
02:26:49une réponse quand quelqu'un commet un délit,
02:26:51que ce soit dans un espace vert
02:26:53ou dans une galerie commerciale
02:26:55désertée, si vous n'amenez
02:26:57pas une réponse, vous aurez
02:26:59beau avoir mis 250 ou 270
02:27:01millions d'euros.
02:27:03Cela nous semble extrêmement important de le rappeler.
02:27:05Il faut mettre des moyens dans la
02:27:07rénovation urbaine, mais il faut mettre des moyens dans le régalien.
02:27:09Pour une protéine
02:27:11forme, il n'est plus qu'un trafic,
02:27:13il n'est pas qu'un trafic de rue
02:27:15ou d'angle de cité. C'est pour cela
02:27:17qu'il faut accompagner toute rénovation urbaine
02:27:19d'une présence policière,
02:27:21de moyens technologiques
02:27:23et de moyens humains pour
02:27:25faire face à toutes ces
02:27:27formes de trafic. Ça passe aussi
02:27:29par des moyens extrêmement
02:27:31importants et une réponse
02:27:33judiciaire qui soit à la hauteur du travail
02:27:35effectué par les enquêteurs.
02:27:37Amaury Brûlé, Amine Elbaïe
02:27:39l'a rappelé, il faut un
02:27:41accompagnement, il ne suffit pas
02:27:43de tout casser, de tout reconstruire.
02:27:45Il va falloir aussi poursuivre
02:27:47et accompagner ces chantiers
02:27:49justement des chantiers de
02:27:51bâtiments, mais aussi sur de
02:27:53nombreuses problématiques qui touchent
02:27:55Nîmes comme d'autres
02:27:57villes, notamment dans le sud de la France.
02:27:59Oui, on a injecté des dizaines de milliards d'euros
02:28:01depuis des décennies dans la rénovation urbaine
02:28:03et ça n'a évidemment pas réglé le problème
02:28:05de fond. Tout ça relève de la politique cosmétique.
02:28:07Je suis allé regarder les dernières
02:28:09statistiques du ministère de l'Intérieur à Nîmes
02:28:11entre 2022 et 2023.
02:28:13Le vol avec arme plus 52%,
02:28:15coups et blessures volontaires plus 8%,
02:28:17usage de stupéfiants plus 32%
02:28:19et trafic de stupéfiants plus
02:28:2122%. Alors un contrat
02:28:23de sécurité a été signé entre la ville
02:28:25et le ministère il y a quelques mois
02:28:27qui prévoit le déploiement d'une quinzaine
02:28:29de policiers nationaux et
02:28:31le recrutement d'une trentaine de policiers municipaux
02:28:33dans les deux ans qui viennent. Mais il faut aussi
02:28:35s'attaquer aux autres problèmes de fond.
02:28:37C'est-à-dire évidemment
02:28:39la question de la réponse pénale, donc du
02:28:41laxisme judiciaire, la question
02:28:43évidemment de l'éducation nationale
02:28:45qui ne joue plus aujourd'hui son rôle
02:28:47d'intégration, la question de l'irresponsabilité
02:28:49parentale et puis la question
02:28:51de l'émigration. Vous avez plus de 50%
02:28:53de la délinquance de voie publique
02:28:55à Marseille, à Nice et à Cannes
02:28:57par exemple sur la côte d'Azur qui sont
02:28:59le fait d'étrangers, le plus souvent
02:29:01en situation clandestine.
02:29:03Donc c'est tout cela qu'il faut évidemment
02:29:05aborder et malheureusement
02:29:07ça n'est pas le cas, ça n'a pas été fait par
02:29:09tous les gouvernements d'Emmanuel Macron
02:29:11depuis 7 ans et les rares projets de loi
02:29:13qui ont été présentés, notamment concernant
02:29:15la responsabilité parentale
02:29:17ou la justice des mineurs, aujourd'hui ils sont
02:29:19au point mort du fait de la dissolution.
