100% Politique Été (Émission du 29/07/2024)

  • il y a 3 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00100% politique parce que tout est politique, bien sûr.
00:00:05Bonsoir à vous. Merci de nous rejoindre en ce lundi soir pour trois heures d'info
00:00:08qui vont nous emmener jusqu'à minuit sur CNews en direct avec Nathan Devers.
00:00:12Bonsoir, cher Nathan.
00:00:13Bonsoir.
00:00:13T'as écrit des textos encore alors qu'on était en Ténard.
00:00:16Vous êtes un corrigé, mais c'est les vacances.
00:00:17Je vous donne un petit joker.
00:00:18Je suis heureux de vous voir.
00:00:19Et en plus, vous avez bien ouvert votre chemise.
00:00:21Ça respire un peu. C'est important.
00:00:22Merci, Nathan Devers, d'être avec nous.
00:00:24Écrivain, philosophe autour de la table ce soir.
00:00:27Julien Chénardi, également secrétaire.
00:00:30Régional, Alliance Île-de-France.
00:00:32Merci beaucoup.
00:00:32C'est écrit sur le sur le polo.
00:00:34Comme ça, on ne peut pas se tromper.
00:00:35Merci d'être présent ce soir.
00:00:37Merci à Amaury Brelé également de nous faire le plaisir d'être sur ce plateau.
00:00:40Journaliste, valeurs actuelles.
00:00:42Beaucoup, beaucoup de choses à voir ensemble ce soir.
00:00:44Bien sûr qu'on va revenir sur cette cérémonie qui fait beaucoup parler
00:00:49sur les différentes actualités autour des Jeux olympiques.
00:00:52Cette baignade dans la Seine qui pourrait ne pas avoir lieu.
00:00:55Réponse dans la nuit.
00:00:55Ce match de football de l'équipe d'Israël qui, malheureusement,
00:00:59a provoqué des...
00:01:00Enfin, il y a eu des incidents dans le stade des incidents antisémites.
00:01:03On se demandera ce que devient le président de la République
00:01:05qui est parti passer quelques jours à Brégançon.
00:01:09Restez avec nous parce que je tiens vraiment à prévenir nos téléspectateurs.
00:01:11À 22h, Damien Véron, le frère de Tiffaine Véron, disparu il y a six ans,
00:01:15jour pour jour, témoignera sur notre antenne.
00:01:17Lui qui continue avec sa famille de chercher désespérément des réponses
00:01:22autour de la disparition de sa sœur.
00:01:24Il y a aussi ces actes de vandalisme.
00:01:26Et je voudrais qu'on ouvre l'émission avec cela.
00:01:27D'après les actes de vandalisme sur le réseau structure SFR,
00:01:31d'abord dans la nuit de dimanche à lundi,
00:01:32par des individus visuellement très organisés.
00:01:35Des clients SFR, mais également d'autres opérateurs,
00:01:38rencontrent des problèmes de connexion à Internet ou sur leur mobile.
00:01:41Les réparations pourraient prendre du temps.
00:01:42Vous voyez que SFR a communiqué.
00:01:44D'ailleurs, ce réseau de fibre optique,
00:01:46longue distance, victime cette nuit d'actes de vandalisme
00:01:49dans plusieurs départements.
00:01:50Des perturbations peuvent subsister dans les zones les plus impactées.
00:01:53Toutes nos équipes sont mobilisées pour vous permettre de vous connecter à nouveau.
00:01:57Par ailleurs, et on en parle beaucoup depuis la veille de cette cérémonie d'ouverture,
00:02:01dans la nuit et depuis le matin de la cérémonie d'ouverture,
00:02:03plutôt dans la nuit de jeudi à vendredi,
00:02:05vous le savez aussi, des câbles de fibre optique passant près des voies de train
00:02:09et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs
00:02:12ont été coupés, incendiés à divers endroits du réseau des lignes TGV.
00:02:16La piste d'une action de l'ultra gauche semble se confirmer,
00:02:19notamment avec l'arrestation, on l'appelle aujourd'hui,
00:02:21d'un militant en Seine-Maritime.
00:02:23Gérald Darmanin a confirmé que plusieurs profils
00:02:26même avaient été identifiés.
00:02:27Écoutez le ministre de l'Intérieur des missionnaires.
00:02:32C'est le mode traditionnel d'action de l'ultra gauche,
00:02:34on l'a vu précédemment.
00:02:36Nous avons identifié un certain nombre de profils de personnes
00:02:39qui auraient pu commettre ces sabotages très volontaires,
00:02:42très ciblés aussi, sans doute avec des renseignements
00:02:45de la part de ceux qui ont saboté.
00:02:48Julien Chénardy, merci encore d'être là,
00:02:50secrétaire régional Allianz Île-de-France.
00:02:52La piste de l'ultra gauche, selon le ministre,
00:02:55ne ferait presque plus aucun doute.
00:02:57Ils sont après responsables de cette pagaille
00:02:59qui a impacté, on le rappelle, 800 000 voyageurs dans tout le pays.
00:03:03Oui, ça a impacté 800 000 voyageurs.
00:03:05Et si on n'avait pas eu des cheminots qui avaient empêché
00:03:10sur la ligne sud-est d'autres dégradations,
00:03:13je pense qu'on aurait dépassé le million de voyageurs
00:03:15dans les gares qui auraient été impactés par cet acte odieux.
00:03:21L'ultra gauche, on n'est pas étonné,
00:03:23c'est exactement leur mode d'opération.
00:03:26C'est exactement, je pense, l'idéologie qu'ils ont,
00:03:29c'est de mettre un maximum de bordel,
00:03:31pardonnez-moi l'expression, dans le pays
00:03:33pour pouvoir vraiment, si vous voulez,
00:03:36faire un maximum de buzz, un maximum de dégâts.
00:03:41Et on le voit déjà au niveau politique.
00:03:42Et puis sur le terrain, avec des gens qui sont des délinquants,
00:03:46qui sont des voyous et qui commettent des actes
00:03:48qui vont coûter déjà très cher à la société,
00:03:50qui ont enquiquiné des centaines de milliers de personnes.
00:03:54Donc vraiment, aujourd'hui, je ne suis pas du tout étonné.
00:03:57Et je vois aussi qu'il y a eu une complicité aussi,
00:04:03je l'avais un peu présumé par rapport au fait
00:04:07que ce sont des actions qui ont été bien préparées
00:04:09à des endroits stratégiques.
00:04:11Et c'est pour ça que l'action a vraiment bien fonctionné pour le coup.
00:04:15Et ils ont bénéficié apparemment, de ce que je comprends,
00:04:18d'après l'enquête qui est toujours en cours,
00:04:20peut-être possiblement de complicité au sein de la SNCF.
00:04:25Parce que c'est très important, le ministre de l'Intérieur
00:04:27a évoqué le mode d'action traditionnel de l'ultra gauche.
00:04:30L'homme interpellé avait dans sa voiture des clés d'accès
00:04:33aux locaux techniques de la SNCF.
00:04:35Il y avait des pinces coupantes, un jeu de clés universel
00:04:39de la littérature en lien avec l'ultra gauche.
00:04:42Ce qu'on appelle un faisceau d'indices concordants.
00:04:45L'idée, clairement, c'était de gâcher la fête.
00:04:47Ah oui, c'était de gâcher la fête.
00:04:49Après, nous, on s'attendait plus à un événement qui se passe
00:04:52ou quelque chose de dramatique qui se passe
00:04:54sur la région parisienne, sur Paris,
00:04:56puisque c'est là où tous les jeux du monde étaient rivés à ce moment-là.
00:04:59Là, j'ai envie de dire, la surprise, c'est que ça s'est passé en province.
00:05:04Ça s'est passé, mais ça a généré un bazar qui a été effectivement
00:05:07concentré sur Paris, sur les gares parisiennes.
00:05:10Là, on parle d'un profil identifié, d'un profil arrêté,
00:05:13mais plusieurs profils identifiés.
00:05:15Ça veut dire quoi ? Que dans les heures, les jours qui viennent,
00:05:16il faut s'attendre à de nouvelles arrestations ou gardes à vue ?
00:05:18Oui, les enquêtes sont toujours en cours.
00:05:21Il y a beaucoup de choses qui sont mises en place par les enquêteurs,
00:05:24comme le bornage de téléphone, comme les empreintes, etc.
00:05:27Les témoignages des cheminots qui ont mis en fuite les auteurs.
00:05:31Et donc, il y a potentiellement des gens qui vont venir voir la police.
00:05:35En tout cas, la police va venir les voir à 6 heures du matin,
00:05:38un de ces quatre, pour les interpeller.
00:05:39Je voudrais que vous voyiez ce tweet du député Karl Olive,
00:05:43député de l'ex-majorité présidentielle, qui résume assez bien,
00:05:48je trouve, la situation.
00:05:50L'ultra-gauche a saboté les Jeux olympiques.
00:05:52L'ultra-gauche a saboté les départs de millions de Français
00:05:54qui partaient en vacances.
00:05:55L'ultra-gauche a saboté le travail de milliers d'agents
00:05:58qui ont un engagement exceptionnel.
00:05:59L'ultra-gauche a saboté la France.
00:06:03C'est vrai, à Maury-Brelac, c'est l'ensemble de la population
00:06:05qui est impactée.
00:06:06Et c'est ça qui rend la chose, je trouve, d'autant plus inadmissible.
00:06:09Je pense aux gamins, aux personnes âgées qui n'ont rien demandé,
00:06:12qui sont restées sur le bord de la route parce que certains idiots
00:06:15ont décidé de paralyser le pays à leur façon.
00:06:17Oui, leur objectif est très clair, c'est mener des opérations massives
00:06:20de déstabilisation pour enquiquiner le maximum de personnes.
00:06:23Et depuis vendredi, on se voit multiplier une série d'incidents
00:06:27et d'opérations de sabotage très inquiétantes.
00:06:30On a évoqué les réseaux de chemin de fer,
00:06:33le réseau de télécommunications.
00:06:35On a aussi 45 militants d'extinction rébellion
00:06:38qui ont été interpellés au cœur de Paris samedi matin.
00:06:41La veille, on avait une dizaine d'activistes qui avaient été
00:06:44aussi interpellés dans les arbres du bois de Vincennes,
00:06:46dont trois fichiers S.
00:06:48Ils étaient en repérage visiblement pour cibler
00:06:50l'épreuve de cyclisme qui avait lieu le lendemain.
00:06:55Donc, tout cela est très inquiétant avec systématiquement les mêmes cibles.
00:06:58La France, car le livre a raison de parler d'une opération anti-France.
00:07:02Oui, ce sont des opérations qui visent la France, qui visent les Français,
00:07:04qui visent aussi évidemment l'État et les grands symboles du capitalisme.
00:07:08Et si on part de ce principe d'une opération anti-France
00:07:11qui a impacté des centaines de milliers de personnes,
00:07:14il y a un moment où il faudra que la justice soit aussi exemplaire
00:07:16à la hauteur des dommages et des préjudices causés par ces militants.
00:07:20C'est tout le problème de l'impunité dont jouissent
00:07:23une partie de ces militants d'ultra-gauche depuis des années.
00:07:26Moi, je pense qu'il y a vraiment eu un point de bascule.
00:07:28C'était à Notre-Dame-des-Landes.
00:07:32Pendant des années, c'était un vieux projet de 50 ans.
00:07:34C'était de l'aéroport et cette ZAD, cette zone à défendre
00:07:37qui a été installée pendant des années.
00:07:39Et finalement, le gouvernement de M.
00:07:41Édouard Philippe, en 2018, a cédé, a renoncé à ce projet.
00:07:44Après des années d'occupation et de violence,
00:07:46après plus d'une centaine de décisions judiciaires,
00:07:48après un référendum, même local,
00:07:51où les habitants avaient voté à plus de 55% en faveur de ce projet.
00:07:54Et depuis lors, on a vu les pouvoirs qui se sont succédés
00:07:59renoncer systématiquement, reculer et même, au pire, les soutenir.
00:08:03Je pense à certains élus écologistes de l'extrême-gauche
00:08:05qui sont même allés soutenir physiquement
00:08:08les militants radicaux à Seine-Solide, notamment l'année dernière.
00:08:10C'est important, ce que vient de dire Amaury Brelet,
00:08:12je trouve, Nathan Devers, sur la question de l'impunité.
00:08:16L'ultra-gauche n'a jamais réellement été contenue dans ce pays,
00:08:20que ce soit politiquement ou pénalement.
00:08:22Et il y a cette impression qu'il y a un totem d'immunité,
00:08:25et qu'ils peuvent, en effet, tout se permettre.
00:08:27Oui, c'est vrai.
00:08:28Alors d'abord, j'aurais eu deux petites précautions.
00:08:30La première, c'est que s'agissant des sabotages de trains,
00:08:34même s'il y a tous les éléments de ministère de l'Intérieur, etc.,
00:08:36on a tous en mémoire l'affaire de Tarnac,
00:08:38qui avait été un fiasco judiciaire.
00:08:40On était allés un peu trop vite.
00:08:41Il y avait eu toutes sortes de fantasmes.
00:08:42Vous évoquez un risque éventuel d'ingérence étrangère.
00:08:45Et deuxièmement, c'est ça, c'est que je pense que même si
00:08:48des groupuscules d'extrême-gauche, d'ultra-gauche sont impliqués
00:08:50et qu'on arrive à le montrer,
00:08:52il n'est pas exclu qu'il y ait une collusion
00:08:54entre ces groupuscules-là et des pays qui sont ennemis de la France
00:08:59et qui déstabilisent en tout cas la France régulièrement.
00:09:01Gérald Darmanin semblait assez sûr de son fait.
00:09:03Oui, bien sûr, mais je veux dire, ce n'est pas parce que...
00:09:05Oui, oui, le risque existe.
00:09:06Vous avez raison, vous avez raison.
00:09:07... que ces groupuscules n'ont pas été instrumentalisés
00:09:09d'une manière ou d'une autre par des pays qui veulent déstabiliser la France.
00:09:12Parce qu'en effet, ces groupuscules-là n'ont aucun souci,
00:09:15évidemment, des intérêts de la France, c'est manifeste, mais deux,
00:09:18et je suis d'accord avec votre manière de dire les choses,
00:09:21je pense qu'il faut lutter contre eux politiquement.
00:09:23On lutte contre eux pénalement, judiciairement, etc.,
00:09:25mais qu'il faut une vraie lutte idéologique contre eux.
00:09:28Parce que je ne suis pas d'accord,
00:09:30je ne sais plus qui a dit tout à l'heure que c'était des idiots.
00:09:32Au contraire, ces gens-là ne sont pas du tout des imbéciles.
00:09:34C'est moi, je crois.
00:09:35Ils ont derrière eux une vraie théorie, un vrai appareil doctrinal
00:09:39qui estime que, si vous voulez, la violence accouche de l'histoire.
00:09:42Et que si vous avez une lutte politique et que vous la portez sans violence,
00:09:46alors vous n'êtes pas radical, vous êtes une sorte de bourgeois modéré
00:09:49qui fait le jeu du système, qui fait le jeu du pouvoir.
00:09:51Ça me rappelle une phrase qu'on a tous en tête.
00:09:53Il faut tout conflictualiser pour faire d'un peuple révolté un peuple révolutionnaire.
00:09:57Jean-Luc Mélenchon, 2012.
00:09:58Oui, et alors là, ce n'est même pas seulement conflictualiser,
00:10:00c'est tout transformer en violence.
00:10:02Et aux yeux de ces groupuscules, Jean-Luc Mélenchon est quasiment perçu
00:10:05comme une sorte de bourgeois de droite, je caricature,
00:10:07mais en tout cas comme un bourgeois qui n'est pas dans leur affaire.
00:10:09Ces gens-là sont vraiment des partisans de la violence.
00:10:11Et je pense qu'il est central de lutter idéologiquement contre eux,
00:10:15en faisant valoir que la violence, non seulement n'est pas morale,
00:10:18mais ça, ce n'est pas leur affaire à la limite,
00:10:21mais que la violence n'est pas stratégie.
00:10:23Que là, quand ils ont des causes, j'ai lu le communiqué qui a été écrit,
00:10:26alors on ne sait pas si c'est exactement les individus
00:10:28qui ont saboté les trains ou si ce sont des autres.
00:10:31Mais en tout cas, ce communiqué disait
00:10:32nous luttons contre les Jeux olympiques
00:10:34parce que c'est une démonstration de nationalisme.
00:10:36Ça reste à voir, je n'ai pas vu beaucoup de nationalisme
00:10:38dans la cérémonie d'ouverture, on en parlera.
00:10:40C'est l'universalisme, en l'occurrence,
00:10:42que met en avant les Jeux olympiques.
00:10:43Oui, et puis ils disent, c'est la société sécuritaire.
00:10:46Mais on ne lutte pas contre la société sécuritaire
00:10:48en faisant dérailler des trains ou en cassant des faisceaux et des rails
00:10:55et en empêchant des Français de partir en vacances.
00:10:56Ce n'est pas comme ça qu'on lutte.
00:10:58Ces gens-là, il faut bien voir, ce sont des gens tristes.
00:11:00Ce sont des gens fondamentalement qui n'aiment pas la vie.
00:11:02Et une lutte politique, c'est aussi une affaire de vie,
00:11:04de rapport au corps, de rapport au réel, de rapport à l'imaginaire.
00:11:07Ces gens-là n'ont pas d'imaginaire et ne sont pas capables
00:11:09de porter leurs luttes, qui sont, au demeurant, intéressantes
00:11:11dans leurs idéaux, autrement qu'en cassant des trains
00:11:14et en rendant les autres malheureux.
00:11:15Dernier mot, Julien Chénardier, on passait à notre thème,
00:11:17week-end particulièrement dense pour les forces de l'ordre.
00:11:20Vous aviez besoin de ça, j'ai envie de dire,
00:11:22alors qu'on était à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture
00:11:25et tout l'impact sécuritaire qu'on en a connu.
00:11:29Oui, week-end particulièrement dense pour les forces de l'ordre
00:11:31qui ont travaillé sans relâche, non-stop, jour et nuit
00:11:34pour pouvoir assurer la sécurité.
00:11:35Je pense qu'on peut se féliciter aujourd'hui,
00:11:37même si on a eu cet événement par rapport à la SNCF.
00:11:42On n'a pas eu de drame, voilà, c'est ça que je veux dire.
00:11:45On n'a pas eu de drame, on n'a pas eu de choses
00:11:47qui auraient pu être beaucoup plus graves,
00:11:48qui auraient pu être beaucoup plus marquantes.
00:11:51Et ça, on le doit justement au déploiement de nombreuses forces de l'ordre,
00:11:55de plus de 45 000 policiers sur l'ensemble de Paris et de sa région.
00:12:00Justement, avant de passer à la cérémonie d'ouverture
00:12:02qui fait parler à tout le monde depuis 72 heures,
00:12:05si je vous demande un premier petit bilan après trois jours de compétition.
00:12:09Tout se passe bien ?
00:12:11Le contact avec la population reste bon ?
00:12:14Rien à signaler de particulier ?
00:12:15Il est excellent.
00:12:16Tout à l'heure, j'étais justement en face de la mairie de Paris.
00:12:19Je suis passé voir des collègues et puis je voyais des policiers
00:12:22qui faisaient des photos avec des touristes, avec des Français
00:12:26qui étaient là pour voir les épreuves de Jeux olympiques.
00:12:29Donc, ça fait plaisir puisque finalement, c'est un événement
00:12:32qui permet aussi ça, de rapprocher la police et la population.
00:12:36Ou souvent, on dit souvent que la police et la population sont éloignées.
00:12:39C'est faux.
00:12:40Elle est éloignée peut-être d'une certaine population
00:12:42qui n'aime pas déjà la police.
00:12:43Mais en tout cas, vous avez des preuves aujourd'hui que la police,
00:12:47la population aime la police et vice versa.
00:12:49Et aujourd'hui, on le voit tous les jours dans les rues.
00:12:52Et voilà, le bilan aujourd'hui, il est très positif,
00:12:55même si aujourd'hui, nous, on a quelques petits problèmes
00:12:58par rapport à l'organisation du, j'ai envie de dire du planning
00:13:01aujourd'hui des fonctionnaires de police.
00:13:03Parce qu'on peut imaginer que la date du 11 août reste quand même cochée
00:13:06sur le calendrier de pas mal de policiers.
00:13:08Et aujourd'hui, les policiers doivent malheureusement s'adapter tous les jours.
00:13:12En tout cas, c'est sympa à voir.
00:13:13Pour parler de moi, je sais que ça passionne tous les gens qui nous regardent.
00:13:17Je me suis baladé un petit peu dans Paris.
00:13:19En effet, beaucoup de force de l'ordre, mais le contact est très positif.
00:13:23Et j'ai bien aimé aussi voir les policiers étrangers.
00:13:25Je trouve que c'est sympa à voir.
00:13:26J'ai vu notamment des LAPD, des policiers de Los Angeles,
00:13:30marcher avec des policiers français.
00:13:31Ça discutait, ça échangeait un peu difficilement parfois.
00:13:34Mais je trouve que ça apporte une couleur.
00:13:36Et c'était assez sympa à voir.
00:13:38Et en effet, on se sent en sécurité.
00:13:39Ça dépend desquels ? Les LAPD ?
00:13:41Non, les Qataris, c'est moyen.
00:13:43Alors, je n'ai pas vu les Qataris, moi.
00:13:45J'ai vu des Espagnols et des Américains pour être...
00:13:47Moi, je pense que si un Qataris, un policier Qataris venait...
00:13:50Vous avez eu affaire à un policier Qataris ?
00:13:51Non, mais si un policier Qataris venait me croiser dans la rue,
00:13:54je n'aurais pas spécialement envie de me montrer particulièrement poli avec lui.
00:13:58Le Qatar est un pays assez abject.
00:14:01Et on se demande...
00:14:01Je trouve ça assez spécial que ce pays-là ait force de police en France.
00:14:07Après ce qui s'est passé cette année, sa responsabilité indirecte...
00:14:10C'est le Qatar-Moshock.
00:14:11Vous savez qu'il y a beaucoup d'intérêts qataris en France.
00:14:14Mais c'est un vrai sujet.
00:14:15Vous avez raison, c'est un vrai sujet.
00:14:18Notre intention n'était pas d'afficher un manque de respect
00:14:20à quelques groupes religieux que ce soit.
00:14:22Si des gens ont été enfoncés, nous nous en excusons.
00:14:25Face à l'ampleur de la polémique provoquée par l'un des passages de la cérémonie
00:14:29vendredi, les organisateurs de Paris 2024 se sont trouvés contraints de s'excuser.
00:14:33L'objet de la controverse, bien sûr, cette scénographie,
00:14:36plaçant au centre la DJ Leslie Barbara Butch, dotée d'une auréole dorée,
00:14:40pouvant rappeler Jésus, aux côtés d'une dizaine de drag queens
00:14:44attablées comme les douze apôtres de Jésus,
00:14:46représentées dans le chef d'oeuvre de Léonard de Vinci.
00:14:48Tony Estanguet, donc, a présenté des excuses.
00:14:51En tout cas, il a souhaité s'excuser auprès des personnes qui auraient été choquées.
00:14:58L'objectif de cette cérémonie, c'était, encore une fois,
00:15:00de faire rayonner la France, de faire rayonner les artistes, les athlètes,
00:15:05de mettre à l'honneur du mieux possible notre pays.
00:15:09Si certains ont pu ne pas apprécier certains tableaux,
00:15:14certains moments, certains artistes, on le déplore.
00:15:19Nous, notre objectif, c'était de faire plaisir aux gens,
00:15:22de les rassembler, de célébrer la France, de célébrer l'amour.
00:15:25Il n'y avait pas de volonté de nuire, de critiquer
00:15:30quelques cultures, quelques religions.
00:15:32C'est l'expression artistique française qui s'est exprimée dans toute sa diversité.
00:15:38Alors, sachez, pour être complet, que le chorégraphe Thomas Joly a tenté un peu la diversion
00:15:42en évoquant une fête païenne, mais le rapprochement entre la mise en scène
00:15:46et le passage public est quand même paru assez évident.
00:15:49Je vous donnerai vos différents avis dans un instant.
00:15:51Je voudrais juste que vous voyez pour qu'on complante bien le décor
00:15:54et qu'on voit cette espèce de contradiction qui est entre Thomas Joly
00:15:57et ceux qui ont participé à cette cérémonie, à ce tableau.
00:16:00Le drag queen Peach, qui était donc sur le pont, sur cette scène,
00:16:04dit « Dans le passé, il y a eu énormément de représentations de la table des apôtres
00:16:07et ça n'a jamais choqué personne.
00:16:09Comme par hasard, quand ce sont les LGBT et les drags, ça dérange.
00:16:12Mais on est habitué, les gens sont obsédés par des questions de genre
00:16:15qui dérangent les conservateurs.
00:16:16Et puis, vous avez donc la DJ qui était au milieu, qui représentait Jésus-Christ,
00:16:20Barbara Butch, au milieu de ce tableau, qui inscrit « The New Gay Testament »,
00:16:24le Nouveau Testament gay.
00:16:26Pourquoi il n'assume pas, Thomas Joly, selon vous, à Maury ?
00:16:30Parce que la polémique est là et qu'elle flambe depuis plusieurs jours
00:16:33et qu'elle ne semble même pas s'éteindre, notamment aux États-Unis.
00:16:36Moi, je ne crois pas que le problème soit religieux.
00:16:37On a évoqué notamment cette fameuse scène CENE,
00:16:40qui a beaucoup choqué les catholiques et même les chrétiens dans le monde entier.
00:16:44Moi, je crois que le problème n'est pas religieux.
00:16:45Cérémonie censurée dans des dizaines et des dizaines de pays, aux États-Unis.
00:16:49Je crois qu'il y a 80% des pays d'Afrique catholique qui ont censuré également.
00:16:54Enfin, c'est allé très loin, jusqu'aux excuses du Cojo.
00:16:57Donc, c'est que vraiment, il y a un impact terrible.
00:16:59Oui, le délit de blasphème n'existe pas et fort heureusement.
00:17:02Moi, je crois que le problème, il est un problème politique, idéologique.
00:17:05Très clairement, M. Joly et les quatre concepteurs,
00:17:08les quatre auteurs de ce récit, de cette cérémonie,
00:17:11avaient l'objectif de produire une cérémonie dite inclusive qui casserait les codes.
00:17:16Ils avaient prévenu qu'il s'agissait de faire l'inverse du Puy du Fou.
00:17:20Donc, elle était très clairement empreinte d'idéologie.
00:17:22Le problème, c'est que ce genre de cérémonie officielle,
00:17:24financée en partie sur l'argent public, au moins 122 millions d'euros,
00:17:28selon une note qui a été révélée par le cadenas enchaîné,
00:17:30donc c'est une somme absolument énorme,
00:17:32est censée présenter aux yeux du monde un pays unifié, rassemblé.
00:17:36C'est le cahier des charges, une cérémonie qui répare et qui réconcilie.
00:17:39L'objectif est raté.
00:17:40Et quand vous avez aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon à gauche et Philippe de Villiers à droite
00:17:43qui finissent par tomber d'accord sur la question de la Seine, c'est bien qu'il y a un problème.
00:17:46On va pouvoir d'ailleurs, si Valérie Acknin en régie peut nous ressortir le tweet.
00:17:50On n'avait pas prévu de le mettre, mais puisque vous l'évoquez, ce serait bien de le relire.
00:17:53Le tweet de Jean-Luc Mélenchon sur la Seine, CEN, d'ici là.
00:17:57Alors, juste avant de vous entendre, Nathan, je voudrais qu'on entend Amélie Oudéa Castera,
00:18:00qui était ce matin dans l'interview de la matinale de CNews.
00:18:03Il a rappelé que ce moment ne correspondait pas du tout à une parodie de la Seine,
00:18:14mais au contraire à une fête païenne autour des dieux de l'Olympe, de Dionysos.
00:18:21L'intention est celle-ci.
00:18:23Après, chacun peut y voir ce qu'il veut, mais ce qui compte, et là, pour le coup, il n'y en a qu'une.
00:18:27C'est l'intention du directeur artistique.
00:18:30Il a été très clair, encore une fois, très pédagogue là-dessus,
00:18:34tout en ayant beaucoup d'humilité, beaucoup d'empathie et en disant que si des personnes
00:18:38s'étaient senties offensées par ce qu'ils ou elles avaient vu, il en était bien entendu désolé.
00:18:45Mais encore une fois, c'est très important de souligner que son intention n'était en rien
00:18:50de s'attaquer ou de se moquer de quelque religion que ce soit.
00:18:55Et donc, c'est de la créativité, c'est une mise en perspective.
00:18:59Mais qui était profondément respectueuse dans son intention.
00:19:05Bon, on se moque un petit peu de nous, on tente de noyer le poisson.
00:19:07L'histoire de Philippe Catherine en Dionysos, c'est arrivé trois quarts d'heure
00:19:10après la séquence où on voit cette scène mise en scène.
00:19:16Oui, il cherche à noyer le poisson.
00:19:18Alors, c'est vrai que Philippe Catherine, je n'arrive pas à voir à quel personnage des évangiles il correspond.
00:19:23Il me semble que, en tout cas, dans le cas de Philippe Catherine, c'est plutôt un tableau clairement dionysiaque.
00:19:28Oui, mais qui arrive trois quarts d'heure après qu'on ait vu, qu'on a vu cette représentation de la scène.
00:19:35C'est pour ça que joindre les deux en disant que c'était une célébration païenne autour de Dionysos, c'est nous enfumer.
00:19:41Alors, c'est marrant parce que Nietzsche, à la fin de sa vie, dans ses derniers textes...
00:19:44J'aime bien quand je fais une réflexion et que vous pensez à Nietzsche derrière, ça me donne tout de suite beaucoup d'intelligence.
00:19:48Je ne sais pas ce qu'il aurait dit de cette cérémonie, mais il avait un rapport très étrange,
00:19:52à la fois à la figure de Dionysos et à la figure du Christ.
00:19:54Et dans ses derniers textes, parfois il signe Dionysos contre le crucifié
00:19:57et parfois il s'identifie aussi au Christ et un peu aux deux.
00:20:00Et parfois, il est un peu comme ça.
00:20:02Donc peut-être qu'il y avait un aspect Nietzsche, dernière manière, dans cette cérémonie.
00:20:06Non, mais plus sérieusement, moi, à titre personnel, je ne suis pas favorable au blasphème.
