Mettez vous d'accord avec Rafik Smati, chef d’entreprise, Président du mouvement Objectif France, auteur de "Le Nouveau Temps - comment reprendre le contrôle à l'ère de l'IA" (Eyrolles), Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être », Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE et Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire
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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Bonjour à ceux qui nous rejoignent pour les débats autour de cette table pour commenter cette situation plus que chaotique.
00:13J'ai l'impression que nous sommes en plein cauchemar. Vous me direz comment vous vous ressentez la période que nous vivons.
00:19Raphix Maty, chef d'entreprise, bonjour. Président du Mouvement Objectif Grand.
00:22Bonjour Valérie.
00:23Vous avez publié Le Nouveau Temps, comment reprendre le contrôle à l'ère de l'intelligence artificielle aux éditions Erol.
00:29Et ça va très très vite l'intelligence artificielle.
00:32Alex Darmon, bonjour. Vous êtes journaliste politique. On vous retrouve sur votre chaîne YouTube.
00:38C'est une chaîne de débats politiques où j'allais rappeler votre documentaire mais on ne peut plus voir.
00:44Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:52Bonjour.
00:53Bonjour. Vous êtes avocat. On vous retrouve sur votre blog.
00:57Vu du droit, je rappelle votre livre pour partir en vacances.
01:00Une justice politique parue aux éditions L'Artilleur.
01:03Et vous êtes également membre de la rédaction de Front Populaire.
01:08Oui, oui, maintenant les Fronts Populaires il y en a partout.
01:11On va revenir avec vous sur cet entre-deux-tours, l'heure des désistements.
01:16190 ce matin. Grand fiasco pour Emmanuel Macron.
01:20Que signifie ce Front Républicain ? Le RN est-il encore un épouvantail ?
01:24Les universités, la Sorbonne en particulier, se mobilisent.
01:28Les avocats également. Je vous ai envoyé, Régis, une lettre qui va dans ce sens.
01:34Marine Le Pen qui courra un coup d'État administratif.
01:37Vous allez m'expliquer ce que c'est aussi qu'un gouvernement technique.
01:42On va y revenir dans un instant.
01:44On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:47Raphique, on va commencer avec vous, avec quelque chose de positif.
01:50C'est un coup de cœur.
01:52Oui, je me suis efforcé aujourd'hui, Valérie, d'apporter un petit peu de positif.
01:56Parce que je pense qu'on a tous notre dose de négatif ces derniers jours.
02:00Et moi, je suis tombé sous le charme de la bande-annonce qu'a diffusée la BBC,
02:07la grande chaîne anglaise, faisant la présentation des Jeux Olympiques de Paris.
02:12C'est une bande-annonce que j'invite chacun à aller consulter sur Internet,
02:17qui transmet du positif, qui transmet l'amour du sport,
02:20qui transmet l'amour de Paris et l'amour de la France.
02:22Je trouve ça extrêmement intéressant de voir que pendant que nous, en France,
02:27on est traversé en ce moment par des querelles intestines, par le blues,
02:31le monde continue à nous regarder avec une certaine forme d'admiration.
02:35Et n'oublions pas, c'est un rappel du fait que la France, quelque part,
02:42malgré tout, reste la France à l'image du monde.
02:45Et que nous sommes tous les dépositaires de ça.
02:47Et vous voyez-vous, moi, dans mon domaine professionnel,
02:50j'ai beaucoup d'échanges avec des partenaires internationaux,
02:54notamment allemands, américains.
02:57Et j'échange beaucoup avec eux sur des situations extra-professionnelles.
03:03Je vais vous faire une confidence.
03:04Il n'y en a aucun qui me parle des législatives en France.
03:06Ils me parlent tous des Jeux olympiques.
03:09En mode, c'est génial, ça doit être l'effervescence, etc.
03:12Et moi, je n'ose pas leur dire.
03:13Mais non, ce n'est pas tout à fait ça en ce moment en France.
03:15Sauf que l'image que la France transmet à l'international,
03:19aujourd'hui, ce n'est pas que du négatif.
03:21Et il faut quand même le dire.
03:22Oui, mais ils ne sont pas là.
03:24On l'a un peu évoqué hier.
03:25On voit que les hôtels, les compagnies ont décidé,
03:30toutes les sociétés ont décidé de reporter leurs meetings à Paris
03:34et que les hôtels ne font pas le plein.
03:35Donc, il y a aussi un effet, je pense, un effet repoussoir de la France.
03:40Non, pas forcément.
03:43Dans l'histoire des JO à Londres, c'était la même chose.
03:46Les JO ont toujours été surcotées d'un point de vue sur les questions immobilières, hôtelières, etc.
03:53Le vrai bénéfice des Jeux olympiques, pour ceux qui l'organisent,
03:56c'est qu'après les JO, c'est rarement pendant, en réalité.
04:00Oui, c'est vrai.
04:01Quand on abandonne les 90 % d'installations comme au Brésil,
04:07je prends l'exemple du Brésil parce que c'est un des plus récents.
04:10Je ne sais pas dans quel état c'est au Japon.
04:12Moi, je veux bien faire la fête, etc.
04:15Michel Taubes, il n'est pas là.
04:18Mais Michel, si tu m'entends, si tu m'écoutes, comme disait Drucker.
04:22Non, mais je veux dire, c'est une énorme foire où l'argent règne en maître.
04:27Les Jeux précédents, certes, il y avait le Covid,
04:29mais à Tokyo, ils sont passés sous les radars.
04:33Là, je pense que la situation mondiale, y compris,
04:37fait qu'on essaye de se dire que ça va être formidable.
04:41On a une préparation qui n'est pas finie,
04:45quand on pense qu'on a construit une piscine olympique,
04:48mais comme elle n'est pas assez grande, elle n'est pas aux normes.
04:51Et on va faire ça chez Lorenzetti, à l'aréna de Nanterre.
04:55C'est-à-dire qu'on va adapter.
04:56Tout est comme ça.
04:57Et on devait se baigner dans la Seine.
04:59On devait faire une cérémonie d'ouverture.
05:01On ne sait toujours pas ce que sera cette cérémonie d'ouverture.
05:04Et on nous dit, vous comprenez, la météo, ce n'est pas bien.
05:07Il y a trop de courant.
05:08Donc, on ne pourra pas se baigner.
05:10Donc, Madame...
05:12Un million et demi pour rendre la Seine plus propre.
05:16Juste, vous parliez des...
05:18Un milliard et demi.
05:21J'ajoute que, fort heureusement, pour sa dermatose,
05:26qu'elle n'aurait pas manqué d'attraper,
05:28Anne Hidalgo, non, c'est de se baigner.
05:30Mais l'épreuve de triathlon ne pourra pas avoir lieu dans la Seine, évidemment.
05:36Juste un mot, Régis, sur ce que vous disiez, sur le fric.
05:40Je rappelle cette anecdote que j'ai déjà racontée à l'antenne.
05:43Une amie, une personne que je connais, qui a plusieurs restaurants,
05:47avait mis, nous serons très heureux d'accueillir nos clients
05:49pendant les Jeux Olympiques.
05:50Et bien, croyez-le ou non, elle est attaquée, elle est poursuivie.
05:53Le Cojo lui réclame 22 000 euros pour avoir utilisé le nom Jeux Olympiques,
05:59qui est une marque déposée.
06:01Et elle n'est pas la seule dans ce cas-là.
06:03Enfin, Jeux Olympiques, elle n'a pas mis le logo.
06:05Je sais bien.
06:06Je veux dire, c'est le seul critère.
06:09C'est le seul critère, c'est l'argent.
06:11Qui est-ce qui choisit ?
06:13Qu'est-ce qui choisit les sports ?
06:15Les équipementiers.
06:16Cette année, on va faire de la planche à roulettes.
06:19Cette année, on va faire de la planche à voile, etc.
06:22Je pense moi...
06:24C'est pas vrai.
06:25Je sais si j'aime ça.
06:26Attendez, attendez.
06:27D'abord, Jean-Luc, pardon.
06:32Oui.
06:33Moi, j'ai une pensée pour les athlètes, qu'ils soient français,
06:36qu'ils soient internationaux, qu'ils vont y participer.
06:38Et je pense que si pendant quelques heures par jour,
06:43la France peut faire une pause dans tout ce qui nous arrive,
06:47je pense que c'est quand même relativement une bonne chose.
06:50En tous les cas, moi, je les regarderai,
06:52parce que je pense à tous les athlètes,
06:54quelle que soit leur nationalité,
06:56et aux paralympiques en même temps.
