Avec François Cocq, Analyste politique, essayiste et enseignant & William Thay, président du think tank Le millénaire
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NewsTranscription
00:00Que faire face au retour annoncé du chômage ? On va en débattre avec nos deux invités.
00:06On va revenir aussi sur ces polémiques à la suite de cette chasse aux juifs qu'on a pu constater dans les rues d'Amsterdam il y a désormais trois jours.
00:15Est-ce que des députés français ou françaises, pour le coup, justifient des actes de lynchage ?
00:21On va en parler avec nos deux invités. François Coque, bonjour à vous.
00:24Bonjour à tous.
00:25Soyez les bienvenus sur Sud Radio. Je vais vous laisser vous rapprocher du micro pour qu'on soit sûr de bien vous entendre.
00:30Je rappelle que vous êtes analyste politique, vous êtes essayiste, enseignant par ailleurs.
00:35Vous étiez, il y a longtemps maintenant déjà, un proche de Jean-Luc Mélenchon à l'époque du Parti de gauche.
00:39Vous interveniez à ce titre, mais vous avez été purgé comme un certain nombre de vos camarades, il y a longtemps aussi.
00:45On est avec William Tay également. Bonjour à vous.
00:47Bonjour.
00:47Président du Think Tank le millénaire.
00:51Think Tank classé à droite, à la droite plutôt proche des Républicains, on peut le dire comme ça ?
00:56Oui.
00:56Allez, en tout cas du gouvernement, on va le dire comme ça, à peu près.
00:59Mais vous avez une analyse libre. Parlons vrai et soyons libre sur Sud Radio.
01:04On va parler de la hausse annoncée du chômage.
01:06Sophie Binet, la patronne de la CGT, qui parle d'une saignée industrielle à venir des sites de Michelin,
01:13mais pas seulement qui risque de fermer.
01:15Qu'est-ce qu'il faut faire ? Est-ce qu'il faut supprimer les aides aux entreprises qui licencient ?
01:19C'est ça. C'est ce qu'elle propose. On va y revenir avec vous deux.
01:21Mais avant ça, ce tweet, on en parlait il y a quelques instants, de la députée insoumise d'Ille-et-Vilaine, Madame Messmer.
01:29Elle est accusée tout simplement de justifier les actes de lynchage.
01:32Je la cite. Ces gens n'ont pas été lynchés dans les rues d'Amsterdam parce que juifs,
01:36mais parce qu'ils étaient racistes et soutenaient un génocide.
01:39François Coque, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:42Une forme d'incompréhension parce que chacun a vu et entendu les mots qui ont été proférés.
01:48Ces derniers jours et notamment lors de la soirée de ce match à Amsterdam.
01:53Et donc, tout le monde a entendu qu'il y avait un critère lors de cette recherche de personnes pour les passer à tabac.
02:03Les gens cherchaient des juifs. Voilà, très clairement.
02:06Et donc, le premier réflexe, avant même de chercher à expliquer, avant même de chercher à dire qu'il y avait un contexte spécifique ou quoi que ce soit,
02:14il y a d'abord les faits. Et les faits appellent à une condamnation sans réserve.
02:19Sans réserve dans un premier temps.
02:21Si on veut mettre un coup d'arrêt à l'antisémitisme,
02:25on ne peut pas laisser entendre que d'une manière ou d'une autre, il puisse y avoir une justification à cela.
02:30Donc, il y a un primat d'abord de cette dénonciation.
02:35Et ça, il est étonnant quand même qu'un député ou une députée de la nation ne commence pas par ça.
02:43Après, une fois qu'on a dit ça, effectivement, on peut discuter.
02:46On peut discuter des phénomènes, de ce que sont les supporters, de ce que sont les supporters du Maccabi Tel Aviv.
02:51En France, on a été payé, malheureusement, pour savoir comment ça pouvait se passer avec certaines franches de supporters.
02:55Je pense à ce qui s'est passé avec ceux du Maccabi Haïfa il y a quelques années au Parc des Princes avec des supporters du PSG.