02:29:21On verra si les prochains ministres vont
02:29:23continuer ces sujets,
02:29:25vont continuer les propositions
02:29:27lancées sur ces problématiques
02:29:29et vous parliez d'immigration
02:29:31et bien il y a une autre commune qui est
02:29:33touchée et cela depuis
02:29:35des années s'est calée puisque
02:29:37des tensions et des violences
02:29:39sont survenues ces derniers jours
02:29:41à Calais, notamment entre migrants
02:29:43deux jeunes migrants ont été
02:29:45retrouvés blessés par balle
02:29:47hier. Je vous propose de regarder ce
02:29:49reportage d'Axel Rébeau et de Juliette Sadat
02:29:53Il est 8h du matin ce dimanche
02:29:55lorsque les pompiers de Calais et de Marck
02:29:57ont été appelés pour porter secours
02:29:59à deux jeunes migrants. 5 km
02:30:01d'écart séparent les deux blessés
02:30:03le premier a été retrouvé devant
02:30:05ce supermarché, il s'agit d'un
02:30:07migrant d'origine soudanaise âgé de 18 ans
02:30:09il souffre d'une blessure par balle
02:30:11à la cuisse droite, il a été
02:30:13transporté au centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer
02:30:15le second a été retrouvé
02:30:17au chemin des dunes, lui aussi est
02:30:19un migrant soudanais, il est âgé de 16 ans
02:30:21et a été touché par balle au genou
02:30:23il a été transféré au centre hospitalier
02:30:25de Calais, pour l'heure
02:30:27les circonstances de ces coups de feu ne sont pas connues
02:30:29selon une source policière
02:30:31la montée de la violence entre migrants
02:30:33est de plus en plus visible
02:30:35Amine Elbaïe, vous habitez le nord de la France
02:30:37ce n'est pas une surprise
02:30:39que Calais soit touché
02:30:41par l'immigration, mais pourquoi
02:30:43ce dossier, pourquoi cette immigration
02:30:45persiste à Calais
02:30:47et puis une immigration incontrôlable
02:30:49qui met en danger aussi bien les calaisiens
02:30:51que les migrants entre eux
02:30:53pour être allé sur place, les migrants
02:30:55m'ont bien confié que pour la majorité d'entre eux
02:30:57ils ne veulent pas rester
02:30:59en France, ils veulent traverser
02:31:01la Manche
02:31:03mais ils sont en sas
02:31:05d'attente, et un sas qui devient
02:31:07de plus en plus violent, puisqu'il y a
02:31:09des conflits entre
02:31:11religions, conflits entre
02:31:13nationalités aussi différentes
02:31:15des cultures différentes
02:31:17en tant qu'habitant
02:31:19du nord de la France, vous
02:31:21analysez et vous décryptez cette situation
02:31:23aujourd'hui il faut rétablir des vérités
02:31:25déjà l'Etat met les moyens
02:31:27vraiment, met les moyens pour
02:31:29comment ça se passe justement à Calais
02:31:31l'Etat met les moyens pour prévenir
02:31:33prévenir
02:31:35ces familles
02:31:37qui sont bien souvent
02:31:39instrumentalisées par des réseaux
02:31:41clandestins, des réseaux de passeurs
02:31:43qui profitent
02:31:45de leur détresse humaine
02:31:47et sociale, qui leur vendent
02:31:49l'Eldorado, le paradis
02:31:51à coût de plusieurs milliers d'euros
02:31:53par désembarcation de fortune
02:31:55toutes les semaines, vous avez
02:31:57un deuil dans la Manche, toutes les
02:31:59semaines, et les policiers
02:32:01voyez-vous, mènent
02:32:03la mission la plus sensible
02:32:05la plus humaine qu'elle soit
02:32:07c'est d'éviter à ces familles
02:32:09de s'exposer
02:32:11à la mort
02:32:13l'Etat met les moyens
02:32:15c'est-à-dire que l'Etat ouvre
02:32:17parce que l'Union Européenne l'oblige
02:32:19des cadas, des centres d'accompagnement des demandeurs d'asile
02:32:21dans le département du Nord
02:32:23et du Pas-de-Calais, en particulier
02:32:25pour ces populations-là
02:32:27ces cadas sont quasiment vides
02:32:29parce que justement, vous l'aviez très bien rappelé
02:32:31la préoccupation première de ces
02:32:33populations, c'est de rejoindre
02:32:35l'Angleterre
02:32:37mais en réalité, les Calaisiens
02:32:39ils sont victimes de quoi ? Ils sont victimes
02:32:41des choix politiques
02:32:43portés par la France depuis maintenant
02:32:4530 ans. Et de l'inaction ?
