Punchline - Quelles nouvelles mesures faut-il attendre ?

  • il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des nouvelles mesures voulues par les Français.
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00:00Que veulent les français maintenant ?
00:02Moi la question que je me pose c'est, voilà, ils ont voté,
00:04ils ont voté en masse,
00:06ils ont été avec des records de participation hier pour le second tour.
00:09Qu'est-ce qui les attend maintenant ?
00:11On leur a posé la question, écoutez-les.
00:13L'emploi,
00:15l'éducation
00:17et l'écologie.
00:20Pour moi c'est trois points extrêmement importants.
00:23L'éducation, donc l'école
00:25et puis les hôpitaux aussi, tout ce qui est services sociaux.
00:28Je suis contente que l'âge de la retraite baisse à 60,
00:32j'y crois, je voudrais bien que ça vienne.
00:34Les services publics aussi,
00:36c'est important qu'on ait de l'argent pour les services publics.
00:42La priorité c'est apaiser,
00:44mais j'attends pas forcément des réformes etc.
00:46parce que la gauche, par exemple,
00:48leur programme de rupture il est impossible à mettre en œuvre
00:50actuellement c'est impossible,
00:52ils vont se faire renverser en deux secondes.
00:53Voilà, à la fois apaiser, à la fois des sujets très structurants,
00:57c'est-à-dire éducation, emploi, écologie, hôpitaux,
01:01c'est tout le problème des grands services publics,
01:03l'administration qui ne fonctionne plus.
01:05Ce qui ressort c'est que les gens veulent être protégés,
01:07vivre sereinement et protégés par l'État.
01:09Simplement protéger la santé, la sécurité,
01:11l'emploi, le pouvoir d'achat,
01:13et tout ça c'est pas des réflexes de peur,
01:17c'est pas des réflexes d'expansion.
01:19C'est là où on voit qu'on a quand même une société
01:22qui cherche sans cesse à avoir un État
01:24qui est là pour les aider,
01:26les Français.
01:27Ils veulent pas moins d'État, ils veulent plus d'État,
01:29les Français, ils veulent plus d'État.
01:31Ils veulent plus d'État.
01:32Alors la réponse, ça ne veut pas forcément dire
01:35plus de dépenses publiques,
01:36ça veut aussi pouvoir dire une meilleure organisation
01:39du service public.
01:40Dans leur tête un peu si quand même, on va se le dire.
01:42Je pense que c'est une meilleure efficacité du service public,
01:44parce que les mêmes Français vont vous dire
01:46qu'ils payent trop d'impôts.
01:47Ils n'ont pas de problème avec le consentement à l'impôt
01:50pour beaucoup d'entre eux,
01:51mais ils veulent que leur argent soit bien utilisé.
01:53Jusqu'au moment où ils n'auront plus d'hôpitaux,
01:55pourquoi je paie les impôts, Joseph ?
01:57Ils veulent que l'argent soit bien utilisé.
01:59On est dans un paradoxe, bien sûr,
02:01vous avez raison de le souligner,
02:02on est dans un paradoxe total.
02:03C'est-à-dire de demander toujours plus à l'État,
02:05et en même temps, évidemment,
02:07se plaindre que l'État est étouffant,
02:10se plaindre que l'État...
02:11Vous savez, c'est la fameuse fiche qu'il faut remplir
02:14dès qu'il faut faire quelque chose,
02:15parce qu'on est étouffé par l'administration,
02:17dès qu'il y a une initiative qui doit être faite dans France,
02:19évidemment, on se retrouve avec l'administration
02:21qui tombe dessus,
02:23une administration qui tombe dessus.
02:24Elle est pléthorique, en France, l'administration.
02:27Quand on la voit, par exemple, dans les autres pays d'Europe,
02:29notamment en Allemagne,
02:30c'est sûr qu'elle est pléthorique.
02:31Mais, jusqu'à présent, il n'y a aucun politique
02:36qui ne s'est attaqué à ça.
02:38S'il y a eu Jacques Chirac,
02:40qui avait appelé un député centriste,
02:42Claude Grézienne, à la réforme administrative.
02:45Il est resté six mois.
02:47Mais je pense que les Français
02:49ne veulent pas plus d'administration,
02:51ils veulent plus de services publics,
02:53ils veulent régaler.
02:54Ce qu'ils ne comprennent pas,
02:55c'est qu'ils paient beaucoup d'impôts.
