• il y a 3 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue sur CNews, si vous nous rejoignez, vous êtes
00:00:05dans votre émission 100% politique été, sur mon plateau, 4 grandes personnalités,
00:00:12des habituées aussi de CNews, Sarah Salmane, merci beaucoup d'être restée sur ce plateau.
00:00:17Merci à vous Célia, bonsoir.
00:00:18Je rappelle, vous êtes avocate à vos côtés, Georges Fenech, un ancien magistrat, merci
00:00:22beaucoup d'être parmi nous.
00:00:24Et puis en face de vous, il y a Paul Antoine, politologue, merci beaucoup de faire partie
00:00:29de cette émission, et Gérard Bespierre, géopolitologue et fondateur du Monde Décrypté,
00:00:34merci beaucoup.
00:00:35Bonsoir.
00:00:36Bonsoir.
00:00:37On va aborder plusieurs sujets ce soir, notamment concernant la politique en France et notamment
00:00:43sur ce choix de futur Premier Ministre, puisque Emmanuel Macron n'a toujours pas fait son
00:00:49choix, n'a toujours pas donné sa décision, le doute plane encore au sujet du futur locataire
00:00:56de Matignon.
00:00:57Plusieurs noms circulent, comme celui de Lucie Castet à gauche, et puis la candidate
00:01:01du Nouveau Front Populaire a accordé une interview à nos confrères du Parisien.
00:01:05Regardez ce sujet de la rédaction de CNews.
00:01:08Trois semaines après avoir été nommée par le Nouveau Front Populaire, Lucie Castet
00:01:12poursuit sa campagne pour Matignon.
00:01:14Je ne me décourage pas, je ne suis pas là pour plaire à Emmanuel Macron, mais la logique
00:01:18institutionnelle veut que le gouvernement revienne au Nouveau Front Populaire qui a
00:01:21remporté le plus de sièges.
00:01:23Je pense qu'il est dans une situation compliquée, mais qu'il n'a pas beaucoup d'autres
00:01:26choix en réalité.
00:01:27Un bras de fer pour Matignon que Lucie Castet cherche à maintenir, alors que les premiers
00:01:32noms sur un potentiel futur Premier ministre circulent déjà.
00:01:35Je n'ai pas l'impression que les noms qui circulent renvoient à un changement de politique
00:01:39et de méthode à laquelle aspirent les Français.
00:01:41On a quand même un président qui envisageait avant l'élection de donner le pouvoir à
00:01:45Jordan Bardella en cas de majorité relative, et qui le refuse aujourd'hui à la gauche.
00:01:49Si la candidate à Matignon prône le dialogue, tous les partis ne sont pas concernés.
00:01:54Si on n'est pas fou, on sait bien que notre majorité est relative, donc sur cette base
00:01:57programmatique, on veut aller chercher des accords.
00:02:00On travaillera avec tout le monde, mais on n'ira pas chercher des compromis avec le
00:02:04Rassemblement National.
00:02:05Une attente qui se fait longue et qui inquiète, alors que le budget pour 2025 devrait être
00:02:10voté d'ici la fin de l'année.
00:02:12Paul Antoine, on est face à une Lucie Castet qui tient le bout, qui ne se décourage pas
00:02:17face au choix d'Emmanuel Macron, puisque son nom depuis plusieurs semaines est sorti
00:02:21pour Matignon, mais finalement, on a l'impression qu'Emmanuel Macron tarde à faire son choix.
00:02:28Est-ce que Lucie Castet pourrait être ce choix finalement ?
00:02:30Non, Lucie Castet ne sera évidemment pas son choix.
00:02:33Après, Emmanuel Macron nous fait du Emmanuel Macron, il a toujours mis un peu de temps
00:02:37avant de prendre ce genre de décision, je pense qu'il aime bien le suspense.
00:02:40Je vais le défendre un peu pour une fois, il y avait l'IGO, je pense qu'il y avait
00:02:43un petit peu autre chose à faire que ça.
00:02:44On voit aussi que la France tourne, même quand il n'y a pas de gouvernement.
00:02:47Donc au final, est-ce qu'on en aurait vraiment besoin ? Je dis ça, je dis rien.
00:02:51Non, mais en réalité, je crois que madame Castet est en campagne.
00:02:55D'ailleurs, elle n'a pas compris comment un Premier ministre est élu en France.
00:02:57Il est nommé par le président et elle croit qu'en fait, elle est élue par les députés des Français.
00:03:04Elle n'a pas vraiment compris comment ça marche.
00:03:06Je suis désolé, je n'ai rien contre elle, mais elle était dans un placard.
00:03:08Là, elle sort de son placard et elle se dit j'ai des ailes, elles se sont poussées des ailes.
00:03:13Elle explique qu'ils ont une majorité relative.
00:03:16Je ne suis pas mathématicien, mais non, quand on fait le décompte, en fait,
00:03:19c'est un peu le drame de cette législature, c'est que personne n'a de majorité.
00:03:23Donc, j'ai du mal à comprendre la problématique depuis cinq semaines.
00:03:27Et du coup, ils font ce que la gauche sait très bien faire.
00:03:29Ils font au forceps et ils pensent qu'en poussant leur agenda,
00:03:33ils vont réussir à pousser Emmanuel Macron à la choisir.
00:03:36Moi, je n'y crois pas vraiment.
00:03:37Sarah Salman, c'est vrai qu'on a l'impression.
00:03:39Là, c'est une interview d'une personne en campagne.
00:03:41On a l'impression qu'elle est en campagne.
00:03:43Après, elle avait un déficit de notoriété qui est assez évident.
00:03:45Elle oublie, mais elle le sait, que le président nomme le Premier ministre
00:03:50selon la Constitution.
00:03:52Quand il veut, ça serait bien de le faire rapidement, mais vous avez raison.
00:03:54Après, en même temps, je vais me faire un peu l'avocat de Mme Castex à contre-coeur.
00:03:58Qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse d'autre ?
00:03:59Ils ont mis des semaines pour trouver un nom.
00:04:01C'est normal qu'elle se batte et qu'elle montre au Nouveau Front Populaire
00:04:04que quand même, elle n'était personne politiquement.
00:04:07Elle a une expérience professionnelle.
00:04:08C'est sûrement quelqu'un de très compétent et qu'elle se bat parce que sinon,
00:04:11si elle attendait qu'elle ne faisait rien, ça lui serait reproché.
00:04:14Oui, qu'elle se décourage ou pas, elle n'a pas besoin de courage.
00:04:17De toute façon, ça ne tiendra pas, même si elle est nommée.
00:04:20Mais c'est normal qu'elle fasse ça.
00:04:22C'est-à-dire, je trouve ça normal.
00:04:23Après, tout ce qui est vie privée, etc.
00:04:25Est-ce que c'était nécessaire ?
00:04:26Pas forcément, mais d'autres l'ont fait avant elle.
00:04:27Je ne vois pas non plus le problème.
00:04:29Dans cette interview à Cordes, à nos confrères du Parisien,
00:04:31je voulais revenir sur ce point.
00:04:33Elle explique, on a quand même un président qui envisageait,
00:04:36avant l'élection, de donner le pouvoir à Jordane Bardella
00:04:38en cas de majorité relative et qui le refuse aujourd'hui à la gauche.
00:04:42Je trouve ça extrêmement préoccupant et je ne pense pas que ça ne convient pas
00:04:47non plus à tous chez Renaissance.
00:04:49Georges Fenech, on est sur une obligation du Nouveau Front Populaire.
00:04:54Pour eux, c'est une logique.
00:04:55Il faut choisir quelqu'un issu du Nouveau Front Populaire
00:04:59puisque c'est le scrutin qui a parlé.
00:05:02Bon, d'abord, Mme Lucie Castet, il faut le rappeler.
00:05:05Castet, je ne sais plus comment on dit, pardonnez-moi.
00:05:09Révélateur.
00:05:10Le casse-tête est pour elle, pour la gauche surtout.
00:05:12Elle n'est pas, elle n'a pas été élue, que je sache.
00:05:17Elle a été...
00:05:19Son nom a été évoqué.
00:05:20Non, ce n'est pas que son nom a été évoqué.
00:05:21Et puis, choisi par le Nouveau Front Populaire.
00:05:23Son nom a été choisi par les présidents des partis
00:05:28constituant la coalition du Nouveau Front Populaire.
00:05:31Il n'y a pas eu de vote, en plus, des députés membres.
00:05:34Vous voyez, il n'y a pas d'élection.
00:05:35Voilà, on l'a sorti comme d'un conclave, comme ça.
00:05:38Et on lui dit, tu y vas, tu vas nous représenter.
00:05:42Parce qu'il fallait trouver quelqu'un.
00:05:44Mais quelle est sa légitimité ?
00:05:46Quelle est sa...
00:05:49Dans la manière dont elle présente les choses,
00:05:53qui n'est pas correcte.
00:05:55Elle dit, si le Rassemblement national avait eu la majorité relative,
00:06:01M. Macron aurait nommé Jordan Bardella.
00:06:03Pourquoi ne nomme-t-il pas Mme Castet ?
00:06:07Parce qu'elle est issue d'une majorité relative
00:06:12du Nouveau Front Populaire.
00:06:13Pas du tout.
00:06:14Le Nouveau Front Populaire n'a pas de majorité relative.
00:06:18C'est clair.
00:06:18Personne ne revendique la majorité relative.
00:06:22Ni le Rassemblement national, ni les LR.
00:06:25Personne d'autre que, alors qu'il n'y a pas de vainqueur
00:06:29de cette élection législative.
00:06:31Pas plus les macronistes, d'ailleurs.
00:06:33Donc, je crois que tout cela, c'est un trompe-l'œil.
00:06:36Finalement, c'est une manière de pousser ses pions.
00:06:41Pour dire, ça nous revient.
00:06:44Mais en réalité, ils n'ont rien gagné du tout.
00:06:46Et le président de la République a d'ores et déjà fait savoir
00:06:51qu'il ne la nommerait pas.
00:06:53Voilà, donc c'est tout ce qu'on peut dire.
00:06:55Peut-être qu'elle aime être en campagne, tout simplement.
00:06:57Peut-être que ça lui fait plaisir.
00:06:58Et d'autres noms circulent.
00:06:59Il n'y a pas que celui de Lucie Castrix qui sont dans les tuyaux.
00:07:03Justement, il y a aussi Bernard Cazeneuve,
00:07:05Valérie Pécresse, Xavier Bertrand.
00:07:07Je vous propose d'écouter l'analyse du journaliste
00:07:10Alexandre Devecchio et on ouvre le débat juste ensuite.
00:07:13On parle beaucoup de Xavier Bertrand qui fait peut-être
00:07:15consensus auprès des macronistes,
00:07:19auprès du centre droit, du centre gauche.
00:07:22Mais est-ce qu'il y a vraiment une majorité pour lui ?
00:07:25Je n'en suis pas certain.
00:07:26Mais le problème se pose exactement de la même manière
00:07:29pour Bernard Cazeneuve.
00:07:30On ne voit pas très bien pourquoi LR, par exemple,
00:07:32soutiendrait Bernard Cazeneuve,
00:07:34ni même pourquoi l'aile gauche du Nouveau Front Populaire
00:07:37soutiendrait Bernard Cazeneuve.
00:07:39Et je crois, par exemple, qu'Emmanuel Macron devrait appeler
00:07:42au moins dans un premier temps Lucie Castex
00:07:44en lui demandant qu'elle demande la confiance du Parlement.
00:07:48Et là, elle ne l'obtiendrait très probablement pas.
00:07:52Mais pas de la faute d'Emmanuel Macron,
00:07:53la faute du Parlement.
00:07:54Ça aiderait, par exemple, peut-être les socialistes
00:07:56à s'abstenir si Emmanuel Macron nommait tel ou tel Premier ministre.
00:08:01Alors, concernant Xavier Bertrand,
00:08:03Gérald Darmanin s'est prononcé en sujet
00:08:06dans une interview accordée à nos confrères du Figaro.
00:08:08Il a expliqué Xavier Bertrand a de grandes qualités
00:08:11et Gérald Darmanin a expliqué qu'il n'est pas anormal
00:08:14que quelqu'un qui ne soit pas de sa famille politique
00:08:17dirige le gouvernement.
00:08:19Gérald Vespière, on est sur plusieurs noms,
00:08:22un casting quand même assez flou.
00:08:25Est-ce que la proposition de Xavier Bertrand,
00:08:27comme Gérald Darmanin aussi le propose,
00:08:31ne l'exclut pas, vous semble logique et pourrait être pertinente ?
00:08:36Quel était le Premier ministre,
00:08:38le premier Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:08:41Édouard Philippe.
00:08:42D'où venait-il ?
00:08:43Du parti socialiste ?
00:08:45Non, c'était un jupéiste.
00:08:48Donc voyez-vous, la géométrie en politique est très, très importante.
00:08:54Qu'est-ce qui s'est passé en… ?
00:08:55Castex aussi, il n'était pas issu du socialisme.
00:08:59Ce que vous dites, on peut le dire aussi.
00:09:01On peut le transposer.
00:09:01Oui, oui, absolument.
00:09:02Vous avez raison, vous avez raison.
00:09:04Donc, si vous voulez, un des éléments étonnants,
00:09:07c'est que la géométrie a beaucoup d'importance en politique.
00:09:12Alors, une petite anecdote géométrique.
00:09:16Dans l'hémicycle, qui est un demi-cercle,
00:09:19on le transforme en cercle, les deux extrêmes se touchent.
00:09:21Et là, au miracle, l'extrême droite touche l'extrême gauche.
00:09:25C'est-à-dire que les deux partis menés par des idéologies
00:09:29sont en porosité.
00:09:31Étonnant.
00:09:32Bon, alors, voyez-vous, la géométrie a de l'importance.
00:09:34Et qu'est-ce qui s'est passé en 2017,
00:09:36à l'élection initiale d'Emmanuel Macron ?
00:09:39Eh bien, il avait une grande majorité,
00:09:41une large majorité, avec une aile droite et une aile gauche.
00:09:45Des socialistes étaient présents.
00:09:47Et puis, effectivement, une partie des membres de l'UMP étaient là.
00:09:50Donc, cette fois-ci, à ce moment-là,
00:09:53on avait plus exactement gauche et droite
00:09:56à l'intérieur de la majorité présidentielle.
00:09:59Et qu'est-ce que l'on voit se dessiner actuellement ?
00:10:01Une géométrie de même type, avec une aile droite et une aile gauche,
00:10:06mais cette fois-ci, l'aile droite et l'aile gauche
00:10:08à l'extérieur de ce groupe central qui est amené,
00:10:12d'après l'analyse présidentielle,
00:10:15à avoir une chance de diriger un premier gouvernement.
00:10:19Donc, voyez-vous, on est toujours dans la même géométrie,
00:10:22mais avec l'usure du pouvoir,
00:10:25cinq ans avec des troubles, etc., c'est difficile.
00:10:28Donc, il y a eu l'usure du pouvoir,
00:10:29rétrécissement de la majorité centrale,
00:10:32l'OTAN fait toujours son affaire en politique,
00:10:36le général de Gaulle l'a subi, Churchill l'a subi.
00:10:40Donc, voyez-vous, l'OTAN use et là, on est dans une phase 2.
00:10:45– Paul-Antoine, est-ce que vous partagez cet argument géométrique ?
00:10:48– Non, pas du tout.
00:10:50Autrement, je ne serais pas sur ces news.
00:10:51– Je n'ai pas encore parlé.
00:10:54Non, je ne vois pas une grande porosité actuellement
00:10:56entre ce qu'on appelle l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:10:59Maintenant, sur Mme Castex, je voudrais rappeler aussi que la gauche,
00:11:05et c'est ce que Mme Rousseau disait, ce n'est pas moi,
00:11:08la gauche s'est un peu ridiculisée en étant incapable de trouver un candidat.
00:11:12C'est-à-dire qu'il y a un mois et demi,
00:11:13ils nous promettaient le SMIC à 1 600 euros,
00:11:15ils nous promettaient une France Nouvelle, tout était génial.
00:11:17– Elle revient dessus.
00:11:18– Ils ont la majorité, pas en nombre de sièges,
00:11:21mais ceux qui ont le plus grand nombre de sièges dans leur groupe.
00:11:24Et là, ils sont incapables de se mettre d'accord.
00:11:25– Il y a des désaccords, des fractures.
00:11:26– Et je pense que maintenant, ils veulent faire un peu oublier ça,
00:11:29parce qu'ils ont quand même des militants contractés pendant un mois,
00:11:32campagne très difficile et assez violente.
00:11:34Ils doivent un peu faire oublier ça auprès de leurs militants.
00:11:36Ils doivent dire, en fait, vous savez, nous, on avait la candidate parfaite,
00:11:40ce n'est pas de notre faute, vous savez,
00:11:42c'est le système qui est contre nous, etc.
00:11:44Le RN a joué le même jeu en disant,
00:11:45on n'a aucune vice-présidente, aucune question, etc.
00:11:48C'est un peu là-dessus, je dirais que le RN et l'FI peuvent se rejoindre.
00:11:53Après, pour répondre à votre question, moi, pourquoi pas M. Cazeneuve ?
00:11:57Moi, je pense que c'est un bon choix pour le président de la République.
00:12:01Très clairement, la droite s'est un petit peu cassée.
00:12:03C'est la première fois que le barrage un peu républicain de droite
00:12:06s'est cassé avec une partie qui a rejoint le Rassemblement national.
00:12:09Ils ont quand même résisté bien mieux que beaucoup ne le pensaient,
00:12:11mais ça n'empêche qu'il y a eu une cassure.
00:12:14La gauche peut très bien casser, partir du groupe qui est avec la France insoumise.
00:12:19Il ne faut pas oublier que Mme Hidalgo,
00:12:21qui est un peu la grande gagnante des JO, qui revient en force,
00:12:24a toujours dit qu'elle ne comprenait pas l'alliance contre-nature entre le PS et l'FI.
00:12:29M. Cazeneuve pourrait, en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur,
00:12:34qui a été assez régalien somme toute,
00:12:37parler avec une partie de la droite, récupérer naturellement le PS.
00:12:42Les Verts, ce n'est pas très compliqué.
00:12:43Vous leur donnez un ministère, ils seront contents.
00:12:46Je pense que c'est, à mon avis, la solution aux casse-tête de M. Macron.
00:12:51Et pour finir, je pense qu'on sous-estime énormément M. Macron qui a...
00:12:54Parfois, quand il donne des noms, c'est les personnalités qui sont peut-être...
00:12:58Mais à chaque fois, on donne des noms.
00:13:00C'est tout, mais pas les noms qui ont été précités.
00:13:02C'est pour ça que moi, quand j'entends tous les noms...
00:13:03Ça permet de les éteindre aussi dans leur carrière, dans leurs ambitions politiques.
00:13:07Ça permet de les éteindre momentanément pour le poste escompté.
00:13:09Effectivement, je pense que ce ne sera aucun de ces noms,
00:13:11même si on l'a vu tout à l'heure avec Georges Fenech dans l'heure des pros 2,
00:13:15Sabrina Agresti-Roubach a mis le nom de Mme Pécresse.
00:13:18Vous le disiez à juste titre, elle est peut-être,
00:13:20je trouvais que c'était tout à fait pertinent, entre guillemets, télécommandée.
00:13:23On va l'écouter et ensuite, je vous fais réagir, Sarah,
00:13:26justement sur la secrétaire d'État des missionnaires chargées de la Ville
00:13:29qui évoque le nom de Valérie Pécresse.
00:13:32Si on est capable de dire, de se dire que cette personnalité doit rassembler,
00:13:37on va dire, les Républicains, les sociodémocrates
00:13:41et le bloc central que nous sommes.
00:13:45Il faudra une personnalité qui soit capable de parler,
00:13:48on va dire, à la gauche, à la gauche raisonnable, à la gauche que j'aime
00:13:53et de l'autre côté aussi, qui serait issue aussi de cette fameuse droite,
00:13:57comme on dit, droite canal historique.
00:13:59Mais encore une fois, ce n'est pas tellement qui, c'est pour quoi faire.
00:14:03Valérie Pécresse est présidente de la région et une présidente pareille.
00:14:07Vous voyez, elle a à peu près le même profil que Xavier Bertrand,
00:14:09quelqu'un que je connais, quelqu'un avec qui j'ai travaillé,
00:14:13remarquable de pragmatisme, d'intelligence,
00:14:16grande républicaine aussi parmi les Républicains,
00:14:18puisque ce que je pensais d'Xavier Bertrand,
00:14:21je le pense aussi de Valérie Pécresse.
00:14:23Georges Fenech, on évoque donc Valérie Pécresse,
00:14:25elle quitterait son poste de présidente de région pour Matignon.
00:14:30Ouh, vous allez bien vite en besoin, là.
00:14:33Elle avait des ambitions de présidentielle,
00:14:37mais finalement, vous l'aviez oublié, Sarah ?
00:14:40J'avais oublié, c'était 4,8%.
00:14:43J'avais oublié, maintenant que vous me le dites, je me rappelle de la cagnotte.
00:14:45Ce qui est certain, c'est que c'est une belle personnalité, Valérie Pécresse,
00:14:50qui a une notoriété, qui a fait ses preuves à la région,
00:14:53qui a été réélue présidente de la région, qui a été ministre.
00:14:58On n'a pas besoin de rappeler son parcours.
00:15:00Ce que je vois au fond, c'est que le président de la République
00:15:05a perdu le pouvoir au deuxième tour des élections législatives de 2022,
00:15:14puisqu'il n'a pas eu de majorité.
00:15:16Ça, ça a été le coup de semence.
00:15:18Il avait perdu le pouvoir.
00:15:19Il s'est maintenu au pouvoir à coup d'artifice, jusqu'à la dissolution.
00:15:24Quand je dis à coup d'artifice, constitutionnel, les 49.3.
00:15:29Il a réussi à faire passer ses lois de finances, la retraite aussi, sur du 49.3.
00:15:35Mais ça ne peut pas être un mode de gouvernement qui peut durer trop longtemps.
00:15:39D'ailleurs, il le savait bien.
00:15:40C'est comme ça qu'il justifie sa dissolution.
00:15:43En disant, de toute façon, il y avait la menace d'une motion de censure.
00:15:48Donc, il a pris les devants en quelque sorte.
00:15:50Mais le président de la République, ça fait déjà deux ans qu'il a perdu, en réalité, le pouvoir.
00:15:55Et en faisant cette dissolution, j'ai l'impression qu'il s'est auto-dissout.
00:16:00Parce qu'en réalité, je ne vois pas comment,
00:16:06quelle que soit la personnalité très estimable qui pourrait être nommée à Matignon,
00:16:11il pourrait se constituer tout à coup, comme ça, par un jeu de
00:16:15« M. Cazeneuve est formidable, Mme Pécresse est formidable, ils sont capables de… ».
00:16:19Non, la politique, ce n'est pas un jeu.
00:16:22La politique, c'est du sérieux.
00:16:24Ça se base sur des idées concrètes.
00:16:27On ne pouvait pas mettre en même temps des gens…
00:16:30D'ailleurs, la politique, en même temps, a fait ses preuves, c'est terminé.
00:16:34Voilà, elle a montré ses limites.
00:16:35Donc, la seule solution, très franchement,
00:16:39la seule solution qui pourrait débloquer la situation de crise
00:16:42dans laquelle nous allons rentrer de manière très forte,
00:16:46c'est que le président de la République tire les conséquences,
00:16:49comme l'avait fait le général de Gaulle, de son échec à trois reprises,
00:16:53élection initiative 2022, élection européenne et dissolution,
00:16:57et tire sa révérence,
00:16:59et que nous n'ayons pas trois ans à perdre et à attendre en 2027,
00:17:04que nous ayons une élection présidentielle le plus vite possible
00:17:07et une nouvelle assemblée sionnale qui corresponde avec une majorité
00:17:12à tout ce qu'on a vécu depuis le début de la Ve République,
00:17:15et que nous repartons parce que la situation est en crise,
00:17:18notre pays est en crise.
00:17:20Cette parenthèse enchantée des gilets jaunes
00:17:22ne doit pas nous faire oublier tous les problèmes.
00:17:24Donc, je crois qu'il faut remettre les compteurs à zéro
00:17:26et repartir sur de nouvelles bases.
00:17:28Justement, Daniel Obono, député de la France insoumise
00:17:31de la 17e circonscription de Paris,
00:17:34dénonce un blocage de la part d'Emmanuel Macron sur le pays.
00:17:38On est dans un pays où le président de la République
00:17:41a été battu à deux reprises dans les urnes
00:17:45et il continue à refuser de reconnaître ce résultat.
00:17:48Dans n'importe quel autre pays, notamment si on parlait de pays
00:17:52en Afrique ou en Amérique du Sud,
00:17:55ça créerait plus que des mois dans les chancelleries occidentales
00:17:59et on pointerait le coup de force antidémocratique
00:18:02que représente le refus d'Emmanuel Macron
00:18:04de reconnaître la victoire du nouveau Front populaire.
00:18:07Et puis, il y a ce nom aussi, on a pu le voir aujourd'hui,
00:18:09qui est dans les tuyaux, c'est celui de Laurent Nunez, Paul-Antoine.
00:18:13Est-ce qu'il y a un haut fonctionnaire
00:18:14dans l'entourage aussi de Gérard Darmanin
00:18:16qui a fait ses preuves durant ses Jeux olympiques,
00:18:18peut aspirer à prendre la place à Matignon ?
00:18:21Ces Jeux ont permis et ont donné confiance
00:18:24aux personnalités politiques de gagner en légitimité concernant le pouvoir.
00:18:29Vous me permettrez juste de rebondir sur les propos de madame Obono
00:18:31qui dit que si dans n'importe quel pays, notamment d'Amérique latine,
00:18:34ce que fait le président Macron se passait, ce serait une catastrophe.
00:18:39Le grand héros de son président, monsieur Maduro,
00:18:42a été élu avec 30%, il est encore président.
00:18:44Donc bon, il faudrait peut-être qu'elle voyage un peu.
00:18:48Concernant ces Jeux qui permettent de gagner en confiance
00:18:51sur ce haut fonctionnaire, Laurent Nunez.
00:18:53Les Jeux se sont très bien passés, et tant mieux, c'est fantastique.
00:18:55Maintenant, on ne va pas tout mettre sur les Jeux
00:18:57et on ne va pas croire que les Jeux vont résoudre les 15 ans,
00:19:00comme le disait monsieur Fenech, de la France qui est en train de s'effondrer.
00:19:02C'était un test, notamment pour Gérald Darmanin.
00:19:05On l'attendait au tournant, savoir si ces Jeux allaient être une réussite.
00:19:09Ça lui donne quand même aussi confiance pour ses ambitions politiques.
00:19:12Il y a aucun souci, ils ont eu une réussite sur les Jeux.
00:19:15Maintenant, ils ont trois ans, quatre ans de situation sécuritaire catastrophique.
00:19:20Ça va sûrement recommencer aussi.
00:19:22Malheureusement, quand vous avez 18 000 policiers et gendarmes à Paris,
00:19:26oui, forcément, la sécurité se passe bien.
00:19:28Maintenant, quand ils partent, forcément, la nature ayant horreur du vide,
00:19:31ça revient, malheureusement.
00:19:32Donc moi, je ne crois pas à ce que monsieur Nunez puisse sauver.
00:19:37En fait, monsieur Macron cherche une baguette magique et il n'en a pas.
00:19:39Donc, je ne vois pas vraiment ce qu'il peut trouver.
00:19:42Gérard Pespierre.
00:19:44On est dans une situation politique complexe, si on prend un petit peu de recul.
00:19:50Donc, je crois qu'il faut avoir un politique à la manœuvre,
00:19:55avoir l'idée de prendre un haut fonctionnaire.