02:32:47L'inaction de l'Etat sur ces sujets
02:32:49d'abord, une politique de
02:32:51coopération policière franco-britannique
02:32:53avait été initialement
02:32:55posée, énoncée dès 1991
02:32:57par le protocole de SANGAT
02:32:59un protocole de coopération
02:33:01policière conclu entre la France
02:33:03et le Royaume-Uni
02:33:05et puis
02:33:072003, bien sûr
02:33:09ça, ça a été le coup d'épée
02:33:11c'est les accords du Touquet
02:33:13le président Nicolas Sarkozy
02:33:15à cette époque avait fait un cadeau aux Anglais
02:33:17désormais la frontière
02:33:19n'est plus à Douvres
02:33:21de l'autre côté de la Manche, en Angleterre
02:33:23elle se trouve à Calais. Et donc ce sont tous les soirs
02:33:25les policiers français
02:33:27qui assurent bien évidemment
02:33:29la protection de la frontière
02:33:31anglaise. Et c'est là où
02:33:33on se retrouve dans une situation
02:33:35très critique parce que
02:33:37on a des associations pro-migrants
02:33:39qui souvent ne jouent pas le jeu
02:33:41alors qu'elles sont subventionnées
02:33:43pour cela, elles sont subventionnées au titre
02:33:45de la délégation du service public
02:33:47pour accompagner au titre de la
02:33:49politique d'accueil d'asile
02:33:51les réfugiés
02:33:53et vous avez parmi ces personnes
02:33:55des personnes qui en réalité
02:33:57sont déboutées du droit d'asile
02:33:59et qui continuent
02:34:01malgré tout leur projet de traverser
02:34:03de la Manche
02:34:05nous sommes donc victimes
02:34:07directement des politiques
02:34:09de l'Union Européenne
02:34:11nous ne pouvons pas aujourd'hui
02:34:13externaliser
02:34:15l'instruction des demandes d'asile
02:34:17l'Union Européenne nous empêche
02:34:19d'évaluer les demandes
02:34:21d'asile en dehors de l'Union Européenne
02:34:23voilà
02:34:25la deuxième chose c'est que nous sommes aussi
02:34:27victimes
02:34:29des incohérences et des
02:34:31carences de Frontex, la police
02:34:33des frontières extérieures de l'Union Européenne
02:34:35mais n'oublions pas une chose
02:34:37c'est que l'immigration zéro n'existe pas
02:34:39moi je me souviens de Giorgia Meloni
02:34:41qui nous avait promis en Italie
02:34:43zéro immigration, il n'y a jamais eu
02:34:45autant de régularisation et de titres
02:34:47distribués aux immigrés en Italie
02:34:49mais finalement peut-être que c'est là
02:34:51où il faut l'accompagnement
02:34:53la mesure, prendre en main
02:34:55les choses à meurtre et brûler
02:34:57c'est historique finalement
02:34:59on associe maintenant Calais avec cette situation
02:35:01migratoire, on parle
02:35:03de ces tensions entre migrants
02:35:05mais c'est tous les jours, ce n'est pas
02:35:07un phénomène nouveau
02:35:09les débuts de la jungle de Calais
02:35:11c'est la fin des années 90
02:35:13donc ça fait plus de 20 ans, et la jungle elle a été
02:35:15démantelée officiellement en 2016
02:35:17et 4 ans plus tard on voit que la
02:35:19violence se poursuit
02:35:21les rixes, les bagarres entre migrants
02:35:23entre communautés
02:35:25soudanaises, érythréennes, afghanes
02:35:27et compagnie, se multiplient
02:35:29déjà depuis des années, alors évidemment
02:35:31tous ces migrants sont des victimes
02:35:33victimes de ces réseaux de passeurs
02:35:35qui sont de véritables mafias
02:35:37qui profitent de leur misère sociale
02:35:39et humaine pour les faire traverser
02:35:41avec le risque évidemment
02:35:43qu'ils ne parviennent pas de l'autre côté
02:35:45de la Manche, mais ils s'en moquent bien
02:35:47l'important c'est de faire du pognon
02:35:49de faire du business, c'est leur rôle
02:35:51et puis vous avez les autres victimes
02:35:53collatérales qui sont tous ces habitants
02:35:55du Calaisie qui subissent
02:35:57les biens immobiliers qui perdent
02:35:59en estimation, en valeur
02:36:01la chute du prix de l'immobilier
02:36:03et puis ce cadre de vie
02:36:05qui n'est plus vivable
02:36:07et puis cette délinquance, ce climat
02:36:09d'insécurité permanent
02:36:11au contact des migrants qui sont
02:36:13d'ailleurs obligés du fait
02:36:15de leur situation parfois de commettre
02:36:17des actes de délinquance, donc ça n'est évidemment
02:36:19pas vivable et moi je trouve qu'ils font preuve là
02:36:21d'une très très grande résilience.