06:58Après, évidemment qu'on ne pourra pas oublier ce qui se passe dans le pays.
07:01Mais je finis sur une chose.
07:03C'était avant que Macron fasse la dissolution de l'Assemblée.
07:09Déjà, le fait qu'on avait déjà appris que les locations,
07:14les hôtels, les restaurants,
07:16avaient envoyé une baisse sérieuse de leurs réservations,
07:19avant la dissolution.
07:21Oui, oui, je pense.
07:23Un mot, Alex, avant qu'on…
07:25J'ai vu le pancasse, il est superbe.
07:28Excusez-moi, la petite vidéo, elle est magnifique.
07:31La vidéo est magnifique.
07:32On rend hommage au coup de cœur de Rafik Smati.
07:35Alex Darmont.
07:36C'est exactement ça.
07:37Moi, je trouve que la vidéo est magnifique.
07:39Incroyable.
07:40Merci, Rafik, pour ce coup de cœur,
07:42parce que j'ai l'impression que sinon,
07:43notre optimisme français a repris le dessus sur le plateau.
07:46Il ne manquait plus qu'à la fin de l'alimentation de Régis
07:50et on va tous mourir,
07:51100 mois de juillet, 100 mois de mai.
07:53Mais non.
07:54Sauf que, pardon d'être encore une fois un peu rabat-jouet,
07:59mais ça veut dire que ce sont les Anglais
08:01qui ont fait le plus bel hommage aux Jeux Olympiques.
08:03Attendez, on va voir.
08:05Après nous les avoir volés en 2012.
08:08Vous voyez bien que l'esprit français olympique,
08:13que les médias, que les gens, les citoyens,
08:15ne sont pas du tout concentrés sur les Jeux Olympiques
08:17et même pas sur l'euro.
08:18Il se passe quelque chose,
08:19on va en parler dans l'heure qui vient.
08:20Incroyable dans notre pays.
08:21Attendez, laissez la ferveur monter.
08:23Vous allez voir, les Français vont être heureux
08:25et ça va nous faire du bien.
08:26On en a besoin.
08:27On en a vraiment besoin.
08:28Allez, on en a besoin.
08:29Allez, on se retrouve dans un instant après les infos.
08:32Sud Radio.
08:33Parlons vrai.
08:34Parlons vrai.
08:35Sud Radio.
08:36Parlons vrai.
08:38Sud Radio.
08:39Le 10h midi.
08:40Mettez-vous d'accord.
08:41Valérie Expert.
08:43Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité.
08:47Nous avons déjà commencé avec Rafik Smati,
08:49chef d'entreprise, président du mouvement Objectif France.
08:52Je rappelle votre dernier livre, Le Nouveau Temps.
08:54Comment reprendre le contrôle à l'ère de l'intelligence artificielle chez Erol.
08:59Alex Darmon, journaliste politique.
09:01On vous retrouve sur votre chaîne YouTube, Les Indécis.
09:04Chaîne de débats politiques.
09:05Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme
09:07et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
09:10et régiste de Castelnau.
09:12Avocat.
09:13Vu du droit, c'est votre blog et votre livre.
09:16Une justice politique est parue aux éditions de l'artilleur.
09:19Emmanuel Macron, plus seul que jamais.
09:22Le front républicain a-t-il encore un sens ?
09:25Et puis cette entre-deux-tours avec les désistements.
09:28Quand même cette espèce de cacophonie.
09:31C'est la Une du Parisien ce matin.
09:32Quelles règles ?
09:33Le ni-ni.
09:34Les désistements.
09:35Des situations absolument absurdes.
09:37On va y revenir avec vous.
09:39Dans un instant, je voulais juste vous lire un petit extrait
09:42d'un éditorial que je vous conseille, d'Anna Cabana,
09:45qui a recueilli des paroles de ministres,
09:48enfin, ex-ministres, futurs ex-ministres,
09:51qui étaient à la réunion autour d'Emmanuel Macron,
09:55hier à la mi-journée.
09:57Et ils disent qu'ils voient un président complètement hors-sol,
10:02qui est entièrement tourné sur lui-même.
10:05Son ivresse de lui-même le place dans une bulle.
10:08Il pense sincèrement à chaque instant, y compris aujourd'hui,
10:10qu'il fait ce qu'on peut faire de mieux
10:12et qu'il dit ce qu'on peut dire de mieux,
10:14quitte à faire un virage sur l'aile
10:16pendant les trois semaines de la campagne du premier tour.
10:18Il s'est saisi de toutes les occasions, de tous les micros.
10:20Et on voit que tout le monde le lâche un peu
10:23et que les langues commencent à se délier.
10:25Il y en a un qui parle aussi de ce podcast totalement surréaliste
10:30où il parlait du big time,
10:34où il déclarait qu'il voulait offrir Mme Bovary à tous les Français.
10:37Le pire, c'est qu'il a montré aux Français,
10:39après avoir voté en déambulant dans les rues du Touquet
10:42avec un grand sourire content de lui, une veste en cuir,
10:44qu'il veut dire, voyez comme je suis rock'n'roll et décontracté,
10:47qu'il était vraiment déconnecté.
10:50Et donc ça, c'est un bras d'honneur.
10:53C'est ce que dit un ex-ministre.
10:55Je pense que c'est assez bien résumé.
10:57Je ne sais pas ce que vous en pensez.
10:59Oui, ça vous fait sourire.
11:01Qu'est-ce qu'il veut qu'on rajoute ?
11:04Rien, mais je voulais vous le signaler.
11:06C'est dans le Dauphiné.
11:07C'est très bien écrit et très bien vu.
11:10On va passer tout de suite,
11:14après cet intermède olympique,
11:17on va rentrer dans le vif du sujet.
11:19On va commencer peut-être avec vous, Régis.
11:22J'ai pris un coup de gueule
11:26en lien avec le Deuxième Tour.
11:31Mais sinon, j'ai entendu pendant les infos,
11:34j'ai entendu l'histoire de ces canards
11:37qu'on a déplacés en métropole.
11:39C'est inadmissible.
11:41Il y a une procédure judiciaire là-bas.
11:43Il y a des droits de la défense qui doivent s'exprimer,
11:45des droits de visite, des choses comme ça.
11:47Et on les envoie à 20 000 kilomètres.
11:49Emmanuel Todd a dit une chose,
11:51et là ça va reprendre l'éditeur du Dauphiné.
11:55Emmanuel Macron a déclaré la guerre à la Russie.
11:58Il a déclaré la guerre à la Kanakie.
12:00Et maintenant, il déclare la guerre au peuple français
12:03avec cette dissolution.
12:05Qu'est-ce que c'est que cette façon d'opérer ?
12:07Qu'est-ce que c'est que cette façon ?
12:09La procédure ne peut pas se dérouler.
12:11Bon, j'ai terminé avec celui-là.
12:13Je reviens sur la campagne actuelle.
12:16Moi je trouve ça normal que ça parte dans tous les sens.
12:19C'est normal.
12:21Je veux dire, c'est la démocratie.
12:23Il y a un thème, il y a des débats,
12:25il y a des arguments, et je trouve ça tout à fait logique.
12:27Ce que je n'aime pas du tout,
12:29c'est ces gens qui par avance,
12:31et pour faire peur, on comprend,
12:33viennent dire,
12:35si le Front...
12:37Pardon, j'y arriverai jamais.
12:39Si le RN arrive au pouvoir,
12:41on n'obéira pas.
12:43Les fonctionnaires qui disent ça...
12:45Il y avait un article dans Le Monde
12:47d'un professeur de droit public, Slama,
12:49qui disait que c'est normal, les valeurs, etc.
12:51Valo Belkacem qui est venu à la télévision,
12:53mais j'étais sidéré,
12:55en disant que les enseignants
12:57ne peuvent pas accepter que
12:59le RN soit au pouvoir.
13:01Mais Mme Belkacem,
13:03les enseignants
13:05ont une mission de service public
13:07payée par ceux
13:09qui vont peut-être envoyer
13:11le RN au gouvernement.
13:13C'est comme ça que ça marche, la démocratie.
13:15Et donc, il y a des règles,
13:17il y a le statut général de la fonction publique,
13:19par exemple, qui dit
13:21qu'on a un devoir d'obéissance.
13:23Dire par avance qu'on ne va pas obéir,
13:25c'est dire que je vais violer la loi.
13:27Si les 12 millions
13:29d'électeurs, 12 millions
13:31de Français qui ont voté pour le RN
13:33augmentent
13:35et ils ont une majorité absolue,
13:37je ne sais pas,
13:39et ce n'est pas nécessairement ce que je souhaite.