00:20:10J'estime qu'on peut critiquer une religion, qu'on doit critiquer les religions,
00:20:13ça veut dire avoir un regard critique sur les religions,
00:20:15sans avoir ce désir, si vous voulez, de salir, de profaner,
00:20:21de rabaisser un objet qui est un objet de culte ou de vénération
00:20:25pour des milliards de gens sur Terre.
00:20:28Je trouve qu'il y a une sorte de mépris envers la transcendance là-dedans
00:20:31qui, moi, m'inspire aussi une certaine forme de mépris.
00:20:35On peut tout à fait estimer qu'une religion, le catholicisme,
00:20:38est une affaire d'illusion, est une illusion énorme,
00:20:40et ne pas avoir le désir de vouloir, comme ça, salir des objets de vénération.
00:20:46Maintenant, ce que je retiens quand même, j'ai dit mes réticences envers le blasphème,
00:20:50si j'avais été à la place de M. Joly, je n'aurais peut-être pas fait ça.
00:20:53Mais ce que je retiens, et je trouve ça intéressant,
00:20:55c'est qu'en effet, cette scène, on l'écrit comme on veut,
00:20:58a été censurée dans beaucoup de pays du monde,
00:21:00et dans des pays qui sont des pays que, culturellement,
00:21:03on estime proches de nous, les États-Unis.
00:21:05Et voyez-vous, je trouve ça intéressant de se dire qu'aujourd'hui,
00:21:08on dit souvent que la France est américanisée,
00:21:10qu'elle est devenue une sorte de province des États-Unis,
00:21:12et bien non, sur ce plan-là, non.
00:21:15Les États-Unis, c'est un pays…
00:21:16– Je rappelle quand même que le wokisme est né aux États-Unis.
00:21:18– Mais justement, les États-Unis est un pays qui juge insupportable
00:21:22d'offenser qui que ce soit, des catholiques, des musulmans, qui que ce soit.
00:21:26En France, on estime que ça peut faire l'objet d'un débat, comme ce soir,
00:21:29mais enfin, l'image, elle est montrée pendant que nous sommes en train de parler.
00:21:32Et puis, la dernière chose, c'est que j'ai l'impression aussi
00:21:34que parmi ceux qui se sont indignés de cela,
00:21:36il y en a beaucoup qui cautionnent,
00:21:39qui même applaudissent les caricatures quand elles visent l'islam,
00:21:43et qu'il y a une forme de deux poids deux mesures là-dedans.
00:21:45Moi, pour ma part, vraiment, je suis très cohérent là-dessus,
00:21:48je dis, je ne suis pas partisan du blasphème,
00:21:50mais enfin, je ne suis pas du tout pour l'interdire.
00:21:51Mais il y a des gens qui trouvent ça extraordinaire et magnifique.
00:21:54– En fait, ce n'est pas ça le problème, c'est une question de contexte.
00:21:56On aurait vu ça sur Charlie Hebdo, je pense que personne n'aurait rien dit.
00:22:01En fait, le truc, c'est que c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques,
00:22:04avec potentiellement 3 milliards de téléspectateurs,
00:22:07on a envie d'en prendre plein les yeux, on a envie de voir du spectacle,
00:22:09on a envie de célébrer l'olympisme, de célébrer des valeurs communes,
00:22:12et pas de diviser.
00:22:13La question du blasphème, moi, je suis 100% d'accord avec vous, Nathan,
00:22:16c'est une question de support, c'est une question de contexte,
00:22:18c'est la cérémonie de l'Olympi…
00:22:20que ce soit musulman, juif, chrétien, bouddhiste, qui vous voulez,
00:22:23mettre en marge ou caricaturer ou rire de,
00:22:27pendant un événement comme celui-là, je trouve que c'est une erreur.
00:22:30C'est une erreur parce que vous n'êtes pas dans un magazine satirique,
00:22:33vous n'êtes pas dans Charlie Hebdo ou dans quelque autre support que ce soit.
00:22:37Là, c'est les valeurs de l'universalisme, de la fête et du spectacle qu'on voulait voir,
00:22:40rien d'autre.
00:22:42– C'est un débat très intéressant, moi, je n'ai pas de certitude de fixe là-dessus.
00:22:44Il est vrai que ça fait quand même partie de l'esprit français,
00:22:46que de se moquer, y compris de la scène, etc.
00:22:49Et j'ai pensé à une chose quand même, c'est qu'on est dans un monde aujourd'hui
00:22:52qui est de plus en plus dominé par des théocraties,
00:22:55et que les gens qui auront vu cette cérémonie,
00:22:57je pense par exemple, je ne sais pas, c'était civile iranienne,
00:22:59se dira peut-être… – Parce qu'ils l'ont vu intégralement.
00:23:01– Sur les réseaux sociaux aujourd'hui,
00:23:03se dira peut-être quand même quel peuple étonnant, le peuple français,
00:23:06qui en effet, le christianisme est sa religion historique,
00:23:09et qui montre à la face du monde qu'il peut avoir un regard de dérision
00:23:12envers cette religion.
00:23:13Peut-être que ça donnera aussi une forme d'inspiration,
00:23:16voire de modèle, à tous ceux qui dans le monde,
00:23:19se battent contre des théocraties.
00:23:20Je trouve, et globalement, la remarque que je fais,
00:23:22c'est sur la soirée dans son ensemble,
00:23:24je trouve que c'était une cérémonie qui était inspirante
00:23:27pour tous les gens qui sont épris de liberté,
00:23:29et peut-être qu'ils associeront le mot liberté au mot France.
00:23:32Et quand on aime la France, il me semble que c'est une belle nouvelle.
00:23:34– Un commentaire sur ce qui vient d'être dit ?
00:23:35– Oui, il a raison, d'ailleurs il faut quand même rappeler
00:23:37qu'il s'agit là d'une partie, d'une petite partie de la cérémonie.
00:23:40Moi, à titre personnel, j'ai plutôt apprécié l'ensemble de la cérémonie.
00:23:43Il y a vraiment 20 minutes, 30 minutes problématiques où…
00:23:45– 85% des Français ont aimé, selon un sondage de RIC Interactive,
00:23:50ont aimé cette cérémonie.
00:23:52– Où le metteur en scène et ses co-auteurs se sont fait plaisir
00:23:55en piratant idéologiquement la cérémonie.
00:23:57Il y a quand même une hypocrisie assez incroyable,
00:23:59c'est qu'en mars dernier, lorsqu'on a révélé la fameuse affiche officielle,
00:24:02on avait effacé, on avait biffé la croix sur le dôme des Invalides.
00:24:06– C'est vrai, c'est un drôle de paradoxe.
00:24:08– A faire référence religieuse.
00:24:09Et là, on nous colle une référence religieuse universellement connue,
00:24:12et en plus pour la moquer, donc il y a quand même une petite hypocrisie.
00:24:14– La conférence des évêques de France a déploré samedi
00:24:17des scènes de dérision et de moquerie du christianisme.
00:24:19Écoutez le père Simon de Viollet qui était ce matin
00:24:21sur le plateau d'Eliott Deval pour l'heure des pros.
00:24:26– Nous, ce qu'on constate surtout, c'est qu'il y a des chrétiens
00:24:29partout dans le monde qui se sont sentis blessés.
00:24:32Alors pourquoi ?
00:24:33C'est à nous, après de réagir comme prêtres, les évêques, les responsables,
00:24:37de pouvoir recueillir un peu cette parole et de pouvoir trouver un peu des solutions
00:24:41pour apaiser avec aussi ce qu'ils font de leur côté, c'est-à-dire les excuses.
00:24:47– Ça vous a plu, je viens chez Nardi, vous ?
00:24:49– J'ai un sentiment mitigé de cette cérémonie.
00:24:52Il y a eu des bons moments, notamment ce drapeau français
00:24:55fait de fumigène sur le pont d'Austerlitz.
00:24:57– Magnifique.
00:24:58– La fin avec Céline Dion chantant sur la tour Eiffel,
00:25:01donc il y a eu quand même des beaux moments.
00:25:03– Vous avez versé une petite larme d'ailleurs, je crois, à ce moment-là.
00:25:05– Oui, j'ai versé ma petite larme sur cette chanson d'Édith Piaf.
00:25:09Mais après, sur le reste, oui, il y a eu au-delà des articles...
00:25:12– Clairement, cette scène-là vous a choqué ?
00:25:14– Oui, elle est choquante, oui, clairement.
00:25:15Mais je peux comprendre les millions de chrétiens et milliards de chrétiens,
00:25:20même à travers le monde, qui peuvent être choqués par cette représentation,
00:25:23ce qui aurait peut-être pu être remplacé par des choses...
00:25:26Vous savez, l'esprit français, c'est aussi le panache,
00:25:28et il y a peut-être manqué un peu de panache dans certains moments,
00:25:31dans cette cérémonie.
00:25:34On avait l'impression que cette cérémonie a raconté la France d'après 1789,
00:25:38mais elle ne racontait pas celle d'avant.
00:25:39Je n'ai pas vu de référence à ce qui s'est passé avant,
00:25:43comme si que la France... – On ne peut pas tout mettre, mais...
00:25:44– Non, on ne peut pas tout mettre, mais on peut aussi quand même,
00:25:46à un moment donné, rappeler aussi là d'où on vient,
00:25:48et j'ai l'impression qu'on a malheureusement commencé la cérémonie en 1789,
00:25:53en racontant les 200 dernières années.
00:25:55– On va écouter le schtroumpf bleu sans culottes de vendredi,
00:25:59à savoir monsieur Philippe, Catherine.
00:26:01– Non, je n'ai même pas pensé à la Seine, pas du tout.
00:26:05Maintenant qu'on me le dit, je dis oui, très bien, pourquoi pas ?
00:26:08C'est en tout cas pas une provocation, loin d'imaginer cela, vraiment.
00:26:15Je ne vois pas bien le christianisme là-dedans,
00:26:19puisqu'on parle des dieux grecs, donc on n'est pas dans ce registre-là.
00:26:25– Et des élus RN disent que vous avez dévasté l'image de la France.
00:26:28– Ah bon ? Écoutez, c'est très bien qu'il y a des gens qui ne soient pas d'accord,
00:26:35qu'il y ait des gens qui crient au scandale,
00:26:41c'est souvent l'idée qu'on a de partager des idées différentes,
00:26:49heureusement, sinon quel ennui ce serait.
00:26:52Et puis, quand on fait des chansons, des œuvres entre guillemets,
00:26:57c'est toujours bien qu'elles ne fassent pas l'unanimité,
00:27:00ce serait très dangereux sinon.
00:27:01– Il a dévasté l'image de la France ?
00:27:05– Non, il n'a pas dévasté, c'est un an qu'une cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
00:27:09on s'en remettra, place au sport, l'importance du sport.
00:27:11– Je vais vous dire quand même, je ne sais pas si vous partagez,
00:27:13mais vu le temps, l'énergie, le coût de cette cérémonie,
00:27:19l'enjeu sécuritaire, le déploiement de forces de l'or,
00:27:23toutes les contraintes et ces années de travail,
00:27:25bien sûr que c'était magnifique, qu'il y a eu des très très bons moments,
00:27:29il y en a eu des moins bons, mais je trouve que globalement,
00:27:31c'est un avis uniquement personnel, à savoir si vous le partagez ou pas,
00:27:34je trouve que c'était très inégal,
00:27:36ce n'était pas forcément à la hauteur de l'enjeu,
00:27:38je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus spectaculaire,
00:27:41vu encore une fois l'énergie et le coût,
00:27:43et par contre l'énorme point noir que personne,
00:27:45enfin, je n'ai entendu personne en parler, la réalisation.
00:27:48– Absolument. – Catastrophique.
00:27:51Ce qu'on appelle les commutes, les changements de plans étaient hasardeux,
00:27:54il y avait ce qu'on appelle des faux plans, des séquences qui étaient ratées,
00:27:58je trouve que, alors bien sûr qu'il y avait le désagrément de la pluie,
00:28:01mais ça n'excuse pas tout, et je trouve que voilà,
00:28:03on peut dire ce qu'on veut sur la cérémonie d'ouverture,
00:28:05il y avait des choses très belles, je peux comprendre que certains les adoraient,
00:28:08d'autres un petit peu moins, etc.,
00:28:09mais c'était surtout une catastrophe de réalisation,
00:28:12ça c'est le truc qui m'a choqué pendant toute la cérémonie.
00:28:15– Je suis totalement d'accord, c'est absolument effrayant,
00:28:17on a même vu les caméras, il y avait une caméra avec un écran qui était cassé,
00:28:21avec les gouttes de pluie, on ne voyait absolument pas les images,
00:28:24– Je ne sais pas, j'ai même arrivé de sortir avec des caméramans
00:28:26pour faire du terrain, vous avez un mouchoir,
00:28:28vous mettez un coup de mouchoir, quand vous n'êtes pas à l'antenne,
00:28:30vous mettez un coup de mouchoir sur votre caméra quoi.
00:28:32– Et Thomas Joly l'a reconnu en conférence de presse,
00:28:34il a dit qu'un certain nombre de caméras étaient tombées en panne
00:28:36et que ça avait évidemment nuit à la qualité du spectacle.
00:28:39J'ajoute aussi l'autre problème,
00:28:40c'est les commentaires absolument insupportables tout au long de la cérémonie,
00:28:44notamment de Daphné Burki, qui nous a gratifiés de lutte contre le patriarcat,
00:28:48au moment, à la fin de la chanson Imagine,
00:28:51elle a souligné le caractère engagé, anticapitaliste, je crois,
00:28:56et antimilitariste de cette chanson, en ajoutant dix secondes plus tard
00:28:59que la chanteuse était habillée par Dior.
00:29:01– Ah oui, forcément.
00:29:02– C'était l'affaire de la soirée.
00:29:03– Bienvenue dans la Bobosphère.
00:29:05Les cadreurs, jargon technique, attention, en régie, ils ne sont pas contents
00:29:08parce que j'ai dit les caméramans, c'était des cadreurs, très précisément.
00:29:11Merci pour le rectificatif, ça passe vite.
00:29:14– Ça passe vite ?
00:29:15– Oui, très très vite, tiens, je vais vous demander
00:29:17si vous voulez qu'on garde les anneaux olympiques, la Vasque,
00:29:18pourquoi pas ces statues de femmes illustres
00:29:20qu'Anne Hidalgo souhaite faire perdurer dans la capitale,
00:29:24et puis on va parler d'Emmanuel Macron.
00:29:26Où est-il ? Que fait-il ?
00:29:27Quand est-ce que nous aurons un gouvernement, surtout ?
00:29:29C'est ça qui nous intéresse, à tout de suite.
00:29:34De retour sur le plateau de 100% politique,
00:29:36Julien Chénardi pour Alliance Île-de-France,
00:29:38Amaury Brelet, journaliste Valeurs Actuelles,
00:29:40et Nathan Devers, écrivain toujours autour de la table,
00:29:42la maire de Paris.
00:29:43Alors ça c'est intéressant, j'aimerais bien avoir votre avis aussi
00:29:46sur ce qui a révélé son souhait de maintenir plusieurs symboles
00:29:48des Jeux olympiques dans la capitale.
00:29:50Après la fin de l'événement, on a évoqué la Vasque,
00:29:52les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel
00:29:54et les statues des figures féminines qui ont émergé de la Seine
00:29:56pendant la cérémonie d'ouverture.
00:29:58Est-ce qu'on peut l'entendre en son ou on l'a juste en tableau ?
00:30:00Allez, on l'écoute.
00:30:04– Il y a les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel.
00:30:06– Qui vont rester ?
00:30:07– Je vous dis, il faut se poser la question,
00:30:10en tous les cas, ça fait partie des sujets sur lesquels je m'implique.
00:30:14La Vasque, parce que je crois qu'elle est vraiment là aussi,
00:30:18d'abord c'est un objet extraordinaire, magnifique
00:30:22et l'endroit dans lequel elle se situe est magnifique
00:30:26et les très belles statues que l'on a vues émerger
00:30:30dans le tableau, Sororité,
00:30:32qui sont sur lesquelles Thomas Joly travaillait depuis longtemps
00:30:36et sur lesquelles depuis longtemps, je me dis
00:30:40qu'elles auraient toute leur place aussi dans Paris.
00:30:43Ces trois objets artistiques, symboliques, magnifiques
00:30:49méritent toute notre attention.
00:30:50Je ne peux pas dire aujourd'hui, ils resteront
00:30:52parce que je ne suis pas toute seule non plus à décider
00:30:54mais en tous les cas, ces trois objets-là
00:30:56font partie sans doute d'objets iconiques
00:31:00aussi d'un héritage des Jeux qu'on aura envie de garder.
00:31:06– Sur la Vasque d'abord, c'est vrai qu'elle est belle.
00:31:07Écoutez ce qu'en pensent les Parisiens.
00:31:09– Je ne sais pas si la Vasque en elle-même est très esthétique.
00:31:16– Je ne vois pas la nécessité vraiment,
00:31:18il ne faut pas en faire un lieu souvenir,
00:31:21c'était un symbole et le symbole doit rester le symbole.
00:31:24– C'est joli, ça peut attirer du monde.
00:31:28– Ça, ça fait partie des géos mais voilà,
00:31:31après il faut que ça s'arrête après.
00:31:34– Bon, c'est partagé, en même temps c'est la France,
00:31:37qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:31:37Vous avez une idée, Julien ?
00:31:39– Je n'ai pas véritablement d'avis, je pense que la Vasque…
00:31:41– Vous êtes allé la voir physiquement la Vasque ?
00:31:43– La Vasque, non, les anneaux olympiques,
00:31:45ça reste pendant Ad vitam aeternam,
00:31:47je ne vois pas l'intérêt en fait,
00:31:49les Jeux olympiques sont par essence temporaires.
00:31:51– Vous avez plein de pays où il y a des vestiges
00:31:53des Jeux olympiques qui ont été organisés,
00:31:55à Montréal, vous avez le stade olympique
00:31:57avec les anneaux qui restent notamment.
00:31:59– C'est des constructions, c'est des édifices,
00:32:01mais après, moi je pense que Mme Hidalgo
00:32:03devrait plus s'inquiéter sur ce que…
00:32:05– Je vais vous dire, je trouve que ça aurait de la gueule
00:32:07que les anneaux restent sur la tour Eiffel, sur le long terme.
00:32:09– Je pense que Mme Hidalgo aura d'autres problèmes
00:32:11quand tous mes collègues provinciaux seront rentrés après les JO,
00:32:14et que je pense qu'elle aura des problèmes de sécurité
00:32:16dans les rues de Paris,
00:32:17parce que pour l'instant elle n'en a pas, heureusement,
00:32:19mais je pense que ça va vite revenir.
00:32:21– Amaury ?
00:32:22– Oui, c'est un très bel objet esthétique et même technologique,
00:32:26donc le garder oui, le laisser à cet endroit peut-être pas,
00:32:29quant aux anneaux…
00:32:30– Pourquoi pas à cet endroit ?
00:32:31– Je pense que ça défigure un peu le cadre,
00:32:33mais bon, ça serait à l'avis tout parfait.
00:32:35– Il n'y a pas ce qu'au jardin d'essuierie ?
00:32:36– À cet endroit-là, oui.
00:32:37– Ah oui ?
00:32:38– Quant aux anneaux sur la tour Eiffel,
00:32:39la tour Eiffel n'est pas l'arbre de Noël,
00:32:41mais je me rassure quand même…
00:32:42– Aussi, c'est un arbre de Noël toutes les heures quand il fait nuit.
00:32:44– Oui, c'est ça.
00:32:45– Puisqu'elle brille, elle scintille, la tour Eiffel.
00:32:47– Je me rassure qu'Anne Hidalgo veuille garder ces objets-là
00:32:50plutôt que le fameux plug, on l'a toujours encore en mémoire,
00:32:54ou le bouquet de tulipes qui avait fait beaucoup parler
00:32:56et dont on n'a plus envie de parler aujourd'hui.
00:32:57– Des œuvres d'art contemporains qui ont été édifiées
00:33:00dans Paris à une certaine époque et qui ont fait beaucoup jaser.
00:33:03Je rappelle que la tour Eiffel a fait beaucoup jaser en son temps également.
00:33:06– Absolument.
00:33:07– Elle avait été installée pour l'exposition universelle de 1889,
00:33:11devait être démontée, mais finalement est restée en place.
00:33:15On est un petit peu dans cette idée, avec la vasque olympique, les anneaux.
00:33:19Alors les statues, je trouve que c'est une autre question
00:33:21et c'est d'un côté plus politique, mais là c'est vraiment en termes de féerie,
00:33:26de beauté, moi je ne suis pas contre.
00:33:29– Moi je suis assez pour et j'étais contre le fait
00:33:32qu'on fasse les Jeux olympiques pour ça.
00:33:34Je voulais, si ça avait été moi, je trouve que la France aurait dû
00:33:38surtout appuyer sa candidature pour l'exposition universelle.
00:33:40Quand on réfléchit, la ville…
00:33:42– L'exposition universelle, le problème c'est que ça n'intéresse plus personne
00:33:44alors que les Jeux olympiques, vous avez la moitié de la planète qui la regarde.
00:33:47– Précisément, parce qu'on est dans le siècle des réseaux sociaux,
00:33:49du présent immédiat, de l'amnésie permanente et que l'exposition…
00:33:53On a perdu le sens de l'architecture parce qu'on a perdu le sens
00:33:56de la construction. Construire un bâtiment,
00:33:58ce n'est pas seulement quelque chose d'utilitaire,
00:34:00c'est la question de savoir ce qu'une époque a envie de léguer
00:34:02à l'avenir, à la postérité. Pourquoi la France du XXe siècle,
00:34:05début du XXe, investissait autant dans l'exposition universelle ?
00:34:08C'est parce qu'elle avait bien compris, surtout dans une période
00:34:10d'effervescence technique, qui est aussi le cas de la nôtre,
00:34:13qu'il fallait avoir cette mégalomanie de se dire,
00:34:15on a envie de laisser une trace dans l'avenir.
00:34:18– En termes de mégalomanie, on est allé quand même assez loin
00:34:20avec cette cérémonie sur la Seine, ces infrastructures
00:34:24au plein cœur de la capitale ou du château de Versailles,
00:34:26c'est quand même assez majestueux, personne ne peut dire le contraire,
00:34:29ça laissera une trace indélébile. Ces images, on ne les a jamais vues
00:34:32auparavant, en pleine ville et au cœur de l'architecture parisienne,
00:34:36de voir des sites olympiques comme cela.
00:34:38– Vous avez raison, mais excepté Lavasque, Paris ne changera pas
00:34:41des Jeux olympiques, parce que les Jeux olympiques,
00:34:43c'est un spectacle qui dure une saison, et après il en reste
00:34:45quelques images, qu'on oublie ou pas, ce n'est pas la question,
00:34:47mais ça ne change pas la façade d'une ville.
00:34:49Regardez, qu'est-ce qui a été construit à Paris
00:34:50pour ces Jeux olympiques ? Uniquement des bâtiments utilitaires.
00:34:53Un village olympique qui n'a aucun intérêt architectural,
00:34:56qui est vraiment anonyme, impersonnel, sans âme.
00:34:59– Et pour le coup qui perdura et qui accueillera des résidents à l'avenir.
00:35:02– Qui n'a aucun intérêt, je ne le dis pas pour insulter
00:35:04les futurs habitants, mais je veux dire, ce n'est pas une œuvre d'art.
00:35:06Deux, trois infrastructures purement utilitaires,
00:35:09une ligne de métro qui va jusqu'à l'aéroport d'Orly,
00:35:11il n'y a pas de quoi, si vous voulez, tomber en pamoison.
00:35:13La seule œuvre qui a été faite, c'est cette Vasque,
00:35:16et en effet, je pense que c'est intéressant de la garder,
00:35:18d'autant qu'elle s'enracine dans l'esprit du génie de Paris,
00:35:21puisque Paris est une ville qui est aussi liée au destin des ballons.
00:35:25C'est quand même nous qui avons inventé les ballons montgolfiers.
00:35:28– Si on veut garder les anneaux, on pourrait les déplacer à ce moment-là,
00:35:31pourquoi ne pas les mettre au Stade de France ?
00:35:32– Vous voulez les mettre sur le siège d'Allianz ?
00:35:34– Ce serait trop petit, mais on pourrait les mettre au Stade de France,
00:35:37puisque c'est là où il y aura la cérémonie de clôture.
00:35:40– C'est pas bête.
00:35:41– Très bien de garder ces symboles.
00:35:42– On me dit que c'est en direct, les images de la Vasque,
00:35:45et elle va monter là normalement, à quelle heure elle monte ?
00:35:48Parce que c'est ça, le soir elle monte dans le ciel afin d'être vue de tout.
00:35:52Ah, c'est à 22h.
00:35:53Si on a l'image en direct à 22h, je veux bien qu'on la regarde monter.
00:35:56– Très bien de garder ces symboles des Jeux Olympiques,
00:35:59mais Madame Hidalgo ferait mieux de s'occuper, de se préoccuper de l'État de Paris.
00:36:04– On peut se préoccuper de l'État de Paris,
00:36:07du Hidalgo Bashing, on est les rois, il n'y a pas de problème.
00:36:10Il y a un moment, elle peut se préoccuper d'un héritage,
00:36:13en l'occurrence cette Vasque et ses anneaux,
00:36:15on ne voit pas les statuts de ces femmes illustres,
00:36:17et en même temps œuvrer pour sa vie, les deux ne sont pas incompatibles.
00:36:20– La place de la Concorde, ça fait des années qu'on l'a laissée dégradée,
00:36:23on l'a rénovée en quatrième vitesse ces derniers mois,
00:36:25quitte même à coller des coups de peinture par-dessus les horreurs,
00:36:29les tailles et autres affiches collées sur les murs,
00:36:33donc c'est ça la priorité à mon sens.
00:36:35– Autre thème, à moment de parler à quelques instants
00:36:38du Président de la République et de ce gouvernement qui viendra ou pas
00:36:41d'ici le 15 août, ça ne vous a pas échappé,
00:36:43il nous a plu pendant toute la cérémonie d'ouverture,
00:36:45le lendemain aussi à Paris, résultat, l'eau de la Seine est impropre à la baignane,
00:36:49tiens donc, c'est ballot.
00:36:51Le second entraînement de triathlons prévu ce matin a été annulé,
00:36:54les épreuves vont débuter demain, elles pourraient donc être reportées,
00:36:57ils retiennent leur souffle les organisateurs,
00:36:59parce qu'à priori il y aura une communication pour les athlètes
00:37:01aux alentours de 4 heures du matin, 7 nuits,
00:37:03c'est là que sera testée une dernière fois l'eau,
00:37:06c'était une erreur à Maury de vouloir faire ces épreuves dans la Seine,
00:37:10on rappelle le coût, 1,4 milliard pour nettoyer l'eau du fleuve,
00:37:14il faut passer au plan B après avoir dépensé une telle somme,
00:37:18ça ferait un petit peu mal derrière.
00:37:21On avait dit la même chose pour la cérémonie d'ouverture
00:37:24en bord de la Seine finalement, ça s'est bien passé.
00:37:26Là en l'occurrence c'est les éléments qui jouent contre nous,
00:37:29la pluie a pollué la Seine, vous ne pouvez pas faire grand chose.
00:37:32Alors la ministre vous a dit, là il fait beau depuis plusieurs jours
00:37:35et il est censé faire beau dans les jours qui viennent,
00:37:37donc les épreuves devraient pouvoir se dérouler,
00:37:39et puis il n'y a pas que les sportifs qui sont censés se baigner dans la Seine,
00:37:421,4 milliard aussi pour tous les Français, les Parisiens et les Français
00:37:46qui pourront normalement, si tout se passe bien,
00:37:48se baigner aussi dans la Seine, donc on verra bien.
00:37:50Il y a eu un exploit aussi des forces de l'ordre vendredi soir,
00:37:53il faut profiter peut-être de cette thématique
00:37:55pour rappeler qu'un homme a été sauvé de la noyade par vos collègues.
00:37:58Exactement, mes collègues qui n'ont pas attendu que la Seine soit dépolluée
00:38:02ont plongé cinq élèves gardiens de la paix
00:38:05à qui ici je rends hommage pour leur acte de bravoure
00:38:08qui ont sauvé quelqu'un qui est tombé dans la Seine pendant la cérémonie.
00:38:11Nathan ?
00:38:12La pluie pollue, c'est amusant, la nature pollue.
00:38:15Écoutez, moi je trouve que c'est intéressant de dire
00:38:20qu'on va peut-être se baigner dans la Seine à long terme,
00:38:23si véritablement la promesse qui est faite,
00:38:26à savoir, là on en revient, ce n'est pas de l'architecture
00:38:29mais c'est une transformation de Paris, de dire d'ici quelques années,
00:38:32les Parisiens prendront l'habitude de pouvoir se baigner dans la Seine
00:38:36parce que ce sera un lieu de baignade,
00:38:38donc ça suppose que vraiment la Seine soit purifiée
00:38:41et les Parisiens n'iront pas se baigner en fonction du taux de bactéries E. coli,
00:38:44ils iront se baigner parce que la Seine est un endroit
00:38:46où on aurait envie d'aller se baigner,
00:38:48comme dans la mer, comme dans un ruisseau qui est propre, etc.
00:38:50qui est déjà d'une couleur un peu plus translucide.
00:38:53On ne peut pas rêver la Seine.
00:38:55Mais si demain la Seine faisait rêver, pourquoi pas ?
00:38:57Ce serait même intéressant et même pourquoi pas
00:38:59on pourrait y aller en direct sur...
00:39:01Moi j'irais avec plaisir, mais en tout cas en l'état...
00:39:04On immortalisera ce moment.
00:39:06Mais si c'est juste de dire
00:39:08on a dépensé 1,4 milliard pour que pendant quelques semaines
00:39:113 athlètes puissent aller faire trempette pendant 10 minutes,
00:39:13là c'est un peu de la moquerie.
00:39:15Et on en revient dans cette histoire de l'absence de postérité,
00:39:17de l'amnésie, du spectaculaire, etc.
00:39:19Tiens, je reçois des messages pour me dire
00:39:21que j'ai été trop gentil avec Anne Hidalgo,
00:39:24alors du coup je vais rééquilibrer la balance
00:39:26en vous montrant ce tweet,
00:39:28je ne sais pas si c'est la fête de la grosse tête,
00:39:30mais Anne Hidalgo qui a tweeté et qui s'est félicitée,
00:39:33et on est comme elle d'ailleurs,
00:39:35s'est félicitée hier de la première médaille française
00:39:37de Shirin Boukli.
