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Avec William Thay, Président du think tank Le Millénaire & Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République

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##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2024-12-15##

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Transcription
00:00Je vous le rappelle, la France a un nouveau Premier Ministre, il se nomme François Bayrou.
00:04Est-ce que vous pensez qu'il sera davantage indépendant d'Emmanuel Macron que les autres ?
00:09C'est une des questions qu'on vous pose. Est-ce que vous souhaitez que Bruno Retailleau reste au ministère de l'Intérieur ?
00:14Autre question que nous vous posons, votez sur Twitter et sur Youtube, appelez-nous 0826 300 300 pour en débattre.
00:20Un de nos deux invités du dimanche, à ma gauche, un homme de droite, William T. Bonjour.
00:24Bonjour.
00:24Fondateur du think-tank Place de la République, vous étiez dans la...
00:27Dans le LNR.
00:28Oui, à chaque fois je vais me tromper, pardonnez-moi. Bon, excusez-moi, je vous fusionne tous les deux.
00:32Fondateur du think-tank, le millénaire, vous étiez, vous aviez accueilli l'arrivée de Michel Barnier à Matignon comme une divine surprise, l'homme de droite que vous êtes.
00:39Qu'est-ce que vous pensez de celle de François Bayrou en un mot ?
00:42Euh... Étonné.
00:44Étonné, voilà, avec un sourire qui en dit long sur votre enthousiasme.
00:48Nicolas Corato est plus souriant, mais ça a l'air d'être un sourire ironique. Nicolas Corato, fondateur du think-tank Place de la République.
00:54Bonjour, pas étonné du tout, c'est tout à fait cohérent, logique.
00:58Oui, et enchanté aussi.
01:00Je ne suis pas du tout enchanté, mais ça fait longtemps que je ne suis pas, je ne suis plus enchanté.
01:04C'est vrai, c'est vrai. Alors je vous rappelle, le think-tank Place de la République, proche du Nouveau Front Populaire, plus ou moins, on va le dire comme ça pour résumer grossièrement,
01:12les premiers pas de François Bayrou, l'homme qui veut réconcilier le pays, l'homme que tout le monde connaît pour l'avoir vu se présenter à plusieurs présidentielles depuis à peu près 40 ans,
01:23était-ce un bon profil pour Matignon, à l'heure où il n'y a aucune majorité claire possible ?
01:30Il y a des pour et des contre. Le pour, c'est que François Bayrou a de l'expérience politique et de la capacité à pouvoir négocier.
01:38C'est quelqu'un qui n'a pas beaucoup de tabous, dans la mesure où ses convictions sont plutôt à géométrie variable,
01:42c'est-à-dire qu'il est capable de changer, s'adapter, ce qui est une qualité en politique, surtout dans l'environnement actuel.
01:47C'est quelqu'un qui a été capable aussi bien de pouvoir négocier un pacte de non-censure avec Olivier Faure, ton deux liés, éventuellement Roussel,
01:55et dans le même temps négocier un pacte de non-censure avec Marine Le Pen en proposant la proportionnelle très rapidement,
01:59donc en prenant des positions qui s'étaient plutôt pour le Rassemblement national, notamment sur la question du procès des assistants parlementaires.
02:05Bon, peut-être que si par cas il avait été touché par la même grâce, peut-être que c'est pour ça qu'il a une sensibilité pour cette affaire aussi,
02:11mais aussi, après, dans le même temps, il est capable de négocier avec Olivier Faure, dans la mesure où la France a besoin de stabilité gouvernementale,
02:17parce qu'on a été attaqué par l'agence Moody's en raison de notre dette importante, en raison de notre poids, des dépenses plus grandes, du poids...
02:24– Je le rappelle, vendredi soir, la note de la dette française a été dégradée par l'agence de notation Moody's,
02:31notamment en raison de l'instabilité gouvernementale.
02:35– En fait, il y a ça, et puis il y a surtout d'autres éléments, c'est-à-dire que la France fait face à une instabilité gouvernementale,
02:39la France a une dette importante de 3 200 milliards, la France dépend plus de ce qu'elle gagne,
02:44elle dépend 57,8 % de son PIB, elle prélève environ 50 % de sa richesse,
02:49ce qui fait que, malheureusement, elle a un déficit estimé entre 5 et 7 % du PIB,
02:53donc entre 150 et 180 milliards d'euros, et ce sont les défis auxquels doit faire face François Bayrou.
