Mettez vous d'accord avec Judith Waintraub, grand reporter au Figaro Magazine, Jean Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être" et Benjamin Cauchy, chef d’entreprise
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:06 Et on continue ce 10h30 avec les débats, avec pas mal d'actualités aujourd'hui autour de Mayotte,
00:12 évidemment, de notre sondage à propos des Européennes.
00:16 Le Rassemblement National est toujours largement en tête.
00:20 Bref, beaucoup de sujets avec vous et avec Judith Veintraud.
00:22 Bonjour Judith, ça fait un moment qu'on ne vous avait pas vue.
00:25 Depuis qu'on est exilé au port de Paris, voilà.
00:30 Grand reporter au Figaro Magazine, Jean-Claude Beaujour,
00:33 avocat, président du Forum Transatlantique.
00:35 Bonjour Jean-Claude.
00:36 Bonjour Régérique.
00:37 Alex Darmon, fidèle journaliste politique.
00:41 Je rappelle votre documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être"
00:45 qui est toujours sur la plateforme de France 5 avec le replay qui cartonne.
00:49 Il reste plus longtemps que prévu.
00:50 Ça marche très bien, consacré à Éric Dupond-Moretti.
00:54 Vous avez également une chaîne YouTube de débat, "Les Indécis".
00:58 Benjamin Cochy, bonjour, chef d'entreprise.
01:01 Merci à vous d'être là ce matin.
01:04 Je vous l'ai dit, Mayotte, les Européennes, les Jeux Olympiques aussi.
01:07 Ne partez pas, c'est une connerie, a dit Anne Hidalgo.
01:10 Alors que tous les jours on nous dit "Ne commandez pas",
01:13 "Ne faites pas ci, ne faites pas ça".
01:15 Ça m'a fait un petit peu sourire.
01:18 Mathieu, on va commencer avec un...
01:20 Pardon ?
01:21 On pourrait enfin être libre de quelque chose.
01:24 J'entends beaucoup de "Ne faites pas", "Ne faites".
01:27 Je ne sais pas.
01:28 On va commencer avec vous, Jean-Claude, avec un hommage à Robert Badinter.
01:34 On en a beaucoup parlé, évidemment, depuis jeudi.
01:37 Mais vous vouliez...
01:38 Vous êtes avocat.
01:40 Évoquez peut-être ce qu'il a représenté pour vous.
01:44 Absolument.
01:45 La raison pour laquelle je voulais revenir sur Robert Badinter,
01:48 c'est qu'on a entendu beaucoup de choses.
01:50 Tout le monde, unanimement, de la droite à la gauche,
01:52 même les extrêmes, reconnaissent la personnalité de Robert Badinter
01:58 comme ayant été un homme qui a marqué son temps,
02:01 qui a été une conscience morale, non seulement pour la gauche,
02:04 mais pour le pays tout entier.
02:06 Pour autant, j'ai le sentiment parfois que tous ceux qui rendent hommage,
02:10 en tout cas un certain nombre d'entre eux,
02:12 ne tirent pas toutes les conséquences de leur hommage,
02:15 parce que Robert Badinter, au-delà de la peine de mort,
02:18 au-delà du fait qu'il avait beaucoup travaillé pour dépénaliser l'homosexualité,
02:23 Robert Badinter, avec, je le rappelle,
02:26 parce que pour moi c'est important, avec Élisabeth,
02:28 formait un couple engagé,
02:31 un couple au service des valeurs de la République.
02:34 On pouvait être ou ne pas être d'accord avec Élisabeth Badinter,
02:38 être ou ne pas être d'accord avec Badinter sur tel ou tel aspect,
02:42 mais c'était le symbole même de l'universalisme.
02:44 C'était le symbole même de ce que la France peut produire,
02:47 tous deux ayant des origines, ce qu'on pourrait appeler des "origines étrangères",
02:52 je fais rapide, et qui ont montré que finalement,
02:55 cette France-là, la France qui a eu sa part sombre,
03:01 était capable aussi de produire un grand universitaire,
03:04 parce que Robert Badinter c'était avant tout un agrégé de bois,
03:06 un grand universitaire, attaché à un certain nombre de principes.
03:10 J'ai retenu de ce qu'il nous laisse,
03:14 c'était la réflexion, la raison, la liberté, la vérité,
03:19 et j'ai envie de dire, lorsque je vois de la manière dont nous fonctionnons aujourd'hui,
03:23 et je pense que nous aurons l'occasion d'en parler,
03:25 j'ai le sentiment que la vérité n'importe plus,
03:28 j'ai le sentiment que la raison l'emporte,
03:30 et je cherche encore de la part d'un certain nombre de ceux
03:33 qui lui ont rendu hommage, concrètement,
03:36 de la manière dont ils mettent en oeuvre l'universalité,
03:39 les valeurs de la République, l'absence de communautarisme,
03:42 la lutte contre le communautarisme,
03:44 et de faire en sorte que l'individu prime
03:46 avant d'être de telle ou de telle origine.
03:49 Voilà, Elisabeth et Robert Badinter,
03:51 alors je dis "étaient" parce que Robert Badinter est décédé,
03:54 mais ensemble, le couple était véritablement un couple engagé
03:58 pour la laïcité, la démocratie, et ce que nous représentons,
04:01 ce pour quoi nous travaillons tous les jours.
04:03 Voilà ce que je voulais dire.
04:05 - Oui, pour Elisabeth, on pourrait aussi souligner le féminisme,
04:09 puisqu'elle s'ouvre l'honneur du féminisme
04:12 à une époque où les néo-féministes le foulaient au pied tous les jours.
04:17 - C'est le sens de mon propos.
04:19 - Tous les jours et en toute occasion.
04:22 J'ajouterais à la liste des qualités de Robert Badinter,
04:26 une qualité qui nous manque cruellement aujourd'hui,
04:29 notamment chez Emmanuel Macron,
04:31 c'est la cohérence que donne la conviction.
04:34 Je regarde le parcours de Robert Badinter,
04:38 je ne vois pas une occasion où il se soit contredit
04:42 par opportunisme, par intérêt politique immédiat ou par électoralisme.
04:47 Et ça c'est absolument remarquable,
04:50 à un moment où Emmanuel Macron nous inflige tous les jours
04:54 la preuve du délire dans lequel on peut tomber
04:57 quand on n'a absolument pas de conviction, donc pas de ligne.
05:01 - Mais pour cela, il faut encore être dans la réflexion,
05:05 véritablement dans la raison, il faut savoir réfléchir,
05:07 il ne passe cette décision.
05:09 - Oui, bien sûr, c'est ça qui donne aussi de la conviction,
05:11 c'est parce qu'on est dans la profondeur.
05:13 - Un sens de l'histoire aussi, pour pouvoir avoir cette aura.
05:17 Robert Badinter, j'ai un souvenir de lui,
05:19 j'ai eu la chance de le rencontrer quand j'étais jeune journaliste
05:22 pour préparer une interview avec lui.
05:24 Je rajouterais à toutes ses qualités aussi le fait
05:26 qu'il vous parlait normalement, il ne vous prenait jamais de haut.
05:29 Vous pouviez avoir 20 ans, c'était mon cas à l'époque.
05:32 Il vous procédait comme son égal,
05:34 et il essayait de vous apprendre des choses avec bienveillance tout le temps.
05:37 Donc moi c'est quelqu'un qui m'a marqué,
05:39 parce qu'il a arrêté la politique il y a longtemps,
05:42 et sa parole était toujours aussi importante.
05:44 C'est-à-dire que les gens se battaient pour l'avoir sur un plateau,
05:46 pour l'entendre et pour avoir son avis et son analyse.
05:49 Donc l'hommage qu'il lui fera rendu mercredi Place Vendôme,
05:51 d'ailleurs je trouve que c'est pour le coup une très belle initiative,
05:54 de le rendre Place Vendôme, sera à mon avis suivi
05:57 par des millions de Français.
05:59 - Oui, oui, en tout cas ça change, ce ne sera pas les Invalides,
06:03 mais Place Vendôme.
06:05 Benjamin Cochy ?
06:07 - Oui, nul ne peut effectivement contester,
06:10 comme le disait Judith, la cohérence intellectuelle et politique
06:13 de Robert Banninter.
06:15 Je mettrais un bémol à ce vibrant hommage
06:18 de la bien-pensance permanente que l'on entend sur tous les écrans
06:21 et sur toutes les ondes.
06:23 Il est quand même une des figures socialistes
06:25 qui incarnent finalement cette déliquéssance française
06:29 que nous constatons aujourd'hui.