00:39:39Il y a un truc que je n'ai pas compris,
00:39:40c'est pourquoi elle publie la photo d'elle-même ?
00:39:42Pourquoi elle publie une photo d'elle-même
00:39:43au lieu de publier la photo de la judocate en question ?
00:39:46Ça a fait pas mal parler sur les réseaux sociaux.
00:39:49Ça vous a interpellé de voir ça ou pas ?
00:39:50Oui, c'est curieux.
00:39:51C'est peut-être la volonté de se mettre en avant,
00:39:53de récupérer au maximum les Jeux Olympiques
00:39:54pour essayer de grimper dans les sondages
00:39:55parce qu'elle est très, très, très bas.
00:39:57Concernant la Seine,
00:39:59il y a aussi une question budgétaire.
00:40:01Enfin, ça a coûté 1,4 milliard.
00:40:03On sait dans quel état sont les finances de la mairie de Paris
00:40:06avec une dette qui a doublé sous ce mandat
00:40:08de 5 milliards à 10 milliards.
00:40:09Après, il y a des investissements privés aussi.
00:40:11Oui, il y a des investissements privés en partie,
00:40:12mais c'est surtout public, il me semble.
00:40:14Et puis, il y a la vraie question,
00:40:15quand est-ce que M. Macron ira se baigner ?
00:40:17Parce qu'il était censé se baigner.
00:40:18Eh bien, là, il est au fort de Brégançon,
00:40:19donc il va falloir passer quelques jours.
00:40:21Merci pour la place décisive
00:40:22en période de Jeux Olympiques.
00:40:23J'apprécie toujours quelques jours de vacances
00:40:25à la résidence présidentielle.
00:40:27Après son omniprésence olympique,
00:40:29il doit désormais se concentrer
00:40:30sur la nomination de son futur Premier ministre
00:40:32puisqu'il avait fixé, vous vous en souvenez,
00:40:33comme échéance la mi-août
00:40:34pour nommer le successeur de Gabriel Attal,
00:40:36le chef de l'État qui réfléchit
00:40:38au profil susceptible de diriger une grande coalition
00:40:40sans recourir aux personnalités issues du camp présidentiel.
00:40:44Mais d'ici là, certains espèrent le croiser à la plage.
00:40:50C'est une tradition, donc pourquoi pas la faire durer ?
00:40:53On a le droit de la faire durer,
00:40:54et puis alors, pourquoi, pourquoi ?
00:40:56On a la chance d'avoir un beau patrimoine,
00:40:58donc c'est plutôt bien.
00:41:00J'habite ici, et je suis ravie qu'il vienne là
00:41:03parce que c'est un très bel endroit,
00:41:05et voilà, je suis ravie.
00:41:07Il faut qu'il prenne des vacances.
00:41:08Il a eu beaucoup d'émotions cette année.
00:41:10Et puis, tout le monde a droit à des vacances,
00:41:13donc le président de la République aussi,
00:41:15même si on n'est pas trop d'accord
00:41:17avec ce qu'il dit et ce qu'il fait.
00:41:19Mais chaque personne aura ses vacances,
00:41:22et je veux que ce soit quand même de bonnes vacances.
00:41:24On espère le croiser sur la plage
00:41:26ou même dans le village un peu plus haut.
00:41:31L'horloge tourne.
00:41:32La mi-août va vite arriver à Moray-Brelay.
00:41:35La seule certitude à ce stade,
00:41:37c'est donc qu'il ne devrait pas s'agir d'une personnalité
00:41:39issue du camp présidentiel.
00:41:41Vacances studieuses pour le chef de l'État
00:41:42qui doit livrer un nom d'ici le 15 août ?
00:41:44Oui, vacances studieuses avec trois possibilités.
00:41:47Soit il n'y a personne à nommer,
00:41:49et on continue avec M. Attal.
00:41:50Soit il accepte enfin de nommer le candidat
00:41:55ou la candidate en question,
00:41:56Lucie Castex, présentée par Le Nouveau Populaire.
00:41:59Elle continue de mettre la pression.
00:42:00Elle s'appuie sur le terrain.
00:42:02Lui a dit non depuis le début.
00:42:03On pense qu'il ne se dédiera pas.
00:42:06Il n'y a peu de chance.
00:42:07Ou alors, et c'est son vain espoir,
00:42:09il parvient à trouver dans son camp
00:42:12autour du bloc central,
00:42:14en alliance avec les Républicains,
00:42:17un candidat qui lui pourrait résister
00:42:19à une éventuelle motion de censure.
00:42:20Gérald Darmanin a trouvé le candidat idéal.
00:42:22Xavier Bertrand, écoutez le ministre de l'Intérieur.
00:42:25Je suis gaulliste.
00:42:28Je pense que tout le monde devrait s'inspirer
00:42:30de ce qu'est la Constitution.
00:42:31C'est au président de choisir le Premier ministre.
00:42:33Ce n'est pas au parti politique.
00:42:34Je pense que Xavier Bertrand est un homme politique
00:42:36avec une très grande compétence
00:42:38et peut servir grandement la France.
00:42:40Mais c'est au président de la République de choisir.
00:42:43Xavier Bertrand de La Situation.
00:42:45C'est avec du vieux qu'on fait du neuf.
00:42:48Écoutez, déjà, une première chose,
00:42:50c'est qu'objectivement, Emmanuel Macron,
00:42:52quand il a fait cette dissolution,
00:42:54tout le monde, à commencer par son propre camp,
00:42:56disait qu'il était fou.
00:42:57Je prends le mot de François Ruffin.
00:42:59Il avait dit qu'il était foilier, je crois.
00:43:01Qu'il était fou, qu'il se sabordait, qu'il se suicidait.
00:43:04Bon, objectivement, en fait,
00:43:06c'est quand même son camp qui a gagné.
00:43:08Si, parce qu'on est dans une situation parlementaire.
00:43:10Et quand on est dans un régime parlementaire,
00:43:12le gagnant d'une élection législative,
00:43:14ce n'est pas forcément la force politique qui arrive en tête.
00:43:16Il y a plein de pays où la force politique
00:43:18qui arrive en tête après une élection
00:43:19ne peut pas former d'un gouvernement.
00:43:20Allez dire ça aux Français qui envoyaient
00:43:22des messages clairs sur trois tours différents,
00:43:26si je prends le tour unique des européennes
00:43:28et les deux tours de législatives.
00:43:29Mais dans un régime parlementaire,
00:43:30les choses ne fonctionnent pas comme ça.
00:43:31Je parle d'un point de vue politicien.
00:43:33Aujourd'hui, la force politique qui a le plus de souplesse,
00:43:36le plus de manettes, le plus de possibilités
00:43:38pour former une coalition,
00:43:40qui a le plus de chances de tenir contre une motion de réforme...
00:43:42Ah, le discours macroniste a bien infusé dans votre tête.
00:43:44Non, c'est objectif.
00:43:45Cher Nathan, ça, pour le coup, vous êtes...
00:43:47Mais non, mais ce que je dis est objectif.
00:43:48Ça a fonctionné.
00:43:49Si vous aviez le NFP au pouvoir,
00:43:50la liste, elle est finie.
00:43:51Motion de censure, le gouvernement tombe.
00:43:53Le RN, je ne fais pas de dessin.
00:43:54Donc le seul espace qui reste,
00:43:56c'est un gouvernement central.
00:43:57Il pourrait tomber avec une motion de censure,
00:43:59je ne suis pas un devin,
00:44:00mais objectivement, c'est lui qui est sorti
00:44:02quand même gagnant de cette élection,
00:44:05alors que tout le monde pensait,
00:44:06moi le premier,
00:44:07que c'était un suicide politique pour son propre camp.
00:44:09Et donc à partir de là,
00:44:11il me semble que ce qu'il va faire,
00:44:12c'est en fait du macronisme élargi.
00:44:14En 2017, qu'a-t-il fait ?
00:44:15Il a pris l'EPS, il a pris l'EMP,
00:44:1770% des gens à peu près là-bas
00:44:19qui étaient d'accord sans en avoir l'air,
00:44:21et il a fait sauter les digues,
00:44:23et ces gens-là ont travaillé ensemble.
00:44:24Eh bien, il est très probable qu'il puisse faire ça
00:44:27en élargissant l'EPS et une grande partie de LR.
00:44:30Dans ce contexte, si jamais le 15 août,
00:44:32il n'y a pas de Premier ministre,
00:44:34si les choses traînent,
00:44:35et là encore, je ne pense qu'à cette situation politique,
00:44:39mais d'une manière globale,
00:44:40il y a une grande frustration
00:44:41emmagasinée par les Français,
00:44:42des politiques qui envoient des signes négatifs.
00:44:44Est-ce qu'il faut craindre
00:44:45une rentrée sociale compliquée
00:44:47pour les forces de l'ordre
00:44:48après un été déjà compliqué ?
00:44:51Moi, je remarque juste un truc,
00:44:52c'est que le Président de la République
00:44:54est sur son lieu de villégiature
00:44:56quand les policiers et les gendarmes sont au travail
00:44:59à qui on a interdit de poser des vacances.
00:45:01Alors, je ne doute pas que le Président travaille,
00:45:03mais je pense que le message,
00:45:05et je pense que c'est un homme de communication,
00:45:07le message envoyé à ces policiers et ces gendarmes
00:45:09est un peu étonnant.
00:45:10Après, sur la rentrée,
00:45:12je pense que oui,
00:45:13ce sera une rentrée sous tension, bien évidemment.
00:45:15Il y a plein de sujets qui vont l'attendre,
00:45:18qui vont l'attendre,
00:45:19et notamment les sujets sur la police,
00:45:21puisque nous, on a encore des sujets
00:45:23sur les effectifs,
00:45:24sur demain, les moyens pour les policiers,
00:45:29les avancées salariales, etc.
00:45:31Donc, on aura plein de sujets,
00:45:32bien évidemment, à lui soumettre,
00:45:34en tout cas à soumettre
00:45:36au futur ministre de l'Intérieur.
00:45:38A peine plus de 15 joueurs
00:45:39pour tenir cette promesse
00:45:41de laisser passer les Jeux Olympiques,
00:45:43et constituer un gouvernement digne de ce nom
00:45:45pour une France qui n'en a plus,
00:45:47officiellement, depuis le 7, 8 juillet,
00:45:50au soir, je ne sais plus.
00:45:517 ou 8 juillet, c'était...
00:45:52Bon, merci.
00:45:537, je crois.
00:45:547 juillet au soir.
00:45:55Merci beaucoup, Nathan.
00:45:56On va marquer une courte pause
00:45:58et on va se retrouver dans un instant
00:46:00pour un tout autre sujet.
00:46:01Restez bien avec nous
00:46:02parce qu'on a le privilège
00:46:04d'accueillir dans un instant en direct
00:46:06Damien Véron.
00:46:07Damien Véron, pardonnez-moi,
00:46:08c'est le frère de Tiffaine Véron.
00:46:09Vous le savez.
00:46:10Bonsoir, monsieur Véron.
00:46:11Merci beaucoup.
00:46:12Vous êtes déjà connecté.
00:46:13Nous sommes six ans
00:46:14après la disparition de votre sœur,
00:46:16Tiffaine, et vous continuez
00:46:18de nous battre.
00:46:19En tout cas, vous vous donnez
00:46:20encore une année pour vous battre.
00:46:22Vous qui combattez vents et marées,
00:46:25si je puis dire,
00:46:26avec un Etat japonais,
00:46:27puisque c'est là que votre sœur
00:46:28a disparu, qui vous met
00:46:30des bâtons dans les roues,
00:46:31si je puis dire, là encore,
00:46:32dans votre enquête
00:46:33et dans votre quête de vérité.
00:46:35Merci de patienter.
00:46:36On se retrouve dans trois minutes
00:46:37à peine et on parlera de Tiffaine
00:46:39et de tout votre travail autour
00:46:41de cette disparition.
00:46:42A tout de suite.
00:46:4622h pile sur l'antenne de CNews.
00:46:50Restez bien avec nous.
00:46:51Damien Véron, frère de Tiffaine Véron,
00:46:54disparu il y a six ans jour pour jour,
00:46:56est avec nous.
00:46:57On l'interrogera, on écoutera
00:46:58son témoignage dans un instant.
00:46:59Mais d'abord, place à l'actualité
00:47:00en une minute.
00:47:01Ce qu'il faut retenir avec Simon Guillain.
00:47:02Bonsoir, cher Simon.
00:47:05Bonsoir, Julien,
00:47:07et bonsoir à tous.
00:47:08La France traverse
00:47:09un nouvel épisode caniculaire.
00:47:1045 départements ont été placés
00:47:12en vigilance orange canicule
00:47:14pour la journée de demain.
00:47:14Météo France évoque
00:47:15un épisode caniculaire
00:47:16de relativement courte durée
00:47:18mais particulièrement intense.
00:47:20Il a fait jusqu'à 40 degrés
00:47:21cet après-midi
00:47:22dans le sud-ouest du pays.
00:47:24Une petite fille de 2 ans
00:47:25est décédée hier à La Palme dans l'Aude.
00:47:27Elle avait été laissée seule
00:47:28dans une voiture
00:47:29sous une chaleur intense
00:47:30par son grand-père.
00:47:31Les secours ont été appelés
00:47:32en fin d'après-midi
00:47:33pour un arrêt cardiorespiratoire.
00:47:35Une enquête a été ouverte
00:47:36pour déterminer les circonstances
00:47:38exactes de ce décès.
00:47:40Et puis l'ONU a appelé
00:47:41à une transparence totale
00:47:42au Venezuela
00:47:43après la victoire du président
00:47:44Nicolas Maduro
00:47:45à l'élection présidentielle.
00:47:47Une réélection qui est très contestée.
00:47:49Neuf pays dont l'Argentine
00:47:50et le Paraguay
00:47:51appellent à un réexamen complet
00:47:52des résultats.
00:47:53Et puis de son côté
00:47:54le secrétaire d'Etat américain
00:47:55Anthony Blinken
00:47:56a exprimé de sérieux doutes
00:47:57quant à l'exactitude
00:47:58de ce résultat, Julien.
00:48:00Merci beaucoup Simon Guillain.
00:48:02On vous retrouve dans une heure
00:48:03pour un nouveau point sur l'actu.
00:48:04Nathan Devers,
00:48:05Julien Chénardi
00:48:06du syndicat Allianz Amoris-Brelais
00:48:07toujours présent en plateau.
00:48:10Ce thème important maintenant.
00:48:12Le mystère reste entier.
00:48:13Nous sommes six ans jour pour jour
00:48:15après la disparition de Tiffen Véron.
00:48:17C'était lors d'un voyage au Japon.
00:48:19La Française de 36 ans à l'époque
00:48:21n'a plus été revue
00:48:22depuis le matin du 29 juillet 2018
00:48:26à Nikko, petite ville touristique
00:48:28à 150 kilomètres environ
00:48:29au nord de Tokyo.
00:48:30Son passeport, ses bagages
00:48:31avaient été retrouvés
00:48:32dans sa chambre d'hôtel.
00:48:33Bonsoir Damien Véron.
00:48:34Merci beaucoup de prendre le temps
00:48:36de nous répondre sur l'antenne de CNews.
00:48:38Vous êtes donc le frère de Tiffen.
00:48:40La famille ne cache pas son épuisement
00:48:42après six années de combat.
00:48:44Vous nous le direz certainement
00:48:45pour tenter de comprendre
00:48:46ce qui s'est passé.
00:48:47Vous souhaitez, et je vous cite,
00:48:49livrer une dernière année de combat
00:48:51pour obtenir les réponses
00:48:53que vous n'avez jamais eues.
00:48:54Vous avez multiplié pendant six ans
00:48:56les voyages au Japon
00:48:57pour suivre l'enquête de la police locale.
00:48:59Ça n'a pas donné de résultats probants.
00:49:00Vous avez mené vos propres investigations
00:49:02sur le terrain
00:49:03en faisant aussi appel
00:49:04à des enquêteurs privés.
00:49:05Question très simple Damien Véron.
00:49:07Qu'est-ce qui peut être fait de plus aujourd'hui
00:49:10qui n'a pas été fait
00:49:11pendant six ans ?
00:49:14Bonsoir.
00:49:15Merci tout d'abord infiniment
00:49:16de me donner la parole.
00:49:17C'est vrai que c'est important
00:49:18qu'on n'oublie pas Tiffen.
00:49:19Donc vraiment merci.
00:49:21Écoutez, depuis six ans,
00:49:23nous, on mène l'enquête comme on peut,
00:49:25mais très rapidement.
00:49:27Lorsqu'on est arrivé au Japon,
00:49:29donc à Nikko,
00:49:30après la disparition de Tiffen,
00:49:31on a vite vu
00:49:32qu'il y avait des incohérences.
00:49:33Surtout qu'il y avait de faits,
00:49:35des suspects qui se dégageaient
00:49:37depuis six ans.
00:49:38On essaye de trouver des failles.
00:49:40On se bat pour faire en sorte
00:49:42de trouver des éléments dans l'enquête.
00:49:44Puisqu'au Japon,
00:49:45l'enquête est bloquée.
00:49:46Au Japon,
00:49:48pour qu'une enquête criminelle
00:49:49soit ouverte, en fait,
00:49:50si vous voulez,
00:49:51il faut pratiquement vous y arrêter
00:49:52la personne en flagrant délit.
00:49:53Donc c'est pénible
00:49:54parce qu'il y a un faisceau d'indices
00:49:55qui s'orientent vers des suspects,
00:49:57mais elles ne sont pas exploitées.
00:49:58Donc on se bat
00:49:59parce qu'il y a encore,
00:50:00si vous voulez,
00:50:01il y a des suspects identifiés
00:50:02qui n'ont pas été arrêtés.
00:50:03Donc on se bat.
00:50:04Je voudrais qu'on voit
00:50:05cet appel à témoins
00:50:06parce que vous avez décidé
00:50:07de lancer cette vidéo,
00:50:09notamment à l'adresse,
00:50:11bien sûr,
00:50:12de ceux qui auraient été
00:50:13dans la région de Nikko
00:50:14il y a 6 ans,
00:50:15en juillet 2018.
00:50:16On voit cette vidéo
00:50:17que vous et la famille de Tiffen
00:50:19avez décidé de diffuser
00:50:20ces derniers jours.
00:50:246 ans.
00:50:256 ans maintenant
00:50:26que Tiffen a disparu au Japon,
00:50:28le 29 juillet 2018.
00:50:316 années incessantes
00:50:33de combats, de recherches,
00:50:35d'angoisse, de souffrance
00:50:37et d'espoir aussi.
00:50:40À cette occasion,
00:50:41nous organisons un appel à témoins.
00:50:43Peut-être avez-vous croisé Tiffen
00:50:45au Japon en 2018.
00:50:47Peut-être avez-vous photographié
00:50:49ou filmé un suspect
00:50:51lié à sa disparition.
00:50:53Les suspects, dorénavant,
00:50:54sont identifiés
00:50:55grâce à nos enquêteurs privés.
00:50:57Donc effectivement,
00:50:58des indices peuvent figurer
00:50:59sur des photos ou des vidéos.
00:51:00De plus,
00:51:01nous avons lancé un crowdfunding
00:51:02pour financer l'enquête.
00:51:03Donc n'hésitez pas à faire un don
00:51:05sur notre site Internet
00:51:06unipourtiffen.org.
00:51:08Merci infiniment.
00:51:09Merci beaucoup.
00:51:13Ce qu'on comprend, Damien Veyron,
00:51:14notamment à travers ce que vous venez de dire
00:51:16juste avant qu'on diffuse cette vidéo,
00:51:17c'est que votre enquête privée,
00:51:19c'est détective privée.
00:51:20Et d'ailleurs,
00:51:21je ne vais pas me permettre de vous demander,
00:51:22mais ça doit être financièrement
00:51:24également un gouffre pour vous
00:51:26ces années de recherche.
00:51:28Mais ce n'est pas ma question.
00:51:29Ma question, c'est pourquoi,
00:51:30comment expliquez-vous
00:51:31que votre enquête privée
00:51:33soit beaucoup plus efficace
00:51:35que l'enquête de la police japonaise ?
00:51:37Est-ce que vous êtes capable d'expliquer
00:51:39pourquoi il y a autant de réticence
00:51:41côté japonais à vous aider
00:51:42et à ce que la police fasse son travail
00:51:44le plus convenablement possible ?
00:51:47Oui.
00:51:48En fait, le premier problème,
00:51:49c'est qu'on se heurte
00:51:50à un système judiciaire
00:51:51complètement différent.
00:51:53Au Japon, si vous voulez,
00:51:55les enquêtes criminelles
00:51:56et les avocats ont accès au dossier
00:51:58que quand la personne a été arrêtée
00:51:59en flagrant délit.
00:52:00Avant ça,
00:52:01vous n'avez pas de juge d'instruction,
00:52:02donc vous n'avez pas d'enquête.
00:52:04Mais pardon de vous interrompre,
00:52:06je suis vraiment désolé, Damien Véran,
00:52:07mais si une japonaise,
00:52:10comme votre sœur, avait disparu,
00:52:12on en serait au même point ?
00:52:13Il n'y aurait pas plus d'enquête,
00:52:14pas plus de résultats ?
00:52:17Ah non, mais je pense
00:52:18que ça serait même pire.
00:52:19Puisqu'on a vu des japonaises,
00:52:21il y a eu des cas terribles
00:52:22où des japonaises disparaissaient
00:52:24et en fait, il n'y avait aucune recherche
00:52:26et il y a eu un fait divers terrible
00:52:27où une personne a été arrêtée
00:52:29un petit peu par hasard
00:52:30et la personne avait été tuée
00:52:33dans un coffre.
00:52:34Parce que moi, j'étais convaincu
00:52:35que la police travaillait moins
00:52:37sur le cas de Tiffen
00:52:38parce qu'elle n'est pas ressortissante japonaise.
00:52:39Mais en fait, ça n'a rien à voir.
00:52:42Ah non, c'est tout l'inverse
00:52:43puisqu'on a eu de la chance
00:52:44qu'il y ait énormément de médias japonais
00:52:46qui soient mobilisés
00:52:47après la disparition de Tiffen.
00:52:48Donc c'est pour ça,
00:52:49on s'est dit, mais partez,
00:52:50on va mettre la pression.
00:52:51Donc finalement,
00:52:52ils vont se sentir obligés de faire les choses.
00:52:53Mais en fait,
00:52:54c'était plus une démonstration
00:52:56de montrer qu'ils faisaient sans faire.
00:52:58On s'est dit, mais pourquoi
00:52:59se donner autant de peine ?
00:53:01Et en fait, on a compris.
00:53:02Déjà, tout d'abord,
00:53:03l'enquête criminelle,
00:53:04je vous l'ai dit,
00:53:05est ouverte quand la personne est arrêtée.
00:53:06Pratiquement, on fait un prix en frais grand délit.
00:53:08Et en plus de ça,
00:53:09quand vous avez des disparus au Japon,
00:53:11il n'y a pas forcément
00:53:12de recherches qui sont menées.
00:53:13On parle de phénomène
00:53:15des joatsu, des évaporés,
00:53:16mais c'est qu'en fait,
00:53:17je ne sais pas s'il y a plus
00:53:18de disparus au Japon qu'ailleurs,
00:53:19mais en tout cas,
00:53:20quand vous avez les gens qui disparaissent,
00:53:21il n'y a pas de recherches qui sont menées.
00:53:22Donc en fait,
00:53:23vous avez la double peine.
00:53:24C'est vrai qu'il y a ce cas,
00:53:26on va peut-être l'expliquer
00:53:27à nos téléspectateurs,
00:53:28les évaporés,
00:53:29c'est un phénomène au Japon
00:53:30de jeunes ou moins jeunes d'ailleurs,
00:53:33qui décident du jour au lendemain
00:53:34de disparaître de la circulation.
00:53:37Et c'est quelque chose
00:53:38qui est plutôt fréquent au Japon
00:53:40et ça peut en partie expliquer
00:53:42le fait qu'on ne mette pas plus de moyens
00:53:44que ça pour rechercher
00:53:45les personnes manquantes.
00:53:47Exactement, tout à fait.
00:53:49Il n'y a pas de recherches
00:53:50qui sont particulièrement menées, oui.
00:53:51On l'a vu.
00:53:52D'ailleurs, on voyait plein d'autres Japonais
00:53:52qui disparaissaient,
00:53:53des Japonais qui disparaissaient
00:53:54et en fait,
00:53:55il n'y avait aucune recherche
00:53:56qui était menée.
00:53:57Ils vous disent,
00:53:58ne vous inquiétez pas,
00:53:59nous, quand on est arrivé,
00:54:00quelques jours après la disparition de Tiffen,
00:54:01on nous a redonné la balise de Tiffen,
00:54:02on nous a dit,
00:54:03vous pouvez rentrer chez vous,
00:54:04il n'y aura pas de recherches
00:54:05qui seront faites.
00:54:06Je vous l'ai dit,
00:54:07il y a eu les médias,
00:54:08mais sinon,
00:54:09ils avaient décidé d'arrêter
00:54:10dès que nous sommes arrivés
00:54:11pour retrouver Tiffen.
00:54:12Pardon de vous poser la question
00:54:13un peu brutalement,
00:54:14mais j'ose à peine imaginer
00:54:17la frustration que vous devez vivre
00:54:20depuis six ans,
00:54:21de se dire,
00:54:22mais on est dans un pays moderne
00:54:24qui a des capacités supérieures
00:54:27ou égales en tout cas
00:54:28à celles d'un pays comme le nôtre
00:54:29ici en France,
00:54:30et de vous dire
00:54:31que tout n'est pas fait,
00:54:32que tous les indices
00:54:33ne sont pas vérifiés ou recoupés,
00:54:35que le coupable est peut-être
00:54:37dans la nature encore,
00:54:39si coupable il y a,
00:54:40parce que cette disparition
00:54:42elle reste officiellement
00:54:43totalement inexpliquée,
00:54:44ça rend fou en fait,
00:54:45et c'est malheureux à dire,
00:54:47mais ça doit vous rendre
00:54:48complètement fou.
00:54:51Ah non, mais complètement,
00:54:52parce qu'en plus,
00:54:53il a fallu du temps
00:54:54pour qu'on puisse comprendre
00:54:55comment fonctionnait le Japon,
00:54:57puisqu'en fait les Japonais,
00:54:58vous ne pouvez pas,
00:54:59vous êtes obligés
00:55:00de décrypter vous-même,
00:55:01donc déjà c'est long,
00:55:02c'est frustrant,
00:55:03vous ne comprenez pas,
00:55:04vous vous dites,
00:55:05mais qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:55:06Donc vous essayez de les pousser
00:55:07à faire, mais en fait ils ne vont pas,
00:55:08mais c'est qu'en fait
00:55:09ils n'ont pas le système judiciaire
00:55:10qui le permet,
00:55:11donc ça rend fou,
00:55:12et de France c'est pareil,
00:55:13on essaye de mener des actions,
00:55:14mais en fait forcément
00:55:15vous ne pouvez pas gérer
00:55:16dans les affaires d'un État,
00:55:17donc la police est limitée,
00:55:18la justice est limitée,
00:55:20donc c'est horrible
00:55:21quand vous avez des disparitions
00:55:22à l'étranger,
00:55:23puisque vous devez être
00:55:24le chef d'orchestre
00:55:25d'absolument tout ce qui se passe,
00:55:26c'est-à-dire que vous devez
00:55:27agir dans le pays
00:55:28du lieu de la disparition,
00:55:29en France,
00:55:30consulter les ambassades,
00:55:31les élus,
00:55:32là on a fait appel à l'ONU
00:55:34il y a quelques temps,
00:55:35on a eu de la chance,
00:55:36ils appuient notre dossier,
00:55:37donc ils font des demandes
00:55:38aux Japonais.
00:55:39Ça change quoi d'avoir
00:55:40l'appui de l'ONU ?
00:55:42Excusez-moi ?
00:55:43Ça change quoi
00:55:44d'avoir l'appui de l'ONU ?
00:55:46Concrètement ?
00:55:47Alors au Japon,
00:55:49ça a tout changé.
00:55:51Vous avez raison,
00:55:52quand on a lancé cette procédure,
00:55:53on s'est dit bon,
00:55:54ça va être un appui...
00:55:55Symbolique ?
00:55:57Oui, mais au Japon,
00:55:58ils ont mobilisé
00:56:00énormément les médias,
00:56:02donc finalement,
00:56:03ça a eu un impact
00:56:04beaucoup plus important
00:56:05que je croyais.
00:56:07Le gouverneur
00:56:08de la préfecture de Toshigi,
00:56:10l'endroit où Tiffany a disparu,
00:56:11m'a reçu
00:56:12pour dire qu'il devait y avoir
00:56:13des enquêtes,
00:56:14et l'ONU a eu un impact
00:56:15très important au Japon.
00:56:16Je pense qu'ils ont eu
00:56:17un petit peu la honte
00:56:18d'être pointés du nez,
00:56:19une réaction d'orgueil,
00:56:20donc finalement,
00:56:21ça a permis
00:56:22d'ouvrir des portes.
00:56:23Donc là,
00:56:24il y a eu une quatrième demande
00:56:25de l'ONU qui a été faite
00:56:26au mois de juin,
00:56:27et c'est très intéressant
00:56:28puisque ça correspond
00:56:30à la nouvelle série
00:56:31de commissions regatoires
00:56:32internationales
00:56:33qui vient d'être envoyée
00:56:34au Japon,
00:56:35justement,
00:56:36donc ce sont les juges français
00:56:37du Paul Colquhais
00:56:38qui demandent aux policiers de Nikko
00:56:39de donner le dossier d'enquête.
00:56:40Donc ça tombe bien
00:56:41qu'il y ait ces deux actions
00:56:42en même temps en ce moment,
00:56:43parce qu'il y a une pression
00:56:44qui est quand même mise
00:56:45sur le Japon.
00:56:46C'est ça l'espoir de cette...
00:56:47J'allais vous le demander,
00:56:48justement,
00:56:49l'espoir de cette dernière année,
00:56:50selon vos mots à vous,
00:56:51que vous octroyez
00:56:52pour continuer ce combat.
00:56:55Il y a ce soutien de l'ONU
00:56:56qui donc, semble-t-il,
00:56:57a déclenché
00:56:58une prise de conscience
00:56:59au Japon,
00:57:00et puis il y a cette reprise
00:57:01de l'affaire
00:57:02par le Paul Colquhais
00:57:03de Nanterre.