03:02Mais tout ce discours-là ne peut être entendable que s'il y a ce primat de la condamnation sans réserve et immédiate pour mettre un coup d'arrêt à l'antisémitisme.
03:11– Vous faisiez allusion d'ailleurs à ce match dramatique contre le Maccabi Haïfa au Parc des Princes.
03:15C'était il y a 18 ans, ça ne nous rajeunit pas.
03:17Il y avait eu des supporters israéliens qui étaient poursuivis par des supporters du PSG,
03:23pour le coup souvent accusés d'être d'extrême droite à cette époque.
03:25Et un policier a tenté d'en protéger un, un supporter israélien.
03:29Il a eu peur de la foule qui s'amassait autour de lui.
03:32Il a ouvert le feu et tué un supporter.
03:34C'était il y a 18 ans au Parc des Princes.
03:36William Thé ?
03:37– Il y a plusieurs points.
03:38Le premier, c'est qu'il faut quand même revenir sur la montée de l'antisémitisme depuis le 7 octobre.
03:43C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les députés de la France Armée, je ne le rappelle pas,
03:46mais les principaux moteurs de l'antisémitisme aujourd'hui,
03:48il y a certes un antisémitisme résiduel d'extrême droite,
03:50mais il devient très, très minoritaire et très, très faible.
03:53Les deux principaux carburants de l'antisémitisme aujourd'hui,
03:55c'est malheureusement de la part d'un point qui est essentiel, c'est qu'il y ait religieux.
03:59Essentiellement, ça veut dire que vous avez l'importation du conflit entre Israël et Palestine.
04:03Et donc du coup, une certaine partie de la population qui croit en une certaine religion,
04:07qui considère que ce sont les ennemis héréditaires et donc ils se font la guerre,
04:10comme ils se font la guerre au Proche-Orient, ils se font la guerre ici.
04:12Et c'est une partie du problème qu'il faudra notamment résoudre,
04:15du fait qu'on a de plus en plus de personnes de confession musulmane
04:18et qu'une partie d'entre eux, malheureusement, au nom d'un antisionisme,
04:21deviennent et pratiquent des actes qui sont de plus en plus antisémites.
04:24L'autre point aussi essentiel, il ne faut pas le nier,
04:26c'est que depuis le 7 octobre, il y a un parti qui, au nom d'un antisionisme,
04:31accentue l'antisémitisme en France et les députés de la France insoumise,
04:35qui en fait soufflent sur les braises et alimentent et permettent la libération de la haine
04:41et la libération de la parole et qui justifient tout ce qui était injustifiable.
04:45Quand on dit que c'était de la haine entre supporters,
04:47en fait vous vous battez entre supporters de Paris et supporters de Marseille
04:50parce que vous détestez les Marseillais, vous détestez les Parisiens,
04:52vous les détestez non pas parce qu'ils sont Marseillais ou parce qu'ils sont Parisiens,
04:56vous les détestez parce qu'ils sont supporters du Paris Saint-Germain
04:58ou supporters de l'Olympique de Marseille.
05:00Là, maintenant, dans l'acte qui s'est quand même produit dernièrement,
05:04c'est des personnes qui ont été chassées non pas parce qu'ils étaient supporters de foot
05:07mais parce qu'ils étaient juifs et donc ça fait penser…
05:09– On peut préciser d'ailleurs, on n'a aucune preuve.
05:11– Ça fait juste le dessus de par rapport à ce qu'on voit quand même,
05:14c'est que ça fait quand même penser aux chasses aux juifs
05:16de ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale
05:18et qu'ensuite on se dit, en France et quand même en Europe,
05:21qu'on a vécu le plus grand pogrom pour les juifs le 7 octobre
05:24depuis la seconde guerre mondiale et que certaines personnes puissent,
05:27entre guillemets, qui disent oui, il faut faire attention au relan historique de notre pays,
05:31il faut faire attention à la haine, au racisme, etc.,
05:34qu'ils puissent cautionner des actes les plus racistes et les plus crasses,
05:37je trouve ça quand même surprenant.
