• il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la nomination du prochain Premier ministre qui se fait attendre, dans un contexte d'explosions des actes antisémites.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

Category

🗞
News
Transcription
00:00Voilà, il est 18h02, pratiquement, nous sommes en direct sur CNews et sur Europe 1 avec nos invités Vincent Roy,
00:06journaliste politique, bonsoir Vincent, Rachel Kahn, essayiste, pilier de la bande de Plumshine, Joseph Macé Scarron, essayiste consultant, bonsoir,
00:14un ancien préfet, Michel Auboin, merci d'être avec nous, Chloé Morin qui est essayiste, et Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1, bonsoir à tous.
00:21Qui veut gouverner la France ? C'est un peu la question qu'on se pose ce soir, encore que les Français peut-être ne se la posent pas autant que nous les journalistes.
00:29Ah oui d'accord, mais lui il préside la France, il ne gouverne pas mon cher Louis. On va prendre la direction d'Elysée parce que là c'est Emmanuel Macron qui est en pleine consultation,
00:39Thomas Bonnet vous êtes avec notre ami Charles Pousseau, qu'est-ce qui se passe derrière vous ? Est-ce qu'il y a une fumée blanche qui sort ou pas du tout ? Il faudra encore attendre un tout petit peu.
00:49Non, pas de fumée blanche, c'est Gérard Larcher qu'on attend la sortie du président du Sénat d'une minute à l'autre parce que son entretien avec le chef de l'État touche à sa fin.
01:00C'était le dernier interlocuteur du président de la République dans le cadre de ses consultations qui ont démarré vendredi dernier.
01:07Emmanuel Macron aura vu tous les représentants de toutes les formations politiques pour parler donc de ce futur gouvernement.
01:14Pas sûr néanmoins qu'à l'issue de ces discussions, un non sorte du chapeau du chef de l'État. Peut-être au contraire a-t-il pu procéder à quelques éliminations.
01:22Par exemple Lucie Castex dont il a désormais l'assurance qu'elle aura contre elle une motion de censure votée majoritairement au sein de l'Assemblée Nationale.
01:32Le président de la République qui selon certains participants pourrait être tenté de lancer une deuxième vague de consultations dans les prochains jours.
01:39C'est ce qu'a par exemple déclaré Éric Ciotti à la sortie de son entretien. Une deuxième vague de consultations à laquelle ne participera pas le nouveau Front Populaire.
01:47Communiqué paru il y a quelques instants de la coalition de gauche qui dit ne vouloir faire des réunions avec le chef de l'État que pour parler des contours d'une cohabitation avec Lucie Castex.
01:58Merci Thomas Bonnet, Charles Pousseau. Vous avez parlé du Rassemblement National. Marine Le Pen, Jordan Bardella ont été reçus ce matin.
02:04Écoutez ce qu'a dit Marine Le Pen à la sortie.
02:07Nous sommes le parti de la vérité. Nous avons dit cela avant même les élections. Nous avons dit soit il y aura une majorité stable Rassemblement National, soit ce sera le chaos.
02:16Emmanuel Macron a choisi le chaos. On a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer ce chaos au mois de septembre et ça a été le cas également tout l'été.
02:29Je ne vous apporterai pas de solution. C'est le chaos. C'est le chaos que nous redoutions. C'est le chaos au moment où les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants,
02:40où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé, où l'immigration est hors contrôle, où l'insécurité et la délinquance sont hors contrôle et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation.
02:53C'est vraiment le moment où il ne fallait pas que cela arrive et c'est arrivé.
02:58Voilà pour Marine Le Pen. Louis Draynel, c'est le chaos vraiment ou pas ?
03:01Les Français ne se sont même pas rendus compte qu'ils n'avaient pas de nouveau gouvernement. La rentrée arrive alors que les mêmes problèmes pour eux,
03:07les factures, l'école pour les enfants, les fournitures scolaires, le pouvoir d'achat, ils se disent bon ça fonctionne depuis deux mois comme ça, pourquoi ça ne pourrait pas continuer au fond ?
03:15Non, il y a quand même des choses qui sont gênantes. C'est le chaos parce que le pays, vous l'avez dit, n'est plus gouverné, n'est plus dirigé.
03:21Vous avez un gouvernement avec les deux tiers des ministres qui n'ont qu'une hâte, c'est de quitter le gouvernement.
03:26Objectivement, ce n'est pas comme ça qu'on conduit la politique d'un pays.
03:34Ensuite vont arriver quand même des choses très pratiques, même si ça peut paraître très théorique, je pense notamment au budget.
03:39Le budget, pourquoi est-ce qu'on fait des histoires autour du budget ?
03:43Parce que le budget, c'est ce qui permet de savoir quelle somme va être accordée à l'hôpital, quelle somme va être accordée à la police, à la justice, aux armées.