02:36:23C'est une situation aussi qui mobilise
02:36:25les autorités françaises
02:36:27des spécificités aussi pour les agents
02:36:29de police, il faut
02:36:31ce n'est pas des missions
02:36:33qui sont faciles
02:36:36qui mettent aussi en danger
02:36:38les agents de police, est-ce que vous avez
02:36:40des retours un peu de vos
02:36:42collègues qui sont à la frontière
02:36:44justement ? Déjà c'est pas évident
02:36:46puisque déjà comme vous l'avez dit, c'est vrai
02:36:48qu'on multiplie les interpellations
02:36:50de passeurs, c'est quasiment tous les jours
02:36:52des bateaux de fortune, c'est quasiment
02:36:54tous les jours qu'on les démantèle
02:36:56et quand vous intervenez
02:36:58sur un camp de migrants
02:37:00ou à une RICS ou indifférent
02:37:02entre migrants, c'est pas comme quand vous intervenez
02:37:04dans un petit appartement
02:37:06c'est une autre culture, c'est d'autres
02:37:08mœurs, c'est des fois plus violent
02:37:10et ils ne connaissent pas forcément
02:37:12nos règles et nos lois
02:37:14et ils se permettent
02:37:16certaines choses qui à mon sens
02:37:18ils ne feraient pas dans leur pays
02:37:20parce que c'est beaucoup plus répressif
02:37:22et puis vous avez aussi
02:37:24les associations qui guettent, qui surveillent
02:37:26ce que font les policiers, c'est très important
02:37:28c'est même primordial, c'est ironique
02:37:30ce que je dis. Mais souvent les habitants
02:37:32ont plus de colère envers les associations
02:37:34qu'envers les migrants.
02:37:36À Calais, les riverains nous disent
02:37:38on comprend leur peine, on sait aussi
02:37:40qu'ils ont envie de traverser la Manche
02:37:42mais on ne comprend pas pourquoi les associations
02:37:44les maintiennent aussi dans des
02:37:46terrains illégaux
02:37:48où il y a aussi ces terrains qui restent dégradés
02:37:50la pollution, des déchets
02:37:52il y a cette ingérence
02:37:54de migrants qui...
02:37:56En tout cas la problématique que ça nous pose nous
02:37:58alors nous ce n'est pas dans nos prérogatives
02:38:00nous on est là pour la sécurité
02:38:02mais ce qui nous pose problème c'est qu'à un moment
02:38:04qu'on les laisse passer ou qu'on les laisse pas passer
02:38:06ils restent là.
02:38:08Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
02:38:10Qui fait le boulot ? C'est encore les policiers
02:38:12et les forces de l'ordre, c'est-à-dire qu'on doit sécuriser
02:38:14quand il y a un DRX, on doit accompagner
02:38:16on doit interpeller les passeurs, c'est toujours les policiers
02:38:18qui prennent, c'est ce que je vous dis, on est en milieu de l'échec
02:38:20et de la société. Et on parlait tout à l'heure
02:38:22je pense que les policiers
02:38:24avec ce qui s'est passé
02:38:26avec les GEU, il y aura des gens, il y a encore beaucoup de gens
02:38:28qui croient en notre métier, il y a des gens
02:38:30je pense qu'ils vont en faire une vocation
02:38:32même avec ce qui s'est passé
02:38:34mais ce n'est pas vraiment
02:38:36des missions de police. Vous voyez ce que je veux dire ?