06:31 Donc effectivement, il a fait de très belles choses,
06:34 il est cohérent et c'est un homme respecté,
06:36 mais il fait quand même partie de ce cartel des gens socialistes
06:39 qui au-delà des avancées sociétales, sans doute qu'il faut lui reconnaître,
06:43 sur le plan judiciaire, sur le plan du laxisme judiciaire,
06:47 voilà, je pense qu'il faut aussi avoir cette honnêteté intellectuelle
06:53 comme lui l'a toujours eue, de pouvoir remettre aussi sur la table
06:56 des points de désaccord que l'on peut avoir avec ce grand homme.
06:59 - Juste une précision, nous ne sommes pas,
07:02 enfin moi en tout cas je ne suis pas dans la bien-pensance
07:04 parce que je viens de dire qu'on pouvait ne pas être d'accord
07:07 avec telle ou telle mesure, aussi bien avec lui qu'avec Elisabeth.
07:13 Maintenant, c'était un homme, et quel que soit le résultat auquel il parvenait,
07:17 il disait "prenons le temps de la réflexion, regardons les faits, la vérité",
07:22 c'est un peu cela.
07:23 Alors après on peut effectivement, et vous avez raison de dire
07:26 qu'il peut y avoir une forme de désaccord, mais il n'empêche qu'on ne,
07:32 vous voyez, on ne cède pas à la facilité du tribunal de l'opinion en public,
07:37 de la rapidité, il y a un problème, il y a tout de suite une mesure
07:40 dans les 5 secondes pour finalement ne rien y avoir.
07:42 C'est aussi cela qui mène à une forme de déguissance.
07:45 - Et on ne cède pas à la débagogie, parce que par exemple,
07:47 il en a des points de son bilan, moi, qui ne me sentent pas positifs,
07:54 mais qui suis-je pour le dire ?
07:57 - Comme R.Sylvain Soudet, malgré ses désaccords du Ré-Hommage.
08:03 - C'est la façon dont il a fait en sorte que le préambule de la Constitution
08:07 soit pris en compte par le Conseil Constitutionnel dans ses contrôles de la loi,
08:12 et qui a, je le pense, mais Jean-Claude est beaucoup plus féru que moi dans ces sujets,
08:18 lancé une dérive d'horreur aujourd'hui.
08:23 - Je vous propose qu'on marque une petite pause maintenant,
08:27 il reste à peine une minute avant le journal,
08:30 donc on va revenir évidemment sur de nombreux sujets.
08:33 On va parler avec vous, Judith, de la DPE,
08:36 du diagnostic énergétique sur les petites surfaces,
08:40 ça fait partie aussi de l'actualité,
08:44 et puis de Greta Thunberg, qui était à Castre ce week-end.
08:49 A tout de suite.
08:50 - Elle est venue comme Sud Radio. - Parlons vrai.
08:54 - Sud Radio. - Parlons vrai.
08:56 - Sud Radio, au cœur de la mêlée.
08:58 - Salut à tous, c'est François Trillot, sur Sud Radio, vous le savez,
09:01 on est au cœur de la mêlée, ce soir, à 20h, pour débriefer de l'actualité du rugby,
09:05 avec Yoann UG, Philippe Spanguero et nos invités.
09:08 Les Français se sont-ils remis sur de bons rails dans ce tournoi,
09:11 après leur victoire en Écosse ? Faut-il opérer quelques changements
09:14 pour le prochain match face au bleu ?
09:16 Venez en discuter avec nous, avec Yoann et avec Philippe,
09:18 sur la chaîne de Sud Radio, la radio du rugby, c'est ce soir, à 20h.
09:21 - Sud Radio, au cœur de la mêlée. - Je vous attends au 0826 300 300.
09:26 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
09:32 - Je dois vous dire que nous sommes fascinés par l'annonce
09:35 que nous venons d'entendre du retour d'ACDC,
09:38 Judith Weintraub nous a dit "mise au moins 100 ans".
09:41 Effectivement, le premier concert, c'était en 73,
09:44 très loin des Rolling Stones et des Beatles.
09:47 ACDC, c'était "Highway to Hell", entre autres chansons.
09:53 On va peut-être vous la faire entendre dans un instant,
09:55 Judith Weintraub, "Va en porter un".
09:57 - Et ben voilà.
09:59 - Ça va être un...
10:05 Ça va être un concert de papy du rock, mais je crois que c'est des chansons...
10:10 - C'est très dur, Valérie. - J'adore, moi.
10:13 - Ah bon, vous êtes jeune et vous aimez essayer.
10:15 - Oui, il y a des jeunes qui aiment beaucoup nos musiques anciennes.
10:19 - Très bien. Judith Weintraub, grand reporter au Figaro Magazine,
10:22 Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique,
10:25 Alex Darmon, journaliste politique,
10:27 vous dirigez la chaîne "Les Indécis" sur YouTube
10:30 et vous êtes l'auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être
10:34 et qui ne voulait pas l'être".
10:36 Ça aurait pu être le titre.
10:38 C'est en replay sur France 5 et Benjamin Cochy,
10:41 chef d'entreprise Mayotte, Gérald Darmanin veut mettre fin aux droits du sol.
10:47 Les Européennes avec le RN, un nouveau sondage IFOP,
10:50 Fille du ciel pour Sud Radio, le RN largement en tête.
10:53 Et puis ne partez pas, c'est une connerie, dit Anne Hidalgo,
10:56 aux Parisiens qui veulent quitter Paris pendant les Jeux Olympiques.
11:01 On continue notre tour de table avec vous.
11:05 On va partir dans le sud avec vous, Benjamin Cochy,
11:09 avec ses manifestations ce week-end contre le projet d'autoroute de la 69
11:14 et la venue de Greta Thunberg.
11:16 Et oui, et finalement ce petit dicton,
11:19 "Si tu ne vas pas à Greta, Greta viendra à toi",
11:22 c'est réalisé puisque j'ai eu la chance d'aller voir,
11:25 à quelques dizaines de kilomètres de la maison,
11:28 la venue exceptionnelle, la star mondiale de l'environnement,
11:32 de l'écologie, Greta Thunberg.
11:35 Une fois que j'ai fait cette présentation très louable,
11:38 juste vous faire remarquer l'arnaque Greta Thunberg finalement.
11:43 Elle est venue contester l'implantation, le développement
11:47 d'une autoroute, déjà partiellement,
11:50 qui relierait Castres à Toulouse
11:53 et qui permettrait de désenclaver un bassin de vie de plus de 100 000 habitants.
11:57 - Qui coûterait un pognon de dingue aussi,
12:00 pardon, je dis qui coûterait un pognon de dingue
12:03 pour faire gagner 20 minutes.
12:06 - Une demi-heure.
12:09 - Bref, ne soyons pas sur le...
12:12 Allez-y, vous vouliez parler de Greta Thunberg.
12:15 - Oui, je voulais vous parler de Greta Thunberg.
12:18 Ce que je veux dire par là, c'est que je me sens déjà
12:21 en train de relativiser la pertinence de ce projet.
12:24 Je peux vous assurer que pour les Tarnais,
12:27 pour les centaines de milliers de Tarnais ou de Toulousains,
12:30 ça permettra de faire du développement économique,
12:33 ça permettra de déconcentrer la ville de Toulouse
12:36 et de redonner un peu de vitalité à la ruralité.
12:39 Je pensais que ça faisait partie de l'ADN également de l'écologie de demain
12:42 que de s'intéresser à la ruralité et de faire en sorte
12:45 que la ruralité continue à exister.
12:48 Il semble pour autant que Greta Thunberg, au lieu de s'atteler à attaquer la Chine,
12:51 qui est l'un des plus gros producteurs de CO2 au monde
12:54 avec ses usines de charbon partout,
12:57 ou les États-Unis qui font partie des plus gros pollueurs du monde,
13:00 non, Greta Thunberg préfère venir ici en Occitanie
13:03 pour s'occuper finalement des Tarnais.
13:06 Donc elle va traverser la planète,
13:09 elle est venue des États-Unis jusqu'à l'aéroport de Toulouse,
13:12 je ne vous parle pas de l'impact de carbone,
13:15 ça serait taquin, mais pour empêcher, elle traverse le monde
13:18 pour venir empêcher des Tarnais de se déplacer à 30 km de chez eux.
13:21 J'ai trouvé ça un peu pathétique et j'aurais préféré
13:24 qu'elle s'attèle à des véritables projets.
13:27 Et à travers cela, il y a ce process de culpabilisation permanent
13:30 des petites gens, des "ploucs" comme dit Bernard Carayon, le maire de Lavore.
13:33 On nous fait culpabiliser d'être des pollueurs,
13:36 d'être des assassins de la nature
13:39 et on se prend des coups de moraline
13:42 par des gens qui passent leur temps en avion
13:45 et à traverser la planète.
13:48 C'est juste pas audible, surtout qu'il y a, comment dirais-je,
13:51 avec moins de 0,1% des gaz à effet de serre
13:54 produits par la France, je pense que nous ne sommes pas
13:57 le bon punching ball pour servir les intérêts de Greta Thunberg.