00:57:04Alors ça,
00:57:05j'aimerais bien
00:57:06que vous m'expliquiez aussi
00:57:07parce qu'en préparant,
00:57:08j'ai vu que le Paul Colquhais
00:57:08ne peut pas enquêter sur place.
00:57:10Il y a des chances
00:57:12pour récupérer le dossier
00:57:13et vraiment s'approprier
00:57:14cette enquête
00:57:15et la recommencer
00:57:16de A à Z,
00:57:17si je puis dire ?
00:57:19Oui.
00:57:20De toute façon,
00:57:21on voit que pour nous,
00:57:22ça a été une chance inespérée
00:57:23que le Paul reprenne
00:57:24le dossier de Tiffen.
00:57:25L'objectif,
00:57:26c'était de faire
00:57:27tout ce qui n'avait pas été fait
00:57:28de France
00:57:29pour que les juges,
00:57:30j'imagine,
00:57:31puissent arriver au Japon
00:57:32avec le plus d'éléments.
00:57:33Il semblerait que,
00:57:34pour l'instant,
00:57:35il n'y ait pas d'éléments probants.
00:57:36Ça veut dire que déjà,
00:57:37il y a des juges français
00:57:38avec des éléments forts
00:57:39pour peser sur la police de Nikko.
00:57:41Mais effectivement,
00:57:42le problème,
00:57:43c'est que quand
00:57:44des juges français
00:57:45se déplacent à l'étranger,
00:57:47forcément,
00:57:48ils ne vont pas changer
00:57:49le système judiciaire japonais
00:57:50qui, lui,
00:57:51est extrêmement fermé.
00:57:52Ils ne vont pas pouvoir auditionner
00:57:53ou faire de réquisitions
00:57:54ou de perquisitions,
00:57:55malheureusement.
00:57:56Donc c'est pour ça
00:57:57que, si vous voulez,
00:57:58une disparition à l'étranger,
00:57:59en fait,
00:58:00vous devez orchestrer
00:58:01un petit peu tout.
00:58:02C'est-à-dire que vous devez
00:58:03appuyer sur des enquêteurs privés
00:58:04pour essayer de trouver
00:58:05des éléments.
00:58:06Vous comptez aussi sur la France,
00:58:07qui fait une nouvelle série,
00:58:09donc c'est important
00:58:10parce que, par ce biais-là,
00:58:11ça va être la seule manière
00:58:12d'obtenir des choses
00:58:13dans le dossier.
00:58:14Parce que, sur place,
00:58:15ça va être compliqué.
00:58:16Par exemple,
00:58:17dans la série,
00:58:18les 800 heures
00:58:19de vidéos de caméra surveillance
00:58:20sont demandées.
00:58:21C'est pas en allant sur place
00:58:22que la police va pouvoir...
00:58:24Enfin, les juges vont pouvoir
00:58:25éplucher toutes ces vidéos.
00:58:27Donc c'est pour ça
00:58:28qu'il faut absolument
00:58:29que le dotier revienne en France
00:58:31pour que ça soit analysé.
00:58:32Donc, en fait,
00:58:33il faut attaquer un petit peu
00:58:34sur tous les fronts
00:58:35et c'est ça qui est épuisant.
00:58:36J'ai deux dernières questions,
00:58:37si vous voulez bien.
00:58:39D'abord, est-ce que vous êtes...
00:58:41J'imagine que vous avez demandé
00:58:43le soutien de l'État,
00:58:44à commencer par le président
00:58:45de la République.
00:58:46Est-ce que vous avez déjà
00:58:47sollicité Emmanuel Macron ?
00:58:48Est-ce que vous avez eu
00:58:49une réponse de l'Élysée
00:58:50concernant Tiffen ?
00:58:53Oui, alors ma sœur,
00:58:54il y a maintenant quelques temps,
00:58:56avait interpellé Emmanuel Macron
00:58:57qui retenait Shinzo Abe.
00:58:58Donc, il s'était personnellement
00:59:00engagé dans notre dossier.
00:59:01Il s'était exprimé
00:59:02à plusieurs reprises.
00:59:03L'année dernière,
00:59:04on a été reçu à l'Élysée
00:59:06par M. le conseiller,
00:59:07donc M. Walid Fouk.
00:59:08Donc, c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:59:09Mais effectivement,
00:59:10c'est vrai que là,
00:59:11je vous le disais,
00:59:12avec la demande de l'ONU
00:59:13et la nouvelle CRI,
00:59:14c'est vrai que ce serait
00:59:15évidemment formidable
00:59:16si on pouvait avoir
00:59:17un geste d'Emmanuel Macron
00:59:18maintenant,
00:59:19puisque le dossier de Tiffen
00:59:21est clairement estampillé
00:59:22au Japon, Emmanuel Macron.
00:59:23Donc, effectivement,
00:59:24c'est une manière de peser.
00:59:26Il y a une chance
00:59:27que le chef de l'État
00:59:28réponde à votre requête,
00:59:29vous croyez ?
00:59:31Il nous avait envoyé des mots
00:59:32en expliquant qu'il était impliqué.
00:59:34Je pense qu'il a vraiment
00:59:36évoqué le cas de Tiffen
00:59:37lors de différents sommets.
00:59:38Donc, c'est évident.
00:59:39C'est évident,
00:59:40mais ça serait vraiment maintenant.
00:59:42On aimerait bien avoir
00:59:43un petit coup de pouce.
00:59:44Damien Véron,
00:59:45est-ce que,
00:59:46et je vous libérerai ensuite,
00:59:48est-ce que vous avez,
00:59:49et on peut l'imaginer,
00:59:51une intime conviction
00:59:53sur ce qui a pu arriver
00:59:54à votre sœur
00:59:55ce jour de juillet 2018 ?
01:00:00Ce n'est pas évident,
01:00:01parce que comme on a dû enquêter,
01:00:04on a dû mettre de côté
01:00:05un petit peu tous nos sentiments
01:00:07pour rester extrêmement factuels.
01:00:08Après,
01:00:09moi j'ai tendance à penser
01:00:10que Tiffen a été plutôt agressée
01:00:11dans sa chambre d'hôtel,
01:00:12je pense,
01:00:13puisque son GPS,
01:00:15en tout cas, indique
01:00:16qu'elle a navigué pratiquement
01:00:17jusqu'à 11h40.
01:00:18Et après,
01:00:19il n'y a absolument aucun élément
01:00:20qui montre qu'elle est sortie.
01:00:21Absolument aucun.
01:00:22Le dernier élément,
01:00:23c'est qu'elle était bien
01:00:24dans sa chambre d'hôtel.
01:00:25Donc,
01:00:26je pense qu'avec ma famille,
01:00:27on pense plutôt
01:00:28qu'il s'est passé quelque chose
01:00:29dans l'hôtel.
01:00:31Juste un mot,
01:00:32parce qu'on est avec un policier
01:00:33en plateau,
01:00:34Julien Chénardy,
01:00:35du syndicat Alliance.
01:00:36J'aimerais lui demander
01:00:37un commentaire
01:00:38avant de vous saluer,
01:00:39si vous le voulez bien,
01:00:40Damien Véron.
01:00:41C'est vrai qu'on comprend bien
01:00:42à travers cette interview
01:00:43déjà que le système judiciaire,
01:00:44la façon d'enquêter,
01:00:45l'implication de la police
01:00:46n'est pas du tout la même.
01:00:48Quel genre de message
01:00:50on peut faire passer
01:00:51à Damien Véron ce soir ?
01:00:53Déjà,
01:00:54bien évidemment,
01:00:55je suis désolé pour la famille
01:00:58de Tiffen Véron.
01:01:00Je comprends vraiment le désarroi
01:01:02dans lequel ils peuvent
01:01:03se trouver aujourd'hui,
01:01:04six ans après les faits.
01:01:06Six ans,
01:01:07on ne se rend pas compte,
01:01:08mais c'est absolument gigantesque
01:01:10comme temps.
01:01:11Le temps a dû leur sembler
01:01:13bien long
01:01:14pendant toutes ces années
01:01:15où ils n'ont pas vu
01:01:16beaucoup avancer l'enquête japonaise.
01:01:18Je ne connais pas exactement
01:01:20le système judiciaire
01:01:22ou policier japonais.
01:01:24Je sais que nous en France,
01:01:25on a beaucoup progressé
01:01:27sur la disparition
01:01:28des personnes majeures
01:01:29qui, disons-le,
01:01:31pendant un certain temps
01:01:32étaient prises un peu
01:01:33par-dessus la jambe
01:01:34parce qu'on considérait
01:01:35qu'une personne majeure,
01:01:36si elle avait envie de disparaître,
01:01:38elle faisait ce qu'elle voulait
01:01:39tout simplement.
01:01:40Mais aujourd'hui,
01:01:41on a quand même beaucoup progressé
01:01:42et il y a des enquêtes
01:01:45qui sont menées
01:01:46lorsque cela arrive
01:01:47et après qui permettent
01:01:49dans beaucoup de cas
01:01:50de faire aboutir l'enquête.
01:01:52Merci Damien Véron.
01:01:54Juste un mot de Nathan Devers
01:01:55et promis,
01:01:56je vous remercie ensuite.
01:01:57Juste un tout petit mot,
01:01:58je voulais évidemment vous dire
01:02:00mon soutien à vous
01:02:01et à toute votre famille.
01:02:03Vous avez vécu
01:02:04et vous vivez depuis six ans
01:02:06une épreuve qui est terrible
01:02:08et je pense inimaginable
01:02:10et vous faites preuve,
01:02:11je trouve,
01:02:12je me permets de le dire de loin,
01:02:13mais je trouve,
01:02:14d'une forme de courage,
01:02:16de droiture,
01:02:17de dignité
01:02:19qui force l'admiration.
01:02:20Le système judiciaire japonais,
01:02:22on ne va pas tourner autour du pot,
01:02:24c'est une horreur.
01:02:26C'est un système où,
01:02:26en effet,
01:02:27vous avez très précisément décrit
01:02:29ce qui se passe
01:02:30pour les personnes disparues
01:02:31et où en face,
01:02:32on a eu l'autre versant
01:02:33en tant que Français,
01:02:34on le sait,
01:02:35à travers l'affaire Carlos Ghosn,
01:02:36notamment,
01:02:37où il y a un système délirant
01:02:38de présomption de culpabilité
01:02:40qui fait que quand un individu
01:02:42se retrouve dans l'appareil judiciaire,
01:02:45il n'a quasiment aucune chance
01:02:46de s'en sortir.
01:02:47Alors je pense que
01:02:48dans cette situation,
01:02:49la France doit aussi montrer
01:02:51davantage les muscles.
01:02:52Je ne connais pas forcément
01:02:54les coulisses de ce qui s'est passé
01:02:55dans le cadre de votre affaire,
01:02:57mais avec le recul
01:02:58sur l'affaire Carlos Ghosn,
01:02:59ce qui est arrivé à Carlos Ghosn
01:03:01est une honte aussi
01:03:02et la France n'a rien fait.
01:03:04Ça veut dire que
01:03:05si Carlos Ghosn n'avait pas eu
01:03:06l'argent et les moyens
01:03:07de pouvoir faire en sorte
01:03:09de faire l'opération
01:03:10dont tout le monde se souvient,
01:03:11il serait probablement,
01:03:12à l'heure actuelle,
01:03:13encore dans les geôles iniques
01:03:15du Japon.
01:03:16Donc je pense
01:03:17qu'il serait important
01:03:18et sans parler d'ailleurs
01:03:19de tous les Français
01:03:20dont les enfants
01:03:21sont enlevés au Japon
01:03:22par leurs ex-épouses
01:03:24et qui n'ont aucun moyen
01:03:25de les récupérer
01:03:26parce que la justice japonaise
01:03:27est de ce point de vue
01:03:28aussi inique.
01:03:29Donc il serait peut-être intéressant
01:03:30dans notre relation vis-à-vis du Japon
01:03:32de muscler un peu le bras.
01:03:35C'est un pays souverain
01:03:36et une grande puissance mondiale.
01:03:37Je ne suis pas sûr
01:03:38que la France ait les armes
01:03:39pour faire évoluer
01:03:41le système judiciaire japonais
01:03:42quand bien même
01:03:43il est inique et intolérable
01:03:45comme vous le décrivez.
01:03:46Mais bon,
01:03:47qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:03:48C'est un pays souverain
01:03:49qui est une des cinq
01:03:50plus grandes puissances du monde.
01:03:51Comment ?
01:03:52Oui, mais c'est arrivé mille fois
01:03:53dans l'histoire de relations
01:03:54entre des pays souverains
01:03:55qu'un pays souverain demande
01:03:56à un autre pays souverain
01:03:57de faire avancer
01:03:58une affaire judiciaire,
01:03:59d'en faire reculer une autre,
01:04:00de faire des coups de pression.
01:04:01Je pense qu'il faudrait
01:04:02qu'on s'investisse là-dessus.
01:04:03Ce n'est pas parce que le Japon
01:04:04est une démocratie
01:04:05et que c'est un pays moderne
01:04:06qu'on ne peut pas dire
01:04:07que son système judiciaire
01:04:08est vraiment inique.
01:04:09Il n'y a pas d'autre mot.
01:04:10Damien, un commentaire ?
01:04:11Damien Véran ?
01:04:12Non, mais merci infiniment.
01:04:13Tout à fait.
01:04:14Vous avez raison.
01:04:15Vous avez parfaitement expliqué
01:04:17le système judiciaire japonais
01:04:19qui est à la fois extrêmement strict.
01:04:21C'est-à-dire que, nous,
01:04:22c'était notre crainte au début.
01:04:23On avait peur,
01:04:24parce que c'est aussi basé
01:04:25sur la culture de l'abeu.
01:04:26Et vous avez raison.
01:04:27Car le zone,
01:04:28ça a dû être épouvantable.
01:04:29Sa détention,
01:04:30notamment avec les gardes à but
01:04:32qui n'en finissaient pas.
01:04:34Et d'ailleurs,
01:04:35on a aussi beaucoup de chance
01:04:36dans notre combat.
01:04:37C'est que le cabinet
01:04:38Jessica Finnel et François Niermey,
01:04:39qui ont défendu Carlos Zone
01:04:40et qui défendent ces parents
01:04:42qui ont des enfants
01:04:43kidnappés au Japon,
01:04:44nous représentent.
01:04:46Donc c'est important
01:04:47d'avoir cette expérience
01:04:49et d'avoir des gens à nos côtés
01:04:50qui ont l'expérience du Japon
01:04:51et justement de ce droit pénal
01:04:54qui est terrible.
01:04:55Damien Veyron,
01:04:56vous avez parlé
01:04:57de dernière année de combat
01:04:58et promis,
01:04:59ce sera ma dernière question.
01:05:00Vous avez mis votre vie,
01:05:02entre parenthèses,
01:05:03je pense ne pas trop me tromper,
01:05:05en le disant,
01:05:06depuis six ans
01:05:07pour retrouver Tiffen.
01:05:09La suite,
01:05:10ce serait quoi ?
01:05:11Si dans un an,
01:05:13malheureusement,
01:05:14et on vous souhaite de tout cœur
01:05:16d'avoir des réponses,
01:05:17mais si elles n'arrivent pas,
01:05:17ces réponses dans un an,
01:05:19qu'est-ce que vous imaginez
01:05:20pour la suite ?
01:05:22On va essayer de faire le maximum
01:05:24parce qu'il y a quand même
01:05:25des suspects identifiés.
01:05:26On va essayer vraiment
01:05:27de fermer toutes les piscines.
01:05:29C'est épouvantable de dire
01:05:30qu'on n'a pas pu aller au bout
01:05:31et peut-être que Tiffen
01:05:32nous attend quelque part.
01:05:33Après,
01:05:34ce qu'on a déjà lancé
01:05:35il y a quelques mois
01:05:36avec ma famille,
01:05:37c'est une nouvelle association,
01:05:38l'Entraide,
01:05:39l'Association nationale Tiffen
01:05:40pour la recherche
01:05:41des disparus à l'étranger,
01:05:42où cette association
01:05:44est dédiée justement
01:05:45aux familles qui ont
01:05:47disparu à l'étranger.
01:05:48On va essayer de la mener,
01:05:50cette nouvelle association,
01:05:51elle existe déjà,
01:05:53mais on va essayer
01:05:55de continuer le combat
01:05:57à travers cette association.
01:05:58Il y a beaucoup de gens comme nous
01:05:59et vous l'avez bien compris,
01:06:01à quel point c'est difficile
01:06:02ces combats-là,
01:06:03parce que vous avez besoin
01:06:04d'être soutenus
01:06:05et dans les disparitions
01:06:06à l'étranger
01:06:07ou dans les dossiers à l'international
01:06:08comme ça,
01:06:09c'est que finalement,
01:06:10vous êtes souvent très seuls.
01:06:11Damien Véron,
01:06:12merci beaucoup
01:06:13d'avoir pris le temps
01:06:14de nous répondre
01:06:15sur l'antenne de CNEO.
01:06:16Je rappelle que vous êtes
01:06:17le frère de Tiffen,
01:06:18disparu il y a six ans,
01:06:19jour pour jour.
01:06:20Bravo pour votre courage.
01:06:22Merci d'avoir pris le temps
01:06:23de nous répondre.
01:06:24L'important,
01:06:25et on l'a compris aussi,
01:06:26c'est que Tiffen ne tombe
01:06:27surtout pas dans l'oubli.
01:06:29C'est pour ça que vous vous démenez,
01:06:30que vous vous battez autant.
01:06:32Comptez sur nous
01:06:33pour relayer votre parole
01:06:35quand il sera nécessaire
01:06:37et pour évidemment informer
01:06:38nos téléspectateurs
01:06:39des prochains développements
01:06:41qui, on l'espère,
01:06:42apporteront un maximum de réponses.
01:06:43Merci infiniment
01:06:44d'avoir répondu
01:06:45en direct dans 100% Politique
01:06:47sur CNews.
01:06:49Peut-être un mot, Amaury,
01:06:50qu'on n'a pas entendu
01:06:51depuis le début de cette séquence,
01:06:53en effet,
01:06:54et je trouve que Nathan
01:06:55a eu les mots parfaits
01:06:56pour décrire le combat
01:06:57de Damien Véron.
01:06:58Courage, dignité
01:07:00et un recul très fort.
01:07:02Je trouve qu'il y a vraiment...
01:07:04Ce sont des choses
01:07:05évidemment ultra frustrantes
01:07:07qui doivent mettre l'essence
01:07:09dans tous leurs états
01:07:11et on sent un flègme,
01:07:12un rapport particulièrement serein.
01:07:14Alors c'est peut-être vrai aussi
01:07:16que six ans ont passé,
01:07:17mais voilà,
01:07:18je trouve qu'il y a une bravoure
01:07:20et une dignité,
01:07:21comme l'a expliqué Nathan
01:07:22il y a un instant,
01:07:23qui est assez exemplaire
01:07:24dans cette famille.
01:07:25Une très grande dignité,
01:07:26en effet.
01:07:27C'est absolument à la fois
01:07:28révoltant et tragique
01:07:29de se voir opposer
01:07:30un mur judiciaire,
01:07:31un mur pluriel
01:07:32qui, évidemment,
01:07:33est à l'opposé d'une autre.
01:07:34Il y a peut-être un espoir,
01:07:35à mon avis,
01:07:36et le meilleur espoir
01:07:37c'est celui d'Emmanuel Macron.
01:07:38Il faudrait qu'il use
01:07:39au maximum
01:07:40de sa relation personnelle
01:07:41avec le Premier ministre japonais.
01:07:44Pour essayer de faire avancer
01:07:45les choses,
01:07:46parce qu'on voit bien
01:07:47qu'institutionnellement
01:07:48et par les voies officielles,
01:07:49il n'y a rien d'avance.
01:07:50Ce fameux pôle Cold Case,
01:07:51qui est né il n'y a pas très longtemps,
01:07:53installé à Nanterre,
01:07:55donc qui, en français,
01:07:56pour les affaires non élucidées,
01:07:58qui remet l'enquête,
01:08:00replace l'enquête
01:08:01sur des affaires non élucidées.
01:08:03On sait que c'est un vrai atout
01:08:05pour ces affaires
01:08:06qu'on croyait close
01:08:07et Julien Chénardi
01:08:08pourra en dire un mot également.
01:08:10Il y a un taux de réussite
01:08:11qui est intéressant
01:08:12et en effet,
01:08:13l'espoir qui reneige
01:08:14dans beaucoup de familles
01:08:16touchées par des drames inexpliqués.
01:08:18Oui, c'est un pôle efficace,
01:08:20mais efficace
01:08:21dans le cadre français évidemment.
01:08:22Là, c'est toujours le même problème.
01:08:23On s'oppose à nouveau
01:08:24au système judiciaire japonais
01:08:26qui refuse de transmettre le dossier,
01:08:28les pièces, les vidéos
01:08:30et donc qui empêche
01:08:32l'enquête en France d'avancer.
01:08:34Julien Chénardi,
01:08:35sur ce pôle affaires non élucidées,
01:08:37parce que j'ai du mal à le dire,
01:08:38pôle Cold Case.
01:08:39C'est un pôle qui permet,
01:08:41qui réunit plusieurs enquêteurs
01:08:41et qui permet surtout
01:08:43une chose qui est importante,
01:08:45qui est à mon avis très importante
01:08:46pour les familles,
01:08:47c'est que les affaires ne soient pas oubliées.
01:08:49Parce que je pense qu'aujourd'hui...
01:08:50Même psychologiquement,
01:08:51on se dit mon dossier,
01:08:52il est classé,
01:08:53il est dans un placard.
01:08:54Quand vous avez des enquêteurs
01:08:55qui travaillent,
01:08:56l'affaire n'est pas oubliée,
01:08:57les recherches continuent
01:08:58et c'est ça qui est
01:08:59pour moi le plus important.
01:09:00Julien Chénardi,
01:09:01secrétaire régional
01:09:02à l'Alliance Île-de-France,
01:09:03Nathan Devers,
01:09:04Amaury Brelet,
01:09:05je vous remercie tous les trois
01:09:06d'avoir passé 7h30
01:09:07sur le plateau de 100% Info.
01:09:11Avec de nouveaux invités
01:09:12pour évoquer encore une fois
01:09:14tout ce qui fait l'actualité
01:09:15en passant bien sûr
01:09:16par les Jeux Olympiques,
01:09:17les sabotages du réseau SNCF
01:09:20ou encore le président de la République.
01:09:22Tic-tac, tic-tac,
01:09:23dans 15 jours,
01:09:24il va falloir nous donner
01:09:25un nouveau gouvernement,
01:09:26M. le Président.
01:09:27On en parle dans un instant.
01:09:28A tout de suite.
01:09:32100% Politique, la suite.
01:09:33Merci à ceux qui nous rejoignent
01:09:35maintenant en direct sur CNews.
01:09:37On est ensemble
01:09:38sans aucune interruption
01:09:39jusqu'à minuit
01:09:40autour de la table.
01:09:41Arnaud Clarsfeld, bonsoir.
01:09:42Merci d'être présent.
01:09:43Avocat, écrivain, bien sûr.
01:09:45Mathieu Hocq,
01:09:46il nous fait le plaisir également
01:09:47d'être présent.
01:09:48Secrétaire Général le millénaire
01:09:49et Raphaël Stainville,
01:09:50journaliste au JDD.
01:09:52Il y a envie une couche
01:09:53ce soir
01:09:54pour notre plus grand plaisir.
01:09:55Beaucoup de choses à dire
01:09:56autour des Jeux Olympiques,
01:09:58autour aussi,
01:09:59restez avec nous
01:10:00de la situation
01:10:01au Proche-Orient
01:10:02qui est de nouveau
01:10:03extrêmement tendue
01:10:04après cette attaque
01:10:05du Hezbollah
01:10:06dans le plateau de Golan.
01:10:07On y reviendra largement.
01:10:08Mais d'abord Emmanuel Macron,
01:10:09petit mot sur notre Président
01:10:10de la République
01:10:11qui est au Fort de Brégançon
01:10:12pour quelques jours de vacances
01:10:13dans la résidence présidentielle.
01:10:15Après son omniprésence olympique,
01:10:16il doit désormais se concentrer
01:10:18sur la nomination
01:10:19de son futur Premier ministre.
01:10:20Et oui, l'horloge tourne.
01:10:21L'échéance a été fixée
01:10:22à la mi-août
01:10:23pour nommer le successeur
01:10:24de Gabriel Attal.
01:10:25Le chef de l'État réfléchit
01:10:26aux profils susceptibles
01:10:27de diriger une grande coalition
01:10:29sans recourir aux personnalités
01:10:31issues des camps présidentiels.
01:10:32Drôle d'équation.
01:10:33Mais d'ici là,
01:10:34les résidents,
01:10:35les riverains
01:10:36du Fort de Brégançon
01:10:37espèrent croiser le Président
01:10:38autour de la plage.
01:10:42C'est une tradition,
01:10:43donc pourquoi pas la faire durer.
01:10:44On n'a qu'à la faire durer.
01:10:45Et puis alors,
01:10:46pourquoi pas quoi.
01:10:47On a la chance
01:10:48d'avoir un beau patrimoine,
01:10:49donc c'est plutôt bien.
01:10:51J'habite ici
01:10:52et je suis ravie
01:10:53qu'il vienne là.
01:10:54Parce que c'est un très bel endroit
01:10:56et voilà, je suis ravie.
01:10:58Il faut qu'il prenne des vacances.
01:11:00Il a eu beaucoup d'émotions
01:11:01cette année.
01:11:02Et puis tout le monde
01:11:03a droit à des vacances,
01:11:04donc le Président de la République
01:11:06aussi.
01:11:07Même si on n'est pas trop d'accord
01:11:09avec ce qu'il dit
01:11:10et ce qu'il fait.
01:11:11Mais chaque personne
01:11:13aura sa vacance
01:11:14et je lui souhaite
01:11:15quand même de bonnes vacances.
01:11:16On espère le croiser
01:11:17sur la plage
01:11:18ou même dans le village
01:11:19un peu plus haut.
01:11:22Je le disais Raphaël,
01:11:24l'horloge tourne.
01:11:25La mi-août est vite arrivée.
01:11:27La seule certitude à ce stade,
01:11:28c'est qu'il ne devrait pas s'agir
01:11:29d'une personnalité issue
01:11:30du camp présidentiel ?
01:11:31Pas plus qu'il ne devrait s'agir
01:11:33d'une personnalité issue des LR.
01:11:35Ni issue de la gauche ?
01:11:36Madame Castex,
01:11:37on n'a qu'à bien se tenir.
01:11:39Le profil idéal
01:11:40pour le chef de l'État,
01:11:41on l'a compris,
01:11:42c'est une personnalité
01:11:43venue de la société civile.
01:11:46Pour autant,
01:11:47est-ce qu'elle existe ?
01:11:48Est-ce qu'elle peut faire
01:11:49la jonction
01:11:50entre la gauche
01:11:51et la droite
01:11:52et puis ce centre
01:11:54qui ne veut pas mourir ?
01:11:57Honnêtement,
01:11:58c'est une équation
01:11:59très compliquée.
01:12:01Il y a fort à parigner
01:12:02que le 12 août,
01:12:04malgré les engagements
01:12:06d'Emmanuel Macron,
01:12:07le gouvernement provisoire
01:12:09dure
01:12:10et continue à gérer
01:12:11les affaires courantes.
01:12:12Ça sent mauvais,
01:12:13si je puis dire,
01:12:14Arnold Klarsfeld
01:12:15pour avoir un nouveau gouvernement
01:12:16d'ici la mi-août.
01:12:17Là où le bas blesse,
01:12:18bien sûr,
01:12:19et ce qu'on peut entendre
01:12:20des différents observateurs
01:12:21ou même des Français,
01:12:22tout court,
01:12:23c'est que les Français
01:12:24ont eu la parole
01:12:25à trois reprises,
01:12:26même les Européennes,
01:12:27les deux tours de législatives,
01:12:28maintenir Gabriel Attal
01:12:30plus d'un mois et demi,
01:12:31donc au minimum,
01:12:33après ce dernier scrutin,
01:12:34c'est d'une certaine façon
01:12:35de dire aux Français,
01:12:36c'est moi qui décide,
01:12:37à mon rythme.
01:12:39Vous y voyez un peu
01:12:40de désinvolture, vous ?
01:12:41Non, c'est une équation
01:12:42qui est une équation complexe.
01:12:43Il y a trois blocs
01:12:44à l'Assemblée nationale.
01:12:47C'est difficile de trouver
01:12:49une personnalité
01:12:51qui fédère
01:12:53un peu plus
01:12:54ou presque
01:12:55en tentant d'atteindre
01:12:59la majorité,
01:13:01mais je crois qu'il réussira
01:13:02à trouver quelqu'un
01:13:04pour fédérer
01:13:05plus ou moins
01:13:06le bloc central
01:13:07en attendant un an.
01:13:08Il va reprendre
01:13:09un peu de popularité,
01:13:10sans doute,
01:13:11avec les Jeux olympiques
01:13:12qui vont bien se passer.
01:13:15Vous voyez dans le mar de café.
01:13:16Oui, mais j'essaye de...
01:13:17Je suis plutôt...
01:13:18J'essaye d'être optimiste.
01:13:20Ça s'est bien passé jusque-là.
01:13:21Il vaut mieux
01:13:22qu'il y ait un...
01:13:23Pour l'instant,
01:13:24avec une Assemblée nationale
01:13:25qui est décousue,
01:13:26il vaut mieux essayer
01:13:27de trouver quelqu'un
01:13:28qui fédère cette Assemblée
01:13:30jusqu'à ce qu'il y ait
01:13:31une nouvelle dissolution
01:13:32et qu'il y ait un parti
01:13:34qui atteigne une majorité.
01:13:36Arnaud Klarsfeld,
01:13:37sur le fait que l'équation
01:13:38soit quasiment insoluble,
01:13:40a priori, tout le monde
01:13:41est d'accord là-dessus.
01:13:42Mais je me dis,
01:13:43il aurait peut-être
01:13:44dû envoyer des signes,
01:13:45peut-être recevoir
01:13:46des leaders politiques,
01:13:47recevoir Mme Castex,
01:13:48discuter avec ces gens-là
01:13:50pour envoyer un signal
01:13:51qu'il tient au moins
01:13:53un petit peu compte
01:13:54de l'avis des Français
01:13:55et du résultat des urnes.