02:57Donc, par rapport à tout ça, par rapport à ces chiffres qui sont quand même alarmants,
03:01des indicateurs économiques qui sont dans le rouge, un gouvernement stable est plus capable de répondre à ces enjeux-là
03:06qu'un gouvernement qui ne peut pas durer plus de 3 mois.
03:09– Alors justement, tiens, Nicolas Corateau, 4 premiers ministres en un an, 4 !
03:134 ! Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou,
03:184 premiers ministres en un an, et un centriste qui arrive à Matignon,
03:22au moment où en plus l'État a une dette épouvantable, on est revenu à la 4ème République.
03:26– Oui, moi je rends hommage à l'effort que fait William Tay ce matin
03:30en essayant de trouver une forme de rationalité et d'explication dans tout ce qui nous arrive.
03:34Je pense qu'il faut arrêter de faire cet effort de rationalité,
03:37puisque tout ça est complètement irrationnel et que, d'une certaine manière, on nous balade.
03:42C'est M. Barnier jusqu'à la Saint-Nicolas, M. Bayrou jusqu'à Noël,
03:47ce sera M. Cazeneuve jusqu'à la Saint-Sylvestre,
03:49ce sera certainement M. Le Drian jusqu'à Mardi Gras,
03:53et puis peut-être M. Richard Ferrand jusqu'à Pâques.
03:56De toute façon, il n'y a aucune rationalité là-dedans.
03:59Le seul sujet qui importe, ce n'est pas de régler le problème de la dette,
04:02de Moody's ou de quoi que ce soit, c'est d'éviter de traiter un seul sujet.
04:05Celui qui intéresse les Français, c'est celui du pouvoir d'achat.
04:08Et que l'idée, c'est de tenir jusqu'en juillet sans jamais nommer un gouvernement
04:14qui s'attaquera au seul sujet qui intéresse les Français,
04:18tous les sondages le prouvent, qui est le pouvoir d'achat.
04:20Il n'y aura pas de redistribution dans ce pays jusqu'en juillet.
04:24C'est la décision politique qu'a prise M. Macron en nommant un nouveau Premier ministre,
04:30en nommant un nouveau Premier ministre, qui est issu de son propre camp.
04:33M. Macron a perdu les élections européennes, M. Macron a perdu les élections adjustatives,
04:38et M. Bayrou, qui fait partie de la majorité présidentielle depuis 2017,
04:42est nommé Premier ministre.
04:43Il n'y a aucun Français qui voulait ça, en allant voter aux européennes et en allant voter aux adjustatives.
04:49– Vous en connaissez beaucoup qui voulaient Lucie Castex à Matignon ?
04:51– Non, mais je ne dis pas Lucie Castex.
04:52Arrêtez de me faire dire ce que je n'ai pas dit.
04:54Je dis simplement que ce choix-là, il faut arrêter de lui trouver une rationalité.
04:58Ça n'est pas rationnel, c'est juste un choix pour gagner du temps,
05:02et éviter à tout prix qu'un gouvernement qui traite la question du pouvoir d'achat autrement
05:08qu'en sanctionnant fiscalement les Français, n'arrive au pouvoir.
05:12– Donc pour vous, Nicolas Corato, François Bayrou,
05:15notamment dans tout ce que vous avez dit, si je le comprends bien, ne va pas tenir longtemps.
05:18On est d'accord ?
05:19– Mais pourquoi il tiendrait plus longtemps que M. Barnier ?
05:21Ça fait un désaccord, avec oui ou non ?
05:23– On va reprendre le premier point.
05:24Le premier point, c'est que Nicolas dit que les gouvernements
05:27ne veulent pas traiter la question du pouvoir d'achat.
05:30– La redistribution, dites le mot.
05:32– La première proposition qu'il formule, c'est celle de la redistribution.
05:35La France est le pays qui redistribue le plus.
05:38La France est le pays qui dépense le plus.
05:40La France est le pays qui prélève le plus.
05:43Donc la France fait à peu près ce que vous dites depuis 40 ans
05:46et depuis l'élection de François Mitterrand.
05:48Et l'évolution du pouvoir d'achat fait que,
05:50lorsque vous gagnez uniquement 4000 euros par mois,
05:52ce qui n'est pas une fortune incroyable,
05:54sauf lorsque vous êtes socialiste, vous faites partie
05:56des 10% de Français les plus riches.
