• il y a 3 mois
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00:00:00Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour 100% Politique.
00:00:04Et t'es avec ce soir Albert Zénoux, rédacteur en chef du service politique du Figaro.
00:00:09Bonsoir Albert, et Mathieu Hoque, secrétaire général du Cercle de Réflexion, le millénaire.
00:00:14L'information de la soirée, évidemment, c'est que le gouvernement Attal n'est plus.
00:00:19Sa démission a été actée en fin d'après-midi après 18h.
00:00:22Le Premier ministre reste en place pour le traitement des affaires courantes
00:00:26et ça pourrait durer quelques semaines.
00:00:28Vient de dire Gabriel Attal qui était interviewé sur TF1.
00:00:34Jusqu'à ce qu'un nouveau Premier ministre soit nommé, je suis à ma tâche pour assurer les affaires courantes.
00:00:40Deux postes, ça veut dire deux rémunérations ?
00:00:42Non, évidemment non, je serai rémunéré par le Parlement comme député.
00:00:47Combien de temps ça va durer ?
00:00:49Ça c'est le Président de la République qui nommera le moment venu un nouveau Premier ministre,
00:00:54un nouveau gouvernement, il l'a indiqué dans le communiqué de presse.
00:00:58Il souhaite que les forces politiques puissent travailler.
00:01:00Il nous a dit ce matin que ça pourrait durer quelques semaines.
00:01:03On a déjà eu par le passé des situations où ça a duré plusieurs jours.
00:01:07Passer plus longtemps, plusieurs semaines, c'est déjà arrivé.
00:01:11Gabriel Attal reste en place et les autres vont pouvoir passer à autre chose.
00:01:16Tout le monde a vu cette image, l'image de la journée.
00:01:20Gérald Darmanin, la libération par la cravate.
00:01:23Trois marches et on enlève la cravate, acte symbolique, fin de mission.
00:01:27On va passer à autre chose.
00:01:29A mon avis, c'est dans cet état d'esprit qu'est Gérald Darmanin.
00:01:32Il y a 17 ministres qui vont rejoindre les rangs des députés, l'Assemblée où se jouera,
00:01:35et on va largement en parler, sans doute la prochaine présidentielle.
00:01:38Un gouvernement en place sans doute jusqu'à fin août, début septembre, Albert ?
00:01:43Oui, sans doute.
00:01:44L'idée c'est de passer les JO et de laisser le temps au temps
00:01:49et donner à la France un gouvernement qui puisse tenir.
00:01:52On imaginait mal, de toute façon, un gouvernement arrivé juste avant les JO
00:01:57avec un nouveau ministre de l'Intérieur, un nouveau Premier ministre,
00:02:00un nouveau ministre des Sports.
00:02:02Ça aurait pu se faire s'il y avait eu une majorité évidente
00:02:06et ça serait allé très vite, comme les autres fois.
00:02:10Mais là, dans cette configuration, je pense que le président de la République
00:02:14a en tête d'aller le plus lentement possible,
00:02:16laisser passer ces semaines un peu stratégiques pour la France,
00:02:21pour l'image de la France, et donner, en fin août,
00:02:27en tout cas après les premiers JO, la possibilité à un Premier ministre
00:02:32de former un gouvernement.
00:02:34Qui va piano, façano, valentano.
00:02:36Qui va doucement, sainement, va loin.
00:02:39Mais c'est aussi le temps de laisser bouillir en même temps l'NSP.
00:02:45Un mot de ce gouvernement qui va rester.
00:02:48En fait, qui va rester ?
00:02:49Gabriel Attal reste.
00:02:51Gérald Darmanin ?
00:02:52Il va rester.
00:02:55Ceux qui vont rester seront, en fait, le Premier ministre
00:02:59et les 17 ministres qui ont été élus au Parlement
00:03:02aux dernières élections législatives.
00:03:04Ce seront eux qui resteront et qui, du coup, géreront les affaires courantes,
00:03:07les affaires de l'État.
00:03:09J'avais compris que les 17 quittaient pour se mettre à la tâche au Parlement.
00:03:15Au contraire, la question du gouvernement des missionnaires,
00:03:18c'est une question qui est véritablement inscrite
00:03:21dans la tradition républicaine.
00:03:23C'est-à-dire que le Président de la République a fait ce choix-là
00:03:25pour deux raisons, me semble-t-il.
00:03:27La première, c'est effectivement permettre à des ministres
00:03:30de pouvoir siéger à l'Assemblée nationale
00:03:32et donc de pouvoir voter jeudi prochain en vue des élections,
00:03:35notamment de la présidence de l'Assemblée nationale
00:03:37et des autres élections, de la question, etc.
00:03:40Donc, de tous les jobs importants au sein du Parlement
00:03:43parce que le Président de la République a besoin du maximum de ses députés,
00:03:46parce qu'il y a véritablement un enjeu vis-à-vis du nouveau Front populaire,
00:03:49puisque le nouveau Front populaire est à un peu plus de 180 députés
00:03:52et la majorité présidentielle est à la talonne de peu,
00:03:54donc il y a véritablement besoin de mobiliser le maximum de personnes
00:03:57au sein de la majorité présidentielle pour pouvoir assurer ces élections.
00:03:59Et le deuxième objectif qu'il vise avec cela, c'est éviter une motion de censure
00:04:02parce qu'effectivement, un gouvernement des missionnaires
00:04:05ne peut pas faire l'objet d'une motion de censure
00:04:07puisqu'il est privé de parole politique
00:04:09et donc, de fait, ne peut pas faire l'objet d'une motion de censure.
00:04:11Je ne sais pas si on peut revoir les images du gouvernement
00:04:14qui était le Conseil des ministres, l'ultime Conseil des ministres,
00:04:17il y a ceux qui souriaient, on a vu Gabriel Atal-Soel,
00:04:19il y a évidemment ceux d'Armada, il y a ceux qui faisaient la tête aussi,
00:04:23Pseudo, je ne sais pas s'il faisait la tête ou non,
00:04:25j'ai vu M.Béchu qui n'était pas très très heureux,
00:04:30donc voilà, c'est un moment...
00:04:32Il y a peu de ministres qui sont heureux de leur situation
00:04:35et de voir leur mandat s'achever,
00:04:38leur fonction plutôt s'achever comme celle-là, un peu piteusement.
00:04:43Dans la Macronie, il y a des gens qui détestent aujourd'hui Emmanuel Macron,
00:04:49parce qu'ils ont perdu leur job sans préavis.
00:04:52Il y a 80 députés qui ne le sont plus,
00:04:54donc ils imputent tout ça à Emmanuel Macron
00:04:58et puis ça a installé dans le climat politique français
00:05:03une instabilité, un ressentiment qui est terrible
00:05:08à la fois pour Emmanuel Macron, même pour toute la classe politique.
00:05:12On voit qu'aujourd'hui, personne n'arrive à se mettre d'accord,
00:05:15que ce soit à gauche, à droite,
00:05:17il y a tout un climat un peu malsain, je trouve,
00:05:20qui est en train de se développer
00:05:22et qui remet en cause même les institutions.
00:05:26On voit bien que la Vème République,
00:05:28elle a porté pendant longtemps un pouvoir fort
00:05:32et aujourd'hui on se retrouve dans une Vème
00:05:35avec des résultats de la IVème République
00:05:37où il y a une instabilité.
00:05:40En tout cas, il y a un truc qui cloche chez certains.
00:05:42Ce que leur a dit Gabriel Attal avant de se quitter,
00:05:44on a quelques offres, comme on dit,
00:05:47nous aurions pu disparaître, nous avons évité le pire,
00:05:50l'avenir est à écrire
00:05:52et je sais que tous ont la France au cœur
00:05:54et que la flamme ne s'éteint jamais
00:05:56pour ceux qui veulent servir les Français.
00:05:57Mais nous aurions pu disparaître,
00:05:59c'est la première phrase qu'il faut garder en tête.
00:06:01Et c'est exactement ce qui explique
00:06:04pourquoi Gabriel Attal tire son épingle du jeu de cette dissolution.
00:06:06En fait, Gabriel Attal repart comme il est arrivé,
00:06:09aussi vite qu'il est arrivé.
00:06:10C'est-à-dire qu'il est arrivé comme le golden boy de la Macronie,
00:06:13comme le chouchou du camp présidentiel,
00:06:15le talent générationnel de la Macronie.
00:06:17Et quelques mois plus tard, il repart de la même façon,
00:06:20c'est-à-dire qu'il est le chouchou présidentiel,
00:06:21mais plus d'Emmanuel Macron, mais des députés.
00:06:23Pourquoi ? Parce que vis-à-vis d'Emmanuel Macron,
00:06:25il y a eu une brouille au sein du couple de l'exécutif
00:06:27puisque Gabriel Attal n'a pas été prévenu
00:06:30de cette annonce de la dissolution,
00:06:32alors que dans la tradition,
00:06:33on veut quand même que le président de la République
00:06:34consulte de manière un peu plus approfondie son Premier ministre
00:06:38lorsqu'il met en oeuvre une dissolution,
00:06:40lorsqu'il veut mettre en oeuvre une dissolution.
00:06:42Et puis le deuxième élément, c'est que la stratégie
00:06:44sur la campagne législative,
00:06:45entre la ligne portée par Gabriel Attal
00:06:47et celle portée par Emmanuel Macron,
00:06:49ont été différentes.
00:06:50Gabriel Attal a dit qu'il faut se désister partout
00:06:53au profit du Nouveau Front Populaire,
00:06:54alors que le président de la République,
00:06:56comme les ténors de la droite de la Macronie,
00:06:58étaient plutôt sur une ligne ni LFI, ni Ration Nationale.
00:07:01Or, la ligne de Gabriel Attal,
00:07:02c'est ce qui a permis de sauver les postes
00:07:04au sein de l'Assemblée Nationale pour la Macronie,
00:07:06puisqu'elle était, je le rappelle,
00:07:07donnée au premier tour à 70 sièges contre 170 aujourd'hui.
00:07:11La suite se joue à l'Assemblée jeudi.
00:07:14Alors, ouverture de la session parlementaire, c'est ça.
00:07:16Distribution des postes ou non-distribution
00:07:19des présidences de commissions et élections
00:07:21du président du Perchoir, le président de l'Assemblée.
00:07:23L'usage, la tradition, on va y revenir,
00:07:26veut que les postes soient distribués
00:07:27en fonction des suffrages obtenus des élections,
00:07:30mais c'est un usage.
00:07:31Là, il va y avoir en réalité un cordon sanitaire anti-RN.
00:07:36Peut-être qu'on va voir d'abord ce que dit ce soir
00:07:38le communiqué du Nouveau Front Populaire.
00:07:41Il s'agit d'une lettre adressée au président de groupe
00:07:44où il est demandé que pas un poste ne soit distribué au RN.
00:07:48Le RN n'a pas sa place au bureau
00:07:50de l'une des plus hautes instances de la République.
00:07:53Réaction ce soir de Jordane Bardella.
00:07:57Les électeurs du RN, on en parle comme si c'était un virus,
00:08:01on parle de cordon sanitaire,
00:08:03ce ne sont pas des électeurs de seconde zone.
00:08:06Ce ne sont pas des citoyens de seconde zone.
00:08:08Et moi, je souhaite que le règlement intérieur
00:08:10de l'Assemblée nationale, que les principes même
00:08:12de la démocratie française puissent être respectés
00:08:15parce qu'il est parfaitement normal, légitime, naturel.
00:08:19Que le mouvement politique que je préside,
00:08:21qui a réuni plus de 10 millions de voix
00:08:25lors du second tour des élections législatives,
00:08:27c'est-à-dire trois fois plus qu'il y a deux ans, en 2022,
00:08:29puisse être représenté dans des postes à responsabilité
00:08:32à l'Assemblée nationale.
00:08:33Si mes opposants et mes adversaires
00:08:35refusent le résultat des urnes
00:08:37et refusent de fonctionner de la manière
00:08:41dont on fonctionne normalement en démocratie,
00:08:43alors nous pourrions en être exclus.
00:08:46Voilà, je cite également ce que dit Marine Le Pen sur X.
00:08:49Quitte à être la dernière à défendre la démocratie,
00:08:51j'affirme que doivent être représentées dans les instances
00:08:53les macronistes, le NDP et la coalition RN-Cioti.
00:08:57Donc effectivement, un virus.
00:09:00Oui, honnêtement, c'est difficile de leur donner tort.
00:09:04Quand vous représentez une force comme l'ERN,
00:09:0810 millions d'électeurs, il y a 143 députés.
00:09:13Arithmétiquement, c'est vrai que c'est le plus grand nombre d'autant.
00:09:15Oui, c'est le plus grand nombre de députés pour un parti.
00:09:19Et ne pas être représenté du tout dans les top jobs,
00:09:23c'est quand même incroyable.
00:09:25D'autant que dans la législature précédente,
00:09:27il y avait deux vice-présidents de l'Assemblée
00:09:29qui étaient devenus par l'ERN.
00:09:31Le cheminot qui était le vice-président.
00:09:33Donc il est difficile de comprendre ce mécanisme.
00:09:37Alors, c'est dans la tradition de la gauche,
00:09:40en tous les cas du Nouveau Front de Gauche,
00:09:42du Nouveau Front populaire,
00:09:44de vouloir faire un nouveau cordon sanitaire
00:09:46et refaire ce qui a marché auprès des électeurs
00:09:50avec le barrage républicain.
00:09:52Mais est-ce que ça tiendra ?
00:09:54Je ne suis pas sûr que ça tienne.
00:09:56Parce qu'il y a beaucoup de tractations
00:09:58pour faire élire la présidente ou le président de l'Assemblée
00:10:02et qui va donner lieu après à des négociations.
00:10:05On le sait très bien qu'en coulisses,
00:10:07il y a quand même 143 députés ERN
00:10:10dont il faut s'assurer qu'ils puissent voter ou ne pas voter.
00:10:14Parce que l'intérêt, c'est aussi ça.
00:10:16Il faut pouvoir réunir des votes
00:10:18et ou alors neutraliser des votes.
00:10:20Je voulais juste, avant de vous donner la parole,
00:10:22rappeler ce qu'avaient dit les Verts.
00:10:24Parce que c'est Cyril Châtelain qui avait pris la parole
00:10:26immédiatement le jour où les Verts vont pour la première fois à l'Assemblée
00:10:31pour dire attention, non, pas un poste.
00:10:33Et tout le monde n'est pas d'accord.
00:10:35A l'Assemblée, ici même,
00:10:37M. Ramos pour le Modem avait dit
00:10:41non, non, nous on jouera la règle et l'usage républicain.
00:10:45On va les écouter tous les deux.
00:10:49Il est de notre responsabilité de faire le barrage à l'Assemblée nationale.
00:10:53L'extrême droite n'est pas compatible avec la République.
00:10:56Le Rassemblement national ne doit donc occuper aucun poste dirigeant
00:11:01au sein de cette Assemblée.
00:11:03C'est le mandat que nous ont donné les électeurs.
00:11:06Le Modem veut que le Rassemblement national
00:11:09ait les postes qui correspondent à ce qu'a décidé le peuple français.
00:11:12Le Modem est dans son unanimité sur cette ligne-là.
00:11:16Et s'il y en a chez Renaissance qui ne sont pas sur cette ligne-là,
00:11:19c'est eux qui ne sont pas des démocrates chez Renaissance.
00:11:24Voilà, alors peut-être un mot de ce barrage de la position des Verts
00:11:27qui était annoncé dès la semaine dernière.
00:11:29C'est un grand classique chez les Verts.
00:11:31C'est tout à fait normal puisqu'en fait l'Alliance du Front Populaire de la gauche
00:11:34est motivée par deux objectifs précis.
00:11:36Le premier, c'est battre le RN.
00:11:38Ils ont réussi à le faire grâce au barrage républicain.
00:11:40Et le deuxième, c'est sauver les postes et sauver les places à l'Assemblée nationale.
00:11:44Donc forcément, lorsque vous arrivez sur ce troisième tour,
00:11:47comme vous l'avez rappelé, la négociation des top jobs,
00:11:51forcément que la gauche va maintenir sa position de front républicain
00:11:55et de barrage républicain.
00:11:56Or, celle-ci ne fonctionnera pas pour juste un seul argument.
00:11:59C'est que le RN s'est institutionnisé entre 2022 et 2024.
00:12:03Aujourd'hui, il est difficile de dire que le RN menace les institutions
00:12:06de la Ve République puisque le RN avait un groupe de 90 députés
00:12:11et occupait déjà des fonctions à la vice-présidence.
00:12:14Il n'empêche que le barrage républicain a marché dans l'entre-deux-tours.
00:12:17La diabolisation continue à fonctionner.
00:12:19Simplement rappelez que les Verts, c'est quoi ?
00:12:21C'est moins de 30 députés.
00:12:22C'est 27 députés qui vont commencer à faire ce barrage.
00:12:27Effectivement, ce n'est pas...
00:12:28Et rassembler au sein de la NFP.
00:12:30Ce qui change, c'est qu'ils ont là 190 députés
00:12:33qui vont faire tout pour que le RN n'ait pas de poste.
00:12:36Alors, les candidats possibles.
00:12:37Olivier Foy a indiqué ce soir que la NFP, ou le NFP,
00:12:41va s'entendre sur un nom en commun.
00:12:43Mais il y a quatre noms qui circulent.
00:12:45Est-ce qu'ils sont crédibles ?
00:12:47Vous allez me le dire.
00:12:48André Chassaigne, député communiste,
00:12:51président du groupe gauche démocratique républicaine,
00:12:53élu depuis 2002, figure respectée, je crois.
00:12:56Oui, oui.
00:12:57C'est l'Assemblée.
00:12:58Cyril Châtelain.
00:12:59Donc, lui, crédible.
00:13:00Oui.
00:13:01Cyril Châtelain, qu'on vient d'entendre, crédible.
00:13:05Oui, c'est une femme.
00:13:06C'est une verte.
00:13:07Donc, elle réunit sur elle certains avantages.
00:13:10Et elle a été la première à parler et à faire le cordon.
00:13:13Sandrine Rousseau, qui s'est elle-même dite prête à y aller.
00:13:18Difficile, difficile.
00:13:19Parce que la présidence de l'Assemblée nationale,
00:13:20c'est un rôle, justement, où il faut tempérer les débats.
00:13:22Il faut, justement, amener du calme à l'Assemblée nationale.
00:13:25Et on voit mal Sandrine Rousseau faire occuper ce type de fonction.
00:13:28Elle est très clivante.
00:13:29Elle est très clivante.
00:13:30Et puis, je pense qu'avec une présidence de l'Assemblée nationale
00:13:32comme Sandrine Rousseau, une bonne partie des élus,
00:13:35qu'ils soient des élus Renaissance, de droite ou du RN,
00:13:38ont peur de se faire marcher dessus avec, justement,
00:13:41une augmentation du nombre de sanctions.
00:13:43Parce que la présidence de l'Assemblée nationale peut émettre
00:13:45des sanctions contre les députés de manière assez abusive.
00:13:47On pense assez facilement que Sandrine Rousseau,
00:13:49qui a une logique assez totalitaire.
00:13:50Personnalité clivante, personnalité forte dans un lieu
00:13:54et dans une position où il faut un rassembleur.
00:13:58Imaginez quand il y a le chahut à LFI.
00:14:01Parce que ça va continuer.
00:14:02Imaginez, Sandrine Rousseau dit de demander le calme.
00:14:04Ça me semble compliqué.
00:14:06Mais pourquoi pas ?
00:14:07Et Boris Vallaud, président du groupe PS ?
00:14:09Là, c'est plus sérieux.
00:14:10C'est plus sérieux.
00:14:11Il est président du groupe.
00:14:13Président du groupe.
00:14:14Il est Sciences Po.
00:14:15Il a la même promotion qu'Emmanuel Macron.
00:14:19Macron compatible, vous voulez dire ?
00:14:21Non, pas pour autant Macron compatible.
00:14:22En tous les cas, de la même promo.
00:14:24Et puis, il a déjà un mandat derrière lui.
00:14:30Il sait manœuvrer.
00:14:32Il sait être à l'écoute.
00:14:34Je pense qu'à gauche, ça pourrait être sans doute
00:14:37le candidat le plus sérieux proposé par le PS.
00:14:40Et en plus, il est PS, donc issu d'un parti
00:14:43qui compte dans cette alliance.
00:14:45Mais ça serait miraculeux qu'ils arrivent
00:14:47à s'entendre sur quelque chose.
00:14:48Ce serait assez miraculeux.
00:14:49Parce que la question du Premier ministre n'est pas réglée.
00:14:53Il ne sera pas réglé.
00:14:54Et si on comprend bien...
00:14:58Il y a un lien fort entre le président
00:15:03qui sortira élu jeudi et la couleur
00:15:06qui sera donnée à la majorité.
00:15:08Mais on a entendu tout à l'heure Gabriel Attal dire
00:15:12ça va durer, ça va durer quelques semaines sans doute, etc.
00:15:15Est-ce que le temps joue contre le NFP en quelque sorte ?
00:15:20Joue contre LFI même.
00:15:23Tout à fait.
00:15:24Le Nouveau Front Populaire pourrait être
00:15:26dans la même situation que, c'est ce que nous avons analysé,
00:15:29la droite en Espagne.
00:15:31C'est-à-dire qu'en fait, à l'été dernier,
00:15:33la droite espagnole alliée avec Vox,
00:15:35donc leur parti qui ressemble à Reconquête en France,
00:15:39a obtenu une majorité relative.
00:15:41Or, ils n'ont pas été en capacité de proposer
00:15:44un Premier ministre au roi d'Espagne.
00:15:46Et donc de fait, c'est Pedro Sánchez aujourd'hui,
00:15:48le Premier ministre socialiste,
00:15:50qui est encore aux manettes de l'État
00:15:52parce que, justement, le premier groupe
00:15:54à l'équivalent de l'Assemblée nationale en Espagne
00:15:56n'est pas en capacité de nommer un Premier ministre.
00:15:58Donc on pourrait très bien se retrouver dans cette situation-là
00:16:00puisque le Nouveau Front Populaire est incapable
00:16:02de proposer un Premier ministre.
00:16:03C'est normal parce qu'il y a deux logiques
00:16:05qui s'affrontent aujourd'hui.
00:16:06La logique de la France insoumise qui est de dire
00:16:08en fait, comme dans n'importe quelle coalition,
00:16:10comme un peu la coalition qui avait eu de la droite en 86
00:16:13entre le RPR et l'UDF, c'est-à-dire que
00:16:15le premier parti qui arrive en termes de nombre de sièges
00:16:17à l'Assemblée nationale propose le Premier ministre.
00:16:19C'est pour ça que François Mitterrand avait appelé
00:16:21Jacques Chirac à l'époque et donc ils se disent logiquement
00:16:23qu'il faut appeler un insoumis.
00:16:25Ça peut être Clémence Guilletet,
00:16:27Jean-Luc Mélenchon, peu importe.
00:16:28Et la logique du Parti socialiste...
00:16:30Ah, peu importe pas.
00:16:31Non, bien sûr, mais c'est ça.
00:16:32La logique du Parti socialiste qui dit justement
00:16:33que cette logique-là ne mènera nulle part
00:16:35parce qu'en fait, un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:16:37se ferait automatiquement renverser par le reste
00:16:39de l'Assemblée nationale.
00:16:40Donc il faut aller chercher des alliés ailleurs,
00:16:42notamment avec les macronistes qui sont plutôt de gauche
00:16:44avec la sensibilité Sacha Houllier, etc.
00:16:49On va oublier d'être un très fin cacticien,
00:16:51a, dès le dimanche 7 juillet à 20h06,
00:16:55dit qu'il avait gagné.
00:16:57Il a imposé ce narratif de la gauche a gagné,
00:17:00le Nouveau Front Populaire a gagné
00:17:02et on revendique le poste de Premier ministre.
00:17:05Et pour autant, il n'arrive pas à se mettre d'accord.
00:17:07Et tout ce temps passé à ne pas arriver à se mettre d'accord,
00:17:10c'est autant de crédits donnés à Emmanuel Macron
00:17:13pour ne pas nommer quelqu'un issu de l'ANFP.
00:17:17Le psychodrame Laurence Dubiana,
00:17:19je voulais qu'on revienne dessus.
00:17:21Ancienne proche de Jospin,
00:17:23qui passait par son cabinet,
00:17:25architecte de l'accord de Paris sous Hollande,
00:17:28puis de la Convention citoyenne sur le climat sous Macron.
00:17:30Alors elle est Macron compatible,
00:17:32puisqu'on lui avait même proposé un poste,
00:17:36par exemple sur les questions nucléaires.
00:17:38Ah, elle est particulière.
00:17:40Elle est complètement nucléaire.
00:17:42Manuel Bompard, en entendant ce nom,
00:17:45visiblement, en est tombé de sa chaise.
00:17:48On va l'écouter.
00:17:51Si c'est effectivement ce profil sur lequel
00:17:54travaillent nos partenaires,
00:17:56je tombe de ma chaise.
00:17:58Oui, puisqu'il s'agit de nous proposer une personne
00:18:01contre qui je n'ai rien de personnel,
00:18:03que les choses soient claires,
00:18:05mais qui signait il y a quatre jours
00:18:07une tribune dans laquelle elle appelait
00:18:09à constituer une coalition et un programme commun
00:18:12avec les macronistes.
00:18:13Avec tout le Front républicain, disait-elle dans cette tribune.
00:18:16Donc avec les macronistes.
00:18:17Depuis huit jours, nous travaillons à essayer
00:18:20de constituer un gouvernement du nouveau Front populaire
00:18:23pour appliquer le programme du nouveau Front populaire.
00:18:25Et depuis huit jours, le Parti socialiste
00:18:27a mis des vétos systématiques sur l'ensemble
00:18:29des propositions que nous faisons sur ce point.
00:18:32Et s'il s'agit désormais de revenir avec
00:18:34une proposition qui vise à faire précisément l'inverse
00:18:37que ce sur quoi nous travaillons depuis huit jours,
00:18:39c'est-à-dire, en quelque sorte,
00:18:41faire re-rentrer par la fenêtre
00:18:43les macronistes qui ont été chassés
00:18:45par les électrices et les électeurs
00:18:47au moment des élections législatives,
00:18:49c'est une proposition qui ne me semble pas sérieuse.
00:18:52Alors, on va juste écouter la réponse d'Olivier Faure ce matin,
00:18:55parce que pour lui, Laurence Lubiana, au contraire,
00:18:57c'est du sérieux.
00:19:01Je crois que c'est au contraire très sérieux.
00:19:03Maintenant qu'il y a un débat,
00:19:05c'est pas complètement fou.
00:19:09Et je comprends que les Insoumis puissent avoir envie,
00:19:12éventuellement, de l'entendre.
00:19:14Ce n'est pas, pour moi, un obstacle à sa candidature.
00:19:17Je crois qu'au contraire, il faut cheminer, avancer,
00:19:20faire en sorte d'être à la hauteur
00:19:22de ce que les Français ont demandé.
00:19:24Il faut évidemment aller jusqu'au bout de la discussion.
00:19:26Je ne vois pas au nom de quoi.
00:19:28Il faudrait considérer que quand il y a
00:19:30trois formations politiques sur quatre,
00:19:32et en réalité une majorité de parlementaires
00:19:34du Front Populaire qui sont prêts
00:19:36à accepter cette candidature,
00:19:38je ne vois pas en quoi il faudrait considérer
00:19:40que la parole d'un seul s'impose à tous les autres.
00:19:44Ils ne vont pas s'en sortir.
00:19:45En réalité, ils ne peuvent pas s'en sortir.
00:19:47Parce qu'ils ne parlent pas le même langage.
00:19:49Non, non. C'est ce qu'avait Lenthalichuc du Point.