00:19:58Quelqu'un qui a de la beauté, comme disait Emmanuel Macron.
00:20:00Oui, mais en dehors du temps, d'avoir su manier des équipes politiques
00:20:05pour les agréger.
00:20:07Et je ne crois pas qu'on apprenne ça au ministère de l'Intérieur.
00:20:11Donc, il faut effectivement avoir, et un certain nombre de personnes,
00:20:15Valérie Pécresse en fait partie, coche cette case-là d'expérience.
00:20:20Quand j'entends à ma gauche, c'est juste une image,
00:20:25que la France s'effondre, je m'effondre.
00:20:30Donc voilà, si vous voyez les résultats de l'Allemagne ces derniers six mois,
00:20:36si vous voyez les résultats de l'Angleterre ces derniers six mois,
00:20:38mais on ne parle pas de chiffres.
00:20:40À gauche, on ne parle pas de chiffres.
00:20:42Moi, je dis, voilà, les choses ne se passent pas si mal que ça.
00:20:45Si la France continue son accélération dans le domaine de l'énergie,
00:20:49en particulier nucléaire, alors que l'Allemagne décroche,
00:20:53on a une carte à jouer fantastique en Europe.
00:20:57Et donc, il faut avoir conscience des réalités économiques
00:21:02et non pas des idées qui circulent.
00:21:043 000 milliards de dettes.
00:21:05Oui, bien sûr.
00:21:06Non, mais on ne parle pas de chiffres.
00:21:08Non, on ne parle pas de chiffres, s'il vous plaît.
00:21:09On ne parle pas de chiffres.
00:21:10Ben non, on n'a pas le droit de parler de chiffres.
00:21:11Ça n'empêche pas la machine de tourner.
00:21:123 000 milliards de dettes, cher monsieur.
00:21:13Je sais, mais je ne le nie pas, qui peut le nier ? Personne.
00:21:16Mais ça n'empêche pas la machine de tourner.
00:21:18Combien les États-Unis ont-ils de dettes ?
00:21:19Et le nucléaire, on l'a perdu quelques années
00:21:22avant de remettre en route le parc nucléaire.
00:21:24Et qui l'a fait ?
00:21:25Emmanuel Macron, voilà.
00:21:27Non, mais c'est Emmanuel Macron qui a fait qu'on a perdu le nucléaire.
00:21:30Non.
00:21:30Si, c'est à l'époque de François Hollande.
00:21:32Bien sûr que si.
00:21:32Non, non, non.
00:21:34C'est lui qui l'a relancé.
00:21:35Il y a eu une commission d'investissement.
00:21:36C'était sous François Hollande.
00:21:38C'était sous François Hollande.
00:21:39C'est lui qui l'a relancé avec les EPR qui sont opérationnels.
00:21:41Combien d'argent a-t-on laissé à EDF pour le faire ?
00:21:45Donc, face à cette situation compliquée,
00:21:48et puis ces décisions, ces choix et ces noms qui circulent,
00:21:53les différents partis essaient de former des coalitions
00:21:57pour atteindre Matignon.
00:21:58Plusieurs courriers ont été adressés aux uns et aux autres.
00:22:01Et c'est un sujet de Thibault Marcheteau.
00:22:04C'est dans un courrier adressé à la plupart des présidents de groupe
00:22:07à l'Assemblée nationale que Gabriel Attal appelle
00:22:10à constituer une nouvelle majorité.
00:22:12Nous devons, forces politiques allant de la gauche républicaine
00:22:15à la droite républicaine, nous hisser à la hauteur du moment
00:22:17et bâtir des compromis législatifs tournés vers l'intérêt des Français.
00:22:21Dès le premier jour, nous avons dit notre disponibilité
00:22:24pour avancer dans cette perspective.
00:22:25Le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre
00:22:28pour les présidents de groupe, en prenant le soin,
00:22:30comme l'a fait Gabriel Attal, de retirer des destinataires
00:22:34le Rassemblement national et la France insoumise.
00:22:37Nous, députés du groupe Horizon et indépendants,
00:22:39héritiers des valeurs de la droite et du centre,
00:22:41sommes convaincus que des points de convergence peuvent être retrouvés
00:22:44pour répondre le plus rapidement possible
00:22:46aux attentes exprimées par nos concitoyens.
00:22:48Première à avoir adressé cette lettre à tous les chefs de parti
00:22:51sauf au Rassemblement national,
00:22:53la candidate du Nouveau Front populaire, Lucie Castex,
00:22:57donne un premier aperçu de la manière
00:22:59dont elle envisagerait de gouverner la France.
00:23:02Il devra en premier lieu tenir compte du fait
00:23:04que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative
00:23:07et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre
00:23:09au-delà des rangs du Nouveau Front populaire
00:23:11pour construire des majorités parlementaires.
00:23:14Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
00:23:15réunir une majorité même relative pour gouverner.
00:23:18Le président de la République devrait nommer
00:23:20un Premier ministre dans les prochaines semaines.
00:23:24Des ambitions de coalition, de nombreux courriers,
00:23:27toujours des exclusions aussi concernant le Rassemblement national
00:23:32puisqu'ils n'ont pas été concernés par ces différents courriers.
00:23:36Paul-Antoine, quel regard, quelle analyse vous portez
00:23:38sur ces envies de coalition de la part notamment de Gabriel Attal ?
00:23:42Il y a quelque chose que je trouve assez cocasse,
00:23:44c'est qu'on n'est plus dans l'ère de la Ve République,
00:23:47on est revenu dans l'ère de la IVe République
00:23:50où c'est justement des coalitions qui se font à l'Assemblée.
00:23:53Et ce qui est très drôle, c'est qu'on pourrait sortir
00:23:55de cette situation problématique, politique problématique,
00:23:58par l'Assemblée nationale alors même qu'Emmanuel Macron
00:24:01n'a jamais respecté l'Assemblée nationale.
00:24:03On voit le nombre de 49-3 qu'il a fait,
00:24:05il n'a jamais respecté ses députés quand il en avait la majorité.
00:24:08Donc ce serait assez cocasse au final que,
00:24:10et c'est je pense comme ça que ça va se finir,
00:24:12il va y avoir une coalition parce que même si le président
00:24:15nomme le Premier ministre, il doit quand même être accepté
00:24:18par un vote à l'Assemblée nationale.
00:24:20Donc c'est peut-être l'Assemblée nationale avec Horizon,
00:24:23avec les élus d'Emmanuel Macron et une partie de la gauche
00:24:25qui vont proposer un candidat et qui va être accepté
00:24:29par Emmanuel Macron et par l'Assemblée du coup.
00:24:30Finalement, Georges Mélenchon, on va assister à une Assemblée nationale
00:24:33qui va reprendre du pouvoir, qui va montrer aussi sa puissance
00:24:36face à cette situation complexe.
00:24:39Mais encore une fois, je le dis, le pouvoir a traversé la Seine.
00:24:44Il est passé du Palais d'Elysée au Palais Bourbon
00:24:46au soir du deuxième tour en 2022.
00:24:50Ce qui peut se passer aujourd'hui, il y aura un Premier ministre
00:24:52qui sera nommé la semaine prochaine.
00:24:55Qui sera-t-il ? Nous le verrons.
00:24:57Mais quel qu'il soit, nous entrerons dans une forme de cohabitation.
00:25:03C'est-à-dire que le président de la République ne pourra plus
00:25:06diriger la politique gouvernementale comme il le fait actuellement
00:25:10par sa légitimité avec un Premier ministre et une majorité relative
00:25:14qui lui étaient acquises.
00:25:16Là, il n'a plus de majorité relative.
00:25:18Il n'a plus de majorité du tout.
00:25:20Donc, celui qui sera installé, Ruud Varenne, aura les clés
00:25:24de l'article 20 de la Constitution qui dit que c'est le gouvernement,
00:25:28c'est notre Constitution, qui détermine et conduit la politique du pays.
00:25:32C'est-à-dire que nous allons rentrer dans une période de cohabitation
00:25:35comme nous l'étions à l'époque Baladur-Mitterrand, Chirac-Jospin,
00:25:40vous vous souvenez, où le président se met en retrait.
00:25:43Il exerce ses attributions propres, c'est-à-dire la politique
00:25:47étrangère et le chef des armées et l'arbitre des institutions,
00:25:51mais il ne s'occupera plus de l'école, des retraites, de la sécurité.
00:25:55C'est le gouvernement.
00:25:57Les priorités des Français.
00:25:59C'est fini. Le président Macron ne pourra plus s'impliquer dans la politique.
00:26:05C'est bien ça qu'il faut comprendre.
00:26:06C'est qu'à partir de la semaine prochaine, quand il y aura un Premier ministre,
00:26:09quel qu'il soit, c'est ce Premier ministre-là qui aura le pouvoir,
00:26:12à condition qu'il trouve au sein de cet hémicycle une majorité,
00:26:17ce dont je doute beaucoup.
00:26:19Maître Salman.
00:26:20Non, je disais, je vais revenir sur les exclusions.
00:26:23Sans LFI, sans RN, il avait dit en février que l'arc républicain,
00:26:28c'était tout l'hémicycle.
00:26:29Et pourquoi sans LFI alors qu'il y a eu une alliance entre les deux tours ?
00:26:32En plus de ça, c'est une provocation, puisque LFI et RN peuvent accéder
00:26:36à cette lettre, si je ne dis pas d'erreur, si moi je peux y accéder, eux aussi.
00:26:40Donc, ils considèrent qu'il y a des députés et des sous-députés.
00:26:43Les sous-députés, on ne leur écrit pas, on ne leur parle pas.
00:26:46C'est comme ce qu'a fait LFI, on ne serre pas la main à certains membres du RN.
00:26:50Donc, en cela, il y a un point de convergence entre la Macronie,
00:26:53ou en tout cas une part de la Macronie et LFI.
00:26:56Il y a des exclusions, il y a des députés, des sous-députés.
00:26:58Il y a des gens à qui on dit bonjour, des gens à qui on ne dit pas bonjour.
00:27:01Personnellement, il y a des députés avec qui je suis en profond désaccord.
00:27:04Pour autant, ils représentent une fonction, c'est la représentation nationale.
00:27:08On leur doit le respect, ils ont tous été élus avec la même légitimité.
00:27:12Donc, que les personnes comme M. Attal montrent l'exemple,
00:27:16on doit les considérer tous au même niveau
00:27:17pour qu'ensuite, il y ait un devoir d'exemplarité au sein de l'hémicycle.
00:27:22Justement, on va revenir sur la méthode du Nouveau Front populaire
00:27:25et c'est Arthur Delaporte, le député PS Nouveau Front populaire du Calvados qui en parle.
00:27:31Le Front populaire au gouvernement, le Front républicain à l'Assemblée nationale,
00:27:34avec des discussions, une méthode où on changera.
00:27:37C'est-à-dire qu'on va construire les textes ensemble en amont.
00:27:39On pourra nommer des rapporteurs de l'opposition sur les textes majeurs.
00:27:42Des rapporteurs, ça veut dire ceux qui portent le projet à l'Assemblée nationale.
00:27:46On pourra aussi avoir un temps qui sera partagé.
00:27:49Tout le monde pourra utiliser le temps du gouvernement pour inscrire des textes.
00:27:52Vous imaginez vraiment Mathilde Panot accepter avec ses députés
00:27:55de négocier avec Ensemble et les macronistes ?
00:27:58Bien sûr, parce que c'est écrit dans ce courrier,
00:28:00ça a été envoyé à tous les parlementaires.
00:28:01Et je ne crois pas avoir entendu depuis hier ou même depuis que Lucie Casté,
00:28:05la semaine dernière, a dit que nous devrions de toute façon
00:28:07construire des majorités larges à l'Assemblée nationale.
00:28:09Je n'ai pas entendu d'un soumis dire autre chose.
00:28:11Et puis en excluant le Rassemblement national,
00:28:13c'est exclure également les électeurs du Rassemblement national.
00:28:1711 millions de personnes quand même, pardon.
00:28:19Allez-y, allez-y, Maitre Salmane.
00:28:21Je voulais simplement dire que c'est quand même 11 millions de personnes
00:28:23et qu'en termes de voix, ils sont majoritaires par rapport à LFI.
00:28:26Enfin, LFI, le Nouveau Front populaire, pardonnez-moi,
00:28:28est majoritaire en termes de sièges, mais en termes de voix,
00:28:31c'est 11 millions de personnes.
00:28:32Ils sont donc majoritaires au sein de cet hémicycle,
00:28:34même si cette majorité en termes de voix ne leur donne pas la légitimité
00:28:37d'avoir quelqu'un issu de leur camp pour être nommé à Matignon.
00:28:39Je vois ce que vous voulez dire.
00:28:41Je suis un peu d'accord sur certains points,
00:28:43notamment quand la Macronie fait élire M. Arnault, triple fiché S,
00:28:47qui maintenant est en train de déstabiliser au Royaume-Uni,
00:28:49enfin bref, contre le RN.
00:28:51Les électeurs ont voté.
00:28:52Non, non, on est bien d'accord.
00:28:53Mais qui maintenant vous disent,
00:28:55ah ben non, on ne travaille pas avec la France insoumise.
00:28:57Ça, je suis assez d'accord avec vous.
00:28:58Après, j'irais un peu moins loin dans le sens où il parle de coalition.
00:29:01C'est une évidence que M. Attal ne va pas faire coalition avec le RN.
00:29:04Donc, ça ne me paraît pas illogique.
00:29:05Il peut leur envoyer un courrier.
00:29:06Pour le coup, ça ne me paraît pas illogique.
00:29:08Il ne va pas leur envoyer un courrier pour discuter de quoi.
00:29:10Et ils savent qu'ils ne vont pas faire de coalition ensemble, pour le coup.
00:29:13Envoyer un courrier, je pense qu'en termes d'engagement,
00:29:15alors qu'il est public sur Twitter, partout.
00:29:16Mais c'est en termes d'union.
00:29:17C'est plus un coup de poing.
00:29:18C'est un coup de poing.
00:29:19On est toujours contre vous.
00:29:20D'accord, on a compris.
00:29:21La seule chose que j'ai retenue du bilan d'Emmanuel Macron,
00:29:23c'est qu'il est contre le RN.
00:29:25Je me souviens de son premier discours, le soir de sa première élection.
00:29:29« Je ferai tout pour que les Français n'aient plus à voter RN. »
00:29:32On passe à 89 députés, maintenant 124.
00:29:37Oui, son discours, c'était « Je me bats contre le RN. »
00:29:40Le bilan, c'est que jamais le RN n'a été aussi haut.
00:29:43Il a soutenu son objectif premier.
00:29:45On voit qu'il maîtrise bien ses objectifs.
00:29:47Georges Fenech, est-ce que vous avez l'impression
00:29:50que là, on délaisse aussi les électeurs du RN
00:29:53en parlant de coalition, mais sans eux ?
00:29:55Finalement, Gabriel Attal parle d'une coalition
00:29:59même avec les autres Républicains, avec la Macronie,
00:30:03mais en excluant une grande partie des électeurs français.
00:30:08Je pense que vous devriez peut-être poser la question au RN.
00:30:12Est-ce qu'ils sont prêts à accepter une coalition, le RN ?
00:30:16Oui, c'est vrai.
00:30:17Vous les avez entendus ?
00:30:19Non, mais c'est vrai.
00:30:19Ils ont envoyé une lettre, eux.
00:30:22Ils attendent effectivement, avec une impatience manifeste,
00:30:27qu'on leur écrive pour leur demander une coalition.
00:30:30Mais pas du tout.
00:30:31Ils sont en train de continuer à engranger des bénéfices
00:30:35quand on voit ce spectacle qui va se produire.
00:30:38Et ils ont tout intérêt, me semble-t-il,
00:30:39je n'ai pas les conseillers, à rester en dehors
00:30:42de ces tentatives de coalition qui risquent de faire long feu.
00:30:46Alors actuellement, selon nos confrères du Point,
00:30:49il y a d'autres priorités qui concentrent le RN.
00:30:53Puisque, toujours selon nos confrères du Point,
00:30:55Jordan Bardella a chargé l'eurodéputé Alexandar Nicolic
00:30:59de réaliser un audit interne avant la rentrée parlementaire
00:31:03et la réunion des députés RN les 14 et 15 septembre prochains.
00:31:07Ce travail viserait à remplacer de nombreux cadres départementaux du parti,
00:31:12vus comme principaux responsables d'erreurs
00:31:14dans la sélection des candidats aux législatives.
00:31:17Toujours selon nos confrères, entre 25 % et 30 %
00:31:20des délégués départementaux du mouvement
00:31:21pourraient être remplacés dans les prochains mois.
00:31:24Alors une campagne législative entachée par de nombreuses polémiques,
00:31:28la faute à certaines brebis galeuses peut-être, on pourrait dire ça ?
00:31:32Au moins, ils n'ont pas demandé à McKinsey de faire l'audit interne.
00:31:37Oui, très clairement, ça faisait deux ans qu'ils nous disaient
00:31:40on veut dissoudre l'Assemblée, on veut dissoudre l'Assemblée.
00:31:44Si on gagne les européennes, il faut dissoudre l'Assemblée.
00:31:46Moi, je pense que ce n'était pas du tout une obligation,
00:31:48mais bon, ça a été fait.
00:31:49Ils nous disent qu'ils sont prêts, ils ne sont pas prêts.
00:31:51Le résultat, c'est qu'ils ne sont absolument pas prêts.
00:31:52Ils sont incapables de mettre 577 candidats qui tiennent la route.
00:31:57Et en fait, ça fait 10 ans, 15 ans qu'ils tombent dans les mêmes travers.
00:32:00C'était avant avec Jean-Marie Le Pen.
00:32:02Marine Le Pen nous a dit mais non, j'ai tout changé, j'ai tout réglé.
00:32:05Visiblement, non.
00:32:07Ensuite, il y a eu la page Philippot.
00:32:09Maintenant, il y a une nouvelle page.
00:32:11Et visiblement, non, ils ne sont toujours pas capables d'avoir 577 candidats.
00:32:15Quand on veut être un parti de gouvernement,
00:32:17et encore une fois, quand on appelle à une dissolution de l'Assemblée
00:32:19parce qu'on dit qu'on est prêts, normalement, c'est qu'on est prêts.
00:32:22Donc là, je suis un peu surpris.
00:32:23On va voir ce que ça va donner et on va voir ce qu'ils vont en faire.
00:32:26Alors, Alexandre Nicolic a minimisé justement cette audite interne.
00:32:31Il a expliqué à nos confrères du Figaro, c'est exagéré.
00:32:34On m'a juste dit d'assurer les affaires courantes au sein des fédérations
00:32:37durant l'été, mais il a reconnu faire un point
00:32:41au bureau exécutif du parti à la rentrée.
00:32:44Je vais faire des suggestions, notamment pour faire en sorte
00:32:46qu'il y ait un avis plus précis sur l'ensemble des candidats potentiels.
00:32:50Gérard Vrespierre, qu'est-ce que ça vous inspire,
00:32:52ce mouvement en interne au sein du Rassemblement national, ce grand ménage ?
00:32:57Nous avons la chance d'avoir la réponse à la question
00:32:59que posait notre ami Georges Fenech il y a quelques minutes.
00:33:02Ils ont d'autres préoccupations ?
00:33:04Avant de se rallier.
00:33:05La coalition, c'est-à-dire regarder à l'extérieur,
00:33:08alors qu'apparemment, ils regardent leur nombril.
00:33:11Donc, c'est difficile de faire les deux en même temps.
00:33:14À partir du moment où ils ont décidé que la priorité,
00:33:17c'était leur nombril, ils ne peuvent pas regarder à l'extérieur.
00:33:20On va marquer une courte page de pub dans 100% Politique Été.
00:33:24Restez avec nous, on revient très vite.
00:33:31De retour dans 100% Politique Été.
00:33:33Merci beaucoup d'être avec nous.
00:33:34Il est 21h40 sur CNews et nous allons aborder une toute autre thématique,
00:33:40notamment concernant la justice, Georges et Sarah,
00:33:43puisque Christophe Kidder, un détenu à la prison de Béthune,
00:33:48libérable en 2044, donc dans 20 ans,
00:33:51a obtenu du tribunal d'application des peines
00:33:54plusieurs permissions de sortie pour passer,
00:33:56notamment son permis de conduire.
00:33:59Toutes les explications de notre journaliste
00:34:00de police-justice, Sandra Busson.
00:34:02Le braqueur Christophe Kidder, en détention à la prison de Vendin-le-Vieille,
00:34:06libérable dans 20 ans, c'est-à-dire en 2044,
00:34:10a obtenu récemment une permission de sortie
00:34:13pour passer son permis de conduire.
00:34:15Une permission qui concerne dix leçons,
00:34:17dont la première est fixée au 19 août.
00:34:19Le parquet a fait appel de cette décision,
00:34:22vu le profil de cet homme de 53 ans et son passé judiciaire et carcéral.
00:34:27Mais la Chambre de l'application des peines de la Cour d'appel
00:34:30a finalement confirmé cette décision de justice initiale
00:34:34autorisant ces sorties, sans que l'on sache pour l'instant
00:34:37pour quelles raisons juridiques.
00:34:39Une permission de sortie qui provoque un tollé auprès du syndicat
00:34:42UFAP une sa justice, car dans le passé,
00:34:44outre ses activités de braqueur,
00:34:47Christophe Kidder a déjà tenté de s'évader de Fresnes
00:34:49avec un hélicoptère en 2001,
00:34:51avant de réussir à s'évader de la prison de Moulin Iser,
00:34:55cette fois dans l'Allier en 2009,
00:34:57en faisant exploser des portes blindées et en prenant des otages.
00:35:00Aujourd'hui, ce détenu est classé DPS,
00:35:03c'est-à-dire détenu particulièrement surveillé,
00:35:06ce qui impose qu'à chacune de ses extractions de la prison,
00:35:09il y ait une escorte niveau 4, la plus haute qui existe,
00:35:13avec appui des forces de sécurité intérieures.
00:35:16Sauf que dans le cas présent,
00:35:18le tribunal d'application des peines a autorisé
00:35:20ces permissions de sortie pour son permis de conduire
00:35:23en totale autonomie, c'est-à-dire sans aucune escorte.
00:35:27Georges Fének, on est à quelques mois après l'évasion de Mohamed Hamra,
00:35:31on se retrouve face à un détenu particulièrement surveillé
00:35:35qui va passer son permis de conduire,
00:35:37qui va suivre des leçons de conduite en totale autonomie.
00:35:41En tant qu'ancien magistrat,
00:35:42quel regard vous portez sur cette actualité ?
00:35:44Vous avez rappelé effectivement l'évasion de Hamra,
00:35:48il faut aussi rappeler qu'il y a eu deux surveillants pénitentiaires
00:35:50qui ont laissé la vie.
00:35:51Ils sont décédés.
00:35:52Voilà, et des engagements qui ont été pris par le garde des Sceaux.
00:35:55Mais qui sont en attente finalement, puisque sans gouvernement.
00:35:58Vous voyez les conséquences de tout ça.
00:36:01Moi, les bras m'en tombent.
00:36:03Vraiment, quand je vois cette décision
00:36:06d'implication des peines d'un individu particulièrement signalé,
00:36:10qui a déjà tenté de s'évader avec des expressions...
00:36:12Nous, on n'est pas sur le petit délinquant.
00:36:14Je veux dire, les Français qui entendent ça,
00:36:16ils se disent, mais qu'est-ce que c'est que notre justice ?
00:36:19Qu'est-ce qu'on attend finalement ?
00:36:21Qu'est-ce que c'est ? Et en plus, confirmé.
00:36:23C'est encore, c'était la décision d'un juge.
00:36:25On va dire, qu'est-ce que c'est que ce juge ?
00:36:27Mais là, c'est en plus confirmé par la Chambre d'implication au second degré
00:36:32et qui, pour un permis de conduire,
00:36:34va libérer un individu particulièrement dangereux.
00:36:38Imaginons qu'il ne réintègre pas la prison.
00:36:42Le problème, c'est qui va être responsable ?
00:36:44Moi, il y a longtemps que je me bats quelque part
00:36:48pour qu'il y ait une responsabilité des juges
00:36:51qui n'existent pas encore aujourd'hui véritablement sur des décisions de ce type.
00:36:56Parce que ce n'est pas possible.
00:36:58On ne peut pas comprendre une telle décision par rapport à l'individu.
00:37:03Et je comprends l'émotion des syndicats pénitentiaires
00:37:06quelques temps après seulement l'évasion sanglante d'un droit.
00:37:11Et que l'on n'a toujours pas retrouvé.
00:37:12Là, je vais parler en tant qu'avocate.
00:37:16Quelle a été la motivation ?
00:37:17Moi, je me dis, de prime abord, je ne dis pas que je pense qu'ils ont dit
00:37:22il faut mettre 10 heures de permis de conduire, il en a besoin pour travailler.
00:37:24Généralement, c'est ce qu'on met en avant.
00:37:26Je parle sous le contrôle de Georges, mais c'est la réinsertion sociale.
00:37:29Il en a besoin pour travailler.
00:37:30Mais pour autant, je serais très curieuse de connaître la motivation
00:37:34pour en arriver à ce résultat.
00:37:35Parce qu'on a des personnes qui sont extrêmement dangereuses
00:37:38et qui, parfois, sont dans la nature, on ne sait pas pourquoi.
00:37:40Là, on saura pourquoi.
00:37:42Donc, le signal envoyé, c'est qu'il y a un danger dans la société dehors.
00:37:46Et le deuxième point, c'est le silence médiatique.
00:37:48Je n'ai vu personne en parler.
00:37:49Alors, c'est peut-être moi qui ne regarde pas toutes les autres chaînes.
00:37:52Je ne vois personne en parler.
00:37:53Vous étiez dans la presse écrite.
00:37:55On a tenté de contacter la cour d'appel qui n'est pas revenue vers nous
00:37:59pour comprendre, justement, cette décision.
00:38:02On a tenté également de comprendre...
00:38:04Le confrère, peut-être.
00:38:06L'avocat.
00:38:07Oui, les confrères, les personnes qui sont impliquées dans cette affaire.
00:38:10La personne qui a défendu cette personne.
00:38:13Mais bon, après...
00:38:14Pas de confirmation non plus sur le directeur de la prison de Vendin.
00:38:17Savoir s'il avait mis...
00:38:18C'est quelle prison ?
00:38:20Prison de Vendin et prison de Béthune.
00:38:22C'est rassurant pour les habitants.
00:38:23Au point où on en est, il faudrait peut-être que M. Guy Georges aussi
00:38:28demande un passif sans permis de conduire.
00:38:30Ou peut-être Salah Abdeslam qui demande un passif sans permis de conduire.
00:38:33Peut-être qu'on leur autorise...
00:38:34On a compris que le permis de conduire, c'était vraiment...
00:38:36Je caricature.
00:38:37Non, mais vous avez raison.
00:38:38Mais là, franchement, on a un profil d'un détenu qui lui reste 20 ans à faire.
00:38:42Il va faire 10 heures conduite.
00:38:43Qui est déjà tenté de s'évader, qui se montre quand même
00:38:47qu'il y a un détenu surveillé avec beaucoup d'attention.
00:38:50C'est une provocation, là, à ce stade.
00:38:51C'est une provocation.
00:38:52C'est vraiment...
00:38:53On ne nous respecte pas.
00:38:55Moi, je le vis comme ça.
00:38:57Paul-Antoine, est-ce qu'en tant que politologue, le législateur, l'exécutif
00:39:03a aussi sa part de responsabilité dans ce genre de décision ?
00:39:06Là, on voit qu'aussi, sans gouvernement, des travaux qui étaient lancés
00:39:10justement par le ministre de la Justice sont à l'arrêt.
00:39:13Juste après l'évasion d'Amra, on se retrouve avec des situations similaires.