05:38– Alors on peut préciser d'ailleurs ce qui s'est passé,
05:40il n'y a rien qui prouve que ceux qui ont été agressés sur les images
05:43soient des supporters du club israélien qui était ciblé.
05:47Il n'y a rien même qui prouve qu'ils sont juifs.
05:49Certains disaient je ne suis pas juif,
05:50alors est-ce qu'ils le disaient pour qu'on les épargne ou pas ?
05:52En tout cas, ils l'ont dit dans la ville d'Anne Franck,
05:54donc c'est pour ça que ça nous a rappelé quand même
05:55quelques souvenirs absolument traumatisants de l'histoire de l'Europe.
05:59Mais au-delà de ça, c'est vrai que vous avez eu des chants racistes
06:02qui ont été entonnés au début, avant le match,
06:04même des incidents, des agressions par certains supporters israéliens.
06:08C'est le cas, on l'a dit d'ailleurs hier à l'antenne,
06:10notamment un chant que Tsahal gagne et nique les Arabes,
06:13un autre au retour de l'avion en Israël.
06:15Pourquoi il n'y a plus d'école à Gaza ? Parce qu'il n'y a plus d'enfants.
06:18Vous avez eu des choses absolument abjectes qui ont été proférées.
06:22La question c'est, est-ce que chanter des insanités,
06:25tenir même des propos racistes, justifie des actes de lynchage,
06:29quels que soient ceux qui les profèrent
06:30et quels que soient ceux qui les subissent ?
06:32La réponse a priori, elle est non, qu'on soit député ou pas.
06:34Elle est clairement non.
06:36On a, très honnêtement, pour qui suit un petit peu le football,
06:39il y a quelques clubs dont les ultras n'inspirent pas grande sympathie.
06:42On a quelques références en Italie avec la Lazio de Rome,
06:48en Grèce avec l'AEK Athènes, en Israël le Mac abit à L'Aviv,
06:54sa franche d'ultra et celle de quelques autres clubs
06:56n'inspirent pas beaucoup de sympathie.
06:59Mais il ne faut pas commencer par là.
07:02Voilà, ça on le sait, c'est un fait.
07:04C'est un fait qui est un fait politique,
07:06parce qu'on sait qu'il y a eu aussi une instrumentalisation politique
07:09par les franches de supporters ultra.
07:10On sait qu'elle existe, mais elle ne permet pas de justifier.
07:13Et c'est effectivement la confusion aujourd'hui
07:15entre la dimension politique et la dimension religieuse.
07:18C'est cette imbrication qui est construite par les uns et par les autres
07:21qui fait qu'on en arrive à ces relents d'antisémitisme
07:25qui sont extrêmement inquiétants.
07:27– Allez, parlons maintenant de la situation plutôt économique et sociale.
07:30C'est moins dramatique toujours que des actes de racisme,
07:34mais malgré tout c'est inquiétant.
07:35Est-ce qu'il faut craindre 150 000 suppressions de postes d'ici un an ?
07:40Est-ce que le plein emploi ne sera jamais retrouvé par la France ?
07:42Alors même que c'était l'objectif depuis 7 ans d'Emmanuel Macron,
07:45la France qui devrait retrouver les 8% de chômage assez rapidement.
07:48Des suppressions de postes annoncées en cascade,
07:50à la fois chez Auchan dans la grande distribution,
07:53mais aussi par exemple chez Michelin, on en a beaucoup parlé.
07:56Situation assez inquiétante.
07:57François Coque en 2025.
07:59– C'est-à-dire qu'on est en train de dévaler la ponte à grande vitesse.
08:03On a eu cette semaine 3500 suppressions de postes,
08:05si on ajoute celles de Michelin et celles d'Auchan qui sont annoncées.
08:10On entend dire maintenant qu'on va parler en dizaines de milliers de postes.
08:13Vous venez d'évoquer le chiffre de 150 000.
08:15On parle même aujourd'hui de 250 000 suppressions de postes,
08:18à la fois sur l'année qui vient et sur l'année encore après, donc sur deux ans.
