• il y a 4 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bonsoir, on est ensemble pendant trois heures et on va essentiellement évidemment débriefer l'élection de la nouvelle présidente de l'Assemblée, deuxième mandature pour Yael Brown-Pivet.
00:00:12Vous l'aviez annoncée dès hier, mon cher Gauthier.
00:00:16Je dois vous...
00:00:17Laisse le dire.
00:00:18Oui, bravo, félicitations.
00:00:20Albert Zénoud ne l'avait pas dit, en revanche.
00:00:23Edifi Blujevin, qui s'est désisté dès le premier tour.
00:00:26Quant à Philippe David, il n'était pas là, donc il ne l'a rien dit, ce qui n'empêche pas de faire des paris alternatifs.
00:00:33Dans un instant, nous serons en direct avec Philippe Ballard qui nous attend depuis les quatre colonnes pour écouter une réaction.
00:00:40Je vous rappelle aussi cette autre information qu'on va traiter ce soir.
00:00:43C'est cette attaque au couteau contre un policier sur les Champs-Élysées, vraiment au cœur des Champs-Élysées, devant le magasin Louis Vuitton.
00:00:51Un policier qui a été blessé au cervical.
00:00:54L'odeur de cette agression a été neutralisée.
00:00:57On va y revenir tout à l'heure.
00:00:59Vous entendrez notamment le préfet Nunez et puis nous aurons des réactions de policiers.
00:01:04Évidemment, parce qu'en deux semaines, en une semaine, un policier attaqué au couteau, un militaire attaqué au couteau, garde l'aise.
00:01:11Évidemment, évidemment, à quelques jours des JO, ça pose beaucoup, beaucoup de questions.
00:01:16Alors que Paris est sous la loupe d'abord du monde entier.
00:01:20Et puis on sait qu'il y a des policiers absolument partout.
00:01:22Et on est rentré dans une configuration.
00:01:25Normalement, il y a des QR codes pour se déplacer.
00:01:27Donc, il y a vraiment beaucoup d'interrogations.
00:01:30Peut-être revoir la séquence, donc, pour commencer de l'annonce de l'élection de Yael Brown-Pivet.
00:01:35C'était il y a quelques minutes.
00:01:41Nombre de votants, 572.
00:01:44Bulletin blanc ou nul, 3.
00:01:47Suffrage exprimé, 569.
00:01:50Ont obtenu, madame Yael Brown-Pivet, 220 voix.
00:02:07Monsieur André Chassaigne, 207 voix.
00:02:18Monsieur Sébastien Chenu, 141 voix.
00:02:31Madame Yael Brown-Pivet ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages,
00:02:35je la proclame présidente de l'Assemblée nationale.
00:02:38Et je l'invite à prendre place au fauteuil présidentiel.
00:02:47Voilà, donc c'est gagné pour Yael Brown-Pivet,
00:03:01après un jeu de désistement qu'on va peut-être expliquer.
00:03:05Gauthier, 221 voix.
00:03:08Philippe Juvin s'est désisté dès le premier tour.
00:03:11Et au fond, il y a eu plusieurs enseignements de cette élection.
00:03:14Un, pas de surprise, il n'y a pas de majorité absolue.
00:03:16Donc ça se déroule au troisième tour à la majorité relative.
00:03:19Et quand les députés Renaissance, Horizons, Modem, Diverdroite, LR
00:03:24et une partie d'Hollywood s'unissent,
00:03:26puisque Philippe Juvin s'est retiré en faveur de Yael Brown-Pivet,
00:03:30ça fait le premier groupe de députés devant ceux du nouveau franc populaire.
00:03:36Donc on a là l'accord potentiel gouvernemental de demain.
00:03:40Et d'ailleurs, ce qui va se passer demain, ce vendredi,
00:03:43c'est les postes pour les Républicains,
00:03:45qui vont avoir des vice-présidences, qui vont avoir des questions,
00:03:48puisqu'il y a eu un deal entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal.
00:03:51Je te laisse le perchoir si tu me laisses des vice-présidences et d'autres postes.
00:03:54Il y en aura-t-il pour le RN de ces postes ?
00:03:56On va poser la question à M. Ballard qui est en direct avec nous.
00:03:59Il y a un instant, André Chassaigne, l'adversaire de Yael Brown-Pivet,
00:04:03a dit c'est un vote volé. On nous a volé le vote.
00:04:05Est-ce que c'est votre sentiment également qu'il y a eu un vol de vote pour votre candidat ?
00:04:13C'est peut-être à moi qu'on pose la question.
00:04:19Excusez-moi. Bonsoir Olivier Benkhemoun.
00:04:23On est le 18 juillet. On a la même présidente que début juin.
00:04:28Mais entre-temps, il y a eu des élections européennes et des élections législatives.
00:04:33Mme Brown-Pivet a fait un petit discours dans lequel elle nous a expliqué
00:04:36qu'il fallait s'attaquer aux problèmes qui taraudent la société française.
00:04:40Pouvoir d'achat, sécurité, le logement, les déserts médicaux.
00:04:44Mais qu'est-ce qu'ils ont fait depuis 7 ans ?
00:04:46Ça c'est pour le décor. Vous l'expliquiez, il y a eu des arrangements
00:04:50entre LR et LR de M. Wauquiez, qui ne s'appelle plus LR d'ailleurs
00:04:54parce que la marque LR c'est Éric Ciotti qui la garde.
00:04:57Des petits arrangements entre amis. On se vend pour quelques postes,
00:05:02pour quelques plats de lentilles.
00:05:04Mais ils nous vendent quand même quelque chose qui n'a pas fonctionné pendant 2 ans.
00:05:08C'est quand même ça la réalité. Pendant 2 ans, il y a eu une majorité relative
00:05:12avec davantage de députés Renaissance.
00:05:14Ils ont essayé d'aller prendre des voix de temps en temps chez LR,
00:05:17de temps en temps chez les socialistes et les écologistes.
00:05:20Et ça n'a pas fonctionné puisque M. Macron a demandé une clarification
00:05:23avec cette dissolution.
00:05:25Donc il y a une seule opposition à l'Assemblée Nationale,
00:05:28c'est le Rassemblement National.
00:05:29Et puis un dernier point quand même sur la candidature de M. Chassaigne.
00:05:33Il nous explique depuis le deuxième tour qu'ils ont gagné ces élections.
00:05:37Non, ils ont fini deuxième.
00:05:38Le Rassemblement National, c'est 11 millions de voix.
00:05:40Le Front de Gauche, Nupes, saison 2, c'est 7 millions de voix.
00:05:44Donc c'est inférieur à 11 si vous voulez, c'est de la mathématique.
00:05:47Et puis là, ce soir, on a vu que M. Chassaigne,
00:05:50cette candidature unique pourtant de la Nupes, n'était pas majoritaire.
00:05:54Donc malheureusement, on en est là.
00:05:56Je dis malheureusement parce que je pense aux Français,
00:05:58on ne s'intéresse pas à leurs vrais problèmes.
00:06:00Encore une fois, le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration,
00:06:03les impôts, les taxes, le logement, les déserts médicaux, etc.
00:06:07Il y aura sans doute une seule solution, c'est la dissolution d'ici un an.
00:06:10Sébastien Chenu a maintenu sa candidature pour le troisième tour.
00:06:17Donc on ne peut pas dire qu'il y ait une combinaison d'appareils
00:06:20ou une alliance quelconque.
00:06:22Est-ce qu'aujourd'hui, à l'heure où on parle,
00:06:25et Gauthier rappelait que demain, il y avait encore,
00:06:27et même samedi, des élections, des postes importants,
00:06:30de vice-présidence, de questions, etc.
00:06:32Quelles sont vos chances aujourd'hui face à une réalité
00:06:35qui est celle d'une sorte de barrage qui a été annoncée,
00:06:38de barrage antirène.
00:06:40Quelle est la réalité d'obtenir des postes, à votre avis ?
00:06:46Barrage antidémocratique, surtout.
00:06:49Je ne peux pas répondre à votre question, malheureusement.
00:06:51J'aimerais bien pouvoir y répondre.
00:06:53On est confronté à ce front républicain
00:06:55qui empêche tout simplement 11 millions de Français,
00:06:5811 millions de Français qui ont voté pour des candidats
00:07:00du Rassemblement National,
00:07:02qui ont voté pour les 145 députés Rassemblement National,
00:07:06123 précisément, EREN,
00:07:08plus nos alliés de Monsieur Ciotti,
00:07:11à l'arrivée de n'avoir aucun poste,
00:07:13la responsabilité au sein de l'Assemblée Nationale.
00:07:16C'est tout simplement un déni de démocratie.
00:07:19Nous, on demande juste à respecter l'article 10
00:07:22du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale
00:07:24qui dit que chaque groupe doit,
00:07:26à due concurrence de son poids dans l'hémicycle,
00:07:28être présent au poste de responsabilité.
00:07:30Nous, vous voyez, on n'est pas sectaires.
00:07:32On admet très bien qu'il y ait des députés LFI,
00:07:34qu'il y ait des responsabilités,
00:07:36mais visiblement, ce n'est pas du tout réciproque
00:07:38et encore une fois, c'est la démocratie
00:07:40qui en sort affaiblie.
00:07:42– Merci Philippe Ballard d'avoir été en direct dans 100% politique.
00:07:45Un commentaire peut-être, Albert et Philippe,
00:07:49ce soir, Monsieur Ballard vient de nous dire
00:07:51qu'il était la principale force d'opposition
00:07:55dans une assemblée dont il disait
00:07:58en fait, on a fait une révolution,
00:08:00on est revenus au même point,
00:08:02c'est le principe d'une révolution.
00:08:04– Oui, c'est un peu un jour sans fin,
00:08:06on refait la même chose.
00:08:08La victoire est ric-rac, 13 voix d'avance,
00:08:13ce n'est pas un triomphe,
00:08:15mais elle a gagné, elle est réélue,
00:08:19ça ne fait pas plaisir à Emmanuel Macron
00:08:22et ça fait d'autant moins plaisir à Emmanuel Macron
00:08:24qu'ils ne s'entendaient pas,
00:08:26ça on le savait depuis très longtemps,
00:08:27qu'ils ne se supportent pas mutuellement,
00:08:29mais que justement, le signal envoyé à la France
00:08:33et aux Français de la réélection de Yale Brown-Pivet,
00:08:37c'est un peu tout ça pour ça.
00:08:39Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:08:41Il y a eu les européennes qui ont été désastreuses pour la Macronie,
00:08:45le premier tour des élections législatives qui a été dramatique,
00:08:49un deuxième tour qui a pu se faire,
00:08:52où la Macronie s'est un peu refaite grâce à sa fameux front républicain
00:08:57et au final, Yale Brown-Pivet est réélu président de l'Assemblée nationale
00:09:04et sans doute un gouvernement qui va prendre cette couleur
00:09:08avec une alliance entre le centre et la droite républicaine.
00:09:12– Vous me permettrez de nous rajeunir tous
00:09:14et revenir au programme d'élections législatives de cinquième,
00:09:16vous vous rappelez, il y avait le plus grand dénominateur commun
00:09:19et le plus petit multiple commun,
00:09:21alors vu l'éclatement de l'Assemblée nationale,
00:09:25je crois qu'Yale Brown-Pivet était le plus petit multiple commun
00:09:29éligible comme président de l'Assemblée nationale,
00:09:31alors ça aurait pu être Philippe Juvin s'il y avait eu un accord,
00:09:34mais c'était l'élection, Gauthier Lebray l'avait vu à juste titre,
00:09:39je l'avais aussi pressenti, je le dirais,
00:09:41mais je ne l'avais pas dit sur un plateau.
00:09:43– Oui, dans votre cuisine ça ne compte pas.
00:09:45– C'est dans ma salle de bain.
00:09:47Et cette élection est assez logique, ça passe un peu,
00:09:51vous me passerez l'expression à la photo finish, 13 voix d'écart,
00:09:54mais on ne peut pas accuser Yale Brown-Pivet d'avoir été élu
00:09:57grâce aux voix du Rassemblement national puisqu'il y a 13 voix d'écart
00:10:00et que Sébastien Chenu n'en perd plus que deux.
00:10:02– Il s'est maintenu.
00:10:03– Oui, et qu'il s'est maintenu,
00:10:05mais il se serait maintenu avec 50 voix de moins,
00:10:07ils auraient dit qu'ils l'ont maintenu pour la galerie
00:10:09et ils ont voté Yale Brown-Pivet pour faire le delta de voix
00:10:11qui lui permettrait de gagner.
00:10:13Pas du tout, il y a deux voix, peut-être, il y a trois abstentions,
00:10:16peut-être que deux du RSA.
00:10:18– Il y a une rumeur insistante de donner un retrait de Sébastien Chenu
00:10:22au deuxième ou au troisième tour.
00:10:24– Exactement.
00:10:25– Ce qui s'est passé, parce que c'est quand même essentiel,
00:10:28Sébastien Chenu ne s'est pas retiré puisque le groupe Renaissance
00:10:31a décidé en début de semaine, à l'unanimité, pas de poste pour le RN.
00:10:35Je dis à l'unanimité parce que c'était très intéressant,
00:10:39de Yale Brown-Pivet qui, il y a deux ans, avait dit
00:10:42il faut des vice-présidents RN, il y en a eu deux,
00:10:44et Sébastien Chenu s'était désisté en sa faveur.
00:10:47Là, il dit tout le groupe Renaissance ne dit pas de poste pour le RN,
00:10:50je ne vais pas me désister, en faveur de Yale Brown-Pivet
00:10:52qui s'était rangé derrière le groupe Renaissance, à l'unanimité donc.
00:10:56Après des rumeurs et des fuites dans la presse,
00:10:58on disait qu'elle discutait avec le Rassemblement National.
00:11:01Sauf qu'aussitôt élu, Yale Brown-Pivet monte au perchoir,
00:11:04applaudit Sébastien Chenu, va répondre aux journalistes
00:11:07salles des quatre colonnes en disant, finalement,
00:11:09il faut bien du RN dans les postes à responsabilité de l'Assemblée
00:11:13pour que tout le monde puisse être représenté.
00:11:15Donc, elle a fait un coup de bluff au sein de son propre camp,
00:11:18Yale Brown-Pivet, pour ne pas jouer la division
00:11:20au moment où elle avait besoin de tout le monde
00:11:22pour être élue présidente de l'Assemblée Nationale,
00:11:24elle s'est rangée pendant un temps derrière son camp
00:11:26et maintenant qu'elle doit être au-dessus de son camp
00:11:28en qualité de présidente de l'Assemblée Nationale,
00:11:30elle dit, il faut que chacun soit représenté
00:11:34à sa juste part au sein de l'hémicycle.
00:11:36Il y a eu magouille, Madame Pannot.
00:11:42Quand je parle de magouille et de combines
00:11:44qui ont permis de voler le résultat démocratique du peuple français,
00:11:48vous remarquerez que hier,
00:11:50alors qu'Emmanuel Macron avait jusqu'alors refusé
00:11:53la démission du gouvernement d'Attal,
00:11:55alors que les Français et les Françaises ont choisi
00:11:58d'infliger une défaite sévère à la politique d'Emmanuel Macron
00:12:02et surtout d'exiger une rupture,
00:12:05nous avons de nouveau Yael Broun-Pivet
00:12:07comme présidente qui ne correspond absolument pas
00:12:09à ce que le peuple a exprimé dans les urnes.
00:12:11Mais ces 14 voix d'écart,
00:12:13alors qu'il y avait d'abord eu un refus de démission,
00:12:16et bien hier, comme de par hasard,
00:12:18cette démission a été acceptée
00:12:20et donc il se trouve que siègent 17 ministres
00:12:23d'un gouvernement qui gère les affaires courantes,
00:12:26députés, et on comprend bien la fébrilité
00:12:29et la fragilité de ce pouvoir
00:12:31qui avait absolument besoin de ces 17 voix
00:12:33pour pouvoir faire en sorte de battre notre candidature commune.
00:12:36S'ils n'avaient pas combiné ainsi,
00:12:38alors le nouveau Front Populaire aurait gagné
00:12:40la présidence de l'Assemblée.
00:12:44Magouille, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:12:46Vous avez une autre vision ?
00:12:48Bonsoir Romain Skenazy, vous êtes député du Val-d'Oise,
00:12:52vous êtes du Parti Socialiste,
00:12:54pour vous, il y a eu Magouille ou pas ?
00:12:57En tout cas, le vote des Français a été bafoué.
00:13:03Très clairement, les Français ont passé un message de rupture,
00:13:06les Français n'ont pas souhaité poursuivre la politique d'Emmanuel Macron,
00:13:10la coalition formée par les différents partis de gauche est arrivée en tête,
00:13:13et quel est le message d'Emmanuel Macron ?
00:13:15C'est que finalement, ça ne change rien.
00:13:17On prend les mêmes et on recommence.
00:13:19Et la droite républicaine qui a été combattue pendant cette élection,
00:13:21finalement, on forme un accord avec elle
00:13:23pour maintenir Yael Brown-Pivet à son siège,
00:13:25et effectivement, on provoque la démission du gouvernement
00:13:28pour assurer ces 17 voix d'écart qui étaient absolument nécessaires.
00:13:31Donc bien évidemment, ce soir, nous sommes déçus,
00:13:33et ce soir, nous sommes en colère.
00:13:35C'est incompréhensible pour les Français qui ont vu le résultat du vote le deuxième tour,
00:13:38et qui voient que finalement, ça ne change absolument rien au perchoir.
00:13:41Donc oui, ce soir, nous sommes déçus et nous sommes en colère.
00:13:44On va faire le bloc central, j'ai l'impression.
00:13:47Je pose la question également au plateau,
00:13:49parce qu'au fond, la gauche, en perdant, ne pouvait pas être contente,
00:13:54le RN, on l'a entendu, et dit que c'est la même chose qu'avant.
00:13:58Donc tout ça, il n'y a que des mécontents ce soir par Yael Brown-Pivet.
00:14:01Mais c'est ce que je disais, c'est le plus petit multiple commun.
00:14:03Mais le terme magouille, mais ça veut dire quoi ?
00:14:05Chaque député, chaque sénateur a une liberté totale de vote sur tous les votes.
00:14:11On parlait notamment de la loi sur la fin de vie qui a été annulée.
00:14:14Les groupes avaient dit qu'en son âme et conscience,
00:14:17chaque député avait sa liberté de vote.
00:14:19Chaque député vote comme il veut.
00:14:22Et je tiens à le rappeler, 194 sur 589, ça n'a jamais fait une majorité,
00:14:27sauf à être totalement nul en maths.
00:14:29Il n'y a rien eu de volé, les députés ont voté en leur âme et conscience.
00:14:32Et c'est, je le rappelle, je reviens encore aux maths,
00:14:34le plus petit multiple commun qui a gagné.
00:14:36On peut appeler ça magouille, mais on peut aussi appeler ça coalition, compromis.
00:14:42Dans une assemblée qui ne dégage pas une majorité naturelle et absolue,
00:14:49on en passe forcément par des alliances.
00:14:51Et là, c'est ce qui s'est passé au deuxième et au troisième tour.
00:14:54Il y a eu une réunion des groupes pour aller former une majorité relative,
00:15:01mais qui a gagné.
00:15:03En plus, je suis en train de vérifier en même temps le règlement de l'Assemblée nationale.
00:15:07Si les 17 ministres n'avaient pas siégé, qu'est-ce qui se serait passé ?
00:15:11Les 17 postes auraient quand même été occupés par leurs suppléants,
00:15:15qui auraient été investis députés.
00:15:17Ces 17 députés suppléants de 17 ministres
00:15:19n'auraient pas voté pour André Chassaigne
00:15:21et auraient voté pour Yael Brown-Pivet.
00:15:23Donc le résultat aurait été le même.
00:15:25Et ensuite, j'ai entendu comme vous parler de magouille,
00:15:29ou pour M. Chassaigne, d'alliances contre nature.
00:15:31Qu'est-ce qui s'est passé au second tour ?
00:15:33Au second tour, il y a aussi eu des alliances contre nature,
00:15:35où il y a eu des désistements de renaissance en faveur du NFP,
00:15:38et du NFP en faveur de renaissance,
00:15:40avec parfois même un candidat horizon qui pouvait se désister
00:15:43pour une députée LFI, Alma Dufour,
00:15:45qui avait dit au moment des émeutes, la fin justifie les moyens.
00:15:47Donc les alliances contre nature,
00:15:49elles ont eu aussi lieu au second tour.
00:15:51Bon, Romain Askenazi,
00:15:53vous avez le droit de répondre à ces brillants mathématiciens
00:15:55qui sont sur le plateau,
00:15:57qui ont chacun leur définition.
00:15:59Merci beaucoup.
00:16:01Ecoutez, si je peux me permettre,
00:16:03selon moi, un front républicain,
00:16:05ça ne s'appelle pas une alliance contre nature,
00:16:07ça s'appelle un front sur les valeurs.
00:16:09Encore une fois, il y a déjà eu lieu en 2002,
00:16:11il y a eu lieu régulièrement,
00:16:13c'est qu'on partage avec les partis républicains
00:16:15la liberté, l'égalité, la fraternité
00:16:17qu'on considère que le RN ne défend pas.
00:16:19S'agissant des coalitions,
00:16:21nous avons été extrêmement clairs au premier tour,
00:16:23nous avons formé une coalition avec une base programmatique
00:16:25qui a formé le Nouveau Front Populaire.
00:16:27A l'inverse,
00:16:29le centre et la droite
00:16:31se sont fait la guerre et ont mené bataille
00:16:33pendant cette campagne électorale,
00:16:35n'ont pas de plateforme programmatique commune,
00:16:37n'ont pas de programme commun, n'ont pas de coalition commune.
00:16:39C'est en ça que, moi, j'en parlerai pas de mots magouilles,
00:16:41on n'a pas toujours les mêmes vocabulaires,
00:16:43ça vous aura pas échappé.
00:16:45Moi, j'appellerai ça arrangement derrière boutique
00:16:47pour passer au travers du vote
00:16:49et de la volonté des Français de changement.
00:16:51Encore une fois, les Français, à travers,
00:16:53et je dois bien l'admettre, la percée du Front National
00:16:55et à travers cette alliance à gauche
00:16:57qui est arrivée en tête,
00:16:59n'ont pas une majorité absolue, mais est arrivée en tête.
00:17:01Encore une fois, on a basculé deux faits dans un régime
00:17:03parlementaire, et dans un régime parlementaire,
00:17:05c'est bien la coalition arrivée en tête
00:17:07qui est chargée de former un gouvernement
00:17:09et de diriger ce pays en élargissant sa base
00:17:11et en élargissant, effectivement, ses coalitions.
00:17:13Donc moi, je suis effectivement
00:17:15très déçu, je suis très en colère
00:17:17comme, à mon avis, beaucoup de Français devant leur télévision
00:17:19ce soir.
00:17:21— Albert Zenio va vous poser une question.
00:17:23— Monsieur le député, est-ce que vous partagez
00:17:25les mêmes valeurs avec
00:17:27LFI, avec la France Insoumise,
00:17:29celle qui a régulièrement tapé
00:17:31sur Luxembourg,
00:17:33qui s'est moqué de François Hollande
00:17:35en le comparant
00:17:37à... — Cunèze de Lille.
00:17:39— Vous partagez ces valeurs ?
00:17:41
00:17:43Écoutez, on n'a pas... C'est pas un secret,
00:17:45c'est un secret pour personne, on n'a pas forcément
00:17:47ni le vocabulaire, ni le même vocabulaire,
00:17:49pardon, et effectivement, on diverge
00:17:51sur un certain nombre d'idées. La preuve, c'est qu'on a présenté
00:17:53quatre listes différentes, avec
00:17:55des visions différentes de l'Europe aux élections européennes.
00:17:57Simplement, quand il y a le péril
00:17:59du Rassemblement National en face,
00:18:01la gauche a toujours su prendre ses responsabilités.
00:18:03Et c'est ce qu'elle a fait, effectivement,
00:18:05à travers une plateforme programmatique commune.
00:18:07Oui, on se retrouve avec l'ensemble de la gauche
00:18:09sur le fait qu'il faut que les gens qui travaillent
00:18:11puissent vivre de leur salaire. Ça paraît simple,
00:18:13c'est pas le cas aujourd'hui. Oui, on se retrouve avec l'ensemble
00:18:15de la gauche sur le fait qu'il faut remettre des enseignants
00:18:17dans les écoles, remettre des infirmières dans les hôpitaux.
00:18:19Oui, on se retrouve avec l'ensemble de la gauche
00:18:21sur le fait qu'il faut investir massivement dans la transition
00:18:23écologique pour baisser la facture d'énergie,
00:18:25pour créer des emplois, pour respecter les engagements
00:18:27de l'Accord de Paris. Oui, on se retrouve avec
00:18:29l'ensemble de la gauche sur la lutte contre les discriminations.
00:18:31Donc, bien évidemment, on a des différences,
00:18:33on a même des divergences, qu'on assume
00:18:35plaidement. Mais à un moment donné, on a réussi
00:18:37à créer cette coalition, cette plateforme
00:18:39programmatique qui, selon moi, est arrivée en tête
00:18:41et aspire à gouverner demain la France
00:18:43suite au vote du deuxième
00:18:45temps des élections législatives. Bon, merci
00:18:47de vos explications et d'avoir
00:18:49réagi dans 100% Politique,
00:18:51Romain Eskenazi, député PS
00:18:53du Valais. Je crois que c'est votre premier mandat.
00:18:55C'est ça, c'est votre première élection.
00:18:57Vous venez d'arriver à l'Assemblée.
00:18:59Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir été en
00:19:01direct avec nous. Peut-être qu'on peut écouter
00:19:03André Chassen,
00:19:05qui, lui, parlait il y a un instant
00:19:07d'élections volées
00:19:09et qui est arrivé, je le rappelle, second.
00:19:13Que certains,
00:19:15après avoir participé
00:19:17par une
00:19:19combinaison, et je parle
00:19:21des républicains, après avoir
00:19:23participé à cette
00:19:25combinaison qui a permis de ne
00:19:27rien changer, alors que le
00:19:29peuple attendait que ça change,
00:19:31que certains se déclarent aujourd'hui
00:19:33dans l'opposition
00:19:35de l'Assemblée nationale,
00:19:37non seulement c'est malsain,
00:19:39mais je dirais que c'est nauséabond.