14:00 Il y a beaucoup de polémiques autour de ce projet
14:03 d'autoroute qui va quand même coûter extrêmement cher.
14:06 Effectivement, je ne suis pas dans la région
14:09 mais je me dis qu'aujourd'hui, on peut peut-être réfléchir
14:12 à ce projet qui date d'il y a plus de 30 ans.
14:15 Vous évoquez Greta Thunberg, mais sur le fond,
14:18 je ne sais pas si quelqu'un connaît un peu le dossier.
14:21 Il y a eu énormément de recours. Ce n'est pas un projet
14:24 qui a été décidé sur un coin de table et appliqué
14:27 sans consulter personne. Énormément de recours.
14:30 Ils ont tous été perdus.
14:33 Il en reste un autour de l'écologie,
14:36 la venue de Greta Thunberg.
14:39 Juste un mot sur Greta Thunberg.
14:42 Vous savez que Greta Thunberg, c'est une entreprise
14:45 avec agence de com, absolument une marque.
14:48 Elle avait eu un petit coup de mou ces derniers temps.
14:51 Et apparemment, pour
14:54 rebooster son audience,
14:57 elle a décidé de mettre
15:00 le keffieh, ce foulard
15:03 palestinien.
15:06 Est-ce que ça va marcher ?
15:09 - Ça a l'air, parce qu'elle est en tournée en France.
15:12 Elle n'est pas que chez vous. - Elle est allée à Bordeaux également.
15:15 - Ça rajoute à l'extrême toxicité du discours de Thunberg.
15:18 - Le coût de l'autoroute, 450 millions d'euros
15:21 dont 23 millions de subventions de l'État.
15:24 Il y a eu plus de 500 réunions publiques.
15:27 On ne va pas parler du fond, mais effectivement, Greta Thunberg
15:30 ce week-end
15:33 était
15:36 là pour protester contre ce projet d'autoroute.
15:39 Alex Zarmont, vous, c'est un coup de gueule ?
15:42 - Oui, c'est un coup de gueule. Vous savez que j'aime beaucoup le sport.
15:45 C'est un coup de gueule sur un match qui s'est déroulé jeudi dernier.
15:48 Un match qui a opposé l'équipe de basketball féminine israélienne
15:51 à l'équipe de basketball féminine irlandaise.
15:54 Et les Irlandaises n'ont pas voulu serrer la main
15:57 des joueuses israéliennes avant le match.
16:00 Il y a eu une petite polémique parce que les Irlandaises
16:03 voulaient faire annuler le match pour boycotter Israël.
16:06 Ce que a refusé la FIBA, la Fédération Internationale de Basketball.
16:09 Elle a juste déplacé le match à Riga.
16:12 Mais malgré cela, les Irlandaises ne sont pas venues
16:15 sur le centre du parquet pour les hymnes nationaux et n'ont donc
16:18 pas serré la main de leur homologue israélienne.
16:21 Ça m'a vraiment énervé. Très honnêtement, parce qu'on nous répète
16:24 à longueur de journée, à longueur de semaine, qu'il ne faut pas politiser le sport.
16:27 Et là, c'est exactement ce qui s'est passé.
16:30 On a politisé un événement sportif.
16:33 Ce n'était pas le premier, puisqu'une judocate turque avait refusé
16:36 au mois de novembre dernier de serrer la main d'une Israélienne.
16:39 Et depuis longtemps, plein de sportifs refusent de serrer la main
16:42 aux Israéliens. Mais ça m'a encore plus énervé. Je vais vous dire pourquoi.
16:45 C'est parce que ce sont des femmes. Ce sont des femmes
16:48 qui n'ont pas voulu serrer la main à d'autres femmes après ce qui s'est passé
16:51 le 7 octobre dernier en Israël. On sait qu'il y a eu
16:54 des attentats, des meurtres, des assassinats.
16:57 Mais on sait surtout qu'il y a eu des féminicides, des viols,
17:00 des meurtres, des femmes. Parce que c'était des femmes.
17:03 Et ces femmes-là, irlandaises, qui trouvent ça malin,
17:06 qui trouvent ça intéressant, intelligent, de ne pas venir serrer
17:09 les mains de femmes israéliennes, je trouve ça dégueulasse
17:12 et scandaleux. Et puis surtout, ça fait monter une petite musique.
17:15 Depuis quelques mois, on entend ça. Et même en France.
17:18 - Il y a la France Insoumise, Emmanuel Bompard,
17:21 ce matin, qui a répété qu'il ne souhaitait pas
17:24 qu'il y ait le drapeau israélien.
17:27 - Que les Israéliennes, les Israéliennes,
17:30 viennent avec leur drapeau.
17:33 - On le fait bien pour les Russes, donc pourquoi pas pour les Israéliennes ?
17:36 - Est-ce qu'ils l'ont demandé pour les Ouïghours ? - Non.
17:39 - Est-ce qu'ils l'ont demandé pour les Chinois par rapport aux Ouïghours, les Insoumis ?
17:42 - Non, mais surtout, en quoi l'invasion de l'Ukraine
17:45 par la Russie est-elle comparable
17:48 à la riposte israélienne
17:51 après le massacre et le pogrom
17:54 perpétré par le Khamas du 7 octobre ?
17:57 En quoi c'est comparable ? Je voudrais qu'on m'explique.
18:00 - C'est très grave, juste pour terminer, parce que ça veut dire qu'on participe
18:03 en quelque sorte à ce que veulent plein de pays arabes, c'est-à-dire
18:06 Rayé, Israël, De La Carte, l'oublier et ne plus
18:09 en parler. Juste pour terminer, je vous donne le résultat du match quand même,
18:12 puisque j'aime le sport. Souvent on dit que c'est important de participer au sport,
18:15 mais les Israéliennes ont gagné 87 à 57.
18:18 Le résultat, quelquefois, peut faire plus du bien que de participer.
18:21 - Oui, juste pour compléter ce qui vient
18:24 d'être dit, je crois qu'il faut une
18:27 certaine cohérence et lorsque
18:30 on disait à l'instant Rayé, Israël,
18:33 De La Carte, je veux dire, c'est se dire
18:36 on va rester en guerre complètement. Ça n'a pas de sens
18:39 et ceux qui vont dans ce sens-là, voyez on parlait de réflexion
18:42 tout à l'heure, plutôt que de travailler
18:45 à la fameuse solution dont on a beaucoup
18:48 parlé depuis un certain temps, eh bien non,
18:51 ne pas faire s'accrocher à des
18:54 positions extrêmes, des positions
18:57 radicales, et le mot radical est même faible dans ce cas-là,
19:00 puisque vous dites, Benjamin dit bien,
19:03 Rayé. Non, on sait bien que ça ne se fera pas.
19:06 Ça ne se fera pas, donc dire
19:09 qu'on a une démarche qui consiste à viser
19:12 à Rayé, c'est dire, eh bien, on veut simplement rester en guerre.
19:15 Et je vais vous dire ce qui est dramatique de la part de ceux et celles,
19:18 quel que soit leur camp, quelle que soit leur origine, qui sont dans cette
19:21 logique-là, nous nous sommes tranquilles en Europe,
19:24 globalement, par quelques attentats, nous sommes tranquilles
19:27 en Europe en disant, eh bien, il faut se faire la guerre.
19:30 Mais qui, et vous parlez de femmes qui ont été éventrées,
19:33 vous parlez de choses qui sont horribles, qui le vit ? Voilà.
19:36 C'est tout. Moi, je voudrais quand même préciser, c'est très bien
19:39 de dire, il y a des positions extrêmes, mais des positions extrêmes
19:42 cultivent la guerre et à un moment donné, il faut peut-être
19:45 penser aux solutions. - On peut peut-être profiter
19:48 de ce sujet pour saluer la libération par les
19:51 Israéliens de deux otages ce matin
19:54 à Rafah. Rafah, point de passage entre la bande
19:57 de Gaza et l'Egypte, Rafah fermé.
20:00 Quand on parle du blocus, on dit toujours blocus
20:03 israélien, on ne parle jamais du blocus égyptien.
20:06 Les égyptiens ne veulent surtout pas, surtout pas
20:09 des Palestiniens chez eux. Les images sont impressionnantes
20:12 de ce mur avec des barbelés,
20:15 des murs immenses effectivement, les égyptiens
20:18 qui refusent d'accueillir les Palestiniens.
20:21 Et la communauté internationale qui dit qu'il ne faut pas
20:24 mener une nouvelle opération à Rafah, quand ce matin vous voyez
20:27 qu'il y a deux otages qui ont été libérés par des civils
20:30 palestiniens, vous vous dites que la situation est bien
20:33 plus compliquée que toutes les condamnations qu'on entend en ce moment.