03:51Est-ce qu'il y aura un rabotage du budget ? On sait qu'aujourd'hui, le budget ne peut pas passer, on n'a pas un budget qui est à l'équilibre.
03:58Est-ce qu'on va avoir une sanction par Bruxelles ? Il est question de faire des économies de 5 milliards jusqu'à 30 voire plus, 40 milliards d'euros.
04:06Où est-ce qu'on tape ? Où est-ce qu'on prend dans le budget pour faire des économies ?
04:10On est aussi sous la coupe d'agences de notation qui vont aussi se prononcer sur la note de la France.
04:17Tout ça, ça peut paraître fumeux, mais la note de la France, ensuite, ça détermine à combien on peut emprunter de l'argent.
04:21Tous les Français savent compter, ils savent très bien ce que c'est avoir une dette, un découvert.
04:24Bien sûr, mais il y a plein de gens qui ricanent quand on parle du budget.
04:27Le budget, c'est très concret, c'est ce qui est le plus opérationnel.
04:30Tout est politique. Alors, Joseph Macécarron, c'est le chaos ou pas ?
04:32Ah oui, c'est le chaos. Incontestablement, c'est le chaos.
04:35C'est le chaos, c'est-à-dire que...
04:36À quoi vous devoyez ?
04:37Attendez, d'abord, pardonnez-moi, mais Emmanuel Macron avait effectué une dissolution pour permettre une clarification.
04:43La clarification, vous la voyez où ?
04:45Non, mais très franchement, Emmanuel Macron avait fait une dissolution pour donner la parole au peuple.
04:52Et ça, un mois après que le peuple ait eu la parole.
04:56Ce qui est quand même totalement fou.
04:58Bien sûr, maintenant, on est dans le chaos, c'est-à-dire qu'on est dans une situation de blocage institutionnel complet.
05:04Là, il y a deux personnalités qui jouent et qui jouent leur carte politique.
05:09Marine Le Pen, on l'a vue, d'une manière totalement cohérente,
05:12à la fois prenant la distance et disant c'est le chaos, c'est moi ou le chaos.
05:17Et puis, vous avez en effet Jean-Luc Mélenchon qui, lui, joue extrêmement bien tactiquement.
05:22C'est-à-dire, à la fois, il parle de dissolution.
05:25A la fois, il dit, vous voyez, Lucie Castex, enfin Lucie Rubicube, je ne sais plus.
05:30Ah oui, Castex, pardon.
05:32Rubicube, parce que c'est tellement impossible que c'est pour ça.
05:34Non, madame Lucie Castex, donc vous voyez, hop, nous, on ne participe pas au gouvernement.
05:40Soutien sans participation.
05:42Soutien sans participation, d'ailleurs, ça rappelle plein de choses.
05:44Non, mais il dit tout le contraire.
05:45Non, mais du tout autrement.
05:46Mais il joue, c'est un tacticien.
05:48C'est un tacticien remarquable.
05:49Et d'un autre côté, vous avez Marine Le Pen qui est une stratège remarquable.
05:52Oui, on est dans une situation de blocage total et complet.
05:56Il y a deux possibilités, il y a deux possibilités pour le moment.
05:59Trouvez-nous une solution, là.
06:00Non, non, il y a deux possibilités.
06:01Soit qu'en effet le budget tous les mois soit voté, qu'on vote chaque mois pour le budget.
06:08Pas mal, ça.
06:09Ça, c'est une possibilité qui est évoquée.
06:11Et deux, c'est qu'en effet, en raison de l'impossibilité de voter le budget,
06:16le président de la République ait recours à l'article 16.
06:19Donc deux possibilités.
06:20L'article 16, là, c'est vraiment l'étape un peu musclée, on est d'accord.
06:23Oui, pardon.
06:24Lui, il a très bien rappelé.
06:25C'est-à-dire que si, évidemment, il y a impossibilité de savoir quelle somme
06:28va être versée à l'éducation nationale.
06:30Autant visuellement le budget de l'année passée.
06:32Voilà.
06:33Sans aller à l'article 16.
06:34Parce que l'article 16, tout le monde le brandit.
06:35Qu'est-ce que ça veut dire, effectivement, l'article 16, Louis ?
06:37Globalement, il faut quand même prouver, il faut justifier.
06:39Mais ça, c'est quoi ?
06:40C'est quasi les pleins pouvoirs proposant ?
06:41Oui, oui.
06:42Pendant un temps défini.
06:44Et il faut quand même prouver.
06:45Enfin, vous êtes en mesure de dire qu'il y a une rupture de la continuité de l'action de l'État.
06:49Mais on n'y est pas, là.
06:50Non ?
06:51On n'y est pas, clairement.