13:41Mais les fonctionnaires
13:43devront exécuter
13:45les ordres qui leur sont donnés. Et s'ils ne veulent pas,
13:47parce qu'ils disent que c'est affreux et qu'ils vont souffrir,
13:49ils démissionnent, ils s'en vont.
13:51J'ai lu un article
13:53aussi sur
13:55le Conseil
13:57d'État, mais messieurs,
13:59vous êtes tous recrutés,
14:01vous êtes tous des promotions de Macron,
14:03de ceci, de cela, mais attendez,
14:05il y a des gens qui vont arriver au pouvoir parce que le peuple
14:07a choisi, a décidé
14:09que c'était eux, et vous allez
14:11exécuter.
14:13Moi, ça me sidère.
14:15Réaction ?
14:17Alex, Darmon ?
14:19C'est vrai que c'est
14:21quand même fou ce qui est en train de se passer dans notre pays,
14:23et on va en parler dans quelques minutes,
14:25je suis sûr, sur les alliances, pas alliances,
14:27il y a quand même un peuple qui s'est
14:29prononcé dimanche soir
14:31à près de 70%, donc 7 électeurs
14:33sur 10 de notre pays a été voté,
14:35et qui a encore plus de votes,
14:37Rassemblement National, que sur les élections européennes,
14:39ça a eu l'effet inverse, cette dissolution,
14:41au final. Le fait de vouloir, de penser
14:43que le peuple, en se prononçant, allait
14:45désavouer le vote Rassemblement National
14:47des Européennes a eu l'effet inverse,
14:49et là, on a l'impression que finalement,
14:51ce qu'on disait il y a quelques semaines, ce sont
14:53les grandes villes qui doivent dicter la politique
14:55française, ce sont
14:57les grandes villes qui ont
14:59voté contre le Rassemblement National,
15:01qui doivent donner encore la leçon
15:03aux petites villes, aux territoires ruraux, aux zones
15:05rurales, qui ont dit qu'elles n'étaient
15:07pas d'accord, et ça dit quoi
15:09tout ça ? Ça dit finalement qu'on comprend rien
15:11au niveau des élites, qu'on n'a pas
15:13envie d'entendre ces votes de colère, ces votes
15:15de détresse, ces votes d'adhésion
15:17aujourd'hui, qui sont transformés en votes d'adhésion
15:19auprès du Rassemblement National,
15:21et que, comme on ne veut pas les comprendre,
15:23qu'est-ce qu'on dit ? En échange, on dit qu'on n'appliquera
15:25pas le programme, on n'appliquera pas
15:27les demandes
15:29de ce nouveau pouvoir.
15:31Moi, je trouve ça terrible, parce que ça voudrait dire juste une chose,
15:33qu'il y aura une guerre civile à un moment donné,
15:35qu'il y a deux parties de la population
15:37qui vont s'affronter, et je ne vois pas comment
15:39on peut s'en sortir. Quand il utilise nos mots
15:41de guerre civile, le président de la République,
15:43je pense que ça a choqué beaucoup de monde,
15:45mais c'est la seule fois où il a eu raison, lors de ces six
15:47derniers mois. C'est la seule fois où il a eu raison,
15:49et il l'a provoqué.
15:51Raphix, Mathis, sur cette
15:53désobéissance et cette crainte,
15:55j'ai envoyé à Régis,
15:57comme il est avocat, une lettre que m'a envoyée
15:59un de mes amis avocats,
16:01ça émane
16:03de, je ne sais pas très bien, du bureau
16:05du barreau de Paris,
16:07de plusieurs avocats,
16:09c'est une initiative individuelle ?
16:13Ce sont des pénalistes
16:15qui se rassemblent, et ça c'est normal.
16:17Ils disent qu'on a peur de ce système,
16:19donc on va se grouper,
16:21s'organiser pour défendre les libertés
16:23à la place où nous sommes, c'est-à-dire que nous sommes
16:25des avocats. On va défendre les gens,
16:27et on va lutter
16:29pour que les principes
16:31et les libertés publiques soient respectés. Ça c'est normal.
16:33Ça c'est normal, je trouve ça.
16:35Si c'était le Conseil de l'Ordre,
16:37oh là là, mon Dieu !
16:41D'abord,
16:43le Rassemblement national n'a pas gagné.
16:45En tous les cas, on ne connaît pas
16:47l'éventuelle ampleur de sa victoire.
16:49Selon qu'on est dans une majorité absolue ou dans une majorité relative,
16:51l'histoire ne sera pas tout à fait la même.
16:53Ça c'est la première chose, et il faut quand même le dire.
16:55Deuxièmement,
16:57moi je fais confiance
16:59à l'esprit et à la puissance de la Vème République.
17:01Je pense qu'il doit y avoir des contre-pouvoirs
17:03dans un pays, dans une démocratie, absolument.
17:05Et à plus forte raison si le Rassemblement national
17:07est en situation de gouverner la France.
17:09Mais ces contre-pouvoirs
17:11doivent être des contre-pouvoirs institutionnels,
17:13des contre-pouvoirs démocratiques.
17:15Ça ne saurait être l'initiative individuelle
17:17de tel ou tel fonctionnaire
17:19qui ne serait pas satisfait
17:21par un vote qui ne lui correspond pas.
17:23Moi je fais confiance à la Vème République.
17:25Je pense qu'elle va nous épater, la Vème.
17:27Tout le monde pensait
17:29que la cohabitation ne fonctionnerait pas
17:31lors de la première cohabitation
17:33entre Mitterrand et Chirac.
17:35En fait, la cohabitation a montré que non seulement
17:37ça fonctionnait, mais qu'elle permettait de faire
17:39des réformes extraordinaires.
17:41Moi je crois qu'il n'est pas impossible,
17:43quel que soit le type de configuration dans laquelle on rentre.
17:45Est-ce que c'est une majorité relative au Rassemblement national ?
17:47Est-ce que c'est un bloc du nom
17:49national contre le Rassemblement national ?
17:51J'en sais rien, on en parlera peut-être tout à l'heure.
17:53Mais je crois que la Vème République
17:55n'a pas fini de nous surprendre.
17:57Et cette République, je peux vous dire
17:59que si elle réussit à passer cette crise, et elle le fera,
18:01elle s'imposera durablement
18:03dans le paysage démocratique
18:05de notre pays.
18:07Donc oui, des contre-pouvoirs, il doit y en avoir.
18:09Oui, la Vème République est flexible,
18:11elle évolue, et je crois qu'on va en avoir un exemple
18:13criant dans les semaines qui viennent.
18:15On se retrouve dans un instant.
18:17Jean-Luc, je vous donne la parole, il faut qu'on marque
18:19une petite page.
18:21Et vous réagirez
18:23à ça, à ces fonctionnaires
18:25qui appellent à la désobéissance
18:27de l'ERN. Et au pouvoir, à tout de suite.
18:29Sud Radio,
18:31votre attention est notre plus belle récompense.
18:33Depuis que j'écoute Sud Radio,
18:35avec Elisabeth Léuni, Jean-Jacques Bourdin,
18:37sans oublier Patrick Rocher
18:39et André Bercoff, on est certains
18:41d'entendre parler vrai dans la matinale
18:43de Sud Radio. Figurez-vous.
18:45Sud Radio, parlons vrai.
18:47Sud Radio,
18:49le 10h midi,
18:51mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
18:53Et on est ensemble jusqu'à midi
18:55pour commenter l'actualité. Jean-Luc, peut-être
18:57un mot sur cet appel à la désobéissance
18:59de certains fonctionnaires,
19:01de certains secteurs des fonctionnaires.
19:03On ne vous a pas entendu sur ce sujet.
19:05Macron a donné le coup de grâce
19:07à la Ve République.
19:09C'était
19:11en décomposition
19:13déjà large, mais
19:15il ne se passera
19:17quoi qu'il se passe,
19:19le soir du dimanche prochain,
19:21cette situation est devenue totalement
19:23ingouvernable. Ingouvernable
19:25déjà, si le Rassemblement National
19:27est ce qu'on n'espère pas à la majorité,
19:29mais ingouvernable encore plus,
19:31en tout cas, de la même
19:33manière, s'il n'y a aucune
19:35majorité qui se dessine.
19:37Je me demande qui,
19:39un homme ou une femme,
19:41pourrait accepter d'être
19:43premier ministre ou première ministre
19:45dans cette situation. Situation ingérable.