00:39:19Malheureusement, même quand il y avait un gouvernement,
00:39:20ce n'était pas forcément beaucoup mieux du point de vue pénitentiaire.
00:39:25Moi, je suis choqué.
00:39:26J'imagine, cerise sur le gâteau, que le permis lui est payé par la Justice.
00:39:29Comme ça, on va vraiment boucler la boucle.
00:39:30Ah, ça, ce n'est pas sûr.
00:39:32J'espère, au moins.
00:39:32Non, non. Alors là-dessus, ce n'est pas certain.
00:39:34Voilà. Non, je suis profondément choqué.
00:39:37Je ne comprends pas ce genre de réaction.
00:39:40En fait, vous savez, il y a un accord tacite qui est passé entre la population
00:39:46et les gens qui nous gouvernent d'assurer notre sécurité.
00:39:49Et donc, quand quelqu'un fait quelque chose qui est allé à l'encontre de la société,
00:39:53il va en prison et il doit rester en prison.
00:39:55Alors qu'il y ait des choses mises en place pour qu'il y ait une réinsertion.
00:40:01Ça me paraît logique.
00:40:02Le permis est la première chose.
00:40:03Maintenant, vous avez besoin de travailler, vous avez besoin du permis.
00:40:05Donc, sur le papier, ça ne me choque pas.
00:40:06Maintenant, quand on lit le pédigré de cette personne,
00:40:10on se dit, est-ce que déjà la priorité, c'est qu'il passe le permis, premièrement ?
00:40:13Et est-ce qu'effectivement, il doit sortir comme ça ?
00:40:17Les moyens que ça va demander pour le faire sortir ?
00:40:19Déjà, on est en déficit de moyens.
00:40:20Si j'ai bien compris, je ne connais pas votre niveau.
00:40:23Là, on est en déficit de moyens.
00:40:25Là, c'est qu'il va les faire, il va suivre.
00:40:27Je me souviens d'un dossier où une personne devait sortir pour un enterrement
00:40:31et ça a été la croix et la bannière.
00:40:33Mais là, pour un permis de conduire, il n'y a pas de problème.
00:40:35Et c'est 10 heures pour peu qu'il soit aussi nul que moi pour le permis de conduire
00:40:38et qu'il faille 60 heures.
00:40:39Je peux vous dire, il va sortir longtemps.
00:40:41Et surtout, sans même imaginer qu'il puisse s'enfuir.
00:40:44Ça veut dire que si, par exemple, il veut préparer son prochain coup,
00:40:48il peut le préparer tranquillement pendant ses heures de conduite.
00:40:50Ça va donner aussi des idées à certains.
00:40:52Il peut continuer à faire son business tranquillement en dehors de la prison.
00:40:57C'est assez hallucinant.
00:40:59Et parfois, on se dit que la prison ne fait plus peur.
00:41:01Mais on oublie que la prison est une sanction aussi.
00:41:03Il y a aussi un tremplin d'insertion, de réinsertion.
00:41:06Oui, alors il aurait pu passer le code de la route et l'étudier dans sa cellule.
00:41:10Cette thématique de réinsertion a été exprimée.
00:41:14Mais si on regarde le dossier, ce monsieur a 53 ans.
00:41:17On n'a pas accès à l'entièreté du dossier.
00:41:20Ce monsieur a 53 ans, on nous l'a dit, je n'ai pas besoin du dossier.
00:41:24Et il a encore 20 ans, je n'ai pas besoin du dossier, on nous l'a dit.
00:41:27Donc, il va sortir à 73 ans.
00:41:29À 73 ans, qu'est le besoin de réinsertion avec un plan de conduite ?
00:41:34On peut encore attendre.
00:41:37On a du mal à comprendre la décision de le faire maintenant.
00:41:40On peut attendre encore 10 ans.
00:41:42Il n'y a pas d'urgence.
00:41:45Donc, de ce point de vue, je dirais du bon sens géopolitique.
00:41:51Bon, c'est abracabantesque.
00:41:53Non, mais vous avez entièrement raison.
00:41:54Le bon sens, en fait, on n'y pense pas toujours.
00:41:56Moi, je pars tout de suite dans le juridique.
00:41:57Mais en fait, vous avez, oui, heureusement que vous êtes là.
00:41:59Vous avez entièrement raison.
00:42:01À 73 ans, est-ce qu'il va postuler un emploi où on va lui demander d'avoir le VTC ?
00:42:06Enfin, la voiture, pardon.
00:42:07J'en suis pas certaine.
00:42:09Il sera sorti avant.
00:42:10Il sera sorti avant.
00:42:12Ça ne me rassure pas du tout.
00:42:14La réalité, c'est celle-ci.
00:42:1520 ans avec les réductions de peine d'une largesse exceptionnelle.
00:42:19Pour bon comportement.
00:42:20Dans notre droit, c'est déjà au minimum 3 mois par an.
00:42:23Et bonne conduite au propre comme au figuré.
00:42:25C'est déjà au minimum 3 mois par an.
00:42:27Donc, vous voyez que ça fait déjà 20 fois 3 mois.
00:42:30Vous voyez, ça fait déjà au moins 4 ou 5 ans de réduction de peine.
00:42:34Sauf s'il s'évade.
00:42:35Mais non, tout ça n'est pas sérieux.
00:42:38À un moment où nous avons une délinquance,
00:42:40si on fait la parenthèse de ces Jeux Olympiques
00:42:43qui explosent dans tous les domaines,
00:42:45y compris les attaques au couteau, les règlements de comptes, etc.
00:42:50Et qu'on voit une justice qui ne fait plus peur,
00:42:53finalement, même à des grands braqueurs,
00:42:56puisque ces braqueurs obtiennent des autorisations de sortir.
00:42:59Après, vous vous étonnez qu'il y ait un taux de récidive très élevé.
00:43:03Et vous vous étonnez aussi du moral des policiers qui disent
00:43:06mais le problème de la police, c'est la justice.
00:43:08Parce que nous, on l'a arrêté, ce braqueur.
00:43:10Maintenant, vous le relâchez pour s'en perdre.
00:43:11Et vous les oubliez.
00:43:12On peut aussi avoir une pensée pour les victimes.
00:43:16Parce que vous avez été victime et vous voyez que la personne
00:43:18prend 20 ans, mais sort passer 10 heures de permis de conduire.
00:43:21Et ça ne va pas être 10 heures.
00:43:22Parce que normalement, je crois que c'est 20 heures minimum.
00:43:24C'est scandaleux.
00:43:26C'est un manque de respect total et c'est très inquiétant pour la société.
00:43:28Après, vous disiez qu'il sortira à 73 ans.
00:43:30Non, vous avez raison, Georges.
00:43:31Il sortira avant et s'il s'évade,
00:43:34peut-être qu'il sera bien content d'avoir le permis de conduire.
00:43:38Je suis ironique, évidemment.
00:43:40Gérard Vespière, un dernier mot sur ce chapitre ?
00:43:42Je pense qu'on a fait un grand tour.
00:43:44On a fait le tour, on va prendre la direction.
00:43:45À la fois du personnage, à la fois de la justice,
00:43:48à la fois du personnel pénitentiaire.
00:43:50Donc, avec des regrets, qu'on soit...
00:43:53On va suivre de très près, justement, cette affaire.
00:43:56Juste une dernière chose, quand on est en maison d'arrêt,
00:43:59il faut indemniser les victimes.
00:44:00Là, je ne sais pas avec quel argent ils payent ce permis de conduire.
00:44:02C'est quand même très cher, un permis de conduire.
00:44:04Et plus on le rate, plus on paye.
00:44:06Donc, vraiment, en connaissance de cause.
00:44:09Et la question, c'est pourquoi, la priorité,
00:44:11ce n'est pas indemniser les victimes qui payent ?
00:44:13On peut s'interroger.
00:44:15On va prendre désormais la direction de Grenoble et sa banlieue,
00:44:18qui ont vécu ces deux dernières semaines plusieurs actes de violence.
00:44:23Notamment, ces deux personnes,
00:44:27quatre hommes ont été blessés par une rafale de tir sur un point de deal.
00:44:32Les victimes sont âgées de 19 à 26 ans.
00:44:35Nous avons appris en fin de journée que deux des quatre blessés
00:44:39sont sortis de l'hôpital.
00:44:40Les deux autres sont toujours en soins, mais leur état s'améliore.
00:44:43On fait le point avec notre journaliste Dunia Tengour.
00:44:46Les faits se sont déroulés peu après 23h,
00:44:48ce lundi soir à Echirol, dans la banlieue de Grenoble.
00:44:52Une fusillade a éclaté au niveau d'un point de deal dans le quartier de Laluire.
00:44:56Une fusillade qui a fait quatre blessés.
00:44:58Trois des quatre victimes sont en urgence absolue.
00:45:01Selon les informations du procureur de Grenoble, Éric Vaillant,
00:45:04les victimes ont toutes été atteintes par des balles de calibre 9mm
00:45:08tirées par une arme de poing.
00:45:10Seule une des quatre victimes est connue de la justice
00:45:13pour des faits de trafic de stupéfiants.
00:45:16Autre information, une voiture ressemblant à celle des auteurs
00:45:19a été retrouvée calcinée peu après les faits
00:45:23dans le quartier de Villeneuve, à Grenoble.
00:45:25Pour l'heure, les auteurs sont toujours en fuite.
00:45:28Depuis plusieurs semaines, Grenoble et sa banlieue connaissent des actes de violence.
00:45:34Le 30 juillet, plusieurs coups de feu ont été tirés devant un immeuble d'Échirol.
00:45:40Le 4 août, un homme de 47 ans a été tué et deux autres blessés
00:45:45par un homme circulant à trottinette électrique dans un quartier sensible de Grenoble.
00:45:49Vous me disiez, durant ce plateau de ma collègue Dunia Tengour,
00:45:53Georges, vous connaissez très bien Échirol et Grenoble pour ses spécificités ?
00:45:57Oui, j'ai exercé mes fonctions de magistrat quand j'étais à Vienne, à Grenoble également.
00:46:04Il y a toujours eu de la grande délinquance dans cette région.
00:46:07Mais il n'y a pas que ces villes-là.
00:46:09Romans-sur-Isère, Crépole, c'est dans l'Isère aussi.
00:46:13On est près des grandes banlieues, des grandes cités, je dirais.
00:46:16Grenoble, Lyon, c'est ce carrefour important.
00:46:19Et donc, vous avez une délinquance importante.
00:46:22Là, ce sont des zones qui sont impactées par toutes sortes de délinquances,
00:46:29notamment le trafic de stupéfiants, on le sait.
00:46:32Que dire de plus que sinon rejoindre ce que nous disions à l'instant même
00:46:36sur l'état de notre société en matière de sécurité et de réponse pénale.
00:46:41Et encore une fois, les jeunes qui sont dans les banlieues,
00:46:44qui sont à Échirol, qui sont à Grenoble et qui entendent,
00:46:48« Ah ben, tu vois, quand tu vas en prison, même si tu prends 20 ans, tu sors.
00:46:51Tu passes ton permis, ne t'inquiète pas. »
00:46:53Oui, c'est ces messages qui sont adressés à ces populations,
00:46:57notamment les plus jeunes, qui n'ont plus peur ni de la police ni de la justice
00:47:02et qui s'entretuent.
00:47:04Ce sont des règles de rencontre.
00:47:05Oui, on parle de victimes âgées de 19 à 26 ans.
00:47:06Donc, autant les auteurs que les victimes,
00:47:08on assiste à des profils de plus en plus jeunes.
00:47:11Un rajeunissement de la violence.
00:47:12Et vous parliez, ils n'ont plus peur de la prison.
00:47:14On nous dit qu'on peut passer le permis, etc.
00:47:16Quand on regarde, les jeunes sont beaucoup sur les réseaux sociaux,
00:47:18beaucoup, beaucoup.
00:47:19Tous les soirs, moi, je les vois, vous avez des lives TikTok
00:47:22de personnes qui sont en prison et qui vous présentent ça comme quelque chose.
00:47:27Ça va.
00:47:27Et pourtant, on a été condamnés, la France a été condamnée plusieurs fois
00:47:30par la Cour européenne des droits de l'homme.
00:47:31Les conditions d'hygiène sont déplorables.
00:47:34Mais sur TikTok, donc ce qui est destiné à la jeunesse,
00:47:38vraiment, entre guillemets, ça va.
00:47:40Ça va, pourquoi ?
00:47:41Parce qu'ils sont entre eux.
00:47:42Parce que chacun a son portable.
00:47:44Alors, ils ont un ou plusieurs portables.
00:47:46Ils ont la PlayStation.
00:47:48Ils ont l'argent liquide, la drogue.
00:47:50Leur joint.
00:47:51Mais ils ont tout.
00:47:52Ils ont tout.
00:47:52Et je veux dire, ils peuvent télécommander à distance.
00:47:57On l'a vu dans Mohamed...
00:48:00J'ai oublié, Amra, c'est ça ?
00:48:01C'est facile de continuer.
00:48:03C'est leur travail, la délinquance.
00:48:04On les voit, même les boucles de télégramme concernant...
00:48:06Bien sûr.
00:48:06Donc, en fait, à distance, en étant en maison d'arrêt,
00:48:08ils peuvent continuer de générer de l'argent.
00:48:11Ils ont tout à disposition.
00:48:12Alors, effectivement, il faut cantiner.
00:48:14Cantiner, ça veut dire qu'il faut acheter d'autres choses.
00:48:16Mais l'argent coule à flot en prison, sauf pour les indigents.
00:48:19Là, c'est un petit peu plus dur.
00:48:20On peut quand même le souligner.
00:48:22Gérard Bespierre, votre analyse,
00:48:23votre regard, justement, aussi sur cette dégradation,
00:48:26puisque toutes les communes, on en parlait avec Georges,
00:48:30sont touchées par ces règlements de comptes, ces fusillades
00:48:32et ce rajeunissement de la violence, de la délinquance.
00:48:38Je pense que c'est un phénomène mondial.
00:48:43Alors, c'est effectivement le géopolitologue qui parle.
00:48:47Ce n'est pas un phénomène français.
00:48:48Non, malheureusement.
00:48:50Déjà, ça, c'est un point important dans notre discussion de ce soir.
00:48:56Et vous avez ces mêmes difficultés dans d'autres pays.
00:49:00Je citais tout à l'heure l'Allemagne et l'Angleterre.
00:49:03Vous avez aussi ce rajeunissement,
00:49:05ce rajeunissement, donc, à la fois des meurtriers et des manifestants.
00:49:11C'est un phénomène lié à l'évolution de la société
00:49:15et l'évolution de la technologie, où, effectivement,
00:49:18les avancées sont destinées avant tout aux jeunes
00:49:22qui, avec leurs deux pouces, font des merveilles.
00:49:25Donc, c'est un fait.
00:49:28Et donc, il faut que nous réfléchissions à ses conséquences
00:49:32et que la société, si elle veut remettre un petit peu d'ordre,
00:49:36eh bien, s'organise en conséquence
00:49:39et donc, édite les lois et les règlements qui vont avec.
00:49:44Mais les lois et les règlements, les lois, surtout, on les a,
00:49:46c'est qu'on ne les applique pas.
00:49:48C'est comme quand il y a un fait de société qu'on nous dit
00:49:50on va créer une nouvelle loi pour répondre à ce fait de société.
00:49:52Non, appliquons ce que nous avons déjà.
00:49:54Et je vous assure que nous avons un arsenal juridique
00:49:56quand même assez fourni.
00:49:57Oui, bon, si on n'aurait qu'un peu de pleine planche.
00:49:59Non, à pleine planche, je vous rejoins complètement.
00:50:01La comparution immédiate pour les mineurs.
00:50:03Je vous rejoins également.
00:50:04Sur les résolutions des prisons.
00:50:05Sur les réseaux sociaux.
00:50:06Non, non, mais normalement, il y a des améliorations à faire.
00:50:09Ce soir, les lois, vous avez raison, Sarah,
00:50:11les lois ne sont pas suffisamment appliquées dans leur rigueur.
00:50:14Le code pénal, le maximal, déjà quasiment jamais prononcé.
00:50:17C'est ça, la difficulté.
00:50:18On va marquer une courte pause, rester avec nous.
00:50:21On revient très vite.
00:50:25De retour dans 100% politique été.
00:50:29Merci beaucoup d'être avec nous.
00:50:31Il est 22h, le moment pour nous de faire un point
00:50:33sur les principales informations du jour.
00:50:35Et c'est avec vous.
00:50:36Félicités, Kindoki.
00:50:37Bonsoir, félicités.
00:50:38Bonsoir, Célia.
00:50:39Bonsoir à tous.
00:50:40L'Ukraine revendique le contrôle de 74 localités en Russie
00:50:44après avoir lancé la semaine dernière une offensive surprise
00:50:47qui a poussé des dizaines de milliers de civils à fuir.
00:50:50Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:50:52affirme que malgré des combats difficiles et intenses,
00:50:55l'avancée de ses forces dans la région de Kours se poursuit.
00:50:58En Israël, une roquette s'est écrasée près de Tel Aviv.
00:51:01Selon l'armée israélienne, le projectile identifié
00:51:03provient de la bande de Gaza et a été revendiqué
00:51:06par la branche armée du Hamas palestinien.
00:51:08Les derniers tirs de roquette du mouvement islamiste
00:51:10sur Tel Aviv remontaient à il y a plus de deux mois.
00:51:1328 départements en France ont été placés
00:51:16en vigilance orange aux orages.
00:51:18Les zones concernées se situent principalement
00:51:20dans la moitié est et sud-ouest de la France
00:51:23avec une mention spéciale pour les Pyrénées-Atlantiques,
00:51:26la Haute-Garonne, le Gers et les Hautes-Pyrénées
00:51:28qui sont de surcroît placés en vigilance
00:51:30pluie et inondation jusqu'à minuit.
00:51:32Le reste du pays est en vigilance jaune
00:51:34à l'exception de la Bretagne, de la Manche
00:51:36et du Nord-Pas-de-Calais.
00:51:38Merci beaucoup, félicité.
00:51:40On se retrouve à 23h pour votre prochain point
00:51:42sur l'actualité, à tout à l'heure.
00:51:44Nous allons prendre désormais la direction de la Grèce
00:51:48puisque c'est le troisième jour consécutif
00:51:51où les habitants, les sapeurs-pompiers
00:51:54luttent contre l'incendie qui s'est déclaré
00:51:56dans la banlieue nord-est d'Athènes.
00:51:58Un incendie qui a fait un mort
00:52:00et forcé des milliers de personnes
00:52:02à quitter leur domicile tout en polluant
00:52:04l'air de la capitale.
00:52:06Pour en parler, nous sommes en visioconférence
00:52:08avec Martine Schenker.
00:52:10Vous êtes organisatrice de Voyages en Grèce.
00:52:12Bonsoir Martine.
00:52:14Bonsoir.
00:52:16Merci d'être avec nous.
00:52:18Est-ce que l'on peut faire tout d'abord ensemble
00:52:20un point sur la situation ?
00:52:22Comment va la ville ce soir ?
00:52:26Alors écoutez, les incendies
00:52:28semblaient avoir été un peu
00:52:30mis sous contrôle.
00:52:32Après, c'est clair que,
00:52:34comme vous voyez sur l'image maintenant,
00:52:36il y a toujours beaucoup de fumée,
00:52:38des cendres qui volent
00:52:40à gauche et à droite
00:52:42suivant la direction du vent.
00:52:44Mais au centre
00:52:46d'Athènes,
00:52:48où je suis,
00:52:50on n'est pas exposé
00:52:52à des situations
00:52:54d'incendie pareilles, bien sûr.
00:52:56Vous êtes donc
00:52:58organisatrice de Voyages.
00:53:00Quels sont les premiers retours
00:53:02de la part de vos clients,
00:53:04des personnes avec qui vous êtes en relation,
00:53:06des personnes qui peut-être se trouvent
00:53:08déjà en Grèce et qui s'inquiètent
00:53:10de la situation, ou des personnes
00:53:12qui doivent venir
00:53:14ces prochains jours pour profiter de l'île ?
00:53:16Oui,
00:53:18bien sûr. Alors,
00:53:20comme toujours, il y a beaucoup
00:53:22d'inquiétudes par rapport
00:53:24surtout aux images qu'on voit
00:53:26et qui sont effectivement très impressionnantes.
00:53:28Simplement
00:53:30que ce n'est pas...
00:53:32Ces incendies
00:53:34se trouvent à des endroits qui ne sont pas
00:53:36touristiques actuellement.
00:53:38C'est-à-dire que l'année passée,
00:53:40par exemple, si vous vous rappelez,
00:53:42il y a eu ces incendies à Rhodes
00:53:44qui étaient, peut-être l'année
00:53:46d'avant, je ne me rappelle plus,
00:53:48qui ont affecté vraiment des zones touristiques.
00:53:50Là, ce sont vraiment des zones
00:53:52d'habitation
00:53:54aux périphéries d'Athènes
00:53:56et qui
00:53:58ne concernent pas vraiment
00:54:00les endroits
00:54:02où les touristes
00:54:04vont habituellement.
00:54:06Par exemple, si ça peut arriver
00:54:08qu'il y ait des gens qui doivent faire
00:54:10des circuits où ils doivent
00:54:12utiliser la route, c'est vrai que
00:54:14le réseau
00:54:16routier peut être affecté
00:54:18par ces incendies parce que
00:54:20des fois, ils en arrivent vraiment très près
00:54:22de la route ou de l'autoroute.
00:54:24Mais disons que sinon,
00:54:26ça n'influe
00:54:28pas vraiment
00:54:30des zones touristiques.
00:54:32Alors,
00:54:34c'est clair que les gens sont impressionnés
00:54:36et s'inquiètent.
00:54:38Il y a beaucoup d'annulations ?
00:54:40Est-ce que vous constatez beaucoup d'annulations
00:54:42de personnes qui
00:54:44ne souhaitent pas venir finalement
00:54:46en Grèce ?
00:54:48Oui, il y a des
00:54:50gens qui s'inquiètent
00:54:52et qui veulent annuler leur voyage.
00:54:54Pour le moment, je n'ai pas eu véritablement
00:54:56d'annulation parce que
00:54:58je n'ai personne qui devait arriver
00:55:00justement aujourd'hui ou
00:55:02demain dans la région.
00:55:04Mais par contre,
00:55:06j'ai beaucoup de personnes qui doivent venir
00:55:08bientôt et qui me contactent
00:55:10et qui sont
00:55:12inquiètes justement
00:55:14par rapport à
00:55:16cette situation.
00:55:20Gérald Darmanin a indiqué que les
00:55:22premiers renforts de la sécurité civile
00:55:24française sont arrivés aujourd'hui
00:55:26pour prêter main forte aux Grecs.
00:55:28Il a indiqué la présence
00:55:30de 180 sapeurs-pompiers,
00:55:3225 camions et un hélicoptère
00:55:34bombardier d'eau. Sur place,
00:55:36ça vous rassure cette
00:55:38solidarité mondiale
00:55:40qui est en train de s'organiser
00:55:42et puis cette aide humanitaire ?
00:55:44Eh bien oui,
00:55:46vraiment c'est très touchant
00:55:48et c'est très important
00:55:50qu'il y ait cette collaboration
00:55:52et c'est une collaboration
00:55:54qui joue toujours dans les deux
00:55:56sens. Ça veut dire que
00:55:58je crois que ce serait
00:56:00beaucoup trop compliqué
00:56:02et onéreux pour chaque pays de devoir
00:56:04avoir toute l'infrastructure nécessaire
00:56:06et les équipements
00:56:08pour faire face à des
00:56:10situations aussi extrêmes
00:56:12et heureusement que
00:56:14justement il y a cette solidarité
00:56:16et cette collaboration entre
00:56:18les pays qui permet de
00:56:20mettre à disposition
00:56:22son matériel
00:56:24parce que c'est un matériel qui est extrêmement
00:56:26coûteux et aussi les
00:56:28personnes qui aident, on ne peut pas avoir
00:56:30en permanence
00:56:32suffisamment de personnes
00:56:34pour faire face à des
00:56:36situations pareilles.
00:56:38Mais heureusement
00:56:40qu'on a cette aide de nos pays,
00:56:42de nos voisins, de nos pays
00:56:44amis qui viennent
00:56:46et qui aident
00:56:48à, voilà,
00:56:50les pompiers,
00:56:52les apports français.
00:56:54C'est vraiment une chance
00:56:56et un bonheur
00:56:58de savoir qu'on peut compter
00:57:00sur nos personnes qui sont
00:57:02bien formées et qui sont
00:57:04là pour aider.
00:57:06Vous craignez finalement chaque année
00:57:08que ces phénomènes d'incendie
00:57:10se multiplient,
00:57:12reviennent parce qu'on a déjà vu
00:57:14dans les années précédentes ces incendies
00:57:16meurtriers et qui
00:57:18prennent de plus en plus,
00:57:20qui ravagent vos
00:57:22paysages et puis la Grèce vit
00:57:24du tourisme, alors est-ce que
00:57:26vous craignez qu'à terme
00:57:28si on n'arrive pas à prendre le dessus
00:57:30sur ces phénomènes climatiques
00:57:32puisque avec ces températures importantes
00:57:34ces incendies sont
00:57:36d'ampleur importante,
00:57:38est-ce que vous craignez que la Grèce
00:57:40perde de son prestige touristique ?
00:57:44Oui,
00:57:46c'est possible bien sûr
00:57:48que les gens
00:57:50décident d'éviter la Grèce
00:57:52à cause de
00:57:54ces problèmes-là,
00:57:56mais j'aimerais vraiment
00:57:58préciser que ce sont des phénomènes
00:58:00qui sont là en plein été
00:58:02qui à mon avis, ce n'est pas
00:58:04forcément le meilleur moment pour venir
00:58:06visiter la Grèce.
00:58:08En juillet et août,
00:58:10il fait surtout ces dernières années
00:58:12extrêmement chaud et puis
00:58:14c'est toujours la période la plus haute
00:58:16touristique alors que
00:58:18d'autres mois,
00:58:20septembre, octobre, mai, juin
00:58:22sont plus frais
00:58:24et
00:58:26ce n'est pas forcément
00:58:28un mal si les gens se retournent
00:58:30plutôt sur ces périodes-là.
00:58:32Par contre, effectivement,
00:58:34si vous voulez,
00:58:36les incendies c'est une réalité
00:58:38annuelle en Grèce, il y a toujours
00:58:40toutes les années, on a beaucoup
00:58:42d'incendies
00:58:44qui sont surtout en période
00:58:46quand il fait très chaud et qu'il y a
00:58:48beaucoup de vent comme actuellement.
00:58:50Il y a toujours
00:58:52eu des incendies
00:58:54très importants en Grèce
00:58:56alors
00:58:58ce n'est pas toujours juste à côté d'Athènes
00:59:00comme actuellement mais
00:59:04c'est un phénomène
00:59:06qui n'est pas nouveau.
00:59:08Par contre, on peut dire
00:59:10que c'est intensifié par
00:59:14le réchauffement,
00:59:16il faut se rendre compte
00:59:18qu'en Grèce, en tout cas
00:59:20à Athènes, les températures
00:59:22elles sont presque
00:59:24constamment en dessous de 40 degrés
00:59:26déjà depuis le mois de mai
00:59:28donc ça ce n'est pas normal
00:59:30et ça augmente
00:59:32vraiment le problème.
00:59:36Ce qui préoccupe les gens
00:59:38ce n'est pas trop
00:59:40qu'on devienne plus attractif
00:59:42touristiquement mais que
00:59:44le pays se dégrade
00:59:46et quand vous avez des incendies
00:59:48pareils, c'est très très long
00:59:50jusqu'à ce qu'on arrive à remettre...