00:19:41Malsain,
00:19:43nauséabond. Tout à l'heure,
00:19:45Mathilde Pallon parlait de Magouille.
00:19:47Donc, ce soir,
00:19:49ce qu'on retient, c'est que la gauche est
00:19:51vent debout contre cette élection.
00:19:53Excusez-moi, il y avait eu une tribune
00:19:55absolument délirante,
00:19:57j'allais même dire hilarante,
00:19:59qui demandait
00:20:01à ce que
00:20:05les macronistes
00:20:07donnent le poste de Premier ministre,
00:20:09Emmanuel Macron nomme le Premier ministre du Nouveau Front Populaire,
00:20:11et que pendant qu'il gouverne, il s'engage
00:20:13à ne voter aucune motion de censure.
00:20:15C'est-à-dire qu'il pourrait faire voter
00:20:17les lois les plus scélérates qui existent,
00:20:19on doit les laisser faire. Mais on est où ?
00:20:21Excusez-moi. Je le rappelle, les députés
00:20:23sont libres de leur vote pour tous les votes.
00:20:25On n'est pas à la Douma en 1917
00:20:27où les bolcheviks, forcés avec le revolver
00:20:29sur la temple, les mencheviks et les autres élus
00:20:31a voté comme il leur demandait de voter.
00:20:33Ils se sont trompés.
00:20:35On est à l'Assemblée Nationale en 1924,
00:20:37pas à la Douma en 1917.
00:20:39Raisonnement qui fonctionne aussi pour le choix du Premier ministre.
00:20:41Absolument. Même pire, peut-être que c'est...
00:20:43Alors que là, il y avait une plateforme,
00:20:45une entente, je vous le rappelle.
00:20:47Sébastien Chenu a pris un risque
00:20:49en se maintenant au troisième tour
00:20:51pour lui et pour ses électeurs,
00:20:53c'était de donner le perchoir à André Chassaigne
00:20:55et au Nouveau Front Populaire.
00:20:57On n'a jamais vu, pendant la Ve République,
00:20:59le perchoir et Matignon
00:21:01avec deux têtes qui n'ont pas
00:21:03la même étiquette politique.
00:21:05Avec quelqu'un de gauche et quelqu'un de droite
00:21:07au perchoir et quelqu'un de droite à Matignon.
00:21:09Ça n'a jamais existé.
00:21:11D'ailleurs, c'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron.
00:21:13Je vais attendre de savoir qui sera président
00:21:15de l'Assemblée Nationale pour voir quel est le bloc
00:21:17qui émerge parce que, évidemment,
00:21:19ça serait totalement inédit
00:21:21d'avoir deux étiquettes opposées
00:21:23comme 4e personnage de l'État
00:21:25et 3e personnage de l'État
00:21:27pour le Premier ministre
00:21:29puisque le 2e personnage de l'État
00:21:31c'est le président du Sénat.
00:21:33Donc là, ça donne quand même un indicateur
00:21:35sur la coalition possible
00:21:37qui va encore une fois de renaissance au Républicain.
00:21:39Benjamin Haddad est en direct avec nous
00:21:41depuis l'Assemblée.
00:21:43Bonsoir Monsieur le député.
00:21:45Ce soir, on a entendu la gauche
00:21:47vent debout contre cette élection
00:21:49de Yael Brown-Pivet.
00:21:51Peut-être un drôle de sentiment
00:21:53pour un certain nombre d'électeurs
00:21:55qui se duisent tout ça pour ça.
00:21:57Une si courte
00:21:59et si intense période d'élection
00:22:01pour arriver au même résultat
00:22:03au fond à l'Assemblée Nationale.
00:22:09Tout d'abord, moi je voudrais me réjouir
00:22:11de la réélection de Yael Brown-Pivet
00:22:13qui avait été une grande présidente de l'Assemblée Nationale
00:22:15qui a su travailler avec toutes les composantes de l'Assemblée
00:22:17une grande républicaine qui a défendu des principes très forts
00:22:19de la lutte contre l'antisémitisme
00:22:21de façon transpartisane.
00:22:23Je suis très heureux qu'elle soit réélue à l'Assemblée Nationale.
00:22:25Ça montre ce soir notre capacité
00:22:27à travailler avec d'autres forces de l'Assemblée
00:22:29à faire des compromis
00:22:31à avancer ensemble.
00:22:33Il y a un bloc central fort
00:22:35qui peut faire élire par exemple
00:22:37Yael Brown-Pivet ce soir.
00:22:39Le NFP, malgré ce qu'il nous répète
00:22:41depuis presque deux semaines
00:22:43n'est pas majoritaire aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
00:22:45Mais comment expliquer
00:22:47et c'est vraiment une question essentielle
00:22:49comment expliquer à des Français
00:22:51qui sont largement mobilisés
00:22:53Yael Brown-Pivet a commencé à le dire tout à l'heure
00:22:55dans son discours à la tribune
00:22:57que 70 Français sont allés voter
00:22:59comment leur expliquer que par exemple
00:23:01ce poste là
00:23:03sans doute certains attendaient un changement
00:23:05soit donné à
00:23:07la précédente présidente
00:23:09à la même personne ?
00:23:12Parce qu'on a une majorité relative
00:23:14qui s'est dégagée à l'Assemblée Nationale
00:23:16maintenant Yael Brown-Pivet a été très clair
00:23:18et on est obligé de partager ce constat
00:23:20on va devoir changer de méthode
00:23:22de toute façon les chiffres l'imposent
00:23:24on doit négocier, on doit trouver des compromis
00:23:26on doit travailler ensemble, on doit s'écouter
00:23:28et se respecter au-delà des clivages partisans
00:23:30c'est aussi ce que nous ont demandé les Français
00:23:32avec ce résultat qui au fond a créé
00:23:34une forme de démocratie parlementaire
00:23:36en France et donc on va le voir
00:23:38dans les prochaines semaines au-delà
00:23:40de cette élection aujourd'hui
00:23:42on va devoir trouver une nouvelle méthode
00:23:44pour négocier, pour trouver des compromis
00:23:46et être capable de se rassembler
00:23:48au-delà des étiquettes partisanes
00:23:50la structuration de l'Assemblée Nationale
00:23:52qui reflète le vote des Français
00:23:54du second tour de l'élection législative
00:23:56l'impose.
00:23:58Il y a quelques minutes vous disiez
00:24:00mais que vous ne l'avez fait avant
00:24:02parce que ça fait 7 ans que vous avez le pouvoir
00:24:04Oui Benjamin Hamad, à date que répondez-vous
00:24:06aux députés du Nouveau Front Populaire
00:24:087 ministres démissionnaires n'étaient pas
00:24:10venus voter dans l'hémicycle
00:24:12Yael Brown-Pivet ne serait pas président
00:24:14de l'Assemblée Nationale et donc
00:24:16en gros pour dire
00:24:18pour reprendre leur terme
00:24:20c'est des magouilles et ce n'est pas
00:24:22normal d'avoir le vote de ces 17 ministres
00:24:24Et donc ça on dit non en fait sur le respect
00:24:26Mais si tous les députés
00:24:28d'ailleurs des groupes Renaissance Horizons
00:24:30Modem étaient partis à la pêche, oui effectivement
00:24:32André Chassaigne aussi aurait été élu président
00:24:34de l'Assemblée Nationale, enfin je veux dire
00:24:36ça n'a pas de sens, on a eu, c'est arrivé
00:24:38plusieurs fois lors de la Vème République
00:24:40on a un gouvernement démissionnaire qui gère
00:24:42les affaires courantes et donc les ministres qui ont été élus
00:24:44députés peuvent prendre part
00:24:46à une élection, c'est déjà
00:24:48arrivé encore une fois au cours de la Vème République
00:24:50donc fondamentalement l'élection
00:24:52que vous voyez aujourd'hui reflète
00:24:54les rapports de force de cette Assemblée Nationale
00:24:56Maintenant une fois qu'on a dit ça, je crois que
00:24:58ça doit quand même aussi nous inviter à une certaine
00:25:00humilité, c'est une élection en majorité
00:25:02relative et donc
00:25:04qui nous impose encore une fois
00:25:06de travailler avec d'autres forces
00:25:08de l'Assemblée Nationale
00:25:10j'espère que ça va être le cas, de toute façon
00:25:12nous n'avons pas d'autre choix
00:25:14si nous voulons pouvoir répondre
00:25:16au message que nous a envoyé la France, c'est la demande d'autorité
00:25:18de justice sociale, de réponse sur les questions
00:25:20de sécurité et
00:25:22d'immigration, par exemple sur le pouvoir d'achat
00:25:24ou l'emploi, on devra
00:25:26trouver des compromis transpartisans
00:25:28on devra travailler avec d'autres forces
00:25:30politiques, c'est aussi d'ailleurs
00:25:32ce qui a permis l'élection de Yael Brown-Pivet
00:25:34ce soir, donc il faudra
00:25:36continuer et changer de
00:25:38méthode, travailler avec les uns
00:25:40les autres comme nos voisins savent le faire, c'est pas dans
00:25:42notre culture politique, dans nos cultures politiques
00:25:44on a une culture de conflits
00:25:46de violences, et bien là on va devoir
00:25:48s'écouter et travailler
00:25:50ensemble et j'espère que ce sera le début
00:25:52effectivement d'une nouvelle façon
00:25:54de faire de la politique qui doit commencer par notre
00:25:56hémicycle et notre Assemblée Nationale. Merci beaucoup
00:25:58Benjamin Ladin d'avoir été en direct dans
00:26:00100% Politique, un commentaire peut-être
00:26:02là-dessus parce qu'effectivement il colle environ
00:26:04en sécurité, Benjamin Ladin
00:26:06il a dit immigration, ce qu'il n'a pas dit
00:26:08Yael Brown-Pivet tout à l'heure. La différence c'est que
00:26:10Benjamin Ladin vient d'un
00:26:12ancien de l'UMP alors que
00:26:14Yael Brown-Pivet vient tout de la gauche
00:26:16donc la sensibilité
00:26:18à ces thèmes régaliens
00:26:20est beaucoup plus forte chez lui que sans doute
00:26:22chez Yael Brown-Pivet. Bon vous restez
00:26:24avec nous 100% Politique continue
00:26:26on sera notamment avec Robert Médard dans un instant
00:26:28mais on marque une page de publicité
00:26:30en couleur
00:26:32en couleur
00:26:34La suite de 100%
00:26:36Politique, Albert Zenoui, toujours
00:26:38là, Philippe David et Gautier Lebret
00:26:40nous ont rejoint
00:26:42à l'extérieur
00:26:44Robert Médard, bonsoir
00:26:46je vous salue, vous êtes à Béziers
00:26:48et puis Aurélien Lecoq est avec nous
00:26:50depuis les 4 colonnes
00:26:52députés LFI du Nord
00:26:54La salle n'est pas perdue
00:26:56C'est pas les 4 colonnes ?
00:26:58Non, puisqu'il n'y a pas de 4 colonnes dans cette salle
00:27:00C'est vrai, je me disais où sont les 4 colonnes ?
00:27:02La journée a été longue, pardonnez-moi
00:27:04Peut-être qu'on peut commencer par écouter
00:27:06Yael Brown-Pivet il y a quelques minutes
00:27:08lorsqu'elle a été
00:27:10désignée, réélue
00:27:12à ce poste de
00:27:14président de l'Assemblée
00:27:18C'est avec une immense émotion
00:27:20que je prends la parole aujourd'hui
00:27:22devant vous
00:27:24Les dernières semaines ont été
00:27:26extrêmement
00:27:28tendues
00:27:30Nous avons pu voir un pays
00:27:32entier, un pays
00:27:34fracturé
00:27:36et
00:27:38ce que l'on peut se dire
00:27:40c'est que
00:27:42nous avons aujourd'hui une immense
00:27:44responsabilité
00:27:46Pour la première fois depuis
00:27:48plusieurs dizaines
00:27:50d'années, les Français ont été
00:27:52votés massivement aux urnes
00:27:54Près de 70% d'entre eux ont voté
00:27:56à ces dernières élections
00:27:58législatives
00:28:00Ces
00:28:02voix
00:28:04ces suffrages
00:28:06cette
00:28:08mobilisation exceptionnelle
00:28:10et inédite
00:28:12nous appellent à une immense
00:28:14responsabilité
00:28:16Aurélien Lecoq, c'est à vous, j'ai envie de poser
00:28:18la première question. Est-ce que vous avez fait partie
00:28:20des gens qui ont sifflé tout à l'heure
00:28:22ou commencé par huer dès son premier discours
00:28:24Yael Brown-Pivet
00:28:26On a entendu qu'il était question
00:28:28de magouille
00:28:30Mathilde Panot qui a dénoncé des magouilles
00:28:32et même d'élections volées
00:28:34M.André Chassaigne a dit ça. Vous êtes sur cette ligne ?
00:28:38Mais oui, tout à fait
00:28:40Aujourd'hui, comment pouvez-vous voir
00:28:42autre chose qu'une élection volée par la Macronie ?
00:28:44Il faut le rappeler,
00:28:46Macron a été défait dans les urnes
00:28:48par les Français. Il a perdu
00:28:50et essuyé une défaite cinglante
00:28:52à la fois à l'élection européenne et à l'élection législative
00:28:54Alors qui peut aujourd'hui
00:28:56expliquer légitimement aux Françaises et aux Français
00:28:58qui nous regardent que les macronistes
00:29:00conservent la présidence de l'Assemblée nationale
00:29:02Il ne peut pas en être autrement
00:29:04que par des magouilles, des arrangements
00:29:06d'arrière-couloir
00:29:08et c'est d'un coup de force. Voilà ce qui est en train
00:29:10de se passer sous nos yeux. Dans un pays
00:29:12comme la France, on a un président de la République
00:29:14qui refuse de reconnaître le résultat
00:29:16d'une élection démocratique et qui
00:29:18magouille comme il le peut pour maintenir
00:29:20ses postes de pouvoir. La magouille
00:29:22elle est assez simple finalement à expliquer
00:29:24On a aujourd'hui 14, 13 voies d'écart
00:29:26entre André Chassaigne, le
00:29:28candidat du Nouveau Front Populaire
00:29:30et Yael Brone-Fivet
00:29:32Et bien on a 13 voies d'écart et de l'autre côté
00:29:34on a 17 ministres députés
00:29:36qui se permettent de venir voter
00:29:38C'est 17 ministres que Emmanuel Macron
00:29:40refusait de renvoyer chez eux il y a
00:29:42quelques jours et dont il a accepté
00:29:44la démission opportune juste pour qu'ils puissent
00:29:46voter. On a le marchandage
00:29:48avec la droite et les républicains et qui eux
00:29:50aussi trahissent leurs électeurs. Et puis
00:29:52on a même un marchandage jusqu'avec le
00:29:54Rassemblement National puisque deux voies du
00:29:56Rassemblement National ont fini par se déporter
00:29:58sur la candidate macroniste. Donc
00:30:00oui, c'est un coup de force.
00:30:02La souveraineté des Français est bafouée ce soir.
00:30:04Comment vous le savez ?
00:30:08Parce que c'est un vote anonyme
00:30:10dans une union, c'est pas un vote public. Comment
00:30:12vous savez que les deux voies du RN sont allées
00:30:14sur Yael Broun-Pivet ? Il y a trois abstentions.
00:30:16Ils peuvent s'être abstenus ou pourquoi pas
00:30:18avoir voté André Chassaigne.
00:30:20Parce que le bulletin secret
00:30:22sauf s'il y a des caméras dans l'urne
00:30:24ce serait intéressant à savoir.
00:30:26Vous ne pouvez pas savoir.
00:30:28Alors écoutez,
00:30:30je crois que très sincèrement c'est clair
00:30:32pour tout le monde. Ah non, c'est pas clair
00:30:34pour moi, non. Il discute avec Yael Broun-Pivet
00:30:36qu'il y a eu
00:30:38des tractations. On sait que la Macronie
00:30:40y compris Edouard Philippe ou des ministres
00:30:42ont rencontré Marine Le Pen
00:30:44il y a encore peu de temps de cela.
00:30:46Donc oui, il y a des alliances objectives
00:30:48là contre le nouveau Front Populaire et surtout
00:30:50sur le dos des Français. Parce que le scandale
00:30:52ce soir, c'est que ce sont les macronistes
00:30:54qui gardent la présidence de l'Assemblée Nationale
00:30:56alors que les Français ne veulent plus
00:30:58des macronistes. Ils ont envoyé un message
00:31:00clair dans les urnes, c'est partez.
00:31:02Et bien aujourd'hui, il faut que la
00:31:04mobilisation continue et il faut surtout
00:31:06que la souveraineté du peuple français
00:31:08soit respectée et que donc
00:31:10un Premier Ministre du nouveau Front Populaire
00:31:12soit nommé parce que le nouveau Front Populaire
00:31:14est la première coalition et le premier bloc
00:31:16à l'Assemblée Nationale, y compris dans
00:31:18le scrutin d'aujourd'hui. Une fois qu'on enlève
00:31:20les magouilles, au premier tour de ce scrutin
00:31:22c'est bien André Chassaigne et le nouveau
00:31:24Front Populaire qui sont arrivés
00:31:26très largement en tête. Aurélien Lecoq, on a compris le message
00:31:28vous souhaitez, vous voulez, vous exigez
00:31:30ce soir un Premier Ministre qui soit
00:31:32issu de vos rangs. Vous restez avec nous, j'aimerais
00:31:34entendre Robert Ménard. Je vous re-salue
00:31:36Robert,
00:31:38vous avez entendu la démonstration
00:31:40de Monsieur Lecoq. Alors, soit il y a eu
00:31:42magouilles, soit, et c'est aussi une
00:31:44possibilité, Emmanuel Macron est un
00:31:46génie politique.
00:31:48Je crois que c'est
00:31:50ni l'un ni l'autre et je pense qu'on sera
00:31:52au moins d'accord là-dessus.
00:31:54Il faut faire attention avec les mots
00:31:56magouilles, coup de force, ça veut dire quoi ?
00:31:58Ça veut dire juste la gauche, elle a perdu.
00:32:00Moi je comprends le désarroi
00:32:02de tout un tas de Français qui se disent
00:32:04on a fait tout ça pour retrouver à la tête
00:32:06de l'Assemblée Nationale la même
00:32:08présidente. Bien sûr que c'est
00:32:10un peu hallucinant. Les macronistes
00:32:12ont perdu trois fois de suite
00:32:14et c'est une macroniste, encore qu'elle a
00:32:16des rapports compliqués, tout le monde le sait
00:32:18avec le chef de l'État, qui se retrouve
00:32:20à la tête du perchoir. Ça, je le comprends.
00:32:22Mais reste qu'il n'y a pas de magouilles,
00:32:24il y a juste un vote. Un vote.
00:32:26Et de vous à moi, je préfère
00:32:28quand même, sans hésiter,
00:32:30Madame Browne-Pivet
00:32:32à M. Chassaigne.
00:32:34Pas tant pour ce qu'il est, il est tout en
00:32:36rondeur, c'est un monsieur tout à fait
00:32:38convenable et tout.
00:32:40C'est un monsieur qui serre la main
00:32:42du jeune député du
00:32:44Rassemblement National qui est à côté de l'URD,
00:32:46quand tout un tas de gens de la France Insoumise
00:32:48qui nous font des remarques maintenant
00:32:50sur la démocratie, refusent de lui serrer la main.
00:32:52Mais passons sur ce détail-là.
00:32:54Mais au-delà de M. Chassaigne,
00:32:56attendez, moi je préfère
00:32:58sans hésiter, Madame Browne-Pivet
00:33:00à M. Mélenchon,
00:33:02puisque j'ai en face de moi quelqu'un de la France Insoumise,
00:33:04qui, vous rappelez, avait dit
00:33:06de Mme Browne-Pivet,
00:33:08« Quelle campée a-t-elle à vivre ? »
00:33:10« Quelle campée a-t-elle à vivre ? »
00:33:12pour encourager les massacres.
00:33:14Campée, campée. Le mot
00:33:16« campée », quand tout le monde sait que
00:33:18Mme Browne-Pivet est juive, ça avait
00:33:20une sacrée connotation antisémite.
00:33:22Alors moi, juste, je pense
00:33:24que c'est un,
00:33:26pas une boule. Deuxièmement,
00:33:28pardon de vous préciser
00:33:30un petit détail, si ça n'avait
00:33:32pas été les ministres en
00:33:34question, c'est leurs suppléants qui auraient
00:33:36voté. Et les suppléants, ils auraient voté
00:33:38pour M. Chassaigne. Mais enfin, qu'est-ce que
00:33:40c'est, cette histoire ? – Alors, si vous voulez bien,
00:33:42Robert Ménard, Aurélien Lecoq,
00:33:44vous répond. Parce qu'avec
00:33:46le duplex, il y a toujours un peu de
00:33:48décalage. Aurélien Lecoq.
00:33:52– Non mais, la prise
00:33:54de parole de Robert Ménard est très intéressante,
00:33:56puisqu'elle confirme exactement ce que
00:33:58j'étais en train de dire, c'est-à-dire que Robert Ménard
00:34:00est issu de l'extrême-droite
00:34:02et affirme qu'il préfère effectivement
00:34:04Yael Browne-Pivet au Nouveau Front
00:34:06Populaire, et donc qu'effectivement
00:34:08l'extrême-droite, le Rassemblement
00:34:10National et l'ensemble de cette galaxie
00:34:12préfèrent effectivement les
00:34:14macronistes au choix des Français. Je voudrais
00:34:16quand même le rappeler, parce
00:34:18que oui, la situation est
00:34:20choquante, hallucinante,
00:34:22dangereuse, et qu'il faut alerter
00:34:24les Françaises et les Français
00:34:26ont placé le Nouveau Front Populaire
00:34:28en tête aux élections
00:34:30législatives. C'est nous qui possédons
00:34:32le plus grand nombre de députés.
00:34:34Comment comprendre alors
00:34:36que les macronistes continuent à garder
00:34:38la présidence de l'Assemblée
00:34:40Nationale ? Il faut que ce combat,
00:34:42il faut que cela soit entendu, il y a
00:34:44un coup de force démocratique, et on ne peut pas en dire
00:34:46autrement. La démocratie,
00:34:48c'est la souveraineté du peuple, le peuple
00:34:50s'est prononcé, et le peuple s'est prononcé
00:34:52très clairement. Ils ne veulent pas
00:34:54des macronistes. Ils ont été battus.
00:34:56Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête.
00:34:58Et pour ce qui est de Mme Yael Brone-Pivet,
00:35:00Mme Yael Brone-Pivet n'a
00:35:02absolument rien de respectable.
00:35:04Mme Yael Brone-Pivet est responsable
00:35:06de la plus grande répression parlementaire
00:35:08de la Vème République. Voyez-vous,
00:35:10dans toute l'histoire de la Vème République,
00:35:12personne n'a sanctionné autant
00:35:14les députés que Mme Yael Brone-Pivet.
00:35:16Elle est responsable de 85%
00:35:18en seulement 2 ans
00:35:20des sanctions dans toute la Vème République.
00:35:22Donc voilà à quoi ressemble la macronie
00:35:24autoritaire qu'a retenue de force Emmanuel Macron
00:35:26au pouvoir. – Attendez, alors ça fait
00:35:28réagir quelques mots
00:35:30au plateau. – Excusez-moi, c'est comme
00:35:32si vous dites qu'un arbitre est complètement incompétent
00:35:34parce qu'il expulse ses 6 joueurs, alors qu'il n'y a que des
00:35:36casseurs de jambes sur le terrain. Quand vous avez
00:35:38des personnes qui confondent
00:35:40l'hémicycle et une ZAD,
00:35:42ça pose un peu problème, non ?
00:35:44– Il va falloir
00:35:46revoir un peu, monsieur,
00:35:48l'histoire de l'hémicycle et de notre
00:35:50Assemblée parlementaire. Vous le savez,
00:35:52des débats virulents...
00:35:54– Oui, enfin, excusez-moi,
00:35:56le drapeau palestinien à répétition,
00:35:58qu'est-ce qu'il fait dans l'hémicycle ?
00:36:00– Depuis le début
00:36:02de l'existence de l'Assemblée nationale,
00:36:04rouvrez des livres d'histoire et vous verrez que
00:36:06les débats ne sont pas plus violents aujourd'hui qu'hier.
00:36:08Ils l'ont toujours été et l'Assemblée nationale
00:36:10a toujours été un lieu démocratique
00:36:12avec des échanges puissants.
00:36:14– Robert Ménard vous répond aussi.
00:36:16– Les sanctions à l'Assemblée nationale
00:36:18sont toujours à sens unique.
00:36:20– C'est compliqué également de gérer la distance.
00:36:22S'il vous plaît, Robert.
00:36:24– D'abord, encore une fois,
00:36:26il faut faire attention, Mme Promethier
00:36:28qui était juste la présidente
00:36:30sortant de l'Assemblée nationale,
00:36:32ne serait pas respectable.
00:36:34Mais qu'est-ce que c'est ce vocabulaire ?
00:36:36Qu'est-ce que c'est ces accusations ?
00:36:38Monsieur, je ne dirais pas que vous n'êtes pas respectable.
00:36:40Je n'ai pas les mêmes idées que vous,
00:36:42mais ça ne me viendrait même pas à l'esprit
00:36:44d'estimer que vous n'êtes pas respectable.
00:36:46Vous êtes respectable,
00:36:48et je suis en désaccord avec vous.
00:36:50Deuxièmement, puis-je vous rappeler
00:36:52que si on est aussi dans cette situation-là,
00:36:54c'est que malgré vos dires,
00:36:56vous n'avez pas été foutu,
00:36:58vous êtes incapable de vous mettre d'accord
00:37:00sur le nom de quelqu'un qui pourrait,
00:37:02demain, être vos candidat à Matignon.
00:37:04Commencez par régler
00:37:06vos affaires entre vous.
00:37:08Oui, oui, attendez, vous avez mis dix jours
00:37:10et vous n'y arrivez pas facilement.
00:37:12Et puis, troisième point,
00:37:14je vais même vous donner un argument,
00:37:16parce que je suis encore un peu plus...
00:37:18Pardon, j'essaie de ne pas vous couper,
00:37:20je vous respecte,
00:37:22donc je ne vous coupe pas.