19:47Donc, globalement,
19:49il y a des corps
19:51constitués, je parle de corps constitués,
19:53des corps intermédiaires, syndicats notamment,
19:55qui, collectivement,
19:57sans faire de résistance complète,
19:59disent, on ne peut pas accepter,
20:01par exemple, si le Rassemblement National
20:03est majoritaire à lui tout seul,
20:05moi je peux l'entendre.
20:07Qu'est-ce que ça donne institutionnellement ?
20:09Ça donne un truc, ce que j'appelle,
20:11totalement ingérable. Cette situation,
20:13d'ailleurs, dans la période,
20:15et on pensait,
20:17on en discutait hors antenne aux Jeux Olympiques,
20:19devient absolument
20:21insensé.
20:23Est-ce qu'on peut
20:25continuer à avoir cette République
20:27qui ne peut plus dessiner
20:29des majorités réelles ?
20:31Alors, moi, je veux bien,
20:33après qu'il y ait une majorité,
20:35si le RN n'est pas en tête,
20:37au second tour,
20:39qui se dessine autour
20:41d'une des deux bonnes paroles, mais,
20:43je le redis, je ne vois pas qui
20:45accepterait de gérer ce bordel.
20:47Oui, mais, attendez,
20:49Valérie,
20:51excusez-moi, il n'y a que deux solutions.
20:53Soit,
20:55majorité relative pour le RN,
20:57c'est très bien, toutes les projections le démontrent,
20:59soit majorité absolue.
21:01C'est,
21:03à mon avis, mais moi je ne suis pas un spécialiste,
21:05peu probable, mais bon.
21:07Mais le problème,
21:09du débat actuellement, c'est de dire
21:11nous ne respecterons pas la démocratie.
21:13C'est-à-dire que,
21:15et Raphique a raison, on a des institutions,
21:17on dit, moi je suis le premier
21:19à dire, Valérie, depuis le temps,
21:21mon cher Macron,
21:23dès le début 2017, avant même qu'il soit élu,
21:25j'étais un opposant farouche.
21:27Bon, mais, je suis tout à fait
21:29désolé, faisons-les fonctionner,
21:31au moins, ce qui nous en reste.
21:33Ça ne peut pas durer, parce qu'on n'arrive
21:35pas à avoir des majorités.
21:37Il y a des négociations,
21:39c'est du parlementarisme qu'on a.
21:41Non, non, mais parce que
21:43Jean-Luc dit la même chose
21:45que ses fonctionnaires.
21:47Comme ça va être le bazar,
21:49on n'obéira pas. Non,
21:51je suis tout à fait désolé.
21:53Cette façon, et alors, en plus,
21:55Alex a dit une chose très juste
21:57à laquelle je n'avais pas pensé,
21:59ce sont les ville-centres, les agglos
22:01qui donnent des ordres maintenant au reste de la population.
22:03C'est complètement extraordinaire.
22:05Non, la faute de Mme Belkacem
22:07à la télévision,
22:09ça c'est un coup d'État,
22:11enfin voyons.
22:13Ça ne me convient pas, ce qu'a dit le pouvoir,
22:15je désobéis.
22:17Mais vous avez fait ça.
22:19Regis, il ne faut pas non plus
22:21penser que dans les régions,
22:23dans le monde, on va dire,
22:25le monde rural, des petites
22:27villes et des villes moyennes,
22:29il y a quand même aussi, même si l'ERN
22:31est souvent plus puissant
22:33dans ces régions, pour des raisons,
22:35il faudrait beaucoup de temps pour l'expliquer,
22:37le traité de Lisbonne, le gilet jaune,
22:39la loi retraite, les gens qui se sentent
22:41oubliés, qui se sentent totalement
22:43non reconnus.
22:45Ok, mais il y a quand même aussi dans ces régions
22:47et dans ces départements et dans ces
22:49circonscriptions, des électeurs
22:51des Républicains, des électeurs du Front Populaire,
22:53des électeurs d'Ensemble.
22:55Ce n'est pas...
22:57Et donc, parce que ce que
22:59tu nous dis, Jean-Luc, tu nous dis,
23:01si ce n'est pas une majorité
23:03telle qu'on la souhaite,
23:05et donc ce serait ingouvernable,
23:07on n'obéira pas. Mais ce n'est pas possible,
23:09ça, ce principe. Mais si c'est possible, malheureusement,
23:11nous y sommes. Alors, on va en parler,
23:13parce que c'est ce qu'a évoqué hier
23:15Xavier Bertrand, en particulier.
23:17Ce n'est pas possible dans les principes.
23:19On va voir,
23:21Raphique, lui, était beaucoup plus
23:23optimiste, mais juste, vous parlez
23:25de désobéissance de certains
23:27corps.
23:29Certains corps...
23:31Je ne trouve pas le mot
23:33qui... Certains fonctionnaires.
23:35Mais vous avez, ce matin,
23:37un technicien fibre qui a
23:39publié, qui allait brancher la fibre chez quelqu'un,
23:41qui, sur les réseaux,
23:43à visage découvert, a raconté
23:45qu'il avait débranché les installations
23:47d'une cliente qui, il avait compris
23:49qu'elle avait voté RN.
23:51Donc, on va aussi arriver
23:53à une espèce de guérilla,
23:55de guérilla...
23:57Désobéissance civile.
23:59Désobéissance civile,
24:01des uns contre les autres,
24:03de traîtres qui auraient voté
24:05Front Populaire, Nouveau Front Populaire
24:07ou RN. Vous vous rendez compte ?
24:09Ce type, il est face caméra, il dit
24:11« Je suis allé chez elle, j'ai branché sa fibre, j'ai compris qu'elle avait
24:13voté RN, je suis redescendu au local technique
24:15et je l'ai débranchée, j'assume. »
24:17Et il dit ça...
24:19Valéry, il devrait être en garde à vue.
24:21Article 205 du Code pénal, discrimination.
24:23Non, non, en garde à vue ce soir.
24:25Il devrait y passer 48 heures,
24:27il devrait déférer en comparution immédiate
24:29et avoir un an de prison ferme.
24:31Désolé, au bout d'un moment,
24:33la loi est la loi.
24:35On est dans une situation cauchemardesque
24:37de haine.
24:39Alex, ça va dans le sens
24:41de votre coup de gueule ?
24:43Exactement.
24:45La politique a perdu aujourd'hui
24:47puisque tout le monde dit ce qu'il veut
24:49et dit comme il veut. Vous avez raison,
24:51c'est mon coup de gueule ce matin. Vous avez plusieurs rappeurs
24:53qui ont écrit un rap.
24:55Pour ceux qui aiment le rap, c'était mon cas,
24:57on devrait s'en réjouir.
24:59C'est un rap contre le Rassemblement national
25:01et ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots
25:03d'un journaliste du Monde qui dit ce matin
25:05en ayant écouté le morceau,
25:07le ton est à la colère,
25:09les mots sont souvent excessifs, voire insultants,
25:11les propos misogynes et complotistes
25:13au risque de brouiller leur message.
25:15C'est le Monde qui dit ça, c'est pour vous dire
25:17que le titre qui s'appelle Nopasaran
25:19d'une vingtaine de rappeurs qui prennent la parole
25:21contre le RN est scandaleux.
25:23Vraiment complètement scandaleux.
25:25On peut citer,
25:27on va éloigner les enfants du poste
25:29s'ils écoutent, baise la mer à Bardella,
25:31Jordan est mort,
25:33si les fachos passent, je vais sortir
25:35avec un Big Calibre,
25:37je recharge le Kalash, Marine et Marion
25:39les putes, des coups de bâton
25:41sur ces chiennes en route.
25:43On va leur mettre des coups de bâton à ces chiennes en route.
25:45En fait, c'est tout sauf
25:47républicain, alors après on me dira
25:49le front républicain, il faut faire des alliances,
25:51il faut se désister.
25:53Ce morceau a été écrit
25:55pour sensibiliser les jeunes
25:57et les pousser à aller voter. Est-ce que vous vous rendez compte
25:59du niveau de notre société aujourd'hui ?
26:01Est-ce que vous vous rendez compte que pour aller
26:03et pour motiver des jeunes à aller voter
26:05qui sont dans les 30% qui n'ont pas été votés dimanche,
26:07on doit faire ce genre de paroles ?
26:09Appeler à tuer quelqu'un ?
26:11Jordan, t'es mort. Alors on va nous dire
26:13que c'est en référence à la phrase
26:15de MMA,
26:17qui avait été prononcée, Jordan t'es mort.
26:19Et donc c'est marrant, c'est plutôt sympathique.