00:59:52Justement, on vous souhaite beaucoup de courage
00:59:54Martine Schenker, à vous
00:59:56et à tous les Grecs qui sont concernés
00:59:58par ces incendies. On prendra
01:00:00de vos nouvelles ces prochains jours.
01:00:02Bon courage à vous et merci beaucoup d'avoir
01:00:04répondu à nos questions.
01:00:06Merci beaucoup à vous.
01:00:08Merci Gérard Vespière.
01:00:10Vous êtes, je le rappelle, géopolitologue, fondateur
01:00:12du monde décrypté.
01:00:14Quel regard vous portez sur
01:00:16ces incendies qui touchent chaque année
01:00:18la Grèce et qui sont de plus
01:00:20en plus importants avec ces changements
01:00:22climatiques auxquels on assiste ?
01:00:24Je suis étonné que dans les commentaires
01:00:26on ne fasse pas allusion
01:00:28et on n'ait pas des images sur
01:00:30l'organisation européenne
01:00:32dans ce domaine.
01:00:34Il y a donc
01:00:36une organisation européenne pour toutes
01:00:38les équipes de sécurité civile
01:00:40pour toutes les catastrophes naturelles.
01:00:42Donc il y a une capacité, à partir
01:00:44des ressources nationales, il n'y a pas
01:00:46d'équipe européenne qui tout d'un coup
01:00:48va se déplacer. Il y a
01:00:50une capacité donc de chaque État
01:00:52de participer et de contribuer.
01:00:54A mobiliser ses moyens.
01:00:56On a parlé bien sûr ici en France
01:00:58des Français mais il y a aussi des Italiens,
01:01:00il y a d'autres pays d'Europe du Nord qui vont venir, etc.
01:01:02Donc des moyens aussi bien effectivement
01:01:04mobiles que des moyens aériens
01:01:06de projection type
01:01:08Canadair.
01:01:10Donc là, la difficulté de ce genre
01:01:12d'entreprise, c'est la vitesse.
01:01:14Vous avez un feu
01:01:16qui démarre, vous ne savez pas ce que ça va devenir,
01:01:18il va devenir dans
01:01:20deux jours ou trois jours. Et quand il
01:01:22prend vraiment une ampleur qui nécessite,
01:01:24vous avez en plus les
01:01:26délais de mobilisation. Donc il y a un problème
01:01:28de gestion du temps, d'anticipation
01:01:30ou non, doit-on impliquer
01:01:32des forces européennes ou non.
01:01:34Deuxième volet, les difficultés
01:01:36aussi matérielles. C'est-à-dire que chaque
01:01:38pays, pour conserver ses achats,
01:01:40a mis
01:01:42au point des normes nationales
01:01:44pour connecter les tuyaux d'incendie.
01:01:46Aussi simple que ça. Et donc
01:01:48effectivement, connecter les tuyaux français
01:01:50et les tuyaux grecs, ce n'est pas tout à fait
01:01:52les mêmes systèmes.
01:01:54Donc il y a
01:01:56une solidarité nationale
01:01:58et internationale.
01:02:00La Turquie a décidé
01:02:02aussi d'envoyer un
01:02:04agent. Donc on a entendu depuis
01:02:06des années les rivalités qui
01:02:08opposent Turcs et Grecs.
01:02:10Et dans ces situations extrêmes,
01:02:12il y a assistance et
01:02:14aide. Donc c'est
01:02:16effectivement des opérations internationales
01:02:18mais qui interviennent lentement
01:02:20et avec difficulté technique.
01:02:22On va justement regarder ces
01:02:24clichés satellites
01:02:26pris le 11 août et le 12 août.
01:02:28On voit ces feux qui ont ravagé
01:02:30la Grèce.
01:02:32C'est triste ces images. Paul-Antoine,
01:02:34on assiste quand même à
01:02:36une aide mondiale. Mais que fait
01:02:38l'Europe finalement, comme le disait
01:02:40Gérard Vespière ? Est-ce qu'on
01:02:42met trop de temps à activer
01:02:44ces moyens européens
01:02:46qui permettent d'illustrer
01:02:48cette Union européenne ?
01:02:50Je ne suis pas un spécialiste, mais j'ai l'impression
01:02:52quand même que les secours sont arrivés
01:02:54assez rapidement de la région. On parle
01:02:56évidemment des Turcs. Les Serbes
01:02:58ont envoyé des unités aussi.
01:03:00La France envoie des pompiers
01:03:02et des hommes de la sécurité civile.
01:03:04Je pense que... C'est là où on voit la chance
01:03:06aussi de faire union.
01:03:08Je pense que les secours sont
01:03:10là. Je pense qu'il y a quand même un front européen
01:03:12et international qui est là. Européen,
01:03:14pas forcément que l'Union européenne, mais la région aussi.
01:03:16Maintenant, ça nous rappelle
01:03:18aussi que face à la nature, parfois on est
01:03:20malheureusement petit. Et quand
01:03:22vous avez des feux d'une ampleur comme ça,
01:03:24quand vous parlez à des pompiers qui vous disent que
01:03:26vous avez des immeubles
01:03:28de feux, des feux qui font parfois
01:03:3010 mètres de haut, on a beau
01:03:32envoyer tous les pompiers qu'on veut, c'est
01:03:34parfois très difficile à gérer.
01:03:36Il y a des feux aussi depuis deux semaines au Monténégro.
01:03:38Moi, j'ai vu des vidéos
01:03:40et j'y étais il y a deux semaines.
01:03:42Quand vous avez la colline entière qui est en feu,
01:03:44on se dit que c'est compliqué.
01:03:46Ce n'est pas facile
01:03:48d'agir. Malheureusement,
01:03:50on ne peut que
01:03:52soutenir. Vous parliez aussi
01:03:54des touristes.
01:03:56Moi, j'ai ma première pensée
01:03:58pour les gens qui vivent là-bas. On a vu des photos
01:04:00de maisons brûlées. Une maison,
01:04:02c'est une vie. C'est des souvenirs qui partent en fumée.
01:04:04Évidemment, je suis désolé pour
01:04:06les touristes qui doivent annuler leur vol.
01:04:08Mais là, je pense à ces gens
01:04:10qui partent en fumée.
01:04:12Vous vous réveillez le matin dans votre maison.
01:04:14Le soir, vous ne dormirez plus dans votre maison. C'est atroce.
01:04:16Dans l'actualité
01:04:18internationale, nous allons aussi
01:04:20évoquer la situation entre l'Iran
01:04:22et Israël, puisque l'Iran a rejeté
01:04:24l'appel des pays occidentaux
01:04:26à renoncer à ces menaces de riposte
01:04:28armée contre Israël,
01:04:30qui l'accusent d'avoir assassiné le chef du Hamas,
01:04:32Ismail Haniyeh, fin juillet à Téhéran.
01:04:34Les Etats-Unis ont donc
01:04:36renforcé ces derniers jours leur présence
01:04:38militaire au Moyen-Orient.
01:04:40Ils ont estimé que l'Iran pourrait lancer
01:04:42cette semaine une série d'attaques
01:04:44conséquentes contre Israël.
01:04:46On fait le point avec notre correspondante à New York,
01:04:48Elisabeth Guédel.
01:04:50Les Etats-Unis s'attendent à tout moment
01:04:52à l'attaque du Hezbollah libanais
01:04:54ou d'un autre groupe soutenu par l'Iran,
01:04:56voire de l'Iran lui-même, une offensive
01:04:58de grande ampleur. Pour protéger
01:05:00leurs troupes et leurs alliés israéliens,
01:05:02les Américains ont décidé de renforcer
01:05:04leurs dispositifs militaires au Moyen-Orient.
01:05:06Après une discussion dimanche
01:05:08avec son homologue israélien,
01:05:10le ministre américain de la Défense Lloyd Austin
01:05:12a décidé d'accélérer
01:05:14le déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln,
01:05:16qui transporte des avions de combat.
01:05:18Il est actuellement dans le Pacifique.
01:05:20C'est prévu qu'il aille au Moyen-Orient,
01:05:22mais il devra s'y rendre plus rapidement.
01:05:24Il retrouvera dans la région un autre porte-avions,
01:05:26l'USS Theodore Roosevelt
01:05:28et plusieurs navires de guerre.
01:05:30Et puis le sous-marin nucléaire
01:05:32USS Georgia sera également envoyé
01:05:34au Moyen-Orient.
01:05:36Il peut transporter plus de 150 missiles
01:05:38de croisière Tomahawk utilisés
01:05:40pour frapper des cibles terrestres.
01:05:42C'est rare que le Pentagone précise
01:05:44où il envoie ses sous-marins.
01:05:46Il s'agit évidemment d'une stratégie
01:05:48de dissuasion.
01:05:50Les Américains misent sur l'effet
01:05:52dissuasif de leur présence musclée
01:05:54au Moyen-Orient pour tenter
01:05:56d'éviter l'escalade
01:05:58et inciter toutes les parties
01:06:00à participer jeudi aux négociations
01:06:02sur un cessez-le-feu à Gaza,
01:06:04un sommet que le Hamas a dit
01:06:06vouloir boycotter.
01:06:08On a une stratégie dissuasive
01:06:10mise en place par les Etats-Unis,
01:06:12mais sera-t-elle efficace ?
01:06:14Il faut l'espérer.
01:06:16En tout cas,
01:06:18ce qu'on relève avec beaucoup
01:06:20de tristesse, c'est que
01:06:22nous n'arrivons pas, malgré toutes
01:06:24les pressions internationales
01:06:26qui sont actuellement
01:06:28en œuvre, à persuader
01:06:30ce régime des Mollahs
01:06:32de ne pas entrer dans une escalade
01:06:34dont personne ne sait
01:06:36jusqu'où ça peut nous mener.
01:06:38Cette riposte
01:06:40qui est annoncée de manière
01:06:42forte et conséquente,
01:06:44c'est ce que disent les Américains,
01:06:46c'est ce qu'annoncent aussi
01:06:48très clairement les Iraniens,
01:06:50qui peuvent s'appuyer aussi sur leur force
01:06:52les proxys, comme on les appelle,
01:06:54que ce soit les Hezbollahs,
01:06:56que ce soit les Houthis, etc.
01:06:58Donc Israël
01:07:00est une cible aujourd'hui
01:07:02terriblement menacée de toutes parts
01:07:04dans cette région.
01:07:06On ne sait pas jusqu'où cette escalade
01:07:08peut aller avec toujours
01:07:10cette inquiétude,
01:07:12même si elle est encore
01:07:14peut-être infinitésimale, mais elle existe
01:07:16quand même, que l'Iran,
01:07:18est-ce que l'Iran n'est pas doté
01:07:20de l'arme nucléaire ? Et on sait aussi
01:07:22quels sont les liens entre l'Iran et la Russie.
01:07:24Donc tout cela
01:07:26nous laisse
01:07:28dans une très très grande
01:07:30attente, inquiétude,
01:07:32et nous sommes évidemment
01:07:34proches actuellement du peuple
01:07:36israélien qui doit se protéger.
01:07:38Gérard, j'espère quelles
01:07:40pourraient être les conséquences
01:07:42de cette attaque, de cette riposte
01:07:44iranienne.
01:07:46Avant de parler peut-être de conséquences, il faudrait essayer
01:07:48de calibrer ce qui peut se passer.
01:07:50La réponse
01:07:52sera en fonction de la frappe
01:07:54qui est attendue.
01:07:56On a un modèle, une référence,
01:07:58c'est ce qui s'est passé au mois d'avril.
01:08:00Au mois d'avril, l'Iran a
01:08:02perdu plusieurs de ses officiers
01:08:04supérieurs et même un général
01:08:06lors d'une frappe israélienne
01:08:08en Syrie. Il en a
01:08:10résulté la frappe de 300,
01:08:12350 missiles lancés
01:08:14d'Iran seulement vers
01:08:16Israël. Et à ce moment-là, Israël
01:08:18et ses alliés, États-Unis, Grande-Bretagne,
01:08:20France, ont réussi à détruire
01:08:2295% de ces
01:08:24moyens de frappe iraniens, ce qui
01:08:26est absolument remarquable. Donc actuellement
01:08:28qu'est-ce qui se passe ? Il y a eu effectivement
01:08:30l'élimination d'Agné,
01:08:32mais aucun blessé iranien,
01:08:34aucun mort iranien.
01:08:36Il y a eu une humiliation
01:08:38iranienne d'avoir
01:08:40effectivement cette opération
01:08:42sur son sol,
01:08:44atterrant dans
01:08:46un appartement et un
01:08:48immeuble qui appartient au
01:08:50régime où sont traités
01:08:52les dignitaires amis.
01:08:54Donc c'est vraiment une humiliation.
01:08:56Il y aura forcément une réponse.
01:08:58Comment la calibrer
01:09:00vraisemblablement en dessous
01:09:02de ce qui s'est passé
01:09:04au mois d'avril ?
01:09:06S'il y a eu 300 missiles au mois d'avril,
01:09:08on peut dire 200, c'est en dessous
01:09:10et 20 aussi, c'est en dessous.
01:09:12Donc le problème actuellement, c'est d'envisager
01:09:14quel est le calibrage
01:09:16qui va être choisi par Téhéran
01:09:18et, comme le disait Georges à l'instant,
01:09:20ses proxys du Liban,
01:09:22qui la veille de l'élimination d'Agné
01:09:24ont aussi perdu un de leurs commandants
01:09:26militaires historiques.
01:09:28Il y a fait 40 ans qu'il était membre
01:09:30du Hezbollah. Il a participé
01:09:32à l'attentat qui a eu lieu
01:09:34contre les forces françaises à Beyrouth
01:09:36en 1983. Donc voyez-vous,
01:09:38c'est un homme très important pour le régime.
01:09:40Le Hezbollah va donc certainement
01:09:42participer et le Hamas,
01:09:44comme c'est son chef, risque de lancer
01:09:46aussi quelques roquettes.
01:09:48Donc on a
01:09:50cette situation.
01:09:52Je pense que ce soir, demain,
01:09:54autour de la fin de la fête
01:09:56de commémoration,
01:09:58effectivement, de la destruction
01:10:00du temple
01:10:026e siècle, 1er siècle avant Jésus-Christ.
01:10:04Donc une frappe
01:10:06iranienne et de ses alliés
01:10:08quelques jours
01:10:10après la commémoration
01:10:12de la destruction du temple, il y aurait
01:10:14une symbolique forte.
01:10:16Oui, alors comme on parle d'Israël, je vais déjà avoir
01:10:18une pensée pour les otages qui sont toujours détenus par le Hamas,
01:10:20dont deux Français, concernant
01:10:22l'attaque iranienne. J'étais en Israël
01:10:24ces derniers temps et déjà, il y a
01:10:2610 jours, tous les jours, on avait peur que ça
01:10:28arrive, oui, et quand Blinken a dit
01:10:30sous 24 à 48 heures, je reconnais,
01:10:32j'ai pris un avion aussi. Alors après,
01:10:34concernant l'attaque ou la riposte
01:10:36appelons-la comme on veut, oui, ce sera, je pense
01:10:38que vous avez raison, moins qu'en avril,
01:10:40mais ce sera quand même quelque chose d'imprévisible.
01:10:42Il y a aussi la fête de Tisha Béhav
01:10:44qui est, c'est 12-13 août,
01:10:46en ce moment. Ça, c'est une fête très symbolique.
01:10:48Il y a déjà 10 jours, E24 News
01:10:50avait dit dans un de ses articles,
01:10:52il est possible que ça tombe pendant la fête de Tisha Béhav
01:10:54compte tenu de la symbolique.
01:10:56Et là, la fin du, je crois qu'il y a un jeûne
01:10:58ce jour-là. C'est ce soir la rupture.
01:11:00Voilà, la rupture du jeûne, et ce soir, donc,
01:11:02il n'y a rien eu. Et le fait de laisser
01:11:04les Israéliens avec cette épée de Damoclès,
01:11:06et on a vu aussi un autre article, on en a parlé
01:11:08sur ce plateau, où il y a une consommation de psychotropes
01:11:10assez importante, les Israéliens,
01:11:12certes, c'est un peuple extrêmement résilient,
01:11:14mais avec, quand même, des difficultés
01:11:16qui sont évidentes, c'est, ils maintiennent
01:11:18une épée de Damoclès. En revanche, ils parlent
01:11:20beaucoup, les Iraniens. Ils parlent, mais pourquoi
01:11:22ils n'agissent pas ? Parce que je pense
01:11:24qu'ils savent aussi qu'ils n'ont pas forcément
01:11:26les moyens de riposter
01:11:28lorsqu'il y aura la riposte
01:11:30d'Israël et de ses alliés.
01:11:32Et puis, le président iranien qui a déclaré
01:11:34l'Iran ne cèdera
01:11:36jamais aux pressions, aux sanctions et à la
01:11:38coercition, mais considère qu'il a
01:11:40le droit de répondre aux agresseurs conformément
01:11:42aux normes internationales.
01:11:44Paul-Antoine, quel regard vous portez
01:11:46sur la position du président iranien
01:11:48dans ce conflit ?
01:11:50Il y a une guerre, évidemment, qui est atroce
01:11:52au Moyen-Orient, on le sait tous. Maintenant,
01:11:54il y a aussi du théâtre dans tout ça.
01:11:56Et les Iraniens sont spécialistes,
01:11:58le Hezbollah est aussi spécialiste de ce théâtre.
01:12:00Et c'est ce qu'ils avaient
01:12:02un petit peu fait en avril,
01:12:04quand sur, comme ça a été rappelé, 300 missiles
01:12:06et drones qui ont été tirés, quasiment tous ont été arrêtés.
01:12:08Et ils ont fait très peu de dégâts.
01:12:10Ça aurait pu en faire,
01:12:12c'est pas du théâtre, là.
01:12:14Ça aurait pu en faire. Maintenant, il y avait quand même
01:12:16des moyens, notamment américains et israéliens.
01:12:18Je ne suis pas sûre que le terme de théâtre soit le plus adapté.
01:12:20Les Iraniens sont quand même spécialistes des grandes...
01:12:22Mais en avril, ce n'était pas un théâtre.
01:12:24Ils l'ont fait.
01:12:26Le résultat est que ça n'a pas...
01:12:28Demandez aux Israéliens comment ils ont passé la nuit
01:12:30du 14 avril.
01:12:32J'ai commencé en disant qu'il y avait une guerre et qu'elle était évidemment
01:12:34tragique. Maintenant, les Iraniens sont spécialistes
01:12:36de ces grands discours, de ces grandes mises en scène,
01:12:38notamment de ces grands enterrements,
01:12:40etc. On va voir ce qu'ils vont faire.
01:12:42Maintenant,
01:12:44il y a aussi des négociations
01:12:46dont on n'a pas accès. Et je pense que
01:12:48les Iraniens jouent aussi de ça.
01:12:50Et ils vont forcément réagir
01:12:52parce qu'ils doivent réagir. Ils ne peuvent pas
01:12:54dire qu'on ne va pas réagir. On a fait un deal avec
01:12:56les Américains, ou même ça peut arriver
01:12:58avec d'autres pays.
01:13:00Donc, on ne va pas réagir. Ils sont obligés de réagir
01:13:02rien que pour sauver la face
01:13:04et pour dire à leur peuple... C'est quand même
01:13:06un régime qui tient son peuple. Et ils doivent dire
01:13:08on a réagi,
01:13:10on a attaqué. Encore une fois, je suis désolé,
01:13:12mais ce sera un peu théâtral. On a attaqué Israël,
01:13:14on a fait ceci, on a fait cela. Après, il y a des
01:13:16négociations qui sont
01:13:18en cours. Maintenant, Israël
01:13:20est de plus en plus puissant depuis
01:13:22dix ans. Et depuis le début de la guerre
01:13:24en Ukraine, ils sont extrêmement puissants. Ils ont
01:13:26le soutien russe. C'est eux qui
01:13:28vendent du matériel à la Russie.
01:13:30Donc, déjà, ils récupèrent énormément
01:13:32d'argent. Alors qu'avant, c'était un régime qui était
01:13:34plutôt pauvre. Là, il commence à s'enrichir.
01:13:36Et la Russie
01:13:38donne aussi, ou vend
01:13:40en fonction de ses accords, du matériel
01:13:42militaire beaucoup plus sophistiqué
01:13:44qu'il n'avait avant
01:13:46face à l'Iran.
01:13:48Donc, il y a un moment où frapper l'Iran sur son
01:13:50territoire va
01:13:52coûter de plus en plus
01:13:54cher. Ça, c'est une évidence.
01:13:56Nous allons reparler
01:13:58de cette thématique et de la
01:14:00situation en Israël
01:14:02et concernant ces menaces
01:14:04de l'Iran dans la
01:14:06prochaine partie de votre émission avec
01:14:08de nouveaux invités. Le moment pour moi de vous
01:14:10remercier tous les quatre. Merci beaucoup
01:14:12d'avoir partagé ce plateau.
01:14:14Gérard Vespière, vous restez avec nous ?
01:14:16Comme vous voulez. Allez, c'est parti.
01:14:18À tout à l'heure, on marque une
01:14:20petite pause et
01:14:22on revient avec d'autres invités.
01:14:26De retour
01:14:28sur CNews, bienvenue si vous nous
01:14:30rejoignez. Votre émission 100%
01:14:32politique était continue
01:14:34et avec de nouveaux invités.
01:14:36Gérard Vespière est resté
01:14:38avec nous sur ce plateau. Merci beaucoup, Gérard, d'être
01:14:40à la demande générale.
01:14:42À vos côtés, il y a
01:14:44Vincent Madzoki, vous êtes avocat. Merci
01:14:46beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:14:48Merci beaucoup pour votre
01:14:50invitation également.
01:14:52En face de vous, Amaury Brulé, un
01:14:54fidèle de CNews. Vous êtes journaliste.
01:14:56Merci beaucoup de faire partie de ces débats de
01:14:58ce soir. Et à vos côtés,
01:15:00Rémi Tell, vous êtes essayiste. Bienvenue
01:15:02sur notre plateau.
01:15:04Ensemble, nous allons bien sûr revenir
01:15:06sur cette actualité politique puisque
01:15:08ce qui dit fin des Jeux Olympiques dit retour
01:15:10de cette actualité
01:15:12politique et justement sur ces
01:15:14rumeurs de futurs premiers
01:15:16ministres. Qui sera à la tête de
01:15:18Matignon ? Le doute plane
01:15:20toujours. On va regarder ce
01:15:22sujet réalisé par Chloé Tarka
01:15:24qui résume l'interview
01:15:26de Lucie Casté chez nos confrères du
01:15:28parisien puisque Lucie Casté
01:15:30est candidate à Matignon.
01:15:32Elle a toujours cette ambition.
01:15:34Trois semaines après avoir été nommée
01:15:36le nouveau front populaire, Lucie Casté
01:15:38poursuit sa campagne pour Matignon.
01:15:40Je ne me décourage pas. Je ne suis pas là
01:15:42pour plaire à Emmanuel Macron mais la logique
01:15:44institutionnelle veut que le gouvernement revienne
01:15:46au nouveau front populaire qui a remporté
01:15:48le plus de sièges. Je pense qu'il est dans une
01:15:50situation compliquée mais qu'il n'a pas
01:15:52beaucoup d'autres choix en réalité. Un bras de
01:15:54fer pour Matignon que Lucie Casté
01:15:56cherche à maintenir alors que les premiers
01:15:58noms sur un potentiel futur premier
01:16:00ministre circulent déjà. Je n'ai pas
01:16:02l'impression que les noms qui circulent renvoient à un
01:16:04changement de politique et de méthode à laquelle
01:16:06aspirent les français. On a quand même un président
01:16:08qui envisageait avant l'élection de donner
01:16:10le pouvoir à Jordan Bardella en cas de
01:16:12majorité relative et qui le refuse
01:16:14aujourd'hui à la gauche. Si la candidate à
01:16:16Matignon prône le dialogue, tous les
01:16:18partis ne sont pas concernés. On n'est pas
01:16:20fou. On sait bien que notre majorité est relative.
01:16:22Donc sur cette base programmatique
01:16:24on veut aller chercher des accords.
01:16:26On travaillera avec tout le monde mais
01:16:28on n'ira pas chercher des compromis avec le
01:16:30Rassemblement National. Une attente qui se
01:16:32fait longue et qui inquiète alors que
01:16:34le budget pour 2025 devrait être
01:16:36voté d'ici la fin de l'année.
01:16:38À Moray-Brelay, on a une Lucie Casté
01:16:40qui prend beaucoup de place
01:16:42décidément ces derniers jours dans l'actualité.
01:16:44Elle envoie un courrier au parlementaire.
01:16:46Là désormais, elle
01:16:48donne une interview qui a
01:16:50comme on dirait
01:16:52des allures de campagne
01:16:54mais elle oublie que le premier ministre
01:16:56n'est pas élu. Il n'y a pas de campagne
01:16:58et que c'est Emmanuel Macron qui va
01:17:00devoir choisir et qu'il n'était
01:17:02pas favorable à sa
01:17:04nomination pour Matignon.
01:17:06Oui, elle a au moins le mérite
01:17:08de l'opiniâtreté. À la voir
01:17:10insister et maintenir la pression
01:17:12sur Emmanuel Macron,
01:17:14le problème c'est d'abord qu'il a dit non
01:17:16et trois fois non. Elle dit qu'elle ne se décourage pas.
01:17:18Qu'elle poursuit,
01:17:20qu'elle continue dans sa tentative
01:17:22à mon avis désespérée.
01:17:24Le problème c'est que, je l'ai déjà dit,
01:17:26son parti, son mouvement plutôt
01:17:28n'a pas remporté les élections.
01:17:30Cette coalition qui n'en est pas une,
01:17:32qui est un cartel des gauches,
01:17:34n'est absolument pas légitime quand une bonne partie
01:17:36des députés qui l'ont été, ont été élus
01:17:38grâce à un front républicain.
01:17:40Donc ils n'ont pas cette légitimité qu'elle prétend avoir.
01:17:42Elle-même d'ailleurs est une technocrate
01:17:44qui n'a jamais été élue, qui semble
01:17:46totalement déconnectée. Elle défend ensuite
01:17:48un programme, elle dit qu'elle tend la main
01:17:50aux autres formations, à l'exception évidemment
01:17:52du Rassemblement National, mais le programme
01:17:54qu'elle défend c'est celui de la France Insoumise.
01:17:56Un programme qui est refusé, contesté
01:17:58par l'ensemble des autres formations politiques.
01:18:00Même au sein du Parti Socialiste,
01:18:02vous avez des courants minoritaires qui ont contesté
01:18:04le choix de Lucie Castex.
01:18:06Donc cet accord est totalement
01:18:08impossible, et puis on l'a très bien dit et répété,
01:18:10même si elle était choisie
01:18:12par miracle par Emmanuel Macron, elle ferait face
01:18:14à une motion de censure en 72 heures
01:18:16et son gouvernement et elle-même
01:18:18tomberait immédiatement.
01:18:19Rémi Tell, Lucie Castex se trompe de combat finalement
01:18:21puisque là elle essaye de faire
01:18:23pression sur Emmanuel Macron, mais a trop se montrer
01:18:25finalement, elle peut s'éloigner de Matignon.
01:18:27Vous savez, la force d'Emmanuel Macron
01:18:29c'est qu'il est diaboliquement plus intelligent
01:18:31que ceux qui s'opposent à lui ou qui feignent
01:18:33de s'opposer à lui.
01:18:35Il a placé les oppositions dans un
01:18:37piège qui était celui des magouilles
01:18:39de la tambouille politicienne
01:18:41lors de ces élections législatives contre
01:18:43le Rassemblement National, ce qui donne
01:18:45aujourd'hui une crédibilité, une légitimité
01:18:47très faible aux élus du Nouveau Front
01:18:49Populaire, alors que beaucoup de ces députés
01:18:51doivent leur place
01:18:53en réalité aux voix
01:18:55des macronistes du centre
01:18:57voire même de la droite.
