• il y a 3 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent avec Ségolène Royal.
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00:0018h38, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, 50 jours d'attente
00:16et toujours rien qui vient à l'horizon.
00:18Ségolène Royal, bonsoir !
00:19Bonsoir !
00:20Bienvenue dans notre émission, on voit un défilé, un balai incessant à l'Elysée
00:25de politiques qui sont reçues que des hommes.
00:28On a d'ailleurs Nicolas Sarkozy, François Hollande, Bernard Kasner, Xavier Bertrand
00:33et vous.
00:34Vous avez dit que vous étiez disponible pour le poste de Premier ministre.
00:36Avez-vous été reçu ou même sollicité, Ségolène Royal ?
00:39Écoutez, il y a deux hypothèses, soit Emmanuel Macron a déjà choisi son Premier ministre
00:44et teste sur un nom qu'il a déjà choisi, soit il ne l'a pas encore choisi et je suis
00:48disponible pour le rencontrer, même si ce n'est pas pour moi qu'il s'y choisit parce
00:52que c'est toujours intéressant quand même de faire...
00:54Un dialogue.
00:55D'apporter un certain...
00:56Oui et puis un point de vue.
00:57Un point de vue, parce que construire une solution, c'est aussi prendre en considération
01:01tous les points de vue.
01:02Donc voilà, je suis disponible en effet pour être reçu, mais ce n'est pas ni une obligation
01:06ni une demande et peut-être qu'il l'a déjà choisi d'ailleurs.
01:09Sans doute.
01:10Mais est-ce qu'il faut des critères pour être reçu par le Président de la République ?
01:12Vous avez été finaliste à l'élection présidentielle de 2007, chacun le sait, votre nom est cité
01:17dans la presse internationale à l'heure où on se parle, mais l'Elysée ne vous a pas
01:21appelé.
01:22Non, mais vous savez, je ne demande rien, moi je suis quelqu'un de très poli, de respectueux,
01:28mais si je suis sollicité, bien sûr, ce sera avec plaisir que je ferai valoir mon
01:32point de vue, d'ailleurs que je donne en toute transparence sur l'ensemble des médias
01:36où je suis invitée.
01:37Mais que diriez-vous au Président Ségolène Royal ?
01:40Je dirais, premièrement, qu'il faut quelqu'un qui parle à tout le monde, qui n'a pas d'ennemis,
01:46qui a l'expérience de l'ensemble des institutions du pays, donc j'ai toutes un peu habité
01:50finalement ces institutions, vous vous rappelez l'élection présidentielle, donc je pense
01:54que c'est une femme de rassemblement, et puis, bien sûr, je connais bien l'appareil
01:59d'État, je travaillais septembre et de France Olimpiaire, on pourra prendre le métier justement,
02:02j'ai été quatre mandats députée, j'ai présidé une région pendant dix ans, j'étais
02:07plusieurs fois mini, j'ai négocié la COP21, les relations internationales sur le climat,
02:12donc voilà, je peux mettre cette compétence au service de l'émergence d'une solution
02:18de création d'un gouvernement d'union républicaine, c'est-à-dire, à partir du moment où il y a eu
02:25le front républicain, pourquoi ne pas avoir un gouvernement d'union républicaine, sachant que
02:30les grandes confrontations idéologiques, de toute façon, ne vont pas tarder, puisqu'elles
02:34auront lieu lors de l'élection présidentielle, c'est-à-dire que dans un an et demi, la campagne
02:38des élections présidentielles commence, donc il faut aussi quelqu'un qui ne soit pas candidat à
02:42l'élection présidentielle, puisqu'il ne doit pas faire d'ombre aux appareils des partis politiques.
02:48Et d'ailleurs, j'observe que depuis que je dis ma disponibilité, personne n'a dit si c'est
02:53Ségolène Royal, on censure. C'est vrai. Les socialistes ne peuvent pas le dire parce que,
02:57oui, il n'y aurait pas eu 2007, les socialistes paraissaient. Si on avait eu deux élections
03:02présidentielles avec une non-présence au second tour de suite, c'était fini, les socialistes
03:08donnaient tout mon engagement. Et les filles, je les ai toujours respectées, les écologistes ne
03:14peuvent pas me dire que je ne suis pas écologiste, donc au moins de ce côté-là. Et ce que je
03:19voudrais dire, c'est que par rapport à ce qu'on voit, c'est-à-dire des candidats ensuite qui sont
03:22récusés, etc., c'est que si jamais je peux être utile et avoir le feu vert du président de la
03:32République pour tenter d'organiser un gouvernement, voire s'il peut y avoir une censure, c'est au fond
03:38qu'on ne demande pas l'avis. J'ai pas besoin de savoir si les gens sont d'accord ou pas d'accord.