26:21Mais on appelle au meurtre de quelqu'un
26:23et franchement
26:25je peux vous le dire, je ne suis pas un pro
26:27rassemblement national, je pense qu'on l'a entendu
26:29sur ces antennes, mais en fait, là,
26:31aujourd'hui, tout est autorisé.
26:33C'est-à-dire que pour pouvoir
26:35aller voter, pour pouvoir empêcher le rassemblement
26:37national, au lieu de le combattre politiquement,
26:39ce que je disais il y a quelques minutes, au lieu de le combattre
26:41politiquement, d'aller sur des arguments
26:43politiques, de dire que le programme n'est pas réalisable,
26:45que le programme effectivement va mettre
26:47des Français supérieurs à d'autres
26:49Français, ce qu'on appelle la préférence nationale,
26:51on emploie des termes qui sont complotistes,
26:53misogynes, une certaine
26:55forme de racisme aussi, qu'on le veuille ou qu'on le veuille pas,
26:57par des rappeurs qui sont, aujourd'hui,
26:59des icônes de notre jeunesse.
27:01Mais là aussi, ça tombe sous le coup de la loi, non ?
27:03Oui, mais ça tombe sous le coup de la loi.
27:05Est-ce que la chanson,
27:07l'art, permet de dire
27:09ces chiennes en rute, on va les tabasser ?
27:11On verra, mais vous savez...
27:13Raphique, vous êtes toujours optimiste.
27:15Juste, je termine Valérie,
27:17juste sur une chose, c'est que je citais Le Monde,
27:19mais dans un autre journal, vous avez quand même
27:21des rappeurs qui disent, on est en colère,
27:23on a le droit de le montrer, je ne citerai pas le journal,
27:25et la phrase du journaliste à la fin, c'est de dire,
27:27eh oui, ils ont le droit.
27:29C'est quoi le journal ? Allez-y, on imagine.
27:31C'est l'Observateur.
27:33Non, l'Observateur. Le Nouvel Observateur.
27:35Ah d'accord. Nouvel Observateur.
27:37Oui, Raphique, Smathy,
27:39on est quand même dans un...
27:41Allez-y.
27:43Vous me dites,
27:45est-ce que je suis toujours optimiste ?
27:47Je ne fais pas preuve d'un optimisme naïf,
27:49je suis évidemment lucide de la situation,
27:51mais dans chaque situation,
27:53j'essaie par principe, et j'en ai fait une philosophie de vie,
27:55de prendre le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide,
27:57parce qu'on peut faire davantage de choses
27:59avec le verre à moitié plein que celui qui est à moitié vide,
28:01mais au demeurant, la situation dans laquelle on entre aujourd'hui
28:03est extrêmement compliquée.
28:05La société
28:07qui se fracture à vue d'œil,
28:09et là, ce n'est pas nouveau,
28:11je rappelle que Jean-Marie Le Pen a été au second tour de l'élection présidentielle
28:13en 2002,
28:15on ne va pas faire comme si tout cela
28:17arrivait depuis une semaine.
28:19Il y a une société qui est en train
28:21de se fracturer,
28:23on est en train
28:25de danser sur un volcan, c'est ça la réalité.
28:27Et moi, je crois que le président de la République,
28:29parce qu'on se pose
28:31toute la question de notre responsabilité
28:33partagée, nous avons tous une responsabilité,
28:35mais s'il y en a un qui en a une plus que les autres,
28:37c'est le président de la République, parce qu'il a provoqué
28:39une situation qui est
28:41parfaitement son droit, c'est une situation institutionnelle
28:43dont il a le pouvoir,
28:45il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale,
28:47et d'un point de vue philosophique, on ne peut pas
28:49lui reprocher d'avoir donné la parole au peuple,
28:51mais il lui appartient maintenant, lui,
28:53en tant que chef de l'État,
28:55de faire ce qu'il faut pour
28:57assurer sa mission première,
28:59c'est-à-dire la cohésion
29:01de la nation. Le rôle d'Emmanuel Macron
29:03dans les semaines et les mois qui viennent va être
29:05de se battre pour assurer la cohésion de la nation.
29:07S'il est capable de le faire
29:09en faisant de la politique,
29:11en travaillant avec les différentes parties prenantes,
29:13et s'il réussit à réconcilier les Français,
29:15parce que c'est quand même le mandat qui lui a été donné en 2017,
29:17et encore plus en 2022,
29:19ça pourra bien se passer,
29:21et s'il ne s'en sent pas capable, il devra
29:23prendre ses responsabilités et laisser
29:25quelqu'un d'autre le faire. Mais l'enjeu
29:27qui va se poser dans les mois
29:29et les semaines qui viennent, c'est l'enjeu
29:31de la réconciliation nationale. Et Emmanuel
29:33Macron, parce qu'il est responsable
29:35de la situation politique actuelle,
29:37est celui qui a le plus de responsabilités
29:39dans la résolution de ce problème. Est-ce qu'il s'en sent
29:41capable ou pas, c'est
29:43à lui de prendre les décisions.
29:45Oui, il s'en sent capable, mais personne ne le croit.
29:47Valérie, je voudrais ajouter juste une petite...
29:49Allez-y, puis on va marquer une pause tout de suite après.
29:51Une petite note politique.
29:53Toute cette
29:55insoumission prévue par Avance,
29:57elle repose sur une
29:59présentation de
30:01l'arrivée du Rassemblement national.
30:03Les nazis arrivent.
30:05Les trucs au flambeau, c'est Hitler
30:07qui sera à Matignon, etc.
30:09C'est du théâtre. Dixit-Lionel Jospin.
30:11C'est du théâtre.
30:13Au bout d'un moment, je suis tout à fait
30:15désolé, c'est de l'antifascisme
30:17en carton.
30:19C'est un parti
30:21populiste
30:23pour lequel votent
30:25les partis populaires, je rappelle.
30:27Tu ne peux pas dire ça, Rémi.
30:29Il y a eu des partis populistes
30:31qui sont arrivés au pouvoir
30:33dans des pays en Europe. Il y en avait en
30:35ligne avant qu'ils soient battus, etc.
30:37Je ne dis pas que ça va être facile. Je ne dis pas que
30:39ça me plaît qu'il y ait des filles avec des
30:41casquettes qui se sont retirées, d'ailleurs.
30:43Mais je suis tout à fait
30:45désolé. Dès 2002,
30:47moi, c'est ma quatrième ou cinquième
30:49grande quinzaine antifasciste,
30:51flonflon, etc., avec tous
30:53ses discours. Celle de 2003, c'est la seule
30:55fois de ma vie où j'ai voté à droite.
30:57J'ai voté Chirac au deuxième
30:59tour. Jospin,
31:01dès ce moment-là, avait dit c'est du théâtre.
31:03Et je pense qu'on se fait peur,
31:05etc. Et l'arrivée au
31:07pouvoir du Rassemblement
31:09National ne va pas être
31:11l'instauration du parti
31:13nazi comme le 30 janvier
31:151933. Ça, c'est...
31:17On va
31:19marquer une pause. Vous allez répondre.
31:21Et puis, on va parler de ces désistements et de cette grande
31:23confusion, malgré tout,
31:25auquel on ne comprend quand même pas grand-chose.
31:27A tout de suite.
31:33...
31:35Sud Radio, le 10h midi.
31:37Mettez-vous d'accord. Valérie
31:39Expert.
31:41Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
31:43On a eu un petit souci technique, mais tout va bien.
31:45Alors, on parlait du...
31:47Vous n'étiez pas d'accord, Alex, avec ce que disait
31:49le registre de Castelnau sur le
31:51RN et la
31:53manière de considérer ce
31:55parti aujourd'hui.
31:57Oui, on le banalise trop, ce parti.
31:59Non, mais l'honnêteté
32:01nous doit de dire...
32:03L'honnêteté nous doit de dire
32:05si on s'en prend au nouveau Front populaire et à la
32:07France insoumise, ce qui est normal, on doit
32:09s'en prendre de la même manière au Rassemblement national.
32:11Je veux dire, vous avez vu cette vidéo
32:13hier de cette candidate qui est au second
32:15tour du Rassemblement national, cette vidéo qui
32:17tourne, qui dit que, d'abord, qu'il ne sait pas
32:19s'exprimer et qui est au second tour,
32:21c'est complètement lunaire. Donc, ça veut dire, à l'époque,
32:23en 2017, on disait que même une chèvre pouvait
32:25être élue avec l'étiquette Renaissance-Macron.