01:13:56Oui, mais l'avis...
01:13:57Au moins faire illusion.
01:13:58L'avis des Français,
01:13:59ils l'ont donné.
01:14:00Ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
01:14:02Et donc,
01:14:03ils ne savent pas
01:14:04ce qu'ils veulent vraiment.
01:14:05Je pense que...
01:14:06Je vais vous dire,
01:14:07entre nous,
01:14:08je pense que les Français
01:14:09savent ce qu'ils veulent,
01:14:10mais les...
01:14:11J'allais dire les manigances,
01:14:12je vais trouver un autre nom,
01:14:13un autre mot,
01:14:14on va dire les désistements
01:14:15et autres tambouilles politiques
01:14:16ont fait que les Français
01:14:17n'ont pas forcément exprimé
01:14:18la voie qu'ils voulaient exprimer.
01:14:19Il y a eu des désistements,
01:14:20mais les désistements,
01:14:21c'est comme aux règles de...
01:14:22aux jeux de lois.
01:14:23Ce sont des règles.
01:14:24C'est le jeu.
01:14:26C'est le jeu.
01:14:27Bon, c'est le jeu.
01:14:30D'accord,
01:14:31mais ils n'ont pas fait.
01:14:33Ils ont voté.
01:14:34Donc, ils ont encore...
01:14:35Ils craignent encore
01:14:36le Rassemblement national
01:14:38où il y a eu une campagne
01:14:39qui a joué,
01:14:40mais ils n'ont pas encore voulu
01:14:42faire passer le Rassemblement national
01:14:45au pouvoir.
01:14:47Moi, avec mon père,
01:14:49on avait dit qu'entre
01:14:50le Rassemblement national
01:14:51et la France insoumise,
01:14:52ils ont préféré
01:14:53le Rassemblement national.
01:14:56On croit aussi que c'est néfaste
01:14:58pour l'unité nationale,
01:15:00de mettre ce Rassemblement national
01:15:03hors de l'arc républicain
01:15:05alors que ce parti a changé,
01:15:07selon nous,
01:15:08et a fait sa mue.
01:15:10Mais les Français ont eu encore des craintes
01:15:12et donc c'est au Rassemblement national aussi
01:15:14d'évoluer,
01:15:15de montrer sa sincérité
01:15:17et le fait qu'il n'y ait pas
01:15:18de craintes à avoir.
01:15:21Je ne fais que dire
01:15:23ce qui est évident.
01:15:25Oui, il a raison,
01:15:27Arnaud Klarsfeld.
01:15:28Une grande coalition
01:15:28qui règle la droite républicaine
01:15:30à peut-être certains députés socialistes,
01:15:32ça prend du temps.
01:15:33Il faut se donner le temps
01:15:34de former ce bloc central
01:15:36et c'est ce à quoi s'attèle
01:15:38le chef de l'État a priori.
01:15:40Tout à fait.
01:15:41La difficulté qu'a Emmanuel Macron,
01:15:42c'est de préparer deux événements
01:15:43qui sont clés jusqu'à présent.
01:15:45Un, les Jeux olympiques
01:15:46qu'il est en train de faire
01:15:47avec le gouvernement démissionnaire.
01:15:48Et le deuxième point,
01:15:49c'est la rentrée scolaire aussi
01:15:50qui va être un événement
01:15:51très important
01:15:52et notamment attendu par les familles.
01:15:54Et la rentrée sociale.
01:15:55Avec la rentrée sociale
01:15:56et la rentrée politique.
01:15:58Donc il pourrait effectivement
01:15:59laisser Gabriel Attal
01:16:00un peu plus longtemps,
01:16:01je rejoins ce qui a été dit,
01:16:02un peu plus longtemps que prévu
01:16:03justement pour pouvoir gérer
01:16:04ces deux événements.
01:16:05Mais ensuite après,
01:16:06la question qui va se poser Emmanuel Macron,
01:16:07c'est la suite.
01:16:08Quelle suite donner après
01:16:09le vote des élections législatives ?
01:16:11Il a, pour moi,
01:16:12enfin pour nous,
01:16:13une possibilité
01:16:14et c'est celle je pense
01:16:15à laquelle il travaille,
01:16:16c'est de nommer
01:16:17ce qu'on avait appelé
01:16:18une sorte de gouvernement technique
01:16:19avec un profit issu
01:16:20de la société civile,
01:16:21un haut fonctionnaire,
01:16:22par exemple un directeur de...
01:16:24Un nouveau Jean Castex quoi.
01:16:26Oui, un nouveau Jean Castex.
01:16:27Il a changé pour ne rien changer.
01:16:28Exactement.
01:16:29Il était sympathique Jean Castex.
01:16:31Oui, il était sympathique
01:16:32mais je ne suis pas sûr
01:16:33qu'en soi il ait révolutionné
01:16:34l'état de notre pays.
01:16:35Ah oui, ça ne veut pas dire...
01:16:36Rien ne changera de toute façon
01:16:37mais la clé qu'il a justement
01:16:38jusqu'à présent
01:16:39pour les prochains mois,
01:16:40c'est la préparation du budget.
01:16:41C'est pour ça qu'on pense
01:16:42à un ancien fonctionnaire,
01:16:43par exemple un ancien président,
01:16:44un ancien gouverneur
01:16:45de la Banque de France
01:16:47pourrait faire l'affaire etc.
01:16:48Jean-Claude Trichet.
01:16:49Pourquoi ?
01:16:50Jean-Claude Trichet par exemple
01:16:52pour préparer en fait,
01:16:53pourquoi un budget austéritaire ?
01:16:55Parce qu'en fait,
01:16:56la question qui va se poser après
01:16:57c'est le calcul politique.
01:16:58Le calcul politique pourrait être
01:16:59le suivant pour Emmanuel Macron,
01:17:00c'est-à-dire qu'il peut dire
01:17:01je vais préparer un budget
01:17:03un peu austéritaire
01:17:04parce que l'Union européenne
01:17:05nous y contraint,
01:17:06parce que les institutions
01:17:07internationales nous y contraignent
01:17:08également et donc en fait
01:17:09je vais devoir proposer,
01:17:10je vais laisser un Premier ministre
01:17:11proposer un budget austéritaire
01:17:13de réduction éventuellement
01:17:14de la dépense publique etc.
01:17:15pour forcer les oppositions
01:17:18à se positionner,
01:17:19notamment les oppositions
01:17:20que lui juge irresponsable,
01:17:22c'est-à-dire le Nouveau Front populaire
01:17:23d'un côté et le Rassemblement national
01:17:25de l'autre côté
01:17:26pour pouvoir justement
01:17:27qu'ils se positionnent
01:17:28et qu'ils puissent,
01:17:29s'ils ne votent pas un budget austéritaire
01:17:30qui irait entre guillemets
01:17:32dans le sens de l'intérêt du pays
01:17:34pour pouvoir dire après
01:17:35jeter l'eau propre sur ces oppositions-là
01:17:37en disant ce sont eux les bloqueurs,
01:17:39moi Emmanuel Macron
01:17:40et moi Bloc central
01:17:41on est on va dire
01:17:42les candidats réalistes
01:17:44et donc effectivement
01:17:45en cas de prochaines législatives,
01:17:47de législatives anticipées,
01:17:48il pourrait y avoir une remontée
01:17:49du Bloc central
01:17:50avec cette tactique-là.
01:17:51Raphaël Stainville,
01:17:52il y a cinq minutes
01:17:53le Premier ministre ne sera pas issu de LR.
01:17:55C'est bien ça, j'ai bien entendu.
01:17:57Gérald Darmanin a priori
01:17:58n'a pas forcément son avis à donner
01:18:00sur le prochain Premier ministre
01:18:01mais il l'a quand même donné,
01:18:02écoutez-le.
01:18:08Je suis gaulliste
01:18:09et je pense que tout le monde
01:18:10devrait s'inspirer
01:18:11de ce qu'est la Constitution,
01:18:12c'est au président
01:18:13de choisir le Premier ministre,
01:18:14c'est pas au parti politique.
01:18:15Je pense que Xavier Bertrand
01:18:16est un homme politique
01:18:17avec une très grande compétence
01:18:19et peut servir grandement la France
01:18:21mais c'est au président de la République
01:18:22de choisir.
01:18:24Un tout nouveau profil,
01:18:25un jeune qui débute,
01:18:27qui n'a jamais été aux manettes.
01:18:29Xavier Bertrand,
01:18:30ce serait l'homme de la situation ?
01:18:31En tout cas,
01:18:32Xavier Bertrand,
01:18:33il n'a pas dit non.
01:18:34Pourquoi vous dites de façon
01:18:35si épératoire,
01:18:36il ne viendra pas de LR ?
01:18:37Non, c'est parce que
01:18:38la stratégie de LR aujourd'hui,
01:18:40assumée et revendiquée
01:18:41notamment par Laurent Wauquiez,
01:18:42est une stratégie d'indépendance.
01:18:44Autant ils sont d'accord
01:18:45pour participer à un pacte de gouvernement,
01:18:47c'est-à-dire que
01:18:48à travers un certain nombre
01:18:50de grandes mesures
01:18:51qui pourraient être votées
01:18:52et par la droite
01:18:53et par ce bloc central,
01:18:54ils pourraient,
01:18:56le temps de cette assemblée législative,
01:19:01jusqu'à le temps
01:19:02qu'il ne soit pas dissoute,
01:19:03voter un certain nombre de textes
01:19:04et participer à ce que
01:19:06les choses avancent.
01:19:08Pour autant,
01:19:09ils ne veulent pas rentrer au gouvernement.
01:19:10Ça a été dit de manière très claire.
01:19:13D'une certaine manière,
01:19:14Xavier Bertrand,
01:19:15il joue une carte très personnelle.
01:19:17Il est revenu au sein de LR
01:19:19à l'occasion des primaires
01:19:20de la droite et du centre.
01:19:22En 2022.
01:19:24Pour autant,
01:19:25beaucoup ne le considèrent plus
01:19:27comme faisant absolument partie de la famille.
01:19:29C'est devenu un électron libre
01:19:31de la même manière
01:19:32que Valéry Pécresse
01:19:33qui a lancé son mouvement.
01:19:34Tous ceux qui ont lancé leur mouvement
01:19:35et qui sont en voie d'autonomie
01:19:37par rapport à ce parti historique,
01:19:40on voit,
01:19:42seraient tentés de rejoindre la Macronie.
01:19:47Mais ça n'en ferait pas
01:19:48des prises de guerre absolues
01:19:50qui changeraient les équilibres,
01:19:50notamment au sein de l'Assemblée.
01:19:52Xavier Bertrand.
01:19:53Arnaud Klarsfeld.
01:19:54Ça a l'air de vous émouvoir particulièrement.
01:19:56Non, je le connaissais.
01:19:58Il est sympathique.
01:20:00Est-ce que ça suffit
01:20:01pour faire un bon Premier ministre ?
01:20:02Moi, je ne dis que du bien des gens en général.
01:20:05Il était ministre de la Santé sous Jacques Chirac.
01:20:08Un grand ministre de la Santé.
01:20:10Il a de l'expérience.
01:20:12Il gère une région.
01:20:14On peut toujours voir les aspects négatifs,
01:20:17mais on peut voir aussi les aspects positifs.
01:20:19Il gère une grosse région.
01:20:21Plutôt bien.
01:20:22Et dans une région
01:20:23où le Rassemblement national est élevé,
01:20:26il a réussi à passer.
01:20:27C'est vrai.
01:20:28C'est donc qu'il doit être proche des gens.
01:20:30Il doit travailler, aller les rencontrer,
01:20:32régler leurs petits problèmes.
01:20:34Ce n'est pas facile d'être un homme politique.
01:20:36Il faut aller écouter les gens,
01:20:37régler leurs problèmes,
01:20:38écrire, saisir les serbes.
01:20:40C'est ennuyeux d'écouter les gens.
01:20:41Non, mais c'est quand même sale travail.
01:20:44S'il réussit à passer,
01:20:45c'est qu'il a quand même certaines compétences.
01:20:48Après, qu'il utilise sans doute la langue de bois,
01:20:50sans doute qu'il ait ses intérêts politiques,
01:20:52sans doute.
01:20:53Mais c'est dans la société en général.
01:20:55Les hommes politiques ne sont pas tellement différents
01:20:57de leaders d'entreprises
01:20:59ou de cadres dans les sociétés
01:21:01ou de journalistes.
01:21:02Chacun voit midi à sa porte
01:21:05et s'occupe de ses problèmes.
01:21:07Mais en tous les cas,
01:21:09il n'est pas incompétent, ça c'est sûr.
01:21:11Bon, on verra ça.
01:21:12Vous mettriez une pièce
01:21:13sur le fait d'avoir un nouveau Premier ministre
01:21:15d'ici le 15 août ?
01:21:16A priori, pour moi, non.
01:21:18Je ne mets pas de pièce dessus.
01:21:19Eh bien, rendez-vous le 15 août,
01:21:20on verra ça.
01:21:21Comment ?
01:21:22Pas d'avantage.
01:21:23Non, moi non plus.
01:21:24Je ne vous cache pas
01:21:25que je n'y mettrai pas mes économies
01:21:26dans cette affaire.
01:21:27Autre thème, non plus.
01:21:28Après les actes de vandalisme
01:21:29sur le réseau structure SFR
01:21:31dans la nuit de dimanche à lundi
01:21:32par des individus visiblement très organisés,
01:21:35des clients SFR,
01:21:36mais aussi d'autres opérateurs
01:21:37rencontrent des problèmes
01:21:38de connexion Internet
01:21:39ou sur leur mobile.
01:21:40Les réparations pourraient prendre du temps.
01:21:42SFR communique avec ces actes de vandalisme
01:21:46dans plusieurs départements
01:21:47la nuit dernière.
01:21:48Des perturbations qui subsistent
01:21:49dans les zones les plus impactées.
01:21:50Toutes les équipes mobilisées
01:21:52pour permettre les connexions.
01:21:54Par ailleurs, vous le savez,
01:21:56on en parle depuis le matin
01:21:57de la cérémonie d'ouverture.
01:21:58Dans la nuit de jeudi à vendredi,
01:21:59des câbles de fibre optique
01:22:01passant près des voies de TGV
01:22:03garantissant la transmission
01:22:04d'informations de sécurité
01:22:05pour les conducteurs
01:22:06ont été coupés, incendiés
01:22:07à différents endroits du réseau TGV.
01:22:09Une opération bien préparée,
01:22:10organisée par une même structure
01:22:12selon une source proche de l'enquête.
01:22:15La piste d'une action d'ultra-gauche
01:22:18semble se confirmer.
01:22:19Gérald Darmanin a confirmé
01:22:21l'arrestation d'un militant
01:22:22en Seine-Maritime aujourd'hui.
01:22:27C'est le mode traditionnel
01:22:29d'action d'ultra-gauche.
01:22:30On l'a vu précédemment.
01:22:32Nous avons identifié
01:22:33un certain nombre de profils
01:22:35qui auraient pu commettre
01:22:36ces sabotages très volontaires,
01:22:38très ciblés aussi.
01:22:39Sans doute avec des renseignements
01:22:41de la part de ceux qui ont saboté.
01:22:43La piste de l'ultra-gauche
01:22:44qui fait à priori aucun doute.
01:22:46Ils sont à priori responsables
01:22:47de cette bagage.
01:22:48Je vais quand même donner les détails
01:22:49qu'a expliqué le ministre aujourd'hui.
01:22:51Il évoque un mode d'action
01:22:53traditionnel de l'ultra-gauche.
01:22:54L'homme interpellé avait dans sa voiture
01:22:56des clés d'accès
01:22:57à des locaux techniques de la SNCF,
01:22:59des pinces coupantes,
01:23:00un jeu de clés universel
01:23:01de la littérature en lien
01:23:02avec l'ultra-gauche.
01:23:04Et cette action a impacté,
01:23:05on le rappelle,
01:23:06près d'un million de voyageurs.
01:23:09Pardon, rafales.
01:23:12J'ai des absences, moi aussi.
01:23:13Oui, cette piste,
01:23:14elle est jugée prioritaire
01:23:16et on comprend parce que,
01:23:18d'une certaine manière,
01:23:19la gauche radicale, environnementaliste,
01:23:22elle a des théoriciens qui ont expliqué
01:23:25comment il fallait intervenir
01:23:27dans le débat public pour peser,
01:23:30qu'il fallait, d'une certaine manière,
01:23:31en cesser avec les blocages
01:23:34ou les manifestations qui ne faisaient pas
01:23:36avancer radicalement la cause,
01:23:38mais qu'il fallait passer
01:23:39à d'autres modes d'action.
01:23:41Alors, ce n'est pas nouveau.
01:23:42C'était le comité invisible
01:23:43avec ce manifeste
01:23:45qui s'appelait l'insurrection qui vient
01:23:47où il y avait un chapitre entier
01:23:48qui était consacré
01:23:49à la manière dont il fallait saboter
01:23:51notamment le réseau ferroviaire.
01:23:53Mais plus récemment,
01:23:54c'est Andreas Malm qui est
01:23:56cette espèce de théoricien
01:23:58de l'action militante
01:24:00pour cette gauche radicale
01:24:03qui assume de vraiment
01:24:05changer la manière d'agir
01:24:09dans le débat et dans la vie
01:24:11pour que ces changements
01:24:13auxquels ils aspirent puissent advenir
01:24:15et qui revendiquent des actions violentes.
01:24:17Ce personnage est reçu par LFI.
01:24:21Ils ont leur think tank
01:24:24où il intervient régulièrement
01:24:26exclusivement en anglais.
01:24:28Donc, tout n'est pas forcément accessible
01:24:31pour les militants de la gauche française.
01:24:34Mais d'ailleurs, ce n'est pas inintéressant
01:24:36de voir que cet théoricien
01:24:38qui vient de l'étranger,
01:24:39je crois qu'il est suédois,
01:24:40mais parmi les militants
01:24:42qui ont été arrêtés, interpellés
01:24:44en tout cas par la police,
01:24:46il y a un certain nombre de militants
01:24:47qui ne sont pas français,
01:24:48qui viennent de l'étranger
01:24:49parce qu'il y a une internationale.
01:24:51Il y a une vraie coordination.
01:24:53Exactement.
01:24:54L'idée, c'était clairement
01:24:55de gâcher cette entrée dans le JO.
01:24:57En effet, pour corroborer vos propos,
01:24:59Raphaël, Julien Chénardy
01:25:01du syndicat police Allianz
01:25:03revient sur cette volonté
01:25:05de tout conflictualiser
01:25:06et même de mettre de la violence
01:25:08dans le débat politique.
01:25:14L'ultra-gauche, on n'est pas étonné,
01:25:15c'est exactement leur mode d'opération.
01:25:18C'est exactement, je pense,
01:25:20l'idéologie qu'ils ont,
01:25:21c'est de mettre un maximum de bordel,
01:25:23pardonnez-moi l'expression,
01:25:24mais dans le pays
01:25:25pour pouvoir vraiment,
01:25:27si vous voulez,
01:25:28faire un maximum de buzz,
01:25:30un maximum de dégâts.
01:25:32Et on le voit déjà au niveau politique
01:25:34et puis sur le terrain,
01:25:35avec des gens qui sont des délinquants,
01:25:38qui sont des voyous
01:25:39et qui commettent des actes
01:25:40qui vont coûter déjà très cher à la société.
01:25:44Regardez ce tweet du député réélu
01:25:46Carles-Olive, député Renaissance,
01:25:48qui résume assez bien, je trouve,
01:25:50l'ultra-gauche qui a saboté les JO,
01:25:52a saboté les départs de millions de Français
01:25:54qui partent en vacances,
01:25:56a saboté le travail de milliers d'agents
01:25:58qui ont un engagement exceptionnel.
01:25:59L'ultra-gauche a saboté la France.
01:26:02Le problème, j'ai l'impression,
01:26:03Arnaud Klarsfeld,
01:26:04autour de ces militants,
01:26:06c'est qu'ils jouissent d'une certaine façon
01:26:08d'un totem d'immunité,
01:26:09d'une grande impunité dans ce pays.
01:26:12L'ultra-gauche, pardonnez-moi,
01:26:14n'a jamais été contenue,
01:26:16ni politiquement, ni pénalement, je trouve.
01:26:18Est-ce que vous partagez ?
01:26:19Non, pas tout à fait.
01:26:21Je m'en doutais.
01:26:23Non, parce que vous dites impunité.
01:26:25Je crois que s'ils sont attrapés,
01:26:27ils seront condamnés.
01:26:28Mais s'ils le font,
01:26:29c'est qu'ils ont peut-être ce sentiment.
01:26:30On peut voir à quelle peine.
01:26:31Dans les années 70,
01:26:32il y avait des groupes terroristes
01:26:33d'extrême-gauche qui tuaient.
01:26:35Là, ils sabotent.
01:26:37Mais ce sabotage...
01:26:38Ce n'est pas la prochaine étape, à votre avis ?
01:26:39Ce sabotage devrait être, à mon avis,
01:26:41assimilé à du terrorisme.
01:26:43Et il devrait encourir des peines
01:26:45qui sont des peines importantes.
01:26:47Sinon, ce sentiment,
01:26:49non pas d'impunité,
01:26:50mais en tous les cas,
01:26:51d'atténuation de la responsabilité,
01:26:53va susciter une violence encore plus grande.
01:26:57Et je crois que ça doit être stoppé net,
01:26:59maintenant, au fur et à mesure
01:27:01que ça se développe.
01:27:02Je crois, une fois,
01:27:03j'étais passé chez vous,
01:27:04on avait parlé des cocktails Molotov.
01:27:06Lancer un cocktail Molotov sur un policier
01:27:09alors qu'il peut prendre feu
01:27:11et être gravement brûlé,
01:27:13ça devrait être assimilé
01:27:14à une tentative d'homicide.
01:27:16Et ce n'est pas le cas.
01:27:17Je crois qu'il faudrait vérifier,
01:27:19pour ne pas que je dise de bêtises,
01:27:21que les téléspectateurs...
01:27:22Je vous fais confiance.
01:27:23Oui, mais je n'ai pas regardé ce point.
01:27:25Mais que les téléspectateurs vérifient
01:27:27à quelle peine sont condamnés
01:27:29ceux qui jettent des cocktails Molotov
01:27:30sur des policiers,
01:27:31ça peut être souvent, à mon avis,
01:27:33du sursis.
01:27:35Il faut condamner sévèrement
01:27:38les actes de violence
01:27:39et les actes de sabotage
01:27:41qui gâchent la vie
01:27:43de centaines de milliers de gens
01:27:45et qui sont,
01:27:46comme d'ailleurs l'inculpation
01:27:48l'a mis en avant,
01:27:50une atteinte aux intérêts fondamentaux
01:27:52de la nation.
01:27:53Je crois que c'est l'inculpation
01:27:54qui a été retenue.
01:27:55Il y a des discours politiques,
01:27:56évidemment, Mathieu,
01:27:57qui entretiennent cette violence.
01:27:59Quand vous appelez en permanence
01:28:00à la désobéissance civile,
01:28:01ça entretient également
01:28:02et ça justifie, d'une certaine manière,
01:28:04ces recours à la violence.
01:28:05Tout à fait.
01:28:06Il y a un continuum
01:28:07au niveau de l'extrême-gauche
01:28:08sur cette question-là.
01:28:09C'est-à-dire qu'il y avait
01:28:10un climat, jusqu'à présent,
01:28:11de volonté de prise.
01:28:12Il marche main dans la main,
01:28:13d'ailleurs, parce que vous utilisez
01:28:14ce terme, je ne sais pas
01:28:15si c'est à dessein ou pas,
01:28:16et on parle d'ultra-gauche
01:28:17et vous me parlez d'extrême-gauche.
01:28:18Il y a deux sujets, effectivement.
01:28:19Il y a l'extrême-gauche,
01:28:20qui est donc la vision politique,
01:28:22qui porte à une représentation politique,
01:28:24qui présente des candidats,
01:28:25des députés.
01:28:26Il y en a certains qui sont
01:28:28actuellement et qui ont des liens
01:28:30manifestes évidents avec,
01:28:32justement, les mouvances
01:28:33d'ultra-gauche.
01:28:34Et il faut quand même rappeler
01:28:35que l'ultra-gauche et l'extrême-gauche...
01:28:36On pense à Raphaël Arnaud,
01:28:37notamment, bien sûr.
01:28:38On pense à Raphaël Arnaud.
01:28:39L'ultra-gauche et l'extrême-gauche,
01:28:40main dans la main,
01:28:41ont dit depuis longtemps,
01:28:42déjà depuis janvier dernier,
01:28:43qu'il faut prendre en otage
01:28:44les Jeux olympiques
01:28:45pour pouvoir imposer
01:28:46un rapport de force
01:28:47au président de la République,
01:28:48imposer un rapport de force
01:28:49à la classe politique
01:28:50pour faire prévaloir des intérêts
01:28:51qui sont des intérêts sectoriels.
01:28:52Ensuite, après, le deuxième point
01:28:54qu'il faut rappeler sur l'ultra-gauche,
01:28:55c'est que l'ultra-gauche,
01:28:56je suis d'accord avec
01:28:57ce qui vient d'être dit,
01:28:58ça fait des décennies
01:28:59que l'ultra-gauche prospère
01:29:00dans ce pays.
01:29:01Je rappelle quand même
01:29:02qu'il y a plus d'un siècle,
01:29:03l'ultra-gauche a tué,
01:29:04même a assassiné
01:29:05un président de la République.
01:29:06Je pense à l'assassinat
01:29:07de Sadi Carnot en 1894,
01:29:09qui avait été assassiné
01:29:10par un militant anarchiste.
01:29:12Donc l'ultra-gauche,
01:29:13ça fait des décennies
01:29:14que ces gens-là prospèrent
01:29:15dans notre pays.
01:29:16Il faut les qualifier comme tels,
01:29:17c'est-à-dire des acteurs terroristes.
01:29:24Et notamment les moyens
01:29:25du parquet antiterroriste,
01:29:26qui justement va permettre
01:29:27d'avoir des moyens supplémentaires
01:29:28en termes d'effectifs
01:29:29et en termes humains
01:29:30pour pouvoir réduire
01:29:31notamment les délais de traitement
01:29:33de ces associations.
01:29:35Parce que lorsqu'elles sont jugées,
01:29:36ça met des mois et des mois
01:29:38pour pouvoir avoir un jugement.
01:29:39Or, si vous augmentez
01:29:41la prise en charge de ces personnes-là,
01:29:44vous allez pouvoir y répondre
01:29:45véritablement d'une manière
01:29:46plus radicale.
01:29:47Et surtout, il faut les mettre
01:29:48hors d'état de nuire.
01:29:49En fait, on vit dans une époque
01:29:50où au nom d'une cause,
01:29:53qu'ils estiment juste ou supérieure,
01:29:55ils peuvent tout faire, tout casser,
01:29:57parfois s'en prendre aux policiers.
01:29:58Arnaud Klarsfeld l'a rappelé.
01:30:01Le sentiment aussi,
01:30:02je ne peux pas le quantifier,
01:30:03je n'ai pas de statistiques,
01:30:04mais que ces ultras sont de plus en plus visibles,
01:30:07de plus en plus violents.
01:30:09Ils sont de plus en plus visibles
01:30:11parce qu'ils ont aussi
01:30:12de plus en plus de visibilité
01:30:13notamment au sein de l'Assemblée nationale
01:30:15où ils ont des représentants
01:30:18ou des porte-voix,
01:30:19des porte-paroles
01:30:20très assumés de leur cause.
01:30:23Mais c'est là peut-être
01:30:24où je reviendrai au tweet de Karl Olive.
01:30:28C'est-à-dire que tout ce qu'il dit est vrai,
01:30:30juste j'y souscris, je signe à deux mains.
01:30:33Pour autant, il y a quand même une différence,
01:30:35c'est que la Renaissance, la Macronie
01:30:39a participé à l'élection
01:30:41d'un certain nombre de ces militants
01:30:44d'extrême-gauche venus de l'ultra-gauche
01:30:47en faisant barrage au Rassemblement national.
01:30:50En préférant finalement cette violence-là,
01:30:54ces militants extrémistes
01:30:57qui non seulement sont violents
01:31:00mais portent aussi un discours,
01:31:01on l'a déjà dit et répété,
01:31:02à l'envie antisémite
01:31:04ou à tout le moins antisioniste.
01:31:06Ces gens-là ont été élus grâce aux voix
01:31:08ou en tout cas parce que
01:31:10l'ancienne majorité présidentielle
01:31:12et une partie de la droite
01:31:13ont voulu faire barrage
01:31:14au Rassemblement national.
01:31:15On avance après ces sabotages
01:31:17et d'ailleurs on continuera de l'évoquer
01:31:18parce que d'autres arrestations
01:31:19devraient avoir lieu
01:31:20et on verra qui sera inculpé
01:31:22et avec quelles qualifications notamment.
01:31:25Les Jeux Olympiques,
01:31:26tout le monde a bien suivi la cérémonie,
01:31:28évidemment, Arnaud Klarsfeld,
01:31:29vous l'avez regardé,
01:31:30début à la fin ?
01:31:31Non, pas du tout,
01:31:32c'était un peu long pour moi,
01:31:34mais j'ai regardé.
01:31:35Notre intention n'était pas d'afficher
01:31:37un manque de respect
01:31:38à quelques groupes religieux que ce soit.
01:31:40Si des gens ont été offensés,
01:31:42nous nous en excusons face à l'ampleur
01:31:44de la polémique provoquée
01:31:45par l'un des passages de la CMA d'ouverture vendredi.
01:31:47Les organisateurs de Paris 2024
01:31:49se sont trouvés contraints de s'excuser.
01:31:51L'objet de la controverse,
01:31:52bien sûr, cette scénographie
01:31:53plaçant au centre la DJ Leslie Barbara Butch
01:31:56dotée d'une auréole dorée
01:31:58pouvant rappeler le Christ
01:31:59aux côtés d'une dizaine de drag queens
01:32:01attablées comme les douze apôtres de Jésus
01:32:03représentées dans le chef-d'oeuvre
01:32:04de Léonard de Vinci.
01:32:05Ecoutez, Tony Estanguet,
01:32:07le patron du Cojo
01:32:08qui a sorti les rames
01:32:09pour tenter de s'excuser
01:32:11et de justifier ce tableau.
