• il y a 4 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de (THÈME)
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Transcription
00:00à ses otages ce soir et à leur famille, nous demandons, une fois de plus, leur libération immédiate et sans condition.
00:04Il est 18h01 et quelques secondes, nous sommes avec Louis Doreignel, bonsoir Louis.
00:09Bonsoir Laurence.
00:10Avec Rachel Kahn, bonsoir Rachel.
00:11Bonsoir Laurent.
00:12Joseph Massé-Scarron.
00:13Bonsoir Laurence.
00:14Nous avons Arnaud Benedetti, un Corse, politologue, bonsoir, un autre Corse, on ne s'en bute pas au nid, ancien député.
00:18Alexandre Devecchio, journaliste, bonsoir à tous.
00:21On a parlé d'Emmanuel Macron, je vous ai entendu faire des petits commentaires pendant que je parlais d'Emmanuel Macron.
00:27Honnêtement, quand vous regardez bien les choses,
00:29il n'a pas perdu sur toute la ligne, François Pipponni, bien au contraire.
00:33Il va vivre sa meilleure vie.
00:34Bien au contraire.
00:35Il s'en sort plutôt même.
00:36On avait donné son groupe à l'Assemblée avec 40 députés, là ils finissent largement au-dessus, ils ont plus de 165 députés.
00:44Il y a beaucoup de divers droits, divers gauches qui peuvent les rejoindre d'ailleurs, on verra un peu comment tout ça va se passer.
00:49Et puis ils sont au centre du jeu, et ça c'est la position que préfère le président de la République.
00:53Je suis le maître des horloges, je suis au centre du jeu, rien ne peut se faire sans moi.
00:57Quand on regarde l'intérêt du pays...
00:59Non mais ça c'est autre chose.
01:00Mais dans son intérêt personnel à lui en tant que président de la République, il s'en sort plutôt plus que bien.
01:04Joseph, vous êtes d'accord avec Sam Asscaron ou pas ?
01:06Pas du tout.
01:07Oui mais j'ai vu pendant que je parlais que vous vous déliniez de la tête.
01:10Pas du tout.
01:11Mais allez-y, expliquez-nous.
01:12Non, non, pas du tout.
01:13Je trouve que c'est...
01:14La situation est une situation totalement catastrophique, c'est une situation de blocage complet.
01:21J'entends bien que c'est une situation...
01:23On va voir, ça commence.
01:24C'est une situation qui fait le bonheur des commentateurs et des experts en expertologie sur...
01:28Dont vous ne faites pas partie, Joseph ?
01:30Dont je fais partie, je me mets totalement dans le lot.
01:33Mais j'évite par exemple de prédire après la mort des Républicains, le passage des Républicains en Macronie,
01:40puisque maintenant c'est comme ça.
01:42Oui, c'est vrai.
01:43J'avoue qu'en tant qu'ancien journaliste politique, au bout d'un moment, ça finit par m'énerver.
01:47Parce que ces prophéties autorégalisatrices où on dit, voilà, tel groupe va aller d'un côté...
01:53Vous trouvez que c'est le grand perdant, Emmanuel Macron ?
01:54Pardonnez-moi ?
01:55Vous trouvez que c'est le grand perdant de cette affaire, Emmanuel Macron ?
01:57Écoutez, oui, c'est le grand perdant, pardonnez-moi.
01:59Sur quoi ?
02:00C'est le grand perdant.
02:01Sur quoi ?
02:02Écoutez, c'est très simple.
02:03Je pense véritablement qu'un autre président que lui aurait démissionné.
02:08Ah oui, ça y est, c'est à nouveau le fantôme du Général Macron.
02:11Oui, mais vous pensez...
02:12C'est ce qui va...
02:13Pardonnez-moi, vous pensez que c'est quelque chose de neutre.
02:15Je ne pense pas que c'est quelque chose qui est neutre.
02:18Et je vais vous dire une chose.
02:19La première cohabitation, parce qu'on va parler bien sûr de cohabitation.