02:57Mais ils paient des impôts,
02:59pas pour l'assistanat,
03:00pas pour l'administration,
03:01mais pour avoir un hôpital de qualité,
03:03pour avoir une police de qualité, etc.
03:05Et c'est vrai que tout ça se dégrade.
03:07Donc, c'est là aussi le paradoxe.
03:10Où va l'argent ?
03:11C'était l'une des questions des Gilets jaunes,
03:13mais une des questions très justes.
03:14Mais quand je disais qu'il y avait eu
03:15un manque de rationalité du vote,
03:17ça m'interpelle.
03:18Ils ont parlé de l'école.
03:20L'éducation.
03:22Le programme d'éducation de la gauche,
03:24je crois que la grande majorité
03:26des Français veulent plus d'autorité,
03:28veulent que leurs enfants apprennent à lire,
03:30écrire, compter,
03:31soient capables de faire preuve
03:33d'esprit critique,
03:34veulent que leurs enfants soient
03:35en sécurité à l'école,
03:36que la laïcité soit appliquée.
03:37Tout ça, c'est le programme de LFI.
03:40C'est absolument le contraire.
03:42C'est la déconstruction qui se poursuit.
03:45Donc, je le disais de manière provocatrice,
03:48mais à un moment donné,
03:49il y a eu Samuel Paty.
03:50Il faut savoir comment on vote,
03:52parce que ce n'est pas en votant pour LFI
03:54qu'il y aura moins de Samuel Paty demain.
03:56Je crois qu'il y en aura malheureusement de nouveau
03:59et pour longtemps.
04:00Plus le temps presse,
04:02plus on continue à faire venir des gens
04:04dans le pays sans aucun contrôle,
04:07moins on veut rétablir l'autorité,
04:09plus la situation risque d'être irratrapable
04:13et il faudrait peut-être
04:14que les Français en soient confiants.
04:15Rachel Kane.
04:16Je partage ce qui a été dit,
04:17notamment sur la protection
04:19de retrouver peut-être le chemin
04:21qu'il y a dans notre Constitution,
04:23le préambule de notre Constitution,
04:25c'est-à-dire la déclaration des droits de l'homme
04:28et du citoyen,
04:29où il y a le droit des enfants à être éduqués,
04:33l'accès à la connaissance,
04:34l'accès à la culture,
04:35l'accès à la beauté,
04:36l'autorité, évidemment,
04:38l'identité, la sécurité.
04:41Mais ce qui est fou aujourd'hui,
04:43c'est que nous avons des représentants de l'État
04:46qui mettent des citoyens en danger directement.
04:49C'est ça qui est complètement hallucinant.
04:52Et c'est pourquoi,
04:53cette histoire de front républicain
04:55doit se poursuivre aujourd'hui
04:57pour barrer ces LFI
04:59qui détruisent notre République.
05:01Arnaud Bénédicte.
05:02Par rapport à ce que disait Alexandre Devecchio,
05:04bon, c'est vrai que moi,
05:06je crois qu'il ne faut pas non plus
05:07surestimer le vote à gauche,
05:10même si aujourd'hui,
05:11il revendique la victoire.
05:13Parce que quand on regarde,
05:14c'est quoi ?
05:15C'est 8 millions de voix.
05:16C'est 8 millions de voix.
05:17Et mécaniquement, en effet,
05:18182 députés.
05:20Mais la France, majoritairement,
05:22n'a pas voté pour...
05:24C'est vrai.
05:25Cette coalition de gauche.
05:27Mais c'est vrai que le paradoxe veut que...
05:29Le barrage a fonctionné.
05:30Le paradoxe veut qu'en effet,
05:31des gens de droite ou du centre
05:33ont finalement voté pour des gens de LFI.
05:36J'ai vu que je crois qu'il y avait
05:37un quart des électeurs LR,
05:39un quart des électeurs LR
05:41qui ont mis leur voix pour des candidats LFI.
05:44Dernier sonore que je voulais vous faire écouter,
05:46c'est Gérald Darmanin,
05:47qui justement invite et dit
05:49hors de question de faire un lien
05:51ou de soutenir une coalition
05:53avec la France insoumise.
05:54Écoutez-le.
05:55Il est hors de question de gouverner
05:57ou de soutenir une coalition
06:00qui aurait un lien quelconque
06:01avec la France insoumise.
06:02Bien sûr, avec le Rassemblement national,
06:03chacun en convient,
06:04et avec la France insoumise.