32:27Eh bien, sur cette élection,
32:29on pourrait dire que même une chèvre peut être
32:31élue avec l'étiquette RN tellement la colère
32:33est grande dans le pays. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième
32:35point, je suis désolé, mais quand vous
32:37vous intéressez un tout petit peu
32:39à la carrière et à l'histoire
32:41de ce parti, mais à l'histoire aujourd'hui même de ses dirigeants,
32:43à l'histoire de celui qui, demain, pourrait être nommé
32:45le plus jeune Premier ministre de France,
32:47Jordan Bardella, à 28 ans,
32:49l'honnêteté vous doit de dire que son entourage
32:51n'est pas du tout fréquentable.
32:53Sa carrière
32:55politique n'est pas du tout recommandable.
32:57Son état-major
32:59autour de lui n'est pas du tout
33:01recommandable aussi, puisque vous n'avez que des
33:03identitaires autour de lui. Et ça,
33:05on a la
33:07fâcheuse tendance à le banaliser
33:09parce qu'on ne s'intéresse pas aux gens qui l'entourent.
33:11Mais vous savez, la politique, ce n'est pas que
33:13les gens qui l'incarnent et qui vont être nommés à Matignon
33:15ou qui vont être nommés dans les différents ministères.
33:17Ce sont aussi les conseillers. Et on voit bien
33:19que quand on est mal conseillé, ce qui est le cas du président de la République
33:21aujourd'hui, Emmanuel Macron, on peut faire de grosses
33:23conneries, vraiment de grosses conneries.
33:25Et l'entourage aujourd'hui et le conseiller
33:27de Jordan Bardella, comme lui,
33:29ce sont des gens très jeunes avec des idées
33:31franchement très ennuyeuses,
33:33très ennuyeuses.
33:35Et je vous engage à lire, à vous
33:37documenter, à vous renseigner sur
33:39la carrière même et sur la vie
33:41privée comme la vie publique de Jordan Bardella.
33:43Vous savez, souvent la vie privée a l'influence,
33:45la vie publique a l'influence des idées que l'on
33:47a. Et moi, je regrette
33:49que ce travail, que ces idées
33:51et que son entourage soient très peu dépeints dans nos médias.
33:53Voilà.
33:55Je voudrais qu'on parle des tris.
33:57Oui, Rafik Smati.
33:59Je pense que ce que dit Alex Darmand est
34:01très important, très important.
34:03C'est-à-dire que d'abord, il ne s'agit
34:05pas du tout et surtout pas de
34:07dénigrer les 30% de personnes qui ont voté le Rassemblement
34:09national, qui sont, pour la plupart d'entre
34:11elles, des personnes qui ont leurs raisons
34:13très diverses, mais sur lesquelles
34:15on doit absolument et par principe s'interdire
34:17de porter des jugements de valeur. C'est des Français.
34:19Ils ont voté et c'est leur droit et ils ont leur vie,
34:21ils ont leurs angoisses, ils ont leurs
34:23inquiétudes et ils ont par définition raison.
34:25Sauf que dans le Rassemblement national,
34:27vous avez la boutique et vous avez l'arrière-boutique.
34:29Et ce n'est pas
34:31complotiste de dire qu'il y a une arrière-boutique aujourd'hui
34:33sur laquelle on peut légitimement
34:35se poser un certain nombre de questions. Moi, ce que j'observe,
34:37c'est que chaque jour qui passe,
34:39vous avez des déclarations qui sont faites
34:41par telle ou telle personne du Rassemblement
34:43national. Et puis, comme par hasard,
34:45les déclarations sont contredites immédiatement par l'État-major
34:47en disant que ce n'est pas la ligne.
34:49Alors, ça arrive une fois, ça arrive deux fois,
34:51ça arrive trois fois. Hier, on voit
34:53la candidate du Calvados
34:55avec une casquette nazie, donc évidemment,
34:57elle est désavouée, elle se retire. Très bien.
34:59J'entendais ce matin
35:01un candidat,
35:03je crois, dans les Alpes-Maritimes du Rassemblement national
35:05que l'on relançait sur la question de la double nationalité
35:07et on lui posait la question
35:09« Et les juges, est-ce qu'ils peuvent être binationaux ? »
35:11Et il répond « Je ne préfère pas ». Alors, évidemment,
35:13on va avoir une intervention qui va nous dire
35:15« Oui, mais ce n'est pas la ligne du parti, etc. »
35:17Quand tout ça se reproduit tous les jours et à ce point-là
35:19et de manière
35:21assez cohérente, parce qu'entre
35:23celle qui nous dit que son ophtalmo
35:25est un juif et que son
35:27dentiste
35:29est musulman
35:31et que l'autre qui met sa casquette de nazi
35:33et l'autre qui dit
35:35« Tu ne peux pas, si tu es une double nationalité,
35:37être un juge. »
35:39Il y a une cohérence dans toutes ces applications.
35:41Ce n'est pas une succession de bourdes
35:43complètement déconnectées
35:45les unes des autres qui sont liées à un certain
35:47amateurisme, comme on a pu le voir d'ailleurs en 2017
35:49parfois avec des candidats en marche
35:51où on était plus sur des bourdes, sur de l'amateurisme.
35:53Là, il y a des bourdes manifestes
35:55mais sur lesquelles il y a une cohérence.
35:57Et cette cohérence doit par définition
35:59nous inquiéter. Ça ne veut pas dire
36:01qu'il faut faire peser le doute sur les électeurs.
36:03Mais l'autre camp est aussi
36:05inquiétant. Je vois beaucoup d'auditeurs
36:07qui me disent, et de gens autour de moi qui me disent « Je vais voter blanc
36:09parce que je ne peux pas voter
36:11pour un parti comme
36:13la France Insoumise. Je ne peux pas voter
36:15parce que je suis aussi
36:17entre les contrats. »
36:19Qu'est-ce qu'on fait dans cette situation ?
36:21Qu'est-ce qu'on fait ?
36:23Vous savez Valérie, tout le mal que je pense
36:25de la France Insoumise. La dernière fois que je suis venu sur votre
36:27plateau, j'ai dit tout le mal que
36:29je pensais de leur programme économique
36:31qui est dramatique, sans compter les
36:33différentes prises de position, notamment depuis le 7 octobre.
36:35Donc il y a un problème, la France Insoumise.
36:37Sauf que la France Insoumise ne sera pas au pouvoir
36:39la semaine prochaine. La France Insoumise n'aura pas
36:41un matignon et ne gouvernera pas la France.
36:43C'est l'enseignement majeur de l'élection
36:45législative du tour dernier.
36:47C'est pas le programme de la France Insoumise.
36:49C'est le programme
36:51du Nouveau Front Populaire.
36:53Vous avez bien vu hier
36:55l'intervention de
36:57Sophia Chikirou qui a dit
36:59« On a bien décidé entre nous que ce sera
37:01quelqu'un de la France Insoumise. »
37:03Tout le monde sait
37:05que ce ne sera pas la réalité. D'abord,
37:07pour que le Nouveau Front Populaire
37:09l'emporte dimanche prochain,
37:11ce serait une énorme surprise.
37:13Un miracle, Jean-Luc.
37:15C'est ça.
37:17Je finis dans ce cadre-là.
37:19Le programme du Nouveau Front Populaire
37:22est « moins à gauche »
37:24que le programme de François Mitterrand
37:26en 1981.
37:28En 2024, Jean-Luc.
37:30Mais c'est faux.
37:3214 tranches d'imposition,
37:35l'augmentation du SMIC
37:37à 1600 euros,
37:39vider les prisons.
37:41C'était déjà le cas en 1981.
37:43On nationalisait toutes les entreprises privées en 1981.
37:45Un impôt sur la fortune, Jean-Luc Benamias,
37:47qui porte sur la fortune professionnelle,
37:49qui porte sur le patrimoine professionnel,
37:51même Mitterrand n'avait pas fait en 1981
37:53avec l'impôt sur les grandes fortunes.
37:55Quand vous avez une tranche d'imposition
37:57sur le revenu à 80%,
37:59même François Mitterrand ne l'a pas fait.
38:01On est sur un programme
38:03qui est infiniment
38:05dangereux pour le pays.
38:07Ce programme ne compose
38:09absolument aucun danger.
38:11Il restera encore
38:13que le Nouveau Front Populaire
38:15soit majoritaire à l'Assemblée,
38:17ce qui est très loin d'être fait.
38:19Il y a certes
38:21quelques candidats et candidates
38:23de la France insoumise,
38:25mais pas l'ensemble de la France insoumise,
38:27qui sont possiblement réellement insupportables.
38:29Mais mélanger l'ensemble des candidats
38:31et des candidates de la France insoumise
38:33avec l'ensemble des candidats
38:35et des candidates des Verts,
38:37du Parti Communiste, du Parti Socialiste,
38:39de Place Publique et j'en passe,
38:41c'est de faire un amalgame
38:43complet.