01:32:15L'objectif de cette cérémonie
01:32:17c'était, encore une fois,
01:32:18de faire rayonner la France,
01:32:20de faire rayonner les artistes, les athlètes,
01:32:22de mettre à l'honneur
01:32:24du mieux possible notre pays.
01:32:26Si certains ont pu ne pas apprécier
01:32:29certains tableaux,
01:32:31certains moments,
01:32:32certains artistes,
01:32:34on le déplore.
01:32:36Nous, notre objectif,
01:32:38c'était de faire plaisir aux gens,
01:32:39de les rassembler,
01:32:40de célébrer la France,
01:32:41de célébrer l'amour.
01:32:43Il n'y avait pas de volonté
01:32:45de nuire, de critiquer
01:32:47quelques cultures, quelques religions.
01:32:50C'est l'expression artistique française
01:32:52qui s'est exprimée
01:32:53dans toute sa diversité.
01:32:57On sort les rames de toutes parts.
01:32:58Je vais vous donner la parole tout de suite,
01:33:00Arnaud Clarcel.
01:33:01Je voudrais juste compléter
01:33:02les différentes informations
01:33:03pour que vous ayez tous les éléments de contexte.
01:33:05Le chorégraphe Thomas Joly
01:33:06a tenté ces derniers jours
01:33:07une diversion en évoquant
01:33:08une fête païenne
01:33:09autour de Dionysos,
01:33:10le dieu grec du vin.
01:33:12Mais le rapprochement
01:33:13entre la mise en scène
01:33:14et le passage public
01:33:15n'est pas évident.
01:33:16D'ailleurs, des participants
01:33:17à cette scène,
01:33:18le drag queen Peach,
01:33:19d'abord a dit
01:33:20« Dans le passé,
01:33:21il y a eu énormément
01:33:22de représentations
01:33:23de la table des apôtres
01:33:24et ça n'a jamais choqué personne.
01:33:25Comme par hasard,
01:33:26quand ce sont des LGBT
01:33:27et des drags, ça dérange.
01:33:28Mais on est habitué,
01:33:29les gens sont obsédés
01:33:30par des questions de genre
01:33:31qui dérangent les conservateurs. »
01:33:32Donc lui assume parfaitement
01:33:33d'avoir parodié la scène.
01:33:34C'est ENE.
01:33:35Et vous avez cette fameuse DJ,
01:33:38Barbara Butch,
01:33:39la DJ qui est au milieu du tableau,
01:33:41qui représente donc le Christ,
01:33:42qui représenterait le Christ,
01:33:43qui a tweeté ce laconique
01:33:45avec la photo et les deux photos,
01:33:47enfin le tableau
01:33:48et la photo mises en parallèle
01:33:50de New Gay Testament,
01:33:52le nouveau testament gay.
01:33:54Selon vous,
01:33:55pourquoi le chorégraphe,
01:33:56en particulier Thomas Joly,
01:33:57n'assume pas cette réalité ?
01:33:59C'est une parodie
01:34:00du dernier repas du Christ
01:34:02qui a été soumise
01:34:03à plus d'un milliard
01:34:04de téléspectateurs.
01:34:05« Moi, j'ai trouvé
01:34:06que c'était une cérémonie
01:34:07très réussie,
01:34:08un peu décousue,
01:34:09un peu longue,
01:34:10mais avec de très beaux tableaux,
01:34:11innovantes,
01:34:12qui faisaient sortir
01:34:13les athlètes du stade,
01:34:16mais avec deux fausses notes,
01:34:18une absence de compassion
01:34:20chrétienne pour les fidèles,
01:34:22pour ceux qui croient
01:34:23dans le Christ,
01:34:25dans Jésus,
01:34:26et qui se sont sentis offensés.
01:34:28C'est évident
01:34:29que tous les tableaux
01:34:30de la scène sont ainsi
01:34:31parce qu'il faut représenter
01:34:32les apôtres.
01:34:33Donc, c'est une table
01:34:34qui est une table horizontale.
01:34:37La vraie scène,
01:34:39le vrai repas du Christ,
01:34:40ils étaient sans doute en cercle,
01:34:41mais là, pour représenter
01:34:42les apôtres,
01:34:43c'était comme ça.
01:34:44– Ça vous a choqué, vous,
01:34:45personnellement ?
01:34:46– Oui, ça me choquait aussi
01:34:48les caricatures de Mahomet,
01:34:49on m'a aussi choqué.
01:34:51– Je vois une différence.
01:34:53Les caricatures de Mahomet,
01:34:54pour ne parler que d'elles,
01:34:55c'est dans de la presse satire,
01:34:57c'est dans un contexte particulier.
01:34:58Là, c'est la cérémonie
01:34:59d'ouverture des Jeux olympiques.
01:35:01Est-ce bien nécessaire ?
01:35:02– Oui, c'est ce que j'ai dit.
01:35:03J'ai dit c'est une fausse note.
01:35:06Mais je trouve que c'est
01:35:08une mauvaise chose
01:35:10de blesser gratuitement,
01:35:12même pas gratuitement,
01:35:13parce que Charlie Hebdo,
01:35:14ils ont quand même gagné de l'argent,
01:35:15mais de blesser les gens
01:35:17qui croient en quelque chose.
01:35:18– Ils ont payé.
01:35:19– Même pour un musulman.
01:35:21– Ils ont payé à leur tribu,
01:35:22Charlie Hebdo.
01:35:23– Oui, ils ont payé leur tribu,
01:35:24mais je trouve que ce n'est pas
01:35:26une bonne chose.
01:35:27Pour un musulman,
01:35:28quand on caricature Mahomet,
01:35:30c'est comme si on fouettait sa mère.
01:35:32C'est un peu la même chose.
01:35:34Et pour les fidèles chrétiens
01:35:36qui voient ça,
01:35:37pour certains, c'est aussi
01:35:38comme si on fouettait sa mère.
01:35:39Il faut se mettre aussi
01:35:40à la place des gens.
01:35:41Donc ça, c'est la première fausse note
01:35:43que j'ai trouvée.
01:35:44La deuxième fausse note,
01:35:45c'est Marie-Antoinette,
01:35:48mais ce n'est pas simplement Marie-Antoinette.
01:35:49– On va en reparler après,
01:35:50mais je ne vous laisse pas aller au bout,
01:35:51mais on va reparler après de Marie-Antoinette.
01:35:52– Ce n'est pas simplement Marie-Antoinette
01:35:53avec sa tête.
01:35:54– C'est une sorte d'apologie de la mise à mort.
01:35:56– Non, c'est de faire comme si la France
01:35:58n'avait débuté qu'avec la République,
01:36:00alors que la France,
01:36:02elle a été la France grâce à la monarchie
01:36:05et grâce à la chrétienté.
01:36:07On revient à la chrétienté.
01:36:08Ce sont la monarchie et la chrétienté
01:36:10qui ont uni les Français,
01:36:12les régions françaises
01:36:13et qui ont fait de la France
01:36:15vraiment une nation.
01:36:16Et ça, on fait comme si la France,
01:36:18avant la Révolution,
01:36:19était une page blanche.
01:36:21Et ça, c'est faux.
01:36:22C'est totalement faux historiquement.
01:36:25Bon, ça passe dans un spectacle,
01:36:27ça ne me dérange pas,
01:36:28mais si on me demande mon avis
01:36:30en tant que spectateur de l'histoire,
01:36:33je le fais remarquer.
01:36:35Sinon, il y avait de très beaux spectacles.
01:36:38Le cheval était très beau.
01:36:41– Il y avait du sublime et du moins.
01:36:43– Mais ce sont deux aspects
01:36:45de polémiques franco-françaises.
01:36:48– Pas seulement, parce que vous avez vu
01:36:50que la scène a choqué partout dans le monde,
01:36:54aux États-Unis,
01:36:55dans la quasi-totalité des pays d'Afrique catholique.
01:36:58– Mais il faut dire aussi
01:36:59que c'était une très belle cérémonie, créatrice.
01:37:01C'était comme une forme de super défilé
01:37:05de mode un peu.
01:37:06C'est plus un défilé de mode
01:37:08qu'une véritable cérémonie.
01:37:13– Personnellement, si mon avis intéresse quelqu'un,
01:37:16je trouve que ce n'était pas à la hauteur des enjeux.
01:37:19Ce n'était pas à la hauteur de tout ce que ça a suscité
01:37:23comme engagement, comme énergie,
01:37:25comme déploiement de sécurité, comme attente.
01:37:28On attendait un spectacle préparé
01:37:30depuis des années sur la scène
01:37:31pour un événement qui arrive une fois par siècle.
01:37:35C'était très beau.
01:37:36Il y avait des moments où le temps était suspendu,
01:37:39où c'était magique.
01:37:40Mais j'ai trouvé qu'en termes de réalisation
01:37:42et globalement, on n'était pas à la hauteur
01:37:44de la promesse qu'un événement comme ça pouvait faire.
01:37:48C'est une parenthèse très personnelle.
01:37:50– Je pense que vous avez en partie raison.
01:37:52Ce n'est probablement pas ce qu'on attend
01:37:54d'une cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
01:37:56qui a été surchargée.
01:37:57– Quand vous allumez votre télé pour une cérémonie d'ouverture,
01:37:59vous vous dites une seule chose.
01:38:00Je veux en prendre plein les yeux.
01:38:03Et ça, nous en avons pris plein les yeux à certains moments.
01:38:07– Mais ça a été surchargé d'idéologie et de politique
01:38:09et c'était parfaitement assumé.
01:38:10Moi, je voudrais juste, parce qu'on a entendu
01:38:12Tony Estanguet, on a entendu aussi ces derniers jours
01:38:15Thomas Joly qui s'est expliqué, défendu, essayant de se justifier.
01:38:21– Je vous diffuse juste Amélie Oudéa-Castera
01:38:23qui était ce matin sur notre antenne,
01:38:24qui justifiait également, qui essaie d'arrondir les angles
01:38:26et je vous laisse poursuivre votre propos,
01:38:27si vous le voulez bien Raphaël.
01:38:28Amélie Oudéa-Castera.
01:38:30– Il a rappelé que ce moment ne correspondait pas du tout
01:38:38à une parodie de la scène, mais au contraire à une fête païenne
01:38:43autour des dieux de l'Olympe, de Dionysos.
01:38:47L'intention est celle-ci.
01:38:49Après, chacun peut y voir ce qu'il veut, mais ce qui compte,
01:38:52et là pour le coup, il n'y en a qu'une,
01:38:54c'est l'intention du directeur artistique.
01:38:57Il a été très clair, encore une fois très pédagogue là-dessus,
01:39:01tout en ayant beaucoup d'humilité, beaucoup d'empathie
01:39:04et en disant que si des personnes s'étaient senties offensées
01:39:08par ce qu'il ou elle avait vu, il en était bien entendu désolé.
01:39:12Mais encore une fois, c'est très important de souligner
01:39:15que son intention n'était en rien de s'attaquer
01:39:19ou de se moquer de quelque religion que ce soit.
01:39:22Et donc c'est de la créativité, c'est une mise en perspective
01:39:26mais qui était profondément respectueuse dans son intention.
01:39:31Raphaël, je vous ai coupé.
01:39:33Est-ce que vous avez vu une cérémonie qui répare et qui réconcilie ?
01:39:37Ce qui est génial dans les propos de la ministre des Sports,
01:39:40c'est qu'elle nous parle de l'intention du directeur artistique
01:39:43qui, selon elle, seule ferait foi.
01:39:45Le problème, c'est que Thomas Joly s'est exprimé avant les autres.
01:39:48Il s'est exprimé notamment dans les colonnes du Monde
01:39:51avec les co-auteurs de cette cérémonie.
01:39:53Et que disait-il ?
01:39:55J'avais l'idée d'un immense spectacle,
01:39:57mais il me manquait un récit pour m'adresser au monde entier.
01:40:00Ce récit, il en a confié les clés, notamment à Patrick Boucheron.
01:40:04Patrick Boucheron, il assume pleinement la volonté provocatrice
01:40:10ou transfière, walkiste, de cette cérémonie d'ouverture.
01:40:14D'un côté, on a un directeur artistique, Thomas Joly,
01:40:17qui s'est servi de Paris et pour certains tableaux,
01:40:20d'ailleurs de manière assez magnifique.
01:40:22Et pour le reste, ça a été surchargé d'un discours
01:40:25politique, idéologique, à la manette, à la plume, Patrick Boucheron.
01:40:30Et Patrick Boucheron, lui-même, était interrogé dans le Monde.
01:40:35Il a expliqué qu'il voulait faire de cette cérémonie,
01:40:38en tout cas, son anti-modèle, c'était le Puy-du-Fou.
01:40:41Donc, il a voulu faire un anti-Puy-du-Fou.
01:40:43C'est un des plus grands spectacles du Monde.
01:40:45Il a voulu déconstruire l'histoire de France,
01:40:47proposer sa propre lecture.
01:40:49Alors, il est historien, il a dit, moi, je ne veux pas être le gardien du passé,
01:40:52je veux être, en revanche, je veux pouvoir écrire le présent.
01:40:53Alors, c'est génial, c'est à la fois celui qui est le gardien du passé
01:40:56et celui qui écrit le présent et le futur,
01:40:58parce que lorsqu'on tient absolument toutes les manettes,
01:41:01ça permet, finalement, de faire de ce spectacle
01:41:05une machine de propagande.
01:41:06Et en fait, son spectacle, c'était ça.
01:41:08C'était une machine de propagande walkiste
01:41:11qui célébrait les minorités, notamment sexuelles.
01:41:17En vérité, c'était une cérémonie...
01:41:22C'était Terranova, quoi.
01:41:23Terranova, à qui on avait confié des moyens
01:41:27pour pouvoir faire un grand spectacle.
01:41:28Et ils ont fait ça.
01:41:29Moi, j'ai trouvé ça incroyable.
01:41:30Et si ça ne vous a pas plu, c'est que vous êtes un facho
01:41:32ou un électeur du Rassemblement national.
01:41:34C'est en soupçon ce que dit David Béliard aujourd'hui,
01:41:36l'adjoint maire de Paris-Ecolo.
01:41:38Mais alors qu'il y a une lecture politique,
01:41:39il faut aussi accepter d'être critiqué sur ce...
01:41:42On entendra David Béliard dans un instant,
01:41:44mais à 23h pile, on marque une très courte pause.
01:41:46En une minute, on vous résume l'essentiel
01:41:48de ce qu'il faut savoir avec Simon Guillain.
01:41:52...
01:41:53Le Royaume-Uni est sous le choc.
01:41:55Ce soir, une attaque au couteau a provoqué la mort de 2 enfants.
01:41:58Aujourd'hui, 11 personnes ont été blessées.
01:42:00Les faits sont produits dans le nord-ouest de l'Angleterre,
01:42:02à Southport, au nord de Liverpool.
01:42:04Un suspect est arrêté par les forces de l'ordre.
01:42:06Aucun élément n'a été donné en l'état
01:42:08sur les possibles motivations de l'agresseur.
01:42:11Au Proche-Orient, Benjamin Netanyahou promet
01:42:13une réponse sévère à l'attaque de Majdal Shams,
01:42:15un tir imputé par le gouvernement israélien
01:42:17au Hezbollah libanais.
01:42:19Le Premier ministre israélien qui s'est rendu
01:42:21drame aujourd'hui, qui a fait donc 12 jeunes victimes.
01:42:24La communauté internationale multiplie les efforts
01:42:26pour contenir une contagion du conflit.
01:42:29Et puis, un mot des Jeux olympiques.
01:42:31Il n'y a plus de médailles sur la France aujourd'hui
01:42:33dans la finale du sabre 100% française.
01:42:35C'est Manon Apiti Brunet qui s'est imposée
01:42:37et un petit peu plus tôt dans l'après-midi.
01:42:39Nicolas Gestin a remporté le slalom en canoë.
01:42:42Bilan de cette journée, Julien, 2 médailles d'or,
01:42:445 médailles d'argent et une belle médaille de bronze.
01:42:47Eh bien, coucou Rico. Merci beaucoup, Simon Guillain.
01:42:49Et ce n'est qu'un début.
01:42:51100 médailles. Espérons qu'on atteigne ce résultat d'ici le 11.
01:42:55Merci beaucoup, Simon. Très bonne soirée à vous.
01:42:57Je vous parlais de David Béliard.
01:42:59Si vous n'avez pas aimé, vous êtes un facho.
01:43:05Parce que son intention n'était pas de choquer.
01:43:07Et d'ailleurs, moi, je lui reconnais.
01:43:10Je lui fais ce crédit de ne pas avoir voulu choquer.
01:43:14Parce que c'est une cérémonie qui se voulait rassembleuse.
01:43:17Je pense simplement qu'au-delà de quelques personnes
01:43:20qui peuvent avoir des critiques très sincères de tout ça.
01:43:23Et je l'entends, il faut l'entendre.
01:43:25Je pense que tout ça a été quand même profondément instrumentalisé
01:43:28par l'extrême droite, par le rassemblement national,
01:43:31notamment sur les réseaux sociaux.
01:43:33Alors qu'elle ne reflète qu'une infime minorité de la population,
01:43:37beaucoup de gens et une grande majorité de nos concitoyens et concitoyennes
01:43:41se sont retrouvés dans cette cérémonie.
01:43:45Polémique montée par le RN ?
01:43:47Non, je ne crois pas.
01:43:49Non, je m'adressais à vous et Mathieu ensuite, pardonnez-moi.
01:43:52Non, les gens ont été légitimement choqués.
01:43:54D'ailleurs, ça a été coupé aux États-Unis qui sont religieux,
01:43:58qui ont une « God we trust ».
01:44:00Ça a été coupé dans un certain nombre de pays arabes.
01:44:05Je crois qu'on a une carte de ceux qui ont censuré le replay
01:44:08de cette cérémonie.
01:44:10Ils ne veulent pas qu'après on s'attaque au prophète Mahomet.
01:44:13C'est-à-dire la France ou certaines personnes en France
01:44:16n'arrivent pas à comprendre.
01:44:18En rouge, les pays où le replay de la cérémonie n'est pas disponible.
01:44:21Pardon, allez-y.
01:44:22Je ne suis pas spécialement religieux.
01:44:24Je ne suis pas comme une grenouille de bénitier.
01:44:29Mais en tous les cas, je comprends que les gens
01:44:33veulent qu'on affiche du respect pour leurs croyances.
01:44:38Ça vient du fond du temps.
01:44:42Et on ne peut pas, pour la modernité ou pour faire un spectacle,
01:44:48fouiller la croyance profonde,
01:44:53appuyée sur des siècles d'histoire,
01:44:56de millions et de millions de gens.
01:44:58C'est mal.
01:45:00C'est un manque de tact.
01:45:02C'est un terrible manque de tact.
01:45:04Voilà ce que je veux dire.
01:45:06Surtout dans une cérémonie qui doit unir les gens
01:45:11et ne pas faire passer un certain message.
01:45:15En même temps, je comprends.
01:45:17Les homosexuels ont été persécutés pendant des siècles et des siècles.
01:45:22C'est normal que...
01:45:25Je ne sais pas s'ils s'y mettent en avant les plans A3,
01:45:28de le dire comme ça, c'est forcément défendre dignement...
01:45:33Ce ne sont pas les homosexuels.
01:45:35Mon père m'a toujours enseigné que Platon était...
01:45:37Quand j'étais tout petit même, Platon était homosexuel.
01:45:40Léonard de Vinci était homosexuel.
01:45:42Michel-Ange était homosexuel.
01:45:44Mais ce n'est pas la peine de les mettre en drag queen.
01:45:47Ce n'est pas parce qu'on veut faire avancer la cause homosexuelle
01:45:51qu'il faut, dans le dîner de la scène, mettre des drag queens.
01:45:55Je ne vois pas ce que ça apporte à la cause homosexuelle.
01:45:58C'est une polémique montée par l'URN.
01:46:00Pour revenir sur les propos de David Béliard.
01:46:02Il faut pointer la contradiction qu'il y a dans ces propos-là.
01:46:05Effectivement, sur le plan artistique,
01:46:07la cérémonie nous la trouvons plutôt bien réussie
01:46:10et surtout très belle.
01:46:12Quand on veut faire une cérémonie dans une ville
01:46:15plutôt que dans un stade, c'est qu'on veut la faire
01:46:17pour les gens qui nous regardent à la télé.
01:46:19Pas forcément pour les spectateurs.
01:46:21On a tous des gens qui étaient à la cérémonie d'ouverture.
01:46:23Ils n'ont rien vu.
01:46:25J'ai entendu un monsieur qui est allé avec 3 membres de sa famille.
01:46:29500 euros la place. Il a mis 2000 euros.
01:46:31Il n'a rien vu. Il n'a rien compris.
01:46:33Et c'était quête scène bas, meilleure place.
01:46:36Exactement. Il y en a qui ont payé 2000 euros et qui n'ont rien vu.
01:46:39C'était un spectacle pour la télé.
01:46:41C'est une cérémonie d'ouverture qui est faite pour la télé,
01:46:43pour les gens qui vous regardent.
01:46:45Les Français, effectivement, dont les 30 % de fachos,
01:46:48selon les termes du député d'Europe écologisière.
01:46:50Et vous le faites aussi pour le monde entier.
01:46:52Or, comment vous voulez porter un message universaliste
01:46:55en vous attaquant à une religion ?
01:46:57Le problème que nous avons et que ces gens-là ont, en réalité,
01:47:01c'est qu'ils veulent faire passer la France dans la modernité.
01:47:04Seulement, quand on regarde les messages qui ont été envoyés
01:47:06par d'autres cérémonies d'ouverture qui ont marqué les esprits,
01:47:08notamment Pékin 2008 et Londres 2012,
01:47:11Pékin 2008 disait la Chine entre dans la modernité,
01:47:14c'est-à-dire qu'elle devient une grande puissance mondiale
01:47:17et reprend le leadership.
01:47:18C'est pour ça qu'ils avaient fait une cérémonie basée sur la puissance.
01:47:20Qui était magnifique.
01:47:21Qui était magnifique, qui était exceptionnelle.
01:47:22Londres avait dit on fait en sorte que le Royaume-Uni,
01:47:25la monarchie britannique, rentre dans la modernité du XXIe siècle,
01:47:28mais on ne coupe pas nos liens avec nos racines ancestrales.
01:47:31Or, nous, en France, le message de la cérémonie d'ouverture,
01:47:34c'est de dire on rentre dans la modernité,
01:47:36mais tout en se détachant de ce qui fait l'histoire de France,
01:47:38c'est-à-dire le catholicisme.
01:47:40On pourrait malheureusement démultiplier les exemples.
01:47:42Moi, je pense notamment à un exemple probant,
01:47:44c'est que quand vous avez eu dans la cérémonie d'ouverture
01:47:46les dix statues de femmes qui ont émergé justement de la Seine,
01:47:52on aurait pu se dire,
01:47:53moi, c'est ce qui m'est tout de suite venu à l'esprit,
01:47:55pourquoi il n'y a pas Jeanne d'Arc ?
01:47:56Pourquoi Jeanne d'Arc n'est pas présente ?
01:47:58Alors, la différence, c'est que Jeanne d'Arc,
01:48:01elle a déjà sa statue rue de Rivoli sur une place,
01:48:04sur un cheval.
01:48:06Et c'est un Jeanne d'Arc qui a sauvé la capitale.
01:48:08Qui est la patronne de Paris, d'ailleurs.
01:48:10L'objectif, c'était de dire,
01:48:11les femmes ont contribué à l'histoire de France,
01:48:14ce que je trouve tout à fait louable, effectivement.
01:48:16Mais pourquoi ?
01:48:17Alors, moi, j'ai passé chez les cours d'histoire,
01:48:19mais Jeanne d'Arc,
01:48:20de ce qu'on apprend à tous les enfants français,
01:48:22Jeanne d'Arc, c'est un des personnages historiques
01:48:24les plus importants.
01:48:25L'explication que j'ai,
01:48:26c'est qu'il y a déjà une statue de Jeanne d'Arc dans Paris.
01:48:28Il n'y a pas de statue de...
01:48:29Si, il y a un buste de Simone Weil, je crois.
01:48:31Mais c'est vrai que les autres femmes
01:48:33qui ont été mises à l'honneur
01:48:34n'ont pas forcément de...
01:48:35Louise Michel a-t-elle une statue déjà dans Paris ?
01:48:38Pardonnez-moi ?
01:48:39Il faudrait vérifier si Olympe de Gouges
01:48:40n'a pas aussi un buste dans Paris.
01:48:42Décidément, elles ont peut-être toutes déjà un buste.
01:48:44Alors, je dis une bêtise, Raphaël.
01:48:46En tout cas, c'est vrai, on se dit
01:48:48à quoi bon blesser les croyants ?
01:48:50Dionysos a une réponse à apporter.
01:48:53Dionysos, lui-même, vous parle.
01:48:55Écoutez-le.
01:48:59Non, je n'ai même pas pensé à la Seine.
01:49:01Pas du tout.
01:49:02Maintenant qu'on me le dit,
01:49:03je dis oui, très bien, pourquoi pas ?
01:49:06C'est en tout cas pas une provocation
01:49:10loin d'imaginer cela, vraiment.
01:49:12Je ne vois pas bien le christianisme là-dedans
01:49:16puisqu'on parle des dieux grecs.
01:49:19On n'est pas dans ce registre-là.
01:49:22Et des élus Rennes disent
01:49:23que vous avez dévasté l'image de la France.
01:49:25Ah bon ?
01:49:27Écoutez, c'est très bien que de toute façon
01:49:30il y a des gens qui ne soient pas d'accord,
01:49:32qu'il y ait des gens qui crient au scandale.
01:49:38C'est souvent l'idée qu'on a
01:49:43de partager des idées différentes.
01:49:46Heureusement, sinon ce serait un ennui.
01:49:48Et puis, quand on fait des chansons
01:49:52ou des œuvres, entre guillemets,
01:49:54c'est toujours bien qu'elles ne fassent pas l'unanimité.
01:49:57Ce serait très dangereux sinon.
01:50:03Il est sympathique.
01:50:04C'est vrai qu'il est sympathique.
01:50:06Il n'était pas essentiel dans cette cérémonie.
01:50:09Surtout avec sa feuille de vigue
01:50:10et son allure de schtroumpf.
01:50:12En fait, ce n'est pas lui en l'occurrence
01:50:16qui est en cause.
01:50:18Lui, il a dit oui à un projet.
01:50:20La manière dont il transforme la réalité,
01:50:22c'est un peu dérangeant.
01:50:24Dans ce qu'il dit, il y a quelque chose
01:50:26qui est quand même intéressant.
01:50:27C'est qu'il assume pour le coup
01:50:29que le spectacle puisse déplaire
01:50:31et qu'il y ait une certaine critique
01:50:33qui puisse s'exprimer.
01:50:34Ce qui n'est pas le cas de Béliard.
01:50:36Ce qui n'est pas le cas de l'essentiel
01:50:37de ceux qui veulent absolument célébrer
01:50:39à travers cette cérémonie
01:50:42l'apothéose d'une pensée wokiste.
01:50:46Et là, ça devient dérangeant.
01:50:48C'est-à-dire qu'on refuse le simple fait
01:50:52d'exprimer un avis contraire,
01:50:54de dire qu'on a pu être heurté, touché, violenté,
01:50:58soit dans sa foi, soit dans plein de choses.
01:51:01Ça, c'est impossible.
01:51:03Il faut absolument pouvoir garder
01:51:05l'intégralité de cet évangile wok
01:51:07qui a été proposé aux Français
01:51:09et au monde entier.
01:51:10Ne rien soustraire à tout ça.
01:51:12La moindre critique fait de vous
01:51:14un dangereux nervis d'extrême droite.
01:51:16C'est ça qui est assez insupportable.
01:51:17Et en plus, c'est assez faux
01:51:18parce que dans la manière
01:51:20dont le Rassemblement national
01:51:22s'est emparé de cette cérémonie,
01:51:24pour de vrai, ils ont été très en dessous de la main.
01:51:27La première qui est montée au créneau,
01:51:29c'est Marion Maréchal.
01:51:31Qui n'est pas au Rassemblement national.
01:51:33J'ai regardé la cérémonie
01:51:35et les commentaires qui ont suivi la cérémonie,
01:51:38notamment sur d'autres chaînes de télévision que CNews.
01:51:41Très mauvaise idée, mais je vous pardonne.
01:51:43C'était très intéressant de voir
01:51:45la manière dont ils se sont emparés
01:51:47de ce tweet de Marion Maréchal,
01:51:49les ricanements qui ont suivi,
01:51:51et ça s'est poursuivi sur le service public.
01:51:54Mais en fait, c'est grave.
01:51:56Que Marion Maréchal pense ça
01:51:58et que d'autres personnes puissent penser ça,
01:52:00que d'autres personnes aient pu se sentir heurtées, violentées,
01:52:02ça doit être absolument inviabilisé.
01:52:05On ne prend aucun risque en s'attaquant aux chrétiens
01:52:07et en s'attaquant à la droite
01:52:09puisque la pensée médiatique et politique
01:52:12est acquise à la cause de ceux qui se moquent
01:52:14de la droite et de la droite nationaliste.
01:52:16Quand j'étais petit, à l'école,
01:52:18j'avais un sujet de rédaction,
01:52:20c'était une phrase d'Antonin Arthaud,
01:52:22le chef-d'oeuvre du passé, ils sont faits pour le passé,
01:52:24ils ne sont pas faits pour nous.
01:52:26L'acteur doit créer avec lui-même
01:52:29et s'en foutre complètement de ce qui s'est passé avant.
01:52:32Il doit être libre de créer.
01:52:34Mais en même temps, cette cérémonie a été faite
01:52:37avec la France et aussi les sponsors.
01:52:40Si celui qui a organisé la cérémonie
01:52:44ou qui l'a dirigée avait fait un tableau
01:52:47où les acteurs s'essuient le pied
01:52:50sur le drapeau chinois,
01:52:53je ne crois pas que la France ou LVMH
01:52:55auraient permis que cette liberté de création
01:53:01fût permise, on est d'accord ?
01:53:03Nous sommes d'accord.
01:53:05Donc ils ont laissé quand même celle avec la Seine
01:53:08parce que le dîner des dieux,
01:53:10d'abord, il n'y a jamais eu un dîner,
01:53:12il y a peut-être eu un tableau,
01:53:14mais Bacchus ou Dionysos ne dînaient jamais sur l'Olympe,
01:53:18ça c'est sûr, parce que quand j'étais petit,
01:53:20j'étais un spécialiste de la mythologie,
01:53:22il y avait douze dieux
01:53:24et jamais Dionysos ne montait là-haut.
