Avec William Thay, Président du think tank Le Millénaire & Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République
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NewsTranscription
00:00On l'entendait faire sa mouille ironique en écoutant cette revue de presse.
00:04Nicolas Corato qui nous rejoint pour notre débat.
00:06Bonjour Nicolas.
00:07Tellement.
00:08Ça se voyait en tout cas tellement.
00:11Président et fondateur du Think Tank Place de la République, marqué à gauche.
00:14Vous l'aurez compris, William Tait est avec nous également.
00:16Bonjour.
00:17Bonjour.
00:18Président du Think Tank Le Millénaire, marqué à droite.
00:20Tiens, vous entendiez parler du CNPF dans la revue de presse.
00:24Ce n'était pas l'ancien nom du MEDEF, c'est le Centre National de la Propriété Forestière.
00:28Vous aurez appris un nouvel acronyme.
00:30Revenons maintenant sur cet appel au patriotisme des chefs d'entreprise.
00:34Ça avait fait beaucoup parler cette semaine les propos de Bernard Arnault.
00:38L'Europe doit négocier vite et bien, sinon nous partirons et ce sera la faute de l'Europe.
00:42Est-ce que ces mots d'abord de Bernard Arnault, vous avez choqué William Tait ?
00:45Non, parce qu'ils décrivent une réalité qui existe et que, hormis Nicolas, qui réagisse mal à l'actualité,
00:51en fait les faits sont assez véridiques.
00:54Qu'est-ce qui se passe ?
00:54C'est-à-dire que la question que vous posez, c'est est-ce que les patrons, en fait, à chaque fois,
00:57doivent se comporter de manière philanthropique ou comme tous les citoyens ?
01:01Les patrons sont avant tout des gens qui sont désignés comme mandataires pour agir au nom de leur société.
01:06Et donc, il y a plusieurs choses qui jouent.
01:07Ils doivent agir dans les intérêts de leur société.
01:08Leurs sociétés sont souvent, maintenant avec le CAC 40, fondées avec des revenus qui sont basés à l'étranger.
01:13Donc, en fait, ils ont des revenus, ils ont des centres d'intérêt qui sont à l'ailleurs en France.
01:16Et surtout, moi, je pense que le point intéressant, c'est de dire leur mandat est conféré par des actionnaires.
01:21Or, à cause des gens comme Nicolas et ses amis, en fait, maintenant, les actionnaires sont de plus en plus étrangers.
01:26Donc, on ne peut pas demander à des actionnaires de représenter la France,
01:29alors qu'il y a de moins en moins d'actionnariats français.
01:31Et c'est ça le point le plus intéressant.
01:33C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les patrons français ont actionnaires qui dépendent de l'étranger,
01:37même parfois sont nommés par des actionnaires étrangers comme BlackRock, comme des fonds souverains étrangers, etc.
01:41Or, le problème qu'a créé Nicolas, c'est qu'en taxant à mort le capital, en punissant à mort le travail,
01:47en punissant à mort l'effort et le mérite, et en punissant tout l'avoir que pouvaient avoir les Français,
01:52notamment, qui voulaient investir dans le patrimoine, et notamment dans le patrimoine financier,
01:56on a empêché les Français d'être des propriétaires de leur CAC 40.
01:59Si les Français étaient propriétaires de leur boîte, vous verrez que les patrons seront davantage patriotes
02:04et engagés pour la France, comme c'est le cas aux Etats-Unis.
02:06Autre point, je pense, et c'est ça le problème, c'est qu'en fait, on n'a pas mis en place une structure
02:10comme la retraite par capitalisation, qui aurait fait en sorte que l'ensemble des groupes du CAC 40
02:14seraient majoritairement français, et vous verrez, une boîte qui est majoritairement française,
02:18et bien, ce sera une boîte qui sera patriote, avec un patron patriote qui soit engagé pour la France.
02:22Alors, on parlait de Bernard Arnault, effectivement, on parle des grands patrons, pour le coup.
02:26Nicolas Corato.
02:27Je trouve intéressant ce que vous dites, William.
02:29Finalement, les grands patrons seraient les seuls à pouvoir s'exonérer d'une forme de valeur morale
02:34sur le fondement de votre démonstration très rationnelle,
02:38parce que leur actionnariat ne serait plus français,
02:40parce que des gauchistes horribles auraient taxé le capital beaucoup trop fort.
02:45Finalement, M. Bernard Arnault ne serait plus un citoyen comme les autres.