20:36 Et puis continuons sur ce sujet, les tunnels
20:39 qui ont été construits sous l'UNRWA,
20:42 c'est-à-dire cet organisme de l'ONU
20:45 spécialement créé au Proche-Orient pour les Palestiniens
20:48 qui n'étaient pas au courant de ces tunnels
20:51 qui existaient sous leur immeuble.
20:54 Ça fait vraiment prendre les gens pour des idiots.
20:57 Benjamin ?
21:00 Oui, ben voyons, on sent quand même
21:03 un lien extrêmement
21:06 litigieux entre cette institution internationale
21:09 et le Hamas. Je ne suis pas finalement
21:12 étonné pour revenir à Manuel Bompard
21:15 finalement, qui avait envoyé ses quelques troupes
21:18 la semaine dernière à cet endroit-là même, quasiment,
21:21 et qui aujourd'hui réclame
21:24 de nouveau que les sportifs israéliens
21:27 ne puissent pas défiler. Je pense qu'il participe
21:30 quand même à souffler sur les braises de l'antisémitisme
21:33 qui ont redémarré de façon extraordinaire
21:36 et fulgurante depuis le 7 octobre. On sent quand même derrière
21:39 qu'il y a des intentions électoralistes et que la stratégie
21:42 mise en place par Jean-Luc Mélenchon, qui essaie
21:45 de draguer l'électorat musulman en France,
21:48 continue par la voie de Manuel Bompard. Donc j'y vois
21:51 au-delà de stratégies géopolitiques
21:54 et d'avoir une vision internationale sur le Moyen-Orient,
21:57 j'y vois plutôt un intérêt pour la France insoumise d'essayer
22:00 d'en remplir son escarcelle électorale.
22:03 - Allez, on se retrouve dans un instant où on va parler de DPE
22:06 et puis de Mayotte, évidemment. A tout de suite.
22:09 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
22:12 - Vous êtes vraiment une radio exceptionnelle et merci à vous
22:15 de donner la parole aux auditeurs puisqu'on en a vraiment, vraiment,
22:18 vraiment besoin. - Sud Radio, parlons vrai.
22:21 Sud Radio, le 10h midi,
22:24 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
22:27 - On est ensemble jusqu'à midi pour commenter l'actualité
22:30 avec évidemment les déclarations, la visite de Gérald Darmanin
22:33 à Mayotte et cette volonté
22:36 de mettre fin aux droits du sol. Mais avant, Judith,
22:39 c'est un sujet qu'on souhaitait traiter,
22:42 voulait revenir sur le DPE, c'est-à-dire
22:45 - Diagnostic de Performance Énergétique. Accrochez-vous.
22:48 - Oui. Tous ceux qui veulent vendre
22:51 leur appartement ou acheter ou le louer.
22:54 - Ou le louer, surtout. C'est surtout le louer.
22:57 Alors pourquoi j'en parle aujourd'hui ? Parce que le gouvernement vient d'annoncer
23:00 un assouplissement de ce fameux DPE qui ne
23:03 pourra plus empêcher les propriétaires
23:06 d'appartements de moins de 40 mètres
23:09 carrés de les vendre.
23:12 Vous me direz "ça pourrait être un coup de cœur".
23:15 Pourquoi c'est un coup de gueule ? C'est un coup de gueule parce que
23:18 quand un système est con, il ne faut pas
23:21 en dispenser certains, il faut le changer
23:24 complètement. Et pourquoi ce système est complètement inadéquat ?
23:27 Ce système qui participe à la
23:30 chute terrible des offres locatives
23:33 -59% en 5 ans,
23:36 c'est vraiment énorme. Cette histoire
23:39 de DPE qui rend impossible la location
23:42 concerne un bien sur trois à Paris,
23:45 gigantesque aussi. Et pourquoi
23:48 ce système est absurde ? Parce que ce fameux diagnostic
23:51 qui est fait par des gens, vous pouvez tomber
23:54 - recueillis les témoignages - vous pouvez tomber sur des gens
23:57 normaux, compréhensifs, vous pouvez
24:00 tomber sur des dingos qui vous classent
24:03 votre bien de telle façon que vous ne pourrez
24:06 plus jamais le louer. Et
24:09 le calcul qui est fait pour obtenir ce
24:12 DPE a été contesté non pas
24:15 par d'affreux promoteurs immobiliers mais par le conseil d'analyse
24:18 économique, excusez Dupoe
24:21 qui dit qu'il n'est pas du tout fondé sur
24:24 des critères pertinents. Alors,
24:27 un bon geste, supprimer ce truc au lieu de
24:30 l'assouplir, en plus des 40 m²
24:33 dispensés, vous allez avoir
24:36 deux amendements dans une future loi
24:39 qui, le gouvernement dans sa grande générosité
24:42 va accorder du temps aux propriétaires
24:45 dont les locataires ne voudraient pas s'en aller le temps de faire
24:48 faire les travaux, tiens c'est curieux, et
24:51 aussi un délai pour faire ces travaux qui sont
24:54 extrêmement chers. Vous rajoutez à ça
24:57 la hausse des taux d'intérêt
25:00 qui a été assez
25:03 fulgurante ces deux dernières
25:06 années et la hausse de la taxe frontière et
25:09 dîtes-vous que votre fille soit muette.
25:12 J'ai vu un reportage hier dans un des JT
25:15 qui reportait que 60 millions de consommateurs ont fait une enquête
25:18 donc a convoqué plusieurs diagnostiqueurs
25:21 et que selon
25:24 le diagnosticeur vous
25:27 pouvez être en B, C ou D ou en D, E
25:30 F, donc c'est totalement
25:33 imprécis. Je conseille sur ce sujet si vous permettez
25:36 l'excellent papier de Guylaine Montalembert dans le Figaro magazine
25:39 ce week-end que nous avons consacré à la folie normative
25:42 un papier qui est pas mal de moi sur la folie normative
25:45 dans le monde paysan aussi.
25:48 On va regarder ça, peut-être à MOSS sur ce diagnostic
25:51 de performance qui est extrêmement approximatif.
25:54 C'est un coup de gueule mais ça fait du bien, un petit peu de bon sens
25:57 aussi en quelque sorte, mais c'est peut-être le week-end du bon sens aussi
26:00 j'ai l'impression, parce qu'il y a effectivement des PE, on va parler de Mayotte
26:03 dans quelques secondes, vous avez les propos d'Aurore Barger hier sur les associations féministes
26:06 donc espérons que ça dure un petit peu plus généralement.
26:09 C'est-à-dire qu'on se rend compte que tout ce qu'on a dit
26:12 c'était des conneries, qu'on s'est obstinés
26:15 sur des choses, on peut penser au nucléaire, on peut penser
26:18 à un certain nombre de choses.
26:21 C'est la raison pour laquelle j'ai fait un coup de gueule et pas un coup de coeur
26:24 est-ce qu'une demi reconnaissance d'une bêtise
26:27 va permettre de résoudre la situation
26:30 ou qu'on serait va lui permettre de perdurer, ce qui serait donc à mal ?
26:33 Oui, Benjamin ?
26:36 Oui, effectivement, l'assouplissement
26:39 des DPE, des diagnostics énergétiques, ça va aider
26:42 forcément sur le marché, mais ça reste une rustine
26:45 par rapport à la complexité qui s'offre face
26:48 aux petits propriétaires. Trop de taxes, trop de normes
26:51 qui étaient un petit peu le leitmotiv des agriculteurs, comme vient de le dire Juliette
26:54 c'est aussi malheureusement le leitmotiv des petits propriétaires
26:57 qui sont des acteurs extrêmement importants.
27:00 Aujourd'hui, ils ont déjà leur résidence principale
27:03 et ils souhaitent faire fructifier
27:06 leur capital en achetant un petit appartement, souvent des appartements
27:09 pour les étudiants dans des résidences seniors.
27:12 Ou alors, ils achètent tout simplement des logements et gardent des logements qu'ils ont eu en héritage.
27:15 Aujourd'hui, ils n'ont plus forcément les moyens à cause de ce coût énorme
27:18 de travaux qu'imposent les DPE.
27:21 Il y a un effet ciseau sur le marché immobilier avec la hausse des taux,
27:24 il y a du neuf qui n'existe plus et nous sommes en carence de neuf
27:27 avec des impacts sur l'emploi d'amont en aval
27:30 de la chaîne du logement et nous avons effectivement besoin
27:33 de retrouver du foncier disponible et du parc locatif disponible.
27:36 Donc c'est un assouplissement qui était attendu
27:39 mais je crois qu'il faut aussi également un choc de l'offre
27:42 et de la demande, il faut les deux. Je crois que le gouvernement
27:45 oublie un peu l'un des deux en ce moment. Jean-Claude ?
27:48 On attend le ministre du logement qui fait ses premières réformes. Mais trop de normes.