38:45On le fait pour l'ORN.
38:47Pardon ?
38:49On le fait pour l'ORN.
38:51Mais pour l'ORN, c'est normal,
38:53parce que l'ORN a
38:55des positions,
38:57notamment par rapport aux migrants,
38:59des positions par rapport à la double nationalité,
39:01par rapport à l'utilisation
39:03d'un système
39:05qui veut s'attaquer à la pauvreté
39:07sans s'y attaquer. Le programme du
39:09ORN...
39:11Là tu fais,
39:13et c'est tout à fait légitime,
39:15tu fais l'article,
39:17ce n'est pas péjoratif,
39:19du programme de France Populaire.
39:21Alors moi je voudrais faire
39:23trois réponses à ce qui a été dit.
39:25La double nationalité, De Gaulle était contre,
39:27moi je suis très réservé,
39:29je peux vous citer plein de pays tout à fait
39:31démocratiques, occidentaux, où
39:33ça n'est pas possible. On ne peut pas être magistrat,
39:35on ne peut pas être élu. Les Etats-Unis,
39:37on ne peut pas être élu, naturellement,
39:39si on a une double allégeance comme ça.
39:41Moi ce n'est pas une position qui me gêne,
39:43que ce soit rappelé par un candidat.
39:45Dans la dédiabolisation,
39:47l'ORN
39:49a laissé passer
39:51ce truc-là. Deuxièmement,
39:53en ce qui
39:55concerne les
39:57plémobiles futurs,
39:59je pense aux plémobiles précédents
40:01d'En Marche,
40:03députés, on voit arriver
40:05un certain nombre d'imbéciles, c'est tout à fait incontestable,
40:07encore faut-il qu'ils soient élus.
40:09Et c'est vrai, pour gouverner
40:11un pays, pour être parlementaire en France,
40:13il faut être intelligent, il faut être capable,
40:15etc. Et moi je prends
40:17pour référence la plus
40:19grande puissance du monde,
40:21à laquelle nous sommes
40:23des vassaux. Eh bien,
40:25j'ai vu un débat, mon vieux,
40:27un débat présidentiel,
40:29avec le président en exercice,
40:31Biden, qui veut remettre
40:33un mandat de 4 ans,
40:35c'est sensationnel.
40:37En voilà un pays qui est dirigé
40:39par des gens formidables.
40:41Et puis en face, c'est à peu près le même genre.
40:43Mais qu'on arrête avec ça, quoi.
40:45On va marquer une toute petite
40:47pause, on se retrouve dans un instant et
40:49on va revenir quand même sur ces désistements
40:51et certaines situations assez
40:54Et c'était votre coup de gueule, absolument,
40:56je ne l'ai pas oublié. Ce sera tout de suite après la pub.
40:58A tout de suite.
41:00Sud Radio, le 10h midi,
41:02mettez-vous d'accord,
41:04Valérie Expert.
41:06Sud Radio, le 10h midi,
41:08mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
41:10Allez, de retour avec vous,
41:12Jean-Luc Benamias, votre coup
41:14de gueule concernait les désistements.
41:16Gabriel Attal vient de dire
41:18tous ensemble, tous pour
41:20ensemble, mais si leur candidat est en
41:22troisième position, c'est désistement.
41:24Force est de constater que le mot d'ordre n'est pas
41:26forcément respecté. C'est un coup
41:28de gueule, on va appeler ça rigolo dans la période.
41:30Justement, c'est souvent
41:32des candidats et des candidates d'ensemble
41:34qui sont arrivés troisième,
41:36qui pourraient se maintenir, et qui disent
41:38non, non, je suis troisième,
41:40mais si je calcule les résultats d'autres
41:42candidats qui n'ont pas passé le second
41:44tour, je serai devant.
41:46C'est très intéressant, mais c'est la
41:48logique même de la Ve République
41:50et du vote majoritaire,
41:52c'est effectivement du désistement.
41:54À ce niveau-là, quand même, on peut au
41:56moins leur mettre ça
41:58en positif. Le Nouveau Fonds
42:00Populaire a été d'une clarté totale.
42:02Total. Il n'y a pas
42:04d'histoire entre
42:06guillemets, entre autres, entre
42:08celles et ceux, les quelques-uns,
42:10entre insoumis, mais le reste, il y a eu
42:12désistement. Je prends l'exemple notamment
42:14par rapport à Elisabeth Borne.
42:16C'est un cas d'école. Je trouve ça
42:18rigolo parce que calculer
42:20son score du second tour en prenant les
42:22résultats d'autres candidats,
42:24c'est très fort.
42:26Alex, vous vouliez réagir aussi sur
42:28ces désistements et certains qui sont un peu
42:30baroques ?
42:32Je voulais réagir au fait que Jean-Luc
42:34a dit qu'il pouvait y avoir quelques élus
42:36insupportables au sein du Front Populaire.
42:38Excusez-moi, le mot, ce n'est pas insupportable.
42:40Le mot, c'est antisémite, Jean-Luc.
42:42Si on est honnête, d'un côté,
42:44en disant que les élus du Rassemblement
42:46national sont antisémites,
42:48sont racistes, sont homophobes,
42:50il faut être honnête de l'autre côté aussi.
42:52Il faut être honnête avec ces élus de la
42:54France insoumise. Dans ces cas-là, ils seront condamnés.
42:56Pour l'instant, ils ne le sont pas. Mais Jean-Luc, tel est
42:58le cas. Vous le savez, tel est le cas.
43:00Et ils seront condamnés à un moment ou à un
43:02autre. Vous avez des élus antisémites.
43:04Vous avez des élus homophobes.
43:06Je suis désolé, je vais être attaqué en
43:08justice pour...
43:10Je ne sais plus quel est le terme.
43:12Il m'échappe. Diffamation.
43:14Merci Régis.
43:16Ils auront même le terme.
43:18Mais la vérité, je suis désolé,
43:20c'est qu'on ne peut pas avoir deux poids,
43:22deux mesures. Ce qu'ils font dimanche soir,
43:24ce que fait dimanche soir Jean-Luc Mélenchon
43:26en arrivant à parler
43:28le premier et en mettant derrière lui Rima Hassan
43:30habillé d'un caissier, c'est pour
43:32provoquer un vote communautaire. C'est aussi pour
43:34provoquer une certaine forme de
43:36réveil chez certains électeurs
43:38parce que l'antisémitisme, parce que
43:40l'antisionisme, parce que tout ce que vous voulez.
43:42Moi, effectivement, mon coup de gueule
43:44à ce que vous venez de dire Jean-Luc, c'est
43:46de voir qu'un candidat
43:48ensemble puisse se désister
43:50au profit de David Guiraud dans la huitième circonscription
43:52du Nord, ça me rend dingue.
43:54Mais vraiment, ça me rend dingue.
43:56C'est la logique. Non, ce n'est pas la logique.
43:58Ce n'est pas la logique. Parce que quand vous tenez des
44:00propos pendant des semaines, pendant des
44:02mois, où vous dites que les élus de la France insoumise
44:04ne sont pas républicains, parce que
44:06certains, et vous avez raison de le dire,
44:08ceux d'ailleurs qui sont républicains, sont carrément purgés
44:10par Jean-Luc Mélenchon et la direction de la France insoumise
44:12en disant qu'on n'en veut pas.
44:14L'histoire interne.
44:16L'histoire interne, mais pour résultats externes.
44:18Excusez-moi. Ils vont siéger à l'Assemblée
44:20nationale. Mais ceux qui sont
44:22dans la ligne du parti,
44:24c'est-à-dire on est contre Israël,
44:26on est contre
44:28la lutte contre l'antisémitisme, et je suis désolé
44:30si c'est le cas, vous avez un député qui est
44:32réélu au premier tour à Marseille,
44:34Sébastien Deslogueux, pour ne pas le nommer,
44:36sa première réaction, c'est celui, vous savez, qui avait montré
44:38le drapeau palestinien dans l'hémicycle, sa première réaction,
44:40c'est de quoi ? C'est de dire, je reviens
44:42avec mon drapeau dans l'hémicycle. Vous trouvez ça
44:44malin ? Vous trouvez que ça apaise la société
44:46française ? Vous trouvez que ça peut apaiser
44:48un quelconque front républicain ?