02:49Vous savez, les gens de votre camp, puisque je vous renvoie à la politesse,
02:52n'arrêtent pas à appeler les Français à des démonstrations de patriotisme,
02:55et notamment certains Français parmi d'autres.
02:57Moi, je trouve que M. Bernard Arnault, qui est un citoyen comme les autres,
03:00a le droit aussi d'être ramené à une valeur patriotique.
03:03Aujourd'hui, M. Arnault nous dit que si l'Europe ne se réforme pas,
03:10mais très vite, nous allons quitter l'Europe.
03:13Mais il y a quelques jours, quelques semaines, il était à l'investiture du président Trump.
03:20C'est-à-dire le même président qui, aujourd'hui, met l'Europe dans une situation économique impossible.
03:26Je veux dire par là que les grands patrons ne sont pas irresponsables.
03:30Les grands patrons prennent des décisions qui sont aussi des décisions politiques.
03:33D'ailleurs, je ne compte plus le nombre de campagnes de communication de grands groupes
03:37qui, pendant des années, nous ont parlé d'entreprises citoyennes.
03:41C'était intéressant, à l'époque, pour elles, de parler d'entreprises citoyennes.
03:44Il faut qu'elles aillent au bout du processus et au bout de la démonstration.
03:47J'ajoute enfin que nos grandes entreprises, vous parlez de leur actionnariat,
03:51bénéficient encore énormément du financement et du budget public.
03:55Vous savez, ces fameux impôts que vous trouvez trop élevés,
03:58ou ce fameux budget public que vous trouvez trop élevé.
04:00La recherche, l'éducation, l'enseignement supérieur,
04:04mais aussi les infrastructures que nous développons dans ce pays,
04:07les éléments en matière d'impôts.
04:10Bref, M. Arnaud n'est pas quelqu'un qui marche sur l'eau
04:12et qui atterrit là où il veut dans le monde.
04:15M. Arnaud, il est aussi dans un schéma géopolitique
04:17où la France reste l'épicentre de son groupe
04:19et la raison même de la constitution de son groupe.
04:22Donc, il y a un moment où, moi, je trouve normal
04:24que le président de la République, qui n'est pas un ultra-gauchiste,
04:27appelle aussi les patrons à un minimum de patriotisme
04:30et un minimum d'alignement sur les intérêts du pays.
04:33On peut parler aussi de ce qu'avait demandé Emmanuel Macron.
04:36Il avait demandé au grand chef d'entreprise
04:38de cesser d'investir aux Etats-Unis
04:40pour engager le bras de fer.
04:42Le lendemain, dans le Figaro, sous anonymat,
04:45un des grands patrons qui avait écouté Emmanuel Macron
04:48disait ce que dit Macron, j'en ai rien à cirer.
04:49On fera ce que nous demande Trump.
04:52Rodolphe Saadé, par ailleurs, directeur général de CMACGM,
04:55a investi 60 milliards de dollars aux Etats-Unis.
04:59Donc, est-ce que les grands chefs du CAC 40
05:02jouent pour Trump aujourd'hui ?
05:04Je vais répondre en deux parties,
05:05mais au moins, je vais répondre sur Bernard Arnaud
05:07parce que c'est le sujet.
05:08Sur Bernard Arnaud, on dit que Bernard Arnaud
05:10commet des déclarations qui sont non patriotiques.
05:13Bernard Arnaud, tu l'as dit toi-même,
05:15est un citoyen comme les autres,
05:16donc il a le droit d'exprimer son point de vue
05:17et d'orientation politique, économique,
05:18en disant que le pays ne va pas dans le bon sens
05:20et qu'il vaudrait faire d'une telle manière.
05:22Et je suppose que Bernard Arnaud,
05:23s'il connaît quand même mieux que toi
05:25sur les questions économiques.
05:26C'est le premier paramètre.
05:26Mais certainement.
05:28Mais moi, je ne fais pas de chantage à l'état français.
05:31Deuxième paramètre.
05:32Je pense aussi, c'est que Bernard Arnaud,
05:34on décrit son patriotisme,
05:35et c'est l'amour de la gauche qu'il y a pour lui,
05:37en disant, je me rappelle quand même en 2012,
05:39qu'il avait dit, casse-toi pauvre riche,
05:40notamment c'est la lune de libération
05:41à l'account de Bernard Arnaud.