27:51 Oui, vous savez, nous c'est intéressant
27:54 parce que nous autres français, on est toujours à se dire
27:57 il faut que les choses fonctionnent et dès qu'il y a un problème, on met des normes.
28:00 Donc on met des normes en tout genre avec une double culture.
28:03 Un, on veut énormément de normes et puis on a le sentiment
28:06 et vous reprenez les propos caricaturaux
28:09 de Madame Pannot de ce week-end,
28:12 vous avez le sentiment que tout est fait parce que nous serions tous
28:15 collectivement dans la grosse masse. Il y a d'un côté
28:18 les très pauvres, les malheureux, tout ce qu'on veut et puis
28:21 de l'autre côté que des gens très riches qui ne cherchent qu'à se goinfrer
28:24 etc. Et justement, on ne voit pas
28:27 le cadre moyen, l'employé qui a un petit appartement
28:30 ou qui a investi 200 000 euros qu'il a reçu en héritage
28:33 sur un petit appartement qu'il va pouvoir remettre en location à un étudiant
28:36 etc. On ne voit absolument pas tout cela. Et on considère
28:39 qu'il n'y a au fond que d'un côté
28:42 des gens qu'il faut sauver, ce qui est juste, et puis de l'autre côté
28:45 il n'y a que des riches qui se vautrent des gens à battre.
28:48 C'est une société, vous savez, c'est énorme qu'à je crois en réalité
28:51 le fait que nous sommes obsédés par une forme
28:54 à mettre en place une polarité, c'est une société
28:57 où on monte les Français les uns contre les autres.
29:00 - Voilà, vous me permettrez avant qu'on passe à Mayotte
29:03 un petit tackle
29:06 à Grégory Doucet, le maire de Lyon, qui, je vous lis son
29:09 tweet, "je regrette l'action menée ce jour", c'est au musée
29:12 des Beaux-Arts de Lyon contre une toile de monnaie. Vous avez vu que
29:15 - Possiblement dégradée d'ailleurs parce qu'elle est protégée par une vitre
29:18 mais on n'est pas sûr que de la soupe ne soit pas introduite entre la vitre
29:21 - Introduite entre la vitre, ils ont balancé de la soupe déjà, j'ai du mal à comprendre
29:24 quand on est quand même très fouillé
29:27 quand on rentre dans un musée. Tout mon soutien aux équipes
29:30 contraintes de fermer une partie du musée, mais
29:33 face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime, nous y répondons
29:36 par réception résolue. - Oui, mais ça c'est donc
29:39 - C'est ça qui est scandaleux, le "mais"
29:42 - Donc voilà, c'est le "mais" - Il y a de la soupe sur la mairie de Lyon
29:45 - Donc "mais", on comprend - Et demain, je vais vous dire
29:48 Valérie, demain, on va légitimer le fait d'agresser
29:51 quelques, on va légitimer d'agresser des élus, on va légitimer
29:54 d'agresser tout ce qu'on veut parce que ça représente
29:57 face à l'urgence, on peut tout faire
30:00 - Oui, avec la bénédiction du conseil d'état - Jean-Claude, ils le font déjà
30:03 si je puis me permettre, avec Sainte-Soline. Beaucoup d'élus de gauche
30:06 et d'Europe Écologie Les Verts ont légitimé la colère
30:09 et la violence armée à Sainte-Soline
30:12 - Et le conseil d'état
30:15 l'a aussi, absout, au nom
30:18 de la lutte, soit disant
30:21 non-violente. Le conseil d'état
30:24 a accepté d'utiliser, à propos des violences
30:27 commises à Sainte-Soline, le concept de
30:30 désobéissance civile, ce qui est gravissime
30:33 - Et simplement aussi, moi je suis écolo, je vais vous le dire
30:36 vraiment, peut-être pas complètement, peut-être qu'il faut que je fasse plus
30:39 mais il faut arrêter de dire que la France ne fait rien, c'est pas vrai
30:42 on est l'un des pays au monde qui aimait le moins de carbone
30:45 le continent européen est l'un des continents qui aimait le moins de carbone au monde
30:48 - On peut en parler, il se trouve que j'étais dans un pays
30:51 du Moyen-Orient, je peux vous dire que l'écologie
30:54 c'est très très loin de leur préoccupation
30:57 - Pardonnez-moi Valérie, tout à l'heure je vous ai dit
31:00 que ce que j'avais apprécié avec Badinter
31:03 c'est de nous dire les faits, la vérité
31:06 justement, pourquoi est-ce qu'on dit, il vient
31:09 d'être dit que nous sommes l'un des pays qui fait le plus
31:12 mais cela, on ne veut pas regarder les faits, au nom d'une sorte de
31:15 présupposé, un certain nombre de
31:18 nos concitoyens fonctionnent, notamment
31:21 chez Ecolo, notamment à France Insoumise, des présupposés
31:24 ça ne repose sur rien, et au nom de reposer sur rien
31:27 on peut tout faire, et Greta Thunberg
31:30 viendra pour nous dire qu'on est mauvais - Et alors figurez-vous que le maire de Bordeaux
31:33 a voulu la saluer et que son entourage n'a pas voulu
31:36 - Oui, j'ai entendu la salue, c'est assez drôle
31:39 - C'est assez drôle, je voudrais lui dire bonjour, mais Pierre Jumic
31:42 - Je suis le maire de Bordeaux et une fille en face lui répond
31:45 "et donc ?" - Et donc ? - Rien à foutre
31:48 - Vous voyez, ça montre bien le scandale
31:51 de toute la presse, et là pour le coup je vais vous dire
31:54 Valérie, de tous ces gens qui sont montés
31:57 en admiration devant Greta Thunberg qui faisait la leçon
32:00 à 13 ou 14 ans à tous les chefs d'État et de gouvernement
32:03 comme si en face il y avait des idiots qui ne pensaient qu'à se vautrer
32:06 et elle évidemment, elle avait la vérité absolue et elle savait
32:09 tout, et certains nombres sont tombés quand même
32:12 un peu dans le piège - Et l'image est assez pathétique, je la vois sous mes yeux
32:15 en ce moment, à tout de suite
32:18 - Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper
32:22 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper
32:28 - Avec vous sur Sud Radio pour
32:31 commenter l'actualité, l'actualité
32:34 c'est évidemment cette visite d'Emmanuel
32:37 non pas d'Emmanuel Macron, pardon, de Gérald Darmanin
32:41 à Mayotte ce week-end, il a promis
32:44 enfin il veut, la fin du droit du sol
32:47 je voulais vous faire écouter ce petit son
32:50 qui a beaucoup circulé ce week-end sur les réseaux sociaux
32:53 Gérald Darmanin face à Jean-Marie Le Pen
32:56 qui lui parlait du droit du sol, écoutez
32:59 - C'est pas une question de droit du sol, monsieur Le Pen, vous savez très bien que historiquement le droit du sol
33:02 c'est plutôt un droit républicain
33:05 contre le droit des féodaux, vous savez monsieur Le Pen, il faut pas jeter le bébé
33:08 avec l'eau du bain, c'est pas parce qu'on a fait un peu de laxisme
33:11 et qu'on a laissé effectivement des personnes s'intégrer
33:14 dans notre territoire sans pouvoir assimiler tout le monde
33:17 que nous devons effectivement aujourd'hui rentrer dans votre discours
33:20 au-dessus de votre fille ou de votre petite fille
33:23 - Voilà, c'est un peu comme le DPE - 2018
33:26 - C'est d'autant plus terrible que comme chacun sait
33:29 Gérald Darmanin vient de la droite et que un des premiers
33:32 à avoir proposé cette mesure c'est François Baroin
33:35 de droite, ministre de l'Outre-mer en 2005
33:38 et à l'époque le conseil d'Etat, encore lui
33:41 avait refusé que le droit du sol soit abrogé
33:44 à Mayotte au motif que l'article 73
33:47 de la constitution qui prévoit des dérogations
33:50 pour certaines collectivités locales
33:53 ne pouvait pas s'appliquer à ce qu'elle a
33:56 donc une révision constitutionnelle indispensable
33:59 la question c'est pourquoi s'arrêter là ?
34:02 Pourquoi faire une révision constitutionnelle
34:05 par petits bouts alors que le problème se pose
34:08 sur l'ensemble du territoire français ?
34:11 - Jean-Claude, c'est quoi ? C'est de la com ?
34:14 - Moi je vais vous proposer quelque chose
34:17 on va simplement, pour essayer de réfléchir au sujet
34:20 regarder la réalité concrète
34:23 de Mayotte, de la Guyane
34:26 réalité concrète de Mayotte, on parle de quoi ?
34:29 On dit qu'un quart de la population
34:32 maoraise, nous sommes dans un contexte insulaire
34:35 quand vous êtes sur un continent vous pouvez bouger
34:38 quand vous êtes dans un contexte insulaire vous ne pouvez pas sortir de l'île
34:41 un quart de cette population est clandestine
34:44 - La moitié ?