06:52Et qu'il y a un péril imminent, qu'il y a une menace pour la sécurité du territoire national.
06:54Et on n'y est pas.
06:55Joseph, rapidement, après Vincent.
06:56Sachant qu'il y a des pirouettes.
06:58Globalement, les fonctionnaires seront payés.
06:59C'est pas les deux éléments.
07:00Pardon, Louis.
07:01C'est pas les deux éléments.
07:02C'est soit l'un, soit l'autre.
07:03Non, c'est cumulatif.
07:04Il peut très bien y avoir.
07:05Non, non, non.
07:06Il peut très bien.
07:07C'est-à-dire, à partir du moment où le budget n'est pas voté, de facto, l'État ne peut plus rendre...
07:14Il ne peut pas payer les fonctionnaires, parce que là, vous avez du monde dans la rue.
07:17Non, mais les fonctionnaires sont payés.
07:18Michel Lebois, ancien préfet.
07:19C'est le chaos ou pas ?
07:21Comment dire ?
07:22D'un point de vue politique, oui, c'est le chaos.
07:24Oui, mais d'un point de vue pratique.
07:25Après, l'État continue à fonctionner.
07:26Oui, ça fonctionne.
07:27On le voit bien.
07:28Donc, c'est-à-dire que, d'abord, le corpus des lois qui existe est déjà largement suffisant pour faire fonctionner la France.
07:33Donc, même si on n'en prenait pas de nouvelles, on continuerait de fonctionner quand même.
07:36Par ailleurs, les administrations sont en hors de marche et continuent à fonctionner.
07:41On le voit, d'ailleurs, depuis le début.
07:43Alors, ce qui est sûr, c'est qu'on ne pourrait pas faire des choses nouvelles.
07:45Donc, on ne peut rien inventer.
07:47On avait quelques textes qui étaient dans les tuyaux.
07:50C'est un peu dommage.
07:51On a parlé du logement.
07:52Marine Le Pen en a parlé tout à l'heure.
07:53C'est un peu dommage qu'on n'ait pas commencé à discuter des lois de logement, parce que c'est un vrai problème.
07:58Et on ne peut rien faire tant qu'on n'a pas voté une loi.
08:00Pour le reste, objectivement, il y a des petites lois qui ont été votées.
08:03Si on ne les avait pas votées, ça n'aurait pas changé la face de la France de demain.
08:07Donc, je pense que c'est juste grave pour la loi de finances.
08:10Mais si on ne vote pas la loi de finances, on peut aussi reconduire le budget.
08:13Et par ailleurs, je pense que, de toute façon, d'une façon ou d'une autre,
08:18quel que soit celui qui prendra le gouvernement, les difficultés sont juste devant nous.
08:22Parce que c'est vrai qu'avec 3 000 milliards de dettes et 50 milliards de remboursement des intérêts de l'emprunt,
08:31c'est impossible qu'on continue, que la France continue sur ce bazar.
08:35Nous savons bien qu'aucun gouvernement ne va prendre les dispositions.
08:38Ce que je trouve, c'est que... Pardon si je dis une bêtise.
08:42C'est qu'il me semble que Mme Belloubet, qui a une conférence de presse aujourd'hui sur la rentrée...
08:50Mme Belloubet ?
08:52Mme Belloubet qui n'a rien fait depuis qu'elle est à l'éducation nationale.
08:55Vous pensez qu'elle va faire quelque chose maintenant qu'elle est ministre démissionnaire ?
08:58Elle gère les affaires grandes comme tous les ministres.
09:01Le problème, c'est que tout est ubuesque, tout est absurde, Laurence.
09:04On ne devrait pas se retrouver dans une situation comme celle-là.
09:07Il y a eu une élection présidentielle il y a peu de temps. Il y a eu des élections législatives.
09:10Joseph a rappelé très justement qu'il y avait des élections anticipées,
09:14une dissolution pour redonner la parole aux Français.
09:16Les Français envoient un message. Ensuite, Emmanuel Macron fait des consultations
09:19en sachant pertinemment qu'elles ne donneront rien.
09:22Il le savait à l'avance. Il y a beaucoup de cynisme.
09:26Ensuite, il laisse venir Mme Castet à l'Elysée pour les consultations.
09:29Il pouvait dire non. Il fait exprès en sachant qu'elle va se cracher.
09:34La réalité, c'est que tout ça est ubuesque.
09:37C'est de la popolitique, voilà. Mais on ne parle pas des ministres français pendant ce temps-là.
09:41Le problème, c'est que jusqu'à aujourd'hui, on ne faisait pas de la popolitique, comme vous dites,
09:44pour le choix d'un Premier ministre.
09:46Ils jouent tous au bento avec la France.
09:48Et pour tous ceux qui se sont endormis pendant tout l'été, ils n'ont rien loupé.