00:19:51Samedi soir, il y a eu une réunion
00:19:53de tous les chefs à plume
00:19:55du nouveau Front Populaire
00:19:57qui se sont réunis et où est venu
00:19:59Jean-Luc Mélenchon
00:20:01qui a purement simplement engueulé Olivier Faure
00:20:04sur le thème
00:20:06on vous propose un nom
00:20:08c'était encore Huguette Bellot
00:20:10vous ne voulez pas vous mettre d'accord
00:20:12et la gauche moderne
00:20:14par la voix d'Olivier Faure
00:20:16a proposé trois noms
00:20:18dont Martine Aubry ou Cécile Duflo
00:20:20mais qui ont été recusées
00:20:22et est sortie
00:20:24Laurence Tubiana
00:20:26comme une personnalité
00:20:28un peu de la société civile
00:20:30qui viendrait mettre d'accord
00:20:32puisque si on met trop de politique
00:20:34ça pourrait
00:20:36gêner aux entournures
00:20:38mais c'est un peu un chiffre rouge
00:20:40pour LFI
00:20:42que le PS fasse ça
00:20:44c'est un peu pour encore corneriser
00:20:46encore un peu plus LFI
00:20:48pour Jean-Luc Mélenchon
00:20:50et tous ses adjoints
00:20:52c'est impossible d'accepter
00:20:54qu'une personne comme Laurence Tubiana
00:20:56elle a refusé un poste de ministre
00:20:58proposé par Emmanuel Macron
00:21:00je suis d'accord avec ce que dit Albert Zou
00:21:02on arrive sur le deuxième rang des négociations
00:21:04le premier rang des négociations c'était de dire
00:21:06que soit côté LFI ou Parti Socialiste
00:21:08on propose à une personne de chez nous
00:21:10c'est-à-dire un politique
00:21:12Clémence Guettet, Manuel Bompard pour La France Insoumise
00:21:14et Boris Vallaud, Najat Vallaud-Belkacem
00:21:16pour le Parti Socialiste
00:21:18ou Olivier Faure évidemment
00:21:20comme ils ne sont d'accord sur rien
00:21:22et que l'objectif c'était de sauver les places
00:21:24et de battre le Rassemblement National
00:21:26ils n'ont pas voulu prendre un Premier ministre
00:21:28de l'un et de l'autre
00:21:30chacun essaye de manière un peu plus filou
00:21:32de placer quelqu'un qui est
00:21:34on va dire proche de chez eux
00:21:36mais qui n'est pas de chez eux
00:21:38c'est-à-dire que La France Insoumise a proposé du coup
00:21:40la Présidente de la Réunion
00:21:42qui était sur sa liste aux Européennes
00:21:44et qui est communiste en disant
00:21:46c'est pas forcément une personnalité de La France Insoumise
00:21:48mais c'est une personne communiste
00:21:50donc c'est pas comme nous mais en réalité elle pense comme nous
00:21:52très proche LFI
00:21:54qui était sur la liste aux Européennes
00:21:56en 1981
00:21:5880ème position exactement
00:22:00et vous avez de l'autre côté les socialistes
00:22:02qui essayent de faire la même chose en prenant un profil
00:22:04qui est soi-disant de la société civile
00:22:06alors qu'il est véritablement proche d'eux
00:22:08puisqu'elle était dans les cabinets de Lionel Jospin
00:22:10elle a travaillé avec François Hollande
00:22:12les deux ont la même stratégie
00:22:14et je pense que dans les deux cas ça n'aboutira pas
00:22:16ça n'aboutira pas, pourquoi ne pas voter
00:22:18la proposition de François Ruffin ?
00:22:24Aujourd'hui on n'est pas fichu de se mettre d'accord sur un non pour Matignon
00:22:26c'est une honte
00:22:28qui fasse ça Chifoumi
00:22:30qui fasse ça La Courte Paille
00:22:32ou en démocratie il y a une autre méthode
00:22:34On joue pas à Chifoumi quand même pour le poste d'un Premier Ministre
00:22:36Vous savez en démocratie il y a une autre méthode normalement c'est le vote
00:22:38et donc on pourrait simplement, puisqu'ils n'arrivent pas
00:22:40à se mettre d'accord dans le cartel des partis
00:22:42ils pourraient faire que simplement
00:22:44les députés Nouveau Front Populaire se réunissent
00:22:46comme au moment de la Révolution Française
00:22:48le tiers état l'a fait dans la salle du jeu de pommes
00:22:50et que là ils n'en sortent pas par la force des baïonnettes
00:22:52mais simplement en ayant
00:22:54voté, en ayant réfléchi ensemble
00:22:56en s'étant mis d'accord
00:22:58sur un non pour Matignon
00:23:00parce que pendant ce temps là ça donne raison
00:23:02évidemment à Emmanuel Macron
00:23:04qui peut se dire franchement
00:23:06s'ils ne sont pas capables de se donner un non de Premier Ministre
00:23:08comment ils vont gouverner le pays
00:23:12Il peut essayer aussi le tirage au sort
00:23:14Tout est possible
00:23:16En Grèce ça s'est fait
00:23:18Et c'est ce qu'a fait Emmanuel Macron
00:23:20dans les conventions citoyennes
00:23:22qui représente au hasard
00:23:24Autant sûr on va vous dire
00:23:26c'est Macron compatible ça ne peut pas marcher
00:23:28c'est pas possible
00:23:30On voit bien qu'il y a une difficulté à se mettre d'accord
00:23:32ils n'arriveront sans doute pas à se mettre d'accord
00:23:34Mais on leur a dit, ils ont jusqu'à la fin de l'été
00:23:36début septembre pour se mettre d'accord
00:23:38ce qui doit encore plus les énerver entre nous
00:23:40ça aussi c'est un chiffon rouge
00:23:42Je vous fais écouter Fabien Roussel
00:23:44parce qu'il a tenté ce matin de siffler la fin de la récré
00:23:46compliqué
00:23:48Franchement c'est un spectacle affligeant
00:23:50qui est proposé par vos alliés du Parti Socialiste
00:23:52dit le programme du NFP
00:23:54il faudra en partie le mettre de côté
00:23:56C'est un spectacle affligeant que tout ça
00:23:58et je le redis à Emmanuel Bompard
00:24:00s'il veut quitter
00:24:02le Nouveau Front Populaire
00:24:04c'est une lourde responsabilité qu'il prendrait
00:24:06ce serait grave
00:24:08mais peut-être que la France Insoumise préfère être dans l'opposition
00:24:10qui est une position qui est beaucoup plus confortable
00:24:12de tout critiquer, de dire non à tout
00:24:14et de voter des motions de censure
00:24:16c'est beaucoup plus difficile d'accepter des responsabilités
00:24:18et de construire
00:24:20C'est difficile
00:24:22Le problème de la parole de Fabien Roussel
00:24:24c'est qu'il a été battu aux élections législatives
00:24:26donc lui-même n'est pas
00:24:28à l'Assemblée Nationale
00:24:30alors que le centre du pouvoir névralgique
00:24:32se repose sur l'Assemblée Nationale
00:24:34la parole de Fabien Roussel devient beaucoup plus inaudible
00:24:36ensuite après il faut poser aussi une question
00:24:38par rapport au profil de Toubienna
00:24:40c'est à quoi ressemblerait la France
00:24:42avec comme Premier Ministre Toubienna
00:24:44et avec leur thèse justement sur les questions écologiques
00:24:46sachant que les Français refusent quand même
00:24:48depuis plusieurs années
00:24:50les thèses de la gauche
00:24:52notamment sur les sujets liés à l'écologie
00:24:54notamment sur la politique industrielle
00:24:56ils se sont trompés, sur la politique énergétique
00:24:58sur le nucléaire ils se sont trompés
00:25:00et elles apportent les thèses de réduction des centrales nucléaires
00:25:02et également le dernier point
00:25:04c'est sur la crise agricole
00:25:06on a vécu il n'y a pas si longtemps que ça une crise agricole majeure
00:25:08or les thèses de ces gens-là
00:25:10vont à rebours et sont complètement anachroniques
00:25:12avec ce que veulent les Français
00:25:14vous avez une alliance qui n'arrive pas à se mettre d'accord
00:25:16sur la nomination d'un Premier Ministre
00:25:18et d'autre part
00:25:20vous avez des thèmes qui sont
00:25:22complètement anachroniques
00:25:24la solution viendra peut-être du centre
00:25:26bonsoir Hervé Morin, président des centristes de la région Normandie
00:25:28ancien ministre de la Défense
00:25:30et même extrême centriste
00:25:32d'où viendra la solution
00:25:34on parlera tout à l'heure
00:25:36de la lettre que vous avez écrite
00:25:38et faite publier avec Jean-François Copé
00:25:40qui est un grand centriste
00:25:42c'est très intéressant
00:25:44ce qui est intéressant
00:25:46c'est qu'en ayant des positions
00:25:48qui ne sont pas exactement les mêmes sur un certain nombre de sujets
00:25:50on a réussi à l'écrire tous les deux
00:25:52c'est déjà très important
00:25:54Les Verts, tentative également
00:25:56de jouer l'apaisement depuis Bruxelles
00:25:58Marie Toussaint
00:26:00une responsabilité
00:26:02de trouver des solutions
00:26:04moi je suis parlementaire européenne
00:26:06je sais que construire des coalitions ça prend du temps
00:26:08on a toujours envie que ça arrive vite
00:26:10parce qu'évidemment ça pose un grand nombre de problèmes
00:26:12quand il n'y a pas de gouvernement
00:26:14mais je préfère qu'il y ait un gouvernement
00:26:16qui fonctionne, quitte à ce qu'on perde encore quelques jours
00:26:18plutôt qu'on décide aujourd'hui d'un gouvernement
00:26:20qui sera voué à l'échec dans les 48 heures
00:26:22On reviendra tout à l'heure
00:26:24évidemment sur la politique
00:26:26mais c'est vrai que Bruxelles
00:26:28c'est pas tout à fait l'Assemblée nationale
00:26:30c'est pas vraiment
00:26:32Là il y a une culture de la coalition
00:26:34il y a des compromis
00:26:36mais encore une fois c'est fait pour
00:26:38Mais en revanche
00:26:40il y a quelque chose d'extrêmement important
00:26:42et qui va compter dans la construction
00:26:44de ce gouvernement
00:26:46c'est la mise en oeuvre
00:26:48de la procédure de déficit excessif
00:26:50par Bruxelles
00:26:52on n'est plus dans la suspicion
00:26:54maintenant
00:26:56c'est une vraie question
00:26:58la France va avoir deux mois pour y répondre
00:27:00ça veut dire qu'il faut que le gouvernement
00:27:02soit en mesure de pouvoir présenter
00:27:0430 à 35 milliards d'économies
00:27:06donc ça c'est un point
00:27:08qui va bâtir
00:27:10l'architecture gouvernementale
00:27:12vous pouvez pas imaginer un seul instant
00:27:14vous puissiez présenter un gouvernement
00:27:16qui dise à Bruxelles fin septembre
00:27:18parce que là quand on rentre dans la procédure
00:27:20de déficit excessif
00:27:22les comptes sont sur la table
00:27:24et c'est pas simplement un gouvernement qui fait 2-3 annonces
00:27:26il dit voilà là je vais pouvoir
00:27:28faire tant de milliards d'économies etc
00:27:30et donc on a là
00:27:32un sujet qui est un sujet de la construction
00:27:34gouvernementale
00:27:36c'est le hasard de votre propos sur Bruxelles
00:27:38qui m'a maintenant parlé
00:27:40mais c'est loin d'être une affaire négligeable
00:27:42combien on va avoir de
00:27:44la dette est abyssale
00:27:46elle a été annoncée hier par le président
00:27:483100 maintenant
00:27:503600 jusqu'en 2027
00:27:52si on continue sur la même trajectoire
00:27:54et la procédure de suspension
00:27:56aura bien sûr une autre conséquence
00:27:58c'est comment les marchés vont réagir
00:28:00comment vont réagir ceux qui nous prêtent de l'argent
00:28:02et quels sont les risques
00:28:04sur ce qu'on appelle le spread
00:28:06c'est-à-dire la différence de taux d'intérêt entre la France et les autres pays
00:28:08je vous fais écouter monsieur Moscovici
00:28:10hier parce qu'il a dit
00:28:12que les intérêts vont exploser
00:28:14les intérêts de la dette vont dépasser
00:28:16certains budgets de l'état notamment celui
00:28:18de l'enseignement
00:28:22le déficit public devait se résorber en 2023
00:28:24au contraire
00:28:26il s'est établi à 5,5 points de PIB
00:28:28soit 154 milliards d'euros
00:28:30il est de 0,6 points au-dessus
00:28:32des prévisions gouvernementales
00:28:34et il est surtout dégradé
00:28:36de 0,7 points par rapport à 2022
00:28:38alors que le contexte de 2023 était bien meilleur
00:28:40la dette est élevée
00:28:42elle est déjà à 3100 milliards
00:28:44elle sera à 3600 milliards d'euros
00:28:46d'après les chiffres du programme de stabilité en 2027
00:28:48plus la charge de la dette
00:28:50c'est-à-dire le remboursement annuel est élevé
00:28:52il sera de 83 milliards d'euros en 2027
00:28:5483 milliards d'euros
00:28:56c'est-à-dire que pour la première fois dans notre histoire
00:28:58la charge de la dette serait le premier budget d'Etat
00:29:00devant l'éducation nationale
00:29:04malgré une conjoncture favorable
00:29:06c'est ça, malgré une conjoncture favorable
00:29:08et en fait peut-être que la clé de la crise
00:29:10qu'on vit en ce moment, de la dissolution etc.
00:29:12et de l'absence de gouvernement, elle est là
00:29:14qui a envie de gouverner un pays
00:29:16où de toute manière on aura obligation
00:29:18d'une politique d'austérité
00:29:20obligation
00:29:22avec bien entendu la gueule de bois
00:29:24de tous ceux à qui on a raconté
00:29:26rendre toute une série de choses gratuites
00:29:28d'autres, repasser la retraite à 60 ans
00:29:30etc.
00:29:32donc en plus on a un contexte où on a dégouliné
00:29:34de démagogie
00:29:36durant cette campagne
00:29:38en ne posant jamais
00:29:40j'ai eu l'occasion déjà de le dire sur ce plateau
00:29:42jamais la vraie question
00:29:44la question du pouvoir d'achat c'est la capacité de produire
00:29:46la capacité de créer de la richesse
00:29:48c'est pas autre chose
00:29:50jamais dans aucun programme n'a été abordé
00:29:52la question de la production
00:29:54de la productivité, de la compétitivité du pays
00:29:56c'est ça qui est en plus assez ahurissant
00:29:58je ne peux que souscrire à cette analyse
00:30:00on avait alerté sur ce sujet-là
00:30:02lors des élections législatives
00:30:04c'est-à-dire qu'on pourrait vivre un scénario
00:30:06à l'Alexis Tsipras en 2015
00:30:08c'est-à-dire qu'en janvier 2015
00:30:10l'ancien premier ministre grec
00:30:12est arrivé au pouvoir avec
00:30:14un programme démagogique et mensonger
00:30:16parce que la politique d'austérité
00:30:18imposée par l'Union Européenne
00:30:20et par la zone euro pour que la Grèce puisse rester
00:30:22dans la zone euro, était rejetée par les Grecs
00:30:24à cette époque-là. Ce que dit Alexis Tsipras
00:30:26c'est qu'en gros il allait tout renégocier
00:30:28avec l'Union Européenne
00:30:30que toutes les procédures qui étaient en cours
00:30:32allaient pouvoir être renégociées
00:30:34or, qu'est-ce qu'il s'est passé quand Alexis Tsipras
00:30:36qui était soutenu quand même par Jean-Luc Mélenchon
00:30:38en France, c'est Jean-Luc Mélenchon
00:30:40qui a soutenu ce type de projet
00:30:42Alexis Tsipras a tenu 6 mois face à l'Union Européenne
00:30:44et du coup la Grèce a été mise sous tutelle
00:30:46par la Banque Centrale Européenne
00:30:48jusqu'en 2018
00:30:50Le commissaire européen
00:30:52à l'économie a dit
00:30:54attention, on est sous surveillance
00:30:56C'est le problème de la magie
00:30:58à un moment, il y a la réalité
00:31:00qui refait surface
00:31:02et l'argent magique, dire qu'on va
00:31:04raser gratis, qu'on va
00:31:06augmenter le SMIC
00:31:08ce que disait Hervé Lamorin tout à l'heure
00:31:10qu'on va revenir à la retraite
00:31:12à 60 ans, c'est encore des dizaines
00:31:14de milliards de plus de déficit
00:31:16c'est impossible
00:31:18certes on peut toujours faire
00:31:20l'effort à bras et dire j'irai négocier
00:31:22à Bruxelles, j'irai
00:31:24reprendre l'argent qu'on nous a pris
00:31:26mais ça ne marche pas
00:31:28c'est très bien que ça ne marche pas
00:31:30On se retrouve dans un instant pour la suite de 100% politique
00:31:32on a énormément de sujets
00:31:34à voir également avec Hervé Lamorin
00:31:36on va même parler des LR, vous vous rendez compte ?
00:31:38A tout de suite
00:31:40La suite de 100% politique
00:31:42Hervé Lamorin nous a rejoint
00:31:44Albert Zenou et Mathieu Hogg
00:31:46qui sont là pour commenter l'actualité
00:31:48on va revenir d'abord
00:31:50sur le gouvernement Attal
00:31:52l'ex-gouvernement Attal
00:31:54mais M. Attal reste aux affaires
00:31:56courantes, on va l'écouter
00:31:58il y a quelques minutes sur TF1
00:32:02Jusqu'à ce qu'un nouveau
00:32:04Premier Ministre soit nommé
00:32:06je suis à ma tâche pour assurer
00:32:08les affaires courantes
00:32:10Deux postes ça veut dire deux rémunérations ?
00:32:12Evidemment non, je serai rémunéré
00:32:14par le Parlement comme député
00:32:16Combien de temps ça va durer ?
00:32:18C'est le Président de la République
00:32:20qui nommera le moment venu
00:32:22un nouveau Premier Ministre, un nouveau
00:32:24gouvernement, il l'a indiqué dans le communiqué
00:32:26de presse, il souhaite que les forces politiques
00:32:28puissent travailler, il nous a dit ce matin
00:32:30que ça pourrait durer quelques semaines
00:32:32on a déjà eu par le passé des situations
00:32:34où ça a duré plusieurs jours
00:32:36c'est plus lointain, plusieurs semaines c'est déjà
00:32:38arrivé
00:32:40C'est intéressant la question qui est posée
00:32:42la rémunération je trouve, immédiatement
00:32:44vous avez touché de l'argent, quelle va être
00:32:46la somme que vous allez avoir ?
00:32:48C'est étonnant
00:32:50Il y a une vraie discussion
00:32:52chez les constitutionnalistes
00:32:54c'est sur la séparation
00:32:56des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif
00:32:58comment on peut être à la fois
00:33:00Premier Ministre, donc siégé
00:33:02au banc des ministres et en même temps
00:33:04président d'un groupe ou député
00:33:06c'est la même chose pour les 16 autres
00:33:08ministres qui ont été élus
00:33:10donc à un moment on peut être fait
00:33:12dans les travées
00:33:14et rejoindre le banc des ministres
00:33:16Mais questions au gouvernement
00:33:18Il ne va pas y avoir de questions au gouvernement
00:33:20Non rien
00:33:22Le gouvernement est privé de parole politique
00:33:24Monsieur Attal ne peut pas poser une question
00:33:26Il y a quand même une vraie question
00:33:28de séparation des pouvoirs
00:33:30ça ne veut pas dire que c'est
00:33:32un geste constitutionnel
00:33:34mais la question
00:33:36n'avait jamais été posée
00:33:38Elle ne s'est jamais reposée
00:33:40Elle n'aurait pas dû se poser peut-être
00:33:42C'est ça
00:33:44Comment vont se passer
00:33:46ces prochaines semaines
00:33:48à votre avis
00:33:50parce que là on a compris
00:33:52que c'était jusqu'à fin août début septembre
00:33:54ce gouvernement Attal
00:33:56qui va durer et qui va
00:33:58en réalité, on le disait tout à l'heure,
00:34:00irriter fortement sa présence
00:34:02va irriter à gauche très fortement
00:34:04Moi honnêtement
00:34:06je suis absolument favorable
00:34:08à ce gouvernement qui va gérer
00:34:10les affaires courantes durant toute la période
00:34:12des Jeux Olympiques
00:34:14Je trouve que ce serait absolument déraisonnable
00:34:16de rentrer dans une espèce de chambouletou
00:34:18gouvernemental alors qu'on accueille
00:34:20quand même le monde entier pour les Jeux Olympiques
00:34:22dans quelques jours
00:34:24Je trouve que c'est la moins mauvaise des solutions
00:34:26dès lors qu'on n'est pas capable de former
00:34:28un gouvernement rapidement
00:34:30Après, faut-il encore être capable de former un gouvernement
00:34:32qui puisse passer l'épreuve du feu
00:34:34c'est-à-dire la déclaration de politique générale
00:34:36la confiance du Parlement
00:34:38et surtout, comme je disais tout à l'heure
00:34:40la question de la présentation du budget
00:34:42avec l'impératif de la France
00:34:44de commencer à réduire ses déficits
00:34:46comme l'exige Bruxelles
00:34:48puisque nous sommes rentrés dans une procédure désormais
00:34:50c'est pas une suspicion, c'est une procédure
00:34:52et donc, très clairement
00:34:54il faut d'abord
00:34:56c'est ce que nous on a réclamé
00:34:58avec Jean-François Copé
00:35:00c'est-à-dire faire en sorte que tous ceux qui comptent
00:35:02au centre droit se retrouvent autour de la table
00:35:04et écrivent, non pas un projet politique
00:35:06parce qu'on s'entend bien
00:35:08c'est un gouvernement qui est là
00:35:10entre 12 et 18 mois
00:35:12et donc qu'on ait
00:35:14globalement
00:35:16l'idée de ce qu'on pourrait faire
00:35:18raisonnablement
00:35:20on sait qu'on va pas faire des réformes de rupture
00:35:22on sait qu'on va pas être dans une période
00:35:24où on va bouleverser
00:35:26toute une série de champs
00:35:28de l'action publique
00:35:30il faut qu'il y ait
00:35:32une espèce de consensus
00:35:34sur ce qui pourrait marcher
00:35:36et après il faut trouver une femme ou un homme
00:35:38pour incarner ça
00:35:40et c'est ce qu'on se disait durant la pause
00:35:42c'est que franchement, si c'est pas un politique
00:35:44ça peut pas marcher
00:35:46quand je voyais les propositions qui ont été faites
00:35:48qu'on arrête de nous sortir des gens
00:35:50de la société civile dont on nous explique
00:35:52qu'ils font mieux de la politique
00:35:54que ceux dont c'est plus ou moins le métier
00:35:56je pense que là
00:35:58il faut des fins politiciens
00:36:00pour être capable
00:36:02Huguette Bélot c'était une fin politique
00:36:04oui, d'accord
00:36:06mais Huguette Bélot
00:36:08elle est 1, elle est fille
00:36:10et 2, c'est 193 parlementaires
00:36:12ça en fait pas suffisamment
00:36:14et donc
00:36:16on a besoin d'un schéma
00:36:18dans lequel on bâtit
00:36:20ce que pourrait représenter l'action
00:36:22du gouvernement pendant 15 mois
00:36:24et après qu'on s'interroge
00:36:26qui est capable de porter ça
00:36:28vous parliez de Laurence Toubiana
00:36:30qui a un profil un peu politique
00:36:32mais pas suffisamment
00:36:34moi j'ai le souvenir
00:36:36quand j'étais
00:36:38très jeune
00:36:40d'un garde des Sceaux
00:36:42qui s'appelait Pierre Arpaillange
00:36:44il était premier
00:36:46président de la cour de casse
00:36:48la presse avait dit
00:36:50formidable, bonhomme, garde des Sceaux
00:36:52c'était le pire
00:36:54garde des Sceaux qu'on a eu
00:36:56parce que la violence de l'assemblée nationale
00:36:58le jeu politique
00:37:00c'est un apprentissage
00:37:02à part quand on a
00:37:04énormément de talent
00:37:06mais c'est quand même un apprentissage
00:37:08Éric Dupond-Moretti par exemple a réussi
00:37:10il a eu du mal au début
00:37:12il a eu du mal au début
00:37:14quand on est premier ministre
00:37:16il faut être performant tout de suite
00:37:18dès le premier jour
00:37:20pas seulement les affaires courantes
00:37:22quelqu'un qui soit capable
00:37:24d'arranger les bidons
00:37:26de faire en sorte qu'on puisse trouver des accords
00:37:28prendre le temps
00:37:30créer les conditions
00:37:32cette personnalité existe ?
00:37:34dans la voiture je me disais qu'il y avait quand même quelqu'un
00:37:36qui représentait un peu ça
00:37:38attention un nom va sortir
00:37:40Jean-Louis Borloo
00:37:42je pense qu'il a quand même été
00:37:44celui qui était capable de voter
00:37:46le Grenelle de l'environnement
00:37:48à l'Assemblée Nationale
00:37:50c'est le centriste qui parle
00:37:52écoutez
00:37:54si ça avait été un vrai centriste au gouvernement
00:37:56tout le monde a toujours considéré qu'il avait
00:37:58des preuves d'imagination, d'inventivité
00:38:00de mettre autour de la table
00:38:02le Grenelle de l'environnement c'était
00:38:04tout le monde de l'environnement
00:38:06qui était là et ils ont
00:38:08fini par en quelque sorte toper
00:38:10quelque chose qui est devenu
00:38:12la référence en matière
00:38:14de développement durable
00:38:16il y a maintenant
00:38:18une quinzaine d'années
00:38:20le seul nom qui devait sortir
00:38:22c'était celui de François Bayrou
00:38:24il y a une chose intéressante
00:38:26c'est la position des LR de Laurent Wauquiez
00:38:28qui proposent de travailler avec tout le monde sans vouloir être Premier Ministre
00:38:30c'est étonnant
00:38:32son fameux pacte législatif
00:38:34avec quelques points précis à mettre en place
00:38:36d'ici 100 jours vous allez regarder ce sujet
00:38:38d'Aminata Deme
00:38:42Un pacte
00:38:44pour débloquer la France
00:38:46dans les 100 prochains jours
00:38:48Laurent Wauquiez, Président de la droite républicaine
00:38:50à l'Assemblée ne veut plus perdre de temps
00:38:52lui et les députés
00:38:54de son camp ont mis en place
00:38:56un pacte législatif visant à répondre
00:38:58aux urgences du pays
00:39:00il dévoile alors ses objectifs
00:39:025 jours seulement après avoir pris la tête de son groupe
00:39:04et d'y assumer ses responsabilités
00:39:06pour ne pas laisser
00:39:08dit-il, le pouvoir à la France insoumise
00:39:10parmi les axes prioritaires
00:39:12évoqués dans le pacte
00:39:14la revalorisation du travail en augmentant les salaires
00:39:16et en limitant les dérives de l'assistanat
00:39:18la restauration de l'autorité
00:39:20avec l'instauration de peine minimale
00:39:22ou encore la suspension des aides sociales
00:39:24pour les délinquants
00:39:26et les parents de délinquants mineurs
00:39:28mais aussi le contrôle de l'immigration
00:39:30et le retour du sérieux budgétaire
00:39:32on ne cautionnera pas un gouvernement
00:39:34qui continue dans le quoi qu'il en coûte
00:39:36et le laxisme budgétaire
00:39:38et l'on ne cautionnera pas un gouvernement qui achètera
00:39:40la restauration des finances publiques
00:39:42par l'augmentation des impôts
00:39:44il faut sortir de cette spirale
00:39:46Ce pacte législatif de la droite républicaine
00:39:48doit encore être discuté par ses députés
00:39:50ce mercredi et par les sénateurs
00:39:52et l'air ce jeudi
00:39:56Bon, est-ce que ça peut marcher
00:39:58cette proposition des LR
00:40:00qui semblent être les sages
00:40:02et d'abord qui, me semble-t-il, ont enfin une stratégie
00:40:04ça fait longtemps qu'ils n'avaient pas eu une stratégie claire
00:40:06La force qu'ont les LR
00:40:08c'est qu'en fait, quand vous regardez
00:40:10les seconds tours législatifs
00:40:12qui ont été passés, c'est que 90%
00:40:14des républicains, ou un peu plus même
00:40:16je crois, l'ont emporté
00:40:18le groupe est au même niveau
00:40:20qu'il ne l'était
00:40:22à la suite des élections législatives
00:40:24en 2022, donc ça c'est quand même un point qui est positif
00:40:26dans la mesure où en plus
00:40:28le socle électoral des républicains
00:40:30s'est considérablement affaibli
00:40:32entre ce qu'il était sous Nicolas Sarkozy, 33%
00:40:34jusqu'à Valérie Pécresse, un peu moins de 5%
00:40:36donc ça c'est un point qui est positif
00:40:38et puis ensuite après, l'objectif, c'est justement
00:40:40de pouvoir attirer des électeurs qui viennent
00:40:42d'horizons divers, puisque comme le parti
00:40:44était devenu un peu plus
00:40:46avec beaucoup moins d'électeurs, et donc de fait parler
00:40:48à certaines catégories sociales
00:40:50notamment les retraités, il y avait un discours
00:40:52le discours était moins universel
00:40:54on va dire, en termes de projet politique
00:40:56là aujourd'hui, avec une refondation politique
00:40:58vous êtes en capacité éventuellement du côté des républicains
00:41:00de pouvoir à la fois parler
00:41:02aux électeurs de Marine Le Pen et à la fois parler
00:41:04aux électeurs d'Emmanuel Macron. Même M. Darmanin a dit que c'est intéressant
00:41:06qu'il faut regarder du côté de ce que disent les...