34:47 - Non, les étrangers représentent
34:50 et ce n'est pas contre les étrangers
34:53 mais c'est de dire ne prenons que les clandestins
34:56 puisque les légaux ont été légalisés
34:59 un quart de la population, ça veut dire quoi concrètement ?
35:02 - Je veux juste que vous compreniez, qu'on ramène, qu'on comprenne un peu les choses
35:05 ramener à l'échelle hexagonale, ça voudrait dire 12 millions
35:08 de clandestins en France, 12 millions
35:11 dans un système insulaire où c'est le dernier
35:14 des départements français, donc avec une absence de structure
35:17 la maternité de Mayotte
35:20 a un taux d'occupation des lits de 140%
35:23 c'est à dire que le maorais, nos concitoyens français
35:26 ne peuvent plus aller à l'hôpital, se faire soigner
35:29 parce qu'il n'y a pas les structures
35:32 c'est à dire que les pouvoirs publics n'ont pas mis en place les structures
35:35 et le problème n'est pas récent, j'ai retrouvé
35:38 des initiatives prises de Madame Girardin, ministre de l'Outre-mer
35:41 lors de la réélection de Jacques Chirac
35:44 2002-2004, sous le gouvernement Raffarin
35:47 tirait déjà la sonnette d'alarme avec tout ce qu'on peut imaginer
35:50 absence de structure, risque épidémique
35:53 violence, etc. etc.
35:56 alors à un moment donné, je veux bien
35:59 avec le conseil d'état, je veux bien qu'on fasse de l'intellect
36:02 mais aller expliquer cela, je rappelle à nos concitoyens français
36:05 aller leur expliquer qu'ils n'ont pas droit
36:08 à un accès normal à la santé, aller leur expliquer
36:11 qu'ils ne peuvent pas vivre normalement
36:14 ils ne disent pas qu'ils sont entiers étrangers
36:17 puisque les Comoriens, pour certains qu'ils viennent
36:20 sont leurs anciens cousins en quelque sorte
36:23 le territoire a été scindé en 76
36:26 donc il faut arrêter de ne pas voir les problèmes et se dire
36:29 lorsqu'on a un problème, ce qui compte c'est le résoudre
36:32 et arrêter d'imaginer qu'en se disant "il y a un problème"
36:35 "ah ben ça ce sont des idées d'extrême droite donc on en veut pas"
36:38 c'est du racisme, parce que moi ce que j'entends
36:41 parce que je vais souvent dans les régions d'outre-mer
36:44 ce que j'entends, il y en a marre, j'entends dire
36:47 "nous ne sommes pas des territoires oubliés de la république"
36:50 la conséquence je vais vous dire Valérie
36:53 qui pourrait arriver chez nous, enfin en tout cas dans l'Hexagone en 2027
36:56 c'est que la conséquence c'est que l'outre-mer a voté à 65%
36:59 pour Marine Le Pen
37:02 au pays de Gaston-Monaireville
37:05 on a voté à plus de 60%
37:08 pour Marine Le Pen
37:11 sachant que Jean-Marie Le Pen était interdite
37:14 de débarquer en Guadeloupe et en Martinique
37:17 c'est un signal qu'il faut entendre
37:20 il a été entendu
37:23 puisqu'on vient d'entendre ce sonore de Jean-Marie Le Pen
37:26 qui est en débat avec Gérald Darmanin, à l'époque qui n'était même pas ministre de l'Intérieur
37:29 au passage, il était ministre du Budget
37:32 et donc 5 ans plus tard, 6 ans plus tard
37:35 on nous annonce que fin du droit du sol
37:38 et que c'est normal, que c'est ce qu'il fallait faire
37:41 mais la réalité aussi, il faut s'adresser à une chose
37:44 c'est une proposition, c'est une demande du gouvernement
37:47 mais que ce n'est pas encore acté
37:50 et qu'avant que ça soit acté et que ça soit appliqué, je peux vous dire
37:53 il va y avoir du chemin. - Juridiquement, il y a un très long parcours
37:56 - Est-ce que ça répond vraiment aux inquiétudes
37:59 et à ce que réclament les maorais aujourd'hui
38:02 parce que oui, ok, mettre fin au droit du sol
38:05 mais peut-être Benjamin, qu'on n'a pas entendu sur le sujet
38:08 est-ce que c'est ce qui va arrêter le chaos, parce qu'on voit des enfants qui vont à l'école
38:11 de militaires, de soldats
38:14 - Bien sûr, on a sécurité
38:17 - Benjamin Cauchy sur ce qui a été dit
38:20 - Je pense que l'abrogation du droit du sol
38:23 doit dépasser largement nos frontières
38:26 maoraises et doivent être étendues
38:29 à l'ensemble de notre territoire national
38:32 j'entendais Jean-Claude parler de la Guyane, nous avons un problème
38:35 avec le Suriname depuis des années et des années
38:38 où les femmes du Suriname traversent par la forêt amazonienne
38:41 pour venir accoucher dans les premières maternités guyanaises
38:44 moi qui ai vécu en Guadeloupe, je peux vous assurer que
38:47 l'immigration illégale et clandestine des haïtiens est un véritable problème
38:50 avec une aversion à la justice
38:56 où tout se règle au couteau et les trafics de drogue
38:59 on peut aller en Martinique aussi, où finalement ce sont les gens de la Dominique
39:02 qui rentrent illégalement en permanence dans les territoires ultramarins
39:05 donc je crois que ce qui est symptomatique à Mayotte
39:08 existe depuis des dizaines d'années finalement
39:11 dans les territoires ultramarins et comme vous le disiez Jean-Claude
39:14 Marine Le Pen qui arrive en tête en Guadeloupe, mais il ne faut pas se louper
39:17 c'est une évidence, ce n'est pas une question de racisme
39:20 c'est une question de protection de leur culture et de leur qualité de vie
39:23 aujourd'hui, et donc il en va de là
39:26 et je pense que là les maorais ne vont pas comprendre
39:29 que c'est parfois très difficile pour un maorais de venir visiter
39:32 de la famille en métropole
39:35 et là il voit des Comoriens qui vont arriver gratuitement en métropole
39:38 ça pose un véritable problème
39:41 le droit du sol, s'il est strictement posé à Mayotte
39:44 ne sera pas suffisant
39:47 Oui, alors ce que vient de dire Benjamin soulève un autre problème
39:50 ça va être très compliqué
39:53 de supprimer le droit du sol à Mayotte
39:56 en revanche ça va être très facile
39:59 de supprimer le titre de séjour territorial
40:02 autrement dit
40:05 on ne va pas être en même temps
40:08 une mesure de redissement
40:11 une mesure de restriction
40:14 de l'immigration et une mesure d'assouplissement
40:17 on ne va être que dans l'assouplissement
40:20 il risque de se passer exactement la même chose qu'avec la loi immigration
40:23 Quand vous demandiez Valérie
40:26 est-ce que ça va mettre fin au problème ?
40:29 On a pris tellement de retard
40:32 vous ne pouvez pas imaginer
40:35 mais je sais qu'on en a parlé sur votre radio
40:38 vous vous rendez compte qu'au XXIe siècle on explique à des Français
40:41 qu'ils doivent acheter des bouteilles d'eau pour pouvoir se laver
40:44 qu'il faut alternativement manger en bois pendant 2-3 jours
40:47 ceci se passe dans des départements français
40:50 et je passe sous silence le fait qu'en Guadeloupe depuis plusieurs dizaines d'années
40:53 on a eu un problème de l'eau alors chacun se renvoie le truc
40:56 c'était les collectivités, c'était les grandes entreprises
40:59 mais je vais vous dire, nos concitoyens qui sont là demandent des choses simples
41:02 boire, manger, aller au travail, pouvoir être transporté
41:05 donc effectivement votre question est juste
41:08 tant que concrètement les gens ne pourront pas vivre
41:11 aller se soigner, manger, boire et puis sortir un peu le soir
41:14 parce que la violence existe, on n'en parle pas
41:17 la criminalité est plus importante à la Martigny qu'elle n'est à Marseille
41:20 et effectivement les solutions ne seront pas satisfaisantes
41:23 - Alex ?
41:26 - Je suis désolé, je reviens sur le fait que ça va être compliqué à appliquer
41:29 et que pour moi, attention c'est toujours bien de proposer des choses
41:32 et je pense que c'est enfin, il fallait le faire
41:35 néanmoins, ça ne vous a pas échappé que dans 3 mois
41:38 il y a des élections européennes
41:41 que là le gouvernement est enfin en train d'agir sur plusieurs sujets
41:44 et sur celui-là notamment
41:47 et qu'en vérité, le temps que ça soit appliqué
41:50 il faut convoquer le congrès, pour leur dire quoi ?