00:37:24Et le troisième point, oui, ce que j'espère,
00:37:26pour aller encore dans votre sens,
00:37:28que c'est l'extrême-droite qui se mobilise,
00:37:30oui, j'espère que demain,
00:37:32il y aura des élus du RN,
00:37:34et je n'ai pas voté pour eux,
00:37:36donc ce n'est pas un plaidoyer pro-domo,
00:37:38j'espère qu'il y aura des représentants
00:37:40du RN,
00:37:42comme de la France insoumise,
00:37:44dans le bureau de l'Assemblée nationale,
00:37:46parce que c'est ça, la démocratie.
00:37:48Vous avez été battus,
00:37:50de peu, mais vous avez été battus.
00:37:52Demain, j'espère que
00:37:54vous serez représentés
00:37:56à l'intérieur du bureau de l'Assemblée nationale,
00:37:58parce que vous représentez
00:38:00quelque chose d'important.
00:38:02Et dernier point, pardon,
00:38:04le vote des Français, clair,
00:38:06vous dites, mais le problème, c'est que justement,
00:38:08c'est clair, le vote des Français,
00:38:10c'est ça, vous pouvez le regretter, je peux le regretter,
00:38:12d'ailleurs, de la même façon,
00:38:14il y a aujourd'hui trois groupes
00:38:16qui sont à peu près de la même puissance,
00:38:18suffisamment d'ailleurs pour qu'un vous batte,
00:38:20alors que vous êtes arrivés en tête,
00:38:22et que ça, et que, monsieur,
00:38:24je finis, après vous direz tout ce que vous voulez.
00:38:26Et juste, c'est parce que
00:38:28la situation n'est pas claire, parce que
00:38:30personne n'a gagné, vous avez moins
00:38:32perdu que les autres, mais personne
00:38:34n'a gagné qu'on est dans des situations
00:38:36où les choses se jouent à quelques voix près.
00:38:38Mais pardon, c'est la démocratie,
00:38:40vous avez perdu, vous avez perdu,
00:38:42c'est ni un coup de force, ni d'émalgourie,
00:38:44rien du tout, juste vous êtes mauvais
00:38:46perdants. – Bon, Aurélien Coque,
00:38:48une réponse, vous avez le droit de terminer,
00:38:50de donner votre réponse
00:38:52avant qu'on se quitte.
00:38:58– Beaucoup de choses ont été dites.
00:39:00La première,
00:39:02sur la dernière question
00:39:04évoquée. Je suis désolé,
00:39:06mais non, il y a effectivement des gens qui ont gagné
00:39:08l'élection législative. Ce n'est pas vrai
00:39:10que, comme le dit Emmanuel Macron,
00:39:12finalement, personne ne l'aurait gagné,
00:39:14c'est ce que vous venez à peu près de dire.
00:39:16Oui, il y a une coalition qui est en tête,
00:39:18et qui a le plus grand nombre de députés,
00:39:20c'est le Nouveau Front Populaire. Alors peut-être que ça
00:39:22fait pas plaisir à un certain nombre d'éditorialistes,
00:39:24peut-être que ça fait pas plaisir à un certain nombre
00:39:26de sondeurs qui avaient toutes et tous prévu
00:39:28que ce serait le Rassemblement National qui arriverait
00:39:30en tête, mais oui, c'est nous qui sommes arrivés en tête.
00:39:32Voyez-vous, moi, je ne connais pas une seule
00:39:34compétition, je ne connais pas un seul sport
00:39:36où la personne arrivée en tête,
00:39:38quel que soit l'écart avec le second,
00:39:40n'est pas déclarée vainqueur. Et c'est la situation
00:39:42aujourd'hui dans laquelle nous nous trouvons.
00:39:44Pour le reste, je m'étonne
00:39:46toujours de l'énergie avec laquelle
00:39:48vous voulez défendre Yael Brown-Pivet
00:39:50et le macronisme. Quoi qu'on pense
00:39:52de Yael Brown-Pivet, moi je le redis.
00:39:54Non, sa manière de gérer l'Assemblée
00:39:56Nationale, sa manière de diriger l'Assemblée
00:39:58Nationale n'est pas respectable. Et
00:40:00oui, les sanctions qu'elle a prises à de multiples reprises
00:40:02ont toujours été prises contre l'opposition
00:40:04et ont toujours été prises contre la
00:40:06même opposition. Elles ont été, dans l'immense
00:40:08partie des cas, dirigées contre
00:40:10la NUPES, là où
00:40:12un certain nombre de députés, je peux donner par exemple
00:40:14l'exemple de Meilleur Habib, ne se sont
00:40:16pas toujours comportés dans les règles et n'ont pas
00:40:18été sanctionnés, alors que systématiquement
00:40:20les députés insoumis ont été sanctionnés.
00:40:22Donc oui, il s'agit bien là de répression parlementaire.
00:40:24On va s'arrêter là, monsieur Aurélien Lecoq.
00:40:26Merci beaucoup d'avoir été en direct dans 100%
00:40:28politique, vous vouliez juste ajouter quelque chose.
00:40:30Ce qui est
00:40:32remarquable, c'est que depuis
00:40:34le 7 juillet à 20h06,
00:40:36Jean-Luc Mélenchon a réussi à imposer
00:40:38un narratif, on a gagné, la gauche
00:40:40a gagné, le Nouveau Front Populaire
00:40:42a gagné.
00:40:44Il l'a imposé à qui ?
00:40:46Il l'a imposé, il a réussi en tous les cas à...
00:40:48Il faut le décrypter et pas le prendre pour...
00:40:50Non mais bien sûr, il fait,
00:40:52il répète, il répète à Longueuil, à Longueuil,
00:40:54à Longueuil, à Longueuil...
00:40:56Ce soir, il n'y avait pas de majorité absolue,
00:40:58sinon André Chassin, il serait président de l'Assemblée nationale.
00:41:00Si on dit 50 fois que la Terre est plate,
00:41:02elle n'est quand même pas plate, excusez-moi.
00:41:04On s'arrête là, merci beaucoup Aurélien Lecoq d'avoir été en direct.
00:41:06Je salue également Robert Ménard,
00:41:08merci Robert d'avoir été
00:41:10en direct depuis Béziers
00:41:12et d'avoir échangé avec
00:41:14Aurélien Lecoq, merci beaucoup, vraiment
00:41:16un grand merci. Ce soir, dans un instant,
00:41:18on se retrouve pour la suite
00:41:20de 100% politique, d'autres invités
00:41:22et d'autres débats qu'on espère
00:41:24animer, bien sûr.
00:41:28La suite de 100%
00:41:30politique et 100% débrief
00:41:32de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:41:34c'est un moment important, c'est un jour important.
00:41:36Nous avons une nouvelle présidente,
00:41:38qui est la même que la précédente, Yael Broun-Pivet.
00:41:40On va y revenir dans un instant.
00:41:42Mais qui est là ce soir,
00:41:44comme tous les soirs ? Morine, elle n'a pas changé.
00:41:46On le rappelle les titres.
00:41:48Bonsoir Morine. Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:41:50À l'œil de l'actualité, vous le disiez,
00:41:52Yael Broun-Pivet, réélue présidente de l'Assemblée nationale
00:41:54avec 220 voix
00:41:56devant le candidat du Nouveau Front Populaire,
00:41:58André Chassaigne, qui a, lui, obtenu
00:42:00207 voix et celui du RN,
00:42:02Sébastien Chenu, avec 141 votes.
00:42:04Une immense responsabilité,
00:42:06selon les mots de la présidente de l'hémicycle,
00:42:08qui a retrouvé son perchoir.
00:42:10Les deux candidats, RN et NFP, dénoncent
00:42:12une alliance contre-nature qui a mené
00:42:14à la victoire de Yael Broun-Pivet.
00:42:16Un policier blessé au couteau à Paris.
00:42:18Les faits se font dérouler.
00:42:20La police gouvernait près des Champs-Elysées.
00:42:22En début de soirée, vers 19h15,
00:42:24les policiers en patrouille sont interpellés
00:42:26par un agent de sécurité d'une grande enseigne
00:42:28pour signaler un individu suspect.
00:42:30L'individu, âgé de 27 ans, a tenté de prendre la fuite.
00:42:32Couteau à la main, il a blessé un policier
00:42:34au niveau des cervicales, qui est en urgence absolue.
00:42:36Un autre agent a alors ouvert le feu,
00:42:38blessant grièvement l'auteur.
00:42:40Pas de motivation terroriste à ce stade,
00:42:42selon le préfet de police de Paris.
00:42:44Sept morts, dont trois enfants
00:42:46de 5, 7 et 10 ans,
00:42:48ainsi qu'un adolescent de 17 ans à Nice,
00:42:50dans un terrible incendie criminel.
00:42:52Les faits se sont déroulés la nuit dernière
00:42:54au quartier sensible des Moulins.
00:42:56Ce sinistre a ravagé un appartement du septième étage.
00:42:58Sur les caméras de vidéosurveillance,
00:43:00les forces de l'ordre ont vu trois suspects
00:43:02casser la porte d'entrée et ressortir peu de temps après,
00:43:04en prenant la fuite.
00:43:06La piste du règlement de comptes sur fonds de trafic de drogue
00:43:08est privilégiée.
00:43:10Je rappelle que Yael Broun-Pivet
00:43:12est la 16e présidente de l'Assemblée nationale
00:43:14depuis 1958.
00:43:16Et la première femme à occuper cette fonction ?
00:43:18Oui.
00:43:20Pour la deuxième fois consécutive.
00:43:22Ça reste la même première femme.
00:43:24Elle a 53 ans.
00:43:26Elle vient du groupe Ensemble pour la République.
00:43:28Et effectivement, c'est la première femme
00:43:30de l'histoire à occuper un poste.
00:43:32Interro,
00:43:34président de l'Assemblée,
00:43:36qui a occupé la fonction le plus longtemps ?
00:43:38Chambray-le-Masse.
00:43:40Bravo.
00:43:42Auparavant,
00:43:44quand elle a été la présidente de la Commission des lois,
00:43:46elle a beaucoup brandi le règlement.
00:43:48C'est ce que nous disait Aurélien Lecoq.
00:43:50Elle a beaucoup brandi le règlement
00:43:52parce qu'elle avait lu un compte de la France insoumise
00:43:54qui était ingérable.
00:43:56Il y a quand même eu,
00:43:58parmi les députés qui ont été exclus de l'Assemblée,
00:44:00Thomas Porte qui avait mis son pied
00:44:02sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.
00:44:04C'était en dehors de l'hémicycle
00:44:06mais après ça a créé une scène de tumulte.
00:44:08C'était quand même un simulacre
00:44:10de décapitation.
00:44:12Ils sont complètement obsédés par la période de la terreur
00:44:14avec Antoine Léaument et Robespierre
00:44:16à chaque phrase.
00:44:18Après, on lui a dit
00:44:20vous êtes allé trop loin, vous avez trop sanctionné.
00:44:22Il faut reconnaître
00:44:24que c'est totalement inédit
00:44:26d'avoir un groupe insoumis.
00:44:28Je vous rappelle qu'avant, la cravate était obligatoire
00:44:30à l'Assemblée nationale.
00:44:32C'est grâce ou à cause d'eux
00:44:34qu'ils ont eu la fin de la cravate obligatoire.
00:44:36C'est un symbole.
00:44:38Qu'est-ce qu'a fait Marine Le Pen ?
00:44:40Elle a tout de suite saisi de ce symbole
00:44:42pour faire cette fameuse stratégie de la cravate.
00:44:44On reparlera de la stratégie de la cravate
00:44:46avec Gérald Darmanin
00:44:48dans un instant.
00:44:50Il l'a retiré aussitôt.
00:44:52Mais la stratégie de la terreur
00:44:54dès aujourd'hui
00:44:56ou la stratégie de la peur
00:44:58ou la stratégie de
00:45:00vous n'êtes pas des députés comme les autres pour le RN
00:45:02a démarré aujourd'hui.
00:45:04On entame cette mandature en ne se serrant pas les mains.
00:45:06Vous avez l'image en ce moment
00:45:08à l'instant de ce jeune député.
00:45:10Là, c'était une stratégie.
00:45:12Même Manel ne veut pas dire une hachée.
00:45:14Elle ne l'a pas fait.
00:45:16Je vous rappelle que la dernière fois,
00:45:18c'est Louis Boyard qui était à la place.
00:45:20Clémentine Autain a serré la main.
00:45:22Elle ne l'a pas fait pour la deuxième
00:45:24qui était une jeune députée
00:45:26LR RN.
00:45:28Elle l'a fait.
00:45:30Elisabeth Borne, bien sûr.
00:45:32On n'est pas surpris.
00:45:34Je voulais vous dire que ça s'est déjà produit il y a deux ans.
00:45:36Louis Boyard n'avait pas serré la main
00:45:38de Philippe Ballard.
00:45:40Il faisait partie des plus jeunes.
00:45:42Ça aurait été le cas aujourd'hui.
00:45:44Il était à la place du jeune député RN et du Benjamin.
00:45:46Il n'a pas serré la main à Philippe Ballard.
00:45:48Je vous rappelle que quand c'était Marion Maréchal
00:45:50qui était la plus jeune députée
00:45:52de la législature
00:45:54où François Hollande était à l'Élysée
00:45:56et Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls
00:45:58successivement à Matignon
00:46:00avaient eu le même poste.
00:46:02Il y avait eu un boycott massif
00:46:04bien au-delà de l'extrême-gauche
00:46:06pour ne pas lui serrer la main.
00:46:08Ça ne date pas d'hier.
00:46:10C'est l'image de cette soirée.
00:46:12À part la réélection d'E.P.
00:46:14Le fait que des élus de la République
00:46:16ne veuillent pas serrer la main
00:46:18par pure courtoisie,
00:46:20par pure civilité
00:46:22par esprit républicain
00:46:24c'est terrible.
00:46:26Quand vous avez M. Delegue...
00:46:28On va voir M. Delegue
00:46:30parce que là c'est baston de regard.
00:46:32C'est incroyable.
00:46:34Je veux t'impressionner M. Delegue.
00:46:36C'est incroyable.
00:46:38Je pense qu'il croyait être dans un combat de MMA.
00:46:40Attendez, attendez.
00:46:42On le dira tout à l'heure.
00:46:44Et l'autre image, c'est cette autre députée
00:46:46qui pique mal.
00:46:48Chifoumi.
00:46:50C'est totalement ridicule.
00:46:52Alors M. Delegue
00:46:54qu'est-ce qu'il a dit effectivement ?
00:46:56On a sous-titré
00:46:58les propos que nous a donnés
00:47:00M. Flavien Thermet
00:47:02qui est le jeune député.
00:47:04Il nous a donné une version
00:47:06et donc on a sous-titré. Regardez la séquence.
00:47:12M. Diwara
00:47:16M. Dirks
00:47:22M. Dives
00:47:24Tiens Fada, tiens fou toi.
00:47:26En fait il y a une autre version.
00:47:28T'es un facho ?
00:47:30Non je ne serre pas la main à un facho.
00:47:32T'es fou quoi.
00:47:36On se verrait dans un match de foot
00:47:38avec deux types un peu voyous.
00:47:40L'un qui se relève, qui fait semblant
00:47:42de mettre un coup de boule à l'autre.
00:47:44Je parlais de Zat tout à l'heure mais il se croit où ?
00:47:46Vous savez malheureusement il y a deux choses dans la vie.
00:47:48Il y en a une qui nous est donnée par la nature.
00:47:50C'est l'intelligence. Et l'autre par nos parents.
00:47:52C'est l'éducation. Et manifestement certains
00:47:54ont eu la malchance de ne recevoir ni l'un ni l'autre.
00:47:56Flavien Thermé était en duplex tout à l'heure
00:47:58depuis l'Assemblée.
00:48:00M. Eliott Deval.
00:48:04Cet après-midi ça s'est très bien passé
00:48:06dans une majeure partie du temps
00:48:08avec la plupart des groupes politiques.
00:48:10Simplement quelques troublions
00:48:12habituels de la France Insoumise
00:48:14ont voulu faire leur cinéma
00:48:16antifasciste. C'était
00:48:18proprement ridicule. M.
00:48:20Delogu a eu un comportement qui est
00:48:22absolument inadmissible selon moi
00:48:24au sein de cet hémicycle.
00:48:26Il a tenu
00:48:28des propos qui étaient à la limite
00:48:30de l'intimidation.
00:48:32T'es un fada toi, t'es fou ou quoi.
00:48:34Refusé
00:48:36de serrer la main. On est où ?
00:48:38On est à l'Assemblée nationale ou on est dans un
00:48:40quartier chaud de Marseille ? Aucune remise en question.
00:48:42Aucune excuse. Mais
00:48:44vous savez, on s'attend rarement
00:48:46à quelque chose à la queue mais on est toujours déçus.
00:48:50J'ai eu une superbe entrée
00:48:52à l'Assemblée.
00:48:54Il faut quand même dire que
00:48:56refuser de serrer la main, parce qu'après j'ai vu
00:48:58certains, évidemment, chacun veut sa petite séquence
00:49:00pour les réseaux sociaux. Maintenant ils raisonnent
00:49:02comme ça à la France Insoumise, il faut la séquence pour
00:49:04TikTok. Donc après Sébastien Delogu a quitté
00:49:06l'hémicycle quand Yael Brown-Pivet
00:49:08a été réélu, ça lui fera deux séquences
00:49:10TikTok. Mais l'argumentaire
00:49:12qui consiste à dire je ne serre pas la main
00:49:14à mon adversaire parce que
00:49:16j'emploie les gestes barrières,
00:49:18donc c'est des arguments hygiénistes,
00:49:20c'est typiquement des arguments fascistes.
00:49:22Comme d'ailleurs Sophia Chikirou qui compare
00:49:24aux punaises de lit
00:49:26François Hollande et les membres du Parti Socialiste.
00:49:28C'est de la rhétorique fasciste.
00:49:30C'est Maurras, comme vous le disiez hier.
00:49:32Ceux qui n'ont pas eu non plus d'éducation
00:49:34et d'intelligence, c'est quand même surprenant,
00:49:36il y a un ancien président de la République, François Hollande,
00:49:38qui n'a pas serré la main.
00:49:40Si, il a serré la main.
00:49:42Alors écoutez,
00:49:44on va revoir.
00:49:46Il a serré la main.
00:49:48Il a serré la main.
00:49:50On va faire la vare.
00:49:52On va faire la vare.
00:49:54On va faire la vare.
00:49:56On a l'image.
00:49:58On ne l'a pas tout de suite.
00:50:00C'était dans la séquence.
00:50:02Mais j'ai regardé 4 fois.
00:50:04Madame Pannier-Ruminacher, désolé,
00:50:06mais là elle se décrédulise un peu.
00:50:08Pour François Hollande, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un changement de plan.
00:50:10Il arrive avec la main tendue,
00:50:12comme ça, il arrive avec la main tendue,
00:50:14on est derrière l'urne,
00:50:16on ne voit pas très bien,
00:50:18et ensuite il a tapoté sur l'épaule.
00:50:20Il a double remercié.
00:50:22On est dans le règne de la posture.
00:50:24Ils viennent là en sachant
00:50:26très bien que ça va faire du buzz,
00:50:28qu'ils se montrent comme
00:50:30le rempart et la barrière antifasciste.
00:50:32Le niveau du débat.
00:50:34C'est des gens moulants.
00:50:36Il a serré la main. Non, il n'a pas serré la main.
00:50:38Le niveau du débat, c'est quand même pitoyable.
00:50:40En fait, c'est minable.
00:50:42En fait, c'est complètement minable.
00:50:44Il a serré la main. Non, il n'a pas serré la main.
00:50:46C'est sûr qu'il a serré la main.
00:50:48Le niveau, quoi.
00:50:50Il faut avoir l'achat des Français, l'insécurité,
00:50:52l'immigration irrégulière.
00:50:54Il a serré la main. Non, il n'a pas serré la main.
00:50:56On a l'avare ?
00:50:58On a l'avare.
00:51:00Attention, le voilà.
00:51:02Là, il a serré.
00:51:04Il a serré la main.
00:51:06On remet l'image.
00:51:08Philippe David n'a pas vu.
00:51:10On remet l'image, s'il vous plaît.
00:51:12Attention, regardez bien.
00:51:14Là, il serre la main.
00:51:16Là, il serre la main.
00:51:18Je l'ai vu de l'autre côté.
00:51:20J'avais un autre point de vue
00:51:22et je l'ai vu serrer la main, de mes yeux vus.
00:51:24Vous me fatiguez, là.
00:51:26On passe à Violette Spitboul,
00:51:28qui a réagi également.
00:51:32Le comportement de certains
00:51:34au sein du nouveau Front populaire
00:51:36ne nous étonne plus depuis deux ans.
00:51:38Vous savez, on vit les outrances,
00:51:40la vulgarité, les provocations.
00:51:42Et donc, de ne pas serrer la main
00:51:44à un jeune élu élu démocratiquement
00:51:46dans notre pays, ça ne me semble pas
00:51:48être une bonne éducation, tout simplement.
00:51:50Je pense qu'on peut serrer la main
00:51:52à un adversaire, quel qu'il soit
00:51:54et que c'est le respect aussi
00:51:56des personnes au-delà des convictions politiques.
00:51:58Chacun fait comme il le sent.
00:52:00Je pense qu'il ne faut pas en faire un fait
00:52:02non plus, mais ça montre
00:52:04qu'on n'a pas la même conception
00:52:06du rôle institutionnel que nous avons.
00:52:08Il faudra qu'elle aille dire ça
00:52:10à Agnès Pannier-Renacher et sa collègue députée
00:52:12et toujours au gouvernement,
00:52:14ministre déléguée de l'Agriculture
00:52:16des missionnaires. Et puis, les macronistes
00:52:18qui se plaignent du comportement
00:52:20de la France insoumise et du NFP,
00:52:22certains ont été élus grâce à eux
00:52:24et grâce à leur désistement.
00:52:26Et quand même, une chose,
00:52:28regardez un débat,
00:52:30pourtant aux États-Unis, en ce moment, c'est chaud
00:52:32entre Trump et Biden,
00:52:34mais regardez, depuis des années, les débats de présidentiel,
00:52:36ils se serrent la main,
00:52:38mais ils se serrent la main toujours,
00:52:40même s'ils ne sont pas du tout du même bord,
00:52:42ils se serrent la main, franchement,
00:52:44chaleureusement, ça s'appelle
00:52:46l'éducation, déjà, et la courtoisie
00:52:48républicaine pour utiliser
00:52:50les vieilles ontiennes.
00:52:52C'est plus qu'une posture, c'est vrai que c'est fait pour les réseaux sociaux,
00:52:54mais pas que, c'est devenu une posture.
00:52:56Je ne te serre pas la main, je ne te respecte pas.
00:52:58Tu es un sous-député, pour moi,
00:53:00et je ne te donnerai pas un poste, ni une vice-présidence,
00:53:02ni une croquette, ni rien.
00:53:04La brutalité en politique,
00:53:06on arrive à ça,
00:53:08c'est que le début d'un processus
00:53:10où on va dans la confrontation
00:53:12forte, violente.
00:53:14Premier jour de mandat.
00:53:16Mais ça montre aussi, c'est une bonne photographie
00:53:18d'où est l'intolérance dans l'hémicycle.
00:53:20L'intolérance d'extrême-gauche,
00:53:22on n'en parle jamais.
00:53:24Un commentaire de la gauche,
00:53:26donc de LFI, du président sortant de la commission des finances,
00:53:28Eric Coquerel.
00:53:30Vous savez,
00:53:32à partir du moment où vous faites un cordon sanitaire
00:53:34électoral,
00:53:36il ne faut pas non plus
00:53:38s'attendre à ce qu'on ait
00:53:40des gestes
00:53:42qui ne sont pas des gestes obligatoires.
00:53:44Moi, je n'ai pas de problème
00:53:46à parler avec un député du RN.
00:53:48Maintenant, il y a certaines choses qu'on évite.
00:53:50C'est une manière symbolique de montrer
00:53:52qu'il y a un cordon républicain
00:53:54de la part de ses députés
00:53:56vis-à-vis du RN.
00:53:58Voilà.
00:54:00C'est une façon
00:54:02de justifier les choses.
00:54:04Comment les députés LFI sont plus républicains que les députés RN ?
00:54:06Surtout,
00:54:08excusez-moi,
00:54:10mais donnez des leçons de morale.
00:54:12Serrez la main à un ancien dealer
00:54:14qui est aujourd'hui député, Louis Boyard,
00:54:16ça ne pose pas de problème d'éthique.
00:54:18Un triple Fiché S, ça ne pose pas de problème d'éthique.
00:54:20Tout le monde dit,
00:54:22depuis des semaines,
00:54:24qu'il ne faut pas mettre de l'huile sur le feu,
00:54:26qu'il faut, au contraire, calmer les esprits,
00:54:28y compris dans l'hémicycle.
00:54:30Et qui met le feu ? Une fois de plus, les mêmes.
00:54:32Et là, je le dis, Mme Pannier-Runacher,
00:54:34je pense qu'il serait du devoir
00:54:36de Yael Brown-Pivet de la sanctionner.
00:54:38Et de sanctionner tous ceux qui n'ont pas serré la main.
00:54:40J'en demande peut-être beaucoup.
00:54:42– On lui a reproché d'avoir trop sanctionné.
00:54:44Si elle commence par sanctionner tous ceux qui n'ont pas serré la main,
00:54:46elle n'a pas fini.
00:54:48– Oui, mais il y en aura même dans son camp.
00:54:50Au moins, ce sera juste.
00:54:52– Mais comment vont faire tous ces gens ?
00:54:54On est repartis pour un tour.
00:54:56– Oui, oui.
00:54:58– Mais c'est pire, ça va être pire.
00:55:00Puisqu'il y en a plus, députés du Nouveau Front Populaire.
00:55:02– Mais il y a le même nombre d'insoumis.
00:55:04Et puis il y aura le leitmotiv sur l'élection volée,
00:55:08qu'on n'a pas voulu reconnaître nos victoires.
00:55:10– Mais oser parler de Magouille,
00:55:12ou d'alliances contre-nature comme l'a fait André Chassaigne,
00:55:14après ce qui s'est passé au second tour,
00:55:16où encore une fois, il y a eu des désistements,
00:55:18renaissance pour NFP, LFI compris, et vice-versa.
00:55:22Là, c'était aussi des alliances contre-nature et des Magouilles.
00:55:26Donc ils reprochent ce qu'ils ont eux-mêmes fait,
00:55:28à l'entre-deux-tours.