00:41:08On sent que de toute sorte, chez Emmanuel Macron
00:41:10c'est un peu la solution
00:41:12qui privilégie, une alliance
00:41:14entre le bloc central, ou ce qu'il en reste
00:41:16et le bloc de droite
00:41:18ou ce qu'il en reste
00:41:20et ensemble, ça pèse plus que
00:41:22le NFP
00:41:24donc il y a cette solution-là
00:41:26qui est sans doute
00:41:28la plus viable
00:41:30on se dirige
00:41:32vraisemblablement, même si le gouvernement
00:41:34ne sera connu qu'à la fin de l'été
00:41:36vers une solution
00:41:38d'un gouvernement minoritaire
00:41:40donc il faut trouver le plus
00:41:42un gouvernement le moins minoritaire
00:41:44possible et essayer de
00:41:46neutraliser les oppositions
00:41:48pour s'assurer
00:41:50qu'il n'y ait pas de censure
00:41:52automatique dès l'annonce
00:41:54du gouvernement. Les oppositions
00:41:56en précis, celles de...
00:41:58Le REN
00:42:00si c'est une alliance
00:42:02centrale
00:42:04Et que va dire LFI
00:42:06face à un gouvernement comme celui-là ?
00:42:08Il n'y a pas de gagnant, il n'y a pas de perdant
00:42:10dans cette affaire, il n'y a que des perdants
00:42:12Mais ce qui est sûr, c'est que
00:42:14cette discussion-là doit bien sûr avoir lieu
00:42:16avec les deux groupes parlementaires, Assemblée nationale et Sénat
00:42:18mais aussi avec les figures
00:42:20qui ne sont pas forcément au Parlement
00:42:22mais qui ont leurs amis
00:42:24qui ont leur formation politique
00:42:26je pense à Xavier Bertrand
00:42:28je pense à David Lissnard
00:42:30je pense à Jean-François Copé avec qui j'ai fait
00:42:32une tribune, des personnes qui comptent
00:42:34dans le champ de la droite et du centre
00:42:36et qui doivent être associées
00:42:38à la construction du projet
00:42:40mais très clairement, je préfère la position
00:42:42de Laurent Wauquiez d'aujourd'hui à celle
00:42:44d'il y a 4 jours ou 5 jours où il disait
00:42:46au début, non non, il n'y a rien
00:42:48à voir, nous on est dans l'opposition globale
00:42:50et terminale, après il est passé
00:42:52au pacte législatif et puis maintenant
00:42:54à bâtir des propositions
00:42:56clairement moi
00:42:58ce que j'entendais, j'ai fait
00:43:00vendredi matin
00:43:02le hasard de la vie, l'Assemblée générale
00:43:04du patronat en Normandie
00:43:06les chefs d'entreprise
00:43:08sont dans un état d'inquiétude
00:43:10complet, et les chefs d'entreprise
00:43:12aujourd'hui, ce qui va se passer, et moi je le vois
00:43:14sur toute une série de décisions
00:43:16d'investissement, on prend du temps
00:43:18et donc le risque c'est que
00:43:20si on ne prend pas nos responsabilités
00:43:22on aggrave la crise
00:43:24que risque de connaître la France
00:43:26compte tenu des enjeux
00:43:28compte tenu de la situation politique
00:43:30Une question d'actualité avant de marquer une pause
00:43:32le cordon sanitaire
00:43:34à l'Assemblée nationale, empêcher
00:43:36l'URN d'avoir accédé
00:43:38à certains postes
00:43:40qui sont normalement l'usage
00:43:42quel est votre sentiment
00:43:44là-dessus, c'est anti-républicain ?
00:43:46Pardon, je ne comprends pas
00:43:48je ne peux pas être suspecté
00:43:50d'avoir une amitié
00:43:52au regard du RN
00:43:54comme je n'en ai pas plus pour LFI
00:43:56mais je ne comprends pas
00:43:58surtout pour des formations politiques
00:44:00qui la plupart du temps défendent l'idée
00:44:02d'un scrutin à la proportionnelle
00:44:04donc à la présence de toutes ces formations politiques
00:44:06à l'Assemblée, alors on me dit oui mais c'est pas la même chose
00:44:08mais il n'empêche, je veux dire
00:44:10les députés LFI comme les députés RN
00:44:12ils ont été élus par des Français
00:44:14donc ils représentent la nation
00:44:16ils doivent donc être
00:44:18proportionnellement intégrés
00:44:20dans l'ensemble des institutions de l'Assemblée nationale
00:44:22et je rappelle d'ailleurs
00:44:24parce que j'avais un vague souvenir
00:44:26de cela, donc j'ai vérifié ça
00:44:28qu'on avait
00:44:30des vice-présidents RN
00:44:32à l'Assemblée nationale qui ont été élus
00:44:34dans le cadre d'un accord
00:44:36sur lequel la gauche
00:44:38a laissé faire
00:44:40donc franchement
00:44:42ils sont là, ils sont là
00:44:44Allez, on revient dans un instant
00:44:46Jean-Michel Fauvert
00:44:48l'ancien chef du RAID nous rejoindra également
00:44:50restez bien avec nous, la suite de 100% politique
00:44:52c'est dans quelques minutes
00:44:58La suite de 100% politique, je salue Jean-Michel Fauvert
00:45:00ancien chef du RAID
00:45:02et désormais extrême-centriste
00:45:04Bonjour Olivier
00:45:06Oui, c'est ce que dit l'ArkHomme
00:45:08Votre temps de parole est décompté
00:45:10dans l'extrême-centre, c'est une notion un peu particulière
00:45:12l'extrême-centre, on ne sait pas bien ce que c'est
00:45:14mais c'est au centre
00:45:16Diversante quand même
00:45:18Maureen Vidal, 22h, bonsoir, le rappel des titres
00:45:20Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
00:45:22à la une de l'actualité
00:45:24les eurodéputés ont fait leur rentrée
00:45:26au Parlement ce matin
00:45:28à Strasbourg, ils étaient 120 assiégés
00:45:30donc 81 français
00:45:32et ce pour un mandat de 5 ans
00:45:34le Rassemblement National est le parti le plus représenté
00:45:36avec 30 élus parmi lesquels figure
00:45:38Jordan Bardella, la conservatrice maltaise
00:45:40Roberta Metzola a été réélu
00:45:42présidente du Parlement
00:45:44Un surveillant pénitentiaire agressé
00:45:46par un détenu à Laon
00:45:48l'individu condamné à perpétuité pour son
00:45:50implication dans les attentats de 2015
00:45:52a blessé légèrement le surveillant avec un tesson de bouteille
00:45:54au moment de l'ouverture de la cellule
00:45:56il s'agit d'Ali Rizat-Polat
00:45:58impliqué dans les attentats de Charlie Hebdo
00:46:00et l'Hypercacher, une enquête a été ouverte
00:46:02saisie par le parquet national antiterroriste
00:46:04Melvin Jaminet
00:46:06visé par une enquête pour menace de mort
00:46:08à raison de l'origine
00:46:10annonce faite par le parquet de Paris
00:46:12il avait tenu des propos jugés racistes
00:46:14dans une vidéo publiée sur son compte Instagram
00:46:16je te jure, le premier arabe
00:46:18que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque
00:46:20avait déclaré l'international français
00:46:22avant de s'excuser pour ses propos
00:46:24qu'il a qualifié d'honteux
00:46:26merci Maureen
00:46:28à tout à l'heure
00:46:30puisque vous êtes là et qu'on va parler de violence
00:46:32juste un mot de la brutalisation de la vie politique
00:46:34il paraît qu'il fallait qu'on arrête la brutalisation de la vie politique
00:46:36je ne sais pas si vous avez vu ce message
00:46:38de Sophia Chikirou
00:46:40le hollandisme c'est comme les punaises de lit
00:46:42tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser
00:46:44tu y as cru quelque temps et tu as repris une vie saine
00:46:46mais en quelques semaines
00:46:48ça gratte à nouveau, ça sort de partout
00:46:50il va falloir recommencer
00:46:52le hollandisme c'est comme les punaises
00:46:54de lit
00:46:56ça m'a rappelé du Charles Maurras
00:46:58il parlait de la vermine
00:47:00la vermine des juifs qui ramènent des poux
00:47:02etc
00:47:04la peste, le typhus etc
00:47:06c'est ça la fin de la brutalisation
00:47:08c'est au sein du nouveau Front Populaire
00:47:10c'est ça qu'il faut remarquer
00:47:12on ne voit pas comment
00:47:14les LFI peuvent tenir longtemps
00:47:16avec le PS et les Verts
00:47:18c'est tellement aux antipodes
00:47:20de ce que je crois
00:47:22la vertu des débats démocratiques
00:47:24l'insulte
00:47:26la gauche contre la gauche
00:47:28l'extrême gauche contre
00:47:30la gauche
00:47:32canadienne
00:47:34d'ailleurs en utilisant
00:47:36cette formule on peut aller jusqu'au bout
00:47:38quand on commence à
00:47:40transformer ça en utilisant
00:47:42des punaises
00:47:44on peut aller jusqu'à des
00:47:46propos qui seraient absolument
00:47:48insupportables et totalement calomnieux
00:47:50et insultants s'il s'agissait
00:47:52d'évoquer la personne
00:47:54on utilise
00:47:56moi je vous dis
00:47:58ça me fait penser à du Maurras
00:48:00c'est-à-dire que ces pensées
00:48:02elle a relu, elle a posté
00:48:04c'est pas quelque chose qui sort
00:48:06il y a toute une génération
00:48:08d'élus de gauche
00:48:10et d'extrême gauche surtout
00:48:12qui méprisent la démocratie
00:48:14la trentaine ou la quarantaine
00:48:16issus de la France insoumise
00:48:18qui ont vécu leur vingtaine
00:48:20lors des années de François Hollande
00:48:22et qui se comportent
00:48:24véritablement comme
00:48:26des pourfendeurs de ce que représente
00:48:28François Hollande, Manuel Valls etc
00:48:30ce sont eux
00:48:32qui ont réactivé cette fameuse thèse
00:48:34qui existe depuis les années 1920
00:48:36notamment
00:48:38c'est la thèse des goupes de gauche irréconciliables
00:48:40c'est le social-traître
00:48:42mais ça ressemble au fascisme
00:48:44bien évidemment
00:48:46moi je suis de ceux qui pensent
00:48:48que
00:48:50ceux qui
00:48:52donnent des gages de respect
00:48:54en particulier sur des fonctions
00:48:56ou des anciennes fonctions, ministre
00:48:58président de la République etc
00:49:00c'est les gens qui travaillent
00:49:02en particulier sous les uniformes
00:49:04ceux qui respectent les gens qui travaillent sous les uniformes
00:49:06ce sont ceux-là
00:49:08en réalité la vraie France
00:49:10et c'est ceux-là qui peuvent sortir la France
00:49:12de l'ordinaire d'une manière générale
00:49:14mais toutes personnes qui étaient ensemble
00:49:16pour faire campagne
00:49:18mais ils sont ensemble, a priori ils sont ensemble
00:49:20ils pourraient signer les uns à côté des autres
00:49:22c'est une ase de lit
00:49:24il y a un côté stalinien dans ces dénonciations
00:49:26de
00:49:28de rabaisser l'autre
00:49:30et de le ramener au statut
00:49:32d'insecte
00:49:34et c'est ce qu'ont fait beaucoup
00:49:36les staliniens
00:49:38dans l'Union soviétique
00:49:40ou dans les pays satellites
00:49:42c'était comme ça
00:49:44ils faisaient disparaître des photos officielles
00:49:46des officiers dont on voulait se séparer
00:49:48qu'ils la prenaient en Lille en Bretagne
00:49:50ce sont des rapports très pénibles
00:49:52moi j'ai vécu des rapports
00:49:54les LF n'étaient pas très nombreux
00:49:56ils bordélisaient effectivement tout
00:49:58ils ne respectaient pas
00:50:00l'hémicycle dans lequel ils étaient
00:50:02ils ne respectaient pas les autres
00:50:04qui que ce soit d'ailleurs, peu importe
00:50:06d'ailleurs leur définition c'est ça, c'est aucun respect pour personne
00:50:08donc il ne faut pas s'étonner que
00:50:10à l'intérieur même de leur pseudo-camp
00:50:12qui fait d'un mariage de la carpe et du lapin
00:50:14ils aient assez rapidement
00:50:16ce type de choses
00:50:18on va revenir si vous voulez
00:50:20sur l'attaque au couteau à 10 jours
00:50:22déjà au Garde de l'Est, hier soir
00:50:24un militaire qui a été blessé, vous le savez
00:50:26on a suivi ça en direct
00:50:28une chance extraordinaire
00:50:30ce jeune militaire de la force sentinelle
00:50:32puisque le couteau est passé entre les deux homoplates
00:50:34l'auteur, 40 ans, originaire de la République démocratique du Congo
00:50:36naturalisé français en 2006
00:50:38il avait déjà tué
00:50:40il est l'auteur d'un meurtre dans le métro à Châtelet
00:50:42en 2016, 8 ans après
00:50:44il est dehors
00:50:468 ans après il essaye à nouveau
00:50:48d'assassiner
00:50:50alors on nous a dit, il avait été interné en psychiatrie
00:50:52etc
00:50:54mais imaginez
00:50:56ce que pense la mère du jeune homme de 22 ans
00:50:58qui a été tué en 2016 dans le métro à Châtelet
00:51:00cet homme n'a pas été jugé
00:51:02il continue à vouloir tuer
00:51:04elle était interrogée tout à l'heure sur RTL
00:51:06je voulais qu'on commence cette séquence par écouter son témoignage
00:51:10Pour moi c'est pas normal
00:51:12que ça se reproduise
00:51:14j'avais même pas pensé, imaginé, entendre
00:51:16ce genre de choses
00:51:18il est jugé irresponsable et qu'aujourd'hui
00:51:20j'ai même les seins sur les têtes
00:51:22et là jusqu'à maintenant je n'en reviens pas
00:51:24je me dis non, je suis en train de rêver
00:51:26ça fait 6 ans que j'essaie de me remettre
00:51:28de faire le deuil de mon fils
00:51:30là je suis perdue, il y a un problème
00:51:32pourquoi cette personne est en liberté aujourd'hui
00:51:34pourquoi quelqu'un comme ça
00:51:36on ne le remet pas dans la nature
00:51:38Là c'est incompréhensible en réalité
00:51:40incompréhensible
00:51:42les histoires de psychiatrie
00:51:44très bien
00:51:46de problèmes de discernement sans doute
00:51:48la psychiatrie
00:51:50la non responsabilité
00:51:52n'empêche pas l'enfermement
00:51:54psychiatrique en l'occurrence
00:51:56là il s'agit d'un meurtre
00:51:58il a fait un meurtre et il repart sur une tentative
00:52:00de meurtre sur un
00:52:02militaire
00:52:04on a un gros problème
00:52:06soyons clairs, on a un gros problème
00:52:08et c'est encore d'ailleurs pour ça
00:52:10qu'on a des extrêmes
00:52:12qui montent et en particulier
00:52:14le Rassemblement National
00:52:16en termes de justice dans notre pays
00:52:18la justice est hors sol
00:52:20et on a un problème
00:52:22au niveau de la psychiatrie
00:52:24Si vous me permettez je cite
00:52:26les experts psychiatriques dans une décision de 2020 ont pointé
00:52:28sa dangerosité psychiatrique
00:52:30et que ses troubles mentaux étaient de nature à compromettre
00:52:32la sûreté des personnes ou à porter atteinte de façon grave
00:52:34à l'ordre public
00:52:36c'est écrit noir sur blanc dans la décision de 2020
00:52:38qui ordonnait une hospitalisation
00:52:40complète et psychiatrique
00:52:42et malgré ça il se retrouve dehors
00:52:44une fois que les médecins ont pris le relais
00:52:46d'abord ils n'ont pas
00:52:48des comptes à la justice
00:52:50c'est eux qui décident
00:52:52et les experts
00:52:54ça peut être contredit par d'autres experts
00:52:56qui contrôle les experts ?
00:53:00Faut-il contrôler les experts ?
00:53:06Dans ce drame là
00:53:08il y a au moins une certitude
00:53:10c'est qu'il aurait dû continuer
00:53:12soit il était jugé responsable
00:53:14et donc dans ce cas là en prison
00:53:16soit si
00:53:18à la suite de l'expertise médicale
00:53:20il doit être enfermé
00:53:22il doit être placé dans un hôpital psychiatrique
00:53:24c'est au moins
00:53:26la moindre des choses
00:53:28la question c'est que ce genre de cas
00:53:30personne n'en veut
00:53:32On dit responsable pénalement en raison d'une abolition
00:53:34du discernement
00:53:36en fait il n'a jamais été jugé
00:53:38il n'a jamais été jugé
00:53:40c'est le code pénal
00:53:42c'est ce qui rend difficilement
00:53:44compréhensible chez les français
00:53:46le système pénal
00:53:48et que la réponse pénale
00:53:50ne soit pas
00:53:52à la hauteur de certains enjeux
00:53:54c'est vrai que
00:53:56dans beaucoup de cas ça se passe bien
00:53:58même les gens qui sont jugés irresponsables
00:54:00ne recommettent pas
00:54:02forcément des crimes ou des délits
00:54:04mais de temps en temps
00:54:06ça arrive
00:54:08et c'est regrettable
00:54:10et là en plus l'explicateur avait dit qu'il était dangereux
00:54:12ce serait
00:54:14je pense qu'il faut
00:54:16reprendre le problème de la base
00:54:18en fait en réalité là on est en train de parler du code pénal
00:54:20de ci de là
00:54:22que ces gens-là
00:54:24ne récidivent pas, ce dont je ne suis pas du tout sûr
00:54:26d'ailleurs, il faut reprendre le problème
00:54:28à la base, le problème à la base c'est de dire
00:54:30attendez, veut-on protéger les français
00:54:32comment se fait-il qu'une personne
00:54:34a tué une autre personne il y a tellement
00:54:36peu de temps
00:54:38soit dans la rue et poignard d'une autre personne
00:54:40et à ce moment-là il faut trouver les solutions
00:54:42tout à l'heure je vous écoutais, vous parliez
00:54:44d'un gouvernement qui est capable
00:54:46de trouver des solutions aujourd'hui
00:54:48rapides à un certain nombre de problèmes
00:54:50et bien il faut trouver des solutions à ces problèmes-là
00:54:52et c'est ce que veulent maintenant les français
00:54:54ils l'ont clairement dit en affichant
00:54:56leur vote, donc il faut les trouver ces solutions
00:54:58partir du problème et dire
00:55:00voilà on a là dans ce domaine précis
00:55:02on a un vrai gros problème, comment on fait ?
00:55:04La question c'est de repasser
00:55:06un système dans lequel on pense
00:55:08d'abord à la victime
00:55:10avant de penser au délinquant ou au criminel
00:55:12Jean Dorido est expert en psychiatrie
00:55:14il pointe un enjeu de sécurité
00:55:16il le faisait, il le disait ce matin
00:55:20Ce monsieur manifestement
00:55:22après 2018
00:55:24a été laissé dans la nature
00:55:26et il n'a pas, si vous voulez
00:55:28été suivi comme
00:55:30il faudrait le suivre
00:55:32avec une prise en charge, ce sont des personnes
00:55:34si vous voulez, qu'il faut surveiller
00:55:36c'est vraiment là que l'on voit que le tissu
00:55:38médico-social en France
00:55:40est une véritable peau de chagrin
00:55:42parce que là où jadis ces personnes
00:55:44étaient suivies par des médecins
00:55:46des CMP, des psychologues, des psychiatres
00:55:48et donc si vous voulez les professionnels
00:55:50de la santé mentale, ils voient
00:55:52quand ça monte si j'ose dire
00:55:54et là aujourd'hui ces personnes sont dans la nature
00:55:56avec encore une fois tout ce que le délire
00:55:58peut produire
00:56:00et c'est absolument dramatique
00:56:04Juste dire une chose rapide
00:56:06quand j'ai commencé ma carrière
00:56:08de commissaire de police à la
00:56:10préfecture de police
00:56:12en commissariat de quartier
00:56:14c'était dans les années
00:56:1687, 88
00:56:18nous avions à l'époque
00:56:20l'obligation de suivre
00:56:22les aliénés
00:56:24sur notre secteur de compétence
00:56:26si on avait des fiches
00:56:28papiers et de temps en temps on allait
00:56:30rendre visite aux aliénés
00:56:32prenant les précautions d'usage
00:56:34pour voir s'ils étaient dangereux
00:56:36ça se faisait à cette époque-là
00:56:38je pense qu'à un certain moment il faudra peut-être revenir
00:56:40je ne dis pas sur les fiches papiers
00:56:42mais à des méthodes qui sont très pragmatiques
00:56:44Est-ce qu'il faut être inquiet ?
00:56:46parce qu'on est à 10 jours des JO
00:56:48Le point qu'il faut souligner
00:56:50c'est la question que vous posez
00:56:52c'est pourquoi ils n'étaient pas enfermés
00:56:54et pourquoi il n'y a pas de possibilité
00:56:56de les enfermer
00:56:58la réponse est assez simple
00:57:00c'est qu'en fait les capacités
00:57:02hospitalières en termes de lits
00:57:04ont été drastiquement réduites
00:57:06en 1970 il y avait 120 000 lits
00:57:08d'hôpitaux en psychiatrie
00:57:10or aujourd'hui il n'y en a plus que 50 000
00:57:12où sont passés ces 70 000 lits ?
00:57:14c'est le premier problème qui est soulevé
00:57:16le deuxième qui n'est pas sur cette affaire-là
00:57:18mais c'est la question de la récidive
00:57:20pourquoi il y a toujours plus de délinquance
00:57:22pourquoi il y a toujours plus d'actes de violence
00:57:24et pourquoi la justice ne fait pas évoluer
00:57:26la réponse pénale
00:57:28pour pouvoir prendre en charge la société
00:57:30et pour pouvoir prévenir
00:57:32les problèmes de sécurité
00:57:34on a des policiers partout
00:57:36il y en avait partout
00:57:38on est à 10 jours encore une fois
00:57:40des JO, il y a des touristes
00:57:42partout, est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
00:57:44je ne sais pas s'il faut dire
00:57:46l'ensauvagement de la société
00:57:48cette société où on peut sortir
00:57:50un couteau au garde l'aise
00:57:52n'importe où même
00:57:54et s'en prendre directement
00:57:56un militaire
00:57:58alors que le monde entier nous regarde
00:58:00oui mais moi j'ai confiance
00:58:02dans la capacité de notre pays
00:58:04à faire en sorte que sur des périodes
00:58:06comme celle-ci l'ensemble des moyens
00:58:08de sécurité étant mobilisés
00:58:10on puisse éviter
00:58:14des attentats etc
00:58:16vraiment je me dis que
00:58:18on a quand même encore un système
00:58:20de sécurité, un système de renseignement
00:58:22qui doit être en capacité de fonctionner
00:58:24après là on a affaire
00:58:26incribable
00:58:28mais ça là
00:58:30on a affaire à quelqu'un
00:58:32qui est un malade psychiatrique
00:58:34qui est dehors sans suivi
00:58:36on est quand même dans un schéma différent
00:58:38de celui que vous évoquiez
00:58:40je voulais qu'on parle de la Nouvelle-Calédonie
00:58:42ça continue, impossible de faire revenir
00:58:44le calme, vous avez travaillé
00:58:46en Nouvelle-Calédonie
00:58:48il y a une église qui a brûlé
00:58:50une église au coeur
00:58:52du Mont d'Or
00:58:54l'église de Saint-Louis qui a brûlé
00:58:56c'est l'église de la mission catholique
00:58:58c'est un édifice emblématique du patrimoine calédonien
00:59:00quand on brûle les églises c'est qu'on ne fait plus la différence
00:59:02entre le bien et le mal
00:59:04c'est ce qu'a dit aujourd'hui le député de Nouvelle-Calédonie
00:59:06Nicolas Melsor
00:59:08coût des violences en Nouvelle-Calédonie
00:59:102 milliards, économie à terre
00:59:12l'État incapable de faire venir la situation
00:59:142 mois après le début des émeutes, regardez ce sujet
00:59:2063 jours après le début des émeutes
00:59:22les barrages et les violences persistent
00:59:24l'archipel est toujours à l'arrêt
00:59:2610 morts, une économie à terre
00:59:282 milliards d'euros de dégâts
00:59:30après 2 mois d'insurrection
00:59:32l'économie de l'île s'est effondrée
00:59:3430% du capital productif
00:59:36est détruit
00:59:38globalement l'économie calédonienne
00:59:40est aujourd'hui
00:59:42totalement détruite
00:59:44à bout de souffle
00:59:46puisqu'on comptabilise
00:59:48déjà
00:59:50800 entreprises qui ont été soit détruites
00:59:52soit pillées
00:59:54soit impactées
00:59:56d'une manière directe
00:59:58l'archipel de 270 000 habitants
01:00:00subit un chômage massif qui devrait pousser
01:00:02à très court terme près de 24 000
01:00:04néo-calédoniens au chômage
01:00:06seul l'État français
01:00:08sera en mesure
01:00:10d'accompagner financièrement
01:00:12la relance de la Nouvelle-Calédonie
01:00:14L'État a annoncé élargir
01:00:16une aide de 250 millions d'euros
01:00:18en faveur des entreprises calédoniennes
01:00:20pour les mois de mai et juin 2024
01:00:242 milliards, 30% du capital détruit
01:00:26800 entreprises
01:00:28qui sont sur la paille
01:00:30avec des chefs d'entreprise qui vont sans doute rentrer
01:00:32parce que qu'est-ce que vous les faire là-dedans
01:00:34et le calme n'est pas revenu
01:00:36et la seule question c'est que fait l'État
01:00:38et bien l'État est incapable
01:00:40de refaire venir le calme
01:00:42en Nouvelle-Calédonie
01:00:44La situation est celle-ci
01:00:46parce qu'il y a quand même quelqu'un
01:00:48qui à l'Élysée a décidé
01:00:50d'engager un projet de loi dont on voyait bien
01:00:52que ça n'allait pas passer
01:00:54il y a eu donc un acte d'autorité
01:00:56dans une espèce de fermeture complète
01:00:58de la problématique
01:01:00en disant on va faire passer le texte
01:01:02et puis de toute façon il n'y a rien à voir
01:01:04au bout du compte on en est là
01:01:06avec en plus des décisions
01:01:08parce que ça je le sais
01:01:10de source sûre c'est que
01:01:12avant de voter ce texte
01:01:14la moindre des choses eût été d'envoyer
01:01:16des gendarmes mobiles et des CRS
01:01:18massivement en Nouvelle-Calédonie
01:01:20pour essayer de contrôler la situation
01:01:22mais comme il y avait les Jeux Olympiques
01:01:24et bien on n'a pas envoyé ni les militaires
01:01:26ni les policiers pour prévenir
01:01:28le début des dérapages qu'on a connus
01:01:30avec aujourd'hui une situation
01:01:32qui est absolument calamiteuse
01:01:34d'abord l'économie de la Nouvelle-Calédonie
01:01:36a toujours été sous perfusion
01:01:38toujours, c'est pas une économie qui tourne d'elle-même
01:01:40parce qu'avec 250 000 personnes
01:01:42sur un territoire grand comme la moitié
01:01:44de la Belgique, la Belgique c'est 11 millions
01:01:46de personnes, vous n'avez pas
01:01:48d'économie réelle et c'est l'état français
01:01:50qui fournit l'économie, il fournit d'ailleurs
01:01:52il y a quand même des entreprises
01:01:54il y a des supermarchés
01:01:56effectivement il y a des entreprises locales
01:01:58et tout qui ont maintenant été ruinées
01:02:00de manière générale, c'est vrai aussi
01:02:02le nickel
01:02:04il y a le nickel
01:02:06le nickel, oui il y a le nickel
01:02:08le nickel vous savez qu'il y a
01:02:10deux entreprises, une entreprise
01:02:12au sud, une entreprise au nord
01:02:14les deux entreprises ont été scindées
01:02:16pour pouvoir dans les accords de Matignon
01:02:18partager les richesses, les deux entreprises
01:02:20aujourd'hui sont ruinées
01:02:22et pourtant le nickel on en a besoin
01:02:24et l'Europe en a besoin
01:02:26donc à un certain moment il faut peut-être
01:02:28revoir aussi ce problème
01:02:30de fonds, ceci étant
01:02:32je suis tout à fait en phase
01:02:34avec ce qui a été
01:02:36dit précédemment
01:02:38ça a été bien imprudent que de
01:02:40lancer ce projet
01:02:42de loi
01:02:44qui est sans doute nécessaire mais peut-être plus tard
01:02:46et surtout en ne mettant pas
01:02:48les effectifs nécessaires, je rappelle que
01:02:50dans les émeutes de Nouvelle-Calédonie
01:02:52dans les années 80
01:02:5490 morts quand même dans ces émeutes là
01:02:56dans les années 80
01:02:58il y avait l'armée qui est
01:03:00nomadisée, c'est-à-dire qui était
01:03:02en train de calmer
01:03:04toute la brousse
01:03:06parce que
01:03:08la Calédonie c'est un vaste
01:03:10pan de brousse avec deux grandes
01:03:12municipalités qui sont
01:03:14Nouméa et Le Monde Or
01:03:16et donc il n'y avait pas effectivement
01:03:18les effectifs nécessaires, il faut donc à un certain
01:03:20moment mettre les effectifs nécessaires
01:03:22pour reprendre aussi
01:03:24le terrain en brousse et de
01:03:26faire en sorte de ramener la paix
01:03:28civile dans ce territoire.