01:18:59Et les interviews
01:19:01dans Paris Match
01:19:03ou auprès d'autres de vos confrères
01:19:05n'y changeront rien. Effectivement, le Nouveau Front
01:19:07Populaire n'a pas remporté
01:19:09ces élections législatives et donc il n'y a pas de raison
01:19:11particulière qu'Emmanuel Macron
01:19:13appelle Lucie Castex à Matignon
01:19:15dans quelques jours. Alors on a le nom
01:19:17de Lucie Castex qui est évoqué
01:19:19à gauche, de l'autre côté de l'échiquier politique
01:19:21on évoque aussi Bernard Cazeneuve
01:19:23ou encore Xavier Bertrand, d'ailleurs
01:19:25pour Gérald Darmanin, Xavier Bertrand
01:19:27a de grandes qualités et il n'est
01:19:29pas anormal que quelqu'un
01:19:31qui ne soit pas de sa famille politique
01:19:33dirige le gouvernement.
01:19:35Vincent Mazzocchi, on a
01:19:37beaucoup de prétendants à Matignon
01:19:39mais finalement, lorsque de
01:19:41nombreux noms sont évoqués,
01:19:43Emmanuel Macron ne suit pas
01:19:45ces rumeurs, ne suit pas
01:19:47ses intentions de
01:19:49nomination peut-être pour aussi
01:19:51évincer ses adversaires et
01:19:53détruire ou peut-être
01:19:55essayer de leur
01:19:57donner moins de crédibilité en politique.
01:19:59Alors, effectivement
01:20:01si on reste sur des aspects
01:20:03strictement juridiques
01:20:05puisque c'est le président
01:20:07de la République qui nomme le Premier ministre
01:20:09mais il doit le faire en tenant compte
01:20:11du fait que le régime de la Ve République reste
01:20:13un régime parlementaire par nature. Donc il doit le faire
01:20:15aussi en tenant compte des diverses forces politiques
01:20:17et là c'est effectivement assez
01:20:19difficile puisqu'on voit bien que, comme
01:20:21vous l'avez indiqué tout à l'heure, en réalité personne
01:20:23n'a gagné ses élections législatives.
01:20:25Il y a toute la complexité. Exactement et donc
01:20:27on est en train de revenir finalement un peu à l'essence
01:20:29même de la Ve République, c'est-à-dire que quand ça a été
01:20:31créé, initialement ça avait été
01:20:33créé parce qu'il y avait une absence de majorité
01:20:35en fait claire au niveau
01:20:37politique. Donc contrairement
01:20:39à ce qu'on entendait du coup, ce qu'on a pu entendre
01:20:41ces derniers jours ou tout à l'heure,
01:20:43effectivement il y a encore
01:20:45le système est prévu normalement pour pouvoir
01:20:47amortir ce type de choc.
01:20:49Alors Gérard Westphier avant de vous donner la parole
01:20:51on va écouter l'analyse du journaliste
01:20:53Alexandre Devecchio qui justement
01:20:55évoque tous ses potentiels
01:20:57tous ses potentiels candidats
01:20:59ses futurs premiers ministres
01:21:01qui va être nommé
01:21:03par Emmanuel Macron
01:21:05l'analyse d'Alexandre Devecchio.
01:21:07On parle beaucoup de Xavier Bertrand
01:21:09qui fait peut-être consensus
01:21:11auprès des macronistes
01:21:13auprès du centre-droite
01:21:15du centre-gauche mais est-ce qu'il y a vraiment
01:21:17une majorité pour lui ?
01:21:19J'en suis pas certain. Mais le problème
01:21:21se pose exactement de la même manière pour
01:21:23Bernard Cazeneuve. On voit pas très bien pourquoi
01:21:25LR par exemple soutiendrait
01:21:27Bernard Cazeneuve ni même pourquoi
01:21:29l'aile gauche du nouveau
01:21:31fonds populaire soutiendrait Bernard Cazeneuve.
01:21:33Et je crois par exemple qu'Emmanuel Macron
01:21:35devrait appeler au moins dans un
01:21:37premier temps Lucie Caster en lui demandant
01:21:39qu'elle demande
01:21:41la confiance du Parlement. Et là
01:21:43elle l'obtiendrait très probablement
01:21:45pas. Mais pas de la faute d'Emmanuel Macron
01:21:47la faute du Parlement. Ca aiderait par exemple
01:21:49peut-être les socialistes à s'abstenir
01:21:51si Emmanuel Macron
01:21:53nommait tel ou tel premier ministre.
01:21:55Alors Gérard Espierre on en a parlé
01:21:57en première partie d'émission
01:21:59mais cette nomination
01:22:01et ces flous qui persistent
01:22:03autour de cette nomination
01:22:05il y a une notion de géométrie
01:22:07en politique. Est-ce que vous pouvez
01:22:09nous en dire plus ?
01:22:11Oui effectivement
01:22:13on a eu deux phases dans
01:22:15l'élection
01:22:17présidentielle d'Emmanuel Macron
01:22:192017-2022.
01:22:21Donc en 2017 il avait
01:22:23une vaste majorité et
01:22:25à l'intérieur de cette majorité
01:22:27il y avait une aile droite
01:22:29et une aile gauche. Certains socialistes
01:22:31sont venus rejoindre
01:22:33un des leurs entre guillemets
01:22:35qui avait contribué au
01:22:37gouvernement de François Hollande
01:22:39et puis certains du LR
01:22:41Edouard Philippe
01:22:43Amine Gérard
01:22:45d'Alain Juppé pardon, est devenu
01:22:47premier ministre. Donc il y avait
01:22:49à l'intérieur de la vaste majorité
01:22:51d'Emmanuel Macron
01:22:53une aile droite et une aile gauche.
01:22:55Et ce que l'on voit se reconstituer
01:22:57maintenant c'est cette même géométrie
01:22:59avec un centre, une aile droite
01:23:01une aile gauche mais les deux ailes
01:23:03sont à l'extérieur du groupe
01:23:05présidentiel.
01:23:07Donc toujours la même
01:23:09philosophie politique mais
01:23:11avec une géométrie
01:23:13différente. Et pour revenir
01:23:15à ce qui a été dit
01:23:17dans l'intervention
01:23:19on voit que
01:23:21je faisais la liste des premiers ministres
01:23:23précédents, Attal, Borne,
01:23:25Castex, Edouard Philippe, etc.
01:23:27Personne n'a fait campagne. Il n'y a aucun
01:23:29premier ministre ne fait campagne
01:23:31sous la Ve République.
01:23:33C'est simplement une candidate
01:23:35qui n'a pas forcément d'appui.
01:23:37Donc elle confond
01:23:39la méthode couée
01:23:41avec la méthode comme.
01:23:43Et donc je pense que ce n'est pas
01:23:45très très efficace.
01:23:47Surtout pour une énarque.
01:23:49Vous partagez l'argumentaire
01:23:51de M.Vespers ?
01:23:53Oui, tout à fait. Merci beaucoup
01:23:55vous m'êtes très sympathique.
01:23:57On le voit très bien en fait.
01:23:59C'est vrai que sur ces dernières années
01:24:01le président de la République a toujours essayé
01:24:03de trouver une majorité
01:24:05de centre droit.
01:24:07Et très vraisemblablement
01:24:09je serais assez prêt à parier que c'est ce qu'il va continuer
01:24:11d'essayer de faire
01:24:13en se fondant précisément sur le fait
01:24:15que, et ce qui est vrai, le Nouveau Front Populaire
01:24:17n'a pas gagné les élections législatives.
01:24:19C'est une alliance de circonstances
01:24:21qui a été faite spécifiquement pour aller récupérer
01:24:23certaines circonscriptions
01:24:25auprès du Parti Socialiste
01:24:27et sortir dans l'urgence.
01:24:29Mais on ne peut pas dire,
01:24:31ne serait-ce qu'en termes de voix, également exprimer
01:24:33que le Nouveau Front Populaire n'a gagné
01:24:35les élections législatives.
01:24:37Il n'y a pas tellement de raisons de nommer
01:24:39un Premier ministre de ce bord.
01:24:41On va écouter Danielle Obono, députée de la France Insoumise
01:24:43qui justement parlait
01:24:45de ce coup de force démocratique d'Emmanuel Macron.
01:24:47On est dans un pays
01:24:49où le président de la République
01:24:51a été battu à deux reprises
01:24:53dans les urnes et il continue
01:24:55à refuser de reconnaître ce résultat.
01:24:57Dans n'importe quel autre pays,
01:24:59notamment si on parlait
01:25:01de pays en Afrique ou en Amérique du Sud,
01:25:03ça créerait
01:25:05plus que des mois
01:25:07dans les chancelleries occidentales
01:25:09et on pointerait le coup de force antidémocratique
01:25:11que représente le refus
01:25:13d'Emmanuel Macron de reconnaître
01:25:15la victoire du Nouveau Front Populaire.
01:25:17Rémi Tell, quand vous entendez les propos d'Danielle Obono,
01:25:19qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:25:21Ça me fait doucement sourire parce que la France Insoumise
01:25:23a appelé à voter pour Emmanuel Macron
01:25:25en 2017, en 2022,
01:25:27qu'elle s'est unie à Emmanuel Macron
01:25:29pour les élections législatives de 2024
01:25:31et aujourd'hui,
01:25:33elle fait comme s'il y avait une distance totale
01:25:35avec le chef de l'État
01:25:37refusant d'accepter
01:25:39l'État politique
01:25:41en réalité, à savoir, oui,
01:25:43d'un résultat qui est
01:25:45composite, qui n'est pas très clair
01:25:47mais si on s'en tient par exemple
01:25:49au suffrage, la France Insoumise
01:25:51recueille seulement, je crois,
01:25:5328% des suffrages
01:25:55au premier tour des législatives
01:25:57et obtient 33%
01:25:59des sièges à l'Assemblée Nationale
01:26:01donc en réalité, cette combine, lui, a servi
01:26:03pour obtenir des députés
01:26:05et aujourd'hui, elle voudrait qu'elle n'ait pas eu lieu
01:26:07pour former un gouvernement.
01:26:09C'est complètement illusoire.
01:26:11Ce sont de doux rêveurs. Aminima ?
01:26:13Amoury Brûlé, c'est vrai que là,
01:26:15on a beaucoup de prises de parole de la France Insoumise
01:26:17qui rentrent en campagne,
01:26:19qui est en stratégie offensive
01:26:21face à Emmanuel Macron
01:26:23mais ça va être en leur défaveur, peut-être.
01:26:25Oui, puis ils n'ont toujours pas compris
01:26:27qu'il était inscrit dans la Constitution.
01:26:29L'article 8, il est très clair.
01:26:31C'est le Président de la République qui nomme le Premier Ministre
01:26:33dans le délai qu'il souhaite.
01:26:35Par ailleurs, la comparaison avec l'Amérique latine
01:26:37est particulièrement intéressante
01:26:39quand on sait que la France Insoumise
01:26:41a considéré très longtemps le Venezuela de M. Maduro
01:26:43qui est un dictateur marxiste
01:26:45comme une source d'inspiration et un modèle
01:26:47et que l'on voit aujourd'hui, que l'on a vu ces dernières semaines
01:26:49truquer les élections, ruiner son pays
01:26:51depuis des années et par ailleurs même tirer
01:26:53sur le peuple vénézuélien.
01:26:55Donc franchement, nous parler
01:26:57d'Amérique latine, quand on voit
01:26:59d'ailleurs la France Insoumise qui n'a dix mots
01:27:01depuis une semaine, on ne l'a pas vu
01:27:03s'exprimer sur le sujet. Et pourquoi ?
01:27:05Parce qu'ils sont bien gênés aujourd'hui de pouvoir assumer
01:27:07ce passé d'alliance, de soutien.
01:27:09Mais j'ai oublié pourquoi. Parce qu'il a écrit en 2006
01:27:11un livre dont je n'ai pas le titre
01:27:13présent à l'esprit, mais il y a une dizaine
01:27:15de pages sur son admiration
01:27:17pour le chavisme.
01:27:19Et donc, si effectivement
01:27:21un jour on veut faire un petit
01:27:23peu d'émoi, il suffit
01:27:25de republier
01:27:27que la lumière viendra
01:27:29de l'Amérique du Sud, n'est-ce pas ?
01:27:31Et plus précisément du Venezuela.
01:27:33Donc la révolution
01:27:35bolivarienne était effectivement
01:27:37le nec plus ultra pour
01:27:39M. Jean-Luc M.
01:27:41Donc le coup de force, il n'est pas à l'Élysée,
01:27:43il est au palais présidentiel de Caracas.
01:27:45On a aussi cette
01:27:47proposition, ce nom
01:27:49de Valérie Pécresse qui revient
01:27:51et notamment de la part de la secrétaire
01:27:53d'État démissionnaire
01:27:55chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubach.
01:27:57Je vous propose de l'écouter.
01:27:59Ensuite, je vous demanderai si
01:28:01Valérie Pécresse peut être
01:28:03une bonne Première Ministre.
01:28:05Si on est capable de se dire
01:28:07que cette personnalité doit
01:28:09rassembler, on va dire,
01:28:11les Républicains, les
01:28:13sous-démocrates et le
01:28:15bloc central que nous sommes.
01:28:17Il faudra une personnalité
01:28:19qui soit capable de parler,
01:28:21on va dire, à la gauche,
01:28:23à la gauche raisonnable, à la gauche que
01:28:25j'aime et de l'autre côté aussi
01:28:27qui serait issue aussi
01:28:29de cette fameuse droite, comme on dit,
01:28:31droite canal historique. Mais
01:28:33encore une fois, ce n'est pas tellement qui,
01:28:35c'est pour quoi faire. Valérie Pécresse
01:28:37est présidente de la région,
01:28:39elle est une présidente pareille, vous voyez, elle a à peu près le même profil
01:28:41que Xavier Bertrand, quelqu'un que je connais,
01:28:43quelqu'un avec qui j'ai travaillé,
01:28:45remarquable de
01:28:47pragmatisme, d'intelligence,
01:28:49grande républicaine aussi parmi les républicains
01:28:51puisque ce que je pensais de
01:28:53Xavier Bertrand, je le pense aussi de Valérie Pécresse.
01:28:55Valérie Pécresse, le même
01:28:57profil que Xavier Bertrand, mais
01:28:59a-t-elle plus de
01:29:01capacités que lui pour
01:29:03aller jusqu'à
01:29:05Matignon ? Est-ce que, Rémi Tell, vous
01:29:07partagez l'avis de
01:29:09Bernard Grécy-Robach ? Être un bon
01:29:11président de région ne fait pas automatiquement
01:29:13de vous un bon Premier
01:29:15Ministre. On l'a sûrement vu, oui, un élu local
01:29:17n'est pas si bon sur l'échelle nationale.
01:29:19Exactement, je rappelle quand même que
01:29:21Valérie Pécresse, lorsqu'elle s'est soumise
01:29:23au suffrage des Français lors de l'élection
01:29:25présidentielle de 2022, a recueilli
01:29:27de mémoire moins de 5% des voix.
01:29:29Donc ça pose aussi une question de
01:29:31légitimité. Elle a un
01:29:33profil assez technique, c'est une femme compétente,
01:29:35on ne peut pas lui enlever. La déqualification ?
01:29:37Ça se pose. Effectivement, la question de savoir
01:29:39pour faire quoi est sans doute pas grand-chose
01:29:41parce que même un gouvernement de Pécresse
01:29:43ne tiendrait pas longtemps. La France insoumise
01:29:45lui aura un plan, ses engagements antérieurs
01:29:47auprès de la Maniforce...
01:29:49Ce serait un gouvernement peut-être de transition ou de fin de mandat
01:29:51d'Emmanuel Macron ? Oui, mais il y a ce processus,
01:29:53cette navette législative,
01:29:55cette navette parlementaire qui prend beaucoup
01:29:57de temps et on imagine mal
01:29:59comment, en dix mois, elle puisse
01:30:01faire passer le moindre texte
01:30:03à la fois à l'Assemblée nationale
01:30:05et aux fonctionnaires. Un mot Vincent Mazzocchi
01:30:07sur éventuellement Valérie Pécresse,
01:30:09ce nom, on a aussi entendu parler
01:30:11de Laurent Nunez, de ces hauts fonctionnaires
01:30:13qui se sont démarqués
01:30:15durant ces Jeux Olympiques avec cette réussite
01:30:17des Jeux. Est-ce que Laurent Nunez,
01:30:19Valérie Pécresse,
01:30:21c'est des noms qui reviennent en ce moment
01:30:23mais peut-être qu'à force de trop
01:30:25en parler, ça va les évincer du poste ?
01:30:27Potentiellement,
01:30:29après on peut quand même s'étonner
01:30:31de noms de techniciens,
01:30:33de hauts fonctionnaires parce que
01:30:35être un Premier ministre, normalement,
01:30:37c'est aussi avoir une vision
01:30:39pour la politique de la nation
01:30:41puisque c'est le gouvernement qui dirige et conduit
01:30:43la politique de la nation.
01:30:45Finalement, en nommant des hauts fonctionnaires,
01:30:47c'est un peu comme réduire le Premier ministre
01:30:49à un simple collaborateur.
01:30:51Est-ce qu'il y a un candidat idéal ?
01:30:53Ce n'est pas forcément certain.
01:30:55On en parle déjà depuis tout à l'heure.
01:30:57En revanche, sur les textes, ce que je peux
01:30:59quand même dire, c'est le point de vue du juriste
01:31:01qui vous parle, c'est que si on arrive à faire une pause
01:31:03peut-être dans l'inflation législative pendant deux ans,
01:31:05je pense que ce sera quand même
01:31:07globalement quelque chose d'assez positif.
01:31:09Gérard Westpierre, ça vous fait rire ?
01:31:11Oui, la pause.
01:31:13Les Belges ont fait une pause
01:31:15pendant 500 jours, je crois.
01:31:17Effectivement, ça peut être un moyen
01:31:19de résoudre le problème, c'est-à-dire ne pas avoir
01:31:21de Premier ministre pendant
01:31:2315 mois.
01:31:25Mais je pense que ce n'est pas la solution.
01:31:27Le Président a certainement
01:31:29voulu éviter
01:31:31d'avoir un premier choix
01:31:33qui lui soit imposé.
01:31:35Deuxièmement, un deuxième
01:31:37choix qui lui soit imposé pour 72 heures.
01:31:39Donc, je ne pense pas
01:31:41que le Président de la République
01:31:43aime perdre son temps.
01:31:45Il mettra tout ce temps à profit, on l'espère.
01:31:47Voilà, pour effectivement donner une
01:31:49impulsion comme il le souhaite,
01:31:51comme il l'a imaginé,
01:31:53comme les choses semblent se présenter.
01:31:55Donc, oui,
01:31:57il y aura dans les prochains jours.
01:31:59Normalement, après le 15 août.
01:32:01Oui, dans les prochains jours.
01:32:03Dans toute cette complexité,
01:32:05les partis font des courriers,
01:32:07des tractations. Je vous propose
01:32:09de regarder le sujet de Thibault Marcheteau
01:32:11qui, justement, revient sur
01:32:13le précédent courrier de Lucie Castex, mais aussi
01:32:15sur ses demandes et ses ambitions
01:32:17de coalition de Gabriel Attal.
01:32:19C'est dans un courrier adressé à la
01:32:21plupart des présidents de groupe à l'Assemblée nationale
01:32:23que Gabriel Attal appelle
01:32:25à constituer une nouvelle majorité.
01:32:27Nous devons, forces politiques
01:32:29allant de la gauche républicaine à la droite républicaine,
01:32:31nous hisser à la hauteur du moment
01:32:33et bâtir des compromis législatifs
01:32:35tournés vers l'intérêt des Français.
01:32:37Dès le premier jour, nous avons dit notre disponibilité
01:32:39pour avancer dans cette perspective.
01:32:41Le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre
01:32:43pour les présidents de groupe,
01:32:45en prenant le soin, comme l'a fait Gabriel Attal,
01:32:47de retirer des destinataires
01:32:49le Rassemblement national
01:32:51et la France insoumise.
01:32:53Les députés du groupe Horizon et indépendants,
01:32:55héritiers des valeurs de la droite et du centre,
01:32:57sommes convaincus que des points de convergence
01:32:59peuvent être trouvés pour répondre le plus
01:33:01rapidement possible aux attentes exprimées
01:33:03par nos concitoyens.
01:33:05Première à avoir adressé cette lettre à tous les chefs de parti
01:33:07sauf au Rassemblement national,
01:33:09la candidate du nouveau Front populaire
01:33:11Lucie Castet donne un premier
01:33:13aperçu de la manière dont
01:33:15elle envisagerait de gouverner la France.
01:33:17Il devra en premier lieu tenir compte
01:33:19du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie
01:33:21n'est que relative et qu'il lui sera
01:33:23dès lors nécessaire de convaincre au-delà
01:33:25des rangs du nouveau Front populaire
01:33:27pour construire des majorités parlementaires.
01:33:29Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
01:33:31réunir une majorité même relative pour
01:33:33gouverner. Le président de la République
01:33:35devrait nommer un premier ministre
01:33:37dans les prochaines semaines.
01:33:39Des partis qui jouent la carte
01:33:41de la tractation, Gabriel Attal
01:33:43qui revient sur le terrain à Morimolet.
01:33:45Oui, ce pacte d'action de Gabriel Attal,
01:33:47ça n'est pas nouveau,
01:33:49ça fait depuis le début qu'il propose
01:33:51cette solution d'une coalition
01:33:53du centre-droit au centre-gauche,
01:33:55donc il n'y a rien de neuf sous le soleil.
01:33:57Une hypocrisie quand même, puisqu'il a
01:33:59participé, il était de ceux qui ont
01:34:01soutenu le Front républicain au moment des législatives,
01:34:03ensuite il a été de ceux
01:34:05qui ont insisté
01:34:07pour qu'on reconnaisse
01:34:09le poids politique du RN
01:34:11au Parlement, en insistant sur le fait
01:34:13de comprendre
01:34:15les ressorts du vote
01:34:17historique en faveur du
01:34:19Rassemblement national, et aujourd'hui
01:34:21il en exclut à nouveau le RN
01:34:23de l'Arc républicain, alors que lui-même
01:34:25il y a quelques mois avait considéré que finalement
01:34:27le parti de Marine Le Pen en faisait partie
01:34:29puisqu'il avait déclaré que l'Arc républicain
01:34:31c'est l'hémicycle, donc il a visiblement
01:34:33changé d'avis deux ou trois fois
01:34:35entre temps, et puis sur la forme
01:34:37toutes ces lettres, tous ces projets,
01:34:39tous ces pactes, pour les Français
01:34:41je crois que c'est la grande confusion, ils n'y comprennent rien,
01:34:43d'ailleurs personne n'a jamais lu en détail
01:34:45tous ces projets, toutes ces lettres
01:34:47et toutes ces mesures proposées
01:34:49par la gauche et la droite
01:34:51ils ont à mon avis intérêt davantage
01:34:53à négocier dans la coulisse
01:34:55à poursuivre leur tractation dans la coulisse
01:34:57plutôt qu'à s'exposer comme ça médiatiquement
01:34:59on insiste là vraiment à un triste spectacle.
01:35:01Et puis Rémi Tell, on parle de
01:35:03coalition, mais Gabriel Attal
01:35:05dans le détail a quand même souligné
01:35:07qu'il y aura des désaccords sur lesquels
01:35:09il faudra surmonter, il va falloir
01:35:11passer outre ces désaccords pour
01:35:13s'unir face à l'opposition.
01:35:15Si vous voulez, il y a quelque chose d'absolument
01:35:17incroyable dans le macronisme
01:35:19c'est cette absence
01:35:21totale de sens
01:35:23de la responsabilité personnelle
01:35:25et même de sens de la honte.
01:35:27Si vous voulez, j'ai lu
01:35:29le courrier de Gabriel Attal adressé aux parlementaires
01:35:31et j'ai eu l'impression que
01:35:33Gabriel Attal n'avait pas participé
01:35:35de près ou de loin à l'aventure
01:35:37présidentielle depuis
01:35:392017, il parle du rétablissement
01:35:41des comptes publics, il parle
01:35:43du rétablissement de l'ordre dans
01:35:45la rue par exemple.
01:35:47Ces gens-là ont quand même, et je crois que c'est
01:35:49je pèse mes mots en lisant un peu
01:35:51mis la France à terre et aujourd'hui
01:35:53qu'espèrent-ils ? Reconstruire sur la base
01:35:55des ruines qu'ils ont laissées ?
01:35:57Peut-être en utilisant le même fil rouge
01:35:59qu'avait été celui de la Macronie en 2017
01:36:01à savoir une forme d'opportunisme politique
01:36:03Et puis la stratégie du en même temps
01:36:05qui a ses limites.
01:36:07D'autant plus que pour reprendre la métaphore précédemment
01:36:09évoquée, les ailes se sont quand même
01:36:11rallongées, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on demande
01:36:13au communiste André Chassaigne
01:36:15et au LR Laurent Wauquiez de travailler
01:36:17ensemble, on est loin quand même du début
01:36:19de la Macronie où vous aviez une forme de centre-gauche
01:36:21et de centre-droite
01:36:23qui travaillaient main dans la main.
01:36:25Vincent Bazzocchi, je vais vous voir acquiescer
01:36:27avec les propos de Rémi Tell. Tout à fait, tout à fait
01:36:29et puis surtout, pour compléter peut-être un peu
01:36:31ce que vous venez d'indiquer, c'est que
01:36:33c'est assez paradoxal de voir des gens
01:36:35qui se réclament du gaullisme
01:36:37et qui offrent en fait un spectacle politique
01:36:39qui est quand même globalement lamentable.
01:36:41Je crois qu'on ne peut pas dire autre chose.
01:36:43Pour une raison assez simple, c'est que
01:36:45finalement, l'idée du général de Gaulle
01:36:47c'était précisément de faire une cinquième république
01:36:49pour s'extraire de cette logique des partis
01:36:51et aujourd'hui en fait on est en plein dedans.
01:36:53Je crois qu'aujourd'hui nos concitoyens
01:36:55attendent quand même autre chose
01:36:57et je pense que les élections législatives l'ont démontré
01:36:59attendre autre chose et surtout
01:37:01attendre que les parlementaires soient
01:37:03à la hauteur de leur fonction tout simplement.
01:37:05On va écouter Arthur Delaporte
01:37:07le député du parti socialiste
01:37:09Nouveau Front Populaire
01:37:11du Calvados qui revient
01:37:13sur la méthode du gouvernement
01:37:15qui revient sur la méthode également
01:37:17du Nouveau Front Populaire, écoutez.
01:37:19Front populaire au gouvernement, le Front Républicain
01:37:21à l'Assemblée Nationale
01:37:23avec des discussions, une méthode où on changera
01:37:25c'est-à-dire qu'on va construire les textes
01:37:27ensemble en amont, on pourra nommer des rapporteurs
01:37:29de l'opposition sur les textes majeurs
01:37:31des rapporteurs, ça veut dire ceux qui portent le projet
01:37:33à l'Assemblée Nationale, on pourra aussi
01:37:35avoir un temps qui sera partagé
01:37:37tout le monde pourra utiliser le temps du gouvernement
01:37:39pour inscrire des textes. Vous imaginez vraiment
01:37:41Mathilde Tannot accepter avec ses députés
01:37:43de négocier avec
01:37:45Ensemble et les macronistes ? Bien sûr, bien sûr
01:37:47parce que c'est écrit dans ce courrier, ça a été envoyé
01:37:49à tous les parlementaires et je ne crois pas avoir entendu
01:37:51depuis hier ou même depuis que Lucie Casté
01:37:53la semaine dernière a dit que nous devrons de toute façon
01:37:55construire des majorités larges à l'Assemblée Nationale
01:37:57je n'ai pas entendu d'un soumis dire autre chose.