06:05Donc je pense que c'est aux autres
06:07qu'il faut poser la question.
06:08C'est-à-dire qu'il faut demander
06:09au Parti socialiste s'il accepte
06:11de rompre avec la France insoumise.
06:13Et dans ces cas-là,
06:14sur à mon avis des grands sujets,
06:16on pourrait toujours discuter,
06:17mais aujourd'hui la gauche,
06:18comme le Front populaire,
06:19non seulement n'a pas gagné les élections,
06:21je voudrais quand même le dire et le rappeler,
06:23il n'y a pas de majorité pour eux,
06:24il n'y a de majorité pour personne.
06:26Et puis deuxièmement,
06:27il y a des choses inacceptables
06:28avec la France insoumise
06:29et moi je ne le soutiendrai pas.
06:30Louis Doregnel, Gérald Darmanin,
06:32intraitable avec la France insoumise,
06:33pas de coalition pour lui ?
06:35Intraitable, effectivement, sur le fond.
06:37Je pense qu'il est sincère dans ce qu'il dit.
06:39Et puis ça lui permet aussi
06:40de jouer politiquement
06:42avec les gens de la majorité sortante.
06:44Vous avez un Gabriel Attal
06:45qui n'a pas dit que
06:47tous les gens de la France insoumise
06:49étaient infréquentables
06:50et qu'on ne pouvait pas gouverner avec eux.
06:52Vous avez des ministres au gouvernement
06:54qui ont appelé explicitement
06:55à voter pour des candidats
06:56de la France insoumise.
06:57La présidente de l'Assemblée nationale,
06:59Yelle Braun-Piné,
07:00a aussi dit qu'on pouvait faire le tri,
07:02qu'il y avait certains LFI
07:03pour lesquels on pouvait voter
07:04et d'autres pour lesquels
07:05il ne fallait pas voter.
07:06Et donc lui,
07:07il essaye de sortir de l'ambiguïté de la Macronie
07:09pour, évidemment,
07:10essayer de faire aussi un peu parler de lui,
07:12montrer qu'il incarne autre chose.
07:14Parce que son objectif, Gérald Darmanin,
07:16c'est de parler à la droite.
07:17Lui, il propose au chef de l'État
07:19de faire une coalition en direction de la droite,
07:21là où beaucoup au sein de la Macronie
07:23veulent une coalition vers la gauche,
07:25font des œillades en direction de la gauche
07:27et de l'extrême gauche.
07:28Donc voilà, il y a aussi
07:29une question de positionnement politique
07:30et de clarification.
07:31Dernier mot à Joseph Massé-Scarron.
07:32Ce n'est pas un dernier mot,
07:33mais il va trouver sur son chemin
07:34Edouard Philippe,
07:38qui a appelé à voter communiste.
07:41Il faut qu'Edouard Philippe lui concède
07:43la présence du groupe Horizon.
07:45C'est ça aussi qu'il veut,
07:47que Darmanin veut.
07:48Pardon, mais je prouve bien
07:49qu'on est vraiment dans la petite cuisine.
07:51Et puis, quant à distinguer les filles,
07:53moi, je suis aussi plus inquiet
07:56de voir revenir à l'Assemblée nationale
07:58Dominique Voynet,
07:59qui a tué le nucléaire en France.
08:00Pardonnez-moi.
08:01Elle a été élue démocratiquement.
08:03Vous entendez mot de Bréjon.
08:05Renaissance.
08:06Elle a élu Renaissance.
08:07Vous pensez que la cohabitation
08:09va être extrêmement difficile.
08:10Merci à tous pour ce punchline CNews et Europe 1.
08:13Tout de suite, Pierre De Villeneuve,
08:14sœur Europe 1.
08:15Bonsoir Pierre.
08:16Bonsoir Laurence.
08:17Tâtonnement, tractation, frustration,
08:19name dropping, la folle journée
08:20de l'après second tour.
08:21On en parle avec les chroniqueurs.
08:23Agnès Pannier-Runacher et Léon Desfontaines.
08:25Merci beaucoup, Pierre De Villeneuve.
08:27C'était un grand plaisir
08:28de faire les soirées électorales avec vous,
08:29mon cher Pierre.
08:30Dans un instant, Christine Kelly
08:32sur CNews pour Facein l'Info.
08:33Et demain matin, 8h10,
08:34mon invité sera Manuel Bompard.
08:35Bonne soirée à vous
08:36sur nos deux antennes.
08:37À demain.

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