01:03:30Ce qui est terrible c'est que le député de Nouvelle-Calédonie
01:03:32disait
01:03:34on ne sait pas si on va pouvoir payer les fonctionnaires
01:03:36toute l'année
01:03:38il y a des problèmes d'électricité
01:03:40de soins, il n'y a plus un médecin.
01:03:44La Calédonie elle est à terre
01:03:46aujourd'hui, elle n'a jamais été aussi
01:03:48dépendante de la France que maintenant
01:03:50on est totalement ruiné
01:03:52on va diminuer le salaire des fonctionnaires
01:03:54c'est à dire qu'on n'est même pas
01:03:56certain de pouvoir payer nos fonctionnaires
01:03:58jusqu'à la fin de l'année
01:04:00on ne peut mener aucune politique publique
01:04:02l'électricité on ne sait pas si on va pouvoir la distribuer
01:04:04jusqu'à la fin de l'année, les soins ne sont plus
01:04:06remboursés, on perd d'ailleurs les médecins
01:04:08qui quittent le territoire, donc on a un
01:04:10ophtalmo qui reste en Nouvelle-Calédonie et s'il part
01:04:12on va devoir aller consulter en Australie
01:04:14donc on est clairement
01:04:16aujourd'hui dans un pays du tiers monde.
01:04:18On est dans un pays du
01:04:20tiers monde, la Nouvelle-Calédonie c'est la France
01:04:22la Nouvelle-Calédonie et les Outre-mer
01:04:24concentrent de manière XXL
01:04:26tous les problèmes français, et je vais juste illustrer avec
01:04:28un chiffre, c'est que l'Etat français comme vous l'avez
01:04:30dit met sous perfusion les Outre-mer depuis des années
01:04:3247% des dépenses de l'Etat
01:04:34aujourd'hui sont des dépenses sociales
01:04:36et justement on privilégie le social au détriment
01:04:38des dépenses sur
01:04:40les sujets régaliens, c'est pour ça que dès que
01:04:42un Outre-mer s'embrasse c'est tout de suite
01:04:44les forces de l'ordre venues de métropole
01:04:46on se souvient en Guadeloupe c'était lors des émeutes
01:04:48d'octobre 2023 je crois
01:04:50c'était le RAID qui avait été envoyé il me semble
01:04:52là on a envoyé le GIGN
01:04:54etc. parce que justement les investissements
01:04:56sur le régalien dans les
01:04:58Outre-mer sont très faibles
01:05:00la difficulté qu'il va avoir ensuite, et pourtant
01:05:02on investit dans le social et pourtant il y a toujours autant de pauvres
01:05:04c'est à dire que 30% de la population dans les Outre-mer
01:05:06est pauvre, donc ce paradoxe là c'est un paradoxe
01:05:08qui existe aussi en France, on privilégie le social
01:05:10au régalien, en France métropolitaine
01:05:12pardon, et les Outre-mer sont
01:05:14XXL, la difficulté qu'il va avoir
01:05:16notamment sur la Nouvelle-Calédonie c'est que s'il y a toujours
01:05:18autant de pauvres ici, il y a toujours des
01:05:20investissements publics qui ne fonctionnent pas
01:05:22les Néo-Calédoniens notamment historiques
01:05:24chercheront l'indépendance toujours plus
01:05:26et la Nouvelle-Calédonie risque de passer sous
01:05:28pavillon chinois alors que nous avons besoin
01:05:30de la Nouvelle-Calédonie, notre stratégie pour l'Indo-Pacifique
01:05:32Juste un mot là dessus
01:05:34parce que c'est
01:05:36une loupe qu'on met
01:05:38la Nouvelle-Calédonie
01:05:40c'est quelque chose, c'est un modèle réduit
01:05:42de ce qui pourrait arriver ici
01:05:44ici
01:05:46en France, métropolitaine
01:05:48dans certains quartiers, dans certains territoires
01:05:50on dit parfois perdu de la République
01:05:52je vous rappelle qu'on a vu l'année dernière
01:05:54ce qui s'est passé dans les quartiers
01:05:56donc c'est pas nouveau, ce que je crois
01:05:58c'est qu'on a
01:06:00on n'en voit pas l'armée
01:06:02des situations extrêmement explosives
01:06:04je cite un autre territoire
01:06:06dans lequel il m'est arrivé
01:06:08d'aller deux ou trois reprises
01:06:10c'est par exemple Mayotte
01:06:12il est évident que la situation
01:06:14est de choléra en ce moment
01:06:16et qu'on peut avoir une explosion
01:06:18qui soit assez comparable pour d'autres causes
01:06:20bien entendu, mais qui soit assez comparable
01:06:22compte tenu de l'incapacité de la France
01:06:24à régler les problématiques maoises
01:06:26c'est quand même
01:06:28très effrayant, la France
01:06:30n'est pas capable de régler un certain nombre
01:06:32de problématiques, alors ce que
01:06:34il faut abandonner, c'est la Calédonie
01:06:36il faut abandonner le Pacifique
01:06:38on revient au problème d'industrialisation
01:06:40vous avez des outre-mer qui sont
01:06:42industrialisés, avec une économie
01:06:44qui est au mieux
01:06:46gérée par du tourisme
01:06:48et ou de la distribution
01:06:50venue de métropoles souvent
01:06:52ou des pays...
01:06:54comme partout sur ces îles du Pacifique
01:06:58les anciennes colonies vont s'en aller
01:07:00et la Chine va venir et payer
01:07:02et régler toutes les factures
01:07:04je pense que les problèmes de chaque outre-mer
01:07:06est un problème spécifique
01:07:08le problème de Mayotte n'est pas identique
01:07:10à la Nouvelle-Calédonie
01:07:12la Nouvelle-Calédonie a un sentiment indépendantiste
01:07:14parce que c'est un territoire
01:07:16qui a été colonisé il y a fort longtemps
01:07:18néanmoins, les Calédoniens se sont
01:07:20prononcés par trois référendums
01:07:22c'était prévu par les accords de Paris
01:07:24de Nouméa, pardon
01:07:26et ces trois référendums ont donné
01:07:28non à l'indépendance de la Calédonie
01:07:30bon, partant de ce problème-là
01:07:32on a eu évidemment...
01:07:34le troisième a été boycotté
01:07:36et il a été boycotté
01:07:38parce que
01:07:40ceux qui l'ont boycotté préparaient
01:07:42la contestation du résultat
01:07:44et donc n'acceptent pas le résultat
01:07:46donc on peut se poser la question de savoir
01:07:48si les deux accords qui ont été signés
01:07:50celui de Matignon et celui de...
01:07:52en 88
01:07:54celui de Matignon et celui de
01:07:56les accords de Paris de Nouméa
01:07:58sont
01:08:00des accords viables
01:08:02qui débouchaient sur quelque chose
01:08:04ou tout simplement une procrastination
01:08:06on sait qu'aujourd'hui on est
01:08:08droit dans le sujet
01:08:10et il va falloir trouver d'autres solutions
01:08:12en tout cas aujourd'hui on fait le constat
01:08:14dix morts, la sécurité n'est pas revenue
01:08:16et une église a été brûlée, vous avez vu les images
01:08:18et on est à deux milliards de gaz
01:08:20ce qui est incroyable
01:08:22et des entreprises qui ne vont pas s'en remettre
01:08:24on va se quitter
01:08:26on va vous dire au revoir dans un instant
01:08:28mais vous êtes arrivé en disant
01:08:30j'ai pas vu les images de Mbappé
01:08:32à Barnabéau
01:08:34regardez, ça a été une fête
01:08:3680 000 personnes dans le stade
01:08:40et
01:08:42Kylian Mbappé qui a dit
01:08:44c'était mon rêve de gosse
01:08:46et on va l'écouter dans un espagnol
01:08:48perfecto
01:08:50C'est un jour incroyable pour moi
01:08:54C'est un rêve d'enfant qui se réalise
01:08:58et là d'être ici maintenant
01:09:00devant vous ça signifie tellement
01:09:04depuis
01:09:06beaucoup d'années je ressens
01:09:08l'amour que vous pouvez me porter de loin
01:09:12et merci d'avoir
01:09:14continué à me soutenir malgré tout ce qui a pu se passer
01:09:18maintenant j'ai un autre rêve
01:09:24maintenant
01:09:26mon autre rêve c'est d'être à la hauteur
01:09:28de l'histoire de ce club
01:09:34je peux dire une chose
01:09:36c'est que je vais donner ma vie pour
01:09:38ce club et cet écusson
01:09:42C'était impressionnant
01:09:44je vais donner ma vie pour ce club et cet écusson
01:09:46vous pouvez acheter évidemment les maillots
01:09:48floquer tout de suite
01:09:50C'est assez extraordinaire
01:09:52c'est l'ambition de ce joueur
01:09:54qui a une ambition tellement totale
01:09:56qu'il apprend même l'espagnol
01:09:58pour être certain d'être
01:10:00parfaitement dans son rôle
01:10:02c'est une belle leçon d'ambition
01:10:04C'est pas mal qu'il dise qu'il donne sa vie aussi pour le PSG
01:10:06Il l'a fait
01:10:08Il l'a donné
01:10:12Mais il n'a jamais embrassé l'écusson
01:10:14Moi je ne suis pas très foot
01:10:16mais j'avoue qu'un papé
01:10:18représente pour moi
01:10:20quelque chose de différent
01:10:22que le mot
01:10:24il est au-dessus de tout
01:10:26mais par son mental aussi
01:10:28par ses mots quelquefois
01:10:30quelques erreurs quelquefois
01:10:32par ses mots
01:10:34mais il est très câblé ce garçon
01:10:36Il est très câblé
01:10:38Il a parlé comme François Mitterrand
01:10:40Chébrand, câblé, je ne sais plus ce qu'il disait
01:10:42Bon merci à tous les deux
01:10:44On va vous laisser
01:10:46Hervé Maurras, Jean-Michel Chauvergue
01:10:48d'autres invités arrivent dans un instant
01:10:50100% Politique, la suite dans un instant
01:10:56La suite de 100% Politique
01:10:58avec Franck Elisiot qui nous a rejoint
01:11:00Bonsoir député Anne, les bouches du René
01:11:02Martin Garagnon, porte-parole Ensemble
01:11:04pour la République, alors ce soir vous le savez
01:11:06il y a un gouvernement qui a
01:11:08démissionné, le premier ministre reste
01:11:10en place pour le traitement des affaires courantes
01:11:12sans doute tu ne seras pas seul
01:11:14Gérald Darmanin va rester ?
01:11:16Je ne sais pas, vous ne le savez pas ?
01:11:18On a eu beaucoup d'informations ce soir
01:11:20Tous les ministres vont rester
01:11:22mais en même temps certains seront députés
01:11:24On aura l'occasion d'en parler tout à l'heure
01:11:26Ce qui me semblait intéressant
01:11:28pour démarrer, c'était
01:11:30le cordon sanitaire
01:11:32parce qu'en fait
01:11:34jeudi, ouverture de la session parlementaire
01:11:36distribution des postes, c'est le moment
01:11:38important, c'est le prochain moment important
01:11:40des présidences de commission, élection
01:11:42du président du perchoir, président de l'Assemblée
01:11:44et d'ores et déjà le RN est exclu
01:11:46d'ores et déjà, ce soir
01:11:48vous avez vu le communiqué
01:11:50lettre adressée au président du groupe
01:11:52où il est demandé que pas un poste
01:11:54soit distribué au RN. Le RN n'a pas
01:11:56sa place au bureau de l'une des plus hautes
01:11:58instances de la République
01:12:00Ce n'est pas l'usage, ce n'est pas la tradition ça
01:12:02Une fois de plus, la gauche
01:12:04s'illustre en tant que grand démocrate
01:12:06Evidemment que ce n'est pas la tradition
01:12:08Il y a des usages
01:12:10dans la démocratie représentative
01:12:12La démocratie représentative
01:12:14s'exprime notamment
01:12:16au sein de l'Assemblée nationale
01:12:18pour la répartition du fameux bureau
01:12:20de l'Assemblée depuis le président
01:12:22les vice-présidents, les casters
01:12:24les secrétaires, bref
01:12:26Il y a deux ans
01:12:28comme à chaque mandature
01:12:30cette représentativité
01:12:32cet équilibre, cette proportionnalité
01:12:34quelque part, a été
01:12:36respectée. Nous n'étions pas aux affaires
01:12:38la majorité était
01:12:40renaissance et ça a été
01:12:42respecté. Alors que nous étions
01:12:4489. Cette fois-ci nous sommes 123
01:12:46et on n'aurait droit à rien. Donc lorsqu'on a
01:12:4889, on a droit à deux vice-présidents
01:12:50on a droit à des secrétaires
01:12:52et cette fois-ci on n'aurait pas droit
01:12:54La gauche a un problème avec la démocratie
01:12:56L'extrême-gauche a un problème
01:12:58avec la démocratie. LFI a un problème
01:13:00avec la démocratie. C'est évident
01:13:02Mais auprès de qui vous allez dire
01:13:04c'est pas l'usage, c'est pas normal, etc
01:13:06Qui est le juge de paix
01:13:08Est-ce qu'il y a un juge de paix ?
01:13:10Tous les autres groupes
01:13:12vont avoir à exprimer leur vote
01:13:14Donc renaissance, les républicains
01:13:16les socialistes
01:13:18les écologistes
01:13:20Effectivement c'est un vote. Donc il y a une répartition
01:13:22d'un certain nombre de postes. On avait par exemple
01:13:24jusqu'à ce soir à 20h pour déposer les candidatures
01:13:26pour la présence du perchoir
01:13:28de l'Assemblée Nationale. Donc nous on a une candidate
01:13:30qui est la présidente sortante
01:13:32Il y a un certain
01:13:34nombre d'usages et de traditions comme vous l'avez dit
01:13:36Monsieur le député. Donc il serait tout de même
01:13:38quand même assez étonnant et embarrassant
01:13:40qu'on tienne ces engagements
01:13:42il y a deux ans et que désormais on revienne dessus
01:13:44Le RN, on peut le combattre
01:13:46dans les urnes mais c'est 10 millions d'électeurs
01:13:48c'est le premier groupe à l'Assemblée
01:13:50Imaginez un seul instant
01:13:52que le RN arrive au pouvoir
01:13:54lors d'une prochaine élection éventuellement
01:13:56et décide unilatéralement
01:13:58de sucrer l'ensemble des postes
01:14:00qui reviennent naturellement aux oppositions
01:14:02Il y a trois postes de caster par exemple à l'Assemblée
01:14:04Un revient à l'opposition. Systématiquement
01:14:06la présence de la commission des finances revient
01:14:08à l'opposition. C'est Eric Coquerel
01:14:10qui à l'heure actuelle était le président sortant
01:14:12Donc voilà ce sont des usages républicains
01:14:14Mais il était bien content M. Coquerel
01:14:16d'avoir ce poste.
01:14:18L'exemple de la commission des finances
01:14:20est excellent. La présidence
01:14:22de la commission des finances normalement elle revient
01:14:24à l'opposition. Cette fois-ci
01:14:26le premier groupe d'opposition c'est le RN
01:14:28La fois dernière c'était pas la même chose
01:14:30Cette fois-ci
01:14:3271 députés du côté DFI
01:14:34123 de notre côté
01:14:36Donc logiquement si on suit l'usage
01:14:38depuis Nicolas Sarkozy pour être précis
01:14:40la présidence de la commission des finances
01:14:42devrait revenir à nous à titre
01:14:44personnel du fait de
01:14:46par exemple
01:14:48mon collègue Jean-Philippe Tanguy
01:14:50serait légitime du fait du poids de notre
01:14:52groupe et du fait de son expérience
01:14:54en plus de sa compétence. La logique
01:14:56ce serait ça. S'il y a une
01:14:58opposition à un bloc alors c'est
01:15:00à n'y plus rien comprendre. Parce que c'est un usage
01:15:02et qu'encore une fois pendant deux ans ça s'est
01:15:04très bien passé. Ça s'est très bien passé
01:15:06avec M. Chenu qui est le président
01:15:08Vous savez ce que font des usages certains députés LFI à l'Assemblée ?
01:15:10C'est le véritable problème
01:15:12Et les Verts y compris parce que c'est eux qui ont ouvert
01:15:14les hostilités il y a une semaine
01:15:16Mme Châtelain
01:15:18On va écouter également
01:15:20le commentaire de M. Ramos du Modem
01:15:22qui lui est républicain
01:15:26Il est de notre responsabilité
01:15:28de faire le barrage à l'Assemblée
01:15:30nationale. L'extrême droite
01:15:32n'est pas compatible avec la République
01:15:34Le Rassemblement national ne
01:15:36doit donc occuper aucun poste
01:15:38des dirigeants au sein de cette
01:15:40Assemblée. C'est le mandat que nous
01:15:42ont donné les électeurs.
01:15:44Le Modem veut que le Rassemblement
01:15:46national ait les postes qui
01:15:48correspondent à ce qu'a décidé le peuple français
01:15:50Le Modem est dans son
01:15:52unanimité sur cette ligne-là
01:15:54Et s'il y en a chez Renaissance
01:15:56qui ne sont pas sur cette ligne-là, c'est eux qui ne sont pas
01:15:58des démocrates chez Renaissance
01:16:00C'est pas chez Renaissance
01:16:02a priori qu'on n'est pas démocrate
01:16:04Non mais enfin je crois que
01:16:06Au moins que vous fassiez barrage, je ne le sache pas
01:16:08Non mais il y a surtout de manière plus générale
01:16:10quelque chose qui me gêne profondément, c'est qu'en fait
01:16:12on voit bien quelle est la posture de la gauche depuis l'issue
01:16:14du deuxième tour. Ils ne sont que sur un sujet
01:16:16c'est la répartition des postes à tout point de vue
01:16:18Matignon, le gouvernement, l'Assemblée
01:16:20maintenant. Il n'y a que ça visiblement qui les intéresse
01:16:22Moi je pense que les Français n'en ont strictement
01:16:24rien à faire. On a des usages
01:16:26républicains et on devrait se tenir
01:16:28à les respecter et surtout
01:16:30à se préoccuper de quelle politique
01:16:32demain on met en place. C'est ça qui intéresse les Français
01:16:34Donc là j'aime beaucoup ces députés
01:16:36qui vous expliquent qu'ils ont reçu un mandat des Français
01:16:38pour faire barrage au RN dans les postes
01:16:40à l'Assemblée. Ils n'ont pas reçu un mandat des Français
01:16:42d'ailleurs ils n'ont pas reçu un mandat des Français pour grand chose
01:16:44Les libéraux ils ont reçu 25
01:16:4625 mandats
01:16:48Là on est vraiment dans la petite tambouille
01:16:50de répartition des postes. Je trouve que ça envoie
01:16:52vraiment un message assez déplorable à nos concitoyens
01:16:54Il faut quand même oublier tout simplement que
01:16:56les Français ont été 10 millions
01:16:58à mettre un bulletin
01:17:00RN dans les urnes le 7
01:17:02juillet dernier
01:17:04et donc respecter un minimum les Français
01:17:06ces 10 millions de Français
01:17:08qui ont le droit aussi d'être
01:17:10représentés par des gens
01:17:12qui ont été élus
01:17:14et donc
01:17:16cette notion
01:17:18de ce qu'on appelle toujours
01:17:20ce que disait Laurent Bouvet
01:17:22la politique du barrage, la politique de Castor
01:17:24on fait barrage, on fait barrage. Donc ça a marché
01:17:26au deuxième tour de la législative
01:17:28et ils veulent reproduire ce même
01:17:30schéma pour l'attribution
01:17:32d'élections aux top jobs
01:17:34comme on dit en bon français
01:17:36très bon français
01:17:38mais ils ne voient pas
01:17:40je pense
01:17:42que le tort qu'ils font
01:17:44à la représentativité
01:17:46et même à la France
01:17:48je pense que c'est
01:17:50du grain à moudre pour
01:17:52le renseignement national. Vous disiez en même temps que
01:17:54les Français s'emboquent. Bien sûr, les Français
01:17:56sont complètement s'emboquent de ces débats
01:17:58de répartition des postes, etc.
01:18:00La réalité par contre, ce qu'ils ressentent
01:18:02c'est qu'effectivement il y a 10 millions de gens qui se sentent
01:18:04lésés sur les élections législatives
01:18:06qui ont passé, qui se sentent lésés sur les élections européennes
01:18:08et ça il faudra l'entendre.
01:18:10Le point qui est quand même
01:18:12assez important, qui me paraît important
01:18:14c'est que l'article 32 sur
01:18:16la présidence de l'Assemblée nationale, le vote de la présidence nationale
01:18:18est un bulletin secret. Donc c'est-à-dire qu'en fait
01:18:20les députés ne sont pas
01:18:22tenus de respecter les consignes
01:18:24les combinaisons d'appareils, etc.
01:18:26Ce qui nous fait dire, nous, qu'on est en train
01:18:28de passer d'un régime de la 5ème République
01:18:30où justement on devait avoir une présidence
01:18:32de l'Assemblée nationale qui devait avoir la même couleur politique
01:18:34que le Premier ministre
01:18:36quelque chose qui permettait d'avoir ce qu'on appelait le fait majoritaire.
01:18:38C'est quoi la couleur politique
01:18:40exactement ?
01:18:42Et là on arrive
01:18:44justement sur la 4ème République, c'est-à-dire qu'en fait
01:18:46on a une tripartition durable, c'est-à-dire que
01:18:48vous pouvez faire revoter les Français autant de fois
01:18:50qu'il le faut aux législatives, vous allez vous retrouver
01:18:52à peu près à la même composition
01:18:54d'élection si la gauche et les macronistes
01:18:56font toujours la même tambouille.
01:18:58On écoute simplement Jordan Bardella
01:19:00qui était interrogé sur
01:19:02LCI il y a quelques minutes.
01:19:04Les électeurs
01:19:06du Rassemblement national, on en parle
01:19:08comme si c'était un virus, on parle de cordon
01:19:10sanitaire. Ce ne sont pas des électeurs
01:19:12de seconde zone.
01:19:14Ce ne sont pas des citoyens de seconde zone.
01:19:16Et moi je souhaite que le règlement intérieur
01:19:18de l'Assemblée nationale, que les principes
01:19:20même de la démocratie française
01:19:22puissent être respectés parce qu'il est parfaitement
01:19:24normal, légitime,
01:19:26naturel. Que le mouvement politique
01:19:28que je préside, qui a réuni
01:19:30plus de 10 millions
01:19:32de voix lors du second tour des élections législatives
01:19:34c'est-à-dire trois fois plus qu'il y a deux ans
01:19:36en 2022, puisse être représenté
01:19:38dans des postes à responsabilité à l'Assemblée nationale.
01:19:40Si mes opposants et mes adversaires
01:19:42refusent le résultat
01:19:44des urnes et refusent
01:19:46de fonctionner
01:19:48de la manière dont on fonctionne normalement en démocratie
01:19:50alors nous pourrions en être exclus.
01:19:54Je voulais vous montrer qui sont
01:19:56peut-être les favoris.
01:19:58L'Assemblée nationale
01:20:00m'avait dit tout à l'heure, Yael Brune-Pivet
01:20:02est candidate
01:20:04évidemment.
01:20:06Mais voici les quatre
01:20:08que l'on dit favoris.
01:20:10Peut-être que vous allez me dire
01:20:12si c'est vrai, si c'est faux. André Chassaigne.
01:20:14J'ai l'isio.
01:20:16Alors là je ne saurais pas rentrer
01:20:18dans les subtilités de la gauche.
01:20:20Je ne sais pas qui pourrait, ne pourrait pas,
01:20:22qui aurait les faveurs des uns, des autres.
01:20:24Yael Brune-Pivet.
01:20:26Oui, Yael Brune-Pivet est candidate.
01:20:28Vous avez là les quatre candidats
01:20:30de gauche.