05:58Lorsque vous gagnez 2350 euros par mois,
06:00vous faites partie des 23% de Français les plus riches.
06:03– Vous allez dans mon sens, vous ne voulez pas traiter le sujet.
06:05Vous considérez que ce n'est pas un sujet, le pouvoir d'achat.
06:07– Non, on y arrive.
06:08C'est qu'on considère que la question du pouvoir d'achat
06:11n'est pas celle de la redistribution.
06:12La France se redistribue énormément.
06:14La preuve, c'est que les revenus les plus bas après,
06:17avant redistribution, sont à un écart de 23.
06:19Après redistribution, les écarts de salaire sont de 7.
06:21– J'ai un petit peu de manque.
06:22– Non, non, juste sur le point là.
06:23On va prendre un dernier élément.
06:25La France, l'Allemagne et les États-Unis
06:27avaient le même PIB à peu près en 1980.
06:29– Vous dites la même chose tous les dimanches.
06:31Pause, mais vous ne voulez pas traiter le sujet.
06:33– Actuellement, les Américains gagnent deux fois plus qu'un Français.
06:36– Allez dire ça aux Français qui sont sur les marchés.
06:39Nicolas Corrato et William Tay, chacun son tour.
06:41– Ça veut dire que ce que vous proposez depuis 40 ans
06:43ne fonctionne pas.
06:44La preuve, c'est que la France n'a jamais autant dépensé socialement,
06:46avec 33% de dépenses sociales.
06:47– Nicolas Corrato et William Tay.
06:48– Et on n'a jamais eu autant de pauvres en France.
06:50– Oui, William Tay et Nicolas Corrato.
06:53Ceci est un débat de fond extrêmement intéressant, moi qui me passionne.
06:56Le problème, c'est qu'à cause de l'actualité politique,
06:58on est obligé de revenir sur des débats de beaucoup plus court terme.
07:00À savoir, quelle que soit la politique du Premier ministre,
07:03est-ce qu'elle va tenir ?
07:04Qui seront ses alliés ?
07:05Qui seront ses ministres ?
07:06Et à quelle sauce serons-nous mangés ou recrachés
07:09dans les quelques mois qui viennent ?
07:1190 jours pour Barnier.
07:13Pour vous, Bayrou tiendra plus longtemps.
07:15Oui ou non ?
07:16– Oui, Bayrou peut tenir plus longtemps.
07:17– Nicolas Corrato, qu'est-ce qui vous fait penser ?
07:19– Bayrou peut tenir plus longtemps pour une simple et bonne raison.
07:22C'est que vous avez trois blocs à l'Assemblée nationale.
07:25Les trois blocs sont antagonistes idéologiquement,
07:27économiquement et sur les plans régaliens.
07:29Bayrou, ce qu'il peut faire, c'est qu'il va faire des accords texte par texte.
07:32Donc soit faire passer des accords avec la non-censure du RN,
07:36soit faire passer des accords avec la non-censure du PS.
07:38– Donc ce n'est pas forcément un mauvais candidat pour ce qu'on attend de lui.
07:41– Non, politiquement, il peut tenir.
07:42– Nicolas Corrato, qu'est-ce qui vous fait penser
07:44qu'il va tomber du jour au lendemain ?
07:45– Ah non, mais moi je reviens sur ce que j'ai dit.
07:47Monsieur Bayrou est là pour jouer la montre,
07:49comme son successeur et comme son prédécesseur.
07:52– Non mais d'accord, mais qu'est-ce qui vous fait penser ?
07:53Vous pensez déjà à son successeur ?
07:55– Non mais je pense déjà à son successeur.
07:56La seule chose d'une, c'est que M. Bayrou tiendra aussi longtemps qu'il ne fera rien.
07:59Et on peut lui faire confiance pour ne rien faire.
08:02Donc tant que M. Bayrou ne fera rien, il tiendra.
08:05Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les Français, ils ont envie que ça change.
08:09– Vous n'étiez pas obligé de censurer Michel Barnier
08:11justement parce qu'il voulait faire quelque chose.
08:13– Moi je n'ai rien fait, je ne suis pas élu.
08:15– Vous avez soutenu sa censure.