01:37:59Une réaction Maître Mazzucchi ?
01:38:01Oui, je suis assez surpris d'entendre
01:38:03ce député dire
01:38:05ces choses-là puisqu'il a peut-être lu
01:38:07le manuel du parlementaire
01:38:09mais ce qu'il est en train d'indiquer
01:38:11ce n'est pas du tout une concession ou un cadeau
01:38:13ou un geste d'ouverture, c'est simplement
01:38:15l'application du règlement de l'Assemblée Nationale
01:38:17et du Sénat. Gérard Vespers
01:38:19on a beaucoup de réactions, on a beaucoup
01:38:21de suppositions
01:38:23sur ce futur gouvernement
01:38:25ce futur Premier Ministre
01:38:27mais finalement il y a une coalition
01:38:29qui sera difficile à mettre en place
01:38:31puisque le scrutin, les élections
01:38:33législatives ont parlé
01:38:35il est difficile d'avoir un vainqueur
01:38:37et donc d'avoir une coalition
01:38:39qui soit importante.
01:38:41Il n'y aura pas de vainqueur.
01:38:43Il n'y aura pas de vainqueur.
01:38:45Un vainqueur veut dire
01:38:47effectivement un rapport de force
01:38:49qui permet d'avoir un dominant dominé
01:38:51on n'est pas du tout à mon avis
01:38:53humblement dans ce genre
01:38:55de situation, on est
01:38:57plus proche des idées
01:38:59d'un homme qui
01:39:01s'appelait Edgar Ford
01:39:03et qui a mentionné
01:39:05une fois au cours de sa
01:39:07longue carrière politique et très habile
01:39:09le concept de majorité
01:39:11d'idées
01:39:13et donc on tourne
01:39:15autour de ça en disant voilà majorité de
01:39:17projets, donc voilà
01:39:19il s'agit de réunir
01:39:21dans un parlement
01:39:23ce que les français
01:39:25font dans un stade
01:39:27donc est-ce qu'on va être
01:39:29capable de faire ça ?
01:39:31A mon avis le défi est
01:39:33placé mais il ne faudrait pas que
01:39:35la classe politique encore une fois
01:39:37humblement à mon stade, à mon niveau
01:39:39très petit
01:39:41s'amuse à trop diviser
01:39:43on a besoin
01:39:45de se retrousser les manches
01:39:47Ceux qui nous ont
01:39:49rapporté des médailles d'or, d'argent
01:39:51et de bronze ont bossé
01:39:53pendant 10-15 ans comme des damnés
01:39:55pour gagner une demi seconde
01:39:57deux secondes, savoir porter
01:39:59une prise comme personne ne peut le faire au monde
01:40:01donc on a besoin de ce travail là
01:40:03et il ne faut pas
01:40:05se tromper de débat
01:40:07peut-être que le micro et la caméra
01:40:09auront de moins en moins d'importance
01:40:11il faut bosser, pardon !
01:40:13Au travail !
01:40:15On a évoqué le Rassemblement
01:40:17national tout à l'heure puisque
01:40:19ce parti est évincé de
01:40:21nombreux courriers de volonté
01:40:23de coalition et puis la rentrée politique
01:40:25du Rassemblement national devrait
01:40:27être particulière puisque
01:40:29selon nos confrères du Point, Jordan Bardella
01:40:31a chargé l'eurodéputé
01:40:33Alexandar Nicolic de réaliser
01:40:35un audit interne avant la rentrée
01:40:37parlementaire et la réunion des députés
01:40:39les 14 et 15 septembre
01:40:41prochains. Ce travail viserait
01:40:43à remplacer de nombreux cadres départementaux
01:40:45du parti, vus comme
01:40:47principaux responsables d'erreurs
01:40:49dans la sélection des candidats aux législatives
01:40:51toujours selon nos confrères, entre 25%
01:40:53et 30% des délégués
01:40:55départementaux du mouvement pourraient être
01:40:57remplacés dans les prochains mois
01:40:59Amaury Brûlé, est-ce que ce remplacement
01:41:01ce grand ménage au sein du
01:41:03Rassemblement national peut leur
01:41:05permettre de gagner en puissance
01:41:07puisque selon nos
01:41:09confrères du Point, c'est justement à cause
01:41:11de quelques brebis galeuses
01:41:13que ce parti n'a pas
01:41:15pu remporter les élections
01:41:17c'est une excellente initiative
01:41:19malheureusement elle est très tardive, trop tardive
01:41:21le RN avait lancé un plan
01:41:23matignon avant les législatives
01:41:25déjà durant de longs mois pour préparer
01:41:27justement ces élections
01:41:29sélectionner des candidats qui seraient
01:41:31aptes à pouvoir débattre et défendre les idées
01:41:33du parti, on l'a vu
01:41:35plusieurs dizaines d'entre eux se sont
01:41:37illustrés par leurs sorties et leurs
01:41:39déclarations fracassantes, racistes
01:41:41antisémites, par leur incompétence même
01:41:43sur les plateaux de télévision
01:41:45et ça a coûté très cher notamment dans la dernière
01:41:47semaine de campagne
01:41:49donc il est impératif pour le RN
01:41:51s'il veut poursuivre cette stratégie
01:41:53de normalisation
01:41:55et pour gagner en crédibilité
01:41:57surtout en effet d'éliminer
01:41:59d'écarter les brebis galeuses et les
01:42:01boulets politiques qui les ont sélectionnés
01:42:03pour pouvoir poursuivre dans les
01:42:05mois qui viennent dans l'objectif de remporter
01:42:07la présidentielle en 2027. Rémy Tell
01:42:09certains pensent à la coalition
01:42:11mais au RN on fait d'abord
01:42:13le ménage avant la rentrée.
01:42:15Oui il y a deux défis me semble-t-il
01:42:17qui peuvent apparaître comme contradictoires
01:42:19mais qui en réalité sont complémentaires pour le RN
01:42:21le premier c'est évidemment de ne pas
01:42:23rééditer les erreurs
01:42:25de la campagne des législatives
01:42:27où on retrouve sur Facebook
01:42:29une photo d'une candidate
01:42:31avec une casquette de la Waffen SS
01:42:33etc. Et en même temps
01:42:35il ne faut pas non plus que le RN
01:42:37perde toutes les aspérités
01:42:39d'une certaine façon
01:42:41de son projet. Donc il doit jouer
01:42:43sur cet équilibre là
01:42:45moi si vous voulez mon avis
01:42:47c'est pour ça que vous m'invitez ce soir. Je trouve que
01:42:49Marine Le Pen et Jordane Bardella ont
01:42:51accepté bien facilement d'avoir
01:42:53été exclues des postes
01:42:55à responsabilité de l'Assemblée Nationale
01:42:57et puis même cette espèce de braquage
01:42:59démocratique qu'on a appelé
01:43:01barrage républicain et
01:43:03s'est combine dans l'entre-deux-tours.
01:43:05On les a très peu entendus finalement face à toutes ces attaques.
01:43:07On les entend peu
01:43:09on les a peu entendus suite
01:43:11à la cérémonie d'ouverture
01:43:13complètement étonnante
01:43:15des Jeux Olympiques et cette cérémonie
01:43:17de clôture assez sordide.
01:43:19Donc ils sont un peu absents et ça ils peuvent
01:43:21aussi en souffrir d'un point de vue
01:43:23électoral et il ne faut pas qu'ils le perdent de vue.
01:43:25S'absenter peut-être pour mieux revenir
01:43:27Vincent Mazzocchi.
01:43:29On sait que l'été avec les
01:43:31universités d'été les partis se
01:43:33préparent et là le RN
01:43:35tente de
01:43:37revenir avec
01:43:39un plus beau visage, avec
01:43:41un meilleur casting finalement
01:43:43en interne avant de se proposer
01:43:45à d'autres postes
01:43:47haut placés.
01:43:49Ce qui est certain c'est que quand on souhaite
01:43:51exercer des fonctions politiques de
01:43:53premier plan, on se doit quand même
01:43:55d'être irréprochable et à minima
01:43:57quand même de ne pas avoir commis des délits
01:43:59justiles et non
01:44:01sanctionnés. Alors pour
01:44:03être plus précise, Alexander
01:44:05Nikolic a minimisé cette
01:44:07audite interne auprès de nos confrères du
01:44:09Figaro. Il a expliqué, c'est exagéré,
01:44:11on m'a juste dit d'assurer les affaires courantes
01:44:13au sein des fédérations durant l'été.
01:44:15Mais Alexander Nikolic a reconnu
01:44:17faire faire un point au
01:44:19bureau exécutif du parti à la rentrée.
01:44:21Je vais faire des suggestions notamment
01:44:23pour faire en sorte qu'il y ait un avis
01:44:25plus précis sur l'ensemble des candidats
01:44:27potentiels. Donc on est sur
01:44:29un rassemblement national qui
01:44:31veut redorer aussi son image après ces élections
01:44:33législatives. Oui et Marine Le Pen avait déjà
01:44:35donné le ton il y a quelques semaines, je crois que c'était dans
01:44:37Valeurs Actuelles, où elle indiquait une sorte
01:44:39de reprise de contrôle des fédérations
01:44:41par les députés eux-mêmes.
01:44:43Les députés qui se tenaient assez éloignés
01:44:45en réalité de la vie de la fédération avec le secrétaire
01:44:47etc. Et donc ça signait déjà
01:44:49la volonté un peu de
01:44:51recentraliser, plutôt du côté
01:44:53de Marine Le Pen d'ailleurs que de Jordan Bardella
01:44:55qui est responsable des fédérations
01:44:57officiellement, ce choix
01:44:59des candidats pour les élections
01:45:01futures auxquelles concourra
01:45:03le Rassemblement National. Messieurs, il est
01:45:05bientôt 23h, le moment pour
01:45:07nous de refaire un point sur
01:45:09les principales informations du jour
01:45:11et c'est avec vous, félicité Kinnocki.
01:45:13Re-bonsoir, félicité. Re-bonsoir
01:45:15Célia, bonsoir à tous. Un homme a
01:45:17été poignardé à mort à Besançon
01:45:19dimanche soir. Selon les témoignages
01:45:21un conflit aurait éclaté pour un motif
01:45:23dérisoire, celui d'une
01:45:25simple chaise à l'ombre en bas d'un
01:45:27immeuble. L'agresseur est âgé de 17
01:45:29ans, il n'était pas connu des services
01:45:31de police. D'origine malienne, il
01:45:33réside en France depuis 2022
01:45:35sous le statut de mineur non accompagné.
01:45:37L'Iran rejette l'appel de pays
01:45:39occidentaux à renoncer à ces menaces
01:45:41contre Israël, qui l'accusent d'avoir
01:45:43assassiné le chef du Hamas sur son
01:45:45sol fin juillet à Téhéran et affirme
01:45:47qu'aucune demande d'autorisation de
01:45:49riposter ne sera faite. La Maison Blanche
01:45:51estime qu'un tel acte pourrait avoir un impact
01:45:53direct sur les discussions prévues jeudi
01:45:55sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
01:45:57Et puis, l'Ukraine revendique le
01:45:59contrôle de 74 localités en Russie
01:46:01après avoir lancé la semaine dernière
01:46:03une offensive surprise qui a poussé des
01:46:05dizaines de milliers de civils à fuir.
01:46:07Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky,
01:46:09affirme que malgré des combats difficiles
01:46:11et intenses, l'avancée de ses forces dans
01:46:13la région de Kourst se poursuit.
01:46:15Merci beaucoup, félicité
01:46:17Kindoki. Les spectateurs de
01:46:19CNews vous retrouvent dès minuit pour votre
01:46:21journal de la nuit.
01:46:23Et nous, on va ouvrir une nouvelle
01:46:25page d'informations avec cette
01:46:27actualité pénitentiaire
01:46:29puisque Christophe Kidder,
01:46:31détenu à la prison de Béthune,
01:46:33libérable en
01:46:352044, donc dans 20 ans,
01:46:37a obtenu du tribunal d'application
01:46:39des peines plusieurs permissions
01:46:41de sortie pour passer
01:46:43notamment son permis de conduire.
01:46:45Toutes les précisions de notre journaliste police-justice
01:46:47Sandra Buisson.
01:46:49Le braqueur Christophe Kidder en détention
01:46:51à la prison devant d'un levier
01:46:53libérable dans 20 ans, c'est-à-dire
01:46:55en 2044, a obtenu
01:46:57récemment une permission de sortie
01:46:59pour passer son permis de conduire.
01:47:01Une permission qui concerne
01:47:0310 leçons dont la première est fixée
01:47:05au 19 août. Le parquet a
01:47:07fait appel de cette décision vu le
01:47:09profil de cet homme de 53 ans
01:47:11et son passé judiciaire et carcéral.
01:47:13Mais la chambre de l'application
01:47:15des peines de la cour d'appel a
01:47:17finalement confirmé cette décision
01:47:19de justice initiale autorisant ses sorties
01:47:21sans que l'on sache pour l'instant
01:47:23pour quelles raisons juridiques.
01:47:25Une permission de sortie qui provoque
01:47:27un tollé auprès du syndicat
01:47:29UFA-PUNSA-Justice car dans le passé
01:47:31outre ses activités de braqueur
01:47:33Christophe Kidder a déjà tenté
01:47:35de s'évader de Freyne avec un hélicoptère
01:47:37en 2001, avant de réussir
01:47:39à s'évader de la prison de Moulin Iser
01:47:41cette fois dans l'Allier en 2009
01:47:43en faisant exploser des portes
01:47:45blindées et en prenant des otages.
01:47:47Aujourd'hui, ce détenu est classé
01:47:49DPS, c'est-à-dire détenu particulièrement
01:47:51surveillé, ce qui impose
01:47:53qu'à chacune de ses extractions
01:47:55de la prison, il y ait une escorte
01:47:57niveau 4, la plus haute qui existe
01:47:59avec appui des forces de sécurité
01:48:01intérieures, sauf que
01:48:03dans le cas présent, le tribunal
01:48:05d'application des peines a autorisé
01:48:07ses permissions de sortie pour son permis de conduire
01:48:09en totale autonomie
01:48:11c'est-à-dire sans aucune escorte.
01:48:13Alors avant de faire réagir
01:48:15mes invités, je vous propose d'écouter
01:48:17la réaction de Georges Fenech, ancien
01:48:19magistrat qui n'a pas caché sa stupéfaction
01:48:21en apprenant cette information.
01:48:23Les bras m'en tombent.
01:48:25Vraiment, quand je vois cette
01:48:27décision d'application
01:48:29des peines d'un individu
01:48:31particulièrement signalé
01:48:33qui a déjà tenté de s'évader
01:48:35avec des explosifs.
01:48:37Les Français qui entendent ça
01:48:39se disent, mais qu'est-ce que c'est
01:48:41que notre justice ?
01:48:43Et en plus
01:48:45c'était la décision
01:48:47d'un juge.
01:48:49Mais là, c'est en plus confirmé
01:48:51par la Chambre d'application
01:48:53au second degré
01:48:55qui pour un permis de conduire
01:48:57a libéré un individu particulièrement
01:48:59dangereux.
01:49:01Maître Mazzocchi, vous qui connaissez
01:49:03bien le droit, est-ce que vous aussi
01:49:05vous partagez la stupéfaction de Georges Fenech
01:49:07que lorsqu'on en apprend qu'il y a des permissions
01:49:09de sortie et puis
01:49:11des suivis de
01:49:13leçons de conduite de façon autonome
01:49:15sans escorte pour des individus
01:49:17avec ce profil pénitencier
01:49:19qui est quand même important ?
01:49:21Déjà avant de
01:49:23pouvoir répondre à la question,
01:49:25c'était aussi indiqué dans le sujet, on n'a pas
01:49:27la décision, on n'a pas les pièces de dossier,
01:49:29donc en vérité on n'en sait pas
01:49:31grand-chose. La seule chose que je peux vous dire, c'est qu'effectivement
01:49:33les décisions qui permettent
01:49:35de donner aux détenus
01:49:37des permissions de sortie, en fait
01:49:39c'est extrêmement encadré, c'est les dispositions
01:49:41réglementaires qui sont prévues par le code de procédure pénale
01:49:43et il y a des magistrats qui se prononcent
01:49:45là-dessus.
01:49:47Essentiellement ça couvre deux types
01:49:49de considérations.
01:49:51On peut permettre à un détenu de sortir
01:49:53pour assister à un événement grave
01:49:55type décès d'un de ses proches
01:49:57ou lorsqu'il est en incapacité
01:49:59d'accomplir un acte
01:50:01où il ne peut pas se faire représenter, ou un acte
01:50:03médical. Et puis après
01:50:05pour le reste, il y a ce qu'on appelle le régime
01:50:07des permissions de sortie autorisées pour permettre
01:50:09la réinsertion du condamné.
01:50:11Mais là où c'est quand même assez surprenant, c'est que
01:50:13normalement ça peut être fait pour les peines
01:50:15qui sont prononcées inférieures à 5 ans
01:50:17ou au-delà de 5 ans, il faut
01:50:19que le détenu épurge déjà la moitié de sa peine.
01:50:21Ce qui n'est pas le cas ici
01:50:23et c'est encore plus surprenant quand on apprend
01:50:25que c'est un détenu particulièrement surveillé
01:50:27qui était en plus recherché
01:50:29pour un certain nombre de faits
01:50:31quand même extrêmement graves.
01:50:33Donc voilà,
01:50:35je ne porterai aucun jugement sur la décision
01:50:37on ne les a pas, on n'a pas les pièces du dossier, mais
01:50:39de prime abord, ça paraît quand même surprenant.
01:50:41Alors c'est assez compliqué et délicat de se prononcer
01:50:43justement à mort et brûlé puisque
01:50:45on n'a pas encore toutes les motivations
01:50:47mais on est sur une problématique où
01:50:49quelques mois après l'évasion de Mohamed Amra
01:50:51on a encore des détenus
01:50:53qui sont des détenus
01:50:55particulièrement surveillés
01:50:57et qui vont pouvoir
01:50:59sortir, poursuivre des leçons
01:51:01de conduite. Et ce qui m'étonne et ce qui
01:51:03interpelle, c'est quand même de savoir
01:51:05que c'est en totale autonomie, finalement
01:51:07aucune escorte, alors ça
01:51:09dans les rangs
01:51:11du personnel pénitentiaire, et là il y a vraiment
01:51:13une stupéfaction et une indignation.
01:51:15Oui, c'est une décision absolument
01:51:17scandaleuse et totalement lunaire
01:51:19à laquelle d'ailleurs se sont opposés à la fois
01:51:21le chef d'établissement, le parquet
01:51:23et les syndicats
01:51:25pénitentiaires. D'un homme en effet
01:51:27qui est considéré comme un détenu particulièrement
01:51:29surveillé, à qui on avait
01:51:31déjà, la justice avait déjà autorisé une sortie
01:51:33au musée, à laquelle s'était
01:51:35opposé le directeur
01:51:37d'établissement. Cette fois-ci, c'est pour prendre des
01:51:39cours de conduite, dans l'objectif
01:51:41de passer son permis
01:51:43alors qu'il est libérable en
01:51:452044, c'est-à-dire dans 20 ans.
01:51:47Donc l'idée, c'est quoi ? C'est de préparer un nouveau
01:51:49Colantès, un nouveau Colanta, comme on l'a vu
01:51:51en 2022 dans la cour
01:51:53de la prison de Fresnes dans le Val-de-Marne,
01:51:55c'est-à-dire un concours de
01:51:57karting, c'est ça l'idée ? C'est totalement
01:51:59ubuesque. Et en effet, les syndicats,
01:52:01notamment une Saint-Justice, a eu raison
01:52:03de monter au créneau en dénonçant un bras
01:52:05d'honneur, un bras d'honneur d'abord
01:52:07à la profession, aux agents pénitentiaires
01:52:09qui ont été endeuillés, deux morts et trois
01:52:11blessés, dont deux graves lors de l'évasion
01:52:13de Mohamed Abra. Un bras d'honneur aussi
01:52:15évidemment à tous les Français,
01:52:17au nom duquel
01:52:19du peuple français, on est censé
01:52:21rendre la justice. Un bras d'honneur
01:52:23d'ailleurs aussi aux victimes, puisque le braquage
01:52:25auquel a participé cet individu, il a eu
01:52:27un mort, c'est un braquage qui a dégénéré.
01:52:29Un bras d'honneur aussi
01:52:31aux agents pénitentiaires qui ont été pris en otage,
01:52:33au moins cinq par cet individu
01:52:35ces dernières années. Donc tout cela est
01:52:37absolument scandaleux et participe
01:52:39à cette défiance des Français
01:52:41vis-à-vis de la justice. Il y a un Français sur deux
01:52:43aujourd'hui, selon tous les sondages, qui n'a pas confiance
01:52:45dans la justice et 90% qui
01:52:47considèrent qu'elle est trop laxiste. Alors justement, vous
01:52:49avez évoqué cette sortie au musée,
01:52:51ça concernait le musée de
01:52:53Louvre-Lens au printemps dernier.
01:52:55Notre journaliste Sandra Busson
01:52:57s'est renseignée et a eu pour
01:52:59information que c'était une permission
01:53:01collective, donc plusieurs détenus
01:53:03devaient se rendre à ce musée. La sortie
01:53:05n'a finalement pas eu lieu parce que
01:53:07les services pénitentiaires n'avaient pas les moyens de la
01:53:09sécuriser correctement. Alors
01:53:11contrairement à ce que dit le syndicat,
01:53:13ce n'est pas encore
01:53:15ce droit
01:53:17de permission
01:53:19était collectif et pas personnel
01:53:21mais on se rend compte que même
01:53:23en étant un détenu particulièrement surveillé,
01:53:25on peut avoir des
01:53:27autorisations de sortie et un traitement
01:53:29quand même qui peut choquer les victimes.
01:53:31Oui, et puis cette sortie au Louvre-Lens
01:53:33posait déjà un certain nombre de questions.
01:53:35Oui, à l'époque on avait déjà...
01:53:37Peut-être pour tirer vers le haut
01:53:39des gens qui se sont égarés.
01:53:41Là, on propose à cet homme
01:53:43qui s'est évadé de prison au moyen d'un
01:53:45hélicoptère, de passer son permis
01:53:47de conduire. On aurait peut-être dû directement
01:53:49lui proposer de passer son permis
01:53:51d'hélicoptère. Vous savez, on vit
01:53:53dans une période de grand dévoilement
01:53:55qui
01:53:57met de façon manifeste
01:53:59des logiques sous-jacentes
01:54:01sur la table.
01:54:03Et ce qui était avant encouragé
01:54:05est désormais proscrit
01:54:07et ce qui était proscrit est aujourd'hui
01:54:09encouragé. Et dans le même temps
01:54:11où on libère cet homme, où on lui permet
01:54:13en tout cas de sortir pour
01:54:15passer son permis de conduire,
01:54:17vous avez au Royaume-Uni, mais la situation
01:54:19est à peu près la même en France, des citoyens
01:54:21qui ont toujours respecté la loi
01:54:23et qui sont condamnés à 20 mois de prison ferme
01:54:25pour des posts sur Facebook.
01:54:27Et donc ce soir, je me mets quand même à la place
01:54:29des Français et du sentiment
01:54:31de révolte intérieure
01:54:33qui doit s'emparer d'eux
01:54:35à la vue de cette énième affaire
01:54:37de laxisme judiciaire
01:54:39quand la justice, par ailleurs,
01:54:41sait se montrer parfois intraitable
01:54:43avec des gens honnêtes.
01:54:45Maître Mazzocchi, est-ce que
01:54:47en tant qu'avocat, cette situation
01:54:49étonne ?
01:54:51Elle indigne ?
01:54:53Elle provoque aussi de la colère
01:54:55du côté des victimes ?
01:54:57Comment on pourrait aussi
01:54:59expliquer à nos téléspectateurs ces droits
01:55:01de permission pour ces détenus ?
01:55:03Alors, ça indigne,
01:55:05je ne sais pas. En tout cas, ça étonne,
01:55:07c'est certain, puisque quand en plus
01:55:09on a des longues peines, ce qu'il faut savoir, c'est que normalement
01:55:11les permissions de sortie ne sont pas autorisées quand on est
01:55:13sous mesure de sûreté. On peut en déduire
01:55:15que ce n'était peut-être pas le cas.
01:55:17Je rejoins complètement ce que vous dites,
01:55:19c'est-à-dire que quelqu'un qui est libérable en 2044,
01:55:21lui faire passer le permis de conduire maintenant,
01:55:23alors c'est peut-être pour conserver les 12 points
01:55:25avec le A, vous savez, qu'on peut retirer
01:55:27au bout de 3 ans, mais en réalité
01:55:29ce qu'il faut surtout comprendre, c'est que
01:55:31le travail de la justice,
01:55:33qui certes
01:55:35est perfectible, comme dans n'importe quel cadre
01:55:37professionnel, il y a aussi
01:55:39quand même, et c'est quand même la majorité
01:55:41des magistrats qui font quand même leur travail avec beaucoup
01:55:43de dignité, beaucoup de conscience,
01:55:45mais c'est toujours une question de mise en balance
01:55:47entre comment respecter
01:55:49ou faire assurer la sécurité
01:55:51et l'ordre public, et en même temps
01:55:53garantir les droits
01:55:55et les libertés des individus
01:55:57avec ce primat
01:55:59selon lequel le détenu
01:56:01a vocation à être inséré.
01:56:03Alors effectivement, peut-être que c'est perfectible,
01:56:05peut-être qu'on est allé un peu trop loin,
01:56:07ce qui aujourd'hui suscite un sentiment
01:56:09de révolte et d'injustice qui est tout à fait légitime,
01:56:11avec du coup
01:56:13peut-être des choses à revoir,
01:56:15mais là encore une fois, voilà, je crois que
01:56:17on va attendre les motivations.
01:56:19Et on va s'acheter un peu plus
01:56:21sur exactement cette décision
01:56:23et sur quoi c'est motivé, parce que peut-être qu'un pourvent
01:56:25cassation pourra, le cas échéant, être effectué.
01:56:27On va désormais prendre la direction
01:56:29de Besançon, où dimanche soir
01:56:31un homme de 27 ans a été
01:56:33poignardé à mort à l'issue d'une
01:56:35RICS pour des motifs dérisoires.
01:56:37Un mineur non accompagné
01:56:39âgé de 17 ans a rapidement
01:56:41été interpellé et il a
01:56:43admis être impliqué dans le décès de cette
01:56:45personne. Je vous propose
01:56:47de revenir sur les faits avec ce sujet
01:56:49de la rédaction.
01:56:51Dimanche vers 23h,
01:56:53les policiers sont appelés pour une RICS.
01:56:55Sur place, un homme de 27 ans
01:56:57a été poignardé à deux reprises. Il est
01:56:59décédé des suites de ses blessures.
01:57:01A l'origine de cette RICS mortelle,
01:57:03un différent dérisoire entre deux individus
01:57:05qui se seraient disputé une chaise pour profiter
01:57:07de la fraîcheur au pied de l'immeuble.
01:57:09Le meurtre présumé serait remonté chercher un couteau
01:57:11de cuisine pour s'en prendre à la victime.
01:57:13Un témoin raconte la scène.
01:57:15La victime a essayé de prendre la fuite
01:57:17mais ils étaient beaucoup trop proches donc il lui a saigné
01:57:19un coup de couteau dans le dos.
01:57:21Juste à côté, il y avait un caddie par terre.
01:57:23Malheureusement, on ne l'avait pas vu.
01:57:25En prenant la fuite et en ayant
01:57:27reçu le coup de couteau, la victime est tombée.
01:57:29Elle est toujours consciente.