01:20:32Vous avez là les quatre candidats du Nouveau Front Populaire
01:20:34qui ne sont pas d'accord sur lequel
01:20:36il faut pousser. La réalité
01:20:38c'est que quand on voit les profils,
01:20:40Sandrine Rousseau me paraît ne pas correspondre
01:20:42au job du père Schor
01:20:44parce qu'elle n'a pas le profil
01:20:46pour pouvoir apaiser les débats.
01:20:48Le seul qui pourrait le faire,
01:20:50l'autre aussi écologiste non plus,
01:20:52c'est plutôt Boris Vallaud et André Chassaigne,
01:20:54notamment le communiste,
01:20:56puisqu'il est apprécié par ses partenaires
01:20:58à l'Assemblée Nationale et qu'il fait figure
01:21:00un peu comme Charles de Courson.
01:21:02Il a une expérience parlementaire assez forte.
01:21:04Ça peut être ce genre de profil.
01:21:06Dans le Figaro, vous l'irez
01:21:08dès ce soir sur le site
01:21:10ou demain sur le papier,
01:21:12un très bon papier sur
01:21:14peut-être une volonté
01:21:16de faire aboutir
01:21:18une candidature
01:21:20qui viendrait
01:21:22de l'extérieur.
01:21:24Encore ?
01:21:26Soyez plus précis, c'est quoi
01:21:28une candidature extérieure ?
01:21:30La société civile ?
01:21:32Il y a une bonne frière.
01:21:34Il y a deux premiers tours pour la présidence
01:21:36à l'élection qui se jouent
01:21:38à la majorité absolue.
01:21:40Il faut réunir au moins 289 voix,
01:21:42c'est difficile à obtenir.
01:21:44Au troisième tour, il pourrait y avoir
01:21:46Valérie Lettar,
01:21:48ce qui se murmurait
01:21:50dans les coulisses du côté de l'Elysée.
01:21:52C'est une volonté
01:21:54du côté d'Emmanuel Macron.
01:21:56Valérie Lettar qui pourrait être
01:21:58la surprise, elle l'est un peu moins
01:22:00puisqu'on la donne,
01:22:02et qui pourrait
01:22:04ramasser la mise
01:22:06puisqu'à partir du troisième tour,
01:22:08ce n'est plus la majorité absolue,
01:22:10peut-être la présenter ?
01:22:12Député UDI ?
01:22:14Ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
01:22:18Parmi les profils que vous veniez de montrer,
01:22:20on a Mme Chatelain, la députée écologiste,
01:22:22qui vient, que vous venez aussi de montrer dans le reportage,
01:22:24qui venait dire, à l'instant,
01:22:26pas un poste pour le RN.
01:22:28C'est pour ça qu'elle est favorite.
01:22:30Vous êtes la personne
01:22:32qui incarne le bon fonctionnement
01:22:34de l'institution et qui vous place
01:22:36un peu au-dessus. En général, le président de l'Assemblée nationale
01:22:38ne prend pas part à certains votes.
01:22:40Et on a vu, avec Mme Brune-Pivet, que ça s'était
01:22:42très bien passé. Or, on a vu une Assemblée qui était
01:22:44assez turbulente.
01:22:46Je disais tout à l'heure, si Mme Rousseau,
01:22:48présidente,
01:22:50ou Mme Chatelain, au moment
01:22:52où les filles se font du chahut,
01:22:54imaginez ce qui va se passer.
01:22:56C'est comme pour Matignon, il faut des personnalités qui rassemblent, qui fédèrent un petit peu,
01:22:58et qui soient en capacité de sortir
01:23:00de leur coquille, de leur partie.
01:23:02Est-ce qu'elle dira, M. Delogu, taisez-vous ?
01:23:04Vous sortez, vous êtes sanctionné pour 15 jours.
01:23:06Elle va surtout pratiquer davantage,
01:23:08utiliser le règlement
01:23:10de manière le plus abusive possible,
01:23:12pour pouvoir censurer d'une certaine façon
01:23:14les autres oppositions.
01:23:16Pour tenir face à la France insoumise,
01:23:18face aux nouvelles outrances renforcées
01:23:20avec lesquelles ils vont arriver,
01:23:22il va falloir un petit peu de points.
01:23:24C'est évident. Parce que moi, je reviens
01:23:26de 4 jours, quasiment une semaine,
01:23:28en circonscription.
01:23:30Nos électeurs sont en colère, quand même.
01:23:32Parce que l'idée de s'être fait
01:23:34pas voler l'élection,
01:23:36parce qu'ils reconnaissent le résultat
01:23:38des urnes, la question n'est pas là,
01:23:40mais de se dire, on exprime
01:23:42collectivement quelque chose,
01:23:44clairement, aux Européennes,
01:23:46qui ont un tour unique.
01:23:48Ensuite, au premier tour des législatives,
01:23:50et on se sert toujours, dans ce pays,
01:23:52du second tour, pour des
01:23:54petites ententes entre amis,
01:23:56une façon de remettre en cause
01:23:58ce que le peuple a décidé.
01:24:00Et c'est ça qui, aujourd'hui,
01:24:02ils font finir avec cette fiction, depuis 10 jours,
01:24:04selon laquelle la gauche a gagné l'élection.
01:24:06La gauche n'a pas gagné l'élection.
01:24:08Le bloc de gauche tout entier,
01:24:10c'est 194, c'est à quasiment
01:24:12100 sièges de la majorité.
01:24:14Ils ne sont pas majoritaires.
01:24:16C'est pas parce qu'il n'y a pas de majorité dans cette Assemblée
01:24:18que la gauche a la majorité par défaut.
01:24:20Ça ne se passe pas comme ça.
01:24:22C'est une fiction qu'ils viennent donner
01:24:24sur les plateaux depuis une semaine.
01:24:26Ce n'est pas une vérité, c'est faux.
01:24:28Les thématiques n'ont pas été
01:24:30celles qui ont fait gagner,
01:24:32en tous les cas, les européennes
01:24:34au Rassemblement national,
01:24:36et n'ont pas été celles qui ont été portées par la gauche.
01:24:38Ça veut dire que
01:24:40le poste de Matignon,
01:24:42la droite ne peut pas y penser, aujourd'hui ?
01:24:44N'est un candidat sérieux ?
01:24:46En capacité d'obtenir
01:24:48une majorité stable à l'Assemblée,
01:24:50peut y penser. Or, il se trouve qu'effectivement,
01:24:52la gauche rabâche depuis
01:24:54le deuxième tour, à longueur de plateau,
01:24:56qu'ils sont majoritaires, qu'ils ont gagné cette élection.
01:24:58La réalité, c'est qu'ils fédèrent
01:25:00un tiers des députés. Nous,
01:25:02avec la majorité sortante, nous avions
01:25:04une majorité relative, qui était bien plus importante
01:25:06que la leur. Mais ce qui a permis de
01:25:08gouverner, c'est qu'il n'y a pas une motion de censure qui a été
01:25:10votée. La motion de censure, pour qu'elle passe,
01:25:12il faut qu'elle soit votée à la majorité absolue.
01:25:14Il n'y a pas une motion de censure qui a été votée.
01:25:16Eux, en revanche...
01:25:18C'est là où il faut être très clair vis-à-vis des Français,
01:25:20parce qu'on entend cette petite musique
01:25:22comme quoi Emmanuel Macron serait en train
01:25:24d'essayer de leur voler leur victoire. Déjà,
01:25:26il n'y a pas eu une victoire. Et deux, les 577
01:25:28députés élus ont tous la même
01:25:30légitimité. C'est-à-dire que demain,
01:25:32si quand bien même ils parvenaient à un accord,
01:25:34ce dont je doute, au Front Populaire,
01:25:36et qu'ils présentaient un gouvernement, ce gouvernement-là
01:25:38pourrait sauter dans les 24 heures
01:25:40parce que les députés
01:25:42ont la légitimité de voter une motion
01:25:44de censure. Et il n'y aurait pas de vol démocratique.
01:25:46Ce serait la règle de la République.
01:25:48Jusqu'à quand la majorité se dégage ?
01:25:50Là aussi, par rapport à l'honnêteté
01:25:52vis-à-vis des Français, il faut le dire,
01:25:54c'est une bonne question. Est-ce que la droite peut
01:25:56à un moment ou à un autre revendiquer Matignon ?
01:25:58Non. Parce que pour revendiquer Matignon
01:26:00par une personnalité de droite, il faudrait
01:26:02que le Rassemblement National participe
01:26:04à ce gouvernement, en tout cas soutienne ce gouvernement.
01:26:06Sinon, il n'y a pas de majorité. Sans le Rassemblement National,
01:26:08et je ne suis pas en train de dire que...
01:26:10Sans le soutenir, le gouvernement
01:26:12ne s'en sort.
01:26:14Oui, ça s'appelle un soutien.
01:26:16Parfait.
01:26:18À un moment donné,
01:26:20il faudrait se mettre d'accord.
01:26:22Pour un contrat législatif, comme dit le Président,
01:26:24parce que sans cela, sans notre soutien,
01:26:26notre absence de censure,
01:26:28vous appelez ça comme vous voulez,
01:26:30pour que ce gouvernement tienne,
01:26:32il faudrait les écologistes et les socialistes.
01:26:34Or, les propositions de M. Wauquiez,
01:26:36telles qu'il a faites dans le fameux contrat législatif,
01:26:38elles sont évidemment rejetées
01:26:40par les socialistes et les écologistes.
01:26:42Donc, encore une fois, il n'y a pas de majorité.
01:26:44Est-ce que vous êtes prêts à soutenir
01:26:46un texte qui serait porté
01:26:48par Renaissance ?
01:26:50On l'a déjà fait pendant deux ans.
01:26:52Ça a déjà été le cas.
01:26:54Sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration,
01:26:56on l'a déjà fait.
01:26:58Un certain nombre de députés expliquent
01:27:00qu'ils sont en opposition frontale
01:27:02avec la politique, etc.
01:27:04Il y a eu énormément de textes,
01:27:06ce qui montre que cette culture du compromis
01:27:08n'est pas celle de la compromission,
01:27:10et qu'elle existe déjà.
01:27:12Il y a des textes qui ont été votés
01:27:14aussi bien par des LFI que par des RN,
01:27:16et personne n'a eu le sentiment de discrétion.
01:27:18Est-ce qu'il y a des points
01:27:20qui seraient susceptibles d'être censurés
01:27:22par le RN ?
01:27:24Je ne me rappelle plus des cinq points.
01:27:26On va essayer de les retrouver.
01:27:28On va essayer de les retrouver,
01:27:30les cinq points.
01:27:32Comme ça, je dirais qu'il n'y en a pas beaucoup.
01:27:34Je rappelle la doctrine de Marine Le Pen
01:27:36pendant les deux ans de mandature,
01:27:38et qui va rester la même.
01:27:40À chaque fois qu'un texte de loi
01:27:42va dans l'intérêt de la France
01:27:44ou dans l'intérêt des Français,
01:27:46on votera contre.
01:27:48Chacun sa lecture
01:27:50de ce qui est l'intérêt des Français.
01:27:52Valoriser le travail
01:27:54plutôt que l'assistanat,
01:27:56favoriser la production industrielle
01:27:58et agricole dans nos régions
01:28:00plutôt que les importations polluantes,
01:28:02rétablir l'ordre et le respect
01:28:04plutôt que la punité et l'immigration incontrôlées,
01:28:06renforcer les libertés locales
01:28:08et les services publics plutôt que la bureaucratie,
01:28:10lignes rouges claires, aucune augmentation d'impôts,
01:28:12il baisse des pensions.
01:28:14Évidemment qu'on est d'accord avec ça.
01:28:16On ne peut pas ne pas être d'accord
01:28:18avec Laurent Wauquiez.
01:28:20Contre la faim dans le monde et pour la paix aussi.
01:28:22Oui, voilà.
01:28:24Je pense que tous les Français sont d'accord.
01:28:26Non, non.
01:28:28La gauche ne votera pas.
01:28:30Le premier point.
01:28:32Valoriser le travail.
01:28:34Surtout sur l'immigration.
01:28:36La gauche n'ira jamais sur l'immigration.
01:28:38Évidemment.
01:28:40Et si la gauche radicale arrivait au pouvoir,
01:28:42que serait-ce pour les policiers ?
01:28:44Comment réagiraient-ils à l'arrivée de ministres
01:28:46qui par le passé ont répété
01:28:48« Police tue, tuez un policier,
01:28:50c'est un votaire énormément », etc.
01:28:52Ce matin, sur le plateau, il y avait Rudi Mana
01:28:54du syndicat de Police Alliance qui répondait
01:28:56à la question.
01:28:58Si un ministre LFI prenait la tête de Beauvau ?
01:29:02Moi, je me dis que si c'est un ministre LFI
01:29:04avec toutes les horreurs
01:29:06qu'ils ont dit sur la police,
01:29:08je ne suis pas sûr que
01:29:10le niveau d'implication des policiers
01:29:12ou des gendarmes de France va augmenter.
01:29:14Maintenant, je vous le dis de manière très claire,
01:29:16les policiers, on est là pour protéger le peuple,
01:29:18on est des gardiens de la paix.
01:29:20Et on a envie que nos compatriotes vivent
01:29:22en liberté et vivent
01:29:24avec de la sécurité.
01:29:26On a eu un ministre pendant 4 ans qui, de facto,
01:29:28sur quasiment toutes les affaires,
01:29:30était du côté des policiers.
01:29:32Si c'est un ministre LFI,
01:29:34je crois que personne sur le plateau aujourd'hui
01:29:36pourrait dire le contraire.
01:29:38Qu'est-ce qu'il y a entre les policiers ?
01:29:40Très difficile, la police.
01:29:42On peut le rassurer, monsieur Malin,
01:29:44c'est que jamais il n'y aura un ministre LFI à Beauvau.
01:29:46Pour une raison simple, c'est que demain,
01:29:48vous avez un gouvernement de la gauche
01:29:50avec un ministre insoumis,
01:29:52il fera l'objet immédiatement
01:29:54du vote d'une motion de censure.
01:29:56Encore plus sur des ministères aussi sensibles
01:29:58que le ministère de l'Intérieur.
01:30:00On peut rassurer nos amis forces de l'ordre.
01:30:02Beauvau n'ira pas à Beauvau.
01:30:04En tout cas, pas sous cette mandature-là.
01:30:06J'ai envie de vous dire,
01:30:08ou un ministre LFI ne ferait pas scandale,
01:30:10ou un ministre LFI n'irait pas
01:30:12contre les intérêts du pays.
01:30:14Sur l'Intérieur, c'est clair.
01:30:16Sur les finances, ça serait pour le plus grand coup
01:30:18de mesure fiscale que le pays n'a jamais subi
01:30:20et les classes moyennes n'ont jamais subi
01:30:22dans ce pays depuis toujours.
01:30:24À la défense, pour abandonner définitivement
01:30:26la doctrine nucléaire, ou je ne sais quoi.
01:30:28Aux affaires étrangères, pour s'aligner
01:30:30sur les positions du Hamas.
01:30:32Ou à la culture, pour cancelliser tout le monde
01:30:34et pour faire tomber tout ce qui nous reste
01:30:36de statue de Colbert.
01:30:40De partout, c'est contraire
01:30:42aux intérêts de la France et des Français.
01:30:44Depuis le début de ce plateau,
01:30:46on voit bien sur tous les sujets
01:30:48que le vrai point de blocage, c'est toujours LFI.
01:30:50C'est toujours LFI.
01:30:52Sur les points que vous aviez mentionnés
01:30:54sur le pacte de gouvernement de M. Wauquiez,
01:30:56on voit bien qu'il y a des points avec lesquels
01:30:58une certaine gauche, pas toute la gauche,
01:31:00pourrait être en phase sur la valorisation
01:31:02du travail, sur le renforcement de l'appareil
01:31:04productif, etc. Mais en revanche,
01:31:06il y a toujours le même point de blocage
01:31:08et qui se manifeste d'abord au sein même du front
01:31:10populaire, c'est LFI et la tutelle
01:31:12de Jean-Luc Mélenchon.
01:31:14Nous, c'est un constat, si vous voulez, qu'on a posé
01:31:16dans le cadre de cette campagne
01:31:18des déjà vues. Dès le début, on a dit
01:31:20que ça ne fonctionnera pas, parce que ça n'a pas
01:31:22fonctionné sous la lupesse.
01:31:24Les socialistes, les écologistes, les communistes,
01:31:26ont fait le choix de s'engouffrer à nouveau dans
01:31:28cette alliance. À 48 heures de l'annonce
01:31:30de la dissolution. Moi, j'ai tendance
01:31:32à leur dire, mais ce que vous avez su mener,
01:31:34vous êtes capables de le défaire aujourd'hui.
01:31:36Vous vous rendez bien compte que c'est une impasse.
01:31:38C'est une impasse à tout point de vue, au niveau
01:31:40de l'incarnation, au niveau du programme,
01:31:42au niveau de l'intérêt supérieur du pays.
01:31:44On ne parle pas uniquement de la rémission des postes
01:31:46à l'Assemblée ou ailleurs. Là, il s'agit
01:31:48demain de gouverner notre pays. Dans
01:31:50deux mois, un peu plus de deux mois, on a un budget
01:31:52à voter. Donc, il y a une gauche qui est
01:31:54en capacité d'entendre ce discours-là.
01:31:56Qu'elle s'en saisisse et qu'elle arrête
01:31:58cette alliance mortitaire. La gauche, le
01:32:00partitialiste en tête qui a accepté
01:32:02de faire alliance avec l'AFI,
01:32:04n'avait pas en tête de gagner
01:32:06l'élection. Ils étaient persuadés qu'ils
01:32:08feraient au mieux de bonnes figures.
01:32:10Donc, ils ont signé à la va-vite. Je pense
01:32:12qu'ils ont été piégés par
01:32:14cette demi-victoire
01:32:16qu'ils ont remportée.
01:32:18Et donc, ils se retrouvent
01:32:20avec un pacte
01:32:22de programme, un pacte législatif,
01:32:24là, pour le coup, qui est
01:32:26en contradiction.
01:32:28Et qu'ils n'assument pas, en plus.
01:32:30Ce qui est intéressant,
01:32:32c'est l'impréparation
01:32:34complète de la gauche. Parce que
01:32:36quand vous allez à des élections législatives,
01:32:38vous savez qui vous allez nommer en cas
01:32:40de victoire. Nous, on aurait eu
01:32:42la majorité absolue, je peux vous dire, que Jordan Bardella
01:32:44serait Premier ministre. Et pourtant, on avait le choix.
01:32:46On avait Marine Le Pen. Eric Ciotti était un allié.
01:32:48Non, c'était Jordan Bardella qui aurait
01:32:50été Premier ministre. Marine Le Pen
01:32:52qui restait à la tête du groupe. Eric Ciotti
01:32:54aurait fait partie du gouvernement de Jordan Bardella. C'est clair.
01:32:56J'imagine que, si renaissance...
01:32:58J'imagine que, si renaissance...
01:33:00Il est un peu tard pour être désagréable, mais il n'empêche
01:33:02que, quand vous parlez d'impréparation et d'amateurisme
01:33:04de la gauche, quand on voit
01:33:06un certain nombre d'investitures de votre part...
01:33:08Non, je ne suis pas d'accord.
01:33:10Non. Non. Non.
01:33:12Si, si, si.
01:33:14Si certains médias...
01:33:16Si certains médias étaient allés chercher
01:33:18sur 10 ans...
01:33:20Si certains médias étaient allés chercher
01:33:22sur 10 ans, comme ils ont fait pour nous,
01:33:24le pédigré de vos candidats,
01:33:26ils auraient trouvé la même chose.
01:33:28Je suis complètement
01:33:30en désaccord.
01:33:32Je veux dire, à la limite,
01:33:34je sais que nous sommes opposés
01:33:36à sa politique, mais le renaissance
01:33:38aurait gagné. Monsieur Attal aurait été
01:33:40reconduit à Matignon. Les choses étaient
01:33:42claires. La gauche, depuis 10 jours,
01:33:44il devrait proposer
01:33:46un Premier ministre de manière claire.
01:33:48Ils auraient dû se mettre d'accord en amont sur un Premier ministre.
01:33:50Et depuis 10 jours, en partant, je crois
01:33:52qu'il n'est pas préparé. Mais vous avez marqué que la gauche
01:33:54déteste la gauche. Vous avez vu... Oui, ça, j'ai remarqué.
01:33:56Vous avez vu ce qu'a écrit
01:33:58Chichirou. Bien sûr.
01:34:00Je vais vous relire. Le hollandisme, c'est comme
01:34:02les punaises de lit. Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser.
01:34:04Tu y as cru. Quelque temps, tu as repris
01:34:06une vie saine, à gauche, mais en
01:34:08quelques semaines, ça gratte à nouveau, ça sort de partout.
01:34:10Il va falloir recommencer.
01:34:12C'est très proche de Mélenchon, pour ne pas dire.
01:34:14La difficulté qu'a la gauche aujourd'hui, de toute
01:34:16façon, c'est qu'il privilégie la lutte des
01:34:18places au lieu de détriment de la lutte des classes, qui est leur idéologie
01:34:20de départ.
01:34:22La réalité, c'est qu'en fait, celle-ci,
01:34:24elle est électorale. Il y a un déclin électoral
01:34:26à gauche, tout simplement. En 2012,
01:34:28François Hollande fait 45%.
01:34:30En gros, la gauche pèse 40 à 45%
01:34:32des Français. Or, aujourd'hui, toutes les
01:34:34voix de gauche, que ce soit dans toutes les élections, c'est-à-dire
01:34:36les présidentielles, les législatives, les européennes,
01:34:38font 30% au maximum
01:34:40des Français. Donc, la gauche est
01:34:42minoritaire dans le pays, dans l'opinion publique.
01:34:44Mais surtout, et c'est ça qui est le plus important au niveau
01:34:46des élections législatives, où on est sur
01:34:48577 circonscriptions, donc 577
01:34:50élections, c'est-à-dire que vous avez
01:34:52en fait, dans un certain nombre de circonscriptions,
01:34:54notamment les circonscriptions rurales, la gauche,
01:34:56toutes les voix de gauche, quelles qu'elles soient,
01:34:58ne fait que 20-25%, grand maximum,
01:35:00et donc arrive dans une tripartition
01:35:02troisième, et donc est obligée de se décliner dessus.
01:35:04Juste sur les propos de Sofia Chikurwa,
01:35:06je voudrais qu'on écoute Boris Vallaud.
01:35:10Tout ça, c'est des vieilles méthodes.
01:35:12C'est des vieilles façons de faire.
01:35:14Mais c'est extrêmement violent.
01:35:16Et je rappelle pour tous ceux qui s'inquiètent de la bonne
01:35:18exécution de notre programme, que dans le préambule
01:35:20du Nouveau Front Populaire, de son projet,
01:35:22il est dit que nous devions arrêter les invectives,
01:35:24le cyberharcèlement et la brutalisation de la vie politique.
01:35:26Et bien, commençons, parce que tout ça, c'est des vieilles méthodes.
01:35:28Moi, ce n'est pas les miennes, et je pense qu'elles n'ont pas leur place
01:35:30dans un débat sérieux aujourd'hui,
01:35:32et dans la nécessité de
01:35:34changer la vie des Français. Si on ne change pas
01:35:36rapidement la vie des Français, si on ne s'en donne pas
01:35:38les moyens, c'est-à-dire se donner les moyens de gouverner,
01:35:40et bien, la réalité, c'est qu'au prochain tour,
01:35:42nous serons toutes et tous balayés.
01:35:44Voilà, c'est la fin
01:35:46de la brutalisation de la vie politique.
01:35:48C'est écrit dans le pacte, c'est écrit
01:35:50dans le contrat. On voit bien que LFI fait
01:35:52ce qu'ils savent faire le mieux, c'est-à-dire
01:35:54ils brutalisent, ils polarisent. Là, qu'est-ce qui se passe ?
01:35:56Ils se rendent compte que, finalement, la victoire
01:35:58leur échappe, que personne ne veut d'eux, y compris
01:36:00les Français, puisqu'ils sont une minorité au sein même
01:36:02d'une minorité. Mais ils posent
01:36:04deux options sur la gauche.
01:36:06Ils mettent deux options sur la gauche. Soit
01:36:08l'unité a lieu, elle se fait forcément
01:36:10derrière eux, puisqu'ils ne conçoivent l'unité
01:36:12que de cette façon-là, c'est l'unité
01:36:14oui, mais derrière eux uniquement, pas ailleurs.
01:36:16Soit ils vont
01:36:18avoir une espèce de scission, c'est-à-dire qu'à
01:36:20la fin, LFI va se retrouver seul,
01:36:22et ils feront le chantage aux
01:36:24sociodémocrates, les sociotraîtres, comme
01:36:26l'extrême-gauche l'a toujours fait. Donc
01:36:28on retrouve ce combat des deux gauches irréconciliables.
01:36:30Et c'est là-dessus qu'ils prennent un peu en otage cette gauche
01:36:32PS en disant, vous voyez, aux électeurs,
01:36:34de toute façon, ce qui les intéresse, c'est préparer...
01:36:362027. Donc c'est de dire aux électeurs
01:36:38de gauche, vous voyez, la seule vraie gauche qui vous
01:36:40incarne, c'est nous. Les autres, ils vous
01:36:42trahissent dès qu'ils peuvent. Et c'est là-dessus qu'ils sont
01:36:44extrêmement durs. C'est tout à fait normal, puisqu'en fait
01:36:46les socialistes, les
01:36:48communistes et les écologistes sont tous
01:36:50élus sur les voies de la France insoumise
01:36:52et sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire la ligne de la gauche radicale
01:36:54puisque quand vous regardez les différentes
01:36:56circonscriptions où la gauche arrive
01:36:58très nettement en tête, c'est les
01:37:00circonscriptions dans les quartiers populaires et c'est cette ligne-là
01:37:02qui fait foi et qui fait justement
01:37:04voter les gens. C'est-à-dire que, c'est ce que disait
01:37:06Jean-Luc Mélenchon après le premier tour, il a dit la chose suivante,
01:37:08le nom de Jean-Luc Mélenchon fait
01:37:10ouvrir des portes dans les quartiers populaires,
01:37:12or le nom de François Hollande,
01:37:14de Olivier Faure,
01:37:16etc. en fait fermer. Donc forcément,
01:37:18dès lors que vous avez ce problème-là, la gauche,
01:37:20ce gouvernement n'a plus d'électeurs. Olivier Faure le sait.
01:37:22Et Olivier Faure le sait, il le dit d'ailleurs en off,
01:37:24la gauche n'a plus d'électeurs et donc de fait,
01:37:26les sociodémocrates sont obligés
01:37:28de devoir pactiser avec la France insoumise.
01:37:30C'est pour ça que, par rapport à ce que vous disiez,
01:37:32moi je pense que la France insoumise n'est pas une minorité
01:37:34dans la minorité. Au contraire, c'est elle qui porte
01:37:36par le poids politique qu'elle a
01:37:38l'alliance de gauche. – Elle porte et elle veut imposer.
01:37:40Manon Aubry.
01:37:44– Nous fixons un cap clair,
01:37:46qui est celui du programme
01:37:48du nouveau Front populaire. Les macronistes,
01:37:50on les a sortis par la grande porte,
01:37:52c'est pas pour qu'ils revendent par la fenêtre.
01:37:54On veut une rupture claire et nette
01:37:56avec le macronisme. Donc pour sortir de cet impasse,
01:37:58ce qu'on a proposé, c'est faisons les choses dans l'ordre,
01:38:00accordons-nous sur un candidat commun
01:38:02à la présidence de l'Assemblée nationale,
01:38:04puisque c'est la première échéance concrète.
01:38:06Et ensuite, mettons Emmanuel Macron face
01:38:08à ses responsabilités, qu'il ne peut plus agir
01:38:10comme un enfant gâté qui a son jouet cassé
01:38:12et qui veut continuer à jouer.