03:43Je pense qu'au stade auquel nous sommes, il faut qu'il y ait un choix sans demander les avis et il
03:49faut essayer ce choix. Louis Dragnel, une question. C'est Golan Auréal. Ce que vous dites, entre les
03:54lignes, c'est que si Emmanuel Macron vous choisissait vous, vous proposait, vous, d'être
03:57première ministre, vous lui offririez la garantie de ne pas être censuré ? Non, il n'y a pas de
04:04garantie de ne pas être censuré. Ça, c'est le pouvoir du Parlement. En revanche, vous avez des
04:10amis à gauche, au sein du Nouveau Front Populaire. Oui, mais après, il y a les autres formations
04:14politiques. Et c'est parce qu'on pourrait réussir à faire un gouvernement d'union républicaine qu'il
04:20pourrait y avoir au moins une acceptation tacite. Pas forcément un vote pour ce gouvernement,
04:25mais au fond, laisser les intérêts du pays l'emporter sur les intérêts des partis,
04:32surtout depuis, vous avez vu la note du Trésor, c'est-à-dire qu'on a quand même une marge de
04:36manœuvre extrêmement étroite. La situation économique de la France se dégrade. Donc,
04:41je pense qu'il ne faut plus tarder et regarder ensemble quelles solutions on peut apporter pour
04:44redresser les comptes publics. Ça, c'est vraiment l'urgence. Bien sûr. Mais du coup, puisqu'on est
04:49vraiment encore dans la tambouille du moment, parce qu'en fait, on est suspendu à chaque fois
04:53aux nouvelles consultations d'Emmanuel Macron, votre ancienne famille politique, le Parti
04:57Socialiste, a annoncé que si c'était Bernard Cazeneuve, il censurerait Bernard Cazeneuve.
05:02Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est normal, Bernard Cazeneuve est sorti. Enfin, c'est normal,
05:07je les comprends, puisque Bernard Cazeneuve est sorti du Parti Socialiste au moment de la
05:11constitution de la NUPES, en critiquant la NUPES. Donc, il ne peut pas aujourd'hui
05:15représenter la NUPES. Mais il y a une différence entre ne pas être tout à fait d'accord et
05:20censurer. Bernard Cazeneuve était quand même le chef du gouvernement de François Hollande,
05:24était le chef de la majorité, donc le patron des députés PS pendant plusieurs mois lorsqu'il
05:30était Premier ministre. Oui, mais quand il était Premier ministre. Aujourd'hui, la situation
05:33politique a changé. D'ailleurs, je ne sais même pas si Bernard Cazeneuve est candidat,
05:36vous avez remarqué. S'il ne l'était pas, il l'aurait fait savoir. Mais peut-être que son nom circule,
05:42ce n'est pas désagréable. On le sent quand même quand les gens ne veulent pas y aller. Mais on ne
05:46sent pas d'être Premier ministre ou pas, on le dit. On le dit, on vient s'expliquer, il refuse
05:50toutes les invitations. Je ne sais pas s'il est candidat. Moi, j'ai même eu un doute quand j'ai
05:54lu les conditions qu'il mettait à Emmanuel Macron. On n'a jamais vu ça. Lors de la nomination de
05:59Premier ministre, il dit je veux bien être reçu, mais je vais poser mes conditions. Je vais
06:03négocier, je veux nommer tous les ministres, y compris le ministre des Affaires étrangères. Je
06:07me suis dit tiens, ça, c'est quelqu'un qui finalement, qui n'a pas si envie que ça d'aller
06:11à Matignon parce que c'est risqué, Matignon. Vous ne posez aucune condition à Emmanuel Macron.