08:16– Non mais bien sûr que j'ai soutenu sa censure.
08:18M. Barnier présentait un budget que même la droite reniait.
08:22J'ai entendu M. Tréhard, dans une antenne concurrente à la vôtre,
08:25nous expliquer que ce budget n'était pas de droite.
08:27Donc même la droite aurait dû voter la censure.
08:29– Donc c'est Figaro qui vous a convaincu, vous dites que l'accord a été censuré.
08:32– Arrêtez de me parler comme si on était dans une situation rationnelle.
08:34Nous avons un Président de la République qui a décidé, coûte que coûte,
08:38de ne pas tenir compte du résultat des élections législatives
08:41et qui va nous mener en bateau, je ne sais pas, jusqu'au mois de juillet
08:45pour retrouver ce pouvoir.
08:46– Donc l'homme de gauche que vous êtes ne fait pas confiance à François Bayrou
08:49pour trouver des accords…
08:50– Mais pourquoi je ne fais pas confiance à François Bayrou plus qu'à M. Barnier ?
08:52– Laissez-moi finir ma question.
08:53Pour trouver des accords, texte par texte, avec le Parti Socialiste.
08:56– Mais sur quel texte ?
08:57Sur quel texte ?
08:58M. Bayrou, la seule chose que M. Bayrou a annoncée,
09:02c'est de travailler sur la proportionnelle.
09:04Est-ce que vous croyez que la proportionnelle c'est la priorité des citoyens français ?
09:07Est-ce que vous croyez que les citoyens français quand ils se lèvent tous les matins
09:10ils se disent il manque la proportionnelle dans ce pays ?
09:13– C'est une demande de votre part la proportionnelle.
09:15– Mais moi je suis contre la proportionnelle à titre…
09:17– Moi aussi.
09:18– On est d'accord sur ce point.
09:20Mais est-ce que vous croyez que c'est la réponse à apporter au pays la proportionnelle ?
09:23Qu'une réforme institutionnelle, en plus une réforme institutionnelle dans l'État
09:26où sont nos institutions aujourd'hui,
09:27qui sont incapables de porter une quelconque réforme institutionnelle.
09:30Tout ça c'est du vent, pardon, tout ça c'est du vent.
09:34C'est du vent pour nous faire parler de d'autres sujets
09:36que ceux qui intéressent les Français.
09:37– Donc pour Nicolas Corato, François Bayrou ne saura pas parler à la gauche.
09:39Est-ce qu'il saura parler à la droite William Thé ?
09:41Vous êtes de droite, vous parlez de Bruno Retailleau.
09:43Est-ce que sa place est dans ce gouvernement ?
09:46– On va y arriver, la question essentielle pour François Bayrou
09:49c'est est-ce qu'en 40 ans et qu'il accède enfin au poste de CRF,
09:53le deuxième poste de CRF pour être précis,
09:56il aura le courage de traiter les sujets de fond.
09:59Il aura un sujet particulier notamment sur le sujet de Bruno Retailleau.
10:02Si par cas il veut garder Bruno Retailleau et qu'il veut respecter
10:05comme Nicolas le demande chaque semaine le vote des Français,
10:09il doit faire une chose qui est très claire,
10:11proposer ce qu'attendent les Français depuis des années.
10:14– En tout cas une majorité d'entre eux.
10:16– Une majorité d'entre eux, ce qu'une majorité attend,
10:18c'est-à-dire une loi pour réguler très fortement les flux migratoires
10:21et enfin reprendre le contrôle et dire qu'on a le droit
10:24de choisir qui on veut accueillir et qui on ne veut pas t'accueillir.
10:27Que dire qu'être Français est une chance et que ce n'est pas un droit.
10:32Et toutes ces choses-là, je pense qu'il doit traiter avec une loi immigration
10:35qui nous permette 1. de maîtriser les frontières,
10:39de pouvoir expulser plus facilement et d'augmenter notre nombre de QTF
10:43et enfin de réguler tous les droits sociaux pour faire en sorte
10:46que la France ne soit pas le paradis pour tous les migrants de la planète
10:50et soit le pays le plus attractif.
10:51– Paradis ?
10:52– Non mais c'est-à-dire qu'il y a des gens qui actuellement font des benchmarks,
10:56c'est ce que Gérard Collomb disait, il avait raison, pour venir en France
10:58parce que c'est un des pays les plus favorables à l'accueil sur ce plan-là.