05:42Mais si on prend Bernard Arnaud stricto sensu,
05:48beaucoup plus élevé que le salaire moyen des Français,
05:50c'est environ 4 000 euros moyens.
05:52Notamment, Sophie Binet s'est fait rappeler
05:53par votre confrère Jean-Jacques Bourdin.
05:56Bernard Arnaud également,
05:57c'est 5,8 milliards d'euros d'impôts
05:59sur les sociétés,
06:00dont la moitié sont produits en France,
06:02alors que plus de 80% de ses revenus
06:03sont à l'étrange.
06:04C'est-à-dire qu'il prend plus d'impôts en France
06:05que ce qui ne gagne le revenu.
06:07Un mot, pardon, juste un mot.
06:08Non, mais là, c'est moi qui reprends deux rangs.
06:09Oui, il paye des taxes sur les salaires.
06:11Il paye des taxes.
06:12Ce n'est pas le sujet, William.
06:13Est-ce qu'il vaut mieux
06:16avoir un milliardaire comme ça
06:17qui exprime son point de vue
06:18ou des millionnaires
06:19qui sont devenus millionnaires
06:20grâce à la politique
06:20et grâce à l'argent public ?
06:21On admet juste une chose, William T.
06:23On peut admettre tout à fait
06:24qu'une grande majorité
06:25des revenus d'LVMH
06:26sont faits à l'étranger
06:28et pas en France.
06:28Par contre, en revanche,
06:29si ce n'était pas français,
06:31est-ce que les gens
06:32se l'arracheraient à l'étranger ?
06:33C'est bien parce que c'est
06:34le but à la française
06:35qu'on se l'arrache.
06:36Il faut rappeler que la création
06:37du groupe LVMH,
06:39la rachat de Boussac
06:40par M. Arnaud,
06:40a bénéficié de crédit public.
06:42Non, mais il faut dire ça aujourd'hui.
06:44On a l'impression
06:44que ces entrepreneurs
06:45sont des gens
06:45qui sont sortis de nulle part
06:46et qui, par leur intelligence
06:48et par leur énergie...
06:49C'est pas comme
06:49s'ils n'avaient rien fait aussi.
06:50Non, mais bien sûr,
06:51on réussit.
06:52Mais il faut rappeler aussi
06:53à vos auditeurs
06:54que l'origine de la fortune
06:56de ces grands milliardaires français
06:57provient aussi d'argent public
06:59sur la restructuration des groupes,
07:00sur le rachat des groupes.
07:00Oui, mais quand tu comptes Boussac,
07:02ça a coûté 400 millions de francs
07:04à l'État français.
07:04Eh bien, Arnaud apporte
07:062,9 milliards d'euros
07:07par an.
07:08Donc, du coup,
07:09il est contributeur net
07:11par rapport à ce que...
07:12Mais M. Arnaud a bien eu besoin
07:14de l'État français à un moment
07:15pour démarrer sa fortune.
07:17Il nous l'a très bien rendu
07:18avec des dizaines de milliers d'emplois
07:19et avec beaucoup d'argent
07:20qui ont été investis
07:21à travers les impôts.
07:22Je ne suis pas sûr
07:22qu'il bénéficie exactement
07:23des mêmes bénéfices fiscaux
07:26et sociaux
07:26que la plupart des Français
07:28en termes de contributions nettes.
07:29Et ensuite, après la question
07:30que je te pose,
07:30mais après je vais répondre
07:31à la question de Jean-Marie,
07:33c'est est-ce qu'il vaut mieux
07:34qu'il apporte beaucoup à la France
07:35ou est-ce que tu préfères
07:36toujours les millionnaires
07:37qui sont devenus millionnaires
07:38face à l'argent public
07:39et à la politique ?
07:40Je n'ai rien contre Bernard Arnaud.
07:43Je vais répondre.
07:44Je n'ai rien contre Bernard Arnaud
07:46ni contre le VMH.
07:47Moi, je suis simplement choqué
07:48par sa déclaration.
07:49C'est le sujet
07:49qui nous est posé aujourd'hui.
07:51Moi, je suis choqué
07:51qu'un grand patron comme ça
07:53qui a tant apporté à la France
07:54mais à qui la France
07:55a tant apporté également
07:56aujourd'hui,
07:57face à sécession,
07:58dans un moment
07:59où on a besoin
08:00de montrer une unité
08:01notamment européenne,
08:02face à la guerre commerciale
08:03que nous a déclaré
08:04le président Trump.