02:23D'abord, je pense que le terme cohabitation, quand on voit les liquides un peu partout,
02:28on devrait plutôt parler de coagulation plutôt que de cohabitation, ce serait un terme plus juste.
02:32Mais c'est juste, la cohabitation, la cohabitation réelle, c'est entre Emmanuel Macron et son ancienne majorité,
02:40et ses anciens compagnons, et ses anciens ministres.
02:43Excusez-moi, parce que quand on est de l'autre côté, vous l'avez rappelé d'ailleurs, très justement,
02:47c'est pareil, mais ils pensent, et ils n'ont pas changé d'avis,
02:50ils pensent vraiment que cet homme est dangereux.
02:53Je prends le terme dangereux, puisque c'est le terme qu'ils choisissent.
02:56Arnaud Beneditti, je sens que vous êtes du côté de M. Massé-Scaron.
02:59En tout cas, vous voyez, on a beau être compatriotes, je ne serais pas d'accord avec...
03:01M. Poupon.
03:02Mon compatriote, M. Poupon, parce que...
03:05Comme c'est dit avec l'accent.
03:06Pour deux raisons, parce que je pense qu'il y a quand même une difficulté qui est fondamentale,
03:11c'est que je ne vois pas quelles sont les marges de manœuvre finalement du président de la République.
03:15Oui, ben oui.
03:16Vous savez, l'arithmétique parlementaire, elle dit quelque chose sur le rapport de force.
03:22D'ailleurs, je ne vois pas quelles sont les marges de manœuvre aussi
03:25de ceux qui se réclament aujourd'hui majoritaires,
03:28c'est-à-dire la gauche qui, avec 183 députés,
03:31ne dispose même pas d'une majorité relative,
03:33mais qui nous disent qu'ils sont de fait majoritaires.
03:36C'est un vrai sujet.
03:37C'est encore un autre sujet.
03:38C'est un vrai sujet.
03:39Allez-y, Arnaud Beneditti.
03:40Le problème, c'est que pour faire une coalition...
03:43Depuis hier soir, on trouve trop dire que la gauche a une forme de majorité même relative.
03:50Mais pas du tout.
03:51Elle n'a pas de majorité.
03:52Mais non, mais par rapport à l'ancienne majorité relative présidentielle,
03:54qu'est-ce qu'on doit dire ?
03:55C'est la plus forte minorité en termes de siège.
03:57C'est tout, aujourd'hui.
03:58Mais alors après, pour faire une coalition, il y a trois choses.
04:01Mais ils la feront, la coalition ?
04:02Mais non.
04:03Mais non, on n'en sait rien.
04:04Mais vous verrez.
04:05Dans six mois, ça va être long,
04:07parce que plus il va mettre du temps, plus sa légitimité va s'éroder quand même, je pense.
04:12Mais si vous voulez, il y a trois éléments pour faire une coalition.
04:15Premier élément, il faut avoir une arithmétique parlementaire qui le permette.
04:19Et aujourd'hui, je suis désolé, il ne l'a pas, même s'il a 150 députés.
04:22Il en a quand même perdu 90, ce qui constitue quand même un échec.
04:26On lui promettait la Bérésina.
04:27Oui.
04:28On lui promettait la Bérésina.
04:29Enfin, c'est quand même le premier président...
04:30On avait des sondages qui le donnaient à 60 députés.
04:32Non mais attendez, c'est le premier président de la République
04:34à se retrouver sans majorité sous la Ve République.
04:37Enfin, sans majorité.
04:38C'est le premier président de la République, plutôt,
04:41à avoir fourni une assemblée nationale où on n'est pas capable de dégager une majorité.
04:45Ce qui est quand même, je le dis, plutôt rare et même exceptionnel.
04:48Et c'est sa faute.
04:49Deuxième élément.
04:50Non, mais le deuxième élément, c'est que, si vous voulez,
04:51il y a un écart idéologique qui ne le permet pas.
04:53Il va vouloir réunir éventuellement une branche du Parti Socialiste avec les LR.