08:22Et face à ça, qu'est-ce qu'on doit mettre en regard ?
08:24On doit mettre les 100 000 créations de postes dans l'industrie
08:27depuis le début du premier quinquennat de M. Macron.
08:30Vous voyez bien qu'il va y avoir un différentiel qui va être absolument terrible.
08:34Donc il faut comprendre quelles sont les causes qui président à ça.
08:38Les causes qui président à ça, c'est bien sûr que notre appareil productif,
08:42aujourd'hui, n'est pas en situation de répondre à la situation telle qu'elle se présente.
08:47Il n'est pas compétitif, mais parce qu'il est déclassé à l'international.
08:50Et il est déclassé à l'international sans avoir aujourd'hui de solutions
08:53et de perspectives qui s'ouvrent devant lui.
08:55Regardez, les États-Unis ont une stratégie,
08:57et encore plus maintenant que le président de Trump a été élu,
09:02mais le président Biden avant lui avait repris l'ancienne politique de Trump,
09:06c'est-à-dire une politique protectionniste.
09:09Donc les États-Unis ont fait un choix, ils se protègent.
09:11La Chine, dans le même temps, a fait un autre choix,
09:13ils subventionnent leur industrie.
09:16Et que fait le choix de la France, et que fait le choix de l'Union européenne ?
09:19Elle se livre, elle se rend dépendante des uns et des autres, elle perd sa souveraineté.
09:24Elle a perdu 20 points de compétitivité par rapport à la Chine en 3 ans,
09:27en se rendant dépendante de celle-ci,
09:29et maintenant on s'étonne qu'il y ait des destructions d'emplois chez nous.
09:31Alors William Tay, Sophie Binet, la patronne de la CGT,
09:33a été interviewée ce matin dans la presse.
09:35Appel à supprimer les aides des entreprises qui licencient.
09:38Est-ce que ce serait une bonne chose ?
09:39Et autre question, est-ce qu'il ne faudrait pas dans ce cas-là
09:42suivre la même politique protectionniste que Donald Trump ?
09:44Après tout, ce qui tue l'industrie automobile française,
09:48c'est quand même la concurrence des voitures chinoises.
09:50Non mais on va...
09:51Je vais prendre la première puis la deuxième.
09:53Alors le premier point, c'est est-ce qu'il faut supprimer les aides d'entreprise ?
09:57Je pense que les entreprises françaises et l'emploi se portera mieux,
10:00en faisant une comparaison, si on supprimait la CGT
10:02plutôt qu'en supprimant les aides des entreprises.
10:03Tout simplement parce que si par cas vous donnez
10:05la plus grande entreprise française gérée par la CGT,
10:08elle coulerait, vous laisserez par exemple Sophie Binet gérer LVMH.
10:11LVMH serait en plein licenciement et en faillite en moins de deux ans.
10:14On a vu notamment l'impact des syndicats
10:15et leur intérêt pour le monde du travail.
10:17À chaque fois qu'on a proposé à un syndicat,
10:18notamment d'aider et travailler au maintien de l'emploi,
10:21ou retour en emploi ou développer l'emploi,
10:23eux, ils ont parlé financement des syndicats,
10:25protection des carrières et protection des avantages.
10:27Vous, vous les mettez tous dans le même sac de la CGT ?
10:30La CGT. La CGT uniquement.
10:31La CGT uniquement parce que c'est elle qui fait cette polymkine-là
10:34et qui veut faire du buzz notamment sur les aides des entreprises.
10:37Le protectionnisme.
10:39L'autre point sur le protectionnisme, par contre, est plus intéressant,
10:42mais juste un point sur la situation des entreprises.
10:44La situation des entreprises est mauvaise pour deux raisons.
10:46Il y a des raisons qui sont extérieures,
10:47notamment en termes de contexte et de climat international,
10:50manque de reprise de la Chine, etc.
10:51Et malheureusement, qui ne sont pas dépendants des raisons françaises.