02:38:38Honnêtement, il y a un moment où
02:38:40il va falloir trouver des solutions
02:38:42donc on utilise des policiers
02:38:44à des missions, justement peut-être
02:38:46gérer la ville de Calais
02:38:48d'autres missions que celle-ci.
02:38:50Et puis pour terminer cette émission
02:38:52on va terminer sur une note beaucoup plus
02:38:54joyeuse, vous l'avez sûrement suivie
02:38:56hier lors de la cérémonie de
02:38:58clôture des Jeux Olympiques
02:39:00ce drapeau olympique récupéré
02:39:02par Tom Cruise, c'était
02:39:04il y a quelques minutes, regardez
02:39:06l'arrivée du drapeau olympique à Los Angeles
02:39:08sur le tarmac de Los Angeles
02:39:10ça y est, les Jeux Olympiques ne partiennent plus
02:39:12à Paris, ils sont outre-Atlantique
02:39:14une belle image à
02:39:16Minel Baye. C'est une très belle image
02:39:18qui marque aussi la transmission
02:39:20transmission ici
02:39:22du drapeau olympique. Des valeurs sportives
02:39:24Des valeurs
02:39:26peut-être aussi
02:39:28je crois prochainement
02:39:30de la flamme olympique, bien sûr
02:39:32ce qui est certain
02:39:34c'est que
02:39:36cette image
02:39:38marque la fin
02:39:40des Jeux Olympiques. Certains parlent de
02:39:42nostalgie, un mélange de
02:39:44JO et de nostalgie aujourd'hui. Est-ce que
02:39:46vous, vous avez de la nostalgie là aujourd'hui ?
02:39:48Moi j'ai une petite réserve
02:39:50non, parce que je pense
02:39:52qu'on peut prolonger et poursuivre
02:39:54cette ferveur populaire autour
02:39:56des Jeux paralympiques. Oui, il faut
02:39:58il faut surtout les soutenir.
02:40:00J'ai l'impression qu'on oublie
02:40:02aussi les personnes
02:40:04handicapées, mais en réalité
02:40:06ils font aussi la fierté et l'honneur
02:40:08de notre pays et moi je serai là
02:40:10pour soutenir nos athlètes
02:40:12qui vont concourir
02:40:14aux Jeux paralympiques. Ne les oublions pas
02:40:16ils font aussi la fierté
02:40:18différemment
02:40:20du peuple français.
02:40:22Réda Bellage, un dernier mot sur ces Jeux.
02:40:24Bravo aussi pour cette mobilisation et puis
02:40:26vous passez un peu le flambeau à vos
02:40:28vos homologues américains.
02:40:30Je pense que le sport
02:40:32unifie et j'espère que
02:40:34parce qu'on a vu beaucoup de militaires,
02:40:36on a vu beaucoup de policiers réservistes,
02:40:38on a vu beaucoup de gendarmes qui participaient à ces Jeux
02:40:40et qui ont eu des médailles et je pense que
02:40:42même si je trouve qu'on nous
02:40:44surutilise, comme je vous l'ai dit
02:40:46on est une police d'actualité, mais ce serait bien
02:40:48qu'on ait nous aussi encore plus
02:40:50de temps pour faire du sport. J'ai la chance de venir
02:40:52d'une unité du Bac départemental
02:40:54et comme on est une unité
02:40:56on peut se permettre de faire des séances de sport
02:40:58parce qu'il faut savoir qu'on a le droit
02:41:00à avoir deux heures de sport par semaine
02:41:02avec la police, mais que très souvent
02:41:04dans certains services, ce n'est pas respecté.
02:41:06La police secours aujourd'hui,
02:41:08vous ne pouvez pas, vous prenez votre service à 6h15
02:41:10vous ne pouvez pas aller. Donc le sport, le sport, le sport.
02:41:12Merci beaucoup messieurs de m'avoir accompagné
02:41:14tout au long de cette soirée.
02:41:16L'actualité continue sur CNews
02:41:18et puis moi je vous retrouve demain
02:41:20dès 21h pour une nouvelle émission
02:41:22de 100% Politique Été. A demain.

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