00:55:30C'est fort, c'est fort.
00:55:32– On va écouter Monsieur Gonzalès,
00:55:34donc le droyen, qui a pris la parole,
00:55:36qui a fait un premier discours
00:55:38et qui a demandé, lui aussi, un peu de courtoisie.
00:55:42C'était même une ode à la courtoisie.
00:55:44Est-ce qu'il sera entendu ?
00:55:45– Il n'a pas été entendu, ça ne sert pas la main.
00:55:47– On l'écoute quand même.
00:55:50– Plus que partout ailleurs,
00:55:52l'esprit démocratique comme le respect de l'opinion de l'autre
00:55:55ne doit jamais se dissiper.
00:55:57Il nous enjoigne d'exprimer nos convictions
00:55:59avec tempérance et civilité,
00:56:01avec raison et esprit de responsabilité.
00:56:05Politesse et politique sont intimement liées.
00:56:09Les joutes verbales les plus belles,
00:56:11c'est-à-dire les plus élevées,
00:56:13sont généralement les plus courtoises,
00:56:15les plus subtiles, les plus spirituelles.
00:56:17Elles disqualifient les absurdes vociférations
00:56:20et les puériles avectives.
00:56:22Les esprits supérieurs s'expriment dans cet hémicycle
00:56:25davantage par l'intelligence que par l'intempérance,
00:56:28davantage par le lyrisme que par le bellicisme.
00:56:32La confrontation des idées est féconde,
00:56:34celle des hommes est destructrice.
00:56:36Dans l'intérêt de tous et de la France,
00:56:38nous devons prendre garde de ne pas ajouter
00:56:40à la division des Français,
00:56:42de ne pas accroître les tensions de la société
00:56:44ou entretenir, même indirectement,
00:56:46par notre comportement,
00:56:48en quoi que ce soit,
00:56:50l'agressivité, ce climat dangereux
00:56:52qui tente à s'installer partout
00:56:54et dont il nous appartient instantanément
00:56:56de prémunir le pays.
00:57:00Voilà, donc effectivement,
00:57:02il n'a pas été entendu,
00:57:04monsieur Gonzalès,
00:57:06mais ça va être,
00:57:08ça promet d'être
00:57:10une nouvelle...
00:57:13Qui sait ?
00:57:15Parce que si jamais avec LR,
00:57:17ça ne se passe pas trop mal,
00:57:19qu'on arrive à voter le budget,
00:57:21quelques lois, etc.,
00:57:23on peut faire durer le plaisir.
00:57:25Surtout que plus on approchera de la présidentielle,
00:57:27moins les candidats potentiels de la majorité
00:57:29auront envie d'une dissolution.
00:57:31Au fond, ça dépendra du RN,
00:57:33puisque si le RN vote une motion de censure
00:57:35déposée par le Nouveau Front Populaire,
00:57:37le gouvernement tombe si on a une coalition
00:57:39Renaissance-LR.
00:57:41Si le RN décide de donner une année à ce gouvernement,
00:57:43ça tiendra un an.
00:57:45S'il décide d'en donner deux, d'en donner trois,
00:57:47ça peut aller pourquoi pas au bout du mandat.
00:57:49Ça dépend du RN et de la politique qui est menée.
00:57:51Mais si le Premier ministre,
00:57:53pourquoi pas Xavier Bertrand,
00:57:55puisque c'est le nom qui revient,
00:57:57mène une politique ferme sur la sécurité,
00:57:59sur l'immigration,
00:58:01et plus souple en matière de pouvoir d'achat,
00:58:03c'est-à-dire en abandonnant pour de bon
00:58:05la réforme de l'assurance-chômage,
00:58:07ça peut peut-être tenir plus qu'un an.
00:58:09Ça va durer indéterminé, déterminé,
00:58:11entre un et trois ans.
00:58:13C'est-à-dire qu'au plus tard,
00:58:15en 2027, elle saute.
00:58:17Oui, c'est sûr.
00:58:19Là, vous ne nous révélerez rien.
00:58:21Je ne vous insulte pas.
00:58:23Vous avez dit Xavier Bertrand.
00:58:25J'ai dit Xavier Bertrand parce qu'il s'y voit déjà.
00:58:27Il a déjà fait ses cartons.
00:58:29C'est vrai qu'on est dans une séquence
00:58:31où celui qui parle le plus fort, celui qui dit
00:58:33et qui répète a gagné.
00:58:35Il ne parle pas forcément le plus fort,
00:58:37c'est un vainteur de TF1
00:58:39pour, avant même le second tour des élections législatives,
00:58:41proposer une coalition
00:58:43en invoquant
00:58:45des grandes heures de l'histoire
00:58:47où les communistes
00:58:49et la droite étaient capables
00:58:51de gouverner ensemble.
00:58:53Alors là, il n'est pas question d'aller prendre les communistes,
00:58:55mais encore une fois, on l'a vu ce soir.
00:58:57Il a un avantage.
00:58:59En LR, Renaissance, Horizons, Modem, diverses droites,
00:59:01une partie de l'IOT s'allient ensemble,
00:59:03il remporte la mise avec une majorité relative.
00:59:05Un avantage, c'est qu'il représente
00:59:07ce qu'il reste du gaullisme social,
00:59:09cette droite sociale qui est à la fois
00:59:11régalienne,
00:59:13forte sur la sécurité,
00:59:15contre l'immigration,
00:59:17mais qui a aussi une dimension sociale importante.
00:59:19Ce qu'il montre d'ailleurs dans sa région,
00:59:21dans le Nord,
00:59:23il peut présenter quelques désavantages.
00:59:25Pas entièrement...
00:59:27Monsieur Zeneau, je crois que vous n'avez pas compris.
00:59:29C'est la gauche qui a gagné, vous avez entendu Aurélien Lecoq.
00:59:31Oui, mais justement,
00:59:33il prend en compte...
00:59:35Monsieur Zeneau,
00:59:37vous n'avez pas compris.
00:59:39Ça sera forcément un candidat...
00:59:41Alors, le candidat de gauche...
00:59:43Je vous ai coupé dans votre aimant.
00:59:45Quand la droite a gouverné avec les communistes,
00:59:47les communistes étaient à 28%.
00:59:49Là, ils sont péniblement à 2%.
00:59:51Ce qui n'a pas empêché Xavier Bertrand de voter pour un communiste,
00:59:53ou d'appeler à voter pour un communiste,
00:59:55comme Christian Estrosi, comme Edouard Philippe.
00:59:57Je voulais juste qu'on parle du poste de Premier ministre à gauche.
00:59:59Puisqu'on a appris qu'il y avait toujours
01:00:01deux candidates dans la cour.
01:00:03C'était assez étonnant, mais il y a toujours deux candidats dans la cour.
01:00:05Huguette Bellot, visiblement, reste.
01:00:07Elle ne veut plus, mais elle y est.
01:00:09Comme si vous aviez le choix, chez LFI.
01:00:11Même si l'élue de Réunion,
01:00:13elle s'est dit prête.
01:00:15Et Laurence Nuviana, qui est toujours la favorite du PS,
01:00:17qui se dit prête pour Matignon.
01:00:19Vous avez regardé ma feuille ?
01:00:21Non, j'ai regardé l'actualité.
01:00:23Je ne demande rien, mais c'est le moment de l'engagement.
01:00:25Et cela me correspond.
01:00:27Quand il y a une crise, il faut y répondre.
01:00:29Je ne suis pas une personne de gauche.
01:00:31Si cela doit être moi, je le fais.
01:00:33Première déclaration.
01:00:35Elle a parlé à l'agence France Presse.
01:00:37J'ai refusé trois ou quatre fois d'entrer au gouvernement sous Emmanuel Macron.
01:00:39Car j'étais en désaccord avec sa politique.
01:00:41C'est assez intéressant, parce qu'elle est complètement
01:00:43Macron compatible.
01:00:45On l'a dit hier.
01:00:47Pas complètement, sinon elle lisserait.
01:00:49En tout cas, Emmanuel Macron n'est pas hostile.
01:00:51On peut se dire ça.
01:00:53Non, puisqu'il lui a proposé
01:00:55par trois reprises d'être ministre.
01:00:57Le meilleur.
01:00:59La désignation à gauche.
01:01:01Si on peut faire une petite...
01:01:03Non, on n'a pas fini.
01:01:05Dans cet entretien,
01:01:07elle continue.
01:01:09Elle est interrogée sur les retraites et la loi immigration.
01:01:11Elle dit qu'il faut abroger la réforme
01:01:13des retraites.
01:01:15Tout ce qu'on veut.
01:01:17Mais on ne l'applique pas.
01:01:19C'est couper l'herbe sous le pied de LFI.
01:01:21Il faudra également abroger la loi immigration.
01:01:23C'est donner des gages à LFI.
01:01:25Elle est soutenue par
01:01:27le bloc social-démocrate.
01:01:29L'EPS est un peu les verts.
01:01:31LFI était très opposée.
01:01:33Elle donne quelques gages
01:01:35aux mélenchonistes.
01:01:37Elle dit qu'elle est très à gauche.
01:01:39Ils ne sont même pas d'accord
01:01:41sur le casting.
01:01:43Ils ne sont pas d'accord sur le mode de désignation.
01:01:45Certains veulent un vote.
01:01:47LFI ne veut pas.
01:01:49LFI impose un an.
01:01:51Olivier Faure.
01:01:53Je suis au plus près.
01:01:55Après, je vous écris vos textes.
01:01:59Je dis ce matin que nous ne pouvons pas
01:02:01continuer à lasser les Françaises et les Français
01:02:03qui nous ont soutenus et qui nous ont fait confiance.
01:02:05Il y a une nécessité maintenant.
01:02:07C'est d'arriver à une solution.
01:02:09Cette solution peut passer par un vote.
01:02:11Il n'y a aucun drame à voter.
01:02:13En démocratie, on vote.
01:02:15C'est comme ça qu'on départage des choix
01:02:17qui sont parfois compliqués.
01:02:19Je continue à parler avec les insoumis.
01:02:21Je continue à parler avec les écologistes,
01:02:23avec les communistes.
01:02:25Le téléphone existe.
01:02:27Les rencontres continuent.
01:02:29Il n'y a jamais eu d'interruption.
01:02:31Je souhaite que nous soyons droits.
01:02:33Que nous arrivions à faire les choses
01:02:35et que nous soyons à la hauteur
01:02:37de ce que les Français ont demandé.
01:02:39Que nous puissions leur dire
01:02:41que nous avons entendu, que nous avons réfléchi.
01:02:43Ça nous a pris un peu de temps.
01:02:45Nous avons posé des candidatures.
01:02:47Maintenant, on vote.
01:02:49Celui ou celle qui sera notre Premier ministre
01:02:51dès lors que le Président l'aura entendu.
01:02:53Parce qu'il doit l'entendre.
01:02:55À la même heure,
01:02:57au même moment,
01:02:59sur une autre chaîne,
01:03:01en parallèle, Maltine Pannot dit
01:03:03non, le vote, pas question.
01:03:07Pourquoi est-ce que pour l'instant,
01:03:09nous continuons sur un format
01:03:11qui essaie au maximum de construire du consensus ?
01:03:13Parce que si nous commençons à faire
01:03:15un vote des députés,
01:03:17je ne sais pas quel vote est proposé,
01:03:19à ce moment-là, il faudra le faire pour le Premier et la Première ministre.
01:03:21Puis il faudra le faire sur le ministre de l'Intérieur,
01:03:23sur le ministre des Affaires étrangères,
01:03:25ou la ministre,
01:03:27le ministre...
01:03:29Nous essayons de travailler sérieusement.
01:03:31Comment le téléphone fonctionne ?
01:03:33Tout va bien ?
01:03:35Au fond, c'est qu'ils ne veulent pas gouverner.
01:03:37Ils ne veulent pas être...
01:03:39Je ne sais pas s'ils ne veulent pas gouverner.
01:03:41En tout cas, ils ne veulent pas se parler.
01:03:43Ils ne sont pas sur le même monde.
01:03:45Ils ne sont pas sur le même créneau.
01:03:47Mais là, aujourd'hui,
01:03:49on voit bien que l'ANFP
01:03:51est sur le point d'exploser,
01:03:53d'imploser.
01:03:55Et qui en emportera la responsabilité ?
01:03:57On voit bien que du côté de l'FI,
01:03:59on essaie de remettre ça sur le dos du PS
01:04:01pour dire, regardez, nous on veut l'union
01:04:03et à cause du PS,
01:04:05on n'a pas pu faire l'union.
01:04:07Le PS fait à peu près la même chose.
01:04:09La difficulté, c'est que je crois
01:04:11sincèrement qu'ils ne cherchent pas spécialement
01:04:13à gouverner.
01:04:15Jean-Luc Mélenchon l'a théorisé.
01:04:17Pour qu'il gouverne, il faut que le RN passe avant lui.
01:04:19Jean-Luc Mélenchon, il pense qu'il a le temps.
01:04:21Il voit Lula au Brésil qui gouverne
01:04:23à plus de 80 printemps.
01:04:25Donc il se dit que...
01:04:27Et regardez Joe Biden.
01:04:29Parfois, ça se termine mal à plus de 81 ans pour Joe Biden.
01:04:31Donc il se dit qu'il a le temps
01:04:33et il faut que le RN arrive avant lui
01:04:35pour pouvoir passer derrière
01:04:37justement en opposition frontale à Marine Le Pen.
01:04:39Et pourquoi pas avec aussi l'aide de la rue
01:04:41en instaurant une certaine
01:04:43dose de chaos.
01:04:45Mais la gauche est monstrueusement
01:04:47affaiblie ce soir. Ils ont loupé le perchoir.
01:04:49Donc ils ont montré qu'ils n'avaient pas
01:04:51la majorité absolue, ça c'est certain,
01:04:53mais même pas la première majorité relative
01:04:55qu'ils se sont fait chipper
01:04:57la première place par cette alliance LR-Renaissance.
01:04:59Et vous vous additionnez
01:05:01à cela les dix jours
01:05:03qu'ils viennent de fournir
01:05:05aux Français, le triste spectacle
01:05:07qu'ils viennent d'imposer aux Français
01:05:09et qu'ils sont infichus de se mettre d'accord sur un nom.
01:05:11Donc le perchoir qu'il leur passe
01:05:13sous le nez parce qu'ils n'ont pas de majorité
01:05:15absolue et de majorité relative
01:05:17quand Renaissance et LR se mettent d'accord
01:05:19plus leur division à la fois sur le choix
01:05:21du Premier ministre et sur le mode de scrutin,
01:05:23ça affaiblit considérablement la gauche
01:05:25après sa première place au second tour des législatives.
01:05:27Juste encore un mot, il faut abroger la réforme,
01:05:29là je l'ai, tout ce qu'on veut, mais ne pas l'appliquer.
01:05:31Guylain Benessa qui est constitutionnaliste
01:05:33me dit que si elle veut abroger la loi immigration, il faut voter une loi
01:05:35en ce sens, donc avoir une majorité
01:05:37pour l'abrogation, donc on est repartis
01:05:39pour un tour pour...
01:05:41Donc c'est pas possible comme l'abrogation
01:05:43pour la réforme des retraites et au 1er
01:05:4549-3, ce gouvernement est atomisé.
01:05:47CQFD.
01:05:49CQFD, évidemment.
01:05:51Monsieur Sonchon, l'UN l'avouera,
01:05:53Renaissance, voilà.
01:05:55On n'a toujours pas de Premier ministre, les amis, je vous le dis.
01:05:57C'est le même.
01:05:59Comme la présidente de l'Assemblée Nationale.
01:06:01Vous avez raison, au moins jusqu'en septembre.
01:06:03On marque une pause, on se retrouve
01:06:05dans un instant
01:06:07pour la suite de 100% politique.
01:06:09Laurent Lavellette et Antoine Armand, député
01:06:11et député ensemble, nous rejoindrons.
01:06:13Et j'espère que
01:06:15Réda Bélage sera là pour parler de ce qui s'est passé
01:06:17tout à l'heure sur les Champs-Elysées
01:06:19où un policier a été blessé
01:06:21et l'agresseur neutralisé.
01:06:23A tout de suite.
01:06:27La suite de 100% politique.
01:06:29Antoine Armand nous a rejoint. Bonsoir,
01:06:31député, ensemble pour la République réélue
01:06:33de Haute-Savoie.
01:06:35Il va falloir nous raconter ce qui s'est passé.
01:06:37Comment ça s'est passé, évidemment,
01:06:39à l'Assemblée Nationale cet après-midi.
01:06:41Notamment la scène du serrage de main
01:06:43ou du non-serrage de main.
01:06:45On l'a commenté tout à l'heure.
01:06:47On va y revenir dans un instant.
01:06:49Mais d'abord, rappelez qu'I.L. Brown-Pivet
01:06:51a été réélu.
01:06:53On a directement les images.
01:06:55Peut-être que vous allez nous dire comment ça s'est passé.
01:06:57Avec ce jeune garçon
01:06:59qui était là.
01:07:01Un espagnol renaché qui ne sert pas la main.
01:07:03Ce n'est pas le seul.
01:07:05Elle n'est pas de la France insoumise.
01:07:07Encore un espagnol renaché.
01:07:09Peut-être que ça va venir.
01:07:11Madame Clémentine Autain,
01:07:13I.L. Brown-Pivet, etc.
01:07:15On y reviendra tout à l'heure.
01:07:17Mais d'abord, rappelez cette élection
01:07:19de I.L. Brown-Pivet.
01:07:21Une révolution, on pourrait dire.
01:07:23On revient à son point de départ.
01:07:25On écoute I.L. Brown-Pivet.
01:07:28Cette élection m'oblige
01:07:30peut-être plus que jamais,
01:07:32plus que celle de 2022.
01:07:34Et vous savez
01:07:36que je mettrai
01:07:38tout mon acharnement,
01:07:40tout mon travail
01:07:42à oeuvrer pour vous
01:07:44et à travers vous à oeuvrer pour les Français.
01:07:46Je vous remercie.
01:07:52Et ce soir, on l'a dit,
01:07:54toute la gauche est vent debout
01:07:56contre cette élection.
01:07:58Pour les uns, c'est voler.
01:08:00Pour les autres, c'est magouille.
01:08:02Et vol, en même temps.
01:08:04Ce soir, c'est Boris Vallaud
01:08:06qu'on va entendre
01:08:08qui dit exactement ça.
01:08:10On a été volé.
01:08:12On est aujourd'hui dans un sentiment mêlé
01:08:14de colère et de détermination.
01:08:16De colère parce qu'aujourd'hui,
01:08:18les Françaises et les Français ont été volés.
01:08:20Ils ont infligé
01:08:22une défaite considérable à Emmanuel Macron.
01:08:24Emmanuel Macron reste à l'Elysée.
01:08:26Gabriel Attal, tous les missionnaires qu'il est,
01:08:28reste à Matignon.
01:08:30Et Mme Braune-Pivet, qui aurait dû avoir la naissance,
01:08:32défaite de ne pas se représenter,
01:08:34se retrouve également au perchoir.
01:08:36Comment se retrouve-t-elle au perchoir ?
01:08:38Parce qu'elle a négocié avec une droite
01:08:40qu'elle a prétendue combattre dans les urnes.
01:08:42Elle a négocié
01:08:44des places
01:08:46dans les différentes instances
01:08:48de l'Assemblée nationale.
01:08:50Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de la démocratie
01:08:52dans le débat au grand jour,
01:08:54et non pas dans les combines de couloirs et d'appareils.
01:08:56Voilà.
01:08:58C'est ce qu'on entend
01:09:00depuis le vote.
01:09:02Depuis 21h, on nous a volés.
01:09:04Le PS ne dit pas Magouille,
01:09:06mais d'autres le disent.
01:09:08Il dit vol, c'est pire que Magouille.
01:09:10Les deux, pareil.
01:09:12Je ne sais pas si on mesure le niveau de délire
01:09:14des propos de Boris Vallaud.
01:09:16Il y a trois étapes.
01:09:18Emmanuel Macron est toujours à l'Elysée.
01:09:20Il est réélu président de la République
01:09:22par des millions de Français.
01:09:24Gabriel Attal est démissionnaire à Matignon.
01:09:26Le Nouveau Front Populaire
01:09:28est incapable de se mettre d'accord
01:09:30sur un nom.
01:09:32On ne parle pas d'un gouvernement, d'un projet.
01:09:34Troisièmement, la présidente de l'Assemblée nationale,
01:09:36réélue par ses concitoyens,
01:09:38n'a pas le droit de se présenter à une élection.
01:09:40C'est quoi le monde de la NUPES ?
01:09:42C'est un monde dans lequel ils décident
01:09:44qui se présente aux élections,
01:09:46lesquelles sont des élections justes
01:09:48et lesquelles sont démocratiquement acceptables
01:09:50ou pas.
01:09:52Ce qui m'inquiète, c'est les termes qui sont utilisés.
01:09:54Quand on est élu de la nation,
01:09:56quand on a participé à toute la journée
01:09:58à laquelle on a assisté, on respecte le vote,
01:10:00on respecte le suffrage.
01:10:02Et si, en l'occurrence, le Nouveau Front Populaire a perdu,
01:10:04c'est simplement la preuve que seul
01:10:06cet alliage, cet attelage, n'est pas en mesure
01:10:08de gouverner le pays.
01:10:10Parler d'élections volées
01:10:12quand on voit comment
01:10:14certains syndicats étudiants gèrent les votes
01:10:16dans les AG des facs,
01:10:18c'est quand même assez amusant.
01:10:20Parce qu'il n'y a eu aucun vol,
01:10:22il n'y a eu aucune magouille.
01:10:24Je l'ai dit, c'est le plus petit multiple commun
01:10:26qui a été Yelbrone-Pivet,
01:10:28vu l'éclatement de l'hémicycle qui est passé.
01:10:30Et c'est pathétique,
01:10:32pathétique, je le dis,
01:10:34de répéter à longueur de temps
01:10:36on a gagné, on a gagné, on a gagné,
01:10:38quand tout mouillé, ça fait
01:10:40194 sur 577.
01:10:42On pense que vous reconnaissez
01:10:44que ça fait quand même
01:10:46un peu bizarre,
01:10:48tout ça pour ça.
01:10:50Il y a eu trois élections
01:10:52qui ont montré une fracture complète
01:10:54de la société française,
01:10:56un rejet quand même
01:10:58du macronisme,
01:11:00et même si à la fin,
01:11:02au deuxième tour, grâce au barrage républicain,
01:11:04vous vous en sortez,
01:11:06mais finalement, et on le retrouve,
01:11:08Yelbrone-Pivet a la présidence.
01:11:10Est-ce que vous comprenez
01:11:12que ça peut quand même interpeller ?
01:11:14J'entends totalement.
01:11:16Ce que je veux dire ici, c'est que la présidente
01:11:18de l'Assemblée nationale ne dirige pas
01:11:20le gouvernement du pays.
01:11:22Elle est la garante du fonctionnement
01:11:24de l'institution qu'est l'Assemblée nationale.
01:11:26Il se trouve que parmi les candidats
01:11:28qui étaient proposés, elle a emporté
01:11:30la majorité des suffrages pour une raison très simple,
01:11:32c'est que la droite républicaine
01:11:34a préféré Yelbrone-Pivet à André Chassaigne.
01:11:36Et par ailleurs, je crois aussi,
01:11:38si on parle des élections, que les élections
01:11:40législatives n'ont pas montré
01:11:42que le baril centre politique du pays,
01:11:44c'était un député communiste.
01:11:46Je crois que c'est ça aussi que ça reflète.
01:11:48Mais j'entends ce que vous dites, et il ne faut pas,
01:11:50comme la gauche tente de le faire, prétendre
01:11:52au vol démocratique du gouvernement,
01:11:54de la manière dont le pays
01:11:56va être dirigé et de l'orientation politique
01:11:58par rapport à une élection qui est d'abord
01:12:00une élection interne à l'Assemblée.
01:12:02Le baril centre est vu différemment
01:12:04lorsqu'on est membre du NFP
01:12:06et en particulier des communistes.
01:12:08On va écouter André Chassaigne,
01:12:10candidat malheureux, et je salue
01:12:12Laure Lavalette, au passage, qui vient d'arriver.
01:12:16Que certains,
01:12:18après avoir participé
01:12:20par une combinaison,
01:12:22et je parle des républicains,
01:12:24après avoir participé
01:12:26à cette combinaison
01:12:28qui a permis de ne rien changer
01:12:30alors que le peuple
01:12:32attendait que ça change,
01:12:34que certains se déclarent aujourd'hui
01:12:36dans l'opposition
01:12:38de l'Assemblée nationale,
01:12:40non seulement c'est
01:12:42malsain, mais je dirais que c'est nauséabond.
01:12:46Malsain, nauséabond.
01:12:48Alors, il dit les choses de manière différente
01:12:50de celle qu'a dit
01:12:52Albert Zenon, mais
01:12:54les choses ne changent pas. Et c'est effectivement
01:12:56les Français, certains s'interrogent en disant
01:12:58à quoi a servi toute cette séquence de votes
01:13:00ultra rapide, ultra serrée,
01:13:02très difficile, on n'a pas parlé du fond,
01:13:04on n'a plus parlé de nous, on n'a parlé que d'alliances
01:13:06et de combinaisons politiques, pour en arriver
01:13:08pour le moment à ça.
01:13:10Vous savez, André Chassaigne nous a habitués à mieux.
01:13:12C'est une personnalité respectable qui a travaillé
01:13:14pour les retraites des agriculteurs,
01:13:16qui a un ton qui n'est pas celui de la France
01:13:18insoumise, et le voir entouré
01:13:20de Boris Vallaud, Cyril Chatelain
01:13:22et Mathilde Panot hurler au vol démocratique
01:13:24alors qu'il y a eu une élection
01:13:26à l'Assemblée,
01:13:28vous ne le reconnaissez pas, c'est ça ?
01:13:30Je trouve que c'est un peu inquiétant, il a été salué, y compris
01:13:32parlementaire de tous bords à la fin
01:13:34du suffrage, il aurait pu avoir
01:13:36l'élégance, la correction de reconnaître
01:13:38sa défaite, c'était probablement
01:13:40plus adéquat par rapport à ce qui
01:13:42s'est passé aujourd'hui à l'Assemblée.
01:13:44Bon, vous dites qu'il n'y a pas eu vol,
01:13:46vous n'avez pas entendu Aurélien Lecoq ?