01:38:14La France, c'est pas un jeu.
01:38:16– Voilà, la France c'est pas un jeu,
01:38:18mais ils ont tendance à casser le jouet.
01:38:20– Évidemment que le bloc de gauche et d'extrême-gauche,
01:38:22vous avez raison, est l'otage de monsieur Mélenchon.
01:38:24Mais depuis le début, regardez le programme.
01:38:26– Soumis aux insoumis, dit Gérald Darmanin.
01:38:28– Le programme du Nouveau Front Populaire
01:38:30est un des calques du programme de la France insoumise.
01:38:32– C'est le même, c'est un copicolé.
01:38:34– Pas du Parti du Socialiste.
01:38:36Mais oui, là, ce que je vous reproche,
01:38:38c'est que cette situation, merci monsieur Macron,
01:38:40merci monsieur Attal, parce que si dans l'entre-deux-tours
01:38:42il n'y avait pas eu cette stratégie suicidaire
01:38:44pour le pays de décistement,
01:38:46entre des gens qui s'étaient mis sur la gueule,
01:38:48qui s'étaient détestés,
01:38:50qui s'étaient dénoncés pendant des semaines et des semaines,
01:38:52sans cette politique de décistement,
01:38:54il y aurait eu 50, au moins 50 députés
01:38:56du Front Populaire,
01:38:58en moins, on n'aurait pas cette situation.
01:39:00– Là, une fois de plus, vous tombez dans un travers
01:39:02que j'ai eu l'occasion de dénoncer,
01:39:04c'est-à-dire que vous êtes dans une forme de trumpisation
01:39:06de votre discours. Il n'y a pas eu de vol du deuxième tour,
01:39:08pour une raison simple. – Je ne veux pas parler de vol,
01:39:10je veux parler d'alliance contre nature.
01:39:12– C'est la petite musique un peu qui a glissé.
01:39:14– Vous avez vu devant qui vous vous êtes retiré ?
01:39:16Devant un triple FIGES.
01:39:18– Au deuxième tour, monsieur Alizio,
01:39:20il y a eu dans plus de 500 circonscriptions
01:39:22un candidat RN, dans plus de 500, sur 577.
01:39:24– Ça, ça s'appelle la démocratie ?
01:39:26– Sans compter les élus du premier tour.
01:39:28Donc, tous les Français avaient un choix, au deuxième tour,
01:39:30entre un candidat de chez vous et un autre candidat.
01:39:32– Les Français avaient choisi les triangulaires.
01:39:34– Avec la participation qu'il y a eu,
01:39:36le résultat, il est sans appel et non contestable.
01:39:38– Les Français avaient choisi les triangulaires.
01:39:40– Vous avez décidé de vous retirer pour des gens d'extrême gauche.
01:39:42– Mais parce que nous, nous ne voulions pas
01:39:44que vous ayez la majorité absolue.
01:39:46– Donc, vous préférez l'extrême gauche.
01:39:48– Ils n'ont pas la majorité absolue.
01:39:50– Vous préférez ces gens, vous préférez un triple FIGES.
01:39:52– Si demain, ils ont le diamant, ils sauteront.
01:39:54– C'est juste hallucinant.
01:39:56– Bon, on va marquer une pause, c'est l'heure du rappel des titres.
01:39:58Je remercie Albert Zénot,
01:40:00je remercie Mathieu,
01:40:02qui m'ont accompagné depuis 21h.
01:40:04Ils vont nous rejoindre, Marc Varneau et Nathan Devers,
01:40:06ainsi que Guylain Benessa.
01:40:08Et on va peut-être parler de la Constitution,
01:40:10parce que c'est un excellent constitutionnaliste
01:40:12et il n'y en a pas tant que ça.
01:40:14Et pour l'instant, 23h, le rappel des titres,
01:40:16avec Maureen Vidal.
01:40:18– Le préavis de grève levé dans les aéroports.
01:40:20Les salariés obtiennent leur prime.
01:40:22Un accord a été signé entre trois syndicats
01:40:24et la direction ADP.
01:40:26Il prévoit le versement d'une prime uniforme
01:40:28pour chacun des collaborateurs.
01:40:30La rencontre de la Ligue des Nations de football
01:40:32Belgique-Israël ne se jouera pas sur le sol belge
01:40:34après Bruxelles.
01:40:36Toutes les villes du pays ont refusé de l'accueillir
01:40:38pour des raisons de sécurité.
01:40:40En juin dernier, les autorités l'avaient jugée
01:40:42à haut risque en raison des tensions liées
01:40:44au conflit israélo-palestinien.
01:40:46Le match pourrait se jouer le 6 septembre
01:40:48au prochain à Budapest.
01:40:50Kylian Mbappé est présenté
01:40:52comme nouveau joueur du Real Madrid
01:40:54lors d'une cérémonie hors norme.
01:40:56Mon rêve est exaucé, je vais donner ma vie
01:40:58pour ce club à déclarer la star tricolore
01:41:00dans un espagnol quasi parfait.
01:41:02De quoi enflammer les près de 80 000 supporters
01:41:04présents au Santiago Bernabeu.
01:41:06– Merci Maureen Vidal.
01:41:08Pour ce rappel des titres,
01:41:10on est content de voir les images
01:41:12qu'on lui a montrées tout à l'heure de Kylian Mbappé
01:41:14qui parle parfaitement espagnol.
01:41:16Je salue Marc Varneau, chef d'entreprise.
01:41:18Bonsoir Marc, je salue Guylain Belessa,
01:41:20avocat, essayiste, auteur de
01:41:22On marche sur la tête.
01:41:24C'est vrai qu'on marche un peu sur la tête.
01:41:26J'ai l'impression que vraiment
01:41:28on est dans une impasse, comment dire.
01:41:30Et en plus on marche sur la tête.
01:41:32Gabriel Attal n'est plus, enfin le gouvernement,
01:41:34pardon, le gouvernement de Gabriel Attal
01:41:36n'est plus, sa démission a été actée
01:41:38en fin d'après-midi, peu après 18h.
01:41:40Le Premier ministre reste en place
01:41:42pour le traitement des affaires courantes.
01:41:44Ce que sont les affaires courantes
01:41:46et avec qui cela se fait,
01:41:48on écoute Gabriel Attal.
01:41:50Jusqu'à ce qu'un nouveau Premier ministre
01:41:52soit nommé, je suis à ma tâche
01:41:54pour assurer les affaires courantes.
01:41:56Deux postes, ça veut dire deux rémunérations ?
01:41:58Non, évidemment non.
01:42:00Je serai rémunéré par le Parlement
01:42:02comme député.
01:42:04Combien de temps ça va durer ?
01:42:06Ça c'est le Président de la République
01:42:08qui nommera le moment venu
01:42:10un nouveau Premier ministre,
01:42:12un nouveau gouvernement, il l'a indiqué
01:42:14dans le communiqué de presse, il souhaite que les forces politiques
01:42:16puissent travailler. Il nous a dit ce matin
01:42:18que ça pourrait durer quelques semaines.
01:42:20On a déjà eu par le passé des situations
01:42:22où ça a duré plusieurs jours,
01:42:24c'est plus lointain, plusieurs semaines,
01:42:26c'est déjà arrivé.
01:42:28Ça va durer quelques semaines,
01:42:30probablement fin août, début septembre.
01:42:32Ça va irriter sans doute à gauche,
01:42:34ça va gratter beaucoup
01:42:36chez LFI
01:42:38et au sein du NFA,
01:42:40il n'y a pas d'autre
01:42:42Premier ministre.
01:42:44Que fait exactement
01:42:46un gouvernement de transition ?
01:42:48Je disais récemment,
01:42:50on vit l'inédit qui va se poursuivre
01:42:52et chaque jour va apporter l'inédit.
01:42:54Ça veut dire quoi ?
01:42:56Faut être clair,
01:42:58on essaye,
01:43:00le gouvernement démissionnaire
01:43:02tente de trouver des justifications,
01:43:04c'est-à-dire qu'en réalité,
01:43:06premièrement, nous ne sommes pas en transition.
01:43:08On a un gouvernement
01:43:10qui n'est pas vraiment démissionnaire,
01:43:12parce qu'en réalité, il reste toujours en place.
01:43:14On a un gouvernement démissionnaire
01:43:16sur une période de 3 mois potentiellement,
01:43:18qui en même temps joue désormais
01:43:20une carte à l'Assemblée,
01:43:22puisqu'il y a une quinzaine de ministres
01:43:24qui sont députés depuis quelques jours,
01:43:26qui prennent leur mandat petit à petit.
01:43:28Ce qui se passe,
01:43:30et on vit...
01:43:32Dont un Premier ministre.
01:43:34Si je puis le permettre,
01:43:36une information qui est juste,
01:43:38mais pas assez,
01:43:40c'est qu'on a donc un Premier ministre
01:43:42qui désormais devient député
01:43:44et qui va élire le Président de l'Assemblée nationale.
01:43:46Donc on a une confusion des genres,
01:43:48un problème de séparation des pouvoirs
01:43:50et même un problème d'État de droit,
01:43:52parce que je rappelle que la séparation des pouvoirs
01:43:54c'est la base de l'État de droit,
01:43:56le fameux État de droit dont on nous bassine tout le temps.
01:43:58Ça serait bien de le respecter de temps à autre tout de même.
01:44:00Deuxièmement, en réalité,
01:44:02si on prend certaines figures
01:44:04des députés, François Hollande,
01:44:06c'est un ancien Président de la République qui est devenu député
01:44:08et qui est en même temps Président du Conseil Constitutionnel.
01:44:10Donc en fait, on marche sur la tête
01:44:12de fond, temps comble,
01:44:14et ça va durer un bout de temps, et on va voir petit à petit
01:44:16comment régler les choses. Jusqu'ici,
01:44:18personne n'en a vraiment la moindre idée.
01:44:20Ça va être...
01:44:22C'est pas que les Jeux Olympiques sportifs.
01:44:24C'est un membre du Conseil Constitutionnel.
01:44:26Mais ça veut dire qu'on marche sur la tête pendant tout l'été
01:44:28et on a les Jeux Olympiques et le cirque en même temps
01:44:30qui vont perdurer quelques semaines.
01:44:32– Regardez, on marche sur la tête, donc c'est le nom de votre livre.
01:44:34Je crois que c'est vraiment la bonne formule.
01:44:36– Oui. – C'est vrai qu'on est face
01:44:38à une situation totalement inédite.
01:44:40Marc Vardot, je vous salue.
01:44:42– Bonsoir, oui, effectivement.
01:44:44La situation est complètement inédite et je rejoins ce qui a été dit.
01:44:46On a à la fois l'inédit qui va durer
01:44:48et de l'important
01:44:50qui va se présenter dans deux jours.
01:44:52Je crois que l'élément le plus important aujourd'hui,
01:44:54c'est l'élection du Président de l'Assemblée Nationale.
01:44:56Parce que ça, le Président de l'Assemblée Nationale,
01:44:58il va rester en place pendant le mandat.
01:45:00Au moins cinq ans, moins si il y a une nouvelle dissolution,
01:45:02mais enfin en tout cas le mandat. – Au moins un an.
01:45:04– Pour le reste, déjà, il ne faut pas être mélaïphile de mathématiques
01:45:08pour comprendre que ça va être très compliqué
01:45:10d'avoir un gouvernement qui sort de l'Assemblée Nationale
01:45:12et qui puisse durer quelques mois, encore moins quelques années.
01:45:16Donc c'est certain qu'on a devant nous une période d'instabilité politique.
01:45:18Tout le monde en est parfaitement conscient.
01:45:20Ça durera le temps que ça durera.
01:45:22– Mais sur les incohérences qui sont pointées par Guillaume Belfort.
01:45:24– Encore une fois, si on a, comment dire,
01:45:26si on a le sens de l'État
01:45:28et l'intérêt de la France à cœur.
01:45:30Qu'il y ait un gouvernement qui gère les affaires courantes,
01:45:34tant mieux, heureusement.
01:45:36C'est M. Attal, c'est M. Attal.
01:45:38C'est le gouvernement sortant qui gère les affaires courantes.
01:45:40Qu'il y ait un Premier ministre à la tête de mon pays
01:45:42et un ministre de l'Intérieur, par exemple, en cette période,
01:45:44moi je m'en félicite.
01:45:46Là où en revanche je trouve ça très limite,
01:45:48et là justement ça dénote une absence de sens de l'État,
01:45:50une absence de sens de la fonction,
01:45:54c'est que le Premier ministre, tant qu'il gère les affaires courantes,
01:45:56il ne siège pas.
01:45:58Vous savez pourquoi il l'a fait ?
01:46:00Pourquoi on s'est arrangé avec cette petite histoire
01:46:02de gouvernement démissionnaire ?
01:46:04C'est parce que sinon il ne pouvait pas prendre la tête du groupe
01:46:06et donc il a préféré son intérêt personnel,
01:46:08son intérêt politicien.
01:46:10Il aurait dû rester Premier ministre
01:46:12et puis ensuite il suffisait d'un mois
01:46:14pour qu'il récupère son siège,
01:46:16son suppléant se retirer,
01:46:18et récupérer son siège.
01:46:20Il ne l'a pas fait parce qu'il voulait absolument
01:46:22prendre la tête de son groupe politique.
01:46:24Il a préféré son intérêt personnel et politicien
01:46:26avant l'intérêt de l'État.
01:46:28Ce qui me choque, ce n'est pas qu'il y ait un premier ministre,
01:46:30ce qui me choque c'est qu'il soit en même temps le président
01:46:32d'un groupe politique, c'est du jamais vu.
01:46:34– Jamais de la vie, vous allez répondre, Martin Gagnon.
01:46:36– Évidemment que non, vous l'avez salué,
01:46:38il est normal, il est indispensable
01:46:40qu'on ait un gouvernement,
01:46:42c'est un gouvernement qui est démissionnaire,
01:46:44heureusement qu'en cette période
01:46:46avec des enjeux ultra importants en termes de sécurité,
01:46:48on a un ministre de l'Intérieur,
01:46:50on a des forces armées,
01:46:52on a un ministre de l'Intérieur qui a fait ce geste extraordinaire
01:46:54d'enlever sa cravate,
01:46:56dès qu'il est…
01:46:58– Gérald Darmanin.
01:47:00– Gérald Darmanin, hop, mais c'était vraiment le geste libérateur,
01:47:02je vous salue Nathan Devers,
01:47:04vous avez vu ce geste, libérateur,
01:47:06vraiment, je n'en peux plus,
01:47:08voilà ce qu'il disait Gérald Darmanin.
01:47:10Et encore, j'ai les JO,
01:47:12mais vous allez voir après les JO,
01:47:14il y a quand même Saint-Solinbis
01:47:16qui va être un gros souci.
01:47:18– Mais il faut se mettre dans la tête de ces gens,
01:47:20c'est-à-dire les macronistes,
01:47:22depuis 2017 et même depuis 2016,
01:47:24pour la plupart d'entre eux,
01:47:26ils ont été d'une loyauté sans faille
01:47:28envers Emmanuel Macron.
01:47:30Alors évidemment, quand on s'engage en politique
01:47:32et qu'on vient de la société civile,
01:47:34ce qui était quand même l'essentiel des troupes du macronisme,
01:47:36ce n'est pas le cas de M. Darmanin, ni de M. Attal,
01:47:38mais quand même, c'est le cas de beaucoup de gens
01:47:40qui ont rejoint Emmanuel Macron.
01:47:42Ça demande toujours un sacrifice,
01:47:44quitter son métier, changer de perspective,
01:47:46quand on s'implique pour l'État,
01:47:48et puis depuis 2017,
01:47:50les macronistes ont été,
01:47:52vis-à-vis du Président de la République,
01:47:54dans une situation, on pourrait presque dire,
01:47:56de docilité, au sens où ils n'ont jamais
01:47:58mis en danger ses intérêts politiques,
01:48:00au sens où en 2022, quand Emmanuel Macron
01:48:02s'est représenté, contrairement à François Hollande,
01:48:04il n'y a eu aucun enjeu de rivalité.
01:48:06Et voyez comme ils sont récompensés,
01:48:08et là on voit bien que l'ingratitude est la loi de la politique,
01:48:10ils sont récompensés par une décision
01:48:12de dissolution, où le Président sait
01:48:14que lui, son siège est inamovible,
01:48:16et où il met en danger de mort politique
01:48:18tous les gens qui se sont engagés
01:48:20dans son camp. Donc évidemment que ça crée
01:48:22de la rancune et du ressenti.
01:48:24– Alors vous avez vu apparaître,
01:48:26on va le revoir, le message
01:48:28que vient de poster le chef de l'État, merci.
01:48:30Monsieur le Premier ministre, cher Gabriel Attal,
01:48:32pour faire avancer le pays dans un moment si difficile,
01:48:34c'est dans un esprit commun de responsabilité
01:48:36et de dépassement, vous avez mis toute votre énergie
01:48:38au service des Français,
01:48:40la France au cœur, il aurait pu l'ajouter.
01:48:42Salut petit frère, quelque chose comme ça.
01:48:44Réponse de Gabriel Attal,
01:48:46merci Monsieur le Président pour votre confiance,
01:48:48servir de compatriote, les écouter, les protéger,
01:48:50est une responsabilité immense et l'honneur de ma vie,
01:48:52j'aurai toujours le même objectif, apaiser, unir et agir.
01:48:54Je ne sais pas si vous avez vu tout à l'heure,
01:48:56à côté de M. Darmanin,
01:48:58il y avait Bruno Le Maire,
01:49:00c'est le canard enchaîné qui donne cette information,
01:49:02il va directement à Lausanne, il s'en va,
01:49:04il quitte la France, il va aller, paraît-il,
01:49:06enseigner. Vous vous rendez compte, c'est vrai,
01:49:08c'est exactement ce que dit Nathan,
01:49:10ça a été une abnégation totale.
01:49:12En même temps, on a passé, je viens d'une génération,
01:49:14j'ai 45 ans,
01:49:16où on avait des hommes politiques
01:49:18qui étaient inamovibles, on avait les mêmes,
01:49:20c'était un métier. On a la chance
01:49:22d'avoir aussi une génération de personnalités
01:49:24qui viennent de la société civile, vous l'avez dit,
01:49:26et qui repartent à la société civile une fois le mandat
01:49:28qu'ils ont pu avoir l'honneur
01:49:30d'exercer, effectué.
01:49:32Moi je trouve que c'est plutôt sain,
01:49:34c'est une fois de plus, la politique ce n'est pas un métier,
01:49:36c'est une vocation, c'est quelque chose qui demande
01:49:38un certain doigté de l'expérience,
01:49:40mais c'est avant tout le service
01:49:42à son pays.
01:49:44Emmanuel Macron,
01:49:46typiquement, est l'exemple incarné.
01:49:48Je ne suis pas certain que ce soit la bonne société civile
01:49:50qui a accompagné le président Macron
01:49:52depuis 2017. Moi je pense
01:49:54qu'il y a une société civile qui est totalement absente
01:49:56du monde politique
01:49:58et qui devrait être là. La société civile,
01:50:00ce n'est pas forcément le profil
01:50:02de M. Attal qui,
01:50:04à 25-26 ans, après avoir milité
01:50:06dans un parti, se présente parce qu'il est conseiller
01:50:08municipal. Non, la vraie société civile
01:50:10sont plutôt des gens qui ne sont pas forcément politiques
01:50:12et qui ont envie de mettre leur talent
01:50:14au service de la collectivité,
01:50:16qui se font élire et qui y vont.
01:50:18Et ça, il n'y en a pas beaucoup.
01:50:20Il y en a pas beaucoup.
01:50:22Un chef d'entreprise,
01:50:24aujourd'hui, peut difficilement,
01:50:26au-delà d'un mandat local,
01:50:28se présenter à l'élection nationale
01:50:30parce qu'il y a plein de raisons.
01:50:32Et puis c'est cette idée cicéronienne qu'il y a une continuité,
01:50:34vous savez, c'est Cicéron qui l'explique
01:50:36dans son traité de l'amitié,
01:50:38entre l'amitié personnelle et l'amitié politique.
01:50:40De la même manière que dans les lois
01:50:42de l'amitié inter-humaine, si je ne t'ai pas trahi,
01:50:44eh bien, je suis déçu que tu me trahisses,
01:50:46eh bien, ainsi en va-t-il
01:50:48en politique ?
01:50:50Vous parlez de Mme de Chiquirou, là ?
01:50:52On pourrait l'appliquer aussi
01:50:54à ce bord-là de la vie politique française.
01:50:56Mais il est vrai qu'Emmanuel Macron,
01:50:58et c'est une chance en tant que président, ce n'était pas le cas de François Hollande,
01:51:00n'a jamais été trahi par personne,
01:51:02par aucun de ses ministres, par aucun de ses militants,
01:51:04par aucune des personnes qui se sont
01:51:06impliquées pour sa réussite politique.
01:51:08À part peut-être un certain Emmanuel Macron,
01:51:10qui l'a trahi à un moment donné.
01:51:12Non ?
01:51:14François Hollande.
01:51:16François Hollande a été trahi, mais Emmanuel Macron,
01:51:18en tant que président, a eu la chance
01:51:20de ne jamais être trahi.
01:51:22Désolé de redescendre de Cicéron
01:51:24à Bruno Le Maire,
01:51:26et en plus de tirer sur une ambulance,
01:51:28mais c'est quand même extraordinaire.
01:51:30Le ministre de l'économie qui fait de la France
01:51:32le pays le plus taxé au monde,
01:51:34s'exile dans l'un des pays européens
01:51:36les moins taxés au monde.
01:51:38Le ministre de l'économie
01:51:40qui fait exploser la dette
01:51:42va dans l'un des pays européens
01:51:44où la dette est la plus faible.
01:51:46Le ministre de l'économie qui fait barrage de son corps
01:51:48à tout protectionnisme et patriotisme économique
01:51:50va dans l'un des pays d'Europe
01:51:52où il y a une véritable politique protectionniste.
01:51:54C'est extraordinaire.
01:51:56Il y a des règles en France, monsieur Alijon,
01:51:58et vous les connaissez.
01:52:00Il y a une société qui interdit
01:52:02un certain nombre d'exercices de métier
01:52:04après trois ans
01:52:06lorsque vous avez eu un mandat du type de Bruno Le Maire.
01:52:08Il y a des contraintes qui pèsent sur ces personnes-là.
01:52:10On ne va pas lui demander de rester
01:52:12à se tourner les pouces dans sa maison.
01:52:14Il a des choses à apporter.
01:52:16C'est un écrivain.
01:52:18Il aurait dû écrire des bouquins.
01:52:20En France, pas en Suisse.
01:52:22Je ne pense pas qu'il aille en Suisse
01:52:24pour écrire des bouquins.
01:52:26On a Gérald Darmanin qui enlève la cravate
01:52:28et d'autres qui partent comme Bruno Le Maire.
01:52:30On a quand même un petit jeu.
01:52:32On se demande s'il y a du dégagisme des gens
01:52:34de la société civile ou des politiques
01:52:36qui vont quitter leur poste ou qu'on va revoir ou non.
01:52:38Les Français, je suis sidéré
01:52:40qu'on passe des jours et des jours
01:52:42et là je mets tous les partis politiques dedans.
01:52:44LFI ou la droite ou la gauche, peu importe.
01:52:46On a donc des Français
01:52:48qui rêveraient d'un grand coup de balai,
01:52:50qui ont voté à 35% pour l'ORN
01:52:52sans aucune forme de difficulté,
01:52:54qui ont affaire à un barrage républicain
01:52:56avec un bricolage de A à Z et tout le monde le voit chaque jour
01:52:58et qui aujourd'hui constatent
01:53:00qu'on parle de potentiel Premier ministre.
01:53:02J'ai entendu Hervé Morin sur le plateau tout à l'heure dire
01:53:04que potentiellement Jean-Louis Borloo pourrait être Premier ministre.
01:53:06C'est un avis,
01:53:08mais un bon Premier ministre.
01:53:10On a les mêmes qu'on a depuis 20 ans,
01:53:12que je connaissais quand j'avais 8 ans,
01:53:14ou 7 ans, qui sont dans les cartons
01:53:16avec les autres pour être toujours là
01:53:18au moment même où on a un scrutin
01:53:20qui a donné un coup de balai
01:53:22comme jamais on en a eu aux législatives.
01:53:24On en est là à te demander
01:53:26si enlever une cravate ou partir en Suisse
01:53:28pour les uns et les autres,
01:53:30ça signifie quelque chose.
01:53:32Alors qu'en fait, il y a littéralement un rapte démocratique
01:53:34qui se poursuit de jour en jour
01:53:36puisque la volonté des Français
01:53:38est littéralement déconstruite.
01:53:40On est à la mode de la déconstruction chaque jour.
01:53:42Si on a, je finis juste,
01:53:44si on a un Premier ministre
01:53:46qui en fait est un éternel, soit de la Macronie
01:53:48ou un Macron compatible, dont on connaît l'identité
01:53:50depuis 10 ans, qui est rompu à l'exercice du pouvoir
01:53:52et qui est un extrême centriste,
01:53:54ça voudrait dire qu'on a annulé
01:53:56le résultat des élections.
01:53:58Si vous prenez globalement les noms
01:54:00qu'on a dans l'escarcelle,
01:54:02qu'on prenne, je veux dire,
01:54:04Olivier Faure est consort côté PS,
01:54:06qu'on prenne les Macron compatibles au sens large.
01:54:08Il y en a quand même beaucoup qui sont plus ou moins LR,
01:54:10plus ou moins PS, compatibles ou à moitié compatibles.
01:54:12Qu'on prenne les LR,
01:54:14l'exavier Bertrand est consort, j'y crois pas vraiment,
01:54:16mais il a fait un appel du pied lui-même en disant
01:54:18on pourrait faire un gouvernement du non-national.
01:54:20Ça veut dire, j'ai réfléchi,
01:54:22je suis un peu rigoureux, ça veut dire qu'il y a un mois,
01:54:24on a eu des élections qui finalement
01:54:26n'ont jamais eu lieu. On a un résultat
01:54:28qui est exactement ce que les Français
01:54:30ne souhaitaient pas avoir.
01:54:32Le résultat de cette élection,
01:54:34c'est qu'il y a une France,
01:54:36on parle des élections législatives,
01:54:38c'est qu'il y a une France qui est divisée en trois blocs,
01:54:40trois blocs qui sont irréductibles,
01:54:42qui ne veulent pas travailler les uns
01:54:44avec les autres. Peut-être que derrière,
01:54:46ce sont trois projets politiques d'ailleurs qui ne se recoupent pas
01:54:48et entre lesquels il n'y a pas
01:54:50de compromis possible. Et ce qu'il faut quand même
01:54:52remarquer, c'est qu'il y a objectivement
01:54:54une survie politique du bloc central
01:54:56qui est incroyable.
01:54:58Ça veut dire que depuis 2017,
01:55:00il y a pu arriver
01:55:02mille et un problèmes,
01:55:04les gilets jaunes, le coronavirus, etc.
01:55:06La déroute électorale
01:55:08des élections européennes, même pendant cette déroute électorale,
01:55:10le bloc marxiste
01:55:12a très largement été survenu.
01:55:14Juste un mot.
01:55:16C'est Edouard Philippe qui appelle à voter communiste.
01:55:18On peut dire qu'elle est belle, la survie.
01:55:20Je crois qu'il faut quand même rappeler ce qui s'est passé entre le 1er et le 2nd tour.
01:55:22Si on avait eu une élection type
01:55:24britannique en France, il y aurait eu plus de 400
01:55:26députés RN aujourd'hui.
01:55:28Est-ce que l'élection se joue au 1er ou au 2e tour ?
01:55:30Au 2e tour, on est élus. Au 1er tour,
01:55:32les Français s'expriment.