11:02Et si Parquet il traite ça, je pense que Retailleau peut rester
11:05et mener une bonne action qui satisfera notamment
11:08et qui arrivera à avoir une majorité à l'Assemblée.
11:10– On peut débattre de ce sujet, moi je n'ai pas de difficultés
11:12et j'ai plein d'arrivées à vous opposer,
11:14simplement vous faites comme si la situation était normale,
11:16comme si on pouvait débattre des sujets,
11:18comme si le gouvernement et le parlement étaient en capacité de voter des lois.
11:22Pardonnez-moi, ce parlement est en incapacité de voter des lois.
11:26Les gouvernements successifs qui se sont présentés aujourd'hui
11:29nous montrent qu'effectivement on est dans une impasse institutionnelle.
11:31Pourquoi nous sommes dans une impasse institutionnelle ?
11:33– Surtout parce que c'est le budget et que les dispositions de principes, de postures…
11:36– Mais non, mais vous verrez, alors attendez,
11:38pourquoi d'autres lois n'ont pas été présentées sur le bureau de l'Assemblée nationale ?
11:40– Parce que tout est accaparé par le budget, Nicolas.
11:43– Tout est accaparé par le budget, mais pas que,
11:45tout est accaparé par la formation de ce gouvernement impossible, introuvable.
11:49Nous sommes dans une situation impossible, institutionnellement bloquée,
11:52avec un Président de la République qui n'a pas encore compris,
11:55qui ne veut pas, qui ne voudra jamais rendre la main à un camp,
11:59la gauche en l'occurrence, qu'il ne veut pas avoir au pouvoir.
12:03C'est ça le sujet.
12:04– Mais c'est normal, c'est pas…
12:05– Non mais c'est normal pour vous, ça vous va pour vous,
12:07mais c'est pas normal pour des millions de Français
12:09qui ont voté pour ce camp qui est arrivé en tête des élections législatives.
12:12– Non mais attends, on va être précis.
12:14– De fait, nous avons un Président de la République
12:16qui renie et qui nie le résultat des urnes,
12:19eh bien nous serons dans cette situation complètement à bras cas d'abantesse
12:22et vous faites finalement…
12:23– Non, mais vous participez de ce jeu et de ce sketch en disant
12:27c'est normal, on va voter des lois sur l'immigration, débattons des sujets.
12:30Non, ça ne sert à rien de débattre des sujets,
12:32il n'y aura pas de gouvernement qui tiendra jusqu'au bout.
12:34– Eh bien on verra justement, le pari est ouvert.
12:36– Mais attendez Nicolas, juste pour répondre dessus,
12:38Nicolas nous dit chaque semaine que c'est Emmanuel Macron
12:40qui empêche l'arrivée d'un gouvernement d'une eau front populaire.
12:42– Oui.
12:43– Mais ceux qui ont empêché l'arrivée d'un gouvernement d'une eau front populaire,
12:45ce sont non seulement les Français qui n'ont pas voté majoritairement
12:47pour l'eau front populaire, et deuxièmement ce sont les députés…
12:49– Qui ont voté d'abord pour l'eau front populaire.
12:51– Vivement les prochaines législatives les amis.
12:53– Non mais ce sont les députés qui ont très grande majorité
12:55de renaissance jusqu'au Rassemblement National
12:57qui ont dit non à toute formation d'une eau front populaire
12:59parce qu'ils ne veulent pas un gouvernement mené par Mr Castex
13:01– Ce sera la fin de ce débat.
13:03C'est l'alliance avec le Rassemblement National
13:05qui a empêché la gauche d'arriver au pouvoir.
13:07– Eh bien vous voyez on n'a pas avancé depuis la dissolution.
13:09On n'a pas avancé depuis la dissolution.
13:11Quoi qu'il en soit on vous pose la question.
13:12Mes amis ce matin, souhaitez-vous que Bruno Retailleau,
13:14le ministre de l'Intérieur, reste au gouvernement ?
13:16Oui, vous répondez à plus des deux tiers d'entre vous
13:18sur le Twitter de Sud Radio.
13:20Nicolas Corato, William Thé, merci à vous.
13:22On vous dit à dimanche prochain, on verra si le gouvernement
13:24tient d'ici là. Nicolas Corato.

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