L’ancienne ministre, Ségolène Royal, parle d’une potentielle rencontre avec Emmanuel Macron : «Je suis disponible pour rencontrer Emmanuel Macron».
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00:00Écoutez, il y a deux hypothèses. Soit Emmanuel Macron a déjà choisi son Premier ministre et teste sur un nom qu'il a déjà choisi,
00:07soit il ne l'a pas encore choisi et je suis disponible pour le rencontrer.
00:11Même si ce n'est pas moi qui suis choisi, parce que c'est toujours intéressant quand même de faire...
00:15Un dialogue.
00:16Oui, et puis un point de vue. Un point de vue, parce que construire une solution, c'est aussi prendre en considération tous les points de vue.
00:23Donc voilà, je suis disponible en effet pour être reçu. Mais ce n'est pas ni une obligation ni une demande et peut-être qu'il a déjà choisi d'ailleurs.
00:30Sans doute. Mais est-ce qu'il faut des critères pour être reçu par le président de la République ?
00:33Vous avez été finaliste à l'élection présidentielle 2007, chacun le sait.
00:37Votre nom est cité dans la presse internationale à l'heure où on se parle, mais l'ISEE ne vous a pas appelé.
00:43Non, mais vous savez, je ne demande rien. Moi, je suis quelqu'un de très poli, de respectueux.
00:49Mais si je suis sollicité, bien sûr, ce sera avec plaisir que je ferai valoir mon point de vue.
00:54D'ailleurs, que je donne en toute transparence sur l'ensemble des médias où je suis invitée.
00:59Mais que diriez-vous au président Ségolène Royal ?
01:01Je dirais premièrement qu'il faut quelqu'un qui parle à tout le monde, qui n'a pas d'ennemis, qui a l'expérience de l'ensemble des institutions du pays.
01:10Donc j'ai tout un peu habité finalement ces institutions.
01:13Je vous rappelle l'élection présidentielle. Donc je pense que c'est une femme de rassemblement.
01:17Et puis, bien sûr, je connais bien l'appareil d'État. Je travaillais 7 ans auprès de François Mitterrand pour apprendre le métier.
01:23Justement, j'ai été quatre mandats député. J'ai présidé une région pendant dix ans.
01:27J'étais plusieurs fois ministre. J'ai négocié la COP21, les relations internationales sur le climat.
01:33Donc voilà, je peux mettre cette compétence au service de l'émergence d'une solution de création d'un gouvernement d'union républicaine.
01:45C'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a eu le front républicain, pourquoi ne pas avoir un gouvernement d'union républicaine,
01:50sachant que les grandes confrontations idéologiques, de toute façon, ne vont pas tarder puisqu'elles auront lieu lors de l'élection présidentielle.
01:58C'est-à-dire que dans un an et demi, la campagne des élections présidentielles commence.
02:02Et qu'il faut aussi quelqu'un qui ne soit pas candidat à l'élection présidentielle, puisqu'il ne doit pas faire d'ombre aux appareils des partis politiques.
02:10Et d'ailleurs, j'observe que depuis que je dis ma disponibilité, personne n'a dit si c'est Ségolène Royale. On censure.
02:16Les socialistes ne peuvent pas le dire parce qu'il n'y aurait pas eu 2007, les socialistes disparaissaient.
02:22Si on avait eu deux élections présidentielles avec une non-présence au second tour de suite, c'était fini.
02:29Les socialistes, j'ai donné tout mon engagement. Et les filles, je les ai toujours respectées.
02:34Les écologistes ne peuvent pas me dire que je ne suis pas écologiste. Donc au moins de ce côté-là.
02:38Et ce que je voudrais dire, c'est que par rapport à ce qu'on voit, c'est-à-dire des candidats ensuite qui sont récusés, etc.,
02:45c'est que si jamais je peux être utile et avoir le feu vert du président de la République pour tenter d'organiser un gouvernement,
02:57et voir s'il peut y avoir une censure, c'est au fond qu'on ne demande pas l'avis.
03:01Je n'ai pas besoin de savoir si les gens sont d'accord ou pas d'accord.
03:05Je pense qu'au stade auquel nous sommes, il faut qu'il y ait un choix sans demander les avis et il faut essayer ce choix.