10:54L'autre point qui est spécifique à la France,
10:56c'est qu'en fait, les entreprises sont dans une situation
10:58qui est compliquée aujourd'hui.
10:59Lorsque vous arrivez, vous avez une instabilité politique.
11:01Vous n'êtes pas capable de pouvoir dire
11:03si dans un an, le gouvernement Barnier sera toujours présent.
11:05Donc, c'est compliqué de faire des grands plans d'investissement,
11:07des grands plans d'embauche et de maintien à l'emploi
11:09dans un pays qui sera très instable.
11:11Le deuxième point, c'est que vous avez à l'Assemblée des députés
11:14qui se livrent à une concurrence très forte
11:16sur les questions de hausse d'impôts, etc.
11:18Donc, ça fait peur à toutes les entreprises en matière d'investissement.
11:21Si vous êtes entrepreneur aujourd'hui, vous avez peur tout simplement
11:23parce que vous ne savez pas à quoi vous serez taxé.
11:25Vous ne saurez pas quelle nouvelle taxe la commission des finances
11:27présentée par Éric Coquerel.
11:29Et il y a un autre point qui est très important aussi.
11:31Non, le protectionnisme, j'aimerais que vous y répondiez
11:33parce que ce sera votre mot de la fin.
11:35Sur la question de la réglementation, c'est qu'il y a un dernier point.
11:37C'est qu'on ne peut pas, aujourd'hui, être en France
11:39et pouvoir libérer la croissance avec des normes
11:41qui sont beaucoup plus dures en France
11:43que sur le reste de l'Europe
11:45et que l'Europe soit beaucoup plus dure en matière de réglementation
11:47que le reste du monde.
11:48Et on arrive sur la question du protectionnisme.
11:50Taxer les voitures chinoises.
11:52Sur la voiture chinoise, c'est possible de pouvoir le faire.
11:54Mais l'essentiel du sujet n'est pas celui-ci.
11:56C'est que le protectionnisme, même fait par Trump
11:58et même fait par Biden, répond à une seule chose.
12:00C'est protéger le commerce intérieur
12:02contre le commerce déloyal.
12:04Or, on a un problème en France,
12:06et ce que montre le rapport Draghi,
12:08c'est qu'aujourd'hui, le problème essentiel de la France
12:10au-delà de la concurrence déloyale,
12:12c'est qu'on est en problème de compétitivité
12:14par rapport aux autres pays.
12:16Lorsque vous prenez la compétitivité française
12:18par rapport à la compétitivité allemande,
12:20vous êtes en retard sur la compétitivité du coût du travail.
12:22Et de la même manière, je pense que le sujet essentiel
12:24est de pouvoir soutenir en termes de fiscalité,
12:26parce que ce qui a créé le décalage entre la France et les Etats-Unis,
12:28c'est le fait que Trump baisse les impôts de 1500 milliards de dollars.
12:30En un mot, ce serait possible de baisser les impôts pour vous,
12:32François Kauk, ou pas ?
12:34De baisser les impôts des entreprises ?
12:36Plus encore que ce qui a été baissé ces dernières années.
12:38Mais finalement,
12:40vers quoi veut-on aller ?
12:42Comment se fait-il que nos entreprises soient si peu compétitives,
12:44alors même qu'on nous dit tous les jours
12:46que leurs impôts ont été baissés ?
12:48Elles ne sont pas compétitives.
12:50Ce n'est pas simplement une question financière.
12:52C'est une question de positionnement
12:54sur la sphère économique.
12:56Aujourd'hui, on a un problème technologique.
12:58Les Chinois ont été piocher la technologie.
13:00Ils ont fait un saut en avant
13:02extraordinaire de ce point de vue-là.
13:04Les Américains, historiquement, sont en avance technologiquement.
13:06Et nous, au niveau de l'Union Européenne,
13:08et particulièrement en France, nous n'avons pas réussi
13:10à suivre cela. L'Union Européenne est déclassée
13:12et la France est déclassée au sein de l'Union Européenne.
13:14On en reparlera avec vous deux, pourquoi pas.
13:16Merci beaucoup, François Kauk.