01:55:34Je suis désolé, il faut quand même
01:55:36répéter sans cesse que ce qui s'est
01:55:38passé entre le 1er et le 2nd tour
01:55:40n'est pas quelque chose de normal.
01:55:42Désolé.
01:55:44Il y a une formidable résistance.
01:55:46Ils ont divisé le nombre de leurs députés
01:55:48par deux.
01:55:50C'est une résistance.
01:55:52C'est une survie.
01:55:54C'est déjà mieux.
01:55:56Juste pour finir la démonstration,
01:55:58parce que je trouve qu'elle est intéressante.
01:56:00On vote deux fois.
01:56:02Les Français s'expriment deux fois pour un parti
01:56:04qui a mis en plebiscite la personne à la tête de ce parti.
01:56:06C'est la Jourdan de Vardela, 28 ans.
01:56:08Et qui vont retrouver peut-être Premier ministre,
01:56:10François Bayrou, qui était ministre de l'Éducation
01:56:12lorsque j'entrais en 6e.
01:56:14C'est le retour des dinosaures.
01:56:16Ils choisissent la nouvelle génération.
01:56:18Ils se retrouvent avec le grand-père
01:56:20de Jourdan de Vardela, Premier ministre.
01:56:22Pas le grand-père. Il n'y a pas de lien familial
01:56:24entre Jourdan de Vardela et François Bayrou.
01:56:26Je suis assez d'accord avec lui.
01:56:28Ce que vous avez appelé la force de résistance
01:56:30du Bloc central,
01:56:32j'appelle ça les prolongations indues.
01:56:34On sort de l'euro de football.
01:56:36C'est les prolongations, alors même que
01:56:38l'arbitre est jugé parti.
01:56:40Cette prolongation-là,
01:56:42elle a été non pas obtenue,
01:56:44elle a été extorquée.
01:56:46Si encore, à la limite, on avait une prolongation légitime,
01:56:48on dirait pourquoi pas, après tout, c'est les élections.
01:56:50Mais là, on a une constitution d'un Bloc,
01:56:52qui est un Bloc d'alliance de circonstances
01:56:54qui se fissure déjà, puisque LFI
01:56:56n'est plus ami avec ses copains
01:56:58des écolos, qui eux-mêmes
01:57:00pactisent à moitié avec le Bloc central.
01:57:02Ce qui veut dire qu'on a constitué,
01:57:04on a voulu, on a pactisé
01:57:06pour avoir le droit de jouer plus longtemps
01:57:08dans la mesure où on a essayé littéralement
01:57:10de modifier le résultat des élections.
01:57:12Qu'ensuite, on puisse
01:57:14le constater, je suis d'accord avec vous, qu'il y a une vraie résistance.
01:57:16Mais elle est quand même une résistance d'apparat.
01:57:18C'est un artifice. Ça s'appelle littéralement
01:57:20un trucage.
01:57:22Je trouve ça quand même assez grave
01:57:24ce que vous essayez de développer depuis un petit moment.
01:57:26On a eu déjà cette discussion avant votre arrivée en plateau.
01:57:28Mais en faisant ça, en fait, vous délégitimez
01:57:30totalement le vote des Français, le choix des Français.
01:57:32Absolument pas.
01:57:34Parce que là, vous parlez d'extorsion,
01:57:36de prolongation extorquée.
01:57:38C'est une façon de contester le résultat
01:57:40d'élections qui se sont tenues de manière régulière.
01:57:42Oui, sauf que vous êtes même d'accord qu'aujourd'hui,
01:57:44les Français constatent...
01:57:46C'est une honte ce qui se passait dans l'entre-deux-tours.
01:57:48Il s'est passé de la même chose il y a plus de 20 ans.
01:57:50Ça a déjà été le cas ailleurs.
01:57:52Les gens de droite, les communistes,
01:57:54ils font remonter la seconde guerre mondiale.
01:57:56Est-ce que vous trouvez alors...
01:57:58Attendez, attendez, attendez.
01:58:00Il faut remonter la corde.
01:58:02Il faut remonter la corde.
01:58:04Je suis un peu minoritaire sur ce plateau,
01:58:06mais je vais quand même essayer d'aller au bout de ma démonstration.
01:58:08Je suis un peu minoritaire et pris en stéréo.
01:58:10Vous avez un discours qui délégitime
01:58:12le résultat des élections,
01:58:14le choix des Français, avec une participation
01:58:16qui était historique.
01:58:18Quand vous parlez du nom du Premier ministre,
01:58:20en vous moquant d'ailleurs, je trouve, de manière assez méprisante,
01:58:22sur l'identité d'un Premier ministre
01:58:24qui pourrait être âgé, je ne vois pas en quoi
01:58:26ça en ferait un moins bon que M. Barnier là.
01:58:28Je ne vois pas en quoi...
01:58:30Là, je fais un critère.
01:58:32Mais à tout moment,
01:58:34le Premier ministre, il aura la confiance
01:58:36ou pas d'ailleurs, d'une majorité de députés
01:58:38à l'Assemblée.
01:58:40Je ne vous parle pas des députés à l'Assemblée,
01:58:42je vous parle du peuple français qui a voté.
01:58:44Si vous ne voulez pas l'entendre,
01:58:46je ne vous parle pas de la majorité à l'Assemblée.
01:58:48Je vous parle de la relation
01:58:50entre la représentation nationale
01:58:52et la population.
01:58:54C'est-à-dire qu'est-ce qui fait qu'il y a un lien direct ?
01:58:56Les Français ont voté avec les mêmes règles
01:58:58qu'ils connaissaient avant le scrutin.
01:59:00C'est indéfendable.
01:59:02Toute la question, en fait, est de savoir.
01:59:04Attendez, attendez.
01:59:06Est-ce qu'à partir du moment où quelqu'un
01:59:08appelle à voter pour des opinions...
01:59:10Les Français, ils ne votent pas avec un pistolet.
01:59:12Toute la question est de savoir.
01:59:14Laissez-moi parler.
01:59:16Lorsqu'un homme politique
01:59:18majeur, professionnel,
01:59:20appelle à voter pour ceux qui ont été
01:59:22leurs ennemis pendant toute leur vie politique,
01:59:24lorsque vous avez un Xavier Bertrand
01:59:26et un Édouard Philippe qui appellent à voter communiste,
01:59:28il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale
01:59:30pour trouver ce type de comportement.
01:59:32Je suis désolé, ce n'est pas quelque chose de normal.
01:59:34On peut dire qu'effectivement, les gens ont voté,
01:59:36mais ce n'est pas quelque chose de normal.
01:59:38C'est anormal.
01:59:40C'est très grave.
01:59:42Toute la question est de savoir.
01:59:44Vous n'êtes pas minoritaire, je suis d'accord avec vous sur ce point.
01:59:46Est-ce que les Français sont des adultes ou des enfants ?
01:59:48Est-ce que quand des politiques leur disent
01:59:50nous donnons des consignes de vote,
01:59:52est-ce que ça infantilise les Français
01:59:54et les Français sont manipulés ?
01:59:56Est-ce que c'est une bonne décision ?
01:59:58Il me semble que la conclusion qu'on doit tirer
02:00:00de ces élections législatives,
02:00:02c'est qu'on n'a pas le droit de dire
02:00:04la volonté des Français,
02:00:06parce qu'elle n'existe pas au sens où elle n'est pas univoque.
02:00:08Je reviens sur cette histoire
02:00:10qu'il y a trois blocs de Français
02:00:12qui ne se recoupent absolument pas,
02:00:14ni à l'échelle des citoyens,
02:00:16ni à l'échelle des intellectuels,
02:00:18ni à l'échelle des politiques,
02:00:20et qu'en l'occurrence, ce qu'on peut quand même relever,
02:00:22c'est qu'il y a objectivement deux programmes
02:00:24de rupture, que ce soit l'EFI,
02:00:26que ce soit l'ERN,
02:00:28que ce soit le Reconquête,
02:00:30et que les Français ont refusé à plusieurs reprises
02:00:32de donner une majorité,
02:00:34de donner les clés du pouvoir
02:00:36à ces programmes de rupture.
02:00:38S'agissant de la France insoumise
02:00:40aux élections européennes,
02:00:42on a vu le score important du PS,
02:00:44on a vu aussi que ce NFP,
02:00:46c'était une alliance électorale,
02:00:48mais en fait il n'existe pas.
02:00:50Ça veut dire qu'à partir du moment où l'Assemblée est constituée,
02:00:52il n'y a plus de convergences entre les deux.
02:00:54Et concernant le RN,
02:00:56on a quand même vu,
02:00:58notamment entre le premier et le deuxième tour,
02:01:00un certain nombre de circonscriptions,
02:01:02où il y avait des candidats, par exemple,
02:01:04prenant uniquement la question de la compétence et du professionnalisme,
02:01:06même pas celle, si vous voulez, de l'idéologie.
02:01:08On a vu un certain nombre de candidats
02:01:10qui, entre le premier et le deuxième tour,
02:01:12leur défaillance, leur incompétence
02:01:14a été révélée au grand jour,
02:01:16notamment lors des débats,
02:01:18et leur score a été réduit à peau de chagrin
02:01:20entre les deux termes.
02:01:22Si on s'était intéressé aux autres candidats autant qu'aux nôtres,
02:01:24on aurait trouvé les mêmes problèmes,
02:01:26les mêmes défaillances.
02:01:28En fait, c'est très simple.
02:01:30Je ne mets pas en doute,
02:01:32ou je ne pense pas les Français
02:01:34pas assez grands garçons par rapport aux consignes de vote.
02:01:36Ce que j'observe, c'est que je sortais de votre plateau,
02:01:38il y a quelque temps, dans l'entre-deux-tours, je crois.
02:01:40Je prends mon train-gare de l'Est
02:01:42et je regarde en passant les unes de journaux.
02:01:44Il n'y avait pas une, pas deux, pas trois.
02:01:46Il y avait un mur de unes de journaux
02:01:48qui appelait à faire barrage dimanche.
02:01:50Si là, on ne peut pas m'expliquer
02:01:52que d'une manière ou d'une autre,
02:01:54il y a quelque chose d'inconscient qui joue
02:01:56tout le temps, constamment,
02:01:58sur le bon ou le mauvais vote,
02:02:00donc sur une moralisation de la vie politique,
02:02:02donc sur la faculté ou pas de faire librement son choix,
02:02:04ça veut dire qu'on mésestime
02:02:06toute la communication qui est faite.
02:02:08C'est comme si on me disait
02:02:10regarder Netflix n'engendre absolument rien sur le cerveau
02:02:12si j'allume ma télé de 8h à 12h.
02:02:14Mais vous prenez le même discours inverse
02:02:16avec cette chaîne-là
02:02:18en disant que c'est une chaîne de fachos qui fait le jeu du RN.
02:02:20Les Français, non mais on peut avoir des...
02:02:22Ben si, parce qu'en fait, vous dites exactement...
02:02:24Mais non, parce qu'il y a une seule chaîne
02:02:26qui parle différemment.
02:02:28Je ne vous dis pas une chaîne,
02:02:30je vous dis un mur de une de journaux.
02:02:32C'est comme si de la chaîne 1 à la 35,
02:02:34vous avez strictement le même spectacle.
02:02:36Le cordon sanitaire
02:02:38dont vous parlez, barrage, etc.,
02:02:40ça continue.
02:02:42Ce n'est pas terminé, là, aujourd'hui.
02:02:44C'est quelque chose qui se joue à l'Assemblée, pour les postes.
02:02:46Je voulais qu'on écoute Hervé Morin.
02:02:48Après, vous réagirez.
02:02:50Mais normalement, vous devez être parti.
02:02:56Je ne peux pas être suspecté
02:02:58d'avoir une amitié
02:03:00à l'égard du RN,
02:03:02comme je n'en ai pas plus pour Eléphi,
02:03:04mais je ne comprends pas.
02:03:06Surtout pour des formations politiques
02:03:08qui, la plupart du temps, défendent l'idée
02:03:10d'un scrutin à la proportionnelle.
02:03:12C'est la présence de toutes ces formations politiques à l'Assemblée.
02:03:14On me dit que ce n'est pas la même chose,
02:03:16mais il n'empêche.
02:03:18Les députés Eléphi comme les députés RN
02:03:20ont été élus par des Français.
02:03:22Ils représentent la nation.
02:03:24Ils doivent être proportionnellement
02:03:26intégrés dans l'ensemble
02:03:28des institutions de l'Assemblée nationale.
02:03:34On va se quitter sur un point d'accord
02:03:36puisque c'est aussi l'accord
02:03:38qu'on a eu tout à l'heure.
02:03:40On va se quitter aussi sur une proposition.
02:03:42Il faudra un jour ou l'autre se poser la question
02:03:44dans ce pays de l'utilité du deuxième tour.
02:03:46La plupart des scrutins en Europe
02:03:48se font à un tour.
02:03:50La proportionnelle,
02:03:52comme le scrutin majoritaire,
02:03:54peuvent se faire à un tour.
02:03:56Vous savez pourquoi il y a eu
02:03:58deux tours ?
02:04:00Le choix des deux tours,
02:04:02c'était de Gaulle.
02:04:04Il voulait favoriser les communistes.
02:04:06Il voulait au moins que les communistes
02:04:08rentrent à l'Assemblée.
02:04:10Le général de Gaulle a fait une concession
02:04:12au comité constitutionnel et consultatif
02:04:14parce qu'il voulait le scrutin majoritaire
02:04:16à un seul tour.
02:04:18Il a fait une concession en disant
02:04:20qu'il voulait les deux tours.
02:04:22Le scrutin majoritaire à un tour.
02:04:24La question que vous posez est importante.
02:04:26Est-ce qu'il ne faut pas changer
02:04:28le mode d'élection ?
02:04:30Aujourd'hui, on vote pour un candidat.
02:04:32Il y a des études qui ont été faites
02:04:34pour montrer que si on votait
02:04:36pour un candidat, mais par ordre de préférence,
02:04:38c'est-à-dire sur un bulletin de vote,
02:04:40j'aimerais en numéro 1 qu'il y ait un tel,
02:04:42en numéro 2 un tel, en numéro 3 un tel, etc.
02:04:44À la fin, le gagnant n'est pas le même.
02:04:46C'est celui qui parvient le plus
02:04:48à créer du consensus
02:04:50et à écarter, si vous voulez.
02:04:52Ce sont des résultats d'une vie politique
02:04:54complètement différente.
02:04:56Ce sont des règles qui changent
02:04:58complètement l'ordre.
02:05:00Un dernier mot pour répondre à l'ouverture
02:05:02d'un débat qui peut être extrêmement intéressant.
02:05:04On vote pour qu'on pose la question du mode
02:05:06du scrutin sur la table et qu'on en débatte.
02:05:08En revanche, je trouve ça toujours
02:05:10dangereux et pernicieux
02:05:12de contester ou de mettre en doute
02:05:14la légitimité du résultat d'une élection
02:05:16en remettant en question les règles du scrutin.
02:05:18Mais je ne remets rien en cause.
02:05:20Je n'ouvre un débat
02:05:22qui va s'opposer.
02:05:24Si on avait eu un autre mode de scrutin,
02:05:26le résultat aurait été différent.
02:05:28Mais je ne remets pas en cause le résultat.
02:05:30Il n'y a pas eu de vol démocratique.
02:05:32Si on avait qu'un seul tour,
02:05:34ça interdirait, ça empêcherait
02:05:36toutes les ententes de second tour.
02:05:38Et c'est ça que certains ne veulent pas.
02:05:40Parce que sans entente de second tour,
02:05:42ils seraient battus à plate couture.
02:05:44On pourrait aussi faire la proportionnelle intégrale.
02:05:46Ayons cette réflexion, il n'y a aucun problème.
02:05:48Ayons le débat.
02:05:50On se quitte sur cette réflexion.
02:05:52Mais vous restez ici.
02:05:54Mais vous continuez.
02:05:56En tout cas, je vous remercie d'avoir été là.
02:05:58Je la garde les autres.
02:06:00La guerre à gauche,
02:06:02c'est aussi intéressant.
02:06:04Tout à l'heure, on a vu le message de Mme Chico
02:06:06qui est d'une violence absolue.
02:06:08Peut-être qu'on pourra le revoir tout à l'heure.
02:06:10Cela dit, là,
02:06:12personne n'est d'accord.
02:06:14Personne ne veut s'entendre.
02:06:16En tout cas, LFI n'a pas l'intention
02:06:18de s'entendre avec le reste de la gauche.
02:06:20Premier élément, première interview
02:06:22qu'on peut écouter,
02:06:24c'est M. Bompard.
02:06:26Si c'est effectivement ce profil
02:06:28sur lequel travaillent nos partenaires,
02:06:30je tombe de ma chaise.
02:06:32Il s'agit de nous proposer une personne
02:06:34contre qui je n'ai rien de personnel,
02:06:36que les choses soient claires,
02:06:38mais qui signait il y a 4 jours
02:06:40une tribune dans laquelle
02:06:42elle appelait à constituer une coalition
02:06:44et un programme commun
02:06:46avec les macronistes.
02:06:48Avec tout le Front républicain,
02:06:50disait-elle.
02:06:52Donc avec les macronistes.
02:06:54Depuis 8 jours,
02:06:56nous travaillons à essayer de constituer
02:06:58un gouvernement du nouveau Front populaire
02:07:00pour appliquer le programme du nouveau Front populaire.
02:07:02Depuis 8 jours, le PS a mis
02:07:04des vétos systématiques sur l'ensemble
02:07:06des propositions que nous faisons sur ce point.
02:07:08S'il s'agit désormais
02:07:10de revenir avec une proposition
02:07:12qui vise à faire précisément l'inverse
02:07:14que ce sur quoi nous travaillons depuis 8 jours,
02:07:16c'est-à-dire en quelque sorte faire
02:07:18re-rentrer par la fenêtre
02:07:20les macronistes qui ont été chassés
02:07:22par les électrices et les électeurs
02:07:24au moment des élections législatives,
02:07:26c'est une proposition qui ne me semble pas sérieuse.
02:07:28Mais au contraire, au contraire,
02:07:30la proposition de Mme Laurence Lubiana
02:07:32est très sérieuse et je voulais qu'on l'écoute Olivier Faure.
02:07:36Je crois que c'est au contraire
02:07:38très sérieux.
02:07:40Maintenant qu'il y a un débat,
02:07:42c'est pas complètement fou.
02:07:44Et je comprends
02:07:46que les insoumis puissent avoir envie
02:07:48éventuellement de l'entendre.
02:07:50Ce n'est pas pour moi un obstacle
02:07:52à sa candidature. Je crois qu'au contraire,
02:07:54il faut cheminer, avancer,
02:07:56faire en sorte d'être à la hauteur
02:07:58de ce que les Français ont demandé.
02:08:00Il faut évidemment aller jusqu'au bout de la discussion.
02:08:02Je ne vois pas au nom de quoi
02:08:04il faudrait considérer que quand il y a
02:08:063 formations politiques sur 4
02:08:08et en réalité une majorité de parlementaires
02:08:10du Front Populaire qui sont prêts
02:08:12à accepter cette candidature,
02:08:14je ne vois pas en quoi il faudrait considérer
02:08:16que la parole d'un seul
02:08:18n'impose à tous les autres.
02:08:20Mais la gauche est folle. La gauche est dingue.
02:08:22Mais c'est magnifique.
02:08:24Ces gens-là font l'apologie.
02:08:26Non, ces gens-là, c'est-à-dire la France Insoumise,
02:08:28fait l'apologie d'un changement constitutionnel.
02:08:30Je pense d'ailleurs qu'elle a raison,
02:08:32qu'il y a des perspectives très intéressantes.
02:08:34C'est l'apologie du chaos.
02:08:36Oui, mais un régime moins présidentiel,
02:08:38ce serait intéressant. Mais là, en l'occurrence,
02:08:40si on applique une logique de 6ème République,
02:08:42de régime moins présidentiel,
02:08:44quand vous avez un parti qui est minoritaire,
02:08:46la France Insoumise, ils sont minoritaires.
02:08:48Si demain, M. Mélenchon était Premier ministre,
02:08:50il ne pourrait pas faire voter une seule loi.
02:08:52Il n'y a pas 72 heures.
02:08:54Exactement.
02:08:56Il y aurait une motion de censure immédiatement
02:08:58et il tomberait.
02:09:00Donc il n'a aucune envie, M. Mélenchon.
02:09:02Exactement. Donc si on applique sa propre logique,
02:09:04qui est une logique de dire, sortons de cette verticalité politique
02:09:06où un individu fait la loi,
02:09:08où on a une sorte de logique
02:09:10du chef qui impose.
02:09:12Si on est dans cette logique-là,
02:09:14on est dans une logique, obligatoirement,
02:09:16de dialogue. Ce n'est même pas de compromis.
02:09:18C'est de nuance, de pas vers l'autre,
02:09:20de création d'un consensus.
02:09:22Ce qui est une très grande tradition, d'ailleurs, à gauche.
02:09:24Mais c'est ce qu'ils ne font pas. Ils font même le contraire.
02:09:26Il y a la situation
02:09:28qu'on vit bardée de problèmes.
02:09:30Mélenchon et Jean-Luc Mélenchon
02:09:32ont peut-être le problème le plus visible,
02:09:34celui qu'on a tous identifié.
02:09:36Mais il y a de multiples problèmes.
02:09:38Première chose, on s'aperçoit,
02:09:40et je ne vous cache pas que j'entends
02:09:42qu'il y a énormément de velléité
02:09:44de changer la Ve République. Moi, j'y suis très attaché.
02:09:46Non pas parce que j'ai un amour immodéré
02:09:48pour le plaisir de la voir, mais parce qu'en fait,
02:09:50on s'aperçoit que lorsqu'on balance
02:09:52en France, lorsqu'on bascule dans un régime
02:09:54type parlementaire, nous sommes
02:09:56mauvais. Nous n'avons pas du tout
02:09:58la culture du compromis. Nous ne savons pas faire ça.
02:10:00Nous avons des logiques d'affrontement. C'est comme ça.
02:10:02C'est une question de tempérament et culture politique.
02:10:04Je ne dis pas qu'on ne peut pas, à la marge,
02:10:06arranger les choses. Mais en l'occurrence,
02:10:08si on commence à basculer là-dedans, c'est le prix
02:10:10de la division, du chaos et, au bout,
02:10:12de la bordélisation, pour reprendre le terme de LFI.
02:10:14C'est quand même la raison
02:10:16d'être de Général De Gaulle en 1958.
02:10:18La raison de sa politique, c'est quand même de dire
02:10:20qu'il faut sortir du régime partisan
02:10:22pour mettre en place quelque chose qui soit stable
02:10:24et qui fonctionne. Donc, je suis toujours dubitatif.
02:10:26Mais ensuite, sur Jean-Luc Mélenchon,
02:10:28juste un mot, c'est que, évidemment,
02:10:30j'entends que sa stratégie,
02:10:32elle est catastrophique
02:10:34du point de vue, ou plutôt désastreuse
02:10:36si on est un peu rationnel et si on veut
02:10:38un parlement stable. Mais, et il y a quand même
02:10:40un grand mais, Jean-Luc Mélenchon est le moteur
02:10:42de la gauche depuis des années. Et il le sait
02:10:44très bien. Ça veut dire qu'Olivier Faure et tous les autres
02:10:46n'existent pas autrement que comme
02:10:48satellite de Jean-Luc Mélenchon. Ce qui fait
02:10:50que pour les élections à venir, comme pour les élections passées,
02:10:52Jean-Luc Mélenchon est naturellement
02:10:54le chef de la gauche.
02:10:56Mais Jean-Luc Mélenchon n'est pas l'élément réunificateur
02:10:58de la gauche. Et là, aujourd'hui,
02:11:00qu'est-ce que
02:11:02demande le Nouveau Fonds Populaire ?
02:11:04C'est un ministre qui soit
02:11:06acceptable. Et ce n'est pas le cas.
02:11:08Donc, c'est le chaos.
02:11:10La réalité, c'est que le Nouveau Fonds Populaire,
02:11:12il n'est qu'une union électorale.
02:11:14Le vrai problème, il est là.
02:11:16Je reviens sur ce que je disais tout à l'heure.
02:11:18C'est-à-dire comment ?
02:11:20Il a explosé le jour où il a commencé à exister.
02:11:22C'est-à-dire qu'il ne fait aucun sens, sinon
02:11:24un sens électoral pour faire élire
02:11:26des gens et en faire battre d'autres.
02:11:28On voit bien, ils ne sont d'accord sur absolument rien.
02:11:30Là, les filles, à 75 députés
02:11:32aujourd'hui, ils en avaient 75 avant. Ils n'en ont
02:11:34ni un de plus, ni un de moins. Ils sont exactement
02:11:36au même poids. La seule chose, c'est qu'ils ont besoin
02:11:38d'essayer de parler au nom
02:11:40du Nouveau Fonds Populaire
02:11:42pour pouvoir exister. Et ça, ça leur est
02:11:44contesté par l'entreprise.
02:11:46Olivier Faure, sans LFI,
02:11:48il n'avait pas son siège.
02:11:50Ils sont nombreux.
02:11:52Est-ce que M. Darmanin avait un siège
02:11:54sans que... Voilà.
02:11:56Il n'avait pas de siège non plus, M. Darmanin.
02:11:58Le problème, c'est que...
02:12:00Je ne veux pas refaire le procès ou la discussion tout à l'heure,
02:12:02mais en réalité, LFI a servi
02:12:04de plateforme pour casser
02:12:06le RN dans l'entre-deux-tours, trouver un alliance
02:12:08objective ou une alliance contre-nature
02:12:10avec Emmanuel Macron, avec le Bloc central,
02:12:12pour gagner les élections. Et le problème, c'est que
02:12:14au moment même où cette alliance a été conçue,
02:12:16il était écrit, et là, je rejoins tout à fait
02:12:18ce qui vient d'être dit, il était écrit
02:12:20que l'heure suivant les élections,
02:12:22ça allait être balayé sur l'autel des divisions
02:12:24et des arrangements et des compromis
02:12:26parce qu'en fait, il n'y a aucune raison
02:12:28que le Bloc central travaille avec LFI.
02:12:30Comment faire ? Peut-être des élections ? Peut-être voter ?
02:12:32Peut-être simplement voter ?
02:12:34C'est la proposition de François Ruffin.
02:12:36Je vous passe le micro juste après, Nathan.
02:12:40Aujourd'hui, on n'est pas fichu de se mettre d'accord sur un non
02:12:42pour Matignon. Enfin, c'est une honte.
02:12:44Et donc, qui fasse ça à Chifoumi ?
02:12:46Qui fasse ça à la courte paille ?
02:12:48Ou en démocratie, il y a une autre méthode ?
02:12:50On ne joue pas à Chifoumi, quand même, pour le poste d'un Premier ministre.
02:12:52Vous savez, en démocratie, il y a une autre méthode, normalement, c'est le vote.
02:12:54Et donc, on pourrait simplement, puisque
02:12:56ils n'arrivent pas à se mettre d'accord dans le cartel des partis,
02:12:58ils pourraient faire que simplement
02:13:00les députés Nouveau Front Populaire se réunissent
02:13:02comme au moment de la Révolution Française,
02:13:04le tiers état l'a fait dans la salle du jeu de pommes
02:13:06et que là, ils n'en sortent pas par la force des baïonnettes,
02:13:08mais simplement en ayant
02:13:10voté, en ayant réfléchi ensemble,
02:13:12en s'étant mis d'accord
02:13:14sur un non pour Matignon.
02:13:16Parce que pendant ce temps-là, je veux dire,
02:13:18ça donne raison évidemment à Emmanuel Macron,
02:13:20qui peut se dire, franchement,
02:13:22s'ils ne sont pas capables de se donner un non
02:13:24de Premier ministre, comment ils vont gouverner le pays ?