01:13:48On va écouter alors.
01:13:54Comment pouvez-vous voir autre chose qu'une élection
01:13:56volée par la Macronie ? Il faut le rappeler,
01:13:58Macron a été défait dans les urnes
01:14:00par les Françaises et par les Français,
01:14:02il a perdu et il a essuyé une défaite
01:14:04cinglante à la fois à l'élection européenne
01:14:06et à l'élection législative.
01:14:08Alors qui peut aujourd'hui expliquer légitimement
01:14:10aux Françaises et aux Français qui nous regardent
01:14:12que les macronistes conservent la présidence
01:14:14de l'Assemblée nationale ? Il ne peut pas en être
01:14:16autrement que par des magouilles,
01:14:18des arrangements d'arrière-couloir,
01:14:20d'un coup de force.
01:14:22Voilà ce qui est en train de se passer sous nos yeux.
01:14:24Dans un pays comme la France,
01:14:26on a un président de la République qui refuse
01:14:28de reconnaître le résultat d'une élection
01:14:30démocratique et qui magouille comme
01:14:32il le peut pour maintenir ses postes de pouvoir.
01:14:34Un coup de force magouille,
01:14:36mais on est dans un pays fasciste.
01:14:40À nouveau, je suis extrêmement
01:14:42inquiet par ce type de propos parce que j'essaye
01:14:44de me demander quel est
01:14:46leur but, quel est leur
01:14:48intérêt, à part inciter...
01:14:50Il serait temps
01:14:52après leur avoir fait voter pour eux.
01:14:54C'était vos alliés il y a encore une semaine.
01:14:56Je sens qu'on va avoir
01:14:58cette discussion,
01:15:00mais je le dis ici
01:15:02parce que je suis inquiet du ton
01:15:04qu'adopte ce collègue
01:15:06puisqu'il a été élu député de la Nation.
01:15:08Je suis inquiet par ce ton parce que
01:15:10qu'est-ce que ça veut dire d'appeler au vol démocratique ?
01:15:12Ça veut dire qu'il faut manifester contre des élections
01:15:14qui se sont librement tenues et qui ont donné un vainqueur ?
01:15:16Je pense qu'il faut faire extrêmement attention au vocabulaire
01:15:18qu'on emploie.
01:15:20Tout à l'heure, vous avez raté cette séquence,
01:15:22mais Aurélien Lecoq nous a même dit que le RN avait mis
01:15:24des bulletins pour Yel Brunepierre.
01:15:26Je lui ai demandé de le prouver.
01:15:28C'était précis.
01:15:30Il m'a répondu que j'avais rien compris,
01:15:32que je n'avais pas compris les magouilles.
01:15:34Si vous étiez quelqu'un d'hémicycle, si vous pouviez me renseigner,
01:15:36ça m'intéresserait.
01:15:38Au moment de la proclamation, il manquait des voix de chez nous.
01:15:40141 au lieu de 143.
01:15:42Il y en avait une consigne
01:15:44qui était de voter pour Sébastien Chenu.
01:15:46C'était le moins qu'on pouvait faire pour nos électeurs
01:15:48qui nous ont donné mandat
01:15:50pour que le groupe qui,
01:15:52il faut le rappeler, représente le plus de voix
01:15:54même au soir du second tour.
01:15:56Je rappelle que le RN, c'est
01:15:5810,8 millions de voix.
01:16:00C'est-à-dire beaucoup plus
01:16:02que le Nouveau Front Populaire qui est derrière.
01:16:04Et mon cher collègue, encore beaucoup plus que vous.
01:16:06Ça pose une vraie question.
01:16:08Qu'il parle d'élections volées.
01:16:10Encore une fois, c'était vos amis
01:16:12il y a encore une semaine.
01:16:14Typiquement, je vais prendre la première circonscription de Toulon
01:16:16où M. Abouzi du Nouveau Front Populaire
01:16:18s'est désisté pour faire gagner Yannick Chenvar,
01:16:20un de vos collègues.
01:16:22Vous voyez bien que cette complaisance a été totale.
01:16:24Maintenant, crier au loup
01:16:26et faire la vierge et faroucher, je trouve ça assez cocasse.
01:16:28Moi, je suis très inquiète
01:16:30de ce qui est en train de se passer.
01:16:32Nous sommes le plus gros groupe
01:16:34en termes de nombre de députés,
01:16:36en termes de voix.
01:16:38Nous n'avons à ce soir aucune...
01:16:40On ne sait pas
01:16:42si demain nous allons avoir des postes.
01:16:44Nous ne savons pas quelles sont les magouilles
01:16:46que vous avez passées avec les Républicains
01:16:48dans votre supplétif.
01:16:50Demain soir, les Français seraient forts maris
01:16:52de voir que le RN n'ait pas de poste.
01:16:54Je pense que l'arnaque démocratique
01:16:56est là.
01:16:58Ça me paraît dangereux.
01:17:00Les Français, au lendemain du second tour,
01:17:02voulaient toujours moins d'immigration,
01:17:04toujours plus de sécurité, toujours plus de pouvoir d'achat.
01:17:06C'est exactement l'inverse
01:17:08que vous allez leur proposer.
01:17:10Yael Brune-Pivet, rien n'a changé
01:17:12depuis avant la dissolution.
01:17:14C'est un triste jour.
01:17:16Vous n'avez pas l'impression
01:17:18d'avoir été volée ?
01:17:20Je suis l'impression
01:17:22d'avoir été victime
01:17:24de magouilles hallucinantes.
01:17:26C'est la magouille suprême.
01:17:28Vous aviez déjà magouillé
01:17:30avec les LR au soir du premier tour.
01:17:32Nombre de macronistes
01:17:34n'avaient pas de LR en face
01:17:36au soir des premiers tours.
01:17:38Ce qu'on a vécu aujourd'hui,
01:17:40c'est la simple suite de l'acte 1
01:17:42qui était au soir du premier tour.
01:17:44Je pense que c'est très irrespectueux
01:17:46vis-à-vis des Français.
01:17:48Magouille, c'est le même mot que Mathilde Panot.
01:17:50C'est ce que j'allais vous dire.
01:17:52Accord, nausée, abond.
01:17:54Je vais trouver d'autres noms.
01:17:56Sébastien Chenu a tout autant que Mathilde Panot
01:17:58utilisé le mot de magouille d'arrangement.
01:18:00Vous appelez ça comment ?
01:18:02Ça s'appelle le vote de vos collègues.
01:18:04Vous pourriez peut-être les respecter.
01:18:06Vous pourriez peut-être respecter le fait
01:18:08qu'aujourd'hui, il y a des députés
01:18:10de la droite républicaine qui ont préféré voter
01:18:12pour Yael Brown-Pivet que pour André Chassagne,
01:18:14député communiste allié avec LFI.
01:18:16Ce n'est pas votre cas, c'est votre droit.
01:18:18Je vous signale simplement
01:18:20que c'est ce qui s'est passé aujourd'hui.
01:18:22Je crois que vous respectez le vote
01:18:24de vos collègues au sein de l'hémicycle
01:18:26et que nous devons respecter chacun
01:18:28des collègues. Que vous repreniez les mêmes mots
01:18:30que Mathilde Panot pour parler de cela,
01:18:32je pense que c'est quand même
01:18:34assez problématique.
01:18:36Je pense que c'est assez problématique.
01:18:38Et puis,
01:18:40quant à vos accusations
01:18:42tout à l'heure, parce que je reviens en arrière,
01:18:44les Français, si vous voulez, ne sont pas dupes.
01:18:46On a eu le droit, notamment dans l'entre-deux-tours,
01:18:48au festival des calembours
01:18:50racistes, des insultes,
01:18:52et puis j'en ai été moi-même le témoin oculaire
01:18:54dans ma circonscription, de candidats qui se présentent
01:18:56sous les couleurs du Rassemblement national
01:18:58avec visiblement une qualification
01:19:00et une attitude qui dépassent
01:19:02toutes les bornes de la République. C'est pour ça
01:19:04qu'il y a eu des désistements et des retraits républicains
01:19:06parce que malgré nos désaccords
01:19:08avec la gauche, nous avons considéré
01:19:10que vos candidats étaient beaucoup plus dangereux
01:19:12pour la République. Je vous préviens, ça va juste être
01:19:14chaud, parce que si le seul programme commun que vous ayez,
01:19:16c'est de nous détester, j'ai peur, malheureusement,
01:19:18ça ne tient pas. Nous n'avons pas de programme commun,
01:19:20nous ne sommes pas alliés, j'ai bien compris que c'était
01:19:22le leitmotiv que vous essayez de répéter à longueur
01:19:24de plateaux de télévision, mais personne en France
01:19:26ne croit que nous soyons alliés avec la France insoumise
01:19:28et de la même manière... Le taxi qui m'a mis ici le croit,
01:19:30vous voyez, comme quoi... Sans doute en 20 minutes,
01:19:32vous avez tenté de le convaincre. Pas du tout.
01:19:36Oui, il y a eu toutes vos forces dans la bataille,
01:19:38mais la réalité n'est pas celle-ci, et de même,
01:19:40je le disais tout à l'heure, nous ne confierons
01:19:42et nous ne participerons à confier
01:19:44aucun poste à la France insoumise
01:19:46qui bafoue malheureusement régulièrement
01:19:48nos usagers. Non mais ça m'intéresse,
01:19:50mais vous n'êtes qu'à nous, qui représentons
01:19:5211 millions d'électeurs, vous comptez bafouer
01:19:54les Français ? Nous considérons,
01:19:56Madame, en l'occurrence c'est mon cas
01:19:58et c'est le cas d'autres collègues, que nous avons été élus
01:20:00avec des voix qui font barrage aux candidats
01:20:02qui ont exprimé des propos racistes et antisémites
01:20:04dans votre camp, et que pour cela,
01:20:06oui, par contre, vous êtes en parallèle.
01:20:08Un commentaire de Gauthier.
01:20:10Deux choses pour faire la synthèse du débat qui vient de naître.
01:20:12Certes, vous vous êtes désisté
01:20:14ou on s'est désisté pour vous
01:20:16pour faire barrage au RN, il y avait une quarantaine
01:20:18de candidats qui faisaient polémique
01:20:20à juste titre, mais
01:20:22par contre, pour terminer ma phrase,
01:20:24par contre, vous vous êtes aussi désisté
01:20:26pour Alma Dufour,
01:20:28qui a été réélu député, c'est un candidat horizon
01:20:30qui s'est désisté, qui disait,
01:20:32il n'y a pas eu de désistement pour Raphaël Arnaud, il y a eu un appel à voter pour lui.
01:20:34Et il y a eu un appel à voter aussi
01:20:36pour David Guiraud, le candidat
01:20:38macroniste. Alma Dufour, vous vous êtes donc
01:20:40désisté pour elle, c'est elle qui disait au moment
01:20:42des émeutes, la fin justifie les moyens
01:20:44et le candidat horizon s'est désisté.
01:20:46Et ensuite, pour vous, Laure Lavalette,
01:20:48il y a quand même eu une prise de risque du côté
01:20:50du RN, parce que si
01:20:52André Chassagne avait été élu,
01:20:54ça aurait été aussi, parce que Sébastien Chenu
01:20:56s'est maintenu. Et aller expliquer
01:20:58à vos électeurs que vous vous êtes maintenu,
01:21:00quitte à faire gagner le nouveau Front Populaire,
01:21:02c'est pas forcément facile à
01:21:04faire comprendre dans les foyers français.
01:21:06Fort heureusement pour vous, il y a Elbron
01:21:08Pivet à gagner, d'une courte tête.
01:21:10Et fort heureusement pour moi, je peux
01:21:12vous dire, les Français, ils sont déçus,
01:21:14ils vous assurent qu'ils sont déçus que rien ne change.
01:21:16Je veux dire... A vos électeurs, je ne suis pas sûr
01:21:18qu'ils aient envie d'André Chassagne, d'un communiste, à la tête de l'Assemblée nationale.
01:21:20Je peux vous dire qu'ils n'avaient pas envie non plus, excusez-moi,
01:21:22mais vous avez un bilan, vous avez...
01:21:24Non mais, excusez-moi
01:21:26de vous dire que vous avez un
01:21:28bilan, monsieur, que le cas au migratoire,
01:21:30sécuritaire, budgétaire, c'est vous.
01:21:32Vous savez, comme moi, il s'agit d'une élection
01:21:34interne à l'Assemblée. Je peux vous assurer que les Français
01:21:36avaient envie que ça ne change. Et d'ailleurs, c'est assez intéressant
01:21:38aujourd'hui, parce que les Patriotes ont voté massivement
01:21:40à l'Europe, et pourtant, Madame von der Leyen
01:21:42est réélue, et là, les Patriotes ont voté
01:21:44massivement ce deuxième tour des élections
01:21:46législatives, et Yael Bron-Pivet est
01:21:48réélue. Mais ça pose une vraie question.
01:21:50Pardon, mais ça n'a vraiment rien à voir. Bien sûr, on peut faire un parallèle
01:21:52évident. Mais je peux vous dire que la dichotomie
01:21:54qu'il y a entre ce que vit le peuple français
01:21:56et les gens qui vont les représenter,
01:21:58à mon avis, est
01:22:00une cocotte qui
01:22:02peut exploser.
01:22:04Excusez-moi, j'ai entendu les propos d'Yael Bron-Pivet
01:22:06après son élection. Est-ce que vous ne croyez pas,
01:22:08vous êtes tous les deux députés, nous pas,
01:22:10que plutôt que de s'invectiver et de s'engueuler,
01:22:12le but, ce serait d'essayer, vous me passerez
01:22:14l'expression, de mettre un peu le pied sur le
01:22:16ballon, d'arriver à se parler,
01:22:18de se dire, bon, là, il n'y a pas de majorité nulle part.
01:22:20Parce que l'important,
01:22:22je peux vous dire, les Français,
01:22:24les intérêts électoraux
01:22:26des gens du RN, de LFI,
01:22:28de Renaissance, ils s'en tapent royalement.
01:22:30Ce qui les inquiète, c'est l'état
01:22:32du pays. Ce qui les inquiète, c'est
01:22:34l'état du pays. L'ambition pour
01:22:362027 de Tartampion ou du Schmurz,
01:22:38ils s'en foutent. Mais passez-moi
01:22:40l'expression, comme de l'an 40. Parce que ce n'est pas
01:22:42possible de se parler, de temps en temps,
01:22:44sans s'invectiver de manière civilisée, courtoise,
01:22:46je ne sais pas.
01:22:48– Philippe David fait exactement ce qu'a dit
01:22:50d'ailleurs José González, de la courtoisie.
01:22:52– Madame Firmin, le mono, a refusé
01:22:54de serrer la main de nos
01:22:56benjamins qui tenaient l'urne. – Agnès Pannier-Runacher.
01:22:58– On va en parler, on va en parler.
01:23:00– Je veux dire, ce n'est pas possible.
01:23:02– Excusez-moi, l'éducation, on ne l'a pas,
01:23:04c'est autre chose. – Elle a eu exactement
01:23:06le même comportement que M. Delogu,
01:23:08qui est une racaille. Ça pose une vraie question.
01:23:10Quel est le message que vous voulez envoyer aux gens ?
01:23:12Est-ce que vous allez vous priver de 10,8
01:23:14millions de Français en ne leur donnant pas
01:23:16de poste ? C'est une vraie question que je vous pose.
01:23:18Comment allez-vous expliquer aux gens ?
01:23:20Vous allez vous asseoir sur un article du règlement intérieur
01:23:22qui dit qu'à proportion des scores,
01:23:24il doit y avoir des postes.
01:23:26– Yann Pompier a ouvert un peu la porte
01:23:28à l'entrée du RN.
01:23:30– Ah oui, clairement, elle a ouvert la porte.
01:23:32Elle s'est rangée derrière le groupe Renaissance,
01:23:34elle s'est assurée de son élection et maintenant,
01:23:36elle ouvre la porte. – Il y a beaucoup de choses
01:23:38dans ce côté, mais pour revenir sur la première chose
01:23:40que vous disiez, moi je n'ai aucun problème à dire
01:23:42que chaque collègue qui est présent au sein
01:23:44de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
01:23:46est respecté parce qu'il exprime
01:23:48une partie des suffrages
01:23:50de notre pays, quoi qu'on en pense.
01:23:52– Et vous savez même que les députés du RN,
01:23:54nous on représente 90 000 électeurs,
01:23:56on est trois fois plus que vous, vos chers collègues,
01:23:58ce qui n'est pas rien. – Mais c'est quelque chose,
01:24:00parce que vous faites une division au niveau français
01:24:02par le nombre d'électeurs, ça n'a rien à voir.
01:24:04– Vous avez 11 millions d'électeurs…
01:24:06– Sur les postes, pardon, je voudrais
01:24:08qu'on écoute Cyril Chatelain, parce qu'il y a
01:24:10une partie de l'Assemblée qui ne veut
01:24:12rien vous donner, pas un poste,
01:24:14pas une biscotte, rien, pas…
01:24:16– Même pas l'heure.
01:24:18– C'est drôle.
01:24:23– Quand on voit que les soutiens
01:24:25du Président de la République refusent d'entendre
01:24:27ce simple mot, pas d'extrême droite
01:24:29au sein de notre République,
01:24:31mais que penser de ce que
01:24:33Yael Bron-Pivet a compris du vote des Français ?
01:24:35Je pense que
01:24:37aujourd'hui nous avons manqué
01:24:39quelque chose d'important,
01:24:41celui de retisser justement ce lien
01:24:43de confiance. Elle aurait dû avoir
01:24:45la décence de ne pas se présenter.
01:24:47Les soutiens du Président auraient dû
01:24:49avoir la décence de reconnaître la défaite.
01:24:51Ils n'ont jamais été aussi faibles.
01:24:53– Non seulement vous ne reconnaissez pas
01:24:55la défaite, mais en plus, vous allez
01:24:57donner des postes.
01:24:59– Surtout que vous avez entendu, on n'a pas le droit
01:25:01de se présenter à une élection, mais il faut passer
01:25:03par le bureau d'Europe Écologie-Les Verts pour savoir
01:25:05si on est éligible à une élection interne.
01:25:07– Si vous êtes certifié bio, ça passe.
01:25:09– Passer ce propos qui, au fond,
01:25:11ne sert personne. Je reviens sur ce que
01:25:13vous disiez, parce que ça me frappe beaucoup
01:25:15et c'est ce que nous disent, je pense, y compris à vous,
01:25:17chers collègues, les gens au quotidien.
01:25:19On a beaucoup parlé un temps de la proportionnelle.
01:25:21En fait, les Français, ils ont fait la proportionnelle.
01:25:23– Avec un quota majoritaire.
01:25:25– Ils nous demandent aujourd'hui
01:25:27de travailler ensemble.
01:25:29– S'il y avait une proportionnelle,
01:25:31mon cher collègue, on aurait plus de 300 députés
01:25:33au premier tour des élections. La stabilité,
01:25:35nous l'aurions. – Vous conviendrez que
01:25:37l'ensemble des courants politiques sont largement
01:25:39représentés à l'Assemblée.
01:25:41Et les Français nous demandent de travailler ensemble.
01:25:43– Mais pas dans l'ordre.
01:25:45Une proportionnelle, ça est à bien un ordre.
01:25:47– Oui, parce qu'on a une constitution
01:25:49avec des scrutins qui amènent…
01:25:51– Ce qui n'est pas le cas. Vous dites effectivement
01:25:53que tous les courants sont représentés,
01:25:55mais ils ne sont pas représentés à la proportion des votants.
01:25:57– Oui, parce qu'une grande majorité du pays
01:25:59a choisi de ne pas faire confiance
01:26:01en une grande partie des effets de la proportionnelle.
01:26:03– On n'a pas tous les effets d'une proportionnelle.
01:26:05Si nous l'avions, nous aurions un nombre de députés mieux
01:26:07– C'est un éclatement.
01:26:09– Le sujet n'est pas celui-ci.
01:26:11Le sujet est sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat,
01:26:15sur la crise du logement. – Vous avez échoué.
01:26:17– Comment est-ce qu'on fait ?
01:26:19Ce n'est sûrement pas avec vos solutions simplistes
01:26:21ou carrément contre-productives.
01:26:23Comment est-ce qu'on fait pour travailler ensemble ?
01:26:25C'est-à-dire comment est-ce qu'on fait pour arrêter
01:26:27de s'invectiver avec celles et ceux
01:26:29qui refusent de participer à la construction
01:26:31de la loi, celles et ceux qui nous invectivent
01:26:33directement dans l'hémicycle, pour avancer ?
01:26:35Et nous défendons un courant de pensée
01:26:37qui considère que ce n'est ni le communisme
01:26:39sauce NFP, ni le néo-communisme
01:26:41sauce Rassemblement National,
01:26:43qui est en mesure de régler
01:26:45la crise du logement,
01:26:47de réduire le chômage encore davantage
01:26:49que nous ne l'avons fait, et de relancer l'industrie.
01:26:51Mais une fois qu'on a posé ces désaccords,
01:26:53on doit pouvoir avancer ensemble.
01:26:55Et là, c'est ce que nous demandent instantanément les Français.
01:26:57Et je vous rejoins, je crois que la question du scrutin
01:26:59et je vais même vous dire, la question des élections
01:27:01internes, au-delà du feuilleton
01:27:03aujourd'hui, n'est pas du tout
01:27:05au centre des préoccupations des Français.
01:27:07Personne ne m'a parlé, la semaine dernière, des élections
01:27:09au bureau de l'Assemblée Nationale. Alors je comprends
01:27:11que votre complainte pour avoir un maximum
01:27:13de postes, mais ce n'est pas du tout
01:27:15au cœur des préoccupations de nos compatriotes.
01:27:17C'est deux choses différentes, que les Français
01:27:19n'en parlent pas, mais qu'il y ait quand même
01:27:21une représentation, une juste représentation
01:27:23du RN qui a fait 10 millions de voix.
01:27:256,8 !
01:27:27Et qui a un certain
01:27:29nombre de députés, qui a doublé son nombre de députés.
01:27:31Il mérite quand même une représentation
01:27:33au bureau de l'Assemblée. Il mérite que le vote
01:27:35des députés souverains et libres individuellement
01:27:37de leur vote décideront aujourd'hui.
01:27:39S'il n'y a pas de poste, c'est pas grave.
01:27:41Moi, en tant que personnel, j'ai été élu
01:27:43contre le RN au deuxième tour
01:27:45avec des électeurs qui n'ont pas
01:27:47voté pour moi, mais qui ont voté contre
01:27:49le RN. Donc je considère que mon mandat
01:27:51est de m'opposer, si
01:27:53j'ai à le faire lors d'une élection entre un
01:27:55membre du Bloc Central et un membre du RN.
01:27:57Et quand c'est LFI-RN ?
01:27:59On ne se pose pas comme ça dans les votes du bureau de l'Assemblée nationale.
01:28:01Vous choisissez pour des individus
01:28:03et je voterai pour les candidats du Bloc Central.
01:28:05C'est comme ça que ça se passe en pratique.
01:28:07Juste, je
01:28:09donne une information en même temps que je saluerai
01:28:11d'Abella. Je porte par leur parole
01:28:13l'unité Île-de-France. Le policier
01:28:15qui a été attaqué au couteau
01:28:17à Paris, on va en parler dans quelques minutes,
01:28:19mais à l'instant, on vient d'apprendre que l'agresseur,
01:28:21l'auteur du coup de couteau
01:28:23contre votre collègue, est
01:28:25décédé. C'est ce que vient d'indiquer
01:28:27le parquet. On va revenir
01:28:29évidemment tout à l'heure sur cette
01:28:31agression qui a eu lieu sur les Champs-Elysées,
01:28:33devant un des plus grands magasins,
01:28:35les plus courus, alors qu'on a tous
01:28:37des QR codes désormais pour se déplacer,
01:28:39alors que Mme Lavalette n'arrive pas à traverser Paris
01:28:41en dix minutes, alors qu'on
01:28:43est encagé, etc. Ça pose quand même
01:28:45des questions importantes, puisque
01:28:47on est censé être
01:28:49hyper... On est d'ailleurs hyper
01:28:51protégé, donc ce qui s'est passé est vraiment
01:28:53très significatif, et puis c'est pas la première fois,
01:28:55puisque cette semaine, vous savez, c'est un
01:28:57militaire de Sentinelle qui a été frappé
01:28:59à la gare
01:29:01de l'Est. Simplement pour finir
01:29:03cette séquence, et avant de
01:29:05libérer nos camarades
01:29:07Albert et Philippe, on va revoir
01:29:09les images de ce qui s'est passé tout à l'heure
01:29:11au moment du vote.
01:29:13Ce jeune Benjamin qui s'appelle,
01:29:15de l'Assemblée ?
01:29:17Vous l'avez, ce soir vous l'avez.
01:29:19Ça a été compliqué.
01:29:21Si vous venez sur ce terrain-là,
01:29:23on ne peut pas terminer.
01:29:25On vous entend là ou pas ?
01:29:27Alexandre Ramasson ne savait pas que le Benjamin
01:29:29était dans votre camp.
01:29:31Alors, qu'est-ce qui se passe ? Racontez-nous.
01:29:33Une partie des députés a décidé de faire
01:29:35de ne pas serrer la main
01:29:37de ce jeune...
01:29:39Vous ne l'avez toujours pas, vous.
01:29:41Ça fait deux semaines que vous y êtes, deux semaines
01:29:43que vous me posez la question.
01:29:45Il a été un peu intimidé par monsieur Delaugue.
01:29:47Oui, bien sûr. Plus qu'à moitié, oui.
01:29:49Mais c'est devenu
01:29:51un acte politique de ne pas serrer la main.
01:29:53Il y a ceux qui l'ont fait et ceux qui ne l'ont pas fait.
01:29:55Ceux qui ont été courageux, ceux qui n'ont pas serré la main
01:29:57de ce jeune député.
01:29:59Je l'avais interdit.
01:30:01Je vais vous le mettre sur un post-it.
01:30:03Vous pourrez le réviser pendant vos vacances.
01:30:05Vous allez prendre le soleil à partir de demain.
01:30:07Monsieur Hollande, lui, l'a fait.
01:30:09L'or la valette.
01:30:11Un acte politique.
01:30:13Un acte révolutionnaire.
01:30:15Vous voilà.
01:30:17Vous avez serré la main.
01:30:19L'or la valette aussi.
01:30:21Les choses n'ont pas changé.