01:57:31Le meurtrier
01:57:33allait vers lui et il lui a saigné
01:57:35encore deux coups de couteau.
01:57:37On amène les policiers jusqu'à l'appartement du suspect.
01:57:39Trois mineurs se sont livrés aux forces de l'ordre.
01:57:41A l'issue de la garde à vue,
01:57:43deux d'entre eux ont été libérés.
01:57:45Le troisième a quant à lui été placé en garde à vue
01:57:47après avoir reconnu les coups mortels
01:57:49portés à la victime.
01:57:51Selon le procureur, la victime était connue
01:57:53des services de police notamment pour détention d'armes,
01:57:55vols aggravés et trafic de stupéfiants.
01:57:57De son côté, l'auteur présumé,
01:57:59un mineur non accompagné d'origine malienne
01:58:01n'était lui pas connu des forces de l'ordre.
01:58:03Le suspect explique avoir voulu se faire justice
01:58:05après avoir été frappé et aspergé d'un produit
01:58:07inflammable par la victime juste avant les faits.
01:58:09Ce qui crédibilise également cette version
01:58:11c'est que les enquêteurs,
01:58:13lors de la perquisition, ont retrouvé
01:58:15au domicile du mineur
01:58:17des vêtements qui sentaient
01:58:19très fortement ce qu'ils ont considéré
01:58:21être du white spirit.
01:58:23Le parquet a requis ce mardi soir
01:58:25le placement en détention provisoire du mineur.
01:58:27Maître Mazzocchi,
01:58:29on est face à des motifs dérisoires.
01:58:31Un homme qui a perdu
01:58:33la vie.
01:58:35Et puis ce mineur non accompagné
01:58:37qui agit, dit-il,
01:58:39par vengeance suite à
01:58:41un motif encore qui doit être
01:58:43éclairci par l'enquête.
01:58:45En tant qu'avocat, est-ce que vous comprenez
01:58:47que le parquet aussi
01:58:49a requis la détention ?
01:58:51On attend de savoir
01:58:53ce qui a été décidé pour
01:58:55ce mineur, mais il y a encore
01:58:57beaucoup de choses à faire pour la justice des mineurs
01:58:59puisque là on est face à un mineur non accompagné
01:59:01de 17 ans.
01:59:03Que va-t-il devenir finalement ?
01:59:05Écoutez, oui,
01:59:07bien sûr, ça ne peut
01:59:09encore une fois qu'interroger.
01:59:11Ce qu'il faut savoir, c'est que là on est en matière
01:59:13criminelle, donc la détention
01:59:15provisoire peut se justifier d'autant plus.
01:59:17Après,
01:59:19pour la suite, effectivement,
01:59:21sur votre question, pour répondre à votre question
01:59:23sur la question de la justice des mineurs,
01:59:25qui a quand même été réformée assez récemment,
01:59:27mais à un moment donné, je pense qu'il faut
01:59:29que les mineurs,
01:59:31que ces questions liées notamment à l'excuse
01:59:33de minorité ne soient plus
01:59:35conservées.
01:59:37Ou alors, dans ce cas-là, en faisant aussi un gros
01:59:39travail d'éducation, parce qu'il n'y a pas que
01:59:41le volet répressif, il y a aussi
01:59:43du coup un volet lié à l'éducation.
01:59:45Et ce n'est pas nécessairement au ministère de la
01:59:47justice ou même à l'éducation nationale
01:59:49d'inculquer,
01:59:51en tout cas aux enfants et à nos
01:59:53concitoyens, ce type
01:59:55de choses. C'est-à-dire on ne poignarde pas quelqu'un
01:59:57simplement parce qu'il était assis
01:59:59sur une chaise. Pour un mauvais regard.
02:00:01Et malheureusement, ce genre de choses
02:00:03arrivent quand même globalement tous les jours.
02:00:05Et puis, il y a aussi des problèmes
02:00:07qui sont structurels et qui sont liés aussi
02:00:09à des manques de moyens, parce que
02:00:11quand ce sont des mineurs,
02:00:13on a une surpopulation,
02:00:15on a un certain nombre de difficultés.
02:00:17Tout est à refaire, en somme.
02:00:19À Moray-Brelé, on est face à
02:00:21quand même un profil inquiétant.
02:00:23Un mineur non accompagné
02:00:25de 17 ans qui en vient au meurtre
02:00:27pour un motif dérisoire.
02:00:29Aucun motif n'est légitime
02:00:31pour passer à un tel acte, mais
02:00:33la violence
02:00:35est dans tous les domaines. Et puis là,
02:00:37on se rend compte que ça touche la ville de Besançon.
02:00:39Ce jeune homme n'était pas
02:00:41connu des services de police ni de la justice.
02:00:43La victime, contrairement
02:00:45à lui, était connue.
02:00:47Notamment, il avait
02:00:4912 mentions à son casier judiciaire.
02:00:51Il faisait l'objet d'un suivi
02:00:53suite à une peine d'emprisonnement
02:00:55pour trafic de stupéfiants.
02:00:57Il a déjà été condamné
02:00:59pour port d'armes
02:01:01et vol aggravé.
02:01:03On a des profils de jeunes qui sont
02:01:05assez inquiétants et qui finalement
02:01:07c'est le règlement de compte
02:01:09et ils perdent la vie
02:01:11très facilement pour des motifs dérisoires.
02:01:13Oui, un motif dérisoire,
02:01:15futile, une agression ultra-violente
02:01:17à la limite de la barbarie
02:01:19qui illustre bien l'ensauvagement
02:01:21dont on parle souvent.
02:01:23Sur les raisons du passage à l'acte,
02:01:25on n'en sait rien pour l'instant.
02:01:27Un coup de folie ?
02:01:29Souffrait-il d'une pathologie particulière ?
02:01:31Souffrait-il aussi
02:01:33d'addiction ?
02:01:35Un problème de code culturel ?
02:01:37A ce mineur non accompagné,
02:01:39logé avec deux autres mineurs
02:01:41non accompagnés qui, eux aussi,
02:01:43ont été interpellés mais ont été relâchés
02:01:45dans le cadre de cette affaire, on peut aussi se poser
02:01:47la question de que faire de ces mineurs ?
02:01:49Sont-ils bien encadrés ?
02:01:51Y a-t-il aussi un suivi éducatif ?
02:01:53Ont-ils les bases
02:01:55nécessaires pour vivre en société ?
02:01:57La question du suivi évidemment
02:01:59puis la question même de sa présence.
02:02:01Ce fait-il sur le territoire ?
02:02:03Ce fait-il sur le territoire français.
02:02:05La question du suivi, la question des moyens en effet
02:02:07concernant d'ailleurs la victime
02:02:09elle-même connue des services de police
02:02:11et de justice, est-ce que la justice a fait son travail ?
02:02:13Sur la question des responsabilités,
02:02:15c'est l'enquête qui le déterminera
02:02:17mais c'est l'illustration quand même
02:02:19des nombreuses faillites en matière
02:02:21pénale et judiciaire qui s'exposent là
02:02:23sous nos yeux.
02:02:25Si vous voulez, je crois que la société moderne
02:02:27confronte les individus
02:02:29notamment sur le plan culturel
02:02:31dans des...
02:02:33Je reviens pas sur le volet judiciaire
02:02:35de l'affaire, j'ai lu
02:02:37Beccaria, les peines certaines
02:02:39avec un délai
02:02:41entre l'acte et la peine
02:02:43qui soit le plus court possible et en la matière
02:02:45évidemment tout est à revoir
02:02:47en France mais
02:02:49d'un point de vue plus anthropologique presque
02:02:51il y a évidemment de quoi s'interroger sur ce
02:02:53déchaînement, ce déferlement de violence
02:02:55pour
02:02:57si peu au départ
02:02:59et
02:03:01on ne peut que constater
02:03:03ce monde qui va de plus en plus
02:03:05vite, qui confronte les individus
02:03:07qui mélange
02:03:09jusqu'à l'explosion les cultures
02:03:11et peut-être qui rend les gens
02:03:13fous et simplement...
02:03:15Et le recours facile à l'arme blanche
02:03:17l'hyper-violence
02:03:19accessible en deux clics
02:03:21qu'on voit circuler sur les réseaux sociaux
02:03:23ou en ligne des scènes
02:03:25d'une violence absolument inédite
02:03:27des vidéos, cet espèce
02:03:29de narcissisme aussi
02:03:31de se mettre en scène à commettre
02:03:33des actes absolument horribles
02:03:35et donc évidemment ça pose des
02:03:37questions plus larges sur
02:03:39la façon dont nous vivons
02:03:41en société.
02:03:43Je crois qu'on est là devant
02:03:45un triple phénomène
02:03:47une triple dynamique
02:03:49premièrement selon les âges qui ont été
02:03:51indiqués, on est certainement
02:03:53dans une ambiance de
02:03:55déscolarisation.
02:03:57Il était scolarisé, il suivait une formation.
02:03:59Peut-être ses amis aussi.
02:04:01Là c'est les vacances scolaires.
02:04:03Je pense qu'il y a cet aspect-là
02:04:05en tout cas sur un plan général, pas forcément
02:04:07sur ce
02:04:09cadre douloureux maintenant.
02:04:11Un manque de cadre finalement aussi pour ces jeunes.
02:04:13Le problème
02:04:15c'est qu'il décroche
02:04:17qu'est-ce qu'on fait ?
02:04:19Deuxièmement vous avez la technologie
02:04:21qui
02:04:23crée un repli sur soi
02:04:25absolument extraordinaire.
02:04:27Vous avez dans votre main
02:04:29plus de puissance
02:04:31que les capsules Apollo
02:04:33qui sont posées sur la Lune.
02:04:35Donc vous avez
02:04:37une capacité extraordinaire. Et troisièmement
02:04:39la société
02:04:41qui crée des produits
02:04:43de conflits, de
02:04:45guerres, de jeux vidéo
02:04:47qui sont les productions
02:04:49de violences en permanence.
02:04:51Donc vous avez cette
02:04:53convergence de jeunes
02:04:55un peu perdus avec
02:04:57des moyens exceptionnellement
02:04:59qui les renvoient vers
02:05:01eux-mêmes, qui les isolent avec une
02:05:03société qui produit
02:05:05des outils
02:05:07culturels de violences.
02:05:09Que pensez-vous qu'il arrivera ?
02:05:11On est sur
02:05:13une multiplication de cette violence
02:05:15à un rajeunissement de la violence
02:05:17des auteurs comme des
02:05:19victimes. Il va falloir aussi imposer
02:05:21un cadre. Là sans gouvernement il y a
02:05:23certains sujets notamment
02:05:25dans le domaine de la justice qui sont en attente.
02:05:27On avait aussi parlé de propositions
02:05:29concernant la levée de l'excuse de minorité.
02:05:31À Maurice Brelet il va falloir que
02:05:33le prochain gouvernement se positionne
02:05:35clairement. Il va y avoir des sujets
02:05:37qui vont peut-être différer en fonction
02:05:39des gouvernants.
02:05:41Si on a un gouvernement, oui.
02:05:43On paie là sept ans de laxisme,
02:05:45d'inaction et d'impuissance
02:05:47des gouvernements successifs d'Emmanuel Macron
02:05:49qui n'ont absolument rien fait en la matière.
02:05:51On en parlait de l'irresponsabilité
02:05:53parentale. Alors il est mineur isolé
02:05:55donc les parents ne sont pas là par définition.
02:05:57On parlait aussi de la justice
02:05:59des mineurs. Ces projets
02:06:01ont été annoncés depuis des mois.
02:06:03Aujourd'hui ils sont
02:06:05totalement en suspens
02:06:07du fait de la dissolution.
02:06:09Et puis ça pose la question,
02:06:11on en parle souvent aussi, de ces agressions au couteau,
02:06:13du recours de plus en plus
02:06:15fréquent à l'arme du pauvre.
02:06:17C'est une arme d'opportunité
02:06:19qui est en vente libre
02:06:21et qui fait des dégâts
02:06:23maximum.
02:06:25C'est évidemment et dont d'ailleurs
02:06:27je précise que les statistiques officielles
02:06:29ont été mises sous le tapis
02:06:31notamment par le gouvernement
02:06:33d'Edouard Philippe
02:06:35qui a pensé qu'en cassant le thermomètre
02:06:37on ferait baisser automatiquement la fièvre.
02:06:39Résultat, on a au moins, comme les dernières statistiques
02:06:41le montraient, au moins 120
02:06:43attaques au couteau par jour et ça a du même
02:06:45très probablement s'aggraver depuis.
02:06:47Autre cas de violence cette fois-ci,
02:06:49du côté de Grenoble et plus précisément
02:06:51à Échirol où quatre hommes ont été
02:06:53blessés par une rafale de tir
02:06:55sur un point de dîle.
02:06:57Les victimes sont âgées de 19 à 26 ans
02:06:59là encore des victimes très jeunes.
02:07:01Nous avons appris en fin de journée
02:07:03que deux des quatre blessés sont sortis
02:07:05de l'hôpital. Les deux autres sont
02:07:07toujours en soins mais leur état s'améliore.
02:07:09On fait le point avec notre journaliste
02:07:11Dunia Tengour.
02:07:13Les faits se sont déroulés
02:07:15peu après 23h ce lundi soir
02:07:17à Échirol dans la banlieue de Grenoble.
02:07:19Une fusillade a éclaté au niveau
02:07:21d'un point de dîle dans le quartier de
02:07:23Laluire. Une fusillade qui a fait
02:07:25blesser trois des quatre victimes
02:07:27sont en urgence absolue. Selon les
02:07:29informations du procureur de Grenoble
02:07:31Eric Vaillant, les victimes ont toutes
02:07:33été atteintes par des balles de calibre
02:07:359 mm tirées par une
02:07:37arme de poing. Seule une des quatre
02:07:39victimes est connue de la justice
02:07:41pour des faits de trafic de stupéfiants.
02:07:43Autre information,
02:07:45une voiture ressemblant à celle des auteurs
02:07:47a été retrouvée calcinée
02:07:49peu après les faits dans le quartier
02:07:51de Villeneuve à Grenoble.
02:07:53Les auteurs sont toujours en fuite.
02:07:55Les auteurs sont toujours en fuite.
02:07:57C'est un nouveau cas, on va se répéter
02:07:59et c'est vrai que tous les jours sur CNews
02:08:01il y a des actualités
02:08:03comme celle-ci, c'est dramatique
02:08:05on demande beaucoup plus de fermeté
02:08:07de peine aussi dissuasive.
02:08:09On a des victimes qui sont âgées de 19
02:08:11à 26 ans. Pour l'instant
02:08:13c'est vrai que Grenoble
02:08:15a vécu ces deux dernières semaines
02:08:17plusieurs actes de violence
02:08:19par exemple le 30 juillet plusieurs coups de feu ont été
02:08:21tirés devant un immeuble
02:08:23le 4 août un homme de 47 ans a été
02:08:25tué.
02:08:27On est face
02:08:29à des exemples
02:08:31de drames qui se répètent
02:08:33et Grenoble en fait partie, fait partie
02:08:35de ces villes qui sont touchées par une hyper
02:08:37violence comme Marseille, Lyon
02:08:39Nîmes ou encore la
02:08:41banlieue parisienne. Oui, très souvent
02:08:43d'ailleurs dans le cadre du trafic de stupéfiants
02:08:45et à nouveau je reviens
02:08:47sur mes pathologies de la modernité
02:08:49évidemment j'évacue
02:08:51le volet pénal et le volet
02:08:53judiciaire qui sont essentiels
02:08:55mais pour
02:08:57qu'il y ait des dealers il faut qu'il y ait des consommateurs
02:08:59visiblement aujourd'hui il y a une
02:09:01consommation tout azimut de produits
02:09:03stupéfiants dans des milieux très
02:09:05divers y compris les plus
02:09:07inattendus ce qui signifie quand même bien
02:09:09qu'on a ce malaise moderne
02:09:11qui cultive d'une certaine façon
02:09:13qui
02:09:15prospère sur un terreau
02:09:17nécessairement
02:09:19violent, nécessairement
02:09:21instable et nécessairement
02:09:23sans avenir pour
02:09:25la société française et donc
02:09:27à nouveau on ne pourra pas faire l'économie
02:09:29quand même d'une réflexion plus
02:09:31de fond aussi sur ce qui
02:09:33fait qu'aujourd'hui vous avez tant de jeunes dans notre
02:09:35pays ou de moins jeunes d'ailleurs qui
02:09:37consomment des stupéfiants par exemple
02:09:39et donc aussi tant de dealers
02:09:41qui au coin de la rue sont prêts
02:09:43à donner du coup de fusil
02:09:45pour maintenir leur
02:09:47territoire de commerce
02:09:49On a eu des opérations place net
02:09:51XXL, alors certains
02:09:53parlaient d'opérations de communication
02:09:55là les Jeux Olympiques
02:09:57ont mobilisé un grand
02:09:59nombre de forces de l'ordre alors
02:10:01cela a permis peut-être à certains
02:10:03délinquants, certains dealers de reprendre du
02:10:05territoire. Amaury Brûlé
02:10:07le constat que là on peut faire c'est que
02:10:09les opérations place net
02:10:11elles ont été ponctuelles mais il va falloir
02:10:13trouver des solutions pérennes.
02:10:15Oui en effet il y a eu plusieurs opérations place net
02:10:17qui ont été menées à Échirol et
02:10:19plus largement à Grenoble
02:10:21dans l'Isère ces derniers mois avec des
02:10:23résultats, on a eu des dizaines d'interpellations
02:10:25des kilos de drogues saisies mais
02:10:27ce sont des opérations par définition de court terme
02:10:29qui dérangent
02:10:31les trafics mais qui sur le long terme
02:10:33sont totalement inefficaces
02:10:35j'ai regardé les dernières statistiques à Échirol en matière
02:10:37de trafic de stupéfiants
02:10:39ça a augmenté de 489%
02:10:41entre 2016 et 2023
02:10:43et de 38% entre 2022
02:10:45et 2023.
02:10:47Donc évidemment que l'explosion
02:10:49du nombre de fusillades
02:10:51du nombre de règlements de comptes
02:10:53est très clairement lié au trafic
02:10:55de drogues, en tout cas à Échirol
02:10:57et les opérations place net n'y feront rien
02:10:59il faut mener la guerre au trafic
02:11:01ce qu'on n'a jamais fait en France
02:11:03c'est-à-dire augmenter massivement les moyens
02:11:05de la police, notamment les moyens
02:11:07d'enquête et de renseignement
02:11:09il faut mener la guerre d'amont en aval
02:11:11depuis les pays producteurs en Amérique latine
02:11:13et au Maroc pour faire très court
02:11:15jusqu'aux consommateurs, à la fois par la répression
02:11:17et la prévention, s'attaquer au laxisme judiciaire
02:11:19s'attaquer à l'immigration massive et incontrôlée
02:11:21qui nourrit les petites mains du trafic
02:11:23et puis il faut, pour mettre en oeuvre
02:11:25ces moyens et cette stratégie
02:11:27il faut une volonté politique
02:11:29et la volonté politique elle n'est pas là
02:11:31depuis Macron et même depuis les autres
02:11:33gouvernements possédant.
02:11:35Je vais vous partager la réaction du secrétaire
02:11:37départemental adjoint à Alliance Police
02:11:39nationale en Isère qui
02:11:41fait état de cette situation
02:11:43à Grenoble, il nous explique
02:11:45les spécificités de ce territoire.
02:11:47Grenoble ça a toujours été
02:11:49une grande plaque tournante
02:11:51pour les stupéfiants
02:11:53certains points sont plus conséquents
02:11:55que d'autres
02:11:57mes collègues interviennent
02:11:59où il y a une opération particulière
02:12:01comme les opérations PlastNet
02:12:03effectivement
02:12:05ça se calme, ça se tasse
02:12:07et puis malheureusement
02:12:09quand la pression est relâchée
02:12:11ça revient à la charge.
02:12:13On ne peut malheureusement pas être de partout
02:12:15on a un manque crudent
02:12:17d'effectifs
02:12:19sur Grenoble
02:12:21pour endiguer ce fameux phénomène
02:12:23il faudrait des effectifs
02:12:25l'exemple typique, on prenait le cas des JO
02:12:27les francs-sidiens n'ont jamais été aussi
02:12:29heureux de voir autant de policiers
02:12:31et d'avoir la capitale
02:12:33aussi bien gardée, aussi bien tenue
02:12:35donc malheureusement
02:12:37ce n'est pas le cas de toutes les grandes villes.
02:12:39Désormais dans l'actualité
02:12:41internationale, l'Iran
02:12:43a rejeté l'appel des pays
02:12:45occidentaux, a renoncé
02:12:47à ces menaces de riposte armée
02:12:49contre Israël qui l'accusent d'avoir
02:12:51assassiné le chef du Hamas
02:12:53Ismail Haniyeh fin juillet à Téhéran
02:12:55les Etats-Unis ont donc renforcé
02:12:57ces derniers jours leur présence militaire
02:12:59au Moyen-Orient et ont estimé que l'Iran
02:13:01pourrait lancer cette semaine une série
02:13:03d'attaques conséquentes
02:13:05alors je vais vous faire réagir
02:13:07sur ce plateau mais avant je vous propose
02:13:09d'écouter l'ancien ambassadeur
02:13:11de France en Israël qui justement
02:13:13évoque cette riposte
02:13:15C'est une question d'honneur pour eux
02:13:17ils avaient un invité de marque
02:13:19qui était Ismail Haniyeh
02:13:21qui s'est fait tuer
02:13:23à Téhéran
02:13:25évidemment ils vont répliquer
02:13:27mais est-ce qu'ils ont
02:13:29intérêt à répliquer de façon
02:13:31massive ?
02:13:33Ce n'est pas du tout évident
02:13:35parce que l'Iran est quand même
02:13:37affaibli par les sanctions
02:13:39dans mauvais états économiques
02:13:41il y a un nouveau président qui semble
02:13:43préférer
02:13:45avoir comme priorité
02:13:47la remise sur pied de l'économie
02:13:49iranienne plutôt que de se lancer dans une
02:13:51nouvelle guerre. Il y a les Russes
02:13:53qui ne veulent surtout pas qu'il y ait une guerre
02:13:55parce que ça voudrait dire que
02:13:57l'effort de guerre iranien
02:13:59contre Israël détournerait
02:14:01la capacité de l'Iran à aider
02:14:03la Russie dans la guerre contre l'Ukraine
02:14:05On vient d'entendre l'ancien ambassadeur
02:14:07de France en Israël
02:14:09Gérard Vespière, que sait-on
02:14:11exactement de la riposte potentielle
02:14:13de l'Iran en Israël ?
02:14:15On ne sait rien
02:14:17puisqu'on attend
02:14:19et donc
02:14:21le leader du Hezbollah a dit
02:14:23de façon malicieuse
02:14:25et cruelle
02:14:27l'attente fait partie
02:14:29des représailles
02:14:31donc voilà c'est surtout
02:14:33ce phénomène de dire qu'est-ce qui va se passer
02:14:35qui crée la pression
02:14:37sur la population
02:14:39pas latérale mais qui crée de l'inquiétude
02:14:41qui crée de l'angoisse si on continue
02:14:43et donc sur une population
02:14:45qui est tout à fait
02:14:47démunie
02:14:49même s'il y a des systèmes de protection
02:14:51mais qui attend par sa tête
02:14:53et elle attend aussi la libération
02:14:55des otages donc ça fait beaucoup d'attentes
02:14:57et c'est donc un jeu
02:14:59psychologique
02:15:01et sociétal
02:15:03que joue l'Iran
02:15:05contre Israël
02:15:07en dehors donc, Thouyé
02:15:09je n'ai pas parlé là du tout de champs militaires
02:15:11il s'agit d'un champ politique
02:15:13qui
02:15:15geste le regard
02:15:17effectivement sur l'extérieur de l'Iran
02:15:19au lieu qu'on regarde à l'intérieur ce qui se passe
02:15:21il se passe des choses
02:15:23relativement difficiles pour le pays
02:15:25comme l'a dit l'ambassadeur sur le plan économique
02:15:27sur le plan sociétal etc
02:15:29une grande partie ou je peux dire maintenant
02:15:31la majorité des iraniens
02:15:33attendent le décès
02:15:35de Kaménaï pour peut-être
02:15:37descendre dans la rue et puis
02:15:39s'expliquer
02:15:41donc l'Iran a intérêt
02:15:43à mener toujours ces conflits extérieurs
02:15:45c'est pour ça qu'elle a développé ce champ
02:15:47d'alliés
02:15:49au Hezbollah en 1982
02:15:51donc c'est une véritable
02:15:53stratégie, quand on nous dit
02:15:55est-ce que le Hamas finalement a réussi
02:15:57à faire ça tout seul, mais non c'est
02:15:59Téhéran qui est derrière
02:16:01la création du Hezbollah
02:16:03la création des outils au Yémen
02:16:05et donc qui a financé
02:16:07et organisé l'attaque du 7
02:16:09octobre par le
02:16:11Hamas, donc
02:16:13on est dans l'attente, ce que j'évoquais
02:16:15tout à l'heure c'est effectivement et je suis assez
02:16:17d'accord avec l'ambassadeur, on devrait
02:16:19avoir des frappes
02:16:21éventuellement mais qui seront de moindre
02:16:23ou qui devraient être de moindre
02:16:25importance que ce qui a été
02:16:27fait au mois d'avril
02:16:29et en plus les Etats-Unis
02:16:31ont renforcé leurs moyens
02:16:33à la fois d'interceptions
02:16:35en faisant venir
02:16:37des croiseurs avec des moyens
02:16:39antiaériens et puis aussi
02:16:41en ayant une force de dissuasion
02:16:43de frappes avec
02:16:45leur plus beau fleuron
02:16:47aérien qui est le F-22
02:16:49alors on entend souvent parler du F-35
02:16:51mais il y a un avion encore au-dessus
02:16:53donc ils en ont fait venir une vingtaine
02:16:55et puis un sous-marin
02:16:57nucléaire avec des capacités
02:16:59de 150 missiles de croisière
02:17:01donc voilà, l'Iran
02:17:03a aussi en face
02:17:05de ses frontières
02:17:07une capacité de
02:17:09frappe non négligeable. Et puis
02:17:11l'Iran qui a rejeté
02:17:13l'appel des pays occidentaux
02:17:15à renoncer à ses menaces contre Israël
02:17:17le porte-parole
02:17:19du ministère des affaires étrangères
02:17:21Nasser Kanani a expliqué
02:17:23la République islamique est déterminée
02:17:25à défendre sa souveraineté
02:17:27et elle ne demande pas l'autorisation de quiconque
02:17:29pour utiliser ses droits légitimes
02:17:31il y a aussi le président
02:17:33iranien qui a expliqué qu'il était
02:17:35dans son droit, l'Iran était dans son droit
02:17:37de se défendre et de répondre. Rémi Tell.
02:17:39Je ne suis pas du tout spécialiste
02:17:41des relations internationales, il y a deux remarques
02:17:43On est inquiets aussi face à des déclarations
02:17:45comme telles sur la situation
02:17:47internationale et pour les répercussions
02:17:49à l'échelle internationale.
02:17:51L'Iran se trouve aujourd'hui dans un dilemme
02:17:53à la fois ils ne peuvent pas ne pas répondre
02:17:55avec leurs alliés, sauver la face
02:17:57avec leurs alliés
02:17:59en même temps Israël est une puissance
02:18:01dotée de l'arme nucléaire
02:18:03on ne sait pas si l'Iran l'est, probablement non
02:18:05mais on voit bien que
02:18:07le régime iranien considère aussi
02:18:09cet état des choses dans sa réponse
02:18:11et pour l'heure, sa réponse
02:18:13consiste en un flot
02:18:15de beaucoup beaucoup de paroles
02:18:17mais même s'il y a eu
02:18:19des attaques contre Israël de la part de l'Iran
02:18:21en avril dernier, pour le moment
02:18:23il n'y a pas d'attaque aujourd'hui
02:18:25iranienne
02:18:27ça c'est la première remarque, et puis alors la deuxième remarque
02:18:29moi je ne peux pas m'empêcher quand même
02:18:31d'avoir ça en tête, où est la France
02:18:33dans un conflit tel que celui-ci ?