06:15Pourquoi Monsieur Baudet n'est pas allé à Matignon? Pourquoi? Je ne sais pas, mais c'est vrai que
06:21c'est vrai que c'est risqué d'aller à Matignon. Si on a des positions, si on vous proposait,
06:26vous ne poseriez aucune condition à Emmanuel Macron, c'est-à-dire que tous les choix d'Emmanuel
06:30Macron, la poursuite de sa politique, vous n'y verriez rien. La poursuite de la politique,
06:35ça, c'est le Parlement et l'ensemble des forces vives du pays qui vont décider ensuite. Mais par
06:39exemple, un sujet, la réforme des retraites. Qu'est-ce que vous feriez, vous, si vous étiez
06:42à Matignon? La réforme des retraites, il y a une mise à plat. Il y a une remise à plat de ce qu'on
06:47peut améliorer dans le dispositif. Il n'y a ni le maintien pur et dur, ni la suppression pur et
06:52dur. Puisque si on fait un gouvernement d'union républicaine, il faut que chacun y mette du
06:56sien. Et comme je le disais tout à l'heure, les grands choix idéologiques, ils se feront au moment
07:00de l'élection présidentielle. Aujourd'hui, moins on secoue le pays, le pays a besoin de tranquillité.
07:04D'accord, mais il y a des forces politiques qui veulent censurer ces lois, qui veulent revenir en
07:08arrière. La loi immigration également, par exemple. C'est ça le travail d'une future
07:12première ministre de consensus qui va mettre chacun devant ses responsabilités, qui va prendre
07:17le temps de parler, qui va regarder les choses ligne à ligne. Comme j'ai toujours fait d'ailleurs
07:23dans mes responsabilités politiques, que ce soit les lois que j'ai fait voter en tant que ministre
07:27de l'Environnement, j'ai toujours rassemblé au-delà de mon camp politique, que ce soit dans
07:30ma région. 98% des délibérations de ma région ont été votées par la droite. Donc je pense qu'on
07:35est dans un contexte tout à fait particulier où aujourd'hui, un premier ministre est facilitateur
07:41et médiateur. Il fait émerger des confrontations et des oppositions. Le meilleur...
07:49Vous avez mis le doigt sur un point très important. Vous avez parlé de cette note du trésor qui a
07:55été révélée par le Figaro pour les cités, qui dit qu'on est à un nouveau dérapage de 15 à 16
07:59milliards. Alors imaginez, vous êtes premier ministre, vous avez une urgence, c'est celle du
08:04budget. Vous êtes plutôt pour augmenter les dépenses, pour augmenter les impôts. Vous faites
08:12un budget de gauche ou bien vous dites non, il faut maintenant tailler dans des dépenses qui ne
08:17sont plus finançables. Je suis certaine que la question de la méthode est cruciale pour trouver
08:24des solutions. Donc je ne vais pas aujourd'hui, tout de suite, vous dire je vais faire ci, je vais
08:27faire ça. Ça, ça va directement à l'échec dans une négociation. En revanche, vous savez, c'est assez
08:33simple, un budget, il y a les recettes et les dépenses. En revanche, pour gagner du temps, moi
08:38ce que je suggérerais, c'est que tous ceux qui sont dans les commissions des finances de l'Assemblée
08:44nationale et du Sénat puissent travailler ensemble, quelle que soit leur sensibilité
08:47politique, et qu'on regarde ligne à ligne ce qui se passe, ligne à ligne, et intelligemment, ligne à
08:54ligne. Et du côté des recettes, c'est là où c'est plus politique et souvent où c'est plus polémique
08:59par rapport à la question de la fiscalité. Je crois qu'aujourd'hui, personne ne conteste qu'il
09:04faut regarder en tout cas ce qui se passe du côté des super profits, c'est-à-dire des filières
09:08économiques et financières qui se sont enrichies pendant les crises. Ça, c'est acceptable pour
09:15personne, bon soit de droite ou de gauche, c'est acceptable pour personne. Vous voyez que les gens
09:19ont eu tellement de mal à se payer l'essence et que les filières énergétiques ont multiplié
09:25leurs profits, y compris pour les actionnaires, ça c'est un problème. Que les banques se soient
09:29enrichies parce qu'il y a une hausse des taux d'intérêt, ça c'est un problème aussi. Mais il