04:59La gauche, aujourd'hui, réclame pour entrer éventuellement en coalition,
05:02si on écoute Mme Tondelier ou même les responsables socialistes,
05:06rien que l'abrogation de la loi retraite, l'abrogation de la loi immigration
05:09et le SMIC à 1 600 euros.
05:11Et je crois que j'en oublie, en l'occurrence.
05:13Donc, je ne vois pas comment construire une coalition.
05:16Ce n'est pas le pire, parce que si on parlait de la question du logement...
05:18Je ne parle pas de la question du logement.
05:20Rapidement, parce qu'après, je veux qu'on parle de Gabriel Attal.
05:22Rapidement, c'est très compliqué.
05:23Sauf qu'il est peut-être en train de réussir ce dont il rêve depuis toujours.
05:27C'est qu'à un moment, les gens se mettent d'accord.
05:29Je ne dis pas qu'il va y arriver.
05:31Mais non.
05:32Allez-y.
05:33Je ne dis pas qu'il va y arriver.
05:35Je dis qu'il y est.
05:36Je suis peut-être en train d'y arriver.
05:38Et on verra bien dans six mois.
05:39Oui, il pense aussi qu'il est génial.
05:41Oui.
05:44Qu'il est meilleur que les autres.
05:45Laisse-le penser.
05:46J'allais dire, rendez-vous dans six mois.
05:48La gauche va se désunir assez rapidement.
05:51En trois, quatre, cinq mois.
05:52Et on verra bien dans six mois.
05:53Peut-être que dans six mois, s'il arrive à son pari, on dira qu'il est génial.
05:57S'il se plante, on dira qu'il était vraiment nul.
05:59C'est un joueur d'échec.
06:00On a un président de la République qui est un joueur d'échec.
06:04Il pense avoir des coups d'avance.
06:07C'est un joueur d'échec.
06:08Mais attendez, ce n'est même pas un jour de belote.
06:11C'était déjà compliqué.
06:12Ne soyez pas méprisants.
06:13C'était déjà son plan avant le second tour.
06:15C'est-à-dire d'aller chercher quelques socialistes, quelques écolos, quelques LR
06:19pour faire une majorité de briques et de blocs.
06:21C'était déjà compliqué avant le second tour.
06:22Ça l'est encore plus.
06:23Et c'est le score du Nouveau Front Populaire qui rend la situation encore plus compliquée.
06:28Parce qu'ils auraient fait un score moyen.
06:31C'était plus facile de se diviser.
06:33Ils ont fait un score trop faible, effectivement, pour avoir une majorité absolue.
06:36Mais trop fort pour se diviser.
06:38On l'a vu dès hier soir.
06:39Jean-Luc Mélenchon a parlé en premier.
06:41Olivier Faure a sa suite.
06:43Il n'y a pas eu une nuance entre les deux.
06:46Et le premier à gauche qui quitte le Nouveau Front Populaire sera traité de traite.
06:50Vous connaissez ça bien.
06:51Vous connaissez bien ça.
06:52Les social tracts.
06:54Mais ils pourront se trahir pour aller avec Macron.
06:57Et ce ne sera pas suffisant.
06:59Ce sera une autre majorité politique.
07:01Si je peux permettre.
07:02Les socialistes plus les Verts, c'est 100 députés.
07:05Oui.
07:06Plus les 165 de la Macronie, ça fait 265.
07:11Après, entre les Verts et la Macronie, il y a un petit...
07:15Rachel Khan.
07:16Rondement.
07:17Rachel Khan a la parole.
07:18Quelques Républicains, on s'en approche.
07:20Monsieur à la Grossoire, Rachel Khan a la parole.
07:22Je suis assez d'accord avec votre édito.
07:24Très fin, je l'ai trouvé.
07:27En tout cas, on a beaucoup entendu la mort de Renaissance.
07:31Pendant trois semaines, on a entendu ça.
07:33C'est joli, la mort de Renaissance.
07:34Exactement.
07:35Mais d'ailleurs...
07:36C'est un métaphorique.
07:37Mais oui, parce que pour renaître, il faut savoir mourir.
07:39Donc peut-être que ces trois semaines ont été une petite mort pour Renaissance.