41:53 Est-ce que le RN ne va pas jouer là-dessus en disant "on veut le droit du sol"
41:56 la fin du droit du sol pour tout, partout, pour tout le monde, sur tout le territoire
41:59 bref, on n'est qu'au début du processus
42:02 et en vrai, je ne sais pas si c'est possible, est-ce qu'il n'aurait pas fallu prendre un décret
42:05 pour dire "fin du droit du sol à Mayotte"
42:08 - Est-ce que c'est possible ? - Ah non, ça aurait été samplé par le conseil des femmes
42:11 - C'est une question, voilà - Vraisemblablement
42:14 - C'était une question compliquée, mais Valérie parle de moi
42:17 ce que dit Alex, c'est juste en disant
42:20 "attention patatras, parce que c'est un brûlot politique"
42:23 j'essaie de traduire ce que nous dit Alex, c'est un brûlot politique en plus
42:26 à trois mois d'élection, ok, c'est un brûlot politique
42:29 mais vous pensez que nos concitoyens qui vivent ça depuis 2002
42:32 eux se soucient du problème, mais le timing
42:35 ils ne l'ont pas suscité, chaque fois on nous dit
42:38 il y a un risque parce qu'il y a une élection, ou bien on attend
42:41 2002-2024, mais ça fait quand même 22 ans
42:44 - Mais c'est pour ça qu'ils n'ont pas arrêté les manifestations
42:47 - Les blocages - Les blocages, les manifs, ils n'arrêtent rien parce qu'ils savent très bien
42:50 que c'est des promesses comme les agriculteurs il y a quelques semaines
42:53 - Les agriculteurs ont arrêté - Oui, enfin ils ont arrêté
42:56 mais ils vont recommencer parce qu'il y a le salon d'agriculture qui arrive dans 10 jours
42:59 - Et parce que le gouvernement s'est contredit - Et parce que le gouvernement s'est contredit
43:02 - Il ne faut pas oublier que le plan Ecofi a été
43:05 mis en pause, suspendu jusqu'au salon de l'agriculture
43:08 je sais à ce qu'on trouve des solutions - Ça n'arrive pas
43:11 - Et que le ministre de la transition écologique Christophe Béchut
43:14 qu'on n'avait pas entendu pendant la crise agricole est sorti du bois
43:17 pour dire qu'il était hors de question d'enlever
43:20 un seul produit de la liste des pesticides
43:23 interdits en France - Et juste une petite précision sur le débat
43:26 politique, vous voyez, et ce sujet doit être
43:29 peut-être un peu creusé
43:32 on a toujours dit "ah ben ça rentre dans la
43:35 doctrine française d'avoir le droit du
43:38 sol etc etc" mais le droit du sol ne
43:41 dérive pas de la révolution française
43:44 c'était le droit du sol - Non c'est l'intérieur
43:47 - Et qu'en réalité, pourquoi est-ce qu'on avait
43:50 le droit, on est si attaché au droit du sol ?
43:53 ça aidait aussi, ça a été réinitié au moment où on avait
43:56 des guerres à mener, et quand on a des guerres à mener
43:59 il faut des hommes, et donc c'était une façon d'attraper
44:02 des clients - Mais ce qu'on a vu aussi ce week-end
44:05 dans les différents reportages sur Mayotte, c'est aussi
44:08 ces gens qui demandaient le droit d'asile
44:11 qui sont en train d'arriver sur le sol
44:14 français, il y a Eric Tegner qui est là régulièrement
44:17 et qui a montré le départ de ces gens
44:20 en métropole, deux fois cinquante avions
44:23 qui vont arriver parce qu'ils ont demandé
44:26 et qu'il y a des associations sur place
44:29 qui les aident à obtenir ce droit d'asile
44:32 - Mais oui, mais vous avez raison de le signaler
44:35 - On va devenir une agence de voyage
44:38 - Mais en attendant, beaucoup de ceux qui ne peuvent pas
44:41 parce que ça c'est une partie, j'ai envie de dire, marginale
44:44 il faut savoir que la pompe aspirante tient au fait qu'aujourd'hui, non seulement il y avait avant
44:47 les Comoriens, mais il y a aujourd'hui
44:50 une partie de l'Afrique, et entendons-nous bien
44:53 ça ne s'agit pas de remettre en cause les valeurs de la République
44:56 de venir au secours de ceux qui seraient grandement persécutés
44:59 etc. Je rappelle simplement qu'on parle de
45:02 systèmes insulaires où il y a un territoire qui est limité
45:05 avec des structures qui sont extrêmement limitées parce que précisément
45:08 c'est le dernier département français qui ne bénéficie
45:11 pas de toutes les structures etc. Et lorsqu'on parle
45:14 de la Guyane par exemple, je m'entretenais récemment à Cayenne
45:17 avec un élu qui me disait quoi ? Qui me disait
45:20 et moi je comprends, nous ne sommes pas contre
45:23 un certain nombre de gens qui viennent. Les Brésiliens sont nos cousins
45:26 quand on est en Guyane ou quand on est en Thiers ce sont nos cousins
45:29 simplement aujourd'hui un certain nombre de gens viennent
45:32 du Moyen-Orient en passant par le Brésil et on remonte vers
45:35 la Guyane pour espérer aller en France
45:38 dans l'Hexagone. Donc ce sont des réalités dont il faut tenir compte
45:41 - On continue à en parler, on peut réagir aussi sur ce qu'a dit
45:44 Emmanuel Bompard ce matin qui lui propose d'obtenir
45:47 une partie des mineurs dans l'Hexagone
45:50 - Parce que tous les mineurs qui pénètrent en France
45:53 sont inexpulsables. Or les mineurs représentent
45:56 une proportion considérable des gens dont vous parlez
45:59 qui vont bénéficier de l'asile en métropole
46:02 - On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio
46:17 - Je vous signale que celle du sous-face sera l'invité de Philippe David
46:20 dans l'émission qui suit
46:23 qui remplace André Bercoff cette semaine
46:26 Intention de vote aux prochaines élections européennes
46:29 les sondages se suivent et se ressemblent
46:32 le Rassemblement National
46:35 confirme sa large avance
46:38 29%
46:41 29% pardon
46:44 pour le candidat du RN
46:47 et on voit dans ce sondage que finalement
46:50 la crise des agriculteurs ne leur a pas tellement profité
46:53 mais que l'écart entre LR
46:56 qui est très loin derrière
46:59 l'ERN et Renaissance
47:02 il est très clair, les gens vont clairement voter
47:05 pour le RN - Oui bien sûr
47:08 - Ce n'est pas une surprise
47:11 - C'est un travail pour Marine Le Pen
47:14 elle en dit très peu
47:17 et elle engrange à chaque fois le résultat de l'impéritie
47:20 et des contradictions
47:23 et des autres
47:26 et des faiblesses des autres
47:29 ça va continuer comme ça, on a l'impression quand on parle à des représentants
47:32 de la sphère macroniste, qu'eux ont déjà fait une croix
47:35 sur ces élections
47:38 ils ont déjà fait une lutte sur la tête de liste
47:41 ils se dirigent vers la désignation
47:44 alors ce n'est pas fait, d'une tête de liste
47:47 Valérie Ayer, inconnue au bataillon
47:50 comme si à la limite, plus la tête de liste était
47:53 inconnue, moins
47:56 l'échec de la liste rejaillirait
47:59 sur Emmanuel Macron, voilà, ils ont décidé d'enjamber
48:02 - Moi Judith, je ne suis pas d'accord avec vous
48:05 je pense qu'à mon avis, le choix de la tête de liste n'est pas encore fait
48:08 en tout cas, s'ils font ces choix-là
48:11 - Je n'ai pas dit que c'était faible, ils le dirigent
48:14 - S'ils font ces choix-là, je ne la connais pas non plus très bien
48:17 je trouve que ce serait complètement contre-productif par rapport à leur projet
48:20 eux qui se disent "européens" depuis 20 ans
48:23 parce qu'ils sont là depuis 10 ans
48:26 mais eux qui se disent européens depuis des années, que c'est l'Europe qui est leur boussole
48:29 et tout ce que vous voulez, s'ils nomment une inconnue au bataillon
48:32 18 ou 19%, que le RN fait lui
48:35 29%, vous vous rendez compte qu'il y a 10 points d'écart
48:38 entre le RN et Renaissance
48:41 donc la liste Renaissance, quand en 2019, vous n'aviez qu'un seul
48:44 point d'écart entre les deux listes, ça serait terrible
48:47 pour la liste d'Emmanuel Macron, pour Emmanuel Macron
48:50 pour son gouvernement en juin prochain, s'ils étaient amenés
48:53 à perdre de 10 points à ces élections européennes
48:56 - Oui, mais est-ce que l'identité de la tête de liste peut changer ça ? - Moi je pense que oui
48:59 parce que je pense que d'abord, avoir une tête de liste