08:05C'est ça le sujet.
08:06Et effectivement,
08:07si les patrons eux-mêmes
08:08font sécession
08:09alors que les États européens
08:10ont du mal à s'unir,
08:11je pense qu'effectivement
08:12l'Union européenne
08:13est mal partie.
08:14Et M. Arnaud,
08:15concrètement, objectivement,
08:17je pense,
08:17a commis une erreur
08:18dans sa déclaration.
08:19Ensuite,
08:20après,
08:20sur les difficultés
08:22que rencontrent
08:23les différents patrons français.
08:25Les patrons français
08:25font face à deux circonstances
08:27qui sont dramatiques.
08:28La première,
08:29c'est que depuis 1981
08:30et même récemment,
08:32malheureusement,
08:33Macron avait quand même fait
08:34quelques efforts,
08:35les grands patrons français
08:36doivent faire face
08:36à une concurrence
08:37internationale
08:38qui est globalisée
08:39avec ce qu'on appelle
08:40la mondialisation néolibérale
08:41alors qu'ils ont des boulets
08:43au pied
08:43avec la fiscalité française.
08:46Qu'est-ce qui se passe
08:46en France ?
08:47La fiscalité augmente
08:48plus vite
08:48que dans l'ensemble
08:49des autres pays,
08:50ce qui fait que la France,
08:50comme l'a rappelé
08:51le Premier ministre,
08:52est devenue le pays
08:52le plus taxé du monde.
08:54Les entreprises françaises
08:54sont les plus taxées du monde
08:55avant même d'avoir produit
08:56quelque chose.
08:57Demandez à tout le monde
08:58qui a créé son entreprise,
08:59vous verrez que vous êtes pénalisé
09:00de cette manière-là.
09:01Autre paramètre aussi,
09:02c'est que culturellement,
09:04à chaque fois qu'il y a un sujet,
09:05on tape et on accable
09:06les patrons
09:07parce que de toute façon
09:07on veut tuer la réussite
09:08et on n'encourage pas l'effort.
09:10Sur ensuite,
09:11après la concurrence internationale,
09:12vous demandez à des patrons
09:13d'aller contre
09:15leur objet social.
09:16Or, leur problème,
09:17c'est qu'ils ont un sujet
09:18qui est majeur,
09:19c'est la question du revenu.
09:20Quand vous prenez
09:21Rodolphe Saadé
09:21et que vous prenez
09:22Bernard Arnault,
09:23Bernard Arnault,
09:24tout le monde peut le suivre,
09:25les revenus du luxe
09:26dépendent incroyablement
09:28du commerce international.
09:30Donc ça veut dire
09:30qu'en fait,
09:31les entreprises de luxe
09:31montent dans les bourses,
09:33montent en termes
09:33de chiffre d'affaires,
09:34montent en termes de revenus
09:36lorsque la croissance mondiale
09:37part devant.
09:38Et donc,
09:38ce que lui demande...
09:39Qui a mis à mal
09:39le commerce international ?
09:40C'est Donald Trump,
09:41pas l'Europe.
09:42Alors pourquoi il tape sur l'Europe
09:43et pas sur Trump ?
09:43Non mais il a le droit de dire...
09:45Non mais je n'ai pas dit
09:45qu'il n'avait pas le droit.
09:46Non mais moi je partage son avis.
09:47Ce que lui dit,
09:48c'est qu'en fait,
09:49Donald Trump met
09:50une guerre commerciale
09:51parce que l'Europe
09:53pratique un commerce
09:54qui a déséquilibré
09:55à l'égard des Etats-Unis.
09:56C'est ce que lui dit.
09:57Et donc lui plaide
09:57à la fin de son
09:58Assemblée Générale
09:59pour un grand zone
10:01de libre-échange
10:01entre les Etats-Unis
10:02et l'Europe.
10:02Moi je pense qu'il a tort
10:03parce que ça affaiblirait
10:04l'Europe.
10:05Mais ensuite après,
10:05il a le droit de le défendre
10:06et moi j'ai l'impression
10:07que c'est comme les footballeurs,
10:08c'est-à-dire qu'on les accable
10:09de tout,
10:09ils n'ont pas le droit
10:10d'exprimer leur avis.
10:11S'il veut exprimer son avis,
10:12il a le droit d'exprimer son avis.
10:13Vous défendez très bien
10:14les intérêts de M. Arnaud,
10:16on l'a compris mon cher William.