01:53:27Mais ça c'est l'évidence,
01:53:31donc il y a des milliers de tableaux de la Seine
01:53:35et il y a un pauvre tableau dans un musée de province
01:53:38où on voit Dionysos devant une table.
01:53:41On a bien compris qu'ils ont sorti les râpes depuis trois jours.
01:53:44Cette table, c'est la table de la Seine
01:53:47et même s'il n'avait pas eu cette intention,
01:53:50en tous les cas, celui qui supervise
01:53:52ou qui regarde un peu ce qui se passe,
01:53:54voit tout de suite que ça peut être assimilé à la Seine.
01:53:58Quelqu'un n'y est pas allé non plus avec le dos de la cuillère
01:54:00pour commenter cette cérémonie, c'est Alain Finkielkraut
01:54:02dans les colonnes du Figaro, vous l'avez peut-être lu ces dernières heures.
01:54:05Je suis très impressionné par la cérémonie d'ouverture des Jeux.
01:54:08Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire,
01:54:11c'est-à-dire à la fois plus obscène et plus conformiste que l'Eurovision.
01:54:14Je me trompais, impossible n'est pas post-français.
01:54:17Je crois qu'on a un dernier passage, voici.
01:54:19C'était un spectacle grotesque
01:54:21qui, des drag queens à Imagine,
01:54:23et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie d'Antoinette,
01:54:27l'une des pages les plus glorieuses de notre histoire,
01:54:29déroulait pieusement tous les stéréotypes de l'époque.
01:54:34C'est vrai que les polémiques se sont étendues à d'autres séquences.
01:54:37On a passé beaucoup de temps sur la Seine,
01:54:39mais certains ont vu des exhibitions sexuelles
01:54:42au nom de la lutte contre la discrimination.
01:54:44Certains autres ont été choqués par la garde républicaine
01:54:49qui se déhanche aux côtés d'Aïana Kamoura,
01:54:52Philippe Catherine nu en schtroumpf.
01:54:56Bon, ça vous a choqué, vous, tout ça ?
01:54:59Marie-Antoinette, peut-être ?
01:55:01Vous avez vu Jean-Luc Mélenchon sur Marie-Antoinette ?
01:55:03Je vous donne juste le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:55:05Jean-Luc Mélenchon, c'est que ça devient compliqué.
01:55:07Pourquoi ?
01:55:08Parce qu'il dit tout et le contraire de tout.
01:55:10Après avoir été regretté l'égorgement,
01:55:15la décapitation de Marie-Antoinette,
01:55:17qu'elle puisse être montrée à la télévision,
01:55:19il est revenu sur ses propos, notamment en s'agissant de la Seine.
01:55:22Dans son premier billet, il disait que c'était
01:55:25des obligions de s'attaquer comme ça à des religions.
01:55:29Et puis il est revenu parce qu'il a finalement souscrit
01:55:32à la deuxième lecture que les organisateurs,
01:55:35les promoteurs de cette cérémonie faisaient de cette Seine
01:55:38qui était en fait une bacchanale dionysiaque.
01:55:41Je ne rentre pas dans la critique du blasphème, avait-il dit.
01:55:43Je crois qu'on va voir l'autre volet sur Marie-Antoinette,
01:55:45cette mise en scène de la décapitation de Marie-Antoinette.
01:55:51On lit ensemble, la peine de mort,
01:55:53les exécutions de Marie-Antoinette sont d'un âge des punitions
01:55:56que nous ne voulons plus revoir, célébrer la République
01:55:59et tout ce qu'elle a instauré.
01:56:01En fait, c'est quand même toujours très dérangeant
01:56:03de voir que ceux qui ont célébré la panthéonisation de Badinter,
01:56:09dans le même temps, promeuvent, célèbrent finalement
01:56:12la peine de mort à travers la décapitation de Marie-Antoinette.
01:56:16Il y a quand même quelque chose de profondément heurtant
01:56:19que de voir ça dans un spectacle,
01:56:22d'autant plus que c'était particulièrement sanguillonnant
01:56:25sur les murs de la conciergerie,
01:56:28des larmes de sang, des pluies de sang qui se déversaient.
01:56:32Moi, je sais que j'ai eu des mots très violents le lendemain matin,
01:56:36je ne sais pas si je peux les répéter ici.
01:56:38– Allez-y, il est tard.
01:56:41– Non mais très honnêtement, on va faire la leçon à Daesh,
01:56:45que de voir glorifier ce genre d'image,
01:56:49ces scènes de décapitation avec cette pluie de sang.
01:56:53– Sur ça, il s'en est expliqué et il m'a un peu convaincu
01:56:56en disant que c'était de la théâtralisation à outrance,
01:56:59que volontairement, vous vous souvenez du visage de Marie-Antoinette
01:57:03où on voit ce gros plan et là encore à outrance maquillé,
01:57:08colorisé également avec des couleurs extrêmement vives,
01:57:12l'idée c'était vraiment de… voilà, il s'en est expliqué comme ça et…
01:57:16– C'était un opéra kitsch un peu.
01:57:18– C'est ça, il en a fait un opéra rock.
01:57:23– Ça a toujours été très violent d'ailleurs,
01:57:25quand j'étais petit, mon père m'a amené visiter Paris
01:57:27et il y avait une tour qui s'appelle la tour Bombec,
01:57:30et la tour Bombec au Palais de Dieu s'appelle la tour Bombec
01:57:33parce qu'on y torturait les gens et les gens criaient très fort
01:57:37et on appelait ça, il a bon bec, c'est-à-dire il crie très fort, voilà.
01:57:42– Ah d'accord, on s'est endormi à moins bête grâce à vous ce soir.
01:57:46Elle existe encore, c'est la tour au Palais de Justice,
01:57:48c'est l'ancien Palais de Justice sur l'île de la Cité, d'accord.
01:57:50– Quelques mots pour revenir sur Jean-Luc Mélenchon,
01:57:52sur le sujet que vous portiez justement,
01:57:53je pense que Jean-Luc Mélenchon, ce qu'il joue lui c'est la présidentielle,
01:57:56donc en fait il a deux points qu'il joue sur son commentaire,
01:58:00le premier élément c'est qu'effectivement il se place
01:58:03dans une logique justement de défenseur des personnes,
01:58:07sans critiquer le droit de blasphème,
01:58:08mais de défenseur justement des personnes religieuses pour pouvoir justement,
01:58:11parce qu'il a cette idée que l'électorat musulman
01:58:13serait aussi favorable à ces propos-là,
01:58:17mais surtout je pense que le deuxième point qu'il joue
01:58:19qui est plus intéressant à mon sens,
01:58:20c'est qu'en fait il cherche à se présidentialiser
01:58:23vis-à-vis des autres personnes de gauche,
01:58:24parce que ce qui est quand même assez frappant
01:58:26quand on regarde toutes les réactions à gauche,
01:58:28notamment que ce soit Europe Écologie vers Parti Communiste, Parti Socialiste…
01:58:31– On en reviendra sur Sandrine Rousseau.
01:58:32– On en reviendra sur Sandrine Rousseau,
01:58:33c'est qu'en fait ils disent tous la même chose,
01:58:34en gros on a mis en PLS les fachos,
01:58:36ils étaient très satisfaits de cette cérémonie,
01:58:40et donc effectivement ils étaient satisfaits
01:58:42de ce qui a été fait à Marie-Antoinette.
01:58:45Ce que dit justement Jean-Luc Mélenchon,
01:58:47c'est qu'il se décale un petit peu de ça,
01:58:48parce qu'il cherche je pense à s'élargir,
01:58:50parce qu'il sait que l'ensemble des gens de gauche
01:58:53qui peuvent penser ça ne seront pas suffisamment majoritaires.
01:58:56– Sandrine Rousseau justement sur cette décapitation mise en scène,
01:59:00de Marie-Antoinette.
01:59:04– Marie-Antoinette ça fait partie de notre histoire,
01:59:06et donc on l'a montré, et je trouve que même on l'a montré
01:59:09d'une manière où on se moquait presque de nous-mêmes,
01:59:11et c'est ça aussi qui a été la force de cette cérémonie.
01:59:14Et sur la scène qui a fait tant de commentaires,
01:59:17je trouve que c'est quelque chose qui dit aussi,
01:59:20qui renvoie à notre histoire, à Charlie,
01:59:23et en fait à notre capacité à se moquer,
01:59:26y compris des institutions fondamentales dans une société
01:59:30comme les religions.
01:59:32Et donc je trouve que vraiment,
01:59:35il y a eu presque une explosion de liberté dans cette cérémonie,
01:59:43et moi ça m'a fait beaucoup de bien.
01:59:46– Bon, écoutez, qu'est-ce que je dis ?
01:59:48La différence c'est que, encore une fois,
01:59:50la cérémonie d'ouverture, au risque de me répéter,
01:59:52ce n'est pas Charlie Hebdo, on est sur un événement
01:59:54suivi par des milliards de personnes, qui se veut universel,
01:59:57et en effet, le choix des messages est important.
02:00:00En tout cas, 85% des Français ont apprécié,
02:00:03donc c'est plutôt une réussite.
02:00:05Sondage Harris Interactive qui nous montre
02:00:07qu'une très grande partie de la population
02:00:09trouve que cette cérémonie était réussie,
02:00:11et globalement oui, c'était le cas,
02:00:13à part quelques fausses notes qu'on retiendra tout de même.
02:00:16Je trouve que ce relais de la femme, à la fin en effet,
02:00:18il m'a mis des frissons, cette transmission
02:00:20des champions olympiques à travers les âges,
02:00:22pour finir avec Teddy Riner et Marie-Josée Perrecq,
02:00:26c'était magnifique.
02:00:27Deux, trois actus autour des JO,
02:00:29avant d'évoquer d'autres sujets.
02:00:31Anne Hidalgo, qui a révélé son souhait aujourd'hui
02:00:34de maintenir plusieurs symboles des Jeux de Paris 2024
02:00:36dans la capitale, après la fin de l'événement.
02:00:38Elle évoque la vasque, les anneaux olympiques,
02:00:40la tour Eiffel, enfin les anneaux olympiques sur la tour Eiffel,
02:00:43et les statues de figures féminines.
02:00:45On en parlait il y a un instant,
02:00:46qui ont émergé de la scène pendant la cérémonie.
02:00:48Écoutez la maire de Paris.
02:00:52Il y a les anneaux olympiques sur la tour Eiffel.
02:00:54Qui vont rester ?
02:00:55Je vous dis, il faut se poser la question.
02:00:57En tous les cas, ça fait partie des sujets
02:00:59sur lesquels je m'implique.
02:01:01La vasque, parce que je crois qu'elle est vraiment,
02:01:04là aussi, d'abord c'est un objet extraordinaire,
02:01:08magnifique.
02:01:09Et l'endroit dans lequel elle se situe est magnifique.
02:01:13Et les très belles statues que l'on a vues émerger
02:01:17dans le tableau, Sororité,
02:01:19qui sont sur lesquelles Thomas Joly
02:01:22travaillait depuis longtemps,
02:01:24et sur lesquels, depuis longtemps,
02:01:26je me dis qu'elles auraient toutes leurs places
02:01:29aussi dans Paris.
02:01:30Ces trois objets artistiques, symboliques, magnifiques
02:01:36méritent toute notre attention.
02:01:38Je ne peux pas dire aujourd'hui qu'ils resteront,
02:01:39parce que je ne suis pas toute seule non plus à décider.
02:01:41Mais en tous les cas, ces trois objets-là
02:01:43font partie sans doute d'objets iconiques,
02:01:47aussi d'un héritage des Jeux
02:01:49qu'on aura envie de garder.
02:01:51Et qu'en pensent les Parisiens de conserver
02:01:55ne serait-ce que la vasque olympique
02:01:56dans le Jardin des Tuileries ?
02:02:00Je ne sais pas si la vasque en elle-même
02:02:02est très esthétique.
02:02:04Je ne vois pas la nécessité, vraiment.
02:02:06Il ne faut pas en faire un lieu souvenir.
02:02:09C'était un symbole,
02:02:10et le symbole doit rester le symbole.
02:02:12C'est joli, ça peut attirer du monde.
02:02:16Ça, ça fait partie des géos,
02:02:18mais il faut que ça s'arrête après.
02:02:25Je pense qu'il y a deux points
02:02:27dans ce qu'elle veut récupérer.
02:02:28La vasque, juste la vasque.
02:02:30Je suis assez favorable sur la vasque.
02:02:32Je suis assez favorable également,
02:02:33parce qu'effectivement,
02:02:34ça va nous permettre de nous rappeler
02:02:35d'un événement qui est positif,
02:02:36d'un événement qui va être très important
02:02:38pour l'attractivité du pays.
02:02:40On va pouvoir, à la conclusion de ces Jeux olympiques,
02:02:42sachant que les indicateurs que nous avons
02:02:44en termes économiques sur la rentabilité
02:02:45de ces Jeux olympiques ne sont pas terribles,
02:02:47mais ça la montrera justement.
02:02:49Si par cas ces indicateurs s'améliorent,
02:02:51on va pouvoir avoir un bon souvenir
02:02:52de ces Jeux olympiques
02:02:53qui sont quand même un événement
02:02:54que les Français et les Parisiens attendaient
02:02:56et qui est aussi important.
02:02:57En revanche, pour ce qui est des anneaux
02:02:59sur la Tour Eiffel...
02:03:01Moi, je trouve ça très beau.
02:03:02Franchement, je ne sais pas si cet avis est partagé,
02:03:05mais je trouve ça très beau
02:03:06et je me dirais pourquoi pas garder cette trace.
02:03:08Non, parce que c'est un beau symbole.
02:03:10Il nous rappelle que les Jeux olympiques
02:03:13sont passés par Paris en 2024
02:03:15et c'est à la fois esthétique
02:03:17et symbolique.
02:03:18Enfin, voilà.
02:03:19Oui, mais c'est un peu comme si vous gardiez...
02:03:20Ça ne m'empêchera pas d'ormir
02:03:21qu'il soit retiré non plus,
02:03:22mais je vous dis juste
02:03:23que ça ne me dérangerait pas qu'il reste.
02:03:24C'est un peu comme si vous gardiez
02:03:25les décorations de Noël, en fait,
02:03:27après Noël.
02:03:28C'est assez...
02:03:29Non, mais encore une fois,
02:03:30on va répéter ce qui est dit
02:03:31depuis 24 heures.
02:03:32Enfin, depuis qu'Anne Hidalgo
02:03:33a sorti cette idée,
02:03:34la Tour Eiffel,
02:03:35elle était censée être retirée aussi
02:03:36après l'exposition universelle de 1889.
02:03:38Vous aurez noté que,
02:03:39dans ce que disait Thomas,
02:03:41autant...
02:03:42Mathieu.
02:03:43Mathieu, pardon.
02:03:44Autant sur la vasque,
02:03:45je pense qu'un certain nombre de Français
02:03:48peuvent supporter l'idée
02:03:51que cela reste notamment
02:03:52dans les Jardins de la Tuilerie
02:03:53parce que ce n'est pas seulement
02:03:54un souvenir des JO,
02:03:55mais en plus, ça nous ramène
02:03:56à l'histoire même
02:03:58avec ses frères montgolfiers
02:04:00qui ont...
02:04:01Qui ont inventé la montgolfière.
02:04:03...inventé la montgolfière
02:04:04et fait décoller depuis
02:04:05les Jardins de la Tuilerie
02:04:06la première montgolfière.
02:04:08S'agissant des autres symboles,
02:04:10c'est beaucoup plus discutable,
02:04:11je pense.
02:04:12Par exemple, Laurent Capra
02:04:13qui réalise brillamment
02:04:14cette émission ce soir
02:04:15me fait remarquer
02:04:16qu'à Albertville,
02:04:17vous avez toujours
02:04:18la vasque olympique qui est présente.
02:04:19Oui, mais c'est pour ça
02:04:20que je vous parle de la vasque.
02:04:21Donc, c'est très bien
02:04:22de garder ces symboles.
02:04:23Oui, mais la Tour Eiffel,
02:04:24tout d'un coup, de l'habiller
02:04:25aux couleurs...
02:04:26Et la Tour Eiffel,
02:04:27elle a évolué au fil des années.
02:04:28Ah oui, notamment,
02:04:29mis à part la couleur,
02:04:30la peinture...
02:04:31La couleur, le scintillement
02:04:32qui n'existe que depuis
02:04:33quelques années.
02:04:34Le phare...
02:04:34Le phare qui tourne
02:04:35toute la nuit,
02:04:36c'est nouveau aussi,
02:04:37ça a quelques années seulement.
02:04:38Enfin, voilà,
02:04:39c'est évolutif.
02:04:40Pourquoi pas ?
02:04:41Il n'y a pas de polémique
02:04:42à avoir là-dessus,
02:04:43je vous le dis franchement.
02:04:44Vous en dites quoi,
02:04:45Arnaud Klarsfeld ?
02:04:46La vasque...
02:04:47Je vous sens un peu
02:04:48indifférent à ce sujet.
02:04:49Et je peux comprendre
02:04:50entre nous.
02:04:51Je peux comprendre.
02:04:52Alors, sur les grandes femmes,
02:04:53sur les grandes femmes
02:04:54dont Anne Hidalgo
02:04:55souhaite récupérer les statues
02:04:56et pourquoi pas
02:04:57les ériger dans Paris ?
02:04:58Simone Veil a déjà un but.
02:05:00Je crois que Louise Michel aussi.
02:05:03Olympe de Gouges aussi.
02:05:04Elle vient de me confirmer.
02:05:05Oui, Olympe de Gouges,
02:05:06bon, elle peut les garder.
02:05:08La vasque, pourquoi pas.
02:05:10Les anneaux,
02:05:12ça donne quand même
02:05:14une connotation à la Tour Eiffel
02:05:16qui lit cette grande dame
02:05:20uniquement aux Jeux olympiques.
02:05:23Bon, vous m'avez convaincu.
02:05:24Mais enfin, disons,
02:05:25Paris n'est pas olympie.
02:05:27Paris ne doit pas devenir olympie.
02:05:30C'est-à-dire la ville
02:05:31où étaient organisés les Jeux.
02:05:33Mais je n'ai pas vraiment d'opinion.
02:05:36Je n'ai pas réfléchi.
02:05:37Je ne réfléchis pas à beaucoup de choses.
02:05:39Peut-être que vous avez une opinion là-dessus.
02:05:41Hier, Anne Hidalgo,
02:05:42c'est le quart d'heure Hidalgo,
02:05:43vous l'aurez compris.
02:05:44Anne Hidalgo a souhaité
02:05:45comme beaucoup de personnalités
02:05:47et elle a eu bien raison
02:05:48féliciter Shireen Boukli
02:05:49qui était la première médaille
02:05:51des judo 4 françaises.
02:05:53Hier, en bronze,
02:05:55elle a tweeté avec une photo.
02:05:57Et moi, je suis étonné
02:05:58qu'en fait, pour tweeter,
02:06:00la première médaille française en judo
02:06:02en mentionnant Shireen Boukli,
02:06:04Anne Hidalgo préfère montrer
02:06:06son sourire radieux
02:06:07que celui de la médaillée olympique.
02:06:09Ça m'a un petit peu...
02:06:11Il y a beaucoup de gens comme ça.
02:06:13Comment vous félicitez quelqu'un
02:06:15et vous mettez une photo de vous-même ?
02:06:17Vous ne remarquez pas
02:06:18que dès que quelqu'un meurt,
02:06:19chacun met sa photo.
02:06:20Oui, son selfie avec lui.
02:06:21Mais elle, elle ne met même pas
02:06:22de selfie avec la judo 4.
02:06:23Elle se met elle-même tout sourire.
02:06:25Je ne sais même pas où c'est
02:06:26parce que cette photo
02:06:27n'a rien à voir avec les JO.
02:06:28Anne Hidalgo qui se met en scène
02:06:29sans sourire.
02:06:30Très beau sourire.
02:06:31Très bien, madame la maire.
02:06:32Mais moi, j'aurais mis
02:06:33une photo de la lauréate
02:06:34en l'occurrence de cette médaille.
02:06:35Moi aussi, Julien.
02:06:36Voilà.
02:06:37Merci.
02:06:38La baignade, tiens, très vite.
02:06:40Il a plu beaucoup
02:06:41pendant la cérémonie d'ouverture.
02:06:42Le lendemain aussi à Paris.
02:06:43Ça n'a échappé à personne.
02:06:44Résultat, l'eau de la Seine
02:06:45est impropre à la baignade.
02:06:46Ça a coûté 1,4 milliard cette affaire.
02:06:48Le second entraînement de triathlon
02:06:50prévu ce matin a été annulé.
02:06:51Les épreuves vont débuter...
02:06:53Non, doivent débuter demain.
02:06:55Mais elles pourraient être reportées.
02:06:56Sachez que les nageurs
02:06:57et les athlètes
02:06:58seront prévenus à 4 heures du matin
02:07:00cette nuit.
02:07:01On leur donnera
02:07:02la communication officielle
02:07:03parce que les derniers tests
02:07:04vont avoir lieu en début de nuit.
02:07:06Là encore, Raphaël,
02:07:08c'était une erreur
02:07:09de vouloir faire ces épreuves
02:07:10dans la Seine.
02:07:11On rappelle le coût.
02:07:121,4 milliard d'euros
02:07:13pour nettoyer l'eau du fleuve.
02:07:14Non, je ne pense pas
02:07:15que ce soit une erreur
02:07:16de faire ces épreuves
02:07:17dans la Seine.
02:07:18Après, on peut aussi accepter
02:07:19que la politique de l'eau
02:07:24la pollution, les critères
02:07:26où l'on juge
02:07:28qu'une eau permette une baignade
02:07:31pour des sportifs de haut niveau
02:07:33qui ont l'habitude
02:07:34souvent de se jeter
02:07:35dans des fleuves
02:07:36ou peut-être pas des rivières
02:07:39mais des lacs
02:07:40qui sont probablement
02:07:41d'une qualité moindre
02:07:42que la Seine,
02:07:43en tout cas aujourd'hui.
02:07:44Ce serait ballot
02:07:45d'aller sur un plan B
02:07:46alors que vous avez mis
02:07:471,4 milliard sur l'assainissement
02:07:49de la Seine.
02:07:50C'est un copito.
02:07:51C'est un copito, 1,4 milliard ?
02:07:531,4 milliard.
02:07:54C'est 1,4 milliard.
02:07:55Enfin, ça a déjà été dit 100 fois
02:07:57mais c'est absurde,
02:07:58c'est démesuré,
02:07:59c'est gigantesque.
02:08:01Pas seulement parce qu'on aurait pu
02:08:02l'investir dans 1 000 secteurs
02:08:05qui en ont bien davantage besoin
02:08:06qu'une centaine de sportifs
02:08:08et de triathlètes
02:08:09qui vont pouvoir se baigner
02:08:10et quelques Parisiens
02:08:11qui, de manière occasionnelle,
02:08:12pourront se jeter dans l'eau.
02:08:15Mais oui, bien évidemment
02:08:17que c'est totalement disproportionné
02:08:18compte tenu des enjeux.
02:08:19Mais je me rappelle en 2000...
02:08:20Alors Arnaud Clarsfeld,
02:08:21je me permets tout à l'heure
02:08:23que vous m'avez dit
02:08:24que vous vous êtes baigné
02:08:253 fois dans la Seine.
02:08:26Mais récemment ?
02:08:27Je faisais du triathlon
02:08:28et je me rappelle en 2008
02:08:29j'étais intervenu auprès de François Fillon
02:08:31pour qu'il permette
02:08:32que le triathlon se tienne dans la Seine.
02:08:34J'ai fait au moins 3 ou 4 triathlons
02:08:36dans la Seine.
02:08:37Il y avait des triathlons en 2008-2009
02:08:40qui partaient de...
02:08:41Et vous êtes en parfaite santé.
02:08:42Dans Paris.
02:08:43Thermatologiquement, tout va bien.
02:08:45Il n'y a pas de...
02:08:46Non, non, j'ai rien...
02:08:48Pourquoi on se prend la tête de pied ?
02:08:51Il y a des centaines de personnes
02:08:52qui ont fait ces triathlons.
02:08:54Le triathlon de Paris,
02:08:55je n'ai pas de nouvelles aujourd'hui.
02:08:57Est-ce que le triathlon de Paris
02:08:58se tient toujours ?
02:08:59Dans tous les cas,
02:09:00il se tenait en plein milieu de Paris
02:09:02et les gens n'attrapaient pas de maladies.
02:09:04Il y avait peut-être moins de contrôles.
02:09:05Je crois qu'une année,
02:09:06la qualité de l'eau n'était pas assez bonne
02:09:12mais je ne vois pas
02:09:13pourquoi la qualité de l'eau
02:09:14aurait tellement changé
02:09:15entre les années 2010 et 2020.
02:09:17C'est les pluies, là.
02:09:18Donc, je ne sais pas.
02:09:20Parce que c'est un dépotoir, la Seine.
02:09:21Je ne crois pas que les gens
02:09:22puissent s'attraper de graves maladies
02:09:24en nageant dans la Seine
02:09:25même si les mesures
02:09:27sont un peu au-dessus de la normale.
02:09:30Enfin, heureusement que je ne suis pas
02:09:33en charge du caractère sanitaire.
02:09:36Ce serait quand même triste
02:09:38d'avoir mis autant d'efforts
02:09:40et d'investissements
02:09:41pour assainir cette Seine
02:09:43et de voir les épreuves de triathlon
02:09:45avoir lieu dans un autre écrin
02:09:47que le fleuve de la capitale, Mathieu.
02:09:50Ce ne serait pas le premier coup d'essai
02:09:52des personnes qui ont organisé
02:09:53ces Jeux olympiques.
02:09:54Il y a notamment, je le rappelle
02:09:55souvent, la piscine de la Seine-Saint-Denis.
02:09:57Enfin, la piscine à Saint-Denis aussi.
02:09:59Le bassin olympique
02:10:00qui n'était pas aux normes
02:10:01des Jeux olympiques
02:10:02et qui, du coup, ne sera pas utilisé.
02:10:03C'est quand même un point
02:10:04qui est assez essentiel
02:10:06dans notre organisation des Jeux olympiques
02:10:08où on a eu, effectivement, des failles.
02:10:10Et il faut quand même,
02:10:11je le rappelle souvent,
02:10:12se baigner.
02:10:14Les investissements qui ont été faits
02:10:15déjà n'ont pas été suffisants
02:10:16puisque si vous voulez véritablement
02:10:17assainir la Seine,
02:10:18il faut refaire tout le réseau
02:10:20d'adduction d'eau de Paris
02:10:22et ça coûterait des milliards
02:10:23et des milliards.
02:10:24Et donc, avec ces 1,4 milliard d'euros
02:10:25qui ont été faits...
02:10:26On a fait l'illusion.
02:10:27Exactement, pour penser les plaies,
02:10:28pour faire l'illusion,
02:10:29on aurait pu construire 5 hôpitaux,
02:10:31on aurait pu mieux payer nos médecins,
02:10:32mieux payer nos infirmiers.
02:10:33Après, pour citer Anne Hidalgo...
02:10:34Mais c'est la réalité.
02:10:35Et Anne Hidalgo, quand même,
02:10:36ne s'est pas démarquée
02:10:37pour ses capacités à gérer
02:10:38économiquement la ville de Paris.
02:10:40Il faut le rappeler.
02:10:41Non, ça, c'est une certitude.
02:10:42Après, pour la cité,
02:10:44la maire de Paris
02:10:45ont fait un peu nos peines à jouir.
02:10:47Je la cite sur les Jeux olympiques.
02:10:50Mais il faut avouer très objectivement
02:10:52qu'on a des images,
02:10:54que ce soit au Grand Palais,
02:10:55au pied de la Tour Eiffel
02:10:56ou au Château de Versailles,
02:10:57notamment avec les épreuves d'équitation
02:10:58et le concours complet,
02:10:59des images éblouissantes.
02:11:01Éblouissantes.
02:11:02J'ai eu la chance d'aller
02:11:03au Grand Palais samedi soir
02:11:04pour regarder un peu d'escrime.
02:11:05Franchement,
02:11:06j'ai été subjugué par le contexte
02:11:09dans lequel je me trouvais
02:11:10et de voir...
02:11:11Et la très bonne idée
02:11:12de voir les escrimeurs saluer
02:11:13depuis l'escalier monumental
02:11:15avant de descendre,
02:11:16franchement,
02:11:17c'est la grande classe.
02:11:18C'est une belle réussite.
02:11:19Très, très belle réussite.
02:11:20Hier, j'ai été voir Léon Marchand
02:11:21à l'Arena à Nanterre.
02:11:23Alors ?
02:11:24C'était très...
02:11:25Ambiance folle ?
02:11:26Oui, une très belle ambiance.
02:11:28C'est relativement bien placé.
02:11:30On me donnerait le contact.
02:11:32On voit mieux à la télévision,
02:11:34mais c'est comme un documentaire.
02:11:37Si on voit un documentaire à la télé,
02:11:38on ne se souvient pas de grand-chose.
02:11:40Tandis que si on a une expérience
02:11:42charnelle,
02:11:43on se souvient bien plus.
02:11:45Et l'ambiance,
02:11:46c'était réellement fantastique.
02:11:48C'était très, très bien organisé.
02:11:50Pour l'instant...
02:11:51On a de la chance d'avoir ça.
02:11:52Pour l'instant, les Jeux
02:11:53sont vraiment une belle...
02:11:54On a franchement de la chance
02:11:55d'avoir ces Jeux,
02:11:56malgré les polémiques.
02:11:57C'est intéressant que vous saluiez
02:12:00Anne Hidalgo qui se fête...
02:12:02Je ne salue pas Anne Hidalgo.
02:12:03Je salue ces Jeux
02:12:04et cette organisation.
02:12:05Le fait est que la maire de Paris
02:12:07et même les organisateurs des JO
02:12:09ne sont pour rien dans la beauté
02:12:12de ce qu'ils font.
02:12:13Ils ont fait aussi les sites.
02:12:14Il n'y a eu aucun geste architectural...
02:12:17Il faut avoir l'audace de se dire
02:12:20l'escrime, on va le faire au Grand Palais,
02:12:21le cheval, on va le faire là-bas, etc.
02:12:23On pourrait dire
02:12:24on va à l'Hippodrome de Longchamp
02:12:25et puis on n'en parle plus.
02:12:26C'est très bien aussi l'Hippodrome.