02:18:35On a maintenu pendant
02:18:37longtemps des relations
02:18:39assez étroites finalement
02:18:41avec les iraniens
02:18:43la France du général de Gaulle avait donné l'arme nucléaire
02:18:45à Israël
02:18:47où est la France dans un conflit tel que celui-ci ?
02:18:49On avait l'habitude d'être cette puissance
02:18:51aussi de médiation, cette
02:18:53sorte de trait d'union
02:18:55parlant aux uns, parlant aux autres
02:18:57incontestablement
02:18:59nous avons perdu cette
02:19:01habitude, et la responsabilité à nouveau
02:19:03d'Emmanuel Macron est écrasante
02:19:05par le démantèlement
02:19:07du corps diplomatique, et puis par l'inconstance
02:19:09aussi de ses choix
02:19:11à l'international. Alors on va écouter
02:19:13le général Jean-Paul Palomero
02:19:15ancien chef d'état-major
02:19:17de l'armée de l'air qui justement
02:19:19revient sur cette situation et sur
02:19:21cette potentielle riposte.
02:19:23Une de mes inquiétudes si vous voulez c'est que derrière tout ça
02:19:25et ça sort
02:19:27un tout petit peu du cadre mais à peine
02:19:29l'Iran masque
02:19:31sa montée en puissance
02:19:33de ses capacités nucléaires
02:19:35parce qu'on n'en parle pas, on n'en parle peu
02:19:37mais il se passe des tas de choses et d'ailleurs
02:19:39le patron de l'AIEA le souligne très régulièrement.
02:19:41Alors
02:19:43après on peut discuter
02:19:45des relations entre la Russie et l'Iran, bien sûr
02:19:47il y a des tas de connexions de cette nature
02:19:49mais
02:19:51il est clair, et à ce titre
02:19:53l'Iran n'a pas forcément intérêt
02:19:55à ce que se déclenche un conflit
02:19:57trop musclé dans cette région
02:19:59me semble-t-il.
02:20:01Il a parfaitement raison, l'Iran n'a aucun intérêt
02:20:03à un conflit ouvert avec Israël
02:20:05l'objectif c'est de rétablir
02:20:07l'équilibre de la dissuasion
02:20:09Israël a l'une des plus
02:20:11des aviations les plus puissantes au monde
02:20:13on a vu les américains qui ont déjà déplacé leur flotte
02:20:15et leurs
02:20:17moyens de défense
02:20:19dans la région, on a appris
02:20:21il y a moins d'une heure que
02:20:23l'administration Biden avait approuvé une vente
02:20:25d'armes pour 20 milliards de dollars
02:20:27qui comprend à peu près une cinquantaine
02:20:29d'avions de combat F-15
02:20:31et de missiles RR à Israël
02:20:33donc évidemment c'est un message qui est
02:20:35adressé au monde et notamment à l'Iran
02:20:37de faire attention
02:20:39au niveau
02:20:41et à l'importance
02:20:43de sa réplique et de sa riposte
02:20:45contre Israël.
02:20:47Il y a une stratégie dissuasive américaine mais
02:20:49si les Etats-Unis s'en mêlent on peut aussi
02:20:51craindre un embrasement général
02:20:53Gérard Vespière ?
02:20:55Voyez-vous
02:20:57la leçon du mois d'avril
02:20:59c'est que
02:21:01la stratégie défensive
02:21:03a dépassé la stratégie
02:21:05offensive, c'est-à-dire que là
02:21:07l'Iran qui a lancé 350 missiles
02:21:09et drones, moins
02:21:11d'un pour cent ont touché
02:21:13un site un peu sensible au sud
02:21:15d'Israël, moins d'un pour cent
02:21:17donc on n'a pas
02:21:19suffisamment réfléchi à cela
02:21:21et deuxième manque
02:21:23de réflexion c'est que
02:21:25l'Iran comme il vient d'être dit
02:21:27que Israël
02:21:29était puissance nucléaire
02:21:3187 à peu près
02:21:33l'Iran a quand même
02:21:35attaqué
02:21:37l'Iran a quand même attaqué
02:21:39donc ça pose
02:21:41indirectement la question
02:21:43n'ayons pas peur des mots
02:21:45de la dissuasion nucléaire
02:21:47c'est-à-dire qu'il y a
02:21:49des technologies maintenant
02:21:51de frappes, de drones, de petits missiles
02:21:53qui permettent
02:21:55d'attaquer un pays
02:21:57souverain possédant de l'arme nucléaire
02:21:59sans que
02:22:01cette arme nucléaire soit dissuasive
02:22:03donc là
02:22:05on a du pain sur la planche
02:22:07c'est-à-dire que les systèmes
02:22:09de défense sont peut-être
02:22:11une nouvelle stratégie
02:22:13militaire à mettre en place
02:22:15en complément
02:22:17de l'arme nucléaire
02:22:19donc ça va très loin en termes budgétaires
02:22:21et en termes technologiques
02:22:23donc je n'irai pas plus loin
02:22:25mais le conflit que nous vivons
02:22:27actuellement au Moyen-Orient
02:22:29pose aussi
02:22:31des conséquences stratégiques mondiales
02:22:33On l'évoquait aussi tout à l'heure
02:22:35en première partie d'émission
02:22:37il y a ce calendrier
02:22:39qui peut inquiéter éventuellement
02:22:41la communauté juive puisque
02:22:43avec ces fêtes qui sont actuellement
02:22:45La fête
02:22:47c'est une commémoration
02:22:49de la double destruction
02:22:51du temple au 6ème siècle
02:22:53au 1er siècle avant Jésus-Christ
02:22:55donc effectivement on peut avoir
02:22:57cette vision symbolique
02:22:59de l'Iran
02:23:01frappant à nouveau Israël
02:23:03et donc symboliquement
02:23:05le temple dans la continuation
02:23:07ou la continuité
02:23:09de cette fête. J'ai pensé à un moment
02:23:11que ça aurait lieu pendant
02:23:13donc c'est ce soir la rupture du jeûne
02:23:15on est au deuxième jour
02:23:17de la fête qu'on porte de jour
02:23:19la commémoration
02:23:21donc demain que va-t-il se passer ?
02:23:23ça pourrait être la continuité
02:23:25la continuation de la destruction du temps
02:23:27donc voilà on est
02:23:29vraiment certainement tout près
02:23:31d'un dénouement
02:23:33alors il ne faut pas s'attendre à des centaines de missiles
02:23:35mais en tout cas il y aura une réaction
02:23:37de l'Iran, du Hezbollah
02:23:39et
02:23:41du Hamas qui a perdu son chef
02:23:43et qui voudra peut-être
02:23:45quelques dizaines de requêtes
02:23:47mais qui voudra participer.
02:23:49Nous continuerons de parler de cette actualité
02:23:51dans les jours à venir
02:23:53mais le moment pour moi de vous remercier Gérard Vespière
02:23:55pour votre participation à cette émission
02:23:57les téléspectateurs de CNews vont vous retrouver
02:23:59demain matin sur l'antenne
02:24:01le moment donc pour vous
02:24:03d'aller vous reposer
02:24:05et nous allons continuer
02:24:07les débats et le
02:24:09décryptage de l'actualité. Merci beaucoup
02:24:11Gérard Vespière. Merci à vous.
02:24:13En Grèce pour le troisième jour
02:24:15consécutif
02:24:17les sapeurs-pompiers
02:24:19les Grecs se mobilisent
02:24:21contre l'incendie qui s'est déclaré
02:24:23dans la banlieue nord-est d'Athènes
02:24:25qui a fait un mort et forcé
02:24:27des milliers de personnes à quitter leur domicile
02:24:29tout en polluant l'air de la
02:24:31capitale. Alors alimenté par
02:24:33des vents violents, c'est le pire incendie
02:24:35de forêt de l'année en Grèce
02:24:37qui s'est propagé sur un
02:24:39territoire asséché et a ravagé
02:24:41l'état. Justement on va écouter le témoignage
02:24:43d'une habitante.
02:24:45Nous ne nous
02:24:47attendions pas à ce que l'incendie se propage
02:24:49aussi loin. L'endroit d'où
02:24:51il est parti est très éloigné à environ
02:24:5330 minutes en voiture. Il est arrivé
02:24:55ici, il a été très rapide, il y avait
02:24:57trop de vent.
02:24:59Dans de nombreuses maisons il y a eu beaucoup de
02:25:01dégâts.
02:25:05Vous pouvez voir l'environnement, tout est noir
02:25:07il n'y a plus rien, pas même une petite feuille
02:25:09verte sur une très longue distance.
02:25:11Les maisons sont
02:25:13très endommagées et dans d'autres régions
02:25:15les entreprises aussi.
02:25:17A Pantelli, à Patima, à Landry,
02:25:19tout cela à cause d'un incendie.
02:25:25Alors justement on va regarder
02:25:27ces clichés satellites
02:25:29qui ont été capturés le 11 août
02:25:31et le 12 août. La transformation,
02:25:33on voit que ces feux ont ravagé
02:25:35la Grèce, des feux très importants.
02:25:37Des images qui font
02:25:39froid dans le dos. On pense bien
02:25:41évidemment aux Grecs mais aussi aux
02:25:43touristes qui devaient se rendre
02:25:45en Grèce. Rémi Tell, c'est
02:25:47malheureusement une actualité dont on parle
02:25:49chaque année. La Grèce est de plus en plus
02:25:51touchée par ces incendies.
02:25:53Oui, ce sont des incendies qui détruisent
02:25:55le fruit du
02:25:57labeur d'une vie, bien souvent.
02:25:59Effectivement, des souvenirs
02:26:01des familles entières.
02:26:03Modestement, humblement, j'adresse
02:26:05toutes mes pensées sympathiques
02:26:07au peuple grec.
02:26:09Je voudrais aussi dire que
02:26:11plusieurs pays européens se sont mobilisés
02:26:13pour apporter leur aide
02:26:15en termes de matériel mais
02:26:17aussi d'hommes et je crois que la France a pris
02:26:19sa part. Cela démontre
02:26:21qu'il est quand même possible de faire vivre
02:26:23aussi une solidarité européenne
02:26:25en dehors du cadre de l'UE parce qu'on nous explique
02:26:27souvent que sans l'UE, rien n'est possible.
02:26:29Eh bien si, la preuve, la France a dépêché
02:26:31un super Puma, un hélicoptère
02:26:33et quelques
02:26:35280 pompiers. Gérard Darmanin a annoncé
02:26:37que les premiers renforts
02:26:39de la Sécurité civile française sont arrivés
02:26:41aujourd'hui pour prêter main forte aux Grecs.
02:26:43180 sapeurs-pompiers,
02:26:4555 camions et un hélicoptère
02:26:47bombardier d'eau.
02:26:49Amaury Brûlé, c'est vrai que tous les ans,
02:26:51on parle de cette actualité dramatique pour les Grecs
02:26:53et en plus la Grèce qui vit
02:26:55du tourisme, c'est la
02:26:57pleine saison pour eux et
02:26:59ils doivent faire face une nouvelle fois
02:27:01aux conditions climatiques qui ravagent
02:27:03ces paysages. Oui, c'est dramatique
02:27:05pour la Grèce parce qu'en effet, le tourisme là-bas
02:27:07pèse énormément évidemment dans
02:27:09l'activité économique.
02:27:11Les incendies
02:27:13durant l'été, ils ne touchent pas que la Grèce,
02:27:15même en France d'ailleurs.
02:27:17Nous ne sommes pas épargnés et le plus souvent,
02:27:19dans quasiment 90% des cas
02:27:21selon les experts, il est d'origine humaine.
02:27:23Alors évidemment,
02:27:25le réchauffement climatique
02:27:27joue un rôle d'accélérateur avec la sécheresse,
02:27:29la chaleur, puis vous avez aussi
02:27:31la puissance des vents et puis l'activité humaine
02:27:33avec notamment en Grèce
02:27:35l'activité touristique qui favorise
02:27:37ces incendies.
02:27:39J'ai vu visiblement, et les médias locaux
02:27:41s'en font l'écho, il y a une
02:27:43grande colère qui commence à monter dans l'opinion
02:27:45grecque qui reproche aux autorités
02:27:47un manque d'effectifs,
02:27:49de pompiers, visiblement depuis des années,
02:27:51un manque de préparatifs, il n'y a aucun
02:27:53plan visiblement de prévention
02:27:55qui a été mis en place sérieusement
02:27:57et puis un manque d'entretien localement
02:27:59des forêts qui ne sont pas débroussaillées
02:28:01régulièrement et qui
02:28:03participent de
02:28:05la propagation de ces feux
02:28:07qui en effet dévastent des régions
02:28:09entières et des villes, des maisons
02:28:11et des villages entiers.
02:28:13Une courte réaction, Vincent Mazzocchi ?
02:28:15Pas grand chose
02:28:17de plus à dire, si ce n'est qu'effectivement
02:28:19je ne peux que m'associer
02:28:21aux sympathiques pensées que
02:28:23vous avez émis pour nos
02:28:25amis grecs
02:28:27et plutôt, oui, effectivement
02:28:29ceux dont les maisons vont brûler
02:28:31qui vont se retrouver du coup
02:28:33à la rue et puis
02:28:35effectivement le fait que cette coopération
02:28:37aussi européenne, et pas que, parce qu'il n'y a pas que des
02:28:39pays de l'Union Européenne qui ont envoyé des moyens
02:28:41la Turquie
02:28:43notamment, donc ça permet de
02:28:45voir effectivement qu'on a aussi une solidarité
02:28:47qui peut aussi dépasser les frontières de l'Union Européenne.
02:28:49Aimez-t-elle un dernier mot ?
02:28:51Oui, rapidement, il ne s'agit pas d'allumer
02:28:53une polémique facile
02:28:55mais enfin, la France a aussi des raisons
02:28:57d'être en colère, les Français auraient aussi des raisons
02:28:59d'être en colère, je vous rappelle qu'il y a deux ans
02:29:01on a connu des incendies
02:29:03très importants aussi
02:29:05le sud-ouest de la France a encore
02:29:07brûlé l'an passé
02:29:09et on apprend dans la presse
02:29:11la plus officielle que
02:29:13les Canadair sont immobilisés au sol
02:29:15que le budget dévolu
02:29:17à leur entretien
02:29:19à la maintenance de ces avions a été
02:29:21en partie amputé
02:29:23alors qu'Emmanuel Macron il y a deux ans
02:29:25avait fait des annonces tonitruantes en expliquant
02:29:27qu'il y aurait un avant et un après
02:29:29et aujourd'hui on est dans cette situation
02:29:31aussi d'extrême chaleur en France
02:29:33pour le moment il n'y a pas eu de grands incendies
02:29:35mais ça pourrait arriver
02:29:37et le gouvernement est aux abonnés absent
02:29:39On va désormais prendre
02:29:41pour cette fin d'émission la direction
02:29:43de Calais où ce week-end
02:29:45plus de 700 migrants ont traversé
02:29:47la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni
02:29:49illégalement sur des canaux pneumatiques
02:29:51selon les autorités britanniques
02:29:53deux personnes sont décédées dans un naufrage
02:29:55au large de Calais
02:29:57et nous avons une équipe qui justement
02:29:59se trouve à Grandfort-Philippe
02:30:01c'est à côté de Calais
02:30:03Kylian Salé est sur place
02:30:05et il nous parle de cette tension
02:30:07qui monte entre les riverains
02:30:09et les migrants
02:30:11Deux échauffourées ici en deux jours
02:30:13à Grandfort-Philippe ce matin
02:30:15environ 80 migrants ont voulu rejoindre la mer
02:30:17puis ensuite l'Angleterre
02:30:19les policiers sont arrivés et les ont bloqués
02:30:21les migrants ont alors brûlé un canot
02:30:23on voit encore les traces au sol
02:30:25écoutez à ce titre le maire de la commune
02:30:27ce qui s'est passé ce matin concrètement
02:30:29c'est une guérilla
02:30:31c'était le véhicule du passeur qui était stationné là
02:30:33ils ont sorti du véhicule
02:30:35le zodiac qui n'était pas gonflé
02:30:37il faut imaginer une galette
02:30:39et l'ont posé
02:30:41pour le gonfler, il faut 4 gonfleurs
02:30:43et il faut faire très vite
02:30:45au moment où ils se sont mis à faire cela
02:30:47c'est là que la police est arrivée
02:30:49puis que ça a dégénéré
02:30:51et le bateau a été un des dommages
02:30:53dans les échanges
02:30:55les échanges de gaz
02:30:57de bombes lacrymo
02:30:59et le bateau il a cramé
02:31:01Cette échauffourée fait suite à ce qui s'est passé hier matin
02:31:03sur la même commune, de nombreux migrants
02:31:05mécontents d'avoir été bloqués par la police
02:31:07ont caillassé plusieurs voitures
02:31:09de nombreux parois ont été brisés
02:31:11le maire nous l'a confié, une violence inédite a été atteinte
02:31:13Kylian Salé
02:31:15accompagné de Sacha Robin
02:31:17sur place à Maury-Brelé
02:31:19la situation migratoire
02:31:21et les conséquences notamment à Calais
02:31:23ne sont plus une surprise
02:31:25on connait les difficultés aussi pour les riverains
02:31:27sur place
02:31:29face à ce genre de situation
02:31:31là on a eu un maire qui nous explique
02:31:33cette scène quand même
02:31:35étonnante juste à côté des habitations
02:31:37Oui alors on parle souvent des migrants
02:31:39qui sont évidemment des victimes
02:31:41des passeurs et des trafiquants
02:31:43qui les exploitent
02:31:45et qui exploitent la misère humaine
02:31:47et leur misère sociale
02:31:49pour leur faire passer la manche
02:31:51quitte à ce que la moitié soit chinois
02:31:53ça n'est pas leur problème
02:31:55évidemment ils sont là pour faire du business
02:31:57mais les autres victimes collatérales
02:31:59ce sont les habitants du Calaisis
02:32:01depuis des décennies
02:32:03la jungle de Calais elle a commencé à la fin des années 90
02:32:05alors on l'a démantelée en 2016
02:32:07mais depuis vous avez toujours une dizaine de camps
02:32:09une région de camps informels qui persiste
02:32:11avec essentiellement des migrants érythréens
02:32:13soudanais et afghans
02:32:15et cette insécurité
02:32:17permanente
02:32:19cette atmosphère de violence
02:32:21avec
02:32:23des rixes régulièrement
02:32:25entre migrants, entre communautés
02:32:27y compris au milieu des habitations
02:32:29avec ce jeu du
02:32:31chat et de la souris entre les policiers
02:32:33et les migrants
02:32:35évidemment dans l'objectif de protéger
02:32:37la population locale de cette insécurité
02:32:39permanente sans même parler
02:32:41des conséquences économiques puisque le prix de l'immobilier
02:32:43dans ces régions est en chute libre
02:32:45moi je m'étais rendu là-bas
02:32:47il y a quelques années à Grande-Synthe
02:32:49c'est une trentaine de kilomètres de Calais
02:32:51c'est exactement le même problème
02:32:53avec des habitants qui sont totalement désespérés
02:32:55au bout du rouleau et qui ont l'impression
02:32:57et à mon avis à raison d'être abandonnés par l'État
02:32:59Vincent Mazzocchi finalement
02:33:01on a aussi des migrants qui errent
02:33:03qui ne savent pas où aller
02:33:05parce qu'avant on avait des jungles
02:33:07où ils étaient regroupés finalement
02:33:09lorsque l'on se rend sur place
02:33:11on voit ces migrants bénéficier
02:33:13aussi de l'aide des associations
02:33:15mais ils sont aussi
02:33:17livrés à eux-mêmes, ils doivent aussi
02:33:19survivre et donc c'est là où les tensions
02:33:21augmentent
02:33:23il y a des vols, des dégradations
02:33:25sur les domiciles
02:33:27des Calaisiens
02:33:29comment faire face à cette situation
02:33:31et puis même en termes de droits
02:33:33il y a
02:33:35des spécificités lorsque
02:33:37un migrant est repêché
02:33:39dans la mer, il doit
02:33:41aller au port le plus proche et c'est là où
02:33:43toutes les questions se posent pour
02:33:45les ports français
02:33:47Exactement, d'autant plus que
02:33:49pour certains
02:33:51ils font exprès plus ou moins aussi de brûler
02:33:53leur passeport pour qu'on puisse
02:33:55ne pas savoir véritablement d'où ils viennent
02:33:57c'est une problématique extrêmement
02:33:59complexe avec une législation en plus
02:34:01qui se superpose avec des traités internationaux
02:34:03notamment avec la Grande-Bretagne
02:34:05ce qui est certain c'est que finalement tout le monde
02:34:07y perd, donc vous évoquiez tout à l'heure
02:34:09la chute du prix de l'immobilier
02:34:11de nos concitoyens qui se sentent
02:34:13globalement totalement abandonnés
02:34:15par les pouvoirs publics
02:34:17et à côté de ça, il ne faut pas non plus oublier que
02:34:19ça reste quand même
02:34:21des êtres humains qui sont
02:34:23tout simplement accueillis
02:34:25dans des conditions totalement indignes
02:34:27et ça
02:34:29c'est tout simplement aussi inadmissible
02:34:31donc il faudrait peut-être
02:34:33réussir à trouver un équilibre
02:34:35en tout cas, bon, alors il y a eu des décisions de justice
02:34:37qui ont été rendues notamment pour obtenir
02:34:39la condamnation de l'Etat
02:34:41pour les inactions, il y a un certain nombre d'associations
02:34:43qu'on fait, mais on voit qu'encore une fois
02:34:45effectivement les décisions de justice sont
02:34:47globalement assez peu respectées ou en tout cas
02:34:49si elles sont exécutées
02:34:51le problème en fait se repose
02:34:53puisqu'on ne fait que le déplacer et non pas le régler
02:34:55Alors sur l'ensemble de la semaine
02:34:571172 personnes ont traversé
02:34:59la Manche pour tenter de gagner
02:35:01les côtes britanniques
02:35:03portant à 1439
02:35:05leur total sur l'ensemble du mois
02:35:07d'août, des traversées qui
02:35:09se multiplient, qui s'accentuent
02:35:11notamment en cette période estivale
02:35:13puisque c'est le meilleur moment pour traverser
02:35:15Rémy Tell, on est face à un
02:35:17défi aussi social
02:35:19puisqu'on a ces migrants qui ne
02:35:21souhaitent pas aussi rester en France
02:35:23mais il faut les accueillir, les accueillir
02:35:25dignement, les protéger, mais tout autant
02:35:27protéger les Français
02:35:29qui doivent cohabiter avec eux
02:35:31Oui, et ce désastre
02:35:33pour les habitants du Calaisie
02:35:35pour les migrants effectivement qui se trouvent
02:35:37à la frontière, et vous savez tout à l'heure on parlait
02:35:39de la perte du sens des responsabilités
02:35:41politiques et on évoquait
02:35:43des noms comme celui de M. Wauquiez, comme celui de
02:35:45Mme Pécresse, comme celui de M. Bertrand
02:35:47qui a déplacé la frontière
02:35:49britannique avec les accords du Touquet
02:35:51au niveau du Calaisie
02:35:53qui a utilisé le pouvoir
02:35:55sarkoziste durant le calcanat
02:35:57de Nicolas Sarkozy, donc j'espère que la responsabilité
02:35:59de ces gens-là ne sera pas non plus
02:36:01oubliée
02:36:03et aujourd'hui je crois qu'il faut jouer un vrai
02:36:05rapport de force avec le roi
02:36:07Ayaumini, j'ai vu qu'Emmanuel Macron s'était félicité
02:36:09de l'élection de Keir Starmer
02:36:11ce sera peut-être l'occasion avec
02:36:13ces relations si chaleureuses
02:36:15de pouvoir mettre le
02:36:17Royaume-Uni face à ses responsabilités
02:36:19responsabilités qu'il peut d'autant mieux assumer
02:36:21qu'il est sorti de l'Union Européenne et qu'il a donc
02:36:23recouvré la pleine maîtrise de sa
02:36:25politique migratoire aujourd'hui
02:36:27On va terminer sur une note beaucoup
02:36:29plus joyeuse et beaucoup plus
02:36:31sportive, notamment en ces
02:36:33moments de
02:36:35fin de Jeux Olympiques. Est-ce que
02:36:37vous avez suivi l'athlétisme aux Jeux Olympiques ?
02:36:39Aucune épreuve ?
02:36:41Si, un petit peu. Alors peut-être que
02:36:43Maître Mazzocchi, vous allez trouver le nom du
02:36:45gagnant du 200 mètres
02:36:47chez les hommes ?
02:36:49C'est une cause, je ne sais pas
02:36:51Eh bien, il s'agit de
02:36:53Lézil Thébogo qui avait créé
02:36:55justement la surprise en décrochant
02:36:57la première médaille d'or de l'histoire
02:36:59du Botswana
02:37:01et ce mardi, le pays a fêté
02:37:03le retour de son sprinter de
02:37:0521 ans. Des centaines de fans
02:37:07regardés sur ces images étaient
02:37:09réunis pour le célébrer
02:37:11Il a d'ailleurs été décrété
02:37:13aujourd'hui que
02:37:15le 13 août serait un jour férié pour
02:37:17le retour de l'athlète. De belles
02:37:19images qui nous donnent
02:37:21aussi un avant-goût peut-être de cette parade
02:37:23prévue le 14 septembre prochain
02:37:25à Paris pour célébrer
02:37:27nos athlètes, pour célébrer
02:37:29les volontaires mais aussi
02:37:31toutes les forces de sécurité, c'est ce qu'avait
02:37:33annoncé Emmanuel Macron
02:37:35De belles images du Botswana
02:37:37où on voit que les valeurs du
02:37:39sport rendent heureux et
02:37:41permettent l'union.
02:37:43Vincent Mazzocchi, des Jeux qui vous ont fait du bien
02:37:45peut-être au moral ? Certains parlent
02:37:47de geo-nostalgie en ce moment
02:37:49Geo-nostalgie peut-être pas mais
02:37:51effectivement oui, c'est vrai que c'était assez agréable
02:37:53de voir ces moments un peu
02:37:55de concorde nationale à travers
02:37:57nos athlètes et
02:37:59je tiens encore une fois peut-être
02:38:01à saluer toute l'équipe de France
02:38:03et plus spécifiquement peut-être l'équipe de France
02:38:05de judo qui nous a rigolé tout au long
02:38:07de ces Jeux Olympiques
02:38:09Et puis cette parade aussi
02:38:11qui arrivera le 14 septembre prochain
02:38:13On a tous je crois été, en tout cas c'est mon cas
02:38:15un peu enivrés par ces Jeux Olympiques
02:38:17et déjà là
02:38:19à force de parler du pacte de machin
02:38:21du projet
02:38:23Ça nous déprime déjà d'avance
02:38:25Déjà on commence à avoir le moral
02:38:27en berne et c'est malheureusement
02:38:29à la rentrée parce que ça n'ira
02:38:31qu'en s'aggravant, ça sera la gueule de bois pour tout le monde
02:38:33Merci beaucoup messieurs
02:38:35On termine du coup sur ces belles images
02:38:37sportives, merci de m'avoir accompagné
02:38:39tout au long de cette émission
02:38:41On se retrouve demain dès 21h
02:38:43pour de nouveaux débats, un nouveau décryptage
02:38:45de l'actualité avec de nouveaux invités
02:38:47Restez sur CNews, l'actualité continue

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