10:18La question c'est
10:19les intérêts de notre pays
10:20et de l'Union Européenne.
10:22Je crois qu'aujourd'hui
10:22si on ne comprend pas,
10:23pardon,
10:24mais si on ne comprend pas
10:25que les temps ont changé,
10:27que la mondialisation
10:29heureuse et bien heureuse
10:30et bénéfique est terminée,
10:31que c'est M. Trump
10:32et que c'est M. Trump
10:33qui a signé son arrêt de mort
10:34et qu'aujourd'hui
10:35nous sommes en guerre commerciale
10:37avec les Etats-Unis
10:37et qu'il faut que l'Union Européenne
10:39et toutes ses forces civiles
10:41s'unissent.
10:42Si on n'a pas compris ça,
10:43on n'est pas du bon côté,
10:44on n'est pas dans le bon millénaire
10:45mon cher William.
10:46Vous êtes dans le millénaire d'avant.
10:47Il faut vous mettre la page.
10:48Pardon Nicolas et William,
10:50mais si la mondialisation heureuse
10:51du libre-échange
10:52des capitaux est terminée,
10:54peut-être qu'on parlera
10:55dans le prochain débat
10:55avec vous deux
10:56de la mondialisation heureuse
10:58de la libre circulation
10:59des personnes.
11:00Ce sera notre prochain débat,
11:01pourquoi pas ?
11:02Mais juste sur ce point,
11:03Nicolas,
11:04tu es un peu malvoyant
11:06je dirais.
11:07Parce que tu as l'impression
11:07que c'est Donald Trump
11:08qui a lancé une guerre commerciale.
11:09Mais qui a lancé
11:11la guerre commerciale ?
11:12Ce n'est pas grave,
11:12je vais te faire
11:13un petit cours d'histoire.
11:14Non, mais ne me fais pas
11:15de cours d'histoire.
11:17Un mot William,
11:18parce qu'on arrive au terme.
11:18Qui a lancé
11:19l'extraterritorialité américaine ?
11:21C'est Barack Obama.
11:22Oui.
11:22En faisant en sorte
11:23que BP Paribas
11:23paye des tas d'amende
11:24et fait en sorte
11:25que les dirigeants d'Alstom
11:26soient mis en prison.
11:26Il était américain, Barack Obama.
11:28Joe Biden a lancé
11:29l'inflation de réduction acte.
11:29D'accord, mais je ne dis pas le contraire.
11:31Joe Biden a lancé
11:32l'inflation de réduction acte
11:33qui a mis à mal
11:33une grande partie
11:34de l'industrie automobile européenne.
11:35Mais c'est le même côté
11:36de l'Atlantique, donc.
11:36De la même manière,
11:37les Chinois...
11:38Donc il n'y a pas de guerre
11:38commerciale avec les Etats-Unis ?
11:40De la même manière,
11:40les Chinois pratiquent
11:42une concurrence des lois.
11:42Et donc, en fait,
11:43ça fait depuis longtemps
11:44qu'on est en guerre commerciale
11:45contre ces pays.
11:46C'est ce que Donald Trump
11:47le dit tout haut et tout fort.
11:48Mais nous, on n'aurait
11:49qu'à ce que le dire.
11:50Il ne sait pas que le dire.
11:51Il passe à l'acte.
11:51Il me coûte toutes les 5 secondes.
11:53Donc, le problème essentiel,
11:55c'est qu'en fait,
11:55je pense que l'Europe
11:57a eu un réveil de conscience
11:59sur le fait que les Etats-Unis
12:00partent et ne nous défendent plus.
12:03Moi, je pense que de la même manière
12:04qu'on doit avoir un réveil
12:05et un conscience économique
12:06pour non pas faire
12:07une guerre économique
12:08contre les autres,
12:08mais pratiquer un renforcement économique
12:10pour avoir un effet dissuasif
12:11pour ceux qui veulent être attaqué
12:12contre la Chine et les Etats-Unis.
12:13Il faut que M. Arnaud
12:13passe du bon côté,
12:14finalement, du combat.
12:15De l'Atlantique.
12:16Merci à vous.
12:17Merci à tous les deux.
12:17William Thé, Nicolas Corato,
12:19Think Tank Place de la République
12:20pour l'un et le millénaire
12:21pour l'autre.
12:22La gauche pour l'un
12:23et la gauche pour l'autre.
12:24On le raconte.