07:42Mais il s'avère qu'aujourd'hui, ils ont un nombre de députés qui est conséquent.
07:46Qu'effectivement, le président Macron est au centre du jeu.
07:49Et son impéduqué.
07:50Et on verra.
07:51Vous parlez...
07:52Moi, je ne parle pas avec une petite voix basse quand vous parlez.
07:55Allez-y, Rachel.
07:56Et donc, on verra bien.
07:59Mais en tout cas, aujourd'hui, c'est le président de la République qui a le maître du temps.
08:03Ah oui, il sera à nouveau le maître du temps.
08:05On va écouter quelques Français.
08:06Leur réaction après le résultat de ces élections législatives.
08:09Écoutez leur réaction interrogée par nos équipes CNews Europe.
08:12Ils ne maîtrisent rien du tout.
08:14Forcément, l'avis des Français, en faisant certaines stratégies pour pouvoir faire des blocs, etc.
08:19Finalement, l'Assemblée nationale aujourd'hui ne représente pas forcément le vote des Français.
08:23Mais représente tout simplement une stratégie de l'État.
08:26J'espère que tout le monde arrive à créer des projets ensemble et à avancer ensemble.
08:31Parce que ça montre que la France est assez divisée et de manière plutôt égale.
08:35Je trouve ça très bien d'avoir une assemblée comme ça, diverse.
08:39Avec des blocs à peu près équivalents.
08:42Donc, il va falloir s'entendre.
08:43Inquiets parce qu'il y a un certain nombre de choses qui ont été annoncées.
08:46Notamment dans la plateforme du Front populaire.
08:49On verra si elles seront appliquées ou pas.
08:51Il y a certaines mesures qui sont tout simplement absolument inenvisageables.
08:55Ce n'est même pas du machiavélisme.
08:57Ils sont rassurés, les Français.
08:58À la fois, ils sont rassurés.
08:59Et puis, ils comprennent qu'avec moins de 200 députés, on ne peut pas diriger le pays.
09:03Donc, ils disent qu'il faudra bien qu'à un moment, des gens...
09:07Effectivement, dans un an, il y a encore une dissolution.
09:10Ou à un moment, il faut que les gens se mettent d'accord pour travailler ensemble.
09:13Sans le RN, sans LFI.
09:14Et ça, ça fait une majorité.
09:16Est-ce que les Républicains seront au rendez-vous de l'histoire ?
09:19Est-ce que les socialistes seront au rendez-vous de l'histoire ?
09:21Déjà, je peux vous dire non.
09:22Vous nous interrogez, donc déjà, je peux vous dire non.
09:24Ainsi parlera tout le monde.
09:26On peut toujours faire le pari de l'intelligence.
09:28Vous dites non à tout, là.
09:30On peut toujours faire le pari de l'intelligence, mon cher ami.
09:33Dites-moi oui.
09:34J'aime bien les faits, excusez-moi.
09:37Parce que les faits, vous l'avez rappelé, sont têtus.
09:39Bon.
09:40Demain, normalement, Laurent Wauquiez monte à Paris pour une fois.
09:45Il remonte à Paris.
09:46Il y était souvent.
09:48Il doit prendre la présidence du groupe.
09:52LR.
09:53LR.
09:54Forcément, il y aura bien sûr des LR qui iront d'un côté.
09:59Comme d'ailleurs, si le RN avait gagné, avait la majorité absolue,
10:03il y aurait aussi des LR qui seraient allés bien.
10:05Mais ça, bien évidemment, c'est là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie.
10:09Vous ne pouvez pas empêcher ça.
10:10Mais je dis, les neuf dixièmes des LR, je vous assure,
10:15sont exactement sur la même ligne.
10:17Sur la même ligne, c'est vraiment mal connaître.
10:19C'est mal connaître leur situation.
10:21Et c'est tout leur intérêt politique.
10:23C'est tout leur intérêt politique.
10:24C'est tout.
10:25On parlait de Gabriel Attal qui se maintient à son poste de Premier ministre
10:29après avoir présenté sa démission, refusée par le Président.

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