01:30:23Ma première élection, c'était en 1998.
01:30:25C'était pour des cantonales à Bègles.
01:30:27Je me souviens, j'étais beaucoup plus jeune.
01:30:29Je rentre dans ce bureau de vote.
01:30:31Il y avait six personnes, les assesseurs.
01:30:33J'essaye six fois de serrer la main
01:30:35et on ne me serre jamais la main.
01:30:37Je trouve que 25 ans après,
01:30:39avoir exactement le même sectarisme
01:30:41de la part même de vos collègues,
01:30:43j'avoue que ça me nave.
01:30:45Je sais que c'est exactement ce que les Français détestent.
01:30:47Les Français veulent qu'on se serre la main.
01:30:49On n'est pas ennemi, on est adversaire.
01:30:51Vous avez un programme qui ne me convient pas.
01:30:53Mais je pense qu'on peut évidemment
01:30:55débattre et ne pas être sectaire.
01:30:57J'ai été d'autant plus choqué
01:30:59de l'attitude de M. Delogu
01:31:01qui était intimidante.
01:31:03M. Delogu, vous allez le voir.
01:31:05C'est une attitude
01:31:07de combattant
01:31:09de MMA.
01:31:11M. Dirks.
01:31:13Bataille de regards.
01:31:15C'est hallucinant.
01:31:17Il est trois fois plus grand que lui.
01:31:19Chifoumi.
01:31:21C'était presque plus drôle.
01:31:23C'est pathétique.
01:31:25Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:31:27Je partage ce qu'a dit ma collègue.
01:31:29Quand il y a des élus de la Nation,
01:31:31on les respecte. Point barre.
01:31:33Il faut quand même être capable
01:31:35de séparer un minimum.
01:31:37Premier jour, moment du vote, moment important.
01:31:39Par ailleurs,
01:31:41y compris quand on est adversaire politique,
01:31:43on voit le comportement de certains membres
01:31:45de la France Insoumise.
01:31:47Vous avez la version pseudo-sympa,
01:31:49le pierre-feuille-ciseau,
01:31:51et la version intimidation.
01:31:53Quand vous réfléchissez une seconde
01:31:55au fait qu'on est élu de la Nation,
01:31:57on doit montrer l'exemple.
01:31:59Je considère que c'est un tout petit peu
01:32:01notre devoir que vous êtes filmé
01:32:03par toutes les caméras de la France
01:32:05et que vous intimidez quelqu'un publiquement.
01:32:07Je me pose la question du but
01:32:09et je me pose aussi la responsabilité
01:32:11qu'ils ont, y compris dans la montée
01:32:13du RN. Vous ne pouvez pas prétendre
01:32:15incarner la République,
01:32:17l'ordre républicain, la courtoisie
01:32:19si vous avez ce genre d'attitude.
01:32:21Ça ne vous empêche pas de les soutenir et de vous désister.
01:32:23Mais on les soutient pas.
01:32:25C'est ce qui s'est passé factuellement.
01:32:27C'est ça que je trouve difficile.
01:32:29J'entends bien les critiques que vous portez à leur égard.
01:32:31Évidemment que je les partage.
01:32:33On les a, vous et moi, subis pendant deux ans.
01:32:35Il faut rappeler que certains jouaient au foot
01:32:37avec un ballon à la tête d'Olivier Dussopt.
01:32:39Il traitait des ministres d'assassin.
01:32:41Comment avez-vous pu faire ça ?
01:32:43Je m'interroge, peut-être parce que je suis encore naïve,
01:32:45mais je ne comprends pas
01:32:47que vous ayez marché dans cette combine.
01:32:49Je pense vraiment que les Français
01:32:51ne le comprennent pas et en tout cas,
01:32:53je pense qu'une grande partie des Français
01:32:55soit orphelins ce soir.
01:32:57En l'occurrence, ce monsieur, nous ne l'avons pas soutenu.
01:32:59Nous ne nous sommes pas retirés puisqu'il a été élu.
01:33:01Alain Dufour, excusez-moi,
01:33:03on ne peut pas dire que ça soit bien mieux
01:33:05dans la courtoisie républicaine.
01:33:07C'est une mémoire d'actes ou de propos
01:33:09qu'elle aurait tenus.
01:33:11La France justifie les moyens
01:33:13au moment des émeutes.
01:33:15Il faudra nous donner la révérence
01:33:17parce que je ne crois pas
01:33:19qu'elle ait dit ça de manière très claire.
01:33:21Je ne suis pas là pour défendre nos députés.
01:33:23Je vais vous le mettre sous les yeux tout de suite.
01:33:25Si vous voulez, vous nous montrerez.
01:33:27Et leurs propos sur le Hamas.
01:33:29En se désistant pour ça,
01:33:31vous légitimez ce qu'ils disent.
01:33:33J'avoue que ça me choque.
01:33:35Vous devriez vous interroger sur les propos tenus.
01:33:37Non, je veux bien l'assumer.
01:33:39Je dis simplement que vous devriez peut-être
01:33:41vous interroger sur la centaine de candidats
01:33:43du RN qui a refuté.
01:33:45La centaine de candidats du RN
01:33:47qui n'a même pas voulu condescendre,
01:33:49débattre sur les médias
01:33:51pendant l'entre-deux-tours.
01:33:53Et la cinquantaine de candidats qui ont tenu
01:33:55des propos absolument scandaleux.
01:33:57Vous avez fait la liste, y compris sur ces antennes.
01:33:59Chacun retrouvera.
01:34:01Un dernier commentaire pour Albert
01:34:03et pour Philippe sur cette séquence
01:34:05qu'on a largement commentée tout à l'heure.
01:34:07Mais qui restera peut-être l'image,
01:34:09parce que les gens ont dit
01:34:11qu'elle revient, c'est la même chose.
01:34:13Peut-être que certains diront
01:34:15qu'on nous a bien eu.
01:34:17Toute cette affaire d'élection pour revenir à zéro.
01:34:19Moi, c'est ce que j'appelle une révolution.
01:34:21Un tour sur soi-même.
01:34:23Mais l'autre image, c'est celle-là.
01:34:25Elle est terrible, je trouve,
01:34:27de commencer une nouvelle mandature,
01:34:29la 16e, par cette image-là.
01:34:31Elle est terrible,
01:34:33parce qu'elle dit beaucoup de choses
01:34:35sur l'état
01:34:37de cette classe politique
01:34:39qui n'arrive pas à se parler,
01:34:41qui n'arrive pas à communiquer,
01:34:43qui n'arrive pas à travailler ensemble,
01:34:45malgré tout, même s'il y a des oppositions.
01:34:47Et ne pas avoir
01:34:49la moindre dose
01:34:51de civilité
01:34:53dans une démocratie parlementaire,
01:34:55entre collègues.
01:34:57Ils s'appellent tous collègues.
01:34:59L'usage se tutoyait
01:35:01plutôt dans les travais.
01:35:03Et là, faire ça,
01:35:05ce qui est une posture,
01:35:07c'est terrible.
01:35:09On ne le découvre pas, quand même.
01:35:11On les a qualifiés pendant deux ans,
01:35:13c'est quand même pas nouveau.
01:35:15Madame Pinochet va avoir du mal.
01:35:17Elle va falloir qu'elle fasse le métier
01:35:19de l'instit dans la cour de récré.
01:35:21Ce qu'elle a déjà fait.
01:35:23J'incite les gens à aller voir,
01:35:25même si vous ne parlez pas bien anglais,
01:35:27quand Rishi Sunak rend hommage
01:35:29à Keir Starmer, qui vient d'être élu.
01:35:31Il se serre la main,
01:35:33il rigole ensemble.
01:35:35Ça prouve quand même une chose,
01:35:37comme on dit un peu trivialement,
01:35:39deux salles, deux ambiances.
01:35:41Mais quand je vois la chambre des communes
01:35:43où ils se comportent comme des lords,
01:35:45comme des seigneurs, alors que c'est
01:35:47l'autre chambre au Royaume-Uni,
01:35:49et quand je vois celle en France
01:35:51où ça ressemble trop régulièrement
01:35:53à une ZAD...
01:35:55C'est normal qu'on parle
01:35:57de ces images qui nous choquent
01:35:59parce qu'on ne les partage pas.
01:36:01Il faut avoir aussi en tête
01:36:03que l'écrasante majorité des députés
01:36:05respecte le règlement, les usages...
01:36:07Moi j'ai hâte de voir demain
01:36:09si ce règlement vous le respectez.
01:36:11On y revient tout à l'heure.
01:36:13Il faut sanctionner très sévèrement
01:36:15ceux qui se comportent de manière
01:36:17totalement insupportable et entendre
01:36:19ceux qui au quotidien font preuve
01:36:21de la courtoisie républicaine.
01:36:23Pendant le discours
01:36:25du président du moment,
01:36:27il disait vivement que je sorte
01:36:29mon drapeau palestinien.
01:36:31Mais c'est ça que vous avez fait élire, monsieur.
01:36:33Tout ce qui va se passer là,
01:36:35vous portez la responsabilité.
01:36:37Merci Albert, merci Philippe d'être venu.
01:36:39Raphaël Stainville va nous rejoindre
01:36:41ainsi que Georges Fenech.
01:36:4323h01 même.
01:36:45Maureen Vidal vous rappelle les principaux titres.
01:36:47Yael Brune-Pivert, réélue présidente
01:36:49de l'Assemblée nationale avec
01:36:51220 voix devant le candidat
01:36:53du Nouveau Front populaire André Chassaigne
01:36:55qui a obtenu lui 207 voix
01:36:57et celui du Rassemblement national Sébastien Chenu
01:36:59avec 141 votes.
01:37:01Une immense responsabilité selon les mots
01:37:03de la présidente de l'hémicycle.
01:37:05Les candidats RN et NFP déçus
01:37:07dénoncent eux une alliance contre-nature
01:37:09qui a mené à la victoire de Yael Brune-Pivert.
01:37:11L'individu qui a agressé
01:37:13un policier au couteau est décédé
01:37:15plus tôt dans la soirée.
01:37:17Près des Champs-Élysées, des policiers en patrouille
01:37:19par un agent de sécurité d'une grande enseigne
01:37:21pour signaler un individu suspect
01:37:23âgé de 27 ans.
01:37:25Il a tenté de prendre la fuite, couteau à la main.
01:37:27Il a blessé un policier au niveau des cervicales.
01:37:29Un autre agent a alors ouvert le feu
01:37:31pour neutraliser l'agresseur.
01:37:33Pas de motivation terroriste à ce stade
01:37:35selon le préfet de police de Paris.
01:37:37Sept morts dont trois enfants et un adolescent
01:37:39à Nice dans un terrible incendie criminel.
01:37:41Les faits se sont déroulés la nuit dernière
01:37:43au quartier sensible des Moulins.
01:37:45Ce sinistre a ravagé un appartement du septième étage.
01:37:47Gérald Darmanin et Gabriel Attal
01:37:49se sont rendus sur place.
01:37:51Trois individus repérés sur des images
01:37:53de vidéosurveillance sont recherchés.
01:37:55La piste de règlement de comptes sur fond
01:37:57de trafic de drogue est privilégiée.
01:37:59Merci beaucoup Maureen.
01:38:01Je salue donc Raphaël Staville
01:38:03et Georges Feynet qui nous ont rejoint.
01:38:05Réda Bélage.
01:38:07On va parler évidemment d'un sujet
01:38:09très important de ce qui s'est passé tout à l'heure.
01:38:11Cette attaque au couteau contre un policier.
01:38:13Peut-être que vous pouvez nous raconter
01:38:15les faits qui se sont déroulés tout à l'heure.
01:38:17Alors, sur les Champs-Elysées,
01:38:19vraiment au cœur de Paris,
01:38:21sur la plus belle artère du monde,
01:38:23la plus fréquentée en ce moment.
01:38:25On est devant le magasin qui attire
01:38:27le plus les touristes, c'est-à-dire Louis Vuitton.
01:38:29Et là, que se passe-t-il ?
01:38:31Vous avez un de mes collègues de la direction
01:38:33de l'ordre public et de la circulation
01:38:35qui a été requis
01:38:37par les agents de sécurité
01:38:39parce qu'il y a un individu qui avait
01:38:41exhibé un couteau à l'intérieur
01:38:43de l'établissement Louis Vuitton.
01:38:45Dans le magasin ? Il sort un couteau dans le magasin ?
01:38:47Oui, apparemment, c'est d'après les témoins.
01:38:49En tout cas, c'est ce qui a été dit sur place, à chaud.
01:38:51Et le contrôle...
01:38:53Les collègues ont décidé
01:38:55de contrôler l'individu. Il a refusé
01:38:57que les collègues fouillent le sac
01:38:59afin de vérifier s'il y avait un couteau ou non.
01:39:01Et là,
01:39:03sans prévenir, bien sûr,
01:39:05l'individu a attaqué
01:39:07un de mes collègues.
01:39:09Il a blessé au niveau de la tête.
01:39:11Et c'est à ce moment-là qu'un
01:39:13jeune collègue,
01:39:15qui vient de sortir de l'école de police
01:39:17et qui a été affecté sur la région parisienne
01:39:19depuis le 9 juillet,
01:39:21donc tout jeune,
01:39:23a fait usage avec courage de son arme de service.
01:39:25Avant, je crois qu'il a été gazé.
01:39:27Mais il a continué...
01:39:29On a un collègue qui est blessé,
01:39:31qui a été transporté.
01:39:33J'ai mes collègues en unité
01:39:35qui sont sur place, à son chevet.
01:39:37Pour l'instant, d'après mes informations,
01:39:39ses jours ne sont pas en danger.
01:39:41Néanmoins, après,
01:39:43du côté du mis en cause,
01:39:45lui, il est décédé.
01:39:47Effectivement, le procureur vient d'annoncer
01:39:49que l'agresseur était décédé.
01:39:51On va écouter un témoin de la scène.
01:39:55J'étais dans la voiture
01:39:57et j'entendais des coups de tir.
01:39:59Au début, je croyais que c'était des feux d'artifice.
01:40:01Et à la fin, c'était des coups de tir.
01:40:03J'ai pris mon téléphone
01:40:05et j'ai filmé vite fait.
01:40:07Je pense que j'ai vu un mec par terre.
01:40:09Je ne sais pas s'il est mort ou pas.
01:40:11Et en plus, il y a un flic blessé
01:40:13avec du sang partout.
01:40:15Ils étaient en train de nettoyer,
01:40:17de l'aider.
01:40:19Et c'est tout.
01:40:21On va écouter le préfet de police,
01:40:23Laurent Dunes, qui s'est rendu tout de suite sur les lieux.
01:40:27Vers 19h15,
01:40:29nous avons des équipages
01:40:31de la direction de l'ordre public
01:40:33et de la circulation de la préfecture de police de Paris
01:40:35qui, patrouillant ici aux abords,
01:40:37ont été requis
01:40:39par un agent de sécurité privée
01:40:41d'une grande enseigne
01:40:43qui les a
01:40:45avisés qu'il était
01:40:47possible qu'un individu
01:40:49soit présent dans le magasin
01:40:51et porteur d'un couteau.
01:40:53Les policiers se sont immédiatement
01:40:55rendus sur place
01:40:57et ont fait un périmètre de sécurité autour d'un individu
01:40:59qui s'est montré
01:41:01très résistant,
01:41:03qui s'est rebellé
01:41:05et qui, assez rapidement, s'est enfui.
01:41:07Il a été poursuivi par les policiers
01:41:09puis leur a fait face en sortant un couteau
01:41:11dont il a essayé
01:41:13de faire usage à deux reprises
01:41:15contre des fonctionnaires de police.
01:41:17L'un de ceux-ci
01:41:19a utilisé une gazeuse
01:41:21pour repousser
01:41:23l'assaillant qui a poursuivi son attaque
01:41:25et qui a réussi à saigner un coup de couteau
01:41:27à un de mes effectifs
01:41:29de la circulation.
01:41:31Un coup de couteau derrière,
01:41:33dans la nuque, au niveau des cervicales.
01:41:35Un de ses collègues a
01:41:37immédiatement fait usage
01:41:39de son arme
01:41:41administrative
01:41:43pour neutraliser l'assaillant.
01:41:45Quelle violence !
01:41:47Mais quelle violence !
01:41:49Quelle violence !
01:41:51Déjà, si vous permettez,
01:41:53j'aimerais apporter mon soutien
01:41:55à l'ensemble des policiers
01:41:57qui participent
01:41:59à la sécurisation pendant les JO
01:42:01et puis féliciter les collègues
01:42:03même si là, actuellement,
01:42:05notre collègue est dans les locaux de l'IGPN
01:42:07si c'est la procédure.
01:42:09Et puis surtout, souhaiter un bon rétablissement
01:42:11à notre collègue qui a été blessé.
01:42:13Donc oui, c'est surprenant, non.
01:42:15C'est la société actuelle en France,
01:42:17c'est la région parisienne.
01:42:19Il y a deux jours...
01:42:21J'ai fait un Skype avec vous,
01:42:23je crois que c'était lundi,
01:42:25avec un militaire qui avait été attaqué au couteau.
01:42:27Je veux dire,
01:42:29j'ai entendu des gens,
01:42:31puisque je viens de Gare de Lyon pour la petite histoire,
01:42:33et qui me disaient, tiens, c'est vous le policier et tout.
01:42:35Mais je ne comprends pas en fait.
01:42:37Je lui dis, vous êtes beaucoup,
01:42:39c'est vrai qu'on voit des policiers partout en ce moment.
01:42:41Mais le problème, c'est qu'il fallait
01:42:43attaquer le problème à la racine.
01:42:45Aujourd'hui, je l'ai déjà dit sur votre plateau,
01:42:47porter un couteau,
01:42:49en France, c'est puni d'une peine d'emprisonnement
01:42:51d'un an.
01:42:53Et de 15 000 euros d'amende.
01:42:55Mais c'est jamais appliqué.
01:42:57Donc si jamais, déjà, ça ne s'est pas appliqué,
01:42:59comment voulez-vous
01:43:01qu'on y arrive ? Ça va être compliqué pour nous.
01:43:03Et je pense que,
01:43:05je ne le souhaite pas,
01:43:07mais comme je vous ai dit, que ce soit les actes de délinquance,
01:43:09il y a des risques d'actes de délinquance
01:43:11envers les forces de l'ordre ou envers les personnes civiles,
01:43:13parce qu'on va avoir une délinquance mobile
01:43:15qui va venir profiter
01:43:17de cette manne d'étrangers
01:43:19qui veulent venir voir les JO.
01:43:21Et vous avez aussi
01:43:23des menaces terroristes aussi.
01:43:25Donc il ne faut qu'on ne met pas de côté pour lesquelles on s'est préparé.
01:43:27Mais pourtant,
01:43:29c'est hyper sécurisé. Tout le monde le sait.
01:43:31Vous-même le savez. Maintenant, il faut des QR codes
01:43:33pour circuler.
01:43:35Il y a des policiers partout.
01:43:37On est en sécurité, c'est en ce moment.
01:43:39Et ce n'est pas le cas. Je voulais vous entendre,
01:43:41Georges, d'abord, un mot sur les peines.
01:43:43Effectivement, ce que dit Reda Bellage,
01:43:45c'est que vous avez un couteau, vous risquez,
01:43:47en principe, théoriquement,
01:43:49de la prison et des amendes.
01:43:51Qui prononce
01:43:53des peines contre des porteurs de couteaux ?
01:43:55Oui, mais partant du constat
01:43:57de la faillite judiciaire
01:43:59en cette matière,
01:44:01le gouvernement a fait adopter, vous le savez,
01:44:03l'amende forfaitaire.
01:44:05Vous êtes pris avec un couteau dans la rue,
01:44:07vous risquez ce qu'on risque
01:44:09pour un stationnement gênant.
01:44:11Et c'est ça, la banalisation,
01:44:13en fait, du port d'armes
01:44:15qui fait qu'aujourd'hui,
01:44:17les individus n'hésitent pas
01:44:19à se promener avec des couteaux.
01:44:21Moi, ce que je constate, c'est qu'en
01:44:23une semaine, pratiquement,
01:44:25un militaire d'un force sentinelle
01:44:27poignardé, un policier
01:44:29venu des Champs-Elysées, un véhicule qui fonce
01:44:31sur une terrasse
01:44:33de café. Aucun de ces trois faits
01:44:35n'a été calculé. – De manière intentionnelle,
01:44:37visiblement. – D'actes de terrorisme.
01:44:39Le parquet nationalité ne s'est pas saisi.
01:44:41Mais enfin, ça rappelle, avec le mode
01:44:43d'opératoire, ça rapporte quelques mauvais souvenirs,
01:44:45tout de même, à une époque où
01:44:47nous devons être particulièrement vigilants, les JO.
01:44:49– Il y a 120 attaques aux journaux
01:44:51en couteau par jour.
01:44:53– Mais vieilles statistiques. Vous savez de quand
01:44:55date cette stade ? – 2017.
01:44:57– 2017 !
01:44:59On n'a rien depuis. C'est d'ailleurs
01:45:01assez étonnant. – Une heure auparavant,
01:45:03sur Cours Beauvoir, on a retrouvé un jeune dans un hall
01:45:05d'immeuble qui s'est pris des coups de couteau
01:45:07et qui est décédé. Un jeune de 16 ans. – Expliquez-moi
01:45:09pourquoi. Vous avez le pouvoir…
01:45:11– On a supprimé l'Observatoire national
01:45:13de la délinquance. – Pourquoi ?
01:45:15– Monsieur le député, vous n'exigez pas,
01:45:17par exemple, qu'à nouveau,
01:45:19on se mette à recompter
01:45:21ce genre d'agressions
01:45:23aux couteaux. Vous en avez le pouvoir, me semble-t-il.
01:45:25– Qu'on recompte, pardon ?
01:45:27– Oui, qu'on fasse recompter, qu'on ait
01:45:29une statistique mise à jour des attaques…
01:45:31– C'est toujours les statistiques du ministère de l'Intérieur.
01:45:33– Non, elle n'existe plus. Celle-là, elle n'existe plus.
01:45:35– Il y a le ministère de l'Intérieur…
01:45:37– 2017 ! – … qui, chaque année, publie,
01:45:39sous votre contrôle, des actes qui concernent
01:45:41les violences, les violences avec armes…
01:45:43– Les violences avec armes blanches,
01:45:45les violences avec armes blanches,
01:45:47je n'ai pas jusqu'où ça va dans la catégorisation,
01:45:49mais… enfin, pardon, je…
01:45:51– Réda Bélagesconda, ce stat, depuis le 2017, on l'a pas.
01:45:53– Je ne vais pas vous cacher que, personnellement,
01:45:55les statistiques, ça ne m'intéresse pas.
01:45:57Ce qui m'embête, c'est qu'on revient
01:45:59toujours pour les mêmes sujets.
01:46:01Ça peut aller de crépoles
01:46:03à ce qui se passe aujourd'hui.
01:46:05– C'est un bon indicateur, quand même,
01:46:07de savoir à peu près si ça augmente
01:46:09ou si ça baisse.
01:46:11– On constate sur le terrain,
01:46:13puisqu'on m'avait posé la question aussi
01:46:15pour les home-jacking.
01:46:17C'est comme un viol, un home-jacking.
01:46:19Et je n'étais pas en capacité de dire oui.
01:46:21Moi, j'étais, il y a une quinzaine d'années,
01:46:23dans des bacs, je ne dirais pas
01:46:25sous quel gouvernement, mais en tout cas,
01:46:27on me disait, on remplit cette case,
01:46:29les statistiques, vous pouvez faire
01:46:31ce que vous voulez avec, ce que vous voulez.
01:46:33Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe
01:46:35sur le terrain. Et aujourd'hui, le constat,
01:46:37il est là. C'est des attaques au couteau,
01:46:39c'est des refus d'obtempérer tout le temps.
01:46:41Et c'est vraiment une banalisation.
01:46:43Parce qu'avant, on parlait, même si c'est
01:46:45pour mes camarades, on parlait de la peur du gendarme.
01:46:47Est-ce que vous croyez qu'aujourd'hui,
01:46:49un individu, gare de l'Est, gare de Lyon,
01:46:51gare du Nord, au mois de janvier l'année dernière,
01:46:53avec au QTF, connu des services de police,
01:46:55cet individu, apparemment, il est connu,
01:46:57même si c'est pour des délits mineurs,
01:46:59il est connu des services de police.
01:47:01J'ai un moment, je veux bien que,
01:47:03quand on arrête ces gens, et quand ils sont récidives,
01:47:05même si ce n'est pas les mêmes faits,
01:47:07nous, la police nous demande de s'adapter
01:47:09à cette violence, mais il faudrait que la justice,
01:47:11et même les élus, s'adaptent aussi à cette violence.
01:47:13Je ne suis pas sûre que ça s'améliore, parce que les nouveaux amis de M. Armand
01:47:15pensent que la police tue et que la police assassine.
01:47:17Ils vont prendre des postes demain, peut-être, M. Armand ?
01:47:19Non, d'abord, je vous ai dit que non, premièrement.
01:47:21Et deuxièmement, ne m'associez pas à ces gens
01:47:23dont on a convenu qu'ils dépassaient...
01:47:25Non, non, pas du tout.
01:47:27Ecoutez, vous êtes plus subtil que ça, s'il vous plaît.
01:47:29Respectez un peu les différences.
01:47:31Parfait, parfait.
01:47:33Vous m'avez interpellé dans la manière
01:47:35dont Reda décrivait les faits
01:47:37et la manière dont la police avait réagi.
01:47:39Vous avez dit,
01:47:41mon collègue ou ma collègue
01:47:43a réagi avec courage.
01:47:45Bien sûr qu'il en faut du courage
01:47:47aujourd'hui pour un policier,
01:47:49pour faire usage de son arme à feu,
01:47:51parce que, et vous l'avez rappelé
01:47:53un peu après,
01:47:55probablement qu'elle est aujourd'hui
01:47:57en garde à vue, ou en tout cas auditionnée
01:47:59par l'IGPN.
01:48:01Et en fait,
01:48:03c'est quand même sidérant de se dire
01:48:05qu'aujourd'hui,
01:48:07qu'un policier qui fasse usage de son arme
01:48:09pour défendre
01:48:11des individus,
01:48:13français ou pas d'ailleurs, on s'en fout,
01:48:15c'est pas le sujet, mais qui était
01:48:17dans un grand magasin,
01:48:19aujourd'hui risque peut-être davantage
01:48:21que bien des malfrats
01:48:23qui s'en prennent directement
01:48:25aux individus.