02:12:27C'est très bien.
02:12:28Mais je vous avoue
02:12:29que les images à Versailles
02:12:30en ce moment, c'est quelque chose.
02:12:31C'est magnifique,
02:12:32le bassin des Suds.
02:12:33Dernière info autour des JO.
02:12:35Et là, pas du tout réjouissante
02:12:37et assez indigne de notre pays,
02:12:39pour le coup.
02:12:41Samedi, Israël a affronté le Paraguay
02:12:43pour son deuxième match
02:12:44dans ce tournoi olympique de football
02:12:46au Parc des Princes.
02:12:47Et pendant cette rencontre,
02:12:48l'hymne israélien a été hué.
02:12:50Des gestes antisémites
02:12:51et assez obscènes ont été recensés
02:12:53ainsi que des banderoles encore indignes.
02:12:56Célia Gruyère vous résume
02:12:58ce qui s'est passé.
02:13:02Gestes antisémites,
02:13:03slogan anti-Israël,
02:13:04déploiement de drapeaux palestiniens.
02:13:06Le match Israël-Paraguay
02:13:08ce samedi au Parc des Princes
02:13:09a été le théâtre de tensions.
02:13:11Une cinquantaine de personnes
02:13:13vêtues de noir et masquées
02:13:14ont notamment déployé une banderole
02:13:16portant l'écriture « Génocide olympics ».
02:13:18Il y avait une partie des tribunes
02:13:20où il y avait beaucoup de drapeaux palestiniens
02:13:22où ils criaient « Stop génocide »
02:13:24et ils insultaient Israël,
02:13:26assassin comme d'habitude.
02:13:28Et les tensions se sont poursuivies
02:13:30après le match à l'extérieur du stade.
02:13:36Face à cette situation,
02:13:37Caroline Yadan, députée Ensemble,
02:13:39attend des sanctions.
02:13:41On ne doit rien céder,
02:13:42on ne doit pas céder un pouce
02:13:44aux manifestations de haine
02:13:46envers les Juifs aujourd'hui.
02:13:48Je crois qu'il y a une espèce
02:13:50de sentiment d'impunité
02:13:52ou alors d'atmosphère d'impunité.
02:13:55C'est aussi une réponse à apporter
02:13:57de dire à ces personnes-là
02:13:59non seulement on va vous identifier,
02:14:01non seulement vous allez être jugé
02:14:03mais vous allez être jugé extrêmement sévèrement.
02:14:05Le comité d'organisation
02:14:07des Jeux olympiques et paralympiques
02:14:09a déposé plainte.
02:14:10Une enquête pour provocation
02:14:11à la haine raciale aggravée
02:14:13a été ouverte.
02:14:17Arnaud Klarsfeld,
02:14:18même pendant les JO,
02:14:19avec tout ce que ça peut symboliser
02:14:21d'universalisme, de trêve olympique,
02:14:23je ne vais pas refaire le tableau,
02:14:25certains parviennent à ramener la haine
02:14:27encore une fois au sein de ces stades.
02:14:31C'est difficile.
02:14:32S'il y avait un génocide en cours à Gaza,
02:14:35ils auraient raison, oui ou non ?
02:14:37Oui.
02:14:38Donc ils auraient raison.
02:14:40En l'occurrence,
02:14:41il y a une distorsion de réalité.
02:14:42Mais il n'y a pas de génocide.
02:14:43En 1967, il y avait 300 000 palestiniens à Gaza
02:14:47où il y en a aujourd'hui 2 millions.
02:14:49On peut s'opposer à Israël,
02:14:51dire qu'il y a des crimes de guerre
02:14:53qui sont commis,
02:14:54dire qu'ils exagèrent avec les bombes.
02:14:56On peut dire ce qu'on veut.
02:14:57Mais dire qu'il y a un génocide,
02:14:59c'est quelque chose de faux.
02:15:01Maintenant, est-ce que ça peut être poursuivi ?
02:15:03Je ne crois pas que ça puisse être poursuivi.
02:15:04Le comité olympique, à mon avis,
02:15:06peut poursuivre,
02:15:07parce que les Jeux olympiques
02:15:09sont quelque chose de neutre.
02:15:10Et faire rentrer une énorme pancarte,
02:15:12et on se demandait tout à l'heure
02:15:14comment ils ont pu la faire rentrer.
02:15:15Avec la sécurité qu'il y a autour des stands,
02:15:17des banderoles de 3 mètres comme ça,
02:15:18de 4 mètres, je ne sais pas comment...
02:15:19Comment elles ont pu rentrer ?
02:15:20Ça va à l'encontre du jeu.
02:15:23Du jeu olympique et des règles olympiques.
02:15:26Mais ça reflète un climat
02:15:28qui est propagé par l'extrême gauche,
02:15:31par la France insoumise,
02:15:32qui tous les jours,
02:15:34ses plus grands leaders,
02:15:35ceux qui sont réélus au premier tour,
02:15:38ne cessent de dire qu'Israël commet un génocide.
02:15:41Tous les jours, Israël est génocide.
02:15:43Monstruosité sans nom.
02:15:44Etat colonial, apartheid.
02:15:46Et donc ça propage derrière
02:15:49un voile diaphane d'antisionisme.
02:15:52Ça propage nécessairement de l'antisémitisme,
02:15:55puisque la vaste majorité des Juifs
02:15:57sont solidaires avec Israël.
02:15:59Et ces Juifs ne voient pas
02:16:01un génocide qui est en cours.
02:16:04Et personne de raisonnable
02:16:07ne peut dire qu'il y a un génocide.
02:16:10Donc la France insoumise
02:16:12et Mélenchon, qui est quelqu'un
02:16:14d'intelligent, de talentueux,
02:16:16a décidé de,
02:16:18comme dans les partis antisémites
02:16:21au XIXe siècle,
02:16:22d'organiser sa campagne
02:16:25et sa politique sur la haine d'Israël.
02:16:29Et il sait que ça entraîne
02:16:32la haine des Juifs par cette campagne.
02:16:35Et on peut rappeler d'ailleurs
02:16:36que si Israël avait eu l'épouvantable idée
02:16:38de commettre un génocide à Gaza,
02:16:40il aurait déjà eu lieu depuis un moment.
02:16:42Une plainte a été déposée
02:16:44par le comité d'organisation des Jeux.
02:16:46Il ne faut rien laisser passer ?
02:16:48Oui, il ne faut rien laisser passer.
02:16:50Mais je pense que ce qui est en cause,
02:16:52ce n'est pas seulement la banderole
02:16:54qui a été déployée,
02:16:55qui a été discutable et qui s'était rappelée,
02:16:57mais c'est qu'il y a eu des cris nazis,
02:17:00des slogans nazis qui ont été prononcés
02:17:02d'une certaine manière,
02:17:03ce qu'on a pu voir à l'occasion de ce match.
02:17:04Ce qui est étonnant,
02:17:05c'est qu'on n'a pas vu ça sur Mali-Israël,
02:17:06le premier match qui concernait...
02:17:07Non, vous avez raison,
02:17:08mais là, en revanche,
02:17:09notamment sur les réseaux sociaux,
02:17:11il y a beaucoup de vidéos qui circulent
02:17:13à l'intérieur de cette enceinte sportive
02:17:15avec des slogans nazis
02:17:19qui sont hurlés
02:17:21par les individus qu'on voit à l'écran.
02:17:24Et donc là, on avait l'expression
02:17:26d'une sorte d'islamo-nazisme
02:17:29qui, bien sûr, doit être commandé
02:17:32et poursuivi.
02:17:33C'est fou, parce que je me dis
02:17:35que vous avez l'opportunité
02:17:36d'aller dans un événement des Jeux olympiques
02:17:38qui arrive une fois par siècle
02:17:40dans votre pays,
02:17:42au lieu de profiter du moment
02:17:43de communier, de vibrer,
02:17:44vous allez déverser votre haine.
02:17:47J'ai du mal à comprendre
02:17:49le fonctionnement de ces gens-là.
02:17:50Mais bon, Mathieu...
02:17:51Ce qui n'est pas d'accord avec vous,
02:17:52c'est qu'il y a des personnes
02:17:53qui, malheureusement pour les spectateurs,
02:17:55apprécient la beauté des épreuves sportives,
02:17:57qui apprécient le caractère majestueux
02:18:00de certaines épreuves.
02:18:02Il y a des personnes
02:18:03qui prennent en otage ces Jeux olympiques
02:18:04pour pouvoir imposer un message
02:18:06qui est un message politique.
02:18:07Et c'est ça qui est regrettable,
02:18:08puisque normalement,
02:18:09les Jeux olympiques doivent être préservés
02:18:11au maximum de ce type de messages politiques,
02:18:14notamment à dimension
02:18:15et à connotation internationale,
02:18:17sur des sujets qui sont quand même
02:18:18des sujets inflammables.
02:18:20Moi, je trouve quand même
02:18:21que pour donner un point qui est positif,
02:18:23c'est que malgré tout,
02:18:24l'organisation de ces Jeux olympiques
02:18:26reste bonne.
02:18:27Oui, mais je ne dis pas le contraire.
02:18:28Effectivement.
02:18:29Effectivement, on a quand même la pression,
02:18:31la sensation que les pouvoirs publics
02:18:33ont quand même justement pris à bras-le-corps
02:18:35cette question de la lutte contre l'antisémitisme.
02:18:37Alors, effectivement,
02:18:38l'antisémitisme est tellement explosif
02:18:40dans notre société,
02:18:41dans les sociétés européennes
02:18:42et en particulier en France,
02:18:43on le sait,
02:18:44vous l'avez rappelé,
02:18:45à cause de qui.
02:18:46Donc, cette explosion de l'antisémitisme,
02:18:48finalement,
02:18:49est difficilement contrôlable
02:18:50et vous vous retrouvez avec des gens
02:18:51qui, dans les stades...
02:18:52Alors, c'était moins le cas
02:18:53pour Mali et Israël,
02:18:54j'y étais,
02:18:55c'était un peu moins le cas,
02:18:56même si on avait déjà eu l'hymne israélien
02:18:57qui avait été sifflé, quand même,
02:18:58avant le coup d'envoi.
02:19:00Mais c'était marginal, non ?
02:19:02Vous qui étiez dans le stade, d'ailleurs,
02:19:03c'était des huées généralisées
02:19:05ou c'était marginal ?
02:19:06C'était plutôt marginal
02:19:07et ça ne venait pas des supporters maliens.
02:19:08Donc, ça venait vraiment de spectateurs.
02:19:10De gens indépendants
02:19:11qui étaient là pour faire un peu leur buzz.
02:19:13Voilà, qui venaient justement
02:19:14pour pouvoir faire un coup politique
02:19:15parce que c'était la première manifestation
02:19:18d'Israël dans la compétition sportive
02:19:21et qui était sur le même modèle, finalement,
02:19:23que ce qui s'est passé, ce qu'on a vu
02:19:24et ce qu'on a commenté
02:19:25sur l'Eurovision
02:19:26avec les sifflets qui ont été faits
02:19:28à l'encontre de la chanteuse israélienne.
02:19:29Beaucoup de Juifs se disent
02:19:30que si la France insoumise arrive au pouvoir,
02:19:32ils devront partir.
02:19:33Mais d'ailleurs, la France n'a pas toujours eu de Juifs.
02:19:35Il y a eu des périodes dans l'histoire
02:19:37où la France était sans Juifs
02:19:39et il y a beaucoup, beaucoup de Juifs
02:19:42qui partiront parce qu'ils deviendront
02:19:44nécessairement des marranes politiques,
02:19:46c'est-à-dire qu'ils devront dire
02:19:47oui, c'est vrai, il y a un génocide à Gaza,
02:19:50oui, Israël est horrible,
02:19:51on leur demandera.
02:19:53Quand un parti un peu totalitaire
02:19:57arrive au pouvoir,
02:19:58comme la France insoumise,
02:20:00eh bien, il y aura des conséquences.
02:20:04Ils devront rendre des comptes.
02:20:05Ce n'est pas rendre des comptes,
02:20:07c'est-à-dire qu'il y aura un climat
02:20:09où les Juifs devront baisser la tête
02:20:12et dire du mal d'Israël
02:20:15pour être acceptés.
02:20:17C'est, en tous les cas, ma vision des choses.
02:20:19Les propos de Thomas Porte le week-end
02:20:21qui a précédé l'ouverture des Jeux
02:20:22ont fait très mal.
02:20:23Je crois que l'antisémitisme mute.
02:20:25Aujourd'hui, c'est l'extrême-gauche
02:20:28qui est devenue l'extrême-droite
02:20:30et l'extrême-droite qui, selon moi,
02:20:32est rentrée dans l'arc républicain
02:20:35et se fait le défenseur des Juifs.
02:20:37– Autre commentaire sur ce sujet ?
02:20:39– On avance.
02:20:41Je voudrais qu'on évoque justement également,
02:20:43par extension, cette crainte
02:20:45d'un nouvel embrasement au Moyen-Orient
02:20:47alors que les guerres continuent de faire rage
02:20:50entre Israël et les terroristes du Hamas.
02:20:51La situation s'est fortement tendue
02:20:53à la frontière libanaise.
02:20:54Samedi soir, vous avez certainement vu
02:20:56et entendu parler de cette frappe terrible
02:20:59contre Israël qui a causé 12 morts
02:21:02et 19 blessés, principalement des enfants
02:21:04qui jouaient sur un terrain de football
02:21:06selon l'armée israélienne.
02:21:08Le tir de roquette dans ce fameux plateau du Golan
02:21:10est imputé au Hezbollah du Liban
02:21:12qui nie encore l'effet.
02:21:14Un peu plus d'explications sur ce qui s'est passé
02:21:16et sur le contexte avec Régine Delfour
02:21:18avant de commenter cette actualité.
02:21:22Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
02:21:25en visite sur les lieux de l'attaque
02:21:27à Majd al-Shams a réaffirmé
02:21:29qu'Israël frapperait l'ennemi avec force.
02:21:32Nous embrassons les familles
02:21:37qui traversent des souffrances indescriptibles.
02:21:39Ces enfants sont nos enfants,
02:21:41ils sont nos enfants à tous.
02:21:43L'État d'Israël ne peut pas laisser passer cela
02:21:45et ne le laissera pas passer.
02:21:47Notre réponse viendra et elle sera sévère.
02:21:51Plus tôt dans la journée,
02:21:52des centaines d'habitants ont participé
02:21:54au funérail du garçon de 11 ans.
02:21:56Le douzième et le dernier enfant
02:21:58à avoir perdu la vie
02:22:00après le tir d'une roquette
02:22:02sur le terrain de football du village Druze.
02:22:07Sahal a dévoilé dimanche
02:22:09les images de la roquette iranienne
02:22:11que seul le Hezbollah possède.
02:22:13De son côté, le Hezbollah continue de nier.
02:22:16La communauté internationale a condamné cette attaque
02:22:19mais demande la plus grande retenue.
02:22:22Le Liban réclame une enquête internationale
02:22:25et prévient qu'une attaque israélienne
02:22:27contre son territoire
02:22:29provoquerait un embrasement régional.
02:22:31Plusieurs compagnies aériennes
02:22:33comme Air France et Transavia
02:22:35ont suspendu leur rotation au Liban.
02:22:40Lars Feld, un premier commentaire.
02:22:42Paris a condamné cette attaque ces dernières 24 heures
02:22:45rappelant à éviter une nouvelle escalade militaire.
02:22:48La vérité, c'est qu'on est plus proche que jamais
02:22:51d'un nouveau front de guerre qui pourrait s'ouvrir.
02:22:53Ce sont des Druzes qui ont été tués.
02:22:56Quand j'étais à l'armée en Israël...
02:22:58Une minorité religieuse qui habite le plateau du Golan.
02:23:01J'étais dans une unité combattante
02:23:03et il y avait de nombreux Druzes.
02:23:05Ils sont très loyaux
02:23:07aux pays dans lesquels ils résident.
02:23:09Il y en a en Israël, 120 000, 130 000.
02:23:12Et il y en a aussi en Syrie
02:23:15qui sont aussi dans l'armée.
02:23:17Pendant la guerre de 1914,
02:23:19il y avait des Juifs qui étaient dans l'armée française
02:23:21et des Juifs qui étaient dans l'armée allemande.
02:23:24Ils sont costauds en général.
02:23:26Ils ont un grand sens de la famille.
02:23:28Je dis ça parce que j'ai été 12 ans
02:23:30avec des Druzes dans l'Egypte.
02:23:32Quand ils parlaient, vous les écoutiez.
02:23:35Ils sont durs, ils ont un grand sens de la famille.
02:23:38Ils ont une religion qui est issue de l'islam
02:23:41et qui a évolué aux alentours de l'an 1000.
02:23:46Et maintenant, Israël doit agir
02:23:48parce que si Israël n'agit pas,
02:23:51les Druzes qui sont très loyaux à Israël
02:23:54et qui sont en Israël vont se dire
02:23:56que vous agissez pour les Juifs
02:23:58mais que vous n'agissez pas contre les Druzes.
02:24:00Donc Israël va agir
02:24:02mais le Hezbollah est encore plus puissant
02:24:05que l'armée allemande.
02:24:07Ils ont beaucoup de missiles
02:24:10qu'ils peuvent envoyer sur Israël.
02:24:12Il y a déjà une grande partie des gens
02:24:14d'israéliens qui ont évacué la zone sud.
02:24:18Il y en a beaucoup qui ont évacué la zone nord.
02:24:21Bon, si à chaque fois on évacue Israël
02:24:24quand le danger arrive,
02:24:26Israël n'a plus qu'à mettre la clé sous la porte
02:24:30dans un sens.
02:24:31Donc c'est une décision qui va être très difficile
02:24:33pour le gouvernement d'éviter une grande escalade.
02:24:36A priori, la décision est déjà prise.
02:24:38En tout cas, la communication autour de Benyamin Netanyahou
02:24:41ces dernières heures, elle est limpide.
02:24:43C'est clair comme de l'eau de roche, si je puis dire.
02:24:46Oui, mais est-ce qu'ils vont lancer
02:24:48une opération de grande envergure
02:24:50ou est-ce qu'ils vont...
02:24:51Quand on vous parle de l'attaque,
02:24:52l'armée israélienne qui a immédiatement parlé
02:24:54de l'attaque la plus meurtrière depuis le 7 octobre
02:24:57et que Tsaïl fait savoir qu'il se prépare
02:24:59à répondre à cette attaque...
02:25:01Je ne suis pas sûr qu'ils vont se proportionner.
02:25:04Si c'est une attaque la plus meurtrière
02:25:06depuis le 7 octobre, la proportion est quand même assez forte.
02:25:08C'est comme pour l'Iran.
02:25:09Je ne crois pas qu'ils veuillent ouvrir
02:25:11un vaste second franc sur la frontière libanaise
02:25:15avant l'élection américaine.
02:25:17Ils vont réagir fortement,
02:25:19mais ça ne sera pas une opération comme à Gaza.
02:25:22Qu'est-ce que ça peut être alors, une réponse intermédiaire ?
02:25:25Bombarder, tuer...
02:25:26Sans force au sol.
02:25:28Tuer une centaine de militaires du Hezbollah...
02:25:33Les bases du Hezbollah sont connues, Israël...
02:25:36Benjamin Netanyahou évoque une réponse,
02:25:39je le cite, sévère.
02:25:40Oui, mais une réponse sévère, ça peut être...
02:25:43Vous avez 12 enfants morts.
02:25:45Non, mais ça peut être de bombarder
02:25:47une base du Hezbollah dans le sud Liban.
02:25:51C'est déjà un affront qui est fait au Hezbollah.
02:25:55Mais pour compléter ce que disait Arnaud Clarcel,
02:25:57ce qui est vrai, c'est que le Hezbollah,
02:25:59ça n'a rien à voir avec le Hamas.
02:26:00Je crois que c'est ces 80 000 combattants
02:26:03qui, pour beaucoup, ont combattu en Syrie
02:26:06à l'occasion du conflit entre Bachar
02:26:08et le front...
02:26:10En gros, si je caricature, le Hamas,
02:26:12c'est une milice comparée au Hezbollah
02:26:14qui est une armée structurée et puissante.
02:26:17Et puis qui est en lien direct avec l'Iran.
02:26:20C'est beaucoup plus que le Hamas.
02:26:21Et qui ont 10 fois plus de missiles,
02:26:23enfin de roquettes, enfin de missiles d'ailleurs.
02:26:25Ils ont des missiles qui peuvent aller
02:26:27jusqu'au centre d'Israël.
02:26:29Et en 2006, ça a été difficile,
02:26:31les combats contre eux.
02:26:32Et là non plus, ils ne savaient pas exactement
02:26:35ce qui se passait derrière la frontière.
02:26:38Mais quand on voit la difficulté
02:26:40avec laquelle, depuis le 7 octobre,
02:26:42Israël et Tsaïl ont du mal à se débarrasser
02:26:44des membres du Hamas,
02:26:46qui est une organisation bien moins armée
02:26:49et bien moins puissante que le Hezbollah,
02:26:51on se dit, Israël a beau communiquer
02:26:55de la façon dont il le souhaite,
02:26:57il n'a pas forcément les armes
02:26:59et la puissance pour combattre le Hezbollah
02:27:01puisque ça fait 10 mois qu'il n'arrive pas
02:27:03à éradiquer le Hamas.
02:27:04Oui, mais ils ne peuvent pas non plus bombarder
02:27:06comme les Américains bombardaient l'Allemagne en 1944.
02:27:10Là, on pourrait parler de génocide.
02:27:12Vous avez raison.
02:27:14C'est quand même sur un autre sol national,
02:27:17sur le sol du territoire libanais.
02:27:19La difficulté quand même qu'a Israël,
02:27:21c'est qu'il doit à la fois faire punir le prix du sang au Hamas
02:27:24pour les attentats qui ont été faits du 7 octobre.
02:27:27C'est quelque chose qui est tout à fait légitime
02:27:29parce qu'on ne peut pas demander aux Israéliens
02:27:31de vivre à côté du Hamas qui a fait quelque chose
02:27:34qui chez nous est similaire à ce qu'a fait Daesh en 2015.
02:27:37Et d'un autre côté, Israël est contraint
02:27:40de ne pas justement régionaliser le conflit.
02:27:42Et donc effectivement, le Hezbollah,
02:27:44comme il a des liens très importants,
02:27:46comme vous l'avez rappelé, des liens logistiques,
02:27:48militaires, financiers et humains avec le régime iranien,
02:27:50il y a cette question-là et notamment
02:27:52avec la position américaine.
02:27:54Une position américaine qui justement,
02:27:56dans le cadre de l'élection présidentielle,
02:27:58laisse présager que les États-Unis aujourd'hui
02:28:00pourraient ne pas intervenir, que ce soit d'ailleurs en Ukraine
02:28:02mais également au Moyen-Orient, d'ici l'élection présidentielle,
02:28:05le temps d'un nouveau président de la République.
02:28:07L'Iran a mis en garde Israël contre les conséquences,
02:28:09je cite, d'une attaque de représailles au Liban.
02:28:11La Turquie aussi.
02:28:12Alors je vais y venir.
02:28:13Toute action peut conduire à l'aggravation de la guerre
02:28:15dans la région, a déclaré le porte-parole iranien
02:28:18du ministère des Affaires étrangères.
02:28:20Avant de parler de la Turquie
02:28:22et les propos de Recep Tayyip Erdogan,
02:28:24effectivement Raphaël, je voudrais juste
02:28:26que vous notiez que selon un sondage,
02:28:2862% des Israéliens juifs seraient favorables
02:28:31à une telle opération, donc une opération d'envergure
02:28:34pour riposter après cette attaque,
02:28:36face à la crainte d'embrasement.
02:28:37Air France, de nombreuses compagnies aériennes
02:28:39ont suspendu leurs vols à destination de Beyrouth.
02:28:42Raphaël, avant de lire ce que dit M. Erdogan,
02:28:44on a l'impression quand même que chaque jour
02:28:46qui passe depuis dix mois
02:28:48nous éloigne d'une possible fin des combats.
02:28:51Oui, c'est vrai qu'en dépit
02:28:54d'efforts de quelques-uns
02:28:56d'essayer de trouver un chemin de paix,
02:28:59on a l'impression que chaque jour qui passe
02:29:02le conflit risque de s'étendre.
02:29:06Quand ce n'est pas avec le Yémen,
02:29:08c'est avec le Liban.
02:29:09Quand ce n'est pas avec le Liban,
02:29:11c'est avec l'Iran.
02:29:13La Syrie pourrait être aussi plongée
02:29:15dans cet embrasement.
02:29:17Damas est un allié de l'Iran.
02:29:19Oui, mais c'est une situation très inquiétante
02:29:22et effectivement on évoquait le soutien
02:29:25d'un certain nombre de forces,
02:29:27notamment occidentales et peut-être du retrait
02:29:30ou en tout cas de l'absence de réaction
02:29:32des États-Unis si Israël devait être attaqué
02:29:36ou participer à une guerre sur plusieurs fronts.
02:29:39Moi, je n'ose y croire.
02:29:41Je pense que l'administration Biden
02:29:45et Trump en tête seront encore
02:29:48aux côtés d'Israël.
02:29:50Mais surtout Donald Trump s'il est réélu.
02:29:52Enfin, s'il est de nouveau réélu.
02:29:54Vous parliez du président turc
02:29:56qui a déclaré dimanche que la Turquie
02:29:58pourrait intervenir en Israël
02:30:00comme elle l'a fait par le passé en Libye ou au Caraba.
02:30:03Sans préciser exactement quel type
02:30:05d'intervention il suggère.
02:30:07On se demande ce que ça veut dire, Arnaud Klarsfeld,
02:30:09quand on sait qu'Erdogan qualifie le Hamas islamiste
02:30:12d'organisation de libération
02:30:14et qu'on parle au Premier ministre israélien
02:30:16Benjamin Netanyahou à Adolf Hitler.
02:30:18Il cherche à être le leader du monde musulman.
02:30:22Est-ce qu'il agira après ?
02:30:24Après, ça c'est une autre chose.
02:30:26Je crois pas.
02:30:28Je crois que l'Israël et la Turquie
02:30:30doivent quand même garder des contacts.
02:30:32Mais Israël a à faire face quand même
02:30:34à un front au sud de Gaza,
02:30:36un front au nord de l'Hezbollah,
02:30:38un front en Cisjordanie quand même,
02:30:41au Houthi, à l'Iran qui cherche
02:30:44à obtenir l'arme nucléaire.
02:30:46Israël est dans une position
02:30:48qui est encore forte
02:30:50mais qui est une position délicate.
02:30:53Ils ont quand même l'appui des Etats-Unis
02:30:56même si du côté démocrate
02:30:58il y a une aile un peu wokiste.
02:31:01Quand Netanyahou a parlé au Congrès
02:31:04il y avait 100% des républicains
02:31:07et 70% des démocrates.
02:31:09Donc il y a une assise populaire
02:31:11qui est encore très forte aux Etats-Unis
02:31:15mais qui s'étiole sur la gauche
02:31:17du parti démocrate.
02:31:19Et ça c'est quelque chose d'extrêmement dangereux
02:31:21parce qu'Israël sans les Etats-Unis
02:31:23ce serait extrêmement compliqué
02:31:25à la fois militairement
02:31:27et d'un point de vue diplomatique.
02:31:29Mais les Européens comprennent quand même
02:31:32qu'Israël est au premier front
02:31:36dans la guerre contre l'islamisme radical
02:31:40et que si Israël tombait
02:31:43eh bien ce serait une grande victoire
02:31:47pour l'islamisme qui cherche
02:31:49à conquérir le monde occidental.
02:31:51– On n'est pas au bout de ce conflit
02:31:54c'est le moins qu'on puisse dire.
02:31:55Tout dernier mot parce qu'il nous reste moins d'une minute
02:31:57je voudrais qu'on finisse avec une belle image de ces jeux
02:32:00avant de saluer notre téléspectateur.
02:32:02– Pour prolonger ce que disait Arnaud Claspel
02:32:04pour nous en tant qu'Européens
02:32:05les puissances islamistes ont changé de nature.
02:32:07Initialement on va dire jusqu'aux années 2010
02:32:09au milieu des années 2010
02:32:11c'était plutôt des organisations terroristes
02:32:13comme Al-Qaïda, Daesh ou Acme
02:32:15Al-Qaïda au Maghreb islamique
02:32:16qui étaient des organisations dépourvues d'Etat
02:32:18or aujourd'hui ceux qui veulent être les champions de l'islamisme
02:32:21sont l'Iran et la Turquie
02:32:23et ce sont eux aujourd'hui qui déstabilisent
02:32:24le monde occidental, le société européenne et Israël.
02:32:27– Bon voilà ce qu'on pouvait dire
02:32:29sur cette possible escalade encore une fois
02:32:32aux proches-orient et les derniers développements
02:32:35on suivra évidemment tout cela de très près.
02:32:37On va se quitter avec de très belles images
02:32:39la belle médaille du jour
02:32:41c'est la sabreuse médaille de bronze
02:32:43à Tokyo Manon Apiti Brunet
02:32:46c'est une belle image parce qu'elle était
02:32:48avec une autre française en finale
02:32:50donc le public français était gagnant
02:32:53quoi qu'il arrive, regardez c'est l'arme de joie
02:32:55cette belle séquence émotion
02:32:56a priori c'est l'homme qui partage sa vie
02:32:58puisqu'il y a eu un joli bisou entre elle et ce monsieur
02:33:01et Screamer lui aussi, vous en connaissez des choses vous ?
02:33:04Ah oui mais c'est le jeune homme qui a perdu lui
02:33:06non c'est un autre couple
02:33:08il y a beaucoup de couples dans l'escrime française
02:33:10parce que j'ai vu qu'il y avait un autre couple également
02:33:12magnifiques images c'est sur ce baiser
02:33:14et sur cette nouvelle médaille d'or
02:33:15et c'est l'arme de joie qu'on salue également
02:33:17Valérie Aknin, Coralie Deleplace, Martin Mazur, Céline Géneau
02:33:20et Samuel Vasselin-Fitou qui m'ont aidé à préparer cette émission
02:33:22merci à tous les trois
02:33:23c'était un plaisir de vous entendre
02:33:25merci aux téléspectateurs de nous suivre
02:33:27toujours nombreux même pendant l'été
02:33:29à demain pour un nouveau numéro de 100% Info
02:33:31tout de suite l'édition de la nuit avec Simon Guylain
02:33:33Bonne nuit !

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