09:51Parce qu'en fait, entre le 15 juillet et aujourd'hui, rien n'a avancé
09:54à croire de la parlotte et de la bougeotte.
09:57Et après, je voudrais entendre et Chloé et Rachel.
09:59Il y a une formule amusante mais intéressante de Louis Dragnet tout à l'heure.
10:02Il vous dit « Emmanuel Macron veut gouverner la France sans Premier ministre si possible ».
10:06Alors c'était une boutade, mais ça me fait penser à la phrase de Churchill
10:09« La démocratie, c'est bien quand on est deux à décider et que l'autre est malade ».
10:13Il y a de ça chez Emmanuel Macron.
10:16Mais je pense qu'il vit sa meilleure vie, Emmanuel Macron.
10:19Pourquoi je vous dis « il y a de ça chez Emmanuel Macron » ?
10:22Parce que je crois que c'est un garçon, absolument.
10:25Un président de la République absolument insusceptible.
10:27Soyez respectueux de la fonction.
10:29Un garçon président de la République absolument insusceptible de supporter une cohabitation.
10:38Et donc, sa grande théorie, à mon sens, pour le choix du Premier ministre,
10:42c'est cette théorie de l'hypercentre.
10:45C'est-à-dire d'aller trouver des gens qui soient compatibles au Parti Socialiste
10:48et d'aller trouver des gens qui soient compatibles également à droite.
10:51Je veux dire, chez les LR, Canal Historique.
10:54Quel est l'individu qui peut dialoguer avec des...
10:57Ben oui, pas Chianti, quoi.
10:59La cohabitation light.
11:01Oui, mais là, ça serait quand même quelqu'un issu grosso modo de zéro ou un peu à droite.
11:06Et là, ça lui paraît très tolérable.
11:08Tout le reste, pour lui, est intolérable.
11:10Comme c'est impossible et que cela n'arrivera jamais.
11:13Il ne faut jamais dire jamais.
11:15Non, mais si. Je prends la responsabilité.
11:17Les députés, l'immense majorité des députés LR, ne voteront pour ce cas de figure, jamais.
11:22Non.
11:23On en est à savoir.
11:25On en est à savoir.
11:27Est-ce que vous allez être renversé ?
11:29Et en fait, vous inversez totalement la pyramide des souhaits.
11:33Et vous allez gouverner en vous disant,
11:35si je propose ça, est-ce que je vais être battu, est-ce que je vais être renversé ?
11:38Alors qu'avant, c'était, si je propose ça, est-ce que ça va passer ?
11:41Et tout est inversé.
11:42Donc il y a un taureau fonctionnaire, alors.
11:44J'aimerais avoir votre avis sur cette situation.
11:46On est face à une espèce de campagne de communication des uns et des autres,
11:50dont l'enjeu est de ne pas être jugé responsable du blocage.
11:54La question qui se pose aujourd'hui, c'est celle-là.
11:56Est-ce que c'est Emmanuel Macron qui va payer,
11:59parce que les gens considèrent que c'est lui qui nous a foutus dans cette situation ?
12:04Est-ce que c'est Jean-Luc Mélenchon qui sera jugé,
12:08parce qu'il empêche les discussions avec le centre et le parti d'Emmanuel Macron ?
12:13C'est ça la grande question qui se pose.
12:15Et donc, les uns et les autres avancent leur pion, font des grands discours,
12:19en sachant pertinemment que leur intérêt individuel,
12:23en tout cas pour les grands chefs de parti, c'est uniquement la présidentielle.
12:27Et ils espèrent que finalement, ils vont arriver à tirer leur épingle du jeu.
12:31Et que c'est long d'ici 2027.
12:33Rachel Gannes, votre analyse, rapidement.
12:35Oui, mais je partage ce que Chloé vient de dire.
12:38Genre, c'est pas de ma faute à moi, comme dans la chanson.
12:41Mais, ce qui est dingue, c'est que,
12:44c'est le temps politique et de la communication qui veut ça,
12:47c'est qu'on parle des têtes, on parle des personnes, on parle des places,
12:51on parle de l'argent, du budget.
12:54On a des choses qui se passent sur notre territoire,
12:57en Europe aussi, avec l'Allemagne,
13:00et des enjeux internationaux,
13:02et on n'a pas de vision.
13:04Parce que normalement, un budget correspond à une vision.
13:07Et là, la vision, on ne l'a pas non plus.
13:09Et on a des événements dramatiques qui se coulent à France,
13:12à intervalles réguliers.
13:13Je parlais de l'antisémitisme tout à l'heure dans mon petit sommaire.
13:16Un fléau qui continue d'exploser, plus 300%,
13:19a expliqué Gérald Darmanin hier.

Recommandations