01:48:27Vous avez écouté Laurent Duniaz à nouveau
01:48:29qui a parlé
01:48:31du moment où
01:48:33le tir a été effectué,
01:48:35et il a pris beaucoup de précautions en réalité.
01:48:39Au vu des faits
01:48:41qui me sont rapportés, l'usage
01:48:43de l'arme administrative est tout à fait proportionné,
01:48:45ils ont fait face à un individu
01:48:47qui a tenté à leur vie, et donc l'usage
01:48:49de l'arme administrative est
01:48:51totalement proportionné, évidemment c'est pas à moi
01:48:53d'en juger, il y a une enquête forcément
01:48:55qui va s'ouvrir, mais voilà, j'ai chaleureusement
01:48:57félicité les fonctionnaires de police
01:48:59pour l'action qu'ils ont menée, une action qui est
01:49:01déployée comme partout
01:49:03sur le territoire national, et ici évidemment
01:49:05à Paris, dans le périmètre de la préfecture de police
01:49:07pour assurer la protection de nos concitoyens.
01:49:11Il l'a répété à plusieurs reprises.
01:49:13Bien évidemment, mais ça n'empêche pas l'enquête.
01:49:15Il y a quelque chose de très intéressant,
01:49:17pour poursuivre ce que dit Raphaël,
01:49:19je me rappelle de ce qui s'est passé
01:49:21au moment de la synagogue de Rouen,
01:49:23où un homme sous OQTF a tenté
01:49:25de mettre le feu à la synagogue en jetant un cocktail Molotov.
01:49:27Il a été abattu, même chose
01:49:29par un très jeune policier. Le policier
01:49:31s'est retrouvé automatiquement en garde à vue.
01:49:33Gérald Darmanin arrive sur place, il dit
01:49:35j'attends pas, je vais le décorer, et je salue
01:49:37l'action de ce policier, je n'attends pas l'enquête.
01:49:39Laurent Nunez fait pareil,
01:49:41il salue l'action du policier
01:49:43qui a fait feu, et on apprend qu'il est
01:49:45déjà devant l'IGPN. Donc si vous voulez,
01:49:47cette suspicion
01:49:49tout de suite sur le policier qui a fait usage
01:49:51de son arme, qui est relayée par
01:49:53une partie de l'hémicycle qui explique que
01:49:55la police tue, qui n'a de cesse
01:49:57de pointer l'engagement des policiers,
01:49:59qui veut désarmer les policiers,
01:50:01supprimer les BAC, supprimer les Brave M,
01:50:03les brigades de répression de l'action
01:50:05violente. Tout ça fait un contexte
01:50:07où il faudrait sans doute changer
01:50:09le dispositif pour qu'un policier qui fait
01:50:11usage de son arme ne se retrouve pas tout de suite
01:50:13suspect devant l'IGPN
01:50:15ou en garde à vue. Il protège les concitoyens,
01:50:17il met hors d'état de nuire
01:50:19un individu violent
01:50:21qui blesse et qui
01:50:23pourrait blesser mortellement.
01:50:25On n'espère pas que ce sera évidemment le cas.
01:50:27Et à la synagogue de Rouen,
01:50:29même chose. Heureusement que la synagogue était vide
01:50:31au moment où le cocktail Molotov a été lancé.
01:50:33Et c'est le policier qui se retrouve
01:50:35quasiment incriminé. Il y a quand même un problème
01:50:37dans la procédure.
01:50:39C'est la procédure ou c'est la loi qui pose...
01:50:41Nous demandons au RN depuis longtemps la présomption de légitime
01:50:43défense. Il est temps de réarmer aussi
01:50:45moralement nos forces de l'ordre qui font leur travail
01:50:47dans des conditions de plus en plus difficiles.
01:50:49J'étais encore avec des policiers la semaine dernière.
01:50:51Ils étaient très inquiets de savoir ce qu'il en était
01:50:53du nouveau Front populaire parce qu'ils se disaient bien
01:50:55qu'effectivement leurs moyens seraient
01:50:57évidemment revus à la baisse ou du moins avec un
01:50:59prisme dégradant
01:51:01par rapport à leur travail.
01:51:03Il faut mettre cette présomption de légitime
01:51:05défense pour qu'effectivement ils puissent
01:51:07travailler dans des conditions...
01:51:09Il ne s'agit pas de
01:51:11considérer que nos policiers sont
01:51:13des cow-boys qui tiraient
01:51:15sans discernement.
01:51:17Mais bien au contraire.
01:51:19Je n'ai plus la statistique
01:51:21même si vous ne l'avez pas Reda.
01:51:23Mais le taux d'engagement
01:51:25des forces de l'ordre lorsqu'ils font usage
01:51:27dans l'arme, il est extrêmement faible.
01:51:29Et c'est peut-être même problématique.
01:51:31Moi j'en reviens
01:51:33à ce terme de courage.
01:51:35Aujourd'hui de se dire... Oui pardon Olivier mais c'est
01:51:37important de se dire qu'aujourd'hui
01:51:39un policier
01:51:41alors que c'est son devoir de protéger
01:51:43les citoyens, hésite parfois
01:51:45à faire usage de son arme parce qu'il sait
01:51:47par ailleurs les conséquences que ça aura
01:51:49c'est aussi signifiant.
01:51:51Moi je ne suis pas sûr qu'on hésite.
01:51:53Quand il est question de vie ou de mort, à mon avis on n'hésite pas.
01:51:55Si on hésite parce que j'ai discuté une fois
01:51:57excusez-moi.
01:51:59Moi j'aime bien m'imprégner des collègues
01:52:01de terrain et je sais que ça ne va pas
01:52:03plaire mais j'ai un collègue qui m'a dit une fois
01:52:05avant de sortir mon arme, j'ai entendu une petite voix
01:52:07inexplicable et inexcusable.
01:52:09Voilà.
01:52:11Quand vous savez qu'au sommet de l'état
01:52:13rappelez qui a prononcé cette phrase.
01:52:15J'ai un collègue qui a fait 5 mois
01:52:17de détention
01:52:19dans le cadre
01:52:21d'une enquête
01:52:23par rapport à l'affaire Nahel
01:52:25et je vous le dis
01:52:27je suis un peu en colère, excusez-moi
01:52:29mais je n'oublierai jamais les mots de notre Président de la République
01:52:31Emmanuel Macron.
01:52:33Non mais ce sera entendu.
01:52:35Il faut être assez
01:52:37équilibré dans cette affaire, vous le savez très bien.
01:52:39Si à partir du moment
01:52:41où vous avez l'usage d'une arme
01:52:43et qui plus est
01:52:45une mort derrière
01:52:47si vous
01:52:49dites d'entrée de jeu le policier
01:52:51il est présumé innocent etc. et qu'il n'y a pas
01:52:53d'enquête, ce n'est pas rendre service
01:52:55à la police nationale parce que vous donnerez
01:52:57le sentiment à la population
01:52:59légitimement d'ailleurs que la police
01:53:01serait une enquête.
01:53:03On peut terminer une phrase.
01:53:05Est-ce que c'est possible ?
01:53:07Oui mais c'est présomption de légitime défense.
01:53:09Il ne dit pas de bêtises.
01:53:11Je me tais si vous voulez parler.
01:53:13Oui je pense que c'est appelé des policiers.
01:53:15D'accord, je dis simplement
01:53:17chère madame la députée
01:53:19je me détends mais c'est vous qui m'interrompez.
01:53:21Ne me poussez pas la main comme ça.
01:53:23Vous m'interrompez.
01:53:25C'est la première fois que je vois Georges s'énerver.
01:53:27Oui parce qu'on ne nous laisse pas parler.
01:53:29Et ça je ne le supporte pas parce que moi je suis respectueux
01:53:31du débat démocratique.
01:53:33Je vous dis simplement
01:53:35chère madame la députée
01:53:37que ça ne serait pas rendre service au corps de la police nationale
01:53:39de les mettre au-dessus
01:53:41des citoyens.
01:53:43Aucun citoyen fustile, policier
01:53:45voire président de la république est au-dessus des lois.
01:53:47Donc vous ne pouvez pas introduire
01:53:49comme ça une légitime défense
01:53:51pour les policiers. Par contre
01:53:53ce que je pense c'est qu'il y a
01:53:55une mesure appropriée
01:53:57des parquets et des juridictions
01:53:59qui doivent savoir quand c'est absolument
01:54:01nécessaire de mettre en garde à vue ou pas.
01:54:03Donc non systématique.
01:54:05C'est pas systématisé.
01:54:07C'est l'usage des armes.
01:54:09Je voudrais rejoindre ce que dit monsieur.
01:54:11D'abord apporter mon soutien à vos collègues et à vous même.
01:54:13C'est quand même la base.
01:54:15Et dire aussi sur le terrain
01:54:17Hauts-de-Savoie, policiers ou gendarmes
01:54:19que c'est très facile de dire proportionné
01:54:21ou disproportionné
01:54:23vu d'ici, vu d'un parquet.
01:54:25Quand on est sur le terrain.
01:54:27Je ne critique pas.
01:54:29Je dis simplement qu'il faut voir ce que ça représente.
01:54:31Je ne le mesure pas moi-même
01:54:33et vos collègues le mesurent tous les jours.
01:54:35A quel point c'est difficile de prendre
01:54:37en une fraction de seconde
01:54:39une décision extrêmement lourde.
01:54:41Et donc moi je rejoins l'idée
01:54:43qu'il faut qu'on avance en termes de procédure
01:54:45et peut-être de loi pour que
01:54:47les policiers ou les gendarmes ne se retrouvent pas
01:54:49dans une situation d'être
01:54:51traité comme des délinquants.
01:54:53En revanche, là où je vous rejoins
01:54:55c'est que ce n'est rendre service à personne
01:54:57de dire ce que vous semblez suggérer.
01:54:59C'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir d'enquête.
01:55:01Qu'il y a une présomption.
01:55:03Vous voyez la différence entre
01:55:05la manière dont on peut traiter.
01:55:07On voyait la différence entre
01:55:09la manière avec laquelle on doit
01:55:11je pense traiter.
01:55:13C'est-à-dire avec discernement
01:55:15et avec le respect qu'on doit aux forces de l'ordre
01:55:17qui s'engagent au quotidien.
01:55:19Et le fait que ce n'est pas leur rendre service
01:55:21ni arranger les rapports entre la police et la population
01:55:23que de faire croire qu'ils ne seraient pas
01:55:25responsables de leurs actes.
01:55:27Il faut arrêter de porter
01:55:29la présomption systématique sur le policier.
01:55:31C'est l'invention de la charge de la preuve.
01:55:33Il y aura évidemment des enquêtes.
01:55:35Vous savez bien que les policiers
01:55:37c'est un corps qui est extrêmement
01:55:39contrôlé. Un des plus contrôlés.
01:55:41Donc s'il y a des mauvais policiers
01:55:43ils seront évidemment sanctionnés.
01:55:45Mais ils sont légitimés.
01:55:47Mais pourquoi les mettre
01:55:49systématiquement en garde à vue ?
01:55:51C'est la seule question.
01:55:53Il faut différencier les deux choses.
01:55:55Il y a une présomption d'innocence
01:55:57qui existe dans le pays.
01:55:59Pour tout le monde, y compris pour les policiers.
01:56:01Mais quand vous avez
01:56:03l'usage de la force légitime
01:56:05on a besoin
01:56:07en revanche, et là je vous rejoins
01:56:09parce que vos collègues le disent régulièrement,
01:56:11on a besoin d'entendre un message très simple
01:56:13qui est un message, je ne sais pas si
01:56:15je ne me permettrais pas de parler à votre place,
01:56:17mais de détresse ou de désespoir sur la manière
01:56:19dont on considère les forces de l'ordre.
01:56:21C'est pour ça que je suis fier d'appartenir à une majorité
01:56:23qui a voté des effectifs supplémentaires
01:56:25parce que ça commence par ça, mais ça ne s'arrête pas
01:56:27aux effectifs sur le terrain, ça passe par les équipements,
01:56:29ça passe par la capacité à agir,
01:56:31ça passe par les sanctions,
01:56:33et ça passe par les sanctions
01:56:35y compris de manière procédurale
01:56:37quand il faut
01:56:39alléger la charge mentale qui pèse
01:56:41sur les personnes qui interviennent.
01:56:43Mais à nouveau, je vous rejoins sur le fait
01:56:45de ne pas croire, de ne pas vendre
01:56:47des salades sur le fait que
01:56:49en disant qu'on va dédouaner
01:56:51d'enquête, les policiers ce n'est pas...
01:56:53Ça n'est pas du tout le sujet.
01:56:55C'est caractéristique.
01:56:57Je pense que, bien sûr,
01:56:59qu'il faut, déjà,
01:57:01vous savez mieux que moi, parce que vous êtes
01:57:03ancien magistrat, sauf erreur de ma part.
01:57:05Avocat, pardon.
01:57:07Je ne sais pas ce que je raconte.
01:57:09En tout cas, les policiers, il a deux mots.
01:57:11J'ai appris ça à l'école de police, on m'a dit...
01:57:13Tous les policiers que je rencontre et que j'ai rencontré
01:57:15pendant deux ans m'ont dit qu'ils étaient très engagés.
01:57:17Je vais changer les places.
01:57:19Je vais changer les places.
01:57:21Je vais changer les places.
01:57:23Moi non plus, je ne vous reconnais pas.
01:57:25Non, on n'a pas l'arrogance que vous avez.
01:57:27Excusez-moi si j'éteins l'argent.
01:57:29On parle d'une chose grave et sérieuse.
01:57:31Il s'agit de la police nationale.
01:57:33Il s'agit de mort d'homme.
01:57:35Il s'agit de savoir comment on doit traiter ces dossiers.
01:57:37Excusez-moi de penser que la présomption
01:57:39de légitime défense était une solution.
01:57:41Ça ne changera rien, sauf si elle était irréfragable.
01:57:43Si elle était irréfragable, là, ça change rien.
01:57:45Mais une présomption
01:57:47légitime défense simple ne change rien
01:57:49au niveau de l'enquête.
01:57:51Oui, ça existe.
01:57:53Vous ne pouvez pas aller contre.
01:57:55Mais ce n'est pas possible.
01:57:57Il faut quand même qu'il y ait une enquête.
01:57:59On peut écouter ce que vous souhaitez.
01:58:01Il faut qu'à un moment,
01:58:03on s'adapte aussi à la légitime défense.
01:58:05Tous les policiers la connaissent.
01:58:07Comme vous l'avez si bien dit.
01:58:09Il faut que l'acte soit proportionné.
01:58:11Mais on a peu de temps pour réfléchir.
01:58:13Est-ce qu'aujourd'hui,
01:58:15la légitime défense est encore adaptée ?
01:58:17C'est pour ça que nous, Unités,
01:58:19on a encore l'année dernière demandé
01:58:21à ce qu'il y ait des juridictions spécialisées.
01:58:23Parce que quand vous intervenez dans certains quartiers
01:58:25et que vous devez agir en légitime défense,
01:58:27les conditions en niveau anxiogène
01:58:29ne sont pas les mêmes.
01:58:31Dans le cadre du refus d'obtempérer,
01:58:33comme on l'a vu dans le cadre de l'affaire NEL,
01:58:35le collègue doit prendre une décision,
01:58:37même si on ne parle pas là de LD,
01:58:39je suis d'accord avec vous,
01:58:41mais on ne parle pas de légitime défense.
01:58:43Le collègue est dans une situation anxiogène.
01:58:45Il doit prendre une décision en très peu de temps
01:58:47et c'est de plus en plus difficile
01:58:49de faire preuve de discernement
01:58:51face à la violence face à laquelle
01:58:53on se trouve confronté.
01:58:55C'est ça la problématique.
01:58:57Il faudrait que tous les magistrats
01:58:59viennent voir ce qu'on vit.
01:59:01Pour terminer sur ce débat,
01:59:03et on parlera politique,
01:59:05je vais libérer nos deux députés.
01:59:07Mais est-ce qu'aujourd'hui,
01:59:09on pourrait changer d'acte ?
01:59:11Au moment où on parle politique,
01:59:13si on devait changer la loi,
01:59:15est-ce qu'on pourrait le faire aujourd'hui ?
01:59:17Quelle loi ?
01:59:19Si on devait changer la loi,
01:59:21si on modifie la loi ?
01:59:23C'est légitime défense.
01:59:25Ça serait un coup d'épée dans l'eau.
01:59:27Ça ne changerait rien du tout.
01:59:29En tout cas avec l'Assemblée
01:59:31telle qu'elle existe,
01:59:33ça serait compliqué.
01:59:35Ça serait de la sémantique.
01:59:37Je crois qu'il faut entendre le message
01:59:39qui est exprimé,
01:59:41par l'ensemble des forces de l'ordre.
01:59:43Sur les questions à la fois de procédure
01:59:45et de systématicité de la garde à vue,
01:59:47il faut qu'on regarde des choses en face
01:59:49et il faut qu'on avance.
01:59:51On parlait des sujets qui peuvent nous réunir
01:59:53et qui peuvent être un hommage au travail
01:59:55que font les forces de l'ordre.
01:59:57Je ne suis pas sûre que vos nouveaux amis
01:59:59soient d'accord.
02:00:01Jamais on n'arrivera à voter une loi.
02:00:03Je pense qu'on aura du mal
02:00:05à voter une loi
02:00:07qui améliorera les conditions de travail
02:00:09de nos policiers
02:00:11avec la France l'insoumise
02:00:13qui nous a déjà dit
02:00:15dans l'émissaire que la police suit.
02:00:17On a voté une loi d'orientation
02:00:19et de programmation des moyens
02:00:21pour résoudre en partie
02:00:23les problématiques des moyens et des effectifs.
02:00:25Pensez juste à un policier
02:00:27en début de carrière
02:00:29qui est sous le joug d'un assaillant
02:00:31qui plante l'un de ses collègues,
02:00:33qui ouvre le feu.
02:00:35C'est traumatisant quand vous êtes
02:00:37en train d'ouvrir le feu pour protéger
02:00:39vos concitoyens et potentiellement
02:00:41sauver un collègue.
02:00:43Votre journée ne s'arrête pas là.
02:00:45Elle se termine en garde à vue.
02:00:47Vous n'êtes pas forcément menotté.
02:00:49Dieu merci, vous n'êtes pas forcément envoyé
02:00:51en cellule.
02:00:53On vous met un doute,
02:00:55une suspicion.
02:00:57Peut-être n'auriez-vous dû pas
02:00:59ouvrir le feu et ne pas protéger
02:01:01vos concitoyens et vos collègues.
02:01:03Le début de carrière de ce policier,
02:01:05il va complètement basculer,
02:01:07il va complètement changer.
02:01:09Il a tué un homme et en plus,
02:01:11il se retrouve avec cette suspicion
02:01:13et cette garde à vue.
02:01:15Il y a quelque chose qui choque tout le monde.
02:01:17Il y a quelque chose à changer.
02:01:19Ce n'est pas de la suspicion la garde à vue.
02:01:21C'est une nécessité technique.
02:01:23C'est pour l'enquête.
02:01:25Il y a des témoignages,
02:01:27des constatations.
02:01:29Le juge et le procureur ont besoin
02:01:31de ce temps précieux qui sera utile
02:01:33C'est absolument pas ce que je dis.
02:01:35Pas de garde à vue automatique pour le policier.
02:01:37Je suis d'accord.
02:01:39Je parlais de la garde à vue seulement,
02:01:41pas de l'enquête.
02:01:43Une garde à vue, c'est une suspicion.
02:01:45C'est pour des raisons techniques
02:01:47d'enquête qu'il a rendu.
02:01:49On peut faire l'enquête sans mettre le policier.
02:01:51Ça veut pas dire qu'il y a une suspicion.
02:01:53Il n'y a pas de garde à vue.
02:01:55On n'est pas obligé de mettre le policier
02:01:57en garde à vue de manière automatique
02:01:59quelques minutes après qu'il ait ouvert le feu.
02:02:01Merci beaucoup d'avoir été avec nous
02:02:03pour ce débat.
02:02:05Je garde encore quelques minutes,
02:02:07parce qu'on est à un moment
02:02:09où Paris est sous surveillance
02:02:11des policiers partout.
02:02:13Allez expliquer
02:02:15à les touristes qui vont venir
02:02:17pour les JO
02:02:19qu'il peut y avoir des coups de couteau
02:02:21qui sont distribués dans les gares,
02:02:23sur les Champs-Élysées.
02:02:25Il y a des kilomètres de barrières
02:02:27qui empêchent les uns les autres de circuler.
02:02:29Il y a des zones rouges, des zones grises.
02:02:31Il faut des coups hors code.
02:02:33C'est difficile.
02:02:35On est dans un état de droit.
02:02:37On ne va pas se mettre au RER A
02:02:39un Charles de Gaulle étoile
02:02:41et fouiller tous les sacs.
02:02:43On n'a pas le droit.
02:02:45Qu'est-ce que ça montre ce soir ?
02:02:47Même si on a des centaines,
02:02:49des milliers de policiers,
02:02:51il faut faire très attention.
02:02:53Il faut être vigilant.
02:02:55Je ne sais pas comment s'est passée
02:02:57la gare de l'Est.
02:02:59Quand on travaille en milieu urbain,
02:03:01on a l'habitude de tomber.
02:03:03A chaque moment,
02:03:05on sait qu'on peut tomber
02:03:07sur un assaillant,
02:03:09sur un délinquant chevronné
02:03:11ou sur une bande organisée.
02:03:13Nos collègues militaires
02:03:15n'ont pas eu le temps de réagir.
02:03:17Aujourd'hui, on a réussi à réagir.
02:03:19Je ne sais pas si vous avez vu
02:03:21devant le magasin Vuitton,
02:03:23il y a des cartes de police partout.
02:03:25Les Champs-Elysées,
02:03:27c'est l'une des avenues
02:03:29les plus sécurisées de France.
02:03:31Je vous le dis, c'est clair.
02:03:33Si vous interpellez un gars
02:03:35avec un couteau,
02:03:37le lendemain,
02:03:39et encore si on a de la chance,
02:03:41il fait une garde à vue.
02:03:43Le lendemain, à 9h, il est dehors.
02:03:45Il peut même revenir avec un couteau
02:03:47et il ne sera jamais condamné.
02:03:49Le problème de base, il vient là.
02:03:51Je parlais de faillite
02:03:53du système répressif.
02:03:55La réponse pénale,
02:03:57la réponse pénale,
02:03:59elle est inexistante.
02:04:01Les policiers ne supportent plus
02:04:03faire un travail qui n'est pas suivi
02:04:05par le dernier maillon de la chaîne,
02:04:07c'est-à-dire la répression et la sanction.
02:04:09Je donne un exemple.
02:04:11C'est un délai beaucoup moins grave.
02:04:13Les pickpockets, on va en avoir.
02:04:15Il va y avoir une ruée de pickpockets
02:04:17sur Paris pendant les JO.
02:04:19Si jamais on n'a pas une réponse pénale,
02:04:21ça va faire comme d'habitude.
02:04:23Vous n'aurez même pas le temps
02:04:25de finir votre procédure,
02:04:27de taper votre procédure,
02:04:29qu'ils seront déjà dehors,
02:04:31parce qu'ils seront mineurs
02:04:33ou se déclareront mineurs.
02:04:35– Merci beaucoup d'être venu nous voir à 23h30.
02:04:37Je voulais qu'on reparle un peu de politique.
02:04:39Avant de terminer, on ira même aux États-Unis
02:04:41parce que ce soir, il y a un grand meeting,
02:04:43le grand discours de Donald Trump.
02:04:45Raphaël, vous vous souvenez de cette journée
02:04:47au Parlement,
02:04:49de cette élection de Yael Brown-Pivet ?
02:04:51La colère de la gauche,
02:04:53qui dit on nous a volé,
02:04:55on a magouillé.
02:04:57– Non mais cette colère de la gauche,
02:04:59elle est attendue,
02:05:01elle participe d'un narratif
02:05:03qui est écrit quasiment à l'avance.
02:05:05Le fait est que tout le monde
02:05:07s'attendait à ce que finalement
02:05:09Yael Brown-Pivet,
02:05:11ou en tout cas un candidat
02:05:13du Bloc central,
02:05:15puisse l'emporter.
02:05:17Aujourd'hui, on a juste vu
02:05:19que le discours
02:05:21qu'a imposé
02:05:23dès le soir
02:05:25de ces élections législatives,
02:05:27la France insoumise et le Nouveau Front Populaire,
02:05:29était
02:05:31une immense fable,
02:05:33quasiment une escroquerie.
02:05:35Certes, c'est le premier groupe
02:05:37en termes de voix, sauf qu'ils sont dans l'incapacité
02:05:39d'élargir
02:05:41à quelques voix près
02:05:43ce Bloc
02:05:45qu'ils présentent comme majoritaire.
02:05:47Donc c'est toute la difficulté
02:05:49pour ce Nouveau Front Populaire.
02:05:51Et là, ce soir, on a eu
02:05:53la réalité
02:05:55de cette incapacité pour eux
02:05:57d'élargir leur spectre.
02:05:59Et donc, quel que soit
02:06:01leur discours, quel que soit
02:06:03les éléments qu'ils vont
02:06:05asséner dans les médias,
02:06:07dans les heures et dans les jours qui viennent,
02:06:09on le sait, il ne pourrait pas y avoir
02:06:11de Premier ministre
02:06:13au-dessus de ce Nouveau Front Populaire
02:06:15sans qu'il soit renversé dans les minutes qui viennent.
02:06:17On va écouter André Chassaigne
02:06:19et on continue à en parler.
02:06:23Que certains,
02:06:25après avoir
02:06:27participé
02:06:29par une combinaison,
02:06:31et je parle des républicains,
02:06:33après avoir participé
02:06:35à cette combinaison qui a permis
02:06:37de ne rien changer,
02:06:39alors que le peuple attendait que ça change,
02:06:41que certains se déclarent aujourd'hui
02:06:43dans l'opposition
02:06:45de l'Assemblée Nationale,
02:06:47non seulement c'est malsain,
02:06:49mais je dirais que c'est nauséabond.
02:06:53Malsain, nauséabond, ça rappelle
02:06:55quelle petite
02:06:57musique ça, les choses malsaines
02:06:59et nauséabonds.