02:13:28Non, je suis désolé,
02:13:30ce n'est pas la bonne question. C'est une question de méthode.
02:13:32Moi, ce n'est pas ce que je reproche
02:13:34à la gauche aujourd'hui, que de ne pas être capable
02:13:36d'envoyer quelqu'un à Matignon. Nous parlions tout à l'heure
02:13:38du Rassemblement National et du cordon sanitaire.
02:13:40Je vous disais pour ma part que j'étais favorable
02:13:42au cordon sanitaire, ça veut dire, j'estime,
02:13:44que quand il y a des partis ou des hommes politiques
02:13:46qui se rendent coupables...
02:13:48Y compris pour des postes à l'Assemblée, du vice-président...
02:13:50Non, mais ça, à la limite, peu importe.
02:13:52Mais je veux dire, en politique, la vision globale...
02:13:54Non, mais je veux dire, pour les élections législatives,
02:13:56pour les choses centrales, j'estime que le cordon
02:13:58sanitaire est légitime, que le barrage républicain
02:14:00est légitime. Mais je ne suis pas,
02:14:02si vous voulez, dans une logique...
02:14:04On parlait du Rassemblement National, je le dis sur le Rassemblement.
02:14:06Mais je ne suis pas dans une logique de deux poids, deux mesures.
02:14:08Il y a des comportements qui sont
02:14:10inadmissibles à gauche,
02:14:12qui sont inqualifiables à gauche.
02:14:14Moi, ce que je reproche aujourd'hui au Bloc de Gauche,
02:14:16ce n'est pas de ne pas savoir se retrouver un nom
02:14:18sur quelqu'un qu'ils vont envoyer à Matignon.
02:14:20C'est de ne pas être capable de dire...
02:14:22Si tu dis à un moment, comme l'a fait Mme Chikirou,
02:14:24dans des messages internes,
02:14:26tu parles de certaines personnes en disant que ce sont des
02:14:28tafioles, messages qui avaient été révélés
02:14:30par des journalistes. Si tu dis ça,
02:14:32tu dégages, tu n'as rien à faire à gauche.
02:14:34Cette absence...
02:14:36On regarde le message de Mme Chico tout à l'heure.
02:14:38Le hollandisme, c'est comme les punaises.
02:14:40Non, c'est un message plus ancien.
02:14:42Elle avait dit ça...
02:14:44Le hollandisme, c'est comme les punaises.
02:14:46Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
02:14:48tu as cru quelque temps, tu as repris
02:14:50une vie saine à gauche, mais en quelques semaines,
02:14:52ça gratte à nouveau, ça sort de partout, il va falloir
02:14:54recommencer. Mais ça dit des choses
02:14:56quand même sur ce qui se passe à gauche en ce moment.
02:14:58Donc si tu commences, en fait, à traiter
02:15:00tes amis politiques
02:15:02en les déshumanisant, en en parlant
02:15:04comme des virus ou comme
02:15:06des insectes, si tu commences
02:15:08à employer des phrases homophobes,
02:15:10si tu commences, comme l'ont fait beaucoup d'individus,
02:15:12à reprendre une phrase
02:15:14zéologie antisémite, si tu
02:15:16commences à dire que les élections françaises
02:15:18ne sont pas régulières sans apporter
02:15:20la moindre preuve, à distiller des fake news,
02:15:22à faire du harcèlement sur les réseaux sociaux,
02:15:24qu'as-tu à faire à gauche ?
02:15:26Mais surtout, ça s'appelle, ça n'a rien
02:15:28à voir avec les valeurs de gauche.
02:15:30Et donc si vous voulez, à un moment, quand on
02:15:32est un responsable politique de gauche, on doit être capable de dire
02:15:34le barrage républicain contre
02:15:36le Rassemblement National, très bien,
02:15:38contre ces individus, très bien aussi.
02:15:40Et je me permets juste de dire une dernière phrase,
02:15:42juste une dernière toute petite phrase. François Ruffin,
02:15:44qui est très intelligent stratégiquement,
02:15:46il vient d'un univers politique
02:15:48où la radicalité,
02:15:50et même parfois la brutalisation du débat,
02:15:52n'ont pas toujours été des méthodes étrangères
02:15:54aux siennes. Pendant les Gilets jaunes,
02:15:56il a peut-être changé,
02:15:58mais il faut le rappeler aussi.
02:16:00Moi je trouve ça extraordinaire
02:16:02que l'on digère sans rien dire
02:16:04le fait qu'il faille un
02:16:06barrage républicain contre le RN,
02:16:08et qu'en aucun cas, le barrage
02:16:10républicain doit être contre la LFI.
02:16:12Parce que jusqu'à preuve du contraire, ceux qui
02:16:14aujourd'hui sont dangereux pour la France,
02:16:16qui sont dangereux dans la rue,
02:16:18qui ont effectivement une culture antisémite,
02:16:20qui sont des gens qui n'ont pas
02:16:22vraiment un profil démocratique,
02:16:24ce n'est pas le RN. Aujourd'hui c'est la LFI.
02:16:26Alors moi je veux bien tout ce qu'on veut
02:16:28pour diaboliser le RN, mais arrive un moment,
02:16:30il suffit la fin de la récréation,
02:16:32et dire voilà, s'il y a des gens aujourd'hui
02:16:34qui mettent en danger la France, ce n'est pas le RN
02:16:36aujourd'hui, c'est la LFI. Donc cette histoire
02:16:38de cordon sanitaire, qui sont des calculs électoraux,
02:16:40ou qui font référence à un
02:16:42pseudo-danger d'extrême droite,
02:16:44à 1942, alors qu'on est en 2024,
02:16:46moi arriver à un moment, ça me fatigue.
02:16:48– Trois quarts de l'Assemblée
02:16:50est capable de dire, on fait barrage au RN.
02:16:52Maintenant il n'y a pas trois quarts de l'Assemblée
02:16:54qui veut faire barrage à LFI, parce qu'il y en a une partie
02:16:56qui a son siège grâce à LFI,
02:16:58entre autres, et on l'a dit tout à l'heure.
02:17:00– Si on le fait, c'est difficile de faire une comparaison
02:17:02exacte des deux parties, mais tout de même, prenons sérieusement
02:17:04cette question du cordon sanitaire LFI-RN,
02:17:06et au regard des propos de Sofia Chikirou.
02:17:08Dans l'entre-deux-tours,
02:17:10on a découvert des candidats invraisemblables
02:17:12que le RN avait intronisés, invraisemblables.
02:17:14Et évidemment, immédiatement, Marine Le Pen a dit,
02:17:16ils seront traduits dans les instances du parti,
02:17:18ça va plus vite que ça, etc.
02:17:20Sofia Chikirou, rien lui arrivera,
02:17:22ça va se poursuivre, on va continuer,
02:17:24il y aura d'autres phrases de ce type
02:17:26pour de multiples raisons.
02:17:28Ce que je veux dire par là, c'est que,
02:17:30et ça, il faut que les Français au moins le comprennent,
02:17:32il faut que tout le monde le saisisse.
02:17:34– Il faut le dire, elle est proche du patron.
02:17:36– Le RN, fondamentalement, aujourd'hui en tout cas,
02:17:38ne tend pas à remettre en cause
02:17:40les pouvoirs du monde, les institutions.
02:17:42Ils veulent que l'État tienne, que la nation tienne.
02:17:44En réalité, ils veulent une orientation d'un politique autrement.
02:17:46Admettons, on peut être en désaccord complet,
02:17:48ce n'est pas le problème.
02:17:50Ce n'est pas du tout l'envie de LFI.
02:17:52LFI a une envie fondamentale, c'est de s'attaquer
02:17:54à ce qui fait sens, c'est-à-dire aux institutions,
02:17:56on le sent, c'est la raison d'être de leur position
02:17:58à l'Assemblée nationale, c'est la raison d'être,
02:18:00et propose Sofia Chikirou aujourd'hui,
02:18:02c'est la raison d'être de la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
02:18:04de souffler sur les braises.
02:18:06Mais il faut admettre, et c'est terrible,
02:18:08la stratégie de Jean-Luc Mélenchon paye.
02:18:10A fonctionner. Rudy Mana,
02:18:12du syndicat de police Allianz, répondait
02:18:14à Eliott Deval ce matin la question
02:18:16si un ministre LFI prenait la tête de Beauvau.
02:18:20Moi, je me dis que si c'est un ministre
02:18:22LFI, avec toutes les horreurs
02:18:24qu'ils ont dit sur la police,
02:18:26je ne suis pas sûr
02:18:28que le niveau d'implication des policiers
02:18:30ou des gendarmes de France va augmenter.
02:18:32Maintenant, je vous le dis de manière très claire,
02:18:34les policiers, on est là pour protéger le peuple,
02:18:36on est des gardiens de la paix.
02:18:38Et on a envie que nos compatriotes vivent
02:18:40en liberté et vivent
02:18:42avec de la sécurité. On a eu un ministre
02:18:44pendant 4 ans qui, de facto,
02:18:46sur quasiment toutes les affaires,
02:18:48était du côté des policiers.
02:18:50Si c'est un ministre LFI,
02:18:52je crois que personne sur le plateau aujourd'hui
02:18:54pourra dire le contraire. De facto, il va être
02:18:56contre les policiers.
02:18:58Et ce n'est pas le seul.
02:19:00Il y a plein de professions qui sont comme ça.
02:19:02Le chef d'entreprise, c'est 1 600 euros
02:19:04le SMIC. Vous imaginez,
02:19:06c'est Loïc Leflocq-Prigent qui en parlait. Il disait
02:19:08on ferme la boutique, c'est terminé.
02:19:10Tout le monde le sait. Je reprends ce qui a été dit.
02:19:12Le problème de la LFI, c'est qu'ils ne sont
02:19:14jamais contrés. Ils ne sont jamais contrés
02:19:16judiciairement. Quand M. Mélenchon
02:19:18a appelé l'année dernière au moment des émeutes
02:19:20à l'insurrection, moi je pensais qu'il serait interpellé
02:19:22en 24 heures. Il ne s'est rien passé du tout.
02:19:24Lorsqu'ils disent des inepties économiques,
02:19:26mais ineptie, c'est encore un compliment,
02:19:28il n'y a personne qui leur répond. Moi, je le dis
02:19:30ouvertement. Je ne comprends pas pourquoi
02:19:32le MEDEF, pour ne pas le nommer, ne répond pas
02:19:34immédiatement dans les 24 heures aux propositions
02:19:36du SMIC à 1 600 euros. On sait que ce
02:19:38SMIC à 1 600 euros ferait disparaître
02:19:40la moitié des TPE, nous rendrait
02:19:42totalement non compétitifs
02:19:44du jour au lendemain. Ce serait la pire
02:19:46catastrophe économique qu'on ait connue depuis 40 ans.
02:19:48Mais pourtant, personne ne conteste
02:19:50ces 1 600 euros. La moitié
02:19:52des Français gagnent moins de 2 000 euros par mois.
02:19:54Si on augmentait de 20 %, le SMIC,
02:19:56on serait obligé d'augmenter tous les salaires qui vont avec.
02:19:58Ce serait catastrophique. Tout le monde
02:20:00le sait. 3 600 milliards d'euros,
02:20:02le montant de la dette, aujourd'hui.
02:20:04Ça, c'est aussi
02:20:06un reproche qu'on fait
02:20:08à Macron. On dit
02:20:10qu'effectivement, il a augmenté. On a 3 100 milliards
02:20:12de dettes. C'est vrai. Mais pour moi, le principal
02:20:14reproche, il n'est pas là. Le principal reproche,
02:20:16c'est de ne pas avoir réformé.
02:20:18Justement, je pense qu'il faut bien faire la part
02:20:20des choses pour revenir au débat, de savoir si on peut
02:20:22renvoyer dos à dos... Je veux parler de la dette, donc allez-y.
02:20:24LFI et l'URN.
02:20:26Il y a des questions d'opposition politique,
02:20:28idéologique, économique. Et ça, ça a
02:20:30évidemment sa place dans la dévocratie. On peut trouver
02:20:32le programme de LFI ou d'URN délirant sur le plan
02:20:34économique. Il faut en discuter. Ce qui
02:20:36est la question du front républicain,
02:20:38de ce barrage, etc.
02:20:40C'est la question des comportements.
02:20:42Et là, excusez-moi, mais les comportements,
02:20:44on peut dire qu'il y a eu
02:20:46du côté du Rassemblement national, on l'a vu
02:20:48pendant la législative, de la part d'un certain nombre de candidats,
02:20:50des comportements inqualifiables,
02:20:52les chapeaux nazis, etc.
02:20:54Et du côté de la France insoumise, des comportements
02:20:56inqualifiables aussi. Et on peut parler aussi des alliances
02:20:58géopolitiques. Et dans les deux cas aussi, il y a
02:21:00des choses qui sont très problèmes, problématiques
02:21:02et anti-républicaines. Je crois qu'on l'a dit. Je voulais
02:21:04vraiment la dette de la France. 3 600
02:21:06milliards d'euros. Les intérêts
02:21:08vont exploser. 83
02:21:10milliards d'euros
02:21:12à payer en 2027. C'est du jamais-vu.
02:21:14Vous savez ce que c'est ? C'est l'équivalent du budget
02:21:16de l'éducation nationale. C'est ce qu'a dit
02:21:18M. Moscovici.
02:21:20Le déficit
02:21:22public devait se résorber en 2023.
02:21:24Au contraire,
02:21:26il s'est établi à 5,5 points de
02:21:28PIB, soit 154
02:21:30milliards d'euros. Il est
02:21:32de 0,6 points au-dessus des prévisions
02:21:34gouvernementales. Et il est surtout
02:21:36dégradé de 0,7 points
02:21:38par rapport à 2022, alors que le
02:21:40contexte de 2023 était bien meilleur. La dette
02:21:42est élevée. Elle est déjà à 3 600 milliards.
02:21:44Elle sera à 3 600 milliards d'euros d'après les chiffres du
02:21:46programme de stabilité en 2027.
02:21:48Plus la charge de la dette, c'est-à-dire le remboursement
02:21:50annuel est élevée, il sera
02:21:52à 83 milliards d'euros en 2027.
02:21:5483 milliards d'euros, c'est-à-dire que
02:21:56pour la première fois dans notre histoire, ça n'est
02:21:58jamais arrivé. La charge de la dette serait le
02:22:00premier budget de l'État, devant l'éducation nationale.
02:22:02Désolé,
02:22:04je suis désolé, mais le
02:22:06vrai sujet, c'est pas aujourd'hui
02:22:08forcément le coût de la dette. Le vrai
02:22:10sujet, c'est l'absence de réforme. Le vrai
02:22:12sujet, c'est les 57%
02:22:14de PIB, de dépenses publiques qu'on
02:22:16a en France, versus 49
02:22:18dans les autres pays d'Europe. Le vrai
02:22:20sujet, c'est les 220 milliards
02:22:22que nous coûtent en plus que nos partenaires
02:22:24européens, le fonctionnement de l'État-France.
02:22:26Le vrai sujet, c'est que 30%
02:22:28du budget de fonctionnement de l'État, c'est pour son
02:22:30propre fonctionnement. Le vrai sujet,
02:22:32c'est l'absence de réforme.
02:22:34Et l'absence de réforme est la cause.
02:22:36Et là, on parle des conséquences.
02:22:38Tout ça, ce sont des conséquences. Parce qu'on a
02:22:40refusé de réformer la France, sérieusement,
02:22:42depuis maintenant une décennie,
02:22:44et aujourd'hui, on en paye le prix. Dans une conjoncture
02:22:46favorable. C'est ce qu'ajoute aussi
02:22:48M. Moscovici. Mais nous sommes dans une conjoncture favorable
02:22:50et tous nos partenaires européens, eux, ont réussi
02:22:52à faire baisser
02:22:54le coût de cette dette.
02:22:56Aujourd'hui, j'ai constaté qu'on a
02:22:58deux lupiotes de lumière qui se sont allumées
02:23:00en même temps. On a d'une part les propos
02:23:02de M. Moscovici et de la Cour des Comptes
02:23:04et le même jour, on apprend
02:23:06que les retraites ne sont
02:23:08pas à l'équilibre, que la réforme
02:23:10de 2023 n'a pas suffi à quoi que ce soit,
02:23:12et qu'on envisage donc de remettre sur le couvert
02:23:14une réforme des retraites.
02:23:16Sachant que l'organisme en question
02:23:18qui a rendu son rapport précise
02:23:20que pour l'instant, on n'envisage pas
02:23:22de relever à nouveau
02:23:24l'âge de départ à la retraite, mais que c'est
02:23:26une piste à envisager par la suite, ce qui signifie
02:23:28qu'un jour, on va le faire. Or, l'année dernière,
02:23:30on se rappelle qu'à cette période, il y a un an,
02:23:32la France entière était dans la rue parce qu'on a
02:23:34fait une réforme des retraites pour faire des économies.
02:23:36Mais qui veut aller à la tête d'un État
02:23:38qui va devoir faire des dettes, qui va devoir
02:23:40lancer une politique d'austérité,
02:23:42qui va devoir sans doute peut-être...
02:23:44descendre le
02:23:46le coût de...
02:23:48de fonctionnant. Mais aussi,
02:23:50remettre en cause la question des retraites.
02:23:52Bien sûr. Et c'est une question, à mon avis,
02:23:54qui est importante. C'est que quand on parle de la dette,
02:23:56il y a la question de savoir de combien on est
02:23:58endetté, mais il y a surtout la question de savoir pourquoi.
02:24:00Et ça, à l'échelle d'un ménage,
02:24:02d'un individu, on le voit très très bien.
02:24:04Il y a des individus qui peuvent être très très endettés,
02:24:06mais parce qu'ils ont une vision à long terme,
02:24:08qu'ils ont un projet de vie, et que finalement, les choses
02:24:10tiennent. On voit, et Pierre Moscovici
02:24:12l'a dit, qu'une raison
02:24:14importante du
02:24:16fait que notre dette est
02:24:18si élevée, ça a été la politique
02:24:20sanitaire qui a été adoptée au moment
02:24:22du coronavirus, à une époque
02:24:24où tous ceux, enfin, rares étaient
02:24:26ceux qui la contestaient,
02:24:28on les traitait d'irresponsables.
02:24:30Précisément parce qu'on était dans une logique de l'argent
02:24:32magique. Et précisément parce que globalement,
02:24:34chaque fois que la France, pas que la France
02:24:36d'ailleurs, mais est confrontée à des crises,
02:24:38elle a cette réponse
02:24:40un peu démagogique, consistant
02:24:42à sortir le chéquier, parce que
02:24:44les politiques résonnent à court terme.
02:24:46Et qu'ils n'ont pas, si vous voulez le courage,
02:24:48non pas de penser, mais de parler,
02:24:50de dire qu'ils pensent leur solution
02:24:52à long terme.
02:24:54Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit.
02:24:56Il faut bien comprendre que dans le pays France,
02:24:58le budget de l'État a doublé
02:25:00en l'espace de 20 ans. On est passé de
02:25:02800 à 1500 milliards. Et vous savez pourquoi ?
02:25:04Parce que depuis 20 ans, dès qu'il y a un problème,
02:25:06on rajoute des milliards, on rajoute des taxes,
02:25:08on rajoute des impôts. Et on ne gère jamais rien.
02:25:10Est-ce que vous savez qu'en France,
02:25:12on a 40% des communes en Europe, on a 35 000
02:25:14communes ? Tous les autres pays d'Europe
02:25:16ont réformé parce que ça coûte un million de fonctionnaires.
02:25:18Et bien en France, c'est un sujet tabou.
02:25:20Et les sujets tabous comme celui-là, je peux vous en citer
02:25:2250. C'est-à-dire qu'on refuse
02:25:24de s'attaquer aux vrais problèmes, on refuse
02:25:26d'aller chercher les économies là où elles sont,
02:25:28et on continue à vivre totalement au-dessus de nos moyens.
02:25:30La dette de la France, c'est 700 milliards
02:25:32pour le Covid, mais sur 3 100 milliards,
02:25:34c'est aussi et surtout parce qu'on vit au-dessus de nos moyens
02:25:36depuis maintenant trop longtemps. L'argent
02:25:38était non pas magique, mais pas coûteux, donc on pouvait
02:25:40faire de la dette, et on ne gérait pas l'État.
02:25:42Aujourd'hui, c'est la fin de l'histoire, on va être obligés de gérer.
02:25:44Je vous donne un dernier chiffre ce soir,
02:25:46c'est le coût
02:25:48des violences et des affrontements en Nouvelle-Calédonie.
02:25:50C'est 2 milliards.
02:25:522 milliards, ce sont 800 entreprises
02:25:54détruites, c'est 30%
02:25:56du capital productif détruit
02:25:58également, et on
02:26:00a entendu tout à l'heure sur le plateau
02:26:02le député de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Mezzord,
02:26:04alors il y a une église qui a été brûlée également,
02:26:06ça c'était quand on s'en met
02:26:08à brûler les églises,
02:26:10évidemment, c'est qu'on ne fait plus la différence
02:26:12entre le bien et le mal, c'est ce qu'écrivait M. Mezzord
02:26:14qui a dit, mais on est dans
02:26:16un pays du tierment, désormais.
02:26:18On ne sait pas si on va pouvoir payer
02:26:20les fonctionnaires.
02:26:22La Calédonie,
02:26:24elle est à terre aujourd'hui, elle n'a
02:26:26jamais été aussi dépendante de la France
02:26:28que maintenant. On est totalement
02:26:30ruiné, on va
02:26:32diminuer le salaire des fonctionnaires, c'est-à-dire qu'on
02:26:34n'est même pas certain de pouvoir payer
02:26:36nos fonctionnaires jusqu'à la fin de l'année.
02:26:38On ne peut mener aucune politique
02:26:40publique, l'électricité, on ne sait pas
02:26:42si on va pouvoir la distribuer jusqu'à la fin de l'année,
02:26:44les soins ne sont plus remboursés, on perd d'ailleurs
02:26:46les médecins qui quittent le territoire, donc on a
02:26:48un ophtalmo qui reste en Nouvelle-Calédonie
02:26:50et s'il part, on va devoir aller
02:26:52consulter en Australie, donc on
02:26:54est clairement aujourd'hui dans un pays du
02:26:56tierment.
02:26:58Vous vous rendez compte de l'état dans lequel on...
02:27:00C'est anticipable, parce que de toute façon
02:27:02on a mis
02:27:04à la disposition des Calédoniens
02:27:06trois référendums, non pas un
02:27:08mais trois. On leur a demandé trois fois de suite
02:27:10est-ce que vous voulez l'indépendance ? Non, non.
02:27:12La deuxième fois, on dit bon bah effectivement
02:27:14on va geler une partie du corps électoral,
02:27:16ce qui est un scandale absolu, c'est-à-dire qu'on va
02:27:18décider qu'en Nouvelle-Calédonie quand vous n'avez pas 7 ans de résidence
02:27:20vous n'avez pas le droit de voter. La Nouvelle-Calédonie n'est pas vraiment
02:27:22la France du coup. Et bon, et malgré ça
02:27:24la réponse c'est non. Donc aujourd'hui, qu'est-ce qui
02:27:26reste comme solution à ceux qui veulent l'indépendance ?
02:27:28Et bien la politique de la terre brûlée.
02:27:30Et donc ils ont décidé de tout détruire,
02:27:32de brûler les églises, ils ont détruit tous les supermarchés
02:27:34pour forcer les gens à
02:27:36quitter l'île, et c'est une politique qui est
02:27:38scandaleuse et qui devrait être dénoncée. Mais ça
02:27:40ça a pu se produire, parce que
02:27:42on n'avait pas suffisamment de gendarmes sur place
02:27:44il y a deux mois, et cette absence de gendarmes
02:27:46a créé la faille qui a permis aux indépendants...
02:27:48Au moment où on voyait, ils ont été sur le terrain,
02:27:50ils ont été nombreux, ils n'ont pas réussi à rétablir
02:27:52le calme, parce que c'est d'une violence terrible.
02:27:54Il me semble que sur la Nouvelle-Calédonie
02:27:56il faut maintenir deux vérités
02:27:58qui sont contradictoires mais qui sont vraies, les deux.
02:28:00La première, c'est que les revendications
02:28:02des rebelles et
02:28:04leurs méthodes sont toutes les deux
02:28:06scandaleuses et anti-républicaines,
02:28:08notamment sur cette question du corps électoral.
02:28:10Si vous commencez à dire, on va exclure
02:28:12du corps électoral les individus en fonction de leur
02:28:14identité, de leur origine, c'est
02:28:16anti-républicain. La deuxième, c'est
02:28:18qu'il y a le leg en Nouvelle-Calédonie
02:28:20d'une histoire coloniale,
02:28:22avec évidemment des discriminations qui continuent
02:28:24d'exister et qu'il faudra y répondre
02:28:26après le maintien de l'ordre, une fois le
02:28:28maintien de l'ordre rétabli.
02:28:30On a vu aussi le retour d'un racisme
02:28:32anti-blanc et on s'en souvient au début
02:28:34des émeutes.
02:28:36Je dézoome un peu mais je pense que quand on est
02:28:38en métropole et qu'on ne voit pas tellement comment ça fonctionne
02:28:40ça d'ici, je ne peux
02:28:42que, à mon maigre niveau,
02:28:44je ne peux que rappeler qu'il y a quelques années
02:28:46il y avait un réalisateur français, quand on parle très très
02:28:48peu, qui s'appelle Mathieu Kassovitz, on parle beaucoup
02:28:50de lui pour tout sauf pour le cinéma, et il a fait un immense film
02:28:52sur l'ordre de la morale, qui se passe précisément
02:28:54sur la question de la Nouvelle-Calédonie,
02:28:56et qui rappelle la question de la grotte d'Ouvéa,
02:28:58le kidnapping à l'époque, etc.
02:29:00Le rapport entre la France et la
02:29:02Nouvelle-Calédonie, et qui montre bien surtout
02:29:04à la fois
02:29:06la question urgente que c'était
02:29:08là-bas, et également
02:29:10les répercussions pour l'élection présidentielle française
02:29:12en 88, puisque ça avait eu
02:29:14un impact dans le rapport entre
02:29:16Mitterrand et Chirac. Je dis ça pourquoi ?
02:29:18Parce que tout ce qui paraît si loin
02:29:20et si complexe là-bas, dans des rapports,
02:29:22des questions d'ethnie, des questions de nationalité, des questions de
02:29:24loyalisme, etc., auront des répercussions
02:29:26un moment ou un autre sur la politique
02:29:28interne en France, on ne s'en rend pas compte
02:29:30parce que c'est loin, alors que forcément il y a
02:29:32quelque chose comme un lien indéfectible.
02:29:34Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup
02:29:36Guylain Bédessa, je rappelle le nom de
02:29:38votre livre, On marche sur la tête.
02:29:40C'était le thème de la soirée.
02:29:42C'était exactement le thème de la soirée.
02:29:44Le voilà, c'est aux éditions.
02:29:46Très bien, merci beaucoup
02:29:48Nathan, je n'ai pas votre livre à montrer,
02:29:50mais c'est un très bon livre, il faut lire absolument.
02:29:52Jeudi, je vois un anniversaire à Juliana, à la place de mon livre.
02:29:54Dites bon anniversaire à Juliana, un message
02:29:56à passer ? Marc Varneau ? Aucun ?
02:29:58Merci d'être venu quand même. Dans un instant,
02:30:00vous avez rendez-vous
02:30:02avec Mickaël de Santos pour le journal
02:30:04de la nuit. Je remercie Valérie Acnan et
02:30:06Martin Mazur, ainsi que Chloé Tarka
02:30:08qui m'ont aidé à préparer cette émission.
02:30:10Bye bye, à demain.

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