09:33s'agit pas de faire de la fiscalité punitive, je suis contre la fiscalité punitive comme contre
09:37l'écologie punitive, il s'agit pas d'être punitif, il s'agit juste d'un peu d'ordre juste dans la
09:43fiscalité. J'ai toujours été fasciné par votre résilience politique, par le nez politique que
09:50vous avez eu souvent, notamment à gauche, et puis aussi par votre façon d'oser, vous osez. Par
09:56exemple, vous avez annoncé quasiment des postes ministériels, mais vous en avez parlé, vous
10:01vous intéressez, ils étaient au courant ou pas du tout avant votre annonce ? Par exemple, vous
10:04avez dit... C'est un reversier d'ailleurs. Qui ça ? Mais oui, qui ça ? Ah non, non, non, ça je peux
10:10pas leur dire, oui. Je vais vous dire la logique de ça. Personne ne vous a demandé d'être candidate,
10:16personne ne vous a demandé de faire le gouvernement, mais vous osez. Oui, je vais vous dire, je fais ce
10:20que ma conscience me dit de faire, ce que mon intelligence et même ma modestie, d'une certaine
10:25façon, j'avais pas du tout prévu. Quand j'ai vu le blocage, je me dis mais qu'il y a quand même
10:31quelque chose à faire pour les... Je pense aux jeunes générations qui regardent le spectacle
10:34politique et qui se demandent si la France va se remettre d'aplomb pour eux, pour qu'ils puissent...
10:39C'est la rentrée scolaire. Moi, mon sujet principal, c'est comment est-ce qu'on redonne
10:43aux jeunes la joie de vivre, l'envie de vivre, l'envie de s'insérer dans cette société, l'envie
10:50de réaliser des passions, l'envie de réaliser leur métier, etc. Mais les moyens de vivre aussi. Et donc la
10:55politique est au coeur de cette problématique. Et donc je me suis dit, bon, j'ai de l'expérience,
11:00je vois à peu près comment il faut faire, je vais dire oui, je suis disponible. Mais encore une fois,
11:05à Ségolène Royal, Éric Ciotti qui était ce matin notre invité sur CNews et Europe 1 dit, c'est
11:09l'ancien monde qui revient. Est-ce que vous n'avez pas l'impression, encore une fois, qu'il y a une
11:13nouvelle génération de politique qui doit prendre le relais ? Si, mais il faut la préparer, cette
11:17nouvelle génération. C'est un passage de témoins, mais vous avez raison complètement de poser cette
11:22question. Moi, ce que je ressens dans ma mise à disponibilité, c'est un passage de témoins,
11:28c'est-à-dire remettre la France d'un plomb, remettre la France tranquille, tranquille, avec
11:34la connaissance que je peux avoir des choses et l'expérience que j'ai eue. Et donc mettre cette
11:41expérience au service, justement, de cette nouvelle génération à préparer, bien sûr. Quant au choix
11:46des ministres, c'est à chacun, à chaque courant politique. Moi, je donnais les noms de Xavier
11:51Bertrand parce qu'il était sur la table, mais ça sera à chaque sensibilité politique de désigner
11:57– de même, je n'ai pas donné de nom pour le groupe Ensemble, ça, c'est à eux de désigner
12:02sur quel ministère. Il est clair que la gauche étant arrivée en tête, Matignon doit être occupée
12:07par quelqu'un issu de la gauche, sinon il y aura encore du chaos et des remous. Et pourquoi prendre
12:13ce risque de faire du chaos et des remous ? Personne ne peut contester que je vienne de la
12:16gauche. J'ai suffisamment longtemps porté les couleurs de la gauche. Et ensuite, il faut qu'il
12:23y ait un nombre de ministres de gauche, en effet, correspondant à leur importance à l'Assemblée
12:28nationale. Et on avance comme ça. Et on verra. Si ça échoue, ça échoue mettant quelqu'un d'autre.
12:34Mais ce qui est important aujourd'hui, je pense, c'est qu'Emmanuel Macron fasse un choix et on voit
12:40ce que ça donne. Et moi, j'ai pas envie, si vous voulez, si j'ai cette possibilité d'essayer,
12:45qu'on aille demander à chacun. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Parce que vous avez toujours les
12:48aigris, les jaloux, les ceux-ci, les ceux-là, les gens qui réfléchissent à trois bandes,
12:51etc. Donc, c'est bon. À un moment, il faut faire un choix et tenter le dispositif.