44:50Et moi, ça me rend dingue, parce que
44:52quand vous voyez ce candidat Tariq Mehdi
44:54qui dit qu'il se présente devant
44:56David Guéraud au premier tour pour dire, je lutte
44:58contre le racisme et l'antisémitisme,
45:00et qu'on apprend
45:02le lendemain qu'il se désiste, alors qu'il
45:04n'avait même pas demandé, au passage,
45:06je veux dire, il n'avait pas demandé l'étiquette ensemble,
45:08c'est Emmanuel Macron, indirectement
45:10ou indirectement, et le parti qui lui avait
45:12adressé cette étiquette, il se désiste,
45:14et en plus, il n'a pas la voie d'être Guéraud. Mais quelle
45:16cohérence dans tout ça vous voulez avoir ?
45:18Comment vous voulez que les Français derrière
45:20ne se disent pas, c'est tous pareil, tous pourris
45:22ces politiques ? Comment vous voulez
45:24qu'on puisse à un moment donné croire
45:26au vote encore aujourd'hui dans notre pays ?
45:28Et malheureusement, le Rassemblement
45:30National surfe là-dessus,
45:32surfe là-dessus, et dimanche, il sera
45:34en cours. Il n'empêche
45:36qu'il n'y a jamais eu autant de participation aux élections
45:38législatives que depuis 43 ans.
45:40Et ce sera le cas au second tour.
45:42Vous avez raison, mais avec quel résultat ?
45:44Et quel résultat ? Un résultat
45:46qui paraît, je l'ai dit tout à l'heure,
45:48totalement ingérable au niveau
45:50de la Ve République.
45:52Vous savez, sur les désistements,
45:54globalement,
45:56tous les partis le font.
45:58Il y a un parti qui ne joue
46:00pas du tout de jeu des désistements
46:02républicains, c'est le parti
46:04LR. Et je trouve ça
46:06en réalité extrêmement...
46:08Oui, ou ce qu'il en reste. Je trouve ça
46:10extrêmement préoccupant, et je trouve ça
46:12d'ailleurs... Il y a un
46:14petit côté charognard
46:16dans ce parti,
46:18comme s'il se délectait d'un effondrement
46:20du système pour espérer se reconstruire derrière.
46:22Moi, il y a un cas, par exemple,
46:24chez LR, qui m'interpelle.
46:26C'est, par exemple, ce qui se passe en Corrèze.
46:28Vous avez un candidat LR qui est arrivé 3e,
46:30un candidat RN
46:32qui est en 2e position après François Hollande.
46:34François Hollande, on a
46:36critiqué énormément
46:38les Insoumis depuis tout à l'heure, et à raison.
46:40On ne peut pas dire que François Hollande
46:42soit quelqu'un qui soit un danger pour la République.
46:44C'est moins compliqué.
46:46Il a même plutôt été...
46:48En tous les cas, à partir de 2014,
46:50il a été un président
46:52qui a eu une action
46:54plutôt favorable, d'ailleurs, sur l'économie française.
46:56Il a réussi
46:58à fédérer, malgré tout,
47:00la société française, malgré toutes ses difficultés, etc.
47:02Ce n'est pas
47:04un homme pour qui j'ai voté.
47:06Ce n'est pas un homme pour qui je voterais.
47:08Mais, à l'évidence, François Hollande fait partie du camp républicain
47:10et est plutôt
47:12pro-business. Donc, le candidat LR
47:14aurait logiquement dû
47:16se retirer pour laisser
47:18François Hollande gagner cette circonscription.
47:20Il ne le fait pas et donc prend
47:22potentiellement le risque de voir le candidat
47:24RN gagner. Et ce qui se passe
47:26dans cette circonscription de Corrèze, vous le voyez dans plein
47:28de circonscriptions où vous avez cette attitude
47:30des LR suicidaires
47:32qui veulent amplifier
47:34la situation de chaos. Et moi, j'en veux énormément
47:36à ce parti-là, parce que si ce parti-là avait accepté
47:38il y a quelques années de travailler
47:40sur une coalition de gouvernement avec Emmanuel Macron,
47:42avec Renaissance,
47:44nous aurions eu
47:46un pays qui aurait eu une majorité absolue
47:48à l'Assemblée nationale sur la base d'un contrat de gouvernement.
47:50Il ne s'agit pas de faire alliance ensemble
47:52sur rien, mais je l'avais dit et je l'avais répété
47:54sur un nombre de réformes bien définies.
47:56Ils auraient négocié, ils auraient dit ça c'est important pour nous,
47:58on vient avec toi et on fait une majorité, si
48:00il y a ça, si il y a ça, si il y a ça. Emmanuel Macron
48:02il n'avait pas d'autre choix, il aurait dit ben banco, on le fait.
48:04On aurait eu une majorité absolue, la France
48:06aurait été gouvernée, il y aurait eu
48:08des décisions et des réformes
48:10qui auraient été prises et il n'y aurait pas eu de dissolution
48:12de l'Assemblée nationale. Donc, je crois que
48:14on sous-estime la dimension
48:16et je vais employer un mot,
48:18la dimension parasitaire de ce mouvement
48:20qui s'accroche à ce qu'il a été,
48:22qui a empêché finalement la recomposition
48:24politique de se faire et qui aujourd'hui
48:26par ses noms d'existement contribuent
48:28à accélérer l'effondrement d'un système alors qu'il
48:30pourrait justement arrondir les angles
48:32et faire en sorte que la démocratie
48:34en sorte grandit.
48:36Raphique, c'est quand même difficile pour un parti qui a explosé
48:38en plein vol avec un épisode
48:40incroyable, on a tout vu
48:42dans cette élection, avec
48:44M. Ciotti occupant le local.
48:46Comment voulez-vous qu'il se redresse ?
48:48Moi je pense que, évidemment la France a besoin
48:50d'une droite démocratique réellement existante.
48:52Ils vont mettre un certain temps à se reconstruire.
48:54Deux petites observations rapides.
48:56Deux petites observations rapides.
48:58Premièrement, toutes les études
49:00démontrent que les gens ne suivent plus les consignes.
49:02Moi,
49:04les candidats disent
49:06je me désiste, tu fais bien ce que tu veux,
49:08je ferai ce que je veux.
49:10Donc, ça c'est devenu général. Deuxièmement,
49:12c'est l'échec,
49:14c'est désistement dans tous les sens,
49:16c'est l'échec de
49:18la stratégie
49:20de la grande quinzaine antifasciste.
49:22C'est terminé. Le castorisme
49:24ne fonctionne plus.
49:26On ne peut pas dire, mais comment ça se fait ?
49:28Chacun se définit,
49:30y compris en fonction de ses propres
49:32intérêts. Vous avez quelqu'un, il ne va pas
49:34se désister parce qu'il se dit, lui il va partir
49:36au national, donc je le laisse, mais ensuite
49:38moi, au plan local, il n'y a plus de cumul,
49:40au plan local je vais pouvoir. Je prends juste
49:42ce petit exemple. Non, je pense que
49:44le système qui consistait
49:46à diaboliser, à faire
49:48soi-disant un arc républicain, ne fonctionne
49:50plus. Et il ne fonctionne plus aussi
49:52pour une bonne raison, c'est que
49:5412 millions de gens ont voté
49:56pour le RN, et au sein
49:58de ces électeurs, ce sont essentiellement
50:00les couches populaires,
50:02qui sont exclus.
50:04Il n'y a pas un ouvrier à l'Assemblée nationale, il n'y en avait pas,
50:06qui sont totalement,
50:08je veux dire, exclus du fonctionnement
50:10de ce pays, au profit des agglomérations.
50:12On en a parlé, merci Alex.
50:14Je crois que
50:16ce bazar que vous décrivez,
50:18c'est le fruit d'une
50:20mutation extrêmement importante,
50:22au sein de laquelle il va falloir qu'on réussisse
50:24à faire tourner la boutique.
50:26Oui, c'est pas
50:28gagné, mais on va être optimistes
50:30comme
50:32Rafik Smati. Je vous lis juste
50:34Laurent Bazin, un confrère, qui dit
50:36le problème du barrage, c'est qu'il
50:38engage les partis, mais pas les
50:40électeurs, et je crois que c'est assez
50:42juste, c'est qu'aujourd'hui les électeurs
50:44voteront comme ils veulent.
50:46Après Valérie, il y a quand même
50:48la règle mathématique, quand vous vous
50:50désitez, forcément, ça
50:52favorise l'un des deux candidats, et
50:54ça favorisera tous les candidats qui sont
50:56par Assemblée nationale, ça il faut le reconnaître,
50:58donc c'est mathématique.
51:00Merci à tous les quatre,
51:02dans un instant André Bercoff, très bonne journée
51:04sur Sud Radio, à demain.