49:02 je ne dis pas que ça va changer, qu'ils vont gagner, le RN gagnera ses élections européennes
49:05 comme en 2019, parce qu'eux ils sont présents
49:08 parce que leur électorat se mobilise et parce que c'est une élection
49:11 qui rassemble l'électorat à un moment national
49:14 mais en tout cas, si vous avez une tête de liste qui est plus identifiée, qui maîtrise
49:17 ses sujets, on parle de Julien Denormandie aussi, qui a été ministre
49:20 de l'agriculture et qui a été plutôt bon
49:23 et dans le contexte actuel qui peut être intéressant
49:26 - Je pense que ça peut un peu changer - Il n'ira pas, a priori il n'ira pas
49:29 mais ça a été testé dans notre sondage
49:32 avec l'hypothèse Julien Denormandie 28,5
49:35 avec Clément Beaune 29 et avec Valérie Ayer
49:38 qu'on ne connaît pas effectivement, 28, donc ça ne change pas
49:41 pour répondre à votre question
49:44 - Non, pour le Rassemblement National
49:47 - Pour le RN ça ne change rien - Pour la privé-électricité, on explique
49:50 qu'on est coincé par ce qu'on a accepté de l'Europe
49:53 crise paysanne, on explique qu'on est
49:56 à juste titre, qu'on est coincé par la surtransposition
49:59 française, mais à la base de normes européennes
50:02 tout concours à faire détester en tout cas l'Europe
50:05 telle qu'elle est - Il y a une constante d'une élection
50:08 européenne à l'autre, et d'une manière générale dans les élections
50:11 c'est qu'elles sont extrêmement sensibles à l'environnement politique
50:14 immédiat, et donc celle-ci n'échappera pas
50:17 aux précédentes. Le contexte, et je rappelle
50:20 le contexte pour nos concitoyens, et là on est en train
50:23 intellectuellement, politiquement, d'analyser, de deviser
50:26 voire de faire des propositions, puisque c'est un nombre de gens qui font des propositions
50:29 mais ce que jugent nos concitoyens, c'est concrètement
50:32 à la fin du mois, combien est-ce que je paye mes taxes
50:35 comment je paye mes impôts, qu'est-ce que ça me coûte, qu'est-ce que je peux faire, etc
50:38 c'est aussi simple que cela, et donc effectivement, chaque fois
50:41 qu'on se dit "non non, il n'y a pas de problème, on fait des annonces"
50:44 mais si ça ne se traduit pas dans les mois, voire
50:47 dans l'année qui vient, les gens se disent deux choses
50:50 tout d'abord, on s'est un peu, on nous a pris pour des imbéciles
50:53 et deuxièmement, tant qu'à faire, on va voir ailleurs
50:56 et le "va voir ailleurs" c'est voir liste Rassemblement National
50:59 donc le jour où on se rendra compte qu'à un moment donné
51:02 il faut que nous arrivions à se focaliser sur quelques
51:05 sujets et apporter au moins des buts de solution
51:08 et de résultats, peut-être que cela
51:11 ça pourra faire reculer le Rassemblement National
51:14 qui est en gros à 28-29%
51:17 majorité présidentielle 19, le Parti Socialiste
51:20 entre 9 et 10, les écologistes
51:23 8 et demi, la France Insoumise 7 et demi
51:26 avec Manon Aubry, les Républicains 7 et demi
51:29 là aussi, quel claque ! - C'est le même score que 2019
51:32 pour les Républicains - Pour les Républicains, reconquête
51:35 entre 5 et 6%, entre 6 et 7 pardon
51:38 Parti Communiste 3 et debout la France 1 et demi
51:41 Benjamin Cochy sur ce sondage
51:44 - Oui, il y a plusieurs choses qui m'ont intéressé
51:47 qui m'ont surpris finalement dans ce sondage
51:50 pour Sud Radio qui date du 10 février
51:53 dont vous parlez, deux choses, la première
51:56 c'est que la crise agricole finalement
51:59 j'ai l'impression qu'elle n'a pas bénéficié
52:02 au Rassemblement National, on voit bien qu'elle s'étiole un petit peu
52:05 que des listes un peu plus rurales
52:08 comme le Willy Schren ou alors une tendance un petit peu
52:11 frexiteuse avec les alternoiements de Asselineau
52:14 ou de Filippo qui n'étaient pas véritablement testés
52:17 le mois précédent, montrent qu'il peut y avoir une petite érosion
52:20 pour l'électorat du Rassemblement National
52:23 Renaissance n'a absolument pas souffert
52:26 de la crise agricole, si on regarde, on reste sur des scores quasiment identiques
52:29 En revanche, ce qui est intéressant c'est le rapport de force gauche-droite
52:32 si vous regardez tout ce qu'il y a à gauche de Renaissance
52:35 on est passé de 32,5 à 35,5 entre les deux vagues
52:38 d'interrogation des sondés
52:41 et en revanche à droite, tout ce qui est à droite
52:44 de Renaissance, on est passé de 48,5
52:47 à 46,5. Ce que je veux dire par là c'est que la première
52:50 vague de 48,5 c'était le 16-17 janvier
52:53 c'était aux prémices de la crise agricole. Aujourd'hui finalement
52:56 on se rend compte que la crise agricole en est revenue, comme le disait Jean-Claude
52:59 sur une crise du pouvoir d'achat et
53:02 on y reglisse tout doucement. Et là on voit bien que finalement la gauche
53:05 refréquille un petit peu. Et le bloc PS-Vert fait
53:08 quasiment 20 points quand même. Donc il faut être vigilant
53:11 Le RN, ce que je veux dire par là c'est que le RN est en force
53:14 n'a pas forcément capitalisé sur la crise agricole
53:17 qui pourtant pouvait être pour elle. - Pardon de vous interrompre mais si je lis
53:20 les commentaires de Frédéric Daby, Jordan Bardella
53:23 reste très très loin devant dans les communes rurales où il s'envole
53:26 à 36% des intentions de vote, soit
53:29 le double de Renaissance et de ses alliés. Donc dans les communes rurales...
53:32 - Mais ça n'a pas eu d'impact sur l'électorat global Valérie, c'est ça que je veux dire ?
53:35 - Non mais dans les communes rurales où on parlait de la crise agricole
53:38 ça a apporté des voix à Jordan Bardella
53:41 très clairement. - Non et puis surtout quand on est dans ces eaux-là
53:44 quand on est 28-29 forcément on progresse moins
53:47 - Oui, c'est évidemment. - Mécaniquement vous avez
53:50 une marge beaucoup plus réduite. - Non mais et puis...
53:53 - Vous êtes déjà très haut. - Et il y a une donnée qu'on ignore aujourd'hui aussi
53:56 est-ce que les Français vont se passionner par cette élection ?
53:59 Quand vous voyez que seulement un électeur sur deux a été voté en 2019
54:02 alors là vous avez quand même un contexte qui a...
54:05 Franchement il y a quand même tous les éléments pour intéresser les Français et les Européens
54:08 à cette élection. On parlait de la crise agricole, on a fait
54:11 une partie de l'émission sur le droit du sol à Mayotte
54:14 sur l'immigration qui a été un sujet en début d'année
54:17 qui n'a pas été traité. Ce que je veux dire par là c'est qu'à mon avis
54:20 il y a quand même pas mal de sujets et pas mal de thématiques pour que les Français
54:23 soient intéressés. Maintenant si vous avez le même taux de participation
54:26 c'est-à-dire 50% en gros qu'en 2019
54:29 les chiffres que vous donnez là
54:32 par rapport à votre sondage, ils vont à mon avis très difficilement bouger
54:35 et ça va être un vote sanction pour Renaissance
54:38 clairement, qui d'abord n'a peut-être pas de tête de liste
54:41 effectivement identifiée et même si elle arrive, je trouve qu'elle arrive
54:44 tard parce qu'on est déjà à la fin, presque à la fin du mois de février
54:47 et puis deuxièmement
54:50 on sent bien que Renaissance, le gouvernement
54:53 Emmanuel Macron essaye de coller à l'actualité
54:56 plus que d'impulser des thématiques. - Elle arrive tard parce que
54:59 personne n'en veut de cette tête de liste. Bruno Le Maire, rassurez-vous
55:02 a décliné poliment mais fermement
55:05 Julien Denormandie n'en veut pas non plus
55:08 - Pardonnez-moi mais qui se souvient
55:11 de Nathalie Loiseau avant 2019 ?
55:14 - Certes, on aura l'occasion
55:17 évidemment d'en reparler. Merci à tous les quatre
55:20 dans un instant, c'est Philippe David qui sera avec vous et demain matin
55:23 Julien Denormandie sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin à 8h30
55:26 l'invité politique. Bonne journée.
55:29 Sud Radio, parlons vrai.