12:57Donc, ce soir, vous demandez Ségolène Royal, sur nos antennes, à Emmanuel Macron de vous recevoir.
13:01Mais pourquoi pas ? Mais je ne peux pas le faire par...
13:03Non, mais voilà, vous avez l'occasion de le faire.
13:05Oui, s'il n'a pas fait son choix. Bien sûr.
13:08Il continue les consultations. Il a appelé Mathilde Pannot et Emmanuel
13:11Bompard pour la France insoumise. Les écologistes doivent se rendre en ce moment même à l'Élysée.
13:17Ça veut dire que ce sont des noms de gauche qui sont testés en réalité auprès de ces élus.
13:20Sans doute Bernard Cazeneuve, puisque c'est le nom qui a été le plus cité.
13:25Est-ce qu'encore une fois, il aurait les compétences, celles que vous décrivez pour vous-même ?
13:30Est-ce que M. Cazeneuve a ces compétences-là, Ségolène Royal ?
13:32Sans doute. Moi, je ne vais pas me prononcer sur des personnes dont ils n'ont même pas exprimé
13:38leur candidature et leur disponibilité et leur méthode de travail pour être un matignon.
13:42Vous voyez, c'est extravagant parce que son nom a circulé partout, mais lui ne s'est pas exprimé.
13:47Donc, on ne sait pas ce qu'il ferait, comment il le ferait, si vraiment il a envie de le faire.
13:52On a quand même l'impression qu'il a des fourmis dans les jambes et que si on lui proposait,
13:57il en serait très honoré.
13:59Je ne sais pas.
14:00Mais j'avais une question. Est-ce que la dissolution de l'Assemblée nationale était une erreur, Ségolène Royal ?
14:05Je pense qu'aujourd'hui, la question ne vaut pas d'être posée, pardon,
14:10je ne dis pas ça par rapport à votre liberté de poser des questions.
14:14Je vais en trouver une autre.
14:15Non, mais je veux dire, moi, je suis pragmatique.
14:20C'est fait, c'est fait.
14:21Mais qu'est-ce que vous en avez pensé au moment où c'est égalisé ?
14:24Oui, c'est fait, c'est fait, donc regardons comment on restabilise le système.
14:28Bien sûr, mais qu'est-ce que vous en avez pensé au moment où le président a pris cette décision ?
14:32Maintenant, je pense à aujourd'hui, ici et maintenant.
14:35Et le pays est en danger pour vous, le pays est en danger.
14:39Si c'était un premier ministre de droite qui a été nommé, qui serait compatible ?
14:44On parle de Gérard Larcher, compatible avec la gauche, compatible avec la droite ?
14:47Gérard Larcher ne tiendra jamais la présidence du Sénat.
14:49Pourquoi ?
14:50S'il risque d'avoir une censure au bout de huit jours.
14:54C'est pour ça que ce n'est pas évident du tout.
14:56C'est pour ça qu'il y a si peu de candidats.
14:58C'est pour ça qu'il faut qu'il y ait quelqu'un qui n'ait plus rien à perdre ?
15:00Oui, ou qui soit juste dans l'envie de restabiliser le pays,
15:07même si c'est pour un court laps de temps,
15:11même si c'est pour remettre d'aplomb une équipe,
15:13remettre d'aplomb une méthodologie de gouvernance
15:18qui correspond à l'époque, faire voter le budget,
15:21le projet de loi de finances de la Sécurité sociale
15:24et les budgets des collectivités territoriales,
15:25qui sont les trois grands piliers de la dépense publique
15:28qui aujourd'hui est en train de déraper.
15:30Et puis si c'est fait, et si après il y a un autre premier ministre,
15:32ça va très bien.
15:33Mais remettons d'abord ça d'aplomb en parlant à tout le monde.
15:37Ségolène Royal a été notre invitée sur CNews et sur Europe 1,
15:40donc candidate assumée au poste de premier ministre à Matignon.
15:44Merci Ludo Reinel, Éric Crevel.

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