02:07:01Il parle de magouille et d'alliance contre nature,
02:07:03pour reprendre les termes d'André Chassaigne.
02:07:05Parler d'alliance contre nature
02:07:07quand il y a eu des désistements
02:07:09du Nouveau Front Populaire
02:07:11en faveur d'Elisabeth Borne et de Gérald Darmanin,
02:07:13en plus c'étaient deux candidats
02:07:15de la France Insoumise qui se sont désistés
02:07:17face à ce qui devrait être des épouvantails
02:07:19pour un électeur de la France Insoumise.
02:07:21Et à l'inverse, quand un candidat
02:07:23à horizon est capable de se désister
02:07:25pour Alma Dufour, j'ai prouvé aux députés
02:07:27à côté de moi que ce qu'elle avait dit,
02:07:29elle l'avait bien dit sur les émeutes,
02:07:31la faim justifie les moyens,
02:07:33là aussi c'est des alliances contre nature,
02:07:35donc ça ne manque pas de sel quand André Chassaigne
02:07:37parle d'alliance contre nature alors que son parti,
02:07:39son intergroupe plutôt, en a fait
02:07:41justement des alliances contre nature
02:07:43pour avoir une majorité relative
02:07:45et pareil pour Renaissance, pour sauver les meubles.
02:07:47Moi je vois deux enseignements quand même
02:07:49à cette soirée, à l'élection d'Yael Brown-Pivet.
02:07:51Premier enseignement, Raphaël le disait,
02:07:53il n'y a pas de majorité absolue et il n'y en a pas non plus
02:07:55pour le Nouveau Front Populaire.
02:07:57Mais la majorité relative n'est pas là
02:07:59où on pense qu'elle l'est.
02:08:01La majorité relative, si les LR
02:08:03font ce qu'ils ont fait aujourd'hui,
02:08:05une alliance d'appareils, enfin une alliance pour des postes
02:08:07et demain ils auront des vice-présidents.
02:08:09Annie Gennevard sera vice-présidente demain
02:08:11en échange de la présidence Yael Brown-Pivet.
02:08:13Si on a ce bloc, Renaissance,
02:08:15Horizon, Modem, une partie de Lyott,
02:08:17LR et quelques diverses droites,
02:08:19on a un bloc plus important que le Nouveau Front Populaire.
02:08:21On a donc un pacte législatif
02:08:23qui peut avoir lieu, une coalition
02:08:25gouvernementale qui peut donner un Premier ministre
02:08:27LR, en absence de motions de censure
02:08:29que le RN ne voterait pas
02:08:31parce que Marine Le Pen l'a dit cette semaine,
02:08:33il n'y a rien de pire qu'un gouvernement
02:08:35du Nouveau Front Populaire,
02:08:37il y a de quoi gouverner pendant un an
02:08:39de manière très instable, mais il y a de quoi le faire.
02:08:41Mais pas plus, c'est dommage qu'on n'ait pas un petit camembert.
02:08:43Ah non, on vous a interdit les camemberts
02:08:45avec Martin Mazur.
02:08:47Vous êtes interdit de camemberts cafouilleux.
02:08:49Effectivement, on a vu ce soir
02:08:51où avaient voté les LR.
02:08:53Oui, vous avez la préfiguration
02:08:55me semble-t-il
02:08:57de ce qui va se passer pour Matignot,
02:08:59pour la plateforme législative.
02:09:01Il y a une nécessité
02:09:03pour les groupes charnières,
02:09:05le groupe charnière qui est LR,
02:09:07d'apporter sa contribution
02:09:09à un bloc de gouvernement sur une plateforme,
02:09:11même sans y participer directement.
02:09:13C'est ce qu'annonce Laurent Wauquiez
02:09:15sur une plateforme législative.
02:09:17Ou alors vous bloquez tout le système.
02:09:19Moi, j'ai assisté à une mascarade
02:09:21cet après-midi de la part de M. André Chassagne,
02:09:23pour lequel d'ailleurs j'ai toujours
02:09:25beaucoup de respect,
02:09:27je l'ai connu à l'époque.
02:09:29Le fait de faire croire
02:09:31qu'on leur a volé l'élection,
02:09:33ça ne peut tromper personne.
02:09:35Cette élection s'est faite sous nos yeux
02:09:37de manière extrêmement démocratique
02:09:39et qu'ensuite, s'il y a eu trois tours
02:09:41et ensuite l'absolu,
02:09:43il n'y en avait pas, donc on a une majorité relative.
02:09:45Que les LR se soient décidés
02:09:47à apporter leur soutien
02:09:49à Yael Bourguine-Pivet, c'était leur droit,
02:09:51ce n'est pas de la magouille.
02:09:53Ce sont des accords en réalité,
02:09:55de même que le groupe Lyot
02:09:57et les autres groupes charnières.
02:09:59On veut nous faire croire
02:10:01que Matignon leur revient de droit,
02:10:03on veut nous faire croire qu'on leur a volé
02:10:05la présidence de l'Assemblée nationale,
02:10:07ça crée évidemment un climat très malsain.
02:10:09Boris Vallaud, on va écouter.
02:10:11Pour le PS.
02:10:17On est aujourd'hui dans un sentiment
02:10:19mêlé de colère et de détermination.
02:10:21De colère parce qu'aujourd'hui,
02:10:23les Françaises et les Français ont été volés.
02:10:25Ils ont infligé
02:10:27une défaite considérable à Emmanuel Macron.
02:10:29Emmanuel Macron reste à l'Elysée.
02:10:31Gabriel Attal, tous des missionnaires
02:10:33qu'il est, reste à Matignon.
02:10:35Et madame Braune-Pivet, qui aurait dû avoir la naissance
02:10:37défaite de ne pas se représenter,
02:10:39se retrouve également au perchoir.
02:10:41Comment se retrouve-t-elle au perchoir ?
02:10:43Parce qu'elle a négocié avec une droite
02:10:45qu'elle a prétendue combattre
02:10:47dans les urnes.
02:10:49Elle a négocié des places
02:10:51dans les différentes instances
02:10:53de l'Assemblée nationale.
02:10:55Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de la démocratie
02:10:57qui doit se faire dans le débat au grand jour
02:10:59et non pas dans les combines de couloirs
02:11:01et d'appareils.
02:11:03L'argument qui était raconté tout à l'heure par Gauthier,
02:11:05c'était les fameux 17
02:11:07anciens ministres
02:11:09devenus députés
02:11:11dont le vote aurait tout changé.
02:11:13Un ministre des missionnaires.
02:11:15Qui faisait partie de la combinaison.
02:11:17Que ce soit problématique, ça c'est une certitude.
02:11:19Que de voir et de s'accommoder
02:11:21de voir des députés
02:11:23élus députés
02:11:25être à la fois membre d'un gouvernement
02:11:27démissionnaire et participer au vote
02:11:29c'est problématique.
02:11:31Pour autant,
02:11:33si ces ministres députés
02:11:35n'avaient pas pris part au vote
02:11:37d'autres les auraient remplacés.
02:11:39Je vous mets en biais que des députés
02:11:41du Rassemblement national
02:11:43auraient participé.
02:11:45Il y a un flou et les constitutionnalistes
02:11:47ne sont pas d'accord entre eux.
02:11:49Il y en a un pour l'immense majorité.
02:11:51Vous n'entendez pas ce que je veux dire.
02:11:53Les 17 ministres auraient été remplacés
02:11:55par qui ? Par leurs suppléants.
02:11:57Les 17 suppléants. Ils auraient voté
02:11:59pour qui ? Ils auraient voté pour André Chassaigne ?
02:12:01Non, ils auraient voté pour
02:12:03Yael Brown-Pivet. Vu qu'il y a un mois de latence
02:12:05quand on est ministre pour être
02:12:07remplacé par son suppléant, il y a certains
02:12:09constitutionnalistes qui expliquent que non,
02:12:11les 17 suppléants n'auraient pas pu venir.
02:12:13Les mêmes vous expliquez que Gabriel Attal
02:12:15n'aurait jamais pu mettre un pied dans l'hémicycle
02:12:17et voter pour Yael Brown-Pivet comme premier ministre
02:12:19des missionnaires.
02:12:21Juste pour terminer, ce qui est amusant
02:12:23c'est qu'on a eu un barrage
02:12:25contre le RN
02:12:27lors du deuxième tour de ces élections
02:12:29législatives et là on assiste à un barrage
02:12:31mais absolu
02:12:33assumé contre
02:12:35ce nouveau Front populaire et en l'occurrence
02:12:37sa principale force
02:12:39qui est l'EFI par
02:12:41l'ensemble des forces
02:12:43constituées des deux blocs de la
02:12:45majorité de l'Assemblée.
02:12:47Moi aussi ça m'a interpellé quand j'ai entendu cet argument
02:12:49avancé par le nouveau Front populaire
02:12:51les 17 ministres n'auraient pas dû voter
02:12:53on va faire des recours, j'ai regardé
02:12:55je me suis replongé cet après-midi à la Constitution
02:12:57j'ai entendu les constitutionnalistes
02:12:59s'exprimer, de mon point de vue
02:13:01je ne vois pas en quoi c'est problématique
02:13:03et d'ailleurs le Conseil constitutionnel
02:13:05a déjà eu à s'exprimer
02:13:07sur ce type de situation
02:13:09et a considéré qu'il n'était pas compétent
02:13:11pour annuler un tel vote
02:13:13ça deviendrait problématique
02:13:15si on dépasse un certain délai
02:13:17au-delà d'un mois par exemple
02:13:19là ça deviendrait problématique
02:13:21mais on est dans une phase d'un gouvernement
02:13:23démissionnaire, les députés
02:13:25ministres qui sont redevenus députés
02:13:27ont le même droit que n'importe quel député
02:13:29donc voter pour l'élection du Président
02:13:31de l'Assemblée nationale
02:13:33j'ai entendu Jean-Germain Morel qui est un constitutionnaliste
02:13:35j'ai entendu
02:13:37mais surtout leur suppléant aurait voté quand même
02:13:39c'est pas ça c'est la question des suppléants
02:13:41la vérité c'est que dans cette période incertaine
02:13:43on s'habitue à des choses
02:13:45qui ne sont absolument pas prévues
02:13:47dans la Constitution
02:13:49parce que ça n'avait même pas été imaginé
02:13:51par ceux qui ont pu
02:13:53l'écrire
02:13:55mais on est quand même dans une période
02:13:57admettez-le, à minima
02:13:59qui est quand même assez hubuesque
02:14:01de considérer que
02:14:03le gouvernement qui est responsable
02:14:05devant l'Assemblée puisse
02:14:07dans le même temps
02:14:09il puisse participer au vote de l'Assemblée
02:14:11c'est une incongruité
02:14:13ça ne remettra pas en cause
02:14:15je suis d'accord avec vous
02:14:17le dernier petit extrait que je voulais vous faire écouter
02:14:19Aurélien Lecoq qui a fait tout à l'heure
02:14:21une charge contre Yael Brown-Pivet
02:14:23en disant
02:14:25elle nous cible, elle nous en veut
02:14:27elle n'est pas respectable
02:14:29elle n'est pas respectable
02:14:31c'est ça qui est terrible
02:14:35Madame Yael Brown-Pivet
02:14:37n'est absolument rien de respectable
02:14:39Madame Yael Brown-Pivet est responsable
02:14:41de la plus grande répression parlementaire
02:14:43de la 5ème République
02:14:45voyez-vous, dans toute l'histoire de la 5ème République
02:14:47personne n'a sanctionné autant
02:14:49les députés que Mme Yael Brown-Pivet
02:14:51elle est responsable de 85%
02:14:53en seulement 2 ans
02:14:55des sanctions dans toute la 5ème République
02:14:57donc voilà à quoi ressemble la macronie
02:14:59autoritaire qu'a maintenue de force Emmanuel Macron
02:15:01au pouvoir
02:15:03Il serait peut-être intéressant qu'il s'interroge
02:15:05sur le fait
02:15:07qu'elle était obligée de sanctionner autant
02:15:09les parlementaires
02:15:11sous la précédente mandature
02:15:13c'est-à-dire que la bordélisation
02:15:15de l'Assemblée Nationale
02:15:17due essentiellement
02:15:19à la France Insoumise
02:15:21et à leurs alliés
02:15:23a rendu nécessaire
02:15:25une politique de sanction
02:15:27C'est la Présidente
02:15:29à nouveau, c'est comme ça qu'on parle
02:15:31de la Présidente, ça vous dit
02:15:33au niveau des débats qui va démarrer
02:15:35Mais ils expliquent que c'est elle
02:15:37qui cible la France Insoumise
02:15:39qui a dit qu'elle allait camper à Tel Aviv
02:15:41si ce n'est Jean-Luc Mélenchon
02:15:43qui a eu pour conséquence de multiplier
02:15:45les attaques antisémites et les menaces antisémites
02:15:47par courrier ou parfois pire
02:15:49qu'elle a pu recevoir
02:15:51c'est donc la France Insoumise
02:15:53qui cible Yael Brown-Pivet, c'est pas Yael Brown-Pivet
02:15:55qui cible la France Insoumise, Yael Brown-Pivet
02:15:57elle sanctionne la France Insoumise quand il y a un député
02:15:59qui met son pied sur un ballon
02:16:01c'est la stratégie d'Olivier Dussopt
02:16:03et qui provoque une scène de tumulte dans l'hémicycle
02:16:05parce qu'il refuse de s'excuser, à savoir
02:16:07Thomas Portes, on sait comme les Insoumis
02:16:09sont fascinés par la période de la terreur
02:16:11et par Robespierre avec Antoine Léaumant
02:16:13qui en fait le héros républicain
02:16:15par excellence
02:16:17donc il y a juste une inversion des valeurs
02:16:19comme souvent
02:16:21On va écouter Sébastien Chenu
02:16:23qui est arrivé à la 3ème place
02:16:25et qui lui accuse LR d'avoir pactisé
02:16:27avec la Macronie
02:16:31Nous assistons à un spectacle
02:16:33assez finalement navrant
02:16:35puisque les Français ont exprimé
02:16:37une forte volonté de changement il y a quelques semaines
02:16:39à l'occasion des élections législatives
02:16:41et c'est une sorte de retour à la case départ
02:16:43en moins bien finalement
02:16:45puisque les manips
02:16:47les bidouillages
02:16:49les désistements qui ont
02:16:51permis d'avoir le résultat
02:16:53que nous connaissons
02:16:55à la suite des élections législatives
02:16:57se sont reproduits dans une version
02:16:59institutionnelle encore aujourd'hui
02:17:01puisque Mme Braune-Pivet a été élue
02:17:03avec les voix des députés LR
02:17:05qui la semaine dernière ou il y a 15 jours
02:17:07se présentaient devant leurs électeurs
02:17:09en disant qu'ils étaient des opposants à la Macronie
02:17:11pour aujourd'hui venir la servir
02:17:13Nous voyons bien que c'était donc
02:17:15la lutte des places
02:17:17aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
02:17:19faire en sorte que rien ne change
02:17:21et de contourner le message
02:17:23qui a été envoyé par les Français
02:17:25il y a quelques semaines
02:17:27les choses sont claires
02:17:29LR a donc pactisé avec la Macronie
02:17:31pour permettre à la Macronie
02:17:33de se maintenir
02:17:35quant à nous, nous avons fait face
02:17:37le bloc des élus Rassemblement National
02:17:39et les amis d'Eric Ciotti
02:17:41ont fait face, ont été aux 3 tours
02:17:43de scrutin présents
02:17:45avec le même nombre de voix
02:17:47sans jamais être dans la magouille, la bidouille
02:17:49ou les arrangements d'arrière cuisine
02:17:51qui sincèrement déshonorent
02:17:53ceux qui y procèdent
02:17:55Pourquoi parler de pactiser
02:17:57quand on pactise avec le diable
02:17:59pactiser, non
02:18:01il y a sans doute un accord à trouver
02:18:03pour pouvoir faire fonctionner
02:18:05notre pays, un gouvernement
02:18:07et nos institutions
02:18:09Qu'est-ce qu'aurait voulu Sébastien Chenu
02:18:11que LR s'abstienne complètement
02:18:13et laisse arriver à la présidence
02:18:15de l'Assemblée Nationale un membre du Nouveau Front Populaire
02:18:17c'est ça qu'il aurait voulu
02:18:19Je pense qu'il y a un moment
02:18:21il faut prendre une responsabilité
02:18:23Ah si, c'est ça, c'est ce qui se serait passé
02:18:25Si LR n'avait pas apporté
02:18:27leur soutien à LR
02:18:29Je suis totalement d'accord avec vous
02:18:31Non mais
02:18:33le RN a pris un risque en se maintenant
02:18:35au 3ème tour de voir le Nouveau Front Populaire
02:18:37arriver
02:18:39en tête
02:18:41on ne sait pas parce qu'il y a eu 3 abstentions
02:18:43donc si ça se trouve il y a eu aussi des abstentions
02:18:45Le RN a pris un risque et allait expliquer
02:18:47ensuite aux électeurs du Rassemblement National
02:18:49on s'est maintenu et tant pis
02:18:51Pour quelqu'un qui devient président de l'Assemblée
02:18:53c'est compliqué à expliquer
02:18:55L'ironie de la chose
02:18:57et c'est purement factuel
02:18:59c'est qu'à qui perd et gagne
02:19:01la Macronie agonisante
02:19:03parvient malgré tout
02:19:05à maintenir des postes
02:19:07et l'illusion qu'ils sont encore central dans le jeu
02:19:09mais en fait davantage qu'une illusion
02:19:11c'est en partie la vérité
02:19:13Mais c'est inattendu ou pas ?
02:19:15C'est ce que je voulais vous entendre dire
02:19:17On va terminer en allant aux Etats-Unis
02:19:19avec cette nuit discours d'investiture
02:19:21de Donald Trump à Milwaukee
02:19:23où se trouve Elisabeth Guedel
02:19:25ça sera dans 4 heures
02:19:27je crois maintenant
02:19:29c'est au milieu de la nuit pour nous
02:19:31et ce sera la grande nuit du miraculé
02:19:35Exactement
02:19:37ça sera le ton de ce discours de Donald Trump
02:19:39qui va marquer la clôture
02:19:41de ces 4 jours de convention
02:19:43l'apogée de cette grande fête des républicains
02:19:45Vous allez voir derrière moi
02:19:47l'image de Fanny Chauvin
02:19:49des militants, des délégués républicains
02:19:51qui attendent
02:19:53vraiment avec beaucoup d'ardeur
02:19:55ce discours
02:19:57Donald Trump qui a dit qu'il a complètement réécrit
02:19:59son discours qu'il avait prévu au départ
02:20:01avant la tentative d'assassinat
02:20:03dont il a été victime il y a 5 jours
02:20:05il devait avoir un discours beaucoup plus agressif
02:20:07vis-à-vis de son adversaire démocrate
02:20:09et bien il l'a réécrit
02:20:11il l'a jeté à la poubelle
02:20:13et il veut se présenter ce soir
02:20:15devant les milliers de délégués républicains
02:20:17comme un homme serein
02:20:19au-dessus de la mêlée politique
02:20:21rassembleur, le père de la nation
02:20:23ça sera le ton
02:20:25un ton très personnel nous a dit
02:20:27la campagne de Donald Trump
02:20:29avec beaucoup d'anecdotes, d'amis
02:20:31un côté beaucoup plus humain
02:20:33beaucoup plus personnel de Donald Trump
02:20:35qu'on connaît peut-être peu
02:20:37d'ailleurs hier sur la scène
02:20:39on a pu entendre sa petite fille
02:20:41qui a décrit un grand-père Donald Trump
02:20:43un grand-père bienveillant, très intentionné
02:20:45donc c'est l'image d'un candidat républicain
02:20:47qui va prendre soin
02:20:49de tous les américains
02:20:51pour cette campagne
02:20:53il n'y a plus que quelques semaines
02:20:55de campagne jusqu'au scrutin présidentiel
02:20:57Juste une chose
02:20:59la dernière image qu'on a de Donald Trump
02:21:01c'était en début de semaine
02:21:03et de manière
02:21:05très inattendue, mais très attendue
02:21:07il était apparu sur la scène de Milwaukee
02:21:09avec ce petit pansement à l'oreille
02:21:11Depuis est-ce qu'il y a eu d'autres images ?
02:21:15En fait il est venu tous les soirs
02:21:17chaque soirée de convention
02:21:19il est venu écouter les orateurs
02:21:21en famille, d'ailleurs il sera encore en famille
02:21:23et remarquable
02:21:25il y aura Melania Trump
02:21:27son épouse qui sera à ses côtés
02:21:29ainsi que sa fille aînée Ivanka
02:21:31qui toutes les deux ont disparu
02:21:33du paysage durant des mois
02:21:35elles ne vont pas s'exprimer sur la scène
02:21:37contrairement aux conventions 2016 et 2020
02:21:39mais elles seront sur la photo
02:21:41de famille
02:21:43un Donald Trump qu'on a pu voir
02:21:45tous les soirs, mais effectivement
02:21:47ça sera là devant des millions
02:21:49d'américains, devant le monde entier
02:21:51les caméras qui vont retransmettre
02:21:53ce discours d'à peu près une heure
02:21:55Merci beaucoup Elisabeth Guédel
02:21:57j'espère qu'on va avoir une image
02:21:59de Donald Trump d'ici la fin de l'émission
02:22:01on a 3 minutes, c'est challenge
02:22:03Oui Donald Trump, candidat de la Concorde
02:22:05père de la nation
02:22:07comme pouvait l'exprimer
02:22:09votre correspondante, mais de toute façon
02:22:11il a d'autres choix parce que
02:22:13à cibler Joe Biden
02:22:15qui est de moins en moins
02:22:17le candidat des démocrates
02:22:19il semblerait que ça accélère
02:22:21les tentatives pour débrancher
02:22:23le candidat
02:22:25le président et candidat des démocrates
02:22:27avec la pression du clan Obama
02:22:29exactement
02:22:31la main invisible, en France on a
02:22:33Jean-Luc Mélenchon, aux Etats-Unis ils ont Obama
02:22:35sans être présent, tire les ficelles
02:22:37il gagne ou change
02:22:39c'est pas faux
02:22:41c'est un prix Nobel de la paix
02:22:43versus un
02:22:45prix Nobel de la guerre
02:22:47ça c'est
02:22:49évidemment une image d'archive
02:22:51du 15 juillet lors de sa venue
02:22:53sur la scène
02:22:55le contraste a quand même été terrible
02:22:57on l'a beaucoup évoqué toute la journée de dimanche
02:22:59mais d'un côté vous avez un président
02:23:01des Etats-Unis sortant qui confond
02:23:03Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine
02:23:05Kamala Harris et Donald Trump
02:23:07c'était quand même le meilleur
02:23:09Emmanuel Macron, François Mitterrand
02:23:11c'est il y a un peu plus longtemps
02:23:13qui à chaque fois qu'il monte
02:23:15dans son avion apparaît
02:23:17physiquement très très faible
02:23:19il manque de tomber à chaque fois qu'il emprunte
02:23:21l'escalier d'Air Force One
02:23:23et de l'autre vous avez un homme qui vient de prendre une balle
02:23:25qui a percuté son oreille
02:23:27qui aurait pu être tué
02:23:29s'il n'avait pas tourné la tête au dernier moment
02:23:31et qui se relève aussitôt
02:23:33le poing en l'air en criant
02:23:35fight fight fight
02:23:37on dit que c'est une bataille des octogénaires
02:23:39il n'a pas encore passé la barre fatidique des 80 ans
02:23:41Donald Trump alors que Joe Biden en a 81
02:23:43il y a quand même un homme
02:23:45qui a beaucoup plus d'énergie
02:23:47je parle seulement de la capacité physique
02:23:49à faire le job que l'autre
02:23:51Elizabeth vous écoute
02:23:53je vous ai 30 secondes pour donner un dernier
02:23:55commentaire
02:23:57et pour nous dire quand Joe Biden va se retirer
02:23:59il en est question aux Etats-Unis
02:24:03écoutez les titres des journaux
02:24:05indiquent que la fin est proche
02:24:07c'est ce que titre notamment la chaîne NBC
02:24:09sur les confidences
02:24:11d'un des amis de Joe Biden
02:24:13ce contraste entre Joe Biden qui est retranché
02:24:15chez lui dans sa maison de bord de mer
02:24:17parce qu'il a le Covid
02:24:19et l'image de Donald Trump
02:24:21qui paraît invincible à l'issue de ces 4 jours
02:24:23de convention
02:24:25je n'avais jamais vu ce contraste
02:24:27à ce moment-là de la campagne
02:24:29il est vraiment saisissant
02:24:31on ne voit pas comment Joe Biden
02:24:33pourrait se relever de ça
02:24:35si beaucoup encore une fois voulait ajouter quelque chose
02:24:37Georges vous regardez ces images
02:24:39ce qui se passe aux Etats-Unis nous concerne directement
02:24:41Trump retrouvant la maison blanche
02:24:43quid de la politique internationale
02:24:45quid du conflit en Ukraine
02:24:47de ce qui se passe au Moyen-Orient
02:24:49on aura un impact considérable
02:24:51donc il faut bien voir ce qui est en train de se passer
02:24:53aujourd'hui
02:24:55merci beaucoup d'avoir été là
02:24:57on regarde aussi avec beaucoup d'attention ce qui va se passer
02:24:59encore demain à l'Assemblée
02:25:01donc demain
02:25:03vice-président
02:25:05et samedi aussi
02:25:07il y a du boulot
02:25:09je serai là tout le week-end
02:25:11pendant que vous serez en train de siroter des cocktails à la plage
02:25:13bonnes vacances
02:25:15et peut-être que je vous enverrai des messages
02:25:17allez-y
02:25:19faites-moi baver
02:25:21il y aura des belles photos
02:25:23merci beaucoup à tous
02:25:25merci à Martin Mazur, Valérie Aknin
02:25:27notamment qui m'ont aidé à préparer cette émission
02:25:29merci pour cette saison
02:25:31vous avez été nombreux à nous regarder
02:25:33à regarder Le Meilleur de l'Info
02:25:35et 100% Politique
02:25:37vraiment un énorme merci
02:25:39on se retrouve la saison prochaine
02:25:41c'est Julien Pasquier qui sera là la semaine prochaine
02:25:43vous êtes en garde alternée en fait
02:25:45on se retrouvera à la rentrée
02:25:47bye bye, merci